La Ville de Tours cherche ses jeunes ambassadrices et ambassadeurs pour la Corée du Sud

Vous avez entre 18 et 24 ans ? La Ville de Tours recherche deux jeunes ambassadeurs ou ambassadrices
pour la représenter en Corée du Sud. Il est possible de candidater jusqu’au 7 avril.

Les faits

C’est dans le cadre d’un programme bilatéral d’échange que la Ville de Tours est en ce moment à la recherche de jeunes ambassadrices et d’ambassadeurs pour la représenter en Corée du Sud. À Suwon plus exactement, « notre ville amie depuis 2019 », souligne la municipalité.

Âgé(e)s de 18 à 24 ans, ils et elles devront séjourner une dizaine de jours là-bas durant les vacances scolaires d’automne 2024, en octobre ou novembre. Les billets d’avion, de train, l’hébergement en famille d’accueil et les repas seront pris en charge par les deux villes.

Quel rôle ?

Un ambassadeur de Tours à Suwon, ça fait quoi ? Eh bien plein de choses. Les personnes retenues devront « mettre en valeur les liens d’amitié entre les deux villes et faire découvrir Tours et la culture française aux Coréens ». Elles interviendront auprès de différents publics, que ce soient des scolaires, des associations, ou des services municipaux, ainsi que dans quelques classes où l’on enseigne le français.

Des activités en anglais ou en coréen qu’elles auront travaillées au préalable devront être proposées, afin de promouvoir Tours et la culture française. Toutefois, il est précisé « qu’au moins un projet sur la transition écologique » doit y figurer. Enfin, il faudra élaborer un projet de communication durant tout le séjour, et le travailler en amont… sans oublier l’après, avec une restitution « pour maintenir le contact ».

À quelles conditions ?

Évidemment, avec pareil rôle à tenir, l’appel à candidatures a ses critères à respecter. Outre le fait d’avoir entre 18 et 24 ans maximum avant le 31 décembre, il faut également étudier ou résider sur Tours et maîtriser impérativement l’anglais et/ou le coréen, sans oublier de se conformer aux réglementations en vigueur en Corée du Sud. Il faut aussi, bien sûr, connaître suffisamment la ville de Tours, puisque les ambassadeurs en feront la promotion au quotidien. Et inutile de préciser que son passeport doit être en cours de validité…

Les intéressé(e)s peuvent candidater et déposer leur dossier sur https://linktr.ee/villedetours avant le 7 avril minuit.

Aurélien Germain / (Photo © Ville de Suwon)

Chroniques culture : La Petite Mort en BD, le black metal du Coven du Carroir et le rap engagé de Styf

Davy Mourier revient avec La Petite Mort en BD, accompagnée des héros de la culture pop. Côté musique, on découvre le black metal du Coven du Carroir et le rap du Tourangeau Styf.

LA BD

LA PETITE MORT – LES HÉROS MEURENT AUSSI

Attention attention, humour noir à tous les étages ! Davy Mourier revient avec son personnage de Nonos, dans « La Petite Mort – Les Héros meurent aussi » (éd. Delcourt), cinquième tome de sa série mais qui peut se lire indépendamment des épisodes précédents. Cette nouvelle salve est un concentré d’irrévérence, dans lequel les figures de la pop culture se font dézinguer à tour de bras.

L’ouvrage, pas linéaire du tout car entrecoupé de fausses pubs, multiplie les gags bien gras, les mises à mort s’enchaînent de façon grotesque et foldingue (coucou Peppa Pig qui finit en jambon à l’os !). Mario, Scooby Doo ou encore Bob l’éponge : tous y passent et trépassent. De quoi faire s’interroger le personnage principal qui se demande s’il n’y aurait finalement pas un autre tueur dans les parages…

Mais derrière cette boucherie décalée et grand-guignolesque, Davy Mourier dessine aussi en filigrane une angoisse, celle de cette petite Faucheuse face à la fatalité du temps qui passe, et une réflexion sur les générations. Un ouvrage pas si bête et léger qu’il n’en a l’air.

Aurélien Germain


METAL

LE COVEN DU CARROIR

Débarqué des entrailles de la ville de Bourges, Le Coven du Carroir est un trio proposant un black metal aux multiples atmosphères, alternant les mid tempo et les grosses accélérations qui tapent fort et visent juste.

Peaufinant son concept autour de légendes locales, le groupe est aussi intéressant dans son propos : « Black Female » traite de sorcière avec la femelle noire du Berry et l’excellent « The Devil’s Bridge » (avec son riff d’intro posé sur un bruit de marteau et d’enclume) évoque le pont de Beaugency, dont la légende attribue sa construction au Diable qui aurait exigé une âme en échange.
Deux titres costauds qui laissent augurer du meilleur pour l’album à venir prochainement, « Tenebris Legenda ».
A.G.


RAP

STYF – « ABATTOIR »

Étonnante découverte que ce single signé Styf ! Cet artiste underground tourangeau vient de sortir une petite pépite, « Abattoir », missile de rap militant pour… la cause animale ! Un thème plutôt rare et original dans ce genre musical qui ici, se retrouve scandé sur un beat inquiétant, porté par un texte engagé emprunt de poésie sombre.

Sans temps mort, avec un flow certain, Styf multiplie les scuds frappants (« Quand broyer des enfants/ne choque plus l’assemblée/quand t’écorcher vivant/ne suscite pas d’intérêt »). De quoi attendre avec impatience la sortie de son album « Après la mort » qui doit voir le jour le 28 mars.
A.G.

> Instagram : @styf_poesie_ sombre et sur soundcloud.com/styf-poesie-sombre

 

Le guide des restos à Tours 2024 : le plein de bonnes adresses

Dans notre édition du 13 mars 2024, retrouvez plus d’une cinquantaine de bonnes adresses de restaurants à Tours.

Le 18 mars 2024, le monde entier de la gastronomie aura les yeux rivés sur… Tours ! C’est en effet ici chez nous, au Palais des Congrès, que le Guide Michelin célébrera sa cérémonie annuelle des cheffes et chefs étoilé(e)s. À la rédaction de tmv, on a donc décidé nous aussi de faire notre petit guide rien qu’à nous, rien que pour vous.

Pas d’étoilés ici certes, mais des découvertes, des tables incontournables, sympathiques ou des coups de cœur, dans tous les styles. Tous les établissements qui suivent ont été testés ces dernières années pour notre chronique resto hebdomadaire.

Cet annuaire est donc non-exhaustif, mais il devrait suffisamment vous faire gargouiller le ventre pour avoir envie de goûter à la cuisine de l’une de ces soixante adresses.


> Téléchargez notre guide des restos 2024 en cliquant JUSTE ICI !

 

Cérémonie du Guide Michelin, amende pour Augis, surpopulation carcérale, rue de Suède réaménagée : l’actu en 4 infos

L’actu tourangelle de la semaine en quatre infos à lire rapidement, c’est par ici.

GUIDE MICHELIN
Étoiles à Tours

Lundi 18 mars, c’est au Palais des Congrès de Tours que se déroulera la célèbre cérémonie de remise des Étoiles Michelin. « L’intégralité des cheffes et des chefs à la tête des restaurants étoilés français, ainsi qu’un large parterre de professionnels, célébrités du secteur (…) seront conviés », a annoncé le groupe.

En amont de ce rendez-vous (non ouvert au public), un Village gourmand, quant à lui accessible à tous, prendra place le dimanche 17 mars, de 11 h à 19 h, sur le terre-plein central du boulevard Heurteloup. On y trouvera des restaurateurs, des producteurs locaux, des viticulteurs ou encore des food-trucks.

JUSTICE
Amende pour Augis

Frédéric Augis, le président de Tours Métropole, était jugé au tribunal le 7 mars dernier pour « outrage à personne dépositaire de l’autorité publique » et « injure publique à caractère racial par dépositaire de l’autorité publique » (lire tmv #462).

Au mois d’avril dernier, il avait dit à Cédric de Oliveira, vice-président de la Métropole, « je t’emmerde, sale Portugais » lors d’un conseil métropolitain agité. SOS Racisme et la Licra avaient porté plainte, mais pas Cédric de Oliveira. La procureure a requis une amende de 12 000 euros, dont 8 000 avec sursis. La décision a été mise en délibéré au 11 avril prochain.

PRISON
Surpopulation carcérale

Triste record pour la maison d’arrêt de Tours : la surpopulation carcérale y a frôlé les 240 % en février. Un chiffre historique, d’après les syndicats. Ce qui a poussé le directeur à alerter les autorités judiciaires. La prison dispose effectivement d’une capacité de 145 places réparties en 135 cellules, mais au 26 février, 307 personnes y étaient détenues.

Des transferts ont donc été réalisés vers d’autres établissements périphériques, baissant le taux de surpopulation à 206 %. La situation est la même partout : en France, au 1er février dernier, on comptait 76 258 personnes incarcérées pour 61 737 places.

RUE DE SUÈDE
Nouveau visage

La rue de Suède, à Tours Nord, va être réaménagée dès juillet. À l’occasion de travaux pour la collecte des eaux usées, la Métropole va refaire entièrement cette rue et la sécuriser (une vingtaine d’accidents en 10 ans), avec une vitesse abaissée à 30 km/h et des carrefours surélevés. Une piste cyclable bidirectionnelle doit aussi être mise en place.

Renaturer le ruisseau de la Petite Gironde et améliorer la gestion des débordements sont aussi au programme. Une réunion publique se tiendra le 14 mars, salle des Compagnons des devoirs. Les habitants sont aussi invités à donner leur avis en ligne sur tours-metropole.fr jusqu’au 2 avril.

A.G. / Photos : archives NR – J.Pruvost

TMV du 13 au 19 mars 2024

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2024/03/TMV_A_20240313_TMV_001_T_Q_0_web.pdf

Et hop, voilà l’édition 2024 de notre guide des bons restos à Tours ! Vous y retrouverez plus d’une cinquantaine d’adresses, à tester ou à retester, histoire de bien manger. Au sommaire également, une unité labellisée au CHRU de Tours pour aider les enfants souffrant de douleurs chroniques, ainsi que nos chroniques culture, un horoscope WTF, un point sur le TFC en passe d’être vendu et un VisMaVille aux côtés de Tiphaine, éducatrice de prévention spécialisée. Bon ap’ et bonne lecture !

Une structure douleur chronique pédiatrique labellisée au CHRU de Tours

À Clocheville, l’unité Consultation douleur pédiatrique du CHRU vient d’être labellisée
par l’Agence régionale de santé. Elle est consacrée aux douleurs chroniques des enfants.

Les faits

Une nouvelle unité labellisée au CHRU de Tours ! Localisée à l’hôpital de Clocheville, elle est « la seule de la région Centre Val-de-Loire, labellisée par l’ARS, comme structure de prise en charge de la douleur chronique pédiatrique », annonce le CHRU.

Rattachée au pôle Enfant, elle est composée de trois médecins, d’un psychologue, d’une infirmière, d’une cadre de santé et d’une secrétaire. Au-delà de cette équipe pluridisciplinaire, « nous travaillons aussi avec des kinés, des psychomotriciens, des psychologues, des hypnothérapeutes… », précise la Dr Florence Uettwiller. « L’objectif est de constituer un réseau de soins, un véritable maillage de professionnels, au plus près des patients. »

Quelle prise en charge ?

Maux de tête, douleurs aux membres ou encore au ventre… Certain(e)s jeunes patient(e)s, avec un long parcours médical derrière eux, souffrent et continuent d’avoir mal même si la maladie n’est plus « active ». Cette unité intervient à ce moment-là.

Elle va, en priorité, prendre en charge les douleurs chroniques, c’est-à-dire de plus de trois mois, et liées, donc, « à des pathologies (notamment maladies inflammatoires du tube digestif, rhumatismes inflammatoires, céphalées, migraines ou douleurs post-opératoires) ainsi que des douleurs dysfonctionnelles inexpliquées mais ressenties (douleurs abdominales ou ostéoarticulaires fonctionnelles, céphalées, syndromes douloureux diffus…) ».

En deuxième lieu, l’objectif « est de donner un avis d’expert dans des situations difficiles de douleur aiguë ou provoquée par les soins », explique l’unité dans un communiqué.

Aider l’enfant

Dans les colonnes de la Nouvelle République, la Dr Florence Uettwiller indiquait que l’unité fait tout pour être au plus près de l’enfant et l’aider : « D’abord, on le rassure. On le croit ! Ensuite, on remet du sens, on tente de faire la différence entre la douleur, la peur… On les remet en mouvement dans leur vie. »

Aurélien Germain

Journée internationale des droits des femmes : une série d’événements à Tours

Ce 8 mars à Tours comme partout ailleurs, divers événements seront organisés pour la Journée internationale des droits des femmes. Voici une petite sélection !

Evénements, actions sociales, militantes ou culturelles, et même sportives… Le programme est on ne peut plus chargé à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes.

Wake up ladies !

A compter de ce 5 mars par exemple, ce sera la deuxième édition du Wake Up Ladies par l’association Dance Hope. Jusqu’au 7 mars, à partir de 9 h, le Centre social Pluriel(le)s accueillera des ateliers chorégraphiques sur différentes thématiques liées aux droits des femmes. Animations et conférences, récits d’expériences dans les milieux professionnels sont également prévus le 8 mars à partir de 18 h à la salle des fêtes de l’Hôtel de Ville. Des battles de danse clôtureront la soirée.

Le 9 mars, la même association organisera un défilé dansé de la restitution de la création chorégraphique. Celui-ci démarrera de la rue de Bordeaux à 15 h, pour remonter jusqu’à l’esplanade de la gare.

La rue est à elles

Le 8 mars à 14 h, une fresque de Gil KD, célèbre et talentueuse street artist de Tours, sera dévoilée à l’Etoile bleue. Cette pièce d’art, collaborative, fera référence à la lutte contre les violences de genre.

Plus tard à 18 h, l’artiste Rouge Hartley inaugurera sa fresque au niveau du Passage du Pèlerin, près de la Tour Charlemagne. Son travail tourne autour de différents axes, comme les enjeux de valeurs et de propriétés dans l’espace public, le féminisme et les précarités dans le milieu urbain.

Egalement à noter dans son agenda, l’exposition « La Rue est à nous » du 6 au 13 mars (sauf les 9 et 10) dans le péristyle de l’Hôtel de ville. La municipalité avait décidé de féminiser le nom de certaines rues de Tours (on vous en parlait JUSTE ICI) lors d’une grande consultation auprès des habitant(e)s. On découvrira donc cette semaine le portrait de 22 femmes dont le nom a été choisi pour cette action. Vernissage prévu le 8 mars à 17 h 15 !

Enfin au programme, l’expo du collectif Osez le féminisme 37 , le 8 mars à 18 h. Son intitulé ? « Les illustres inconnues ».

Planning familial

Lui aussi sera présent : le 7 mars à la Mission locale située à Tours Nord, le planning familial organise tout une journée d’ateliers et de rencontres. Pour parfaire le tout, la structure a prévu la création d’une fresque et d’un clip vidéo.

Sans oublier le sport

Pour finir la semaine, un stage d’initiation de self-défense est prévu le dimanche 10 mars au gymnase des Minimes. Il durera de 14 h à 17 h et est le fruit d’une collaboration entre KMC37 et Pink Run Tours’N. C’est Fodil Chougrani, instructeur de krav maga, qui animera le stage.

L’intégralité des bénéfices récoltés lors de la journée seront reversés à Pink Run Tours’N « et serviront à financer encore plus de dispositifs médicaux post opératoires non remboursés (vêtements compressifs…) et de soins de dermographie pour les femmes qui se feront opérer sur le département », précise l’association.

Avec, bien sûr le même jour, la désormais traditionnelle course à pied Pink Run Tours’N !

A.G. / Photo :  redgreystock sur Freepik


> Programme complet et détaillé à retrouver en cliquant juste ICI ! 

 

Aucard de Tours : 16 noms rejoignent la programmation

Et c’est reparti ! Le festival complète son affiche avec seize autres artistes. Rendez-vous en juin !

Les seize premiers noms avaient été dévoilés tout début février… Un mois plus tard, Aucard de Tours envoie une autre fournée ! Le festival a annoncé une nouvelle tripotée de seize artistes qui, une fois n’est pas coutume, prouve l’éclectisme musical de l’affiche.

Du 4 au 8 juin, sur la plaine de la Gloriette, il sera donc possible de découvrir musicien(ne)s renommé(e)s et découvertes prometteuses. Pour cette nouvelle annonce ? Du rock et de la pop avec JOHNNY MAFIA, CLAVICULE, SLIFT, TV SUNDAZE et JOHNNY JANE.

Aucard a également choisi de contenter « la nouvelle génération » avec 8RUKI, JOE UNKNOWN (attention, ça va faire mal !) et PEET.

Côté voyage musical, on pourra aussi se tourner vers COBRAH, venue tout droit de Suède, ANGELICA GARCIA, JUNGLE BY NIGHT ou encore la cumbia psyché de LOS BITCHOS.

Enfin, toujours dans le désir de présenter la scène tourangelle, le festival a opté pour TELECASCADE ENSEMBLE, BEYADI et le collectif ODG PROD qui, pour fêter ses 20 ans, débarquera avec ART-X et TWANTEE et KSANTI. Au total donc, seize nouveaux noms qui rejoignent la programmation déjà annoncée avec Asian Dub Foundation, Chill Bump, Mézigue Live,
Sextile, Sodom & Sagesse. Dream Wife, Edredon Sensible, Maraboutage, Vulves Assassines, Nattali Rize, Dalle Béton, Crenoka, Cousines Like Shit,  Double Vitrage, Opus Kink et Kabeaushé.

A.G. / Photo : archives NR

Bientôt un skatepark aménagé à Tours ? La Ville lance une enquête en ligne

La Ville de Tours lance une réflexion sur l’offre en équipements de sports de glisse sur le territoire. Les participant(e)s peuvent répondre à une enquête en ligne jusqu’au 25 février.

Ce n’est pas un secret pour les amateurs de sports de glisse du coin : Tours fait depuis des années figure de parent pauvre du côté des équipements et n’a jamais eu vraiment de skatepark digne de ce nom. Les skateboardeurs et skateboardeuses, tout comme les passionné(e)s de roller n’ont par exemple pas d’endroit couvert pour pratiquer toute l’année.

Un skatepark aménagé verra-t-il donc le jour ? La Ville de Tours a lancé une réflexion sur la question. Sur son site, elle invite « les usagers pratiquants, débutants ou confirmés » à répondre à quelques questions « portant sur la pratique du skateboard, de la trottinette, ou du roller ». [le formulaire est disponible en cliquant ICI]

« Cette enquête a pour objectif de mieux cerner les habitudes et les attentes autour de ces sports ou loisirs, et notamment sur l’usage en lien avec les skateparks. C’est une première étape dans l’association des usagers à cette thématique », précise la Ville en préambule de son formulaire.

Une enquête en ligne

Les usagers sont donc invités à répondre à une enquête en ligne, afin de mieux cerner leurs habitudes et leurs attentes. Différentes questions sont posées sur les lieux de pratique et l’offre à Tours.

Le formulaire est ouvert jusqu’au 25 février 2024. Ensuite, des ateliers participatifs devraient être proposés et des études seront menées. Fin décembre 2023, l’équipe municipale promettait le lancement du chantier en 2025. En attendant, les riders pourront se réconforter en jetant un œil aux Jeux olympiques, le skate faisant désormais partie des épreuves.

A.G. / Photo illustration : Freepik


> Enquête en ligne à retrouver ICI.

 

Chroniques culture : le EP de Jane et les Autres, l’immanquable Netflix et l’Homme le plus flippé du monde en BD

De sacrées bonnes choses à se mettre sous la dent au menu de ces chroniques culture ! On commence par le dernier EP de la Tourangelle Jane et les Autres, puis on enchaîne sur la sélection BD du mois ainsi qu’avec le tome 3 de l’Homme le plus flippé du monde, avant de finir sur Le Cercle des Neiges sur Netflix.

LE EP DE LA SEMAINE

JANE ET LES AUTRES – CITY LIFE

Si vous avez l’habitude d’écumer ces pages de chroniques, le nom de Jane et les Autres ne doit pas vous être inconnu. Car à tmv, on suit cette Tourangelle depuis avril 2021, époque à laquelle ses premiers titres nous avaient déjà marqués de par leur maturité musicale.

Trois ans plus tard, la revoilà avec « City Life », un troisième EP toujours aussi bien ficelé et qui prouve bien que l’artiste s’est désormais trouvée. De cet album jaillissent huit titres à la coloration trap, portés par la douce voix de Jane (c’est particulièrement flagrant sur le délicat « Tempête »), avec son lot de coups de cœur ou de belles surprises (les inquiétantes variations sur « Tomie »).

On pense souvent à Zinée pour cette façon de scander et chanter, mais Jane possède sa propre personnalité, soulignée également par des textes ciselés et soignés, emprunts d’une certaine mélancolie (ou de nostalgie peut-être ?), racontant ainsi sa ville, sa vie, ses blessures, ses états d’âme.

Aurélien Germain
> @janeetlesautres sur Insta et Facebook


LE COIN BD

L’HOMME LE PLUS FLIPPÉ DU MONDE – tome 3

Un bonheur, de voir enfin débarquer ce tome 3 de « L’homme le plus flippé du monde » (éd. Delcourt) qui raconte donc le quotidien de… l’homme le plus flippé du monde ! Toujours autobiographique, cette BD de Théo Grosjean aborde le thème de l’angoisse et de l’anxiété – qu’elle soit existentielle ou circonstancielle – avec un humour absolument délicieux.

Toujours porté par un joli coup de crayon et des textes visant juste, l’auteur parvient à faire dédramatiser, tout en mettant en lumière un véritable handicap social. Abordant un tas de situations différentes (la visite chez le psy, les regards insistants, le premier bisou ou même ses propres séances de dédicaces), ce tome intitulé « Improvisation totale » est non seulement très drôle, mais est aussi très touchant.
A.G

LA SÉLECTION BD

Dans « Missak Manouchian » (Les Arènes), le duo Daeninckx-Mako, et leur conseiller historique Denis Peschanski, raconte l’histoire de celui qui rentrera bientôt au Panthéon. Immigré, résistant, poète, mort pour la France, Manoukian est un plus qu’un symbole, c’est un héros pour l’éternité.


Avec « Le combat d’Henry Fleming » (Dupuis), adaptation du roman de Stephen Crane sur les horreurs de la guerre de Sécession, Steve Cuzor marque définitivement son entrée dans la cour des grands, grâce à son sens de la narration et de la composition.

La nouvelle collection Cosmo accueille ce « Rivages lointains » (Dargaud) signé Anaïs Flogny. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que pour son premier ouvrage racontant l’histoire d’un jeune livreur dans le Chicago de 1938, la réussite est totale !
Restons aux Etats-Unis avec « Liberty » (Robinson), ou l’étonnante histoire de la statue de la Liberté et de son auteur Bartholdi. Voloj et Hartmann y narrent dans le détail sa réalisation et les affres de son créateur.

Enfin, en termes d’aventures, on saluera le génial « Gueule de cuir » (Drakoo), où Pevel, Crety et Maffre nous entraînent en 1963 dans le Paris de Louis XIII, où s’affrontent magie noire et alchimie. Un dessin et des couleurs à couper le souffle pour une intrigue bien dosée.
Hervé Bourit


A (re)voir sur Netflix

LE CERCLE DES NEIGES

Pour les retardataires du fond, c’est le moment de se rattraper ! Sorti en janvier sur la plateforme Netflix, le film de Juan Antonio Bayona retrace l’histoire vraie de ce crash d’avion uruguayen dans la cordillère des Andes, laissant une poignée de survivants pendant deux mois, coupés du monde, se résignant finalement à manger les corps des passagers morts.

Mais justement, « Le cercle des neiges » évite tout racolage quand il aborde le thème de l’anthropophagie. Cette poésie macabre est emmenée par une sobriété dans le jeu d’acteurs, une pudeur bienvenue et un degré de réalisme hallucinant, le tout avec cette montagne filmée par Bayona comme un être vivant subjuguant. Une œuvre bluffante et grandiose.
A.G.

Rue du Dr Bretonneau, on a testé Le Bistro Thaï

Mi-novembre 2023, il y a eu du changement du côté de la rue du Dr Bretonneau. Exit, l’enseigne de burgers qui siégeait au numéro 24, désormais c’est une cuisine totalement différente, puisque c’est un voyage pour la Thaïlande qui nous attend avec Le Bistro Thaï.

Ouvert par Piluek Thongwong, le restaurant surprend d’abord par son concept qui contraste. Ici, il est question de gastronomie asiatique, mais proposée dans un lieu à l’ambiance bistro. À l’intérieur, la salle parle d’elle même : pas d’exotisme dans le décor, mais une atmosphère cosy qui n’épouse pas les codes habituels du restaurant thaï traditionnel.

Petites plantes au plafond, tables effet marbré, chaises confortables et banquettes moelleuses contre le mur s’accordent bien. Même la musique contraste – sans jurer – puisqu’on a droit à une sympathique playlist de blues en fond.

On tente le panaeng mooh

Mais dans l’assiette, c’est bel et bien une authentique cuisine thaïlandaise qui nous attend ! Pad thaï kai (nouilles sautées au poulet), poh pia pak (nems aux légumes) ou encore – attention à l’orthographe – kung yai tod katiam prik thaï (les gambas sautées à l’ail et au poivre) sont proposés au menu. Une formule du midi, à 21 € pour entrée-plat-dessert-boisson, est également de la partie.

Une fois installés, Antonin David au service, tout sourire et prévenant, nous apporte une petite salade d’accueil au poulet. On apprécie l’attention. C’est suffisamment relevé pour satisfaire le palais, sans pour autant être trop épicé ou piquant.

Pour la suite, on a opté pour le panaeng mooh : il s’agit d’un porc au curry rouge avec plein de saveur, notamment porté par de la crème de coco qu’on a appréciée. Le plat est très parfumé, servi dans une jolie vaisselle, accompagné d’un riz nature ou d’un riz gluant suivant sa préférence. Le tout, pour un résultat copieux ! De quoi repartir le ventre plein et rassasié de ce voyage culinaire en terre thaïlandaise.

Aurélien Germain


> L’addition : formule du midi entrée-plat-dessert et boisson pour 21 €. A la carte : soupes, salades et fritures entre 10 et 12 €. Plats de 15 € à 23 €, avec une majorité de propositions à 18 €.
> Le Bistro Thaï, au 24 rue du Dr Bretonneau à Tours. Ouvert du lundi au dimanche, midi et soir. Petite terrasse extérieure également.
> Contact : Tél. 09 83 88 14 58.  @bistrothai.3 sur Instagram ou « Le Bistro Thaï Tours » sur Facebook.

 

TMV du 7 au 20 février 2024

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2024/02/TMV_A_20240207_TMV_001_T_Q_0.pdf

Les formations en alternance, ça marche du tonnerre ! La preuve avec ces étudiant(e)s de Tours qui vous racontent tout. Retrouvez également tous les bons conseils sur l’alternance dans notre dossier spécial. Le reste du sommaire ? Le stationnement payant s’étend à Tours / Rencontre avec le mister Biodéchets de Zéro Déchet Touraine / un zoom sur les Remparts de Tours / la chronique resto (Bistro Thaï) / l’horoscope WTF / les premières annonces des festivals d’été en Touraine et nos chroniques culture !

Stationnement à Tours : 307 places gratuites en moins

À compter du 26 février, le stationnement payant sera élargi dans plusieurs endroits de la Ville de Tours. Au total, 307 places gratuites vont disparaître.

Les faits

L’annonce a d’abord été faite dans un communiqué de la municipalité. « À compter du 26 février 2024, la ville de Tours étend le stationnement payant dans plusieurs rues situées aux abords de l’hypercentre. »

De quoi faire râler de nombreux automobilistes et commerçant( e)s qui ont rapidement exprimé leur mécontentement sur les réseaux sociaux. Car au total, ce sont 307 places exactement qui vont perdre leur gratuité et passer payantes à la fin du mois.

Pourquoi ce choix ?

Pour justifier cette mesure, la Ville indique que « ces zones à dominante résidentielle sont confrontées à un phénomène de stationnement prolongé qui pénalise les riverains et les commerces de proximité ».

Pour la municipalité, l’objectif est double : « favoriser la rotation des véhicules durant les heures d’ouverture des commerces et inciter les stationnements plus longs dans les parkings à ouvrage – dont les tarifs ont baissé parfois jusqu’à 30 % – ainsi que dans les parkings-relais. » Des affiches et prospectus seront déposés durant tout le mois dans les rues concernées par ces nouveaux emplacements payants et sur les véhicules stationnés.

Quels secteurs concernés ?

La partie nord voit un changement au niveau de l’avenue de la Tranchée (27 places deviennent payantes) et une sur la place Paul- Bert. Pour le reste, il s’agit surtout du centre de Tours. Le quartier Colbert est le plus impacté, puisque 163 places de stationnement passeront en payant (rues Benjamin-Constant, Moquerie, André-Malraux, Jacobins, Amandiers, Tour de Guise, Cygne, Hopiteau, Barre, Auber et Jules-Moinaux).

Sont également concernées les rues Juliot-Curie et Dublineau (16 et 9 places), Descartes et Léonard de Vinci (8 et 9 places), ainsi qu’une partie de la rue Jules-Simon (27 places). D’autres emplacements perdent la gratuité comme les 16 places de la rue Auguste-Comte près du cinéma CGR Centre, tout comme le parking Jean-Jacques Noirmant et ses 19 places, et une partie du boulevard Béranger (12 places).

Une pétition côté Colbert

[Mise à jour 15/02] Dans le quartier Colbert, une pétition a récemment recueilli plus de 1 620 signatures. Riverains et commerçants se mobilisent contre l’élargissement du stationnement payant de leur secteur qui va voir disparaître la majorité des emplacements gratuits. Les pétitionnaires déplorent également un manque de concertation de la part de la municipalité.

Aurélien Germain / Photo : archives NR


 

Chill Bump, Asian Dub Foundation, Nattali Rize… Aucard de Tours dévoile ses 16 premiers noms

Le festival Aucard de Tours proposera, de nouveau en 2024, une affiche hétéroclite. Les organisateurs viennent d’annoncer la première fournée de noms.

Une nouvelle fois, début juin, c’est du côté de la Gloriette qu’il faudra traîner ses pattes et ses esgourdes. Du 4 au 8 juin, c’est en effet le retour d’Aucard de Tours. Et pour bien commencer le mois de février, le festival vient de dévoiler les seize premiers noms qui constitueront son affiche pour 2024 !

Deux gros noms vont déjà faire frissonner un paquet de fans : la venue des mythiques CHILL BUMP (unique date à Tours) et des légendes anglaises ASIAN DUB FOUNDATION (20 ans de carrière au compteur) !

« Bien sûr, le festival Aucard est terre de rock et de slam », indiquent les organisateurs dans un communiqué. Avant d’enchaîner : « on aura donc l’occasion d’en découdre avec les anglaises de DREAM WIFE, le rock cuivré des OPUS KINK ou encore le jazz complètement dingo des EDREDON SENSIBLE ! »

Et pour les amateurs de punk, c’est en face des VULVES ASSASSINES et de DALLE BETON qu’il faudra pogoter.

Et si l’on pourra également voyager avec KABEAUSHÉ (Kenya), COUSINES LIKE SHIT (Autriche), SEXTILE (Etats-Unis) et NATTALI RIZE (Jamaïque), la Touraine, quant à elle, sera représentée par SODOM & SAGESSE, DOUBLE VITRAGE et CRENOKA.

Pour compléter cette première annonce, Aucard a également pensé au collectif marseillais de danse MARABOUTAGE et au producteur MEZIGUE qui donnera là son tout nouveau spectacle live.

Pour le reste de l’affiche, il faudra attendre début mars. D’ici là, il est déjà possible de prendre ses places (33 € les 5 jours) sur billetterie.radiobeton.com

A.G. / photo : archives NR Julien Pruvost

Eddy de Pretto, Niska… Yzeures’n’Rock annonce de nouveaux artistes pour la prochaine édition

Cinq nouveaux artistes ont été annoncés par le festival Yzeures’n’Rock. L’édition 2024 aura lieu du 2 au 4 août.

Ce mercredi 31 août, le festival Yzeures’n’Rock a refait des heureux en complétant son affiche : cinq nouveaux noms ont été dévoilés par les organisateurs.

Côté nouveautés ? On comptera donc sur la venue d’EDDY DE PRETTO en premier lieu ! L’artiste, qui viendra avec son dernier album « Crash Cœur » sous le bras, foulera les planches le dimanche 4 août.

Autre grand nom, celui de NISKA. Le rappeur – qui a récemment collaboré avec Luciano – est prévu pour enflammer la scène le vendredi.

Le festival a par ailleurs annoncé GRAVITY, ALEE & MOURAD MUSSET (de la Rue Ketanou) et enfin JOSEPH KAMEL pour compléter la journée du samedi.

Ces cinq nouveaux noms s’ajoutent donc à une affiche quasi-complète qui se présente ainsi :

-Vendredi 2 août : Dub Inc // Niska // Matmatah // Soviet Suprem
-Samedi 3 août : Shaka Ponk // Chinese Man // GRAViiTY // Joseph Kamel // Alee & Mourad Musset (de La Rue Ketanou)
-Dimanche 4 août ! Eddy de Pretto.

 

Reste encore à patienter un peu moins d’un mois pour en savoir plus sur ce qui arrive « de très lourd », comme l’a annoncé l’orga d’Yzeures’n’Rock, pour la journée du dimanche…

A.G. / Photo : archives NR – Eric Pollet

> Du 2 au 4 août 2024. Pass 1 jour : 36 €, pass 2 jours : 59 €, pass 3 jours : 85 €. 

Mass Hysteria, Vladimir Cauchemar, Disiz… Terres du Son dévoile 11 nouveaux noms

La bonne nouvelle de ce jeudi 25 janvier ? C’est que le festival Terres du Son vient de dévoiler la suite de sa programmation !

Le festival Terres du Son vient de dévoiler onze nouveaux noms qui se rajoutent à l’affiche, déjà composée de BigFlo & Oli, Justice, Gazo, Jain, Luidji, Feder, Trinix et Irène Drésel.

Du 12 au 14 juillet, on pourra donc également assister au show (qui risque de faire mal dans la fosse !) de MASS HYSTERIA. Les metalleux français pousseront les potards sur 11 et feront trembler le Domaine de Candé le dimanche 14.

Une des autres grosses claques qui s’annonce aussi, c’est le concert de VLADIMIR CAUCHEMAR ! Le producteur de génie débarquera le samedi !

Le même jour, autre grosse pioche : DISIZ. Le rappeur – dont le « J’pète les plombs » ne nous a jamais quittés depuis les années 2000 – aura en plus, sous le coude, son récent album déjà écoulé à plus de 83 000 exemplaires.

Pour le reste, Terres du Son joue de nouveau la carte de l’éclectisme, puisque les autres artistes qui se sont rajoutés à l’affiche sont DYONISOS, SANTA, FAKEAR, SANTA, BEKAR, mais aussi ADELE CASTILLON, JAHNERATION, LA P’TITE FUMÉE et CONTREFAÇON.

La programmation des jeunes artistes émergents, issus du dispositif Propul’Son, doit être dévoilée prochainement.
A.G. / Photo : archives NR Hugues Le Guellec


> Terres du Son, les 12, 13 et 14 juillet 2024, à Monts. 

 

TMV du 24 janvier 2024 – spécial EPJT

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2024/01/TMV_A_20240124_TMV_001_T_Q_0.pdf

Comme chaque année, la rédac a laissé les manettes aux étudiant(e)s de l’Ecole publique de journalisme de Tours (EPJT) ! Toutes et tous vous proposent une plongée dans le monde de l’urbex en dossier principal. Le reste du sommaire ? Un atelier de transformation culinaire pour la Banque alimentaire de Touraine, le portrait de David Jackson, chef de chœur de l’Opéra, ou encore l’horoscope chinois, la vie de Léonard de Vinci en film d’animation et la chronique resto de L’Accalmie.

Chroniques culture : black metal islandais, sélection BD et la discothèque idéale

Au menu pour la nouvelle année, le live de Misþyrming venu tout droit d’Islande, toutes les bonnes BD de ce mois de janvier et un ouvrage sur la culture de la pochette.

Le coin musique

MISÞYRMING – MEÐ HAMRI Í LIFANDI FORMI

L’Islande serait-elle le nouvel eldorado du black metal ? À en croire la tripotée de groupes talentueux qui naissent sur cette terre volcanique, on aurait envie de dire (pardon, beugler) un grand oui ! Et cette nouvelle galette de Misþyrming en rajoute une petite couche.

Le quatuor – qui est devenu, depuis 2013, l’un des incontournables du black metal contemporain – vient de livrer leur premier album live, enregistré à Reykjavík. Et une chose est sûre, c’est que ce « Með hamri í lifandi formi » (courage pour la prononciation) est une véritable déflagration sonore.

S’ouvrant sur l’ultra-violent « Með Hamri », enquillant les variations (les titres brouillent les pistes, les contrastes sont forts), ralentissant parfois la cadence pour mieux se faire frondeur et rageur, l’album retranscrit parfaitement la puissance de feu des Islandais.
Doté d’un mix équilibré, avec un son situé entre la clarté de la production et la noirceur un peu cradingue inhérente au genre musical pratiqué, le disque est une pépite explosive. Prouvant, une nouvelle fois d’ailleurs, que Misþyrming est décidément impossible à prendre à défaut sur scène.
Aurélien Germain

> Dispo sur Bandcamp et Youtube.

Le coin lecture

la sélection BD

Incroyable polar pour commencer 2024 que « L’Expert » (Casterman), de Jennifer Daniel, dessinatrice allemande déjà remarquée pour ses ouvrages singuliers. Son héros, vieil employé d’une morgue, va se lancer dans une enquête complexe et captivante sur la mort d’une jeune sympathisante d’un groupe d’extrême gauche. Une vraie découverte !

« Il était une fois l’Amérique » (Les Arènes) est un projet ambitieux autour de l’Histoire de l’Amérique à travers sa littérature. Signé Mory et Hostache, ce volume 1 nous emmène sur les traces de Twain, London, Melville ou Allan Poe, pour une relecture de ces oeuvres qui ont fondé un continent.

« Metal » est le dernier opus des docu-BD de l’éditeur Petit à Petit, où plusieurs auteurs se penchent sur un genre musical. Du thrash metal au grindcore, aucune chapelle du genre n’est ici oubliée, avec au menu anecdotes, discographies sélectives et surtout un regard attachant pour des styles trop longtemps brocardés malgré leur créativité.

Enfin, avec « Aïe ! » (Fluide Glacial), Achdé (oui, le dessinateur de Lucky Luke !) et le docteur Patrick Sichère se penchent avec humour sur nos petits tracas de santé du quotidien. Mal de dos, migraines, anecdotes (la fistule de Louis XIV !), l’album trouve le juste milieu entre didactisme et déconnade !
Hervé Bourit.

LA DISCOTHÈQUE IDÉALE : LA CULTURE DE LA POCHETTE

Imaginez plus de 1 000 pochettes de disques toutes plus iconiques les unes que les autres et explorant tous les genres, réunies dans un superbe objet qui pèse son poids… C’est au programme de « La Discothèque idéale : la culture de la pochette » (Fnac éditions), un pavé somptueux et bien agencé, entrecoupé d’interviews de Mondino ou de Fifou, de focus sur Jean-Paul Goude ou Andy Warhol.

Qu’elles soient photographiées (Anton Corbijn pour U2), illustrées (Andy Warhol pour les Stones) ou graphiques (le studio Hipgnosis pour Pink Floyd), les pochettes de beaucoup de vinyles sont devenues « la collection d’art de l’homme de la rue », comme le disait Noël Gallagher, le leader d’Oasis. Un ouvrage indispensable.
H.B

Culture : les immanquables pour ce début d’année

Les premiers mois de cette nouvelle année seront bien garnis côté spectacles. Un petit top 8 des rendez-vous culturels incontournables en Touraine, ça vous dit ?

Jazz au féminin

On la dit accomplie, curieuse, généreuse. Elle est surtout tout simplement talentueuse : elle, c’est Hélène Labarrière, qui fait totalement corps avec sa contrebasse et qui bichonne les oreilles des amatrices et amateurs de jazz depuis plusieurs années désormais. Pour son passage à Tours, elle sera en formule quintet, pour le maximum d’harmonies et de mélodies entêtantes. Et qu’ça swingue !
> Le 17 janvier, au Petit Faucheux.

Le Temps Machine voit « Grande »

(Photo Nicolas Boulot)

Le groupe GRANDE n’a plus rien à prouver, ses prestations scéniques étant sacrément béton (première partie de Sting au château de Chambord devant 20 000 personnes, on vous le rappelle…), alors on file fissa à la salle jocondienne, puisque le désormais quatuor réserve sa soirée pour sa release party. Et pour accompagner tout ça ? La Québecoise Sofia Nolin, rien que ça !
> Le 19 janvier, au Temps Machine.

Un festival très intime…

Impossible de faire l’impasse sur ce rendez-vous devenu incontournable du côté de Saint-Avertin. Chaque année, l’Intime Festival propose une succession de concerts mêlant habilement artistes installés et reconnus, talents de demain et jeunes pousses locales. Au programme pour janvier, Émilie Simon, Comett, Diadème, ou encore Ehla et Arman Meliès.
> Du 25 au 27 janvier, au Nouvel Atrium.

La bise à Merteuil

« Et si “ Les Liaisons dangereuses ” avaient une suite ? » Voilà ce qu’on nous propose à l’Escale et voilà qui nous donne bien envie. Parce que ce livre, aussi extraordinaire qu’indispensable dans sa bibliothèque, nous a marqués à vie, on ira avec grand plaisir voir cette pièce de et avec Marjorie Frantz. Attention, les places partent comme des petits pains…
> Le 26 janvier, à l’Escale.

Alors on daaanse

Non, désolé, point de Stromae ici. On parle bien de danse, mais avec le talentueux Abderzak Houmi qui poursuit sa route depuis près de 20 ans, avec sa compagnie X-Press. Le chorégraphe est de passage à Veigné pour faire découvrir ce subtil mélange entre hip hop et ballet aérien. À voir absolument.
> Le 27 janvier, à la salle Cassiopée.

Musique sans frontière à Monts

(Photo Ernest Sarino Mandap)

Danse, musique, théâtre, impro, opéra… Difficile de faire un choix face à l’offre pléthorique prévue pour la deuxième partie de saison à la Ville de Monts. Mais impossible de ne pas parler de la date du 10 février. Ce jour-là, on se précipite à l’Espace Jean-Cocteau : les Nantais d’Orange Blossom seront sur les planches pour distiller ce mélange unique de musiques arabes teintées d’influences occidentales, tout en cassant les barrières des genres musicaux.
> Le 10 février, à l’Espace Jean-Cocteau.

Le Bateau ivre de punk

Nous à tmv, on aime quand les guitares sont branchées, les potards au max et qu’on sue de la bière (avec modération bien sûr) pendant un concert. Autant dire qu’on sera au Bateau ivre en février pour accueillir comme il se doit les légendes du punk de Cleveland, The Dead Boys. Les gars en ont encore sous le pied, ça va pogoter. Et pas qu’un peu.
> Le 21 février, au Bateau ivre.

Le Seigneur des anneaux débarque…

(Photo DR – Blue Neko)

Et Game of Thrones avec lui ! En mars, l’Espace Malraux accueillera un concert hommage aux plus grandes musiques de la série culte adaptée des écrits de George R.R. Martin et du film de Peter Jackson ! Sur scène, violon, moog, percussions, piano et guitare électrique s’enchevêtreront pour un résultat rock et qui nous ramènera jusqu’au Mordor (où se trouve probablement notre prof de maths de 5e soit dit en passant). Un immanquable qu’on vous disait.
> Le 17 mars, à l’Espace Malraux.

Aurélien Germain

Sandwiches faits minute et plat du jour : on a testé Mr Marcel

Une enseigne de sandwicherie (mais pas que !) installée rue Courteline.

Les deux amis et compères Axel Meriot et Teddy Vrignon ont un point commun. C’est le nom de leur grand-père, Marcel. Quoi de mieux, donc, que d’appeler leur établissement… Mr Marcel ? La petite enseigne a ouvert ses portes l’été dernier et a déjà ses habitués, dans un quartier qui commençait à manquer un peu de propositions.

Installé rue Courteline, Mr Marcel a fait le choix de la sandwicherie, avec du casse-croûte à emporter, fait sur place (et en une minute chrono, c’est leur pari), bien frais avec de bons produits, le tout en circuit court. Pour varier les plaisirs, la carte s’élargit avec des salades joliment présentées et, la bonne idée qui réchauffe, un plat qui change absolument tous les jours.

Preuve en est, la semaine de notre visite, on a pu constater que le mardi était dédié au poulet mafé, le mercredi au sauté de veau aux carottes et cumin, le jeudi aux lasagnes coppa ricotta… Pour nous, le vendredi, on a eu droit à la cocotte de porc, haricots blancs. Du tout bon, avec un point bonus pour l’excellent chorizo, savoureux et puissant, qui rehausse le tout (d’ailleurs, les références de charcuterie basque vendues ici sont fameuses).

Un pain focaccia qui fait la différence

Bien entendu, on a également emporté avec nous l’un des sandwiches proposés – c’est la spécialité d’ici après tout – en optant pour une recette avec roquette, jambon finement coupé (et sans nitrites !), moutarde jaune et un délicat cheddar affiné. Le tout, avec pain focaccia bien moelleux et parfumé qui fait toute la différence.

À noter que le sandwich est bel et bien réalisé en une minute – pari tenu, donc – à la commande et sous nos yeux en direct. Le reste de la carte est constitué de neuf offres, passant par exemple du « marcello » avec sa burrata, au « inferno » avec son chorizo affiné 2 mois et pecorino au poivre, sans oublier une option végé avec aubergines grillées et pesto.

Dernier point positif : l’accueil vraiment chaleureux, voire amical, au goût de reviens-y et qui nous a fait bonne impression. Une adresse à retenir à deux pas de la place de la Victoire.

Aurélien Germain


> L’addition : sandwich « tradition », 5,90 €. Sandwich focaccia : 7,90 €.Plat du jour 9,90 € ou salades à 7,90 €. Desserts maison à 2,80 €. Sinon, différentes formules avec dessert et boisson de 9,40 € (avec sandwich tradition) à 13,40 € (avec plat du jour).
 > Mr Marcel, au 38 rue Georges Courteline, à Tours. Ouvert du lundi au samedi, de 7 h 30 à 14 h et de 16 h à 20 h. À emporter.
> Contact Tél. 02 46 46 91 60 ou sur les réseaux sociaux : instagram.com/mr.marcelsandwicherie et Mr.marcelsandwicherie sur Facebook.

 

TMV du 10 au 23 janvier 2024

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2024/01/TMV_A_20240110_TMV_001_T_Q_0_web.pdf

Bonne année ! Et pour fêter 2024, quoi de mieux que de mettre un coup de projecteur sur… ces jeunes Tourangelles et Tourangeaux qui vont faire 2024 ? On vous en a sélectionné 10 tout pile. Dans ce numéro, on parle aussi de seconde-main et de friperie, du bon bilan pour les cinémas de Tours, sans oublier les immanquables côté culture pour ces premiers mois, la chronique resto pour Mr Marcel et bien sûr, l’horoscope 2024 XXL.

Cinémas à Tours : une bonne année 2023 avec une hausse de la fréquentation

Un ouf de soulagement… 2023 aura été très bonne pour les cinémas tourangeaux. La fréquentation est en hausse dans toutes les salles.

Les faits

Les chiffres dévoilés par le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) en début d’année ont fait on ne peut plus plaisir. Avec 181 millions d’entrées en 2023 en France, la fréquentation des salles est en hausse de 18,9 % par rapport à l’année 2022.

Et à Tours aussi, les cinémas ont le sourire aux lèvres. Que ce soient les CGR (Centre et Deux-Lions), le Pathé Tours Nord ou encore les Studio, tous affichent une forte progression.

Des films porteurs

Il faut dire aussi que l’année 2023 a été tirée par de grosses locomotives. On pense notamment aux blockbusters américains, à l’instar du fameux combo « Barbenheimer » (Oppenheimer et Barbie ont explosé les records) et Super Mario Bros qui dézingue la concurrence en ayant attiré 7,3 millions de personnes dans les salles obscures françaises.

Mais les productions nationales ont également bien marché, avec notamment Alibi.com 2 et Astérix & Obélix : l’Empire du milieu qui dépassent les 4 millions d’entrées. Sans oublier Anatomie d’une chute et Les Trois Mousquetaires.

À Tours

Localement donc, les cinémas tourangeaux ont aussi bénéficié de ces belles sorties, mais pas que. Le CGR de Tours Centre, par exemple, opte de plus en plus pour les projections en version originale sous-titrée, mais aussi des retransmissions de concerts classiques et de ciné-débats. La salle signe la plus forte progression de la Ville (+ 28 % de fréquentation). De quoi compléter le duo avec le complexe des Deux-Lions qui joue sa carte avec la salle premium Ice (un festival spécial Ice débute d’ailleurs le 17 janvier).

Du côté des cinémas Studio, c’est également une belle année avec 316 030 spectateurs (+ 20 %). La salle arts & essai a pu satisfaire son public avec la Palme d’Or, Anatomie d’une chute, mais aussi des petites pépites comme Les Feuilles mortes ou Mon Crime, et ses venues de réalisateurs.

Enfin, Pathé Tours Nord signe une progression de 17 % (218 000 entrées) et a notamment su séduire avec sa salle, l’IMax, et des séances spéciales (à noter par ailleurs qu’une rétrospective Miyazaki est programmée jusqu’en mars).

Des chiffres qui, s’ils ne sont pas aussi grandioses qu’avant Covid (2017-2019 avait été un pic extraordinaire), confirment que le public se rue encore au cinéma. Et que la dynamique se poursuit.

Aurélien Germain / Photo : Adobe stock

Avoine Zone Groove : premiers noms et billetterie ouverte pour le festival

IAM, Kyo ou encore Pascal Obispo fouleront les planches du festival l’été prochain.

Top départ ! Le festival Avoine Zone Groove, qui aura lieu du 28 au 30 juin 2024, a annoncé les artistes et les groupes de la scène principale.
Le 28 juin, place à JULIEN GRANEL et les piliers du rap français, IAM.
Le lendemain, 29 juin, c’est la chanteuse HOSHI qui s’occupera d’enjailler la foule. Egalement sur scène, les auteurs du tube « Dernière Danse » : KYO.
Enfin le 30 juin, c’est la révélation de The Voice, MENTISSA, qu’on pourra voir, sans oublier PASCAL OBISPO.
La billetterie a ouvert ce vendredi matin. Attention toutefois, les pass promos partent comme des petits pains, préviennent les organisateurs.
👉 Rendez-vous sur le site www.avoinezonegroove.fr ou au service culturel de la mairie d’Avoine. 
A.G. / Photo archives NR Patrice Lavaud

Chroniques culture : pop punk avec Stick 7, prix littéraire animaliste et le livre de la semaine

Du côté de la Touraine, les Stick 7 sortent leur EP vitaminé et le Prix Maya revient pour une nouvelle édition. Pour le reste de ces chroniques culture, on se régale de l’ouvrage de Charyn.

MUSIQUE

STICK 7

En lançant le premier morceau des Tourangeaux de Stick 7, le constat est sans appel : ça sent bon le pop punk sucré des années 2000. Gros retour dans le temps donc que nous offre ce sympathique EP, partageant les mélodies à roulettes (« Sans moi » et ses accents à la Sum 41), les morceaux plus mélancoliques (« Dès demain » rappelle le « Adam’s Song » de Blink 182) et les chœurs typiques de ce genre musical (le final « Lisa »).

Stick 7 prend les codes et les retravaille à sa sauce, en osant notamment le chant en français malgré ce soleil californien qui brille tout du long des cinq titres. Bref, on enfile ses Vans, on dégaine sa casquette et on prend son skate pour faire un tour avec les Stick 7.

Aurélien Germain

> stick7.bandcamp.com


PRIX LITTERAIRE

PRIX MAYA : 5E ÉDITION

Et c’est reparti pour un tour ! Le prix Maya – unique prix littéraire en France récompensant les ouvrages engagés pour la cause animale – revient pour sa cinquième édition à Tours. L’annonce des lauréats aura lieu le 15 juin 2024, au studio mobile de Radio Campus, durant la Vegan Place.

Au menu de la compétition ? Quatre romans, cinq bandes-dessinées et cinq livres estampillés littérature jeunesse (liste à découvrir sur facebook.com/ prixmaya). Le jury, quant à lui, est composé de plusieurs personnalités comme l’autrice Isy Ochoa, Camille Silvert chargée de campagnes L214 ou encore Élodie Vieille- Blanchard, présidente de l’Association végétarienne de France. Rendez-vous en juin pour connaître leur verdict…

A. G.

LECTURE

LE SERGENT SALINGER – de jérome charyn

On adore ses polars et ses scénarios de BD, mais là, on est ravis de voir Jérôme Charyn raconter, pour les 70 ans de la publication de L’Attrape-cœurs en France, un J.D Salinger en soldat héroïque de la Seconde Guerre mondiale.

Et il y a de quoi jubiler, tant cet épisode inconnu d’un des plus grands écrivains est raconté avec style. Décrire ce que Salinger n’a jamais voulu livrer de ses souvenirs sur le champ de bataille tient du tour de force.

Membre des Counter Intelligence qui prépareront le Débarquement, épisode de la Libération de Paris où il rencontrera Hemingway au Ritz, découverte des camps de concentration : le sergent Salinger gardera un traumatisme qui explique sûrement son œuvre.

H. B.

Chroniques culture : La sélection BD du mois de décembre

La fin d’année est riche en parutions ! On vous fait le résumé côté bande dessinée.

Décidément, la fin d’année est bien remplie du côté des nouvelles sorties en bande dessinée ! On commence avec « Inexistences » (éd. Soleil) de Christophe Bec qui dégaine ici un album de haute volée dans sa présentation : l’ouvrage est proposé dans un grand format, est plus que généreux en ce qui concerne les visuels et a la bonne idée de mélanger textes, illustrations, BD, et roman graphique dessiné. Idéal pour se plonger dans ce récit post-apocalyptique, certes pas forcément très original, mais suffisamment sombre pour fasciner.

Changement total de registre avec le « Talk Show » (Delcourt) de notre chouchou Fabcaro. L’auteur s’y était déjà frotté, il reprend de nouveau ses planches à huit cases retraçant une interview TV avec, toujours, la même présentatrice. Le procédé est répétitif (trop ?), ce qui peut lasser mais, en même temps, permet à chaque fois de remettre une pièce dans la machine à ironie.

Enfin, pour se coucher moins bête, c’est vers le tome 6 de « Axolot » (Delcourt) qu’il faut se tourner. Toujours mené par Patrick Baud (de la chaîne Youtube Axolot) et porté par un collectif de dessinateurs, ce nouvel opus raconte l’étrangeté de la vie : comment une noix de coco a changé le monde, l’histoire de Pepsi à la tête d’une flotte militaire ou encore l’homme le plus fort du monde… Intéressant, malin, une véritable anthologie de l’insolite.

Aurélien Germain


En vrac

On ne dira jamais assez combien le dessin de Joost Swarte a révolutionné la BD moderne. Avec « Biblio + Picto » (Dargaud), il épate une fois de plus avec une anthologie de son travail autour du livre et des pictogrammes : bluffant, intelligent, ludique et génial.

Delaf reprend Gaston Lagaffe et « Le Retour de Lagaffe » (Dupuis) est une véritable réussite ! Le papa des « Nombrils » au dessin et au scénario offre des gags percutants et une mise en scène dynamique.

« Le Voyage de Shuna » (Sarbacane) est un autre chef d’oeuvre de Hayao Miyazaki publié pour la première fois en France. Un conte philosophique sur les dangers et les espoirs que crée la civilisation, à découvrir impérativement.

Adaptation fidèle du roman de Virginie Grimaldi, « Les Moments doux » (La Boîte à Bulles) est signé par le Tourangeau Vincent Henry et la prometteuse Valérie Guffanti au dessin. On y retrouve toute l’émotion et l’humour qui faisaient déjà le charme de ce best-seller drôle et touchant.

On a failli passer à côté de ce thriller impeccable : « Le Cri » (Phileas) est une adaptation, là encore, d’un polar de Nicolas Bruglet. Le duo Makyo et Laval NG fait des étincelles avec cette course contre la montre et une enquête menée sans temps mort sur fond de dérives scientifiques glaçantes.

Hervé Bourit

Restos : les bonnes idées pour le mois de décembre

La fin d’année approche et, avec elle, les vacances pour les plus chanceux/ses d’entre vous ! L’occasion de glisser les pieds sous la table et tenter l’une des jolies adresses que Tours nous offre. Voici quelques idées…

Côté belles tables gastronomiques, direction la sortie de la ville avec le célèbre La Roche Le Roy. Alors que l’établissement se prépare à des travaux d’ampleur, le poussant à une fermeture de cinq mois dès le 3 janvier 2024, c’est le moment ou jamais de profiter de la cuisine toute en finesse du chef Maximilien Bridier !
Au centre même de Tours, on peut également pousser la porte des Bartavelles. Salle intimiste, service précis, propositions raffinées au programme.

Au niveau des noms récemment découverts à tmv, on citera évidemment le dernier en date : Boui- Boui. L’établissement, implanté au cœur du quartier des Halles, est une excellente surprise. Menu du midi à 27 € pour la triplette entrée-plat-dessert, le tout porté par les délicates recettes d’Édouard Guillon qui font mouche à tous les coups et une présentation des plats travaillée.

Dans le même état d’esprit, pour l’ambiance chaleureuse et conviviale, on peut par exemple goûter aux propositions des Grands Ducs (place Gaston-Paillhou également)… et pour l’addition à moins de 30 €, pourquoi ne pas filer du côté de la rue Gambetta avec OBist’Ro et sa cuisine d’inspiration française avec produits de saison ?

Tout aussi efficace, mais situé du côté de l’avenue Grammont, Le Salon bleu ne désemplit visiblement pas. Également salon de thé, ce bistrot tout cosy propose une carte de qualité dans un cadre cocooning très agréable.

Mais on le sait : des fois, le petit diable sur notre épaule nous souffle d’aller déguster un bon gros burger frites ! Et à Tours, burger n’est pas forcément synonyme de malbouffe ou junk food. La preuve si l’on fait un tour chez Lazy Suzy (ah, ses viandes effilochées et ses bons pains !) ou encore au Délirium Café (des recettes malines qui changent régulièrement).

Et avouons que la ville peut quand même se targuer d’héberger le champion du monde de burger, alias Benoît Sanchez de Tatoué Toqué. Le cuistot possède deux restos, l’un à Tours Nord, l’autre dans le Vieux Tours : de quoi contenter tout le monde, non ?

Aurélien Germain

TMV du 6 décembre 2023 – Spécial Noël

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2023/12/TMV_A_20231206_TMV_001_T_Q_0_web.pdf

Retour de notre numéro spécial Noël, à quelques jours des fêtes ! Vous y découvrirez ce que certain(e)s Tourangeaux et Tourangelles, connus ou moins connus, ont de prévu pour les festivités. Sans oublier notre quiz et la sélection des marchés. Pour le reste, on parle de la collecte de colis pour sans-abris, d’un chocolatiers innovant, mais aussi de courses à pied « corrida », sans oublier la culture, les restos des vacances et l’horoscope WTF.

Course à pied : top départ des corridas

Le mois de décembre, c’est le mois des sapins, des cadeaux, des bons repas et… des corridas.

Pour les néophytes et les amis des animaux qui nous lisent, ne sortez pas tout de suite vos pancartes : en l’occurrence, dans les corridas dont nous parlons, il n’y a que les humains qui courent. Une corrida, donc, c’est une course à pied rapide, sur une courte distance, qui se court de nuit, en général, dans un centre-ville et dans une ambiance de Noël très festive.

C’est la corrida de Sainte-Maure-de- Touraine qui a ouvert le bal, samedi dernier. Les 200 participants ont parcouru les 7,5 km du parcours dans un froid vif et humide. Deuxième étape, ce vendredi, dans le centre-ville d’Esvres, avec la traditionnelle corrida organisée par les Foulées du Noble Joué. Le départ sera donné à 20 h, pour trois boucles de 2,3 km dans le centre-ville pour, donc, un peu moins de 7 km au compteur. Pour réchauffer les coureurs, les organisateurs ont prévu une véritable ambiance de feria du sud-ouest.

Belles perf’ à Saint-Pierre-des-Corps

Suite des opérations le 15 décembre, avec la corrida de Saint-Pierre-des- Corps. L’épreuve phare affiche 5 km et, sur un parcours favorable aux belles performances, elle sera le support des championnats départementaux sur la distance. Mais la nouveauté de l’année, c’est le Mile en préambule (1,6 km), dont ce sera la première édition en Indre-et-Loire.
Mais à Saint-Pierre, ça court. Si vous êtes un joggeur du dimanche et que la courte distance vous rassure, attention tout de même à ne pas essayer de suivre les premiers. Cinq kilomètres, quand on est cramé, ça peut être vraiment très long.

Enfin, comme de tradition, la corrida de Chambray-lès-Tours réunira les plus courageux d’entre vous le 28 décembre sur un parcours de 7,2 km. Dernier rendez-vous de l’année, cet événement est également une vraie fête populaire qui pourrait réunir plus de 1 000 concurrents. Le record à battre est de 1 200 partants en 2019.
Et si vous venez déguisé, c’est encore mieux. Dernière petite précision, ces courses se déroulent de nuit et la frontale est de mise !

M.P. / Photo : illustration adobe stock

Bigflo et Oli, Jain, Justice… Le festival Terres du Son annonce ses premiers noms

Le festival Terres du Son a dévoilé les huit premiers artistes de son édition 2024.

C’est un cadeau de Noël avant l’heure pour les festivaliers de Terres du Son. Les huit premiers noms de la prochaine édition viennent d’être dévoilés.
Le vendredi 12 juillet 2024, ce seront donc les rappeurs Bigflo et Oli qui investiront la scène à Monts. Egalement au programme ? Irène Dresel et Feder pour l’électro.
Le lendemain, le samedi 13 juillet, place à l’électro et au rap avec Gazo et Trinix.
Enfin le dimanche 14 juillet, Jain sera de retour ! Deux autres grands noms complètent l’affiche : Luidji et Justice.
La billetterie des pass 1, 2 & 3 jours ouvrira ce mercredi 6 décembre, à midi.
A.G.
Photo : B. Savoi/ Polydor

Indre-et-Loire : des colis cadeaux pour les sans-abri

La collecte de sacs cadeaux pour les personnes démunies et sans-logis a repris. Fanny et Marine, à l’origine de l’initiative, effectuent aussi des maraudes. Avec un mot d’ordre : aider.

« On ne peut pas aider tout le monde, mais tout le monde peut aider quelqu’un. » Depuis 4 ans maintenant, cette phrase est devenue le leitmotiv des deux Mères de Noël de Main dans la main 37. Des Mères Noël car chaque année, ces deux héroïnes de l’ombre – Fanny et Marine – effectuent des maraudes les samedis à Tours et distribuent des colis aux personnes sans-logis. Avec 5 000 boîtes cadeaux distribuées aux sans-abri, cette initiative a été un succès en 2022.

Mais cette année, par manque de temps et de moyens, Fanny et Marine avaient annoncé que la collecte ne pourrait pas se faire… Jusqu’à ce que la bonne nouvelle tombe un mois après : les deux amies ont finalement décidé de relancer leur action, « face à l’enthousiasme général que génère la collecte et au soutien dont ont besoin les centres d’accueil ».

Comment ça marche ?

L’opération « Colis de Noël » a donc démarré. Et pour y participer, c’est très simple. Dans un sac cadeau ou une boîte à chaussures décorée, on met « un truc chaud, un truc bon, un produit cosmétique, un jeu » et si possible, un petit quelque chose pour un animal, puisque nombre de personnes sans-abri ont un chien. Il faut également préciser si le colis est destiné à un homme ou une femme.

Les sacs cadeaux seront ensuite « distribués en priorité à nos amis de la rue et les boîtes cadeaux dans les centres d’accueil », précise-t-on du côté de Main dans la main 37.

Les points de collecte sont ouverts jusqu’au 20 décembre et sont affichés sur la page Facebook : UDAF à Tours, Terre Y Fruits à Saint-Cyr-sur-Loire et Sainte-Maure-de-Touraine, ou encore O Bistrot Quai à Esvres, GSM Immobilier dans plusieurs villes et même certaines écoles…

Des maraudes

Régulièrement, Fanny et Marine font également des maraudes dans les rues de Tours. Et là encore, elles aident et apportent bonheur, réconfort et petites attentions. Elles redistribuent des dons de duvets ou encore les invendus de la boulangerie Les Toqués du pain (Veigné) qui les soutient dans cette démarche d’aide aux démunis. Elles lancent des appels sur Facebook (« Maurice aurait besoin d’un survet taille XL ») et partagent leur expérience.

La prochaine maraude doit avoir lieu vendredi ou samedi. Et comme Fanny et Marine l’écrivent sur leur page Facebook : « Donc videz vos placards de vêtements chauds que vous ne mettez plus, et faites une belle action en les donnant à ceux et celles dans le besoin. »

Aurélien Germain / Photo : archives NR


> Main dans la main 37 sur Facebook

 

David Guetta en concert au Château de Chambord en 2024

La société de production AZ Prod fait de nouveau venir une pointure au Château de Chambord pour la troisième édition de Chambord Live. Le DJ David Guetta sera la tête d’affiche.

Après la venue de Sting en 2022, puis celle d’Imagine Dragons en 2023, c’est le célèbre DJ David Guetta qui sera en concert au Château de Chambord en 2024, le 29 juin plus précisément.

Il sera la tête d’affiche de cette nouvelle édition de Chambord Live qui, en 2 ans, a fait deux fois complet (30 000 personnes sur la soirée).

La billetterie, quant à elle, ouvrira dès le 5 décembre à 10 h avec prévente sur ticketmaster.fr L’ouverture officielle se fera le 6 décembre, à 10 h, sur les sites de points de vente habituels (chambordlive.com, az-prod.com, etc.)

Les tarifs devraient aller de 78,50 € en fosse classique à 133,50 € pour la fosse or.

A.G. / Photo archives NR – Eric Pollet

 

Chroniques culture : l’Histoire façon Bruno Solo, la bible des figurines et la sélection BD

Cette semaine, on part voyager dans le temps aux côtés de Bruno Solo qui nous fait rencontrer les grandes figures historiques, mais on fait aussi le plein de BD et on s’aventure dans la bible des figurines Uderzo et compagnie…

Le coin lecture

Le Voyageur d’Histoire – Bruno Solo

Non, Bruno Solo ce n’est pas qu’un comédien, ce n’est pas que le pitre de Caméra Café. Bruno Solo, c’est aussi un fin conteur et mine de rien, un véritable passionné d’Histoire. Preuve en est, de nouveau, avec « Le Voyageur d’Histoire » (éditions du Rocher), sorte de « suite » logique de « Les Visiteurs d’Histoire » paru en 2021.

Si dans ce premier livre, Bruno Solo avait convié chez lui, le temps d’un dîner imaginaire, des figures historiques, il revient cette fois avec un concept inverse, où il effectue un voyage dans le temps et s’invite chez elles.

C’est donc parti pour une virée aux côtés de Cléopâtre, Rabelais (un chapitre tout bonnement truculent !) ou encore Brillat-Savarin. On y découvre leur vie en résumé sous un angle différent : Bruno Solo vulgarise, mais le fait bien. Il y ajoute son humeur, son ressenti, une pincée d’humour, des clins d’oeil à l’époque contemporaine.

Et le mélange fonctionne, car la rigueur est là, tout comme cette façon de raconter percutante. Surtout, on sent à travers les chapitres un sincère amour de l’auteur pour l’Histoire. Idéal pour raconter de belles histoires.
Aurélien Germain

ENCYCLOPÉDIE DES FIGURINES DE COLLECTION UDERZO & CO

À l’heure où les ventes du dernier album d’Astérix atteignent des sommets, Cas Mallet publie lui sa deuxième édition complétée et enrichie de son argus des figurines de l’univers d’Uderzo. Une somme de travail inouïe regroupant tous les fabricants de l’univers de nos Gaulois préférés avec de nombreuses informations et surtout la cote de chaque pièce, afin de savoir ce que vous achetez. Une vraie bible pour les collectionneurs.

À signaler que cet éditeur se livre régulièrement à des publications très poussées sur d’autre univers BD (Tintin, Marvel, BD franco-belge…) avec, à chaque fois, un recensement encyclopédique de tous les produits dérivés.
H. B.

La sélection BD

L’adaptation de « La Vie secrète des arbres » (Les Arènes) par Bernard et Flao, d’après le livre de Wohlleben, est sans conteste l’événement BD de ce trimestre. À la fois poétique et réaliste, cet ouvrage incroyable de force et de pédagogie est une merveille.


Avec « Les Fantômes affamés » (Rue de Sèvres), Remy Lai nous emmène dans son univers bien particulier, où fantômes, ectoplasmes et âmes errantes se mêlent aux ados et à leurs parents, avec d’étranges jeux de séduction et de répulsion.

Après le succès du collectif « Le Crime », « L’Alibi » (Philéas) reprend le même principe en mettant en scène de courts récits illustrés par – excusez du peu – Le Roux, Labiano, Astier, Guérineau… Le résultat est bluffant, que ce soit au niveau des thèmes que des ambiances choisies.
Même principe de courts récits avec « Miséricorde » (Dupuis). Sauf que là, c’est Van Hamme au scénario, entouré de sept dessinateurs et pas des moindres (Bertail, Munuera, de Jongh) qui subliment ces contes cruels et jubilatoires.

Enfin, quel bonheur de pouvoir relire le monument qu’est « 300 » (Huginn et Muninn) avec cette réédition qui laisse éclater le talent de Frank Miller et les couleurs de Lynn Varley. Une vision spectaculaire de la célèbre bataille des Thermopyles et une ode à la liberté.
H.B.

Le coin musique

MARIE URBAIN – TON AVENTURE

Quatre chansons en apesanteur et une reprise de Marie Laforêt, il n’en fallait pas plus pour attiser notre curiosité pour cet EP que l’on finit par écouter en boucle. Il faut dire que les mélodies entêtantes de ces voix, entremêlées à un violoncelle, fonctionnent à merveille, dans un climat qui évoque le Jeff Lynne de E.L.O. mais aussi celui des Wilburys, ou encore les Simon & Garfunkel des débuts.

Cette recherche du point d’équilibre, de ce nombre d’or qui va vous faire basculer et vous emporter la tête et le cœur, Marie Urbain l’atteint à chaque fois. On espère donc une suite au plus vite et surtout de voir comment cela peut se traduire sur scène.
H. B.

Chronique resto : Boui-Boui, la bonne table place Gaston-Paillhou

C’est la très bonne surprise du côté des Halles : on a (enfin) pu tester la douce cuisine du Boui-Boui ! A table !

Cela faisait un bon petit bout de temps qu’on avait un oeil sur Boui-Boui ! Mais chaque fois, la team tmv débarquait un poil trop tard : arrivée à l’improviste, sans réservation, bec dans l’eau, tables prises d’assaut. Apparemment, cette récente table tourangelle a déjà son lot de fidèles depuis septembre. Alors pour cette chronique, alléchés par l’excellent bouche-à-oreille, on a enfin décroché le téléphone pour réserver…

Midi trente. La salle est complète. C’est ambiance bistrot sympa et convivial et ce jour-là, on se dit qu’on a bien fait de venir entre amis ; l’état d’esprit est tout à fait là. Détente et bons petits plats au programme.

La cuisine ? Un doux régal

Aux manettes, on reconnaît notamment deux têtes connues : au service, l’éternelle enjouée Sophie Boulay qu’on avait pu voir et apprécier à La Cour, place Plumereau. Et en cuisine (qui est d’ailleurs ouverte sur la salle), Édouard Guillon, que les amateurs de bonne chère ont pu croiser à l’Auberge du Croissant à Rochecorbon.

 

Et question cuisine, justement, c’est le doux régal ! La carte du midi, courte donc gage de qualité, offre de belles propositions pour un total à 27 € entrée- plat-dessert. Jolie vaisselle, présentations travaillées, recettes alliant traditionnel et originalité et surtout… eh bien, c’est tout simplement bon !

En entrée, l’œuf mollet a tenu toutes ses promesses avec son jaune coulant et souple et son blanc ferme. Le tout, porté par une purée de céleri bien onctueuse comme il faut, des champignons et des copeaux de jambon affiné 24 mois. Une excellente entrée en matière.

Pour la suite, on a voulu faire ressortir notre côté « viandard » (avis aux intéressé(e)s : Boui-Boui se proclame d’ailleurs « bar à bidoche » le soir…) en dégustant la pièce du boucher, de l’Angus, tartinée d’une bonne dose de beurre maître d’hôtel qui fait toute la différence. La viande, fine et très tendre, repose sur un écrasé de pommes de terre tout doux.

Notre voisine a été tout aussi satisfaite avec son pavé de cabillaud à la cuisson parfaitement maîtrisée, posé sur un risotto copieux et nourri à l’encre de seiche, avec une réduction de jus de moules. Un sans-faute de bout en bout selon nous. La formule du midi nous a ravis, on reviendra le soir pour la fameuse « bidoche »…

Aurélien Germain


> L’addition : formule midi à 27 € (entrée-plat-dessert) ou 23 € entrée-plat ou platdessert. Plat seul à 18 €
> Boui-Boui au 27 place Gaston- Paillhou, juste en face des Halles. Ouvert du mardi au samedi, de midi à 14 h 30, et les vendredis et samedis de 19 h à minuit. Cuisine du marché le midi, bar à bidoche le soir. Petite terrasse.
> Contact Réservations (fortement conseillées) au 02 34 37 69 05. Menu de la semaine et infos sur Instagram, @boui_boui_tours

 

Tours : A quoi vont ressembler les futures crèches Tonnellé et Confetti ?

Les crèches Tonnellé et Confetti vont être reconstruites et étendues. Un nouveau bâtiment plus écolo les accueillera d’ici à 2026. Un projet à 6,2 millions d’euros.

Les faits

Il va y avoir du nouveau dans le secteur Maryse- Bastié ! La municipalité de Tours a annoncé et dévoilé le projet de reconstruction et d’extension de la crèche Tonnellé et Confetti. C’est un nouveau bâtiment, prévu rue Merlusine, qui les accueillera à l’horizon 2026. Un choix stratégique dans le sens où le quartier est appelé à se développer, entre les casernes, la future ligne de tramway et la reconstruction du groupe scolaire Mermoz-Bastié.

Budget prévisionnel de ce gros projet de crèche ? Un peu plus de 6,2 millions d’euros, dont une participation de la Caf à hauteur de 916 000 €.

100 % écolo ?

C’est le cabinet parisien Giet Architecture qui a remporté l’appel d’offres. De quoi cocher toutes les cases environnementales souhaitées par la Ville ? Il semblerait que oui. Les deux futures crèches, dans un bâtiment en longueur, seront en ossature bois avec une isolation en papier ou coton recyclé.

Le toit sera végétalisé, des panneaux photovoltaïques seront installés et les matériaux utilisés sont issus du réemploi. Le cabinet parle également, dans son communiqué, d’une « forte végétalisation contribuant au confort thermique (…) et participe à la biodiversité du site » et la municipalité, par la voix de l’adjoint à l’urbanisme Cathy Savourey, indique que « pour l’écologie, ce bâtiment va plus loin que la réglementation environnementale RE 2020 ».

Meilleur accueil

L’objectif de ce projet était également d’augmenter la capacité d’accueil de 10 %. L’établissement sera construit sur 1 215 m² de terrain, comprendra deux niveaux et pourra recevoir 50 enfants pour Tonnellé et 22 pour Confetti.

Histoire, aussi, de faire grimper le nombre de places d’accueil pour la petite enfance, un secteur en tension partout en France, et répondre à la forte demande des parents (actuellement à Tours, on compte 2 668 places pour environ 3 600 enfants de 0 à 3 ans).

Et maintenant

Le chantier débutera dans quelques mois. La démolition débutera en octobre 2024. Suivra la reconstruction l’année d’après. Quant à cette nouvelle crèche, elle doit ouvrir et accueillir ses premiers enfants en septembre 2026.

Aurélien Germain
Visuels : © Giet Architecte

TMV du 29 novembre au 5 décembre 2023

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2023/11/TMV_A_20231129_TMV_001_T_Q_0_web.pdf

Et si on allait au tribunal ? Bon, on vous rassure : on vous montre simplement les coulisses et comment se déroule un journée là-bas, au cœur des audiences. Au sommaire également, le renouveau des crèches Tonnellé et Confetti à Tours, une semaine d’actu dans le monde, le CTHB à l’assaut de l’Europe, un horoscope WTF, la chronique du resto Boui-Boui, ou encore une plongée dans le quotidien d’un infirmier libéral.

Festivités de Noël : tout le programme des animations à Tours

Top départ des animations de Noël ce vendredi 24 novembre avec la mise en lumière du sapin à Jean-Jaurès et des guirlandes ! Pour le reste du programme, suivez le guide…

Les festivités de Noël vont débuter à Tours. La municipalité a dévoilé le programme des animations qui auront lieu tout le mois de décembre.

Illumination du sapin

Elle aura lieu ce vendredi 24 novembre, à 18 h, place Jean-Jaurès. Ce sera aussi le moment d’allumer les trois kilomètres de guirlandes lumineuses (en led) qui brilleront dans les rues.

Il n’y aura en revanche aucune guirlande place Plumereau. Une pétition vient d’ailleurs d’être lancée par le gérant du magasin L’Acropole qui s’en est ému. Il faut également noter que la municipalité a divisé par deux le budget des illuminations (soit 170 000 € cette année).

Beaucoup plus de chalets

Cette année, on comptera 100 chalets (contre 80 habituellement) dans la Ville. Le parcours se fera de la gare à la place Anatole-France (Porte de Loire) où l’on trouvera par exemple les chalets gourmands. Les autres seront évidemment sur le boulevard Heurteloup et tous ouvriront dès le 24 novembre. Ils resteront jusqu’au 26 décembre, de 11 h à 20 h, sauf les vendredis et samedis jusqu’à 21 h.

A noter également que des chalets « solidaires » seront installés à Heurteloup et place de la Résistance. Les fonds récoltés iront à des associations.

Il y aura toujours les marchés de Noël ! (photo archives NR – Hugues Le Guellec)

Un village gourmand

Vous le savez, à tmv, on aime bien manger. C’est donc du côté d’Anatole-France que l’on va personnellement flâner : c’est là où se trouvera le Village gourmand avec des chalets culinaires et… un bar ! Ouverture le 24 novembre également, jusqu’au 7 janvier prochain.

Mon beau sapin

Au total, la Ville a prévu 200 petits sapins qui seront répartis dans différents quartiers. Les enfants pourront aussi les décorer avec certaines associations.

Ouvertures du dimanche

C’est la tradition également pendant les fêtes : les magasins pourront ouvrir les dimanches. Et ce, dès le 26 novembre. Cette ouverture dominicale concerne aussi l’entièreté du mois de décembre.

Animations gratuites

Cette année, on pourra se faire maquiller gratuitement place de la Résistance, de 16 h à 19 h tous les mercredis, samedis et dimanches. Un caricaturiste itinérant se baladera aussi sur les marchés de 14 h à 18 h 30, samedi 25 et dimanche 26 novembre, ainsi que les dimanches 3, 10 et 24 décembre.

Un tour en manège

Les manèges de la Ville se trouvent sur le parvis de la gare (vous ne pouvez pas le manquer !), place de la Résistance et Porte de Loire où se trouvera la piste de patinage à roulettes (la patinoire en glace ayant été supprimée).

Des marchés de commerçants

Eux aussi seront de la partie ! Organisés par des commerçants et des associations, des marchés seront installés un peu partout à Tours. Notamment à l’Heure tranquille, du 24 novembre au 7 janvier ; au centre commercial de Montjoyeux le 9 décembre, tout comme place Michelet le 9 décembre également.

Pour le reste : parking de Leroy-Merlin à Tours Nord les 9 et 10 décembre ; place Châteauneuf le 16 décembre ; place de Strasbourg le 16 décembre ; hôtel de ville Marché de Lëon les 16 et 17 décembre et enfin le marché aux truffes et au safran à l’hôtel de ville le 23 décembre.

Ow, ow, ow c’est le Père Noël

Bah oui, il faut bien que le Père Noël déambule dans les rues. Ce sera chose faite les mercredis et les samedis du mois de décembre, ainsi que les dimanches, de 13 h à 16 h 15.
A.G.  / Photo d’ouverture : archives tmv

Restaurant La Roche Le Roy : deux millions d’euros de travaux de modernisation

Sept ans après avoir acheté le restaurant La Roche Le Roy, le chef Maximilien Bridier aspire à une renaissance du lieu. Des travaux d’envergure vont débuter en janvier 2024.

Deux millions d’euros… C’est le coût estimé des travaux de modernisation du célèbre restaurant La Roche Le Roy, à Saint-Avertin, juste après la sortie de Tours. Ces travaux, qui débuteront le 3 janvier 2024, doivent durer jusqu’à la mi-mai. Soit cinq mois de fermeture pour l’établissement tenu par le chef Maximilien Bridier.

Au menu ? Déjà, la destruction du bâtiment qui jouxte le restaurant abritant la cuisine (le but est d’en construire une bien plus adaptée aux ambitions du chef et à sa technique), ainsi que l’installation de nouveau matériel (3 fours de plus, un fourneau sur mesure, des outils connectés…). Ce nouveau bâtiment servira donc de cuisine, mais aussi d’accueil.

Le futur bâtiment abritera la nouvelle cuisine et l’accueil. (Photo illustration Caroline Tissier)

Oubliez aussi l’intérieur qui, s’il avait certes son charme, méritait un petit lifting. Les quatre salles vont voir disparaître moquette et mobilier ; elles accueilleront une décoration plus moderne et plus claire pensée par l’architecte d’intérieur Caroline Tissier.

A noter également que la capacité de La Roche Le Roy augmentera de dix couverts. Soit 50 grand maximum par service.

Aujourd’hui, le restaurant atteint un chiffre d’affaires de 1,2 million d’euros. Le chef souhaite l’augmenter de 10 % dans deux ans.

Aurélien Germain

Photo ouverture : La Roche Le Roy

TMV du 8 au 28 novembre 2023

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2023/11/TMV_A_20231108_TMV_001_T_Q_0_web-1.pdf

Entre son métier rêvé et la réalité… il y a parfois un monde. Ou pas ! C’est ce qu’on découvre dans notre dossier spécial formation. Tmv vous aide aussi à y voir plus clair et se la joue conseiller d’orientation ! Côté sommaire, on parle aussi de sacs de l’Avent solidaires pour les femmes en situation de précarité, du mister « Tri Mobile » de la Métropole, de chroniques culture et de bons plans pour la semaine, des violences qui n’épargnent pas les stades de notre département, mais aussi de la chronique du resto Dwitcher, d’un horoscope WTF, de Pink Floyd et du festival Blagues [à part].

Chroniques culture : l’autisme et l’amour en BD, les « Datas sanglantes » de Szamałek et l’album de Mass Hysteria

Nouvelle fournée BD cette semaine, avec l’Amour en équation et toute notre sélection du mois de novembre. Sans oublier un polar polonais de haute volée et un nettoyage d’oreilles avec l’album des Mass Hysteria.

Le coin BD

L’AMOUR EN ÉQUATION

Émilie a 19 ans et se contente de sa vie paisible à s’occuper de ses plantes et de son chat. Malade, sa mamie lui demande de trouver quelqu’un pour partager sa vie. Seulement voilà, la jeune fille est autiste Asperger et les relations sociales, ce n’est pas franchement son fort…

Dans ce premier tome de « L’amour en équation » (éd. Delcourt), les troubles autistiques et tout ce qui en découle sont abordés avec pudeur, mais justesse. Portée par un joli dessin tout en douceur, cette bande dessinée signée Camomille et Clara Lang est une formidable lecture, abordant de multiples aspects (sexe, travail, mort, amitié…).

Même si le postulat de départ peut paraître incongru (l’injonction de la grand-mère), on navigue rapidement dans un récit très agréable, intéressant, alliant humour et grande sensibilité. « L’amour en équation » est une BD pleine de délicatesse. Et attachante.
À tel point que, passée la dernière page – signant certes une fin un peu trop abrupte – l’on se dit qu’on a hâte de découvrir la suite qui doit paraître début 2024.

Aurélien Germain

La sélection BD de la semaine

Quel bonheur de (re)découvrir la géniale saga médiévale des bâtisseurs de cathédrales au XIIe siècle de Ken Follett en BD. Il faut dire que « Les Piliers de la Terre » (Glénat) est ici magnifié dans une adaptation haut de gamme de Didier Alcante et par le dessin de Steven Dupré.
Corto Maltese, autre figure historique, continue lui de vivre ses aventures, toujours animé par le duo Vivès et Quenehen. « La Reine de Babylone » (Casterman) est une petite merveille de mécanique mélangeant espionnes et pirates, de Venise aux Balkans.

Avec « L’Illusion magnifique » (Gallimard), le trop rare Alessandro Tota raconte la genèse des comic book US de l’âge d’or des années 1930. Son héroïne apprentie dessinatrice y croise Kirby, Eisner, Feiffer dans un flot de péripéties.
Une folie douce que l’on retrouve également dans le superbe « Maltempo » (Delcourt), où Alfred nous entraîne dans une Italie gorgée de musique, de soleil et de romance. La mise en scène de son récit d’une bande d’ados combattant la fatalité par divers procédés est bluffante.

On se replongera pour finir dans l’intégrale de « Psycho Investigateur » (Petit à Petit). Grâce aux scenarii de Courbier et au dessin de Dahan, vous voilà projetés comme il se doit dans de fabuleuses enquêtes policières !

Hervé Bourit


LE LIVRE

DATAS SANGLANTES

Si vous voulez savoir comment truquer des élections démocratiques ou comprendre comment marche le Dark Net, plongez-vous sans réserve dans les 448 pages de Datas Sanglantes (éd. Métailié) de Jakub Szamałek, jeune auteur polonais de polar sur qui il va falloir compter. Son groupe de héros façon Avengers, sans super pouvoirs mais bourré d’intuitions, va se retrouver projeté dans une enquête en plein Las Vegas.

Entre rassemblement de hackers, de fermes de trolls et autres fake news, ils vont devoir se battre contre les algorithmes et la fameuse IA. On cherchait le polar du XXIe siècle, capable de nous parler de l’homme et du rapport aux machines, le voilà enfin avec un rythme trépidant et des coups de pression à chaque page. À la fois terrifiant et jubilatoire, de quoi tenir en haleine jusqu’ à la dernière ligne (de code !).
H. B.


MUSIQUE

MASS HYSTERIA – TENACE, PART 2

Après une première partie sortie en juin, voilà que déboule dans les bacs la suite du « Tenace » des Mass Hysteria ! Et force est de constater que les ambassadeurs de la scène metal française sont revenus encore plus colériques et énervés.

Toujours aussi engagé, Mouss, avec son phrasé reconnaissable, balance ses textes ciselés sous forme de diatribes revendicatives (« Un Assange passe »), le tout porté par des samples qui se greffent sur des riffs costauds (le martial « Ex Voto ») voire carrément rageurs (« L’Inversion des pôles »), dopés par un bon gros mur du son bien béton.

Après 30 ans de carrière et de scène, Mass Hysteria a toujours quelque chose à dire et surtout, en a toujours sous le pied. Un groupe tenace, assurément.
A. G.

#Top7 des anecdotes sur Pink Floyd

Le 18 novembre, le Palais des congrès accueillera « The Wall, The Pink Floyd’s Rock Opera », adaptation en ballet contemporain de l’œuvre mythique de Roger Waters. L’occasion d’apprendre sept petites infos sur le groupe culte pour briller en société. Ou pas.

1. Le nom du groupe n’a rien à voir avec un flamant rose

Pink Floyd = flamant rose ? Oui mais non. Syd Barrett, éphémère leader du groupe, a trouvé le nom en juxtaposant le nom de deux musiciens de blues, Pink Anderson et Floyd Council.

2. Ce très gros vendeur de disques

En 1973, la planète Terre se prend une grosse claque. Pink Floyd, qui a déjà connu ses premiers succès et réussi sa transition vers le rock progressif, vient d’accoucher de « The Dark side of the moon ». Un album qui devient immédiatement mythique. Il restera d’ailleurs dans le Billboard 200 pendant 19 ans ! À ce jour, il est toujours le 3e album le plus vendu de tous les temps (derrière le « Thriller » de Michael Jackson et « Back in black » d’ACDC) avec près de 45 millions de copies.

Quant au fameux « The Wall », sorti six ans plus tard, il s’écoulera à 30 millions d’exemplaires : il est le double album le plus vendu au monde.

3. Le whisky de Janis Joplin

Les membres de Pink Floyd n’étaient pas les derniers pour la défonce (coucou Syd Barrett) et la picole. Pourtant, ce n’est qu’en 1967 qu’ils ont été initiés… au whisky. Et ce, par la chanteuse Janis Joplin.

4. L’album jamais sorti (et c’est tant mieux)

Après « Dark Side of the moon », Pink Floyd est au firmament. Mais que faire maintenant ? Le groupe se met alors en tête d’enregistrer un disque sans instruments ! Direction les célèbres studios Abbey Road pour mettre en boîte un album « musical » où le groupe vide des aérosols, coupe du bois, déroule du scotch et d’autres très bonnes idées de ce genre. Quelques mois plus tard, les musiciens laissent tomber. Le disque ne sortira jamais. Ouf.

5. Le groupe a financé les Monty Python

Une grande partie du budget du film « Monty Python : sacré Graal ! » a été financée par Pink Floyd qui adorait la troupe. Ils ont contribué à hauteur de 21 000 £, tout comme Led Zeppelin qui a également donné 31 500 £.

6. Très chère guitare

Lors d’une vente aux enchères d’anthologie, la guitare de prédilection de David Gilmour – la fameuse « Black Strat » – s’est envolée pour 3,9 millions de dollars ! (elle était estimée à 100 000 $…)
Quant à sa Fender Stratocaster portant le numéro de série #0001, utilisée sur la rythmique de « Another Brick in the wall – part 2 », elle est partie pour 1,8 million de dollars.

7. Pink Floyd, la crevette qui tue

La Synalpheus pinkfloydi est une crevette capable d’assommer ses proies grâce à sa pince rose qui claque. Le son produit est l’un des plus assourdissants de l’océan et peut même tuer un petit poisson. Sammy de Grave, le chercheur qui l’a identifiée en 2017, l’a baptisée « Pink Floyd ».
Un clin d’œil à cette légende urbaine qui raconte que le groupe avait joué tellement fort un jour qu’il avait tué les poissons d’un étang voisin ? Non. Notre bon vieux Sammy a simplement expliqué qu’il était fan des Floyd depuis ses 14 ans. De rien pour l’anecdote.

Aurélien Germain

> The Pink Floyd’s Rock Opera, le 18 novembre à 20 h au Palais des congrès de Tours. De 60 à 95 €.

 

Festival Blagues [à part] : triple dose de rire à Malraux

Le festival Blagues [à part] revient ! Fin novembre, trois grands noms de l’humour se succéderont sur les planches de l’Espace Malraux. À leurs côtés, quatre jeunes talents auront aussi leur chance.

L’an dernier, c’était un joli succès. Cette année, ce sera sûrement… la même ! Du 23 au 25 novembre, l’Espace Malraux accueille de nouveau le festival d’humour Blagues [à part] qui signe là sa deuxième édition. En 2022, le coup d’essai présentait Verino, François-Xavier Demaison et Alex Vizorek. Pour cette nouvelle salve, Stéphane Guillon, Aymeric Lompret et Guillaume Meurice sont les têtes d’affiche.

Le festival de la Ville de Joué-lès-Tours, toujours acoquiné avec AZ Prod, garde le même menu : un cabaret jeunes talents et la Ligue d’improvisation de Touraine en entrée, un spectacle d’un grand nom de l’humour en plat principal (si vous voulez un dessert, vous pourrez aussi boire un coup).

Trois grands noms

C’est Stéphane Guillon qui ouvrira le bal le 23 novembre avec un spectacle inédit. Le trublion a la vacherie facile, mais il a été privé de parole – pardon, « de méchanceté » comme il le dit ! – pendant toute la période Covid. Autant dire que pour ce nouveau one man show, l’homme risque d’avoir l’humour encore plus acerbe que d’habitude. Guerre en Ukraine, élection présidentielle, réforme des retraites, retour des Talibans… Guillon prend les temps forts de l’actu et les dézingue à sa façon pendant plus d’une heure trente.

Le lendemain, le 24 novembre, ce sera au tour d’Aymeric Lompret avec son spectacle « Yolo » (mais c’est désormais complet ! Désolé de briser vos espoirs) avant de finir avec l’inénarrable Guillaume Meurice et son « Meurice 2027 » (mais c’est désormais complet ! Désolé de blabla…)

Les talents de demain ?

Comme l’an dernier, un jury professionnel a également sélectionné quatre nouveaux humoristes dans le circuit, suite à un tremplin destiné aux jeunes talents. Au programme cette fois : la comédienne, humoriste et improvisatrice Mell et son spectacle « Tout simplement compliqué » sous le bras ; Pierre Hertout, ex de la radio reconverti et « influenceur cheveux » (c’est lui qui le dit !) ; Adèle Salomon qui raconte les tribulations d’une trentenaire un peu zinzin à Paris ; et enfin Camille Thoby qui a plongé dans le grand bain du stand up il y a peu, mais qui enchaîne déjà les dates.

Ce sont eux qui débuteront les soirées, façon première partie de luxe. Bref, un festival, un vrai.

Aurélien Germain
(Photo Montage photos Pascal Ito / Stéphane Kerrad / DR)

> Du 23 au 25 novembre, à l’Espace Malraux de Joué-lès-Tours. Tarifs : 32 € (plein), 27 € (réduit) la soirée.

> Infos : bap-festival.fr

 

Un petit tour avec Christophe Girardet et la déchèterie itinérante « Tri Mobile »

#VisMaVille Christophe Girardet gère la Tri Mobile, la déchèterie itinérante de Tours Métropole. Avec son camion, il va à la rencontre des habitants, collectant les déchets recyclables et renseignant sur le tri.

Le vent souffle sur le carreau des Halles de Tours ce jeudi après-midi. Peu importe les conditions météo, Christophe Girardet et son collègue de la Métropole installent leur stand, bricolant des astuces pour que leurs prospectus et panneaux d’informations ne s’envolent pas.

Depuis 2015, la Tri Mobile sillonne tous les matins et après-midis de la semaine les marchés et les places clés de la métropole, à Tours et alentours, collectant tout sauf les gros encombrants, gravats, déchets verts et produits toxiques.

Aujourd’hui, le camion fait étape durant deux heures trente aux Halles, des habitants du quartier semblent des habitués et s’arrêtent volontiers déposer piles, ampoules, vêtements, lunettes et petits appareils électriques endommagés. « Vous pouvez prendre cette vieille poêle aussi ? Oh, je vous aime vous ! », lance une mamie taquine aux deux collecteurs.

Depuis le mois de septembre, Christophe Girardet est devenu le responsable de ce service itinérant de collecte des objets usagés de la Métropole, choisi par sa direction pour son « dynamisme et son sens de la communication ». Cet ancien commerçant, qui a exercé durant 15 ans comme pâtissier d’apprenti à patron, adore échanger avec les visiteurs de passage.

« C’était aussi ce que j’appréciais lorsque je travaillais en déchèterie juste avant, donner des renseignements, apporter de la joie de vivre en plaisantant aussi. Les gens sont contents de nous voir car nous sommes un service de proximité. »

En effet, Christophe Girardet observe que nombre de personnes âgées, de personnes en manque de mobilité ou n’ayant tout simplement pas de voiture, fréquentent la Tri Mobile. Par ailleurs, les habitudes changent. « Avec le télétravail, nous avons aussi beaucoup de jeunes qui viennent déposer leurs objets en journée à Velpeau et place de Strasbourg. Ce sont d’ailleurs deux lieux qui marchent fort, jusqu’à 200 personnes par passage à Velpeau. D’autres endroits sont moins fréquentés, il faut le temps de se faire connaître », souligne l‘agent du tri.

Actuellement, les questions autour de l’obligation de compostage en 2024 fusent. Les consignes de tri ne cessent d’évoluer, ce qui renforce la mission pédagogique de Christophe. « Dans chaque département, c’est différent. De plus en plus d’objets sont devenus recyclables, alors il est difficile de s’y retrouver, mais cela tend à s’harmoniser avec l’Ademe qui chapeaute tout ça », explique Christophe Girardet.

Pour lui, le tri fait partie de son ADN. « Mon père était agriculteur et a toujours trié à la ferme, dès les années 60. » Ce n’est peut-être pas tant un hasard si cet ancien pâtissier, titulaire d’un BEP passé au lycée agricole de Fondettes s’est reconverti dans le secteur. « Au début c’était un choix financier, j’ai intégré la fonction publique la boule au ventre après mon aventure en pâtisserie, mais aujourd’hui je suis ravi de travailler dans l’environnement. De voir les gens satisfaits du service que nous apportons, c’est ce qui compte. »

La collecte terminée, Christophe Girardet et son collègue remballent le stand, direction la déchèterie pour décharger la collecte en seulement 20 minutes.

Texte et photos : Aurélie Dunouau

On a goûté les sandwiches gourmands de Dwitcher

« Des sandwiches beaux et bons, surprenants et envoûtants », nous promet-on du côté de Dwitcher. On a donc testé tout ça pour notre chronique resto de la semaine !

On compte un petit nouveau du côté de la rue du Commerce, à Tours. Dwitcher a ouvert ses portes le 21 octobre dernier avec, comme objectif, de renouveler l’art du sandwich. La promesse ? « Des sandwiches beaux et bons », « surprenants et envoûtants », avec des « ingrédients saisonniers ».

Et en observant la carte de l’établissement, force est de constater que les recettes nous semblent plutôt intéressantes et bien travaillées. Pour preuve ? Ici, on peut par exemple déguster un sandwich au pain de mie japonais, à la mangue fraîche et chutney, avec effiloché de poulet rôti et mayo yaourt citron.

Autres propositions, avec tempura de gambas, sauce tartare et sésame doré, ou encore une avec champignons, carottes rôties, yaourt et avocat. De quoi – on pense – intéresser les plus dubitatifs et dubitatives qui ne seraient pas forcément tenté(e) s par une expérience sandwicherie en guise de restaurant.

Une dose de cheddar puis de l’émietté de dos de cabillaud

De notre côté, notre flair (ou plutôt notre estomac qui criait famine) nous a poussés à tenter un petit doublé. D’abord, on a commencé par un « grilled cheese » basique, avec un cheddar fermier bien coulant et fort en goût, porté par une mayonnaise aux piments doux qui ajoute une chouette saveur à l’ensemble. Le pain viennois, un poil grillé, les cornichons pickles et la ciboulette font le reste !

Deuxième test avec l’autre recette qui nous faisait vraiment de l’oeil : celle avec de l’émietté de dos de cabillaud. Là encore, on a un pain différent (du ciabatta, cette fois). On ajoute du pesto de cajou, de l’avocat (très bon point !), de la cébette, du persil et de la coriandre et c’est tout bon. Peut-être pourra-t-on pinailler en estimant qu’il y avait un peu trop de graines de fenouil à notre goût.

Ce jour-là, on a pris à emporter, mais il est tout à fait possible de s’installer en terrasse ou à l’intérieur du restaurant, une petite salle aux tons vert bouteille, pour manger son sandwich. Une adresse pour quiconque a envie de changer de l’éternel jambon-beurre…

Aurélien Germain


> L’addition : sandwiches de 9 € à 15 €. Desserts à 5 € et « sides » à 5 € pour le trio découverte. Formule étudiante à 13 € (sandwich + boisson + dessert).
> Dwitcher, au 13 rue du Commerce, à Tours. Ouvert tous les jours, midi et soir. Le samedi, ouverture en continu toute la journée. Sur place ou à emporter.
> Contact : Tél. 02 47 05 66 43. Site : dwitcher.fr Ou @dwitcher.tours sur Instagram et facebook.com/dwitcher37 Infos sur linktr.ee/dwitcher.tours

 

Solidarité : une collecte de « sacs de l’Avent » pour les femmes en situation de précarité ou victimes de violences

L’association Poulettes l’assaut lance son action « Sacs de l’Avent », des sacs solidaires qui seront offerts à Noël aux femmes en situation de précarité ou victimes de violence.

Les faits

L’idée, excellente, est signée les Poulettes l’assaut, une association qui organise des événements culturels et mène des œuvres caritatives, portée notamment par Andréa Brochard et Julie Van Der Linde. Le but de leur opération « Sacs de l’Avent » est simple : elles recherchent des sacs de Noël solidaires, pour une grande collecte.

Et c’est tout simple : il suffit de prendre un sac et y déposer des produits d’hygiène (brosse à cheveux, à dents, crème hydratante, produits d’hygiène féminine et protections hygiéniques), des loisirs (un livre, des jeux, des crayons, des cartes, une BD…), un accessoire pour tenir chaud (gants, bonnet, écharpe) et pourquoi pas une carte de Noël (un petit mot peut toujours réchauffer le cœur).

Ces sacs, collectés dans différents lieux du département, seront ensuite distribués, pendant la période de Noël, à des femmes en situation de précarité, ainsi qu’aux victimes de violences conjugales.

Collecte solidaire

L’an dernier, Poulette l’assaut avait récupéré soixante-dix sacs en Indre-et-Loire. L’objectif pour 2023 est bien sûr de faire encore mieux pour offrir encore plus de bonheur.

L’association, dont la devise affichée sur son Instagram est « Circle pit, paillettes et sororité », souhaite pousser tout le monde à un peu plus de solidarité. Un petit geste mais qui peut faire beaucoup, car n’importe qui peut se retrouver en difficulté, un jour ou l’autre.

Un sac bien rempli

Attention toutefois à ne pas mettre n’importe quoi dans le sac de l’Avent ! On évite donc les objets coupants comme les rasoirs par exemple. Sont aussi interdits briquets, bougie et vêtements comme un pantalon ou un haut, puisqu’on ne peut pas savoir si la taille correspondra.

Quant au sac, on favorise évidemment le sac à dos qui se ferme. Parce qu’en plus de pouvoir transporter beaucoup de choses, il reste un objet très utile pour ces femmes qui ne seront que de passage dans les centres où auront lieu les collectes.

Différents lieux

La collecte a déjà débuté. Il est désormais possible de déposer son sac de l’Avent à Tours, au Piraat Café, au Day by Day et au Buck Mulligan’s, mais aussi à l’Eden Bar à Reugny et au Salon Claire à Nazelles-Négron. Et ce, jusqu’au 15 décembre.

Aurélien Germain / photo tmv

> facebook.com/Poulettes.Assaut, asso.poulettes-sisters.fr, @poulettesassaut sur Insta

 

« Coluche est de retour », « Quand l’Etat mutile », « Photographes de guerre »… les immanquables de la BD du moment

Bande-dessinée ou roman graphique ? La rédac de tmv a sélectionné de quoi vous satisfaire côté lecture pour les vacances !

La BD de la semaine

Coluche (est de retour)

Mais qu’est-ce qui se passe en France ? Qu’est-ce qu’il se passe nom de moi ?! » La BD « Coluche est de retour ! » (éditions Le Cherche midi) s’ouvre sur ces paroles de Dieu. Un Dieu un peu paumé qui cherche quelqu’un pour booster une France plombée, quelqu’un qui arriverait « réunir la droite, la gauche, les riches, les pauvres, les hommes, les femmes, les Blancs, les Noirs ».

Voilà donc l’histoire d’un mec qui débarque sur Terre pour régler les problèmes. Coluche ressuscité redécouvre la France de maintenant, ses ronds-points, ses Gilets jaunes (« c’est pour une manif du BTP ? »), ses Buffalo Grill (« ça doit être un Disneyland pour les pauvres ») et son Pascal Praud (qui prend deux trois tacles au passage).

Le Tourangeau Terreur Graphique s’est accompagné de Jérôme Vatrigan pour un récit sympa comme tout et une BD qui fait sourire tout du long. Malin et second degré : un album qui fait du bien.
Aurélien Germain


Roman Graphique

CASTI – QUAND L’ÉTAT MUTILE

Voici l’histoire vraie de Florent Castineira, jeune supporter de Montpellier et éborgné par un tir de flashball avant un match. Récit de sa reconstruction, récit de sa lutte acharnée pour faire reconnaître la bavure des policiers, récit de la violence des armes non-létales, « Casti – Quand l’État mutile » (éd. Delcourt) est un roman graphique fort, un témoignage ultra-documenté, signé Kotelnikoff-Beart et Aubry (spécialistes de la question des violences policières en France) et Aurel pour le dessin.

L’ouvrage interroge tout du long, reste pertinent de A à Z, ratisse large en abordant les sujets de « l’indépendance » de l’IGPN, du rôle de la justice, du rapport des victimes aux institutions et de la force exercée par les syndicats policiers sur le corps politique. Très intense et très actuel…
A.G.

La sélection BD

Le dessinateur tourangeau Titwane signe « Photographes de guerre » (Albin Michel) sur un scénario très documenté de Raynal Pellicer, autour de l’histoire vraie de deux jeunes photographes de guerre Namuth et Reisner. Un récit, qui du Barcelone en guerre de 1936, au New York des années 80, nous embarque littéralement par son trait réaliste et sa densité dramatique.

Autre pays et autre guerre (sourde) avec « Une éducation orientale » (Casterman), où le trop rare Charles Berberian dresse un portrait sensible de son enfance au Liban. Une belle évocation, parfois très intime, mais surtout un magnifique plaidoyer pour le vivre ensemble avec toujours ce dessin et cette mise en scène admirables.

Beau travail aussi de Franck Pé sur son adaptation du Marsupilami de Franquin. Le tome 2 de « La Bête » (Dupuis) enchante de nouveau, avec cet hommage à l’enfance, à la liberté et à l’art. Le Marsu, sauvage et fier, y est notamment sublimé par un dessin magnifique.

Du côté de Milo Manara, on s’attaque au chef d’œuvre d’Umberto Eco. Le merveilleux « Le Nom de la rose » (Glénat) revisite à la lettre le roman original, réussissant le tour de force de faire oublier l’excellente adaptation cinématographique.
Hervé Bourit

Les Brocanteurs : la nouvelle brasserie place de la Victoire

Une nouvelle table à tester du côté de la place de la Victoire ? On y est forcément allé. Voici la chronique resto de la semaine avec Les Brocanteurs.

Si vous furetez de côté de la place de la Victoire à Tours, vous vous êtes forcément aperçus que la Brasserie de la Victoire n’était plus. Par chance, l’endroit n’a pas été laissé à l’abandon. Mieux, il a été repris par Thomas Legendre (ex-associé de Hervé Chardonneau aux Linottes Gourmandes).

Nouvelle aventure, nouveau nom : désormais, place à la sympathique brasserie Les Brocanteurs. Un petit clin d’œil à cette place qui accueille une brocante le mercredi et le samedi matin.

Un vendredi midi, on se décide donc à tester cette nouvelle adresse qui joue la carte de l’authentique, de l’esprit convivial, du bistrot à la cool. Mais dans l’assiette, c’est du sérieux. Au menu ce jour-là (l’ardoise change régulièrement), on note certes de nombreux classiques comme la terrine maison aux noisettes, le tartare de bœuf et frites maison, ou encore la pièce de bœuf grillée sauce au poivre… mais aussi d’autres propositions un peu plus surprenantes et originales. Un saumon gravlax et sa salade de fenouil ou une fricassée de calamars aux rattes de Touraine par exemple !

Après un accueil tout en douceur, on s’est laissé porter par le filet mignon de porc rôti. La viande est tendre et trempe dans une sauce vinaigre de Banyuls qu’on a bien aimée. L’idée est bonne, car sa robe est puissante. En accompagnement, un duo de purée bien fondante, surtout celle au butternut. On sent également un effort au niveau de la présentation, une attention bienvenue dans le cadre d’une brasserie.

Pour l’addition, il faut compter 21,90 € pour la formule entrée + plat ou plat + dessert, tandis que la totale entrée, plat, dessert revient à 26,90 €. Sinon, un plat seul revient à 17 € (8 € pour les entrées et 7 € les desserts).

Les desserts, d’ailleurs, offrent de jolies suggestions : on peut tenter le duo de pots de crème chocolat et vanille de Tahiti, le riz au lait aux zestes d’orange ou bien la tarte feuilletée aux figues. Une bonne idée, donc, pour sa pause déjeuner du midi. D’ailleurs lors de notre passage, la terrasse s’est très vite remplie. Visiblement, Les Brocanteurs a déjà ses habitué(e)s.

Aurélien Germain


> L’addition : Menu entrée+plat à 21,90 € et entrée + plat + dessert à 26,90 €. À la carte, entrée : 8 €, plat : 17 € et dessert : 7 €. Planche de charcuterie espagnole à partager (15 €), assiette de frites maison (5 €)
> Les Brocanteurs, au 14, place de la Victoire à Tours. Café restaurant. Ouvert du mardi au samedi pour le déjeuner et dîner les jeudis et vendredis soirs. Fermé le dimanche et lundi.
> Contact : 09 70 80 91 89 ou lesbrocanteurs37@ gmail.com

 

TMV du 18 octobre au 7 novembre 2023

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2023/10/TMV_A_20231018_TMV_001_T_Q_0-4.pdf

Les vacances approchent alors on s’est dit qu’on allait vous proposer un paquet de bonnes idées de petites escapades d’automne, en Touraine ou à maximum une heure de voiture de Tours. En famille, en solo, ou pour les gourmands, il y en aura pour tous les goûts. Côté sommaire, on parle aussi du projet d’éoliennes près d’Amboise qui connaît de nombreux opposants dont Stéphane Bern, on revient sur le TVB, on a suivi le gardien des cimetières de Tours Nord et on n’oublie pas non plus nos chroniques culture et resto (Les Brocanteurs) et l’horoscope WTF.

Stéphane Bern vent debout contre le projet d’éoliennes près d’Amboise

Un projet d’éoliennes est prévu à Auzouer-en-Touraine, près d’Amboise. Le château royal est contre. Quant à Stéphane Bern, il annonce qu’il alertera Emmanuel Macron et estime qu’on massacre le patrimoine.

Les faits

Oratorio. Huit petites lettres qui donnent des sueurs froides à beaucoup. Oratorio, c’est un projet de parc éolien qui doit s’implanter dans le Castelrenaudais, plus précisément à Auzouer-en-Touraine, à une vingtaine de kilomètres d’Amboise et à une demi-heure de route de Tours. Quatre éoliennes seront construites par le fournisseur d’énergie indépendant Innergex.

En juin dernier, le projet a reçu avis favorable de l’enquête publique… malgré « un éventuel risque de déclassement de l’ensemble du Val de Loire » au patrimoine mondial de l’Unesco, comme il est écrit dans sa conclusion.

Opposition de Bern

De quoi faire bondir Stéphane Bern. Tout récemment, l’animateur, à qui Emmanuel Macron a confié la Mission « Patrimoine en péril », s’est prononcé sur le sujet. Il s’est dit « tout à fait opposé au projet Oratorio, car il contrevient de façon flagrante à la protection du patrimoine mondial de l’Unesco ».

Celui qui est également membre du conseil du conseil d’administration de la Fondation Saint-Louis, propriétaire du château d’Amboise, a indiqué à la NR : « On est dans un cône de visibilité des jardins du château d’Amboise et du château de Chaumont-sur-Loire. On ne peut pas, d’un côté, se battre pour que le Val de Loire soit protégé par l’Unesco et le dénaturer, détruire des paysages et la pérennité des sites par de l’éolien. »

Des opposants à la pelle

Stéphane Bern n’est clairement pas le seul à s’alarmer. Avant lui, le député Daniel Labaronne s’était déjà étonné des conclusions de l’enquête publique. Contestation également de Brigitte Dupuis, présidente de la Communauté de communes du Castelrenaudais. Marc Métay, directeur du château royal d’Amboise, voit rouge aussi. Dans un récent communiqué, il insistait sur la menace des éoliennes sur le classement au patrimoine mondial. En rappelant aussi qu’une perte de ce label égale à une perte de touristes.

Jusqu’à l’Élysée

Stéphane Bern doit rencontrer le Président de la République dans quelques jours. Il a assuré qu’il évoquerait avec lui le sujet. En attendant, le projet entre dans sa phase décisive. Car la préfecture d’Indre-et-Loire doit rendre son avis d’ici à la fin novembre.

Aurélien Germain / Photo : archives NR

Chroniques culture : les comics âpres Lodger et Reckless, et la BD déjantée Troie Zéro

Cette semaine au menu des chroniques culture : deux comics venus tout droit d’Amérique et un grand n’importe quoi hilarant signé Karibou et Duparcmeur.

Les comics

LODGER

Un récit sombre, crasseux, des cases en noir et blanc, un côté polar, de la violence sèche… il y a de tout ça dans « Lodger » (éditions Delcourt), dernier né du couple Maria et David Lapham. Durant 128 pages, on y découvre un mélange de road trip à la sauce thriller et d’histoire d’amour plus que tourmentée.

Le personnage, Ricky Toledo, est une nana badass, seulement équipée d’un gros flingue et portée par une soif de vengeance inextinguible. Son but ? Tout faire pour retrouver son ex-amour, escroc séducteur et assassin. « Lodger » est un comics explosif, brut. Il transpire le polar bien sale, emmène son lectorat dans les bas fonds d’une Amérique qui cuit.

L’ambiance est réussie, l’atmosphère est étouffante, l’intrigue parfaitement ficelée. Mais la dualité de narration et la construction alambiquée déstabilisent la lisibilité et la lecture, ce qui pourrait en perturber plus d’un(e). Reste une BD noire comme le charbon et diablement efficace.

Aurélien Germain

RECKLESS – TOME 5

On l’attendait avec une joie non-dissimulée, ce nouveau Reckless ! Cette série de polar – probablement l’une des meilleures de ces cinq dernières années – signée Brubacker et et Philips revient avec « Descente aux enfers » (éd. Delcourt).

Si le précédent opus se focalisait sur le personnage d’Anna, le duo d’auteurs revient ici sur l’antihéros Ethan, sans foi ni loi, lancé cette fois à la recherche d’une femme disparue. Âpre et sordide, le récit se fixe sur une intrigue noire et accrocheuse, mélange de sang et de vengeance. C’est mené pied au plancher, brillamment écrit, et Brubacker et Philips prouvent encore à quel point ils savent raconter une histoire. L’un des meilleurs épisodes de la série, assurément.
A.G.


LA BD DE LA SEMAINE

TROIE ZÉRO

Leur « Salade César » (sur Jules César) nous avait fait rire bêtement. Leur « Waterlose » (avec Napoléon) nous avait faire rire bêtement. Ce « Troie Zéro », tout juste paru aux éditions Delcourt, complète la triplette et nous fait… rire bêtement !

Le but est le même : ici, Karibou et Duparcmeur s’emparent du mythe de la Guerre de Troie et rejouent l’histoire de façon totalement déjantée. Tout le monde, d’Ulysse à Agamemnon en passant par Achille, se voit tourné en dérision. Le bulldozer des vannes foireuses de Karibou et ses truculents dialogues est inarrêtable.

À chaque case, son gag farfelu et sa blague « WTF », formant un grand n’importe quoi. Un résultat sous forme de fabuleuse crétinerie, d’où naît une BD désopilante.
A.G.

On a testé Lazy Suzy et ses « smoked BBQ burgers »

De la viande effilochée et cuite dans un fumoir au bois traditionnel pendant une grosse dizaine d’heures. C’est au menu chez Lazy Suzy et ses bons burgers. C’est parti pour la chronique resto !

Le voilà enfin à Tours, ce fameux Lazy Suzy ! Cette enseigne de burgers à base de viandes fumées avait déjà eu son succès à Lille et à Paris ; elle avait également ravi les papilles des visiteurs de la Foire de Tours au printemps dernier, en testant ses produits avant l’ouverture officielle au centre-ville.

Voilà donc les portes tourangelles du Lazy Suzy ouvertes, rue du Change. Spécificité ? Ici, les viandes sont « massées aux épices » et, surtout, ont la particularité d’être cuites dans un « fumoir au bois traditionnel » pendant une grosse dizaine d’heures.

Et côté présentations, précisons qu’Henri Leclerc (chef de la Maison des Halles et associé du Tutu) a pris les manettes du lieu avec Guillaume Pechoutre. Pour le reste, on est entre bons copains et l’équipe est au top. Il suffit de voir le super accueil qu’on a reçu en entrant dans l’établissement. En cuisine et au service, le staff est chaleureux comme tout, on est à l’aise de suite.

Mais comme on est quand même venu ici pour se remplir la panse, passons à ce qui vous intéresse le plus – lectrices et lecteurs affamé(e)s – : la nourriture ! Par manque de temps ce jour-là, on préfère prendre à emporter, mais il est possible de déguster sur place, en salle ou en terrasse.

Cinq burgers et un hot dog s’affichent à la carte. On flashe direct sur le cheese beef. Oubliez le steak classique, chez Lazy Suzy la viande est effilochée. Surprise n°1 : la viande est beaucoup moins grasse et c’est drôlement bon. Surprise n°2 : le goût est vraiment différent des burgers habituels. On sent une saveur un peu plus forte en bouche avec ce bœuf fumé lentement, ce qui se marie très bien avec la sauce barbecue, la compotée d’oignons et la raclette fumée qui composent l’ensemble.

Le burger, lui, est proposé avec un « bun », un pain au beurre. Pour accompagner tout ça, on a pris une portion de frites qui a le mérite d’être parfumée avec quelques herbes de Provence et une (très) discrète touche de piment d’Espelette (petit point bonus pour la mayo, proposée dans un pot compostable !)

Au final, c’est une une bonne surprise : force est de constater que dans le burger game à Tours, Lazy Suzy atterrit dans le trio de tête.

Aurélien Germain
(photo d’ouverture : capture écran Instagram @Lazy Suzy)


> L’addition : burgers seuls de 10 à 15 €, mais +3 € pour la formule avec frites et 5 € pour le menu burger + frites + boisson. Option végétarienne possible. Menu enfant Lazy Kids à 9,50 €.
> Lazy Burger, au 27 rue du Change à Tours. Ouvert du lundi au samedi, de midi à 14 h et de 18 h à 22 h (même 23 h le week-end) et le dimanche soir uniquement. Sur place ou à emporter.
> Tél. 09 79 60 00 24. Ou @lazy_suzy_bbq_ burger sur Instagram

 

Le festival Concerts d’automne entre en scène

Désormais bien ancré dans le sol tourangeau, le festival Concerts d’automne revient pour une nouvelle édition et faire le plein de musique baroque (mais pas que !). Avec, toujours, l’éclectisme en ligne de mire.

C’est devenu un incontournable en Touraine. Le festival Concerts d’automne est de retour et sa huitième édition, prévue du 13 au 22 octobre, sera de nouveau une grande porte ouverte au répertoire baroque et à la découverte.

Le succès, quant à lui, devrait encore être au rendez-vous, puisque chaque année passant prouve que cet événement lancé en 2016 a su fidéliser son public. L’an dernier ? Plus de 5 500 entrées sur deux week-ends. Le taux moyen de remplissage ? 93 %. Avec un pic à 100 % pour les concerts au Grand Théâtre !

Une programmation éclectique

Pour cette édition 2023, le festival tourangeau a une fois encore choisi l’éclectisme comme maître mot. Côté programmation, on peut notamment noter la venue du (rare) musicien Mario Stefano Pietrodarchi, entouré des musiciens de la Royal Academy of London (le 12 octobre à l’Espace Malraux), « Le Retour d’Ulysse » de Monteverdi par l’ensemble I Gemelli (le 14 octobre au Grand Théâtre), ou encore la toute jeune Bella Schütz, tout juste 21 ans, relève du piano français, qui jouera pour la programmation hors les murs (le 19 octobre à la Grange de Luynes).

Reste, également, l’une des volontés du festival de mettre en valeur les jeunes talents. Différents tremplins, cinq au total, sont donc distillés du 14 au 21 octobre, salle Ockeghem à Tours. Des apartés qui pourraient bien révéler les grands musiciens de demain, qui sait ?

Texte : Aurélien Germain (Photo Rémi Angéli)

> Concerts d’automne, du 13 au 22 octobre. Programmation complète et billetterie sur concerts-automne.com

TMV du 11 au 17 octobre 2023

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2023/10/TMV_A_20231011_TMV_001_T_Q_0_web.pdf

Octobre Rose, ce n’est pas fini ! On revient dessus dans ce nouveau numéro et l’importance des événements sportifs qui lui sont liés. Au sommaire également : la thérapie sportive face au cancer au CHU, un VisMaVille avec une experte de l’immobilier, des chroniques culture à foison, Concerts d’Automne et les Wriggles, sans oublier notre chronique resto de Lazy Suzy et l’horoscope WTF.

Au CHRU de Tours, la thérapie sportive face au cancer

Au sein du CHRU de Tours, les pôles « Sport & Cancer » permettent aux patients atteints d’un cancer de bénéficier de séances de thérapie sportive. Un atout face à la maladie.

Les faits

Début octobre 2022, le CHU Bretonneau ouvrait les pôles « Sport & Cancer ». Inaugurée le 4 octobre dernier, cette unité coordonnée par la Dr Catherine Barbe et dirigée par la Dr Bérengère Narciso permet aux patient(e)s de bénéficier de séances collectives de thérapie sportive dans les services d’oncologie et d’hématologie.

Le dispositif a pu être lancé « grâce à l’action conjointe du CHRU et de l’association Cami Sport & Cancer, avec le soutien du Fonds de dotation du CHRU de Tours, du groupe de protection sociale Malakoff Humanis, du laboratoire Pfizer et du Conseil régional Centre-Val de Loire », précise l’hôpital.

Thérapie sportive

Cela a été démontré de nombreuses fois : l’activité physique est un atout pour les patients face au cancer. Cette thérapie sportive « présente de nombreux bénéfices », souligne le CHRU : « réduction du risque de récidive et de la mortalité, diminution des effets secondaires des traitements et amélioration de la qualité de vie des patients… »

L’activité physique joue aussi « un rôle important de socialisation ». Sorte de bulle d’évasion dans une période difficile, elle permet aussi de réduire l’isolement des malades.

Comment ça se passe ?

À Tours, ces séances collectives durent une heure par semaine, pour une durée minimum de trois mois. Elles peuvent se faire en position debout ou assise, et même alitée, suivant les capacités et l’état des patient(e)s. Le Pr Gyan, médecin référent du pôle Sport & Cancer explique qu’il est important de mobiliser ces patient(e)s affaiblis pour « améliorer leur autonomie et favoriser un retour précoce à domicile plutôt qu’en service de rééducation ».

En hématologie (tout ce qui concerne le sang et ses composants), on combine « l’activité physique adaptée avec une approche nutritionnelle proactive ». De quoi en faire, selon le médecin, une « combinaison gagnante sport + nutrition » qui conduit à l’amélioration notable de l’état clinique.

Depuis son ouverture, le pôle Sport & Cancer de Tours a déjà accueilli près d’une centaine de patient(e)s.

Aurélien Germain / Photo illustration Adobe stock

Restaurant rooftop, école, résidence d’artistes… le Haut de la Tranchée va changer !

Le projet ambitieux de réhabilitation du haut de la Tranchée a été présenté aux habitant(e)s de Tours. Il y aura notamment un restaurant avec terrasse panoramique, une salle de quartier, une résidence d’artistes, ou encore la restructuration de l’école Victor-Hugo.

Il faudra encore patienter, mais d’ici à 2030, le haut de la Tranchée, à Tours, va changer de visage. Et c’est le moins que l’on puisse dire. Le but de ce projet était de redonner un peu de vie à ce carrefour urbain du nord de la Ville, en accord et en concertation avec les riverains, et que celui-ci soit « partagé par le plus grand nombre », dixit la municipalité.

Pour le maire Emmanuel Denis, il fallait en faire « un projet exemplaire ». Du côté des services de l’urbanisme, on parle du « plus ambitieux possible ». Alors qu’y trouvera-t-on, au juste ?

Le Rooftop

C’est probablement ce qui va marquer le plus les Tourangeaux. Le bâtiment de l’ancienne mairie de Saint-Symphorien va être totalement transformé, puisqu’il deviendra une « maison de la démocratie permanente », « un lieu d’expression culturelle avec une programmation publique ».

Et sur les toits, on y retrouvera un café associatif et à côté… un restaurant (une brasserie normalement) avec terrasse panoramique ! De quoi offrir une vue assez folle sur Tours !

Des commerces sont également envisagés en rez-de-chaussée, mais pas de logement.

Rénovation de l’école

C’est l’un des éléments centraux du projet. L’école Victor-Hugo sera rénovée et restructurée. Les travaux vont débuter dès l’été 2024. Le reste du chantier, le plus important (rénovation énergétique notamment), se fera normalement en 2028.

A noter aussi qu’une nouvelle salle de quartier sera installée au nord de l’école. Et dans l’ancienne grange rénovée ? Une résidence d’artistes !

Plus de vert

Le projet laissera également plus de place à la verdure. C’était un des souhaits des habitant(e)s. Ainsi, square et jeux seront créés. Et surtout, la place de la Tranchée sera végétalisée, tout comme les contre-allées.

Une piste cyclable devrait également voir le jour.

Combien ça coûte ?

Ce projet, très ambitieux il est vrai, doit coûter 10 millions d’euros. Le maire a précisé que dans cette somme, rien que 3 millions étaient déjà estimés pour la rénovation de l’école.

La fin des travaux est prévue quant à elle pour 2030.


Textes : Aurélien Germain / Esquisses : Amélie Desman – ville de Tours

> Le projet détaillé peut se télécharger sur le site de la mairie, en cliquant ici 

Chroniques culture : le roman On m’a piqué la Joconde, la sélection BD et le live de X Ray Pop au Bateau ivre

Cette semaine, au menu : le roman déjanté « On m’a piqué la Joconde » du Tourangeau Michel Douard, une tripotée de BD diverses et variées, sans oublier l’instant musique avec le nouvel album de X Ray Pop.

LE COIN LECTURE

ON M’A PIQUÉ LA JOCONDE

Il y a un nouveau venu aux « Romans d’Histoire pop », une collection qu’on adore des éditions Eyrolles. La formule ne change pas : respect de l’Histoire avec un grand H… mais « la forme n’a en revanche rien de sérieux ». Mais alors, vraiment pas ! Preuve en est – de nouveau – avec ce « On m’a piqué la Joconde – histoire ébouriffante de Léonard de Vinci ».

Le Tourangeau Michel Douard multiplie les références pop (essayez donc de retrouver tous les clins d’œil à la chanson française !), ne lésine pas sur le loufoque et dose comme il faut son second degré. Mais jamais, on ne bascule dans le grand n’importe quoi.

L’auteur raconte, toujours avec finesse et humour, les facettes d’un Léonard de Vinci qu’on voit ici… sous un autre jour, dirons-nous ! Sa fin de carrière, ses relations avec ses pairs, sa rencontre avec François Ier, son départ pour Amboise, le mythique tableau : tout y passe, la réalité se saupoudre de fiction et l’on prend malin plaisir, à la lecture, à revisiter l’histoire. Un très bon moment.

Aurélien Germain


Les BD

CHARLES CHARLES, PROFESSION PRÉSIDENT

La collection Pataquès (éditions Delcourt) nous fait le plaisir de rééditer ce délicieusement absurde « Charles Charles, profession président NED ». On y retrouve, sous le trait, le dessin animalier et l’esprit de Dubuisson et James, un président de la République arriviste, à moitié beauf à moitié sexiste, aussi incompétent que crétin.

Suit alors une tripotée de strips courts, où l’on rit parfois, où l’on sourit souvent. L’homme politique moderne est ici moqué à travers des gags bien sentis. C’est à la fois satirique, grinçant, ironique, mais aussi vraiment drôle. Et bien sûr, toute ressemblance avec des personnages ayant existé, blabla…
A. G.

La sélection de la semaine

« Showtime at the Apollo » (éd.Glénat), c’est 240 pages signées Smith et Fox, sur cette salle mythique qui a vu passer, depuis 1934, des artistes comme Billie Holiday, Jimi Hendrix ou James Brown. Hyper documenté, merveilleusement mis en images, c’est un « must have » pour tous les amateurs de musique.

De Harlem, on passe au Japon avec « Les Évaporés » (Sarbacane), récit sensible et poignant d’Isao Moutte, d’après le roman de Thomas B. Reverdy sur les personnes disparues. Une magnifique quête d’une jeune femme à la recherche de son père dans un Japon interlope entre Tokyo et Fukushima.

De Corée nous arrive le nouveau roman graphique de Keum Suk Gendry- Kim « Demain est un autre jour » (Futuropolis). De ce récit très personnel sur un impossible enfantement, on en ressort bouleversé.

Du coté de Cali en Colombie, Marchetti, Dandois et Merino nous racontent l’histoire de ce tueur à gages repenti devenu prêtre avec « Padre Sicario » (Albin Michel). Librement inspiré de fait réels, ce récit chromatique et haletant, entre polar et introspection, est une sacrée bombe.

« Tous ensemble » (Delcourt), c’est la cerise sur le gâteau de Kris, Michalak et Laude. Au menu : une comédie hilarante autour d’un fan du stade de foot de Brest, des gangsters du dimanche, des marchands d’armes… Une sorte de Pieds Nickelés de haute volée !
Hervé Bourit


A écouter !

X RAY POP – LIVE AU BATEAU IVRE

Enregistré le 20 février 2023 dans la mythique salle tourangelle, ce nouveau live des Tourangeaux propose un voyage intersidéral de haute volée. Au cours de ces 13 titres, la bande à Doc Pilot déploie un univers qui lui est propre entre pop psychédélique, jazz martien et groove vaudou.

Avec cette incroyable spontanéité et cette belle complicité qui les unit depuis déjà quelques années, les six musiciens déroulent une tapisserie sonore sur laquelle se pose la voix exceptionnelle de Charlotte Bartuss. Jalonnées de solos incandescents, les reprises de Gainsbourg ou des Stooges atteignent des sommets et confirment la maîtrise du groupe à s’emparer de classiques. Un album à savourer pleinement.
H.B.

On a testé La Bodega by Matthis, quartier des Halles

Pour la chronique resto de la semaine, un petit tour s’imposait à un établissement qui propose plats du jour et carte de tapas.

Oups, mais c’est qu’il était passé sous notre nez et notre radar, lui ! Lui, c’est l’établissement niché au cœur du quartier des Halles, place Gaston-Paillhou. La Bodega by Matthis – son petit nom – propose un côté bistrot le midi et le soir, c’est plutôt bar à tapas (mais que les amateurs se rassurent, les tapas sont aussi disponibles pour le déjeuner !).

Pour notre chronique resto de la semaine, on s’est dit qu’on allait tester la carte du midi. Ce jour-là, sept plats du jours se font face. On peut tenter le cabillaud vapeur, nouilles chinoises et sauce vierge, ou bien le filet mignon de porc sauce vin rouge et purée, ou la brochette d’onglet de boeuf et les frites maison notamment.

Les pieds sous la table, une petite bière en pression en apéritif (*), on opte finalement pour le simple plat de pâtes… Mais pas n’importe lesquelles : les penne al tartufo (16,50 €) ! Difficile, pour la team tmv, de résister à l’appel de la truffe…

Un large choix de tapas également

En attendant l’arrivée du plat, on discute un peu avec Paul, au service, chaleureux et avenant. C’est lui qui nous apprend que les tapas (un large choix) sont aussi possibles le midi. De ce côté, on est plutôt sur des tarifs autour des 9 € pour tout ce qui est tataki de thon, petite pizza apéro, ou encore les poulets crispy.

La salle est spacieuse, lumineuse, on ne se sent pas du tout serrés. Des habitués sont déjà au comptoir et ça discute entre amis. Notre assiette arrive rapidement et on voit que la portion est généreuse. Le goût et les saveurs de la truffe sont là, c’est assaisonné comme il faut. De larges tranches de jambon coupées finement habillent les pâtes qui, elles, reposent dans un petit jus qu’on a pris malin plaisir à « saucer » en fin de repas, avec un excellent pain venant tout droit des voisins des Halles.

Reste désormais à y refaire un petit tour pour découvrir les grandes planches mixtes, la carte des vins ou encore le large choix de tapas qui nous faisait de l’œil. Histoire de partager tout ça entre ami(e)s autour d’un bon verre.

Aurélien Germain


> L’addition : Ce jour-là, les plats du jour s’échelonnaient de 14,50 € (gnocchi sauce gorgonzola par exemple) à 22,90 € (pour le cabillaud et nouilles chinoises). Penne al tartufo à 16,50 €. Desserts : 6,90 €.
> La Bodega by Matthis, au 5 place Gaston-Paillhou. Ouvert du mardi au samedi, de 11 h à 14 h et de 18 h 30 à 1 h 30.
> Contact Tél. 02 47 73 57 59. Menus sur la-bodega-by-matthis.eatbu.com Réseaux sociaux : labodegabymatthis et @la_bodega_by_ matthis sur Instagram

 

(*) l’abus d’alcool est dangereux pour la santé

TMV du 27 septembre au 10 octobre 2023

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2023/09/TMV_A_20230927_TMV_001_T_Q_0_web.pdf

Cette semaine, on vous a concocté un petit guide pratique pour briller en société (ou pas) et s’y connaître un peu mieux en matière de vins de Loire et de Touraine. Au sommaire également, la mauvaise note reçue par Tours par le collectif « Place aux piétons », un médecin des terrains de rugby, un retour sur les 10 & 20 km de Tours, sans oublier nos chroniques culture et resto, et l’horoscope WTF !

Tours ne brille pas au classement des villes « marchables » de France

La Ville de Tours écope d’un petit 9,7/20 de la part du collectif Place aux piétons, dans son dernier baromètre des « villes marchables de France ».

Les faits

Outch… 9,7/20, c’est la note de satisfaction globale attribuée à Tours par le collectif Place aux piétons. Sur une échelle de A+ à G, la Ville obtient un D comme indicateur (c’est-à-dire « moyennement favorable »). Le collectif estime que Tours n’est pas une ville très « marchable », même si sa note n’a que peu changé depuis 2021 et que la moyenne nationale – il faut tout de même le préciser – est de 9,2/20.

La note des aménagements et services s’est certes dégradée (presque un point de moins), en revanche celle sur les efforts proposés par la Ville a bien augmenté (de 7,4/20, on passe à 9/20). La piétonnisation récente de la place du Grand-Marché en est un exemple. Il s’agit là d’une « vraie réalisation », selon David Sellin, référent local de Rue de l’avenir, association d’usagers membre de Place aux piétons.

Plan piéton

D’après l’étude menée par le collectif, 68 % des piétons se sentent en sécurité à Tours. Quant à la question du partage des voies, les trois-quarts pensent qu’il est important d’être séparé de la circulation automobile.

Même son de cloche avec les deux roues : 67 % estiment qu’il est important d’être séparé des vélos et des trottinettes électriques. Les référents locaux, pour le collectif Place aux piétons, indiquent qu’il faudrait donc mettre en place un vrai « plan piéton ».

Quant aux piétons participant à l’étude, ils ont tendance à souhaiter des trottoirs plus larges et sécurisés, une verbalisation plus fréquente du stationnement sur les trottoirs, et davantage de bancs et de toilettes.

Des efforts

En juin 2023, pour son bilan à mi-mandat, le maire Emmanuel Denis déclarait déjà au micro de France bleu Touraine qu’il restait encore « beaucoup de projets à sortir », comme par exemple « l’extension de la zone piétonne dans le Vieux-Tours ».

Suite à la publication du baromètre de Place aux piétons, la municipalité est consciente qu’il « reste beaucoup à faire ». Mettant en avant ses efforts (piétonnisation, reprise des trottoirs, etc.), elle précise qu’un « plan bancs sera également mis en place ».

Il reste donc encore à faire et du chemin à parcourir. Mais que les Tourangeaux se rassurent : Tours est loin d’être la pire. Marseille notamment, pointe en bas de classement, essuyant, quant à elle, un minuscule… 4,3/20.

Texte : Aurélien Germain / Photo NR Lisa Darrault

Horloge

– Vous avez l’heure, s’il vous plaît ?
– Mais bien sûr, Monsieur, il est fin du monde moins 90 secondes…

Eh oui, car il existe une horloge de l’apocalypse. Elle a été créée au début de la guerre froide, après la guerre chaude, en 1947, par une poignée de scientifiques qui voulaient alerter sur les dangers que l’homme faisait courir à sa propre existence. Sur le cadran, la fin du monde est programmée à minuit et les aiguilles indiquent l’heure à laquelle l’humanité se situe.

Depuis, des experts de tous horizons se retrouvent deux fois par an pour remettre, si on peut dire, les pendules à l’heure, en avançant ou en reculant les aiguilles. Au départ, il était 23 h 53, soit sept minutes avant la fin de tout. Au mieux, en 1991, juste après l’effondrement du bloc soviétique, on s’est éloigné à 17 minutes.

Mais aujourd’hui, le temps presse. Cette semaine, les scientifiques ont décidé d’avancer la pendule de 10 secondes. Il est désormais 23 h 58 et 30 secondes. Guerre en Ukraine, menace sur Taïwan, prolifération nucléaire, fléaux sanitaires et crise climatique : l’Homme n’a jamais été aussi près de se faire péter le caisson.

Matthieu Pays

Tours et son agglo : Retrouvez notre numéro spécial Saison culturelle 2023-2024

Chaque année, tmv vous propose un numéro spécial. Au sommaire ? Un condensé de la saison culturelle de Tours et son agglo, d’octobre 2023 à avril 2024.

Et c’est reparti pour un tour ! Si vous êtes un(e) habitué(e) de tmv, vous le savez : chaque année, au mois de septembre, notre petite équipe se démène pour vous offrir ce numéro spécial saison culturelle. Cette rentrée n’échappe donc pas à la règle, vous voilà en possession d’un condensé de tout ce qui vous attend dans vos salles de spectacle, d’octobre 2023 à avril 2024 !

Concerts, expositions, pièces de théâtre, conférences, sorties sympas et bons plans culture, nous avons répertorié, sur 32 pages, un agenda non-exhaustif de ce qui se passera à Tours et son agglo ces prochains mois.

Sortez, découvrez, amusez- vous, vibrez et émerveillez-vous dans tous ces lieux vivants. Ils n’attendent que vous. Car on se répète et on reprend ces mots de l’année dernière : la culture n’est pas qu’essentielle, elle est vitale.

Aurélien Germain


> Téléchargez notre numéro spécial Saison culturelle 2023-2024 en cliquant ICI !

TMV du 20 septembre 2023 – Spécial saison culturelle

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2023/09/TMV_A_20230920_TMV_000_T_Q_0_web.pdf

Et c’est reparti pour un tour ! Comme chaque année, retrouvez notre numéro spécial saison culturelle. Au menu ? Un condensé de tout ce qui vous attend à Tours et son agglo, d’octobre 2023 à avril 2024 : concerts, expos, théâtre, spectacles et bien d’autres.

Le Salon Bleu : la bonne adresse avenue Grammont

« Restaurant et coffee shop familial, au service continu salé et sucré ». Voilà la promesse du Salon Bleu, installé il y a peu à deux pas de Jean-Jaurès. On y a fait un tour…

Une nouvelle jolie surprise se niche désormais au début de l’avenue de Grammont, à quelques pas de la place Jean-Jaurès. Il s’agit d’une adresse ouverte à la mi-août. Son petit nom ? Le Salon Bleu qui se présente comme un « restaurant et coffee shop familial, au service continu salé et sucré fait maison, de 8 h à 18 h 30 ».

Les premiers pas à l’intérieur donnent cette impression de cocon. L’établissement n’est pas très grand, la déco est bien réfléchie, avec ce large tableau fait de végétation, de fleurs et de lianes, et cette grande étagère au fond sur laquelle reposent divers livres et cadres. Ambiance chaleureuse avec des sièges confortables, une grande banquette, le tout dans des tons bleus et une petite musique jazzy en fond. Voilà pour les présentations…

Et dans l’assiette, alors ? Eh bien, ce midi-là, toute notre tablée était satisfaite. La carte est efficace, car courte (c’est donc un bon point) avec trois entrées-trois plats-deux snacks. Côté desserts, on est sur une sélection de six choix par le pâtissier en chef Louis avec, par exemple, un cheesecake citron, du tiramisu framboise, un cœur coulant chocolat noir et cœur vanille ou un crumble aux nectarines. Ce qui a régalé nos papilles !

Pour le reste, on a tenté notamment un excellent velouté de courgettes petit pois au basilic pour bien démarrer le repas. Ce jour-là, il y avait aussi la possibilité de s’essayer à la terrine de campagne au foie de volaille et aux rillons de Didier (l’homme qui a lancé ce restaurant).

Pour poursuivre, on a dégusté un curry rouge – bien relevé et un poil épicé – au lait de coco, poulet et crevettes au basilic thaï. De quoi prouver qu’en cuisine, Amélie maîtrise sa partition sur le bout des doigts.

On ajoute à ça une jolie vaisselle, un service toujours souriant et agréable, et une note légère (un billet de 20 pour notre duo entrée/plat) ; Le Salon Bleu a donc toutes ses chances de connaître une belle aventure à Tours.

Aurélien Germain


> L’addition : les entrées sont entre 6 et 7 €, tandis que les plats oscillaient ce jour-là entre 12 € (la salade de pâtes avoine et truite fumée) et 18 € (l’onglet de boeuf, huile ail des ours). Le curry rouge présenté dans notre chronique était à 14 €. Snacks (pain brioché) à 7,50 € avec formule à 14 € (avec boisson et cookie).
> Au 17 avenue de Grammont, à Tours. Ouvert de 8 h à 18 h 30, sauf le dimanche et le lundi. Sur place ou à emporter.
> Tél. 02 47 05 32 85, sur Facebook : Le Salon Bleu – Restaurant, Coffee Shop et sur Instagram, @lesalonbleu_tours

 

TMV du 6 au 19 septembre 2023

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2023/09/TMV_A_20230906_TMV_001_T_Q_0-1.pdf

Top départ pour la Coupe du monde de rugby ! A cette occasion, Tours se prépare : dans les bars, les fan zones ou encore du côté de la gastronomie, la ville va vibrer rugby…
Au sommaire également : les gros travaux sur l’A10, un pêcheur pas comme les autres sur la Loire, un horoscope WTF, les 10 & 20 km de Tours, Le Salon bleu en chronique resto et nos bons plans culture.

Grand chantier sur l’A10 : les travaux débutent

Depuis ce lundi 4 septembre et jusqu’au 20 octobre, d’importants travaux sont prévus sur l’autoroute A10. La circulation sera modifiée. Attention aux bouchons !

Les faits

C’est tout simplement le plus gros chantier depuis son ouverture : l’autoroute A10, construite en 1970, va connaître sept semaines de travaux (et donc de perturbations) jusqu’au 20 octobre. Et ce, de jour comme de nuit, ainsi que les week-ends « pour limiter au maximum la durée des travaux et la gêne aux usagers », tient à préciser Vinci Autoroutes.

Ces travaux d’ampleur concernent notamment la portion de six kilomètres entre les échangeurs de Tours-Nord et de Chambraylès- Tours. Un passage emprunté, chaque jour, par près de 70 000 véhicules…

Quels travaux ?

Vinci Autoroutes mène cette fois une phase de travaux d’entretien d’ouvrages, au-dessus des voies ferrées à Saint-Pierre-des-Corps, du Cher, de l’avenue du Lac et de la rue Charles-de-Foucauld. Il va falloir réparer le béton de la structure des ponts, remplacer l’étanchéité les joints de chaussée, et refaire les les appareils d’appuis du pont de l’avenue du Lac. Un chantier qui durera donc sept semaines.

Et pour les usagers ?

Concrètement, la sortie Saint-Avertin en direction de Bordeaux sera fermée. Il faudra également rouler sur deux voies et non trois, entre Tours-Centre et Saint-Avertin (avec voie de doublement à gauche interdite aux poids lourds). La circulation se fera dans les deux sens. Autant dire que vu le trafic habituel de l’autoroute A10, des perturbations et des bouchons sont à prévoir jusqu’à la date butoir.

Objectif 2025

Entretien des six viaducs, des neuf ponts, rénovation des 12 km de chaussée… Une fois ce programme terminé – ce qui doit nous emmener en 2025 – l’A10 sera donc entièrement reliftée. Vinci Autoroutes assure en outre qu’une fois les travaux réalisés, l’autoroute « offrira plus de confort tant aux usagers qu’aux riverains ».

En attendant, Vinci Autoroutes préconise aux usagers de l’A10 de favoriser le covoiturage et de prendre d’autres moyens de déplacement si possible. Le déroulement des travaux peut être suivi sur a10-amenagement.com et vinci-autoroutes.com

Aurélien Germain / Photo : illustration archives NR

Chroniques culture : Department of Truth, le comics perturbant et notre sélection BD de la semaine

Retour des chroniques culture pour la rentrée ! On commence avec le tome 4 de Department of Truth, avant d’enchaîner avec un tas de BD pour cette semaine, et le roman de Leonardo Padura…

LE COMICS

THE DEPARTMENT OF TRUTH – TOME 4

L’attente en valait le coup : voici donc que débarque ce tome 4 de Department of Truth (éditions UrbanComics), probablement l’une des meilleures et des plus folles séries du moment. Une fois encore, dans ce « Ministère du Mensonge », James Tynion IV et Martin Simmonds nous emmènent dans un trip perturbant, tortueux, où la parano vous gagne page après page.

Sans spoiler (on vous laisse la surprise), Department of Truth mélange pèle mêle les théories du complot, les réalités autres et transversales, Nixon, Lee Harvey Oswald, ovnis, conquête spatiale, Département de la vérité et terribles secrets.

De cette matière touffue (et qui peut parfois vous perdre), les auteurs en tirent de nouveau une œuvre passionnante et dérangeante, entre roman national de l’Amérique et étrange écho à notre société d’aujourd’hui. Aussi hallucinant que vertigineux.

Aurélien Germain


La sélection BD

Avec « Le Continent invisible » (éditions Graph Zeppelin), Aher se lance dans la BD avec cette expédition en pleine jungle d’une pin-up un peu nunuche et d’une bande de bras cassés. Avec un scénario bourré d’humour et un dessin costaud, c’est la belle surprise de cette rentrée.
On reste dans le domaine de l’humour avec le duo Supiot et Geffroy pour « Les cowboys sont toujours à l’Ouest » (Fluide Glacial). Ils y dynamitent les clichés du western avec férocité. Et côté gags, ça fuse de tous les côtés.

Nicoby et Zabus continuent, eux, d’explorer l’histoire de la philosophie de Descartes à nos jours, avec ce tome 2 « Le Monde de Sophie » (Albin Michel). Didactique et pédagogique, tout en restant d’une parfaite lisibilité, c’est vraiment l’ouvrage immanquable pour se refaire une petite mise à jour…


Pour finir, on ne remerciera jamais assez les éditions Delcourt de nous redonner à lire toute l’œuvre de Daniel Clowes. Dans cette réédition bienvenue de « Patience », le dessinateur américain vous offre un « voyage cosmique vers l’infini de l’amour éternel ». Idéal pour commencer la rentrée en BD…

Hervé Bourit


LE LIVRE

OURAGANS TROPICAUX

Les Rolling Stones et Barack Obama débarquent à la Havane, faisant souffler un vent d’espoir sur Cuba. Méfiant comme à son habitude, l’ex-policer Mario Conde devenu bouquiniste et écrivain reprend du service à l’occasion du meurtre d’un des pires censeurs qu’ait connu l’île. Une enquête qui le tourmente ; Conde se sentirait-il plus proche du meurtrier… ?

D’autant que dans le même temps, sur sa machine à écrire, son nouveau livre le plonge dans les mystères de l’Histoire de la ville… « Ouragans tropicaux » (éd. Métailié), de Leonardo Padura, signe le grand retour de son personnage fétiche.

Cette nouvelle pépite prouve encore le talent de l’écrivain. Le temps se mélange à l’Histoire, l’humour à la mélancolie, et les joutes verbales aux réflexions sur l’âme humaine.

H.B.

On a testé les hot dogs et les rolls de Jordy’s Street Food

Au menu ici ? Des hot dogs aux différentes recettes, des « rolls » (des rouleaux de pain farcis) et des pâtisseries.

Il y a du nouveau du côté de la rue Nationale ! Depuis quelques semaines, il faut compter sur Jordy’s street food, un établissement qui s’est installé à deux pas de Porte de Loire (Anatole-France pour celles et ceux qui n’auraient pas encore suivi). Au menu ? Des hot dogs aux différentes recettes, des « rolls » (des rouleaux de pain farcis) et des pâtisseries.

À l’intérieur du restaurant, il y a ce pan de mur avec de la fausse végétation et un gros néon qui reprend le panneau mythique « Welcome to fabulous Las Vegas ». À côté, une large sélection de boissons au frais avec, notamment, des bubble tea.

Rolls pastrami et hot dog raclette

Pour notre première visite, on s’est dit qu’on allait tester les deux spécialités de Jordy, c’est-à-dire le hot dog et le roll. Pour les rolls, différentes propositions s’affrontent, comme le « thon » (mayo épicée, thon, ciboulette et œufs brouillés), le « chicken » avec son poulet, l’option végétarienne (poivrons marinés, feta) et même le « lobster » avec sa chair de homard et beurre citronné.

De notre côté, ce sera le « pastrami ». Le pain est brioché et bien moelleux, c’est tout chaud et le mélange bœuf émincé / cheddar fondu fonctionne. Il y a toutefois un peu trop de guacamole à notre goût, ce qui atténue l’ensemble.

On a aussi testé les hot dogs, évidemment. Le menu affiche sept propositions, avec chili sin carne, chips de nachos ou encore l’original à la moutarde douce. Ce jour-là, il faisait environ 35°C – coucou, la canicule – alors pourquoi ne pas tester le hot dog à la… raclette ? (à tmv, on aime les défis, oui oui) Le plat est copieux, c’est généreux en sauce cheddar pour notre plus grand plaisir, le fromage est bien coulant, il y a un peu de bacon fumé et, par-dessus, des oignons crispy pour agrémenter tout ça !

À noter qu’en plus de ces plats, il est aussi possible d’opter pour des gaufres et pancakes. Avec, au choix, service sur place, sur une toute petite terrasse, ou à emporter.

Aurélien Germain


> L’addition : hot dog entre 4,90 € et 6,90 €. Rolls à 6,90 €, sauf le « lobster » (avec de la chair de homard) à 14,50 €. Gaufres et pancakes de 3 € à 5,50 €. Formule hot dog (ou roll) + boisson + dessert à 9,50 €.
> Jordy’s street food: 15 rue Nationale, à Tours. Ouvert tous les jours de 10 h à 20 h, sauf le dimanche. Pratique Sur place ou à emporter. Option végétarienne possible pour les rolls.
> Contact : streetfoodjordys.fr  Sur TikTok @ jordystours

 

TMV du 30 août au 5 septembre 2023

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2023/08/TMV_A_20230830_TMV_001_T_Q_0.pdf

Et hop, c’est reparti pour un tour ! Tmv est de retour et pour cette rentrée, on commence avec un dossier sur le monde associatif tourangeau. On revient aussi sur le coût (en hausse) de la rentrée universitaire, avant de s’intéresser à une artisane de la tapisserie d’ameublement, à l’atmosphère irlandaise avant la Coupe du monde de rugby, à la chronique resto avec Jordy’s ou encore un horoscope WTF, des chroniques culture et un tour de l’actu du 37 !

Le coût de la rentrée universitaire en forte hausse

L’Unef a fait paraître son classement annuel sur le coût de la vie étudiante, où Tours pointe à la 35e place. Et la rentrée 2023 va coûter plus cher aux étudiant(e)s la Ville…

Les faits

Comme chaque année, l’Unef a de nouveau dévoilé son classement des villes universitaires, en se demandant quelle était la moins chère pour y faire ses études. Le syndicat en a ainsi analysé une cinquantaine. Et le constat est sans appel : « L’inflation n’épargne aucune ville. »

Sans trop de surprise, l’Île de France (Paris, Nanterre, Créteil, etc.) se retrouve en tête du classement, le bassin parisien étant « une nouvelle fois le lieu le plus cher de France », note l’Unef.

Et Tours ?

Tours est classée trente-cinquième : c’est « une ville dont le coût de la vie augmente davantage que l’année dernière (+ 5,86 %) », est-il indiqué dans l’enquête. « Face à une augmentation des bourses de seulement 37 € pour 23 % d’entre eux et elles, les étudiant(e)s s’enfoncent de plus en plus dans une précarité extrême. » (1)

Et malgré une « stagnation du prix des transports, cependant toujours bien trop élevé (230 €), les loyers augmentent de 2,40 % soit 120 € en plus par an ».

Dans son classement du coût de la vie par ville universitaire, l’Unef estime ainsi qu’un(e) étudiant(e) à Tours devra débourser 1088,60 € mensuels pour subvenir à ses besoins basiques. Il en faudrait par exemple 1 245,84 € pour Bordeaux (12e), 1 109,02 € pour Orléans (26e) ou 1 027,29 € pour Limoges, en bas de classement (47e).

Une rentrée plus chère

L’Agate, l’Association générale des assos tourangelles étudiantes, a quant à elle alerté sur la hausse, très forte, du coût de la rentrée. Elle serait de 3,7 % pour 2023, soit une augmentation de 92 € sur l’année, c’est-à-dire une somme de 2 524,32 € (obtenue en additionnant « les frais de vie courante, les frais spécifiques de rentrée, les frais modulaires et les frais complémentaires calculés pour septembre », indique l’Agate).

Ainsi, l’étude démontre que tout a augmenté : matériel pédagogique (papeterie notamment), contribution à la vie étudiante et de campus (CVEC), loyer, etc. Seul point positif : l’association a remarqué que les frais d’agence pour le logement et le prix des repas du Crous restaient stables.

Aurélien Germain / Photo : archives NR


(1) Pour lire le classement et l’étude dans son intégralité, c’est par ICI 

Passage du Convoi de l’eau : la circulation sera perturbée à Tours

La préfecture prévient que la circulation en Indre-et-Loire sera perturbée jusqu’au 23 août, en raison du passage du « Convoi de l’eau », protestation itinérante de militants écologistes. A Tours, des bouchons sont à prévoir ce mardi 22.

La manifestation itinérante du « Convoi de l’eau » a démarré. Celle-ci doit traverser plusieurs départements – les militants sont partis des Deux-Sèvres – et doit également passer par la Touraine.

La préfecture d’Indre-et-Loire a donc annoncé, dans un communiqué, que la circulation serait perturbée à cette occasion.

> Mardi 22 août : il faut prévoir des perturbations dans le secteur de la vallée de l’Indre, le matin entre Dolus-le-Sec et Chambray-lès-Tours.

Le centre-ville de Tours risque d’être pris dans ces perturbations routières entre 11 h et 14 h. Sont concernés : la rue du Général-Niessens, le pont du Lac, le pont du Sanitas, l’avenue de Grammont, la place Jean-Jaurès, l’avenue Georges-Pompidou, le carrefour des Français-Libres, le quai de la Loire. Et aussi la levée de la Loire par la D751 jusqu’à l’île de la Métairie puis vers Lussault-sur-Loire par les D752-D142-D82 et D751.

> Mercredi 23 août : il est recommandé d’éviter le secteur d’Amboise, Chargé et Mosnes par la D751 le matin.

Attention toutefois, les services de la préfecture préviennent que « les informations sont communiquées à titre indicatif et seront susceptibles d’évoluer »

Le Convoi de l’eau, kézako ?

Il s’agit d’une manifestation itinérante, partie depuis Lezay dans les Deux-Sèvres. Elle vise à « dénoncer les projets de méga-bassines » qui avaient fait l’objet d’une violente manifestation il y a quelques mois, en mars dernier, et milite pour « la défense de l’eau ».

A.G. / Photo : archives NR illustration

Beyond the Gates Festival : une virée à Bergen, capitale du black metal

« 4 days of darkness in the heart of Bergen. » Ou, en français, « 4 jours de ténèbres/obscurité au cœur de Bergen ». Voici le mantra du Beyond the Gates festival qui a eu lieu en août en Norvège. On y a fait un tour pour tout vous raconter…

Imaginez un peu la chose… Bergen, seconde ville de la Norvège, véritablement au cœur des fjords, un cadre idyllique, un port mignon comme tout, de jolies maisons colorées encastrées à flanc de colline et… des milliers de fans de metal qui débarquent soudainement !

Oui, ça existe. Oui, on l’a vécu. Et oui, on va vous raconter. Car comme vous le savez, à tmv on est plutôt du genre à aimer le metal bien gras. Et après notre pèlerinage annuel au Hellfest, en France, on s’est dit qu’on allait découvrir le Beyond the Gates Festival, en Norvège lors de nos congés du mois d’août.

La vue du fjord de Bergen

L’événement en lui-même est déjà fou. Le festival se déroule sur quatre jours, à différents endroits et salles de cette pittoresque cité qu’est Bergen. Partout dans les rues, des tee-shirts noirs, des cheveux longs, des métalleux et métalleuses bière à la main, calmes, papotant. Les organisateurs ont également préparé des événements hors les murs, comme des visites guidées avec des musiciens renommés ou encore une… dégustation de vin avec Gaahl, personnage mythique de la scène black metal norvégienne !

Les murs de la ville sont habillés aux couleurs du festival

Grâce à l’organisation du festival, on a pu dégoter un pass une journée pour voir ce que valait la Bête ! C’était la dernière étape de notre trip. Et autant dire qu’après avoir fureté partout dans cette magnifique ville de Bergen – vous avez droit aux photos ! – une grosse dose de metal dans les esgourdes a clôturé le voyage comme il fallait. Avec, en plus, un temps radieux et du soleil, pour une ville pourtant surnommée « capitale de l’Europe de la pluie » avec ses plus de 200 jours de pluie par an…

L’entrée du festival… plutôt pas mal !

Ayant opté pour le jeudi, on a pu commencer la journée dès 13 h 30 avec la prestation de SIJJIN. Les Allemands œuvrent dans un death thrash relativement basique, mais efficace. Sur scène, ça tabasse comme il se doit et niveau mise en bouche, on est plutôt bien !
Ensuite, place à BLACK CURSE. Très attendus, les Américains ont ratatiné la Kulturhuset, l’une des salles du festival, avec un death/black metal tonitruant, sale, malsain, véloce et écrasant. Reste que, malgré une prestation à tomber et une technicité folle, le volume poussé à 11 a clairement gâché en partie les subtilités musicales de ces gars venus du Colorado.

Black Curse a envoyé sévère sur scène

Sachant que le Beyond the Gates Festival se déroule dans plusieurs endroits de Bergen (vous avez suivi, c’est bien), on a aussi fait un tour à la salle USF, bien plus grande et spacieuse, séparée en deux scènes. L’une grande… l’autre très grande !

C’est là qu’on a notamment pu assister aux prestations sans faille de RUINS OF BEVERAST et, surtout, BLOOD INCANTATION, eux aussi du Colorado et ultra attendus. Sur les planches, les mecs de Denver, concentrés, balancent la sauce, envoie un death metal des plus old school, mais au son aussi gras qu’un fast food dégoulinant.

Pause cantine entre deux groupes !

Mais surtout, les deux machines de guerre qu’il ne fallait pas rater étaient GORGOROTH et MARDUK. Le premier, norvégien, joue à domicile puisqu’originaire de Bergen. Le second, connu pour être l’un des groupes les plus violents en concert, débarque tout droit de Suède. Les deux sont des pionniers, des groupes mythiques.

Parmi les maîtres du black metal, Gorgoroth de Bergen.

Autant dire que leurs prestations, d’une brutalité inouïe, ont été mémorables. Avec un public non seulement chaud bouillant (mais toujours d’un calme olympien assez étonnant pour un festival metal… Ah, les Scandinaves… !), mais aussi un son parfaitement mixé et d’une clarté absolue. Deux baffes, deux grosses claques qui vous couchent avant de prendre votre avion le lendemain…

Malgré des prix hallucinants (coucou la bière à 13 €) – Norvège oblige – le Beyond the Gates Festival reste une expérience à faire absolument (quelle organisation PARFAITE !), pour quiconque aime le metal et, encore plus, le black metal. Et pour qui souhaite, évidemment, poser les pieds à Bergen, une ville absolument sublime.

Aurélien Germain (texte & photos)


Un grand merci à Øystein, des relations presse du Beyond the Gates Festival, ainsi qu’à Laetitia, de North Star PR.

Où manger cet été à Tours ? Nos 6 petits plaisirs récents

Les vacances approchent et vous restez à Tours ? On vous surnomme l’estomac sur pattes ? Et votre ventre crie famine ? Voici quelques bonnes idées de tables à essayer cet été, des adresses que l’on a testées ces six derniers mois. Rien que pour vos beaux yeux (et votre bidon).

Pendant ce premier semestre, l’équipe de tmv a donc eu de chouettes surprises, des petits coups de cœur. Au hasard ? Le Kabuli, situé à deux pas de la gare. Ce restaurant franco-afghan est un vrai voyage gustatif, une virée vers l’Asie centrale où l’on peut découvrir dans sa marmite aux motifs colorés la spécialité, le Kabuli Palaw. Une cuisine très parfumée à goûter dans cette salle originale, où un grand arbre s’échappe du mur pour se faufiler jusqu’au plafond.

Et pour prolonger son envie de voyage, direction la rue Berthelot pour Afandina, un restaurant libanais. Conseil de tmv : n’oubliez pas de terminer le repas par un mouhallabyeh…

Les Frérots, place du Grand-Marché, nous a aussi fait forte impression. Ici, c’est cadre intimiste et joyeux, carte travaillée, mélange de saveurs et un régal à tous les étages. En plus, le bon plan pour cet été, c’est de s’installer au calme à la magnifique terrasse intérieure.

Pour celles et ceux qui souhaitent prendre à emporter (c’est évidemment aussi possible sur place), notre petit doigt nous dit qu’il faudrait se diriger vers le Vieux Tours.
Idée 1 : Collette. C’est un café-restaurant de cuisine de rue et pâtisserie, rue du Dr Bretonneau, et on avait adoré ses briochés (celui à la crème truffée !).

Idée 2 : les immanquables de Trois Frites, rue du Commerce. Comme son nom l’indique, c’est de la frite en veux-tu en voilà, déclinée sous plein de formes différentes. Chouette concept et chouette accueil : on dit oui.

Le bon plan méconnu : Délirium Café

On n’y pense pas forcément, mais les midis, le Délirium Café de Tours propose également de quoi se remplir le bidon ! Et force est de constater que tous nos essais là-bas se sont avérés concluants.

Que ce soit le burger, toujours bien costaud (croyez-nous, ça vous cale un pachyderme !) et décliné régulièrement sous différentes façons et recettes intéressantes qui sortent des sentiers battus… ou que ce soit la salade du moment, elle aussi tout aussi bonne et copieuse (on avait eu un gros coup de cœur pour la Athéna et ses tenders à la grecque).

À (re)découvrir ! (16, rue Constantine. Partie restauration du mercredi au samedi, de midi à 14 h 30. Partie bar ouverte tous les jours)

Aurélien Germain / Photos : archives tmv sauf Delirium Café (Photo facebook deliriumcafetours)


> Bien sûr, ce n’est qu’un tout petit aperçu des adresses sympathiques que l’on a à Tours. Mais les plus curieux et curieuses d’entre vous (ou les plus affamé(e)s au choix) iront télécharger notre guide des restaurants à Tours (JUSTE ICI). Cela devrait vous tenir l’estomac jusqu’à la rentrée…

 

Chroniques culture : le festival Riip Fest, un thriller du Nord et le plein de BD et de comics

Dernière salve de chroniques culture avant les vacances ! On vous parle du Riip Fest, un festival metal hardcore qui casse aussi les préjugés, on part dans le froid nordique avec un thriller glaçant et on finit sur le plein de BD et même un comics estampillé horreur…

RIIP FEST : UN FESTIVAL QUI CASSE LES CLICHÉS

Le Riip Fest – septième édition déjà – revient en Touraine, du côté de Notre-Dame d’Oé. La bête débarque ces 7 et 8 juillet salle Oésia et propose deux jours de musique extrême, avec une quinzaine de groupes estampillés metal et hardcore à l’affiche. Mais voit bien plus loin que le bout de son nez !

On vous en a déjà parlé dans tmv, les festivaliers auront la chance, déjà, de voir les légendes Cro-Mags et les monstrueux Memoriam, deux exclusivités nationales cet été. À leurs côtés, on retrouvera aussi une tripotée de décrocheurs de mandales, comme Born From Pain, Brothers Till We Die ou encore Grove Street. CERTES.

Mais avouons que le Riip Fest a également le mérite de proposer une expérience plus poussée et ne s’arrête pas qu’au gros son. En effet, sous cette musique parpaing se cache une jolie philosophie, puisque durant ces deux jours, les organisateurs feront venir quatre associations militantes, notamment les très respectables Stop Harcèlement de rue, mais aussi Entraid’Addict, Hardcore Cares (cause animale) et Coiffeurs Justes (recyclage de cheveux). Alors on dézingue les préjugés et on dit bravo.
Aurélien Germain

> Salle Oésia, le 7 juillet dès 17 h 30 (27 €) et le 8 juillet dès 14 h 30 (32 €).


LE COIN BD et COMICS

LA NUIT DE LA GOULE

« Un passionné enquête sur La nuit de la Goule, un film d’horreur qui aurait disparu dans un mystérieux incendie. Il retrouve son réalisateur qui vit dans une maison de retraite. Mais le maléfice de la Goule pourrait bien se réveiller… » Avec tel pitch, le lecteur sait dans quoi il embarque dans La Nuit de la Goule, le dernier-né des comics Delcourt.

Pas de surprise ici, on navigue en plein récit d’horreur, à la colorimétrie parfaite et pertinente (les tons gris, ternes, bleus, virant ensuite au plus flashy dans le dernier tiers), aux cadrages très cinématographiques, pour une histoire qui coche toutes les cases. L’ensemble est assez classique, mais le duo Scott Snyder/Francesco Francavilla réussit tout de même à proposer une série B horrifique divertissante comme tout.
A.G.

LA SÉLECTION BD

Pour préparer l’été, on commence avec une grosse dose d’humour comme on aime avec « Spoonfinger » (éd. Bamboo), le nouveau Spoon & White. Ils s’y sont mis à quatre (Léturgie père et fils, Yann et Isard) pour cette nouvelle aventure londonienne de nos deux policiers gaffeurs au possible.


« Les Petits Diables » d’Olivier Dutto reprennent du service avec ces « Vacances diaboliques » (Soleil). La première grande aventure long format de Tom et Nina, notre duo préféré, confronté à la présence de leur ignoble cousin Francis !

Riad Sattouf sera l’un des invités d’honneur des Rendez-vous de l’Histoire de Blois en octobre prochain. On se précipite donc sur ces « Cahiers d’Esther » (Allary) dont le tome 7 est un bijou de sensibilité et de grâce.
A peine terminé, on se replonge dans l’ambiance avec « Hellfest Metal Love » (Rouquemoute) : Bernstein, Hodecent et le génial Pixel Vengeur s’en donnent à coeur joie dans ce deuxième tome qui transforme la warzone en lovezone ! Énorme.
Pour finir, le Tourangeau Christopher s’est adjoint le scénario de Hofer pour faire revivre la délicieuse « Audrey Hepburn » (Michel Lafon) à travers ce biopic passionnant, de celle qui bouleversa les canons d’Hollywood avec son talent incroyable.
Hervé Bourit


LE ROMAN

X RAISONS DE MOURIR

La presse ne tarit pas d’éloges sur Stefan Ahnhem. « Star de la galaxie scandinave », « prodige », « maître dans l’art du suspense », et bien d’autres… Et en lisant son dernier roman, « X Raisons de mourir » (chez Albin Michel), il est vrai que l’auteur maîtrise tous les codes et sait emmener son lecteur dans les contrées froides du thriller bien troussé.

Ici, on suit Fabien et Astrid, deux flics qui ont aussi leurs faiblesses et leurs petits secrets, à travers le Danemark et la Suède qui se retrouvent confrontés à une série de meurtres atroces. Enquêtes criminelles et vie privée des personnages se retrouvent entremêlées, à travers ce thriller mâtiné de polar, efficace et rythmé.
Très sombre, mais rapidement addictif.
A.G.

Votre horoscope WTF de l’été et des vacances

L’astrologue vous a concocté une grosse dose d’horoscope pour tenir toutes les vacances. Avec, entre parenthèses, ce en quoi vous serez réincarné(e) cet été. L’astrologie est une science exacte, croyez-nous…

Bélier (en boudin de porte)

Amour

Pas grand-chose en ce moment… Vous vous sentez aussi seul(e) qu’un steak de tofu au congrès des viandards.

Gloire

Les poules du haut salissent celles du bas. Méditez ce dicton brésilien, véritable allégorie de votre vie actuelle.

Beauté

L’habit ne fait pas le moine, certes. Mais votre coupe de cheveux horrible, si.

l’accessoire indispensable de l’été

Un slip pour deux. C’est le moment de vous réconcilier avec votre ex.

Taureau (en Gilbert Montagné)

Amour

L’amour est aveugle. Gilbert Montagné aussi. Coïncidence ? Je ne crois pas.

Gloire

D’ailleurs, comme disait Gilbert Montagné devant un film X : « Je ne vois pas le rapport. » Allez A+ pour d’autres bons mots.

Beauté

Sous le sunlight des Tropiques, c’est vous le/la plus canon. (et Gilbert Montagné)

l’accessoire indispensable de l’été

Des lunettes et un piano. Pour ressembler à votre idole de toujours, Gilbert Montagné.

Gémeaux (en dindonneau)

Amour

Félicitations, vous simulez autant qu’un joueur de foot.

Gloire

Au boulot et dans la vie, ce sont toujours les plus cons qui sont promus. N’oubliez jamais cette phrase de l’astrologue pour appréhender votre triste futur.

Beauté

Après les Béliers, les Balances, les Poissons, les Sagittaires, les Vierges et les Scorpions, vous serez le signe le plus sexy de cet été.

l’accessoire indispensable de l’été

Un filtre Instagram. Pour vos selfies pendant les vacances. Non pas que vous êtes laid(e), hein… mais bon…

Cancer (en rat-taupe nu)

Amour

Vous êtes le sèche-mains de l’amour. Ah, ça s’allume rapidement, mais ça se finit bien vite tout ça.

Gloire

Un superbe voyage se profile à la Réunion… (pas l’île, mais la Réunion des fétichistes de pieds anonymes)

Beauté

Mais que vous êtes sexy ! Même la Corée du Nord vous jalouse tellement vous êtes un missile nucléaire.

l’accessoire indispensable de l’été

Une cravache et un string en cuir. Car il va falloir enfin assumer votre passion cachée.

Lion (en Gémeaux, haha la honte)

Amour

Maxi méga ascenseur émotionnel de FOU prévu le 3 août à 11 h 34. On vous laisse la surprise.

Gloire

Le saviez-vous ? En changeant 11,3 lettres à « Lion », on obtient « Vaðlaheiðarvegavinnuverkfærageymsluskúraútidyralyklakippuhringur » qui est le mot le plus long en islandais. C’est fou, la vie.

Beauté

Tout fout l’camp… (même vos cheveux)

l’accessoire indispensable de l’été

Rien du tout. Vous êtes constamment à poil, alors vous vous en foutez.

Vierge (en vierge. Retour à la case départ)

Amour

« L’important c’est d’aiiimer, pour tout donner ; l’important c’est d’y croiiire sans s’en apercevoir » comme disait je sais plus quel chauve.

Gloire

Vous allez gagner au loto. (et découvrir que cet horoscope n’est pas fiable)

Beauté

Tempête en juillet, slip sale en août. (cette phrase est sponsorisée par l’Amicale des Beaufs du 37)

l’accessoire indispensable de l’été

Un duo sandales/chaussettes. Laissez sortir cet Allemand qui sommeille en vous depuis trop longtemps.

Balance (en rien, vous êtes suffisamment parfait(e))

Amour

Sea, sex & sun cet été !!! Bon, le sea c’est un peu foutu. Le sun, c’est mal barré d’après nos prédictions. Ah et le sex, on oublie en fait. Allez bonnes vacances, bisou.

Gloire

Gros gros clash prévu en juillet avec un(e) Capricorne. Mais personne ne les aime, alors ça passe.

Beauté

Une fois encore, ce sont les Balances qui auront le plus beau derrière de tout l’été. Ça en devient lassant.

l’accessoire indispensable de l’été

Un martinet. Car vous avez été vilain(e), ouuuuh oui, vous avez été vilain(e).

Scorpion (en Jean Castex)

Amour

Pluton avec l’alignement de la constellation des rhododendrons en 3e décan en partant de la droite vous prévoit une bonne engueulade avec votre ex tout naze cet été. (PS : l’amour, ça pue)

Gloire

Dans « été », il y a 3 lettres et « Scorpion » 8 lettres. 8 + 3 = 11. Or l’année 2023 multipliée par 11, ça fait 22 253. En combinant ces chiffres, ça fait 2 + 2 + 2 + 5 + 3, donc 14. Vous constatez donc que ça n’a aucun sens.
Comme votre vie.

Beauté

Importante perte de mucus en août.

l’accessoire indispensable de l’été

Pas pour marcher sur l’eau à la plage. Mais surtout pour changer
l’eau en vin, bande de soiffards.

Sagittaire (en slip kangourou)

Amour

Comme le dit le proverbe québécois, « bague au doigt, corde au cou ». Allez à bientôt pour une autre dose d’optimisme !

Gloire

Amel Bent vous rappelle que viser la Lune, ça ne vous fait pas peur. (et d’ailleurs, vous avez une très belle lune)

Beauté

Vous êtes du genre à aimer porter des chemises dragon ou des doudounes sans manches. Berk.

l’accessoire indispensable de l’été

Un lardon géant. Pour pouvoir grimper sur son dos et partir en randonnée, ou s’en servir comme bouée gonflable et… la vache, qui a mis du LSD dans ma purée ?!

Capricorne (en téton géant)

Amour

Tentez le coup avec un(e) Scorpion ou un(e) Gémeaux. Sinon, un(e) Balance si vraiiiment vous avez mauvais goût. (ce qui est un peu votre cas)

Gloire

Une récente étude prouve que 92 % des Capricornes sont des serial-killers ou des psychopathes en puissance.
(vous en faites probablement partie, vu votre tronche)

Beauté

Vous n’avez pas inventé la poudre, mais vous êtes canon. (roh c’est beau)

l’accessoire indispensable de l’été

Une petite boîte secrète fermée à double tour. Pour y enfermer le peu de dignité qu’il vous reste encore.

Verseau (en poil incarné)

Amour

Les astres vous font bouillonner les hormones cet été (un peu comme d’hab en fait). Ça va être calieeeeeeenteeee !

Gloire

La constellation du Balladur vous rappelle que vous êtes Ballamou. Ça ne veut pas dire grand-chose, mais on s’en fout, on écrit ce qu’on veut.

Beauté

Quel bel été que voilà ! Vous faites partie de la team saucisse. Vous avez le physique et le charisme d’une saucisse. Vous ÊTES une saucisse.

l’accessoire indispensable de l’été

Un Bescherelle. Parce ke l’aurtograf é vou, s’est pa vréman une histouare
damour.

Poissons (en blob fish)

Amour

Vous n’avez pas la langue dans votre poche. Mais vous l’avez surtout dans la bouche des autres. Bande de lubriques.

Gloire

Poissons, ça rime avec Mélenchon, téton et morpion. On vous laisse deviner quel été foufou ça va être.

Beauté

Vous ressemblez à un donut mais sans le trou. Bref, vous êtes un beignet.

l’accessoire indispensable de l’été

Un Harry Potter de poche. Parce que vous, vous avez surtout un bon coup de braguette magique.

40 idées de sorties et de petits plaisirs pour cet été en Touraine

Vous restez dans les environs cet été ? Alors ça tombe bien : on vous a concocté un petit guide pratique avec plein de bonnes idées de sorties à faire en famille, solo ou entre ami(e)s…

Et voilà, la saison s’achève et le temps est venu de prendre notre petite pause estivale. Et une fois n’est pas coutume, l’équipe de tmv vous a concocté un petit guide bien pratique pour celles et ceux qui resteront en Touraine durant les vacances.

Au menu ? Plein plein plein de bonnes idées de sorties, à faire en famille, solo, ou entre ami(e)s, des petits « kifs » comme on dit, parce qu’il y aura de quoi faire en juillet et en août…

Pour retrouver nos 40 idées et bons plans, c’est dans le numéro 450 de tmv ! A découvrir en cliquant JUSTE ICI ! 

 

TMV spécial été du 5 juillet 2023

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2023/07/TMV_A_20230705_TMV_001_T_Q_0_web.pdf

C’est les vacances ! Comme chaque année, on vous a préparé plein de bonnes idées si vous restez en Touraine durant l’été. Sorties, bons plans, en famille, solo ou entre ami(e)s, suivez-nous… Au menu également, un gros horoscope de l’été et vos réincarnations, sans oublier un VisMaVille avec l’ambassadrice de l’office de tourisme, ainsi que nos chroniques culture, et des idées de restos pour juillet et août.
Bonnes vacances !

L’ex-clinique Saint-Gatien accueillera bar rooftop, maison de l’hospitalité et école

L’ancienne clinique Saint-Gatien va être totalement transformée. Le futur projet urbain prévoit une Maison de l’hospitalité, une école et même un bar rooftop !

Gros projet

La Ville de Tours et la Société d’équipement de Touraine (Set) ont annoncé le lancement d’un énorme projet de rénovation de l’ancienne clinique Saint-Gatien, située à deux pas de la cathédrale de Tours. Celle-ci était fermée depuis plusieurs années.

Le bâtiment, haut de cinq niveaux, possède 12 000 m² de surface de planche, mais 8 925 m² sont concernés par cette transformation. Il abritera notamment une maison de l’hospitalité, mais aussi une école d’ingénieurs, des bureaux, des commerces, un restaurant et même… deux terrasses rooftop !

Maison de l’hospitalité

C’était l’une des promesses de campagne d’Emmanuel Denis. Le site de Saint-Gatien accueillera donc une Maison de l’hospitalité, avec un accueil de jour, pour orienter et informer les personnes en grande précarité. Un espace douche, bagagerie, médical et informatique sera mis en place, tout comme un accompagnement dans l’insertion sociale et professionnelle.

Mon beau rooftop !

C’est visiblement l’un des volets du dossier les plus attendus (et surprenants) : au dernier niveau des terrasses, on pourra boire un verre sur les toits. Ce bar rooftop donnera sur la rosace de la cathédrale et sur les toits historiques de la Ville.

Une activité commerciale est également prévue avec un restaurant et des commerces donnant sur la place en rez-de-chaussée.

Le plan du futur projet (©CTOUTVU)

700 étudiants attendus

Le bâtiment devrait également abriter, à l’horizon 2025-2026, une école d’ingénieurs. Celle-ci accueillera 700 étudiant(e)s. La Set parle aussi « d’activité tertiaire pouvant accueillir jusqu’à 100 emplois ». Les discussions « avec les preneurs sont en phase finale ».

En attendant…

Coût total de cette réhabilitation ? 18 millions d’euros. Un gros budget financé par la Set pour le clos, le couvert et les parties communes. Les travaux doivent commencer en septembre 2024.

Pour patienter, une exposition de street art est à voir au rez-de-chaussée de l’ancienne clinique (du mercredi au dimanche, 5 €). Ensuite seulement, vous pourrez enfin boire votre coup sur le rooftop…

Aurélien Germain / Photo ouverture : Visadrone

Violences urbaines : arrêt des tramways après 19 h et des bus après 20 h ce vendredi

Après les violences urbaines qui se sont déroulées les deux dernières nuits, Fil bleu a annoncé que la circulation des tramways s’arrêterait ce vendredi 30 juin à 19 h. Et celle des bus, à 20 h.

Nouvelles restrictions pour ce vendredi 30 juin, au soir. Fil bleu a annoncé qu’il n’y aurait plus aucun tramway après 19 h et plus aucun bus après 20 h. Une décision prise en raison des violences urbaines qui se sont déroulées hier et avant-hier.

Tramway

Dernier départ de Vaucanson vers Lycée Jean-Monnet à 17 h 22
Dernier départ de Jean-Monnet vers Vaucanson à 18 h 15

Bus

Pour les lignes de bus, les derniers départs s’effectueront :
Plan B :

  • de Vaucanson vers Lycée J. Monnet :
  • 1 départ toutes les 5 à 10 mn à partir de 17 h 35
  • Dernier départ à 18 h 25
  • Dernier départ de Lycée J. Monnet vers Vaucanson à 18 h 25

Ligne Tempo 2 :

  • de CHU Trousseau vers Les Douets à 18h35
  • de Les Douets vers CHU Trousseau à 18h33

Ligne 3 :

  • de Grand Sud vers La Pléiade à 18h08
  • de Onze Arpents vers La Pléiade à 18h20
  • de La Pléiade vers Grand Sud à 18h37

Ligne 4 :

  • de Rempart vers Les Atlantes à 18h19
  • de Les Atlantes vers Rempart à 18h18

Ligne 5 :

  • de St Pierre Gare vers Parc Grandmont à 18h38
  • de Parc Grandmont vers St Pierre Gare à 18h18

La Ligne N1 ne circulera pas.

 

Chroniques culture : Buckcherry et Dixxit côté musique et le plein de BD côté lecture

Cette semaine, dans les chroniques culture de tmv, on écoute le hard rock costaud de Buckcherry et on dérive vers l’électro tourangeau avec DIXXIT. Pour le reste ? La sélection BD !

L’ALBUM DE LA SEMAINE

BUCKCHERRY – VOL. 10

Et de dix albums pour Buckcherry ! Et, une fois n’est pas coutume, les tatoués de Los Angeles offrent ici une tripotée de pépites rock’n’roll à souhait, sur lesquelles il est impossible de ne pas taper du pied. Sur ce « Vol.10 », rien – absolument rien – n’est à jeter. Les Américains balancent la sauce, guitares bien en avant, avec un savant mélange entre un Aerosmith les doigts dans la prise, les L.A. Guns et les Guns N Roses.

Production aux petits oignons, mélodies à tous les étages, introductions musclées ou groovy, voix un poil eraillée, batterie qui claque et refrains efficaces et « catchy », Buckcherry coche toutes les cases et vise juste tout au long d’un disque truffé de bonnes choses (« Let’s get wild » en lui-même est une vraie leçon de hard rock). Même la fameuse ballade obligatoire à mi-parcours est bien troussée !

Au final, Buckcherry accouche d’un dixième album plus que réussi, un « Vol.10 » à écouter le son poussé au volume 10.

Aurélien Germain

LE CD

DIXXIT – WIDE

Il y a du nouveau du côté de la planète électro. DIXXIT, c’est un nouveau projet, un projet en duo qui envoie aujourd’hui « Wide », un album neuf titres électroniques mâtinés de pop. Il y a cette voix, chaude et emportée, et le tapis sonore qui enrobe tout ça (l’une des deux têtes pensantes est Charly DKN) pour emporter l’auditeur.

Tout du long, il y a un ressenti de son très « live ». Idéal pour s’imaginer s’ambiancer sur scène aux côtés du duo. En attendant, une oreille attentive à « Wide » s’impose, tout comme le visionnage du clip « For You », très jolie vidéo tournée dans les rues de Tours qui comptabilise déjà plus de 17 000 vues en deux semaines.

A.G.

> https://www.facebook.com/dixxitdixxit

LA SELECTION BD

Le coup de cœur de cette semaine va au « Carole » (éd. Dargaud) de Clément C.Fabre qui nous emmène en Turquie sur les traces de ses grands-parents arméniens. Ce magnifique récit autobiographique sur les liens familiaux est un pur moment de bonheur.


Autre ambiance familiale et autre pays, la Sardaigne : Albrespy et Aubertin, dans « Motorossa » (Dargaud), nous entraînent dans une virée en moto avec une héroïne plein de tendresse. Gorgée de soleil et d’une touche graphique surprenante, cette équipée sauvage est une belle réussite.

Comment exister dans une fratrie de frères et soeurs tous plus brillants les uns que les autres ? Participer à une émission de téléréalité ! Avec « Éloge de la surface » (Dargaud), Relmani et Lory décryptent le phénomène de manière réjouissante et ludique.
Quant à Ducoudray et Geffroy, on les retrouve aux manettes de « Inspecteur Balto » (Grand angle), aux côtés d’un personnage de flic un peu dépassé mais qui n’a rien perdu de son acuité. Une enquête d’apparence banale mais à laquelle on se prend très vite au jeu pour un résultat particulièrement bluffant !

Hervé Bourit

On a testé les « baogers » de Gomu, place du Grand-Marché

La franchise Gomu s’est installée à Tours. Son credo ? Allier street food américaine et japonaise avec, en rab, une petite dose de pop culture.

C’est peu dire que la franchise Gomu avait bétonné son arrivée à Tours. Du teasing sur les réseaux sociaux, un bon bouche à oreille (avec un nom qui parle à de nombreux vingtenaires), un marketing rôdé et et une ouverture en fanfare, fin mai dernier, avec 250 burgers offerts aux premiers clients et des cadeaux à gagner, comme un voyage au Japon ou des iPhone. Depuis, force est de constater que l’engouement est resté intact.

Pour la petite histoire, Gomu a ouvert son premier restaurant à Paris en juin 2021. Une dizaine d’autres établissements ont vu le jour très rapidement à travers la France. Tours a donc désormais, elle aussi, son Gomu, place du Grand Marché.

On arrive un vendredi midi pour tester l’enseigne. Très vite, un membre de l’équipe nous vient en aide, explique le concept : « Vous connaissez ? C’est inspiré de One Piece (le mot « Gomu » – NDLR). Le restaurant est un mélange entre l’Amérique et l’Asie. » En effet, les cinq amis qui ont lancé la chaîne sont tous fans de mangas et souhaitaient mixer le burger américain à l’esprit asiatique. On se retrouve donc, par exemple, avec des « baogers », c’est-à- dire des burgers avec un pain bao, un petit pain brioché d’origine chinoise… mais toujours dans le domaine de la street food, qu’on se le dise.

Néons, baogers et steak « smashé »

Une fois la commande aux bornes prise, on zieute l’intérieur du resto. La déco est originale. Il y a du néon à tout va, des tons et des couleurs qui rappellent l’esprit tokyoïte. Le staff, lui, est vraiment adorable et très avenant. À la carte, il y a un choix de dix baogers : le Ebi, avec sa galette de crevettes et sauce spicy, le Cheetos Mozza avec galette de mozzarella ou encore le Cheese tout simple, le tout avec frites crinkles ou frites patate douce.

 

On a choisi le Yonko, avec double steak « smashé », salade, oignons caramélisés et mayonnaise. Le pain se tient bien et ce fameux steak « smashé » ramène le bon point (c’est grillé comme il faut), ça a du goût. On reste évidemment dans de la fast food, mais c’est sympathique. Et à peine le repas terminé, on voit bien que la file d’attente – avec de nombreux jeunes – s’allonge déjà. Visiblement, Gomu a déjà beaucoup d’adeptes.

Aurélien Germain


> L’addition : burgers de 10,90 € (le Ham Baoger) à 13,90 € (un Crrrips avec la sauce truffe). Les principaux coûtent 12,90 €. Starters à 5,90 €. Frites à 3 €. Bubble tea à 5,90 €.
> Au 28, place du Grand Marché, à Tours. Ouvert tous les jours, du dimanche au mercredi de 11 h 30 à 23 h 30 et du jeudi au samedi de 11 h 30 à 2 h du matin. Sur place ou à emporter. Livraison possible.
> Contact Sur gomuburger.com ou @gomu.fr sur Instagram

 

Toit, toit, mon toit… Notre dossier spécial immobilier à Tours

Achat ? Location ? Neuf ? Ancien ? … Retrouvez notre dossier spécial immobilier cette semaine et suivez le guide.

On le sait, le logement traverse actuellement une crise importante. Matériaux trop chers, taux d’intérêt en hausse, inflation, normes environnementales de plus en plus drastiques… Ça secoue sérieusement sur le secteur.

Pour se loger, il y a plusieurs stratégies possibles. On peut opter pour le neuf ou préférer l’ancien. On peut choisir du clé en main ou se lancer dans des travaux. Ou alors, on peut choisir de rester en location…

Retrouvez notre dossier spécial immobilier dans le numéro 449 de tmv.

A télécharger en cliquant juste ici !

TMV du 28 juin au 4 juillet 2023

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2023/06/TMV_A_20230628_TMV_001_T_Q_0_web.pdf

Pour se loger, il y a plusieurs stratégies possibles. Neuf ou ancien, du clé en main ou se lancer dans des travaux, location ou non ? On fait le point dans tmv avec notre dossier spécial immobilier à Tours. Sinon on parle aussi du rendez-vous littéraire des Ecrivains chez Gonzague Saint Bris, d’un glacier local qui ne travaille qu’avec les pros, d’un quiz sur Indiana Jones, un horoscope WTF, des chroniques culture, et de la chronique resto chez Gomu.

Ecrivains chez Gonzague Saint Bris : le rendez-vous littérature

La prochaine édition des Ecrivains chez Gonzague Saint Bris se déroulera fin août. La liste des invités a été dévoilée. L’éclectisme sera encore de mise.

C’est quoi ?

Appelez-le « Ecrivains chez Gonzague Saint Bris » ou « Forêt des livres », le rendez-vous est devenu un incontournable en Touraine. Direction Chanceaux-près-Loches, à une quarantaine de minutes en voiture de Tours : c’est ici que se tient cet événement littéraire, une sorte de grande fête culturelle et du livre qui prépare la rentrée.

La prochaine édition aura donc lieu le dimanche 27 août. Et l’équipe organisatrice a dévoilé une grosse partie de ses invité(e)s, qu’elle qualifie de « plateau exceptionnel ».

Les stars

Pour cette fournée 2023, un auteur devrait ramener du monde au stand de dédicaces : Bernard Werber. L’écrivain français, connu et reconnu pour sa fameuse trilogie des Fourmis, viendra dévoiler en avant-première son nouveau roman, prévu pour le mois d’octobre.

L’autre grand nom de cette édition, c’est celui de Boris Cyrulnik. Développeur du concept de résilience, neuropsychiatre célèbre, auteur de livres grand public sur la psychologie, il participera à un colloque autour de son dernier ouvrage.

Des immanquables

Certains auteurs et autrices devraient également voir du monde à leur table. Par exemple, Sergueï Jirnov, ancien du KGB, auteur de « L’Escalade », mais aussi Marek Halter pour « La Juive de Shangaï », roman vrai sur un exode méconnu et oublié.

Quant à Sarah Barukh, elle viendra avec son « 125 et des milliers », ouvrage tristement indispensable, puisqu’il raconte 125 victimes de féminicide.

Personnalités, people et politiques : l’éclectisme

Deux personnalités politiques seront aussi là. Manuel Valls déjà. L’ex-Premier ministre y présentera « Le Courage guidait leurs pas », dans lequel il raconte les personnalités qui l’inspirent. En face (enfin pas trop près quand même, on espère), sera présente, Ségolène Royal avec « Refusez la cruauté du monde ! Le temps d’aimer est venu » (qui est vraiment le titre de son livre).

Dans la liste d’invités également, on trouve de nombreuses personnalités. À commencer par des journalistes, comme Bruce Toussaint, Guillaume Auda, Catherine Nay, Sonia Mabrouk. Mais aussi d’autres noms plus surprenants, comme Jean-Jacques Debout, l’interprète de Starmania Fabienne Thibeault et… Jean-Claude Drouot, qui fut le Thierry La Fronde de 1963 à 1966.

D’autres écrivains seront également présents (liste complète sur lesecrivainschezgonzaguesaintbris.com, ils seront dévoilés prochainement) pour cet avant-goût de la rentrée littéraire. Un événement qui, comme chaque année, sera gratuit…

Aurélien Germain / Photos : ouverture NR, B.Werber par Michel Restany

Le top 5 des épisodes de Black Mirror

C’est le retour de la série Black Mirror sur Netflix ! L’occasion de se refaire 5 anciens épisodes cultes de cette série anthologique traitant des effets de la technologie sur l’être humain. Avec, à la clé, un rebondissement final toujours fou. Article garanti sans spoilers…

1. L’hymne national (saison 1, épisode 1)

Comme entrée en matière, on ne pouvait pas faire pire (sous-entendu « mieux »). Car on ne ressort clairement pas indemne du tout premier épisode de Black Mirror. Dans « L’Hymne national », la princesse royale est kidnappée. Pour empêcher que son ravisseur ne l’exécute, le Premier ministre britannique est confronté à un dilemme aussi horrible que choquant (on vous laisse découvrir lequel si vous avez le cœur bien accroché).

Terrible, stressant, glauque, cet épisode examine la notion de buzz, dénonce la glorification de l’obscène par la société et le voyeurisme abject. Glaçant.

2. La chasse (saison 2, épisode 2)

Victoria se réveille un beau jour dans une salle, sans savoir pourquoi ni comment elle a atterri ici. En sortant, elle a beau questionner tous les passants, ces derniers se contentent de la filmer avec leur smartphone. Jusqu’à ce qu’une course poursuite commence, certains se mettant même à lui tirer dessus pour l’abattre.

Encore une fois, le twist final de l’épisode réussit à mettre une petite claque là où il faut.

3. Chute libre (saison 3, épisode 1)

Dans cet épisode sorti en 2016, le spectateur suit Lacie Pound, une jeune femme toujours polie, bien sous tous rapports, cherchant constamment l’approbation de tous et toutes. Et pour cause : elle vit dans un monde où les interactions sociales sont évaluées, où chaque personne note les autres de 0 à 5. Ceux qui ont la chance d’avoir d’excellentes appréciations ont accès à de meilleurs services.

Mais une simple incartade et la note chute, tout comme sa popularité… tout comme sa vie. Utopique ? Pas tant que ça si on y réfléchit bien…

4. Playtest (saison 3, épisode 2)

Quand commence le rêve ? Où s’arrête la réalité ? Alors qu’il voyage à Londres, un Américain décide de participer à une expérience unique, un jeu vidéo immersif en réalité augmentée dans lequel il affrontera ses peurs les plus terribles. Un épisode qui rend littéralement fou… et qui, encore une fois, vous laisse pantois quand arrive le rebondissement final.

5. Tais-toi et danse (saison 3, épisode 3)

Kenny, un jeune garçon, est victime de sextorsion, du chantage sexuel en ligne. Des pirates informatiques menacent de dévoiler ses vidéos intimes. Pour éviter de voir sa vie ruinée, il doit s’allier à Hector (qui, lui aussi, est confronté à ces maîtres-chanteurs) et suivre leurs règles, allant du braquage au meurtre…

Si jusque là, le pitch pourrait presque sembler basique, la fin de l’épisode et son retournement en fait l’épisode le plus troublant et le plus dérangeant de toute la série Black Mirror.

Aurélien Germain

Hellfest 2023 : retour sur une 16e édition d’enfer

Et c’est reparti pour un tour ! Tmv était de nouveau au Hellfest pour se prendre une bonne dose de gros son sous une chaleur étouffante les trois premiers jours (et les pieds dans la boue le quatrième). On vous raconte, en résumé, ce festival de la démesure (avec photos et vidéos pour ceux qui n’aiment pas lire, ouf).

Des chiffres et des êtres

Cette année, le Hellfest se tenait sur 4 jours (et il en sera de même l’an prochain). Au menu de cette 16e édition ? Près de 200 groupes, 6 scènes réparties sur 15 hectares. Côté mimines ? 5 000 bénévoles oeuvrent (et coeur sur eux) chaque jour. Budget de la Bête ? 35 millions d’euros (le Hellfest est une association de loi 1901 et la seule subvention de la Région est de… 19 000 €).

Le festival amène 60 000 personnes par jour (77 nationalités différentes). Moyenne d’âge ? 39 ans et demi, d’après l’étude menée par le Tourangeau Corentin Charbonnier, docteur en anthropologie. Si vous vous attendiez à voir de vilains chevelus buveurs de sang, c’est loupé : la moitié du public est cadre supérieur. Toujours d’après cette étude, on compterait 30 % de femmes et 5 % de retraité(e)s.

Jour 1 : c’est parti pour les claques !

Qui l’eut crû, qu’un jour, on serait là en train de chanter « God Save the Queen » avec les anciens Sex Pistols et de Generation X ? C’est pourtant le cas ce jeudi d’ouverture de festival avec GENERATION SEX. Alors ok, sur scène, le peroxydé Billy Idol en a vachement moins sous le capot et ses speechs entre les morceaux avec la voix de Jeanne Moreau font moins rebelle. Mais n’empêche que les briscards de la scène punk londonienne ont offert un chouette moment nostalgie.

HARAKIRI FOR THE SKY a quant à lui squatté la scène Temple pour offrir une séance de post-black torturé. Les Autrichiens tapent fort, comme ARCHITECTS qu’on attendait avec impatience. Qu’on a attendu d’ailleurs pendant que HOLLYWOOD VAMPIRES terminait son show. Le projet d’Alice Cooper a quand même ramené énormément de monde, malgré la présence polémique de son guitariste Johnny Depp, accusé de violences conjugales (le Hellfest est pointé du doigt pour la venue de certains artistes comme Johnny Depp, donc, mais aussi Tim Lambesis et Tommy Lee… (1)).

Bref, ARCHITECTS a littéralement démonté la Mainstage à 21 h 50, faisant trembler le sol, avec un public chaud bouillant à en voir les circle-pits gigantesques qui se sont formés.

Pour la dose de musique qui broie la nuque, il fallait aussi jeter un œil à HYPOCRISY (baffe) et BEHEMOTH (re baffe). Et pour terminer la journée – enfin à 2 h du mat’ – par une ultime baffe, c’est PARKWAY DRIVE qui s’en est chargé. Le metalcore costaud comme un kangourou des Australiens a remporté tous les suffrages. Ici, rien à enlever : musiciens ravis d’être là, sourire aux lèvres tout du long, son qui déchausse les dents, public à fond et des moments intenses, comme quand Winston McCall se permet de chanter en plein milieu de dizaines de milliers de personnes, avec le public tournoyant autour de lui ; ou encore la présence de trois violonistes extraordinaires habillant le metal de Parkway Drive avec leurs partitions de toute beauté.

(1) Prix des pass qui explose, artistes condamnés, coût environnemental… Récemment, le patron du festival a répondu aux critiques à Ouest-France. A lire juste ICI

Jour 2 : Dans la Valley, oh oh

Chouette, en ce vendredi 16 juin, on a toujours l’impression d’être dans une serre tropicale, tant le temps est chaud et humide (spoiler : ça sera pire le lendemain). Mais ça n’empêche pas de rejoindre le site du Hellfest après un petit déj’ de guerrier (= bière / Red Bull / croissant).

NOSTROMO, DER WEG EINER FREIHEIT ou encore 1349 se sont chargés de faire péter notre dernier plombage à la molaire gauche en envoyant missile sur missile.

PRIMITIVE MAN a chauffé la scène Valley comme il se doit et… tiens, c’est le moment de l’aparté : la Valley, justement, a déménagé pour laisser la place à un immense bâtiment pour le merchandising officiel (alors oui, c’est canon, il y a même une créature maléfique aux yeux rouges qui brillent la nuit, brrr). Sauf que son nouvel emplacement (avec une déco superbe, avouons-le) se situe en plein air. Jadis, il s’agissait d’une scène couverte, configuration idéale puisqu’elle regroupe tous les groupes de stoner / doom. Alors là, forcément en plein cagnard, la magie est moindre. Même pour WEEDEATER qui a offert un show dément (à l’image de son chanteur, morve au nez, yeux exorbités et se rinçant au Jack Daniel’s toutes les 5 minutes) mais quelque peu affaibli par le soleil au-dessus de nos têtes.

À la nuit tombée, on s’est en revanche régalés avec les concerts des romantiques de BLOODBATH et leur death façon tronçonneuse, mais aussi de SUM 41 qui nous a rappelé notre adolescence en skate. Les keupons ont mis le feu pour leur dernière tournée.
On a passé notre tour sur l’arnaque MACHINE GUN KELLY (que diable fais-tu là, monsieur ?) mais beaucoup aimé (et c’est une surprise) MÖTLEY CRÜE. Les ex-trublions de Los Angeles ont offert un show efficace, surtout aidé par un John5 à la guitare exceptionnel, à la setlist béton – un « Primal Scream » sorti de nulle part ! – et avec un Vince Neill pour une fois pas trop à la ramasse. Bref, un très bon crüe (de rien pour la chute).

JOUR 3 : metal indien ou metal mongol ?

Ce samedi, on sue toujours comme des phoques. À considérer que les phoques suent. Pas de quoi nous empêcher de prendre la navette pour le site (avec une conductrice bénévole qui écoute Jul à fond) et arriver sur le site dès l’ouverture. Parce qu’à 11 h 40, BLOODYWOOD est là. Les métalleux indiens sont visiblement attendus. Et tant mieux, car le public est chaud chaud lorsque résonnent les premières notes.
La musique est un mélange intéressant entre du gros metal pachydermique, des mélodies indiennes (avec flûte et tambours dhôl, typiques du pays), un chant guttural bien gras et un autre chant scandé façon rap. Le summum est atteint pour le hit « Dana Dan », lorsque le leader balance une diatribe contre les agresseurs sexuels qui « méritent seulement d’être tabassés et de voir leurs **** broyées ». Le message est clair.

Au rayon des originaux, on a aussi pu voir KALENDRA (une vraie dose de douceur dans ce monde de brutes, de la folk nordique belle à en pleurer) et surtout THE HU, du metal folk tradi venu tout droit… de Mongolie ! Et force est de constater que la tribu est des plus attendues. La marée humaine déborde de la tente Temple. C’est tout bonnement aberrant de voir le groupe jouer ici et non sur la scène principale.
Le public est pris de folie, le concert est aussi beau qu’intense. On appelle ça une baffe, une patate, une torgnole. Tout simplement parfait.

Parfait, IRON MAIDEN l’a été mais qui s’en étonne ? Les Anglais ont encore une fois mis tout le monde d’accord : ils sont et resteront les parrains, les chefs. Deux heures passées avec des musiciens toujours aussi impliqués, costauds (Bruce Dickinson est clairement le meilleur chanteur du circuit). Et autant dire que quand arrivent les classiques comme « Fear of the Dark », « The Trooper » ou autres « Wasted Years », le bonheur est décuplé. Les boss.

JOUR 4 : « alors, ça fatigue les vieux ? »

Les jambes tirent, les cernes s’étirent. Mais l’envie est toujours là. Enfin peut-être moins lorsque la pluie fait une apparition surprise. Pardon, la PLUIE en majuscules. Car des trombes d’eau s’abattent sur Clisson le matin et le début d’après-midi. Nous voilà pataugeant gaiement dans la boue après l’orage (youpi, une paire de pompes en moins) mais on a quand même pu prendre nos petites baffes dans le coin de la nuque.

Avec notamment HATEBREED et son leader Jamey Jasta heureux comme un gosse – le bougre est heureux d’être là ! – qui assène un hardcore des familles qui fracasse comme il faut. Idem avec AMON AMARTH : les Suédois ont sorti la totale. Sur scène, un immense navire viking et un casque à cornes sur lequel joue le batteur, des guerriers se combattent sur les planches, la pyrotechnie est sortie à tout va, le public mime de ramer assis par terre. Enorme !

La surprise du jour vient d’ELECTRIC CALLBOY. On vous la fait courte : vous imaginez de la techno eurodance mixée à de grosses guitares metal sous-accordées. Dans le public, c’est la folie. On danse, on se rentre dedans, on se fait des câlins. La techno se marie parfaitement au metal martial de ces Allemands qui n’hésitent pas à débarquer en jogging fluo et perruque moumoute façon 80s. Fun !

Fun toujours avec TENACIOUS D, ultra attendu et qui aura fait le show qu’on attendait : un Jack Black aussi bon chanteur que pitre rigolo et des tubes à tout va.
Bref, un peu de bonne humeur avant les dernières claques de la soirée – des groupes hyper moins guillerets – comme PANTERA et sa (pseudo)reformation et bien sûr, les stars du soir SLIPKNOT. Les masqués de l’Iowa ont encore une fois mis le public, exsangue, à genoux en infligeant une setlist qui tue et des missiles nucléaires à tout va dans les dents (oui, ça fait mal). De quoi terminer cette 16e édition du Hellfest de toute beauté.

Et d’attendre désormais 2024…

Aurélien Germain

TMV du 21 au 28 juin 2023

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2023/06/TMV_A_20230621_TMV_001_T_Q_0_web.pdf

Un petit tour avec des oiseaux de nuit, ça vous dit ? On a traîné dans la ville jusqu’à 6 h du matin pour voir comment vivait Tours la nuit. Côté actu, on parle (tiens !) de l’extinction de l’éclairage public qui s’étend. Retrouvez aussi un #VisMaVille avec DJ Christian qui enjaille la guinguette de Rochecorbon depuis des années. Pour le reste : horoscope WTF, Tours vue par ChatGPT, chronique resto de Mi Faim Mi Faim ou encore chroniques et bonnes idées sorties !

Fête de la musique à Tours : tout le programme !

La Fête de la musique, c’est ce mercredi 21 juin. On vous a concocté un numéro spécial, avec tout le programme, les groupes, les artistes et les lieux !

Comme chaque année, tmv publie un dossier spécial pour la Fête de la musique. Avec l’aide des services culturels et des grands événements de la Ville de Tours, on vous a concocté un petit guide qui répertorie tous les groupes et artistes qui se produiront ce mercredi 21 juin à Tours.

Suivez le guide, on vous dit tout, absolument tout !

 > A retrouver et à lire dans le n°447 de tmv, en téléchargement ICI ! 

 

 

 

On a goûté à la cuisine franco-afghane du Kabuli

Un voyage pour la cuisine afghane ? C’est possible à deux pas de la gare. Notre équipe, pour la chronique resto, est allée tester le restaurant Kabuli.

Le 10, place du Général Leclerc à Tours aura vu passer quelques adresses ces dernières années, notamment l’Odéon ou Karamara. Mais depuis un mois et demi, voilà que les murs ont été repris par un petit nouveau, un certain Kabuli.

Kabuli, c’est quoi ? C’est de la cuisine franco-afghane, un vrai voyage. Ici, on est tout de suite dans l’ambiance : on passe de la musique traditionnelle afghane toute douce, on vous explique les plats et les spécialités de ce pays, ce qui est idéal pour nous guider.

Le décor, lui, est un subtil mélange. Il y a cette salle élégante, aux tons raffinés, mais un grand arbre s’échappe d’un mur et remonte jusqu’au plafond, avec de petites guirlandes. Des feuillages enrobent également le haut du comptoir.

Le midi, il est possible de prendre la formule déjeuner à 20 € ou de piocher à la carte. On y va un peu à l’aveugle, ne connaissant que très peu cette cuisine. La spécialité, c’est le Kabuli Palaw, décliné sous plusieurs formes. C’est un plat emblématique de l’Afghanistan. La version vegan (*) nous tentait bien, mais finalement on se laisse surprendre par la version au poulet à 18,50 €.

À noter d’ailleurs qu’avant ça, arrive un petit amuse-bouche à base de houmous, déjà finement présenté. Un bon point pour commencer le repas et une attention qu’on retient.

Ensuite, le plat – ce fameux Kabuli Palaw au poulet – arrive dans une grosse marmite cuite aux motifs colorés, le tout sous cloche. À l’intérieur, le riz safrané offre de jolies douceurs en bouche, il est vraiment parfumé. La julienne de carottes caramélisées rajoute beaucoup de goût et le poulet mariné au curry (tout tendre) est parfaitement préparé, pour un résultat bien équilibré et d’ailleurs plutôt copieux (on a fait l’impasse sur le dessert, désolé !).

C’est donc une belle découverte comme adresse et comme proposition originale dans le quartier de la gare, et même tout simplement à Tours !

Aurélien Germain
(*) sur la carte figure des propositions végétaliennes également


> L’addition : formule du midi à 20 € (entrée ou dessert + plat du jour). Formule découverte, entrée-plat- dessert, revient à 29,50 €. Côté carte, les entrées sont à 8 € environ et les plats sont entre 17,50 € et 18,50 €. Desserts à 8 ou 9 €. Options vegan et sans gluten possibles.
> Kabuli au 10, place Général Leclerc. Ouvert du lundi au samedi, de 11 h 30 à 14 h et de 18 h 30 à 22 h 30. Repas sur place, à emporter et livraison.
> Contact Tél. 09 82 55 62 99 ou sur facebook.com/ kabuli.restaurant et @kabuli.restaurant sur Instagram.

« Staline a bu la mer est une fable, un récit initiatique »

Fabien Vinçon a remporté l’édition 2023 du Prix du roman tmv avec « Staline a bu la mer », dans lequel un ingénieur, obéissant à Staline, doit vider la mer d’Aral. Il nous raconte tout.

Lors de notre délibération, on s’est aperçu que que peu de gens étaient au courant de cet écocide perpétré par l’URSS qui a détourné deux fleuves qui alimentaient la mer d’Aral pour l’assécher. Comment vous est venue l’idée de partir de ce fait historique pour votre roman ?

En tant que journaliste, j’ai effectué un voyage pour RTL le 1er septembre 1997. J’étais sur le quai d’un port au Kazakhstan. Les pêcheurs reprisaient leurs filets, mais… il n’y a rien à l’horizon ! « Où est la mer ? », ai-je demandé. Ils m’ont répondu : « À 50 km. » C’était surnaturel. Je me suis donc documenté sur le sujet. Ce n’est pas vraiment Staline qui l’a vidée intégralement, Khrouchtchev était dans la continuité. Je voulais montrer, dans ce roman, que plus un tyran vieillit, plus il promulgue des projets contre la nature.

Vous en parlez encore avec beaucoup de stupéfaction…

Ah, ça m’a énormément marqué ! Comment une mer peut être rayée de la carte ? Alors qu’elle faisait 67 mètres de fond et 400 km de long ! C’était surnaturel.

À la lecture, on trouve un petit côté science-fiction au début (un vent mystérieux souffle), puis on bascule : il y a de l’historique, une histoire d’amour, un pamphlet contre le totalitarisme… Comment décririez-vous votre roman ?

Je pense que c’est une fable qui oppose la raison (le désir de soumettre la nature) à la magie, aux forces chamaniques. On a cette opposition entre le monde soviétique et le monde oriental. Ce n’est pas la même vision de la vie, idem pour les deux personnages principaux avec un homme fanatique qui va découvrir ses sentiments et cette femme si cultivée.

Vous êtes également journaliste. Quel travail de recherche avez-vous fait en amont ?

J’ai engrangé une masse de documents ! J’ai beaucoup lu, même des traités hydrologiques obscurs ! (rires) J’ai lu les classiques russes, de la poésie ouzbek…

La question n’est jamais facile, mais selon vous, à qui s’adresserait « Staline a bu la mer » ?

À différents publics. Celui qui aime les romans d’aventure – car il y a beaucoup de rebondissements –, à celui qui a un intérêt pour l’environnement, et à ceux qui aiment voyager.

Une des membres de notre jury a dit : « C’est un livre courageux. Et en plus, il montre bien qu’on n’a rien appris. C’est toujours la même folie écologique et politique. » Qu’en pensez-vous ?

Elle a raison. On ne va pas dans la bonne direction, on pille la planète pour s’enrichir. La Chine et l’URSS avaient ces projets pour des raisons idéologiques. Mais ça dit beaucoup de la démesure de la folie d’un homme.

Au final et avec du recul, je vois en ce livre une sorte de « conte philosophique » à la Voltaire. Vous êtes d’accord ?

Ah, c’est très juste. J’aime beaucoup votre réflexion. Dans mon roman, ça va vite, il y a cette fluidité de lecture, c’est ce que je souhaitais. Donc il y a cette idée de conte, car même si ça va vite, ça nous fait réfléchir. Le sujet est pourtant lourd.

Quels sont les retours que vous avez déjà eus ?

Il a maintenant été sélectionné pour cinq prix (interview réalisée le 1/06/2023 – NDLR). Et je viens donc de remporter ce Prix du roman tmv ! Je suis extrêmement touché. Je suis nouveau dans l’édition, vous savez. Ça ne fait que 18 mois que je suis édité. Donc ça me fait vraiment plaisir. J’ai aussi rencontré un public génial et ouvert à Saint-Malo, au festival Etonnants Voyageurs 2023. J’ai vendu tous mes livres et les retours sont positifs.

C’est votre deuxième roman. C’est plus difficile ?

Non. Après le premier qui est une autofiction très dure, je voulais repartir dans des paysages. Et j’avais cette documentation sur cette histoire. Le titre m’est venu, j’avais mon genre en tête, j’ai réfléchi aux équilibres et ça s’est écrit assez vite finalement. Je voulais un plaisir de lecture fluide. Et qu’il y ait cet aspect un peu « voyage imaginaire » à la Jules Verne. C’est un récit initiatique.

On en revient à l’idée de conte philosophique à la Voltaire ! Il y a ce personnage principal, qu’on suit, qui évolue. J’ai fini par l’apprécier au cours du roman, car je ne l’aimais pas du tout au début !

C’est fait pour ! (rires) C’est un personnage froid et dogmatique. Mais après, il se découvre. À travers ce récit initiatique, je voulais aussi rendre hommage à ces paysages, à cette civilisation ouzbek.

Nous allons vous remettre votre prix à Tours. Vous connaissez un peu la ville ?

Je venais à l’époque en vacances avec mes parents à Sainte-Maure-de-Touraine ! Mais je suis peu allé à Tours. C’est toutefois une ville que j’aime bien, car quand on descendait en vacances, on partait de Paris où c’était gris et le temps devenait tout le temps ensoleillé à partir de Tours !

Propos recueillis par Aurélien Germain
(Photo © Céline Nieszawer)

TMV du 14 au 20 juin 2023

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2023/06/TMV_A_20230614_TMV_001_T_Q_0_web.pdf

Hop, hop, on prend de l’avance ! Cette semaine, on vous dévoile le programme intégral de la Fête de la musique à Tours, lieu par lieu, groupe par groupe, scène par scène !
On a aussi fait coucou à Gus le Doc, un vrai docteur des guitares ! On parle de la Semaine des fiertés, de chroniques culture, du Kabuli (un resto franco-afghan) et d’une dose d’astrologie avec notre horoscope WTF.

Tours : La Semaine des fiertés a débuté

Événements, conférences, rassemblements… La Semaine des fiertés se tient jusqu’à dimanche 18 juin, alors que la communauté LGBTQI+ a récemment été tristement prise pour cible à Tours.

La semaine des fiertés, c’est quoi ?

Débutée le 12 juin et se terminant le 18, la Semaine des fiertés est un rendez-vous annuel pour mettre en lumière la communauté LGBTQI+, en organisant divers événements avec, en point d’orgue, la fameuse « Marche des Fiertés » samedi 17.

À chaque fois, tout est gratuit et ouvert à toutes et à tous et chaque jour est articulé autour d’un verbe (« s’aimer », « veiller », « se souvenir », etc.).

Un programme riche (1)

Cette semaine, on retrouve par exemple le mercredi 14 l’installation de stands d’information à la guinguette de Tours, allant de Stop Harcèlement de rue 37 au Strass (le Syndicat du travail sexuel), en passant par des artistes et créateurs/trices. À l’Hôtel de ville, on pourra aussi assister à des conférences avant de retourner, le soir, à la Guinguette pour des concerts et des performances.

Le jeudi au Winch, divers artistes seront présent(e)s (notamment l’excellente couturière Prima !), avant des shows au contenu érotique le soir (avec la performeuse Misungi Bordelle, par exemple). Le vendredi, de nouveaux stands seront installés à la guinguette (Queer d’Artichaut, God save the Queer…) et danseuses danseurs seront présent(e)s, avant de finir par le concert de NØNNE.

Une Marche importante

C’est le moment-clé de cette semaine : samedi 17, place à la Marche des Fiertés. Le départ est prévu à 15 h 30 au Château de Tours. Les organisateurs ont décidé d’un mot d’ordre pour cette marche, celui du « Mariage pour Tous-tes, 10 ans déjà, ne nous arrêtons pas là ».

Climat d’insécurité

Cette Semaine des fiertés se déroule dans un contexte tendu, alors que la communauté LGBTQI+ a été, ces derniers mois, la cible de plusieurs attaques à Tours et victime de nombreux actes de vandalisme : locaux du centre LGBT dégradés, jet d’une bouteille explosive à l’intérieur (un jeune de 17 ans a été mis en examen pour cette attaque), ou encore tout récemment la dégradation des liserés arc-en-ciel peints sur les passages piétons place Jean-Jaurès par trois individus masqués, le 9 juin (lire notre éclairage ICI).

Une semaine des Fiertés d’autant plus importante, donc, pour rappeler que les personnes LGBTQI+ sont libres d’assumer leur identité.


Aurélien Germain

(1) Programme complet sur magazine.tours.fr

Un Aucard chaud chaud bouillant (et ce n’est pas fini !)

Il reste encore deux jours pour profiter d’Aucard. Les trois premiers ont été partagés entre grosses prestations scéniques, grosse caliente et grosse ambiance.

On ne va pas se mentir : c’est que ça nous manquait, Aucard de Tours ! Chaque année, c’est un peu le rituel, le petit pèlerinage vers la Gloriette qui marque le début de la saison des festivals. Et encore une fois cette année, Aucard ne déçoit pas, tant aussi bien de l’organisation (ouf, cette fois, on n’a pas été traumatisé par l’attente aux tickets de bar) que des propositions musicales (c’est éclectique à tout va, si tu ne trouves pas ton bonheur il y a un souci).

Aujourd’hui 9 juin, c’est donc le quatrième jour du festival. Mais les trois autres ont déjà été chauds chauds.

Mardi, mercredi et jeudi ont été, sous un soleil de plomb, riches en découvertes. On pense notamment à l’OVNI corrézien SAN SALVADOR. Sur scène, six voix polyphoniques superbes (techniquement, c’est hallucinant), emmenées par un tambourins et des toms. Une sacrée surprise !

En bon vieux métalleux que nous sommes à tmv, on a forcément été se briser deux-trois cervicales sur le hardcore made in Tours des Beyond the Styx (à retrouver au Hellfest cette année d’ailleurs !) et, surtout, pris la baffe monumentale avec Slope. Vous imaginez les Beastie Boys qui auraient copulé avec Suicidal Tendencies, en rajoutant une petite dose de surf/skate punk.

Résultat ? Une fosse enflammée, du pogo et du slam à tout va et environ 23 litres de sueur perdus en moins d’une heure. La baffe.

Mention spéciale également à BCUC, de l’afro psyché chamanique, qui a littéralement hypnotisé le Grand chapiteau ! On est restés scotchés face à cette tambouille qui menait parfois quasiment à la limite de la transe, de laquelle le public sortait attrapé par certains hurlements presque punk sortis de nulle part du leader ! Wow !

Restent désormais deux jours pour profiter du festival. Ce vendredi, on retrouvera notamment Ghoster, les Skalators, Marina Satti ou encore le grand Youv Dee. Samedi, ce sera au tour d’Ada Oda, Algiers, Eloi et bien sûr Acid Arab en tête d’affiche. Mais attention… c’est bientôt complet !

Aurélien Germain / Photo : Julien Pruvost

 

Chroniques culture : en musique avec Ghost, Dropkick Murphys et Distractions

On commence pied au plancher avec les reprises à la sauce Ghost, avant d’adoucir le rythme avec l’album acoustique des Dropkick Murphys et le lyrisme de Distractions.

GHOST – PHANTOMIME

On savait le groupe Ghost féru de reprises. Peu de surprise ici, donc, à voir débouler un petit EP des Suédois, offrant cinq « covers » aussi diverses et variées que possible. Le groupe de Tobias Forge étant habitué à mélanger habituellement hard rock, heavy et influences pop dans ses propres compositions, il agit donc exactement de même ici. Et ce, peu importe la chanson de base.

Et ça marche ! Il suffit d’écouter le « We Don’t need another hero » de Tina Turner, passé à la moulinette rock, Ghost réussissant on ne sait comment à s’approprier ce hit. Une réussite qui se retrouve tout au long du mini-album : « Jesus He knows me » (de Genesis) est repris avec un bon coup de pied aux fesses, et devrait se transformer en monstre live si Ghost ose la rejouer sur scène. Le « Hanging Aroung » des Stranglers s’adapte parfaitement (bon courage pour vous enlever le refrain de la tête !), tandis que « See No Evil » (Television) est un peu plus faiblard.

Enfin, les métalleux de tout poil se rueront sur la reprise du morceau épique culte d’Iron Maiden, « Phantom of the Opera » : un défi – plus que difficile – pourtant réussi haut la main. Résultat ? Un EP de reprises diablement bien fichu… Dur dur de ne pas taper du pied à son écoute.

Aurélien Germain


DROPKICK MURPHYS – OKEMAH RISING

Voilà donc la suite de « This Machine still kills fascists » des Dropkick Murphys ! Oubliez un instant le punk celtique habituel, le groupe poursuivant ici sa lancée d’un album hommage aux paroles de Woody Guthrie… le tout, intégralement en acoustique ! Pourtant, l’effet festif reste toujours de mise, les Dropkick réussissant à nous plonger dans une ambiance de pub enfumé, où les litrons de binouse coulent.

Mais le deuxième visage de ce disque, c’est aussi cet esprit contestataire qui imprègne la dizaine de titres. Revendicatif à souhait, il se pose comme étendard de la lutte sociale. Un véritable drapeau pour la défense de la classe ouvrière.
A.G


DISTRACTIONS – PACIFIQUE

De feu Fauve, on avait tiré des cendres Magenta, mais voilà que Distractions rallume la flamme, emmené par Quentin Postel. Entouré de ses complices Camille et Charles, il met en musique les poèmes lyriques de son frère Martin et revendique des influences qui vont de Aragon à Bon Iver en passant par Phoenix et Quincy Jones.

On y entend donc des textes grandioses, des gospels futuristes, bastonnés sur des rythmes enflammés et sublimé par le travail en studio du nouveau sorcier qu’est Victor Le Masne (Juliette Armanet, Gaspard Augé ou Kavinsky). Un cocktail, où les voyages, l’exotisme, le Japon, les synthés des années 80 se mélangent. Vivement la scène !
Hervé Bourit

Chroniques culture : les BD de la semaine et le retour de Fred Vargas

Aujourd’hui, c’est lecture ! Fred Vargas fait son grand retour et on a sélectionné un paquet de BD pour votre week-end…

La sélection BD de la semaine

Coup de cœur assuré avec « Un Tournage en enfer » (Casterman), où Florent Silloray nous emmène au cœur d’Apocalypse Now, le chef d’œuvre de Coppola. Raconté avec fascination et passion, cette histoire dantesque et hors norme est superbement restituée.

Dans « Naufrageurs » (Daniel Maghen), Rodolphe et Gnoni nous plongent dans l’Angleterre du début du XVIIe siècle, où les habitants d’un village font échouer des navires sur leurs côtes. Un récit intense mêlant drame et enquête policière.

Les Tourangeaux Étienne Le Roux et Loïc Chevallier, avec Luc Brunschwig au scénario, en sont déjà au T5 des « Frères Rubinstein » (Delcourt) et cette odyssée de deux frères, des années 30 à 40, entre Paris et le camp de la mort de Sobidor est juste un petit bijou d’émotion.

On connaît le talent d’Éric Stalner à nous raconter des histoires plus surprenantes les unes que les autres. Il ne rate pas son coup une fois de plus avec « 13 h 17 » (Grand Angle), thriller palpitant en plein cœur de l’Amérique des sixties avec 104 pages sous tension.

On finira avec le joli T2 « Les Chimères de Vénus » (Rue de Sèvres), série sœur du Château des Etoiles, où Alain Ayrolles et Etienne Jung délivrent la suite de cette épopée fantastique avec ce côté Jules Verne romantique…

Hervé Bourit


LA BD

VOYAGE AU CENTRE DE LA TERRE

Les auteurs Rodolphe et Patrice Le Sourd s’étaient déjà frottés à l’adaptation en BD de La Ferme des Animaux. Cette fois, c’est du côté de Jules Verne qu’ils filent, avec ce « Voyage au centre de la Terre » (éd. Delcourt).

Doté d’une magnifique couverture, ce volume 1 (spoiler : le récit se coupe sur un cliffhanger, obligeant de fait l’achat du T2) reprend la trame originelle (en allant à l’essentiel) et les personnages, dessinés ici en lapins, ce qui peut déstabiliser mais ajoute un petit charme enfantin.

La colorimétrie assez terne donne un côté vintage à l’ensemble, offrant là un ouvrage intéressant et renouant joliment avec les écrits du père français de la science-fiction.
Aurélien Germain


LE LIVRE

SUR LA DALLE

Six ans, autant dire une éternité, que l’on attendait le retour du Commissaire Adamsberg de Fred Vargas ! Il est bien là, perdu du côté de la Bretagne, à résoudre une enquête bien tordue de manière comment dire… aléatoire !

Mais au-delà de l’intrigue, c’est surtout ce plaisir de se plonger dans les plus de 500 pages de cet univers singulier, de ces personnages attachants et de cette écriture si particulière, dont la petite musique s’insinue peu à peu en vous et vous fait terminer le roman tout au bout de la nuit. Vargas ensorcelle littéralement, nous ballote, nous égare, nous cultive, nous berce, dans un grand huit. Une vraie chance pour les amateurs de polar, mais pas que !
H.B.

On a testé la cuisine de rue de Collette (et ses briochés)

La découverte d’une belle adresse, à quelques pas de la place du Grand-Marché… On a fait un tour chez Collette !

« Passe chez Collette » par-ci, « mais va donc chez Collette ! » par-là… Cela faisait déjà un petit bout de temps qu’on nous conseillait vivement d’aller faire un tour chez Collette, installé à quelques mètres de la place du Grand-Marché depuis début avril.

Vous le savez : notre sens du sacrifice (c’est-à-dire nous remplir la panse rien que pour vous, on sait c’est trop gentil de notre part) nous a donc amenés à pousser la porte de ce joli café-restaurant. Joli, car l’intérieur est si cosy et tout doux ! Un véritable endroit où l’on a envie de s’attarder, pendant sa pause du midi ou quelques heures l’après-midi.

Dans ce cadre chaleureux, on a rencontré la patronne « Collette ». Sur les réseaux sociaux de l’établissement, elle se surnomme « ta mamie de la street food » et dit proposer « une cuisine gourmande qui apporte un réconfort immédiat ». Bon, spoiler n°1 : Collette (Marie Collet de son vrai nom) n’est pas franchement une mamie. Mais spoiler n° 2 : la cuisine gourmande, elle est vraiment là !

La spécialité ? Le brioché !

Ici, dans ce que Marie appelle un « café-restaurant de cuisine de rue et pâtisserie », on est sur des préparations généreuses qui font la part belle aux bons produits locaux. Aux côtés du bowl de la semaine, on trouve surtout la spécialité de Collette, le produit-phare : le brioché. Et ça, on a vraiment aimé !

Notre sandwich, « le Papy », arrive, sa présentation est soignée et méticuleuse. Le jambon tapisse le pain brioché, le fromage comté est entortillé pour un effet esthétique sympathique et arrosé de petits oignons frits. Et la crème truffée (un régal en bouche) assaisonne le tout. Au niveau des saveurs, c’est du sans-faute.

Il faut dire qu’on peut avoir confiance en cette jeune cheffe, puisque Marie Collet a été diplômée en cuisine à 18 ans et a fait ses armes dans des restaurants étoilés, a travaillé avec le traiteur Dalloyau à Paris ou encore dans la brigade pâtisserie du grand Jean-François Piège. Autant dire qu’outre les fameux briochés de Collette, on vous conseille évidemment un détour gourmand par ses pâtisseries…

Aurélien Germain


L’addition : briochés de 8 € (le « Monsieur » par exemple) à 11 € (le « Papy » testé dans cette chronique). Bowl de la semaine à 13,50 €. Pour un dessert, comptez environ 3 €.
Au 24, rue du Docteur Bretonneau. Ouvert du mardi au samedi, de 10 h à 18 h 30. Sur place ou à emporter. Terrasse extérieure.
Contact : 02 47 47 00 05 ou sur cafecollette.fr Réseaux sociaux : @cafecollette sur Instagram et facebook. com/cafecollette

Notre guide des festivals de l’été 2023

Dossier spécial cette semaine, dans le numéro 446 de tmv ! Au menu, toute la programmation des festivals de cet été en Touraine !

L’été approche et avec lui… la saison des festivals bien sûr ! On vous a concocté un guide plutôt costaud de tous les rendez-vous en Touraine, que ce soit pour faire le plein de concerts, ou alors d’arts de rue, voire de théâtre.

Retrouvez notre guide des festivals de l’été dans le numéro 446 de tmv, à télécharger en CLIQUANT ICI ! 

Et le Prix du roman tmv 2023 est attribué à…

Fabien Vinçon a remporté la dixième édition du Prix du roman tmv, avec son « Staline a bu la mer ». Retour sur la délibération du 25 mai, ses débats et ses avis… tranchés !

Et de dix ! En ce jeudi 25 mai, la team tmv fête déjà la dixième édition du Prix du roman, pas peu fière (un peu d’auto-flatterie fait toujours du bien) de voir l’aventure perdurer. Cette année encore, notre équipe, nos fidèles partenaires et trois lecteurs/lectrices de tmv font partie du jury, réunis par leur amour de la lecture et leur envie de s’étriper… pardon, de débattre pour élire le meilleur roman 2023.

Installés au restaurant de l’Hôtel Oceania L’Univers, une fourchette en main et un stylo dans l’autre, nous voilà partis pour une délibération enflammée.

J’ai tout dans ma tête (Rachel Arditi)

On commence par « J’ai tout dans ma tête » (éditions Flammarion) de Rachel Arditi ! Dans son premier roman, l’autrice raconte la belle relation entre un père souffrant d’Alzheimer persuadé que des Japonais vont lui racheter ses peintures et sa fille, comédienne pressentie pour adapter une pièce de Pouchkine.

Si l’auteur de ces lignes a trouvé ça bouleversant et très émouvant de par sa poésie, tout comme Magali (de Fil bleu) qui s’est « laissée transporter », Karine (Walter & Garance avocats) l’a trouvé « inégal, entre les passages sur la maladie d’Alzheimer que j’ai aimés et ce qu’elle raconte sur le métier de comédienne qui finit par tourner en rond ».

Qui tourne en rond, c’est aussi ce que pense Alix, lectrice de tmv sélectionnée pour participer au jury (une petite surprise de son époux pour leurs 10 ans de mariage, c’est trop meugnon !). Quant à Béatrice (Crédit Mutuel), c’est « la façon d’embellir Alzheimer qui ne m’a pas plu ». Notre estimée collègue Elisabeth pense quant à elle que « c’est très poétique, justement, comme façon de parler de cette maladie et c’est ce qui fait le charme d’une autofiction ».

Les avis fusent. Tous très tranchés. On aime, ou on n’aime pas. Un coup de cœur pour Geneviève (Hôtel Oceania) qui y voit une « magnifique déclaration d’amour à son père » et notre lectrice Marie-Eve qui a « beaucoup aimé cette relation père-fille ». Idem pour Franck (Auchan) qui, punchline à l’affût, déclare : « Je ne l’ai pas lu… je l’ai bu ! » (pas forcément l’avis de Lara, d’Acuitis, qui « aime lire quand ça fait vibrer », mais qui, là, « ne l’a même pas fini »).

Nuit nigériane (Mélanie Birgelen)

Dans ce roman paru aux éditions Calmann-Lévy, Mélanie Birgelen dresse le portrait d’un jeune styliste homosexuel qui espère percer dans le monde de la mode mais qui fait face à une société nigériane très conservatrice.

Problème dans ce livre, pour certains : cette double histoire avec une journaliste qui part à la recherche du protagoniste, « un rôle qui ne se raccroche à rien », comme le dit Déborah (Auchan). Philippe (mister NR Communication) n’y voit pas un roman, mais un « guide touristique » (et pan, dans les dents). Jacques (groupe Duthoo) lève sa fourchette : « Comme les copains : pas emballé ».

Un dernier pan dans les dents de la part de Franck, je vous prie ? « Ouh, j’ai mis deux ans à le lire. (Franck a une notion de l’espace-temps légèrement exagérée, vous l’aurez compris – NDLR) Je me suis jamais autant ennuyé. »

D’autres en revanche ont adoré, comme Béatrice ou notre lectrice Marion (« c’est un beau roman qui transporte et qui émeut ») et Lara (« j’ai TOUT adoré »). C’est même « le préféré » de Manon, de NR Com : « Le thème est très percutant : comment être soi-même dans un pays où il est compliqué de s’assumer ? »

Les membres du jury du Prix du roman tmv réunis.

Staline a bu la mer (Fabien Vinçon)

Le saviez-vous ? La mer d’Aral a disparu en raison d’un écocide orchestré par l’URSS en Asie Centrale. Et ce fait historique, Fabien Vinçon s’en inspire dans « Staline a bu la mer » (éditions Anne Carrière), où le dictateur fait vider ladite mer grâce à un ingénieur à sa botte.

Troisième roman de notre Prix à être discuté, il va de nouveau diviser. Danièle (Crédit Mutuel) a « un coup de cœur pour ce mélange de conte, de réel et de science-fiction ». Jacques prend l’accent russe pour parler à sa voisine de table, mais a beaucoup aimé ce roman, optant même pour « un coup de coeur » et nous gratifier d’un poétique : « Et grâce à lui, comme disait l’autre, ‘’on s’endort moins con’’. »

Déborah a adoré et veut défendre mordicus l’ouvrage. « Même si ce n’est pas gai, j’ai été happée ! » Car oui, ce côté sombre n’a pas forcément ravi tous les esprits. « Ce n’est pas ce que j’attends d’un roman. J’ai eu du mal », dit Manon. « Je n’ai pas aimé cet aspect folie du pouvoir, ça renvoie à l’état actuel », souligne Geneviève. Franck, pareil : « Avec toute cette actu du moment, bof… »

Mais en face, revigorés par leur coup de fourchette, Elisabeth et Philippe s’enflamment. « Il mérite même un point bonus pour avoir parlé de ça : c’est qu’on n’a rien appris, c’est toujours la même folie politique, écologique, juste pour son ego et sa carrière. C’est un livre courageux », s’exclame Elisabeth. Philippe, quant à lui, devient hyper lyrique, mais je dois avouer que je n’ai pas réussi à prendre des notes.

La poésie des marchés (Anne-Laure Delaye)

Dernier roman en lice, « La Poésie des marchés » (éditions Albin Michel), dans lequel Anne-Laure Delaye plonge dans le monde de l’open space aux côtés d’une analyste financière qui va apporter un peu de poésie dans la folie des marchés. Avec, en prime, un iguane, un SDF et une tripotée d’autres idées saugrenues.

Favori de Marion qui a « beaucoup ri et apprécié le ton optimiste du livre, son côté décalé et un peu surréaliste », l’ouvrage a également fait rire Marie-Eve « du début à la fin. Et c’est aussi poétique ! ». Même son de cloche # littérature tmv I 31 mai 2023 27 chez Alix qui a « adoré et vraiiiment rigolé » (plusieurs « i » parce qu’elle a VRAIMENT rigolé). Toutefois « trop déjanté » pour Déborah (à quoi son taquin collègue Franck lui rétorque « Quand je te dis que t’as pas d’humour… »), alors que Magali « s’est laissée aller » et indique que c’est son roman préféré, « humaniste, social et un peu léger ».

« Loufoque et sympa » pour Jacques, mais « pas vraiment bien écrit avec ce langage parlé » pour Danièle, le roman divise encore la tablée. Philippe, lui, a apprécié « la caricature du monde de l’entreprise et ses faux-semblants », poussé à la lecture par Elisabeth qui, jamais à court d’expressions bien troussées, le décrit comme « Bridget Jones chez les traders ». Pas de quoi émouvoir Karine pour qui « c’était trop délirant », ni Manon qui le trouve certes « farfelu, mais j’ai eu du mal. J’étais peut-être trop premier degré » (si on était vache, on dirait oui, mais on va se faire disputer en réunion de service).

Reste Geneviève qui mettra tout le monde d’accord avec la conclusion qui tue : « C’est une poésie dans un monde où il n’y en a pas. Je me suis dit à la fin : ‘’et si on réenchantait notre quotidien ? ».

 

Et le gagnant est…

Sauf que voilà. Les cafés sont terminés et il est déjà plus de 14 h (y’en a qui bossent, oh !). Un premier tour de table et les romans de Rachel Arditi et Fabien Vinçon, arrivent à égalité en tête. Les deux sont donc propulsés pour le vote final. Qui sera très serré…

Mais c’est finalement « Staline a bu la mer » de Fabien Vinçon qui récolte le plus de voix et remporte le Prix du roman tmv 2023. Qui l’eût cru que la démocratie voterait pour Staline ? [élue pire chute d’article de l’histoire de notre journal]

TMV du 31 mai au 13 juin 2023

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2023/05/TMV_A_20230531_TMV_001_T_Q_0-1.pdf

C’est repartiii ! La belle saison arrive, on vous a donc concocté un guide de tous les festivals de Touraine pour cet été. Au menu : concerts, théâtre, arts de rue. On file aussi au CHU rencontrer les kinés qui vous remettent debout après une lourde opération, on parle de la ligne 2 du tramway, mais aussi de rugby, de Collette pour la chronique resto et bien d’autres choses à retrouver dans ces 32 pages.

Ligne 2 du tramway : où en est-on ?

La future ligne du tram est toujours sur les rails… Mais des questions sur le financement demeurent et certaines oppositions se font entendre.

Les faits

La vie de la future ligne de tramway n’est pas un long fleuve tranquille… On rembobine : celle-ci devait initialement passer par le boulevard Béranger. Mais l’été dernier, l’option est finalement abandonnée, sauvant au passage les platanes du mail.

Exit donc, ce passage pour relier les hôpitaux Trousseau et Bretonneau ; bienvenue au nouveau tracé qui passe finalement par le boulevard Jean-Royer. Retardant, de fait, la livraison du projet.

Mais ce tracé, le collectif « Boulevard Jean- Royer contre le tramway » ne veut pas en entendre parler. Créé dans la foulée en juillet 2022, il a notamment mis en exergue la suppression des places de stationnement, la disparition des arbres du boulevard, les dangers aux intersections, le report de la circulation dans les rues adjacentes.

La Métropole continue

Même si ce collectif a récemment demandé aux élus de ne pas voter ce projet, pour Tours Métropole, c’est « le programme phare des cinq prochaines années », comme elle le mentionne dans sa communication. Elle a donc logiquement validé, le 22 mai dernier lors du conseil métropolitain, la poursuite du projet de ligne 2 du tramway qui passera par La Riche, Tours, Joué-lès-Tours et Chambray-lès-Tours.

Un conseil qui a été animé, puisque certaines questions, dont celui du financement de la ligne, demeurent.

Parce que voilà, cette nouvelle ligne par Jean-Royer verra probablement sa fréquentation bien moindre que celle escomptée par Béranger. On l’estime à 35 000 voyages par jour, soit 10 000 de moins qu’estimé.

Selon les membres de l’opposition tourangelle porteurs d’un amendement lors de ce conseil métropolitain, cette ligne 2 « sera un objectif difficilement atteignable sans augmenter les impôts ». Mais hors de question de faire ça pour le président du conseil départemental Jean-Gérard Paumier.

Suite (mais pas fin ?)

Les études sur la deuxième ligne se poursuivent donc. La Métropole sortira le portefeuille pour aider le SMT, le Syndicat des mobilités de Touraine. Les opposants – qui s’étranglent avec la hausse du coût de cette ligne estimée à plus de 530 millions d’euros – ne désarment pas et continuent de se réunir pour proposer des alternatives. La deuxième ligne de tramway doit entrer en service en 2028. Si le calendrier n’est pas encore modifié entre temps…

Aurélien Germain / Photo archives NR

Chroniques culture : le retour de Metallica, la sélection BD et des Tourangeaux au Hellfest

Aujourd’hui dans nos chroniques, on se nettoie les esgourdes avec le dernier album de Metallica, on fait un coucou aux Tourangeaux de Beyond the Styx qui fouleront les planches du Hellfest et on fait bien sûr le plein de BD.

LE CD

METALLICA – 72 SEASONS

Chroniquer un album de Metallica est toujours chose ardue, suivant ses attentes. Et après 40 ans de carrière pour un groupe qui n’a plus rien à prouver. Ce onzième album studio en est la preuve : est-il révolutionnaire ? Non. Mais les Mets font-ils le job ? Oui.

« 72 seasons » est un disque joué pied au plancher (le riff incendiaire du titre d’ouverture éponyme), James Hetfield a la niaque et a toujours le meilleur poignet droit du circuit, Trujilo s’éclate, tandis que la paire Hammett/Ulrich est béton. Reste que, malgré des titres efficaces, Metallica offre une fois encore un album beaucoup trop long, trop répétitif. Mais quand on aime, on ne compte pas… ?

Aurélien Germain


FESTIVAL

DES TOURANGEAUX AU HELLFEST

Leur nom n’est peut-être pas inconnu à vos douces petites oreilles toutes sucrées, surtout si vous lisez parfois nos chroniques : Beyond the Styx, c’est ce groupe de hardcore tourangeau qui écume les scènes depuis plus d’une dizaine d’années maintenant.

Et si le combo va déjà remuer la plaine de la Gloriette d’ici peu pour Aucard de Tours, il va également fouler les planches d’un des plus grands festivals européens… le Hellfest ! C’est d’ailleurs la seule formation de Tours qui a cet honneur. Beyond the Styx réveillera son monde en passant le 18 juin (le festival dure 4 jours cette année), à 11 h 05, sur la scène Warzone. Oui, ça va être la guerre !

photo DR facebook / Beyond The Styx

A.G


LA SELECTION BD DE LA SEMAINE

On commence avec « La Fabrique des Français » (éd. Futuropolis), un livre épatant de Sébastien Vassant qui nous donne à lire l’Histoire de la France et surtout comment elle s’est formée au gré des vagues successives d’immigration. Indispensable et génial.


Du génie, Ben Guesmans en a toujours ; la preuve avec ce roman graphique « Les Fidèles » (Dargaud) qui ne ressemble à aucun autre. Cette histoire d’ados paumés au grand coeur est juste une pure merveille de graphisme et d’inventivité.

Une autre héroïne ado, c’est Sofia, dont le T1 « La Plage de la chaise rouge » (Dupuis) nous entraîne dans les traces d’une jeune hackeuse projetée dans l’Internet. Davide Tosello, avec un style frais et moderne, se place d’emblée parmi les grands.
« C’est un beau jour pour mourir » aurait dit Custer à la « Bataille de Little Big Horn » (Glénat). Giner-Belmonte, Goy et Belgino y racontent cette page d’histoire des Etats-Unis avec un réalisme cru et beaucoup de tension.

Enfin, on se détendra avec James qui livre avec « William 31 ans, scénariste » (Delcourt) une palanquée de gags à l’humour acerbe. Une mise en abyme réussie du métier de scénariste.

Hervé Bourit


LE LIVRE

DESPERADO SUR LE RIVAGE

On connait le goût de Claude Bathany pour la Bretagne, le polar et le rock, ce qui faisait le charme de ses précédents romans. « Desperado sur le rivage » (éd. Métailié) n’échappe pas à cette ligne bien affirmée, dans un road trip qui nous balade dans les zones hors du temps d’une station balnéaire imaginaire.

Il promène son héros Jeff de rencontres en rencontres toutes plus improbables les unes que les autres. Les errances de cet « ancien connard », flâneur professionnel et joueur d’accordéon occasionnel, servies par la gouaille et l’humour qui vont bien avec, en font un roman attachant mené par un personnage marginal mais loin des clichés.

H.B.

Notre guide des restos à Tours : 50 idées et bonnes adresses

Cette semaine dans tmv, l’équipe a concocté un petit guide pratique des restaurants de Tours. On passe à table ?

Découvertes, tables incontournables ou encore coups de cœur, découvrez un petit guide utile des restaurants tourangeaux que nous avons, un jour ou l’autre, testés dans tmv.

Un annuaire évidemment non-exhaustif, compte tenu du grand nombre d’adresses existantes qui, forcément, ne pourraient pas toutes rentrer dans ces six pages de rédactionnel et de chroniques…

Pour lire ce guide, direction le numéro 445 de tmv, du 24 mai 2023, en CLIQUANT JUSTE ICI ! 

Photo ouverture : adobe stock

 

TMV du 24 au 30 mai 2023

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2023/05/TMV_A_20230524_TMV_001_T_Q_0_web-1.pdf

Cette semaine dans tmv, un guide des bons restos à Tours ! On a répertorié et chroniqué 50 bonnes adresses qu’on vous propose ici, de quoi vous donner des idées pour le midi ou le soir. A l’actu aussi : la hausse de l’homophobie en Touraine, un challenge de rubgy, le portrait d’un réfugié irakien, un VisMaVille à Ecopia et son aide dans le milieu culturel, sans oublier les chroniques culture et un horoscope WTF.

En Touraine comme ailleurs, l’homophobie progresse

Agressions physiques en hausse, idem pour les injures et insultes… En Touraine, des associations alertent face à une homophobie qui progresse.

Les faits

Six fois en moins de trois mois… Alors que mi-mai, le centre LGBTI de Touraine, à Tours, était victime d’un acte de vandalisme pour la cinquième fois, un individu a lancé une bouteille contenant un mélange explosif à l’intérieur du centre LGBTI de Touraine, ce lundi 22 mai. À peine quelques jours après que l’association SOS Homophobie a révélé son rapport annuel sur les LGBTI Phobies 2023. Une étude qui prouve que l’homophobie progresse…

Les agressions physiques ? En augmentation de 28 %. Et dans 60 % des cas, celles-ci sont accompagnées d’insultes et d’injures. Et la Touraine n’est pas épargnée.

« La situation de Tours reflète tout à fait ce qu’il se passe au niveau national, indiquait il y a peu Georges Ratineau, membre de la délégation Centre-Val de Loire de SOS Homophobie, dans les colonnes de la Nouvelle République. Nous sommes dans les mêmes proportions de chiffres de progression. »

Tours, LGBT friendly ?

Le constat est sans appel pour Georges Ratineau : « Tours est une ville de moins en moins accueillante pour les personnes LGBTI qui se sentent de plus en plus en insécurité. » D’après lui, le rapport montre bien que les appels de personnes en détresse absolue ne cesse d’augmenter. Il n’y en a jamais eu autant. Le délégué a confié avoir été lui-même victime de trois agressions à Tours. « Il y a ici une culture de rejet des LGBTI. »

Et ce ne sont pas les récentes dégradations du centre LGBTI de Tours qui vont aider. Boîtes aux lettres arrachées, serrures bouchées par de la colle, courrier déchiré, porte vitrée cassée… Les locaux ont tout subi, faisant maintenant craindre aux équipes et aux bénéficiaires des attaques physiques, ce qui a fini par se produire cette semaine.

Se mobiliser

Face à cet « ancrage de la violence contre les personnes LGBTI » en Touraine, Georges Ratineau et SOS Homophobie souhaitent une « nécessaire mobilisation » de tout le monde et « de vraies mesures prises par les pouvoirs publics ». A Tours, 300 élèves ont été sensibilisés en 2022, précise l’association qui a fait de même avec 1 200 élèves dans la Région.

Elle aimerait également des formations plus poussées au sein des commissariats et des administrations.

Aurélien Germain / Photo : archives NR

> À noter aussi que l’édition 2023 de la Semaine des fiertés aura lieu du 12 au 18 juin. Comme d’habitude, le moment-clé sera la Marche des fiertés. Celle-ci aura lieu le 17 juin.

 

Chroniques culture : le conte de fées de Stephen King et la sélection BD de la semaine

Cette semaine, on se régale avec les presque 800 pages du dernier roman de Stephen King, sans oublier de faire un tour dans le monde merveilleux des BD parues ces derniers jours…

LE ROMAN DU MOIS

Conte de fées – Stephen King

I-né-ga-la-ble… Stephen King revient avec un nouveau roman sous le coude. Cette fois, on lorgne du côté du pavé (la bête fait 729 pages) qui se dévore tout de même à la vitesse éclair. Dans ce « Conte de fées » (éd. Albin Michel), le Maître s’éloigne de son domaine de prédilection. Exit l’horreur pure et dure ou la flippe, place à une sorte de science-fiction féérique teintée de fantasy.

On y découvre Charlie, jeune Américain vivant avec son père veuf, et dont la vie va basculer le jour où il aide un vieillard misanthrope qui s’est cassé la jambe et qui va lui faire découvrir un « autre monde »…

Tout du long ici, King convoque ses références personnelles (le père du héros est un ex-alcoolo, comme l’écrivain), fait écho à ses travaux (on pense à sa nouvelle sur le Téléphone de Mr Harrigan), et embarque le lecteur dans un univers parallèle à la Lovecraft / frères Grimm.

Stephen King prouve de nouveau quel formidable conteur il est : il prend son temps et va même jusqu’à utiliser le premier tiers de son livre pour l’installation de ses personnages ! Mais comme à chaque fois, c’est diablement efficace. Comment fait-il pour que la sauce prenne à coup sûr ? Mystère. Presque magique. Comme ce que devrait toujours être la littérature, même celle dite « populaire ».

Aurélien Germain


La sélection BD de la semaine

Bagnoli et Gaillard frappent fort avec cette nouvelle série, « La Bulle » (éd. Auzou), qui développe un univers SF très riche entre Le Labyrinthe et Truman Show. Ce T1 « Bienvenue sur Adenaom » développe une atmosphère particulièrement addictive.

Sherlock Holmes reprend du service avec « Les Mystères de Londres » (Soleil), où Suro et Pecau s’en donnent à cœur joie pour nous présenter un Holmes anarchiste et caustique à souhait. C’est très réussi et on attend le T2 suite et fin avec impatience.

Autre univers, celui de « Alice au pays du chaos » (Tabou) : Manolo Carot revisite le mythe d’Alice au pays des merveilles avec un joli sens graphique et de la composition. Un voyage dans les tréfonds de l’âme humaine.

Les éditions Noir Dessin ont quant à elles eu la bonne idée de rééditer en intégrale les quatre albums (depuis longtemps épuisés) de « Au bonheur des Dames » avec Walthery et ses amis : à découvrir !

L’Abbé, lui, nous faire mourir de rire à chaque gag de « 3 Cases pour une chute » (Fluide Glacial). Son exercice génial fonctionne parfaitement, dans un univers où humour noir se marie avec l’absurde et où l’ironie côtoie le sarcasme.

Hervé Bourit

 

Quoi de neuf en mai dans nos musées ?

C’est toujours mi-mai qu’ont lieu la Journée internationale des musées et la Nuit des musées en France. L’occasion de mettre en lumière cinq musées tourangeaux et de voir ce qu’il s’y trame en ce moment…

Au CCC OD

Comme d’habitude, le programme est chargé du côté du CCCOD. Si le lieu accueille actuellement les expos « Olivier Debré – la figuration à l’envers » et celle des diplômé(e)s de l’Esad Orléans (« U.S.B #6 Nous vivons à la lisière), il se prépare aussi à sa nocturne du 13 mai, de 19 h à 23 h. Et surtout, il s’apprête à se transformer en… salle de concert !

Les 12 et 13 mai, Post Post Post y organise deux jours d’expériences musicales. Au programme, Arno N’ Joy, Stuffed Foxes, Ishkr ou encore You Said Strange.

Au Château de Tours

Viiite ! Il reste encore quelques jours pour profiter de la très belle exposition « 1,2,3 Couleur… ! » et ses presque 180 œuvres. Un moment pour découvrir, ou redécouvrir, la diversité des autochromes, une révolution dans l’histoire de la photo. Fin de l’expo le 28 mai !

En revanche, que les retardataires se rassurent, puisqu’il reste encore cinq mois pour jeter un œil, voire deux c’est préférable, à l’exposition collective « Art en marge » qui mêle dessin, peinture, sculpture, son et vidéo.

Au Musée des Beaux-arts

Ce vendredi, c’est vernissage au musée des Beaux-arts de Tours ! Place à l’exposition « Promenades de papier » et ses collections datées du XVIIIe siècle et issues de la bibliothèque nationale de France. Toutes ces pièces rares (de Coypel, Boucher ou encore Greuze et Fragonard) seront à voir jusqu’à la fin août.

En même temps, du 13 au 21 mai, les murs accueilleront « Destruction », une installation sonore de la compagnie Machine Molle qui « questionne le lien entre la construction identitaire et le devoir de mémoire ». A découvrir de toute urgence évidemment.

Au Musée du Compagnonnage

Comme ses collègues, le Musée du Compagnonnage de Tours se prépare activement à la nuit des musées (on vous rappelle que c’est visite libre pour les collections !).

Mais on retient également deux moments forts : celui de la découverte des chefs d’œuvre restaurés, un travail de minutie et de patience qu’il est possible d’observer les 13 et 25 mai… et bien sûr le gros morceau avec l’expo « Apprenti.e » qui courra du 1er juin au 10 septembre. Celle-ci mettra en valeur l’apprentissage, « essentiel aux métiers de l’artisanat et de l’industrie » grâce aux photos de Benoît Rajau.

Au Muséum d’Histoire Naturelle

L’exposition temporaire « Les As de la jungle » se joue encore jusqu’au 11 juin. Ludique et interactive (ce qui devrait ravir vos chers enfants qui ne veulent pas rester à la maison et c’est tant mieux), elle embarque tout ce beau monde dans une balade afin de retrouver Miguel le gorille et Mélina la loutre dans la forêt tropicale.

Mieux encore, l’expo arrive à sensibiliser à la protection de l’environnement et de notre éco-système. D’une pierre deux coups.

Salon des jeunes inventeurs à Monts : rendez-vous les 13 et 14 mai !

C’est reparti pour une 26e édition ! Le Salon des jeunes inventeurs revient à Monts les 13 et 14 mai. Un rendez-vous incontournable et une rampe de lancement assurée.

Les faits

C’est un rendez-vous incontournable en Touraine. Les 13 et 14 mai, le Salon des jeunes inventeurs se tiendra à Monts. L’événement, organisé depuis vingt-six ans, récompense des projets de jeunes âgés de 11 à 25 ans, dont les travaux portent sur le développement durable, l’environnement, la vie quotidienne ou encore la technologie. Cette année, le Salon mettra à l’honneur la transition écologique, un thème on ne peut plus actuel et qui, de plus, tient à coeur aux jeunes en ce moment.

Un jury déterminera ensuite les lauréats des différents prix parmi vingt-deux inventions collectives et quatre projets individuels.

Se faire remarquer

Pour ces jeunes, c’est évidemment une occasion en or de se faire connaître et de bénéficier d’un petit coup de pouce. En effet, le ou la gagnant(e) du premier prix gagnera une place au stand du célèbre concours Lépine, lors de la Foire de Paris. Côté visibilité, on peut difficilement faire mieux !

La Ville de Monts offrira également 1 000 € au projet le plus créatif et innovant (d’autres pourront aussi être récompensés par des prix financiers allant de 100 à 500 € et le public pourra décerner son prix coup de cœur).

Des précédents

Le Salon des jeunes inventeurs de Monts est un tremplin. Plusieurs anciens lauréats ont notamment été repérés et ont, depuis, eu un beau parcours. Par exemple, Kenny-Marcel Nyamugabo (photo), repéré en 2021 et vainqueur d’un prix dans la catégorie « senior individuel ». Le Tourangeau a maintenant monté sa propre start-up, afin de développer son invention la Smart-Borne, une borne de tri qui récompense ses utilisateurs (lire tmv #440 du 22 mars).

En 2014 à Monts, le Nantais Guillaume Rolland avait quant à lui présenté le SensorWake, un réveil olfactif avec diffuseur de parfums intégré. Deux ans après, Google le repérait et l’étudiant levait 1,6 million d’euros. Aujourd’hui, son invention se retrouve dans plus de 200 magasins en France, ainsi qu’en Allemagne et au Japon. Et sa société a été rachetée par Maison Berger Paris.

Aurélien Germain / Photos : archives tmv + archives NR

> Les 13 et 14 mai de 10 h à 19 h à l’Espace Jean-Cocteau à Monts

 

TMV du 10 au 23 mai 2023

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2023/05/TMV_A_20230510_TMV_001_T_Q_0_web.pdf

Non, non, non, les petits commerces en ville ne sont pas morts. On fait le point en parcourant les rues et en interrogeant les concerné(e)s pour savoir comment ils tiennent le coup et sont appelés à sans cesse se renouveler. Au sommaire également, le Salon des jeunes inventeurs de Monts, la spécialiste des plantes aromatiques, un horoscope fou, l’actu dans le monde, et aussi la chronique resto de Janine et Paulette.

Aucard de Tours : une affiche toujours plus riche et variée

Dans un mois, c’est reparti pour Aucard de Tours ! Et cette année encore, le festival prouve son éclectisme, en offrant une affiche plus que variée et qui soutient – une fois n’est pas coutume – les scènes indépendantes

Ce n’est un secret pour personne. Et à moins d’avoir vécu dans une grotte les trois dernières décennies (c’est votre droit, on ne juge pas), chacun sait que le festival Aucard de Tours se fait toujours un devoir de proposer une programmation riche, éclectique, pointue mais ouverte.

Rebelote pour 2023 ! Du punk au hip hop, en passant par le techno jazz, le dub et le metal, la prochaine édition qui se déroulera du 6 au 10 juin ratisse large et affiche, de nouveau, un soutien sans faille aux scènes indépendantes.

Preuve en est avec la tripotée de noms qui composent cette nouvelle fournée. Impossible d’être exhaustif dans ces quelques lignes, mais citons par exemple le groupe Algiers qui mélange allégrement de la musique industrielle à des sonorités post-punk mâtinées de cold wave et… et bien d’autres choses en fait ! (jetez une oreille sur le titre « Blood », vous partirez même pour un trip blues/gospel)

Autre venue forcément attendue, celle de Totally Enormous Extinct Dinosaurs – TEED pour les intimes – où ce producteur et DJ britannique devrait faire remuer la Gloriette comme il se doit.

Cette année, on note également un retour en force des formations plus électriques. Au hasard ? Le thrash crossover incisif des Tourangeaux de Verbal Razors, les Allemands énervés de Slope, le punk culte de Ludwig Von 88 ou encore les locaux de Beyond the Styx et leur hardcore qui devrait faire péter deux trois plombages s’il reste encore des dents aux festivalier(e)s dans la fosse.

Enfin, Aucard joue aussi la carte du voyage, puisque débarqueront par exemple sur scène Nadia Mc Anuff & The Ligerians, un reggae bien roots comme il se doit, et Kutu, un mix improbable avec la fusion des voix de deux chanteuses éthiopiennes et de la rythmique d’un violoniste français. De l’éclectisme à tous les étages. De quoi espérer une nouvelle édition aussi réussie et folle que l’an dernier…

Aurélien Germain / Photo : archives NR Julien Pruvost


UN JOUR, UNE PROG’

Top départ le 6 juin, avec Agar Agar, Clinton Fearon, H JeuneCrack, Kutu, We Hate You Please Die, Nadia Mcanuff & The Ligerians.

Le 7 juin, Ludwig von 88, Rendez-vous, BCUC, Slope, Verbal Razors, Beyond The Styx.

Le 8 juin, TEED, A Place To Bury Strangers, San Salvador, Meule, Shark Mayol et Chikou.

Le 9, Youv Dee, Marina Satti, Romane Santarelli, Lambrini Girls, UTO, Ghoster.

Et le 10, Acid Arab, Algiers, Eloi, Kabeaushé, Tukan, Ada Oda et Unity Vibes Hifi.

Nuit des Studio : notre top 5 des immanquables

Le 3 juin prochain, c’est reparti pour une nouvelle édition de la Nuit des Studio. Le cinéma a dévoilé sa programmation. Quinze films à dévorer toute la nuit. Voici notre top 5 des incontournables… Faites vos jeux !

RoboCop

Detroit, dans le futur. Un officier laissé pour mort est réanimé en cyborg mi-homme, mi-machine pour endiguer la violence et le crime dans la ville. Difficile de bouder son plaisir en se disant que l’on va enfin pouvoir revoir le classique de Paul Verhoeven sur grand écran.

Lors de sa sortie en 1987, le film est provoc’, méchant, satirique et rentre-dedans. En 2023, il l’est tout autant. Ça va faire mal.

Là-haut

Un film d’animation beau à pleurer (oui, oui, on a un cœur !) et probablement le meilleur Pixar qui soit : Là-haut est un bijou qui aborde des thèmes très difficiles comme la mort et le deuil, mais qui vise terriblement juste et reste tout simplement touchant.

L’histoire est toute simple (un vieux papy bougon attache des milliers de ballons à sa maison pour s’envoler mais un gamin embarque à son insu), mais le résultat est aussi drôle que poétique. On risque de pleurer de nouveau.

Evil Dead 2

Un couple, une halte dans un chalet au fond des bois, un magnétophone et les forces du Mal qui se réveillent et débarquent. Programme idéal pour un samedi soir, n’est-ce pas ?

Pour quiconque connaît déjà le premier volet, ce Evil Dead 2 est évidemment à voir de toute urgence. On pourrait décrire ça comme un Tom & Jerry à la sauce gore (hématophobes, planquez-vous !), un film d’horreur cartoonesque, ou un film cartoonesque d’horreur au choix. C’est stupide donc jouissif.

Pour une poignée de dollars

Sergio Leone est un grand. Ses films sont donc à voir sur grand écran. On sort son poncho, on grimpe sur le dos de son mulet et on file aux Studio pour se refaire un petit « Pour une poignée de dollars », western culte de chez culte emmené par Clint Eastwood et son regard inimitable.

Psychose

La scène de la douche, la fameuse musique, le nom de Norman Bates… Tout dans Psychose est mythique. Il serait donc dommage de passer à côté, d’autant que redécouvrir le film de Hitchcock au cinéma, vissé dans son fauteuil, c’est tout de même bien plus stimulant que zieuter tout ça sur son écran d’ordinateur avec votre petit Jean-Eudes, 4 ans, qui beugle car il refuse d’aller se coucher.

Aurélien Germain

> Le 3 juin de 18 h à 6 h du matin aux cinémas Studio. Pass abonné(e)s à 15 € ; non-abonné(e)s 20 €.

> 15 films à l’affiche : Le Caire confidentiel, Tel Aviv on fire, Evil Dead 2, Le Jouet, Gloria, Pour une poignée de dollars, Fraise et chocolat, Le Labyrinthe du silence, Le Grand silence, Une affaire de famille, Robocop, Psychose, Là-haut, Huit femmes, C.R.A.Z.Y.

Chroniques culture : le blues abrasif de Frank, l’affiche du Riip Fest et le retour du Department of Truth

Attention, coups de cœur à tous les étages cette semaine dans nos chroniques culture ! On commence par la musique de Frank, avant d’enchaîner sur les nouveaux noms du Riip Fest, et on finit avec un peu de lecture et le tome 3 du comics Department of Truth.

L’ALBUM DU MOIS

FRANK – I’M A PHONY AND A FRAUD

C’est peu dire qu’on attendait ce groupe au tournant… Car derrière Frank, il y a des trombines qu’on avait déjà croisées dans les contrées tourangelles il y a quelques années. Aux manettes ? Elise et Seb, deux ex-Spooky Poppies (lire tmv #350) qui ont eu la mauvaise idée de quitter Tours (bon, on les pardonne, allez), mais quand même la bonne idée de ne pas nous abandonner et lancer Frank, un concentré abrasif de blues-rock. Preuve en est avec ce tout premier album, « I’m a phony and a fraud », aussi bien troussé que composé.

Au menu, 9 titres sans redite et sans fioritures, où tout vient des tripes. Une fois encore, Elise brille dans des compositions habitées (le très touchant « Saïd » qui clôture le disque), où sa voix rocailleuse aux accents « joplinesques » fait des merveilles.

Derrière, la section rythmique assure, que ce soit sur « Honest » (un trip tout chaud aux sonorités ZZ Top et un refrain impossible à enlever du crâne) ou encore sur « Spinning Wheel » (son riff si efficace, sa basse qui tricote), le futur hit du groupe.

Au final, c’est un blues mâtiné de rock qui sent la bière, la mélancolie, l’authentique ; du brut de décoffrage. Et qui reste beau, tout simplement.

Aurélien Germain

> facebook.com/FRANKISABAND
> en concert à la Foire de Tours le 13/05


FESTIVAL

LE RIIP FEST ATTAQUE

 

Et ça continue ! Si vous avez un peu trop somnolé durant ces vacances, il se peut que vous ayez raté la dernière annonce du Riip Fest. Le festival tourangeau avait déjà surpris son monde en dévoilant sa tête d’affiche (les pionniers du hardcore Cro-Mags).

Voilà que les organisateurs ont divulgué le reste de la programmation. Notons déjà cette exclu, avec la venue de Memoriam, ainsi que les barons Born From Pain. Pour le reste, il faudra notamment compter sur Grove Street, Brothers till we die, ou encore Final Shodown, Overpower, No Glory et bien d’autres… Rendez-vous est pris pour les 7 et 8 juillet, à la salle Oésia.
A.G


LE COMICS

DEPARTMENT OF TRUTH – TOME 3

Un premier volet renversant, un second captivant, un troisième… encore plus fascinant ! Difficile de croire que l’œuvre de James Tynion IV ne souffre d’aucune baisse de régime et, mieux encore, se surpasse à chaque fois. Le concept de Department of truth (édité par Urban Comics) est toujours aussi extrême, voire complexe (en gros, théories du complot se mélangent à une deuxième réalité et d’autres principes très abstraits).

La construction, elle aussi, reste difficile. Pourtant, l’édifice narratif ne cède jamais et cette série mythologique emporte tout sur son passage. L’atmosphère graphique est exceptionnelle, d’autant que ce tome 3 « Monde Libre » se lit comme une parenthèse dans l’histoire (une histoire = un dessinateur différent = des visuels dingues).

On passe de Lee Harvey Oswald aux Hommes en Noir, en passant par les ovnis et l’alunissage. Touffu, ardu, subjuguant, troublant : Department of truth retourne le cerveau. Vivement la suite !

A.G.

Les frites, c’est la vie ? On a donc testé… « Trois Frites » !

Un concept qu’on a aimé, des frites excellentes et des garnitures à tout va… Il fallait bien qu’on goûte cette friterie, rue du Commerce.

« Frites. Fraîches. Garnies. » Voilà le mot d’ordre de Trois Frites, restaurant installé à deux pas de la place Plumereau, ouvert mi-avril par trois associés, Maxime, Grégoire et Clément. Avec un concept qui surprend. Et qui paraît audacieux !

Parce que mettre en valeur la frite, ce n’est pas forcément si simple que ça en a l’air. Surtout quand tout le principe de la carte se base là-dessus. Pourtant, force est de constater que l’établissement y parvient avec brio et qu’on est revenu de là très agréablement surpris.

Il faut dire qu’aux manettes, on retrouve l’ancien boss aux fourneaux du Delirium Café, un bar et une cuisine qui ne nous ont jamais déçus. Et côté frites, monsieur maîtrise. Elles sont fraîches, évidemment, mais également faites sur place. Oubliez la frite maigrelette, ici c’est de la vraie, de l’épaisse qui croustille et au goût, c’est vraiment du tout bon.

Des recettes prédéfinies ou des compositions à créer soi-même

Idem pour la garniture : la qualité est là, de nombreux fromages sont par exemple d’appellation d’origine protégée (AOP) et l’établissement travaille au maximum avec des produits locaux.

Et dans la barquette, alors ? On aurait pu se contenter des classiques proposées. Au hasard ? La version avec frites, poulet mariné et raclette fumée (rah !) ou la savoyarde avec son reblochon AOP, son bacon et ses oignons confits (rah ! bis). Mais on a opté pour l’option « composition à faire soi-même ».

Toutes les garnitures sont au comptoir, alors on a commandé une portion de frites et choisi d’y mettre de la saucisse, du cheddar fermier – parce que le cheddar, c’est la vie – et, par-dessus, des oignons frits pour le petit côté croquant. Une portion généreuse (et qui cale bien l’estomac), gourmande comme tout, et vraiment bonne.

Ajoutez à ça un accueil chaleureux et une équipe qui a la patate (a-t-on honte de ce jeu de mots ? Oui, probablement), et Trois Frites apparaît comme la parfaite adresse où l’on retournera avec plaisir, pour tester d’autres compositions. Des frites, des frites, des frites !

Aurélien Germain / photos : tmv (ouverture) + facebook Trois Frites


> L’addition : Comptez 7,50 € ou 8 € pour une classique « petite » (130 grammes), 9 € environ pour une « moyenne » et 12 € max pour une « grande » (250 grammes). Pour les personnalisées, 4 € (petite) jusqu’à 8 € (grande), puis pour les garnitures : 2 € par portion pour le fromage, 1,50 € pour la viande et 0,50 € pour les accompagnements.

> Au 100 rue du Commerce, à Tours. Ouvert du mardi au samedi, midi et soir. Sur place ou à emporter.

> Contact Tél. 02 47 05 13 20. Réseaux sociaux : facebook.com/ troisfrites et @troisfrites sur Instagram.

TMV du 2 au 9 mai 2023

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2023/05/TMV_A_20230503_TMV_001_T_Q_0_web.pdf

Cette semaine, on navigue du côté du Bateau ivre pour voir comment se termine sa saison, comment ce navire de la culture se situe financièrement parlant et du côté des spectateurs. Culture encore avec une double dose, car on parle également de la nouvelle édition d’Aucard de Tours, ainsi que d’Enzo, big boss du festival mais aussi mister Radio Béton pour un portrait rock ! Retrouvez également notre chronique resto de Trois Frites, un horoscope fou, un vrai/faux sur Stephen King et nos immanquables de la Nuit des Studio.

Top départ pour la Foire de Tours ce 5 mai

Village gastronomique, animations, exposants… C’est le retour de la Foire de Tours.
Avec, cette année, la Corée du Sud mise à l’honneur

La Foire en chiffres

C’est l’immanquable de l’année et, surtout, l’un des plus gros événements pour la Ville de Tours. La Foire revient donc à partir du 5 mai et s’attend à de nombreux visiteurs. L’an dernier, ce sont 328 000 personnes qui ont débarqué du côté du Parc expo (pour rappel, en 2019 avant la crise sanitaire, on comptait près de 350 000 visiteurs).

Environ 500 exposants seront présents, contre 456 en 2022. Parmi eux, 70 sont originaires de Tours, 180 du département. Notons qu’il y en aura aussi 9 de l’étranger. Et ce sera la première Foire de Tours pour 45 d’entre eux. Le tout, réparti sur 8 secteurs et univers d’exposition et 19 hectares.

« Il s’agit de la cinquième foire de France au niveau de la surface commerciale et du plus gros événement de la Région Centre-Val de Loire », souligne Iman Manzari, adjoint au commerce.

Honneur à la Corée du Sud

Chaque année, l’événement met à l’honneur un pays. Après l’Espagne en 2022, place à la Corée su Sud, notamment la ville liée à Tours, Suwon, capitale de la province de Gyeonggi. L’ambassadeur du pays, Jae-Chul Choi, viendra inaugurer le début de la Foire. Une délégation sera également de la partie.

Côté animations, il sera possible pendant dix jours de découvrir des institutions comme l’École coréenne de Tours Salangchae, le club de taekwondo, l’association Tours Korean, la calligraphie sur bâche de Jung Hwa-Lee, ou encore des spectacles de K-Pop avec le groupe YNS et la présence de restaurants coréens.

Manger, manger, manger !

C’est évidemment l’une des traditions pour nombre de Tourangeaux et Tourangelles. Cette année encore, le Village gastronomique prendra place durant dix jours. Cent-dix exposants seront présents et on devrait y découvrir une vingtaine de petits nouveaux, entre restaurants, brasseries ou encore bars à bière.

Top départ le 5 mai, donc. La Foire de Tours fermera ses portes le 14 mai.

Aurélien Germain / Photo : archives NR – J.Pruvost

> Entrée et parking gratuits. Programme en détail sur lafoiredetours.fr

 

Chroniques culture : Notre sélection BD pour buller pendant les vacances d’avril

L’enfance du fils de Pablo Escobar, le tome 4 de la série Reckless, un héros galactique complètement crétin ou encore de la SF bien troussée : on vous propose quelques BD bien sympathiques pour bouquiner durant ces vacances d’avril…

ESCOBAR – UNE ÉDUCATION CRIMINELLE

En voilà un premier tome qui frappe fort dès le départ ! Dans « Escobar – Une éducation criminelle » (éd. Soleil), Juan Escobar – fils de qui-vous-savez – raconte sa jeunesse, son enfance passée auprès de ses « nounous » un peu particulières (= ses gardes du corps, tueurs à gages ultra-violents) qui sont finalement ses seuls amis.

Son récit est illustré par le dessin très expressif de Madrigal. Idéal pour accoucher ici d’une BD à l’humour noir et fort crédible. C’est une biographie atypique, nerveuse, portée par le second degré et l’hémoglobine. Vivement la suite de cette série !
Aurélien Germain

RECKLESS – TOME 4

C’est le retour tant attendu des maîtres Ed Brubaker et Sean Phillips, pour leur série Reckless. Et loin de se reposer sur ses acquis, le duo axe ce quatrième tome, « Ce fantôme en toi » (éd. Delcourt), sur la figure d’Anna, femme badass et assistante de l’antihéros Ethan qui ici n’intervient que sur trois pages !

Tout au long de cette bande palpitante, scène de crime terrifiante à Hollywood, manoir hanté (ou pas) et secrets bien glauques mènent la danse. Le trait est toujours aussi épais, le dessin fait des merveilles (les décors d’époque bien travaillés) et la colorimétrie reste en parfaite adéquation avec ce récit qui lorgne sur le polar. Poisseux et tendu, ce tome 4 se dévore. Vivement la suite !

A.G.

JOHNNY BICEPS

Johnny Biceps est un héros galactique, un vrai de vrai. Grand aventurier, musclé… mais surtout bien macho et bien crétin. Ce tome 1, « L’Argonaute du futur » (éd. Delcourt), se moque de ce personnage demeuré et caricatural à la poursuite de sa némésis, accompagné d’un assistant-clone, d’une guerrière médiévale et d’un docteur mihumain, mi-requin (!).

Bref, avec pareil pitch, on se doute à quelle sauce vont nous manger Karibou et Witko, les auteurs. Parodique puissance mille, boosté par un humour mâtiné de millième degré, improbable, ce Johnny Biceps vise juste. Amusant et totalement barré.
A.G.

LA SELECTION EN BREF

« Les Murailles invisibles » (Dargaud) est un formidable récit de SF signé Chauvel et Rio. Ce tome 1 nous transporte dans un futur proche, où des murs invisibles et infranchissables cloisonnent l’humanité. Un récit âpre et prenant au moment où tant de murs s’élèvent dans le monde.
Le T2 de « Magafauna » (Sarbacane) confirme le talent de Nicolas Puzenat à nous entraîner dans son univers bien particulier, où se mêlent heroic fantasy et chroniques sociales. Avec, pour parfaire le tout, un dessin sublime.

Avec « The Rock Cocks » (Dynamite), Leslie et Brad Brown voient enfin publiée en France leur saga sur la vie d’un jeune couple de musiciens, leurs galères et leurs amours dans l’Amérique d’aujoud’hui. Un premier titre de la collection Kinky, pétillant et décomplexé.
« Mo » (Claire de Lune) est le premier ouvrage d’une trilogie de Robin, Leoni et Negrin qui nous embarque dans un mystérieux royaume aux airs de Game of Thrones. Secrets, trahisons et batailles épiques au programme !
Un trio également avec Arleston, Gay et Boiscommun, pour « Succès Damné » (Drakoo), premier tome d’une série, où le fantastique règne en maître. Le destin d’un écrivain raté va basculer à la lecture d’un livre magique. Original et attachant : à suivre de près.

Hervé Bourit

On a testé Più Più et sa « fastronomie italienne »

Fastronomie italienne, produits frais et belles portions de pizza : on a fait un tour du côté de la place du Grand-Marché, pour goûter à la cuisine de Più Più.

Vous êtes partant(e)s pour de la « fastronomie italienne » ? Voici ce que propose Più Più installé place du Grand-Marché, à Tours, depuis l’automne dernier ; un établissement à mi-chemin entre le fastfood et le restaurant qu’on avait hâte de tester.

Pour la petite histoire, Più Più c’est d’abord une franchise, une enseigne de restauration rapide qui voulait allier une large gamme de produits tout droit venus d’Italie, de qualité, et à manger sur le pouce. Le concept, lancé par Paul Ghostine à Paris, a ensuite fait des petits et s’est implanté à Lyon, Angers… Et donc désormais aussi à Tours, avec une affaire tenue par Giovanni Payet. Hop, fin de la petite leçon, on passe à table.

On arrive donc pour notre session test, un mardi bien ensoleillé. Dans la petite salle en long, un grand comptoir vitré qui laisse apercevoir ce qui attend les estomacs. Il y a de bien belles portions de pizza, travaillées, garnies de produits frais comme de la burrata artisanale ou encore du jambon cuit italien. Un peu plus loin, des pâtes fraîches, des énormes pièces de charcuterie et de fromage (découpées en direct et sous nos yeux, d’ailleurs). Appétissant !

On prend la commande. La vente à emporter est possible, mais on préfère s’installer en salle, même si l’accueil nous a paru un peu impersonnel cette fois-là. Nous voilà avec un petit plateau doré et des couverts dans le même style. Sympa !

On s’est laissé séduire (et séduits nous avons été) par une portion de « Amore al tartufo ». Côté garniture, c’est généreux : la crème de truffe d’été est onctueuse, elle est bien présente, alors on la sent… et pas qu’un peu ! Miam. Idem au niveau du parmigiano reggiano, fort en goût et excellent, parsemant notre pizza.

À noter que la pâte n’est pas bourrative ou sèche, loin de là. Elle est au contraire un poil croustillante, très légère et vraiment aérée. Des produits italiens à 200 %, des produits de qualité, c’est sûr. Un petit air d’Italie flotte désormais sur la place du Grand-Marché.

Aurélien Germain


> L’addition : comptez entre 9,90 € et 13,90 € la formule. Pour la part de pizza seule, les prix commencent à partir de 5,90 €. Planches entre 17,90 et 19,90 €. Antipasti à 7 €. Formules panino ou insalata (salades) dès 11,90 €.
> Più Più se situe au 9 place du Grand- Marché, à Tours. Ouvert du mardi au samedi, midi et soir. Repas sur place ou à emporter. Epicerie. Terrasse.
> Contact Tél. 09 81 43 30 81. Sur Facebook : Più Più Tours ou @piupiu.tours sur Instagram. Site de la franchise : piu-piu.com

 

Arbres, arbustes et végétaux plantés place du Grand-Marché

La place du Grand-Marché a enfin terminé sa mue. Dernière phase de ce lifting XXL : la plantation d’arbres, d’arbustes et de plantes vivaces.

Les faits

C’est bon, c’est (presque) terminé ! Rénovée l’an dernier, avec piétonnisation et agrandissement des terrasses notamment, la place du Grand-Marché aura bientôt son visage définitif, puisque la dernière étape a été enclenchée. Du 3 au 7 avril, c’est en effet près d’un millier de plantations qui ont été faites par les agents de la Direction du patrimoine végétal et de la biodiversité. Un objectif : rendre l’endroit plus vert, plus verduré.

En tout, six mimosas et un laurier ont été plantés, sans compter les 122 arbustes et 868 plantes vivaces, d’après les services municipaux de la Ville de Tours. Des végétaux qui sont mieux adaptés au réchauffement climatique, comme l’a précisé la mairie.

Un gros chantier

Il s’agit donc là de « la dernière pierre de l’édifice », pour reprendre les mots de l’adjointe à la biodiversité et de la nature en ville, Betsabée Haas. La réfection de la place dite du Monstre était l’un des chantiers importants de l’année. Au total, on estime qu’il aura coûté environ 1,8 million d’euros.

La Ville avait engagé les travaux nécessaires, estimant que « l’attrait » de la place du Grand-Marché était « bridé par un aménagement vétuste, trop routier et peu lisible ». Dans sa présentation, le projet de requalification de la place disait « conforter la nature en ville, en mettant à la même échelle de valeurs les patrimoines arboré et bâti ».

Une place plus… méditerranéenne

C’est en tout cas le souhait de Philippe Herlin, le paysagiste en charge du projet de végétalisation de la place. L’expert voulait donner à l’endroit « une inspiration de basilic, méditerranéenne, avec beaucoup de plantes aromatiques », a-t-il précisé dans les colonnes de La Nouvelle République. Un hommage ou un clin d’œil à la Foire à l’ail et au basilic qui a lieu chaque année, à Tours. La prochaine aura d’ailleurs lieu le 26 juillet 2023.

D’ici là, les plantes auront un peu plus poussé et la place du Grand-Marché aura sûrement retrouvé une couleur un peu plus verte !

Aurélien Germain / Photo NR

On a testé le restaurant OBist’Ro, à deux pas de la rue Nationale

On ne pense pas forcément à manger dans ce coin-là : pourtant, rue Gambetta, on vous a trouvé une petite adresse bien sympathique pour un déjeuner le midi.

Mais c’est qu’elle était passée sous notre nez, cette adresse ! OBist’Ro est ouvert depuis l’automne et on aurait tort de passer à côté. Déjà, parce qu’il s’agit là d’un restaurant où l’on se sent bien et où l’on mange bien. Ensuite, parce que la carte change toutes les deux semaines et les propositions sont appétissantes. Et enfin, parce que l’établissement est situé à deux pas de la rue Nationale, dans un coin où l’on ne pense pas forcément à aller pour manger.

Ces considérations faites, on débarque un beau jour à OBist’Ro à midi tapant. De nombreuses tables sont déjà réservées, certains convives tapotent l’épaule des gérants, ça discute, ça se salue. Ce qui nous laisse croire que l’endroit a déjà ses habitués dans le quartier et qu’on est bien dans l’ambiance familiale qu’on recherchait en entrant ici.

Pour ce déjeuner-là, on a commencé par des ravioles au fromage. L’assiette, à la présentation soignée, arrive rapidement. On a une jolie émulsion de noix, bien douce, par-dessus. Inutile de dire qu’on a rendu le plat tout propre (eh oui, on est team « saucer son plat », désolé !).

Pour la suite, les quatre choix nous faisaient envie, mais on a fini par tenter le travers de porc laqué. Le couteau se pose et ça se coupe tout seul, une viande bien tendre avec une sauce généreuse. Sans oublier une purée de pommes de terre délicieuse et bien fondante comme on l’aime.

À la carte, il y avait également un saumon mi-cuit et quinoa en risotto avec émulsion à l’ail, ou encore une brandade de morue et ses pickles d’oignons rouges, ainsi qu’un suprême de volaille et poêlée de légumes au thym.

On a donc là une gastronomie d’inspiration française, avec produits de saison et du fait-maison. Avec, en plus, un rapport qualité-prix raisonnable, puisque vous avez la formule entrée/ plat ou plat/dessert pour un billet de 20 euros. Une cantine du midi, en plein centre-ville, et sympathique comme tout. Pour nous, c’est oui !

Aurélien Germain


> L’addition : formule du midi à 20 € (entrée + plat ou plat + dessert). La totale entrée – plat – dessert à 25 €. Séparément, comptez 7 € pour une entrée, 16 € pour un plat et 6 € pour les desserts.
> Au 9 rue Gambetta à Tours. Ouvert du mardi au vendredi, de midi à 14 h, ainsi que les soirs pour le jeudi et le vendredi. Le samedi, ouverture de 12 h 30 à 15 h.
> Contact Tél. 02 47 05 45 22 / obistro7.wixsite. com / Sur Instagram @obistro37 ou sur Facebook : OBist’Ro Tours

 

TMV du 5 au 11 avril 2023

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2023/04/TMV_A_20230405_TMV_001_T_Q_0_web.pdf

L’été approche… Alors c’est le moment de chercher un job d’été ! Pour vous, des pros et des étudiant(e)s et saisonniers racontent leurs expériences, les points positifs et négatifs, ainsi que quelques conseils. On a aussi passé une tête à la Banque alimentaire de Touraine, pour observer le quotidien de son président. Pour le reste : coupe pour le TVB, horoscope WTF, chronique resto de OBist’Ro, et la Maison des Femmes du CHRU de Tours qui s’agrandit et a désormais Camille Cottin comme marraine.

Maison des Femmes : projet d’agrandissement et Camille Cottin comme marraine

Des locaux bientôt agrandis et Camille Cottin comme nouvelle marraine : la Maison des Femmes du CHRU de Tours poursuit son chemin.

C’est quoi la Maison des femmes ?

Ouverte en juin 2021, la Maison des Femmes du CHRU de Tours est une unité de soins qui propose un accueil sécurisé pour les femmes victimes de violences, qu’elles soient physiques, sexuelles (y compris mutilations), ou psychologiques. Située à Bretonneau, la structure réunit une équipe pluridisciplinaire autour de la médecin-légiste Justine Canales : sagefemme, infirmière, psychologue ou encore éducatrice sont présentes.

Lorsque nous l’avions rencontrée l’an dernier (lire ici), Justine Canales détaillait son rôle : « Je pratique un examen général médico-légal, constate les blessures physiques et psychologiques pour établir un certificat qui pourra servir ensuite à la victime pour faire valoir ses droits, puis on leur propose un parcours de soin adapté à chacune. »

Projet d’agrandissement

Mais aujourd’hui, le lieu a besoin de prendre de l’ampleur. Un projet d’agrandissement est donc dans les tuyaux. Coût des investissements ? Environ 1,3 million d’euros. Un nouvel espace de 220 m2 est prévu, avec un extérieur sur le site de Bretonneau.

« Nous avons remarqué que des ateliers, comme l’art-thérapie, les groupes de parole, tout ce qui permet de se regrouper et de faire les choses ensemble, étaient porteurs de succès. C’est une des choses qui serait à développer, ainsi que les accompagnements sur le long terme, avec des psychologues et des assistantes sociales », précise la Professeure Pauline Saint-Martin.

Camille Cottin, marraine

Pour mettre en lumière tout ça et lever plus de fonds, c’est l’actrice Camille Cottin qui sera désormais la marraine de la Maison des Femmes du CHRU de Tours. La comédienne, vue notamment dans « Dix Pour Cent » ou encore « Connasse », déjà engagée pour les droits des femmes et des personnes LGBT+, a rencontré les équipes de la structure fin mars.

« Je voulais quelqu’un de lumineux pour cette structure où les femmes se reconstruisent », a expliqué Justine Canales. Camille Cottin soutiendra le projet des nouveaux locaux donc, mais aidera aussi aux futures actions et sera une aide précieuse au niveau de la communication. Car la Maison des Femmes n’a pas fini d’œuvrer. L’an dernier, elle a encore effectué plus de… 1 400 consultations.

Aurélien Germain / Photo : NR- Julien Pruvost

Chroniques culture : la sélection BD de la semaine, le Tourangeau S.DEE et le duo Keziah Jones – P.C.Solal

Et hop, nouvelle salve de chroniques culture avec le plein de BD pour bien entamer la semaine, sans oublier la collaboration entre Keziah Jones et Philippe Cohen-Solal, et le EP d’un Tourangeau prometteur.

La sélection BD de la semaine

Coup de cœur de la semaine ? « L’Ami » (Dupuis) de Lola Halifa-Legrand et Yann Le Bec ! Noir et blanc charbonneux et intense, scénario imparable et impeccable, récit (un duo d’ados toujours à la limite dans leurs expériences) : une réussite de A à Z.


On reste dans l’originalité avec « Tous les vivants » (Dargaud), où Roman Muradov, inspiré par la mort d’un ami proche, déroule une grammaire visuelle et scénaristique de haut vol. Une histoire singulière sur la solitude et le mal de vivre.

Dominique Mermoux adopte lui, avec grâce et sensibilité, le bel ouvrage d’Edouard Cortes « Par la force des arbres » (Rue de Sèvres). Ode au silence et à la contemplation, cet exil dans une cabane perchée dans les arbres, loin du monde, est juste formidable.
« L’Agence Pendergast » (Auzou) est la nouvelle série de Lambert et Casado. Dans le T1 « Le Prince des Ténèbres », on suit Sean, jeune voleur à la tire dans le New York de 1893, recruté par une mystérieuse agence pour intercepter les créatures paranormales…

On finit avec l’humour déjanté de Karibou et Wikto. Dans « Johnny Biceps » (Delcourt), le héros galactique, parodie de Conan, est hilarant. Bêtise crasse au programme, du bonheur !

Hervé Bourit

LE COIN MUSIQUE

S.DEE – LIFE IS KIND OF STRANGE

On avait laissé Simon Declerck en 2020, avec un projet musical fort bien ficelé. Le Tourangeau se distinguait déjà par une production travaillée. Rebelote ici avec S.DEE, son nouveau bébé. En proposant le EP « Life is kind of strange », il dégoupille un 6 titres (dont une intro et un interlude), au son cristallin et plein de profondeur. Lequel lui permet de mettre en valeur comme il se doit sa musique, influencée avant tout par la black music.

Jazz et soul se mélangent, sur lesquels se greffent parfois des arrangements hip-hop et des atmosphères R’n’B. Un mini-album réussi pour S.DEE.

A.G.

> facebook.com/s.dee.music

KEZIAH JONES & Philippe cohen-SOLAL – CLASS OF 89

Quand le guitariste nigérian multiplatiné s’associe au créateur du génial Gotan Project pour un EP, c’est la fête avant l’heure ! Il faut dire que Philippe Cohen Solal et Jones se connaissent depuis que Keziah jouait dans le métro parisien à ses débuts.

Cela crée des liens et une réelle complicité autour d’une boucle, d’un sample, d’un riff de guitare ou d’un accord de piano pour ces quatre titres qui vous vrillent le cerveau dès la première écoute. Il faut dire que le mélange très réussi des instruments et de l’électronique y est pour beaucoup. Vivement la suite !

H.B.

Courts de Loire : un festival de courts-métrages à Rochecorbon

Un tournage, une rencontre, une passion commune… Et voici quelques mois plus tard le tout nouveau festival Courts de Loire à Rochecorbon les 31 mars et 1er avril ! Pour en savoir plus, nous avons convoqué le président du festival William Mangeon et le président du jury Stéphane Gourdon pour une interro TMV.

Présentez votre acolyte s’il vous plaît…

Stéphane : William est le directeur du festival Courts de Loire. On s’est rencontrés par le truchement de l’amusement cinématographique, en tournant ensemble il y a quelques mois (juin 2022). On s’est tellement bien entendus qu’on a partagé plein d’idées, dont celle de ce festival.

William : Stéphane m’a fait confiance en tournant dans un court-métrage que je réalisais. Un rôle pas facile, qui a débouché sur une amitié, des projets, à commencer par le festival pour lequel je ne voyais que lui comme président de jury, car la thématique de la sélection est la musique (Stéphane fait partie du groupe Les Wriggles, et a réalisé le clip Les Cyprès, ndlr).

Le court-métrage, c’est le format qui vous tenait à cœur ?

William : il oblige à se concentrer sur l’essentiel, car on a peu de temps, souvent peu d’argent (et donc des moyens techniques et humains limités). Arriver à être court, intéressant et de qualité, c’est difficile !

Stéphane : Par la musique j’ai déjà l’habitude d’écrire des choses courtes : condenser un sujet, une ambiance, des sensations dans une oeuvre courte. Mais le court c’est aussi le format par lequel on débute dans la réalisation, et par la même occasion c’est une manière de se découvrir soi-même, comme chef d’équipe, au sein du collectif, pour mener à bien son projet.

Un journaliste aime bien les chiffres. Allez, faites-nous plaisir !

William : on a été surpris de recevoir plus de 500 films pour les deux sélections (« musique », et une sélection de réalisateurs d’Indre-et-Loire). Nous avons donc tout visionné pour garder cinq films pour chaque sélection, en plus de la sélection jeune public, réalisée avec les écoliers de Rochecorbon.

Stéphane : et le jury est composé de six professionnels (les comédiens/metteurs en scène Sébastien Lalanne, Lucile Krier, et Mona Gourdon, le directeur des cinémas Studio Philippe Lecoq, la directrice de casting Babette Hauss et le photographe et réalisateur Le Turk).

William : Un jury paritaire, tout comme du côté des sélections car on a 6 réalisatrices et 5 réalisateurs. Même si la sélection s’est faite sur les qualités artistiques des projets, on est contents de cette parité. Mieux que les César, non ? Et il faut remercier la quarantaine de bénévoles de l’association La Crue qui porte le projet, et sans qui rien ne serait possible !

M.M.


Courts de Loire, programme des festivités

Vendredi 31 mars À 20 h 30 : cérémonie d’ouverture et projection de long-métrage. Samedi 1er avril De 9 h 30 à 19 h projection des courts-métrages sélectionnés (9 h 30 et 14 h pour le 37, 11 h 15 et 17 h 30 pour la sélection « musique »). Conférences, master classe et table ronde à 11 h 15, 14 h et 15 h 45. 19 h 15 : cérémonie de clôture puis ciné-concert avec la Compagnie du Coin.

> Billetterie et programme complet sur courtsdeloire.com

 

Création d’entreprise : ça bouge en Touraine !

En Touraine, rien qu’à la Chambre de Commerce et d’Industrie, on a enregistré près de 3 500 entreprises nouvelles en 2022. Les anciens étudiants de Pépite sont de la partie, mais ils ne sont pas seuls : reconversions en quête de sens et entrepreneuriat au féminin sont les grandes tendances observées depuis quelques années, loin des clichés du vieux patron assis dans son fauteuil en cuir pour diriger une entreprise à la papa.

« Le secteur de la création d’entreprise évolue beaucoup depuis quelques années », constate Vincent Gérard, vice-président de la CCI Touraine (en charge de la création-transmission d’entreprise) et vice-président d’Initiative Touraine.

« On observe un véritablement mouvement de fond de jeunes diplômés, souvent des bac+5, qui après un premier emploi qui ne les satisfait pas se tournent vers la création d’entreprise. Le plus souvent dans un domaine différent de leur spécialité de départ. » Viennent à l’esprit ces chercheurs devenus maraîchers, ces travailleurs sociaux transformés en épiciers, ou des ingénieurs rebranchés sur l’ébénisterie.

Pour le vice-président de la CCI Touraine, cette nouvelle génération d’entrepreneurs est en recherche non seulement d’indépendance, mais aussi de sens : « Ils créent des entreprises dans des secteurs qui les font vibrer, après avoir découvert que ce qui les passionnait pouvait devenir leur métier, quitte à baisser leurs revenus. »

Des femmes plus nombreuses

Autre tendance forte, la présence accrue de femmes dans le monde de l’entrepreneuriat : « Depuis deux ou trois ans, elles sont de plus en plus nombreuses, et c’est tant mieux ! » se félicite Gérard Vincent. La multiplication des récompenses, concours et autres associations de femmes entrepreneuses n’y est sans doute pas pour rien.

Le mois de mars 2023 voit d’ailleurs revenir pour une troisième édition le concours Kléopatres, « Césars de l’entrepreneuriat par les femmes » porté par l’association Touraine Women. En plus de ses rencontres régulières, l’association tourangelle créée en 2020 organise un Startup Weekend Women, et ce concours Kléopatres qui donne une visibilité accrue à l’entreprenariat au féminin. Après une édition 2022 récompensant dix lauréates, pour 116 candidates actives dans des domaines aussi variés que le bien-être, la gastronomie, le conseil, le patrimoine ou les transports, le concours Kléopatres recueille les inscriptions jusqu’au 15 avril, avant une remise des prix prévue pour juin 2023.

Femmes, étudiants, séniors, repreneurs d’entreprises ou créateurs d’entreprises, une chose est sûre : s’appuyer sur les associations, institutions et dispositifs d’aides existants semble indispensable pour partir sur de bonnes bases, et voir son projet prendre forme tel qu’on l’a rêvé !

M.M. / Photo : Adobe stock

Socio-esthétique : Renouer avec son corps en cancérologie

#VisMaVille Sylvie Guillemoz est socio-esthéticienne. À l’hôpital de Tours, elle prodigue des soins essentiels pour les malades atteints de cancer.

Je suis contente de voir que vous avez une peau beaucoup plus lumineuse que la dernière fois. » Sylvie Guillemoz, socio-esthéticienne depuis deux ans au CHRU, après une formation au Codes (cf. encadré), accueille ce mardi, au service cancérologie de Bretonneau, une patiente qui vient de subir des séances de chimiothérapie.

Pendant une heure, sur fond de musique douce, pieds, mains, tête et corps seront massés et hydratés par Lorine, stagiaire au Codes, sous le regard de Sylvie qui l’évalue ce jour-là. Lorine finira par un maquillage qui redonnera le sourire à la patiente.

« Nous sommes une petite bulle de douceur au milieu des protocoles de traitement agressifs, explique Sylvie. Nous apportons du bien-être aux patients qui subissent les effets secondaires des radiothérapies et chimiothérapies, des brûlures sur leur peau, la perte de cheveux, d’ongles. »

Également, la socio-esthéticienne ne manquera pas de conseiller la personne sur les soins à suivre chez elle. « Je vous ai préparé un coffret avec des échantillons. Faites le sérieusement pour traiter vos brûlures », lance avec bienveillance Sylvie à la fin de la séance.

En cancérologie, elle reçoit cinq à sept patients tous les mardis dans son petit cabinet ou bien monte prodiguer ses soins dans les chambres, pour les adultes comme pour les enfants et adolescents. Chaque personne peut bénéficier de ces soins gratuits, financés par La Ligue contre le Cancer et l’hôpital principalement.

Au-delà des soins classiques d’esthétique, le rôle de la socio-esthéticienne est de conseiller mais aussi d’écouter la personne. « Il faut beaucoup d’empathie pour exercer ce métier, aimer prendre soin de la personne dans sa globalité. Je prends toujours le temps et je m’adapte dans les gestes et l’écoute. Ce qui est important aussi, c’est le suivi pour voir l’évolution du soin sur la peau. »

Le côté social du métier est ici primordial. « Nous avons certaines personnes en précarité qui découvrent les soins, qui n’ont jamais été massées, n’ont tout simplement pas les moyens de prendre soin d’elles ; ici, elles retrouvent une estime de soi. »

Lorsqu’elle ne travaille pas à l’hôpital de Tours, Sylvie Guillemoz exerce en micro entreprise dans d’autres structures dans le Loir-et-Cher où elle habite, en EHPAD, dans des établissements dédiés aux malades d’Alzheimer ou aux personnes handicapées. Mais c’est à l’hôpital qu’elle s’est révélée. « J’ai l’impression d’être à ma place ici. Je travaillais avant en pharmacie, puis à la vie scolaire d’un collège et j’ai élevé mes six enfants. Ici, depuis deux ans, j’ai découvert le milieu médical et c’est le poste que je préfère. Je ne m’ennuie pas. »

L’infirmière coordinatrice du service d’hospitalisation des enfants-adolescents vient de passer la porte du cabinet de Sylvie. « J’ai un ado qui souhaiterait un massage, ce serait possible ? ». « Je monte dans sa chambre à 13 h », répond, avec le sourire, la socio-esthéticienne.

Texte et photos : Aurélie Dunouau

Chroniques culture : un Vercingétorix délirant, le glam metal de Steel Panther et le retour de Joseph d’Anvers

Cette semaine, on se lance dans la lecture foldingue de « Sans Peur et sans moustache. Histoire ébouriffante de Vercingétorix », un coup de cœur total. Pour le reste, place à « Un Garçon ordinaire » de Joseph d’Anvers et du fun à tous les étages avec le nouvel album des Steel Panther.

LES LIVRES

Sans Peur et sans moustache. Histoire ébouriffante de Vercingétorix

Et hop, un nouveau bébé dans la collection Romans d’Histoire pop’, des éditions Eyrolles ! Les premiers ouvrages avaient déjà été chroniqués dans nos pages et nous n’avions pas tari d’éloges sur ces romans où « l’Histoire avec un grand H est respectée », mais où la « forme n’a en revanche rien de sérieux », pour reprendre le mantra de la collec’ !

Le dernier né, « Sans Peur et sans moustache. Histoire ébouriffante de Vercingétorix » ne déroge pas à la règle. Car niveau fantaisie, Juliette Lécureuil n’a pas hésité à pousser le curseur !

Ici, l’autrice ne lésine pas sur les dialogues inventés (savoureux), les anachronismes et les références pop. « Sans peur et sans moustache » revisite un bout de la vie de Vercingétorix et sa stratégie face à César. La sauce prend. C’est décalé comme pas possible (les petits surnoms donnés au chef par son amoureuse comme « oh mon cannelloni »), porté par des punchlines à tout va (« Mamma mia, vous avez une épaisseur de cheveux à faire pleurer les chauves et les tondus ») et une écriture très rythmée.

Le côté fantasque fait penser au Astérix de Chabat, l’humour est « kaamelottesque » : l’Histoire vulgarisée comme on l’aime.

Aurélien Germain

UN GARÇON ORDINAIRE

Chanteur, musicien, parolier pour Bashung ou Françoise Hardy, Joseph d’Anvers est aussi écrivain. La preuve avec ce quatrième ouvrage, « Un garçon ordinaire » (éd.Rivages). On y suit les aventures de ce groupe de jeunes lycéens amateurs de rock, dévastés par la mort de leur idole Kurt Cobain.

Sur 224 pages bien tassées, on les observe dans leurs doutes, leurs errances, leurs relations avec leurs parents et leurs premières amours dans une société qui semble avoir été pensée pour tout le monde sauf eux. Grace à une écriture sensible, Joseph D’Anvers signe là un roman fort, magnifique portrait de la génération X.

Hervé Bourit

LE CD

STEEL PANTHER – ON THE PROWL

Et de six albums pour Steel Panther ! Les Américains dignes héritiers du glam rock metal des 80s sont de retour avec, sous le bras, un nouveau disque jonglant toujours autant entre la parodie et l’hommage au style. Car derrière, ça riffe sévère, ça riffe touffu et les morceaux fédérateurs s’enchaînent. Musicalement, les loustics ne sont pas des manches !

Refrains catchy, solos qui tuent, section rythmique béton… Et ce, malgré le propos bien gras, bas du front (= sous la ceinture) et les titres portés « sex, drugs & rock’n’roll » (surtout « sex »). Bref, Steel Panther reste fidèle à lui-même. Un voyage rock 40 ans en arrière qui fait taper du pied.

A.G.

TMV du 22 mars au 4 avril 2023

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2023/03/TMV_A_20230322_TMV_001_T_Q_0_web.pdf

32 pages dans lesquelles vous retrouverez un dossier sur les étudiants-entrepreneurs tourangeaux, un VisMaVille sur les socio-esthéticiennes qui aident à renouer avec son corps en cancérologie, mais aussi les Salons de Choiseul, le festival Courts sur Loire, sans oublier les 25 ans de la compagnie d’impro La Clef, un horoscope WTF, nos chroniques culture et la chronique resto de la street food coréenne de Joie Joie.

Les 30 et 31 mars, grand retour des Salons de Choiseul

Ouf ! Après quatre ans d’interruption, les Salons de Choiseul reviennent. Et vont refleurir avec comme volonté d’explorer le végétal sous toutes ses facettes.

De malheur en malheur, de galère en galère… Les derniers temps ont été mouvementés pour les mythiques Salons de Choiseul, à Tours, dont la dernière édition avait été un véritable triomphe. À l’époque, plus de 7 000 personnes s’étaient précipitées à la soixantaine de conférences organisées au lycée Choiseul. C’était en… 2018.

Ensuite, les têtes pensantes Sylvie Mercadal et Stéphane Genêt avaient préféré souffler un peu face à cette organisation dantesque. Puis est arrivé un certain vilain méchant pas beau (coucou le Covid-19). Puis la crise sanitaire. Puis les restrictions. Puis le pass sanitaire. Bref.

Mais 2023 signe enfin le retour des Salons ! Ce sera donc les 30 et 31 mars prochains, avec un tas de conférences loin d’être ronflantes (les intitulés le prouvent), de spécialistes et de professionnel(le)s, sur le thème du végétal.

Un objectif

Emmanuel Gagnepain, président de l’association des Salons de Choiseul, le dit : « L’idée, c’est d’ouvrir ces Salons à de nombreux champs disciplinaires, à la fois culturels et scientifiques. » Ce prof d’histoire-géo qui a repris les rênes de l’événement voulait, comme il le précise dans les colonnes de la NR, « faire venir les spécialistes les plus compétents dans leur domaines ».

De nombreuses conférences

Ainsi, on retrouvera par exemple au menu Gaëtan Evrard, le chef étoilé du restaurant L’Evidence, pour une conférence sur « le végétal en sources d’inspiration », ou encore Nathalie Guivarch et Vincent Courdavault, deux pros au CV bien rempli, puisque les deux chercheurs au CHU de Tours sont également professeurs de médecine et spécialistes de phytobiologie et interviendront sur « les nouveaux médicaments à base de plantes pour cutter contre certaines maladies ».

Pour le reste, on a également repéré d’autres conférences comme : « Coca, pavot, cannabis : une dimension géopolitique ? », « Léonard de Vinci et la botanique », « L’évolution des jardins de Villandry » ou encore, et bien sûr, le discours inaugural et la conférence du fondateur des Salons Stéphane Genêt sur « L’affaire des Poisons : complots et psychose au temps de Louis XIV ». Mais attention, les places partent vite, très vite…

Aurélien Germain


> Les 30 et 31 mars au lycée Choiseul. Gratuit mais réservation obligatoire sur lessalonsdechoiseul.com

 

 

On a testé La Gallery, le restaurant du Palais des Congrès

Cette semaine, direction le Palais des Congrès de Tours pour… y manger ! Oui, oui. On a goûté aux petits plats de Stanislas et Marie qui gèrent La Gallery, le restaurant du « Vinci ».

Le nom de La Gallery ne vous est sûrement pas inconnu si vous avez feuilleté tmv en octobre 2021. Notre équipe avait testé ce restaurant situé au Palais des Congrès (oui, car il ne faut plus l’appeler Le Vinci, suivez un peu !), porté par un concept de cuisine en bocaux.

Tout ça, c’est de l’histoire ancienne ! On garde le nom, on garde l’adresse, mais on change le reste ! Désormais, La Gallery propose une cuisine qu’elle qualifie de « créative et gourmande » (spoiler : c’est vrai), ce qui, en soi, est tout à fait normal puisqu’on trouve désormais aux manettes Marie Paulay de La Petite Cuisine et Stanislas Roy du Potager Contemporain. Avec ces deux noms, autant dire que c’est les yeux fermés qu’on a fait un tour là-bas…

Une formule entrée plat à 15 €

Deux âmes et deux talents qu’on retrouve donc logiquement dans les très bons petits plats proposés à la carte. Au menu ce midi-là, bien installés dans d’agréables sièges en cuir et entourés des larges baies vitrées du bâtiment, on a débuté par le velouté du moment, histoire de se réchauffer après l’averse de pluie qu’on a prise sur le coin du nez.

C’était plein de saveurs, avec ce goût de carottes et de cumin, et surtout bien parfumé. Une bonne entrée en matière suivie du plat principal, un tataki de basse côte de bœuf black angus (excellent produit) délicieux et préparé avec ce qu’il faut de riz et d’accompagnement croustillant. Avec, à chaque fois, une jolie vaisselle et un service efficace de Matthias.

Au total, une petite note à 15 € (19 € avec le dessert), ce qui nous fait dire que le rapport qualité/prix est plus que raisonnable. Une belle découverte qui nous a donné envie de tester, prochainement, les autres plats à la carte (ce jour-là notamment, l’œuf parfait crème chorizo ou encore le croque truffe…), car il n’y a pas qu’une simple formule du midi.

Le midi, d’ailleurs, est l’unique moment pour goûter aux mets de La Gallery. Le soir, elle n’est ouverte que quand il y a spectacle ou concert. Avis aux intéressé(e)s…

Aurélien Germain


> L’addition : formule du midi à 15 € pour entrée + plat. Et 19 €  entrée+plat+dessert. À la carte : entrées entre 6 et 10 € ; plats de 10 € (croque truffe, salade) à 19 € (filet de canette fumé au kamado par exemple). Option végé possible.
> Au 72, rue Bernard- Palissy, à Tours. L’entrée du restaurant se trouve sur le côté du Palais des Congrès. Ouvert du lundi au vendredi, les midis uniquement. Egalement les soirs de spectacle.
> Contact : lagallery.toursevenements.com ; facebook.com/lagallery. toursevenements, insta @lagallery.tours

Saint-Patrick : Tours se met à l’heure irlandaise

Le 17 mars, tous les bars de Tours ou presque se mettront aux couleurs de la fête irlandaise. Authentique ou Irlande en toc ? On fait le point avec les principaux concernés. « Sláinte ! »

« C’est un peu comme un carnaval où on est forcément habillé en vert, déguisé en Leprechaun ou en Saint Patrick, il y a des trèfles partout, un défilé avec des chars, des musiciens, avec un gros concert en guise de bouquet final avant de rejoindre les pubs pour continuer la fête ! ». Non, ceci n’est pas une Saint-Patrick tourangelle, mais celle qu’a vécu Violaine Lemaire-Cardoen lors de ses études à Belfast, en Irlande du Nord, il y a quelques années déjà.

À Tours, ce 17 mars, on croisera aussi quelques personnes déguisées ou arborant des chapeaux verts aux couleurs d’une célèbre marque de bière. Mais la majorité des fêtards seront là pour s’amuser et boire. Les pubs (le Mc Cool’s, l’Oxford, The Pale…) seront bien sûr à la fête, mais pas seulement.

« Maintenant tout le monde fête la Saint-Patrick, même les boulangers ! regrette Warren, patron (irlandais) du Pale. Ça a perdu de son charme, pas seulement à Tours. À part en Irlande ou dans des villes comme Boston qui ont une grosse communauté irlandaise, c’est devenu super commercial. Les bars qui ne servent pas de Guinness en proposent juste ce jour-là, on distribue des cadeaux… mais les gens ne sont pas dupes, et ils viennent juste pour s’amuser. »

A tmv, on risque d’aller faire un tour au Pale… Et vous ?

Un peu comme pour la fête de la musique, les bars du centre-ville misent en effet sur cette Saint-Patrick qui tombe un vendredi pour augmenter le chiffre d’affaires en même temps que la fréquentation. Sylvain, au Piraat Café, le confirme : « Pas besoin de faire grand chose, les gens sont dans les rues et s’arrêtent acheter un verre à emporter. On va juste faire un prix d’appel sur notre bière classique, qu’on va colorer en vert pour l’occasion. »

Lors d’une bonne Saint-Patrick, le bar peut doubler son chiffre d’affaires, en écoulant jusqu’à 300 litres (600 pintes) de cette pression. Un peu plus loin, rue des Trois-Écritoires, le bar à cocktails MaskWood prépare aussi une carte spéciale pour attirer les curieux : « Quatre cocktails inédits, avec du whisky, car il n’y a pas que la bière en Irlande. Les spiritueux irlandais méritent d’être connus ! », explique Jordan, patron et pro des cocktails.

Même à Tours Nord, on se met au vert. À la Cervoiserie, Florent et son équipe prévoient de distribuer des cadeaux à leurs clients, et de servir une bière stout de la brasserie locale Le Cyclope, avec une étiquette spéciale St Patrick. Le tout dans une ambiance qui sort de l’ordinaire selon Florent, qui constate que « ce soir-là, on voit les gens aller d’une table à l’autre, faire des rencontres, c’est convivial ! ».

Cliché or not cliché ?

L’âme de la Saint-Patrick survivrait-elle à l’aspect commercial ? Marine et Eric, flûtiste et percussionniste du groupe Ghillie’s, ont été marqués par cette convivialité quotidienne des pubs d’Irlande : « Toutes générations confondues, les gens se mettent à chanter ou à danser, les musiciens qui ne se connaissent pas toujours se réunissent pour jouer des airs connus de tous. Mais ce n’est pas parce que c’est de la musique de pub que ce n’est pas de qualité, à l’arrache : c’est souvent rapide et technique ! ».

Le regard des Ghillie’s

Quant à la danse irlandaise, il serait bon de la mettre au pluriel. Violaine Lemaire-Cardoen enseigne en effet depuis dix ans LES danses irlandaises. Danses en solo (ancien style, sean nos, ou modernes avec le step dancing et ses déclinaisons), danses collectives plus ou moins codifiées, à deux, quatre ou huit personnes… Au-delà des spectacles XXL avec leurs danseurs alignés et cramponnés les uns aux autres, dont les jambes semblent tricoter des pulls à la vitesse d’un cheval au galop (Lords of the Dance, Celtic Legends et autres), les danses irlandaises sont plus riches et variées qu’on ne le croit.

En grattant un peu le vernis commercial de la Saint-Patrick, on découvre un folklore plus vivant que jamais, avec ses dizaines de mélodies et de danses transmises d’une génération à une autre… à découvrir en sortant des sentiers battus des rues pavées tourangelles, avec les cours de danse de Violaine ou les concerts à débusquer au fil de l’année, pour être à niveau lorsque les rugbymen du XV du Trèfle débarqueront dans nos contrées !

Maud Martinez / Photos : Freepik  (ouverture) + archives NR J.Pruvost


L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération.

TMV du 15 au 21 mars 2023

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2023/03/TMV_A_20230315_TMV_001_T_Q_0_web.pdf

« Sláinte ! » Cette semaine, on fête la Saint-Patrick dans un tmv tout vert : on fait le point sur la fête irlandaise du côté de Tours. Authentique ou non ? Voyage toujours, on s’intéresse à la future ligne (éphémère) directe pour relier la Touraine à Francfort en Allemagne. On parle aussi des violences sexuelles dans le sport, d’un coach en transition environnementale, du resto La Gallery au Palais des Congrès, mais aussi de culture et d’un petit horoscope WTF.

Cet été, un train direct entre Saint-Pierre-des-Corps et Francfort

Du nouveau du côté du transport ferroviaire. Cet été, une nouvelle liaison reliera directement, sans changement, Saint-Pierre-des-Corps à Francfort, en Allemagne.

Les faits

Dans le cadre de leur coopération franco-allemande, la Deutsche Bahn, compagnie ferroviaire allemande, et la SNCF ont annoncé une nouvelle liaison qui devrait faire quelques heureux. Cet été, du 8 juillet au 26 août 2023, des allers-retours seront proposés entre Bordeaux et Francfort-sur-le-Main, sans changement de gare à Paris (ni même à Strasbourg ou Karlsruhe). Un train qui passera notamment par Saint-Pierre-des-Corps, permettant ainsi de relier la très belle ville allemande à la Touraine en direct.

Il est toutefois à noter que cette nouvelle liaison, éphémère donc, ne fonctionnera que les samedis.

Quel parcours ?

La ligne desservira plusieurs gares françaises et allemandes. Elle partira donc de Bordeaux, en passant par Angoulême, Poitiers, Saint- Pierre-des-Corps, Massy TGV, Marne-la- Vallée, Champagne-Ardennes TGV, Meuse, Lorraine TGV, Strasbourg, puis Mannheim, Karlsruhe et terminus à Francfort.

Il faudra compter entre sept et huit heures de trajet au total. Mais en partant de Saint-Pierre-des- Corps, la liaison se fera en moins de 6 heures.

Top départ

Les billets pour début juillet seulement ont déjà été mis en ligne sur le site de la SNCF. Nous avons tenté une réservation, histoire d’en savoir un peu plus côté horaires. Ce train direct partira le samedi de Saint-Pierre-des- Corps à 17 h 57, pour une arrivée à Francfort à 23 h 51. En sens inverse, départ à 6 h 56 de Francfort et arrivée à Saint-Pierre à 12 h 37, avec un trajet de 5 h 41 cette fois.

Avec un test réalisé le lundi 13 mars, certains billets pour le 8 juillet étaient proposés à partir d’une soixantaine d’euros avec une carte de réduction, et entre 84 et 150 € sans abonnement.

Coopération symbolique

Cette initiative menée de front par la Deutsche Bahn, en accord avec la SNCF, a pour objectif d’encourager les déplacements en train entre les deux pays. Les deux gouvernements allemand et français ont soutenu le projet et doivent d’ailleurs instituer, cet été, « un ticket binational » pour les jeunes, dont 60 000 exemplaires seront gratuits, comme il a été annoncé lors d’un Conseil des ministres franco-allemand.

Aurélien Germain / Photo archives NR

10 & 20 km de Tours : appel à candidatures aux associations

Le Comité d’Organisation du Marathon, 10 et 20 km de Tours a lancé un appel à candidatures à destination des associations de la Région Centre-Val de Loire. Attention, clôture des inscriptions le 17 mars !

On vous prévient tout de suite, il ne vous reste plus que quelques petits jours pour vous inscrire ! Dans le cadre des 10 & 20 km de Tours – ainsi que du marathon – un appel à candidatures a été lancé, en janvier, aux associations de la Région mettant en œuvre des actions sur des thématiques précises (environnement, solidarité, inclusion, handisport, sport, santé et solidarité).

L’heureuse élue sera ensuite mise à l’honneur lors de la prochaine édition de la célèbre course qui aura lieu le 24 septembre prochain, « via une communication tout au long de l’année et le versement d’un euro pour chaque inscription coureurs », rappelle le comité d’organisation.

Les associations intéressées peuvent donc encore se manifester jusqu’au 17 mars, en postulant via un formulaire disponible sur www.runningloirevalley. com (en bas de page ou EN CLIQUANT ICI).

« Le Comité Directeur sera particulièrement attentif à la qualité et la pertinence des projets menés par l’association mais aussi des valeurs véhiculées lors de ses actions », précise-t-on. Le vote aura lieu le 20 mars.

Ces cinq dernières années, 42 120 € ont été reversés à : la Ligue Contre le Cancer (9 500 € en 2018), Magie à l’hôpital (10 053 € en 2019), Vaincre la Mucoviscidose (6 767 € en 2020), Les Blouses Roses (6 500 € en 2021), Comité Handisport 37 (9 300 € en 2022).

A.G. / Photo : NR – J.Pruvost

Aucard de Tours dévoile les derniers noms de son affiche

Et voilà ! L’affiche d’Aucard de Tours est désormais complète. Le festival a annoncé de nouveaux noms, comme Totally Enormous Extinct Dinosaurs, Verbal Razors ou encore H Jeunecrack et Marina Satti.

Les Tourangelles et Tourangeaux l’attendaient de pied ferme : c’est désormais chose faite, le festival Aucard de Tours vient de dévoiler l’intégralité de son affiche, en annonçant les derniers noms. Au menu ?

Un gros nom qui devrait rameuter un sacré paquet de monde déjà ! Puisque TOTALLY ENORMOUS EXTINCT DINOSAURS – alias T.E.E.D pour les intimes – sera de la partie pour faire remuer la Gloriette.

Pour le reste, on retrouvera également la révélation grecque MARINA SATTI et ROMANE SANTARELLI et sa techno onirique. A leurs côtés, SLOPE et TUKAN ou encore UTO et KABEAUSHE.

Alors que la première annonce, début février, nous ravissait avec du punk sous toutes ses formes, on retrouve pour cette deuxième fournée deux noms qui risquent de ravir les amateurs de gros son et de metal : VERBAL RAZORS et leur thrash incisif, et le hardcore façon bulldozer de BEYOND THE STYX !

Aucard a également annoncé la venue de H JEUNECRACK, étoile montante du rap en ce moment. Côté découvertes à ne pas louper, on serait d’avis de vous conseiller d’assister au show d’ALGIERS et de BCUC (de la pop psychédélique africaine).

Enfin, pour les derniers groupes prévus, il faudra compter sur  CHIKOU, GHOSTER, SHARK MAYOL, WOOD HARMONY et UNITY VIBES.

Sans oublier…

Tous ces nouveaux noms se rajoutent donc au reste de l’affiche, avec ACID ARAB, LUDWIG VON 88, RENDEZ VOUS, ADA ODA, LAMBRINI GIRLS, WE HATE YOU PLEASE DIE, AGAR AGAR, mais aussi CLINTON FEARON, A PLACE TO BURY STRANGERS, YOUV DEE, ELOI, SAN SALVADOR, KUTU,    MEULE, NADIA MC ANNUFF et THE WACKIDS.

Le festival Aucard de Tours se déroulera à Tours, plaine de la Gloriette, du 6 au 10 juin 2023, sur le thème « Faut qu’ça brille ! ».

Texte : A.G.  / Photo ouverture : archives NR

TOP 8 : les plus grands rassemblements de France

Avec la nouvelle réforme des retraites, les manifestations se multiplient. La France est connue pour sa propension à descendre dans la rue. La preuve avec ce top 8 des rassemblements où les gens ont battu le pavé. Pas forcément pour exprimer leur colère, mais aussi parfois pour dire leur joie ou leur tristesse

1. Les obsèques de Victor Hugo

Victor Hugo meurt le 22 mai 1885, à l’âge de 83 ans. Ses obsèques sont organisées dix jours plus tard. Pour ces funérailles nationales, les rues sont noires de monde. De la place de l’Etoile au Panthéon, on compte près de 2 millions de personnes venues lui rendre un dernier hommage.

(CC – Fonds photographique Léon et Lévy)

2. La libération de Paris

Le 26 août 1944, la foule en liesse se réunit dans un Paris outragé, brisé, martyrisé, mais libéré. Pour acclamer le chef de la France libre. De Gaulle se fendra d’ailleurs d’un « C’est la mer ! ». Car deux millions de Français sont ici réunis.

3. Pour l’école libre !

Le 24 juin 1984, une foule immense descend dans la rue. L’ennemi ? Le projet de loi Savary qui remet en cause l’autonomie des écoles privées et vise à les intégrer à un grand service public. On compte environ 2 millions de personnes rien qu’à Paris (des milliers de Français ont déjà battu le pavé en province) ; Chirac est même en tête de cortège. Un mois plus tard, Mitterrand annonce le retrait du projet. Entraînant la chute du Premier ministre, Pierre Mauroy.

4. La rue contre Juppé

C’est l’un des plus gros rassemblements. En 1995, dans le froid du 12 décembre, plus de 2,2 millions de personnes – la moitié selon la police – défilent dans la rue pour protester contre le plan Juppé sur… les retraites et la sécurité sociale (toute ressemblance avec des situations existantes…). Les grèves paralysent le pays durant trois semaines. Le gouvernement finira par céder.

5. Et 1, et 2, et 3… 0 !

La foule s’étend à perte de vue. C’est l’effervescence sur les Champs-Elysées. On comptera 1,5 million de personnes (on vous laisse calculer les potentielles gueules de bois du lendemain matin). Tout le monde – uni et peu importe sa couleur de peau – fait la fête, exulte et célèbre la victoire de l’équipe de France face au Brésil. On est le soir du 12 juillet 1998 et la Coupe du monde de foot vient de se terminer.

6. Le non à Le Pen

Séisme politique le 21 avril 2002. Pour la première fois, Jean-Marie Le Pen accède au second tour de l’élection présidentielle. Une onde de protestation parcourt le pays et le 1er mai, plus de 1,3 million de personnes descendent dans la rue, la jeunesse en tête, pour dire non au Front national.

7. Le doublé La colère des années 2000…

Le 19 mars 2009, 1,2 million de personnes défilent pour la défense de l’emploi, du pouvoir d’achat et des services publics en pleine période de crise.

(Crédit Myrabella / Wikimedia Commons / CC BY-SA 3.0 & GFDL)

Rebelote un an et demi après, le 12 octobre 2010. Cette fois, c’est le projet de loi Woerth sur les retraites qu’étrille une partie de la population. Le nombre de manifestants ? Un record. Entre 1,2 million d’après les autorités et 3,5 millions de personnes d’après les syndicats.

8. La France est Charlie

Une atrocité sans nom. Puis un peuple réuni et soudé pour y faire face. Dimanche 11 janvier 2015, la France sous le choc de l’attentat contre Charlie Hebdo marche en silence, dans le calme et la dignité. L’hommage d’une foule immense, partout en France. Au moins 3,7 millions de personnes.

Texte : Aurélien Germain / Photo ouverture : NR Hugues Le Guellec

Chroniques culture : le gros rock de Nash, le beau coup du Riip Fest et la série Sky Rojo

Cette semaine, on monte le son avec les Tourangeaux de Nash et on se réjouit de la bonne nouvelle du Riip Fest. Sans oublier de se poser quelques instants devant la saison 3 de Sky Rojo.

MUSIQUE

NASH – PRISONER OF MYSELF

On avait laissé les Tourangeaux de Nash en janvier avec leur single « Hear me out » qui nous avait tapé dans l’œil – et surtout dans les oreilles – et qui n’augurait que du meilleur pour leur nouvel EP, « Prisoner of myself ». Le mois de mars est là et, avec lui, la sortie de l’album, donc !

Le duo confirme ici tout le bien qu’on pensait de lui en balançant six titres efficaces, sans fioritures, gorgés d’un rock qui fait taper du pied (« Rock Yourself » et son côté très AC/DC), poussant les potards au max (le puissant « She Has no name »).

Comme nous l’écrivions à l’époque, on pense souvent à Rival Sons et Royal Blood pour les influences, Nash parvenant à aligner les bons riffs bien costauds avec un son fuzzy qui leur est propre (particulièrement vrai sur « Between your eyes »). Reste désormais à jouer tout ça sur scène. On a hâte !

Aurélien Germain

> https://www.facebook.com/nashbandofficiel

FESTIVAL

LE GROS COUP DU RIIP FEST

Belle surprise pour les fans du Riip Fest ! Le festival a en effet annoncé le premier nom de son édition qui aura lieu les 7 et 8 juillet prochains, à Notre-Dame-d’Oé : la légende du punk hardcore new yorkais Cro-Mags sera la tête d’affiche du samedi, pour une exclusivité française. Autant dire que la scène de l’Espace Oésia risque de trembler !

Lancés dans les années ‘80 par leur album « The Age of Quarrel », les Cro-Mags ont écumé les scènes, jusqu’à celle du Hellfest, lors d’un show mémorable en juin 2022. Les places pour la 7e édition de ce Riip Fest sont déjà en vente (de 20 à 25 € la journée / 35 € le pass 2 jours).

A.G.

> facebook.com/RIIPFest

La série

Troisième et dernière saison pour la série espagnole Sky Rojo ! Pour celles et ceux qui avaient apprécié les deux précédentes, aucune surprise à l’horizon ici. Mais le plaisir de retrouver ces trois héroïnes est intact, trois ex-prostituées lancées dans une cavale foldingue pour échapper aux griffes de leur ancien proxénète, un paquet de quatre millions d’euros sous le coude.

Une troisième partie consacrée à la vengeance donc, et qui pousse clairement le curseur au maximum, sans souci du « too much » ! Au final, un tourbillon pop jouissif, aussi hystérique qu’improbable, tantôt violent, tantôt fun ; Sky Rojo parvenant même à jouer la carte de l’émotion.

A.G.

Chronique Resto : On a goûté aux poutines de PoutineBros

Partir au Québec sans bouger de Tours, c’est possible. On a fait un tour au nouveau venu, PoutineBros, installé à deux pas de la place Plumereau.

Tabarnak ! Un resto à poutine en plein Tours ? Il n’en fallait pas plus pour que le cœur de l’équipe de tmv se mettre à battre. Car ici, on est plutôt du genre à aimer nos cousins du Québec et, surtout, leur plat mythique.

Pour la faire courte, la poutine se résume à trois ingrédients : des frites, de la sauce brune et du fromage en grains, le fameux qui fait « skouik skouik » (du cheddar caillé originaire de la Belle Province, mais on vous laisse entre les mains de votre ami Google pour en savoir plus). Bref, c’est gros, costaud, ça tient chaud.

Raison de plus pour traîner notre estomac, un dimanche soir bien froid, à PoutineBros. On entre donc dans cet établissement ouvert le 12 janvier dernier, installé à deux pas de la place Plumereau. La déco joue la carte canadienne à 200 % : grosses banquettes à carreaux rouge et noir, tout comme les chemises de bûcheron portées par l’équipe, panneau jaune avec une silhouette d’orignal, beaucoup de bois et posters d’artistes canadiens…

Il est possible de prendre à emporter ou de manger sur place. C’est ce qu’on vous conseille, surtout à l’étage ! Car là, c’est cosy comme tout, hyper chaleureux et même si l’on a trouvé le volume de la musique un poil trop fort, on a adoré cette ambiance « chill », les sièges confortables, les tables en bois, les coussins imitation fourrure et les gros canapés où se vautrer. Le système fonctionne par bipper : une fois le plat prêt, on vient récupérer son assiette. Rapide et efficace.

Du vrai fromage skouik skouik

On s’installe sous le néon rouge « Pour que tu m’aimes encore » – coucou Céline ! – et c’est parti pour la dégustation. Première chose : on est sur de la vraie poutine, avec un authentique fromage skouik skouik. Ouf ! La sauce est maîtrisée et ramollit les frites comme on le fait au Québec. Deuxième chose : ça a de quoi remplir le bidon ! On a testé la « régulière » (la classique) et une des variantes, la « carey price » (avec du bœuf effiloché et de la sauce barbecue en rab) et c’est généreux !

Cette franchise, lancée en 2014 en Bretagne, a donc désormais également un pied à terre à Tours. Et force est de constater qu’on a été séduits ! Pour nous, c’est donc validé. Alors comme on dit là-bas : c’était bin fun et correc’, Certain qu’on r’viendra !

Aurélien Germain


> L’addition : poutines entre 8,40 € et 12 € pour un format classique et normal, mais le prix augmente suivant la taille que vous choisissez (XL ou les énormes à partager à quatre). Formules possibles.
> C’est où ? PoutineBros est au 21, rue de la Monnaie. Ouvert tous les jours, de midi à 23 h. Sur place ou à emporter, en click & collect ou en livraison.
> Contact :  02 47 66 65 47. Ou sur facebook.com/ poutinebrostours. Pages de la franchise : instagram.com/ poutinebros et linktr.ee/poutinebros

Prix du roman tmv 2023 : les quatre ouvrages en compétition

C’est reparti pour un nouvelle édition du Prix du Roman tmv ! Voici la liste des quatre ouvrages en compétition, avant notre délibération en mai prochain…

LA POÉSIE DES MARCHÉS
ANNE-LAURE DELAYE (ÉDITIONS ALBIN MICHEL)

Dans la vie, l’autrice Anne-Laure Delaye est analyste de marchés dans une entreprise d’énergie. Pour son premier roman, elle a donc choisi de faire de son personnage principal, une… analyste financière chez Vega Energie ! Dans le décalé « La Poésie des marchés », Lucie survit dans un monde corporate bien trop sérieux, torpillé par la folie des marchés. Un beau jour, elle lance un projet : la PVV, la Poésie Vibratoire du Vivant, pour réenchanter un univers qui a perdu le nord.

Mieux : dans ce monde absurde de l’open space et des jobs ennuyeux, elle va même révolutionner le quotidien de l’entreprise !

NUIT NIGÉRIANE
MÉLANIE BIRGELEN (ÉDITIONS CALMANN-LEVY)

« C’est une nuit nigériane, l’obscurité avale tout, mais la musique déborde des rues opaques où prolifèrent les clubs en vogue d’Abuja. » Premier roman également pour la journaliste Mélanie Birgelen. Dans « Nuit nigériane », Olumiji est un jeune styliste qui espère percer dans le monde de la mode et ce, depuis tout petit. Mais il fuit. Il fuit amis, famille. Et alors que les statistiques de son compte Instagram explosent, Olujimi doit également faire face à la haine, à la violence, lui qui clame sa liberté sexuelle…

Un roman qui se demande comment être soi-même et vivre sa sexualité dans une société très conservatrice.

 

STALINE A BU LA MER
FABIEN VINÇON (ÉDITIONS ANNE CARRIÈRE)

C’est l’histoire d’un projet fou. Celui de Staline qui va vouloir assécher la mer d’Aral. Cette histoire, c’est celle de « Staline a bu la mer », de Fabien Vinçon (déjà auteur de « La Cul-singe » en 2021). Cette fois, l’auteur retrace l’année 1948 et suit Leonid Borisov, un brillant et fanatique ingénieur, chargé par le dictateur soviétique de vider cette fameuse étendue d’eau. Pour la grandeur de l’URSS !

Il y a du réalisme, il y a de la fable, il y a de la fiction, mais pas que. Les frontières sont toujours floues et « Staline a bu la mer » raconte in fine l’une des plus grandes catastrophes écologiques du XXe siècle.

J’AI TOUT DANS MA TÊTE
RACHEL ARDITI (ÉDITIONS FLAMMARION)

Lui est peintre, elle est comédienne. Lui, c’est le papa ; elle, c’est la fille. À eux deux, ils ont plutôt tendance à partager un penchant pour tout ce qui leur permet d’échapper au réel, d’éviter la réalité. Mais le père, en maison de retraite, est persuadé que des Japonais richissimes vont lui racheter une de ses toiles. Quant à la fille, elle reçoit un appel de son amie metteuse en scène qui lui propose de travailler sur une adaptation célèbre.

« J’ai tout dans ma tête » est la première œuvre signée Rachel Arditi. Un livre qui aborde la relation père-fille, la vieillesse, la maladie, l’univers de l’art et des artistes et l’amitié.

Aurélien Germain

Le jury, également composé de trois lectrices et lecteurs de tmv, se réunira le jeudi 25 mai pour la délibération.


> Un grand merci à nos partenaires : Auchan Tours Nord, Acuitis, Fil Bleu, Mc Donald’s Touraine, Oceania L’Univers, Walter & Garance avocats, Galeries Duthoo, Crédit Mutuel

 

 

Vrai / Faux : connaissez-vous bien le festival Aucard de Tours ?

Notre curiosité est enfin satisfaite : il y a quelques semaines, Aucard de Tours dévoilait une partie de son affiche. L’occasion de passer le célèbre festival à la moulinette de notre vrai/faux ! Faites notre test !

 

Réalisé par Aurélien Germain / Photo ouverture : archives NR Julien Pruvost

TMV du 1er au 14 mars 2023

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2023/02/TMV_A_20230301_TMV_001_T_Q_0_web.pdf

Cette semaine, tmv est parti du côté de la plutôt discrète SPA de Luynes mais qui, désormais, utilise de plus en plus les réseaux sociaux pour rappeler son rôle plus qu’utile et nécessaire. Un numéro avec des toutous et des minous ! Pour le reste du sommaire, on parle de la Journée internationale des droits des femmes, de l’orfèvre de l’Atelier d’Offard, du resto PoutineBros et ses poutines, sans oublier un horoscope WTF, un vrai/faux sur Aucard de Tours ou encore le Tours MB en basket.

Droits des femmes : un mois d’actions en mars

Durant le mois de mars, de nombreuses animations seront organisées pour mettre en lumière et en valeur les droits des femmes. Petit tour d’horizon (non-exhaustif !).

Une journée spéciale

Chaque année, le 8 mars est la date de la Journée internationale des droits des femmes. En France, il s’agit de rassemblements, manifestations, événements et autres animations, tout en faisant un bilan sur la situation des femmes, fêter victoires et acquis, ou encore et surtout faire entendre leurs revendications. Il ne s’agit donc aucunement de « journée des femmes », mais bel et bien des droits de ces dernières.

Wake up Ladies

Le projet Wake up ladies se déroulera sur plusieurs jours à Tours. Ayant pour objectif la lutte contre les inégalités hommes femmes et la valorisation du travail des femmes, il mettra notamment en place une création chorégraphique au centre social Pluriel(le)s du 4 au 10 mars. Artistes, danseuses, musiciennes et comédiennes tourangelles y participeront.

Le 8 mars, il y aura également des conférences sur les discriminations, suivies d’une battle de danse féminine à l’hôtel de ville. Un défilé dansé est aussi prévu le 11 mars.

Bruissements d’elles

C’est l’un des rendez-vous incontournables… et ce, chaque année depuis plus de 20 ans ! Le festival Bruissements d’Elles se tiendra tout le mois de mars, à Tours et dans son agglo pour « mettre en lumière la femme artiste, pas assez présentée sur le devant des scènes », souligne l’organisation.

Au total, une quinzaine de lieux pour accueillir comédiennes, danseuses, autrices ou encore chanteuses. Au hasard ? Le concert de DORRR le 2 mars au Bateau ivre à Tours ; la pièce de théâtre « La Femme qui ne vieillissait pas », le 3 mars à l’Escale ; la rencontre avec la romancière Laura Poggioli le 13 mars à la bibliothèque George-Sand ; le bouleversant « 37 heures » le 11 mars à Oésia…

Expo d’inconnues… …

Mais d’inconnues illustres et de Touraine ! Elle sera visible du 3 mars au 1er avril à la Bibliothèque centrale de Tours. Et mettra en lumière « des femmes de Touraine qui se sont illustrées dans l’art, la politique, les sciences et le sport, mais que l’Histoire écrite au masculin, a occultées ». Toujours utile pour rappeler à toutes les générations le rôle majeur que les femmes ont pu avoir.

Mais pas que !

Le reste du programme est tout aussi chargé. Course à pied avec la championne Salomé Brun, stage de self-defense, ateliers ludiques, rencontres, création d’un jeu éducatif… Le mois de mars se conjuguera définitivement au féminin !

Texte : Aurélien Germain  (Photo Freepik – Stephanie2212)

> Programme : tours.fr, bruissementsdelles.fr, tours-metropole.fr…

 

Villes où il fait bon vivre : Tours se classe 23eme

Tours, ville où il fait bon vivre ? En tout cas, elle apparaît assez haut dans le classement réalisé par l’association Villes et villages où il fait bon vivre, pour son palmarès annuel.

L’association Villes et villages où il fait bon vivre vient de dévoiler son palmarès annuel. Le classement prend en compte la qualité de vie, la sécurité, le commerce, l’éducation ou encore l’attractivité immobilière et la protection de l’environnement.

En parcourant quelque peu la liste, on s’aperçoit que plusieurs communes d’Indre-et-Loire figurent dans ce top 500.

On peut déjà noter que Tours est classée 23e (et onzième parmi les communes de plus de 100 000 habitants en France). Mais la ville perd cinq places comparé au précédent classement daté de 2022 ! Pour le reste : Joué-lès-Tours est 127e, Saint-Cyr-sur-Loire 218e, Saint-Pierre-des-Corps 229e et Chambray-lès-Tours pointe à la 429e place.

Pour ce qui est des villages, pas grand-chose en Touraine en revanche, si ce n’est Saint-Genouph qui se distingue et apparaît à la 212e place.

Texte et photo : A.G.

Aucard de Tours : le festival annonce ses 16 premiers noms

Ludwig von 88, Agar Agar, Acid Arab live ou encore Clinton Fearon feront partie de la cuvée 2023.

Enfin ! On l’attendait de pied ferme, mais c’est désormais chose faite : le festival Aucard de Tours a annoncé ce jeudi 9 février, ses seize premiers noms.

Au programme ? Déjà la venue des punks mythiques de LUDWIG VON 88 qui risquent de provoquer quelques pogos démentiels sous les chapiteaux ! Le punk sera bien représenté cette année, puisque joueront également RENDEZ-VOUS, ADA ODA, les LAMBRINI GIRLS et WE HATE YOU PLEASE DIE.

Pour le reste, on pourra aussi compter sur CLINTON FEARON et AGAR AGAR, sans oublier la noise de A PLACE TO BURY STRANGERS, le rap emo de YOUV DEE, les excellents ACID ARAB LIVE et ELOI.

A l’affiche d’Aucard, il faudra aussi jeter un œil (voire deux) aux WACKIDS, à SAN SALVADOR, KUTU, MEULE et NADIA MC ANUFF & THE LIGERIANS !

Cette nouvelle édition du festival culte tourangeau aura lieu du 6 au 10 juin prochains. Sur le thème « Faut qu’ça brille » !

A.G.  / Affiche et photo d’ouverture : Krusal’art

Le top 8 des endroits où l’humain ne peut pas mettre les pieds

Difficile de croire que certains lieux sur Terre restent inaccessibles, voire carrément interdits aux gens et aux touristes ? Et pourtant si ! Embarquez pour un petit tour du monde des endroits où l’humain n’est pas franchement le bienvenu…

1. Ilha da Queimada Grande : nos amis les serpents

Aussi appelé « Snake island » (l’île aux serpents pour ceux qui ont séché les cours d’anglais), ce bout de terre de 30 000 m² est situé au large des côtes brésiliennes. Près de 4 000 serpents y vivent tranquillement leur vie, interdisant de fait tout accès à l’être humain.

D’autant qu’on y trouve une espèce endémique appelée Jararacailhoa, une vipère très dangereuse qui n’a pas de prédateur et qui possède un venin surpuissant entraînant – entre autres joyeusetés – un œdème, des bleus, des saignements dans les vomissures et les urines, une défaillance des reins et une nécrose des tissus musculaires.

2. La grotte de Lascaux ne respire plus

Découverte en 1940, puis ouverte au public en 1948, la grotte de Lascaux a dû fermer en 1963. En cause ? Le gaz carbonique, expiré par la tonne de touristes, qui a fini par détériorer les peintures préhistoriques. Aujourd’hui, seule sa réplique est à visiter.

3. Uluru : terre sacrée

Il aura fallu attendre 2019 (et surtout l’impolitesse des touristes) pour que l’ascension d’Uluru, une formation rocheuse au coeur de l’Australie, soit interdite. Egalement connu sous le nom « Ayers Rock », le site est vénéré par les aborigènes. Qui en ont eu assez de voir leur rocher sacré de 348 mètres escaladé par des étrangers débarqués par paquets de douze.

4. Île de North Sentinel et son peuple isolé

(Crédit : Abhijith21 Wikimédia commons)

C’est le peuple le plus isolé de la planète : les Sentinelles vivent solo sur leur île depuis des millénaires et ont dézingué absolument quiconque essayait de les approcher. La tribu – qui compte près de 200 individus – a même tiré à l’arc sur l’hélicoptère qui les a survolés en 2004. Dernier exemple en date de leur envie de faire copain-copain ? Une volée de flèches dans la bouille de John Allen Chau, missionnaire américain illuminé qui a voulu poser le pied sur l’île pour « leur apporter Jésus ». Son corps n’a jamais été rapatrié.

5. Zone 51 : E.T. téléphone maison

Endroit qui abrite des extraterrestres ? Des projets secrets gouvernementaux ? Base militaire un poil bizarroïde aux expériences secrètes ? La zone 51, planquée en plein désert du Nevada, nourrit les fantasmes de tout le monde, y compris des complotistes. Une chose est sûre : le site est très bien gardé et les autorités ont l’autorisation de faire feu si on s’en approche trop.

6. Îles Heard et McDonald : seul au monde

Si vous vous trouvez à 1 600 km de l’Antarctique (sait-on jamais, on ne juge pas de votre sens de l’orientation), vous apercevrez de magnifiques îles volcaniques subantarctiques, les Heard et McDonald. Pas de chance pour vous, il est formellement interdit d’y poser un seul orteil, l’endroit étant un des rares écosystèmes insulaires vierges au monde.

7. Île de Surtsey : le monde de demain

Sur ce bout de terre à la merci des vents, pas loin des côtes islandaises, seuls quelques scientifiques triés sur le volet sont autorisés à venir s’y balader. Et encore, après s’être désinfecté les pieds ! Surtsey est née en 1963, d’une éruption volcanique sous-marine. Déclarée réserve naturelle protégée, elle est un « laboratoire » grandeur nature, puisque la vie a peu à peu colonisé cette terre vierge.

8. Poveglia : l’île pestiférée

Certains disent que c’est l’île la plus hantée au monde. Bon. Mais Poveglia, c’est surtout un territoire italien abandonné qui servait à l’époque de lieu de quarantaine pour les personnes atteintes de la peste. C’est donc là où sont mortes plus de 160 000 personnes. Ce qui fait un paquet de potentiels fantômes, soyons d’accord.

La belle histoire continue en 1922, année de la construction d’un asile psychiatrique. Les médecins y auraient pratiqué des lobotomies. L’un d’entre eux a fini par sauter par la fenêtre. Bref, pas franchement un lieu où passer ses vacances en amoureux.

Aurélien Germain
Photo ouverture : (Crédit : Abhijith21 Wikimédia commons)

Chroniques culture : le plein de musique avec Skáld, Dirty Shirt et Pierre de Maere

L’ALBUM

SKÁLD – HULDUFÓLK

Faire revivre les mythes et le folklore scandinave et nordique ? C’est l’objectif affiché par les Français de Skáld depuis leurs débuts. Et force est de constater que la troupe y parvient album après album et transforme l’essai sur cette nouvelle offrande, malgré l’absence de ses chanteurs historiques. « Huldufólk » est un voyage, une immersion dans les temps anciens, porté par des chants en vieux norrois et des instruments d’époque, s’inspirant des textes des scaldes pour transporter son auditeur.

Preuve d’une certaine évolution, ce nouvel album fait montre de diversité, piochant dans les hymnes rythmés (l’entêtant « Elverhøy », impossible à sortir de sa tête), les atmosphères quasi chamaniques (l’excellent « Ljósálfur »), ou offrant des morceaux très éthérés (la pause « Hinn Mikli Dreki »).

Reste le choix – discutable – de placer deux reprises en bonus d’album (dont une du « Du Hast » de Rammstein, façon viking !) qui gâchent quelque peu ce beau voyage dans le temps que vient de nous offrir Skáld, une fois ce « Huldufólk » terminé.

Aurélien Germain

LE VINYLE

DIRTY SHIRT – GET YOUR DOSE NOW

Il faut imaginer la chose… Non, parce que Dirty Shirt, c’est un peu l’OVNI du rock. Le bidule ? Une tripotée de musiciens (nombreux) venus tout droit de Roumanie, balançant une fusion metal saupoudrée de grosses guitares sous-accordées, de chants folkloriques traditionnels des Balkans, de pop schizophrène où des choristes féminines entremêlent leurs voix à des chants tantôt guillerets, tantôt énervés.

Un gloubi-boulga pourtant maîtrisé, efficace et dansant. Pour réchauffer l’hiver, la joyeuse troupe ressort son album « Get your dose now » en vinyle orange, version limitée. Prenez votre dose maintenant !

Aurélien Germain


L’ALBUM

PIERRE DE MAERE – REGARDE MOI

Porté par le déjà super tube « Un jour je marierai un ange », le Belge Pierre de Maere nous livre son premier album, où se côtoient douze titres maîtrisés d’une fraicheur absolue. Aucun temps mort dans les musiques dont les colorations nous emportent littéralement et dans la profondeur des textes.

Élégant, extraverti, romantique, flamboyant, tous les qualificatifs pourraient nous venir à l’esprit ; une réussite faisant penser aux premiers ouvrages de Stromae notamment. Nominé aux Victoires de la Musique, invité dans les plus gros festivals de l’été, Pierre de Maere est à ne pas manquer en live cette année !

Hervé Bourit

Ces métiers que l’on pense « genrés » : tout est pourtant possible !

Pas plus qu’il n’y a des jeux pour les filles et d’autres pour les garçons, il n’existe pas de métiers interdits aux unes ou aux autres. Ce qui compte, c’est la passion et, même si parfois le chemin est rude, tout est possible !

Des femmes cheffes cuisiniers étoilées, d’autres qui commentent les matchs de foot ou de rugby masculins à la télé, ou encore des hauts gradées dans les métiers de la sécurité… Cela aurait été impensable il y a encore quelques années. Signe que les mentalités ont évolué. Mais attention, ne nous emballons pas, ces exemples médiatiques demeurent des exceptions dans certains domaines. Les évolutions sont lentes…

Car dans les faits, « on observe une ségrégation genrée très forte, avec des métiers surreprésentés chez les femmes et chez les hommes à la fois au niveau numéraire et symbolique », analyse la sociologue Marie Buscatto. « Si la mixité progresse dans certaines professions qualifiées, la polarisation des métiers entre les hommes et les femmes s’accentue du côté des emplois moins qualifiés. »

Socialisation marquée dès l’enfance

Dans son livre « Sociologie du genre », elle relève que quasiment la moitié des emplois occupés par les femmes sont concentrés dans une dizaine des 86 familles professionnelles : aides à domicile et aides ménagères, assistantes maternelles, agentes d’entretien, aides-soignantes, infirmières et sages-femmes, secrétaires, vendeuses, employées administratives de la fonction publique, enseignantes, employées de la comptabilité, employées administratives d’entreprise, employées de maison.

Dans ces métiers, plus de 77 % des employés en moyenne sont des femmes. En cause, une socialisation marquée qui s’applique dès l’enfance, dans les goûts, les pratiques sportives et culturelles, et dans le choix de l’orientation. Dans leur vie professionnelle, « les jeunes filles sont confrontées à la dévalorisation de leur métier quand elles vont vers des métiers masculins alors que les hommes sont confrontés à une dévalorisation de leur personne quand ils exercent un métier féminin », décrypte la sociologue.

Yann Maurel-Loré, esthéticien

Sont-ils des vrais garçons ? C’est la question qu’est habitué à entendre Yann Maurel-Loré, esthéticien et créateur de la marque bio Estime et Sens. Marié, père de trois enfants, on lui demande souvent s’il n’est pas homosexuel. Âgé aujourd’hui de 52 ans, il était le premier homme diplômé d’un BTS d’esthétique en France.

« Il y a 30 ans, l’esthétique pour un homme, c’était seulement être maquilleur ou vendeur de parfum. Aujourd’hui, les esthéticiens sont plus nombreux avec la clientèle homme qui augmente. J’en connais aussi trois qui exercent en cabine pour faire de l’épilation pour femmes. » Une petite révolution dans le milieu.

Pour y parvenir, « à partir du moment où la famille vous suit, je ne vois aucun obstacle. Il faut être motivé, passionné et également respectueux, car certains hommes arrivent dans le métier en terrain conquis, comme si c’était gagné. Non, il faut faire ses preuves. »

Grégoire, « sage-femme »

Montrer ses compétences avec humilité, c’est également ce qu’apprend à faire Grégoire, nouveau « sage-femme » à l’hôpital. Diplômé l’année dernière, il fait partie des 2 % d’hommes dans ce métier. « Ma famille exerçait dans le soin donc je ne me suis pas rendu compte que c’était un métier féminin. C’est quand je me suis retrouvé le seul mec à l’école que j’ai compris ! Je n’ai eu aucun problème au niveau de l’apprentissage à l’école même si j’étais vite repéré. Au CHU, les patientes et leurs maris ont peu l’habitude d’avoir un homme sage-femme mais la plupart des réticences se résolvent par le dialogue. Je n’ai eu qu’un seul refus de patiente pour le moment. »

Pourquoi donc si peu d’hommes dans ce métier alors que la profession de gynécologue est largement exercée par des hommes ? « Je pense qu’un homme gynécologue est socialement plus accepté qu’un sage-femme, explique Grégoire. Si les conditions salariales étaient plus intéressantes dans mon métier je pense que ce serait plus attractif pour les hommes. »

En effet, la question de la rémunération et du prestige social semble essentielle pour les jeunes hommes. Les chiffres prouvent que les métiers féminins attirent peu les hommes. Mais une fois qu’ils choisissent cette voie, aucune difficulté ne semble s’opposer à eux.

Elsa Berthelot, tailleuse de pierre

À l’inverse, du côté des métiers masculins, la tendance est à une ouverture plus large aux femmes. Tels les métiers du bâtiment où Elsa Berthelot, tailleuse de pierre, a fait sa place à seulement 26 ans en tant que chef d’équipe dans une entreprise artisanale. « Je suis femme et plus jeune que mes collègues mais cela se passe bien. Il y a des besoins dans ces métiers qui recrutent alors si on est motivée, il n’y a pas de raison que cela ne marche pas. »

Dans les métiers de la sécurité, les femmes sont également de plus en plus embauchées. Des métiers qui jouissent d’une bonne image, socialement utiles, et valorisés dans les séries télé, ça crée forcément des vocations. Pour autant, les femmes doivent toujours se battre pour percer dans ces postes.

Émilie Juquois est sapeur-pompier professionnelle, elle était la première femme pompier professionnelle de terrain dans son département au début des années 2000 (lire aussi ICI). Un poste nommé « homme du rang »… Elles sont aujourd’hui 20 sur 400 pompiers à exercer tous postes confondus. 20 en 20 ans, cela évolue, mais très lentement…

D’après l’expérience d’Émilie, « il faut avoir de la volonté et être à fond. Physiquement, car il faut parfois tirer des cordes, des tractions, porter des matériels lourds, monter dix étages en urgence. Mais c’est possible, on s’entraîne pour et le matériel évolue aussi. Quant au regard des collègues masculins, ils s’enthousiasment vite sur nos efforts et trouvent qu’on assure pour un rien, mais, globalement, que ça évolue positivement. Pour y arriver, il faut se démarquer, être bonne en sport, passionnée. » À 42 ans et 20 ans de carrière chez les sapeurs-pompiers, Emilie ne regrette pas un instant sa vocation.

Textes : Aurélie Dunouau et Maud Martinez – Photos : Freepik

TMV du 1er au 28 février 2023

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2023/01/TMV_A_20230201_TMV_001_T_Q_0_web.pdf

Les vacances approchent, alors on vous a concocté un gros numéro de 48 pages ! Avec une partie sur les métiers dites « genrés » (osez !), la formation et l’orientation, les études de santé mais aussi les droits et devoirs des alternants. On part aussi du côté des écoles tourangelles qui s’offrent un petit lifting. Pour le VisMaVille, on a rencontré une super vidéaste Barbara Goutte, et on fait aussi le point sur le (futur ?) RER de Touraine. Retrouvez enfin notre horoscope WTF, notre vrai/faux ou le top des endroits où l’humain ne peut mettre les pieds, sans oublier le plein de culture et de bons plans.

Vers un RER métropolitain en Touraine ?

Les élus ont signé un déclaration d’intention pour lancer un RER métropolitain. Tous et toutes aimeraient faire partie des dix lauréats nationaux du projet d’Emmanuel Macron.

Le contexte

Retour en arrière… ! Fin novembre 2022, Emmanuel Macron surprend son monde en annonçant vouloir développer un transport ferroviaire du quotidien, l’équivalent du RER dans dix métropoles françaises. « Le RER, ce n’est pas que sur Paris », plaide-t-il, donnant des idées à bien des élus… y compris chez nous !

Ni une, ni deux, le maire de Tours Emmanuel Denis dégaine alors un tweet dès le lendemain, dans lequel il écrit : « 100 fois OUI aux RER métropolitains pour décarboner nos mobilités. Mais pourquoi les réserver aux 10 plus grandes villes ? L’aire urbaine de #Tours est à la fois candidate et volontaire. »

Les faits

L’idée est donc restée en tête, puisque le 27 janvier, maires, présidents d’intercommunalité, accompagnés du président de la Région François Bonneau, se réunissent et signent une « déclaration d’intention » pour « mettre sur les rails » le RER Touraine.

Un document qui montre également que Tours aurait dans sa poche un argument fort. Celui d’une étoile ferroviaire. Soit un réseau à huit branches qui relierait par exemple Tours à Amboise, Chinon, Chenonceaux, Langeais, Château-Renault, Loches etc., tout en étant adapté aux mobilités et irriguant ainsi le bassin d’emploi.

Des élus… d’accord !

Incroyable, mais vrai : le projet met au moins tous les élus d’accord ! Peu importe leur bord politique, tous et toutes sont en faveur de ce réseau express métropolitain tourangeau. Pour Emmanuel Denis, cette étoile ferroviaire permettrait « de disposer d’une alternative robuste au tout voiture » et servirait à « sortir des énergies fossiles ».

Frédéric Augis, maire de Joué-lès-Tours et président de Tours Métropole Val de Loire, est tout aussi partant, tweetant aussi que la mobilité était « un marqueur de notre territoire ».

Sur le même réseau social, la députée Sabine Thillaye a écrit que tous étaient « unis à Tours Métropole » pour « donner l’impulsion avec une ambition commune : s’engager pour les mobilités durables et irriguer tous nos territoires ».

Et maintenant ?

Eh bien, c’est là tout le mystère. Aucun calendrier précis n’a évidemment été dévoilé. Quant à la question du coût, celle-ci est prématurée pour Frédéric Augis. Reste donc désormais à se pencher sur les autres sujets et projets de la Métropole. Celui de la seconde ligne de tram, par exemple.

Aurélien Germain
Photo : NR + document ville de Tours

Bob Jeudy : « Le street art à Tours en est à ses balbutiements »

#EPJTMV Comme tous les arts, le street art a ses pionniers. Bob Jeudy est de ceux-là. Il était là au tout début de l’aventure à Tours. Rencontre.

D’abord inconnu du grand public à ses débuts dans le monde artistique, Bob Jeudy se fait un nom lorsqu’il met les pieds à Paris dans les années 2000. Avec l’aide de Jean Faucheur, il tend à démocratiser l’art de rue. En 2012, il s’installe à Tours. À cette époque, la ville n’offre pas d’endroit pour peindre. Au fil des années, il parvient à obtenir des murs où des centaines d’artistes se sont succédé pour exposer leurs créations éphémères, ouvrant la voie au street art tourangeau.

Comment le street art a-t-il vu le jour à Tours ?

Je suis arrivé à Tours en 2012. À cette période, les différentes mairies qui se sont succédé n’étaient pas favorables à l’art urbain. Les artistes qui souhaitaient peindre dans la rue n’avaient pas la possibilité de s’exprimer. Le centre était très surveillé. Ils se rendaient donc aux alentours, par exemple à Saint-Pierre-des-Corps. Le premier mur d’art urbain de Tours se trouvait rue Nationale. En 2016, l’artiste franco-colombien Chanoir a exposé son travail pendant deux mois. Puis comme prévu, le mur a été détruit.

Depuis cette exposition, y a-t-il eu une évolution de ce milieu artistique dans la ville ?

Au côté de certains artistes, nous avons proposé d’autres murs dont celui du passage du Pèlerin. Pendant des années, il y a eu des oppositions. Récemment, j’ai été contacté par l’association Modulable.Urbain.Réactif (M.U.R) de Tours pour relancer le projet. Elle se compose de trois co-présidentes et de l’artiste local Drope. En septembre 2022, elles ont obtenu l’autorisation de peindre le mur du passage du Pèlerin, le troisième emplacement dans la ville. Chaque artiste expose ses œuvres pendant deux mois.

Avant Dawal, qui vient tout juste de terminer sa performance, nous avons eu la chance de voir les œuvres de Madame et de Mr Dheo. Les gens s’arrêtent et réagissent. Beaucoup font un raccourci entre le graffiti et l’art de rue, et ne s’attendent pas à voir ces types d’œuvres. Il y en a qui passent et qui trouvent cela horrible mais, le plus souvent, les passants sont agréablement surpris.

Récemment, des grandes fresques ont vu le jour à Tours, pouvez-vous nous en dire plus sur ces œuvres ?

En août 2022, la mairie m’a contacté pour réaliser deux fresques sur les murs de l’îlot Vinci, près de la gare. J’ai proposé à l’artiste lyonnais Brusk et à Drope de travailler sur ce projet. En une semaine, ils ont réalisé des oeuvres originales à l’aide de nacelles. Il y avait un thème proposé en lien avec les transports, mais les artistes étaient totalement libres de créer ce qu’ils voulaient à partir de cette idée.

De nombreux artistes ont exprimé le fait que l’art urbain tourangeau est encore trop peu développé, qu’en dites-vous?

Le street art à Tours en est à ses balbutiements. Il y a maintenant le mur du passage du Pèlerin et les fresques de l’îlot Vinci. Ce sont les débuts. Il y a deux ans, il n’y avait rien de tel. Je suis optimiste car depuis les élections municipales de 2020, la mairie est ouverte à ce genre de projets, elle a envie de s’investir. Pour moi, c’est une très bonne chose. L’art de la rue est magique. C’est accessible à tout le monde, à tous ceux qui passent par là. Dans la période peu joyeuse que nous avons traversée tous ensemble, le street art peut être un bon remède, une façon d’amener du bonheur à Tours.

Dossier réalisé par Élias Insa, Sellim Ittel, Zeïneb Hannachi, journalistes en formation à l’Ecole publique de journalisme de Tours

Photos : Mathilde Lafargue, Kelvin Jinlack

Street art : quand les artistes décorent nos rues

#EPJTMV Le street art est un mouvement artistique apparu d’abord de façon sauvage. Il est désormais reconnu par la municipalité tourangelle. En posant des mosaïques ou en concevant de gigantesques fresques, des créatifs habillent l’environnement urbain, par une diversité foisonnante d’œuvres. Un musée gratuit, à même les murs de la ville ! Petit guide de safari urbain…

LES ATELIERS DE L’ETOILE

Investis par un collectif d’artistes créé par les Ateliers de l’étoile, les quatre étages du parking Gambetta, situé dans l’hypercentre, forment une véritable galerie souterraine, où brille l’art du graffiti. Treize artistes, nationaux comme internationaux, ont recouvert ce lieu où circulent des centaines d’automobilistes tous les jours. Des artistes tourangeaux comme Inco Nito ou Monsieur Plume ont également eu droit à leur espace. Alors garez-vous au 8, rue Gambetta : ça vaut le coup d’œil !

MIFAMOSA

« Le pixel art c’est ma marque de fabrique, ça me permet de faire autre chose que des toiles et de la bombe. »

Tourné autour de l’art mosaïque, l’artiste orléanais Mifamosa a un style bien particulier qui dénote dans une ville où les œuvres réalisées à base de carreaux de faïence n’avaient pas encore leur place. Du vandale au vandale, grâce à ces jeux de mots qui ornent les plaques de rue, il a acquis une véritable notoriété partout en France. De quoi rendre fière sa grand-mère, la personne pour qui il a commencé ces œuvres.

BRUSK

« Cette fresque de 100 m2, je l’ai réalisée en trois, quatre jours avec l’aide d’une nacelle. J’ai varié les techniques au rouleau, pour le fond, à la bombe et au pinceau, pour les détails. L’idée était de partir sur une œuvre très colorée, flashy. J’ai mis en avant une sterne aux longues ailes, qui est un oiseau de la région. Il y a également un vrai message écologique derrière cette œuvre qui appelle à une meilleure entente avec l’animal, tout en mettant en avant, dans un univers onirique, un moyen de transport vert.

Et enfin, j’ai fait un petit clin d’œil à l’œuvre d’Antoine de Saint-Exupéry, avec ce petit garçon qui s’accroche au volatile et qui est une sorte de Petit Prince contemporain, un petit tagueur plein de vie et plein de rêve. J’ai ajouté cet enfant, pour que l’œuvre parle à tout le monde, aussi aux plus jeunes. »

COLLECTIF LES GRABOUILLEURS

Le mur Maryse Bastié présenté par Topaz, street artist membre du crew « les Grabouilleurs » « Concernant le mur, pendant plusieurs années avec Imak (membre du collectif des Grabouilleurs), on a rencontré les services culturels de Tours dans l’objectif de créer un mur d’expression au graffiti dans la ville, en accès libre. On a récupéré le mur de l’ancienne caserne avec un côté libre laissé aux graffeurs recouvert, en grande majorité, de lettrages.

L’autre partie du mur est dédiée aux ateliers graffiti pour des grands formats et ceux-là restent sur les murs. C’était le premier spot en ville qui a été rendu accessible pour peindre et ces 300 m de surface laissent vraiment de l’espace à l’expression artistique ! » On peut y voir les œuvres de Luciole, ou encore Koye, deux artistes tourangeaux.


Dossier réalisé par Élias Insa, Sellim Ittel, Zeïneb Hannachi, journalistes en formation à l’Ecole publique de journalisme de Tours

Photos : Mathilde Lafargue, Kelvin Jinlack


> Retrouvez l’intégralité de notre dossier sur le street art dans le n°436 de tmv. A télécharger juste ici !

 

 

TMV du 25 au 31 janvier 2023 (Spécial EPJT)

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2023/01/TMV_A_20230125_TMV_001_T_Q_0_web.pdf

Cette semaine, on réitère notre opération EPJT ! Les étudiant(e)s de l’Ecole publique de journalisme de Tours prennent le contrôle de tmv et ont tout rédigé de A à Z. On parle donc street art à Tours, réforme des retraites, quotidien d’une kiosquière, ou encore ateliers d’improvisation, chroniques culture et même un horoscope réalisé par nos chers étudiants…

Les Cinémas Studio : le temple du Septième art

En 2023, les cinémas Studio à Tours fêteront leurs 60 ans ! L’occasion de passer ce lieu mythique à notre exercice du vrai/faux pour remonter le cours de l’histoire…

1. Les Studio, c’est 365 films par an

FAUX

C’est… bien plus ! Les cinémas Studio exploitent, chaque année, près de 550 films ! Récemment dans les colonnes de la Nouvelle République, la présidente Catherine Melet parlait de « proposition cinématographique énorme. Ici, nous offrons aux spectateurs des films de tous les genres, pour tous les publics, venus du monde entier, en version originale sous-titrée ».

2. Le cinéma a été détruit par un incendie en 1985

VRAI

Dans la nuit du 25 au 26 février 1985, ce qu’on appelait à l’époque « le studio 1 » est totalement détruit par un incendie. Les deux salles voisines subissent également des dégâts. Ce jour-là, sur les bobines ? Je vous salue Marie, le film controversé de Godard et haï par les milieux catholiques intégristes. Beaucoup y verront un lien, pensant à un incendie criminel, d’autant que partout en France, des incidents ont éclaté. L’enquête mènera à un non-lieu. Le mystère ne sera donc jamais levé.

3. Il a été créé par une association de réalisateurs tourangeaux

FAUX

C’est l’abbé Henri Fontaine qui, en 1963, a ouvert les cinémas Studio. Ce curé de campagne, fou de ciné, s’est entouré d’un groupe de cinéphiles tourangeaux et d’animateurs de ciné-clubs pour fonder une association et retaper – énormes travaux oblige – le Myriam Ciné, une salle en faillite dans une certaine rue des Ursulines…

4. Ce sont les Studio qui organisent le plus vieux festival de France sur la thématique LGBT+

VRAI

Son petit nom, vous le connaissez sûrement : il s’agit de Désir… Désirs. Le festival de cinéma queer et LGBT+ existe depuis 1993, c’est le plus vieux de France. Il aborde les questions liées à l’identité de genre, à l’orientation sexuelle et aux désirs. Cette année, pour ses 30 ans, il se tiendra du 18 au 24 janvier 2023, et réfléchira sur la question de la quête du bonheur.

5. C’est le cinéma d’art et essai le plus important de France

VRAI

Eh oui, on appelle ça la classe ! Sept salles, 350 000 spectateurs par an (un peu moins depuis le Covid, alors hop, on retourne au ciné !), et une bibliothèque renommée dans toute la France.

Chroniques culture : black metal islandais avec Misþyrming, passage par Tours avec Nash et Jekyll Wood et le retour d’Iggy Pop

Cette semaine, on fait le plein de musique dans tmv ! Au menu : l’album coup-de-poing de Misþyrming, de la douceur avec Aldebert, mais aussi un zoom sur des talents tourangeaux.

MISÞYRMING – MEÐ HAMRI

Aaah, l’Islande, ses volcans, ses fjords, ses glaciers et… son black metal ! Depuis quelques années, la scène islandaise se démarque avec une pelletée de groupes talentueux et à la personnalité plus qu’affirmée. Parmi eux, Misþyrming qui, après un « Algleymi » acclamé par la critique, déboule avec un nouvel album coup-de- tête.

Ce troisième méfait, « Með Hamri », relève encore le niveau et ce, dès le premier morceau éponyme, déluge d’accords assassins, titre d’une brutalité inouïe mené pied au plancher (la nuque est mise à rude épreuve !). Puis tout s’enchaîne.

C’est un black metal aux riffs froids, alliant mélodies imparables et accélérations qui décrochent la mâchoire. Misþyrming sait aussi jouer la carte du mid-tempo efficace à souhait, avec une basse, omniprésente, enrobant le tout et prenant aux tripes. Epique, profond, musclé, doté d’un son massif : « Með Hamri » est un album glacial comme le blizzard, impossible à prendre en défaut.

Aurélien Germain


NASH – HEAR ME OUT

Il y a du nouveau du côté des Tourangeaux de Nash ! Ce duo qui fait autant de boucan qu’un quatuor vient de divulguer son tout nouveau single, « Hear me out », parfait amuse-bouche avant la sortie de son futur EP, « Prisoner of myself ».

Toujours doté d’un son puissant et clair, parfaitement mixé, ce titre fait taper du pied, enquille les riffs efficaces, un peu comme si Royal Blood copulait gaiement avec Rival Sons.

Autant dire que côté influences, on navigue dans du très bon, mais Nash possède sa patte, la petite touche qui donne toute sa personnalité au groupe. De quoi annoncer du (très) lourd pour le EP.
A.G.

> facebook.com/nashbandofficiel

https://www.youtube.com/watch?app=desktop&v=Ale63BnE9fI


JEKYLL WOOD – THE DOLL

Le multi-instrumentiste Jekyll Wood a du nouveau dans sa besace ! Le musicien tourangeau revient avec un single, « The Doll », toujours dans la même lignée que ses précédents morceaux, à savoir un mélange entre rock et pop, toujours dynamique et éclectique.

Le tout, comme d’habitude, est très bien emballé et fait l’effet d’une petite gourmandise. Ce morceau fait partie du futur EP qui doit sortir au courant du premier semestre 2023. Reste donc, en attendant, à aller découvrir tout ça sur scène, notamment à Monnaie, ce 21 janvier, salle Raymond- Devos.
A.G.

> facebook.com/jekyllwood


IGGY POP – EVERY LOSER

Renouer avec la fureur de ses débuts ? C’est ce que souhaitait Iggy Pop avec ce dix-neuvième album studio, « Every Loser » qui a déboulé dans les bacs début janvier. Le premier titre lui donne raison : « Frenzy » a de l’énergie à revendre et l’Iguane se la joue punk et provoc’ (on vous laisse découvrir ce texte tout en… finesse), lève son majeur bien droit et bien haut.

D’autres chansons sont à l’avenant, comme ce « Modern Day ripoff » bien troussé et bien senti. Iggy Pop s’est également fait un petit plaisir perso, puisqu’il y a là une kyrielle d’invités de luxe, de Chad Smith des Red Hot Chili Peppers en passant par Duff McKagan des Guns’n’Roses. Pas l’album du siècle évidemment, mais une petite baffe bienvenue, surtout quand on sait que le parrain s’apprête à souffler ses… 76 bougies !
A.G.


ALDEBERT – ENFANTILLAGES 4

Rempli à ras bord avec quatorze titres et six inédits, des duos (Thomas Dutronc, Souchon, Peter Garrett…), le dernier album en date d’Aldebert est une baffe ! Peut-être parce que ce chanteur attachant a dépassé le cadre de la « chanson pour enfants » pour proposer autre chose de plus universel, à travers les thèmes qu’il aborde comme la parentalité (« Papa Parfait ») ou l’invasion des réseaux (« Ecrans »).

Loin, très loin d’être gnan-gnan ! Bref une (re)découverte a savourer pleinement.
Hervé Bourit

> En concert le 13/01 au Parc Expo de Tours

TMV du 11 au 17 janvier 2023

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2023/01/TMV_A_20230111_TMV_001_T_Q_0.pdf

Et c’est reparti pour une saison ! Tmv est de retour en 2023 et on commence tout de suite en faisant un tour du monde des danses… tout en restant à Tours ! Suivez le guide. On parle aussi de l’anniversaire des cinémas Studio, de la colère des usagers du TGV Tours-Paris, d’une psy des élèves à l’école et de son quotidien. Sans oublier un horoscope totalement WTF, le plein de culture, des places à gagner et les événements qui vous attendent en 2023.

TGV Tours-Paris : usagers en colère

La rupture est bel et bien consommée entre les usagers du TGV Tours-Paris et la SNCF. Après la grève des billets, le bras de fer continue.

Les faits

Sur leur compte Twitter aux 1 300 abonnés, l’association d’usagers de la ligne TGV Tours-Paris n’y va pas par quatre chemins. « Un point de rupture est atteint », écrit-elle, avant d’énumérer ses griefs : « qualité de service en baisse (retards, horaires inadaptés, durée de trajets plus long…), tarifs en constante augmentation (+ 42 % en 10 ans), rupture de dialogue avec la SNCF (comités de ligne abandonnés). »

Chaque année, ces usagers alertent de la dégradation de la ligne Tours-Paris, l’une des plus chères de France. Récemment, les 4 000 abonnés de la ligne étaient appelés à refuser de présenter leurs abonnements aux contrôleurs. Revendication de cette grève symbolique ? Réclamer une indemnité de 150 € en compensation à la grève des contrôleurs à Noël dernier.

Mais la demande vient de leur être refusée en début de semaine. « Ils refusent cette indemnisation au motif que les abonnés ont été très peu impactés, car ils se sont organisés autrement, résume David Charretier, président de l’association dans les colonnes de la NR. C’est une réponse hallucinante de la part d’une entreprise commerciale. D’autant que la situation a causé beaucoup de stress. »

Pour la SNCF, c’est parce que très peu d’abonnés avaient réservé une place dans les trains restés à quai durant la grève.

Poursuite de la grève

Toujours en colère, les usagers vont donc poursuivre leur grève de présentation des cartes d’abonnement, une décision qui a visiblement inspiré d’autres associations de voyageurs, à l’instar de celle du TGV Le Mans-Paris. « La piste juridique, sur la notion de contrat qui existe entre nous et la SNCF » est également à l’étude.

Prochainement, les abonnés du TGV Tours-Paris devraient voir leur forfait augmenter à nouveau. De 454 € il y a dix ans, il est passé à 615 € aujourd’hui.

Des objectifs pour 2023

L’association a sollicité un rendez-vous avec Emmanuel Denis, le maire de Tours, qu’elle devrait rencontrer cette semaine, afin d’évoquer la baisse du nombre de TGV entre la ville et la capitale, le matin et le soir. Elle souhaite aussi un retour de la dégressivité du tarif des abonnements selon ancienneté et un prix de billet plafonné à 55 €, un retour des comités de ligne trimestriels et convaincre la SNCF de remettre en place « l’observatoire ponctualité ».

Aurélien Germain / Photo : archives NR – J.Pruvost

Une grande vente privée éphémère à l’Heure Tranquille

Le Hangar, boutique éphémère itinéraire, fait un passage à Tours. C’est à L’Heure Tranquille qu’il organisera une grande ventre privée éphémère.

La direction de L’Heure Tranquille se réjouit « d’un événement inédit » : du 4 au 7 janvier, le Hangar – une boutique éphémère itinérante spécialisée dans la vente de baskets et vêtements de grandes marques à prix cassés – y sera présent pour une vente privée géante.

Il est donc prévu « 800 m2 d’articles hommes, femmes et enfants (…) avec des prix allant de 5 à 69,90 € max ». La vente privée se déroulera de 10 h à 20 h, en face de Zara (l’ancien Max Plus).

En octobre dernier, le pop up store le Hangar avait également organisé ce genre d’événement à Lille, où une foule immense s’était réunie dans un centre commercial. 

Les 5 films à regarder (ou pas) à Noël et leurs anecdotes inutiles

[2/2] Qui dit fêtes de fin d’année, dit « se caler sous un gros plaid devant la télé ». Voilà la suite de nos quelques petits films à visionner solo ou à plusieurs, pour celles et ceux qui aiment Noël… et aussi pour ceux qui n’aiment pas !

L’ÉTRANGE NOËL DE MR JACK

Le film : Inutile de présenter ce chef d’œuvre. Merveille d’animation, le long-métrage fascine toujours autant, près de 30 ans après sa sortie. À voir encore et encore, tout en chantant le thème sublime de Danny Elfman qui signe là une des bandes originales les plus savamment orchestrées de sa carrière.

Le savoir inutile : On l’attribue toujours à Tim Burton. C’est bien lui qui a tout imaginé, tout écrit et produit. Mais c’est Henry Selick le réalisateur de ce film !

PÈRE NOËL : ORIGINES

Le film : Non, le Père Noël n’est pas un vieux barbu sympa. C’est ce que découvre le jeune Pietari dans cette co-production finlando-suédo-norvégienne qui dynamite le mythe et passe l’esprit tout mimi de Noël au broyeur (les elfes sont des vieillards tout nus et flippants). Humour noir et fantastique au programme ici, un OFNI – objet filmique non-identifié – parfait à regarder le 24 décembre avec Mamie.

Le savoir inutile : Il n’y a absolument aucune femme dans tout le film. Sexisme ? Machisme ? Le réalisateur Jalmari Helander a répondu : « Il était plus facile de faire faire aux hommes des choses stupides, dans la mesure où aucune femme n’était là pour les en empêcher. »

GREMLINS

Le film : Il ne fallait pas le mouiller ! Pas de pot, Billy n’écoute pas le conseil et fait tout ce qu’il ne faut pas faire avec son mogwaï, une petite créature poilue qu’il reçoit pour Noël. Avec les Gremlins, la fin d’année s’annonce fichue. Un conte cruel, mais drôle.

Le savoir inutile : Cette comédie familiale était, de base, bien plus sombre. Dans la version initiale, le héros voyait son chien se faire bouffer tout cru par les Gremlins, sa mère assassinée et des familles dévorées dans un Mc Do’. Steven Spielberg, le producteur, a décidé de calmer le jeu et d’édulcorer un peu tout ça…

MAMAN, J’AI RATÉ L’AVION

Le film : Avant de réaliser les premiers Harry Potter, Chris Colombus a signé l’une des comédies cultes des années 90. « Maman, j’ai raté l’avion », c’est un gamin oublié chez lui pour les fêtes de Noël, avec un Macaulay Culkin parfait, deux cambrioleurs stupides qui rôdent, un esprit très slapstick saupoudré de Tex Avery et des gags en rafale. Les guirlandes sont là, la grosse poudreuse aussi, ça se déguste en famille et ça a un charme suranné qu’on adore.

Le savoir inutile : Le film a coûté 15 millions de dollars, mais en a rapporté 533 millions ! Un coup de maître qui a de quoi faire pâlir l’ex-businessman Donald Trump… qui apparaît d’ailleurs dans une scène !

LA REINE DES NEIGES

Le film : A réserver impérativement pour sa chanson, afin de faire fuir vos invité(e)s, parce que… « Libérééééée, délivréééée »

Le savoir inutile : Le pasteur américain Kevin Swanson, chrétien fondamentaliste, y a vu une œuvre « maléfique » qui faisait « l’apologie de l’homosexualité » : « Je crois que ce petit film tout mignon va endoctriner mon enfant de 5 ans pour en faire une lesbienne », a-t-il déclaré, ajoutant par ailleurs que la relation entre le personnage Kristoff et son renne Sven était « contre-nature »… Voilà, voilà et joyeux Noël !

Retrouvez notre autre sélection de films  en cliquant ICI ! 

Chroniques culture : la sélection BD et un carnet de reportages dessinés sur les migrants réfugiés

LA SÉLECTION BD

Même au 28e tome de la saga, on plonge de nouveau avec plaisir dans ce XIII, « Cuba, où tout a commencé » (Dargaud). Il faut dire que le dessin de Jigounov et le scénario de Sente sont juste deux petites merveilles de précision. Une BD d’action à posséder !


De l’action, il y en a à ras bord dans « Michel Vaillant – Dans l’Enfer d’Indianapolis » (Dupuis), où Lapière et Breteuil emmènent notre pilote préféré dans l’une des plus grandes courses automobiles du monde en 1966. Une reprise très réussie.

Publié à de nombreuses reprises, le récit de Robert Louis Stevenson, « L’Île au trésor » (Daniel Maghen), retrouve de la force sous la plume de Riff Reb’s. Particulièrement soigné au niveau de sa fabrication et de sa mise en page, ce livre est un coup de cœur de cette fin d’année.
« Rock Strip » (Flammarion) de Vincent Brunner, c’est l’Histoire du rock en BD ! Soit près de 500 pages consacrées à Elvis ou encore à Amy Winehouse, mises en image par Luz, Sattouf, Clerc et bien d’autres. Savoureux.

On finit avec l’humour toujours aussi ravageur de la série Donjon Zenith qui, avec ce tome 9 « Larmes et Brouillard » (Delcourt), orchestré par Sfar, Trondheim et Boulet, nous entraîne une fois de plus dans des aventures abracadabrantesques. Hilarant…

Hervé Bourit

LES LIVRES

REFUGE(S) – DE LA JUNGLE DE CALAIS…

Il avait cartonné avec sa série Fox-Boy, chez Komics Initiative. Laurent Lefeuvre revient, mais cette fois avec un projet bien différent ! L’auteur est en effet allé à la rencontre des migrants réfugiés dans les centres en France, signant donc un « Refuge(s) – De la jungle de Calais à l’Ukraine, parcours de réfugiés ». Un carnet de reportages dessinés, dont les premières images touchent en plein cœur.

Au total, 144 pages, de portraits, d’histoires de vie, de récits, le tout publié également chez Komics Initiative, une maison d’édition tourangelle. Pour exister, ce livre s’aide d’une campagne de financement participatif.

Aurélien Germain

> À aider sur fr.ulule.com/refuges-laurent-lefeuvre

LE LIVRE

DÉMO D’ESPRIT

Sous-titré « Aphorismes et autres primes » (éd. Verticales), le premier livre de la Dactylo est le recueil de tous ces petits mots doux que l’on a pu lire calligraphiés au pochoir sur les murs de pas mal de villes ces dernières années. Ces petites phrases à la typographie toujours impeccable, jetés sur des murs, des matelas ou des bouts de carton abandonnés, témoignent d’un sens de la formule qui fait mouche à chaque fois.

Entre le « On sort en boîte ? » signé Pandore ou « Les misogynes n’ont aucun état dames », on sourit ou on rit franchement. Le street art est décidément une mine d’invention sans fin qui n’a pas fini de nous surprendre.
H.B.

 

La Chope : le bon plan pour un restaurant avant Noël

Et si, pour Noël, on s’offrait une petite virée dans une des institutions de la ville ? Un de ces restaurants qui est là depuis si longtemps, que l’on en oublie presque, parfois, de le mettre sur nos petites tablettes gourmandes. Place à la Chope !

A-t-on construit l’avenue de Grammont autour de La Chope ? C’est ce que l’on pourrait croire, à voir les photos en noir et blanc qui rappellent, au mur, le long et joli passé de ce bel endroit qui existe depuis près d’un siècle, nous dit-on. Car ici, on vient aussi pour le décor, les serviettes en tissu, les belles tables nappées, la moquette au sol, les sièges confortables et la petite noria de gentils serveurs qui se pressent autour de nous. C’est la classe et le service à la française, un monsieur pour la carte, un monsieur pour le vin…

D’accord, nous direz-vous, mais quid de ce que l’on dispose dans les belles assiettes de porcelaine blanche ? En ce qui nous concerne, nous avions opté pour le menu du jour. Une entrée en forme de ballotine, avec un petit cœur de foie gras. Histoire de se mettre en train pour les fêtes à venir. Et, pour le plat principal, une généreuse assiette de paleron de bœuf, cuit à basse température et nappée d’une petite sauce au vin. Du classique, de l’efficace. Pour vous dire, il n’y avait plus de place pour le dessert.

Alors, évidemment, la Chope n’entend pas révolutionner la gastronomie tourangelle. Les amateurs de twist et de classiques revisités en seront sans doute pour leurs frais. Mais la cuisine, ici, a le charme désuet et chaleureux de la restauration traditionnelle. On est heureux de s’y attabler, par exemple, avec sa petite tante des Prébendes, qui va nous raconter comment on vivait, à Tours, avant.

À la carte, pour accompagner le moment, on trouve de la beuchelle aux cèpes et aux racines d’antan. Une illustre recette tourangelle, que l’on ne propose plus beaucoup dans les restaurants de la ville. Mais, c’est écrit dessus, la vraie spécialité de la Chope, c’est le poisson et les fruits de mer. D’ailleurs, on nous souffle dans l’oreillette que, pour les fêtes, le restaurant propose ses fameux plateaux et bourriches d’huîtres à emporter.

Une bonne façon de ramener chez soi un peu de la chaleur cossue de l’endroit.

Matthieu Pays


> L’addition : menu du jour (entrée/plat ou plat/dessert) à 21,50 €, sauf le weekend et les jours fériés. La totale à 24 €. L’autre menu, à 32 € les trois plats, est disponible à tous les services. Pour un plateau de fruits de mer complet, comptez 49,50 €/personne.
> Au 25 avenue de Grammont et c’est ouvert tous les jours, au déjeuner comme au dîner.
> Contact : www.la-chope.fr/ Retrouvez-les également sur Facebook Tél. 02 47 20 15 15 Mail : info@la-chope.fr

France-Maroc : bus déviés, circulation neutralisée, feux d’artifice interdits

Ce mercredi soir, la France affrontera le Maroc en demi-finale de la Coupe du monde. Avant l’effusion des fans de foot, à Tours, la municipalité et Fil bleu ont déjà pris les devants.

Tramway coupé

Côté tramway, Fil bleu a annoncé que la circulation serait coupée entre Gare de Tours et Porte de Loire. Impossible, donc, de s’arrêter à Jean-Jaurès et Nationale. Cette coupure sera effective à partir de 21 h 30.

Bus déviés

Attention également si vous prenez le bus. Les arrêts de l’avenue de Grammont, du boulevard Heurteloup et boulevard Béranger ne seront pas desservis. Les lignes 2, 3 et 5 subiront des déviations.

Sur son site internet, Fil bleu « remercie le public de garder, en toutes circonstances, une attitude courtoise envers les agents en service ».

Place Jean-Jau ? Fermée à la circulation !

Le gros des perturbations se trouvera au niveau de la place Jean-Jaurès. La municipalité a annoncé que la circulation y sera totalement coupée ce mercredi donc, à partir de 21 h 30, mais également les 17 et 18 décembre prochains à partir de 17 h 30.

Aussi, les axes au niveau des intersections suivantes seront neutralisés :

–          Rue Bernard Palissy (voire rue Buffon si celle-ci est rouverte à la circulation) – Boulevard Heurteloup

–          Rue Charles Gilles – Avenue Grammont

–          Rue Boulevard Béranger – Georges Sand

Pétards et feux d’artifice interdits

La préfecture d’Indre-et-Loire, quant à elle, a pris deux arrêtés. Elle interdit donc « l’acquisition et utilisation de récipients contenant des produits chimiques, inflammables ou explosifs interdit sur l’agglomération de Tours » et « le transport, le port et l’usage d’artifices de divertissements, quelle qu’en soit la catégorie, d’articles pyrotechniques, de pétards et de fusées ». 

A.G. / Photo : archives NR

TMV du 14 au 20 décembre 2022

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2022/12/TMV_A_20221214_TMV_001_T_Q_0_web.pdf

Dernier numéro de l’année pour tmv ! Pour la peine, l’astrologue prend les rênes et vous propose un maxi horoscope, votre thème astral suivant les stars qui ont le même signe que vous et un quiz pour savoir quel signe astro êtes-vous vraiment ! On parle aussi de l’appel aux dons du château de l’Islette, d’un Vis Ma Ville d’antiquaire, du retour en force du tennis en Touraine, sans oublier notre chronique resto (La Chope) et le plein de culture.

Indre-et-Loire : appel aux dons pour le Château de l’Islette

Après l’effondrement d’un plancher lors d’un tournage, les propriétaires du château de L’Islette lancent une cagnotte pour financer une partie du chantier.

Les faits

En septembre dernier, un plancher des combles du château de l’Islette, à Azay-le-Rideau, s’effondrait durant un tournage. Les membres de l’équipe de télévision, entraînés dans la chute, avaient été légèrement blessés.

Un accident imprévisible, mais qui « a révélé une fragilité de structure insoupçonnée, rendant le lieu aujourd’hui interdit à la visite », précisent Pierre-André et Bénédicte Michaud, les propriétaires du château. L’effondrement serait en effet dû à des infiltrations d’eau dans le toit, au cours du XIXe siècle.

Appel aux dons

Le chantier s’annonce donc complexe… et aussi coûteux. Les propriétaires ont ainsi décidé de lancer un « appel à soutien, notamment à destination des Tourangeaux, pour faire aboutir ce chantier indispensable à la réouverture de l’Islette, au 1er mai prochain », précise Pierre-André Michaud. Une cagnotte en ligne (1) a été mise en place.

L’objectif premier de cette campagne de financement est la réparation du sol des combles (effondrement et remplacement/renforcement des poutres) qui s’élève à 118 743 €, auxquels il faudra ajouter le traitement contre la mérule, un champignon qui ronge le bois.

Les propriétaires solliciteront également l’aide de l’État et les collectivités.

En contrepartie

Pour remercier les donateurs, des contreparties sont mises en place (billets d’entrée, livre, etc.). Et tout le monde sera automatiquement inscrit au tirage au sort, peu importe le don. Pour, peut-être, gagner une nuit avec petit-déjeuner, pour deux personnes, au château de l’Islette.

Histoire(s) de château

Si les Michaud espèrent ne pas être seuls dans cette délicate aventure, c’est parce qu’ils chérissent et souhaitent préserver du mieux possible le château de l’Islette. Classé monument historique, l’édifice typique de la Renaissance est connu pour être le berceau des amours tumultueuses de Camille Claudel et Auguste Rodin, dans les années 1890. C’est aussi ici que les deux artistes y ont créé La Petite Châtelaine et Le Balzac.

Aurélien Germain / Photos : NR Julien Pruvost + château de l’Islette

(1) jedonneenligne.org/demeurehistorique/ ISLETTE2/

5 films à regarder (ou pas) à Noël et leurs anecdotes inutiles

[1/2] Qui dit fêtes de fin d’année, dit « se caler sous un gros plaid devant la télé ». Voici la première partie de nos petits films à visionner solo ou à plusieurs, pour celles et ceux qui aiment Noël… et aussi pour ceux qui n’aiment pas !

KLAUS

Le film : Drôle, poétique, esthétiquement dingue, original, ambitieux, rafraîchissant. Stop, n’en jetez plus ! S’il doit rester UN film de Noël, c’est bien ce « Klaus », pépite d’animation signée Netflix qui possède une qualité de narration rare. Même les anti-Noël aimeront « Klaus ». Promis.

Le savoir inutile : Le film étant conçu en Espagne, certains des animateurs ayant travaillé dessus n’avaient jamais vu de neige de leur vie et n’étaient pas capables de représenter des traces de pas dessus.

LOVE ACTUALLY

Le film : Ok, plus cliché tu meurs ! Mais un Noël sans « Love Actually », c’est comme un Noël avec la chanson de Mariah Carey sans s’arracher les cheveux (même les chauves). Pas possible. C’est un film feelgood à 200 %, ça sent Noël de partout, il y a des sourires, de la joie et de l’amour.

Le savoir inutile : Dans le film, Keira Knightley porte une casquette. Une bonne grosse gavroche qui lui bouffe le visage et c’est dommage. Mais pourquoi donc ? Parce qu’un bouton d’acné de l’enfer avait trouvé refuge sur le front de la jeune actrice. Impossible à camoufler, à part avec cette casquette.

JOYEUX BORDEL

Le film : À la tête de l’entreprise familiale, Carole menace de fermer la branche dirigée par son frère. Lui est un poil trop fêtard et ses collègues sont de gros boulets. De là leur vient l’idée d’organiser une soirée de Noël épique dans les bureaux pour impressionner un gros client. « Joyeux Bordel », c’est un mix de « Projet X » et de « Very Bad Trip », à la sauce Noël. Totalement crétin, mais drôle : parfait pour affronter la gueule de bois.

Le savoir inutile : Au Québec, le film s’appelle « Noël de folie au bureau ». Voilà de rien.

SANTA & CIE

Le film : Dur, dur. Le réveillon approche, mais les 92 000 lutins qui fabriquent les cadeaux sont malades. Le Père Noël n’a pas le choix, il va devoir se débrouiller et chercher un remède sur Terre. Un film de et avec Alain Chabat ? À tmv, c’est un oui à coup sûr.

Le savoir inutile : Dans le film, le Père Noël est en vert et non en rouge. Couleur qui avait été choisie par Coca Cola dans les années 30 pour représenter le fameux Santa Claus.

LES CHRONIQUES DE NOËL

Le film : Aïe ! Un accident de traîneau et c’est toute la distribution des cadeaux qui est menacée. Un ado et sa sœur vont aider le Père Noël dans une mission de folie… Ici, pas de film de Noël bien niais et dégoulinant (de toute façon, Santa Claus est joué par Kurt Russell et rien que ça, c’est rock’n’roll…), mais ça reste léger, fun et avec de bons sentiments.

Le savoir inutile : Goldie Hawn, la maman Noël qui apparaît dans le film, est la véritable épouse de Papa Noël Kurt Russell.

Aurélien Germain


La suite… la semaine prochaine ! 

Top 5 : les anecdotes insolites de Noël

Quelle taille mesure le plus petit sapin du monde ? Et pourquoi y a-t-il 13 Pères Noël en Islande ? Et avant, on en faisait quoi de la bûche ?

N°01 • le plus petit sapin du monde

Alors, à votre avis ? 10 cm ? 3 cm ? 1 mm ? Non. Composé de 51 atomes, le plus petit sapin du monde mesure 4 nanomètres de haut. Soit 20 000 fois plus fin qu’un cheveu humain.

Il a été conçu par Maura Williams, une étudiante de l’université des technologies des Pays-Bas, grâce à un microscope de l’enfer, où chaque atome peut être scanné et changé de position pour en faire, donc, une silhouette triangulaire de sapin. Chacun son hobby.

N°02 • il y a 13 Pères Noël en Islande

En Islande, on compte treize Pères Noël. En réalité, il s’agit surtout de trolls – une croyance bien ancrée dans le pays – appelés les jólasveinar. Ils sont très farceurs et débarquent en ville treize jours avant Noël et font des petites bêtises (Túfur gratte les fonds de casseroles pour récupérer les restes, Þvörusleikir lèche les cuillères en bois qui ont servi à faire à manger, Hurðaskellir fait claquer les portes pour empêcher les gens de dormir, etc.).

Un peu comme des défauts que pourraient avoir les enfants islandais… qui doivent donc se débarrasser de ces petits vices pour espérer avoir un cadeau. Sinon ? C’est patate pourrie en guise de présent. L’Islandais est sympa.

N°03 • le père Noël ne prend pas le bus

Chaque mois de décembre, les chaînes françaises rediffusent pour la 32 890e fois « Le Père Noël est une ordure ». Un film culte qui avait connu bien des difficultés durant son tournage, en raison d’un titre qui posait souci aux autorités.

Mais pire, c’est pour la promo que le long-métrage a subi les conséquences de son nom. La RATP a purement refusé de diffuser les affiches. Idem de la part de la Ville de Paris. Imaginez si le film avait gardé son titre prévu à l’origine : « Le Père Noël s’est tiré une balle dans le cul »…

N°04 • en Pologne, c’est 12 plats par personne !

Le 24 décembre, c’est Wigilia en Pologne. Pour eux, la veille de Noël est très importante. C’est à ce moment-là qu’on organise un repas composé de… 12 plats ! En référence aux 12 apôtres. Petite consolation pour espérer éviter les 12 kg supplémentaires dans son bidon : il n’y a ni viande, ni alcool.

N°05 • la bûche, avant, on la brûlait

La tradition de la bûche de Noël est d’origine païenne. Lors du solstice d’hiver, on faisait brûler une bûche pour allumer un feu nouveau, éloigner les esprits (on pouvait par exemple la graver). Une sorte d’offrande pour espérer que les futures récoltes soient bonnes. Ce n’est que dans les années 1945-1950 que la bûche comme pâtisserie a été popularisée. Moins sacré, mais plus calorique.

Chroniques culture : le retour de Nota Bene en BD, notre sélection et le EP de Jane et les autres

Cette semaine, on retrouve le Tourangeau Nota Bene qui propose un nouveau tome dans sa collection BD en s’attardant sur la mythologie grecque. Zoom, aussi, sur les autres bandes dessinées à avoir et le EP de Jane et les autres.

LE COIN BD

NOTA BENE – LA MYTHOLOGIE GRECQUE

Nota Bene ne s’arrête plus ! Le youtubeur enquille les vidéos sur sa chaîne d’Histoire, les projets (podcast et compagnie), sans oublier les BD. La preuve avec ce – déjà – cinquième tome de la collection (éditions Soleil).

Après avoir notamment exploré la mythologie nordique et égyptienne, c’est au tour de la mythologie grecque. Accompagné de Mariolle au scénario et Castaza au dessin, Nota Bene instruit autant qu’il divertit. L’album est dense (56 pages et beaucoup d’écrit), mais les petites touches d’humour (un décalage amusant grâce aux références pop culture) et le talent de Benjamin Brillaud pour conter allège le tout.

De Zeus à Prométhée, en passant par Héraclès, tout y passe : une bande dessinée qui offre un panorama complet et captivant pour qui aime la Grèce antique.
Aurélien Germain

LA SELECTION BD

Avec « Hoka Hey » (éd.Rue de Sèvres), Neyef livre 224 pages de pur bonheur, sur la rencontre improbable entre un jeune sioux élevé dans un pensionnat catholique et un guerrier ivre de vengeance. Une histoire prenante, magnifiée par une mise en scène haute en couleurs.


« Wonderland » (Graph Zeppelin), est une adaptation des plus originales d’Alice au Pays des merveilles : le trio Gregory, Gill, Embury fait des miracles aussi bien au niveau du scénario, du dessin que des couleurs.

Dans « Qatar le lustre de l’Orient » (Delcourt), le spécialiste de la péninsule arabique Victor Valentini et le dessinateur Emmanuel Picq s’associent pour livrer un récit très intéressant sur ce pays plus que jamais d’actualité…

On ne le dira jamais assez, mais Zidrou est l’un des scénaristes les plus doués de sa génération. Il le prouve avec « Celle qui fit le bonheur des insectes » (Daniel Maghen), où porté par le dessin éclatant de Salomone, ce conte fantastique se révèle être la surprise de la fin d’année.

Et non, on n’est pas passés à coté du génial « Thérapie de groupe » (Dargaud), où notre Larcenet préféré présente pour la troisième fois ses angoisses existentielles. De l’humour à tous les étages, brillant !
Hervé Bourit

MUSIQUE

JANE ET LES AUTRES – COLLISION

En avril 2021, la rédac découvrait le premier EP de Jane et les autres, « Lessons ». La jeune artiste y faisait déjà preuve d’une certaine maturité musicale. Et l’essai est confirmé sur cette deuxième offrande, « Collision », un mini-album qui pioche dans la pop, le rap sucré saupoudré de R&B, avec toujours une touche très personnelle.

L’ouverture se fait avec « Les Etoiles », un titre rappelant Angèle (avouons qu’il y a pire comme comparaison !) et déroule cinq chansons qui font découvrir l’univers de cette Tourangelle. Il y a de bonnes idées ici (cette si jolie guitare sur « Addiction ») et tous les textes sont ciselés et bien travaillés. À découvrir, bien sûr, sur toutes les plateformes.

Aurélien Germain

> instagram.com/janeetlesautres

On a fait un petit tour à l’Atelier de la Pinsa, aux Halles

Le nouveau projet d’Olivier Arlot a ouvert ses portes dans le quartier des Halles. Direction l’Atelier de la pinsa, où on mange non pas de la pizza, mais de la… pinsa !

Ça ressemble à de la pizza… mais ce n’est pas de la pizza. La pinsa, visuellement et esthétiquement, c’est très très proche de la pizza. Mais on la distingue déjà par sa forme allongée et, surtout, par sa pâte. Plus croustillante, plus croquante, plus aérienne. Et comme elle est composée d’un mélange de farines, de riz et de soja, on dit souvent que la pâte d’une pinsa est plus digeste et légère.

Un bien beau cours de cuisine me direz-vous, mais qui a en fait tout à voir avec notre chronique resto de la semaine. Car au niveau des Halles, c’est un nouvel établissement spécialisé dans la pinsa qui a ouvert ses portes il y a peu.

L’Atelier de la pinsa est situé au 20 place Gaston-Paillhou, c’est le nouveau projet d’Olivier Arlot, un nom que la gastronomie tourangelle connaît bien.

Ici, une dizaine de propositions sont à la carte, avec des références simples comme la pinsa margherita ou regina que tout le monde a en tête. Mais aussi d’autres plus originales, telle la pistacchio (crème, pistache, mortadelle, parmesan) ou travaillées (la salmone et son saumon fumé, ricotta, citron, pignon, ou encore la turenna avec poitrine de cochon confite, sainte-maure, miel et noix).

Pour nous, ce sera une spinata. Le plat est affiché à 16 € tout de même. La pinsa arrive sur une petite planche rectangulaire. Elle est pré-découpée, donc à vous de voir si vous optez tout de même pour les couverts ou si vous mangez avec les doigts. En bouche, la pâte est effectivement plus différente que celle d’une pizza classique.

Par dessus, le chef y a mis de la roquette en portion suffisante. Des petits bouts de parmesan alimentent le tout. Et, surtout, il y a cette bonne spianata, toute fine, un peu piquante ; une charcuterie typique de Calabre façon chorizo qui rajoute des saveurs.

Pour nous, le repas s’est fait sur place (on a pu zieuter la trancheuse à charcuterie et le grand box vitré rempli de beaux fromages). Mais il faut noter qu’on peut également prendre à emporter et faire chauffer sa pinsa chez soi au four. À vous de choisir !

Aurélien Germain


> L’addition Pour une pinsa, comptez entre 12,50 € (la simple margherita) et 18 € (pour la pistacchio). Desserts : 8 €. Antipasti à 15 €, burrata à 12 € et des entrées à partager ou non, entre 6 et 12 €. Menu enfant à 12 €.

> C’est où ? Au 20 place Gaston-Paillhou. Ouvert du mardi au samedi, de midi à 14 h et de 19 h à 22 h 30. Sur place ou à emporter.

> Contact Tél. 02 47 66 42 65 ou encore sur instagram. com/atelier_pinsa

 

Première annonce pour Terres du Son, avec notamment Shaka Ponk et Orelsan

L’hiver approche, les organisateurs des festivals d’été veulent déjà réchauffer les cœurs. Terres du Son vient de dévoiler les six premiers noms de son affiche pour 2023.

Dans 7 mois, ce sera le top départ de la 18ème édition du festival Terres du Son, à Monts, près de Tours. Ce mardi 6 décembre, les organisateurs viennent d’annoncer les premiers noms qui constitueraient l’affiche des 7, 8 et 9 juillet prochains.

Vendredi 7 juillet, place à Orelsan, rappeur emblématique de la scène française. A ses côtés, un deuxième artiste annoncé : Feder.

Le lendemain, samedi 8 juillet, Shaka Ponk devrait faire remuer la foule du popotin ! Même date, La Femme sera également là de la partie.

Enfin, deux derniers noms ont été dévoilés, avec Adé et le Tourangeau… Biga*Ranx !

A.G. / Photo : Alice Moitié

TMV du 7 au 13 décembre 2022 – Spécial Noël

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2022/12/TMV_A_20221207_TMV_001_T_Q_0_web.pdf

Ow, ow, ow ! Le Père Noël approche et il a un joli exemplaire de tmv dans sa hotte. Cette semaine, numéro spécial fêtes de fin d’année avec des bons plans, des recettes délicieuses, des sorties et la filmographie de Noël.
Pour le reste, zoom sur une sapeur-pompier professionnelle de Joué-lès-Tours, un tour à l’Atelier de la Pinsa pour le midi, du nouveau au tri postal de Fondettes qui déménage sa partie « colis », un vrai/faux sur l’espace, le retour des corridas pour la course à pied ou encore un horoscope WTF et des chroniques culture.

Fondettes : L’activité « colis » du centre de tri postal déménagera à Joué-lès-Tours

Il va y avoir du changement, en avril 2024… La Poste envisage de déplacer l’activité colis du centre de tri postal de Fondettes. Direction Joué-lès-Tours.

Les faits

Déménager l’activité « colis » du centre de tri postal de Fondettes à Joué-lès-Tours, c’est le projet de La Poste et dont l’annonce a été faite par Emmanuel David, le directeur du site. Ce déménagement se ferait du côté de la zone industrielle de la Liodière.

C’est en effet de là que la filiale de logistique Viapost va partir, laissant vacant un entrepôt de 12 000 m². Le centre de tri pourrait alors s’y installer sur une grande partie (8 000 m²), soit largement plus que les locaux de Fondettes. Le déménagement se ferait durant le printemps 2024.

Pourquoi ce changement ?

« On ne pouvait plus se développer, alors que la croissance des colis augmente », a souligné le directeur Emmanuel David dans les colonnes de la Nouvelle République. Car aujourd’hui à Fondettes, sur les 2 600 m² dédiés à cette activité (sur les 3 100 m² du centre), ce sont 8 000 à 10 000 colis quotidiens ! La majeure partie – un peu plus que la moitié – file en direction des communes de la métropole de Tours. Ainsi qu’aux centres postaux de Bourgueil, Château-Renault et Saint-Paterne-Racan. Alors le site de Fondettes, croulant sous les colis, est donc saturé.

L’investissement global de ce déménagement et de ce développement à Joué est estimé à 5 millions d’euros.

D’autres projets

Outre les colis et leur livraison, La Poste souhaite aussi diversifier son activité et a aussi un autre projet en tête : le centre tourangeau prévoit également de développer les livraisons à domicile de courses en drive en centre-ville. Ainsi, Fondettes ne garderait que l’activité courrier, « avec des changements immobiliers », comme le précise Emmanuel David, puisque le lieu serait alors sinon bien trop surdimensionné.

Colis = besoin de main d’œuvre

À noter également qu’en cette période de fêtes, La Poste voit la quantité de colis exploser. Il faut donc recruter d’urgence. Dans la région, on estimait il y a peu encore, à 250 le nombre de postes saisonniers, dont 65 en Indre-et-Loire.

Aurélien Germain / Photo : archives illustration NR

Chroniques culture : de Nickelback à Jack Pote, en passant par le Winteriip et notre sélection BD

L’ALBUM
NICKELBACK – GET ROLLIN’

Instant aveu… On s’était arrêté au Nickelback d’antan, ce temps où « How you remind me » squattait les ondes radio et les méchouilles de Chad Krueger cramaient l’écran de votre vieille téloche décrépite. Bref, en 2001 (coucou le coup de vieux). Alors quelle surprise au moment de mettre ce « Get Rollin’ » dans les esgourdes !

Ce dixième album débute avec « San Quentin », gros riff plombé à l’appui, déroulant un heavy rock bien lourd. Pour le reste ? Nickelback joue la carte du post grunge, balance de la voix éraillée quand il faut, sait pousser les potards. Chaque morceau est pensé pour la radio (la ballade sirupeuse « Those Days », le quasi country « High Time »), c’est du rock US à 100 %.

Alors que l’on trouve ça racoleur ou non, force est de constater que le groupe sait faire taper du pied en rythme et dérouler les chansons efficaces. Pas toujours donné à tout le monde.
Aurélien Germain

LE COFFRET
JACK POTE

Lorsque Jack Pote nous avait quittés, tous ses amis avaient décidé qu’il méritait plus que deux lignes dans la rubrique nécrologie. Alors pour célébrer celui qui fut une icône du rock tourangeau, de Gérard Blanchard aux Reactors puis en solo, ils se sont attelés à lui rendre un bel hommage. Le résultat est un coffret magnifique avec une pochette clin d’œil à Elvis et aux Clash, où l’on retrouve 5 CD, un DVD, un vinyle, un fanzine et plein de goodies.

Il n’en fallait pas moins pour ce fou de musique, cet amoureux des mots, ce rocker dans l’âme qui a illuminé les nuits tourangelles. Repose en paix l’ami, tes potes ne t’oublieront jamais…
H.B.

> Facebook : Les Potes de Jack.

FESTIVAL
LE WINTERIIP APPROCHE !

L’hiver, la sinistrose, le froid… Quoi de mieux que de se réchauffer avec un festival metal hardcore ? Le 17 décembre, le 37e Parallèle accueillera le Winteriip Fest, déclinaison hivernale du fameux Riip Fest.

Pour cette 3e édition, l’orga a mis le paquet à en juger par l’affiche : Verbal Razors, Suicidal Angels et In Other Climes pour la triplette en tête et aussi Pavement Punishment, Ariel Tombale, Projet 86, Lovve et Grand Master Krang. Et, toujours en filigrane, une sensibilisation à la cause environnementale notamment. À ne pas manquer.
A.G.

Dès 15 h. Tarif : 15 à 20 €. Infos : facebook.com/ RIIPFest

https://www.youtube.com/watch?v=Hig5bGfTiZ8

LA SÉLECTION BD

Avec maintenant Kris au scénario et l’inégalable Lambil au dessin, les Tuniques Bleues continuent leur chevauchée avec ce T66 « Irish Melody » (Dupuis). On y retrouve avec plaisir Blutch et Chesterfield aux prises avec des Irlandais : un album joyeux, même très joyeux !

 

Lucky Luke lui non plus ne manque pas d’humour et cet « Arche de Rantanplan » (Dargaud) est un vrai régal. Toujours mis en valeur par le dessin impeccable de Ache, notre cowboy solitaire est pour le coup entouré d’animaux divers et variés, dont un Rantanplan d’anthologie.
On reste dans le western, mais plus classique, avec le prequel de « La jeunesse de Durango » (Soleil), superbe série du genre crée par Yves Swolf. Si celui-ci reste au scénario, c’est Roman Surzhenko qui reprend le dessin de cette trilogie qui ne manque pas de justesse et d’action.

Déjà le tome 17 pour les Sisters ! « Dans tes rêves » (Bamboo) est une réussite de plus pour le duo William Cazenove. En effet, les deux sœurs Marine et Wendy sont une fois de plus en forme quand il s’agit de faire face à des situations toutes plus folles les unes que les autres.

« Ça balance pas mal à Lutèce » (Albert René/Hachette) est le titre du troisième album des aventures solo d’Idéfix, un travail d’équipe où l’on retrouve le dessin d’Etien, mais aussi pas mal des personnages emblématiques de la série mère. Bourré d’humour et de gags bien placés !
H.B.

 

Tours : Fréquence réduite pour certaines lignes de bus

Pas assez de conducteurs dans le réseau Fil bleu… Résultat ? Depuis le 28 novembre et jusqu’au 9 janvier, les bus passeront moins fréquemment sur certaines lignes.

Les faits

« Face aux difficultés de ressources de conducteurs, Fil bleu diminue l’offre de transports de certaines lignes à partir du 28 novembre. » L’annonce a été faite dans un communiqué de Keolis Tours, qui gère le réseau de transport dans la Métropole. Pénurie de conducteurs oblige, les conséquences vont donc se faire sentir sur huit lignes de bus qui verront, jusqu’au 9 janvier 2023, leur service amoindri du lundi au vendredi (hors vacances scolaires).

Quelles lignes concernées ?

Les lignes 2, 3, 4, 5, 10, 16, 30 et la C1 sont concernées. Dans le détail, il faut noter que la ligne 2 verra sa fréquence moyenne diminuer très légèrement : toutes les 8 minutes au lieu de 7 min 30 jusqu’à maintenant.

Pour les 3, 4 et 5, les bus ne passeront que toutes les 12 minutes et non toute les 10. Côté ligne 10, il faudra espérer un passage toutes les 20 minutes au lieu de 15.
Service encore plus espacé pour la 16, soit toutes les 30 minutes, et non toutes les 20. Idem pour la ligne 30 qui relie Ballan-Miré au CHU Trousseau.

Quant à la ligne C1, cette citadine parcourant le centre-ville de Tours, elle ne passera que toutes les 45 minutes au lieu des 15 précédentes.

Le contexte

Différents facteurs peuvent expliquer ce manque de personnel qui est d’ailleurs aussi visible dans le transport scolaire. Ce phénomène avait notamment été accentué après le Covid. Il y a également eu de nombreux départs à la retraite. Certains conducteurs ont par ailleurs dû récupérer des services et d’autres ont décidé de changer de poste, en raison des conditions de travail (service tôt le matin ou tard le soir, les dimanches, etc.).

Une situation temporaire

« Cette offre va permettre de fiabiliser le service et de retrouver un bon niveau de ponctualité ». Keolis l’a assuré : la situation ne devrait pas durer. Toutefois, ce n’est qu’au 9 janvier 2023 que la direction espère un retour à la normale. En attendant, elle poursuit ses sessions de recrutements. Des conducteurs qu’il faudra ensuite former. Sept nouveaux sont déjà arrivés.

Aurélien Germain

> Horaires en détail sur filbleu.fr

 

TMV du 30 novembre au 6 décembre 2022

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2022/11/TMV_A_20221130_TMV_001_T_Q_0-7.pdf

La fin de l’année approche et vous sentez que le portefeuille s’allège de plus en plus ? Pas de souci, la rédac vous a dégoté quelques astuces pour se faire plaisir, tout en économisant et sans se ruiner ! On revient aussi sur la pénurie de conducteurs de bus, et on fait le plein de chroniques culture, de resto avec Olanjali, de sport avec Giroud et son cœur tourangeau. Enfin, un VisMaVille qui suit les chauffeurs-ripeurs de la Métropole.

Imagine Dragons en concert au Château de Chambord en 2023

Dans le cadre de Chambord Live, Imagine Dragons sera de passage pour un show qui s’annonce dantesque. On attend 30 000 personnes.

On avait déjà eu Sting au Château de Chambord (pour un show archi-complet) en 2022… Pour sa deuxième édition, Chambord Live organisé avec AZ Prod, vient d’annoncer qu’Imagine Dragons serait en concert le 8 septembre 2023.

La billetterie – qui risque d’être prise d’assaut – ouvrira le 1er décembre à 10 h (sur chambordlive.com). Côté tarifs, comptez 78,50 € pour la fosse debout classique et 133,50 € pour la fosse debout « or ». 30 000 personnes y sont attendues.

Le groupe, qui a enquillé les hits (dont le célèbre « Radioactive ») et remplit les salles du monde entier, ne jouera sur deux dates en France. Chambord donc, mais aussi Paris.

A.G.

Chroniques culture : l’album d’Amari Natura, un nouveau mag’ rap et le dernier Springsteen

Cette semaine, on commence avec un disque bourré de soleil, celui d’Amari Natura, partie d’Amérique du Sud et désormais Tourangelle. On enchaîne avec un tout nouveau magazine 100 % rap, Mosaïque. Et on finit avec le petit kif de Bruce Springsteen !

L’ALBUM

AMARI NATURA – MUÉVETE

Le mois de novembre n’est pas franchement connu pour être le plus gai de l’année. Par chance, voilà un album qui devrait apporter une bonne grosse dose de soleil, de bonne humeur et de « caliente ». Parce qu’aux manettes de ce « Muévete », on retrouve Amari Natura, chanteuse née en Colombie, ayant grandi au Vénézuela, et qui a ramené dans ses valises (elle vit désormais à… Tours !) des compositions péchues et qui sentent bon l’Amérique du sud.

Pour se faire une idée, il faut imaginer un mélange habile entre reggaeton latino, cumbia et de trap. Un résultat qui fait du bien aux oreilles, fait bouger du popotin (le bien nommé « Danser Bonito ») et fait réellement voyager (l’ouverture « La Cumbia Brava »). Amari Natura chante dans sa langue natale et reste tout aussi mélodique lorsqu’elle se lance dans des paroles en français.

Réfugiée en France en 2017, membre de L’Atelier des artistes en exil, activiste pour l’environnement et le droit des femmes, elle raconte à travers « Muévete » sa vie, son parcours, son histoire. Un album à potentiel. Il suffit de jeter une oreille à « Cumbiamba » et son refrain qui s’ancre en tête dès la première écoute ; un véritable single dont le clip a été tourné à Tours pour un résultat (d)étonnant. À l’image de ce disque.

Aurélien Germain

> amarinatura.com et réseaux sociaux @amarinatura


LE MAG

MOSAÏQUE

Juillet 2021, tmv vous faisait part d’un petit nouveau dans le monde des médias : Mosaïque, magazine web 100 % indépendant consacré au rap, lancé par Lise et Thibaud, deux jeunes journalistes passés par l’Ecole publique de journalisme de Tours. Depuis, leur bébé a bien grandi… et pas qu’un peu, puisque le duo tente désormais l’aventure du mag’ papier.

Et c’est carton plein, puisque ce trimestriel (écoresponsable de surcroît) qui veut relancer la presse rap a écoulé tous les exemplaires de son tout premier numéro en… moins d’une heure ! Pour ne pas louper les prochains, restez donc à l’affût sur mosaiquemagazine.fr 

A.G


LE CD

BRUCE SPRINGSTEEN – ONLY THE STRONG SURVIVE

Reprendre des titres de soul et de rhythm’n’blues des années 60-70 ? C’est l’exercice qu’entreprend Bruce Springsteen ici, avec ce « Only the strong survive ». Petite récréation avant sa tournée 2023, le rockeur s’offre un petit plaisir coupable, tant son enthousiasme semble communicatif. Au total donc, quinze covers piochant dans Franck Wilson, The Temptations, ou encore The Four Tops et autres références de la Motown.

Un joli répertoire, porté par une voix rocailleuse, où la technique est mise en avant et où Springsteen semble s’éclater. À 73 ans, il reste le Boss.

A.G

Musée des Beaux-Arts : dans le quotidien de Jessica Degain, conservatrice du patrimoine

#VisMaVille Jessica Degain est conservatrice du patrimoine au musée des Beaux-Arts de Tours. Sous les feux des projecteurs avec le commissariat de l’exposition François Boucher, elle mène un travail de fond sur les œuvres.

2022 est une grande année pour Jessica Degain. La jeune conservatrice du patrimoine, arrivée au musée des Beaux-Arts en mai 2020 après un premier poste au service de la Conservation des œuvres d’art religieuses et civiles (COARC) de la Ville de Paris, a la charge des deux expositions du musée. Celle d’Antoine Coypel qui a eu lieu début 2022 et depuis début novembre, François Boucher, deux peintres du XVIIIe siècle.

Au départ spécialiste en art indien, Jessica Degain s’est tournée vers l’art du siècle des Lumières, et complète avec le XVIIe et XIXe au Musée des Beaux-Arts. « J’aime beaucoup le siècle des Lumières très riche au niveau artistique, sensuel et élégant. On perçoit très bien ce côté dans l’œuvre de François Boucher, sa proximité avec la nature et son art délicat. »

Cela fait deux ans qu’elle bâtit cette exposition événement, aux côtés de Guillaume Kazerouni, conservateur à Rennes, avec qui elle avait déjà expérimenté une collaboration pour une exposition au Petit Palais. « Le commissariat d’exposition, c’est d’abord proposer une listes d’œuvres en partant des collections du musée et en enrichissant par des prêts extérieurs. On part d’une liste idéale mais on s’adapte car il est difficile d’obtenir tous les prêts souhaités. L’idée est surtout d’avoir une approche originale pour faire avancer la connaissance scientifique. »

Ensuite, vient le temps de l’élaboration du catalogue d’exposition, puis la mise en place de la scénographie. « C’est une étape stimulante qui permet de se projeter dans les espaces, de choisir les couleurs, l’identité visuelle de l’exposition. » Une étape qui se fait en lien avec le personnel du musée et des prestataires extérieurs. « Nous ne sommes pas isolés dans un bureau, c’est un travail d’équipe collectif », souligne Jessica Degain.

La recherche de mécénat fait aussi partie des missions de la commissaire, avec l’aide du service dédié à la Ville de Tours. « Ensuite, il faut faire vivre l’exposition pendant trois mois, la médiation est ici importante, par des cours d’histoire de l’art notamment. »

En dehors du montage des expos, la conservatrice du patrimoine travaille, telle une fourmi, à enrichir les collections du musée. Là aussi un budget est défini. « Depuis deux ans et demi, nous avons acquis un nombre d’œuvres importantes que l’on peut voir aujourd’hui accrochées, comme un De Boulogne et des tableaux de Girardet qui a illustré des paysages de Touraine. »

Enfin, Jessica Degain est également occupée par la restauration, en ayant un rôle de maîtrise d’ouvrage, qui permet de faire découvrir de nouvelles œuvres au public en les faisant tourner dans le musée. Ce dernier possède au total 18 000 œuvres dont 10 à 15 % seulement sont visibles, les réserves étant stockées sur le site de la Camusière à Saint-Avertin.

Texte et photos : Aurélie Dunouau

On a goûté la cuisine de El Cafecito, au jardin des Prébendes

Vous connaissiez El Cafecito, rue du Grand-Marché ? Mais l’établissement a un petit frère au jardin des Prébendes. On est allé faire un tour pour notre pause du midi et déguster la formule déjeuner.

Un cadre idéal, de la tranquillité, un petit coin de verdure et une pause gourmande pour le midi. Voilà à quoi l’on pourrait résumer El Cafecito. Attention, on ne parle pas ici de l’établissement situé rue du Grand-Marché (testé dans nos pages en 2017 d’ailleurs), mais de celui qui s’est installé cet été à l’entrée du jardin des Prébendes.

La tête pensante est toujours Karla Derenne qui, décidément, a des projets plein la tête et des idées à tout va. Elle s’est installée dans ce joli parc suite à l’appel à projets de la mairie lancé début mai 2022.

Vue sur les Prébendes et formule déjeuner

On arrive donc ce jeudi-là à midi pile – la salle est toute petite, autant dire qu’elle est vite remplie et qu’on vous conseille de réserver si intéressé(e)s – et on découvre un endroit tout mignon. C’est chaleureux, accueillant, avec de grosses lampes en osier, un grand tableau d’une artiste guatémaltèque accroché au mur et des meubles signés La Malfabrique. Installé sur une table haute, on a vue sur le jardin des Prébendes, idéal pour rêvasser en attendant le plat qui arrive assez rapidement.

Cette semaine, c’était d’abord soupe de courge Carat et châtaignes pour commencer. Ça réchauffe, ça fait du bien et on a apprécié la touche de lard fumé et de crème pour parfaire le tout. Pour accompagner, un grilled cheese : des petits pains toastés et grillés fourrés aux trois fromages et patate douce ! Le chef a aussi eu la bonne idée de l’assaisonner de coulis de persil.

À noter que cette formule déjeuner revient à 14,50 € (avec un café ou un thé), mais une troisième assiette est possible (cette semaine, une crème de fenouil au gingembre avec graines de courges et fromage de brebis) pour une note à 19 €. Une pause du midi bien agréable !

Reste évidemment que les amoureux/ ses de café – LA spécialité d’El Cafecito – ne seront pas déçus, puisqu’aux Prébendes aussi tout comme rue du Grand-Marché, on peut en déguster à foison. Du café venu tout droit d’Amérique latine et du Guatemala, torréfié par l’équipe pour une carte plus que fournie.

Chronique : Aurélien Germain / Photo : Facebook El Cafecito + tmv


> L’addition : Menu déjeuner à 3 assiettes (2 plats + 1 dessert) à 19 € avec café ou thé. Formule 2 assiettes à 14,50 €. Brunch le dimanche à 22 €.
> C’est où ? Au jardin des Prébendes, à Tours. El Cafecito se trouve dans la petite maisonnette et il y a également une terrasse. Ouvert tous les jours de 9 h à la fermeture du parc.
> Contact Tél. 07 72 33 59 51 ou par mail à karla@elcafecito.fr + réseaux sociaux, où il poste ses menus chaque semaine : @elcafecitotours sur Facebook et @el_cafecito_tours sur Insta

Guide à Tours : l’ABC de la BD !

On n’ira pas jusqu’à dire que dès qu’on soulève un pavé du Vieux-Tours, on y trouve un dessinateur ou un scénariste de BD, mais… Plus on avance dans ce monde de bulles, et plus on est étonné de la profusion d’acteurs du secteur qui sont à Tours. Voici un tout petit aperçu…

A COMME…

Atelier POP

Ici, personne qui bulle : tout le monde est au travail sur son ordinateur, palette graphique et stylet à la main… ou stylo, pour ceux qui travaillent à l’ancienne. L’Atelier POP a été créé au tout début des années 2000, et il en a vu passer, des dessinateurs, dessinatrices, illustratrices, illustrateurs et graphistes en tout genre ! Seul Johann Leroux (alias Ullcer) était là dès le début. Ils travaillent chacun sur leur projet, se donnent des coups de main, et trouvent dans cet espace de coworking (né avant que le mot ne soit à la mode) une alternative pratique au bureau à la maison.

Giovanni Jouzeau (que vous avez vu passer dans nos pages fut un temps !) ajoute : « L’atelier m’a permis aussi d’avoir des conseils et quelques contacts car je sortais tout juste de ma formation. »

Chacun sa spécialité, comme Greg Lofé qui est coloriste, un métier pas si connu mais essentiel : c’est lui qui colore les planches noir & blanc fournies par les dessinateurs de BD ! Envie d’en apprendre plus sur les métiers liés à la BD ? C’est simple : l’équipe de l’Atelier POP est tous les ans au festival À Tours de Bulles ! Y’a plus qu’à patienter ! Et pour suivre leurs actualités, c’est sur Facebook @atelierpopbd

À Tours de Bulles

Le rendez-vous annuel des bédéphiles urbains, qui ne bougent pas leurs fesses jusqu’au festival de BD d’Amboise ou à la journée BD De Langeais (fainéants, va !). À Tours, cela fait maintenant 18 ans que le festival existe. Et pour la 19e édition, qui se déroulera comme d’habitude en septembre, on retrouvera une expo autour de l’album vainqueur de la Tour d’Ivoire 2022 : Lettres perdues, par Jim Bishop, et plein d’autres animations : ateliers dessins, concert-dessiné, conférences, séances de dédicaces… Tout un programme à guetter sur le site du festival www.atoursdebulles.fr.

B COMME…

Bédélire

Une institution pour les bédéphiles ! Rue du commerce, la boutique de BD a tout l’air d’une caverne d’Ali Baba avec ses meubles en bois, ses échelles pour grimper au sommet et ses albums par milliers. S’il existe depuis 1993, ce repaire des fans de bulles a fait parler de lui récemment pour autre chose que le 9e art. Ses cinq salariés ont en effet repris le magasin sous forme de société coopérative. Un format qui leur ressemble, où chacun a son mot à dire !

Et vous savez quoi ? On sait pourquoi on ne trouve pas d’étiquette pour nous guider dans les rayons : c’est pour nous pousser à nous approcher de ces libraires sympas, et profiter de leurs conseils avisés !

> 81 rue du commerce – Facebook @bedelire

La Boîte à bulles

C’est à Saint-Avertin que Vincent Henry a posé ses valises en 2012, après avoir démarré son activité en région parisienne. « J’étais un provincial malheureux à la capitale, tout simplement ! » raconte cet éditeur de bande-dessinée.

Chaque année, avec son équipe, ils sortent une vingtaine de nouveautés. Leur credo ? « La vie réelle, les tranches de vie, avec de la BD documentaire, des témoignages ou des récits intimes qui peuvent pencher vers la fiction. »

Et comme pour un éditeur de roman, l’éditeur de BD mène un travail de fourmi avec ses auteurs : « En tant qu’éditeurs, nous choisissons des projets et les mettons au point en collaboration avec les auteurs, c’est un accompagnement qui peut démarrer dès le storyboard, jusqu’aux détails finaux liés à la publication. »

Lui-même journaliste spécialisé dans ce secteur, Vincent Henry est également scénariste : on lui doit par exemple Les derniers Kalash (en coécriture avec Jean-Yves Loudes, et avec Hubert Maury au dessin), ou Jacques Damour (dessins Gaël Henry).

Avec ses deux casquettes, l’éditeur a des journées bien chargées, qui incluent aussi le suivi des ventes d’ouvrages et la promo des dernières parutions de la Boîte à Bulles : Majnoun et Leïli, chants d’outre-tombe de Yann Damezin, poème graphique rédigé en alexandrins, Prison de Fabrice Rinaudo, Sylvain Dorange et Anne Royan qui nous plonge dans le milieu carcéral, et le plus léger Le Renard, le corbeau et leurs potos de la Tourangelle Véropée.

> À suivre sur www.la-boite-a-bulles.com

Brassart

L’école tourangelle s’est fait un nom dans la formation des illustrateurs et graphistes de talent… Ce qui inclue aussi la BD ! Durant quelques années l’école a même été en partenariat avec l’éditeur Delcourt, c’est dire si elle fait référence en matière d’illustration et de dessin !

C COMME…

COMMERCES

D’autres adresses pour des BD : J’ai les Bulles, rue du Commerce, pour de l’occaz’ et du neuf à petit prix ; la Boîte à Livres qui agrandit sans cesse ses rayons BD, l’Imaginaute côté comics américains, ou le Bibliovore pour quelques secondes mains en très bon état.

Maud Martinez


Retrouvez la suite de notre dossier dans le N°431 de TMV (du 23 au 29/11/2022)

TMV du 23 au 29 novembre 2022

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2022/11/TMV_A_20221123_TMV_001_T_Q_0_web.pdf

Et hop, un dossier spécial BD ! On vous a préparé un petit guide de la bande dessinée à Tours, entre auteurs, scénaristes, ateliers ou encore commerces et festival : il y a de quoi buller par chez nous. Pour le reste du sommaire : des colis cadeaux pour les plus démunis, la madame patrimoine du musée des Beaux-Arts, la chronique resto avec El Cafecito aux Prébendes, un horoscope WTF, les matchs de foot annulés dans la région, ou encore les bons plans culture.

Grande collecte de colis de Noël pour les personnes sans-abri

L’opération reprend cette année ! Main dans la Main 37 organise une grande collecte pour distribuer ensuite des sacs-cadeaux aux personnes précaires et démunis dans la rue.

Les faits

« On remet ça cette année et c’est grâce à vous ! » Un petit emoji, les yeux en cœur, est accolé à cette phrase, postée sur la page Facebook de Main dans la main 37. Et dans la foulée, une tonne de réponses, de partages et de « likes ». L’opération de colis de Noël pour les plus démunis reprend donc, avec toujours ce mot d’ordre : « On ne peut pas aider tout le monde, mais tout le monde peut aider quelqu’un. »

Pour rappel, le principe est tout simple : il s’agit d’une grande collecte pour aider les personnes précaires qui sont à la rue. Les colis de Noël récoltés sont ensuite distribués directement aux sans-abri, à la période des fêtes. Le succès est tel que Fanny et Marine, à l’origine de la démarche, avaient notamment récolté plus de 4 000 boîtes-cadeaux !

L’an dernier, il y avait de quoi distribuer ! (Photo Facebook Main dans la main 37)

Comment on fait ?

Pour cette quatrième édition, on ne change pas une équipe qui gagne. Les boîtes sont toujours acceptées, mais il est recommandé de prendre un petit sac (c’est moins encombrant et plus utile*), et on y glisse « un truc chaud, un truc bon, un produit cosmétique, un divertissement, un mot doux » et si besoin, un petit plus pour un chien qui reste souvent un bon compagnon pour les personnes sans-abri.

Il faut surtout penser à bien noter si le sac-cadeau est destiné à un homme, une femme, ou un(e) enfant.

Des points de collecte

Main dans la main 37 a cette année agrandi sa liste de points de collecte. On retrouve notamment My French agent, à Tours (boulevard Béranger), O Bistrot Quai à Esvres, l’épicerie Tour’n’Vrac à Descartes, ou encore la société STI à Larçay, le mairie de Montbazon, le centre social de la Vallée Violette à Joué-lès-Tours et bien d’autres. La liste complète est à retrouver sur la page Facebook du collectif.

La collecte a lieu jusqu’au 16 décembre. Tout sera ensuite redistribué aux personnes précaires. Pour qu’elles puissent, au moins l’espace d’un instant, bénéficier d’un peu de douceur et d’humanité à Noël.

Texte : Aurélien Germain / Photo ouverture : archives NR – Julien Pruvost

Main dans la main 37 sur Facebook

(*) Sac avec réduction de 10 % à Decathlon Chambray, partenaire de l’opération

Chroniques culture : une comédie policière, la sélection BD, un morceau ensoleillé et une illustratrice tourangelle

Il y a de quoi faire cette semaine ! Entre un polar rigolo signé Elisabeth Segard, le nouveau morceau de la Tourangelle Leo, un compte Insta fun avec la dessinatrice Manonymousse et notre sélection BD, voici les chroniques culture.

LE LIVRE

UN FUTUR PRESQUE PARFAIT

Elle-même le confie : si on lui avait dit il y a trois ans qu’elle écrirait une série, elle « aurait ri. Très, très fort ». Et pourtant, Elisabeth Segard, journaliste tourangelle le jour à la NR et romancière la nuit (un peu comme Superman, mais en encore plus fort), retrouve son personnage-clé, Violette, dans « Un futur presque parfait » (éditions Calmann-Lévy), suite du déjà très bon « Une certaine idée du Paradis » (lire ICI).

Ses protagonistes, « ils se sont imposés » comme elle le dit. Et quel bonheur, car c’est un plaisir de les retrouver, toujours aussi bien façonnés sous sa plume. Parce que m’dame Segard sait y faire. Elle sait emmener son lecteur, elle sait bidouiller comme il faut ses polars pas glauques du tout, prenant place dans la campagne tourangelle (les références sont multiples).

Dans « Un futur presque parfait », les élections approchent à Mouy-sur-Loire et la maire sortante doit défendre son bilan face aux rivaux. Mais Violette Laguille (la fameuse !), qu’on avait adorée en vieille dame pas franchement commode dans le premier volet, entre dans la danse. Avec, au menu, des bijoux, un coffre-fort, et un candidat assassiné. Un roman qui se dévore rapidement, toujours porté par un sens du rythme difficile à prendre en défaut, et qui sait toujours faire sourire et faire se questionner (bah oui, c’est une comédie policière, oh !).

Aurélien Germain


LA DECOUVERTE

LEO – SUNNY DAY

Léopoldine est une chanteuse et guitariste tourangelle, plus connue sous le nom de Leo sur scène. Pour affronter le froid et l’hiver qui arrivent, l’artiste dégoupille un single intitulé « Sunny Day » qui est désormais disponible sur toutes les plateformes, avec un très joli clip à la clé… qui sent bon l’été !

Donc oui, l’écoute de ce titre est fort agréable : c’est un morceau ensoleillé, tout doux et sucré, dans lequel Leo y distille sa pop aux relents soul. Bien goupillé et composé, Sunny Day se déguste. Les intéressé(e)s pourront découvrir ce projet – solo passé trio depuis peu – sur facebook.com/leoacoustique
A.G.

INSTAGRAM

MANONYMOUSSE, ILLUSTRATRICE

Son petit nom, c’est Manon Ghuzel ; son pseudo, c’est Manonymousse. Et cette illustratrice tourangelle fait vivre son compte Instagram – 1 200 followers et quelques pour le moment – avec dessins humoristiques et strips BD en quatre cases efficaces, le tout réalisé sur iPad (et avec son chat visiblement). Egalement autrice du webtoon « Les Quenottes », Manonymousse possède visiblement une bonne dose de second degré et d’autodérision, ce qui se ressent jusqu’aux légendes de ses postes.
A.G.

> Pour suivre tout ça, direction instagram.com/manonymousse


LA SELECTION BD

Avec la « Gazette désarmée » (Editions i), François Boucq démontre toute l’étendue de son talent. Avec ce format mi- magazine, mi-livre d’illustration, il déploie en effet toute sa palette graphique et navigue entre humour noir, pastiche et absurde. Bluffant !


Lapin Poche N°1 (L’Association) est la nouvelle aventure éditoriale de Lewis Trondheim, entouré d’une vingtaine de dessinateurs (David B, Jousselin, Parrondo…). Au total, 144 pages de strips, de gags et d’histoires courtes savoureuses, dans un format carré façon Pif Poche.

On a déjà dit ici tout le bien que l’on pensait d’Alex W. Inker et son talent pour le noir et blanc… Il monte encore d’un cran avec ce « Colorado train » (Sarbacane) et cette histoire d’ados lancés sur la piste du tueur d’un de leur camarade. C’est chaud et froid à la fois et d’une maîtrise totale.
En matière de surprise, on est resté scotché par « Attachements » (Edition Lapin) d’Alice Bienassis qui nous entraîne avec ce roman graphique en noir et blanc dans le monde du shibari. Au travers de quatre témoignages de cette pratique érotique, elle livre un éclairage sur les questions de pouvoir et interroge sur les limites du plaisir.

« On la trouvait plutôt jolie » (Michel Lafon) est une adaptation réussie du roman de Michel Bussi par Joël Alessandra. Ce dessinateur est sûrement l’un des plus doués de sa génération : mise en scène maîtrisée, formidable travail sur les couleurs à l’aquarelle et récit émouvant.
Hervé Bourit

On a testé Le Céci’Bon, rue Briçonnet, à deux pas de Plumereau

Une récente adresse est à noter du côté de la place Plumereau. On a donc goûté à la carte travaillée du Céci’Bon, un restaurant aux produits locaux et de saison.

C’est qu’il avait failli passer sous notre radar, ce restaurant ! Il faut dire qu’on n’a pas trop l’habitude de voir trop de changement du côté de la place Plumereau. Pourtant, au mois de juillet dernier, il y a eu du nouveau sur la place historique, à la jonction avec la rue Briçonnet.

Fini, la crêperie Le Be New ; place au Céci’Bon ! Et là, autant vous dire qu’on n’est plus du tout sur le créneau de la galette. Maintenant, c’est cuisine tradi avec produits frais, de saison et locaux (les viandes, par exemple, sont toutes régionales) et belles assiettes joliment présentées.

À la tête de l’établissement, Cécile et Lucas, un duo qui carbure et qui a de l’énergie (et de la bonne humeur) à revendre ! On a d’abord été particulièrement satisfaits de leur bonhomie et de l’accueil. Mais après avoir causé… il fallait bien manger !

Le midi, c’est formule complète à 18 € (ce jour-là, il y avait notamment rillons de Touraine snackés crème de panais et hachis parmentier au tandoori, mais l’ardoise change régulièrement) ou des plats à la carte à 18 €. Avec, comme on aime à tmv, la triplette : un tableau avec 3 entrées, 3 plats, 3 desserts. Gage de qualité et de cuisine minutieuse. C’est vers ce modèle qu’on s’est tourné.

Météo fraîche oblige, on a donc commencé par se réchauffer avec un velouté de potimarron. Onctueux à souhait, avec de chouettes saveurs, car il est composé avec de la faisselle de chèvre frais, quelques touches croquantes et du piment d’Espelette.

Et du côté du plat principal, même plaisir : on s’est lancé dans la dégustation d’un filet mignon de porc Le Roi Rose de Touraine. La viande est excellente, tellement tendre qu’elle se coupe toute seule, à peine le couteau posé. Le Céci’Bon se fournit chez Sylvain Chable, la boucherie du Carrefour Express de la rue Colbert qui a franchement bonne réputation (et maintenant, on confirme !). Et en accompagnement, une purée bien crémeuse et un taboulé de chou-fleur au curry. Sympa comme tout, avec de très bonnes idées de la part d’un jeune chef. Une bonne surprise, une adresse à retenir.

Aurélien Germain


> L’addition : formule du midi à 16 € pour entrée/plat ou plat/dessert, et la totale à 18 € pour entrée/plat/dessert. À la carte, comptez 8 € pour les entrées et les desserts et 18 € pour le plat principal.
> C’est où ? Céci’Bon  au 35, rue Briçonnet à Tours (au niveau de la place Plumereau). Ouvert du mardi au samedi, de midi à 14 h et de 19 h à 21 h 30.
> Contact Tél. 09 86 50 81 56, et Le Céci ‘Bon sur Facebook et instagram.com/le_ ceci_bon

 

Toutes les cellules commerciales (enfin) occupées en haut de la rue Nationale

Centre médical, boutique du Musée du Compagnonnage, Monoprix… Prochainement, les cellules commerciales du haut de la rue Nationale seront toutes occupées. Il va y avoir de la nouveauté à Porte de Loire en 2023.

LES FAITS

Cela aura mis du temps, mais c’est enfin complet ! En 2023, de nouvelles enseignes s’installeront en haut de la rue Nationale, au pied des deux hôtels. Les cellules commerciales, propriété de l’investisseur immobilier Héraclès, devraient donc toutes occupées d’ici peu.

Jusqu’à présent, on comptait sur le café Starbucks, la salle de sport Basic Fit, mais aussi le restaurant B Chef. Depuis peu, le 7 novembre exactement, la Clinique des Champs-Elysées – considérée comme le leader de la médecine esthétique – a également ouvert. C’est sa neuvième en France, et la plus grande clinique en dehors de celle de Paris (600 m² répartis sur deux étages).

En 2023 donc, du changement est également à prévoir, puisque s’implantera un Cosem, un centre médical de médecine générale, spécialisée et dentaire, qu’on pouvait par exemple retrouver à Orléans jusqu’à présent. En septembre prochain, ouvrira aussi la future boutique du Musée du Compagnonnage : l’établissement de 100 m² permettra aussi aux personnes à mobilité réduite (PMR) de retrouver l’accès au musée.

Dernière enseigne à s’installer en haut de la rue Nationale, à l’angle côté ouest : un autre… Monoprix ! Déjà présent aux numéros 63-65, ce nouveau magasin aura pour lui une partie restauration et épicerie, d’après la Nouvelle République.

LE CONTEXTE

L’arrivée de ces nouveaux visages fait partie du projet Porte de Loire qui a vu se transformer le haut de la rue Nationale il y a quelques années. Lancé en 2011, il n’avait vu ses premières démolitions qu’en 2016. Et l’ouverture des deux hôtels Hilton qu’en… 2021 (ce qui avait fait jaser plus d’un Tourangeau), puis l’apparition des commerces au compte-gouttes qui devaient de base être des boutiques de luxe (ce qui fera jaser plus d’un Tourangeau, bis).

ET APRÈS ?

Reste désormais à démolir l’îlot sud-ouest prévu en 2023. L’endroit laissé libre verra naître un immeuble avec commerces et habitations. Suivra ensuite la destruction de l’îlot sud-est (au niveau du coiffeur Carpy) prévue pour 2025. La toute fin de ce vaste chantier est prévue pour 2027.

Aurélien Germain / Photo : archives NR

TMV du 16 au 22 novembre 2022

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2022/11/TMV_A_20221116_TMV_001_T_Q_0_web.pdf

Jouer, jouer, joueeeer… La folie des jeux de société s’est aussi emparée de Tours. Entre ses joueurs, ses acteurs, ses lieux spécialisés, on fait le point, avec 1001 façons de s’amuser ici. Tmv revient aussi sur les changements en haut de la rue Nationale et les nouvelles enseignes, sans oublier un tour par La Petite Cuisine pour rencontrer sa cheffe et qu’elle nous raconte son quotidien. Pour le reste : horoscope WTF, chronique resto (Le Céci’Bon), la venue de l’équipe irlandaise de rugby à Tours, sans oublier les chroniques culture.

Chroniques culture : le plein de musique avec Toukan Toukän, Poppy Club, Tea Steam

Trois groupes tourangeaux à l’honneur cette semaine dans nos chroniques culture, avec les albums de Toukan Toukän, Tea Steam et Poppy Club.

TOUKAN TOUKÄN – SIROCCO

À tmv, on suit les Toukan Toukän depuis une paire d’années. À tel point que lorsqu’on découvre la galette « Sirocco », leur premier album, c’est un peu comme retrouver un ami de toujours. D’ailleurs, d’entrée, c’est la voix si agréable et chaude de Laure qui nous cueille et nous susurre des jolis mots à l’oreille. C’est tout doux, c’est réconfortant comme premier titre. C’en est même étonnant, tant de tranquillité.

Puis avec le second titre, « Disco Dream », c’est le retour de la pop sucrée qui file la banane. Et ça continue avec le très coloré – et bien-nommé – « Colors » qui sautille de partout et colle son refrain entêtant dans la tête comme un gros chewing gum rose fluo accroché dans notre tignasse. Tout le reste est à l’avenant : hyper ensoleillé et qui donne envie de se dandiner.

Et qu’ils soient chantés en français ou en anglais (chouette alternance, d’ailleurs), les titres de ce Sirocco sont impeccablement composés.

Un album en autoproduction qui aura mis 2 ans à naître, parfaitement maîtrisé. Il n’y a pas à dire : ces Tourangeaux savent y faire ! Et enfin, il y a cette pochette. Parce que oui bande de coquinous, si vous dégotez cet album plus que recommandable, vous aurez droit à une bien belle jaquette, avec Etienne et Laure tout nus cachés derrière un zèbre. Alors si ça, c’est pas l’argument ultime…

Aurélien Germain

> Sortie le 18 novembre


POPPY CLUB – HORNY AND VIRGIN

Tout droit venu de Tours, le duo Poppy Club vient de sortir son premier album, le joliment nommé… Horny and virgin ! Ici, place à de la synthpop qui va droit au but et embarque pour un aller sans retour dans les 80s. De quoi ravir les amateurs du genre !

Porté par sa boîte à rythmes, Poppy Club fait voyager avec ses neuf morceaux et si l’ADN est vraiment synthé, il ne s’interdit jamais d’explorer d’autres territoires pour une fraîcheur bienvenue (en témoigne le saxo dans « Splendor in Berlin » et son ambiance vaporeuse). Pour les intéressé(e)s, le disque est également dispo sur Deezer et une date live dans le 37 approche : ce sera le 25/11 à La Bonne Dame.
A.G.

TEA STEAM – OLD BLOSSOM

Tea Steam était passé sous notre radar. C’est donc le moment de vous présenter ces Tourangeaux qui ont accouché, avec « Old Blossom », d’un EP d’indie rock fort bien troussé. Si le groupe est encore tout jeune (il a été formé en janvier 2022), il est déjà bien mature !

Avec six titres et 23 minutes au compteur, Tea Steam a le temps de dérouler ses compositions qui ont un petit goût de pop funk (les lignes de basse – ô miracle bien mise en avant dans le mix – vont dans ce sens), voire de jazz (les montées de voix sur « The Same Fable »). Tea Steam est donc encore tout frais, mais sort une belle carte de visite avec ce disque.
A.G.

On a testé Chai Max : un coup de cœur !

Il y a des découvertes, comme ça… On est allé faire un tour du côté de la place François-Rabelais. C’est ici que, le midi notamment, Chai Max fait vibrer les papilles…

« Une pépite ! Chai Max est clairement dans notre top 3 des meilleures adresses. » Voilà. On aurait pu s’arrêter là, car ces deux petites phrases sont un parfait résumé du coup de cœur que l’on a eu. Mais avouons que ça fait un peu maigre pour une chronique resto qui doit tenir sur une page (en plus, vous auriez râlé, on vous connaît). Alors voici quelques lignes supplémentaires pour vous faire découvrir, si ce n’est déjà fait, cet établissement situé place Rabelais.

Faisons les présentations : Chai Max, c’est une cave à manger. Un bar à vin. Le midi, c’est bistrot raffiné avec des plats exquis et délicats ; le soir, on passe à la version carte à tapas. À la tête du lieu, Maxime, 27 ans, véritable encyclopédie humaine du vin. L’homme sait raconter ses crus, il vous en parle avec autant d’amour que de précision. Certain(e)s d’entre vous l’ont peut-être croisé à l’Embellie, où il a fait ses armes.

À ses côtés, Danny, tout jeune chef qui maîtrise sa cuisine à la perfection. Non seulement ses assiettes sont belles, mais elles sont aussi travaillées et marient toutes les saveurs.

La preuve ce jeudi-là, où l’on s’est réfugié entre deux grosses averses. À l’intérieur, la salle apporte un côté cosy hyper chaleureux, grâce à des lumières chaudes et tamisées. Les tables sont peu nombreuses, un pan de mur est décoré avec un tas de bouchons de liège entassés, il y a même un petit coin sofa au fond.

La carte change régulièrement, mais pour nous, le doublé entrée-plat a tenu toutes ses promesses et prouvé le talent de ces jeunes restaurateurs. Déjà avec ces ravioles de chèvre frais pour débuter, enveloppées dans un crémeux de carottes bien onctueux, le tout réhaussé de saveurs curry et coco. Gourmand ! Et ensuite, avec ce filet mignon de porc qui arrive en basse température… Il est là, tendre et doux, posé sur une polenta crémeuse. Par-dessus, Maxime verse sous nos yeux un filet de jus de cochon épicé au soja. Un accord par-fait, un pur régal.

On ne se répétera pas en disant que Chai Max est l’une des nos excellentes surprises de l’année. Mini salle pour maxi plaisir : donc réservations plus que conseillées…

Aurélien Germain


> L’addition : formule du midi (entrée+plat ou plat+dessert) à 19,50 €. La totale avec dessert grimpe à 23,50 €. 
> Chai Max, 30 place François-Rabelais. Ouvert du jeudi au lundi, de 11 h 30 à 15 h et de 17 h à minuit. Fermé le mardi et mercredi. Petite terrasse extérieure. Bistrot le midi et bar à tapas le soir. Vins et cocktails également.
> Tél. 02 47 35 26 44 ou par mail : info@chaimax.fr Et sur les réseaux sociaux : instagram.com/chaimax.tours ou sur Facebook.

 

Economie d’énergie : Tours expérimente l’extinction de l’éclairage public nocturne dans trois quartiers

La semaine prochaine, la Ville de Tours éteindra l’éclairage public dans trois quartiers, entre 1 h et 5 h du matin. Une expérimentation pour réduire la consommation électrique.

Les faits

Crise énergétique, économies, sobriété… À compter du lundi 14 novembre, la Ville de Tours va éteindre l’éclairage public entre 1 h et 5 h du matin, dans trois quartiers : Blanqui, Febvotte et les Douets. Il s’agit pour le moment d’une expérimentation qui doit durer six mois. Celle-ci s’inscrit dans le plan de sobriété énergétique voulu par la municipalité. Plusieurs milliers d’euros devraient ainsi être économisés.

Martin Cohen, adjoint délégué à la transition écologique et énergétique, a précisé que ce test sera aussi l’objet d’une évaluation dans trois mois. À ce moment-là, les habitants concernés seront interrogés et pourront répondre via un questionnaire en ligne « sur les sites de la Ville et de la Métropole ».

Pourquoi ces quartiers ?

La Ville indique : « Ces quartiers ont été choisis en raison du peu d’activité nocturne dans la mesure où ils sont résidentiels. Pour des raisons techniques, car ils sont équipés d’éclairages led qu’il est possible de rallumer à distance en cas d’intervention de secours. » Deuxième raison avancée : le bien-être animal et la protection de la biodiversité. « Notamment pour les jardins partagés de Febvotte et les espaces boisés autour du secteurs des Douets », est-il également souligné.

Le contexte

Jusqu’à présent, la Ville de Tours n’avait pas franchi le pas, contrairement à d’autres communes qui n’ont pas hésité à éteindre la lumière, parfois même dès 23 h et non 1 h du matin. Des voix se sont notamment élevées pour pointer les risques et les craintes (marcher dans le noir tout(e) seul(e) par exemple…). Mais de nombreuses municipalités rappellent que les cambriolages – redoutés – ont lieu à 80 % le jour.

Le média de l’écologie Reporterre note que « d’autres agglomérations pratiquent l’extinction nocturne de longue date, comme Saint-Nazaire depuis 2018 ». D’autres s’y sont mises récemment comme Nevers, Chambéry, Colmar ou encore Saint-Brieuc. Tours a donc rejoint la liste également.

Aurélien Germain

TMV du 9 au 15 novembre 2022

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2022/11/TMV_A_20221109_TMV_001_T_Q_0_web.pdf

Les vacances de la Toussaint sont finies, mais certain(e)s pensent déjà  orientation. On a concocté un grand quiz pour nos étudiant(e)s qui y verront sûrement plus clair côté orientation. Au sommaire également : des quartiers sans éclairage public la nuit, un #VisMaVille avec une aide à domicile à Tours, un horoscope fou, notre coup de cœur resto avec Chai Max, un vrai/faux sur Elon Musk, le Goncourt 2022, mais aussi du sport et le plein de musique tourangelle.

Festival Emergences : le jazz pour toutes et pour tous

Le jazz, une musique élitiste ? Oh que non ! C’est qu’affirme et prouve le festival Emergences à Tours, axé sur un jazz ouvert, vivant et pluriel. C’est parti pour un marathon de cinq jours de concerts.

Emergences, kézako ?

« Ouiii, le jaaaaazz, c’est snooob, c’est élitiiiiste, tout ça tout çaaaa… » Faites bien durer les voyelles, prenez un air pédant et levez les yeux au ciel. Ça y’est, le cliché est en place ! Le jazz, musique tournée vers le passé, beaucoup trop savante, faite pour des vieux intellos moustachus engoncés dans un canapé, un whisky à la main… Avec plus de 100 années d’existence au compteur, ce style musical a toujours ce genre de stéréotypes absurdes lui collant à la peau.

Mais le jazz, c’est loin, très loin d’être ça. Alors depuis plus de 20 ans en Touraine, Le Petit Faucheux et Jazz à Tours s’acoquinent pour dézinguer les poncifs et accoucher d’Emergences, un festival qui, justement, montre que le genre n’a pas dit son dernier mot, qu’il reste toujours aussi vivant, libre et curieux, accessible à toutes et à tous.

Une programmation jeune

C’est l’un des axes intéressants et forts qu’a voulu mettre en place l’équipe d’Emergences pour cette nouvelle édition. « C’est une programmation très ‘’jeune’’ portée sur les nouveaux talents du jazz, dans toute la diversité de ce style “ mutant ” », comme nous l’a indiqué Jérôme Preus, chargé de communication.

Jeunes talents locaux et nationaux s’y croisent, différentes générations se mélangent. Il suffit de constater, par exemple, la venue d’Erik Friedlander, grand habitué de la scène downtown new yorkaise, qui viendra certes avec son quartet, mais donnera aussi une masterclass aux élèves de Jazz à Tours.

Idem pour la carte blanche à Noise Gate, l’association des (anciens mais pas que) élèves de l’école qui organisent quatre concerts dans quatre bars de la ville lors d’un « Barathon ».

Jazz 2.0

Et qui dit mélange des générations, dit mélange des genres. Du jazz tradi ? Il y en a. Du jazz contemplatif ? Aussi. Du jazz un peu fou, voire électro ?… Également ! Notamment le 10 novembre au Bateau ivre, avec Bada-Bada, grosse gifle qui prend ses compos jazzy en impro libre, pour les bidouiller à la sauce… électro ! Casser les clichés, surprendre, encore et toujours.

Et les femmes, dans tout ça ?

Eh bien, les femmes, justement, elles sont bel et bien là ! En force. Pour cette édition, réflexion a été menée sur la place des femmes dans le jazz. À cette occasion, une table-ronde aura lieu le samedi, à la Bibliothèque, autour de ce thème. Mené par Glaire Witch – que les auditrices et auditeurs de Radio Béton connaissent bien – ce débat se focalisera sur les jeunes artistes et laissera la parole aux musiciennes Yohna Lalanne, Coline Busquet, Jasmine Lee et Lina Noui. Elles présenteront d’ailleurs leur création originale et plus qu’audacieuse Mysterium, sur les planches du Petit Faucheux le soir-même.

Et seront suivies, le lendemain, par l’entité Suzanne, portée notamment par Maëlle Desbrosses et Hélène Duret. Le jazz dans tous ses états, qu’on vous disait…

Aurélien Germain / Photos : ouverture René Pierre Allain + deuxième : Laurent Vilarem

> Festival Emergences, du 9 au 13 novembre, à Tours (Au Petit Faucheux, salle Ockeghem, au Bateau ivre, à la bibliothèque centrale et dans les bars). Concerts payants ou gratuits, programmation en détail sur festivalemergences.fr et facebook.com/emergencesfestival

 

Brigitte Giraud, prix Goncourt 2022 et… ancienne lauréate du Prix du roman tmv

Le nom de Brigitte Giraud, qui vient de recevoir le prix Goncourt 2022, dira peut-être quelque chose aux Tourangeaux. En 2018, elle apparaissait effectivement dans nos pages, en remportant le Prix du roman tmv !

De tmv au Goncourt… Oui, bon, on exagère peut-être un poil. Mais tout de même ! Le 3 novembre, c’est Brigitte Giraud qui a reçu le Prix Goncourt 2022 pour son livre « Vivre vite » (éditions Flammarion). Et cette même Brigitte Giraud nous avait déjà tapé dans l’œil quelques années auparavant – en 2018 plus précisément – puisque l’autrice faisait partie des sélectionné(e)s pour notre Prix du roman tmv.

Et cette année-là, après avoir parcouru les 288 pages de « Un loup pour l’homme », une œuvre poignante, c’est la révélation. Le jury, à l’unanimité, souhaite sacrer Brigitte Giraud. Il n’y a pas photo, c’est elle qui sera la lauréate du Prix du roman tmv 2018.

Ses mots nous ont touchés, sa façon d’écrire aussi (nous parlions même de roman quasi-olfactif), son histoire également, celle d’un appelé qui ne voulait pas porter d’arme, celle d’une femme refusant de vivre séparée de son fiancée lors d’une guerre qui ne dit son nom.

La treizième femme à obtenir le Goncourt

Lors de sa venue au CCC OD de Tours pour la remise du prix, le 14 juin 2018, elle nous confiait : « Il m’a fallu plus de vingt ans pour écrire ce livre. J’avais besoin de me sentir les épaules plus larges en tant qu’écrivain pour être sûre de ne pas le gâcher. » À l’époque, la rédaction de tmv avait eu l’impression que Brigitte Giraud irait loin, très loin. Le flair ? Oui ! Et tant pis pour la modestie ! Force est de constater que cette Lyonnaise, native d’Algérie, a su embarquer tout le monde dans son monde, son style et ses récits, que ce soient romans, nouvelles ou bien encore essais.

Désormais, c’est le sacre suprême : le Goncourt. Une superbe distinction. Brigitte Giraud est la treizième femme récompensée depuis sa création il y a 120 ans.

Aurélien Germain

TEDx Tours : la soirée retransmise en direct, mardi 25 octobre, à l’Etape 84

Comme chaque année, les places pour le TEDx Tours, ces mini-conférences passionnantes, sont parties comme des petits pains. Mais l’Etape 84 retransmet la soirée. Ouf !

Les places étaient parties vite, très vite. Encore plus vite que d’habitude… En moins de deux heures, les tickets pour assister à la huitième édition de TEDx Tours avaient trouvé preneurs.

Mais bonne nouvelle pour celles et ceux qui n’ont pas pu obtenir le précieux sésame pour cette soirée du 25 octobre au Grand Théâtre : les organisateurs vont rediffuser l’ensemble de la soirée en direct, au bar de l’Etape 84, avenue Grammont. Cette retransmission sera gratuite et ouverte à tous.

« Mais mieux vaut arriver tôt », prévient-on du côté de la page Facebook de l’événement. Car il y aura également « bar et food sur place » et « début de la retransmission à 19 h, alors être sur place pour l’apéro à 18 h 45 nous paraît être la meilleure des options », est-il également noté.

Un succès toujours plus grand

Pour rappel, TEDx est une série de mini-conférences tenues par des « speakers ». L’idée est née aux Etats-Unis, mais s’est ensuite invitée partout dans le monde et notamment en France. Le mot d’ordre ici est « des idées qui valent la peine d’être diffusées ». Chaque année, le succès ne se dément pas et sujets, thèmes et intervenants sont gardés secrets jusqu’au jour J.

A l’époque, en 2017, Fabien Boutard, qui avait lancé l’événement en Touraine résumait TEDx ainsi : « Il s’agit de partager des idées qui changent le monde. On sélectionne des idées innovantes, originales, puissantes. Tous les thèmes sont abordés : numérique, digital, gastronomie, santé, etc. » Seuls interdits ? « La politique et la religion. »

(Photo : flickr TEDxTours)

Chroniques culture : Lamb of God dans les oreilles, roman pop et BD dans les mains !

Si vous partez en vacances cet automne, voici une petite sélection pour vous divertir durant le trajet…

LE CD

LAMB OF GOD – OMENS

Sale journée ? Votre boss vous ennuie ? Les bouchons à la station essence vous ont pourri le midi ? Votre petit Jean-Eudes vous casse les pieds à brailler ? Tmv a la solution : enfourner le dernier album de Lamb Of God, pour un défouloir assuré ! La dernière offrande des Américains est – sans surprise – toujours dans la lignée d’un metal groovy et enragé.

Les guitares sont acérées, les riffs démentiels (oh la la ce « Ditch » façon parpaing dans les dents), le chant habité, et le son surpuissant. Sans jamais lever le pied, Lamb Of God déroule ses compos déchaînées et enchaîne les claques. L’auditeur est sonné, mais continue de taper du pied.

Aurélien Germain

LES LIVRES

J’AI CRAQUÉ AU BUREAU

Deuxième fournée pour la collection Romans d’Histoire pop’ (lire tmv n°426) avec, cette fois, « J’ai craqué au bureau. Histoire ébouriffante de Louis Pasteur » (éd. Eyrolles). Le principe de cette collec’ fun et flashy à souhait ne change pas : l’Histoire, la vraie, est respectée, mais c’est totale liberté sur la forme et l’originalité.

Et ici, la Tourangelle Louise Cado s’en donne à cœur joie. Bourré d’humour subtil, porté par une écriture vive et pétillante (vocabulaire anachronique et ton fantaisiste au programme !), ce roman tire le portrait d’un Louis Pasteur rongé par le burn-out, tandis que les incidents se multiplient au labo. Un livre rafraîchissant au possible ; une histoire ébouriffante, pour sûr !
A.G.

LES SENTIERS OBSCURS DE KARACHI

Avec « Les Sentiers obscurs de Karachi » (éditions Metailié), Olivier Truc délaisse les contrées glaciaires de l’Antarctique pour nous entraîner dans un thriller politique captivant entre la France et le Pakistan, autour de pots-de-vin liés à la construction d’un sous-marin. Cela vous rappellera sûrement une certaine actualité…

C’est donc à une reprise totale de cette ténébreuse affaire que se livre Olivier Truc, via une enquête rigoureuse. Le résultat est bluffant et nous plonge dans des arcanes insoupçonnées sans épargner personne. Maîtrisé de bout en bout, ce roman est une réussite.
H.B.

LA SELECTION BD

Avec le tome 3 de « Bella Ciao » (éd. Futuropolis), Baru clôt en beauté cette magnifique saga familiale et politique, de l’immigration italienne en France au siècle dernier. Un héritage sensible et poignant, à l’image de cet auteur autodidacte dont on ne saluera jamais assez l’humanité et l’engagement.
Autre histoire, ce « Hollywoodland » (Fluide Glacial) où Maltaite et Zidrou impressionnent par leur maîtrise du dessin et du scénario. Neuf lettres pour Hollywood, donc neuf histoires pour se plonger dans l’envers du décor.

« Duo » (Glénat), c’est la BD hors norme de l’année, où plus d’une centaine d’artistes venus de tous les horizons se sont confrontés deux par deux à ce projet collaboratif de grande ampleur. Précision : tous les bénéfices iront à l’association Epic qui aide les enfants.
Victor Dixen et Eder Messias sont aussi en duo pour un petit chef d’œuvre avec « Vampyria Inquisition » (Soleil), une histoire de vampires sous le règne de Louis XIV. Magnifique et flamboyante, cette uchronie fantastique, prévue en plusieurs tomes, est un régal.

Pour finir, on n’oublie pas le nouveau « Les Petits Mythos : À Troie, on lâche tout » (Bamboo) pour le plein d’humour avec Cazenove et le Tourangeau Larbier qui cassent les codes de la mythologie.
H.B.

TMV du 18 octobre au 8 novembre 2022

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2022/10/TMV_A_20221019_TMV_001_T_Q_0-1.pdf

Les vacances approchent ! L’occasion pour nous de vous proposer un tas de bons plans pour se faire chouchouter et de chouettes idées de sorties pour se reposer et s’amuser cet automne… Côté actu, on parle d’Echo, lieu d’entraide mutuelle pour les personnes atteintes de troubles autistiques, et on a rencontré Justine Canales, médecin légiste de la Maison des femmes. On parle aussi foot, bonnes nouvelles, chroniques culture, resto végé et horoscope wtf.

Autisme : Echo, un lieu d’accueil pour rompre l’isolement et créer du lien social

Rue Courteline existe Echo, le groupe d’entraide mutuelle lié aux troubles du spectre de l’autisme à Tours. Un lieu d’accueil chaleureux et forcément de soutien.

C’est quoi ?

Direction le 92, rue Courteline, à Tours. C’est ici qu’a ouvert Echo, « un groupe d’entraide mutuelle (Gem) lié aux troubles du spectre de l’autisme », comme le précise la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH37).

Ce lieu de soutien, d’écoute, a organisé une journée portes ouvertes il y a quelques jours, pour faire découvrir ses locaux, son rôle, et la grande aide qu’il apporte. Car ici peuvent venir personnes majeures, avec ou sans diagnostic médical, et qu’elles soient accompagnées ou autonomes.

Rompre l’isolement

Regarder un film, se reposer, jouer, parler et échanger, ou encore participer à des ateliers… L’espace Echo est avant tout un lieu pour rompre l’isolement. Il suffit de jeter un œil à la page Facebook du lieu (1) pour constater à quel point les animations sont nombreuses. Café-rencontre, bœuf musical, projet vidéo, atelier d’écriture, ou encore petit déjeuner et initiation LSF (langue des signes) étaient notamment au programme du planning d’octobre. Avec, en ligne de mire, créer du lien social.

Comment ça marche

Pour faire fonctionner tout ça, la structure est passée en association au printemps et des animateurs sont présents. Parrainé par les Maisonnées (maisons d’accueil en Touraine pour adultes autistes dont tmv parlait déjà en 2012), ce groupe d’entraide mutuelle qu’est Echo perçoit aussi un financement de l’ARS, l’Agence régionale de santé. De quoi payer par exemple le loyer et les charges.

En chiffres

On estime qu’un enfant sur 150 naît avec un TSA, un trouble du spectre de l’autisme. L’association internationale Autisme Europe, quant à elle, le chiffre à un sur 100. En France, environ 700 000 personnes sont atteintes d’un TSA, résume l’asso principale Volontaires pour les personnes avec autisme.

Aurélien Germain / Photos : archives tmv et NR


(1) facebook.com/GEMTSA37

> Echo, au 92, rue Courteline à Tours. Ouvert du lundi au vendredi de 13 h à 17 h (9 h 30 à 17 h le vendredi). Contact : gemtsa37@gmail.com. Tél. 06 37 35 39 53.

 

On a testé la « food du moment » de La P’tite Maiz Le Bar

Après la brasserie La P’tite Maiz… le bar La P’tite Maiz ! Et comme on peut y grignoter de chouettes petits plats, on y a fait un tour pour notre chronique resto.

Les amoureux(ses) de bière connaissaient déjà La P’tite Maiz, sympathique brasserie locale lancée par Christophe Le Gall et Quentin Besnard. Mais comme les deux amis ont visiblement soif d’aventure, c’est du côté de la place du Grand Marché qu’ils ont choisi de poser leurs pintes depuis début août, pour une version bar de La P’tite Maiz ! Et un bar où – chronique resto de tmv oblige – il est également possible de manger.

Ce midi ensoleillé, on flâne donc sur cette « nouvelle » place du Monstre, toute belle et reliftée, avant de tomber sur le plat du jour unique de l’établissement. Ni une, ni deux, on ne peut manquer l’occasion (on avait déjà loupé leur poutine à la truffe, à notre plus grand désarroi) et goûter à l’omelette aux cèpes.

Une formule du midi et un galopin !

Aux manettes, c’est Julien Proutière, alias mister julienaubeurre.fr, excellent nom de la cuisine. Tandis que certains journalistes de tmv ont déjà du mal à cuire des pâtes, Julien est diplômé de l’Institut Paul Bocuse Lyon. Rajoutez à ça la présence de Thomas Ballester, l’ancien chef pâtissier de l’Aubépine, pour l’épauler, autant vous dire que c’est confiance aveugle pour tester les lieux.

Le magnum cake est une spécialité des lieux !

À l’intérieur, une équipe chaleureuse qui sait accueillir et mettre à l’aise. On se laisse porter par la playlist diffusée, passant de Franz Ferdinand à Muse et Queens of the stone age, et on tente un galopin de Captain Hopvious pour patienter. Un système de bipeur électronique vous prévient quand votre plat est prêt : on attaque donc l’omelette aux cèpes tamagoyaki.

Bien fondante, avec un accompagnement de nouilles un poil relevé, des accords réussis, une assiette pleine de saveurs : rien à dire, c’est du tout bon. Il y a également un antipasto pour la mise en bouche, une tartine qui fait son effet puisque le pain vient des Blés de demain, une boulangerie sur laquelle on a déjà flashé il y a peu.

Reste à y retourner le soir, où la cuisine se veut différente. Exit le choix unique de la « food du jour », place aux « piques », des tapas servis sous forme de brochettes verticales, dans des créations de la céramiste Léa Caïe. Vivement l’apéro…

Chronique : Aurélien Germain / Photos : tmv (principale) et FB La P’tite Maiz (magnum cake)


> L’addition : à midi, ce jour-là, la formule 1 affichait 12 € pour l’antipasto, le plat et un galopin (ou café). Ou formule 2 à 19 € en rajoutant une boisson et la spécialité « magnum cake ». Suivant le plat, la formule 1 peut aussi monter à 15 €. Tapas entre 4 et 12 € le soir.
> Le bar La P’tite Maiz : 53 place du Grand Marché, à Tours. Ouvert du lundi au samedi, de midi à 2 h du matin. « Food du moment » le midi et « restauration piques apéro » et tapas le soir. Bar à bières.
> Contact : facebook.com/barlaptitemaiz ou instagram.com/barlaptitemaiz Et laptitemaiz.com

***L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. À consommer avec modération***

A la recherche des « quincados » : l’âge, c’est dans la tête ?

Et toi, l’âge, ça va ? C’est la question que nous avons posée autour de nous, pour débusquer quinquas qui ne veulent pas vieillir (ces fameux « quincados ») et seniors bien dans leurs baskets.

On s’imagine volontiers Thierry, la cinquantaine bedonnante, moulé dans un jean slim, baskets aux pieds et cheveux gominés, des enfants déjà grands. Marié ou non, Thierry a un regain de vitalité. Il passe quelques soirées devant sa console, rattrapant le temps perdu. Les sorties nocturnes arrosées avec les copains ne sont pas de refus. Bien sûr, le foie ne résiste plus aussi bien qu’avant, et au lieu de rentrer en titubant, il appelle volontiers un taxi.

Lorsque Thierry traine le lendemain, toute la journée en pyjama dans le salon à grignoter des chips dans le canapé, sa femme (ou ses enfants, au choix) lui rappellent qu’il faut qu’il range sa chambre, et qu’un vrai repas, c’est bien aussi. Thierry, un vrai gamin ! Un quincado ?

« Mordre la vie à pleines dents »

Nous n’avons pas rencontré Thierry, mais Valérie. Un profil légèrement différent. 58 ans, célibataire, deux grands enfants dont le petit dernier fait déjà ses études supérieures. « J’assume mon âge, il apparaît même sur mon profil Facebook. Je suis dans une chouette période : quand les enfants sont grands, on retrouve de la liberté, on n’est plus contraint par les vacances scolaires, et on a encore de l’énergie pour profiter de la vie ! ».

Ajoutez à cela une garde-robe colorée (pour Valérie, hors de question de se limiter en se disant « ce n’est pas de mon âge »), 4 à 6 h de fitness par semaine pour garder la forme et se dépenser, et vous obtenez un portrait qui ressemble un peu au « quincado » décrit par Serge Guérin dans son livre Les Quincados paru en 2019 chez Calmann Levy, qui écrivait par exemple « au lieu de se regarder vieillir, ils mordent à pleines dents dans la vie ».

« Je me considère comme une mamie jeune et branchée »

Cela pourrait être le crédo d’Isabelle, retraitée de 65 ans. « Je ne me considère pas comme une senior. Avec des enfants et des petits-enfants, tu ne peux pas te complaire dans un univers trop fermé : j’essaie de rester jeune pour eux, je me considère comme une mamie jeune et branchée. D’ailleurs je n’ai pas l’impression de faire mon âge, et mes deux meilleures amies sont aussi jeunes d’esprit que moi ».

Elle ajoute en riant : « J’ai ma carte SNCF Senior, ça c’est bien pratique, et je sais l’âge que j’ai, mais je ne me sens pas vieille dans l’âme… C’est un fait : je n’attire pas les mémés ! ».

Assumer son âge, mais le vivre comme on l’entend. C’est le discours que l’on retrouve aussi chez Denis, bientôt 60 ans, qui a pourtant des loisirs bien différents de nos deux amatrices de sorties entre amis, de théâtre ou de sport. Toujours enseignant, il attend la retraite pour pouvoir passer encore plus de temps à jardiner, bricoler, lire, jouer de la musique, écrire… et à choyer ses futurs petits-enfants. « Peut-être que je redeviendrai un peu ado quand je serai avec eux ? » se demande-t-il.

Comme Valérie, la cinquantaine ne lui a fait ni chaud ni froid, à la différence du passage à la quarantaine, un peu plus dur à encaisser, avec une prise de recul finalement bénéfique : « On laisse de côté les tracas peu importants, on se concentre sur l’essentiel. »

L’essentiel pour nos quinquas ? La liberté, la joie de vivre, et profiter du temps qu’on a encore devant soi. Que ce soit pour lire un bon bouquin au coin du feu, ou sortir s’enivrer jusqu’à pas d’heure, finalement, quincado ou pas, est-ce que l’important ne serait pas de vivre sans se préoccuper du regard des autres, qu’ils nous considèrent comme des ados attardés ou des seniors encroûtés ?

Maud Martinez


BOOMER OU QUINCADO ?

→Les quincados sont des baby-boomers qui arrivent dans le grand âge en voulant vivre encore et toujours à 100 %. « Prendre de l’âge sans vieillir » serait leur mojo. Mais les baby-boomers, ces gens nés dans l’euphorie de l’après-guerre qui atteignent aujourd’hui la soixantaine sont aussi à l’origine de l’expression « OK Boomer », popularisée par le web.

→Le boomer devient alors celui ou celle qui a une vision conservatrice et planplan des défis sociétaux d’aujourd’hui. Question qui tue : le boomer peut-il être aussi quincado, ou celui-ci est-il forcément branché et connecté à nos enjeux de société ?

TMV du 12 au 18 octobre 2022

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2022/10/TMV_A_20221012_TMV_001_T_Q_0-4.pdf

Les quinqados ? Kézako ? On revient sur ce concept de quinquagénaires qui gardent leur esprit ado et on traite de la question de l’âge (ça pique ?) cette semaine dans tmv. Petit point aussi sur les illuminations de Noël à l’heure où les municipalités veulent réduire la facture énergétique, ainsi que sur les bras solidaires de l’université avec l’asso Les Bonnes Mines. Sans oublier un horoscope déjanté, la chronique resto du Bar La P’tite Maiz et la dose d’actu 37.

Indre-et-Loire : économies sur les illuminations de Noël

Les municipalités d’Indre-et-Loire continuent de cogiter pour réduire leur facture énergétique. Dans le viseur, les illuminations de Noël.

Les faits

Dur, dur d’imaginer un Noël sans guirlandes et illuminations. Mais il va falloir réduire la voilure cette année ! Face à la flambée des prix et la situation actuelle, les municipalités du département réfléchissent aux moyens possibles pour baisser la facture énergétique (lire également tmv n°426), ce qui passera donc aussi par les équipements lumineux.

Ça change à Tours

À Tours par exemple, le choix a été fait d’installer moins de décorations dans l’hyper-centre. Ce qui avait déjà été le cas, comme nous vous le disions la semaine dernière, dès 2020 sans que pas grand monde ne s’en aperçoive. En 2021, un rang sur deux avait été supprimé rue Nationale.

La Ville a également décidé de les allumer un peu plus tard. Cela se fera à la tombée de la nuit, entre 17 h et 17 h 30. Elles brilleront jusqu’à minuit et non 1 h du matin, exception faite du soir de Noël et de Nouvel an. La facture devrait rester salée, mais un peu moindre, d’autant que « la plupart des illuminations sont en Led et consomment peu », a indiqué Martin Cohen, adjoint à la transition écologique et énergétique, dans les colonnes de la NR.

Amboise, Loches et les autres

Tours n’est pas la seule dans ce cas-là. La Ville de Loches a décidé d’allumer ses décorations de Noël le 15 décembre, au lieu de fin novembre. Des illuminations qui seront directement enlevées le 31 décembre. Idem à Ballan-Miré qui retirera tout ça dix jours plus tôt que prévu.

Du côté d’Amboise, les plages-horaires seront quant à elles réduites. À Monts, seuls certains carrefours de la commune seront éclairés.

Consultation citoyenne

À Château-Renault, la mairie a voulu laisser la parole aux habitant(e)s. « La période de Noël devant rester un moment magique, la Ville entend toutefois faire les choses de manière raisonnée », prévient-elle en préambule d’un document posté sur sa page Facebook : il s’agit d’un questionnaire à remplir, une consultation citoyenne concernant les secteurs à illuminer, leur durée, ou encore la période d’éclairage à favoriser.

Aurélien Germain / Photo NR

Nouveaux animaux de compagnie : les conseils du vétérinaire spécialiste François Guiraud

Qui de mieux qu’un vétérinaire pour nous aider à tout savoir des NAC, les « nouveaux animaux de compagnie » ? À Tours, le docteur François Guiraud soigne chiens, chats… et NAC en tous genres, en étant l’un des rares spécialistes en reptiles de la région.

Avant d’acquérir un animal qui sort de l’ordinaire, à quoi faut-il penser ?

Avant toute chose, il ne faut pas céder au coup de cœur. Quelle sera la taille adulte de l’animal ? Quelles installations sont nécessaires ? C’est parfois assez contraignant, et pour certains serpents, il faut non seulement avoir un endroit où l’animal vit, mais aussi développer des élevages de rongeurs ou de grillons en parallèle, pour les nourrir ! Et un reptile est difficile à faire garder. On ne peut pas le mettre en chenil comme un chien, et les amis ou voisins sont parfois réticents à vous remplacer pendant votre absence.

Vous parliez d’installations…

Il faut reconstituer chez vous le biotope naturel de l’animal, son cadre de vie. Or, des reptiles, il y en a partout sur la planète ! Dans des régions désertiques, dans des zones équatoriales humides… Certains sont arboricoles, d’autres vivent au sol… Il faut donc constituer un habitat qui lui convient, avec une température et un taux d’humidité adaptés. Vous ne pouvez pas mettre un reptile arboricole dans un décor de désert australien pour faire joli.

 

 

Et il faut aussi anticiper la taille adulte. Chez certains clients, c’est une chambre entière qui est transformée en terrarium pour un grand serpent. Tout cela est primordial : 80 % des maladies que je vois sont liés à des problèmes d’inadaptation du reptile au milieu dans lequel on le fait vivre.

Et côté réglementation, ça se passe comment ?

Il faut bien se renseigner : pour certains animaux l’identification est obligatoire, ou bien le nombre d’animaux est limité. Pour certains types de serpents il faut aussi passer un certificat de capacité qui contrôle vos connaissances.

Il y a quand même des animaux plus simples à gérer ? Les tortues peut-être ?

Les tortues terrestres peuvent souvent s’autogérer, dans un jardin clos, elles sont quasiment autonomes. Mais attention quand même : il faut les protéger pendant l’hibernation, pour que les rats ne viennent pas les attaquer et les manger par exemple. Certains clients m’ont ramené des carapaces vides au printemps : les rats avaient creusé un tunnel pour passer sous la porte de leur espace grillagé. Quel que soit l’animal, il faut bien le connaître pour pouvoir s’en occuper.

Propos recueillis par Maud Martinez


> Retrouvez l’intégralité de notre dossier sur les nouveaux animaux de compagnie, dans le n°426 de tmv, du 5/10/2022 ou dans notre rubrique « l’hebdo en pdf »

 

Chroniques culture : des romans d’histoire pop’, le plein de BD et de comics, et la série glaçante de Netflix

Cette semaine, on vous a choisi une nouvelle collection géniale, les romans d’histoire pop’ ! On lit également le tome 3 de Reckless et un paquet de BD… sans oublier de regarder la mini-série Dahmer.

LE LIVRE DE LA SEMAINE
MON ENFANCE TOUT FEU TOUT FLAMME

« Dans la collection Romans d’Histoire pop’, on ne vous raconte pas d’histoires. L’Histoire avec un grand H est respectée. (…) Leur forme n’a en revanche rien de sérieux. » Tout est dit dans ces quelques lignes de présentation de la nouvelle collection « Romans d’Histoire pop’ », la dernière bonne idée des éditions Eyrolles.

Ici, le pep’s se retrouve aussi bien dans la forme (couverture des ouvrages flashy et fun, tenue funky, tranche orange qui pète) que dans le fond : on revisite la vie de figures historiques, mais avec fantaisie, humour et intelligence.

On a donc, en toute logique, eu un coup de cœur pour cette collection maline comme tout, dirigée par Elisabeth Segard, et qui propose notamment « Mon enfance tout feu tout flamme », roman sur les premières années de Jeanne d’Arc.

L’auteur Michel Douard se sert d’une écriture actuelle pour nous faire découvrir la célèbre pucelle sous un autre jour. On sourit donc très souvent tout au long de ces 240 pages (qui se lisent en un éclair) : « Mon enfance tout feu tout flamme », verbalement anachronique, offre un réel plaisir de lecture et, surtout, prouve en deux secondes chrono que les biographies historiques peuvent intéresser le plus grand nombre quand elles sont à ce point si bien vulgarisées et sympathiques.

Aurélien Germain

LE COMICS
RECKLESS – TOME 3

Ô joie, ô bonheur ! Voici venu le T3 de « Reckless » (éditions Delcourt), la série poisseuse de Brubaker et Philipps. La saga continue donc, toujours aux côtés d’Ethan Reckless, grand blond dur à cuire et taciturne qui, cette fois, doit enquêter et faire tomber un magnat de l’immobilier de Los Angeles. Une plongée dans l’inconnu qui risque bien de prendre une tournure mortelle…

Le duo offre de nouveau un polar âpre et rugueux, emmené par un récit bien charpenté, un trait épais et une colorimétrie simplement parfaite. La violence est ici un peu moindre, mais l’aspect psychologique prend le dessus : pas de souci, Brubacker et Philipps réussissant ici leur troisième opus avec brio.

A.G.

LA SELECTION BD

L’événement de la semaine, c’est la sortie de « Dernier week-end de janvier » (éd. Casterman), où Bastien Vivès déploie une fois de plus un sens inégalé du récit. Un moment de grâce, magnétique, avec en toile de fond le Festival BD d’Angoulême et une histoire d’amour qui vous émeut.
Avec le Tome 39 de son héros Jeremiah, « Rancune » (Dupuis), Herman prouve de nouveau son talent, avec son art de la mise en scène, sa palette graphique, ses ambiances et la noirceur de son propos qui met à nu l’âme humaine. Un récit post-apocalyptique.
Ce n’est pas mieux avec « Très chers élus » (Delcourt) où Gueguen, Tronchet et Terier se penchent sur 40 ans de financement politique. Après un tel réquisitoire et cette enquête choc, difficile de rapprocher les élites du peuple…

On se détendra avec la série « Valérian vu par… » : Virginie Augustin se confronte, avec « Là ou naissent les histoires » (Dargaud), à l’univers de Mézières et Christin. Ce dernier signe d’ailleurs le scénario de ce nouveau chapitre et son vieux complice y fait une apparition remarquée.
Enfin, on se précipitera sur « Tours » (Petit à Petit), où une foule de dessinateurs tourangeaux se sont alliés pour raconter, de Saint-Martin à la Révolution, l’histoire de notre ville. Passionnant et hyper bien documenté !  Hervé Bourit

LA SERIE
DAHMER

Sorti le 21 septembre dernier sur Netflix, « Dahmer » s’est rapidement hissé en tête des fictions les plus regardées sur la plateforme. Créée par Ryan Murphy – mister American Horror Story – elle retrace le parcours du serialkiller Jeffrey Dahmer, alias le Cannibale du Milwaukee. Mieux, elle est portée à bout de bras par un Evan Peters terrifiant, dont la prestation convaincante est impossible à prendre en défaut.

Précis dans sa reconstitution (l’épisode sur le procès est glaçant de réalisme), « Dahmer » surligne également à quel point la police a failli dans cette affaire. Jamais racoleuse, privilégiant le psychologique, la série prend aux tripes de bout en bout. Littéralement.
A.G.

Dans le quotidien de Maël Fusillier, régisseur son et créateur sonore au Théâtre O

#VisMaVille Maël Fusillier est régisseur son et créateur sonore au Théâtre Olympia de Tours. Un métier qui s’exerce en coulisses mais qui se révèle plus créatif et relationnel qu’on ne l’imagine.

Au deuxième étage de l’imposant bâtiment en verre du Théâtre Olympia, Maël Fusillier prépare son matériel dans la petite remise dédiée : micros, câbles et divers matériels sonores attendent la reprise des représentations.

En ce mois de septembre (période à laquelle est réalisée notre rencontre avec Maël – NDLR), il faut s’assurer que tout fonctionne bien. Prévoir est le maître mot du métier, même s’il faudra faire face aussi aux défaillances inattendues telle une panne de micro !

Premier grand rendez-vous pour le régisseur son : la présentation de saison où il sera en première ligne avec l’accueil d’un groupe de musique dans le hall.

Dans son quotidien, Maël Fusillier, à peine 23 ans, s’occupe principalement de la partie sonore pour le Jeune Théâtre en Région Centre (JTRC), les jeunes comédiens en contrat au théâtre, de l’accueil des techniciens qui accompagnent leurs compagnies venant jouer sur place, et de la création sonore et vidéo sur certaines pièces, comme l’an dernier sur « Grammaire des mammifères », de Jacques Vincey, avec qui il va d’ailleurs partir en tournée.

La création sonore, inventer une partition, une ambiance musicale, ajouter des effets de voix, c’est sa spécificité à laquelle il ajoute de la création vidéo. Tous les régisseurs-son n’ont en effet pas ces compétences. Ce côté créatif qui s’ajoute à la technicité du métier (savoir faire fonctionner une table de mixage, des micros,…), le rapproche des artistes qu’il aime tant.

Car Maël, musicien depuis son plus jeune âge, a su très tôt qu’il serait compliqué d’en faire son métier. « Au collège, je me suis décidé à travailler dans le milieu, mais à côté, car j’avais aussi une appétence pour la technique et le bricolage. » Il débute par la régie son dans une salle de musiques actuelles, à La Rochelle, avant d’atterrir, il y a deux ans, à Tours. Le théâtre est une totale et heureuse découverte pour lui. « J’ai mon mot à dire, on apporte à la création, on échange avec l’équipe, il y a beaucoup de réflexion. Dans la musique, j’avais plus l’impression d’être plus passif, à l’affût le jour du concert. »

Cet échange avec les artistes, Maël le définit comme réciproque. « On dit que la technique est au service des comédiens. Mais le son et la vidéo donnent aussi un contexte aux comédiens qui vont les restituer dans leur jeu. »

Le régisseur voit aussi son rôle comme celui d’un accompagnateur, facilitateur, de par sa place en retrait de la mise en scène. « Au moment des créations – une période intense – je leur apporte un café pour décompresser, je m’assure qu’ils vont bien, cela peut débloquer certaines choses. »

Un travail d’équipe qu’il souhaiterait poursuivre au-delà de son contrat qui s’achève en juin prochain. Intermittent du spectacle, le jeune homme s’imagine travailler pour différentes structures et, pourquoi pas, mêler le théâtre et la musique.

Texte et photos : Aurélie Dunouau

 

On a testé les burgers aux falafels de Ma Petite Dînette

On connaissait la Dînette, à deux pas de l’Opéra. Voici maintenant Ma Petite Dînette, sa deuxième version, dans la galerie du Grand-Passage.

La Dînette, le fameux restaurant et salon de thé rue Corneille, a une petite soeur ! Son nom ? Ma Petite Dînette. Où vit-elle ? Rue de Bordeaux. Plus précisément, dans la galerie du Grand-Passage. C’est ici que cette mini-version de la Dînette a ouvert ses portes, le 22 juin dernier.

Mini-version, car force est de constater que les lieux sont plutôt exigus – peu de places, mais elles sont prisées ! – on vous le dit donc tout de go : si vous êtes intéressé(e)s, réservations plus que conseillées ! Mais bonne idée, il est également possible de prendre à emporter.

En entrant dans Ma Petite Dînette, tout fleure bon l’esprit cocooning. Les fauteuils sont confortables et les plus chanceux(ses) peuvent se glisser sur cette banquette dotée de gros coussins. La salle, coquette, est lumineuse puisqu’entièrement vitrée. Les tables en bois, agrémentées de serviettes noires et de sets de table verts, font le reste.

On jette un œil à la carte : il y a le choix entre des salades gourmandes (César ou chèvre chaud) et les plats chauds. Au menu notamment, le wrap poulet à la provençale ou les briques de thon rouge et le caviar d’aubergine. Il y a aussi un burger alléchant, avec lard fumé, confit d’oignons et fromage à raclette.

Burger falafel et frites maison

Mais pour changer un peu, on tente l’option végé : le burger… falafel ! La cuisine, au sous-sol, carbure, car les lieux se remplissent vite. Notre assiette arrive rapidement et on peut dire que le burger falafel tient toutes ses promesses. Il est même plutôt copieux et bien garni. Côté accompagnements, il y a un peu de salade, mais également et surtout d’excellentes frites maison qu’on a adorées.

Au final, c’est une agréable surprise. À noter qu’après le déjeuner, l’après-midi, Ma Petite Dînette se transforme en salon de thé. Avec, cette fois au programme, des glaces artisanales, des desserts et pâtisseries maison, des boissons et une sélection de thés Damman Frères et Palais des Thés.

Aurélien Germain


> L’addition : Le burger falafel coûte 14,90 €. Pour le reste du menu, comptez entre 10,90 € (la quiche poulet) et 16,90 € (les briques de thon rouge par exemple). Sinon, les salades gourmandes affichent 16,90 €. 

> C’est où ? Galerie du Grand-Passage, au 18, rue de Bordeaux. Ouvert du mardi au samedi, le midi. L’après-midi, c’est salon de thé ! Sur place ou à emporter. Contact Tél. 02 47 61 22 27. Ou sur facebook.com/mapetitedinette ou par mail : mapetitedinette37@ orange.fr

Energie : objectif économies dans le département d’Indre-et-Loire

Un peu partout en Indre-et-Loire, les municipalités se préparent à l’hiver avec, en tête, les pistes possibles pour réduire la facture énergétique.

Les faits

Ce n’est un secret pour personne : les factures énergétiques vont exploser cet hiver. Comme les habitant(e)s, les municipalités aussi prévoient de tout faire pour limiter les dégâts. À Tours par exemple, la Ville ambitionne de faire une économie de 500 000 € sur la facture annuelle. Une obligation, puisque d’après Martin Cohen, adjoint à la Transition écologique et énergétique, « dans le contexte de hausse du prix de l’énergie, nous allons passer de 4,5 millions d’euros en 2019 à 7 millions en 2022 et 10 millions en 2023 ».

Les idées et projets

Pour réduire la facture, il faut donc des idées. Dans le département, à Amboise par exemple, la mairie éteint désormais l’éclairage public, de 23 h à 5 h du matin (sauf 5 axes fréquentés par les piétons). Idem à Fondettes.

En Indre-et-Loire, les piscines ont aussi pris le pli. « La Plage » de Saint-Avertin avait notamment baissé d’un degré la température de son bassin et ce, depuis juin déjà. Tours a fait de même avec ses piscines municipales, mais aussi ses gymnases depuis la rentrée. Elle a aussi acté l’automatisation de l’extinction des ordinateurs et imprimantes raccordés aux réseaux.

Côté éclairage, le fameux « Parcours lumières » sera réduit d’une heure. Quant aux illuminations de Noël, elles seront repensées et un peu moins nombreuses, rue Nationale. « Ce qui avait déjà été le cas l’an dernier et personne ne s’en était aperçu », souligne-t-on du côté de la mairie de Tours.

Mais pas que…

Sauf que ça ne suffira pas. À plus long terme, la Ville de Tours a aussi prévu de ne déclencher la climatisation, l’été prochain, qu’à partir de 28°C et non 26. Elle réfléchit aussi à faire fonctionner moins souvent les fontaines publiques, très énergivores. Surtout, elle envisage de créer une société publique locale d’efficacité énergétique (SPL S2E), une sorte d’outil au service de la transition énergétique.

Même à la fac

Et même l’Université de Tours est concernée par le problème. Le Président et les doyens planchent actuellement sur des pistes de réflexion, tout en souhaitant le moins d’impact possible sur les 30 000 étudiant(e)s. Car la facture d’énergie, elle, s’annonce salée : près de 7 millions d’euros en 2023. Trois fois plus qu’en 2021.

Aurélien Germain

TMV du 5 au 11 octobre 2022

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2022/10/TMV_A_20221005_TMV_001_T_Q_0_web.pdf

Les NAC ? Qu’est-ce donc ?? Eh bien ce sont les « nouveaux animaux de compagnie ». Pas de chien ou de chat non, mais des rongeurs, des oiseaux ou des reptiles. On a rencontré les propriétaires de ces drôles de compagnons ! On fait aussi un tour au Théâtre Olympia pour rencontre le « monsieur son » des lieux. On parle aussi économies d’énergie pour la Ville, resto avec Ma Petite Dînette, mais aussi du festival Blagues [à part] et d’un horoscope foufou.

Festival Blagues [à part] : l’humour fait escale à Joué-lès-Tours

Ouf ! Après une longue attente due au Covid et aux restrictions sanitaires, le festival « Blagues [à part] » peut (enfin) présenter sa première édition. Au menu ? Trois têtes d’affiche, les humoristes de demain et des sourires à tous les étages.

Ziouuuf… retour en arrière ! En 2020 plus précisément : cette année-là, l’Espace Malraux, à Joué-lès-Tours, et AZ Prod s’associent pour lancer Blagues [à part], un festival d’humour qui doit se tenir en octobre. Têtes d’affiche et comiques en herbe sont au programme et doivent faire vibrer la Ville pendant trois soirs d’affilée.

Sauf que patatras ! À ce moment-là, durcissement des protocoles sanitaires, passage de l’Indre-et-Loire en « zone rouge » (oui, oui, vous vous souvenez…), jauges et distanciation physique dans les salles de spectacle compliquent l’organisation. Et entraînent l’annulation.

« On veut marquer les esprits »

En 2021, rebelote ! Pendant que l’on se demande quelle est notre narine préférée pour un PCR, le monde de la culture continue de souffrir et de faire avec ce qu’elle a. C’est-à-dire pas grand chose. Impossible donc de présenter une édition dite « normale » (avec restauration notamment), Blagues [à part] préfère alors de nouveau, et la mort dans l’âme, reporter à 2022…

En mai dernier, l’adjointe à la culture de Joué-lès-Tours, Caroline Chalopin, indiquait : « On ne voulait pas lancer une première édition en mode dégradé. On veut marquer les esprits avec un festival voué à se renouveler chaque année. Cette fois, tout est parfait. »

Oui, cette fois, tout est parfait. AZ Prod et l’Espace Malraux ont bétonné ce qui est leur première en Touraine. Les organisateurs se sont fixés sur trois soirs. Trois soirs où vont se succéder trois têtes d’affiche.

D’abord, François-Xavier Demaison le vendredi 7 octobre. Tout juste papa pour la deuxième fois – tmv, premier sur les potins ! – l’humoriste devrait être remonté à bloc et jouera son spectacle « Di(x)vin(s) », dans lequel il croque les personnages de sa vie, notamment son ado qui voudrait nettoyer la planète (« Bah, qu’elle range déjà sa chambre », balance-t-il), ou y raconte ses souvenirs de jeunesse.

Le lendemain, le 8 octobre, place à Verino qui affiche complet quasiment partout avec son « Focus », one-man show incisif qui n’épargne rien ni personne, en ratissant large, de l’écologie à la politique en passant par le racisme. Enfin, le 9 octobre, Alex Vizorek fermera le bal avec « Ad Vitam », où le chroniqueur belge réussit l’exploit de faire rire… avec la mort !

Mais loin de se contenter de ses trois « stars », les organisateurs du festival ont également souhaité mettre un coup de projecteur sur les artistes de demain. Quatre lauréats feront donc face aux mille personnes prévues chaque soir. Sélectionnés parmi des centaines de candidatures et suite à des auditions en public, Juloze, Cyrielle Knoepfel, Marina Izarra et Mouataz Guermah auront la lourde tâche de chauffer le public.

Un public qui pourra aussi profiter, avant les spectacles, d’un espace restauration, d’un cabaret et de la Ligue d’improvisation de Touraine. De quoi avoir le sourire aux lèvres du début à la fin.

Aurélien Germain


> Du 7 au 9 octobre, à l’Espace Malraux de Joué-lès-Tours.
Tarifs : 35 € (réduit) ou 38 € (plein) la soirée.
Infos sur www.bap-festival.fr

 

Tours & agglo : Retrouvez notre numéro spécial saison culturelle 2022-2023

Envie de concerts, d’expos, de théâtre ou autres spectacles ? Notre numéro spécial saison culturelle sur Tours et son agglo est sorti !

Et c’est reparti pour un tour ! Comme chaque année, tmv vous propose un numéro spécial, dans lequel la rédaction vous propose un condensé de la saison culturelle à venir, à Tours et son agglo.

Dans nos contrées, les différents programmes s’annoncent plus que riches et variés. C’est un aperçu que l’on vous propose dans ce numéro 425. Vous y retrouverez un résumé (impossible de tout traiter par manque de place évidemment) de ce qui vous attend en Touraine.

Amusez-vous, émerveillez-vous, vibrez. La culture n’est pas qu’essentielle. Elle est vitale.

> A télécharger en cliquant JUSTE ICI ! 

 

 

TMV du 21 septembre 2022 – Spécial Saison culturelle

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2022/09/TMV_A_20220921_TMV_000_T_Q_0.pdf

C’est devenu une habitude : chaque année, en septembre, l’équipe de tmv vous offre ce numéro spécial saison culturelle, condensé de tous les spectacles qui vous attendent pour 2022-2023. Au menu : théâtre, concerts, expos et autres événements culturels, d’octobre jusqu’à avril !
Bonne lecture !

Chroniques culture : complotistes en comics, Machine Head, le chaos de Woodstock et le coin BD

Cette semaine, on a adoré le tome 2 de Department of truth, comics renversant, sans oublier un paquet d’autres BD dont celle de Véropée revisitant les Fables de La Fontaine. Pour le reste, on se nettoie les esgourdes avec le nouvel album de Machine Head et on fait un voyage dans le temps avec Woodstock 99 !

LE COMICS

DEPARTMENT OF TRUTH – TOME 2

On l’attendait de pied ferme, ce tome 2 ! (lire ICI) Pour cette suite, James Tynion IV et Martin Simmonds transforment l’essai, et de nouveau avec brio. Plongée infernale dans les thèses complotistes, Department of truth confirme son intelligence folle en balançant son lecteur à la frontière de la paranoïa.

On y retrouve le personnage Cole Turner, intégré au Département de la Vérité, assailli par le doute au fur et à mesure que les tulpas – ces formes tangibles créées par les sphères complotistes – s’incarnent dans le monde réel. Brillamment raconté, toujours emmené par un trait et un graphisme époustouflants, ce volume 2 pousse les curseurs encore plus loin, incorpore une dose d’ésotérisme, brouille les pistes et retourne la tête.

Un comics audacieux, compliqué, mais terriblement génial.

Aurélien Germain


LE DISQUE

MACHINE HEAD – ØF KINGDØM AND CRØWN

On appelle ça un retour en force… Machine Head revient ici par la grande porte, après un « Catharsis » plus que moyen. Cette fois, avec « Øf Kingdøm And Crøwn », la troupe à Robb Flynn distribue les mandales par paquet de douze.

Retour aux fondamentaux avec un morceau à tiroir pour débuter (l’excellent « Slaughter the martyr » et ses 10 minutes au compteur) et une tripotée de pépites thrashy et groovy à souhait (au hasard, la tempête sonore « Becøme The Firestørm » qui ne laisse pas indemne).

Grondant de colère, rageur et épique, ce disque sait toutefois se montrer nuancé et tout en maîtrise. Du metal musclé et costaud comme pas deux : Machine Head is back !

A.G.


À (RE)VOIR

CHAOS D’ANTHOLOGIE : WOODSTOCK 99

Mi-juillet, Netflix profitait de la torpeur estivale pour raviver les souvenirs de Woodstock 99, édition maudite du festival mythique. Au menu de ce qui se voulait un prolongement des belles années hippie (mortes, soit dit en passant, dès ‘69 avec la Manson Family) ? Chaleur écrasante, eau à 4 $, insalubrité, foule surexcitée voire quasi camée, agressions sexuelles, incendies et émeutes.

Le docu, signé Jamie Crawford, retrace en 3 épisodes comment le festival a viré au drame et s’est auto-dézingué (la cupidité édifiante de John Scher) en préférant la « money » au « flower power ». Un retour dans le temps passionnant ; idéal aussi pour revoir les prestations d’un KoRn au sommet de sa gloire, des Red Hot à poil et survoltés ou d’un Limp Bizkit apocalyptique.

A.G

LE COIN BD

LE RENARD, LE CORBEAU & TOUS LEURS POTOS

Impossible de faire comprendre un traître mot des Fables de La Fontaine à votre petit Jean- Eudes ? Cet ouvrage devrait vous aider ! Dans « Le Renard, le corbeau & tous leurs potos » (éd. La Boîte à Bulles), la Tourangelle Véropée revisite l’œuvre de La Fontaine avec humour et en la traduisant à coup de verlan, d’expressions d’aujourd’hui et autres anglicismes.

On y retrouve ainsi, par exemple, un corbeau qui parle de son « boss qui va faire un bide avec ses idées toutes claquées », tandis que le renard, opportuniste et machiavélique, le flatte un poil trop, vu que « dans l’vrai biz, pas d’pitié ». Une BD mignonne, maline, qui a également la bonne idée d’y incorporer les fables originelles.

A.G

LA SELECTION DE LA SEMAINE

« L’Homme à la tête de lion » (éditions Sarbacane) est la nouvelle pépite de Xavier Coste, avec cette histoire située dans le monde des bêtes de foire, de ces monstre chers à Ted Browning et son « Freaks ». Un récit âpre et prenant sur 208 pages.

Autre récit envoûtant, la nouvelle aventure de Corto Maltese, « Nocturnes Berlinois » (Casterman), démontrant une fois de plus le talent de Pellejero et Canalès. Se fondant dans l’univers de Pratt, en gardant leur propre identité, ils nous transportent dans un Berlin en 1924 au bord du gouffre.

L’intérêt ne faiblit pas non plus avec le T12 de Châteaux Bordeaux « Le Sommelier » (Glénat) où le scénario de Corbeyran et le dessin de Espé enchantent. Résultat ? Un polar viticole, une saga familiale et un thriller captivant.

Quelle sacrée découverte, cet Arthur Levrard ! L’auteur nous fait tordre de rire à chaque page avec ce « Brouhaha » (Delcourt) proprement infernal. Pas de limites pour ce nouveau prince de l’humour pince-sans-rire !

Enfin, on salue le génial mais trop méconnu Jean-Claude Gotting qui revient avec ce « Version originale » (Vertiges Graphiques). Dans un jeu graphique subtil, il partage son amour du cinéma à travers un dispositif de lecture bluffant, entre réalité et fantasmes.

Hervé Bourit

Bon plan du midi : on a testé le Bistrot 22

Situé place Gaston-Paillhou, le Bistrot 22 propose des formules déjeuner le midi et une ambiance davantage planchettes/apéro le soir.

Trois entrées, trois plats, trois desserts. Au Bistrot 22, c’est carte courte, mais efficace ! Et qui change chaque semaine. Installé depuis un an dans le secteur des Halles, à la place de Saveurs Rôties, cet établissement a fait le choix d’une formule déjeuner à moins de 20 € pour le midi et d’une partie apéro- planchettes le soir.

Pour nous, c’est évidemment l’aspect restaurant qui nous intéresse. Ce jeudi- là, on file à midi pile au Bistrot 22. Mais Clara Kalmes, la tête pensante du lieu, est déjà à cent à l’heure. Roses rouges flashy dans les cheveux, elle accueille avec le sourire et la bonne humeur, saluant en même temps les habitué(e)s. Tout autour, de jolies et larges toiles contemporaines décorent la salle, une petite musique latino se joue discrètement en fond.

Côté carte, les beignets de courgette et sauce façon tartare nous font de l’œil. Mais on opte plutôt pour le gaspacho. Servie rapidement, cette entrée apporte de la fraîcheur en bouche. Présentée dans un gros bocal posé sur une ardoise noire, la portion est également composée de petits bouts de feta (fromage grec) bienvenus. Une bonne entrée en matière et de quoi nous mettre en appétit.

Le plat arrive, lui aussi, assez vite. C’est parti pour un filet de daurade à la cuisson idéale. La part de poisson repose sur un lit de petits légumes marinés. La sauce au vin rouge, qu’on a plutôt l’habitude de voir « rouge » justement, avec de la viande, apparaît ici presque mauve. Bonne idée de l’avoir travaillée avec, notamment, de la crème ! « Pour le reste de la préparation, c’est le secret du chef ! », sourit Clara.

Au final, un billet de vingt suffit pour une pause du midi au Bistrot 22. La formule entrée, plat, dessert n’affiche que 18,90 €, ce qui offre un rapport qualité/prix vraiment correct avec du fait-maison. On reste sur des propositions simples – ce qui n’est pas du tout péjoratif – et bien réalisées. De quoi donner envie de revenir un soir, pour une petite planchette ou un apéro entre ami(e)s.

Aurélien Germain

> L’addition : formule du midi à 15,90 € pour entrée+plat ou plat+dessert. La formule complète est à 18,90 €. Suggestions entre 17,50 € (la salade Bistrot 22) et 18,90 € (la sole au beurre citronné).

> Au 22, place Gaston-Paillhou plus précisément. Ouvert lundi et mardi, 10 h – 17 h, et mercredi, jeudi, vendredi, de 10 h à 2 h. Formule déjeuner et cuisine bistrot le midi. Et le soir : cocktails, vins et planchettes apéro.

> Contact Tél. 02 47 61 80 78. Ou facebook.com/bistrot22tours et bistrot22.com

 

TMV du 14 au 20 septembre 2022

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La place du Grand Marché s’est refait une beauté ? On a donc fait un tour et fait le tour du quartier, avec celles et ceux qui font vivre cette place du Monstre. On revient aussi sur le projet du nouveau Centre chorégraphique qui ne se fera pas. On parle aussi de l’US Tours, de la chronique resto du Bistrot 22, de l’horoscope WTF et d’un tour avec les drôles de dames de la cinémathèque.

Posture royale

L’art subtil de ne rien faire, mais avec élégance. C’est ça la posture royale à la britannique et la reine Elizabeth la maîtrisait à la perfection. Mais attention, ne rien faire n’empêche pas d’être, bien au contraire. Quoique n’accomplissant rien, la reine était.

Pour chacun de ses sujets, elle était un fil, une boussole, un trait d’union. Presque tous les Britanniques ont un souvenir avec la reine. Quand elle croisait une personne, elle se montrait totalement disponible. Les yeux dans les yeux, souriante, attentive et sincèrement concernée. Et les quelques secondes qu’elle accordait ainsi, à des milliers de ses sujets, ont fini par tisser un lien indéfectible avec le peuple.

Mais, en même temps, Elizabeth se tenait très loin, ailleurs, au-dessus. Elle avait appris à gommer ses sentiments personnels, ses avis, ses colères et ses peurs pour n’être plus que le symbole d’elle-même. Aujourd’hui qu’elle est partie, on se demande si l’homme qui lui succède sera à la hauteur. Si le roi saura se montrer digne de la reine. Une interrogation assez réconfortante et qui lui rend un assez bel hommage…

Matthieu Pays

Le projet de nouveau Centre chorégraphique abandonné, en raison de la hausse des coûts

Le nouveau Centre chorégraphique national ne se fera pas. Face à la hausse des prix des matériaux, le projet de l’architecte Lina Ghotmeh n’est pas tenable financièrement.

Les faits

Le futur chantier du Centre chorégraphique national de Tours avait déjà eu du plomb dans l’aile quand son budget avait été revu à la hausse une première fois. Puis, mi-juillet, les collectivités ont souhaité que le budget du futur centre soit resserré.

Cette fois, l’augmentation exponentielle du coût des matériaux s’est rajoutée à l’équation, tuant le beau (mais cher) projet de l’architecte Lina Ghotmeh (photo de l’article). Le budget initial en 2017, de 15 millions d’euros, était effectivement passé à 23,4 millions d’euros.

Quant au coût de fonctionnement, il était de 1,5 million au début, mais a grimpé à 2,2 millions par an aujourd’hui. Une facture bien plus importante, en raison d’une surface agrandie et des frais en hausse pour tout ce qui concerne l’énergie et l’entretien.

Le contexte

Ce projet de nouveau CCNT s’inscrivait dans le cadre d’un « projet culturel et artistique, porté par Thomas Lebrun et son équipe, ainsi que dans une ambition urbanistique nouvelle pour l’ouest tourangeau, via l’aménagement par la Ville du quartier des casernes Beaumont-Chauveau », précise la municipalité.

Confiée à l’architecte Lina Ghotmeh, donc, cette nouvelle version du Centre chorégraphique prévoyait notamment un équipement à 450 places, un grand studio de 150 places, des loges pour les artistes et un studio pédagogique pour les résidences.

Quel avenir ?

La copie devait donc être revue. Les partenaires financiers ont demandé à Lina Ghotmeh de retravailler un projet qui comprendrait « un bâtiment le plus sobre possible », comme l’a rappelé l’adjoint à la culture, Christophe Dupin. Las ! Même ainsi, le projet ne serait pas tenable financièrement.

Fini donc le plan B, place au plan C : « Il correspond à la sobriété, avec comme solution possible une mutualisation des salles avec d’autres salles, comme Malraux, le Vinci, le nouvel Olympia à envisager avec les partenaires, a précisé Christophe Dupin à la NR. Dans le projet, c’était surtout la salle de diffusion qui coûtait cher. Maintenant, il va falloir travailler soit pour rénover le bâtiment existant, soit investir pour en créer un, sobre. Nous allons chercher des solutions. »
Avant d’indiquer : « Pour moi, le projet est relancé, plutôt qu’arrêté. »

Aurélien Germain / Photo : illustration Lina Ghotmeh – projet initial

Abdelkader Zighem, le boxeur qui a plus d’un coup dans son gant

#VisMaVille Abdelkader Zighem est le directeur sportif du club de boxe de Joué-lès-Tours. Ancien champion international, il vit pleinement son rôle d’éducateur et de faiseur de lien social par le sport.

Abdelkader Zighem n’est pas du genre à tenir en place, à part peut-être sur les rings où il ne peut s’échapper de ses 7 m² de concentration imposée. Sa vie semble à l’image de son flot de paroles : inépuisable. Occupée d’abord par sa passion, la boxe.

Champion du monde de boxe française en 1995 et quadruple champion de France dans les moins de 74 kilos (les super mi-moyens), il est diplômé de l’Insep (l’Institut National du Sport), de la génération des David Douillet et Jamel Bouras.

Après ses titres, le champion revient dans son quartier jocondien où il fonde en 1998 le club « Bouge ton corps à La Rabière ». Les débuts ne sont pas faciles, à enseigner la boxe française dans une ancienne salle de danse, principalement à des filles.

Aujourd’hui, à 54 ans, directeur sportif, entraîneur de kick-boxing dans son club de 80 adhérents dorénavant nommé les Eagles Boxing Club Joué, il vit ce sport en famille (sa femme Fatia est la présidente du club). Pour s’y consacrer ainsi qu’à ses enfants qu’il voulait voir grandir, il a choisi pour gagner sa vie, lui l’éducateur, un poste de veilleur de nuit pour l’association dans laquelle il exerçait, le CAES 37 de Fondettes qui accueille des 10- 18 ans confiés par l’Aide sociale à l’enfance.

Les enfants, c’est aussi ce qui l’anime. Les siens d’abord, mais aussi les autres. En ce moment, il se bat pour accueillir sa nièce algérienne, un bébé atteint de surdité et cherche le financement de son opération d’appareillage qu’il souhaite voir réalisée à Clocheville. « C’est mon objectif et je m’en donne les moyens. »

La boxe, il la voit aussi comme un moyen, celui de créer du lien social. « Quand je vois les mamans qui amènent leurs enfants me demander d’essayer de boxer aussi, ça me rend heureux. Je les vois ensuite, grâce à la boxe, s’ouvrir, prendre confiance en elles, c’est incroyable. » Le cours de boxe éducative pour les ados est d’ailleurs constitué à 70 % de filles. « Elles ne sont plus les mêmes après », assure Abdelkader Zighem.

Avec Nedid Elbaja, fondateur et dirigeant de El Baja Boxing Académy à Tours, il travaille main dans la main pour faire découvrir les bases techniques de la boxe dans les quartiers via Poings Communs 37.

Cet été, ils ont installé des rings gonflables dans les quartiers sensibles d’Amboise, de Saint-Pierre des Corps et de la Riche. Avec comme idée de partager les valeurs de la boxe : respect, écoute et concentration. « C’est là que je m’enrichis, souligne celui que tout le monde appelle Kader. En créant du lien social. » Il n’est pas rare d’ailleurs de le voir improviser en vacances une partie de basket avec son fils et les estivants autour.

Texte : Aurélie Dunouau / Photos : Ficta Effect

Ces Tourangelles et Tourangeaux qui ont réussi hors de nos frontières (2/2)

[2/2] Talents confirmés ou en passe de l’être, en France ou à l’international, ces personnalités ont leurs racines en Touraine mais ont dépassé les frontières de la région.

Sami Nouri
La mode chevillée au corps

On fait un pari : un jour, un film sera consacré à la vie de Sami Nouri. Jugez plutôt : né en 1996 en Afghanistan, il fuit avec sa famille le règne des Talibans pour rejoindre l’Iran, puis l’Europe. Arrivée en Turquie, la famille se sépare. Sami grimpe dans un avion sans avoir où il va atterrir. Ce sera la France, puis Tours, où il est pris en charge et peut entamer sa scolarité au collège Jules-Ferry puis au lycée professionnel François Clouet. Son papa était tailleur, Sami ne l’a pas oublié, et avait même appris à manier la machine à coudre à ses côtés.

Ses talents lui valent de décrocher des stages chez John Galliano et Jean-Paul Gaultier, puis de décrocher un contrat d’apprentissage chez ce dernier. Aujourd’hui, à 26 ans, le jeune homme a sa propre maison de couture à Paris !

Benjamin Brillaud
L’histoire pour les nuls

Ok, on admet : notre sous-titre est un peu désobligeant pour tous les fans de Nota Bene. Mais il faut bien dire que le Tourangeau a l’art et la manière de vulgariser l’Histoire avec un grand H pour nous la rendre passionnante et surprenante, non ?

Avec 2 millions d’abonnés, sa chaîne Youtube reste le fer de lance des activités de Benjamin Brillaud, qui développe aussi avec toute son équipe des podcasts et des émissions sur Twitch, un nouveau livre qui vient de sortir, écrit avec Stéphane Genêt (Tourangeau également) sur les complots et les coups fourrés historiques.

(Photo archives NR Julien Pruvost)

Valérie et Corentin Halley
Jusqu’où ira le Bibliovore ?

 

Au départ présents sur les marchés avec leurs livres d’occasion, Valérie et Corentin Halley ont ensuite ouvert des comptoirs éphémères dans le Vieux-Tours, avant de s’installer durablement rue Colbert. C’était en 2018, au numéro 104. Depuis ils ont déménagé au 91, mais l’idée reste la même : des livres d’occaz qui sont comme neufs, un stock qui se renouvelle constamment, et des sourires et bons conseils au rendez-vous !

La formule marche si bien que Marco à Blois, Virginie à Orléans, Jean-Luc à Poitiers, Sophie à Angers, Joséphine à Limoges et Ambre à Clermont-Ferrand ont ouvert leur propre Bibliovore !

Adam Ounas
International du ballon rond

La nouvelle est toute fraîche : le footballeur né à Chambray, qui a fait ses premières armes au Tours FC, puis au pôle espoir de Châteauroux et au FC Ouest Tourangeau, vient d’être recruté au LOSC. Lille en ligue 1, voilà un beau transfert pour l’ailier qui alterne entre France et étranger : après ses des débuts de pro chez les Girondins, il a passé cinq ans au SSC de Naples (avec quelques incursions à Nice et au Cagliari Calcio, en prêt), sans oublier sa sélection en équipe nationale d’Algérie. À 25 ans, voilà qui promet !

Compagnie Off
Toujours IN !

Elle fait partie du paysage, à tel point qu’on oublie parfois que la Compagnie Off basée à Saint-Pierre-des-Corps est un des projets artistiques tourangeaux qui voyage le plus à l’étranger. Philippe Freslon, fondateur et toujours directeur artistique, est entouré d’une équipe hors pair pour imaginer des spectacles qui font le lien entre l’humain, le grandiose et le public. La parade festive de septembre 2020 rue Nationale, véritable explosion de joie après des mois confinés, c’était eux !

Du Burning Man américain en 2018 aux rues de Galway ou Berlin et Valladolid cet été, pas de doute, les Off sont toujours « In ».

Clara Blachier
Vol direct Québec – Grèce

Point de départ ? Fondettes et son club de basket. Point d’arrivée ? Pour la saison 2022-2023, ce sera la Grèce, à Giannina. Mais entretemps, la joueuse tourangelle a évolué six ans d’affilée sur les terrains québécois de l’UQAM. Une chose est sûre, la température va grimper pour cette étoile des parquets !

Vincent Pelluard
Ça roule

Il est né à Joué-lès-Tours en 1990. C’est dans cette ville qu’on trouve un des plus beaux terrains de BMX et le club qui va avec. Coïncidence ? Le trentenaire est en effet devenu un professionnel du BMX. Installé en Colombie (pays natal de son épouse), il participe à des compétitions nationales et internationales de haut niveau, avec une 4e place à la coupe du monde 2021. Fera-t-il mieux fin septembre ?

Nicolas de Jong
Saisir la balle au bond

Il n’aura pas foulé longtemps les parquets tourangeaux. Ce basketteur de talent a en effet rapidement quitté le Tours Joué Basket pour rejoindre les clubs de Pro A puis Pro B, en faisant aussi un passage par la sélection nationale néerlandaise puisqu’il a la double-nationalité. Vichy, Strasbourg, Antibes, Cholet, Châlons-Reims, et même l’Espagne à Saragosse, et plus récemment à Madrid : le joueur revient cette saison au Boulazac Basket Dordogne où il était passé en 2018-2019.

Chronique resto : on a testé les burgers des Frères Tuck

D’abord implanté à Limoges, Frères Tuck est désormais également à Tours. On a fait un tour rue du Dr Bretonneau pour tester ces burgers des bois.

La quête des bons restaurants continue ! Et cette semaine, l’estomac nous a rappelé qu’un petit burger ne nous ferait pas de mal, histoire de prendre des forces – hum hum – avant les 10 et 20 km de Tours qui approchent…Un mets plutôt commun, surtout dans notre contrée, mais encore faut-il tomber sur du burger, du vrai, du bon.

Une amie nous indique alors de filer rue Bretonneau, pour y découvrir les Frères Tuck et les burgers des bois. Du fameux, nous promet-on. Va donc pour le test !

C’est au numéro 24 que se situe ce nouvel établissement remplaçant le Mai Tai qui a cessé son activité. À l’intérieur, des tables hautes en bois et de la déco artisanale ; à l’extérieur, une terrasse, également en bois. L’accueil, poli, est des plus sympathiques.

Huit burgers et une option végé

Mais ce qui nous intéresse surtout, c’est la carte. Au menu, huit burgers, dont un du mois. On retrouve par exemple le Cigalin avec cigaline de cochon mariné, tomme de Touraine, salade et granny smith. Ou encore le Ramuntcho (bœuf, crème de chèvre au piment d’espelette, chorizo snacké…) et une version végétarienne avec galettes de panais notamment pour remplacer le steak.

Pour nous, ce sera le California et il nous a enchantés : la viande – du bœuf limousin – est suffisamment épaisse et se laisse porter par une sauce californienne, composée de moutarde, mayonnaise, miel et jus de citron. Avec ça, ce qu’il faut d’avocat, une petite feuille de salade et du cheddar bien fondant. Surtout, le burger est élaboré avec une boule de pain directement réalisée par Les Blés de Demain, la boulangerie à deux pas de là. Une différence de taille, car ce pain est tout simplement excellent.

De toute façon, le restaurant a fait le choix de s’approvisionner en majeure partie dans le coin. Le fromage, par exemple, vient de chez Rodolphe le Meunier… Autant dire : qualité assurée !

Aventure née à Limoges, Frères Tuck est donc maintenant implanté également à Tours. Une nouvelle proposition tout près de la place du Grand-Marché qu’on a beaucoup appréciée et qui devrait ravir les papilles des amateurs de burgers locaux.

Aurélien Germain


> L’addition : entre 11,10 € et 13,40 € le burger. Avec la formule frites ou frites et eau parfumée, le prix monte de quelques euros. Portion de frites : 3,30 € ou à 4,20 € avec du cheddar fondu. Pour notre repas, un burger California + une portion de frites cheddar + une bière LBF IPA = une addition à 20,90 €. Menu enfants est à 8,10 €.

> C’est où ? 24, rue du Dr Bretonneau, à Tours. Ouvert du mardi au samedi, matin et soir. Sur place ou à emporter.

> Contact Tél. 09 87 34 76 65. Ou « Frères Tuck Tours » sur Facebook et instagram.com/frerestucktours

 

TMV du 7 au 13 septembre 2022

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Ils et elles sont Tourangeaux et Tourangelles, mais leur réussite a dépassé les frontières. Cette semaine, zoom sur celles et ceux qui ont réussi hors de Touraine, que ce soit en France ou à l’international. Au sommaire également : Emmaüs qui aide les étudiants, un horoscope WTF, un VisMaVille sur un boxeur qui met le social en avant, la chronique resto Les Frères Tuck et nos bons plans culture.

A peine une sensation

Je me réveille un matin et… Stupeur ! Je ne reconnais plus rien. A la radio, on me parle d’inflation, de prix du pétrole, de maîtrise de l’énergie… Je me gratte la tête. Puis, arrive la pause musicale après le journal. Et là, Kate Bush qui se met à chanter. Mais oui, Kate Bush… Par peur d’enchaîner avec Kim Wilde et Cindy Lauper, je décide d’éteindre la radio.

Je me frotte les yeux et j’allume la télé et là, quoi ? Le portrait de Mikhaïl Gorbatchev en plein écran, avec sa jolie petite tache lis-de- vin sur le sommet du crâne. Il fait risette à Ronald Reagan, il roule une pelle à Erich Honecker… Un peu plus tard, une sorte de Margaret Thatcher en plus jeune sort du 10 Downing Street.

Suis-je dans le 5e épisode de Retour vers le Futur, celui qui n’a pas encore été tourné ? Suis-je dans la quatrième dimension ? Suis-je, du coup, redevenu le beau jeune-homme que j’étais dans les années 80 ? Je me précipite dans la salle de bain, avec un fol espoir. Et là… Déception. Juste une illusion.

Matthieu Pays

Indre-et-Loire : Emmaüs propose une remise de 50 % aux étudiant(e)s

Une opération lancée par les centres Emmaüs d’Indre-et-Loire permet aux étudiant(e)s d’obtenir des remises de – 50 % pour cette rentrée. Elle dure encore jusqu’au 11 septembre.

Les faits

Il reste encore quelques jours pour profiter de l’opération spéciale d’Emmaüs, en Indre-et- Loire. En effet, jusqu’au 11 septembre inclus, les étudiant(e)s peuvent bénéficier de remises de 50 % sur les prix pratiqués par l’association.

L’événement se déroule sur l’ensemble des sites Emmaüs du département, c’est-à-dire Auzouer-en-Touraine, Amboise, Chinon, Esvres, Joué-lès-Tours, et Saint-Pierre-des- Corps. Seul le local de Tours-Nord n’est pas concerné, puisqu’il est pour l’instant fermé en raison des travaux et ne rouvrira qu’en décembre.

Comment ça marche ?

Rien de très compliqué… Les jeunes concerné( e)s doivent simplement présenter leur carte étudiante en cours de validité et une pièce d’identité. Les rabais concernent aussi bien des vêtements, que des meubles et du mobilier, ou encore des appareils électroniques. L

es recettes contribuent ensuite aux actions solidaires d’Emmaüs, puisque les ventes permettent de financer les structures d’accueil et d’hébergement notamment.

Le contexte

L’association Emmaüs organise cet événement pour la deuxième année. Une opération qui apparaît plus que nécessaire, dans un contexte de forte inflation et à l’heure où la précarité étudiante se fait de plus en plus grande.

Dans sa récente étude, l’Unef – l’Union nationale des étudiants de France – a indiqué que la vie étudiante avait augmenté de 6,47 % par rapport à l’année dernière, soulignant également que tous les postes de dépenses avaient grimpé en flèche. Une hausse qui représente 428,22 € en plus par an, d’après le syndicat.

Le point de vue

Emma (*), étudiante à la fac des Tanneurs, est venue « chiner » dès le premier jour de l’opération, le 3 septembre. « Les prix avaient déjà explosé après la pandémie. Maintenant, tout est devenu hors de prix. Mon budget ne suit pas… », dit-elle.

À Emmaüs, elle a ainsi pu se trouver un petit meuble Ikea en parfait état et un vieux vélo pour vraiment pas cher : « Il me servira à aller au travail, car j’ai dû prendre un boulot partiel pour tenir les fins de mois. »

Aurélien Germain / Photo : archives NR

(*) Le prénom a été modifié, par souci d’anonymat

Chroniques culture : Heilung côté musique ; BD et monde viking côté lecture

Retour des chroniques culture pour la rentrée avec le dernier disque de Heilung, le plein de BD, mais aussi des livres sur le monde viking et sur… Johnny !

L’ALBUM DE LA SEMAINE

HEILUNG – DRIF

Nouvel album pour le phénomène Heilung qui, avec ce « Drif », a décidé de s’éloigner de ses contrées nordiques habituelles pour proposer un véritable tour des civilisations. Le groupe de dark folk, toujours très chamanique dans son propos musical, navigue ainsi entre le chant guerrier de l’armée romaine (« Urbani »), les souffles de la Mésopotamie (« Marduk »), sans oublier ces voix gutturales typiques de Heilung.

Mélodique à souhait, bourré de rituels, Drif transporte et fait voyager. C’est un travail minutieux (une mélodie a été créée grâce à un système de code spécial utilisant chiffres, runes et lettres latines), toujours aussi riche thématiquement. Avec Drif, Heilung explose de nouveau les frontières.

Aurélien Germain

LES LIVRES

LE MONDE VIKING

Passionnant ouvrage que voilà ! Dans « Le Monde viking » (éd. Tallandier), Lucie Malbos – maître de conférences en histoire médiévale à l’Université de Poitiers – retrace le parcours de quatorze personnalités, hommes et femmes scandinaves qui ont façonné l’histoire viking. À la lecture, on voyage ainsi aux côtés de Rollon, qui a notamment constitué le duché de Normandie, ou encore Erik le Rouge, célèbre explorateur banni d’Islande qui posera ensuite pied au Groenland pour y établir une colonie.

« Le Monde viking » offre ainsi multitude d’informations sur une société bien plus complexe qu’il n’y paraît et tue dans l’œuf l’éternel cliché du viking comme simple pilleur sanguinaire.

A.G.


JOHNNY ET MOI

Hervé Moisan, connu sous le pseudo de HM quand il écrit dans Rock’n’Folk, se livre sans détour sur sa passion sur Johnny Hallyday dans « Johnny et moi » (éd. Camion Blanc), celui qui « malgré ses concessions grand public et ses dérives du côté de la variété » reste pour lui le seul rocker français.

Il le fait d’une manière originale en prenant chacun des concerts qu’il a vu entre 1965 et 2017, pour se livrer à une analyse sociologique et musicale. Un ouvrage touchant par sa forme donc, mais aussi par la passion qu’il dégage. Hervé Bourit

> Hervé Moisan sera sur la scène du Bateau Ivre le 8 septembre pour présenter « Poésies en liberté », un spectacle de poésies mises en scène.

La sélection BD

Nouveau coup de génie, de la part de Lewis Trondheim qui catapulte notre Lapinot préféré dans l’univers d’Astérix ! « Par Toutatis » (éditions L’Association) est donc une « parodix » complètement folle, mais jubilatoire, car ce télescopage est une réussite absolue.
Bonne nouvelle du coté de nos héros, car Spirou reprend lui aussi du service avec « La Mort de Spirou » (Dupuis). Une 56e aventure gérée de main de maître par le trio Abitan, Guerrive et Schwartz.

Avec « L’Ecluse » (Grand Angle), Philippe Pelaez et Gilles Aris livrent un polar bien troussé dans l’esprit d’un Simenon. L’intrigue est bien amenée dans un milieu fluvial et le dessin colle à l’histoire : une des belles surprises de cette rentrée.
Quand l’humour se fait rare, on peut compter sur Libon ! Il nous embarque dans « Un Petit pas pour l’Homme, et un croche-patte pour l’humanité » (Fluide Glacial). Son non-sens et son humour caustique font mouche, comme d’habitude.

On termine avec une découverte, Julia Reynaud, qui avec « Le Bel Alex » (Casterman) offre un premier album doté d’une très belle histoire autour des rapports humains. Un récit sensible et délicat soutenu par une mise en scène originale.

H.B.

Cuisine japonaise près de la gare : on a testé Hokane Ramen

Récemment installé rue Blaise-Pascal, Hokane Ramen a fait du ramen sa spécialité. On a testé pour vous…

* Instant culture générale dans 3, 2, 1… * Le « ramen », qu’est-ce donc ? C’est un plat traditionnel de la cuisine asiatique. Née en Chine, cette recette a été importée au Japon où elle y est fort prisée, réunissant viandes, légumes, et autres assaisonnements, dans un bouillon de nouilles.

Alors que les amoureuses et amoureux de ramen se réjouissent : un petit nouveau situé rue Blaise-Pascal l’a placé au cœur de son menu ! Hokane Ramen, à deux pas de la gare, remplace l’ancien restaurant Parfum Culture, mais continue dans la lignée de la cuisine japonaise. À sa carte donc, le client peut tester l’un des trois ramens proposés : porc braisé, poulet ou l’option végétarienne. Pour nous, ce sera celui au poulet mariné.

En attendant, on se détend dans cette salle toute calme, à l’atmosphère chaleureuse et à la jolie déco asiatique, où sont rangées des dizaines de mangas, rendant le cadre vraiment agréable. Passé l’entrée – notre péché mignon, des brochettes bœuf fromage bien fondantes en bouche – vient alors le ramen.

Ramen, sushis et bento au menu

Et là, surprise : le plat nous paraît gargantuesque. C’est qu’il est profond… et bien rempli, ce bol ! On ne lésine pas sur la quantité, mais on n’en oublie pas la qualité. Car force est de constater que c’est du tout bon côté cuisine. Les nouilles sont faites maison et savoureuses, le poulet reste tendre et baigne dans un bouillon parfumé. Un œuf mollet, un peu de gingembre et du nori – cette algue typique et comestible – complètent le tout.

Avec bol si copieux et recette bien maîtrisée, le rapport qualité/prix nous semble plus que raisonnable.

À noter que le Hokane ne fait pas que des ramens. On retrouve également à la carte son lot de sushis et makis, ainsi que le bento qui est une sorte de « boîte à déjeuner » japonaise. Il est composé de riz nature, d’un oeuf mollet, de trois sushis saumon et de chashu (tofu, viande, etc.) et d’accompagnement (beignet de poulet, tempura crevettes…).

À deux pas de la gare, une nouvelle adresse à noter pour quiconque aime la cuisine du pays du Soleil-Levant.

Chronique : Aurélien Germain


> L’addition : Pour notre repas, nous arrivons à un total de 24,50 € pour une entrée (brochettes bœuf fromage à 5 €), le plat (un ramen à 15,50 €) et une boisson (bière japonaise à 4 €). Au menu, on retrouve également le bento à 19 € (ou 17 € en végétarien), des nouilles à 12 €, ou encore des formules sushis à 13,50 €. Assiettes de riz entre 10 et 13 €. Options végé.

> Au 63, rue Blaise-Pascal, à Tours. Possibilité de livraison sur les plateformes habituelles. Ouvert tous les jours, midi et soir. Contact : 02 47 61 71 02 ou facebook.com/HokaneRamenTours et @hokaneramen sur Instagram.

 

Actu 37 : réouverture de la ligne Tours-Loches, coût de la vie étudiante, travaux et festivals

L’actu du 37 en quatre infos et en deux minutes chrono : de la réouverture de la ligne Tours-Loches, au classement du coût de la vie étudiante à Tours, en passant par la bonne santé des festivals et les travaux du giratoire de Saint-Sauveur.

SNCF
Retour de la ligne Tours-Loches

Et c’est reparti ! Après un an d’absence, la ligne SNCF entre Tours et Loches a rouvert, ce lundi 29 août. Désormais, cinq trains effectueront le trajet en semaine (contre deux auparavant) entre Loches et Tours, ainsi que deux supplémentaires le samedi. En sens inverse, depuis Tours, un voyage en plus aura lieu le dimanche soir. Le prix du voyage reste inchangé, soit 9 €. Et les mêmes arrêts seront desservis.

Cette réouverture fait suite à des travaux sur plus de 27 km de voies ferrées entre Joué-lès- Tours et Reignac-sur-Indre, pour pérenniser l’exploitation de la ligne pour 15 ans et refaire une beauté à certains rails.

VIE ÉTUDIANT(E)
Quel coût de la vie ?

L’Unef, l’Union nationale des étudiants de France, a publié il y a peu son classement annuel des villes universitaires en terme de coût de la vie étudiante. Frais d’inscription et de restauration, téléphone, transports, ou encore prix du loyer sont autant d’indicateurs et de postes de dépenses qui ont servi à réaliser l’étude.

Tours apparaît à la 34e position (sur 47 villes répertoriées) avec 907,81 € de dépenses en moyenne par mois (contre 1 332,52 € pour Paris par exemple) pour les étudiant(e)s.

Dans ce tableau, Le Mans est la ville où le coût de la vie est le moins cher pour ses étudiant(e)s (850,44 €).

TRAVAUX
Giratoire Plus fluide

L’été à Tours a été marqué par de gros problèmes de circulation, dû à de nombreux travaux, notamment l’un des chantiers les plus importants : celui du rond-point de Saint-Sauveur. Mais la circulation devrait être un peu plus fluide, car ce giratoire – aux 50 000 voitures par jour – a finalement rouvert à la fin août.

Les travaux sont encore en cours, mais la circulation est maintenant autorisée sur des bretelles d’accès libérées. Ils seront terminés fin octobre. Toutefois, entre le 26 septembre et le 14 octobre, les voitures pourront rouler, mais risquent d’être impactées par les travaux réalisés par tronçons autour du giratoire.

FESTIVALS
Carton plein !

Deux ans de disette, puis un retour en fanfare ! Les festivals tourangeaux ont connu de belles fréquentations cet été. Citons par exemple Aucard de Tours qui a notamment affiché des soirées à 5 000 spectateurs/ trices, mais aussi le Festival des Horizons, avec 10 000 personnes, les Kampagn’Arts et leurs 7 000 personnes sur deux jours.

En juillet, Terres du Son a également fait carton plein, avec 38 000 festivalier(e)s. Avoine Zone Groove a réuni près de 6 000 personnes chaque soir. Gros succès également pour Yzeures ‘n’ Rock avec 24 000 fans en un week-end, dont rien que 9 000 qui se sont précipités le samedi.

Aurélien Germain / Photos : NR H. Le Guellec et J. Pruvost

TMV du 31 août au 6 septembre 2022

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2022/08/TMV_A_20220831_TMV_001_T_Q_0_web.pdf

C’est la rentrééééee ! Et quoi de mieux que de lire le nouveau numéro de tmv et, en plus, y glaner 20 bons plans et bonnes idées pour aborder ces premiers jours de septembre comme il se doit ? Ensuite, on file dans les pages actu pour découvrir les nouveaux bus de nuit de Fil Bleu, avant d’engloutir nos pages culture, l’horoscope WTF, la chronique resto à Hokane Ramen (cuisine japonaise) et découvrir le quotidien d’un charpentier écoconstructeur.

A Tours, des bus de nuit à partir du 1er septembre

Le 1er septembre, Fil Bleu lancera le tant attendu service de bus de nuit. Baptisée N1, cette ligne reliera Tours-Centre et Tours-Sud, les jeudis, vendredis et samedis.

Les faits

Cela faisait bien longtemps que les usager(e)s de Fil Bleu réclamaient des bus de nuit ! C’est désormais chose faite, puisqu’à compter du 1er septembre, la petite nouvelle « N1 » sera mise en place, entre Tours-Centre et Tours- Sud. Ces bus circuleront donc les nuits de jeudi, vendredi et samedi, toute l’année sauf exceptions comme le 1er-Mai par exemple. Les départs se feront entre 1 h et 4 h du matin, effectuant une sorte de boucle à partir de la gare de Tours.

La N1 passera ainsi sur tout Grammont, avec un passage par le Lac, le quartier des Fontaines, le lycée Grandmont, avant de passer par Polytech, la fac des Deux-Lions, puis de filer vers Saint-Sauveur, Giraudeau, Saint-Éloi, avec un saut par les Halles et la place du Grand-Marché, puis par le boulevard Béranger pour terminer la boucle à la gare de Tours. Attention toutefois, Tours-Nord n’est pas desservi par cette ligne.

Le trajet en détail et les arrêts sont disponibles sur le site internet de Fil Bleu.

Quatre départs et de la sécurité

« Noctambules, étudiants et travailleurs de nuit bénéficient de quatre départs », résume Fil Bleu, rappelant qu’ils se feront à 1 h, 2 h, 3 h et 4 h du matin. À la question de la sécurité, qui peut évidemment se poser lors de trajets nocturnes, Fil Bleu précise qu’un « agent de sécurité sera à bord pour veiller à la tranquillité des voyageurs. »

Le contexte

Régulièrement, Fil Bleu était interpellé sur l’absence de service de nuit sur son réseau. Des expérimentations avaient toutefois été mises en place, comme par exemple à la nuit du Nouvel An, ou certains événements festifs comme des prolongements de service pour la Fête de la musique.

Du nouveau, Vallée du Cher

C’est l’autre grande nouveauté de la rentrée. La ligne 16 qui reliait Joué-lès-Tours à Saint- Pierre-des-Corps fera un passage par le complexe sportif de la Vallée du Cher, le Parc des expositions et les établissements scolaires Corneille et Becquerel.

Aurélien Germain

> NB : A l’heure où nous imprimons, un préavis de grève de 24 h renouvelable a été déposé par l’intersyndicale Fil Bleu, à partir du 1er septembre.

Numéro spécial : nos bons plans pour un été à la cool en Touraine

Dernier numéro avant les vacances ! Notre numéro 421 est un numéro spécial, avec un tas de bonnes idées de sorties, à faire solo ou en famille, en Indre-et-Loire.

Voici donc venu le temps de notre petite pause estivale ! Cette saison s’achève comme elle a commencé : en fanfare et en beauté grâce à vous, lectrices et lecteurs, fidèles ou de passage, mais qui continuez de nous faire confiance, tout comme nos annonceurs et quiconque collabore de près ou de loin avec tmv.

Après deux années délicates, c’est donc le moment de connaître (mais si, mais si !) un été « normal ». Retrouvez donc, dans notre numéro spécial du 6 juillet, qui vous accompagnera pendant toutes ces vacances tous nos bons plans et des idées de sorties sympathiques à faire en famille, solo ou entre ami(e)s, tout en restant dans notre magnifique Touraine.

Passez d’excellentes vacances et revenez en pleine forme !

Découvrez tous nos bons plans pour un été à la cool en Touraine, en cliquant JUSTE ICI ! 

 

Chronique resto : un voyage en Grèce avec la cuisine de Dionysos

Un numéro de tmv spécial été et vacances ? Il fallait bien que notre chronique resto aille aussi en ce sens ! Alors, la rédac’ s’est dit qu’elle allait voyager et partir en Grèce… mais sans bouger de Tours.

Envolons-nous donc du côté de la place Plumereau, avant de bifurquer rue du Dr Bretonneau ! C’est là qu’on a pris notre aller simple pour le pays de Socrate (ou de Nikos Aliagas, c’est selon). Ici, le restaurant Dionysos ravit les papilles de celles et ceux qui ont envie d’une découverte culinaire. Cuisine grecque et tradi à tous les étages, l’établissement joue la carte du fait-maison, que ce soit sur place ou à emporter.

Nous, on choisit de rester dans l’ambiance. On s’installe, pieds sous la table, à jeter un œil au décor bien sympathique. Pour l’entrée, il est évidemment impossible de louper la pita, ce pain grec bien connu. Un délice ! Avec ça, ce sera halloumi, pour une dose de fromage chypriote. Il est grillé au lait de vache, de brebis et de chèvre.

À noter qu’il est aussi possible de tenter des entrées froides, comme le ktipiti (poivron rouge de Florina et yaourt grec) ou le tahini, de la purée de sésame.

Steaks de courgettes, yaourt grec et khoriatiki

Pour la suite, le dépaysement continue ! Elle nous faisait de l’œil, cette nouvelle recette : alors on suit les conseils du chef et on tente le kolokithokeftedes. Très pratique à écrire (*les plaintes pour orthographe grec sont à déposer sur notre boîte mail*), ce plat est populaire sur les îles.

On dévore ces steaks de courgettes pleins de goût et croustillants. Des saveurs encore plus prononcées par l’accompagnement, du yaourt grec et de la khoriatiki, une salade (qu’on aurait toutefois aimé plus conséquente) dans laquelle on retrouve de la féta, des olives de Kalamata, un peu d’huile d’olive, de la tomate et du concombre.

Un bien bon repas donc, passé dans une atmosphère chaleureuse, qui fait voyager. Finalement, seule la pierre de tuffeau de l’établissement nous rappelle que l’on est bien… à Tours et non en Grèce !

Chronique : Aurélien Germain / Photo : Facebook Dionysos


> L’addition : entrées entre 3,50 € et 7 €, sauf la pita à 1,50 €. Plats : comptez 15 € pour le gratin oussaka ou les brochettes. Un papoutsaki (aubergine farcie) revient à 17 €. Les desserts sont à 5 € environ.
> Option végé  (13 et 15 € le plat).
> C’est où ? Au 31, rue du Dr Bretonneau. Ouvert du mardi au samedi, de midi à 14 h et de 19 h à 22 h. Sur place, à emporter click ‘n’ collect (sur dionysostours. fr), livraison.
> Contact : 02 19 03 70 41. Ou sur les réseaux : instagram. com/dionysos. cuisinegrecque et facebook.com/rgdionysos

 

 

Actu37 : pas de feu d’artifice au 14-Juillet, baignade interdite à Joué et travaux au giratoire de Saint-Sauveur

L’actu du 37 en 3 minutes chrono : entre le feu d’artifice annulé pour protéger des oiseaux nichés et les travaux du nouveau giratoire à Saint-Sauveur, en passant par les urgences à Amboise et les cyanobactéries aux Bretonnières.

Pas de feu d’artifice pour le 14 Juillet à Tours

Il n’y aura pas de feu d’artifice tiré au-dessus de la Loire pour le 14 Juillet. S’il avait déjà été annulé en 2020 et 2021 pour cause de Covid et restrictions sanitaires, c’est cette fois pour tout autre chose… En effet, la municipalité souhaite préserver la protection des oiseaux : car c’est à cet endroit, sur des bancs de sable, que nichent des sternes naines et pierregarin. Et cet oiseau diurne ne goûte guère aux pétarades du 14-Juillet. Effrayées, elles fuient et ne retrouvent plus leurs petits ensuite.

Ce jour-là, il y aura toutefois un banquet populaire au nord de Tours et un spectacle de feu dans le centre.

JOUÉ-LÈS-TOURS : Baignade interdite

Il s’agit là d’une « mesure préventive pour écarter tout risque », ainsi que le dit la municipalité : à Joué-lès-Tours, le lac des Bretonnières restera fermé à la baignade tout l’été. Et ce, pour la troisième année consécutive. En cause ? Les cyanobactéries, comme très souvent dans certains points d’eaux en Indre-et-Loire. Si, pour l’instant, le taux de ces microorganismes « reste inférieur à la norme, celui-ci ne cesse de progresser », précise la Ville dans un communiqué.

Les cyanobactéries sont nocives pour l’homme, mais aussi pour les animaux ; elles peuvent provoquer troubles digestifs voire nerveux.

Giratoire de SAINT-SAUVEUR : Bientôt les travaux

Les travaux d’aménagement du giratoire de Saint-Sauveur (où s’était produit un accident mortel, le 7 novembre 2021) devraient commencer prochainement. Ils doivent sécuriser les axes piétons et cyclables. La Métropole espère que cela commencera dès la mi-juillet, période estivale durant laquelle le trafic est moindre.

Les travaux devraient durer 2 mois. Il y aura notamment les rétrécissements de voies, en remplaçant les balises par des terre-pleins surélevés et végétalisés, ainsi que neuf plateaux assurant la continuité de circulation des vélos et des piétons. Est aussi prévu un éclairage à leds. Coût total de l’opération : 560 000 €.

AMBOISE : Urgence aux urgences

C’est malheureusement devenu une information « habituelle »… Cet été, et comme d’autres villes en France, les urgences « hors Smur » fermeront une à deux nuits par semaine, à l’hôpital d’Amboise. Tout a été fait pour maintenir les urgences vitales tout au long de l’été et « seule » la ligne urgence donc sera close une quinze de nuits entre juillet et août.

Une casse limitée, grâce à « l’investissement des médecins et soignant(e)s », a précisé Alain Deilgat, chef de service, qui appelle aussi au bon sens des gens, dans les colonnes de la Nouvelle République. À Amboise, trois postes de médecins sont manquants.

TMV spécial été du 6 juillet 2022

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2022/07/TMV_A_20220706_TMV_001_T_Q_0.pdf

Et voilà, c’est la fin de la saison ! Retrouvez notre numéro spécial été qui répertorie près de 40 bonnes idées de sorties pour l’été, en restant dans notre jolie Touraine. Bons plans garantis ! Vacances oblige, on parle aussi de la course aux passeports (de nouveaux créneaux, vite), et d’un horoscope WTF spécial pour vos congés… En prime, un vrai/faux sur Sting, des chroniques culture et le portrait du big boss de l’escape game à Tours.

Passeports et cartes d’identité : de nouveaux créneaux à Tours

Depuis le 1er juillet, 5 000 rendez-vous supplémentaires ont été mis en place par la Ville pour délivrer passeports et cartes d’identité. Il reste encore des places… Mais cela part (très) vite !

Les faits

C’est bon, c’est parti ! Début juin, la Ville de Tours et la Préfecture avaient annoncé l’ouverture de 5 000 rendez-vous pour délivrer passeports et cartes d’identité, dans une situation à l’époque totalement bouchée. Depuis le 1er juillet donc, 13 guichets – au lieu de 3 – ont été ouverts pour débloquer des créneaux engorgés. Tout le mois, à la mairie de Tours, il est possible d’obtenir un rendez-vous, entre 8 h 30 et 17 h 30 non-stop.

Mais les places sont chères et partent vite. À l’heure où nous imprimons, il restait toutefois encore des créneaux libres à partir du 19 juillet, et surtout, du 25 au 29 juillet, à la mairie de Tours centre. En tentant la mairie du quartier des Fontaines, une petite place était disponible le 9 août, avant un trou jusqu’à fin septembre ! À la mairie annexe de Saint-Symphorien, il n’y a plus rien avant octobre. Idem pour Sainte-Radegonde prise d’assaut jusqu’à fin septembre.

C’est donc bien sur les nouvelles disponibilités de Tours centre qu’il faut miser…

Le contexte

« À Tours-Centre, en s’y prenant le lundi 9 mai, en début d’après-midi, nous obtenions un premier créneau pour le mercredi 3 août. Soit 55 jours d’attente avant de pouvoir faire sa demande de passeport. Pour les mairies annexes, c’était encore pire », écrivions-nous, dans tmv, il y a deux mois. À cette époque, cette situation inédite était liée en grande partie à l’effet de rattrapage, suite à la crise sanitaire. Un bon million de documents officiels n’avait pas été renouvelé, en raison des restrictions de déplacement. Les vacances approchant, c’est peu dire que les services ont vite été débordés !

C’est dans ce contexte que la Ville de Tours avait décidé d’ouvrir ces milliers de rendez-vous sur le mois de juillet. Le tout, grâce à la formation de vingt vacataires, chargés de la réception des démarches. Le premier jour d’ouverture, 234 rendez- vous avaient déjà été pris.

Comment ça marche ?

Il suffit de se rendre sur tours.fr En s’inscrivant sur internet, il n’y a qu’à remplir un formulaire d’identité, puis choisir l’objet de la demande. Ensuite, s’ouvre un tableau des créneaux encore disponibles. Et à ce moment, il faudra cliquer… très vite !

Texte : Aurélien Germain
Photo : NR

Chroniques culture : Nova Twins, la sélection BD, Chabat sur Netflix et Prix Maya

Cette semaine, on se met « Supernova » des Nova Twins dans les oreilles, tout en lisant notre sélection BD, avant de jeter un œil aux lauréat(e)s du Prix Maya à Tours et d’avoir la petite info Netflix sympa…

LE CD

NOVA TWINS – SUPERNOVA

Retour en force du duo Amy Love (guitare) et Georgia South (basse) ! Le duo londonien vient nous mettre une petite claque derrière la nuque avec l’excellent « Supernova », album coup-de-boule qui a le culot de mélanger tous les genres, sans verser dans l’opportunisme musical ou le grand n’importe quoi.

Rap et hip hop, électro, gros rock costaud, tout y passe et les Nova Twins passent tout ça au shaker pour accoucher d’un disque accrocheur au possible, mélodieux et mélodique, rageur et rythmé, tranchant comme une lame de rasoir. Les baffes s’enchaînent (« Toolbox » fera un malheur en live), portées par une basse vrombissante qui remue les tripes. Un album tout en contraste, 100 % réussi.

Aurélien Germain

La sélection BD

On a adoré la nouvelle série d’Eric Stalner, Bertille& Bertille, quiavec « L’ÉtrangeBoule rouge » (éd. Grand Angle) propose un duo iconoclaste entre un policier et un jeune bourgeoise, confrontés à un phénomène paranormal. Le dessin est superbe et le scénario bluffant, avec une résonance à l’actualité.

Avec « Le Serpent à deux têtes » (Soleil), Gani Jakupi démontre l’étendue de son talent en nous emmenant aux prémices de l’histoire de l’Australie avec un récit troublant sur ce qui fait l’identité d’un homme. Un roman graphique saisissant. Henriet et Yann continuent de nous entraîner sur les traces de l’aviatrice Bessie Colman avec ce Black Squaw, dont le T3 « Le Crotoy » (Dupuis) livre une aventure originale entre récit historique et aventure d’aviation.

« BFF » (Delcourt) est un récit complet signé Cadene, Safieddine et Fabre, qui nous plonge aux côtés d’une bande d’amis, où le mensonge et la dissimulation semblent être la règle. Soit 256 pages sur notre société contemporaine, ses affres et ses tourments. On terminera avec le tome 2 d’Idéfix et les Irréductibles, « Les Romains se prennent une gamelle » (Albert René), bourré d’aventures trépidantes, illustrées par Penech et Bastide.

Hervé Bourit

PRIX MAYA  : LES LAURÉATS

Le 18 juin dernier, se tenait à Tours la Vegan Place et avec elle, son prix littéraire animaliste. Le Prix Maya – son petit nom – a sacré Sophie Hénaff, pour le roman « Voix d’extinction » ; Marie Pavlenko et Camille Garoche, pour le livre jeunesse « La Plus belle du monde » ; et Badger pour la BD « Des graines et du boudin ». Le jury était notamment constitué de Camille Silvert, Sophie Wyseur et Audrey Jougla.

A.G.

> facebook.com/prixmaya

NETFLIX : CHABAT ET ASTÉRIX

Ça y est ! Alain Chabat a bouclé l’écriture des cinq épisodes du « Combat des chefs », une mini-série d’animation 3D, adaptée de l’album d’Astérix. Cette production sera diffusée sur Netflix et remet mister Burger Quiz dans la marmite, vingt ans après son cultissime « Mission Cléopâtre ». Pour cette série, Chabat collabore avec Benoît Oullion qui écrivait également les sketchs de Burger Quiz, justement, et Pierre-Alain Bloch, cocréateur de « Avez-vous déjà vu… ? ». Est-ce qu’on attend ça avec impatience ? Oh que oui !

A.G.

Hellfest 2022 partie 2 : chiffres fous et marathon du metal

Canicule le premier week-end, début sous des trombes d’eau pour le second, avant le retour du soleil ! Mais pas de quoi décourager les festivalier(e)s du Hellfest qui, durant quatre jours supplémentaires, ont pris une nouvelle (grosse) dose de metal. Notre compte-rendu !

Hellfest pluvieux, Hellfest heureux (quand même)

En débarquant de nouveau à Clisson, pour ce deuxième week-end d’affilée du Hellfest, c’est un sublime ciel gris et de magnifiques nuages bien moches qui nous accueillent. Comparé aux 17, 18, 19 juin, la température a chuté de… 20 degrés. Rien que ça. De la canicule qui nous a fait perdre 32 litres de sueur et 10 kg de gras, voici désormais madame Pluie qui s’abat par averses sur le site clissonnais.

Vendredi 24 juin, le jugement est sans appel : la boue aura eu raison de notre première paire de baskets et le soir, nos orteils ressemblent à des Knacki® mouillées. Mais le metal réchauffe.

Des chiffres ahurissants

420 000

Cette 15e édition du Hellfest – on l’a dit – est synonyme de démesure. Sur ces 7 jours, 420 000 festivalier(e)s réuni(e)s pour l’amour du metal (et de la bière, mais chut). Les 350 groupes se répartissent sur 6 scènes, ratissant large en représentant des dizaines de genres musicaux.

Boire un petit coup et manger ? Toujours possible partout sur les dizaines d’hectares du festival.

800 000

Entre 700 000 et 800 000 litres de bière ont été écoulés durant tout ce Hellfest, a estimé Ben Barbaud, big boss du festival. Mais – ô fichtre diantre, malheur ! – c’est 15 % de moins qu’une édition normale, « la faute » à une canicule qui aura poussé les metalleux à préférer l’eau (c’est bien) au breuvage houblonné.

5 000

Le nombre de bénévoles qui ont œuvré tout du long. 3 000 d’entre eux ont même fait les deux week-ends !

900 m2

La taille de la « loge » de Metallica, tête d’affiche de cette 15e édition, d’après le journal Ouest France. En fait, il s’agit surtout d’un mini-village, où s’affaire un staff de 120 personnes, installé exceptionnellement pour ce groupe mythique jamais venu au Hellfest.

300 000

En litres, la quantité de fioul utilisée pour l’ensemble des groupes électrogènes durant cette semaine.

74

C’est l’âge du légendaire ALICE COOPER qui a délivré un concert fun à souhait le vendredi, un spectacle, un vrai de vrai.

Y a pas d’âge pour écouter du metal !

17

En moyenne, le nombre de kilomètres que la team tmv parcourait par jour. (PS : si quelqu’un a une bonne adresse pour les massages de pieds…)

La dose de claques

[Lectrice, lecteur, on te connaît : si tu t’ennuies, tu peux aller en fin d’article pour lire notre baffouille sur la déception de cette édition ou sur le concert magique de Metallica]

Difficile de ne pas trouver son bonheur avec une telle programmation. Celui ou celle qui n’aura rien à trouver à se mettre sous la dent sera condamné à se farcir l’intégrale de Christophe Maé. Une fois de plus, c’était totale régalade.

On retiendra notamment la prestation absolument hallucinante de NINE INCH NAILS. Le groupe de Trent Reznor, que le Hellfest draguait depuis tant d’années, a enfin mis les pieds à Clisson. En mode machine de guerre. Set imparable (« Wish » en deuxième titre, façon pichenette de bûcheron), mur du son qui décolle les plombages, jeu de lumières ultra-réfléchi… La perle noire du metal indus aura mis le Hellfest à genoux.

On attendait de pied ferme, le samedi à 13 h (l’équivalent de 6 h du mat’ quand on est au Hellfest…), HUMANITY’S LAST BREATH. Un nom poétique qui signifie « Le dernier souffle de l’humanité ». Bref, une bonne dose d’optimisme en vue ! Là encore, une bonne baffe des familles, puisque les Suédois ont mis tout le monde d’accord avec leurs rythmiques syncopées et visqueuses, ces guitares sous-accordées plongeant dans les abysses de la noirceur, le tout avec une voix d’outre-tombe qui vous rappelle que oui, la fin du monde est bel et bien pour bientôt.

Humanity’s Last Breath : douceur, poésie et optimisme au Hellfest.

Dans un registre totalement différent, THE RUMJACKS a balancé son punk celtique devant une fosse bouillonnante (coucou, j’ai perdu un pied), riffs sautillants imbibés de Guinness, pour une dose de bonne humeur et un public chauffé à blanc, où l’on a pu dénombrer 12 slammeurs au mètre carré durant tout le show.
Récemment passé par Joué-lès-Tours, IGORRR a pulvérisé la scène malgré un retard de 15 minutes, amputant un set joué à cent à l’heure. Quant à MONKEY 3, le groupe suisse a offert une partition confinant au sublime, avec son stoner psyché sans paroles. Le concert, de toute beauté, s’est fini par l’extatique « Icarus » qui – on l’avoue, moquez-vous – nous a fait couler une larme.

Pas du tout metal, mais diablement superbes, NYTT LAND (du folk nordique très chamanique) et MYRKUR (un set acoustique folk danois) auront permis une bouffée d’air frais pendant ce week-end.

Car avec MIDNIGHT, la température est remontée de quelques degrés : prenez du punk, saupoudrez de speed metal, ajoutez-y trois musiciens encagoulés dont on ne voit pas le visage, et ça donne un concert totalement maboule, finissant sur un public en feu, des cordes de basse arrachées et des types se tapant leurs instruments sur le crâne. Normal.

Midnight, quasi incognito au Hellfest…

Oh, un OVNI !

On ne misait pas grand-chose sur DIRTY SHIRT, mais c’est probablement l’une des prestations les plus remarquées et remarquables de ces dernières années au Hellfest ! Au menu ? Du metal roumain, mâtiné de folklore de Transylvanie, avec 28 (!) personnes sur scène (grosse guitare, flûte, choeurs féminin, violons et autres), pour un joyeux bordel aussi accrocheur que fantasque. En un mot comme en cent : génial.

Et la palme de la déception revient à…

Tu l’attendais, ce moment, où tmv crache son fiel. C’est pourtant avec douleur que l’on écrit ça, car la déception 2022 aura été… GUNS ‘N ROSES. Le groupe mythique de notre adolescence, ce par quoi tout a commencé, « THE truc à voir une fois dans sa vie » comme dirait mamie Guiguitte. D’autant qu’il s’agissait de la formation originale… Las. Si Duff et Slash ont été impériaux, Axl Rose a rendu ces 2 h 30 (interminables) de concert douloureuses, avec un chant aux fraises et des envolées façon canard ramolli coincé dans une porte.

Evidemment, des « Welcome to the jungle » et « Live & let die » sont toujours un orgasme auditif… Mais rien n’y fait, difficile d’entrer dans ce set aux allures de jam entre potes (pourquoi caser une reprise d’ACDC en… 4e morceau ??), desservi par un son brouillon sur certains titres. Bref, on pleure des larmes de sang. Tristesse.

Metallica, en maître sur le Hellfest

Dimanche 26 juin, dernier jour. Plus de guibolles, plus de panards, le corps suintant la bière et les lingettes pour bébé (on n’avait que ça pour se nettoyer, désolé) : mais pas l’temps de niaiser, car c’est à ce moment-là que METALLICA devait marquer le Hellfest au fer rouge. Le groupe légendaire est attendu depuis des années et des années. Ce Graal, Ben Barbaud le convoitait depuis bien longtemps, alors que tous les groupes cultes (Iron Maiden, Kiss et compagnie) sont déjà passés sur les terres clissonnaises.

À ce moment-là, le site est en ébullition. Blindé. Trop. L’orga’ a fait venir de nombreux invités et des milliers de personnes ont acheté un pass 1 jour juste pour le groupe. La circulation se fait centimètre par centimètre et il y a BEAUCOUP trop de monde. Un enfer.

Mais quand l’intro d’Ennio Morricone se fait entendre, tant pis, c’est l’excitation qui reprend le dessus. Les Californiens débarquent enfin à Clisson. Mastodonte musical (plus de 150 millions d’albums vendus dans le monde, dont un « Black Album » à 30 millions…), METALLICA dicte sa loi. Triplé « Whiplash », « Creeping Death », « Enter Sandman » pour débuter (« Bon, on a joué les plus connues, qu’est-ce qu’on peut faire maintenant ? », sourit James Hetfield), petites surprises au menu (« No Leaf Clover » ou le plutôt mal-aimé « Dirty Window »), l’incontournable ballade « Nothing Else Matters » reprise en choeur par 60 000 personnes, ou encore un « Damage Inc. » orgasmique en fin de set…

En deux heures, METALLICA aura prouvé son statut de « star » (même si l’on regrette un petit manque de mise en scène). La preuve, même le ciel s’est illuminé pour lui, avec un feu d’artifice grandiose et XXL pour clôturer cette 15e édition.
Rendez-vous les 16, 17 et 18 juin 2023 pour un retour en Enfer.

Texte, photos et vidéos : Aurélien Germain

TMV du 29 juin au 5 juillet 2022

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2022/06/TMV_A_20220629_TMV_001_T_Q_web.pdf

Deeemandez le programme des festivaaals ! Cette semaine, on vous a concocté un bon petit guide de tous les festoches à faire, cet été, en Touraine, pour profiter un maximum de musique, certes, mais aussi de théâtre. Zoom, aussi, sur deux réfugiés haïtiens qui sont désormais à la tête de l’atelier couture de la Table de Jeanne Marie. Pour le reste : un horoscope WTF, des chroniques culture, l’actu tourangelle et notre page feelgood.

Cantine du midi, brunch, afterwork… On a mangé chez Paula, près de la gare

Depuis peu, le quartier de la gare compte un nouveau-venu. Paula a ouvert ses portes rue Charles-Gille : on y est allé pour découvrir leur cuisine du midi.

Ah, ce n’est pas peu dire qu’il y a de quoi faire chez le nouveau-venu de la rue Charles-Gille ! Visez un peu les propositions de Paula : le midi en semaine ? C’est cantine. L’après-midi ? C’est coffee shop. Le week-end ? Brunch. Et pour finir, l’établissement propose aussi des afterworks le jeudi et vendredi. Rien que ça !

On avait déjà un oeil sur l’ouverture de Paula qui avait commencé à faire son teasing sur les réseaux sociaux. Céline et Maxime, les gérants, ont repris le lieu précédemment occupé par Les Frangins. Céline a « toujours eu envie d’ouvrir son propre commerce » et Maxime « est un passionné de cuisine », racontait le couple dans sa campagne de financement Ulule. Résultat : voilà un bel endroit qui a plusieurs cordes à son arc.

De la salade grecque au bun cheddar pastrami

Pour notre part, on a voulu tester la partie restauration (puisque c’est l’esprit de cette rubrique, c’est bien, vous suivez au fond !). Va donc pour un mardi midi, où l’on s’installe sur la petite terrasse au soleil. Avant ça, il faut commander directement au comptoir et prendre son petit plateau comme à la cantine. Pas commun, mais sympa. On a même pu étrenner le système de bipeur/ vibreur qui vous alerte quand le plat est prêt.

Aux fourneaux, Maxime et Alexis s’affairent déjà. On commence par une salade grecque, histoire de prendre un peu de fraîcheur et goûter à de la bonne feta. Ensuite, place au bun cheddar pastrami : c’est du tout bon et très costaud (niveau viande fumée, il y a des étages !), donc on sait qu’on sera rassasiés. Une fine tranche de tomate, de la salade et un peu de sauce complètent le bun. Et pour accompagner l’assiette, une bonne portion de coleslaw. L’ensemble entrée/plat nous revient à 16,50 €, sans compter la bière IPA locale – toutes les boissons sont d’ici – à 5,50 €(*).

Un bon départ, donc, pour Paula qui n’a pourtant que quelques jours d’existence. Une première impression positive qui nous a évidemment donné envie de revenir un dimanche… pour le brunch bien sûr.

Aurélien Germain

(*) L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération


> L’addition  : ce midi-là, les deux entrées étaient à 3,50 € pour la salade et 4 € pour l’assiette de charcuterie. Côté plat, 10 € pour les lasagnes et 13 € pour le bun cheddar qu’on a pris. Niveau desserts, comptez entre 3 et 4 € ; de quoi s’en tirer avec un billet de 20 pour un repas complet.

> PAULA, au 33, rue Charles- Gille. Ouvert mardi et mercredi de 8 h à 18 h ; jeudi et vendredi de 8 h à 21 h ; samedi 10 h – 18 h et dimanche 11 h – 16 h. Sur place ou à emporter. Brunch le week-end. Tél. 02 47 61 98 84 ou sur facebook.com/PaulaToursCafe et instagram.com/paulatours_

TMV du 22 au 28 juin 2022

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Retrouvez cette semaine notre dossier sur le handicap au travail avec, notamment, un point sur les établissements ESAT qui œuvrent à une meilleure acceptation. On parle aussi de ce deuxième tour des législatives qui voit un nouveau député écolo, d’un VisMaVille sur une animatrice périscolaire qui trime dur, mais aussi et toujours l’horoscope WTF, les chroniques culture et les bons plans sorties de la semaine.

Hellfest et canicule : un samedi dans les flammes du festival

Grand retour du Hellfest après la (trop) longue période de restrictions sanitaires ! Le premier week-end (il y a deux éditions en une cette année) aura été chaud, très chaud, plongeant les festivaliers dans la marmite de la canicule. Récit d’une journée dans les chaleurs de l’enfer, pour une édition de tous les records.

420 000 personnes sur 7 jours, 350 groupes et parkings géants

[Instant introduction]

Les métalleux de tout poil l’attendaient avec impatience : cette quinzième édition – anniversaire – du Hellfest se devait d’être grandiose, après 2 ans d’annulation pour cause de Covid et restrictions. Autant dire que Ben Barbaud, big boss du festival, a vu les choses en grand : pour 2022, place à deux éditions réparties sur… SEPT jours ! Au menu ? Plus de 350 groupes, répartis sur deux maxi week-ends gros comme un kebab post-soirée, sur 6 scènes, avec comme point d’orgue la venue de Metallica pour clore l’événement.
On ne vous parle même pas des 420 000 personnes attendues sur cette « 2 éditions en une ».

Pour faire face à l’afflux et éviter le stationnement sauvage dans la paisible bourgade de Clisson (à peine 7 000 habitants habituellement), les organisateurs ont ouvert deux parkings, dont l’un de 35 hectares (l’un des plus grands de France)… qui ont pourtant été rapidement complets dès le vendredi. Résultat : un troisième parking géant ouvrira pour le week-end prochain.

Des chiffres vertigineux qui risquent d’exploser un record devenu mythique au Hellfest : celui du nombre de bières ! Lors de la dernière édition, 440 000 litres de binouze avaient été écoulés. Nul doute que cette double ration de festival devrait faire augmenter la dose…

Chercher de l’ombre : deuxième activité après les concerts au Hellfest.

Sue, sue donc !

On ne va pas vous mentir : ce week-end au Hellfest aura été l’un des plus difficiles en 10 ans de pèlerinage pour notre part. Si le vendredi fut atrocement chaud, c’est le samedi que les flammes de l’enfer ont littéralement léché le site du festival.

Avec pareille météo, le Hellfest n’aura jamais aussi bien porté son nom…

Les 40°C ont été dépassés. Pour le ressenti, on devait plutôt être sur du 666°C. Une fournaise, une vraie. Et ce, dès le matin, les 33°C étant déjà largement de mise. De quoi nous mettre direct dans l’ambiance pour le concert de BRUTAL SPHINCTER (amis de la poésie, bonjour), du grindcore gruik gruik bien gras, fun et stupide, mais parfaitement maîtrisé. Idem du côté de AKTARUM, du folk metal – eux revendiquent l’étiquette « troll metal » – qui a mis l’ambiance dans une fosse déjà bouillante.

Bref, à midi, on avait déjà perdu environ 328 litres de sueur et 2 kg de gras par conséquent.

800 malaises

Le bonheur des brumisateurs géants, commandés en dernière minute…

Coup de chaud ! Alors que le vendredi avait déjà fait quelques victimes (rien de grave, on vous rassure) de l’écrasante chaleur, la canicule a envoyé 800 festivalier(e)s chez les secours, d’après un décompte samedi à  19 h.

Par chance, brumisateurs géants et murs d’eau ont été installés sur le site. Tout comme nos amis pompiers qui auront sauvé la vie de bien des gens dans le public, en les arrosant à coup de lance à canon (11 000 litres d’eau dans le gosier).

Les murs d’eau – ou « arches » – ont sauvé bien des festivalier(e)s…

Oui, mais côté musique ?

Ouais, c’est vrai ça ? Non, parce que malgré les températures infernales (qui, on vous le rappelle, ne sont pas du tout normales pour la saison…), la caliente était aussi et surtout sur scène. A ce petit jeu, les cultissimes SEPULTURA ont gagné haut la main. Pionniers du thrash metal brésilien, le groupe formé en 1984 a déboulé sur scène avec un « Arise » joué pied au plancher, transformant la scène Altar en folie totale et rajoutant quelques degrés supplémentaires (on en avait besoin, c’est vrai). Et on ne vous parle même pas du final composé de Refuse/Resist, Ratamahatta, Roots Bloody Roots. Outch.

Et ce ne sont pas les Norvégiens de KAMPFAR qui ont fait retomber la température non plus, avec leur black metal pourtant froid comme une forêt de Bergen. Dolk, le chanteur, fait le show à lui tout seul, nom du groupe tatoué sur le ventre, vêtu de son éternel perfecto et éructant dans le micro. Derrière, c’est riff guerrier sur riff guerrier, et ça tabasse à la double pédale.

« Tmv, c’est quiiii l’astrolooooogue stupide de ton journaaaal ? » (Aktarum, combo belge de passage le samedi)

Petite surprise, plutôt agréable, du côté de la scène principale où l’on avait loupé l’info de l’annulation des Dead Daisies (la chaleur nous a fait perdre quelques neurones)… mais remplacé par SOLDIER SIDE, un groupe de reprises de System of a down qui, malgré quelques erreurs de jeu et quelques fausses notes (personne n’est parfait, surtout pas nous), retranscrivent très fidèlement la musique des Arméniens. « On espère que vous n’êtes pas trop déçus de tomber finalement sur le System of a down de Wish ! », balancera même le frontman (on salue la vanne). Visiblement non, vu l’ambiance dans la foule ! Des classiques bien défendus et un retour dans le temps aussi agréable qu’une pizza 4 fromages : avouons, on a aimé !

Un petit mot également sur STEEL PANTHER : le groupe qui parodie le heavy metal des années 80 débarque sur scène à 19 h 25, heure à laquelle nous avons perdu 390 litres de sueur supplémentaires (à ce stade, notre ressemblance avec un phoque échoué est frappante).
Le show des Californiens, c’est 2398 vannes en-dessous de la ceinture, un humour « prout-nichons-braguette » beauf et millième degré, mais le public réagit au mélange hard rock et glam, maîtrisé il faut le dire (Satchel, sous les délires, manie très clairement la guitare, technicité y compris). Le tout, avec une énergie contagieuse. Reste que les bonhommes de Hollywood gagneraient à mieux répartir leur set, entre humour et musique (Sauf quand il s’agit, comme ce jour-là, de singer Ozzy Osbourne face à un public hilare. Là, avouons qu’on a BEAUCOUP ri).

Pour le reste de ce samedi, si EINHERJER n’a provoqué chez nous qu’un ennui poli (on est sympas, hein ? Les euphémismes, tout ça), ME & THAT MAN nous a mis la petite claque blues qui va bien (en vrai, c’est de la dark country, mais chut) avec son lot d’hymnes (« Blues & Cocaine » qui a fait chanter tout le chapiteau). Le leader, Nergal, connu aussi pour son groupe de black metal polonais satanique BEHEMOTH (bah ouais, on sait se diversifier dans le metal), a du charisme à revendre et tourne au muscadet alors qu’il fait environ 593049°C. Normal.
Enfin, RIVAL SONS prouve encore à quel point Jay Buchanan est l’un des meilleurs chanteurs du circuit (cette voix, bon sang, cette voix !). On appelle ça une claque.

La Préfecture avait conseillé de boire de l’eau, plutôt que de la bière.

Quand les vikings débarquent

« Le Hellfest, gngngn, de toute façon, c’est que du metal. » Eh bien oui, mais non. La preuve encore cette année, puisqu’un des concerts qui aura le plus dégagé d’intensité en ce samedi aura été celui de SKÁLD. Racontant les vikings et leurs poèmes, utilisant le chant des scaldes et du vieux norrois, à la frontière de la transe chamanique, le groupe, possédé sur scène via ce qu’il appelle des « chants », aura atomisé la scène Temple qui, pour le coup, aura parfaitement porté son nom.

Et ô miracle, c’est à ce moment-là, 23 h passées, que la température baisse et le vent arrive. Un signe de Thor, pour sûr…

Un petit mot pour l’Ukraine…

Impossible de ne pas faire une parenthèse sur un concert qui, certes, n’a pas eu lieu le samedi, mais le dimanche : JINJER a débarqué sur la Mainstage face à parterre surblindé. Il faut dire que les Ukrainiens, menés par l’hallucinante Tatiana Shmayluk, étaient attendus de pied ferme. Leur dernière tournée a été annulée, afin que le groupe prenne soin de sa famille durant la guerre.

Résultat : un show en béton armé et une foule solidaire, arborant drapeaux ukrainiens et même casquettes aux couleurs du pays. Classe, vraiment.

Texte et photos : Aurélien Germain (excepté photo Jinjer : capture écran Arte Concert)


> TMV retourne au Hellfest lors de la partie 2 de cette édition 2022. On vous ramène encore un compte-rendu en bonne et due forme à notre retour. Une fois qu’on aura dormi plus de 23 minutes d’affilée.

 

Indre-et-Loire : le député Charles Fournier (Nupes) remporte la 1re circonscription

#Législatives Du changement dans la première circonscription, où l’écologiste Charles Fournier a battu le député sortant, macroniste de la première heure, Philippe Chalumeau. Dans les autres circonscriptions, la majorité présidentielle résiste.

Les faits

On appelle ça un coup de tonnerre local. Lors du deuxième tour des législatives, le député sortant Philippe Chalumeau (Renaissance – Ensemble) a été battu par l’écolo Charles Fournier (Nupes). Le premier a obtenu 46,49 % des voix, contre 53,51 % pour le second.

Le résultat est on ne peut plus symbolique : Philippe Chalumeau fut en effet le premier « Marcheur » du département, en 2017. La majorité présidentielle perd donc Tours, la première circonscription.

C’est qui ?

Né le 10 mars 1968 à Romorantin, Charles Fournier (à gauche sur la photo) a été, très jeune, plongé dans le milieu associatif, comme salarié et aussi comme bénévole. Il a beaucoup œuvré, notamment, dans l’éducation populaire. Ce proche d’Eric Piolle, maire écologiste de Grenoble, était entré en politique à 30 ans, comme candidat aux régionales, à Tours (liste « Urgence sociale »). Il avait adhéré aux Verts en 2000, et avait été élu conseiller régional Europe Écologie Les Verts en 2010.

Et ailleurs ?

Si la victoire de la première circonscription par la Nupes est un vrai camouflet pour les macronistes, ils gagnent toutefois les quatre autres. Les candidats de la coalition Ensemble arrivent en tête ailleurs.

Dans la 2e circonscription, le député sortant Daniel Labaronne est réélu face à l’insoumise Christelle Gobert (54,71 % des suffrages contre 45,29 %).

Dans la 3e circonscription, Henri Alfandri (parti Horizons, de l’ex-Premier ministre Édouard Philippe) s’est imposé avec 57,16 % des voix, face à Roxane Sirven (Nupes) et ses 42,84 %. Au premier tour, la surprise avait été de taille, puisque Sophie Métadier avait été éliminée directement.

Coup de chaud en revanche dans la 4e circonscription. La macroniste Fabienne Colboc a certes remporté le deuxième tour… mais de seulement 400 petites voix. Face au socialiste Laurent Baumel (49,48 %), elle fait 50,52 %.

Enfin, la majorité présidentielle gardera également la main sur la 5e circonscription, puisque Sabine Thillaye a finalement battu Ambre Louisin, du Rassemblement national.

Texte : Aurélien Germain  / Photo : NR – Hugues Le Guellec

Chroniques culture : l’album de Birdstone, les Stones sur Arte et le coin lecture

Cette semaine, on écoute l’énorme album des Birdstone, avant de passer au live mythique des Rolling Stones disponible sur Arte, puis de se calmer en lisant Les Maisons vides et Sublimation – Mœurs Musicales.

LE CD

BIRDSTONE – LOSS

Qu’on l’attendait de pied ferme, ce deuxième méfait de Birdstone ! Et disons le de suite : « Loss » est une claque. Une belle. Concentré abrasif de blues rock psyché, le disque de ce trio est impressionnant. On pense tour à tour à un Rival Sons qui copulerait avec Graveyard, le tout saupoudré d’un soupçon de Led Zep’. Côté influences, on a vu pire !

Mais Birdstone les digère habilement et a sa propre personnalité, n’hésite pas à partir en stoner grassouillet, aidé par une basse démente (Edwige à la 4-cordes fait des miracles), avant de balancer un gros riff sabbathien en diable. Dernier argument pour ne pas passer à côté : jetez une oreille (même les deux) sur « Madness », véritable tube qui ne quittera plus votre cervelle. Une claque, qu’on vous disait.

Chronique : Aurélien Germain / Photo ouverture : Guillaume Guérin

LES ROMANS

LES MAISONS VIDES

C’est elle qui a reçu le Prix du roman tmv, pour cette édition 2022 (lire tmv n°417 JUSTE ICI) : Laurine Thizy, 31 ans, est une autrice sur qui il faudra compter ces prochaines années. Il suffit, pour s’en convaincre, de lire Les Maisons vides (éditions de l’Olivier), son premier roman justement. On y suit Gabrielle, enfant puis jeune fille, une gymnaste attachante et taiseuse. Dans ses poumons ? Des « araignées ».

Elle grandit, s’affranchit, lutte. L’univers de Laurine Thizy est singulier ; la construction du roman, pas commune (l’alternance passé/présent, le narrateur mystérieux…). Puis le puzzle se met en place. Ce livre sur le silence bouleverse, accroche le lecteur, il parle des familles qui se taisent, il parle des secrets. Les Maisons vides est d’une douce poésie, il est porté par une très belle écriture, délicate. Et puis, vient la fin. Un uppercut, un twist final véritablement. De quoi donner une couleur très cinématographique à l’ensemble. Un premier roman plus que réussi.

A.G.

SUBLIMATION – MŒURS MUSICALES

Quel meilleur timing pour parler de ce premier roman de Jessica Apirene que… maintenant ? Dans notre numéro spécial Fête de la musique ? C’est en effet ce 21 juin que paraît Sublimation – Mœurs musicales, une œuvre rendant hommage à la musique. Publié en autoédition, Sublimation raconte un monde devenu stérile, depuis qu’un pesticide étrange a ravagé la planète. Le peuple des Hommes, musiciens dans l’âme, est en voie d’extinction ; ils ne devront compter que sur Pia l’Impitoyable, la dernière… des femmes.

L’autrice, ex-ingénieure qui vit désormais à Noisay, décortique le rapport étroit entre les humains et l’art. Un récit bercé sur le lit de la dystopie. De quoi passionner les amateurs du genre.

A.G.

> instagram.com/jessica.apirene.auteure

VIDEO

ARTE ROCK’N’ROLL

Arte continue de régaler ! Régulièrement encensée pour proposer des concerts en intégrale sur sa chaîne Youtube, la chaîne vient de mettre en ligne, sur son flux Youtube, un live mythique : celui des Rolling Stones, en 2006, sur la plage de Copacabana. Mick Jagger, Keith Richards, Ronnie Wood et Charlie Watts écrasent la scène de leur puissance.

La set list, aux allures de bestof géant, est monstrueuse (« Brown Sugar », « Start me up », « Sympathy for the devil », « Midnight Rambler ») et en face, une toute petite – que dis-je, minuscule – foule : 1,5 million de personnes.

A.G.

Dispo jusqu’au 12 septembre sur Youtube ARTE Concerts.

On a goûté à la cuisine du Matchi, à deux pas de la gare

#ChroniqueResto Le quartier gare revit avec, ces derniers mois, de nouvelles adresses ouvertes. Cette semaine, on est donc allé tester le Matchi, remplaçant de l’ancien Rest’O Quai.

Et une nouvelle adresse dans le secteur de la gare, une ! Ouvert à la mi-mars, le Matchi remplace un établissement bien connu des Tourangeaux dans ce coin-là, le Rest’O Quai. Au 24, rue Edouard-Vaillant, Matchi compte déjà visiblement quelques habitués, d’autant qu’à quelques pas de là, on trouve la SNCF, ou encore les bureaux de la CAF et de la CPAM. Une cantine du midi toute trouvée !

Nous voilà donc en direction de la gare : arrivés devant, l’établissement semble tout petit, mais à l’intérieur, on trouve une belle et grande salle toute en longueur. La déco est sobre, mais moderne et chaleureuse. Surtout, au fond, on trouve une terrasse intérieure très agréable et donc à l’écart du bruit de la rue et de sa circulation. On y fonce direct.

Le service est efficace d’entrée de jeu. Pour la carte, elle change régulièrement. L’ardoise présente un deux entrées, deux plats, trois desserts. Au top. Le prix nous fait tilt, puisqu’un plat seul revient à moins de 10 euros (9,90 € précisément) ! Et un billet de 20 suffit pour la totale entrée, plat, dessert. Une formule à 18,90 €, ce n’est pas cher.

Le repas débute par une crème de courgettes au cumin (l’autre choix était une tartine au chorizo, betterave et parmesan, bien tentant aussi), servie vite. Portion correcte, du goût et du tout-doux en bouche et dans le gosier, ça démarre bien. Pour la suite, le tartare de veau et caviar d’aubergine fait face au dos de cabillaud. Mais c’est le poisson qu’on choisit.

Là encore, la bonne portion est respectée et le chef est généreux sur la sauce (ah, on a rendu l’assiette toute propre !). Pour accompagner le tout, c’est tatin de pomme de terre agata et munster, ce qui passe tout seul. Que du fait maison et un rapport qualité-prix qu’on a trouvé excellent, puisque un duo entrée+plat ne revient qu’à 14,90 €.

Un repas qui s’est très bien déroulé, donc : prix abordables, carte restreinte, petits plats sympathiques, pour un restaurant-bistrot qui l’est tout autant.

Aurélien Germain


> L’addition : formule du midi, pour entrée plat dessert à 18,90 €. Plat seul : 9,90 €. Le duo (entrée/plat ou plat/ dessert) affiche 14,90 €.
> C’est où ? Le Matchi se trouve au 24, rue Edouard- Vaillant. Ouvert le midi, du lundi au samedi, et le soir du jeudi au samedi. Fermé le dimanche.
> Contact Tél. 09 86 20 30 60 ou sur les réseaux sociaux : @matchirestaurant sur Instagram et facebook.com/Matchirestaurant

 

TMV du 15 au 21 juin 2022

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2022/06/TMV_A_20220615_TMV_001_T_Q_0_web.pdf

Comme chaque année, retrouvez notre numéro spécial Fête de la musique ! A l’intérieur de ce numéro 32 pages, tout le programme à Tours, artiste par artiste, scène par scène. Retrouvez également les infos tourangelles, sur les législatives, les bons plans culture et les chroniques du moment, un  #VisMaVille avec Jessy Gerin qui restaure les tableaux et oeuvres d’art, un horoscope foufou et l’actu sportive du 37.

Législatives en Indre-et-Loire : les duels prévus pour le second tour

Pour le premier tour des législatives, Nupes rebat les cartes en Indre-et-Loire. La Nouvelle union populaire économique et sociale sera au second tour dans quatre circonscriptions.

Les faits

Des duels à surveiller, ce dimanche 18 juin, pour le second tour des législatives ! Dans le département d’Indre-et-Loire – et comme d’ailleurs partout en France – la Nupes (la Nouvelle union populaire économique et sociale) a rebattu les cartes. Elle sera d’ailleurs au second tour dans quatre circonscriptions et une possibilité de victoire à la clé.

Virage à gauche à Tours ?

Regroupant la quasi-totalité de la Ville de Tours, la première circonscription a vu le candidat écologiste Charles Fournier (Nupes) arriver en tête, avec 39,60 % des voix. Il devance ainsi le député sortant Philippe Chalumeau (ex-LREM, puisque le parti s’appelle désormais Ensemble !), avec 27,38 % des voix. Pour le macroniste, c’est bien moins que ses 36,29 % en 2017. La Ville de Tours pourrait donc bien retrouver un député de gauche.

2e mandat pour Labaronne ?

Dans la seconde circonscription (le nord-est du département), le député sortant Daniel Labaronne (Ensemble !) a une avance assez confortable, puisqu’il recueille 32 % des voix et réalise d’ailleurs le meilleur score des élus sortants en Indre-et-Loire. Il devance ainsi Christelle Gobert (Nupes) et ses 25 %. Derrière, le candidat du Rassemblement national Christophe Guestault n’est pas qualifié.

Métadier éliminée

C’est la surprise du dimanche : Sophie Métadier est éliminée dès le premier tour. La troisième circonscription (Saint-Pierredes- Corps, Loches, Chambray…) a décidé de ne pas renouveler la députée UDI sortante. Cette fois, c’est Henri Alfandari (parti Horizons, de l’ex-Premier ministre Edouard Philippe) qui arrive en tête. Il devance de 500 voix la candidate Nupes, Roxane Sirven.

Duel dans le chinonais

La députée sortante Fabienne Colboc (Ensemble !) et l’ex-député Laurent Baumel (Nupes) arrivent au deuxième tour, dans la quatrième circonscription. Et dire que le vote a été serré est un doux euphémisme : seulement 205 voix séparent les deux candidats (30 % pour Colboc, 29,55 % pour Baumel).

Le RN au second tour

La cinquième circonscription (Saint- Cyr, Bourgueil, Fondettes…) se distingue, puisque le Rassemblement national arrive au second tour, grâce à Ambre Louisin qui obtient 21,08 % des voix. Elle reste toutefois assez loin de la députée sortante Sabine Thillaye (Modem) et ses 29,15 %. l Aurélien Germain

Chroniques culture : Villa Royale, une tonne de BD et la Touraine à l’honneur

Il y a de quoi lire, cette semaine, entre Villa Royale (ayant concouru au Prix du roman tmv), des livres 100 % tourangeaux et le plein de bandes-dessinées.

LES LIVRES

VILLA ROYALE

L’ouvrage était arrivé sur la seconde marche du podium, lors de la délibération du Prix du roman tmv cette année : il fallait donc bien toucher un mot sur ce sublime « Villa Royale » (éditions Gallimard) ! Signé Emmanuelle Fournier-Lorentz, ce premier roman très cinématographique suit les errances d’une fratrie, une famille soudée et fusionnelle, mais décapitée depuis la disparition de la figure paternelle.

Le papa s’est donné la mort ; le deuil impossible imprègne chaque page et prend aux tripes. L’autrice tourangelle écrit avec un style fluide, de beaux mots, sait rendre ses personnages attachants (la sœur cynique qu’on adore, un frère rebelle, un autre surdoué bizarroïde, une maman fatiguée et paumée). Il y a de l’amour, de la tristesse, de l’osmose, dans « Villa Royale ». Mélancolique, mais magnifique.

Aurélien Germain

JE NE DIRAI PAS LE MOT

En juin dernier, Madeleine Assas recevait le Prix du roman tmv, édition 2021, pour « The Doorman ». Un an après, voilà que l’autrice nous revient par surprise avec « Je ne dirai pas le mot » (éditions Actes sud junior), première incursion en littérature jeunesse. On y découvre, à travers un texte très court mais percutant, le monologue intérieur et les interrogations d’une jeune ado amoureuse pour la première fois. Des frissons, des désirs, des émois, un corps et un cœur chamboulés.

Ça se lit d’une traite, d’un souffle, voire à voix haute. Les jeunes lecteurs devraient s’y retrouver (et les plus âgés, se rappeler).

A.G.

La Touraine à l’honneur…

Deux publications, ce mois-ci, issues directement de Touraine ! D’abord, « Baraque à frites » (éd. In8), signé du (très) prolifique Jérémy Bouquin. Le Tourangeau y raconte l’histoire de Julien, un trentenaire autiste, tenant une baraque à frites avec Maman, et de Mike, un ami de la famille, jusqu’à ce que Maman, un beau matin, ne se lève pas…

Autre sortie, celle de « Meurtre en Touraine : l’assassin est un flic » (Geste éditions) de Gilles Martin qui retrouve son personnage fétiche, Josselin Maroni, dans un polar mêlant commissariat de Tours, coronavirus et meurtre du fils d’un industriel de la région…. l A. G.

L’ESPACE BD

La sélection de la semaine

Le must de la semaine, c’est bien sur le final de « L’Espoir malgré tout » tome 4 (éd. Dupuis), où Émile Bravo offre une conclusion magistrale à son Spirou sous l’Occupation. Un monument de narration, plein de nuance et de subtilité : à lire… de toute urgence !
Autre conclusion, celle de la saga « Aquarica » (Rue de Sèvres) : ce T2 voit la reprise de l’aventure par François Schuiten suite au décès de son ami Benoît Sokal. Là encore, un récit fantasmagorique comme les aimaient ces deux géants du 9e Art… La reprise des aventures du Scorpion par Luigi Critone, avec toujours Stéphane Desberg au scénario, confirme via ce T14 « La Tombe d’un Dieu » (Dargaud) que le choix était judicieux pour succéder à Marini. Des séquences époustouflantes, des femmes fatales et des destins brisés : le cocktail est détonant.

Avec « Au nom de la République » (Soleil), Bartoll et Guzman démarrent une série policière dont le T1 « Mission Bosphore » narre l’élimination des ennemis de la France par une mystérieuse cellule, dans le contexte post-attentats de 2015. Un récit âpre et glaçant sur une des faces cachées de la lutte contre le terrorisme.
On terminera avec une note plus légère, le T15 de « Donjon Monsters » (Delcourt), où Sfar, Trondheim et Juanungo s’en donnent une fois de plus à coeur joie avec cet esprit toujours déjanté. Une série devenue mythique !

Hervé Bourit

UNE FAMILLE ÉPATANTE

Deux parents heureux, oui… mais débordés ! Rajoutez trois enfants dans l’équation, ainsi qu’un gros matou débonnaire, et voilà « Une famille épatante », chronique familiale tendre et drôle (tome 1 aux éditions Soleil) que d’aucuns avaient déjà pu découvrir dans Femme Actuelle. Sophie Ruffieux, avec un trait réaliste et beaucoup de couleurs, croque tous les petits travers et les situations d’un couple et de leurs marmots, avec ce qu’il faut d’humour et de douceur.

Ça ne révolutionne en rien un thème déjà traité de nombreuses fois, mais c’est suffisamment divertissant pour passer un bon moment.

A.G.

Garance Duplan, étudiante et championne de rugby

#VisMaVille Garance Duplan joue depuis dix ans à l’US Joué Rugby. Avec son tempérament de battante, la jeune femme participe à l’accession de son club au haut niveau.

Elles ne sont pas professionnelles mais les féminines de l’US Joué Rugby évoluent déjà à un très bon niveau. Une saison en Fédérale 1 qui vient de se conclure par une accession en Elite 2, le deuxième échelon national, après leur victoire en championnat de France ce week-end.

C’est toute la fierté de Garance Duplan, elle qui a déjà été championne de France de sa catégorie en rugby à 7. Celle qui joue en 2e ligne, numéro 5, attrape les ballons en touche, les gratte, bataille aussi rude en mêlée et dans les plaquages.

Si elle s’est tournée vers ce sport à 16 ans, intégrant l’US Joué déjà, c’est parce qu’elle avait envie « d’un sport de combat et d’équipe ». Dans le club jocondien, elle a trouvé son équilibre sportif et ses meilleures amies. Garance Duplan se souvient « qu’à l’époque, on s’appelait les Panthères de Touraine. On a démarré à 7, aujourd’hui on constitue une vraie équipe. Ce n’était pas facile, car le rugby féminin n’avait pas la même place qu’aujourd’hui. Depuis quelques années, ça s’est bien développé au club, nous avons chaque année de nouvelles joueuses. »

À l’instar du rugby féminin en France qui commence à attirer l’œil des médias, avec en ligne de mire la coupe du monde cet automne en Nouvelle-Zélande. Mais pour la jeune femme, les préjugés demeurent. « Bien souvent, le rugby ce n’est pas encore pour les filles ! ». Chez les Duplan, originaires de l’Ile Bouchard, ce n’était pas le cas : les deux filles jouaient au rugby tandis que le frère de Garance pratiquait la danse.

Si le rugby occupe une grande place dans sa vie, Garance, 26 ans, est d’abord étudiante en master de commerce, en alternance dans une enseigne sportive. Elle enchaîne donc ses journées de travail avec l’entraînement le soir, deux à trois fois par semaine, ainsi que la salle de sport deux fois par semaine. « Cela demande beaucoup d’efforts. »

Mais elle se sent récompensée par le niveau atteint cette année par l’équipe. « Sur la fin de saison, on commence enfin à se trouver sur le terrain, c’est un travail de longue haleine pour parvenir à comprendre et anticiper les comportements individuels des autres joueuses sur le terrain. »

À la rentrée, Garance Duplan aura terminé ses études. Elle continuera le rugby de haut niveau, pas de doute là-dessus. Quant à son avenir professionnel ? « Il reste à tracer, je suis ouverte aux opportunités », avoue celle qui possède une seconde passion : la décoration et la friperie de seconde main. « Je passe tout mon temps libre et mon salaire d’étudiante dans les ressourceries », sourit-elle. Une fille bien dans sa vie et dans ses crampons tout usés qui devront encore tenir pour la finale tant attendue.

Texte et photos : Aurélie Dunouau

Laurine Thizy, lauréate du Prix tmv : « Les Maisons vides, c’est un roman sur le silence »

Elle vient tout juste de remporter le Prix du roman tmv : Laurine Thizy offre, avec Les Maisons vides, une œuvre coup-de-poing. À 31 ans, elle nous parle des secrets de famille, de silence, d’écriture, et bien sûr de son magnifique premier roman.

Félicitations pour ce Prix ! Passons d’abord aux présentations et pouvez-vous nous dire comment vous en êtes venue à l’écriture ?

Je suis doctorante en sociologie, j’enseigne aussi à l’Université. Je donne des cours à Lyon 2. Quant à l’écriture, elle a toujours été là. À 10 ans, je voulais vivre de ça, mais je ne le disais pas, par peur qu’on se moque. Puis j’ai rédigé quelques nouvelles, envoyées à des concours. Le roman me faisait peur, mais j’ai fini par me lancer.

Accoucher d’un premier roman paraît insurmontable, vertigineux…

C’est terrifiant ! (rires) Ce qui fait peur, c’est que je savais que c’était indispensable. Je n’avais pas le droit d’échouer, c’était la seule chose que je ne pouvais pas rater : il fallait aller au bout. Dans les moments difficiles, je me disais que ma construction était trop ambitieuse. « Pourquoi j’ai fait ça ? Pourquoi il y a tous ces personnages ? Etc. » J’ai beaucoup douté, mais un très bon ami m’a justement dit que si je doutais autant, c’est que le résultat serait très bien.

Combien de temps a pris l’écriture ?

Entre trois et cinq ans, c’est dur à quantifier. Le prologue a été écrit en 2017, l’envoi à l’éditeur en mars 2020, et il a été accepté à l’été 2020. Mon éditrice souhaitait faire la rentrée littéraire. J’ai donc pris le temps de retravailler un peu, même si c’est un texte que j’avais en tête depuis longtemps. J’ai retrouvé une note d’intention de 2013 qui partait déjà en ce sens !

Dans Les Maisons vides, il y a une certaine mélancolie, une sorte de poésie sombre mais douce. Un peu comme l’âge adolescent en fait. Comment vous avez imaginé ce personnage de Gabrielle qui y contribue beaucoup ?

J’étais mélancolique quand j’étais ado. Comme beaucoup. Mais grandir, c’est ne pas laisser cette mélancolie nous envahir. Pour moi, le passé était plus gai que le présent. Là, je voulais un personnage adolescent qui soit universel dans son entêtement, sans crise de nerfs, car il n’y a ici pas de caprices. Mais elle s’oppose avec une rage contenue.

Gabrielle apparaît comme une taiseuse. Avec sa coach, son flirt, son amoureux, sa famille… La notion de « silence » imprègne le livre, non ?

Alors ça, ça me fait vraiment plaisir que vous me disiez ça ! (hum hum, le journaliste rougit – NDLR) C’est un roman sur le silence, oui. Un roman sur le début et la fin de la vie. Je parle des secrets de famille, quand on se parle de tout sauf de l’important. Ici, chacun a du mal à parler.

Pendant les premières pages, on ne sait pas trop qui raconte. Il y a aussi cette structure en flashback, alternant passé et présent, il y a les passages sur les clowns… Déstabilisant, puis tout se met en place et on se retrouve happés, littéralement. Vous vouliez éviter la facilité d’une structure commune ?

C’est vrai que c’est risqué, mais j’adore les constructions narratives surprenantes. Je ne voulais évidemment pas ennuyer ou perdre le lecteur, il fallait que ça ait un sens, qu’il se cogne à l’incompréhension, qu’on sente que quelque chose se trame… C’est souvent ce qui arrive dans la vie : quand on sent que quelqu’un a un lourd secret, mais qu’on ne sait pas trop tant le tabou est verrouillé. Cette construction était nécessaire, car le personnage de Gabrielle est farouche.

Votre écriture est très belle. Certaines phrases sont marquantes (ce « têtard remuant en passe de devenir une minuscule poupée » pour décrire le fœtus), tout est fluide. Comment décririez-vous votre style ?

Ouh, c’est très dur ! (rires) Je ne me sens pas encore assez « grande » pour dire que j’ai un style. Mais côté inspirations, on trouve Duras bien sûr pour son extériorité ; Kundera pour sa distance avec les personnages, ou Albert Cohen pour les envolées amples.

Les Maisons vides finit sur un uppercut, comme un twist au cinéma. On ne dévoilera évidemment rien aux lecteurs ! Mais saviez-vous dès le départ quel chemin vous alliez prendre ?

Je savais où j’allais, mais pas par quel chemin ! Je tenais à ce que le lecteur, en refermant le roman, se dise : « Oh bon sang, il faut que je relise tout depuis le début ! » (rires) Un peu comme dans Fight Club, Shutter Island ou Le 6e Sens au cinéma. Mon livre est très cinématographique en fait. J’ai des images quand je mets en mots. Concernant les chapitres avec les clowns, je jouais parfois la scène dans ma tête, à mimer les yeux fermés… jusqu’à ce que quelqu’un rentre dans la pièce et me demande ce que je fais ! (rires)

Tout du long, on a aussi cette notion de mutation du corps, qui change, évolue. En même temps, un de vos domaines de recherche en tant que doctorante est la sociologie du genre, du corps et de la sexualité. Tout est lié ? Ce thème est central chez vous ?

Oui ! Ça m’intéresse, c’est évident, et il y a une cohérence, mais c’est étrange et difficile de dire d’où ça vient. On peut expliquer plein de choses avec le corps. Un corps est vulnérable. C’est votre premier roman.

Quelles ont été les difficultés pour l’écrire ?

Le projet semblait compliqué au début. J’avais peur de perdre mon lecteur, je ne savais pas comment raconter un personnage. Il fallait que j’apprenne à faire la différence entre l’histoire et le récit, et comment faire passer le temps. C’est toujours dur de savoir quoi raconter et qu’est-ce qu’on ne raconte pas. Je suis universitaire de formation, donc très analytique. Là, pour un roman, on mélange des couleurs pour en faire un dessin.

Propos recueillis par Aurélien Germain / (Photo Patrice Normand /éditions de l’Olivier)

> Les Maisons vides, de Laurine Thizy (éditions de l’Olivier). 272 pages.

 

Balzac Burger : du fait-maison et du gourmand

L’adresse est bien connue des amateurs de burgers : situé rue de la Rôtisserie, Balzac Burger émoustille les papilles avec son fait-maison. On y a fait un petit tour…

« 100 % tourangeau, 100 % fait maison, 100 % gourmand. » Le credo du restaurant Balzac Burger est fièrement affiché sur leur page Facebook. Vrai ou faux ? Spoiler (désolé, aucun suspense) : c’est bien vrai.

Ce mercredi-là, c’est qu’on avait envie d’un bon burger, un vrai de vrai, pas le genre de casse-croûte où un steak famélique se bat en duel avec deux tranches de pain. Et notre petit doigt nous a dit que dans cet établissement rue de la Rôtisserie, on était plutôt sur de la portion généreuse.

Ni une, ni deux, nous voilà donc à passer commande à Balzac Burger. L’ambiance est à la cool. Les producteurs sont inscrits au-dessus du comptoir. Côté carte, il y a évidemment le Honoré avec son poulet fermier, AOP Saint-Maure de Touraine et bacon de dinde grillé. Ou encore le Lys, et son steak de seitan bio de Nouzilly avec cheddar végétal, mayo maison vegan et oignons frits. Et quatre autres jolis bébés.

Pain aux graines bio, sauce maison, frites de patate douce…

Alors oui, le choix est limité, mais c’est tant mieux. Pour nous, impossible de résister au Chateaubriand : quand la bête arrive, c’est du tout bon. Le pain aux graines est bio, tout comme le bœuf qui débarque tout droit des Halles de Tours. Un peu de salade et de sauce burger maison pour accompagner le tout et, surtout, le mélange AOP Tomme de Savoie + conflit d’oignons aux pommes qui fait toute la différence.

Étonnamment, le burger se tient très bien, ça ne déborde pas de partout et l’ensemble cale bien l’estomac. Avec tout ça, des frites de patate douce pour changer un peu des éternelles frites lambda. Et preuve qu’il n’y a pas tromperie sur la marchandise, c’est que même les desserts sont maison (cookie et mousse au chocolat), tout comme le thé glacé (excellent, d’ailleurs).

On est donc loin de la fast-food et même si l’adresse est bien connue des Tourangeaux amateurs de burgers, elle reste nettement recommandable. D’autant que, depuis quelques jours, l’enseigne a la bonne idée de proposer une planche avec nuggets maison, seitan artisanal de Nouzilly, frites et sauces. De quoi donner envie de passer un coup de fil à Balzac pour un petit apéro

Chronique : Aurélien Germain / Photos : Burger Balzac


> L’addition :  Une formule classique affiche 14,95 € pour un burger au choix + frites (+1,50 € si frites de patate douce) ou 16,95 € pour la gourmande avec boisson. Burgers seuls sont entre 12,50 € et 12,95 €. Planchette apéro : 10,50 €.

> C’est où ? 22, rue de la Rôtisserie, à Tours. Ouvert tous les jours, de 11 h à 14 h et de 18 h à 22 h. Samedi et dimanche en continu. Contact Tél. 02 19 03 40 61 ou sur les réseaux sociaux : @Balzac Burger sur Facebook et instagram.com/balzacburger

 

Aucard de Tours : départ de folie pour le festival

Aucard a-t-il manqué au public tourangeau ? Oui, oui et trois fois oui ! La Gloriette était noire de monde, hier, pour le retour du festival. Un bonheur.

« On n’est pas bien là ? » Ce n’est pas peu dire que le thème de cette année à Aucard est bien choisi ! Hier, à l’ouverture du festival tourangeau, on a pu constater à quel point il n’y avait pas tromperie sur la marchandise.

Pourquoi ? Parce que la Gloriette était blindée (ah, il fallait avoir de la patience pour acheter ses tickets-boissons !). Parce que chaque festivalier(e) semblait heureux/se d’être là. Parce que des sourire en veux-tu en voilà, il y en avait à foison. Parce que c’était jouissif de revenir remuer du popotin à Aucard qui avait semble-t-il plus que manqué aux Tourangeaux ! (on vous rappelle que les pass 5 jours se sont arrachés) Parce que l’ambiance, à la fois « chill » et festive, était de mise. Et enfin parce que sur scène, c’était le feu.

Il suffit de voir comment ont commencé les hostilités, avec le rock pachydermique de Birdstone (photo d’ouverture). Si vous aviez des aigreurs d’estomac, la basse vrombissante et hallucinante de puissance d’Edwige s’occupait de vous retourner le bidon ! Une entrée en matière des plus dignes, croisement entre Rival Sons et Royal Blood, mâtiné d’un blues vintage délicieux et, parfois sans crier gare, un gros riff sanglant façon Black Sabbath.

A la rédac, on a aussi eu un petit faible pour les General Elektriks qui ont mis le feu à la Gloriette (le chanteur/claviériste a dû perdre 320 litres de sueur à sauter ainsi) et aux vétérans de Burning Heads qui ont rappelé par A+B (et par des pogos endiablés) comment devait se faire le punk rock.

Le festival se poursuit aujourd’hui avec notamment Aloïse Sauvage, Princesse Näpalm, Sheldon ou encore Monsieur H. Les autres jours, on n’oubliera pas de jeter un œil à Ez3kiel, Thelmaa, Lynks, Svinkels, avant un samedi – dernier jour – aux côtés de Hugo TSR, The Schizophonics et Necxo… Entre autres !


> Jusqu’au 11 juin, à la Gloriette. Il ne reste plus que quelques pass 1 soirée ! https://aucard-tours.com

 

Grippe : une découverte-clé grâce à des chercheurs tourangeaux

Des chercheurs de l’Inserm, de l’Université de Tours et du CHRU ont mis en évidence l’utilité d’une molécule qui s’annonce prometteuse pour lutter contre la grippe. Et bientôt un futur traitement innovant ?

Les faits

« Succinate » Ce petit nom, c’est celui d’un métabolite – une molécule – qui pourrait bien changer la donne en ce qui concerne la lutte contre la grippe. Et une découverte vient d’avoir lieu à Tours, plus précisément par des chercheurs de l’Inserm, de l’Université et du CHRU : c’est au Centre d’étude des pathologies respiratoires de Tours que des scientifiques ont montré que ledit succinate, habituellement présent dans notre organisme, avait une action antivirale et anti-inflammatoire face à la grippe.

Les résultats des travaux de Mustapha Si-Tahar, directeur de recherche à l’Inserm, et ses collègues ont été publiés dans le EMBO Journal, éminent bimensuel spécialisé dans la biologie moléculaire.

Les travaux

Pour résumer la chose simplement, les scientifiques ont découvert que chez des souris grippées, un métabolite (le succinate, donc) s’accumule dans les poumons. Il en va de même chez les patients humains atteints de pneumonie grippale.

En exposant des cellules de l’épithélium pulmonaire au succinate, cette molécule a une action antivirale. Et elle bloque la multiplication du virus grippal.

Autre découverte : quand on expose des souris au virus de la grippe, la réception de succinate par voie nasale assure une meilleure protection contre l’infection. Conclusion de Mustapha Si-Tahar, interrogé notamment par La Nouvelle République et Science & vie : « Le succinate a sauvé nos souris de la grippe ; il a donc le potentiel pour sauver les patients ! »

Le contexte

La grippe, effacée par son collègue Covid- 19, continue de toucher, en moyenne et chaque année, entre 2 et 6 millions de Français(es). Chez les plus fragiles, elle peut être mortelle. On estime à 12 000 le nombre de morts par an en France.

Et maintenant ?

Ces résultats prometteurs et cette découverte fondamentale sont une perspective intéressante : elles compléteraient déjà les traitements actuels. Il faut désormais mener d’autres travaux sur le potentiel thérapeutique du succinate. L’Agence nationale de la recherche vient ainsi d’allouer 600 000 € à l’équipe de chercheurs, accompagnés de partenaires, qui y travailleront ces quatre prochaines années.

Texte : Aurélien Germain / Photo : NR J.Pruvost

Tours d’Horizons : le CCNT entre dans la danse !

Envie de remuer ? De laisser la danse vous envahir ? Le festival qui met à l’honneur toutes les chorégraphies revient à Tours, grâce au CCNT. D’autres lieux accueilleront également les spectacles.

C’est parti ! Le festival Tours d’Horizons, bien connu des Tourangelles et Tourangeaux (et autres amoureux de la danse), a débuté. Depuis le 3 juin, et jusqu’au 18, l’art chorégraphique se laisse découvrir au CCNT et dans d’autres lieux, à l’instar du Prieuré Saint-Cosme par exemple.

Le Centre chorégraphique tourangeau rappelle que son festival, « accompagné par de nombreuses scènes de Tours et du territoire, est l’occasion de voyager et de découvrir l’étendue de la richesse de l’art chorégraphique d’aujourd’hui ».

Et il y a de quoi faire ! Alors que, ce soir et demain soir, est notamment mis en place un atelier chorégraphique et, en guise de bonus, Emmanuelle Gorda dansant De douces métamorphoses… de Thomas Lebrun, le reste du programme s’annonce chargé.

Au hasard ? La coproduction CCNT avec la chorégraphe et danseuse Cécile Loyer, mercredi 8 juin, pour Villes de papier, tournant autour du thème des migrants (la danse n’est-elle pas l’un des témoins de notre temps ?) ; la venue exceptionnelle de la Japonaise Kaori Ito pour « Je danse parce que je me méfie des mots » en présence de son père, à La Pléiade.

Coup de cœur, également, à la présence, sur la scène du Théâtre Olympia, de l’artiste associé Emmanuel Eggermont pour « All over Nymphéas » le 11 juin (on retrouvera également l’homme le 15 juin, mais au CCNT cette fois-ci), ou encore pour « Premier Présent » de Carole Perdereau le 13 juin au CCNT (une nouvelle création s’inspirant d’une peinture de… Magritte !)

Le festival a, aussi, eu la bonne idée de clôturer son édition sur Let’s Dance, un bal rock… interactif ! Bérénice Legrand et DJ Moulinex devraient s’occuper de faire remuer tout ce beau monde, à coup de Rolling Stones, Janis Joplin et autres David Bowie. Et tout le monde (même nos deux pieds gauches, promis) pourra s’y mettre et danser toute la nuit. Ou presque !

A .G / Photo ouverture : Frédéric Iovino, photo Kaori Ito :  Grégory Batardon


PASS FESTIVAL
3 SPECTACLES : 8 € LA PLACE
5 SPECTACLES : 7 € LA PLACE
7 SPECTACLES ET + : 6 € LA PLACE
 
RÉSERVATIONS
02 18 75 12 12 – billetterie@ccntours.com

TMV du 8 au 14 juin 2022

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2022/06/TMV_A_20220608_TMV_001_T_Q_0_web-1.pdf

Les circuits courts, y a qu’ça de vrai ? Cette semaine, tmv vous emmène dans la conso locale de chez locale, avec également un paquet de bons plans. Retrouvez aussi, dans ce numéro, des chercheurs tourangeaux qui font avancer les traitements contre la grippe, le portrait d’une étudiante championne de rugby, mais aussi des chroniques culture, un horoscope wtf et la chronique resto avec Balzac Burger.

Actu37 : gros travaux à Tours, premier bus au gaz et du nouveau pour le permis de conduire

Un condensé de l’actu tourangelle en 5 minutes chrono : cette semaine, travaux à Edouard-Vaillant, une plateforme d’inscription internet pour le permis de conduire, les nouveaux bus Fil bleu et des supérettes nocturnes pas franchement ravies du dernier arrêté pris par la Ville et la Préfecture…

TRAVAUX

Attention, perturbations

Ça coince et ça va continuer de coincer du côté de la rue Edouard-Vaillant. En effet, depuis le 30 mai, Tours Métropole rénove les réseaux d’eau potable et d’eaux usées dans ce secteur. Les travaux doivent courir jusqu’au 5 août, entraînant de fait la fermeture à la circulation de la rue Edouard-Vaillant, entre le rond-point de la Rotonde et la rue Jolivet.

Si piétons et vélos peuvent toujours continuer à passer, de nombreuses lignes de bus ont donc été déviées : les lignes 3, 4, 14, 15, 19, 60, 63, 74 et 83 sont impactées.

En 2021 déjà, un chantier avait coupé la rue durant 4 mois pour rabaisser la chaussée sous le pont SNCF.

ALCOOL

L’arrêté passe mal

Un arrêté a été pris par la Ville de Tours et la Préfecture pour interdire la vente d’alcool dans les épiceries nocturnes du Vieux- Tours/quartier Colbert/avenue Grammont, entre 22 h et 6 h du matin, cet été jusqu’au 15 octobre (lire juste ICI).

Cette mesure, censée réduire les nuisances, n’est pas vraiment bien reçue par les supérettes concernées. Ces dernières rappellent notamment faire une bonne partie de leur chiffre d’affaires avec ces ventes de nuit. Certains arguent même « qu’on tape encore sur les petits commerçants » quand d’autres jugent la mesure contre-productive, puisque seuls certains secteurs sont concernés

TRANSPORTS

Premier bus au gaz NATUREL

La semaine dernière, le premier bus au gaz naturel acheté par la Métropole a été présenté au dépôt Fil Bleu, à Saint-Pierre-des- Corps. Ces nouveaux véhicules (relire tmv n°406, JUSTE ICI), composant une flotte de 45 bus, seront plus écologiques et sont prévus pour être moins polluants et bruyants. Coût total de l’achat ? 21 millions d’euros, dont 5 pour la station de compression.

Les 15 premiers bus doivent entrer en service à la fin de l’année. Ils auront une autonomie de 450 km avec un plein et se « rechargeront » chaque nuit au dépôt. Ces bus auront aussi un nouveau design et quelques nouveautés, comme par exemple des prises USB.

PERMIS

Des rdv sur le web

Nouveauté du côté du permis de conduire en Indre-et-Loire. À compter du 1er juillet, un service permettra aux candidat(e)s « de réserver en ligne leur date de passage à l’épreuve pratique », a annoncé la Préfecture dans un communiqué. Ajoutant : « Ce dispositif est fondé sur les principes de liberté et de responsabilisation du candidat et de son formateur. » Il était jusque-là « réservé aux écoles de conduite de 38 départements du sud de la France ».

Pour s’inscrire sur ce système intitulé Rdv Permis, les Tourangelles et Tourangeaux pourront soit donner mandat à leur école de conduite, soit créer leur compte eux-mêmes.

 

A.G.

Un midi chez Babette, le restaurant de l’hôtel Hilton Garden Inn

Direction le haut de la rue Nationale, ce midi : on a testé le restaurant Babette, l’établissement de l’hôtel Hilton.

Lectrice, lecteur de tmv, vous savez pertinemment à quel point les deux hôtels Hilton en haut de la rue Nationale ont fait causer à l’époque. Mais à tmv, on est davantage calé en gastronomie qu’en architecture. Pas de débat sur les bâtiments, donc, mais plutôt sur ce qui se cache à l’intérieur : une bien jolie surprise !

Son petit nom, c’est Babette, le restaurant du Hilton Garden Inn, côté ouest. À peine arrivés, on a déjà un faible pour la terrasse hyper agréable. Ouverte depuis peu, elle voit des tables ombragées par les arbres et d’autres au soleil pour qui aime la dose de vitamine D. Il y a également des canapés confortables, des petits fauteuils à bascule pour faire la sieste postprandiale et, au-dessus de nos têtes, des lignées de lampions. L’endroit est des plus sympathiques, pour peu que vous fassiez l’impasse sur la route passant un peu plus loin évidemment.

Pour l’intérieur, c’est une salle sobre, lumineuse, élégante, et épurée façon scandinave.

Formule à 23 € et terrasse sympathique

La carte est tentante (volaille fermière de Racan, eryngii snacké, ou encore le tataki de thon au radis noir), mais tentons l’ardoise du jour. Un choix entre 2 entrées, 2 plats et 3 desserts, parfait. D’autant que cette formule affiche 23 € pour la complète et 19 € pour entrée + plat.

Une fois la trombine au soleil, nous voilà alléchés par le velouté d’épinard qui arrive. Il est servi dans un bocal, et y reposent croûtons, émietté et crème fraîche. En bouche, c’est du tout bon et la portion est plus que généreuse !

C’est qu’on aurait peur d’avoir l’estomac vite calé, mais le plat qui suit est plus léger. L’onglet de bœuf est servi en émincé ; ça passe tout seul. Surtout, il est trempé dans une sauce huître qui, clairement, émoustille les papilles. C’est savoureux. La viande, d’origine française, est tendre et fond en bouche. L’accompagnement se fait à base de crémeux de carotte, deux carottes rôties bien croquantes et un chou pak choï.

Si ce n’est le service que l’on a trouvé un tout petit long (rien de grave et rattrapé par une équipe attentionnée), Babette nous a fait bonne impression, aussi bien par sa cuisine qu’avec sa terrasse au top. De quoi donner envie de tester leur brunch du dimanche…

Aurélien Germain


> L’addition : L’ardoise du jour est à 19 € (entrée/plat ou plat/dessert) ou à 23 € la totale (idem le soir) ; possibilité d’un plat seul à 16 €. À la carte, une dizaine d’euros pour les entrées et de 19 à 24 € le plat. Pour les brunches du dimanche, 29 € (gratuit pour les moins de 6 ans).

> C’est où ? Au 1, place Anatole- France à Tours, à l’angle de l’hôtel Hilton. Ouvert 7 j/ 7, midi et soir. Brunch le dimanche, de midi à 14 h 30. 

> Contact Tél. 02 42 67 02 82. Site : babetteconceptstore.com ou facebook.com/babetteconceptstore.tours et @babette_ conceptstore sur Instagram.

TMV du 1er au 7 juin 2022

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2022/05/TMV_A_20220601_TMV_001_T_Q_0.pdf

Cette semaine, on prend de la hauteur dans tmv ! On s’est baladé à travers la ville, pour attraper le meilleur spot, le point le plus haut, histoire d’avoir une belle vue. Suivez-nous ! On parle également, dans ce numéro, des Années Joué (et leur grand retour), d’un épicier venu de Côte d’Ivoire, de chroniques culture et de bons plans de sorties, sans oublier un horoscope WTF et la chronique du resto Babette, à l’Hôtel Hilton Garden Inn.

Années Joué : le grand retour, du 3 au 5 juin

Ouf, ouf et trois fois ouf ! Les Années Joué, véritable fête populaire et artistique, revient sous son format classique après des derniers temps troublés par le Covid.

Les faits

L’événement Les Années Joué revient, en grande forme, à compter du 3 juin. Ce moment festif, torpillé comme tout le monde par l’épidémie et la situation sanitaire les deux dernières années, se tiendra jusqu’au 5 juin avec, au menu, musique, cirque, théâtre, arts urbains, danse… Le tout, pour une soixantaine de spectacles, vingt-cinq compagnies (de la région et d’Europe), sans oublier une vingtaine de restaurateurs présents et un village gastronomique.

Pour cette 25e édition, mobilisant de nombreux bénévoles et 150 agents de la Ville, la municipalité a choisi le thème « Alors on danse ! ».

Le contexte

En 2020, les Années Joué avaient été purement et simplement annulées, comme tous les autres événements. En 2021, il avait dû s’adapter, toujours en raison de la crise sanitaire. 2022 est la bonne : le festival reviendra sous son format original.

« Nous voulions remettre la machine en route et elle n’est pas en rouillée », confiait Caroline Chopin, adjointe à la culture, à la Nouvelle République, mi-mai. La Ville espère la même fréquentation qu’en 2019, soit 50 000 personnes.

Du nouveau

Nouveauté cette année, un peu de rab’ avec des soirées supplémentaires prévues au Temps Machine. La salle jocondienne fera venir des DJ’s jusqu’à 2 heures du matin. Une aire de détente, pour parents et enfants, est également mise en place. Sans oublier le village gastronomique (lire ci-dessus)…

Ce sera aussi le baptême du feu pour la compagnie Carabosse et leur parcours pyrotechnique en bas du parc de la Rabière. Tout comme la compagnie Oposito qui participera pour la première fois à l’événement. Avec quarante années d’existence au compteur, elle « dirige un centre international des arts de la rue », a précisé le directeur du festival, Olivier Catin. Leurs trois éléphants mécaniques déambuleront dans les rues le samedi soir. Il s’agit « du gros spectacle de cette 25e édition ».

Texte : Aurélien Germain / Photo : archives NR – J.Pruvost


> Années Joué, du 3 au 5 juin, à Joué-lès- Tours. Gratuit. Toute la programmation en détail sur anneesjoue.fr ou sur la page Facebook de l’événement.

 

Et le Prix du roman tmv 2022 est attribué à…

C’est Laurine Thizy, 31 ans, qui a remporté l’édition 2022 de notre Prix du roman tmv ! Retour sur la délibération du 20 mai, entre débats et des bons petits plats.

Le ciel est orageux ce vendredi, mais le moral à l’hôtel de l’Univers est au beau fixe ! C’est ici, comme à son habitude, que la team tmv s’est réunie pour délibérer et choisir pour le ou la lauréat(e) du Prix du roman, compétition lancée en 2014 avec nos petites mimines et La Boîte à livres.

À nos côtés, bien sûr, nos fidèles partenaires (*) et Catherine, Adeline et Antoine, tirés au sort par une main pas si innocente pour intégrer le jury lecteurs. Bref, que du beau monde – miam, un peu d’auto-flatterie – attiré par l’amour de la lecture (et du bon repas qui nous attend, ok on avoue).

Pas l’temps d’niaiser : les débats commencent directement, tandis qu’est servie l’excellente mise en bouche dans nos assiettes. « La Tour », chronique du quotidien d’habitants vivant dans une tour à Paris,est « atypique », « bien raconté », « riche et documenté » d’après le jury. L’ouvrage de Doan Bui a plu dans l’ensemble, sans non plus transcender. La plume un poil « trop journalistique » de l’autrice (journaliste de profession, donc) et les « innombrables notes de bas de page » auront toutefois divisé les jurés.

La question qui tue

Ô joie, voilà qu’arrive le cabillaud dodu et délicieux dans nos assiettes ! Autour de ce bon petit plat, nous voilà maintenant à parler du « Duel des grands-mères » de Diadié Dembélé, récit d’apprentissage d’un enfant malien envoyé loin de la capitale, dans un petit village. « Un vrai conte » pour Joël de La Boîte à livres qui a « enchanté du début à la fin » notre lectrice Catherine qui a « voyagé » dans ces pages bourrées d’expressions locales, pourtant non-traduites.

Le jury réuni à l’Hôtel de l’Univers pour délibérer.

L’éminemment sympathique Jacques, du groupe Duthoo, « a aimé cette approche du Mali et cette poésie », quand Arthur, à la comm’ chez Fil bleu, a apprécié « cette écriture qui file et qui fuse ». Mais on est plus mitigés du côté d’Adeline, Elisabeth et Antoine par exemple.

Jusqu’à ce que le dénommé Philippe, alias mister NR Communication, pose THE question qui tue : « Mais en fait, est-ce le bon titre ? » Foule en délire, lancer de quignons de pain en l’air et quasi-unanimité face à ce propos ô combien pertinent : oui, ce n’est pas peu dire que le titre ne reflète pas la teneur du roman ! De quoi « frustrer bien des attentes », comme l’ont rappelé Danielle et Béatrice, du Crédit Mutuel, appuyées par Antoine qui souligne « la juste attente vis-à-vis du titre ».

Maison ou villa ?

Viennent ensuite les deux romans qui se sont retrouvés au coude à coude pour la finale : « Les Maisons Vides » et « Villa Royale ». Marion, du cabinet d’avocats Orva Vaccaro, a « adoré Villa Royale » qu’elle résume parfaitement avec « sa famille fusionnelle, mais blessée » : on suit effectivement ici les pérégrinations d’une fratrie soudée, après le décès du père, où l’impossible deuil imprègne chaque page.

À la bibliothèque de Tours, Astrid indique que le livre a « provoqué un vif débat sur le personnage de la mère, même si le roman a plu dans l’ensemble ». « C’est aussi à ça qu’on voit un bon livre : quand ça secoue, quand ça provoque le débat au-delà de l’histoire même », dit Elisabeth. Geneviève met tout le monde d’accord en rappelant « la fin un peu étrange, un peu abrupte » qui a sûrement coûté des points.

Laurine Thizy, grande lauréate du Prix du roman tmv 2022 (Photo Patrice Normand /éditions de l’Olivier)

Mais quand vient le café (on remercie encore au passage Geneviève et sa superbe équipe), on voit venir le gagnant… Car « Les Maisons vides » a visiblement marqué bien des esprits ! Du côté de Fil bleu, on a été « chamboulés », Adeline a « adoré la structure, l’aspect assez mystique » et le désigne comme « son préféré », Philippe également. Idem pour Antoine. Joël a « beaucoup aimé le destin de cette jeune femme qui a un problème d’asthme » ; c’est un « coup de cœur » pour Geneviève, Danielle a « adoré », et à la bibliothèque, « on a trouvé ça fort et bien mené ». Elisabeth a été impressionnée par « la construction maîtrisée ; cet accordéon qui se déplie ». Alors que la structure en flashback n’est pourtant pas forcément évidente de prime abord.

L’autrice Laurine Thizy, en effet, a bâti son récit en alternant passé et présent, pour mieux raconter le silence des familles et l’histoire de Gabrielle, gamine affranchie et débrouillarde, rongée par ces araignées dans ses poumons. Poésie douce et sombre, et mélancolie nourrissent ce roman magnifique et énigmatique, ponctué par un vrai uppercut final.

La tablée, après un vote à main levée, a donc choisi de sacrer Laurine Thizy, 31 ans, lauréate du Prix du roman tmv. Interview évidemment à suivre prochainement, afin de mieux découvrir cette romancière qui, avec cette première œuvre, risque très fortement de faire parler d’elle…

Aurélien Germain

(*) Partenaires : La Boîte à livres, Galeries Duthoo, Orva Vaccaro, Mc Donald’s, Fil bleu, Oceania Hotels, Crédit Mutuel

TMV du 25 au 31 mai 2022

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Et si on faisait un petit tour au marché ? Enfin… dans tous les marchés de Tours ! suivez le guide et plongez avec nous dans ce petit monde. On parle aussi des nouvelles règles concernant la vente d’alcool, cet été, la nuit. Sans oublier un horoscope foufou, le quotidien de la fameuse « dame du CDI » ou encore le nom de la lauréate du prix du roman tmv 2022 !

Tours : cet été, les épiceries de nuit ne pourront plus vendre d’alcool dès 22 h

Municipalité et préfecture veulent prendre des mesures pour éviter les soucis dans le Vieux-Tours. En interdisant notamment la vente d’alcool dans les épiceries nocturnes dès 22 h.

Les faits

Hyper-centre de Tours + nuit + alcool = cocktail explosif. Pour éviter cette recette et les excès, la Ville de Tours et la préfecture d’Indre-et-Loire ont décidé de renforcer leur arsenal de mesures contre l’alcoolisation nocturne. Un arrêté a ainsi été pris, interdisant aux épiceries de nuit de vendre de l’alcool entre 22 h et 6 h du matin.

Cette mesure – qui court jusqu’au 15 octobre – concerne un secteur bien précis, celui du Vieux-Tours et de Colbert, ainsi que la zone allant de l’avenue de Grammont à la place de la Liberté. La mairie espère ainsi limiter les troubles dans le centre, durant cet été.

Les débits de boisson, eux, resteront ouverts jusqu’à 1 h ou 2 h du matin, que ce soit à Tours, Saint-Cyr-sur-Loire, Joué-lès-Tours ou Chambray. Les boîtes de nuit peuvent fermer à 7 h.

Enfin, des médiateurs seront mobilisés cet été et jusqu’en septembre, pour sensibiliser les consommateurs, durant des tournées les jeudis et vendredis soirs.

Les risques

Mairie et préfecture ont donc annoncé conjointement que les contrevenants s’exposeraient à une amende de 150 €, accompagnée d’un avertissement, pour la première fois. Mais en cas de deuxième infraction, il pourra y avoir fermeture partielle ou totale de l’établissement.

Le contexte

« Nous avons fait le constat l’été dernier que, malgré une interdiction de consommation d’alcool sur la voie publique, il y avait des débordements dans l’hypercentre », a expliqué le directeur de cabinet de la préfète, Charles Fourmaux, à la Nouvelle République.

Même son de cloche du côté de la direction départementale de la sécurité publique qui précise « que la moitié de la délinquance sur la voie publique à Tours se produit la nuit » et que les plaintes pour tapage nocturne liées à des personnes alcoolisées avaient fortement augmenté. « Notre objectif est de ramener le calme et la sécurité », a indiqué Nicolas Galdeano, directeur de la police municipale.

Aurélien Germain

Sandra Baujard réalise des « soins suspendus » pour les personnes fragilisées

#VisMaVille Sandra Baujard est à la tête de Sonara, une association portée sur le bien-être solidaire. Elle rend massages et soins esthétiques accessibles aux personnes les plus vulnérables tout en insufflant de la solidarité.

Le local de Sonara, aux petites salles intimes et accueillantes, est situé au cœur de Tours, au croisement des rues Nationale et du Commerce. « Ce lieu accessible et central, c’était important pour le projet », souligne Sandra Baujard, la fondatrice et coordonnatrice de l’association.

« Déjà que les personnes des quartiers fragilisés se déplacent jusqu’ici et acceptent de recevoir un soin dans un lieu normal, c’est un premier pas vers leur bien-être et leur inclusion. » Bien-être et inclusion sont d’ailleurs les deux objectifs de Sonara, complétés par l’aspect solidarité.

L’association fonctionne selon un concept original : ici, personnes vulnérables mais aussi personnes lambda viennent suivre des cours de yoga, gym posturale, des séances de réflexologie, sophrologie, massage ayurvédique ou d’esthétique. Tous sont mélangés lors des séances collectives et ne savent pas qui est qui.

Certains viennent suivre une séance comme dans n’importe quel autre centre de bien-être et paient leur prestation à tarif normal. D’autres font partie du « programme Sonara ». Ils sont envoyés par des structures sociales et débourseront le prix qu’ils pourront pour leur séance.

« Je me suis inspirée du principe des cafés suspendus, explique Sandra Baujard. Je voulais que ceux qui viennent ici le fassent avec du sens en plus, celui de la solidarité. De 20 à 40 % du prix de leur séance est provisionné pour les soins suspendus, le reste en gros pour le loyer du local. »

Depuis quatre ans déjà, cette graphiste de métier s’est reconvertie dans le projet de sa vie, « mon deuxième bébé », dit-elle. Il lui prend beaucoup de son énergie mais lui donne, à elle aussi, du sens. « Petite, je voulais être assistante sociale, cela m’a rattrapée aujourd’hui, j’avais besoin d’un métier plus tourné vers les autres », sourit cette empathique.

Sandra s’est formée sur le tard en ayurvéda, la médecine indienne, à la réflexologie et sophrologie, ce qui lui permet de dispenser ces soins pour Sonara. « Ces séances de massage individuel permettent un véritable échange avec les personnes qui arrivent recroquevillées parfois et retrouvent le sourire, osent se confier sur leur vie personnelle dans ce moment de détente. Je considère que c’est une première étape dans leur parcours de soin. »

Aujourd’hui, Sandra Baujard tente de développer son association, elle va enfin se rémunérer grâce à une aide de la Région (emploi CAP’Asso). Les liens avec les centres sociaux, le Secours Populaire, Entraide et solidarité et autres structures sociales fonctionnent bien. « Le projet serait aussi d’aller dans les quartiers populaires pour développer des ateliers avec les personnes encore plus vulnérables ».

Texte et photos : Aurélie Dunouau

TMV du 18 au 24 mai 2022

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2022/05/TMV_A_20220518_TMV_001_T_Q_0.pdf

Cette semaine, on vous propose un tour des cuisines du monde sur la place tourangelle ! Un tour(s) du monde culinaire, et hop ! On espère que vous vous régalerez avec ce dossier spécial… Côté actu, on revient sur la grève des éboueurs, les bons conseils pour réussir son Vitiloire, et les derniers résultats du TMB. Rendez-vous aussi avec Sandra Baujard qui rend massages et soins esthétiques accessibles aux personnes les plus vulnérables. Et pour finir, horoscope WTF, actu mondiale et chroniques culture !

Ukraine : Anna Sushchenko, le récit d’une fuite épique

Directrice d’une agence de mannequinat avant la guerre, Anna Sushchenko, réfugiée ukrainienne de 39 ans, est venue témoigner auprès de lycéens de la spécialité sciences politiques du lycée Grandmont la semaine dernière. Les bombes au réveil, le départ précipité en voiture, les arrêts à cause du rationnement de carburant, récit d’une fuite épique.

Dans un poignant témoignage, Anna raconte son premier contact avec la guerre : le matin du 24 février, vers 5 h, elle et ses enfants sont réveillés par les premières explosions dans leur ville de Zaporijia, au sud-est du pays. C’est le début du conflit russo-ukrainien.

Sous le choc, après avoir regroupé à la hâte ses affaires, elle décide de prendre la route le plus vite possible en direction de l’ouest du pays. « J’ai pris mes enfants, le chat, et tout ce qui était important a tenu dans un sac », se souvient-elle. Oubliés les jouets, mis de côté les vêtements inutiles… Anna remplit la voiture, mais le trajet vers la frontière hongroise est difficile.

Comme elle n’est pas la seule à fuir, les autoroutes sont embouteillées, et l’essence est rationnée. « Nous n’avions pas plus de dix litres de carburant par véhicule. On a mis trois jours pour un voyage qui se fait en une journée habituellement », dit-elle. Elle explique avoir vécu une période très angoissante dans la voiture. Elle écoute en boucle les informations relatant les nouvelles avancées russes : les villes bombardées, la pression sur Kiev la capitale, les viols dans le nord du pays…

Au début du conflit, les Russes prévoyaient que l’offensive durerait trois jours. Le conflit dure toujours. Anna doit laisser derrière elle son mari et son beau-fils, âgé de 19 ans, tous les deux sont interdits de quitter le pays. Et finalement le chat, terrorisé par le voyage en voiture, est resté à la maison.

« Mes enfants ne seront plus jamais les mêmes »

Une fois arrivée dans une zone plus sûre, à Berehovo, près des frontières hongroise et polonaise, elle prend contact avec différentes organisations d’aide humanitaire. Elle est alors chargée de diverses tâches : « j’ai fabriqué des gilets pare-balles pour la Défense territoriale, par exemple ».

Elle est alors approchée par le média français Brut, pour qui elle réalisera des images diffusées sur Instagram. Après quelques semaines à participer à l’effort de guerre, elle décide de venir en France. Tout se passe très rapidement. À la frontière, elle ne rencontre aucun problème. « La solidarité a pris le pas sur les contrôles des passeports. Les premiers jours, certains passaient sans montrer leurs papiers », témoigne-t-elle.

Aujourd’hui, Anna vit à Tours avec ses deux enfants dans une famille d’accueil. « Je ne sais pas de quoi demain sera fait. La guerre a tout changé, mes enfants ne seront plus jamais les mêmes. On me propose de reprendre mon métier ici, en France ou en Europe. Mais je vis au jour le jour. Je veux aider mon pays ».

En attendant de retourner en Ukraine, dès que la situation s’améliorera, Anna veut témoigner, et continuer à aider la résistance de son pays. « Tous les médias occidentaux présents en Ukraine le constatent, assure-t-elle. Notre population résiste, nous nous organisons, nous vaincrons ».

Texte : Alexandre Butruille et Alexandre Volte, lycéens de Première, au lycée Grandmont.

Street food indienne : on a testé le Taj

Du côté de la rue du Commerce, s’est implanté le Taj, lancé par Thomas Dessassis. Il montre ici son amour pour la nourriture indienne.

Et une nouvelle enseigne, une ! Le 9 mars dernier, le Taj ouvrait ses portes rue du Commerce, à Tours. Au menu ? De la cuisine indienne à la sauce street food, un créneau pas forcément très exploité à Tours. Derrière le concept et ce restaurant, on retrouve une tête plus que connue dans les contrées tourangelles, celle de Thomas Dessassis.

Lui et sa famille sont adossés au nom Newlita, à Jean-Jaurès par exemple. Mais aussi au premier Starbucks de Tours, aux ex-Quick, à Burger King… Et Thomas Dessassis, c’est aussi et enfin le fondateur de Poke & Bowl, également rue du Commerce. Bref, autant dire que le jeune entrepreneur sait ce qu’il fait et comment ça fonctionne !

Carte courte et street food indienne revisitée

Pour cette nouvelle aventure, le Tourangeau – qui a découvert Calcutta à l’époque – s’est associé à Kamal Debnath. L’équipe est rodée, ça se voit, et au service, c’est du tout bon, avec sourire à foison

. Dans l’assiette, Taj a fait le pari d’une carte courte : menu avec trois salades ou des « rolls » en entrée, trois plats au choix pour la suite et la possibilité de composer son plat indien soi-même. Quand les cartes ne sont pas à rallonge, c’est souvent gage de qualité. On aime !

Après une rapide installation en terrasse, on commence par se délecter d’un naan (au fromage bien sûr, eh oh !) qui ravit nos papilles. Impossible de passer à côté de cette galette de pain typique.

Pour le reste, on a choisi de goûter le poulet tandoori. Les émincés reposent dans un bol et sa sauce ; c’est très légèrement épicé, mais tout doux en bouche. La viande, marinée, est tendre et fondante. Avec tout ça, une bonne grosse portion de riz sauté à l’indienne, avec de petits légumes. Les saveurs, prononcées, s’en dégagent. C’est vraiment parfumé ! Et pour le prix (12,50 € le plat), c’est plus qu’honnête, puisque l’ensemble est copieux et suffit à bien caler l’estomac.

À noter enfin qu’il est possible à Taj de manger en terrasse extérieure ou à l’intérieur, mais aussi de prendre à emporter ou de se faire livrer. Une bonne découverte !

Chronique : Aurélien Germain


> L’addition : Pour le plat, la boisson et un naan fromage, le total est de 17,10 €. Pour le reste, comptez entre 3 et 7 € pour les taj rolls (suivant le nombre), 7,50 € pour une salade ou des falafels. À la carte, les plats complets sont entre 6,50 € pour le taj kebab, 10,90 € pour le biryani et 12,50 € le poulet tandoori ou l’assiette à composer soi-même.

> C’est où ? Au 9 bis, rue du Commerce. Ouvert tous les jours, midi et soir, sauf le dimanche uniquement le soir. Sur place, à emporter et en livraison. > Contact Tél. 02 47 60 91 48 ou sur les réseaux sociaux : instagram. com/tajtours_restau et TAJ Tours sur Facebook.

L’esport : c’est du sérieux en Touraine !

Équipes sportives qui créent leur avatar esport, joueurs professionnels, chargés de communication… L’esport a le vent en poupe en Touraine, et c’est du sérieux.

En mars dernier, La Parenthèse de Ballan-Miré affichait complet pour ses trois tournois d’esport avec récompenses à la clé, durant les Gaming Days. Les personnels avaient dû tirer au sort les 96 joueurs, parmi 350 candidats. Un joueur a même fait le déplacement d’Orléans. « Il y a assez peu de tournois grand public en France, ce qui peut expliquer ce succès », nous dit Victor Simon, référent numérique de la médiathèque, qui organisera désormais un tournoi par trimestre.

Un succès peu étonnant lorsqu’on jette un œil aux résultats du baromètre Esport 2021, commandé par l’association France esports : 19 % des internautes de plus de quinze ans seraient spectateurs ou joueurs d’esports, soit plus de 9 millions de Français. Parmi eux, 1,6 million de personnes seraient joueuses d’esport en amateur.

Pas question d’être affalé au fond du canapé pour papoter avec les copains par jeu interposé : on parle là des joueurs qui s’inscrivent à des compétitions, avec confrontation et classement final.

Quand le sport rencontre l’esport

Au club de hockey-sur-glace des Remparts de Tours, certains joueurs sont éparpillés aux quatre coins de la France. Ils sont hockeyeurs… virtuels. « Nous sommes neuf, et nous participons à la ECL (European Championship League) en équipe de six, ce qui nous permet de nous relayer selon nos disponibilités », explique Geoffrey Baratto, gardien des eRemparts, et chargé de communication de l’équipe.

Des entraînements hebdomadaires pour mettre en place des réflexes de jeu et des combinaisons, des périodes intensives à raison de deux ou trois soirs par semaine durant les phases de championnat ECL…

« Je vous assure qu’après une soirée de matchs, on est épuisés physiquement et mentalement ! » raconte le joueur. Et encore, il joue en amateur : « les joueurs pros ont souvent un programme alimentaire, un entraînement mental et physique, une discipline de fer ».

Pour Sylvain Taillandier, qui gère la communication du club des Remparts, l’esport est une opportunité : « bien sûr que l’esport est un sport ! C’est une question qu’on ne se posera plus dans quelques années. Et pour le club, c’est un axe de développement comme un autre, au même titre que l’équipe féminine ou le handisport. Avec les eRemparts, seule la glace est virtuelle ».

Notoriété, nouveaux publics, partenariats… Les avantages sont nombreux pour le club tourangeau, dont l’équipe esport joue déjà sa troisième saison en ECL, et accède pour la deuxième fois aux play-offs. Un beau succès, et peut-être une montée en division « Lite » (on n’a pas tout suivi sur les divisions – notre côté nuls en maths -, mais apparemment c’est très bien). Ces ehockeyeurs ne sont pas rémunérés. Ce n’est pas le cas des joueurs professionnels de Solary, arrivés en Touraine en 2018 après avoir découvert la ville lors des DreamHack. Ces tournois gigantesques au Vinci ou au Parc Expo ont fait briller la Touraine à l’international.

Déclencheur ou conséquence, une chose est sûre, ces événements ont révélé le potentiel local. « Il existe une vraie économie de l’esport en Touraine, et la CCI cherche à sensibiliser les acteurs économiques à ce sujet depuis 2018 », explique Magali Aveline, responsable esport et divertissement numérique à la CCI. Solary, WSC, Breakflip, Malorian, Connectesport, Need for seat, ESL… Ces noms d’entreprises, c’est peut-être du chinois pour vous, mais pour les pros du domaine, ça veut dire beaucoup !

Dernière nouveauté en date, la création d’une formation « chargé de communication esport » au Cefim. Quatorze étudiants l’ont suivie l’an dernier, et continuent l’aventure avec leur association OneShot. Pour Noémie Chamblet, jeune diplômée, « l’esport se structure en France depuis une vingtaine d’années, il y a donc tout à créer ! Le secteur n’est pas normé comme d’autres, on peut innover, avoir une vraie liberté en communication ».

Eh oui ! Autour des gamers toute une galaxie de métiers se met en place ! « L’esport ne fait plus sourire aujourd’hui, et la Touraine fait partie des régions qui se mobilisent pour développer le secteur », complète Magali Aveline. Autour du jeu, c’est du sérieux !

Texte : Maud Martinez / Photos : archives NR Julien Pruvost / Guillaume Souvant / Dreamhack Tours

TMV du 11 au 17 mai 2022

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2022/05/TMV_A_20220511_TMV_001_T_Q_0_web.pdf

La Touraine, terre de e-sport ! Cette semaine, on vous emmène dans l’univers du sport électronique, et plus particulièrement celui qui vit et sévit à Tours. Car par chez nous, croyez-nous que nos gamers ont du talent ! Au programme aussi, un Vis Ma Ville avec Éric Pasquier, le propriétaire du Château Gaudrelle, mais aussi l’actu avec la course au passeport, sans oublier un horoscope délirant, des chroniques culture et un tas d’infos tourangelles.

Chroniques culture : comics, vérité insaisissable et nouveaux albums de Rammstein et Ephèbe

Attention, comics renversant cette semaine avec The Department of truth ! On lit également « Voyage au centre du microbiote », et on s’écoute le dernier Rammstein et le EP d’Ephèbe.

Le coin lecture

Le comics
DEPARTMENT OF TRUTH

Dans la série « baffe du moment », je demande le comics ! Edité par Urban Comics, ce « Department of truth » signé Martin Simmonds et James Tynion IV, est à coup sûr l’un des immanquables du semestre. Rares sont les ouvrages qui transcendent autant. Ici, Cole Turner, un agent du FBI finit par croiser le Département de la Vérité suite à un congrès de « platistes ». Lui qui a passé sa vie à étudier les conspirations se retrouve plongé dans une histoire qui dépasse l’entendement : théorie du complot ? Vérité ? Mensonge ?

Dans un récit haletant, le lecteur (averti) n’a pas le temps de souffler et finit par se retrouver à se questionner sur tout, absolument tout. C’est à la fois sidérant (quelle histoire !), flippant (et si les complots disaient vrai ?), puissant (la force de frappe de l’ouvrage). Porté par ailleurs par un code visuel étonnant, un trait superbe et des planches avec beaucoup de relief, Department of truth marque durablement. Autant dire qu’on attend la suite avec impatience.

Aurélien Germain

VOYAGE AU CENTRE DU MICROBIOTE

Une petite virée dans nos intestins, ça vous dit ? Bon, ok, dit comme ça, ça donne peu envie, mais c’est pourtant ce que proposent Fäst et Héloïse Chochois dans cet intéressant « Voyage au centre du microbiote » (éd. Delcourt). Le scénariste et l’illustratrice racontent le développement de nos organes et ce qui se bidouille dans notre bidon, via l’histoire d’un milliardaire qui fabrique un cocktail de bactéries pour aider l’humanité à vivre plus longtemps.

Cette BD nous apprend de nombreuses choses (200 millions de neurones dans nos intestins !) et entretient un bon travail de vulgarisation, malgré une intrigue strictement fonctionnelle.

A.G


Le coin musique

LE CD
RAMMSTEIN – ZEIT

Du gros riff à faire péter les plombages, des ballades mélancoliques, des paroles tantôt bourrées d’ironie tantôt d’une noirceur folle : pour ce nouvel album, les Allemands ne changent pas leur formule d’un iota. Peu de surprises dans ce « Zeit », Rammstein faisant du Rammstein pur jus.

L’écoute est toujours autant jouissive lorsqu’il s’agit de metal pachydermique (« OK », « Angst » ou le délire débilosexuel « Dicke Titten » vont faire des ravages sur scène) ou de la tessiture de Till Lindemann ; un poil moins sur les morceaux teintés de pop, mais Rammstein possède toujours cette science de la chanson bien troussée et efficace. Deutsche qualität, comme d’hab’.

A.G

LE EP
EPHÈBE – COMME LE SOLEIL

« C’est le disque le plus sincère que j’aie fait, un disque de guérison et de réconciliation », écrivait encore récemment Axel, la tête pensante du projet Éphèbe. Un disque sincère, donc, mais surtout plein d’émotion et de douce mélancolie. Ces deux sentiments irriguent « Comme le soleil », nouvel EP du Tourangeau qui là encore dévoile sa voix suave. Tout y est doux, relaxant, enveloppé de douces harmonies.

On saluera également des textes riches qui insufflent une vraie poésie à l’ensemble. Celui qui avait déjà ébloui les Inouïs du Printemps de Bourges en 2019 n’a pas fini de briller.

A.G

Chronique resto : on a testé Moom Thaï, quartier gare

Un nouveau venu à noter du côté de la gare ! Rue Edouard-Vaillant, la cuisine asiatique de Moom Thaï est à découvrir, sur place ou en « click ‘n’ collect ».

Il y a encore du nouveau, du côté de la gare de Tours ! Ces derniers temps, on avait notamment voyagé du côté de l’Italie (lire ICI et ICI). Mais cette semaine, pour notre chronique, direction l’Asie du Sud-Est. Le Moom Thaï a ouvert ses portes il y a quelques semaines, rue Édouard-Vaillant, en remplacement d’un ancien restaurant marocain qui existait depuis belle lurette.

Ce jour-là, on est un peu pressés pour s’attarder à table (on fait semblant d’avoir beaucoup de travail…) : c’est donc l’option « click ‘n’ collect » qui semble la plus judicieuse. Le site de Moom Thaï Tours est ergonomique. En 2, 3 clics, voilà notre commande prise sur internet et il ne reste plus qu’à aller la récupérer directement au créneau horaire voulu.

Direction le quartier gare, donc, pour prendre à emporter notre petit plat qui nous attend au chaud. Au passage, la salle est décorée avec goût et bien lumineuse. Très cocooning.

Une formule du midi à 14 €

Pour cette fois, on a opté pour la formule du midi à 14 €, avec une entrée et un plat au choix. Bonne surprise déjà avec les trois nems au porc, bien croustillants et pleins de goût. Ensuite, on a jeté notre dévolu sur le poulet sauté basilic thaï. C’est légèrement épicé, mais correctement dosé. La viande est bien assaisonnée. Les saveurs sont équilibrées et l’ensemble harmonieux.

La portion de riz blanc nature nous a semblé un tout petit peu légère à première vue, mais notre estomac était finalement rempli après le repas. Comme quoi… ! Ce qui donne envie de tester les autres mets.

Car force est de constater qu’il y a du choix à la carte. Les entrées tournent autour des traditionnels nems, bouchées de crevettes à la vapeur et autres soupes. Côté plat principal, place au pad thaï sauté au tofu, au bœuf Luc Lac et son œuf, ou aux bo buns divers et variés. À noter également que le chef propose des suggestions, telles que le magret de canard laqué Moom Thaï ou… une fondue thaï !

Essai concluant pour cette nouvelle enseigne, donc, et un peu de nouveauté bienvenue dans le quartier.

Chronique : Aurélien Germain / photo : Moom Thaï Tours


>L’addition : formule du midi à 14 € pour une entrée au choix et un plat parmi trois propositions. Pour le reste de la carte, une moyenne de 7 € pour les soupes ; des plats de 11,50 à 13,50 € ; salades pour une douzaine d’euros et suggestions du chef entre 13,50 € et 22,50 €. Comptez environ 7-8 € pour un dessert.

>C’est où ? Moom Thaï est au 12, rue Edouard-Vaillant, à Tours. Ouvert du lundi au samedi, de 11 h 30 à 14 h 30 et 18 h 30 à 22 h 30. Ouvert le dimanche de 18 h 30 à 22 h 30. Possibilité de manger sur place, à emporter (click ‘n’ collect) ou livraison via les plateformes habituelles.

>Contact Tél. 02 47 61 19 23 ou sur internet : moomthai37.com

 

Bruno Puccilli « bichonne » les animaux du Muséum

#VisMaVille Bruno Puccilli est chef soigneur animalier au Muséum de Tours. Pour lui, le temple tourangeau des reptiles et amphibiens est autant un refuge qu’un espace d’exposition.

Depuis septembre dernier, Bruno Puccilli, 22 ans, est devenu le chef soigneur animalier du Muséum de Tours. « Une création de poste », souligne le responsable du vivarium, Arnaud Leroy, qui témoigne de l’importance dévolue au soin des animaux dans ce lieu d’exposition.

Car le profil de Bruno Puccilli est tout sauf anodin. Ce Lorrain d’origine combine la double formation de soigneur animalier et d’auxiliaire vétérinaire. Après un passage dans un grand zoo de Bruxelles et des stages dans des refuges, le voilà arrivé à Tours, dans ce musée avec des animaux plus petits mais bien vivants.

« Ce premier vrai emploi » lui sied comme un gant. « Ici, je m’occupe, avec mes collègues, de soigner les animaux et d’entretenir les terrariums et les aquariums. Du soin quotidien : les nourrir, m’occuper des reproductions, des naissances et parfois des blessures, leur apporter les premiers gestes d’urgence. » A

u muséum, le jeune soigneur recueille les animaux blessés sur la route, ceux maltraités par leur propriétaire ou bien les animaux exotiques saisis par la police car détenus illégalement. « À plus de 80 % nous avons des animaux saisis. Je vois ce musée, au-delà de l’aspect pédagogique, comme un refuge. On leur offre un nouveau logement. C’est pour moi un engagement. »

Le jeune homme tatoué, amoureux de la nature, dégage une certaine quiétude, qui doit bien lui servir au quotidien pour faire face à des animaux parfois dangereux : un python de trois mètres, des serpents venimeux ou tout simplement des animaux nerveux qu’il faut amadouer. Depuis son premier lézard obtenu à l’âge de 9 ans et les lectures assidues de la revue National Geographic, le champ d’occupation de de Bruno Puccilli s’est bien élargi.

Il veille aujourd’hui sur une soixantaine d’espèces et plus de 400 spécimens dont une centaine de serpents et nombre d’amphibiens, iguanes, geckos, caméléons, et autres tortues. Quand il parle des animaux, le soigneur animalier parle souvent « d’individus ». « Ce n’est pas de l’affection, mais une habitude qui s’est installée, une adaptation entre nous. »

La mission du chef soigneur animalier ne s’arrête pas au soin et à l’élevage. En ce moment, il recompose avec Arnaud Leroy, le responsable du vivarium, les terrariums et l’espace tropical. « On réfléchit aux compositions pour se rapprocher au plus près de la nature et aux espèces qu’on pourrait accueillir. On évite de mélanger les espèces qui ne sont pas des mêmes pays pour éviter les risques de maladies ou d’agressions. »

Pour découvrir le fruit de leur travail, il va falloir encore un peu de patience. Le vivarium est pour l’instant fermé, au moins jusqu’à cet été. Mais pas d’inquiétude, en attendant, Bruno bichonne ses occupants.

Texte et photos : Aurélie Dunouau

 

Accusations de violences sexuelles : la fac de la médecine de Tours dans la tourmente

Après des collages dénonçant les viols d’un étudiant de la fac de médecine de Tours, l’Inspection générale de l’Éducation, du sport et de la recherche a été saisie.

Les faits

Tout a commencé à la mi-avril, lorsque des photos de messages collés sur les façades de la fac de médecine de Tours sont devenues virales sur Internet. « Aujourd’hui ton violeur, demain ton docteur », « Ici sont formés et protégés des violeurs », pouvait-on notamment lire sur les écrits placardés par le collectif Actions Féministes Tours.

En cause ? Une affaire qui concerne des faits qui se sont déroulés de 2013 à 2020, avec cinq dépôts de plaintes de femmes incriminant un étudiant de 24 ans pour un viol et quatre agressions sexuelles. Ce dernier, fils de médecins réputés, avait ensuite été mis en examen, puis placé en détention provisoire. Sous contrôle judiciaire, « il avait été autorisé par le juge d’instruction du tribunal judiciaire de Tours en août 2021 à poursuivre ses études à la faculté de médecine de Limoges, en préconisant des mesures de surveillance », comme l’a rappelé La Nouvelle République.

L’étudiant accusé avait ensuite pu effectuer un stage en gynécologie dans un CHU de Nouvelle-Aquitaine. De quoi bouleverser les jeunes femmes plaignantes.

La polémique

La fac de médecine de Tours se retrouve alors plongée dans la tourmente. Le collectif féministe l’accuse d’avoir « protégé » l’étudiant et étouffé l’affaire. Une plainte du doyen et de l’université pour « diffamation et dégradations » va par ailleurs être déposée.

Les ministères de la Santé et de l’Enseignement supérieur ont saisi l’Inspection générale de l’Éducation, du sport et de la recherche, comme l’a annoncé France Info. Ce, pour faire la lumière sur la façon dont a été gérée cette affaire au niveau universitaire. Selon le site d’information, à l’époque, aucune procédure disciplinaire n’avait été engagée contre le suspect à Tours.

Le point de vue

Face à la polémique, l’Université de Tours a souhaité apporter des précisions, « consciente de l’incompréhension et de la colère suscitées » et a rappelé qu’elle avait « sollicité auprès du rectorat une enquête externe » le 22 avril. Ajoutant, dans son communiqué, qu’elle ne ferait aucun commentaire « dans l’attente du rapport », mais renouvelait « son soutien aux victimes », soulignant avoir mis en place depuis plusieurs années « des dispositifs de prévention qu’elle continuera à renforcer ».

Aurélien Germain / (Photo capture d’écran Instagram @actions_feministes_tours)

 

TMV du 4 au 10 mai 2022

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2022/05/TMV_A_20220504_TMV_001_T_Q_0_web.pdf

Tours est-elle vraiment une ville verte et fleurie ? C’est la question qu’on se pose dans ce nouveau numéro, où l’on a mené notre petite enquête ! On revient également sur la polémique qui secoue la fac de médecine de Tours, et sur le métier de « soigneur animalier » au… Muséum d’histoire naturelle ! Sans oublier un horoscope wtf, le plein de chroniques culture, la chronique resto (Moom Thaï) et un retour sur le superbe match du TMB.

Chronique resto : On a testé Mamma Mia, rue de Bordeaux

Ces derniers temps, si vous êtes passé(e)s du côté de la rue de Bordeaux, vous n’êtes pas sans savoir qu’une nouvelle enseigne a fait son apparition à la place du Subway (paix à ton âme). Désormais, c’est le tout nouveau Mamma Mia qui a pris ses quartiers au numéro 28.

Mamma Mia, c’est quoi ? C’est, à la base, un groupe qui possède quatre marques (Mamma Mia, mais aussi Fremont Burger, Mamma Napoli et Mamma Fraîche), implanté en région parisienne. Et maintenant depuis peu en Touraine.

Le jour de notre venue, le ciel bleu et les 21°C sont de la partie : difficile de résister, on s’installe donc sur la petite terrasse, trombine au soleil. Un coup d’oeil à l’intérieur nous fait voir une jolie salle, aux couleurs méditerranéennes. De nombreux bouquets de fleurs séchées sont accrochés aux murs, le four à pizza trône à l’entrée et les tables sont à l’enfilade, très proches les unes des autres.

La Mamma Mia, moitié pizza moitié focaccia

Côté cuisine, on est sur du classique à l’italienne : antipasti pour débuter, des pâtes (4 fromages, bolo, truffe, ou encore des linguine aux palourdes ou à la sauce tomate et piment…), quelques plats et, bien sûr, des pizzas. Il y a les toutes simples, comme la margherita ou la calzone (12 € et 16 €), mais aussi des recettes à la chair à saucisse piquante (bella calabria à 15 €) et à la crème de truffe et burrata (bianco e nero à 21 €).

Pour notre part, on s’est laissé tenter par la spécialité du restaurant, la pizza mamma mia qui affiche 20 €. Originalité ? C’est qu’il s’agit d’une moitié pizza, moitié focaccia. La partie focaccia, ce pain de forme plate cuit au four, est assaisonnée au basilic, agrémentée de roquette (un peu trop à notre goût d’ailleurs) et bresaola, une très bonne charcuterie italienne séchée, relativement similaire à la viande des grisons. Sympa !

L’autre moitié pizza fait le travail, copieuse, avec sa mozza bien coulante et légèrement gratinée comme on aime.

Petite précision finale : l’établissement propose aussi à emporter et en livraison, via les plateformes habituelles. Pour celles et ceux qui voudraient faire venir l’Italie à eux.

Aurélien Germain


 > L’addition : Comptez entre 12 et 21 € la pizza. Pour notre part, la spécialité « Mamma mia » était à 20 €. Pour le reste de la carte, plat de pâtes entre 12 € (al arrabiata) et 18,50 € (à la truffe) et une dizaine d’euros pour les antipasti et les desserts. Menu enfant à 14 €

> C’est où ?  28, rue de Bordeaux. Ouvert du lundi au dimanche, midi et soir. Repas sur place, à emporter ou livraison. Contact Tél. 06 77 58 86 20 ou page Facebook du groupe : facebook.com/Mammamiagroupe. Réservations sur thefork.fr

 

 

TMV du 27 avril au 3 mai 2022

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2022/04/TMV_A_20220427_TMV_001_T_Q_0_web.pdf

Suite et fin de notre série sur les quartiers tourangeaux ! Cette fois, c’est du côté des Deux-Lions qu’on a fouiné pour parler aux habitant(e)s. Suite aux élections, retrouvez aussi les résultats des votes à la présidentielle en Indre-et-Loire. La rubrique VisMaVille vous présente l’homme « souffle » du Conservatoire de Tours, tandis qu’au resto, on a testé le Mamma Mia. Sans oublier horoscope WTF, l’actu dans le monde et nos encouragements au TMB avant le match face à Nantes !

Stratège

Moi, franchement, cette élection, je n’ai rien compris. Et ça a commencé dès le premier tour. Parmi les douze candidats en lice, il y en avait forcément un qui correspondait à peu près à nos opinions politiques. Oui, mais ça ne voulait pas dire que l’on devait voter pour lui.

Non, non, non ! Parmi les candidats qui nous déplaisaient le moins, il fallait voter pour celui qui avait une petite chance d’accéder au second tour. Et même, on était autorisés à voter pour un candidat qui nous déplaisait franchement, si cela permettait à un candidat qui nous déplaisait un peu moins de finir dans les deux premiers.

Et après, on pouvait râler en expliquant que quand même, on en avait marre de voter contre et pas pour et tout ça. Le deuxième tour, on pourrait se dire, c’est facile. C’est lui ou c’est elle. C’est basique. Erreur ! Là, on devait voter pour faire barrage à l’une ou à l’autre mais, surtout, en préparant déjà le troisième tour où on verrait ce qu’on verrait. Tous ces calculs pour, finalement, élire le même président. Vous y comprenez quelque chose, vous ?

Matthieu Pays

Présidentielle 2022 : comment a voté l’Indre-et-Loire ?

Dans son ensemble, l’Indre-et-Loire a de nouveau opté pour Emmanuel Macron lors de l’élection présidentielle. Mais une fracture se dessine entre les zones rurales et urbaines.

Plus qu’au niveau national

Le résultat est donc tombé dimanche soir, à 20 h. Emmanuel Macron, président sortant, a été réélu face à Marine Le Pen, en obtenant 58,54 % des voix.

Mais quand on s’intéresse à l’Indre-et-Loire, le score y est encore plus élevé. En effet, le candidat a obtenu 62,69 % des voix dans notre département. Il a gagné près de 88 000 voix comparé au premier tour. Pareil du côté de la candidate du Rassemblement national qui a obtenu 42 000 voix supplémentaires.

Un département fracturé

Toutefois, on observe de grosses différences et une certaine fracture sur la carte d’Indre-et-Loire. Concrètement, le nord-ouest, davantage rural, a favorisé Marine Le Pen.

Mais ce sont dans les villes qu’Emmanuel Macron a réalisé ses meilleures percées. Dans les zones urbaines, le président réélu a par exemple obtenu 73 % des voix à Saint-Cyr-sur-Loire et Tours, et même 68 % à Saint-Pierre-des-Corps, ville où Jean-Luc Mélenchon était arrivé en tête au premier tour, loin devant les autres candidat(e)s.

On remarque également que la candidate du RN s’est imposée à Château-Renault (50,82 %). Dans les territoires ruraux, Marine Le Pen est en tête (et de loin) dans de nombreux petits villages, souvent de moins de 1 000 habitants.

Participation… et abstention

En Indre-et-Loire, 331 793 électeurs et électrices sont allés voter dimanche. Une participation en légère baisse, depuis la dernière présidentielle (77,03 % en 2017, contre 75,30 % en 2022). Toutefois, et comme à l’échelle de la France, c’est aussi l’abstention qui est gagnante avec plus de 24 %.

Les votes blancs, quant à eux, représentent 22 207 bulletins dans l’urne, mais ne sont pas décomptés dans les votes exprimés. Idem à l’échelle locale, où à Tours par exemple, les votes blancs (3 810) et nuls (1 219) atteignent un niveau important.

Et maintenant ?

Reste, désormais, à attendre les législatives qui auront lieu les 12 et 19 juin prochains. Il reste un mois et demi. Le vote déterminera ainsi et aussi le futur visage du département. Il y a cinq ans, quatre députés macronistes sur cinq avaient été élus.

La situation n’est clairement plus la même qu’en 2017 ; il reste donc bien des inconnues, avant d’y voir plus clair…

A.G. / Photo : NR

Ouverture de la guinguette de Tours le 4 mai et premières festivités

Top départ de la Guinguette de Tours (et de Tours sur Loire) dans quelques jours ! Et, déjà, des festivités programmées pour cette première semaine.

Certain(e)s trépignent depuis des semaines… Se retrouver, sur les quais de Loire, à la Guinguette entre ami(e)s, amoureux ou en famille. Qu’ils se rassurent, c’est pour bientôt ! La Guinguette de Tours ouvrira le 4 mai à 18 h 30, lors du lancement de saison de Tours sur Loire.

Deux jours plus tard suivra l’ouverture de Chez Dupont, puis du Foudre le 13 mai et, enfin, de la Plage le 14 mai. Les Tourangelles et Tourangeaux auront jusqu’au 25 septembre pour en profiter.

Des festivités programmées la première semaine

Pas l’temps d’niaiser, on pourra faire la bamboche dès l’ouverture de la saison, cette semaine du 4 mai (le reste du programme suivra un peu plus tard sur le site de Tours sur Loire).

Au menu notamment ? Les arts de la rue avec Calixte de Nigremont, le 4 mai à partir de 18 h à la guinguette principale (http://www.nigremont.com/). Même jour à 19 h 15, et arts de rue toujours, avec Les Mijorettes, spectacle 100 % féminin et féministe (https://lesmijorettes.wordpress.com/) et la musique de The Green Line Marching Band (https://musazik.fr/green-line-marching-band/)

Le lendemain, 5 mai à 20 h 30, place aux musiques orientales d’Elie et Samuel, pour un voyage à travers le Maghreb et le Proche-Orient, avec le Duo Garcia.  Le lendemain, changement d’ambiance avec la cumbia tourangelle de Chiva Rumbera, à 19 h. Avant, la prestation afro funk, le 7 mai à 19 h de Jumbo System et la présence de la compagnie Titanos.

L’intégralité sera dévoilée lors du lancement de saison le 4 mai.

Retour de l’événement Vitiloire les 21 et 22 mai 2022

Après deux éditions annulées en raison de la crise sanitaire, le Vitiloire fait son grand retour au centre-ville de Tours !

Une nouvelle qui fera plaisir aux amateurs/trices de vin, aux Tourangelles et Tourangeaux et… bref à tout le monde ! La municipalité a annoncé le retour du Vitiloire, « la plus grande manifestation grand public autour des vins du Val de Loire et de la gastronomie ». Rendez-vous est pris les 21 et 22 mai prochains.

L’événement revient donc après deux éditions annulées en raison de la crise sanitaire. Pour ce retour en force, la 18e édition s’articulera autour « d’ateliers de cuisine en présence de chefs, ateliers œnologiques, dégustations auprès des producteurs ». Au total, 150 vignerons et 10 chefs seront présents.

Un programme complet sera présenté lors d’une conférence de presse, le 2 mai.


* L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération

Chroniques culture : la « lose » de Napoléon en BD, le vinyle de Radio Campus et la rédac de tmv au Hellfest

Grosse fournée de chroniques culture cette semaine ! Au programme : une sélection éclectique de BD et le très très drôle Waterlose, sans oublier un zoom sur la nouvelle salle culturelle à Rochecorbon, le vinyle de Radio Campus Tours, et notre arrivée prochaine au Hellfest.

LE COIN BD

WATERLOSE

Après « Salade César », Karibou revient avec « Waterlose » (éd. Delcourt), ce qui confirme tout le talent du bonhomme pour nous faire marrer grassement. Accompagné du dessin tout en bichromie de Josselin Duparcmeur, le scénariste dépeint l’ennui profond d’un Napoléon sur Sainte-Hélène, dictant ses mémoires à son biographe.

Un gag par planche, une poilade assurée par page : « Waterlose » est aussi absurde que décalé, balançant l’Empereur tout nu, jouant au badminton, organisant une soirée popcorn ou insistant lourdement pour placer un dragon dans l’écriture de ses mémoires. À mourir de rire et totalement stupide. Donc atrocement jouissif.
Aurélien Germain

La Sélection BD

Avec « Maldoror et moi » (éd. Glénat), Richard et Broyard signent un manifeste visuel et littéraire d’une grande force. Un bel hommage aux Chants du Maldoror du Comte de Lautréamont, à travers cette quête initiatique et ce beau portrait d’un adolescent en proie à ses tourments. On reste dans les adaptations littéraires avec « Baby Face » (Rue de Sèvres) d’après le roman de Marie Desplechinn : Olivier Balez y raconte le quotidien de la jeune Nejma, prisonnière de son image de fille de banlieue, dans un combat qui paraît sans fin, entre suspicion, harcèlement et une belle histoire d’amitié et de passion sportive.

De la banlieue, on passe à « la Forêt » (Casterman), où Claire Braud mène une enquête sur ce milieu bien particulier. Avec son traitement graphique très original, elle va à la rencontre des gardes, chasseurs, scientifiques qui font vivre ce petit monde bien à part.

« L’Enfer pour l’aube » (Soleil), la nouvelle série de Pelaez et Oger, dont le titre est tiré d’un poème de Victor Hugo, est un bon polar dans le Paris du début du XXe siècle. Une idée originale sublimée par un scénario survolté.

On finit avec humour avec « L’Institut » (Fluide Glacial) : le dessinateur tourangeau Mab, sous le parrainage et les commentaires d’Edika, y livre des trips loufoques et cocasses dans un humour barré.
Hervé Bourit


LE LIVRE

L’EAU DE TOUTES PARTS

Sous-titré « Vivre et écrire à Cuba », L’Eau de toutes parts (Métailié) est un recueil d’essais captivants, de l’immense écrivain Leonardo Padura, sur son île chérie dont il dissèque mot après mot les folies et les misères. Le tout, dans une langue brillante et un style flamboyant.

Un ouvrage essentiel pour plonger sans filtre dans cette âme sensible où l’amitié, l’exil, l’amour sont des abîmes sans fonds, mais d’où surgit un émouvant hommage à la littérature, au cinéma et au verbe. Fascinant.
H.B.

400 pages. Sortie le 15 avril 2022.


LE VINYLE DU MOIS DE RADIO CAMPUS

HAKIM NORBERT – STORY TELLING

Le pont aérien Poitiers – Berlin a fait escale à New-York le 1er avril, avec la sortie en vinyle de l’EP « Story Telling », rencontre entre rap, beatmaking et cinéma américain. Derrière la caméra et la plume, le MC poitevin Hakim Norbert, en collaboration avec le beatmaker berlinois Carl Aqua.

Pour le lancement du label Waxflip, « Story Telling » est conçu comme une suite d’histoires, un scénario de cinéma, auquel la musique donne davantage encore de profondeur, accompagnée par des extraits de fresques italo-new-yorkaises comme « Il était une fois dans le Bronx ». C’est le cas du titre « Giovanni », où les scratches de DJ Kidmoko (Poitiers) ponctuent une instru jazzy et boombap, Hakim Norbert nous plante un décor de polar à l’ancienne : criminalité new-yorkaise, cosca du New-Jersey, flingues et pâtes en sauce.

« Écoute parler les anciens » brouille les pistes, et nous emmène dans le Bronx côté clip, mais dans une profonde sagesse côté lyrics, et toujours, des instrus conçues comme de vraies BO.


FESTIVAL

TMV DEBARQUE AU HELLFEST

C’est l’un de nos rendez-vous favoris depuis belle lurette ; ce moment magique, où la team tmv revient toute cassée au travail le lundi, les cheveux ébouriffés, les tympans martyrisés, et des relents de bière entre les dents. Ce « moment magique », c’est le Hellfest, festival metal et des musiques extrêmes qui se tiendra à Clisson cet été.

Et comme chaque année, la rédaction y sera de nouveau pour vous rapporter compte-rendu, photos et impressions. Et il y aura de quoi dire (et nous lire), puisque cette édition anniversaire post-Covid se tiendra du 17 au 19 juin et du 23 au 26 juin. Sept jours de gros son pour 350 groupes ! Rien que ça.
A.G.


CULTURE

SALLE À ROCHECORBON

Vodanum, kézako ? Eh bien Vodanum, c’est le joli petit nom de la salle de spectacles toute neuve ouverte à Rochecorbon en septembre dernier. Au menu, 197 places assises ou 387 debout ; et déjà une programmation alléchante et éclectique. Nos chouchous de Thé Vanille y ont fait un tour il y a quelques mois, tout comme le duo Dyad et Grande, ou encore l’artiste-peintre Alain Plouvier.

Prochainement, comptez d’ailleurs sur « Veuillez patienter », une pièce de théâtre, le 2 mai, et enfin le jeu sur tuyaux « Permis de reconstruire » le 11 juin. Vodanum, salle culturelle et éclectique qu’on vous a dit !
A.G.

Contes du hasard et autres fantaisies : critique du dernier film de Hamaguchi

Le réalisateur de Drive my car revient avec son dernier film, Contes du hasard et autres fantaisies. Trois histoires sur le hasard et la rencontre amoureuse.

Trois contes, trois histoires, trois récits qui se rejoignent sur un thème, le hasard de la rencontre à l’autre. Pour son nouveau film, Ryusuke Hamaguchi, déjà auteur du remarquable Drive my car, compose son ensemble autour d’un triangle amoureux inattendu ou encore d’une retrouvaille inattendue, mais aborde surtout de la trajectoire de trois femmes qui vont devoir faire un/des choix.

Contes du hasard et autres fantaisies est loin d’être une bluette mièvre ou dégoulinante de bons sentiments. Le long-métrage – qui a raflé le Grand Prix du jury lors de la dernière Berlinale – ressemble davantage à un ensemble de nouvelles littéraires, explorant la notion de coïncidence et la vérité des cœurs.

Si l’esthétique du film n’a rien de bien folichon à notre sens (la platitude des plans) et que la mise en scène paraît froide, Ryusuke Hamaguchi porte ses segments cinématographiques grâce au verbe et au langage, qui ici font des merveilles, et un rythme travaillé.

Ces trois petites histoires ont certes un goût de déjà-vu ou d’universel (par exemple, cette jeune femme qui comprend que le nouvel amant de sa meilleure amie est son propre ex), mais elles sont admirablement bien racontées. Hamaguchi sait conter l’amour, c’est évident.

Aurélien Germain


> CONTES DU HASARD ET AUTRES FANTAISIES 3,5/5
> Drame/Romance. De Ryūsuke Hamaguchi (Japon). Avec Kotone Furukawa, Kiyohiko Shibukawa, Fusako Ube… Durée : 2 h 01. Sortie : 6 avril.

On a testé le Ristorante Enoteca Italiana et sa gastronomie à l’italienne

C’est un petit nouveau qui remplace le Thélème, bien connu à quelques pas de la gare. Maintenant, place à l’Enoteca Italiana et sa gastronomie venue tout droit d’Italie.

« Arrivederci » le Thélème ; « buongiorno » l’Enoteca Italiana ! Outre notre magnifique niveau d’italien, vous remarquerez que le célèbre Thélème de la rue Charles-Gille a changé de propriétaire il y a quelques mois, pour laisser place à une nouvelle enseigne, le Ristorante Enoteca Italiana.

Comme son nom l’indique, l’établissement, ouvert début décembre 2021, fait désormais place à la cuisine italienne et gastronomique. Ni une, ni deux, nous voilà assis confortablement à l’une des tables, portés par l’accent italien de notre hôte chaleureuse.

On reste sur une très belle salle, spacieuse, avec possibilité de s’installer à l’étage ouvert. L’ambiance est cosy, la lumière tamisée et délicate. Mais ce qui nous intéresse ici, c’est la carte !

La formule du midi (17,50 €) propose un plat différent par jour. Cette semaine, il y avait par exemple des raviolis farcis ricotta et sauce foie gras le lundi ou encore tagliatelle alla calabraise, sauce tomate et piment de Calabria.

Une belle découverte à deux pas de la gare

À la carte, les prix sont plus élevés, mais les propositions différentes. Au hasard ? Le risotto enoteca (crevettes, mascarpone, courgettes, le tout flambé au vin blanc) à 21 €, ou encore le thon sashimi snacké à 27 €. Mais qui dit Italie, dit pâtes : on a donc craqué pour les taglioni à la truffe, affichant 26 €.

La truffe est râpée directement et devant vous.

La belle assiette noire arrive et fait ressortir l’esthétique du plat. Les pâtes fraîches et faites maison reposent dans un panier de parmesan. Une bonne idée ! Par-dessus, le chef a rajouté une généreuse portion de burrata, ce fromage traditionnel du pays. Et bien sûr, ne reste que la sublime truffe que l’on râpe sous vos yeux et en direct. C’est raffiné et de qualité. Bien parfumé comme il faut. Et, de surcroît, gourmand et copieux (on n’avait plus faim en sortant, ça c’est sûr !).

Une nouvelle adresse, un nouveau bon plan à deux pas de la gare. Un morceau d’Italie qu’on a aimé déguster et savourer.

Aurélien Germain


> L’addition : Le midi, formule à 17,50 € ou le plat unique à 12,50 € (et même plat à emporter : 10 €), uniquement du lundi au vendredi. À la carte, on monte en gamme : une moyenne de 18 € les entrées et antipasti et de 19 à 27 € le plat. Il existe aussi des menus à 30 ou 40 € et un pour les « bambinos » à 12,50 €.

> C’est où ? Au 30 rue Charles- Gille, à Tours (dans les murs de l’ancien Thélème). Ouvert du mardi au samedi, midi et soir ; et le dimanche et lundi midi.

> Contact Réservations au 06 11 09 76 04. Sur les réseaux sociaux : facebook.com/ristorante.enoteca et instagram.com/ristorante_enoteca

TMV du 6 au 26 avril 2022

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2022/04/TMV_A_20220406_TMV_001_T_Q_0-1.pdf

Vacaaaaances… Et pour ces congés de printemps, tmv vous emmène en Touraine, mais pas que, pour une trentaine de bons plans seul(e) ou en famille, pour des escapades agréables dans notre belle région. On revient aussi sur SOS Médecins contraint d’arrêter les consultations à partir de minuit, des chroniques culture et cinéma, un Vis Ma Ville au milieu de la Ressourcerie La Charpentière. Côté resto, on a testé l’Italie gastro’ d’Enoteca Italiana. Et l’astrologue est toujours là pour un horoscope wtf !

Les Héros sont fatigués

L’aphasie, c’est un trouble du langage. C’est quand on ne trouve plus les mots, mais littéralement : quand les mots ne viennent plus. Bruce, il ne trouve plus les mots. Alors, le vieux héros fatigué (enfin, il n’a que 67 ans, quand même…) a plié son marcel blanc et rangé son gros pistolet au chargeur inépuisable dans un carton FedEx et il a mis tout ça au grenier. Rideau.

Alors nous, forcément, on est un peu tristes. D’abord parce que, sous ses côtés un peu rustres et ses phrases courtes (le langage n’a jamais été son point fort, il faut bien l’admettre), on le savait sympathique, le garçon. Mais triste surtout parce qu’on aimait bien l’idée qu’un type un peu paumé, un peu alcoolo, un peu de guingois puisse résoudre à lui tout seul les situations les plus compromises et déjouer les plans des salauds les plus aguerris.

On aura qui, nous, maintenant, pour mettre fin à la guerre en Ukraine, protéger l’île de Taïwan, stopper le réchauffement climatique et… obliger les Français à aller voter ?

Matthieu Pays

SOS Médecins à Tours : consultations finies entre minuit et 7 h

Depuis le 1er avril, SOS Médecins ferme ses portes de minuit à 7 h. En cause ? Plus assez d’effectifs pour la nuit. Le cabinet doit se réorganiser.

Les faits

Ce qui devait arriver, arriva… Depuis le vendredi 1er avril, SOS Médecins à Tours est contraint de fermer ses locaux entre minuit et 7 h du matin. Pas de gaieté de cœur, évidemment, mais les effectifs se sont tellement réduits et la difficulté de trouver du personnel est telle, que le cabinet a été contraint de prendre cette mesure.

En six mois, deux titulaires sont partis : « Nous ne sommes plus que dix, a souligné le Dr Adam Liance, nouveau président de SOS Médecins, à nos confrères de la Nouvelle République. Et on peine à les remplacer du fait de la pénibilité de l’exercice (nuit). » D’autant que, comme le dit cet ancien des urgences, « on était écartelés entre ces consultations (de minuit – NDLR) et les visites à domicile demandées par le Samu ».

Toutefois, fermer de minuit à 7 h du matin permettra de proposer plus de créneaux de 20 h à minuit, assure le Dr Adam Liance. Désormais, il faudra donc appeler le 15 ou demander une visite pour une consultation après minuit.. « On assurera ces dernières jusqu’à la fin avril. » Ensuite, « nous demandons à partager la charge avec d’autres généralistes de l’agglomération ». Sur 350 médecins contactés par le Conseil de l’Ordre, une cinquantaine a répondu. Et l’ARS précise que des échanges sont en cours pour une meilleure organisation.

Le contexte

En septembre 2021, une grève de SOS Médecins avait déjà alerté les Français sur « la disparition programmée de la visite à domicile » en raison du « manque de moyens dédiés ». L’antenne tourangelle avait pris part à ce mouvement national. Elle craignait déjà que des médecins ne partent.

Les enjeux

Une journée à SOS Médecins Tours comporte plusieurs pics. De 7 h jusqu’à la fin de matinée, on assiste à une montée en flèche, avant un relatif calme… puis le retour des appels de la fin de journée jusqu’au début de la nuit. Entre minuit et 7 h, le Dr Adam Liance précise qu’il y avait entre 10 et 15 appels, « alors qu’à 20 h, on a les quatre lignes qui sonnent en continu ». Et pour lui, le constat est clair : « On a fait 80 000 actes en 2021 ».
Soit 10 000 de plus par rapport à 2020 ! « Si on n’est pas plus nombreux, on ne tiendra pas. »

Aurélien Germain / photo archives NR

Prix du roman tmv : les livres en compétition pour l’édition 2022

Le 20 mai prochain, l’équipe de tmv, nos partenaires et les trois membres de notre jury lecteurs distingueront le vainqueur du Prix du roman tmv. En attendant, voici la présentation des quatre ouvrages en lice.

VILLA ROYALE, d’Emmanuelle Fournier-Lorentz (éditions Gallimard)

Villa Royale plonge son lecteur dans la vie nomade d’une fratrie soudée et mélancolique. Interrogations, révoltes et autres vies de trois enfants ordinaires autour de leur mère, le tout enveloppé par le thème des souvenirs (ces lieux qu’on a quittés), du deuil de l’enfance et celui – impossible bien sûr – d’un père qui s’est suicidé.

Une entrée dans le monde de la littérature pour Emmanuelle Fournier-Lorentz 32 ans, Française vivant en Suisse romande depuis 10 ans.

LA TOUR, de Doan Bui (éditions Grasset)

Pour son premier roman, la journaliste lauréate du Prix Albert-Londres (en 2013) Doan Bui a choisi de raconter la vie des habitants d’un immeuble du 13e arrondissement de Paris. Une tour pour des dizaines et des dizaines de résidents, de la famille Truong, des boat people qui ont fui le Vietnam, à Ileana, pianiste roumaine, en passant par Virgile le sans-papiers et Clément, le Sarthois obsédé par le Grand Remplacement.

Un roman choral, sur la France d’aujourd’hui, non dénué d’ironie.

LES MAISONS VIDES, de Laurine Thizy (éditions de L’Olivier)

La vie de Gabrielle, grande prématurée, de ses premiers pas à son adolescence… Un corps de gymnaste, puis de femme ; un parcours chaotique et une jeune fille qui grandit, lutte contre sa toux et « ces araignées » qu’elle crache. Et s’affranchit avec toute l’énergie qu’il faut, entourée par d’autres femmes, de ces autres générations sacrifiées ou mal aimées.

La primo-romancière Laurine Thizy – tout juste 31 ans – joue la carte de l’oeuvre forte et pleine de sensibilité.

LE DUEL DES GRANDS-MÈRES, de Diadié Dembélé (éditions J-C Lattès)

Hamet, un jeune garçon de Bamako, aime faire l’école buissonnière (mais pour lire), il est un peu insolent et parle français « mieux que les Français de France ». Résultat, il est envoyé loin de la capitale, dans un village où vivent ses deux grands-mères. Un retour à ses racines qui lui offre le monde et le fera grandir…

Un récit signé Diadié Dembélé, sur la crise d’adolescence d’un Bamakois amoureux de lettres, mais aussi sur la quête des origines.

Aurélien Germain

Chroniques culture : nouvel album pour Ghost, Meule aux Inouïs et le plein de BD et de polar nordique

MUSIQUE

L’album : GHOST – IMPERA

Débarquant tout juste de sa tournée américaine, Ghost présente son tant attendu cinquième album. « Impera », voyage avant l’ère de la peste noire qui a décimé l’Europe, possède de fait un côté un poil plus sombre que ses prédécesseurs.

Pour autant, ce hard rock mâtiné de pop proposé par les Suédois reste toujours aussi lumineux. Avec sa science du groove et de la mélodie qui squatte la cervelle (« Twenties » ouloulou), sa machine à riffs (« Watcher’s in the sky » et « Hunter’s moon », miam), ses titres taillés pour la scène (« Spillways » va fracasser), Ghost vise juste à chaque étage.

Et, même si l’on regrette un peu l’effacement progressif de l’imagerie occulte et le côté désormais plus mainstream du groupe, Ghost poursuit sa mue et s’affiche comme une valeur plus que sûre. D’une efficacité redoutable et diabolique.
Aurélien Germain

MEULE AUX INOUÏS

C’est le groupe Meule qui représentera la Région Centre lors du prochain Printemps de Bourges, prévu du 19 au 24 avril prochains. Les Tourangeaux et leur post-rock d’excellente tenue s’y produiront dans le cadre des Inouïs aux côté de trente-deux de leur petits camarades de promo.

Un nouveau satisfecit pour le label tourangeau Konsatu, après le succès rencontré par les Stuffed Foxes (qui, eux, seront d’ailleurs en concert au Temps Machine le 30 mars !).
Hervé Bourit
> facebook.com/Meulelegroupe

LE COIN LECTURE

La sélection BD

Enki Bilal nous livre avec « Bug » (éd. Casterman) la fin de sa trilogie passionnante, où se confrontent réseaux sociaux et sentiments humains. Via un récit hors norme et une maîtrise graphique époustouflante, le résultat devrait combler de plaisir tout lecteur prêt à s’immerger dans ce qui restera probablement l’une des plus belles réussites de l’année.

Autre réjouissance : le génial Dodier publie le 28e tome de « Jérôme K » (Dupuis). On saluera une fois de plus cette facilité incroyable à raconter des histoires touchantes, mais pleines d’humour avec un trait fluide et gracieux à la fois.

Nouvelle série pour le duo Léo et Rodolphe, soutenus par le dessin d’Aloing qui, avec « Demain » (Delcourt) délivrent une SF tendue. Un Rodolphe toujours au sommet d’ailleurs, rejoint par le talentueux Griffo pour « Iruen » (Daniel Maeghen), incroyable récit tiré de l’explosion du volcan de Palma aux Canaries que le dessinateur a personnellement vécu.

On terminera avec le réjouissant « Game au vert » (Bamboo), où Damian Campanario Hernandez y dessine les affres d’un ado perdu en pleine campagne privé de ses réseaux sociaux préférés. Juste jubilatoire.
H.B.

LE LIVRE : FROID COMME L’ENFER

Il faut croire que l’Islande est une réserve inépuisable d’auteurs de polars… et tous plus doués les uns que les autres ! Avec « Froid comme « l’enfer » (éditions Métailié), thriller efficace et très centré sur la psychologie des personnages, Lilja Sigurdardóttir tisse une toile d’araignée à base de chapitres courts et incisifs. Ce travail de dentellière qui s’amuse sans cesse à brouiller les pistes est un pur régal. Bienvenue donc à cette nouvelle reine du polar nordique qui saura vous emporter comme il se doit.
H.B.

Festival du cinéma asiatique de Tours : le grand retour !

Le Festival du cinéma asiatique revient à Tours la semaine prochaine. Au programme, projections à tout va, événements et une rétrospective immanquable.

En 2020, il avait été purement et simplement annulé (un certain vilain pas beau appelé « Covid » était en cause). En 2021, il avait été repoussé trois (!) fois avant, enfin, d’avoir lieu en juin : cette fois, le Festival international du cinéma asiatique de Tours peut prendre place sans restriction, ni peur de se voir sabré au dernier moment.

Du 28 mars au 5 avril, le Ficat – son petit surnom – revient par la grande porte et investira les cinémas Studio pour sa 23e édition, ainsi que divers lieux de l’agglo pour ses événements parallèles.

Avant-premières, inédits et rétrospective

Ce n’est pas un secret pour les cinéphiles : la production asiatique est aussi féconde que créative. Le Ficat le prouve de nouveau en mettant en valeur une programmation éclectique, à coup d’avant-premières (« Juste sous vos yeux », de Hong Sang soo), de films jeune public (« Kiki la petite sorcière » du géant Miyazaki) ou d’inédits, comme la claque « Atlantic City », signée Juhyoung Ra (preuve une nouvelle fois que « depuis les débuts du festival, nous ouvrons nos écrans aux réalisatrices », comme le disait en 2021 Lucie Jurvillier, responsable du Ficat).

Reste, également, une rétrospective qui change un peu de l’ordinaire. Car cette année, le festival met un coup de projecteur sur le réalisateur Satoshi Kon, via une rétrospective, cinéaste plutôt méconnu, comparé aux grands noms du genre. « Et pourtant, c’est un grand maître de l’animation japonaise, mort trop jeune à 46 ans », rappellent les organisateurs dans leur communiqué. Au menu, quatre films, quatre chefs-d’œuvre. Le programme s’annonce chargé.

Aurélien Germain

> Ficat. Du 28 mars au 5 avril, aux cinémas Studio de Tours, mais aussi à Montbazon, Chambray, Joué-lès-Tours, Saint-Avertin… Lieux, tarifs et programmation complète : studiocine.com et cineasia37.wordpress.com

 

Tours : Un tiers-lieu citoyen aux casernes Beaumont

La réhabilitation des casernes Beaumont-Chauveau a débuté ce lundi 21 mars. Un tiers-lieu citoyen va y ouvrir ses portes pour accueillir les projets des habitants.

Les faits

Il n’y a encore rien… mais ça ne devrait pas durer ! Le projet de réhabilitation des casernes Beaumont-Chauveau vient de débuter ce lundi 21 mars avec l’ouverture du tiers-lieu des Beaumonts. C’est ici, et jusqu’au 21 octobre, que les habitant(e)s de Tours, les associations locales et les acteurs de la Ville pourront tester leurs idées.

« On ne sait pas ce qu’il va y avoir dans ce bâtiment », a avoué, dans les colonnes de la NR, Clément Mignet, directeur général de la Société d’équipement de Touraine (SET) qui aménage le lieu. L’objectif est donc de partir de rien pour accueillir les projets des Tourangelles et Tourangeaux.

Comment ça va marcher ?

Léa Finot, cheffe de projet urbanisme culturel et collaboratif à la SET, sera présente pour assurer les permanences. On pourra venir avec son projet, sans nécessairement appartenir à une structure. « L’idée, c’est de ne pas juste dire “ donnez vos idées ”, mais plutôt “ venez les tester ”. » Aucun critère particulier n’est défini, si ce n’est une durée d’occupation des installations de trois heures à trois mois « pour faire tourner les projets ».

Ces six premiers mois serviront de phase-test : une période qui devrait servir à « voir ce qui prend et ce qui ne prend pas », d’après Léa Finot. Une façon, aussi, de mettre en lien les quartiers Rabelais et Maryse-Bastié. La gestion du lieu devrait d’ailleurs finir par se faire de manière autonome par les habitants.

Le contexte

Ce tiers-lieu citoyen fait partie du projet de rénovation des casernes, un chantier important de la Ville et « tournant urbanistique majeur », selon elle. La municipalité parle de « vaste opération de reconquête » visant à « ouvrir cet espace sur la ville et à l’intégrer au tissu urbain ». Les travaux devraient débuter avant la fin du mandat, « vers 2023-2024, pour se terminer vers 2027- 2028 », a estimé Emmanuel Denis, le maire de Tours.

Une journée d’inauguration est prévue le 2 avril. En attendant, la permanence attend vos idées les mardis, mercredis et vendredis.

Texte : Aurélien Germain / Photo : archives NR – Hugues Le Guellec

TMV du 23 mars au 5 avril 2022

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2022/03/TMV_A_20220323_TMV_001_T_Q_0_web.pdf

Le sport amateur reprend des couleurs, ouf ! On fait le point après 2 ans de Covid et de structures qui ont souffert, mais reprennent leur souffle. Au sommaire également : le tiers-lieu citoyen aux Casernes, le Festival du cinéma asiatique, un VisMaVille sur deux maraîchères en famille, des chroniques culture, un horoscope WTF, et la dernière ligne droite pour le TVB avant son match retour face à Monza !

Chroniques culture : les présidentielles en BD, un podcast féministe et militant et l’album de Zombie Zombie

C’est l’heure de nos chroniques culture, avec des bandes-dessinées qui abordent la présidentielle, mais aussi « Ma Soeur Sauvage », podcast féministe tenu par une Tourangelle de 16 ans, ainsi que le dernier album de Zombie Zombie et le comics façon polar « Reckless ».

LA SELECTION BD

La campagne présidentielle nous livre, cette année encore, des ouvrages comme « ElyZée » (Mourad Éditions) de Boudjellal et Dupaire qui, dans une politique fictionnelle, narrent l’accession d’Éric Zemmour à la présidence de la République.
Un ouvrage auquel fait écho « Aux portes du palais » (La Revue dessinée), où Hervé Bourhis et la rédaction de Mediapart décortiquent les arcanes et les vicissitudes de l’extrême-droite française.
On terminera le panel avec « L’Obsession du pouvoir » (Delcourt) : Daved et Lhomme, avec au dessin Pierre Van Howe, examinent les présidences Sarkozy, Hollande et Macron avec un œil aiguisé.

 

L’immense Zep, à mille lieux de son Titeuf, nous régale avec « Ce que nous sommes » (Rue de Sèvres) qui s’attaque au sujet de la réalité augmentée. Un récit poignant sur le devenir d’un cerveau numérique et les progrès scientifiques.
Enfin, avec « Biodynamie » (Glénat), Pietrobon, Rohain et Corbeyran partent eux aussi sur un sujet sensible qu’est la culture du vin biodynamique. Un récit en forme de polar dans une collection qui se bonifie livre après livre.
H.B.

LE PODCAST

MA SOEUR SAUVAGE

Lily Sauveur n’a que 16 ans mais défend déjà corps et âme ses valeurs. Cette lycéenne tourangelle a en effet lancé son podcast militant féministe et LGBT+. « Ma Soeur Sauvage » lui sert ainsi de plateforme pour « interviewer les militant(e)s locaux sur leurs actions », nous dit-elle.

Actuel et pertinent, le podcast de Lily travaille différents angles et sujets, de l’interview de l’auteur Mayeul Vigouroux aux témoignages de personnes queer, en passant par un zoom sur la compagnie Les Guérisseurs.euses. « J’essaie de questionner sur le patriarcat, la lutte féministe, les femmes et les homosexuels au cinéma et mille autres choses », résume Lily.
A. G.

Ma Soeur Sauvage sur Appel Podcasts et Spotify.
> instagram.com/masoeursauvage_podcast

LE COMICS

RECKLESS T.2

Second tome de Reckless (éd. Delcourt), la série de Brubaker et Philipps, dont les débuts nous avaient scotchés (lire tmv n°393) ! Et pour la deuxième fois d’affilée, le tandem réussit encore à livrer un polar poisseux, à l’histoire bien charpentée, emmenée par un excellent dessin très expressif (ambiances parfaitement retranscrites, colorimétrie au top).

« L’Envoyé du diable » est une plongée dans les années 80, aux côtés du dur à cuire Ethan Reckless ; une plongée toujours aussi poussiéreuse et violente. Le duo Brubaker/Philipps est décidément très, très fort.
Aurélien Germain

LE CD

ZOMBIE ZOMBIE – VAE VOBIS

Au moment où le groupe retenu pour l’Eurovision chante en breton, pourquoi ne pas s’essayer au latin ? Sous une pochette signée par l’immense Philippe Druillet, signé chez la mecque des labels, le groupe d’Étienne Jaumet propose un voyage sans équivalent, avec toujours ce pas de côté qui au final les rend totalement inclassables.

Ce disque est en effet une cathédrale musicale, une messe sublimée par la voix de soprano d’Angèle Chemin, le tout soutenu par des orchestrations colorées de percus, de cuivres et de synthés grandioses. Une réussite totale.
H.B.

Actu37 : protection et transports gratuits pour les réfugiés ukrainiens, empire immobilier et féminisation du nom des lieux publics

C’est l’heure de « Actu37 », l’actu tourangelle en quatre infos, de l’abonnement gratuit Fil Bleu pour les réfugiés ukrainiens au projet de féminiser le nom des lieux publics de la Ville, en passant par l’empire immobilier de Philippe Briand qui s’étend.

UKRAINE
Protection temporaire

La Préfecture d’Indre-et-Loire a fait savoir que le dispositif de protection temporaire, voté par le Conseil de l’Union européenne début mars, est désormais en place dans le département. Il est possible de prendre rendez-vous à distance en écrivant à pref-etrangers@indre-et-loire. gouv.fr Et les ressortissants ukrainiens désirant bénéficier de cette protection pourront maintenant se présenter au 15, rue Bernard-Palissy à Tours, entre 8 h 30 et midi.

Les documents sont en français et en anglais, et suite à la demande (la Nouvelle République du 14/03), une traduction en ukrainien et en russe ne devrait pas tarder.

UKRAINE (BIS)
Transports gratuits

L’annonce a été faite par Wilfried Schwartz, président du SMT, le Syndicat des mobilités de Touraine de Tours Métropole. Le bureau du SMT « va prendre en charge l’abonnement mensuel Fil Bleu des Ukrainien(ne)s qui arrivent sur notre territoire ». Le réseau de transports sera donc gratuit pour les réfugiés et déplacés de ce pays en guerre, arrivant en Touraine.

« À travers cette initiative, le SMT souhaite mettre en œuvre une aide concrète pour faciliter les déplacements des réfugiés ukrainiens accueillis, et ainsi participer à l’élan de solidarité national », a-t-il indiqué. Les modalités seront bientôt précisées.

TOURS
Féminisons le nom des lieux publics !

« La rue est aussi à nous », c’est le nom de la campagne lancée le 8 mars, lors de la Journée internationale de la lutte des droits pour les femmes. La Ville de Tours lance un appel aux Tourangelles et Tourangeaux, pour donner des idées de noms de femmes (écrivaines, réalisatrices, chercheuses, etc.) à une trentaine de lieux et d’équipements publics.

Les habitant(e)s ont donc jusqu’au 25 avril pour déposer leurs suggestions sur la plateforme de démocratie participative mise en place (*). Un vote aura lieu, ensuite, jusqu’au 31 mai. La liste retenue par le jury sera communiquée en septembre.

(*) decidonsensemble.tours.fr

IMMOBILIER
L’Empire Briand

La galaxie fondée par Philippe Briand continue de s’étendre. L’enseigne Nestenn a effectivement cédé la majorité de ses parts à la holding Arche, maison-mère de Citya, fondée par Philippe Briand donc.

Le chef d’entreprise, maire de Saint-Cyr-sur-Loire et homme politique (également condamné dans l’affaire Bygmalion en septembre 2021) se retrouve à la tête du numéro 1 de l’immobilier en France, 32 ans après avoir racheté sa première agence immobilière. Car outre Citya Immobilier, le groupe Arche était déjà propriétaire de Century 21 France, Guy Hoquet et Laforêt. Une vente sur trois passe par l’une de ces agences.

Texte : A.G. / Photo : archives NR

Le jour de gloire…

Nous, on pensait comme ça que ce serait un grand jour. Naïfs que nous étions. On imaginait ça comme une sorte de délivrance, de renaissance presque. Après tous ces jours, après tout ça, nous étions sûrs, en retirant nos morceaux de tissus, nos bouts de papier froissé, de retrouver des kilos de bananes sur tous les visages amis, des ribambelles de sourires.

Pas l’allégresse de 1945 dans les rues de nos villes libérées, mais pas loin. Comme on nous avait dit que c’était la guerre, on rêvait de la paix, on voulait fêter la victoire. Et puis le jour est arrivé. C’était lundi, c’était cette semaine. Et, comment dire…

Ce que l’on a découvert sous les masques, n’avait rien à voir avec nos espérances. Des mines grises, des visages inquiets, des bouches crispées. C’est qu’entre-temps, il s’est passé des choses. Des choses graves. Le prix du sans-plomb 95 est passé au-dessus de la barre des 2 € et, surtout, le PSG a été éliminé de la Ligue des champions. Des coups à vous casser le moral d’un peuple.

Matthieu Pays

TMV du 16 au 22 mars 2022

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2022/03/TMV_A_20220316_TMV_001_T_Q_0_web.pdf

A taaaaaaaable ! Cette semaine, dossier spécial gastronomie avec une enquête : Mange-t-on vraiment si bien à Tours ? La question se pose ! On y a aussi glissé un best of de nos restos préférés de ces 5 dernières années. Côté actu, on parle d’une éventuelle possibilité de baignade dans la Loire, d’un hommage à un grand du judo, des dernières bonnes sorties du moment. Retrouvez aussi le quotidien du jardinier de Villandry, un horoscope WTF, et plein d’autres choses !

La baignade dans la Loire sera-t-elle bientôt autorisée ?

Actuellement, l’Atelier d’urbanisme, relié à la Métropole, planche sur une grande enquête. Objectif ? Voir sous quelles conditions la baignade dans la Loire pourrait être autorisée.

Les faits

On ne va pas se mentir : en observant les nombreuses personnes qui font trempette dans la Loire l’été, difficile de croire que la baignade y est interdite… Et pourtant, elle l’est bel et bien ! Et même passible d’amende. Pas facile de résister à un petit plongeon rafraîchissant sur les berges, mais cela est prohibé depuis bien des années.

Pourquoi ? Au menu, courants et trous dans le sable, bouts de verre ou troncs d’arbres présents dans l’eau, zones non-surveillées, mais aussi risques sanitaires et cyanobactéries. Mais en ce moment, l’Atelier d’urbanisme (Atu) de l’agglomération, relié à la Métropole, est en train de mener une grande enquête, afin de voir sous quelles conditions la baignade pourrait être de nouveau autorisée.

Elle va ainsi mettre en lumière les dangers, mais aussi l’encadrement éventuel, les espèces qui seraient potentiellement dérangées lorsque nous nous baignons ou encore voir comment il est possible de mieux appréhender le milieu lorsque l’on nage. Cette étude sera menée en partenariat avec le Polau (Pôle arts et urbanisme).

Comment ça va se passer ?

Un livre blanc, contenant des propositions, sera ensuite publié fin juin, ou début juillet. Une audition publique se tiendra également le samedi 30 avril (la première a eu lieu le 5 mars). Sont également menés des entretiens avec des biologistes, des praticiens et même des écoles de natation.

Tous les aspects devront être abordés : de la protection de l’environnement aux risques sanitaires, en passant par les conflits d’usage entre baigneurs et pêcheurs, rappelle le directeur de l’Atu, Jérôme Baratier, dans les colonnes de la Nouvelle République.

Le contexte

L’idée de pouvoir se baigner dans la Loire fait écho à « Envies de Loire », une démarche qui visait à « replacer la Loire au cœur de projet métropolitain ». Après ce concours d’idées, il avait été clair que les Tourangeaux exprimaient un fort désir de baignade dans le fleuve. Et même s’il est ici question de la Loire, cette enquête « sera adaptable au Cher, d’autant qu’il est plus domestique », souligne Jérôme Baratier.

Texte : Aurélien Germain / Photo : archives NR – Hugues Le Guellec

Chroniques culture : metal indien avec Bloodywood, redécouverte de TerreNoire et le plein de BD

Cette semaine, grosse découverte musicale avec le metal indien et original de Bloodywood, ainsi que le plein de BD, des « Sauvages Animaux » à « PMA : à la recherche d’une petite âme ».

LES CD

BLOODYWOOD – RAKSHAK

Du gros metal venant tout droit d’Inde ? Avec de la musique tradi indienne et des sonorités électro ? Et par-dessus tout, deux chanteurs, alternant les voix bien grasses et le presque rappé ? Oui, c’est possible et c’est le gros carton du moment dans la planète rock costaud. Bloodywood est en train de faire le buzz et force est de constater qu’il est mérité.

Car avec leur premier album auto-produit, ces métalleux indiens viennent d’accoucher d’une mixture aussi improbable qu’originale. Alignant les tubes, Bloodywood offre, avec « Rakshak », une bouffée de fraîcheur. Surpuissant (la guitare 7 cordes cure les oreilles, c’est sûr), très bien composé, à la fois violent, mélodique et dansant (la flûte et le tambour dhôl, typiques d’Inde), ce disque est réussi.

Avec son goût tribal (le « Roots » de Sepultura se ressent) et son côté engagé (le monumental « Dana Dan », véritable glaviot contre les violences sexuelles), Bloodywood n’est pas loin d’être catapulté haut, très haut dans la scène mondiale metal.
Aurélien Germain

TERRENOIRE – LES FORCES CONTRAIRES

Sur le scène de l’Intime Festival, il y a peu, ils nous avaient scotchés grâce à un duo voix/ claviers intense. Un bon choix pour le festival avertinois, car les deux frangins stéphanois viennent d’être couronnés « Révélation Masculine de l’année » aux dernières Victoires de la Musique. TerreNoire en profite donc pour ressortir le magnifique « Les Forces Contraires », agrémenté de 7 titres supplémentaires.

Et ce n’est pas de trop, tant on a craqué sur leur musique, portée par une poésie incandescente et des rythmes subtils et sensuels. Sans répit ils vous happent et vous relâchent en douceur, avant de vous surprendre le coup d’après. A (re)découvrir d’urgence.
Hervé Bourit

LE COIN BD

LA SELECTION DE LA SEMAINE

Avec « Les Sauvages Animaux » (éd. Casterman) De Moor et Desberg s’attaquent au monument du rock, Led Zeppelin. C’est le portrait décapant de Peter Grant, leur sulfureux manager, qu’ils dressent avec un humour au vitriol.


Et si on faisait un tour en enfer ? Avec « Volage » (Daniel Maghen), Desberg – encore lui – et le dessinateur mexicain Sandoval nous emmènent dans un conte très noir. Dans les profondeurs de l’Enfer donc, une troupe de parias s’enfuit pour échapper à l’Equarisseur et sa meute enragée dans une course poursuite haletante, sublimée par un dessin époustouflant.
Après le Mexique, c’est le Brésilien Leo qui revient avec « Neptune » (Dargaud), avec une SF qui lui est si particulière et dont il repousse les codes, album après album. Avec ce huis clos inventif, prévu en deux tomes, il réussit un tour de force magistral.

On terminera avec cette belle adaptation par Javi Rey de la pièce d’Henrik Ibsen, « Un Ennemi du peuple » (Dupuis), écrite à la fin du XIXe siècle, qui reste toujours aussi prégnante. Entre éthique et corruption, un scandale sanitaire dans une station thermale marquant. Essentiel.
H.B.

PMA : À LA RECHERCHE D’UNE PETITE ÂME

L’histoire racontée dans cette jolie bande-dessinée, c’est celle de milliers de femmes. Ce récit autobiographique signé Céline Gandner retrace le parcours d’une quadra hétéro qui se lance dans un projet de PMA avec don de sperme. Cette « maman solo » témoigne avec justesse et, parfois, une autodérision salvatrice.

C’est très intimiste, mais bouleversant, lorsqu’on s’aperçoit de ce combat de chaque instant, entre difficultés, perte de repères ou désillusions que peut impliquer ce chemin vers la PMA. Emmené par le dessin de Pauline P, cet album BD de 190 pages (éd. Delcourt) est aussi passionnant que documenté. À mettre, réellement, entre toutes les mains.
A.G.

 

Chantal Charron, sage-femme tout-terrain

#VisMaVille Chantal Charron est sage-femme libérale à Tours. Un métier passion qu’elle aime pratiquer à domicile, au plus près des histoires personnelles.

Le mot « passionnant » revient comme un leitmotiv lorsqu’elle décrit son activité de sage-femme libérale. Cela fait plus de 30 ans que Chantal Charron exerce dont 14 à Tours et la flamme ne s’est pas éteinte.

Ce n’est pas un hasard d’ailleurs si petite elle voulait devenir archéologue pour finalement se tourner vers « les origines de l’homme avec un petit h ». C’est au lycée, à Tours, qu’elle découvre sur une pancarte « ce métier mystérieux » et rencontre une sage-femme qui lui transmet sa passion.

Pour Chantal Charron, son métier est très « riche, il combine l’aspect médical, physiologique et éducatif. Une sage-femme, explique-t-elle, c’est la gardienne de la physiologie tout au long de la vie. Elle suit celle de la jeune fille, pour sa première contraception, celle de la femme lors de ses grossesses, et même celle de la grand-mère pour la rééducation de son périnée ».

Consultations gynécologiques, suivi médical de grossesse, échographies, rééducation périnéale, IVG médicamenteuse, acupuncture (et même shiatsu pour Chantal Charron !),… l’activité s’est diversifiée et intensifiée ces dernières années avec une montée en compétences. Une sagefemme poursuit désormais des études de médecine, de niveau bac + 5.

En libéral, la sage-femme reçoit à son cabinet pour des consultations d’une demi- heure minimum, mais se rend aussi à domicile pour le suivi de sa patiente, dès 48 heures après l’accouchement afin de surveiller le bien-être du bébé et de sa maman. C’est la partie que préfère Chantal Charron. « Voir comment les gens vivent, rentrer dans leur intimité, c’est touchant et cela permet de mieux appréhender des situations complexes. »

Des familles démunies, sans aucun matériel à domicile, ni compresses ni sérum, pour soigner le bébé et la maman, elle en voit à Tours. Des familles aux situations difficiles mais aussi des gens « extrêmement accueillants, notamment des familles africaines qui m’invitent à manger chez elles ». Chantal Charron, qui a le goût des voyages, affectionne ces échanges humains.

« Des histoires de vies, j’en ai connues », sourit-elle dans son bureau tapissé des faire-part des bébés qu’elle a accompagnés dans la naissance. Elle ne compte plus leur nombre depuis longtemps, mais se souvient de moments intenses, comme lorsqu’elle travaillait en Nouvelle-Calédonie où les femmes accouchaient sur la table du dispensaire au milieu des poules. Elle caresse désormais le rêve de travailler dans une maison de naissances. Pour boucler sa découverte totale du métier après la crèche, l’hôpital, la clinique, le dispensaire et le libéral.

Texte et photos : Aurélie Dunouau

On a testé le Croque-Bedaine, l’endroit où le croque est roi

Des croque-monsieur originaux ? Avec produits frais et locaux ? Avec, en rab, des bonnes pintes de bière ? C’est le principe du Croque-Bedaine qu’on a visité pour notre chronique resto de la semaine…

En voilà une belle surprise ! À première vue, la devanture ne paye pas de mine. Mais il ne faut pas se fier aux apparences car, à l’intérieur, on est très bien au Croque Bedaine. Un beau parquet en bois massif nous accueille et, au fond de la pièce, un bar en bois également, fabriqué par un menuisier de Villandry.

Les poutres au plafond achèvent de réchauffer l’atmosphère. Un coup d’œil sur les murs nous renseigne sur la passion du patron pour le sport automobile. Il y a là des figurines, le capot d’une voiture star du Mans et, surtout, la cagoule de Fangio et un autographe de sa main. On aperçoit aussi une pompe à essence au charme rétro et quelques vinyles accompagnés de leur tourne-disque.

Bon, d’accord, nous direz-vous, mais on mange quoi du coup ? Eh bien, ici, on déguste des croque-monsieur et pis c’est tout (ou à peu près). Mais pas n’importe quels croque-monsieur. Il y a ceux de la carte et deux croques du mois, à découvrir.

Un croque-monsieur en hommage à la Touraine

Nous optons pour le Croque moi si tu peux, aux saveurs espagnoles (poêlée d’oignons et de poivrons et chorizo rehaussé d’un peu de tabasco). Ça envoie ! Mais il y a aussi le Croque Boudingue, qui est un hommage à la Touraine avec ses rillons, son chèvre frais et ses tomates séchées. Avec ça, une bonne portion de frites, maison et en trois fritures, s’il vous plaît, et le tour est joué. Le tout fait avec des produits frais et locaux.

On l’aura compris, le Croque Bedaine est avant tout un bar, dont il existe d’ailleurs des versions dans plusieurs autres villes mais qui ont tous leur personnalité. On peut y déguster une super sélection de bières pression, dont plusieurs sont brassées artisanalement pour eux. La nôtre est ambrée, onctueuse et délicatement caramélisée.

Pour les accompagner, à l’apéro, vous pouvez aussi opter pour la petite planche de charcutailles qui va bien. Vraiment, cet établissement, ouvert depuis mi-octobre 2020 au bout de la rue Colbert, est idéal pour un bon moment entre amis !
M. P.


> L’addition: Les croques s’affichent de 4,90 à 7,80 €. La portion de frites est à 3,50 €. Les bières vont de 5 à 7,90 € la pinte (de 2,60 à 4,20 € le demi). Bref, à deux, on mange et on boit un verre pour moins de 30 €. Pas de formules.

> C’est où ? Au 153 rue Colbert. Ouvert de 12 h à 14 h pour le déjeuner et de 17 h à 1 h du matin (sauf vendredi : minuit). Fermé les dimanche et lundi. Tél. 02 47 05 32 88. Sur internet : lecroquebedaine.fr et sur Facebook : le Croque Bedaine Tours.

Quartier Cathédrale : plongée dans un quartier pluriel

Au fil des rencontres et de la balade, il est venu le temps d’explorer le quartier Cathédrale… Après le Vieux-Tours et les Halles, voici le troisième volet de notre série sur les quartiers tourangeaux.

Notre périple débute jardin Mirabeau, aux confins de la zone qui nous a été assignée. Caché entre la porte de l’école et la rue Jules-Simon, l’accès au parc est discret. Des petits signes témoignent d’une vie active, comme ce gant abandonné sur un banc.

C’est là que nous rencontrons Schweppes. Brun, baiser humide, il respire la joie de vivre, et court dans tous les sens sur la pelouse, tandis que des enfants s’essaient au toboggan. C’est normal, c’est un chien que sa maîtresse vient promener tous les jours par ici. Sur les conseils de Schweppes, nous découvrons les jardins secrets du quartier. Le jardin des Vikings, rue des Ursulines, n’est fréquenté que par des habitants qui se passent le mot : belle lumière, restes des fortifications gallo-romaines, un vrai havre de paix (en dévoilant ce bon plan nous craignons les représailles des habitués).

Troisième escale verte : le jardin des Beaux-arts. Pas le jardin François-Sicard et sa circulation, non : le jardin à la française qu’on découvre après avoir dépassé le cèdre monumental. Mais il faut admettre une fois sur place que l’endroit n’est pas si secret.

Migrations

« On se pose aux Beaux-arts quand il fait beau ». « Oh dans le quartier, il y a les Beaux-arts, c’est sympa ». Filles ou garçons, en Seconde ou en Terminale, il y a comme de l’écho à la sortie du lycée Paul-Louis Courrier. À l’heure du déjeuner, les baskets et chaussures à talons parcourent souvent l’itinéraire qui va jusqu’au jardin du musée.

On assiste au même moment à une autre migration surprenante, qui n’a rien à voir avec les noms de rue des environs (rue du Cygne ou Jules Moineaux, de rien pour les mauvais jeux de mots). Des instruments de musique à dos d’adolescents remontent la rue du général Meusnier puis celle de la Porte Rouline. On circule, sans un regard pour l’église orthodoxe qui surplombe la petite colline.

C’est qu’on en aurait presque oublié qu’à deux pas des cinémas Studio, le Conservatoire à Rayonnement Régional est dans le quartier ! Victor, Skay et Nathan foulent ces pavés quotidiennement pour jongler entre cours d’instrument et cours au lycée : « On aime bien le quartier, il n’y a pas trop de voitures », glissent-ils en marchant d’un pas rapide, déjà en retard pour leur prochain cours. Plus tranquilles, Ruby, Mazarine, Adèle, Lysa et Kelly complètent : « Le quartier est calme, l’architecture est vraiment belle, on est dans un meilleur environnement que d’autres lycées du centre-ville. »

Les bâtisseurs de la cathédrale Saint-Gatien n’avaient sans doute pas anticipé que le chevet de l’édifice servirait de banc aux lycéens. Mais il faut vivre avec son temps. Le coeur de la première cité de Tours témoigne d’un passé lointain, avec sa cathédrale, les restes des fortifications, les maisons à colombages. Mais aujourd’hui, ce décor abrite d’autres destinées.

Anciens et modernes

Prenons l’exemple de la rue de la Scellerie, que les plus anciens surnomment la rue des antiquités. Certes, on y trouve encore la fine fleur des antiquaires locaux. Poussez cependant la porte du 66, et vous serez surpris : « Ici c’est une rue d’artistes, une belle rue avec du passage, facile d’accès, où nous avons trouvé ce grand local pour nos activités. » Les activités de Marina Molero, Julien Lavergne et Luciole ? Le tatouage !

Le studio Borderline s’est installé ici il y a bientôt trois ans, et ne regrette pas ce déménagement. En regardant la rue de la Scellerie à la loupe, on découvre ainsi des galeries d’art (Galerie 21, Galerie Olivier Rousseau ou le Cygne Noir par exemple), des concept-stores comme Nomad ou le Zempi, le café Molière, une pharmacie… Vous l’aurez donc compris : pas de généralité qui tienne avec le quartier Cathédrale !

Un village d’irréductibles ?

Rue Colbert, le café associatif La Barque est une escale revigorante pour les naufragés de la vie ou les étudiants du quartier, la supérette voit passer les mamies du coin et les passants pressés… « Toute l’humanité est là ! Ici, c’est un village, tout le monde connaît tout le monde, il y a une vraie mixité sociale, c’est populaire dans le bon sens du terme » s’enthousiasment Corentin et Valérie Halley.

Pour le couple, installer la librairie d’occasion Le Bibliovore rue Colbert, c’était une évidence. Eux qui se sont rencontrés au lycée Paul Louis-Courier comme profs débutants ont toujours gravité dans le quartier, et participent aujourd’hui à sa dynamique avec l’association des commerçants Colbert-Scellerie. Il est temps pour nous de bivouaquer. Les options sont nombreuses, du kebab au gastro en passant le petit resto du midi, la crêperie ou les empanadas argentines.

À deux pas, la terrasse du Bergerac est encore vide, tandis qu’une guitare résonne du côté de celui qu’on surnomme Le Balka’. La soirée s’annonce donc bohème, dans une fièvre nocturne chargée des bières du pub The Pale, de la bonne humeur de ma Réserve, ou de l’énergie latine du Pintxo.. Cathédrale by night, autre aventure à venir ?

Textes et photos : Maud Martinez (sauf photo ouverture : Adobe Stock)


> Retrouvez notre série sur les quartiers de Tours :

  1. sur le Vieux Tours en téléchargement ICI
  2. sur les Halles en téléchargement ICI  

Actu37 : actions pour l’égalité femmes-hommes au CHRU, journée des droits des femmes et économie locale

Quatre brèves, quatre infos qui vont faire l’actualité tourangelle cette semaine.

ÉGALITÉ FEMMES-hommes
Le CHRU s’engage

Une charte de promotion à l’égalité femmes-hommes a été signée entre la faculté de médecine, celle de pharmacie et le CHRU. Les trois co-signataires s’engagent ainsi à mener des « actions formalisées dans un plan d’action conjoint ».

Celui-ci sera mené en plusieurs axes, comme, par exemple, respecter les règles de la parité dans les instances, mettre en oeuvre les plans d’action égalité professionnelle et suivre leur état de réalisation ; former les professionnels aux notions et à la gestion des discriminations et des situations de violences ; ou encore promouvoir l’accès des femmes aux postes à responsabilités.

SOLIDARITÉ
Droits des femmes

Alors que la Journée internationale des droits des femmes vient d’avoir lieu le 8 mars, d’autres événements en lien sont encore prévus jusqu’au 12 mars à Tours. On retiendra par exemple l’exposition « Illustres inconnues » du collectif Osez le féminisme!37, dans le péristyle de l’Hôtel de ville. Elle présente des portraits de femmes de sciences, religieuses, mais aussi de résistantes.

Le samedi 12 mars également, se tiendra « Le Silence des Femmes », à la salle des fêtes de la mairie de Tours (de 10 h à 18 h), une expo sur le harcèlement de rue, avec des temps forts et la présence d’associations et d’intervenant(e)s.

ÉCONOMIE
Nabab du kebab

Et de… 200 ! Au mois de mars ou d’avril prochain, le Tourangeau Hakim Benotmane ouvrira son 200e « Nabab Kebab » rue de Bordeaux, à Tours. Fondateur de la franchise du même nom, l’entrepreneur avait ouvert son premier restaurant de kebabs place Jean-Jaurès en 2003, à l’âge de 19 ans seulement. Sur ses 200 établissements, on en compte une centaine implantée à l’étranger, notamment en Asie ou encore aux États-Unis.

Ce 200e restaurant franchisé « appartient à Serge Claverie qui va développer 10 enseignes différentes », a annoncé Hakim Benotmane dans les colonnes de la NR, soulignant également des créations d’emplois à venir.

JOUÉ-LÈSTOURS
Eiffage mue

Du changement à prévoir du côté de Joué-lès-Tours ! Et plus particulièrement sur le site de la société Eiffage Energie, installée sur ces plus de deux hectares depuis les années 70. D’ici à la fin de l’année 2024, le vieux bâtiment sera détruit et remplacé par deux neufs. Un premier dédié aux bureaux – livraison estimée à la mi-2023 – et le second consacré aux ateliers qui arrivera normalement un an plus tard. Il devrait également y avoir un toit végétal, afin d’œuvrer au mieux dans la gestion énergétique et environnementale.

Auparavant dispersées sur deux sites, toutes les équipes seront aussi réunies en un même lieu.

TMV du 9 au 15 mars 2022

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2022/03/TMV_A_20220309_TMV_001_T_Q_0-1.pdf

On continue notre série sur les quartiers tourangeaux ! Cette fois, plongée dans le quartier Cathédrale que l’on (re)découvre ici au fil de notre balade et de nos pauses photos. Evidemment, on parle aussi de l’Ukraine et de la Touraine qui se mobilise pour aider. Retour aussi sur la finale qui approche pour le TVB, notre chronique resto au Croque-Bedaine, un VisMaVille de sage-femme, un horoscope wtf, des chroniques culture et les bonnes idées de sorties de la semaine.

Aide à l’Ukraine : la Touraine se mobilise

Des familles ukrainiennes sont arrivées en Indre-et-Loire. Un peu partout, des initiatives naissent et vient la question de l’hébergement et de l’accueil.

Les faits

Suite à la guerre qui sévit dans leur pays, des familles ukrainiennes sont arrivées en Indre-et-Loire il y a quelques jours. Et comme partout en France, la Touraine cherche également à aider. Ainsi, plusieurs initiatives ont fait surface.

À Tours par exemple, une toute nouvelle association est née début mars. Touraine-Ukraine, son petit nom, se mobilise pour venir en aide aux Ukrainien(ne)s en Touraine et sur place. Dotée d’une quinzaine de membres, l’asso menée par Elena Velesco est aussi en lien avec les communes du département qui organisent des collectes.

À Saché, une cérémonie de soutien et d’amitié avec le peuple ukrainien a eu lieu. On note même le départ de Tourangeaux pour aider sur place ou surtout des appels à solidarité et aux dons, ainsi que des collectes comme à La Riche, Ballan-Miré, Joué-lès- Tours, Tours ou encore Saint-Avertin.

Quid de l’hébergement ?

Toutefois, la Préfecture d’Indre-et-Loire se prépare à une arrivée plus massive de déplacés ukrainiens et a annoncé chercher à mettre en place une plateforme d’orientation et d’accueil. Elle est également en train de recenser les hébergements possibles (73 pour l’instant à travers la Touraine), que ce soit des logements vides ou chez des particuliers. Deux cents lits d’hébergement d’urgence pourront être déployés par la Protection civile.

L’idée d’un centre d’accueil temporaire est également étudiée. « Un peu comme pour les Afghans, mais pas au même endroit », a précisé Charles Fourmaux, chef de cabinet de la préfète, à nos confrères de la Nouvelle République. « Nous étudions toutes les pistes. Ce qui est sûr, c’est qu’il y a un énorme élan de solidarité avec beaucoup de gens qui proposent d’héberger des familles chez elles. »

À Château-Renault, la maire Brigitte Dupuis- Jaubert a également organisé une cellule de crise, « afin de s’organiser pour accueillir en famille des femmes et enfants ou familles d’Ukraine. Je souhaite que ces familles soient entourées, accompagnées par ces familles renaudines ».

Charles Fourmaux précise enfin que « si des ressortissants ukrainiens arrivent en Touraine, il faut qu’ils se signalent à la mairie et à la préfecture sans craindre d’être en situation irrégulière ».

Aurélien Germain  / Photo : NR –  Julien Pruvost

Aucard de Tours : le festival rajoute 17 nouveaux noms à l’affiche

Comme promis, Aucard de Tours complète son affiche et annonce ses derniers noms, d’Ez3kiel à Stuffed Foxes, en passant par Mezerg et Raki Bouzouki, entre autres…

Ô joie ! Le festival Aucard de Tours, qui aura lieu du 7 au 11 juin prochains, a enfin annoncé la fin de sa programmation, en ajoutant – attention roulements de tambour – 17 groupes supplémentaires !

Articulé autour du thème « On n’est pas bien là ? » (nous, on répond déjà oui, vu qu’on adore traîner nos pattounes du côté d’Aucard, mais bref), l’événement dédié aux musiques actuelles se tiendra à la Gloriette.

Ainsi, la nouvelle annonce fait état de la venue de : Ez3kiel, Mezerg, Kokoko!, Aloïse Sauvage, The Muder Capital, Lalalar, Rank-o, Shaolin x Tracy, Sheldon ou encore Stuffed Foxes.

On retrouvera également Lynks, Peniche, Gaffa Tape Sandy, Tigre Bleu, Birdstone, Raki Bouzouki et, enfin, Unity Vibes Hifi featuring Tena Irie & Wise Rockers.

Bref, cinq jours tournant autour de l’electro, du punk, du rap/hip hop, ou encore de la pop urbaine, du dub et du stoner. Rendez-vous est pris pour le début du mois de juin !

A.G. / Visuel ouverture : @Babache_


> Du 5 au 11 juin 2022, plaine de la Gloriette. Tarifs : de 25 à 30 € le pass 5 jours. Billetterie sur https://billetterie.radiobeton.com/

On a testé le N.Y.C Bistro, jolie surprise rue des Déportés

La team tmv est allée du côté de la rue des Déportés, pour découvrir le N.Y.C Bistro. Un établissement au rapport qualité-prix surprenant !

Ne vous fiez pas à la devanture du N.Y.C. Bistro, car elle est trompeuse ! La façade de cet établissement situé rue des Déportés ne traduit pas forcément l’esprit qui règne en salle et dans l’assiette. Idem en zieutant la carte, puisque si celle-ci fait penser à un fast-food américain (tout comme les plaques d’immatriculation US en déco), il en est tout autre le midi.

Alors oui, on peut se laisser tenter par le « butcher’s cut » ou le bon gros hamburger. Mais quand on fouine un peu, il y a ce « baked goat cheese », nom derrière lequel se cache en fait une tarte aux oignons confits et sainte-maure de Touraine. Ou alors, côté plats, cette roulade de saumon suivant l’inspiration du moment, ou l’échine de porc rose braisée 7 heures au jus.

Une formule du midi à 13 €

Nous, notre choix était tout fait : il nous fallait goûter à cette formule du midi qui affiche un prix étonnant, car très bas. Entrée plat ou plat dessert reviennent à 13 € seulement. Un piège ? Même pas ! Lorsque l’entrée arrive, tout est bien là : la quiche aux poireaux est très bonne, c’est doux et loin d’être bourratif. Avec ça, une petite salade bien assaisonnée, proposée dans une pâte feuilletée. Une bonne idée !

Pour la suite, ce jour-là, c’était un bœuf carottes trônant sur une purée maison. La viande est tendre, fondante sous la fourchette. Simple, efficace, mais surtout plein de goût. Tout comme l’accompagnement et par-dessus tout, l’assiette est réfléchie. On regrettera peut-être juste des tranches de pain un poil trop petites, mais on chipote.

Autour de nous, ça se remplit. Vite, très vite. Certains viennent dévorer un bout entre midi et deux ; d’autres prennent leur temps en famille, car le N.Y.C Bistro possède cet esprit convivial, tranquille. Une belle découverte, en plus d’être une bonne surprise, avec un accueil sympathique et un service prévenant (que de petites attentions de la part de notre hôte !). Sans oublier, surtout, un rapport qualité-prix indéniable.

Aurélien Germain


> L’addition  : formule du midi à 13 € pour entrée+plat ou plat+dessert. Et à peine 17-18€ si on prend la totale entrée, plat, dessert. Hors formule du midi, on trouve à la carte des entrées à 6 € et des plats, ou « main courses », entre 12 € et 13 €. Le menu enfant est à 8 € avec nuggets, frites et glace.

>  N.Y.C Bistro ; 21 rue des Déportés, à Tours. Ouvert du lundi au mercredi, de 9 h à 19 h, le jeudi et vendredi de 9 h à 22 h et le samedi de midi à 22 h. Fermé le dimanche. Contact Tél. 06 17 03 13 61. Sur internet : nyc-bistro-tours.eatbu.com ; N.Y.C Bistro sur Facebook ; instagram.com/n.y.c_bistro

Festival Bruissements d’Elles : les femmes artistes s’affirment

Un festival consacré uniquement à l’art féminin, c’est le concept de Bruissements d’Elles. Tout au long du mois de mars, une douzaine de villes en Touraine y participe. Au menu ? Concerts, expos, théâtre ou encore cinéma. Girl power !

Deux années perturbées par la situation sanitaire, deux années chahutées par un vilain monsieur appelé Covid (à tmv, on refuse de féminiser ce virus)… Mais cette fois, c’est la bonne, le festival Bruissements d’Elles revient en force.

Avec plus de vingt années au compteur – l’événement a été créé en 2000 par les Villes de Joué-lès- Tours et La Riche – Bruissements d’Elles poursuit sa route et son but, celui « de valoriser la création artistique féminine, domaine dans lequel les femmes sont encore trop peu connues », dit-on du côté de l’organisation, rappelant que cette création, justement, est plurielle et essentielle.

Vivre au féminin pendant un mois

Tombant pile au mois de mars, articulé autour de la Journée internationale des droits des femmes, le festival s’installera cette année dans douze villes en Indre-et-Loire, de Tours à Ballan-Miré, en passant par Notre-Dame d’Oé, Luynes ou encore Saint-Pierre-des-Corps. Nombre de spectateurs/ trices espérés ? Près de 5 000.

La Touraine va donc vivre au féminin pendant quasiment un mois complet, affichant une grande variété de propositions, entre théâtre, concerts, expos, danse et récital.

Difficile, évidemment, d’être exhaustif, mais on peut par exemple noter « Oé les filles », week-end de la création féminine les 5 et 6 mars à Notre-Dame d’Oé, avec arts visuels, musique, conférences et ateliers d’écriture. Une nouveauté pour la commune, marquant ainsi « cet engagement via notre fil rouge femmes et art », dixit la municipalité. Autre temps fort, à Pont-de-Ruan cette fois : le 6 mars, Sylvie Boivin campera Gisèle Halimi, dans « Une Farouche liberté », spectacle théâtral retraçant les grandes étapes de la vie de cette féministe tunisienne partie en France pour devenir avocate.

Expos et musique en rab

Bruissements d’Elles fait aussi la part belle aux expositions, puisque quatre sont prévues en mars, avec « Bleu de travail » à Luynes, « Regards de femmes » à Notre-Dame d’Oé, « Fantaisie poétique » à La Riche et « Femme, feu, glace », à Langeais. Côté musique, on retiendra également les noms de Laura Cahen, en concert à La Pléiade (11 mars) ; Unio, à la Ville-aux-Dames (12 mars), ou encore Armande Ferry-Wilczek à la médiathèque de La Riche (lire tmv du 23/02) le 18 mars.

Et quitte à inscrire le festival sur une belle partition, c’est au Bateau ivre que la soirée de lancement, exceptionnellement, se fera ce mercredi 2 mars avec présentation des spectacles prévus et concert de Pottok on the sofa. Histoire de commencer le festival sur une bonne note.

Texte : Aurélien Germain / Photos : ouverture Eric Michot

> Festival Bruissements d’Elles, du 2 au 30 mars, dans 12 lieux d’Indre-et-Loire. Infos, programme complet et billetterie sur bruissementsdelles.fr

TMV du 2 au 8 mars 2022

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2022/03/TMV_A_20220302_TMV_001_T_Q_0-WEB.pdf

Depuis la crise du Covid et les confinements, les habitudes de consommation ont-elles changé ? On fait le tour avec le commerce en ligne, les Amap, les circuits courts et autres ! Côté transports, on parle de ces nouveaux bus à gaz plus écolos qui arrivent. Un VisMaVille avec le Défenseur des droits, un horoscope foufou, des bons plans culture, ou encore la chronique resto avec NYC Bistro.

Tours Métropole : Bientôt des bus au gaz pour un virage écolo

Les prochains bus de Fil Bleu rouleront au gaz et seront plus écologiques. Commandés par le Syndicat des mobilités de Touraine, ils rouleront sur le territoire métropolitain.

Les faits

Ça va changer sur les routes de l’agglo tourangelle ! D’ici à 2024, quarante-cinq bus roulant au gaz naturel compressé circuleront sur la Métropole. Ces nouveaux autobus de Fil Bleu ont été commandés par le Syndicat des mobilités de Touraine (SMT) et seront, donc, bien plus écologiques. Dès la fin 2022 d’ailleurs, quinze véhicules remplaceront les vieux modèles diesel qui parcourent près de 60 000 km par an.

Ces bus au gaz de la marque suédoise Scania sont fabriqués en Pologne, puis assemblés à Angers. Prévus pour être moins polluants et moins bruyants, ils devraient représenter entre 30 et 40 % d’économie d’énergie, d’après Wilfried Schwartz, président du SMT.

Le design

Côté visuel, du changement est également à prévoir. C’est la société de design Yellow Window qui a remporté l’appel d’offres. Le SMT voulait une identité forte et un design épuré (voir photo). Et qui rappelle le tram ! Alors la paroi de ces prochains bus sera de couleur grise et noire, les barres verticales sur les portes rappelleront celles de Buren. Du vert complétera les parties supérieures. Exit aussi les films plastique autocollants, place à la peinture : qui dit moins d’autocollants, dit plus de facilité à nettoyer. Les surfaces vitrées seront plus importantes.

À l’intérieur, il est à noter qu’on trouvera aussi des ports USB et deux plateformes pour transporter deux personnes en fauteuil roulant. Enfin, dernier petit détail : ces bus seront un tout petit peu plus hauts que les précédents.

Et en chiffres ?

Sur ces 45 bus, quinze seront des articulés (dits « en accordéon »). Les autres, standards, feront 12 m de longueur. Un bus standard au gaz coûte 230 000 €, tandis qu’un articulé revient à 300 000 €. Montant de cette flotte de 45 véhicules commandés ? Quinze millions d’euros.

S’ajoutent 6,5 millions d’euros pour l’aménagement du dépôt de Saint-Pierre-des- Corps, avec, évidemment, des stations de recharge et de compression, obligatoires et nécessaires pour ces bus nouvelle génération.

Texte : Aurélien Germain
Photo / visuel Yellow Window

Prix du roman tmv : que sont devenus les lauréat(e)s ?

Huit ans d’existence pour le Prix du roman tmv et huit auteurs et autrices qui, repérés par notre équipe et notre jury de lecteurs et de partenaires, ont marqué les esprits. On remonte le temps et on regarde le chemin parcouru ?

2014

LÉONOR DE RÉCONDO POUR « PIETRA VIVA »

2014 ou la première édition du Prix du roman tmv… À l’époque, pour les débuts, l’équipe sacre l’écrivaine et violoniste Léonor de Récondo. Son roman « est de ceux qui ne s’éteignent pas une fois le livre refermé et qui laissent une touche d’humanité au cœur de ceux qui l’ont lu », écrit-on alors à propos de ce Pietra Viva.

Les années suivantes, de Récondo reçoit divers prix (grand prix RTL en 2015 ou encore prix du roman des étudiants France-Culture en 2017). Les pages, elles aussi, se remplissent puisqu’elle signe plusieurs livres (dernier en date, « Revenir vers toi », éd. Grasset), tous remarqués et remarquables. A-t-on eu fin nez ? Oui. #modestie

2015

OCÉANE MADELAINE POUR « D’ARGILE ET DE FEU »

La première lauréate était romancière et violoniste ; la seconde est romancière et… céramiste ! Océane Madelaine se distingue en 2015 avec « D’Argile et de feu », où elle modèle les mots comme elle modèle la terre. Un roman singulier, puissant. Pas le premier écrit, mais le premier publié qui récoltera également le Prix Première en Belgique. Il faudra attendre cinq ans pour voir arriver son second, « L’Anse des coquelicots » (éd. Des Busclats).

2016

RACHEL KHAN POUR « LES GRANDES ET LES PETITES CHOSES »

(Photo archives tmv – Hugues Le Guellec)

Coup d’essai réussi pour la Tourangelle Rachel Khan qui récolte les suffrages avec ce premier roman autour de l’héritage culturel et familial. Lors de la remise du prix, Rachel Khan confie qu’il y a également « une dimension politique » dans son écriture. La politique, justement, prendra le pas sur l’écriture ensuite. L’essayiste de « Racée » se retrouve parfois dans des polémiques (ses prises de position sur l’antiracisme et le féminisme, son déjeuner avec Marine Le Pen…).

Elle finit par être recrutée en 2021 par LREM pour piloter un groupe de travail sur « l’immigration, l’intégration et la laïcité », pour la future campagne d’Emmanuel Macron…

2017

ANTOINE CHOPLIN POUR « QUELQUES JOURS DANS LA VIE DE TOMAS KUSAR »

Un langage simple, sans fioritures, une histoire, un destin… Des ingrédients qui ont porté Antoine Choplin, né à Châteauroux, à la première place du podium cette année-là, grâce à un roman inspiré d’une histoire vraie autour d’un cheminot tchèque qui croise le chemin de Vaclav Havel. Baignant dans le monde de la culture — monsieur est directeur artistique du festival de l’Arpenteur — Antoine Choplin a quand même continué à tracer sa route littéraire.

Trois sympathiques romans ont suivi en 2018, 2019 et 2020, avec un joli petit dernier, « Nord-Est » (éd. La Fosse aux ours).

2018

 BRIGITTE GIRAUD POUR « UN LOUP POUR L’HOMME »

(Photo archives tmv)

« Il m’a fallu plus de 20 ans pour écrire ce livre », nous confiait Brigitte Giraud, à la réception du Prix du roman tmv. Une histoire dure, sensible, celle d’un appelé qui ne voulait pas porter d’arme, celle d’une femme refusant de vivre séparée de son fiancé, lors d’une guerre qui ne dit pas son nom. « Un Loup pour l’homme » fera l’objet d’une lecture musicale. Passée par les métiers de journaliste et de libraire, Brigitte Giraud reprend la plume pour « Jour de courage » (éd. Flammarion), marquant ainsi la rentrée littéraire 2019.

2019

MANUEL BENGUIGUI POUR « UN BON RABBIN »

« J’ai beaucoup de mal avec les gens qui ne comprennent pas le second degré », nous a dit Manuel Benguigui lors de notre entretien il y a trois ans (Et ce n’est pas nous qui allons le contredire à tmv !) Au coude à coude avec Fabrice Caro, il vient alors de gagner de justesse notre prix avec « Un bon rabbin », un roman drôle, ironique, impertinent. Bref, tout ce qu’on aime. Et l’auteur est tout sourire (même s’il vient de s’asperger malencontreusement avec de l’encre) : c’est son premier prix, lui qui avait bourlingué une quinzaine d’années dans une galerie d’art tribal.

L’art, d’ailleurs, Benguigui ne l’a jamais oublié. C’est vers ce thème qu’il a choisi de revenir dans « Port Franc », son nouveau roman sorti il y a à peine un an.

2020

LUC BLANVILLAIN POUR « LE RÉPONDEUR »

(Photo Quidam éditeur)

Tout juste sortis d’un confinement interminable et aussi douloureux qu’un visionnage de l’intégrale de Kev Adams, les Tourangeaux découvrent le nom de Luc Blanvillain dans tmv : c’est lui qui remporte cette 7e édition du Prix du roman avec une petite pépite d’inventivité et de drôlerie qui fait du bien en ces temps moroses.

Son histoire — celle d’un auteur célèbre qui, pour être tranquille, confie sa vie à un imitateur sans-le-sou qui doit se faire passer pour lui au téléphone — est tout sauf téléphonée. Et preuve que la team tmv a bon goût (#modestie encore), le romancier nous a indiqué que les droits du livre avaient été achetés pour le cinéma. (PS : on attend un pourcentage, hein !)

2021

MADELEINE ASSAS POUR « THE DOORMAN »

(Photo Carole Parodi)

Dernière lauréate en date, Madeleine Assas a marqué notre édition 2021 avec son Doorman, roman inspiré et inspirant sur la ville de New York vue et perçue à travers les yeux et le quotidien d’un portier. Un roman d’atmosphère et contemplatif. Invitée à La Boîte à livres à Tours, l’autrice et comédienne nous avait confié, toute sourire, être très émue de recevoir son premier prix. Quelques mois après, elle en recevait un autre. Celui du roman d’entreprise et du travail en partenariat avec Marianne. Un livre qui voyage, assurément.

Texte : Aurélien Germain / Photo ouverture : L.De Récondo par Astrid di Crollalanza

Chronique resto : On a testé Les Grands Ducs

Un nouveau venu dans le quartier des Halles ? Il fallait qu’on y faire un petit tour. Voilà la chronique resto de la semaine, avec Les Grands Ducs.

A peine ouvert, et déjà son lot d’habitué(e)s ! Les Grands Ducs, sympathique resto du côté des Halles, a beau être tout nouveau, il paraît déjà être pris d’assaut. Le jeudi de notre visite, les pieds tout juste installés sous la table à midi pile (oui, on avait très faim, ne jugez pas), la salle était quasi pleine 15 minutes plus tard.

Une table qui a donc fait ses preuves en un mois d’existence ? Eh bien il semble que oui ! En tout cas, ce jour-là, on a eu un sans-faute du début à la fin. Le début, justement, c’est Alexandre Crétel. Le patron nous accueille avec grand sourire et de l’énergie à revendre. Il a racheté l’Atelier Lebeau et connaît bien le quartier. Alors forcément, on le sent tout de suite à l’aise. Et nous aussi.

Un sourire en coin, il nous prévient qu’il s’agit du premier jour pour Antoine, au service. Aucun souci : le jeune homme assurera de A à Z pendant notre repas.

Dos de cabillaud aux écailles de chorizo

On observe la carte qui s’offre à nous sur fond de musique jazzy. Pas de formule du midi, mais des plats alléchants. Pour les entrées, on peut tenter la terrine de lapin artisanale, des œufs à la truffe et crème de champignons ou encore une poêlée de seiches. Niveau plat principal, six choix allant de l’onglet et sauce béarnaise maison aux noix de saint-jacques, gambas snackées et risotto. Les plus viandards d’entre vous peuvent même s’essayer à la côte de bœuf de 1,2 kg !

Pour nous, c’est l’appel de la mer : on a savouré un dos de cabillaud qui fondait sous la langue, plein de goût et porté par des écailles de chorizo bellota. Le poisson reposait sur un petit nid de linguines fraîches toutes douces, qu’on a pu faire baigner dans la crème de chorizo… qu’on a d’ailleurs fini par « saucer » avec notre pain. Paraît-il que ça ne se fait pas trop, mais 1) c’était bien trop bon pour en laisser ; et 2) on est sympas, on a rendu l’assiette immaculée !

Un bon point donc, pour Les Grands Ducs : c’est une bonne pause midi ou le bon plan du soir ; convivial mais élégant. À condition de penser à réserver, visiblement.

Aurélien Germain


> L’addition : entre 7 et 10 € pour les entrées, à part les 12 huîtres qui affichent 18 €. Plats entre 18  et 26 €. Pour nous, le dos de cabillaud affichait 22 €. Avec notre apéritif, une bière belge Ciney, l’addition est de 26,50 €. Les desserts sont à 8 ou 10 €, sauf la belle assiette de fromages affinés à 15 €.

> Les Grands Ducs. Au 1 bis place Gaston-Paillhou, à Tours. Contact : 02 47 38 29 09 ou facebook.com/lesgrandsducstours37. Ouvert du mardi au samedi, midi et soir. 

Actu37 : dons de cheveux, festival Bruissements d’Elles, Gentiana repris et le baromètre vélo

Toute l’actu tourangelle à venir : entre un don de cheveux organisé par des étudiantes pour les personnes atteintes de cancer, le festival Bruissements d’Elles en mars, la reprise de Gentiana par Courteline ou encore le classement des villes cyclables.

Cancer : Dons de cheveux en mars

« Cut them off », c’est le nom du projet d’un groupe d’étudiantes de l’IUT de Tours qui se déroulera le 19 mars prochain au centre de vie du Sanitas. Durant une journée, femmes et hommes pourront faire don de leurs cheveux qui seront ensuite remis à une association créant des perruques pour des personnes atteintes de cancer.

Un seul critère est nécessaire pour cette action : « avoir un minimum de dix centimètres de cheveux à disposition (peu importe le type de cheveux ou sa couleur) », précisent les étudiantes tourangelles dans leur communiqué. L’événement se fera en partenariat avec des coiffeurs de Tours.

> Instagram : cutthemoff37


Bientôt le festival au féminin Bruissements d’Elles

La Touraine s’apprête à vivre au féminin ! La 23e édition de Bruissements d’Elles approche, un festival qui a pour but de valoriser la création artistique féminine, « domaine dans lequel les femmes sont encore trop peu connues », souligne l’organisation directrice.

Tout au long du mois de mars, douze villes d’Indre-et-Loire vont ainsi organiser diverses manifestations artistiques autour de la femme, du théâtre à la danse, en passant par la peinture et le cinéma. Nouveauté cette année : la soirée d’ouverture et de découverte, elle, se fera le 2 mars au Bateau ivre. Plus d’infos dans notre prochain numéro…

> bruissementsdelles.fr


Associatif : Gentiana repris

En fin d’année, la Ville de Tours avait lancé un « appel à manifestation d’intérêt » pour la gestion de l’espace Gentiana. C’est finalement l’association Courteline qui a été choisie, en raison d’un « très bon dossier », comme l’a indiqué l’adjointe au logement et à la politique de la Ville, Marie Quinton.

Bonne nouvelle donc, puisque l’asso reprendra tous les contrats de travail. Une personne devrait également être recrutée pour la direction. « Nous souhaitons proposer un projet ambitieux dans un secteur où nous n’intervenons pas du tout, développer le volet social à Tours-Nord », a indiqué Romain Ménage, directeur de Courteline.


Classement : Tours, ville cyclable ?

Alors que la Fédération française des usagers de la bicyclette (FUB) a tenu son congrès national à Tours, son classement des villes cyclables a été dévoilé. Et Tours gagne des places, en se classant 7e des 38 grandes villes françaises. Avec une note de 3,46/6 (3,03/6 en 2019), le FUB a noté une grosse progression venant « de la volonté politique de la Ville, ainsi que des services proposés, en tête les nombreux ateliers de réparation ».

Reste à améliorer « les carrefours complexes, la sécurité à vélo sur les grands axes, les stationnements de véhicules sur les espaces dédiés aux cyclistes » et, ultime point noir, le… vol de vélos !

TMV du 23 février au 1er mars 2022

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2022/02/TMV_A_20220223_TMV_001_T_Q_0_BD-1.pdf

A l’approche du mois de mars, de sa journée internationale des droits des femmes et des multiples événements artistiques et féminins que la Touraine nous prépare, mise à l’honneur de personnes artistes et femmes qui font vibrer la culture tourangelle. Retrouvez aussi, dans ce numéro, le tracé du futur tram qui sème la zizanie, un #VisMaVille dans le quotidien d’un hôtelier, un horoscope WTF, toute l’actu culturelle tourangelle et un zoom sur le CTHB qui s’en tire avec les honneurs. Sans oublier, bien sûr, un retour sur les 8 ans de notre Prix du roman tmv.

Future ligne du tramway : le tracé déraille

Emmanuel Denis ne veut plus d’une future ligne de tramway qui passerait par le boulevard Béranger. Pas franchement du goût de Wilfried Schwartz, maire de La Riche. Alors que fait-on ?

La photo ? La maquette du tramway de Tours dans une poubelle. La légende de ce post Facebook signé Wilfried Schwartz ? « Performance : un projet mené à Tours par la volonté d’un seul homme. #tramalapoubelle » Outch. Le maire de La Riche, également président du Syndicat des mobilités de Touraine, n’est pas franchement ravi de la récente annonce d’Emmanuel Denis : le maire tourangeau s’est en effet publiquement opposé au passage du tramway par le boulevard Béranger. Un coup de théâtre (et de tonnerre).

La semaine dernière, sur les ondes de France Bleu Touraine, l’élu écologiste a annoncé vouloir revoir le tracé de la deuxième ligne de tram. Selon lui, le trajet initial par le fameux boulevard est à abandonner, suite aux résultats de la troisième et dernière étude racinaire. Les platanes du mail central subiraient bien trop de dégâts.

« On avait acté ce tracé par le boulevard Béranger en décembre 2018 sans avoir toutes ces informations extrêmement importantes », a justifié Emmanuel Denis à nos confrères. Avec ces nouvelles données, « il faut qu’on puisse en redébattre et reprendre une décision collective. »

L’avis d’un comité d’experts attendu mi-mars

Alors, quel plan B ? Que faire ? Et, surtout, le futur tramway passera-t-il par La Riche ? Quelques jours avant son post Facebook, Wilfried Schwartz assurait, dans les colonnes de la Nouvelle République, qu’il n’y avait « aucune certitude de risques pour les arbres ». Enchaînant : « On ne découvre pas les racines ! On ne balaie pas un tel projet, très sérieux, pour lequel 50 millions d’euros ont déjà été engagés depuis 2017. »

En attendant, Wilfried Schwartz, également vice-président de la Métropole, persiste et signe, et affirme que le projet du tram par Béranger est compatible et que les risques seraient « limités ». Le Syndicat des mobilités qu’il préside a sollicité un comité d’experts qui étudiera les hypothèses d’un tracé des voies côté nord du boulevard ou alors de part et d’autre du mail central. Les conclusions sont attendues le 15 mars.

Un débat (chaud chaud) au Conseil métropolitain, instance décisionnaire, est à prévoir lors de la prochaine séance le 28 février. Le feuilleton n’est pas terminé. Loin de là.

Aurélien Germain / Photo : NR – Julien Pruvost

 

Yzeures ‘N’ Rock : le festival annonce sa programmation complète

-M-, Naâman, Roméo Elvis et les Têtes Raides se rajoutent à l’affiche d’Yzeures ‘N’ Rock, qui a également programmé des soirées électro et des concerts découvertes.

En décembre dernier, le festival Yzeures ‘N’ Rock annonçait les premiers noms de son affiche, avec Damian « JR Gong » Marley, Damso et Debout sur le Zinc…

Comme prévu, c’est ce 21 février que l’équipe a annoncé les autres noms qui complèteraient la programmation ! Prévu du 5 au 7 août prochain, Yzeures ‘N’ Rock fait donc également venir :

  • -M- Matthieu Chedid

« Grand retour tant attendu de -M- sur les grandes scènes des festivals en
France avec son nouveau spectacle plein de surprises. Artiste programmé en 2020 mais annulé à cause de la pandémie, est heureusement reprogrammé chez nous pour le plus grand bonheur de tous. »

  • Roméo Elvis

« Roméo Elvis a décidé de revenir plus fort que jamais et de mettre le feu sur la scène du festival. C’est l’un des rappeurs les plus doués de sa génération. Il incarne la nouvelle vague du rap belge et français. »

  • Naâman

Naâman est de retour sur les routes avec son nouvel album « Temple Road». Après son premier passage chez nous en 2017, il avait déchainé les foules avec son charisme et son aura que l’on ne peut oublier.

  • Têtes Raides

« C’est LE groupe de rock français, entre rock alternatif et bal musette, qui mélange la musique de cirque moderne, la poésie, la peinture et le théâtre. Chaque concert est considéré comme une œuvre d’art ! »

A noter également que Panda Dub, Mandragora et Roland Cristal animeront les fins de soirée électro. Et que « des groupes émergeants de toute la France viennent aussi compléter cette programmation », précisent les organisateurs. Au menu ? Magenta (ex-groupe Fauve), You DEE, Stéphane et les 3 Fromages.

Enfin, côté groupes « découvertes », spécialité du festival, sont prévus Mirq et Opac.


> Yzeures ‘N’ Rock : du 5 au 7 août 2022 à Yzeures-sur-Creuse. Tarifs : Pass 3 jours à 79 € ; 2 jours à 55 € ou la journée à 34 €. Billetterie sur www.boutiques.yzeuresnrock.com

 

Les Îlots électroniques reviennent les 25 et 26 mars pour faire la bamboche

Bon anniversaire ! Les Îlots fêtent leurs 8 ans. Et à cette occasion, proposent deux nuits de concerts sur le thème de l’espace et des OVNI.

Les amoureux/ses de musique électronique et de bonne humeur devraient être ravi(e)s ! Les organisateurs des Îlots électroniques ont annoncé leur retour au printemps, « après deux ans de frustration » liés à la pandémie et aux restrictions sanitaires.

Rendez-vous est donc donné les 25 et 26 mars prochains, de 22 h jusqu’au petit matin, pour deux grosses soirées au Point Haut, avec la Compagnie Off. « Le thème ? L’espace ! Nos îlotiers seront plongés au milieu de la galaxie, planètes disco et OVNI en tous genre ! Autant vous dire que ça va être la teuf dans la zone 51 ! », indique-t-on du côté des Îlots.

Grosse affiche jusqu’au petit matin

Pour cet anniversaire (8 ans déjà), on retrouvera une programmation bien chargée (et avec du gros son), puisque seront réunis notamment des habitués comme Damussel, GL8, Peligre, Rowan, Pasteur Charles, Hausruff, ISHKR et, bien sûr, les inénarrables Arno N’Joy et Rubin Steiner.

Mais pour parfaire l’affiche, les Îlots ont aussi pioché dans les grands noms de la scène européenne : Camion Bazar, Cuften, Stranger, Sentimental Rave, S3A, ou encore la très jeune prodige u.r.trax. Un gros plateau réuni sur deux scènes durant deux jours.

Bref, la bamboche, la vraie.

A.G. / Photo ouverture : Maxime Hillairaud


> Le 25 mars de 22 h à 8 h du matin : le 26 mars de 22 h à 9 h du matin. Au Point Haut, à Saint-Pierre-des-Corps. Tarifs : 14 € la soirée ou 39,90 € les 2. Billetterie sur https://shotgun.live/fr/festivals/les-ilots-fetent-leurs-8-ans
> Des navettes seront proposées au départ de la bibliothèque de Tours. 

Chroniques culture : Beyond the Styx, Thelmaa, un guide Montessori, un polar islandais et le plein de BD

A ECOUTER

BEYOND THE STYX – SENTENCE

Aaah, Tours, sa jolie Loire, ses rillons, son journal génial Tmv et son… metal hardcore. Si, si, c’est écrit dans l’histoire de la Ville et visiblement, ce n’est pas prêt de s’arrêter avec cette nouvelle sortie. Beyond the Styx revient avec un nouvel album sous le coude. N’y allons pas par quatre chemins : « Sentence » est un brûlot aux allures coup de poing (ou coup de boule, suivant vos goûts).

Énergie puissante, agressivité à tous les étages sur fond de saveurs hardcore new yorkais et production aux petits oignons signée Christian Donaldson : « ça tabasse », dixit ma mamie. Sans concession, la bête enquille les titres sans temps mort et ça fait du bien là où ça passe. Comme dirait Denis Brogniart, la sentence est irrévocable : cet album fracasse.
Aurélien Germain

> Sortie le 4 février


THELMAA – IN SILENCE

On vous en parlait dans le numéro 402, lors de la sortie de leur magnifique clip : Thelmaa, duo tourangeau, semblait plus que prometteur. Confirmation avec « In Silence », leur 5 titres tout frais qui débarque dans vos oreilles le 4 février. Le EP s’ouvre sur « Sad House », sombre douceur inquiétante qui n’aurait pas dénoté sur un album de Billie Eilish. Puis enchaîne avec « New Revolution » ou encore l’étrange mais néanmoins excellent « Day one ».

Ce trip hop 2.0, ainsi nommé par le groupe, met en valeur les talents de Constance Morales et Paolig Le Cocquen, pour accoucher d’un univers bien personnel. Frais et original.
A.G.

> Sortie le 4 février


A LIRE

LE MUR DES SILENCES

On se met à la température ambiante avec ce polar glaçant, aux éditions Métailié, signé par un des meilleurs auteurs du genre de cette vague nordique décidément très forte : Arnaldur Indriðason. À partir de la découverte d’un cadavre emmuré dans une cave, l’auteur islandais déploie une intrigue qui s’insinue lentement dans votre cerveau et ne vous lâche jamais jusqu’à la conclusion finale. Du grand art, entre Simenon et Faulkner.
H.B.

ÉVEILLER SON BÉBÉ AVEC MONTESSORI

Les parents adeptes de la méthode Montessori devraient être ravis de ce nouvel ouvrage ! Emmené par Céline Santini et Vendula Kachel, porté par le dessin de Blachette, ce guide « Éveiller son bébé » (éd. First) regroupe 150 fiches thématiques s’articulant autour de l’éveil à la culture, des cinq sens, de la vie pratique ou encore à la nature. Destiné aux parents des bambins de 0 à 5 ans, il regorge de conseils sur plus de 200 pages. De quoi intéresser les passionné(e)s de pédagogies alternatives.
A.G.

La sélection BD

Le coup de cœur de la semaine va sans conteste à « Ladies with guns » (éd. Dargaud), où Bocquet et Anlor nous entraînent dans un western pétaradant aux cotés de cinq héroïnes qui font feu de tout bois dans une histoire pleine de rebondissements. C’est frais et franchement réussi.
Lewis Trondheim reste un génie et il le prouve avec ces deux nouveaux petits formats de la collection « Patte de mouche » de l’Association : « Sous le trottoir » et « Ultra secret » sont des pépites d’humour !
Autre série de strips, celle de Batem et Desert qui, avec l’iconique Marsupilami, livrent 64 pages de « Houba Gags » (Dupuis) en format à l’italienne. Rien de mieux pour fêter comme il se doit les 70 ans du personnage de Franquin.

« Monsieur le commandant » (Philéas) est une adaptation glaçante du roman de Slocombe, par Betaucourt et Oubreir, où un écrivain collabo tombe éperdument amoureux de sa belle-fille juive. Une BD époustouflante sur les tréfonds de l’âme humaine…
On terminera sur une note plus légère avec « Londonish » (Grand Angle) : Charlot et Miras y racontent une bataille homérique entre amateurs des Beatles et des Rolling Stones ! Vraiment bien vu, très documenté et parsemé de clins d’œil.

Hervé Bourit

Vente solidaire tmv : un chèque de 936 € au profit de l’association Les Blouses Roses

En décembre, tmv mettait en vente des boîtes de bonbons pour les fêtes, afin d’aider l’association Les Blouses Roses. Cette opération, qui s’est déroulée à La Grande Récré de Tours, a permis de reverser 936 € à ces bénévoles qui se mobilisent auprès des personnes hospitalisées, en particulier les enfants, et des personnes âgées pour qu’elles soient moins seules. Merci de les avoir aidés !

C’est la première fois que nous organisons une opération solidaire. Grâce à la solidarité des Tourangeaux, cette vente de bonbons a permis de récolter la somme de 936 € pour les Blouses Roses…

Elisabeth Chambon, présidente des Blouses Roses de Tours : Eh bien, je vous remercie du fond du cœur. Cet argent ira dans les formations agréées que nous dispensons et, bien sûr, dans l’achat de matériel pour les enfants malades ou à destination des personnes en Ehpad.

Vous disiez rechercher également des bénévoles ?

Effectivement ! Et ce, pour tous les services à Clocheville, y compris les urgences. Comme beaucoup d’associations, nous avons perdu certains bénévoles pendant la pandémie. Là, on recherche des étudiant(e)s, des professionnels, des gens qui travaillent mais peuvent donner un peu de temps (par exemple, pour faire les « marchands de sable », le soir), des jeunes retraité(e)s… On demande une demi-journée par semaine. Le ou la bénévole sera dans la même équipe, dans le même service. Pas de changement d’une semaine à l’autre !

Vous avez besoin de dons. Comment se répartit votre budget ?

Le gros du budget se répartit entre les fournitures et la formation. Car oui, on forme nos bénévoles ! Il n’y a donc pas d’inquiétude à avoir. Pendant deux jours, il y a un stage d’hygiène hospitalière – d’autant plus important en ce moment – et en savoir-être. Ensuite, on peut oeuvrer en Ehpad ou avec des enfants, ou les deux.

Propos recueillis par Aurélien Germain / Photo : L’équipe de la Grande Récré, de tmv et Élisabeth Chambon (au centre) des Blouses Roses.


> Encore merci à notre partenaire François Grolleau, gérant de La Grande Récré, ainsi que toute son équipe pour avoir aidé à vendre nos bonbons solidaires. Et mille mercis aux Tourangelles et Tourangeaux qui ont acheté ces boîtes et ont permis d’aider les Blouses Roses !

 

TMV du 2 au 8 février 2022

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2022/02/TMV_A_20220202_TMV_001_T_Q_0-web.pdf

Les métiers du numérique ont le vent en poupe. Et à Tours, on forme à Tours de bras. Retrouvez notre dossier spécial « orientation/formation » et vous lancer dans l’aventure d’un secteur en pleine expansion. On parle également budget participatif à Tours, on fait le plein de culture avec nos chroniques, on va manger à Oi Izakaya (service par un robot !), et on supporte le TVB qui part à la conquête de l’Europe.

Budget participatif à Tours : à vos projets !

La Ville de Tours vient d’ouvrir sa plateforme numérique de participation citoyenne. Les habitant(e)s peuvent proposer leurs projets pour ce budget participatif.

Les faits

« Changeons les règles, décidons ensemble », c’est le slogan du budget participatif mis en place par la municipalité de Tours qui a ouvert, le 31 janvier, une plateforme numérique de participation citoyenne.

L’objectif ? Que les habitant(e)s aient un pouvoir budgétaire. L’enveloppe ? 500 000 euros au total. De quoi financer une grosse dizaine de projets. Grâce à cela, les Tourangeaux pourront donc proposer leurs idées en ligne, sur decidonsensemble.tours.fr. Les propositions seront recueillies jusqu’au 8 avril.

Le contexte

Ce budget participatif XXL avait été annoncé en novembre 2021 par la Ville de Tours. Des réunions avaient suivi avec les habitants, notamment en décembre.

Cette opération avait été annoncée pour répondre à certains objectifs. Ceux de « rénover la démocratie locale, développer le vivre-ensemble, dynamiser les quartiers en travaillant l’inclusion de tous, améliorer la qualité, la lisibilité et la transparence de l’administration en modifiant les modes de faire ». Ainsi que « renforcer la confiance et la participation citoyenne ».

Comment ça marche ?

Tourangelles et Tourangeaux vont donc proposer et déposer leurs projets sur le site internet dédié. Les idées seront ensuite « soumises au vote des habitantes et habitants de Tours du 21 septembre au 18 octobre 2022 », précise la Ville. Avant de souligner : « Si votre projet est retenu par les habitants, vous participerez à toutes les étapes de réalisation : du travail de conception avec les services municipaux jusqu’à l’inauguration. » Il n’y a pas vraiment de restrictions, si ce n’est que les idées de projets doivent être nouvelles, nécessiter jusqu’à 70 000 € pour être réalisées et ne pas avoir d’impact négatif sur l’environnement.

En attendant, des permanences téléphoniques sont mises en place durant l’opération au 02 47 21 60 00 (en mentionnant « budget participatif ») tous les lundis après-midi et jeudis matin, si vous avez besoin d’aide.

Aurélien Germain

> Budget participatif sur decidonsensemble.tours.fr

 

Chroniques culture : une BD au goût de Japon, les podcasts immanquables et le docu « Noirs en France »

#EPJTMV Cette semaine, pour notre numéro spécial, ce sont les jeunes journalistes en formation à l’EPJT qui ont sélectionné la dose de BD, livres et podcasts immanquables de la semaine.

LA SELECTION BD

AMA, LE SOUFFLE DES FEMMES

Une bande dessinée renversante sur le Japon, à la fin des années 1960. C’est l’histoire des Ama de l’île d’Hegura : les “femmes de la mer” fortes et sauvages qui plongent nues et en apnée pour récolter des coquillages. L’héroïne Nagisa, jeune Tokyoïte fraîchement débarquée sur l’île reculée de sa tante, va vivre un véritable choc intime et culturel auprès de ces femmes insulaires. Chaque planche est rehaussée de bleu et par son style épuré ce « souffle des femmes » coupe le nôtre !
Coline Poiret
> Scénario de Franck Manguin et dessins de Cécile Becq (chez Sarbacane)

47 CORDES

Quand une métamorphe tombe amoureuse d’un jeune homme nommé Ambroise, un tas de questions accable la créature. Si elle peut changer de forme à volonté, elle ne sait pas pour autant laquelle choisir : quel visage doit-elle incarner pour se faire aimer ? Qui doit-elle être pour conquérir sa proie ?

Au même moment, va apparaître Francesca Forabosco, une cantatrice excentrique et exigeante, qui va devenir la mentor d’Ambroise, jeune musicien dans un orchestre. Cette dernière passe avec lui un étrange marché : relever quarante- sept défis afin de gagner la harpe de ses rêves. À chaque succès, il gagne une corde, mais au moindre échec, il perd tout.
C.P.
> De Timothé Le Boucher (chez Glénat)


LE DOCU

NOIRS EN FRANCE

Par Aurelia Perreau et Alain Mabanckou Qu’est-ce que cela veut dire, être Noir en France ? À cette question, les deux réalisateurs répondent par un documentaire d’ 1 h 40 au travers de témoignages poignants. Des personnalités ou de parfaits inconnus décrivent leur quotidien de personne noire. À voir ou à revoir sur france.tv jusqu’au 19 mars.
Léo Humbert


LES PODCASTS

LES SILENCES
par Hugo Checinski

Une série de podcasts sur les silences ? C’est le pari réussi par Hugo Checinski. Silence à la radio, dans la musique, dans les conversations entre amis, dans la nature … Angoissés par le silence, ces podcasts sont faits pour vous !
L.H.
> À découvrir sur www.podcastics.com/podcast/les-silences

PIERRE BOURDIEU, UNE SOCIOLOGIE À L’ÉCOUTE

À l’occasion des vingt ans de la mort de Pierre Bourdieu, monument de la sociologie française, France Culture remet au goût du jour l’ensemble des émissions portant sur ses travaux ou ses interventions à l’antenne. Pour commencer doucement, deux volets d’une heure dédiés à l’égalité des chances dans l’éducation.
L.H.


LE LIVRE

MONUMENT NATIONAL

De Julia Deck, Éditions de minuit Le « monument national », de Julia Deck, c’est Serge Langlois : gloire vieillie du cinéma français. Autour de lui, gravite une galerie de personnages hauts en couleur. Ironique et pince-sans-rire l’autrice nous subjugue à nouveau par son art de peindre l’époque, élégamment mais impitoyablement, en touches légères et cruelles.
C.P.

Textes : Coline Poiret et Léo Humbert, journalistes en formation à l’EPJT

Actu37 : la « Place du Monstre » piétonne, un peu plus de verdure rue Nationale, un numéro spécial de tmv…

L’actu de la semaine et à venir en résumé ! On y parle des changements qui attendent la place du Grand-Marché, la rue Nationale, ainsi qu’une Nuit de solidarité et un numéro de tmv réalisé par les étudiant(e)s en journalisme de Tours.

Urbanisme
La « Place du Monstre » devient piétonne

Exit les voitures et les pots d’échappement ! Le maire de Tours, Emmanuel Denis, a annoncé que la place du Grand-Marché allait devenir piétonne. Seuls les riverains pourront y accéder (par borne), les livraisons seront également possibles. Oubliez donc la circulation rue Bretonneau et de Châteauneuf.

Celle qu’on appelle « place du Monstre » va également se faire un petit lifting, puisqu’elle sera revégétalisée avec des arbustes et des massifs de fleurs (entre temps, quatre arbres malades vont disparaître). Autre changement : des bancs seront installés et il devrait y avoir plus de place pour les terrasses.

Les travaux doivent commencer dans quelques jours et devraient être terminés entièrement cet été. Coût de la transformation ? 1,8 million d’euros pris en charge par Tours Métropole.

Tours
Le « Monstre » s’en va… (pour mieux revenir)

Désolé, fausse frayeur pour celles et ceux qui continuent de détester cette statue ! Le fameux Monstre de la place du Grand-Marché va disparaître certes, mais quelque temps seulement. L’œuvre de Xavier Veillhan (inaugurée en 2004 (pour votre coup de vieux) va effectivement quitter le paysage pour se refaire une petite beauté. Le Monstre reviendra quand il sera plus propre.

La mairie a déjà annoncé qu’on pourrait suivre ses aventures durant son absence. Ouf.

Rue Nationale
Un peu de verdure

On ne va pas se mentir, le haut de la Rue Nationale est très… minérale, dirons-nous. Pour changer la donne, la municipalité a annoncé que des arbres y seraient plantés fin janvier, notamment le long des hôtels Hilton.

Solidarité
Une nuit pour les SDF

Jeudi 20 janvier, des agents de la Ville et des bénévoles vont aller parler aux personnes sans domicile fixe (SDF) à Tours pour les recenser. Un questionnaire sera aussi établi lors de cette « Nuit de la solidarité », pour comprendre leur situation et engager un travail de réflexion sur leurs attentes.

Médias
Un numéro de Tmv fait par les étudiant(e)s

Vous commencez à avoir l’habitude : chaque année, la rédaction de tmv s’acoquine avec l’EPJT, l’école de journalisme tourangelle. Les étudiant(e)s de la promo ont ainsi la main sur le journal et le réalisent entièrement, de A à Z.

Rebelote pour 2022 ! Le numéro qui paraîtra le 26 janvier sera intégralement écrit par une quinzaine d’étudiant(e)s en journalisme. Et cette semaine, des articles seront déjà proposés sur notre site tmvtours.fr On les laisse faire, nous on part se reposer aux Seychelles. Bisou !


Texte : Aurélien Germain / Photo d’ouverture : NR Olivier Pirot / Photo restructuration place du Grand-Marché : Ville de Tours

Chroniques culture : comics futuriste, la sélection BD, et musique avec Slippy Skills et Thelmaa

LE COIN BD/COMICS

UNDISCOVERED COUNTRY

Deuxième tome pour la dystopie signée Scott Snyder et Giuseppe Camuncoli. Si le premier volet d’Undiscovered Country (éditions Delcourt) nous avait déjà scotchés, cette suite est à l’avenant ! On retrouve donc ce nouveau monde, dans lequel les États-Unis ont fermé leurs frontières sans explication et où une équipe est partie à la recherche d’un remède contre une pandémie mondiale (oh ?).

Toujours aussi sublime graphiquement, l’ouvrage a cette fois un goût de Matrix revisité : univers futuriste, technologie, IA… le récit s’enrichit de réflexions sur notre société. Pertinent et passionnant. Une série immanquable.

Aurélien Germain

LA SÉLECTION BD DE LA SEMAINE

« Lore Olympus » (éditions Hugo BD) de Rachel Smythe marque ce début d’année avec cette relecture de l’enlèvement de Perséphone par Hadès. Cette réécriture de la mythologie grecque est une réussite magistrale qui, de plus, s’inscrit dans l’air du temps.


Wurm et Rivière revisitent eux un autre mythe, avec « Edgar P. Jacobs » (Glénat), portrait biographique réussi du créateur de Blake et Mortimer. Quant à Claire Fauvel et Thomas Gilbert, ils nous entraînent, avec « Lumière Noire » (Rue de Sèvres), dans le milieu de la danse contemporaine avec une écriture à quatre mains très originale.
Autres biographies, celles de Queen, Prince et ACDC, mises en BD par les Éditions Petit à Petit qui se sont fait une spécialité de ce genre d’ouvrages bien documentés, remplis d’anecdotes et savamment orchestrés.

Enfin, « La Trilogie Berlinoise » (Les Arènes BD) est un pur chef d’œuvre d’enquête policière en plein Berlin de 1936, où Kerr, Boiserie et Warzala s’en donnent à coeur joie grâce une figure de détective iconoclaste et une intrigue particulièrement soignée.
Hervé Bourit


LE VINYLE DE LA SEMAINE DE RADIO CAMPUS TOURS

SLIPPY SKILLS – MULTIPLE MIND STATES

Si l’overdose de chocolats de Noël ne vous a pas cueillis, alors prenez un peu du millefeuilles rap servi par le néo-Londonien Slippy Skills. Le rappeur propose un nappage de sonorités rap actuelles et passées, boombap et trap, jazzy et électroniques, reflétant son « Multiple Mind States ».

Après avoir réalisé des clips, il se retrouve devant la feuille de papier et qui dès le début de l’année 2021 a livré « New Year, New Me », un titre plein d’humour. Côté sonorités, on retrouve les cuivres avec « That’s song a banger » et la voix rauque à souhait de 1sun et Micall Parknsun. On retrouve tout l’esprit du boombap sur les titres « Knowledge Itself » ou « Ingredients ». « Ride or die », en featuring avec Jabbathakut, est un morceau tout en douceur, quand « Long Pause » transporte vers le G-Funk.

Un album qu’on suit du début à la fin, accrochés aux sons qui s’enchaînent. Pas de creux de la vague donc dans cet album de rap britannique qui ravira tous les amoureux de hip hop.


LA DECOUVERTE MUSICALE

THELMAA – SADHOUSE

Attention, future pépite en vue ! Composé de Constance Morales et Paolig Le Cocquen, Thelmaa est un duo tourangeau sur qui vous jetterez un oeil le 21 janvier prochain, date de publication de leur clip SadHouse, signé Nathan Almeras et Antoine Moirin.

C’est à la fois beau et inquiétant, sombre et palpitant, Thelmaa offrant un mix entre trip hop hypnotique et electro pop délicieux. Alors en attendant : 1) filez vite zieuter tout ça ; 2) attendez février qu’on vous parle de la sortie de leur EP 5 titres.
A.G.

> facebook.com/thelmaa.aamleth

En forme pour 2022 ? Faites le quiz tmv pour le savoir et gagner un lot bien-être !

A gagner ? Un bon massage, une séance de cryothérapie et un panier gourmand !

Après les fêtes, vous êtes en forme… de chamallow. La faute aux repas copieux et aux chocolats du calendrier de l’Avent, qui font du mal après quand on monte sur la balance. Et comme vous aimez les traditions, vous avez pris des bonnes résolutions. Mais par où commencer pour pouvoir les tenir ?

Découvrez-le en répondant à notre test conçu par nos éminents spécialistes, experts du tiercé canapé-télé-TMV qui nous ravit l’intellect mais nous ramollit les mollets. Sympas comme on est, on vous fait même gagner de chouettes lots si vous faites notre quiz !

A gagner :

  • Un panier gourmand d’une valeur de 100 € (offert par Coop Nature)
  • Une séance de cryothérapie (offerte par Centre One)
  • Une heure de massage à l’huile chaude (offerte par Ban thaï)

Retrouvez notre quiz et les conditions de participation dans le n°402 du 12 janvier 2022 ou en version numérique dans notre rubrique HEBDO PDF (en cliquant ici !)

On a testé le Tutu, où il y a « à Loire et à manger »

C’est une sorte de bar à tapas à la française qui a ouvert ses portes dans le centre de Tours. Du bon vin et de quoi bien grignoter : direction le Tutu !

« Le nouveau lieu branché de Tours », « un endroit hyper sympa pour son petit apéro », « un incontournable », « chouette bar à tapas »… Décidément, on avait entendu tous les qualificatifs (dithyrambiques) possibles sur le Tutu, un bar à vins implanté il y a quelques mois dans le quartier des Halles. Et force est de constater que cet établissement tourangeau mérite sa fraîche renommée.

Ici, donc, on vise le bar à tapas à la française. On modernise la chose, quoi. La preuve, lors de notre passage, on s’est notamment délecté des tapas de tomme de brebis truffée, pâte de poire tapée et figues. Un régal. Ajoutez à cela un houmous crémeux à la tahina, des amandes salées fumées et le brie farci aux noix… Bim. Il y avait même notre petit péché mignon : des « croquetas » de jambon ! Mais revisitées, puisqu’il s’agissait de jambon de truie avec « sauce turlututu ».

Henri Leclerc et Olivier Arlot à la barre

Mais au Tutu, c’est aussi (et surtout ?) dans le verre que ça se passe. Oui, c’est un bar à vins. Alors forcément, la carte est à l’avenant. On joue sur le terrain des breuvages de Loire (eh oh, on se trouve quand même en Touraine et, en plus, aux Halles, le ventre de Tours !), avec de jolies références. Et très très nombreuses. Celui ou celle qui ne trouve pas son bonheur nous doit un an d’abonnement à tmv, tiens.

Derrière cette idée, ce concept, on retrouve des noms connus de la gastronomie tourangelle. Henri Leclerc (mister Maison des Halles) et Olivier Arlot (un grand pro qu’on ne présente plus) sont à la tête du Tutu. Et évidemment, on ne l’oublie pas, la jeune équipe qui est au charbon derrière est aussi dynamique qu’efficace. Ça carbure, ça sourie, ça conseille comme ça doit conseiller.

Appelez-le bar à vins, bar à tapas, peu importe : ce qui est sûr, c’est que le lieu est idéal pour un petit (ou gros) apéro entre ami(e)s ou en amoureux. Une adresse sympathique qui compte déjà de très nombreux adeptes…

Aurélien Germain


> L’addition : Petits apéros à grignoter en 4 et 7 €, des « charcutailles et fromageries » entre six et une dizaine d’euros. Vin au verre à partir de 5 €. 

> Le Tutu se trouve au 7 place Gaston-Paillhou, à Tours. Ouvert du mardi au jeudi, de 19 h à 23 h ; les samedis et dimanches, midi et soir ; et le dimanche de 11 h à 14 h 30. Fermeture le lundi.

> Contact www.instagram.com/ tutu.tours ou au 02 47 27 56 70.

Reprise du sport pour la nouvelle année : les bons conseils d’un coach

Prenant son courage à deux mains, l’équipe TMV va se remettre au sport. Et pour nous aider à nous lancer, et surtout à ne pas lâcher, nous avons rencontré le coach sportif Alexandre Diliakou.

Pas de surprise, nous faisons partie de la cohorte de motivés par des bonnes résolutions prises un verre de Vouvray à la main le soir du réveillon : « Janvier est une période de rush, mais ça commence de plus en plus tôt ! explique le coach Alexandre Diliakou. Je me glisse même au pied du sapin depuis deux ou trois ans ».

Attention ! N’attendez pas que le jeune homme soit physiquement sous les guirlandes : entendez par là que les cadeaux de Noël incluent désormais des forfaits de remise en forme. Message subliminal à l’adresse de Doudou et sa bedaine ? Ou réponse à un souhait que vous transformez en réalité ?

« Il faut y aller doucement »

En tout cas, les bonnes résolutions arrivent avant même les repas gargantuesques des fêtes. Mais comment faire pour qu’elles durent dans le temps ? « Si vous vous remettez au sport après une longue période d’inactivité, il faut y aller doucement ! On a parfois le réflexe d’en faire un maximum dès la première semaine, ce qui entraine une grosse fatigue, des courbatures… Des sensations pas agréables qui peuvent nous dégoûter de continuer. Il faut donc y aller en douceur. Je recommande de débuter avec une séance par semaine pendant un mois, puis on en ajoute une deuxième ensuite, voire une troisième au bout de trois mois. Le tout est de créer une habitude, avec une séance à jour et heure fixes. En général si on fait 4 séances, c’est bon, on tiendra sur la durée ! ».

Pour nous, ce sera le lundi soir, quand TMV est parti à l’imprimerie. Et on commence par quoi ? « Pour une reprise, on va chercher à améliorer la condition physique générale. Donc on travaillera aussi bien le cardio que le renforcement musculaire ou la souplesse, en variant les disciplines ». Ok. Reste une question délicate : le prix. Une séance individuelle avec un coach sportif, c’est 25 € à 60 € de l’heure. Une salle de fitness, c’est un forfait mensuel oscillant d’une trentaine d’euros à une soixantaine…

« Il faut surtout aller là où il y aura quelqu’un pour vous suivre. Chaque personne est différente, donc suivre une séance standard sur internet ou seul(e) dans une salle n’est pas forcément adapté à votre corps et vos besoins. En plus des coachs et des salles de fitness avec profs, pensez aussi aux associations, à des tarifs plus abordables ». Bilan : plus d’excuses pour ne pas s’y (re)mettre !

Texte : Maud Martinez / Photo d’illustration :  ©andrej Podobedov – Pixabay

TMV du 12 au 18 janvier 2022

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2022/01/TMV_A_20220112_TMV_001_T_Q_0_web.pdf

Et c’est reparti pour un an ! 2022 est là, et avec elle, le retour de tmv. Pour cette rentrée, on vous a préparé un petit quiz bien-être pour être en forme et… gagner des lots ! On parle aussi d’une ligne de train vers la Suisse, du sport impacté par le Covid, sans oublier un zoom sur une cheffe d’entreprise engagée, un bar à tapas à la française et un méga horoscope XXL spécial année 2022…

God save the Queen

Vous savez pourquoi les Britanniques ne pouvaient pas rester dans l’Union européenne ? Parce qu’ils sont trop différents de nous. Nous, quand on commémore quelque chose, une révolution ou l’invention de la recette de la tarte Tatin, on fait des colloques, des conférences et on saupoudre le tout de quelques polémiques bien senties. Eux, quand il faut célébrer les 70 ans de règne de leur Reine bien aimée, il font un concours de pudding. « Oyez, oyez, gens du royaume !

Tous les citoyens âgés de plus de huit ans sont appelés à présenter leur recette en l’honneur d’Elizabeth ». Les cinq finalistes prépareront leur gâteau devant un jury d’exception, présidé par le chef cuisinier du Palais himself. Le pudding gagnant sera servi à la table des 1 400 grands déjeuners du jubilé le 5 juin prochain et sera offert à la postérité.

Et pourquoi pas, en plus, ajouter un couplet au God Save The Queen à la gloire de son créateur. Tiens, et si on leur piquait le concept, aux Anglais ? Si on mettait tous nos candidats sous la tente du meilleur pâtissier pour les départager. À vos marques, prêts, compatissez !

Matthieu Pays

Bientôt une ligne de train entre l’Atlantique et la Suisse, en passant par Tours ?

La société coopérative Railcoop a obtenu l’autorisation d’exploiter une ligne ferroviaire reliant Le Croisic à Bâle, en Suisse, en passant notamment par Tours. Mais il va falloir patienter…

Les faits

Ouverture du transport ferroviaire à la concurrence oblige, Railcoop a décidé d’entrer dans le jeu également. Cette société dite coopérative envisage de lancer quelques lignes voyageurs en France, notamment une qui relierait Le Croisic à Bâle, en Suisse, en passant par Tours. La Société coopérative d’intérêt collectif (SCIC) Railcoop vient d’obtenir l’autorisation de l’Autorité de régulation des transports (ART).

La ligne proposerait ainsi deux allers-retours quotidiens, sans passer par Paris donc. Mais n’espérez pas un temps de trajet aussi rapide qu’un TGV ! Il faudrait 11 h 13 pour relier Le Croisic à son terminus suisse. La ligne s’arrêterait dans plusieurs gares d’Indre-et-Loire, comme Langeais, Tours, Bléré et Chenonceaux.

« L’offre projetée aura une capacité de 356 sièges (unités multiples) pour chaque circulation par le biais de rames X72 500 rénovées », est-il également écrit. Dans son rapport, l’ART précise que « la date envisagée » par Railcoop pour mettre en exploitation cette ligne serait « le 11 décembre 2022 ». Oui, mais…

Le point de vue

Sur Twitter, la municipalité de Tours s’en est réjouie : « Vous pourrez bientôt aller en Suisse depuis Tours en train (…) à partir de décembre 2022. »

Un enthousiasme qu’il convient de modérer. Car si l’annonce en tant que telle est évidemment intéressante (bon nombre de voyageurs n’ont pas forcément envie de passer par Paris pour ce genre de trajet), il faut toutefois la relativiser. En effet, si Railcoop envisage bien une mise en exploitation en décembre 2022, ainsi qu’il est indiqué sur le rapport de l’ART, la société coopérative reste une structure naissante. Il faut donc, aussi, acheter le matériel et embaucher du personnel.

Reste, également, à ne pas se précipiter. À ce titre, Ludovic Grandjacques, chargé du processus capacitaire chez Railcoop, indiquait début janvier dans les colonnes de nos confrères de Ouest France que Railcoop se « concentrait sur l’ouverture de notre ligne Bordeaux-Lyon fin 2022 ». Ajoutant : « Nous développerons les autres lignes progressivement à partir de 2024. »

Au final, la ligne Le Croisic-Bâle par Tours pourrait ne devenir réalité qu’en 2026.

Aurélien Germain

Actu37 : inclusion sociale à l’Heure Tranquille, cyberattaque et démographie

L’actu de la semaine en résumé, c’est par ici : L’Heure Tranquille agit pour les personnes atteintes de trouble autistique, quelles sont les suites de la cyberattaque du Pôle santé ? Et du nouveau côté démographie et tri des déchets.

HEURE TRANQUILLE
Inclusion sociale

Le centre commercial L’Heure tranquille met en place une action solidaire pour l’inclusion sociale des personnes atteintes de handicap. Ceci, dans le but « d’accueillir dans les meilleures conditions possibles les personnes atteintes de misophonie (une forte aversion aux sons et aux bruits – NDLR) ou de trouble autistique », est-il annoncé dans un communiqué.

Ces « heures silencieuses » se dérouleront tous les mardis de 14 h à 16 h. La musique de la galerie commerciale sera ainsi éteinte durant cette plage horaire. Trente-quatre enseignes participeront à cette action, comme Monoprix, Sephora, Bleu Libellule, ou encore Eat Salad.

PÔLE DE SANTÉ
Cyberattaque

Une attaque informatique visant le Pôle de santé Vinci, à Chambray-lès-Tours, a fortement perturbé ses activités. Cette cyberattaque a eu lieu dans la nuit du 6 au 7 janvier, entraînant la déprogrammation de plusieurs opérations chirurgicales. Lundi 10 janvier, des perturbations étaient encore en cours et l’on estimait que la situation n’allait pas revenir à la normale avant plusieurs jours. L’établissement hospitalier a déposé plainte.

Une équipe de policiers de Paris, spécialisée dans les attaques informatiques dites « malveillantes », est venue à la clinique. Les données sont en cours de traitement par une société spécialisée.

TRI
Du changement

C’est fait ! Depuis 1er janvier, les habitant(e)s de Tours Métropole peuvent en mettre davantage dans leur poubelle de tri sélectif (bac jaune). Désormais, vous pouvez également y glisser les pots de yaourt, les emballages plastique, les sachets, les films, ou encore les barquettes qui, jusque là, devaient être déposés dans les sacs de déchets ménagers.

Cet élargissement de la collecte devrait permettre de gagner environ 1 200 tonnes de déchets pour 2022. Un procédé qui pourrait aussi rapporter à la collectivité 400 000 euros cette année. De quoi éviter une hausse de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères ?

DÉMOGRAPHIE
Y a du monde !

La Ville de Tours continue de gagner des habitants. La population tourangelle s’établit à 137 087 habitants aujourd’hui, ce qui correspond à une hausse de 1,7 % comparé à 2013. Si la population a tendance à stagner à l’échelle de la Région, Tours a gagné 2 300 habitants entre 2013 et 2019.

Mais ailleurs dans le département, les autres communes continuent de grandir également : Joué-lès-Tours (38 444 contre 37 703), Saint-Pierre-des-Corps (15 967 contre 15 404), Chambray-lès- Tours (11 880 contre 10 881). Ailleurs, aux alentours, Orléans et Angers ont aussi gagné des habitants (+1,6 % et +3,8 %) ; Le Mans en a perdu (-0,3%).

Festival Désir… Désirs : un teaser, un tas d’événements et un paquet d’invité(e)s

Le festival tourangeau qui aborde les thématiques LGBTQ+, des désirs et la question du genre, revient pour sa 29e édition. Rendez-vous du 19 au 25 janvier !

C’est un événement culturel incontournable à Tours : du 19 au 25 janvier 2022, le festival de cinéma (mais pas que !) Désir… Désirs reviendra pour fêter sa 29e édition.

Considéré comme essentiellement LGBTQ+, Désir… Désirs aborde les thématiques liées aux désirs et à l’identité de genre. Il est d’ailleurs le plus ancien festival de cinéma de France dédié à ces thèmes.

Films, expos, événements

Ainsi, pendant une  semaine, les cinémas Studio de Tours, en lien avec les acteurs culturels, institutionnels et associatifs du département, vont proposer une trentaine d’événements. Et il y a de quoi se mettre sous la dent ! Le festival va notamment proposer un voyage dans « le cinéma de genre à travers le focus divinement affreux : Freaks ». La place des minorités dans le cinéma d’horreur sera également abordée lors d’une conférence, avant de  s’enjailler sur Francky Gogo et Britney Witch (rendez-vous au Temps Machine pour cela), ou encore en découvrant l’univers de Bertrand Mandico (son « After Blue » en avant-première, oui oui !).

Pour le reste, on devrait se délecter de l’inédit Los Fuertes, des avant-premières « UltraViolette & le gang des cracheuses de sang » et « A nos enfants » et de la projection du Rocky Horror Picture Show ! Sans oublier des events hors les murs, entre des expos au CCCOD, du théâtre à Notre Dame d’Oé et une soirée Queens à Saint-Pierre-des-Corps.

Des invité(e)s de choix

Une grosse quinzaine d’invité(e)s sont au programme de Désir… Désirs. Outre Mandico, donc, citons également l’artiste Sarah Al Atassi, le réalisateur Claus Drexel, Julie Bonhommet (docteure à l’Université de Tours) ou encore le professeur David Roche et la comédienne Maria de Medeiros.

Reste plus qu’à attendre patiemment le 19 janvier, en zieutant le teaser réalisé pour le festival. Histoire de faire monter le désir…

> Désir… Désirs, du 19 au 25 janvier 2022, notamment aux cinémas Studio. Tarifs, horaires et programmation complète sur https://www.festival-desirdesirs.com/

 

Un centre de vaccination « de grande capacité » au Parc des expositions en janvier

La Préfecture annonce le renforcement de la campagne de rappel pour les adultes. Le Hall A du Parc des expositions se transformera en centre de vaccination géant.

Dans les prochains jours, de nombreux pass sanitaires (le futur pass vaccinal espéré par le gouvernement) ne seront plus valides. Comme l’avait annoncé la Préfecture d’Indre-et-Loire mi-décembre, un « centre de vaccination de grande capacité » ouvrira ses portes du 4 au 29 janvier prochains.

Pour cela, il faudra se rendre dans le Hall A du Parc des expositions de Tours. Il remplacera celui de Joué-lès-Tours qui va fermer ses portes pendant cette période.

14 000 rendez-vous par semaine

« Ce mégacentre, porté par la CPTS O’TOURS et soutenu par la ville de Tours, la métropole, le SDIS, le CHRU et les services de l’Etat, est armé pour proposer 14 000 rendez-vous hebdomadaires », indiquent les services préfectoraux.

Il sera ouvert du lundi au samedi, de 9 h à 19 h. Près de 2500 patients par jour sont espérés.

« Le centre du Parc des expositions sera doté des trois types de vaccins utilisés dans cette nouvelle phase de la campagne : Pfizer pédiatrique, Pfizer adulte et Moderna adulte. Des files dédiées et une prise de rendez-vous spécifique pour chaque catégorie de population éligible seront mises en place.  » Des rendez-vous ont déjà été ajoutés sur le site ViteMaDose.

Pour rappel, le ministre de la Santé et des Solidarités Olivier Véran a indiqué dans une interview au JDD qu’il faudrait effectuer sa dose de rappel au bout de 4 mois et non plus 7 après sa deuxième dose pour conserver un pass valable.

Tmv spécial « kids & family » : notre petit guide pour parents et enfants

Dernier numéro de l’année et numéro spécial pour tmv. On vous propose un tas de bons plans qui serviront aux petits comme aux grands.

En cette fin d’année 2021, la rédaction de tmv a voulu offrir un numéro un peu particulier, un numéro spécial « kids & family », véritable guide pour les parents et les enfants, à Tours et aux alentours.

Retrouvez nos différentes rubriques : bien grandir, loisirs, sports, mode-déco-tendance et sortir en famille, avec les bonnes adresses tourangelles et des bons plans.

Pour découvrir notre n°401, filez télécharger notre numéro dans l’espace « l’hebdo en PDF » ou directement en CLIQUANT ICI ! 

 

Où aller pour un resto en famille ? Nos 5 bons plans

Cette semaine, tmv vous offre un numéro spécial « kids & family ». Et dit numéro spécial kids & family, dit chronique resto dédiée ! Voici quelques bonnes idées d’établissements à tester, pour savourer entre parents et enfants, adolescents…

L’incontournable, c’est bien sûr Mamie Bigoude, rue Châteauneuf. Valeur sûre, l’enseigne propose des galettes salées et des crêpes sucrées dans un décor à tomber et qui ravira forcément le petit Jean-Eudes (on appelle nos enfants comme on veut), 8 ans, qui souhaitera à coup sûr manger dans la salle de bains.

À quelques minutes de la rue Nationale, direction le Play Café, rue des Déportés, un must en la matière. Ici, c’est café, snacking, brunchs, avec aire de jeux sécurisée en prime. Rajoutez à ça des « story times for babies » et voilà un café idéal pour petits et grands.

Conseillons également un petit nouveau, Oi Izakaya, débarqué à Tours Nord en octobre sur l’avenue Maginot. Ce restaurant japonais a la particularité de faire fonctionner des robots (voir photo) qui annoncent quand le plat est servi. Un petit bonus fun qui devrait plaire au petit Jean-Eudes, lui encore.

Pour découvrir la cuisine du monde, on peut également lorgner du côté de la rue Colbert, avec le délicieux et fort sympathique resto éthiopien Makéda. Les mets traditionnels peuvent même se manger… avec les doigts ! (inutile, donc, de gronder Jean-Eudes)

Enfin, institution parmi les institutions à Tours : le mythique Bar Bidule, où il faudrait passer une tête ne serait-ce que pour leurs mercredis à coup de Crocs, soupes et gâteaux au chocolat. C’est le petit Jean-Eudes qui va être content.

A.G.

Actu 37 : dépistage Covid le dimanche, du nouveau dans le tri des déchets, un chantier SNCF et des nouvelles du tram

L’actu de la semaine en résumé, c’est par ici ! Du nouveau pour le tramway, les tests Covid, mais aussi un chantier qui s’annonce important sur la ligne Tours-Vierzon.

Covid
Test le dimanche

Fermé au mois d’octobre, le centre de dépistage du Palais des sports a finalement rouvert ses portes le 7 décembre dernier. Et il a été décidé qu’il serait également ouvert chaque dimanche pendant le mois de décembre, de 9 h à 14 h. Géré par le laboratoire Cerballiance, il accueille les Tourangelles et les Tourangeaux sans rendez-vous pour effectuer un test. Pour rappel, ces derniers sont maintenant payants (22 € l’antigénique, 44 € le PCR) s’ils ne sont pas médicalement justifiés ou pour les non vacciné( e)s.

En Indre-et-Loire, le taux d’incidence dépassait les 340 cas pour 100 000 habitants le 10 décembre.

Déchets
Nouveau tri

Changement à prévoir le 1er janvier prochain ! À cette date, les habitant(e)s de Tours Métropole pourront jeter dans la poubelle jaune les emballages et papiers recyclables (barquettes, pots de yaourt, films plastiques, paquets de pâtes, barquettes de viande…). De nouvelles consignes de tri qui permettront de valoriser 4 kg de déchets supplémentaires par an et par habitant.

Des règles simplifiées qui concerneront les 22 communes de la Métropole. « Sont exclus tous les objets en plastique, les textiles, les jouets, les piles, les ampoules, etc. », prévient tout de même Tours Métropole, précisant de faire « attention aux erreurs ».

Tours-Vierzon
Chantier SNCF

A partir du 27 juin 2022, SNCF réseau engagera des travaux de renouvellement des voies sur la ligne Tours-Vierzon, plus précisément sur le tronçon Méry-sur-Cher reliant Bléré. Ce chantier, estimé à 93 millions d’euros, durera cinq mois. La ligne restera fermée entre Vierzon et Saint-Aignan jusqu’à la fin septembre 2022. Elle le sera ensuite entre Saint-Aignan et Bléré, à partir de la fin du mois d’août. Fin septembre, les travaux se feront de nuit. Les trains voyageurs circuleront entre Bléré et Saint-Pierre-des-Corps.

Cette voie vieillissante fêtera ses 58 ans l’an prochain, la moyenne d’âge des voies SNCF étant de 30 ans.

Tramway
Vue sur 2025

Il y a quelques semaines, un rapport rendu public indiquait que le chantier de la future ligne de tramway abîmerait 30 % des arbres du boulevard Béranger. Dans une interview à La Nouvelle République, le président de Tours Métropole, Frédéric Augis, s’est dit ennuyé et a précisé que « ces études sur les risques racinaires sont plus compliquées qu’on aurait pu l’imaginer ».

Mais, arguant que « la meilleure option, c’est de passer par Béranger », M.Augis a toutefois garanti la mise en service de la deuxième ligne pour le deuxième semestre 2025. Selon lui, le calendrier sera tenu : « Deux mois de retard, ça ne m’inquiète pas. »

TMV du 15 au 21 décembre 2021 – spécial kids & family

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2021/12/TMV_A_20211215_TMV_000_T_Q_0-1-32.pdf

Découvrez notre dernier numéro de l’année 2021 ! Un tmv spécial « kids & family », à mettre entre les mains de tous les parents et des enfants, avec un tas de bons plans pour les sorties, la déco et la mode, la scolarité ou encore les restos en famille. On vous plonge aussi dans le Musée du compagnonnage, aux côtés de sa médiatrice pédagogique. Parlons sport aussi (bientôt une nouvelle salle ?), danse (le CCCOD entre dans une nouvelle ère), sans oublier horoscope, actu du 37, dans le monde, et bons plans sorties.

Une nouvelle ère pour le CCNT

Les élu(e)s de Tours Métropole ont voté une subvention de 3,7 millions d’euros pour le futur chantier du Centre chorégraphique national de Tours. La structure sera-t-elle reconnue d’intérêt métropolitain ?

Les faits

Les travaux au CCNT, le Centre chorégraphique national de Tours, doivent commencer en avril prochain, pour une livraison à l’été 2023. Mais en attendant, c’est la question de la future répartition des charges de fonctionnement qui a récemment été abordée lors du conseil de Tours Métropole.

Les élu(e)s ont ainsi voté une subvention de 3,7 millions d’euros pour ce projet estimé à une quinzaine de millions d’euros. Un geste fort de la part des élu(e)s qui réclament la reconnaissance de l’intérêt métropolitain du CCNT, une question notamment soulevée en conseil par Christophe Dupin, adjoint à la Ville de Tours délégué à la culture et à l’éducation populaire.

Les enjeux

Reconnaître l’intérêt métropolitain du CCNT permettrait à la Ville de Tours de recevoir des aides de Tours Métropole, donc, pour les charges. Un sujet qui revient régulièrement depuis plusieurs années.

Frédéric Augis, le président, n’a pas fermé la porte à cette future prise en charge. Mais il a rappelé qu’il faudrait d’abord faire en sorte que ces coûts de fonctionnement soient stabilisés. Quand cela le sera « pendant un ou deux ans, on pourra envisager le transfert et ce sera gagnant-gagnant », a précisé Frédéric Augis.

Un CCNT tout neuf

Confié à l’architecte Lina Ghotmeh, le projet du « nouveau » CCNT prévoit un équipement à 450 places (actuellement, la capacité d’accueil n’est que de 136 places), un grand studio de 150 places, des loges pour les artistes, mais aussi un studio pédagogique pour les résidences.

Un chantier à 15,6 millions d’euros au final ; l’enveloppe de base ayant connu une augmentation de 2,3 millions d’euros supplémentaires en février dernier, en raison de l’avis contraire de l’architecte des Bâtiments de France concernant la paroi en briques. Le CCNT nouvelle version verra le jour dans le quartier des Casernes Beaumont- Chauveau.

Texte : Aurélien Germain / Photo : Un aperçu du projet du futur CCNT, à Tours. (Photo © Visuel Lina Ghotmeh – Architecture)

Yzeures ‘N’ Rock : Damso, Debout sur le zinc et Damian « Jr Gong » Marley annoncés au festival

Le festival Yzeures ‘N’ Rock vient de dévoiler ses premiers noms…

Et hop, début de programmation pour Yzeures ‘N’ Rock ! Le festival vient en effet d’annoncer les premiers noms qui constitueraient son affiche, lors de l’édition des 5, 6 et 7 août 2022.

Il s’agit de :

  • Damian « Jr Gong » Marley

C’est une exclu. « Ce chanteur, producteur, auteur-compositeur et musicien est l’artiste reggae le plus populaire au monde depuis plus de 15 ans, porté par son hit « Welcome to Jamrock », précisent les organisateurs.

  • Damso

« C’est l’artiste plus écouté avec son album « QALF Infinity » en France sur
Spotify en 2021 ! »

  • Debout sur le Zinc 

Vingt-ans de longévité pour le groupe qui aura, sous le coude, un dixième album à promouvoir.

Le reste de la programmation sera annoncée début 2022. La billetterie ouvrira le 13 décembre. 200 pass week-end seront mis en vente à un prix unique pour Noël. « Les premiers arrivés (ou les plus chanceux) sont les premiers servis », annonce Yzeures.

Festival : Prix : 1 jour : 32 € / 2 jours : 54 € / 3 jours : 78 €
Ouverture de la billetterie : 13 décembre 2022
Prochaine annonce de la programmation : Janvier 2022

 

PNL, Martin Solveig, Deluxe… Terres du Son dévoile ses premiers noms

De gros noms sont déjà programmés. Ouverture de la billetterie le 14 décembre !

Ce jeudi, le festival Terres du Son a fait un petit (gros) cadeaux à son public : l’organisation a annoncé les premiers noms qui composeront son affiche.
Du 8 au 10 juillet 2022, on retrouvera donc :
– PNL
– Juliette Armanet
– Deluxe
– Martin Solveig
– Kungs
 » Ça promet d’être monumental ! », lance le festival. Il se tiendra, comme à son habitude, à Monts.
La billetterie ouvrira le mardi 14 décembre à midi.
Pass 1 jour, 2 jours et 3 jours en vente exclusivement sur www.terresduson.com.
Une offre exclusive de Noël sera mise en vente mardi, dans la limite des stocks disponibles : Pass 3 jours à 75€ (hors frais de location).

Retrouvez notre numéro 400, édition spéciale de tmv dès le 8 décembre

Tmv fête ses 10 ans et son 400eme numéro !

Et deee… 400 ! Vos petites mimines tiennent en ce moment même le 400e numéro de tmv. Pour nous, osons le dire, c’est une petite fierté. Depuis le 9 mars 2011, toute l’équipe essaye, chaque mercredi, de vous apporter votre dose d’info locale, teintée de bonne humeur et de découvertes.

Alors certes, les derniers temps ne furent pas si faciles. Les premiers mois de la pandémie nous ont forcés à stopper notre parution pendant un temps. On avait le cœur serré, à tmv. Puis la machine s’est remise à tourner. Et aujourd’hui, mercredi 8 décembre 2021, voilà un numéro anniversaire, notre 400e bébé (oui, on est assez prolifique…).

Pour fêter ça, la rédac a convoqué un grand nombre des figures qui ont marqué et fait la Touraine, qui sont passées dans nos pages. Il y en a eu évidemment d’autres, ceci n’est pas un annuaire géant un peu ronflant. Mais nous avons essayé de vous donner un chouette aperçu de ces récentes années.

Merci à vous, lectrices et lecteurs, merci aux partenaires et annonceurs, merci aux fidèles ou à celles et ceux de passage, merci de nous faire confiance depuis dix ans. Cœur avec les doigts.

La rédaction


RETROUVEZ NOTRE N°400 EN TELECHARGEMENT EN CLIQUANT JUSTE ICI !

(ou partout en ville toute cette semaine)

TMV spécial numéro 400 ! 8 décembre 2021

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2021/12/TMV_A_20211208_TMV_000_T_Q_0-3.pdf

Et de 400 !!! 400 numéros pour tmv qui vous offre ici une édition spéciale, dans laquelle toute l’équipe a convoqué 400 personnalités, 400 coups de cœur, de ceux qui ont émaillé la vie de votre journal, qui ont marqué Tours et la Touraine. Qui sait, peut-être serez-vous dedans… 😉

Chroniques culture : un guide de la sexualité féministe, l’album de Thé Vanille et Axolot en BD

Au programme cette semaine, un petit guide de la sexualité féministe et épanouie à mettre entre toutes les mains, les curiosités d’Axolot, le disque des Tourangeaux de Thé Vanille, sans oublier la sélection BD du moment.

LE LIVRE

PETIT GUIDE POUR UNE SEXUALITÉ FÉMINISTE ET ÉPANOUIE

Pédagogique, intelligent et essentiel : trois adjectifs qui conviennent parfaitement à ce « Petit guide pour une sexualité féministe et épanouie » (éditions First), signé par l’association Osez le féminisme !.

Ici, on déconstruit les idées reçues, les schémas de pensée. Le collectif aborde tous les sujets, sans tabou : anatomie féminine, relations sexuelles et affectives, univers du porno, mais aussi d’autres thèmes comme le cyber-harcèlement ou encore la culture du viol.

Agrémenté par des illustrations colorées et toujours à propos, ce guide est d’abord destiné aux 14-20 ans, mais les femmes adultes y trouveront aussi grand intérêt, tant l’ouvrage aborde les sexualités au pluriel. « Les Frangines », ces 40 autrices qui ont participé à la rédaction, viennent de livrer un guide à mettre entre toutes les mains.

Aurélien Germain


LE CD

THÉ VANILLE – FIGURE 26

C’est qu’ils nous manquaient, les Thé Vanille ! Et ouf de ouf, voilà que nos chouchous tourangeaux reviennent avec un premier album sous le bras. Avec « Figure 26 », le groupe poursuit sa lancée des très bons EP et off re de nouveau un shoot de pop ultra-vitaminée (mais pas que), comme on aime le répéter, en n’oubliant jamais de varier son propos.

La voix de Nastasia, véritable bonbon tout sucré, fait toujours son effet, tandis que, derrière, Valentin et Théo s’éclatent littéralement (l’efficace et foufou « Fast Cars »). Un long-format qu’on attendait avec impatience, un plaisir.
A.G.


LE COIN BD

AXOLOT – TOME 5

Attention, coup de cœur ! L’auteur et vidéaste Patrick Baud revient pour la cinquième fois en offrant un nouveau tome d’Axolot, du nom de sa chaîne youtube (plus de 618 000 abonné(e)s au compteur), en format BD. Et voilà, de nouveau, une franche réussite !

Portée par le trait de multiples dessinateurs (Lucie Albrecht, Yannick Grossetête, Holly R, etc.), cette bande-dessinée coopérative est bourrée d’anecdotes, toutes plus curieuses et étonnantes les unes que les autres, offrant un panorama de faits insolites, anciens ou récents (une femme qui accouche de lapins, un pilote d’avion aspiré par le cockpit qui a survécu, une chaise maudite et bien d’autres). Drôle, ludique, passionnant.
A.G.


La sélection de la semaine

On continue notre sélection de Noël avec l’immanquable sortie du nouveau Blake et Mortimer « Le dernier Espadon » (éditions Dargaud). Sur un scénario incroyable de Van Hamme, Berserik et Van Dongen brillent grâce à leurs prouesses graphiques !

Le Tome 3 de « L’Espoir malgré tout » (Dupuis) nous ravit une fois de plus. Avec cette suite palpitante et humaniste, Emile Bravo, le papa de Jules, continue de nous faire vibrer aux aventures de notre groom préféré, un Spirou plongé en pleine Seconde Guerre mondiale. Lanfeust de Troy continue, lui, d’étendre son univers pour notre plus grand plaisir. Ce tome 9 « La Forêt Noiseuse » (Soleil) laisse Arleston et Tarquin déployer tout leur talent, jouer avec humour des codes de l’heroic fantasy.

Timothé Le Boucher est sans doute l’auteur le plus doué de sa génération : il le démontre avec ce « 47 Cordes » (Glénat) bluffant d’inventivité. Une belle histoire de métamorphe pleine de fureur et de romantisme. On termine avec une valeur sûre de la BD jeunesse : ce sympathique tome 16 des Sisters, « Cap ou pas cap » (Bamboo), à découvrir pour cet enchaînement de gags signé William et Cazenove.
Hervé Bourit

On a testé La Tratt’ et ses parts de pizza comme à Rome

Ici, on a découvert les parts de pizza rectangulaires avec une pâte aérienne et délicieuse. A découvrir à deux pas de Plumereau.

Quelle erreur de ne pas avoir découvert La Tratt’ plus tôt ! Cela faisait un petit bout de temps qu’on passait sans s’arrêter devant cette petite enseigne du Vieux Tours ouverte durant l’été. Mais ce jeudi, on s’est enfin décidé à découvrir leurs fameuses pizzas romaines… et nous n’avons pas été déçus du voyage !

Déjà, ici, la pizza est proposée en part rectangulaire, le plus souvent à emporter, mais vous pouvez aussi manger sur place. Ensuite, elles sont faites comme à Rome. Oui, de la « pizza romaine al taglio ». Elle est, nous dit-on, plus digeste (c’est vrai), car la fermentation dure de 72 à 96 h. Ce qui donne une pâte très légère (c’est vrai aussi). Toute croustillante, aussi. Au moins là, pas de chichis pour manger la croûte, c’est du tout bon !

Pizza avec saucisse fumée, sainte-maure de Touraine ou encore oignons confits et coppa

Pour le reste, force est de constater qu’on a eu l’eau à la bouche devant le comptoir de La Tratt’ : une dizaine de recettes originales s’étale devant nos yeux ébahis et notre estomac qui crie « gruik gruik ». Il y a la Smoked avec sa saucisse fumée, ses oignons confits et du pont-l’évêque. Mais aussi la Mortelle Adèle (mozza, mortadelle, parmesan, figues séchées) et la Tours & the city avec miel, rillons, pignons et sainte-maure de Touraine.

Optons pour la Montagnarde ! De quoi nous réchauffer avec sa raclette qui fond doucement sur du speck, de la coppa, le tout rehaussé par du paprika. On enchaîne sur une part de Rostello : ce jambon aux herbes italien (le rostello, donc) est coupé généreusement et se dévore sur cette pizza où reposent aussi oignons confits, gros champignons et tomates cerise. Tout est fait maison et ça se sent.

Et on se répète, mais cette pâte aérienne vaut vraiment le coup. L’ensemble est nourrissant et pas pesant. Bien pratique pour manger sur le pouce ou à emporter.

À noter également que La Tratt’ a fait le pari de proposer des pizzas sucrées. Au menu ? Des parts avec mascarpone, fèves de tonka et noisettes, ou encore d’autres avec crème de Bourgueil, pommes, poires et confiture de raisin. Original, qu’on vous disait.

Aurélien Germain


> L’addition : Pizzas classiques ou sucrées : 4,50 € la part (8 € les deux) ; pizzas spéciales : 6 € la part (9 € les deux). En tarif étudiant, comptez un euro de moins la part.

> Au 94 rue du Commerce. Ouvert le mercredi, jeudi, vendredi, midi et soir ; le samedi de midi à minuit et le dimanche de 17 h à 22 h. Fermeture le lundi et mardi. Sur place ou à emporter.


Contact Site web : latratt.eatbu.com Tél. 02 47 64 51 82 ou par mail contact@latratt37.fr
Facebook.com/latratt37 et @latratt37 sur Instagram.

Des bonbons tmv pour aider l’association Les Blouses Roses

Durant tout le mois de décembre, Tmv met en vente des bonbons à la Grande Récré. Tous les fonds seront reversés à l’association Les Blouses Roses.

Si vous avez été attentif/ve lors du dernier numéro, vous avez pu lire dans notre « feel good page » l’annonce de notre Noël solidaire à nous : en effet, tmv a décidé de mettre en vente des boîtes de bonbons avant la sortie de notre numéro 400 (et toutes ses dents), à paraître le 8 décembre.

La bonne nouvelle, c’est qu’en plus de vous remplir le bidon (les friandises sont saveur orange/citron bio), vous pouvez faire une bonne action. Car tous les fonds de ces ventes seront reversés à l’association Les Blouses Roses de Tours qui se mobilise auprès des personnes hospitalisées, en particulier les enfants, et des personnes âgées pour qu’elles soient et se sentent moins seules.

Pourquoi aider les Blouses Roses ?

Bon, on aurait pu vous répondre « parce que l’association porte les mêmes couleurs que tmv »… Maiiis non. La rédaction a décidé d’aider, à son niveau, l’antenne tourangelle des Blouses Roses, car chaque jour, chaque semaine, chaque mois qui passe, les petites mains de ces bénévoles font de grandes choses.

Leur credo ? « Pour que les lieux de soins deviennent également des lieux de vie ! » Ainsi, ils interviennent auprès des enfants à l’hôpital Clocheville, certes, mais apportent aussi réconfort et présence aux personnes âgées. « Grands et petits, ils ont besoin de vous », se plaît à répéter l’association qui rajoute : « Âgés ou malades, notre sourire embellit leur vie. »

Des bonbons et des dons

C’est donc un immense plaisir pour tmv de participer de cette manière. Car les dons, quels qu’ils soient, aident les Blouses Roses de mille et une façons : permettre de rendre visite à plus d’enfants hospitalisés, d’offrir des activités ludiques, de multiplier les animations dans les Ehpad et maisons de retraite, former des bénévoles et faire face aux besoins…

Si vous avez envie de grignoter nos bonbons et faire une bonne action, rendez-vous aux caisses des magasins La Grande Récré, à Tours Nord ou au centre-ville !

Aurélien Germain


> En vente à La Grande Récré Tours Nord et Tours Centre. Prix : 5 €.

 

Actu 37 : du nouveau à Porte de Loire, dépistage VIH, marche blanche et nouvelles mesures Covid

Basic Fit s’installe en haut de la rue Nationale, des actions de sensibilisation au VIH menées à Tours, le retour du masque et une marche pacifique pour Marine.

PORTE DE LOIRE

Du nouveau !

Le haut de la rue Nationale va voir s’implanter une nouvelle enseigne. La salle de sport Basic Fit va s’installer à Porte de Loire, où les hôtels Hilton sont pour le moment bien seuls avec seulement un restaurant de burgers et bagels. Héraclès, propriétaire de ces espaces commerciaux, a encore 3 800 m² de locaux à louer. Trois nouvelles enseignes, dont le nom n’a pas été divulgué, sont prêtes à signer.

Un peu plus bas, l’îlot qui accueille notamment Les Frères Berthom sera détruit entre septembre et décembre 2022, d’après la Nouvelle République. En face, là où se situe le coiffeur Carpy, le bâtiment sera démoli début 2025.


VIH

Dépistage

Le 1er décembre, c’est la Journée internationale de lutte contre le Sida. À cette occasion, différentes actions seront menées à Tours et dans son agglomération. Ce mercredi donc, une journée dépistage est organisée sur le marché du Boulevard Béranger.

Le lendemain, le 2 décembre, une action de sensibilisation est prévue à l’Université de Tours, ainsi que des ateliers consentements. D’autres dépistages gratuits sont également programmés au rez-de-chaussée du bâtiment B1B de l’hôpital Bretonneau, tous les après-midis jusqu’au 5 décembre. Le Planning Familial 37 interviendra aussi dans les bars et discothèques, le 4 décembre.


COVID

On serre la vis

La Préfète Marie Lajus a annoncé de nouvelles mesures pour faire face à la cinquième vague en Indre-et-Loire. Ainsi, par arrêté préfectoral valable jusqu’au 31 décembre, le port du masque est devenu obligatoire dans les cinémas, restaurants et bars (durant les déplacements, mais pas à table), discothèques, stades et salles de gym. Il l’est aussi sur les marchés, brocantes et vide-greniers. Ainsi que dans les marchés de Noël, où le pass sanitaire devient lui aussi obligatoire.

Il n’y aura, en revanche, pas de nouveau centre de vaccination. Le taux d’incidence du département a franchi le seuil des 200 cas pour 100 000 habitants.


ACCIDENT

Marche pour Marine

Une marche blanche et pacifique est prévue le samedi 11 décembre, à 15 h, entre la Place de la Résistance à Tours et le boulevard Winston-Churchill, au niveau du rond-point Saint-Sauveur. C’est là que Marine, une jeune femme de 24 ans, avait été fauchée par une voiture début novembre, avant de décéder peu après à l’hôpital. Le conducteur avait pris la fuite après l’accident, avant de finalement se rendre au commissariat (âgé de 25 ans, il est placé en détention provisoire).

« Nous voulons une marche pacifique, sans casseur ni violence que nous condamnons d’avance », ont déclaré Stéphanie et Herland, les parents de Marine.

TMV du 1er au 7 décembre 2021 – spécial fêtes de Noël

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2021/11/TMV_A_20211201_TMV_000_T_Q_0_compressed.pdf

C’est bientôt Noël ! Pour préparer les festivités comme il se doit, voici un petit guide pratique pour aborder tout ça de façon zeeeen, entre bons conseils, sorties familiales au château, ou encore horoscope WTF spécial Noël et quiz « Quel Père Noël êtes-vous ? »
Pour le reste, on plonge dans le quotidien d’une cordonnière, on revient sur l’affaire/scandale Münsch-Masset, on fait un coucou au CTHB qui veut conquérir l’Europe, sans oublier La Tratt’ en chronique resto, nos chroniques culture et notre shopping.

L’adjointe Cathy Münsch-Masset et son mari poursuivis pour détournement de fonds : procès le 8 février 2022

L’adjointe PS Cathy Münsch-Masset est poursuivie avec son mari pour détournements de fonds au détriment de l’association pour handicapés Apajh37. Jugement prévu en février 2022.

Les faits

L’affaire qui a éclaté la semaine dernière fait grand bruit. Cathy Münsch-Masset, adjointe à la Ville de Tours et conseillère régionale PS, est poursuivie pour recel d’abus de confiance aggravé dans une affaire de détournements de fonds. L’élue est soupçonnée d’avoir bénéficié de fonds détournés par son mari, Guillaume Masset, directeur de l’Apajh37, cette association d’accompagnement d’adultes et de jeunes handicapés en Indre-et-Loire.

« Les investigations ont permis d’établir que Guillaume Masset avait assuré la direction générale de la structure à compter du mois de juin 2017 à la suite de son épouse Cathy Münsch-Masset », a indiqué le procureur de la République de Tours, Grégoire Dulin.

« Guillaume Masset, outre son salaire, encaissait sur des comptes personnels 24 chèques pour un montant de 350 600 € entre mai 2018 et novembre 2020, en établissant des fausses factures pour dissimuler ces détournements. Ces fonds transitaient en partie sur le compte joint du couple, afin d’assurer son train de vie et épurer d’importantes dettes. »

Guillaumet Masset aurait reconnu les faits, affirmant avoir agi seul. Cathy Münsch-Masset aurait contesté les faits de recel. Mais elle est soupçonnée d’avoir profité des sommes en toute connaissance de cause.

Placés sous contrôle judiciaire, tous deux sont convoqués au tribunal correctionnel le 8 février 2022.

Les points de vue

Tout de suite, la municipalité a pris les devants. Dans la foulée, l’adjointe a été suspendue de « ses délégations aux Solidarités, à l’égalité, à la cohésion sociale, à la santé publique et aux handicaps », a annoncé, dans un communiqué, le maire Emmanuel Denis.

L’opposition est montée au créneau : respectant évidemment « le principe de présomption d’innocence », elle parle d’un « fait inadmissible et choquant » (Benoist Pierre) et « de nouvelle catastrophique pour l’ambiance politique » et « d’affaire révoltante » (Christophe Bouchet). Le président de l’Apajh37, Jacques Biringer, s’est dit « trahi » et « sidéré » et souhaite porter plainte.

Avec pareille affaire, le prochain conseil municipal, prévu le 6 décembre, risque d’être animé.

Texte : Aurélien Germain
Photo : montage archives NR

Chroniques culture : SHÆLIN, Arthur H et notre coin lecture et BD

Cette semaine, on écoute le nouvel album d’Arthur H et on découvre la musique des Tourangeaux de SHÆLIN. Pour le reste, faites le plein de BD avec nous !

MUSIQUE

SHÆLIN – ANA HATA

Que de chemin parcouru par SHÆLIN, depuis leur premier EP ! Si, à l’époque, nous parlions déjà de « The Anja » comme d’un « coup d’essai sous forme de réussite », ce « Ana Hata » (deuxième EP tout juste né) enfonce le clou : ultra pro dans ses compos, dans son mixage et sa construction, ce joli disque tout sucré poursuit sa route neo-soul teintée de jazz avec brio.

Le groupe tourangeau offre une musique métissée, où l’accent est mis sur ce bel enchevêtrement de voix. S’en dégage une chaleur et, surtout, une douceur qui donne de la force à un ensemble qui célèbre l’amour et la différence comme richesse.
Aurélien Germain

ARTHUR H – MORT PRÉMATURÉE D’UN CHANTEUR DANS LA FORCE DE L’ÂGE

Arthur H revient avec « Mort prématurée d’un chanteur dans la force de l’âge », mini album 8 titres aux musiques inspirées de la pièce du même nom de Wadji Moawad qu’ils ont d’ailleurs conçue ensemble. Il y jouait le rôle d’un chanteur un peu désespéré qui ne rêvait que de dynamiter le système.

Pari réussi avec cette voix inimitable et ce sens de la formule qu’on lui connaît bien, sur des musique rock et bluesy de l’immense Pascal Humbert. Enrobez tout ça dans une superbe pochette signée Christophe Blain, et voilà un des must de la fin d’année.
Hervé Bourit


LE COIN LECTURE

La sélection BD

C’est Noël avant l’heure, avec la sortie de quelques pépites, comme le magnifique ouvrage « À L’Heure où les dieux dorment encore » (éd. Daniel Maghen) consacré à Cosey. Au total, 304 pages où l’auteur de Jonathan se dévoile comme jamais dans une bande-dessinée, à la croisée entre carnet de route de ses nombreux voyages et journal intime sur les secrets de son art.

Indispensable également, le nouveau Marini, « Noir burlesque » (Dargaud), un superbe roman graphique dans une ambiance polar qui lui va comme un gant. Inspiré des films US des années 50, cette ténébreuse histoire est sublimée par un noir et blanc magistral, rehaussé de quelques touches de couleurs. Bluffant.

Avec le tome 12 d’Alix Senator, « Le disque d’Osiris » (Casterman), Mangin et Demarez signent une des plus belles aventure de ce héros intemporel créé par Jacques Martin. Sa quête de la mystérieuse Atlantide donne lieu à milles péripéties toutes joliment mises en valeur par un dessin que le Maître n’aurait pas renié.
H.B.


BD : NOSTALGIE ?

Deux parutions à noter, cette semaine, poussées par nos héros d’enfance ! On commence avec Largo Winch qui avec le tome 23 « La Frontière de la nuit » (Dupuis), s’envole dans l’espace. Au menu : un pitch savamment dosé, un scénario très tendance de Giacometti et le dessin efficace de Francq qui se livre une fois de plus à de belles prouesses graphiques.

On enchaîne en saluant comme il se doit le retour de « Goldorak » (Kana) avec rien de moins que Dorison au scénario et Bajram, Cossu, Guillo et Sentenac au dessin, qui se sont ligués pour sublimer cette icône. Loin de toute nostalgie, le résultat est vraiment bluffant par sa modernité ; de quoi pleinement savourer cette totale réussite.
H.B.

Des bonbons tmv pour un Noël solidaire et aider Les Blouses Roses !

Votre journal Tmv met en vente des boîtes de bonbons pour les fêtes de Noël : les fonds seront reversés à l’association Les Blouses Roses.

Dis, chère lectrice et cher lecteur de tmv : est-ce que ça te dirait de te goinfrer de bonbons (la gourmandise, on connaît hein) ET de faire une bonne action par la même occasion ? Oui, oui, tu manges et tu joues la carte de solidarité. C’est possible, car on a le plaisir d’annoncer qu’en amont de son numéro 400 (prévu le 8 décembre), tmv met en vente de chouettes petites boîtes de bonbons (*) et ce, depuis le 24 novembre.

Les fonds récoltés iront directement à l’asso Les Blouses Roses de Tours, qui se mobilise auprès des personnes hospitalisées, en particulier les enfants, et auprès des personnes âgées pour qu’elles soient moins seules.

> Filez à La Grande Récré Tours Nord ou Tours Centre, pour les acheter !


(*) Prix de vente : 5 € 
Saveur : orange citron bio

Resto : on a testé Yoïsho !, le comptoir japonais de l’avenue Grammont

Envie d’un onigiri ? Ou d’un taïyaki ? Direction l’avenue Grammont pour découvrir la cuisine japonaise de Philippe et Sachiko.

Il y a un petit air de Japon qui flotte avenue de Grammont ! C’est au numéro 11 que s’est installé Yoïsho !, un comptoir tenu par un couple franco-japonais, Philippe et Sachiko, et qui propose « de la soul food ».

Ici, on prend les plats à emporter, mais pas n’importe quels plats. Pas de sushis ou de makis, non non. Yoïsho ! propose les fameux onigiris, typiques de l’alimentation japonaise et qui sont en fait des boules de riz farcies et enveloppées d’une algue nori. Et il y en a de plusieurs sortes, alors vous pensez bien que la team tmv a laissé son cœur (enfin pardon, son estomac) parler.

Un comptoir japonais avec onigiri et taïyaki

Va pour un « kulo goma » pour commencer : c’est un onigiri basique, un nature seulement relevé par un peu de sel et des graines de sésame. Quant au « shaké », il nous a beaucoup plu : très populaire au pays du Soleil levant, il est réalisé avec un émietté de saumon poêlé. Miam et double miam ! Mine de rien, les onigiris calent vite le ventre.

Alors on a testé un « petit » dernier, le « okaka » qui, outre son nom particulier (oui, certains à la rédaction ont un âge mental avoisinant les 4 ans), marie excellemment le sucré et le salé. Ce mélange de thon séché et râpé, avec de la sauce soja, est vraiment délicieux ! Et ça passe tout seul avec la soupe miso.

Pour parfaire le tout, on vous conseille également les taïyaki, des gâteaux en gaufre et en forme de poisson. Le nôtre était fourré à la crème de vanille, un dessert idéal. Yoïsho ! est donc une enseigne plus que sympathique. Authentique. L’artisanal est le maître-mot. Et les maîtres à bord s’y connaissent : Philippe a passé quinze ans au Japon et voulait partager son expérience culinaire aux Tourangeaux. Son épouse Sachiko, elle, vient même directement de Tokyo. Dans leurs valises, ils ont ramené ce goût pour faire plaisir, pour faire découvrir. Bref, un vrai voyage gustatif vers le Japon, sans bouger du centre de Tours.

Chronique : Aurélien Germain / Photos : Yoïsho!


> L’addition : Pour le salé, comptez entre 3 et 3,50 € pour un onigiri. Côté desserts, tout est à 3 €. Soupe miso à 3 € et thés à 2,50 €. Options vegan.

> C’est où ? Yoïsho ! se trouve au 11 avenue de Grammont, à Tours. Ouvert du mardi au samedi, à partir de 11 h jusqu’à épuisement des préparations du jour. Fermé le dimanche et le lundi.

> Contact Site : yoisho.fr ; facebook.com/yoishotoursfrance ou @yoisho.france sur Instagram.

TMV du 24 au 30 novembre 2021

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2021/11/tmv_398-web-1.pdf

Cette semaine, on dépoussière l’image du vin ! On a pu rencontre Emile Coddens, vigneron star de TikTok avec près de 500 000 abonné(e)s. On parle également d’un monde du vin en profonde mutation dans ce dossier spécial qui aborde aussi de nouveaux accords mets-vins à découvrir… Soyons fous !
Pour le reste : festivités de Noël à Tours, Omar da Fonseca au secours du TFC, la chronique resto (Yoïsho!), un horoscope WTF et bien d’autres…

Festivités de Noël : top départ ce vendredi 26 novembre !

Ce vendredi, la Ville se met en lumière pour entamer les fêtes de Noël. Nouveautés, pass sanitaire, marchés, commerces et manèges : on vous dit tout.

En chiffres

Et c’est parti ! Vendredi 26 novembre, à 18 h, les festivités de Noël débuteront à Tours avec, tout d’abord, la mise en lumière de la Ville. Au total ? Cinq kilomètres de guirlandes de couleur or et blanc ont été installées. La municipalité a fait le choix d’illuminations 100 % led. Consommation électrique estimée ? Près de 3 800 €. Quant à la pose et la dépose, elle a coûté 275 000 €.

Quatre marchés de Noël

Mais ce 26 novembre, c’est également l’ouverture des marchés de Noël. Ils seront installés jusqu’au 2 janvier au centre-ville : boulevard Heurteloup, place de la Résistance et Anatole-France/Porte de Loire. Mais la petite nouveauté, c’est l’arrivée d’un quatrième sur le parvis de la cathédrale qui, contrairement aux autres, n’ouvrira ses portes que du 13 au 26 décembre.

Les quatre marchés de Noël comptabiliseront 71 commerces, majoritairement locaux et artisanaux. L’adjoint au commerce Iman Manzari a précisé que 60 % d’entre eux venaient de Touraine ou de la Région.

Mooon beau sapiiin…

Vous l’avez vu, le fameux grand sapin est arrivé place Jean-Jaurès. Mais d’autres seront installés. Onze quartiers verront venir trois sapins chacuns, dont un que les habitant(e)s sont encouragé(e)s à décorer par eux-mêmes.

De la glace au ciel

Envie de garder les pieds sur terre ? La patinoire fait son retour. Il vous en coûtera 8 € l’entrée. La municipalité a encouragé le propriétaire à récupérer de l’eau de pluie et éviter le moteur de production du froid. La grande roue ne change pas d’emplacement non plus (3 € la place). Mais le sapin magique – ce gros manège pour enfants autrefois près de la gare – déménage et se trouve place de la Résistance.

Et le pass ?

La question qui fâche ! Pour le moment, la Préfecture n’a pas imposé l’obligation du pass sanitaire à l’entrée des marchés de Noël. Mais (il y a toujours un « mais ») il sera exigé si vous vous installez pour boire un verre ou vous restaurer. Et le port du masque sera obligatoire, à l’instar des marchés en plein air.

Texte : Aurélien Germain / Photo : archives tmv

Chroniques culture : le Cœur Meringue de Stache, un manga sur le harcèlement et Nota Bene passe en cuisine

Semaine en musique avec les albums de Stache et Antoine Wielemans, avant de se faire un instant lecture, entre les recettes de Nota Bene et Gastronogeek, et un manga redoutable.

LE EP

STACHE – COEUR MERINGUE

La biographie de Stache précise que le musicien a été bercé par la chanson française… Pas de doute possible, en effet, dès l’écoute du titre d’ouverture (le très accrocheur « Rien ne va »). Stache maîtrise les mots, offre de très beaux textes, une prose douce sans être doucereuse, toute enveloppée avec sensibilité et authenticité. Emballé dans une pop électro aux accents mélodiques acidulés, l’ensemble fonctionne parfaitement. Et ravira, à coup sûr, les amateurs du genre.
A.G.


LE MANGA

MY CAPRICORN FRIEND

Le sujet de My Capricorn friend est aussi sensible que délicat. Réflexion poignante sur le harcèlement scolaire, ce manga signé Otsuichi et Masaru Miyokawa (éditions Delcourt) débute par la découverte d’un cadavre, un lycéen connu pour brutaliser constamment ses camarades. Mais le doute surgit : son ex-victime est-elle coupable de ce meurtre ? C’est ce que va chercher à savoir Matsuda, un camarade du suspect anciennement harcelé, emmenant ainsi ces 224 pages aux frontières du polar et de l’enquête policière.

Intelligent et efficace, mené par une plume précise, le récit de My Capricorn Friend exploite sa thématique jusqu’au bout. C’est parfois dur, en raison du sujet évoqué, mais toujours bien amené. Court et intense.
A.G.


LE LIVRE

CUISINER L’HISTOIRE

Nos deux Youtubeurs préférés, Nota Bene et Gastronogeek, s’offrent une belle collaboration avec Cuisiner l’histoire (éditions Hachette Heroes), autour de ces trente-cinq recettes inspirées par les plus grands personnages de notre Histoire. Des mayas à Al Capone, en passant par François Ier, cet ouvrage, somptueusement illustré de photos des recettes mais aussi de cartes géographiques, est un pur délice.

D’autant plus qu’il tord aussi le cou à certaines idées reçues et propose une visite gourmande de notre passé. Bon appétit !
H.B.


LE CD

ANTOINE WIELEMANS – VATTETOT

On ne vous fera pas l’injure de vous dire qu’il fut la voix de tête la plus sublime de la pop incandescente de Girls in Hawaï : Antoine Wielemans revient ici en solo avec pas moins de neuf pépites, toutes écrites en français, avec amour. Ici, pas de fioritures ! On se trouve face à une âme à nue, des mélodies terriblement touchantes. D’une poésie à couper le souffle, d’une musicalité stratosphérique, Vattetot est un album sous forme de véritable île au trésor, pour passer l’hiver la tête dans les étoiles.
H.B.

Chroniques culture : le retour de Limp Bizkit, le Comedian Rhapsodie de Thomas VDB et le plein de BD

On part dans les souvenirs bien rock et tourangeaux de Thomas VDB, en passant par le nouvel album de Limp Bizkit, le vinyle de la semaine de Radio Campus Tours et, bien sûr, votre sélection BD de la semaine.

L’ALBUM

LIMP BIZKIT – STILL SUCKS

« Limp Bizkit Still Sucks », soit « Limp Bizkit craint toujours »… Autant dire que le groupe : 1) n’a pas perdu son goût pour l’autodérision, et 2) envoie un doigt d’honneur gigantesque et je-m’en-foutiste avec cet album. Un disque qui, justement, ressemble à un bien beau troll. Au menu ? À peine 32 minutes pour 12 titres, après dix ans d’attente (l’infâme Gold Cobra était sorti en 2011).

Une petite demi-heure qui bouffe à tous les râteliers, allant de la caricature de Nirvana (« Barnacle »), à la balade mièvre (« Don’t change »), en passant par le hip hop (« Snacky Poo »), le metal industriel (« Pill Popper »), jusqu’au Limp Bizkit pur jus (le retour aux sources nü metal de « Dirty Rotten Bizkit »). Bref, un melting-pot foutraque, aux allures de best-of de la carrière du groupe ; un album qu’on adorera détester ou qu’on détestera adorer.
Aurélien Germain

LE LIVRE

COMEDIAN RHAPSODIE

De « rock critic » désillusionné à comique enchanté… Thomas VDB replonge ici dans ses souvenirs, dans sa vie d’avant. Le fan de rock se confie, il fait rire, fait sourire. Les anecdotes qui parsèment Comedian Rhapsodie (éd. Flammarion) sont savoureuses : ce moment de solitude avec le groupe KoRn, sa photo du pantalon de Freddie Mercury, sa plongée dans le journalisme sans un seul diplôme…

Quand il raconte ses années en Touraine, entre Radio Béton et Rodolphe Couthuis, c’est un délice : VDB a la plume incisive, la science du bon mot, le goût pour la réflexion teintée d’humour et de détails incongrus, mais hilarants. Une autobiographie pleine de mélancolie rock’n’roll.
A.G.

LE VINYLE DE LA SEMAINE DE RADIO CAMPUS TOURS

THE SELENITES BAND – BEHIND THE MASK

Derrière le masque de Selenites Band se cache un quintet envoûtant qui entraîne les amoureux de jazz sur les hauts plateaux éthiopiens. La flûte traversière d’Antoine Laloux et le sax’ de Marc Buvry réchauffent un éthiojazz qui a affolé le pays dans les années 70, en même temps que le Derg renversait la vieille monarchie éthiopienne.

Les sons psychédéliques (merci la basse électrique et les effets de Nicolas Dubuc) achèvent de donner à ce vinyle (sorti chez Obi Riddim) un arôme aussi corsé et fruité que le café éthiopien. Pour les assoiffés de folies jazzophoniques.

La sélection BD

Le western n’a jamais été à la mode, il a simplement toujours été là, comme nous le prouve Tiburce Oger, qui avec « Go West » (éd. Grand Angle), s’est offert ce qui se fait de mieux en matière de dessinateurs (Boucq, Rossi, Blanc Dumont…) pour raconter l’Ouest sauvage dans ce sublime album, ultime hommage au genre. Un genre en pleine forme, en témoigne « West Legends » (Soleil), où à travers le personnage légendaire de Wild Bill Hicock, Jarry et Laci s’en donnent à cœur joie en tordant le cou aux clichés. Quant à Caryl Férey et Corentin Rouge, avec leur « Sangoma » (Glénat) situé dans une Afrique du sud incandescente, ils font mouche à tous les coups!

Autre maître du rompol, J.P Manchette, dont les adaptions par Max Cabanès sont toujours un pur régal. C’est encore le cas avec « Morgue Pleine » (Dupuis), où le détective Tarpon en voit de toutes les couleurs. On terminera encore avec un polar, le très sec et magistral « Seul le silence » (Phileas) tiré d’un roman de RJ Ellory revisité par Fabrice Colin et mis en image par un Richard Guérineau au sommet. D’une noirceur absolue, ce drame autour d’un serial killer vous envoûte littéralement.
Hervé Bourit

Dans l’antre des archives municipales avec Lise Schnel

#VisMaVille Lise Schnel est archiviste. Nous l’avons rencontrée aux archives municipales contemporaines, situées à la mairie de Tours. Elle défend une vision vivante du métier.

Au deuxième sous-sol de la mairie de Tours, ce matin-là, dans la salle des archives municipales, Carole peaufine l’exposition à venir sur les 100 ans du Congrès de Tours(*) tandis que Lise nous a sorti quelques documents valant le coup d’œil : une photo sur plaque de verre, l’album du Lycée de Tours de 1891, des photographies du camp Beaumont lors de la Première Guerre mondiale, des plans rares de projets urbains de la ville ou encore les messages et objets conservés déposés par les Tourangeaux devant l’Hôtel de Ville après les attentats de 2015. Preuve de la diversité des documents municipaux conservés.

Les archives contemporaines rassemblent tous les documents écrits concernant la ville depuis 1945, les photographies, les gravures, mais aussi les documents numérisés historiques. Lise Schnel et ses six collègues archivistes naviguent entre deux lieux, les archives contemporaines de la mairie et les archives historiques situées à la chapelle Saint-Eloi.

Les archives contemporaines sont de loin les plus imposantes avec leur 4 500 mètres linéaires. Il faut dire que tout document administratif y est conservé, selon une procédure bien établie. « Nous sommes un service public, explique Lise Schnel. Nous collectons les archives auprès des services municipaux et leur volume reste croissant malgré la dématérialisation. »

Pour le reste, comment établir ce qui a valeur d’archive pour la ville ? « Nous nous référons aux Archives de France. Mais il y a une part de subjectivité, par exemple lorsque nous conservons les messages déposés après les attentats du Bataclan. Les documents privés, en rapport avec l’histoire de Tours, nous intéressent également. »

Lise Schnel, passionnée d’histoire et par sa Touraine natale, souligne cette part importante de collecte. Pour les particuliers, elle n’hésite pas à les solliciter directement. « Nous avons ici le fonds personnel de Jean Meunier, ancien maire de Tours (1944-47), remis par sa fille Mireille Saint-Cricq. Nous avons aussi des associations qui nous donnent leurs archives comme les Fêtes musicales de Touraine ou des sections sportives. On ne s’interdit rien pour la conservation. »

Egalement, l’archiviste suit de près les évolutions de la société pour ajuster sa sélection. « La veille est constante. Nous évaluons les changements sociétaux pour voir quels documents pourraient être importants à l’avenir et nous les conservons plus longtemps. Comme ceux du service petite enfance. »

La valorisation est une autre facette du métier d’archiviste qu’exerce Lise Schnel depuis 1990 à Tours. Présentation en salle de lecture, montage d’expositions, publication de brochures et d’ouvrages… Décidément, l’archiviste loin d’être enfermée dans des salles poussiéreuses s’ouvre vers le public. « Ici, les archives ne dorment pas », conclut Lise Schnel.

Textes et photos : Aurélie Dunouau


(*) Grande exposition du centenaire, péristyle de l’Hôtel de Ville de Tours, du 20 novembre au 14 décembre.

Frenchy’s Burger et Le Cubrik : le goût des bonnes choses

TMV est parti à la rencontre de deux établissements : le Frenchy’s Burger installé place du Grand Marché depuis 2017, et le Cubrik, qui a ouvert ses portes rue du Change en 2019. Leur point commun ? Des changements autour du goût des bons produits !

Pionnier du burger tourangeau depuis 2013, Frenchy’s Burger n’entend pas arrêter d’innover. Depuis l’été dernier, Romain Meunier et ses équipes ont testé la « burgernomie » et sa fine cuisine, en parallèle de l’ouverture du SmartFood avec ses burgers de qualité pour les plus petits budgets.

En pleine recherche de la recette parfaite, qui pourrait voir se mélanger les deux services, Romain veut anticiper la fin annoncée des fast-foods : « Le centre-ville se “fast-foodise” depuis deux ans, les restaurants traditionnels tendent à disparaître (avec trois fermetures sur la place par exemple). Mais on ne pourra pas échapper à la fin de ce modèle du fast-food et sa nourriture de mauvaise qualité. Nous sommes déjà dans une phase de transition, de relocalisation de notre consommation, d’évolution de nos habitudes alimentaires. C’est pour cela que nous travaillons depuis toujours avec le souci de l’écologie et des produits locaux. »

Et au passage, le gérant n’oublie pas de prendre en compte le changement des comportements depuis 2020, avec le boom des livraisons : de nouveaux projets en perspective ? Affaire à suivre !

Le Cubrik : paradis du jeu

Ouvert rue du Change en 2019, le Cubrik a profité des périodes de fermeture forcée pour se repenser… ou plutôt revenir à l’essentiel : « Quand on avait présenté notre projet de reprise du restaurant Le Barju pour le transformer en bar à jeux, les banques avaient fini par nous suivre lorsque nous nous étions associés avec deux personnes ayant de l’expérience dans la cuisine et le bar », racontent Sylvain Petitprêtre et François Hotton, les deux gérants.

« Les banquiers misaient sur une activité 70 % restaurant et 30 % bar. Le confinement nous a obligés à nous endetter, mais c’était aussi l’occasion de réfléchir et de revenir aux fondamentaux : être le bar à boire, à manger et à jouer que nous avions imaginé ! ». Ouvert désormais à partir de 16 h tous les jours, avec une cuisine de tapas le soir, le Cubrik se place lui aussi sur l’échiquier des bars et restos où on mange des produits locaux : « On ne tient pas de discours militants, on agit. Notre équipe de cuisine fait tout maison, on valorise nos producteurs locaux y compris pour les boissons. »

Les barmen connaissent leur carte aussi bien que les sommeliers du jeu maîtrisent les dizaines de jeux de société proposés gratuitement sur place.

Texte : Maud Martinez
Photos : Frenchy’s Burger (ouverture)/Maud Martinez

TMV du 17 au 23 novembre 2021

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2021/11/TMV_A_20211117_TMV_000_T_Q_0-WEB.pdf

Suite de notre série sur les quartiers de Tours vus par leurs habitants. Cette fois, on est allé traîner du côté du vieux Tours, cœur historique de la Ville. Plongez également dans les archives municipales aux côtés de sa tête pensante, Lise Schnel. On parle aussi de la (très chère) ligne TGV Tours-Paris, du resto L’Appart Flexitarien, de culture avec les bons plans et nos chroniques, sans oublier horoscope WTF, shopping et toute l’actu tourangelle à la sauce tmv.

Ligne TGV Tours-Paris : des plaintes et des avancées ?

La ligne TGV Tours-Paris n’en finit pas de faire causer et d’être source de tensions, notamment concernant les tarifs. Mais quelques promesses apparaissent après la rencontre entre élus et SNCF. Les usagers, eux, ne sont ni satisfaits ni convaincus.

Les faits

Régulièrement sur Twitter, l’association d’usagers de la ligne TGV Tours-Paris (@TGVTOURSPARIS) n’hésite pas à taper sur les doigts de la SNCF et dénonce les tarifs « exorbitants » des trains. Des prix qui font causer : entre 2004 et 2021, ils ont effectivement doublé. Et déjà en 2017, l’UFC Que-Choisir prouvait que la ligne Paris-Tours était l’une des plus chères de France. L’association a ainsi demandé aux politiques d’intervenir et a réclamé une amélioration du service ferroviaire dans sa globalité.

Le président de Tours Métropole, Frédéric Augis, a donc écrit au président de la SNCF. Le maire de Tours Emmanuel Denis et d’autres élus ont aussi rencontré la directrice commerciale de l’axe TGV Atlantique.

Les avancées

Emmanuel Denis a annoncé « une bonne nouvelle », « le retour à partir du 13 décembre » de deux allers-retours quotidiens entre les deux villes. Pour le reste, il a été décidé que l’abonnement devrait passer de 565 € à 315 € en configuration télétravail. La SNCF a également promis de « formuler de nouvelles offres promotionnelles liées à des événements organisés » à Paris ou à Tours. Sans toutefois avancer de chiffres.

Enfin, l’entreprise a indiqué que ce genre de rencontres avec les élus de Touraine était amené à se poursuivre. Celle du 10 novembre a réuni le président de Tours Métropole, des députés, deux sénateurs/trices et le maire de Tours.

Le point de vue

Plutôt satisfaits de cette rencontre, les élus tourangeaux ont toutefois déploré qu’il n’y ait eu aucune solution quant à la question du prix du billet isolé. Proposé hors abonnement et sans carte de réduction, un aller-retour peut vite grimper à 90 € ! Un effort est donc attendu de ce côté-là. La SNCF en « a pris acte ».

L’association des usagers n’a, elle, pas été aussi ravie… Sous un hashtag #ArnaqueSNCF, le collectif s’est dit « très surpris du satisfecit général concernant les fausses avancées proposées par la SNCF », disant par exemple qu’il y avait tromperie sur les deux nouveaux allers-retours, puisqu’il s’agit en fait « du retour à la normale post-Covid ».

Texte : Aurélien Germain / Photo : archives NR

Chroniques culture : un nouveau Stephen King, le vinyle de Radio Campus Tours et le plein de BD

LES LIVRES

« APRÈS » – STEPHEN KING

Seuls les morts n’ont pas de secrets… Avec son « Après » (éd. Albin Michel), Stephen King revient aux fondamentaux, avec du surnaturel et du fantastique à tous les étages : il y raconte l’histoire d’un gamin lambda qui a toutefois la particularité de voir les morts. Et de leur parler.

Le dernier roman du maître de l’angoisse est un excellent cru, conté à la première personne, mené pied au plancher, qui bascule dans le registre policier dans sa seconde moitié. Un polar démoniaque riche, efficace, mais beaucoup trop court !
A.G.

 

« FRACTURES » – LAURE DECOURCHELLE

Laure Decourchelle, ex-lauréate du Prix Rock Attitude de Radio Béton, se lance dans le recueil de nouvelles avec « Fractures » (éd. ExAequo). En découlent quatre histoires, véritables chroniques de l’âge adolescent et de la jeunesse, directes et sans chichis. Découverte de l’amour, de l’amitié, de la chair, découverte de la vie tout simplement : Laure Decourchelle offre des textes plutôt sombres, au vocabulaire parfois cru (on sent l’influence de Bukowski), mais aux mots toujours justes, collant à son univers singulier.
A.G.


La sélection BD

Le coup de cœur de la semaine est signé Tardi et Dominique Grange qui, avec « Élise et les Nouveaux Partisans » (éd. Delcourt), livrent un récit romanesque et grave sur les combats de l’après Mai 68. Un chef d’oeuvre pour mieux comprendre la naissance des luttes dans le basculement du monde de l’époque.

On reste dans la romance pure, cette fois avec le très bel ouvrage « Aimer pour deux » (Grand Angle) où Van der Zuiden et Desberg brossent le portrait d’une famille déchirée par la guerre, un récit d’autant plus puissant qu’il puise dans les souvenirs du scénariste. Dans « Dernier Souffle » (Noctambule), le maître du noir et blanc Thierry Martin offre, dans un format à l’italienne, un western crépusculaire. Pour Jancovici et Blain, « Le Monde sans fin » (Dargaud) est pour demain si on ne prend pas conscience que les sources d’énergie de notre planète ne sont pas inépuisables. Un ouvrage à lire d’urgence !

On finit sur une note plus légère avec le « Supergroom » (Dupuis) : Vehlman et Chivard se lâchent pour la deuxième aventure d’un Spirou devenu un super héros envoyé aux Jeux olympiques des super héros !
Hervé Bourit


LE VINYLE DE LA SEMAINE DE RADIO CAMPUS TOURS

MONTPARNASSE MUSIQUE – EP

Nadjib Ben Bella et DJ Aero Manyelo, les deux moitiés de Montparnasse musique, livrent depuis le début de l’automne des morceaux explosifs sur leur premier EP (sorti chez Ben Bella Jazz). Les singles sortent un par un : « Panter » est sorti en mars, « Bitumba », l’entêtant « Sukuma » et « Le Serpent » sont parus cet été, le 29 octobre est sorti « Makonda ».

La recette ? De l’électro au service de rythmes congolais, des choeurs des Kasai Allstars et un clip tourné avec les Shégués, les enfants des rues de Kinshasa, qui figurent aussi sur la (très belle) pochette du vinyle. Chaque titre apporte son lot de vibes afrohouse, de cordes grattées et électrisées pour un son club imparable.


LE CD

PR2B – RAYONS GAMMA

La Berruyère Pauline Rambeau de Baralon (PR2B) sort enfin son premier album après quelques EP prometteurs qui lui ont permis, notamment, de figurer dans la sélection des Inouïs du Printemps de Bourges. Comment d’ailleurs ne pas rester insensible à cet superbe enchevêtrement de chansons, de pop et d’électro sublimé par une voix influencée par Brigitte Fontaine et où l’on sent un fort désir de cinéma, Pauline étant en plus diplômée de la Fémis. Un beau disque à se procurer d’urgence.
H.B.

On a testé le Rose Cornichon : des assiettes gourmandes avec ce que l’on veut dedans

Imaginez-vous dans un resto, devant un comptoir, où se trouvent plein de plats différents. Et que vous avez l’autorisation de goûter… à tout ce que vous voulez ! C’est le concept du Rose Cornichon, un établissement sur lequel l’équipe de tmv a flashé il y a peu.

Déjà, donc, parce que ce principe « d’assiette gourmande avec ce que tu veux dedans », comme le dit l’enseigne, nous paraît vraiment malin. Ensuite parce que le restaurant est tenu par des « Super Nanas » hautes en couleurs qui ne se départissent jamais de leur sourire et de leur sympathie.

Et enfin parce que l’intérieur nous laisse dire que, oui, il est toujours possible d’avoir une déco originale et attrayante sans verser dans le kitsch. Ici, on peut manger à table assis sur sa chaise d’école, dans un fauteuil tout doux ou dans un canapé confortable avec ses jolis coussins. Et on se plaît à zieuter la magnifique peinture street art flashy et colorée au mur ou encore ce gros cornichon en néon et son regard tout mignon.

Une assiette gourmande avec tout ce que l’on veut dedans !

Nous voilà alors, ce midi, à piocher un peu de tout ce qui se trouve au menu (oui, on a faim et on en profite). C’est donc parti pour une petite part de « salade de champipi à la grecque », une autre de quiche lorraine (un pur délice, et c’est un Lorrain de naissance qui vous le dit !), une portion de risotto tout fondant et une autre de mijoté de courge au chorizo. On a également rajouté une part de pizza au fenouil et aux mûres excellente, ainsi que des haricots blancs.

« Tout est fait maison par nos mimines », prévient l’équipe et cette assiette revient à 12,90 €. Gourmand, varié, et au final, un très bon rapport qualité-prix, puisqu’il y a vraiment possibilité de tout goûter, servi raisonnablement par l’équipe. Sans compter un buffet de desserts aussi esthétiques qu’alléchants. On en ressort donc l’estomac bien plein sans que ce soit trop bourratif, avec le sourire aux lèvres. Et l’envie de faire du Rose Cornichon notre cantine du midi.

Chronique : Aurélien Germain / Photos : Rose Cornichon et tmv


> L’addition  : L’assiette du jour (que l’on remplit comme on veut, donc) coûte 12,90 €. Côté desserts, on est sur une moyenne à 3 €

> C’est où ? Direction le 266 boulevard Charles-de-Gaulle, à Saint-Cyr-sur-Loire, à la frontière de Tours Nord. Le Rose Cornichon se situe près du Steak ‘n Shake, à quelques mètres des magasins Lidl et Auchan

> Ouvert de 11 h 30 à 17 h 30, cantine le midi et goûter l’après-midi. Du lundi au samedi. Sur place ou à emporter. Contact Tél. 02 47 63 72 14. Ou sur les réseaux sociaux : facebook.com/rosecornichon et @rosecornichon sur Instagram.


TMV du 10 au 16 novembre 2021

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2021/11/TMV_A_20211110_TMV_000_T_Q_0-web.pdf

Ami(e)s étudiant(e)s, la réorientation vous fait peur ? Pas de souci ! Il ne faut pas s’inquiéter, il est toujours possible de changer de voie. On vous donne les bons plans et les petits conseils qui vont avec si c’est votre cas, dans notre dossier formation orientation.
Découvrez aussi la bonne idée de Noël (des colis cadeaux pour les sans-abri), notre chronique resto du Rose Cornichon, un petit zoom sur les futurs JO 2024 et le lien avec Tours, sans oublier l’horoscope WTF, la rubrique VisMaVille avec un jeune chef pâtissier et nos chroniques culture.

A Noël, des colis « cadeaux » pour les plus démunis

L’an dernier, la collecte de Fanny et Marine avait permis de distribuer 4 000 boîtes-cadeaux de Noël aux personnes précaires dans la rue. Elles remettent ça cette année.

« On ne peut pas aider tout le monde, mais tout le monde peut aider quelqu’un ! » C’est le mot d’ordre de Fanny et Marine, deux Tourangelles qui, avec « Main dans la main »(1), organisent une grande collecte pour aider les plus précaires dans la rue. Elles distribuent ensuite ces colis de Noël aux sans-abri, à la période des fêtes. Ainsi, l’an dernier, près de 4 000 boîtes avaient été offertes aux démunis, suite à un appel sur les réseaux sociaux.

Mais face à cette charge titanesque et après avoir été vite dépassées, les deux amies ont décidé de se réorganiser. Pour cette troisième édition, « on va se servir du réseau Lidl, avec lequel on travaille au quotidien, pour acheminer les colis sur notre plateforme de Sorigny », indiquent-elles dans La Nouvelle République.

Les colis pourront être déposés dans les enseignes du même nom (à Tours, Joué, Chambray, etc.), mais aussi dans d’autres boutiques de Tours et son agglomération. On peut notamment citer des points de collecte comme Au Tour du vrac (Tours), dans les mairies de Veigné et Montbazon, à O Bistrot Quai (Esvres) et chez Ô P’tit Vrac (Amboise).

Comment ça marche ?

Si les fois précédentes, les gens participaient en déposant des boîtes décorées, il est désormais conseillé d’opter pour un sac à dos (les colis sont encombrants et font des déchets, mais ils resteront acceptés pour les centres d’urgence).

Et pour aider, c’est tout simple : on prend un sac et on y glisse « un truc bon, un truc chaud, un produit cosmétique, un divertissement ». On peut également y mettre un petit cadeau pour un animal et un mot doux ! « Notez bien dessus : enfant ou femme, ou homme, ou chien », précisent Fanny et Marine.

La collecte se déroulera du 24 novembre au 17 décembre. Suivra ensuite la distribution aux personnes sans-abri. Marine et Fanny ont d’ailleurs lancé un appel aux volontaires et aux bénévoles pour les aider à faire les maraudes, stocker et distribuer ces colis. Pour que Noël soit solidaire jusqu’au bout.

Texte : Aurélien Germain / Photos : ouverture NR Julien Pruvost

(1) Main-dans-la-main-37 sur Facebook

 

 

Indre-et-Loire : de nouvelles mesures sanitaires annoncées

Rassemblements, port du masque à l’école, dose de rappel : avec un taux d’incidence qui a remonté dans le département, la Préfecture d’Indre-et-Loire a annoncé de nouvelles mesures.

Le port du masque redevient obligatoire à l’école (Photo archives NR – Julien Pruvost)

« Le taux d’incidence dans le département d’Indre-et-Loire a dépassé le seuil d’alerte de 50/100 000 habitants depuis plus de 10 jours. Il est aujourd’hui de 58/100 000 habitants. » C’est par cette phrase que débute le communiqué de la Préfecture d’Indre-et-Loire qui a, par conséquent, annoncé la réinstauration de certaines mesures.

Rassemblements

Pour commencer, une première mesure sera instaurée à partir de ce lundi 8 novembre : « Les rassemblements de spectateurs debout venus assister à un concert devront respecter une jauge maximale de 75 % de la capacité d’accueil du lieu », prévient la Préfecture. Et ce, que ce soit une salle de spectacle, une salle polyvalente, un chapiteau, etc.

« Cette mesure s’applique notamment aux boîtes de nuit », est-il également indiqué.

Le port du masque à l’école

Comme de nombreux autres départements français, l’Indre-et-Loire est elle aussi concernée par le retour du port du masque pour les enfants (de plus de 6 ans) à l’école primaire dès lundi 8 novembre. Idem pour les activités périscolaires.

Vaccination : dose de rappel

Enfin, les autorités rappellent qu’il est fortement conseillé aux personnes âgées de plus de 65 ans d’effectuer une dose de rappel de vacin (à partir de 6 mois après la dernière injection). Les personnes sévèrement
immunodéprimées peuvent recevoir le rappel à partir de 3 mois après la dernière.

Vacances de la Toussaint : 7 bonnes idées de sorties en famille

Les vacances de la Toussaint, c’est le moment idéal pour s’offrir des petites escapades en famille, pas trop loin de la maison, mais assez quand même pour changer un peu d’air. Nous vous en avons sélectionné quelques unes dont certaines, époque de l’année oblige, vous offriront aussi quelques petits frissons.

Chasse aux bonbons

Vous avez du mal à convaincre vos enfants de visiter les châteaux de la Loire ? Le Rivau a la solution. La chasse aux bonbons d’Halloween, elle n’est QUE pour les enfants. Ils ont une heure pour faire leur razzia. Mais attention, préviennent les organisateurs, certains bonbons pourront être des bonbons pièges ! Et, en plus, ils peuvent venir déguisés (les enfants, pas les bonbons…)

> Les 30, 31 octobre et 1er novembre, au château du Rivau. À partir de 6 ans. 3,50 €/enfant + droit d’entrée au château.

Dans l’automne de Chaumont

Ce sont, déjà, les derniers jours pour découvrir les jardins présentés cette année à Chaumont-sur-Loire, sur le thème du biomimétisme. Et, en plus, pour accompagner la fin de cette saison, l’ensemble du domaine se pare de décors extraordinaires de fleurs et de fruits d’automne. Toute la poésie de la courge et des feuilles mortes.

> Domaine de Chaumont-sur-Loire (41). Tarifs : 19 € (réduit : 12 €).

À LA RENCONTRE DES BÉBÉS PANDAS

Avec tout ça, peut-être que l’information vous a échappé. Deux bébés pandas sont nés au ZooParc de Beauval au début du mois d’août. Les vacances de la Toussaint, c’est le moment pour venir leur faire un petit coucou. Dans la « Galerie des pandas », vous les verrez évoluer sur un grand écran et vous pourrez suivre tous leurs mouvements. Ils sont tellement meuuugnons !

> ZooParc de Beauval, à Saint-Aignan-sur-Cher (41). Tarifs : de 25 à 32 €.

TISSER À LA TOUSSAINT

L’atelier du lissier, au château de Langeais, a été entièrement renouvelé. On a l’impression que l’artisan est juste descendu fumer sa cigarette au pied du donjon et qu’il va revenir dans un moment. Sauf que le lissier, pendant les vacances de la Toussaint, ce sera vous. Une animatrice vous donne les ficelles de cet art ancestral (les ficelles, ah, ah, ah !) et après, c’est à vous de jouer. Vous repartirez même avec votre ouvrage !

> Château de Langeais, du 26 octobre au 4 novembre, du mardi au jeudi, entre 10 h et 13 h puis entre 14 h et 17 h. Durée 1 h, sur réservation. À partir de 7 ans.

UNE SEMAINE EN ENFER

Bon, en enfer, on exagère peut-être un peu. En fait, à l’occasion d’Halloween, le château de Meung-sur-Loire a laissé les clés aux fantômes qui le hantent. Vous croiserez spectres, vampires et sorcières en vous aventurant dans les ténèbres où ils vous donneront des indices pour découvrir le sortilège et la récompense qui va avec. C’est encore mieux si on vient déguisé.

> Château de Meung-sur-Loire, du 26 au 31 octobre, de 14 h à 18 h, en continu. Tarifs : de 6 à 9,50 €.

FAIRE TOURNER LES TABLES

Les vacances de la Toussaint, c’est la dernière occasion de découvrir l’exposition que La maison de la magie de Blois consacre au spiritisme et aux sciences occultes. Elle s’appelle « Esprits fantômes » et elle revient sur tous les aspects de ces pratiques qui nous font frissonner et qui puisent leurs origines dans les civilisations les plus anciennes. Vraiment intéressant et surprenant !

> Esprits fantômes, à la Maison de la Magie de Blois. Tarifs : de 6,50 à 11 €.

Travailler votre curiosité

Les cabinets de curiosités, ce sont des meubles ou des pièces où l’on entreposait des collections d’objets insolites de toutes sortes et de toutes origines. Des planisphères, des globes célestes, des bijoux, des coquillages, mais aussi des représentations d’animaux mystérieux et, parfois, imaginaires. Le Palais Jacques Cœur de Bourges leur consacre une superbe exposition, excellente occasion de redécouvrir à la fois ce lieu et cette très belle ville.

> La chambre des merveilles, Palais Jacques Coeur, à Bourges. Tarifs : 7,50 € (enfants : 3 €).

On a testé La Table de Justine, bistrot tourangeau

Direction la rue des Fusillés, à Tours, pour goûter à la cuisine maison de La Table de Justine.

« Exigez le fait-maison ! » Le message écrit sur l’ardoise qui trône devant La Table de Justine est on ne peut plus clair. C’est l’un des credos de la maison. Situé à deux pas de la Place de la Résistance, le restaurant s’est installé en septembre 2019 et se revendique bistrot tourangeau.

Ici, pas de chichis, c’est du simple, mais c’est bon, copieux et gourmand. Avec des prix doux ! Le midi, l’ensemble entrée-plat revient à 14,90 €. Et pour la totale, entrée-plat-dessert, un billet de 20 suffit. Côté ambiance, on est dans le chaleureux, « à la bonne franquette » (et ce n’est pas péjoratif).

Le patron s’occupe de son client et sait présenter sa (très chouette) cave à coup de conseils avisés, où il n’y a que des vins de Loire comme références. Idem pour les amateurs de bière : celle proposée vient tout droit d’Amboise.

Cuisine maison, simple et efficace

Et dans l’assiette ? Eh bien, on débute notre repas du midi avec un tartare d’avocat et chèvre ; tout frais dans la bouche, avec du bon pain pour accompagner tout ça. Arrive le plat principal : on a opté pour la pièce du boucher. Le morceau arrive avec du gros sel dessus. Miam ! Il y a une sauce à l’échalote dans un petit récipient qui accompagne, mais la viande, tendre et issue de la boucherie Gallais, se suffit à elle même. Avec tout ça, de grosses frites bien dorées et qui calent sacrément l’estomac.

Le reste de la carte proposait aussi une cuisse de canard confite et son écrasé de pommes de terre, des gambas et leur riz pilaf ou encore une grande salade végétarienne. Et au niveau des desserts, café gourmand, tarte tatin, crème brûlée et mousse au chocolat sont au programme. Le tout, donc, pour un rapport qualité/prix plus que raisonnable.

Au final, un restaurant convivial, au service agréable, avec une cuisine maison. Simple, mais efficace.

Aurélien Germain


> L’addition : formule du midi à 19,90 € pour entrée, plat, dessert. Le duo entrée/plat à 14,90 €. Le soir et le samedi, c’est à la carte ! Menu enfant : 12,50 €. 

> La Table de Justine : 6 rue des Fusillés, à Tours. Ouverture : déjeuner du lundi au samedi, de 12 h à 14 h 30 ; dîner du jeudi au samedi, de 19 h à 22 h 30. Fermeture le dimanche. Terrasse en extérieur.

> Contact Tél. 02 47 20 50 60. Ou sur Facebook : @La-Table-de-Justine-Bistrot-Tourangeau

Dans le quotidien de Cassandre Richet, coach sportive et prof de yoga

#VisMaVille Cassandre Richet est coach sportive. Elle enseigne le yoga et le Pilates en indépendante à Tours et aux alentours. Elle nous dévoile l’envers du décor de son métier et de sa passion.

Les tapis sont posés, le bol tibétain est en place, les apprenties « yogi », jambes en tailleur et corps bien droit démarrent leur échauffement par des exercices de respiration. L’une d’elles est en visio, car elle n’a pas de pass sanitaire, la caméra est posée juste devant la coach. Inspirations, expirations… cinq minutes de détente et de concentration qui permettent de poser le poids de la journée et se centrer sur soi.

« On peut commencer les choses sérieuses, vous vous sentez bien ? Allez, vous me faites un vinyasa », les interpelle leur professeur de yoga Cassandre Richet. Les cours se déroulent en petit nombre, « dix personnes maximum », dans des salles louées par Cassandre, à Tours et La Riche, ce soir-là à la Dilettante, rue de la Mairie.

Car la vie de coach sportive indépendante, « c’est beaucoup d’organisation, de planification et de rigueur », souligne Cassandre Richet. « L’avantage c’est que je gère mon emploi du temps sans horaire fixe, sans patron, mais en réalité c’est très peu de temps libre, presque du non-stop. Je suis parfois fatiguée, au risque de la blessure et n’ai pas toujours assez de temps pour ma pratique personnelle. Mais avec l’expérience (elle s’est lancée en 2014 – NDLR), je gère bien à présent. »

Entre les cours collectifs et individuels qu’elle propose en yoga mais aussi en Pilates, en salle de gym ou en autonomie, auprès également d’une association comme l’Ardente à la Bergeonnerie ce qui lui permet de proposer des cours à des prix accessibles (« c’est important et de s’adapter à tous les âges et morphologies »), Cassandre jongle aussi avec les stages qu’elle organise au Center Parc de Loudun, les retraites qu’elle propose en yoga et les cours en entreprise.

Derrière cette diversité de prestations, un seul mot d’ordre : « Apprendre aux gens à prendre soin d’eux. On cherche dans les étirements, le renforcement et les postures un bien-être qui bénéfice au corps et au moral. Ça rebooste une séance quand ça ne va pas. En tout cas pour moi c’est vital, c’est ce qui m’a sauvé pendant les confinements. »

Formée en école de coach sportif à Tours après des études de danse au conservatoire et de langues à la faculté (elle a passé un an au Japon), Cassandre se remet en question, abandonne son job d’étudiante à Ikea et se lance avec passion dans la pratique du yoga et du Pilates, dites « méthodes douces » : Paris, Cambodge, Inde, elle se forme et continue d’ailleurs aujourd’hui avec le yoga thérapie.

Devant l’engouement des candidats à un job qui fait rêver, elle nuance : « Derrière nos belles photos sur nos sites internet, il faut savoir que nous avons beaucoup de gestion et d’administratif, beaucoup d’heures en dehors de la présence des cours. Je ne le conseille pas à tout le monde, la plupart peuvent pratiquer en loisir sans en faire un métier. Mais moi je ne ferai pas autre chose », sourit-elle.

Textes et photos : Aurélie Dunouau

TMV du 20 octobre au 9 novembre 2021

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2021/10/TMV_A_20211020_TMV_000_T_Q_0-web.pdf

Avant les vacances de la Toussaint, tmv vous a préparé un chouette petit numéro, dans lequel on remonte le fil de l’histoire de la Loire : embarquez avec nous pour une balade sur ce sublime fleuve plein d’anecdotes et doté d’un sacré écosystème. Suivez-nous aussi dans nos bonnes idées de sorties en famille pour ces deux semaines de congés. Pour le reste : horoscope WTF, chronique resto (La Table de Justine), ainsi que la découverte du quotidien d’une prof de yoga.

Deuxième ligne : quel design pour le tramway ?

Elle était déjà à l’œuvre pour la première ligne : l’agence tourangelle RCP a été retenue pour designer les rames et les stations de la deuxième ligne de tramway.

Les faits

C’est désormais officiel. L’agence tourangelle RCP, de Régine Charvet-Pello, a été retenue pour le design des rames et des stations de la future ligne de tramway. C’est déjà elle qui avait été en charge de la première ligne à l’époque.

Wilfried Schwartz, président du Syndicat des mobilités de Touraine (SMT), a par ailleurs précisé que ce design ne serait « pas forcément identique » à celui de la ligne A, mais qu’il resterait évidemment compatible (oubliez donc un tram’ aux couleurs de tmv…). Vingt-deux rames et vingt-sept stations sont concernées.

Le contexte

L’agence RCP a été retenue parmi sept autres candidats. Le montant du marché s’élève à près de 250 000 €. Installé dans le quartier des Deux-Lions, RCP a également été sélectionné pour le métro du Grand Paris, dont le lancement est prévu dans trois ans. L’agence est spécialisée dans les transports publics : les tramways du Mans, d’Angers ou même d’Alger et Constantine, c’est elle aussi !

Les enjeux

Reste désormais à établir le projet culturel du tramway, confié à l’époque à l’artiste Daniel Buren. S’il n’est pas candidat, ou s’il l’est sans être retenu, ses fameuses lignes blanches et noires ne seront pas réutilisées, puisqu’elles sont directement liées à son œuvre. Le projet n’a pas encore été attribué pour le moment. « Il reste encore à définir avec des artistes internationaux », a déclaré Wilfried Schwartz.

Il faudra aussi penser à la végétalisation autour de cette ligne, puisqu’elle doit s’accompagner « d’un véritable projet vert, marqueur identitaire d’un territoire résolument tourné vers son inscription dans un écrin naturel dans lequel tous les modes se retrouvent », promet Tours Métropole. À ce jour, le Syndicat des mobilités de Touraine peut compter sur 80 millions d’euros de subventions (lire tmv n°394).

La mise en service de cette deuxième ligne, qui doit relier Chambray-lès-Tours à La Riche en passant par Tours, est prévue pour 2025.

Texte : Aurélien Germain / Photo : archives NR – Julien Pruvost

Chroniques culture : l’histoire du Temps Machine en livre, du polar, la tonne de BD et le retour de No One Is Innocent

Cette semaine, on lit un tas de BD, de polars et on se refait la Petite histoire du Temps Machine en livre, tout en s’écoutant le dernier album de No One Is Innocent.

LES LIVRES

LA PETITE HISTOIRE DU TEMPS MACHINE

On vous en parlait déjà la semaine dernière : c’est désormais dans nos petites mimines que se trouve le livre « La Petite histoire du Temps Machine » ! Au menu ? 125 pages retraçant toutes les vies de la salle de concert jocondienne qui a fêté ses 10 ans. Il y a un esprit fanzine qui se dégage de l’ouvrage rédigé et dirigé par Adrien Durand.

C’est la photographie d’une époque, mais c’est aussi une formidable machine à remonter le temps, à travers les textes, certes, mais aussi les photos, les affiches et les entretiens. Le tout, posé sur un très beau papier glacé (l’objet « a de la gueule », comme disent les jeunes qu’on n’est plus d’ailleurs) et conclu par des chroniques de disques d’artistes tourangeaux, de Chill Bump à Thé Vanille, en passant par Biga*Ranx et Mesparrow. Vivement le livre des 20 ans !
Aurélien Germain

UN TUEUR SUR MESURE

Un polar qui commence par une scène de braquage pas si ratée que ça, avec des gangsters déguisés en loups le soir d’Halloween : voilà un début prometteur ! Pour la suite, on peut faire confiance (enfin…) à Sam Millar, ancien braqueur qui a concocté la petite merveille de l’année avec « Un tueur sur mesure » (éditions Métailié), récit dans un Belfast sous tension, doté d’une belle écriture.

Il y fait surgir des cohortes de tueurs, des hordes de flics, des membres de la redoutable Fraternité Irlandaise dans une course poursuite haletante. Une pépite d’humour noir et burlesque.
H.B.


LE CD

NO ONE IS INNOCENT – ENNEMIS

Les Français de No one is innocent reviennent avec « Ennemis », un disque qui, une fois de plus avec le groupe, redonnera les lettres de noblesse au rock engagé. Sans prétention aucune, la bande à Kemar serre les dents, dénonce, crache et fait pleuvoir les coups. Le Rassemblement national prend cher, les élites et politiques également ; No One égratigne ceux qui restreignent nos libertés (bref, leurs thèmes de prédilection en somme).

Derrière, ça joue sévère, ça riffe poilu (ouille, « Dobermann », titre d’ouverture à l’effet coup de boule) et ça tape sec sur une rythmique béton. Un album taillé pour la scène, le poing levé. Engagé et enragé.
A.G.


LA SÉLECTION BD

Le coup de cœur de la semaine ira au premier roman graphique de Joseph Kai, « L’Intranquille » (éditions Casterman). L’auteur libanais nous entraîne dans un Beyrouth des artistes et des milieux queer, au cours d’une longue déambulation onirique, où son regard dit toute l’anxiété d’une ville et d’un pays au bord du gouffre. Sensible et poignant.

C’est en Corée que Meralli et Henry nous emmène avec « Kill Annie Wong » (Sarbacane) sur les traces d’une tueuse à gages, fan du Grand Bleu, et d’une cantatrice qui est aussi sa cible. Un essai intriguant et haletant. Avec « Une Histoire populaire de la France » (Delcourt), Lugrin, Xavier et Gaston vous scotchent, le long de ces 256 pages qui commentent l’Histoire de notre pays vue du côté du peuple face aux puissants. Un regard pertinent et décapant.

Encore un chef d’œuvre de Hermann qui revient à la série Bois Maury avec un inédit, « L’Homme à la hache » (Glénat), un épisode plein de bruit et de fureur magnifié par un dessin et des couleurs de très haute tenue. Un peu d’humour pour finir avec « Leconte fait son cinéma » (Dupuis), où Nicoby et Joub dressent un portrait très drôle du réalisateur des Bronzés.
Hervé Bourit


L’EVENEMENT

POLAR SUR LOIRE

La 5e édition de Polar sur Loire se dévoile tout doucement. Celle-ci aura lieu le samedi 27 novembre, salle Ockeghem à Tours, de 10 h à 18 h 30 (entrée libre). Le roman policier sera décliné sous toutes ses formes (thriller, noir, polar, anticipation…). Côté dédicaces, 22 auteurs ligériens seront présents, à l’instar de Pierre Belsoeur, Béatrice Egémar, Denis Soubieux ou encore Nadine Jussic et Jean-Noël Delétang. Une expo de dessins de procès d’assises signée Philippe Delord est aussi au programme, ainsi qu’une table ronde autour du personnage du policier dans le polar.
A.G.


 

La Famille Addams 2, une virée d’enfer : la critique ciné

La Famille Addams revient pour les suites de leurs aventures, version film d’animation. Pas franchement mémorable…

LA FAMILLE ADDAMS 2 : 2/5
> Animation, de Greg Tiernan et Conrad Vernon (USA). Durée : 1 h 32.


Après la tentative ratée, en 2019, de pondre une version animée de La Famille Addams (critiques et public n’ont pas été très tendres envers le film), voilà que débarque un second volet qui, disons-le de suite, ne remontera sûrement pas le niveau.

Dans ce nouvel épisode, la famille toute en noir se lance dans un road trip, une virée d’enfer faisant escale à Miami, au Canada ou encore dans la Vallée de la Mort. Si le synopsis promet des « aventures complètement déjantées faites de situation loufoques », force est de constater que l’on n’a visiblement pas la même définition de « loufoque »…

Rien de bien folichon à se mettre sous la dent ici : La Famille Addams 2 reste d’une platitude et d’une banalité sans nom. Emballé grossièrement, visuellement sans intérêt (peu de relief, animation classique, réalisation impersonnelle…), le film est sauvé par quelques bonnes trouvailles (la réflexion sur les liens filiaux et familiaux) et de rares gags faisant mouche.

Mais le récit, ronflant, reste fade, pas même excité par ce trop-plein de chansons pop, à défaut d’une vraie musique originale, qui torpille « l’esprit Addams ». Sur le même créneau, autant préférer un Hôtel Transylvania ou bien sûr, la version ciné culte de 1991. Ce qui évitera également de se coltiner, avec la VF de ce second film d’animation, le doublage de Kev Adams. Ça, par contre, c’est vraiment l’enfer.

Aurélien Germain

TMV du 13 au 19 octobre 2021

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2021/10/tmv394-web.pdf

Plongée dans le ventre des Halles cette semaine, avec notre dossier spécial quartiers « vus par leurs habitants ». On commence avec un incontournable tourangeau. Ensuite, filez avec nous par Les Salons de Choiseul qui annoncent leur retour, un tour au Sanitas avec sa « vigie », un passage au TVB qui tient bon, avant de passer par La Gallery, nouveau restaurant au Palais des Congrès.

Les Salons de Choiseul feront leur retour les 27 et 28 janvier 2022

C’est officiel : les Salons de Choiseul signent leur retour ! Rendez-vous en janvier 2022 pour une quarantaine de conférences gratuites autour du thème « Le Végétal ».

Les faits

On les avait bien crus disparus à jamais… Mais non ! Tel le phénix, les Salons de Choiseul renaissent de leurs cendres et reviennent pour une septième édition, les 27 et 28 janvier 2022 au lycée Choiseul. Au programme, quarante-cinq conférences – toutes gratuites – pour comprendre le monde. Ouvertes à tou(te)s, elles tourneront cette année autour du thème « Le Végétal » (avec une fantastique affiche clin d’œil à l’artiste Arcimboldo). Elles réuniront géographes, philosophes, journalistes ou encore professeurs et scientifiques « pour échanger, communiquer et débattre », précisent les organisateurs.

Cette manifestation unique en son genre en France (les conférences sont organisées au sein du lycée, avec l’implication des élèves) sera retransmise pour la première fois sur Youtube, grâce à l’école de cinéma Escat, de Tours Nord.

On ne va évidemment pas trop spoiler la future annonce des conférences, mais le public peut déjà s’attendre à en apprendre plus sur « l’affaire des poisons sous Louis XIV », « la reconnaissance juridique et sociale de la criminalité environnementale », « les mots du vin », ou encore se questionner sur le sujet « les plantes sont-elles sensibles ? ».

Le contexte

En 2018, les Salons de Choiseul avaient fait carton plein avec 7 000 spectateurs et 62 conférences. Aux manettes depuis 2012, Sylvie Mercadal et Stéphane Genêt étaient – à juste titre – épuisés par cette organisation titanesque, malgré leur énergie folle. Un repos bien mérité devait avoir lieu, mais Sylvie Mercadal a obtenu sa mutation, tandis que Stéphane Genêt s’est lancé dans l’écriture d’un roman. Puis la crise du Covid est arrivée, annulant de fait l’édition 2020.

C’est finalement leur collègue, Emmanuel Gagnepain, qui, avec sept autres profs, a repris les rênes avec la bénédiction des fondateurs des Salons. Signant par là le retour de l’événement tant attendu pour 2022.

Aurélien Germain


> lessalonsdechoiseul.com et facebook.com/LesSalonsDeChoiseul

 

Chroniques culture : metal maori, le plein de BD et de comics et Le Temps Machine en livre

Il y a de quoi se mettre sous la dent cette semaine, entre le metal groovy et maori des Néo-Zélandais d’Alien Weaponry, un livre célébrant le Temps Machine, ou encore un comics rugueux et de la BD à tout va.

LE CD

ALIEN WEAPONRY – TANGAROA

Prenez une grosse portion de folkore maori, mélangez à un groove metal typique des années 90, ajoutez une pincée de textes traitant d’écologie ou des ravages du colonialisme : et hop, vous voilà avec la mixture signée Alien Weaponry. Sur ce nouvel album Tangaroa, le trio néo-zélandais garde le créneau qu’il occupe (tout seul) et prouve encore son savoir-faire malgré son jeune âge (les loustics n’ont même pas 20 ans !).

Ça tape sévère sur les fûts, les riffs sont simplissimes mais efficaces et puissants. Le chant maori couplé à la démarche artistique finit de faire d’Alien Weaponry un groupe sur qui il faudra compter ces prochaines années.
Aurélien Germain


LA SELECTION BD

Dans « L’Art de Mézières » (éditions Dargaud), ce ne sont pas moins de 240 pages qui sont consacrées à l’auteur de Valerian. Car derrière sa série, pionnière de la SF en France, se cache un des auteurs les plus attachants du 9e Art. Il suffit de se laisser immerger, page après page, dans son univers foisonnant pour découvrir une œuvre d’une richesse insoupçonnée. À travers inédits, croquis, dessins et un entretien passionnant, Jean-Claude Mézières se dévoile comme jamais.

Avec le tome 11 des « Petits Mythos » (Bamboo), le Tourangeau Philippe Larbier et son scénariste Christophe Cazenove régalent une fois de plus en nous entraînant dans une contre-visite de la mythologie grecque pleine d’humour. Fin de la trilogie pour « Le Dernier Atlas » (Dupuis), superbe conclusion à cette série humaniste, écolo et humaine qui fera date.

Avec « Tananarive » (Glénat), le duo Vallée/Eacersall brille via cette histoire de vieillards fantasque et délirante. On finira avec le magnifique « L’Or du temps » (Maghen), où le dessin flamboyant d’Oriol et le scénario malin de Rodolphe nous entraînent dans le Paris fantastique des années 1900.
Hervé Bourit


LE COMICS

RECKLESS

Ed Brubaker et Sean Philipps dégainent du sale avec le tome 1 de Reckless (éditions Delcourt Comics). Ici, c’est un polar poisseux, poussiéreux, qui s’offre au lecteur. L’ambiance sexe, sang et drogue imprègne les 144 pages qui suivent Ethan Reckless, ancien étudiant, dont le job est de « régler les problèmes » à condition d’y mettre le prix. Personnages âpres, flambées de violence : Reckless est un comics rugueux, avec du caractère, et à ne pas mettre entre toutes les mains.
A. G.


LES LIVRES

CLARA YSÉ – MISE À FEU

Encensée lors de sa magnifique prestation cet été aux Francofolies de la Rochelle, la chanteuse Clara Ysé dévoile ici tout son talent d’auteur avec ce premier roman, « Mise à feu » (éditions Grasset). Ce conte cruel de la jeunesse, rempli de rites d’initiation d’une rare poésie, se déploie dans un univers d’une puissance d’évocation phénoménale. On se laisse porter par la force romanesque de cet ouvrage lumineux.
H. B.


LE TEMPS MACHINE EN LIVRE !

Un livre qui retracerait les mille et une vies du Temps Machine ? La salle jocondienne l’a fait ! Pour fêter ses 10 ans comme il se doit, voilà « La Petite histoire du Temps Machine », un ouvrage limité à 500 exemplaires qui vient de sortir. Rédigé et dirigé par Adrien Durand, il « offre la photographie d’une époque » et aborde l’histoire de la salle, sa vision, mais propose aussi des chroniques de disques qui ont marqué la vie du Temps Machine. Carte blanche est également laissée à Terreur Graphique pour nourrir la bête. À dévorer fissa !
A. G

Pokawa : manger son « poké » hawaïen rue de Bordeaux

Les restaurants servant des « pokés », ce plat typique de la street food hawaïenne, poussent comme des champignons à Tours. Petit tour rue de Bordeaux pour tester Pokawa.

La vague hawaïenne des poke bowls continue de déferler sur Tours ! Pour rappel à celles et ceux qui ne suivent pas au fond de la classe, le « poké », c’est ce fameux plat traditionnel hawaïen (le mot signifie « couper » ou « morceau »), sain et nourrissant ; de la street food healthy avec un bol de riz et la dose de bonnes choses et de nutriments.

Notre ville n’a pas échappé à cette mode, on compte déjà un bon nombre d’enseignes de ce type. Pokawa, lui, s’est installé rue de Bordeaux en mai dernier. Une franchise créée par deux Parisiens, Maxime Buhler et Samuel Carré, en 2017, suite à un voyage au Pérou et qui compte désormais plus de 40 établissements partout en France.

C’est donc parti pour un petit tour à deux pas de la gare. L’intérieur est mignon comme tout. Tout boisé et, au-dessus des tables, de grandes feuilles de palmier. Ambiance cocooning et zen garantie. Pour commander, c’est aux bornes automatiques que ça se passe et uniquement aux bornes. Original, même si certain(e)s pourront se sentir déstabilisés. On navigue dans le menu interactif, on choisit à emporter ou sur place, on opte pour les « poké » signatures ou à composer soi-même.

Pour nous, ce sera un bowl avec riz vinaigré, poulet teriyaki, mangue, avocat, graines de sésame, radis, concombre et edamame. Autant dire que même sur une portion dite « small » (pas si small que ça), il y a de quoi se remplir le ventre. Les quantités sont généreuses (pour 9,90 €, ça nous convient), les produits bons (un poulet bien tendre), et le plat est joli et coloré. Et, surtout, c’est sain.

Les formules permettent également de choisir sa boisson. Certaines classiques et d’autres moins. On a ainsi dégotté une « Poka Beer » fruitée et florale, ou encore une eau pétillante… au CBD ! Quant à la petite sucette en forme de coeur glissée avec notre commande, ça nous a donné envie d’y retourner dire un petit « aloha ».
Aurélien Germain


> Pokawa, au 3 rue de Bordeaux à Tours. Possibilité de manger sur place ou à emporter. Commandes également possibles sur le site internet ou via Ubereats et Deliveroo. Ouvert du lundi au dimanche, de 11 h 30 à 19 h. Contact : pokawa.com ou @pokawaworld sur Instagram

> L’addition : Notre poké signature affichait 9,90 €. Comptez entre 9,90 et 12,90 € pour un poké et de 12,90 € à 14,90 € pour une formule. 

TMV du 6 au 12 octobre 2021

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2021/10/TMV_A_20211006_TMV_000_T_Q_0_web.pdf

A l’occasion d’Octobre Rose, tmv a interrogé plusieurs femmes atteintes de cancer et qui ont pu apaiser leur maux à travers le sport et l’activité physique. On y parle aussi art-thérapie ! Pour le reste, retrouvez nos articles sur les menus végétariens prochainement proposés dans les cantines à Tours, la critique ciné de Fatima, un VisMaVille sur une épicière bio et spécialisée dans le zéro-déchet, un horoscope WTF, l’aide d’Omar da Fonseca au Tours FC ou encore nos chroniques culture et le test du resto Pokawa.

Critique ciné : « Fatima », de Marco Pontecorvo, ne fait pas de miracle

Le film de Marco Pontecorvo, dans lequel trois jeunes bergers affirment avoir vu la Vierge Marie, sort en salles ce mercredi 6 octobre.

1917, à Fatima, Portugal. Une jeune bergère et ses deux cousins assurent avoir vu la Vierge Marie. Leurs révélations vont toucher les croyants, mais attirer la colère des représentants de l’Église et du gouvernement qui vont alors obliger les trois enfants à se rétracter… tandis que la rumeur de l’apparition se propage dans le pays.

Signé Marco Pontecorvo (fils de l’immense Gillo Montecorvo), Fatima possède un angle de départ plutôt intéressant. Le cinéaste a refusé le premier scénario, « très dogmatique et strictement religieux », le réécrivant pour en proposer une version multi-angles. Pontecorvo n’hésite donc pas, pour parler à une audience plus large, à travailler sur la possibilité du doute et du scepticisme.

Mais cela ne suffit malheureusement pas à sauver Fatima, (trop) long-métrage qui a bien du mal à tenir la route sur ses quasi deux heures ; un étirement inutile pour une « intrigue » si maigrelette. Difficile, également, de ne pas piquer du nez face à ces dialogues sans-fin.

Enlaidi par une photographie jaunâtre et une patine visuelle tristounette au possible, ringardisé par un récit tourné en anglais (alors que l’histoire se passe au début du XXe siècle dans un village pauvre portugais), torpillé par ses flash-back, le film de Pontecorvo s’enlise et provoque un ennui poli. Le miracle n’aura en tout cas pas lieu au cinéma.
Aurélien Germain


> FATIMA 1,5/5. Drame de Marco Pontecorvo. Durée : 1 h 53. Avec Sônia Braga, Harvey Keitel, Joana Ribeiro…

Cantines à Tours : un menu végétarien sera proposé aux élèves

La Ville de Tours proposera des repas végétariens en option dans les cantines de trois écoles après la Toussaint. Une mesure destinée à être étendue en septembre 2022.

Les faits

La Ville de Tours va proposer, au retour des vacances de la Toussaint, des repas végétariens dans trois écoles tourangelles. Elle souhaite ensuite étendre la mesure à toutes les cantines municipales dès la rentrée en septembre 2022. Les trois établissements qui essayeront cette alternative « végé » sont l’école Ferdinand Buisson-Molière et les écoles élémentaires Diderot et Ernest Pérochon. Un test grandeur nature pour voir comment déployer parfaitement ce dispositif à l’ensemble du parc scolaire d’ici quelques mois.

Il est évident que les enfants qui veulent continuer à manger de la viande ou du poisson pourront toujours le faire. L’équipe municipale a simplement précisé qu’ils auront aussi la possibilité de composer un menu végétarien si besoin.

Le contexte

C’était l’une des promesses de campagne d’Emmanuel Denis (qui n’a d’ailleurs pas manqué de le préciser sur son compte Facebook, en partageant l’info). Mais c’est aussi l’une des mesures du Plan alimentation de la Ville. Lors du dernier conseil municipal, l’adjointe à l’alimentation Alice Wanneroy a indiqué que 8 000 repas étaient servis quotidiennement dans les écoles et que l’objectif était d’avoir « une cantine du bien manger, une cantine zéro déchet, une cantine faite ensemble ».

 

Les enjeux

Le but, pour la municipalité, est de diversifier les repas servis quotidiennement aux enfants, et de les améliorer. Un des objectifs du Plan alimentation est aussi de servir 100 % de fruits et légumes bio et locaux en 2025 (sauf les fruits exotiques), ainsi que 50 % de viande locale (au moins) en 2024. Chaque année, la Ville dépense 3,2 millions d’euros pour les achats alimentaires.

Il est également à noter que Tours souhaiterait réduire le volume de déchets. Par exemple, en arrêtant d’utiliser des barquettes jetables en plastique ou en aluminium.

Quant à la nouvelle cuisine centrale, point majeur du Plan alimentation, elle est censée être opérationnelle d’ici la fin de l’année 2024.

Aurélien Germain

(mise à jour) Doni Doni, le festival inter-associatif et solidaire se déroulera finalement au Temps Machine

Doni doni, c’est le nouvel événement solidaire, inter-associatif et festif qui se tiendra à Tours cette semaine.

[MISE A JOUR 1/10 à 16 h 38]

Les organisateurs viennent d’annoncer l’annulation du Doni Doni Festival en plein air à la Gloriette, en raison des prévisions météo (rafales de vent violent et pluie) et du nombre de préventes pour un tel événement dehors. 

Une solution de repli a été trouvée : le Doni Doni Festival aura lieu au Temps Machine, même heure, même date, même programmation ! 


[Article initialement paru]

De la musique ? De la solidarité ? De la fête ? Et si on mélangeait tout ça ? C’est en tout cas ce que va proposer le Doni Doni Festival qui se tiendra à Tours, le 2 octobre.

« On était vraiment hyper frustrés de ne pas pouvoir organiser notre festival Quartier Libre l’an dernier avec la pandémie, retrace Marie Petit, en charge de la communication. Après avoir cogité et répondu à un appel à projets, on a décidé de s’unir avec l’association Les Halles de Rabelais et l’AGET pour porter ensemble ce nouveau festival, Doni Doni. »

La première lutte contre la précarité étudiante et la seconde aide les jeunes étudiants guinéens à s’intégrer à leur arrivée à Tours. Une co-production, donc, dans un principe de solidarité. « On s’est associés, car on a constaté à quel point la crise sanitaire avait beaucoup impacté les étudiants. »

Cet esprit se traduira aussi par des tables rondes et des ateliers post-confinement sur la condition étudiante et l’impact sur les liens sociaux. Une préoccupation au centre de la réflexion des organisateurs. Pour le reste, ça va être musique à tous les étages !

Une transatlantique musicale

« On a fait une grosse transatlantique musicale », image Marie Petit. Au menu ? Un voyage créole, nord-africain, avec un peu d’influences cumbia et jamaïcaines. Sont programmés David Walters, RofoRofo Jazz, Skarra Mucci, Taxi Kebab, Baja Frequencia, Deliii & Koro, sans oublier la fanfare de la Vaginale pour les interplateaux.

Mais au fait, ça veut dire quoi « doni doni » ? Marie Petit s’en amuse : « Cela signifie “doucement doucement’’ en dialecte africain, le dioula. Pour symboliser la reprise progressive du spectacle vivant. » Et que la culture redevienne, enfin, accessible.

Texte : Aurélien Germain / Photo : Facebook Quartier Libre Festival


> Doni Doni Festival, le 2 octobre. De 16 h à 2 h. Tarifs : 10 € (préventes), 12 € (réduit), 15 € (plein). Pass sanitaire. Infos : donidonifestival.com ou facebook.com/Quartierlibrefestival

 

Resto : on prend le large en testant L’Appart Côté Mer

Attention, voilà un joli poisson qu’on a pris dans nos filets des bons plans de restaurants à Tours ! L’Appart côté mer – son petit nom – est le frère de L’Appart Flexitarien, rue Colbert, les deux établissements ayant le même propriétaire.

Ce jeudi, on était plutôt poisson, alors on a décidé d’aller faire nos gourmands à la version maritime. Direction la rue du Grand Marché pour goûter la cuisine de L’Appart côté mer. Ici, on préfère les producteurs locaux, les vins bios et « les poissons au gré des marées issus d’une pêche responsable ».

Aujourd’hui, il y a le choix entre la formule du midi (18 € pour la totale) ou à la carte. Celle-ci propose notamment un houmous de haricots coco, pickles de salicorne et raifort, ou encore un églefin chimichurri et betteraves. Ça, c’est pour vous faire saliver.

De la crème d’épinard jusqu’au merlu aux herbes

Quant à nous, on se lance dans le trio entrée- plat-dessert du midi. Le prix nous semble plus que correct et, une fois le repas englouti, force est de constater que le rapport qualité-prix est excellent ! Pour commencer, la crème d’épinard : c’est tout doux en bouche ; avec la petite touche de Sainte-maure-de- Touraine en plus, c’est parfait. Le service est rapide et efficace.

Pour preuve, voilà qu’arrive déjà le plat principal. Et là, on a adoré. C’est un merlu aux herbes plein de saveur, justement assaisonné qui chatouille notre palais. Le poisson repose sur un lit de légumes croquants. Une sauce revenue aux herbes avec de la crème complète le tout. C’est une cuisine raffinée et délicate, avec une attention particulière portée à la cuisson.

L’heure du dessert arrive. Pas de gâteau au chocolat aujourd’hui, mais un remplaçant de choix : un carrot cake qui finit de nous convaincre avec son moelleux et son côté épais loin d’être bourratif. Mission accomplie pour L’Appart côté mer qui nous a fait prendre le large comme il fallait. Prochaine étape : tester le petit frère flexitarien, pour rester sur terre.

Aurélien Germain


> L’Appart Côté Mer, 47 rue du Grand Marché à Tours. Contact : 02 47 75 15 88 ou par mail cote-mer@ lappartrestaurant.fr Sur Facebook : @lappartcotemer Horaires Ouvert du mardi au samedi, 12 h – 13 h 30 et 19 h – 21 h 30. Fermé le dimanche et lundi.

> L’addition : formule du midi à 18 € pour entrée/plat/dessert. À la carte, les entrées sont de 7 à 9 € ; les plats entre 17,50 € et 20 € et les desserts à 7,50 €.

TMV du 29 septembre au 5 octobre 2021

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2021/09/TMV_A_20210929_TMV_000_T_Q_0_web-1-24-1.pdf

Et si on faisait le plein de bonnes nouvelles ? Retrouvez notre dossier spécial qui vous redonnera le sourire sur un tas de bonnes idées et initiatives 100 % Touraine ! Côté resto, on fait un tour à l’Appart côté mer, on parle des Assises du journalisme sur le climat, en faisant un tour par notre horoscope WTF et bien d’autres. Bonne lecture !

On a testé Le Chien Fou, le nouveau bistrot rue de la Grosse Tour

L’établissement remplace l’ancien Zafferano. Direction Le Chien Fou, récemment ouvert dans le Vieux Tours.

Dans sa recherche constante de bons plans côté restaurants, l’équipe de tmv a choisi cette semaine de faire un tour du côté de la rue de La Grosse Tour. C’est là qu’a ouvert il y a peu Le Chien Fou, tout nouveau venu et remplaçant du Zafferano et ses plus de vingt ans d’existence. L’endroit – 200 m² tout de même ! – a séduit un jeune restaurateur de 23 ans, Jean Poirier.

Jean Poirier, c’est le genre de personnage qu’on a envie d’apprécier de suite. L’homme a le sens du bon mot, le goût pour la petite formule qui fait mouche quand il vous sert ou vous parle de son établissement. Le Chien Fou, c’est son bébé, son bistrot, son resto ; un projet qu’il avait en tête lors de son tour du monde et de ses 18 000 kilomètres à vélo, seul, durant 9 mois (oui, oui).

Filets de maquereau, aubergine rôtie et tombé de poireaux

Bref, trêve de bavardage ! Une fois installés à la terrasse, on jette un oeil à la formule du midi. Celle-ci s’affiche seulement à 16 € pour entrée- plat. On commence par une terrine de cochon. C’est maison, donc c’est bon ! En plus, Jean nous apporte un gros pot dans lequel baignent des pickles (« Il faut les manger, pas tout boire, hein ! ») pour accompagner tout ça. Avec un bon vin puissant et fort en bouche, ça passe tout seul (ici, on sert le vin à la ficelle : on paye au prorata de ce qu’on a consommé).

Côté plat principal, on jette notre dévolu sur les filets de maquereau. C’est grillé comme il faut, l’aubergine rôtie est conséquente et le tombé de poireaux est plein de goût et de saveur. La cuisine tradi du chef Thibault Gobry est généreuse. Seul, ce plat revient à 12 €, ce qui établit un très bon qualité- prix.

Le ventre bien rempli, on fait l’impasse sur le dessert (eh oh, on est censé retourner au travail quand même), mais la carte du soir et l’ambiance chaleureuse de la salle nous font déjà de l’œil pour notre prochain passage. Ne reste plus qu’à souhaiter au Chien Fou réussite… et la même longévité que son prédécesseur.

Aurélien Germain


> L’addition : 16 € pour la formule du midi avec entrée/plat ou plat/ dessert. Le plat seul est à 12 €. La formule complète du midi entrée/plat/dessert s’affiche à 20 €. Le soir, à la carte, les plats oscillent entre 16 et 18 €. Possibilité de viandes à la découpe (côte de boeuf 1,2 kg à 68 € ; entrecôte charolaise à 25 €, etc.)
> C’est où ? Au 7-9 rue de La Grosse Tour, à Tours. Ouvert du mardi au samedi, midi et soir.
> lechienfoubistrot. com ; tél. 02 36 97 58 70. Sur les réseaux sociaux : facebook. com/lechienfoubistrot ou instagram.com/ lechienfoubistrot

En Touraine, la biodiversité en danger

En Touraine, la liste rouge des espèces en voie d’extinction ne cesse de s’allonger. Les estimations indiquent que 30 % des espèces régionales seraient menacées.

Les faits

Attention, danger ! Oiseaux, insectes, amphibiens ou encore mollusques : la crise de la biodiversité touche aussi la Touraine. La Société d’études pour la protection et l’aménagement de la nature en Touraine (Sepant) a lancé l’alerte, elle qui contribue à l’inventaire des espèces menacées dans la région Centre-Val de Loire. La liste rouge des espèces en voie d’extinction s’allonge. L’organisme estime que 30 % des espèces régionales sont désormais menacées.

Cité par La Nouvelle République, le chargé de mission biodiversité de la Sepant, Laurent Pallusière, note que « chez les insectes, nous assistons à un déclin majeur ». L’Azuré de la sanguisorbe, un petit papillon de la famille des Lycaenidae, est en danger critique d’extinction dans la vallée du Changeon. Alors que l’espèce faisait déjà l’objet de programmes de biologie de la conservation.

Le quotidien cite également la disparition de la grenouille agile. Tout comme le crapaud sonneur à ventre jaune.

La cause

Elle est malheureusement toute simple, car humaine… Sont responsables : l’artificialisation des terres, la destruction des habitats naturels et les traitements des cultures.

Le contexte

Il y a quelques jours, du 3 au 11 septembre, l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) a organisé son congrès à Marseille. L’objectif était de créer « le plus grand événement mondial jamais organisé sur la biodiversité », le directeur général de l’UICN, le Dr Bruno Oberle, déclarant : « L’heure du changement fondamental, c’est maintenant ». L’engagement a été pris « de protéger et conserver de manière efficace et équitable au moins 30 % des terres et des mers d’ici à 2030 ».

En même temps, le gouvernement français a rendu publics plusieurs projets d’arrêtés ministériels dans le but de permettre de nouveau certaines chasses d’oiseaux dites traditionnelles, malgré la décision du Conseil d’État jugeant ces techniques… illégales.

Aurélien Germain

La critique ciné de la semaine : Stillwater avec Matt Damon et Camille Cottin

Plongée dans Marseille avec Stillwater, signé Tom McCarthy qui réunit ici Matt Damon et Camille Cottin pour un thriller mâtiné de drame social.

Bill Baker (joué par Matt Damon), un foreur de pétrole du fin fond de l’Oklahoma, débarque à Marseille et s’y installe pour tenter de faire innocenter sa fille, coincée en prison pour un meurtre qu’elle jure ne pas avoir commis. Ne parlant pas un mot de français, l’ouvrier va se lier d’amitié avec Virginie (Camille Cottin) et tenter d’y voir plus clair…

Il y a de tout dans Stillwater : du thriller, du drame familial. Mais aussi de la romance, du film judiciaire. Et c’est bien là ce qui étouffe le dernier film de Tom McCarthy. Car ici, le réalisateur du fantastique Spotlight ne sait pas sur quel pied danser. Coincé le cul entre deux chaises, Stillwater est pétri de fragilité, dont l’équilibre est constamment menacé et maltraité par son excès de verbiage et ses terribles longueurs (2 h 20 au compteur !).

Il n’empêche, Stillwater se voit tout de même porté par un Matt Damon formidable dans son rôle de papa bourru et fermé, redneck chrétien qui pourtant vibre sous sa carapace de gros dur (son duo avec la petite fille est excellent). Idem pour Camille Cottin qui montre ici un jeu tout en nuances.

Reste, aussi, un « protagoniste », celui de Marseille : McCarthy filme superbement la cité phocéenne, des Calanques aux quartiers Nord, en passant par son mélange des cultures. En fait, comme un personnage à part entière.

Aurélien Germain


> STILLWATER 2,5/5
Thriller/Drame, de Tom McCarthy (USA). Durée : 2 h 20.
Avec : Matt Damon, Camille Cottin, Idir Azougli…

 

TMV du 22 au 28 septembre 2021

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2021/09/TMV_A_20210922_TMV_000_T_Q_0.BD-1.pdf

On va beaucoup courir dans ce numéro ! Déjà parce qu’on parle des 10 et 20 km de Tours, mais aussi du marathon et de l’épreuve de marche nordique. Sans oublier tous ces Tourangeaux et Tourangelles, passionné(e)s de running, qui nous livrent leurs petits secrets avant la course.
Côté culture, on fait un tour par Malraux et leurs « mercredis en famille », sans oublier la critique ciné de Stillwater, nos bons plans de sorties, un horoscope WTF, un article sur notre biodiversité en danger et la chronique du bistrot Le Chien Fou.

Retrouvez notre numéro spécial saison culturelle 2021-2022

Comme chaque année, tmv fait paraître un numéro spécial qui retrace la saison culturelle qui vous attend à Tours et son agglo.

« Pas simple… Pas simple de concocter un agenda de la saison culturelle à venir par les temps qui courent. Encore moins simple de la monter ladite saison. Même un “ simple ” spectacle, quand il parvient à se tenir normalement, tient du miraculé. » Voilà ce que nous écrivions, l’an dernier, à la même date, lors de la parution de notre habituel numéro spécial saison culturelle.

365 jours plus tard, nous y revoilà. Le monde de la culture a souffert, terriblement souffert – comme bien d’autres – en raison de ce gros vilain pas beau (on parle d’un certain monsieur Covid) et des tas de restrictions engendrées. Tel le roseau, il a plié. Mais n’a pas rompu. Oh non, loin de là même : les acteurs et actrices du monde culturel reviennent plus forts que jamais. Avec l’envie de défendre leurs couleurs et leurs programmations, leur motivation à toute épreuve et le désir, encore plus grand, de vous proposer, à vous public, une saison 2021-2022 riche et grandiose.

Vous vous en apercevrez en feuilletant ce numéro 390 de tmv, où sont consignés les spectacles et moments à venir. Théâtre, danse, concerts, expos, one-man shows et bien d’autres… Ces quarante pages racontent la saison culturelle qui s’offre à vous ; un agenda forcément non exhaustif mais qui vous donnera un aperçu de ce qui vous attend.

Précipitez-vous dans les salles et dans ces lieux qui font du bien à la tête et au cœur. Parce que cette année plus que jamais, il faudra faire (re)vivre la culture. Et surtout ne pas la laisser tomber.

Téléchargez notre numéro spécial saison culturelle 2021-2022 ICI !


> NB : Malgré le soin apporté à ce numéro, il est évident que tout reste encore soumis aux évolutions de la situation sanitaire et que des modifications sont toujours possibles au cours de l’année.

 

Horoscope WTF du 15 au 21 septembre 2021

Qu’est-ce qu’un Grolar ? Quel est le signe le plus canon de la Terre ? Qui aura un problème de sudation d’aisselles ? Vous le découvrirez en lisant notre horoscope WTF de la semaine !

Bélier

Amour

Vos choix sont étranges, mais
à votre décharge, il/elle paraissait canon
de loin.

Gloire

Je veux pas vous mettre la pression,
mais n’oubliez pas que l’on compte
sur vous pour repeupler la Terre lors
de la fin de la civilisation humaine…

Beauté

(… qui arrivera le 3 septembre
2039 d’ailleurs. Pour info)

Taureau

Amour

Stimulation. Ou simulation.
On n’en sait rien, notre boule de cristal
est toute sale.

Gloire

Apparemment, vous believe que
vous can fly et que vous pouvez touch
the sky. Mais non, vous pouvez vous
écraser lamentablement en faisant ça.

Beauté

Tétons asymétriques cette
semaine.

Gémeaux

Amour

A quoi bon aimer, alors qu’on
va tous mourir d’ici peu à cause de la
fin du monde ?

Gloire

Comme on dit : « La chenille
ne porte pas les lunettes quand elle boit
l’eau. »

Beauté

Cette coupe de cheveux pourrait
être stylée. Mais pas sur vous.

Cancer

Amour

Vous devriez enlever que vous
êtes fétichiste des pieds sur votre bio
Tinder. #conseildami

Gloire

Vous vous présenterez à la
prochaine présidentielle, mais finirez
derrière Jean Lassalle. La honte.

Beauté

Surprise, vous allez finalement
participer au prochain championnat
d’Europe de la coupe mulet !

Lion

Amour

Roh, ça va, on sait que vous êtes
excité(e) comme un acarien au Salon de
la moquette. Mais un peu de retenue.

Gloire

Vous finirez cénobite d’ici peu…

Beauté

(… on suppose que vous avez
eu l’esprit mal tourné sur la phrase
d’avant ?)

Vierge (Parce que c’est potentiellement
votre anniversaire,
alors vlan dans les dents.)

Amour

Moi, je vous aime. Mais
je suis bien le seul.

Gloire

Vous n’aviez pas encore
plus banal comme prénom ? Bon,
ça aurait pu être pire : vous auriez
pu vous appeler Pierre par exemple.

Beauté

Votre sueur senteur bière
vous fait passer incognito rue Colbert.

Balance

Amour

Ça s’en vaaa et ça revient, c’est
fait de petits coups de reins…

Gloire

Les gens devraient vous demander
des autographes tant que vous
êtes encore accessible…

Beauté

On connaît l’âge des coccinelles
en comptant leurs petits points.
Vous, c’est pareil mais en comptant vos
boutons dans le dos. Trop chou.

Scorpion

Amour

La constellation du Jésus vous
rappelle de pardonner à ceux qui vous
ont offensé(e)

Gloire

Envie de pousser votre boss
dans l’escalier ? Faites-le ! Soyons fous
mes p’tits gnous !

Beauté

Vous avez la grosse tête. Et
une grosse tête, c’est moche.

Sagittaire

Amour

… ne rime pas forcément avec
« toujours ». (et vlan dans la tronche)

Gloire

Nan mais franchement… dessiner
des zizis sur la buée des vitres, à
votre âge ? Tsss

Beauté

Il y a deux mystères non-résolus
dans l’existence : 1) y a-t-il une vie
après la mort ? Et 2) quel est le secret de
votre extraordinaire beauté ?

Capricorne

Amour

#instantpotin Pierre Niney
et Mimie Mathy fantasment sur vous.

Gloire

L’étoile de Queen vous rappelle
qu’oh mama mia, mama mia, mama mia
let me go, Beelzebub has a devil put aside
for me, for me, for meeeeeeeeeeeeeeee.

Beauté

Vous êtes mieux de dos.

Verseau

Amour

Au bout d’un moment, faudra
bien vous rendre compte que ça craint
du boudin cette histoire…

Gloire

Vous pensez bien faire, mais
vous faites tout mal. Moralité : n’en foutez
plus une, ça vaut mieux.

Beauté

Aaaah la fameuse beauté intérieure…
vous en connaissez un rayon.

Poissons

Amour

Des nuages assombrissent
votre ciel amoureux. (rah la vache,
c’est poétique)

Gloire

Le saviez-vous ? Le Grolar est
une race rare qui résulte de l’hybridation
entre un ours polaire et un grizzli.
Voilà, comme quoi on dit pas que des
conneries dans cet horoscope.

Beauté

Beeeeh, c’est tout gluant sous
vos aisselles…

TMV du 15 septembre 2021 – spécial saison culturelle

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2021/09/TMV_A_20210915_TMV_000_T_Q_0-3.pdf

Et que (re)vive la culture ! Après des derniers mois très compliqués, il nous a paru indispensable de faire paraître, comme d’habitude, notre numéro spécial sur la saison culturelle 2021-2022 à Tours et son agglo. Expos, théâtre, ciné, concerts, spectacles : retrouvez notre agenda coups de cœur jusqu’au mois d’avril.

Chroniques culture : le metal de Jinjer, dinos philo en BD et « Pitche ta saison »

Des dinosaures qui font de la philo ? Du gros metal complexe et génial ? Le monde de la culture qui pitche sa saison en une minute chrono ? C’est dans nos chroniques culture de la semaine !

MUSIQUE

JINJER – WALLFLOWERS

Les premières secondes de « Call me a symbol », titre d’ouverture du dernier album de Jinjer, donnent le ton : brisures de rythmes, technicité sans faille, voix féminine d’outre-tombe (les cordes vocales de Tatiana Shmaylyuk viennent de l’enfer !)… Les Ukrainiens reviennent en pleine forme avec cette nouvelle offrande qui a la délicatesse d’un bulldozer, condensé de gros metal moderne qui tâche et pète au passage quelques molaires.

Bestial (la montée en puissance de « Disclosure ! »), inattendu (les arrangements difficiles de « Vortex » sur voix claire) et toujours groovy malgré cette technique ahurissante : Jinjer élève encore son niveau de jeu sur ce « Wallflowers » surpuissant (le titre « Colossus » porte bien son nom…). Certes, il faut son temps pour appréhender les compositions parfois alambiquées et complexes du groupe, mais quel plaisir de voir souffler ce vent frais sur la planète metal ! Jinjer – dont la notoriété a explosé ces dernières années – force une fois de plus le respect.
Aurélien Germain


vidéo

LA CULTURE EN 1 MINUTE

Si vous nous suivez depuis un petit bout de temps, vous connaissez notre opération « Pitche ta saison » : chaque année, tmv rencontre les acteurs de la vie culturelle tourangelle et de l’agglo, afin qu’ils résument, face caméra, en une minute chrono, leur saison culturelle à venir. Cette fournée 2021-2022 est désormais dans la boîte !

Pour découvrir tout ça, il suffit de vous connecter sur notre page facebook (facebook. com/tmv.tours) et cliquer sur les vidéos qui vous font envie. CCNT, Théâtre O’, l’Escale, ou encore AZ Prod, Cheyenne Productions, mais aussi les villes de Montbazon, Veigné et bien d’autres ont participé. Bon visionnage !


LE COIN BD

LES PHILOSAURES

Prenez des dinosaures doués de parole, une appétence à la philo de comptoir : vous voilà en possession des « Philosaures », la nouvelle BD signée Marc Dubuisson et Régis Donsimoni, aux éditions Delcourt. Sur une centaine de pages, soit à peu près autant de strips, des dinosaures tout mignons dissertent (« peut-on se sentir petit dans l’univers quand on mesure 30 mètres ? ») et font face aux mêmes interrogations que le commun des mortels.

L’humour ne casse pas trois pattes à un dino, mais il est suffisamment bien dosé pour passer un petit moment tout doux, porté par le joli trait de Donsimoni. Divertissant et pas bête du tout.
A.G.


LECTURE

AGATHA RAISIN

Double dose d’Agatha Raisin, en ce début septembre ! Les tomes 28 et 29 de M.C. Beaton sortent ce mois-ci (éditions Albin Michel) pour retrouver ce personnage à succès, petite quinqua relativement « lourdingue » qui prend malin plaisir à marcher sur les plates-bandes de la police.

La recette est toujours la même pour « Sonnent les cloches » et « Chasse aux sorcières » et les amateurs de romans policiers à la sauce british devraient, une nouvelle fois, finir la lecture le sourire aux lèvres.

TMV du 8 au 14 septembre 2021

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2021/09/TMV_389-web.pdf

Vous vous souvenez du Mois sans voiture ? Nous avons retrouvé les participant(e)s pour voir si, aujourd’hui, ils avaient changé leurs modes de déplacement et relégué la tuture au garage ! Au sommaire également : l’arrivée des réfugiés afghans, un VisMaVille de caviste qui a du nez, la chronique resto de L’Aubépine, le retour des sportifs tourangeaux paralympiques, l’horoscope WTF et nos chroniques culture.

Arrivée des réfugiés afghans à Tours : quel dispositif a été mis en place ?

Quarante réfugiés afghans viennent d’arriver à Tours. Préfecture, municipalité et associations se sont mises d’accord sur le dispositif adopté.

Quarante réfugiés afghans sont arrivés en Touraine. (Photo Adoma/NR)

Les faits

Quarante réfugiés afghans sont arrivés à Tours, la semaine dernière. La Ville s’était en effet portée volontaire pour les accueillir, suite à la situation qu’a récemment connu leur pays d’origine, à savoir la prise du pouvoir par les talibans. Au total, on compte notamment six familles accueillies par les équipes de la Croix Rouge et d’Adoma, un centre d’accueil pour sans-abris. Ils sont pour le moment logés dans les locaux du CTRO, le Centre technique régional omnisports de la Vallée du Cher.

La Préfecture d’Indre-et-Loire a rappelé, à deux reprises, qu’il ne s’agissait là que d’une « mesure temporaire », afin d’évaluer la situation des ressortissants et de proposer « un accompagnement plus durable ».

La Ville de La Riche également s’est proposée pour accueillir une femme afghane. Possédant le statut de réfugiée reconnu par l’Office français de protection des réfugiés et apatrides, elle a pu bénéficier d’un logement du parc privé de la Ville. La Riche est effectivement inscrite comme membre du réseau des communes solidaires, lancé par le ministère de l’Intérieur et destiné à apporter une aide dans la politique migratoire française et européenne. Des démarches vont aussi être lancées pour obtenir un visa, afin que la jeune femme puisse rester et obtenir un laissez-passer pour son mari et ses deux enfants restés à Kaboul.

Le contexte

Il y a trois semaines, les talibans prenaient le pouvoir, entraînant alors une fuite en masse des civils. Un peu plus tard, un pont aérien a permis l’évacuation de 123 000 Afghans, hommes et femmes. Rapidement, le maire de Tours, Emmanuel Denis, s’était « fixé l’objectif de recevoir une trentaine de ressortissants afghans », indiquant, face à l’urgence de la situation, qu’il s’agissait là « d’une question d’humanité ».

Les enjeux

Le dispositif mis en place pour l’arrivée de réfugiés afghans en Touraine constitue une sorte « de sas d’orientation » pour eux, d’après la Préfète. Ils pourront ensuite faire valoir leurs droits – d’asile notamment – et voir afin d’être orientés vers les Centres d’accueil de demandeurs d’asile (Cada). Une cinquantaine sont actuellement disponibles dans le département.

Aurélien Germain

Chroniques culture : American Horror Stories, Sky Rojo, Descendents, Sun Gazol et le plein de BD

Le spin-off d’American Horror Story, la série Sky Rojo, ou encore le plein de BD et de musique : suivez le guide pour la rentrée !

LA SERIE

AMERICAN HORROR STORIES

Un spin-off de la série American Horror Story ? Où chaque épisode raconte une histoire différente ? On signe ! Et globalement, ce petit apparté au goût d’apéro (la saison 10 d’American Horror Story vient de reprendre fin août) a de quoi rassasier le fan de récits glauques. Il y a parfois du bon et du divertissant (le doubleépisode « Rubber Woman », le film maudit de « Drive In » ou encore le final méta au possible)… et du très bébête/ capillotracté (le vu et déjàvu combo femme enceinte/ histoire de démon de « Ba’al »).

Reste qu’avec American Horror Stories, Murphy et Falchuk parviennent tout de même à enfermer le spectateur dans leur univers toujours aussi bizarroïde et tordu. Pour les heureux détenteurs d’un compte Disney+, la série y sera rediffusée à partir du 8 septembre.
A.G.

A REVOIR

SKY ROJO- Saison 2

Il n’aurait pas fallu attendre bien longtemps pour voir débarquer la saison 2 de Sky Rojo. La série estampillée Netflix joue donc les prolongations, en suivant encore et toujours un trio de prostituées bien décidées à échapper à leurs assaillants et à leurs proxénètes. Pied au plancher, la production d’Álex Pina et Esther Martinez Lobato déborde toujours autant d’énergie.

La deuxième fournée est dans la continuité de la première, multiplie les rebondissements (trop ?), joue la carte de la surenchère et continue à dézinguer à tout va. Découpage efficace, rythme nerveux et folie à tous les étages : si l’on prend toujours du plaisir à suivre les aventures rocambolesques de Coral, Wendy et Gina, force est de constater, toutefois, que Sky Rojo a perdu un peu de son charme en tournant un peu en rond, sans trop prendre de risques.
A.G.

LE CLIP

SUN GAZOL– COME

C’est qu’il était passé sous notre petit nez, ce clip des Sun Gazol ! Sortie cet été et tournée par Charlie Roquebert, la (bien jolie) vidéo du titre « Come », extrait de l’album Nick Alvani, vous permettra de (re)découvrir la musique de ce groupe d’indie pop tourangeau. Évoquant un mélange entre un Radiohead et un Half Moon Run en plus contemplatif, Sun Gazol transporte l’auditeur dans son univers sonore toujours planant, jamais lénifiant.
A.G.
> facebook.com/sungazol

LE CD

DESCENDENTS – 9TH & WALNUT

Dix-huit morceaux pour vingt-cinq minutes de musique… Le moins que l’on puisse dire, c’est que Descendents va droit au but ! Ici sur « 9th & Walnut », pas de chichis, pas de fioritures, le groupe de punk rock américain a taillé dans le gras et viré tout superflu. Les vétérans ont beau avoir 40 ans de carrière au compteur, ils savent encore envoyer la sauce (« Crepe Suzette », « You Make Me Sick » ou encore « Grudge »), même en se basant, comme sur ce disque, sur leurs premières démos inédites des débuts.

On remonte donc le temps (oui, oui, de 1977 à 1980), en se prenant une petite claque au passage, et en savourant comme il se doit ces hymnes et rythmes « surf », trempés dans le soleil californien. Et la nostalgie…
A.G.

La sélection BD

Lewis Trondheim est un génie et son tome 7 de Lapinot Tome 7 est un chef d’œuvre. Dans « Midi à quatorze heures » (éditions L’Association), il nous entraîne dans une histoire où se mêlent art contemporain, projet d’assassinat du Président et histoires de famille !
On reste dans le registre de l’humour, marseillais cette fois, avec le T28 de Léo Loden, « Carmina Burrata » (Soleil), où Carru-re et Nicoloff régalent – avé l’accent – dans un polar bien troussé dans le milieu de l’opéra.
Avec « A Pink Story » (Casterman), Kate Charlesworth sublime en 320 pages l’histoire LGBTQI des années 50 à nos jours. Une somme de recherches et un récit poignant et édifiant.

Jouvray et Cognet nous livrent quant à eux un portrait fidèle de « Bob Denard » (Glénat), mercenaire flamboyant et controversé, dans une page sombre de notre Histoire.
Comme aurait pu l’être « La Solution Pacifique » (Delcourt) dans laquelle Makyo, Cresy et Casalanguida reviennent sur l’art de la paix en Nouvelle Calédonie, à la veille d’un autre référendum décisif. Une bonne rentrée en BD !
H.B.

 

On a testé L’AuTours des palombes, le nouveau resto de l’avenue Grammont

A quelques mètres de la place Jean-Jaurès, a ouvert, le 15 juillet dernier, L’AuTours des palombes. Voilà la chronique resto de la semaine !

Et un petit nouveau, un ! C’est à la mi-juillet qu’a ouvert le restaurant L’AuTours des palombes, avenue Grammont à Tours. Remplaçant une ancienne crêperie, cet établissement « familial », ainsi qu’il se définit, propose « une carte très variée composée de recettes provenant de différentes régions du monde, préparées avec des produits frais et locaux ».

Un midi ensoleillé (si, si, je vous jure, ça a existé cet été), on a donc posé nos pieds sous la table pour vérifier tout ça. Un coup d’oeil à la carte, il n’y a que trois entrées, trois plats et deux desserts. Un bon point, donc, car gage de qualité.

Empanadas aux légumes de saison et Sainte Maure de Touraine

Au niveau des entrées, il est possible de rester simple (une assiette de charcuterie/fromage) ou tenter la polpette d’aubergines, crème de poivron ou les accras de bonite. Nous, c’est bien simple : on a tout de suite flashé sur l’un des plats, les empanadas aux légumes de saison et Sainte Maure de Touraine !

La promesse de départ est tenue, à savoir mélanger les saveurs de « différentes régions du monde ». Car la combinaison de légumes croquants et bien frais, d’un fromage tourangeau et de ce chausson farci typique de la cuisine tradi espagnole et latine passe tout seul ! Au service (bien agréable au passage), on nous conseille d’accompagner les deux empanadas avec le contenant de notre bol : des dés de tomates, oignons, piments légers et petites fleurs. Idéal pour ajouter de nouveaux arômes au plat.

À noter que le reste de la carte offrait soit le tartare de bœuf coupé au couteau, pistaches, gingembre confit et frites de panisse ; soit une salade fraîcheur avec tomates, taboulé de petit épeautre et mozzarella. Enfin côté dessert, on vous laisse saliver avec la tarte aux myrtilles façon cheesecake ou la ganache de chocolat, coulis de fruit et crème mascarpone…

Ouvert tous les jours, midi et soir, sauf le lundi, L’AuTours des palombes se pose donc comme une nouvelle table non-négligeable dans le secteur de Jean-Jaurès.

Aurélien Germain


> L’addition :20 € (plat à 16 € + bière bouteille locale à 4 €). Le midi, il est possible de prendre la formule plat+dessert à 19 €. Comptez 4 € pour l’entrée et 6 € pour le dessert.
Le menu du soir (entrée, plat, dessert) est à 32 €. Sinon, à la carte, une dizaine d’euros pour l’entrée et des plats allant de 16 à 18 € seuls.
> Adresse : 17 avenue de Grammont. Ouvert du mardi au dimanche, midi et soir.
> Contact : Tél. : 02 47 20 52 65 ou facebook.com/lautoursdespalombes ou kidimao37@gmail.com

 

Dans un mois, ouvrira La Comédie de Tours, le nouveau théâtre dédié à l’humour

Le 7 octobre, « La Comédie de Tours » ouvrira ses portes rue Michelet, à Tours. Un théâtre-salle de spectacle essentiellement dédié à l’humour.

Ce n’est pas si souvent que l’on annonce, dans nos colonnes, l’ouverture d’un nouveau lieu culturel. Et pourtant, à partir du 7 octobre, il faudra compter sur un petit nouveau en plein centre de Tours. C’est ici que débutera l’aventure du théâtre privé « La Comédie de Tours ». Au menu ? De la comédie et de l’humour principalement !

La salle de spectacle a pris ses quartiers rue Michelet, à la place de l’ancien magasin Thevenet Music. Soit une surface de 650 m² avec jauge de 270 places assises, une salle « accessible aux PMR », précise-t-on.

De Booder à François-Xavier Demaison

À la tête de La Comédie de Tours, on retrouve Christophe Desaint-Denis (ex-administrateur du théâtre Le Paris, à Avignon, qui a aussi travaillé avec Les Chevaliers du Fiel) et ses deux associés Julien Sigalas et Yoann Combronde qui ont fait leurs armes dans les salles grenobloises et messines. À l’époque, Christophe Desaint-Denis disait déjà espérer que La Comédie de Tours « se fasse une place importante dans le tissu des théâtres et lieux culturels tourangeaux ».

Pour ce faire, la programmation a déjà été dégainée : on a notamment repéré à l’affiche l’ouverture avec « 20 ans après » (le 7 octobre, donc), la venue de l’humoriste Booder (10/10), la comédie Célibataires (à partir du 27/10), le théâtre musical Mon Brel Préféré (9/11), ou encore François-Xavier Demaison (1er et 2/12), Redouanne Harjane (29/12), Donel Jack’sman (22/01/2022) et Élodie Poux (19/05/2022)… De quoi reprendre la saison culturelle avec le sourire.

Aurélien Germain


SPECTACLES ENFANTS ET ATELIERS…

La Comédie de Tours souhaite également se diversifier avec une programmation jeune public (La Petite Sorcière, Le Coffre Magique de Noël et Le Flocon magique sont déjà prévus d’octobre à décembre), mais aussi des ateliers théâtre et/ou chant. Il sera aussi possible de réserver la salle pour des séminaires par exemple.
> La Comédie de Tours, au 39 rue Michelet. Infos : comediedetours.fr

 

 

TMV du 1er au 7 septembre 2021

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2021/08/TMV_A_20210901_TMV_000_T_Q_0-web.pdf

TMV is back ! Fin des vacances, c’est la rentrée. Et la rentrée, justement, on en parle dans ce numéro, où l’on vous montre qu’il va falloir rester zeeen… Retrouvez également la prouesse du CHU de Tours dans une étude internationale, une plongée dans l’univers de la médiathèque de Joué-lès-Tours, la reprise des saisons sportives, le retour de l’horoscope WTF et de nos chroniques culture, ainsi que de la chronique resto avec L’AuTours des Palombes.

Le Messi est arrivé

Pour une fois, les amis, il semblerait que le foot soit en passe de nous donner une bonne leçon. Mais si (ah, ah, jeu de mots !), c’est possible ! Dimanche soir, lors du dernier match de la quatrième journée de Ligue 1, tout le stade de Reims, du simple touriste au plus fervent supporter champenois s’est levé pour ovationner Lionel Messi, entré en jeu à la 66e minute. Bon, ok, le gars est six fois ballon d’or et en plus sympa comme tout, mais quand même ! Applaudir un joueur du PSG, dans un stade de province ! En plus quand on est menés 2-0. Ça force le respect…

Alors, faisons un rêve : que tous ceux qui ont nourri leur été en suivant minute par minute l’arrivée de l’Argentin à Paris s’inspirent de ce geste dans leur vie quotidienne. Vous avez perdu un gros marché face à un concurrent plus fort que vous : vous vous levez et vous applaudissez. Un type plus rapide que vous a pris votre place de stationnement, pareil.

Et ça marche pour tout le monde : vous vous prenez une grosse taule au premier tour de l’élection présidentielle : debout et clap-clap ! Qu’est-ce qu’on va être bien cette saison !

Matthieu Pays

Covid : le CHRU de Tours a coordonné un essai international avec succès

L’équipe de médecine intensive-réanimation du CHRU de Tours a coordonné un essai international sur l’intérêt de placer les patients Covid non-intubés sur le ventre.

Les faits

Elles viennent du Canada, d’Espagne, des États-Unis ou encore du Mexique… Une quarantaine d’équipes de centres hospitaliers dans le monde ont travaillé sur l’intérêt du « décubitus ventral » – soit le placement sur le ventre – des patients non-intubés atteints du Covid.

Cet essai international, depuis publié dans le prestigieux journal scientifique The Lancet Respiratory Medicine, a été coordonné par l’équipe de médecine intensive-réanimation du CHRU de Tours.

On retrouve notamment, à la tête de cette recherche, le Dr Yonatan Perez, chef de clinique assistant de médecine intensive-réanimation ; Elsa Tavernier, biostaticienne et le professeur Stephan Ehrmann.

Le contexte

L’essai a débuté tôt, dès mars 2020. À cette époque, « comme tous les médecins français, nous voyions la vague arriver et nous nous posions les mêmes questions : comment faire pour ne pas avoir à intuber les patients gravement atteints par le Covid et ne pas voir nos services de réanimations submergés ? », retrace le Dr Yonatan Perez. C’est à ce moment que l’étude a été lancée, coordonnée par l’hôpital tourangeau.

Les enjeux

Si les patients intubés, en détresse respiratoire, sont souvent placés sur le ventre en réanimation, il fallait, là, prouver l’efficacité du décubitus ventral dans la prise en charge des non-intubés. C’est donc chose faite avec cet essai international. En appliquant cette technique, on évite plus largement le recours à l’intubation éventuelle future. Avec cette mise sur le ventre, on passe ainsi de 40 % à 33 % d’intubations « parmi les 1 121 patients analysés au total », précise l’étude du CHU.

Le point de vue

C’est « un résultat statistiquement significatif et cliniquement pertinent », conclut l’équipe du CHRU de Tours dans son communiqué. D’autant « qu’aucun signal en faveur d’effets secondaires significatifs n’a été observé ».

De quoi, aussi, voir plus loin : « Ces résultats ouvrent des perspectives de recherche nombreuses, comme d’évaluer les bénéfices à plus long terme, les facteurs favorisant la bonne tolérance de séances longues de décubitus ventral qui semblent associées à un bénéfice plus grand, les facteurs prédictifs du succès de la technique, l’évaluation dans le cadre d’autres infections pulmonaires que le Covid-19. »

Texte : Aurélien Germain / Photo : archives NR – Hugues Le Guellec

Tours : Ryanair ouvre une ligne vers Lisbonne

Après Porto, Lisbonne ! A partir du 2 novembre, la compagnie aérienne Ryanair effectuera des vols entre Tours et la capitale du Portugal.

Il y avait déjà la ligne Tours-Porto. Il faudra désormais compter sur une deuxième ligne vers le Portugal, cette fois à destination de Lisbonne. La compagnie aérienne Ryanair a en effet annoncé qu’elle relierait maintenant la capitale portugaise très prochainement.

Deux vols hebdomadaires seront assurés (les mardis et les samedis) et ce, à compter du 2 novembre prochain.

Les billets sont déjà en vente sur le site de la compagnie irlandaise (une recherche effectuée ce 26 août, au matin, nous a fait trouver par exemple l’aller à 33 € et le retour à 52 € pour un adulte).

 

La braderie de Tours aura lieu le 5 septembre… mais avec pass sanitaire

L’annonce a été faite aujourd’hui, mardi 24 août, par la municipalité. Professionnels et visiteurs devront toutefois être munis de leur pass sanitaire pour profiter de la braderie. Le masque sera obligatoire.

C’est donc désormais officiel et c’est la mairie de Tours qui l’a annoncé ce mardi 24 août : la braderie aura bien lieu le dimanche 5 septembre, de 8 h 30 à 19 h. En revanche, précise la municipalité, « elle sera soumise au pass sanitaire – pour les professionnels comme pour les visiteurs – et au port du masque obligatoire ».

Quant aux riverains, ils pourront accéder normalement à leur domicile « sous présentation d’un justificatif ».

Pour rappel, le pass sanitaire est valide si :
> certificat de vaccination complet
> ou test PCR/antigénique négatif de moins de 72 h
> ou certificat de rétablissement du Covid (au moins 11 jours et moins de 6 mois)

La Ville de Tours prévoit également d’installer deux points de dépistage antigénique.

Voici le plan des secteurs concernés par le pass sanitaire :

(Plan : crédit ville de Tours / photo ouverture : archives NR)

Jeux Paralympiques de Tokyo : ces trois athlètes qui représenteront l’Indre-et-Loire

La cérémonie d’ouverture des Jeux Paralympiques de Tokyo s’ouvre aujourd’hui, mardi 24 août ! La Touraine y sera représentée par de grands athlètes, du saut en longueur au tir à l’arc en passant par le tennis de table.

Typhaine Soldé, Eric Pereira, Clément Berthier… Retenez bien ces noms, car ils risquent bien de briller au Japon, où s’ouvrent aujourd’hui les Jeux Paralympiques de Tokyo !

Ces trois athlètes handisport vont effectivement représenter les couleurs de Tours et de la Touraine durant la compétition. La première, Typhaine Soldé (saut en longueur), va vivre ses premiers Jeux à 19 ans seulement. La jeune Tourangelle tentera d’y battre son record de 4,84 m. réalisé à Dubaï en février, en catégorie T64, amputée tibiale. De quoi suivre la trace de sa consœur et championne paralympique du Loir-et-Cher, Marie-Amélie Le Fur, qui sera aussi à Tokyo.

Tennis de table, saut en longueur et tir à l’arc

Un poil plus âgé que Typhaine Soldé, le Jocondien Clément Berthier, 21 ans, participera lui aussi à ses premiers Jeux Paralympiques. Ce jeune pongiste amputé fémoral classe 8 s’entraîne au TT Joué-lès-Tours depuis un an.  Décrit comme « une force tranquille » par son entraîneur Claude Bard, il participera aussi à l’épreuve par équipes à partir du 31 août.

Enfin, Eric Pereira, quant à lui, fera tout pour représenter fièrement le Club des archers de Saint-Avertin. Pour le sexagénaire (paraplégique incomplet), spécialiste de l’arc à la poulie, ce sont déjà ses deuxièmes Jeux paralympiques ! Touché par le Covid en février dernier, l’athlète s’est remis d’aplomb et s’est dit maintenant prêt et confiant.

Les XVIe Jeux Paralympiques se déroulent du 24 août au 5 septembre à Tokyo. Cérémonie d’ouverture aujourd’hui à 13 h.


Photos : archives NR + Julien Pruvost + Claude Bard

Pass sanitaire obligatoire pour les 10 & 20 km de Tours, ainsi que le marathon

Il faudra être équipé(e) de son pass sanitaire (schéma de vaccination, certificat de rétablissement ou test PCR négatif) pour se lancer sur la mythique course tourangelle.

Le comité d’organisation des 10 & 20 km de Tours a annoncé, ce mardi 17 août sur son site internet et sur les réseaux sociaux, que le pass sanitaire serait « obligatoire pour participer au Marathon de Tours », ainsi qu’aux cours des 10 et 20 km, et la marche nordique. Il le sera également au Salon Running Loire Valley qui se tiendra les 24 et 25 septembre prochains.

Cette décision a été prise « suite aux annonces gouvernementales et sur la base du dernier décret en vigueur », précisent les organisateurs.

Pour rappel, le pass sanitaire est valide si :
> certificat de vaccination complet
> ou test PCR/antigénique négatif de moins de 72 h
> ou certificat de rétablissement du Covid (au moins 11 jours et moins de 6 mois)

« Les modalités de contrôle du pass Sanitaire, ainsi que l’ensemble du protocole sanitaire appliqué sur l’événement seront communiqués prochainement », est-il aussi indiqué.

Les 10 & 20 km, le Marathon et la Marche nordique se dérouleront le dimanche 26 septembre. Retrouvez toutes les précisions de la mythique course tourangelle en cliquant sur notre article ICI ! 

Chroniques culture : Mosaïque le mag rap, un prix animaliste, le retour de Tom Morello et le plein de BD

Pour bien aborder l’été, la rédac de tmv vous présente un média 100 % rap et indépendant, le nouveau disque du guitariste de Rage Against The Machine, le vinyle du mois de Radio Campus, les résultats du Prix Maya et, bien sûr, une grosse dose de BD. Pour des vacances pleines de culture !

MEDIA

MOSAÏQUE, LE MAG RAP

C’est qu’on les avait à l’œil les loustics ! Eux, ce sont Lise Lacombe et Thibaud Hue, jeunes journalistes passés par l’École publique de journalisme de Tours (EPJT) qu’on avait connus lors d’un numéro spécial de tmv. Désormais, il faut compter sur eux avec Mosaïque, leur petit bébé. Un mag’ web 100 % indépendant, 200 % rap.

Ici, Slimka côtoie Médine ; là, on interviewe Sean, avant de dévoiler la playlist du mois ou encore de chroniquer l’album de Khali. Mosaïque fait office de véritable petite pépite pour quiconque a le rap qui coule dans ses veines. Cerise sur le gâteau : les formats longs sont légion, permettant un traitement exhaustif et passionnant des sujets et des artistes. Filez-y !
Aurélien Germain

> lnk.bio/mosaiquefr

LE EP

THE CATASTROPHISTS

Tom Morello va bien et ne s’ennuie pas du tout, merci pour lui ! Coincé comme beaucoup par la pandémie, le guitariste de Rage Against The Machine s’est acoquiné avec les Bloody Beetroots pour sortir un EP collaboratif, où les gros riffs heavy rock fréquentent les nappes électro. Alors certes, la tambouille a de quoi surprendre, mais force est de constater que le groove de sieur Morello est dévastateur (« The Devil’s infantry »). Derrière, les Pussy Riot ou encore Ana Tijoux assurent un beau mélange des genres, porté par un son lourd et une production massive. À découvrir !
A.G.

LE VINYLE DU MOIS DE RADIO CAMPUS

Pat Kalla et le Super Mojo – Hymne à la vie On connaissait Pat Kalla ambianceur funk du duo Voilaaa avec le producteur et DJ lyonnais Bruno Patchworks. Le voici qui troque la musique électro pour une orchestration caribéenne et makossa pour nous proposer cet « Hymne à la vie » bienvenu, un album pour accompagner votre été. Pat Kalla, qui a grandi avec les musiques camerounaises, reprend à son compte les rythmes makossa tout au long de cet album qui redonne le goût des pistes de danse et vous emmène dans les nuits des maquis de Douala ou Yaoundé (au Cameroun, un maquis est un restaurant populaire où l’on peut manger debout et danser). Un album où le groove très funky de Pat Kalla et le makossa se conjuguent parfaitement aux sonorités brésiliennes et caribéennes.
Sébastien
>Sorti chez Pura Vida Sounds / Heavenly Sweetness

LITTERATURE

PRIX MAYA ET CAUSE ANIMALE

Comme chaque année à Tours, le Prix Maya (premier prix littéraire animaliste de France) a récompensé des ouvrages servant la cause animale. Alors, quels sont les lauréats de cette édition 2021 ? Il s’agit de « Mama Red » (Bren McClain), sacré meilleur roman animaliste ; « Milagro – Sea Shepherd » (Guillaume Mazurage) pour la meilleure BD et « Oust, du balai » (Vincent Dhuicque) comme meilleur ouvrage. Le jury était exclusivement composé de personnalités investies dans la cause animale, à l’instar de Yolaine de La Bigne, fondatrice de l’Université d’été de l’animal, par exemple.
A.G.

L’été des BD

Commençons avec l’épatant « Mon album Platini » (Delcourt), où Sylvain Venayre et le dessinateur ex-tourangeau Christopher nous font revivre avec émotion la demi-finale France-Allemagne de 1982, entre foot et digressions sur le temps qui passe. Avec « Fausses pistes » (Grand Angle), Bruno Duhamel alterne des allers retours entre présent et passé, avec duel de Tombstone, fake news et culte des armes à feu au menu. Après le western, un très bon récit de vampires avec « Sideshow » (Soleil) : Corbeyran et Despujol nous lâchent dans une série noire aux frontières du réel. Ambiance freaks garantie !

Passionnante également, la dernière collection « Affaires d’état » (Glénat), où une pléiade d’auteurs nous plonge dans la Guerre froide et dans les coulisses du Jihad notamment. À la manoeuvre, l’excellent Philippe Richelle et des dessinateurs de talent : Penet, Wachs et Buscaglia. On finira sur la réédition d’un chef d’œuvre pionnier du roman graphique, « Stuck Rubber Baby » (Casterman) dans lequel Howard Cruse pose les bases d’un récit sensible sur la lutte des droits civiques aux États-Unis.
Hervé Bourit

Idées resto : on mange quoi aujourd’hui ?

Nombreux sont les restaurants que l’on n’a pas pu tester cesser en raison de la situation sanitaire. Voici quelques idées de nouveaux (ou récents) établissements pour se remplir l’estomac !

Vous savez quoi ? Pour ce dernier numéro avant notre trêve estivale, on va vous révéler un petit secret de fabrication de cette rubrique « resto » ! À la rédac de tmv, trône un joli tableau sur lequel on inscrit tous les (nombreux) restaurants qu’il nous reste à tester et à chroniquer (toujours anonymement, d’ailleurs, pour ne pas biaiser la teneur de l’article).

Sauf que là, force est de constater qu’il commence à être diablement rempli, en raison de ces longs mois passés sans le plaisir de pouvoir mettre les pieds sous la table et se faire un déjeuner. Exceptionnellement, voici quelques établissements qu’on essayera prochainement de visiter, qu’ils soient tout nouveaux ou relativement récents.

La team tmv compte donc bien se rendre rue du Grand Marché, goûter aux poissons de L’Appart Côté Mer (et faire coucou à son petit frère – car même propriétaire – L’Appart Flexitarien, rue Colbert). Pour le reste, on a repéré Le Tatoué Toqué, rue Maréchal-Joffre, et ses burgers gourmets en circuit court ; la cuisine tradi grecque de Dyonisos (rue du Dr Bretonneau) ; les falafels et pitas de La Tayelett (rue Châteauneuf) ; le resto éphémère Streat Art (lire p.5) ; le bistrot tourangeau La Table de Jeanne (rue des Fusillés) ; les poke bowls de Pokeyo (rue du Change).

Sans oublier le comptoir japonais Yoïsho (avenue Grammont), ou encore le mix bière / croque-monsieur originaux du Croque-Bedaine (au bout de la rue Colbert). Et de nombreux autres ! De quoi vous donner quelques idées pour vous remplir l’estomac durant l’été…


> Retrouvez également notre rubrique CHRONIQUE RESTO en cliquant ici !

 

Dans les rues de Tours, Annabelle Tourne est la guide-conférencière du street art

#VisMaVille Annabelle Tourne est guide-conférencière. De l’époque gallo-romaine à l’art de rue, cette guide multicarte décrypte la ville sous tous ses aspects.

Rendez-vous est pris devant le parking Gambetta, rue Étienne-Pallu, entre les Galeries Lafayettes et le Monoprix. Dans ce parking souterrain, les œuvres commandées d’Hazul, Chanoir, Emyr, Mr Dheo, Inconito, Mr Plume ou encore Dominique Spiessert se côtoient dans un joyeux mélange de couleurs et d’inspirations.

Un lundi par mois depuis le mois de mai, Annabelle Tourne fait découvrir les créations de street art aux touristes et aux Tourangeaux. Une visite nouvelle proposée par l’Office de tourisme de Tours qu’elle peaufine depuis deux ans.

« J’ai découvert le street art à Lisbonne et cela m’a donné envie de le faire partager à Tours. Les mosaïques de l’artiste orléanais Mifamosa nichées dans les rues de la ville ont été mon second déclencheur. » Dans le Vieux Tours, elle met en valeur les œuvres parfois cachées, comme ces coquillages moulés sur les seins de l’artiste intra Larue. Ou plus visibles et poétiques, comme les pochoirs à la bombe des Filles du vent de Gil KD.

Annabelle Tourne apporte une vraie plus-value à ces visites car, souvent, elle parvient à échanger au préalable avec ces artistes invisibles pour connaître leurs intentions. « C’est l’avantage de cet art vivant. Je fais aussi régulièrement des repérages, les yeux toujours en éveil, car certaines œuvres disparaissent avec le nettoyage et d’autres naissent de cet art illégal. »

Au cours du parcours d’une heure trente, nous aurons croisé les créations d’une quinzaine d’artistes, qu’ils soient tourangeaux ou internationaux, pour une visite ludique. Annabelle Tourne apprécie cette nouvelle facette de son métier et les échanges avec son public qui se demande bien ce qu’a voulu représenter l’artiste.

Guide-conférencier reste une profession méconnue. « Pour les gens, je suis dans un château et je tourne en boucle mon discours. En fait, c’est un métier très diversifié et je bouge tout le temps. J’ai trois employeurs pour qui je propose des visites très différentes, l’Office de tourisme, le service patrimoine de la ville et l’institut de Touraine avec qui je fais des excursions dans la région et au-delà, jusqu’à Poitiers et Angers. »

Annabelle n’aimait pas l’histoire scolaire mais voulait travailler dans les langues, dehors et voir du monde. Elle entame donc des études en langues et tourisme après son bac et devient guide-conférencière. Ils sont 4 000 en France à posséder la carte professionnelle obligatoire, une dizaine à Tours.

À avoir particulièrement souffert aussi de la crise sanitaire car avec leur statut hybride, ils n’ont eu aucune ressource et certains sont restés sur le carreau. Annabelle, 30 ans de métier, est heureuse de reprendre peu à peu son activité depuis le mois de mai, même si « c’est en douceur pour le moment ». Elle a dû aussi composer et faire des petits boulots en attendant : de l’accueil en Ehpad et la cantine le midi à Savonnières, où elle habite et court juste après sa visite sur le street art. Une touche-à-tout, décidément.

Textes et photos : Aurélie Dunouau

Touraine : nos 36 idées de sorties et bons plans pour les vacances et l’été

Pour passer un bel été, suivez nos conseils, nos bonnes idées et nos idées d’escapades. Du 100 % Touraine !

Pas envie de rester coincé(e) sur une plage dans le Sud avec des enfants qui crient et vous jettent du sable dessus ? Pas envie de partir en crise de nerfs pour savoir quoi faire et où partir en vacances ?
Et si on restait en Touraine ? Tmv vous propose une grosse trentaine de bonnes idées d’escapades pour apprécier notre belle région.

Retrouvez-les dans notre dossier spécial, paru dans le dernier numéro de tmv.

A télécharger sans modération ICI ! 

 

 

 

 

 

 

 

Printemps de Bourges 2021 : compte-rendu d’une édition pas comme les autres !

Le Printemps de Bourges a finalement pu se tenir fin juin ! Tmv y a fait un petit tour pour vous raconter tout ça…

La 45e édition du Printemps de Bourges, qui devait avoir lieu en mai, a été reportée du 22 au 27 juin.
© Graphisme Printemps de Bourges

Alors oui,  disons-le de suite : cela faisait bizarre de se retrouver à Bourges en plein mois de juin sous le soleil pour le Printemps de Bourges ! On saluera donc l’exploit de toutes les équipes d’avoir proposé un tel événement avec ce stop & go hallucinant que toutes les équipes de festivals ont dû subir ces derniers mois.

Oui, cela faisait bizarre de quitter le dernier concert à 22h , de se retrouver dans une ville non pas morte, mais sans musique à chaque coin de rue, les bars et restaurants ayant été contraints d’annuler tout le Off. Exit aussi les marchands du temple le long des rues du festival. Sans compter la « merguez street » désespérément vide… Seul le village 3Demain le Printemps3 avec ses stands sympas et la 3Live Zone3 avec retransmission de concerts, mettaient un peu de baume au cœur des Berruyers et des rares visiteurs (dixit mon hôtelier).

Il restait juste à se retrouver en plein fête foraine pour finir sa soirée entre grand huit et barbe à papa au milieu d’une foule dense et compacte, mais là on n’était plus à un paradoxe près !

De Jean-Louis Aubert à Achile

Heureusement, il y eu des centaines de moments de grâce, dont d’abord tous ces artistes qui – sans exception – retrouvaient le plaisir de remonter enfin sur scène et dont beaucoup avaient du mal à cacher leur émotion.

Des moments intenses, comme le concert de Jean-Louis AUBERT, le premier jour qui, à peine remis de problèmes cardiaques, a mis tout le monde debout dès le premier morceaux malgré la présence de gel, de masques et d’un public qui aurait dû rester assis sur ces chaises (on n’était pas non plus à une incongruité près).

Des moments sublimes aussi, comme le show de PRUDENCE, l’ex-chanteuse de THE DO, la performance incroyable de S+C+A+R+R+, la grâce de PETIT PRINCE, la fraîcheur de VIDEOCLUB et la suavité de l’IMPERATRICE.
Coté groupes locaux, on a adoré le show des Orléanais de GARGÄNTUA, seul représentant de la Région Centre. Un groupe entre grand guignol et dadaïsme, dont l’aspect subversif et la causticité ont fait craquer tout le monde. On notera également la prestation d’ACHILE, un Tourangeau pur jus qui, avec ses chansons pop bien troussées, nous a fait tendre l’oreille. Si son set a manqué encore un peu de peps, on sent un vrai talent déjà adoubé par  Oxmo PUCCINO (il va donc y avoir beaucoup de monde à ses talons !).

Un talent « inouï » !

Deux artistes qui étaient donc dans la sélection des Inouïs (les ex-Découvertes) dont le niveau monte d’année en année. On en veut pour preuve les prestations éclatantes de ceux qui furent couronnées cette année comme ANNEL et ses chansons décalées, VIKKENN et son électro survitaminé ou EKKO et son hip hop racé. Il restera à y rajouter nos propres coups de cœur comme LE JUICE et son trap dantesque et sa fascinante chanteuse, les rythmes balkaniques déments de LADANIVA, le punk rock déjanté et imparable du congolais LOVA LOVA et la suavité toute brésilienne de JOAO SELVA.

A côté de ce dispositif, signalons une belle initiative que celle de FRENCH VIP, monté par la Sacem et ses partenaires, qui nous ont permis de nous glisser dans un tout petit lieu avec une mini scène (10 chaises et 5 tables). On y a dégusté notamment la pop de DYNAH, le jazz très SADE de la sublime Léonie BARBOT, le rock de la Chartraine ALICE ANIMAL et les chansons très « Noir Dez » des Bretons de CRANCRE. Quatre belles surprises.

Cerise sur le gâteau de cette édition : ce moment magique que fut la récréation du « Dummy » de PORTISHEAD dans la Cathédrale Saint-Etienne. Un lieu magique que Uelé LAMORE Et Ian WAGNER ont orchestré avec talent et sur lequel Lou DOILLON, Malik DJOUDI, Victor SOLF, Sandra NKAKE et la sublime SILLY BOY BLUES sont venus poser leurs voix célestes. Soixante minutes de pur bonheur inoubliable pour dire à quel point ce 45e Printemps fut un pari gagné, un challenge incroyable et une sacrée réussite au final.

Rendez-vous du 19 au 24 avril 2022 pour remettre ça !

Hervé Bourit

Silence ! On donne la parole aux femmes à l’Ecomusée du Véron

Interroger, questionner, traiter la question de la place de la parole et du silence des femmes : c’est ce que fait l’écomusée du Véron en accueillant la grande exposition « Chut… Femmes, silence & parole ». La parole, justement, Marie Joselon, responsable des publics, la prend pour tout vous dire de cette expo.

Pour nos lectrices et lecteurs qui ne vous connaîtraient pas encore, pouvez- vous nous présenter un peu l’écomusée du Véron ?

L’écomusée se situe à Savigny-en-Véron, à une dizaine de kilomètres de Chinon et à une cinquantaine de Tours. C’est un musée un peu particulier, un « musée de société » : il vise à parler de l’humain. Nous sommes pluridisciplinaires. Notre établissement aborde l’humain de la Préhistoire à nos jours, il accueille aussi des œuvres de divers continents. L’idée, c’est de ne pas rester enfermé sur notre territoire. On fait le lien entre les cultures et les époques, en se projetant vers demain.

Abordons « Chut… Femmes, silence & parole » : d’où est venue l’idée ? Pourquoi cette exposition ?

Parce qu’à l’écomusée, on a notre petit trésor… C’est une amulette en argent qui figure une femme, portant deux doigts sur sa bouche et son autre main recouvrant ses fesses. C’était une sorte de porte-bonheur pendant l’époque gallo-romaine – on pouvait le retrouver dans les maisons – qui a été retrouvé à Savigny, tout près de notre musée. Il n’y en a qu’une dizaine en Europe. C’est très rare. La posture est énigmatique : silence ? Silence du repli sur soi ? L’expo est née de cet objet. Ces statuettes sont appelées « pseudo Angerona », d’abord associées au nom de cette déesse romaine du silence. Cette exposition aborde aussi la place de la femme et de la libération de la parole. Nous sommes un musée de société, il était donc logique d’en parler.

On commence donc l’expo par cette pièce ?

Oui, on débute avec cette amulette. Puis, on déroule un discours autour de la femme et du silence. De tout temps, les femmes sont liées à la notion de silence. Pas forcément subi, attention ! Il y a aussi le côté sacré, le recueillement, etc. Il n’est pas question de victimiser les femmes ; même si le silence est subi, la Femme a quelque chose à dire. On voit aussi comment on va arriver dans l’histoire à des artistes femmes. Par exemple, Niki de Saint Phalle qui a libéré la parole des femmes, elle a été transgressive. Il y a aussi George Sand qui a changé de nom pour pouvoir écrire. L’expo a un côté militant.

On parle régulièrement – et encore plus maintenant – de l’égalité femmes hommes. Est-ce que le fait de s’intéresser aux femmes et au lien qu’elles entretiennent avec le silence s’incorpore dans votre thématique ?

Oui, forcément. C’est une question que l’on traite beaucoup, notamment avec le public scolaire qui vient nous voir : comment vit-on ensemble ? Pourquoi le silence est important ? À quoi ça sert ?

Est-ce que vous pouvez me parler de quelques œuvres qui sont présentées ? Que vous aimez particulièrement ou que vous jugez important de mentionner ?

On a des œuvres majeures, comme le bronze de Rodin, « Le Cri », une sculpture expressive de femme qui crie, il y a une notion de souffrance. Pas loin, il y a la toile d’Aurélie Nemours, « Structure du silence », une abstraction géométrique. À Savigny, on aime surprendre notre public ! (rires) Il y a aussi des statuettes féminines du Néolithique, polychromes, de Syrie. Une vraie chance. Ou encore des poupées de fécondité du Cameroun, un cadeau coloré venant de tribu et qui était porté par les petites filles. Tout ça a rapport à la question des civilisations, des différences culturelles, sans regard faussé.

En fait, cette expo couvre une très large période !

De la Préhistoire à la période contemporaine, en 2008 ! Les œuvres viennent de France, d’Égypte, du Cameroun, etc. On a même un dessin de Picasso, « Femme aux cheveux verts ». Intéressant, lorsqu’on connaît le rapport particulier à la femme qu’avait cet artiste. Tout ça est le fruit d’un partenariat avec les musées nationaux, sauf notre amulette, et de collectionneurs privés. Chut présente une soixantaine de pièces.

Avez-vous un « public type » ? L’expo s’adresse aussi aux enfants ?

Aucun public type… Il y a des spécialistes, mais aussi un public très familial, un lien que l’on cultive beaucoup d’ailleurs. Tout à l’heure, j’ai aussi eu des élèves de grande section ! Cela permet de s’interroger, de travailler sur la question de l’émotion.

Petite question concernant l’écomusée. Il devait fusionner avec le Musée du Carroi à Chinon, n’est-ce pas ?

Oui, c’est fait, c’est bon. Nous avons maintenant une équipe et une directrice communes. Le même regard sera porté lors de nos expositions. Le même état d’esprit régnera. Au passage, le Musée du Carroi accueille en ce moment « Fabuleux animaux », une expo sur la symbolique des animaux, et Dominique Bailly, avec « Sculpture, paysage, promenade ».

Propos recueillis par Aurélien Germain
Photos : Musées CC-CVL


> Ecomusée du Véron, 80 route de Candes, à Savigny-en-Véron.
Contact : 02 47 58 09 05. Cet été, ouverture tous les jours, de 10 h à 19 h.
Tarifs : 4 € (plein),
2,50 € (enfants, étudiants, demandeurs d’emploi, etc.), gratuit jusqu’à 5 ans.
> Expo « Chut… femmes, silence & parole » jusqu’au mois de novembre.

 

TMV spécial été du 7 juillet 2021

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2021/07/TMV_A_20210707_TMV_000_T_Q_0-web.pdf

Et voilà ! C’est le dernier numéro de la saison, avant notre pause estivale (et vos vacances bien méritées !). A cette occasion, retrouvez un gros dossier bourré de bonnes idées et de bons plans pour s’occuper en Touraine durant juillet et août. On suit également Annabelle, guide-conférencière à Tours spécialisée dans le street art, on fait le plein de culture avec nos chroniques BD, CD et lecture. Sans oublier un quiz de l’été, et bien sûr… un horoscope totalement fou pour y voir plus clair dans votre avenir. Ou pas ! Bonnes vacances et très bel été à tous et toutes !

Travaux d’été

Eh oui, c’est l’été et déjà le dernier numéro de la saison de tmv. Et, si on en croit nos capteurs extrasensoriels, la rentrée risque d’être assez chaude et mouvementée, sur pas mal de fronts. Alors autant se préparer ! On va commencer par se nettoyer un peu le vocabulaire.

Proposition 01 : pendant les deux mois d’été, à chaque fois que quelqu’un prononce les mots « vague », « vaccin », « variant » ou « virus » (on peut mettre encore plus de mots, si on veut), il met un euro dans la cagnotte. Et à la fin des vacances, on se fait tous un resto à la santé du Professeur Raoult ! Ensuite, on va reprendre un peu les fondamentaux.

Proposition 02 : Pour savoir si, ce soir, c’est Fort Boyard ou Meurtres au Paradis, si c’est soirée mousse au Macumba ou Chamalow grillés autour du feu, on instaure la règle du vote à bulletins secrets. Oui, comme dans Koh Lanta. Histoire de se rappeler que mettre un papier dans une boîte, ça peut aussi changer quelque chose. Ça sera utile au printemps, vous verrez ! Bel été à tous !

Matthieu Pays

Tours Métropole : après l’imbroglio, démission officielle de Wilfried Schwartz

Crise politique à Tours Métropole. Après avoir annoncé sa démission, Wilfried Schwartz, président de Tours Métropole, est finalement resté en poste. Avant de re-démissionner. Deux candidats sont en lice pour lui succéder : Emmanuel Denis et Frédéric Augis.

Les faits

Y a-t-il un pilote dans l’avion ? C’est en tout cas ce que beaucoup se sont demandé, vu la situation plus que confuse entretenue récemment à Tours Métropole !

Petit rappel des faits : fin juin, coup de tonnerre lorsque le président de Tours Métropole Val de Loire, Wilfried Schwartz, indique vouloir mettre un terme à son mandat, commencé en juillet 2020, pour se consacrer à son poste de conseiller départemental. L’annonce est faite dans un courrier électronique adressé aux élus. Cette démission se fait sur fond de vives tensions avec les agents (on parle de « management brutal ») et d’une plainte pour « violences volontaires » de la part de son directeur de cabinet, faits que Wilfried Schwartz conteste.

Mais quelques jours plus tard, surprise : on apprend que le président de Tours Métropole restera… Wilfried Schwartz. Et ce, jusqu’à septembre. Une absence de consensus, des élus gênés, un imbroglio total… La décision aurait été prise pour que la Métropole puisse continuer de tourner durant les vacances.

Pas de quoi faire sourire les syndicats qui décident donc d’envoyer une lettre ou- verte aux élus, le week-end dernier, leur demandant de « protéger leurs effectifs » en « prenant leurs responsabilités », tout mettant « de côté leurs ambitions personnelles ». Les représentants syndicaux tapent également sur les doigts, en rappelant « le climat délétère » qui règne.

On attendait donc beaucoup de la réunion du bureau exécutif qui s’est tenue ce lundi 5 juillet. Mais ce jour-là, re-surprise, puisque dans la foulée et « dans l’intérêt de l’apaisement de la politique de la Métropole », Wilfried Schwartz a finalement confirmé… sa démission immédiate !

Les enjeux

Les élus en ont donc pris acte. Reste à voir, désormais, qui prendra la tête de la Métro- pole et succédera à Wilfried Schwartz. Pour l’heure, deux noms circulent : celui d’Emmanuel Denis, maire de Tours, et Frédéric Augis, maire de Joué-lès-Tours. L’élection du nouveau président de Tours Métropole devrait avoir lieu le dimanche 11 juillet ou le lundi 13. Clôturant ainsi des derniers jours ubuesques.

A.G.

Théâtre Olympia : gagnez vos places pour « Beauté Fatale » et « Le Début »

Envie de passer l’été avec le Théâtre Olympia ? Tmv vous fait gagner des places pour deux spectacles qui auront lieu en juillet !

« Le Début » est une création de l’ensemble artistique du Théâtre O. (Photo Marie Pétry)

Envie d’une petite séance de théâtre pour cet été ? Ca tombe bien ! Tmv vous fait gagner des places pour deux spectacles estampillés « Théâtre Olympia » : Beauté Fatale, de la compagnie Les Scies Sauteuses, et Le Début, création de l’ensemble artistique du Théâtre Olympia.

*Beauté Fatale se jouera au Jardin des vikings, à Tours, les 20 et 21 juillet à 17 h et 21 h.

*Le Début se jouera au Théâtre Olympia les 22, 23 et 24 juillet, à 15 h.

Pour jouer, rien de plus simple : envoyez un petit mail à redac@tmvtours.fr (objet : jeu concours Théâtre O), en indiquant le spectacle que vous voulez, ainsi que la représentation qui vous conviendrait (date + horaire + votre nom et prénom)

Un tirage au sort aura lieu vers le 12 juillet ! Bonne chance !

> Pour + d’infos : https://cdntours.fr/l-ete-du-theatre-olympia

 

Foire de Tours au Parc Expo : pass sanitaire ou pas ?

Tours Evénements avait annoncé, il y a quelques jours, que le pass sanitaire ne serait pas obligatoire pour entrer à la Foire de Tours. Changement de programme et coup dur la veille de l’ouverture : la Préfecture a changé d’avis, le fameux pass sera finalement demandé à l’entrée.

En 2019, la Foire Expo avait lieu aux couleurs de l’Irlande. Cette année, elle fête ses 100 ans.

 

 

 

 

 

 

[MISE A JOUR 2/07 17 h 50 ]

Nouveau rebondissement ! Finalement (bis), le pass sanitaire « ne sera plus demandé sur le village gastronomique », annoncent les organisateurs de la Foire de Tours.

 

 

Il y a quelques jours, organisateurs de la Foire de Tours et visiteurs se réjouissaient, en apprenant que le pass sanitaire ne serait pas obligatoire pour y entrer. Mais tout vient de changer en l’espace de quelques heures.

 » Contrairement à tous les commerces, lieux culturels, lieux festifs comme la fête foraine, les zoos ou les parcs d’attractions, la Foire de Tours s’est vue imposer ce jour le pass sanitaire pour accéder au site malgré la présentation d’un protocole sanitaire des plus pointu et certifié », a indiqué Tours Evénements, dans un communiqué.

Les organisateurs se disent « désolés » de devoir annoncer cette information « de manière si soudaine ».

Pour rappel, le pass sanitaire doit présenter un test PCR ou antigénique négatif de moins de 48 heures, un justificatif de vaccination, ou un certificat de rétablissement du Covid. Une pièce d’identité sera également demandée.

Volley : le TVB s’appellera désormais le « McDonald’s Tours Volley Ball »

Cela s’appelle le « naming ». Le Tours Volley Ball (TVB) s’est associé pour 3 ans à l’un de ses partenaires privilégiés. Le club tourangeau s’appellera donc désormais le « McDonald’s Tours Volley Ball ».

A peine dévoilé, le nouveau nom du Tours Volley Ball fait déjà causer sur les réseaux. Pour les trois prochaines saisons, le TVB s’appellera désormais le « McDonald’s Tours Volley Ball ». C’est une première en France, dans le domaine du volley masculin.

Le club tourangeau devient donc, à partir d’aujourd’hui, le premier club français à adopter le « naming », c’est-à-dire d’associer son nom à une entreprise partenaire. Une pratique qui se développe de plus en plus hors de nos frontières, notamment en Europe.

« Avoir une stature au niveau européen »

« C’est un moment historique pour notre équipe professionnelle. Cela doit permettre au club d’avoir plus de lisibilité, de crédibilité et une stature au niveau européen », a ainsi déclaré Bruno Poilpré, le président du club, à la Nouvelle République. Avant d’ajouter : « McDonald’s est un partenaire fidèle et important pour le club, et les intérêts sportifs et philosophiques de l’entreprise se sont rejoints. Au travers de ce naming, le club souhaite également toucher une population plus jeune. » 

L’objectif du TVB est également d’augmenter son budget. Ces dernières saisons, celui-ci était évalué à 2,5 millions d’euros environ.

« On n’a pas vendu notre âme au diable »

Si le montant du partenariat n’a pas été dévoilé (clause de contrat oblige), le gérant de la vingtaine d’établissements McDo en Touraine, Bernard Simmenauer, s’est réjoui de ce nouveau nom. Pour lui, cela avait « du sens » d’accompagner le club. Il prévoit « d’utiliser les restaurants comme un relai national pour promouvoir les matchs ».

Bruno Poilpré a tenu à dire : « On n’a pas vendu notre âme au diable. » Quant à Pascal Foussard, directeur général du TVB, il rappelle que le club « a toujours été avant-gardiste, afin de demeurer au plus haut niveau. Pour continuer à avancer, il faut être imaginatif et créatif ».

 

Chroniques culture : Nirvana toujours au top, le plein de BD et un projet-expo féministe

Nouvelle dose de culture avec le plein de bandes dessinées pour cet été, mais aussi un retour en arrière avec Nirvana (qui continue de cartonner) et un projet expo féministe pour vous faire découvrir d’illustres inconnues !

MUSIQUE

NIRVANA TOUJOURS AU TOP

Alors que Nevermind, l’album mythique de Nirvana, fêtera en septembre ses 30 ans (bim, le coup de vieux !), le magazine Forbes nous apprend que le disque a aussi dépassé les 522 semaines au Billboard 200, classement des 200 meilleures ventes sur le territoire américain, toutes catégories musicales confondues. « Au total, l’album Nevermind est resté pendant 10 ans dans ce classement, un exploit ! », est-il dit.

Autre exploit, celui de la maison de vente californienne Julien’s Auctions : le 13 juin, elle a vendu aux enchères une autocaricature dessinée par Kurt Cobain pour… 280 000 dollars ! Une somme trente fois supérieure à son estimation.
A.G.

La sélection BD

L’été, c’est le plein de bandes dessinées

La température monte avec deux albums cette semaine : avec son « Sweet Jayne Mansfield » (éditions Glénat) Roberto Baldazanni livre l’anatomie d’une sex symbol et icône planétaire qui fit tourner bien des têtes. Chaud, chaud également, « Une Femme Fidèle » (La Musardine), d’Axel, magnifique récit à ne pas mettre entre toutes les mains cependant. « Impact » (Casterman) est, lui, un polar impeccable signé Rochier et Deloupy qui devrait très vite trouver un support cinématographique.
Dans « Histoire du nationalisme corse » (Dargaud), Hélène Durant et Benjamin Adès retracent toutes les déchirures de la Corse avec efficacité et équité. Pour « Contrapaso » (Dupuis), Térésa Valero revient sur la terrible oppression de la dictature franquiste durant 152 pages sous forme d’enquête haletante au dessin sublime.

Et puis on vous dit « À l’Année prochaine » (Auzou BD), bel ouvrage de Philippon et Sauge, histoire de passer de belles vacances avec cette bande d’ados attachants au possible.
Hervé Bourit

LE PROJET

ILLUSTRES INCONNUES

Clémentine Rubio est à l’origine d’ « Illustres inconnues ». 
© Photo NR

Le collectif Osez le féminisme 37 souhaite mettre en lumière des femmes d’Indre-et-Loire disparues et/ou oubliées et qui méritent d’être connues. Ce projet, intitulé « Illustres inconnues », est dans les tuyaux depuis maintenant un an. Trente profils ont été retenus : ils feront l’objet d’une expo itinérante avec des portraits grandeur nature.

C’est l’illustratrice tourangelle Audrey Silva qui s’en chargera, afin de faire découvrir ces femmes (scientifiques, politiques, artistes…) au grand public. Ce projet pourrait être présenté en septembre, lors des Journées du matrimoine. Le collectif féministe recherche partenaires financiers et villes où exposer.
A.G.

 

Chroniques culture : le tatouage en BD, la pop metal de Pop Evil, un clip contre le cancer et un gros bout de Hellfest

De la musique au programme cette semaine avec l’annonce folle d’un double Hellfest et l’album de Pop Evil. Mais on découvre aussi le monde du tatouage avec une BD reportage !

LA BD

Lever l’encre

Formidable ouvrage, que ce « Lever l’encre » paru aux éditions Delcourt ! Signées Cookie Kalkhair (qu’on avait d’abord connu avec son « Pénis de table »), ces 128 pages forment un magnifique carnet de voyages qui emmène à travers la planète tattoo. Ici, on part le sourire aux lèvres, l’humour est présent mais finement distillé. Et on embarque dans un trip qui fait découvrir les différents styles de tatouage, du tradi japonais au old school en passant par le minimaliste.

La BD, sous forme de reportage à la colorimétrie assez particulière, a également le mérite de fourmiller d’infos sur les façons de piquer et d’anecdotes sympas (grâce à une loi, la Navy avait interdit les tatouages obscènes, poussant de nombreux jeunes appelés à se tatouer des pin-up aguicheuses pour y échapper…). Un immanquable pour qui veut lever « l’encre ».
Aurélien Germain

 

LE CD

POP EVIL – VERSATILE

Cette rubrique a beau s’intituler « on aime », on ne saurait trop dire si le dernier-né de Pop Evil a droit à cette étiquette… Au moins, avec titre pareil, l’album « Versatile » porte bien son nom ! Pop Evil propose un gros rock musclé, mâtiné de pop (comprenez : des refrains accrocheurs) qui bouffe un peu à tous les râteliers.

On passe ainsi du meilleur au pire : de l’énergique et très bon « Let the chaos reign » (oh ce passage heavy délicieux !), à l’atrocité de « Raise your flag »… Un album schizophrène, qui souffle le chaud et le froid, sans trop savoir où il va, mais qui retombe toujours sur ses pieds. Captivant ou racoleur, au choix.
A.G.

L’ANNONCE

DEUX HELLFEST EN UN !

Les metalleux de tout poil vivaient dans la tristesse absolue avec deux Hellfest consécutifs annulés (Covid oblige) ? Qu’ils secouent leur tignasse avec joie : le festival a annoncé un petit cadeau pour son 15e anniversaire. Ce sera « extended edition » en 2022. Soit sept jours de metal (du 17 au 19 juin et du 23 au 26), avec pas moins de… 350 groupes !

Et, cerise sur le gâteau, la venue tant espérée des mastodontes de Metallica pour clôturer la bête. Comme chaque année, tmv devrait être de la partie et notre journaliste vous fera un joli compte-rendu à son retour. Du moins s’il survit.
A.G.

LE CLIP

PATIENTS CONTRE LE CANCER

Marie Maquin est actuellement suivie par le service pneumologie du CHRU de Tours. Elle a récemment participé avec 13 membres du Réseau national Patients en réseau à un sympathique clip, plein de bonne humeur et d’espoir qui a déjà récolté plus de 6 400 vues en un mois. Pour jeter un œil à ce clip pétillant, tapez « Pour un souffle de vie – Clip officiel » sur Youtube !
A.G.