Cinéma : la Touraine, une terre de tournage

Bien dotée en salles de ciné, la Touraine est également terre d’accueil de tournages. À Ciclic, l’agence régionale pour le livre, l’image et la culture numérique, Pierre Dallois, responsable image, gère l’accompagnement des productions.

Mauvaise Graines a été tourné en Indre-et-Loire (© Jean-Philippe BALTEL – FTV – MORGANE PRODUCTION)

Qu’est-ce que les producteurs viennent chercher dans la région ?

On a de beaux atouts : des offres clés en main proposées par Ciclic et ses partenaires, par exemple des réductions sur les trains Corail ou des accords avec des structures d’hébergement et de restauration. Nous travaillons main dans la main avec les collectivités, comme Tours Métropole ou la Ville de Tours, l’agence régionale Dev’Up ou les offices de tourisme pour proposer cet accompagnement et attirer les productions dans la région.

Il y a un vrai travail de prospection pour promouvoir notre région. En plus, nous sommes proches de Paris, et on a un patrimoine exceptionnel, qui séduit beaucoup les étrangers. Sans compter notre studio d’animation où des films naissent chaque année.

Les tournages sont nombreux en Touraine ?

En temps normal, on accueille une quinzaine de tournages avec Ciclic, ce qui représente entre 3 000 et 3 500 jours de travail pour les techniciens, les comédiens et les figurants de région Centre. En 2019, on a par exemple eu un long-métrage, six courts-métrages et trois projets de fictions télé. En 2020, la France a été réactive, les tournages ont repris dès le mois de mai, les assureurs ont été rassurés par le fonds de garantie du CNC, c’était un vrai atout, notamment par rapport à l’étranger.

Malgré le Covid, on était à 3 300 jours de travail. Nous sommes allés chercher des fictions télé, qui sont les formats qui « rapportent » le plus : les productions sont plus riches, donc ces projets rémunèrent mieux et engendrent plus de dépenses sur le territoire.

Il y a donc des retombées économiques importantes ?

Il y a plusieurs facteurs à prendre en compte : si nous soutenons financièrement le projet ou non avec notre fonds d’aides, et son budget global. Pour la fiction télé, « Ce que veut Pauline » qui s’est tourné en 2021, pour 1 € dépensé pour aider le projet, on génère 8 € de retombées sur le territoire. Pour un film comme « L’invitation », de Fred Grivois, autre projet télé, on est à 1 € pour 5 €.

Des projets internationaux comme « Serpent Queen » (série américaine produite par Lionsgate Television), nous n’apportons pas d’aide financière, donc c’est forcément encore plus de retombées ! D’autant que cela participera à la promotion de la région à l’international, avec un impact sur le long terme sur le tourisme. Un tournage c’est de l’emploi, de l’activité économique et du rayonnement !