50 idées de sorties pour les vacances d’été en Touraine

On vous propose un petit guide pratique avec de bonnes idées et des idées d’escapades en Indre-et-Loire.

Il n’y a pas à chipoter : rester, un peu ou beaucoup, en Touraine cet été, c’est l’assurance de trouver un paquet de chouettes sorties à faire. Que ce soit en famille, avec ses enfants, en solo ou avec les copains-copines, on vous a dégoté un tas d’idées pour vous occuper jusqu’à la fin août, dans notre joli département de l’Indre-et-Loire.

Ce guide pratique, vous pouvez le grignoter, le picorer tout doucement, et le prendre dans votre sac à dos pour vous accompagner.
Lectrices et lecteurs, on vous souhaite de bonnes vacances !

Retrouvez 50 idées de sorties pour l’été dans notre numéro 472 à télécharger EN UN CLIC ICI !

 

#Législatives. Ce qu’il faut retenir du second tour en Indre-et-Loire

Dans les quatre circonscriptions où un candidat Rassemblement national (RN) était en lice, aucun d’entre eux n’a finalement été élu. En Indre-et-Loire, la majorité présidentielle est en tête.

L’Indre-et-Loire avait, au premier tour, vu une poussée du Rassemblement national (relire notre article ici). Mais finalement, dans les circonscriptions où l’on comptait un candidat RN (soit les circonscriptions 2, 3, 4 et 5), aucun n’a réussi à être élu. Il n’y aura donc pas de député(e) RN en Indre-et-Loire.

Dans tout le département, on remarque surtout que la majorité présidentielle est passée en tête (45,65 % au total), très largement devant le RN qui n’obtient que 25,72 % des voix. Le Nouveau Front Populaire (NFP), lui, a récolté 19,91 % des voix.

Petite exception, comme au premier tour : la première circonscription (celle de Tours) a fait le choix de Charles Fournier, député sortant, du NFP (EELV) face au candidat macroniste Benoist Pierre.
Tout comme la 4e circonscription qui a placé Laurent Baumel, du NFP, en tête face à Jean-François Bellanger du RN.

Quant au taux de participation, il a de nouveau été relativement haut : 68,6 % des 444 992 électeurs appelés aux urnes se sont déplacés dans les bureaux de vote.

A.G.

Avec l’Enquête Tourangelle, un véritable escape game dans les rues de Tours

#VisMaVille De retour en centre-ville, la camionnette de l’Enquête Tourangelle intrigue. Nous y avons rencontré Franck Dupety, cocréateur du projet avec son frère Pierre, et Maxence Lelièvre. À nous de mener l’enquête !

Le soleil tape fort. Ça nous change des derniers mois marqués par la pluie. Pour Franck, Pierre et Maxence, la météo a un peu perturbé le début de saison, mais à en croire les gérants de l’escape game urbain L’Enquête Tourangelle, « on ne s’en sort pas si mal ».

La camionnette postée sous les arbres des bords de Loire abrite les entrepreneurs, qui viennent d’envoyer quatre-vingts employés de l’université de Tours sur les traces d’un meurtrier. Quels secrets cache l’estafette ? On y voit les rangées de sacoches que les joueurs emporteront pour parcourir la ville, mais aussi une petite table, un fauteuil en tissu, un ordinateur… Elémentaire mon cher Watson : ceci est le bureau de l’entreprise !

La légèreté du dispositif convient aux frères Franck et Pierre Dupety, à l’origine de cette aventure lancée en 2021, et rejoints depuis par un troisième larron, Maxence Lelièvre. Contrairement aux escape games classiques qui nous enferment dans une pièce dont on doit sortir en moins d’une heure top chrono, ici on joue au grand air, dans l’espace public. Donc pas besoin de louer ou acheter des locaux, ce qui allège les investissements de départ.

Les suspects : respectivement infirmier (Pierre) et couvreur (Franck), les deux frères sont des passionnés de jeux ayant découvert l’escape game urbain dans d’autres villes. Mais pour eux, l’aventure ne s’est pas jouée que dans les rues de Tours : « En plus d’être notre premier escape game, c’était notre première création d’entreprise, avec ce que ça implique côté gestion ou comptabilité », explique Franck.

Il a fallu une année de réflexion et de tests pour faire naître l’énigme du « Meurtre du conservateur » il y a trois ans. Depuis, le duo devenu trio s’est rodé, et a gagné en efficacité.

L’arme du crime ? Des aptitudes en création et bricolage pour fabriquer certains indices, et pas mal de neurones pour imaginer deux nouvelles enquêtes, dont la toute nouvelle, « Les Mystères de Saint-Martin », plus historique que les autres. « C’est complexe de monter une enquête, ça suppose pas mal de balades en ville, pour repérer les lieux qui nous intéressent, à conjuguer avec les idées d’histoire et d’énigmes qu’on a en tête », précise Franck.

Les amis et la famille servent de cobayes aux nouveautés, pour des jeux que l’équipe n’hésite pas à affiner si besoin, au fil des retours des 3 000 joueurs accueillis chaque année. Après tout un été à faire jouer les autres, en octobre, Franck retournera sur les toits, Pierre auprès de ses patients, et Maxence face à ses toiles d’artiste. Pas de regret ? « Si la météo le permettait on ferait ça avec plaisir toute l’année ! » Mais le trio reprend sans difficulté d’autres chemins à l’automne, car ils gardent en mémoire les bons moments. Pour Maxence, « quand un joueur me dit qu’il vit à Tours depuis vingt ans et qu’il a découvert de nouveaux lieux pendant le jeu, j’ai le sourire ! » 

Emilie Mendonça

 

Résumé actu : nouveau festival dédié à la Corée du Sud, événement littéraire et « RER tourangeau »

Trois infos en trois minutes : c’est le résumé actu 37 avec un nouveau festival créé à Tours sur la pop culture et la Corée du Sud, un autre déjà établi qui va faire venir bon nombre d’auteurs et d’autrices, sans oublier un point sur le RER métropolitain qui a obtenu le label de l’Etat.

TOURS
Nouveau festival dédié à la Corée du Sud

Les équipes à l’origine du Japan Tours Festival viennent d’annoncer la création d’un nouveau festival tournant autour de… la Corée du Sud et de la pop culture ! Les 22 et 23 février 2025, la première édition du Korean Tours Festival se déroulera au Palais des congrès de Tours.

Au programme ? Des invité(e)s, des exposants, des animations, le tout autour de la culture coréenne, de la K-pop, avec aussi gastronomie, cosmétiques, mode, cosplay et gaming au menu. Le tout, sur les 23 000 m² du lieu.

La billetterie est déjà ouverte : comptez 12 € le pass 1 jour en prévente et 20 € le pass 2 jour.

> koreantoursfestival.com

LITTÉRATURE
Les écrivains chez Gonzague

Le dimanche 25 août, Chanceaux-près- Loches accueillera de nouveau le festival des écrivains chez Gonzague, événement littéraire très couru. « Nous recevrons de grands écrivains reconnus, des académiciens, de véritables icônes de la littérature », rappellent les organisateurs.

Les invité(e)s ont été annoncé(e)s. Aux côtés du parrain Jean-Marie Rouart, de l’Académie française, on retrouvera aussi Pascal Ory, Pierre Assouline, Sergueï Jirnov, Marine Jacquemin, Céline Laurens, Tiphaine Auzière, Denis Westhoff, Henri Leconte, Raphaël Zaoui, ou encore Cali, Didier Barbelivien, Patrice Duhamel, Nathalie Saint-Cricq et bien d’autres.

Chaque année, des milliers de visiteurs se retrouvent à cet événement littéraire. (Photo archives NR)

RER TOURANGEAU
Label de l’État

L’État a validé le projet de service express régional métropolitain (Serm), le fameux « RER tourangeau ». Sur sa page Facebook, le maire Emmanuel Denis souligne qu’il s’agit là « d’une première étape pour décrocher des financements publics et nous ouvre la voie à des ressources supplémentaires en matière d’ingénierie ». De quoi densifier le réseau ferroviaire tourangeau avec une multiplication des horaires et de nouvelles gares. Fin 2025, la gare de Fondettes-Saint-Cyr doit notamment être rouverte.

À l’instar de Tours, 14 autres villes ont vu leur projet de RER métropolitain retenu par le ministère de la Transition écologique.

 

Législatives : poussée du RN en Indre-et-Loire, mais la gauche en tête à Tours

Comme partout en France, l’Indre-et-Loire aussi fait face à la poussée du Rassemblement national pour ce premier tour des législatives. Sauf à Tours où la gauche est arrivée en tête.

Les faits

Confirmation des européennes du 9 juin dernier, le premier tour des législatives a donc vu la vague Rassemblement national déferler en France. L’Indre-et-Loire non plus n’y échappe pas : avec quatre candidats prévus au second tour, le RN et ses alliés font une percée dans tout le département, plaçant le parti en tête.

Toutefois, c’est la première circonscription, celle de Tours (sauf le nord-ouest), qui s’est de nouveau distinguée : résistant au RN, elle a placé en tête l’écologiste et député sortant Charles Fournier, candidat du Nouveau Front Populaire (NFP).  

La participation

Dimanche 30 juin, 444 733 électeurs et électrices d’Indre-et-Loire étaient donc appelé(e)s aux urnes. Le taux de participation a bondi, passant à 69,4 %. C’est près de 19 points de plus qu’en 2022, date des dernières législatives. Inédit. 

En détail

Dans la première circonscription (Tours), Charles Fournier a rassemblé près de 45 % des voix au premier tour, l’emmenant en duel au prochain tour le 7 juillet face à Benoist Pierre, candidat du camp présidentiel. Lisa Garbay, candidate du RN, n’a pas rassemblé assez de voix pour se maintenir au second tour. Dans le département, c’est la seule circonscription où le Nouveau Front Populaire est en tête. 

Dans la seconde circonscription (Amboise, Bléré, Montlouis-sur-Loire…), le RN avec Corine Fougeron arrive en tête avec 35 % des voix, talonné par le député sortant Daniel Labaronne (Ensemble) à 32,58 %, ce qui annonce un duel serré pour le 7 juillet. 

Dans la 3e circonscription (Saint-Pierre-des-Corps, Chambray-lès-Tours, Saint-Avertin…), c’est une triangulaire qui s’annonce : le député sortant (Horizons-Ensemble) Henri Alfandari, du camp présidentiel, se retrouvera face à Jules Robin (A droite ! Les amis d’Eric Ciotti), investi par le RN, et Sandra Barbier (NFP).  [Mise à jour 3/07 : Sandra Barbier se désiste finalement]

Côté 4e circonscription (Joué-lès-Tours, Chinon…), Jean-François Bellanger du RN est arrivé en tête, devançant ainsi Laurent Baumel du NFP qu’il retrouvera au second tour, puisque la députée sortante Fabienne Colboc (Ensemble), arrivée troisième, a annoncé se désister. 

Enfin dans la 5e (Saint-Cyr-sur-Loire, Tours nord-ouest, Bourgueil…), le RN arrive largement en tête. François Ducamp, son candidat, affrontera la députée sortante du MoDem Sabine Thillaye. Arrivée troisième, Marina Coccia du NFP s’est retirée « pour faire barrage au RN ».

Aurélien Germain
Photo : NR – Julien Pruvost


> Le second tour des élections législatives aura lieu le dimanche 7 juillet 

 

Peggy, la « madame logistique » de la guinguette de Tours

#VisMaVille Depuis vingt ans, la guinguette marque à Tours l’arrivée des beaux jours. Raté pour cette saison, débutée sous la pluie. Mais cela n’empêche pas Peggy et ses acolytes d’être sur le pont pour que tout tourne rond !

Aurait-elle voulu convoquer le soleil qu’elle ne s’y serait pas mieux pris, avec son gilet d’un jaune chaleureux. S’extirpant de son petit bureau niché au cœur du bâtiment de la guinguette principale pour nous recevoir, Peggy aime être au cœur de l’action. « Cela me permet d’être au plus près du terrain et de ses réalités. » Vous ne l’y verrez pourtant pas le soir, à moins qu’elle ne reste dans les environs pour son plaisir personnel. Pour elle, le boulot à la guinguette, c’est 9 h-18 h du lundi au vendredi, et pour une simple et bonne raison : elle n’est pas derrière le bar, mais du côté administratif et logistique.

Peggy fait en effet partie de l’équipe de coordination de la guinguette, ou plutôt des guinguettes, puisqu’au fil du temps l’aventure a essaimé des deux côtés de la Loire. La Plage rive nord, Chez Dupont à l’Est, Le Foudre à l’Ouest, et la Principale, chaque site a son responsable et son équipe. Une cinquantaine de personnes au total, sans compter les extras.

Peggy épaule les responsables et leurs équipes dans la gestion des lieux, tout en harmonisant l’ensemble. Ne parlons pas de « chef d’orchestre » ! Elle semble allergique à la notion de direction ou management, et insiste sur le travail d’équipe : « Mon rôle est de créer une organisation harmonieuse pour toutes les guinguettes, pour que chacun se sente bien dans son travail. Ça passe par de la gestion administrative, de la centralisation d’informations, des RH… ».

Le matin, c’est ordinateur, gestion, paperasse. Et l’après-midi, elle est sur le terrain, avec des questions-réponses pour accompagner les responsables de site et leurs employés dans la gestion des imprévus ou des zones d’ombres qui pourraient subsister. Du renouvellement du stock de papier toilette aux éternels « et ça, c’est où ? », Peggy a souvent réponse à tout, grâce à ses vingt ans de présence sur les lieux. Serveuse dès la première année de la guinguette en bords de Loire, elle est aussi bénévole « depuis toujours » de l’association Le Petit Monde qui s’occupe de la programmation culturelle.

Les années de service au bar ne lui manquent pas plus que cela, même si elle peut remplacer au pied levé un absent de temps en temps. Mais rester enfermée dans sa box ne lui convient pas non plus, « l’administratif ne me nourrit pas assez, j’ai besoin du contact avec les gens, de l’interaction avec les équipes et avec le public », précise-t-elle le matin où nous la rencontrons.

Le premier mois d’ouverture est souvent celui où les équipes se construisent, comme le raconte Peggy : « Certains vont vivre ensemble durant cinq mois. Au-delà de la formation aux différents postes, il y a donc aussi beaucoup de cohésion de groupe. » Symptôme révélateur de l’esprit collaboratif qui règne sur les guinguettes, les réunions débutent toujours par un petit bilan de tout ce qui fonctionne bien, car pour Peggy « c’est le plus important ! » On n’aurait pas dit mieux !

Emilie Mendonça

 

Fête de la musique 2024 : tout le programme à Tours

Retrouvez tout le programme de la Fête de la musique à Tours dans notre numéro spécial (à écouter !).

La Fête de la musique approche à grands pas ! A cette occasion, tmv vous propose dans son numéro 471 tout le programme et ce qui vous attend dans les rues le 21 juin.

Et nouveau : en scannant les QR Codes qui accompagnent certaines de nos présentations de groupes, vous pourrez découvrir leur musique !

Un numéro spécial à télécharger en un clic ICI !


Mise à jour 20/06/2024 17 h 01 : Les organisateurs nous préviennent des changements suivants :

–          Le conservatoire des cuivres ne sera plus au bois du Mortier mais au Parc Mirabeau

–          La Clinique du Street Art ne sera finalement plus au parvis de la Cathédrale mais chez eux à la Clinique du Street Art et leur programmation est présente dans le tableau

–          Le groupe des Deejays reste au Jardin Meffre mais seulement de 12 h à 18 h au lieu de 12 h à minuit.

Mauvais Tours : un nouveau festival de cinéma à Tours en octobre

Tout nouveau, tout chaud, le Festival Mauvais Tours débarque à Tours en octobre et célébrera les cinémas de genre et de l’imaginaire. Une campagne de crowdfunding est lancée.

On rejoue le film

C’est l’histoire de deux amis travaillant à Paris mais qui se sont rencontrés au Festival Mauvais Genre à Tours. Et qui, à l’arrêt de ce dernier, se sont retrouvés orphelins, mais titillés par l’envie de créer quelque chose ensemble. Ces deux amis ? Simon Riaux et Nicolas Martin, deux noms bien connus dans le circuit du cinéma et du journalisme, qui ont donc créé le Festival Mauvais Tours.

« Il y a une filiation symbolique avec Mauvais Genre, car notre amitié est née là-bas. Le jeu de mots était facile ! Néanmoins, la ligne sera différente, précise Simon Riaux. Ce n’est pas un festival de genre ou d’horreur simple, car on n’a pas envie de le dédier à un seul genre. Mauvais Tours, c’est un festival des cinémas de l’imaginaire, un festival qui secoue, un peu branque, avec des films qui nous surprennent. »
Fantastique, épouvante, étrange, SF, thriller, Mauvais Tours ne veut rien s’interdire : « Même s’il y a une comédie folle, on prend ! »

Plus que du cinéma

Toutefois, pour Simon et Nicolas, accompagnés de leur fine équipe tourangelle, il s’agit plus que d’un simple festival de cinéma stricto sensu. « Ce qui nous taraudait, c’était d’avoir autre chose qu’une série de projections. On veut aussi en faire un lieu de créateurs qui parlent, qui échangent », indique Simon qui rappelle son « plaisir fou » pris aux Utopiales, festival international de science-fiction regroupant littérature, cinéma et BD.

L’objectif ici à Mauvais Tours est de se gaver de films à tout va, certes, mais aussi de partager via des conférences, des tables rondes, des concerts et des rencontres autour des cinémas de l’imaginaire. Le tout est prévu aux cinémas Studio et au Bateau ivre.

Financement et crowdfunding

Preuve que la ville se sentait en manque d’un festival de ce genre, une campagne de crowdfunding a été lancée par Mauvais Tours et démarre fort ! En moins de 3 semaines, plus de 6 300 € ont été récoltés. « C’est encourageant et ça nous surprend en bien. Mais à Tours, le tissu associatif et culturel est super fort ! », se réjouit Simon.

La cagnotte est prête à « péter », le public prêt à débarquer. Rendez-vous est donc donné du 17 au 20 octobre.

Aurélien Germain


> pour participer au crowdfunding : kisskissbankbank.com/ fr/projects/mauvais-tours

> Mauvais Tours sur les réseaux sociaux : @mauvais.tours sur Insta et sur Facebook 

> retrouvez l’interview intégrale de Simon Riaux en un clic ICI

 

« Mauvais Tours est un festival des cinémas de l’imaginaire, un festival qui secoue »

Un nouveau festival de cinéma débarque à Tours au mois d’octobre. Son petit nom ? Mauvais Tours. On a passé au grill des questions l’un de ses créateurs, Simon Riaux.

Bonjour Simon ! Alors il se trouve qu’avec Nicolas, vous avez eu cette folle idée de nous refaire un festival de cinéma à Tours ? Est-ce né des cendres du festival Mauvais Genre ? D’où vient l’idée ?

Il y a une filiation symbolique : mon amitié avec Nicolas est née à Mauvais Genre il y a plusieurs années. On est vraiment devenu amis et, autour de nous, il y avait tout un noyau dur. Quand le festival s’est arrêté, on se retrouvait certains week-ends, on se disait ‘’ce serait bien si ça reprenait’’, mais on n’avait ni les épaules ni le temps. À l’époque, j’étais encore rédacteur en chef d’Ecran Large et Nicolas était à France Culture. Ensuite, quand on a quitté nos postes, on s’est dit : ‘’en vrai, ça nous manque. On sait regarder des films, et si on faisait un truc ensemble ?’’ Pas un Mauvais Genre bis, car ce ne sera pas la même ligne, mais le jeu de mots était facile !

Quelle sera la philosophie du festival ?

Il se jouera sur deux axes. Le premier, c’est que ce n’est pas un festival de genre ou de simple horreur. On n’a pas envie d’un événement dédié à un seul genre. Mais c’est un festival des cinémas de l’imaginaire, un festival qui secoue, branque, avec des films qui nous surprennent. Il y aura du fantastique et de la SF, mais pas que. C’est ouvert : s’il y a une comédie folle, on prend aussi, tant que la matrice est l’imaginaire.

Le deuxième axe vient du fait qu’on a écumé des festivals littéraires. Ce qui nous taraudait, c’est de montrer autre chose qu’une série de projections. Mauvais Tours, ce sera aussi un lieu de créateurs qui parlent, qui échangent, des tables rondes… On a pris un plaisir fou aux Utopiales par exemple.

Le festival se déroulera aux cinémas Studio et au Bateau ivre notamment. Comment ça s’est fait ?

Oui le Bateau ivre aussi, car on prévoit des échanges et avec un lieu comme ça, c’est top ! Cette salle est modulable. On peut organiser des rencontres, un ciné concert, boire un coup, etc. Et bien sûr, les projections se feront aux cinémas Studio qu’on adore.

Vous avez lancé une cagnotte de financement participatif. À quel état en est le projet ?

On a de la chance, on est soutenus par la Ville, la Drac, etc. Elles fournissent une aide matérielle, car nous ne sommes qu’à notre première édition. Donc on a besoin de financer les déplacements des invité(e)s, les films à transporter, aider à loger etc. Tout ça, ce sont des frais. Par conséquent, on a besoin des gens ! La cagnotte en est à plus de 73 % pour les 8 000 € demandés, c’est donc viable mais ric-rac.

Avec un peu plus, on peut par exemple organiser une masterclass supplémentaire, inviter une autre personne à une table ronde, faire un lieu plus accueillant, etc. L’ambition est de dégager suffisamment de trésorerie pour les futures éditions. N’oublions pas que toute l’équipe du festival est bénévole, Nicolas et moi y compris.

Une partie des membres et bénévoles de Mauvais Tours. (Photo https://www.kisskissbankbank.com/fr/projects/mauvais-tours)

D’ailleurs, il a démarré fort ce crowdfunding ! C’est une surprise ? Avez-vous senti une réelle demande de la part des Tourangelles et Tourangeaux pour un festival de ce type ?

C’est super encourageant et ça nous surprend en bien. Même si tu es Squeezie et que tu es hyper suivi, il faudra quand même toujours que ton projet soit excitant en fait. Là, à Tours, on voit bien que le tissu culturel et associatif est super fort. On ne fait doublon avec personne, ça a du sens, il n’y a aucune tentative de prendre l’aspiration de quelqu’un.

Et puis Tours, c’est tout près de Paris en train, donc d’autres talents et créateurs peuvent venir. On a envie d’un festival où l’on se dise : « Purée, d’où il sort ce film ?! »

Concrètement, qu’est-ce qu’on aura ? Du long-métrage, du court ? De la compétition ?

Du long-métrage en priorité avec compétition et de l’international également. Il y a une énergie dingue dans le cinéma français, ça s’électrise, alors on le mettra aussi en avant. Le tout, face à un jury professionnel. Côté films, je ne peux évidemment pas t’en dire plus pour le moment, héhé ! (flûte, pourtant on sait garder un secret à tmv, hum hum ! – NDLR)

Propos recueillis par Aurélien Germain / Photo ouverture : DR – Simon Riaux (à gauche sur la photo)


> Mauvais Tours, du 17 au 20 octobre, aux cinémas Studio et au Bateau ivre. Et pour le cagnotte participative, c’est PAR ICI ! 

> Retrouvez notre article sur le festival Mauvais Tours en un clic ICI ! 

 

 

 

Retour sur les Européennes : à Tours, Glucksmann (PS) en tête

Contrairement à de nombreuses villes en Indre-et-Loire (et en France), Tours a placé la liste PS en tête des suffrages. Quelques autres et rares communes se distinguent également. Dans le département, l’abstention est de 46,60 %.

Face au raz-de-marée RN, Tours s’est quelque peu distinguée. En effet, hier aux élections européennes, la Ville a placé Raphaël Glucksmann (PS) devant, avec 19,29 % (8 042 voix). Le candidat a réalisé de bons scores notamment dans les quartiers Febvotte, Velpeau, Michelet et Les Halles.

Juste derrière lui, Raphaël Bardella (RN) arrive en deuxième position avec 17,88 %. Soit à peine 586 voix d’écart entre lui et Glucksmann. Le candidat du Rassemblement national a été particulièrement plébiscité dans les quartiers des Fontaines, Douets et Europe.

Quant à Valérie Hayer, la candidate de la majorité présidentielle, elle arrive troisième avec 15,59 % des voix. C’est du côté de place Rabelais et aux Douets qu’elle a réalisé de bons scores.

Les Verts, eux, n’ont réalisé qu’un 8,89 % dans une ville pourtant emmenée par un maire écologiste. C’est loin derrière LFI, à 14,68 %. Pour le reste, François-Xavier Bellamy (LR) termine à 7,91 %, et Marion Maréchal à 5,24 %.

Quid du reste du département ?

Aux alentours, le RN l’emporte dans de nombreuses communes. A Joué-lès-Tours, Jordan Bardella est arrivé en tête avec 25,71 %, suivi de Valérie Hayer puis Raphaël Glucksmann. Sont également dans le même cas Fondettes, La Riche, Ballan-Miré et Chambray-lès-Tours, tout comme Montlouis-sur-Loire et Monts.

Saint-Cyr-sur-Loire et Saint Avertin font de la résistance et ont placé Valérie Hayer en tête des suffrages.

Idem du côté de Saint-Pierre-des-Corps, où la gauche s’impose, puisque l’insoumise Manon Aubry est arrivée en tête.

En Indre-et-Loire, seules neuf villes n’ont pas placé le Rassemblement national en tête de scrutin. L’abstention, elle, grimpe à 46,6 %.

A.G.

 

Résumé actu : Vegan Place, CCNT, mois pluvieux et « graffik party »

Le résumé de l’actu en 4 infos : de la Vegan Place à Tours au futur du CCNT, en passant par les graffik party qui se profilent et un mois de mai qui a été sacrément arrosé.

ÉVÉNEMENT
Vegan Place

Et de cinq éditions, pour la Vegan Place de Tours ! Organisée par l’association Educ Pop Animaliste, elle aura lieu le 15 juin prochain, boulevard Heurteloup. Cet événement autour de la cause animale réunira des associations, un village d’autrices et d’auteurs, des artisans vegans et des entreprises et proposera également une exposition sur le militant Louis Raimbault et la communauté végétalienne qu’il fonda dans les années 30 à Luynes.

L’autre temps fort de la Vegan Place sera le Prix Maya, « seule récompense littéraire animaliste de France », comme le soulignent les organisateurs.

> Le 15 juin, de 10 h à 18 h. Gratuit.


DÉCOUVERTE
Art « graffique »

Prêt(e) pour une graffik party ? (Photo F.Bouroullec – DR)

« Nous sommes des metteurs en fête », voilà le slogan du festival Graffik Party Tour[s] qui débute le 13 juin et se déroulera jusqu’en septembre dans divers lieux en Touraine. Porté par l’association Val de Loire, Centre d’Art, le projet se base sur une idée originale artistique de Franck Bouroullec : « quatre à cinq artistes peintres ou dessinateurs de presse ou BD illustrent des mots proposés et imaginés par le public » durant des « graffik party » de 5 minutes. À la fin, les dessins sont offerts au public.

Top départ de la tournée le 13 juin, à 19 h, au Parcillon à Parçay-Meslay.

> Infos : facebook.com/graffikpartytoursofficiel


CCNT
Cap sur 2029

Ouf, c’est acté ! Le nouveau Centre national chorégraphique de Tours (CCNT) verra bien le jour et sera construit à l’horizon 2029. Pour rappel, le premier projet datait de 2016 mais avait été abandonné en 2022, en raison de l’explosion des coûts de construction (+38 % portant le chantier à 23 millions d’euros).

Celui-ci coûtera 17,7 millions et se situera aux casernes Beaumont- Chauveau, sur 1 609 m² (contre 700 actuellement). Le nombre de places passera de 136 à 205. On y retrouvera notamment une zone d’accueil, une zone de création avec un studio pour les représentations, mais aussi un espace « zones pratiques et pédagogie ».


PRÉCIPITATIONS
+101 % !

Pas beaucoup de soleil durant ce mois de mai qui vient de se terminer ! Plutôt pluvieux, même, puisque les relevés de la station météorologique de Tours – Parçay-Meslay ont indiqué qu’il était tombé 115,7 mm de pluies entre le 1er et le 31 mai 2024, soit +101 % de précipitations ! Seul le week-end de l’Ascension avait été quelque peu épargné.

L’ensoleillement cumulé, lui, a atteint 172 h et 42 minutes, soit 19 % de soleil en moins qu’habituellement (sans oublier le mémorable mai 2020 et ses… 317,7 h ensoleillées). Mai 2024 n’est toutefois pas le plus arrosé : en mai 1997, il y avait eu 144,9 mm de précipitations. Alors, rassurés ?

A.G. / Photo : archives NR

La Touraine vibre-t-elle pour les Jeux Olympiques ?

La flamme ne passe pas par la Touraine, et alors ? Est-ce une raison pour laisser de côté les Jeux Olympiques ? Dans les clubs sportifs ou le secteur touristique, on regarde en effet de près cet événement mondial.

À l’office de tourisme de Tours, pas l’ombre d’une Phryge. « Une quoi ? » nous direz-vous. Une Phryge, la mascotte des Jeux Olympiques de Paris 2024, inspirée du bonnet phrygien des révolutionnaires de 1789 (certains y ont vu un grand clitoris, on vous laisse juger sur pièces). Est-ce à dire que la Touraine et ses visiteurs se désintéressent de la grand-messe sportive mondiale, qui n’a pourtant lieu que tous les quatre ans, et que la France a l’honneur d’accueillir cette année ?

La Touraine n’hébergeant aucune compétition olympique, l’office de tourisme Tours Val de Loire n’a pas vu l’intérêt d’investir dans des peluches qui seraient restées sur les étagères. Mais les acteurs du tourisme ont quand même mis quelques espoirs dans les J.O., comme l’explique Henri Poignet, directeur de l’office de tourisme Tours Val de Loire : « On mise sur le fait que les visiteurs étrangers qui feront 12 000 km pour venir aux J.O. en profiteront pour visiter le reste de la France. Mais à l’heure actuelle, on n’a pas de mouvement important en ce sens. Les J.O. pourraient même avoir l’effet inverse, à savoir motiver certains étrangers, qui souhaitaient venir en France cet été, à repousser leur voyage pour éviter les Jeux, mais il est difficile d’évaluer pour l’instant l’impact à venir des Jeux Olympiques sur le tourisme. »

Un résultat mitigé ?

Les Jeux, un repoussoir ? C’est une des hypothèses envisagées par l’office de tourisme, l’Agence départementale et le comité régional du tourisme. La campagne de communication coordonnée misait sur l’exode des Parisiens vers la province, refuge pour télétravailleurs fatigués des contraintes olympiques.

Résultat : très mitigé, selon Peggy Boutin, directrice générale de Val de Loire Tourisme – Gîtes de France pour la Touraine : « On croyait fort à cet exode, mais l’afflux qu’on attendait n’a pas eu lieu. Ou peut-être pas encore ? En tout cas les réservations dans les 659 gîtes d’Indre-et- Loire sont à peu près identiques à l’an dernier, sans frémissement particulier. »

On s’active dans les clubs sportifs

Et si, après tout, c’était du côté sportif et chez les Tourangeaux qu’il fallait chercher un véritable effet J.O ? Au comité départemental olympique et sportif, évidemment, on s’active ! Antenne locale du comité national olympique, cette instance fait la promotion du sport et accompagne les clubs de Touraine dans leur structuration. En 2024, les Jeux et le label « Terre de Jeux » sont en haut de la pile des missions à gérer !

À la Foire de Tours en mai, ou lors des 24 étapes sportives prévues sur le territoire régional pour les scolaires et le grand public, avant la caravane sportive du Département en milieu rural : toute occasion de promouvoir le sport et l’esprit olympique est bonne à prendre.

Objectifs adhérents

Ces événements sportifs et festifs sensibilisent à l’esprit J.O., mais ont aussi « un véritable impact sur la prise de licences dans les clubs à la rentrée » précise Francis Moulinet, directeur du CDOS 37. Plus d’adhérents ? C’est l’objectif du club de tir sportif de Monts. Dans le cadre des nombreux événements organisés par la ville, sous le label « Terre de Jeux », l’association propose des séances d’initiation aux femmes, tous les mercredis soirs du 5 juin au 31 juillet : « Notre activité a souvent avec une connotation masculine. Nous profitons donc des J.O. pour faire découvrir le tir au public féminin, encore peu présent dans nos clubs ! », précise le président, Pascal Vrignault.

Pascal ira d’ailleurs assister à certaines épreuves olympiques. Non pas à Paris, mais à Châteauroux, seule ville de région Centre Val de Loire à accueillir des épreuves.

Encourager les sportifs ? C’est une autre histoire pour Clémence, maman de Lilian, jeune handballeur de onze ans : « 145€ par place pour aller voir un match de l’équipe de France féminine en phase de qualification, à Paris. Donc c’est le système D pour le logement et le transport, pour compenser ! »

Heureusement pour les petits budgets (ou les fainéants ?) on pourra voir des sportifs de haut niveau à Tours d’ici quelques semaines. La ville sera en effet le camp d’entraînement de cinq équipes de rugby à 7 et l’équipe canadienne de volley-ball, et des rencontres avec le public devraient être organisées. Histoire de raviver notre flamme pour les J.O. ?

Emilie Mendonça / Photo : Adobe stock

Emma Tholozan, lauréate des 10 ans du Prix du roman tmv avec « Le Rire des autres »

Un premier roman décalé, porté par une belle plume et un sous-texte pertinent : « Le rire des autres » d’Emma Tholozan a remporté le Prix du roman tmv 2024. Rencontre avec l’autrice de 27 ans qui raconte son ouvrage drôle et original.

Que feriez-vous si un beau jour, votre conjoint(e) se mettait à vomir… des billets de banque ? Oui, on ne va pas se mentir, la question est plutôt incongrue. Certes, cette situation ubuesque n’est pas prête d’arriver dans la vraie vie (enfin… normalement !), mais elle est centrale dans le livre d’Emma Tholozan, « Le rire des autres », qui vient tout juste de remporter le Prix du roman tmv.

Dans son premier roman paru aux éditions Denoël, l’autrice de 27 ans originaire de Toulon raconte l’histoire d’Anna, jeune femme pleine d’espoir, master de philo sous le coude, qui voit ses rêves dézingués par Pôle emploi : ses études ? Bof, elles ne valent finalement rien. Exit la vie fantasmée, bienvenue le boulot alimentaire comme chauffeuse de salle sur un plateau télé.

Cynique, un poil désabusée, Anna rencontre alors Lulu, smicard également, et tombe sous le charme. Mais son nouveau compagnon se met subitement à vomir des billets à cadence soutenue. De quoi transformer leur situation précaire et leur vie ? « En fait, j’avais envie de parler d’argent, mais de manière rigolote !, résume Emma Tholozan. Autour de moi, tout le monde cherchait du travail. On gagne tous de l’argent grâce à, d’une certaine manière, notre corps qui va au travail. Je me suis demandé : et si on en produisait spontanément ? »

Un conte d’un nouveau genre

Voilà donc sur la table ce premier roman, sorte de conte moral moderne, tirant sur la fable. « Au départ, ce n’était pas pensé comme ça. Mais c’est vrai que j’ai en fait utilisé les mêmes mécanismes. C’est une écriture métaphorique », dit-elle. Un récit qui montre finalement bien la société actuelle et aborde différentes thématiques : « Le couple, l’amour – ou du moins la relation – mais aussi l’amitié, l’ambition… J’explore aussi le thème de l’exploitation : le compagnon d’Anna régurgite des billets, mais pas elle. Elle, c’est son corps qui est exploité au travail, dans un job alimentaire qui la fatigue. Et en retour, elle exploite le corps de son copain. »

De manière sous-jacente se dessine aussi la notion du paraître, avec une Anna devenue aussi superficielle qu’imbuvable, profitant allègrement de son cher Lulu pour s’acheter une tripotée d’objets de luxe. « Finalement dans le texte, l’argent est secondaire, analyse la romancière. Pour Anna, c’est surtout ce qu’il procure : notamment l’apparence. Elle le voit quand, lorsqu’elle a un nouveau sac, on commence enfin à retenir son prénom. »

Un sous-texte qui, en filigrane, emmène aussi le lecteur/lectrice dans une réflexion intéressante, dépassant le registre comique du livre et allant plus loin que l’aspect invraisemblable, farfelu et fantastique du récit.

Aujourd’hui, Emma Tholozan travaille à Paris, en tant qu’assistante éditoriale « dans une petite maison qui s’appelle Éditions des femmes – Antoinette Fouque ». À peine « Le rire des autres » publié (et digéré !), elle a déjà un œil sur le futur et sur les prochaines pages à écrire. Elle pense à un second roman. Dit qu’elle a « déjà des idées » et qu’il sera différent du premier.

En attendant, à tmv, on n’oublie pas le personnage d’Anna et ses punchlines (« j’étais tellement fatiguée que même mes cernes avaient eux-mêmes des cernes »). Ni celui de Lulu, le cracheur d’oseille touchant et si terre-à-terre. Ni cette interrogation, qu’aurait-on fait, nous, face à pareille situation ? Mais tiens, d’ailleurs… Et Emma Tholozan, comment réagirait-elle si son conjoint se mettait lui aussi à vomir des billets ? « On me pose souvent la question… » Elle rit. « Eh bien… Je ferais comme Anna ! »

Aurélien Germain / Photo : Eric Garault


> Le rire des autres, d’Emma Tholozan (éditions Denoël).

> En dédicace le 8 juin à Cultura (Chambray-lès-Tours), de 10 h 30 à 12 h. [et en dédicace inédite dans le train Paris>Tours du 7 juin, départ 12 h 24]

 

Tours a désormais son école bois-paille

Une façade en bois et une isolation en paille : la Ville vient d’inaugurer sa première école bioclimatique à Tours Nord. La première d’une série de rénovations écologiques.

Les faits

C’était l’un des projets-phare de l’équipe municipale : c’est désormais fait. La Ville a inauguré sa première école « bois-paille », l’école maternelle Jean de la Fontaine, à Tours Nord. Après deux ans de travaux, pour un coût total de 9,7 millions d’euros, l’établissement a été entièrement rénové.

L’objectif ici est double : cette école d’un nouveau genre a une grande ambition écologique (un gain de rejet de CO2 supérieur à 10 tonnes par an) et pédagogique (plus de confort, de matériel ergonomique, d’espace).

Une construction écologique et biosourcée

En très résumé, la façade et les structures de l’établissement sont donc construites en bois et l’isolation est en paille. Ce qui pourrait surprendre. Or, il ne faut pas oublier que ce matériau offre une très bonne isolation naturelle qui allie performance et économie. « Elle permet à la chaleur de rentrer en hiver, mais pas en été, soulignait Martin Cohen, adjoint au maire chargé de la transition écologique et énergétique lors de l’inauguration. Et il y a une chaufferie biomasse pour chauffer l’hiver. »

Les murs extérieurs sont faits en revêtement bardage bois en mélèze et pare-pluie. Quant au bitume extérieur, il a été remplacé par un béton peluché aérant et perméable. Le reste du sol est constitué d’épais coupeaux de bois et la cour est arborée.

Élèves et enseignants

À l’intérieur de l’école, on note également de très larges baies vitrées qui permettent aux élèves de voir ce qu’il se passe à l’extérieur. Ces derniers ont d’ailleurs désormais accès à un self, afin de gagner en autonomie. Il y a aussi du mobilier entièrement modulable pour les classes. Franck Gagnaire, adjoint au maire chargé de l’éducation, indiquait à nos confrères de la Nouvelle République : « On peut faire classe dehors. C’était une vraie demande des enseignants. »

Et après

L’école Jean de la Fontaine n’est que la première d’une longue série de projets du même acabit souhaité par la municipalité. Ceux-ci doivent effectivement s’étaler sur plusieurs années, puisqu’elle a en tête de rénover dix-huit écoles. Avec, à chaque fois, le souhait de développer une approche bioclimatique dans ses établissements scolaires.

Aurélien Germain / Photos : Julien Pruvost – NR

Le Sceptre et la quenouille, une expo autour de la place des femmes au Moyen-Âge

#VisMaVille Elsa Gomez est conservatrice au Musée des Beaux-arts de Tours. On lui doit (avec sa collègue Aubrée David-Chapy) l’exposition Le Sceptre et la quenouille, autour des femmes durant le Moyen Âge. Le présent résonne-t-il avec ce passé ?

N e pas confondre « conservatrice du patrimoine » et conservatrice en termes politiques. On serait loin du compte. Même si Elsa Gomez réfute toute ambition de proposer une exposition engagée avec Le Sceptre et la Quenouille, visible au Musée des Beaux-arts jusqu’au 17 juin 2024, on ne peut s’empêcher d’y jeter un regard curieux pour comparer la place réelle et imaginaire de la femme au passé et dans le présent.

Elle le rappelle, « l’exposition n’est pas là pour juger, mais pour apporter un éclairage sur cette période de l’Histoire ». Et d’ajouter : « c’est intéressant de voir à quel point certains stéréotypes sexués remontent parfois jusqu’à l’Antiquité ! » Il en aura fallu de l’énergie et du temps (deux ans et demi) pour rassembler à Tours livres, gravures, peintures, sculptures autour de cette thématique qui a émergé progressivement.

En coulisses s’exerçait alors tout l’art du métier de conservatrice et commissaire d’exposition : « Tout a commencé avec un élément sculpté du tombeau des Ducs de Bretagne, démonté à Nantes le temps d’une restauration, et qui nous a été prêté. » Un chien, pour être exact, qui met la conservatrice sur la trace d’Anne de Bretagne, puis sur la piste des femmes à la fin du Moyen Âge et du début de la Renaissance.

Il faut alors débusquer les œuvres au détour de nombreuses lectures, un vrai travail de recherche appuyé par un comité scientifique, un petit bout de chasse au trésor pour trouver les œuvres, avant que les collègues ne prennent le relais pour négocier les prêts entre institutions. Et la tâche ne s’arrête pas là ! Il faut encore faire des choix sur ce qu’on va montrer et raconter : « On sait dès le début qu’on ne pourra pas tout dire, qu’il faudra faire du tri avec l’aide des historiens qui nous ont accompagnés. »

Reste encore à imaginer l’organisation spatiale de l’exposition avec la scénographe, rédiger le catalogue avec Aubrée David-Chapy, deuxième commissaire de l’expo, assurer des visites guidées… Un monde sépare-t-il les femmes occidentales d’hier, de la dame apparue sur le jeu d’échecs à celle du marchand de poissons de la fin XVIe, des femmes d’aujourd’hui ? « On voit bien que du chemin a été fait… et que d’autres choses n’ont pas bougé. Certaines tendances propagées par les réseaux sociaux, comme les trad wives qui prônent de rester à la maison et servir leur mari, sont plutôt un retour en arrière. »

Et peut-on aller de l’avant lorsqu’on est une femme dans le monde des musées ? Elsa Gomez admet qu’ « on m’a parfois demandé de faire plus, car j’étais une femme, dans des expériences antérieures. Mais ce milieu professionnel s’est très largement féminisé, y compris au niveau des postes de direction ! » Les actrices de la société qu’étaient les femmes d’autrefois mises à jour dans l’exposition n’auraient sans doute pas à rougir de leurs héritières !

Emilie Mendonça

 

Le guide des festivals en Touraine

Dossier spécial cette semaine, dans notre nouveau numéro ! Au programme ? La programmation des festivals en Touraine, de la fin mai à la fin de l’été.

L’été approche et avec lui… la saison des festivals bien sûr ! On vous a concocté un guide des festivals en Touraine, avec le plein de rendez-vous, que ce soit pour faire le plein de concerts, ou d’arts de rue, de théâtre et bien d’autres…

Pour faire votre choix, direction le numéro 469 de tmv.

A retrouver et télécharger en CLIQUANT JUSTE ICI !

Chantier du Nouvel Hôpital Trousseau : le futur du CHRU

Les travaux vont bon train sur le site du Nouvel Hôpital Trousseau. C’est l’un des plus gros projets hospitaliers de France, un chantier colossal sur 80 000 m².

Les faits

Là, c’est sûr qu’on ne parle pas d’un petit agrandissement ou de légers travaux… Non, on est davantage dans du changement XXL : car le chantier du Nouvel Hôpital Trousseau se dessine sur une surface de 80 000 m² ! Sans compter les 13 000 m² qui seront dédiés à la psychiatrie.

Coût du contrat du chantier ? Près de 410 millions d’euros. Il devrait s’achever en 2028 pour une ouverture espérée en 2029.

Bouygues à la manœuvre

Au mois d’octobre dernier, c’est Bouygues Construction qui signait le contrat et décrochait le marché du futur CHRU de Tours. Le géant du BTP, avec AIA Architectes, va réaliser deux bâtiments étroitement liés.

Le principal sera sur quatre niveaux, abritant par exemple les services d’urgences, un important plateau d’imagerie, les unités de réanimation, etc. Le second abritera, sur quatre niveaux également, des unités de médecine ambulatoire et d’hospitalisation ou encore un plateau de biologie.

Dans sa synthèse de présentation, le CHRU et Bouygues Construction indiquent : « Le projet du Nouvel Hôpital Trousseau vise à restructurer l’offre de soins et à améliorer la prise en charge des patients pour cet hôpital situé au cœur de la métropole de Tours. » Le nouveau complexe hospitalier sera doté de 541 lits, 25 salles d’opération et 13 salles interventionnelles.

Les travaux

Les travaux ont débuté le 8 avril 2024 et continuent coûte que coûte en ce moment, malgré les averses de ces dernières semaines et les intempéries qui n’ont pas franchement aidé les ouvriers… Dans les colonnes de la Nouvelle République, Jean-François Mari, directeur de projet chez Bouygues, indique : « Le rythme est soutenu, mais on est dans les temps. » Actuellement, trois grues sont sur le site, mais elles passeront à sept cet été. Certains murs de béton sont déjà coulés dans les fondations et dressés. Le gros œuvre, le « squelette », sera terminé fin 2025.

En période de pointe, en 2026, plus de 500 personnes seront mobilisées pour ces travaux d’ampleur. C’est l’un des plus gros projets hospitaliers lancés en France.

Aurélien Germain / Photos : illustration AIA Architectes

7 (ou 8) bonnes raisons d’aller à Aucard de Tours

On vous rappelle pourquoi il est toujours bon d’aller traîner du côté de la Gloriette…
Rendez-vous dès le 4 juin pour la 37e édition d’Aucard de Tours.

1. Parce qu’il y en a pour tous les goûts

On ne va pas se mentir, il faut être difficile pour ne pas trouver son bonheur dans la programmation d’Aucard de Tours. Parce que l’affiche s’est toujours voulue hétéroclite, variée et piochant dans tous les styles. Electro, rap, rock, musiques du monde…, on pourra profiter de Johnny Mafia, d’ODG Prod (joyeux anniversaire !), 8Ruki, Chill Bump, Maraboutage ou encore des mythiques Asian Dub Foundation !

2. Parce que sur scène, les femmes ne sont pas sous-représentées (et ça fait plaisir)

On n’y pense pas assez, mais il n’empêche : régulièrement, les festivals programment un bon nombre d’artistes masculins, laissant les femmes aux oubliettes. Le CNM, le Centre national de la musique, s’était penché sur ce manque de visibilité et avait dénombré seulement… 14 % de femmes sur scène dans les festivals de musiques actuelles.

Aucard, lui, est très bon élève. Cette année, on assistera aux venues d’Angelica Garcia, Belinda Mnesie, Cobrah Cousines Like Shit, Crenoka, Dream Wife, Jane & les autres, Los Bitchos, Mo’Kalamity, Nuxx Vomica, les Spicy Peaches, Vulves Assassines, sans oublier les autres groupes à majorité masculine, mais comptant tout de même des musiciennes…

3. Parce que c’est un « village »

Ce n’est pas nous qui le disons, c’est Enzo Petillault, le programmateur et l’un des big boss du festival. Parce qu’à tmv on est plutôt feignant, on est allé récupérer ses dires dans une interview qu’on avait publiée en 2016. À l’époque, en demandant pourquoi les gens venaient (tête d’affiche, programmation, ambiance…), mister Petillault avait répondu : « C’est un tout. Je pense que 50 % d’entre eux viennent “ parce que c’est Aucard ”. L’autre moitié est attirée par un groupe, une tête d’affiche. Aucard, c’est une ambiance à part, c’est un village. »
(si tu veux prendre un coup de vieux, clique ICI et relis cette interview de 2016)

4. Parce qu’il y a les copains et copines

« Tu vas à Aucard ? », c’est un peu la phrase que la moitié des Tourangelles et Tourangeaux se lance avant le jour-J. Aucard, c’est une famille, c’est les ami(e)s. On se retrouve sur le parking, on boit un verre, on entre sur le site tout sourire et… on fait coucou à celles et ceux qui passent les trois quarts du festival assis dans l’herbe à discuter avec les copains, copines. On ne dénoncera personne, bien entendu…

5. Parce que c’est toujours un succès

L’an dernier, il y en avait du monde sur la plaine de la Gloriette ! Tout comme en 2022 d’ailleurs (succès colossal) et 2024 ne devrait pas déroger à la règle. La preuve ? Les organisateurs ont annoncé, le 7 mai, que tous les pass 5 jours étaient écoulés (un mouchoir pour pleurer à celles et ceux qui viennent de le découvrir…). « Vous êtes des fous, on n’a jamais vu ça », est-il écrit sur la page Facebook.

Pour les retardataires, il reste encore quelques pass 1 jour… Go !

6. Parce qu’on respecte les anciens

Cette année, Aucard fête sa 37e édition. Et rien que ça, ça force le respect. Aimons nos aînés.

7. Parce que ça commence un peu avant en fait

Bah oui, le 30 mai c’est l’apéro Béton spécial Aucard ! Une sorte de before au Parc Mirabeau, si vous voulez. À cette occasion, on pourra récupérer son bracelet 5 jours et ses tickets conso en avance, boire la bière d’Aucard et profiter des shows de Jozeph (pop), Tartar (blues rock) et La Ciguë (bal trad’ moderne) pour un petit concert de préchauffe. Trois groupes à découvrir en avant-première puisqu’ils seront aux Apérocks.  Tiens, les Apérocks : la voilà, notre raison n°8 !

Aurélien Germain / Photo archives NR

> Aucard de Tours, plaine de la Gloriette du 4 au 8 juin.

 

Future ligne du tramway à Tours : enquête publique en septembre

À partir du 15 septembre prochain, les habitants pourront participer à l’enquête publique concernant la deuxième ligne de tramway et donner leur avis.

Les faits

Oui ou non, le projet de ligne B du tramway est-il bien reçu par la population ? C’est, en substance, ce qu’on déterminera avec l’enquête publique qui va être mise en place à la rentrée prochaine, concernant ce gros projet qui a déjà pris énormément de retard, notamment en raison des hésitations sur le tracé.

Du 15 septembre au 15 octobre, les habitant(e)s pourront donc donner leur avis et participer à l’enquête publique. Le maire de Tours, Emmanuel Denis, prévoit qu’elle « sera sûrement prolongée de deux semaines ».

Le calendrier

Au préalable, cet été, diverses réunions publiques seront organisées sur le territoire : elles débuteront le 5 juin à Chambray-lès-Tours, puis les 7 et 18 juin à Tours, le 12 juin à La Riche, le 26 juin à Joué-lès-Tours et le 2 juillet à Saint-Pierre-des-Corps.

Une fois que l’enquête publique de septembre- octobre sera passée, il faudra attendre la déclaration d’utilité publique espérée pour début 2025 qui permettra enfin de lancer, officiellement, les travaux. Ceux-ci devraient – si le calendrier est respecté bien sûr – débuter le 1er juillet 2025.

Un débat qui tourne en rond

Le 13 mai dernier, la Métropole a adopté, lors de son conseil, une délibération validant le projet de construction de la deuxième ligne de tramway, entre La Riche et Chambray. Celle-ci ouvre donc la voie à ladite présentation du projet en enquête publique, mais certains élus étaient encore dans le doute (11 abstentions et 7 votes « contre » sur 84 voix).

Le débat a, une nouvelle fois, tourné en rond, et certains ont de nouveau critiqué le tracé passant par le boulevard Jean-Royer, le retard pris ou encore les coûts engendrés.

Ligne B

Pour l’instant, 35 000 passagers sont espérés sur cette future ligne, les jours de semaine (contre 65 000 pour la ligne A). D’une longueur de 12,5 km, elle reliera La Riche à Chambray-lès-Tours, en passant par Tours et Joué-lès-Tours. Tours Métropole rappelle, dans sa présentation, qu’il y aura « 22 stations, espacées d’environ 500 mètres, desservies en 40 minutes » et « 900 places de stationnement réparties sur quatre parkings-relais ».

La mise en service officielle est, quant à elle, toujours espérée et prévue pour fin 2028…

Aurélien Germain / Photo tmv

Résumé actu : Marche des fiertés, solidarité au centre équestre, opération zéro déchet…

C’est l’heure du résumé de l’actu en 4 infos : les dates de la Marche de la fierté 2024, le rapport du Secours catholique sur la pauvreté dans le département, le succès de l’opération Zéro Déchet et la cagnotte pour aider le centre équestre après un incendie.

MARCHE DES FIERTÉS

Rdv le 15 juin

La 18e Marche des fiertés aura lieu le samedi 15 juin à Tours. Les participant(e)s se réuniront d’abord à 12 h 30 au château de Tours pour l’ouverture du Village associatif. Cette marche sera axée autour de la problématique du harcèlement scolaire, le Centre LGBTI de Touraine ayant reçu de nombreux témoignages de jeunes victimes de harcèlement en raison de leur identité de genre.

À noter également que, du 10 au 15 juin, la ville vivra au rythme de conférences, de spectacles, de performances ou encore de drag shows et d’expos.

> Programme complet sur centrelgbt-touraine.org/ edition-2024 


INDRE-ET-LOIRE

Quel Taux de pauvreté ?

Le Secours catholique vient de publier son rapport d’activité. Il y fait notamment état d’un taux de pauvreté de 12,8 % en Indre-et-Loire (14,5 % à l’échelle nationale). Un habitant sur dix serait considéré « comme pauvre » : c’est-à-dire, d’après l’association qui s’appuie sur les données de l’Insee, à partir du moment où une personne seule touche moins de 1 158 € par mois (ou moins de 2 295 € à deux, avec deux enfants de plus de 14 ans).

C’est à Saint-Pierre-des- Corps que le taux de pauvreté est le plus élevé, suivi de Descartes, Tours, Château-Renault et La Riche. Fondettes concentre le moins d’habitants en grande précarité.


CENTRE ÉQUESTRE

La solidarité se met en place

Dans la nuit du 15 au 16 mai, un hangar du centre équestre du Buisson, à Tauxigny-Saint-Bauld (à 30 km de Tours) est parti en fumée. L’incendie a notamment détruit des tracteurs, brûlé l’équivalent d’une année de foin et de fourrage de paille et provoqué la mort d’un poney, sans oublier le traumatisme pour les chevaux.

Depuis, la solidarité s’est mise en place pour aider les propriétaires. Une cagnotte en ligne a été ouverte et a suscité un réel engouement. À l’heure où nous imprimons, elle avait déjà atteint les 22 910 € pour 403 participants.

> Cagnotte : leetchi.com/fr/c/urgenceincendie–100-chevaux-anourrir- 2132892


ZÉRO DÉCHET

La bonne idée

L’an dernier, l’opération Zéro Mégot organisée par la Ville avait permis de ramasser 31 kilos de mégots. Le 18 mai dernier, la municipalité a renouvelé la manœuvre, mais cette fois avec l’opération Zéro Déchet. Celle-ci a réuni de nombreux bénévoles et volontaires. Au total, la pesée finale a montré que plus de… 100 kilos de déchets avaient été ramassés en deux heures !

La Ville de Tours voulait mettre « un accent particulier sur la pollution générée par les déchets d’emballages abandonnés » qui mettent « de nombreuses années à se désagréger, quand c’est possible » et peuvent être « ingérés par la faune locale ».

A.G. / Photo ouverture : archives NR

Plan d’apaisement de la Ville et mobilités : qu’en pensent les Tourangeaux ?

Face aux annonces de suppression de places de parking et d’ajouts de voies cyclables, entre autres projets du plan d’apaisement de la Ville, pour les Tourangeaux que nous avons rencontrés, les avis sont divers et variés.

Commençons par une question classique mais essentielle : qui fait quoi ? Le(s) tramway(s) et le réseau de bus, c’est la Métropole. Le réseau cyclable structurant, avec ses 13 itinéraires et 350 km à l’horizon 2028, c’est la Métropole aussi. Le futur réseau ferroviaire en étoile ? La Métropole, encore. La Ville de Tours suit, et relance d’un plan, avec le « plan d’apaisement ».

Son principe ? Faire le lien entre les réseaux développés à l’échelle de la métropole, et apaiser la vie dans les cœurs de quartier. Dans la pratique : diminution du trafic automobile (déporté vers les grands axes), baisse de la vitesse (avec un objectif 30 km/h dans la plupart des zones urbaines), suppression de 600 places de parking, et un accent mis sur les autres types de mobilités avec le bus gratuit jusqu’à 11 ans ou les voies cyclables.

Ce à quoi ressemblera ensuite le mail Béranger avec l’intersection rue Marceau. (Photo image Urbanica / Tours Métropole)

Les chiffres sont là, énoncés par le maire Emmanuel Denis : 1 200 places inoccupées dans les parkings souterrains, bientôt remis à l’honneur avec des panneaux d’information en temps réel ; 30 % de trafic automobile dans Tours qui n’est qu’un trafic de transit pour aller ailleurs ; des dizaines de plaintes quotidiennes de riverains à la Mairie, sur la dangerosité des voitures. Voilà pour le concret.

Ensuite, il y a le ressenti, l’expérience individuelle, et les habitudes. Nicolas, le caviste, tout comme Jérôme, co-gérant du bar le Strapontin, viennent travailler en voiture quartier Châteauneuf-Grand Marché, récemment piétonnisé. Au volant, ils ne sont pas ravis. « Je ne peux pas dépenser 80 € de parking par mois pour travailler, raconte Nicolas, et depuis Saint-Avertin en transports c’est 1 h 30, sans compter mes livraisons, donc impossible pour moi. Moins de places disponibles, ça va compliquer les choses. »

Comme commerçants, le son de cloche est différent. Nicolas raconte que « les clients qui s’arrêtent vite-fait acheter un carton, sur la route du retour, c’est fini. Les achats ont évolué », sans confesser de baisse des ventes cependant. Et Jérôme a gagné en terrasse et en tranquillité ; la rue Châteauneuf à double-sens, trop étroite pour s’y croiser, est enterrée sans regret. Encore faut-il pouvoir accéder au quartier et se garer…

Il est loin, le temps où l’on pouvait se garer place Plumereau ! (Photo archives municipales)

Tentons un pas de côté auprès de Lionel, Tourangeau revenu sur nos terres après huit ans à Lyon, où il a adopté le vélo : « Je vois que les choses ont bougé et qu’il y a plus de voies cyclables qu’avant. Mais ici je prends plus facilement la voiture. Pour deux raisons : il y a moins de bouchons et de difficultés qu’à Lyon, et parce que les itinéraires vélo pour aller hors du centre-ville sont moins pratiques et moins agréables. »

Il habite Febvotte depuis 2023, tandis que Carole s’est installée aux Prébendes en 2021. Pour cette ancienne Parisienne, la difficulté se situe plutôt du côté des transports en commun, avec un réseau insuffisant. Bilan ? Vélo et marche à pied, avec la voiture pour les loisirs en famille. À ces deux néo-Tourangeaux, on met une bonne note en décarbonation et mobilités douces.

Du côté de Febvotte, la municipalité espère aussi changer les choses et l’imagine ainsi. (Image Urbanica/Tours Métropole)

Mais pas de voiture hors du centre-ville, est-ce possible ? Lucille vit à Esvres et travaille à Tours centre. Sa solution ? Le bus Rémi. Cinquante minutes de trajet, contre trente en voiture, « mais c’est sans compter le temps de trouver une place gratuite où me garer, finalement c’est la même durée. » Émilie, Esvrienne elle aussi, travaille aux Deux-Lions, et ça change tout : « En transports en commun ? Ça me rajouterait une heure par trajet. Et en plus des bouchons en voiture, il n’y a pas assez de places de parking, comme si le quartier n’avait pas été réfléchi sur la durée. »

Pour notre Parisienne-Tourangelle Carole, « Tours semble être en transition entre le tout-voiture et les mobilités partagées ». Dans le mille ! Mais comment achever la mutation ? Sullivan et Marine y sont parvenus en participant à l’opération Fil Bleu « Un mois sans voiture » en 2021. Forcés de lâcher le volant, le premier a adopté le vélo électrique, devenu son moyen de transport quotidien de Tours Nord à La Riche puis de Velpeau à Saint-Avertin. Et la seconde prend le train et la trottinette pour travailler à Orléans.

Ainsi, l’air de rien, on retombe sur l’éternelle question de tout changement profond de société, comme celui induit par le réchauffement climatique en cours : l’évolution se fera-t-elle volontairement, ou par la contrainte ? En attendant, les travaux, c’est dès maintenant !

Emilie Mendonça

Résumé actu : début des travaux, Années Joué, convention tatouage et TER en danger

C’est l’heure du résumé de l’actu en 4 infos. On y parle des travaux rues Marceau et Constantine, des Années Joué et de la nouvelle convention tatouage à Tours, ainsi que la pétition qui réclame le maintien de la ligne TER Lyon-Tours.

RÉSEAU CYCLABLE

Début des travaux

Les travaux rues Marceau et Constantine ont débuté ce lundi 13 mai. Ils s’inscrivent dans le schéma du réseau cyclable (lire aussi ICI) qui verra davantage de pistes pour vélo, mais aussi des places de stationnement supprimées. Durant ces travaux, la circulation rue Constantine et rue Marceau sera maintenue, des déviations seront mises en place aux intersections.

Tours Métropole a annoncé le maintien des cheminements piétons et cycles sur le mail Béranger et « la fermeture de la traversée à la circulation automobile ». Rue Marceau, le stationnement disparaîtra définitivement du côté ouest. Les commerces restent ouverts.

Ce à quoi ressemblera ensuite le mail Béranger avec l’intersection rue Marceau. (Photo image Urbanica / Tours Métropole)

TATOUAGE

Convention à Tours

Cela faisait bien des années que Tours n’avait plus sa convention tatouage, au grand dam des passionné(e)s. Mais d’ici quelques jours, on pourra enfin profiter de nouveau de l’événement ! La première édition du Tours Tattoo Show se déroulera en effet les 24, 25 et 26 mai au Parc des expositions. Près de 260 artistes tatoueurs et tatoueuses, venu(e)s de toute la France et de l’étranger, seront présent(e)s. Deux pierceuses, des exposants et des food trucks seront aussi de la partie. Des concerts et des spectacles d’hypnose rythmeront les trois journées.

> 15 € la journée / 35 € le pass 3 jours. @tourstattooshow sur Instagram

TRANSPORTS

TER en danger ?

Pour effectuer un Tours-Lyon en train, on peut prendre un TGV rapide, un Intercités sans changement (en 4 h 45) ou encore un des rares TER directs qui effectuent la liaison en 5 h 48. C’est cette dernière ligne qui serait actuellement menacée de fermeture.

D’après l’association d’usagers Adélifpaly, la région Bourgogne-Franche Comté ne souhaite plus participer à son financement aux côtés des régions Centre-Val de Loire et Auvergne-Rhône Alpes. Cette ligne TER pourrait être supprimée dès 2028. Sur change.org, une pétition a été mise en ligne et a, à ce jour, récolté plus de 27 000 signatures en un peu plus d’un mois.

FESTIVAL

Les Années Joué

La 27e édition des Années Joué, à Joué-lès-Tours, battra-t- elle encore des records de fréquentation ? Après le succès de l’an dernier (une affluence de 50 000 personnes !), le festival jocondien devrait de nouveau amener des dizaines de milliers de curieux, avec sa soixantaine de représentations prévues, articulées autour de trente-deux compagnies d’arts de la rue et de grandes déambulations.

Décliné sur le thème « Oh ! Naturel », l’événement (gratuit, on le rappelle) se déroulera du 31 mai au 2 juin. La programmation intégrale a été dévoilée sur le compte Facebook des Années Joué.

> facebook.com/anneesjoue

La compagnie Danka – Contre Temps sera notamment présente aux Années Joué.

Réseau cyclable : début des travaux le 13 mai rues Marceau/Constantine et places de stationnement supprimées

Les travaux de voirie vont commencer lundi 13 mai pour la piste cyclable, parcourant les rues Marceau et Constantine, jusqu’au boulevard Béranger. Rue Marceau, le stationnement disparaîtra définitivement côté ouest.

A partir du 13 mai, il va y avoir du changement au centre-ville de Tours. C’est en effet à cette date que débuteront les travaux pour le réseau cyclable urbain Vélival, intégrant le fameux plan d’apaisement de la circulation qui a tant fait causer (article à retrouver en un clic ICI !).

« Les premiers travaux de voirie s’échelonneront en plusieurs phases entre le 13 mai et le 27 septembre, sous réserve d’aléas », prévient le service communication de Tours Métropole.

Places de parking supprimées

Ces travaux vont avoir plusieurs conséquences. Tours Métropole annonce donc la « neutralisation définitive du stationnement à l’ouest de la rue Marceau », ainsi que celle, « temporaire, des places de stationnement côté est ». Il y aura possibilité de rabattement vers les parkings Anatole-France, du Palais-Jaurès et Tours Halles.

Une piste cyclable va voir le jour rue Constantine et Marceau, descendant jusqu’au mail Béranger. (Image illustration Tours Métropole)

Quid de la circulation ?

La circulation sera tout de même maintenue rues Constantine et Marceau. Mais des déviations seront mises en place au niveau des intersections. Tours Métropole annonce aussi le « maintien des cheminements piétons et cycles sur le Mail Béranger » et « la fermeture de la traversée à la circulation automobile dès le 13 mai ».

Petit rappel…

A noter évidemment que pendant cette période de travaux, les commerces restent ouverts et les points d’apport volontaires de la collecte des déchets resteront accessibles aussi.

Aurélien Germain / Illustration Tours Métropole

Tours : quel programme pour la guinguette ?

Ce jeudi 2 mai, c’est l’ouverture tant attendue de la guinguette de Tours sur Loire. Et pour son vingtième anniversaire, elle réserve quelques nouveautés et un joli programme.

Ouverture

Et c’est parti ! Ce jeudi 2 mai, c’est le top départ pour la guinguette de Tours sur Loire qui fête, au passage, ses 20 ans. Ce soir, pour démarrer les festivités, l’artiste américaine Nicole Rochelle foulera les planches de la toute nouvelle scène.

L’inauguration officielle de Chez Dupont suivra le lendemain vendredi 3 mai, puis quelques jours plus tard, ce sera celle du Foudre (le 8 mai). Tours sur Plage, quant à elle, n’ouvrira ses portes que le 10 mai.

Des nouveautés

Pour cette 20eme édition, on ne change pas une équipe qui gagne et une formule qui marche. Toutefois, quelques changements sont à noter : cette année en effet, la scène de la guinguette principale sera installée face à la Loire. Toute nouvelle, elle mesure 7,50 mètres de large et sa structure est en métal, donc bien plus solide que le bois.

L’intérieur du bar a lui aussi été rénové, au niveau du plancher et du revêtement. L’accès aux toilettes se fait désormais par une autre entrée, mais son emplacement reste le même.

Du côté de chez Dupont, un petit prolongement a été réalisé au sol pour permettre aux gens de danser. Le Foudre, lui, a été restauré.

Côté programmation

Là aussi il y a de la nouveauté. Car pour ses 20 ans, la guinguette va voir débarquer un festival ! Appelé « Peuple de Loire », il se déclinera sur trois week-ends et trois temps forts. Les 24, 25 et 26 mai, trois spectacles auront lieu, dont « Le Rite de feu » le samedi 25, par la compagnie Machine.
Les autres temps forts se dérouleront les week-ends du 5, 6 et 7 juillet, puis les 30 août et 1er septembre.

Mais en attendant, la fête commence dès ce week-end ! Car le samedi 4 mai, la guinguette principale a prévu un événement pour son anniversaire. Dès 19 h, une équipe de tournage décalée sera là pour filmer et immortaliser la soirée et fera revivre le meilleur des 20 ans du lieu. Ensuite, on aura droit au Gang Of Musette pour un bal-rétro façon années 30, suivi de Prosper, DJ et producteur iconoclaste avec rock, électro et funk au programme pour faire l’after.

A noter également que l’esprit de la guinguette se retrouvera aux casernes Beaumonts et à la Clinique du Street Art qui verront toutes deux des événements estampillés Tours sur Loire tout au long de l’été.

A.G.   / Photo ouverture : archives NR 


  • La Guinguette : du 2 mai au 28 septembre
  • Bar à mômes : du 2 mai au 28 septembre
  • Chez Dupont : du 3 mai au 15 septembre
  • Le Foudre : du 8 mai au au 6 septembre
  • La Plage : du 10 mai au 1er septembre

Vitiloire : rendez-vous les 25 et 26 mai à Tours (avec deux nouveautés !)

Le célèbre rendez-vous des amoureux du vin revient dans un peu plus d’un mois. Avec, cette année, un grand test des vins de Loire ouvert à tous et des ateliers culinaires parents-enfants.

Plus de 160 exposants, dont près de 140 vignerons et vigneronnes, 10 chefs et des milliers de visiteurs sur deux jours… La nouvelle cuvée de Vitiloire devrait de nouveau être un succès, suite à une édition record l’an dernier avec 38 000 personnes.

Le rendez-vous, qui aura lieu les 25 et 26 mai prochains à Tours, s’articulera autour de plusieurs temps forts :

  • une expo photo « Vigne et matières » de David Darrault
  • des animations en bord de Loire
  • des ateliers de cuisine en présence de grands chefs : le fameux pavillon des chefs accueillera notamment Juan Cervera Punzano, chef de la ville de Dénia en Espagne
  • et évidemment… la dégustation libre auprès des exposants !

Des nouveautés

Pas facile de se renouveler étant donné le format de la manifestation, ou même de changer une formule qui gagne. Mais cette année, on peut tout de même noter deux nouveautés à Vitiloire !

Déjà, quatre ateliers de trente minutes seront proposés aux parents et enfants pour cuisiner des produits locaux. Ils seront menés par des chefs cuisiniers opérant au sein des collèges du département. Ils « auront pour but de travailler les produits issus des Labels Grand Bœuf et Veau Bio, accompagnés de légumes et spécialités locales », précisent les organisateurs. « Un éleveur sera aussi présent durant les ateliers pour expliquer son métier et ses pratiques d’élevage. »

Vitiloire samedi 21 mai 2022 a Tours.

Ensuite, autre nouveauté : le « Grand Test des vins de Loire » ! 125 amateurs de vins (attention, il faut s’inscrire et c’est premier arrivé, premier servi…) pourront participer à ce concours organisé le dimanche au Palais des congrès, de 8 h 30 à midi. Ils devront reconnaître à l’aveugle 12 vins issus des indications géographiques protégées et appellations d’origines contrôlées des vins de Loire. « Ouvert à tous les amateurs de vin : tentez de découvrir à l’aveugle le cépage, la région, l’appellation et pourquoi pas le millésime proposé », expliquent les organisateurs, rappelant par ailleurs que des bouteilles de vin de la région seront à gagner.

Tarif pour ce concours ? 15 € et inscription obligatoire sur www.helloasso.com/associations/federation-des-associations-viticoles-d-indre-et-loire-et-de-la-sarthe/
La remise des prix aura lieu à 12 h 30 au Pavillon des chefs.

Aurélien Germain / Photos : ©Ville de Tours-F.-Lafit


> Vitiloire. Samedi 25 mai de 10 h à 19 h et le dimanche 26 mai de 10 h à 18 h à Tours : Boulevard Heurteloup, Jardin de la préfecture, place de la gare.
> Programme complet sur tours.fr ou en cliquant ICI

Nouveaux tarifs, lignes, gratuité, desserte Tours Nord : tout ce qui va changer sur le réseau Fil bleu

Gratuité pour les moins de 11 ans, augmentation de tarif pour d’autres, ligne de nuit ou encore desserte de Tours Nord : le réseau Fil bleu évolue. On fait le point.

Gratuité jusqu’à 11 ans

L’annonce avait été faite par Emmanuel Denis au micro de nos confrères de France Bleu Touraine : c’est désormais acté, les enfants de moins de 11 ans bénéficieront de la gratuité de l’abonnement des transports en commun. Cette mesure phare de la nouvelle grille tarifaire entrera en vigueur au 1er août 2024. Attention toutefois, il faudra aller récupérer ce « pass 0 € » à l’agence Fil bleu et non voyager les mains dans les poches…

Le tarif de l’abonnement pour les moins de 26 ans et les étudiant(e)s reste inchangé. Idem pour celui des personnes en situation en handicap.

Gamme tarifaire solidaire élargie

 » Face à l’augmentation des minimas sociaux, un nouveau seuil a été ajouté à la tarification solidaire pour les foyers ayant un quotient familial entre 551 € et 700 € par mois », annonce le SMT. Le tarif de cet abonnement sera de 23 €.

Augmentation de tarifs

En revanche, pour les 26-64 ans, l’abonnement va augmenter. Il passera de 45 € et à 49 €. Idem pour les plus de 65 ans qui verront leur pass coûter 30 € au lieu de 29 €.

Même chose pour les voyageurs plus occasionnels ! Si le tarif unitaire d’un voyage était de 1,60 €, il sera désormais de 1,80 €. Autre mauvaise nouvelle et autre hausse de 20 centimes avec le voyage « Liberté » qui passe quant à lui de 1,40 € à 1,60 €.

Sécurité : des arrêts à la demande

On repasse aux bonnes nouvelles avec cette chouette initiative : « Pour améliorer la sécurité des passagers, la descente à la demande sera mise en œuvre sur les deux lignes de bus de nuit à partir de la rentrée », indique-t-on.
On pourra donc descendre entre deux arrêts en le demandant simplement au conducteur. « Le dispositif sera étendu sur l’ensemble des bus qui circulent après 22 h dès début 2025. »

Ligne de nuit

Par ailleurs, il y aura une nouvelle ligne de bus de nuit. Celle-ci desservira les quartiers universitaires de Tours Nord. Cette « N2 » circulera du jeudi au samedi, toutes les heures, entre 1 h et 4 h du matin. Et reliera l’IUT, Monconseil, Europe, Maginot, Tranchée, place Choiseul et le centre de Tours.

Evolution de la desserte Tours Nord/Saint-Cyr-sur-Loire

Enfin, on peut noter le renforcement du réseau à Tours Nord. Au total, ce sont vingt nouveaux arrêts qui seront mis en place à la rentrée. La zone commerciale de la Petite Arche ou encore la clinique NCT+ seront aussi mieux desservies, et les bus seront plus nombreux du côté du quartier Saint-Symphorien.

Aurélien Germain / Photo tmv


> A lire aussi : le plan d’apaisement de la circulation fait réagir 

 

Le plan d’apaisement de la circulation à Tours continue de faire réagir

Le « plan d’apaisement » annoncé par la municipalité n’a pas fini de faire causer. Au menu ? Davantage de pistes cyclables, 600 places de parking en moins et une ville métamorphosée.

Les faits

Il a été présenté le 4 avril, mais il continue de faire réagir : le maire Emmanuel Denis et son équipe a donc dévoilé ce fameux « plan d’apaisement » de la circulation en ville, une « révolution des mobilités » tant voulue. Un plan qui en a séduit certains, agacé d’autres, et qui a aussi été critiqué par l’opposition. Thibault Coulon (Avec vous pour Tours) y a par exemple vu « un plan d’asphyxie » plutôt qu’un plan d’apaisement.

Une pétition vient aussi d’être lancée (*). Déplorant le fait que ledit plan ait « été annoncé sans consultation préalable avec les riverains et les commerçants » et « affecte directement leur vie quotidienne et leurs activités commerciales », elle réclame une concertation publique.

Place au vélo

Concrètement, qu’est-ce qui attend Tourangelles et Tourangeaux ? Déjà, une place accrue réservée aux vélos. En juillet et août, l’avenue de la Tranchée sera fermée pour des travaux de réalisation de piste cyclable. Une autre sera mise en place dans les rues Marceau et Constantine (cf. photo d’ouverture) et ce, jusqu’au boulevard Béranger (les travaux devraient durer du 13 mai à début septembre).

Selon Christophe Boulanger, conseiller délégué au plan de circulation, « il nous faut apaiser les cœurs de quartier et renvoyer le trafic automobile de transit vers les axes structurants, comme les grands boulevards, les avenues, la rocade ». Par exemple, en raison de filtres modaux, on ne pourra plus couper le boulevard Béranger pour filer de la rue Marceau à la rue George-Sand.

Un exemple de filtre modal qui attend automobilistes, cyclistes et piétons.

La Ville espère sept itinéraires cyclables – pour 110 km de longueur – d’ici à 2026. Et à noter également qu’à la rentrée 2024, la rue Nationale sera interdite aux vélos.

Moins de voitures

L’annonce qui a provoqué bien des remous, ce sont également les 600 places de parking qui vont être supprimées, dont 265 gratuites. La municipalité argue que 1 200 places sont libres en permanence dans les parkings souterrains. Par ailleurs, la vitesse sera abaissée à 30 km/h, sauf sur les grands axes, à partir du 1er janvier 2025.

Christophe Boulanger a confirmé : « On va réduire l’espace de la voiture. On ne va pas interdire… on va organiser différemment ! » Ce qui est sûr en tout cas, c’est que Tours va changer. Et pas qu’un peu.

Aurélien Germain / Photo : (©Images Tours Métropole)


(*) A retrouver sur https://www.change.org/p/pour-une-concertation-des-riverains-et-commer%C3%A7ants-sur-le-plan-d-apaisement-de-tours

Actu37 : 10&20 km de Tours, guinguette, affaire Augis et fermeture de la patinoire de Joué

L’actu du 37 en quatre infos et en deux minutes chrono : l’excellent démarrage des inscriptions des 10&20 km et du marathon, les suites de l’affaire Augis, sans oublier la fermeture de la patinoire de Joué-lès-Tours et l’ouverture de la guinguette dans quelques jours.

10 & 20 KM
Carton en vue

L’édition 2024 des 10 & 20 km de Tours et du marathon est bien partie pour être une sacrée réussite ! « Pour l’instant, on a déjà le double d’inscriptions comparé à l’an dernier. Et ce, pour toutes les épreuves », nous confiait il y a peu Elsa Rotureau, chargée de communication, alors que le top départ des courses ne sera donné que le 22 septembre.

L’objectif de l’équipe organisatrice serait d’avoir 14 000 inscrit(e)s, contre 13 000 l’an dernier. Un chiffre possible, d’autant que l’épreuve du marathon fêtera ses dix ans (et un parcours 100 % urbain qui avait déjà beaucoup plu en 2023) et que le 20 km inaugurera un nouveau tracé.

GUINGUETTE
C’est reparti !

En mai, fais ce qu’il te plaît… Comme aller à la guinguette par exemple. Dans quelques jours, celle de Tours rouvrira sur les bords de Loire. Le top départ de la principale est donné le jeudi 2 mai (avec deux petites nouveautés : l’intérieur du bar refait et une petite scène face à la Loire), tandis que Chez Dupont ouvrira le lendemain. Le Foudre, quant à lui, débutera sa saison le 8 mai et La Plage, le 10 mai.

Dans la même période, ce sera également la Foire de Tours qui démarre le 3 mai et se tiendra jusqu’au 12 mai au Parc expo, sous le thème de l’olympisme. Une partie du programme des animations est disponible sur lafoiredetours.fr

JOUÉ-LÈS-TOURS
Adieu, patinoire

Elle avait été construite en 1975, mais elle disparaîtra le 2 juin prochain : la patinoire de Joué-lès-Tours va définitivement fermer ses portes, en raison de sa « consommation énergétique considérable » et de « signes évidents de vétusté », comme le précise la municipalité dans un communiqué. La mairie rappelle également qu’elle « nécessiterait de gros investissements de mise aux normes ». « Autant d’éléments qui ont poussé la Ville, ainsi que le Joué Sports de Glace et le Hockey Club des Hérissons » à prendre cette décision.

Les activités scolaires liées à l’utilisation de la patinoire seront également supprimées.

AFFAIRE AUGIS
Les suites

C’est une peine plus lourde que celle requise par la procureure de la République, un mois plus tôt (lire tmv #463)… Cette fois, Frédéric Augis, maire de Joué-lès-Tours et président de la Métropole, a été condamné à 12 000 € d’amende dont 4 000 avec sursis, ainsi qu’un an d’inéligibilité dans l’affaire dite de l’insulte raciste. L’an dernier, il avait insulté le vice-président de la Métropole, Cédric Oliveira, de « sale Portugais » (qui n’avait pas porté plainte) lors d’un conseil métropolitain agité.

Les représentants de la Licra et de SOS Racisme se sont dit « satisfaits » de sa condamnation, mais appellent à sa démission.

Jusqu’au 6 avril, une semaine olympique et paralympique à Tours

Différents sports sont à découvrir toute la semaine, avec des activités ouvertes à toutes et à tous, pour la semaine olympique et paralympique organisée à Tours.

Les faits

Cinq jours, une dizaine de sports, deux sites. Cette semaine, Tourangelles et Tourangeaux pourront découvrir les disciplines olympiques, à l’occasion de la Semaine olympique et paralympique organisée par la Ville de Tours. À quelques mois de l’ouverture des JO, il sera possible d’essayer et de s’initier à différents sports, à la salle du Hallebardier et au Centre municipal des sports (piscine Bozon, patinoire et salle Grenon).

Toutes les activités seront ouvertes à toutes et à tous, sans inscription préalable, et gratuites. Commencée le 2 avril, cette opération durera jusqu’au samedi 6 avril.

Quels sports ?

Il devrait (normalement !) y en avoir pour tous les goûts… Hockey sur glace, judo, basket, tennis de table, athlétisme, nage avec palmes, escrime, natation et natation artistique sont au programme avec, également, la possibilité de s’essayer à des battles de hip-hop (le break dance étant cette année au programme des Jeux olympiques).

Des professionnel(le)s seront aussi de la partie. Un simple exemple ? Ce mercredi 3 avril, à 13 h, avec une initiation au basket en présence des joueurs de N3 ou encore l’après-midi avec la présence des joueurs de D1 pour la séance publique de hockey sur glace. L’équipe féminine des Remparts prendra quant à elle le relais, vendredi soir.

Puisqu’il s’agit en même temps d’une semaine paralympique, l’opération « inclusion par le sport » s’étirera jusqu’au 5 avril, avec du basket 3×3 et de l’athlétisme.

L’expo bonus

En parallèle de cette Semaine olympique et paralympique, une exposition est présentée dans la salle Grenon du Centre municipal des sports. Elle retracera l’histoire des JO, de ceux d’Athènes en 1896 (les tout premiers de l’ère moderne) à ceux de Paris, en 2024. Différents jeux, quiz et concours sont par ailleurs organisés avec la possibilité de gagner un tee-shirt « Terres de Jeux 2024 ».

Texte : Aurélien Germain / Photo :  © Ville de Tours – F. Lafite


> Programme complet, horaires et lieux sur tours.fr (rubrique actualités)
> Le Centre aquatique du lac organise aussi, jusqu’au 5 avril, des animations destinées à sensibiliser le jeune public au handicap (nage à l’aveugle, avec membre bloqué, etc.)

 

10 ans du marathon de Tours : tarif préférentiel jusqu’au 31 mars

Cette année, le marathon de Tours souffle ses dix bougies. Et il est encore temps de profiter du tarif préférentiel…

Amateur de bonnes affaires et de course à pied, c’est votre moment ! Vous connaissez le principe, plus on s’inscrit tôt et moins on paye. Ainsi, si vous vous inscrivez pour le prochain marathon de Tours avant le 31 mars, vous pouvez bénéficier d’un tarif préférentiel de 60 € (55 € pour les licenciés FFA, les demandeurs d’emploi et les étudiants). Après, ce sera un peu plus cher (mais pas trop quand même…)

Bon, OK, nous direz-vous, mais courir un marathon, ce n’est pas seulement une affaire de prix. Ce à quoi nous vous répondons que oui, justement, 2024 sera une année particulière pour le marathon de Tours, puisqu’il fêtera ses 10 ans et que c’est vraiment l’occasion de se lancer dans l’aventure.

Un joli parcours

Le parcours vous amènera d’abord sur les bords de Loire, pour une première petite balade d’une dizaine de kilomètres. Là où les coureurs du 10 rentrent au bercail, vous plongerez ensuite vers le sud, via la rue Léon Boyer. Un passage près du jardin des Prébendes, un saut de puce au-dessus du fleuve, un coucou au golf de la Gloriette, un passage au lac de la Bergeonnerie, grand spot des coureurs tourangeaux et vous voilà déjà au semi. Comme qui rigole !

Après, on remonte : l’île Balzac, le Sanitas, la place de la Liberté, le palais des Sports, la place Jean-Jau et vous voici de retour dans le centre-ville. On se refait la petite boucle du début en bord de Loire et le tour est joué. Ce parcours 100 % urbain qui rappelle de jolis souvenirs aux anciens coureurs du 20 km, initié en 2023, a été plébiscité par les finishers.

Ajoutez à cela une ambiance de feu tout au long des 42,195 km et vous obtiendrez la recette d’une journée inoubliable pour vous. Encore un argument pour vous convaincre ? Paris 2024, année olympique ici, chez nous, le marathon en est une des épreuves reines. Essayez et vous saurez pourquoi !

M.P.


EN PRATIQUE

Le 22 septembre 2024 : Départ à 7 h 30. Meneurs d’allure sur 3 h 15, 3 h 30, 3 h 45, 4 h, 4 h 15, 4 h 30. Retrait des dossards au Salon Running Loire Valley (Palais des Congrès – 37000 TOURS) pour retirer leur dossard et cadeaux, le vendredi 20 septembre, de 15 h à 20 h et le samedi 21 septembre, de 10 h à 19 h. Pas de retrait de dossards le jour de la course.

La Ville de Tours cherche ses jeunes ambassadrices et ambassadeurs pour la Corée du Sud

Vous avez entre 18 et 24 ans ? La Ville de Tours recherche deux jeunes ambassadeurs ou ambassadrices
pour la représenter en Corée du Sud. Il est possible de candidater jusqu’au 7 avril.

Les faits

C’est dans le cadre d’un programme bilatéral d’échange que la Ville de Tours est en ce moment à la recherche de jeunes ambassadrices et d’ambassadeurs pour la représenter en Corée du Sud. À Suwon plus exactement, « notre ville amie depuis 2019 », souligne la municipalité.

Âgé(e)s de 18 à 24 ans, ils et elles devront séjourner une dizaine de jours là-bas durant les vacances scolaires d’automne 2024, en octobre ou novembre. Les billets d’avion, de train, l’hébergement en famille d’accueil et les repas seront pris en charge par les deux villes.

Quel rôle ?

Un ambassadeur de Tours à Suwon, ça fait quoi ? Eh bien plein de choses. Les personnes retenues devront « mettre en valeur les liens d’amitié entre les deux villes et faire découvrir Tours et la culture française aux Coréens ». Elles interviendront auprès de différents publics, que ce soient des scolaires, des associations, ou des services municipaux, ainsi que dans quelques classes où l’on enseigne le français.

Des activités en anglais ou en coréen qu’elles auront travaillées au préalable devront être proposées, afin de promouvoir Tours et la culture française. Toutefois, il est précisé « qu’au moins un projet sur la transition écologique » doit y figurer. Enfin, il faudra élaborer un projet de communication durant tout le séjour, et le travailler en amont… sans oublier l’après, avec une restitution « pour maintenir le contact ».

À quelles conditions ?

Évidemment, avec pareil rôle à tenir, l’appel à candidatures a ses critères à respecter. Outre le fait d’avoir entre 18 et 24 ans maximum avant le 31 décembre, il faut également étudier ou résider sur Tours et maîtriser impérativement l’anglais et/ou le coréen, sans oublier de se conformer aux réglementations en vigueur en Corée du Sud. Il faut aussi, bien sûr, connaître suffisamment la ville de Tours, puisque les ambassadeurs en feront la promotion au quotidien. Et inutile de préciser que son passeport doit être en cours de validité…

Les intéressé(e)s peuvent candidater et déposer leur dossier sur https://linktr.ee/villedetours avant le 7 avril minuit.

Aurélien Germain / (Photos © Ville de Suwon)

Cérémonie du Guide Michelin, amende pour Augis, surpopulation carcérale, rue de Suède réaménagée : l’actu en 4 infos

L’actu tourangelle de la semaine en quatre infos à lire rapidement, c’est par ici.

GUIDE MICHELIN
Étoiles à Tours

Lundi 18 mars, c’est au Palais des Congrès de Tours que se déroulera la célèbre cérémonie de remise des Étoiles Michelin. « L’intégralité des cheffes et des chefs à la tête des restaurants étoilés français, ainsi qu’un large parterre de professionnels, célébrités du secteur (…) seront conviés », a annoncé le groupe.

En amont de ce rendez-vous (non ouvert au public), un Village gourmand, quant à lui accessible à tous, prendra place le dimanche 17 mars, de 11 h à 19 h, sur le terre-plein central du boulevard Heurteloup. On y trouvera des restaurateurs, des producteurs locaux, des viticulteurs ou encore des food-trucks.

JUSTICE
Amende pour Augis

Frédéric Augis, le président de Tours Métropole, était jugé au tribunal le 7 mars dernier pour « outrage à personne dépositaire de l’autorité publique » et « injure publique à caractère racial par dépositaire de l’autorité publique » (lire tmv #462).

Au mois d’avril dernier, il avait dit à Cédric de Oliveira, vice-président de la Métropole, « je t’emmerde, sale Portugais » lors d’un conseil métropolitain agité. SOS Racisme et la Licra avaient porté plainte, mais pas Cédric de Oliveira. La procureure a requis une amende de 12 000 euros, dont 8 000 avec sursis. La décision a été mise en délibéré au 11 avril prochain.

PRISON
Surpopulation carcérale

Triste record pour la maison d’arrêt de Tours : la surpopulation carcérale y a frôlé les 240 % en février. Un chiffre historique, d’après les syndicats. Ce qui a poussé le directeur à alerter les autorités judiciaires. La prison dispose effectivement d’une capacité de 145 places réparties en 135 cellules, mais au 26 février, 307 personnes y étaient détenues.

Des transferts ont donc été réalisés vers d’autres établissements périphériques, baissant le taux de surpopulation à 206 %. La situation est la même partout : en France, au 1er février dernier, on comptait 76 258 personnes incarcérées pour 61 737 places.

RUE DE SUÈDE
Nouveau visage

La rue de Suède, à Tours Nord, va être réaménagée dès juillet. À l’occasion de travaux pour la collecte des eaux usées, la Métropole va refaire entièrement cette rue et la sécuriser (une vingtaine d’accidents en 10 ans), avec une vitesse abaissée à 30 km/h et des carrefours surélevés. Une piste cyclable bidirectionnelle doit aussi être mise en place.

Renaturer le ruisseau de la Petite Gironde et améliorer la gestion des débordements sont aussi au programme. Une réunion publique se tiendra le 14 mars, salle des Compagnons des devoirs. Les habitants sont aussi invités à donner leur avis en ligne sur tours-metropole.fr jusqu’au 2 avril.

A.G. / Photos : archives NR – J.Pruvost

Une structure douleur chronique pédiatrique labellisée au CHRU de Tours

À Clocheville, l’unité Consultation douleur pédiatrique du CHRU vient d’être labellisée
par l’Agence régionale de santé. Elle est consacrée aux douleurs chroniques des enfants.

Les faits

Une nouvelle unité labellisée au CHRU de Tours ! Localisée à l’hôpital de Clocheville, elle est « la seule de la région Centre Val-de-Loire, labellisée par l’ARS, comme structure de prise en charge de la douleur chronique pédiatrique », annonce le CHRU.

Rattachée au pôle Enfant, elle est composée de trois médecins, d’un psychologue, d’une infirmière, d’une cadre de santé et d’une secrétaire. Au-delà de cette équipe pluridisciplinaire, « nous travaillons aussi avec des kinés, des psychomotriciens, des psychologues, des hypnothérapeutes… », précise la Dr Florence Uettwiller. « L’objectif est de constituer un réseau de soins, un véritable maillage de professionnels, au plus près des patients. »

Quelle prise en charge ?

Maux de tête, douleurs aux membres ou encore au ventre… Certain(e)s jeunes patient(e)s, avec un long parcours médical derrière eux, souffrent et continuent d’avoir mal même si la maladie n’est plus « active ». Cette unité intervient à ce moment-là.

Elle va, en priorité, prendre en charge les douleurs chroniques, c’est-à-dire de plus de trois mois, et liées, donc, « à des pathologies (notamment maladies inflammatoires du tube digestif, rhumatismes inflammatoires, céphalées, migraines ou douleurs post-opératoires) ainsi que des douleurs dysfonctionnelles inexpliquées mais ressenties (douleurs abdominales ou ostéoarticulaires fonctionnelles, céphalées, syndromes douloureux diffus…) ».

En deuxième lieu, l’objectif « est de donner un avis d’expert dans des situations difficiles de douleur aiguë ou provoquée par les soins », explique l’unité dans un communiqué.

Aider l’enfant

Dans les colonnes de la Nouvelle République, la Dr Florence Uettwiller indiquait que l’unité fait tout pour être au plus près de l’enfant et l’aider : « D’abord, on le rassure. On le croit ! Ensuite, on remet du sens, on tente de faire la différence entre la douleur, la peur… On les remet en mouvement dans leur vie. »

Aurélien Germain

Journée internationale des droits des femmes : une série d’événements à Tours

Ce 8 mars à Tours comme partout ailleurs, divers événements seront organisés pour la Journée internationale des droits des femmes. Voici une petite sélection !

Evénements, actions sociales, militantes ou culturelles, et même sportives… Le programme est on ne peut plus chargé à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes.

Wake up ladies !

A compter de ce 5 mars par exemple, ce sera la deuxième édition du Wake Up Ladies par l’association Dance Hope. Jusqu’au 7 mars, à partir de 9 h, le Centre social Pluriel(le)s accueillera des ateliers chorégraphiques sur différentes thématiques liées aux droits des femmes. Animations et conférences, récits d’expériences dans les milieux professionnels sont également prévus le 8 mars à partir de 18 h à la salle des fêtes de l’Hôtel de Ville. Des battles de danse clôtureront la soirée.

Le 9 mars, la même association organisera un défilé dansé de la restitution de la création chorégraphique. Celui-ci démarrera de la rue de Bordeaux à 15 h, pour remonter jusqu’à l’esplanade de la gare.

La rue est à elles

Le 8 mars à 14 h, une fresque de Gil KD, célèbre et talentueuse street artist de Tours, sera dévoilée à l’Etoile bleue. Cette pièce d’art, collaborative, fera référence à la lutte contre les violences de genre.

Plus tard à 18 h, l’artiste Rouge Hartley inaugurera sa fresque au niveau du Passage du Pèlerin, près de la Tour Charlemagne. Son travail tourne autour de différents axes, comme les enjeux de valeurs et de propriétés dans l’espace public, le féminisme et les précarités dans le milieu urbain.

Egalement à noter dans son agenda, l’exposition « La Rue est à nous » du 6 au 13 mars (sauf les 9 et 10) dans le péristyle de l’Hôtel de ville. La municipalité avait décidé de féminiser le nom de certaines rues de Tours (on vous en parlait JUSTE ICI) lors d’une grande consultation auprès des habitant(e)s. On découvrira donc cette semaine le portrait de 22 femmes dont le nom a été choisi pour cette action. Vernissage prévu le 8 mars à 17 h 15 !

Enfin au programme, l’expo du collectif Osez le féminisme 37 , le 8 mars à 18 h. Son intitulé ? « Les illustres inconnues ».

Planning familial

Lui aussi sera présent : le 7 mars à la Mission locale située à Tours Nord, le planning familial organise tout une journée d’ateliers et de rencontres. Pour parfaire le tout, la structure a prévu la création d’une fresque et d’un clip vidéo.

Sans oublier le sport

Pour finir la semaine, un stage d’initiation de self-défense est prévu le dimanche 10 mars au gymnase des Minimes. Il durera de 14 h à 17 h et est le fruit d’une collaboration entre KMC37 et Pink Run Tours’N. C’est Fodil Chougrani, instructeur de krav maga, qui animera le stage.

L’intégralité des bénéfices récoltés lors de la journée seront reversés à Pink Run Tours’N « et serviront à financer encore plus de dispositifs médicaux post opératoires non remboursés (vêtements compressifs…) et de soins de dermographie pour les femmes qui se feront opérer sur le département », précise l’association.

Avec, bien sûr le même jour, la désormais traditionnelle course à pied Pink Run Tours’N !

A.G. / Photo :  redgreystock sur Freepik


> Programme complet et détaillé à retrouver en cliquant juste ICI ! 

 

Bientôt un skatepark aménagé à Tours ? La Ville lance une enquête en ligne

La Ville de Tours lance une réflexion sur l’offre en équipements de sports de glisse sur le territoire. Les participant(e)s peuvent répondre à une enquête en ligne jusqu’au 25 février.

Ce n’est pas un secret pour les amateurs de sports de glisse du coin : Tours fait depuis des années figure de parent pauvre du côté des équipements et n’a jamais eu vraiment de skatepark digne de ce nom. Les skateboardeurs et skateboardeuses, tout comme les passionné(e)s de roller n’ont par exemple pas d’endroit couvert pour pratiquer toute l’année.

Un skatepark aménagé verra-t-il donc le jour ? La Ville de Tours a lancé une réflexion sur la question. Sur son site, elle invite « les usagers pratiquants, débutants ou confirmés » à répondre à quelques questions « portant sur la pratique du skateboard, de la trottinette, ou du roller ». [le formulaire est disponible en cliquant ICI]

« Cette enquête a pour objectif de mieux cerner les habitudes et les attentes autour de ces sports ou loisirs, et notamment sur l’usage en lien avec les skateparks. C’est une première étape dans l’association des usagers à cette thématique », précise la Ville en préambule de son formulaire.

Une enquête en ligne

Les usagers sont donc invités à répondre à une enquête en ligne, afin de mieux cerner leurs habitudes et leurs attentes. Différentes questions sont posées sur les lieux de pratique et l’offre à Tours.

Le formulaire est ouvert jusqu’au 25 février 2024. Ensuite, des ateliers participatifs devraient être proposés et des études seront menées. Fin décembre 2023, l’équipe municipale promettait le lancement du chantier en 2025. En attendant, les riders pourront se réconforter en jetant un œil aux Jeux olympiques, le skate faisant désormais partie des épreuves.

A.G. / Photo illustration : Freepik


> Enquête en ligne à retrouver ICI.

 

Stationnement à Tours : 307 places gratuites en moins

À compter du 26 février, le stationnement payant sera élargi dans plusieurs endroits de la Ville de Tours. Au total, 307 places gratuites vont disparaître.

Les faits

L’annonce a d’abord été faite dans un communiqué de la municipalité. « À compter du 26 février 2024, la ville de Tours étend le stationnement payant dans plusieurs rues situées aux abords de l’hypercentre. »

De quoi faire râler de nombreux automobilistes et commerçant( e)s qui ont rapidement exprimé leur mécontentement sur les réseaux sociaux. Car au total, ce sont 307 places exactement qui vont perdre leur gratuité et passer payantes à la fin du mois.

Pourquoi ce choix ?

Pour justifier cette mesure, la Ville indique que « ces zones à dominante résidentielle sont confrontées à un phénomène de stationnement prolongé qui pénalise les riverains et les commerces de proximité ».

Pour la municipalité, l’objectif est double : « favoriser la rotation des véhicules durant les heures d’ouverture des commerces et inciter les stationnements plus longs dans les parkings à ouvrage – dont les tarifs ont baissé parfois jusqu’à 30 % – ainsi que dans les parkings-relais. » Des affiches et prospectus seront déposés durant tout le mois dans les rues concernées par ces nouveaux emplacements payants et sur les véhicules stationnés.

Quels secteurs concernés ?

La partie nord voit un changement au niveau de l’avenue de la Tranchée (27 places deviennent payantes) et une sur la place Paul- Bert. Pour le reste, il s’agit surtout du centre de Tours. Le quartier Colbert est le plus impacté, puisque 163 places de stationnement passeront en payant (rues Benjamin-Constant, Moquerie, André-Malraux, Jacobins, Amandiers, Tour de Guise, Cygne, Hopiteau, Barre, Auber et Jules-Moinaux).

Sont également concernées les rues Juliot-Curie et Dublineau (16 et 9 places), Descartes et Léonard de Vinci (8 et 9 places), ainsi qu’une partie de la rue Jules-Simon (27 places). D’autres emplacements perdent la gratuité comme les 16 places de la rue Auguste-Comte près du cinéma CGR Centre, tout comme le parking Jean-Jacques Noirmant et ses 19 places, et une partie du boulevard Béranger (12 places).

Une pétition côté Colbert

[Mise à jour 15/02] Dans le quartier Colbert, une pétition a récemment recueilli plus de 1 620 signatures. Riverains et commerçants se mobilisent contre l’élargissement du stationnement payant de leur secteur qui va voir disparaître la majorité des emplacements gratuits. Les pétitionnaires déplorent également un manque de concertation de la part de la municipalité.

Aurélien Germain / Photo : archives NR


 

David Jackson, la musique au « chœur » de tout

#VisMaVille Chef d’orchestre et pianiste franco-britannique, David Jackson est chef de chœur de l’Opéra de Tours depuis deux ans. Il multiplie les initiatives auprès des Tourangeaux, à l’instar de la « Maîtrise populaire » pour les enfants.

Installé au fond d’un fauteuil en velours rouge, David Jackson porte son regard sur la mise en place du décor du spectacle qui sera joué le soir même. Les plissures de chaque côté de ses yeux bleus trahissent son profond enthousiasme et sa joie contagieuse. Il plaisante : « J’ai le même âge que le chœur de l’Opéra de Tours (Rires). » Pour information, celui-ci a fêté ses 40 ans l’année dernière.

Chef de chœur de l’Opéra de Tours depuis deux ans, David Jackson initie de nombreux projets, qu’il appelle des « planètes ». Il préfère la métaphore céleste à celle du cœur. « Le soleil, c’est le chœur de l’Opéra, explique-t-il, et tout autour, nous avons les planètes. La première est la chorale populaire. »

Deux fois par semaine depuis deux ans, 220 participants se rassemblent pour chanter. Le virtuose souligne l’implication de ces Tourangeaux : « Les amateurs sont des éponges. Quand ils commencent à chanter ensemble, il y a de la joie. Ce n’est pas difficile de les motiver. »

Sur un autre astre, David Jackson reçoit, avec Marie Saint-Martin, professeure de chant, une trentaine d’enfants de moins de 11 ans issus de tous les quartiers de Tours. « Après un an de travail dans ces lieux, ils s’y sentent chez eux », confie-t-il en souriant. Les deux groupes se retrouvent sur scène, scellant ainsi la volonté de répandre la musique dans chaque recoin de la ville. Une autre planète encore, celle de « À Voix Haute », située à l’église Saint-Julien. Passants, habitués ou personnes isolées s’y retrouvent une fois par mois pour chanter à l’unisson.

Les deux années passées à l’Opéra de Tours ont été « fortes en projets de toutes tailles ». David Jackson a fait entrer cet art à l’école comme à l’Ehpad. Il retient tout particulièrement son expérience de préparation du chœur pour Thaïs de Michel Plasson, chef d’orchestre français.

Quand il dirige, David Jackson se laisse totalement happer par la musique. Il sautille au piano et ne peut s’empêcher de chanter. Impossible de le voir avec le traditionnel nœud papillon ou la baguette ! « Les choses dorées ne m’intéressent pas du tout. Moi, je suis ému par la musique. Je veux la partager avec les gens. »

 

Diplômé de l’Université de Durham et de la Royal Scottish Academy of Music and Drama de Glasgow, il quitte sa terre natale pour son premier poste en tant que chef de chant à l’Opéra national de Cologne, en Allemagne. Après des années à travailler à Paris, il s’est lui-même surpris à vivre à l’étranger : « C’est quelque chose qui m’a étonné. Je n’étais pas du tout comme ça quand j’étais adolescent. […] Je n’aurais jamais imaginé que je vivrais dans un autre pays, et encore moins que je parlerais d’autres langues (Rires). »

Une chose semble essentielle pour le franco- britannique : laisser les portes de l’opéra grandes ouvertes pour tous. Quand il commence à en parler, il perd ses mots. Sa langue natale revient au galop. « Je suis sensible au…. Comment dire ? (Longue pause) Politically, I’m very motivated dans ma vie privée. […] Si je peux amener ça dans le cadre professionnel, ça me fait vraiment plaisir. Musically, on a une responsabilité. »

Texte : Lou Attard, journaliste en formation à l’EPJT
Photos : Emma Sikli, journaliste en formation à l’EPJT

Tours : ces 10 jeunes sur qui compter en 2024

Les moins de 30 ans vont de l’avant ! Découvrez dix Tourangelles et Tourangeaux qui pourraient bien faire la différence au cours de cette nouvelle année.

Kaylia NEMOUR

Spécialité : gymnastique artistique (et plus spécialement les barres asymétriques).

Pourquoi on compte sur elle ? À 16 ans tout juste, la gymnaste franco-algérienne qui s’entraîne au club d’Avoine a toutes ses chances pour les Jeux olympiques de Paris. Après sa médaille d’argent aux barres asymétriques à Anvers en 2023, et l’argent à la poutre ainsi que le bronze aux barres aux Internationaux de France 2023, elle est un grand espoir de la gym hexagonale…

Mais c’est cependant sous les couleurs de l’Algérie qu’on la retrouvera à Paris Bercy, suite à des tensions entre ses entraîneurs et la Fédération française de gymnastique. Pour la jeune femme, l’essentiel, c’est de pouvoir donner le meilleur d’elle-même aux agrès !

La date à retenir : du 27 juillet au 5 août pour les épreuves de gym de ces J.O. parisiens.

(photo archives NR)

Camille GUINOT

Spécialité : dénicher les spectacles à voir dans l’agglo tourangelle.

Pourquoi on compte sur elle ? En à peine plus d’un an, l’Instagram de Camille (@Keskonvavoircam) est devenu ZE place to be pour retrouver des conseils de pièces de théâtre ou spectacles dansés à ne pas manquer. Cette community manager formée à l’ESCEN et passionnée de culture nous partage régulièrement ses coups de cœur à la sortie des salles de spectacles. Quelques minutes de vidéos dynamiques qui s’ajoutent aux agendas des dates à retenir coté planches.

L’adresse à retenir : @keskonvavoircam sur Instagram et TikTok.

Adrien FONTENEAU et Pauline LEVEQUE

(photo NR – Julien Pruvost)

Spécialité : le plaisir des papilles.

Pourquoi on compte sur eux ? Auréolés de leur prix au Top des Entreprises 2023, le couple a du succès auprès des gourmands de Monts. En reprenant l’ancienne boulangerie-pâtisserie le Fournil Montois, le pâtissier-chocolatier et sa conjointe ont trouvé le magasin qu’il leur fallait.

L’ouverture officielle, en octobre 2021, a ravi les gourmets comme les habitués. L’équipe a donc dû s’agrandir pour pouvoir soutenir le rythme. Avec aujourd’hui douze personnes, Monts et Merveilles fabrique et vend des pâtisseries, ainsi que des produits de boulangerie et de snacking, sans mettre de côté la créativité d’Adrien, formé à bonne école (Campus des Métiers de Joué-lès-Tours puis les maisons d’Eric Rivero et Nicolas Léger). Prochain objectif pour le duo ? Ouvrir une boutique à Tours.

L’adresse à retenir : Monts et merveilles, rue du Val de l’Indre à Monts – sur Facebook @montsetmerveilles37

Tom et Matthieu NANTIER

(photo archives NR)

Leur spécialité : la charentaise. Non, c’est pas ça : la savate.

Pourquoi on compte sur eux ? Les deux frères jumeaux de 26 ans ont débuté la boxe française (dite « savate ») il y a à peine dix ans, et pourtant ils tutoient déjà le haut-niveau. Coups de pieds et de poings, cardio, stratégie… Les deux frères ont trouvé là le sport qui leur convenait après en avoir testé plusieurs autres. Pour le club de Joué-lès-Tours BFSJ où ils s’entraînent, aucun doute : ils ont la trempe des grands !

La date à retenir : finale nationale d’élite B pour Tom Nantier le 20 janvier 2024. On croise les doigts à l’intérieur de nos gants !

Frédéric MANAS

(photo TheConversation)

Sa spécialité : coach en séduction pour les mouches qu’on peut manger.

Pourquoi on compte sur lui ? Certes, observer des mouches toute la journée ça ne vous fait peut-être pas rêver. C’est pourtant le quotidien de Frédéric Manas, doctorant à l’Université de Tours (Institut de recherche sur la biologie de l’insecte).

Puisque la mouche soldat noire pourrait être un aliment dans quelques décennies, il faut s’assurer de sa capacité à se reproduire pour avoir des « élevages » dignes de ce nom. Le jeune chercheur a réussi à tout nous faire comprendre de sa thèse en participant au concours « Ma thèse en 180 secondes » où il s’est présenté comme « coach en séduction » pour ces mouches. Certes, il n’a pas remporté le 1er prix, mais on a tout saisi de ses recherches autour des spermathèques, fécondation, œufs, collecte d’échantillons, comparaisons… Un travail de fourmi !

La date à retenir : patientons jusqu’à 2025 pour la soutenance de thèse.

Angéline FERREIRA

(Photo Worldskills heroes)

Spécialité : brosses et pinceaux pour refaire une beauté… à vos murs.

Pourquoi on compte sur elle ? Après un bac Arts Appliqués, des stages lui ont permis de découvrir le métier de peintre en bâtiment. Dans un secteur plutôt masculin, Angéline Ferreira a trouvé son bonheur. À 21 ans, elle rechampit comme personne et manie le rouleau et les brosses à la perfection. Pas une goutte de couleur qui dépasse, et des murs impeccables après son passage. Plus qu’un métier, une passion.

Pour se dépasser et continuer à flirter avec la perfection, elle a participé à la compétition « World Skills » en 2023 : épreuve de vitesse, esthétique, porte peinte… Les épreuves se sont enchaînées, et Angéline en est sortie parmi les meilleurs. Ce qui lui vaut de participer à la compétition internationale dans quelques mois.

La date à retenir : septembre 2024 pour les finales internationales à Lyon, avec 52 métiers représentés par 1 500 participants venus de 65 pays.

Luca RAMON

photo TVB)

Spécialité : libérééééé…. Ah non : libéro, au TVB.

Pourquoi on compte sur lui ? Arrivé en juin dernier au Tours Volley-Ball, le jeune Tourangeau a rejoint l’équipe pro au poste de libéro après avoir joué à Poitiers et Narbonne. A bientôt 24 ans, il a même été élu meilleur libéro de ligue A la saison dernière ! Une recrue de choix pour le TVB et son entraîneur Marcelo Fronckowiak qui mise cette année sur un effectif jeune à consolider pour atteindre les sommets.

La date à retenir : l’affrontement TVB / Ljubljana le 17 janvier pour la coupe européenne CEV, à la salle Grenon. Et la suite sur toursvolleyball.com

Le Cluster Ensemble

(Photo DR Le Cluster Ensemble)

Leur spécialité : faire de la musique, ensemble.

Pourquoi on compte sur eux ? On avait déjà craqué en les découvrant à Terres du Son l’an dernier. On est tombés sous le charme aux Rockomotives d’octobre à Vendôme. On a chaloupé en écoutant leur premier album sorti en novembre.

Sous un visuel un peu passé de mode, à l’image des photos noir & blanc granuleuses qu’on retrouve dans les archives de leur page Facebook comme sorties d’une époque révolue, cette bande originale mélange textes rappés, percussions corporelles ou instrumentales, riffs de guitare sèche et chaleur des chœurs parfois teintés de sonorités latines. Comme un groupe de potes autour d’un feu de camp, les copains-copines du Cluster Ensemble chantent autour de la table, posés. Mais on espère qu’en 2024 ils prendront d’assaut les planches de scènes d’envergure !

La date à retenir : le concert du 26 janvier au Bateau Ivre, pour fêter la sortie de l’album du Cluster Ensemble.

Jean Poirier

(photo archives NR)

Spécialité : caresser nos papilles dans le sens du poil.

Pourquoi on compte sur lui ? En 2021, Jean Poirier, à peine le quart de siècle passé, avait ouvert le restaurant Le Chien Fou, en lieu et place du Zafferano, rue de la Grosse Tour, à quelques mètres de la rue du Grand Marché. Un pari réussi si l’on en croit nos amis gourmands ou gourmets. En 2023, cap sur la rue Bernard-Palissy pour reprendre le Chien Jaune. Hasard ou destinée, allez savoir.

En tout cas les chiens aboient et la caravane passe, puisqu’après avoir remis un coup de neuf au mythique bistrot situé à deux pas de la gare, le jeune entrepreneur a repris une carte 100 % bistrot qui fonctionne. Pour Noël, le Chien Fou a coorganisé avec la Croix-Rouge un repas solidaire. Et pour 2024 ? De nouveaux projets, car Jean Poirier a encore de la moëlle !

Les adresses à retenir : Le Chien Fou – 7 rue de la Grosse Tour, Le Chien Jaune – 74 rue Bernard Palissy à Tours.

Amanda YAHIA

(Photo @Ville de Tours – F. Lafite).

Spécialité : les bons produits près de chez nous.

Pourquoi on compte sur elle ? Armée de ses convictions et amoureuse des bons produits, Amanda Yahia a repris en septembre dernier le local de l’épicerie vrac Sur la Branche pour y installer La Fourchette Paysanne. On y retrouve des produits vracs et du frais, des petits plats à emporter, mais pas seulement : en s’installant en cœur de ville, Amanda veut retisser les liens entre les urbains et les campagnes qui les nourrissent, à travers des rencontres, des conférences, des dégustations…

Elle connaît déjà sur le bout des doigts les meilleurs artisans et paysans de Touraine, et on se lèche les babines rien qu’à l’écouter parler des bonnes choses qu’elle propose à la vente. Une chose est sûre, en 2024, La Fourchette va cartonner !

L’adresse à retenir : La Fourchette Paysanne, 2 bis pl. de la Victoire à Tours

Indre-et-Loire : des colis cadeaux pour les sans-abri

La collecte de sacs cadeaux pour les personnes démunies et sans-logis a repris. Fanny et Marine, à l’origine de l’initiative, effectuent aussi des maraudes. Avec un mot d’ordre : aider.

« On ne peut pas aider tout le monde, mais tout le monde peut aider quelqu’un. » Depuis 4 ans maintenant, cette phrase est devenue le leitmotiv des deux Mères de Noël de Main dans la main 37. Des Mères Noël car chaque année, ces deux héroïnes de l’ombre – Fanny et Marine – effectuent des maraudes les samedis à Tours et distribuent des colis aux personnes sans-logis. Avec 5 000 boîtes cadeaux distribuées aux sans-abri, cette initiative a été un succès en 2022.

Mais cette année, par manque de temps et de moyens, Fanny et Marine avaient annoncé que la collecte ne pourrait pas se faire… Jusqu’à ce que la bonne nouvelle tombe un mois après : les deux amies ont finalement décidé de relancer leur action, « face à l’enthousiasme général que génère la collecte et au soutien dont ont besoin les centres d’accueil ».

Comment ça marche ?

L’opération « Colis de Noël » a donc démarré. Et pour y participer, c’est très simple. Dans un sac cadeau ou une boîte à chaussures décorée, on met « un truc chaud, un truc bon, un produit cosmétique, un jeu » et si possible, un petit quelque chose pour un animal, puisque nombre de personnes sans-abri ont un chien. Il faut également préciser si le colis est destiné à un homme ou une femme.

Les sacs cadeaux seront ensuite « distribués en priorité à nos amis de la rue et les boîtes cadeaux dans les centres d’accueil », précise-t-on du côté de Main dans la main 37.

Les points de collecte sont ouverts jusqu’au 20 décembre et sont affichés sur la page Facebook : UDAF à Tours, Terre Y Fruits à Saint-Cyr-sur-Loire et Sainte-Maure-de-Touraine, ou encore O Bistrot Quai à Esvres, GSM Immobilier dans plusieurs villes et même certaines écoles…

Des maraudes

Régulièrement, Fanny et Marine font également des maraudes dans les rues de Tours. Et là encore, elles aident et apportent bonheur, réconfort et petites attentions. Elles redistribuent des dons de duvets ou encore les invendus de la boulangerie Les Toqués du pain (Veigné) qui les soutient dans cette démarche d’aide aux démunis. Elles lancent des appels sur Facebook (« Maurice aurait besoin d’un survet taille XL ») et partagent leur expérience.

La prochaine maraude doit avoir lieu vendredi ou samedi. Et comme Fanny et Marine l’écrivent sur leur page Facebook : « Donc videz vos placards de vêtements chauds que vous ne mettez plus, et faites une belle action en les donnant à ceux et celles dans le besoin. »

Aurélien Germain / Photo : archives NR


> Main dans la main 37 sur Facebook

 

Aux côtés de Mathieu Tupin, infirmier libéral, tous les jours au service des patients

#VisMaVille Mathieu Tupin est infirmier libéral à Tours. Un métier qui lui permet d’être un acteur social essentiel au système de santé mais qui n’est pas simple tous les jours.

Mathieu Tupin ne croit pas à la vocation mais, aujourd’hui, cet ancien étudiant en biologie exerce son métier d’infirmier libéral comme une évidence, mixant ses deux intérêts, le relationnel et la technique. Après une première expérience en centre de personnes handicapées puis en tant qu’infirmier en clinique psychiatrique, il choisit, il y a 21 ans, de se lancer en indépendant au sein du cabinet de soins Jean Royer, juste à côté de la place de la Liberté.

« Au départ, j’étais intéressé par la santé mentale. Puis les évolutions ont fait que j’ai recherché plus de liberté, d’autonomie. Il n’y pas la contrainte de temps ici, quand vous êtes chez un patient, vous n’avez pas d’autres urgences, le téléphone qui sonne. »

L’infirmier de 46 ans est désormais son propre patron, au côté de ses trois collègues infirmières, ne comptant pas ses heures. « On fonctionne à deux équipes qui se relaient 7 jours sur 7, chacun travaillant un week-end sur deux, principalement sur Tours centre. On commence notre journée à 6 h 30 et on ne sait pas quand on finit dans l’après-midi ou le soir. Certains rendez-vous durent 5 minutes comme la distribution d’un traitement auprès d’une personne âgée, d’autres plutôt 45 minutes chez un patient en chimiothérapie. C’est très varié. »

Le cabinet visite une quarantaine de patients par tournée journalière. Certains seront des patients éphémères, d’autres chroniques recevront la visite de Mathieu et de ses collègues chaque jour durant des années.

« Ce sont des patients pour lesquels on peut commencer par faire un prélèvement sanguin et que l’on va finalement accompagner jusqu’à la fin de leur vie. Cela crée forcément des liens. Au quotidien, le métier, au-delà de la technique intéressante comme lorsqu’il s’agit de poser une perfusion, c’est aussi de redémarrer le modem internet ou d’aider à boire un café. »

Mathieu Tupin souligne cette place unique tenue par l’infirmier : « Nous sommes le seul métier de santé à travailler 365 jours sur 365. Les cabinets d’infirmiers sont au chevet des patients toute l’année. »

Si le rôle premier de l’infirmier est « d’appliquer les prescriptions décidées par le médecin », celui-ci peut se révéler parfois frustrant. Mathieu Tupin déplore un manque de marge de manœuvre. « J’aimerais pouvoir faire des sutures, cela permettrait de désengorger une partie des urgences de l’hôpital .»

Autre frustration : le temps passé à l’administratif qui représente environ 20 % de son travail. « Le soir chez nous, nous devons recenser tous les actes de soins et les transmettre à la sécurité sociale via un logiciel. Il existe une nomenclature pour rémunérer chaque acte, c’est assez complexe puisqu’après il faut gérer les retours de la Sécu, les ordonnances manquantes… »

Le professionnel souligne aussi la partie commerciale du métier. La rémunération dépend du nombre et de la nature des actes de soins prodigués par l’infirmier, auxquels s’ajoutent 2,50 € par déplacement. Un temps de déplacement qui peut coûter bien plus cher en réalité, surtout pour les infirmiers de campagne. Mathieu, lui, songe à passer au vélo électrique pour parcourir la ville de Tours.

Texte et photos : Aurélie Dunouau

Tours : A quoi vont ressembler les futures crèches Tonnellé et Confetti ?

Les crèches Tonnellé et Confetti vont être reconstruites et étendues. Un nouveau bâtiment plus écolo les accueillera d’ici à 2026. Un projet à 6,2 millions d’euros.

Les faits

Il va y avoir du nouveau dans le secteur Maryse- Bastié ! La municipalité de Tours a annoncé et dévoilé le projet de reconstruction et d’extension de la crèche Tonnellé et Confetti. C’est un nouveau bâtiment, prévu rue Merlusine, qui les accueillera à l’horizon 2026. Un choix stratégique dans le sens où le quartier est appelé à se développer, entre les casernes, la future ligne de tramway et la reconstruction du groupe scolaire Mermoz-Bastié.

Budget prévisionnel de ce gros projet de crèche ? Un peu plus de 6,2 millions d’euros, dont une participation de la Caf à hauteur de 916 000 €.

100 % écolo ?

C’est le cabinet parisien Giet Architecture qui a remporté l’appel d’offres. De quoi cocher toutes les cases environnementales souhaitées par la Ville ? Il semblerait que oui. Les deux futures crèches, dans un bâtiment en longueur, seront en ossature bois avec une isolation en papier ou coton recyclé.

Le toit sera végétalisé, des panneaux photovoltaïques seront installés et les matériaux utilisés sont issus du réemploi. Le cabinet parle également, dans son communiqué, d’une « forte végétalisation contribuant au confort thermique (…) et participe à la biodiversité du site » et la municipalité, par la voix de l’adjoint à l’urbanisme Cathy Savourey, indique que « pour l’écologie, ce bâtiment va plus loin que la réglementation environnementale RE 2020 ».

Meilleur accueil

L’objectif de ce projet était également d’augmenter la capacité d’accueil de 10 %. L’établissement sera construit sur 1 215 m² de terrain, comprendra deux niveaux et pourra recevoir 50 enfants pour Tonnellé et 22 pour Confetti.

Histoire, aussi, de faire grimper le nombre de places d’accueil pour la petite enfance, un secteur en tension partout en France, et répondre à la forte demande des parents (actuellement à Tours, on compte 2 668 places pour environ 3 600 enfants de 0 à 3 ans).

Et maintenant

Le chantier débutera dans quelques mois. La démolition débutera en octobre 2024. Suivra la reconstruction l’année d’après. Quant à cette nouvelle crèche, elle doit ouvrir et accueillir ses premiers enfants en septembre 2026.

Aurélien Germain
Visuels : © Giet Architecte

Festivités de Noël : tout le programme des animations à Tours

Top départ des animations de Noël ce vendredi 24 novembre avec la mise en lumière du sapin à Jean-Jaurès et des guirlandes ! Pour le reste du programme, suivez le guide…

Les festivités de Noël vont débuter à Tours. La municipalité a dévoilé le programme des animations qui auront lieu tout le mois de décembre.

Illumination du sapin

Elle aura lieu ce vendredi 24 novembre, à 18 h, place Jean-Jaurès. Ce sera aussi le moment d’allumer les trois kilomètres de guirlandes lumineuses (en led) qui brilleront dans les rues.

Il n’y aura en revanche aucune guirlande place Plumereau. Une pétition vient d’ailleurs d’être lancée par le gérant du magasin L’Acropole qui s’en est ému. Il faut également noter que la municipalité a divisé par deux le budget des illuminations (soit 170 000 € cette année).

Beaucoup plus de chalets

Cette année, on comptera 100 chalets (contre 80 habituellement) dans la Ville. Le parcours se fera de la gare à la place Anatole-France (Porte de Loire) où l’on trouvera par exemple les chalets gourmands. Les autres seront évidemment sur le boulevard Heurteloup et tous ouvriront dès le 24 novembre. Ils resteront jusqu’au 26 décembre, de 11 h à 20 h, sauf les vendredis et samedis jusqu’à 21 h.

A noter également que des chalets « solidaires » seront installés à Heurteloup et place de la Résistance. Les fonds récoltés iront à des associations.

Il y aura toujours les marchés de Noël ! (photo archives NR – Hugues Le Guellec)

Un village gourmand

Vous le savez, à tmv, on aime bien manger. C’est donc du côté d’Anatole-France que l’on va personnellement flâner : c’est là où se trouvera le Village gourmand avec des chalets culinaires et… un bar ! Ouverture le 24 novembre également, jusqu’au 7 janvier prochain.

Mon beau sapin

Au total, la Ville a prévu 200 petits sapins qui seront répartis dans différents quartiers. Les enfants pourront aussi les décorer avec certaines associations.

Ouvertures du dimanche

C’est la tradition également pendant les fêtes : les magasins pourront ouvrir les dimanches. Et ce, dès le 26 novembre. Cette ouverture dominicale concerne aussi l’entièreté du mois de décembre.

Animations gratuites

Cette année, on pourra se faire maquiller gratuitement place de la Résistance, de 16 h à 19 h tous les mercredis, samedis et dimanches. Un caricaturiste itinérant se baladera aussi sur les marchés de 14 h à 18 h 30, samedi 25 et dimanche 26 novembre, ainsi que les dimanches 3, 10 et 24 décembre.

Un tour en manège

Les manèges de la Ville se trouvent sur le parvis de la gare (vous ne pouvez pas le manquer !), place de la Résistance et Porte de Loire où se trouvera la piste de patinage à roulettes (la patinoire en glace ayant été supprimée).

Des marchés de commerçants

Eux aussi seront de la partie ! Organisés par des commerçants et des associations, des marchés seront installés un peu partout à Tours. Notamment à l’Heure tranquille, du 24 novembre au 7 janvier ; au centre commercial de Montjoyeux le 9 décembre, tout comme place Michelet le 9 décembre également.

Pour le reste : parking de Leroy-Merlin à Tours Nord les 9 et 10 décembre ; place Châteauneuf le 16 décembre ; place de Strasbourg le 16 décembre ; hôtel de ville Marché de Lëon les 16 et 17 décembre et enfin le marché aux truffes et au safran à l’hôtel de ville le 23 décembre.

Ow, ow, ow c’est le Père Noël

Bah oui, il faut bien que le Père Noël déambule dans les rues. Ce sera chose faite les mercredis et les samedis du mois de décembre, ainsi que les dimanches, de 13 h à 16 h 15.
A.G.  / Photo d’ouverture : archives tmv

Restaurant La Roche Le Roy : deux millions d’euros de travaux de modernisation

Sept ans après avoir acheté le restaurant La Roche Le Roy, le chef Maximilien Bridier aspire à une renaissance du lieu. Des travaux d’envergure vont débuter en janvier 2024.

Deux millions d’euros… C’est le coût estimé des travaux de modernisation du célèbre restaurant La Roche Le Roy, à Saint-Avertin, juste après la sortie de Tours. Ces travaux, qui débuteront le 3 janvier 2024, doivent durer jusqu’à la mi-mai. Soit cinq mois de fermeture pour l’établissement tenu par le chef Maximilien Bridier.

Au menu ? Déjà, la destruction du bâtiment qui jouxte le restaurant abritant la cuisine (le but est d’en construire une bien plus adaptée aux ambitions du chef et à sa technique), ainsi que l’installation de nouveau matériel (3 fours de plus, un fourneau sur mesure, des outils connectés…). Ce nouveau bâtiment servira donc de cuisine, mais aussi d’accueil.

Le futur bâtiment abritera la nouvelle cuisine et l’accueil. (Photo illustration Caroline Tissier)

Oubliez aussi l’intérieur qui, s’il avait certes son charme, méritait un petit lifting. Les quatre salles vont voir disparaître moquette et mobilier ; elles accueilleront une décoration plus moderne et plus claire pensée par l’architecte d’intérieur Caroline Tissier.

A noter également que la capacité de La Roche Le Roy augmentera de dix couverts. Soit 50 grand maximum par service.

Aujourd’hui, le restaurant atteint un chiffre d’affaires de 1,2 million d’euros. Le chef souhaite l’augmenter de 10 % dans deux ans.

Aurélien Germain

Photo ouverture : La Roche Le Roy

Un petit tour avec Christophe Girardet et la déchèterie itinérante « Tri Mobile »

#VisMaVille Christophe Girardet gère la Tri Mobile, la déchèterie itinérante de Tours Métropole. Avec son camion, il va à la rencontre des habitants, collectant les déchets recyclables et renseignant sur le tri.

Le vent souffle sur le carreau des Halles de Tours ce jeudi après-midi. Peu importe les conditions météo, Christophe Girardet et son collègue de la Métropole installent leur stand, bricolant des astuces pour que leurs prospectus et panneaux d’informations ne s’envolent pas.

Depuis 2015, la Tri Mobile sillonne tous les matins et après-midis de la semaine les marchés et les places clés de la métropole, à Tours et alentours, collectant tout sauf les gros encombrants, gravats, déchets verts et produits toxiques.

Aujourd’hui, le camion fait étape durant deux heures trente aux Halles, des habitants du quartier semblent des habitués et s’arrêtent volontiers déposer piles, ampoules, vêtements, lunettes et petits appareils électriques endommagés. « Vous pouvez prendre cette vieille poêle aussi ? Oh, je vous aime vous ! », lance une mamie taquine aux deux collecteurs.

Depuis le mois de septembre, Christophe Girardet est devenu le responsable de ce service itinérant de collecte des objets usagés de la Métropole, choisi par sa direction pour son « dynamisme et son sens de la communication ». Cet ancien commerçant, qui a exercé durant 15 ans comme pâtissier d’apprenti à patron, adore échanger avec les visiteurs de passage.

« C’était aussi ce que j’appréciais lorsque je travaillais en déchèterie juste avant, donner des renseignements, apporter de la joie de vivre en plaisantant aussi. Les gens sont contents de nous voir car nous sommes un service de proximité. »

En effet, Christophe Girardet observe que nombre de personnes âgées, de personnes en manque de mobilité ou n’ayant tout simplement pas de voiture, fréquentent la Tri Mobile. Par ailleurs, les habitudes changent. « Avec le télétravail, nous avons aussi beaucoup de jeunes qui viennent déposer leurs objets en journée à Velpeau et place de Strasbourg. Ce sont d’ailleurs deux lieux qui marchent fort, jusqu’à 200 personnes par passage à Velpeau. D’autres endroits sont moins fréquentés, il faut le temps de se faire connaître », souligne l‘agent du tri.

Actuellement, les questions autour de l’obligation de compostage en 2024 fusent. Les consignes de tri ne cessent d’évoluer, ce qui renforce la mission pédagogique de Christophe. « Dans chaque département, c’est différent. De plus en plus d’objets sont devenus recyclables, alors il est difficile de s’y retrouver, mais cela tend à s’harmoniser avec l’Ademe qui chapeaute tout ça », explique Christophe Girardet.

Pour lui, le tri fait partie de son ADN. « Mon père était agriculteur et a toujours trié à la ferme, dès les années 60. » Ce n’est peut-être pas tant un hasard si cet ancien pâtissier, titulaire d’un BEP passé au lycée agricole de Fondettes s’est reconverti dans le secteur. « Au début c’était un choix financier, j’ai intégré la fonction publique la boule au ventre après mon aventure en pâtisserie, mais aujourd’hui je suis ravi de travailler dans l’environnement. De voir les gens satisfaits du service que nous apportons, c’est ce qui compte. »

La collecte terminée, Christophe Girardet et son collègue remballent le stand, direction la déchèterie pour décharger la collecte en seulement 20 minutes.

Texte et photos : Aurélie Dunouau

Solidarité : une collecte de « sacs de l’Avent » pour les femmes en situation de précarité ou victimes de violences

L’association Poulettes l’assaut lance son action « Sacs de l’Avent », des sacs solidaires qui seront offerts à Noël aux femmes en situation de précarité ou victimes de violence.

Les faits

L’idée, excellente, est signée les Poulettes l’assaut, une association qui organise des événements culturels et mène des œuvres caritatives, portée notamment par Andréa Brochard et Julie Van Der Linde. Le but de leur opération « Sacs de l’Avent » est simple : elles recherchent des sacs de Noël solidaires, pour une grande collecte.

Et c’est tout simple : il suffit de prendre un sac et y déposer des produits d’hygiène (brosse à cheveux, à dents, crème hydratante, produits d’hygiène féminine et protections hygiéniques), des loisirs (un livre, des jeux, des crayons, des cartes, une BD…), un accessoire pour tenir chaud (gants, bonnet, écharpe) et pourquoi pas une carte de Noël (un petit mot peut toujours réchauffer le cœur).

Ces sacs, collectés dans différents lieux du département, seront ensuite distribués, pendant la période de Noël, à des femmes en situation de précarité, ainsi qu’aux victimes de violences conjugales.

Collecte solidaire

L’an dernier, Poulette l’assaut avait récupéré soixante-dix sacs en Indre-et-Loire. L’objectif pour 2023 est bien sûr de faire encore mieux pour offrir encore plus de bonheur.

L’association, dont la devise affichée sur son Instagram est « Circle pit, paillettes et sororité », souhaite pousser tout le monde à un peu plus de solidarité. Un petit geste mais qui peut faire beaucoup, car n’importe qui peut se retrouver en difficulté, un jour ou l’autre.

Un sac bien rempli

Attention toutefois à ne pas mettre n’importe quoi dans le sac de l’Avent ! On évite donc les objets coupants comme les rasoirs par exemple. Sont aussi interdits briquets, bougie et vêtements comme un pantalon ou un haut, puisqu’on ne peut pas savoir si la taille correspondra.

Quant au sac, on favorise évidemment le sac à dos qui se ferme. Parce qu’en plus de pouvoir transporter beaucoup de choses, il reste un objet très utile pour ces femmes qui ne seront que de passage dans les centres où auront lieu les collectes.

Différents lieux

La collecte a déjà débuté. Il est désormais possible de déposer son sac de l’Avent à Tours, au Piraat Café, au Day by Day et au Buck Mulligan’s, mais aussi à l’Eden Bar à Reugny et au Salon Claire à Nazelles-Négron. Et ce, jusqu’au 15 décembre.

Aurélien Germain / photo tmv

> facebook.com/Poulettes.Assaut, asso.poulettes-sisters.fr, @poulettesassaut sur Insta

 

Sorties familiales, châteaux, gastronomie… Retrouvez nos escapades d’automne pour les vacances

Vacances ou pas vacances, c’est décidé, on s’aère un peu pour fêter officiellement le début de l’automne (puisque les derniers jours étaient plutôt… estivaux !), ses températures douces et ses belles couleurs.

Il y a un an, nous écrivions que le prix de l’essence n’encourageait pas à planifier un déplacement en bord de mer. Au risque de nous auto-plagier, disons que le contexte n’a pas énormément changé… Les escapades qu’on a en notre escarcelle, par contre, ont évolué !

Pour une journée, voire deux si vous voulez vraiment vous dépayser à deux pas de chez nous, les options sont nombreuses, à petits prix et en passant maximum une heure en voiture ou dans les transports en commun.

On vous propose quelques suggestions détaillées pour vivre la vie de château, vous balader en famille, mêler tourisme et gastronomie ou partir à la découverte des lointaines contrées (situées juste après les frontières de l’Indre-et- Loire), et vous aurez là une mine d’or d’idées sympas pour égayer la Toussaint !

>>> Retrouvez toutes nos escapades et bonnes idées pour ces vacances dans le dernier numéro de tmv #456 à télécharger ICI ! <<< 

Stéphane Bern vent debout contre le projet d’éoliennes près d’Amboise

Un projet d’éoliennes est prévu à Auzouer-en-Touraine, près d’Amboise. Le château royal est contre. Quant à Stéphane Bern, il annonce qu’il alertera Emmanuel Macron et estime qu’on massacre le patrimoine.

Les faits

Oratorio. Huit petites lettres qui donnent des sueurs froides à beaucoup. Oratorio, c’est un projet de parc éolien qui doit s’implanter dans le Castelrenaudais, plus précisément à Auzouer-en-Touraine, à une vingtaine de kilomètres d’Amboise et à une demi-heure de route de Tours. Quatre éoliennes seront construites par le fournisseur d’énergie indépendant Innergex.

En juin dernier, le projet a reçu avis favorable de l’enquête publique… malgré « un éventuel risque de déclassement de l’ensemble du Val de Loire » au patrimoine mondial de l’Unesco, comme il est écrit dans sa conclusion.

Opposition de Bern

De quoi faire bondir Stéphane Bern. Tout récemment, l’animateur, à qui Emmanuel Macron a confié la Mission « Patrimoine en péril », s’est prononcé sur le sujet. Il s’est dit « tout à fait opposé au projet Oratorio, car il contrevient de façon flagrante à la protection du patrimoine mondial de l’Unesco ».

Celui qui est également membre du conseil du conseil d’administration de la Fondation Saint-Louis, propriétaire du château d’Amboise, a indiqué à la NR : « On est dans un cône de visibilité des jardins du château d’Amboise et du château de Chaumont-sur-Loire. On ne peut pas, d’un côté, se battre pour que le Val de Loire soit protégé par l’Unesco et le dénaturer, détruire des paysages et la pérennité des sites par de l’éolien. »

Des opposants à la pelle

Stéphane Bern n’est clairement pas le seul à s’alarmer. Avant lui, le député Daniel Labaronne s’était déjà étonné des conclusions de l’enquête publique. Contestation également de Brigitte Dupuis, présidente de la Communauté de communes du Castelrenaudais. Marc Métay, directeur du château royal d’Amboise, voit rouge aussi. Dans un récent communiqué, il insistait sur la menace des éoliennes sur le classement au patrimoine mondial. En rappelant aussi qu’une perte de ce label égale à une perte de touristes.

Jusqu’à l’Élysée

Stéphane Bern doit rencontrer le Président de la République dans quelques jours. Il a assuré qu’il évoquerait avec lui le sujet. En attendant, le projet entre dans sa phase décisive. Car la préfecture d’Indre-et-Loire doit rendre son avis d’ici à la fin novembre.

Aurélien Germain / Photo : archives NR

Octobre Rose : les événements sportifs pour mettre le cancer au pas

Se bouger pour la bonne cause, tel pourrait être le slogan d’Octobre Rose ! Derrière la mobilisation des associations se trouvent de nombreux enjeux pour les malades, et pour nous tous.

Ce dimanche, plus de 700 personnes se sont élancées sur le parcours de la Pink Run. Pour Stéphanie, c’est une évidence : courir, c’est forcément pour une bonne cause. « Les 10 km de Tours ne m’intéressent pas ; quand je participe à une course, c’est quand elle a du sens. » Quant à Pierre, il dit avoir atteint l’âge où l’on prend conscience des maladies qui peuvent nous toucher, nous et nos proches.

Dans les événements sportifs de cet Octobre Rose, on trouve ainsi des Tourangeaux et Tourangelles ayant bon pied bon œil, mais aussi des personnes malades ou en convalescence, car le sport est un ingrédient essentiel d’une guérison plus rapide (lire notre article sur la thérapie sportive ICI), et d’un moral au top.

Un élément important du parcours de soin

Jean-Christophe Bonnin, kinésithérapeute et président de l’association Rose & Blu, ne dira pas le contraire : « L’activité physique adaptée est un élément important d’un parcours de soin. » Au-delà des bienfaits physiques (rebouger cette épaule affectée par la mastectomie par exemple), le sport est aussi un lien social qui fait du bien au moral.

Les membres des Cher Dames de Loire, parties cet automne naviguer du côté d’Annecy sur leur dragon-boat, confirment par leurs exploits et leurs activités régulières que l’effort physique, la bonne humeur et le sens du collectif sont essentiels pour aller de l’avant.

 

Le défi sportif Rose & Blu, qui a lieu chaque début d’été à Tours, permet aussi aux malades et à leurs proches de se fixer un objectif, de regarder vers l’avenir avec optimisme et l’envie d’y arriver.

Mais revenons au temps présent : octobre 2023. À l’heure où vous nous lisez, Sophie Auconie est au travail, et reprendra sa Marche Rose vendredi. Rien ne sert de courir, il faut marcher à point ? L’ancienne députée, diagnostiquée en 2020 d’un cancer aux deux seins, va aujourd’hui de l’avant sans oublier l’épreuve qu’elle a traversée puisque la Marche Rose vise à sensibiliser au dépistage, récolter des dons pour la Ligue contre le cancer, et promouvoir un soin de qualité pour toutes et tous, et partout.

Elle raconte l’importance du dépistage, qu’elle avait négligé : « Avec une maman touchée par un cancer du sein à récidive, deux tantes, et ma cousine décédée de cette maladie, j’étais une personne à risque, mais je reportais toujours la mammographie au profit d’autres obligations… jusqu’au jour où on m’a découvert un cancer déjà avancé. »

Heureusement rétablie aujourd’hui, elle mène pour la deuxième fois cette marche de 250 km, accompagnée par le Comité départemental de la randonnée pédestre, des élus, et des citoyens et citoyennes venus marcher pour la bonne cause.

Mais au-delà des dons récoltés lors de ces journées de marche souvent festives, Sophie Auconie souligne d’autres sujets de mobilisation : « Être malade à Yzeures-sur-Creuse ou à Tours, ce n’est pas la même chose, l’accès aux soins est différent. Et 20 % des femmes qui subissent une ablation du sein ne se font jamais reconstruire. On peut ajouter aussi que la reconstruction du mamelon ou du téton n’est pas prise en charge par la Sécurité sociale, alors que c’est un véritable soin, un bienfait psychologique, et non un simple confort. »

Aides et initiatives

Soins médicaux versus soins de confort : l’Assurance maladie distingue ce qui relève du médical, et ce qu’elle considère comme facultatif. De nombreuses associations viennent donc pallier cette défaillance, car le facultatif est souvent essentiel et onéreux.

La course pédestre Pink Run Tours’N transforme ainsi les dons des particuliers en coupons de financement pour des vêtements compressifs post-opératoires (qui coutent près de 75 €) et des dermographies (pigmentation de la peau pour simuler un mamelon).

L’association Esprit Papillon est elle-même née d’un arrêt de financement par l’Agence régionale de santé des ateliers d’éducation thérapeutique du patient : Stéphanie Coutoux a donc pris le relais pour proposer sophrologie et conseil en image aux femmes.
Les Roses Poudrées amènent la socio-esthétique mêlée de moments conviviaux à leurs adhérentes, tandis que Flamme en Rose finance des aides à domicile, pour prêter main-forte aux patientes trop « fortunées » pour obtenir des financements publics. Car l’union fait la force.

Maud Martinez / Photos : freepick & Ville de Saint-Avertin

Au CHRU de Tours, la thérapie sportive face au cancer

Au sein du CHRU de Tours, les pôles « Sport & Cancer » permettent aux patients atteints d’un cancer de bénéficier de séances de thérapie sportive. Un atout face à la maladie.

Les faits

Début octobre 2022, le CHU Bretonneau ouvrait les pôles « Sport & Cancer ». Inaugurée le 4 octobre dernier, cette unité coordonnée par la Dr Catherine Barbe et dirigée par la Dr Bérengère Narciso permet aux patient(e)s de bénéficier de séances collectives de thérapie sportive dans les services d’oncologie et d’hématologie.

Le dispositif a pu être lancé « grâce à l’action conjointe du CHRU et de l’association Cami Sport & Cancer, avec le soutien du Fonds de dotation du CHRU de Tours, du groupe de protection sociale Malakoff Humanis, du laboratoire Pfizer et du Conseil régional Centre-Val de Loire », précise l’hôpital.

Thérapie sportive

Cela a été démontré de nombreuses fois : l’activité physique est un atout pour les patients face au cancer. Cette thérapie sportive « présente de nombreux bénéfices », souligne le CHRU : « réduction du risque de récidive et de la mortalité, diminution des effets secondaires des traitements et amélioration de la qualité de vie des patients… »

L’activité physique joue aussi « un rôle important de socialisation ». Sorte de bulle d’évasion dans une période difficile, elle permet aussi de réduire l’isolement des malades.

Comment ça se passe ?

À Tours, ces séances collectives durent une heure par semaine, pour une durée minimum de trois mois. Elles peuvent se faire en position debout ou assise, et même alitée, suivant les capacités et l’état des patient(e)s. Le Pr Gyan, médecin référent du pôle Sport & Cancer explique qu’il est important de mobiliser ces patient(e)s affaiblis pour « améliorer leur autonomie et favoriser un retour précoce à domicile plutôt qu’en service de rééducation ».

En hématologie (tout ce qui concerne le sang et ses composants), on combine « l’activité physique adaptée avec une approche nutritionnelle proactive ». De quoi en faire, selon le médecin, une « combinaison gagnante sport + nutrition » qui conduit à l’amélioration notable de l’état clinique.

Depuis son ouverture, le pôle Sport & Cancer de Tours a déjà accueilli près d’une centaine de patient(e)s.

Aurélien Germain / Photo illustration Adobe stock

Restaurant rooftop, école, résidence d’artistes… le Haut de la Tranchée va changer !

Le projet ambitieux de réhabilitation du haut de la Tranchée a été présenté aux habitant(e)s de Tours. Il y aura notamment un restaurant avec terrasse panoramique, une salle de quartier, une résidence d’artistes, ou encore la restructuration de l’école Victor-Hugo.

Il faudra encore patienter, mais d’ici à 2030, le haut de la Tranchée, à Tours, va changer de visage. Et c’est le moins que l’on puisse dire. Le but de ce projet était de redonner un peu de vie à ce carrefour urbain du nord de la Ville, en accord et en concertation avec les riverains, et que celui-ci soit « partagé par le plus grand nombre », dixit la municipalité.

Pour le maire Emmanuel Denis, il fallait en faire « un projet exemplaire ». Du côté des services de l’urbanisme, on parle du « plus ambitieux possible ». Alors qu’y trouvera-t-on, au juste ?

Le Rooftop

C’est probablement ce qui va marquer le plus les Tourangeaux. Le bâtiment de l’ancienne mairie de Saint-Symphorien va être totalement transformé, puisqu’il deviendra une « maison de la démocratie permanente », « un lieu d’expression culturelle avec une programmation publique ».

Et sur les toits, on y retrouvera un café associatif et à côté… un restaurant (une brasserie normalement) avec terrasse panoramique ! De quoi offrir une vue assez folle sur Tours !

Des commerces sont également envisagés en rez-de-chaussée, mais pas de logement.

Rénovation de l’école

C’est l’un des éléments centraux du projet. L’école Victor-Hugo sera rénovée et restructurée. Les travaux vont débuter dès l’été 2024. Le reste du chantier, le plus important (rénovation énergétique notamment), se fera normalement en 2028.

A noter aussi qu’une nouvelle salle de quartier sera installée au nord de l’école. Et dans l’ancienne grange rénovée ? Une résidence d’artistes !

Plus de vert

Le projet laissera également plus de place à la verdure. C’était un des souhaits des habitant(e)s. Ainsi, square et jeux seront créés. Et surtout, la place de la Tranchée sera végétalisée, tout comme les contre-allées.

Une piste cyclable devrait également voir le jour.

Combien ça coûte ?

Ce projet, très ambitieux il est vrai, doit coûter 10 millions d’euros. Le maire a précisé que dans cette somme, rien que 3 millions étaient déjà estimés pour la rénovation de l’école.

La fin des travaux est prévue quant à elle pour 2030.


Textes : Aurélien Germain / Esquisses : Amélie Desman – ville de Tours

> Le projet détaillé peut se télécharger sur le site de la mairie, en cliquant ici 

Jean-Loup Hadjadj, le médecin des terrains de rugby

#VisMaVille Jean-Loup Hadjadj est médecin du sport et ostéopathe. Sa particularité : il est un des médecins spécialistes en France des joueuses et joueurs de rugby au plus haut niveau.

Rue des Tanneurs, juste en face de la faculté, le bureau du docteur Jean-Loup Hadjadj regorge d’objets inattendus : des vitrines de collection de médicaments anciens qu’il chine dans les brocantes, complétés par ses patients, côtoient des maillots, médailles et accréditations souvenirs qu’il a collectés au gré de son parcours en tant que médecin des équipes de rugby, que ce soit à Tours ou au niveau international.

Un médecin assurément atypique qui vous reçoit pieds nus, décontracté. Celui qui s’occupe aujourd’hui des féminines de l’équipe de France de rugby à 7 en tant que médecin salarié de la Fédération française de rugby (FFR), a connu aussi avec le XV féminin, deux tournois des 6 nations et une Coupe du monde, il a également accompagné les équipes masculines avec les Barbarians et les espoirs.

Le rugby, il a plongé dedans à la faculté de médecine de Tours en intégrant l’équipe universitaire – en même temps qu’il pratiquait la trompette, précise ce personnage éclectique et curieux. « Un sport collectif de combat », qui nécessite un suivi médical étroit, souvent sous le feu des projecteurs avec les cas de traumatologie.

Jean-Loup Hadjadj, diplômé de pathologie du rugby, était d’ailleurs de ceux qui ont connu les débuts de la prise en charge des commotions cérébrales. « Notre rôle, en parcours d’excellence, commence avec l’évaluation de la capacité du jeune joueur à supporter les contraintes cardio-respiratoire, musculo-squelettique et psychologique. Ensuite, nous l’encadrons dans son développement jusqu’au maximum de ses performances. Puis nous assurons le suivi médical réglementaire et la surveillance des entraînements et compétitions, avec prise en charge des blessures. »

Et c’est là qu’on le voit, le médecin de l’ombre, courir sur le terrain voler au secours de ses joueurs. Si ce poste de médecin salarié à la fédération compte aujourd’hui pour 70 % de son temps, les 30 % restants sont dédiés à son cabinet tourangeau et ses 6 000 patients en médecine du sport et ostéopathie. « Ici, je pratique une médecine axée sur le musculo-squelettique pour des sportifs de haut niveau ou non mais aussi pour des non-sportifs », précise le docteur.

Une fois les valises posées des compétitions qui l’ont amené en Afrique du Sud et Nouvelle-Zélande, Jean-Loup Hadjadj redevient un médecin presque lambda dans sa ville, n’oubliant pas son ancrage, auscultant aussi le pôle espoir de canoë-kayak. Après la faculté, il avait installé son cabinet à Autrèche pendant une dizaine d’années avant de se poser à Tours.

Exerçant depuis 33 ans, il transmet aujourd’hui son expérience, enseignant un temps à la faculté de Tours la médecine manuelle-ostéopathie, et auprès des nouveaux médecins du sport, lui qui a une vision globale, sur l’évolution du rugby et sur sa pratique au niveau des hommes et des femmes. « J’y tiens à cette mixité souligne-t-il. Ce n’est pas encore acquis dans ce sport. »

Texte et photos : Aurélie Dunouau

Tours ne brille pas au classement des villes « marchables » de France

La Ville de Tours écope d’un petit 9,7/20 de la part du collectif Place aux piétons, dans son dernier baromètre des « villes marchables de France ».

Les faits

Outch… 9,7/20, c’est la note de satisfaction globale attribuée à Tours par le collectif Place aux piétons. Sur une échelle de A+ à G, la Ville obtient un D comme indicateur (c’est-à-dire « moyennement favorable »). Le collectif estime que Tours n’est pas une ville très « marchable », même si sa note n’a que peu changé depuis 2021 et que la moyenne nationale – il faut tout de même le préciser – est de 9,2/20.

La note des aménagements et services s’est certes dégradée (presque un point de moins), en revanche celle sur les efforts proposés par la Ville a bien augmenté (de 7,4/20, on passe à 9/20). La piétonnisation récente de la place du Grand-Marché en est un exemple. Il s’agit là d’une « vraie réalisation », selon David Sellin, référent local de Rue de l’avenir, association d’usagers membre de Place aux piétons.

Plan piéton

D’après l’étude menée par le collectif, 68 % des piétons se sentent en sécurité à Tours. Quant à la question du partage des voies, les trois-quarts pensent qu’il est important d’être séparé de la circulation automobile.

Même son de cloche avec les deux roues : 67 % estiment qu’il est important d’être séparé des vélos et des trottinettes électriques. Les référents locaux, pour le collectif Place aux piétons, indiquent qu’il faudrait donc mettre en place un vrai « plan piéton ».

Quant aux piétons participant à l’étude, ils ont tendance à souhaiter des trottoirs plus larges et sécurisés, une verbalisation plus fréquente du stationnement sur les trottoirs, et davantage de bancs et de toilettes.

Des efforts

En juin 2023, pour son bilan à mi-mandat, le maire Emmanuel Denis déclarait déjà au micro de France bleu Touraine qu’il restait encore « beaucoup de projets à sortir », comme par exemple « l’extension de la zone piétonne dans le Vieux-Tours ».

Suite à la publication du baromètre de Place aux piétons, la municipalité est consciente qu’il « reste beaucoup à faire ». Mettant en avant ses efforts (piétonnisation, reprise des trottoirs, etc.), elle précise qu’un « plan bancs sera également mis en place ».

Il reste donc encore à faire et du chemin à parcourir. Mais que les Tourangeaux se rassurent : Tours est loin d’être la pire. Marseille notamment, pointe en bas de classement, essuyant, quant à elle, un minuscule… 4,3/20.

Texte : Aurélien Germain / Photo NR Lisa Darrault

Tours et son agglo : Retrouvez notre numéro spécial Saison culturelle 2023-2024

Chaque année, tmv vous propose un numéro spécial. Au sommaire ? Un condensé de la saison culturelle de Tours et son agglo, d’octobre 2023 à avril 2024.

Et c’est reparti pour un tour ! Si vous êtes un(e) habitué(e) de tmv, vous le savez : chaque année, au mois de septembre, notre petite équipe se démène pour vous offrir ce numéro spécial saison culturelle. Cette rentrée n’échappe donc pas à la règle, vous voilà en possession d’un condensé de tout ce qui vous attend dans vos salles de spectacle, d’octobre 2023 à avril 2024 !

Concerts, expositions, pièces de théâtre, conférences, sorties sympas et bons plans culture, nous avons répertorié, sur 32 pages, un agenda non-exhaustif de ce qui se passera à Tours et son agglo ces prochains mois.

Sortez, découvrez, amusez- vous, vibrez et émerveillez-vous dans tous ces lieux vivants. Ils n’attendent que vous. Car on se répète et on reprend ces mots de l’année dernière : la culture n’est pas qu’essentielle, elle est vitale.

Aurélien Germain


> Téléchargez notre numéro spécial Saison culturelle 2023-2024 en cliquant ICI !

10 & 20 km de Tours : bientôt le top départ !

10 km ? Ou 20 km ? Voire carrément le marathon ? Le dimanche 24 septembre, on va courir – et pas qu’un peu !- dans les rues de Tours.

Attention, nous entrons dans ce qu’il est convenu d’appeler le « Money Time ». Les 10, 20 km et marathon de Tours, c’est le 24 septembre, c’est-à-dire dans un peu plus de deux semaines. Trop tard pour vous lancer sur les 42,195 km ou même pour monter sur le 20 km si vous n’avez jamais couru plus de 50 minutes.

Mais pas trop tard pour participer à la grande fête de la course à pied en Touraine. Les 10 km, c’est vraiment la course festive par excellence. Un parcours qui fait la part belle à la Loire, mais qui n’oublie pas le centre-ville et un public qui sera là pour vous soutenir tout au long de votre effort. En prime, une programmation musicale assurée par l’équipe de Terres du son. Franchement, même sans chrono, même juste pour rigoler et passer un bon moment entre copains ou entre collègues, c’est à ne pas rater.

« Alleeeez ! »

Et si vous décidez de rester de l’autre côté de la barrière, c’est bien aussi. Le jour des 10 et 20 km de Tours, c’est toute la ville qui est dehors ! Dans le long défilé des coureurs, vous ne manquerez pas de retrouver des visages connus. Ne loupez pas l’arrivée du marathon. Les meilleurs bouclent la distance en un peu plus de deux heures et ils ont encore l’énergie de sprinter à la fin.

Mais c’est important d’être là pour encourager aussi les autres, ceux qui souffrent et qui vont au bout d’eux-mêmes. Running Loire Valley, c’est aussi un salon du running, une épreuve de marche nordique et c’est un événement citoyen et engagé pour l’environnement.

Et puis, dernière chose, depuis l’année dernière, pour notre plus grand plaisir, la course des jeunes a refait son apparition, après plusieurs années off. Elle a lieu le samedi 23, à la Gloriette. C’est gratuit, mais il faut s’inscrire avant. Encore un beau moment de fête sportive !

Matthieu Pays / Photos archives NR – Julien Pruvost

> Infos et tarifs sur www.runningloirevalley.com

 

Coupe du monde de rugby : des effets sur l’économie en Touraine ?

En ville, les commerçants pratiquent leur anglais au cas où les journalistes et supporters irlandais auraient la bonne idée d’une sortie shopping in Tours city. Mais pour les businessmen locaux, les enjeux dépassent la période de la Coupe du monde de rugby. En ligne de mire : le développement des liens avec l’Irlande, et les J.O 2024.

On pensait naïvement que le tourisme et l’hôtellerie allaient connaître un boom grâce à la Coupe du monde de rugby. Il faut bien accueillir les journalistes et les supporters irlandais, qui trouvent en Touraine un point central pour aller voir les matchs à Paris, Nantes ou Bordeaux, non ?

Mais Pascal Brault, directeur du château d’Artigny et président de l’association professionnelle Touraine Hôtels tempère : « Septembre est toujours une période très forte en Touraine. On reçoit encore des touristes français (des seniors surtout) et des étrangers encore nombreux à cette période. C’est aussi le redémarrage des voyages d’affaires, dans un mois riche en événements (cocktails d’affaires, réunions de clubs…). La Coupe du monde sera donc un booster, mais cela ne va pas doubler non plus nos chiffres d’affaires ! »

Sur le long terme ?

C’est sur le long terme que la présence du XV irlandais peut tout de même changer la donne : « Les joueurs, le staff, les journalistes vont faire des sorties (les joueurs aiment le golf par exemple). On aura donc sans doute des articles sur la Touraine à l’international. Et avec les J.O. dans un an, les prix qui explosent à Paris et notre proximité avec la capitale, cela pourrait aider la Touraine à sortir son épingle du jeu l’an prochain. »

À la Chambre de commerce et d’industrie Touraine, on est aussi penché sur l’avenir. Philippe Roussy, son président, nous explique que l’accueil des Irlandais est une heureuse nouvelle : « Avec la sortie du Royaume- Uni de l’Union européenne, la France devient le plus proche voisin de l’Irlande dans l’UE. Il faut en profiter, et nous avons déjà commencé à tisser des liens, avec des webinaires, et le voyage d’une délégation tourangelle partie là-bas pour rencontrer la fédération irlandaise et des acteurs économiques du milieu digital et start-up ».

Liens entre universités et entre entreprises du secteur pharmaceutique sont aussi à l’ordre du jour. Pour la CCI, la Coupe du monde est l’occasion de sensibiliser les chefs d’entreprise locaux au potentiel irlandais : « L’événement va créer du lien, des passerelles entre Tours, la région Centre Val de Loire et l’Irlande. » Et en coulisses, on s’affaire déjà pour espérer accueillir à Tours d’autres sportifs pour les J.O 2024. Affaire à suivre…

Maud Martinez

Coupe du monde de rugby : les Tourangelles et Tourangeaux sont « ready » !

C’est bientôt le premier match de la Coupe du monde de Rugby : France vs. Nouvelle-Zélande. En fanzone, dans les bars ou chez soi, les Tourangeaux sont prêts à plonger dans ce Mondial à la saveur particulière.

Plus de 10 000 places qui s’envolent en quelques heures, des files d’attente dès l’aube devant les lieux de retraits… A la surprise des organisateurs, « l’entraînement » du XV Irlandais samedi dernier à Tours a suscité un engouement inespéré ! Dans les tribunes, on croisait des curieux aussi bien que des passionnés.

Pierre-Antoine, la vingtaine et joueur de rugby, était descendu de Paris exprès pour assister à l’événement avec Sylvie, une amie de la famille. Pour lui, pas de canapé-télé pour le mondial, mais sept ou huit matchs à vivre dans la chaleur des stades.

Philippe, la cinquantaine, a fait le déplacement pour les Irlandais, mais il restera chez lui à Saint-Pierre-des-Corps pour savourer la rencontre de vendredi : « Mon père a toujours regardé le rugby, moi aussi. Devant la télé avec une bière, pour vivre le match à fond ! Le rugby c’est l’ambiance, la convivialité, des sportifs qui se rentrent dedans pour le match mais boivent un coup ensemble après, rien à voir avec le foot ! »

 

Preuve de cet état d’esprit ? Les joueurs irlandais, qui ont dû faire une croix sur un « vrai » entraînement pour cause de pelouse fragilisée par des champignons (ça ne s’invente pas…), ont tout de même fait le déplacement.

Pendant une heure, on enchaîne : photo sur fond de Champs-Élysées de Dassin, discours, jeu avec une grosse baballe puis quelques passes avec le ballon de rugby, et des passages devant les tribunes pour faire applaudir en chœur les spectateurs. Les sportifs ont joué le jeu, avec signature d’autographes aux premiers rangs. Fair-play.

Retransmissions dans les bars de Tours

Il faudra donc attendre le samedi 9 septembre pour les voir véritablement jouer, face à la Roumanie, par écrans interposés. Des écrans, on en trouvera un peu partout en ville, dans la plupart des bars et brasseries habitués des retransmissions sportives.

The Pale, bar irlandais par excellence situé rue Colbert, est évidemment de la partie. Mais il n’est pas le seul. À l’Irish Company, place Plumereau, tout est prêt : un vidéoprojecteur et grand écran mural dans la salle du fond, et des écrans télé dans tous les recoins de la brasserie, qui reçoit déjà les réservations pour certains moments-clés du tournoi.

 

Au Camden Pub, rue du Grand-Marché, même combat, avec en bonus le retour de la Guinness en pression, dans un lieu dont le propriétaire est fan de rugby.

D’autres bars accrocheront un écran spécialement pour l’occasion. C’est le cas de la P’tite Maiz, place du Grand-Marché, où l’on retrouvera à la pression la bière créée pour l’occasion par la brasserie du même nom. Cette Irish Harvest, irish ale à la manière irlandaise, est déjà un succès : « D’autres établissements vont la proposer, en Touraine mais aussi à Nantes ou à Paris grâce à notre réseau habituel de distributeurs. On ne sait pas quelles seront les retombées économiques pour nous, mais ce qui est sûr c’est que tous les reportages que nous avons eus dans les médias nous font connaître ! », ajoute le brasseur.

Rugby dans l’assiette

Geoffrey Nivard profite lui aussi de la Coupe du monde pour se faire connaître, avec ses dégustations bières Art is Ale (d’Amboise) et fromages tourangeaux de Rodolphe Le Meunier. Le Tourangeau longtemps expatrié à Londres marque ainsi son retour sur ses terres avec des événements dans des bars partenaires, juste avant la diffusion des matchs. La Touraine gourmande n’a qu’à bien se tenir !

Fan zone

Mais au-delà des bonnes idées gastronomiques ou commerciales, la Coupe du monde reste surtout le moment des retrouvailles de l’Ovalie. Et celles-ci auront lieu ce vendredi 8 septembre au stade Tonnellé, converti en fan-zone par l’US Tours Rugby. Un investissement pour le club tourangeau, heureux de voir son sport à l’honneur.

Alors que le stade accueille 600 à 1 500 personnes pour les matchs de l’UST, ce sont 5 000 personnes qui pourront assister à la retransmission de France/Nouvelle-Zélande, avant les quarts de finale en octobre. Régis Radureau (commission communication) souligne qu’ « un tel événement met en avant la discipline, cela peut encourager enfants, ados, féminines à se lancer ». Ça tombe bien, ce weekend c’est le forum des associations Tours en Fête. Prêts à marquer l’essai ?

Grand chantier sur l’A10 : les travaux débutent

Depuis ce lundi 4 septembre et jusqu’au 20 octobre, d’importants travaux sont prévus sur l’autoroute A10. La circulation sera modifiée. Attention aux bouchons !

Les faits

C’est tout simplement le plus gros chantier depuis son ouverture : l’autoroute A10, construite en 1970, va connaître sept semaines de travaux (et donc de perturbations) jusqu’au 20 octobre. Et ce, de jour comme de nuit, ainsi que les week-ends « pour limiter au maximum la durée des travaux et la gêne aux usagers », tient à préciser Vinci Autoroutes.

Ces travaux d’ampleur concernent notamment la portion de six kilomètres entre les échangeurs de Tours-Nord et de Chambraylès- Tours. Un passage emprunté, chaque jour, par près de 70 000 véhicules…

Quels travaux ?

Vinci Autoroutes mène cette fois une phase de travaux d’entretien d’ouvrages, au-dessus des voies ferrées à Saint-Pierre-des-Corps, du Cher, de l’avenue du Lac et de la rue Charles-de-Foucauld. Il va falloir réparer le béton de la structure des ponts, remplacer l’étanchéité les joints de chaussée, et refaire les les appareils d’appuis du pont de l’avenue du Lac. Un chantier qui durera donc sept semaines.

Et pour les usagers ?

Concrètement, la sortie Saint-Avertin en direction de Bordeaux sera fermée. Il faudra également rouler sur deux voies et non trois, entre Tours-Centre et Saint-Avertin (avec voie de doublement à gauche interdite aux poids lourds). La circulation se fera dans les deux sens. Autant dire que vu le trafic habituel de l’autoroute A10, des perturbations et des bouchons sont à prévoir jusqu’à la date butoir.

Objectif 2025

Entretien des six viaducs, des neuf ponts, rénovation des 12 km de chaussée… Une fois ce programme terminé – ce qui doit nous emmener en 2025 – l’A10 sera donc entièrement reliftée. Vinci Autoroutes assure en outre qu’une fois les travaux réalisés, l’autoroute « offrira plus de confort tant aux usagers qu’aux riverains ».

En attendant, Vinci Autoroutes préconise aux usagers de l’A10 de favoriser le covoiturage et de prendre d’autres moyens de déplacement si possible. Le déroulement des travaux peut être suivi sur a10-amenagement.com et vinci-autoroutes.com

Aurélien Germain / Photo : illustration archives NR

A Tours, des associations comme à la maison

Il y a toutes sortes d’associations. Certaines disposent de leurs propres locaux et d’un ou plusieurs salariés. D’autres n’ont ni les uns ni les autres. C’est pour elles, d’abord, que la Maison des Associations a été créée. À la fois lieu d’accueil et lieu ressource, cette structure municipale est à la fois une pépinière et une… association d’associations.

Ouverte depuis 2019 dans l’ancien collège Louis Pasteur, quartier du Sanitas, la Maison des Associations est désormais bien installée dans le paysage de la vie associative locale. Certaines associations tourangelles y ont élu domicile, d’autres viennent y trouver aides et conseils ou y travailler leurs dossiers, quand il ne s’agit pas d’y organiser son assemblée générale ou ses rendez-vous hebdomadaires. Petit tour du propriétaire…

Des étages du collège Louis-Pasteur, on ne verra rien : la Maison des Associations n’occupe que le rez-de-chaussée de l’ancien établissement scolaire. La faute à l’amiante. Au début du couloir, les bureaux du Service de la vie associative. Ici, on gère les demandes de subventions, on répond aux questions sur des sujets aussi variés que la recherche de bénévoles, l’embauche de salariés ou la réservation de locaux, quand on n’organise pas des ateliers pour accompagner dirigeants et bénévoles dans les aléas de la gestion associative.

C’est ici aussi que Marie Rousseau, animatrice et coordinatrice de la Maison, chapeaute l’organisation de Tours en Fête. L’événement qui se déroulera le dimanche 10 septembre au lac de la Bergeonnerie est une importante vitrine pour les associations tourangelles.

Une vie associative « dynamique » à Tours

Elles seront 76 associations culturelles cette année, et plus de 200 associations sportives. Tout ceci sans compter la face immergée de l’iceberg piloté par Nathalie Tibolla, responsable du service vie associative : participation à divers réseaux (réseau national des Maisons des Associations, Guid’Asso 37…), gestion du « Portail des associations » pour les démarches en ligne, etc.

Sept personnes travaillent à plein temps pour tout cela. « La vie associative a toujours été dynamique à Tours, rappelle Catherine Reynaud, adjointe au maire déléguée à la vie associative et à la cohésion territoriale. C’est une tradition de longue date, certains patronages ont été créés dans les années 1930 ! Les municipalités successives ont toujours pris au sérieux les associations, jusqu’à créer le service en 2014. »

Aide et appui

Et depuis l’arrivée de la nouvelle municipalité, la vie associative est vécue comme une opportunité supplémentaire d’encourager la démocratie permanente : « L’entraide, les échanges entre générations, la proximité sont des valeurs communes, d’autant que les associations participent à la dynamisation des quartiers », souligne l’élue.

Au-delà des subventions (7 603 160 € en 2023 pour 444 associations), ce soutien se traduit par la mise à disposition de locaux et de matériel, l’appui à la communication… et cette Maison des Associations qui ne se contente pas d’héberger le service vie associative. Boîtes aux lettres, espace coworking, deux salles de réunion et deux salles d’activités disponibles sur réservation : tout pour que les associations s’y sentent comme à la maison !

M.M. / Photo Maison des Assos – © Ville de Tours – V. Liorit

Monde associatif à Tours : des réseaux sociaux in vivo

À l’approche de la rentrée, toutes les associations sont sur la ligne départ. Objectif ? Trouver des adhérents pour leurs activités… et des bénévoles pour les faire tourner !

la Société Chevaleresque des Programmeurs 37, pas d’épée en vue, mais des pirates, puisque l’association prévoit un atelier hacking informatique, avec le soutien du Crous et de l’Université de Tours. L’occasion pour ces étudiants d’éveiller l’intérêt des nouveaux arrivants dans leur filière, et de « recréer du lien entre les étudiants d’informatique », selon le président, Andreas Mulard (qui entame sa 3e année).

Le lien humain ? C’est ce qui a poussé les habitants de la rue Chanzy à créer leur association au printemps : La Commune Libre de Chanzy. Au départ, une conversation Whatsapp née pendant le confinement de 2020, comme le raconte l’actuel président, Stéphane Fouassier : « À l’origine on échangeait pour des achats de paniers de légumes ; cela a attiré beaucoup de voisins, et des liens durables se sont créés. »

Echange et coopération

En juin, la Fête des Voisins fait ainsi le plein, avec presque cent participants cette année, et d’autres idées ont germé… Tellement d’idées que les voisins motivés ont lancé une association pour pouvoir les porter. Bientôt une boîte à livres, un vide-greniers, des activités culturelles… La rue Chanzy va continuer de s’animer, tandis que le groupe Whatsapp poursuit sa vie pour l’organisation d’apéros, des balades à vélo ou des échanges d’outils, dans un quartier « où les gens se connaissent, il n’y a plus d’anonymat, mais un esprit village », se réjouit Stéphane.

L’échange et la coopération sont tout aussi essentiels pour Alain Herault, président de l’Ardente, qui est un vrai dinosaure du monde associatif tourangeau.

« Une association sans convivialité, ça n’est pas une association ! »

Créée en 1936, l’association désormais basée dans le quartier de la Bergeonnerie a pour devise « entraide et convivialité ». « Une association sans convivialité, ça n’est pas une association ! » ajoute Alain. Dans la section football, où s’entraînent une soixantaine d’enfants, tous les animateurs sont bénévoles. Idem pour les responsables des cinq sections de l’Ardente : football, gymnastique, danse, sarbacane, et « Bebbo », la section dédiée à la vie de quartier (Bergeonnerie Est Bois Bergeonnerie Ouest) qui a pour objectif que « les gens fassent connaissance entre eux et se sentent bien dans leur quartier ».

Mais tout cela n’est pas de tout repos ! Si créer une association est assez simple (deux personnes pour former le bureau, des statuts souvent inspirés de modèles trouver en ligne, un compte en banque et une assurance pour enregistrer tout cela sur le site web de la préfecture), la faire fonctionner est parfois une gageure.

Lors de l’assemblée générale de l’Ardente, en juin dernier, Alain avait fait les comptes : comité directeur, responsables de sections, animateurs… les bénévoles avaient consacré à eux tous plus de 6 500 heures à l’Ardente au cours de l’année écoulée, pour faire vivre les activités qui réunissent près de 170 adhérents.

Et si le bénévolat est une manière de partager un bon moment, des compétences, ou les deux, c’est aussi parfois un sacerdoce ! Les mesures sanitaires mises en place pendant la pandémie ont ainsi mis à rude épreuve les nerfs de nombre de responsables associatifs, responsables légaux en cas d’incident. Pas toujours simple !

Et pas toujours attractif ? Richard Lévrier, vice-président de France Bénévolat Touraine, souligne en effet la baisse du nombre de bénévoles en France en 2023. « Pendant le Covid, de nouvelles personnes se sont investies dans des actions bénévoles, mais on constate tout de même une perte de 2 millions de bénévoles entre les périodes avant et après Covid. »

Et le bénévolat change de physionomie : les séniors sont moins nombreux qu’avant (25 % des bénévoles contre 38 % en 2019), ce qui ne devrait pas s’arranger avec le recul de l’âge de départ en retraite. Il est également difficile de trouver des bénévoles sur le long terme ou pour des missions à responsabilité. Le défi pour les associations, qu’elles œuvrent dans la culture, le social, l’environnement ou le sport ? « Fidéliser les bénévoles en maintenant le plaisir et l’envie de s’engager. » Alors, prêts à vous lancer ?

Maud Martinez / Photos : Tours en Fête @ Sébastien Pons

Le coût de la rentrée universitaire en forte hausse

L’Unef a fait paraître son classement annuel sur le coût de la vie étudiante, où Tours pointe à la 35e place. Et la rentrée 2023 va coûter plus cher aux étudiant(e)s la Ville…

Les faits

Comme chaque année, l’Unef a de nouveau dévoilé son classement des villes universitaires, en se demandant quelle était la moins chère pour y faire ses études. Le syndicat en a ainsi analysé une cinquantaine. Et le constat est sans appel : « L’inflation n’épargne aucune ville. »

Sans trop de surprise, l’Île de France (Paris, Nanterre, Créteil, etc.) se retrouve en tête du classement, le bassin parisien étant « une nouvelle fois le lieu le plus cher de France », note l’Unef.

Et Tours ?

Tours est classée trente-cinquième : c’est « une ville dont le coût de la vie augmente davantage que l’année dernière (+ 5,86 %) », est-il indiqué dans l’enquête. « Face à une augmentation des bourses de seulement 37 € pour 23 % d’entre eux et elles, les étudiant(e)s s’enfoncent de plus en plus dans une précarité extrême. » (1)

Et malgré une « stagnation du prix des transports, cependant toujours bien trop élevé (230 €), les loyers augmentent de 2,40 % soit 120 € en plus par an ».

Dans son classement du coût de la vie par ville universitaire, l’Unef estime ainsi qu’un(e) étudiant(e) à Tours devra débourser 1088,60 € mensuels pour subvenir à ses besoins basiques. Il en faudrait par exemple 1 245,84 € pour Bordeaux (12e), 1 109,02 € pour Orléans (26e) ou 1 027,29 € pour Limoges, en bas de classement (47e).

Une rentrée plus chère

L’Agate, l’Association générale des assos tourangelles étudiantes, a quant à elle alerté sur la hausse, très forte, du coût de la rentrée. Elle serait de 3,7 % pour 2023, soit une augmentation de 92 € sur l’année, c’est-à-dire une somme de 2 524,32 € (obtenue en additionnant « les frais de vie courante, les frais spécifiques de rentrée, les frais modulaires et les frais complémentaires calculés pour septembre », indique l’Agate).

Ainsi, l’étude démontre que tout a augmenté : matériel pédagogique (papeterie notamment), contribution à la vie étudiante et de campus (CVEC), loyer, etc. Seul point positif : l’association a remarqué que les frais d’agence pour le logement et le prix des repas du Crous restaient stables.

Aurélien Germain / Photo : archives NR


(1) Pour lire le classement et l’étude dans son intégralité, c’est par ICI 

Passage du Convoi de l’eau : la circulation sera perturbée à Tours

La préfecture prévient que la circulation en Indre-et-Loire sera perturbée jusqu’au 23 août, en raison du passage du « Convoi de l’eau », protestation itinérante de militants écologistes. A Tours, des bouchons sont à prévoir ce mardi 22.

La manifestation itinérante du « Convoi de l’eau » a démarré. Celle-ci doit traverser plusieurs départements – les militants sont partis des Deux-Sèvres – et doit également passer par la Touraine.

La préfecture d’Indre-et-Loire a donc annoncé, dans un communiqué, que la circulation serait perturbée à cette occasion.

> Mardi 22 août : il faut prévoir des perturbations dans le secteur de la vallée de l’Indre, le matin entre Dolus-le-Sec et Chambray-lès-Tours.

Le centre-ville de Tours risque d’être pris dans ces perturbations routières entre 11 h et 14 h. Sont concernés : la rue du Général-Niessens, le pont du Lac, le pont du Sanitas, l’avenue de Grammont, la place Jean-Jaurès, l’avenue Georges-Pompidou, le carrefour des Français-Libres, le quai de la Loire. Et aussi la levée de la Loire par la D751 jusqu’à l’île de la Métairie puis vers Lussault-sur-Loire par les D752-D142-D82 et D751.

> Mercredi 23 août : il est recommandé d’éviter le secteur d’Amboise, Chargé et Mosnes par la D751 le matin.

Attention toutefois, les services de la préfecture préviennent que « les informations sont communiquées à titre indicatif et seront susceptibles d’évoluer »

Le Convoi de l’eau, kézako ?

Il s’agit d’une manifestation itinérante, partie depuis Lezay dans les Deux-Sèvres. Elle vise à « dénoncer les projets de méga-bassines » qui avaient fait l’objet d’une violente manifestation il y a quelques mois, en mars dernier, et milite pour « la défense de l’eau ».

A.G. / Photo : archives NR illustration

Sewra Mehretab, l’ambassadrice du tourisme Tours Loire Valley

#VisMaVille Sewra Mehretab est conseillère en séjour à l’Office de Tourisme & des Congrès de Tours. Accueil, conseil mais aussi vente constituent la palette de cette ambassadrice qui garde constamment son sourire.

Derrière le comptoir de l’Office de Tourisme de Tours & des Congrès Loire Valley, face à la gare et au Palais des Congrès Vinci, Sewra Mehretab et ses quatre collègues titulaires se relaient chaque jour pour assurer l’accueil et renseigner les touristes et curieux. Une équipe du matin, une de l’après-midi, complétée par les saisonniers d’avril à fin septembre, avec des roulements les week-ends et jours fériés à la clé.

Le métier de « conseiller séjour », Sewra Mehretab l’exerce depuis 13 ans ici au siège de la rue Bernard-Palissy, après avoir tenu la boutique touristique de la place Plumereau durant sept ans.

Titulaire d’un BTS Tourisme passé à Blois, cette Tourangelle maîtrisant l’allemand et l’anglais, a pourtant cru qu’elle devrait faire une croix sur son métier. Elle est, en effet, issue de la promo du 11 septembre 2000. Les perspectives de recrutement dans le tourisme étaient alors au point mort. Sewra a dû exercer un job alimentaire de vendeuse de vêtements avant de pouvoir enfin embrasser son objectif.

« J’aimais voyager, les langues, j’avais envisagé de travailler pour des tours opérateurs et puis j’ai changé d’image sur les offices de tourisme que je trouvais alors trop statiques, répétitifs dans les tâches. En fait, le métier évolue constamment avec les nouveaux produits à proposer et la technologie. »

Le cœur du métier de conseiller séjour réside toujours dans l’accueil et le conseil. La vente d’excursions, de balades en montgolfières ou en canoë, de visites dans les châteaux du Val de Loire surtout, mais aussi d’hébergement touristiques et de souvenirs prend de plus en plus de place. Avec une diversification dans les prestations proposées. « Les dégustations de vins dans des sites insolites sont devenues tendances », souligne Sewra Mehretab.

Les conseillers séjours accueillent physiquement le client, mais répondent également à leurs demandes par téléphone, mail et messagerie en ligne. En arrivant le matin à 9 h, le point est fait sur les affiches, le panneau indiquant la météo, les documents disponibles pour le public et les mails donc. « Nous essayons de répondre le plus vite possible, entre deux clients, assure Sewra. Nous jonglons, nous essayons d’être efficaces, de poser les bonnes questions pour affiner la demande, la recentrer car beaucoup d’informations circulent sur internet. »

Sewra insiste sur sa mission de service public. « Notre but est de promouvoir la destination et le département. » Elle apprécie les retours positifs et les échanges qui peuvent s’instaurer, avec une clientèle large, du jeune couple aux séniors, de tous horizons sociaux et géographiques. « Les gens viennent d’abord chez nous pour découvrir la ville, je sors la carte de Tours maintes fois, mais ce n’est jamais la même explication, la même approche, car chaque personne a une façon différente de visiter. »

Et parfois les échanges prennent une autre tournure. « Quelque part, nous voyageons aussi à travers nos clients. Dernièrement, un Québécois m’a proposé de venir voir les caribous l’automne, c’est tentant. »

Aurélie Dunouau

 

L’ex-clinique Saint-Gatien accueillera bar rooftop, maison de l’hospitalité et école

L’ancienne clinique Saint-Gatien va être totalement transformée. Le futur projet urbain prévoit une Maison de l’hospitalité, une école et même un bar rooftop !

Gros projet

La Ville de Tours et la Société d’équipement de Touraine (Set) ont annoncé le lancement d’un énorme projet de rénovation de l’ancienne clinique Saint-Gatien, située à deux pas de la cathédrale de Tours. Celle-ci était fermée depuis plusieurs années.

Le bâtiment, haut de cinq niveaux, possède 12 000 m² de surface de planche, mais 8 925 m² sont concernés par cette transformation. Il abritera notamment une maison de l’hospitalité, mais aussi une école d’ingénieurs, des bureaux, des commerces, un restaurant et même… deux terrasses rooftop !

Maison de l’hospitalité

C’était l’une des promesses de campagne d’Emmanuel Denis. Le site de Saint-Gatien accueillera donc une Maison de l’hospitalité, avec un accueil de jour, pour orienter et informer les personnes en grande précarité. Un espace douche, bagagerie, médical et informatique sera mis en place, tout comme un accompagnement dans l’insertion sociale et professionnelle.

Mon beau rooftop !

C’est visiblement l’un des volets du dossier les plus attendus (et surprenants) : au dernier niveau des terrasses, on pourra boire un verre sur les toits. Ce bar rooftop donnera sur la rosace de la cathédrale et sur les toits historiques de la Ville.

Une activité commerciale est également prévue avec un restaurant et des commerces donnant sur la place en rez-de-chaussée.

Le plan du futur projet (©CTOUTVU)

700 étudiants attendus

Le bâtiment devrait également abriter, à l’horizon 2025-2026, une école d’ingénieurs. Celle-ci accueillera 700 étudiant(e)s. La Set parle aussi « d’activité tertiaire pouvant accueillir jusqu’à 100 emplois ». Les discussions « avec les preneurs sont en phase finale ».

En attendant…

Coût total de cette réhabilitation ? 18 millions d’euros. Un gros budget financé par la Set pour le clos, le couvert et les parties communes. Les travaux doivent commencer en septembre 2024.

Pour patienter, une exposition de street art est à voir au rez-de-chaussée de l’ancienne clinique (du mercredi au dimanche, 5 €). Ensuite seulement, vous pourrez enfin boire votre coup sur le rooftop…

Aurélien Germain / Photo ouverture : Visadrone

Violences urbaines : arrêt des tramways après 19 h et des bus après 20 h ce vendredi

Après les violences urbaines qui se sont déroulées les deux dernières nuits, Fil bleu a annoncé que la circulation des tramways s’arrêterait ce vendredi 30 juin à 19 h. Et celle des bus, à 20 h.

Nouvelles restrictions pour ce vendredi 30 juin, au soir. Fil bleu a annoncé qu’il n’y aurait plus aucun tramway après 19 h et plus aucun bus après 20 h. Une décision prise en raison des violences urbaines qui se sont déroulées hier et avant-hier.

Tramway

Dernier départ de Vaucanson vers Lycée Jean-Monnet à 17 h 22
Dernier départ de Jean-Monnet vers Vaucanson à 18 h 15

Bus

Pour les lignes de bus, les derniers départs s’effectueront :
Plan B :

  • de Vaucanson vers Lycée J. Monnet :
  • 1 départ toutes les 5 à 10 mn à partir de 17 h 35
  • Dernier départ à 18 h 25
  • Dernier départ de Lycée J. Monnet vers Vaucanson à 18 h 25

Ligne Tempo 2 :

  • de CHU Trousseau vers Les Douets à 18h35
  • de Les Douets vers CHU Trousseau à 18h33

Ligne 3 :

  • de Grand Sud vers La Pléiade à 18h08
  • de Onze Arpents vers La Pléiade à 18h20
  • de La Pléiade vers Grand Sud à 18h37

Ligne 4 :

  • de Rempart vers Les Atlantes à 18h19
  • de Les Atlantes vers Rempart à 18h18

Ligne 5 :

  • de St Pierre Gare vers Parc Grandmont à 18h38
  • de Parc Grandmont vers St Pierre Gare à 18h18

La Ligne N1 ne circulera pas.

 

Toit, toit, mon toit… Notre dossier spécial immobilier à Tours

Achat ? Location ? Neuf ? Ancien ? … Retrouvez notre dossier spécial immobilier cette semaine et suivez le guide.

On le sait, le logement traverse actuellement une crise importante. Matériaux trop chers, taux d’intérêt en hausse, inflation, normes environnementales de plus en plus drastiques… Ça secoue sérieusement sur le secteur.

Pour se loger, il y a plusieurs stratégies possibles. On peut opter pour le neuf ou préférer l’ancien. On peut choisir du clé en main ou se lancer dans des travaux. Ou alors, on peut choisir de rester en location…

Retrouvez notre dossier spécial immobilier dans le numéro 449 de tmv.

A télécharger en cliquant juste ici !

Ecrivains chez Gonzague Saint Bris : le rendez-vous littérature

La prochaine édition des Ecrivains chez Gonzague Saint Bris se déroulera fin août. La liste des invités a été dévoilée. L’éclectisme sera encore de mise.

C’est quoi ?

Appelez-le « Ecrivains chez Gonzague Saint Bris » ou « Forêt des livres », le rendez-vous est devenu un incontournable en Touraine. Direction Chanceaux-près-Loches, à une quarantaine de minutes en voiture de Tours : c’est ici que se tient cet événement littéraire, une sorte de grande fête culturelle et du livre qui prépare la rentrée.

La prochaine édition aura donc lieu le dimanche 27 août. Et l’équipe organisatrice a dévoilé une grosse partie de ses invité(e)s, qu’elle qualifie de « plateau exceptionnel ».

Les stars

Pour cette fournée 2023, un auteur devrait ramener du monde au stand de dédicaces : Bernard Werber. L’écrivain français, connu et reconnu pour sa fameuse trilogie des Fourmis, viendra dévoiler en avant-première son nouveau roman, prévu pour le mois d’octobre.

L’autre grand nom de cette édition, c’est celui de Boris Cyrulnik. Développeur du concept de résilience, neuropsychiatre célèbre, auteur de livres grand public sur la psychologie, il participera à un colloque autour de son dernier ouvrage.

Des immanquables

Certains auteurs et autrices devraient également voir du monde à leur table. Par exemple, Sergueï Jirnov, ancien du KGB, auteur de « L’Escalade », mais aussi Marek Halter pour « La Juive de Shangaï », roman vrai sur un exode méconnu et oublié.

Quant à Sarah Barukh, elle viendra avec son « 125 et des milliers », ouvrage tristement indispensable, puisqu’il raconte 125 victimes de féminicide.

Personnalités, people et politiques : l’éclectisme

Deux personnalités politiques seront aussi là. Manuel Valls déjà. L’ex-Premier ministre y présentera « Le Courage guidait leurs pas », dans lequel il raconte les personnalités qui l’inspirent. En face (enfin pas trop près quand même, on espère), sera présente, Ségolène Royal avec « Refusez la cruauté du monde ! Le temps d’aimer est venu » (qui est vraiment le titre de son livre).

Dans la liste d’invités également, on trouve de nombreuses personnalités. À commencer par des journalistes, comme Bruce Toussaint, Guillaume Auda, Catherine Nay, Sonia Mabrouk. Mais aussi d’autres noms plus surprenants, comme Jean-Jacques Debout, l’interprète de Starmania Fabienne Thibeault et… Jean-Claude Drouot, qui fut le Thierry La Fronde de 1963 à 1966.

D’autres écrivains seront également présents (liste complète sur lesecrivainschezgonzaguesaintbris.com, ils seront dévoilés prochainement) pour cet avant-goût de la rentrée littéraire. Un événement qui, comme chaque année, sera gratuit…

Aurélien Germain / Photos : ouverture NR, B.Werber par Michel Restany

L’extinction de l’éclairage public s’étend à Tours

Dans le cadre de sa politique de réduction de l’éclairage nocture, la Ville a annoncé l’installation de systèmes de détection sur des candélabres autour de la rue Colbert.

Les faits

Trente-six lampadaires à led situés dans six rues perpendiculaires à la rue Colbert (rues des Jacobins, de la Barre, du Cygne, de Guise, Jules-Moineaux, de la Moquerie) vont être équipés d’un système de détection. Entre 22 h 30 et 6 h 30 et plus tard en hiver, la lumière (trois luminaires) s’allumera à l’arrivée d’un piéton.

Le reste du temps, la rue ne sera pas éclairée. Une idée née du premier budget participatif de la Ville.

Le contexte

Depuis le 14 novembre 2022, l’éclairage public s’éteint entre 1 h et 5 h du matin dans trois quartiers de la ville de Tours : Blanqui, une partie de la rue Febvotte et le quartier des Douets à Tours nord.

Une étude menée sur ces secteurs indiquent que les habitants sont globalement satisfaits (à 55 %) de cette initiative. Aucune agression n’a eu lieu dans les secteurs concernés. De même, les données fournies par la police montrent que la mesure n’a eu aucune incidence sur le nombre de cambriolages qui, contrairement à une idée reçue, se déroulent majoritairement en journée, quand les habitants sont absents de leur domicile.

Un éclairage à détecteur de mouvement, à Tours.

Les enjeux

Pour la Ville, limiter l’éclairage nocturne répond à trois enjeux majeurs. Il s’agit, tout d’abord, de limiter la consommation d’énergie. Éclairer des rues vides, de fait, ce n’est pas ce que l’on peut faire de mieux par les temps qui courent. Il s’agit, aussi, plus prosaïquement, de faire baisser la facture liée à l’éclairage public de la Ville, qui se monte quand même à près de 2 millions d’euros cette année, contre 1,2 million l’année dernière.

Enfin, le but est de favoriser la biodiversité en ville, en limitant les effets néfastes de l’éclairage nocturne.

Et demain ?

Un nouveau point sur l’éclairage nocturne et les deux systèmes (extinction totale ou allumage automatique par détection de mouvement) sera effectué à la fin de l’année. Mais sans attendre, la Ville laisse déjà entendre qu’elle envisage d’étendre le principe de l’éclairage ciblé dans les mois qui viennent. Une mesure qui ne concernera pas les grands axes.

Si elle l’appliquait à tous les quartiers, elle pourrait économiser jusqu’à 300 000 € sur sa facture d’électricité.

Matthieu Pays / photos archives NR

Tours : La Semaine des fiertés a débuté

Événements, conférences, rassemblements… La Semaine des fiertés se tient jusqu’à dimanche 18 juin, alors que la communauté LGBTQI+ a récemment été tristement prise pour cible à Tours.

La semaine des fiertés, c’est quoi ?

Débutée le 12 juin et se terminant le 18, la Semaine des fiertés est un rendez-vous annuel pour mettre en lumière la communauté LGBTQI+, en organisant divers événements avec, en point d’orgue, la fameuse « Marche des Fiertés » samedi 17.

À chaque fois, tout est gratuit et ouvert à toutes et à tous et chaque jour est articulé autour d’un verbe (« s’aimer », « veiller », « se souvenir », etc.).

Un programme riche (1)

Cette semaine, on retrouve par exemple le mercredi 14 l’installation de stands d’information à la guinguette de Tours, allant de Stop Harcèlement de rue 37 au Strass (le Syndicat du travail sexuel), en passant par des artistes et créateurs/trices. À l’Hôtel de ville, on pourra aussi assister à des conférences avant de retourner, le soir, à la Guinguette pour des concerts et des performances.

Le jeudi au Winch, divers artistes seront présent(e)s (notamment l’excellente couturière Prima !), avant des shows au contenu érotique le soir (avec la performeuse Misungi Bordelle, par exemple). Le vendredi, de nouveaux stands seront installés à la guinguette (Queer d’Artichaut, God save the Queer…) et danseuses danseurs seront présent(e)s, avant de finir par le concert de NØNNE.

Une Marche importante

C’est le moment-clé de cette semaine : samedi 17, place à la Marche des Fiertés. Le départ est prévu à 15 h 30 au Château de Tours. Les organisateurs ont décidé d’un mot d’ordre pour cette marche, celui du « Mariage pour Tous-tes, 10 ans déjà, ne nous arrêtons pas là ».

Climat d’insécurité

Cette Semaine des fiertés se déroule dans un contexte tendu, alors que la communauté LGBTQI+ a été, ces derniers mois, la cible de plusieurs attaques à Tours et victime de nombreux actes de vandalisme : locaux du centre LGBT dégradés, jet d’une bouteille explosive à l’intérieur (un jeune de 17 ans a été mis en examen pour cette attaque), ou encore tout récemment la dégradation des liserés arc-en-ciel peints sur les passages piétons place Jean-Jaurès par trois individus masqués, le 9 juin (lire notre éclairage ICI).

Une semaine des Fiertés d’autant plus importante, donc, pour rappeler que les personnes LGBTQI+ sont libres d’assumer leur identité.


Aurélien Germain

(1) Programme complet sur magazine.tours.fr

Notre guide des festivals de l’été 2023

Dossier spécial cette semaine, dans le numéro 446 de tmv ! Au menu, toute la programmation des festivals de cet été en Touraine !

L’été approche et avec lui… la saison des festivals bien sûr ! On vous a concocté un guide plutôt costaud de tous les rendez-vous en Touraine, que ce soit pour faire le plein de concerts, ou alors d’arts de rue, voire de théâtre.

Retrouvez notre guide des festivals de l’été dans le numéro 446 de tmv, à télécharger en CLIQUANT ICI ! 

Et le Prix du roman tmv 2023 est attribué à…

Fabien Vinçon a remporté la dixième édition du Prix du roman tmv, avec son « Staline a bu la mer ». Retour sur la délibération du 25 mai, ses débats et ses avis… tranchés !

Et de dix ! En ce jeudi 25 mai, la team tmv fête déjà la dixième édition du Prix du roman, pas peu fière (un peu d’auto-flatterie fait toujours du bien) de voir l’aventure perdurer. Cette année encore, notre équipe, nos fidèles partenaires et trois lecteurs/lectrices de tmv font partie du jury, réunis par leur amour de la lecture et leur envie de s’étriper… pardon, de débattre pour élire le meilleur roman 2023.

Installés au restaurant de l’Hôtel Oceania L’Univers, une fourchette en main et un stylo dans l’autre, nous voilà partis pour une délibération enflammée.

J’ai tout dans ma tête (Rachel Arditi)

On commence par « J’ai tout dans ma tête » (éditions Flammarion) de Rachel Arditi ! Dans son premier roman, l’autrice raconte la belle relation entre un père souffrant d’Alzheimer persuadé que des Japonais vont lui racheter ses peintures et sa fille, comédienne pressentie pour adapter une pièce de Pouchkine.

Si l’auteur de ces lignes a trouvé ça bouleversant et très émouvant de par sa poésie, tout comme Magali (de Fil bleu) qui s’est « laissée transporter », Karine (Walter & Garance avocats) l’a trouvé « inégal, entre les passages sur la maladie d’Alzheimer que j’ai aimés et ce qu’elle raconte sur le métier de comédienne qui finit par tourner en rond ».

Qui tourne en rond, c’est aussi ce que pense Alix, lectrice de tmv sélectionnée pour participer au jury (une petite surprise de son époux pour leurs 10 ans de mariage, c’est trop meugnon !). Quant à Béatrice (Crédit Mutuel), c’est « la façon d’embellir Alzheimer qui ne m’a pas plu ». Notre estimée collègue Elisabeth pense quant à elle que « c’est très poétique, justement, comme façon de parler de cette maladie et c’est ce qui fait le charme d’une autofiction ».

Les avis fusent. Tous très tranchés. On aime, ou on n’aime pas. Un coup de cœur pour Geneviève (Hôtel Oceania) qui y voit une « magnifique déclaration d’amour à son père » et notre lectrice Marie-Eve qui a « beaucoup aimé cette relation père-fille ». Idem pour Franck (Auchan) qui, punchline à l’affût, déclare : « Je ne l’ai pas lu… je l’ai bu ! » (pas forcément l’avis de Lara, d’Acuitis, qui « aime lire quand ça fait vibrer », mais qui, là, « ne l’a même pas fini »).

Nuit nigériane (Mélanie Birgelen)

Dans ce roman paru aux éditions Calmann-Lévy, Mélanie Birgelen dresse le portrait d’un jeune styliste homosexuel qui espère percer dans le monde de la mode mais qui fait face à une société nigériane très conservatrice.

Problème dans ce livre, pour certains : cette double histoire avec une journaliste qui part à la recherche du protagoniste, « un rôle qui ne se raccroche à rien », comme le dit Déborah (Auchan). Philippe (mister NR Communication) n’y voit pas un roman, mais un « guide touristique » (et pan, dans les dents). Jacques (groupe Duthoo) lève sa fourchette : « Comme les copains : pas emballé ».

Un dernier pan dans les dents de la part de Franck, je vous prie ? « Ouh, j’ai mis deux ans à le lire. (Franck a une notion de l’espace-temps légèrement exagérée, vous l’aurez compris – NDLR) Je me suis jamais autant ennuyé. »

D’autres en revanche ont adoré, comme Béatrice ou notre lectrice Marion (« c’est un beau roman qui transporte et qui émeut ») et Lara (« j’ai TOUT adoré »). C’est même « le préféré » de Manon, de NR Com : « Le thème est très percutant : comment être soi-même dans un pays où il est compliqué de s’assumer ? »

Les membres du jury du Prix du roman tmv réunis.

Staline a bu la mer (Fabien Vinçon)

Le saviez-vous ? La mer d’Aral a disparu en raison d’un écocide orchestré par l’URSS en Asie Centrale. Et ce fait historique, Fabien Vinçon s’en inspire dans « Staline a bu la mer » (éditions Anne Carrière), où le dictateur fait vider ladite mer grâce à un ingénieur à sa botte.

Troisième roman de notre Prix à être discuté, il va de nouveau diviser. Danièle (Crédit Mutuel) a « un coup de cœur pour ce mélange de conte, de réel et de science-fiction ». Jacques prend l’accent russe pour parler à sa voisine de table, mais a beaucoup aimé ce roman, optant même pour « un coup de coeur » et nous gratifier d’un poétique : « Et grâce à lui, comme disait l’autre, ‘’on s’endort moins con’’. »

Déborah a adoré et veut défendre mordicus l’ouvrage. « Même si ce n’est pas gai, j’ai été happée ! » Car oui, ce côté sombre n’a pas forcément ravi tous les esprits. « Ce n’est pas ce que j’attends d’un roman. J’ai eu du mal », dit Manon. « Je n’ai pas aimé cet aspect folie du pouvoir, ça renvoie à l’état actuel », souligne Geneviève. Franck, pareil : « Avec toute cette actu du moment, bof… »

Mais en face, revigorés par leur coup de fourchette, Elisabeth et Philippe s’enflamment. « Il mérite même un point bonus pour avoir parlé de ça : c’est qu’on n’a rien appris, c’est toujours la même folie politique, écologique, juste pour son ego et sa carrière. C’est un livre courageux », s’exclame Elisabeth. Philippe, quant à lui, devient hyper lyrique, mais je dois avouer que je n’ai pas réussi à prendre des notes.

La poésie des marchés (Anne-Laure Delaye)

Dernier roman en lice, « La Poésie des marchés » (éditions Albin Michel), dans lequel Anne-Laure Delaye plonge dans le monde de l’open space aux côtés d’une analyste financière qui va apporter un peu de poésie dans la folie des marchés. Avec, en prime, un iguane, un SDF et une tripotée d’autres idées saugrenues.

Favori de Marion qui a « beaucoup ri et apprécié le ton optimiste du livre, son côté décalé et un peu surréaliste », l’ouvrage a également fait rire Marie-Eve « du début à la fin. Et c’est aussi poétique ! ». Même son de cloche # littérature tmv I 31 mai 2023 27 chez Alix qui a « adoré et vraiiiment rigolé » (plusieurs « i » parce qu’elle a VRAIMENT rigolé). Toutefois « trop déjanté » pour Déborah (à quoi son taquin collègue Franck lui rétorque « Quand je te dis que t’as pas d’humour… »), alors que Magali « s’est laissée aller » et indique que c’est son roman préféré, « humaniste, social et un peu léger ».

« Loufoque et sympa » pour Jacques, mais « pas vraiment bien écrit avec ce langage parlé » pour Danièle, le roman divise encore la tablée. Philippe, lui, a apprécié « la caricature du monde de l’entreprise et ses faux-semblants », poussé à la lecture par Elisabeth qui, jamais à court d’expressions bien troussées, le décrit comme « Bridget Jones chez les traders ». Pas de quoi émouvoir Karine pour qui « c’était trop délirant », ni Manon qui le trouve certes « farfelu, mais j’ai eu du mal. J’étais peut-être trop premier degré » (si on était vache, on dirait oui, mais on va se faire disputer en réunion de service).

Reste Geneviève qui mettra tout le monde d’accord avec la conclusion qui tue : « C’est une poésie dans un monde où il n’y en a pas. Je me suis dit à la fin : ‘’et si on réenchantait notre quotidien ? ».

 

Et le gagnant est…

Sauf que voilà. Les cafés sont terminés et il est déjà plus de 14 h (y’en a qui bossent, oh !). Un premier tour de table et les romans de Rachel Arditi et Fabien Vinçon, arrivent à égalité en tête. Les deux sont donc propulsés pour le vote final. Qui sera très serré…

Mais c’est finalement « Staline a bu la mer » de Fabien Vinçon qui récolte le plus de voix et remporte le Prix du roman tmv 2023. Qui l’eût cru que la démocratie voterait pour Staline ? [élue pire chute d’article de l’histoire de notre journal]

Ligne 2 du tramway : où en est-on ?

La future ligne du tram est toujours sur les rails… Mais des questions sur le financement demeurent et certaines oppositions se font entendre.

Les faits

La vie de la future ligne de tramway n’est pas un long fleuve tranquille… On rembobine : celle-ci devait initialement passer par le boulevard Béranger. Mais l’été dernier, l’option est finalement abandonnée, sauvant au passage les platanes du mail.

Exit donc, ce passage pour relier les hôpitaux Trousseau et Bretonneau ; bienvenue au nouveau tracé qui passe finalement par le boulevard Jean-Royer. Retardant, de fait, la livraison du projet.

Mais ce tracé, le collectif « Boulevard Jean- Royer contre le tramway » ne veut pas en entendre parler. Créé dans la foulée en juillet 2022, il a notamment mis en exergue la suppression des places de stationnement, la disparition des arbres du boulevard, les dangers aux intersections, le report de la circulation dans les rues adjacentes.

La Métropole continue

Même si ce collectif a récemment demandé aux élus de ne pas voter ce projet, pour Tours Métropole, c’est « le programme phare des cinq prochaines années », comme elle le mentionne dans sa communication. Elle a donc logiquement validé, le 22 mai dernier lors du conseil métropolitain, la poursuite du projet de ligne 2 du tramway qui passera par La Riche, Tours, Joué-lès-Tours et Chambray-lès-Tours.

Un conseil qui a été animé, puisque certaines questions, dont celui du financement de la ligne, demeurent.

Parce que voilà, cette nouvelle ligne par Jean-Royer verra probablement sa fréquentation bien moindre que celle escomptée par Béranger. On l’estime à 35 000 voyages par jour, soit 10 000 de moins qu’estimé.

Selon les membres de l’opposition tourangelle porteurs d’un amendement lors de ce conseil métropolitain, cette ligne 2 « sera un objectif difficilement atteignable sans augmenter les impôts ». Mais hors de question de faire ça pour le président du conseil départemental Jean-Gérard Paumier.

Suite (mais pas fin ?)

Les études sur la deuxième ligne se poursuivent donc. La Métropole sortira le portefeuille pour aider le SMT, le Syndicat des mobilités de Touraine. Les opposants – qui s’étranglent avec la hausse du coût de cette ligne estimée à plus de 530 millions d’euros – ne désarment pas et continuent de se réunir pour proposer des alternatives. La deuxième ligne de tramway doit entrer en service en 2028. Si le calendrier n’est pas encore modifié entre temps…

Aurélien Germain / Photo archives NR

Notre guide des restos à Tours : 50 idées et bonnes adresses

Cette semaine dans tmv, l’équipe a concocté un petit guide pratique des restaurants de Tours. On passe à table ?

Découvertes, tables incontournables ou encore coups de cœur, découvrez un petit guide utile des restaurants tourangeaux que nous avons, un jour ou l’autre, testés dans tmv.

Un annuaire évidemment non-exhaustif, compte tenu du grand nombre d’adresses existantes qui, forcément, ne pourraient pas toutes rentrer dans ces six pages de rédactionnel et de chroniques…

Pour lire ce guide, direction le numéro 445 de tmv, du 24 mai 2023, en CLIQUANT JUSTE ICI ! 

Photo ouverture : adobe stock

 

En Touraine comme ailleurs, l’homophobie progresse

Agressions physiques en hausse, idem pour les injures et insultes… En Touraine, des associations alertent face à une homophobie qui progresse.

Les faits

Six fois en moins de trois mois… Alors que mi-mai, le centre LGBTI de Touraine, à Tours, était victime d’un acte de vandalisme pour la cinquième fois, un individu a lancé une bouteille contenant un mélange explosif à l’intérieur du centre LGBTI de Touraine, ce lundi 22 mai. À peine quelques jours après que l’association SOS Homophobie a révélé son rapport annuel sur les LGBTI Phobies 2023. Une étude qui prouve que l’homophobie progresse…

Les agressions physiques ? En augmentation de 28 %. Et dans 60 % des cas, celles-ci sont accompagnées d’insultes et d’injures. Et la Touraine n’est pas épargnée.

« La situation de Tours reflète tout à fait ce qu’il se passe au niveau national, indiquait il y a peu Georges Ratineau, membre de la délégation Centre-Val de Loire de SOS Homophobie, dans les colonnes de la Nouvelle République. Nous sommes dans les mêmes proportions de chiffres de progression. »

Tours, LGBT friendly ?

Le constat est sans appel pour Georges Ratineau : « Tours est une ville de moins en moins accueillante pour les personnes LGBTI qui se sentent de plus en plus en insécurité. » D’après lui, le rapport montre bien que les appels de personnes en détresse absolue ne cesse d’augmenter. Il n’y en a jamais eu autant. Le délégué a confié avoir été lui-même victime de trois agressions à Tours. « Il y a ici une culture de rejet des LGBTI. »

Et ce ne sont pas les récentes dégradations du centre LGBTI de Tours qui vont aider. Boîtes aux lettres arrachées, serrures bouchées par de la colle, courrier déchiré, porte vitrée cassée… Les locaux ont tout subi, faisant maintenant craindre aux équipes et aux bénéficiaires des attaques physiques, ce qui a fini par se produire cette semaine.

Se mobiliser

Face à cet « ancrage de la violence contre les personnes LGBTI » en Touraine, Georges Ratineau et SOS Homophobie souhaitent une « nécessaire mobilisation » de tout le monde et « de vraies mesures prises par les pouvoirs publics ». A Tours, 300 élèves ont été sensibilisés en 2022, précise l’association qui a fait de même avec 1 200 élèves dans la Région.

Elle aimerait également des formations plus poussées au sein des commissariats et des administrations.

Aurélien Germain / Photo : archives NR

> À noter aussi que l’édition 2023 de la Semaine des fiertés aura lieu du 12 au 18 juin. Comme d’habitude, le moment-clé sera la Marche des fiertés. Celle-ci aura lieu le 17 juin.

 

Le commerce indépendant à Tours ? Ça bouge !

Une crise en chasse-t-elle une autre ? Covid puis inflation ont mis à rude épreuve les nerfs des commerçants. Mais le contexte socio-économique n’empêche pas des courageux de se lancer, faisant ainsi évoluer le paysage local du commerce indépendant.

Au bar Les Dix Fûts, rue Colbert, Valentin Coulon connaît un début 2023 mitigé : « 2022 était la meilleure année depuis mon installation en 2018, il y avait un effet reprise après les fermetures administratives de la période Covid. Mais depuis janvier c’est plus compliqué, et la météo n’a pas aidé. Ici, dès que le soleil revient, on a du monde. »

Samanta Nunes de la boutique Sapatos – Baia, dans le Grand Passage, attendait elle aussi de pied ferme le soleil pour pouvoir vendre sandales et ballerines. Mais il n’y a pas que la météo pour expliquer ce début d’année en demi-teinte. 2023, c’est aussi le moment de rembourser le prêt garanti par l’État souscrit pendant le Covid, pas toujours simple. Et l’inflation freine les achats plaisir.

Se renouveler sans cesse

Adieu vêtements, bijoux et gourmandises ? Pas pour tout le monde, puisqu’à la Boîte à Laine, rue du Grand Marché, Martine Bernard souligne à juste titre que tout dépend du produit proposé. Avec la laine, elle attire une clientèle venue de loin, qui n’a pas peur des intempéries.

Et en dépit de tous ces aléas, dans sa librairie Rosemonde ouverte en novembre 2022, Cloé Lebron a le sourire : « Malgré le contexte économique actuel, le démarrage a été bon, il y a vrai regain d’intérêt pour le petit commerce local », explique la jeune femme qui avoue tout de même que cette nouvelle aventure suppose un bel investissement (40 000 €), et des sacrifices.

Cloé n’est pas la seule à s’être lancée. Depuis plusieurs semaines, Damien Bonnot présente des jeux de société sur les réseaux sociaux de sa future boutique Le Sablier Curieux. L’ancien employé de Renault relève ainsi le défi d’allier sa passion des jeux de société au goût du contact clientèle, avenue Grammont.

Le pari sera-t-il gagnant ?

Pour Danièle Julien, conseillère à la Chambre de Commerce et d’Industrie, il est évident que « aujourd’hui le commerce n’est plus seulement une boutique physique, où le commerçant attend le client. Il faut aller le chercher, se faire connaître par tous les moyens, notamment les réseaux sociaux. On y entretient le lien avec la clientèle, on crée l’envie en partageant nouveautés ou vie du magasin ». Damien peut cocher cette case sur la to-do list du parfait commerçant. Et les deux suivantes aussi : choisir un emplacement où il y a du passage, et se distinguer de la concurrence.

 

Pour lui, cela passe par la vente de jeux neufs mais aussi d’occasion, et l’option café ludique, « pour me démarquer des deux super boutiques déjà présentes dans l’hypercentre ». Se démarquer, c’est ce que fait la boutique La Secourable, rue des Halles, en proposant des plantes sous toutes les formes (infusions, savons, bougies…) en même temps que des ateliers et soins bien-être.

C’est aussi l’objectif d’Émilie Tartarin avec sa boutique bio et vrac « Baucartier », quartier Paul Bert, ouverte il y a un an. « Il n’y avait pas de proposition de ce type ici, et je tenais à proposer des produits qui n’aient pas fait le tour du monde. Mais je ne m’attendais pas à ce que la rue Losserand soit aussi peu passante. »

Même difficulté pour les Sœurs Piqûres venues de Blois pour monter une deuxième boutique dans le Grand Passage : « Cet emplacement n’était peut-être pas le meilleur pour nos vêtements upcycling ? » Mais il leur faut le temps de se faire connaître ! Et les sœurs ne ménagent pas leurs efforts, en tissant des partenariats avec des influenceuses ou l’Armoire Sans Fin. Tous ces entrepreneurs sont ainsi seuls derrière le comptoir, à gérer les stocks, la relation-client, les imprévus, mais pas si seuls que ça !

« Je ne pensais pas tisser des liens aussi forts avec ma clientèle », explique Anne-Gwénolée Tu, qui a ouvert en 2017 l’épicerie Sur la Branche, place de la Victoire. Émilie Tartarin découvre ce même plaisir dans son épicerie de Paul Bert. « Des rencontres avec les clients, et aussi avec les autres commerçants », précise-t-elle.

L’entraide est en effet forte chez les commerçants tourangeaux, qui ont redonné un second souffle à leurs associations (Grand Passage, Colbert, ou les Vitrines de Tours devenues Com&A).

Lien avec la mairie, elles œuvrent aussi pour la dynamisation de leurs quartiers. D’ailleurs, on vous laisse car on a à faire : ce weekend c’est fanfare et brocante rue Colbert !

Maud Martinez

Salon des jeunes inventeurs à Monts : rendez-vous les 13 et 14 mai !

C’est reparti pour une 26e édition ! Le Salon des jeunes inventeurs revient à Monts les 13 et 14 mai. Un rendez-vous incontournable et une rampe de lancement assurée.

Les faits

C’est un rendez-vous incontournable en Touraine. Les 13 et 14 mai, le Salon des jeunes inventeurs se tiendra à Monts. L’événement, organisé depuis vingt-six ans, récompense des projets de jeunes âgés de 11 à 25 ans, dont les travaux portent sur le développement durable, l’environnement, la vie quotidienne ou encore la technologie. Cette année, le Salon mettra à l’honneur la transition écologique, un thème on ne peut plus actuel et qui, de plus, tient à coeur aux jeunes en ce moment.

Un jury déterminera ensuite les lauréats des différents prix parmi vingt-deux inventions collectives et quatre projets individuels.

Se faire remarquer

Pour ces jeunes, c’est évidemment une occasion en or de se faire connaître et de bénéficier d’un petit coup de pouce. En effet, le ou la gagnant(e) du premier prix gagnera une place au stand du célèbre concours Lépine, lors de la Foire de Paris. Côté visibilité, on peut difficilement faire mieux !

La Ville de Monts offrira également 1 000 € au projet le plus créatif et innovant (d’autres pourront aussi être récompensés par des prix financiers allant de 100 à 500 € et le public pourra décerner son prix coup de cœur).

Des précédents

Le Salon des jeunes inventeurs de Monts est un tremplin. Plusieurs anciens lauréats ont notamment été repérés et ont, depuis, eu un beau parcours. Par exemple, Kenny-Marcel Nyamugabo (photo), repéré en 2021 et vainqueur d’un prix dans la catégorie « senior individuel ». Le Tourangeau a maintenant monté sa propre start-up, afin de développer son invention la Smart-Borne, une borne de tri qui récompense ses utilisateurs (lire tmv #440 du 22 mars).

En 2014 à Monts, le Nantais Guillaume Rolland avait quant à lui présenté le SensorWake, un réveil olfactif avec diffuseur de parfums intégré. Deux ans après, Google le repérait et l’étudiant levait 1,6 million d’euros. Aujourd’hui, son invention se retrouve dans plus de 200 magasins en France, ainsi qu’en Allemagne et au Japon. Et sa société a été rachetée par Maison Berger Paris.

Aurélien Germain / Photos : archives tmv + archives NR

> Les 13 et 14 mai de 10 h à 19 h à l’Espace Jean-Cocteau à Monts

 

Aucard de Tours : une affiche toujours plus riche et variée

Dans un mois, c’est reparti pour Aucard de Tours ! Et cette année encore, le festival prouve son éclectisme, en offrant une affiche plus que variée et qui soutient – une fois n’est pas coutume – les scènes indépendantes

Ce n’est un secret pour personne. Et à moins d’avoir vécu dans une grotte les trois dernières décennies (c’est votre droit, on ne juge pas), chacun sait que le festival Aucard de Tours se fait toujours un devoir de proposer une programmation riche, éclectique, pointue mais ouverte.

Rebelote pour 2023 ! Du punk au hip hop, en passant par le techno jazz, le dub et le metal, la prochaine édition qui se déroulera du 6 au 10 juin ratisse large et affiche, de nouveau, un soutien sans faille aux scènes indépendantes.

Preuve en est avec la tripotée de noms qui composent cette nouvelle fournée. Impossible d’être exhaustif dans ces quelques lignes, mais citons par exemple le groupe Algiers qui mélange allégrement de la musique industrielle à des sonorités post-punk mâtinées de cold wave et… et bien d’autres choses en fait ! (jetez une oreille sur le titre « Blood », vous partirez même pour un trip blues/gospel)

Autre venue forcément attendue, celle de Totally Enormous Extinct Dinosaurs – TEED pour les intimes – où ce producteur et DJ britannique devrait faire remuer la Gloriette comme il se doit.

Cette année, on note également un retour en force des formations plus électriques. Au hasard ? Le thrash crossover incisif des Tourangeaux de Verbal Razors, les Allemands énervés de Slope, le punk culte de Ludwig Von 88 ou encore les locaux de Beyond the Styx et leur hardcore qui devrait faire péter deux trois plombages s’il reste encore des dents aux festivalier(e)s dans la fosse.

Enfin, Aucard joue aussi la carte du voyage, puisque débarqueront par exemple sur scène Nadia Mc Anuff & The Ligerians, un reggae bien roots comme il se doit, et Kutu, un mix improbable avec la fusion des voix de deux chanteuses éthiopiennes et de la rythmique d’un violoniste français. De l’éclectisme à tous les étages. De quoi espérer une nouvelle édition aussi réussie et folle que l’an dernier…

Aurélien Germain / Photo : archives NR Julien Pruvost


UN JOUR, UNE PROG’

Top départ le 6 juin, avec Agar Agar, Clinton Fearon, H JeuneCrack, Kutu, We Hate You Please Die, Nadia Mcanuff & The Ligerians.

Le 7 juin, Ludwig von 88, Rendez-vous, BCUC, Slope, Verbal Razors, Beyond The Styx.

Le 8 juin, TEED, A Place To Bury Strangers, San Salvador, Meule, Shark Mayol et Chikou.

Le 9, Youv Dee, Marina Satti, Romane Santarelli, Lambrini Girls, UTO, Ghoster.

Et le 10, Acid Arab, Algiers, Eloi, Kabeaushé, Tukan, Ada Oda et Unity Vibes Hifi.

Bateau Ivre : où en est le navire de la culture ?

Avec les beaux jours, le Bateau Ivre prend le large ! La salle de spectacles largue les amarres pour son assemblée générale en forme de festival : l’Archipel du Bateau, du 3 au 7 mai au Point Haut. Et si on faisait le bilan de cette année à flot ?

Cinq jours, dix-neuf concerts, des centaines de sandwichs confectionnés avec amour, et une grosse quantité de bonnes ondes : c’est le programme affiché par les équipes du Bateau Ivre pour l’Archipel du Bateau, festival organisé par la salle de concerts de Tours centre, délocalisée pour l’occasion au Point Haut du 3 au 7 mai.

Sur scène, groupes locaux, talents émergents et artistes confirmés se mélangeront allègrement chaque soir. Irène Drésel, Lysistrata, Vulves Assassines, Lo’Jo, les Australiens de Hard-Ons ou les Tourangeaux de Grauss Boutique, il y en aura pour tous les goûts !

Mais qu’on se le dise : ce festival est aussi et surtout le moment d’une assemblée générale décisive pour la Société coopérative d’intérêt collectif (SCIC) Ohé du Bateau, qui a racheté il y a maintenant presque sept ans la mythique salle de spectacles de la rue Edouard-Vaillant. « Nous sommes dans une urgence joyeuse », précise Franck Mouget, aujourd’hui en charge de la coordination générale et du développement coopératif.

Les moussaillons doivent en effet faire face aux réalités. D’un côté, la salle a ouvert ses portes à 24 000 spectateurs entre janvier et décembre 2022, avec 350 spectacles accueillis. Une vraie réussite, avec un Bateau de nouveau ancré dans les habitudes tourangelles, y compris auprès des générations qui n’avaient pas connu l’ancienne version du lieu.

Mais côté finances, le compte n’y est pas : « On a plus de 200 000 € de pertes, car l’emploi artistique et technique a un coût important », explique Franck Mouget. La voie d’eau n’est pas irréparable, à condition que tous les matelots soient sur le pont (on vous avait prévenus pour les jeux de mots !). Kevin Turpeau, chargé de communication, ajoute que « avec cette première année à un rythme normal, on a testé les possibles. On a exploré au fur et à mesure.

Mais on ne pourra pas envoyer beaucoup plus de bois : il faut que chacun, bénévole, sociétaire, habitant, vienne prendre part au rêve ! Le débat n’est pas que culturel, il est citoyen, car c’est une vraie démarche coopérative, qui touche au vivre-ensemble ».

Les rouages de la machine

Ni association, ni MJC, ni entreprise lambda, le Bateau Ivre est bien une coopérative. Dans ses statuts, et dans son fonctionnement. « La démocratie permanente, au quotidien, même si ce n’est pas toujours simple ! », commente en souriant Franck Mouget.

En plus d’un Conseil d’Administration de dix-huit membres, la SCIC fonctionne ainsi avec six « chaloupes » : des groupes de sociétaires qui se réunissent régulièrement pour faire avancer des dossiers variés. Communication, bar, administration, programmation, travaux, vie de la coopérative, à chaque chaloupe sa spécialité !

Cet engagement bénévole vient ainsi épauler le travail de « l’équipage », les huit salariés présents au quotidien en salle des machines (et hop, un jeu de mots de plus, qui ne marche que si le Bateau est un paquebot).

Pour sortir de la galère financière, qu’on espère passagère, les chaloupes et les salariés réfléchissent à plusieurs options. Réduire le nombre de soirs d’ouverture ; arrêter ou limiter les soirées à prix libre aux recettes souvent insuffisantes ; encourager la location de salle ou en modifier les tarifs… « Il est temps de partager avec les sociétaires, pour trouver ensemble une solution ! », s’exclame Franck Mouget.

Et ça tombe bien, puisque ce weekend aura donc lieu l’AG, l’assemblée générale de la SCIC Ohé du Bateau. Sur les 2 000 sociétaires actuels, il en faudra au moins 300 présents (ou représentés par procuration) pour valider les décisions qui y seront prises dimanche après-midi.

Et hors de question de baisser pavillon ou de faire grise mine, puisque cette assemblée générale sera aussi l’occasion d’évoquer une ligne d’horizon pleine de belles nouvelles ! Le Bateau s’installera en effet au Foudre de la Guinguette de Tours avec sa propre programmation pour onze semaines cet été, et les travaux sont imminents pour réhabiliter le balcon afin d’accueillir 150 spectateurs supplémentaires dès la rentrée ! Alors, prêts à monter à bord ?

Maud Martinez / (Photos Alain Bregeon / Bateau Ivre)

Top départ pour la Foire de Tours ce 5 mai

Village gastronomique, animations, exposants… C’est le retour de la Foire de Tours.
Avec, cette année, la Corée du Sud mise à l’honneur

La Foire en chiffres

C’est l’immanquable de l’année et, surtout, l’un des plus gros événements pour la Ville de Tours. La Foire revient donc à partir du 5 mai et s’attend à de nombreux visiteurs. L’an dernier, ce sont 328 000 personnes qui ont débarqué du côté du Parc expo (pour rappel, en 2019 avant la crise sanitaire, on comptait près de 350 000 visiteurs).

Environ 500 exposants seront présents, contre 456 en 2022. Parmi eux, 70 sont originaires de Tours, 180 du département. Notons qu’il y en aura aussi 9 de l’étranger. Et ce sera la première Foire de Tours pour 45 d’entre eux. Le tout, réparti sur 8 secteurs et univers d’exposition et 19 hectares.

« Il s’agit de la cinquième foire de France au niveau de la surface commerciale et du plus gros événement de la Région Centre-Val de Loire », souligne Iman Manzari, adjoint au commerce.

Honneur à la Corée du Sud

Chaque année, l’événement met à l’honneur un pays. Après l’Espagne en 2022, place à la Corée su Sud, notamment la ville liée à Tours, Suwon, capitale de la province de Gyeonggi. L’ambassadeur du pays, Jae-Chul Choi, viendra inaugurer le début de la Foire. Une délégation sera également de la partie.

Côté animations, il sera possible pendant dix jours de découvrir des institutions comme l’École coréenne de Tours Salangchae, le club de taekwondo, l’association Tours Korean, la calligraphie sur bâche de Jung Hwa-Lee, ou encore des spectacles de K-Pop avec le groupe YNS et la présence de restaurants coréens.

Manger, manger, manger !

C’est évidemment l’une des traditions pour nombre de Tourangeaux et Tourangelles. Cette année encore, le Village gastronomique prendra place durant dix jours. Cent-dix exposants seront présents et on devrait y découvrir une vingtaine de petits nouveaux, entre restaurants, brasseries ou encore bars à bière.

Top départ le 5 mai, donc. La Foire de Tours fermera ses portes le 14 mai.

Aurélien Germain / Photo : archives NR – J.Pruvost

> Entrée et parking gratuits. Programme en détail sur lafoiredetours.fr

 

Arbres, arbustes et végétaux plantés place du Grand-Marché

La place du Grand-Marché a enfin terminé sa mue. Dernière phase de ce lifting XXL : la plantation d’arbres, d’arbustes et de plantes vivaces.

Les faits

C’est bon, c’est (presque) terminé ! Rénovée l’an dernier, avec piétonnisation et agrandissement des terrasses notamment, la place du Grand-Marché aura bientôt son visage définitif, puisque la dernière étape a été enclenchée. Du 3 au 7 avril, c’est en effet près d’un millier de plantations qui ont été faites par les agents de la Direction du patrimoine végétal et de la biodiversité. Un objectif : rendre l’endroit plus vert, plus verduré.

En tout, six mimosas et un laurier ont été plantés, sans compter les 122 arbustes et 868 plantes vivaces, d’après les services municipaux de la Ville de Tours. Des végétaux qui sont mieux adaptés au réchauffement climatique, comme l’a précisé la mairie.

Un gros chantier

Il s’agit donc là de « la dernière pierre de l’édifice », pour reprendre les mots de l’adjointe à la biodiversité et de la nature en ville, Betsabée Haas. La réfection de la place dite du Monstre était l’un des chantiers importants de l’année. Au total, on estime qu’il aura coûté environ 1,8 million d’euros.

La Ville avait engagé les travaux nécessaires, estimant que « l’attrait » de la place du Grand-Marché était « bridé par un aménagement vétuste, trop routier et peu lisible ». Dans sa présentation, le projet de requalification de la place disait « conforter la nature en ville, en mettant à la même échelle de valeurs les patrimoines arboré et bâti ».

Une place plus… méditerranéenne

C’est en tout cas le souhait de Philippe Herlin, le paysagiste en charge du projet de végétalisation de la place. L’expert voulait donner à l’endroit « une inspiration de basilic, méditerranéenne, avec beaucoup de plantes aromatiques », a-t-il précisé dans les colonnes de La Nouvelle République. Un hommage ou un clin d’œil à la Foire à l’ail et au basilic qui a lieu chaque année, à Tours. La prochaine aura d’ailleurs lieu le 26 juillet 2023.

D’ici là, les plantes auront un peu plus poussé et la place du Grand-Marché aura sûrement retrouvé une couleur un peu plus verte !

Aurélien Germain / Photo NR

Dans le quotidien de Jean-Paul Baunez, président de la Banque alimentaire de Touraine

#VisMaVille Jean-Paul Baunez est le président de la Banque alimentaire de Touraine. Chaque jour, ce retraité donne de son énergie pour lutter contre la précarité et le gaspillage alimentaire.

11 h 30. L’activité bat son plein dans l’entrepôt de 2 200 m2 de la Banque alimentaire de Touraine, installée rue des Grands Mortiers, à Saint-Pierre des-Corps. Les quatre camions de collecte déchargent chacun leur tour les denrées collectées auprès des grandes surfaces de la Métropole.

Une trentaine de bénévoles est à pied d’œuvre, chacun à sa tâche : déchargement, tri, pesée, remplissage des données tracées par informatique, préparation des cartons pour les associations qui viendront les récupérer l’après-midi, administratif…

Au total, ce sont 123 bénévoles et trois salariés qui assurent la mission de collecte et de redistribution de l’aide alimentaire, du lundi au vendredi. Certains sont là de longue date comme Nicole, 82 ans.

Jean-Paul Baunez, le président depuis un an, est au poste depuis 6 h 45. Tous les jours depuis cinq ans, cet ancien expert-comptable tient sa place, imprégné et passionné. « J’ai toujours été attiré par le domaine du social. Je souhaitais donner du temps et de l’énergie à ma retraite. C’est à la Braderie de Tours que j’ai rencontré les membres de la Banque alimentaire sur un stand, et ça a tout de suite tilté. L’idée de se battre contre la précarité et le gaspillage alimentaire m’a parlé. »

La première mission de la Banque alimentaire est en effet de collecter les invendus des grandes surfaces, des plateformes agroalimentaires et des producteurs mais aussi les surplus de la cuisine centrale et de l’hôpital, qui représentent, avec les dons particuliers, 1 600 tonnes en 2022 soit trois millions de repas distribués.

Ensuite, les conserves, les légumes comme les produits frais gardés dans la chambre froide sont dispatchés entre les 62 associations tourangelles et le CCAS selon leur nombre de bénéficiaires. Ils étaient 15 760 à recourir à cette aide l’an dernier dans le département. Des chiffres qui ne cessent d’augmenter.

« Ces derniers mois, nous avons de 9 à 10 % de bénéficiaires de plus tandis que la collecte a baissé de 3 %, détaille Jean-Paul Baunez. Nous sommes obligés de rééquilibrer par des dons et d’aller chercher des solutions. » Le président est, en effet, chargé de coordonner, de superviser les équipes, de gérer les finances mais aussi d’impulser des projets, comme une plateforme informatique pour que les petits producteurs en milieu rural référencent leurs surplus, ou encore le futur atelier de transformation des aliments (« les Restorés de Touraine »).

Cet aspect de lutte contre le gaspillage lui tient à cœur tout comme la sensibilisation à l’équilibre nutritionnel via la cuisinette ambulante qui se balade dans les associations et collèges. « Il ne suffit pas de donner de l’aide alimentaire, il faut aussi l’accompagner. » Ce qu’il aime aussi dans son bénévolat, c’est l’ambiance « chaleureuse ». Il n’y a qu’à le voir plaisanter avec les autres bénévoles, qui n’hésitent pas à faire des kilomètres pour rejoindre l’entrepôt malgré le coût du carburant, pour comprendre qu’il s’agit bien d’une « pette famille ».

Aurélie Dunouau

Maison des Femmes : projet d’agrandissement et Camille Cottin comme marraine

Des locaux bientôt agrandis et Camille Cottin comme nouvelle marraine : la Maison des Femmes du CHRU de Tours poursuit son chemin.

C’est quoi la Maison des femmes ?

Ouverte en juin 2021, la Maison des Femmes du CHRU de Tours est une unité de soins qui propose un accueil sécurisé pour les femmes victimes de violences, qu’elles soient physiques, sexuelles (y compris mutilations), ou psychologiques. Située à Bretonneau, la structure réunit une équipe pluridisciplinaire autour de la médecin-légiste Justine Canales : sagefemme, infirmière, psychologue ou encore éducatrice sont présentes.

Lorsque nous l’avions rencontrée l’an dernier (lire ici), Justine Canales détaillait son rôle : « Je pratique un examen général médico-légal, constate les blessures physiques et psychologiques pour établir un certificat qui pourra servir ensuite à la victime pour faire valoir ses droits, puis on leur propose un parcours de soin adapté à chacune. »

Projet d’agrandissement

Mais aujourd’hui, le lieu a besoin de prendre de l’ampleur. Un projet d’agrandissement est donc dans les tuyaux. Coût des investissements ? Environ 1,3 million d’euros. Un nouvel espace de 220 m2 est prévu, avec un extérieur sur le site de Bretonneau.

« Nous avons remarqué que des ateliers, comme l’art-thérapie, les groupes de parole, tout ce qui permet de se regrouper et de faire les choses ensemble, étaient porteurs de succès. C’est une des choses qui serait à développer, ainsi que les accompagnements sur le long terme, avec des psychologues et des assistantes sociales », précise la Professeure Pauline Saint-Martin.

Camille Cottin, marraine

Pour mettre en lumière tout ça et lever plus de fonds, c’est l’actrice Camille Cottin qui sera désormais la marraine de la Maison des Femmes du CHRU de Tours. La comédienne, vue notamment dans « Dix Pour Cent » ou encore « Connasse », déjà engagée pour les droits des femmes et des personnes LGBT+, a rencontré les équipes de la structure fin mars.

« Je voulais quelqu’un de lumineux pour cette structure où les femmes se reconstruisent », a expliqué Justine Canales. Camille Cottin soutiendra le projet des nouveaux locaux donc, mais aidera aussi aux futures actions et sera une aide précieuse au niveau de la communication. Car la Maison des Femmes n’a pas fini d’œuvrer. L’an dernier, elle a encore effectué plus de… 1 400 consultations.

Aurélien Germain / Photo : NR- Julien Pruvost

Création d’entreprise : ça bouge en Touraine !

En Touraine, rien qu’à la Chambre de Commerce et d’Industrie, on a enregistré près de 3 500 entreprises nouvelles en 2022. Les anciens étudiants de Pépite sont de la partie, mais ils ne sont pas seuls : reconversions en quête de sens et entrepreneuriat au féminin sont les grandes tendances observées depuis quelques années, loin des clichés du vieux patron assis dans son fauteuil en cuir pour diriger une entreprise à la papa.

« Le secteur de la création d’entreprise évolue beaucoup depuis quelques années », constate Vincent Gérard, vice-président de la CCI Touraine (en charge de la création-transmission d’entreprise) et vice-président d’Initiative Touraine.

« On observe un véritablement mouvement de fond de jeunes diplômés, souvent des bac+5, qui après un premier emploi qui ne les satisfait pas se tournent vers la création d’entreprise. Le plus souvent dans un domaine différent de leur spécialité de départ. » Viennent à l’esprit ces chercheurs devenus maraîchers, ces travailleurs sociaux transformés en épiciers, ou des ingénieurs rebranchés sur l’ébénisterie.

Pour le vice-président de la CCI Touraine, cette nouvelle génération d’entrepreneurs est en recherche non seulement d’indépendance, mais aussi de sens : « Ils créent des entreprises dans des secteurs qui les font vibrer, après avoir découvert que ce qui les passionnait pouvait devenir leur métier, quitte à baisser leurs revenus. »

Des femmes plus nombreuses

Autre tendance forte, la présence accrue de femmes dans le monde de l’entrepreneuriat : « Depuis deux ou trois ans, elles sont de plus en plus nombreuses, et c’est tant mieux ! » se félicite Gérard Vincent. La multiplication des récompenses, concours et autres associations de femmes entrepreneuses n’y est sans doute pas pour rien.

Le mois de mars 2023 voit d’ailleurs revenir pour une troisième édition le concours Kléopatres, « Césars de l’entrepreneuriat par les femmes » porté par l’association Touraine Women. En plus de ses rencontres régulières, l’association tourangelle créée en 2020 organise un Startup Weekend Women, et ce concours Kléopatres qui donne une visibilité accrue à l’entreprenariat au féminin. Après une édition 2022 récompensant dix lauréates, pour 116 candidates actives dans des domaines aussi variés que le bien-être, la gastronomie, le conseil, le patrimoine ou les transports, le concours Kléopatres recueille les inscriptions jusqu’au 15 avril, avant une remise des prix prévue pour juin 2023.

Femmes, étudiants, séniors, repreneurs d’entreprises ou créateurs d’entreprises, une chose est sûre : s’appuyer sur les associations, institutions et dispositifs d’aides existants semble indispensable pour partir sur de bonnes bases, et voir son projet prendre forme tel qu’on l’a rêvé !

M.M. / Photo : Adobe stock

La Compagnie La Clef fête ses 25 ans d’impro !

On peut être une compagnie d’impro théâtrale et choisir, pour son anniversaire, de ne rien laisser au hasard ! La compagnie La Clef fête ses 25 ans cette semaine et nous lui avons réservé quelques petits cadeaux…

Un petit Footix en mousse

Oui, Footix, la mascotte de France 98. Et pourquoi donc ? Eh bien, parce que c’est là que tout à commencé. Un groupe de comédiens est approché pour monter des ateliers à destination des enfants du département 93 au moment de la Coupe du monde 98 et c’est le début de l’aventure. Pour organiser tout ça, ils ont besoin d’une structure : ils fondent la Clef !

Une affiche de Paris-Tours 2001

Cette année-là, c’est notre Richard Virenque national qui s’était imposé avenue de Grammont. C’est aussi l’année où Valérie Lesage, une des comédiennes de la compagnie, décide de s’installer à Tours, une ville où elle travaille déjà de temps en temps. Elle amène la compagnie avec elle. Welcome !

Un slip en skaï rouge

Oui, du genre de ceux que portent les catcheurs. Parce qu’en 2007, la Clef invente le concept qui sera sa signature. Des spectacles d’impro construits sur le modèle des combats de catch. Deux joueurs de chaque côté, un arbitre qui essaye de maintenir le calme, des commentaires en direct, une bonne dose de mauvaise foi. Tout pour faire le show ! Ça marche et on en est à la 16e saison.

Un sac Eastpak®

Pour aller au collège ! D’abord parce que la Clef, c’est aussi une école d’impro ouverte à tous et aussi parce que la compagnie, depuis 2019, est référente du Trophée d’impro culture et diversité pour la région Centre-Val de Loire. Un trophée qui travaille sur l’égalité des chances. Et donc, la Clef organise des ateliers d’impro pour les élèves dans les collèges de la région.

Un paper-board

Pour les fois où les comédiens vont travailler dans des entreprises, une des spécificités maison. L’idée, c’est de rebondir sur ce que les personnes disent lors des réunions et de dédramatiser un peu tout ça. Du team building intelligent, quoi !

Un beau L en bois

Pourquoi un L ? Parce que, dans la Clef, le C, il veut dire Compagnie. Le E, c’est pour Evénementiel et le F pour Formation. Mais le L, ben… On sait pas ! Si vous avez des idées, n’hésitez pas.


Une belle soirée d’anniv’ !

Ça, en fait, c’est eux qui vont nous l’offrir. Le 24 mars, c’est Catch Impro avec un duo de comédiens locaux qui affrontera le duo d’humoristes multi talents Giroud et Stotz. Il y aura aussi plein de jolies surprises, dont un DJ set de Zoé Colotis après le spectacle, pour boire un verre et papoter tranquillement en musique. Préparez vos thèmes et venez souffler les bougies !

> Le 24 mars. À 20 h 30, à la salle Yves-Renault de Chambray-lès-Tours. De 10 à 13 € en prévente et 16 € sur place. Infos : compagnie.laclef@gmail.com Tél. 02 47 41 14 71

 

Les 30 et 31 mars, grand retour des Salons de Choiseul

Ouf ! Après quatre ans d’interruption, les Salons de Choiseul reviennent. Et vont refleurir avec comme volonté d’explorer le végétal sous toutes ses facettes.

De malheur en malheur, de galère en galère… Les derniers temps ont été mouvementés pour les mythiques Salons de Choiseul, à Tours, dont la dernière édition avait été un véritable triomphe. À l’époque, plus de 7 000 personnes s’étaient précipitées à la soixantaine de conférences organisées au lycée Choiseul. C’était en… 2018.

Ensuite, les têtes pensantes Sylvie Mercadal et Stéphane Genêt avaient préféré souffler un peu face à cette organisation dantesque. Puis est arrivé un certain vilain méchant pas beau (coucou le Covid-19). Puis la crise sanitaire. Puis les restrictions. Puis le pass sanitaire. Bref.

Mais 2023 signe enfin le retour des Salons ! Ce sera donc les 30 et 31 mars prochains, avec un tas de conférences loin d’être ronflantes (les intitulés le prouvent), de spécialistes et de professionnel(le)s, sur le thème du végétal.

Un objectif

Emmanuel Gagnepain, président de l’association des Salons de Choiseul, le dit : « L’idée, c’est d’ouvrir ces Salons à de nombreux champs disciplinaires, à la fois culturels et scientifiques. » Ce prof d’histoire-géo qui a repris les rênes de l’événement voulait, comme il le précise dans les colonnes de la NR, « faire venir les spécialistes les plus compétents dans leur domaines ».

De nombreuses conférences

Ainsi, on retrouvera par exemple au menu Gaëtan Evrard, le chef étoilé du restaurant L’Evidence, pour une conférence sur « le végétal en sources d’inspiration », ou encore Nathalie Guivarch et Vincent Courdavault, deux pros au CV bien rempli, puisque les deux chercheurs au CHU de Tours sont également professeurs de médecine et spécialistes de phytobiologie et interviendront sur « les nouveaux médicaments à base de plantes pour cutter contre certaines maladies ».

Pour le reste, on a également repéré d’autres conférences comme : « Coca, pavot, cannabis : une dimension géopolitique ? », « Léonard de Vinci et la botanique », « L’évolution des jardins de Villandry » ou encore, et bien sûr, le discours inaugural et la conférence du fondateur des Salons Stéphane Genêt sur « L’affaire des Poisons : complots et psychose au temps de Louis XIV ». Mais attention, les places partent vite, très vite…

Aurélien Germain


> Les 30 et 31 mars au lycée Choiseul. Gratuit mais réservation obligatoire sur lessalonsdechoiseul.com

 

 

Cet été, un train direct entre Saint-Pierre-des-Corps et Francfort

Du nouveau du côté du transport ferroviaire. Cet été, une nouvelle liaison reliera directement, sans changement, Saint-Pierre-des-Corps à Francfort, en Allemagne.

Les faits

Dans le cadre de leur coopération franco-allemande, la Deutsche Bahn, compagnie ferroviaire allemande, et la SNCF ont annoncé une nouvelle liaison qui devrait faire quelques heureux. Cet été, du 8 juillet au 26 août 2023, des allers-retours seront proposés entre Bordeaux et Francfort-sur-le-Main, sans changement de gare à Paris (ni même à Strasbourg ou Karlsruhe). Un train qui passera notamment par Saint-Pierre-des-Corps, permettant ainsi de relier la très belle ville allemande à la Touraine en direct.

Il est toutefois à noter que cette nouvelle liaison, éphémère donc, ne fonctionnera que les samedis.

Quel parcours ?

La ligne desservira plusieurs gares françaises et allemandes. Elle partira donc de Bordeaux, en passant par Angoulême, Poitiers, Saint- Pierre-des-Corps, Massy TGV, Marne-la- Vallée, Champagne-Ardennes TGV, Meuse, Lorraine TGV, Strasbourg, puis Mannheim, Karlsruhe et terminus à Francfort.

Il faudra compter entre sept et huit heures de trajet au total. Mais en partant de Saint-Pierre-des- Corps, la liaison se fera en moins de 6 heures.

Top départ

Les billets pour début juillet seulement ont déjà été mis en ligne sur le site de la SNCF. Nous avons tenté une réservation, histoire d’en savoir un peu plus côté horaires. Ce train direct partira le samedi de Saint-Pierre-des- Corps à 17 h 57, pour une arrivée à Francfort à 23 h 51. En sens inverse, départ à 6 h 56 de Francfort et arrivée à Saint-Pierre à 12 h 37, avec un trajet de 5 h 41 cette fois.

Avec un test réalisé le lundi 13 mars, certains billets pour le 8 juillet étaient proposés à partir d’une soixantaine d’euros avec une carte de réduction, et entre 84 et 150 € sans abonnement.

Coopération symbolique

Cette initiative menée de front par la Deutsche Bahn, en accord avec la SNCF, a pour objectif d’encourager les déplacements en train entre les deux pays. Les deux gouvernements allemand et français ont soutenu le projet et doivent d’ailleurs instituer, cet été, « un ticket binational » pour les jeunes, dont 60 000 exemplaires seront gratuits, comme il a été annoncé lors d’un Conseil des ministres franco-allemand.

Aurélien Germain / Photo archives NR

10 & 20 km de Tours : appel à candidatures aux associations

Le Comité d’Organisation du Marathon, 10 et 20 km de Tours a lancé un appel à candidatures à destination des associations de la Région Centre-Val de Loire. Attention, clôture des inscriptions le 17 mars !

On vous prévient tout de suite, il ne vous reste plus que quelques petits jours pour vous inscrire ! Dans le cadre des 10 & 20 km de Tours – ainsi que du marathon – un appel à candidatures a été lancé, en janvier, aux associations de la Région mettant en œuvre des actions sur des thématiques précises (environnement, solidarité, inclusion, handisport, sport, santé et solidarité).

L’heureuse élue sera ensuite mise à l’honneur lors de la prochaine édition de la célèbre course qui aura lieu le 24 septembre prochain, « via une communication tout au long de l’année et le versement d’un euro pour chaque inscription coureurs », rappelle le comité d’organisation.

Les associations intéressées peuvent donc encore se manifester jusqu’au 17 mars, en postulant via un formulaire disponible sur www.runningloirevalley. com (en bas de page ou EN CLIQUANT ICI).

« Le Comité Directeur sera particulièrement attentif à la qualité et la pertinence des projets menés par l’association mais aussi des valeurs véhiculées lors de ses actions », précise-t-on. Le vote aura lieu le 20 mars.

Ces cinq dernières années, 42 120 € ont été reversés à : la Ligue Contre le Cancer (9 500 € en 2018), Magie à l’hôpital (10 053 € en 2019), Vaincre la Mucoviscidose (6 767 € en 2020), Les Blouses Roses (6 500 € en 2021), Comité Handisport 37 (9 300 € en 2022).

A.G. / Photo : NR – J.Pruvost

A la SPA de Luynes, opération séduction

La SPA de Luynes, comme les autres sites de l’association en France, mise sur les réseaux sociaux pour séduire de nouveaux adoptants. Un pari réussi, qui ne résout pas pour autant l’engorgement des refuges.

« Voici notre nouveau compte Instagram. N’hésitez pas à vous abonner pour suivre notre quotidien. » Ce message posté sur la page Facebook du refuge SPA de Luynes le 20 février a attiré notre attention. Direction Instagram @la_spa_de_luynes. Là, on découvre Mouche et Lucile, Scoubidou et Pierre-Martial, Lynka et Mélany, Tyson et Marina, Angelo et Oréanne, Thibault et Clémence. Des duos pas comme les autres : des toutous en attente d’adoption et les agents animaliers du refuge !

« Heureusement qu’on a les réseaux sociaux ! » commente en souriant Jennifer Gavelle, responsable du refuge luynois depuis deux ans et demi. « Les vidéos, les photos permettent à certains de nos futurs adoptants de repérer des animaux qui leur plaisent avant de venir les rencontrer, et échanger avec l’équipe. »

Un match qui a du chien

Coup de foudre au premier regard ? Pour les portes ouvertes de la Saint-Valentin, c’est en tout cas sur la thématique du match façon Tinder que la SPA avait misé pour attirer les adoptants, avec succès. Mais les utilisateurs d’applis de rencontres le savent : y’a pas que le physique dans la vie ! « Malheureusement, les gens choisissent parfois un chien plus sur son physique que par rapport à leurs besoins et à ceux du chien », explique Jennifer Gavelle.

Résultat ? On retrouve au refuge des chiens victimes d’effets de mode : le malinois, l’american staff… et bientôt le berger australien ? « Il est à la mode en ce moment, mais c’est un chien qui a besoin de beaucoup d’exercice physique et mental, il est en demande d’activités ! C’est un super chien, mais qui demande du temps et de l’énergie. » C’est pourquoi une famille doit répondre à plusieurs questions avant de pouvoir adopter un chien à la SPA de Luynes (la chaterie est en travaux, donc pas de matous en ce moment). L’adoption peut même se dérouler en plusieurs visites pour faire connaissance, lorsque le chien a besoin d’être rééduqué, après des mauvais traitements par exemple.

À Tours, Armelle et son conjoint ont accueilli Swing il y a presque un an. Sensibilisés à l’adoption via le programme télé « Animaux à adopter », c’est par Facebook qu’ils se sont laissés tenter par l’adoption à la SPA, avant d’y aller un samedi. « On nous a posé des questions sur notre mode de vie : nous sommes en ville, nous aimons nous balader, nous avons un petit jardin. On cherchait donc un petit chien. Mais lorsque nous avons hésité à prendre un bulldog qui était au refuge, on nous a indiqué qu’il demandait beaucoup de temps par rapport à ce que nous pouvions lui consacrer. Et pour Swing, on nous a donné plein de conseils pour lui faciliter la vie chez nous. »

« Adopter un animal, c’est en sauver deux, celui qui part et celui qui arrive chez nous »

Aujourd’hui, le couple consacre une heure par jour au moins à son jack terrier, après quelques nuits blanches durant les premières semaines d’adaptation. Mais pas question de revenir en arrière !

C’est pourtant le pas que franchissent certains maîtres : abandonner un animal lorsqu’ils ne peuvent plus s’occuper de lui (personnes âgées qui partent en Ehpad, déménagements, prise de conscience…) : entre les animaux abandonnés apportés par les fourrières, ceux laissés au refuge, et ceux recueillis après maltraitance, les bâtiments débordent avec environ 140 chiens actuellement. Et dès qu’un chien est adopté, sa place est prise par un nouvel arrivant.

« C’est pour ça que je dis souvent qu’adopter un animal, c’est en sauver deux, celui qui part et celui qui arrive chez nous », souligne Jennifer Gavelle. Et le verbe « sauver » n’est pas un vain mot, puisque la SPA est également mobilisée sur les signalements de maltraitance sur animaux. Tout un chacun peut signaler sur le site web de la SPA un mauvais traitement (chez un particulier comme chez un professionnel), et les enquêteurs bénévoles de l’association prennent alors le relais.

Parfois quelques conseils suffisent pour renverser la situation. Dans d’autres cas, on finira par recueillir l’animal, pour donner à SPA son sens plein et entier, au-delà de la seule adoption : une Société Protectrice des Animaux.

Texte : Maud Martinez / Photos :  archives Anaïs Andos

Droits des femmes : un mois d’actions en mars

Durant le mois de mars, de nombreuses animations seront organisées pour mettre en lumière et en valeur les droits des femmes. Petit tour d’horizon (non-exhaustif !).

Une journée spéciale

Chaque année, le 8 mars est la date de la Journée internationale des droits des femmes. En France, il s’agit de rassemblements, manifestations, événements et autres animations, tout en faisant un bilan sur la situation des femmes, fêter victoires et acquis, ou encore et surtout faire entendre leurs revendications. Il ne s’agit donc aucunement de « journée des femmes », mais bel et bien des droits de ces dernières.

Wake up Ladies

Le projet Wake up ladies se déroulera sur plusieurs jours à Tours. Ayant pour objectif la lutte contre les inégalités hommes femmes et la valorisation du travail des femmes, il mettra notamment en place une création chorégraphique au centre social Pluriel(le)s du 4 au 10 mars. Artistes, danseuses, musiciennes et comédiennes tourangelles y participeront.

Le 8 mars, il y aura également des conférences sur les discriminations, suivies d’une battle de danse féminine à l’hôtel de ville. Un défilé dansé est aussi prévu le 11 mars.

Bruissements d’elles

C’est l’un des rendez-vous incontournables… et ce, chaque année depuis plus de 20 ans ! Le festival Bruissements d’Elles se tiendra tout le mois de mars, à Tours et dans son agglo pour « mettre en lumière la femme artiste, pas assez présentée sur le devant des scènes », souligne l’organisation.

Au total, une quinzaine de lieux pour accueillir comédiennes, danseuses, autrices ou encore chanteuses. Au hasard ? Le concert de DORRR le 2 mars au Bateau ivre à Tours ; la pièce de théâtre « La Femme qui ne vieillissait pas », le 3 mars à l’Escale ; la rencontre avec la romancière Laura Poggioli le 13 mars à la bibliothèque George-Sand ; le bouleversant « 37 heures » le 11 mars à Oésia…

Expo d’inconnues… …

Mais d’inconnues illustres et de Touraine ! Elle sera visible du 3 mars au 1er avril à la Bibliothèque centrale de Tours. Et mettra en lumière « des femmes de Touraine qui se sont illustrées dans l’art, la politique, les sciences et le sport, mais que l’Histoire écrite au masculin, a occultées ». Toujours utile pour rappeler à toutes les générations le rôle majeur que les femmes ont pu avoir.

Mais pas que !

Le reste du programme est tout aussi chargé. Course à pied avec la championne Salomé Brun, stage de self-defense, ateliers ludiques, rencontres, création d’un jeu éducatif… Le mois de mars se conjuguera définitivement au féminin !

Texte : Aurélien Germain  (Photo Freepik – Stephanie2212)

> Programme : tours.fr, bruissementsdelles.fr, tours-metropole.fr…

 

Villes où il fait bon vivre : Tours se classe 23eme

Tours, ville où il fait bon vivre ? En tout cas, elle apparaît assez haut dans le classement réalisé par l’association Villes et villages où il fait bon vivre, pour son palmarès annuel.

L’association Villes et villages où il fait bon vivre vient de dévoiler son palmarès annuel. Le classement prend en compte la qualité de vie, la sécurité, le commerce, l’éducation ou encore l’attractivité immobilière et la protection de l’environnement.

En parcourant quelque peu la liste, on s’aperçoit que plusieurs communes d’Indre-et-Loire figurent dans ce top 500.

On peut déjà noter que Tours est classée 23e (et onzième parmi les communes de plus de 100 000 habitants en France). Mais la ville perd cinq places comparé au précédent classement daté de 2022 ! Pour le reste : Joué-lès-Tours est 127e, Saint-Cyr-sur-Loire 218e, Saint-Pierre-des-Corps 229e et Chambray-lès-Tours pointe à la 429e place.

Pour ce qui est des villages, pas grand-chose en Touraine en revanche, si ce n’est Saint-Genouph qui se distingue et apparaît à la 212e place.

Texte et photo : A.G.

Aucard de Tours : le festival annonce ses 16 premiers noms

Ludwig von 88, Agar Agar, Acid Arab live ou encore Clinton Fearon feront partie de la cuvée 2023.

Enfin ! On l’attendait de pied ferme, mais c’est désormais chose faite : le festival Aucard de Tours a annoncé ce jeudi 9 février, ses seize premiers noms.

Au programme ? Déjà la venue des punks mythiques de LUDWIG VON 88 qui risquent de provoquer quelques pogos démentiels sous les chapiteaux ! Le punk sera bien représenté cette année, puisque joueront également RENDEZ-VOUS, ADA ODA, les LAMBRINI GIRLS et WE HATE YOU PLEASE DIE.

Pour le reste, on pourra aussi compter sur CLINTON FEARON et AGAR AGAR, sans oublier la noise de A PLACE TO BURY STRANGERS, le rap emo de YOUV DEE, les excellents ACID ARAB LIVE et ELOI.

A l’affiche d’Aucard, il faudra aussi jeter un œil (voire deux) aux WACKIDS, à SAN SALVADOR, KUTU, MEULE et NADIA MC ANUFF & THE LIGERIANS !

Cette nouvelle édition du festival culte tourangeau aura lieu du 6 au 10 juin prochains. Sur le thème « Faut qu’ça brille » !

A.G.  / Affiche et photo d’ouverture : Krusal’art

Tours : le nouveau visage de nos cours d’écoles

Dans les écoles Croix-Pasquier/Saint-Exupéry à Tours Nord, et Gide-Duhamel ainsi que Buisson- Molière à Tours centre, la cour de récré a changé de visage. Qu’en disent les principaux intéressés ?

Des copeaux. Encore des copeaux. Toujours des copeaux. Lorsqu’on évoque la nouvelle cour de l’école primaire Buisson-Molière de Tours avec les parents d’élèves, ou avec les enfants, le mot « copeaux » se fait étrangement une place dans la conversation.

« Il y a un amphithéâtre, des barrières autour du terrain de foot pour empêcher le ballon de sortir trop souvent, des ronds de couleur dessinés par terre, un potager, une grande structure en bois avec plein de choses où on s’accroche, on a les pieds sur un rouleau, on marche sur une poutre, on fait de l’escalade. À la maternelle ils ont des toboggans. Et il y a beaucoup de copeaux ! » s’exclame Jean, élève de CE2.

Lorsqu’on demande à sa camarade de classe Pauline ce qui est nouveau dans la cour, elle énumère : « des copeaux, le terrain de foot, la structure, et l’amphithéâtre ». Copeaux qui se retrouvent souvent collés aux chaussures ou pris dans les vêtements, au grand dam des parents.

Des copeaux… et des écoles en transition

Vient alors la question-clé : mais pourquoi ces copeaux de bois ? La réponse se trouve dans le programme de végétalisation des cours de récréation mené par la municipalité, dans le cadre du plan « Ecoles en transition ».

Franck Gagnaire, adjoint délégué à l’éducation, à la petite enfance et à la vie étudiante, résume ce programme « Récré en herbe » : « Les cours d’école en forme de grand rectangle de bitume ne correspondent plus aux attentes pédagogiques et aux nécessités climatiques actuelles. D’où le programme Récré en herbe qui consiste à « débitumiser » les cours, les végétaliser et les réaménager. On lutte ainsi contre les îlots de chaleur pour le bien-être des enfants et des personnels, on favorise la biodiversité et de nouvelles activités pédagogiques ou récréatives ».

Concertation durant plusieurs mois avec les élèves, les personnels enseignants et la municipalité, puis mise en place des nouveaux aménagements au fil de l’année scolaire suivante : il faut jusqu’à deux ans de travail pour voir naître une nouvelle cour comme celle de l’école Buisson- Molière. Là où l’éétablissement comptait 20 % de surface perméable non bitumée et 22 arbres, on trouve aujourd’hui 57 % de surface perméable et 62 arbres dans la cour. Un potager de 140 m2, un amphithéâtre extérieur, 930 m2 carré de gazon (contre 160 m2 auparavant). Et bien sûr, des copeaux, sur 453 m2.

« Les copeaux c’est bien car c’est mou », précise Pauline, l’une de nos deux expertes. On en déduit que pour tomber, ça fait moins mal. La maman de Jean confirme qu’elle a moins de bobos aux genoux à soigner, malgré une structure de jeux apparemment acrobatique.

Une cour de récré au top

Un grand succès, même si pour Pauline, cela remplace des jeux sympas : « Avant on jouait à chat, mais là tout le monde veut aller sur la structure », dit-elle, un peu déçue. Le terrain de foot n’est pas au centre de la cour, gommant un peu la domination sur l’espace commun de ce jeu masculin (eh oui, dès la primaire !). Le potager fait l’objet d’activités pédagogiques. La pelouse est pour l’instant un terrain de boue, du fait des courses-poursuites fréquentes. Les ronds de couleur peints au sol semblent délaissés. Pour Pauline, c’est sans doute un Twister, sans certitude.

« C’est le propre de l’appropriation d’un espace par ses usagers ! Parfois, les installations sont utilisées comme elles avaient été pensées. Mais pas toujours, du fait de la différence de points de vue et d’intérêt entre les enfants et les adultes », explique Julie Delalande, anthropologue de l’enfance et de la jeunesse travaillant depuis une vingtaine d’années sur les usages des cours de récréations dans les établissements scolaires (université de Caen / laboratoire Cirnef).

« Il y a vingt ans, la sécurité était la priorité : enlever les bacs à sable pour des questions d’hygiène, supprimer les haies pour pouvoir mieux surveiller, changer régulièrement les toboggans pour suivre les normes de sécurité. » Aujourd’hui, place à la verdure dans de nombreux projets à travers le monde, pour faire de la cour un espace agréable, pour le loisir, comme pour le temps pédagogique avec la classe à l’extérieur, comme c’est le permet l’amphithéâtre à Buisson-Molière.

Une chose est sûre : pour les principaux concernés, la cour est au top ! Pauline n’y voit qu’une seule amélioration possible, « ajouter des barrières pour protéger les plantes et la petite rivière ». Mission sensibilisation à l’environnement ? Réussie !

Textes : Maud Martinez – Photos : Ville de Tours

Vers un RER métropolitain en Touraine ?

Les élus ont signé un déclaration d’intention pour lancer un RER métropolitain. Tous et toutes aimeraient faire partie des dix lauréats nationaux du projet d’Emmanuel Macron.

Le contexte

Retour en arrière… ! Fin novembre 2022, Emmanuel Macron surprend son monde en annonçant vouloir développer un transport ferroviaire du quotidien, l’équivalent du RER dans dix métropoles françaises. « Le RER, ce n’est pas que sur Paris », plaide-t-il, donnant des idées à bien des élus… y compris chez nous !

Ni une, ni deux, le maire de Tours Emmanuel Denis dégaine alors un tweet dès le lendemain, dans lequel il écrit : « 100 fois OUI aux RER métropolitains pour décarboner nos mobilités. Mais pourquoi les réserver aux 10 plus grandes villes ? L’aire urbaine de #Tours est à la fois candidate et volontaire. »

Les faits

L’idée est donc restée en tête, puisque le 27 janvier, maires, présidents d’intercommunalité, accompagnés du président de la Région François Bonneau, se réunissent et signent une « déclaration d’intention » pour « mettre sur les rails » le RER Touraine.

Un document qui montre également que Tours aurait dans sa poche un argument fort. Celui d’une étoile ferroviaire. Soit un réseau à huit branches qui relierait par exemple Tours à Amboise, Chinon, Chenonceaux, Langeais, Château-Renault, Loches etc., tout en étant adapté aux mobilités et irriguant ainsi le bassin d’emploi.

Des élus… d’accord !

Incroyable, mais vrai : le projet met au moins tous les élus d’accord ! Peu importe leur bord politique, tous et toutes sont en faveur de ce réseau express métropolitain tourangeau. Pour Emmanuel Denis, cette étoile ferroviaire permettrait « de disposer d’une alternative robuste au tout voiture » et servirait à « sortir des énergies fossiles ».

Frédéric Augis, maire de Joué-lès-Tours et président de Tours Métropole Val de Loire, est tout aussi partant, tweetant aussi que la mobilité était « un marqueur de notre territoire ».

Sur le même réseau social, la députée Sabine Thillaye a écrit que tous étaient « unis à Tours Métropole » pour « donner l’impulsion avec une ambition commune : s’engager pour les mobilités durables et irriguer tous nos territoires ».

Et maintenant ?

Eh bien, c’est là tout le mystère. Aucun calendrier précis n’a évidemment été dévoilé. Quant à la question du coût, celle-ci est prématurée pour Frédéric Augis. Reste donc désormais à se pencher sur les autres sujets et projets de la Métropole. Celui de la seconde ligne de tram, par exemple.

Aurélien Germain
Photo : NR + document ville de Tours

La Loire, un refuge pour les oiseaux

#EPJTMV Tours a la chance d’être traversée par la Loire, fleuve sauvage, relativement préservé de la bétonisation. Ce havre de paix ne manque pas d’attirer, au cœur de la Métropole, de nombreuses espèces d’oiseaux qui y trouvent une nourriture abondante et un environnement paisible.

« Ce n’est pas meilleure période pour voir des oiseaux », prévient Clément Delaleu, chargé d’études à la Ligue de protection des oiseaux (LPO) du Centre Val de Loire. 

Ce passionné d’ornithologie depuis l’enfance sillonne les bords de la Loire, jumelles autour du cou pour observer les volatiles restés à Tours pour l’hiver.

Outre les cygnes et les couples de canards colvert que l’on peut apercevoir barboter près du pont Wilson, de nombreux oiseaux marins remontent la Loire depuis la côte. Selon Clément Delaleu, « ces oiseaux trouvent dans les grandes villes une nourriture plus abondante et des conditions climatiques plus favorables ».

On peut ainsi observer des cormorans, pêcheurs hors pair facilement reconnaissables à leur plumage sombre orné d’un point blanc sur le flanc.

Des mouettes rieuses et des goélands tourbillonnent dans les airs avant d’atterrir avec adresse sur les quelques bancs de sable quiémergent des eaux. Ces deux espèces aux plumes immaculées sont souvent confondues. La première est plus petite et pourvue d’un bec orangé. Celui de la seconde est jaune et les plumes de ses ailes sont plus foncée. Le héron cendré, échassier au long bec acéré est lui aussi un pensionnaire bien connu de la Loire tourangelle.

L’automne dernier, la LPO a mené une série d’action pour préserver l’habitat d’oiseaux moins connus : les sternes (aussi connues sous le nom d’hirondelles de mer). Pour favoriser leur reproduction, plusieurs îlots du fleuve ont été « dévégétalisés » pour permettre à cette espèce, qui pond à même le sable, de constituer plus facilement des colonies. Actuellement au chaud en Afrique, elles seront observables au printemps à leur retour de migration.

Toutefois, maintenir les sternes près de la Loire s’avère de plus en plus compliqué à mesure que les effets du changement climatique s’amplifient. Au printemps, les crues sont de plus en plus fréquentes et incitent la LPO à faire preuve d’inventivité. Ainsi, depuis deux ans, les équipes construisent et installent des îlots artificiels flottants pour les oiseaux. L’été, le faible niveau de la Loire attire les baigneurs qui peuvent facilement traverser à pied et involontairement piétiner les nids.

La sterne est loin d’être la seule espèce peu courante que l’on peut croiser à Tours. Une fois le retour des beaux jours, il est courant d’apercevoir des oiseaux rares qui s’arrêtent quelques heures sur les berges de la Loire pour reprendre des forces sur le chemin de la migration. 

Confidence d’ornithologue : vous pourriez même observer un faucon, perché au sommet du clocher de la cathédrale Saint-Gatien, prêt à fondre sur ses proies repérées depuis son nid panoramique.

La LPO organise plusieurs comptages par an ouverts aux initiés comme aux novices. Il suffit de téléphoner à l’association au  02 47 51 81 84 pour s’inscrire. Les prochains auront lieu le 2 avril, le 7 mai, le 23 juillet et le 3 septembre 2023.


Texte : Dorian Gallais, Zachary Manceau et Louise Monard–Duval, journalistes en formation à l’École publique de journalisme de Tours.

Photos : Kelvin Jinlack et Mathilde Lafargue, journalistes en formation à l’École publique de journalisme de Tours.

Dans le quotidien de Catherine Serin, la kiosquière des Halles de Tours

#EPJTMV Catherine Serin tient le kiosque du quartier des Halles. Depuis 2014, ses journées sont rythmées par les allers et venues quotidiens d’une fidèle clientèle, pour le plus grand bonheur de la commerçante.

Elle aime à dire qu’elle est « le dernier des Mohicans ». Catherine Serin, 60 ans, tient le dernier kiosque à journaux de Tours. Le déclin de la presse papier a fait d’elle une espèce en voie de disparition. « Je le comprends, concède la kiosquière, les prix de la presse écrite ont drôlement augmenté. Les gens n’achètent plus le journal tous les jours comme c’était le cas à une époque. »

Ouvert en mars 2014, face aux Halles, le kiosque est pourtant devenu, au fil des années, un lieu emblématique de la ville. Ici, les habitués viennent dès 6 h 30 chercher leur journal, et se succèdent au comptoir pour bavarder. « Cela fait cinquante ans que j’habite aux Halles et je viens acheter le journal chez Catherine tous les jours ! », s’enthousiasme Jacqueline, 85 ans.

Jean-Louis, lui, vient également saluer la kiosquière chaque matin avant d’acheter L’Équipe : « Elle est connue comme le loup blanc ! », s’exclame l’homme de 76 ans. Dans le quartier, sa bonne humeur est légendaire : « Il faut avoir un grand sens du relationnel », insiste Catherine Serin.

La plupart de ses clients sont des retraités mais il y a aussi tous les actifs des alentours, notamment les commerçants des Halles et les gérants de cafés. « Je ne les considère pas comme des clients. Je les appelle par leurs prénoms et ils m’appellent pratiquement tous Catherine », précise-t-elle. Certains d’entre eux en profitent même pour se confier : « Je pourrais mettre un divan dans le kiosque, je connais les histoires de tout le monde, » plaisante-t-elle.

Pour ne pas manquer les premiers arrivants, Catherine Serin se rend dès l’aube au kiosque. La presse a déjà été livrée au préalable à l’intérieur d’un sas. Elle prend le temps d’installer les présentoirs avec les cartes postales avant de déballer tous les journaux et magazines pour les mettre en place. C’est aussi le moment pour elle de retourner les invendus de la veille.

Parmi l’amas de revues qu’elle reçoit, un quotidien sort du lot. « Je suis le numéro un des ventes de la Nouvelle République de l’Indre-et-Loire ! », se vante-t- elle. C’est d’ailleurs en feuilletant les pages d’un numéro de la NR que Catherine Serin est tombée par chance sur une annonce qui proposait de tenir le kiosque aux Halles de Tours. Elle a alors décidé de passer l’entretien et a décroché le poste.

Catherine Serin travaille six jours sur sept, de 6 h à 17 h. « C’est très physique. Les bacs de journaux pèsent des tonnes. » Un rythme assez dense surtout en cette période hivernale. Doudoune chauffante, bottines fourrées, bonnet et écharpe, la voilà prête à affronter le froid. « Dans quelques années, je ne me vois pas faire ce que je fais aujourd’hui. » Avant de tenir le kiosque, Catherine Serin tenait une épicerie fine aux Halles de Jouélès- Tours. Elle a toujours été travailleuse indépendante et s’imagine mal faire autre chose. « Le kiosque, c’est mon bébé, conclutelle avec affection, j’en suis fière. »

Textes : Aya El Amri et Fanny Uski-Billieux, journalistes en formation à l’Ecole publique de journalisme de Tours. Photos : Mathilde Lafargue

La pénurie de médicaments persiste en Touraine

#EPJTMV Depuis plusieurs semaines, les Français rencontrent de nombreuses difficultés à se soigner : en cause, l’absence de certains médicaments en pharmacie. Un phénomène provoqué par des problèmes d’approvisionnements de principes actifs, produits majoritairement à l’étranger.

« Mon fils est malade et j’ai voulu récupérer du sirop contre la toux à la pharmacie. Comme le produit indiqué sur l’ordonnance était en rupture de stock, les pharmaciens ont dû appeler mon médecin pour le changer », s’agace Maude, animatrice en périscolaire. Cette situation, devenue commune pour des milliers de Français, persiste depuis le début du mois de décembre 2022.

Amoxicilline, paracétamol et d’autres médicaments ont disparu des étalages. Les malades doivent aller de pharmacie en pharmacie pour trouver ce qui leur manque. La région Touraine n’est pas épargnée et notamment à Tours où les pharmaciens peinent à délivrer tous les médicaments demandés.

« On manque de corticoïdes, de produits antitussifs et d’antibiotiques. Si une personne a besoin de vingt-et-un comprimés et qu’on n’a que des boîtes de dix, on ne peut pas lui donner lui en donner deux parce qu’on essaye de conserver au maximum nos stocks », confie Nathalie, pharmacienne dans le centre-ville.

Des conditions de travail difficiles que confirme François, lui aussi pharmacien dans un autre établissement tourangeau. « Il y a une vraie tension d’approvisionnement autour de l’amoxicilline, on essaye de s’adapter comme on peut. Dans cette pharmacie on a la chance de pouvoir préparer des médicaments manquants mais ça reste exceptionnel. » Avec la vague épidémique de grippe, bronchiolite et Covid-19 et l’arrivée des « pathologies d’hiver », les professionnels de santé alarment le gouvernement sur la situation et tentent de trouver des solutions.

S’adapter pour pallier l’urgence

« On essaye de s’accommoder de la situation : au lieu de donner des comprimés de 1 g, on va en donner plusieurs de 500 mg. Cela revient au même, mise à part que le patient doit être plus vigilant pour ne pas se tromper dans le dosage », indique François.

Un réflexe notamment pris pour certains médicaments pédiatriques en rupture de stock, en diluant les doses pour adultes. Il est également possible de trouver un équivalent aux produits en pénurie afin de répondre aux besoins des malades.

L’arrêt de la production de certains principes actifs par les laboratoires pharmaceutiques de l’Hexagone explique une telle situation. Depuis une trentaine d’années, ces derniers ont préféré se concentrer sur des produits innovants. Le principe actif est la substance présente dans le médicament qui lui concède ses propriétés thérapeutiques ou préventives. Il est donc nécessaire à la fabrication de certains comprimés comme le Doliprane par exemple. Celui-ci est produit dans deux laboratoires français appartenant à l’entreprise Sanofi mais le paracétamol, son principe actif, provient de l’étranger.

Au total, près de 80 % des principes actifs employés en Europe sont importés, notamment depuis l’Inde et la Chine selon l’Agence européenne du médicament. La France est donc dépendante d’autres pays et de leur situation sanitaire : le rebond de l’épidémie de Covid-19 en Chine, où se situent une grande partie des industries pharmaceutiques, rend complexe l’approvisionnement.

Le Sénat ouvre une commission d’enquête sur la pénurie de médicaments

Suite à la demande du groupe Communiste, Républicain, Citoyen et Écologiste (CRCE), la conférence des présidents du Sénat a décidé, mercredi 18 janvier, d’ouvrir une commission d’enquête sur ces ruptures de stock.

Elle devra permettre « d’identifier les responsabilités face aux pénuries de médicaments », qui ont été « multipliées par trente en dix ans dans les pharmacies » selon Laurence Cohen, sénatrice CRCE. De plus, elle aura également pour vocation d’interroger la possibilité de relocaliser les usines de production en France.

Maëva Dumas, journaliste en formation à l’Ecole publique de journalisme de Tours

Réforme des retraites : les étudiants également mobilisés

#EPJTMV Dans un contexte de lutte contre la réforme des retraites, les syndicats étudiants ont répondu présents lors de la manifestation à Tours.

Les faits

Dans le froid glacial de cette matinée de janvier, 15 000 manifestants défilent dans les rues tourangelles, selon les syndicats, 11 600 selon la police. En ce jeudi 19 janvier, se trouvent dans ce cortège des personnes de tout âge et parmi eux, des syndicats étudiants. Il s’agit de la plus importante mobilisation à Tours depuis 2010.

Même scénario dans 16 autres villes de la région Centre-Val de Loire : à Bourges, à Orléans, à Vierzon, à Châteauroux, etc. À l’échelle nationale, ce sont près de 1, 2 million de Français qui ont battu le pavé selon le ministère de l’Intérieur, dont 80 000 à Paris. La Confédération Générale du Travail (CGT) parle de 2 millions de mobilisés.

Le sujet de leur colère ? La réforme des retraites portée par le président Emmanuel Macron et son gouvernement.

Le contexte

En amont a eu lieu dimanche 15 janvier une Coordination syndicale étudiante à l’université Paris XIII. Et Tours était de la partie. L’Unef et l’Alternative, avec sous sa bannière le SET (Syndicat étudiant de Tours), se sont ainsi entendus sur un texte commun pour lutter contre la réforme des retraites, des bourses et contre la sélection à l’Université. Ils déclarent également défendre la retraite à 60 ans avec 37,5 annuités.

Plus globalement, près de 7 Français sur 10 sont opposés à cette réforme selon une enquête de l’IFOP. Elle inquiète une partie des quelque 2 millions d’étudiants de l’enseignement supérieur, même si pour eux, la retraite est encore lointaine.

Les enjeux

La réforme des retraites, une histoire de vieux ? Ce n’est pas l’avis de Lisa Cordet, syndicaliste à Solidaires étudiant-e-s Tours: « La peur de la majorité des étudiants, c’est de ne même pas avoir de retraite », avant d’ajouter: « On finira par travailler un jour et si on accepte cette réforme- là, ça veut dire qu’on ouvre la voie à des réformes pires. »

À côté de ça, « on sait que dans les périodes de forte mobilisation étudiante, on peut avoir des avancées parallèles », remarque Kereven Cerioli, président du SET.

Le point de vue

« Cette réforme des retraites, on a du mal à l’envisager autrement que comme la continuité d’une attaque perpétuelle contre les jeunes, c’est-à- dire qu’on a enchaîné, en très peu de temps, Parcoursup, Mastersup, qui viennent renforcer la sélection dans les universités », raconte Kereven Cerioli. Après cette manifestation tourangelle, les syndicats étudiants se sont mobilisés samedi 21 janvier pour continuer leur action.

Texte : Maylis Ygrand, journaliste en formation à l’Ecole publique de journalisme de Tours

L’inflation touche les micro-brasseries tourangelles de plein fouet

#EPJTMV Multiplication par trois du prix des céréales, par deux de celui des bouteilles en verre… Pour les micro-brasseurs, l’inflation due à la guerre en Ukraine fait mal et menace de fermeture ces artisans. Pour certaines exploitations, miser sur le local s’affirme comme une solution.

« Pour nous, ça représente un surcoût de 15 000 €. » Thierry, patron de la microbrasserie La Porcupine, exprime les difficultés que rencontre son entreprise depuis le début du conflit en Ukraine et surtout l’inflation qui en a découlé.

Installé à La Riche depuis deux ans, le brasseur admet que depuis son arrivée en Touraine, les choses n’ont pas toujours été faciles : « Entre le Covid, la guerre en Ukraine et maintenant les manifestations pour les retraites, ça a été un peu compliqué. Après, si on doit comparer, c’est clairement l’Ukraine qui nous fait le plus mal. »

Depuis le début de la guerre, tous ses frais ont été multipliés par deux voire par trois. Il explique : « Je commande 600 kg par mois de céréales, avant je payais 355 €, aujourd’hui c’est 900 €. Pour les bouteilles en verre, on est passé de 14 à 26 centimes d’euros la bouteille. Pour les cartons, c’est pareil. Tout a doublé. » 

 Tout miser sur le local

La micro-brasserie de la Porcupine, depuis sa création en 2016 en Brenne et encore plus depuis son déménagement en Touraine en 2021, fait le pari du local. Thierry qui « veut éviter au maximum la grande distribution », mise sur les épiceries fines et les cavistes de Touraine et du parc de la Brenne. Aussi, le brasseur souhaite accueillir dans ses locaux larichois les clients afin de faire visiter l’entrepôt et faire connaître son produit.

Dans le cas de la guerre, le parti pris du local lui a été bénéfique. En effet, grâce à cela, pour le malt, ingrédient essentiel à la confection de bières, il n’a pas vraiment fait face à des pénuries : « Mon malt, je le commande auprès de la malterie d’Issoudun, dans l’Indre, loin de l’Ukraine. J’ai donc aucun problème d’approvisionnement pour le moment, je touche du bois pour que ça continue comme ça. » 

Texte : Zachary Manceau, journaliste en formation à l’Ecole publique de journalisme de Tours

Photos : Kelvin Jinlack

« À la Cour, les chats sont rois »

#EPJTMV Depuis 2021, Perrine Courrejou, 23 ans, et son père Régis, 54 ans, tiennent leur commerce : un café-chat. L’une n’était plus intéressée par ses études de droit, l’autre avait perdu son emploi à cause de la pandémie. La Cour des chats leur a permis de se rapprocher autant physiquement qu’émotionnellement.

Discrètement situé au cœur de la rue Gambetta, entre un magasin de vélos et un hôtel, un troquet accueille quotidiennement sa fidèle clientèle dès 10 h 30 du matin. Le café pourrait presque passer inaperçu avec sa devanture aux dessins minimalistes. Et pourtant, à 11 heures tapantes, toutes les tables sont occupées. La raison de ce succès ? Des petites boules de poils se prélassent derrière la vitrine et séduisent les passants qui n’hésitent pas à pousser les portes du café.

La « Cour des chats », c’est une histoire de famille. Au comptoir, Perrine et Régis, un père et sa fille, gèrent les commandes. L’idée a germé en 2021, alors que Perrine suivait tant bien que mal des cours en distanciel – Covid oblige. De son côté, Régis avait perdu son emploi suite à la pandémie. Tous deux décident d’ouvrir un nouveau chapitre de leur vie et de se reconvertir professionnellement. D’abord méfiant à l’égard de ces petites bêtes, Régis a finalement succombé. « Il en est complètement gaga et en a cinq à la maison », confie Perrine.

Les deux propriétaires sont sur le qui-vive dès 7 h 30 du matin. Ils sont arrivés tôt, pour nettoyer le café et préparer les pâtisseries faites-maison (miam  !), à base de produits locaux : « Selon la saison, on propose différents gâteaux : en été, ce sont des tartes aux fraises et en hiver des cinnamon rolls », explique Perrine. Si vous êtes patients (et chanceux), peut-être qu’un chat viendra se nicher sur vos genoux pour quémander une caresse ou deux.

Le bien-être de leurs animaux est ce qui compte le plus pour Perrine. En entrant dans le café, quelques règles sont à respecter et on comprend bien que les chats sont les rois des lieux. Ils y sont totalement libres. Les animaux sont chouchoutés et dorlotés par leurs propriétaires et par la clientèle.

Depuis l’ouverture de la « Cour des chats », une centaine de matous ont déjà flâné entre les tables en bois du café ou se sont prélassés sur les nombreux perchoirs accrochés aux murs. Pour Perrine et Régis, les chats n’ont pas uniquement vocation à attirer le client. Père et fille ont travaillé longtemps en tandem avec plusieurs associations pour trouver une famille aux chats qui vivaient à temps plein au café. Seulement, cette recette gagnante a été victime de son succès. Les associations, qui s’occupaient du processus légal d’adoption, se sont rapidement retrouvées submergées par les demandes et n’ont pas pu suivre la cadence.

Perrine et Régis ont dû s’adapter. Ils sont actuellement à la recherche d’une association en capacité de traiter un nombre conséquent de demandes d’adoption. Mais les quatre chats (Taka, Topaze, Thanos et Tchoupi), qui passent aujourd’hui leurs journées au café, font officiellement partie de leur famille. Une fois la journée de travail terminée, ces matous repartent au domicile de leurs propriétaires pour une nuit au calme.

De temps à autre, les adoptants des anciens chats du café donnent des nouvelles de leur petit félin à Perrine et Régis sur Instagram. Pour l’instant, le café compte un peu plus de 4 500 abonnés sur ce réseau social. Pas mal pour des chats !

Texte : Camélia Aidaoui et Louise Monard-Duval, journalistes en formation à l’École Publique de Journalisme de Tours

Vidéo : Roméo Marmin

Photos : Mathilde Lafargue et Roméo Marmin

TGV Tours-Paris : usagers en colère

La rupture est bel et bien consommée entre les usagers du TGV Tours-Paris et la SNCF. Après la grève des billets, le bras de fer continue.

Les faits

Sur leur compte Twitter aux 1 300 abonnés, l’association d’usagers de la ligne TGV Tours-Paris n’y va pas par quatre chemins. « Un point de rupture est atteint », écrit-elle, avant d’énumérer ses griefs : « qualité de service en baisse (retards, horaires inadaptés, durée de trajets plus long…), tarifs en constante augmentation (+ 42 % en 10 ans), rupture de dialogue avec la SNCF (comités de ligne abandonnés). »

Chaque année, ces usagers alertent de la dégradation de la ligne Tours-Paris, l’une des plus chères de France. Récemment, les 4 000 abonnés de la ligne étaient appelés à refuser de présenter leurs abonnements aux contrôleurs. Revendication de cette grève symbolique ? Réclamer une indemnité de 150 € en compensation à la grève des contrôleurs à Noël dernier.

Mais la demande vient de leur être refusée en début de semaine. « Ils refusent cette indemnisation au motif que les abonnés ont été très peu impactés, car ils se sont organisés autrement, résume David Charretier, président de l’association dans les colonnes de la NR. C’est une réponse hallucinante de la part d’une entreprise commerciale. D’autant que la situation a causé beaucoup de stress. »

Pour la SNCF, c’est parce que très peu d’abonnés avaient réservé une place dans les trains restés à quai durant la grève.

Poursuite de la grève

Toujours en colère, les usagers vont donc poursuivre leur grève de présentation des cartes d’abonnement, une décision qui a visiblement inspiré d’autres associations de voyageurs, à l’instar de celle du TGV Le Mans-Paris. « La piste juridique, sur la notion de contrat qui existe entre nous et la SNCF » est également à l’étude.

Prochainement, les abonnés du TGV Tours-Paris devraient voir leur forfait augmenter à nouveau. De 454 € il y a dix ans, il est passé à 615 € aujourd’hui.

Des objectifs pour 2023

L’association a sollicité un rendez-vous avec Emmanuel Denis, le maire de Tours, qu’elle devrait rencontrer cette semaine, afin d’évoquer la baisse du nombre de TGV entre la ville et la capitale, le matin et le soir. Elle souhaite aussi un retour de la dégressivité du tarif des abonnements selon ancienneté et un prix de billet plafonné à 55 €, un retour des comités de ligne trimestriels et convaincre la SNCF de remettre en place « l’observatoire ponctualité ».

Aurélien Germain / Photo : archives NR – J.Pruvost

Une grande vente privée éphémère à l’Heure Tranquille

Le Hangar, boutique éphémère itinéraire, fait un passage à Tours. C’est à L’Heure Tranquille qu’il organisera une grande ventre privée éphémère.

La direction de L’Heure Tranquille se réjouit « d’un événement inédit » : du 4 au 7 janvier, le Hangar – une boutique éphémère itinérante spécialisée dans la vente de baskets et vêtements de grandes marques à prix cassés – y sera présent pour une vente privée géante.

Il est donc prévu « 800 m2 d’articles hommes, femmes et enfants (…) avec des prix allant de 5 à 69,90 € max ». La vente privée se déroulera de 10 h à 20 h, en face de Zara (l’ancien Max Plus).

En octobre dernier, le pop up store le Hangar avait également organisé ce genre d’événement à Lille, où une foule immense s’était réunie dans un centre commercial. 

France-Maroc : bus déviés, circulation neutralisée, feux d’artifice interdits

Ce mercredi soir, la France affrontera le Maroc en demi-finale de la Coupe du monde. Avant l’effusion des fans de foot, à Tours, la municipalité et Fil bleu ont déjà pris les devants.

Tramway coupé

Côté tramway, Fil bleu a annoncé que la circulation serait coupée entre Gare de Tours et Porte de Loire. Impossible, donc, de s’arrêter à Jean-Jaurès et Nationale. Cette coupure sera effective à partir de 21 h 30.

Bus déviés

Attention également si vous prenez le bus. Les arrêts de l’avenue de Grammont, du boulevard Heurteloup et boulevard Béranger ne seront pas desservis. Les lignes 2, 3 et 5 subiront des déviations.

Sur son site internet, Fil bleu « remercie le public de garder, en toutes circonstances, une attitude courtoise envers les agents en service ».

Place Jean-Jau ? Fermée à la circulation !

Le gros des perturbations se trouvera au niveau de la place Jean-Jaurès. La municipalité a annoncé que la circulation y sera totalement coupée ce mercredi donc, à partir de 21 h 30, mais également les 17 et 18 décembre prochains à partir de 17 h 30.

Aussi, les axes au niveau des intersections suivantes seront neutralisés :

–          Rue Bernard Palissy (voire rue Buffon si celle-ci est rouverte à la circulation) – Boulevard Heurteloup

–          Rue Charles Gilles – Avenue Grammont

–          Rue Boulevard Béranger – Georges Sand

Pétards et feux d’artifice interdits

La préfecture d’Indre-et-Loire, quant à elle, a pris deux arrêtés. Elle interdit donc « l’acquisition et utilisation de récipients contenant des produits chimiques, inflammables ou explosifs interdit sur l’agglomération de Tours » et « le transport, le port et l’usage d’artifices de divertissements, quelle qu’en soit la catégorie, d’articles pyrotechniques, de pétards et de fusées ». 

A.G. / Photo : archives NR

Indre-et-Loire : appel aux dons pour le Château de l’Islette

Après l’effondrement d’un plancher lors d’un tournage, les propriétaires du château de L’Islette lancent une cagnotte pour financer une partie du chantier.

Les faits

En septembre dernier, un plancher des combles du château de l’Islette, à Azay-le-Rideau, s’effondrait durant un tournage. Les membres de l’équipe de télévision, entraînés dans la chute, avaient été légèrement blessés.

Un accident imprévisible, mais qui « a révélé une fragilité de structure insoupçonnée, rendant le lieu aujourd’hui interdit à la visite », précisent Pierre-André et Bénédicte Michaud, les propriétaires du château. L’effondrement serait en effet dû à des infiltrations d’eau dans le toit, au cours du XIXe siècle.

Appel aux dons

Le chantier s’annonce donc complexe… et aussi coûteux. Les propriétaires ont ainsi décidé de lancer un « appel à soutien, notamment à destination des Tourangeaux, pour faire aboutir ce chantier indispensable à la réouverture de l’Islette, au 1er mai prochain », précise Pierre-André Michaud. Une cagnotte en ligne (1) a été mise en place.

L’objectif premier de cette campagne de financement est la réparation du sol des combles (effondrement et remplacement/renforcement des poutres) qui s’élève à 118 743 €, auxquels il faudra ajouter le traitement contre la mérule, un champignon qui ronge le bois.

Les propriétaires solliciteront également l’aide de l’État et les collectivités.

En contrepartie

Pour remercier les donateurs, des contreparties sont mises en place (billets d’entrée, livre, etc.). Et tout le monde sera automatiquement inscrit au tirage au sort, peu importe le don. Pour, peut-être, gagner une nuit avec petit-déjeuner, pour deux personnes, au château de l’Islette.

Histoire(s) de château

Si les Michaud espèrent ne pas être seuls dans cette délicate aventure, c’est parce qu’ils chérissent et souhaitent préserver du mieux possible le château de l’Islette. Classé monument historique, l’édifice typique de la Renaissance est connu pour être le berceau des amours tumultueuses de Camille Claudel et Auguste Rodin, dans les années 1890. C’est aussi ici que les deux artistes y ont créé La Petite Châtelaine et Le Balzac.

Aurélien Germain / Photos : NR Julien Pruvost + château de l’Islette

(1) jedonneenligne.org/demeurehistorique/ ISLETTE2/

Première annonce pour Terres du Son, avec notamment Shaka Ponk et Orelsan

L’hiver approche, les organisateurs des festivals d’été veulent déjà réchauffer les cœurs. Terres du Son vient de dévoiler les six premiers noms de son affiche pour 2023.

Dans 7 mois, ce sera le top départ de la 18ème édition du festival Terres du Son, à Monts, près de Tours. Ce mardi 6 décembre, les organisateurs viennent d’annoncer les premiers noms qui constitueraient l’affiche des 7, 8 et 9 juillet prochains.

Vendredi 7 juillet, place à Orelsan, rappeur emblématique de la scène française. A ses côtés, un deuxième artiste annoncé : Feder.

Le lendemain, samedi 8 juillet, Shaka Ponk devrait faire remuer la foule du popotin ! Même date, La Femme sera également là de la partie.

Enfin, deux derniers noms ont été dévoilés, avec Adé et le Tourangeau… Biga*Ranx !

A.G. / Photo : Alice Moitié

Fondettes : L’activité « colis » du centre de tri postal déménagera à Joué-lès-Tours

Il va y avoir du changement, en avril 2024… La Poste envisage de déplacer l’activité colis du centre de tri postal de Fondettes. Direction Joué-lès-Tours.

Les faits

Déménager l’activité « colis » du centre de tri postal de Fondettes à Joué-lès-Tours, c’est le projet de La Poste et dont l’annonce a été faite par Emmanuel David, le directeur du site. Ce déménagement se ferait du côté de la zone industrielle de la Liodière.

C’est en effet de là que la filiale de logistique Viapost va partir, laissant vacant un entrepôt de 12 000 m². Le centre de tri pourrait alors s’y installer sur une grande partie (8 000 m²), soit largement plus que les locaux de Fondettes. Le déménagement se ferait durant le printemps 2024.

Pourquoi ce changement ?

« On ne pouvait plus se développer, alors que la croissance des colis augmente », a souligné le directeur Emmanuel David dans les colonnes de la Nouvelle République. Car aujourd’hui à Fondettes, sur les 2 600 m² dédiés à cette activité (sur les 3 100 m² du centre), ce sont 8 000 à 10 000 colis quotidiens ! La majeure partie – un peu plus que la moitié – file en direction des communes de la métropole de Tours. Ainsi qu’aux centres postaux de Bourgueil, Château-Renault et Saint-Paterne-Racan. Alors le site de Fondettes, croulant sous les colis, est donc saturé.

L’investissement global de ce déménagement et de ce développement à Joué est estimé à 5 millions d’euros.

D’autres projets

Outre les colis et leur livraison, La Poste souhaite aussi diversifier son activité et a aussi un autre projet en tête : le centre tourangeau prévoit également de développer les livraisons à domicile de courses en drive en centre-ville. Ainsi, Fondettes ne garderait que l’activité courrier, « avec des changements immobiliers », comme le précise Emmanuel David, puisque le lieu serait alors sinon bien trop surdimensionné.

Colis = besoin de main d’œuvre

À noter également qu’en cette période de fêtes, La Poste voit la quantité de colis exploser. Il faut donc recruter d’urgence. Dans la région, on estimait il y a peu encore, à 250 le nombre de postes saisonniers, dont 65 en Indre-et-Loire.

Aurélien Germain / Photo : archives illustration NR

Eric Vasseur, l’agent de collecte tout terrain

#VisMaVille Éric Vasseur est agent de collecte à la métropole de Tours. Un métier loin de la routine, pas tous les jours facile mais qu’il mène, avec son trio, dans la bonne humeur.

8h 30 du matin. Peu à peu, les équipes d’agents de collecte arrivent au dépôt de Tours Nord, situé rue Huygens. C’est l’heure de la pause-café avant de repartir sur la seconde tournée de la journée. Depuis 5 h 45, Eric Vasseur et ses deux coéquipiers sont sur le terrain, après avoir préparé leur camion à 5 h 30.

L’un conduit, les deux autres sont debout accrochés à l’arrière du camion. Ils enchaînent les ramassages de déchets, s’activent, courent, plaisantent parfois entre deux bacs ou échangent quelques mots avec un habitant venu à leur rencontre.

 

Chaque jour, du lundi au vendredi, 10 bennes de 26 tonnes partent du dépôt de Tours Nord, avec chacune sa zone définie. Celle d’Eric Vasseur, Franck Porteboeuf et Richard Marcelline, tous trois agents de collecte de la métropole, anciennement appelés chauffeurs-ripeurs, arpente la zone commerciale du côté de l’hypermarché Auchan, de la zone industrielle et des lotissements de la Milletière.

Sous la pluie, le vent ou le soleil, peu importe les conditions météorologiques, 9 à 10 tonnes sont collectées en moyenne sur ce parcours, avant que les déchets soient amenés au centre d’enfouissement de Sonzay.

 

La journée d’un chauffeur-ripeur se termine vers 12 h 45 en règle générale. Eric Vasseur est, quant à lui, salarié de la métropole depuis juin 2009. Auparavant il exerçait comme chauffeur routier. « Ici les journées ne se ressemblent pas, selon la météo, les gens qu’on rencontre, les obstacles sur la route, ce n’est pas la routine ! Nous avons une tournée type avec des imprévus, des travaux souvent. On s’adapte. »

Une tournée bien rodée par le trio depuis plus d’un an. « On est toujours la même équipe et c’est agréable de travailler avec eux, dans la bonne humeur. » Le teint toujours halé par son travail d’extérieur, il apprécie également de ne pas être enfermé de la journée. « Je me voyais mal travailler dans une usine. »

Eric Vasseur voit son métier comme une manière de « se rendre utile pour les usagers. Nous avons une image de service public à donner ». Même si, parfois, les habitants râlent un peu envers les agents de collecte quand ils ralentissent la circulation. Sur le terrain, on se rend compte de la difficulté de leur mission : grosses voitures mal garées leur laissant peu de passage dans des lieux étroits, vélos et trottinettes circulant sur les trottoirs, il faut être un chauffeur hors pair pour exercer ce métier.

Également, la condition physique est une donnée importante. « C’est sûr qu’il faut avoir une bonne hygiène de vie, conseille Eric Vasseur, qui se lève à 4 h 30 et pratique souvent le VTT à travers le nord de l’agglomération pour se détendre. On n’est pas à l’abri de l’accident, de la blessure. Même si les véhicules sont aujourd’hui automatisés, vous appuyez sur un bouton et le bac se lève tout seul, il faut être en permanence vigilant ».

En moyenne, un agent de collecte parcourt 18 km à pied par jour et collecte 400 bacs à lui tout seul, précise Damien Fraillon, le responsable du dépôt de Tours Nord.

 

Texte et photos : Aurélie Dunouau

Tours : Fréquence réduite pour certaines lignes de bus

Pas assez de conducteurs dans le réseau Fil bleu… Résultat ? Depuis le 28 novembre et jusqu’au 9 janvier, les bus passeront moins fréquemment sur certaines lignes.

Les faits

« Face aux difficultés de ressources de conducteurs, Fil bleu diminue l’offre de transports de certaines lignes à partir du 28 novembre. » L’annonce a été faite dans un communiqué de Keolis Tours, qui gère le réseau de transport dans la Métropole. Pénurie de conducteurs oblige, les conséquences vont donc se faire sentir sur huit lignes de bus qui verront, jusqu’au 9 janvier 2023, leur service amoindri du lundi au vendredi (hors vacances scolaires).

Quelles lignes concernées ?

Les lignes 2, 3, 4, 5, 10, 16, 30 et la C1 sont concernées. Dans le détail, il faut noter que la ligne 2 verra sa fréquence moyenne diminuer très légèrement : toutes les 8 minutes au lieu de 7 min 30 jusqu’à maintenant.

Pour les 3, 4 et 5, les bus ne passeront que toutes les 12 minutes et non toute les 10. Côté ligne 10, il faudra espérer un passage toutes les 20 minutes au lieu de 15.
Service encore plus espacé pour la 16, soit toutes les 30 minutes, et non toutes les 20. Idem pour la ligne 30 qui relie Ballan-Miré au CHU Trousseau.

Quant à la ligne C1, cette citadine parcourant le centre-ville de Tours, elle ne passera que toutes les 45 minutes au lieu des 15 précédentes.

Le contexte

Différents facteurs peuvent expliquer ce manque de personnel qui est d’ailleurs aussi visible dans le transport scolaire. Ce phénomène avait notamment été accentué après le Covid. Il y a également eu de nombreux départs à la retraite. Certains conducteurs ont par ailleurs dû récupérer des services et d’autres ont décidé de changer de poste, en raison des conditions de travail (service tôt le matin ou tard le soir, les dimanches, etc.).

Une situation temporaire

« Cette offre va permettre de fiabiliser le service et de retrouver un bon niveau de ponctualité ». Keolis l’a assuré : la situation ne devrait pas durer. Toutefois, ce n’est qu’au 9 janvier 2023 que la direction espère un retour à la normale. En attendant, elle poursuit ses sessions de recrutements. Des conducteurs qu’il faudra ensuite former. Sept nouveaux sont déjà arrivés.

Aurélien Germain

> Horaires en détail sur filbleu.fr

 

Imagine Dragons en concert au Château de Chambord en 2023

Dans le cadre de Chambord Live, Imagine Dragons sera de passage pour un show qui s’annonce dantesque. On attend 30 000 personnes.

On avait déjà eu Sting au Château de Chambord (pour un show archi-complet) en 2022… Pour sa deuxième édition, Chambord Live organisé avec AZ Prod, vient d’annoncer qu’Imagine Dragons serait en concert le 8 septembre 2023.

La billetterie – qui risque d’être prise d’assaut – ouvrira le 1er décembre à 10 h (sur chambordlive.com). Côté tarifs, comptez 78,50 € pour la fosse debout classique et 133,50 € pour la fosse debout « or ». 30 000 personnes y sont attendues.

Le groupe, qui a enquillé les hits (dont le célèbre « Radioactive ») et remplit les salles du monde entier, ne jouera sur deux dates en France. Chambord donc, mais aussi Paris.

A.G.

Grande collecte de colis de Noël pour les personnes sans-abri

L’opération reprend cette année ! Main dans la Main 37 organise une grande collecte pour distribuer ensuite des sacs-cadeaux aux personnes précaires et démunis dans la rue.

Les faits

« On remet ça cette année et c’est grâce à vous ! » Un petit emoji, les yeux en cœur, est accolé à cette phrase, postée sur la page Facebook de Main dans la main 37. Et dans la foulée, une tonne de réponses, de partages et de « likes ». L’opération de colis de Noël pour les plus démunis reprend donc, avec toujours ce mot d’ordre : « On ne peut pas aider tout le monde, mais tout le monde peut aider quelqu’un. »

Pour rappel, le principe est tout simple : il s’agit d’une grande collecte pour aider les personnes précaires qui sont à la rue. Les colis de Noël récoltés sont ensuite distribués directement aux sans-abri, à la période des fêtes. Le succès est tel que Fanny et Marine, à l’origine de la démarche, avaient notamment récolté plus de 4 000 boîtes-cadeaux !

L’an dernier, il y avait de quoi distribuer ! (Photo Facebook Main dans la main 37)

Comment on fait ?

Pour cette quatrième édition, on ne change pas une équipe qui gagne. Les boîtes sont toujours acceptées, mais il est recommandé de prendre un petit sac (c’est moins encombrant et plus utile*), et on y glisse « un truc chaud, un truc bon, un produit cosmétique, un divertissement, un mot doux » et si besoin, un petit plus pour un chien qui reste souvent un bon compagnon pour les personnes sans-abri.

Il faut surtout penser à bien noter si le sac-cadeau est destiné à un homme, une femme, ou un(e) enfant.

Des points de collecte

Main dans la main 37 a cette année agrandi sa liste de points de collecte. On retrouve notamment My French agent, à Tours (boulevard Béranger), O Bistrot Quai à Esvres, l’épicerie Tour’n’Vrac à Descartes, ou encore la société STI à Larçay, le mairie de Montbazon, le centre social de la Vallée Violette à Joué-lès-Tours et bien d’autres. La liste complète est à retrouver sur la page Facebook du collectif.

La collecte a lieu jusqu’au 16 décembre. Tout sera ensuite redistribué aux personnes précaires. Pour qu’elles puissent, au moins l’espace d’un instant, bénéficier d’un peu de douceur et d’humanité à Noël.

Texte : Aurélien Germain / Photo ouverture : archives NR – Julien Pruvost

Main dans la main 37 sur Facebook

(*) Sac avec réduction de 10 % à Decathlon Chambray, partenaire de l’opération

Jeux de société : les entreprises tourangelles s’y mettent aussi

Il y a bien longtemps que le jeu est sorti du cadre du simple amusement domestique. Au niveau personnel, cette activité permet de recréer des liens, de partager et de découvrir plein de choses. Autant de bénéfices qui peuvent s’avérer très utiles dans d’autres secteurs. Le jeu a donc investi l’univers de la santé et, notamment, de la santé mentale. Mais il s’est aussi installé avec succès dans le monde de l’entreprise. Exemples in vivo avec des expériences tourangelles.

« Lorsqu’on joue, on se laisse aller, on s’oublie et notre personnalité s’exprime. Alors pourquoi ne pas mettre cela au service de l’entreprise ? ». Olivier Chanry, déjà éditeur de jeux historiques avec sa société Asyncron basée à La Riche, a donc lancé un nouveau projet : Team in Vitro. Une offre destinée aux entreprises en mal de bonnes idées pour leurs team-building.

Les premières séances d’afterwork autour du jeu Tchat Box imaginé par Guillaume Gleize et édité par Olivier sont prometteuses : chacun parle de soi, même les timides, et les participants font connaissance en douceur, dans la joie et la bonne humeur.

Pour le chef d’entreprise, les prochaines étapes passeront par l’utilisation des jeux Call Me Cthulhu et Nosferatu, avec un meneur de jeu de l’équipe de Team in Vitro pour rythmer la partie. Et une prestation autour du jeu historique Defcon 1, avec recadrage du scénario par l’auteur pour l’adapter aux problématiques spécifiques identifiées par un psychologue d’entreprise, qui observera la partie !

L’équipe de In Vitro précise : « Il faudra savoir mettre en œuvre et suivre une stratégie de groupe. Chaque équipe sera assistée par un aide de camp permettant d’entrer directement dans le jeu sans connaissance préalable. » (Photo http://www.team-in-vitro.fr)

Au bar à jeux le Cubrik, à Tours, François Hotton et Sylvain Petitprêtre ont aussi en préparation une prestation spéciale pour entreprises : un déjeuner du midi pimenté de parties de jeux de société. Du côté d’Arkham Studio (entreprise mère de l’éditeur Arkham Society), Tristan Boschet a les arguments pour convaincre : le directeur commercial propose aux entreprises des outils attractifs et sur mesure pour de la formation, « avec un meilleur taux de compréhension, de mémorisation et d’adhésion que sur une formation traditionnelle ».

Et dans le cadre d’un événement d’entreprise, le jeu est une option innovante qui permet encore aujourd’hui de se distinguer des concurrents. En plus de ses propositions digitales, Arkham fabrique ainsi des jeux de plateau, livrés clés (et règles) en main au client qui y retrouve une manière agréable de faire passer des messages à ses équipes. Que ce soit pour parler accidents du travail à la Carsat, ou sécurité et datas center chez OVH. Faire passer des messages, servir à cultiver l’esprit d’entreprise…

S’éloigne-t-on de l’essence-même du jeu telle que définie par tonton Larousse ? Une « activité (…) non imposée, ne visant à aucune fin utilitaire, et à laquelle on s’adonne pour se divertir, en tirer un plaisir ? » À vous de nous le dire.

M.M.

La folie des jeux de société à Tours : 1 001 façons de s’amuser

Le monde du jeu de société n’a pas attendu le Covid pour séduire de plus en plus de Français, sur un marché en croissance constante. Plongée dans le monde tourangeau des jeux, où chacun joue sa
partie.

Jeudi soir, Tours centre. Dans les canapés du bar le Jeu du Sort, une bière à la main, Thomas, Kevin et leurs amis viennent de se retrouver. À un moment ou à un autre, c’est sûr, ils sortiront un jeu de société : « On s’est rencontrés grâce aux soirées Loup-Garou du mardi soir, ensuite on s’est aussi retrouvés sur les soirées quiz, et on est devenus amis », raconte Thomas. Certains membres de la bande sont même devenus animateurs de ces parties où les joueurs doivent démasquer parmi eux le(s) loup(s)-garou(s) qui déciment le village.

Pour Fernando, attablé au Cubrik, ce n’est que la deuxième visite dans le bar à jeux de la rue du Change : « J’ai beaucoup aimé l’ambiance la dernière fois, et le fait qu’une personne t’explique les jeux. » Pour ce soir, ce sera Schotten-totten, un affrontement de clans écossais.

Au Cubrik, à Tours, c’est le paradis pour les amoureux de jeux de société ! (Photo archives NR)

« Une personne qui n’aime pas les jeux de société, ça n’existe pas ! C’est juste qu’elle n’a pas encore trouvé le jeu qui lui convient ! ». Et Justine, sommelière des jeux, est justement là pour ça : aiguiller les clients vers un jeu sympa, adapté à leurs envies. Compétitif ou coopératif ? À deux ou à plus ? Pour s’amuser ou pour réfléchir ? Pour un quart d’heure ou une heure ? Ce poste de sommelière des jeux est rare en France (à notre connaissance, seul un bar lillois propose ce service). Mais il apparaît pourtant essentiel, quand on découvre le monde du jeu de société.

Au Cubrik, 540 jeux sont disponibles ; au Jeu du Sort, environ 300 ; dans les boutiques du centre-ville (Sortilèges ou la Règle du Jeu), on tourne autour de 1 500 jeux de société en magasin, tandis qu’à la ludothèque de la Maison des Jeux de Touraine, on en trouve 2 500. Les chiffres donnent le tournis, et ce n’est pas fini ! Chaque année, en France, on dénombre un millier de nouveaux jeux de société !

Et le marché se porte bien : selon l’Union des Editeurs de Jeux de Société (UEJ), le secteur pesait 360 millions d’euros en 2021, avec une croissance de 11 % par rapport à l’année précédente.

Le Covid a-t-il provoqué ce boom ? La tentation de répondre oui est grande, mais pour Guillaume Callot, du magasin spécialisé Autour des Jeux, à Tours Nord, la réponse n’est pas si évidente : « Durant les confinements, les familles ont vite trouvé les limites du numérique ou de la télé. Mais la tendance existait déjà depuis une dizaine d’années : l’envie de se retrouver dans un moment vrai, autour d’une table, en famille ou entre amis. »

Benoît Houivet, de la boutique Sortilèges, remercie aussi les médias (de rien !) qui ont braqué leurs projecteurs sur les jeux et ont contribué à l’effervescence de 2020-2021. Des sites internet comme BoardGameArena (BGA pour les intimes) ont aussi permis à certains de découvrir des jeux pour ensuite venir les acheter en boutique. Verdict : les banquiers qui avaient rechigné à valider et financer le concept du Cubrik comme bar culturel où l’on peut boire, manger et jouer s’en mordent peut-être les doigts aujourd’hui !

Cette profusion de jeux est-elle une bonne chose ? Chez Sortilèges, on a agrandi l’espace de stockage de la boutique. Pour Stéphane Jamin, salarié de la Maison des Jeux de Touraine, cette profusion rend aussi les choix difficiles car on ne peut pas tout acheter. Et pour les auteurs, il est encore plus difficile de se faire une place !

Fabien Riffaud, comme beaucoup d’autres, ne vit pas complètement de ses jeux, malgré de chouettes coréalisations avec Juan Rodriguez comme Les Poilus, Décrocher la Lune, et bientôt Silex and the City. « C’est comme le monde du livre : beaucoup de gens écrivent, mais peu sont publiés, et très peu en vivent ! Ils sont une dizaine à peine en France », commente en souriant l’auteur.

Connaître des éditeurs et participer aux festivals spécialisés, c’est donc la clé pour percer ! Malgré la forte concurrence, de nouveaux projets voient le jour en Touraine, comme le nouvel éditeur de jeux Arkham Society. François Leognany et François Hotton, spécialistes ès jeux de société, éditeront leurs premiers jeux Poucave et Lucky Bastard au printemps prochain, avant de se faire une place sur le marché avec une innovation : un jeu hybride entre jeu de société et jeu de rôle, fin 2023. Pour y jouer, on vous donne donc rendez-vous dans quelques mois dans les boutiques spécialisées, ou les nombreuses ludothèques et associations ludiques de la région !

Maud Martinez / Photos : freepick, adobe stock

Toutes les cellules commerciales (enfin) occupées en haut de la rue Nationale

Centre médical, boutique du Musée du Compagnonnage, Monoprix… Prochainement, les cellules commerciales du haut de la rue Nationale seront toutes occupées. Il va y avoir de la nouveauté à Porte de Loire en 2023.

LES FAITS

Cela aura mis du temps, mais c’est enfin complet ! En 2023, de nouvelles enseignes s’installeront en haut de la rue Nationale, au pied des deux hôtels. Les cellules commerciales, propriété de l’investisseur immobilier Héraclès, devraient donc toutes occupées d’ici peu.

Jusqu’à présent, on comptait sur le café Starbucks, la salle de sport Basic Fit, mais aussi le restaurant B Chef. Depuis peu, le 7 novembre exactement, la Clinique des Champs-Elysées – considérée comme le leader de la médecine esthétique – a également ouvert. C’est sa neuvième en France, et la plus grande clinique en dehors de celle de Paris (600 m² répartis sur deux étages).

En 2023 donc, du changement est également à prévoir, puisque s’implantera un Cosem, un centre médical de médecine générale, spécialisée et dentaire, qu’on pouvait par exemple retrouver à Orléans jusqu’à présent. En septembre prochain, ouvrira aussi la future boutique du Musée du Compagnonnage : l’établissement de 100 m² permettra aussi aux personnes à mobilité réduite (PMR) de retrouver l’accès au musée.

Dernière enseigne à s’installer en haut de la rue Nationale, à l’angle côté ouest : un autre… Monoprix ! Déjà présent aux numéros 63-65, ce nouveau magasin aura pour lui une partie restauration et épicerie, d’après la Nouvelle République.

LE CONTEXTE

L’arrivée de ces nouveaux visages fait partie du projet Porte de Loire qui a vu se transformer le haut de la rue Nationale il y a quelques années. Lancé en 2011, il n’avait vu ses premières démolitions qu’en 2016. Et l’ouverture des deux hôtels Hilton qu’en… 2021 (ce qui avait fait jaser plus d’un Tourangeau), puis l’apparition des commerces au compte-gouttes qui devaient de base être des boutiques de luxe (ce qui fera jaser plus d’un Tourangeau, bis).

ET APRÈS ?

Reste désormais à démolir l’îlot sud-ouest prévu en 2023. L’endroit laissé libre verra naître un immeuble avec commerces et habitations. Suivra ensuite la destruction de l’îlot sud-est (au niveau du coiffeur Carpy) prévue pour 2025. La toute fin de ce vaste chantier est prévue pour 2027.

Aurélien Germain / Photo : archives NR

Agnès Caillieux, aide à domicile à Tours : « On s’attache forcément aux gens »

#VisMaVille Agnès Caillieux est aide à domicile à Tours. Un métier varié, qui au-delà des courses et du ménage, représente parfois le seul lien social maintenu avec des personnes âgées.

Leurs mains sont serrées et les sourires s’échangent. Les deux Scorpions de signe plaisantent sur leur anniversaire à venir sur un ton enjoué. Mme Deveau fêtera ses 90 ans, Agnès Caillieux ses 59 ans. La seconde est l’aide à domicile de la première depuis qu’elle exerce à l’association d’Aide à Domicile en Milieu Rural (ADMR 37).

Derrière ces quatre années et demi, deux heures passées ensemble les lundis et jeudis, se dessine une complicité évidente. « On s’attache forcément aux gens, je pense à eux même en dehors de mes visites », révèle Agnès Caillieux qui s’est reconvertie après 30 ans à travailler comme gestionnaire de stock à la pharmacie mutualiste.

Elle s’occupe à présent d’une dizaine de personnes, souvent âgées, dans les quartiers de Beaujardin, Bouzignac et de la rue Vaillant, à Tours. De 30 minutes à 2 h 30, le temps consacré aux personnes est flexible selon les besoins. « Cela va de la toilette du matin, à la préparation des repas en passant par le ménage, les courses, bref toutes les tâches qu’on a besoin de faire chez soi », détaille l’aide à domicile.

Au-delà de ces missions bien connues, s’ajoutent des petites choses du quotidien comme changer une ampoule, voir pourquoi la télé ne marche pas, un peu de couture. Agnès peut également accompagner les personnes chez le médecin, au marché, en promenade ou apporter son aide lors de la déclaration d’impôts. Mais c’est surtout le temps passé à créer du lien, à « papoter » comme elle le dit, qui est important.

Agnès a d’ailleurs pris ses habitudes, sur son temps personnel, le mardi midi chez un papy de 94 ans. « Je lui cuisine du poisson, ce qu’il préfère, et partage le repas avec lui. » Car certains sont seuls, d’autres entourés, certains malades, d’autres mieux portants, les situations se révèlent très différentes. Pour Agnès Caillieux, l’essentiel est l’attention portée aux autres. « Ces petites choses qui font plaisir. »

Le tout, avec discernement. « On rentre dans l’intimité des gens, il faut s’adapter à leur environnement. À nous de voir ce qui est faisable et quels sont leurs besoins. » Le métier d’aide à domicile, longtemps cantonné dans les esprits à la femme de ménage fait, depuis la crise du Covid, enfin figure de métier utile. « Tant mieux même s’il n’est toujours pas bien valorisé », assure Agnès Caillieux.

Si elle est passionnée par son métier, elle ne nie pas les difficultés. « Tout n’est pas rose, on voit des choses difficiles, on est souvent confrontés à la mort. Et puis, c’est un métier souvent pénible, le mal de dos, même si aujourd’hui, nous avons du matériel adapté. C’est plus compliqué pour celles qui travaillent en milieu rural et qui ont de la route à faire. »

Elle, de son côté, continue à « s’éclater comme une folle ». Bientôt à la retraite, elle n’envisage pas de couper net pour autant et va poursuivre par des extras à l’ADMR. « Je prendrai toujours de vos nouvelles », dit-elle, rassurante, en se tournant vers Mme Deveau.

Texte et photos : Aurélie Dunouau

Economie d’énergie : Tours expérimente l’extinction de l’éclairage public nocturne dans trois quartiers

La semaine prochaine, la Ville de Tours éteindra l’éclairage public dans trois quartiers, entre 1 h et 5 h du matin. Une expérimentation pour réduire la consommation électrique.

Les faits

Crise énergétique, économies, sobriété… À compter du lundi 14 novembre, la Ville de Tours va éteindre l’éclairage public entre 1 h et 5 h du matin, dans trois quartiers : Blanqui, Febvotte et les Douets. Il s’agit pour le moment d’une expérimentation qui doit durer six mois. Celle-ci s’inscrit dans le plan de sobriété énergétique voulu par la municipalité. Plusieurs milliers d’euros devraient ainsi être économisés.

Martin Cohen, adjoint délégué à la transition écologique et énergétique, a précisé que ce test sera aussi l’objet d’une évaluation dans trois mois. À ce moment-là, les habitants concernés seront interrogés et pourront répondre via un questionnaire en ligne « sur les sites de la Ville et de la Métropole ».

Pourquoi ces quartiers ?

La Ville indique : « Ces quartiers ont été choisis en raison du peu d’activité nocturne dans la mesure où ils sont résidentiels. Pour des raisons techniques, car ils sont équipés d’éclairages led qu’il est possible de rallumer à distance en cas d’intervention de secours. » Deuxième raison avancée : le bien-être animal et la protection de la biodiversité. « Notamment pour les jardins partagés de Febvotte et les espaces boisés autour du secteurs des Douets », est-il également souligné.

Le contexte

Jusqu’à présent, la Ville de Tours n’avait pas franchi le pas, contrairement à d’autres communes qui n’ont pas hésité à éteindre la lumière, parfois même dès 23 h et non 1 h du matin. Des voix se sont notamment élevées pour pointer les risques et les craintes (marcher dans le noir tout(e) seul(e) par exemple…). Mais de nombreuses municipalités rappellent que les cambriolages – redoutés – ont lieu à 80 % le jour.

Le média de l’écologie Reporterre note que « d’autres agglomérations pratiquent l’extinction nocturne de longue date, comme Saint-Nazaire depuis 2018 ». D’autres s’y sont mises récemment comme Nevers, Chambéry, Colmar ou encore Saint-Brieuc. Tours a donc rejoint la liste également.

Aurélien Germain

Festival Emergences : le jazz pour toutes et pour tous

Le jazz, une musique élitiste ? Oh que non ! C’est qu’affirme et prouve le festival Emergences à Tours, axé sur un jazz ouvert, vivant et pluriel. C’est parti pour un marathon de cinq jours de concerts.

Emergences, kézako ?

« Ouiii, le jaaaaazz, c’est snooob, c’est élitiiiiste, tout ça tout çaaaa… » Faites bien durer les voyelles, prenez un air pédant et levez les yeux au ciel. Ça y’est, le cliché est en place ! Le jazz, musique tournée vers le passé, beaucoup trop savante, faite pour des vieux intellos moustachus engoncés dans un canapé, un whisky à la main… Avec plus de 100 années d’existence au compteur, ce style musical a toujours ce genre de stéréotypes absurdes lui collant à la peau.

Mais le jazz, c’est loin, très loin d’être ça. Alors depuis plus de 20 ans en Touraine, Le Petit Faucheux et Jazz à Tours s’acoquinent pour dézinguer les poncifs et accoucher d’Emergences, un festival qui, justement, montre que le genre n’a pas dit son dernier mot, qu’il reste toujours aussi vivant, libre et curieux, accessible à toutes et à tous.

Une programmation jeune

C’est l’un des axes intéressants et forts qu’a voulu mettre en place l’équipe d’Emergences pour cette nouvelle édition. « C’est une programmation très ‘’jeune’’ portée sur les nouveaux talents du jazz, dans toute la diversité de ce style “ mutant ” », comme nous l’a indiqué Jérôme Preus, chargé de communication.

Jeunes talents locaux et nationaux s’y croisent, différentes générations se mélangent. Il suffit de constater, par exemple, la venue d’Erik Friedlander, grand habitué de la scène downtown new yorkaise, qui viendra certes avec son quartet, mais donnera aussi une masterclass aux élèves de Jazz à Tours.

Idem pour la carte blanche à Noise Gate, l’association des (anciens mais pas que) élèves de l’école qui organisent quatre concerts dans quatre bars de la ville lors d’un « Barathon ».

Jazz 2.0

Et qui dit mélange des générations, dit mélange des genres. Du jazz tradi ? Il y en a. Du jazz contemplatif ? Aussi. Du jazz un peu fou, voire électro ?… Également ! Notamment le 10 novembre au Bateau ivre, avec Bada-Bada, grosse gifle qui prend ses compos jazzy en impro libre, pour les bidouiller à la sauce… électro ! Casser les clichés, surprendre, encore et toujours.

Et les femmes, dans tout ça ?

Eh bien, les femmes, justement, elles sont bel et bien là ! En force. Pour cette édition, réflexion a été menée sur la place des femmes dans le jazz. À cette occasion, une table-ronde aura lieu le samedi, à la Bibliothèque, autour de ce thème. Mené par Glaire Witch – que les auditrices et auditeurs de Radio Béton connaissent bien – ce débat se focalisera sur les jeunes artistes et laissera la parole aux musiciennes Yohna Lalanne, Coline Busquet, Jasmine Lee et Lina Noui. Elles présenteront d’ailleurs leur création originale et plus qu’audacieuse Mysterium, sur les planches du Petit Faucheux le soir-même.

Et seront suivies, le lendemain, par l’entité Suzanne, portée notamment par Maëlle Desbrosses et Hélène Duret. Le jazz dans tous ses états, qu’on vous disait…

Aurélien Germain / Photos : ouverture René Pierre Allain + deuxième : Laurent Vilarem

> Festival Emergences, du 9 au 13 novembre, à Tours (Au Petit Faucheux, salle Ockeghem, au Bateau ivre, à la bibliothèque centrale et dans les bars). Concerts payants ou gratuits, programmation en détail sur festivalemergences.fr et facebook.com/emergencesfestival

 

Brigitte Giraud, prix Goncourt 2022 et… ancienne lauréate du Prix du roman tmv

Le nom de Brigitte Giraud, qui vient de recevoir le prix Goncourt 2022, dira peut-être quelque chose aux Tourangeaux. En 2018, elle apparaissait effectivement dans nos pages, en remportant le Prix du roman tmv !

De tmv au Goncourt… Oui, bon, on exagère peut-être un poil. Mais tout de même ! Le 3 novembre, c’est Brigitte Giraud qui a reçu le Prix Goncourt 2022 pour son livre « Vivre vite » (éditions Flammarion). Et cette même Brigitte Giraud nous avait déjà tapé dans l’œil quelques années auparavant – en 2018 plus précisément – puisque l’autrice faisait partie des sélectionné(e)s pour notre Prix du roman tmv.

Et cette année-là, après avoir parcouru les 288 pages de « Un loup pour l’homme », une œuvre poignante, c’est la révélation. Le jury, à l’unanimité, souhaite sacrer Brigitte Giraud. Il n’y a pas photo, c’est elle qui sera la lauréate du Prix du roman tmv 2018.

Ses mots nous ont touchés, sa façon d’écrire aussi (nous parlions même de roman quasi-olfactif), son histoire également, celle d’un appelé qui ne voulait pas porter d’arme, celle d’une femme refusant de vivre séparée de son fiancée lors d’une guerre qui ne dit son nom.

La treizième femme à obtenir le Goncourt

Lors de sa venue au CCC OD de Tours pour la remise du prix, le 14 juin 2018, elle nous confiait : « Il m’a fallu plus de vingt ans pour écrire ce livre. J’avais besoin de me sentir les épaules plus larges en tant qu’écrivain pour être sûre de ne pas le gâcher. » À l’époque, la rédaction de tmv avait eu l’impression que Brigitte Giraud irait loin, très loin. Le flair ? Oui ! Et tant pis pour la modestie ! Force est de constater que cette Lyonnaise, native d’Algérie, a su embarquer tout le monde dans son monde, son style et ses récits, que ce soient romans, nouvelles ou bien encore essais.

Désormais, c’est le sacre suprême : le Goncourt. Une superbe distinction. Brigitte Giraud est la treizième femme récompensée depuis sa création il y a 120 ans.

Aurélien Germain

TEDx Tours : la soirée retransmise en direct, mardi 25 octobre, à l’Etape 84

Comme chaque année, les places pour le TEDx Tours, ces mini-conférences passionnantes, sont parties comme des petits pains. Mais l’Etape 84 retransmet la soirée. Ouf !

Les places étaient parties vite, très vite. Encore plus vite que d’habitude… En moins de deux heures, les tickets pour assister à la huitième édition de TEDx Tours avaient trouvé preneurs.

Mais bonne nouvelle pour celles et ceux qui n’ont pas pu obtenir le précieux sésame pour cette soirée du 25 octobre au Grand Théâtre : les organisateurs vont rediffuser l’ensemble de la soirée en direct, au bar de l’Etape 84, avenue Grammont. Cette retransmission sera gratuite et ouverte à tous.

« Mais mieux vaut arriver tôt », prévient-on du côté de la page Facebook de l’événement. Car il y aura également « bar et food sur place » et « début de la retransmission à 19 h, alors être sur place pour l’apéro à 18 h 45 nous paraît être la meilleure des options », est-il également noté.

Un succès toujours plus grand

Pour rappel, TEDx est une série de mini-conférences tenues par des « speakers ». L’idée est née aux Etats-Unis, mais s’est ensuite invitée partout dans le monde et notamment en France. Le mot d’ordre ici est « des idées qui valent la peine d’être diffusées ». Chaque année, le succès ne se dément pas et sujets, thèmes et intervenants sont gardés secrets jusqu’au jour J.

A l’époque, en 2017, Fabien Boutard, qui avait lancé l’événement en Touraine résumait TEDx ainsi : « Il s’agit de partager des idées qui changent le monde. On sélectionne des idées innovantes, originales, puissantes. Tous les thèmes sont abordés : numérique, digital, gastronomie, santé, etc. » Seuls interdits ? « La politique et la religion. »

(Photo : flickr TEDxTours)

Justine Canales : la Maison des femmes, « c’est un vrai enjeu de santé publique »

#VisMaVille Justine Canales est médecin légiste à l’Institut Médico-légal du CHRU de Tours. À la tête de la Maison des femmes, elle soigne la prise en charge des femmes victimes de violences.

C’est une entrée tout en discrétion, à l’entrée de l’hôpital Bretonneau. À l’image de Justine Canales, à peine 33 ans, et déjà responsable depuis plus d’un an de la Maison des femmes. « C’est un vrai enjeu de santé publique », justifie celle qui porte cette « mission », ferraille avec ses collègues pour trouver les financements permettant d’alimenter cette nouvelle structure.

Elle le confie, si elle a accepté ce portrait, c’est pour mettre en avant son service, pas sa personne.

La Maison des femmes, créée en juin 2021, réunit une équipe pluridisciplinaire pour une prise en charge complète des violences faites aux femmes. Peu à peu, l’équipe se structure : le docteur Canales a débuté seule, puis une sage-femme, une infirmière, une éducatrice pour jeunes enfants, l’ont rejointe. Bientôt deux postes de secrétariat et de psychologue compléteront l’équipe.

« Nous avons un petit budget, heureusement nous nous appuyons sur l’Institut médico-légal du CHU dont nous dépendons et des professionnels partenaires : hospitaliers, permanence juridique de France victime et du CIDFF, ateliers de socio esthétique et de karaté. Ici les femmes trouvent un lieu dédié qui n’existait pas auparavant. C’était le chaînon manquant, nous pouvons même organiser le dépôt de plainte grâce à nos relations avec la police », explique Justine Canales.

À 80 % sur ce poste, la docteure reçoit dans son bureau les victimes pour les premiers rendez-vous. « Je pratique un examen général médico-légal, constate les blessures physiques et psychologiques pour établir un certificat qui pourra servir ensuite à la victime pour faire valoir ses droits, puis on leur propose un parcours de soin adapté à chacune », détaille-t- elle. Tous les types de violences sont ici traités : physiques, psychologiques, sexuelles, mutilations, violences au travail…

La médecine légale a très vite été une discipline évidente pour Justine Canales. À la faculté de médecine de Tours, puis à son internat à La Réunion et au service de médecine légale de Montpellier, elle choisit ce métier utile et concret, qui apporte des réponses juridiques et un aspect thérapeutique pour la victime.

Elle rejoint l’équipe de Pauline-Saint Martin à l’Institut-médico-légal du CHRU de Tours en 2018. « On a l’image cinématographique du métier, mais la médecine légale c’est pratiquer des constatations de blessures sur la demande de la justice à 90 % sur des vivants. Les autopsies sur les morts ne représentent que 10 % de notre activité. C’est une discipline exigeante avec des responsabilités par rapports à nos écrits, et également très riche car à la frontière de la médecine, de la justice, de la toxicologie parfois. »

La jeune femme brune pétillante est également médecin légiste d’astreinte sur toute la région. Motivée et animée, elle ne lâche rien.

Texte et photos : Aurélie Dunouau

Vacances d’automne : nos idées d’escapades pour tous les goûts

Le prix de l’essence (si vous en trouvez !) n’aide pas à envisager un déplacement en bord de mer. Profitons-en donc pour rester en Touraine ou aux alentours, avec une petite escapade à la journée. Et il y a de quoi faire !

D’après l’Agence Départementale du Tourisme, l’Indre-et-Loire compte pas moins de 2 000 km de voies cyclables (Loire à Vélo, mais pas seulement), et 6 800 km d’itinéraires pour la randonnée pédestre. Si l’envie de flâner ou de pédaler vous prend, vous avez donc de quoi vous occuper ! Idem pour les amateurs d’Histoire et de culture : pas de quoi s’ennuyer avec 34 châteaux, une centaine de caves touristiques, et des villages et villes aux labels variés. Beaulieu-lès-Loches, Luynes et Rochecorbon sont « Petites Cités de Caractère ».

Crissay-sur-Manse, Montrésor et Candes-Saint-Martin sont classés « Plus beaux villages de France », tandis que Chinon, Loches et Tours sont « Villes d’Art et d’Histoire ». Excusez du peu. Mais il y a fort à parier que vous connaissiez déjà tous ces coins et recoins (et si ce n’est pas le cas, c’est l’occasion d’aller les visiter !).

L’équipe tmv s’est donc décarcassée pour vous concocter des escapades sur mesure qui sortent de l’ordinaire, pour du cocooning, des expériences en famille, des alliances nature et gourmandises, ou des visites insolites… Laissez-vous guider !

A retrouver dans notre numéro 428, téléchargeable en cliquant ici !

 

Football : Stéphane Dalmat rejoint Omar Da Fonseca

C’est un nom qui ne dira sans doute pas grand chose aux plus jeunes d’entre vous, mais c’est un joueur qui a marqué l’histoire du foot tourangeau. Stéphane Dalmat, natif de Joué-lès-Tours, a annoncé dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux qu’il rejoignait le projet porté par Omar Da Fonseca et Guillaume Barré, le Tours Metropole Football.

Stéphane Dalmat, une carrière au plus haut niveau

Stéphane Dalmat, ce n’est pas n’importe qui dans le monde du foot. Né en 1979 à Joué-lès-Tours, il fait ses premières armes sous le maillot de l’US Joué-lès-Tours avec la ferme intention de passer professionnel. C’est finalement la Berrichonne de Châteauroux qui lui offre sa chance et qui assure sa formation. Et Stéphane monte dans le bon wagon puisque le club accède à la D1 en 1997.

Dalmat joue son premier match dans l’élite, contre Cannes. La Berri ne reste pas au premier échelon du foot français, mais Stéphane, lui, s’y installe définitivement. Il rejoint l’effectif du RC Lens et, au poste de meneur de jeu, il fait ses premiers pas en Ligue des champions et remporte la Coupe de la Ligue.

Dalmat s’est aussi essayé au beach soccer ! (Photo archives NR)

Une saison à Marseille, puis c’est le départ vers le club rival, le PSG. L’aventure ne dure que jusqu’à la trêve hivernale qui le voit faire ses valises pour Milan où il passera cinq ans. Dalmat passe ensuite par Tottenham, Bordeaux, Toulouse et Sochaux, entre autres, avant de raccrocher les crampons à la fin de la saison 2012.

Quel est donc ce projet que Stéphane Dalmat vient de rejoindre ?

Selon Omar Da Fonseca et son équipe, le projet de reprise du Tours FC avait pour ambition de recréer un grand club de football sur la métropole tourangelle. Comme on le sait, le tribunal de commerce n’a pas retenu l’offre de reprise présentée par le plus tourangeau des Argentins. Et le TFC a repris sa route en National 3, toujours avec le même propriétaire, Jean-Marc Ettori.

Pour autant, ni Da Fonseca ni ceux qui le suivent ne semblent disposés à mettre leur projet en sourdine. Ils ont donc choisi d’entamer la reconstruction d’un autre grand club métropolitain, à partir des bases jocondiennes.

Un projet qui porte aujourd’hui le nom de Tours Métropole Football et qui a vocation, selon ses initiateurs, à fédérer bien au-delà du seul club de Joué. Stéphane Dalmat sera donc un des ambassadeurs de ce projet et l’ancien meneur de jeu indique qu’il désire s’impliquer, plus spécialement, dans le social et la formation des jeunes.

M.P.

Autisme : Echo, un lieu d’accueil pour rompre l’isolement et créer du lien social

Rue Courteline existe Echo, le groupe d’entraide mutuelle lié aux troubles du spectre de l’autisme à Tours. Un lieu d’accueil chaleureux et forcément de soutien.

C’est quoi ?

Direction le 92, rue Courteline, à Tours. C’est ici qu’a ouvert Echo, « un groupe d’entraide mutuelle (Gem) lié aux troubles du spectre de l’autisme », comme le précise la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH37).

Ce lieu de soutien, d’écoute, a organisé une journée portes ouvertes il y a quelques jours, pour faire découvrir ses locaux, son rôle, et la grande aide qu’il apporte. Car ici peuvent venir personnes majeures, avec ou sans diagnostic médical, et qu’elles soient accompagnées ou autonomes.

Rompre l’isolement

Regarder un film, se reposer, jouer, parler et échanger, ou encore participer à des ateliers… L’espace Echo est avant tout un lieu pour rompre l’isolement. Il suffit de jeter un œil à la page Facebook du lieu (1) pour constater à quel point les animations sont nombreuses. Café-rencontre, bœuf musical, projet vidéo, atelier d’écriture, ou encore petit déjeuner et initiation LSF (langue des signes) étaient notamment au programme du planning d’octobre. Avec, en ligne de mire, créer du lien social.

Comment ça marche

Pour faire fonctionner tout ça, la structure est passée en association au printemps et des animateurs sont présents. Parrainé par les Maisonnées (maisons d’accueil en Touraine pour adultes autistes dont tmv parlait déjà en 2012), ce groupe d’entraide mutuelle qu’est Echo perçoit aussi un financement de l’ARS, l’Agence régionale de santé. De quoi payer par exemple le loyer et les charges.

En chiffres

On estime qu’un enfant sur 150 naît avec un TSA, un trouble du spectre de l’autisme. L’association internationale Autisme Europe, quant à elle, le chiffre à un sur 100. En France, environ 700 000 personnes sont atteintes d’un TSA, résume l’asso principale Volontaires pour les personnes avec autisme.

Aurélien Germain / Photos : archives tmv et NR


(1) facebook.com/GEMTSA37

> Echo, au 92, rue Courteline à Tours. Ouvert du lundi au vendredi de 13 h à 17 h (9 h 30 à 17 h le vendredi). Contact : gemtsa37@gmail.com. Tél. 06 37 35 39 53.

 

Juliana Bakaman et Sandrine Vrignaud, les bras solidaires de l’université

#VisMaVille Juliana Bakaman et Sandrine Vrignaud sont bénévoles à l’association « Les Bonnes Mines ». À la faculté des Tanneurs, elles mènent des actions concrètes pour redonner le sourire aux étudiants en situation de précarité.

Ce vendredi midi, au premier étage de la faculté des Tanneurs, le frigo est déjà vide. Chantal et Sandrine, bénévoles de l’association Les Bonnes Mines arrivent avec le chariot rempli de nourriture pour le réapprovisionner en prévision des étudiants qui passeraient par-là, le ventre vide : tomates, concombres, courgettes, pêches, champignons et yaourts prêts à consommer, et accessibles à tous, sans justificatif et surtout totalement gratuits.

Depuis le début du mois de septembre, ce frigo solidaire, financé par le Centre Communal d’Action Sociale de la ville de Tours, est géré par l’association « Les Bonnes Mines ». Un collectif aux trente bénévoles né à la faculté des Tanneurs en février 2022 du constat de « la précarité galopante des étudiants. Les malaises vagaux se multipliaient, beaucoup ne mangent pas tous les jours faute de moyens », observe Sandrine Vrignaud, bibliothécaire aux Tanneurs et chargée de communication à l’association.

Elle bénéficie de son expérience dans des associations caritatives telles que « La Table de Jeanne Marie », tout comme Chantal Lefort, la présidente de l’association côté personnel de l’université. Le partenariat est établi avec les associations caritatives et deux boulangers qui font des dons, tout comme les membres de l’université.

L’originalité des « Bonnes Mines » est d’associer à égalité personnel de l’université et étudiants, sans hiérarchie. Juliana Bakaman est la co-présidente, étudiante en 3e année de psychologie. Arrivée de Guyane pour ses études à Tours, elle connaît aussi son lot de difficultés.

La précarité guette nombre d’étudiants, que ce soit au niveau de la nourriture, du logement ou de la santé, surtout depuis la crise du Covid qui les a privés d’emploi. « J’ai toujours voulu m’engager dans une association, participer à une fondation, quelque chose de nouveau. Avec Les Bonnes Mines, on crée du lien social avec les étudiants, ils se sentent considérés, moins seuls. Je le constate certains sont isolés, sans relation sociale, on crée ainsi un premier contact. »

La distribution alimentaire menée trois fois par semaine, avant le déjeuner, tout près de la passerelle des Tanneurs, est un succès. Environ 200 étudiants viennent s’y approvisionner toutes les semaines. Juliana a aussi développé son anglais car les situations difficiles concernent également les étudiants étrangers. « Je suis un peu devenue la traductrice », sourit la pétillante jeune fille qui aimerait devenir plus tard, après son master, psychologue spécialisée pour les enfants et adolescents. Comme une continuité de son attention envers les autres.

Texte et photos : Aurélie Dunouau

Indre-et-Loire : économies sur les illuminations de Noël

Les municipalités d’Indre-et-Loire continuent de cogiter pour réduire leur facture énergétique. Dans le viseur, les illuminations de Noël.

Les faits

Dur, dur d’imaginer un Noël sans guirlandes et illuminations. Mais il va falloir réduire la voilure cette année ! Face à la flambée des prix et la situation actuelle, les municipalités du département réfléchissent aux moyens possibles pour baisser la facture énergétique (lire également tmv n°426), ce qui passera donc aussi par les équipements lumineux.

Ça change à Tours

À Tours par exemple, le choix a été fait d’installer moins de décorations dans l’hyper-centre. Ce qui avait déjà été le cas, comme nous vous le disions la semaine dernière, dès 2020 sans que pas grand monde ne s’en aperçoive. En 2021, un rang sur deux avait été supprimé rue Nationale.

La Ville a également décidé de les allumer un peu plus tard. Cela se fera à la tombée de la nuit, entre 17 h et 17 h 30. Elles brilleront jusqu’à minuit et non 1 h du matin, exception faite du soir de Noël et de Nouvel an. La facture devrait rester salée, mais un peu moindre, d’autant que « la plupart des illuminations sont en Led et consomment peu », a indiqué Martin Cohen, adjoint à la transition écologique et énergétique, dans les colonnes de la NR.

Amboise, Loches et les autres

Tours n’est pas la seule dans ce cas-là. La Ville de Loches a décidé d’allumer ses décorations de Noël le 15 décembre, au lieu de fin novembre. Des illuminations qui seront directement enlevées le 31 décembre. Idem à Ballan-Miré qui retirera tout ça dix jours plus tôt que prévu.

Du côté d’Amboise, les plages-horaires seront quant à elles réduites. À Monts, seuls certains carrefours de la commune seront éclairés.

Consultation citoyenne

À Château-Renault, la mairie a voulu laisser la parole aux habitant(e)s. « La période de Noël devant rester un moment magique, la Ville entend toutefois faire les choses de manière raisonnée », prévient-elle en préambule d’un document posté sur sa page Facebook : il s’agit d’un questionnaire à remplir, une consultation citoyenne concernant les secteurs à illuminer, leur durée, ou encore la période d’éclairage à favoriser.

Aurélien Germain / Photo NR

Energie : objectif économies dans le département d’Indre-et-Loire

Un peu partout en Indre-et-Loire, les municipalités se préparent à l’hiver avec, en tête, les pistes possibles pour réduire la facture énergétique.

Les faits

Ce n’est un secret pour personne : les factures énergétiques vont exploser cet hiver. Comme les habitant(e)s, les municipalités aussi prévoient de tout faire pour limiter les dégâts. À Tours par exemple, la Ville ambitionne de faire une économie de 500 000 € sur la facture annuelle. Une obligation, puisque d’après Martin Cohen, adjoint à la Transition écologique et énergétique, « dans le contexte de hausse du prix de l’énergie, nous allons passer de 4,5 millions d’euros en 2019 à 7 millions en 2022 et 10 millions en 2023 ».

Les idées et projets

Pour réduire la facture, il faut donc des idées. Dans le département, à Amboise par exemple, la mairie éteint désormais l’éclairage public, de 23 h à 5 h du matin (sauf 5 axes fréquentés par les piétons). Idem à Fondettes.

En Indre-et-Loire, les piscines ont aussi pris le pli. « La Plage » de Saint-Avertin avait notamment baissé d’un degré la température de son bassin et ce, depuis juin déjà. Tours a fait de même avec ses piscines municipales, mais aussi ses gymnases depuis la rentrée. Elle a aussi acté l’automatisation de l’extinction des ordinateurs et imprimantes raccordés aux réseaux.

Côté éclairage, le fameux « Parcours lumières » sera réduit d’une heure. Quant aux illuminations de Noël, elles seront repensées et un peu moins nombreuses, rue Nationale. « Ce qui avait déjà été le cas l’an dernier et personne ne s’en était aperçu », souligne-t-on du côté de la mairie de Tours.

Mais pas que…

Sauf que ça ne suffira pas. À plus long terme, la Ville de Tours a aussi prévu de ne déclencher la climatisation, l’été prochain, qu’à partir de 28°C et non 26. Elle réfléchit aussi à faire fonctionner moins souvent les fontaines publiques, très énergivores. Surtout, elle envisage de créer une société publique locale d’efficacité énergétique (SPL S2E), une sorte d’outil au service de la transition énergétique.

Même à la fac

Et même l’Université de Tours est concernée par le problème. Le Président et les doyens planchent actuellement sur des pistes de réflexion, tout en souhaitant le moins d’impact possible sur les 30 000 étudiant(e)s. Car la facture d’énergie, elle, s’annonce salée : près de 7 millions d’euros en 2023. Trois fois plus qu’en 2021.

Aurélien Germain

Festival Blagues [à part] : l’humour fait escale à Joué-lès-Tours

Ouf ! Après une longue attente due au Covid et aux restrictions sanitaires, le festival « Blagues [à part] » peut (enfin) présenter sa première édition. Au menu ? Trois têtes d’affiche, les humoristes de demain et des sourires à tous les étages.

Ziouuuf… retour en arrière ! En 2020 plus précisément : cette année-là, l’Espace Malraux, à Joué-lès-Tours, et AZ Prod s’associent pour lancer Blagues [à part], un festival d’humour qui doit se tenir en octobre. Têtes d’affiche et comiques en herbe sont au programme et doivent faire vibrer la Ville pendant trois soirs d’affilée.

Sauf que patatras ! À ce moment-là, durcissement des protocoles sanitaires, passage de l’Indre-et-Loire en « zone rouge » (oui, oui, vous vous souvenez…), jauges et distanciation physique dans les salles de spectacle compliquent l’organisation. Et entraînent l’annulation.

« On veut marquer les esprits »

En 2021, rebelote ! Pendant que l’on se demande quelle est notre narine préférée pour un PCR, le monde de la culture continue de souffrir et de faire avec ce qu’elle a. C’est-à-dire pas grand chose. Impossible donc de présenter une édition dite « normale » (avec restauration notamment), Blagues [à part] préfère alors de nouveau, et la mort dans l’âme, reporter à 2022…

En mai dernier, l’adjointe à la culture de Joué-lès-Tours, Caroline Chalopin, indiquait : « On ne voulait pas lancer une première édition en mode dégradé. On veut marquer les esprits avec un festival voué à se renouveler chaque année. Cette fois, tout est parfait. »

Oui, cette fois, tout est parfait. AZ Prod et l’Espace Malraux ont bétonné ce qui est leur première en Touraine. Les organisateurs se sont fixés sur trois soirs. Trois soirs où vont se succéder trois têtes d’affiche.

D’abord, François-Xavier Demaison le vendredi 7 octobre. Tout juste papa pour la deuxième fois – tmv, premier sur les potins ! – l’humoriste devrait être remonté à bloc et jouera son spectacle « Di(x)vin(s) », dans lequel il croque les personnages de sa vie, notamment son ado qui voudrait nettoyer la planète (« Bah, qu’elle range déjà sa chambre », balance-t-il), ou y raconte ses souvenirs de jeunesse.

Le lendemain, le 8 octobre, place à Verino qui affiche complet quasiment partout avec son « Focus », one-man show incisif qui n’épargne rien ni personne, en ratissant large, de l’écologie à la politique en passant par le racisme. Enfin, le 9 octobre, Alex Vizorek fermera le bal avec « Ad Vitam », où le chroniqueur belge réussit l’exploit de faire rire… avec la mort !

Mais loin de se contenter de ses trois « stars », les organisateurs du festival ont également souhaité mettre un coup de projecteur sur les artistes de demain. Quatre lauréats feront donc face aux mille personnes prévues chaque soir. Sélectionnés parmi des centaines de candidatures et suite à des auditions en public, Juloze, Cyrielle Knoepfel, Marina Izarra et Mouataz Guermah auront la lourde tâche de chauffer le public.

Un public qui pourra aussi profiter, avant les spectacles, d’un espace restauration, d’un cabaret et de la Ligue d’improvisation de Touraine. De quoi avoir le sourire aux lèvres du début à la fin.

Aurélien Germain


> Du 7 au 9 octobre, à l’Espace Malraux de Joué-lès-Tours.
Tarifs : 35 € (réduit) ou 38 € (plein) la soirée.
Infos sur www.bap-festival.fr

 

Dans le quotidien des drôles de dames de la cinémathèque

#VisMaVille Agnès Torrens et Elsa Loncle animent la cinémathèque de Tours. Depuis plus de 15 ans, elles nous transmettent leur passion des films de patrimoine.

Le rendez-vous est bien connu des cinéphiles tourangeaux. Tous les lundis soirs, de septembre à juin, les fauteuils sont prisés aux cinémas Studio pour la séance hebdomadaire de la cinémathèque.

L’accueil par le trio de ses salariées, Agnès Torrens sa directrice, Elsa Loncle chargée de communication et Corinne Bellan de la comptabilité et logistique, est aux petits oignons. Un ou deux films du muet aux années 2000 sont diffusés, accompagnés d’une présentation fouillée par Agnès ou Elsa, d’un débat avec la salle, et souvent d’un invité.

 

Depuis 50 ans, la cinémathèque Henri Langlois de Tours a pour mission « d’intéresser les gens à l’histoire du cinéma, leur permettre d’accéder à une culture cinématographique, souligne Agnès Torrens. L’idée est que les jeunes générations puissent découvrir sur grand écran des classiques tandis que les gens qui viennent depuis plusieurs dizaines d’années puissent toujours découvrir un film, être étonnés ».

La programmation concoctée par Agnès Torrens et Elsa Loncle se compose en effet d’un subtil mélange de grands classiques (Ophüls, Lubitsch, Lynch, Pasolini…) et de nouveautés (deux films inuits inédits seront montrés), le tout relié par un fil conducteur, les femmes cinéastes et la question des rapports entre femmes et hommes pour cette saison.

« Nous aurons beaucoup de réalisatrices programmées comme Agnès Varda, Jane Campion, Sofia Coppola… Je suis partie du documentaire de Juliette Klinke qui rend compte de leur présence tant que le cinéma était un art, et qui constate que celle-ci s’est amoindrie lorsqu’il est devenu une industrie. Elle viendra présenter les deux soirées consacrées aux pionnières Lois Weber et Ida Lupino », détaille Agnès Torrens.

La programmation découle d’heures de recherches, d’inspirations, de visionnages, de lectures au fil de l’année et d’une part de hasard aussi. Quant à la logistique, elle est plus simple à présent car les films en 35 mm sont remplacés par le numérique. Un bouleversement dans leur fonctionnement et leurs habitudes. « Les gens ne sont plus habitués à voir une image qui saute ou entendre un craquement ! ».

Outre la construction de la saison, Agnès Torrens s’occupe des partenariats (Studio, médiathèque, musée des Beaux-Arts,…) et de l’accueil des tournages de films avec Elsa. « Nous sommes le guichet unique, nous faisons le relais des cinéastes auprès des services municipaux pour obtenir les autorisations de tournage », explique Elsa Loncle. Toutes deux possèdent en effet « trois ou quatre casquettes différentes. Nous sommes une toute petite équipe et il faut savoir tout faire », relève Agnès.

Gardant intacte leur flamme pour le cinéma et « le plaisir toujours présent d’accueillir notre public le lundi », elles espèrent que les 50 ans marqueront le début d’un nouvel élan car les spectateurs ont eu du mal à retrouver les salles depuis le Covid.

Texte et photos : Aurélie Dunouau

Nouvelle place du Grand Marché : un succès monstre ?

Avant, c’était cool, après, c’est encore plus sympa. Quoi ? Le relooking de la place du Grand Marché, alias la place « du Monstre ». Un bon prétexte pour s’y balader et rencontrer celles et ceux qui la font vivre.

Beaucoup d’enfants ont peur du Monstre, y compris mes petits-enfants ! ». N’en déplaise à Gilles, octogénaire qui fait une pause sur l’un des nouveaux bancs, le petit Augustin n’est pas apeuré pour un sou. Il court autour de la statue, pour passer sous ses jambes, puis recommencer. Sa maman Inès le surveille patiemment.

« On n’habite pas très loin, et dès qu’on sort et qu’on passe par ici, il réclame “ Le mon ” ». À bientôt 2 ans, Augustin a donc adopté le Monstre comme la plus marrante des aires de jeux pour petits citadins.

L’adoption n’a pourtant pas été simple. Lors de l’installation de cette statue de Xavier Veilhan, en 2004, certains commerçants de la place s’y étaient même opposés. Nathalie, du restaurant Le Zinc, était de ceux-là : « Je n’étais pas pour, on avait fait une pétition. Mais on s’y est fait. Et maintenant c’est sa place, on le garde ! ».

Christophe, qui a ouvert sa boutique de vêtements pour homme Monsieur Chris en 2012, a une relation ambivalente à ce gros bonhomme. « La statue coupe la place en deux, c’est un peu dommage. Mais c’est peut-être parce qu’elle me tourne le dos que je dis ça ? ». Dans un éclat de rire, le commerçant se satisfait surtout des nouveaux aménagements sur une place qui devient « un outil de travail comme on n’en a jamais eu avant ».

Bien sûr, les commerçants ont souffert des travaux, avec pour la plupart une baisse de leur activité. Et les nouveaux aménagements ne sont pas encore idéaux. L’accès aux véhicules de livraison est ainsi très difficile après 11 h du matin. Or les clients de Clémence qui viennent chercher leurs bouquets de fleurs séchées pour leur mariage dans sa boutique Stand 17, au 17 rue du Grand Marché, n’ont pas forcément des horaires de livreurs professionnels !

Quelques ajustements sont donc encore à faire, pour que la place du Grand Marché tourne rond. Mais badauds et commerçants se réjouissent de cette place désormais plus lumineuse la nuit, plus calme le jour. Certes, les places de stationnement ont disparu, mais Christophe nous invite à vérifier les tarifs du parking souterrain des Halles, à deux pas de là, où il y a toujours des places.

Résultat : dès qu’on reste plus de deux heures dans le quartier, le souterrain devient compétitif par rapport aux parcmètres (5,30 euros pour 3 h en souterrain contre 7 euros pour 2 h 15 en surface d’après les tarifs affichés sur internet).

 

À la sortie de la place, au bar-restaurant La Grande Ourse, les patrons Achille et Bettina profitent aussi de la piétonnisation de la place voisine. Leurs clients en terrasse ne se font plus frôler de près par les voitures. Le petit bonus ? « Sans les voitures garées, on nous voit bien, et de plus loin ! ».

Une place qui bouge !

Derrière ces vitrines mieux mises en valeur, on s’active. Créée en 1902, reprise en 1998 par Julie Chevallier, la Chapellerie Brun réceptionne sa collection d’hiver, et prépare déjà la collection de l’été 2023. Autour de la place, la librairie Le Livre, le bar Le Tourangeau, le Frenchy’s Burger, Milano Pizza ou le kebab Chez Sam sont autant de totems bigarrés, installés ici depuis de nombreuses années. Mais il y a du mouvement !

La boutique Twice upon a time.

La Balade Gourmande a fermé, tout comme l’armurerie-coutellerie. Côté nouveautés ? Le restaurant Les Frérots depuis 2020 et la boulangerie Les Blés de Demain en 2021, ou plus récemment la boutique de seconde main Twice Upon a Time ouverte en avril (avant une deuxième boutique rue Nericault-Destouches en août dernier). Sans oublier la brasserie locale La Ptite Maiz qui a désormais ici son propre bar !

Car la « place du Monstre » vit le jour et la nuit : vêtements, café du matin, pharmacie, boulangerie, restaurants et snacks variés, bars d’ambiance… « C’est une place un peu plus locale, moins touristique que Plumereau. » Guillaume, cogérant du bar Le Gorille, se prend même à rêver : « Il n’y a pas d’association commerçante, mais ça pourrait être sympa, pour organiser des concerts sur la nouvelle place ? ». Chez TMV, on dit OUI !


> Découvrez l’interview exclusive du… Monstre dans le n°424 de tmv (du 14 septembre 2022). Disponible en téléchargement EN CLIQUANT ICI ! 

Le projet de nouveau Centre chorégraphique abandonné, en raison de la hausse des coûts

Le nouveau Centre chorégraphique national ne se fera pas. Face à la hausse des prix des matériaux, le projet de l’architecte Lina Ghotmeh n’est pas tenable financièrement.

Les faits

Le futur chantier du Centre chorégraphique national de Tours avait déjà eu du plomb dans l’aile quand son budget avait été revu à la hausse une première fois. Puis, mi-juillet, les collectivités ont souhaité que le budget du futur centre soit resserré.

Cette fois, l’augmentation exponentielle du coût des matériaux s’est rajoutée à l’équation, tuant le beau (mais cher) projet de l’architecte Lina Ghotmeh (photo de l’article). Le budget initial en 2017, de 15 millions d’euros, était effectivement passé à 23,4 millions d’euros.

Quant au coût de fonctionnement, il était de 1,5 million au début, mais a grimpé à 2,2 millions par an aujourd’hui. Une facture bien plus importante, en raison d’une surface agrandie et des frais en hausse pour tout ce qui concerne l’énergie et l’entretien.

Le contexte

Ce projet de nouveau CCNT s’inscrivait dans le cadre d’un « projet culturel et artistique, porté par Thomas Lebrun et son équipe, ainsi que dans une ambition urbanistique nouvelle pour l’ouest tourangeau, via l’aménagement par la Ville du quartier des casernes Beaumont-Chauveau », précise la municipalité.

Confiée à l’architecte Lina Ghotmeh, donc, cette nouvelle version du Centre chorégraphique prévoyait notamment un équipement à 450 places, un grand studio de 150 places, des loges pour les artistes et un studio pédagogique pour les résidences.

Quel avenir ?

La copie devait donc être revue. Les partenaires financiers ont demandé à Lina Ghotmeh de retravailler un projet qui comprendrait « un bâtiment le plus sobre possible », comme l’a rappelé l’adjoint à la culture, Christophe Dupin. Las ! Même ainsi, le projet ne serait pas tenable financièrement.

Fini donc le plan B, place au plan C : « Il correspond à la sobriété, avec comme solution possible une mutualisation des salles avec d’autres salles, comme Malraux, le Vinci, le nouvel Olympia à envisager avec les partenaires, a précisé Christophe Dupin à la NR. Dans le projet, c’était surtout la salle de diffusion qui coûtait cher. Maintenant, il va falloir travailler soit pour rénover le bâtiment existant, soit investir pour en créer un, sobre. Nous allons chercher des solutions. »
Avant d’indiquer : « Pour moi, le projet est relancé, plutôt qu’arrêté. »

Aurélien Germain / Photo : illustration Lina Ghotmeh – projet initial

10 & 20 km de Tours : bon anniversaire !

Ce qui est bien avec les 10 et 20 km de Tours, c’est que l’on sait toujours ce que l’on fait le troisième dimanche de septembre ! Cela fait 40 ans que cela dure et pour rien au monde, nous ne pourrions rater le rendez-vous du 25 septembre ! D’autant que cette année, on souffle des bougies…

40 ANS !

Eh oui, la première édition des 20 km (seule distance au programme à l’époque), date de 1982. Le départ se prenait à Rochepinard et ils étaient déjà un petit millier de participants aux ordres du starter. Bien des innovations et beaucoup de variations dans les parcours sont venues ponctuer l’histoire de cette course qui a suivi et souvent accompagné le développement de la ville de Tours.

Pour fêter l’événement et retracer cette incroyable histoire, les organisateurs et la Municipalité ont organisé une grande exposition au Palais des Congrès. L’occasion de revoir les images publiées par La Nouvelle République et aussi de découvrir les photos inédites envoyées par les Tourangeaux.

7 ÉPREUVES

Eh oui, on est loin de la mono-épreuve de 1982. Aujourd’hui, c’est vraiment, à chacun sa course. Le 20 km est toujours là, tout comme le 10 km, qui reste la distance la plus populaire. Mais, depuis 2014, il y a aussi le marathon, pour les plus mordus. Pour les moitié-mordus, il y a le marathon-duo (coupé en deux, quoi) et, pour les entreprises, le marathon en relais (équipes de 4 coureurs).

A cela s’ajoute le 10 km marche nordique qui a su, dès sa première édition, trouver son public.

COURSES DES JEUNES : LE RETOUR !

C’est un des grands événements de cette édition 2022. Le retour de la course des jeunes ! Contrariée par les problèmes de sécurité liés aux attentats, puis par la pandémie de Covid, ce rendez-vous était absent du calendrier depuis plusieurs années. Mais les organisateurs ne voulaient pas se résoudre à l’abandonner. Ils ont donc eu l’idée d’en proposer une formule un peu différente, mais tout aussi séduisante.

Les jeunes se retrouveront le samedi (la veille, donc, des autres épreuves), ce qui permettra aux parents d’être présents sur les deux rendez-vous. Et cela se passera à La Gloriette, un site parfait pour cette belle fête : de l’espace, un cadre sécurisé. Des distances adaptées selon les âges, pas de chrono (donc pas de certificat médical), mais de la bonne humeur et une médaille à l’arrivée.


> Inscriptions en ligne sur www.runningloirevalley.com/les-courses/ Ou, les 23 et 24 septembre, lors du salon Running Loire Valley Tarifs 10 km : 20 € (réduit : 18 €) + 2 € au salon. Tarifs 20 km : 24 € (réduit : 22 €) + 2 € au salon. Toutes les infos et les tarifs sur le site internet de la course.

 

Abdelkader Zighem, le boxeur qui a plus d’un coup dans son gant

#VisMaVille Abdelkader Zighem est le directeur sportif du club de boxe de Joué-lès-Tours. Ancien champion international, il vit pleinement son rôle d’éducateur et de faiseur de lien social par le sport.

Abdelkader Zighem n’est pas du genre à tenir en place, à part peut-être sur les rings où il ne peut s’échapper de ses 7 m² de concentration imposée. Sa vie semble à l’image de son flot de paroles : inépuisable. Occupée d’abord par sa passion, la boxe.

Champion du monde de boxe française en 1995 et quadruple champion de France dans les moins de 74 kilos (les super mi-moyens), il est diplômé de l’Insep (l’Institut National du Sport), de la génération des David Douillet et Jamel Bouras.

Après ses titres, le champion revient dans son quartier jocondien où il fonde en 1998 le club « Bouge ton corps à La Rabière ». Les débuts ne sont pas faciles, à enseigner la boxe française dans une ancienne salle de danse, principalement à des filles.

Aujourd’hui, à 54 ans, directeur sportif, entraîneur de kick-boxing dans son club de 80 adhérents dorénavant nommé les Eagles Boxing Club Joué, il vit ce sport en famille (sa femme Fatia est la présidente du club). Pour s’y consacrer ainsi qu’à ses enfants qu’il voulait voir grandir, il a choisi pour gagner sa vie, lui l’éducateur, un poste de veilleur de nuit pour l’association dans laquelle il exerçait, le CAES 37 de Fondettes qui accueille des 10- 18 ans confiés par l’Aide sociale à l’enfance.

Les enfants, c’est aussi ce qui l’anime. Les siens d’abord, mais aussi les autres. En ce moment, il se bat pour accueillir sa nièce algérienne, un bébé atteint de surdité et cherche le financement de son opération d’appareillage qu’il souhaite voir réalisée à Clocheville. « C’est mon objectif et je m’en donne les moyens. »

La boxe, il la voit aussi comme un moyen, celui de créer du lien social. « Quand je vois les mamans qui amènent leurs enfants me demander d’essayer de boxer aussi, ça me rend heureux. Je les vois ensuite, grâce à la boxe, s’ouvrir, prendre confiance en elles, c’est incroyable. » Le cours de boxe éducative pour les ados est d’ailleurs constitué à 70 % de filles. « Elles ne sont plus les mêmes après », assure Abdelkader Zighem.

Avec Nedid Elbaja, fondateur et dirigeant de El Baja Boxing Académy à Tours, il travaille main dans la main pour faire découvrir les bases techniques de la boxe dans les quartiers via Poings Communs 37.

Cet été, ils ont installé des rings gonflables dans les quartiers sensibles d’Amboise, de Saint-Pierre des Corps et de la Riche. Avec comme idée de partager les valeurs de la boxe : respect, écoute et concentration. « C’est là que je m’enrichis, souligne celui que tout le monde appelle Kader. En créant du lien social. » Il n’est pas rare d’ailleurs de le voir improviser en vacances une partie de basket avec son fils et les estivants autour.

Texte : Aurélie Dunouau / Photos : Ficta Effect

Ces Tourangelles et Tourangeaux qui ont réussi hors de nos frontières (2/2)

[2/2] Talents confirmés ou en passe de l’être, en France ou à l’international, ces personnalités ont leurs racines en Touraine mais ont dépassé les frontières de la région.

Sami Nouri
La mode chevillée au corps

On fait un pari : un jour, un film sera consacré à la vie de Sami Nouri. Jugez plutôt : né en 1996 en Afghanistan, il fuit avec sa famille le règne des Talibans pour rejoindre l’Iran, puis l’Europe. Arrivée en Turquie, la famille se sépare. Sami grimpe dans un avion sans avoir où il va atterrir. Ce sera la France, puis Tours, où il est pris en charge et peut entamer sa scolarité au collège Jules-Ferry puis au lycée professionnel François Clouet. Son papa était tailleur, Sami ne l’a pas oublié, et avait même appris à manier la machine à coudre à ses côtés.

Ses talents lui valent de décrocher des stages chez John Galliano et Jean-Paul Gaultier, puis de décrocher un contrat d’apprentissage chez ce dernier. Aujourd’hui, à 26 ans, le jeune homme a sa propre maison de couture à Paris !

Benjamin Brillaud
L’histoire pour les nuls

Ok, on admet : notre sous-titre est un peu désobligeant pour tous les fans de Nota Bene. Mais il faut bien dire que le Tourangeau a l’art et la manière de vulgariser l’Histoire avec un grand H pour nous la rendre passionnante et surprenante, non ?

Avec 2 millions d’abonnés, sa chaîne Youtube reste le fer de lance des activités de Benjamin Brillaud, qui développe aussi avec toute son équipe des podcasts et des émissions sur Twitch, un nouveau livre qui vient de sortir, écrit avec Stéphane Genêt (Tourangeau également) sur les complots et les coups fourrés historiques.

(Photo archives NR Julien Pruvost)

Valérie et Corentin Halley
Jusqu’où ira le Bibliovore ?

 

Au départ présents sur les marchés avec leurs livres d’occasion, Valérie et Corentin Halley ont ensuite ouvert des comptoirs éphémères dans le Vieux-Tours, avant de s’installer durablement rue Colbert. C’était en 2018, au numéro 104. Depuis ils ont déménagé au 91, mais l’idée reste la même : des livres d’occaz qui sont comme neufs, un stock qui se renouvelle constamment, et des sourires et bons conseils au rendez-vous !

La formule marche si bien que Marco à Blois, Virginie à Orléans, Jean-Luc à Poitiers, Sophie à Angers, Joséphine à Limoges et Ambre à Clermont-Ferrand ont ouvert leur propre Bibliovore !

Adam Ounas
International du ballon rond

La nouvelle est toute fraîche : le footballeur né à Chambray, qui a fait ses premières armes au Tours FC, puis au pôle espoir de Châteauroux et au FC Ouest Tourangeau, vient d’être recruté au LOSC. Lille en ligue 1, voilà un beau transfert pour l’ailier qui alterne entre France et étranger : après ses des débuts de pro chez les Girondins, il a passé cinq ans au SSC de Naples (avec quelques incursions à Nice et au Cagliari Calcio, en prêt), sans oublier sa sélection en équipe nationale d’Algérie. À 25 ans, voilà qui promet !

Compagnie Off
Toujours IN !

Elle fait partie du paysage, à tel point qu’on oublie parfois que la Compagnie Off basée à Saint-Pierre-des-Corps est un des projets artistiques tourangeaux qui voyage le plus à l’étranger. Philippe Freslon, fondateur et toujours directeur artistique, est entouré d’une équipe hors pair pour imaginer des spectacles qui font le lien entre l’humain, le grandiose et le public. La parade festive de septembre 2020 rue Nationale, véritable explosion de joie après des mois confinés, c’était eux !

Du Burning Man américain en 2018 aux rues de Galway ou Berlin et Valladolid cet été, pas de doute, les Off sont toujours « In ».

Clara Blachier
Vol direct Québec – Grèce

Point de départ ? Fondettes et son club de basket. Point d’arrivée ? Pour la saison 2022-2023, ce sera la Grèce, à Giannina. Mais entretemps, la joueuse tourangelle a évolué six ans d’affilée sur les terrains québécois de l’UQAM. Une chose est sûre, la température va grimper pour cette étoile des parquets !

Vincent Pelluard
Ça roule

Il est né à Joué-lès-Tours en 1990. C’est dans cette ville qu’on trouve un des plus beaux terrains de BMX et le club qui va avec. Coïncidence ? Le trentenaire est en effet devenu un professionnel du BMX. Installé en Colombie (pays natal de son épouse), il participe à des compétitions nationales et internationales de haut niveau, avec une 4e place à la coupe du monde 2021. Fera-t-il mieux fin septembre ?

Nicolas de Jong
Saisir la balle au bond

Il n’aura pas foulé longtemps les parquets tourangeaux. Ce basketteur de talent a en effet rapidement quitté le Tours Joué Basket pour rejoindre les clubs de Pro A puis Pro B, en faisant aussi un passage par la sélection nationale néerlandaise puisqu’il a la double-nationalité. Vichy, Strasbourg, Antibes, Cholet, Châlons-Reims, et même l’Espagne à Saragosse, et plus récemment à Madrid : le joueur revient cette saison au Boulazac Basket Dordogne où il était passé en 2018-2019.

Ces Tourangelles et Tourangeaux qui ont réussi hors de nos frontières (1/2)

[1/2] Talents confirmés ou en passe de l’être, en France ou à l’international, ces personnalités ont leurs racines en Touraine mais ont dépassé les frontières de la région.

Abderzak Houmi
Danse(s)

Porter le flambeau des danses urbaines sur les scènes de danse contemporaine ? Abderzak Houmi l’a fait, au point de devenir l’un des grands noms en France et à l’étranger de ce mélange entre hip-hop et contemporain. Se jouant des codes, il va jusqu’à modifier la surface sur laquelle ses danseurs posent les pieds, il s’invite à la danse avec des artistes sri-lankais, et nous propose cette année Y’a plus d’saisons, une nouvelle création.

Wilfried Pene
Foot américain… en Amérique

Le club des Pionniers de Touraine a de quoi être fier : ces sportifs tourangeaux non seulement défendent le foot américain en Touraine, mais l’un de leurs joueurs est parti pour les Etats-Unis ! Wilfried Pene a rejoint le pôle France, puis l’équipe du lycée Saint Thomas Moore aux Etats-Unis, avant d’entrer dans l’antichambre de la cour des grands en 2020 avec l’équipe Virginia Tech au sein de la NCAA. Prochaine étape, la NFL, qui est au foot américain ce que la NBA est au basket ?

Vincent Dubois & Jean-Christian Fraiscinet
Star-system rural

Les Bodin’s ont démarré sur les petites scènes de Touraine. La dernière fois que vous les avez vus, ils remplissaient des Zéniths ou cartonnaient sur un écran de cinéma avec leur film Les Bodin’s en Thaïlande. Ça ne les empêche pas de revenir jouer à la ferme, du côté de Descartes, chaque été.

BeatMatazz
L’international au bout des doigts

Avec son projet BeatMatazz, Marco Pillitteri s’installe seul derrière ses machines. L’avantage, c’est qu’au fil du temps il a réduit son barda et ne se balade plus qu’avec une boîte à rythmes et un looper pour lancer en boucle certains des sons qu’il crée au bout de ses dix doigts. Voyager léger, pratique pour aller en Allemagne où il va régulièrement participer à des concours de beatmaking et fingerdrumming, ou proposer des démos.

Mais avant de le retrouver avec un projet mêlant musique et vidéo dans quelques mois, c’est de l’autre côté de l’Atlantique qu’il faudra aller chercher bientôt : BeatMatazz sera à Los Angeles, dans le cadre d’un appel à projet lancé par l’Institut Français et la région Centre Val de Loire. Le duo dont on rêve ? BeatMatazz x Flying Lotus, of course !

(Photo creditphoto@JulienPoulain)

Zoé Colotis
Comédienne ici, chanteuse ailleurs

Si vous êtes attentifs à l’actu théâtrale locale, vous la verrez improviser sur les rings de Catch-Impro et autres projets. Si vous aimez la musique, vous la reconnaîtrez en chanteuse du groupe Caravan Palace, qui prépare en ce moment un nouvel album. La tournée les amènera sans doute (comme d’habitude) en France, en Europe et aux Etats-Unis.

Double-casquette logique lorsqu’on connaît le parcours de l’artiste, entre cours de clarinette à l’école de musique de Saint-Avertin et cours de théâtre ! Elle se plaît d’ailleurs à mélanger les genres, comme elle l’a fait au Nouvel Atrium le 30 avril dernier avec un concert-conférence sur l’histoire de jazz.

Benoît Cerceau
Serial entrepreneur

Tourangeau, certes, mais ça fait un bout de temps que Benoît Cerceau a foncé vers la Californie. Après son BTS tourisme franco-français, le jeune homme avait envie d’ailleurs… et ça lui réussit ! C’est en effet lui qui se cache derrière la société OnSpot, interlocuteur privilégié des professionnels du voyage et leurs clients. Présent dans 37 destinations à travers le monde, OnSpot prend le relais de l’agence de voyage en étant au service des voyageurs dans le pays d’accueil. Fallait y penser !

L’info par les Tourangeaux

Est-ce grâce à l’EPJT, l’école de journalisme de l’IUT de Tours ? En tout cas, une chose est sûre, la Touraine est terre de journalistes ! La preuve : Nathalie Saint-Cricq est journaliste politique à France 2 (où elle a mené les débats des émissions Elysée 2022 durant la campagne présidentielle). Avant elle, une autre Tourangelle avait rythmé l’actu télévisée : Marie-Laure Augry, passée par l’IUT tourangeau, tout comme JD Beauvallet (les Inrocks) ou Harry Roselmack, qu’on ne présente plus.

(Photo archives NR – Julien Pruvost)

Graines de génie ?

-On se souvient de Benjamin Rimajou, médaille d’or au concours Lépine 2019 pour son invention « Hopoli » qui nous aide à ne plus jouer à Casper le fantôme pour enfiler une housse de couette.
-L’an dernier aussi, la moisson tourangelle côté inventions a été bonne : Kenny-Marcel Nyamugabo a reçu la médaille d’or pour sa smart-bone trieuse de déchets.
-Médaille d’or aussi pour François Beaudoin et son « Easy Chain » qui nous aide à remettre notre chaîne de vélo.
-Et Joséphine Moisson a été récompensée de la médaille de l’Association des inventeurs et fabricants français (AIFF) pour ses produits d’hygiène BIOLAO et notamment son flacon-doseur. Touraine, terre d’inventeurs ?

Textes : Maud Martinez

Indre-et-Loire : Emmaüs propose une remise de 50 % aux étudiant(e)s

Une opération lancée par les centres Emmaüs d’Indre-et-Loire permet aux étudiant(e)s d’obtenir des remises de – 50 % pour cette rentrée. Elle dure encore jusqu’au 11 septembre.

Les faits

Il reste encore quelques jours pour profiter de l’opération spéciale d’Emmaüs, en Indre-et- Loire. En effet, jusqu’au 11 septembre inclus, les étudiant(e)s peuvent bénéficier de remises de 50 % sur les prix pratiqués par l’association.

L’événement se déroule sur l’ensemble des sites Emmaüs du département, c’est-à-dire Auzouer-en-Touraine, Amboise, Chinon, Esvres, Joué-lès-Tours, et Saint-Pierre-des- Corps. Seul le local de Tours-Nord n’est pas concerné, puisqu’il est pour l’instant fermé en raison des travaux et ne rouvrira qu’en décembre.

Comment ça marche ?

Rien de très compliqué… Les jeunes concerné( e)s doivent simplement présenter leur carte étudiante en cours de validité et une pièce d’identité. Les rabais concernent aussi bien des vêtements, que des meubles et du mobilier, ou encore des appareils électroniques. L

es recettes contribuent ensuite aux actions solidaires d’Emmaüs, puisque les ventes permettent de financer les structures d’accueil et d’hébergement notamment.

Le contexte

L’association Emmaüs organise cet événement pour la deuxième année. Une opération qui apparaît plus que nécessaire, dans un contexte de forte inflation et à l’heure où la précarité étudiante se fait de plus en plus grande.

Dans sa récente étude, l’Unef – l’Union nationale des étudiants de France – a indiqué que la vie étudiante avait augmenté de 6,47 % par rapport à l’année dernière, soulignant également que tous les postes de dépenses avaient grimpé en flèche. Une hausse qui représente 428,22 € en plus par an, d’après le syndicat.

Le point de vue

Emma (*), étudiante à la fac des Tanneurs, est venue « chiner » dès le premier jour de l’opération, le 3 septembre. « Les prix avaient déjà explosé après la pandémie. Maintenant, tout est devenu hors de prix. Mon budget ne suit pas… », dit-elle.

À Emmaüs, elle a ainsi pu se trouver un petit meuble Ikea en parfait état et un vieux vélo pour vraiment pas cher : « Il me servira à aller au travail, car j’ai dû prendre un boulot partiel pour tenir les fins de mois. »

Aurélien Germain / Photo : archives NR

(*) Le prénom a été modifié, par souci d’anonymat

Actu 37 : réouverture de la ligne Tours-Loches, coût de la vie étudiante, travaux et festivals

L’actu du 37 en quatre infos et en deux minutes chrono : de la réouverture de la ligne Tours-Loches, au classement du coût de la vie étudiante à Tours, en passant par la bonne santé des festivals et les travaux du giratoire de Saint-Sauveur.

SNCF
Retour de la ligne Tours-Loches

Et c’est reparti ! Après un an d’absence, la ligne SNCF entre Tours et Loches a rouvert, ce lundi 29 août. Désormais, cinq trains effectueront le trajet en semaine (contre deux auparavant) entre Loches et Tours, ainsi que deux supplémentaires le samedi. En sens inverse, depuis Tours, un voyage en plus aura lieu le dimanche soir. Le prix du voyage reste inchangé, soit 9 €. Et les mêmes arrêts seront desservis.

Cette réouverture fait suite à des travaux sur plus de 27 km de voies ferrées entre Joué-lès- Tours et Reignac-sur-Indre, pour pérenniser l’exploitation de la ligne pour 15 ans et refaire une beauté à certains rails.

VIE ÉTUDIANT(E)
Quel coût de la vie ?

L’Unef, l’Union nationale des étudiants de France, a publié il y a peu son classement annuel des villes universitaires en terme de coût de la vie étudiante. Frais d’inscription et de restauration, téléphone, transports, ou encore prix du loyer sont autant d’indicateurs et de postes de dépenses qui ont servi à réaliser l’étude.

Tours apparaît à la 34e position (sur 47 villes répertoriées) avec 907,81 € de dépenses en moyenne par mois (contre 1 332,52 € pour Paris par exemple) pour les étudiant(e)s.

Dans ce tableau, Le Mans est la ville où le coût de la vie est le moins cher pour ses étudiant(e)s (850,44 €).

TRAVAUX
Giratoire Plus fluide

L’été à Tours a été marqué par de gros problèmes de circulation, dû à de nombreux travaux, notamment l’un des chantiers les plus importants : celui du rond-point de Saint-Sauveur. Mais la circulation devrait être un peu plus fluide, car ce giratoire – aux 50 000 voitures par jour – a finalement rouvert à la fin août.

Les travaux sont encore en cours, mais la circulation est maintenant autorisée sur des bretelles d’accès libérées. Ils seront terminés fin octobre. Toutefois, entre le 26 septembre et le 14 octobre, les voitures pourront rouler, mais risquent d’être impactées par les travaux réalisés par tronçons autour du giratoire.

FESTIVALS
Carton plein !

Deux ans de disette, puis un retour en fanfare ! Les festivals tourangeaux ont connu de belles fréquentations cet été. Citons par exemple Aucard de Tours qui a notamment affiché des soirées à 5 000 spectateurs/ trices, mais aussi le Festival des Horizons, avec 10 000 personnes, les Kampagn’Arts et leurs 7 000 personnes sur deux jours.

En juillet, Terres du Son a également fait carton plein, avec 38 000 festivalier(e)s. Avoine Zone Groove a réuni près de 6 000 personnes chaque soir. Gros succès également pour Yzeures ‘n’ Rock avec 24 000 fans en un week-end, dont rien que 9 000 qui se sont précipités le samedi.

Aurélien Germain / Photos : NR H. Le Guellec et J. Pruvost

A Tours, des bus de nuit à partir du 1er septembre

Le 1er septembre, Fil Bleu lancera le tant attendu service de bus de nuit. Baptisée N1, cette ligne reliera Tours-Centre et Tours-Sud, les jeudis, vendredis et samedis.

Les faits

Cela faisait bien longtemps que les usager(e)s de Fil Bleu réclamaient des bus de nuit ! C’est désormais chose faite, puisqu’à compter du 1er septembre, la petite nouvelle « N1 » sera mise en place, entre Tours-Centre et Tours- Sud. Ces bus circuleront donc les nuits de jeudi, vendredi et samedi, toute l’année sauf exceptions comme le 1er-Mai par exemple. Les départs se feront entre 1 h et 4 h du matin, effectuant une sorte de boucle à partir de la gare de Tours.

La N1 passera ainsi sur tout Grammont, avec un passage par le Lac, le quartier des Fontaines, le lycée Grandmont, avant de passer par Polytech, la fac des Deux-Lions, puis de filer vers Saint-Sauveur, Giraudeau, Saint-Éloi, avec un saut par les Halles et la place du Grand-Marché, puis par le boulevard Béranger pour terminer la boucle à la gare de Tours. Attention toutefois, Tours-Nord n’est pas desservi par cette ligne.

Le trajet en détail et les arrêts sont disponibles sur le site internet de Fil Bleu.

Quatre départs et de la sécurité

« Noctambules, étudiants et travailleurs de nuit bénéficient de quatre départs », résume Fil Bleu, rappelant qu’ils se feront à 1 h, 2 h, 3 h et 4 h du matin. À la question de la sécurité, qui peut évidemment se poser lors de trajets nocturnes, Fil Bleu précise qu’un « agent de sécurité sera à bord pour veiller à la tranquillité des voyageurs. »

Le contexte

Régulièrement, Fil Bleu était interpellé sur l’absence de service de nuit sur son réseau. Des expérimentations avaient toutefois été mises en place, comme par exemple à la nuit du Nouvel An, ou certains événements festifs comme des prolongements de service pour la Fête de la musique.

Du nouveau, Vallée du Cher

C’est l’autre grande nouveauté de la rentrée. La ligne 16 qui reliait Joué-lès-Tours à Saint- Pierre-des-Corps fera un passage par le complexe sportif de la Vallée du Cher, le Parc des expositions et les établissements scolaires Corneille et Becquerel.

Aurélien Germain

> NB : A l’heure où nous imprimons, un préavis de grève de 24 h renouvelable a été déposé par l’intersyndicale Fil Bleu, à partir du 1er septembre.

Numéro spécial : nos bons plans pour un été à la cool en Touraine

Dernier numéro avant les vacances ! Notre numéro 421 est un numéro spécial, avec un tas de bonnes idées de sorties, à faire solo ou en famille, en Indre-et-Loire.

Voici donc venu le temps de notre petite pause estivale ! Cette saison s’achève comme elle a commencé : en fanfare et en beauté grâce à vous, lectrices et lecteurs, fidèles ou de passage, mais qui continuez de nous faire confiance, tout comme nos annonceurs et quiconque collabore de près ou de loin avec tmv.

Après deux années délicates, c’est donc le moment de connaître (mais si, mais si !) un été « normal ». Retrouvez donc, dans notre numéro spécial du 6 juillet, qui vous accompagnera pendant toutes ces vacances tous nos bons plans et des idées de sorties sympathiques à faire en famille, solo ou entre ami(e)s, tout en restant dans notre magnifique Touraine.

Passez d’excellentes vacances et revenez en pleine forme !

Découvrez tous nos bons plans pour un été à la cool en Touraine, en cliquant JUSTE ICI ! 

 

Escape Yourself : Nicolas Giroudeau, inventeur d’énigmes et big boss de l’escape game

Nicolas Giroudeau est le président-fondateur de la société Escape Yourself, située à Tours. En moins de sept ans, son entreprise d’escape game (ou jeu d’évasion) est devenue leader en France.

Pour faire ce métier, il faut garder une âme d’enfant ». Nicolas Giroudeau, 41 ans, dit ne pas manquer d’inspiration, avec plusieurs idées de scénarios à la fois. Le fondateur de la société Escape Yourself a certes moins de temps qu’auparavant pour créer, car il est à la tête de vingt salariés, quatre établissements à Tours, Poitiers, Vannes et Lorient ainsi que vingt-cinq franchises en France.

Mais un à deux nouveaux jeux sortent chaque année de son imagination ce qui lui permet de faire tourner sept scénarios d’escape game sur l’ensemble de ses salles. « Je pars d’une feuille blanche, je définis une thématique, par exemple le disco ou Léonard de Vinci. Je réfléchis ensuite à tous les référentiels autour et j’invente un décor, puis des scénarios, des énigmes à résoudre qui s’imposent. Ensuite, je passe la main à des techniciens du décor pour la réalisation même s’il y a souvent un fossé avec mes idées sur leur faisabilité technique. La création de scénarios, c’est vraiment ce qui m’anime », insiste Nicolas Giroudeau.

Quand il a créé sa société en 2015, après avoir découvert le concept à Paris, Nicolas Giroudeau était seul, avec son investissement de 30 000 €. Il faisait tout, même l’animation du jeu. « Très vite, cela a fonctionné et j’ai embauché au bout de trois mois. L’escape game a connu une évolution fulgurante. Il y en avait huit en France en 2015, près de 800 aujourd’hui. »

À Tours, Escape Yourself possède six salles de jeux, rue Léon Boyer : « on a presque toute la rue Boyer », s’amuse-t-il. Pour faire ce métier, il n’existe pas de formation particulière. « J’ai tout appris sur le tas, créer des scénarios comme monter et diriger une entreprise. »

Son expérience passée lui a certainement servi, dans l’informatique et dans l’édition à écrire des livres d’histoire sur Tours. Une formation littéraire couplée à de nombreuses lectures pour ce fan de Tolkien et la pratique des jeux vidéos auront alimenté sa créativité.

Puis, « tout est allé très vite. C’est encore un apprentissage tous les jours dans la gestion, le développement des établissements. Avoir des franchises, ce n’était pas un objectif mais ce sont des joueurs venus d’Angers qui me l’ont demandé. Et ça a été un effet boule de neige dans l’Ouest ».

Aujourd’hui, Escape Yourself est leader sur le marché français avec une prévision de chiffre d’affaires à 1,4 million d’euros pour cette année. Avec un impératif : toujours se renouveler. « La limite de l’escape c’est que l’on ne rejoue pas. C’est stimulant mais économiquement compliqué. »

Toutefois Nicolas Giroudeau ne manque pas de ressources : féru d’histoire, il a également conçu des escape game pour la Ville de Tours, celui de l’abbaye de Marmoutier, et dernier en date celui de la tour Charlemagne où l’on entendra « une voix se murmurer à travers les failles de la tour », nous dévoile-t-il.

Texte et photos : Aurélie Dunouau

Actu37 : pas de feu d’artifice au 14-Juillet, baignade interdite à Joué et travaux au giratoire de Saint-Sauveur

L’actu du 37 en 3 minutes chrono : entre le feu d’artifice annulé pour protéger des oiseaux nichés et les travaux du nouveau giratoire à Saint-Sauveur, en passant par les urgences à Amboise et les cyanobactéries aux Bretonnières.

Pas de feu d’artifice pour le 14 Juillet à Tours

Il n’y aura pas de feu d’artifice tiré au-dessus de la Loire pour le 14 Juillet. S’il avait déjà été annulé en 2020 et 2021 pour cause de Covid et restrictions sanitaires, c’est cette fois pour tout autre chose… En effet, la municipalité souhaite préserver la protection des oiseaux : car c’est à cet endroit, sur des bancs de sable, que nichent des sternes naines et pierregarin. Et cet oiseau diurne ne goûte guère aux pétarades du 14-Juillet. Effrayées, elles fuient et ne retrouvent plus leurs petits ensuite.

Ce jour-là, il y aura toutefois un banquet populaire au nord de Tours et un spectacle de feu dans le centre.

JOUÉ-LÈS-TOURS : Baignade interdite

Il s’agit là d’une « mesure préventive pour écarter tout risque », ainsi que le dit la municipalité : à Joué-lès-Tours, le lac des Bretonnières restera fermé à la baignade tout l’été. Et ce, pour la troisième année consécutive. En cause ? Les cyanobactéries, comme très souvent dans certains points d’eaux en Indre-et-Loire. Si, pour l’instant, le taux de ces microorganismes « reste inférieur à la norme, celui-ci ne cesse de progresser », précise la Ville dans un communiqué.

Les cyanobactéries sont nocives pour l’homme, mais aussi pour les animaux ; elles peuvent provoquer troubles digestifs voire nerveux.

Giratoire de SAINT-SAUVEUR : Bientôt les travaux

Les travaux d’aménagement du giratoire de Saint-Sauveur (où s’était produit un accident mortel, le 7 novembre 2021) devraient commencer prochainement. Ils doivent sécuriser les axes piétons et cyclables. La Métropole espère que cela commencera dès la mi-juillet, période estivale durant laquelle le trafic est moindre.

Les travaux devraient durer 2 mois. Il y aura notamment les rétrécissements de voies, en remplaçant les balises par des terre-pleins surélevés et végétalisés, ainsi que neuf plateaux assurant la continuité de circulation des vélos et des piétons. Est aussi prévu un éclairage à leds. Coût total de l’opération : 560 000 €.

AMBOISE : Urgence aux urgences

C’est malheureusement devenu une information « habituelle »… Cet été, et comme d’autres villes en France, les urgences « hors Smur » fermeront une à deux nuits par semaine, à l’hôpital d’Amboise. Tout a été fait pour maintenir les urgences vitales tout au long de l’été et « seule » la ligne urgence donc sera close une quinze de nuits entre juillet et août.

Une casse limitée, grâce à « l’investissement des médecins et soignant(e)s », a précisé Alain Deilgat, chef de service, qui appelle aussi au bon sens des gens, dans les colonnes de la Nouvelle République. À Amboise, trois postes de médecins sont manquants.

Passeports et cartes d’identité : de nouveaux créneaux à Tours

Depuis le 1er juillet, 5 000 rendez-vous supplémentaires ont été mis en place par la Ville pour délivrer passeports et cartes d’identité. Il reste encore des places… Mais cela part (très) vite !

Les faits

C’est bon, c’est parti ! Début juin, la Ville de Tours et la Préfecture avaient annoncé l’ouverture de 5 000 rendez-vous pour délivrer passeports et cartes d’identité, dans une situation à l’époque totalement bouchée. Depuis le 1er juillet donc, 13 guichets – au lieu de 3 – ont été ouverts pour débloquer des créneaux engorgés. Tout le mois, à la mairie de Tours, il est possible d’obtenir un rendez-vous, entre 8 h 30 et 17 h 30 non-stop.

Mais les places sont chères et partent vite. À l’heure où nous imprimons, il restait toutefois encore des créneaux libres à partir du 19 juillet, et surtout, du 25 au 29 juillet, à la mairie de Tours centre. En tentant la mairie du quartier des Fontaines, une petite place était disponible le 9 août, avant un trou jusqu’à fin septembre ! À la mairie annexe de Saint-Symphorien, il n’y a plus rien avant octobre. Idem pour Sainte-Radegonde prise d’assaut jusqu’à fin septembre.

C’est donc bien sur les nouvelles disponibilités de Tours centre qu’il faut miser…

Le contexte

« À Tours-Centre, en s’y prenant le lundi 9 mai, en début d’après-midi, nous obtenions un premier créneau pour le mercredi 3 août. Soit 55 jours d’attente avant de pouvoir faire sa demande de passeport. Pour les mairies annexes, c’était encore pire », écrivions-nous, dans tmv, il y a deux mois. À cette époque, cette situation inédite était liée en grande partie à l’effet de rattrapage, suite à la crise sanitaire. Un bon million de documents officiels n’avait pas été renouvelé, en raison des restrictions de déplacement. Les vacances approchant, c’est peu dire que les services ont vite été débordés !

C’est dans ce contexte que la Ville de Tours avait décidé d’ouvrir ces milliers de rendez-vous sur le mois de juillet. Le tout, grâce à la formation de vingt vacataires, chargés de la réception des démarches. Le premier jour d’ouverture, 234 rendez- vous avaient déjà été pris.

Comment ça marche ?

Il suffit de se rendre sur tours.fr En s’inscrivant sur internet, il n’y a qu’à remplir un formulaire d’identité, puis choisir l’objet de la demande. Ensuite, s’ouvre un tableau des créneaux encore disponibles. Et à ce moment, il faudra cliquer… très vite !

Texte : Aurélien Germain
Photo : NR

Eté 2022 : Notre petit guide des festivals en Touraine

Gros dossier cette semaine, dans notre numéro 420 de tmv : on vous a préparé un bon petit programme des festivals à faire, en Indre-et-Loire, histoire d’apprécier votre été comme il se doit.

Enfin ! Après deux étés quand même assez perturbés, c’est le grand
retour de la vraie saison des festivals. Et l’Indre-et-Loire ne manque pas
de ressources en la matière. Pour tous les goûts et dans toutes sortes
d’endroits, des grandes affiches à la programmation la plus pointue, tout le
monde peut y trouver son bonheur.

Il est temps de retourner flâner au vent de nos festivals et, pour vous y aider, on vous a concocté un petit guide (non-exhaustif) des temps forts de notre été tourangeau.

Découvrez le programme dans notre numéro 420 de tmv, à télécharger JUSTE ICI !

 

Mac-Kenley et Morena, réfugiés haïtiens à la tête de l’atelier de couture de la Table de Jeanne-Marie

#VisMaVille Morena Paulas et Mac-Kenley Darius sont créateurs de mode et bénévoles à la table de Jeanne Marie. Réfugiés haïtiens, ils donnent de leur temps à l’atelier couture.

Ils devaient arriver en Espagne mais le sort en a décidé autrement. Suite à des tests PCR perdus à l’aéroport de Roissy, les voilà réfugiés en France, atterrissant finalement à Tours, chez une connaissance, en décembre 2021. Demandeurs d’asile, ils ont fui Haïti, ses violences et insécurités quotidiennes, menacés dans leur chair pour leurs opinions et pour ce qu’ils sont.

Car Mac-Kenley Darius, 29 ans et Morena Paulas, 25 ans, étaient là-bas des artistes émergents, designers et créateurs de mode reconnus, ayant habillé Miss Universe Haïti en 2021 et participé dernièrement au défilé de mode annuel, « Fortuny », à Grenade, en Espagne.

 

À Tours, ils ont très vite rencontré Damien, bénévole de la table de Jeanne Marie – association qui distribue des repas chauds à ceux qui poussent sa porte, qui les prend sous son aile. Les voilà propulsés à la tête de l’atelier de couture, avec comme défi de réaliser, pour les six ans de l’association, une collection pour un défilé de mode en à peine une semaine.

« Ils ont fait avec ce que l’on avait sous la main, du papier peint, des tissus… Cela les a motivés », assure Damien. La débrouillardise, les deux compères designers connaissent dans leur pays. « On a commencé dans la récupération des vêtements jetés. On récupère les tissus, tout accessoire permettant de créer autre chose ».

Dans le duo, Morena dessine des patrons, ajuste des perles sur des robes, s’occupe de la partie maquillage. Mac-Kenley, peintre et plasticien, a été formé à l’École nationale d’art de Port au Prince. Ensemble, ils ont créé leur collection « Minokan » avec pour but de « mettre en valeur la culture haïtienne vaudou, ses cultures ancestrales, à travers la mode ». Ainsi, des couronnes imposantes tutoient des tenues traditionnelles, flamboyantes, revisitées à travers le prisme des deux créateurs.

Ces derniers mois, réfugiés à Tours, les deux jeunes hommes s’occupent à l’atelier de couture de Jeanne Marie, essayant de ne pas perdre le fil de leur passion. « Nous aimerions faire découvrir notre talent à Tours. Aider les gens qui participent à la table de Jeanne Marie et leur créer des vêtements. Ils nous aident et nous souhaitons les aider aussi. »

En attendant, logés dans des foyers d’hébergement temporaire, Morena et Mac-Kenley apprécient la vie tourangelle paisible. « Nous pouvons marcher dans la rue tranquilles ici. » Soucieux de s’intégrer, ils vont s’inscrire à la faculté des Tanneurs, en langues étrangères et sociologie appliquées pour l’un, et en sciences humaines pour l’autre. Le duo cultivé devrait vite être remarqué.

Aurélie Dunouau

Canelle Penot, la pro de l’animation périscolaire : « Un métier toujours prenant »

#VisMaVille Canelle Penot est animatrice périscolaire. À Tours, elle jongle entre différentes écoles et l’association Courteline pour un métier prenant mais précaire.

Ce mercredi, autour de la table basse à hauteur d’enfant, Canelle Penot lance une partie de « La Chasse aux monstres » avec une poignée de petits de grande section maternelle, inscrits à l’accueil de loisirs du centre Courteline. Très vite, la quasi-totalité des autres enfants la rejoignent, attirés par ce qu’elle raconte, et sa voix à la fois grave et chaleureuse.

C’est ainsi que l’animatrice périscolaire aime son métier. « Utiliser et réinterpréter des jeux classiques pour leur apprendre des choses, comme leur raconter des histoires, les faire rire, réagir, fabriquer des objets qui a priori ne servent à rien… »

La pédagogie de l’animatrice s’appuie sur l’émerveillement et l’imaginaire des enfants qu’elle apprécie tant pour « leur inculquer des savoirs de base, sans stress, sans devoirs à rendre à la fin. Ainsi, en ce moment, on travaille sur l’espace et les planètes. Pour les mettre dans l’ambiance, je me suis mise, pendant le temps calme, à dessiner un ciel étoilé et ça les a intrigués ».

Canelle Penot voit son métier comme « jamais rébarbatif, toujours prenant », elle qui jongle entre l’accueil du midi dans des écoles de Tours, les fins d’après-midis dans l’aide aux devoirs et l’accompagnement des enfants et parents en difficulté à George Sand et Paul Racault, et l’accueil de loisirs à Courteline le mercredi ainsi que certaines vacances scolaires.

« J’adore cette diversité, avec des niveaux d’enfants différents et c’est aussi enrichissant pour eux d’avoir des animateurs avec leurs propres compétences. »

Mais Canelle Penot ne cache pas les revers de la médaille : l’épuisement parfois et la précarité. Car le rythme est décousu. Un animateur peut faire des journées de 7 h 30 à 18 h 30, parsemées de pauses, avec au final un contrat de 24 heures par semaine, comme celui de Canelle. Les contrats des 49 animateurs périscolaires actuels de Courteline oscillent entre 4 et 28 heures.

La tendance est à la professionnalisation du métier alors que certains le voient encore comme un job d’étudiants qui, en réalité, viennent plutôt en renfort lors des vacances scolaires. Le profil de Canelle Penot, 39 ans, arrivée à l’animation il y a 7 ans en reconversion, n’est en fait pas banal. Diplômée en librairie et histoire de l’art, elle a exercé différents métiers avant de pousser la porte de Courteline en 2015. Elle qui voulait être bibliothécaire s’est découverte dans ce métier.

« Au début je ne savais pas trop où j’allais mais je me suis rendue compte très vite que j’aimais ce travail et l’évolution que cela permet, de l’animation à la direction. » Aujourd’hui, la jeune femme ambitionne de passer son BPJEPS (Brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport), de faire ainsi plus d’heures, pour parvenir peut-être à un temps plein, combinant animation pure et direction. Elle cite en exemple le parcours du directeur actuel de Courteline, Romain Ménage, qui a démarré ici-même en étant… animateur.

Texte et photos : Aurélie Dunouau

 

Handicap : accompagner grâce au travail

L’ouverture du Café joyeux, à Tours, a mis en lumière l’emploi des personnes en situation de handicap. Dans l’ombre, les personnes handicapées n’ont pas attendu ce café pour travailler, comme c’est le cas dans les ESAT, Établissements et Services d’Aide par le Travail. Envie d’en savoir plus ?

Vendredi. Tout le monde s’affaire. On passe le balai, et on déplace les meubles pour accueillir le public. L’ESAT Les Vallées, à Luynes, a en effet choisi d’ouvrir ses portes au public le mardi 21 juin : « l’événement s’adresse aux personnes handicapées et à leurs proches intéressés par notre structure, bien sûr. Mais nous avons aussi déposé des dépliants dans les boîtes aux lettres du quartier, où les voisins ne savent pas toujours ce que nous faisons ici », explique Aline Palleschi, directrice adjointe de la structure.

Et la publication récente du livre-enquête Handicap à vendre par le journaliste Thibault Petit, pour dénoncer l’exploitation à bas coût des travailleurs et le filtrage en fonction de la productivité des candidats, n’est pas faite pour arranger les choses : « Bien sûr, les réalités décrites existent malheureusement dans certains ESAT, mais pas ici. Il faut bien comprendre qu’un ESAT n’est pas une entreprise, c’est un établissement médico-social. Mais nous avons conscience du risque de glissement », complète Aline Palleschi.

À Luynes, dans les ateliers « conditionnement », on fabrique des caissettes en bois pour des fromages de chèvre, on assemble boulons et pièces de plastique, on fabrique des boîtes de toutes sortes. Un peu plus loin, des ordinateurs servent aux prestations de saisie informatique. À l’atelier « espaces verts », on prend l’air : pour des entreprises ou chez des particuliers, l’équipe entretient les arbustes, pelouses et autres massifs de fleurs. D’autres travailleurs interviennent aussi pour du nettoyage de voiture 100% écologique (sans eau ni produits chimiques).

« Mais on n’est pas là pour faire du chiffre ! Le travail est un support à l’accompagnement des personnes que nous accueillons. » François est moniteur, et suit une douzaine de travailleurs dans leurs parcours respectifs. Avec ses collègues, ils créent des modes d’emploi illustrés, découpent les missions en tâches successives, ou adaptent les gabarits par exemple.

« On est là pour adapter le travail aux capacités de chacun, et pour valoriser leurs compétences. On se questionne en permanence : est-ce que la personne se sent bien dans son travail ? Je ne suis pas sûr que des employeurs du milieu ordinaire se posent ce genre de questions pour leurs salariés ! ». En témoigne la variété des temps de travail (partiels, mi-temps, temps plein), ou cet écran situé dans le deuxième atelier, qui diffuse chaque matin une vidéo de la kiné pour un échauffement physique avant d’attaquer la journée.

Moniteurs, assistante sociale, psychologue, kinésithérapeute… Ils sont en effet une vingtaine de salariés pour encadrer et accompagner une centaine de travailleurs. « C’est un métier riche, où l’humain a toute sa place. En dix ans passés ici, j’ai vu aussi comment évoluait la société, et notre défi est que l’ESAT évolue aussi. Ce sont des enjeux liés à la citoyenneté, » commente François.

Travailleurs extra-ordinaires

Manuela, 40 ans, est arrivée il y a dix jours. « Dans la restauration rapide, mon statut de travailleuse handicapée n’était pas pris en compte. L’aggravation de mes problèmes de dos m’a motivée à me tourner vers les ESAT, car je ne veux pas rester chez moi sans travailler. Ici, on travaille à son rythme, et après quatre ans sans emploi, je me remets dans le bain. » Son but : retourner dans ce qu’on appelle ici « le milieu ordinaire ».

Comme Manuela, de plus en plus de personnes arrivent à l’ESAT après un passage dans le monde des travailleurs lambda : « Historiquement, nos établissements accueillaient des personnes avec déficience intellectuelle, issues des IME (Instituts Médico-Éducatifs). Mais depuis la loi de 2005, le handicap psychique et social est aussi reconnu, et les parcours sont donc de plus en plus divers », ajoute Aline Palleschi.

L’ESAT est pour certains une simple étape après un monde ordinaire qui les a abîmés, où ils ne trouvent plus leur place ; pour d’autres, c’est un aboutissement. L’équipe y accompagne donc chacun vers son projet, qui signifie parfois aller travailler seul au sein d’une entreprise extérieure… toujours sous le regard vigilant et bienveillant des moniteurs, anges-gardiens de ces travailleurs qui ne sont pas sous nos yeux, mais qui n’en ont pas moins l’air joyeux.

Maud Martinez

Indre-et-Loire : le député Charles Fournier (Nupes) remporte la 1re circonscription

#Législatives Du changement dans la première circonscription, où l’écologiste Charles Fournier a battu le député sortant, macroniste de la première heure, Philippe Chalumeau. Dans les autres circonscriptions, la majorité présidentielle résiste.

Les faits

On appelle ça un coup de tonnerre local. Lors du deuxième tour des législatives, le député sortant Philippe Chalumeau (Renaissance – Ensemble) a été battu par l’écolo Charles Fournier (Nupes). Le premier a obtenu 46,49 % des voix, contre 53,51 % pour le second.

Le résultat est on ne peut plus symbolique : Philippe Chalumeau fut en effet le premier « Marcheur » du département, en 2017. La majorité présidentielle perd donc Tours, la première circonscription.

C’est qui ?

Né le 10 mars 1968 à Romorantin, Charles Fournier (à gauche sur la photo) a été, très jeune, plongé dans le milieu associatif, comme salarié et aussi comme bénévole. Il a beaucoup œuvré, notamment, dans l’éducation populaire. Ce proche d’Eric Piolle, maire écologiste de Grenoble, était entré en politique à 30 ans, comme candidat aux régionales, à Tours (liste « Urgence sociale »). Il avait adhéré aux Verts en 2000, et avait été élu conseiller régional Europe Écologie Les Verts en 2010.

Et ailleurs ?

Si la victoire de la première circonscription par la Nupes est un vrai camouflet pour les macronistes, ils gagnent toutefois les quatre autres. Les candidats de la coalition Ensemble arrivent en tête ailleurs.

Dans la 2e circonscription, le député sortant Daniel Labaronne est réélu face à l’insoumise Christelle Gobert (54,71 % des suffrages contre 45,29 %).

Dans la 3e circonscription, Henri Alfandri (parti Horizons, de l’ex-Premier ministre Édouard Philippe) s’est imposé avec 57,16 % des voix, face à Roxane Sirven (Nupes) et ses 42,84 %. Au premier tour, la surprise avait été de taille, puisque Sophie Métadier avait été éliminée directement.

Coup de chaud en revanche dans la 4e circonscription. La macroniste Fabienne Colboc a certes remporté le deuxième tour… mais de seulement 400 petites voix. Face au socialiste Laurent Baumel (49,48 %), elle fait 50,52 %.

Enfin, la majorité présidentielle gardera également la main sur la 5e circonscription, puisque Sabine Thillaye a finalement battu Ambre Louisin, du Rassemblement national.

Texte : Aurélien Germain  / Photo : NR – Hugues Le Guellec

Législatives en Indre-et-Loire : les duels prévus pour le second tour

Pour le premier tour des législatives, Nupes rebat les cartes en Indre-et-Loire. La Nouvelle union populaire économique et sociale sera au second tour dans quatre circonscriptions.

Les faits

Des duels à surveiller, ce dimanche 18 juin, pour le second tour des législatives ! Dans le département d’Indre-et-Loire – et comme d’ailleurs partout en France – la Nupes (la Nouvelle union populaire économique et sociale) a rebattu les cartes. Elle sera d’ailleurs au second tour dans quatre circonscriptions et une possibilité de victoire à la clé.

Virage à gauche à Tours ?

Regroupant la quasi-totalité de la Ville de Tours, la première circonscription a vu le candidat écologiste Charles Fournier (Nupes) arriver en tête, avec 39,60 % des voix. Il devance ainsi le député sortant Philippe Chalumeau (ex-LREM, puisque le parti s’appelle désormais Ensemble !), avec 27,38 % des voix. Pour le macroniste, c’est bien moins que ses 36,29 % en 2017. La Ville de Tours pourrait donc bien retrouver un député de gauche.

2e mandat pour Labaronne ?

Dans la seconde circonscription (le nord-est du département), le député sortant Daniel Labaronne (Ensemble !) a une avance assez confortable, puisqu’il recueille 32 % des voix et réalise d’ailleurs le meilleur score des élus sortants en Indre-et-Loire. Il devance ainsi Christelle Gobert (Nupes) et ses 25 %. Derrière, le candidat du Rassemblement national Christophe Guestault n’est pas qualifié.

Métadier éliminée

C’est la surprise du dimanche : Sophie Métadier est éliminée dès le premier tour. La troisième circonscription (Saint-Pierredes- Corps, Loches, Chambray…) a décidé de ne pas renouveler la députée UDI sortante. Cette fois, c’est Henri Alfandari (parti Horizons, de l’ex-Premier ministre Edouard Philippe) qui arrive en tête. Il devance de 500 voix la candidate Nupes, Roxane Sirven.

Duel dans le chinonais

La députée sortante Fabienne Colboc (Ensemble !) et l’ex-député Laurent Baumel (Nupes) arrivent au deuxième tour, dans la quatrième circonscription. Et dire que le vote a été serré est un doux euphémisme : seulement 205 voix séparent les deux candidats (30 % pour Colboc, 29,55 % pour Baumel).

Le RN au second tour

La cinquième circonscription (Saint- Cyr, Bourgueil, Fondettes…) se distingue, puisque le Rassemblement national arrive au second tour, grâce à Ambre Louisin qui obtient 21,08 % des voix. Elle reste toutefois assez loin de la députée sortante Sabine Thillaye (Modem) et ses 29,15 %. l Aurélien Germain

Laurine Thizy, lauréate du Prix tmv : « Les Maisons vides, c’est un roman sur le silence »

Elle vient tout juste de remporter le Prix du roman tmv : Laurine Thizy offre, avec Les Maisons vides, une œuvre coup-de-poing. À 31 ans, elle nous parle des secrets de famille, de silence, d’écriture, et bien sûr de son magnifique premier roman.

Félicitations pour ce Prix ! Passons d’abord aux présentations et pouvez-vous nous dire comment vous en êtes venue à l’écriture ?

Je suis doctorante en sociologie, j’enseigne aussi à l’Université. Je donne des cours à Lyon 2. Quant à l’écriture, elle a toujours été là. À 10 ans, je voulais vivre de ça, mais je ne le disais pas, par peur qu’on se moque. Puis j’ai rédigé quelques nouvelles, envoyées à des concours. Le roman me faisait peur, mais j’ai fini par me lancer.

Accoucher d’un premier roman paraît insurmontable, vertigineux…

C’est terrifiant ! (rires) Ce qui fait peur, c’est que je savais que c’était indispensable. Je n’avais pas le droit d’échouer, c’était la seule chose que je ne pouvais pas rater : il fallait aller au bout. Dans les moments difficiles, je me disais que ma construction était trop ambitieuse. « Pourquoi j’ai fait ça ? Pourquoi il y a tous ces personnages ? Etc. » J’ai beaucoup douté, mais un très bon ami m’a justement dit que si je doutais autant, c’est que le résultat serait très bien.

Combien de temps a pris l’écriture ?

Entre trois et cinq ans, c’est dur à quantifier. Le prologue a été écrit en 2017, l’envoi à l’éditeur en mars 2020, et il a été accepté à l’été 2020. Mon éditrice souhaitait faire la rentrée littéraire. J’ai donc pris le temps de retravailler un peu, même si c’est un texte que j’avais en tête depuis longtemps. J’ai retrouvé une note d’intention de 2013 qui partait déjà en ce sens !

Dans Les Maisons vides, il y a une certaine mélancolie, une sorte de poésie sombre mais douce. Un peu comme l’âge adolescent en fait. Comment vous avez imaginé ce personnage de Gabrielle qui y contribue beaucoup ?

J’étais mélancolique quand j’étais ado. Comme beaucoup. Mais grandir, c’est ne pas laisser cette mélancolie nous envahir. Pour moi, le passé était plus gai que le présent. Là, je voulais un personnage adolescent qui soit universel dans son entêtement, sans crise de nerfs, car il n’y a ici pas de caprices. Mais elle s’oppose avec une rage contenue.

Gabrielle apparaît comme une taiseuse. Avec sa coach, son flirt, son amoureux, sa famille… La notion de « silence » imprègne le livre, non ?

Alors ça, ça me fait vraiment plaisir que vous me disiez ça ! (hum hum, le journaliste rougit – NDLR) C’est un roman sur le silence, oui. Un roman sur le début et la fin de la vie. Je parle des secrets de famille, quand on se parle de tout sauf de l’important. Ici, chacun a du mal à parler.

Pendant les premières pages, on ne sait pas trop qui raconte. Il y a aussi cette structure en flashback, alternant passé et présent, il y a les passages sur les clowns… Déstabilisant, puis tout se met en place et on se retrouve happés, littéralement. Vous vouliez éviter la facilité d’une structure commune ?

C’est vrai que c’est risqué, mais j’adore les constructions narratives surprenantes. Je ne voulais évidemment pas ennuyer ou perdre le lecteur, il fallait que ça ait un sens, qu’il se cogne à l’incompréhension, qu’on sente que quelque chose se trame… C’est souvent ce qui arrive dans la vie : quand on sent que quelqu’un a un lourd secret, mais qu’on ne sait pas trop tant le tabou est verrouillé. Cette construction était nécessaire, car le personnage de Gabrielle est farouche.

Votre écriture est très belle. Certaines phrases sont marquantes (ce « têtard remuant en passe de devenir une minuscule poupée » pour décrire le fœtus), tout est fluide. Comment décririez-vous votre style ?

Ouh, c’est très dur ! (rires) Je ne me sens pas encore assez « grande » pour dire que j’ai un style. Mais côté inspirations, on trouve Duras bien sûr pour son extériorité ; Kundera pour sa distance avec les personnages, ou Albert Cohen pour les envolées amples.

Les Maisons vides finit sur un uppercut, comme un twist au cinéma. On ne dévoilera évidemment rien aux lecteurs ! Mais saviez-vous dès le départ quel chemin vous alliez prendre ?

Je savais où j’allais, mais pas par quel chemin ! Je tenais à ce que le lecteur, en refermant le roman, se dise : « Oh bon sang, il faut que je relise tout depuis le début ! » (rires) Un peu comme dans Fight Club, Shutter Island ou Le 6e Sens au cinéma. Mon livre est très cinématographique en fait. J’ai des images quand je mets en mots. Concernant les chapitres avec les clowns, je jouais parfois la scène dans ma tête, à mimer les yeux fermés… jusqu’à ce que quelqu’un rentre dans la pièce et me demande ce que je fais ! (rires)

Tout du long, on a aussi cette notion de mutation du corps, qui change, évolue. En même temps, un de vos domaines de recherche en tant que doctorante est la sociologie du genre, du corps et de la sexualité. Tout est lié ? Ce thème est central chez vous ?

Oui ! Ça m’intéresse, c’est évident, et il y a une cohérence, mais c’est étrange et difficile de dire d’où ça vient. On peut expliquer plein de choses avec le corps. Un corps est vulnérable. C’est votre premier roman.

Quelles ont été les difficultés pour l’écrire ?

Le projet semblait compliqué au début. J’avais peur de perdre mon lecteur, je ne savais pas comment raconter un personnage. Il fallait que j’apprenne à faire la différence entre l’histoire et le récit, et comment faire passer le temps. C’est toujours dur de savoir quoi raconter et qu’est-ce qu’on ne raconte pas. Je suis universitaire de formation, donc très analytique. Là, pour un roman, on mélange des couleurs pour en faire un dessin.

Propos recueillis par Aurélien Germain / (Photo Patrice Normand /éditions de l’Olivier)

> Les Maisons vides, de Laurine Thizy (éditions de l’Olivier). 272 pages.

 

Aucard de Tours : départ de folie pour le festival

Aucard a-t-il manqué au public tourangeau ? Oui, oui et trois fois oui ! La Gloriette était noire de monde, hier, pour le retour du festival. Un bonheur.

« On n’est pas bien là ? » Ce n’est pas peu dire que le thème de cette année à Aucard est bien choisi ! Hier, à l’ouverture du festival tourangeau, on a pu constater à quel point il n’y avait pas tromperie sur la marchandise.

Pourquoi ? Parce que la Gloriette était blindée (ah, il fallait avoir de la patience pour acheter ses tickets-boissons !). Parce que chaque festivalier(e) semblait heureux/se d’être là. Parce que des sourire en veux-tu en voilà, il y en avait à foison. Parce que c’était jouissif de revenir remuer du popotin à Aucard qui avait semble-t-il plus que manqué aux Tourangeaux ! (on vous rappelle que les pass 5 jours se sont arrachés) Parce que l’ambiance, à la fois « chill » et festive, était de mise. Et enfin parce que sur scène, c’était le feu.

Il suffit de voir comment ont commencé les hostilités, avec le rock pachydermique de Birdstone (photo d’ouverture). Si vous aviez des aigreurs d’estomac, la basse vrombissante et hallucinante de puissance d’Edwige s’occupait de vous retourner le bidon ! Une entrée en matière des plus dignes, croisement entre Rival Sons et Royal Blood, mâtiné d’un blues vintage délicieux et, parfois sans crier gare, un gros riff sanglant façon Black Sabbath.

A la rédac, on a aussi eu un petit faible pour les General Elektriks qui ont mis le feu à la Gloriette (le chanteur/claviériste a dû perdre 320 litres de sueur à sauter ainsi) et aux vétérans de Burning Heads qui ont rappelé par A+B (et par des pogos endiablés) comment devait se faire le punk rock.

Le festival se poursuit aujourd’hui avec notamment Aloïse Sauvage, Princesse Näpalm, Sheldon ou encore Monsieur H. Les autres jours, on n’oubliera pas de jeter un œil à Ez3kiel, Thelmaa, Lynks, Svinkels, avant un samedi – dernier jour – aux côtés de Hugo TSR, The Schizophonics et Necxo… Entre autres !


> Jusqu’au 11 juin, à la Gloriette. Il ne reste plus que quelques pass 1 soirée ! https://aucard-tours.com

 

Circuits courts, la conso façon produits locaux : nos bons plans

Envie de consommer local, mais sans savoir comment ? Vous pouvez aller au marché, faire la tournée des fermes ou fréquenter votre épicerie locale préférée… Et aussi suivre nos bons plans !

MAGASINS DE PRODUCTEURS

AVENTURES COLLECTIVES POUR FAIRE VIVRE NOS CAMPAGNES

La Ferme du Mûrier a ouvert à Saint-Cyr-sur-Loire en novembre 2021. C’est le magasin de producteurs le plus récent sur la métropole, où La Charrette à Chambray-lès-Tours et Tours de Fermes à Joué-lès-Tours fonctionnaient déjà sur le même principe. Lequel ? Des producteurs locaux s’associent pour créer leur propre magasin ! À Saint-Cyr, ils sont 14 associés (dont 11 qui assurent des permanences au magasin).

Pour Odile Canon, éleveuse de moutons à la Ferme de Touchelion, « l’aventure collective est passionnante, même si cela prend du temps. Et cela nous permet de vendre nos produits en direct, sans obliger les clients à se déplacer de ferme en ferme ». Les avantages sont finalement nombreux pour les clients comme pour les fermiers tourangeaux : « En faisant disparaître un intermédiaire entre nous et le consommateur, la rémunération est plus juste, et nous sommes plus sereins car on a un débouché assuré, à prix contrôlé. Cela peut permettre de développer nos activités et d’embaucher des salariés sur nos fermes. »

Au magasin aussi, des emplois ont été créés, avec une directrice, deux employés polyvalents, un traiteur, un boucher et une gestionnaire. Dans les rayons, 70 % des produits proviennent des fermes associées. Le reste est choisi en local (sauf pour des produits qui ne poussent pas chez nous, bien sûr), avec rencontre des producteurs et visite des fermes, afin de proposer de la qualité aux clients. Une clientèle qui se développe petit à petit, et que les producteurs souhaitent convaincre autour d’arguments simples : « Acheter ici, c’est soutenir le territoire, des familles entières qui font vivre nos campagnes. »

PANIER DE TOURAINE

DU LOCAL SUR LE WEB !

Depuis 2015, Christophe Marquis ouvre les portes de son garage du quartier des Prébendes deux fois par semaine. Aucune voiture n’en sort. À la place, des fruits et légumes, du fromage, des viandes ou des glaces rejoignent les paniers des clients qui ont pris le temps de commande en ligne leurs courses, avant de venir les chercher les jeudis et vendredis, ou de se faire livrer à domicile.

« En bons Parisiens, quand nous venions en Touraine avec ma conjointe, nous faisions le tour des fermes pour ramener de bonnes choses. Quand nous avons emménagé ici, les systèmes des AMAP ou Ruche qui dit Oui ne nous convenaient pas. Convaincu qu’il fallait aller vers le web, j’ai donc rencontré des producteurs, pour sonder les possibilités, et eux aussi avaient envie d’être présents sur internet, sans avoir le temps ou les moyens de le faire. C’est comme ça que Panier de Touraine est né : une plateforme de vente en ligne, alimentée par des producteurs locaux, et je m’occupe des ventes, des livraisons, du marketing, de la logistique ».

Cinq producteurs en 2015, une quarantaine aujourd’hui, et une centaine de clients chaque semaine : Panier de Touraine a ses habitués, retraités soucieux de leur santé, jeunes adeptes du circuit court ou familles du quartier. Les rejoindrez-vous ? Commande jusqu’au mardi soir chaque semaine sur www.panierdetouraine.fr

Et au supermarché ?

Prononcez le mot « circuit court », et dans certains esprits surgissent des images de bobos et autres hippies armés de paniers en osier qui font le tour des fermes ou des magasins spécialisés pour se nourrir en produits locaux. Mais faut-il forcément sortir des circuits classiques de la grande distribution pour consommer local ? « On travaille avec des producteurs locaux depuis très longtemps ! ».

Lionel Perrone, directeur du Auchan Tours Nord, n’hésite pas une seconde : « Nous avons une soixantaine de produits locaux en rayon aujourd’hui, des salades de Saint-Genouph, des charcuteries Hardouin, des bières locales… Il y a de tout ! ».

Chez Système U, le local a aussi toute sa place : « On fait ça depuis toujours, c’est dans l’ADN de la coopérative Système U », explique Stéphane Guillou, patron du Super U Chinon. Ce sont bien sûr les vins locaux qui tiennent là-bas la première place côté produits locaux. Mais ce n’est pas tout : « Crèmerie, charcuterie, fruits et légumes, miel, biscuits, farines… On a une vingtaine de fournisseurs autour de chez nous, chez qui nous achetons en direct. Mais les approvisionnements via la coopérative permettent aussi de miser sur du local : notre entrepôt de Savignyen- Véron (qui fournit les magasins U dans les départements 36, 37, 18, 41, 45 et 49) s’approvisionne dans la région. »

Pour les deux dirigeants, les réalités sont les mêmes, avec une vraie liberté dans le choix des produits qu’ils peuvent commercialiser, même si les produits locaux représentent une petite part du chiffre d’affaires et du nombre de produits en rayon. Tantôt des producteurs viennent à eux, désireux de commercialiser leurs produits en grande ou moyenne surface. Tantôt ce sont les enseignes qui partent à la recherche de nouveautés, pour répondre aux attentes de la clientèle.

Côté prix, Lionel Perrone explique ne pas négocier de la même manière qu’avec les grossistes, tout en essayant de conjuguer prix juste pour le producteur, et attractif pour le consommateur. Vient-on cependant en supermarché pour consommer local ? « Une partie notre clientèle est sensible au manger local, mais il existe aussi d’autres circuits pour cela. Et peut-être que nous ne faisons pas assez savoir que l’on peut trouver du local en supermarché ? » s’interroge S. Guillou. Les lecteurs TMV le sauront désormais !

Textes : Maud Martinez / Photos : M.M + Adobe Stock

Grippe : une découverte-clé grâce à des chercheurs tourangeaux

Des chercheurs de l’Inserm, de l’Université de Tours et du CHRU ont mis en évidence l’utilité d’une molécule qui s’annonce prometteuse pour lutter contre la grippe. Et bientôt un futur traitement innovant ?

Les faits

« Succinate » Ce petit nom, c’est celui d’un métabolite – une molécule – qui pourrait bien changer la donne en ce qui concerne la lutte contre la grippe. Et une découverte vient d’avoir lieu à Tours, plus précisément par des chercheurs de l’Inserm, de l’Université et du CHRU : c’est au Centre d’étude des pathologies respiratoires de Tours que des scientifiques ont montré que ledit succinate, habituellement présent dans notre organisme, avait une action antivirale et anti-inflammatoire face à la grippe.

Les résultats des travaux de Mustapha Si-Tahar, directeur de recherche à l’Inserm, et ses collègues ont été publiés dans le EMBO Journal, éminent bimensuel spécialisé dans la biologie moléculaire.

Les travaux

Pour résumer la chose simplement, les scientifiques ont découvert que chez des souris grippées, un métabolite (le succinate, donc) s’accumule dans les poumons. Il en va de même chez les patients humains atteints de pneumonie grippale.

En exposant des cellules de l’épithélium pulmonaire au succinate, cette molécule a une action antivirale. Et elle bloque la multiplication du virus grippal.

Autre découverte : quand on expose des souris au virus de la grippe, la réception de succinate par voie nasale assure une meilleure protection contre l’infection. Conclusion de Mustapha Si-Tahar, interrogé notamment par La Nouvelle République et Science & vie : « Le succinate a sauvé nos souris de la grippe ; il a donc le potentiel pour sauver les patients ! »

Le contexte

La grippe, effacée par son collègue Covid- 19, continue de toucher, en moyenne et chaque année, entre 2 et 6 millions de Français(es). Chez les plus fragiles, elle peut être mortelle. On estime à 12 000 le nombre de morts par an en France.

Et maintenant ?

Ces résultats prometteurs et cette découverte fondamentale sont une perspective intéressante : elles compléteraient déjà les traitements actuels. Il faut désormais mener d’autres travaux sur le potentiel thérapeutique du succinate. L’Agence nationale de la recherche vient ainsi d’allouer 600 000 € à l’équipe de chercheurs, accompagnés de partenaires, qui y travailleront ces quatre prochaines années.

Texte : Aurélien Germain / Photo : NR J.Pruvost

Actu37 : gros travaux à Tours, premier bus au gaz et du nouveau pour le permis de conduire

Un condensé de l’actu tourangelle en 5 minutes chrono : cette semaine, travaux à Edouard-Vaillant, une plateforme d’inscription internet pour le permis de conduire, les nouveaux bus Fil bleu et des supérettes nocturnes pas franchement ravies du dernier arrêté pris par la Ville et la Préfecture…

TRAVAUX

Attention, perturbations

Ça coince et ça va continuer de coincer du côté de la rue Edouard-Vaillant. En effet, depuis le 30 mai, Tours Métropole rénove les réseaux d’eau potable et d’eaux usées dans ce secteur. Les travaux doivent courir jusqu’au 5 août, entraînant de fait la fermeture à la circulation de la rue Edouard-Vaillant, entre le rond-point de la Rotonde et la rue Jolivet.

Si piétons et vélos peuvent toujours continuer à passer, de nombreuses lignes de bus ont donc été déviées : les lignes 3, 4, 14, 15, 19, 60, 63, 74 et 83 sont impactées.

En 2021 déjà, un chantier avait coupé la rue durant 4 mois pour rabaisser la chaussée sous le pont SNCF.

ALCOOL

L’arrêté passe mal

Un arrêté a été pris par la Ville de Tours et la Préfecture pour interdire la vente d’alcool dans les épiceries nocturnes du Vieux- Tours/quartier Colbert/avenue Grammont, entre 22 h et 6 h du matin, cet été jusqu’au 15 octobre (lire juste ICI).

Cette mesure, censée réduire les nuisances, n’est pas vraiment bien reçue par les supérettes concernées. Ces dernières rappellent notamment faire une bonne partie de leur chiffre d’affaires avec ces ventes de nuit. Certains arguent même « qu’on tape encore sur les petits commerçants » quand d’autres jugent la mesure contre-productive, puisque seuls certains secteurs sont concernés

TRANSPORTS

Premier bus au gaz NATUREL

La semaine dernière, le premier bus au gaz naturel acheté par la Métropole a été présenté au dépôt Fil Bleu, à Saint-Pierre-des- Corps. Ces nouveaux véhicules (relire tmv n°406, JUSTE ICI), composant une flotte de 45 bus, seront plus écologiques et sont prévus pour être moins polluants et bruyants. Coût total de l’achat ? 21 millions d’euros, dont 5 pour la station de compression.

Les 15 premiers bus doivent entrer en service à la fin de l’année. Ils auront une autonomie de 450 km avec un plein et se « rechargeront » chaque nuit au dépôt. Ces bus auront aussi un nouveau design et quelques nouveautés, comme par exemple des prises USB.

PERMIS

Des rdv sur le web

Nouveauté du côté du permis de conduire en Indre-et-Loire. À compter du 1er juillet, un service permettra aux candidat(e)s « de réserver en ligne leur date de passage à l’épreuve pratique », a annoncé la Préfecture dans un communiqué. Ajoutant : « Ce dispositif est fondé sur les principes de liberté et de responsabilisation du candidat et de son formateur. » Il était jusque-là « réservé aux écoles de conduite de 38 départements du sud de la France ».

Pour s’inscrire sur ce système intitulé Rdv Permis, les Tourangelles et Tourangeaux pourront soit donner mandat à leur école de conduite, soit créer leur compte eux-mêmes.

 

A.G.

Vadrouille : voir la Ville de Tours… d’en haut

Aujourd’hui, on prend de la hauteur dans tmv ! Comment trouver le meilleur point de vue à Tours ? On a essayé… À vous de nous dire si on y est arrivé !

Notre première pensée va à la Tour Charlemagne : depuis qu’elle a rouvert ses marches au public en 2016, elle offre une expérience hors-norme aux touristes désireux de découvrir Tours d’un autre œil. Cinquante-six mètres de hauteur, et 248 marches. L’ascension est déconseillée aux personnes en mauvaise forme.

Après deux ans de Covid et d’arrêt du sport, nous grimpons donc à nos risques et périls jusqu’en haut de la tour, sous laquelle gît Luitgarde, épouse de Charlemagne (qui lui, donne son nom à la tour, merci les misogynes des siècles passés). Nous optons pour la visite-apéro, car « après l’effort, le réconfort ». Essoufflé, mais revigoré par l’air pur des hauteurs, pas de doute : le panorama vaut le détour.

Contrat rempli ? Non. Telle une Tina Arena cherchant toujours à « Alleeer plus hauuut », direction la Cathédrale Saint-Gatien et ses tours de 68 et 69 mètres. Malheureusement, l’accès est interdit au public, et seuls les services de sécurité ou les ouvriers intervenant sur l’entretien du bâtiment peuvent grimper. Nous rangeons donc notre robe d’Esmeralda (à moins que ce ne soit notre bosse de Quasimodo). Cap sur le quartier Verdun, car là-bas, un autre promontoire nous nargue.

Avec son teint rougeaud et son horloge, la tour de la caserne des pompiers promet une belle grimpette et une belle vue. Le soldat du feu qui nous reçoit n’hésite pas longtemps : « C’est une tour qui servait à sécher les tuyaux, à l’époque où ceux-ci étaient en toile. » Et ils sont hissés par un système de treuil. Donc on n’y grimpe pas, en tout cas pas jusqu’en haut. Retour à la case départ…

… Ou presque ! En sortant sur le boulevard Wagner, deux grands immeubles nous font les yeux doux. Au sud du carrefour de Verdun, encadrant l’avenue Grammont, ces bâtisses construites en 1966 sont hautes de 23 étages. Et elles pourraient bien être les tours les plus hautes du centre-ville ! La tour Lumière bâtie aux Deux-Lions en 2015 ne fait « que » 16 étages. Au Sanitas, la championne culmine à 21 étages, et du côté des quartiers des Rives du Cher ou des Fontaines, on grimpe au maximum jusqu’à 19.

Devant l’interphone comme une poule devant un couteau, le journalisme d’investigation local se révèle trépidant. Sonner au hasard, ou attendre qu’un habitant entre pour se glisser à l’intérieur ? Ce sera l’option 2, et le bouton 23 dans l’ascenseur.

Au dernier étage, Claude, retraitée qui vit là depuis à peine plus d’un an, nous reçoit gentiment. « L’immeuble est un peu vieux, il faudrait que je fasse réparer certains volets » s’excuse-t-elle en poussant la lourde porte-fenêtre qui mène au balcon. Claude a une vue… sur le Cher. Il aurait fallu prendre l’autre ascenseur pour atterrir au Nord et voir le centre-ville historique. Mais chez Claude, le panorama est magnifique aussi. La rivière navigue entre les barres d’immeuble dont la blancheur contraste avec l’horizon verdoyant.

Pour Claude « c’est l’emplacement idéal, j’ai les bus en bas de l’immeuble, et je suis tranquille. La chaleur est moins forte qu’en bas, près du bitume. Et lorsqu’il y a des feux d’artifice, mes petits-enfants courent d’une fenêtre à l’autre pour tout voir ! ». Claude tutoie donc les cieux au quotidien, avec l’horizon le plus dégagé qui existe en ville.

Direction le ciel !

Les cieux… Et si on s’envolait ? Direction le Tours Aéroclub, à Tours Nord. Dominique Janssens, vice-président de l’association, nous donne toutes les infos : l’altitude minimale pour survoler Tours est de 5 500 pieds (soit quasiment 1,7 kilomètre), avec l’autorisation de la tour de contrôle. « Mais à cette altitude, vous ne voyez pas grand-chose. Si c’est pour faire du tourisme, ça ne vaut pas le coup, il vaut mieux aller voler du côté des châteaux de la Loire où vous pouvez vous approcher un peu plus ! ».

Retour en centre-ville. Pour nous cultiver l’esprit, la bibliothèque universitaire des Tanneurs et la Bibliothèque Centrale sont au rendez-vous. Au dernier étage de chacune, on profite d’une belle vue aussi, à condition qu’un événement (conférence, colloque, soutenance de thèse ou remise du Prix du roman tmv en juin !) y soit organisé pour nous permettre d’y accéder !

La fatigue se fait sentir après ces pérégrinations de plus ou moins haute volée. Ça tombe bien, il nous restait un endroit à explorer : la suite panoramique du tout nouvel hôtel Hilton Garden Inn, sur la place Anatole France, avec vue sur la Loire. Reste à négocier la note de frais pour achever cette mission très spéciale…

Texte : Maud Martinez / Photos : JC Coutand (ouverture), Maud Martinez et NR-Julien Pruvost (article)

Années Joué : le grand retour, du 3 au 5 juin

Ouf, ouf et trois fois ouf ! Les Années Joué, véritable fête populaire et artistique, revient sous son format classique après des derniers temps troublés par le Covid.

Les faits

L’événement Les Années Joué revient, en grande forme, à compter du 3 juin. Ce moment festif, torpillé comme tout le monde par l’épidémie et la situation sanitaire les deux dernières années, se tiendra jusqu’au 5 juin avec, au menu, musique, cirque, théâtre, arts urbains, danse… Le tout, pour une soixantaine de spectacles, vingt-cinq compagnies (de la région et d’Europe), sans oublier une vingtaine de restaurateurs présents et un village gastronomique.

Pour cette 25e édition, mobilisant de nombreux bénévoles et 150 agents de la Ville, la municipalité a choisi le thème « Alors on danse ! ».

Le contexte

En 2020, les Années Joué avaient été purement et simplement annulées, comme tous les autres événements. En 2021, il avait dû s’adapter, toujours en raison de la crise sanitaire. 2022 est la bonne : le festival reviendra sous son format original.

« Nous voulions remettre la machine en route et elle n’est pas en rouillée », confiait Caroline Chopin, adjointe à la culture, à la Nouvelle République, mi-mai. La Ville espère la même fréquentation qu’en 2019, soit 50 000 personnes.

Du nouveau

Nouveauté cette année, un peu de rab’ avec des soirées supplémentaires prévues au Temps Machine. La salle jocondienne fera venir des DJ’s jusqu’à 2 heures du matin. Une aire de détente, pour parents et enfants, est également mise en place. Sans oublier le village gastronomique (lire ci-dessus)…

Ce sera aussi le baptême du feu pour la compagnie Carabosse et leur parcours pyrotechnique en bas du parc de la Rabière. Tout comme la compagnie Oposito qui participera pour la première fois à l’événement. Avec quarante années d’existence au compteur, elle « dirige un centre international des arts de la rue », a précisé le directeur du festival, Olivier Catin. Leurs trois éléphants mécaniques déambuleront dans les rues le samedi soir. Il s’agit « du gros spectacle de cette 25e édition ».

Texte : Aurélien Germain / Photo : archives NR – J.Pruvost


> Années Joué, du 3 au 5 juin, à Joué-lès- Tours. Gratuit. Toute la programmation en détail sur anneesjoue.fr ou sur la page Facebook de l’événement.

 

Dans le quotidien de Véronique Mathis, la « gardienne » du CDI

#VisMaVille Véronique Mathis est professeur-documentaliste au collège Anatole-France, à Tours. Une vocation pour celle qui anime de nombreux projets autour de la lecture.

Il est 13 h 55, la sonnerie retentit dans tout le collège Anatole-France mais il ne s’agit pas d’une reprise des cours classique. Elle signe le début du quart d’heure lecture. Dans chaque classe, les 500 élèves se plongent dans leur bouquin pour quinze minutes silencieuses. Tel un sas de décompression.

Cette initiative du collège Anatole-France, tout comme la boîte à livres installée dans la cour, démontre la place accordée à l’apprentissage de la lecture, ce qui fait le bonheur de sa professeur-documentaliste, Véronique Mathis.

Depuis 13 ans, elle est celle qui accueille les collégiens au CDI pendant la pause méridienne, les heures de permanence et lors des ateliers pédagogiques dédiés. « Les élèves aimeraient bien que le CDI soit ouvert de 7 h 30 à 18 h non-stop mais ce n’est pas possible », sourit-elle.

Car l’emploi du temps de notre professeur- documentaliste est aussi rythmé par un gros travail administratif : l’inventaire, la gestion des prêts (« il faut courir derrière les élèves pour les prêts en retard ! »), le rangement des documents, les achats de livres…

Côté pédagogique, elle participe également, avec ses collègues professeurs, aux cours interdisciplinaires, travaille avec les élèves sur leur « parcours avenir », anime le club lecture qui regroupe une quinzaine de petits lecteurs fidèles. « C’est passionnant dans ce collège car nous menons beaucoup de projets. Regardez l’exposition sur les femmes célèbres faite par les élèves ! Ils viennent beaucoup au CDI pour leurs recherches documentaires, ils me demandent des conseils, notamment au niveau informatique. Mon but c’est de les rendre autonomes pour qu’ils sachent faire des recherches dans n’importe quelle médiathèque. »

Véronique Mathis a su qu’elle serait professeur-documentaliste dès qu’elle a franchi la porte du CDI de son lycée à Amboise. Elle enchaîne ensuite par un diplôme de documentation à l’IUT de Tours, une licence en langues étrangères appliquées et le CAPES en 1990, sésame indispensable pour entrer dans la profession.

Elle a choisi d’exercer en collège parce que « ce n’est pas le même rapport avec les élèves qu’au lycée. Il y a encore tout à faire au niveau lecture, on peut encore raccrocher ceux qui en ont besoin ».

Véronique Mathis s’occupe des groupes de soutien à la lecture ainsi que de l’apprentissage par les élèves allophones (des sessions d’une heure par semaine). En fin d’année, ces groupes iront faire la lecture devant des maternelles, « une façon de les valoriser ». Pour les plus à l’aise avec la lecture, Véronique Mathis leur partage ses coups de cœur. « Dès la 5e, je commence à connaître leurs goûts. Au niveau de l’achat des livres, j’évite les BD et mangas qu’ils trouvent facilement ailleurs. Je mets la priorité sur les collections vendues en librairies indépendantes. »

Texte et photos : Aurélie Dunouau

Et le Prix du roman tmv 2022 est attribué à…

C’est Laurine Thizy, 31 ans, qui a remporté l’édition 2022 de notre Prix du roman tmv ! Retour sur la délibération du 20 mai, entre débats et des bons petits plats.

Le ciel est orageux ce vendredi, mais le moral à l’hôtel de l’Univers est au beau fixe ! C’est ici, comme à son habitude, que la team tmv s’est réunie pour délibérer et choisir pour le ou la lauréat(e) du Prix du roman, compétition lancée en 2014 avec nos petites mimines et La Boîte à livres.

À nos côtés, bien sûr, nos fidèles partenaires (*) et Catherine, Adeline et Antoine, tirés au sort par une main pas si innocente pour intégrer le jury lecteurs. Bref, que du beau monde – miam, un peu d’auto-flatterie – attiré par l’amour de la lecture (et du bon repas qui nous attend, ok on avoue).

Pas l’temps d’niaiser : les débats commencent directement, tandis qu’est servie l’excellente mise en bouche dans nos assiettes. « La Tour », chronique du quotidien d’habitants vivant dans une tour à Paris,est « atypique », « bien raconté », « riche et documenté » d’après le jury. L’ouvrage de Doan Bui a plu dans l’ensemble, sans non plus transcender. La plume un poil « trop journalistique » de l’autrice (journaliste de profession, donc) et les « innombrables notes de bas de page » auront toutefois divisé les jurés.

La question qui tue

Ô joie, voilà qu’arrive le cabillaud dodu et délicieux dans nos assiettes ! Autour de ce bon petit plat, nous voilà maintenant à parler du « Duel des grands-mères » de Diadié Dembélé, récit d’apprentissage d’un enfant malien envoyé loin de la capitale, dans un petit village. « Un vrai conte » pour Joël de La Boîte à livres qui a « enchanté du début à la fin » notre lectrice Catherine qui a « voyagé » dans ces pages bourrées d’expressions locales, pourtant non-traduites.

Le jury réuni à l’Hôtel de l’Univers pour délibérer.

L’éminemment sympathique Jacques, du groupe Duthoo, « a aimé cette approche du Mali et cette poésie », quand Arthur, à la comm’ chez Fil bleu, a apprécié « cette écriture qui file et qui fuse ». Mais on est plus mitigés du côté d’Adeline, Elisabeth et Antoine par exemple.

Jusqu’à ce que le dénommé Philippe, alias mister NR Communication, pose THE question qui tue : « Mais en fait, est-ce le bon titre ? » Foule en délire, lancer de quignons de pain en l’air et quasi-unanimité face à ce propos ô combien pertinent : oui, ce n’est pas peu dire que le titre ne reflète pas la teneur du roman ! De quoi « frustrer bien des attentes », comme l’ont rappelé Danielle et Béatrice, du Crédit Mutuel, appuyées par Antoine qui souligne « la juste attente vis-à-vis du titre ».

Maison ou villa ?

Viennent ensuite les deux romans qui se sont retrouvés au coude à coude pour la finale : « Les Maisons Vides » et « Villa Royale ». Marion, du cabinet d’avocats Orva Vaccaro, a « adoré Villa Royale » qu’elle résume parfaitement avec « sa famille fusionnelle, mais blessée » : on suit effectivement ici les pérégrinations d’une fratrie soudée, après le décès du père, où l’impossible deuil imprègne chaque page.

À la bibliothèque de Tours, Astrid indique que le livre a « provoqué un vif débat sur le personnage de la mère, même si le roman a plu dans l’ensemble ». « C’est aussi à ça qu’on voit un bon livre : quand ça secoue, quand ça provoque le débat au-delà de l’histoire même », dit Elisabeth. Geneviève met tout le monde d’accord en rappelant « la fin un peu étrange, un peu abrupte » qui a sûrement coûté des points.

Laurine Thizy, grande lauréate du Prix du roman tmv 2022 (Photo Patrice Normand /éditions de l’Olivier)

Mais quand vient le café (on remercie encore au passage Geneviève et sa superbe équipe), on voit venir le gagnant… Car « Les Maisons vides » a visiblement marqué bien des esprits ! Du côté de Fil bleu, on a été « chamboulés », Adeline a « adoré la structure, l’aspect assez mystique » et le désigne comme « son préféré », Philippe également. Idem pour Antoine. Joël a « beaucoup aimé le destin de cette jeune femme qui a un problème d’asthme » ; c’est un « coup de cœur » pour Geneviève, Danielle a « adoré », et à la bibliothèque, « on a trouvé ça fort et bien mené ». Elisabeth a été impressionnée par « la construction maîtrisée ; cet accordéon qui se déplie ». Alors que la structure en flashback n’est pourtant pas forcément évidente de prime abord.

L’autrice Laurine Thizy, en effet, a bâti son récit en alternant passé et présent, pour mieux raconter le silence des familles et l’histoire de Gabrielle, gamine affranchie et débrouillarde, rongée par ces araignées dans ses poumons. Poésie douce et sombre, et mélancolie nourrissent ce roman magnifique et énigmatique, ponctué par un vrai uppercut final.

La tablée, après un vote à main levée, a donc choisi de sacrer Laurine Thizy, 31 ans, lauréate du Prix du roman tmv. Interview évidemment à suivre prochainement, afin de mieux découvrir cette romancière qui, avec cette première œuvre, risque très fortement de faire parler d’elle…

Aurélien Germain

(*) Partenaires : La Boîte à livres, Galeries Duthoo, Orva Vaccaro, Mc Donald’s, Fil bleu, Oceania Hotels, Crédit Mutuel

Entre les étals, paroles de marchands tourangeaux

Cette semaine, tmv s’est baladé dans les allées des marchés tourangeaux pour un dossier spécial. On en a profité pour discuter et mieux connaître trois commerçants que vous voyez probablement souvent… Rudy, Thierry et Flavian nous racontent leur quotidien.

Thierry Savattier : « Être honnête avec les clients »

Au hasard des allées du marché Velpeau, on croise Thierry Savattier, derrière un étal très bien pourvu en fruits et légumes appétissants. Thierry n’est pas maraîcher : « Un producteur fait pousser les légumes, le commerçant comme moi est là pour les vendre, faire les deux c’est compliqué. »

Depuis trente-six ans, l’habitant d’Esvres-sur-Indre sélectionne donc ses fruits et légumes aux halles de gros de Rochepinard, en privilégiant les producteurs locaux, avant de les mettre en valeur sur un stand bien garni. Et pour Thierry, le principe est simple : « être honnête avec les clients, c’est essentiel ! S’ils trouvent du brocolis français sur les étals en ce moment, avant la mi-mai, c’est qu’on se moque d’eux, car ce n’est pas la saison ici. » Pour les melons par exemple, Thierry indique à ses clientes du jour qu’il n’y en a pas beaucoup en ce moment, pour cause de période charnière entre les cultures sous serre et les cultures pleine-terre.

 

Au fil de la conversation, Thierry nous indique qu’il est vice-président de l’association des Commerçants des Marchés de Touraine, forte d’environ 160 adhérents. Et s’il a le sourire pour servir ses clients du jeudi matin, le commerçant est tout de même préoccupé : « Le Covid avait ramené la clientèle vers les marchés, mais ça s’est un peu tassé. Ce qui m’inquiète surtout, c’est que je vais bientôt prendre ma retraite, comme beaucoup d’autres, mais on n’arrive pas à trouver de repreneurs ! Toute une génération va partir en même temps, et on ne sait pas ce qui va se passer pour les marchés ».

La vie de marchand ambulant n’est pas toujours simple. Les horaires, notamment : Thierry et ses collègues travaillent les weekends, et l’installation de la marchandise se fait parfois dès 5 h 30 du matin. Il a transmis ce goût du commerce au grand air à sa fille et son gendre (respectivement fromagère et poissonnier). Si le contact avec la clientèle et la vie ambulante vous attirent, c’est peut-être le moment de songer à vous lancer comme commerçant sur les marchés !

Flavian Chauvin : « L’ambiance des marchés me manquait »

Boucher-charcutier, Flavian Chauvin fait partie des commerçants du marché Blanqui, qui reprend vie depuis qu’il a lieu le vendredi après-midi. « En peu de temps j’ai trouvé une clientèle ici, de vrais habitués qui viennent depuis le début. » Passé par la case « salarié en boutique », Flavien n’avait qu’une hâte : reprendre un camion et parcourir les marchés pour y proposer ses viandes.

C’est ce qu’il fait depuis septembre 2021 avec O Billot des Saveurs, allant de Montbazon à Saint-Avertin en passant par Monts, Joué-lès-Tours et Tours (Beaujardin et Blanqui). « J’aime l’ambiance, ce n’est pas la même vente, pas le même contact avec les clients, et d’un marché à l’autre on ne voit pas les mêmes clientèles, c’est toujours différent. »

Rudy Coignard : « J’ai opté pour un coffee-shop ambulant »

« J’ai travaillé dans la sécurité, et avant de finir en burn-out j’ai voulu me reconvertir, avec l’idée d’un coffee-shop. Mais je n’ai pas été soutenu dans mon projet pour ouvrir un lieu fixe. J’ai donc opté pour un coffee-shop ambulant. » Derrière son comptoir, Rudy nous sert donc des cafés (bien sûr), mais aussi des thés savoureux et des boissons fraîches. On s’installe sur les tabourets, devant le food-truck devenu « coffee-truck », façon café du commerce mais dans les allées du marché, ou on emporte son breuvage un peu plus loin.

Depuis son camion, Rudy voit défiler les clients : « C’est à Heurteloup que je me suis fait connaître. J’y sers quelques étudiants, et les personnes sur le chemin du travail. À Velpeau il y a plus de monde, mais c’est une clientèle de quartier ». Également présent à Athée-sur-Cher, Amboise, Monts et Véretz, et bientôt sur les bords du Cher à Azay-sur-Cher pendant l’été, le trentenaire a en tout cas trouvé ses marques, et commerçants ou chalands ont pris chez lui leurs habitudes.

Textes et photos : Maud Martinez
Photo illustration : NR Thierry Roulliaud

Tours : cet été, les épiceries de nuit ne pourront plus vendre d’alcool dès 22 h

Municipalité et préfecture veulent prendre des mesures pour éviter les soucis dans le Vieux-Tours. En interdisant notamment la vente d’alcool dans les épiceries nocturnes dès 22 h.

Les faits

Hyper-centre de Tours + nuit + alcool = cocktail explosif. Pour éviter cette recette et les excès, la Ville de Tours et la préfecture d’Indre-et-Loire ont décidé de renforcer leur arsenal de mesures contre l’alcoolisation nocturne. Un arrêté a ainsi été pris, interdisant aux épiceries de nuit de vendre de l’alcool entre 22 h et 6 h du matin.

Cette mesure – qui court jusqu’au 15 octobre – concerne un secteur bien précis, celui du Vieux-Tours et de Colbert, ainsi que la zone allant de l’avenue de Grammont à la place de la Liberté. La mairie espère ainsi limiter les troubles dans le centre, durant cet été.

Les débits de boisson, eux, resteront ouverts jusqu’à 1 h ou 2 h du matin, que ce soit à Tours, Saint-Cyr-sur-Loire, Joué-lès-Tours ou Chambray. Les boîtes de nuit peuvent fermer à 7 h.

Enfin, des médiateurs seront mobilisés cet été et jusqu’en septembre, pour sensibiliser les consommateurs, durant des tournées les jeudis et vendredis soirs.

Les risques

Mairie et préfecture ont donc annoncé conjointement que les contrevenants s’exposeraient à une amende de 150 €, accompagnée d’un avertissement, pour la première fois. Mais en cas de deuxième infraction, il pourra y avoir fermeture partielle ou totale de l’établissement.

Le contexte

« Nous avons fait le constat l’été dernier que, malgré une interdiction de consommation d’alcool sur la voie publique, il y avait des débordements dans l’hypercentre », a expliqué le directeur de cabinet de la préfète, Charles Fourmaux, à la Nouvelle République.

Même son de cloche du côté de la direction départementale de la sécurité publique qui précise « que la moitié de la délinquance sur la voie publique à Tours se produit la nuit » et que les plaintes pour tapage nocturne liées à des personnes alcoolisées avaient fortement augmenté. « Notre objectif est de ramener le calme et la sécurité », a indiqué Nicolas Galdeano, directeur de la police municipale.

Aurélien Germain

Sandra Baujard réalise des « soins suspendus » pour les personnes fragilisées

#VisMaVille Sandra Baujard est à la tête de Sonara, une association portée sur le bien-être solidaire. Elle rend massages et soins esthétiques accessibles aux personnes les plus vulnérables tout en insufflant de la solidarité.

Le local de Sonara, aux petites salles intimes et accueillantes, est situé au cœur de Tours, au croisement des rues Nationale et du Commerce. « Ce lieu accessible et central, c’était important pour le projet », souligne Sandra Baujard, la fondatrice et coordonnatrice de l’association.

« Déjà que les personnes des quartiers fragilisés se déplacent jusqu’ici et acceptent de recevoir un soin dans un lieu normal, c’est un premier pas vers leur bien-être et leur inclusion. » Bien-être et inclusion sont d’ailleurs les deux objectifs de Sonara, complétés par l’aspect solidarité.

L’association fonctionne selon un concept original : ici, personnes vulnérables mais aussi personnes lambda viennent suivre des cours de yoga, gym posturale, des séances de réflexologie, sophrologie, massage ayurvédique ou d’esthétique. Tous sont mélangés lors des séances collectives et ne savent pas qui est qui.

Certains viennent suivre une séance comme dans n’importe quel autre centre de bien-être et paient leur prestation à tarif normal. D’autres font partie du « programme Sonara ». Ils sont envoyés par des structures sociales et débourseront le prix qu’ils pourront pour leur séance.

« Je me suis inspirée du principe des cafés suspendus, explique Sandra Baujard. Je voulais que ceux qui viennent ici le fassent avec du sens en plus, celui de la solidarité. De 20 à 40 % du prix de leur séance est provisionné pour les soins suspendus, le reste en gros pour le loyer du local. »

Depuis quatre ans déjà, cette graphiste de métier s’est reconvertie dans le projet de sa vie, « mon deuxième bébé », dit-elle. Il lui prend beaucoup de son énergie mais lui donne, à elle aussi, du sens. « Petite, je voulais être assistante sociale, cela m’a rattrapée aujourd’hui, j’avais besoin d’un métier plus tourné vers les autres », sourit cette empathique.

Sandra s’est formée sur le tard en ayurvéda, la médecine indienne, à la réflexologie et sophrologie, ce qui lui permet de dispenser ces soins pour Sonara. « Ces séances de massage individuel permettent un véritable échange avec les personnes qui arrivent recroquevillées parfois et retrouvent le sourire, osent se confier sur leur vie personnelle dans ce moment de détente. Je considère que c’est une première étape dans leur parcours de soin. »

Aujourd’hui, Sandra Baujard tente de développer son association, elle va enfin se rémunérer grâce à une aide de la Région (emploi CAP’Asso). Les liens avec les centres sociaux, le Secours Populaire, Entraide et solidarité et autres structures sociales fonctionnent bien. « Le projet serait aussi d’aller dans les quartiers populaires pour développer des ateliers avec les personnes encore plus vulnérables ».

Texte et photos : Aurélie Dunouau

Grève des éboueurs : les poubelles de la colère

Les trottoirs de la ville sont envahis par les poubelles. La faute à un conflit entre les agents métropolitains et municipaux et leurs employeurs à propos de congés.

Les faits

Les agents métropolitains et municipaux de Tours sont en grève depuis le 5 mai. À l’origine de cette grogne, la suppression annoncée de 1 à 5 jours de congés d’ancienneté (selon les cas). La Ville de Tours et la Métropole expliquent qu’elles sont obligées de les supprimer suite à l’adoption d’une loi, en 2019, sur le temps de travail.

Le maire de Tours, Emmanuel Denis, avait proposé l’instauration, en compensation, de deux jours supplémentaires de RTT et le paiement des 3e et 4e jours. Une proposition rejetée par les syndicats qui entendent élargir les revendications sur la question des salaires.

Ils réclament une augmentation de 300 € mensuels et une prime annuelle de 1 500 €. « Ces congés d’ancienneté ont été instaurés en 1983 par Jean Royer car les agents étaient mal payés », rappelle Koffi Ghyamphy, secrétaire général CGT des agents municipaux de Tours et du CCAS. « On est fatigués, on sort de la pandémie où les agents ont été très sollicités, on mérite ces congés ! »

Le contexte

Depuis le déclenchement de cette grève, les poubelles ne sont plus ramassées dans les villes de l’agglomération et les détritus commencent à envahir les trottoirs des 22 communes de la métropole. De même, les employés de la propreté urbaine ayant rejoint le mouvement à partir du 10 mai, les trottoirs et les marchés ne sont plus nettoyés.

Les diverses rencontres entre les collectivités et les syndicats se sont soldées par des échecs. Depuis 11 mai, la situation semble même assez figée.

Pour la Métropole, le blocage des dépôts qui rend impossible le ramassage des poubelles rend également impossible les négociations. « On est sur quelque chose contraire au code du travail », explique Maria Lépine, vice-présidente de la Métropole en charge notamment des ressources humaines. Pour assurer l’hygiène dans les secteurs les plus sensibles (foire de Tours, centre-ville de Tours), la Métropole a annoncé faire appel de façon ponctuelle à des prestataires.

Vers une solution ?

Vendredi 13 mai, les premières avancées ont été enregistrées. La Métropole a proposé une augmentation de salaire de 120 € mensuel, mais a refusé d’évoquer la possibilité d’une prime annuelle. Les discussions devraient s’intensifier, au cours de cette semaine qui promet d’être une des plus chaudes du printemps.

Texte : Matthieu Pays / Photo : A.G.

L’esport : c’est du sérieux en Touraine !

Équipes sportives qui créent leur avatar esport, joueurs professionnels, chargés de communication… L’esport a le vent en poupe en Touraine, et c’est du sérieux.

En mars dernier, La Parenthèse de Ballan-Miré affichait complet pour ses trois tournois d’esport avec récompenses à la clé, durant les Gaming Days. Les personnels avaient dû tirer au sort les 96 joueurs, parmi 350 candidats. Un joueur a même fait le déplacement d’Orléans. « Il y a assez peu de tournois grand public en France, ce qui peut expliquer ce succès », nous dit Victor Simon, référent numérique de la médiathèque, qui organisera désormais un tournoi par trimestre.

Un succès peu étonnant lorsqu’on jette un œil aux résultats du baromètre Esport 2021, commandé par l’association France esports : 19 % des internautes de plus de quinze ans seraient spectateurs ou joueurs d’esports, soit plus de 9 millions de Français. Parmi eux, 1,6 million de personnes seraient joueuses d’esport en amateur.

Pas question d’être affalé au fond du canapé pour papoter avec les copains par jeu interposé : on parle là des joueurs qui s’inscrivent à des compétitions, avec confrontation et classement final.

Quand le sport rencontre l’esport

Au club de hockey-sur-glace des Remparts de Tours, certains joueurs sont éparpillés aux quatre coins de la France. Ils sont hockeyeurs… virtuels. « Nous sommes neuf, et nous participons à la ECL (European Championship League) en équipe de six, ce qui nous permet de nous relayer selon nos disponibilités », explique Geoffrey Baratto, gardien des eRemparts, et chargé de communication de l’équipe.

Des entraînements hebdomadaires pour mettre en place des réflexes de jeu et des combinaisons, des périodes intensives à raison de deux ou trois soirs par semaine durant les phases de championnat ECL…

« Je vous assure qu’après une soirée de matchs, on est épuisés physiquement et mentalement ! » raconte le joueur. Et encore, il joue en amateur : « les joueurs pros ont souvent un programme alimentaire, un entraînement mental et physique, une discipline de fer ».

Pour Sylvain Taillandier, qui gère la communication du club des Remparts, l’esport est une opportunité : « bien sûr que l’esport est un sport ! C’est une question qu’on ne se posera plus dans quelques années. Et pour le club, c’est un axe de développement comme un autre, au même titre que l’équipe féminine ou le handisport. Avec les eRemparts, seule la glace est virtuelle ».

Notoriété, nouveaux publics, partenariats… Les avantages sont nombreux pour le club tourangeau, dont l’équipe esport joue déjà sa troisième saison en ECL, et accède pour la deuxième fois aux play-offs. Un beau succès, et peut-être une montée en division « Lite » (on n’a pas tout suivi sur les divisions – notre côté nuls en maths -, mais apparemment c’est très bien). Ces ehockeyeurs ne sont pas rémunérés. Ce n’est pas le cas des joueurs professionnels de Solary, arrivés en Touraine en 2018 après avoir découvert la ville lors des DreamHack. Ces tournois gigantesques au Vinci ou au Parc Expo ont fait briller la Touraine à l’international.

Déclencheur ou conséquence, une chose est sûre, ces événements ont révélé le potentiel local. « Il existe une vraie économie de l’esport en Touraine, et la CCI cherche à sensibiliser les acteurs économiques à ce sujet depuis 2018 », explique Magali Aveline, responsable esport et divertissement numérique à la CCI. Solary, WSC, Breakflip, Malorian, Connectesport, Need for seat, ESL… Ces noms d’entreprises, c’est peut-être du chinois pour vous, mais pour les pros du domaine, ça veut dire beaucoup !

Dernière nouveauté en date, la création d’une formation « chargé de communication esport » au Cefim. Quatorze étudiants l’ont suivie l’an dernier, et continuent l’aventure avec leur association OneShot. Pour Noémie Chamblet, jeune diplômée, « l’esport se structure en France depuis une vingtaine d’années, il y a donc tout à créer ! Le secteur n’est pas normé comme d’autres, on peut innover, avoir une vraie liberté en communication ».

Eh oui ! Autour des gamers toute une galaxie de métiers se met en place ! « L’esport ne fait plus sourire aujourd’hui, et la Touraine fait partie des régions qui se mobilisent pour développer le secteur », complète Magali Aveline. Autour du jeu, c’est du sérieux !

Texte : Maud Martinez / Photos : archives NR Julien Pruvost / Guillaume Souvant / Dreamhack Tours

A Tours, la course au passeport !

Les vacances arrivent à grands pas et bien des Tourangeaux cherchent à refaire leurs papiers d’identité en vue d’un voyage. Pas simple en ce moment…

Les faits

À Tours-Centre, en s’y prenant le lundi 9 mai, en début d’après-midi, nous obtenions un premier créneau pour le mercredi 3 août. Soit 55 jours d’attente avant de pouvoir faire sa demande de passeport. Pour les mairies annexes, c’était encore pire, puisque des rendez-vous nous étaient proposés en septembre ou octobre. Il reste encore, après ce rendez-vous, à attendre que le document soit prêt. Les délais restent normaux pour cette phase, compris généralement entre deux et trois semaines.

Le contexte

Cette situation inédite n’est évidemment pas propre ni à Tours ni à l’Indre-et- Loire. Anne-Gaëlle Baudoin, directrice de l’Agence nationale des titres sécurisés (ANTS) indiquait récemment à nos confrères de France-Info, que les délais pour l’obtention d’un rendez-vous dépassaient en moyenne les deux mois actuellement, contre quinze jours à trois semaines en période normale.

Cette situation inédite est liée, en grande partie, à un effet de rattrapage. Durant la période de la crise sanitaire, 1,3 million de documents officiels n’avaient pas été renouvelés puisque les déplacements étaient très difficiles.

Les solutions

Pour remédier à cette situation, les administrés ont d’abord recours au système D. En demandant des rendez-vous dans des secteurs ou des communes moins peuplées, on peut trouver des créneaux plus rapidement. L’Indre-et-Loire compte 23 communes équipées d’un (ou plusieurs) dispositifs de recueil, indispensables à l’établissement d’un document d’identité.

Elles affichent des délais pouvant aller du simple au double. Il est également possible de guetter sur internet les éventuels désistements qui libèrent des créneaux. Mais ils sont aléatoires et ils partent vite.

L’État à la rescousse

Le gouvernement à récemment annoncé un effort exceptionnel en mettant 400 dispositifs de recueil supplémentaires à la disposition des communes. L’ambition étant de revenir à une situation normale pour la prise de rendez-vous avant l’été. Une solution mise en avant depuis longtemps par Cédric de Oliveira, maire de La Riche et président de l’association des maires d’Indre-et-Loire.

Matthieu Pays

Accusations de violences sexuelles : la fac de la médecine de Tours dans la tourmente

Après des collages dénonçant les viols d’un étudiant de la fac de médecine de Tours, l’Inspection générale de l’Éducation, du sport et de la recherche a été saisie.

Les faits

Tout a commencé à la mi-avril, lorsque des photos de messages collés sur les façades de la fac de médecine de Tours sont devenues virales sur Internet. « Aujourd’hui ton violeur, demain ton docteur », « Ici sont formés et protégés des violeurs », pouvait-on notamment lire sur les écrits placardés par le collectif Actions Féministes Tours.

En cause ? Une affaire qui concerne des faits qui se sont déroulés de 2013 à 2020, avec cinq dépôts de plaintes de femmes incriminant un étudiant de 24 ans pour un viol et quatre agressions sexuelles. Ce dernier, fils de médecins réputés, avait ensuite été mis en examen, puis placé en détention provisoire. Sous contrôle judiciaire, « il avait été autorisé par le juge d’instruction du tribunal judiciaire de Tours en août 2021 à poursuivre ses études à la faculté de médecine de Limoges, en préconisant des mesures de surveillance », comme l’a rappelé La Nouvelle République.

L’étudiant accusé avait ensuite pu effectuer un stage en gynécologie dans un CHU de Nouvelle-Aquitaine. De quoi bouleverser les jeunes femmes plaignantes.

La polémique

La fac de médecine de Tours se retrouve alors plongée dans la tourmente. Le collectif féministe l’accuse d’avoir « protégé » l’étudiant et étouffé l’affaire. Une plainte du doyen et de l’université pour « diffamation et dégradations » va par ailleurs être déposée.

Les ministères de la Santé et de l’Enseignement supérieur ont saisi l’Inspection générale de l’Éducation, du sport et de la recherche, comme l’a annoncé France Info. Ce, pour faire la lumière sur la façon dont a été gérée cette affaire au niveau universitaire. Selon le site d’information, à l’époque, aucune procédure disciplinaire n’avait été engagée contre le suspect à Tours.

Le point de vue

Face à la polémique, l’Université de Tours a souhaité apporter des précisions, « consciente de l’incompréhension et de la colère suscitées » et a rappelé qu’elle avait « sollicité auprès du rectorat une enquête externe » le 22 avril. Ajoutant, dans son communiqué, qu’elle ne ferait aucun commentaire « dans l’attente du rapport », mais renouvelait « son soutien aux victimes », soulignant avoir mis en place depuis plusieurs années « des dispositifs de prévention qu’elle continuera à renforcer ».

Aurélien Germain / (Photo capture d’écran Instagram @actions_feministes_tours)

 

Tours : ville verte et ville fleurie ?

22, v’là l’printemps ! Les parterres sont en fleur. Les romantiques lorgnent les marguerites pour pouvoir effeuiller leur amour, les bucoliques veulent se rouler dans l’herbe… et les sceptiques se demandent si Tours est une belle fleur dans le jardin de la France.

On attrape nos deux mains, et on commence à compter : la Gloriette (200 hectares environ), le parc de la Cousinerie et les Grandes Brosses à Tours Nord (45 hectares), le bois Grandmont- Montjoyeux (25 hectares), l’île-parc Honoré de Balzac sur le Cher (24 hectares), le parc Sainte-Radegonde (15 hectares), le jardin botanique bien sûr (6 hectares), le jardin des Beaux-arts (1,2 hectares)… Déjà 7 parcs et plus de 290 hectares.

Mais en réalité, on n’a pas fini de compter ! Sur le territoire de la Ville de Tours, une cinquantaine de squares et jardins s’ajoutent à cette courte liste des plus grands espaces verts tourangeaux. Pour s’occuper du fleurissement et de l’entretien de ces parcs et jardins, la mairie emploie environ 230 personnes dans son service « patrimoine végétal et biodiversité ».

Pour Betsabée Haas, l’adjointe qui chapote les politiques liées à la nature en ville, l’objectif est simple : « offrir à tous les Tourangeaux un espace vert de qualité à côté de chez eux, et mettre de la beauté en ville, avec ce petit supplément d’âme que sont les fleurs, les massifs, les parcs. » La municipalité s’est donc mise au travail : création de nouveaux parcs (Saint- Exupéry à Tours Nord, Villa Rabelais à Tours Centre), programme Récré en Herbe pour végétaliser les 58 cours d’écoles, et une diversification des pratiques avec la conviction que « la biodiversité et l’horticulture peuvent fonctionner ensemble ».

Sont ainsi apparues des zones de fauche sur les grands boulevards de Tours Nord, avec leurs herbes folles qui ont déconcerté plus d’un citadin, tout comme la mosaïque du jardin des Beaux-arts remplacée en 2021 par des légumes, pour renouveler les sols et freiner l’invasion de l’Oxalis articulata.

Le fossé des générations ?

Les Tourangeaux voient-ils donc leur ville fleurie ? Du côté des horticulteurs du marché aux fleurs, le bilan est en demi-teinte. Christophe, producteur de plants à Richelieu, participe au marché depuis une trentaine d’années.

Et avec Michel, retraité qui lui donne un coup de main, ils observent : « Ici à Tours, on vient surtout nous acheter de quoi fleurir les balcons. Mais ce sont les personnes d’un certain âge qui fleurissent. Des gens qui ont vécu une époque où c’était important d’avoir un beau massif devant sa maison. Aujourd’hui, les plus jeunes partent souvent en week-end, voyagent, et ils ne veulent pas s’embêter avec des plantes qu’il faut entretenir. »

Ce n’est pas la journaliste trentenaire qui écrit ces lignes qui les contredira : dans son appartement survivent tant bien que mal un cactus et un spathiphyllum (plante increvable qui signale d’elle-même qu’elle a soif en abaissant ses feuilles). L’arrêt du concours des balcons fleuris cette année, en raison d’un faible nombre de participants (tous assez âgés), semble confirmer que les Roméo content aujourd’hui fleurette à des Juliette aux pétales un peu fanés.

Du côté des jardins familiaux, on évite aussi de peu la bataille Anciens contre Modernes, entre jardiniers « traditionnels » et permaculteurs dont les terrains ont une allure plus bohème. Le concours des jardins familiaux comportera donc dorénavant deux catégories, pour que tous puissent concourir, et comprendre les habitudes de chacun.

Dans ces jardins comme en ville, certains habitants s’emparent en effet du fleurissement et plus globalement de la végétalisation urbaine. Plus de 700 participants ont saisi l’opportunité offerte depuis 2016 par le programme municipal « À fleur de trottoir » de cultiver des fleurs et plantes au pied des murs.

Du côté du quartier de la Victoire, c’est l’association Victoire en Transition qui s’affaire pour créer des lieux et des moments de convivialité. Tout d’abord autour d’un petit potager partagé et ses apéros mensuels, et bientôt avec un verger place Robert Picou, grâce à la collaboration entre l’association et la mairie.

Les Jardinières Masquées ont quant à elles planté fruits et légumes dans des espaces publics pour produire notre alimentation au plus près des habitants. Vivre ensemble, équilibre climatique, relocalisation de notre alimentation : jardiner serait-il un acte plus politique et citoyen qu’on ne le croit ?

Texte : Maud Martinez / Photos : M.M. + archives NR + adobe stock

(Re)découverte des Deux-Lions, quartier multifonctions

Si vous partez à la chasse au printemps, sachez qu’il est aux Deux-Lions. Un quartier verdoyant, où se mélangent étudiants, travailleurs et habitants. Voici le dernier épisode de notre série sur les quartiers tourangeaux.

Thésée, perdu en son labyrinthe, suivait le fil déroulé par Ariane pour retrouver sa belle. Pas d’amour ni de Minotaure au bout de la passerelle Fil d’Ariane pour nous, mais deux lions. Ou plutôt le quartier des Deux-Lions, auquel on accède depuis les Rives du Cher à pied par ce pont piéton ouvert dès 2001.

Instant confession : comme nombre de Tourangeaux, les rares fois où TMV vient ici, c’est pour aller au ciné, s’affronter au laser game ou faire les boutiques à l’Heure Tranquille. Sur place, on trouve aussi des dizaines d’entreprises et plusieurs établissements d’enseignement supérieur.

Clément, la trentaine, a vu le quartier bouger : « J’ai étudié aux Deux-Lions il y a cinq ou six ans, et j’y travaille en intérim depuis quelques mois. Ça a beaucoup changé, tout a poussé ! ». Même constat pour Mathieu, ancien étudiant qui travaille aujourd’hui encore dans le quartier : « Depuis que je suis venu y étudier en 2005, j’ai toujours vu ce quartier en travaux. Mais avec l’Heure Tranquille, le tramway, et depuis peu l’ouverture d’une école, les choses bougent… Il y a une vraie volonté de créer une vie de quartier, mais malgré cela je n’aurais pas envie d’y habiter. »

On y travaille… et on y vit !

Heureusement, tout le monde n’est pas de cet avis ! La preuve ? On compterait presque 4 000 habitants aux Deux-Lions. Jeanne est de ceux-là. En 2008, elle a eu le coup de cœur : « J’ai découvert ces maisons colorées en bois le long du Cher, qui m’ont rappelé la Norvège où j’avais vécu un an. »

On voyagerait donc aux Deux-Lions ? Les pays scandinaves ici, mais aussi l’inspiration à l’américaine du projet de départ conçu par le maire Jean Royer, avec son « technopole » réunissant entreprises et facultés, pour un bouillonnement intellectuel et économique. Et doit-on considérer que l’appellation « rambla » pour désigner l’esplanade entre l’Heure Tranquille et les habitations reflète une influence espagnole ?

On cherche malgré tout l’Afrique et ses lions. Même si des girafes du sculpteur Fred Chabot sont apparues il y a quelques semaines, on a tout faux pour les influences africaines. Ces « deux-lions » sont en réalité les statues qu’on trouve à l’entrée du château de Rigny, en bordure du quartier. On repassera pour l’exotisme !

Par contre, côté nature, les Deux-Lions recèlent bien des secrets. « C’est un quartier où la verdure est très présente, alors qu’on ne s’y attend pas au premier abord ! explique la guide-conférencière Aurélie Vialard-Goudou. La Loire à Vélo le traverse, il est bordé par le lac de la Bergeonnerie, le parc de la Gloriette et le Petit Cher, et au cœur même du quartier on trouve ce qu’on appelle « la coulée verte » avec ses arbres et pelouses entre les immeubles ».

Faire bouger le quartier

« Des cygnes et des canards volent parfois au-dessus de la maison », s’émerveille par exemple Catherine Cornette, actuelle présidente de l’association de quartier Vivre les 2 Lions. Installée depuis 2004 aux abords du Cher, elle ne quitterait pour rien au monde cet endroit paisible, même si elle considère comme beaucoup que c’est « un quartier un peu conçu à l’envers ».

 

Les habitations sont arrivées après le technopole, formant un quartier-dortoir qui a eu du mal à prendre vie. La mise en place d’un marché a échoué, mais l’ouverture d’une école est un gros progrès. Et c’est donc pour créer une vie de quartier qu’une trentaine d’habitants motivés proposent avec l’association des animations, et font le lien avec la municipalité pour défendre les intérêts des Deux-Lions.

Les ateliers de co-construction lancés l’an dernier par la Ville pourraient ainsi voir la verdure s’installer sur la rambla, et des commerces de proximité arriver – enfin – dans les parages.

Frédérique, Eric, et leurs enfants Pierre et Valentine ne diraient pas non à l’arrivée de collègues. Derrière le comptoir de Saveurs Gourmandes, ils sont les seuls indépendants du centre commercial. Aux fourneaux dès 6 h, pour proposer viennoiseries, sandwichs, salades et boissons de 8 h 30 à 20 h, ils font partie des rares à jouer dans la catégorie « commerces de proximité », avec la pharmacie de quartier. « Mais si on est là, c’est que ça marche ! La galerie s’est bien dynamisée, et nous habitons le quartier, qui est de plus en plus vivant aussi », raconte Pierre, entre deux cafés à servir.

C’est finalement Aurélie Vialard-Gaudou qui nous donnera le dernier mot : « Le quartier s’est construit étape par étape, avec plein d’architectures et de projets différents. Il évolue petit à petit. C’est long de se construire une histoire ! ».

Texte : Maud Martinez / Photos : M.M. + archives NR Julien Pruvost


> Rendez-vous le 30 avril

Groupenfonction fait partie des compagnies artistiques hébergées aux Granges Collières. Depuis quelques semaines, les artistes et les habitants volontaires pour participer au projet « Pride » mené par Arnaud Pirault travaillent sur des chorégraphies et interventions artistique. Pour découvrir leur travail et suivre cette déambulation artistique dans les Deux-Lions, rendezvous samedi 30 avril aux Granges Collières.

Présidentielle 2022 : comment a voté l’Indre-et-Loire ?

Dans son ensemble, l’Indre-et-Loire a de nouveau opté pour Emmanuel Macron lors de l’élection présidentielle. Mais une fracture se dessine entre les zones rurales et urbaines.

Plus qu’au niveau national

Le résultat est donc tombé dimanche soir, à 20 h. Emmanuel Macron, président sortant, a été réélu face à Marine Le Pen, en obtenant 58,54 % des voix.

Mais quand on s’intéresse à l’Indre-et-Loire, le score y est encore plus élevé. En effet, le candidat a obtenu 62,69 % des voix dans notre département. Il a gagné près de 88 000 voix comparé au premier tour. Pareil du côté de la candidate du Rassemblement national qui a obtenu 42 000 voix supplémentaires.

Un département fracturé

Toutefois, on observe de grosses différences et une certaine fracture sur la carte d’Indre-et-Loire. Concrètement, le nord-ouest, davantage rural, a favorisé Marine Le Pen.

Mais ce sont dans les villes qu’Emmanuel Macron a réalisé ses meilleures percées. Dans les zones urbaines, le président réélu a par exemple obtenu 73 % des voix à Saint-Cyr-sur-Loire et Tours, et même 68 % à Saint-Pierre-des-Corps, ville où Jean-Luc Mélenchon était arrivé en tête au premier tour, loin devant les autres candidat(e)s.

On remarque également que la candidate du RN s’est imposée à Château-Renault (50,82 %). Dans les territoires ruraux, Marine Le Pen est en tête (et de loin) dans de nombreux petits villages, souvent de moins de 1 000 habitants.

Participation… et abstention

En Indre-et-Loire, 331 793 électeurs et électrices sont allés voter dimanche. Une participation en légère baisse, depuis la dernière présidentielle (77,03 % en 2017, contre 75,30 % en 2022). Toutefois, et comme à l’échelle de la France, c’est aussi l’abstention qui est gagnante avec plus de 24 %.

Les votes blancs, quant à eux, représentent 22 207 bulletins dans l’urne, mais ne sont pas décomptés dans les votes exprimés. Idem à l’échelle locale, où à Tours par exemple, les votes blancs (3 810) et nuls (1 219) atteignent un niveau important.

Et maintenant ?

Reste, désormais, à attendre les législatives qui auront lieu les 12 et 19 juin prochains. Il reste un mois et demi. Le vote déterminera ainsi et aussi le futur visage du département. Il y a cinq ans, quatre députés macronistes sur cinq avaient été élus.

La situation n’est clairement plus la même qu’en 2017 ; il reste donc bien des inconnues, avant d’y voir plus clair…

A.G. / Photo : NR

Ouverture de la guinguette de Tours le 4 mai et premières festivités

Top départ de la Guinguette de Tours (et de Tours sur Loire) dans quelques jours ! Et, déjà, des festivités programmées pour cette première semaine.

Certain(e)s trépignent depuis des semaines… Se retrouver, sur les quais de Loire, à la Guinguette entre ami(e)s, amoureux ou en famille. Qu’ils se rassurent, c’est pour bientôt ! La Guinguette de Tours ouvrira le 4 mai à 18 h 30, lors du lancement de saison de Tours sur Loire.

Deux jours plus tard suivra l’ouverture de Chez Dupont, puis du Foudre le 13 mai et, enfin, de la Plage le 14 mai. Les Tourangelles et Tourangeaux auront jusqu’au 25 septembre pour en profiter.

Des festivités programmées la première semaine

Pas l’temps d’niaiser, on pourra faire la bamboche dès l’ouverture de la saison, cette semaine du 4 mai (le reste du programme suivra un peu plus tard sur le site de Tours sur Loire).

Au menu notamment ? Les arts de la rue avec Calixte de Nigremont, le 4 mai à partir de 18 h à la guinguette principale (http://www.nigremont.com/). Même jour à 19 h 15, et arts de rue toujours, avec Les Mijorettes, spectacle 100 % féminin et féministe (https://lesmijorettes.wordpress.com/) et la musique de The Green Line Marching Band (https://musazik.fr/green-line-marching-band/)

Le lendemain, 5 mai à 20 h 30, place aux musiques orientales d’Elie et Samuel, pour un voyage à travers le Maghreb et le Proche-Orient, avec le Duo Garcia.  Le lendemain, changement d’ambiance avec la cumbia tourangelle de Chiva Rumbera, à 19 h. Avant, la prestation afro funk, le 7 mai à 19 h de Jumbo System et la présence de la compagnie Titanos.

L’intégralité sera dévoilée lors du lancement de saison le 4 mai.

Retour de l’événement Vitiloire les 21 et 22 mai 2022

Après deux éditions annulées en raison de la crise sanitaire, le Vitiloire fait son grand retour au centre-ville de Tours !

Une nouvelle qui fera plaisir aux amateurs/trices de vin, aux Tourangelles et Tourangeaux et… bref à tout le monde ! La municipalité a annoncé le retour du Vitiloire, « la plus grande manifestation grand public autour des vins du Val de Loire et de la gastronomie ». Rendez-vous est pris les 21 et 22 mai prochains.

L’événement revient donc après deux éditions annulées en raison de la crise sanitaire. Pour ce retour en force, la 18e édition s’articulera autour « d’ateliers de cuisine en présence de chefs, ateliers œnologiques, dégustations auprès des producteurs ». Au total, 150 vignerons et 10 chefs seront présents.

Un programme complet sera présenté lors d’une conférence de presse, le 2 mai.


* L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération

En Touraine et ailleurs, nos bonnes idées d’escapades pour le printemps

« Viens à la maison, y’a le printemps qui chante ». Merci Claude, mais si le printemps se met à chanter, on préfère aller l’écouter en prenant l’air. Vacances ou pas, TMV vous embarque pour des escapades en Touraine, et au-delà !

Tout en croquant dans un lapin en chocolat, la rédaction TMV vous propose de vous échapper du quotidien pour des balades hors des sentiers battus. Mais en restant dans la région. Pour la bonne et simple raison que les grandes vacances, c’est pour bientôt.

Pour le printemps, le besoin de s’aérer est donc bien là, mais à deux conditions : sur un temps court et à petit budget. Vous trouverez donc dans notre dernier numéro (en date du 6 avril 2022) de quoi casser le ronron quotidien et profiter du printemps pour vous évader en famille ou entre amis, le temps d’une journée !

TOUTES NOS IDEES D’ESCAPADES A RETROUVER DANS NOTRE NUMERO EN CLIQUANT JUSTE ICI ! 

Avec les petites mains de la Ressourcerie La Charpentière

#VisMaVille Florian Hein donne de son temps libre à la Ressourcerie La Charpentière. Entre l’accueil et le tri, il offre une seconde vie aux objets récoltés, au sein d’une équipe de bénévoles très active.

Ils s’appellent Hugues, Danielle, Maryse, Elliott, Florian. Ils sont une soixantaine de bénévoles à faire vivre la Ressourcerie La Charpentière, située à La Riche, près du stade Tonnellé. Ces chevilles ouvrières s’affairent ce mercredi après-midi alors que ça grouille de monde dans le local, des acheteurs mais aussi des donneurs venus se délester d’objets divers.

Accueil, tri, rangement, nettoyage, test des appareils électriques et informatiques, relooking de meubles, aménagements des rayons, ateliers d’éducation à la couture… Les missions des bénévoles sont variées, au côté de la directrice et unique salariée, Sophie Robin, qui mène le tout, derrière la caisse de la boutique, avec bonne humeur et énergie.

Florian Hein, 25 ans : pour lui, c’est un bonheur d’être ici.

Florian Hein, 25 ans, vient de rejoindre l’équipe en tant que bénévole depuis l’été dernier. Il semble comme un poisson dans l’eau, naviguant avec aisance entre les rayons et les étages du local, échangeant avec entrain un mot avec d’autres bénévoles. « On discute de tout, des actualités, de nos vies, c’est sympa. »

Cette sociabilité, c’est une des raisons qui le pousse à venir donner un coup de main les jours d’ouverture, le mercredi, vendredi et samedi après-midi. La Ressourcerie est devenue incontournable dans le quartier, de nombreux habitués sont de passage ce mercredi. En moyenne, ce sont 100 acheteurs qui chinent des livres, de la vaisselle, de l’électroménager à bas prix, des outils, durant les quatre heures d’ouverture. Des jeunes, des retraités, des budgets modestes, des convaincus de la seconde main, des antiquaires,… la mixité sociale est évidente ici.

Et à l’accueil, Florian a le sourire accroché aux lèvres. D’ailleurs Sophie Robin, la directrice, trouve que c’est un poste tout trouvé pour lui tant il est « avenant ». Florian s’occupe aussi du tri, du recyclage. « Je fais un peu de tout, il y a tellement à faire, nous ne connaissons pas de temps mort ici. »

Sensible aux enjeux environnementaux, Florian Hein est venu à la Ressourcerie par un stage de découverte des métiers. Il est en reconversion professionnelle et finalement ira vers l’animation informatique, sa passion. Mais après son passage à la Ressourcerie, l’évidence s’est imposée de prolonger son action par du bénévolat.

« C’est une association indispensable. Notre société pousse à la surconsommation. Ici nous récoltons les dons et nous leur donnons une seconde vie. » L’année dernière, la Ressourcerie a reçu 50 tonnes d’objets apportés par des particuliers, de la bille au meuble. Seuls 10 % ont été jetés, un très bon score. Ce qui ne peut être revendu à la boutique est recyclé par des entreprises partenaires, filières et autres ferrailleurs.

Textes et photos : Aurélie Dunouau

> Contact : 09 51 04 54 19
contact@ressourcerielacharpentiere.
com

 

SOS Médecins à Tours : consultations finies entre minuit et 7 h

Depuis le 1er avril, SOS Médecins ferme ses portes de minuit à 7 h. En cause ? Plus assez d’effectifs pour la nuit. Le cabinet doit se réorganiser.

Les faits

Ce qui devait arriver, arriva… Depuis le vendredi 1er avril, SOS Médecins à Tours est contraint de fermer ses locaux entre minuit et 7 h du matin. Pas de gaieté de cœur, évidemment, mais les effectifs se sont tellement réduits et la difficulté de trouver du personnel est telle, que le cabinet a été contraint de prendre cette mesure.

En six mois, deux titulaires sont partis : « Nous ne sommes plus que dix, a souligné le Dr Adam Liance, nouveau président de SOS Médecins, à nos confrères de la Nouvelle République. Et on peine à les remplacer du fait de la pénibilité de l’exercice (nuit). » D’autant que, comme le dit cet ancien des urgences, « on était écartelés entre ces consultations (de minuit – NDLR) et les visites à domicile demandées par le Samu ».

Toutefois, fermer de minuit à 7 h du matin permettra de proposer plus de créneaux de 20 h à minuit, assure le Dr Adam Liance. Désormais, il faudra donc appeler le 15 ou demander une visite pour une consultation après minuit.. « On assurera ces dernières jusqu’à la fin avril. » Ensuite, « nous demandons à partager la charge avec d’autres généralistes de l’agglomération ». Sur 350 médecins contactés par le Conseil de l’Ordre, une cinquantaine a répondu. Et l’ARS précise que des échanges sont en cours pour une meilleure organisation.

Le contexte

En septembre 2021, une grève de SOS Médecins avait déjà alerté les Français sur « la disparition programmée de la visite à domicile » en raison du « manque de moyens dédiés ». L’antenne tourangelle avait pris part à ce mouvement national. Elle craignait déjà que des médecins ne partent.

Les enjeux

Une journée à SOS Médecins Tours comporte plusieurs pics. De 7 h jusqu’à la fin de matinée, on assiste à une montée en flèche, avant un relatif calme… puis le retour des appels de la fin de journée jusqu’au début de la nuit. Entre minuit et 7 h, le Dr Adam Liance précise qu’il y avait entre 10 et 15 appels, « alors qu’à 20 h, on a les quatre lignes qui sonnent en continu ». Et pour lui, le constat est clair : « On a fait 80 000 actes en 2021 ».
Soit 10 000 de plus par rapport à 2020 ! « Si on n’est pas plus nombreux, on ne tiendra pas. »

Aurélien Germain / photo archives NR

Festival du cinéma asiatique de Tours : le grand retour !

Le Festival du cinéma asiatique revient à Tours la semaine prochaine. Au programme, projections à tout va, événements et une rétrospective immanquable.

En 2020, il avait été purement et simplement annulé (un certain vilain pas beau appelé « Covid » était en cause). En 2021, il avait été repoussé trois (!) fois avant, enfin, d’avoir lieu en juin : cette fois, le Festival international du cinéma asiatique de Tours peut prendre place sans restriction, ni peur de se voir sabré au dernier moment.

Du 28 mars au 5 avril, le Ficat – son petit surnom – revient par la grande porte et investira les cinémas Studio pour sa 23e édition, ainsi que divers lieux de l’agglo pour ses événements parallèles.

Avant-premières, inédits et rétrospective

Ce n’est pas un secret pour les cinéphiles : la production asiatique est aussi féconde que créative. Le Ficat le prouve de nouveau en mettant en valeur une programmation éclectique, à coup d’avant-premières (« Juste sous vos yeux », de Hong Sang soo), de films jeune public (« Kiki la petite sorcière » du géant Miyazaki) ou d’inédits, comme la claque « Atlantic City », signée Juhyoung Ra (preuve une nouvelle fois que « depuis les débuts du festival, nous ouvrons nos écrans aux réalisatrices », comme le disait en 2021 Lucie Jurvillier, responsable du Ficat).

Reste, également, une rétrospective qui change un peu de l’ordinaire. Car cette année, le festival met un coup de projecteur sur le réalisateur Satoshi Kon, via une rétrospective, cinéaste plutôt méconnu, comparé aux grands noms du genre. « Et pourtant, c’est un grand maître de l’animation japonaise, mort trop jeune à 46 ans », rappellent les organisateurs dans leur communiqué. Au menu, quatre films, quatre chefs-d’œuvre. Le programme s’annonce chargé.

Aurélien Germain

> Ficat. Du 28 mars au 5 avril, aux cinémas Studio de Tours, mais aussi à Montbazon, Chambray, Joué-lès-Tours, Saint-Avertin… Lieux, tarifs et programmation complète : studiocine.com et cineasia37.wordpress.com

 

A Tours, le sport amateur reprend du souffle et des couleurs

On le sait, la crise sanitaire a pesé sur notre motivation. Plus trop d’énergie pour faire du sport. Et, on le sait aussi, il est temps de s’y remettre. Ça tombe bien : les clubs de Tours, en sports collectifs comme en sports individuels sont là et bien là. Structures et encadrement sont au taquet pour vous accompagner. Alors, on s’y remet ?

« Nous sommes de retour à nos chiffres habituels ! ». Au CEST, le moral est donc au beau fixe pour attaquer le printemps. Ce club multisport fondé en 1955 en a vu d’autres, mais le Covid, c’était une première. Le président de l’association, Gérard David, admet que le club a perdu des adhérents… Mais ça, c’était avant !

Et plus précisément à la rentrée de septembre 2020, marquée par les incertitudes (le nouveau confinement d’octobre 2020 et la refermeture des salles de sport allaient d’ailleurs donner raison aux sportifs hésitants).

Mais depuis septembre dernier, le club affiche de nouveau plus de 1 500 adhérents, tous âges et toutes pratiques sportives confondus. D’un club amateur à l’autre, les chiffres varient un peu mais témoignent d’un quasi-retour à la normale, avec parfois quelques pertes – pertes de motivation pour les sportifs, et donc pertes d’adhésions pour les associations.

Fin du scan du pass sanitaire

On peut comprendre les frileux : pass sanitaire, se désinfecter les mains, et les doutes sur le port du masque ou une pratique sportive « normale » pouvaient décourager. Émile Renner, formateur en judo (au CEST et dans d’autres structures) a donc vu arriver mars avec soulagement : « Nous avions déjà adapté nos pratiques, avec pendant plusieurs mois du judo sans contact, pour respecter les distanciations. Mais avec la fin du scan du pass sanitaire, on va aussi gagner beaucoup de temps en début de séance ».

Au Paul Bert Volley, fini la désinfection de tous les ballons ! Fini aussi le contrôle du pass sanitaire, ce qui n’était pas une mince affaire, comme le raconte Frédéric Rodrigues, l’un des piliers du club : « Le pass sanitaire, le pass vaccinal… il a fallu réfléchir et prendre des décisions pour voir comment appliquer les protocoles, et la municipalité a été à notre écoute pour tout cela. »

Survivre aux fermetures

Bref : on souffle et on respire enfin, pour reprendre les entraînements comme avant ! Même si, côté compétition, le calendrier a été bouleversé : « Avec la fermeture des gymnases en 2020 et 2021, nous n’avons pas pu jouer pendant neuf mois. La saison de championnat Ufolep a été coupée, certaines équipes ont disparu des radars, la fédération a dû revoir le calendrier pour la reprise ». Un peu plus que du sport…

Pourquoi et comment le Paul Bert Volley a-t-il survécu aux fermetures, contrairement à d’autres équipes adverses ? « Au-delà de l’effet J.O qui a bénéficié au volley, la cohésion a perduré ! L’esprit du club est resté, nous avons maintenu le lien, et il y avait encore plus de joie quand nous nous sommes retrouvés ! » explique Frédéric, qui évoque avec enthousiasme la reprise des troisièmes mi-temps. Au-delà de l’entretien physique, c’est donc le lien humain qui fait vivre les clubs sportifs amateurs de Touraine.

Aux Enfants de Neptune, entre le Covid et les travaux à la piscine Bozon, les entraînements ont été suspendus pendant presque un an. Pas de quoi décourager les nageurs, comme Raphaël : « Avec des amis du groupe, on se voyait pour aller courir, ou pour nager dans d’autres piscines en attendant de retrouver “ la nôtre ”. Car aller nager seul, c’est possible, mais pas toujours motivant. Avec le club, l’entraîneur, les copains, on progresse. » Avec un objectif : les championnats de France Interclub Maîtres à Tours les 2 et 3 avril prochains.

Même son de cloche du côté de la capoeira. Alors que l’association Itaparica prépare son festival du 24 au 27 mars 2022, Bachir Cherif constate lui aussi l’importance du contact humain : « Nous avons perdu quelques adhérents, à cause du pass sanitaire, ou par peur de ne plus être au niveau. Mais pour ceux qui sont restés, qui ont participé aux activités en extérieur et qui sont là depuis la réouverture des gymnases, le groupe est plus solide qu’avant, comme si ces épreuves avaient forgé un noyau dur et décuplé leur amour de la capoeira ! ».

Le printemps amènera-t-il de nouvelles inscriptions dans les clubs ? Les motivés attendront peut-être la rentrée de septembre, mais une chose est sûre : les bénévoles et formateurs les attendent de pied ferme pour partager l’amour d’un sport, et plus encore.

Texte : Maud Martinez

Tours : Un tiers-lieu citoyen aux casernes Beaumont

La réhabilitation des casernes Beaumont-Chauveau a débuté ce lundi 21 mars. Un tiers-lieu citoyen va y ouvrir ses portes pour accueillir les projets des habitants.

Les faits

Il n’y a encore rien… mais ça ne devrait pas durer ! Le projet de réhabilitation des casernes Beaumont-Chauveau vient de débuter ce lundi 21 mars avec l’ouverture du tiers-lieu des Beaumonts. C’est ici, et jusqu’au 21 octobre, que les habitant(e)s de Tours, les associations locales et les acteurs de la Ville pourront tester leurs idées.

« On ne sait pas ce qu’il va y avoir dans ce bâtiment », a avoué, dans les colonnes de la NR, Clément Mignet, directeur général de la Société d’équipement de Touraine (SET) qui aménage le lieu. L’objectif est donc de partir de rien pour accueillir les projets des Tourangelles et Tourangeaux.

Comment ça va marcher ?

Léa Finot, cheffe de projet urbanisme culturel et collaboratif à la SET, sera présente pour assurer les permanences. On pourra venir avec son projet, sans nécessairement appartenir à une structure. « L’idée, c’est de ne pas juste dire “ donnez vos idées ”, mais plutôt “ venez les tester ”. » Aucun critère particulier n’est défini, si ce n’est une durée d’occupation des installations de trois heures à trois mois « pour faire tourner les projets ».

Ces six premiers mois serviront de phase-test : une période qui devrait servir à « voir ce qui prend et ce qui ne prend pas », d’après Léa Finot. Une façon, aussi, de mettre en lien les quartiers Rabelais et Maryse-Bastié. La gestion du lieu devrait d’ailleurs finir par se faire de manière autonome par les habitants.

Le contexte

Ce tiers-lieu citoyen fait partie du projet de rénovation des casernes, un chantier important de la Ville et « tournant urbanistique majeur », selon elle. La municipalité parle de « vaste opération de reconquête » visant à « ouvrir cet espace sur la ville et à l’intégrer au tissu urbain ». Les travaux devraient débuter avant la fin du mandat, « vers 2023-2024, pour se terminer vers 2027- 2028 », a estimé Emmanuel Denis, le maire de Tours.

Une journée d’inauguration est prévue le 2 avril. En attendant, la permanence attend vos idées les mardis, mercredis et vendredis.

Texte : Aurélien Germain / Photo : archives NR – Hugues Le Guellec

Match retour de la CEV : bien sûr que c’est possible pour le TVB !

Le TVB n’aura pas la tâche facile, ce mercredi soir, à Grenon, en match retour de la Coupe d’Europe CEV. Après le 3-0 encaissé à Monza, les joueurs n’ont pas le droit à l’erreur. Perdre deux sets, c’est perdre tout court. Et pourtant, le TVB a encore toutes ses chances. Et cela pour, au moins, cinq bonnes raisons.

1. UNE INCROYABLE CAPACITÉ À SE SUBLIMER

On le sait pour l’avoir vu à de nombreuses reprises : quand le TVB donne toute sa puissance et qu’il a décidé de ne vraiment rien lâcher, il est carrément invincible.
Et rien de tel pour galvaniser ce TVB-là que de se savoir au pied du mur. Cette force, le TVB la tient peut-être des difficultés qui ont marqué son début de saison et dont elle a su se sortir par le haut. On ne compte plus les matchs mal embarqués où cette force de caractère a pu faire la différence.

2. LA FORCE, EN ÉQUIPE

Si le TVB peut, bien sûr, s’appuyer sur des individualités fortes (voir le point 3), elle puise une grande partie de sa force dans la puissance de son collectif. Le TVB a connu une quinzaine de compositions d’équipe différentes depuis le début de la saison.
Depuis son premier match, à Poitiers, le 9 octobre, trois liberos différents, trois pointus, quatre centraux et sept réceptionneurs-attaquants ont été alignés. « Peu importe qui joue, ça gagne ! », comme le titrait La Nouvelle République récemment.

3. DES INDIVIDUALITÉS FORTES

 

Au sein de ce collectif en béton, il y a quand même plusieurs individualités qui, pour des raisons diverses, sont capables de faire la différence. Citons-en trois parmi d’autres. Kévin Tillie, fort de son titre olympique, fait clairement figure de boussole et de maître à jouer.
Pierre Derouillon, qui a su s’imposer au poste de pointu qui ne lui était pas destiné au départ est un peu le symbole de ce groupe « résilient ».
Enfin, à la passe, le capitaine Zeljko Coric est là pour faire gagner tout le monde ensemble. Et ça marche…

4. L’EXPÉRIENCE D’UN CLUB

Certes, à Monza, plusieurs joueurs ont déjà connu, la pression d’une finale internationale et savent comment la gagner. Oui, mais le TVB est fort d’un palmarès hors-norme qui lui confère une grande expérience collective. Une ligue des champions en 2005, une coupe CEV en 2017, le TVB, c’est aussi huit titres de champion de France, dix Coupes de France et quatre Super Coupe. Gagner des titres, ici, on sait faire.

5. LA FERVEUR DU PUBLIC

Quand c’est tendu, quand c’est difficile, c’est évidemment lui qui peut tout changer. Grenon, c’est un chaudron, c’est roc infranchissable pour les adversaires. Ce mercredi, il faudra être à 200 % derrière les joueurs, à tous les instants du match, pour que le feu emplisse la salle et que l’énergie collective transcende l’équipe.

Texte : Matthieu Pays / Photos : archives NR – Julien Pruvost

Tours, une ville (vraiment) gastronomique ?

Une question s’impose : on mange vraiment bien à Tours ? Nous, on vous dit oui ! Mais notre
ville apparaît aussi chaque année dans le « classement de la malbouffe », dans le trio de tête des villes où les fastfoods sont rois. Est-ce que les Tourangeaux ne nous feraient pas un petit dédoublement de personnalité, entre fast-food bon marché et belles tables gastronomiques ?

Rue du commerce. Vous passez devant un kebab, puis la Deuvalière et le Léonard de Vinci ; on croise ensuite d’autres kebabs et des enseignes de tacos du côté de la place du Monstre, avant d’arriver aux Halles pour faire escale chez Olivier Arlot. Voilà un parcours gastronomique digne de montagnes russes gustatives, non ?

C’est ce paradoxe que met en lumière le fameux classement « malbouffe » édité par le site web acontrecorps.com. Et pour 2021, Tours est la deuxième ville où les fastfoods des grandes enseignes sont les plus nombreux, rapportés au nombre d’habitants.

Pour bien faire, on pourrait calculer le ratio entre le nombre de restaurants gastronomiques et le nombre d’habitants, pour créer un classement du bien-manger. On laisse cette mission à ceux qui aiment les statistiques. De notre côté, on a préféré interroger quelques spécialistes de la gastronomie pour y voir plus clair.

Une assiette travaillée au restaurant La Roche Le Roy – photo crédit La Roche Le Roy

Pour Loïc Bienassis, chercheur à l’IEHCA (Institut Européen d’Histoire et des Cultures de l’Alimentation, basé à Tours), rien de bien étonnant ici : « Tours reflète quelque chose d’assez français ! La France est, par exemple, le deuxième pays consommateur de pizzas après les États- Unis. La France est à la fois un pays qui aime la fast-food et qui accorde une place forte à la gastronomie. »

Avant d’ajouter : « Le classement de la malbouffe reste assez arbitraire, il ne prend en compte que certaines enseignes nationales. Pour étudier la question, il faut s’attacher à d’autres indicateurs, et ne pas se focaliser sur quelques marqueurs spectaculaires, comme ce classement, ou à l’inverse, le nombre d’étoilés Michelin. »

Y a pas que les étoiles dans la vie !

Catherine Barrier, fille du chef étoilé Charles Barrier et directrice d’une agence de communication spécialisée dans la gastronomie, ne dit pas autre chose : « La gastronomie ce ne sont pas seulement des étoiles. Aujourd’hui, on trouve en Touraine un vrai maillage de restaurants riches de talents, sur le registre de la gastronomie pour tous. Ce qui importe, c’est que chacun travaille à être le meilleur dans la catégorie qu’il a choisie, ce qui se traduit de plus en plus par des valeurs environnementales dans lesquelles les clients se retrouvent. À ce titre, une étoile verte au Michelin, qui récompense la cuisine gastronomique et durable, est aussi importante que d’autres distinctions ».

Pour la professionnelle qui travaille avec de nombreux chefs en Touraine et partout en France, la nouvelle génération de chefs cultive donc des valeurs et une philosophie dans lesquelles les convives se retrouvent, et qui fait la force de la Touraine gastronomique, et pourrait transformer Tours en capitale du goût.

Au Martin Bleu, à Tours, le chef Florent Martin n’a pas attendu que le « locavore » soit à la mode pour proposer à sa table vins de la région et poissons de Loire. Pour lui, « un étoilé pourrait servir de locomotive au secteur, mais la région compte beaucoup de très bons restaurants ».

Et lui, court-il après les récompenses ? « Être dans un guide fait toujours plaisir, mais ma récompense la plus importante c’est être complet tout le temps, et entendre un client satisfait dire qu’il n’avait jamais si bien mangé. »

Un vrai dynamisme du secteur gastronomique

Alors, Tours, ville gastronomique ? Pour Loïc Bienassis, dans les faits, pas de contestation possible. « Il y a un vrai dynamisme du secteur gastronomique en Touraine : une dizaine de Bibs Gourmands, de très belles tables, des formations en métiers de bouche et de bons produits locaux. »

Prochaine étape ? « Bâtir la réputation de la Touraine comme territoire gastronomique. » Selon le chercheur, Tours n’a pas toujours été au rendez-vous côté promotion de ses richesses : rillettes de Tours tombées dans l’oubli fin XIXe siècle, pruneaux tourangeaux supplantés par Agen… « Lyon a construit sa réputation de ville gastronomique pendant l’entre-deux guerres, rien n’est donc gravé dans le marbre ! Mais cela nécessite un travail collectif et sur la durée. » À tmv, pour contribuer à l’effort collectif, on repart explorer les bonnes tables de la métropole !

Maud Martinez / Photos Adobe Stock sauf mentions


> Retrouvez notre dossier spécial gastronomie & best-of restos dans le n°408 de tmv du 16 mars 2022 ! 

 

Actu37 : protection et transports gratuits pour les réfugiés ukrainiens, empire immobilier et féminisation du nom des lieux publics

C’est l’heure de « Actu37 », l’actu tourangelle en quatre infos, de l’abonnement gratuit Fil Bleu pour les réfugiés ukrainiens au projet de féminiser le nom des lieux publics de la Ville, en passant par l’empire immobilier de Philippe Briand qui s’étend.

UKRAINE
Protection temporaire

La Préfecture d’Indre-et-Loire a fait savoir que le dispositif de protection temporaire, voté par le Conseil de l’Union européenne début mars, est désormais en place dans le département. Il est possible de prendre rendez-vous à distance en écrivant à pref-etrangers@indre-et-loire. gouv.fr Et les ressortissants ukrainiens désirant bénéficier de cette protection pourront maintenant se présenter au 15, rue Bernard-Palissy à Tours, entre 8 h 30 et midi.

Les documents sont en français et en anglais, et suite à la demande (la Nouvelle République du 14/03), une traduction en ukrainien et en russe ne devrait pas tarder.

UKRAINE (BIS)
Transports gratuits

L’annonce a été faite par Wilfried Schwartz, président du SMT, le Syndicat des mobilités de Touraine de Tours Métropole. Le bureau du SMT « va prendre en charge l’abonnement mensuel Fil Bleu des Ukrainien(ne)s qui arrivent sur notre territoire ». Le réseau de transports sera donc gratuit pour les réfugiés et déplacés de ce pays en guerre, arrivant en Touraine.

« À travers cette initiative, le SMT souhaite mettre en œuvre une aide concrète pour faciliter les déplacements des réfugiés ukrainiens accueillis, et ainsi participer à l’élan de solidarité national », a-t-il indiqué. Les modalités seront bientôt précisées.

TOURS
Féminisons le nom des lieux publics !

« La rue est aussi à nous », c’est le nom de la campagne lancée le 8 mars, lors de la Journée internationale de la lutte des droits pour les femmes. La Ville de Tours lance un appel aux Tourangelles et Tourangeaux, pour donner des idées de noms de femmes (écrivaines, réalisatrices, chercheuses, etc.) à une trentaine de lieux et d’équipements publics.

Les habitant(e)s ont donc jusqu’au 25 avril pour déposer leurs suggestions sur la plateforme de démocratie participative mise en place (*). Un vote aura lieu, ensuite, jusqu’au 31 mai. La liste retenue par le jury sera communiquée en septembre.

(*) decidonsensemble.tours.fr

IMMOBILIER
L’Empire Briand

La galaxie fondée par Philippe Briand continue de s’étendre. L’enseigne Nestenn a effectivement cédé la majorité de ses parts à la holding Arche, maison-mère de Citya, fondée par Philippe Briand donc.

Le chef d’entreprise, maire de Saint-Cyr-sur-Loire et homme politique (également condamné dans l’affaire Bygmalion en septembre 2021) se retrouve à la tête du numéro 1 de l’immobilier en France, 32 ans après avoir racheté sa première agence immobilière. Car outre Citya Immobilier, le groupe Arche était déjà propriétaire de Century 21 France, Guy Hoquet et Laforêt. Une vente sur trois passe par l’une de ces agences.

Texte : A.G. / Photo : archives NR

La baignade dans la Loire sera-t-elle bientôt autorisée ?

Actuellement, l’Atelier d’urbanisme, relié à la Métropole, planche sur une grande enquête. Objectif ? Voir sous quelles conditions la baignade dans la Loire pourrait être autorisée.

Les faits

On ne va pas se mentir : en observant les nombreuses personnes qui font trempette dans la Loire l’été, difficile de croire que la baignade y est interdite… Et pourtant, elle l’est bel et bien ! Et même passible d’amende. Pas facile de résister à un petit plongeon rafraîchissant sur les berges, mais cela est prohibé depuis bien des années.

Pourquoi ? Au menu, courants et trous dans le sable, bouts de verre ou troncs d’arbres présents dans l’eau, zones non-surveillées, mais aussi risques sanitaires et cyanobactéries. Mais en ce moment, l’Atelier d’urbanisme (Atu) de l’agglomération, relié à la Métropole, est en train de mener une grande enquête, afin de voir sous quelles conditions la baignade pourrait être de nouveau autorisée.

Elle va ainsi mettre en lumière les dangers, mais aussi l’encadrement éventuel, les espèces qui seraient potentiellement dérangées lorsque nous nous baignons ou encore voir comment il est possible de mieux appréhender le milieu lorsque l’on nage. Cette étude sera menée en partenariat avec le Polau (Pôle arts et urbanisme).

Comment ça va se passer ?

Un livre blanc, contenant des propositions, sera ensuite publié fin juin, ou début juillet. Une audition publique se tiendra également le samedi 30 avril (la première a eu lieu le 5 mars). Sont également menés des entretiens avec des biologistes, des praticiens et même des écoles de natation.

Tous les aspects devront être abordés : de la protection de l’environnement aux risques sanitaires, en passant par les conflits d’usage entre baigneurs et pêcheurs, rappelle le directeur de l’Atu, Jérôme Baratier, dans les colonnes de la Nouvelle République.

Le contexte

L’idée de pouvoir se baigner dans la Loire fait écho à « Envies de Loire », une démarche qui visait à « replacer la Loire au cœur de projet métropolitain ». Après ce concours d’idées, il avait été clair que les Tourangeaux exprimaient un fort désir de baignade dans le fleuve. Et même s’il est ici question de la Loire, cette enquête « sera adaptable au Cher, d’autant qu’il est plus domestique », souligne Jérôme Baratier.

Texte : Aurélien Germain / Photo : archives NR – Hugues Le Guellec

Chantal Charron, sage-femme tout-terrain

#VisMaVille Chantal Charron est sage-femme libérale à Tours. Un métier passion qu’elle aime pratiquer à domicile, au plus près des histoires personnelles.

Le mot « passionnant » revient comme un leitmotiv lorsqu’elle décrit son activité de sage-femme libérale. Cela fait plus de 30 ans que Chantal Charron exerce dont 14 à Tours et la flamme ne s’est pas éteinte.

Ce n’est pas un hasard d’ailleurs si petite elle voulait devenir archéologue pour finalement se tourner vers « les origines de l’homme avec un petit h ». C’est au lycée, à Tours, qu’elle découvre sur une pancarte « ce métier mystérieux » et rencontre une sage-femme qui lui transmet sa passion.

Pour Chantal Charron, son métier est très « riche, il combine l’aspect médical, physiologique et éducatif. Une sage-femme, explique-t-elle, c’est la gardienne de la physiologie tout au long de la vie. Elle suit celle de la jeune fille, pour sa première contraception, celle de la femme lors de ses grossesses, et même celle de la grand-mère pour la rééducation de son périnée ».

Consultations gynécologiques, suivi médical de grossesse, échographies, rééducation périnéale, IVG médicamenteuse, acupuncture (et même shiatsu pour Chantal Charron !),… l’activité s’est diversifiée et intensifiée ces dernières années avec une montée en compétences. Une sagefemme poursuit désormais des études de médecine, de niveau bac + 5.

En libéral, la sage-femme reçoit à son cabinet pour des consultations d’une demi- heure minimum, mais se rend aussi à domicile pour le suivi de sa patiente, dès 48 heures après l’accouchement afin de surveiller le bien-être du bébé et de sa maman. C’est la partie que préfère Chantal Charron. « Voir comment les gens vivent, rentrer dans leur intimité, c’est touchant et cela permet de mieux appréhender des situations complexes. »

Des familles démunies, sans aucun matériel à domicile, ni compresses ni sérum, pour soigner le bébé et la maman, elle en voit à Tours. Des familles aux situations difficiles mais aussi des gens « extrêmement accueillants, notamment des familles africaines qui m’invitent à manger chez elles ». Chantal Charron, qui a le goût des voyages, affectionne ces échanges humains.

« Des histoires de vies, j’en ai connues », sourit-elle dans son bureau tapissé des faire-part des bébés qu’elle a accompagnés dans la naissance. Elle ne compte plus leur nombre depuis longtemps, mais se souvient de moments intenses, comme lorsqu’elle travaillait en Nouvelle-Calédonie où les femmes accouchaient sur la table du dispensaire au milieu des poules. Elle caresse désormais le rêve de travailler dans une maison de naissances. Pour boucler sa découverte totale du métier après la crèche, l’hôpital, la clinique, le dispensaire et le libéral.

Texte et photos : Aurélie Dunouau

Quartier Cathédrale : plongée dans un quartier pluriel

Au fil des rencontres et de la balade, il est venu le temps d’explorer le quartier Cathédrale… Après le Vieux-Tours et les Halles, voici le troisième volet de notre série sur les quartiers tourangeaux.

Notre périple débute jardin Mirabeau, aux confins de la zone qui nous a été assignée. Caché entre la porte de l’école et la rue Jules-Simon, l’accès au parc est discret. Des petits signes témoignent d’une vie active, comme ce gant abandonné sur un banc.

C’est là que nous rencontrons Schweppes. Brun, baiser humide, il respire la joie de vivre, et court dans tous les sens sur la pelouse, tandis que des enfants s’essaient au toboggan. C’est normal, c’est un chien que sa maîtresse vient promener tous les jours par ici. Sur les conseils de Schweppes, nous découvrons les jardins secrets du quartier. Le jardin des Vikings, rue des Ursulines, n’est fréquenté que par des habitants qui se passent le mot : belle lumière, restes des fortifications gallo-romaines, un vrai havre de paix (en dévoilant ce bon plan nous craignons les représailles des habitués).

Troisième escale verte : le jardin des Beaux-arts. Pas le jardin François-Sicard et sa circulation, non : le jardin à la française qu’on découvre après avoir dépassé le cèdre monumental. Mais il faut admettre une fois sur place que l’endroit n’est pas si secret.

Migrations

« On se pose aux Beaux-arts quand il fait beau ». « Oh dans le quartier, il y a les Beaux-arts, c’est sympa ». Filles ou garçons, en Seconde ou en Terminale, il y a comme de l’écho à la sortie du lycée Paul-Louis Courrier. À l’heure du déjeuner, les baskets et chaussures à talons parcourent souvent l’itinéraire qui va jusqu’au jardin du musée.

On assiste au même moment à une autre migration surprenante, qui n’a rien à voir avec les noms de rue des environs (rue du Cygne ou Jules Moineaux, de rien pour les mauvais jeux de mots). Des instruments de musique à dos d’adolescents remontent la rue du général Meusnier puis celle de la Porte Rouline. On circule, sans un regard pour l’église orthodoxe qui surplombe la petite colline.

C’est qu’on en aurait presque oublié qu’à deux pas des cinémas Studio, le Conservatoire à Rayonnement Régional est dans le quartier ! Victor, Skay et Nathan foulent ces pavés quotidiennement pour jongler entre cours d’instrument et cours au lycée : « On aime bien le quartier, il n’y a pas trop de voitures », glissent-ils en marchant d’un pas rapide, déjà en retard pour leur prochain cours. Plus tranquilles, Ruby, Mazarine, Adèle, Lysa et Kelly complètent : « Le quartier est calme, l’architecture est vraiment belle, on est dans un meilleur environnement que d’autres lycées du centre-ville. »

Les bâtisseurs de la cathédrale Saint-Gatien n’avaient sans doute pas anticipé que le chevet de l’édifice servirait de banc aux lycéens. Mais il faut vivre avec son temps. Le coeur de la première cité de Tours témoigne d’un passé lointain, avec sa cathédrale, les restes des fortifications, les maisons à colombages. Mais aujourd’hui, ce décor abrite d’autres destinées.

Anciens et modernes

Prenons l’exemple de la rue de la Scellerie, que les plus anciens surnomment la rue des antiquités. Certes, on y trouve encore la fine fleur des antiquaires locaux. Poussez cependant la porte du 66, et vous serez surpris : « Ici c’est une rue d’artistes, une belle rue avec du passage, facile d’accès, où nous avons trouvé ce grand local pour nos activités. » Les activités de Marina Molero, Julien Lavergne et Luciole ? Le tatouage !

Le studio Borderline s’est installé ici il y a bientôt trois ans, et ne regrette pas ce déménagement. En regardant la rue de la Scellerie à la loupe, on découvre ainsi des galeries d’art (Galerie 21, Galerie Olivier Rousseau ou le Cygne Noir par exemple), des concept-stores comme Nomad ou le Zempi, le café Molière, une pharmacie… Vous l’aurez donc compris : pas de généralité qui tienne avec le quartier Cathédrale !

Un village d’irréductibles ?

Rue Colbert, le café associatif La Barque est une escale revigorante pour les naufragés de la vie ou les étudiants du quartier, la supérette voit passer les mamies du coin et les passants pressés… « Toute l’humanité est là ! Ici, c’est un village, tout le monde connaît tout le monde, il y a une vraie mixité sociale, c’est populaire dans le bon sens du terme » s’enthousiasment Corentin et Valérie Halley.

Pour le couple, installer la librairie d’occasion Le Bibliovore rue Colbert, c’était une évidence. Eux qui se sont rencontrés au lycée Paul Louis-Courier comme profs débutants ont toujours gravité dans le quartier, et participent aujourd’hui à sa dynamique avec l’association des commerçants Colbert-Scellerie. Il est temps pour nous de bivouaquer. Les options sont nombreuses, du kebab au gastro en passant le petit resto du midi, la crêperie ou les empanadas argentines.

À deux pas, la terrasse du Bergerac est encore vide, tandis qu’une guitare résonne du côté de celui qu’on surnomme Le Balka’. La soirée s’annonce donc bohème, dans une fièvre nocturne chargée des bières du pub The Pale, de la bonne humeur de ma Réserve, ou de l’énergie latine du Pintxo.. Cathédrale by night, autre aventure à venir ?

Textes et photos : Maud Martinez (sauf photo ouverture : Adobe Stock)


> Retrouvez notre série sur les quartiers de Tours :

  1. sur le Vieux Tours en téléchargement ICI
  2. sur les Halles en téléchargement ICI  

Actu37 : actions pour l’égalité femmes-hommes au CHRU, journée des droits des femmes et économie locale

Quatre brèves, quatre infos qui vont faire l’actualité tourangelle cette semaine.

ÉGALITÉ FEMMES-hommes
Le CHRU s’engage

Une charte de promotion à l’égalité femmes-hommes a été signée entre la faculté de médecine, celle de pharmacie et le CHRU. Les trois co-signataires s’engagent ainsi à mener des « actions formalisées dans un plan d’action conjoint ».

Celui-ci sera mené en plusieurs axes, comme, par exemple, respecter les règles de la parité dans les instances, mettre en oeuvre les plans d’action égalité professionnelle et suivre leur état de réalisation ; former les professionnels aux notions et à la gestion des discriminations et des situations de violences ; ou encore promouvoir l’accès des femmes aux postes à responsabilités.

SOLIDARITÉ
Droits des femmes

Alors que la Journée internationale des droits des femmes vient d’avoir lieu le 8 mars, d’autres événements en lien sont encore prévus jusqu’au 12 mars à Tours. On retiendra par exemple l’exposition « Illustres inconnues » du collectif Osez le féminisme!37, dans le péristyle de l’Hôtel de ville. Elle présente des portraits de femmes de sciences, religieuses, mais aussi de résistantes.

Le samedi 12 mars également, se tiendra « Le Silence des Femmes », à la salle des fêtes de la mairie de Tours (de 10 h à 18 h), une expo sur le harcèlement de rue, avec des temps forts et la présence d’associations et d’intervenant(e)s.

ÉCONOMIE
Nabab du kebab

Et de… 200 ! Au mois de mars ou d’avril prochain, le Tourangeau Hakim Benotmane ouvrira son 200e « Nabab Kebab » rue de Bordeaux, à Tours. Fondateur de la franchise du même nom, l’entrepreneur avait ouvert son premier restaurant de kebabs place Jean-Jaurès en 2003, à l’âge de 19 ans seulement. Sur ses 200 établissements, on en compte une centaine implantée à l’étranger, notamment en Asie ou encore aux États-Unis.

Ce 200e restaurant franchisé « appartient à Serge Claverie qui va développer 10 enseignes différentes », a annoncé Hakim Benotmane dans les colonnes de la NR, soulignant également des créations d’emplois à venir.

JOUÉ-LÈSTOURS
Eiffage mue

Du changement à prévoir du côté de Joué-lès-Tours ! Et plus particulièrement sur le site de la société Eiffage Energie, installée sur ces plus de deux hectares depuis les années 70. D’ici à la fin de l’année 2024, le vieux bâtiment sera détruit et remplacé par deux neufs. Un premier dédié aux bureaux – livraison estimée à la mi-2023 – et le second consacré aux ateliers qui arrivera normalement un an plus tard. Il devrait également y avoir un toit végétal, afin d’œuvrer au mieux dans la gestion énergétique et environnementale.

Auparavant dispersées sur deux sites, toutes les équipes seront aussi réunies en un même lieu.

Aide à l’Ukraine : la Touraine se mobilise

Des familles ukrainiennes sont arrivées en Indre-et-Loire. Un peu partout, des initiatives naissent et vient la question de l’hébergement et de l’accueil.

Les faits

Suite à la guerre qui sévit dans leur pays, des familles ukrainiennes sont arrivées en Indre-et-Loire il y a quelques jours. Et comme partout en France, la Touraine cherche également à aider. Ainsi, plusieurs initiatives ont fait surface.

À Tours par exemple, une toute nouvelle association est née début mars. Touraine-Ukraine, son petit nom, se mobilise pour venir en aide aux Ukrainien(ne)s en Touraine et sur place. Dotée d’une quinzaine de membres, l’asso menée par Elena Velesco est aussi en lien avec les communes du département qui organisent des collectes.

À Saché, une cérémonie de soutien et d’amitié avec le peuple ukrainien a eu lieu. On note même le départ de Tourangeaux pour aider sur place ou surtout des appels à solidarité et aux dons, ainsi que des collectes comme à La Riche, Ballan-Miré, Joué-lès- Tours, Tours ou encore Saint-Avertin.

Quid de l’hébergement ?

Toutefois, la Préfecture d’Indre-et-Loire se prépare à une arrivée plus massive de déplacés ukrainiens et a annoncé chercher à mettre en place une plateforme d’orientation et d’accueil. Elle est également en train de recenser les hébergements possibles (73 pour l’instant à travers la Touraine), que ce soit des logements vides ou chez des particuliers. Deux cents lits d’hébergement d’urgence pourront être déployés par la Protection civile.

L’idée d’un centre d’accueil temporaire est également étudiée. « Un peu comme pour les Afghans, mais pas au même endroit », a précisé Charles Fourmaux, chef de cabinet de la préfète, à nos confrères de la Nouvelle République. « Nous étudions toutes les pistes. Ce qui est sûr, c’est qu’il y a un énorme élan de solidarité avec beaucoup de gens qui proposent d’héberger des familles chez elles. »

À Château-Renault, la maire Brigitte Dupuis- Jaubert a également organisé une cellule de crise, « afin de s’organiser pour accueillir en famille des femmes et enfants ou familles d’Ukraine. Je souhaite que ces familles soient entourées, accompagnées par ces familles renaudines ».

Charles Fourmaux précise enfin que « si des ressortissants ukrainiens arrivent en Touraine, il faut qu’ils se signalent à la mairie et à la préfecture sans craindre d’être en situation irrégulière ».

Aurélien Germain  / Photo : NR –  Julien Pruvost

Vêtements de seconde main : on change aussi les habitudes côté shopping

Anciennes pros de gestion de patrimoine, Anne-Sophie Carrois et Sandrine Besnard ont créé Twice Upon a Time en 2020. La boutique physique a ouvert en 2021, avec pour spécialité les vêtements de seconde main.

Lorsque vous poussez la porte de la boutique Twice Upon a Time, avenue Maginot, deux options : vous venez chercher un colis, après une commande en ligne, ou vous venez faire du shopping dans cette boutique de vêtements de seconde main.

Pour Sandrine Besnard et Anne-Sophie Carrois, pas de contradiction dans le fait d’être point-relais. D’une part, car elles ont elles-mêmes débuté par la vente en ligne avec leur site www.vide-dressing-twice.fr, faute de pouvoir ouvrir une boutique en période Covid.

Mais ce n’est pas tout : « Cela nous permet de capter la clientèle de Vinted et d’autres plateformes ! À vue de nez, 80 % des colis que nous réceptionnons, ce sont des vêtements ou des chaussures. Lorsque les clients viennent les chercher, ils découvrent donc la boutique, voient qu’on peut acheter aussi en local, et il n’est pas rare qu’ils fassent un tour dans nos rayons. »

Economie micro-locale

Au-delà du mini coup de pouce financier (quelques centimes par colis), le duo de Twice Upon a Time fait donc un peu de pédagogie. Car ici, on est dans l’économie « micro-locale : on est une boutique de quartier, ce sont des voisins qui viennent vendre ou acheter », comme le dit Sandrine. Local, donc, mais aussi circulaire et écoresponsable, puisque sur les portants de la boutique, on trouve des vêtements impeccables, mais d’occasion : « Nous achetons aux particuliers, sur rendez-vous, à des prix de vide-greniers. Cela va de 80 centimes pour un t-shirt par exemple, jusqu’à 40 ou 50 € pour les plus belles pièces ».

Les vendeurs viennent pour plusieurs raisons : « Le manque d’envie d’aller sur Vinted, et lorsqu’on a des vêtements auxquels on tient, on hésite parfois à les donner à Emmaüs ou à d’autres associations. La vente en boutique peut aider à s’en séparer, en se disant qu’ils auront une belle deuxième vie. »

Quant aux clients, ils ont l’assurance de traiter avec des professionnelles, et le plaisir de pouvoir essayer sur place ce qui leur plaît. Acheter ou vendre en seconde main ? Un mode de consommation qui tient compte de la planète et du porte-monnaie, et qui semble bien fonctionner à Tours. Twice Upon a Time ouvrira en effet en avril une deuxième boutique en centre-ville, où l’on trouve déjà d’autres pros du prêt-à-porter d’occasion.

Maud Martinez

Planète conso : les habitudes ont-elles changé ?

Boom du circuit court et explosion des livraisons : le confinement a-t-il laissé des traces dans nos habitudes de consommation ? Petit tour d’horizon pour voir où nous en sommes en 2022.

Avec le confinement, le fait de ne pas pouvoir sortir de chez moi, j’ai beaucoup eu recours à Uber Eats, alors que ça ne colle pas trop avec mes convictions. » Mais Diane, la trentaine, avoue avoir tout de même pris cette habitude il y a bientôt deux ans. Et elle n’est pas la seule ! Il y a cinq ans, l’enseigne affichait une cinquantaine de livreurs indépendants sur la métropole tourangelle. Aujourd’hui, on estime qu’ils sont environ 500 à parcourir la ville à vélo, en scooter ou en trottinette électrique pour livrer des repas achetés en ligne.

Si le confinement n’a pas fait naître la commande en ligne, il aurait donc accéléré le mouvement. Et pas seulement pour la nourriture ! Côté vêtements, l’application d’achat-vente de vêtements entre particuliers Vinted aurait bénéficié en France de hausses de 16 à 17 % du nombre de marchandises échangées en ligne.

Quant au click’n’collect, il existait aussi depuis un bout de temps. Dans la grande distribution, les premiers « drive » sont apparus en 2017 par exemple.

Mais encore une fois, la pandémie a propulsé le système au plus haut au printemps 2020. +81 % de chiffre d’affaires pour les pros du drive alimentaire à l’époque, puis une croissance qui redescend, mais en restant tout de même comprise entre +40 % et +50 % dans les mois suivants (étude « L’essentiel Drive » 2021, éd. Dauvers).

Par la force des choses, de nombreux commerces de Touraine se sont d’ailleurs orientés vers la vente en ligne et le cliquer- collecter pour pallier la fermeture de leurs boutiques. Les Tourangeaux ont-ils joué le jeu du commerce local ?

La naissance du consom’acteur ?

Un peu partout en Touraine, producteurs et consommateurs ont uni leurs forces pour créer des Associations pour le maintien de l’agriculture (Amap).

En 2020, la Chambre d’agriculture n’a pas hésité à transformer sa plateforme de vente professionnelle en boutique en ligne ouverte aux particuliers : Mangez Touraine (boutique.mangeztouraine.fr) offrait ainsi aux maraîchers et arboriculteurs du 37 une option pour pallier la fermeture de leurs débouchés habituels (restauration collective et restaurants notamment).

À Saint-Pierre-des-Corps comme à Saint-Ouen-les-Vignes, producteurs et consommateurs ont uni leurs forces pour créer des Amap (association pour le maintien de l’agriculture paysanne). Les maraîchers des Quatre Saisons de la Morinerie, Jeanne et Guillaume, trouvent ainsi un débouché régulier pour leurs légumes. Et Agnès et Aurélien, qui avaient transformé leur bergerie la Corbinière en point de click’n’collect pour les clients habitués et les collègues durant le confinement, ont donné ainsi l’impulsion à la création de l’AMAP’tite Grange.

 

Acheter conscient

Autant d’exemples qui témoignent du retour des Tourangeaux vers la vente directe et les producteurs locaux en 2020, et de leur volonté d’acheter « conscient », comme l’ont fait 64 % des Français (étude Kantar/Pourdebon.com). Et sur la durée ? À Chambray-lès-Tours, le Drive du Bon Sens, avec ses produits locaux et en vrac, n’a pas passé l’hiver 2021. Et à Tours, l’épicerie vrac « Sur la Branche » a lancé un appel à l’automne (relayé dans nos pages) pour motiver les clients à maintenir leurs habitudes d’achats locaux et écoresponsables.

À l’échelle nationale, nos épiceries vrac ont en effet connu -30 % de fréquentation en moyenne en 2021. Alors qu’en est-il aujourd’hui ? D’un côté, des magasins de producteurs qui ouvrent à Saint-Cyr ou Amboise, de l’autre, des maraîchers qui s’inquiètent de la baisse de leur clientèle, et des Tourangeaux toujours aussi fans de la vente en ligne ! Une chose est sûre : nos habitudes ont donc bougé, mais en se diversifiant. Reste à choisir à quel mode de consommation nous donnerons la priorité !

Texte : Maud Martinez / Photos : Freepick

Festival Bruissements d’Elles : les femmes artistes s’affirment

Un festival consacré uniquement à l’art féminin, c’est le concept de Bruissements d’Elles. Tout au long du mois de mars, une douzaine de villes en Touraine y participe. Au menu ? Concerts, expos, théâtre ou encore cinéma. Girl power !

Deux années perturbées par la situation sanitaire, deux années chahutées par un vilain monsieur appelé Covid (à tmv, on refuse de féminiser ce virus)… Mais cette fois, c’est la bonne, le festival Bruissements d’Elles revient en force.

Avec plus de vingt années au compteur – l’événement a été créé en 2000 par les Villes de Joué-lès- Tours et La Riche – Bruissements d’Elles poursuit sa route et son but, celui « de valoriser la création artistique féminine, domaine dans lequel les femmes sont encore trop peu connues », dit-on du côté de l’organisation, rappelant que cette création, justement, est plurielle et essentielle.

Vivre au féminin pendant un mois

Tombant pile au mois de mars, articulé autour de la Journée internationale des droits des femmes, le festival s’installera cette année dans douze villes en Indre-et-Loire, de Tours à Ballan-Miré, en passant par Notre-Dame d’Oé, Luynes ou encore Saint-Pierre-des-Corps. Nombre de spectateurs/ trices espérés ? Près de 5 000.

La Touraine va donc vivre au féminin pendant quasiment un mois complet, affichant une grande variété de propositions, entre théâtre, concerts, expos, danse et récital.

Difficile, évidemment, d’être exhaustif, mais on peut par exemple noter « Oé les filles », week-end de la création féminine les 5 et 6 mars à Notre-Dame d’Oé, avec arts visuels, musique, conférences et ateliers d’écriture. Une nouveauté pour la commune, marquant ainsi « cet engagement via notre fil rouge femmes et art », dixit la municipalité. Autre temps fort, à Pont-de-Ruan cette fois : le 6 mars, Sylvie Boivin campera Gisèle Halimi, dans « Une Farouche liberté », spectacle théâtral retraçant les grandes étapes de la vie de cette féministe tunisienne partie en France pour devenir avocate.

Expos et musique en rab

Bruissements d’Elles fait aussi la part belle aux expositions, puisque quatre sont prévues en mars, avec « Bleu de travail » à Luynes, « Regards de femmes » à Notre-Dame d’Oé, « Fantaisie poétique » à La Riche et « Femme, feu, glace », à Langeais. Côté musique, on retiendra également les noms de Laura Cahen, en concert à La Pléiade (11 mars) ; Unio, à la Ville-aux-Dames (12 mars), ou encore Armande Ferry-Wilczek à la médiathèque de La Riche (lire tmv du 23/02) le 18 mars.

Et quitte à inscrire le festival sur une belle partition, c’est au Bateau ivre que la soirée de lancement, exceptionnellement, se fera ce mercredi 2 mars avec présentation des spectacles prévus et concert de Pottok on the sofa. Histoire de commencer le festival sur une bonne note.

Texte : Aurélien Germain / Photos : ouverture Eric Michot

> Festival Bruissements d’Elles, du 2 au 30 mars, dans 12 lieux d’Indre-et-Loire. Infos, programme complet et billetterie sur bruissementsdelles.fr

Tours Métropole : Bientôt des bus au gaz pour un virage écolo

Les prochains bus de Fil Bleu rouleront au gaz et seront plus écologiques. Commandés par le Syndicat des mobilités de Touraine, ils rouleront sur le territoire métropolitain.

Les faits

Ça va changer sur les routes de l’agglo tourangelle ! D’ici à 2024, quarante-cinq bus roulant au gaz naturel compressé circuleront sur la Métropole. Ces nouveaux autobus de Fil Bleu ont été commandés par le Syndicat des mobilités de Touraine (SMT) et seront, donc, bien plus écologiques. Dès la fin 2022 d’ailleurs, quinze véhicules remplaceront les vieux modèles diesel qui parcourent près de 60 000 km par an.

Ces bus au gaz de la marque suédoise Scania sont fabriqués en Pologne, puis assemblés à Angers. Prévus pour être moins polluants et moins bruyants, ils devraient représenter entre 30 et 40 % d’économie d’énergie, d’après Wilfried Schwartz, président du SMT.

Le design

Côté visuel, du changement est également à prévoir. C’est la société de design Yellow Window qui a remporté l’appel d’offres. Le SMT voulait une identité forte et un design épuré (voir photo). Et qui rappelle le tram ! Alors la paroi de ces prochains bus sera de couleur grise et noire, les barres verticales sur les portes rappelleront celles de Buren. Du vert complétera les parties supérieures. Exit aussi les films plastique autocollants, place à la peinture : qui dit moins d’autocollants, dit plus de facilité à nettoyer. Les surfaces vitrées seront plus importantes.

À l’intérieur, il est à noter qu’on trouvera aussi des ports USB et deux plateformes pour transporter deux personnes en fauteuil roulant. Enfin, dernier petit détail : ces bus seront un tout petit peu plus hauts que les précédents.

Et en chiffres ?

Sur ces 45 bus, quinze seront des articulés (dits « en accordéon »). Les autres, standards, feront 12 m de longueur. Un bus standard au gaz coûte 230 000 €, tandis qu’un articulé revient à 300 000 €. Montant de cette flotte de 45 véhicules commandés ? Quinze millions d’euros.

S’ajoutent 6,5 millions d’euros pour l’aménagement du dépôt de Saint-Pierre-des- Corps, avec, évidemment, des stations de recharge et de compression, obligatoires et nécessaires pour ces bus nouvelle génération.

Texte : Aurélien Germain
Photo / visuel Yellow Window

Prix du roman tmv : que sont devenus les lauréat(e)s ?

Huit ans d’existence pour le Prix du roman tmv et huit auteurs et autrices qui, repérés par notre équipe et notre jury de lecteurs et de partenaires, ont marqué les esprits. On remonte le temps et on regarde le chemin parcouru ?

2014

LÉONOR DE RÉCONDO POUR « PIETRA VIVA »

2014 ou la première édition du Prix du roman tmv… À l’époque, pour les débuts, l’équipe sacre l’écrivaine et violoniste Léonor de Récondo. Son roman « est de ceux qui ne s’éteignent pas une fois le livre refermé et qui laissent une touche d’humanité au cœur de ceux qui l’ont lu », écrit-on alors à propos de ce Pietra Viva.

Les années suivantes, de Récondo reçoit divers prix (grand prix RTL en 2015 ou encore prix du roman des étudiants France-Culture en 2017). Les pages, elles aussi, se remplissent puisqu’elle signe plusieurs livres (dernier en date, « Revenir vers toi », éd. Grasset), tous remarqués et remarquables. A-t-on eu fin nez ? Oui. #modestie

2015

OCÉANE MADELAINE POUR « D’ARGILE ET DE FEU »

La première lauréate était romancière et violoniste ; la seconde est romancière et… céramiste ! Océane Madelaine se distingue en 2015 avec « D’Argile et de feu », où elle modèle les mots comme elle modèle la terre. Un roman singulier, puissant. Pas le premier écrit, mais le premier publié qui récoltera également le Prix Première en Belgique. Il faudra attendre cinq ans pour voir arriver son second, « L’Anse des coquelicots » (éd. Des Busclats).

2016

RACHEL KHAN POUR « LES GRANDES ET LES PETITES CHOSES »

(Photo archives tmv – Hugues Le Guellec)

Coup d’essai réussi pour la Tourangelle Rachel Khan qui récolte les suffrages avec ce premier roman autour de l’héritage culturel et familial. Lors de la remise du prix, Rachel Khan confie qu’il y a également « une dimension politique » dans son écriture. La politique, justement, prendra le pas sur l’écriture ensuite. L’essayiste de « Racée » se retrouve parfois dans des polémiques (ses prises de position sur l’antiracisme et le féminisme, son déjeuner avec Marine Le Pen…).

Elle finit par être recrutée en 2021 par LREM pour piloter un groupe de travail sur « l’immigration, l’intégration et la laïcité », pour la future campagne d’Emmanuel Macron…

2017

ANTOINE CHOPLIN POUR « QUELQUES JOURS DANS LA VIE DE TOMAS KUSAR »

Un langage simple, sans fioritures, une histoire, un destin… Des ingrédients qui ont porté Antoine Choplin, né à Châteauroux, à la première place du podium cette année-là, grâce à un roman inspiré d’une histoire vraie autour d’un cheminot tchèque qui croise le chemin de Vaclav Havel. Baignant dans le monde de la culture — monsieur est directeur artistique du festival de l’Arpenteur — Antoine Choplin a quand même continué à tracer sa route littéraire.

Trois sympathiques romans ont suivi en 2018, 2019 et 2020, avec un joli petit dernier, « Nord-Est » (éd. La Fosse aux ours).

2018

 BRIGITTE GIRAUD POUR « UN LOUP POUR L’HOMME »

(Photo archives tmv)

« Il m’a fallu plus de 20 ans pour écrire ce livre », nous confiait Brigitte Giraud, à la réception du Prix du roman tmv. Une histoire dure, sensible, celle d’un appelé qui ne voulait pas porter d’arme, celle d’une femme refusant de vivre séparée de son fiancé, lors d’une guerre qui ne dit pas son nom. « Un Loup pour l’homme » fera l’objet d’une lecture musicale. Passée par les métiers de journaliste et de libraire, Brigitte Giraud reprend la plume pour « Jour de courage » (éd. Flammarion), marquant ainsi la rentrée littéraire 2019.

2019

MANUEL BENGUIGUI POUR « UN BON RABBIN »

« J’ai beaucoup de mal avec les gens qui ne comprennent pas le second degré », nous a dit Manuel Benguigui lors de notre entretien il y a trois ans (Et ce n’est pas nous qui allons le contredire à tmv !) Au coude à coude avec Fabrice Caro, il vient alors de gagner de justesse notre prix avec « Un bon rabbin », un roman drôle, ironique, impertinent. Bref, tout ce qu’on aime. Et l’auteur est tout sourire (même s’il vient de s’asperger malencontreusement avec de l’encre) : c’est son premier prix, lui qui avait bourlingué une quinzaine d’années dans une galerie d’art tribal.

L’art, d’ailleurs, Benguigui ne l’a jamais oublié. C’est vers ce thème qu’il a choisi de revenir dans « Port Franc », son nouveau roman sorti il y a à peine un an.

2020

LUC BLANVILLAIN POUR « LE RÉPONDEUR »

(Photo Quidam éditeur)

Tout juste sortis d’un confinement interminable et aussi douloureux qu’un visionnage de l’intégrale de Kev Adams, les Tourangeaux découvrent le nom de Luc Blanvillain dans tmv : c’est lui qui remporte cette 7e édition du Prix du roman avec une petite pépite d’inventivité et de drôlerie qui fait du bien en ces temps moroses.

Son histoire — celle d’un auteur célèbre qui, pour être tranquille, confie sa vie à un imitateur sans-le-sou qui doit se faire passer pour lui au téléphone — est tout sauf téléphonée. Et preuve que la team tmv a bon goût (#modestie encore), le romancier nous a indiqué que les droits du livre avaient été achetés pour le cinéma. (PS : on attend un pourcentage, hein !)

2021

MADELEINE ASSAS POUR « THE DOORMAN »

(Photo Carole Parodi)

Dernière lauréate en date, Madeleine Assas a marqué notre édition 2021 avec son Doorman, roman inspiré et inspirant sur la ville de New York vue et perçue à travers les yeux et le quotidien d’un portier. Un roman d’atmosphère et contemplatif. Invitée à La Boîte à livres à Tours, l’autrice et comédienne nous avait confié, toute sourire, être très émue de recevoir son premier prix. Quelques mois après, elle en recevait un autre. Celui du roman d’entreprise et du travail en partenariat avec Marianne. Un livre qui voyage, assurément.

Texte : Aurélien Germain / Photo ouverture : L.De Récondo par Astrid di Crollalanza

Femmes artistes : la scène tourangelle au féminin [3/3]

#Série [3/3] A l’approche du mois de mars, de sa journée internationale des droits des femmes et des multiples événements artistiques que la Touraine nous prépare, du festival Bruissements d’Elles à Femmes en Campagne en passant par le Printemps des Femmes, mise à l’honneur de personnes artistes et femmes qui font vibrer la culture tourangelle.

ELSA ADROGUER

1 H / 37 H

En une heure seule en scène, la comédienne Elsa Adroguer en raconte 37, et les années qui suivent. Les 37 h de conduite pour pouvoir passer le permis, mais aussi la naissance d’une situation d’emprise entre le moniteur et l’adolescente qui n’y connaissait pas encore grand-chose aux relations homme-femme.

Si l’on sourit ou l’on rit des petites obsessions de l’ado mal dans sa peau, ou du flic pas psychologue pour deux sous, on s’émeut surtout de voir tomber ce personnage dans une situation qui semble inextricable.

Auteure et interprète de ces 37 heures, la Tourangelle Elsa Adroguer dépassera bientôt la barre des 37 ans. Un timing pas calculé pour un sou, mais qui tombe à point nommé : la jeune femme pourrait bien connaître un grand succès avec sa pièce à voir ou revoir au festival WET°, à les 25 et 26 mars prochains.

(Photo Marie Pétry)


NINA ROUYER

JEUX DE GAMBE

De loin, en n’y faisant pas trop attention, on pourrait croire un violoncelle (surtout car on ne s’y connait pas plus que ça en matière d’instruments à cordes). Mais si c’est bien par le violoncelle que Nina Rouyer s’est initiée à la musique dès son plus jeune âge, ce que vous verrez le plus souvent entre ses mains est en réalité une viole de gambe. C’est en 2005 qu’elle adopte définitivement cet instrument venu d’autrefois.

Mais Nina Rouyer ne semble hésiter devant aucune opportunité de le faire résonner en écho aux arts d’aujourd’hui. En plus de créer son propre ensemble de musique baroque et contemporaine Les Obstinés, avec Lucy Perkins, Lore Hillenhinrichs, et François Le Lyon, elle participe au projet slam Poezyk – Re-Naissance.

Depuis 2018, les slameurs Zurg et Yopo mettent leurs mots sur la musique interprétée par Nina Rouyer et ses compères Obstinés. À retrouver en live à Ockeghem le vendredi 6 mai.


OCÉANE HALPERT

Organique

Lors d’une des célèbres soirées du collectif La Saugrenue, Océane Halpert avait présenté une amorce de son projet solo. C’était… on ne sait plus quand, avant le Covid. Celle qu’on connaît comme chanteuse du Balluche de la Saugrenue sortira d’ici peu un premier EP de cette aventure nommé OS. Boucles, percussions, voix… une musique et des paroles qui prennent au coeur et au corps… jusqu’à l’os ? Rendez-vous à la médiathèque des Fontaines le 5 mars pour découvrir Os.

Maud Martinez

Femmes artistes : la scène tourangelle au féminin [2/3]

#Série [2/3] A l’approche du mois de mars, de sa journée internationale des droits des femmes et des multiples événements artistiques que la Touraine nous prépare, du festival Bruissements d’Elles à Femmes en Campagne en passant par le Printemps des Femmes, mise à l’honneur de personnes artistes et femmes qui font vibrer la culture tourangelle.

DIANE BONNOT

Princesse Diane

1 ,75m. C’est l’un des rares faits tangibles qu’on puisse écrire sur Diane Bonnot, tant la comédienne surprend à chaque création. Et encore, d’ici une trentaine d’années peut-être aura-t-elle perdu quelques centimètres. Mais là n’est pas la question. La co-fondatrice de Spectralex vient de participer au cabaret de son compère Arnaud Aymard « On a marché sur l’Oiseau Bleu », cette semaine à l’espace Malraux.

Mais en parallèle d’expériences improvisées ou écrites jouées avec d’autres compagnies, c’est aussi en solo qu’elle crée. Diane Bonnot fourmille d’idées qui prennent forme dans le cadre de ce drôle de « trust artistique cachant un immense empire financier et subversif destiné à provoquer des tsunamis culturels et identitaires » qu’est Spectralex. Elle y devient l’étudiante qui vulgarise l’œuvre de l’artiste contemporaine et méconnue Virgina Vulv, avant d’incarner Princesse Diane, puis une femme plurielle dans Je ne suis pas venue seule.

Femmes d’hier et d’aujourd’hui y sont seules face au miroir qui va les révéler… En attendant que la comédienne et dramaturge n’achève sa quatrième création… en 2022 ?

(Photo Jean-François Caire)


SÉVERINE BENNEVAULT CATON

DANSER EN L’AIR

Cela fera cette année vingt ans tout juste que Séverine Bennevault Caton s’est initiée au tissu aérien. Pour la danseuse formée à haut niveau en danse classique et contemporaine, c’est alors une vraie découverte : le sol n’est pas le seul endroit où danser ! Avec sa compagnie A Fleurs d’air, fondée en 2012 (décidément tout se joue dans les années en -2 !), elle propose en effet de danser en suspension. Danser en l’air, sur les façades, suspendue, accrochée… mais aussi libérée ?

C’est en tout cas la légèreté et la poésie qui restent en tête lorsqu’on observe Séverine Bennevault Caton évoluer sur une façade d’immeuble pour les festivals Itinéraires Bis de La Riche ou aux Années Joué (entre autres). Mais comme pour toute création artistique, celle-ci requiert un véritable travail : au-delà de la création même de la chorégraphie, il faut s’adapter à l’espace public où elle sera interprétée. Et ainsi mettre l’art au cœur de la ville… et de nos vies ?


MÉLANIE LUSSEAULT

Les p’tits papiers…

« Laissez passer les p’tits papiers… ». C’est avec cet air en tête qu’on parcourt les oeuvres de Mélanie Lusseault. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’elle travaille sur de vieux supports où naissent ses personnages et scènes de la vie quotidienne. Personnages colorés dessinés d’un trait fin, ils semblent surgir des mots imprimés sur les vieux journaux, les partitions jaunies, les vieilles ardoises et autres planches que la créatrice déniche dans les greniers. Un mélange des époques et des univers à savourer du 4 au 30 mars à la médiathèque de La Riche.


NASTASIA PACCAGNINI & LAURE BERNEAU

La route du son

On les croise depuis quelques années sur les projets musicaux les plus captivants de Touraine. L’aventure Boys in Lilies tout d’abord. Surgi en 2012, sous forme de quartet à majorité féminine, le groupe évolue en duo avec les deux jeunes femmes.

Puis chacune suit alors sa route, et depuis 2018 Laure s’est lancée avec Toukan Toukän, en duo avec puis son projet solo Tilö. Quant à Nastasia, c’est aussi en duo qu’elle évolue dans Thé Vanille, avant de proposer elle aussi un solo : Crenoka. Entre pop et électro, les deux Tourangelles bâtissent des univers dans lesquelles nos aventures ne font que commencer !

Textes : Maud Martinez

Actu37 : dons de cheveux, festival Bruissements d’Elles, Gentiana repris et le baromètre vélo

Toute l’actu tourangelle à venir : entre un don de cheveux organisé par des étudiantes pour les personnes atteintes de cancer, le festival Bruissements d’Elles en mars, la reprise de Gentiana par Courteline ou encore le classement des villes cyclables.

Cancer : Dons de cheveux en mars

« Cut them off », c’est le nom du projet d’un groupe d’étudiantes de l’IUT de Tours qui se déroulera le 19 mars prochain au centre de vie du Sanitas. Durant une journée, femmes et hommes pourront faire don de leurs cheveux qui seront ensuite remis à une association créant des perruques pour des personnes atteintes de cancer.

Un seul critère est nécessaire pour cette action : « avoir un minimum de dix centimètres de cheveux à disposition (peu importe le type de cheveux ou sa couleur) », précisent les étudiantes tourangelles dans leur communiqué. L’événement se fera en partenariat avec des coiffeurs de Tours.

> Instagram : cutthemoff37


Bientôt le festival au féminin Bruissements d’Elles

La Touraine s’apprête à vivre au féminin ! La 23e édition de Bruissements d’Elles approche, un festival qui a pour but de valoriser la création artistique féminine, « domaine dans lequel les femmes sont encore trop peu connues », souligne l’organisation directrice.

Tout au long du mois de mars, douze villes d’Indre-et-Loire vont ainsi organiser diverses manifestations artistiques autour de la femme, du théâtre à la danse, en passant par la peinture et le cinéma. Nouveauté cette année : la soirée d’ouverture et de découverte, elle, se fera le 2 mars au Bateau ivre. Plus d’infos dans notre prochain numéro…

> bruissementsdelles.fr


Associatif : Gentiana repris

En fin d’année, la Ville de Tours avait lancé un « appel à manifestation d’intérêt » pour la gestion de l’espace Gentiana. C’est finalement l’association Courteline qui a été choisie, en raison d’un « très bon dossier », comme l’a indiqué l’adjointe au logement et à la politique de la Ville, Marie Quinton.

Bonne nouvelle donc, puisque l’asso reprendra tous les contrats de travail. Une personne devrait également être recrutée pour la direction. « Nous souhaitons proposer un projet ambitieux dans un secteur où nous n’intervenons pas du tout, développer le volet social à Tours-Nord », a indiqué Romain Ménage, directeur de Courteline.


Classement : Tours, ville cyclable ?

Alors que la Fédération française des usagers de la bicyclette (FUB) a tenu son congrès national à Tours, son classement des villes cyclables a été dévoilé. Et Tours gagne des places, en se classant 7e des 38 grandes villes françaises. Avec une note de 3,46/6 (3,03/6 en 2019), le FUB a noté une grosse progression venant « de la volonté politique de la Ville, ainsi que des services proposés, en tête les nombreux ateliers de réparation ».

Reste à améliorer « les carrefours complexes, la sécurité à vélo sur les grands axes, les stationnements de véhicules sur les espaces dédiés aux cyclistes » et, ultime point noir, le… vol de vélos !

Femmes artistes : la scène tourangelle au féminin [1/3]

#Série [1/3] A l’approche du mois de mars, de sa journée internationale des droits des femmes et des multiples événements artistiques que la Touraine nous prépare, du festival Bruissements d’Elles à Femmes en Campagne en passant par le Printemps des Femmes, mise à l’honneur de personnes artistes et femmes qui font vibrer la culture tourangelle.

ARMANDE FERRY-WILCZEK

UN MONDE EN SOI

A l’époque de nos premières rencontres, elle était la voix féminine et le violoncelle du Madera em Trio. Des musiques du monde revisitées en trio acoustique, tandis qu’en parallèle croissait le duo Jane is Beautiful aux côtés de Madeline Ardouin.

Aujourd’hui, le trio vocal Unio qu’elle forme avec Juliette Rillard et Elise Kusmeruck, réarrange à sa manière des chants du monde entier. Il y a un an tout juste sortait son premier album solo : Qui nait dort plus. « C’est le premier projet dans lequel j’assume entièrement la composition, les textes, avec l’aide d’Antonio Placer qui a cru en moi et m’a permis de prendre confiance. »

Les paroles de cet album sont presque toutes en français, mais les compositions résonnent encore une fois avec les musiques d’ailleurs. En solo avec sa guitare, en duo ou en trio avec Antonio Placer ou Loïc da Silva, elle arpente désormais les scènes avec son album en bandoulière et son univers sans frontières.

À découvrir le 18 mars à la médiathèque de La Riche, le 31 mars en première partie d’Antonio Placer à l’Escale de Saint-Cyr-sur-Loire (et avec Unio le 12 mars à La Ville-aux-Dames).

(Photo © Julien Poulain)


Emmanuelle Gorda

Dansons !

Déjà, dans sa création Jour de Bal, la danseuse et chorégraphe s’amuse, et s’adresse à un public multigénérationnel. Au CCNT, elle continue d’ailleurs son travail auprès des enfants et du grand public, avec un objectif : amener la danse auprès de toutes et tous. En tant que chargée des pratiques artistiques et de l’animation culturelle, elle anime cette année l’atelier chorégraphique amateur du CCNT, et des stages tous niveaux… et même parents-enfants, comme le 7 mai prochain. Avec elle, une chose est sûre : il n’y a pas d’âge pour danser !


ÉMILIE COUSTEIX

AU CORPS DES MOTS

Photo © Louise Maurice / M[Art]ha
Aimerait-elle qu’on évoque sa première vie d’orthophoniste ? Sans doute pas. Mais travailler le son et les mots au corps dans ce premier métier n’aurait-il pas influencé son travail actuel de dramaturge ? Formée comme comédienne à Paris puis Tours, la jeune femme aime monter sur les planches, mais elle écrit aussi pour le théâtre, ou pour les projets du collectif PoSo (Poésie Sonore).

Sa première pièce, Crâne, posait la question de l’amour après l’accident, quand l’autre n’est plus lui-même. Dans Samhain, c’est sous la forme du spectre que l’être aimé revient. « Je suis allergique à l’autofiction, mais j’ai réalisé que même en prenant un point de départ éloigné de moi, c’est de moi que je parlais. Et la question du deuil impossible (faire le deuil de quelqu’un qui est encore là, ou qui ne disparaît jamais vraiment tout à fait) est au coeur de mon travail. »

En parallèle de la création en cours de Samhain, la comédienne et dramaturge donne à entendre ses textes avec le collectif PoSo sur Radio Béton chaque deuxième mardi du mois à 21 h 30. Et elle sera ce samedi 26 février à la galerie EXUO.


VALÉRIE LESAGE

IMPROVISATION DIRIGÉE

L es fans de Catch-Impro la connaissent en arbitre sévère sur un ring régulièrement installé dans l’espace Yves-Renault de Chambray-lès-Tours. Elle est alors le point fixe autour duquel gravitent quatre comédiens créant des histoires rocambolesques en direct. Lorsqu’elle monte elle-même sur les planches comme improvisatrice, elle profite elle aussi de cette liberté absolue d’inventer sur l’instant.

Pour les enfants dans Impro Marmots, pour les grands avec le nouveau projet qui lui tient à cœur : Rewind, un spectacle improvisé d’une heure où l’histoire débute par la fin. Mais fouillons un peu plus l’emploi du temps de l’artiste : mise en scène pour des dramaturges tourangeaux, coaching et spectacles en entreprise, animation de stages, et même quelques heures consacrées à la gestion des fiches de paie et autres joyeusetés administratives (peut-être en souvenir de son diplôme gestion des entreprises et administrations ?)… La créatrice et responsable artistique de la compagnie la Clef a plus d’une corde à son arc, qu’elle fera vibrer encore quelques années.

Textes : Maud Martinez

Future ligne du tramway : le tracé déraille

Emmanuel Denis ne veut plus d’une future ligne de tramway qui passerait par le boulevard Béranger. Pas franchement du goût de Wilfried Schwartz, maire de La Riche. Alors que fait-on ?

La photo ? La maquette du tramway de Tours dans une poubelle. La légende de ce post Facebook signé Wilfried Schwartz ? « Performance : un projet mené à Tours par la volonté d’un seul homme. #tramalapoubelle » Outch. Le maire de La Riche, également président du Syndicat des mobilités de Touraine, n’est pas franchement ravi de la récente annonce d’Emmanuel Denis : le maire tourangeau s’est en effet publiquement opposé au passage du tramway par le boulevard Béranger. Un coup de théâtre (et de tonnerre).

La semaine dernière, sur les ondes de France Bleu Touraine, l’élu écologiste a annoncé vouloir revoir le tracé de la deuxième ligne de tram. Selon lui, le trajet initial par le fameux boulevard est à abandonner, suite aux résultats de la troisième et dernière étude racinaire. Les platanes du mail central subiraient bien trop de dégâts.

« On avait acté ce tracé par le boulevard Béranger en décembre 2018 sans avoir toutes ces informations extrêmement importantes », a justifié Emmanuel Denis à nos confrères. Avec ces nouvelles données, « il faut qu’on puisse en redébattre et reprendre une décision collective. »

L’avis d’un comité d’experts attendu mi-mars

Alors, quel plan B ? Que faire ? Et, surtout, le futur tramway passera-t-il par La Riche ? Quelques jours avant son post Facebook, Wilfried Schwartz assurait, dans les colonnes de la Nouvelle République, qu’il n’y avait « aucune certitude de risques pour les arbres ». Enchaînant : « On ne découvre pas les racines ! On ne balaie pas un tel projet, très sérieux, pour lequel 50 millions d’euros ont déjà été engagés depuis 2017. »

En attendant, Wilfried Schwartz, également vice-président de la Métropole, persiste et signe, et affirme que le projet du tram par Béranger est compatible et que les risques seraient « limités ». Le Syndicat des mobilités qu’il préside a sollicité un comité d’experts qui étudiera les hypothèses d’un tracé des voies côté nord du boulevard ou alors de part et d’autre du mail central. Les conclusions sont attendues le 15 mars.

Un débat (chaud chaud) au Conseil métropolitain, instance décisionnaire, est à prévoir lors de la prochaine séance le 28 février. Le feuilleton n’est pas terminé. Loin de là.

Aurélien Germain / Photo : NR – Julien Pruvost

 

Yzeures ‘N’ Rock : le festival annonce sa programmation complète

-M-, Naâman, Roméo Elvis et les Têtes Raides se rajoutent à l’affiche d’Yzeures ‘N’ Rock, qui a également programmé des soirées électro et des concerts découvertes.

En décembre dernier, le festival Yzeures ‘N’ Rock annonçait les premiers noms de son affiche, avec Damian « JR Gong » Marley, Damso et Debout sur le Zinc…

Comme prévu, c’est ce 21 février que l’équipe a annoncé les autres noms qui complèteraient la programmation ! Prévu du 5 au 7 août prochain, Yzeures ‘N’ Rock fait donc également venir :

  • -M- Matthieu Chedid

« Grand retour tant attendu de -M- sur les grandes scènes des festivals en
France avec son nouveau spectacle plein de surprises. Artiste programmé en 2020 mais annulé à cause de la pandémie, est heureusement reprogrammé chez nous pour le plus grand bonheur de tous. »

  • Roméo Elvis

« Roméo Elvis a décidé de revenir plus fort que jamais et de mettre le feu sur la scène du festival. C’est l’un des rappeurs les plus doués de sa génération. Il incarne la nouvelle vague du rap belge et français. »

  • Naâman

Naâman est de retour sur les routes avec son nouvel album « Temple Road». Après son premier passage chez nous en 2017, il avait déchainé les foules avec son charisme et son aura que l’on ne peut oublier.

  • Têtes Raides

« C’est LE groupe de rock français, entre rock alternatif et bal musette, qui mélange la musique de cirque moderne, la poésie, la peinture et le théâtre. Chaque concert est considéré comme une œuvre d’art ! »

A noter également que Panda Dub, Mandragora et Roland Cristal animeront les fins de soirée électro. Et que « des groupes émergeants de toute la France viennent aussi compléter cette programmation », précisent les organisateurs. Au menu ? Magenta (ex-groupe Fauve), You DEE, Stéphane et les 3 Fromages.

Enfin, côté groupes « découvertes », spécialité du festival, sont prévus Mirq et Opac.


> Yzeures ‘N’ Rock : du 5 au 7 août 2022 à Yzeures-sur-Creuse. Tarifs : Pass 3 jours à 79 € ; 2 jours à 55 € ou la journée à 34 €. Billetterie sur www.boutiques.yzeuresnrock.com

 

Les Îlots électroniques reviennent les 25 et 26 mars pour faire la bamboche

Bon anniversaire ! Les Îlots fêtent leurs 8 ans. Et à cette occasion, proposent deux nuits de concerts sur le thème de l’espace et des OVNI.

Les amoureux/ses de musique électronique et de bonne humeur devraient être ravi(e)s ! Les organisateurs des Îlots électroniques ont annoncé leur retour au printemps, « après deux ans de frustration » liés à la pandémie et aux restrictions sanitaires.

Rendez-vous est donc donné les 25 et 26 mars prochains, de 22 h jusqu’au petit matin, pour deux grosses soirées au Point Haut, avec la Compagnie Off. « Le thème ? L’espace ! Nos îlotiers seront plongés au milieu de la galaxie, planètes disco et OVNI en tous genre ! Autant vous dire que ça va être la teuf dans la zone 51 ! », indique-t-on du côté des Îlots.

Grosse affiche jusqu’au petit matin

Pour cet anniversaire (8 ans déjà), on retrouvera une programmation bien chargée (et avec du gros son), puisque seront réunis notamment des habitués comme Damussel, GL8, Peligre, Rowan, Pasteur Charles, Hausruff, ISHKR et, bien sûr, les inénarrables Arno N’Joy et Rubin Steiner.

Mais pour parfaire l’affiche, les Îlots ont aussi pioché dans les grands noms de la scène européenne : Camion Bazar, Cuften, Stranger, Sentimental Rave, S3A, ou encore la très jeune prodige u.r.trax. Un gros plateau réuni sur deux scènes durant deux jours.

Bref, la bamboche, la vraie.

A.G. / Photo ouverture : Maxime Hillairaud


> Le 25 mars de 22 h à 8 h du matin : le 26 mars de 22 h à 9 h du matin. Au Point Haut, à Saint-Pierre-des-Corps. Tarifs : 14 € la soirée ou 39,90 € les 2. Billetterie sur https://shotgun.live/fr/festivals/les-ilots-fetent-leurs-8-ans
> Des navettes seront proposées au départ de la bibliothèque de Tours. 

Vente solidaire tmv : un chèque de 936 € au profit de l’association Les Blouses Roses

En décembre, tmv mettait en vente des boîtes de bonbons pour les fêtes, afin d’aider l’association Les Blouses Roses. Cette opération, qui s’est déroulée à La Grande Récré de Tours, a permis de reverser 936 € à ces bénévoles qui se mobilisent auprès des personnes hospitalisées, en particulier les enfants, et des personnes âgées pour qu’elles soient moins seules. Merci de les avoir aidés !

C’est la première fois que nous organisons une opération solidaire. Grâce à la solidarité des Tourangeaux, cette vente de bonbons a permis de récolter la somme de 936 € pour les Blouses Roses…

Elisabeth Chambon, présidente des Blouses Roses de Tours : Eh bien, je vous remercie du fond du cœur. Cet argent ira dans les formations agréées que nous dispensons et, bien sûr, dans l’achat de matériel pour les enfants malades ou à destination des personnes en Ehpad.

Vous disiez rechercher également des bénévoles ?

Effectivement ! Et ce, pour tous les services à Clocheville, y compris les urgences. Comme beaucoup d’associations, nous avons perdu certains bénévoles pendant la pandémie. Là, on recherche des étudiant(e)s, des professionnels, des gens qui travaillent mais peuvent donner un peu de temps (par exemple, pour faire les « marchands de sable », le soir), des jeunes retraité(e)s… On demande une demi-journée par semaine. Le ou la bénévole sera dans la même équipe, dans le même service. Pas de changement d’une semaine à l’autre !

Vous avez besoin de dons. Comment se répartit votre budget ?

Le gros du budget se répartit entre les fournitures et la formation. Car oui, on forme nos bénévoles ! Il n’y a donc pas d’inquiétude à avoir. Pendant deux jours, il y a un stage d’hygiène hospitalière – d’autant plus important en ce moment – et en savoir-être. Ensuite, on peut oeuvrer en Ehpad ou avec des enfants, ou les deux.

Propos recueillis par Aurélien Germain / Photo : L’équipe de la Grande Récré, de tmv et Élisabeth Chambon (au centre) des Blouses Roses.


> Encore merci à notre partenaire François Grolleau, gérant de La Grande Récré, ainsi que toute son équipe pour avoir aidé à vendre nos bonbons solidaires. Et mille mercis aux Tourangelles et Tourangeaux qui ont acheté ces boîtes et ont permis d’aider les Blouses Roses !

 

Orientation : les formations dans les métiers du numérique en plein boom

Jeunes bacheliers, étudiant(e)s reconverti(e)s ou pros qui changent de métier : le numérique attire des publics variés pour des métiers diversifiés. Et à Tours, on peut se former !

PAM ! Ça, c’est le bruit de la grosse patte d’un mastodonte de la tech’ qui débarque en Touraine. Le 19 janvier dernier, Microsoft a en effet inauguré sa première école dans notre région : une formation de développeur en Intelligence Artificielle à Tours. Déjà présent dans différentes régions avec 37 écoles créées avec son partenaire Simplon, Microsoft n’avait pas encore mis les pieds en région Centre-Val de Loire.

Dans la pratique, cette formation accueille déjà depuis fin novembre 16 élèves. Profil type ? Aucun ! Agés de 22 à 45 ans, femmes et hommes, Français et étrangers… Leur seul point commun est de déjà maîtriser un langage de programmation et d’avoir quelques notions de mathématiques, statistiques et autres matrices.

Aux côtés de Microsoft et Simplon, on retrouve le Greta Val de Loire, et la région Centre-Val de Loire coté financement, ainsi que des entreprises partenaires qui misent sur le projet : après sept mois de formation intensive, les élèves les rejoindront pour une alternance d’un an. « C’est l’originalité de ce dispositif qui débouche sur un titre professionnel : répondre à des vrais besoins de recrutement », explique Olivier Rouet, conseiller en formation au Greta, en charge de la filière numérique.

Innovant sur la forme, le projet Microsoft ne l’est pas dans les motivations : répondre à la demande du terrain, tout simplement ! Le CEFIM en fait l’expérience depuis sa création en 2002. « La France n’était pas leader dans le secteur numérique, même avec de belles sociétés, elle accusait un petit retard technologique, lié au retard des filières de formation », commente Frédéric Dufau. « La révolution numérique a commencé il y a trente ans, elle accélère graduellement, avec des coups de boost de temps en temps. Ça a été le cas avec le Covid, car il a transformé nos usages numériques. »

« Informaticien » : non !

À la question « tu veux faire quoi plus tard ? », ne dites donc plus « informaticien ». Le terme est si générique qu’il ne veut plus dire grand-chose. Serez-vous spécialisé sur la maintenance système ? Ou branché codage (tous ces chiffres et symboles qui défilent incognito derrière les pages web que vous consultez et les programmes que vous utilisez) ? L’analyse des données ? La cybersécurité, qui a le vent en poupe ?

A la Wild Code School, on code en intensif ! (Photo Wild Code School)

Cette diversification et spécialisation des métiers reflète les évolutions techniques et les besoins du monde de l’entreprise. Résultat : les formations s’adaptent. À chaque école son credo : à la Wild Code School, comme son nom l’indique, on code en intensif pendant cinq mois, entre présentiel et distanciel. On pourra ensuite se spécialiser en sécurité ou data. Chez Supinfo, installée à Tours depuis 2006 (mais créée à Paris en 1965), on touche à tout pendant trois ans avant de se spécialiser.

Face à l’évolution du secteur, l’école s’adapte, avec l’ouverture en septembre 2022 de bachelors en marketing digital et web design. Dans ces deux écoles comme au CEFIM, qui propose développement web, infrastructures et cybersécurité, et webmarketing, l’alternance est possible, et séduit de nombreux étudiants.

Job garanti ?

95% des étudiants Supinfo ayant choisi l’alternance se voient proposer un contrat de travail avant même d’avoir décroché leur diplôme. 84 % des « Wilders » décrochent un emploi ou une formation après l’école. Même succès pour les écoles Microsoft existant dans d’autres villes. Avec un emploi quasi garanti, les salles de classes sont donc pleines d’étudiants tout frais sortis du bac, mais aussi de reconvertis venus de secteurs plus ou moins éloignés.

Du travail, il y en a. Mais le marché a un peu évolué avec le Covid, comme le précise Fanny Klauk, accompagnatrice agile chez Absydes : « Le confinement a développé le télétravail, ce qui ouvre les frontières de l’embauche. Les recherches peuvent se faire sur toute la France. En RH, on doit donc repenser la fidélisation de nos salariés, pour qu’ils ne soient pas tentés d’aller voir ailleurs », explique la jeune femme. Autre facteur-clé à ne pas oublier : l’adaptabilité. F. Dufau (CEFIM) souligne ainsi l’intérêt des recruteurs pour les « soft skills » (le savoir-être comme disaient les anciens).

« Dans ces métiers, il faut être en capacité de s’adapter, de se former, car on évolue dans un environnement qui bouge très vite ! ». D’ailleurs, qui sait ? Peut-être que notre article sera déjà dépassé au moment où vous le lirez ?

Textes : Maud Martinez / Photos : Pixabay, sauf mentions

Ce mercredi soir, le TVB à l’assaut de l’Europe

Ce mercredi 2 février, c’est un match du TVB à ne pas manquer ! Le volley européen va vibrer et en plus, c’est à voir exceptionnellement en direct sur TV Tours.

Ne nous y trompons pas. C’est un événement historique pour le TVB et un vrai cadeau pour les supporters. Le club dispute, ce mercredi soir à Tours et la semaine prochaine à Karlovarsko (République Tchèque), un quart de finale de coupe CEV. Une possibilité de se qualifier pour un final four européen, ce qui serait le signe que le club a désormais toute sa place dans l’élite continentale.

Le TVB a, bien sûr, déjà gagné la Ligue des champions en 2005 et la coupe CEV en 2017 mais, depuis, l’économie du volley a creusé les écarts et intégrer le wagon des meilleurs est devenu une véritable gageure. D’ailleurs, la preuve en est que pour se hisser au stade des quarts de finale, les Tourangeaux ont dû réaliser l’exploit de sortir Modène, un ogre sur le continent.

Une rencontre diffusée en direct sur TV Tours

Mais le match de ce mercredi soir est aussi un cadeau pour les amoureux du volley et, on l’espère, tous les Tourangeaux. Car la rencontre sera diffusée en direct sur TV Tours-Val de Loire, ce qui permettra à tous de participer à cette grande fête sportive. Un événement exceptionnel, offert par le TVB, avec le soutien de la Région Centre-Val de Loire.

Depuis des années, le TVB fait vibrer le public de Grenon mais, une fois de plus, la salle est bien trop petite pour accueillir la foule des supporters. Alors, on met son beau maillot blanc et on sort les vuvuzelas de salon !

Texte : Matthieu Pays / Photo : archives NR – Julien Pruvost

> Pour voir le match TVB-Karlovarsko, quart de finale aller de la Coupe CEV. Le mercredi 2 février, à 19 h 45, sur TV Tours-Val de Loire. TNT : chaîne 37. 

 

Budget participatif à Tours : à vos projets !

La Ville de Tours vient d’ouvrir sa plateforme numérique de participation citoyenne. Les habitant(e)s peuvent proposer leurs projets pour ce budget participatif.

Les faits

« Changeons les règles, décidons ensemble », c’est le slogan du budget participatif mis en place par la municipalité de Tours qui a ouvert, le 31 janvier, une plateforme numérique de participation citoyenne.

L’objectif ? Que les habitant(e)s aient un pouvoir budgétaire. L’enveloppe ? 500 000 euros au total. De quoi financer une grosse dizaine de projets. Grâce à cela, les Tourangeaux pourront donc proposer leurs idées en ligne, sur decidonsensemble.tours.fr. Les propositions seront recueillies jusqu’au 8 avril.

Le contexte

Ce budget participatif XXL avait été annoncé en novembre 2021 par la Ville de Tours. Des réunions avaient suivi avec les habitants, notamment en décembre.

Cette opération avait été annoncée pour répondre à certains objectifs. Ceux de « rénover la démocratie locale, développer le vivre-ensemble, dynamiser les quartiers en travaillant l’inclusion de tous, améliorer la qualité, la lisibilité et la transparence de l’administration en modifiant les modes de faire ». Ainsi que « renforcer la confiance et la participation citoyenne ».

Comment ça marche ?

Tourangelles et Tourangeaux vont donc proposer et déposer leurs projets sur le site internet dédié. Les idées seront ensuite « soumises au vote des habitantes et habitants de Tours du 21 septembre au 18 octobre 2022 », précise la Ville. Avant de souligner : « Si votre projet est retenu par les habitants, vous participerez à toutes les étapes de réalisation : du travail de conception avec les services municipaux jusqu’à l’inauguration. » Il n’y a pas vraiment de restrictions, si ce n’est que les idées de projets doivent être nouvelles, nécessiter jusqu’à 70 000 € pour être réalisées et ne pas avoir d’impact négatif sur l’environnement.

En attendant, des permanences téléphoniques sont mises en place durant l’opération au 02 47 21 60 00 (en mentionnant « budget participatif ») tous les lundis après-midi et jeudis matin, si vous avez besoin d’aide.

Aurélien Germain

> Budget participatif sur decidonsensemble.tours.fr

 

Fabrique d’usages numériques (FUN) : Carol Simonet, une femme à la tête des « makers »

#VisMaVille Carol Simonet est présidente de la Fabrique d’Usages Numériques (la FUN), installée à Mame. Cette prof d’arts appliquée y expérimente connaissances et pratique numérique, sous le signe du partage.

Ce mercredi après-midi, ça ponce, ça découpe et ça modélise au Funlab-Fablab de Tours. Alexia, l’artiste, utilise l’imprimante laser pour ses découpes de bois tandis qu’un groupe de jeunes hommes s’affaire sur son projet d’économie circulaire dans le textile.

C’est cela l’esprit Funlab, du partage et de la créativité. Cet atelier de fabrication, installé dans les locaux de Mame, à Tours, « facilite la mise en commun de machines et favorise l’esprit du faire soi-même ».

Des profils diversifiés s’y croisent, ce qui ravit la présidente de l’association La Fun, Carol Simonet. « Nous avons des particuliers mais aussi des projets sur lesquels nous collaborons, qu’ils soient artistiques, écologiques ou pédagogiques. Par exemple, j’ai créé en 3D pour la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), cinq espèces de chauves-souris qui vivent en Touraine, ce qui leur sert pour leurs actions pédagogiques. »

Le Funlab était également en première ligne lors des débuts de la crise du Covid et a fabriqué 100 000 visières lorsque les masques manquaient. Carol Simonet, par ailleurs professeur d’arts appliqués dans un lycée tourangeau, n’est certainement pas arrivée ici par hasard mais « dans des circonstances particulières ».

En 2019, elle obtient un congé formation et se passionne pour la fabrication additive par des stages au Funlab, puis partout en France, « afin d’acquérir de nouvelles compétences et, entre autres, pouvoir les réutiliser ensuite dans l’Éducation Nationale. » Sa formation finie, elle devient membre de la FUN puis, un an après, elle prend la tête de l’association. Elle en rigole : « Une femme présidente des makers, ce n’est pas si courant. Je suis là aussi grâce à la confiance de la directrice, Catherine Lenoble ».

Depuis, c’est simple, si Carol Simonet ne travaille pas au lycée, vous la trouverez forcément à l’atelier, en train de modéliser, fabriquer ou bien de former d’autres makers. « J’ai toujours eu la volonté d’apprendre et de transmettre. Ici c’est la débrouillardise, l’autonomie et la collaboration, des manières bien différentes de faire de l’Éducation nationale. »

Elle apprécie aussi le côté économie circulaire : « Les machines permettent de réparer, pas que de créer de nouvelles pièces. C’est un système D qui solutionne des problématiques de l’industrie. » Ici à Tours, le Funlab reste amateur mais certains en France ont franchi le pas de la professionnalisation. Carol Simonet tient au modèle associatif. « Cela nous permet d’accueillir tous types de projets et de profils, à tout âge et horizon social. » Un complément salutaire à son métier de prof.

Texte et photos : Aurélie Dunouau

La coloc’ intergénérationnelle pour « bousculer ses habitudes »

#EPJTMV Vous pensez que la colocation ne concerne que les jeunes ? Détrompez-vous ! De plus en plus de personnes âgées accueillent des étudiants sous leur toit. Un peu de compagnie et un loyer réduit, tout le monde y trouve son compte.

Hannie et Monique* partagent leur dîner, discutent de tout et de rien et vivent dans le même appartement, en centre-ville de Tours. Cela ressemble à une colocation comme les autres. Mais voilà, Hannie est une étudiante mexicaine de 22 ans et Monique, retraitée, en a 88.

Hannie a quitté le foyer étudiant où elle résidait, pour vivre deux mois avec Monique avant de repartir au Mexique. Étudiante en médecine et envisageant de devenir gériatre, elle n’a pas hésité à s’installer avec Monique. « Cela m’évite d’être toute seule. Ma famille était ravie que je puisse avoir un peu de compagnie à Tours. »

L’étudiante partage des moments de complicité avec Monique. Les deux femmes expliquent avoir beaucoup de points communs, comme le goût du voyage et de la découverte de nouvelles cultures. Cette relation s’est construite peu à peu, en prenant quelques précautions. « Avant d’emménager ensemble, on se rencontre et on discute pour être sûres que l’on s’entende bien. » Les deux femmes essaient de dîner ensemble le plus souvent possible. C’est parfois un peu compliqué avec l’emploi du temps d’Hannie. Pour ce qui est des sorties extérieures, c’est assez limité à cause du Covid. De même, Hannie n’invite pas d’amis chez elles. Pas que cela embête Monique, mais l’étudiante ne souhaite pas la déranger.

Se sentir en sécurité et éviter la solitude

« C’est très instructif d’accueillir un étudiant chez soi. Cela forme le caractère », explique Monique. Depuis 1980, elle a accueilli de nombreux jeunes, souvent étrangers. C’est l’occasion pour eux d’apprendre le français et de se faire une amie. La vieille dame garde contact avec ses anciens colocataires et cela donne lieu, parfois, à des événements insolites : « Un Allemand que j’avais accueilli s’est marié chez moi. Il est revenu me rendre visite avec ses enfants, cela faisait quatorze ans que je ne l’avais pas vu. »

Cette colocation intergénérationnelle permet à Monique de se sentir en sécurité et d’éviter la solitude. Mais elle a aussi d’autres objectifs : « Ça m’apprend à être plus tolérante. Ce n’est pas pour tout le monde, il faut aimer bousculer ses habitudes. » La pandémie a changé la donne mais le lien entre les deux femmes est fort : « On se fait des amis et c’est précieux, surtout en vieillissant. »

Texte : Clémentine Louise et Marion Galard, journalistes en formation à l’EPJT

*Le prénom a été modifié à la demande de l’intéressée.

WEB-SÉRIE – Mes amis, mes amours, mes études (4/4)

#EPJTMV – Pour ce dernier volet de notre web-série sur les relations amoureuses des étudiant(e)s, Anouck, jeune étudiante à Tours, décrit sa relation à distance. Elle revient sur les difficultés qu’elle rencontre avec son copain pour communiquer et sur le futur qu’ils dessinent ensemble.

Épisode 4 : Anouck, loin des yeux, près du coeur 

« J’ai choisi de venir à Tours, c’était un projet professionnel et du coup, je voulais le kiffer toute seule », explique Anouck. En couple depuis deux ans et demi, elle a entamé une relation à distance en septembre avec son copain. Son BUT [Bachelor universitaire de technologie, NDLR] en carrière sociale a bouleversé ses habitudes. Avant qu’elle quitte Nantes cet été, seulement quelques kilomètres la séparaient de lui. « On se voyait au moins tous les week-ends et pendant les vacances », confie-t-elle. Puis septembre est vite arrivé. Nouvelle ville, nouvelle formation, presque une nouvelle vie. « Je ne ressentais pas le manque, se rappelle Anouck. Je me suis ensuite rendu compte que ce n’était pas grave, car je l’aimais toujours ». 

Lui travaille, elle étudie. Pour passer du temps tous les deux, ils ont besoin de s’organiser. Mais lorsqu’elle rentre en week-end chez ses parents, l’étudiante se sent rapidement dépassée. « Tu viens pour voir ton copain mais aussi tes potes, donc les moments à deux il n’y en a pas beaucoup. » Alors, ils cherchent des solutions et essaient de caler leurs emplois du temps. « Comme il ne travaille pas le lundi, c’est plus simple qu’il vienne me voir à Tours. On passe beaucoup plus de temps ensemble. » 

Le bon équilibre

Petit à petit, elle trouve ses marques entre la distance et ses études. Niveau communication, Anouck estime qu’elle peut faire quelques efforts. Les textos, ce n’est pas son truc. Et ce n’est pas parce qu’elle est loin de son copain que le téléphone est devenu son meilleur ami. « Je suis incapable de faire ça, car j’ai l’impression qu’au téléphone, je suis coincée. » Néanmoins, l’étudiante sait que c’est une question d’équilibre et d’attention mutuelle. « Si je sens qu’à un moment il a un coup de mou, je vais faire des efforts de mon côté pour l’appeler plus souvent. »

Dans sa relation, elle estime que la confiance doit être primordiale. « Il faut être sincère sur ce que l’on ressent et ne pas se raconter de bobards ». S’exprimer quand cela ne va pas, mais aussi se laisser de l’espace et de la liberté. « Je n’ai pas envie d’avoir quelqu’un sur mon dos qui me demande ce que je fais tout le temps. » En parlant de sincérité, Anouck assume ne pas être particulièrement attachée à l’exclusivité. « Comme je sais qu’il n’en a pas envie, tant qu’il n’est pas d’accord je ne vais pas m’autoriser à aller voir d’autres personnes. Ça c’est de la confiance . »

L’amour sur pause  

Les études d’Anouck créent une bulle autour de leur couple. Et pour cause, ils ne se projettent pas sur les deux années à venir où ils seront loin de l’autre, mais davantage sur le long terme : « On se dit que l’on va voyager en Europe quand j’aurais eu mon diplôme. Pour l’instant, on met les choses entre parenthèses car ça devrait se passer comme ça pendant quelque temps encore. » Pour l’heure, Anouck se consacre à son projet professionnel : « J’ai décidé de partir, il a décidé de rester. Ce sont des choix qu’on fait pour notre bien personnel. »

Sarah Chevalier, Dorali Mensah et Lilian Ripert.

Illustration : Lady M et Coline Poiret

 

Des distributeurs de protections menstruelles gratuites pour les étudiantes

#EPJTMV Marie Devaux, ancienne étudiante de l’IUT de Tours, est à l’origine de l’installation de distributeurs de protections menstruelles gratuites pour les étudiantes. Rencontre avec une jeune femme engagée et son combat contre la précarité.

Comment est né ce projet ?

Il est né d’une volonté d’entreprendre et de servir la société selon mes idées féministes. Une amie qui était en mobilité en Écosse m’avait parlé de leurs distributeurs de protections menstruelles gratuites. Je me suis demandé pourquoi on n’avait pas ça ici et j’ai voulu me lancer. Au début, il y a eu beaucoup de réserves, certains craignaient que les étudiantes en abusent. Et la crise sanitaire a aussi compliqué les choses. Malgré ces difficultés, les distributeurs ont été installés en septembre 2021.

Comment ont-ils été financés ?

Grâce au budget participatif organisé par le Département. J’ai postulé à un appel à projets et ai été primée. Le reste a été pris en charge par la CVEC (contribution à la vie étudiante et de campus, NDLR) et la Mission Égalité de l’université. Puis nous avons lancé un appel d’offres pour trouver un prestataire. C’est Les Petites Choses, qui produit des protections hygiéniques en coton bio et sans perturbateurs endocriniens, qui l’a remporté.

Pourquoi était-il important d’agir contre la précarité menstruelle étudiante ?

Cette situation touche une étudiante sur dix. L’hygiène menstruelle représente un budget de 90 euros par an. Au début du projet, 33 % des étudiantes estimaient avoir besoin d’aide pour cette dépense, selon la Fédération des associations générales étudiantes. Certaines renonçaient à aller en cours par peur des fuites et que leurs règles ne soient vues.

Quelques mois après l’installation de ces distributeurs, quel bilan tirez-vous ?

C’est un début encourageant. Un peu moins de 40 % des protections ont été utilisées. Nous craignions d’être rapidement à court, mais ce n’est pas le cas. Les distributeurs ont été installés dans les toilettes pour que les personnes qui en ont besoin puissent se servir en toute discrétion. Certaines n’osent pas y aller et d’autres ne savent pas où les trouver. C’est pour cette raison qu’un plan a été diffusé. Il indique la localisation des 32 distributeurs disponibles sur les sites universitaires de Tours et de Blois. J’espère que cela va aider. Je pense que les étudiantes y auront de plus en plus recours.

Propos recueillis par Nina Chouraqui, journaliste en formation à l’EPJT
Photo : illustration Julien Pruvost – NR

Plongée dans la nuit étudiante : des visages et des vies

#EPJTMV La nuit, les étudiants s’activent. Si certains filent côté Plumereau, d’autres sont occupés par bien d’autres activités nocturnes. Que ce soit pour travailler, étudier, militer ou explorer. Portraits de jeunes Tourangelles et Tourangeaux.

20 H 45

Mélanie, agent de soins en maison de retraite

 

La course commence pour Mélanie Violet à la Villa Eléonore. Jusqu’à 7 h 45, cette étudiante de 20 ans en soins infirmiers va enchaîner les visites de chambres et répondre aux appels des patients de cet Ehpad situé à Montlouis-sur-Loire. « C’est intense physiquement », explique-t-elle.

Deux à quatre nuits par semaine, Mélanie est agent de soins en maison de retraite, en plus de ses études à l’Institut de formation des professions de santé de Tours. À la fin de son service, il lui arrive même de se rendre directement en cours.

Mélanie a grandi entourée d’infirmières et d’aides-soignantes. Elle quitte sa Sarthe natale une fois son baccalauréat en poche pour venir étudier à Tours. L’été et certains week-ends, elle y retourne pour enfiler son équipement de sapeur-pompier volontaire : « J’ai toujours besoin d’aller aider les autres. Les études médicales m’ont toujours attiré : pouvoir soigner les autres, c’est gratifiant. »

Manque de chance, elle tombe malade au moment des examens à la fin de sa première année d’études et doit redoubler. Même si elle n’a que quelques matières à repasser, l’emploi du temps de Mélanie change souvent, elle préfère ainsi rejoindre l’équipe de nuit de l’Ehpad de Montlouis. Les conditions de travail sont délicates et la rémunération n’est pas toujours au rendez-vous. « Dans un Ehpad privé, nous sommes moins bien payés que dans les structures publiques. »

Lors de leurs gardes, elles ne sont que trois aides-soignantes pour 123 résidents. Elles sont appelées environ deux fois toutes les dix minutes. Il est déjà arrivé à Mélanie de se confronter à des situations délicates. Lors d’une visite, une résidente était tombée de son lit et a finalement fini la nuit aux urgences. À l’avenir, elle aimerait rejoindre l‘équipe de soignants du Samu.

22 h 00

Achille, passion twitch

Achille Martin lance Sea of Thieves, un jeu d’action-aventure dans un univers peuplé de pirates. Après ses journées à la Faculté de musicologie des Tanneurs, il aime pouvoir « s’échapper dans un monde virtuel et immersif ». Lorsqu’il ne joue pas seul, Achille se connecte avec quelques copains sur Discord, un logiciel de chat vocal et lance League of Legends, la référence du jeu d’arène en multijoueurs dit MOBA (multiplayer online battle arena, NDLR).

Il peut enchaîner les parties jusqu’à minuit ou 1 h du matin. Mais jamais plus, il ne faut pas que sa passion empiète sur ses études. « Je ne voudrais surtout pas arriver en retard en cours, parce que j’ai joué trop tard la veille. J’y mets un point d’honneur ! »

L’année dernière, durant quatre mois, Achille s’est essayé au stream. Il diffuse en direct ses parties de jeux-vidéo, sur la plateforme Twitch. « Je trouvais ça marrant de partager mes sessions avec des gens. » Il pensait aussi pouvoir en faire quelque chose de lucratif, pour mettre du beurre dans les épinards. Mais il s’est assez vite rendu compte que cela ne porterait pas ses fruits. « Je dépensais beaucoup d’énergie pour pas grand-chose. Et puis, je n’avais pas un assez bon niveau pour que ce soit intéressant à regarder pour les viewers (spectateurs en direct, NDLR). »

Lorsqu’on lui demande combien de temps il a consacré au jeux vidéos, il nous répond : « Il faudrait multiplier cinq années d’études, par 365 jours et trois quatre heures (rires) ». Cela fait 5 475 heures, soit environ sept mois et demi de jeu cumulés. « J’avoue que parfois je ne suis pas fier du temps que j’y consacre chaque jour. » Il nuance ce sentiment en disant que ces coupures dans un autre monde lui permettent de reconnecter avec des amis, « notamment pendant les confinements, où on se retrouvait régulièrement pour jouer ensemble malgré la distance ».

23 h 00

quentin, nuit de couture

La machine à coudre vrombit dans l’appartement. Quentin Pott, étudiant en troisième année pour son diplôme d’Arts et Métiers de la mode à Tours, apporte les dernières finitions à une des pièces de sa collection. L’étudiant de 22 ans est entré dans cette formation en septembre et a directement intégré la troisième année du cursus grâce à sa marque, Silly Collapse, qu’il a co-créée.

Le concept : une marque de vêtements éco-responsable qui utilise des matériaux recyclés. Passé par une Licence d’Anglais à Nantes, il quitte l’université pour se consacrer à la mode à plein temps. Après s’être réinstallé sur les bancs de l’école, dans un cadre plus pratique que théorique, il développe aujourd’hui sa marque au travers de son activité étudiante.

Ainsi, il consacre à son projet les ateliers de sa journée de cours de 8 heures à 17 heures. Ce qui ne l’empêche pas pour autant de continuer à travailler chez lui, le soir venu. « En général je préfère travailler la nuit, explique Quentin et puis, les impératifs de la marque me prennent du temps que je n’ai pas forcément la journée. » Lorsqu’il rentre de l’université, il se réserve quelque trente petites minutes pour se détendre et manger un petit peu avant de se remettre au travail.

Les nuits de Quentin peuvent être assez courtes : il débute vers 18 heures et finit généralement vers minuit lorsqu’il est fatigué, sinon vers 2 heures ou 3 heures du matin. « Je fais souvent de la couture, c’est un travail assez calme et j’écoute des podcasts ou des livres audio pour accompagner le tout », raconte-t-il. Des nuits bien remplies que le jeune styliste semble quand même apprécier.

C’est une activité créative qui lui plaît et qu’il ne perçoit pas vraiment comme un travail. « J’essaie quand même de grapiller du temps de sommeil quand je peux », reconnaît Quentin. Si les nuits sont chargées, la vie étudiante l’est par conséquent beaucoup moins. Il sortait régulièrement comme beaucoup de ses amis de promo lorsqu’il était en Licence d’anglais, mais les études de mode et sa marque limitent sa vie sociale. Ce qui selon lui, est le cas de beaucoup de ses camarades. Nous le rencontrons une semaine où les nuits ont été particulièrement bien occupées comme souvent, mais cette fois, il s’agissait de la préparation de l’ouverture de son Pop-up store à Paris. Les nuits courtes de Quentin ont fini par payer.

1 h 00

urbex dans la nuit

Lampe au front, tout de noir vêtu, c’est le moment pour Thomas* et ses amis de commencer l’exploration nocturne. Maisons, usines, ou même avions abandonnés, cet étudiant de 22 ans est un habitué de l’urbex. Contraction de « urban » (urbain en français) et d’ « exploration », cette activité consiste à visiter des lieux abandonnés.

Mais n’est pas « urbexeur » qui veut : « Il faut respecter les règles d’or, ne rien casser, ne rien voler et ne rien laisser d’autre derrière soi que la trace de ses pas », explique Thomas. Tout a commencé en 2014. Thomas a alors 15 ans et découvre une maison abandonnée dans la forêt qu’il visite. Dans le même temps, il se passionne pour la photographie et l’histoire des lieux. Désormais en Master, il part à la recherche d’un nouvel endroit environ une fois par mois. Dernier en date en Touraine, un orphelinat. Mais c’est un château qui l’a le plus marqué : « C’est le plus bel urbex que j’ai fait de ma vie, car il y avait tout sur place : les tableaux, un billard, les bijoux de famille. Le lit était fait et la table était mise. »

La plupart du temps, Thomas préfère explorer le jour. Mais les photos de nuit sont plus belles et « les sensations sont différentes. La nuit fait ressortir le poids du passé », raconte-t-il. On peut aussi faire des rencontres insolites : « Une fois, il y avait d’autres urbexeurs qui se sont cachés en nous entendant. C’était une mauvaise idée, car on s’est mutuellement surpris en ouvrant une porte ce qui nous a tous fait crier de peur. »

La nuit, il explore entre 1 heure et 4 heures du matin, au moment où tout le monde dort. L’urbex reste illégal et dangereux. Les lieux laissés à l’abandon sont fragiles et surveillés : un plafond peut tomber, la police arriver. Ainsi, Thomas prend ses précautions pour évaluer les risques : « Je passe entre dix et vingt heures à enquêter sur les lieux avant de me rendre sur place. » Le rêve de Thomas est d’élargir son cercle de visites, d’explorer les ruines de l’ancienne République démocratique allemande (RDA).

*Les prénoms ont été modifiés.

1 h 15

collages féministes

Sur la place Jean-Jaurès à Tours, Violette* a prévu tout le matériel qu’il faut pour cette nuit : pinceaux, colle et lettres imprimées. Étudiante en psychologie au campus des Tanneurs le jour, Violette est aussi une « colleuse » la nuit. Au moins une fois par mois, elle colle des messages féministes dans les rues de Tours.

Cela lui permet de se réapproprier l’espace public : « C’est d’autant plus vrai que nous le faisons la nuit, c’est un moment de la journée où nous les femmes et minorités de genre, avons peur de sortir. C’est très symbolique. »

La jeune femme consacre une part importante de son temps libre au féminisme. Elle lit sur le sujet et s’occupe du compte Instagram Actions féministes Tours où elle poste les photos des collages et graffitis. « J’ai toujours été sensible aux discriminations. C’est à la fac que je suis passée de la théorie à la pratique. » En décembre 2019, elle participe au mouvement social contre la réforme des retraites et rencontre d’autres féministes dans son université. Elles forment alors un des premiers groupes de collages à Tours.

« Pendant les collages, il y a parfois des hommes qui nous insultent, font des réflexions, certains draguent et nous sifflent. » Coller sur des propriétés est illégal alors Violette prend des précautions. Elle rappelle qu’au-delà de l’illégalité, ce sont surtout les idées qui choquent : « Nous avions collé un slogan “révolution féministe” et c’est seulement le dernier mot qui a été enlevé. C’est arrivé deux fois. Cela montre que les gens n’ont aucun problème avec la notion de révolution, mais que c’est le féminisme qui les dérange. »

*Les prénoms ont été modifiés.


Textes : Marion Galard, Zoé Keunebroek, Célio Fioretti, journalistes en formation à l’EPJT
Photos : Charles Bury, journaliste en formation à l’EPJT, sauf photos Quentin et Urbex (Quentin Pott / DR)

Lutte contre le GHB : « Il fallait une campagne de prévention »

#EPJTMV Manon Rossignol, responsable de l’Association tourangelle des étudiants en droit (Ated) a organisé, fin 2021, une distribution de « capotes à verre ». Ces couvercles en silicone protègent les boissons, il est alors impossible d’y verser du GHB. Explication.

Comment vous est venue l’idée d’une distribution de « capotes à verre » ?

Dès le début de l’année scolaire 2021, nous avons vu de nombreux témoignages de personnes ayant été droguées (au GHB ou à d’autres substances) apparaître sur les réseaux. Le compte @girlssnightintours a été un de ceux qui nous ont alertés sur la situation. Il était donc essentiel de lancer une campagne de prévention pour que les étudiantes puissent passer leurs soirées en toute sécurité.

Cette opération a été financée par la mairie de Tours et l’Université. Comment cette collaboration s’est-elle déroulée ?

En tant qu’association affiliée à l’université de Tours, nous avons dû passer par le Service de Santé Universitaire (SSU) et la Feviosese (Fédération contre les violences sexuelles et sexistes). Cette dernière dispensait déjà des formations sur les réactions à adopter face à une victime et comment la conseiller. Mais les capotes à verre coûtent cher, dix euros les trois. Il fallait trouver un moyen de financer la campagne car il était inconcevable de faire payer les étudiantes pour leur sécurité. Et c’est le SSU qui a trouvé une solution en parlant de nous à la mairie.

La distribution a eu lieu lors d’un afterwork début décembre. S’est-elle bien déroulée ?

Oui, le bilan a été très positif. Nos adhérentes et les étudiantes ont été ravies de cette initiative. Les retours ont été très positifs. Nous avons acheté des capotes avec un trou qui laisse tout juste la place pour y introduire une paille. Disons qu’elles sont conçues pour s’adapter à toutes les boissons. La plupart des personnes étaient soulagées et rassurées de pouvoir avoir un couvercle pour protéger leur verre et se protéger d’éventuelles agressions en soirée.

Avez-vous d’autres projets prévus dans les prochains mois ?

Pour le moment, tout a été mis à l’arrêt à cause des mesures sanitaires. Mais nous cherchons à pérenniser des actions qui avaient déjà été mises en place dès septembre. Nous avons adopté le code « Angela » dans nos différents évènements. D’ailleurs, la suite des distributions a repris sur les campus le 20 janvier dernier.

Propos recueillis par Zoé Keunebroek, journaliste en formation à l’EPJT
Photo : Julie Cedo, journaliste en formation à l’EPJT

Des dons en partance pour Haïti grâce à des étudiantes tourangelles

#EPJTMV Depuis septembre, un groupe d’étudiantes œuvre pour l’association humanitaire Agir pour l’enfant. Une tombola destinée à récolter des fonds est actuellement en cours.

Les faits

Plus de 1 000 euros et autant de dons en nature. C’est ce qu’ont récolté sept étudiantes en Gestion à l’Université de Tours en faveur de l’association Agir pour l’enfant. C’est dans le cadre de leur projet d’étude, étalé sur toute l’année universitaire, que les étudiantes collaborent avec les bénévoles. « On voulait de l’humanitaire, aider les autres », explique Laury, en deuxième année et cheffe du projet.

La mission

Envoi de livres, manuels scolaires, produits d’hygiène ou encore jouets, Agir pour l’enfant œuvre en faveur des enfants haïtiens en détresse depuis 2001. L’argent récolté permet également de financer des services et infrastructures à destination directe des enfants dans le pays.

L’équipe des jeunes étudiantes a pour mission de gérer la communication de l’association sur les réseaux sociaux et d’augmenter sa visibilité auprès du public. Elles organisent également des opérations de collecte de dons.

Les actions

Après avoir réuni près de 100 kg de dons sur le campus des Deux-Lions, une cagnotte Leetchi* a été mise en ligne et comptabilise déjà 310 euros de dons. En décembre, des objets haïtiens ont été vendus sur le marché de Noël et un stand d’emballage de cadeaux a été installé dans une enseigne de jouets pour enfants. Une tombola, dont les étudiantes espèrent récolter 700 euros supplémentaires, est également en cours.

Les résultats du tirage seront révélés sur le compte Instagram de l’association (@_agirpourlenfant_) le 22 février prochain.

Le point de vue

« La situation sécuritaire en Haïti n’a pas permis d’envoyer du matériel ces deux dernières années », regrette Guy Brault, le président d’Agir pour l’enfant. Alors, depuis quelques mois et à l’approche du prochain envoi de ressources matérielles vers Haïti, prévu pour fin avril, les étudiantes multiplient les opérations de récolte, animées par la volonté de venir en aide.

Selon le président de l’association, ces aides bénéficient à plus de 1 000 enfants haïtiens. Jusqu’en avril, l’équipe d’étudiantes est mobilisée pour organiser des collectes, notamment dans les supermarchés ou les établissements scolaires.

Charles Bury, journaliste en formation à l’EPJT

* leetchi.com/c/agir-pour-lenfant

WEB-SÉRIE – Mes amis, mes amours, mes études (3/4)

#EPJTMV Un groupe d’amis, de l’amour, et une passion commune : la musique. Voilà la bonne recette pour ce troisième volet, où trois amis musiciens discutent et partagent leurs expériences sur le milieu dans lequel ils évoluent.

Épisode 3 – Faire l’amour en musique

Des regards qui se croisent dans un bar, une discussion, le cœur qui s’emballe et puis… Le lendemain, la cellule de crise peut débuter. Le burger et les frites sont disposés sur la table basse, à côté du thé et du café. Aymeric, étudiant musicien interprète, a convoqué Thibaud, son colocataire trompettiste, et leur amie Léa, flûtiste, pour débriefer de la nuit dernière. En couple depuis peu, Aymeric est embarrassé. Il décrit la situation de la veille :  « Je ne suis même pas foutu de tenir une relation de deux semaines. C’est un peu comme le “dry january” [mois sans alcool, NDLR], ça fait deux soirs que je me mets des caisses alors qu’on est le 14 janvier. » Thibaud et Léa l’écoutent calmement et lui donnent quelques conseils. « Même quand nos expériences ne se passent pas très bien, c’est cool d’en parler, résume Léa. Ça permet d’en rire et c’est libérateur. » 

Une passion commune

Tous les trois au Conservatoire de Tours, ils partagent ensemble la même passion pour la musique. Leur cercle d’amis s’étend au-delà de leurs formations respectives. Ils côtoient souvent d’autres musiciens lors d’orchestres, de stages ou de concerts. Ces moments passés ensemble les rapprochent. Des liens se font et se défont : « De l’extérieur, les gens doivent se dire que c’est le ‘’baisodrome’’  », plaisante Aymeric, en dévorant son burger. « Sur les 70 musiciens de notre orchestre, il y en a 20 ou 30 qui ont couché ensemble », ajoute Thibaud. 

En jouant ensemble régulièrement, des amitiés se créent et peuvent aboutir à d’autres formes de relations. Ces expériences s’immiscent jusque dans les groupes d’amis, au risque de faire quelques dégâts. « Avec mon ancienne copine, on était dans le même groupe de potes. On savait que l’on allait être amené à se revoir donc autant que ça se passe le mieux possible. On se dit bonjour, c’est poli, c’est correct », explique Thibaud. Dans cette situation, mettre de la distance a été la solution pour que le groupe reste stable. 

Mélodie et vie de couple

C’est d’ailleurs pour cela que Léa s’est inscrite en licence d’histoire en parallèle du conservatoire. « Être tout le temps entre musiciens c’est bien, mais par moment ça peut être un peu lourd », confie-t-elle, thé à la main. Elle a l’impression de s’être enfermée dans un microcosme et peine à rencontrer de nouvelles personnes. De son côté, Thibaud estime qu’il est difficile d’être dans une relation avec un(e) musicien(ne) : « Les deux filles avec qui je suis sorti avaient envie de gravir les échelons pour évoluer, alors que moi je veux faire de la musique pour me faire kiffer, explique-t-il. Du coup, on s’engueulait sur le point commun que l’on avait. » Aujourd’hui célibataire, Thibaud a pris du recul sur ses relations passées et souhaite trouver le bon rythme entre sa passion omniprésente et sa vie de couple : « Il faut avoir une ouverture, car si tu parles uniquement de musique, tu exploses. » Les heures défilent, les sujets aussi. Aymeric raconte son coming out, Léa parle de sa rupture… Le café est maintenant froid. La cellule de crise s’achève, en musique.

Sarah Chevalier et Lilian Ripert, avec l’aide précieuse de Dorali Mensah

Illustration :  Coline Poiret et Lady M

 

Rencontre avec les étudiants internationaux à Tours. Paula : « SANS REPÈRES, MAIS BIEN ENTOURÉE »

#EPJTMV [4/4] Munie de son français qu’elle parle depuis son plus jeune âge, Paula Georgeș (20 ans) est désormais seule à plus de 2 000 kilomètres de sa famille. Prête à faire de la vie tourangelle son quotidien, elle compte bien profiter un maximum de ses cinq prochains mois en France. Rencontre avec un étudiant international – épisode 4.

Pour son tout premier voyage en solitaire loin de sa famille, Paula a choisi la ville de Tours comme lieu de résidence pour ses cinq prochains mois à l’université. À 20 ans, la jeune Roumaine née à Bistrița porte un grand intérêt pour la langue de Molière. Les cours de français renforcé n’ont donc pas fait peur à la lycéenne qu’elle était.

SANS REPÈRES

Le parcours de l’étudiante ne s’arrête pas là. Elle a poursuivi ses études à l’université BABȘ-BOLYAI de Cluj-Napoca intégrant une licence en Langues étrangères appliquées (LEA) français/anglais.

À la rentrée 2021, elle a même choisi de suivre des cours d’espagnol, une quatrième langue dans son escarcelle. À Tours, elle suit les cours de français pour les étudiants d’échanges, des cours d’anglais dispensés aux deuxième année de licence et des cours d’espagnol pour débutants.

Arrivée en France le 7 janvier avec un niveau C1 (utilisateur expérimenté selon Le cadre européen de référence pour les langues, NDLR), interroger les passants ne fut pas compliqué pour Paula. « Le plus difficile a été de m’orienter dans la ville », confie l’étudiante. Sans repères dans une agglomération qui compte plus de 360 000 habitants, dénicher la résidence Crous du site des Tanneurs n’a pas été une mince affaire. Le tout pour se retrouver finalement « dans une chambre vide où il n’y avait rien de familier », se désole-t-elle.

Paula n’a cependant pas baissé les bras. Elle nous explique : « Les premiers jours, une étudiante marocaine m’a indiqué les nombreux points importants de la ville. » Récemment, elle a tissé des liens amicaux avec d’autres étudiants internationaux, « une Taïwanaise et une Italienne avec qui je suis désormais amie ». Il s’agit évidemment de contacts qui sont nécessaires pour prendre ses marques dans un pays étranger. « Petit à petit, je vais m’accommoder », dit-elle en souriant.

UNE PLACE QUI VAUT CHER

Paula a commencé ses études supérieures il y a maintenant deux ans et demi. Elle n’avait pas encore pu fréquenter les bancs de son université de CLUJ, car la pandémie l’avait forcée à suivre ses cours en distanciel. Une monotonie qu’elle peut enfin briser en France grâce au présentiel. 

« C’est un avantage d’être présente en classe et je trouve ça plus intéressant. » Une place à l’université de Tours qui vaut cher puisqu’à sa connaissance, Paula qui est étudiante boursière Erasmus, est la seule Roumaine sur le campus. Sans cette aide précieuse, il aurait été très difficile pour Paula de venir à Tours, car ses parents n’auraient pas pu financer l’ensemble des coûts du voyage. « La ville de Tours n’est pas aussi petite que je le pensais et l’on peut facilement s’y déplacer. En plus, j’ai l’impression d’être dans les films français que je voyais en Roumanie. »

L’étudiante roumaine doit également s’adapter au système français : « J’attends toujours pour avoir un compte bancaire, pour m’inscrire à la CAF mais j’ai réussi à obtenir mon abonnement Fil Bleu. » Côté gastronomie, Paula reste sur sa faim : « La nourriture est bonne ici, mais je ne trouve pas tous les ingrédients de la cuisine roumaine et je dois donc m’adapter. » Il faut également savoir que le coût de la vie en France n’est pas le même qu’en Roumanie : un euro correspond à cinq lei roumains.

VOYAGE, VOYAGE

Outre les études, l’objectif de Paula est de revoir ses amies roumaines (elles sont six). Si elle a déjà visité Paris et les châteaux de Bois et de Chambord, elle compte bien organiser des voyages de groupe avec les autres étudiants internationaux avec qui elle s’entend très bien.

« Il y a des étudiants de plusieurs pays et même de plusieurs continents ce qui est très intéressant pour échanger nos cultures. » Paula porte une grande importance à sa capacité de pouvoir « aider les gens et contribuer au bien être de la société », des valeurs qu’elle souhaiterait peut-être mettre à profit par la suite à travers le métier d’interprète.

Billet spécial sur le Centre universitaire d’enseignement du Français pour étudiants étrangers

Service commun de l’université de Tours en liaison avec la direction des relations internationale, le CUEFEE est une structure qui accueille de nombreux étudiants internationaux sur le site universitaire des Tanneurs. Cette année encore, « ils sont environ 150 étudiants venus des quatre coins du monde avec un niveau de français qui varie du niveau A2 à C1 », indique Christian Gaujac Directeur du CUEFEE.

Au-delà de l’objectif scolaire, les étudiants peuvent  également participer à la vie sociale française par l’intermédiaire des activités proposées par le Service universitaire des activités physiques et sportive (SUAPS), le Passeport culturel étudiant (PCE) ou l’association Erasmus Student Network (ESN).

Texte : Florian Wozniak, journaliste en formation à l'EPJT

Crédit photo : Julie Cedo, journaliste en formation à l'EPJT

Sapologie étudiante : quand la mode court les facs

#EPJTMV Dans les couloirs de l’université, les vêtements ont une place à part. Des Tanneurs à l’IUT de Tours, des étudiant(e)s expliquent et décrivent leur rapport à la mode.

Ainsley et Inès – L’expression de soi

 

À l’IUT de Tours, Ainsley et Inès expliquent que leur rapport au vêtement est lié à l’expression de leur personnalité. « J’ai toujours été contre les uniformes à l’école, parce que ça ne permet pas de montrer comment on est chacun », raconte Ainsley. Son amie Inès partage son point de vue : « Le style, c’est unique. Ça nous représente nous et comment on se sent dans notre peau. »

En plus de l’exprimer, s’habiller peut permettre de mieux assumer sa personnalité. « Je m’habille vraiment pour moi. À la période collège/lycée c’était plutôt pour les autres, mais à partir de la terminale, j’ai décidé de vraiment m’assumer », poursuit Inès. Se sentir confortable, c’est aussi ce qui compte. Le regard des autres – les copains mais aussi les parents – « maintenant, on s’en fiche un peu », assume Ainsley.

Enola – Fidèle à ses envies

Lingerie versus jogging, tous les habits sont bons pour se sentir le plus à son aise. « C’est marrant comme on est toutes les trois différentes », s’amuse Aurélie entourée de ses deux amies à la sortie de leur cours aux Tanneurs. « Mon style n’a pas vraiment de sens, lance Enola. Quand j’aime un truc je l’achète, et je fais en sorte que ça fonctionne », confie-t-elle.

« Ambivalent », c’est ce qu’elle choisit pour définir son style en un mot. Pour le choix du style, c’est au petit matin que tout se joue : « Parfois, je me réveille, j’ai envie d’impressionner les gens et de me sentir au top. » L’humeur du jour façonne aussi l’outfit du jour. « Ça va dépendre de mes envies », glisse Flavie. « J’essaye de toujours bien m’habiller quand il y a des circonstances particulières », renchérit Aurélie.

Alice et Faustine – Façon friperie

« Ça fait trois jours que tu t’habilles de la même façon ! », ricane Faustine s’adressant à Alice, son amie. Les deux étudiantes en deuxième année de psychologie partagent le même goût pour le vêtement acheté en friperie, la petite pépite dénichée en ressourcerie ! « Je chine plein de trucs un peu partout », explique Faustine. Récupérer, recycler, troquer, c’est un esprit bien éloigné de celui du neuf plastifié et emballé de la fast fashion.

« Quand je choppe un vêtement, qu’il vienne de fripe, des parents ou d’ailleurs, j’ai l’impression  que ça a une âme… c’est chaleureux », précise Alice. « J’aime bien le côté usé, je trouve ça plus doux, moins rigide », ajoute son amie. Les vêtements ont une histoire qui peut être continuellement réinventée. « Mon voisin, c’est un papy qui jette plein de fringues que je récupère dans la poubelle. Et il met des trucs cools ! Je ne l’ai encore jamais croisé avec un truc à lui sur moi…», s’amuse Faustine. 

Antoine – Esprit libre

En première année de licence d’histoire, Antoine est lui aussi un adepte des friperies. « Ça fait cinq ans que je n’achète rien en magasin. Je ne trouvais pas ma taille, et je n’aimais pas ce qu’ils vendaient. »

Quand il fait ses achats, il ne réfléchit pas trop. Il bricole, mélange, adapte des pantalons trop larges à sa taille. « Je m’habille comme je l’entends. J’essaie de tout mélanger, explique le jeune homme de 18 ans. Je ne cherche pas quelque chose de précis, je sélectionne ce dont j’ai envie. » Dans son placard rempli de vêtements, il affectionne particulièrement un pantalon de costume et sa chemise noir, son ensemble préféré.

Texte : Dorali Mensah et Lilian Ripert,  journalistes en formation à l’EPJT.

Photos : Charles-Edouard Bury,  journaliste en formation à l’EPJT.

Rencontre avec les étudiants internationaux à Tours. Sayyora : « Ce qui m’attire en France, c’est la nature »

#EPJTMV [3/4] Originaire d’Ouzbékistan, Sayyora Umarova a découvert la Ville de Tours il y a moins d’un mois. L’étudiante âgée de 52 ans a pu partir en Erasmus et entame un semestre à l’université avant d’obtenir son doctorat. Rencontre avec une étudiante internationale – épisode 3.

Telle mère, telle fille. Depuis l’âge de 20 ans, Sayyora Umarova s’engage dans la voie de l’enseignement du français en Ouzbékistan, comme sa mère avant elle. Cela fait trente ans qu’elle exerce ce métier dans son pays. « Le français est presque ma deuxième langue maternelle », dit-elle avec émotion. Sayyora est également l’une des conceptrices des manuels de français locaux dédiés aux primaires et aux secondaires. Depuis le début des années 2000, elle bénéficie même de l’appui de l’Académie française qui s’est engagée dans le développement de la langue française dans ce pays d’Asie centrale.

A présent, elle a repris les bancs de l’école à l’Université nationale d’Ouzbékistan, à Tachkent. Celle-ci propose des partenariats avec l’université de Tours depuis 2018. L’occasion rêvée pour Sayyora de retourner en France, pour la sixième fois.

« Il y a beaucoup de papiers, trop »

Après Paris, Montpellier, Nantes et Saint-Germain-en-Laye, Sayyora est arrivée à Tours le 9 janvier 2022. « Ce qui m’attire dans ce pays, c’est la nature, les fleurs, les espaces et les gens aussi. » L’une des choses qui l’a le plus impressionné, à son arrivée, est la largeur de la Loire. En somme, le paysage et le climat tourangeaux sont bien différents de ceux qu’elle connaît, en Ouzbékistan :

Mais loin d’une image bucolique de la France, Sayyora a déchanté face à l’afflux de papiers administratifs à gérer. « Il y a beaucoup de papiers, trop. Le plus dur pour nous, les étudiants étrangers, c’est d’ouvrir un compte bancaire. On nous demande de remplir de nombreux formulaires, comme des justificatifs de paiement d’électricité ou de gaz : à quoi bon pour nous ? »

En recherche d’une colocation

Inondée par ces complications administratives, elle trouve néanmoins du soutien auprès de ses proches. En effet, Sayyora n’a pas fait le voyage seule. Accompagnée de Madina Irgaseva, étudiante ouzbek de 20 ans, elle s’est installée dans la résidence universitaire Saint-Symphorien de Tours. Sayyora est comme une mère pour Madina, qu’elle appelle « mon étudiante ». Au Crous, elles ont déjà pu faire quelques rencontres :

Mais si l’ambiance jusqu’ici est plutôt bonne, la jeune femme souhaite élire domicile ailleurs. « Nous payons 255 € de loyer par mois chacune, c’est un peu cher. Alors nous recherchons un studio en colocation », précise-elle. Pour vivre plus confortablement, Sayyora aimerait également donner des cours de russe, la langue que parlait son père. Elle sait qu’elle retournera en Ouzbékistan fin juin et veut s’organiser jusque-là.

Au moment où on l’a laissé, Sayyora allait faire une visite de Tours, accompagnée par Michelle Bouyssou, l’une de ses amies françaises. Elle lui avait fait découvrir l’Ouzbékistan quand la Française s’était rendue à Tachkent. Son amie voulait donc lui rendre la pareille en lui faisant découvrir la cité tourangelle.

Texte : Prunelle Menu, journaliste en formation à l’EPJT

Crédit Photo : Julie Cedo, journaliste en formation à l’EPJT

WEB-SÉRIE – Mes amis, mes amours, mes études (2/4)

#EPJTMV L’arrivée en études supérieures entraîne de nombreux changements. Entre attentes et envies, déceptions et inquiétudes… Ce deuxième volet parcourt les réflexions de quatre étudiantes fraîchement débarquées du lycée.

Épisode 2 : à la recherche de soi 

« Avant d’être avec mon copain, je voulais absolument trouver quelqu’un », avoue Elyse, en première année à l’IUT de Tours. Pour les étudiant(e)s, les relations amoureuses peuvent être synonyme de pression. Cela peut commencer dès le lycée où l’envie d’être en couple, d’avoir des relations sexuelles ou d’expérimenter de nouvelles choses devient grandissante. Depuis qu’elle a commencé ses études supérieures et qu’elle est majeure, Elyse se trouve plus mature. Elle se souvient avec autodérision de sa course effrénée à la recherche de l’amour. Maintenant qu’elle détient « le Grâal », il lui arrive de s’imaginer célibataire : « Parfois, je me dis que ça serait bien d’être seule pour sortir, rencontrer des nouvelles personnes », exprime-t-elle en riant. 

Recoller les morceaux

À côté d’Elyse, son amie Juliette a le visage fermé, le regard fuyant. Elle fait mine de fixer  un des bâtiments de l’IUT. La jeune étudiante semble sûre d’elle quand elle dit avoir tiré un trait sur les relations amoureuses. « Je suis toute seule et je ne veux personne. Pas de mecs, ni de meufs d’ailleurs. » Après une histoire qui s’est « mal terminée », Juliette s’est forgée une carapace. « Si des mecs viennent me parler sur Instagram, je ne réponds pas ou après  quelques messages, j’arrête, explique-t-elle. En soirée, j’ai déjà eu quelques contacts avec des mecs mais ça ne va pas plus loin. Si je sens que je vais m’attacher, j’arrête. » Juliette ne se confie à personne sur ses relations et sur ce qu’elle ressent. Elle n’y arrive pas. Pour extérioriser, elle préfère écrire : « J’aimerais bien parler à quelqu’un d‘autre que mes notes de téléphone », ironise-t-elle. 

À l’autre bout du campus, Axelle explique qu’elle n’a jamais eu de relation. L’étudiante de 21 ans confie que les remarques liées à son célibat peuvent être pesantes. De nature introvertie, elle a déjà envisagé de s’inscrire sur des applications de rencontres, avant d’y renoncer. « La première rencontre après avoir parlé en ligne serait encore plus angoissante pour moi », assure-t-elle. S’épanouir dans le célibat, se défaire de ses craintes ou rechercher l’amour… Il n’est pas toujours évident de savoir ce qui est bon pour soi.

« Je vais d’abord gérer mes problèmes »

De son côté, Héloïse, en première année de DUT, sait ce qu’elle veut. En relation quelques semaines au début de l’année universitaire, elle s’est séparée de son copain récemment : « Il a embrassé une autre personne. Certains disent que ce n’est pas tromper, mais pour moi si. » Affectée par cette rupture, elle se remémore ses relations passées et ne se ment pas à elle-même : « J’ai déjà fait du mal moi aussi. » Aujourd’hui, elle est consciente qu’elle doit prendre du temps pour se reconstruire. « Me remettre avec quelqu’un est inenvisageable. Je vais d’abord gérer mes problèmes, mes traumas avant de me lancer dans une nouvelle relation, analyse-t-elle. J’ai l’impression que tous mes partenaires ont essayé de les régler mais ça ne fonctionne pas. »

*Le prénom a été changé.

Sarah Chevalier et Lilian Ripert, avec l’aide précieuse de Dorali Mensah

Illustration : Lady M

Rencontre avec les étudiants internationaux à Tours. Abdallah : « La Ville de Tours, moi je l’aime beaucoup »

#EPJTMV [2/4] À 27 ans, le jeune étudiant tchadien arrivé en septembre 2020 sur le territoire français s’épanouit pleinement en Touraine. Nous sommes allés à sa rencontre pour échanger sur son intégration dans notre région. Rencontre avec un étudiant international – épisode 2.

Titulaire d’une Licence d’Histoire obtenue à l’université Adam Barka d’Abéché (Tchad) et en pleine rédaction d’un mémoire sur les relations franco-tchadiennes dans le domaine militaire, Abdallah Moussa Atitallah n’a pas hésité à quitter son pays natal pour s’envoler vers la France. Né en 1995 à Abéché, au Tchad, ce n’est qu’à 24 ans que le jeune Abdallah s’est installé en Touraine. Arrivé visa en poche, le 4 septembre 2020, en pleine pandémie de Covid-19, la mission s’annonçait périlleuse.

Premières semaines compliquées

Installé à la résidence du Crous de Grandmont, il rejoint dès la rentrée le Master de recherche en Histoire de la faculté d’Arts et Sciences Humaines des Tanneurs. « Le choix de venir étudier en France me semble tout à fait normal, nous explique Abdallah. Le français a une place prépondérante au Tchad et nous avons de nombreux accords et traités qui lient nos deux pays. »

Mais les premières semaines se sont vite compliquées pour l’étudiant. Malade, il est rapidement pris en charge par l’Institut régional pour la santé (IRSA) et le Centre de lutte anti-tuberculose (CLAT 37) avant d’être hospitalisé pendant un mois à l’hôpital Bretonneau.

Soutien étudiant

Face au pays champion des démarches administratives, Abdallah a réussi à s’en sortir. « Je suis quelqu’un de rationnel, qui aime discuter. Je suis venu d’un monde différent, avec une autre culture, mais je ne pouvais pas l’imposer aux Tourangeaux. » Grâce à cela, il s’est fait sa place auprès de ses pairs. Ses camarades l’ont rapidement aidé dans ses démarches avec la Faculté Arts et Sciences Humaines. Une université qui n’a plus de secret pour lui :

La technologie présente en France contraste avec les moyens plus limités dont il bénéficiait au Tchad. Les autres élèves ont également conseillé Abdallah afin qu’il soit affilié à la sécurité sociale et qu’il adhère à une complémentaire santé. S’il mentionne « une société qui ne [le] reconnaissait pas au départ », Abdallah se sent désormais pleinement intégré malgré les obstacles qui se sont dressés sur son chemin. Il peut également compter sur le soutien des étudiants et professeurs tchadiens avec qui il garde de très bons contacts.

Visa et titre de séjour

« Mon ambition finale, c’est d’être une personnalité de renommée à l’international. J’accorde également de l’importance au métier d’enseignant. La meilleure des choses, c’est de partager notre savoir et ce que chacun a d’unique. » Sa volonté d’échanger des connaissances et de rencontrer de nouvelles personnalités l’ont ainsi amené jusqu’en France : « Depuis toujours, mon ambition personnelle était de partir à l’étranger. »

Le Tchad bénéficiant de relations étroites avec la France, Abdallah n’a pas eu de difficultés à postuler dans les universités françaises via la plateforme Campus France. Il explique cependant qu’il n’a obtenu aucune aide financière, exceptée celle de sa famille. Contrairement à d’autres étudiants africains, comme ses amis gabonais qui bénéficient de bourses à l’intention de jeunes étrangers.

Titulaire d’un visa d’un an obtenu à l’automne 2020, Abdallah a renouvelé ce dernier afin de continuer ses études, son Master d’Histoire en poche. Une fois qu’il sera sur le marché du travail, il devra cependant faire une demande de titre de séjour afin de s’installer et de trouver un emploi sur le territoire français. Peu importe la prochaine destination qu’il choisira, Abdallah gardera toujours un très bon souvenir de  son passage en Touraine :

Texte : Florian Wozniak / journaliste en formation à l’EPJT

Crédit photo : Charles Bury / journaliste en formation à l’EPJT

WEB-SÉRIE – Mes amis, mes amours, mes études (1/4)

#EPJTMV Célibataires ou en couple, satisfaits ou égarés, amoureux ou déçus… Des étudiant(e)s se livrent sur leurs relations amoureuses. Ils et elles partagent leurs réflexions et anecdotes autour de ce sujet omniprésent dans leurs discussions. Découvrez cette web-série en quatre volets

Épisode 1 : Chloé, Leïla et Lila se questionnent.

« Je n’ai pas eu beaucoup de relations », plaisante Chloé, sur la terrasse de la fac des Tanneurs. Pendant qu’elle roule une cigarette, Leïla et Lila tentent de la surprendre, arrivant derrière elle en riant. Ses deux amies prennent la conversation en cours de route. « Ah c’est drôle, on était justement en train d’en parler sur le chemin ! », s’amuse Leïla. Les trois copines ont la vingtaine et font les mêmes études depuis deux ans. L’amour rythme leurs discussions. 

Leurs relations et leurs sexualités ne sont pas des tabous entre elles : « Ça ne fait que deux ans que l’on  se connaît et on en parle beaucoup, s’enthousiasme Lila, en regardant ses amies. Vous en savez plus que toutes mes autres potes. » Chloé acquiesce et ajoute : « Je pars du principe qu’il n’y pas de gêne. C’est quelque chose dont on doit parler. » Mais en famille, elles abordent peu ces sujets. C’est en se retrouvant qu’elles partagent leurs expériences et réfléchissent ensemble.

« Je ne prends pas les humains pour des chaussettes»

Contrairement à Chloé, Leïla et Lila sont plus ou moins engagées dans une relation. La première peine à décrire ce qu’elle vit depuis un an : « Si on me demande, je dis que c’est un plan cul mais en réalité ce n’est pas ça. C’est un ami que je valorise, que j’affectionne. » Leïla n’envisage pas de fréquenter quelqu’un sans lien ou proximité. « Je ne prends pas les humains pour des chaussettes. » C’est la première fois qu’elle expérimente ce genre de relation et pour elle, la communication est indispensable. «  C’est important de régulièrement mettre à jour les termes du contrat avec son partenaire », dit-elle en riant.

De son côté, Lila est en couple depuis sept mois. Avant de rencontrer son copain, elle est restée célibataire un an : « J’ai enchaîné les longues relations depuis le lycée. Ça m’a fait du bien de me retrouver seule », précise-t-elle. « Moi c’est tout l’opposé », rétorque Chloé. Très bien toute seule, elle ne recherche rien en particulier.

Pression amoureuse

Et pourtant, Chloé ressent de temps en temps une pression vis-à-vis de sa vie sentimentale. « Je me sens bien toute seule, mais parfois j’ai l’impression d’avoir besoin de quelqu’un… » Rare célibataire parmi ses amis, ce stress n’est pas évident à gérer. Leïla s’est quant à elle libérée du regard des autres. « Avec l’arrivée de la sexualité au lycée, j’ai ressenti une certaine pression à être en couple. À force, j’ai compris que ça ne me ressemblait pas de chercher quelqu’un. C’est comme si on avait envie de consommer de l’affection ! » 

Les trois amies reviennent sur leurs diverses expériences : elles ont grandi et la perception de leurs relations a évolué. Aujourd’hui, elles souhaitent garder leur indépendance. « Avec mon premier copain, on habitait ensemble et ça ne s’est pas très bien terminé », confie Lila. Elle souhaite maintenant vivre seule et voir son partenaire quand elle le désire. Soucieuse d’avoir du temps pour elle, Leïla conclut : « Si j’habite avec quelqu’un un jour, j’aimerais avoir ma propre chambre . »

Texte : Sarah Chevalier et Lilian Ripert, journalistes en formation à l’EPJT

Illustration : Coline Poiret et Lady M

 

Rencontre avec les étudiants internationaux à Tours – Lorenzo : « Ça passe ou ça casse »

#EPJTMV [1/4] Il parle anglais, français, créole haïtien et espagnol. Autant dire que Lorenzo Kavens Colin est un amoureux des langues. Né d’un père canadien et d’une mère haïtienne, l’étudiant de 21 ans a trouvé sa place dans la Ville de Tours, depuis son arrivée en 2020. Rencontre avec un étudiant international – épisode 1.

 

Regard rieur, tempérament insouciant et particulièrement éloquent, Lorenzo Kavens Colin n’a pas froid aux yeux. En troisième année, il suit une double licence de droit et de langues étrangères appliquées (LEA) et parle quotidiennement l’anglais à l’université. C’est ce goût pour l’étranger qui l’a poussé à quitter son pays d’origine, Haïti, en 2019.

Des anecdotes plein le sac

Lorenzo pose ses valises à Tours en août 2020 avec une idée en tête : se lancer dans le commerce international. « Je me dis toujours : ça passe ou ça casse. » Et justement, cette rentrée scolaire est restée gravée dans sa mémoire comme la fois où ce n’est pas passé :

Depuis, Lorenzo a pris ses marques à Tours. « Je suis déjà en troisième année, j’ai trop le seum (grande déception, NDLR) », lâche celui qui s’est laissé déborder par le temps et les « soirées entre potes ».

L’étudiant ne chôme pas. Pendant les vacances, il trouve toujours un job étudiant. « Quand il faut être sérieux, Lorenzo sait l’être. Et quand il faut rigoler, il sait aussi profiter », raconte son ami Adja Ba, qui l’a rencontré lors d’un contrat saisonnier au Burger King de Joué-lès-Tours. « C’est quelqu’un de simple qui ne se prend pas la tête », ajoute-t-elle.

En effet, la philosophie de Lorenzo peut se résumer ainsi :

Un grand orateur avide de connaissances

Après une première année en LEA à Strasbourg, Lorenzo est resté sur sa faim. Pendant le confinement, il s’est découvert un nouvel intérêt : « Je me suis pris d’amour pour le droit », déclare-t-il. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il a rejoint la ville tourangelle dont l’université dispensait la double licence droit et LEA.

Avide de connaissances et jeune homme ambitieux, Lorenzo ne dirait pas non à une carrière politique. Un homme, récemment, l’a « captivé » : Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement. « Il est comme un modèle pour moi, confesse Lorenzo. J’ai vu qu’il avait fait des études de droit et de sciences politiques… », s’interrompt-il en suggérant que c’est lui qui l’a inspiré dans son orientation.

Ce qu’aime Lorenzo, avant tout, c’est l’échange et l’art oratoire. Vice-secrétaire et membre actif de l’association Munto, il participe aux débats en anglais organisés par le collectif étudiant. En Haïti, il faisait déjà partie d’un groupe de débat nommé Fokal. Habitué à se prêter à l’exercice, il a même gagné le tournoi régional de débat à Jacmel, en Haïti, en avril 2018.

Le regard tourné vers l’international

Ces expériences l’ont amené, petit à petit, à vouloir travailler au contact de l’humain. « Avant, je voulais être psychologue parce que j’aime aider les gens. Mais ça ne me suffisait pas et sans passion, je n’aurais pas été un bon psychologue » Aujourd’hui, Lorenzo voit les choses en plus grand. Passionné par les sujets juridiques et internationaux, il rêve de travailler à l’ONU.

Insatiable voyageur, il aimerait continuer son voyage à travers le monde l’année prochaine. Pour choisir sa destination, il a sa méthode bien à lui : le quadrilingue ne choisit pas en fonction d’un territoire mais en fonction d’une langue à perfectionner. Cap sur un pays anglophone ou hispanophone.

Texte : Prunelle Menu, journaliste en formation à l’EPJT

Crédit Photo : Julie Cedo, journaliste en formation à l’EPJT

Actu37 : la « Place du Monstre » piétonne, un peu plus de verdure rue Nationale, un numéro spécial de tmv…

L’actu de la semaine et à venir en résumé ! On y parle des changements qui attendent la place du Grand-Marché, la rue Nationale, ainsi qu’une Nuit de solidarité et un numéro de tmv réalisé par les étudiant(e)s en journalisme de Tours.

Urbanisme
La « Place du Monstre » devient piétonne

Exit les voitures et les pots d’échappement ! Le maire de Tours, Emmanuel Denis, a annoncé que la place du Grand-Marché allait devenir piétonne. Seuls les riverains pourront y accéder (par borne), les livraisons seront également possibles. Oubliez donc la circulation rue Bretonneau et de Châteauneuf.

Celle qu’on appelle « place du Monstre » va également se faire un petit lifting, puisqu’elle sera revégétalisée avec des arbustes et des massifs de fleurs (entre temps, quatre arbres malades vont disparaître). Autre changement : des bancs seront installés et il devrait y avoir plus de place pour les terrasses.

Les travaux doivent commencer dans quelques jours et devraient être terminés entièrement cet été. Coût de la transformation ? 1,8 million d’euros pris en charge par Tours Métropole.

Tours
Le « Monstre » s’en va… (pour mieux revenir)

Désolé, fausse frayeur pour celles et ceux qui continuent de détester cette statue ! Le fameux Monstre de la place du Grand-Marché va disparaître certes, mais quelque temps seulement. L’œuvre de Xavier Veillhan (inaugurée en 2004 (pour votre coup de vieux) va effectivement quitter le paysage pour se refaire une petite beauté. Le Monstre reviendra quand il sera plus propre.

La mairie a déjà annoncé qu’on pourrait suivre ses aventures durant son absence. Ouf.

Rue Nationale
Un peu de verdure

On ne va pas se mentir, le haut de la Rue Nationale est très… minérale, dirons-nous. Pour changer la donne, la municipalité a annoncé que des arbres y seraient plantés fin janvier, notamment le long des hôtels Hilton.

Solidarité
Une nuit pour les SDF

Jeudi 20 janvier, des agents de la Ville et des bénévoles vont aller parler aux personnes sans domicile fixe (SDF) à Tours pour les recenser. Un questionnaire sera aussi établi lors de cette « Nuit de la solidarité », pour comprendre leur situation et engager un travail de réflexion sur leurs attentes.

Médias
Un numéro de Tmv fait par les étudiant(e)s

Vous commencez à avoir l’habitude : chaque année, la rédaction de tmv s’acoquine avec l’EPJT, l’école de journalisme tourangelle. Les étudiant(e)s de la promo ont ainsi la main sur le journal et le réalisent entièrement, de A à Z.

Rebelote pour 2022 ! Le numéro qui paraîtra le 26 janvier sera intégralement écrit par une quinzaine d’étudiant(e)s en journalisme. Et cette semaine, des articles seront déjà proposés sur notre site tmvtours.fr On les laisse faire, nous on part se reposer aux Seychelles. Bisou !


Texte : Aurélien Germain / Photo d’ouverture : NR Olivier Pirot / Photo restructuration place du Grand-Marché : Ville de Tours

Justine Dubourg, cheffe d’entreprise engagée et présidente de Touraine Women

#VisMaVille Justine Dubourg est consultante en stratégie d’entreprise. Avec son incubateur d’entreprises José.e, elle aide les projets positifs et les femmes à émerger dans l’économie tourangelle.

La jeune cheffe d’entreprise reçoit dans un lieu à son image : moderne et chaleureux. Dans les salles de réunion de l’Étape 84, l’auberge de jeunesse new style de l’avenue Grammont de Tours ou bien au café Concer’thé près de la gare, elle aime donner rendez-vous à ses clients.

Ce jour-là, c’est le premier contact avec Matthieu qui souhaite se lancer dans un projet d’écotourisme. Ensemble, ils débroussaillent le projet, Justine lui prodigue ses conseils, ses pistes, les financements à aller chercher, les acteurs du territoire à rencontrer.

Comment définit-elle son métier ? « Je suis consultante en stratégie d’entreprise. J’accompagne les porteurs de projets de création d’entreprise, les aide sur le côté entreprenariat et communication. Je donne aux clients une méthode, une structure et surtout de la confiance. »

Créée cette année, sa petite entreprise nommée José.e se distingue par sa sélectivité. Tous ses clients qu’elle appelle « entrepreneur.e.s colibris » font leur part dans la société en ayant une résonance positive et écoresponsable sur le territoire. « Si je fais ce métier, c’est avant tout parce que je crois qu’on peut changer le monde par l’entreprise. Si les gens viennent me présenter des projets uniquement pour faire du cash, c’est non. »

Elle accompagne ainsi pas mal de reconversions professionnelles, des projets d’entreprises qui ont du sens telle une création d’épicerie en vrac ou de cosmétiques 100 % locales. Justine Dubourg n’a pas toujours baigné dans le monde de l’entreprise, ses parents étaient dans l’Éducation nationale. Mais elle s’y sent comme un poisson dans l’eau pour peu que l’humain y prime.

Son côté créatif et innovant, elle a commencé à le développer, à la fin de ses études supérieures, avec Régine Charvet-Pello chez RCP Design, une femme qu’elle admire. « Un modèle, j’ai beaucoup appris avec elle. »

Très vite, à 26 ans, elle monte sa première entreprise dans le consulting, formant 600 personnes à savoir parler vite et bien de leur entreprise. Elle prend conscience que des hommes en cravate sont plutôt attendus à ce poste. À 32 ans, Justine Dubourg s’est trouvé une voie, peut-être l’engagement d’une vie : présidente de Touraine Women(*), elle milite pour l’égalité entre les femmes et les hommes au travail. À côté de son activité de consulting, elle est en train de développer toute une expertise sur l’égalité au travail, qu’elle nourrit ardemment de lectures, podcasts, recherches. Déterminée, engagée, la jeune femme ne lâchera pas son combat féministe dans l’entreprise et rêve de « changer le monde ».

Texte et photos : Aurélie Dunouau


(*) Créée en 2020, l’association Touraine women vise à favoriser la visibilité des femmes dans l’économie tourangelle et sensibiliser à l’entrepreneuriat au féminin. Elle part du constat que les femmes ne sont pas suffisamment mises en valeur sur la scène économique tourangelle => www.helloasso.com/ associations/ touraine-women

En forme pour 2022 ? Faites le quiz tmv pour le savoir et gagner un lot bien-être !

A gagner ? Un bon massage, une séance de cryothérapie et un panier gourmand !

Après les fêtes, vous êtes en forme… de chamallow. La faute aux repas copieux et aux chocolats du calendrier de l’Avent, qui font du mal après quand on monte sur la balance. Et comme vous aimez les traditions, vous avez pris des bonnes résolutions. Mais par où commencer pour pouvoir les tenir ?

Découvrez-le en répondant à notre test conçu par nos éminents spécialistes, experts du tiercé canapé-télé-TMV qui nous ravit l’intellect mais nous ramollit les mollets. Sympas comme on est, on vous fait même gagner de chouettes lots si vous faites notre quiz !

A gagner :

  • Un panier gourmand d’une valeur de 100 € (offert par Coop Nature)
  • Une séance de cryothérapie (offerte par Centre One)
  • Une heure de massage à l’huile chaude (offerte par Ban thaï)

Retrouvez notre quiz et les conditions de participation dans le n°402 du 12 janvier 2022 ou en version numérique dans notre rubrique HEBDO PDF (en cliquant ici !)

Reprise du sport pour la nouvelle année : les bons conseils d’un coach

Prenant son courage à deux mains, l’équipe TMV va se remettre au sport. Et pour nous aider à nous lancer, et surtout à ne pas lâcher, nous avons rencontré le coach sportif Alexandre Diliakou.

Pas de surprise, nous faisons partie de la cohorte de motivés par des bonnes résolutions prises un verre de Vouvray à la main le soir du réveillon : « Janvier est une période de rush, mais ça commence de plus en plus tôt ! explique le coach Alexandre Diliakou. Je me glisse même au pied du sapin depuis deux ou trois ans ».

Attention ! N’attendez pas que le jeune homme soit physiquement sous les guirlandes : entendez par là que les cadeaux de Noël incluent désormais des forfaits de remise en forme. Message subliminal à l’adresse de Doudou et sa bedaine ? Ou réponse à un souhait que vous transformez en réalité ?

« Il faut y aller doucement »

En tout cas, les bonnes résolutions arrivent avant même les repas gargantuesques des fêtes. Mais comment faire pour qu’elles durent dans le temps ? « Si vous vous remettez au sport après une longue période d’inactivité, il faut y aller doucement ! On a parfois le réflexe d’en faire un maximum dès la première semaine, ce qui entraine une grosse fatigue, des courbatures… Des sensations pas agréables qui peuvent nous dégoûter de continuer. Il faut donc y aller en douceur. Je recommande de débuter avec une séance par semaine pendant un mois, puis on en ajoute une deuxième ensuite, voire une troisième au bout de trois mois. Le tout est de créer une habitude, avec une séance à jour et heure fixes. En général si on fait 4 séances, c’est bon, on tiendra sur la durée ! ».

Pour nous, ce sera le lundi soir, quand TMV est parti à l’imprimerie. Et on commence par quoi ? « Pour une reprise, on va chercher à améliorer la condition physique générale. Donc on travaillera aussi bien le cardio que le renforcement musculaire ou la souplesse, en variant les disciplines ». Ok. Reste une question délicate : le prix. Une séance individuelle avec un coach sportif, c’est 25 € à 60 € de l’heure. Une salle de fitness, c’est un forfait mensuel oscillant d’une trentaine d’euros à une soixantaine…

« Il faut surtout aller là où il y aura quelqu’un pour vous suivre. Chaque personne est différente, donc suivre une séance standard sur internet ou seul(e) dans une salle n’est pas forcément adapté à votre corps et vos besoins. En plus des coachs et des salles de fitness avec profs, pensez aussi aux associations, à des tarifs plus abordables ». Bilan : plus d’excuses pour ne pas s’y (re)mettre !

Texte : Maud Martinez / Photo d’illustration :  ©andrej Podobedov – Pixabay

Bientôt une ligne de train entre l’Atlantique et la Suisse, en passant par Tours ?

La société coopérative Railcoop a obtenu l’autorisation d’exploiter une ligne ferroviaire reliant Le Croisic à Bâle, en Suisse, en passant notamment par Tours. Mais il va falloir patienter…

Les faits

Ouverture du transport ferroviaire à la concurrence oblige, Railcoop a décidé d’entrer dans le jeu également. Cette société dite coopérative envisage de lancer quelques lignes voyageurs en France, notamment une qui relierait Le Croisic à Bâle, en Suisse, en passant par Tours. La Société coopérative d’intérêt collectif (SCIC) Railcoop vient d’obtenir l’autorisation de l’Autorité de régulation des transports (ART).

La ligne proposerait ainsi deux allers-retours quotidiens, sans passer par Paris donc. Mais n’espérez pas un temps de trajet aussi rapide qu’un TGV ! Il faudrait 11 h 13 pour relier Le Croisic à son terminus suisse. La ligne s’arrêterait dans plusieurs gares d’Indre-et-Loire, comme Langeais, Tours, Bléré et Chenonceaux.

« L’offre projetée aura une capacité de 356 sièges (unités multiples) pour chaque circulation par le biais de rames X72 500 rénovées », est-il également écrit. Dans son rapport, l’ART précise que « la date envisagée » par Railcoop pour mettre en exploitation cette ligne serait « le 11 décembre 2022 ». Oui, mais…

Le point de vue

Sur Twitter, la municipalité de Tours s’en est réjouie : « Vous pourrez bientôt aller en Suisse depuis Tours en train (…) à partir de décembre 2022. »

Un enthousiasme qu’il convient de modérer. Car si l’annonce en tant que telle est évidemment intéressante (bon nombre de voyageurs n’ont pas forcément envie de passer par Paris pour ce genre de trajet), il faut toutefois la relativiser. En effet, si Railcoop envisage bien une mise en exploitation en décembre 2022, ainsi qu’il est indiqué sur le rapport de l’ART, la société coopérative reste une structure naissante. Il faut donc, aussi, acheter le matériel et embaucher du personnel.

Reste, également, à ne pas se précipiter. À ce titre, Ludovic Grandjacques, chargé du processus capacitaire chez Railcoop, indiquait début janvier dans les colonnes de nos confrères de Ouest France que Railcoop se « concentrait sur l’ouverture de notre ligne Bordeaux-Lyon fin 2022 ». Ajoutant : « Nous développerons les autres lignes progressivement à partir de 2024. »

Au final, la ligne Le Croisic-Bâle par Tours pourrait ne devenir réalité qu’en 2026.

Aurélien Germain

Actu37 : inclusion sociale à l’Heure Tranquille, cyberattaque et démographie

L’actu de la semaine en résumé, c’est par ici : L’Heure Tranquille agit pour les personnes atteintes de trouble autistique, quelles sont les suites de la cyberattaque du Pôle santé ? Et du nouveau côté démographie et tri des déchets.

HEURE TRANQUILLE
Inclusion sociale

Le centre commercial L’Heure tranquille met en place une action solidaire pour l’inclusion sociale des personnes atteintes de handicap. Ceci, dans le but « d’accueillir dans les meilleures conditions possibles les personnes atteintes de misophonie (une forte aversion aux sons et aux bruits – NDLR) ou de trouble autistique », est-il annoncé dans un communiqué.

Ces « heures silencieuses » se dérouleront tous les mardis de 14 h à 16 h. La musique de la galerie commerciale sera ainsi éteinte durant cette plage horaire. Trente-quatre enseignes participeront à cette action, comme Monoprix, Sephora, Bleu Libellule, ou encore Eat Salad.

PÔLE DE SANTÉ
Cyberattaque

Une attaque informatique visant le Pôle de santé Vinci, à Chambray-lès-Tours, a fortement perturbé ses activités. Cette cyberattaque a eu lieu dans la nuit du 6 au 7 janvier, entraînant la déprogrammation de plusieurs opérations chirurgicales. Lundi 10 janvier, des perturbations étaient encore en cours et l’on estimait que la situation n’allait pas revenir à la normale avant plusieurs jours. L’établissement hospitalier a déposé plainte.

Une équipe de policiers de Paris, spécialisée dans les attaques informatiques dites « malveillantes », est venue à la clinique. Les données sont en cours de traitement par une société spécialisée.

TRI
Du changement

C’est fait ! Depuis 1er janvier, les habitant(e)s de Tours Métropole peuvent en mettre davantage dans leur poubelle de tri sélectif (bac jaune). Désormais, vous pouvez également y glisser les pots de yaourt, les emballages plastique, les sachets, les films, ou encore les barquettes qui, jusque là, devaient être déposés dans les sacs de déchets ménagers.

Cet élargissement de la collecte devrait permettre de gagner environ 1 200 tonnes de déchets pour 2022. Un procédé qui pourrait aussi rapporter à la collectivité 400 000 euros cette année. De quoi éviter une hausse de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères ?

DÉMOGRAPHIE
Y a du monde !

La Ville de Tours continue de gagner des habitants. La population tourangelle s’établit à 137 087 habitants aujourd’hui, ce qui correspond à une hausse de 1,7 % comparé à 2013. Si la population a tendance à stagner à l’échelle de la Région, Tours a gagné 2 300 habitants entre 2013 et 2019.

Mais ailleurs dans le département, les autres communes continuent de grandir également : Joué-lès-Tours (38 444 contre 37 703), Saint-Pierre-des-Corps (15 967 contre 15 404), Chambray-lès- Tours (11 880 contre 10 881). Ailleurs, aux alentours, Orléans et Angers ont aussi gagné des habitants (+1,6 % et +3,8 %) ; Le Mans en a perdu (-0,3%).

Festival Désir… Désirs : un teaser, un tas d’événements et un paquet d’invité(e)s

Le festival tourangeau qui aborde les thématiques LGBTQ+, des désirs et la question du genre, revient pour sa 29e édition. Rendez-vous du 19 au 25 janvier !

C’est un événement culturel incontournable à Tours : du 19 au 25 janvier 2022, le festival de cinéma (mais pas que !) Désir… Désirs reviendra pour fêter sa 29e édition.

Considéré comme essentiellement LGBTQ+, Désir… Désirs aborde les thématiques liées aux désirs et à l’identité de genre. Il est d’ailleurs le plus ancien festival de cinéma de France dédié à ces thèmes.

Films, expos, événements

Ainsi, pendant une  semaine, les cinémas Studio de Tours, en lien avec les acteurs culturels, institutionnels et associatifs du département, vont proposer une trentaine d’événements. Et il y a de quoi se mettre sous la dent ! Le festival va notamment proposer un voyage dans « le cinéma de genre à travers le focus divinement affreux : Freaks ». La place des minorités dans le cinéma d’horreur sera également abordée lors d’une conférence, avant de  s’enjailler sur Francky Gogo et Britney Witch (rendez-vous au Temps Machine pour cela), ou encore en découvrant l’univers de Bertrand Mandico (son « After Blue » en avant-première, oui oui !).

Pour le reste, on devrait se délecter de l’inédit Los Fuertes, des avant-premières « UltraViolette & le gang des cracheuses de sang » et « A nos enfants » et de la projection du Rocky Horror Picture Show ! Sans oublier des events hors les murs, entre des expos au CCCOD, du théâtre à Notre Dame d’Oé et une soirée Queens à Saint-Pierre-des-Corps.

Des invité(e)s de choix

Une grosse quinzaine d’invité(e)s sont au programme de Désir… Désirs. Outre Mandico, donc, citons également l’artiste Sarah Al Atassi, le réalisateur Claus Drexel, Julie Bonhommet (docteure à l’Université de Tours) ou encore le professeur David Roche et la comédienne Maria de Medeiros.

Reste plus qu’à attendre patiemment le 19 janvier, en zieutant le teaser réalisé pour le festival. Histoire de faire monter le désir…

> Désir… Désirs, du 19 au 25 janvier 2022, notamment aux cinémas Studio. Tarifs, horaires et programmation complète sur https://www.festival-desirdesirs.com/

 

Un centre de vaccination « de grande capacité » au Parc des expositions en janvier

La Préfecture annonce le renforcement de la campagne de rappel pour les adultes. Le Hall A du Parc des expositions se transformera en centre de vaccination géant.

Dans les prochains jours, de nombreux pass sanitaires (le futur pass vaccinal espéré par le gouvernement) ne seront plus valides. Comme l’avait annoncé la Préfecture d’Indre-et-Loire mi-décembre, un « centre de vaccination de grande capacité » ouvrira ses portes du 4 au 29 janvier prochains.

Pour cela, il faudra se rendre dans le Hall A du Parc des expositions de Tours. Il remplacera celui de Joué-lès-Tours qui va fermer ses portes pendant cette période.

14 000 rendez-vous par semaine

« Ce mégacentre, porté par la CPTS O’TOURS et soutenu par la ville de Tours, la métropole, le SDIS, le CHRU et les services de l’Etat, est armé pour proposer 14 000 rendez-vous hebdomadaires », indiquent les services préfectoraux.

Il sera ouvert du lundi au samedi, de 9 h à 19 h. Près de 2500 patients par jour sont espérés.

« Le centre du Parc des expositions sera doté des trois types de vaccins utilisés dans cette nouvelle phase de la campagne : Pfizer pédiatrique, Pfizer adulte et Moderna adulte. Des files dédiées et une prise de rendez-vous spécifique pour chaque catégorie de population éligible seront mises en place.  » Des rendez-vous ont déjà été ajoutés sur le site ViteMaDose.

Pour rappel, le ministre de la Santé et des Solidarités Olivier Véran a indiqué dans une interview au JDD qu’il faudrait effectuer sa dose de rappel au bout de 4 mois et non plus 7 après sa deuxième dose pour conserver un pass valable.

Tmv spécial « kids & family » : notre petit guide pour parents et enfants

Dernier numéro de l’année et numéro spécial pour tmv. On vous propose un tas de bons plans qui serviront aux petits comme aux grands.

En cette fin d’année 2021, la rédaction de tmv a voulu offrir un numéro un peu particulier, un numéro spécial « kids & family », véritable guide pour les parents et les enfants, à Tours et aux alentours.

Retrouvez nos différentes rubriques : bien grandir, loisirs, sports, mode-déco-tendance et sortir en famille, avec les bonnes adresses tourangelles et des bons plans.

Pour découvrir notre n°401, filez télécharger notre numéro dans l’espace « l’hebdo en PDF » ou directement en CLIQUANT ICI ! 

 

Bientôt une nouvelle salle de sport pour les clubs tourangeaux ?

Frédéric Augis, le président de Tours Métropole, souhaite s’emparer de la question d’une nouvelle « vraie » salle dont bénéficieraient les clubs de sports de haut niveau.

Le débat sur la nécessité d’une nouvelle grande salle pour les événements sportifs de la ville a été relancé la semaine dernière, suite à une interview accordée par Frédéric Augis, président de la Métropole, à nos confrères de La Nouvelle République.

Au cours de cet entretien, Frédéric Augis a déclaré travailler sur le sujet avec la ville. Il a également donné sa vision du projet. « Je pense qu’il faut une grande salle multimodale (une salle modulaire). Mais le parquet de match n’est pas le parquet d’entraînement. Il faut changer ce prisme. Je n’ai jamais vu un club NBA s’entraîner sur son parquet de match. Que Monconseil soit très bien pour l’entraînement, c’est très bien. Qu’à un moment donné, on trouve une salle pour eux, oui ! Pareil pour le volley. Il va falloir changer la façon de faire : que des équipements soient faits pour l’entraînement et qu’il y ait une salle de match. »

Le débat est lancé

L’idée serait donc d’offrir une grande salle à l’agglomération, que les équipes fanions pourraient utiliser de façon partagée, tandis que chacune disposerait d’une salle dédiée pour ses entraînements. Le président de l’agglomération a souligné qu’il ne souhaitait pas imposer cette solution. Le débat, quoiqu’il en soit, est lancé, sachant que le Palais des sports, adapté en termes de capacité, est handicapé par son ancienneté et la halle Monconseil bien trop petite pour une équipe du TMB en pleine ascension.

Si les intérêts et les vues des uns et des autres seront sans doute compliquées à mettre en adéquation, le sujet, au moins, est posé de façon claire et concrète. C’est déjà ça…

M.P. / Photo : NR – Julien Pruvost

Aurélie Blanchard, le « couteau suisse » du Musée du compagnonnage

#VisMaVille Aurélie Blanchard est médiatrice pédagogique au Musée du compagnonnage. Polyvalente, elle s’occupe entre autres de dévoiler les trésors du musée aux yeux des enfants.

 

Comme soutenu par l’église Saint-Julien, le Musée du compagnonnage et sa magnifique charpente en forme de coque de navire inversée nous invite chaque fois à un fabuleux voyage à travers les créations des compagnons de France. Depuis 1968, il abrite près de 4 000 de leurs œuvres. Chaque jour, Aurélie Blanchard les observe, les interroge, pour en dévoiler leurs secrets aux enfants.

Depuis près de quinze ans, la médiatrice pédagogique propose aux tout-petits comme aux adolescents des animations et visites sur-mesure. « J’ai été embauchée en tant qu’agent d’accueil mais j’ai très vite évolué. Ici, chacun va vers ce qui l’attire. »

Et pour Aurélie Blanchard, qui a étudié les services aux personnes puis obtenu un BTS gestion d’animation de projets, ce n’est pas un hasard si elle souhaitait d’abord travailler dans des crèches et s’est finalement retrouvée, quelques années plus tard, à proposer au musée les premières visites pour les tout-petits. Ce sont ses chouchous avec les ados de 14 à 16 ans en recherche d’orientation, très curieux.

« Je m’adapte au public. Pour les 7-10 ans, nous proposons des thématiques, sur les voyages, les blasons, pour qu’ils comprennent ce qu’est le compagnonnage, les métiers manuels, les différentes matières premières utilisées…. Pour les 2 ans, ce sera différent, avec des chansons autour des animaux présents au musée, comme le cerf en pièce forgé et le petit escargot. »

Et Aurélie chante avec eux de bon cœur. À partir de 10 ans, un jeu de Cluedo est proposé aux familles, où chaque participant joue un personnage à travers les pièces du musée, les outils se transformant en armes du jeu. « Nous le reproduirons en 2022, C’est une animation qui plaît beaucoup », confirme Aurélie Blanchard.

Pendant les vacances de Noël, il s’agira de chercher l’intrus dans les vitrines, une quinzaine s’y sont glissés. Le renouvellement et la créativité rythment la vie du musée. Aurélie Blanchard cherche sans cesse de nouvelles idées pour concevoir ses expositions, avec ses collègues. Ils sont huit agents comme elle à animer le musée.

Car au Musée du compagnonnage, les petits effectifs obligent à la polyvalence. « Je m’occupe de l’accueil, de la surveillance des salles, des animations pour tous les publics. Ici, on m’appelle le couteau suisse du musée », rigole cette Bourguignonne d’origine qui ne se lasse pas d’admirer sur son œuvre favorite : les hospices de Beaune, réalisés en pâtes à nouilles.

Textes et photos : Aurélie Dunouau

Actu 37 : dépistage Covid le dimanche, du nouveau dans le tri des déchets, un chantier SNCF et des nouvelles du tram

L’actu de la semaine en résumé, c’est par ici ! Du nouveau pour le tramway, les tests Covid, mais aussi un chantier qui s’annonce important sur la ligne Tours-Vierzon.

Covid
Test le dimanche

Fermé au mois d’octobre, le centre de dépistage du Palais des sports a finalement rouvert ses portes le 7 décembre dernier. Et il a été décidé qu’il serait également ouvert chaque dimanche pendant le mois de décembre, de 9 h à 14 h. Géré par le laboratoire Cerballiance, il accueille les Tourangelles et les Tourangeaux sans rendez-vous pour effectuer un test. Pour rappel, ces derniers sont maintenant payants (22 € l’antigénique, 44 € le PCR) s’ils ne sont pas médicalement justifiés ou pour les non vacciné( e)s.

En Indre-et-Loire, le taux d’incidence dépassait les 340 cas pour 100 000 habitants le 10 décembre.

Déchets
Nouveau tri

Changement à prévoir le 1er janvier prochain ! À cette date, les habitant(e)s de Tours Métropole pourront jeter dans la poubelle jaune les emballages et papiers recyclables (barquettes, pots de yaourt, films plastiques, paquets de pâtes, barquettes de viande…). De nouvelles consignes de tri qui permettront de valoriser 4 kg de déchets supplémentaires par an et par habitant.

Des règles simplifiées qui concerneront les 22 communes de la Métropole. « Sont exclus tous les objets en plastique, les textiles, les jouets, les piles, les ampoules, etc. », prévient tout de même Tours Métropole, précisant de faire « attention aux erreurs ».

Tours-Vierzon
Chantier SNCF

A partir du 27 juin 2022, SNCF réseau engagera des travaux de renouvellement des voies sur la ligne Tours-Vierzon, plus précisément sur le tronçon Méry-sur-Cher reliant Bléré. Ce chantier, estimé à 93 millions d’euros, durera cinq mois. La ligne restera fermée entre Vierzon et Saint-Aignan jusqu’à la fin septembre 2022. Elle le sera ensuite entre Saint-Aignan et Bléré, à partir de la fin du mois d’août. Fin septembre, les travaux se feront de nuit. Les trains voyageurs circuleront entre Bléré et Saint-Pierre-des-Corps.

Cette voie vieillissante fêtera ses 58 ans l’an prochain, la moyenne d’âge des voies SNCF étant de 30 ans.

Tramway
Vue sur 2025

Il y a quelques semaines, un rapport rendu public indiquait que le chantier de la future ligne de tramway abîmerait 30 % des arbres du boulevard Béranger. Dans une interview à La Nouvelle République, le président de Tours Métropole, Frédéric Augis, s’est dit ennuyé et a précisé que « ces études sur les risques racinaires sont plus compliquées qu’on aurait pu l’imaginer ».

Mais, arguant que « la meilleure option, c’est de passer par Béranger », M.Augis a toutefois garanti la mise en service de la deuxième ligne pour le deuxième semestre 2025. Selon lui, le calendrier sera tenu : « Deux mois de retard, ça ne m’inquiète pas. »

Une nouvelle ère pour le CCNT

Les élu(e)s de Tours Métropole ont voté une subvention de 3,7 millions d’euros pour le futur chantier du Centre chorégraphique national de Tours. La structure sera-t-elle reconnue d’intérêt métropolitain ?

Les faits

Les travaux au CCNT, le Centre chorégraphique national de Tours, doivent commencer en avril prochain, pour une livraison à l’été 2023. Mais en attendant, c’est la question de la future répartition des charges de fonctionnement qui a récemment été abordée lors du conseil de Tours Métropole.

Les élu(e)s ont ainsi voté une subvention de 3,7 millions d’euros pour ce projet estimé à une quinzaine de millions d’euros. Un geste fort de la part des élu(e)s qui réclament la reconnaissance de l’intérêt métropolitain du CCNT, une question notamment soulevée en conseil par Christophe Dupin, adjoint à la Ville de Tours délégué à la culture et à l’éducation populaire.

Les enjeux

Reconnaître l’intérêt métropolitain du CCNT permettrait à la Ville de Tours de recevoir des aides de Tours Métropole, donc, pour les charges. Un sujet qui revient régulièrement depuis plusieurs années.

Frédéric Augis, le président, n’a pas fermé la porte à cette future prise en charge. Mais il a rappelé qu’il faudrait d’abord faire en sorte que ces coûts de fonctionnement soient stabilisés. Quand cela le sera « pendant un ou deux ans, on pourra envisager le transfert et ce sera gagnant-gagnant », a précisé Frédéric Augis.

Un CCNT tout neuf

Confié à l’architecte Lina Ghotmeh, le projet du « nouveau » CCNT prévoit un équipement à 450 places (actuellement, la capacité d’accueil n’est que de 136 places), un grand studio de 150 places, des loges pour les artistes, mais aussi un studio pédagogique pour les résidences.

Un chantier à 15,6 millions d’euros au final ; l’enveloppe de base ayant connu une augmentation de 2,3 millions d’euros supplémentaires en février dernier, en raison de l’avis contraire de l’architecte des Bâtiments de France concernant la paroi en briques. Le CCNT nouvelle version verra le jour dans le quartier des Casernes Beaumont- Chauveau.

Texte : Aurélien Germain / Photo : Un aperçu du projet du futur CCNT, à Tours. (Photo © Visuel Lina Ghotmeh – Architecture)

Yzeures ‘N’ Rock : Damso, Debout sur le zinc et Damian « Jr Gong » Marley annoncés au festival

Le festival Yzeures ‘N’ Rock vient de dévoiler ses premiers noms…

Et hop, début de programmation pour Yzeures ‘N’ Rock ! Le festival vient en effet d’annoncer les premiers noms qui constitueraient son affiche, lors de l’édition des 5, 6 et 7 août 2022.

Il s’agit de :

  • Damian « Jr Gong » Marley

C’est une exclu. « Ce chanteur, producteur, auteur-compositeur et musicien est l’artiste reggae le plus populaire au monde depuis plus de 15 ans, porté par son hit « Welcome to Jamrock », précisent les organisateurs.

  • Damso

« C’est l’artiste plus écouté avec son album « QALF Infinity » en France sur
Spotify en 2021 ! »

  • Debout sur le Zinc 

Vingt-ans de longévité pour le groupe qui aura, sous le coude, un dixième album à promouvoir.

Le reste de la programmation sera annoncée début 2022. La billetterie ouvrira le 13 décembre. 200 pass week-end seront mis en vente à un prix unique pour Noël. « Les premiers arrivés (ou les plus chanceux) sont les premiers servis », annonce Yzeures.

Festival : Prix : 1 jour : 32 € / 2 jours : 54 € / 3 jours : 78 €
Ouverture de la billetterie : 13 décembre 2022
Prochaine annonce de la programmation : Janvier 2022

 

PNL, Martin Solveig, Deluxe… Terres du Son dévoile ses premiers noms

De gros noms sont déjà programmés. Ouverture de la billetterie le 14 décembre !

Ce jeudi, le festival Terres du Son a fait un petit (gros) cadeaux à son public : l’organisation a annoncé les premiers noms qui composeront son affiche.
Du 8 au 10 juillet 2022, on retrouvera donc :
– PNL
– Juliette Armanet
– Deluxe
– Martin Solveig
– Kungs
 » Ça promet d’être monumental ! », lance le festival. Il se tiendra, comme à son habitude, à Monts.
La billetterie ouvrira le mardi 14 décembre à midi.
Pass 1 jour, 2 jours et 3 jours en vente exclusivement sur www.terresduson.com.
Une offre exclusive de Noël sera mise en vente mardi, dans la limite des stocks disponibles : Pass 3 jours à 75€ (hors frais de location).

Retrouvez notre numéro 400, édition spéciale de tmv dès le 8 décembre

Tmv fête ses 10 ans et son 400eme numéro !

Et deee… 400 ! Vos petites mimines tiennent en ce moment même le 400e numéro de tmv. Pour nous, osons le dire, c’est une petite fierté. Depuis le 9 mars 2011, toute l’équipe essaye, chaque mercredi, de vous apporter votre dose d’info locale, teintée de bonne humeur et de découvertes.

Alors certes, les derniers temps ne furent pas si faciles. Les premiers mois de la pandémie nous ont forcés à stopper notre parution pendant un temps. On avait le cœur serré, à tmv. Puis la machine s’est remise à tourner. Et aujourd’hui, mercredi 8 décembre 2021, voilà un numéro anniversaire, notre 400e bébé (oui, on est assez prolifique…).

Pour fêter ça, la rédac a convoqué un grand nombre des figures qui ont marqué et fait la Touraine, qui sont passées dans nos pages. Il y en a eu évidemment d’autres, ceci n’est pas un annuaire géant un peu ronflant. Mais nous avons essayé de vous donner un chouette aperçu de ces récentes années.

Merci à vous, lectrices et lecteurs, merci aux partenaires et annonceurs, merci aux fidèles ou à celles et ceux de passage, merci de nous faire confiance depuis dix ans. Cœur avec les doigts.

La rédaction


RETROUVEZ NOTRE N°400 EN TELECHARGEMENT EN CLIQUANT JUSTE ICI !

(ou partout en ville toute cette semaine)

Noël au pays des châteaux : nos 7 bonnes idées de sorties pour les fêtes

Depuis quelques années, Noël s’invite dans les châteaux de la Loire. Décors merveilleux, lumières inédites, animations… Il n’y a sans doute pas de meilleur moyen d’entrer de plain-pied dans la magie de la fête. Voici une petite sélection de sorties familiales à glisser dans vos journées de décembre…

CUISINER AVEC DAME BERTILLE

C’est l’esprit familier du lieu. Dame Bertille, la cuisinière du château d’Azay-le-Rideau, nous conduit dans les coulisses du château et elle nous parle des goûts et des gourmandises qui ont bien évolué avec les époques. À voir aussi, une très belle exposition de plats gastronomiques réalisés en papier mâché par la plasticienne et cuisinière Véronique Chauvet, qui investit et montre sous un nouveau jour toutes les salles du château.

Les secrets de la gastronomie du XIXe siècle, les lundis, mardis, mercredis et jeudis, à 11 h (également, le mardi 21 décembre, à 17 h). Durée : 1 h. Tarifs : 13 € (enfants : 8 €). Visites gourmandes à travers l’évolution du goût et des gourmandises, du 20 au 30 décembre, les lundis, mardis, mercredis et jeudis, à 15 h. Durée : 1 h 30. Tarifs : 14,50 € (enfants : 8 €).


COPIER À LANGEAIS

Nous voici invités dans l’atelier du copiste du château de Langeais. L’univers de la calligraphie est passionnant… Et, guidés par le maître, nous allons réaliser notre carte de vœux personnalisée. Le château propose aussi une balade contée pour les enfants, menée par une comédienne et des illuminations et décorations dans toutes les salles.

L’atelier du copiste, du 21 au 30 décembre, du mardi au jeudi, de 11 h à 14 h et de 15 h à 16 h. Sur réservation, à partir de 7 ans. Balade contée, du 26 au 28 décembre, à 11 h 30, 14 h 30 et 15 h 30. Egalement visite nocturne, le 30 décembre, de 17 h à 20 h.


RENCONTRER LE PÈRE FOUETTARD

C’est qui, en fait le Père Noël et d’où vient-il ? Qui sont ses cousins Saint-Nicolas et Père Fouettard ? Réponse avec l’exposition « Mythes et légendes de Noël », à la forteresse de Chinon. Pendant les vacances scolaires, il y a un atelier contes pour les enfants, tous les jours, à 11 h et une visite guidée de Noël, à 15 h.

Nocturne le 23 décembre, de 17 h à 21 h.

(Photo Christophe Raimbault CD37)

FAIRE LES CONTES À LOCHES

La cité royale de Loches propose de redécouvrir le conte musical de « Pierre et le Loup », de Prokofiev. Une exposition interactive permet de découvrir ce qui se cache derrière chaque instrument.

Lecture du conte, tous les dimanches, du 5 décembre au 2 janvier et les jeudis 23 et 30 décembre, à 11 h et 14 h 30. Nocturne le 29 décembre, de 17 h à 21 h.


VOIR LA NATURE À VILLANDRY

Un Noël en famille, au château de Villandry, avec la nature et les jardins qui s’invitent dans toutes les pièces, voilà ce que vous propose le château (et les jardins) de Villandry cette année. Des fenêtres du château, on redécouvre les jardins, dans le costume d’hiver.

Nocturne le 28 décembre, jusqu’à 20 h.


VOIR NOËL EN BLANC

Les magnifiques salles du château d’Amboise se parent de blanc, dans une scénographie enneigée totalement inédite. Le blanc, c’est la couleur de l’hiver, mais aussi le symbole de la royauté. Une magnifique mise en scène par l’artiste Coline Gaignard.

Visites de Noël avec l’assistante du Père-Noël, les 21, 22, 29 et 30 décembre, à 16 h 30. Spectacle pour enfants « L’heure du conte », le 23 décembre à 15 h et le 27, à 17 h 30. Visite nocturne le 27 décembre, à 19 h. Conte musical « Neige », le 28 décembre, à 15 h.


COMPTER FLEURETTE À CHENONCEAU

Le château de Chenonceau est sans doute le plus féminin et l’un des plus grâcieux du Val de Loire. Sa tradition d’art floral est devenue une de ses spécialités. Pour Noël, ses salles se parent de créations blanches et or, de bouquets somptueux et de sapins enneigés, créés par l’atelier floral du château, dirigé par Jean-François Bouchet, scénographe floral et meilleur ouvrier de France. Somptueux !

Nocturnes les 18 et 22 décembre, jusqu’à 20 h. Atelier de création floral pour les enfants avec les fleuristes de Chenonceau, les 21, 22, 23, 28, 29 et 30 décembre, à 15 h. Visite ludique pour les enfants, les 29 décembre et 5 janvier, à 15 h.


À voir aussi…

• Le « Noël en osier » dans le village de Villaines-les-Rochers.
• Le Noël scintillant et aquatique du Grand aquarium de Touraine, à Amboise.
• Les fééries de Noël, au Clos Lucé, à Amboise, du 1er décembre au 6 janvier, avec des chants de Noël par la maîtrise des Petits Chanteurs du Val de France, le 19 décembre, à 14 h, 15 h et 16 h 30.
• Le village du Père Noël à la forteresse de Montbazon.

Chroniques culture : un guide de la sexualité féministe, l’album de Thé Vanille et Axolot en BD

Au programme cette semaine, un petit guide de la sexualité féministe et épanouie à mettre entre toutes les mains, les curiosités d’Axolot, le disque des Tourangeaux de Thé Vanille, sans oublier la sélection BD du moment.

LE LIVRE

PETIT GUIDE POUR UNE SEXUALITÉ FÉMINISTE ET ÉPANOUIE

Pédagogique, intelligent et essentiel : trois adjectifs qui conviennent parfaitement à ce « Petit guide pour une sexualité féministe et épanouie » (éditions First), signé par l’association Osez le féminisme !.

Ici, on déconstruit les idées reçues, les schémas de pensée. Le collectif aborde tous les sujets, sans tabou : anatomie féminine, relations sexuelles et affectives, univers du porno, mais aussi d’autres thèmes comme le cyber-harcèlement ou encore la culture du viol.

Agrémenté par des illustrations colorées et toujours à propos, ce guide est d’abord destiné aux 14-20 ans, mais les femmes adultes y trouveront aussi grand intérêt, tant l’ouvrage aborde les sexualités au pluriel. « Les Frangines », ces 40 autrices qui ont participé à la rédaction, viennent de livrer un guide à mettre entre toutes les mains.

Aurélien Germain


LE CD

THÉ VANILLE – FIGURE 26

C’est qu’ils nous manquaient, les Thé Vanille ! Et ouf de ouf, voilà que nos chouchous tourangeaux reviennent avec un premier album sous le bras. Avec « Figure 26 », le groupe poursuit sa lancée des très bons EP et off re de nouveau un shoot de pop ultra-vitaminée (mais pas que), comme on aime le répéter, en n’oubliant jamais de varier son propos.

La voix de Nastasia, véritable bonbon tout sucré, fait toujours son effet, tandis que, derrière, Valentin et Théo s’éclatent littéralement (l’efficace et foufou « Fast Cars »). Un long-format qu’on attendait avec impatience, un plaisir.
A.G.


LE COIN BD

AXOLOT – TOME 5

Attention, coup de cœur ! L’auteur et vidéaste Patrick Baud revient pour la cinquième fois en offrant un nouveau tome d’Axolot, du nom de sa chaîne youtube (plus de 618 000 abonné(e)s au compteur), en format BD. Et voilà, de nouveau, une franche réussite !

Portée par le trait de multiples dessinateurs (Lucie Albrecht, Yannick Grossetête, Holly R, etc.), cette bande-dessinée coopérative est bourrée d’anecdotes, toutes plus curieuses et étonnantes les unes que les autres, offrant un panorama de faits insolites, anciens ou récents (une femme qui accouche de lapins, un pilote d’avion aspiré par le cockpit qui a survécu, une chaise maudite et bien d’autres). Drôle, ludique, passionnant.
A.G.


La sélection de la semaine

On continue notre sélection de Noël avec l’immanquable sortie du nouveau Blake et Mortimer « Le dernier Espadon » (éditions Dargaud). Sur un scénario incroyable de Van Hamme, Berserik et Van Dongen brillent grâce à leurs prouesses graphiques !

Le Tome 3 de « L’Espoir malgré tout » (Dupuis) nous ravit une fois de plus. Avec cette suite palpitante et humaniste, Emile Bravo, le papa de Jules, continue de nous faire vibrer aux aventures de notre groom préféré, un Spirou plongé en pleine Seconde Guerre mondiale. Lanfeust de Troy continue, lui, d’étendre son univers pour notre plus grand plaisir. Ce tome 9 « La Forêt Noiseuse » (Soleil) laisse Arleston et Tarquin déployer tout leur talent, jouer avec humour des codes de l’heroic fantasy.

Timothé Le Boucher est sans doute l’auteur le plus doué de sa génération : il le démontre avec ce « 47 Cordes » (Glénat) bluffant d’inventivité. Une belle histoire de métamorphe pleine de fureur et de romantisme. On termine avec une valeur sûre de la BD jeunesse : ce sympathique tome 16 des Sisters, « Cap ou pas cap » (Bamboo), à découvrir pour cet enchaînement de gags signé William et Cazenove.
Hervé Bourit

Des bonbons tmv pour aider l’association Les Blouses Roses

Durant tout le mois de décembre, Tmv met en vente des bonbons à la Grande Récré. Tous les fonds seront reversés à l’association Les Blouses Roses.

Si vous avez été attentif/ve lors du dernier numéro, vous avez pu lire dans notre « feel good page » l’annonce de notre Noël solidaire à nous : en effet, tmv a décidé de mettre en vente des boîtes de bonbons avant la sortie de notre numéro 400 (et toutes ses dents), à paraître le 8 décembre.

La bonne nouvelle, c’est qu’en plus de vous remplir le bidon (les friandises sont saveur orange/citron bio), vous pouvez faire une bonne action. Car tous les fonds de ces ventes seront reversés à l’association Les Blouses Roses de Tours qui se mobilise auprès des personnes hospitalisées, en particulier les enfants, et des personnes âgées pour qu’elles soient et se sentent moins seules.

Pourquoi aider les Blouses Roses ?

Bon, on aurait pu vous répondre « parce que l’association porte les mêmes couleurs que tmv »… Maiiis non. La rédaction a décidé d’aider, à son niveau, l’antenne tourangelle des Blouses Roses, car chaque jour, chaque semaine, chaque mois qui passe, les petites mains de ces bénévoles font de grandes choses.

Leur credo ? « Pour que les lieux de soins deviennent également des lieux de vie ! » Ainsi, ils interviennent auprès des enfants à l’hôpital Clocheville, certes, mais apportent aussi réconfort et présence aux personnes âgées. « Grands et petits, ils ont besoin de vous », se plaît à répéter l’association qui rajoute : « Âgés ou malades, notre sourire embellit leur vie. »

Des bonbons et des dons

C’est donc un immense plaisir pour tmv de participer de cette manière. Car les dons, quels qu’ils soient, aident les Blouses Roses de mille et une façons : permettre de rendre visite à plus d’enfants hospitalisés, d’offrir des activités ludiques, de multiplier les animations dans les Ehpad et maisons de retraite, former des bénévoles et faire face aux besoins…

Si vous avez envie de grignoter nos bonbons et faire une bonne action, rendez-vous aux caisses des magasins La Grande Récré, à Tours Nord ou au centre-ville !

Aurélien Germain


> En vente à La Grande Récré Tours Nord et Tours Centre. Prix : 5 €.

 

Actu 37 : du nouveau à Porte de Loire, dépistage VIH, marche blanche et nouvelles mesures Covid

Basic Fit s’installe en haut de la rue Nationale, des actions de sensibilisation au VIH menées à Tours, le retour du masque et une marche pacifique pour Marine.

PORTE DE LOIRE

Du nouveau !

Le haut de la rue Nationale va voir s’implanter une nouvelle enseigne. La salle de sport Basic Fit va s’installer à Porte de Loire, où les hôtels Hilton sont pour le moment bien seuls avec seulement un restaurant de burgers et bagels. Héraclès, propriétaire de ces espaces commerciaux, a encore 3 800 m² de locaux à louer. Trois nouvelles enseignes, dont le nom n’a pas été divulgué, sont prêtes à signer.

Un peu plus bas, l’îlot qui accueille notamment Les Frères Berthom sera détruit entre septembre et décembre 2022, d’après la Nouvelle République. En face, là où se situe le coiffeur Carpy, le bâtiment sera démoli début 2025.


VIH

Dépistage

Le 1er décembre, c’est la Journée internationale de lutte contre le Sida. À cette occasion, différentes actions seront menées à Tours et dans son agglomération. Ce mercredi donc, une journée dépistage est organisée sur le marché du Boulevard Béranger.

Le lendemain, le 2 décembre, une action de sensibilisation est prévue à l’Université de Tours, ainsi que des ateliers consentements. D’autres dépistages gratuits sont également programmés au rez-de-chaussée du bâtiment B1B de l’hôpital Bretonneau, tous les après-midis jusqu’au 5 décembre. Le Planning Familial 37 interviendra aussi dans les bars et discothèques, le 4 décembre.


COVID

On serre la vis

La Préfète Marie Lajus a annoncé de nouvelles mesures pour faire face à la cinquième vague en Indre-et-Loire. Ainsi, par arrêté préfectoral valable jusqu’au 31 décembre, le port du masque est devenu obligatoire dans les cinémas, restaurants et bars (durant les déplacements, mais pas à table), discothèques, stades et salles de gym. Il l’est aussi sur les marchés, brocantes et vide-greniers. Ainsi que dans les marchés de Noël, où le pass sanitaire devient lui aussi obligatoire.

Il n’y aura, en revanche, pas de nouveau centre de vaccination. Le taux d’incidence du département a franchi le seuil des 200 cas pour 100 000 habitants.


ACCIDENT

Marche pour Marine

Une marche blanche et pacifique est prévue le samedi 11 décembre, à 15 h, entre la Place de la Résistance à Tours et le boulevard Winston-Churchill, au niveau du rond-point Saint-Sauveur. C’est là que Marine, une jeune femme de 24 ans, avait été fauchée par une voiture début novembre, avant de décéder peu après à l’hôpital. Le conducteur avait pris la fuite après l’accident, avant de finalement se rendre au commissariat (âgé de 25 ans, il est placé en détention provisoire).

« Nous voulons une marche pacifique, sans casseur ni violence que nous condamnons d’avance », ont déclaré Stéphanie et Herland, les parents de Marine.

Handball : le CTHB à l’assaut de l’Europe

Les Chambraisiennes ont rendez-vous avec Viborg, Váci et Ramnicu Valcea, en janvier et février 2022, lors de la phase de groupes de la Ligue européenne.

 

Ce fut la grosse sensation de cette fin de mois de novembre : les handballeuses de Chambray sont entrées dans le club encore très (trop) fermé des clubs tourangeaux européens.

De fort belle manière, par une victoire à la Fontaine Blanche, puis par une nouvelle victoire à l’extérieur, elles ont éliminé Molde (Norvège) et se sont ouvertes en grand les portes de la phase de poule. Le tirage au sort avait lieu le jeudi 25 novembre.

Et le moins que l’on puisse dire, c’est que puisqu’elles aiment les défis, les joueuses du CTHB ne risquent pas d’être déçues. Les Tourangelles ont, en effet, hérité de la poule la plus relevée de la compétition.

Un plateau de choix

Comme un épouvantail, c’est le nom du club danois de Viborg qui vient en premier à l’esprit. Un très gros palmarès (Ligue des Champions en 2010) et un très gros effectif, habitué à un très gros championnat national. Les Roumaines de Ramnicu Valcea peuvent également impressionner. N’oublions pas qu’elles ont atteint les 1/8es de finale la saison dernière et comptent plusieurs internationales dans leurs rangs. Les Hongroises de Vaci complètent ce plateau de choix.

Pour se qualifier, il faudra terminer à l’une des deux premières places de la poule. Sur le papier, cela relèverait de l’exploit, mais les joueuses de Chambray ont pris l’habitude de ne rien s’interdire. Pour le club, cette première expérience européenne est aussi un moyen de s’étalonner à ce niveau. De ce point de vue une (bonne) surprise, n’est pas totalement à exclure. Réponse en janvier et février 2022.

M.P.

L’adjointe Cathy Münsch-Masset et son mari poursuivis pour détournement de fonds : procès le 8 février 2022

L’adjointe PS Cathy Münsch-Masset est poursuivie avec son mari pour détournements de fonds au détriment de l’association pour handicapés Apajh37. Jugement prévu en février 2022.

Les faits

L’affaire qui a éclaté la semaine dernière fait grand bruit. Cathy Münsch-Masset, adjointe à la Ville de Tours et conseillère régionale PS, est poursuivie pour recel d’abus de confiance aggravé dans une affaire de détournements de fonds. L’élue est soupçonnée d’avoir bénéficié de fonds détournés par son mari, Guillaume Masset, directeur de l’Apajh37, cette association d’accompagnement d’adultes et de jeunes handicapés en Indre-et-Loire.

« Les investigations ont permis d’établir que Guillaume Masset avait assuré la direction générale de la structure à compter du mois de juin 2017 à la suite de son épouse Cathy Münsch-Masset », a indiqué le procureur de la République de Tours, Grégoire Dulin.

« Guillaume Masset, outre son salaire, encaissait sur des comptes personnels 24 chèques pour un montant de 350 600 € entre mai 2018 et novembre 2020, en établissant des fausses factures pour dissimuler ces détournements. Ces fonds transitaient en partie sur le compte joint du couple, afin d’assurer son train de vie et épurer d’importantes dettes. »

Guillaumet Masset aurait reconnu les faits, affirmant avoir agi seul. Cathy Münsch-Masset aurait contesté les faits de recel. Mais elle est soupçonnée d’avoir profité des sommes en toute connaissance de cause.

Placés sous contrôle judiciaire, tous deux sont convoqués au tribunal correctionnel le 8 février 2022.

Les points de vue

Tout de suite, la municipalité a pris les devants. Dans la foulée, l’adjointe a été suspendue de « ses délégations aux Solidarités, à l’égalité, à la cohésion sociale, à la santé publique et aux handicaps », a annoncé, dans un communiqué, le maire Emmanuel Denis.

L’opposition est montée au créneau : respectant évidemment « le principe de présomption d’innocence », elle parle d’un « fait inadmissible et choquant » (Benoist Pierre) et « de nouvelle catastrophique pour l’ambiance politique » et « d’affaire révoltante » (Christophe Bouchet). Le président de l’Apajh37, Jacques Biringer, s’est dit « trahi » et « sidéré » et souhaite porter plainte.

Avec pareille affaire, le prochain conseil municipal, prévu le 6 décembre, risque d’être animé.

Texte : Aurélien Germain
Photo : montage archives NR

Des bonbons tmv pour un Noël solidaire et aider Les Blouses Roses !

Votre journal Tmv met en vente des boîtes de bonbons pour les fêtes de Noël : les fonds seront reversés à l’association Les Blouses Roses.

Dis, chère lectrice et cher lecteur de tmv : est-ce que ça te dirait de te goinfrer de bonbons (la gourmandise, on connaît hein) ET de faire une bonne action par la même occasion ? Oui, oui, tu manges et tu joues la carte de solidarité. C’est possible, car on a le plaisir d’annoncer qu’en amont de son numéro 400 (prévu le 8 décembre), tmv met en vente de chouettes petites boîtes de bonbons (*) et ce, depuis le 24 novembre.

Les fonds récoltés iront directement à l’asso Les Blouses Roses de Tours, qui se mobilise auprès des personnes hospitalisées, en particulier les enfants, et auprès des personnes âgées pour qu’elles soient moins seules.

> Filez à La Grande Récré Tours Nord ou Tours Centre, pour les acheter !


(*) Prix de vente : 5 € 
Saveur : orange citron bio

Emile Coddens, vigneron star de TikTok : « Le vin, c’est pour tout le monde ! »

Son compte TikTok compte presque 500 000 abonnés. Ses fans raffolent de ses vidéos où il désacralise le monde du vin, vu de l’intérieur. Second de chai chez Plou & Fils, a 24 ans, il a été classé parmi les 50 meilleurs jeunes vignerons du monde. Et en plus, il vient de sortir un livre (Le vin, ça se partage, chez Équateurs). Rencontre avec Émile Coddens, vigneron à Chargé.

Il est né comment ce compte TikTok (@le.vigneron) qui cartonne actuellement ?

Chez Plou & Fils, je fais souvent des visites. J’avais donc cette habitude de transmettre ma passion et j’ai toujours vu aussi mes oncles le faire. J’adore ça, de voir les yeux des gens ébahis qui comprennent enfin comment on fait du vin ! Puis, le confinement est arrivé : plus de touristes, pas de visites. Je trouvais ça dommage qu’il y ait du raisin, du jus de raisin, plein de belles choses à montrer et qu’on ne puisse pas le faire. Comme il n’y avait pas de vigneron sur TikTok, j’ai eu envie de me lancer. Et tout cela a pris une ampleur assez folle en l’espace de quelques mois !

500 000 abonnés en moins d’un an : comment expliquez-vous ce succès incroyable ?

Je reste moi-même dans mes vidéos, je prends mon téléphone à la main et je me filme, en expliquant simplement les choses. Je pense être assez fun et assez simple. Du coup, ça fonctionne…

Avez-vous le sentiment de dépoussiérer le terroir ?

Oui, sans doute. Mais, en fait, je ne néglige pas du tout le côté terroir. C’est juste que ce n’est pas mon registre. Ce qui compte pour moi, c’est de montrer que le monde du vin est accessible à tous. Le vin, c’est un produit assez cool et qui ressemble à celui qui le produit. Boire du vin, cela suscite des sentiments personnels, souvent liés à des souvenirs ou à des sensations. Je trouvais dommage que des gens aient peur de ça. Parce que, c’est vrai, les gens ont souvent peur de dire des choses sur le vin par crainte de se sentir nuls.

Avec vous, les jeunes vont enfin pouvoir se dire que le vin, c’est aussi pour eux…

C’est vrai que ce que je fais tisse un lien direct entre les jeunes et le vin. Les jeunes se disent parfois que pour boire un bon vin il faut mettre un gros billet et qu’un vin à 5 € sera forcément mauvais. Alors qu’en fait, pas du tout, ça ne marche pas comme ça ! On peut trouver de très bonnes bouteilles à bas prix et de mauvaises bouteilles très chères. Au début, quand on demande aux jeunes qui viennent ici ce qu’ils pensent des vins qu’ils dégustent, ils n’osent pas en parler. Et nous, on leur demande de dire simplement s’ils aiment ou s’ils n’aiment pas. Après, on peut en discuter.

Diriez-vous que les goûts des consommateurs évoluent également ?

Oui, c’est sûr. Il y a 30 ans, le goût Parker faisait la loi à Bordeaux et même un peu ailleurs. Il y avait des stéréotypes sur les rouges qui se sont inscrits dans la tête des gens. Aujourd’hui, les gens aiment bien les vins plus simples. Il faut des vins à la fois faciles à boire tout de suite et qui puissent aussi se déguster dans 10 ans. C’est un véritable enjeu économique pour la filière. Le vin, ce n’est pas quelque chose de vital, c’est un plaisir. Donc, il faut écouter le goût des consommateurs.

Chez les vignerons aussi, la nouvelle génération arrive. Qu’est-ce que cela change sur la façon de faire du vin ?

Dans notre région en particulier, il y a beaucoup de jeunes qui s’installent. Les exploitations se rajeunissent. Chaque génération apporte sa pierre à l’édifice. Mes oncles font du vin d’une façon complètement différente de ce que faisaient leurs père. Moi, j’arrive avec ma petite fougue et mes nouvelles techniques. Ils ne me laissent pas totalement carte blanche mais ils apprennent de cette jeunesse comme moi j’apprends de leur expérience. On a surtout envie de faire des choses plus écologiques, moins énergivores. C’est aussi ce que veulent les nouveaux consommateurs. Chez nous, le passage en bio est pour bientôt.

Propos recueillis par Matthieu Pays / Photos : Cyril Chignot (ouverture), tmv (corps article)


*L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération

 

 

Covid, climat, bio, changements : le monde du vin en pleine mutation

Économie, société, climat… Le monde viticole s’adapte aux évolutions du monde actuel, sans négliger la qualité et l’amour du travail bien fait.

Au printemps 2020, les Français étaient confinés. Tous ? Non, d’irréductibles viticulteurs tourangeaux, ne pouvant délaisser leurs ceps trop longtemps, étaient au pied des vignes. En plein air et à distance les uns des autres, ils ne risquaient alors rien pour leur santé mais voulaient préserver celle de leurs vignobles.

Ont-ils bien fait ? La vigne n’a en tous cas pas attendu le déconfinement pour vivre sa vie : 2020 a été à Vouvray le débourrement le plus précoce de l’histoire de l’appellation. Et tout le cycle de vie de la vigne a suivi, avec des vendanges achevées en septembre dans certains domaines, quand elles trainent certaines années jusqu’à la mi-octobre.

Covid : repenser la commercialisation

Mais si les grappes de raisin ont fait fi du Covid pour faire leur petit bonhomme de chemin, les vignerons ne sont pas tous sortis indemnes de cette année 2020 pas comme les autres. « Le Val de Loire est en général bien représenté sur les cartes des restaurants, et certains vins s’exportent bien. La pandémie, avec ses confinements et fermetures, a donc eu un gros impact pour certains viticulteurs qui ont vu chuter leurs ventes. »

Pour Lionel Gosseaume, président d’InterLoire, l’interprofession des vins du Val de Loire (de Sancerre à Nantes), le Covid aura donc des effets à long terme sur la santé économique de certaines exploitations viticoles. Toutes ne sont pas dans la même situation, comme le souligne Romain Baillon, conseiller viticulture au GABBTO (Groupement des agriculteurs biologiques et biodynamiques de Touraine) : « Pour nos vignerons qui avaient déjà une clientèle constituée de particuliers, ils s’en sont bien sortis, parfois même mieux que les années précédentes. Alors que pour ceux qui vendaient à l’export ou en hôtellerie-restauration, la situation a été compliquée, il a fallu trouver de nouveaux marchés. »

Quel que soit le profil, l’adaptation est apparue comme le maître-mot du monde viticole. Du côté de Chinon, la tradition a dû s’effacer durant quelques mois, comme le souligne Fabrice Gasnier, président du syndicat des vins de l’AOC : « Chez nous, on a l’habitude de venir au domaine, chez le vigneron, pour acheter ses bouteilles. Les portes sont ouvertes en permanence. Avec le confinement, certains se sont adaptés, ont développé la livraison à domicile par exemple. »

Au domaine du Margalleau, en AOC Vouvray, la famille Pieaux travaille par exemple à la création d’un site web. Valentin Pieaux nous dit pourquoi : « Les neuf mois de fermeture des restaurants ont été compliqués pour nous. Il faut diversifier nos moyens de commercialisation, et réfléchir à comment contrer ce genre de situation, car c’est le monde vers lequel on va. » Un monde qui n’en finit pas de changer… et de se réchauffer.

Climat : anticiper les aléas

Ça chauffe ! Ou ça gèle ? Bref : ça bouge ? 2020 a été une année précoce dans tous les vignobles de Touraine, mais 2021 a été marquée par le gel pour plusieurs appellations. Chinon est passé entre les gouttes. Mais chez d’autres, le verdict a été sans appel : plus de la moitié de la récolte tuée dans l’œuf (ou plutôt dans le bourgeon). Et on ne vous parle même pas des risques de mildiou qui ont fait transpirer nos vignerons tout l’été…

Au-delà de la seule récolte 2021, c’est toute une dynamique qui se trouve freinée, comme le rappelle Hervé Denis, le président de la cave des producteurs de Montlouis-sur-Loire (Maison Laudacius) : « Nous avons eu des gels à répétition en 2016, 2017, 2019 et 2021. Les récoltes sont donc irrégulières, il devient compliqué de planifier des investissements. Et avec l’incertitude sur la production, les projets commerciaux que nous avions sont au ralenti. Nous avons trois de retard par rapport à nos ambitions de développement ! ».

La coopérative montlouisienne a même dû contracter un prêt, tout en assurant le paiement mensuel de ses quinze adhérents, pour qui le dicton « l’union fait la force » n’a jamais été autant d’actualité. L’interprofession InterLoire et les syndicats de producteurs veulent anticiper l’accélération de ces changements climatiques, « des questions centrales et stratégiques » selon L. Gosseaume.

Coté commercialisation, une gestion des stocks adaptée pour ne pas reculer sur les nouveaux marchés où les vins de Loire sont concurrencés par d’autres vignobles français ou étrangers. Et côté prévention, une cartographie précise des terroirs pour identifier ceux à risque et le test de nouveaux cépages durant dix ans, plus adaptés à ces conditions climatiques coté prévention, pourraient aider à se préparer à ces changements inéluctables. Sur le terrain, certains cherchent d’autres parades.

Sophie Clair et Romuald Colin, au Chai de Thélème, réfléchissent aussi à la plantation de cépages adaptés à ce nouveau climat. Mais ils misent aussi sur l’ouverture d’un gite axé sur l’œnotourisme pour compléter leur activité.

Et le bio alors ?

Autre évolution à laquelle le monde du vin s’engage : le bio, le respect de l’environnement, et au passage, de notre santé. Là encore, regard sur le futur : d’ici à 2030, 100 % des exploitations viticoles en label environnemental ? C’est l’objectif que se fixe InterLoire. À l’heure actuelle, 50 % des exploitations (pour 30 % des surfaces viticoles) sont inscrites en label Bio, HVE3, Terravitis ou Agriconfiance entre Sancerre et Nantes, en passant par la Touraine. Au GABBTO, on compte aujourd’hui 80 vignerons adhérents, sur les quelques 180 à 200 que compte l’Indre-et-Loire.

Et les chiffres grimpent d’année en année. Les motivations sont multiples : convictions profondes de nouveaux venus, ou motivations économiques face à l’engouement de la clientèle grand public pour les produits labellisés bio. À la cave Laudacius (Montlouis), on évoque ainsi la « pression sociétale » et « l’évolution des demandes pour un respect accru des terroirs et de la nature ».

Mais comme le souligne Romain Baillon, « même si parfois la motivation première est l’intérêt pour la commercialisation, les vignerons qui se forment pour se convertir en bio découvrent tout l’intérêt de ces pratiques et deviennent eux aussi des convaincus ! ». Une chose est sûre : à tmv, on est convaincus que nos vins de Touraine sont partis pour durer, grâce aux efforts déployés par ces professionnels qui ne lâchent pas la grappe tant qu’elle n’est pas mûre à point.

Les jeunes prennent le relais

À Saint-Martin-le-Beau (AOC Montlouis), Céline Avenet a rejoint son père pour créer le GAEC Les Mons Gas. Elle avait pourtant débuté son parcours dans une autre voie : la statistique, dans l’industrie pharmaceutique. Mais après deux ans de vie parisienne, retour au bercail : « J’avais déjà hésité à rejoindre la viticulture, mais j’avais peur que ce soit trop difficile. Finalement ça l’est, un peu tous les jours, mais ça me passionne ! J’adore passer ma vie dehors à chouchouter mes vignes, voir pousser le raisin. Et être en coopérative est enrichissant, il y a de l’entraide, de l’échange. Mon père ne s’attendait pas et il était à la fois heureux qu’une nouvelle génération prenne le relais, mais aussi inquiet pour moi ».

Aujourd’hui, Didier est rassuré car sa fille assure ! À Chançay (AOC Vouvray), Valentin Pieaux a rejoint son père et son oncle au domaine du Margalleau. Pour lui, c’était évident : « Je suis tombé dedans quand j’étais petit, comme Obélix ! Je suis né juste avant les vendanges 1995, date de la création du domaine. J’ai tout de même suivi un BTS à Montpellier, qui m’a permis d’acquérir de l’expérience en Alsace et au Chili avant de revenir ici en 2017 ».

Avec lui, il a ramené un lot de belles idées, dont la fabrication de rosé sec en bouteille dont la première cuvée (2018) s’appelle « L’intronisé ». Et notre nouvel arrivant n’a pas fini d’innover : les trois Pieaux travaillent en effet sur la création d’une nouvelle gamme élevée en fut de chêne, pour monter en gamme et séduire une nouvelle clientèle.

Texte : Maud Martinez / Photos : Adobe Stock (ouverture) & archives NR et tmv (corps de l’article)
*L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.


Festivités de Noël : top départ ce vendredi 26 novembre !

Ce vendredi, la Ville se met en lumière pour entamer les fêtes de Noël. Nouveautés, pass sanitaire, marchés, commerces et manèges : on vous dit tout.

En chiffres

Et c’est parti ! Vendredi 26 novembre, à 18 h, les festivités de Noël débuteront à Tours avec, tout d’abord, la mise en lumière de la Ville. Au total ? Cinq kilomètres de guirlandes de couleur or et blanc ont été installées. La municipalité a fait le choix d’illuminations 100 % led. Consommation électrique estimée ? Près de 3 800 €. Quant à la pose et la dépose, elle a coûté 275 000 €.

Quatre marchés de Noël

Mais ce 26 novembre, c’est également l’ouverture des marchés de Noël. Ils seront installés jusqu’au 2 janvier au centre-ville : boulevard Heurteloup, place de la Résistance et Anatole-France/Porte de Loire. Mais la petite nouveauté, c’est l’arrivée d’un quatrième sur le parvis de la cathédrale qui, contrairement aux autres, n’ouvrira ses portes que du 13 au 26 décembre.

Les quatre marchés de Noël comptabiliseront 71 commerces, majoritairement locaux et artisanaux. L’adjoint au commerce Iman Manzari a précisé que 60 % d’entre eux venaient de Touraine ou de la Région.

Mooon beau sapiiin…

Vous l’avez vu, le fameux grand sapin est arrivé place Jean-Jaurès. Mais d’autres seront installés. Onze quartiers verront venir trois sapins chacuns, dont un que les habitant(e)s sont encouragé(e)s à décorer par eux-mêmes.

De la glace au ciel

Envie de garder les pieds sur terre ? La patinoire fait son retour. Il vous en coûtera 8 € l’entrée. La municipalité a encouragé le propriétaire à récupérer de l’eau de pluie et éviter le moteur de production du froid. La grande roue ne change pas d’emplacement non plus (3 € la place). Mais le sapin magique – ce gros manège pour enfants autrefois près de la gare – déménage et se trouve place de la Résistance.

Et le pass ?

La question qui fâche ! Pour le moment, la Préfecture n’a pas imposé l’obligation du pass sanitaire à l’entrée des marchés de Noël. Mais (il y a toujours un « mais ») il sera exigé si vous vous installez pour boire un verre ou vous restaurer. Et le port du masque sera obligatoire, à l’instar des marchés en plein air.

Texte : Aurélien Germain / Photo : archives tmv

Tours FC : un nouvel élan avec Omar da Fonseca ?

L’ancien joueur, aujourd’hui consultant à la télévision, souhaite évidemment sauver l’avenir du club, en redressement judiciaire.

« Un nouvel élan », voilà à quoi a appelé Omar da Fonseca, lors de la présentation du projet de reprise du Tours FC par la SCIC dont il est le président. Un élan sportif, mais surtout un élan de la ville tout entière derrière son club.

« Moi, en Argentine où j’ai grandi, tous les enfants font du sport. On va au stade pour jouer au foot, mais aussi au volley ou au basket. Et tous les gamins portent soit le maillot de leur club soit celui de la sélection nationale. C’est ce que je veux faire ici, à Tours. »

Sur le plan sportif, l’ancien joueur tourangeau qui a rappelé sa très grande proximité avec la ville, n’a pas promis monts et merveilles. « on ne vise pas la Champions League, mais cette dynamique de groupe nous offre de magnifiques perspectives pour l’avenir », a t-il affirmé.

Les aspects financiers ?

Ludovic Carteault, président de l’association Tours FC a indiqué, de son côté, que si le tribunal de commerce acceptait l’offre de reprise, la DNCG n’aurait pas la possibilité de s’opposer à une montée en N3 obtenue sportivement. Si l’équipe reste sur sa bonne dynamique, c’est donc peut-être à ce niveau que l’aventure pourrait repartir.

Pour ce qui est des aspects financiers, le maire de Tours, Emmanuel Denis, a indiqué qu’en l’état « ce n’est pas le sujet, puisque l’on parle d’un club qui évolue actuellement au niveau régional ». Les promesses de dons des supporters s’élèvent à 100 000 €, une somme que la Ville entend doubler pour soutenir le projet.

Tout cela, naturellement, est suspendu à la décision du tribunal de commerce qui aura à choisir entre le prolongement de la période de redressement, la cession à la SCIC soutenue par Omar da Fonseca ou la liquidation judiciaire pure et simple.

Texte : M.P. / Photo : NR – Julien Pruvost

Quiz : Connaissez-vous vraiment le Vieux-Tours ?

Êtes-vous vraiiiment sûr(e) de vous ? Voilà huit petites questions pour tester vos connaissances sur le centre historique de Tours.

 1. La rue des 3 pucelles fait référence :

A – au passage de Jeanne d’Arc à Tours
B – aux poissons de Loire pêchés à proximité
C – au bar à chicha installé là il y a quelques années

2. Rue des Halles, une partie de la rue est pavée car…

A – les ouvriers ont manqué de pavés pour finir le travail
B – on a voulu symboliser l’emplacement de l’ancienne collégiale Saint-Martin
C – la ville avait voulu piétonniser la rue, puis a changé d’avis

3. Place Plum’, une maison est entière couverte d’ardoises. Pourquoi ?

A – la propriétaire voulait exprimer ainsi le deuil de son défunt mari, parce que noir c’est noir, il n’y a plus d’espoir
B – les propriétaires étaient assez riches pour protéger leurs murs à pans de bois avec les ardoises
C – l’architecte n’avait pas assez d’argent pour rénover les pans de bois, donc on a tout caché

4. Encore place Plum’, pourquoi la façade du nº2 est-elle de travers ?

A – l’architecte qui l’a restaurée a voulu qu’elle soit aussi penchée que les maisons d’à côté
B – les ouvriers avaient trop fréquenté les bars du quartier au moment de travailler
C – elle n’est pas de travers si on penche la tête (ah si, maintenant les cadres de fenêtre sont penchés !)

5. Place Châteauneuf, les balustrades du nº5 rappellent que le bâtiment a été…

A – une fabrique d’épée et gourdins (dieu que certains ont l’esprit mal tourné !)
B – un cabinet d’architecte art-déco spécialisé en rambardes et balcons
C – une ancienne maison close (vous ne prenez pas des vessies pour des lanternes)

6. Sur la place Plumereau, l’Irish Company est en partie installé dans :

A – une ancienne maison close
B – une ancienne mairie
C – une ancienne église

7. La Tour de l’Horloge a une horloge. Mais la Tour Charlemagne porte ce nom car…

A – dire Tour Luitgarde, le nom de son épouse enterrée en-dessous, c’était moins vendeur
B – l’inventeur de l’école est venu sur place consacrer l’édifice au nom des rois de France
C – la collégiale avait été édifiée en l’honneur de l’empereur

8. Puisqu’on est dans les noms : rue et place Châteauneuf, car…

A – la muraille qui entourait ce quartier à l’époque le faisait ressembler à un château
B – il y avait un château à l’emplacement de la place, détruit au XVIIe siècle
C – c’était « chatouneuf » car des jeunes matous rodaient dans toute la ville


Réponses

1/B La pucelle est un poisson qui ressemble à l’alose.

2/B 110 mètres de long tout de même pour cette collégiale effondrée au XVIIIe siècle.

3/B Arrêtons donc les légendes urbaines sur la veuve éplorée !

4/A Merci monsieur Archambault et sa logique toute personnelle.

5/C On ne peut rien vous cacher, petits coquins !

6/C L’église Saint-Pierre-le-Puellier est encore visible depuis la cour, derrière le bar !

7/A Depuis on a essayé de rattraper le coup : la voûte de la tour s’appelle Voûte Luitgarde.

8/A Tout simplement ! Et pour en savoir plus, direction les visites de l’Office de Tourisme.

Le 23 novembre, tous à Grenon pour supporter le TVB face à Toulouse

Le 23 novembre prochain, le TVB affrontera Toulouse. Voici quelques (bonnes) raisons d’aller y faire tour…

Franchement, cela ne devrait pas être trop compliqué de vous convaincre d’aller voir ce TVB – Toulouse, car les arguments massues ne manquent pas. Vous pouvez, par exemple, venir pour voir une personne de l’équipe tenter de faire passer la balle au-dessus du filet lors du coup d’envoi fictif (on ne sait pas encore qui sera désigné !). C’est un classique et ça amuse toujours.

Mais vous pouvez aussi (et surtout) faire le déplacement pour prendre une bonne dose de ferveur et d’enthousiasme collectif. Sans chauvinisme mal placé, le public du TVB, c’est ce qui se fait de mieux. Surtout qu’en ce moment, c’est vraiment spécial. Suite à une série de blessures très handicapantes, le TVB joue actuellement sans pointu majeur.

Pierre Derouillon et le collectif

Catastrophique pour une équipe ordinaire, mais pas pour le TVB qui enchaîne les victoires, et avec la manière ! Poitiers, Nice, Cambrai, Tourcoing, Paris et, ce week-end, Montpellier en ont fait les frais en championnat. Sept matchs joués, sept matchs gagnés et seulement cinq sets perdus en route… Pierre Derouillon a su prendre en main le rôle de pointu et la responsabilité qui va avec, le collectif fait le reste.

Au final, avec du caractère, avec de la solidarité et avec beaucoup de talent, le TVB 2021/2022 sait renverser toutes les montagnes. En face, le 23 novembre, il y aura une bonne équipe de Toulouse, qui pointe à la 7e position au classement. Tout est réuni pour un spectacle total, autant sur le parquet que dans les tribunes. Les enjeux de la soirée : conserver la tête du championnat et, surtout, demeurer invaincu à Grenon, citadelle imprenable du volley français.

Texte : Matthieu Pays / Photo : NR – Julien Pruvost


NB : Tmv sera partenaire de ce match

 

 

Dans l’antre des archives municipales avec Lise Schnel

#VisMaVille Lise Schnel est archiviste. Nous l’avons rencontrée aux archives municipales contemporaines, situées à la mairie de Tours. Elle défend une vision vivante du métier.

Au deuxième sous-sol de la mairie de Tours, ce matin-là, dans la salle des archives municipales, Carole peaufine l’exposition à venir sur les 100 ans du Congrès de Tours(*) tandis que Lise nous a sorti quelques documents valant le coup d’œil : une photo sur plaque de verre, l’album du Lycée de Tours de 1891, des photographies du camp Beaumont lors de la Première Guerre mondiale, des plans rares de projets urbains de la ville ou encore les messages et objets conservés déposés par les Tourangeaux devant l’Hôtel de Ville après les attentats de 2015. Preuve de la diversité des documents municipaux conservés.

Les archives contemporaines rassemblent tous les documents écrits concernant la ville depuis 1945, les photographies, les gravures, mais aussi les documents numérisés historiques. Lise Schnel et ses six collègues archivistes naviguent entre deux lieux, les archives contemporaines de la mairie et les archives historiques situées à la chapelle Saint-Eloi.

Les archives contemporaines sont de loin les plus imposantes avec leur 4 500 mètres linéaires. Il faut dire que tout document administratif y est conservé, selon une procédure bien établie. « Nous sommes un service public, explique Lise Schnel. Nous collectons les archives auprès des services municipaux et leur volume reste croissant malgré la dématérialisation. »

Pour le reste, comment établir ce qui a valeur d’archive pour la ville ? « Nous nous référons aux Archives de France. Mais il y a une part de subjectivité, par exemple lorsque nous conservons les messages déposés après les attentats du Bataclan. Les documents privés, en rapport avec l’histoire de Tours, nous intéressent également. »

Lise Schnel, passionnée d’histoire et par sa Touraine natale, souligne cette part importante de collecte. Pour les particuliers, elle n’hésite pas à les solliciter directement. « Nous avons ici le fonds personnel de Jean Meunier, ancien maire de Tours (1944-47), remis par sa fille Mireille Saint-Cricq. Nous avons aussi des associations qui nous donnent leurs archives comme les Fêtes musicales de Touraine ou des sections sportives. On ne s’interdit rien pour la conservation. »

Egalement, l’archiviste suit de près les évolutions de la société pour ajuster sa sélection. « La veille est constante. Nous évaluons les changements sociétaux pour voir quels documents pourraient être importants à l’avenir et nous les conservons plus longtemps. Comme ceux du service petite enfance. »

La valorisation est une autre facette du métier d’archiviste qu’exerce Lise Schnel depuis 1990 à Tours. Présentation en salle de lecture, montage d’expositions, publication de brochures et d’ouvrages… Décidément, l’archiviste loin d’être enfermée dans des salles poussiéreuses s’ouvre vers le public. « Ici, les archives ne dorment pas », conclut Lise Schnel.

Textes et photos : Aurélie Dunouau


(*) Grande exposition du centenaire, péristyle de l’Hôtel de Ville de Tours, du 20 novembre au 14 décembre.

Frenchy’s Burger et Le Cubrik : le goût des bonnes choses

TMV est parti à la rencontre de deux établissements : le Frenchy’s Burger installé place du Grand Marché depuis 2017, et le Cubrik, qui a ouvert ses portes rue du Change en 2019. Leur point commun ? Des changements autour du goût des bons produits !

Pionnier du burger tourangeau depuis 2013, Frenchy’s Burger n’entend pas arrêter d’innover. Depuis l’été dernier, Romain Meunier et ses équipes ont testé la « burgernomie » et sa fine cuisine, en parallèle de l’ouverture du SmartFood avec ses burgers de qualité pour les plus petits budgets.

En pleine recherche de la recette parfaite, qui pourrait voir se mélanger les deux services, Romain veut anticiper la fin annoncée des fast-foods : « Le centre-ville se “fast-foodise” depuis deux ans, les restaurants traditionnels tendent à disparaître (avec trois fermetures sur la place par exemple). Mais on ne pourra pas échapper à la fin de ce modèle du fast-food et sa nourriture de mauvaise qualité. Nous sommes déjà dans une phase de transition, de relocalisation de notre consommation, d’évolution de nos habitudes alimentaires. C’est pour cela que nous travaillons depuis toujours avec le souci de l’écologie et des produits locaux. »

Et au passage, le gérant n’oublie pas de prendre en compte le changement des comportements depuis 2020, avec le boom des livraisons : de nouveaux projets en perspective ? Affaire à suivre !

Le Cubrik : paradis du jeu

Ouvert rue du Change en 2019, le Cubrik a profité des périodes de fermeture forcée pour se repenser… ou plutôt revenir à l’essentiel : « Quand on avait présenté notre projet de reprise du restaurant Le Barju pour le transformer en bar à jeux, les banques avaient fini par nous suivre lorsque nous nous étions associés avec deux personnes ayant de l’expérience dans la cuisine et le bar », racontent Sylvain Petitprêtre et François Hotton, les deux gérants.

« Les banquiers misaient sur une activité 70 % restaurant et 30 % bar. Le confinement nous a obligés à nous endetter, mais c’était aussi l’occasion de réfléchir et de revenir aux fondamentaux : être le bar à boire, à manger et à jouer que nous avions imaginé ! ». Ouvert désormais à partir de 16 h tous les jours, avec une cuisine de tapas le soir, le Cubrik se place lui aussi sur l’échiquier des bars et restos où on mange des produits locaux : « On ne tient pas de discours militants, on agit. Notre équipe de cuisine fait tout maison, on valorise nos producteurs locaux y compris pour les boissons. »

Les barmen connaissent leur carte aussi bien que les sommeliers du jeu maîtrisent les dizaines de jeux de société proposés gratuitement sur place.

Texte : Maud Martinez
Photos : Frenchy’s Burger (ouverture)/Maud Martinez

Vieux-Tours côté pile, côté face : plongée dans le cœur historique de la ville

Les touristes seraient-ils insensibles aux aléas météo ? Glissée dans une visite de l’office de tourisme incognito (ou presque, puisque je suis la seule à prendre des notes), je constate que la pluie n’arrête pas les visiteurs motivés par la découverte du Vieux-Tours, guidée par Magali. « Tu vois vraiment plein de choses que tu ne verrais pas autrement », glisse un participant à sa bande de copains.

Avouons-le : même pour les Tourangeaux de longue date, l’expérience est instructive. 90 % des centres-villes anciens seraient en réalité des restaurations. Les maisons à pans de bois étaient moins chères à construire que les maisons de pierre (et nous qui pensions qu’elles étaient chics !). Les bâtiments de la cour Ockeghem étaient au XVIIIe siècle une église transformée en écuries pour l’auberge mitoyenne… Et tant d’autres informations !

Nuits d’ivresse

Mais le Vieux-Tours n’est-il pas plus qu’une carte postale pour vacanciers en goguette ? Vous nous répondrez : c’est le quartier des bars et restaurants. Pas faux. Un petit tour dans les rues pavées certains soirs suffit à le vérifier, à tel point que l’affichage public sur la limitation du bruit ne semble pas faire son effet (au grand dam des habitants amateurs de sérénité).

Veille de jour férié. Sur les coups de 23 h, malgré les frimas, les derniers mètres de la rue du Commerce qui mènent à Plumereau sont encore bondés. Même tarif pour la place du Grand Marché ou la rue Châteauneuf. Seule la rue de la Rôtisserie, une fois passés le New Hamac et la Vida Loca, se calme au rythme des terrasses de restaurants qui se plient pour la nuit.

Phare au bout chemin, l’enseigne de la Civette. Un bar-tabac (surtout tabac) qui ne désemplit jamais, même aux heures les plus avancées, sauvant du naufrage les fumeurs en manque de nicotine. « Il ne faudrait mettre que des fêtards dans ce quartier ! ». Attablé au Bombay pour se refaire une santé, Joseph, 18 ans, vit place du grand Marché. Et il assène cette phrase avec l’assentiment de ses trois comparses : « Habiter ici, c’est la vie ! »

Ce sont en tout cas ces jeunes qui font tourner les commerces nocturnes du quartier. Dans la rue des 3 Orfèvres, la discothèque n’est pas encore ouverte, mais la supérette voisine turbine : « Ce sont les clients des bars qui nous font vivre, on travaille surtout entre 19 h et 22 h pour la vente d’alcool », explique Menad derrière son comptoir. « Après 22 h c’est la nourriture, les chips, et les sodas qui accompagneront l’alcool. La clientèle est jeune, mais ça se passe bien, il y a rarement des problèmes. »

Pause. Lecteur ou lectrice de plus de 30 ans, vous venez de prendre un coup de vieux. Pas de panique ! À chaque bar son identité, à chaque coin de rue sa tranche d’âge. Le Canadian pour les concerts de rock et metal, le Strapontin pour le jazz, et des dizaines d’autres à explorer.

Nos divagations nous mènent jusqu’à la place de la Victoire. Dernier bar avant la fin du monde, le Duke y a ouvert ses portes il y a deux mois, à la place de l’Aventure. « L’esprit du bar ? Celui que vous voudrez ! » répond Pascal en souriant. « C’est comme le nom : Duke, certains pensent à Duke Ellington, d’autres à Booba, ou à la traduction française de « The Dude » dans le film The Big Lebowski. »

L’ancien du milieu pétrolier avait quitté la mer pour ouvrir le Shelter, et à soixante-trois ans, avec un nouveau bar, il n’entend pas prendre sa retraite : « Tant que je suis jeune il n’y a pas de raison ! ». Plusieurs générations sirotent des cocktails au son du rock qu’affectionne le patron. L’expérience nous confirme donc que le Vieux-Tours reste the place-to-be de toutes les générations lorsque l’envie de boire un verre se fait sentir.

Jours heureux

7 h, 8 h, 9 h du matin… Nouveau visage pour la vieille ville. Au fil des jours, vous croiserez les employés de la métropole en opération nettoyage ou les livreurs de fût de bières alimentant le quartier. Au Tourangeau comme ailleurs, c’est l’heure du café du matin. Le quartier s’anime petit à petit. La Bicyclerie et l’épicerie Sur la Branche à la Victoire, les concept-store de Châteauneuf, les libraires rue du Commerce…

Le Vieux-Tours diurne redevient l’antique quartier des marchands qui s’agglutinaient à l’époque dans les ruelles et sur les carrois aux alentours de la collégiale Saint-Martin, aimant à pèlerins. Tandis que les étudiants Léa et Guillaume font tourner leur linge à la laverie du Grand Marché, un peu plus loin, le peintre Laurent Vermeersch apprécie la vie de quartier. Rue Eugène Sue, il est « au cœur de la vieille ville mais en périphérie de la zone bruyante ».

L’artiste observe avec plaisir l’évolution du secteur Grand Marché-place de la Victoire : « Il y a de nouveaux commerces, une galerie, des projets avec l’association Victoire en Transition pour le carroi aux herbes… C’est de plus en plus attractif ! ». Quant au vitrailliste Pascal Rieu, il a choisi à dessein ce quartier pour y installer logement et atelier l’an dernier : « Le quartier est animé, c’est un quartier de nuit, mais on le sait quand on le choisit ! ».

C’est cependant en journée que leur association le Quartier des Arts entend faire vibrer la vieille ville (voir encadré). Il faut en arpenter les ruelles pour découvrir les ateliers… et les très bons restaurants cachés entre les pièges à touristes des grandes artères, et les petites rues discrètes, loin du tumulte. Mais à vous de les trouver, car c’est la seule manière de vraiment connaître le Vieux-Tours : l’arpenter en dehors des sentiers battus !

Reportage : Maud Martinez
Photos : ouverture Gérard Proust NR archives / Maud Martinez / Aurélien Germain

Ligne TGV Tours-Paris : des plaintes et des avancées ?

La ligne TGV Tours-Paris n’en finit pas de faire causer et d’être source de tensions, notamment concernant les tarifs. Mais quelques promesses apparaissent après la rencontre entre élus et SNCF. Les usagers, eux, ne sont ni satisfaits ni convaincus.

Les faits

Régulièrement sur Twitter, l’association d’usagers de la ligne TGV Tours-Paris (@TGVTOURSPARIS) n’hésite pas à taper sur les doigts de la SNCF et dénonce les tarifs « exorbitants » des trains. Des prix qui font causer : entre 2004 et 2021, ils ont effectivement doublé. Et déjà en 2017, l’UFC Que-Choisir prouvait que la ligne Paris-Tours était l’une des plus chères de France. L’association a ainsi demandé aux politiques d’intervenir et a réclamé une amélioration du service ferroviaire dans sa globalité.

Le président de Tours Métropole, Frédéric Augis, a donc écrit au président de la SNCF. Le maire de Tours Emmanuel Denis et d’autres élus ont aussi rencontré la directrice commerciale de l’axe TGV Atlantique.

Les avancées

Emmanuel Denis a annoncé « une bonne nouvelle », « le retour à partir du 13 décembre » de deux allers-retours quotidiens entre les deux villes. Pour le reste, il a été décidé que l’abonnement devrait passer de 565 € à 315 € en configuration télétravail. La SNCF a également promis de « formuler de nouvelles offres promotionnelles liées à des événements organisés » à Paris ou à Tours. Sans toutefois avancer de chiffres.

Enfin, l’entreprise a indiqué que ce genre de rencontres avec les élus de Touraine était amené à se poursuivre. Celle du 10 novembre a réuni le président de Tours Métropole, des députés, deux sénateurs/trices et le maire de Tours.

Le point de vue

Plutôt satisfaits de cette rencontre, les élus tourangeaux ont toutefois déploré qu’il n’y ait eu aucune solution quant à la question du prix du billet isolé. Proposé hors abonnement et sans carte de réduction, un aller-retour peut vite grimper à 90 € ! Un effort est donc attendu de ce côté-là. La SNCF en « a pris acte ».

L’association des usagers n’a, elle, pas été aussi ravie… Sous un hashtag #ArnaqueSNCF, le collectif s’est dit « très surpris du satisfecit général concernant les fausses avancées proposées par la SNCF », disant par exemple qu’il y avait tromperie sur les deux nouveaux allers-retours, puisqu’il s’agit en fait « du retour à la normale post-Covid ».

Texte : Aurélien Germain / Photo : archives NR

Réorientation : changer de voie, c’est (toujours) possible !

Difficile d’avoir une vision claire des formations et des métiers quand on sort tout juste du lycée. Lors de ses études, si l’on se rend compte que ses choix ne correspondent pas à ses attentes, pas de panique ! De plus en plus de passerelles et de dispositifs permettent de changer et de trouver sa voie. Et des conseillers sont là pour accompagner cette période délicate.

«Je me rends compte que mon cursus ne correspond absolument pas à mes attentes. Je souhaiterais me réorienter. Est-ce trop tard ? Qu’est-il envisageable ? Je suis en plein questionnement et je vous l’avoue, complètement perdu… » Fin septembre, Mathis lançait cet appel à l’aide sur le forum en ligne du Centre d’information et de documentation jeunesse (CIDJ).

Jeune bachelier, il avait fait sa rentrée en première année de licence information-communication. Dès la troisième semaine de cours, il a compris que cette formation n’était pas pour lui : « Cette licence est très orientée vers l’art et les musées, or ce qui m’intéresse, c’est l’édition et l’événementiel. Je suis tombé des nues. »

« Un phénomène de masse », c’est ainsi que l’Inspection générale de l’éducation (IGESR) qualifie la réorientation dans l’enseignement supérieur, selon son rapport sur le sujet paru en juin 2020. Elle constate « une augmentation continue du nombre de réorientations », qui concernent « tous les types d’étudiants, quel que soit leur profil scolaire, quelle que soit leur filière de formation ».

Un(e) étudiant(e) sur quatre se réoriente

Ainsi, « plus d’un étudiant bachelier sur quatre se réoriente au cour de ses études, et dans la moitié des cas, c’est entre la première et la deuxième année après le bac (SIES 2018). » Comme Mathis, une bonne partie (38 %) des étudiants qui souhaitent se réorienter se rendent compte que leur cursus ne les intéresse pas. Certains l’ont choisi par défaut, car ils n’ont pas obtenu la formation souhaitée sur Parcoursup.

D’autres l’ont vraiment choisi mais ils s’aperçoivent que le contenu ne correspond pas à ce qu’ils en attendaient. Ce désintérêt concerne la moitié des étudiants en licence, un motif de réorientation loin devant l’échec aux examens (16 %).

Se réorienter, c’est toujours possible !

Nuance tout de même : chez les étudiants en médecine et en classes préparatoires aux grandes écoles, c’est l’inverse. Face à l’afflux de candidats à une réorientation, les universités multiplient les dispositifs. Sur la plateforme Parcoursup, la phase complémentaire s’achève mi-septembre. Ensuite, dès les mois d’octobre-novembre, les étudiants peuvent candidater à une réorientation. À l’issue de la première année, on peut aussi se réorienter via la plateforme Parcoursup. Son calendrier est une contrainte forte à prendre en compte.

Par ailleurs, les étudiants se retrouvent en concurrence avec les jeunes bacheliers. Ils doivent présenter un dossier très sérieux, avec un projet abouti et une bonne lettre de motivation. Parfois, accepter de déménager est la seule solution pour concrétiser un projet de réorientation. La mobilité est un frein important, surtout pour des familles aux ressources limitées. Mais l’anticiper peut permettre de trouver des solutions (demande de bourse, recherche d’un logement en cité universitaire…) et d’ouvrir le champ des possibles.

Mathis, lui, envisage de postuler en BUT information-communication ou en BTS communication à la fin de l’année universitaire, sauf s’il trouve dès le second semestre une autre licence qui lui plaît : « Désormais, je sais qu’il est possible de changer et de trouver sa voie ! »

Texte : Nathalie Picard / Photo : freepick


> EN SAVOIR + : De l’info Pour une écoute et un accompagnement gratuits :
– Services d’information et d’orientation des universités
– Onisep. Echanges par téléphone, tchat ou dans un centre d’information et d’orientation. www.monorientationenligne.fr
– Centre d’information et de documentation jeunesse (CIDJ). Mêmes modalités ou dans une structure Info jeunesse. www.cidj.com

 

A Noël, des colis « cadeaux » pour les plus démunis

L’an dernier, la collecte de Fanny et Marine avait permis de distribuer 4 000 boîtes-cadeaux de Noël aux personnes précaires dans la rue. Elles remettent ça cette année.

« On ne peut pas aider tout le monde, mais tout le monde peut aider quelqu’un ! » C’est le mot d’ordre de Fanny et Marine, deux Tourangelles qui, avec « Main dans la main »(1), organisent une grande collecte pour aider les plus précaires dans la rue. Elles distribuent ensuite ces colis de Noël aux sans-abri, à la période des fêtes. Ainsi, l’an dernier, près de 4 000 boîtes avaient été offertes aux démunis, suite à un appel sur les réseaux sociaux.

Mais face à cette charge titanesque et après avoir été vite dépassées, les deux amies ont décidé de se réorganiser. Pour cette troisième édition, « on va se servir du réseau Lidl, avec lequel on travaille au quotidien, pour acheminer les colis sur notre plateforme de Sorigny », indiquent-elles dans La Nouvelle République.

Les colis pourront être déposés dans les enseignes du même nom (à Tours, Joué, Chambray, etc.), mais aussi dans d’autres boutiques de Tours et son agglomération. On peut notamment citer des points de collecte comme Au Tour du vrac (Tours), dans les mairies de Veigné et Montbazon, à O Bistrot Quai (Esvres) et chez Ô P’tit Vrac (Amboise).

Comment ça marche ?

Si les fois précédentes, les gens participaient en déposant des boîtes décorées, il est désormais conseillé d’opter pour un sac à dos (les colis sont encombrants et font des déchets, mais ils resteront acceptés pour les centres d’urgence).

Et pour aider, c’est tout simple : on prend un sac et on y glisse « un truc bon, un truc chaud, un produit cosmétique, un divertissement ». On peut également y mettre un petit cadeau pour un animal et un mot doux ! « Notez bien dessus : enfant ou femme, ou homme, ou chien », précisent Fanny et Marine.

La collecte se déroulera du 24 novembre au 17 décembre. Suivra ensuite la distribution aux personnes sans-abri. Marine et Fanny ont d’ailleurs lancé un appel aux volontaires et aux bénévoles pour les aider à faire les maraudes, stocker et distribuer ces colis. Pour que Noël soit solidaire jusqu’au bout.

Texte : Aurélien Germain / Photos : ouverture NR Julien Pruvost

(1) Main-dans-la-main-37 sur Facebook

 

 

Indre-et-Loire : de nouvelles mesures sanitaires annoncées

Rassemblements, port du masque à l’école, dose de rappel : avec un taux d’incidence qui a remonté dans le département, la Préfecture d’Indre-et-Loire a annoncé de nouvelles mesures.

Le port du masque redevient obligatoire à l’école (Photo archives NR – Julien Pruvost)

« Le taux d’incidence dans le département d’Indre-et-Loire a dépassé le seuil d’alerte de 50/100 000 habitants depuis plus de 10 jours. Il est aujourd’hui de 58/100 000 habitants. » C’est par cette phrase que débute le communiqué de la Préfecture d’Indre-et-Loire qui a, par conséquent, annoncé la réinstauration de certaines mesures.

Rassemblements

Pour commencer, une première mesure sera instaurée à partir de ce lundi 8 novembre : « Les rassemblements de spectateurs debout venus assister à un concert devront respecter une jauge maximale de 75 % de la capacité d’accueil du lieu », prévient la Préfecture. Et ce, que ce soit une salle de spectacle, une salle polyvalente, un chapiteau, etc.

« Cette mesure s’applique notamment aux boîtes de nuit », est-il également indiqué.

Le port du masque à l’école

Comme de nombreux autres départements français, l’Indre-et-Loire est elle aussi concernée par le retour du port du masque pour les enfants (de plus de 6 ans) à l’école primaire dès lundi 8 novembre. Idem pour les activités périscolaires.

Vaccination : dose de rappel

Enfin, les autorités rappellent qu’il est fortement conseillé aux personnes âgées de plus de 65 ans d’effectuer une dose de rappel de vacin (à partir de 6 mois après la dernière injection). Les personnes sévèrement
immunodéprimées peuvent recevoir le rappel à partir de 3 mois après la dernière.

Dans le quotidien de Cassandre Richet, coach sportive et prof de yoga

#VisMaVille Cassandre Richet est coach sportive. Elle enseigne le yoga et le Pilates en indépendante à Tours et aux alentours. Elle nous dévoile l’envers du décor de son métier et de sa passion.

Les tapis sont posés, le bol tibétain est en place, les apprenties « yogi », jambes en tailleur et corps bien droit démarrent leur échauffement par des exercices de respiration. L’une d’elles est en visio, car elle n’a pas de pass sanitaire, la caméra est posée juste devant la coach. Inspirations, expirations… cinq minutes de détente et de concentration qui permettent de poser le poids de la journée et se centrer sur soi.

« On peut commencer les choses sérieuses, vous vous sentez bien ? Allez, vous me faites un vinyasa », les interpelle leur professeur de yoga Cassandre Richet. Les cours se déroulent en petit nombre, « dix personnes maximum », dans des salles louées par Cassandre, à Tours et La Riche, ce soir-là à la Dilettante, rue de la Mairie.

Car la vie de coach sportive indépendante, « c’est beaucoup d’organisation, de planification et de rigueur », souligne Cassandre Richet. « L’avantage c’est que je gère mon emploi du temps sans horaire fixe, sans patron, mais en réalité c’est très peu de temps libre, presque du non-stop. Je suis parfois fatiguée, au risque de la blessure et n’ai pas toujours assez de temps pour ma pratique personnelle. Mais avec l’expérience (elle s’est lancée en 2014 – NDLR), je gère bien à présent. »

Entre les cours collectifs et individuels qu’elle propose en yoga mais aussi en Pilates, en salle de gym ou en autonomie, auprès également d’une association comme l’Ardente à la Bergeonnerie ce qui lui permet de proposer des cours à des prix accessibles (« c’est important et de s’adapter à tous les âges et morphologies »), Cassandre jongle aussi avec les stages qu’elle organise au Center Parc de Loudun, les retraites qu’elle propose en yoga et les cours en entreprise.

Derrière cette diversité de prestations, un seul mot d’ordre : « Apprendre aux gens à prendre soin d’eux. On cherche dans les étirements, le renforcement et les postures un bien-être qui bénéfice au corps et au moral. Ça rebooste une séance quand ça ne va pas. En tout cas pour moi c’est vital, c’est ce qui m’a sauvé pendant les confinements. »

Formée en école de coach sportif à Tours après des études de danse au conservatoire et de langues à la faculté (elle a passé un an au Japon), Cassandre se remet en question, abandonne son job d’étudiante à Ikea et se lance avec passion dans la pratique du yoga et du Pilates, dites « méthodes douces » : Paris, Cambodge, Inde, elle se forme et continue d’ailleurs aujourd’hui avec le yoga thérapie.

Devant l’engouement des candidats à un job qui fait rêver, elle nuance : « Derrière nos belles photos sur nos sites internet, il faut savoir que nous avons beaucoup de gestion et d’administratif, beaucoup d’heures en dehors de la présence des cours. Je ne le conseille pas à tout le monde, la plupart peuvent pratiquer en loisir sans en faire un métier. Mais moi je ne ferai pas autre chose », sourit-elle.

Textes et photos : Aurélie Dunouau

Balade sur la Loire : un fleuve qui vous veut du bien

[Long Format] Un pique-nique en été, un footing pour se décrasser à l’automne, une balade en amoureux en hiver… Les Tourangeaux font leur retour sur les bords de Loire. Mais comment en faire un retour gagnant ? On remonte le fil de l’eau, et de l’histoire, de ce joli fleuve, tout en découvrant son écosystème.

Jusqu’au début du XXe siècle, la Loire tenait une place importante dans la vie des Tourangeaux, mais ils se sont peu à peu coupés du fleuve », explique Bruno Marmiroli, directeur de la Mission Val de Loire. Jusqu’au XIXe siècle, le fleuve était un axe commercial d’envergure nationale : « Il était un grand carrefour marchand, jusque dans les années 1850 où le train est venu le concurrencer, avec la garantie d’un fret qui ne souffrait plus des aléas climatiques.

La Loire était aussi un élément important de la vie quotidienne : on pêchait, on prenait le bac pour traverser d’une rive à l’autre », et on l’observait, car ses variations avaient un impact direct sur la ville et ses habitants. À La Riche, la rue du Port témoigne de ce passé de mariniers, tandis qu’entre Saint-Pierre-des-Corps et Tours, le Quai de la Gare du Canal rappelle l’existence du chemin navigable entre la Loire et le Cher qui séparait alors les deux villes…

L’équipe la Rabouilleuse (Clément, Malou, Faustine).

Lien cassé… bientôt retrouvé ?

Comment la relation des Tourangeaux à leur fleuve a-t-elle changé ? Prenez un désintérêt pour la navigation commerciale, ajoutez une guerre mondiale et ses bombardements, une reconstruction à grande vitesse et le développement d’une France des Trente Glorieuses tournée vers le progrès et l’international, et vous avez votre réponse !

Pour B. Marmiroli, « de 1960 à 2000 la ville s’est développée le long de son fleuve, mais pas avec lui. On construit alors des infrastructures qui coupent la ville du fleuve pour relier les métropoles, en cassant le lien entre le fleuve et les habitants ». De Tours à La Riche, on circule par exemple à grande vitesse en voiture, en oubliant qu’à quelques mètres s’écoule la Loire, rendue difficilement accessible aux quartiers voisins. Mais la reconstruction et le développement des axes autoroutiers comme des immeubles plus proches a un autre impact : on puise alors le sable dans le fleuve pour faire du béton, sans en mesurer les conséquences.

À ne pas confondre avec le ragondin venu d’Amérique du Sud pour perturber l’écosystème local, le castor d’Europe a fait son retour en Touraine dans les années 1950. Un bâtisseur à son aise dans la région ! (Photo MDL37)

Alix Tery-Verbe, de la Maison de la Loire de Montlouis-sur-Loire, dresse un bilan sans appel : on a extrait du lit du fleuve en 40 à 50 ans ce qui avait mis cinq siècles à s’y accumuler. L’eau se retrouve à circuler un peu plus profondément, et sans sable à charrier mais avec la même force qu’avant, provoquant une érosion accrue sur son passage. L’effondrement du pont Wilson en 1976 aurait-il pu être évité sans cette perturbation de l’écosystème ligérien ? Toujours est-il que l’accident a servi d’élément déclencheur pour motiver l’interdiction de l’extraction dans le lit mineur du fleuve.

Un monde à part entière

À la Maison de la Loire de Montlouis, on arpente régulièrement les bords du fleuve avec les visiteurs, à la recherche des traces de castors. Cette espèce emblématique a été réintroduite il y a une cinquantaine d’années dans la région, d’où elle avait disparu au XIXe siècle. Le ragondin s’est fait sa place alors qu’il vient d’Amérique du Sud et n’a pas de prédateur. Sur les îles, les oiseaux viennent se reproduire, tandis que des insectes peuplent le sable… C’est tout un écosystème qui s’épanouit dans et sur le fleuve.

Ce scarabée bleu (pour le mâle, la femelle fait profil bas avec des couleurs plutôt brunes) peuple les rives des cours d’eau. Et à La Ville-aux-Dames, il a donné son nom à une île de Loire : l’île aux Hoplias. (Photo MDL37)

Mais comme tout écosystème, il est fragile : « À chaque fois qu’on rompt l’équilibre, c’est irréversible », commente Bruno Marmiroli. Alix Tery-Verbe renchérit : « Ce sont plein de choses qui s’additionnent et interagissent entre elles. Le risque inondation, par exemple, est lié à l’impact des activités humaines sur tout le bassin versant de la Loire (qui s’étend sur un cinquième du territoire français).

L’enlèvement des haies sur les terres agricoles, l’imperméabilisation des sols avec l’urbanisation, le remblaiement des zones inondables contribuent à ce risque. » Un effet domino, dans lequel l’Homme n’a pas toujours conscience qu’il va déclencher des réactions en cascade ! La ville de Tours et la Métropole travaillent par exemple actuellement sur la situation de la Petite Gironde, un affluent de la Choisille, qui se jette ellemême dans la Loire.

La lycose des sables : Cette petite araignée vit dans les sables, au bord de l’eau. Elle se la joue incognito grâce à son dos rayé de beige, blond et gris. (Photo MDL37)

La Petite Gironde qui parcourt le quartier des Douets déborde souvent, et est polluée. Or, au-delà de ce minuscule cours d’eau, c’est toute la Touraine qui peut être affectée. Attention toutefois : les crues « ordinaires » de la Loire ne sont pas à redouter, au contraire. Elles sont indispensables à l’équilibre du fleuve, en arrachant une partie de la végétation pour laisser ainsi de la place aux oiseaux et à leurs nids, ou en permettant aux poissons de venir frayer tranquillement…

C’est pour faire connaître aux Tourangeaux ces délicates nuances que la Mission Val de Loire mène ses travaux de recherche sur le patrimoine et l’environnement du Val de Loire, et que la Maison de la Loire éduque au quotidien les générations présentes et futures de Tourangeaux… ou de Ligériens ?

Ligériens, habitants du fleuve

Si vous aimez marcher sur les bords de Loire à l’aube, vous les apercevrez peut-être. « C’est le moment où je croise les copains, nous sommes peu nombreux à naviguer sur le fleuve à cette heure, quand on se croise en bateau on discute, et parfois on boit un coup. » Dans son kayak ou sur sa barque, le photographe professionnel Jean-François Souchard en profite bien sûr pour capturer la lumière de l’aurore et la vie du fleuve derrière son objectif.

Qui croise-t-il ? Des bateliers, ou l’un des quatre pêcheurs professionnels d’Indre-et-Loire. Thierry Bouvet est de ceux-là. Comme Jean-François, il a d’ailleurs commencé sa vie d’adulte dans les études de géographie. L’étude du fleuve donne-t-elle envie de s’y plonger ? Pour le pêcheur, c’est un projet d’analyse des faits sociaux autour de la Loire qui l’amène au bord de l’eau, puis bientôt sur le fleuve en 2014. Il y a trouvé son rythme, entre le pont de Saint-Cosme à La Riche et Amboise, pour rester lié à la ville.

Sterne Pierregarrin : Vous la croiserez surtout en été, d’avril à août, puisqu’elle passe l’hiver bien au chaud en Afrique. Elle profite de son séjour dans la région pour se reproduire avant de repartir. (Photo MDL37)

Jean-François Souchard finançait quant à lui sa thèse de géographie en faisant des photos depuis l’eau, « les fesses dans mon kayak ». « C’est la Loire qui m’a fait rester en France », admet celui qui a vécu quelques temps au Québec. Le batelier Clément Sirgue, qui navigue avec l’association La Rabouilleuse depuis une quinzaine d’années, est aussi revenu vers la Loire pour y trouver son bonheur : « J’étais tiraillé entre la terre et la mer. Entre mon parcours dans la gestion de la nature et l’éducation à l’environnement, et mon plaisir de la navigation à la voile en mer. Avec le fleuve, j’ai trouvé une bonne synthèse des deux. Ici, tout commence et tout finit. Toutes les activités du vivant finissent dans le fleuve.».

On pourrait dire qu’Alain aussi finit dans la rivière… du moins il aime à y « naviguer », puisqu’il nous reprend sur le terme « nager » : « La nage est interdite dans la Loire. Comme nous y allons avec des flotteurs, nous sommes considérés comme navigants.». Le Tourangeau âgé de 75 printemps plonge dans l’eau tous les quinze jours environ, avec une bande d’une dizaine de passionnés. Combinaison, palmes, flotteur, et bon gueuleton à l’arrivée, c’est le programme habituel. « Il y a le côté sportif, pendant 2 h on palme, mais on voit aussi des choses assez extraordinaires. Les couleurs, les oiseaux, les lumières, être porté par le courant… c’est que du bonheur ! ».

Clément Sirgue définit ces bateliers, mariniers, pêcheurs, navigants qui parcourent la Loire comme des Ligériens. Les habitants du fleuve. Comme un Tourangeau connaît sa ville, un Ligérien connaît son milieu : « En formant des bateliers avec l’école de la Rabouilleuse, on forme des ambassadeurs et des veilleurs. Ils s’attachent à la Loire, ils la promeuvent, ils la connaissent et savent sur quel banc de sable on peut aller ou non, ils habitent le fleuve, et ils le défendent. »

Les bancs de sable qui bougent, les bîmes qui se créent lorsque le lit s’effondre et que l’eau tourbillonne vers la nappe souterraine, la faune et la flore… « Il faut lire le fleuve car il est très changeant » raconte le batelier, qui compare la navigation à la bourde, ce long bâton qu’on enfonce dans le lit du fleuve pour avancer, à un travail d’équilibre des forces entre l’homme, le bateau et le fleuve.

Retour à l’eau… en douceur

Le directeur et l’équipe de l’association la Rabouilleuse participent au Parlement de Loire, et ont été partie prenante des Assemblées de Loire, avant de naviguer jusqu’à Orléans pour le festival de Loire. Mais Clément Sirgue met en garde : « Le but n’est pas que tous les Tourangeaux et touristes soient sur la Loire, ce serait un désastre écologique. Mais il faut se demander comment on protège ce milieu, et comment on le donne à voir. Il faut accompagner ce retour des gens vers le fleuve. »

La relation des Tourangeaux à leur fleuve est en pleine évolution, mais pour tous les acteurs que nous avons rencontrés, le retour vers la Loire doit s’accompagner d’une véritable éducation qui permettra de retisser un lien équilibré entre le milieu naturel et ses habitants. Objectif : la réintroduction raisonnable et mesurée de l’être humain en milieu ligérien.

Texte : Maud Martinez / Photo d’ouverture : Jean-François Souchard

Deuxième ligne : quel design pour le tramway ?

Elle était déjà à l’œuvre pour la première ligne : l’agence tourangelle RCP a été retenue pour designer les rames et les stations de la deuxième ligne de tramway.

Les faits

C’est désormais officiel. L’agence tourangelle RCP, de Régine Charvet-Pello, a été retenue pour le design des rames et des stations de la future ligne de tramway. C’est déjà elle qui avait été en charge de la première ligne à l’époque.

Wilfried Schwartz, président du Syndicat des mobilités de Touraine (SMT), a par ailleurs précisé que ce design ne serait « pas forcément identique » à celui de la ligne A, mais qu’il resterait évidemment compatible (oubliez donc un tram’ aux couleurs de tmv…). Vingt-deux rames et vingt-sept stations sont concernées.

Le contexte

L’agence RCP a été retenue parmi sept autres candidats. Le montant du marché s’élève à près de 250 000 €. Installé dans le quartier des Deux-Lions, RCP a également été sélectionné pour le métro du Grand Paris, dont le lancement est prévu dans trois ans. L’agence est spécialisée dans les transports publics : les tramways du Mans, d’Angers ou même d’Alger et Constantine, c’est elle aussi !

Les enjeux

Reste désormais à établir le projet culturel du tramway, confié à l’époque à l’artiste Daniel Buren. S’il n’est pas candidat, ou s’il l’est sans être retenu, ses fameuses lignes blanches et noires ne seront pas réutilisées, puisqu’elles sont directement liées à son œuvre. Le projet n’a pas encore été attribué pour le moment. « Il reste encore à définir avec des artistes internationaux », a déclaré Wilfried Schwartz.

Il faudra aussi penser à la végétalisation autour de cette ligne, puisqu’elle doit s’accompagner « d’un véritable projet vert, marqueur identitaire d’un territoire résolument tourné vers son inscription dans un écrin naturel dans lequel tous les modes se retrouvent », promet Tours Métropole. À ce jour, le Syndicat des mobilités de Touraine peut compter sur 80 millions d’euros de subventions (lire tmv n°394).

La mise en service de cette deuxième ligne, qui doit relier Chambray-lès-Tours à La Riche en passant par Tours, est prévue pour 2025.

Texte : Aurélien Germain / Photo : archives NR – Julien Pruvost

Dans le quotidien de Corinne Hamidat, la « vigie » du Sanitas

#VisMaVille Corinne Hamidat est surveillante d’un pâté d’immeubles, dans le quartier du Sanitas, à Tours. Du ménage au relationnel, un métier polyvalent et prenant.

Sous le soleil automnal qui pointe son nez après l’averse, elle retrousse ses manches, enfile ses gants et ramasse aussitôt les débris de meubles qui jonchent le sol au pied d’une barre d’immeubles du Sanitas. Direction « le monstre », le local qui sert de stockage pour les encombrants.

Corinne Hamidat ne compte plus les déchets déversés chaque soir, des « incivilités » qui occupent les surveillants d’immeubles et agents d’entretien de Tours Habitat – le gestionnaire des logements sociaux, une bonne partie de leur matinée.

En tant que surveillante principale d’immeubles, chaque jour de la semaine, depuis sept ans, Corinne Hamidat fait sa ronde du secteur qui s’étale du boulevard Général de Gaulle à l’allée de Moncontour, derrière la gare, bordé par la Rotonde et l’avenue Grammont. À l’embauche, à 7 h 30, après avoir fait le ménage des deux entrées dont elle est chargée, elle s’assure qu’ « il n’y a pas de danger pour les locataires, pas de bris de glace par terre, je vérifie aussi que les ascenseurs ne sont pas en panne, que les portes de hall se ferment bien ».

En chemin, elle interpelle les autres surveillants ainsi que les agents d’entretien et de maintenance qui officient dans le secteur. Corinne a un rôle pivot, chargée de recueillir les informations et de les retransmettre à Tours Habitat. « Il faut aimer le relationnel pour ce métier », pointe la gardienne. En contact avec les autres professionnels mais aussi les locataires, elle assure les états des lieux d’entrée et de sortie.

Le téléphone vissé sur son oreille, elle est régulièrement appelée pour « des changements d’ampoule, des fuites d’eau, une clé perdue ». La surveillante d’immeubles apprécie ces moments d’échange même si « parfois il faut prendre sur soi quand les gens sont agacés, j’attends qu’ils se calment et on parle après ».

Du haut de sa stature imposante, Corinne adoucit les moeurs. Ayant habité auparavant dix ans le quartier, elle connaît bien ses habitants, surtout les personnes âgées, notamment du boulevard de Gaulle, qui ne quitteraient leur logement pour rien au monde. « J’aide les petites mamies à porter leurs affaires quand je les croise à la sortie des courses. »

Pour le reste, il y a du roulement et pas toujours le temps de faire connaissance. Si Corinne Hamidat possède un bureau de gardienne au 12 allée de Luynes, spacieux mais dépouillé, elle n’y passe pas la majeure partie de son temps. « Je ne tiens pas en place, j’aime être sur le terrain et puis il faut que je marche depuis mon infarctus. »

Ses trois grands enfants lui font d’ailleurs la leçon et lui demandent de se ménager, elle qui a du mal à fermer l’oeil lorsqu’elle est d’astreinte les soirs et week-end, de « peur de ne pas entendre le téléphone sonner et ne pas répondre aux locataires. Le bien-être des locataires, c’est mon souci permanent. »

Texte et photos : Aurélie Dunouau

Dans le ventre des Halles : plongée dans un quartier gourmand

Cette semaine, tmv commence son tour des quartiers, racontés par les habitants eux-mêmes et les commerçants. Première étape aux Halles.

Les préjugés ont parfois la vie dure, qu’ils soient positifs ou négatifs. Le ventre de Tours, son marché, ses artisans, ses restaurants. Une image parfois bourgeoise, l’impression d’un quartier bien campé sur ses acquis. TMV a voulu gratter un peu la surface de ce vernis, pour découvrir le quartier des Halles du côté de ses commerçants et de ses habitants.

Première étape de notre tour des quartiers de Tours que nous poursuivrons dans les mois qui viennent. Suivez le guide !


POUR RETROUVER NOTRE DOSSIER SPECIAL QUARTIER DES HALLES, CLIQUEZ ICI ! 

(ou direction notre rubrique « hebdo en PDF » pour télécharger le numéro du 13 octobre 2021)

 

Volley : Dans la tempête, le TVB démarre bien

Et c’est une bonne nouvelle pour le sport tourangeau !

Le moins que l’on puisse dire, c’est que la victoire du TVB à Poitiers (1-3), ce week-end, a fait du bien au moral. Il était important à plus d’un titre, ce match. D’abord parce qu’il s’agissait de la première rencontre du championnat et qu’il est toujours préférable de débuter par une victoire. Ensuite, parce que Poitiers-Tours, c’est le grand derby du volley et que ces confrontations ont toujours un goût particulier. Mais, surtout, il y avait le contexte de l’avant-saison, qui trottait lourdement dans les têtes tourangelles.

Sportivement, en effet, le TVB ne se présente pas du tout dans la configuration imaginée par le staff. En quelques jours d’octobre, le club a perdu deux de ses joueurs cadres sur blessure. Ce fut d’abord le réceptionneur-attaquant marocain Zouheir El Graoui, victime d’une blessure au pied, qui devrait être absent des parquets pendant plusieurs semaines. Puis, lors d’un match amical du TVB, c’est l’attaquant brésilien Aboubacar Drame qui s’est effondré au sol, victime d’une rupture totale du tendon d’achille droit. Pour lui, la saison est terminée.

Si pour le premier, un joker a été trouvé, en la personne du Tchèque Kamil Baranek, pour le second, aucun remplacement pérenne n’est annoncé pour le moment. Ce scénario, évidemment, rappelle celui de la saison dernière qui avait si mal débuté et que le club entend par-dessus tout effacer lors de cet exercice.

Annulation du contrat de naming

Mais à ces déboires médicaux qui, fort heureusement, n’ont pas eu de conséquences sportives ce week-end, s’ajoute la déconvenue financière liée à l’annulation du contrat de naming signé avec l’enseigne McDonald’s. Pour le TVB, c’est entre 150 000 et 200 000 € de manque à gagner. Une ligne en moins dans le budget du club qui pourrait avoir des conséquences dans les mois qui viennent si la situation n’est pas rétablie au moment de boucler les budgets.

On le sait, seuls les succès sportifs et la cohésion peuvent permettre de surmonter ces coups du sort. Le TVB a su trouver l’un et l’autre, samedi soir, à Poitiers. Une bonne nouvelle pour le sport tourangeau.

Texte : Matthieu Pays / Photo : archives NR

Les Salons de Choiseul feront leur retour les 27 et 28 janvier 2022

C’est officiel : les Salons de Choiseul signent leur retour ! Rendez-vous en janvier 2022 pour une quarantaine de conférences gratuites autour du thème « Le Végétal ».

Les faits

On les avait bien crus disparus à jamais… Mais non ! Tel le phénix, les Salons de Choiseul renaissent de leurs cendres et reviennent pour une septième édition, les 27 et 28 janvier 2022 au lycée Choiseul. Au programme, quarante-cinq conférences – toutes gratuites – pour comprendre le monde. Ouvertes à tou(te)s, elles tourneront cette année autour du thème « Le Végétal » (avec une fantastique affiche clin d’œil à l’artiste Arcimboldo). Elles réuniront géographes, philosophes, journalistes ou encore professeurs et scientifiques « pour échanger, communiquer et débattre », précisent les organisateurs.

Cette manifestation unique en son genre en France (les conférences sont organisées au sein du lycée, avec l’implication des élèves) sera retransmise pour la première fois sur Youtube, grâce à l’école de cinéma Escat, de Tours Nord.

On ne va évidemment pas trop spoiler la future annonce des conférences, mais le public peut déjà s’attendre à en apprendre plus sur « l’affaire des poisons sous Louis XIV », « la reconnaissance juridique et sociale de la criminalité environnementale », « les mots du vin », ou encore se questionner sur le sujet « les plantes sont-elles sensibles ? ».

Le contexte

En 2018, les Salons de Choiseul avaient fait carton plein avec 7 000 spectateurs et 62 conférences. Aux manettes depuis 2012, Sylvie Mercadal et Stéphane Genêt étaient – à juste titre – épuisés par cette organisation titanesque, malgré leur énergie folle. Un repos bien mérité devait avoir lieu, mais Sylvie Mercadal a obtenu sa mutation, tandis que Stéphane Genêt s’est lancé dans l’écriture d’un roman. Puis la crise du Covid est arrivée, annulant de fait l’édition 2020.

C’est finalement leur collègue, Emmanuel Gagnepain, qui, avec sept autres profs, a repris les rênes avec la bénédiction des fondateurs des Salons. Signant par là le retour de l’événement tant attendu pour 2022.

Aurélien Germain


> lessalonsdechoiseul.com et facebook.com/LesSalonsDeChoiseul

 

Octobre Rose : face au cancer, l’activité sportive reste essentielle

Octobre Rose est souvent l’occasion de randonnées. Rien d’étonnant à cela : les bienfaits de l’activité physique sont prouvés pour ces malades qui retissent alors un lien avec leur corps… et avec les autres. Les Cher Dames de Loire pagaient par exemple tous les samedis. Pour se prouver qu’il y a une vie après la maladie, et pour s’amuser !

« Ne pas rester entre le lit et le canapé ». L’expression revient aussi bien dans la bouche de Jean-Christophe Bonnin, kinésithérapeute et président de l’association Rose & Blu, que dans les paroles de Pascale Foussard, cofondatrice des Cher Dames de Loire. Pour le professionnel de santé comme pour l’ancienne malade du cancer du sein, l’activité sportive est essentielle dans la vie des patientes, qu’elles soient en cours de traitement, en convalescence ou en rémission.

« On encaisse mieux quand on est un peu actif », raconte Marion, 39 ans aujourd’hui, dont le diagnostic de cancer du sein avait été posé il y a deux ans. A l’époque, la jeune femme se rapproche des services de la Ville de Tours pour participer aux A.P.A, activités physiques adaptées. Pascale avait fait la même démarche un peu plus tôt : « J’ai fait du sport presque tous les jours, ne serait-ce qu’un peu de marche pour aller chercher le pain. Et puis j’ai testé la danse, le Pilates, la gym, le golf, j’ai découvert de nouvelles activités » raconte-t-elle.

 » C’est le fait de bouger qui va effacer cette sensation d’asthénie »

L’accès aux A.P.A est conditionné par un avis médical, et une rencontre avec un éducateur-référent pour cibler les sports qui pourront convenir. « La régularité de la pratique est essentielle, pendant le traitement ou la convalescence », explique Richard Alloncle, référent sport-santé et handicap pour la municipalité.

Depuis le début des années 2010, il est en effet démontré que si la maladie épuise, elle est aussi plus facilement vaincue quand la patiente pratique une activité régulière. Jean-Christophe Bonnin, le kiné, précise : « Paradoxalement, pour gommer l’état de fatigue que ressent le malade, se reposer ne fonctionne pas. C’est le fait de bouger, de s’activer même si on n’en a pas envie, qui va effacer cette sensation d’asthénie. On affronte alors mieux les traitements, et la spirale s’inverse ».

Pascale a par exemple vécu ce retour au sport durant sa maladie comme un défi : avant chaque séance de chimio, faire un peu d’exercice, pour arriver en forme, et repartir moins fatiguée. Puis recommencer. Éviter ainsi la fonte des muscles, prendre moins de médicaments… mais pas seulement. Bien dans son corps… bien dans sa tête Le slogan paraît éculé, mais il prend tout son sens pour les malades du cancer du sein. « J’ai fait de la gym, de l’aquagym, de la marche nordique avec la ville de Tours. Cela me permettait de sortir de chez moi, d’avoir un élément positif à mettre dans mon agenda, et de voir du monde », raconte Marion.

« Le sport, une bouée de sauvetage »

« Le sport, c’était une bouée de sauvetage, une bouffée d’oxygène psychologiquement, ajoute Pascale. On rencontre du monde, on se comprend sans se parler, on n’a pas peur du regard des autres ». Depuis un an, la nouvelle bouée de sauvetage de Marion, ce sont les Cher Dames de Loire, association créée par Pascale et quelques autres. À la façon de vikings affrontant les éléments au rythme du tambour, les adhérentes pagaient.

« Après mes traitements, j’étais très mal en point physiquement et psychologiquement. Tout à coup vous ne voyez plus les blouses blanches, et en même temps vous sortez d’une machine à laver, essorée par les chimios, l’opération, les rayons… J’ai découvert l’association. Pour ma première séance, je n’ai même pas pu finir l’échauffement, j’ai pleuré d’épuisement. Et les regards, les sourires, les étreintes, les paroles des filles m’ont permis de surmonter tout cela ».

Solidarité

En plus de regagner la mobilité de son épaule suite à son opération du sein et d’éviter ainsi les séances de kiné, Marion a pu compter sur les Cher Dames de Loire pour reprendre son corps en main : « Je suis à nouveau en accord avec ce corps qui m’avait trahi en laissant entrer la maladie ». Ana, retraitée diagnostiquée et traitée il y a 8 ans, a rejoint l’équipe il y a tout juste un mois. Attirée par la solidarité entre les membres, elle trouve dans la navigation l’exercice utile pour son problème de lymphome au bras, et une occasion « de ne plus penser au mal, et de prouver qu’on peut faire encore plein de choses malgré ce qui nous est arrivé ».

C’est fort de ces retours d’expérience que les associations comme Cher Dames de Loire, Cancen, Rose and Blu, la Ligue, IETO, et les professionnels de santé tourangeaux unissent donc leurs efforts pour intégrer l’activité physique au suivi des patientes. Et pour elles, voici un prochain défi à relever : le week-end Rose and Blu en juin 2022, qui réunira 200 participants pour des épreuves variées et un seul objectif, profiter de la vie !

Texte : Maud Martinez / Photo : Les Cher Dames de Loire

Cantines à Tours : un menu végétarien sera proposé aux élèves

La Ville de Tours proposera des repas végétariens en option dans les cantines de trois écoles après la Toussaint. Une mesure destinée à être étendue en septembre 2022.

Les faits

La Ville de Tours va proposer, au retour des vacances de la Toussaint, des repas végétariens dans trois écoles tourangelles. Elle souhaite ensuite étendre la mesure à toutes les cantines municipales dès la rentrée en septembre 2022. Les trois établissements qui essayeront cette alternative « végé » sont l’école Ferdinand Buisson-Molière et les écoles élémentaires Diderot et Ernest Pérochon. Un test grandeur nature pour voir comment déployer parfaitement ce dispositif à l’ensemble du parc scolaire d’ici quelques mois.

Il est évident que les enfants qui veulent continuer à manger de la viande ou du poisson pourront toujours le faire. L’équipe municipale a simplement précisé qu’ils auront aussi la possibilité de composer un menu végétarien si besoin.

Le contexte

C’était l’une des promesses de campagne d’Emmanuel Denis (qui n’a d’ailleurs pas manqué de le préciser sur son compte Facebook, en partageant l’info). Mais c’est aussi l’une des mesures du Plan alimentation de la Ville. Lors du dernier conseil municipal, l’adjointe à l’alimentation Alice Wanneroy a indiqué que 8 000 repas étaient servis quotidiennement dans les écoles et que l’objectif était d’avoir « une cantine du bien manger, une cantine zéro déchet, une cantine faite ensemble ».

 

Les enjeux

Le but, pour la municipalité, est de diversifier les repas servis quotidiennement aux enfants, et de les améliorer. Un des objectifs du Plan alimentation est aussi de servir 100 % de fruits et légumes bio et locaux en 2025 (sauf les fruits exotiques), ainsi que 50 % de viande locale (au moins) en 2024. Chaque année, la Ville dépense 3,2 millions d’euros pour les achats alimentaires.

Il est également à noter que Tours souhaiterait réduire le volume de déchets. Par exemple, en arrêtant d’utiliser des barquettes jetables en plastique ou en aluminium.

Quant à la nouvelle cuisine centrale, point majeur du Plan alimentation, elle est censée être opérationnelle d’ici la fin de l’année 2024.

Aurélien Germain

A Tours, Isabelle Dimier-Poisson développe un vaccin nasal contre le Covid

Isabelle Dimier-Poisson est enseignante-chercheuse à l’Université de Tours. Des recherches menées depuis vingt ans qui l’amènent aujourd’hui à développer un vaccin nasal contre le Covid-19.

Elle n’en revient toujours pas du tournant pris par sa carrière depuis la médiatisation récente de sa découverte : un vaccin nasal contre le Covid-19 qui empêcherait également sa transmission. Isabelle Dimier-Poisson semble à la fois heureuse et « fière pour son équipe et ses étudiants » mais aussi surprise et un peu gênée de tirer la couverture.

Celle qui a commencé son parcours il y a vingt ans à l’Université de Tours, spécialisée dans l’immunité des muqueuses, dirige une équipe de recherche BioMAP (BioMédicaments AntiParasitaires) labellisée Inrae, à la faculté de pharmacie, sur le site Grandmont. Elle voit aujourd’hui porter les fruits de ses recherches, ce qui l’enchante.

« Pour un chercheur, il y a généralement de la frustration. Vous avez souvent des résultats, vous les publiez dans des revues prestigieuses, vous pouvez obtenir des brevets, mais il reste la frustration de ne pas aller plus loin et de mettre en place le développement, surtout pour des recherches appliquées comme la nôtre. »

Isabelle Dimier-Poisson a commencé par mettre au point un vaccin nasal pour les animaux, utilisé depuis quatre ans dans une dizaine de zoos en France. Aucune mortalité parmi les animaux vaccinés n’a été constatée à ce jour. « Sur cette base, nous sommes partis sur le Sars Covid- 19, en répondant à un appel à projets. La conception est la même mais on est repartis de zéro pour l’étudier. »

Avec son équipe d’une dizaine de chercheurs travaillant sur le projet, elle a ainsi conçu un candidat-vaccin nasal unique à base de protéines. Les fonds sont levés, notamment grâce à une entreprise locale, Recipharm. Isabelle Dimier-Poisson insiste sur ce point. « Notre vaccin sera 100 % français. »

Pour elle, il n’arrive pas trop tard. Au contraire. « Le vaccin fonctionnera comme un rappel annuel et il a une logistique simple d’utilisation, facilement conservable. Et surtout, il ambitionne d’être utilisé par tous dont les pays émergents. »

Depuis sa découverte qui attend d’être validée, Isabelle Dimier-Poisson mène une vie intense. Elle n’en oublie pas moins l’autre facette de son métier : l’enseignement. « J’adore enseigner, les relations avec nos étudiants sont fortes, régulières, ils nous remettent en place, en fait ce sont eux les futurs chercheurs ! ».

Gaie, souriante et accessible, Isabelle Dimier-Poisson se révèle une chef d’équipe inspirante et motivante. Avec toujours « l’envie d’aller plus loin ». Une nouvelle mission de sa vie de chercheuse s’ouvre à elle : codirigeante d’une start-up chargée de lever des fonds pour la future commercialisation de son vaccin.

Textes et photos : Aurélie Dunouau

(mise à jour) Doni Doni, le festival inter-associatif et solidaire se déroulera finalement au Temps Machine

Doni doni, c’est le nouvel événement solidaire, inter-associatif et festif qui se tiendra à Tours cette semaine.

[MISE A JOUR 1/10 à 16 h 38]

Les organisateurs viennent d’annoncer l’annulation du Doni Doni Festival en plein air à la Gloriette, en raison des prévisions météo (rafales de vent violent et pluie) et du nombre de préventes pour un tel événement dehors. 

Une solution de repli a été trouvée : le Doni Doni Festival aura lieu au Temps Machine, même heure, même date, même programmation ! 


[Article initialement paru]

De la musique ? De la solidarité ? De la fête ? Et si on mélangeait tout ça ? C’est en tout cas ce que va proposer le Doni Doni Festival qui se tiendra à Tours, le 2 octobre.

« On était vraiment hyper frustrés de ne pas pouvoir organiser notre festival Quartier Libre l’an dernier avec la pandémie, retrace Marie Petit, en charge de la communication. Après avoir cogité et répondu à un appel à projets, on a décidé de s’unir avec l’association Les Halles de Rabelais et l’AGET pour porter ensemble ce nouveau festival, Doni Doni. »

La première lutte contre la précarité étudiante et la seconde aide les jeunes étudiants guinéens à s’intégrer à leur arrivée à Tours. Une co-production, donc, dans un principe de solidarité. « On s’est associés, car on a constaté à quel point la crise sanitaire avait beaucoup impacté les étudiants. »

Cet esprit se traduira aussi par des tables rondes et des ateliers post-confinement sur la condition étudiante et l’impact sur les liens sociaux. Une préoccupation au centre de la réflexion des organisateurs. Pour le reste, ça va être musique à tous les étages !

Une transatlantique musicale

« On a fait une grosse transatlantique musicale », image Marie Petit. Au menu ? Un voyage créole, nord-africain, avec un peu d’influences cumbia et jamaïcaines. Sont programmés David Walters, RofoRofo Jazz, Skarra Mucci, Taxi Kebab, Baja Frequencia, Deliii & Koro, sans oublier la fanfare de la Vaginale pour les interplateaux.

Mais au fait, ça veut dire quoi « doni doni » ? Marie Petit s’en amuse : « Cela signifie “doucement doucement’’ en dialecte africain, le dioula. Pour symboliser la reprise progressive du spectacle vivant. » Et que la culture redevienne, enfin, accessible.

Texte : Aurélien Germain / Photo : Facebook Quartier Libre Festival


> Doni Doni Festival, le 2 octobre. De 16 h à 2 h. Tarifs : 10 € (préventes), 12 € (réduit), 15 € (plein). Pass sanitaire. Infos : donidonifestival.com ou facebook.com/Quartierlibrefestival

 

Elle propose des prothèses capillaires aux personnes atteintes de cancer

Nathalie Combes a lancé son entreprise « A Votre Image », spécialisée dans la vente à domicile de perruques médicales et de prothèses capillaires, afin d’aider les personnes atteintes de cancer à se reconstruire.

Nathalie Combes ne coupe pas les cheveux en quatre, au contraire : elle en habille les têtes des malades du cancer. Elle-même passée par les services d’oncologie, elle a aussi accompagné sa fille dans le parcours vers la boule à zéro. Une expérience intime qu’elle met aujourd’hui au service des personnes ayant besoin de prothèses capillaires, en se déplaçant à domicile avec son entreprise À Votre Image.

Qu’est-ce que ces « perruques » ont de spécial ?

Parler de « perruque » peut faire penser à un costume, alors que ce n’est pas du tout le cas. Ce sont des produits de qualité, qui vont s’adapter à la personne. Nous faisons des essais quand la personne malade a encore des cheveux. Et lorsque cette personne le décide, je reviens pour lui raser les cheveux pour que les parties antidérapantes de la prothèse adhèrent bien, et on ajuste le bonnet de cette prothèse à la personne, pour que celle-ci soit à l’aise et ne risque jamais de perdre cette prothèse.

Ce sont des éléments qui coûtent cher ?

La sécurité sociale prend en charge jusqu’à 350 € pour une prothèse et un accessoire textile. Certaines prothèses peuvent coûter jusqu’à 500 € ou plus, notamment si elles sont montées à la main, ou si elles sont faites de cheveux naturels. C’est pour cela que j’ai préféré opter pour du synthétique de très grande qualité, avec une trentaine de possibilités, y compris des cheveux très longs, jusqu’à la taille. Mon but, c’est qu’il y ait un reste à charge zéro pour mes clientes. Je ne suis pas là pour vendre et faire du chiffre, mais pour conseiller et accompagner !

> Plus d’informations sur Facebook A votre image et au 06 66 49 69 78.

 

Tours : les Assises du journalisme pour le climat

À partir de ce mercredi, à Mame, les 14e Assises du journalisme s’interrogent sur le rôle des médias dans l’urgence climatique et sanitaire que nous connaissons actuellement.

Nicolas Hulot sera présent aux Assises du journalisme.

Les faits

Les Assises internationales du Journalisme de Tours mettent cette année au premier plan la question du rôle des médias dans la perception de l’urgence climatique. Trois jours d’ateliers, de débats et de rencontres, sur le site de Mame et à la salle Thélème (site universitaire des Tanneurs). Si les matinées sont plutôt destinées aux très nombreux journalistes qui viendront de toutes les rédactions de France, les après-midis et surtout les soirées seront des occasions de rencontres et de débats passionnants.

Mercredi soir, la venue de Nicolas Hulot, qui participera à un débat public, salle Thélème, marquera un moment fort. Le jeudi, place à la discussion autour du thème « Conjuguer fin du monde et fin du mois », avec Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT et le journaliste Patrick Cohen.

L’éducation aux médias est également au cœur de l’événement et c’est le journaliste militant Hugo Clément qui présidera le jury des prix dédiés à l’éducation aux médias, le mercredi.

Le contexte

Toutes les études d’opinion le montrent : le dérèglement climatique se place désormais tout en haut des préoccupations des Français, loin devant le chômage ou la sécurité. Ces Assises du journalisme se déroulent à sept mois de l’élection présidentielle, au cours de laquelle le dérèglement climatique devrait être un sujet majeur.

Les enjeux Ces Assises ont un double objectif. Tout d’abord, ouvrir une vraie réflexion à l’intérieur des rédactions locales et nationales sur le traitement des sujets environnementaux. Comment les rendre compréhensibles, comment susciter l’intérêt du public et sortir des visions catastrophistes ?

Le deuxième objectif, ensuite, est de créer les conditions d’une prise de conscience plus générale encore dans la population et faire en sorte que le public s’empare vraiment de ces sujets.
M. P.


> Les Assises internationales du journalisme, de mercredi à vendredi, à Mame. Suivies du Salon du livre du journalisme, le samedi après-midi. Tous les ateliers, débats et conférences sont gratuits et en accès libre sur présentation d’un pass sanitaire

 

Le mercredi et le dimanche, c’est « en famille » à l’Espace Malraux

Des sorties spectacles en famille et à tous les âges, c’est la belle proposition de l’Espace Malraux cette saison.

Des spectacles pour toute la famille et tous les âges à Malraux. (Photo Marie Pétry)

Entre l’Espace Malraux et le jeune public, c’est une histoire qui ne date pas d’hier. La salle de Joué-Lès-Tours a toujours été soucieuse de proposer une programmation exigeante et singulière, en aidant aussi à la création. Mais cette saison, l’Espace Malraux a décidé d’aller encore plus loin et de proposer aux plus jeunes et à leur famille des rendez-vous à partager les dimanches et mercredis après-midi, d’octobre à mai.

Parce que l’important, c’est de pouvoir vivre ensemble les émotions artistiques et de les prolonger, ensuite, à la maison. Au total, ce sont une douzaine de spectacles qui sont proposés, mêlant tous les genres : théâtre, contes, cirque, danse, théâtre de marionnettes, musique et chansons.

Pour tous les âges

Des rendez-vous familiaux qui s’adressent également à tous les âges. Les tout-petits ont rendez-vous avec « Pompon » (à partir de 2 ans) le 1er décembre puis avec « Emoi », pièce de théâtre chorégraphiée et sonore (à partir de 3 ans), 18 mai. Le 15 décembre, « Soonoo », de la compagnie Soazara, emmènera les enfants (à partir de 5 ans) dans un conte chanté.

Ceux qui préfèrent les chansons ont rendez-vous le 26 janvier avec la compagnie Pic et Colegram pour leur spectacle « Jeannot Jeannette ». Les plus grands sont conviés, par exemple, à un spectacle de création sonore et de marionnettes « Kant et autres contes » (20 octobre), ainsi qu’un spectacle de cirque et de clown, « Pss Pss », qui promet beaucoup (le 12 décembre).

On parlera d’amour le 3 avril, avec Pingouin, de voyage entre soeurs, le 27 avril, avec « Nulle part de partout » et on redécouvrira même la chèvre de Monsieur Seguin, le 21 novembre avec la compagnie Möbius-Band.


> Les dates, horaires et détails des « Mercredi en famille » et « Dimanche en famille » sont à retrouver sur le site internet de l’Espace Malraux www.espacemalraux. jouelestours.fr. Réservations, billetterie : tél. 02 47 53 61 61

 

En Touraine, la biodiversité en danger

En Touraine, la liste rouge des espèces en voie d’extinction ne cesse de s’allonger. Les estimations indiquent que 30 % des espèces régionales seraient menacées.

Les faits

Attention, danger ! Oiseaux, insectes, amphibiens ou encore mollusques : la crise de la biodiversité touche aussi la Touraine. La Société d’études pour la protection et l’aménagement de la nature en Touraine (Sepant) a lancé l’alerte, elle qui contribue à l’inventaire des espèces menacées dans la région Centre-Val de Loire. La liste rouge des espèces en voie d’extinction s’allonge. L’organisme estime que 30 % des espèces régionales sont désormais menacées.

Cité par La Nouvelle République, le chargé de mission biodiversité de la Sepant, Laurent Pallusière, note que « chez les insectes, nous assistons à un déclin majeur ». L’Azuré de la sanguisorbe, un petit papillon de la famille des Lycaenidae, est en danger critique d’extinction dans la vallée du Changeon. Alors que l’espèce faisait déjà l’objet de programmes de biologie de la conservation.

Le quotidien cite également la disparition de la grenouille agile. Tout comme le crapaud sonneur à ventre jaune.

La cause

Elle est malheureusement toute simple, car humaine… Sont responsables : l’artificialisation des terres, la destruction des habitats naturels et les traitements des cultures.

Le contexte

Il y a quelques jours, du 3 au 11 septembre, l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) a organisé son congrès à Marseille. L’objectif était de créer « le plus grand événement mondial jamais organisé sur la biodiversité », le directeur général de l’UICN, le Dr Bruno Oberle, déclarant : « L’heure du changement fondamental, c’est maintenant ». L’engagement a été pris « de protéger et conserver de manière efficace et équitable au moins 30 % des terres et des mers d’ici à 2030 ».

En même temps, le gouvernement français a rendu publics plusieurs projets d’arrêtés ministériels dans le but de permettre de nouveau certaines chasses d’oiseaux dites traditionnelles, malgré la décision du Conseil d’État jugeant ces techniques… illégales.

Aurélien Germain

Avant les 10 & 20 km de Tours, paroles de passionné(e)s de running

Le retour du marathon et des 10 et 20 km de Tours ce dimanche 26 septembre est attendu de pied ferme par les fans de course à pied. Avant le départ, certains nous livrent leurs secrets.

Anne 39 ans
Son objectif : les 10 km

« Me dépasser, et profiter de l’ambiance » « C’est une course que j’aime bien, et m’inscrire m’aide à me motiver à courir régulièrement dans les mois qui précèdent ! Je courais quand j’étais ado, et j’ai repris il y a une douzaine d’années avec une copine. La course à pied pour moi, c’est me donner à fond, me dépenser, me surpasser… des sensations que je n’ai pas quand je nage par exemple. »

Sa préparation : « Je cours 10 km, ou alors 6 km en essayant d’aller plus vite ou d’augmenter la difficulté, avec des côtes par exemple. J’aime courir en silence, et j’ai le téléphone pour mesurer la vitesse et la distance. »


Aurélien 29 ans
Son objectif : les 10 km

« J’ai voulu me mettre un défi ! » « Je cours une ou deux fois par semaine, depuis un an environ… Le confinement a aidé je pense, même si je faisais de l’athlétisme quand j’étais plus jeune. Pour moi, courir est un moyen de me libérer un peu l’esprit. Je réfléchis quand même, mais sans tourner en rond. C’est agréable… et important. ».

Sa préparation : « Depuis mon inscription pour cette première participation, je cours sur des distances de plus en plus longues. Je ne suis pas accro aux objets connectés, et pas un pro du fractionné. J’ai juste une vieille montre-chronomètre ! ».


Doriane 36 ans
Son objectif : les 20 km

« Je veux aller au bout, peu importe le temps. Et pourquoi pas aller ensuite vers le marathon ? » « Vingt-cinq ans de football, ça use ! J’ai fini par arrêter il y a trois ans. J’ai alors commencé à courir : il y avait un lien avec le foot. Par contre, je cours seule, alors que jusque là j’avais toujours pratiqué des sports collectifs. Donc je me fixe des objectifs, des challenges… Et ce qui est sympa c’est qu’on peut courir où on veut, quand on veut. Très utile pendant le confinement pour moi qui n’ai pas d’extérieur ! ».

Sa préparation : « J’ai déjà couru les 10 km, je tente les 20 km avec mon propre programme d’entraînement, sans être une pro du running. Deux sorties par semaine, et un peu de fractionné. Tout ça avec de bonnes chaussures, une montre connectée et de l’eau car il faut s’hydrater, le corps est une machine qu’il faut alimenter ! ».


Frédéric 55 ans
Son objectif : le marathon

« Je ne suis pas là pour me mettre la pression, je cours pour me faire plaisir » « Je cours le marathon de Tours depuis qu’il existe, et j’en ai couru 14 au total. Je cours depuis huit ans, depuis que j’ai arrêté le football. Et dans le passé j’étais en sport études, donc on peut dire que je suis sportif depuis longtemps. La course à pied, c’est le plus simple : je chausse mes baskets et c’est parti ! En plus, ça permet de se vider la tête, et d’équilibrer avec les apéros entre copains ! Ça me permet aussi de rester dynamique, ça fait du bien au corps autant qu’à la tête. »

Sa préparation : « Je cours trois fois par semaine, pour 30 à 50 minutes, en musique avec des vieux tubes ou des choses plus actuelles. Cette année j’ai fait des sorties à 22 km, mais est-ce que ce sera bénéfique ? Je fais aussi cette année un peu de pilates. Et je mets des chaussettes de compression le Jour J, pour limiter les douleurs aux mollets. Je ne suis plus tout jeune, on n’est jamais à l’abri d’un souci musculaire. »

Propos recueillis par Maud Martinez


Infos pratiques

> Date limite d’inscription : jeudi 23 septembre à midi. Pas d’inscription au salon du running ni le jour de la course. Rendez-vous sur www.runningloirevalley.com pour vous lancer !
-Tarifs : 10 km – 22 € 20 km – 26 € marathon – 75 €
-Certificat médical et pass sanitaire obligatoires
-Retrait des dossards : 24 et 25 septembre, au Palais des Congrès.

 

10, 20 km de Tours, marathon : à chacun sa course !

Les 10 et 20 km de Tours (et le marathon, bien sûr), c’est ce week-end ! Et c’est la dernière ligne droite pour s’inscrire.

Attention, attention, vous n’avez plus que quelques heures pour vous inscrire aux 10, 20 km, au marathon de Tours ou 10 km marche nordique. Les inscriptions seront closes le jeudi 23 septembre à midi. Il ne sera pas possible de s’inscrire sur le salon Running Loire Valley, les 24 et 25 septembre. Et, conformément à la législation sanitaire en vigueur, tous les participants devront présenter un pass sanitaire valide pour prendre le départ.

Bon, ça, c’est dit. Pour ce qui est de la course en elle-même, les 10 km s’élanceront en deux temps. À 9 h 15, c’est le départ pour tous les coureurs qui se sont inscrits sur des temps inférieurs à une heure. Les autres partiront à 10 h. Cela permettra de fluidifier le peloton, chacun à son allure, chacun dans sa course. Pour le parcours, on est dans le déjà presque classique : départ de la place Anatole-France, pont Napoléon, quai Paul Bert, Marmoutier et retour par le Loire à Vélo puis le vieux-Tours. C’est varié, ça passe tout seul.

Parcours en musique

Ça passe d’autant mieux que la programmation musicale en live a été concoctée par Terres du Son et que ça va envoyer sérieux. Les 20 km, lui, partira à 11 h 15 pour sur le parcours du 10 km, mais en version deux boucles.

Pour courir le marathon, il faudra être plus matinal (mais bon, sur un marathon, ce n’est pas de se lever tôt qui fait le plus mal…) puisque le départ sera donné à 8 h, pour une boucle qui commencera sur le parcours des 10 km et qui emmènera ensuite les coureurs jusqu’à Savonnières.

Enfin, la course de marche nordique, grande nouveauté de l’année, partira à 8 h 30 pour un parcours qui fait la part belle à la Loire. On va pouvoir recourir ensemble dans la ville… Enfin !

Matthieu Pays

Retrouvez notre numéro spécial saison culturelle 2021-2022

Comme chaque année, tmv fait paraître un numéro spécial qui retrace la saison culturelle qui vous attend à Tours et son agglo.

« Pas simple… Pas simple de concocter un agenda de la saison culturelle à venir par les temps qui courent. Encore moins simple de la monter ladite saison. Même un “ simple ” spectacle, quand il parvient à se tenir normalement, tient du miraculé. » Voilà ce que nous écrivions, l’an dernier, à la même date, lors de la parution de notre habituel numéro spécial saison culturelle.

365 jours plus tard, nous y revoilà. Le monde de la culture a souffert, terriblement souffert – comme bien d’autres – en raison de ce gros vilain pas beau (on parle d’un certain monsieur Covid) et des tas de restrictions engendrées. Tel le roseau, il a plié. Mais n’a pas rompu. Oh non, loin de là même : les acteurs et actrices du monde culturel reviennent plus forts que jamais. Avec l’envie de défendre leurs couleurs et leurs programmations, leur motivation à toute épreuve et le désir, encore plus grand, de vous proposer, à vous public, une saison 2021-2022 riche et grandiose.

Vous vous en apercevrez en feuilletant ce numéro 390 de tmv, où sont consignés les spectacles et moments à venir. Théâtre, danse, concerts, expos, one-man shows et bien d’autres… Ces quarante pages racontent la saison culturelle qui s’offre à vous ; un agenda forcément non exhaustif mais qui vous donnera un aperçu de ce qui vous attend.

Précipitez-vous dans les salles et dans ces lieux qui font du bien à la tête et au cœur. Parce que cette année plus que jamais, il faudra faire (re)vivre la culture. Et surtout ne pas la laisser tomber.

Téléchargez notre numéro spécial saison culturelle 2021-2022 ICI !


> NB : Malgré le soin apporté à ce numéro, il est évident que tout reste encore soumis aux évolutions de la situation sanitaire et que des modifications sont toujours possibles au cours de l’année.

 

Chroniques culture : le metal de Jinjer, dinos philo en BD et « Pitche ta saison »

Des dinosaures qui font de la philo ? Du gros metal complexe et génial ? Le monde de la culture qui pitche sa saison en une minute chrono ? C’est dans nos chroniques culture de la semaine !

MUSIQUE

JINJER – WALLFLOWERS

Les premières secondes de « Call me a symbol », titre d’ouverture du dernier album de Jinjer, donnent le ton : brisures de rythmes, technicité sans faille, voix féminine d’outre-tombe (les cordes vocales de Tatiana Shmaylyuk viennent de l’enfer !)… Les Ukrainiens reviennent en pleine forme avec cette nouvelle offrande qui a la délicatesse d’un bulldozer, condensé de gros metal moderne qui tâche et pète au passage quelques molaires.

Bestial (la montée en puissance de « Disclosure ! »), inattendu (les arrangements difficiles de « Vortex » sur voix claire) et toujours groovy malgré cette technique ahurissante : Jinjer élève encore son niveau de jeu sur ce « Wallflowers » surpuissant (le titre « Colossus » porte bien son nom…). Certes, il faut son temps pour appréhender les compositions parfois alambiquées et complexes du groupe, mais quel plaisir de voir souffler ce vent frais sur la planète metal ! Jinjer – dont la notoriété a explosé ces dernières années – force une fois de plus le respect.
Aurélien Germain


vidéo

LA CULTURE EN 1 MINUTE

Si vous nous suivez depuis un petit bout de temps, vous connaissez notre opération « Pitche ta saison » : chaque année, tmv rencontre les acteurs de la vie culturelle tourangelle et de l’agglo, afin qu’ils résument, face caméra, en une minute chrono, leur saison culturelle à venir. Cette fournée 2021-2022 est désormais dans la boîte !

Pour découvrir tout ça, il suffit de vous connecter sur notre page facebook (facebook. com/tmv.tours) et cliquer sur les vidéos qui vous font envie. CCNT, Théâtre O’, l’Escale, ou encore AZ Prod, Cheyenne Productions, mais aussi les villes de Montbazon, Veigné et bien d’autres ont participé. Bon visionnage !


LE COIN BD

LES PHILOSAURES

Prenez des dinosaures doués de parole, une appétence à la philo de comptoir : vous voilà en possession des « Philosaures », la nouvelle BD signée Marc Dubuisson et Régis Donsimoni, aux éditions Delcourt. Sur une centaine de pages, soit à peu près autant de strips, des dinosaures tout mignons dissertent (« peut-on se sentir petit dans l’univers quand on mesure 30 mètres ? ») et font face aux mêmes interrogations que le commun des mortels.

L’humour ne casse pas trois pattes à un dino, mais il est suffisamment bien dosé pour passer un petit moment tout doux, porté par le joli trait de Donsimoni. Divertissant et pas bête du tout.
A.G.


LECTURE

AGATHA RAISIN

Double dose d’Agatha Raisin, en ce début septembre ! Les tomes 28 et 29 de M.C. Beaton sortent ce mois-ci (éditions Albin Michel) pour retrouver ce personnage à succès, petite quinqua relativement « lourdingue » qui prend malin plaisir à marcher sur les plates-bandes de la police.

La recette est toujours la même pour « Sonnent les cloches » et « Chasse aux sorcières » et les amateurs de romans policiers à la sauce british devraient, une nouvelle fois, finir la lecture le sourire aux lèvres.

Il transforme vos vieux vélos en vélos à assistance électrique

À Bléré, Christophe Barreau convertit votre vieux vélo classique en VAE, le vélo à assistance électrique. Une affaire qui marche, pour un véhicule en plein boom.

Dans son atelier, Christophe Barreau a de quoi s’occuper : depuis mars 2021, il a déjà équipé une soixantaine de vélos. Vélo de route, VTT, VTC, triporteur, vélo couché, tout y passe ou presque : « Le plus vieux vélo datait de 1959 ! 90 % des vélos peuvent être convertis, les seuls qui posent problème, ce sont les vélos hollandais avec frein en rétropédalage, les vélos carbone car cela fragiliserait leur structure, et les vélos de course aux jantes très fines. »

Et pour se convertir au vélo à assistance électrique (VAE), on vient de loin : la Touraine bien sûr, mais aussi Saint-Nazaire, Romorantin, Vierzon ou les Deux-Sèvres. Dans sa boutique-atelier L’Heureux Cycle, les futurs clients qui passent la porte ont en général deux profils : des cyclistes convaincus qui veulent continuer à pédaler malgré des pépins de santé, et ceux qui veulent passer à l’électrique sans abandonner leur biclou adoré.

Derrière le comptoir, Christophe prêche donc souvent des convertis d’avance auxquels il n’a plus qu’à expliquer sa démarche : changer la roue arrière par une roue motrice 250 W, ajouter des capteurs de pédalier et de freinage, et monter une batterie sur le porte-bagage ou la poutre centrale en plus d’un afficheur LCD sur le guidon. En quelques heures, le tour est joué ! En quelques mois de recherches, d’études des normes européennes, de tests et de prototypes suite à un confinement qui lui a fait découvrir le VAE, cet ancien employé de l’aéronautique en quête de sens a trouvé sa voie.

« Il faut quand même pédaler pour que l’assistance fonctionne, et au final, on finit par faire beaucoup de kilomètres ! »

« J’ai toujours adoré mettre les mains dans les machines. Au collège la techno était mon cours préféré ! J’ai fait un bac génie mécanique, option productique, et une licence organisation-gestion de production et amélioration de processus… Et aujourd’hui je suis un autodidacte curieux qui aime toujours autant ça ! »

À tel point qu’il ne résiste pas à l’envie de nous proposer de convertir notre monture aux joies de l’électricité. On lui oppose la peur de devenir trop fainéant pour pédaler, mais il a la réponse : « Il faut quand même pédaler pour que l’assistance fonctionne, et au final, on finit par faire beaucoup de kilomètres ! Et vous pouvez rouler sans l’assistance, en conservant vos pignons et plateaux d’origine : à vous de décider quand vous avez besoin d’un coup de pouce. »

Il ne faut toutefois pas s’attendre à déclencher les radars, puisque les VAE sont forcément limités à 25 km/h avec leur moteur de maximum 250 W. Pour monter la Tranchée ou la côte de l’Alouette, de nombreux Tourangeaux ont déjà sauté le pas de l’électrique. Achat neuf ou recyclage de votre ancien deux-roues, une chose est sûre : le VAE a le vent en poupe.

Maud Martinez

Jérôme Boudin, caviste et nez divin de « 22 sur Vins »

#VisMaVille Jérôme Boudin est caviste. Sa boutique 22 sur vins, gérée avec son associé Philippe Faivre, est devenue incontournable pour les amoureux du vin. Retour sur son parcours..

À eux deux, ils cumulent les étoiles. Passés par les meilleurs restaurants gastronomiques, Jérôme Boudin et Philippe Faivre étaient sommeliers avant de monter leur propre affaire. D’ailleurs, ils ne dissocient pas les deux métiers.

« Ce sont les mêmes bases, la même façon de faire pour sélectionner un vin », explique Jérôme Boudin. Lui était sommelier dans le trois étoiles de Marc Meneau et en Angleterre chez Raymond Blanc, avant d’atterrir en Touraine, chez Charles Barrier et au château d’Artigny.

Depuis une dizaine d’années, il croisait régulièrement son compère Philippe Faivre dans des dégustations et l’évidence prit forme : ils partageront, un jour, leur passion ensemble. C’est chose faite en octobre 2013, avec la création de 22 sur vins, rue Néricault-Destouches, à deux pas du commissariat de Tours. Depuis, leur porte est toujours ouverte aux amateurs, aux amis, aux viticulteurs et l’heure de l’apéro n’y est jamais bien définie.

Né dans le milieu de bouche – ses parents avaient un restaurant dans le Loiret -, Jérôme Boudin se voyait plutôt « faire du kayak toute sa vie et profiter du grand air et des grands espaces », mais les gènes l’ont rattrapé. Son frère et sa sœur ont repris la tradition familiale et ont tenu chacun un restaurant. Jérôme était le petit dernier. « Je suis rentré en école hôtelière et mon premier stage dans un restaurant avec une grande cave fut une révélation. Je me suis rappelé que le vin faisait partie de moi, mes parents m’amenaient voir des vignerons quand j’étais jeune. »

 

 

Jérôme Boudin, un caviste qui a du nez !

Son apprentissage dans le Loiret à l’Auberge des templiers et ses 100 000 bouteilles en cave achève de le convaincre. Aujourd’hui, à 22 sur vins, les deux passionnés cumulent entre 1 500 et 1 800 références. Sans compter leur réserve en dessous du magasin. « Il faut qu’on se calme d’ailleurs sur nos rentrées mais on a du mal à dire non si ça nous plaît. On cherche aussi des producteurs de niche. Par exemple, nous avons du gin d’Afrique du Sud, une rareté. Ce qui compte le plus pour nous dans le choix, c’est l’équilibre d’un vin. Et on regarde le tarif ensuite pour voir si nous pouvons le vendre. »

 

Philippe (à gauche sur la photo), l’associé de Jérôme à 22 sur Vins.

La sélection, c’est ce qui définit la personnalité d’une cave. Et pour cela, Jérôme et Philippe courent les salons et les visites dans les régions viticoles. Cette année, ils sont allés chercher de nouvelles pépites dans le Languedoc, en Bourgogne et en Champagne. Lui qui ne tient pas trop en place, ce métier lui va comme un gant. La découverte est permanente. « Parfois, on s’emballe comme des gamins dans un jeu de Lego® », lâche-t-il.

Le sens du contact et la mémoire semblent aussi compter dans ce métier. Un jeune homme, client récent, pousse la porte de la boutique et aussitôt Jérôme l’interpelle. « La dernière fois, vous aviez pris Les Béates et c’était pour un samedi, vous étiez trois pour votre repas. » Le sommelier n’est jamais loin. Sans le costume dans lequel il était peut-être trop bridé. « Ici, je suis chez moi, en phase avec ce que je suis. »

Texte et photos : Aurélie Dunouau


> Retrouvez la sélection coups de cœur de 22 Sur Vins dans la version papier de tmv !

 

Ces Tourangeaux qui ont lâché la voiture au profit du vélo

En mai dernier, ils avaient fait le choix de laisser leur voiture personnelle au garage pour le « Mois sans voiture ». Vélo, bus, autopartage, car ou train : pour la rentrée, ont-ils changé leurs modes de déplacement ?

Si je peux le faire, alors que j’ai la réputation d’être un peu partisan du moindre effort, c’est que tout le monde peut le faire ! ». Brice, participant au Mois sans voiture, se réjouit d’avoir étonné ses proches. « J’ai été agréablement surpris de voir que, si on s’en donne la peine, c’est possible. »

Ce n’était pourtant pas une mince affaire pour les participants, habitués à utiliser leur voiture au quotidien. Heureusement, pour les aider à relever le défi, ils avaient plusieurs options à disposition : abonnement Fil Bleu, tickets de car et train Rémi et billets SNCF, vélos électriques ou classiques Vélociti, accès aux voitures en auto-partage de Citiz. Et pour leur faciliter la vie, le Drive du Bon Sens pouvait livrer leurs courses à domicile, le CC37 et l’Accueil Vélo Rando offraient des conseils, et Décathlon des équipements vélo.

Pas si simple

Au jour le jour, se passer de sa voiture n’a pas été simple. « C’est difficile surtout les cinq premiers jours, il faut remettre ses habitudes en question, mettre le réveil plus tôt pour prendre le bus ou le vélo. Et la météo du mois de mai n’était pas motivante », raconte Séverine, 45 ans, qui vit à La Riche et travaille à l’école d’infirmières, près du pôle santé Vinci de Chambray-lès-Tours.

Pourtant, elle a laissé la voiture pour tester plusieurs options. Le bus pour aller au travail ? Vite écarté à cause de ses deux changements pour 1 h 10 de trajet. Autocar Rémi pour découvrir le marché de Loches, et le train pour flâner au marché d’Amboise ? Validés ! Mais au quotidien, c’est le vélo qui l’emporte : « J’ai dû trouver un itinéraire pour aller de La Riche jusqu’à mon lieu de travail à Chambray. Je passe par Joué-lès- Tours puis le quartier des Perriers, avec un trajet de 14 km, en 35 minutes au lieu de 15 en voiture par la rocade. » Et si elle en parle au présent, c’est qu’elle continue à se rendre au travail avec son vélo à assistance électrique !

À bicyclette…

Parmi les candidats interviewés, aucun doute : la petite reine a séduit. Marine, 20 ans, utilisait déjà le vélo pour sortir le soir. Elle l’a donc pris en journée pour aller de Tours Centre à Tours Nord, pour sa mission de service civique : « C’est un peu plus dur le matin pour se réveiller, mais on prend vite l’habitude, et c’est tellement agréable quand il fait beau ! ».

C’est décidé : pour son contrat en alternance à Orléans, elle mettra son biclou dans le train. À Tours Nord, Sullivan, 22 ans, avait déjà l’habitude de prendre le bus jusqu’à l’IUT pour ses études, ou vers le Auchan Drive où il travaillait. Mais le défi a coïncidé avec un nouvel emploi… à La Riche. « Aller en vélo au travail, je n’y aurais jamais pensé. Ce qui me faisait peur c’était la montée de la Tranchée, mais avec le vélo électrique c’est parfait ! Je mets 20 minutes en vélo, contre 15 en voiture. Aujourd’hui je ne la prends que s’il n’y a pas d’autre option. »

Brice, 30 ans, va lui aussi en vélo des Fontaines jusqu’à Saint-Pierre-des-Corps où il travaille en 3-8. « Je mettais 10-15 minutes en voiture, j’en mets 20 à 25 en vélo électrique, avec un trajet de 7-8 km que je fais même de nuit, avec un itinéraire que je trouve sécurisé. » Et pour ses répétitions avec son groupe de rock Désinvolts à Mettray, il essaie de covoiturer dès que possible.

Et si on partageait sa voiture ?

À Fondettes, Barbara a tout testé avec ses deux enfants de 7 et 10 ans sous le bras : partir en vacances en Vendée en train, prendre le bus avec Fil Bleu, ou même tenter de visiter Azay-le-Rideau en car Rémi un dimanche (une aventure peu concluante). Elle a aussi ressorti le vélo pour des trajets auxquels elle n’aurait pas pensé.

Mais ce qu’elle retire de cette aventure, c’est l’envie de partager sa voiture : « Avoir une voiture avec un coffre est quand même pratique avec des enfants, ou pour les courses. Mais le défi m’a donné l’idée de louer ma voiture en autopartage, pour partager les frais et réduire mon impact carbone. » Car faire le choix des mobilités douces semble faire autant de bien à la planète qu’au porte-monnaie. Séverine a ainsi fait 80 € d’économies pendant le mois sans voiture, et ce n’est pas fini : son assurance lui propose de passer au tarif « petit rouleur » adapté à ses nouvelles habitudes.

Attention ! Nos participants ne sont pas devenus des militants anti-voiture. Mais l’expérience leur a donné envie de modifier leur mode de vie. En prenant la peine de repenser leur emploi du temps et leurs besoins, ils utilisent beaucoup moins leur véhicule. Et tout le monde est gagnant : en plus de faire du bien à la planète, ils profitent d’un peu de sport au grand air avec le vélo, de temps pour lire dans le bus ou le train, et d’un regain d’énergie avec toutes ces minutes qu’ils ne passent plus derrière le volant.

Texte : Maud Martinez / Photos : Adobe Stock + archives NR

Arrivée des réfugiés afghans à Tours : quel dispositif a été mis en place ?

Quarante réfugiés afghans viennent d’arriver à Tours. Préfecture, municipalité et associations se sont mises d’accord sur le dispositif adopté.

Quarante réfugiés afghans sont arrivés en Touraine. (Photo Adoma/NR)

Les faits

Quarante réfugiés afghans sont arrivés à Tours, la semaine dernière. La Ville s’était en effet portée volontaire pour les accueillir, suite à la situation qu’a récemment connu leur pays d’origine, à savoir la prise du pouvoir par les talibans. Au total, on compte notamment six familles accueillies par les équipes de la Croix Rouge et d’Adoma, un centre d’accueil pour sans-abris. Ils sont pour le moment logés dans les locaux du CTRO, le Centre technique régional omnisports de la Vallée du Cher.

La Préfecture d’Indre-et-Loire a rappelé, à deux reprises, qu’il ne s’agissait là que d’une « mesure temporaire », afin d’évaluer la situation des ressortissants et de proposer « un accompagnement plus durable ».

La Ville de La Riche également s’est proposée pour accueillir une femme afghane. Possédant le statut de réfugiée reconnu par l’Office français de protection des réfugiés et apatrides, elle a pu bénéficier d’un logement du parc privé de la Ville. La Riche est effectivement inscrite comme membre du réseau des communes solidaires, lancé par le ministère de l’Intérieur et destiné à apporter une aide dans la politique migratoire française et européenne. Des démarches vont aussi être lancées pour obtenir un visa, afin que la jeune femme puisse rester et obtenir un laissez-passer pour son mari et ses deux enfants restés à Kaboul.

Le contexte

Il y a trois semaines, les talibans prenaient le pouvoir, entraînant alors une fuite en masse des civils. Un peu plus tard, un pont aérien a permis l’évacuation de 123 000 Afghans, hommes et femmes. Rapidement, le maire de Tours, Emmanuel Denis, s’était « fixé l’objectif de recevoir une trentaine de ressortissants afghans », indiquant, face à l’urgence de la situation, qu’il s’agissait là « d’une question d’humanité ».

Les enjeux

Le dispositif mis en place pour l’arrivée de réfugiés afghans en Touraine constitue une sorte « de sas d’orientation » pour eux, d’après la Préfète. Ils pourront ensuite faire valoir leurs droits – d’asile notamment – et voir afin d’être orientés vers les Centres d’accueil de demandeurs d’asile (Cada). Une cinquantaine sont actuellement disponibles dans le département.

Aurélien Germain

Dans le quotidien d’Aude Girardeau, bibliothécaire à la médiathèque de Joué-lès-Tours

#VisMaVille Aude Girardeau est bibliothécaire, coordinatrice des publics enfants à la médiathèque de Joué-lès-Tours. Un métier venu sur le tard qui l’enchante aujourd’hui.

Nichée au bord du parc de la Rabière, la médiathèque de Joué offre d’emblée une ambiance apaisée. De par son cadre verdoyant, ses rangées de livres appétissantes, sa taille accessible, mais aussi la bonne humeur de son équipe. Aude Girardeau n’est pas la dernière à plaisanter et à détendre l’atmosphère. « Tu as oublié de rendre Mortelle Adèle. Mais ce n’est pas grave, je vais te le prolonger, tu vas pouvoir en profiter pendant tes vacances. » Voilà la petite fille rassurée qui repart avec sa pile d’ouvrages et de magazines pour passer l’été.

Aude Girardeau fait partie des dernières recrues de l’équipe, en poste depuis presque deux ans. Sa directrice Christine Rico souligne « son profil atypique ». Aude est contractuelle, elle n’a pas eu le fameux concours d’assistant de conservation du patrimoine et des bibliothécaires (ACPB) qui permet généralement d’exercer le métier. Mais son expérience et son savoir-faire ont fait la différence.

Diplômée en art du spectacle, elle se voyait plutôt comédienne ou metteuse en scène. Elle a d’abord exercé dans le milieu associatif : la Boîte vocale où elle s’occupait des actions de formation des demandeurs d’emploi, puis à la Ligue de l’enseignement où elle se chargeait de la quinzaine du livre jeunesse. « C’était une période où j’ai eu mes enfants et fait mes armes sur la littérature jeunesse. »

Ce qui lui plaît dans ce secteur ? « La créativité, l’imaginaire développé par les auteurs avec de toutes petites choses, tout comme pour le spectacle jeune public, et la variété des histoires, des écritures, des illustrations… Des histoires qui nous bousculent et nous émerveillent. »

Aude Girardeau apprécie surtout le contact avec les enfants et les animations développées par la médiathèque en partenariat avec le service petite enfance de la Ville et les établissements scolaires. Derrière son guichet aux emprunts et aux retours, elle ne manque pas une occasion de donner ses conseils au jeune public. Mais ce qui est moins visible dans le métier de bibliothécaire, c’est l’activité déployée lorsque ses portes sont fermées. Souvent le jeudi matin, les bibliothécaires se réunissent pour discuter et choisir les nouveaux documents.

En secteur jeunesse, ils sont cinq et travaillent en partenariat avec les librairies de Tours, Libr’enfants et Bédélire, qui leur proposent une sélection. « Nous achetons 1 200 livres cette année, en comptant les renouvellements des livres abîmés, une centaine de DVD et 50 CD. » La bibliothécaire est aussi chargée de passer les commandes, de saisir les nouveautés dans la base de données, de cataloguer, mettre les étiquettes. Ensuite, mettre en rayon et ranger ! « Les mercredis et samedis soirs, nous avons un gros travail de rangement des mangas qui sont dispersés un peu partout », sourit Aude.

Une activité de tri permanente dans la réserve et, avec les tout-petits, les renouvellements sont plus nombreux. « On se retrouve vite avec des livres cartonnés en lambeaux ; soit on renouvelle, soit on désélectionne. » Ce travail de fourmi, les bibliothécaires l’assurent au quotidien.

Textes et photos : Aurélie Dunouau


Les 40 ans de la médiathèque

La médiathèque de Joué-lès- Tours est en plein renouvellement : depuis cette année, elle est désormais gratuite pour tous les publics et tend à élargir ses horaires d’ouverture. Le mobilier est également renouvelé. Il faut dire qu’elle commence à prendre un peu d’âge puisqu’elle souffle ses 40 bougies cette année !

Les festivités démarrent à la rentrée. Une exposition retraçant l’histoire de la médiathèque sera visible à partir de mi-septembre. Une visite guidée aura lieu le 18 septembre pour les journées du patrimoine. Et l’équipe de la médiathèque nous annonce une belle journée festive le 27 novembre avec de nombreuses surprises.
> mediatheque.jouelestours.fr

Dans un mois, ouvrira La Comédie de Tours, le nouveau théâtre dédié à l’humour

Le 7 octobre, « La Comédie de Tours » ouvrira ses portes rue Michelet, à Tours. Un théâtre-salle de spectacle essentiellement dédié à l’humour.

Ce n’est pas si souvent que l’on annonce, dans nos colonnes, l’ouverture d’un nouveau lieu culturel. Et pourtant, à partir du 7 octobre, il faudra compter sur un petit nouveau en plein centre de Tours. C’est ici que débutera l’aventure du théâtre privé « La Comédie de Tours ». Au menu ? De la comédie et de l’humour principalement !

La salle de spectacle a pris ses quartiers rue Michelet, à la place de l’ancien magasin Thevenet Music. Soit une surface de 650 m² avec jauge de 270 places assises, une salle « accessible aux PMR », précise-t-on.

De Booder à François-Xavier Demaison

À la tête de La Comédie de Tours, on retrouve Christophe Desaint-Denis (ex-administrateur du théâtre Le Paris, à Avignon, qui a aussi travaillé avec Les Chevaliers du Fiel) et ses deux associés Julien Sigalas et Yoann Combronde qui ont fait leurs armes dans les salles grenobloises et messines. À l’époque, Christophe Desaint-Denis disait déjà espérer que La Comédie de Tours « se fasse une place importante dans le tissu des théâtres et lieux culturels tourangeaux ».

Pour ce faire, la programmation a déjà été dégainée : on a notamment repéré à l’affiche l’ouverture avec « 20 ans après » (le 7 octobre, donc), la venue de l’humoriste Booder (10/10), la comédie Célibataires (à partir du 27/10), le théâtre musical Mon Brel Préféré (9/11), ou encore François-Xavier Demaison (1er et 2/12), Redouanne Harjane (29/12), Donel Jack’sman (22/01/2022) et Élodie Poux (19/05/2022)… De quoi reprendre la saison culturelle avec le sourire.

Aurélien Germain


SPECTACLES ENFANTS ET ATELIERS…

La Comédie de Tours souhaite également se diversifier avec une programmation jeune public (La Petite Sorcière, Le Coffre Magique de Noël et Le Flocon magique sont déjà prévus d’octobre à décembre), mais aussi des ateliers théâtre et/ou chant. Il sera aussi possible de réserver la salle pour des séminaires par exemple.
> La Comédie de Tours, au 39 rue Michelet. Infos : comediedetours.fr

 

 

Bien préparer sa rentrée : les conseils d’un relaxologue et coach sportif

Jocelyn Neau est sophrologue-relaxologue, masseur bien-être et sportif, énergéticien et coach sportif à Tours. Un cocktail de spécialités parfait pour préparer la rentrée !

Les personnes que vous recevez ont-elles des besoins liés à la rentrée ?

Cette année, je remarque que les gens sont fatigués avant de commencer, ils ne se sont pas ressourcés, pour différentes raisons. Avec le Covid, les confinements, les couvre-feux, le télétravail…, nos vies ont beaucoup changé, heureusement l’être humain est capable de s’adapter. Mais cela a causé de la fatigue, et aussi de la frustration qui peut se muer en colère.

Comment gérer ou éviter cette fatigue et cette colère ?

La colère est un signal d’alarme, elle surgit quand un événement dans ma vie ne correspond pas à mes valeurs. Soit je libère cette colère sur les autres car j’ai du mal à m’écouter et à penser à moi. Soit je me connais, et je sais comment la libérer : le sport, la relaxation, la sophrologie, la cuisine, le chant, l’écriture…, toutes ces activités qui nous placent dans l’instant présent sont idéales.

Quels sont vos conseils pour bien aborder cette rentrée ?

Ne reprenez pas vos activités sur un rythme trop intense : si je dépasse mes limites, je me fatigue, je m’épuise au risque d’avoir des pépins de santé. Si vous aimez la course à pied par exemple, commencez par 10 minutes, puis 15, 20… L’effort et sa durée doivent être progressifs. Vous retrouvez ainsi la sensation de plaisir et vous continuerez plus volontiers. Au contraire, si vous faites une grosse séance qui vous amène courbatures et douleurs, vous aurez envie d’arrêter.

Et pour cette rentrée, je m’autorise aussi à prendre du temps pour moi. Prendre un bain, lire, méditer à l’aide d’une vidéo youtube, marcher, me passer une crème ou m’auto-masser (car le meilleur massage est celui qui fait du bien, pas besoin d’être un pro !)… Je m’accorde du temps !

Enfin, pensez à ce qu’on appelle « l’entraînement fantôme » : bien dormir, bien se nourrir et s’hydrater, prendre soin de son mental c’est aussi important que l’entraînement physique. Et ça fait toute la différence !

Et face au Covid, que faire ?

Il faut prendre conscience que je perds mon temps et mon énergie à vouloir agir sur quelque chose que je ne peux pas maîtriser, comme la pandémie. Cela ne veut pas dire que je suis dans la passivité, c’est l’occasion de prendre le temps d’observer ou de se poser des questions. Face à un événement sur lequel on n’a pas de prise (un décès, une perte d’emploi, le Covid…) demandons-nous « qu’est-ce que j’en fais ? ». Cela nous sort du négatif et nous pousse à l’action !

Propos recueillis par Maud Martinez / Photos : Thibault THOMAS / Atoutpict’

Covid : le CHRU de Tours a coordonné un essai international avec succès

L’équipe de médecine intensive-réanimation du CHRU de Tours a coordonné un essai international sur l’intérêt de placer les patients Covid non-intubés sur le ventre.

Les faits

Elles viennent du Canada, d’Espagne, des États-Unis ou encore du Mexique… Une quarantaine d’équipes de centres hospitaliers dans le monde ont travaillé sur l’intérêt du « décubitus ventral » – soit le placement sur le ventre – des patients non-intubés atteints du Covid.

Cet essai international, depuis publié dans le prestigieux journal scientifique The Lancet Respiratory Medicine, a été coordonné par l’équipe de médecine intensive-réanimation du CHRU de Tours.

On retrouve notamment, à la tête de cette recherche, le Dr Yonatan Perez, chef de clinique assistant de médecine intensive-réanimation ; Elsa Tavernier, biostaticienne et le professeur Stephan Ehrmann.

Le contexte

L’essai a débuté tôt, dès mars 2020. À cette époque, « comme tous les médecins français, nous voyions la vague arriver et nous nous posions les mêmes questions : comment faire pour ne pas avoir à intuber les patients gravement atteints par le Covid et ne pas voir nos services de réanimations submergés ? », retrace le Dr Yonatan Perez. C’est à ce moment que l’étude a été lancée, coordonnée par l’hôpital tourangeau.

Les enjeux

Si les patients intubés, en détresse respiratoire, sont souvent placés sur le ventre en réanimation, il fallait, là, prouver l’efficacité du décubitus ventral dans la prise en charge des non-intubés. C’est donc chose faite avec cet essai international. En appliquant cette technique, on évite plus largement le recours à l’intubation éventuelle future. Avec cette mise sur le ventre, on passe ainsi de 40 % à 33 % d’intubations « parmi les 1 121 patients analysés au total », précise l’étude du CHU.

Le point de vue

C’est « un résultat statistiquement significatif et cliniquement pertinent », conclut l’équipe du CHRU de Tours dans son communiqué. D’autant « qu’aucun signal en faveur d’effets secondaires significatifs n’a été observé ».

De quoi, aussi, voir plus loin : « Ces résultats ouvrent des perspectives de recherche nombreuses, comme d’évaluer les bénéfices à plus long terme, les facteurs favorisant la bonne tolérance de séances longues de décubitus ventral qui semblent associées à un bénéfice plus grand, les facteurs prédictifs du succès de la technique, l’évaluation dans le cadre d’autres infections pulmonaires que le Covid-19. »

Texte : Aurélien Germain / Photo : archives NR – Hugues Le Guellec

Tours : Ryanair ouvre une ligne vers Lisbonne

Après Porto, Lisbonne ! A partir du 2 novembre, la compagnie aérienne Ryanair effectuera des vols entre Tours et la capitale du Portugal.

Il y avait déjà la ligne Tours-Porto. Il faudra désormais compter sur une deuxième ligne vers le Portugal, cette fois à destination de Lisbonne. La compagnie aérienne Ryanair a en effet annoncé qu’elle relierait maintenant la capitale portugaise très prochainement.

Deux vols hebdomadaires seront assurés (les mardis et les samedis) et ce, à compter du 2 novembre prochain.

Les billets sont déjà en vente sur le site de la compagnie irlandaise (une recherche effectuée ce 26 août, au matin, nous a fait trouver par exemple l’aller à 33 € et le retour à 52 € pour un adulte).

 

La braderie de Tours aura lieu le 5 septembre… mais avec pass sanitaire

L’annonce a été faite aujourd’hui, mardi 24 août, par la municipalité. Professionnels et visiteurs devront toutefois être munis de leur pass sanitaire pour profiter de la braderie. Le masque sera obligatoire.

C’est donc désormais officiel et c’est la mairie de Tours qui l’a annoncé ce mardi 24 août : la braderie aura bien lieu le dimanche 5 septembre, de 8 h 30 à 19 h. En revanche, précise la municipalité, « elle sera soumise au pass sanitaire – pour les professionnels comme pour les visiteurs – et au port du masque obligatoire ».

Quant aux riverains, ils pourront accéder normalement à leur domicile « sous présentation d’un justificatif ».

Pour rappel, le pass sanitaire est valide si :
> certificat de vaccination complet
> ou test PCR/antigénique négatif de moins de 72 h
> ou certificat de rétablissement du Covid (au moins 11 jours et moins de 6 mois)

La Ville de Tours prévoit également d’installer deux points de dépistage antigénique.

Voici le plan des secteurs concernés par le pass sanitaire :

(Plan : crédit ville de Tours / photo ouverture : archives NR)

Jeux Paralympiques de Tokyo : ces trois athlètes qui représenteront l’Indre-et-Loire

La cérémonie d’ouverture des Jeux Paralympiques de Tokyo s’ouvre aujourd’hui, mardi 24 août ! La Touraine y sera représentée par de grands athlètes, du saut en longueur au tir à l’arc en passant par le tennis de table.

Typhaine Soldé, Eric Pereira, Clément Berthier… Retenez bien ces noms, car ils risquent bien de briller au Japon, où s’ouvrent aujourd’hui les Jeux Paralympiques de Tokyo !

Ces trois athlètes handisport vont effectivement représenter les couleurs de Tours et de la Touraine durant la compétition. La première, Typhaine Soldé (saut en longueur), va vivre ses premiers Jeux à 19 ans seulement. La jeune Tourangelle tentera d’y battre son record de 4,84 m. réalisé à Dubaï en février, en catégorie T64, amputée tibiale. De quoi suivre la trace de sa consœur et championne paralympique du Loir-et-Cher, Marie-Amélie Le Fur, qui sera aussi à Tokyo.

Tennis de table, saut en longueur et tir à l’arc

Un poil plus âgé que Typhaine Soldé, le Jocondien Clément Berthier, 21 ans, participera lui aussi à ses premiers Jeux Paralympiques. Ce jeune pongiste amputé fémoral classe 8 s’entraîne au TT Joué-lès-Tours depuis un an.  Décrit comme « une force tranquille » par son entraîneur Claude Bard, il participera aussi à l’épreuve par équipes à partir du 31 août.

Enfin, Eric Pereira, quant à lui, fera tout pour représenter fièrement le Club des archers de Saint-Avertin. Pour le sexagénaire (paraplégique incomplet), spécialiste de l’arc à la poulie, ce sont déjà ses deuxièmes Jeux paralympiques ! Touché par le Covid en février dernier, l’athlète s’est remis d’aplomb et s’est dit maintenant prêt et confiant.

Les XVIe Jeux Paralympiques se déroulent du 24 août au 5 septembre à Tokyo. Cérémonie d’ouverture aujourd’hui à 13 h.


Photos : archives NR + Julien Pruvost + Claude Bard

Pass sanitaire obligatoire pour les 10 & 20 km de Tours, ainsi que le marathon

Il faudra être équipé(e) de son pass sanitaire (schéma de vaccination, certificat de rétablissement ou test PCR négatif) pour se lancer sur la mythique course tourangelle.

Le comité d’organisation des 10 & 20 km de Tours a annoncé, ce mardi 17 août sur son site internet et sur les réseaux sociaux, que le pass sanitaire serait « obligatoire pour participer au Marathon de Tours », ainsi qu’aux cours des 10 et 20 km, et la marche nordique. Il le sera également au Salon Running Loire Valley qui se tiendra les 24 et 25 septembre prochains.

Cette décision a été prise « suite aux annonces gouvernementales et sur la base du dernier décret en vigueur », précisent les organisateurs.

Pour rappel, le pass sanitaire est valide si :
> certificat de vaccination complet
> ou test PCR/antigénique négatif de moins de 72 h
> ou certificat de rétablissement du Covid (au moins 11 jours et moins de 6 mois)

« Les modalités de contrôle du pass Sanitaire, ainsi que l’ensemble du protocole sanitaire appliqué sur l’événement seront communiqués prochainement », est-il aussi indiqué.

Les 10 & 20 km, le Marathon et la Marche nordique se dérouleront le dimanche 26 septembre. Retrouvez toutes les précisions de la mythique course tourangelle en cliquant sur notre article ICI ! 

Marathon, 10 & 20 km de Tours : rendez-vous le 26 septembre !

Plus que quelques mois pour s’entraîner et s’inscrire aux 10 & 20 km de Tours (à moins que vous vous lanciez dans le marathon !). Nouveautés, parcours, tarifs : suivez le guide.

UN NOUVEAU PARCOURS POUR LE MARATHON

« La grande nouveauté de cette édition 2021, c’est le parcours du marathon qui se renouvelle », indique Christophe Chinette, président du Comité d’organisation. « Les dix premiers kilomètres seront les mêmes que la course des 10 km, ce qui offrira une belle balade dans la ville de Tours. Ensuite, on file vers Rabelais et Giraudeau puis on rattrape la Loire à Vélo (le long du Cher, donc) jusqu’au moulin de Ballan. Là, c’est le point de relais pour le marathon-duo, dont ce sera la seconde édition. On poursuit jusqu’à Savonnières puis on revient de l’autre côté du Cher, par Saint-Genouph. Un superbe parcours qui ne quitte pas le bord de l’eau ! Si le soleil est de la partie, ce sera superbe ! »

LA MARCHE NORDIQUE DÉBARQUE

« C’est l’autre grande nouveauté de l’édition 2021. Pour la première fois, les amateurs pourront se lancer sur un 10 km de marche nordique. Le départ sera donné de la place Anatole-France en direction du pont Napoléon. Un petit tour de l’île Simon puis on part le long de la Loire en direction de Saint-Cyr. Attention, la montée vers le parc de la Perraudière risque de creuser les écarts. On pousse jusqu’au pont du périphérique, puis retour vers le pont Napoléon que l’on dépasse pour rejoindre le pont de fil. Et de là, arrivée sur l’île Aucard. Bâtons obligatoires pour cette course pour laquelle nous attendons environ 500 marcheurs. Il faut savoir que la région est très active sur le plan de la marche nordique et l’objectif pour nous est d’obtenir le label FFA très rapidement. »

LE VIRAGE ÉCOLO

« Nous travaillons énormément sur l’impact environnemental de notre événement. Nous sommes dans une démarche pour respecter la charte des 15 engagements éco-responsables mise en place par le ministère des sports et le WWF. C’est une charte qui comprend des engagements de types sociétaux, sur lesquels nous sommes déjà très avancés. Sur la parité femme-homme, par exemple, nous sommes déjà une des seules courses en France qui donne les mêmes dotations aux podiums femmes et aux podiums hommes. Nous avons toujours, également, proposé une course handisport. Sur l’aspect environnemental, nous prenons un virage très fort et nous réfléchissons aux moyens de réduire l’impact environnemental sur tous les aspects de la course : les déchets, les ravitaillements, les maillots, les sacs, les accès à la course… »

Les tarifs

Marathon :

  • 70€ jusqu’au 31 août 2021 [65 € pour étudiants, demandeurs d’emploi, licenciés FFA] 
  • 75€ jusqu’au 23 septembre 2021 [70 € pour étudiants, demandeurs d’emploi, licenciés FFA]

10 km :

  • 20€ jusqu’au 31 août 2021 [18 € pour étudiants, demandeurs d’emploi, licenciés FFA] 
  • 22€ jusqu’au 23 septembre 2021 [20 € pour étudiants, demandeurs d’emploi, licenciés FFA]

20 km :

  • 24€ jusqu’au 31 août 2021 [22 € pour étudiants, demandeurs d’emploi, licenciés FFA] 
  • 26€ jusqu’au 23 septembre 2021 [24 € pour étudiants, demandeurs d’emploi, licenciés FFA]

Le salon du running

Pour tester les nouveaux équipements, pour recevoir des conseils de nutrition, pour assister à des tables-rondes sur le running ou tout simplement pour venir chercher votre dossard, rendez-vous au Salon Running Loire Valley, au Palais des Congrès de Tours, les 24 et 25 septembre.

> En cas d’annulation pour des raisons de crise sanitaire, l’organisateur proposera aux coureurs inscrits le report de l’inscription sur la course de l’année suivante, en 2022 ou son remboursement à 100 %.

 

Chroniques culture : Mosaïque le mag rap, un prix animaliste, le retour de Tom Morello et le plein de BD

Pour bien aborder l’été, la rédac de tmv vous présente un média 100 % rap et indépendant, le nouveau disque du guitariste de Rage Against The Machine, le vinyle du mois de Radio Campus, les résultats du Prix Maya et, bien sûr, une grosse dose de BD. Pour des vacances pleines de culture !

MEDIA

MOSAÏQUE, LE MAG RAP

C’est qu’on les avait à l’œil les loustics ! Eux, ce sont Lise Lacombe et Thibaud Hue, jeunes journalistes passés par l’École publique de journalisme de Tours (EPJT) qu’on avait connus lors d’un numéro spécial de tmv. Désormais, il faut compter sur eux avec Mosaïque, leur petit bébé. Un mag’ web 100 % indépendant, 200 % rap.

Ici, Slimka côtoie Médine ; là, on interviewe Sean, avant de dévoiler la playlist du mois ou encore de chroniquer l’album de Khali. Mosaïque fait office de véritable petite pépite pour quiconque a le rap qui coule dans ses veines. Cerise sur le gâteau : les formats longs sont légion, permettant un traitement exhaustif et passionnant des sujets et des artistes. Filez-y !
Aurélien Germain

> lnk.bio/mosaiquefr

LE EP

THE CATASTROPHISTS

Tom Morello va bien et ne s’ennuie pas du tout, merci pour lui ! Coincé comme beaucoup par la pandémie, le guitariste de Rage Against The Machine s’est acoquiné avec les Bloody Beetroots pour sortir un EP collaboratif, où les gros riffs heavy rock fréquentent les nappes électro. Alors certes, la tambouille a de quoi surprendre, mais force est de constater que le groove de sieur Morello est dévastateur (« The Devil’s infantry »). Derrière, les Pussy Riot ou encore Ana Tijoux assurent un beau mélange des genres, porté par un son lourd et une production massive. À découvrir !
A.G.

LE VINYLE DU MOIS DE RADIO CAMPUS

Pat Kalla et le Super Mojo – Hymne à la vie On connaissait Pat Kalla ambianceur funk du duo Voilaaa avec le producteur et DJ lyonnais Bruno Patchworks. Le voici qui troque la musique électro pour une orchestration caribéenne et makossa pour nous proposer cet « Hymne à la vie » bienvenu, un album pour accompagner votre été. Pat Kalla, qui a grandi avec les musiques camerounaises, reprend à son compte les rythmes makossa tout au long de cet album qui redonne le goût des pistes de danse et vous emmène dans les nuits des maquis de Douala ou Yaoundé (au Cameroun, un maquis est un restaurant populaire où l’on peut manger debout et danser). Un album où le groove très funky de Pat Kalla et le makossa se conjuguent parfaitement aux sonorités brésiliennes et caribéennes.
Sébastien
>Sorti chez Pura Vida Sounds / Heavenly Sweetness

LITTERATURE

PRIX MAYA ET CAUSE ANIMALE

Comme chaque année à Tours, le Prix Maya (premier prix littéraire animaliste de France) a récompensé des ouvrages servant la cause animale. Alors, quels sont les lauréats de cette édition 2021 ? Il s’agit de « Mama Red » (Bren McClain), sacré meilleur roman animaliste ; « Milagro – Sea Shepherd » (Guillaume Mazurage) pour la meilleure BD et « Oust, du balai » (Vincent Dhuicque) comme meilleur ouvrage. Le jury était exclusivement composé de personnalités investies dans la cause animale, à l’instar de Yolaine de La Bigne, fondatrice de l’Université d’été de l’animal, par exemple.
A.G.

L’été des BD

Commençons avec l’épatant « Mon album Platini » (Delcourt), où Sylvain Venayre et le dessinateur ex-tourangeau Christopher nous font revivre avec émotion la demi-finale France-Allemagne de 1982, entre foot et digressions sur le temps qui passe. Avec « Fausses pistes » (Grand Angle), Bruno Duhamel alterne des allers retours entre présent et passé, avec duel de Tombstone, fake news et culte des armes à feu au menu. Après le western, un très bon récit de vampires avec « Sideshow » (Soleil) : Corbeyran et Despujol nous lâchent dans une série noire aux frontières du réel. Ambiance freaks garantie !

Passionnante également, la dernière collection « Affaires d’état » (Glénat), où une pléiade d’auteurs nous plonge dans la Guerre froide et dans les coulisses du Jihad notamment. À la manoeuvre, l’excellent Philippe Richelle et des dessinateurs de talent : Penet, Wachs et Buscaglia. On finira sur la réédition d’un chef d’œuvre pionnier du roman graphique, « Stuck Rubber Baby » (Casterman) dans lequel Howard Cruse pose les bases d’un récit sensible sur la lutte des droits civiques aux États-Unis.
Hervé Bourit

Dans les rues de Tours, Annabelle Tourne est la guide-conférencière du street art

#VisMaVille Annabelle Tourne est guide-conférencière. De l’époque gallo-romaine à l’art de rue, cette guide multicarte décrypte la ville sous tous ses aspects.

Rendez-vous est pris devant le parking Gambetta, rue Étienne-Pallu, entre les Galeries Lafayettes et le Monoprix. Dans ce parking souterrain, les œuvres commandées d’Hazul, Chanoir, Emyr, Mr Dheo, Inconito, Mr Plume ou encore Dominique Spiessert se côtoient dans un joyeux mélange de couleurs et d’inspirations.

Un lundi par mois depuis le mois de mai, Annabelle Tourne fait découvrir les créations de street art aux touristes et aux Tourangeaux. Une visite nouvelle proposée par l’Office de tourisme de Tours qu’elle peaufine depuis deux ans.

« J’ai découvert le street art à Lisbonne et cela m’a donné envie de le faire partager à Tours. Les mosaïques de l’artiste orléanais Mifamosa nichées dans les rues de la ville ont été mon second déclencheur. » Dans le Vieux Tours, elle met en valeur les œuvres parfois cachées, comme ces coquillages moulés sur les seins de l’artiste intra Larue. Ou plus visibles et poétiques, comme les pochoirs à la bombe des Filles du vent de Gil KD.

Annabelle Tourne apporte une vraie plus-value à ces visites car, souvent, elle parvient à échanger au préalable avec ces artistes invisibles pour connaître leurs intentions. « C’est l’avantage de cet art vivant. Je fais aussi régulièrement des repérages, les yeux toujours en éveil, car certaines œuvres disparaissent avec le nettoyage et d’autres naissent de cet art illégal. »

Au cours du parcours d’une heure trente, nous aurons croisé les créations d’une quinzaine d’artistes, qu’ils soient tourangeaux ou internationaux, pour une visite ludique. Annabelle Tourne apprécie cette nouvelle facette de son métier et les échanges avec son public qui se demande bien ce qu’a voulu représenter l’artiste.

Guide-conférencier reste une profession méconnue. « Pour les gens, je suis dans un château et je tourne en boucle mon discours. En fait, c’est un métier très diversifié et je bouge tout le temps. J’ai trois employeurs pour qui je propose des visites très différentes, l’Office de tourisme, le service patrimoine de la ville et l’institut de Touraine avec qui je fais des excursions dans la région et au-delà, jusqu’à Poitiers et Angers. »

Annabelle n’aimait pas l’histoire scolaire mais voulait travailler dans les langues, dehors et voir du monde. Elle entame donc des études en langues et tourisme après son bac et devient guide-conférencière. Ils sont 4 000 en France à posséder la carte professionnelle obligatoire, une dizaine à Tours.

À avoir particulièrement souffert aussi de la crise sanitaire car avec leur statut hybride, ils n’ont eu aucune ressource et certains sont restés sur le carreau. Annabelle, 30 ans de métier, est heureuse de reprendre peu à peu son activité depuis le mois de mai, même si « c’est en douceur pour le moment ». Elle a dû aussi composer et faire des petits boulots en attendant : de l’accueil en Ehpad et la cantine le midi à Savonnières, où elle habite et court juste après sa visite sur le street art. Une touche-à-tout, décidément.

Textes et photos : Aurélie Dunouau

Touraine : nos 36 idées de sorties et bons plans pour les vacances et l’été

Pour passer un bel été, suivez nos conseils, nos bonnes idées et nos idées d’escapades. Du 100 % Touraine !

Pas envie de rester coincé(e) sur une plage dans le Sud avec des enfants qui crient et vous jettent du sable dessus ? Pas envie de partir en crise de nerfs pour savoir quoi faire et où partir en vacances ?
Et si on restait en Touraine ? Tmv vous propose une grosse trentaine de bonnes idées d’escapades pour apprécier notre belle région.

Retrouvez-les dans notre dossier spécial, paru dans le dernier numéro de tmv.

A télécharger sans modération ICI ! 

 

 

 

 

 

 

 

Retrouvez votre horoscope WTF de l’été ! (bon courage)

Comme tout le monde, l’astrologue de tmv va filer dans sa villa de luxe aux Seychelles, entouré de diplodocus géants qui lui serviront des cocktails bien frais. En attendant, il vous a réservé une grosse grosse dose d’horoscope WTF à la sauce TMV… spécial vacances d’été !

Bélier

Amour

Vous êtes un peu le Covid des relations amoureuses :
vous n’avez pas de goût et vous faites mal à la tête

Gloire

Charité bien ordonnée commence par pousser mémé
dans les orties.

Beauté

Le temps passe. Et comme tout le monde, vous
vieillissez. C’est moche, hein ? C’est déprimant. Bref, bel été,
bisou !

L’ACCESSOIRE DE L’éTé

Un râteau. Vous devinerez pourquoi
lors de votre prochaine « super drague »…

LA STAR DU MÊME SIGNE QUE VOUS

Céline Dion. Oui bah, on
a ce qu’on mérite hein. Ça vous apprendra à être Bélier, tiens…

Taureau

Amour

Vous êtes les pros de l’amour vache. Ce qui est
plutôt pratique quand on est Taureau. OUAAAAAAARF

Gloire

Les vacances approchent et les poules n’ont pas
de dents. Le rapport est troublant, non ?

Beauté

Force est de constater que les Taureaux seront
les plus sexy cet été. Laissez un peu de beauté aux autres,
voyons !

L’ACCESSOIRE DE L’éTé

Une cigarette qui fait rire, comme
on dit par chez nous. Parce que y a pas à dire, les Taureaux
sont les meilleur(e)s et vous nous faites plaaaaaneeeer…

LA STAR DU MÊME SIGNE QUE VOUS

George Clooney. Car
dans la vie, on a juste besoin d’un(e) Taureau, what else ?

Gémeaux

Amour

Oh la vache, l’ascenseur émotionnel
que vous allez connaître le 27 juillet à
13 h 39 !!!

Gloire

Vous êtes un mix de Père Castor,
Stéphane Bern et Pierre Bellemare : vous
racontez trop d’histoires

Beauté

Vous ressemblez à un triton. Et c’est mignon.

L’ACCESSOIRE DE L’éTé

L’intégrale DVD de Derrick. Aussi palpitant que votre vie
amoureuse et professionnelle en ce moment.

LA STAR DU MÊME SIGNE QUE VOUS

Jamel Debbouze. Vous êtes toujours là pour filer
un coup de main.

Cancer

Amour

L’été sera caliente ! Même un siège de voiture en cuir en plein soleil ne sera
pas aussi brûlant que vous…

Gloire

Tel le poil, ça ne va pu bien

Beauté

Ce soir, vous serez la plus belle pour aller danser. Mais pas d’pot, on n’a plus
le droit de le faire avec ce foutu Covid.

L’ACCESSOIRE DE L’éTé

Un axolotl. Parce que bon sang qu’est-ce que c’est mignon ce
petit machin ! (comme vous. AAANW)

LA STAR DU MÊME SIGNE QUE VOUS

Mimie Mathy. Car tout ce qui est petit est mignon (ça peut s’appliquer à n’importe quoi chez vous) et que vous n’arriverez pas faire disparaître les beaux-parents en claquant des doigts.

Lion

Amour

La constellation du Cyclope voit vos relations coquines d’un mauvais oeil.

Gloire

Les gens sont décevants, mais pas la pizza ni la raclette. Alors pourquoi tenter de sociabiliser ?

Beauté

Pour les photos de vacances, restez en contre-jour, ça vaut mieux. #astucebeauté

L’ACCESSOIRE DE L’éTé

Rien du tout. Vous êtes nudiste et vous le vivez très bien !

LA STAR DU MÊME SIGNE QUE VOUS

Madonna. Car tout le monde sait que vous prétendez être
liiike a viiirgin, touched for the very first tiiime. (mais c’est faux bien sûr, le monde n’est pas dupe AH !)

Vierge

Amour

Franchement, y a pas à dire, on vous love les
Vierges ! (sauf toi avec le tee-shirt noir)

Gloire

Si vous étiez si « génial(e) » que vous le prétendez, vous arriveriez à prononcer correctement le mot allemand le plus long qui est « Rindfleischetikettierungsüberwachungsaufgabenübertragungsgesetz ». Mais bon

Beauté

Il suffit de regarder les Vierges et leur je m’en foutisme aigu pour se rendre compte que le summer body est une connerie sans nom.

L’ACCESSOIRE DE L’éTé

Des chaussettes bien hautes. Pour aller avec vos sandales et réveiller enfin le
parfait Allemand en goguette qui sommeille en vous.

LA STAR DU MÊME SIGNE QUE VOUS

Le Prince Harry. Tout pareil, vous êtes le vilain petit canard de
la famille.

Balance

Amour

Un trop-plein de salive quand vous
faites des bisous. Calmez le jeu, les lardons

Gloire

Comme on dit, l’occasion fait le
lardon. Et vous en faites un beau, de lardon !

Beauté

Un passage à la salle vous ferait le plus grand bien ; votre carrure de lardon ne fera guère de ravages à la plage.

L’ACCESSOIRE DE L’éTé

Un lardon transportable. Pour pouvoir vous reposer
dessus, rebondir sur son dos lors d’une
randonnée ou encore vous en servir comme
boudin de porte.

LA STAR DU MÊME SIGNE QUE VOUS

Kim Kardashian. Qui, bien qu’étant Balance, a
récemment déclaré au New York Times :
« I would like to be a lardon ».

Scorpion

Amour

ON VOUS A DÉJÀ DIT QUE ÇA RENDAIT SOURD !!!!

Gloire

Aïe, dur dur. Ces vacances seront
aussi vides que la vie professionnelle de
Manuel Valls.

Beauté

Des yeux de biche, mais du poil aux
pattes. L’été sera en demi-teinte pour vous.

L’ACCESSOIRE DE L’éTé

Un paquet de mouchoirs. Pour essuyer vos larmes, lorsque
vos parents gagneront au loto mais décideront
de vous renier.

LA STAR DU MÊME SIGNE QUE VOUS

Le chanteur Raphaël. Car vous aussi, vous êtes
né(e) dans une caravane.

Sagittaire

Amour

Vous penserez voir une étincelle dans ses yeux. Mais que nenni, c’est uniquement le reflet du soleil dans ses lunettes.

Gloire

Mangez du lièvre. Vous serez peutêtre
un peu moins lent(e) d’esprit

Beauté

C’est homologué, autant de beauté
pour une seule personne ? Mraoooow.

L’ACCESSOIRE DE L’éTé

Un mini-moi de
poche. Aucune utilité, mais j’avais envie de
m’auto-flatter dans cet horoscope

LA STAR DU MÊME SIGNE QUE VOUS

Brad Pitt ou Taylor Swift : à croire que tous les
Sagittaires sont canons… (et c’est agaçant)

Capricorne

Amour

Alors oui, on sait, la roue tourne…. Mais la roue tine également. Faites attention mes p’tits gnous.

Gloire

N’oubliez pas que tous les animaux s’apprivoisent forcément. Sauf les beaux-parents.

Beauté

Oh hisse, mes saucisses ! La reprise du sport, c’est pour ces vacances. Courage.

L’ACCESSOIRE DE L’éTé

Une boîte de préservatifs. Mais ce sera juste pour en faire des ballons d’eau, ne vous excitez pas

LA STAR DU MÊME SIGNE QUE VOUS

John Legend. On sait pas qui c’est, mais toi qui me lis, sache que
tu es une légende. POH !

Verseau

Amour

Vous ne plaisez qu’aux Balances. Ce
qui fait quand même vachement maigre…

Gloire

Comme le dit le proverbe ivoirien,
« Fais plaisir à un ingrat, il te chiera sur les
doigts » !

Beauté

Ne stressez pas quant à vos pieds
palmés. Ils vous aideront à faire de la plongée
cet été.

L’ACCESSOIRE DE L’éTé

Un bigorneau. Car force est de constater que vous avez le même
charisme.

LA STAR DU MÊME SIGNE QUE VOUS

Cristiano Ronaldo. En tant que pro de la simulation,
ça doit vous parler.

Poissons

Amour

Mettez-vous en couple avec une personne myope, ça vaudra p’tet mieux… #astucedulove

Gloire

YES ! Chouettes vacances en perspective,
puisque vous partirez à la réunion…

Beauté

(… Mais on parlait de la réunion des fétichistes
des pieds anonymes, sorry)

L’ACCESSOIRE DE L’éTé

Un masque. On sait pas pourquoi, mais on sent que ça va redevenir l’accessoire-clé à la rentrée.

LA STAR DU MÊME SIGNE QUE VOUS

Rihanna. Car cet été, vous serez tranquilou under my umbrella,
ella, ella, eh, eh, eh.

Silence ! On donne la parole aux femmes à l’Ecomusée du Véron

Interroger, questionner, traiter la question de la place de la parole et du silence des femmes : c’est ce que fait l’écomusée du Véron en accueillant la grande exposition « Chut… Femmes, silence & parole ». La parole, justement, Marie Joselon, responsable des publics, la prend pour tout vous dire de cette expo.

Pour nos lectrices et lecteurs qui ne vous connaîtraient pas encore, pouvez- vous nous présenter un peu l’écomusée du Véron ?

L’écomusée se situe à Savigny-en-Véron, à une dizaine de kilomètres de Chinon et à une cinquantaine de Tours. C’est un musée un peu particulier, un « musée de société » : il vise à parler de l’humain. Nous sommes pluridisciplinaires. Notre établissement aborde l’humain de la Préhistoire à nos jours, il accueille aussi des œuvres de divers continents. L’idée, c’est de ne pas rester enfermé sur notre territoire. On fait le lien entre les cultures et les époques, en se projetant vers demain.

Abordons « Chut… Femmes, silence & parole » : d’où est venue l’idée ? Pourquoi cette exposition ?

Parce qu’à l’écomusée, on a notre petit trésor… C’est une amulette en argent qui figure une femme, portant deux doigts sur sa bouche et son autre main recouvrant ses fesses. C’était une sorte de porte-bonheur pendant l’époque gallo-romaine – on pouvait le retrouver dans les maisons – qui a été retrouvé à Savigny, tout près de notre musée. Il n’y en a qu’une dizaine en Europe. C’est très rare. La posture est énigmatique : silence ? Silence du repli sur soi ? L’expo est née de cet objet. Ces statuettes sont appelées « pseudo Angerona », d’abord associées au nom de cette déesse romaine du silence. Cette exposition aborde aussi la place de la femme et de la libération de la parole. Nous sommes un musée de société, il était donc logique d’en parler.

On commence donc l’expo par cette pièce ?

Oui, on débute avec cette amulette. Puis, on déroule un discours autour de la femme et du silence. De tout temps, les femmes sont liées à la notion de silence. Pas forcément subi, attention ! Il y a aussi le côté sacré, le recueillement, etc. Il n’est pas question de victimiser les femmes ; même si le silence est subi, la Femme a quelque chose à dire. On voit aussi comment on va arriver dans l’histoire à des artistes femmes. Par exemple, Niki de Saint Phalle qui a libéré la parole des femmes, elle a été transgressive. Il y a aussi George Sand qui a changé de nom pour pouvoir écrire. L’expo a un côté militant.

On parle régulièrement – et encore plus maintenant – de l’égalité femmes hommes. Est-ce que le fait de s’intéresser aux femmes et au lien qu’elles entretiennent avec le silence s’incorpore dans votre thématique ?

Oui, forcément. C’est une question que l’on traite beaucoup, notamment avec le public scolaire qui vient nous voir : comment vit-on ensemble ? Pourquoi le silence est important ? À quoi ça sert ?

Est-ce que vous pouvez me parler de quelques œuvres qui sont présentées ? Que vous aimez particulièrement ou que vous jugez important de mentionner ?

On a des œuvres majeures, comme le bronze de Rodin, « Le Cri », une sculpture expressive de femme qui crie, il y a une notion de souffrance. Pas loin, il y a la toile d’Aurélie Nemours, « Structure du silence », une abstraction géométrique. À Savigny, on aime surprendre notre public ! (rires) Il y a aussi des statuettes féminines du Néolithique, polychromes, de Syrie. Une vraie chance. Ou encore des poupées de fécondité du Cameroun, un cadeau coloré venant de tribu et qui était porté par les petites filles. Tout ça a rapport à la question des civilisations, des différences culturelles, sans regard faussé.

En fait, cette expo couvre une très large période !

De la Préhistoire à la période contemporaine, en 2008 ! Les œuvres viennent de France, d’Égypte, du Cameroun, etc. On a même un dessin de Picasso, « Femme aux cheveux verts ». Intéressant, lorsqu’on connaît le rapport particulier à la femme qu’avait cet artiste. Tout ça est le fruit d’un partenariat avec les musées nationaux, sauf notre amulette, et de collectionneurs privés. Chut présente une soixantaine de pièces.

Avez-vous un « public type » ? L’expo s’adresse aussi aux enfants ?

Aucun public type… Il y a des spécialistes, mais aussi un public très familial, un lien que l’on cultive beaucoup d’ailleurs. Tout à l’heure, j’ai aussi eu des élèves de grande section ! Cela permet de s’interroger, de travailler sur la question de l’émotion.

Petite question concernant l’écomusée. Il devait fusionner avec le Musée du Carroi à Chinon, n’est-ce pas ?

Oui, c’est fait, c’est bon. Nous avons maintenant une équipe et une directrice communes. Le même regard sera porté lors de nos expositions. Le même état d’esprit régnera. Au passage, le Musée du Carroi accueille en ce moment « Fabuleux animaux », une expo sur la symbolique des animaux, et Dominique Bailly, avec « Sculpture, paysage, promenade ».

Propos recueillis par Aurélien Germain
Photos : Musées CC-CVL


> Ecomusée du Véron, 80 route de Candes, à Savigny-en-Véron.
Contact : 02 47 58 09 05. Cet été, ouverture tous les jours, de 10 h à 19 h.
Tarifs : 4 € (plein),
2,50 € (enfants, étudiants, demandeurs d’emploi, etc.), gratuit jusqu’à 5 ans.
> Expo « Chut… femmes, silence & parole » jusqu’au mois de novembre.

 

Tours Métropole : après l’imbroglio, démission officielle de Wilfried Schwartz

Crise politique à Tours Métropole. Après avoir annoncé sa démission, Wilfried Schwartz, président de Tours Métropole, est finalement resté en poste. Avant de re-démissionner. Deux candidats sont en lice pour lui succéder : Emmanuel Denis et Frédéric Augis.

Les faits

Y a-t-il un pilote dans l’avion ? C’est en tout cas ce que beaucoup se sont demandé, vu la situation plus que confuse entretenue récemment à Tours Métropole !

Petit rappel des faits : fin juin, coup de tonnerre lorsque le président de Tours Métropole Val de Loire, Wilfried Schwartz, indique vouloir mettre un terme à son mandat, commencé en juillet 2020, pour se consacrer à son poste de conseiller départemental. L’annonce est faite dans un courrier électronique adressé aux élus. Cette démission se fait sur fond de vives tensions avec les agents (on parle de « management brutal ») et d’une plainte pour « violences volontaires » de la part de son directeur de cabinet, faits que Wilfried Schwartz conteste.

Mais quelques jours plus tard, surprise : on apprend que le président de Tours Métropole restera… Wilfried Schwartz. Et ce, jusqu’à septembre. Une absence de consensus, des élus gênés, un imbroglio total… La décision aurait été prise pour que la Métropole puisse continuer de tourner durant les vacances.

Pas de quoi faire sourire les syndicats qui décident donc d’envoyer une lettre ou- verte aux élus, le week-end dernier, leur demandant de « protéger leurs effectifs » en « prenant leurs responsabilités », tout mettant « de côté leurs ambitions personnelles ». Les représentants syndicaux tapent également sur les doigts, en rappelant « le climat délétère » qui règne.

On attendait donc beaucoup de la réunion du bureau exécutif qui s’est tenue ce lundi 5 juillet. Mais ce jour-là, re-surprise, puisque dans la foulée et « dans l’intérêt de l’apaisement de la politique de la Métropole », Wilfried Schwartz a finalement confirmé… sa démission immédiate !

Les enjeux

Les élus en ont donc pris acte. Reste à voir, désormais, qui prendra la tête de la Métro- pole et succédera à Wilfried Schwartz. Pour l’heure, deux noms circulent : celui d’Emmanuel Denis, maire de Tours, et Frédéric Augis, maire de Joué-lès-Tours. L’élection du nouveau président de Tours Métropole devrait avoir lieu le dimanche 11 juillet ou le lundi 13. Clôturant ainsi des derniers jours ubuesques.

A.G.

Théâtre Olympia : gagnez vos places pour « Beauté Fatale » et « Le Début »

Envie de passer l’été avec le Théâtre Olympia ? Tmv vous fait gagner des places pour deux spectacles qui auront lieu en juillet !

« Le Début » est une création de l’ensemble artistique du Théâtre O. (Photo Marie Pétry)

Envie d’une petite séance de théâtre pour cet été ? Ca tombe bien ! Tmv vous fait gagner des places pour deux spectacles estampillés « Théâtre Olympia » : Beauté Fatale, de la compagnie Les Scies Sauteuses, et Le Début, création de l’ensemble artistique du Théâtre Olympia.

*Beauté Fatale se jouera au Jardin des vikings, à Tours, les 20 et 21 juillet à 17 h et 21 h.

*Le Début se jouera au Théâtre Olympia les 22, 23 et 24 juillet, à 15 h.

Pour jouer, rien de plus simple : envoyez un petit mail à redac@tmvtours.fr (objet : jeu concours Théâtre O), en indiquant le spectacle que vous voulez, ainsi que la représentation qui vous conviendrait (date + horaire + votre nom et prénom)

Un tirage au sort aura lieu vers le 12 juillet ! Bonne chance !

> Pour + d’infos : https://cdntours.fr/l-ete-du-theatre-olympia

 

Foire de Tours au Parc Expo : pass sanitaire ou pas ?

Tours Evénements avait annoncé, il y a quelques jours, que le pass sanitaire ne serait pas obligatoire pour entrer à la Foire de Tours. Changement de programme et coup dur la veille de l’ouverture : la Préfecture a changé d’avis, le fameux pass sera finalement demandé à l’entrée.

En 2019, la Foire Expo avait lieu aux couleurs de l’Irlande. Cette année, elle fête ses 100 ans.

 

 

 

 

 

 

[MISE A JOUR 2/07 17 h 50 ]

Nouveau rebondissement ! Finalement (bis), le pass sanitaire « ne sera plus demandé sur le village gastronomique », annoncent les organisateurs de la Foire de Tours.

 

 

Il y a quelques jours, organisateurs de la Foire de Tours et visiteurs se réjouissaient, en apprenant que le pass sanitaire ne serait pas obligatoire pour y entrer. Mais tout vient de changer en l’espace de quelques heures.

 » Contrairement à tous les commerces, lieux culturels, lieux festifs comme la fête foraine, les zoos ou les parcs d’attractions, la Foire de Tours s’est vue imposer ce jour le pass sanitaire pour accéder au site malgré la présentation d’un protocole sanitaire des plus pointu et certifié », a indiqué Tours Evénements, dans un communiqué.

Les organisateurs se disent « désolés » de devoir annoncer cette information « de manière si soudaine ».

Pour rappel, le pass sanitaire doit présenter un test PCR ou antigénique négatif de moins de 48 heures, un justificatif de vaccination, ou un certificat de rétablissement du Covid. Une pièce d’identité sera également demandée.

Volley : le TVB s’appellera désormais le « McDonald’s Tours Volley Ball »

Cela s’appelle le « naming ». Le Tours Volley Ball (TVB) s’est associé pour 3 ans à l’un de ses partenaires privilégiés. Le club tourangeau s’appellera donc désormais le « McDonald’s Tours Volley Ball ».

A peine dévoilé, le nouveau nom du Tours Volley Ball fait déjà causer sur les réseaux. Pour les trois prochaines saisons, le TVB s’appellera désormais le « McDonald’s Tours Volley Ball ». C’est une première en France, dans le domaine du volley masculin.

Le club tourangeau devient donc, à partir d’aujourd’hui, le premier club français à adopter le « naming », c’est-à-dire d’associer son nom à une entreprise partenaire. Une pratique qui se développe de plus en plus hors de nos frontières, notamment en Europe.

« Avoir une stature au niveau européen »

« C’est un moment historique pour notre équipe professionnelle. Cela doit permettre au club d’avoir plus de lisibilité, de crédibilité et une stature au niveau européen », a ainsi déclaré Bruno Poilpré, le président du club, à la Nouvelle République. Avant d’ajouter : « McDonald’s est un partenaire fidèle et important pour le club, et les intérêts sportifs et philosophiques de l’entreprise se sont rejoints. Au travers de ce naming, le club souhaite également toucher une population plus jeune. » 

L’objectif du TVB est également d’augmenter son budget. Ces dernières saisons, celui-ci était évalué à 2,5 millions d’euros environ.

« On n’a pas vendu notre âme au diable »

Si le montant du partenariat n’a pas été dévoilé (clause de contrat oblige), le gérant de la vingtaine d’établissements McDo en Touraine, Bernard Simmenauer, s’est réjoui de ce nouveau nom. Pour lui, cela avait « du sens » d’accompagner le club. Il prévoit « d’utiliser les restaurants comme un relai national pour promouvoir les matchs ».

Bruno Poilpré a tenu à dire : « On n’a pas vendu notre âme au diable. » Quant à Pascal Foussard, directeur général du TVB, il rappelle que le club « a toujours été avant-gardiste, afin de demeurer au plus haut niveau. Pour continuer à avancer, il faut être imaginatif et créatif ».

 

Tour de France : top départ de Tours le 1er juillet !

Rendez-vous le 1er juillet prochain pour voir le peloton s’élancer de la place Anatole-France, à Tours. Mais attention, des perturbations sont également à prévoir côté circulation et stationnement.

Le Tour de France approche ! (Photo archives NR)

La dernière fois, c’était en 2013, autant dire que l’événement est d’importance : pour la neuvième fois de son histoire, le Tour de France s’offre un départ de la ville de Tours, le 1er juillet. À 13 h 50, la caravane s’élancera de la place Anatole-France et prendra la route de Châteauroux pour une des étapes les plus courtes de cette édition.

Côté sportif, il n’y a pas de grande surprise à attendre de cette sixième étape. Les 161 km du parcours ne présentent pas de difficulté et devraient se terminer par une arrivée au sprint dans la capitale du Berry. Les réelles festivités et aussi les premières empoignades devraient commencer deux jours plus tard, le samedi 3 juillet, avec l’étape reliant Oyonnax au Grand-Bornand.

Un rayonnement à l’extérieur

En revanche, l’image sera belle pour la ville et la région. Les coureurs passeront, en effet, par quelques-uns des grands sites touristiques du Val de Loire : la curieuse pagode de Chanteloup, d’abord, puis Chenonceaux, Thésée- la-Romaine, le ZooParc de Beauval et le château de Valençay. Le Tour de France restant un des événements sportifs les plus suivis dans le monde, cette journée a de quoi booster la reprise du tourisme ligérien.

Plus encore et au-delà du strict aspect sportif, la municipalité a décidé de se servir de cet événement pour favoriser l’utilisation du vélo comme moyen de transport intra-muros aussi souvent que possible. Dès 9 h, des animations seront organisées devant la bibliothèque centrale, pour attendre l’heure du départ. Laquelle bibliothèque accueillera, jusqu’au 17 juillet, une exposition de photos et de dessins d’enfants sur le thème du vélo.

Et n’oublions pas que, la veille, les femmes de « Donnons des ailes au vélo », qui parcourent les étapes du Tour de France un jour avant la compétition officielle, seront sur la ligne de départ, à 9 h.
Matthieu Pays


> Attention, perturbations

Le 1er juillet, le peloton du Tour de France partira de la place Anatole-France à Tours pour relier Châteauroux. Ce qui va forcément entraîner des complications. Dès le 29 juin, le stationnement sera interdit sur les quais de Loire (dès le matin), place Anatole France et jusqu’au pont de Fil (18 h). Le 30 juin, la rue des Tanneurs et le pont Wilson s’y rajoutent dans la journée ainsi que, le soir, le début de l’interdiction de stationnement boulevard Preuilly.
Le 1er juillet, restrictions le long des quais Paul-Bert et Marmoutier, avenue Malraux et pont Mirabeau. Ce jour-là, le tram ne circulera pas entre la gare et Choiseul jusqu’à 17 h.

> Retrouvez une cartographie des perturbations de circulation sur https://www.tours.fr/services-infos-pratiques/770-tour-de-france-2021.htm

Printemps de Bourges, Francos, Yzeures N Rock, Midi Minuit… un été festivalier

Ouf ! Cet été, même si tout ne sera pas encore parfait, on pourra quand même s’enjailler un peu en festival.

Souvenirs souvenirs de l’édition 2019 de Terres du Son, à Monts (Photo archives tmv – Laure Colmant)

A l’heure où vous lirez ces lignes, le Printemps de Bourges battra son plein jusqu’au dimanche 27 juin. Outre quelques belles têtes d’affiches dont le génial HERVE, la fabuleuse LALA &CE ou les très attendus VIDEOCLUB, on fera notre miel avec les Inouïs/Découvertes. L’occasion de voir nos petits chouchous LE JUICE, LOVA LOVA ou les Orléanais de GARGUANTUA qui représenteront la Région Centre cet année.

 

On se délectera aussi des créations uniques du Printemps dont celle autour du groupe culte PORTISHEAD, dont le trip hop fera se relever les anges à la Cathédrale de Bourges. On n’oubliera pas de déambuler dans la ville, où différentes propositions permettront de vivre un Printemps en plein été. >Pour tout le reste : www.printemspdebourges.com


Second festival sur notre liste : les Francos de La Rochelle, avec des jauges remaniées également et un protocole sanitaire strict, mais surtout une envie de ne pas baisser les bras. Aux très belles soirées annoncées avec des têtes d’affiches comme MAGENTA, Ben MAZUE, ou ROVER, on saluera une fois de plus le travail remarquable de repérage et d’accompagnement du Chantier des Francos.

Entre JOHNNY JANE, Clara YSE et la Berruyère PR2B, on ne saura pas encore une fois où donner de la tête et des oreilles. Sans oublier aussi de belles soirées sur le port, à la Sirène, (la SMAC du coin) et de nombreuses animations à consulter sur www.francofolies.com


Et bien sûr, « last but not least » : on n’oublie pas non plus de se faire un été local avec Terres du Son à Monts et sa version intitulée « Midi Minuit » spécialement pour cette année 2021 un peu particulière : profitez de ces cinq soirées d’enfer les 9, 10, 11, 13 et 14 juillet avec entres autres IAM, STACHE ou encore Sébastien TELLIER. Cerise sur le gâteau : on pourra rester debout !

Musique toujours, où l’on va filer à YZEURES N ROCK les 6, 7 et 8 août avec envie pour aller voir PLK ou 47 Ter. Et en concert debout de nouveau, siouplaît !

Enfin, on fera obligatoirement un détour aux Années Joué qui deviennent « L’été des années Joué », du 8 au 18 juillet, avec notamment les Marseillais de Générik Vapeur. Bref, du théâtre de rue à tous les étages : c’est beau, c’est génial et c’est gratuit !

Hervé BOURIT

On a testé Le Kiosk, le restaurant éphémère aux Beaux-arts

Installé dans le jardin du Musée des Beaux-arts, Le Kiosk est un restaurant éphémère, prévu de rester là jusqu’à la mi-septembre. Il fallait forcément que l’équipe de tmv aille y faire un petit tour…

 

C’est l’un des bons plans de cet été : le Kiosk est un restaurant éphémère qui vient de poser ses valises… dans le jardin du Musée des Beaux-arts ! Cette initiative de la Ville est toute récente. Le Kiosk n’a ouvert que le 15 juin dernier, mais il compte déjà ses adeptes. Autant vous dire que les quelques tables (une vingtaine de couverts au total) sont prises d’assaut les beaux jours. Ce qui n’est pas étonnant, puisque d’une part, le cadre est on ne peut plus plaisant, et d’autre part, cet espace de restauration ne restera que jusqu’au 15 septembre.

Direction les Beaux-arts, donc ! Dans la structure couleur vert olive, Hervé Aubin et son fils Siméon s’affairent. Le papa a lâché sa carrière dans l’informatique il y a quelques années pour se lancer dans la cuisine ; il sort de l’École de la seconde chance de Thierry Marx. Le fiston est à Sciences Po Lille (« mais mon cœur est à Tours ! », lance-t-il aux clients) ; il aide son père et c’est lui qui, de bien bonne humeur, prend notre commande.

Place aux produits de Touraine

Il y a un duo de silure à la carte, mais on opte plutôt pour le curry vert de poulet, riz, brocolis et lamelles de carottes. Pour nous faire patienter, Hervé offre un sablé de parmesan avec mousse de roquette au top. On se repose tranquillement sous les arbres du jardin, sirotant un jus de pommes des Vergers de la Manse. Parce qu’ici, c’est produits de Touraine à tous les étages !

La petite famille à la tête du Kiosk travaille ses plats et a l’envie de la cuisine bien faite. C’est frais et gourmand, et nos voisin(e)s sont tout autant séduit(e)s. On a aussi aimé le fait de débarrasser soi-même sa table (oui, oui), car tout est trié. Et si l’on prend à emporter, c’est du recyclable !

Le Kiosk est donc une idée charmante dans un cadre qui l’est tout autant. De quoi nous donner envie d’y retourner en début de soirée pour les planchettes et assiettes de dégustation, avant un passage au prochain spectacle Son et lumières ?

Aurélien Germain


>Le Kiosk, resto éphémère au jardin des Beaux-arts jusqu’au 15 septembre.
L’addition : formules entrée/ plat ou plat/dessert à 12,90 €. Ou 15,90 € avec dessert. Glaces de 2,50 à 5,50 €. Café gourmand : 4,50 €.
> Possibilité de manger sur place ou prendre à emporter. Plats le midi, gourmandises l’après-midi et assiettes de dégustation en soirée, à partir de 18 h.
> Ouvert tous les jours. De 11 h à 20 h 30 (ou du moins jusqu’à la fermeture du jardin quand il y aura le spectacle Son et lumières Les Nuits Renaissance).

> Contact instagram.com/ le_kiosk_ ou par téléphone : 06 08 71 91 90 ou lekiosktours.com

Sandrine Abello, cheffe du Chœur de l’Opéra de Tours : « Il y a autant de musique que d’humain dans mon métier »

#VisMaVille Sandrine Abello est à la tête du Choeur de l’Opéra de Tours qui compte treize chanteurs permanents. Rencontre avec une mélomane pianiste entraînante par son enthousiasme.

Devant la scène du Grand Théâtre de Tours, elle sautille, s’anime, ses bras donnent le tempo. À l’instar du chef d’orchestre qui dirige les musiciens, la cheffe de chœur dirige les musiciens du chœur.

Nous sommes en pleine répétition du spectacle qui se tiendra le soir même. Les Indes Galantes et Hippolyte et Aricie, de Jean-Philippe Rameau sont au menu. « La couleur est très belle, continuez comme cela, on frôlait la perfection. » En tenue décontractée, jean et baskets blanches, derrière son pupitre, Sandrine Abello, distille ses conseils et derniers réglages aux chanteurs, veillant à l’homogénéité des voix et aux nuances. « Ne forcez pas la voix, tout est dans la souplesse et la tranquillité. Après, il faudra y aller. »

Être cheffe de chœur, c’est comme « un entraîneur sportif. Mon rôle est de préparer musicalement le chœur. Il faut que ce soit nickel pour le concert et quand le chef d’orchestre prendra le relais. » Car le jour J, pour un opéra, Sandrine Abello écoutera dans le public.

Avant cela, de multiples répétitions, selon un rythme rigoureux (deux fois par jour cinq jours par semaine minimum), se déroulent entre les premières répétitions par pupitre (les femmes, les hommes, les aigus, les graves) les scènes-piano, les italiennes, les scènes-orchestre et la générale. La plupart du temps, le chœur travaille entre lui, sans l’orchestre ou les solistes.

Treize chanteurs permanents et un pianiste, Vincent Lansiaux, forment le Chœur du Grand Théâtre de Tours auxquels s’ajoutent parfois des intermittents. Soit un des plus petits effectifs de France mais une équipe soudée que Sandrine Abello dit avoir plaisir à diriger. « On apprend beaucoup avec l’échange humain, il faut savoir écouter. Être cheffe de chœur, c’est du management aussi, ne pas être trop raide. Il y a autant de musique que d’humain dans mon métier. »

La cheffe d’origine nîmoise est arrivée là un peu par hasard. Études de piano, conservatoire, elle s’est mise à accompagner le chœur avec son instrument à Avignon. Au gré des concours, elle est devenue cheffe de chant auprès de solistes puis de chœur à Nantes, à l’Opéra national du Rhin enfin à Tours depuis 2018. « Je ne suis pas chanteuse mais musicienne. Je ne donne donc pas de conseils techniques aux musiciens qui sont des professionnels et maîtrisent leur sujet à la perfection, mais je les guide sur une interprétation. Je veille à la qualité musicale ainsi que scénique lorsque ce sont des opéras. »

Sandrine Abello affectionne particulièrement le répertoire lyrique, les opéras classiques. En dehors de son temps au Grand Théâtre, elle se branche sur du jazz, son autre passion. « Je viens de découvrir Chet Baker, c’est extraordinaire. »
Aurélie Dunouau

Cinéma : la Touraine, une terre de tournage

Bien dotée en salles de ciné, la Touraine est également terre d’accueil de tournages. À Ciclic, l’agence régionale pour le livre, l’image et la culture numérique, Pierre Dallois, responsable image, gère l’accompagnement des productions.

Mauvaise Graines a été tourné en Indre-et-Loire (© Jean-Philippe BALTEL – FTV – MORGANE PRODUCTION)

Qu’est-ce que les producteurs viennent chercher dans la région ?

On a de beaux atouts : des offres clés en main proposées par Ciclic et ses partenaires, par exemple des réductions sur les trains Corail ou des accords avec des structures d’hébergement et de restauration. Nous travaillons main dans la main avec les collectivités, comme Tours Métropole ou la Ville de Tours, l’agence régionale Dev’Up ou les offices de tourisme pour proposer cet accompagnement et attirer les productions dans la région.

Il y a un vrai travail de prospection pour promouvoir notre région. En plus, nous sommes proches de Paris, et on a un patrimoine exceptionnel, qui séduit beaucoup les étrangers. Sans compter notre studio d’animation où des films naissent chaque année.

Les tournages sont nombreux en Touraine ?

En temps normal, on accueille une quinzaine de tournages avec Ciclic, ce qui représente entre 3 000 et 3 500 jours de travail pour les techniciens, les comédiens et les figurants de région Centre. En 2019, on a par exemple eu un long-métrage, six courts-métrages et trois projets de fictions télé. En 2020, la France a été réactive, les tournages ont repris dès le mois de mai, les assureurs ont été rassurés par le fonds de garantie du CNC, c’était un vrai atout, notamment par rapport à l’étranger.

Malgré le Covid, on était à 3 300 jours de travail. Nous sommes allés chercher des fictions télé, qui sont les formats qui « rapportent » le plus : les productions sont plus riches, donc ces projets rémunèrent mieux et engendrent plus de dépenses sur le territoire.

Il y a donc des retombées économiques importantes ?

Il y a plusieurs facteurs à prendre en compte : si nous soutenons financièrement le projet ou non avec notre fonds d’aides, et son budget global. Pour la fiction télé, « Ce que veut Pauline » qui s’est tourné en 2021, pour 1 € dépensé pour aider le projet, on génère 8 € de retombées sur le territoire. Pour un film comme « L’invitation », de Fred Grivois, autre projet télé, on est à 1 € pour 5 €.

Des projets internationaux comme « Serpent Queen » (série américaine produite par Lionsgate Television), nous n’apportons pas d’aide financière, donc c’est forcément encore plus de retombées ! D’autant que cela participera à la promotion de la région à l’international, avec un impact sur le long terme sur le tourisme. Un tournage c’est de l’emploi, de l’activité économique et du rayonnement !

Madeleine Assas, lauréate du Prix du roman tmv : « New York est une ville inspirante et aspirante »

Madeleine Assas a remporté l’édition 2021 du Prix du roman tmv ! On en a donc profité pour passer un petit coup de fil à l’autrice qui, en direct d’Arles, nous a parlé de son premier roman Le Doorman et de sa plongée dans New York. Le tout, avec le sens des jolies phrases.

Pour nos lectrices et lecteurs qui ne connaissent pas encore votre roman Le Doorman, comment le résumeriez-vous en quelques phrases ?

Question difficile ! (rires) C’est une tranche de vie sur une quarantaine d’années, du début des années 60 à 2003, c’est la vie d’une ville, la vie d’un immigré algérien d’origine juive qui part sans attache à New York. Il exerce le métier de « doorman », portier d’immeuble, ce qui est typique dans cette ville. Il est présent et, en même temps, invisible par sa discrétion. Il y a la verticalité de l’immeuble où il travaille et l’horizontalité des promenades et de ses pérégrinations. On le suit arpenter cette ville en perpétuelle mutation. C’est un voyage, une ville et une vie.

Le Doorman, c’est une belle plongée dans un New York hétéroclite. Pourquoi avoir choisi cette ville comme terrain de jeu pour votre roman ?

Au départ, je voulais écrire sur une ville qui me fascine, que j’adore et qui me révulse. J’ai donc choisi New York. La première fois qu’on va là-bas, on croit la connaître, en raison de notre culture littéraire, cinématographique… J’en avais déjà une image ; j’ai été touchée par ce qui fait de cette ville une vieille ville, les fantômes d’une vieille Europe. Ce n’est pas une ville historique, mais il y a des millions d’histoires. C’est la ville des exilés par excellence. Un endroit de chaos mais, au milieu, on peut y faire sa vie.

Dans une présentation sur Youtube, vous parlez de « roman géographique ». Quelle a été votre approche ? Vous avez pris des notes durant vos voyages ?

Je n’ai pas fait un travail de journaliste ! (rires) Je n’ai pas pris de notes là-bas, car New York s’est incorporée en moi. J’y suis allée plusieurs fois et voulais écrire dessus. Adopter le regard d’un homme dans la géographie d’une ville qui change sans cesse. Je voulais évoquer certains lieux. Je n’ai pas fait de structure de départ, cela est venu par la suite. Petit à petit, j’ai fait évoluer Ray, le personnage, car les lieux suscitent chez chacun une cartographie intime. J’ai fini par faire un plan chronologique et géographique par la suite. Les lieux m’ont inspirée quand j’y étais. New York est inspirante et aspirante.

Ray est un portier européen, il marche, il vit dans la ville qui ne dort jamais. Mais finalement, n’est-ce pas avant tout un roman sur la solitude ?

Oui, bien sûr. C’est la solitude au milieu de la multitude. Car il y a une multitude de solitudes, à New York ! C’est une course à la vie là-bas. Ray est seul. Mais quand on est seul, on reçoit les choses plus intensément. Pourquoi un portier, justement, comme personnage principal ? Je voulais quelqu’un venant d’un milieu social modeste. Il fallait un observateur et quelque chose d’intemporel et de « désuet ». Cela permet une traversée dans le temps. Tous les gens qui exercent ce genre de métiers sont les petites fourmis qui font marcher la ville.

Vous êtes comédienne (télé, cinéma, courts-métrages…). Comment on en vient à l’écriture d’un roman ?

Je suis dans les textes et j’ai toujours aimé écrire. Je faisais des petites histoires qui restaient dans mes tiroirs. Mon passé dans le théâtre fait que j’aime raconter. Je n’ai pas l’impression d’un hiatus entre les deux activités. En étant comédien, on est toujours entourés… Dans l’écriture, on est dans la solitude réjouissante, la liberté. La phrase de Barthes me parle : « J’écris parce que j’ai lu. »

C’est votre premier roman. Quelles ont été les difficultés pour l’écriture ?

Le temps de maturation a été très long, j’ai eu les premières idées il y a 10-12 ans. J’imagine que chaque livre a sa propre fabrication et sa vie. Mais l’écriture s’est passée harmonieusement. J’étais confiante, car je voulais raconter cette histoire ! Même si le manuscrit était resté dans les tiroirs, tant pis, il fallait que j’écrive. Là, j’essaye de préparer mon second roman, ce n’est plus pareil.

Je trouve que c’est un roman d’atmosphère, contemplatif, plutôt qu’un roman d’intrigue. Comment abordez-vous vos descriptions très fouillées ?

C’est vrai, c’est de l’observation, de la sensation. J’ai fermé les yeux, j’avais comme une caméra en moi, je revoyais les images. C’était très visuel pour moi ; je voyais les choses que j’ai gardées visuellement. Je me prenais par la main et me laissais aller. La maturation a aidé cela. Visuellement, j’étais comme dans un état d’improvisation et me laissais guider. New York est une ville qui vous marque. À chaque fois. Elle est toujours en transformation.

Selon vous, à qui s’adresserait votre roman ?

C’est dur de répondre ! (rires) Écoutez, c’est sûr que si l’on aime New York, c’est un livre sympa à offrir ! (rires) Attention, ce n’est pas un guide de voyage, bien sûr ! Mais j’aimerais que les gens l’apprécient pour l’écriture. Je souhaite que le roman vous touche…

> Le Doorman, de Madeleine Assas. Paru aux éditions Actes Sud


Propos recueillis par Aurélien Germain
Photo ouverture : crédit Carole Parodi
Retrouvez les romans qui étaient en compétition en retrouvant notre article du 20 mai 2021 ICI

Salles de cinéma : comment se passe leur reprise ?

Fini, les plateformes et le streaming : retour au ciné pour le clap de reprise ! Et pour accompagner la reprise, nous avons fait le tour des salles pour leur demander : alors, comment ça va ?

11 heures du matin, rue des Ursulines. Une fois n’est pas coutume, les portes des cinémas Studio sont déjà ouvertes, et des cinéphiles matinaux sont au rendez-vous. « Nous avons ajouté ces séances pour compenser l’absence de séance de 21 h avec le couvre-feu, et pour étaler nos séances dans la journée afin d’éviter les files d’attente et les croisements entre spectateurs », expliquent le directeur Philippe Lecocq et la présidente Catherine Melet.

Face aux mesures sanitaires, à chacun sa solution ! Terrasse extérieure aux Deux- Lions pour favoriser l’achat de friandises, vente du popcorn à emporter, vente des places en ligne pour éviter les contacts et risques de contamination…

« La situation est totalement différente »

Mais une chose est sûre : la réouverture des salles obscures le 19 mai dernier a été une bonne surprise. Des clients plus sereins qu’en 2020 n’ont pas hésité à franchir les portes des cinémas. Aux Studio, entre le 19 mai et le 9 juin, les films à l’affiche ont totalisé 13 000 entrées. Un peu moins que les années précédentes, mais un beau résultat. Au CGR Deux-Lions, « la première semaine a été supérieure à nos attentes » pour le directeur Pierre Crétet. « Dès le mercredi, puis avec un week-end prolongé de Pentecôte où le climat était mitigé, nous avons eu une belle fréquentation, proportionnellement plus forte qu’en 2019 à la même période ».

Mehdi Belhadj, directeur du CGR Tours Centre, dresse le même constat : « Nous avons été très surpris, comme tous nos confrères, je crois ! Nous avons enregistré une hausse de 17 % du nombre d’entrées par rapport à 2019, alors même qu’on était en jauge à 35 % avec un couvre-feu à 21 h. La situation est donc totalement différente de la reprise de mai 2020, beaucoup plus timide ».

Ciné-Loire, installé depuis 2018 à Tours- Nord, a aussi eu une belle reprise : « Je m’attendais à beaucoup moins pour ce redémarrage. Bien sûr, c’est plus faible que les années passées, mais les conditions sont telles qu’il ne faut pas se comparer avec une année “normale” », explique Julien Marignier, directeur du complexe. La limitation à 35 % de remplissage des salles valable jusqu’au 9 juin n’a donc pas empêché une reprise plus favorable qu’en mai 2020.

Certaines séances ont toutefois affiché complet. Au CGR Deux-Lions, on a parfois dû refuser des spectateurs, tandis qu’aux Studio, les cinéphiles se sont alors reportés sur d’autres films qui ont bénéficié de cet effet « le film que je voulais voir est complet, mais puisque je suis là, autant en profiter ».

Les concurrents : le soleil et la bière en terrasse

Bien sûr, tout n’est pas rose. Le 9 juin, la fréquentation des salles obscures a décru le jour même aux Studio, et toute la semaine dans les autres multiplexes. La faute au retour des bières fraîches en terrasse, au soleil. Les semaines qui viennent s’annoncent tout de même prometteuses. La Fête du cinéma, qui aura lieu pour la première fois du mercredi au dimanche (30 juin- 4 juillet), permettra aux spectateurs de profiter de toutes leurs séances à 4 €. Aux Deux-Lions, on fera ensuite comme d’habitude la part belle aux grosses productions.

Et de ce coté, l’été sera bien doté : après Conjuring qui a connu un beau succès dès le mois de juin, on attend Black Widow, Fast and Furious 9, Kaamelott, OSS117 ou Les Croods 2 pour le public familial. Ciné Loire au nord annonce aussi de grosses sorties en Imax et une programmation grand public et familiale. Après avoir surfé sur la reprise d’ADN, Adieu les cons ou Mandibules, les Studio frémissent à l’annonce des sorties du festival de Cannes. On accueillera sur les écrans durant l’été les derniers Verhoeven, Carax, Hansen-Love et bien d’autres. Quant aux avant-premières et rencontres de réalisateurs, dans tous nos cinémas locaux, l’été est d’ordinaire calme.

Il faut faire revenir le public

Le programme événementiel devrait donc retrouver son rythme de croisière en septembre. « Les gens vont préférer partir en vacances et s’aérer, c’est en septembre qu’on pourra juger de la reprise », précise M. Belhadj. La rentrée, un moment-clé pour tous : « C’est le défi à relever ! Nous avons tous eu des aides de l’État, qui vont disparaître. Il faut donc réussir à faire revenir le public, qui entre temps a pris d’autres habitudes », explique Catherine Melet, présidente des Studio. Même si le cinéma associatif reste prudent, en ayant réussi à préserver sa trésorerie, il se donne jusqu’en 2023 pour revenir à la normale tranquillement.

Côté finances, CGR et Ciné Loire ont la chance de s’adosser à de grands groupes. Sans communiquer leurs pertes, les directeurs semblent sereins. Avec quatre multiplexes, des dizaines de films à l’affiche chaque semaine pour une agglomération de 300 000 habitants, Tours a la chance d’être une ville très bien dotée en cinés, alors pour les aider, profitons-en !

Texte : Maud Martinez
Photos : Adobe Stock

Elections départementales et régionales : et maintenant ?

Le double scrutin des régionales et départementales a été marqué par une abstention abyssale et un manque d’intérêt évident. Qu’en sera-t-il dimanche prochain ?

Les faits

Abstention record, manque d’assesseurs, deux scrutins en une journée, complexité de la chose… Ces élections régionales et départementales resteront dans les mémoires. Ou pas !

Dimanche 20 juin, pour le premier tour, 47,7 millions d’électeurs français étaient appelés à voter pour un double rendez-vous électoral qui n’a pas franchement motivé les foules. Ne serait-ce qu’à l’échelle de notre département, le taux de participation a été de 30,8 % en Indre-et-Loire, d’après les chiffres fournis par la Préfecture. Au niveau national, le taux d’abstention est de 67,2 %.

Côté résultats, en Région Centre, c’est le président sortant François Bonneau qui est arrivé en tête (24,7 %) au premier tour. Déjouant les sondages, le socialiste devance ainsi Aleksandar Nikoli du Rassemblement national (22,5 %). Derrière, on retrouve les listes de Nicolas Forissier (LR-UDI, 18,9 %), Marc Fesneau (LREM, 16,6 %) et Charles Fournier (EELV, 10,5 %). Pour François Bonneau, « l’élection se jouera dimanche prochain ». Mais même en tête, il rappelle que le RN « est en embuscade. C’est pourquoi j’appelle au rassemblement le plus large autour du projet et des valeurs que nous défendons ». Une fusion avec la liste écologiste a été annoncée lundi. Quant à Marc Fesneau, il maintient sa liste.

Mais ce second tour reste flou en raison du jeu des alliances et, de nouveau, de l’éventualité d’une abstention considérable dimanche 27 juin.

Les enjeux

Tout le monde ne connaît pas forcément les enjeux d’une telle élection qui peut paraître fouillis. La Région a toutefois des compétences bien spécifiques. Elle s’occupe du développement économique (les aides aux entreprises par exemple), social et touristique de son territoire, mais aussi du logement, de la gestion des lycées ou encore des TER, du transport scolaire et des aéroports (le conseil départemental, lui, gère les routes départementales, entretient et équipe les collèges, possède une compétence sociale).

Cocasse, lorsque l’on sait que la campagne s’est beaucoup jouée sur les questions de sécurité notamment, qui n’est pas une compétence directe de la Région…

A.G.

Tours : la Fête de la musique se fera… assis, sur 3 « sites extérieurs fermés », avec réservation conseillée

Port du masque, trois sites extérieurs fermés pour les concerts, réservation fortement conseillée, déambulations publiques seront interdites… La Fête de la musique 2021 s’annonce légèrement étrange.

Un peu partout en France, la Fête de la musique 2021 risque de rester dans les mémoires… ou pas ! On savait déjà qu’elle serait plus que particulière, compte-tenu du protocole sanitaire imposé par le gouvernement (pas de concerts dans la rue, ni dans les bars, couvre-feu etc.), à tel point que certaines villes ont décidé de l’annuler.

A Tours toutefois, la Fête de la musique aura quand même lieu et la municipalité a dû conjuguer avec les impératifs et « faire avec » (l’intention est louable). On apprend ainsi qu’après « une édition 100 % numérique en 2020, la Fête de la musique sera à nouveau différente cette année », comme l’a annoncé la Ville dans un communiqué.

Réservations sur tours.fr

Pas de déambulations publiques, donc. La Ville de Tours va donc mettre en  place « trois sites extérieurs fermés et sécurisés, avec protocole sanitaire de rigueur et configuration assise ». Au menu ? Des concerts à Tours Sud, Tours Centre et Tours Nord, et tout le monde rentré chez soi et au dodo à 23 h.

A noter également que, si l’accès aux concerts est bien évidemment gratuit, il est fortement conseillé de… réserver ! « Ces trois sites disposent d’une capacité d’accueil limitée », argumente la Ville. Il faudra donc se rendre en amont sur tours.fr pour les réservations.

Enfin, il faudra vous rappeler que toute sortie est définitive. Et que le port du masque sera obligatoire.

Le programme

TOURS SUD : Jardin des Saules | Granges Collières

– 18 h-18 h 45 : Les frères Dubz (musique des Balkans)
– 19 h 15-20 h 15 : Saan (pop)
– 20 h 45-21 h 45 : Scratchophone Orchestra (électro swing festif)

TOURS CENTRE : Esplanade du Château de Tours

– 18 h-18 h 45 : Moonback stage (rock fusion)
– 19 h 05-19 h 50 : Ineige (pop)
– 20 h 10-20 h 55 : Myosotis (pop)
– 21 h 15-22 h : Orpheum Black (rock progressif)

TOURS NORD : Parc Colbert | La Source

– Prestations de pianistes amateurs ou confirmés / intermèdes
musicaux
– Propositions musicales en continu de 18 h à 21 h 30

 

Entraide Scolaire Amicale : quand les seniors jouent les tuteurs

#SolidaritéIntergénérationnelle [5/5] Les bénévoles de l’Entraide Scolaire Amicale se rendent au domicile d’un élève d’Indre-et-Loire pour l’aider. De jolis liens se créent ainsi.

Chaque semaine, 400 bénévoles de l’Entraide Scolaire Amicale se rendent chacun au domicile d’un élève d’Indre-et-Loire. Plus de la moitié de ces bénévoles sont des retraités. Du CP à la terminale, environ 400 jeunes sont donc accompagnés par cette escouade de bons samaritains, pour un soutien scolaire pas comme les autres, accessible à des familles qui n’ont pas beaucoup de moyens. L’association organise aussi des sorties culturelles en groupe.

Mais l’essentiel de l’activité, c’est cette heure hebdomadaire que chaque duo passe à travailler, à revoir les cours de la semaine… et même à envisager l’avenir, comme Antoine, responsable pour le département 37 et bénévole depuis 2011, et la jeune Sadia, qu’il accompagne depuis déjà quatre ans.

ANTOINE, 74 ANS

« Avant de prendre ma retraite, un ami m’avait dit “quand on est retraité on ne sert plus à rien”. Et j’avais conscience que j’avais eu de la chance : j’ai grandi dans une famille modeste, mais mes parents me soutenaient, me faisaient travailler à l’école, ce qui m’a permis de bien m’en sortir. En prenant ma retraite j’ai donc voulu renvoyer l’ascenseur, en aidant des jeunes, tout en étant utile. Je ne sais pas qui aide qui au final… ?

Après une carrière d’ingénieur dans l’aéronautique, j’aide surtout des lycéens en maths et en physique, et je me retrouve à répondre à des questions de philo ou de sciences éco ! Certains jeunes que j’ai accompagnés continuent à me donner des nouvelles, tous ont des belles histoires… Sadia vient d’être acceptée en fac de droit car elle souhaite devenir notaire, je suis heureux ! »

Sadia, élève de terminale

« Antoine me suit depuis que je suis en 3e. Il m’a beaucoup aidée, il y a vraiment eu un avant et un après. Ma moyenne a augmenté. Il m’a permis d’aimer les cours, de bien comprendre les consignes avant de répondre… Il corrige ce que je fais, il me parle de mes erreurs. Il m’aide à progresser ».


> Pour devenir bénévole ou obtenir des renseignements sur l’antenne de l’Entraide Scolaire Amicale proche de chez vous, rendez-vous sur https://www.entraidescolaireamicale.org/

 

Ensemble2générations : la coloc’ inattendue et intergénérationnelle

#SolidaritéIntergénérationnelle [4/5] Chacun n’est plus « jeune » ou « âgé » mais devient une personne ! Cette citation de Typhaine de Penfentenyo résume à merveille l’état d’esprit de toutes les actions de solidarité intergénérationnelle. Cette dernière est la fondatrice d’ensemble2générations, une association de cohabitation intergénérationnelle, qui dispose de 41 agences en France dont celle de Tours.

CHRISTINE MARCHAND, RESPONSABLE DE L’AGENCE ENSEMBLE2GÉNÉRATIONS À TOURS.

« Ce fut une année assez particulière, comme vous pouvez vous en douter, à cause du confinement, il y a eu beaucoup moins de cohabitations puisqu’une partie des seniors a préféré s’isoler. C’est pourquoi nous avons fait en sorte de respecter le mieux possible les gestes barrières pour ceux qui sont restés, et ainsi éviter toute transmission du virus.

La cohabitation intergénérationnelle est vraiment une source de solidarité, beaucoup d’étudiants décident de prolonger pour prendre soin des seniors et par ailleurs, quasiment la totalité des étudiants restent en contact téléphonique avec leur cohabitant

Lucie Mahy, étudiante en prépa et cohabitante à ensemble2générations.

« Lorsque j’ai été prise en prépa à Tours, je me suis renseignée sur l’association ensemble2générations, puisque les logements étudiants étaient relativement chers. J’ai pu passer un entretien avec Mme Madrid, qui est devenue par la suite, ma cohabitante et désormais bien plus, c’est un peu ma deuxième mamie. Lorsque je l’ai rencontrée pour la première fois, il y avait un peu de gêne, on ne sait pas quoi se dire.

Et depuis, le feeling est incroyable, on passe des heures à parler de tout et de rien, et c’est ce que je recherchais, je ne voulais surtout pas être seule dans mon appartement du matin au soir. Franchement c’est une expérience super enrichissante, l’année prochaine je serai encore aux côtés de Madame Madrid. Je ne peux que conseiller aux gens qui aiment l’aide à la personne de vivre ce que j’ai vécu, car c’est vraiment une routine qui responsabilise et qui aide encore plus à devenir sociable et à l’écoute des autres. »


> Pour en savoir plus :
https://ensemble2generations.fr/

 

Les Petits Frères des Pauvres jouent la seconde famille

#SolidaritéIntergénérationnelle [3/5] L’association Les Petits Frères des Pauvres accompagne les personnes qui vivent seules et qui sont en situation de précarité, âgées de plus de 60 ans.

« Nous accompagnons les personnes qui vivent seules et sont en situation de précarité, âgées de plus de 60 ans, même si la moyenne d’âge de nos bénéficiaires est plutôt autour de 80 ans. »

Luc Bonnefond, responsable d’équipe, détaille avec plaisir les activités proposées par les Petits Frères des Pauvres : séjours de vacances, journées à la campagne, repas de Noël… et les visites à domicile, cœur de l’activité des quelque 70 bénévoles de tous âges. 40 % de ces Tourangeaux qui donnent de leur temps ont moins de 35 ans et nombreux sont ceux qui sont encore dans la vie active et consacrent quelques heures par mois à « apporter un peu de soleil, d’amitié, de joie et de lien social » aux personnes visitées.

« Rompre la solitude »

Virginie, 38 ans, est bénévole depuis un peu plus d’un an : « Chacun fait selon ses disponibilités, pour être en lien avec au moins une personne âgée et rompre sa solitude. En ce qui me concerne, j’appelle les deux personnes dont je m’occupe une fois par semaine, et la semaine suivante je leur rends visite à domicile. Cela peut durer une heure, ou un après-midi entier, tout dépend des envies ! Mais on s’attache vite et cette action, si elle est faite avec le coeur, n’est pas un poids, bien au contraire ! C’est gratifiant ! ».

Nicole, 71 ans, reçoit donc chez elle Virginie et parfois Georges, autre bénévole : « Ils me tiennent compagnie car je n’ai plus mes frères et sœurs et pas d’enfants. On joue au triomino, on discute, on se balade s’il fait beau. Même si je fais du dessin ou de l’ordinateur, ça me fait très plaisir de les voir. » Pour Georges, 55 ans et en invalidité, donner de son temps est une évidence : « Je ne travaille pas donc j’ai du temps pour mes petites vieilles ! (Georges est un sacré blagueur, parole d’intervieweur !). Elle sait s’occuper, la petite Nicole, mais on s’amuse bien quand je viens ! Si j’avais encore mes parents, je serais bien content que des plus jeunes viennent s’occuper d’eux, alors je le fais pour les autres ».


> Pour en savoir plus sur l’association : www.petitsfreresdespauvres.fr et par téléphone : 02 47 37 91 70.

 

Rugby : l’US Tours monte d’un cran

Le club tourangeau courait après cette montée. C’est désormais chose faite !

« Il était 18 h, jeudi, lorsque j’ai reçu un appel de la Fédération française de rugby m’indiquant que notre dossier d’accession en Fédérale 2 était accepté. Nous étions en cinquième place parmi les meilleurs clubs de Fédérale 3 français et il m’a fallu aller voir le mail de confirmation pour officialiser cette montée. »

C’est Benoît Sebillet, le président de l’US Tours, qui parle. Depuis la saison 2015-2016 où il a quitté ce niveau, mais plus encore depuis deux ans, le club court après une montée. Cette saison, elle semblait à bout de crampons, mais le vilain virus est venu stopper un championnat pourtant bien engagé avec six victoires en six matchs disputés.

Heureusement, un réaménagement du championnat et des défections d’autres équipes ont rendu justice au club tourangeau. C’est un moment important pour le rugby tourangeau qui, en dépit des difficultés, a su garder le cap et le soutien des collectivités territoriales et de ses nombreux partenaires privés.

Au crédit du club, en plus d’une gestion saine, une action déterminée au cœur de la ville en direction des jeunes. Sur le plan sportif, évidemment, cette montée en Fédérale 2 impose à l’UST un recrutement adapté. L’équipe dirigée par Pascal Sassi et Sébastien Velez a entamé sa montée en puissance, avec l’arrivée de plusieurs recrues.

« Il nous faudra neuf première ligne pour tenir la maille », a prévenu Pascal Sassi. Le défi de la Fédérale 2 est de taille mais il n’en est pas de plus stimulants !

M. P.

En Selle Marcelle : des balades en triporteur pour sortir les personnes âgées de l’isolement

#SolidaritéIntergénérationnelle [2/5] Des amis tourangeaux ont lancé « En Selle Marcelle » : cette asso propose des balades en triporteur pour les personnes âgées.

En selle Marcelle : ça roule pour les personnes âgées ! Fini le fauteuil roulant ou le déambulateur, bonjour le triporteur ? En tout cas, vous devriez voir bientôt des personnes âgées se balader sur ces engins, grâce à des bénévoles aux bons mollets dans les rues de la Membrolle, Joué-lès-Tours, Chambray…

A l’origine de ce projet, on trouve six amis motivés pour apporter un peu de contact humain et de plein-air aux résidents de plusieurs Ehpad de l’agglomération tourangelle. « On s’est mis en contact avec d’autres associations qui mènent déjà ces actions dans d’autres villes : Happy-Syklett dans le Morbihan, Ami Cyclette à Morlaix qui nous ont conseillées. Le but des balades, ce n’est pas faire des dizaines de kilomètres, c’est avant tout favoriser un moment d’échange entre bénévole et résident d’Ehpad », explique Pauline Guillemin, membre de l’association En Selle Marcelle.

Lauréate du budget participatif du conseil départemental 2020, l’association devrait recevoir ces premiers triporteurs à assistance électrique courant juin. Si les personnes âgées intéressées ne manquent pas, il reste des places de cyclistes à pourvoir.

Avis aux amateurs de balades en deux-roues et de rencontres forcément enrichissantes !


> Suivez le projet sur leur page Facebook en cliquant juste ici ! 

 

Johana Boktor, l’architecte du patrimoine

#VisMaVille Johana Boktor et son mari Benoît Moreau sont architectes à Tours. Leur petite entreprise s’appuie sur la réhabilitation du patrimoine. Avec talent et humilité.

Il a fallu convaincre Johana Boktor pour réaliser cet article. Pourquoi elle plutôt qu’un ou une autre ? Sa modestie réelle n’empêche pas qu’à 39 ans, elle a déjà réalisé d’importants projets architecturaux comme le hall du musée Guimet. Elle planche en ce moment sur la rénovation du bâtiment historique de la Chambre de Commerce et d’Industrie et sur la nouvelle entrée du musée du Compagnonnage. Benoît Moreau n’est pas en reste avec la façade de la bibliothèque de Tours.

Un couple complémentaire qui s’est associé à leur arrivée en Touraine, en 2016. Lui est « technique, la tête chercheuse des pathologies du bâtiment », elle est « créative et part de l’identité du lieu pour la prolonger dans sa réalisation ». Ce qui relie le duo d’architectes qui s’est rencontré sur les bancs de l’école d’archi à Paris, c’est leur enclin pour la réhabilitation de l’ancien, et tout particulièrement du patrimoine.

Diplômés de l’Ecole de Chaillot qui délivre une spécialisation complémentaire en patrimoine en deux ans, ils travaillent en grande partie sur les monuments historiques. Ce n’est pas un hasard s’ils se sont installés près du couvent des Capucins, à Tours-Nord, sur un ancien terrain divisé en parcelles appartenant jadis à l’ordre des Frères mineurs. Ils y ont construit et expérimenté leur maison bioclimatique, vitrine de ce qu’ils font et de ce qu’ils sont. Murs épais isolés, nombreuses fenêtres pour des ventilations naturelles et croisées, luminosité, grande pièce de vie traversante : ils prônent le confort des usages et la simplicité des volumes.

Leur maison abrite leur bureau à l’étage. C’est là qu’ils reçoivent leurs clients. Des particuliers mais aussi des collectivités locales. Parfois, leurs garçons de 6 et 8 ans débarquent en pleine réunion pour récupérer des crayons de couleur. L’ambiance est familiale. Qu’elle s’en souvienne, Johana a toujours voulu être architecte, voyant son père s’épanouir dans le métier. Petite, elle bricolait des meubles pour ses poupées.

Après le bac, l’école d’architecture s’est donc imposée. Naturellement. A Paris, elle était salariée pour une agence de logements. « C’était passionnant, il y a le côté pratique que j’adore, toucher et comprendre l’usage de chaque pièce, matériau. »

Aujourd’hui Johana Boktor garde, dans son métier, ce goût du fonctionnel et y ajoute sa touche personnelle, créative. « Je m’inspire de l’ancien pour reproduire une atmosphère. L’idée est de réhabiliter ou construire des extensions en partant de l’essence du lieu, souvent chargé d’histoire. » La meilleure récompense pour elle, qui parvient tout juste à se définir architecte ? « Susciter de l’émotion dans la réponse qu’on a su apporter au client. »

Textes et photos : Aurélie Dunouau


> L’Indre-et-Loire compte une dizaine d’architectes spécialisés dans le patrimoine. Sachant que le département compte 867 édifices bénéficiant de cette protection au titre de monuments historiques, les chantiers en perspective ne manquent pas.

 

Les « intergénéreux » et les « silver geek » : des jeunes au service de nos anciens

#SolidaritéIntergénérationnelle [1/5] Unis’Cité travaille en partenariat avec les Ehpad, résidences autonomes, municipalités et CCAS pour faire le lien entre les jeunes engagés et les seniors. Pour, notamment, les aider à apprivoiser les outils numériques.

Le service civique ? Une mission d’intérêt général rémunérée, auprès d’une association ou d’une institution publique. L’entraide entre générations est donc forcément à l’ordre du jour parmi les multiples missions possibles pour les volontaires âgés de 16 à 25 ans. A l’échelle nationale, le Ministère de la solidarité pousse le curseur encore plus loin via la mobilisation nationale « Service Civique Solidarité Seniors », avec un objectif clair : 10 000 volontaires dans tout le pays pour la prochaine campagne de recrutement !

Dès maintenant, sur le terrain, des associations comme Unis’Cité travaillent en partenariat avec les Ehpad, résidences autonomes, municipalités et CCAS pour faire le lien entre les jeunes engagés et les seniors, avec trois missions originales : les « silver geek » pour apprivoiser les outils numériques ; les « voyageurs » pour améliorer la mobilité ; et les « intergénéreux », pour rompre l’isolement.

« Assurer une présence ou amener les anciens vers l’informatique »

Coordinateur d’équipe pour l’association, Gérard Cassone précise « qu’il ne s’agit pas de faire le travail d’une aide à la personne : les services civiques sont utiles, mais pas indispensables, afin que les actifs qui travaillent dans ce secteur ne soient pas lésés. Mais les jeunes sont là pour assurer une présence ou amener les anciens vers l’informatique, grâce aux jeux par exemple. Le trophée de bowling sur Nintendo Wii a eu un grand succès ! ».

Depuis six mois, Mélodie alterne entre ses cours de psychologie à la fac et son service civique avec Unis’Cité, à Joué-lès-Tours : « J’ai commencé en février 2021 pour avoir l’occasion de découvrir un nouveau public, car jusqu’ici je m’intéressais plutôt aux jeunes dans le cadre de mes études. J’assure des missions liées à la citoyenneté, dans les quartiers, et la mission “ intergénéreux ” auprès des anciens. Par équipes de deux, nous rendons visite à des personnes âgées avec le CCAS de Joué-lès-Tours. C’est enrichissant : on entend des témoignages de personnes qui ont connu la guerre, qui ont toute une vie à raconter, en plus de la découverte d’une ville. »


> Tout savoir sur les services civiques Unis’Cité proposés pour octobre 2021 : www.uniscite.fr

 

Ecoles à Tours : opération rénovation (énergétique !)

La Ville de Tours prévoit un investissement de 73 millions d’euros pour la rénovation énergétique ou la reconstruction de onze écoles.

La future école Jean De La Fontaine. (© Visuel cabinet Alta, architecte Gwenaëlle Le Chapelain)

Les faits

L’école maternelle Jean de la Fontaine, à Tours, va être démolie pour être reconstruite avec une ossature en bois. Agrandie (cinq classes contre trois), elle sera également isolée avec de la paille et des bardages en bois, et un toit en zinc (voir photo du visuel architecte ci-dessus). L’orientation de l’établissement tiendra compte de l’ensoleillement et la cour devra éviter les îlots de chaleur.

D’après la municipalité, 80 % de l’espace sera consacré « au jeu et au végétal » et « 20 % au béton clair plutôt que du bitume ». Les travaux, qui doivent commencer en 2022, s’achèveront normalement en 2024. Près de 7,5 millions d’euros seront investis pour cela.

Le contexte

Cette reconstruction est l’une des grandes lignes du plan « écoles en transition » de la nouvelle majorité : 73 millions d’euros doivent être consacrés à la rénovation énergétique ou la reconstruction de onze écoles d’ici à 2027.

D’autres établissements sont concernés par ce projet global. Il s’agit de l’école élémentaire Claude-Bernard (pour une démolition et reconstruction) et de la primaire Camus-Maurois (pour l’aspect restauration et une extension). Il y aura aussi la rénovation énergétique de la primaire Gustave-Flaubert, l’élémentaire Giraudoux, la maternelle/élémentaire Arthur-Rimbaud. Mais aussi la démolition- reconstruction-extension des maternelles Marie-Curie, Kleiber, Mermoz et l’élémentaire Maryse-Bastié.

Le point de vue

Pour le maire Emmanuel Denis, cette rénovation de l’école Jean De La Fontaine est « un projet exemplaire ». L’adjoint à l’éducation, Franck Gagnaire, estime pour sa part que cette école était trop petite. « La partie élémentaire a été reconstruite en 2014, la maternelle attendait son tour. » Quant au programme global concernant les autres écoles, Emmanuel Denis a déclaré : « Cela fera onze passoires énergétiques en moins. Soit un gain de 150 t de gaz à effet de serre généré par la Ville en moins. »

Aurélien Germain

Les Ecrivains chez Gonzague Saint Bris : les premiers noms dévoilés pour l’édition 2021

D’Alex Lutz à Vanessa Springora, en passant par Boris Cyrulnik et Chloé Mons, l’événement, qui a remplacé La Forêt des Livres, a annoncé ses premier(e)s invité(e)s. L’édition 2021 des Ecrivains Chez Gonzague Saint Bris aura lieu le 29 août prochain. A vous les séances de dédicaces !

Vanessa Springora a publié « Le Consentement ». Elle sera présente pour cette édition 2021. (Photo Éditions Grasset / Jean-François Paga)

L’édition précédente avait été annulée pour cause de Covid. Mais cette fois, c’est la bonne : l’événement Les Ecrivains chez Gonzague Saint Bris (le successeur de La Forêt des livres, depuis le décès de son fondateur) reviendra le 29 août prochain, à Chanceaux-près-Loches.

L’équipe organisatrice a donc annoncé les noms de ses premiers invité(e)s ! Côté têtes d’affiche, il faudra compter sur la venue d’Anne Parillaud (pour son dernier roman, « Les Abusés »), Vanessa Springora (pour « Le Consentement », livre qui avait fait grand bruit en abordant la relation d’emprise de l’écrivain Gabriel Matzneff alors que l’autrice n’était qu’une adolescente) et Valérie Perrin (son dernier roman, « Trois »).

Gérard Jugnot, Alex Lutz, William Sheller, Eric Naulleau, Chloé Mons, Line Papin…

Cette manifestation – qui, on le rappelle, est gratuite – a également prévu de nombreux autres venues. Ainsi, seront présent(e)s Boris Cyrulnik, Line Papin, Antoine Duléry, Alex Lutz, Xavier de Moulins, William Sheller, Eric Naulleau, Nathalie Saint-Cricq, Macha Méril, mais aussi Dominique Bona, Gérard Jugnot, Irène Frain, Benjamin Castaldi, Emilie Besse, Jean-Marie Rouard, Chloé Mons, Agnès Michaux, Adélaïde de Clermont-Tonnerre et même… le chanteur Cali !

« Nous sommes heureux et fiers de pouvoir présenter une très belle affiche pour cette nouvelle édition, sur laquelle nous avons beaucoup travaillé depuis des mois », a déclaré Christian Panvert, co-organisateur de l’événement, dans les colonnes de La Nouvelle République. 

Le public est donc attendu le dernier dimanche du mois d’août. Si l’équipe insiste sur le fait que tout sera organisé dans le respect des normes, il est encore trop tôt pour dire si une jauge sera imposée et s’il y aura un sens de circulation des visiteurs.

Petite Enfance : neuf établissements fermés à Tours en raison d’une grève

En raison d’un mouvement national, certaines crèches et haltes garderies resteront portes closes ce jeudi 3 juin à Tours.

Neuf établissements sont concernés par la grève de demain. (Photo archives NR)

Attention parents, vous allez devoir vous organiser demain ! Jeudi 3 juin, en raison d’un mouvement de grève national, neuf établissements de petite enfance seront fermés, prévient la Ville de Tours.

Cela concerne une partie des crèches, haltes garderies et multi-accueils. Le mouvement est porté par le collectif Pas de bébé à la consigne, mécontent de la réforme gouvernementale des lieux d’accueil.

Voici les établissements concernés par la grève, ce jeudi

– Multi-accueil Leccia

– Crèche collective Grécourt

– Multi-accueil Toulouse-Lautrec

– Multi-accueil Tanneurs,

– Crèche collective Fontaines

– Crèche collective Heurteloup

– Halte-garderie Rochepinard

– Halte-garderie Fontaines

– Multi-accueil Europe

« Notre corps a perdu l’habitude, il oublie un peu trop vite nos séances de sport »

Les salles de sport et les gymnases nous rouvrent leurs portes le 9 juin, yeah ! Mais avant de nous lancer à corps perdu dans la reprise du sport, pour le plaisir de retrouver les copains sur le terrain de hand ou de suer à grosses gouttes en salle de fitness, nous sommes allés demander conseil à Caroline Demey, coach sportive au Studio Sport, rue Giraudeau à Tours. Pour éviter l’entorse, on suit ses conseils…

Pour ceux qui n’ont pas fait de sport ces derniers mois, que faut-il travailler en premier pour une reprise en toute sécurité ?

La sangle abdominale et le dos, car c’est ce qui ressort beaucoup au quotidien dans nos coachings privés. La perte de tonus musculaire peut entraîner des douleurs dorsales, il faut donc regainer tout cela pour l’éviter.

À quel rythme peut-on reprendre une activité physique ?

Il ne faut pas reprendre au même rythme qu’avant la fermeture des salles, surtout si vous n’avez rien fait depuis octobre. Votre corps a perdu l’habitude, il est un peu ingrat, il oublie un peu trop vite nos séances de sport ! Il faut donc repartir en douceur pour ne pas traumatiser le corps, et éviter les blessures. Vous pouvez par exemple prévoir deux ou trois séances par semaine comme vous le faisiez avant, mais en étant raisonnable sur la durée : si vous passiez 3 h dans une salle de fitness, commencez avec 1 h par exemple.

Est-il trop tard pour travailler notre summer body ?

Je ne vais pas vous mentir, au risque de vous faire passer une mauvaise journée : si vous voulez sculpter votre corps, perdre 15 kg et montrer vos tablettes de chocolat cet été, on oublie ! À moins que vous ne soyez prêts à un régime alimentaire et des entraînements hyper stricts ? Mais après cette période pleine de restrictions qu’on a vécue, est-ce que ça vaut la peine ? Mieux vaut reprendre tranquillement votre activité physique pour être en bonne santé, et ne pas vous blesser avant les vacances ou la rentrée de septembre.

On vise donc le « body de rentrée » ?

Disons que vous pouvez utiliser ce mois de juin et l’été pour prendre le temps de vous réadapter à l’activité physique, la réintroduire dans votre planning de vie privée, car on a perdu l’habitude ! Cela vous laisse le temps de relancer la machine, et ça évitera la cohue dans les salles de sport qui vous accueilleront sans doute sur réservation, toujours dans le respect des distanciations et des normes sanitaires.

Avant la reprise, le monde du sport dans les starting blocks

Dans les clubs sportifs de l’agglo, bénévoles et salariés retiennent leur souffle en bâtissant de nouveaux plannings d’entraînement. En juin, leur vie va pouvoir reprendre (presque) comme avant.

Pour certains, le rythme des activités ne s’était pas vraiment ralenti. Les cavaliers et cavalières avaient par exemple le combo parfait : plein air + sport individuel. De quoi être autorisés à pratiquer l’équitation dans le respect des conditions sanitaires et des couvre-feu.

Hormis les quelques semaines de confinement, durant lesquelles seuls les propriétaires de chevaux pouvaient venir promener leurs animaux, les presque 200 licenciés des Nouvelles Écuries des Carneaux de Ballan-Miré ont donc poursuivi leurs activités comme si de rien n’était, ou presque : pas de compétition en vue. Sur place, Hélène Lumet ne s’en inquiète pas, puisque « les licenciés se sont entraînés durant toute cette période pour préparer la reprise. Aucun souci de motivation, au contraire, tout le monde n’attendait que cela ! ».

 

Mais sport en extérieur ne rime pas toujours avec activité « normale ». La preuve ? Les rameurs de l’Aviron Tours Métropole rongent leur frein (ou leurs rames) depuis plusieurs mois déjà. Si vous vous baladez au bord du Cher, vous nous direz : « Je les ai vus naviguer ! ». Certes, mais en solo ! Or Jules Bellard, rameur et chargé de développement du club, rappelle que « l’aviron est un sport collectif, et c’est tout l’intérêt de notre pratique ! ».

Les quelque 170 adhérents du club ne sont donc pas tout à fait rassasiés. « Nous n’avons pas énormément de bateaux individuels, donc on a mis en place un système de réservation. Pour les entraînements physiques, nous avons sorti les barres ou les poids à l’extérieur. Au final, le rythme des entraînements a peu baissé pour notre quarantaine de compétiteurs qui vient encore 7 ou 8 fois par semaine. Mais la motivation a été parfois dure à trouver ».

Motivés ?

Même constat au SAS football avec ses 22 équipes (mineurs et adultes) : « Je crois que nous avons perdu en cours d’année presque la moitié de nos adhérents, démotivés par ces changements », regrette Jean-Claude Martins, président du club saint-avertinois. Les équipes loisirs ou certains seniors qui venaient surtout pour les matchs sont au vestiaire depuis octobre… Enfin non ! Pas de vestiaire autorisé ! On ne les voit donc plus au club.

Il faut dire que l’entraînement « covid » ne motive pas les forcenés de la compèt’ : « Avec les règles sanitaires, on est sur de l’individuel. On travaille par atelier, conduite de ballon, frappe au but, passes à distance… Mais pas de phases de jeu ni d’opposition, il nous manque l’aspect sport collectif ! ». Pour garder le lien avec les sportifs, les clubs ont donc rivalisé d’ingéniosité.

Pour l’aviron, c’était visio de renforcement musculaire, et rendez-vous pour du roller, du vélo ou de la course à pied, histoire de garder la forme, l’esprit d’équipe et la motivation en attendant le retour du collectif et des compétitions. Au Joué Volleyball, même politique : trouver des plans B pour maintenir le lien et l’envie. Zumba, course d’orientation, tchoukball (on vous laisse chercher ce que c’est), et bien sûr du beach-volley au lac des Bretonnières, en nombre de participants limités. Avec ses équipes-phares en pré-nationale féminine et en départementale masculine, et le futur collectif créé avec les clubs de Saint-Cyr et Saint-Avertin, la reprise se doit d’être efficace pour le JVB !

Mais elle ne le sera sans doute pas tout de suite : « Il faudra mettre les bouchées doubles à la fin août, pour récupérer notre niveau physique pour les compétitions d’octobre, explique Morgane Mercier, joueuse et présidente du club. Même si on peut reprendre en salle, c’est sans contact et avec un nombre de participants limité. Donc un ballon par personne, beaucoup d’exercices techniques en attendant le 30 juin et un retour à une pratique plus libre. Cet été, on proposera donc à nos adhérents des créneaux d’entraînement en intérieur, pour qu’ils puissent enfin jouer ! »

 

Comme le JVB, d’autres clubs bousculent leurs habitudes estivales pour retrouver leurs adhérents et les fidéliser. Au SAS Football, l’annulation du traditionnel tournoi de l’Ascension a fait mal au coeur des aficionados. Pour compenser, plusieurs matchs amicaux sont programmés en juin. « Avec le retour des entraînements les soirs de semaine et ces matchs, on espère voir revenir nos joueurs vers leur sport favori ! ».

Retrouver la condition physique, mais surtout retisser le lien social et humain du sport, créer de nouveaux rendez-vous et miser sur une reprise 100 % normale à la rentrée 2021 : vos clubs sont dans les starting-blocks pour ce mois de juin de tous les possibles !

Textes : Maud Martinez
Photos : Freepik & archives NR

Vieux Tours : la consommation d’alcool sur la voie publique (hors terrasse) interdite

Alors que les bars viennent de rouvrir, la Préfète Marie Lajus a décidé d’interdire la consommation d’alcool sur la voie publique dans le vieux Tours (hors terrasse) et la vente d’alcool au verre dans tout le département.

Les images d’une place Plum’ et de la rue du Commerce noires de monde, sans gestes barrières, mercredi, n’ont visiblement pas beaucoup plu à la Préfète Marie Lajus… Jeudi en fin d’après-midi, un point presse a été organisé pour évoquer de nouvelles mesures « compte tenu des débordements observés à l’occasion des réouvertures ».

La bamboche, c’est donc terminé ! La Préfète a décidé d’interdire la consommation d’alcool dans le vieux Tours durant un mois, à compter du 20 mai. Cette décision ne s’applique évidemment pas aux terrasses, où l’on pourra continuer à siroter son verre. Mais oubliez la petite bière, debout, dans les allées autour de Plumereau.

Vente d’alcool au verre interdite en Indre-et-Loire

Par ailleurs, la vente d’alcool au verre est également interdite pour un mois dans l’ensemble du département. Deux arrêtés ont donc été pris. Les contrôles dans les établissements seront renforcés.  « Un emballement de l’épidémie à la faveur d’un déconfinement trop rapide ferait en effet courir au pays le risque d’un nouveau confinement », a indiqué la Préfète.

Le périmètre concerné par l’arrêté interdisant la consommation d’alcool hors terrasse est délimité par les rues suivants : rues du Poirier, Briconnet, du Commerce, des Orfèvres, du Change, de Châteauneuf, la Place du Grand Marché et la rue du Docteur Bretonneau.

Le périmètre englobe certaines rues du Vieux Tours (plan NR)

Prix du roman tmv : les livres en compétition

Pour cette nouvelle édition du Prix du Roman, tmv a choisi de ne sélectionner que quatre premiers romans d’auteurs et autrices qui, à n’en pas douter, risquent de faire du bruit d’ici peu. Rendez-vous en juin pour la délibération !

Danse avec la foudre

Jérémy Bracone, éditions L’Iconoclaste, 276 p.

Il était une fois une bande de joyeux ouvriers, artistes de la débrouille. L’un d’eux, Figuette, est marié à une jeune femme aussi irrésistible que fantasque, Moïra. Mais, comme dans tous les contes cruels, la foudre frappe : Moïra se fait la belle et Figuette se retrouve seul avec leur petite Zoé. L’usine menace de fermer, les grandes vacances approchent, l’argent manque…

Alors Figuette tente l’impossible pour enchanter les jours gris. Et reconquérir sa muse. Jérémy Bracone raconte aussi le Nord ouvrier, les usines, le souvenir de la mine et des anciens « rouges », la solidarité, les cœurs gros comme ça. La souffrance et la misère sont-elles plus douces en poésie ? Ce roman écrit au présent, pétri de détails et d’humanité, nous incite à penser que oui.

Le Doorman

Madeleine Assas, éditions Actes sud, 384 p.

C’est un homme vêtu d’un costume noir à boutons dorés. Un étranger devenu le portier d’un immeuble de Park Avenue puis, avec le temps, le complice discret de plusieurs dizaines de résidents qui comme lui sont un jour venus d’ailleurs.

À New York depuis 1965, ce personnage poétique et solitaire est aussi un contemplatif qui arpente à travers ce livre et au fil de quatre décennies l’incomparable mégapole. Humble, la plupart du temps invisible, il est fidèle en amitié, prudent en amour et parfois mélancolique alors que la ville change autour de lui et que l’urbanisme érode les communautés de fraternité. Le Doorman ouvre des portes monumentales sur le monde extérieur, observe, écoute, avec empathie et intégrité ceux qui les franchissent. Jusqu’au jour où il part pour une autre ville.

Grand Platinum

Anthony van den Bossche, éditions Seuil, 160 p.

Louise a fondé une petite agence de communication. Elle est jeune et démarre une brillante carrière, malgré les aléas du métier, liés en particulier à son fantasque et principal client, un célèbre designer, Stan. Elle doit aussi jongler avec les fantasmes déconcertants de son amant, Vincent. Mais elle a autre chose en tête : des carpes. De splendides carpes japonaises, des Koï. Celles que son père, récemment décédé, avait réunies au cours de sa vie, en une improbable collection dispersée dans plusieurs plans d’eau de Paris.

Avec son frère, elle doit ainsi assumer un étrange et précieux héritage. Un roman plein de fantaisie, de personnages attachants, qui présente les choses de la vie sous un jour inédit.

Toni tout court

Shane Haddad, éditions POL, 160 p.

C’est l’histoire de Toni. Elle se lève un matin, s’habille, déjeune, ferme la porte et s’en va pour la journée. La journée de son anniversaire et d’un match de foot. Le match de son équipe, la sienne, celle qu’elle aime. Ce soir, c’est match et toute la journée est une attente. Toute la journée est une projection de son entrée dans le stade, son entrée dans la tribune où déjà les supporters chantent son arrivée.

C’est dans cette tribune remplie d’hommes qu’elle trouvera sinon une place, du moins un espace où vivre pour un temps. Parce que la tribune est à la fois un espace qui n’imagine pas une présence féminine et à la fois un espace hétérogène, multiple, indéfinissable. C’est pour cela que Toni est un personnage qui ne veut pas se définir.


> Le jury, également composé de trois lecteurs de tmv, se réunira en juin. Un grand merci à nos partenaires : Crédit Mutuel, La Boîte à livres, Oceania – L’Univers et Fil Bleu !

 

Sophie Jouhet, bénévole chez Emmaüs 100 pour 1, accompagne les familles demandeuses d’asile

#VisMaVille Sophie Jouhet est bénévole chez Emmaüs 100 pour 1. Elle accompagne les familles demandeuses d’asile, privées de toit et de droits.

Le rendez-vous est fixé chez Christine et Stéphane, jeune couple installé dans un immeuble du quartier des Fontaines, à Tours. Avec leurs deux enfants, ils sont logés depuis quelques mois par Emmaüs 100 pour 1. Ils ont fui l’Arménie avec un fils handicapé. N’ayant pas de titre de séjour, ils ne peuvent pas travailler (Christine est coiffeuse, Stéphane menuisier) et donc ne disposent pas de ressources.

C’est là qu’Emmaüs 100 pour 1 intervient. Tout comme à quatorze autres familles tourangelles, l’association fournit un logement (meubles inclus), une aide humaine et financière, « le temps de se retourner et d’obtenir cette fameuse carte de séjour qui leur permettra d’être autonomes », explique Sophie Jouhet, bénévole chez Emmaüs 100 pour 1.

En contrepartie, la famille donne au moins deux ou trois jours par semaine à Emmaüs ou une autre association caritative pour « une action solidaire qui donne droit au statut de compagnon ».

Un lien essentiel

Ce jour-là, Stéphane travaille à la communauté d’Esvres et Sophie Jouhet rend visite à Christine et son petit Adam, dans les bras, âgé de quelques mois. Depuis mars 2020, elle s’installe régulièrement dans le canapé de la petite famille pour suivre leurs démarches administratives mais aussi dispenser quelques cours de français à Christine. Un lien essentiel pour ces réfugiés dépourvus de ressources et de droits.

Une mission que prend à cœur Sophie Jouhet. Co-animatrice de la commission accompagnement des familles, elle a adhéré par conviction à l’association depuis 2014 avec son mari. Depuis qu’elle est à la retraite, elle y est pleinement engagée, toujours avec son mari. Ancienne orthophoniste, elle a ensuite été professeure dans un CFA, enseignant le français aux jeunes les plus en difficulté.

Le lien vers l’associatif s’est fait naturellement. « Les dernières années, il y avait beaucoup de mineurs réfugiés qui faisaient leur apprentissage. Dès le début, j’ai trouvé dans l’association une vision qui me correspondait. Une vision très simple, de solidarité, d’économie solidaire, et à la fois concrète, implantée localement. Mettre en place les choses pour que ces familles trouvent de la sécurité dans un appartement. On les met à l’abri et on les accompagne jusqu’à ce qu’elles n’aient plus besoin de nous. Cela me touche car je suis moi-même mère et grand-mère. »

Pour Sophie Jouhet, il s’agit d’un engagement « important, cela m’apporte beaucoup de par les échanges avec les autres bénévoles et les familles. J’y trouve aussi une action politique, une manière de prendre ma place dans la cité. C’est l’engagement de notre retraite ».

Textes et photos : Aurélie Dunouau

C’est reparti ! Nos petits plaisirs et bonnes idées pour ce déconfinement

De nombreuses choses vont changer à partir de ce mercredi 19 mai. Tmv est de retour et vous offre une grosse dose de bons petits plans pour fêter ça.

3, 19, 9 et 31 : presque une saveur de numéros du Loto pour tous ces Tourangeaux qui souffrent du couvre-feu et du confinement. Si la prudence est de mise, tant la situation de nos hôpitaux est critique, les esprits et les corps semblent avoir besoin de ce déconfinement progressif.

Un pied après l’autre, mais avec tout de même une grande envie d’y aller à pieds joints, de plonger dans le grand bain des activités estivales. Le masque sur le nez, en maintenant nos distances, on retrouve donc avec enthousiasme les mille et un plaisirs qui jusqu’ici nous semblaient aller de soi, mais qui ont été mis entre parenthèses plusieurs mois.

Saluer son barman préféré, manger un bon petit plat au restaurant, aller au ciné, partir en week-end, se poser à la guinguette… Savourez avec nous cette liste des petites joies simples d’une vie quotidienne en Touraine au rythme des réouvertures. Un retour à l’(a)normal, qui n’est donc pas une répétition, mais une réinvention !


> RETROUVEZ NOTRE DOSSIER DE TOUS LES BONS PETITS PLANS POUR CE DECONFINEMENT EN CLIQUANT ICI ! 

 

Le défi « Un mois sans voiture » est lancé !

Jusqu’au 4 juin, une vingtaine de Tourangeaux participeront à l’opération « Un mois sans voiture », lancée par Keolis, en charge de la gestion du réseau Fil Bleu.

Les faits

Le challenge a débuté le 11 mai et doit se terminer le 4 juin prochain : « Un mois sans voiture » doit, comme son nom l’indique, pousser des Tourangeaux à se passer de leur automobile personnelle. L’opération – dont tmv et La Nouvelle République sont partenaires – a été lancée par Keolis (en charge de la gestion du réseau de transports Fil Bleu) et Tours Métropole Val de Loire.

Cent-quarante candidatures ont été reçues et vingt-quatre personnes ont ensuite été sélectionnées, qu’elles soient étudiant(e)s, cadres, employés, en couple ou en famille. La moyenne d’âge est de 35 ans.

Les enjeux

Un mot d’ordre pour cette opération ? Montrer qu’il est possible de limiter l’autosolisme, un terme né d’un néologisme (auto/solo) et désignant le fait de prendre sa voiture tout seul pour effectuer ses trajets, même les plus courts qui soient. Une pratique qui a eu tendance à se répandre en raison de la crise sanitaire.

Le challenge « Un mois sans voiture » veut également mettre en valeur les moyens alternatifs pour se déplacer, comme le bus, le tramway, ou encore le vélo et les cars régionaux. Un « panel de services » sera aussi mis en place, comme le rappelle Keolis : « prêt d’un Velociti, don de casques, antivoles, abonnements SNCF/Rémi, crédit de location Citiz (autopartage) » et même un abonnement à la bibliothèque pour « se procurer de bonnes lectures lors des trajets en transport en commun » !

Le contexte

Force est de constater que ce genre d’opération a le vent en poupe. Les alternatives à la voiture se sont depuis développées, la pratique du vélo a explosé et on fête même ce mois-ci la première édition de « Mai à vélo ».

Ailleurs également, on tente le défi de reléguer sa voiture au garage. Récemment, quatre acteurs de la mobilité (RATP, Uber, BlaBlaCar, Mobilize) se sont associés pour dévoiler le projet Mobilité360, reposant sur une opération semblable à celle de Tours. Mille conducteurs d’Île-de-France sont ainsi appelés à renoncer à leur véhicule et limiter l’autosolisme. Mais pour eux, durant… un an !

Dans deux mois, c’est le retour du festival Terres du Son avec « Midi Minuit »

Ce ne sera pas un Terres du Son classique : le festival propose une édition « Midi Minuit » avec moins d’artistes pour s’adapter au contexte, mais une sacrée programmation tout de même !

« On vous donne rendez-vous les 9, 10, 11 et 13-14 juillet 2021 au Domaine de Candé à Monts pour un projet inédit ! » L’équipe du festival Terres du Son s’est réjouie, il y a quelques jours, en annonçant à ses festivaliers qu’elle allait s’adapter cet été pour proposer une version un peu remaniée de TDS, contexte sanitaire oblige.

Dans deux mois, donc, place à « Midi Minuit » : soit « 5 jours de concerts, de rencontres et d’animations responsables et solidaires », indique Terres du Son. Le site et les espaces seront évidemment totalement repensés et des changements comparé aux années précédentes sont à prévoir (lire ci-dessous).

IAM, Sébastien Tellier, Suzane… La prog’ !

Et côté programmation, alors ? A ce jour, Terres du Son a annoncé :

> Vendredi 9 juillet : Sébastien Tellier, Pomme, Jupiter et Okwess.
> Samedi 10 juillet : IAM, Hervé et Flavia Coelho.
> Dimanche 11 juillet : Grand Corps Malade, Feu ! Chatterton et Silly Boy Blue.
> Mardi 13 juillet : Suzane, Ben Mazué et Terrenoire.
> Mercredi 14 juillet : Selah Sue, Gaël Faye et Victor Solf.

Une sélection d’artistes régionaux viendra compléter cette programmation. Des annonces doivent être faites d’ici peu.

Quel protocole sanitaire et quelle organisation ?

Difficile, bien sûr, de se projeter (on a vu par le passé à quel point tout pouvait changer rapidement…), mais l’équipe se veut rassurante quant au bon déroulé du festival.

On peut déjà indiquer que les artistes et les groupes se produiront « sur deux scènes côte à côte, face à un public assis sur des gradins et des chaises au sol », est-il noté sur la FAQ du festival. Le placement sera libre, mais TDS précise que « si le protocole nous le permet, il est évident que l’événement pourrait se dérouler en version debout » (la dernière mise à jour date du 4 mai).

Un service restauration/bar est censé se tenir sur le site. Un protocole sanitaire « exigeant » sera mis en place et le port du masque sera obligatoire. Quant au camping et sa bonne humeur… il faudra tirer un trait dessus.

Tours : la Ville souhaite un bar-restaurant éphémère dans la cour du Musée des Beaux-arts

La Ville de Tours souhaite mettre en place « une offre de restauration accessible à tout public » dans la cour du Musée des Beaux-arts. Celui-ci serait ouvert du 1er juin au 30 septembre. Un appel d’offres a été lancé.

La cour du Musée des Beaux-arts doit accueillir un restaurant éphémère cet été. (Photo archives tmv/Julien Pruvost)

Et si on cassait la croûte dans la cour du Musée des Beaux-arts ? C’est en tout cas le souhait de la municipalité (*) qui aimerait y mettre en place un service de restauration éphémère du 1er juin au 30 septembre 2021. Un appel d’offres a d’ailleurs été lancé (vous pouvez le découvrir et candidater en cliquant ICI).

« Le prestataire proposera une offre bar proposant diverses boissons et une offre restauration, à consommer sur place et/ou à emporter », précise l’appel d’offres de la municipalité. « La Ville de Tours sera soucieuse des produits proposés et de leur provenance, ainsi que de la démarche écoresponsable de l’exposant. »

Il est par ailleurs indiqué qu’une « offre abordable en terme de prix de vente » sera demandé. Le prestataire devra fournir sa propre structure « pour assurer la prestation de restauration éphémère ».

Les candidatures peuvent être envoyées jusqu’au 3 mai, à 16 h, par lettre recommandée avec accusé de réception.

(*) Le Musée des Beaux-arts est propriété de la Ville de Tours.


> A noter également que le jardin du Musée devrait accueillir de nouveau le spectacle Son et lumières, sur le thème de la Renaissance, du 25 juin au 5 septembre prochains.

Joué-lès-Tours : Les Années Joué n’auront pas lieu

Pour la deuxième année consécutive, les Années Joué sont annulées en raison de la situation sanitaire actuelle. Elles devaient se tenir du 4 au 6 juin.

Chaque année, des milliers de personnes se pressent aux Années Joué. (Photo archives NR – Julien Pruvost)

« Compte tenu du contexte sanitaire actuel et en application des directives préfectorales, c’est avec tristesse et regrets que la Ville de Joué-lès-Tours annonce l’annulation de la 24édition du festival « Les Années Joué ». » Ce sont par ces mots que la municipalité de Joué-lès-Tours a indiqué que l’événement phare de la Ville n’aurait, une nouvelle fois, pas lieu. Il était censé se dérouler les 4, 5 et 6 juin prochains.

Cette décision n’est pas franchement surprenante, vu la quantité d’événements annulés (Vitiloire, American Tours Festival, Aucard…) et le monde ramené par les Années Joué habituellement (50 000 personnes en 2019). Même si, le mois dernier, le maire Frédéric Augis avait toujours espoir de pouvoir organiser l’événement et se disait « dans les starting blocks ».

En revanche, la Ville a indiqué qu’elle travaillait sur une autre manifestation, sous un format différent : « Parce que Joué-lès-Tours aime les arts de la rue, parce que Joué-lès-Tours est attachée à la culture pour tous, la municipalité et les équipes du festival travaillent d’ores et déjà avec enthousiasme et détermination à un programme d’animations estivales qui sera présenté dans les prochaines semaines. »

Frères Toque, « le service de livraison de repas local et responsable », arrive à Tours

A compter du 29 avril, la start-up angevine des Frères Toque s’exportera. Faisant face aux mastodontes Deliveroo et Uber Eats, ce nouveau service de livraison va désormais parcourir les rues de Tours. Avec lui, pas de fast food, uniquement des restaurants locaux. Frères Toque souhaite un fonctionnement responsable en rémunérant différemment ses livreurs.

Le service de livraison Frères Toque arrivera à Tours le 29 avril prochain. (Photo Facebook / Frères Toque)

Un service de livraison de repas local et responsable, uniquement à vélo, et seulement en partenariat avec des restaurants locaux eux aussi et indépendants. Voilà le credo des Frères Toque, une start-up créée par Louis Prézelin et deux amis en 2015, à Angers.

Et à compter du 29 avril, ce service de livraison va débarquer dans les rues de Tours. « Après un lancement réussi au Mans (en octobre dernier – NDLR), nous voulions nous développer dans une autre ville ligérienne », indique l’équipe. « De par sa proximité avec Angers, ainsi que sa ressemblance en terme de population et de nombre d’habitants, le choix de Tours s’est fait naturellement. »

Des livreurs mieux payés

L’entreprise explique répondre à une forte demande « d’un service de livraison éthique et responsable ». Face aux géants Deliveroo et Uber Eats, Frères Toques argue vouloir agir pour ses coursiers.

Ainsi, les livreurs « sont rémunérés à l’heure et à la course pour une rémunération plus juste ». Soit une rémunération fixe de 7,50€/heure, ainsi qu’un variable allant de 2 € ou 3 €. « Ils ont également des primes sur chaque course le week-end, ainsi que les jours de pluie ou de forte chaleur ».

Des restaurants locaux et indépendants

Enfin, côté restaurants, Frères Toque dit ne s’associer qu’avec des établissements « réputés pour la qualité de leurs plats et de leurs produits ». Ces partenaires ne devront donc être qu’indépendants et locaux.

Pour l’instant, la plateforme travaille avec La Fabrique à Jus, Chez Zein, Green is better, Boll’n’Roll, Balzac Burger, Chez Madie, Le Pressé, ou encore Izakaya et Drama Hot Dog. Bref, pas de fast food à l’horizon !


> Frères Toque : à retrouver également sur leur page Facebook 

 

Le Japan Tours Festival annule son édition 2021

Le célèbre festival a précisé que la prochaine édition se ferait du 18 au 20 février 2022.

Lors de la dernière édition, près de 20 000 personnes se sont donné rendez-vous au Japan Tours Festival.

L’annonce a été faite aujourd’hui, mercredi 14 avril : le Japan Tours Festival indique avoir « pris la décision difficile d’annuler cette édition 2021 » et de se « tourner vers l’avenir en vous préparant un Japan Tours Festival digne de vous l’année prochaine, du 18 au 20 février 2022 ».

C’est évidemment, et une nouvelle fois, le Covid et la situation sanitaire actuelle qui sont la raison principale de cette annulation. En effet, comme le stipule l’organisation, l’une des forces du festival « est de proposer un contenu riche et varié autour de la culture japonaise avec de grands artistes venus tout droit du pays du soleil levant. Leur présence au Japan Tours Festival paraît improbable au vu de la situation actuelle ».

Difficile, également, d’imaginer la tenue de l’événement en août prochain, avec les incertitudes liées aux contraintes d’organisation. De plus, cela pourrait « impliquer de nombreux sacrifices dans notre programmation qui iraient à l’encontre de l’âme du festival », précisent de nouveau les organisateurs.

A noter enfin que les personnes ayant acheté leur pass pour 2021 pourront le réutiliser lors de la prochaine édition. Les remboursements sont également possibles. La billetterie 2022 est, quant à elle, déjà ouverte.

Tours : une cagnotte de soutien pour aider les étudiant(e)s en difficulté

Cette cagnotte en ligne permettra d’aider les étudiant(e)s en difficulté, en distribuant notamment denrées alimentaires et serviettes hygiéniques.

La cagnotte restera en ligne jusqu’à la mi-mai. (Photo illustration NR)

« En donnant 10 €, vous financez 3 repas ou 72 serviettes hygiéniques » Voilà ce que permet la cagnotte en ligne lancée par l’association Les Halles de Rabelais, avec la CFDT, pour venir en aide aux étudiant(e)s de Tours qui sont en difficulté.

Lancée début avril, cette cagnotte a été pensée « pour lutter contre la précarité étudiante alimentaire, menstruelle, culturelle et numérique », précise l’association.  « Depuis la crise économique due au Covid 19, le nombre de jobs étudiants a drastiquement baissé, aggravant leur situation », poursuit-elle.

Denrées alimentaires et serviettes hygiéniques

Grâce à cette cagnotte, une distribution par semaine sera organisée à la Maison des étudiants, sur le site Grandmont de Tours. Les étudiant(e)s en difficulté pourront ainsi bénéficier de denrées alimentaires et de produits d’hygiène.

Pour l’heure, à l’heure où nous rédigeons ces lignes, plus de 1 400 € avaient été récoltés. La cagnotte restera ouverte jusqu’à la mi-mai. Vous pouvez, si vous le souhaitez, donner en suivant ce lien : https://www.leetchi.com/c/cagnotte-de-soutien-aux-etudiants-en-difficulte-de-tours

 

 

 

Suspension des contrôles de stationnement payant, nouveau centre de vaccination : des mesures annoncées par la Ville

Suite aux récentes annonces gouvernementales, la Ville de Tours a annoncé mettre en place de nouvelles mesures. Suspension du stationnement payant en surface, chèques CCAS, vaccination, droit de terrasse… Voici les points principaux pour le mois d’avril et de mai.

Enième période de restrictions oblige, la Ville de Tours a indiqué vouloir « accompagner les Tourangelles et les Tourangeaux » durant les quatre semaines à venir.

  • Les contrôles de stationnement payant de surface seront suspendus du 6 au 30 avril inclus
  • Envoi par le CCAS de chèques alimentaires au domicile des familles bénéficiant de l’aide à la restauration scolaire (30 € / enfant)
  • Pour les restaurateurs et cafetiers : exonération de taxes sur le droit de terrasse pour tout le semestre
  • Un nouveau centre de vaccination ouvrira au Palais des Congrès de Tours au mois de mai.

Une foire aux questions (FAQ) a également été mise en ligne par la municipalité. Vous pouvez la retrouver ici : https://www.tours.fr/action-municipale/721-covid-19-foire-aux-questions.htm

Indre-et-Loire : paroles de télétravailleurs et télétravailleuses

[2/2] Un an après, entre déconfinement, reconfinements et couvre-feu, une bonne partie des Français vit encore sur un rythme boulot-dodo, où le métro (le vélo ou l’auto) ont disparu des radars. Et pour vous, ça se passe comment le télétravail ? Tmv a eu envie de vous poser la question…

FRANCK, FORMATEUR SÉCURITÉ SNCF

« Lors du premier confinement, on était en 100 % télétravail, ce qui n’est pas simple pour assurer des formations. Mais comme les personnes ont à nouveau le droit de se déplacer pour la formation professionnelle, je suis maintenant sur mon lieu de travail quatre jours par semaine, et en télétravail le vendredi. »

LES +

J’aime bien cette répartition 4 jours/1 jour, cela permet d’être en contact avec les collègues et les stagiaires. C’est quand même plus simple pour bien faire mon travail ! Lorsque nous étions en 100 % télétravail nous avions réfléchi avec d’autres formateurs sur la manière d’assurer une formation à distance sur Teams, en maintenant l’intérêt des stagiaires, avec des travaux de groupes par exemple. Et puis il y a le temps de trajet en moins !

LES –

Si c’était tous les jours, je ne tiendrais pas ! Certes cela donne une flexibilité sur les horaires, ça m’est arrivé de travailler le soir pour faire autre chose en journée, mais le lien social me manquait trop quand j’étais 100 % en télétravail. J’ai beaucoup utilisé les réseaux sociaux pour maintenir une vie sociale, une activité, car rester toute la journée à la maison me pesait beaucoup.

(Photo illustration NR – Julien Pruvost)

Hubert, sous-directeur RH à la Caf Touraine

« Depuis 2016, les salariés dont les missions sont télétravaillables peuvent travailler en “pendulaire”, avec deux à trois jours par semaine en télétravail. Et plus récemment nous avons aussi mis en place un accord sur le travail nomade : 24 jours possibles de télétravail par an. En mars 2020 nous sommes bien sûr passés en 100 % télétravail et, depuis mai dernier, certains salariés sont revenus sur site. Aujourd’hui, on estime à moins de 40 % de nos 260 agents ceux qui sont présents dans nos locaux. »

LES +

Avant même le confinement, nos premiers bilans montraient de grands avantages sur la gestion vie privée/vie professionnelle pour la cinquantaine d’agents qui travaillaient en pendulaire, avec aussi une réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre. Et même si ce n’était pas l’objectif, il y a eu une hausse de leur productivité. Le passage en 100 % nous a poussé à accélérer certaines mutations avec la simplification de certaines procédures. Et cela nous a permis d’identifier plus finement les postes et les tâches qui sont télétravaillables.

LES –

Bien sûr nous avons mis un peu de temps à adapter le réseau pour que tous les agents puissent se connecter à distance. Et mettre tout le monde en télétravail a supposé des investissements : deux écrans et un casque par agent, en plus de l’unité centrale d’ordinateur et, pour ceux qui le souhaitent, une webcam ou une clé 4G et parfois un fauteuil. Si de nombreux agents apprécient le travail à distance, nous sommes attentifs à ceux qui souhaitent être sur place, car les conditions à domicile ou leur maîtrise des outils informatiques ne sont pas bonnes, ou parce qu’ils sont psychologiquement fragiles. Le télétravail ne convient pas à tout le monde.

(Photo illustration NR)

Patrick, enseignant en informatique et chef du département GEA – IUT de Tours

« Depuis mars 2020, nous sommes passés au télé-enseignement, avec les embûches que cela suppose tant pour les étudiants que pour les enseignants. Même si les enseignants ont l’habitude de travailler chez eux, pour toute la préparation des cours, donner son cours à distance ce n’est pas la même chose ! »

LES +

Cela amènera peut-être une réflexion sur l’évolution de l’enseignement supérieur. Je me demande par exemple si les cours magistraux en amphi, avec peu d’interactions, valent le coup d’être en présentiel ?

LES –

Je dresse tout de même un constat plutôt négatif de tout cela : outre les soucis d’adaptation des enseignants au tout début, qui ont dû appréhender de nouveaux outils, adapter leur pédagogie, sans compter les soucis techniques, c’est surtout l’absence d’interaction qui est déstabilisante et démotivante pour tout le monde. On fait cours face à du vide, un écran où les étudiants n’allument pas leurs caméras et sont peu réactifs. Et pour eux, c’est difficile aussi, devant leur écran toute la journée. On a d’ailleurs plus de décrochages que les années antérieures…

Propos recueillis par Maud Martinez
Photo ouverture : Jérôme Dutac – NR

Dans l’atelier de Marine Vanpoulle, la passion des fleurs locales

#VisMaVille Marine Vanpoulle est fleuriste-designeuse. Elle crée son univers propre à partir de fleurs fraîches et locales, installée dans son atelier de Will you Marine me.

Les branches des feuillages atteignent presque le plafond dans l’atelier de Will You Marine me. « Chic et brut » : le décor est planté, selon les mots de Marine Vanpoulle, jeune cheffe d’entreprise et propriétaire des lieux. Son magasin de fleurs, installé rue Berthelot à Tours, détonne par son concept innovant et la fraîcheur de son équipe, quatre jeunes femmes de moins de 30 ans.

Ici, vous n’aurez pas l’embarras du choix mais vous ressortirez avec un bouquet inspiré par la production du moment. Les fleurs sont locales, elles proviennent principalement du producteur blésois Clément fleurs et, en complément, du grossiste Rose d’or. « Les fleurs sont fraîches et de qualité. Les tulipes sont coupées la veille de l’arrivage, sont en terre, et peuvent durer jusqu’à trois semaines. »

Les bouquets chez Will You Marine, c’est un style, avec du feuillage et des fleurs non pas sélectionnées par le client mais par les fleuristes qui proposent « des bouquets à la volée, en fonction de ce qu’on a, de notre inspiration et humeur aussi. »

Chaque semaine, un bouquet surprise est confectionné et le système d’abonnement au mois séduit les clients. « Nous changeons leurs habitudes, nous aimons les surprendre », sourit Marine. Autre avantage : en travaillant à la demande, il n’y a pas de pertes. Le fait que ses fleurs soient bio et équitables n’est pas revendiqué. Tout simplement naturel pour cette jeune équipe, imprégnée de convictions écologiques. Les végétaux sont recyclés pour faire du compost.

Will You Marine Me n’est pas qu’une boutique de fleurs. C’est aussi une agence événementielle spécialisée dans l’organisation des mariages, le métier d’origine de Marine. En fait, l’idée de la boutique en click and collect est née au mois de mai de l’année dernière, « alors que le chiffre d’affaires baissait de 80 %, il a fallu rebondir », explique Marine Vanpoulle. « Marie, de La Petite Cuisine, m’a proposé de m‘installer dans son ancien restaurant de la rue Berthelot. »

Auparavant, Marine travaillait dans son atelier de Fondettes. Passionnée et hyperactive, elle a appris son métier en Australie en étant wedding planner puis wedding designer en fleurs fraîches et locales. Elle rentre à 25 ans en France, car sa Touraine d’origine lui manque, passe son CAP de fleuriste et se lance. Sa maîtrise de l’anglais lui sert aujourd’hui pour renseigner les touristes qui s’arrêtent à sa boutique. Et avec son équipe, elle adore ça et projette déjà de transformer son magasin en « Life style shop ».

Texte et photos : Aurélie Dunouau

Comment éviter que le télétravail se transforme en télé-calvaire

Les conseils de Chloé Archambault, psychologue du travail à Courçay.

On vous voit, assis dans votre canapé en caleçon à 10 heures du matin, en train de vous dire qu’il serait peut-être temps de vous mettre au boulot. Et vous aussi, là, à consulter vos mails à 23 h pour découvrir les remontrances de votre manager…

Pour éviter que le télétravail ne se transforme en télé-calvaire, nous avons demandé son avis et quelques conseils à Chloé Archambault, psychologue du travail à Courçay :

« La plupart d’entre nous n’a jamais “ appris ” à télétravailler et, en plus, le télétravail n’est pas très cadré d’un point de vue légal… C’est une découverte pour tout le monde ! Alors que les managers ont peur qu’on travaille moins, les télétravailleurs sont plus productifs, mais aussi plus stressés : au travail, si vous allez aux toilettes, personne ne vous tapote sur l’épaule pour savoir ce que vous faites, alors qu’à la maison on vous demande de rendre des comptes, on vous envoie des petites piques culpabilisantes, ce qui crée une pression supplémentaire. Il faut donc prendre des précautions et vous mettre d’accord sur tout cela avec vos supérieurs. Et pour les horaires, posez un cadre clair. Il faut éteindre l’ordinateur et le téléphone pro quand la journée est finie, car regarder ses mails avant de dormir en se disant « je n’aurai pas de mauvaise surprise demain », c’est la garantie d’un mauvais sommeil. Pour tout cela, il faut aussi que les employeurs prennent leurs responsabilités, pour respecter le Code du travail. Plutôt que de subir la situation en espérant un retour à la normale, mieux vaut essayer de s’adapter : cela rendra la situation plus confortable, et ce sera meilleur pour votre moral ! ».

M. M.


Quoi de neuf docteur ? La fatigue pandémique !

L’Organisation Mondiale de la Santé met en garde depuis quelques semaines les États sur un nouveau syndrome : la fatigue pandémique. Bon, on ne se lance pas dans une longue explication de texte, parce que c’est assez clair : c’est un combo gagnant de confinement + absence de vie sociale, culturelle et sportive + télétravail + anxiété liée aux risques pour notre santé.

Résultat de ce beau mix, de la dépression et une baisse de motivation quant aux respects des gestes barrières. Bonne nouvelle : les mutuelles santé ont annoncé qu’elles rembourseraient désormais jusqu’à quatre consultations chez un psychologue (sur prescription médicale). On attend que ce soit gravé dans le marbre et on en profite !

Télétravail : « Cela pose finalement la question du modèle-même du travail que nous connaissions jusqu’alors »

Est-ce que le télétravail modifiera durablement notre rapport au travail et à l’entreprise ? Pour le savoir, direction le bureau de Bernard Buron, sociologue du travail, des organisations et innovations à l’Université de Tours, où il étudie notamment l’impact des nouvelles technologies sur les professionnels de santé avec l’équipe Use Tech’Lab.

Bernard Buron est sociologue du travail. (Photo archives NR)

En tant que sociologue, quel est votre regard sur cette mise en place du télétravail ?

C’est un grand changement de nos habitudes. Le Code du travail indique que le salarié a une obligation de moyens et est présent dans l’entreprise. Même s’il ne fait rien (en faisant mine de travailler), l’employeur l’a sous les yeux et est rassuré. Ce n’est plus le cas en télétravail, il y a une perte de contrôle par le regard, et une incertitude pour la hiérarchie. D’ailleurs, cela peut remettre en cause l’existence de certains postes : si chacun sait ce qu’il a à faire et le fait en autonomie, à quoi sert le supérieur ?

Qu’est-ce que le télétravail peut changer pour le travailleur ?

Cela donne au travailleur l’apparente liberté de travailler comme il veut. Mais comme l’a dit le juriste Jean-Emmanuel Ray il y a déjà longtemps, “ si on peut travailler partout, c’est qu’on peut travailler tout le temps ”, et c’est le danger ! Il faut des repères temporels structurants, ce qui n’est pas simple : si je passe déjà toute la semaine chez moi, qu’est-ce qui fait la différence avec le weekend ? Les expériences individuelles sont variées, tout comme les réactions face à cette situation de télétravail et de pandémie.

Et pour l’entreprise, y a-t-il à y gagner ?

D’un point de vue comptable, bien sûr qu’on va économiser en mètres carrés utilisés et certaines entreprises ont déjà fait ce choix, qu’on retrouve aussi dans l’externalisation de certaines missions auprès de prestataires extérieurs. Mais on perd beaucoup ! Les interactions quotidiennes sont plus efficaces que des tickets et requêtes numériques. Si les gens ne se fréquentent plus, est-ce qu’on ne va pas perdre en compétence d’équipe, en expérience collective ? Cela pose finalement la question du modèle-même du travail que nous connaissions jusqu’alors.

On change donc de système ?

Depuis la révolution industrielle, le lieu de travail est séparé du domicile, sauf pour des métiers d’appoint, déqualifiés. L’entreprise, c’était donc rassembler au même endroit des moyens de travail, et du personnel. Il y a avait un lieu et un temps dédiés au travail, et tout cela était organisé par le droit. Avec le télétravail, ce modèle pourrait exploser…

M. M.

Indre-et-Loire : paroles de télétravailleurs et télétravailleuses

[1/2] Un an après, entre déconfinement, reconfinements et couvre-feu, une bonne partie des Français vit encore sur un rythme boulot-dodo, où le métro (le vélo ou l’auto) ont disparu des radars. Et pour vous, ça se passe comment le télétravail ? Tmv a eu envie de vous poser la question…

VANESSA, CHARGÉE DE PROJETS DANS LES ASSURANCES

« Je travaille à Paris, je prenais donc le TGV de 6 h 30 ou 7 h 30 le matin et je rentrais chez moi à 21 h, sauf le vendredi qui était déjà une journée télétravaillée. Depuis mars 2020, c’est 100 % télétravail ! Tout s’est fait assez facilement car l’entreprise était équipée pour cette transition : le partage en réseau a été simple, on nous a fourni des ordinateurs portables et des écrans et on touche une allocation pour compenser nos frais d’électricité, de forfait web et les repas. »

LES +

On ne va pas se mentir : j’apprécie de me lever un peu plus tard et d’être chez moi dès 18 h ! Cela permet aussi un peu de flexibilité et, avec les collègues, on se prévoit des pauses café à distance ensemble. On a tout de même eu un rappel à l’ordre sur les horaires : certains envoyaient des mails à minuit et n’avaient plus de limites de temps de travail.

LES –

Cela dure depuis trop longtemps : au début il y a eu une vraie hausse de productivité pour tout le monde, mais la lassitude se fait sentir, la démotivation est là, le lien social me manque beaucoup. Ça manque de voir des gens et d’avoir une soupape entre le travail et la vie privée. Surtout que le temps que je ne passe plus dans le TGV, je ne peux pas l’occuper pour des activités de loisirs, puisqu’on ne peut plus rien faire.


(Photo illustration NR – Jérôme Dutac)

Alexandre, analyste programmeur

« Depuis mars 2020, je suis en 100 % télétravail, je crois que je suis retourné au bureau trois fois en un an ! Mais pour ceux qui ressentent le besoin de voir les collègues, d’être un peu sur place, on est autorisés à passer une journée par semaine dans les locaux de l’entreprise. La direction a proposé à tout le monde de prendre le nécessaire : chaise, clavier, souris, écran, pour améliorer nos conditions de travail. J’avoue que d’avoir une pièce consacrée au travail chez moi me permet de faire une vraie coupure : quand je ferme la porte, ma journée est terminée. »

LES +

Être à domicile permet un peu plus de flexibilité sur les horaires (qui étaient déjà assez flexibles en présentiel), de ne pas être interrompu toutes les dix minutes par des questions, ce qui me permet d’être plus efficace… et j’économise bien sûr en frais d’essence !

LES –

Ce petit moment dans la voiture, à écouter des podcasts pour décompresser et me changer les idées, ça me manque un peu quand même… Je crois que l’idéal ce serait d’alterner trois jours de télétravail et deux jours de présentiel, car ça fait du bien de voir du monde !


Frédérique, responsable commerciale dans le tourisme

« Je travaille en “ home office ” depuis 16 ans, c’est dans mon contrat de travail. J’ai longtemps travaillé avec un bureau dans la chambre ou dans le coin repas et aujourd’hui j’ai repris la chambre de ma fille, ce qui permet de marquer la coupure entre travail et vie privée. Le seul changement du confinement, pour moi, c’est l’absence de déplacements : j’étais en télétravail un jour par semaine, maintenant, c’est toute la semaine ! »

LES +

Pouvoir accompagner mes enfants à l’école quand ils étaient petits, faire les devoirs avec eux et finir ma journée de travail ensuite, c’est une flexibilité que j’apprécie, tout comme le fait de gagner le temps de transport. Et puis côté boulot, le fait de ne pas être interrompue fait que je suis plus efficace.

LES –

Mine de rien, cela occupe une pièce de la maison ! Et les compensations ne sont pas toutes au rendez-vous côté frais de chauffage ou d’électricité. Avec le temps, je sais qu’il faut être rigoureux dans les horaires, commencer tous les jours à la même heure, pour ne pas laisser le pro déborder sur le perso. Sans oublier une vraie pause dans la journée, pour prendre l’air, marcher, faire du vélo, c’est essentiel !

Propos recueillis par Maud Martinez
Photo ouverture : NR – Thierry Roulliaud

Tours : un nouveau théâtre dédié à l’humour ouvrira en octobre

La Comédie de Tours, un théâtre privé, va ouvrir au mois d’octobre, rue Michelet. Ce nouveau lieu culturel accueillera surtout des spectacles d’humour.

Les faits

Un théâtre privé, axé sur les spectacles d’humour grand public et les comédies, va ouvrir à Tours. « La Comédie de Tours », son petit nom, doit ouvrir ses portes à la rentrée, rue Michelet, à la place de l’ancien magasin Thevenet Music. Au total, une surface de 650 m² qui doit accueillir « des milliers de spectateurs à chaque saison culturelle », ambitionnent Christophe Desaint-Denis, à la tête du projet, et ses deux associés Julien Sigalas et Yoann Combronde. La jauge prévue est de 270 places assises.

En attendant, l’heure est surtout aux travaux. Car l’ouverture, mine de rien, approche. Elle est prévue début octobre. Les trois collègues ont investi 300 000 € pour lancer ce nouveau lieu de la culture tourangelle. « Nous espérons que la Comédie de Tours se fera une place importante dans le tissu des théâtres et lieux culturels tourangeaux », a indiqué Christophe Desaint- Denis dans les colonnes de la Nouvelle République.

Ce natif de la Manche rappelle également qu’il souhaite « gagner le respect et collaborer avec les acteurs locaux, les professionnels du spectacle, les artistes, les techniciens ».

Le contexte

Alors que la culture est à l’arrêt depuis des mois et des mois et tente coûte que coûte de survivre, l’annonce d’un nouveau théâtre a de quoi paraître surprenante. Le trio à la tête de La Comédie de Tours, ambitieux, dit être conscient de « prendre un risque ».

Christophe Desaint-Denis dans son futur théâtre en travaux (Photo NR)

Mais pas de quoi leur faire peur, puisque l’équipe affirme bien connaître les salles et les attentes du public ou des acteurs. Christophe Desaint-Denis a notamment travaillé avec Les Chevaliers du Fiel et a été administrateur du théâtre Le Paris, à Avignon, et ses associés dirigent d’autres salles à Grenoble, Metz, ou encore Aix-en-Provence.

Les enjeux

Le lieu veut donc axer principalement sa programmation autour de la comédie et de l’humour. Mais le théâtre privé prévoit aussi des spectacles « jeune public », des ateliers, ou encore des stages de théâtre et de chant. La salle pourra être louée pour des séances privées ou des séminaires.

Aurélien Germain

10 & 20 km de Tours et marathon : rendez-vous le 26 septembre !

Les 10 & 20 km de Tours reviennent ! Et, avec eux, le célèbre marathon bien sûr. Les inscriptions ayant débuté, on est allé causer à Christophe Chinette, président du Comité d’organisation de la course, qui nous dit tout. Et dévoile quelques nouveautés.

UN NOUVEAU PARCOURS POUR LE MARATHON

« La grande nouveauté de cette édition 2021, c’est le parcours du marathon qui se renouvelle. Les dix premiers kilomètres seront les mêmes que la course des 10 km, ce qui offrira une belle balade dans la ville de Tours. Ensuite, on file vers Rabelais et Giraudeau puis on rattrape la Loire à Vélo (le long du Cher, donc) jusqu’au moulin de Ballan. Là, c’est le point de relais pour le marathon-duo, dont ce sera la seconde édition. On poursuit jusqu’à Savonnières puis on revient de l’autre côté du Cher, par Saint-Genouph. Un superbe parcours qui ne quitte pas le bord de l’eau ! Si le soleil est de la partie, ce sera superbe ! »

LA MARCHE NORDIQUE DÉBARQUE

« C’est l’autre grande nouveauté de l’édition 2021. Pour la première fois, les amateurs pourront se lancer sur un 10 km de marche nordique. Le départ sera donné de la place Anatole-France en direction du pont Napoléon. Un petit tour de l’île Simon puis on part le long de la Loire en direction de Saint-Cyr. Attention, la montée vers le parc de la Perraudière risque de creuser les écarts. On pousse jusqu’au pont du périphérique, puis retour vers le pont Napoléon que l’on dépasse pour rejoindre le pont de fil. Et de là, arrivée sur l’île Aucard. Bâtons obligatoires pour cette course pour laquelle nous attendons environ 500 marcheurs. Il faut savoir que la région est très active sur le plan de la marche nordique et l’objectif pour nous est d’obtenir le label FFA très rapidement. »

UNE ASSO PARTENAIRE

« Changement aussi cette année dans la désignation de l’association qui sera soutenue par la course. Les associations de la région Centre, qui agissent dans le domaine de l’environnement, de la citoyenneté, de la santé… peuvent nous envoyer un dossier avec des projets concrets. Le comité directeur se réunira le 12 avril pour faire le choix de l’association partenaire. Cela implique pour elle, une mise en valeur de son action, bien sûr, mais aussi un soutien financier, puisqu’un euro sera reversé sur chaque inscription. Une nouvelle association sera choisie chaque année. »

LE VIRAGE ÉCOLO

« Nous travaillons énormément sur l’impact environnemental de notre événement. Nous sommes dans une démarche pour respecter la charte des 15 engagements éco-responsables mise en place par le ministère des sports et le WWF. C’est une charte qui comprend des engagements de types sociétaux, sur lesquels nous sommes déjà très avancés. Sur la parité femme-homme, par exemple, nous sommes déjà une des seules courses en France qui donne les mêmes dotations aux podiums femmes et aux podiums hommes. Nous avons toujours, également, proposé une course handisport. Sur l’aspect environnemental, nous prenons un virage très fort et nous réfléchissons aux moyens de réduire l’impact environnemental sur tous les aspects de la course : les déchets, les ravitaillements, les maillots, les sacs, les accès à la course… »

Les tarifs

Jusqu’à la fin du mois de mars, vous pouvez profiter d’un tarif préférentiel : 16 € pour le 10 km, 20 € pour le 20 km, 60 km pour le marathon en solo ou en duo et 18 € pour les 10 km de marche nordique. Après, ça grimpe de 2 € (5 € pour le marathon) le 1er juin et de nouveau le 1er septembre.

Le salon du running

Pour tester les nouveaux équipements, pour recevoir des conseils de nutrition, pour assister à des tables-rondes sur le running ou tout simplement pour venir chercher votre dossard, rendez-vous au Salon Running Loire Valley, au Palais des Congrès de Tours, les 24 et 25 septembre.

> En cas d’annulation pour des raisons de crise sanitaire, l’organisateur proposera aux coureurs inscrits le report de l’inscription sur la course de l’année suivante, en 2022 ou son remboursement à 100 %.

 

Plongée dans l’atelier de la chocolaterie du Pecq

#VisMaVille Sébastien Harault, chocolatier-couverturier, est responsable du site de la chocolaterie du Pecq qui fournit la célèbre boutique tourangelle La Chocolatière. Rencontre avec un passionné de la petite fève.

À quelques semaines de Pâques, l’atelier de la chocolaterie du Pecq est en ébullition. Les machines tournent à plein régime et les petites mains s’activent : broyage, conchage des fèves, fabrication de praliné, de nougatine, moulages, garnitures et montages des chocolats…

Au total, une cinquantaine de personnes travaillent alors à la fabrique de chocolat, située dans la zone industrielle de Chambray-Lès-Tours. Pâques représentant le pic d’activité, la période la plus concentrée pour les chocolatiers (20 % du chiffre d’affaires).

Pour l’occasion, Sébastien Harault, responsable du site de production et avant tout chocolatier, nous présente la dernière création : une poule de luxe, garnie comme le fameux pavé de Tours au praliné, amandes, noisettes, feuilleté croustillant. Cette poule, dessinée par Lisa, a été conçue en groupe.

Car ici, l’esprit d’équipe et de famille règne. L’épouse de Sébastien gère les boutiques tourangelles de la Chocolatière. Nombre de couples se sont constitués et le temps mélange les générations et favorise la transmission. Sébastien Harault, entré à 18 ans, aujourd’hui 39, a été formé au sein de l’entreprise par M. Polisset, une institution, puis par un MOF (Meilleur Ouvrier de France) qui lui a enseigné l’art de la couverture en chocolat.

Baignant dans le monde de la gastronomie et de l’artisanat depuis son enfance (ses parents étaient bouchers-charcutiers, son oncle et tante boulangers- pâtissiers), lorsqu’il parle de chocolat, Sébastien Harault est infatigable, comme le marathonien qu’il est. « C’est comme pour le vin ou le café, notre travail est de faire ressortir les meilleurs arômes. Les fèves de Madagascar ont des arômes de fruits rouges, celles du Pérou et d’Equateur des notes très florales. Le chocolat est magique, dans toutes ses étapes. Faire fermenter les fèves est pour moi la plus belle et importante des étapes, elle développe l’acidité et permet d’aller chercher le meilleur du cacao. »

La Chocolaterie du Pecq travaille en direct avec des coopératives bio et équitables, principalement d’Amérique latine. Sébastien s’émeut à chaque fois des rencontres sur place avec les producteurs, dans les plantations, comme au Pérou dont il garde une photo accrochée dans son bureau. Avec Haïti, le partenariat va plus loin : l’entreprise a apporté une aide financière à la coopérative au moment des ouragans.

Sébastien ne cache pas que le cacao haïtien a sa préférence, « avec des notes de réglisse et de lavande ». Gourmand, il ne manque pas l’occasion de plonger ses mains dans les sacs de fèves tout juste arrivés.

Texte et photos : Aurélie Dunouau

Nos 5 petits plaisirs de printemps (avec un peu de verdure !)

[1/2] Les beaux jours pointent le bout de leur nez et, même si l’ogre Covid continue à nous pourrir la vie, il n’est pas question de renoncer à profiter de l’arrivée du printemps. La rédaction de tmv vous a préparé une
sélection de 10 petites idées, 10 petits bonheurs tout simples et doux. Voici la première partie de notre dossier !

1. Se promener dans les jardins de Villandry

Autre havre de paix en Touraine, les jardins de Villandry rouvrent au public en ce printemps, le 1er avril précisément et ça, c’est une chouette nouvelle. Quel plaisir de se promener, en famille, entre copains ou seul, au sein du jardin d’ornement, du jardin du soleil, du jardin d’eau, du potager, de l’orangerie et le labyrinthe.

Les jardins du chef, Laurent Portuguez et de son équipe, sont remarquables, conçus au cordeau et dans le respect de la nature. Petite info, il publie d’ailleurs ses conseils avisés pour jardiner au fil des saisons, sur le site internet du château de Villandry. Une mine d’infos utiles !

> Rendez-vous à partir du 1er avril pour la réouverture des jardins, tous les jours de 10 h à 17 h 30. Le château, quant à lui, reste fermé à la visite. Entrée pour les jardins : 7,50 € ; moins de 18 ans : 5 €. Gratuit pour les moins de 8 ans.

2. Jardiner au potager

Activité phare de ce début de printemps, le jardinage. Tandis que les semis de tomates et de courges poussent patiemment à l’abri, les jardiniers préparent le terrain. Aération des sols, mise en place d’une couverture de compost, ajout de terreau, paillage, installation d’un nichoir à insectes… C’est aussi la bonne période pour planter fleurs (capucines, soucis, coquelicots…) et vivaces (anémones, dahlias,…), diviser les fleurs et arbustes en place ainsi que tailler les rosiers.

Vous pouvez également semer dès à présent des radis, des oignons, de l’ail, des petits pois, des haricots verts, des poireaux ou encore des carottes pour les déguster dès le mois de mai. Bref, le jardin est l’endroit parfait pour se ressourcer avec la douceur du printemps, sans les fortes chaleurs, tout en faisant un peu d’exercice. What else ?

(Photo archives NR)

3. Planter des légumes et des fruitiers en ville

Si vous n’avez pas la chance d’avoir un bout de jardin, il existe d’autres solutions. Le collectif les Jardinières masquées, né pendant le confinement à Tours, propose régulièrement de semer légumes et fruitiers en ville, principalement au jardin de Strasbourg, sur l’île Balzac et au parc de la Gloriette. La philosophie est simple : planter dans les espaces délaissés de la ville pour proposer de la nourriture gratuite et saine. Ce collectif réunit des bénévoles engagés autour de valeurs écologiques mais aussi les habitants des quartiers concernés et souhaite s’ouvrir au plus grand nombre. Rejoignez-les !

Autre bonne idée, pour les étudiants, au campus Grandmont, un jardin participatif vient d’être relancé. Une initiative du jardin de l’Association pour la protection de la nature et de l’environnement (APNE). Aromatiques et arbres fruitiers sont pour l’instant en place. L’université fournit les graines, les outils et la rémunération de l’animatrice des ateliers.

> Contacts : jardinieres.masquees@protonmail.com et asso.apne@gmail.com

4. Fêter les plantes à la Bourdaisière

Lueur en vue, tout n’est pas annulé ! Le château de la Bourdaisière, niché à Montlouissur- Loire, maintient sa traditionnelle fête des plantes et du printemps. Les festivités se déroulent du 3 au 5 avril, en journée et ce jusqu’au couvre-feu, à 19 h, donc. De nombreux exposants vous proposeront des plants et autres graines afin de préparer votre jardin. Les stars du week-end seront évidemment les plants de tomates issus du Conservatoire national de la tomate de la Bourdaisière. Rouge, rose, bleue, verte noire, vous aurez l’embarras du choix.

Plus insolite : vous pourrez ramener la poule de vos rêves parmi la collection de volailles présentes. Puisque ce sera Pâques, les enfants ne seront pas oubliés, une grande chasse aux oeufs dans la forêt aura lieu les matins. Pour les grands, il y aura même une buvette, paraît-il…

> Places limitées. Renseignements au 02 47 45 16 31. Entrée : 7,50 € (Tarif réduit 5,50 €)

5. Faire son marché

Chaque ville, chaque village, propose un trésor simple et accessible : le marché ! Saviez- vous que le plus important de la région se situe à Amboise, avec près de 200 commerçants présents le dimanche ? Au printemps, les étals fleurissent de couleurs, de saveurs et de légumes primeurs : pomme de terre nouvelle, ail et oignons nouveaux, roquette, asperge, artichaut, radis, petit pois… Les produits de saison sont tout simplement frais, croquants et délicieux !

D’ailleurs, ça nous donne envie de nous préparer une salade de roquette- mozzarella avec un filet d’huile d’olive suivi d’un risotto aux asperges vertes. Bon appétit !

Textes : Maud Martinez

Plus qu’une centaine de jours avant le Tour de France à Tours

Cela faisait bien longtemps que la Ville de Tours n’avait pas accueilli l’événement.

Un grand maillot jaune était accroché à la façade de l’hôtel de ville (Photo NR – Hugues Le Guellec)

La semaine dernière, les organisateurs du Tour de France ont convoqué les médias pour lancer symboliquement les festivités autour de la prochaine édition, à 100 jours du départ. Un Tour qui, cette année, aura une saveur toute particulière pour les Tourangeaux, puisque le Grande Boucle fera étape à Tours, le 1er juillet prochain.

Ne nous voilons pas la face, il y a peu de grands frissons à attendre, a priori, de cette 6e étape qui reliera Tours à Châteauroux. Une des plus courtes (144 km) et des plus plates de cette édition. Tout cela a de grandes chances de se solder par une arrivée au sprint dans la capitale du Berry.

Oui, mais la Ville de Tours n’avait pas accueilli le peloton depuis huit ans et l’événement est, bien sûr, d’importance. Et surtout, il concorde parfaitement avec la politique municipale qui entend donner au vélo toute sa place dans la cité.

« Une fête du vélo XXL »

« Cette journée du 1er juillet doit être l’occasion de faire concorder le travail des artistes, la fête sportive et notre volonté d’aller vers une révolution des mobilités », a indiqué le maire Emmanuel Denis, qui a également annoncé une fête du vélo XXL dans la ville à cette occasion. Emmanuel Denis s’est également félicité des efforts faits par Amaury Sport Organisation en matière d’impact environnemental du Tour de France.

« Désormais, les coureurs qui jetteront leurs déchets en dehors des zones autorisées recevront des pénalités de temps. Si l’on ajoute la présence de plus en plus importante de véhicules hybrides, c’est un plus. Le Tour fait sa mutation », a souligné le maire comme pour clore définitivement la polémique ouverte en 2020 par le maire écologiste de Lyon, Grégory Doucet qui avait taxé la course d’épreuve machiste et polluante.

Le retour d’un Tour de France féminin, dès 2022, devrait permettre de mettre, et pour de bon cette fois, tout le monde d’accord.

M.P.

Tours : des étudiantes veulent lutter contre la précarité menstruelle

Quatre étudiantes tourangelles veulent mettre en place des distributeurs de protections hygiéniques gratuites dans la rue. La Ville y consacre aussi un volet dans son plan égalité.

Les faits

Les chiffres sont effarants. En France, 1,7 million de femmes n’ont pas les moyens de se procurer des protections hygiéniques en quantité suffisante. Lors d’une récente étude de la Fage, une organisation étudiante, les résultats ont montré que 33 % des interrogé(e)s estimaient avoir besoin d’un soutien financier pour se procurer des protections hygiéniques.

À Tours, des étudiantes ont ainsi lancé le projet Fleurs de femme (1), afin de lutter contre la précarité menstruelle. Objectif ? Des protections hygiéniques gratuites pour toutes. Avec leur association, Candice, Angelina, Anouck et Marie, qui sont en BTS Communication, souhaitent donc installer des distributeurs gratuits de protections périodiques (tampons, protège-slips, serviettes hygiéniques…) dans les lieux publics.

Le contexte

Réclamée par des associations féministes depuis des années, la gratuité des protections hygiéniques devrait bientôt être mise en place dans les universités, à la rentrée 2021.

Et début mars, au niveau local, la Ville de Tours avait annoncé via son plan égalité femmes-hommes qu’une distribution gratuite de protections menstruelles serait faite au cours du mandat pour les étudiantes, lycéennes, collégiennes en situation de précarité.

Les enjeux

Les étudiantes à l’origine de Fleurs de femme se donnent un an pour installer au minimum cinq distributeurs dans les rues tourangelles. Il leur faut réunir un budget, un distributeur coûtant 6 000 € (2). Elles espèrent des dons provenant d’entreprises. Elles collectent également en ce moment des produits pour alimenter ces futurs distributeurs. En attendant, des boîtes seront aussi mises à disposition dans des boutiques de Tours.

Enfin, Candice, Angelina, Anouck et Marie souhaitent faire de la sensibilisation auprès du jeune public, notamment en se rendant dans les écoles. La lutte contre la précarité menstruelle certes, mais aussi un devoir de sensibilisation.

Aurélien Germain


(1) instagram.com/fleurs_de_femme

(2) Vous pouvez faire un don et les aider sur fleurs-de-femme.s2.yapla.com

Tours : report de la Foire expo et de la fête foraine à l’été ; annulation du Vitiloire

Les annonces ont été faites ce matin par Tours Evénements. Des aménagements seront probablement mis en place.

L’annonce a été faite ce vendredi matin par Tours Évènements et la Ville de Tours : Vitiloire, qui était programmé fin mai 2021, est annulé. Et ce, pour la deuxième année consécutive, puisque la précédente édition, en 2020, n’avait évidemment pas pu se faire.

Quant à la fête foraine, elle est pour l’instant maintenue : elle doit avoir lieu du 25 juin au 18 juillet, tandis que la Foire expo est prévue du 2 au 11 juillet. « Nous envisageons trois ou quatre configurations différentes avec les services de l’Etat », a précisé Christophe Caillaud-Joos, directeur de Tours Evénements. Difficile, toutefois, de se projeter avec le flou qui entoure la situation actuelle.

Un plus grand espace entre les allées et notamment envisagé. En espérant, également, que le beau temps soit de la partie, afin que le plus de stands possibles soient installés en extérieur.

Pour le village gastronomique, les organisateurs pensent à plusieurs îlots au Parc Expo. Une jauge minimum pourrait également être mise en place d’ici là.

Finalement, le Musée des Beaux-arts ne rouvrira pas exceptionnellement samedi

La mairie de Tours renonce à l’ouverture « exceptionnelle à titre d’expérimentation » du musée des Beaux-arts qui était prévue samedi. Une initiative qui n’avait pas été du goût de la Préfecture…

Ce devait être une ouverture « exceptionnelle à titre d’expérimentation »… La municipalité avait annoncé, il y a peu, que le Musée des Beaux-arts ouvrirait ses portes ce samedi, avec protocole sanitaire strict et jauge réduite (seulement 32 billets vendus très rapidement d’ailleurs). Le maire, Emmanuel Denis, voulait en effet montrer qu’il était possible d’aller au musée en respectant les gestes barrières.

La ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, avait aussi été invitée « afin d’y constater ensemble l’efficacité des dispositions prises par la ville pour assurer une ouverture de ses lieux culturels », explique-t-on du côté de la mairie dans un communiqué.

« La Ville ne passera pas en force »

Mais marche arrière toute ! 24 heures après, la municipalité a finalement annoncé renoncer : « Il est évident que la Ville, respectueuse du cadre légal, ne passera pas en force. » En soit, il se dit que la Préfecture -plutôt agacée par la démarche – n’a visiblement que peu goûté à l’initiative de la mairie…

« Depuis plusieurs semaines, la Ville tient à ce sujet des réunions de travail, alerte sur les réseaux sociaux et revendique par voie de presse », indique pourtant de son côté l’équipe municipale. « Jusqu’à présent, les services de l’Etat n’ont jamais donné suite aux demandes maintes fois formulées. »

Enfin, la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, n’a pas accepté cette invitation. Mais elle et le maire de Tours auraient convenu d’un « prochain échange ».

Quant aux détenteurs d’une réservation pour demain au Musée des Beaux-arts, leur billet reste valable pour une (éventuelle) prochaine réouverture. « L’ensemble des inscriptions prises par le Musée des Beaux-arts reste valable dans le cadre de la possible mise en œuvre de l’expérimentation. »

Le pont Wilson rouvrira temporairement aux voitures le temps des travaux sur le pont Napoléon

Le pont Wilson, qui était fermé aux automobilistes, va rouvrir fin mai… seulement quelques semaines, en raison des travaux prévus sur le pont Napoléon.

Le pont Wilson ne doit rouvrir que temporairement, le temps de travaux (photo Hugues Le Guellec)

La décision avait, à l’époque, causé bien du bruit ! L’été dernier, Emmanuel Denis, maire de Tours, décidait de fermer la voie nord-sud du pont Wilson aux voitures.

Petit changement de programme… mais seulement temporairement : la Ville annonce qu’à partir du 25 mai, elle envisage de rouvrir cette voie aux voitures et aux automobilistes, en raison des futurs travaux qui s’annoncent sur le pont Napoléon. Le dispositif doit rester en place jusqu’à début juillet seulement.

La municipalité a indiqué que cette décision avait été prise « suite à une concertation et des rencontres avec les usagers et des commerçants, pour prévenir toute difficulté d’accès au centre-ville ».

Voitures et bus pourront donc de nouveau circuler durant quelques semaines pour fluidifier la circulation durant les travaux.

Emilie Tardif, de TV Tours : « Les chaînes locales sont devenues le nouveau cool »

Elle est l’une des figures emblématiques de la petite chaîne qui a bien monté depuis sa création le 24 mars 2006. La journaliste-animatrice Émilie Tardif, aux manettes de l’émission TILT, promène sa bonne humeur et son dynamisme depuis un bout de chemin déjà. Des projets, des idées pour la chaîne, elle n’en manque pas. Panorama de 15 années de TV Tours.

Émilie, vous souvenez-vous de vos premiers pas à TV Tours ?

C’était en 2008, j’étais d’abord une simple invitée dans une émission de Jean-Baptiste Boursier (aujourd’hui sur BFM TV) qui a créé le format du talk à 18 h. J’étais là pour parler de la mode du vintage. Comme ça s’est bien passé, il m’a proposé de venir faire une chronique régulière dans son émission sur un format qui s’appelait le « J’ai testé pour vous… » et alors là j’ai tout testé : toiletteuse pour chiens, la pole dance, le kayak en eau vive… L’émission s’appelait « Tout sur un plateau » et le principe était justement de faire tout ce qu’on voulait. On avait une liberté totale et on a rigolé comme jamais. Et puis un jour, Émilie Leduc qui présentait ensuite cette émission m’a demandé de la remplacer, c’était en 2013. Vous avez en quelque sorte grandi aux côtés de TV Tours.

Emilie Tardif, l’un des visages de TV Tours.

Quel regard portez-vous aujourd’hui sur ce cheminement ?

C’était un rêve de devenir journaliste quand j’étais petite. En fait, mon job, c’est le meilleur de la ville, c’est d’être la tour de contrôle de tout ce qui se passe de positif sur le territoire, c’est un job en or, je connais avant les autres tous les bons plans sympas et je les diffuse ensuite. Je pourrais être engagée par le Petit Futé dans une deuxième carrière !

Comment l’image de TV Tours a-t-elle évolué en 15 ans d’existence ?

L’évolution de TV Tours est étonnante. Notre image est bien meilleure et nos audiences sont en train d’exploser. Lancer une chaîne locale à l’époque, c’était super cool, tout le monde le faisait en 2006 et puis il y en a plein qui ont périclité. Et puis maintenant, le local est le nouveau cool, tout le monde s’y remet car les gens ont une sorte de défiance vis-à-vis des grandes chaînes, se posent la question de la fiabilité de leurs sources.

Nous proposons cette traçabilité de l’information qui est possible pour nous parce que nous sommes des journalistes du coin, que nous connaissons notre territoire et que nous restons accessibles pour les gens. Aujourd’hui, le circuit court ce n’est pas que pour la nourriture, on a envie de savoir ce qu’il y a dans notre assiette comme dans notre télé.

L’équipe s’est renouvelée depuis les débuts, la ligne éditoriale initiale – la proximité – est-elle toujours identique ?

Oui, le local, le local, le local ! La ligne éditoriale est la même, ce sont les programmes qui changent de temps en temps. On fonctionne avec une rédaction de neuf journalistes indépendants et chacun a tendance à avoir sa spécialité, son émission qui lui ressemble. Romain Delville et Audrey Champigny font les sports, Aurélie Renault est sur l’actu format magazine, moi je fais l’info positive… Chaque journaliste apporte des idées et on s’adapte aussi aux envies des téléspectateurs… Tout en ne parlant que de ce qui se passe chez nous aux gens de chez nous.

Peut-on dire que vous êtes aujourd’hui bien inscrits dans le paysage local ?

La notoriété est super bonne. Les gens nous connaissent bien mais on a encore un énorme travail de conquête à faire sur le Loir-et-Cher.

Dans Tilt, l’émission que vous présentez (avec Samuel Collin le lundi), vous mêlez info pratique et divertissement. Quelle est la recette, le bon mix ?

C’est du journalisme de solution et de service. Le bon mix c’est quand on arrive à intéresser à la fois Sandrine, assistante de direction et Michel, ouvrier, qui le soir se retrouvent. J’ai en tête les téléspectateurs. Mon émission, c’est un zapping géant, c’est un sujet positif sur le territoire par jour abordé sous forme de chronique et de l’initiative citoyenne : les animaux le lundi, le mardi les commerces, le mercredi les associations de solidarité, le jeudi des artisans, le vendredi les peech pour obtenir des financements participatifs locaux. Au total, c’est une trentaine de chroniqueurs qui sont tous des pros de ce dont ils nous parlent. L’idée c’est aussi de mettre des gens du territoire à la télé qui n’y seraient pas passés autrement en les faisant chroniquer. Cela devient une petite bande locale, un joyeux bazar.

Vous avez toujours réservé une place importante à la culture qui manque aujourd’hui de visibilité…

L’idée, c’est de faire émerger des talents du coin, les musiciens, les artistes plasticiens sont également beaucoup présents à l’antenne. On a une nouvelle émission « 3…4 » (gérée par Nivek) une émission de clip locaux et ça permet d’aider les musiciens du cru ! Dans les tuyaux, on va lancer les artistes TV Tours, on va en sélectionner trois qui vont bénéficier encore plus de notre média, de spots gratuits et de visibilité.

D’autres projets sont à venir pour TV Tours ?

Le nouveau projet pour septembre, c’est une émission de témoignages. Je pense qu’avec la crise sociale, il y a de plus en plus le besoin de trouver un relais dans nos associations. On ne les connaît pas toujours. Chaque fois, il y aura une thématique, un témoignage fort sur des sujets difficiles et, à côté, une association sera là en pivot pour donner du conseil et la solution. Autre programme important pour nous, on sélectionne des documentaires sur le territoire, coproduits avec Ciclic et France 3 Bip TV (Les séances de docu). Il y aura également une émission culinaire et une telenovela brésilienne, permis par le regroupement avec d’autres télés locales.

Propos recueillis par Aurélie Dunouau

> Les photos illustrant cette interview sont des photos d’archives TV Tours, d’où l’absence de masques. 

PHOTO GERARD PROUST TOURS LE 22 FEVRIER 2016 REPORTAGE SUR TV TOURS TELEVISION LOCALE DU GROUPE LA NOUVELLE REPUBLIQUE L’EQUIPE AVEC OLIVIER SAINT CRICQ CLOTILDE MASSARI ET JEROME DESRUY

[1/3] Spécial immobilier : le debrief quartier par quartier à Tours Centre

[Partie 1] Bohème ? Solo ou famille ? Gros budget ou petit porte-monnaie ? Voici notre tour du propriétaire TMV, quartier par quartier à Tours Centre.

PRÉBENDES, HALLES, CATHÉDRALE
TOUJOURS LES PLUS CHERS

Depuis qu’on est bébé (ou presque), on entend dire que les Prébendes et son joli parc, les Halles et son grand marché ou la Cathédrale et ses rues pavées sont les quartiers les plus chers de Tours. Au Monopoly, difficile d’y acheter un hôtel… Pareil dans la vraie vie ! Parmi les ventes récentes de l’agence Artiga Immobilier, on compte ainsi un T2 de 33 m2 sur Vieux-Tours/Les Halles pour 130 000 € net vendeur, soit environ 3 900 € du m2. Bon, bien sûr, les petites surfaces ont souvent un prix du m2 plus élevé que les grandes, mais quoiqu’on en dise, ça fait une belle somme.

Aux Prébendes, la même agence a vendu un appartement de 81 m2 pour 256 000 € FAI. Pour ce quartier, rien ne change : « Cela restera toujours un quartier attractif car c’est très résidentiel, très vert grâce au jardin, on peut s’y balader tranquillement en famille » pour Benjamin Chauveau de Century 21, qui précise que dans l’hypercentre (de Michelet à la Loire), « on a dépassé 3 500 € du m2, on atteint parfois 4 000 € ». Si vous avez 500 000 à 600 000 € au moins, vous pourrez espérer une maison de ville dans l’hypercentre. Sinon, passez votre chemin, car l’hypercentre, c’est hyper cher.

STRASBOURG OU FEBVOTTE
À NE PAS NÉGLIGER

Y’a pas que Velpeau dans la vie ! Êtes-vous déjà allés vous balader un dimanche matin sur le marché de la place Rabelais ? Avez-vous joué avec vos enfants sur les pelouses de la place de Strasbourg ? Avouez : c’est pas mal non plus ! Et on ne va pas se mentir, l’autre avantage c’est que les prix y sont plus accessibles que dans l’hypercentre de Tours.

« Dès qu’on dépasse la place de la Liberté, les prix commencent à baisser, précise Benjamin Chauveau, dont l’agence est place Michelet. À Febvotte ou Maryse Bastié on peut ainsi espérer un T2 dans une fourchette 120 à 130 000 €. » Le même appartement peut valoir 170 à 180 000 € dans l’hypercentre, donc à ce prix-là, on prend le vélo ou le bus pour se déplacer et on investit dans l’immobilier.

À VELPEAU
IL FAIT TOUJOURS BEAU

« C’est un petit village », « j’adore l’ambiance », « on connaît tout le monde ». Si vous avez entendu ces phrases, c’est que vous aussi, vous avez des amis qui habitent le quartier Velpeau. Il faut dire que l’endroit a tout pour plaire : un beau marché le dimanche et le jeudi matin, des commerces qui pullulent sur la place Velpeau et alentours, et on est à deux pas de la gare SNCF. Idéal pour les fameux Parisiens qui choisissent l’option télétravail + TGV !

Résultat des courses, les prix de l’immobilier dans le quartier ont flambé ces dernières années, et ça continue. Et comme partout ailleurs, les biens sont de plus en plus rares. En mai-juin 2020, on y a vendu une maison T4 de 85 m2 à 275 000 €, ou un T2 de 45 m2 à 120 000 €, et depuis les prix ont encore monté. Notre recommandation : ne pas hésiter à traverser l’autoroute pour atterrir dans le Vieux Saint-Pierre-des-Corps, avec ses maisonnettes et sa gare TGV à proximité. Mais faites-le sans tarder car les prix là aussi commencent à grimper !

BEAUJARDIN
C’EST POURTANT BIEN !

Bizarrement, Beaujardin est un peu boudé des acheteurs. Pourtant il y a un beau marché bio le samedi matin, une place où les enfants jouent après l’école. Tiens, l’école Raspail justement, est à deux pas. Est-ce la proximité des barres d’immeubles du quartier Rochepinard ou du Sanitas ? Ou les 25 minutes à pied pour rejoindre la gare de Tours ? Toujours est-il que le quartier n’a pas encore vu ses prix trop augmenter : on y trouve donc encore des petites maisons ou appartements à prix sympas.

Dans les ventes de mai-juin 2020, on trouve ainsi un appartement T3 de 46 m2 pour 135 000 €, une maison T5 de 104 m2 sur 218 m2 de terrain pour 182 000 €, ou une maison T4 de 95 m2 sur 145 m2 de terrain pour 225 000 €… Ça fait rêver !

SANITAS, RIVES DU CHER…
LES MAL-AIMÉS

(Photo : Hugues Le Guellec)

Dites à un Tourangeau « j’achète à côté du Sanitas », observez son visage. Passé ce moment de franche rigolade en le voyant se décomposer, analysons la situation : « Tout ce qui est en périphérie du Sanitas est compliqué à vendre à des Tourangeaux, car le quartier a une mauvaise réputation depuis des décennies. Mais les gens qui viennent d’autres villes achètent, car ils ont moins d’a priori et saisissent l’opportunité de prix plus attractifs, à deux pas du centre-ville grâce aux bus et tramway » pour Benjamin Chauveau.

Même discours pour les Rives du Cher, où les tours proches de la place de Verdun restent pourtant attractives : un appartement de 81 m2 y a récemment été vendu pour 142 000 €. Une bouchée de pain comparé au centre-ville, alors que bus et tramway permettent de s’y rendre en dix minutes, tandis qu’on profite du lac de la Bergeonnerie et de la piscine du Lac à proximité.

Maud Martinez

UTBM : nouvelle donne pour le basket tourangeau

C’est un nouveau chapitre qui s’ouvre dans l’histoire du club de basket de Tours.

Une nouvelle ère s’ouvre pour l’UTBM. (Photo archives NR – Julien Pruvost)

Depuis sept ans, le Touraine Basket Club et le Patronage Laïque La Riche Lamartine Tours Basket (P3L) étaient regroupés au sein de la même entité, l’Union Tours Basket Métropole ou UTBM pour les intimes. C’est la fin de cette aventure qui a été annoncée par un communiqué de presse, fin février.

Mais cela ne signifie pas la fin des ambitions tourangelles, bien au contraire. La montée en Pro B reste bien l’objectif principal du P3L, qui entend reprendre son indépendance mais conserve ses droits sportifs en N1. Au 1er juillet, le club adoptera donc un statut professionnel et son staff s’appuiera sur l’architecture actuelle de l’UTBM. Bruno de L’Espinay prendra la présidence de l’équipe pro, tandis que Frédéric Chouraki, dirigeant de l’actuel P3L, s’occupera de la partie amateur. Romain Régnard, actuel manager général du club, sera également de l’aventure.

La montée en pro B reste l’objectif principal

« Concrètement, les petits qui jouent au basket auront le même maillot, les mêmes couleurs que les professionnels, confirmait récemment Frédéric Chouraki à nos confrères de la Nouvelle République. Notre souhait est qu’il n’y ait qu’une seule entité visible de l’extérieur. C’est évidemment un gros virage pour l’association P3L, qui a 85 ans d’existence. Mais on pense qu’il était nécessaire de n’avoir qu’un seul et même nom, nouveau, pour que les joueurs aient ce sentiment d’appartenance à un club, à une unité. »

Concernant le nom, justement, rien n’est encore acté, mais il se murmure qu’en retirant simplement le U de l’UTBM, on ne devrait pas être très loin du compte. Les dirigeants précisent par ailleurs que le projet, s’il est toujours très ambitieux pour l’équipe fanion, n’oublie pas la formation.

L’idée étant de faire monter la réserve en N3 et de créer un véritable centre de formation, seule façon de rendre, à terme et de façon pérenne, ses lettres de noblesse au basket tourangeau. Quant à l’autre partie de l’UTBM, le TBC, c’est un nouveau départ en National 3, niveau auquel il évoluait avant l’union, qui se profile.

M.P.

Du « co-piétonnage 100 % féminin » pour éviter le harcèlement de rue

Quatre étudiantes tourangelles ont lancé un groupe Facebook pour organiser le co-piétonnage entre femmes et, ainsi, lutter contre le harcèlement de rue. Une appli doit suivre.

Co-piétonner pour éviter le harcèlement de rue, c’est l’idée de quatre étudiantes de Tours. (Photo illustration NR – Julien Pruvost)

Les faits

« Groupe de co-piétonnage 100 % féminin sur Tours. Partagez votre trajet à travers une publication et d’autres filles pourront peutêtre rentrer avec vous. » La présentation est succincte, le message est clair. Ce groupe privé Facebook, nommé « Co-pietonnage Tours Not Alone », est administré par quatre étudiantes tourangelles. Manuela Boré, Inès Pilot, Maureen Poullié et Assetou Coulibaly gèrent ainsi, depuis décembre, plus de 164 membres (à l’heure où nous rédigeons) qui peuvent co-piétonner à Tours et, ainsi, être rassurées lors de leurs trajets nocturnes ou quotidiens.
Les profils sont vérifiés, afin d’éviter de mauvaises surprises.

Et l’année prochaine annonce un gros projet pour ces étudiantes qui doivent sortir, au printemps 2022, l’application NotAlone, afin de « mettre en relation les femmes qui ne se sentent pas en sécurité dans la rue », comme elles l’ont indiqué dans les colonnes de La Nouvelle République.

Géolocalisées, les intéressées pourront donc effectuer leurs trajets à plusieurs. Le projet est soutenu par Pépite Centre- Val de Loire, dans le cadre du concours Créa-Campus.

Le contexte

Le but affiché est de « réduire le sentiment d’insécurité des femmes dans la rue ». Que ce soit des mots, des attaques, du harcèlement sexuel, etc. Dans un micro-trottoir réalisé par les quatre étudiantes et publié sur la page Facebook de leur future appli (1), on constate que le harcèlement de rue a malheureusement touché de près ou de loin la totalité des femmes interrogées. Les quartiers des Tanneurs et de la gare sont d’ailleurs particulièrement craints.

En France, d’après un sondage Ipsos, 81 % des femmes ont déjà été victimes de harcèlement sexuel dans les lieux publics.

Les enjeux

Inès, Maureen, Assetou et Manuela souhaitent d’abord concentrer leur appli au niveau local, sur Tours. Si tout se passe bien, elles espèrent que leur dispositif pourra ensuite être développé au niveau national.

Aurélien Germain

(1) facebook.com/cNotAlone et instagram.com/cnotalone

CCCOD : 4 ans d’art et de culture

Le CCCOD fête ses 4 ans ce jeudi 11 mars ! Avec des rendez-vous à la clé et l’occasion, aussi, de se rappeler que le lieu continue de faire battre le cœur de l’art contemporain depuis ses débuts.

Un peu d’histoire…

Et de quatre bougies soufflées pour le CCCOD ! C’est le 11 mars 2017 que le centre d’art contemporain ouvrait ses portes au jardin François Ier, tranquillement installé à deux pas de Plumereau et de la Loire. Le chantier avait alors débuté en 2014, faisant naître un bâtiment construit par l’agence portugaise Aires Mateus, choisie après avoir remporté le Concours international d’architecture deux ans auparavant.

Au menu, un endroit très clair et lumineux, nourri de hautes cimaises (histoire d’accueillir de grandes œuvres). Les murs portent les initiales OD comme Olivier Debré, peintre dont la famille et la vie étaient profondément liée à la Touraine. À son ouverture, le directeur de l’époque, Alain-Julien Laferrière, voulait que le CCCOD soit un carrefour, où les artistes pourraient se retrouver.

Depuis 4 ans, c’est chose faite, le lieu multipliant les collaborations. Les projets se sont ainsi succédé dans les 4 500 m2 et les trois espaces d’exposition.

Une semaine anniversaire et des événements

Programme chargé pour le CCCOD qui a décidé de fêter ses quatre ans à travers plusieurs propositions culturelles. Une semaine spéciale avec « deux plus fois de renc’art, une rencontre virtuelle inédite, des rendez-vous “une œuvre à partager’’ autour de nos expositions et “une œuvre, un jeu’’ pour les plus jeunes », présente-t-on du côté du CCCOD.

– On commence par une rencontre virtuelle avec Marie-Anita Gaube, via une discussion en visio ce jeudi 11 mars. Un médiateur du centre d’art sera également présent pour évoquer l’expo Odyssées, actuellement dans la Galerie noire.

(Photo Marie Anita Gaube)

– On enchaîne avec Renc’art où le public, accompagné toujours d’un médiateur, pourra découvrir les expos du moment visibles… depuis l’extérieur ! (oui, oui) Ces visites de 30 minutes ont lieu jusqu’à samedi.
– Pour « L’œuvre à partager », c’est parti pour 30 minutes où, en petit groupe et en visio, vous découvrirez une œuvre grâce à un médiateur du CCCOD. Attention toutefois, à l’heure où nous rédigeons, les créneaux étaient presque tous complets !
– Enfin, il sera possible d’expérimenter en famille l’art contemporain à travers des thématiques artistiques, ce samedi. Cet instant découverte est ouvert à tous à partir de 6 ans.

> Tous les rendez-vous sont gratuits. Inscriptions obligatoires sur cccod.fr/ le-ccc-od-a-4-ans

Une expo visible de l’extérieur

Les lieux culturels ont beau être fermés, le CCCOD essaye tout de même justement de faire vivre la culture. Le centre a ainsi invité le duo de designers tourangelles Hors-Studio. Rebecca Fezard et Elodie Michaud ont pu investir les galeries transparentes du lieu. Leur expo, La Partition d’un instant, est donc visible… de l’extérieur uniquement, par tous les temps, de jour comme de nuit !

C’est une installation « en trois volets qui associent leurs axes de recherche actuels : la création de matériaux, la tradition décorative et le langage de programmation numérique », présente le CCCOD.

> Une expo singulière et étonnante, à découvrir jusqu’au 2 janvier 2022.

(Photo archives NR Julien Pruvost)

Annulation de l’édition 2021 de l’American Tours Festival

Tours Evénements, organisateur du festival, a annoncé que la prochaine édition aurait finalement lieu à l’été 2022.

Chaque année, des milliers de personnes se pressaient à l’American Tours Festival. (Photo archives NR – Hugues Le Guellec)

« No way pour l’American Tours Festival ». C’est par ces mots que débute le communiqué de Tours Evénements, organisateur du festival qui avait amené plus de 60 000 personnes en 2019. La prochaine édition qui devait avoir lieu cet été est – sans trop de surprise – annulée.

Ce sont les nouvelles restrictions imposées aux festivals et annoncées par la ministre de la Culture Roselyne Bachelot qui ont amené l’organisateur à prendre cette décision.

« Comment organiser notre événement dans ces conditions ? »

« Le 18 février dernier, notre ministre de la Culture a commencé à fixer le cadre d’organisation des festivals estivaux : seuls les événements avec 5 000 personnes assises, dans le respect de la distanciation sociale seront autorisés. Nous n’avons aucune précision à ce jour sur la possibilité de proposer sur place des zones restaurations et buvettes », explique Tours Evénements.
« De plus, la pandémie qui nous touche depuis l’année dernière a rendu la venue d’artistes internationaux sur notre territoire très incertaine. »

« Comment organiser notre événement dans ces conditions ? », s’interroge le festival, rappelant que « l’expérience ATF, c’est vibrer au son de la musique live, danser tous ensemble, découvrir et tester les meilleurs produits de nos exposants, rire et partager un verre avec ses amis ou sa famille… ».

Refusant d’organiser « une version dénaturée de notre festival » (qui avait par ailleurs été déjà annulé en 2020), l’organisateur annonce donc que la 14e édition de l’ATF se déroulera du 1er au 3 juillet 2022, au Parc Expo.

L’Auberge du Bon Laboureur va distribuer des repas gastronomiques (et gratuits) aux étudiants

Le restaurant gastronomique de l’Auberge du Bon Laboureur, à Chenonceaux, va distribuer gratuitement des repas aux étudiants tourangeaux. L’opération commence ce mercredi 3 mars.

C’est une superbe initiative, à n’en pas douter ! A compter de ce mercredi 3 mars, le restaurant gastronomique de l’Auberge du Bon Laboureur, situé à Chenonceaux, va distribuer des repas aux étudiant(e)s tourangeaux. Des repas qui seront… gratuits ! L’établissement indique avoir été sensible à la détresse de ces jeunes.

Cette opération solidaire – le nombre d’étudiant(e)s durement touché(e)s par la crise ne cessant d’augmenter – est pilotée avec l’Université de Tours. Elle doit se prolonger jusqu’au 7 avril. Elle sera renouvelée chaque semaine. Une centaine de repas doivent être préparés de façon hebdomadaire.

Dans l’assiette, les étudiant(e)s retrouveront un menu entrée/plat/dessert, réalisé par l’équipe du restaurant, avec des produits donnés par les producteurs. D’autres restaurateurs devraient s’associer.

Comment ça marche ?

Plusieurs collectes seront organisées sur différents sites et campus, du 3 mars au 7 avril, entre 11 h et 13 h. Voici les dates et lieux :

  • 3 mars, campus de Grandmont
  • 10 mars, campus des Tanneurs
  • 17 mars, site Jean-Luthier (IUT de Tours)
  • 24 mars, campus des Deux-Lions
  • 31 mars, campus de Tonnellé
  • 7 avril, campus de Blois (41)

Attention en revanche : il est obligatoire d’être muni de sa carte étudiant et de réserver avant le lundi midi précédant la distribution, sur l’agenda web de l’Université de Tours (cliquez juste ICI).

A.G.

1 000 arbres et arbustes plantés : le plan « Nature en ville » a débuté

C’est la première étape du plan « Nature en ville » voulu par la municipalité : mercredi, des Tourangeaux volontaires ont planté arbres et arbustes à travers la Ville. D’autres actions sont à suivre.

Le plan « Nature en ville » a commencé hier, mercredi, avec des plantations citoyennes (photo NR)

Top départ ! Mercredi 17 février, de nombreux habitants étaient répartis sur dix endroits de Tours pour planter, aux côtés d’agents du service parcs et jardins, 330 arbres et 660 arbustes. Ces 1 000 plantations citoyennes s’inscrivent dans le plan « Nature en ville » souhaité par la municipalité et le maire Emmanuel Denis.

Ce plan fixe cinq mesures écolos qui doivent être normalement appliquées jusqu’à la fin du mandat. Objectif affiché ? « Co-construire ensemble la ville de demain », a souligné le maire.

D’autres actions à venir

Arbres toujours – qu’Emmanuel Denis décrit comme « des climatiseurs naturels » – la plantation devrait continuer, puisque la municipalité promet pas moins de 30 000 arbres durant le mandat.

Mais outre ces milliers d’arbres et arbustes plantés, d’autres actions devraient suivre dans les prochains mois. A commencer par la végétalisation de la ville, notamment dans le secteur du Vieux-Tours et de divers lieux comme la cour du Conservatoire, de certaines écoles, de la place Choiseul.

Autres axes du plan ? La création de vergers participatifs en centre-ville, ainsi que des jardins gourmands qui doivent être installés un peu partout dans les quartiers.

La Ville promet là encore une transition écologique des pratiques, puisqu’elle souhaite une meilleure gestion de la ressource en eau au niveau du service parcs et jardins.

Enfin, une grande Fête de la biodiversité doit aussi être organisée les 3 et 4 juillet prochains.

A.G.

Envie d’un stage d’écriture encadré par le groupe Volo ? C’est le moment de candidater !

Le rendez-vous incontournable de l’Aubrière de Fondettes est de retour : amateurs comme professionnels peuvent participer à un stage d’écriture de chanson aux côtés du groupe Volo.

Le groupe de chanson française Volo anime régulièrement des stages d’écriture à l’Aubrière de Fondettes. (Photo archives Tmv)

Pour la septième année consécutive, l’association culturelle et d’animation L’Aubrière, à Fondettes, organise un stage d’écriture encadré par le groupe Volo (retrouvez notre ancien reportage passé ICI). Soit cinq jours « 100 % musique », pour écrire, composer et chanter autour de différentes thématiques.

Prenant place dans le cadre du festival Les Mots d’hiver, ce stage se déroulera du 26 au 30 avril avec, cette année exceptionnellement, une cinquième journée durant laquelle l’artiste Valérian Renault rejoindra les stagiaires pour une masterclass.

Ouvert à toutes et tous, amateurs comme professionnels !

« Cet évènement est ouvert à tous, aux amateurs, comme aux professionnels, musiciens, comme écrivains », précise dans un communiqué Mélina Martinez, en service civique à l’association. Un appel à candidature est donc lancé et les intéressé(e)s peuvent postuler dès maintenant. La sélection des stagiaires doit avoir lieu mi-mars.
A noter également que cette semaine de stage se conclura par… un concert de vos propres chansons composées durant ces jours aux côtés de Volo ! (que les timides se rassurent : ce n’est pas une obligation ; vos textes pourront être interprétés par d’autres stagiaires ou le groupe Volo).
Pour tenter votre chance, il suffit de remplir le formulaire de participation (à retrouver ICI) puis le renvoyer à motsdhiver@gmail.com

> PRATIQUE : Tarif pour les cinq jours (sans hébergement ni restauration) : plein tarif : 130 € (+2 € d’adhésion) / tarif réduit : 110 € (adhérents de l’Aubrière, étudiants, chômeurs…). Renseignements et réservations auprès de Benoit Pinon à l’Aubrière : 02. 47 42.26.13. 

 

CCNT : la prochaine création de Thomas Lebrun sélectionnée pour le prix international Fedora

La pièce de Thomas Lebrun, directeur du Centre chorégraphique national de Tours, est retenue dans la « shortlist » du Prix Fedora, une compétition internationale. Et le public peut voter !

La pièce de Thomas Lebrun est décrite comme un « marathon de sensations et de styles » sur le site du Prix Fedora. (Photo Frédéric Iovino)

« Mille et une danses (pour 2021) », c’est le petit nom de la prochaine création de Thomas Lebrun, le directeur du Centre chorégraphique national de Tours (CCNT). Et elle vient d’être sélectionnée pour un concours international, celui du Prix Fedora (*), dans la catégorie « Ballet », alors que seules… deux compagnies françaises y sont représentées !

Tours fait donc figure d’exception aux côtés de Toulouse, retenue pour sa pièce Les Saltimbanques, du Ballet du Capitole.

Alors on danse… et on vote !

La compétition, quant à elle, a débuté par une campagne de vote en ligne qui se finira le 26 février. L’heure est donc au clic ! Car le CCNT invite bien évidemment ses fans et le grand public à voter pour la création de Thomas Lebrun. (Vous pouvez le faire en cliquant JUSTE ICI !)
Une phase délibérative du jury se tiendra par la suite. A l’heure où nous rédigeons ces lignes, la pièce de Thomas Lebrun était située en 2e position avec plus de 450 votes.

Le chorégraphe présentera ensuite son œuvre au Festival Montpellier Danse qui doit se tenir – on croise les doigts bien sûr – en juin. Avant de finir devant le public tourangeau la saison prochaine.

A vous de cliquer !


(*) Fedora, kezako ? Il s’agit « d’une plateforme européenne à visée philanthropique qui tient cette compétition tous les ans », précise-t-on du côté du CCNT.

Culture en danger : des photos pour mettre en lumière la détresse des acteurs culturels

En ces temps de crise sanitaire, le photographe Romain Gibier a lancé un projet sur la culture en danger, secteur à l’arrêt forcé depuis des mois avec, derrière, des dizaines et des dizaines de métiers… Voici quelques-uns de ses clichés.

« Je veux montrer que la culture existe encore… » Romain Gibier soupire. S’il est photographe de métier, il est également artiste de spectacle, avec quinze années au compteur en compagnie. Alors il parle « d’effondrement ». Vraiment. Partout, des salles fermées et un monde à l’arrêt. « Avec cette crise, on ne se rend pas compte que la culture, c’est une centaine de métiers touchés derrière. »

C’est pour cela qu’il a lancé ce projet photo, où il rencontre des artistes – pour la plupart de Touraine, mais aussi du Mans – et les immortalise « avec leurs vraies tenues » et montre ainsi « chaque corps de métier, pour remettre la problématique en lumière ». Et nombreux sont ceux à passer devant l’objectif : conteur, directeur de musée, effeuilleuse burlesque, danseurs, chanteuse, programmateur culturel, colleur d’affiches ou encore clown et guide-conférencier… Avec, à chaque fois, une mise en scène pensée à deux : Romain et le ou la professionnelle en question.

Un S.O.S, un cri d’alerte en direction du grand public. « D’ici peu, ces photos seront affichées sur le Bateau ivre. L’idée est aussi d’avoir des salles culturelles qui nous suivent. Il faut que l’on se soutienne tous et toutes », rappelle Romain Gibier. Avis aux intéressé(e)s…

> facebook.com/ romaingibierphotographe

⇒ Une aide financière pour soutenir le projet et l’impression dans divers lieux peut également être apportée.

Texte : Aurélien Germain / Photos : Romain Gibier


Retrouvez d’autres photos dans notre numéro 379 (également disponible sur la rubrique PDF de notre site ou en téléchargement ICI)

Formation : l’apprentissage ? Une nouvelle vie !

Louison a 26 ans et vient de trouver sa voie : il aura la double casquette de web designer et développeur web. En alternance dans une entreprise, il nous embarque dans son monde, vers lequel il a pris le temps de cheminer.

Longtemps, Louison s’est imaginé travailler dans le monde de la musique. Lorsqu’il était au lycée en bac STG option marketing, à Tours, il rêvait de transformer sa passion pour la musique en métier.

À cette époque, il animait une émission sur Radio Béton ; il avait également monté une association avec laquelle il s’occupait d’organisation de concerts plutôt électro et hip-hop et de produire des artistes du cru. Alors naturellement, une fois le bac en poche, le voilà lâchant ses études pour convoiter une vie parisienne dans l’évènementiel culturel.

Très vite, il déchante, ne trouve pas sa place et rentre dans sa ville natale. Pendant cinq ans, il chemine dans la restauration, de jobs de livreur de pizzas et de sushis à commis de cuisine avant de finir serveur saisonnier dans des restaurants.

Indépendance, créativité et stabilité de vie

Verdict : son côté entrepreneur se confirme. « J’ai toujours aimé entreprendre des choses, que ce soit dans le milieu associatif ou professionnel. Mais la restauration est un milieu dur et instable, c’était plus du dépannage. À côté de la musique, j’étais aussi passionné de design et d’informatique. C’était quelque chose qui trottait dans ma tête. »

Louison se rend compte que les métiers tournant autour du web cochent alors toutes les cases désirées dans sa vie professionnelle : indépendance, créativité et stabilité de vie au niveau des revenus. Bref, c’est décidé, ce sera son métier, et la musique son loisir. « J’ai créé mon auto-entreprise il y a un an, avec quelques missions personnelles mais j’ai surtout envie de bien me former avant de me lancer dans le free lance. J’ai encore du chemin à faire. »

Trois semaines en entreprise et deux à l’école

C’est pourquoi Louison a suivi dix mois de formation l’année dernière en web designer au Cefim, une école spécialisée dans le web et les réseaux, un Centre de Formation Professionnel ouvert à tous les niveaux scolaires et tous les âges, pratique pour entamer une reconversion. Une formation intensive équivalente à un bac + 2 qu’il a souhaité compléter cette année par une formation de développeur web dans cette même école avec, à la clé, un contrat d’apprentissage.

« Le développement web, c’est travailler sur des sites plus costauds, appréhender aussi l’aspect back du site, ce qui ne se voit pas, toute la gestion du site », explique le jeune homme. Louison sait où il va : avant de se lancer en solo, il compte faire ses armes plusieurs années dans des structures expérimentées.

Ainsi, il travaille depuis le mois de septembre dans une agence de communication-édition-publicité qui accompagne les entreprises et les collectivités dans leur communication. Et la greffe a pris : « J’aime ce qui se voit et ici je fais principalement du web design et ce qu’on appelle du front. Je fais de l’intégration web, je construis des maquettes de sites internet et on travaille en amont en équipe pour définir le contenu, l’ergonomie… C’est une chance d’avoir cette alternance. »

En plus, cerise sur le gâteau, Louison vient de participer, avec son entreprise, au lancement d’un journal jeunesse et donc du site internet qui va avec. Le webdesigner de l’agence, Fred, son tuteur, l’encadre, tout au long de sa formation. Son contrat d’apprentissage durera un an : trois semaines en entreprise, deux semaines à l’école. Durant cette période, Louison recevra un salaire d’apprenti c’est-à-dire au niveau du SMIC.

« C’est un univers pas du tout scolaire »

À l’école, il apprécie le côté petite classe avec 25 étudiants cette année, et « des formateurs professionnels très compétents et cool. C’est un univers pas du tout scolaire. Par contre, il faut bosser ». Pourquoi Louison a-t-il choisi de se tourner vers le développement alors qu’il est déjà web designer ? C’est que ce sont des domaines en pleine évolution, qui requièrent de multiples compétences, complémentaires et aussi que les débouchés seront meilleurs.

Etre développeur web consiste principalement à créer des interfaces web adaptées pour son client ; webdesigner, plus centré sur l’aspect graphique, consiste à imaginer et intégrer des maquettes au site web. Louison confirme : « J’avais envie d’aller plus loin après ma formation de web designer. Apprendre la multitude de langages informatiques qui existent. Et puis un développeur web est ultra recherché aujourd’hui, plus qu’un webdesigner en tout cas. »

La crise sanitaire et le télétravail qui se développent ne peuvent que lui donner raison. Les débouchés sont certains, si l’on est créatif et entreprenant. Dans le centre de formation de Louison, 81 % des étudiants en développement web ont trouvé un emploi dans les six mois après leur formation et 100 % sont en CDI ; en web design, le taux d’emploi à la sortie s’élève tout de même à 78 %.

Après s’être cherché, avoir tenté différents chemins, appris à mieux se connaître aussi, Louison a donc choisi une voie sûre. À côté de son nouveau métier, il n’oublie pas pour autant son autre passion, la musique. Ayant retrouvé le goût d’entreprendre, « le temps et l’envie », Louison a remonté une association et projette de développer… des playlists digitales partagées !

Texte : Aurélie Dunouau
Photo : tmv

Un petit tour par le « coffee bike » La Bicyclerie

#VisMaVille José et Amélie Galindo tiennent en tandem la Bicyclerie, place de la Victoire à Tours, lieu bien connu des amoureux du vélo et des bons cafés.

« Ce n’est ni un magasin de vélo, ni un café, mais plutôt la combinaison des deux », annonce José Galindo, le propriétaire des lieux. Et il y tient à ne pas réduire sa boutique à la vente de vélos ni à leur réparation. Tout comme sa femme, Amélie, avec qui il a monté ce projet voilà trois ans.

Car pour cet ancien chargé de communication et cette éducatrice spécialisée, l’état d’esprit du lieu compte tout autant. Voire plus. Ils ont voulu en faire une boutique chaleureuse, où les gens du quartier et les voyageurs de passage papotent autour de jus de fruits ou de bières bio.

« Ce n’est pas qu’une expérience artisanale et commerciale, elle est aussi humaine. Nous sommes à côté de la Loire à vélo. Ainsi, nous faisons de belles rencontres avec des voyageurs du monde entier. C’est fou de voir tous ces jeunes faire de longues distances à vélo, ces femmes seules ou même un monsieur qui est parti depuis cinq ans ! »

Ce concept de vélo-café, importé d’Orléans, les a séduits et fait ses preuves. « Il arrive que des habitués viennent juste prendre un café », sourit Amélie, qui s’occupe à mi-temps du bar et de la restauration du jeudi au samedi, lorsqu’elle ne travaille pas aux côtés des jeunes. Les produits locaux et bio ont la part belle, ils font travailler le Cafecito d’à côté, une copine traiteur pour les tartines et un producteur de Vouvray, juste à côté de chez eux, à Chançay.

Seule entorse aux circuits courts, une bière espagnole, qui rappelle les origines de José. Ils ont obtenu la licence bar et restauration juste avant le confinement, seules les boissons à emporter fonctionnent pour le moment mais, dès que possible, la restauration du midi reprendra.

Le BMX et ses bosses c’est le loisir de José. « J’ai toujours fait du vélo et plus spécialement du BMX, parfois en compétition. » S’il en vend parfois à la boutique, ainsi que quelques vélos électriques, ce sont plutôt les vélos de ville et les « gravel », des vélos de route qui roulent bien sur les chemins, qui ont la cote. « Nous vendons principalement du neuf, mais aussi un peu d’occasion. Et de ce côté-là, les carnets de commande sont pleins. Ça nous frustre, car nous nous sommes aussi installés sur cette place pour que les gens puissent essayer les vélos avant d’acheter ! »

La situation est similaire chez leurs collègues, dopés aussi par la prime de la Ville de Tours à l’achat. Quant à l’atelier réparation, le scénario se répète : la prime de 50 euros de l’Etat fait que les vélos en réparation s’accumulent. « Nous en avons une vingtaine en ce moment. » José a fort à faire, épaulé cette semaine par son jeune stagiaire. Heureusement il y a des pauses cafés !

Textes et photos : Aurélie Dunouau

Année de césure : quand le break est un plus

Si elle est fréquente dans les pays anglo-saxons, l’année de césure ou de break laisse encore perplexe certaines personnes en France. Pourtant, c’est l’occasion de vivre des expériences uniques et d’acquérir des compétences.

(Photo illustration Adobe Stock)

À la manière des couvertures du célèbre « Guide du Routard », Alexis a attrapé son sac-à-dos il y a quatre ans, pour partir au bout du monde. « Je rêvais depuis longtemps de faire un grand voyage, et je me suis dit que c’était le bon moment : j’étais bien lancé dans mes études de médecine, mais il y a un gros concours à passer en 6e année. En partant entre la 4e et la 5e année de cursus, je m’assurais d’avoir encore deux ans pour préparer cette échéance à mon retour. »

Alexis relève alors le défi de partir de France pour rejoindre la Nouvelle- Zélande, en auto-stop (avec quelques trains, bus et avions tout de même sur sa route). Turquie, Iran, Émirats arabes unis, Inde, Birmanie, Thaïlande, Malaisie… Durant un an, le jeune homme a parcouru des milliers de kilomètres pour atteindre son objectif.

Et la médecine dans tout cela ? « Je n’avais pas fait ce voyage par besoin de m’échapper, j’étais donc content de revenir. J’ai eu un peu de mal à réactiver mes connaissances, je redouble d’ailleurs ma 6e année, mais je suis très content d’avoir réalisé ce projet. J’ai fait des rencontres incroyables, cela m’a appris la bienveillance, et je fais plus facilement confiance aux autres. » À 25 ans, le voici donc aujourd’hui en route vers son concours et la carrière médicale, sans regret sur cette année de globe-trotteur.

Travail et voyage font bon ménage

Ophélie, elle, a préféré voyager tout en gardant contact avec ses études. Aujourd’hui professeure d’espagnol au lycée, elle avait déjà passé une année de licence en Erasmus en Espagne.

Pas rassasiée, elle projette alors un voyage en Amérique latine : « Je ne voulais pas être en mode études, et je devais financer ce projet. J’ai donc cherché un travail là-bas, en contactant les Alliances Françaises de plusieurs pays, pour y enseigner le français ».

À force de CV et lettres de motivation, Ophélie finit par décrocher un poste de formatrice à Buenos Aires, en Argentine, où elle passe donc trois mois. En travaillant sur place et avec la colocation, elle partage le quotidien de millions d’Argentins.

Dans la foulée, elle parcourt durant quatre mois le Pérou, le Chili et la Bolivie, sans autre contrainte que celle de jouer la touriste… et de perfectionner son espagnol et sa connaissance des cultures latinoaméricaines, qu’elle fait aujourd’hui découvrir à ses élèves. « Partir juste avant le Master MEEF (Métiers de l’Enseignement de l’Education et de la Formation) m’a permis de donner un peu de consistance aux études que j’avais faites, et de confirmer que j’étais sur la bonne voie professionnelle ».

Transformer le break en atout

Céline Boulage, conseillère en compétences et recruteuse au sein de l’agence C Bo Talents, ne voit jamais d’un mauvais œil un CV où une année de césure vient interrompre un parcours. Bien sûr, certaines expériences peuvent directement booster un CV : « Si on demande une personne qui parle anglais, un séjour en Australie est forcément valorisant ! ».

Mais ce n’est pas tout : « Aujourd’hui la plupart des recruteurs misent sur des savoirs-êtres. Or on sait que quelqu’un qui a voyagé aura de l’autonomie, de la prise d’initiative, de la polyvalence, une capacité à s’adapter, contrairement à un candidat qui aura passé toute sa vie dans la même ville par exemple. »

Comment savoir si notre année « hors-études » peut jouer en notre faveur ? Il faut déjà s’assurer que l’on correspond bien au profil recherché. Si c’est le cas, à nous de mettre en valeur notre expérience hors-norme : « Tout est affaire de communication et de présentation. Nous avons tous des talents, et ce que vous avez fait a de la valeur, alors n’ayez pas peur ! Cette année de coupure vous a apporté du positif, ne craignez pas de le valoriser. »

Si l’après-césure est donc à aborder avec sérénité, reste à bien préparer en amont cette coupure : budget, passeport, réglementation du secteur professionnel ou du pays où j’envisage de travailler, et calendrier… À vous de jouer !

Touraine : Le secteur de l’événementiel en crise

Une étude publiée par la CCI de Touraine montre que l’événementiel en Indre-et-Loire est très durement touché par la crise. Plus d’un tiers des sondés pense à un dépôt de bilan.

Les faits

La CCI de Touraine a publié une étude sur les impacts multiples de la crise sanitaire sur le secteur de l’événementiel. Sans surprise, puisque quasiment à l’arrêt depuis de nombreux mois, il est très durement touché. On y apprend que 80 % des entreprises ayant participé à cette enquête ont perdu 50 % de leur chiffre d’affaires.

Si 51 % ont obtenu un Prêt garanti par l’État, 33 % l’ont déjà consommé. La moitié des acteurs anticipent une perte de 75 % de leur chiffre d’affaires avant le mois d’avril. Et, donc, plus d’un tiers estime possible un dépôt de bilan dans les six prochains mois. Les cinquante-trois entreprises qui ont participé à l’étude représentent pas moins de 800 emplois.

Enfin, 38 % des sondé(e)s ont déclaré songer à licencier. Dans le lot, de nombreuses entreprises sont de très petites structures, d’autant plus fragiles.

Les enjeux

Pour tous les professionnels du secteur, il y a donc désormais urgence à agir. Le secteur pèse lourd dans l’économie locale et régionale. Les acteurs de l’événementiel et du monde du spectacle réclament de la visibilité pour les mois à venir. Une tournée, par exemple, nécessite au moins 3 mois de préparation. Il faut également penser à la commercialisation des grands événements qui se fait bien en amont. Quant aux spectacles en plein air, c’est encore le flou total, malgré les promesses du gouvernement.

Le point de vue

Philippe Roussy, le président de la Chambre de commerce, a rappelé que les protocoles sanitaires étaient très respectés dans le monde de l’événementiel et que « même les hôtels et restaurants ont connu quelques moments de respiration depuis mars 2020 ». Il souligne que ce secteur représentait « plus d’emplois que celui de l’automobile », en France. Des emplois, justement, nombreux… mais aussi très variés (voir aussi notre portfolio en fin de journal sur les différents corps de métiers en souffrance dans le monde du spectacle).

Aurélien Germain

Le Tours FC retrouve la compétition

Après des mois de « coupure », le Tours FC retrouve le plaisir de retourner sur le terrain. Pour de bon !

Des nouvelles du Tours FC ! (Photo archives NR)

Le Tours FC jouait ce dimanche 31 janvier son 6e tour de la Coupe de France. Oh, ne nous emballons pas, l’affiche n’avait rien du match de gala, puisque que les Tourangeaux se déplaçaient sur la pelouse de Saint-Jean-de-Braye, valeureuse équipe de Régionale 2, soit deux divisions en dessous d’eux.

Oui, mais cette rencontre n’était finalement pas si anodine, puisqu’il s’agissait de la première sortie officielle des Ciel et Noir depuis plus de trois mois et que la Coupe demeure l’unique compétition en cours actuellement. L’occasion d’une petite revue des effectifs.

Reprendre l’opération conquête

Levons d’emblée le voile, les Tourangeaux se sont imposés, mais non sans trembler. Après une ouverture du score rapide (5e minute de jeu), ils ne parvenaient pas à faire le break et, chose déjà vue, se faisaient même rejoindre avant la mi-temps. Un pénalty arrêté plus tard, les Tourangeaux parvenaient à se qualifier en toute fin de rencontre. L’aventure continue donc en Coupe de France et la petite flamme de la compétition reste allumée.

Côté championnat de Nationale 3, interrompu depuis le mois de novembre, le TFC pointe à une modeste 6e place, après une entame de saison un peu timide. Mais n’oublions pas que, la saison dernière, les Tourangeaux avaient survolé les débats et gagné leur billet pour l’étage supérieur, montée qui avait été invalidée par les instances financières.

Grâce au statut professionnel dont ils continuent de profiter, les Tourangeaux peuvent toujours s’entraîner, ce qui n’est pas le cas de nombre d’équipes à leur niveau. Donc, oui, il y a toujours une équipe à la Vallée du Cher. Une équipe qui n’attend plus qu’une chose : reprendre dès que possible l’opération reconquête qu’elle avait entamée avant la crise sanitaire.

M.P.

Couvre-feu : les contrôles renforcés dès ce week-end

Les forces de l’ordre veilleront au respect du couvre-feu dans tout le département.

Ce vendredi 29 janvier, la Préfète Marie Lajus a prévenu que les contrôles des forces de l’ordre seraient renforcés pour le couvre-feu qui a lieu de 18 h à 6 h du matin. Elle estime que « la situation sanitaire demeure préoccupante ».

« Pour éviter la saturation de nos hôpitaux et sauver des vies, il est impératif que l’ensemble de nos concitoyens fassent preuve de civisme et de responsabilité », indique, dans un communiqué de presse, la préfecture d’Indre-et-Loire.

Seuls les motifs dérogatoires seront valables (notamment raisons professionnelles et motif de santé) et il faudra se munir de son attestation.

Les contrôles seront renforcés dans tout le département, que ce soit en zone urbaine ou rurale.

Pour rappel, le non-respect du couvre-feu est passible d’une amende de 135 €.

Une vie de passion au service du thé

#VisMaVille Éric Chable, commerçant aux mille vies, officie depuis deux ans à la boutique Au fil du Thé de Tours. Il y partage son goût des thés d’exception.

Ce froid matin de janvier, une cliente s’avance en commandant son thé favori : « Un rêve de Martinique, s’il vous plaît ! ». « Un petit sachet ou un grand ? », questionne le vendeur. La réponse fuse : « Un grand, car ça part trop vite ! » Aussitôt la boîte de thé ouverte, des effluves d’ananas embaument la boutique.

Entrer chez Au fil du Thé, rue du Commerce, vous procure d’emblée une sensation de bien-être. Senteurs des thés, couleurs chatoyantes, belle collection de vaisselle du monde entier, cet endroit douillet vous enivre comme dans un cocon. Pas étonnant que son gérant, Éric Chable, dit « y passer tout son temps. Même les jours fériés, je suis parfois le seul ouvert dans la rue. Je suis bien ici ».

Depuis bientôt deux ans, il s’est immergé avec délectation dans l’univers du thé, bien que ce ne soit pas sa formation. Commerçant, pâtissier, gérant de la brasserie Le Valmy avec son frère juste avant, il a eu, à 60 ans, un « un coup de cœur pour cette boutique ».

Le thé ? Qu’il s’en souvienne, il en a presque toujours bu, depuis que son médecin a décelé une intolérance au lactose, et même cuisiné lorsqu’il confectionnait des gâteaux. Alors, presque comme une évidence, il fait désormais corps avec le thé, amateur des crus d’exception et particulièrement des thés Oolong, « les meilleurs thés au monde pour moi, très subtils ».

Cependant, Éric n’impose pas ses goûts aux clients mais cherche au mieux à les conseiller, trouver le thé qui leur fera plaisir. « Il faut beaucoup de patience et d’écoute pour faire ce métier pour arriver à cerner les goûts. » Sa boutique compte environ 350 références de thés. Les best sellers ? Les thés fruités, parfumés, qui changent selon les saisons. Bientôt le thé de printemps fleurira avec ses douces senteurs de fleurs.

L’été, les arômes de pêche et d’amande dominent. Éric Chable propose une petite sélection industrielle avec Damman mais travaille surtout avec des producteurs et assembleurs artisanaux. Ce qui fait la différence dans la qualité et le choix des thés « difficiles à trouver ailleurs ». Il a une intermédiaire qui va elle-même recueillir des thés nature chez des petits producteurs du Népal et de Thaïlande. Il est en direct avec un Français installé en Thaïlande qui produit un thé de 20 ans d’âge !

Les familles japonaises Atanabe et Morimoto figurent dans les photos de la boutique. Le reste, ce sont des assembleurs travaillant en France qui associent le thé avec des fruits et des fleurs. Éric, qui a beaucoup voyagé par le passé, en Amérique et en Europe, rêve désormais de partir à la rencontre de ses petits producteurs au Vietnam et au Japon. En attendant de pouvoir à nouveau prendre l’avion, il voyage au cœur de sa boutique en savourant ses thés.

Textes et photos : Aurélie Dunouau

La Langue des signes française, une langue à part… entière !

La Langue des Signes Française n’est pas un langage « faute de mieux », mais bien une langue. Longtemps interdite, reconnue officiellement par une loi française de 2005, elle a fait son entrée en option du baccalauréat en 2008. Une histoire longue et complexe, pour une langue d’une richesse insoupçonnée que l’interprète Amélie Hédin, de l’agence Tours2Mains, nous aide à comprendre.

On parle de LSF, Langue des Signes Française : chaque pays a donc sa langue des signes ?

Oui, et de ce que j’en sais, le vocabulaire varie d’un pays à l’autre, mais des similitudes existent dans la syntaxe (la construction des phrases). Deux sourds de pays différents ne mettront ainsi que deux ou trois jours à communiquer assez aisément ensemble. Il existe par ailleurs une langue des signes internationale, qui est utilisée dans des événements internationaux essentiellement.

Apprendre la LSF, est-ce très différent de l’apprentissage de l’espagnol, de l’anglais… ?

C’est comme pour toute langue : on peut avoir des facilités… ou non ! En ce qui me concerne, j’ai eu plus de facilités avec la LSF (et avec l’allemand) qu’avec l’espagnol ou l’anglais, mais cela ne s’explique pas. J’ai été séduite par cette langue et j’ai tout de suite eu de bons contacts avec la communauté sourde. Cela a joué sur mon amour de la langue, que j’ai apprise de manière intensive après une licence de lettres, avant un master d’interprétariat français-LSF.

Qui dit langue dit grammaire, conjugaison, vocabulaire : la différence est grande entre français et LSF ?

Les avis divergent sur la grammaire : certains disent que la langue des signes a une grammaire très figée, avec en premier le « où/quand/qui/comment », puis le développement, et à la fin de la phrase l’action, le verbe. D’autres trouvent que la LSF est assez souple et que la grammaire est aléatoire, avec plusieurs manières d’organiser les informations dans la phrase.

Mais quoiqu’on pense, la grammaire n’est pas la même en LSF et en langue française. Et on n’interprète pas mot à mot : on interprète du sens, comme pour toute langue. Vous n’interprétez pas « il pleut des cordes » au sens littéral en LSF, ni dans les autres langues, tout comme des expressions en LSF verront leur sens interprété en français. Sans oublier les expressions du visage et l’intensité des mouvements, qui sont l’équivalent de l’intonation pour la langue des signes.

Un sourd qui lit et écrit en français et s’exprime en LSF est donc en situation de bilinguisme ?

C’est comme si on vous demandait d’écrire en anglais et de parler en allemand, car la langue des signes française est bien une langue à part entière !

Propos recueillis par Maud Martinez

Volley : Bruno Poilpré, le nouveau boss du TVB

Il est le successeur d’Yves Bouget : Bruno Poilpré a pris la présidence du Tours Volley Ball. On fait les présentations.

Bruno Poilpré, à la tête du Tours Volley Ball (Photo capture d’écran TVB)

Le club phare du sport tourangeau, notre cher TVB, a un nouveau président. Pas de départ dans la douleur pour l’emblématique Yves Bouget, qui présidait aux destinées du volley tourangeau depuis 4 ans, puisqu’il vient de prendre la présidence de la Ligue Nationale et qu’il souhaite simplement éviter tout conflit d’intérêt avec son club de cœur.

C’est Bruno Poilpré, membre du Conseil d’administration et patron de l’entreprise Roulliaud, partenaire historique du club, qui reprend donc le flambeau. Dans une vidéo de présentation, le nouveau dirigeant a annoncé qu’il entendait développer, dans le cadre du club, le concept de « sport spectacle ».

« Il faut que vous ressortiez de la salle avec la banane »

« Quand vous viendrez assister à un match de volley, a-t-il expliqué, que l’on gagne ou que l’on perde, il faut que vous ressortiez de la salle avec la banane, avec la pêche et que vous ayez participé à une soirée mémorable. »

Par ailleurs, le nouveau dirigeant n’a pas caché son ambition de faire briller le club encore plus que ne le fait aujourd’hui, en Touraine et au-delà. « Il est tout de même regrettable, a souligné Bruno Poilpré, que le TVB soit connu au Brésil quand vous allez faire du beach volley et que, malheureusement, parfois, en interrogeant un piéton à La Membrolle, on découvre qu’il ne le connaît pas ».

« Pour moi, a conclu le nouveau président, ce club fait partie du patrimoine culturel et sportif de la Touraine, au même titre que les châteaux de la Loire ou les vignobles. » Vivement que l’on puisse en retrouver le goût et l’odeur, sur le parquet de Grenon !

Sourds et malentendants : et si on les écoutait ?

Invisibles, les sourds et malentendants ? S’ils sont discrets du fait d’un handicap qui n’est pas décelable au premier coup d’œil, ils ont pourtant beaucoup à nous dire ! Avec la langue des signes française, nous pénétrons dans un nouveau monde. Suivez le guide !

Collège Léonard de Vinci. Des ados papotent dans la salle de classe. Shifa « parle avec les mains », en langue des signes française (LSF). Paul-Idriss s’adresse à nous oralement, et signe avec ses camarades. À eux deux, ils reflètent en partie la diversité du monde des sourds. Shifa est en effet sourde profonde, tandis que Paul-Idriss dispose d’appareillages lui permettant d’entendre le monde qui l’entoure, ce qui l’aide à « oraliser » : à utiliser sa voix pour parler.

Les treize élèves de l’Unité Localisée pour l’Inclusion Scolaire et ceux suivis par l’IRECOV dans ce collège reflètent les progrès de l’institution scolaire dans l’intégration des publics sourds et malentendants. « Ils suivent une partie de leurs cours dans la salle ULIS, ils ont des cours de LSF, et reçoivent le reste des enseignements dans leur classe de référence, avec un(e) interprète en LSF si les familles l’ont demandé », explique Cindy Thareau, coordinatrice du dispositif.

« Ma fille oralise, mais elle préfère utiliser la LSF »

Derrière l’éducation qui s’améliore, et avec elle des perspectives professionnelles qui s’élargissent, les familles sont en effet des moteurs. C’est à leur obstination qu’on doit l’arrivée du bilinguisme en langue des signes au collège il y a quatre ans et au lycée Vaucanson depuis l’an dernier.

Mais le choix de la LSF ne va pas forcément de soi, comme en témoigne Marie-Michèle, maman d’une ado diagnostiquée à 18 mois : « Notre fille a été opérée, son implant cochléaire lui permet d’entendre partiellement. Au début je voulais à tout prix qu’elle parle, c’était aussi l’avis des médecins. Mais quand on ne comprend pas son propre enfant, la LSF s’impose. Aujourd’hui ma fille oralise, mais elle préfère utiliser la LSF, car c’est dans cette langue qu’elle comprend et apprend le mieux. »

Pour certains sourds, la découverte de cette langue est ainsi un soulagement. Anne-Claire Prigent est de ceux-là. Appareillée dès la petite enfance, elle a reçu une éducation dite « oraliste » : « Grâce à l’orthophonie, on apprend à articuler en copiant ce qu’on voit, et je lis sur les lèvres. »

Enfance et adolescence se déroulent donc dans le monde des entendants. « Puis avec la LSF, j’ai rencontré des sourds et découvert un monde auquel j’appartenais sans le connaître ! ». Dans sa vie professionnelle de contrôleuse de gestion, elle n’hésite plus à faire appel à un interprète pour les réunions, quand les visages trop nombreux ne lui permettent pas de suivre les conversations.

Jeux de mains…

Oraliser pour être « normal » à tout prix ? C’est l’idée que le monde entendant a imposé aux sourds pendant près d’un siècle. Alors que la France a été pionnière dans l’éducation des sourds et la création d’une langue des signes avec l’abbé de l’Epée au XVIIIe siècle, le Congrès de Milan de 1880 a ruiné ces efforts en interdisant la langue des signes, considérée comme un obstacle à l’oralité. « Mon mari a connu l’époque où on attachait les mains des sourds pour les empêcher de signer ! ».

Devenue sourde à l’adolescence, Mireille Lecoustre a conservé l’usage de la parole à raison d’orthophonie et de théâtre, qu’elle enseigne avec la Compagnie du Bonheur. Elle n’en est pas moins engagée : « La LSF est notre langue naturelle, et le handicap est avant tout social ! Les “ sourdingues ”, ce sont les sourds qui devenaient fous car ils ne pouvaient pas s’exprimer. »

Un pôle santé pour personnes sourdes ?

Pour elle, le milieu médical a donc un rôle important à jouer, en étoffant ses connaissances sur la vie des sourds, pour renseigner au mieux les parents, leur laisser le choix, et ne pas opposer appareillage auditif et LSF. Pour Pascal Carré, président de l’Association Expression Tours, l’enjeu est aussi dans l’accueil des patients : « J’ai été emmené seul aux urgences pour un AVC, et pendant plusieurs heures, je ne savais pas ce qui m’arrivait. Ma souffrance, c’était de ne pas pouvoir communiquer. »

Suite à cette expérience, Pascal rêverait donc de créer un pôle santé pour personnes sourdes, ou au moins un accueil pour sourds à l’hôpital. Maintenant que l’éducation est possible en LSF, encore faut-il que les services quotidiens et la culture soient accessibles. Et pour cela, une solution : écouter ce que les sourds ont à dire !

Texte : Maud Martinez / Photos : Adobe Stock

Aide à l’achat de vélos : quel est le bilan ?

Entre octobre et décembre, la Ville de Tours avait mis en place une opération d’aide à l’achat de vélos. Un succès pour la municipalité, un « mésusage de l’argent public » pour l’opposition.

1 464 vélos ont été financés grâce au dispositif mis en place par la Ville. (Photo archives NR Hugues Le Guellec)

Les faits

Remontons d’abord le temps ! Retour au début du mois d’octobre 2020 : la Ville de Tours met alors en place une aide à l’achat de vélos. Jusque fin décembre, la municipalité décide de rembourser jusqu’à 50 % de la facture pour l’achat de tout vélo neuf ou d’occasion gravé, sous certaines conditions.

Quelques semaines après la fin de l’opération, le maire et son équipe ont communiqué sur les résultats. Pour eux, le bilan est satisfaisant et ce coup de pouce a permis l’achat de 1 464 vélos grâce à la Ville. On apprend également que les habitants de Tours-Nord ont bien profité de la chose, puisqu’ils représentent 28 % des personnes qui ont sollicité cette aide. Le centre de Tours concentre la partie la plus importante des acheteurs. Enfin, l’adjointe Armelle Gallot-Lavallée a précisé qu’on notait dans les résultats 80 % de vélos mécaniques achetés, contre 20 % d’électriques.

Les enjeux

« Ça a très bien fonctionné », précise Emmanuel Denis qui rappelle qu’il s’agissait là d’inciter « à utiliser le vélo pour les déplacements au quotidien ». L’objectif n’était donc pas de financer des biclous juste pour le plaisir de se balader, mais aussi et surtout de former « des vélotafeurs », du nom de cette communauté qui privilégie les modes de transports doux pour aller travailler.

Le contexte

Cette opportunité était inscrite dans un timing précis. L’opération est désormais bel et bien terminée. Toutefois, Emmanuel Denis a laissé comprendre que ce genre d’aide financière pourrait peut-être recommencer au cours de son mandat (pas en 2021 en tout cas).

Le point de vue

Avec ces plus de 1 400 vélos, c’est donc évidemment un succès pour la municipalité. L’enveloppe de départ prévue, soit 50 000 €, a cependant été largement dépassée, puisqu’elle a grimpé à 318 582 €.

Aucun danger pour les finances communales, mais l’opposition – par la voix des Progressistes – s’est émue de ce « mésusage de l’argent public dans une période où toute l’attention de la municipalité devrait porter sur les plus fragilisés par la pandémie ». Pour eux, le dépassement du budget aurait pu être davantage dédié « aux pratiques cyclables émergentes, tel le vélo- cargo ».

Indre-et-Loire : 5 centres de vaccination dès le 18 janvier pour les plus de 75 ans

La préfète d’Indre-et-Loire, Marie Lajus, a annoncé l’ouverture de cinq centres de vaccination pour les personnes âgées de 75 ans et plus. Début de la campagne le lundi 18 janvier.

Entre 2 000 et 3 000 doses de vaccin pourront être administrées chaque semaine. (Photo NR – Patrick Lavaud)

La campagne de vaccination pour les personnes âgées de 75 ans et plus va débuter à partir de ce lundi 18 janvier. Cinq centres dans le département vont ouvrir à cette occasion. C’est ce qu’a annoncé la Préfète Marie Lajus, lors d’une conférence de presse mercredi soir.

« Cela se fera sur prise de rendez-vous uniquement », ont indiqué les services préfectoraux. Ces centres seront situés à Tours, Joué-lès-Tours, Chinon, Amboise et Neuillé-Pont-Pierre. Un sixième à Loches pourrait ouvrir un peu plus tard, le 25 janvier.

Les lieux en détail

Voici où se trouveront précisément ces cinq centres :

> Aux Halles de Tours

> A la Maison des associations du Clos Neuf à Joué-lès-Tours

> Salle des fêtes du théâtre d’Amboise

> Salle Descartes adossée au CHU de Chinon

> Centre médical du SDIS à Neuillé-Pont-Pierre

Le pilotage sera assuré par la Préfecture, les mairies et les Communautés professionnelles territoriales de santé. Il devrait y avoir entre 2 000 et 3 000 doses de vaccin par semaine, dont la logistique sera gérée par le CHU de Tours.

La vaccination se fera du lundi au samedi. Pour prendre rendez-vous (on le rappelle, obligatoire), il faudra se connecter sur une plateforme en ligne sur Internet ou en appelant un numéro vert (celui-ci sera communiqué vendredi normalement).

La Ville de Tours va expérimenter la vidéo-verbalisation du stationnement gênant

Cette expérimentation débutera à partir du 18 janvier. Dans un premier temps, elle concernera trois secteurs de la ville.

L’expérimentation débutera très prochainement (photo archives)

A compter du 18 janvier prochain, la Ville de Tours va expérimenter la vidéo-verbalisation du stationnement gênant. Cette procédure permet à un agent assermenté de « constater sur un écran de contrôle une infraction au code de la route filmée par une caméra de vidéo-protection implantée sur la voie publique », rappelle la municipalité.

L’objectif affiché est de « pacifier l’espace public et limiter les actes d’incivisme ».

Trois secteurs concernés dans un premier temps

Concrètement, l’image du véhicule en stationnement gênant sera capturée pour identifier sa marque. La plaque d’immatriculation sera également lue (un temps de latence de 5 minutes sera observé). L’agent verbalisateur pourra alors réaliser un PV par voie électronique qui sera envoyé automatiquement au Centre national de traitement de Rennes. La contravention sera ensuite adressée au domicile du titulaire de la carte grise du véhicule mis en cause.
A noter également qu’un temps de latence d’un minimum de 5 minutes sera mis en place avant la verbalisation.

A Tours, sept agents seront affectés à cette mission qui ne manque déjà pas de faire réagir et causer sur les réseaux sociaux de la municipalité…

Pour cette expérimentation, la municipalité a décidé de s’attaquer d’abord à trois secteurs-clés de la ville : le Vieux Tours, le quartier Colbert et le secteur mairie/gare/rue de Bordeaux.


> La contravention sera de 135 €. Des panneaux seront installés pour notifier de la zone de vidéo-verbalisation.

Les commerces pourront ouvrir tous les dimanches de janvier

La Préfecture vient de l’autoriser ce vendredi 8 janvier : ouverture dominicale pour les commerces d’Indre-et-Loire acceptée.

Les commerces sont autorisés à rester ouverts les dimanches du mois de janvier (Photo archives NR – Hugues Le Guellec)

Un ouf de soulagement pour les commerçants ? Ce vendredi 8 janvier, la Préfecture d’Indre-et-Loire a annoncé que les magasins pourraient ouvrir les dimanches 10, 17, 24 et 31 janvier.

La décision a été prise pour leur permettre de relancer leur activité, après des derniers mois mouvementés et très difficiles. Elle a été prise en concertation avec la Chambre de commerce et d’industrie (CCI), les syndicats, la Chambre des métiers et les communes et communautés de communes.

Les soldes doivent normalement avoir lieu du 20 janvier au 16 février.

Emmanuel Macron attendu à Tours mardi 5 janvier : un rassemblement prévu place Jean-Jaurès

Le Président de la République doit se rendre à la CAF d’Indre-et-Loire, à Tours. Un appel au rassemblement a été lancé.

Emmanuel Macron était déjà venu en Touraine, notamment en 2018 (Photo archives NR – Julien Pruvost)

Ce mardi 5 janvier, à 14 h, Emmanuel Macron est attendu à Tours. De passage à la CAF d’Indre-et-Loire, le président doit promouvoir la réforme de la pension alimentaire, entrée en vigueur le 1er janvier, comme l’avait annoncé La Nouvelle République fin décembre.  

Pour ce déplacement, le premier de l’année, le chef de l’Etat rencontrera notamment des bénéficiaires de cette réforme.

Un appel à la mobilisation

Cette visite présidentielle a poussé Solidaires 37 à lancer un appel au rassemblement, le 5 janvier à 11 h, place Jean-Jaurès. Titré « Pas de sécurité globale, plus de sécurité sociale ! Stop à la casse de nos droits ! », leur communiqué demande le « retrait de la loi Sécurité globale », dit « stop aux violences policières et racistes » et rappelle également d’autres revendications (soutien aux revendications des grévistes de l’ADMR 41, arrêt des contre-réformes de l’assurance chômage, défense du service public, etc.)

Quant aux Gilets jaunes de Touraine, ils ont également prévu de se rassembler place Jean-Jaurès, même heure, avant de se rendre devant la CAF. « Il est urgent de se mobiliser », indique un tract circulant sur les réseaux sociaux.


> NB : à l’heure où nous rédigeons ces lignes (4 janvier, 16 h 57), le déplacement en Touraine d’Emmanuel Macron était toujours inscrit à l’agenda du Président de la République, consultable sur le site de l’Elysée. Mais le contexte actuel peut évidemment bouleverser les choses au dernier moment.

 

Restaurateurs, cafetiers, gérants de discothèques appelés à manifester mardi 15

L’Union des Métiers de l’Industrie de l’Hôtellerie 37 appelle gérant(e)s de cafés, bars, hôtels, restaurants, discothèques, traiteurs et bowlings à se réunir dans la rue, ce mardi 15 décembre, pour alerter sur leur sort.

Il y a quelques mois, les bars devaient fermer à 22 h. Désormais, ils sont portes closes depuis trop longtemps. (Photo archives NR)

#LaissezNousTravailler. C’est avec ce hashtag que l‘Union des métiers de l’industrie de l’hôtellerie (UMIH 37) a appelé à se réunir, ce mardi 15 décembre, à Tours.

Cette grande manifestation régionale comprendra les professionnels du secteur regroupant : cafés-bars, restaurants, discothèques, traiteurs, hôtels, bowlings, ainsi que tous les fournisseurs (les producteurs, les brasseurs, les viticulteurs, les primeurs, les blanchisseurs, les grossistes, les agences d’évènementiel…).

« Oui à la lutte contre la Covid 19 mais pas à n’importe quel prix ! »

L’UMIH 37 précise que cette mobilisation a pour but de « faire prendre conscience que dans toutes les rues de France, tout le monde travaille sauf notre secteur ». Avant de préciser : « Oui à la lutte contre la Covid 19 mais pas à n’importe quel prix ! »

Sur les réseaux sociaux, l’appel a été relayé par les professionnels du secteur. Gary Constant par exemple, à la tête du Dolittle,  invite également les client(e)s et sympathisants à venir se joindre au cortège. « Pour se faire entendre et surtout défendre un art de vivre à la française (…), car l’heure est grave ».

Le rendez-vous a été donné à 14 h, ce mardi 15 décembre, place Velpeau. Le port du masque est évidemment obligatoire, tout comme le respect des gestes-barrières.

Les bonnes idées pour un Noël solidaire (2/2)

[2/2] Suite de nos bons plans et bonnes idées pour un Noël solidaire : nous ne sommes pas seuls, certains ont besoin d’aide et nous pouvons forcément aider, chacun à notre échelle.

ÂGÉS ET ISOLÉS : COMMENT LES AIDER ?

Les Petits Frères des Pauvres organisent toute l’année des activités pour maintenir le lien avec des personnes âgées isolées. Noël est bien sûr une période-clé : à l’heure où de nombreux habitants se retrouvent en famille, d’autres ressentent encore plus la solitude. Habituellement, les Petits Frères des Pauvres de Tours organisent un repas festif, qui reste pour l’instant entre parenthèses, Covid oblige. Mais les bénévoles sont les bienvenus pour venir soutenir ces actions. Pour les fêtes, et plus si affinités.

Récemment, l’association a notamment invité les enfants à dessiner des petites cartes de Noël qui seront distribuées aux personnes isolées (lire notre article ICI)

www.petitsfreresdespauvres.fr, et antenne de Tours : 02 47 37 91 70.


UN PEU D’ART POUR LA BONNE CAUSE

La boutique de créateurs Nanza s’associe à l’association tourangelle Foussini Bougou Développement tout au long du mois de décembre. Les fruits de la vente des œuvres d’art exposées iront à cette association qui travaille pour le développement d’un village malien. Et sur les murs de Nanza, il y a du beau monde ! Grégory Cortecero, Elisabeth Guiot, Felix Oyoua et quelques autres participent à ce « vide-atelier » pas comme les autres.

>Nanza, 61 rue Blaise-Pascal, Tours – www.nanza.fr


UN CALENDRIER DE L’AVENT INVERSÉ

C’est Utopia 56, une association œuvrant quotidiennement au soutien des mineurs isolés étrangers à Tours, qui réitère l’opération. Le concept est très simple : il consiste à mettre chaque jour de côté un petit cadeau (gourmandise, produit d’hygiène, petit objet utile, vêtement, etc.) puis de porter le tout aux locaux de l’association (70, rue d’Entraigues). Les calendriers seront distribués aux jeunes pour Noël et feront, c’est certain, des heureux !

> (lire également notre article sur l’opération ICI)


UNE BD POUR LA LIBERTÉ DE LA PRESSE

Chaque année, l’ONG Reporters Sans Frontières publie un ouvrage dont les fonds permettront de financer ses actions de défense des journalistes et de la presse à travers le monde. Et on est chanceux : cette année, c’est Riad Sattouf qui s’y colle ! Le principe de l’album est simple : 100 dessins et croquis commentés par l’auteur, depuis ses débuts jusqu’au succès de L’Arabe du futur. En bonus, quelques textes par d’autres soutiens de RSF, pour un cadeau passionnant à lire.

>Riad Sattouf, 100 dessins pour la liberté de la presse, Reporters Sans Frontières, 9,90 € sur le site boutique.rsf.org


HOP LE SAPIN !

Pas besoin de chercher bien loin pour faire sa B.A. : en achetant le sac à sapin à 5 € à peine, vous aidez Handicap International, tout en vous facilitant la vie pour remballer l’arbre après Noël. Et cette année, on trouve aussi des pochettes cadeaux Handicap International, pour une B.A. de plus.

Le méga horoscope de Noël, des fêtes et de 2021 (tant qu’à faire)

Cette semaine, numéro spécial oblige, l’astrologue a été grassement payé pour rajouter quelques lignes dans l’horoscope.
Histoire de savoir ce qui vous attend pour les fêtes et surtout, pour 2021 qu’on espère un peu meilleure que 2020…

Bélier

Amour

2021 officialisera votre relation avec Cyril Hanouna.

Gloire

La vie sans vous, c’est comme une
Golf GTI qui n’aurait qu’une seule vitesse…

Beauté

Votre vision de la vie changera du
tout au tout, lorsque vous lirez enfin le mode
d’emploi du flacon de shampoing.

VOTRE CADEAU POUR NOËL

Bah du coup, un flacon de shampoing. Pour que vous puissiez
lire le… ouais bon ok, on se tait, roooh.

VOTRE RESOLUTION 2021

Fonder un groupe de musique avec, comme musiciens, des
hommes-troncs uniquement. Ambiance.

Taureau

Amour

Protégez vos fantasmes. Vous allez finir
par vous faire prendre la main dans le slip.

Gloire

Prenez le taureau par les cornes… ET
DEFONCEZ-LUI LA TRONCHE !

Beauté

Vous ressemblez à un pigeon. Mais
chauve.

VOTRE CADEAU POUR NOËL

Un string à grelots. Pour qu’on vous entende venir, lorsque
votre libido fera tchiki-boum tchiki-boum dring dring

VOTRE RESOLUTION 2021

Tout faire pour que votre corps soit inscrit aux Journées du patrimoine.
Krrrkrrrr.

Gémeaux

Amour

Le dernier film que vous avez vu
résumera votre vie sexuelle de 2021.

Gloire

Vous allez vous faire manger par un
ours samedi prochain. Plutôt con, comme fin
d’année, non ?

Beauté

Vous avez la résistance d’un pissenlit.
On vous souffle dessus et ziouuuuf, ‘a ‘pu rien !

VOTRE CADEAU POUR NOËL

Un plaid. Pour vous enrouler dedans, tel le gros burrito que
vous êtes.

VOTRE RESOLUTION 2021

Demander à Shakespeare si « être ou ne pas être », car au final, on
n’a jamais eu la réponse à cette foutue question.

Cancer

Amour

Vous êtes le/la footballeur/se du
sexe. Toujours à simuler.

Gloire

Votre âme ne vaut plus rien du tout.
Vous ne pourriez même pas la vendre au
diable.

Beauté

Crise d’acné prévue pour le soir du
réveillon. Eh ouaiiiis, sorry mes p’tits bidibis !

VOTRE CADEAU POUR NOËL

Un Jean Castex de poche. Parce que Jean Castex est aussi Cancer.
Et qu’il sera bien plus utile dans votre poche.

VOTRE RESOLUTION 2021

Enfin raser vos poils de nez disgracieux dont tout le monde se
moque secrètement.

Lion

Amour

Vous verrez la lune d’ici peu. Mais
pas celle qui est dans le ciel.

Gloire

D’après l’alignement de Pluton et de
mes chakras, votre élément est le feu et votre
couleur le rouge. Aucune idée de ce que ça
signifie, mais ça sonnait pas mal ! Allez bisou.

Beauté

Force est de constater que vous avez
un boule qui chamboule…

VOTRE CADEAU POUR NOËL

Un préservatif. Non, parce que bon, on a eu suffisamment de
malheurs cette année ; n’allez pas non plus
vous reproduire, hein…

VOTRE RESOLUTION 2021

Arrêter d’être aussi lubrique qu’un bonobo, ce serait pas mal.

Vierge

Amour

On vous surnomme Viergecingétorix.

Gloire

Le saviez-vous ? A Portland, une
loi interdit aux hommes de chatouiller une
femme avec un plumeau. En voilà une info qui
changera votre semaine – que dis-je – votre
triste vie !

Beauté

Aucune idée et je m’en fous.

VOTRE CADEAU POUR NOËL

Pas grand-chose.
La romance torride avec les Bogdanov qui
vous attend vous suffira amplement.

VOTRE RESOLUTION 2021

Abandonner totalement cette stupide pratique de faire la bise à
des gens qui sentent mauvais et de serrer de molles paluches infectes

Balance

Amour

La constellation de la chanson débile
vous rappelle qu’avec vous, c’est « Vas-y
Francky c’est bon, vas-y Francky, c’est bon,
bon, bon ».

Gloire

La perfection n’existe pas. Sauf chez
les Balances, pas vrai ? Et je dis pas ça parce
que je suis Balance, hein !

Beauté

C’est un fait : vous incarnez la perfection.

VOTRE CADEAU POUR NOËL

Une gastro. Ne vous plaignez pas, vous vouliez avoir un
ventre plat, non ?

VOTRE RESOLUTION 2021

Trouver ENFIN un moyen de ne plus avoir le rideau de douche
collé aux fesses quand vous vous lavez.

Scorpion

Amour

Votre vie sentimentale est au point
mort. Essayez de passer la seconde l’an prochain.

Gloire

D’après une sombre étude anglaise,
ponctuer ses SMS par un point vous fait passer
pour quelqu’un de cruel et antipathique.

Beauté

Attention, vous n’aurez bientôt plus
de chapelure sur le jambonneau.

VOTRE CADEAU POUR NOËL

Une boîte de Viagra. Parce que… euh… Non, non rien, vous
verrez d’ici quelques mois.

VOTRE RESOLUTION 2021

Vous lancer dans la fabrication et la vente de sextoys à l’effigie
de personnages politiques. Et advienne que pourra !

Sagittaire

Amour

Tel Lucky Luke, vous avez un peu
trop la gâchette facile.

Gloire

2021 s’annonce très bien. D’un côté, c’est pas difficile de faire pire que cette année pourrie de 2020… De l’autre, mon boss est Sagittaire, alors j’ai peur de me faire virer.

Beauté

Votre père est un voleur. Il a volé toutes les étoiles du ciel pour les revendre sur Aliexpress

VOTRE CADEAU POUR NOËL

Une ceinture de chasteté. Inutile de vous expliquer pourquoi.

VOTRE RESOLUTION 2021

Faire comme l’horloge parlante : ne la ramener que quand vous
sonne. Merci !

Capricorne

Amour

L’étoile du Carlos vous conseille de
tirelipimpon sur le chihuahua.

Gloire

Finalement, vous êtes le vainqueur
d’une course de millions de spermatozoïdes.
C’est déjà ça.

Beauté

On vous a menti. La tremper dans
l’huile, la tremper dans l’eau, n’en a pas fait un
escargot tout chaud.

VOTRE CADEAU POUR NOËL

Rien. Absolument rien. Vous êtes Capricorne, donc vous ne méritez
pas de cadeau. Allez, A+ bisou.

VOTRE RESOLUTION 2021

Ne plus manger de pangolin. Parce que la dernière fois que vous
avez fait ça, vous avez un peu foutu le bordel sur la planète.

Verseau

Amour

Vous êtes le/la Gilet Jaune du sexe.

Gloire

Ô joie ! La malédiction lancée par
l’astrologue de tmv sur les Verseaux s’arrêtera
cette semaine.

Beauté

De loin et de dos, vous ressemblez à
un poteau.

VOTRE CADEAU POUR NOËL

Un triple CD de David Guetta. Vu que l’année 2020 a été une
horreur, autant continuer jusqu’au bout.

VOTRE RESOLUTION 2021

Changer votre collection de sous-vêtements, afin que le monde
se porte mieux.

Poissons

Amour

Tel le bouc, vous serez en rut 23
heures sur 24 en 2021.

Gloire

Noël Mamère et votre mère ne font
qu’un. Si vous en doutez, réfléchissez : les
avez-vous déjà vus ensemble dans la même
pièce ? Non ? Bah voilà.

Beauté

Pour les fêtes, rappelez-vous de cette
citation de Jean-Claude Van Damme : « Regarde
à l’intérieur de toi et deviens aware of
your own body. »

VOTRE CADEAU POUR NOËL

Une saucisse. L’aliment duquel vous vous rapprochez le plus
physiquement.

VOTRE RESOLUTION 2021

Tout faire pour que vous passiez une nuit sous la couette avec
Laurent Delahousse.

Les bonnes idées pour un Noël solidaire (1/2)

(1/2) Bon, cette année, on ne va pas se mentir, on ne va pas prendre quelqu’un par la main, car ce n’est pas très « covid ». Mais le cœur y est, tout comme notre bonne volonté ! Alors pour ce Noël 2020 qui arrive au terme d’une année vraiment compliquée pour tout le monde, cultivons cette petite graine qui a germé au printemps : nous ne sommes pas seuls, certains ont besoin d’aide et nous pouvons forcément aider, chacun à notre échelle.

DES PLACES « SUSPENDUES » À L’OPÉRA

Vous connaissez peut-être le « café suspendu » ? Un généreux buveur de kawa paye deux cafés, pour que le suivant soit offert à une personne dans le besoin. Eh bien l’Opéra de Tours instaure la « place suspendue », pour les concerts et opéras ainsi que pour des sessions jeune public, sur le même principe : on paye une place en plus de la sienne et l’association Cultures du Cœur la donnera à une personne en difficulté. De la culture en cadeau, rien de plus beau !
>Disponible au guichet de l’opéra à partir du 16 décembre pour la saison 2021. Contact au 02 47 60 20 20 et theatre-billetterie@ville-tours.fr


LE PÈRE NOËL EST… VERT !

Photo archives tmv)

En tout cas, celui du Secours Populaire ! Les actions habituelles sont forcément un peu chamboulées, mais qui sait ? Peut-être ferez-vous emballer vos cadeaux par les bénévoles, et vous les croiserez sans doute sur des marchés et animations de Noël, pour des collectes de jouets.

À suivre sur www.spf37.org


L’EFFET 3 EN 1

Voici comment faire des cadeaux avec triple effet solidaire : rendez-vous dans des lieux comme la Ressourcerie, Active, ou Emmaüs Touraine et trouvez-y votre bonheur parmi la multitude de vêtements, de meubles, de livres, d’objets décos ou d’électro-ménager.
Bienfait n°1 : on aide nos associations, qui viennent en aide aux plus démunis. Bienfait n°2 : on file un coup d’pouce à la planète en évitant la surconsommation. Bienfait n°3 : notre porte-monnaie ne souffre pas trop de l’opération !

>Ressourcerie la Charpentière, 153 rue Saint-François, à Tours. Active 153 rue Saint-François et 155 rue Edouard-Vaillant, Tours. Emmaüs Touraine : liste des points de vente sur emmaus-touraine.org


ARTISANS DU MONDE…

Voilà une histoire qui ne date pas d’hier, puisque le réseau Artisans du Monde est né en 1974. Et le principe n’a pas changé : pratiquer un commerce équitable, pour permettre aux producteurs du monde entier, partenaires de l’association, de diffuser leurs créations à juste prix. Décoration, ustensiles de cuisine, mobilier, alimentation… Les propositions sont variées, et l’accueil des bénévoles toujours sympathique.

>Artisans du monde, 67 rue Colbert, à Tours, lundi après-midi, et du mardi au dimanche 10 h 30-13 h 30 et 14 h 30-18 h 30 en décembre.


…ET ARTISANS D’ICI

N’oublions pas de soutenir nos artisans locaux ! Les créateurs et artisans d’art sont nombreux à compter sur les fêtes de fin d’année pour présenter au public le fruit de plusieurs mois de travail. Luminaires, pièces textiles, savons, bougies, sculptures, petit mobilier… La métropole tourangelle a la chance de pouvoir compter sur de multiples talents, à retrouver dans plusieurs boutiques de créateurs, comme à Tours l’Échoppe Éphémère (Galerie nationale), le 10 Lavoisier (rue Lavoisier), Petites Séries (rue Constantine) ou la Manufacture à Joué-lès-Tours par exemple.


 

Tours : ouverture d’une antenne universitaire du Secours populaire

Une première permanence a lieu ce mardi 8 décembre, à partir de 18 h.

Les étudiant(e)s en difficulté peuvent se rendre à la permanence ce mardi 8 décembre. (Photo archives NR – Sébastien Gaudard)

Le Secours populaire ouvre une antenne universitaire, s’adressant aux étudiant(e)s en difficulté, à partir de ce mardi 8 décembre. Située à la maison des étudiants (parc de Grandmont), elle sera accessible de 18 h à 20 h. « Nous serons à  votre écoute. Venez nous rencontrer ! », a indiqué l’association sur ses réseaux sociaux.

« La jeunesse universitaire est de plus en plus exposée à la précarité. Les bénévoles de la Fédération d’Indre-et-Loire du Secours populaire proposent des aides concrètes et matérielles aux étudiants en situation de précarité économique et sociale », communiqué l’antenne. L’objectif est de « réduire les risques d’exclusion et de favoriser l’égalité des chances ».

Outre une écoute, le Secours populaire proposera aussi de l’aide alimentaire et vestimentaire, des produits d’hygiène, ainsi qu’un soutien matériel pour la réussite des études. Pour favoriser l’accès à la culture et aux loisirs, des places de cinéma et de spectacles seront également proposées.

Cette première permanence aura donc lieu le 8 décembre et les suivantes devraient prendre un rythme bimensuel à partir de janvier 2021.


> De 18 h à 20 h, au 1 rue d’Arsonval. Contact : 02 47 38 89 85 ou contact@spf37.org / simonecohenjonathan@gmail.com

 

 

Indre-et-Loire : des « boîtes de Noël » pour les plus démunis

En Touraine, les Couturières masquées et le collectif Main dans la main 37 notamment proposent de remplir des boîtes à chaussures avec écharpes, bonnets, produits cosmétiques, livres et petits mots doux. Celles-ci seront distribuées aux gens dans la rue et aux plus démunis.

Prenez une boîte à chaussures. Glissez-y « un truc bon, un truc chaud, un divertissement, un produit cosmétique et un mot doux ». Emballez la boîte, précisez si elle est destinée à un homme ou une femme (ou unisexe bien sûr) et… c’est parti !

Cette chouette initiative a essaimé un peu partout en France. La Touraine n’y échappe pas. Chez nous, les Couturières masquées et le collectif Main dans la main 37 invitent aussi les Tourangeaux à réaliser ces « boîtes de Noël » qui seront ensuite distribuées aux sans-abris et aux personnes démunies identifiées par les associations locales.

Echarpe, chocolats et jeu de cartes

Concrètement, que pouvez-vous mettre dans ces boîtes ? Pour le « truc chaud », cela peut être un bonnet, une écharpe, des gants, des chaussettes. Côté « truc bon », pensez aux gâteaux, compote et chocolats, par exemple. Pour que les personnes à la rue puissent trouver un peu de loisir, vous pouvez déposer, dans ces boîtes, un jeu de cartes, un magazine ou même un livre !
Enfin, côté hygiène, pensez au dentifrice, à un stick à lèvres ou des serviettes hygiéniques, mouchoirs, etc.

Le tout, avec un petit mot doux pour les fêtes de Noël ! Vous pouvez également rajouter un petit quelque chose pour les animaux.

Main dans la main 37 recense aussi les points de collecte sur sa page Facebook. (Photo Main dans la main 37)

Des points de collecte

Différents points de collecte sont installés partout en Touraine : Montbazon, Veigné, Ballan-Miré, Joué-lès-Tours, Cormery, Saint-Cyr-sur-Loire…

A Tours, il est possible de les déposer à l’Etape 84, Auchan Tours-Nord, ou encore à Au Tours du Vrac. La liste s’agrandit jour après jour. Vous pouvez la retrouver en détail en suivant la page Facebook de Main dans la Main 37 et sa publication des points de collecte en cliquant ICI !


Texte : Aurélien Germain
Photo d’ouverture : Les Couturières masquées 37

 

Bus et tramway seront gratuits le 4 décembre pour le Black Friday

Ce vendredi 4 décembre, pour le Black Friday, les transports seront gratuits, comme l’a annoncé la Métropole. Des tarifs promotionnels seront ensuite appliqués les week-ends de décembre.

Vendredi 4 décembre, jour du Black Friday, les transports seront gratuits. L’annonce a été faite par Tours Métropole, afin de soutenir le commerce local en ces temps plus que compliqués. Bus, tramway et parkings-relais sont concernés par cette mesure exceptionnelle.

La Métropole a également décidé de proposer, en lien avec Keolis, des tarifs promotionnels pour les week-ends de décembre : ainsi, chaque samedi et dimanche, le ticket à la journée coûtera 1,90 €.

« Soutenir les commerçants de proximité »

L’objectif affiché par Wilfried Schwartz, président de Tours Métropole, est de « soutenir nos commerçants de proximité », mais aussi « les transports en commun ».

En effet, vu la situation actuelle, la fréquentation chez Fil Bleu a chuté de 50 % lors de ce deuxième confinement allégé.

A.G.
Photo : archives


> NB : prévu initialement le 27 novembre, le Black Friday a finalement été décalé au 4 décembre

 

En décembre, quatre marchés de Noël autorisés dans le centre de Tours

Quatre marchés de Noël, au nombre limité de commerçants, seront installés dans le centre de la Ville. Par ailleurs, les commerces auront l’autorisation d’ouvrir tous les dimanches du mois de décembre.

Il y aura quand même un air de fêtes cette année (Photo archives NR – Thierry Roulliaud)

« Bonne nouvelle pour les Tourangelles et Tourangeaux. A compter du vendredi 4 et jusqu’au dimanche 20 décembre, nous pourrons profiter de l’ambiance de Noël en nous promenant dans l’un des quatre marchés proposés par la Ville », a tweeté Emmanuel Denis, maire de Tours, ce vendredi 27 novembre.

La Ville a effectivement obtenu l’autorisation de la Préfecture pour mettre en place quatre petits marchés de Noël dans le centre, comme l’ont indiqué nos confrères de la NR. En revanche, la jauge sera forcément réduite : dix commerçants maximum seront autorisés par marché.

Ceux-ci se situeront places Anatole-France, Châteauneuf et de la  Résistance. Un quatrième marché de Noël sera boulevard Heurteloup.

Fin octobre, la Ville de Tours avait dû annuler le grand Marché de Noël habituel du boulevard Heurteloup et de la place de la Gare.


> Par ailleurs, les commerces seront ouverts les dimanches 29 novembre, 6, 13, 20 et 27 décembre. 

Samedi 28 novembre, manifestation contre la loi de sécurité globale

Le départ se fera place Jean-Jaurès, à 15 h.

« Non aux lois liberticides ! » C’est, en substance, le message qui sera porté dans les rues de Tours (et ailleurs en France également) ce samedi 28 novembre. Ce jour-là, un appel a été lancé pour protester contre la très controversée loi de sécurité globale.

A Tours, le rendez-vous de la manifestation a été donné place Jean-Jaurès, à 15 h.

« Accélération des mesures liberticides »

« La loi de sécurité globale est l’instrument du pouvoir pour organiser son contrôle pernicieux contre toutes les aspirations démocratiques de la société civile. La modification récente de l’article 24 n’y change rien », précise, dans un communiqué, le collectif Extinction Rebellion. Quant à Convergence 37, elle dénonce « l’accélération des mesures liberticides ».

Le syndicat de journalistes SNJ-CGT indique : « Notre État de droit est en danger, les libertés et les droits humains fondamentaux sont menacés. »

De nombreux collectifs citoyens, syndicats et journalistes ont récemment fait entendre leur voix et ont protesté contre cette loi qu’ils jugent « liberticide ». La polémique a percuté le gouvernement de plein fouet.

L’Union syndicale Solidaires 37 a tenu à préciser que « la manif était déclarée » auprès de la Préfecture et qu’il faudra évidemment « respecter les gestes barrières ».

 

Cinq châteaux de la Loire introduits dans le jeu vidéo Fortnite

La Région Centre-Val de Loire s’est associée avec la web TV tourangelle Solary pour le « Centre-Val de Loire Fortnite Tour ». Cinq châteaux de la Loire ont été reproduits dans le jeu Fortnite. De quoi mêler culture, patrimoine et jeu vidéo.

D’un côté, Fortnite, jeu en ligne ultra-populaire (plus de 250 millions de joueurs, rien que ça, oui oui). De l’autre côté, les châteaux de la Loire, joyau du patrimoine régional. Et une envie du Conseil régional : créer un événement associant culture et jeu vidéo.

Résultat ? La Région Centre-Val de Loire a annoncé s’être acoquinée avec la web TV tourangelle Solary, pour proposer le Centre-Val de Loire Fortnite Tour. « Le principe ? Cinq châteaux de la Loire ont été reproduits au sein du célèbre jeu vidéo Fortnite », précise le Conseil régional. « Les joueurs ont ainsi l’opportunité d’explorer ces monuments historiques en version virtuelle, en s’affrontant sur un parcours de vitesse. »

Ainsi, les gamers – en mode « créatif » dans Fortnite – pourront découvrir les châteaux de Chambord, de la Valette, d’Amboise, du Clos Lucé et de Chaumont-sur-Loire et auront des défis à relever pour édifier leurs châteaux. Les parties seront diffusées sur la plateforme Twitch.

La compétition se déroulera en cinq parties. Les meilleurs joueurs pourront gagner divers lots offerts par la Région.

Pour le Conseil régional, « c’est l’occasion pour les joueurs d’en apprendre plus sur ces châteaux qui font la renommée de notre région, dans une ambiance ludique ». Pour le youtubeur tourangeau Nota Bene – qui participera en racontant les lieux – « c’est de la visite de patrimoine auprès d’un public qui, potentiellement, ne connaît pas tout ça », ainsi qu’il l’a posté sur Twitter. « Je trouve ça super cool d’amener l’Histoire au public de Fortnite par ce genre de projets, c’est fun et inattendu ! »

Voici le programme qui vous attend :

  • 4 décembre, 20 h  Château de Chambord
  • 11 décembre, 20 h Château de la Valette
  • 18 décembre, 20 h Château royal d’Amboise
  • 8 janvier 2021, 20 h Domaine régional de Chaumont-sur-Loire
  • 15 janvier 2021, 20 h Grande finale au Clos-Lucé

Envie de participer à l’événement ? Suivez ce lien pour obtenir toutes les informations et précisions. 

 

Les bibliothèques se mettent au Click and collect

A compter de ce samedi 21 novembre, six bibliothèques municipales vont proposer le Click and collect aux abonnés pour retirer livres et documents. Mode d’emploi !

Impossible d’accueillir le public ? Les bibliothèques se mettent donc au Click and collect !

C’est un grand ouf de soulagement pour les bibliothèques municipales ! Six des sept que compte Tours rouvriront samedi 21 novembre, en mode « Click and collect » (seule celle de la Rotonde n’est pas concernée). Impossible, donc, d’accueillir le public, mais au moins les Tourangeaux pourront dévorer quelques livres !

Il faut obligatoirement passer par une prise de rendez-vous sur le site internet des bibliothèques ou par téléphone. Les 17 000 abonnés pourront ainsi retirer leurs documents, tout en respectant un protocole sanitaire strict : pas d’inquiétude donc, puisque les livres sont isolés pendant trois jours avant d’être remis en stock.

Comment ça marche ?

  • Par internet : direction www.bm-tours.fr pour passer la commande.
    Il est possible de réserver 5 documents pour 5 semaines.
    Choisir un créneau horaire pour se présenter à la bibliothèque (en étant masqué et en se munissant d’un sac) avec sa carte d’abonnement.
    Jours de retrait : mercredi / vendredi / samedi. De 14 h à 18 h.
  • Par téléphone : appeler la bibliothèque du mardi au samedi, de 13 h 30 à 17 h 30. Passer la commande. Possibilité d’être conseillé(e) par les bibliothécaires.

Banque alimentaire : grande collecte prévue du 27 au 29 novembre

Cette année, la collecte de la Banque alimentaire de Touraine est encore plus importante en raison de la crise sanitaire actuelle.

La collecte se déroulera le week-end prochain. (Photo archives NR-Julien Pruvost)

A vos agendas ! Les 27, 28 et 29 novembre, la Banque alimentaire organise sa grande collecte nationale. Dans l’Indre-et-Loire, 1 500 bénévoles (vous les remarquerez grâce à leurs gilets oranges) se mobiliseront dans 130 magasins du département pour recueillir vos dons de denrées alimentaires.

Si cette collecte est habituelle, celle de cette année revêt « un caractère spécial en raison de la pandémie », souligne l’association dans un communiqué. « Face à l’épidémie de Covid-19, la Banque alimentaire de Touraine a immédiatement répondu à l’augmentation de près de 20 % des besoins d’aide alimentaire en Indre-et-Loire ». Une forte baisse des stocks a en effet été enregistrée. Cette collecte automnale est donc d’autant plus cruciale.

« La crise sanitaire de 2020, c’est 15 à 30 % de bénéficiaires en plus dans les associations et CCAS partenaires de la Banque Alimentaire de Touraine », est-il indiqué.

Collecte différentes et dispositifs

Le signal d’alarme est donc tiré. La collecte se déroulera durant tout le prochain week-end. Les gestes barrières seront évidemment respectés pour « préserver la sécurité des bénévoles et des donateurs ». Certains magasins seront également dotés de dispositifs d’auto-collecte avec des chariots placés à la sortie.

Certains, précisent la Banque alimentaire, proposeront également des collectes dématérialisées, « sous forme de lots de produits à scanner en caisse ».

L’an dernier, la Banque alimentaire de Touraine a récolté 1 185 tonnes de denrées alimentaires. Pour 2 300 000 repas distribués.

A.G.

L’Echoppe éphémère et ses créateurs se mettent au Click and collect pour Noël

Cela fait douze ans que l’Echoppe éphémère et ses artisans s’installent quelque part à Tours pour mettre en avant la création made in Région Centre. Covid et confinement oblige, la boutique s’est mise au Click and collect.

Cette année, l’Echoppe éphémère doit se mettre au Click and collect (photo Echoppe Ephémère)

C’est devenu, à force, une tradition : depuis plus de douze ans, l’Echoppe éphémère s’installe de mi-novembre à fin décembre dans le centre de Tours. Des artisans locaux y proposent leurs créations, pour que les Tourangeaux trouvent leur bonheur côté cadeaux de Noël originaux et faits en Touraine.

Mais cette année, « l’ouverture au 72 rue Nationale à Tours a été différée pour cause de situation sanitaire », précise la boutique dans un communiqué. « Toutefois, les 27 créateurs de cette session se tiennent près à ouvrir au public dès que ce sera possible et en attendant, ont mis en place un site internet avec un Click & Collect et comptent sur la volonté des Tourangeaux d’acheter ou de s’offrir des cadeaux locaux, originaux et de qualité pour soutenir la création made in Région Centre Val de Loire. »

En furetant sur cette boutique en ligne, on découvre ainsi une composition végétale sous globe, des boucles d’oreilles, des savons, des tableaux, ou encore des collants sérigraphiés et des ardoises en forme de chat…

Pour commander, il suffit cette fois de se rendre sur le site internet (en cliquant juste ici !) et passer commande. Celles-ci sont à retirer les mercredis et samedis de 10 h à 13 h ou sur rendez-vous à la boutique Petites séries, au 5 rue Constantine.

Enfants et parents : le Bar Bidule annonce sa réouverture

Les bars et restaurants sont fermés, certes. Mais rue d’Entraigues, l’établissement réservé aux enfants a obtenu l’autorisation de rouvrir ses portes.

 

Le bar pour enfants a rouvert ses portes le 11 novembre. (photo archives tmv)

« Toute l’équipe du Bar Bidule est heureuse de vous annoncer la réouverture du café des enfants à partir du mercredi 11 novembre, et ce sur les mêmes jours et les mêmes horaires que d’habitude. » Dans un post publié sur Facebook, le bar pour enfants tourangeau ne cache pas sa joie !

Et pour cause, le lieu destiné aux enfants (et aux parents), situé rue d’Entraigues, a obtenu l’autorisation de la Préfecture pour rouvrir ses portes.

Pensez à l’attestation !

Attention toutefois : des changements ont été mis en place pour assurer toute la sécurité sanitaire possible. Ainsi, il n’y aura plus de consommation possible dans le local. Seule la vente à emporter est autorisée.

Aussi, seul(e)s les adhérent(e)s seront autorisé(e)s à profiter des services du Bar Bidule. Il faudra donc se munir de sa carte.

Concernant l’attestation à avoir sur soi en cas de contrôle, « il faudra cocher la case : Déplacement pour aller chercher les enfants à l’école et à l’occasion de leurs activités périscolaires », précise l’association.


> Bar Bidule à Tours. Ouvert le mercredi, samedi, dimanche, de 15 h à 18 h. Page Facebook. 

2e ligne de tramway : débats et divergences

Lundi, le conseil municipal de Tours a mis le sujet de la deuxième ligne de tramway sur le tapis. Au final ? Deux heures de débat (sur plus de huit heures de conseil).

Ce lundi, les débats ont parfois été houleux à l’Hôtel de ville ! Les élus étaient réunis pour le conseil municipal. Ils ont notamment abordé le sujet du tracé de la deuxième ligne de tramway. Voici le résumé en chiffres, en petites phrases et en infos :

8 h 36

C’est le temps qu’a duré la séance du Conseil municipal de ce lundi 9 novembre. Si vous souffrez d’insomnies ou avez envie de visionner l’intégralité de la chose pendant votre confinement, direction : https://www.tours.fr/action-municipale/54-conseil-municipal.htm

2 heures

C’est le temps qu’a duré le débat sur la deuxième ligne de tram.

500 millions d’euros

Ce que devrait coûter la ligne 2 du tram qui reliera La Riche à Chambray-lès-Tours avec, évidemment, un passage par Tours en desservant les deux hôpitaux Bretonneau et Trousseau. 

2025

L’année à laquelle cette deuxième ligne doit être mise en service.

42 000

Le nombre de voyages par jour en semaine et en période scolaire espéré pour cette deuxième ligne.

22

C’est le nombre de scénarios établis depuis 2016 pour cette nouvelle ligne de tram… Pour le maire de Tours Emmanuel Denis, « on a perdu trop de temps » et pour Wilfried Schwartz, président de la Métropole, « il est temps de se décider ». C’est pas faux.

Passage par Jean-Jaurès : le débat

Lors de la séance du conseil municipal, les élus de la majorité menée par Emmanuel Denis a rappelé sa volonté d’un passage du tram par la place Jean-Jaurès via une bifurcation, au lieu du boulevard Heurteloup. « Ce tracé permet de faire des économies, de préserver le patrimoine arboré pour Heurteloup et propose une opportunité pour la place Jean-Jaurès », s’est justifié Christophe Boulanger, conseiller municipal et vice-président de la Métropole en charge des mobilités.

Pour la majorité, c’est un kilomètre d’économies, soit 20 millions d’euros. De quoi, aussi, réinventer la place Jean-Jaurès et « redessiner un lieu de vie ».

L’opposition grogne

Autant dire que la présentation du tracé n’a pas fait l’unanimité dans les rangs de l’opposition. Elle dénonce « des changements substantiels ».

Christophe Bouchet, ex-maire de Tours, a également fustigé les choix de la majorité, s’insurgeant qu’elle « touche à l’ADN d’une ville ». Pour lui, il faudra une « adhésion large de la population ».

Concernant le boulevard Béranger, et faisant référence au « risque pour les platanes centenaires », Benoist Pierre (Les Progressistes) souhaite « une étude supplémentaire pour lever ce risque ».

Pour Emmanuel Denis, « si on rouvre des études, nous perdons deux ans ». Il assure qu’une grande  vigilance sera de mise pour les arbres du boulevard.

Christophe Boulanger, de la majorité, poursuit : « On peut repositionner les fontaines en cinq ans, mais pas des arbres centenaires. Il faut faire des choix. »

L’avis de la population ?

La majorité municipale a promis de lancer une grande concertation pour la place Jean-Jaurès. Christophe Bouchet, toujours au front, veut un référendum local.

Bonus : la phrase qui pique

Elle vient de Christophe Bouchet, repérée par nos confrères de France Bleu. L’ancien maire de Tours a lancé à Emmanuel Denis : « Je ne vois pas beaucoup de cap à la municipalité dans cette tempête. Et je ne vois pas beaucoup de capitaine. » Et bim.

Bonus 2 : la réponse qui pique

Ce à quoi l’actuel maire a répondu : « Les polémiques, c’est vous qui les créez. S’il y en a un qui me cherche, c’est bien vous. Mais vous ne me trouverez pas. » Et bim.

Formation : une année hors norme !

Enseignement à distance, nouveaux bacheliers, remise en cause des départs à l’étranger… Aux aléas habituels d’une année de formation s’ajoutent les imprévus.

En mai 2020, 82 % des lycéens et étudiants interrogés par l’IFOP admettaient privilégier la proximité géographique de leur lieu d’étude pour décider de leur orientation. En même temps, pourquoi quitter la Touraine, alors qu’on y est si bien ?

Plus sérieusement, au-delà du voeu de rester proche de sa famille, il est fort probable que le spectre du Covid-19 continue de planer sur le futur des lycéens et étudiants. Dans les établissements privés comme à l’Université de Tours, le confinement du printemps a obligé enseignants et étudiants à passer du jour au lendemain à l’enseignement à distance.

« L’exigence académique est restée la même »

La qualité de la formation en a-t-elle souffert et les futurs diplômes perdront-ils en valeur ? Non, pour Cécile Goi, Vice-Présidente de l’Université de Tours en charge de la Formation et de la Vie Universitaire : « Il n’y a pas eu d’inertie ou d’arrêt des formations au moment du passage à distance, et l’exigence académique est restée la même, grâce à l’investissement des personnels de l’Université et des étudiants. »

Rien n’indique toutefois que l’enseignement supérieur serait prêt à adopter durablement la pédagogie du blended learning qui mélange distanciel et présentiel : « À l’Université, nous avons opéré cette adaptation dans l’urgence, pour assurer la continuité pédagogique. Mais il est difficile de dire si cela serait intéressant sur le long terme : la pédagogie à distance peut être bonne, si elle s’inscrit dans une préparation et une didactique spécifiques ; et ce serait oublier l’importance du présentiel qui fait de l’université un lieu de vie, d’échange, d’apprentissage et d’exercice de la citoyenneté. »

Impact sur les formations

Et malgré la mise en place réussie des outils d’enseignement à distance, la crise Covid-19 a tout de même eu un impact sur certaines formations, qui incluaient des échanges Erasmus à l’étranger ou des stages en entreprise, pour beaucoup mis entre parenthèses cette année, et sans doute l’année prochaine…

Mais ce n’est pas là la seule nouveauté de cette rentrée et de la suivante. La plateforme Parcoursup où les futurs bacheliers enregistreront leurs voeux d’orientation ouvrira en effet ses inscriptions le 20 janvier à la première génération « nouveau bac ». Avec lui, finies les filières comme L, ES ou S : depuis la rentrée 2019, les lycéens suivent des enseignements de tronc commun à tous, auxquels s’ajoutent trois options en première, et deux options en terminale.

Les cocktails possibles sont a priori infinis, mais forcément conditionnés par les offres de chaque établissement… et par les souhaits d’orientation des élèves, qui confronteront rêves et réalité dès l’ouverture du catalogue de formations sur la plateforme web, en décembre.

Enfin, un autre changement modifie le paysage des études supérieures, avec en 2021 la disparition définitive de la première année d’études de santé PACES (Parcours d’Accès Spécifique Santé). Cette année, elle coexiste déjà avec ses deux remplaçants : le PASS (Parcours Accès Santé Spécifique) et la L.AS (Licence Option Santé). « Nous avons observé un appel d’air important sur l’entrée dans les études de santé, explique Cécile Goi. Aujourd’hui, l’Université de Tours compte 1 300 étudiants dans ces filières en première année, mais le passage en deuxième année reste sélectif. »

Entre Covid-19 et réformes, les formations de demain seront donc forcément placées sous le signe de l’inédit !

Maud Martinez


> Retrouvez notre numéro spécial formation dans notre rubrique l’hebdo en PDF juste ici ! 

 

Dans le quotidien de Rachid Belaalim, propriétaire de la boulangerie Rabel

#VisMaVille Rachid Belaalim est le propriétaire de la boulangerie Rabel depuis février 2019 à Tours-Nord. Un lieu où se mélangent avec succès les pâtisseries et les clients les plus divers.

Sur l’esplanade François-Mitterrand, face à la médiathèque, l’odeur des croissants chauds nous happe dès la sortie du tramway, arrêt Beffroi. À l’intérieur de la boulangerie Rabel, Rachid Belaalim, son propriétaire, la main à la pâte depuis 6 h 30, en est à son deuxième café.

Il échange quelques mots, dans la partie salon de thé, avec un habitué qui prend son petit déjeuner, réchauffé par son chocolat chaud. Wassim, 22 ans, employé à Tours-Nord, se sent bien ici. « J’habite à côté. J’y viens souvent les matins et j’y mange tous les midis pendant ma pause. Il y a un bon accueil. »

Il faut dire que les habitants du quartier semblent apprécier la réouverture de cette boulangerie de proximité depuis plus d’un an et demi. Pour Rachid Belaalim, après Velpeau et le Sanitas qu’il a dû quitter à cause du projet de destruction de la barre d’immeuble près de Saint-Paul, cette nouvelle vie de boulanger à Tours-Nord correspond à ses attentes de commerçant qui aime voir se croiser et mélanger les populations, dans une bonne entente.

« Il existe une vraie mixité dans ce quartier, j’y retrouve celle qui existait auparavant au Sanitas. Ici on prend sa baguette chaude à toute heure mais on peut aussi se poser. À midi, les étudiants et les ouvriers de chantier déjeunent au coin snacking. À la sortie de l’école, les mamans discutent tandis que leurs enfants goûtent. Et toute la journée se croisent des clients de tous horizons, de tout âge et de toute culture. »

 

Une mixité symbolisée dans sa boulangerie par les viennoiseries et gâteaux traditionnels français qui côtoient les fameuses pâtisseries orientales. Rachid nous assure que « les gens traversent Tours pour elles. Je suis connu pour ça et mon chalet au marché de Noël qui propose des pâtisseries orientales depuis des années. »

Arrivé en France du Maroc en 1996, il a fait ses armes de boulanger à Paris avant de s’installer à Tours au début des années 2000. Il vient de déménager à Tours-Nord pour être au plus près de sa boulangerie avec sa femme qui y officie aussi.

À pied, en vélo ou en camionnette, les allers-retours rythment leur vie. Il rit beaucoup et son équipe semble suivre dans cette bonne humeur. Stefania, à la caisse, distribue le chant de son accent italien à ses clients. Cédric, jeune chef boulanger, n’est pas un inconnu : il a fait la première saison de « la meilleure boulangerie de France », sur M6. Sandrine, chef pâtissière, savoure la diversité de ses créations. Et Rachid, bien sûr, court entre les postes : à la caisse ou derrière, au four et dans son laboratoire.

Aurélie Dunouau

Message à nos lectrices et nos lecteurs…

Comme un air de déjà-vu… C’est donc reparti pour un tour, un nouveau confinement et, fatalement, une nouvelle décision aussi délicate que difficile à prendre. La crise sanitaire actuelle et les nouvelles consignes (= tout le monde reste chez soi !) nous empêchent, comme il y a quelques mois, d’assurer la diffusion de votre tmv.

Pourquoi ? Parce que celle-ci repose pour un tiers sur une distribution par nos équipes de la main à la main (vous les voyez si souvent le mercredi et le samedi) et, pour deux tiers, en dépôt chez les commerçants et dans les lieux publics qui sont fermés. Ces sites étant inaccessibles, vous comprendrez notre décision de ne paraître qu’en version web et PDF sur notre site.

Donc oui, les amoureux et amoureuses du papier ne pourront pas tenir cet exemplaire entre leurs mains. Il faudra se contenter de le dévorer sur Internet. Nous en sommes les premiers désolés, mais il n’y avait pas d’autre solution.

Pensées à tous les corps de métier…

Les prochaines semaines seront difficiles pour notre parution. Ce sera différent. Mais restez connectés sur www.tmvtours.fr et nos réseaux sociaux (Facebook, Instagram, Twitter) pour que l’on vous informe et que l’on vous fasse un petit coucou les jours pluvieux.

On pense également très fort aux soignant(e)s, aux enseignant(e)s et aux commerçant(e)s. À nos lectrices, à nos lecteurs, à ceux qui nous aiment, à ceux qui nous détestent (mais l’astrologue vous a à l’œil). À nos aînés. Au monde de la culture – parce qu’un monde sans culture n’est pas un monde – et du sport. À nos fidèles annonceurs. Aux restaurateurs et aux gérants de bars.
À tout le monde en fait, à qui l’on fait un bisou mouillé mais masqué. Prenez soin de vous.

On espère se revoir vite. Souhaitons une épidémie de bonnes nouvelles quand tout ça sera fini…

Toute la rédaction et l’équipe de tmv


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Pour lutter contre l’isolement, les enfants appelés à dessiner des cartes de Noël pour les personnes âgées

Pour lutter contre l’isolement, notamment en Ehpad, des associations tourangelles invitent les enfants à dessiner des cartes sur le thème de Noël. Celles-ci seront distribuées ensuite pendant les fêtes.

Dessiner, c’est aider ! A vos crayons ! (Photo NR – Cécile Lascève)

Le Secours catholique, la Croix rouge, les Petits frères des pauvres et les visiteurs hospitaliers VMEH) font appel à vous et surtout aux enfants !

Pour leur opération « Un dessin pour Noël », ces quatre associations lancent une collecte de dessins pour rompre l’isolement des personnes âgées (ami(e)s poètes, on vous rassure : les proses sont également chaudement recommandées !).

Il suffit donc de dessiner une carte sur le thème de Noël et d’envoyer tout ça avant le 15 décembre*.

Elles seront ensuite distribuées aux résidents. À vos crayons !


> *Adresses : Secours catholique d’Indre-et-Loire 17 bis quai de Portillon, 37100 TOURS ou Petits Frères des pauvres 34 bis rue Léon-Boyer, 37000 TOURS.

 

Tours : une tombola pour financer des casques de réalité virtuelle aux enfants hospitalisés

Une tombola virtuelle a été lancée par le Fonds de dotation du CHRU de Tours. Le projet « La réalité virtuelle fait son entrée à Clocheville » a pour objectif de mieux prendre en charge la douleur chez les enfants hospitalisés.

Les casques de réalité virtuelle devraient ravir les enfants (Photo illustration / Image par Prashant Sharma de Pixabay)

C’est un événement caritatif 100 % virtuel qui va se dérouler jusqu’au 1er décembre : le Fonds de dotation du CHRU de Tours organise en effet sa première tombola d’hiver via Internet. Le but ? Offrir, grâce aux fonds récoltés, « des casques de réalité virtuelle pour les enfants hospitalisés à l’hôpital Clocheville, afin de lutter contre la douleur », précise-t-on dans un communiqué.

Le projet, nommé « La réalité virtuelle fait son entrée à Clocheville », a été initié par les services pédiatriques de l’hôpital. « Afin d’éviter le recours à des médicaments, les équipes souhaitent acquérir des casques de réalité virtuelle. Ces casques permettront de plonger les enfants dans un univers totalement immersif, virtuel et sonore, permettant d’atténuer la douleur en détournant l’attention du cerveau », nous explique-t-on.

5 € le billet de tombola et des lots

Si les résultats sont probants, ce complément thérapeutique pourrait être déployé ensuite à l’ensemble des services pédiatriques.

Il est donc possible, durant tout le mois, d’acheter des tickets de tombola. Près de 3 000 sont mis en vente, à 5 €, sur la plateforme Hello Asso. (voir ci- dessous ou en cliquant ici).

Le tirage au sort sera effectué sur la page Facebook du Fonds de dotation, le 1er décembre. Sont notamment à gagner des lots comme des coffrets gourmands, une  télé, un tipi pour les enfants, une soirée-concert au château d’Artigny, des jeux de société…
A.G.


> Pour acheter votre billet de tombola, c’est par ici ! 
> Pour découvrir la liste complète des lots : www.fondsdedotation-chru-tours.fr

 

Métropole de Tours : port du masque obligatoire dès l’âge de 11 ans

L’arrêté préfectoral le stipulant a été publié ce vendredi 30 octobre. Pour la Préfecture, cela « constitue une mesure de nature à limiter le risque de circulation du virus ».

[MISE A JOUR DU 3/11/2020]

Finalement, l’arrêté préfectoral a été abrogé. Le nouvel arrêté du 2 novembre rend obligatoire le masque à partir de 11 ans et non plus 6 ans.

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Et une nouvelle mesure, une ! Désormais, le port du masque sera obligatoire dès 6 ans (contre 11 ans jusqu’à maintenant) dans les communes de la métropole de Tours et dans l’hypercentre d’Amboise. Et ce, « à toute heure sur la voie publique et dans les lieux ouverts au public ».

L’arrêté, repéré par nos confrères de La Nouvelle République, a été pris par la Préfète Marie Lajus ce vendredi 30 octobre (vous pouvez le retrouver et le lire ici), en raison d’un taux d’incidence qui augmente en Indre-et-Loire.

Dans cet arrêté, les services de la Préfecture indique qu’à la date du 28 octobre, il était de « 351,20/100 000 habitants ; que ce taux atteint 389,5/100 000 habitants sur le territoire métropolitain ». Quant au taux de positivité des tests, il « s’établit au-delà de 14% tant sur l’ensemble du département que sur le territoire de la Métropole ».

Pour rappel, le port du masque n’est pas obligatoire pour les cyclistes, les joggeurs ou encore pour les personnes en situation de handicap munies d’un certificat médical et pour les personnes à l’intérieur d’un véhicule particulier.

 

 

Prise en charge des auteurs de violences conjugales : bientôt un centre à Tours

Seize centres de suivi et de prise en charge des auteurs de violences conjugales doivent voir le jour en France. L’un d’entre eux sera situé à Tours. Il sera géré par l’association Entraide et Solidarités.

L’annonce a été faite par Elisabeth Moreno, Ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes : d’ici à la fin de l’année, seize centres de suivi et de prise en charge des auteurs de violences conjugales doivent ouvrir. Notre région est également concernée puisque l’un de ces centres, géré par l’association Entraide et Solidarités, doit voir le jour à Tours.

Ces lieux de suivi proposeront un accompagnement aux auteurs de violences conjugales. Qu’il soit psychothérapeutique comme médical. Car, comme l’a rappelé Grégoire Dulin, procureur de la République, dans La Nouvelle République« C’est une chose de condamner les auteurs de violences conjugales, c’en est une autre d’accompagner les auteurs pour éviter la récidive. » 

Eviter le passage à l’acte et la récidive

L’objectif est clair : ces centres veulent favoriser la prévention du passage à l’acte et, également, de la récidive. Les auteurs de violences conjugales et conjoints violents se verront aussi proposer des stages de responsabilisation.

La structure Entraide et Solidarités était donc toute trouvée pour porter ce projet à l’échelle régionale. Depuis 2008, elle a effectivement mis en fonctionnement « Athoba », pour prendre en charge des hommes auteurs de violences conjugales pour des suivis en groupe ou individuels. Un dispositif qui a visiblement fait ses preuves, puisque le taux de récidive est très faible.

Chaque année, plus de 210 000 femmes subissent des violences conjugales. En 2019, 146 ont été tuées par leur compagnon ou ex… L’année noire des féminicides.

A.G.


> Outre Tours, les centres ouvriront à : Arras, Aurillac, Avignon/Hyères, Besançon, Cayenne, Creil, Fort-de-France, Limoges, Lorient, Magny-le-Hongre, Montpellier, Nancy, Rouen, Saint-Paul et Strasbourg. 

 

Tours : il n’y aura pas de marché de Noël cette année

Strasbourg l’avait décidé il y a quelques jours. Tours suit le même chemin : en raison de la situation sanitaire actuelle, le marché de Noël n’aura pas lieu cette année.

Il faudra se contenter de sapins cette année… (Photo archives tmv)

Oubliez le vin chaud, les petits chalets, l’ambiance et tout le reste : il n’y aura pas de marché de Noël cette année à Tours. Selon la Nouvelle République, l’annonce a été faite le 27 octobre, lors de l’assemblée générale de l’Union des commerçants et artisans de Tours. C’est Iman Manzari, l’adjoint au commerce, qui s’est chargé de dire la mauvaise nouvelle.

Tout comme Strasbourg, la décision a été prise en raison de la situation sanitaire actuelle qui ne cesse de se dégrader. Pas de chalets, donc, sur le parvis de la gare et sur Heurteloup, ni même place de la Résistance. Animations et parades sont déprogrammées.

Seul minuscule réconfort pour les amoureux de Noël ? Le grand sapin illuminé sera, lui, bel et bien présent place Jean-Jaurès…

 

Fermeture des bars, des piscines, restrictions… Ce qui change avec le couvre-feu

Des mesures qui interviennent alors que l’Indre-et-Loire est passée en état d’alerte maximale. Le couvre-feu va débuter.

Il y a quelques mois, les bars avaient déjà dû baisser le rideau. Dès samedi, ils fermeront encore pour six semaines. (Photo archives TMV durant le confinement)

Samedi 24 octobre au petit matin, l’Indre-et-Loire sera donc officiellement passée en zone d’alerte maximale, avec couvre-feu à la clé. Dans le département, certaines choses vont changer :

Fermeture des bars

Coup dur pour le secteur qui avait déjà énormément souffert du confinement et de la fermeture imposée, récemment, à 22 h. Cette fois, les bars de Tours et du département seront fermés durant plusieurs semaines. Sur les réseaux sociaux, de nombreux établissements ont fait part de leur déception, se sentant de nouveau sacrifiés et montrés du doigt. Sur Facebook, le gérant de la Vida Loca, dépité, a notamment écrit : « On essaye de survivre à cet énième coup de pied dans ce qui fut notre métier et on se revoit bientôt… »

La Préfète Marie Lajus a indiqué « avoir conscience que c’est un coup dur » pour eux, mais assure que les bars bénéficieront « de mesures de soutien importantes ».

Restos : des contraintes

Contrairement aux débits de boisson, les restaurants et brasseries peuvent rester ouverts mais sont soumis au couvre-feu. Sachant que tout le monde doit être chez soi à 21 h, certains restaurateurs ont donc déjà annoncé qu’ils commenceraient probablement les services un peu plus tôt.

Port du masque

Celui-ci est désormais étendu à toute la Métropole de Tours et toutes les communes. Il est obligatoire toute la journée.

Sport : fermetures et restrictions

A partir de samedi, les piscines fermeront, tout comme les salles de sport. Les vestiaires, comme c’était le cas la semaine dernière, restent également fermés.

Tous les sports en salle, en intérieur, sont interdits, sauf aux mineurs et sportifs de haut niveau / professionnels. Et ce, dans tout le département.

Et la culture dans tout ça ?

Eh bien, il sera toujours possible d’aller au cinéma ou au théâtre… Mais idem : couvre-feu à 21 h, où tout le monde devra être chez soi. N’espérez donc pas vous faire une séance de minuit… Par ailleurs, la règle du « un siège sur deux » reste de mise, sauf pour les personnes d’un même foyer.

Attestation : le retour

Cela a un goût de déjà-vu : pour sortir entre 21 h et 6 h du matin, il faudra se munir d’une attestation (papier ou sur smartphone) stipulant qu’on a un motif légitime : ça peut être si l’on travaille de nuit bien sûr, ou alors qu’on doit se rendre auprès d’un proche pour lui porter assistance, ou si on doit sortir son toutou…

Sans elle ? Une amende de 135 €. Oui, encore.

Vie personnelle : la Préfète hausse le ton

Marie Lajus a édicté ces nouvelles mesures vendredi soir pour le département. Mais elle déjà prévenu qu’il fallait « appliquer des mesures extrêmement strictes dans sa vie personnelle ». Comme elle l’a dit à nos confrères de France Bleu Touraine, elle estime que ce couvre-feu ne sera efficace que si… l’on « cesse d’organiser des fêtes et des dîners, des retrouvailles avec sa famille ou en respectant une distance ».

A.G.

Couvre-feu pour l’Indre-et-Loire qui passe en alerte maximale

La situation sanitaire actuelle s’étant dégradée, le département est passé en zone d’alerte maximale.

On le sentait venir depuis quelques jours, mais c’est désormais acté : l’Indre-et-Loire passe en alerte maximale ce qui implique, de fait, un couvre-feu.

Les habitants ne pourront désormais plus sortir de chez eux entre 21 h et 6 h du matin (sauf exceptions). « Au total, 46 millions de Français sont concernés », a annoncé Jean Castex, le Premier ministre, ce jeudi après-midi.

La mesure doit entrer en vigueur dans la nuit de vendredi à samedi, à minuit. Comme durant le confinement, il faudra désormais avoir une attestation si vous travaillez de nuit, en dehors des horaires du couvre-feu, si vous devez sortir pour raisons de santé, aider un proche ou promener votre animal de compagnie, etc.

Une conférence de presse est organisée avec la Préfète d’Indre-et-Loire, ce jeudi à 19 h. Elle communiquera davantage d’informations.

 

L’exposition : Olivier Debré, architecte

Retour aux sources de l’œuvre d’Olivier Debré, avec cette exposition collective, Étendue, corps, espace, au CCCOD jusqu’au 28 mars.

Il fallait bien une exposition collective pour figurer l’importance de l’architecture dans le travail et l’œuvre d’Olivier Debré. « Il y a une quantité incalculable de carnets de croquis, de calques qui ont trait à des projets d’architecture réalisés ou non, explique Marine Rochard, chargée d’exposition. Nous en avons mis un petit échantillon en ouverture de l’exposition. C’était pour planter le décor et servir de point de départ à notre exposition. »

Car, si l’artiste est évidemment d’abord connu pour ses toiles et ses sculptures, c’est bien en architecture qu’il s’est d’abord inscrit à l’Ecole des Beaux-Arts, en 1937, avant de se tourner vers la peinture au sortir de la guerre.

La résonance entre l’art et l’architecture

L’objet de cette exposition qui occupe la galerie blanche, à l’étage du CCCOD, est donc de montrer, dans les œuvres d’artistes contemporains, cette résonance entre l’art et l’architecture qui était omniprésente chez Olivier Debré et qui perdure aujourd’hui.

Les artistes réunis sont américain, français, allemand ou espagnol, ils utilisent des matériaux et suivent des démarches bien différentes. Cela donne à cette exposition un aspect « cabinet de curiosité » très plaisant.

Naturellement, la visite est également l’occasion de revoir, dans la nef, l’envoûtant Scalaire de Vivien Roubaud. On peut se perdre des heures dans la contemplation de cette toile qui flotte dans l’air au gré de ses mouvements. À ne pas rater non plus, dans la galerie noire, Odysées, de Marie-Anita gaube, des grands formats peints, qui vous plongent dans un imaginaire coloré et délicieusement naïf.
M.P.


> CCCOD, jardin François 1er. Tram Porte de Loire. Tarifs : 7 € (réduit : 4 €). Gratuit pour les moins de 18 ans. Ouvert du mercredi au dimanche, de 11 h à 18 h et le samedi jusqu’à 19 h.

 

Covid et mesures : ça grince dans les vestiaires !

La situation sanitaire étant plus que préoccupante et dans le cadre du passage de l’Indre-et-Loire en alerte renforcée, de nouvelles mesures ont également été prises dans le domaine sportif. Pas du goût de tous.

Ça n’a échappé à personne, depuis samedi dernier, l’Indre-et-Loire est passée en zone d’alerte renforcée pour le coronavirus. Un changement de situation qui n’est pas sans conséquences et notamment pour la pratique sportive.

La première des mesures que cela entraîne, c’est l’interdiction des sports de contact et des sports collectifs en salle pour les adultes (sauf les pros et les sportifs de haut-niveau). Pour jouer, disons, au basket en salle, il faut donc désormais avoir moins de 18 ans ou évoluer, par exemple, dans l’effectif pro de l’UTBM.

« Il y a de grandes incohérences dans ces décisions »

Nous n’avons qu’à aller jouer dehors, nous direz-vous. Oui, sauf que même les sports en extérieur sont impactés, notamment par l’interdiction d’utiliser les casiers et les douches des vestiaires collectifs du département, à l’exception, là encore, des pros et des sportifs de haut-niveau.

Une mesure qui va rendre très compliquées les très nombreuses rencontres entre clubs amateurs de rugby ou de foot par exemple. Face à cette décision, le président de la Ligue Centre Val de Loire de foot, Antonio Teixeira ne décolère pas. « Il y a de grandes incohérences dans ces décisions, a t-il déclaré à nos confrères de La Nouvelle République. Aujourd’hui, on met simplement en doute le sens des responsabilités de nos bénévoles qui ont, pourtant, fait un travail énorme jusque-là. Et là, de but en blanc, on interdit les vestiaires et on met beaucoup de clubs dans la panade. »

De fait, des clubs ont déjà commencé à annuler des rencontres qui devaient se jouer prochainement. Du côté de la Préfecture, on rappelle que « la dynamique épidémiologique du département est préoccupante. Ainsi, entre fin septembre et mi-octobre, le taux d’incidence sur la métropole a plus que doublé tant pour la population générale, que pour les plus de 65 ans particulièrement vulnérables face au virus. »

M.P.

Avocates… rien que pour les enfants !

#VisMaVille La justice des mineurs ce n’est pas que des enfants qui commettent des délits ou en danger. C’est aussi, au quotidien, des avocats qui recueillent la parole d’enfants empêtrés dans les histoires de divorce de leurs parents. Rencontre avec deux avocates tourangelles, Karine et Valérie.

Le mercredi après-midi, la salle d’attente est remplie d’enfants dans le cabinet des Maîtres Bourgueil et Dubois, boulevard Heurteloup. Ces deux avocates tourangelles ont une prédilection pour ces clients pas ordinaires. Si être avocat d’enfant n’est pas une spécialité reconnue dans le droit, certains sont passés maîtres dans l’art de l’exercer, avec tact et empathie.

Valérie Bourgueil reçoit dans son bureau chaleureux, et met à l’aise, rassure l’enfant qui voit pour la première fois un professionnel de la justice. « Est-ce que tu sais qui je suis ? Je suis un avocat un peu particulier. Je ne suis ni l’avocat de ton père, ni l’avocat de ta mère. Je suis là pour toi. Tout est secret et je ne le répéterai à personne. »

Justine, 11 ans, semble très vite en confiance. Ses parents viennent de se séparer. Maître Bourgueil l’interroge pour évaluer si elle a envie de voir le juge et faire part de ses souhaits en termes de garde. L’avocat joue ici le rôle de « filtre ». Pour Karine Dubois, « les enfants y sont très sensibles car ils ont des messages à faire passer aux parents qu’ils ne peuvent pas transmettre directement. Il y a une liberté de ton. C’est à nous de porter cette parole auprès du juge. Nous avons aussi un rôle d’explication de ce qui va se passer. Pour eux, ce peut être compliqué à comprendre ».

Pour un cas de divorce, après avoir vu son avocat, l’enfant décide s’il souhaite être entendu par le juge aux affaires familiales. Après un entretien à huis clos, toujours sans ses parents, un rapport sera établi puis lu à ses parents, lors de l’audience de la procédure de divorce. « Leur parole sera écoutée mais pas toujours entendue », précise Maître Dubois. « Je suis claire avec eux sur ce point. »

Comment appréhender ces « clients » pas comme les autres ? À Tours, ils sont entendus à partir de 8 ans. L’avocat est chargé d’évaluer s’il est capable de discernement et s’il n’est pas manipulé par un de ses parents. Maître Bourgueil va au-delà, en « soutenant les enfants. Je les aide à traverser cette épreuve et prendre du recul, on est là pour qu’ils nous disent ce dont ils ont besoin et pas ce dont leurs parents ont besoin ou veulent entendre ».

Une relation de confiance et de complicité se noue. L’enfant sait qu’il peut joindre à tout moment son avocat. Comme ces deux sœurs qui souhaitaient revoir Maître Bourgueil, juste avant leur audition par le juge. Simplement besoin d’être rassurées. Et tout cela, gratuitement. Pas d’honoraires pour les avocats, l’aide juridictionnelle les rémunère, un forfait de 96 euros, quel que soit le temps passé. Autant dire que c’est une vocation.

Texte : Aurélie Dunouau / Photos : Aurélie Dunouau et Adobe Stock

Ligne 2 du tramway : le tracé devrait passer par Jean-Jaurès

Le tracé de la ligne 2 de tramway se précise. Mais des incertitudes demeurent : notamment le passage place Jean-Jaurès qui impliquerait une éventuelle disparition des fontaines.

Va-t-on vers une disparition des fontaines à Jean-Jaurès ? (Photo NR Julien Pruvost)

Les faits

Tout doucement, on commence à connaître le tracé précis de la future deuxième ligne du tramway de Tours qui doit relier La Riche à Chambray-lès-Tours fin 2025. Celle-ci doit également desservir les deux hôpitaux (Bretonneau et Trousseau), ainsi que les universités. Le tracé définitif a été présenté le week-end dernier par les élus de Tours Métropole.

Tout va donc parfaitement dans le meilleur des mondes ? Eh bien oui et non. Car un point sensible subsiste dans le dossier : près de la gare, en plein centre de Tours, deux options étaient sur la table. Soit une bifurcation de la ligne en longeant le Grand Hôtel pour filer ensuite sur Heurteloup et Béranger. Soit par la rue Charles-Gille, l’avenue de Grammont et la place Jean-Jaurès.

C’est ce deuxième choix qui a la préférence des élus. Sauf que cela impliquerait potentiellement un réaménagement de la place Jean-Jaurès et la disparition de ses emblématiques fontaines.

Le contexte

La deuxième ligne de tram, qui devrait être hyper-végétalisée, s’inscrit dans un programme de requalification urbaine, où les aménagements paysagers doivent trouver une place importante. Côté financement, elle est chiffrée à 500 millions d’euros. La Métropole espère obtenir, comme pour la première ligne, 120 millions d’euros de subventions (État, Région et Département).

Les enjeux

C’est au prochain conseil municipal que les élus de la Ville débattront de ce passage par Jean-Jaurès et donc d’un éventuel relifting. La séance, prévue pour le 9 novembre, promet d’être quelque peu… animée !

Le point de vue

Pour le maire de Tours, ce serait « une opportunité » de « réimaginer la place Jean-Jaurès du XXIe siècle ». Il l’espère ainsi « plus ouverte, plus végétalisée » et observe ce qui s’est fait notamment à Bordeaux, avec le miroir d’eau. Emmanuel Denis a indiqué qu’il souhaitait impliquer la population, avec un concours d’architectes et un jury incluant des Tourangeaux.

Dans l’opposition, l’ancien maire Christophe Bouchet a expliqué, dans un communiqué, que « la destruction des fontaines de la place Jean-Jaurès, identitaires du paysage de la Ville de Tours, bousculera très sérieusement les Tourangeaux. Nous devrons avoir la garantie et les preuves irréfutables d’une large validation populaire ».

A.G.

Indre-et-Loire : le département passe en alerte renforcée à compter de ce samedi

On s’en doutait depuis quelques jours, mais la Préfète Marie Lajus l’a confirmé : l’Indre-et-Loire passe en alerte renforcée dès samedi 17 octobre. Les bars fermeront à 22 h et les restaurants connaîtront un protocole sanitaire très strict notamment. Avec, au-dessus de nos têtes, la menace d’un couvre-feu.

(Photo archives NR) Le département passe en alerte renforcée.

C’est désormais acté : à compter de samedi 17 octobre, l’Indre-et-Loire passe en alerte renforcée. L’évolution de la pandémie sur notre territoire « rend la situation préoccupante », a indiqué la Préfète Marie Lajus. Elle a expliqué que le taux d’incidence pour l’agglomération de Tours était à 193 cas pour 100 000 habitants. Un net rebond en 24 heures.

Quelles conséquences sur la vie quotidienne ?

  • Bars : ils fermeront à 22 h à partir de samedi
  • Restaurants : mesures sanitaires renforcées, registre à renseigner par les clients pour une traçabilité Covid, distanciation d’un mètre entre les chaises, 6 convives max à une table
  • Sport : Pour la Métropole, pratique des activités collectives et de contact interdite dans les gymnases, dojos, salles polyvalentes, etc. (sauf pour les mineurs et sportifs de haut niveau)
  • Culture : pour les spectacles et cinémas, jauge max à 1 000 spectateurs + principe d’un siège sur deux

La menace d’un couvre-feu

« Il est déjà admis que Tours, comme Orléans, est la plus proche d’atteindre un stade qui nécessite un passage au couvre-feu. L’épidémie est galopante, les autorités nationales nous identifient comme les prochains sur la liste », a déclaré Marie Lajus.

 

Anne-Laure Rouxel et la danse hawaïenne pour femmes enceintes

Anne-Laure Rouxel est danseuse chorégraphe. Depuis cette année, elle propose des ateliers de danse hawaïenne, gratuits pour les femmes enceintes suivies à l’hôpital de Tours.

D’emblée, Anne-Laure Rouxel dresse le décor. « On commence par se masser le dos, le ventre, on respire. Imaginez-vous à Hawaï, sur le sable, on cueille la jolie fleur et on la met dans ses cheveux, on se pare d’un collier de fleurs autour de la tête puis sur la poitrine tout en respirant son parfum. Nous voilà prêtes ! »

Du fond sonore jaillissent les vagues. Les bassins d’Anne-Laure et de son élève du jour, Clarisse, ondulent peu à peu. Une ambiance douce et chaleureuse les entoure.

Nous sommes à l’atelier de danse hawaïenne que propose la chorégraphe tous les mercredis pour les femmes enceintes suivies au CHRU de Tours. Crise sanitaire oblige, il est délocalisé au studio du Petit Morier et comme il vient tout juste d’être mis en place, il n’y a pas foule ce matin. Mais gageons que bientôt le cours d’Anne-Laure Rouxel affichera complet. Car la danse hawaïenne est source de multiples bienfaits pour les femmes enceintes.

« Le travail que je propose, le hula prénatal, vise à mieux connaître son corps, mieux sentir ses appuis, mieux développer sa respiration, étirer sa colonne vertébrale et découvrir l’ensemble des mouvements du bassin. Les femmes qui le pratiquent savourent cette détente pendant le cours puis cela résonne en elles dans leur quotidien. Quelque part aussi, cela les prépare à l’accouchement, en les amenant vers plus de mobilité et en développant leurs appuis. »

Formée à la danse hawaïenne à Paris et dans le pays des origines par une maître danseuse devenue sa meilleure amie, Anne-Laure est précurseur en France de cette pratique auprès des femmes enceintes. Elle est heureuse de l’intérêt porté par le professeur Perrotin, chef du service gynécologie de l’hôpital, pour ces ateliers pour les femmes enceintes mais aussi les sages-femmes. Les cours ont démarré en janvier, juste avant le confinement. Elles étaient six femmes enceintes à participer et pour Anne-Laure, « elles ne sont pas six, mais douze, leur bébé en elles danse aussi ! ».

Elle aime les liens qui se créent avec ces personnes et rien ne la réjouit plus de voir qu’une de ses élèves, aide à domicile dont le corps est abîmé par le poids des personnes âgées qu’elle soulève, s’est éveillée à la danse. Le sourire en prime. Car Anne-Laure est persuadée que « la danse et la musique répondent à un besoin ontologique et social. La sensation des mouvements de bassin qui singularise cette danse est très douce et ondulante. Et puis c’est une danse qui ancre dans le sol, la terre ».

À la fin du cours, Clarisse, enceinte de son troisième enfant, semble approuver. Elle qui avait « le bassin en vrac » en arrivant au cours de hula prénatal, ressort une heure plus tard apaisée. Après avoir dansé et chanté, le temps d’une échappée à Hawaï.

Aurélie Dunouau


> Ateliers de danse femmes enceintes, mode d’emploi

Le temps de la crise sanitaire, ces ateliers gratuits se déroulent au Studio de danse Le Petit Morier (81 boulevard Jean-Royer, à Tours), les mercredis de 10 h 45 à 11 h 45. L’inscription se fait auprès de l’équipe d’accueil de la maternité, au Centre Olympe de Gouges du CHRU. Anne-Laure Rouxel est auteure d’un guide pratique et poétique pour un accouchement physiologique : Bougez votre bassin ! Elle sera à la librairie La Boîte à Livres, le jeudi 29 octobre, à 19 h 30.

Olivia N’Ganga, la réalisatrice des fictions dansées

Avec Électron Libre, son cinquième court-métrage réalisé avec Mikaël Dinic, Olivia N’Ganga met en scène le chorégraphe Abderzak Houmi.

Olivia N’Ganga et Abderzak Houmi (Photo Electron Libre – DR)

C’est une routine immuable : chaque jour, un biologiste enfile blouse et gants pour s’atteler à son microscope. Subrepticement, jour après jour, sons et chorégraphies hip-hop s’invitent comme par magie dans le quotidien millimétré de ce scientifique.

« Le démon de la danse va s’emparer de lui », s’exclame Olivia N’Ganga, la co-réalisatrice, avec Mikaël Dinic, d’Électron Libre, ce court-métrage qui sera diffusé dans l’émission Renversant de France 3 Centre Val de Loire*, puis sur TVTours et BIPTV.

« Je m’inspire de la vie et de la personnalité des premiers rôles »

L’acteur principal de cette fiction dansée ? Le danseur et chorégraphe Abderzak Houmi, fondateur de la compagnie X-Press installée à Joué-lès-Tours. La réalisatrice, ancienne du Conservatoire de Tours, de l’école de commerce (Escem) ou encore du Centre de formation des journalistes (CFJ) de Paris, co-réalise ici son cinquième court-métrage de fiction. Des histoires qui, depuis 2017, ont la particularité d’évoquer des sujets de société en s’appuyant sur le vécu des acteurs principaux et … sur la danse.

« Je m’inspire de la vie et de la personnalité des premiers rôles pour créer un scénario original », détaille Olivia N’Ganga. Avec Itinéraire Etc, elle met en scène avec humour Thomas Lebrun, chorégraphe et directeur du Centre Chorégraphique national de Tours, dans une parodie de lui-même. Dans Électron Libre, elle évoque par le prisme d’un scénario de science-fiction, les études scientifiques d’Abderzak Houmi, qui plongera dans le bain de la danse en autodidacte, à 18 ans, avant, très rapidement, d’en faire son métier.

Mais auparavant, jusqu’en 2017, Olivia N’Ganga a travaillé pour d’autres caméras, en exerçant, durant sept ans, le métier de journaliste, notamment pour France 3. L’occasion de voir éclore sa passion du terrain et son goût pour les formats longs.

En 2014, Olivia N’Ganga a d’ailleurs co-réalisé Son rêve à lui, un documentaire ponctué d’interviews de l’Etoile Patrick Dupond, racontant l’histoire de deux apprentis danseurs et d’un professionnel du prestigieux Opéra de Paris. Pour filmer la danse, toujours.

Flore Mabilleau


> *Diffusion le 21 octobre vers 23 h dans Renversant, sur France 3 Val de Loire.

 

 

Tourisme : comment la Touraine peut rebondir

Si les perspectives ne sont pas très optimistes, notre département peut compter sur son patrimoine exceptionnel pour faire revenir les touristes.

Les chiffres pour 2020 seront de toute évidence catastrophiques : perte de chiffre d’affaires cumulé de mars à août estimé à plus de 75 %*, baisse de la fréquentation de moitié depuis le début de l’année, difficile d’avoir le sourire pour les professionnels du tourisme.

Le bel été ne suffira pas à rattraper le printemps perdu même s’il limite les dégâts. « Les grands sites sont les plus touchés », souligne Pascal Pillault, directeur de l’agence du développement touristique de Touraine (ADTT). Amboise, Chenonceau et les monuments phares qui attirent les groupes et touristes étrangers ont pâti de l’effet Covid, « avec une perte de 10 à 20 % par rapport à un été comparable, celui de 2018. Ce qui n’est déjà pas si mal », tempère Pascal Pillault.

Le choix de la nature

En fait, « ce sont les petits et moyens sites qui ont tiré leur épingle du jeu, comme Villandry, Montpoupon… Avec même une hausse de la fréquentation pour Château-Gaillard à Amboise, ce qui représente une performance ! »

Concernant l’hébergement, les chambres d’hôtes et les gîtes ont attiré cet été les familles désireuses de se retrouver tandis que l’hôtellerie fait grise mine. Les touristes ont assurément fait le choix de la nature, des sites en campagne, et des châteaux moins fréquentés en temps habituel. La métropole de Tours a d’ailleurs beaucoup plus souffert que le reste du département.

Beaucoup parlent d’une amélioration due cet été aux touristes locaux, mais est-ce vraiment le cas ? Pascal Pillault nuance ce constat. « Cela a permis à nos locaux de redécouvrir nos offres touristiques qu’ils avaient peut-être oubliées. Les activités de loisirs, comme le vélo et le canoë ont eu beaucoup de succès. Mais le tourisme ne peut se construire sur la seule proximité. Rester à 50 km de chez soi, cela ne durera qu’un temps ! »

Les chiffres attestent son propos : plus que ceux du département, ce sont les touristes de l’Hexagone qui sont venus visiter notre belle Touraine et expliquent la hausse de fréquentation cet été. Les Belges, Allemands et Néerlandais ont également répondu présent.

Une embellie de courte durée ?

Mais l’été ne pourrait avoir été qu’une embellie de courte durée. Depuis septembre, les professionnels du tourisme s’inquiètent des perspectives. La clientèle habituelle de cette période post-vacances, les plus de 65 ans qui dépensent et profitent des bonnes choses, risque de ne pas être au rendez- vous. « Les professionnels ont les yeux tournés sur notre opération de fin d’année, Noël au château, espère Pascal Pillault de l’ADTT. On compte sur cette période féérique et la volonté de se retrouver en famille. »

 

Autre stratégie sur laquelle planchent les professionnels : développer les axes du slow tourisme et de l’art de vivre.
« Il faut qu’on continue à travailler sur le développement durable. Mais au-delà, c’est tout simplement l’art de vivre à la française que nous devons développer. Nous avons un écrin naturel et culturel formidable classé à l’Unesco, des châteaux, des jardins, des vignes, avec un marqueur identitaire très fort, ce dont tout le monde ne peut se prévaloir. Il nous faut relier les filières entre elles, par exemple les châteaux et le vin, ce que l’on ne fait pas suffisamment. Et puis, qui sait qu’Amboise et Villandry sont également des refuges LPO pour les oiseaux ? Qu’à Villandry, aucun produit chimique n’est utilisé ? À nous de le faire savoir, de mieux communiquer sur nos atouts ! »
Aurélie Dunouau

*Selon une enquête d’impact de la crise sanitaire sur l’activité touristique locale menée par Tours Métropole Val de Loire et le Département auprès des acteurs du tourisme entre le 31 août et 16 septembre. 2 700 professionnels sur 7 000 ont répondu.

Covid et vaccins : le CHRU de Tours recherche des volontaires pour les essais cliniques

Le 1er octobre, l’Inserm a lancé une plateforme nationale sur laquelle le public peut s’inscrire pour tester prochainement les vaccins contre le Covid. Le CHRU de Tours fait partie des centres mobilisés.

(Photo archives NR)

Les faits

Elle s’appelle covireivac.fr et vient d’être lancée il y a à peine quelques jours. Cette plateforme nationale a été créée par l’Inserm qui recherche 25 000 Français qui feront potentiellement partie des premiers vaccinés pour des essais cliniques contre la Covid-19. Et le CHRU de Tours fait partie des centres qui participeront à cette expérimentation, via le service de médecine interne – maladies infectieuses et le Centre d’investigation clinique.

C’est dans ce dernier « que seront menées les études cliniques sur la base d’un recrutement régional de volontaires, précise l’hôpital tourangeau. Ce qui permettra le recrutement régional de volontaires sains dans des études cliniques sur des vaccins. »

Les volontaires se verront donc injecter une dose du candidat vaccin ou de son placebo. Un suivi très serré sera mené.

Le contexte

Alors que l’épidémie repart de plus belle, la recherche d’un vaccin est devenue une véritable course contre la montre. Près de 200 sont en développement dans le monde, dont une quarantaine au stade d’essai clinique.

Les personnes d’Indre-et-Loire étant intéressées par ces essais vaccinaux peuvent se rendre sur la plateforme Covireivac, afin de s’inscrire. Il faut avoir plus de 18 ans, ne pas avoir de facteurs de comorbidité ou de pathologies associées et remplir un premier questionnaire de santé.

« Le volontaire sera ensuite contacté en fonction des besoins des différents protocoles de recherche. Il pourra alors confirmer son accord pour participer à l’essai spécifique pour lequel il aura été appelé ou bien choisir d’y renoncer. Il est également possible qu’il ne soit jamais appelé », tient toutefois à préciser le CHU de Tours.

Les enjeux

« Les premières études sont attendues à Tours fin 2020, début 2021. La sélection du CHRU de Tours dans la plateforme Covireivac est une nouvelle illustration de l’implication de la communauté hospitalo-universitaire tourangelle » dans la recherche sur le Covid-19, indique-t-on du côté du CHU. Il s’est engagé pour trois essais pouvant inclure chacun 140 volontaires.
A.G.

> Infos sur cic-tours.fr/ et covireivac.fr

 

Savourons le Val de Loire : les produits locaux à l’honneur

Avec l’opération « Savourons le Val de Loire », les producteurs locaux viennent à votre rencontre pour vous faire découvrir les richesses de nos terroirs du 12 au 18 octobre.

Avis aux épicuriens tourangeaux : l’opération « Savourons le Val de Loire » revient pour la 10e année consécutive ! Du 12 au 18 octobre 2020, les producteurs adhérents de l’association Projets pour le Val de Loire mettront en avant leurs produits dans vos supermarchés, épiceries et autres magasins habituels.

Pour Laura Bizet, membre du comité organisateur, l’objectif de l’opération est multiple : « Nous nous inscrivons dans un engagement économique, mais aussi écologique en favorisant le circuit court. Savourons le Val de Loire est aussi là pour aider les producteurs à se mettre en relation avec des professionnels du secteur (industrie agroalimentaire, restaurants, cantines, réseau de magasins…) à travers un rendez-vous professionnel qui s’ajoute aux opérations pour le grand public. »

Dégustations, rencontres et échanges

Pour les 70 adhérents de l’association organisatrice, la semaine « Savourons le Val de Loire » sera donc l’occasion de se faire connaître de tous les publics, professionnels comme particuliers.

Pour rencontrer ces derniers, les producteurs s’installeront dans des espaces dédiés à Savourons le Val de Loire dans les supermarchés, hypermarchés mais aussi boutiques et épiceries qui seront de la partie. Présentation de produits, dégustations, et surtout rencontres et échanges seront au rendez-vous.

Et au cas où vous hésiteriez encore à faire vos curieux, sachez que toute la semaine un jeu-concours sera proposé, avec à la clé des dîners gastronomiques aux Hautes Roches de Rochecorbon et dans les restaurants sélectionnés par La Touraine Gourmande Cuisine en Loir-et-Cher.

Dans le quotidien de Magali Brulard-Pénaud, une CPE au rythme de ses élèves

#VisMaVille Magali Brulard-Pénaud est Conseillère principale d’éducation (CPE) au collège Lamartine de Tours. On l’a suivie une matinée, toujours le regard avisé et bienveillant sur « ses » élèves.

Elle court, elle court, la CPE… « Je vous préviens, c’est un établissement speed, là vous êtes dans le bain. » Il est 9 heures, les collégiens sont en cours depuis une heure déjà, et Magali Brulard-Pénaud, un thermomètre à la main, prend des nouvelles d’un petit malade pris de vomissements, allongé à l’infirmerie d’à côté, tente de trouver une solution pour un autre dont le jean s’est déchiré, une autre qui a la cheville gonflée, puis enjambe les escaliers vérifier les occupations d’une classe à l’étude…

Le bureau de la vie scolaire, c’est un peu le bureau des solutions permanentes. On y répare les bobos, on y règle les petits et grands soucis. Pour cela, Magali est entourée « d’une équipe fantastique », qui jouxte son bureau, la porte toujours ouverte. D’ailleurs, dans son bureau, à part pour passer des coups de téléphone urgents, elle ne s’y arrête guère ce matin-là.

Toujours affairée, baskets brillantes aux pieds et une pêche qui ne la quitte pas. « Le cœur de mon métier, c’est de placer l’élève dans les meilleures conditions possibles, et cela commence dès l’accueil, en lui faisant respecter les règles de vie scolaire, être à l’heure et avec leurs affaires. »

Un seul retard d’élève constaté aujourd’hui, « c’est beaucoup mieux, ça se cale car il y en avait 15 les premiers jours. Avec le confinement, certains élèves ont perdu leurs repères et il faut être à 7 h 45 en rang devant la classe pour débuter les cours, ce peut-être tôt pour des adolescents ». Même chose, pour leurs affaires, tous ne proviennent pas de milieux familiaux aisés et « il faut leur fournir des cahiers et une trousse. »

Le collège Lamartine est en effet un établissement d’une grande mixité sociale, avec 19 nationalités, à la réputation « difficile, mais l’équipe pédagogique est stable et on a une grosse énergie et envie pour que nos élèves se sentent bien. Je me sens totalement épanouie dans ce collège et c’est un choix. Depuis 7 ans. Je ne retournerais pour rien au monde dans un grand lycée », explique Magali.

Il n’y a qu’à la voir courir lors de la récréation : en 10 minutes, Magali a intercepté pas moins d’une vingtaine d’élèves, baissant les capuches, refaisant faire les lacets, réprimandant les garçons gentiment batailleurs et prenant des nouvelles d’une élève qu’elle a repérée en phobie scolaire depuis la rentrée. Toujours avec tact, fermeté et bienveillance. « J’applique la pédagogie de l’humour, car les élèves comprennent vite la discipline. »

Investie à 100 %, la CPE du collège Lamartine, aimerait « que les élèves aient envie de venir au collège et s’y identifient parce qu’à cet âge, ce n’est pas facile de faire la connexion entre les apprentissages et la vie réelle ». Le souci permanent de l’élève, c’est bien le fondement du métier de CPE.

Textes et photos : Aurélie Dunouau

 

Luc Blanvillain : « Mon roman est parti du fantasme d’être débarrassé de son téléphone »

Luc Blanvillain a remporté le Prix du roman tmv pour Le Répondeur, où un auteur célèbre, afin d’être tranquille, confie sa vie à un imitateur qui doit se faire passer pour lui au téléphone. Entretien avec cet écrivain passé par Tours, une interview réussie après être tombé deux fois sur… son répondeur !

Vous venez donc, avec Le Répondeur (Quidam éditeur), de remporter le Prix du roman tmv. Un vrai coup de coeur pour le jury ! Un écrivain connu, Chozène, y embauche un imitateur pas connu pour qu’il lui serve de « répondeur », décroche au téléphone à sa place, devienne sa voix et se fasse passer pour lui. D’où est venue cette idée fofolle ?

(rires) C’est parti du fantasme de ne plus avoir à téléphoner, d’être débarrassé de son téléphone et de sa vie. De se libérer de la tyrannie de la communication. Un scénario improbable, je sais. J’ai connu l’époque où on n’était pas forcément joignable… J’ai cette nostalgie de la tranquillité absolue et mesure à quel point les sollicitations téléphoniques peuvent être intrusives. J’aime beaucoup la comédie, alors je voulais partir d’une situation incongrue. Le roman commence comme un comique de situation puis, peu à peu, va vers quelque chose de plus intime et moins drôle, car finalement, mon personnage prend la vie d’un autre.

Ce roman est aussi très « cinématographique », il pourrait parfaitement être adapté en film…

Eh bien, les droits ont déjà été achetés par une boîte de production ! J’aime écrire par scène, que chaque chapitre soit une unité. Comme dans un scénario. Là, théâtre et cinéma sont des références. Tout comme la comédie. Le Répondeur est un livre visuel et auditif.

Dans votre roman, Chozène a un rapport plus que délicat et difficile avec son téléphone portable. Il déteste ça. Et vous, quelle est votre relation avec l’objet ?

Vous l’avez vu, je suis un peu comme lui ! (rires) [Au moment de l’interview par téléphone, nous sommes en effet tombés deux fois sur… son répondeur ! NDLR] J’aime parler en face ou par écrit. Le téléphone… c’est quelque chose d’étrange, non ? On n’a que la voix. On me reproche de ne pas assez téléphoner. Et je n’aime pas les visio non plus. Donc oui, il y a un peu de moi dans le personnage de Chozène ! (rires)

La maîtrise du récit fait qu’on se demande constamment si le personnage de Baptiste, l’imitateur, va se faire attraper. Il y a une sorte de suspense, de stress pour le lecteur. Au cours de l’écriture, saviez-vous où le chemin allait vous conduire ?

Oui, j’avais besoin que ce soit précis. J’ai écrit Le Répondeur en plusieurs moments. Malgré les pauses, je devais savoir où ça allait. Le rythme en comédie est vital. Je voulais installer un suspense, mais en restant dans des enchaînements pas trop invraisemblables.

Vous vouliez dénoncer également cette étrange « communication » entre les gens aujourd’hui ?

Non, pas dénoncer. Mais plutôt explorer. Explorer ce que sont ces nouvelles formes de communication et ce qu’elles impliquent. Ce côté « immédiateté ».

Quels sont les retours que vous avez eus ?

Ce qui revient, c’est souvent le côté comique et humoristique. Mais je n’ai pas écrit dans le but de faire des gags. On m’a également dit être étonné par l’originalité du livre. C’est incongru, certes, mais bon, vous savez, le téléphone a acquis une importance folle de nos jours. Ça semble presque un intouchable. Enfin – mais je ne veux pas paraître ostentatoire – on m’a parlé du soin apporté à l’écriture.

C’est amusant que vous disiez ça, car une membre de notre jury a émis une petite critique, celle – je cite – de « l’utilisation incroyable de mots que peu de gens comprennent, comme soufisme, l’érubescence, l’essence de la mimesis », etc. Vous avez une plume compréhensible de tous, évidemment, mais parfois un vocabulaire recherché…

J’adore les mots, il y a un sens, une musique. Ce sont, il est vrai, des mots curieux. Mais j’aime leur donner une chance d’exister. Plus jeune, quand j’ai lu Jules Verne, je n’ai compris que le tiers ! (rires) Il y a un fétichisme intéressant des mots. Mais attention, je ne veux pas être pédant, je souhaite simplement convoquer un vocabulaire baroque.

Vous avez fait vos études à Tours. Quel souvenir gardez- vous de notre ville ?

J’ai effectivement fait une partie de mes études de lettres à Tours, avant d’être nommé prof en Normandie puis en Bretagne. Je reviens souvent en Touraine, j’y ai ma famille. C’est un lieu que j’adore, j’ai passé beaucoup de temps à marcher en ville. Ado, j’allais aux cinémas Studio. Tours possède plusieurs géographies. J’habitais à Tours Sud, quartier Montjoyeux, près d’un bois. J’ai des souvenirs urbains du centre et il y avait Tours-Nord… une zone plus étrange pour moi, avec quelques amis, mais c’était l’inconnu ! (rires)

Propos recueillis par Aurélien Germain / crédit photo : Quidam éditeur
(Partenaires du Prix du roman tmv : Kéolis, Crédit Mutuel, Oceania Hotels, La Boîte à livres.)


Consommer local : nos petites adresses qui font du bien !

Cette semaine dans tmv, retrouvez notre dossier fourni en bonnes adresses pour consommer local et en circuit court.

Avec le confinement, le consommer local s’est développé tous azimuts, pour vous permettre de consommer au plus près : livraisons, drive et marchés chez les agriculteurs se sont ajoutés aux magasins de producteurs et autres épiceries qui peuplaient déjà la région.

Et oh surprise ! Nous sommes beaucoup à avoir découvert qu’on trouvait presque tous nos produits du quotidien à côté de la maison. Légumes, fruits, huiles, pâtes, conserves, produits pour l’hygiène ou la maison… L’offre est telle qu’il nous a fallu faire des choix. Les plus récents, les plus originaux ou les incontournables, à compléter en gardant les yeux ouverts pour faire vos emplettes en mode local et pas banal !

RETROUVEZ NOTRE DOSSIER ET NOS BONNES ADRESSES POUR CONSOMMER LOCAL ET EN CIRCUIT COURT DANS LE N°373 DE TMV OU EN TELECHARGEMENT (cliquez ici)!

Pont Wilson à Tours : 20 % de cyclistes en plus

Deux mois après la fermeture du Pont Wilson aux voitures, la circulation des vélos y augmenté de 20 % par rapport à septembre 2019.

Les voitures sur le Pont Wilson ? C’est désormais fini ! (Photo archives NR – Julien Pruvost)

Les faits

La fermeture du Pont Wilson aux voitures, le 13 août dernier, avait fait grand bruit. Mais aujourd’hui, la municipalité a visiblement le sourire : en septembre 2020, 66 746 cyclistes ont emprunté ce pont, soit une hausse de 20 % par rapport au même mois en 2019 (55 506 adeptes du deux-roues). Le mois dernier, ce sont donc, en moyenne, 2 224 vélos qui l’ont traversé, contre 1 850 un an auparavant.

Au total, sur les quatre différents ponts de Loire, on comptabilise près de 150 000 cyclistes ! Plus précisément, 148 265, contre 135 821 en septembre 2019. Un chiffre en hausse de 9 %, d’après les données consultables par tous sur le site data.tours-metropole.fr

Le contexte

La nouvelle municipalité a souhaité mettre l’accent sur les mobilités douces et le vélo notamment. L’expérimentation sur le Pont Wilson doit courir jusqu’en janvier. Mais le maire Emmanuel Denis a « bon espoir qu’on puisse transformer cette piste temporaire en piste définitive », comme il l’a indiqué à nos confrères de la Nouvelle République.

Parallèlement à cela, la Ville envisage une aide à l’achat de vélo (un dispositif qui a fait débat lors du dernier conseil municipal) et ce, à partir de la mi-octobre.

Enfin, les travaux de réfection du mail du boulevard Heurteloup prévoient également la matérialisation, au sol, de traits pour séparer l’espace dédié aux piétons et celui dédié aux vélos. Un couloir de quatre mètres est prévu pour les premiers, un de trois mètres pour les seconds. En attendant ces travaux importants, il est à noter que la circulation sur le mail pourra ponctuellement être déviée provisoirement.

Le point de vue

Sur les réseaux sociaux notamment, certains doutent que la dynamique se poursuive avec l’arrivée des jours pluvieux ou du froid. L’ex-adjoint Jérôme Tebaldi a aussi affiché plusieurs fois son scepticisme et ses interrogations.

Mais pour sa part, Emmanuel Denis dit ne « pas être surpris par ces chiffres. Quand on met en place des vrais parcours sécurisés, les Tourangelles et Tourangeaux les investissent. Le Pont Wilson, ça peut être une sorte de déclic pour la bascule de la voiture vers le vélo ».

A.G.

Artur Udry, de Varsovie au TVB

Le joker du TVB ? Il s’appelle Artur Udrys. Débarqué de Varsovie il y a peu, le voilà cette fois fin prêt à œuvrer au sein du club tourangeau. On fait les présentations.

Voilà un dossier rondement mené. À la mi-septembre, le TVB annonçait être à la recherche d’un joker médical pour remplacer son pointu brésilien Renan Buiatti, blessé au pied. Une dizaine de jours plus tard, le club annonce l’arrivée de son remplaçant, le Bélarusse Artur Udrys.

Le pointu, qui fêtera ses 30 ans dans quelques jours, évoluait l’année dernière à Varsovie, un des ogres du championnat polonais. Et, du haut de ses 2,12 m (Buiatti culmine à 2,18 m), le nouvel arrivant avait fait forte impression, en Pologne, face à Tours lors de la première journée de la Ligue des Champions. Battu 3-0, le TVB avait bien senti la puissance du bras du Bélarusse, qui avait fini meilleur joueur de la rencontre avec 76 % de réussite.

Auparavant, il avait fait les beaux jours de Urengoy, en Russie et avait évolué à Shenzhen (Chine). Hubert Henno, le coach du club résume, dans les colonnes de La Nouvelle République, un sentiment qui semble largement partagé : « Je pense qu’il joue plus haut, saute plus haut que Renan, je ne crois pas que l’on y perde au change. »

Reste à savoir dans quelle état de forme il se trouve, sa période sans compétition ayant été plus longue encore que celle de ses camarades. « On va voir dans quel état il va arriver, confirme Henno, sa facilité à s’acclimater mais aussi son envie de jouer en France. On sait que les étrangers peuvent parfois sous-estimer le championnat français et vite déchanter. »

Pour le TVB, la saison de Ligue A commence ce samedi, à Cannes et le Bélarusse sera du voyage, étant d’ores et déjà qualifié auprès de la fédération.

M.P.