La baignade dans la Loire sera-t-elle bientôt autorisée ?

Actuellement, l’Atelier d’urbanisme, relié à la Métropole, planche sur une grande enquête. Objectif ? Voir sous quelles conditions la baignade dans la Loire pourrait être autorisée.

Les faits

On ne va pas se mentir : en observant les nombreuses personnes qui font trempette dans la Loire l’été, difficile de croire que la baignade y est interdite… Et pourtant, elle l’est bel et bien ! Et même passible d’amende. Pas facile de résister à un petit plongeon rafraîchissant sur les berges, mais cela est prohibé depuis bien des années.

Pourquoi ? Au menu, courants et trous dans le sable, bouts de verre ou troncs d’arbres présents dans l’eau, zones non-surveillées, mais aussi risques sanitaires et cyanobactéries. Mais en ce moment, l’Atelier d’urbanisme (Atu) de l’agglomération, relié à la Métropole, est en train de mener une grande enquête, afin de voir sous quelles conditions la baignade pourrait être de nouveau autorisée.

Elle va ainsi mettre en lumière les dangers, mais aussi l’encadrement éventuel, les espèces qui seraient potentiellement dérangées lorsque nous nous baignons ou encore voir comment il est possible de mieux appréhender le milieu lorsque l’on nage. Cette étude sera menée en partenariat avec le Polau (Pôle arts et urbanisme).

Comment ça va se passer ?

Un livre blanc, contenant des propositions, sera ensuite publié fin juin, ou début juillet. Une audition publique se tiendra également le samedi 30 avril (la première a eu lieu le 5 mars). Sont également menés des entretiens avec des biologistes, des praticiens et même des écoles de natation.

Tous les aspects devront être abordés : de la protection de l’environnement aux risques sanitaires, en passant par les conflits d’usage entre baigneurs et pêcheurs, rappelle le directeur de l’Atu, Jérôme Baratier, dans les colonnes de la Nouvelle République.

Le contexte

L’idée de pouvoir se baigner dans la Loire fait écho à « Envies de Loire », une démarche qui visait à « replacer la Loire au cœur de projet métropolitain ». Après ce concours d’idées, il avait été clair que les Tourangeaux exprimaient un fort désir de baignade dans le fleuve. Et même s’il est ici question de la Loire, cette enquête « sera adaptable au Cher, d’autant qu’il est plus domestique », souligne Jérôme Baratier.

Texte : Aurélien Germain / Photo : archives NR – Hugues Le Guellec