Un Aucard chaud chaud bouillant (et ce n’est pas fini !)

Il reste encore deux jours pour profiter d’Aucard. Les trois premiers ont été partagés entre grosses prestations scéniques, grosse caliente et grosse ambiance.

On ne va pas se mentir : c’est que ça nous manquait, Aucard de Tours ! Chaque année, c’est un peu le rituel, le petit pèlerinage vers la Gloriette qui marque le début de la saison des festivals. Et encore une fois cette année, Aucard ne déçoit pas, tant aussi bien de l’organisation (ouf, cette fois, on n’a pas été traumatisé par l’attente aux tickets de bar) que des propositions musicales (c’est éclectique à tout va, si tu ne trouves pas ton bonheur il y a un souci).

Aujourd’hui 9 juin, c’est donc le quatrième jour du festival. Mais les trois autres ont déjà été chauds chauds.

Mardi, mercredi et jeudi ont été, sous un soleil de plomb, riches en découvertes. On pense notamment à l’OVNI corrézien SAN SALVADOR. Sur scène, six voix polyphoniques superbes (techniquement, c’est hallucinant), emmenées par un tambourins et des toms. Une sacrée surprise !

En bon vieux métalleux que nous sommes à tmv, on a forcément été se briser deux-trois cervicales sur le hardcore made in Tours des Beyond the Styx (à retrouver au Hellfest cette année d’ailleurs !) et, surtout, pris la baffe monumentale avec Slope. Vous imaginez les Beastie Boys qui auraient copulé avec Suicidal Tendencies, en rajoutant une petite dose de surf/skate punk.

Résultat ? Une fosse enflammée, du pogo et du slam à tout va et environ 23 litres de sueur perdus en moins d’une heure. La baffe.

Mention spéciale également à BCUC, de l’afro psyché chamanique, qui a littéralement hypnotisé le Grand chapiteau ! On est restés scotchés face à cette tambouille qui menait parfois quasiment à la limite de la transe, de laquelle le public sortait attrapé par certains hurlements presque punk sortis de nulle part du leader ! Wow !

Restent désormais deux jours pour profiter du festival. Ce vendredi, on retrouvera notamment Ghoster, les Skalators, Marina Satti ou encore le grand Youv Dee. Samedi, ce sera au tour d’Ada Oda, Algiers, Eloi et bien sûr Acid Arab en tête d’affiche. Mais attention… c’est bientôt complet !

Aurélien Germain / Photo : Julien Pruvost

 

Chroniques culture : en musique avec Ghost, Dropkick Murphys et Distractions

On commence pied au plancher avec les reprises à la sauce Ghost, avant d’adoucir le rythme avec l’album acoustique des Dropkick Murphys et le lyrisme de Distractions.

GHOST – PHANTOMIME

On savait le groupe Ghost féru de reprises. Peu de surprise ici, donc, à voir débouler un petit EP des Suédois, offrant cinq « covers » aussi diverses et variées que possible. Le groupe de Tobias Forge étant habitué à mélanger habituellement hard rock, heavy et influences pop dans ses propres compositions, il agit donc exactement de même ici. Et ce, peu importe la chanson de base.

Et ça marche ! Il suffit d’écouter le « We Don’t need another hero » de Tina Turner, passé à la moulinette rock, Ghost réussissant on ne sait comment à s’approprier ce hit. Une réussite qui se retrouve tout au long du mini-album : « Jesus He knows me » (de Genesis) est repris avec un bon coup de pied aux fesses, et devrait se transformer en monstre live si Ghost ose la rejouer sur scène. Le « Hanging Aroung » des Stranglers s’adapte parfaitement (bon courage pour vous enlever le refrain de la tête !), tandis que « See No Evil » (Television) est un peu plus faiblard.

Enfin, les métalleux de tout poil se rueront sur la reprise du morceau épique culte d’Iron Maiden, « Phantom of the Opera » : un défi – plus que difficile – pourtant réussi haut la main. Résultat ? Un EP de reprises diablement bien fichu… Dur dur de ne pas taper du pied à son écoute.

Aurélien Germain


DROPKICK MURPHYS – OKEMAH RISING

Voilà donc la suite de « This Machine still kills fascists » des Dropkick Murphys ! Oubliez un instant le punk celtique habituel, le groupe poursuivant ici sa lancée d’un album hommage aux paroles de Woody Guthrie… le tout, intégralement en acoustique ! Pourtant, l’effet festif reste toujours de mise, les Dropkick réussissant à nous plonger dans une ambiance de pub enfumé, où les litrons de binouse coulent.

Mais le deuxième visage de ce disque, c’est aussi cet esprit contestataire qui imprègne la dizaine de titres. Revendicatif à souhait, il se pose comme étendard de la lutte sociale. Un véritable drapeau pour la défense de la classe ouvrière.
A.G


DISTRACTIONS – PACIFIQUE

De feu Fauve, on avait tiré des cendres Magenta, mais voilà que Distractions rallume la flamme, emmené par Quentin Postel. Entouré de ses complices Camille et Charles, il met en musique les poèmes lyriques de son frère Martin et revendique des influences qui vont de Aragon à Bon Iver en passant par Phoenix et Quincy Jones.

On y entend donc des textes grandioses, des gospels futuristes, bastonnés sur des rythmes enflammés et sublimé par le travail en studio du nouveau sorcier qu’est Victor Le Masne (Juliette Armanet, Gaspard Augé ou Kavinsky). Un cocktail, où les voyages, l’exotisme, le Japon, les synthés des années 80 se mélangent. Vivement la scène !
Hervé Bourit

Chroniques culture : les BD de la semaine et le retour de Fred Vargas

Aujourd’hui, c’est lecture ! Fred Vargas fait son grand retour et on a sélectionné un paquet de BD pour votre week-end…

La sélection BD de la semaine

Coup de cœur assuré avec « Un Tournage en enfer » (Casterman), où Florent Silloray nous emmène au cœur d’Apocalypse Now, le chef d’œuvre de Coppola. Raconté avec fascination et passion, cette histoire dantesque et hors norme est superbement restituée.

Dans « Naufrageurs » (Daniel Maghen), Rodolphe et Gnoni nous plongent dans l’Angleterre du début du XVIIe siècle, où les habitants d’un village font échouer des navires sur leurs côtes. Un récit intense mêlant drame et enquête policière.

Les Tourangeaux Étienne Le Roux et Loïc Chevallier, avec Luc Brunschwig au scénario, en sont déjà au T5 des « Frères Rubinstein » (Delcourt) et cette odyssée de deux frères, des années 30 à 40, entre Paris et le camp de la mort de Sobidor est juste un petit bijou d’émotion.

On connaît le talent d’Éric Stalner à nous raconter des histoires plus surprenantes les unes que les autres. Il ne rate pas son coup une fois de plus avec « 13 h 17 » (Grand Angle), thriller palpitant en plein cœur de l’Amérique des sixties avec 104 pages sous tension.

On finira avec le joli T2 « Les Chimères de Vénus » (Rue de Sèvres), série sœur du Château des Etoiles, où Alain Ayrolles et Etienne Jung délivrent la suite de cette épopée fantastique avec ce côté Jules Verne romantique…

Hervé Bourit


LA BD

VOYAGE AU CENTRE DE LA TERRE

Les auteurs Rodolphe et Patrice Le Sourd s’étaient déjà frottés à l’adaptation en BD de La Ferme des Animaux. Cette fois, c’est du côté de Jules Verne qu’ils filent, avec ce « Voyage au centre de la Terre » (éd. Delcourt).

Doté d’une magnifique couverture, ce volume 1 (spoiler : le récit se coupe sur un cliffhanger, obligeant de fait l’achat du T2) reprend la trame originelle (en allant à l’essentiel) et les personnages, dessinés ici en lapins, ce qui peut déstabiliser mais ajoute un petit charme enfantin.

La colorimétrie assez terne donne un côté vintage à l’ensemble, offrant là un ouvrage intéressant et renouant joliment avec les écrits du père français de la science-fiction.
Aurélien Germain


LE LIVRE

SUR LA DALLE

Six ans, autant dire une éternité, que l’on attendait le retour du Commissaire Adamsberg de Fred Vargas ! Il est bien là, perdu du côté de la Bretagne, à résoudre une enquête bien tordue de manière comment dire… aléatoire !

Mais au-delà de l’intrigue, c’est surtout ce plaisir de se plonger dans les plus de 500 pages de cet univers singulier, de ces personnages attachants et de cette écriture si particulière, dont la petite musique s’insinue peu à peu en vous et vous fait terminer le roman tout au bout de la nuit. Vargas ensorcelle littéralement, nous ballote, nous égare, nous cultive, nous berce, dans un grand huit. Une vraie chance pour les amateurs de polar, mais pas que !
H.B.

On a testé la cuisine de rue de Collette (et ses briochés)

La découverte d’une belle adresse, à quelques pas de la place du Grand-Marché… On a fait un tour chez Collette !

« Passe chez Collette » par-ci, « mais va donc chez Collette ! » par-là… Cela faisait déjà un petit bout de temps qu’on nous conseillait vivement d’aller faire un tour chez Collette, installé à quelques mètres de la place du Grand-Marché depuis début avril.

Vous le savez : notre sens du sacrifice (c’est-à-dire nous remplir la panse rien que pour vous, on sait c’est trop gentil de notre part) nous a donc amenés à pousser la porte de ce joli café-restaurant. Joli, car l’intérieur est si cosy et tout doux ! Un véritable endroit où l’on a envie de s’attarder, pendant sa pause du midi ou quelques heures l’après-midi.

Dans ce cadre chaleureux, on a rencontré la patronne « Collette ». Sur les réseaux sociaux de l’établissement, elle se surnomme « ta mamie de la street food » et dit proposer « une cuisine gourmande qui apporte un réconfort immédiat ». Bon, spoiler n°1 : Collette (Marie Collet de son vrai nom) n’est pas franchement une mamie. Mais spoiler n° 2 : la cuisine gourmande, elle est vraiment là !

La spécialité ? Le brioché !

Ici, dans ce que Marie appelle un « café-restaurant de cuisine de rue et pâtisserie », on est sur des préparations généreuses qui font la part belle aux bons produits locaux. Aux côtés du bowl de la semaine, on trouve surtout la spécialité de Collette, le produit-phare : le brioché. Et ça, on a vraiment aimé !

Notre sandwich, « le Papy », arrive, sa présentation est soignée et méticuleuse. Le jambon tapisse le pain brioché, le fromage comté est entortillé pour un effet esthétique sympathique et arrosé de petits oignons frits. Et la crème truffée (un régal en bouche) assaisonne le tout. Au niveau des saveurs, c’est du sans-faute.

Il faut dire qu’on peut avoir confiance en cette jeune cheffe, puisque Marie Collet a été diplômée en cuisine à 18 ans et a fait ses armes dans des restaurants étoilés, a travaillé avec le traiteur Dalloyau à Paris ou encore dans la brigade pâtisserie du grand Jean-François Piège. Autant dire qu’outre les fameux briochés de Collette, on vous conseille évidemment un détour gourmand par ses pâtisseries…

Aurélien Germain


L’addition : briochés de 8 € (le « Monsieur » par exemple) à 11 € (le « Papy » testé dans cette chronique). Bowl de la semaine à 13,50 €. Pour un dessert, comptez environ 3 €.
Au 24, rue du Docteur Bretonneau. Ouvert du mardi au samedi, de 10 h à 18 h 30. Sur place ou à emporter. Terrasse extérieure.
Contact : 02 47 47 00 05 ou sur cafecollette.fr Réseaux sociaux : @cafecollette sur Instagram et facebook. com/cafecollette

Notre guide des festivals de l’été 2023

Dossier spécial cette semaine, dans le numéro 446 de tmv ! Au menu, toute la programmation des festivals de cet été en Touraine !

L’été approche et avec lui… la saison des festivals bien sûr ! On vous a concocté un guide plutôt costaud de tous les rendez-vous en Touraine, que ce soit pour faire le plein de concerts, ou alors d’arts de rue, voire de théâtre.

Retrouvez notre guide des festivals de l’été dans le numéro 446 de tmv, à télécharger en CLIQUANT ICI ! 

Et le Prix du roman tmv 2023 est attribué à…

Fabien Vinçon a remporté la dixième édition du Prix du roman tmv, avec son « Staline a bu la mer ». Retour sur la délibération du 25 mai, ses débats et ses avis… tranchés !

Et de dix ! En ce jeudi 25 mai, la team tmv fête déjà la dixième édition du Prix du roman, pas peu fière (un peu d’auto-flatterie fait toujours du bien) de voir l’aventure perdurer. Cette année encore, notre équipe, nos fidèles partenaires et trois lecteurs/lectrices de tmv font partie du jury, réunis par leur amour de la lecture et leur envie de s’étriper… pardon, de débattre pour élire le meilleur roman 2023.

Installés au restaurant de l’Hôtel Oceania L’Univers, une fourchette en main et un stylo dans l’autre, nous voilà partis pour une délibération enflammée.

J’ai tout dans ma tête (Rachel Arditi)

On commence par « J’ai tout dans ma tête » (éditions Flammarion) de Rachel Arditi ! Dans son premier roman, l’autrice raconte la belle relation entre un père souffrant d’Alzheimer persuadé que des Japonais vont lui racheter ses peintures et sa fille, comédienne pressentie pour adapter une pièce de Pouchkine.

Si l’auteur de ces lignes a trouvé ça bouleversant et très émouvant de par sa poésie, tout comme Magali (de Fil bleu) qui s’est « laissée transporter », Karine (Walter & Garance avocats) l’a trouvé « inégal, entre les passages sur la maladie d’Alzheimer que j’ai aimés et ce qu’elle raconte sur le métier de comédienne qui finit par tourner en rond ».

Qui tourne en rond, c’est aussi ce que pense Alix, lectrice de tmv sélectionnée pour participer au jury (une petite surprise de son époux pour leurs 10 ans de mariage, c’est trop meugnon !). Quant à Béatrice (Crédit Mutuel), c’est « la façon d’embellir Alzheimer qui ne m’a pas plu ». Notre estimée collègue Elisabeth pense quant à elle que « c’est très poétique, justement, comme façon de parler de cette maladie et c’est ce qui fait le charme d’une autofiction ».

Les avis fusent. Tous très tranchés. On aime, ou on n’aime pas. Un coup de cœur pour Geneviève (Hôtel Oceania) qui y voit une « magnifique déclaration d’amour à son père » et notre lectrice Marie-Eve qui a « beaucoup aimé cette relation père-fille ». Idem pour Franck (Auchan) qui, punchline à l’affût, déclare : « Je ne l’ai pas lu… je l’ai bu ! » (pas forcément l’avis de Lara, d’Acuitis, qui « aime lire quand ça fait vibrer », mais qui, là, « ne l’a même pas fini »).

Nuit nigériane (Mélanie Birgelen)

Dans ce roman paru aux éditions Calmann-Lévy, Mélanie Birgelen dresse le portrait d’un jeune styliste homosexuel qui espère percer dans le monde de la mode mais qui fait face à une société nigériane très conservatrice.

Problème dans ce livre, pour certains : cette double histoire avec une journaliste qui part à la recherche du protagoniste, « un rôle qui ne se raccroche à rien », comme le dit Déborah (Auchan). Philippe (mister NR Communication) n’y voit pas un roman, mais un « guide touristique » (et pan, dans les dents). Jacques (groupe Duthoo) lève sa fourchette : « Comme les copains : pas emballé ».

Un dernier pan dans les dents de la part de Franck, je vous prie ? « Ouh, j’ai mis deux ans à le lire. (Franck a une notion de l’espace-temps légèrement exagérée, vous l’aurez compris – NDLR) Je me suis jamais autant ennuyé. »

D’autres en revanche ont adoré, comme Béatrice ou notre lectrice Marion (« c’est un beau roman qui transporte et qui émeut ») et Lara (« j’ai TOUT adoré »). C’est même « le préféré » de Manon, de NR Com : « Le thème est très percutant : comment être soi-même dans un pays où il est compliqué de s’assumer ? »

Les membres du jury du Prix du roman tmv réunis.

Staline a bu la mer (Fabien Vinçon)

Le saviez-vous ? La mer d’Aral a disparu en raison d’un écocide orchestré par l’URSS en Asie Centrale. Et ce fait historique, Fabien Vinçon s’en inspire dans « Staline a bu la mer » (éditions Anne Carrière), où le dictateur fait vider ladite mer grâce à un ingénieur à sa botte.

Troisième roman de notre Prix à être discuté, il va de nouveau diviser. Danièle (Crédit Mutuel) a « un coup de cœur pour ce mélange de conte, de réel et de science-fiction ». Jacques prend l’accent russe pour parler à sa voisine de table, mais a beaucoup aimé ce roman, optant même pour « un coup de coeur » et nous gratifier d’un poétique : « Et grâce à lui, comme disait l’autre, ‘’on s’endort moins con’’. »

Déborah a adoré et veut défendre mordicus l’ouvrage. « Même si ce n’est pas gai, j’ai été happée ! » Car oui, ce côté sombre n’a pas forcément ravi tous les esprits. « Ce n’est pas ce que j’attends d’un roman. J’ai eu du mal », dit Manon. « Je n’ai pas aimé cet aspect folie du pouvoir, ça renvoie à l’état actuel », souligne Geneviève. Franck, pareil : « Avec toute cette actu du moment, bof… »

Mais en face, revigorés par leur coup de fourchette, Elisabeth et Philippe s’enflamment. « Il mérite même un point bonus pour avoir parlé de ça : c’est qu’on n’a rien appris, c’est toujours la même folie politique, écologique, juste pour son ego et sa carrière. C’est un livre courageux », s’exclame Elisabeth. Philippe, quant à lui, devient hyper lyrique, mais je dois avouer que je n’ai pas réussi à prendre des notes.

La poésie des marchés (Anne-Laure Delaye)

Dernier roman en lice, « La Poésie des marchés » (éditions Albin Michel), dans lequel Anne-Laure Delaye plonge dans le monde de l’open space aux côtés d’une analyste financière qui va apporter un peu de poésie dans la folie des marchés. Avec, en prime, un iguane, un SDF et une tripotée d’autres idées saugrenues.

Favori de Marion qui a « beaucoup ri et apprécié le ton optimiste du livre, son côté décalé et un peu surréaliste », l’ouvrage a également fait rire Marie-Eve « du début à la fin. Et c’est aussi poétique ! ». Même son de cloche # littérature tmv I 31 mai 2023 27 chez Alix qui a « adoré et vraiiiment rigolé » (plusieurs « i » parce qu’elle a VRAIMENT rigolé). Toutefois « trop déjanté » pour Déborah (à quoi son taquin collègue Franck lui rétorque « Quand je te dis que t’as pas d’humour… »), alors que Magali « s’est laissée aller » et indique que c’est son roman préféré, « humaniste, social et un peu léger ».

« Loufoque et sympa » pour Jacques, mais « pas vraiment bien écrit avec ce langage parlé » pour Danièle, le roman divise encore la tablée. Philippe, lui, a apprécié « la caricature du monde de l’entreprise et ses faux-semblants », poussé à la lecture par Elisabeth qui, jamais à court d’expressions bien troussées, le décrit comme « Bridget Jones chez les traders ». Pas de quoi émouvoir Karine pour qui « c’était trop délirant », ni Manon qui le trouve certes « farfelu, mais j’ai eu du mal. J’étais peut-être trop premier degré » (si on était vache, on dirait oui, mais on va se faire disputer en réunion de service).

Reste Geneviève qui mettra tout le monde d’accord avec la conclusion qui tue : « C’est une poésie dans un monde où il n’y en a pas. Je me suis dit à la fin : ‘’et si on réenchantait notre quotidien ? ».

 

Et le gagnant est…

Sauf que voilà. Les cafés sont terminés et il est déjà plus de 14 h (y’en a qui bossent, oh !). Un premier tour de table et les romans de Rachel Arditi et Fabien Vinçon, arrivent à égalité en tête. Les deux sont donc propulsés pour le vote final. Qui sera très serré…

Mais c’est finalement « Staline a bu la mer » de Fabien Vinçon qui récolte le plus de voix et remporte le Prix du roman tmv 2023. Qui l’eût cru que la démocratie voterait pour Staline ? [élue pire chute d’article de l’histoire de notre journal]

TMV du 31 mai au 13 juin 2023

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2023/05/TMV_A_20230531_TMV_001_T_Q_0-1.pdf

C’est repartiii ! La belle saison arrive, on vous a donc concocté un guide de tous les festivals de Touraine pour cet été. Au menu : concerts, théâtre, arts de rue. On file aussi au CHU rencontrer les kinés qui vous remettent debout après une lourde opération, on parle de la ligne 2 du tramway, mais aussi de rugby, de Collette pour la chronique resto et bien d’autres choses à retrouver dans ces 32 pages.

Ligne 2 du tramway : où en est-on ?

La future ligne du tram est toujours sur les rails… Mais des questions sur le financement demeurent et certaines oppositions se font entendre.

Les faits

La vie de la future ligne de tramway n’est pas un long fleuve tranquille… On rembobine : celle-ci devait initialement passer par le boulevard Béranger. Mais l’été dernier, l’option est finalement abandonnée, sauvant au passage les platanes du mail.

Exit donc, ce passage pour relier les hôpitaux Trousseau et Bretonneau ; bienvenue au nouveau tracé qui passe finalement par le boulevard Jean-Royer. Retardant, de fait, la livraison du projet.

Mais ce tracé, le collectif « Boulevard Jean- Royer contre le tramway » ne veut pas en entendre parler. Créé dans la foulée en juillet 2022, il a notamment mis en exergue la suppression des places de stationnement, la disparition des arbres du boulevard, les dangers aux intersections, le report de la circulation dans les rues adjacentes.

La Métropole continue

Même si ce collectif a récemment demandé aux élus de ne pas voter ce projet, pour Tours Métropole, c’est « le programme phare des cinq prochaines années », comme elle le mentionne dans sa communication. Elle a donc logiquement validé, le 22 mai dernier lors du conseil métropolitain, la poursuite du projet de ligne 2 du tramway qui passera par La Riche, Tours, Joué-lès-Tours et Chambray-lès-Tours.

Un conseil qui a été animé, puisque certaines questions, dont celui du financement de la ligne, demeurent.

Parce que voilà, cette nouvelle ligne par Jean-Royer verra probablement sa fréquentation bien moindre que celle escomptée par Béranger. On l’estime à 35 000 voyages par jour, soit 10 000 de moins qu’estimé.

Selon les membres de l’opposition tourangelle porteurs d’un amendement lors de ce conseil métropolitain, cette ligne 2 « sera un objectif difficilement atteignable sans augmenter les impôts ». Mais hors de question de faire ça pour le président du conseil départemental Jean-Gérard Paumier.

Suite (mais pas fin ?)

Les études sur la deuxième ligne se poursuivent donc. La Métropole sortira le portefeuille pour aider le SMT, le Syndicat des mobilités de Touraine. Les opposants – qui s’étranglent avec la hausse du coût de cette ligne estimée à plus de 530 millions d’euros – ne désarment pas et continuent de se réunir pour proposer des alternatives. La deuxième ligne de tramway doit entrer en service en 2028. Si le calendrier n’est pas encore modifié entre temps…

Aurélien Germain / Photo archives NR

Chroniques culture : le retour de Metallica, la sélection BD et des Tourangeaux au Hellfest

Aujourd’hui dans nos chroniques, on se nettoie les esgourdes avec le dernier album de Metallica, on fait un coucou aux Tourangeaux de Beyond the Styx qui fouleront les planches du Hellfest et on fait bien sûr le plein de BD.

LE CD

METALLICA – 72 SEASONS

Chroniquer un album de Metallica est toujours chose ardue, suivant ses attentes. Et après 40 ans de carrière pour un groupe qui n’a plus rien à prouver. Ce onzième album studio en est la preuve : est-il révolutionnaire ? Non. Mais les Mets font-ils le job ? Oui.

« 72 seasons » est un disque joué pied au plancher (le riff incendiaire du titre d’ouverture éponyme), James Hetfield a la niaque et a toujours le meilleur poignet droit du circuit, Trujilo s’éclate, tandis que la paire Hammett/Ulrich est béton. Reste que, malgré des titres efficaces, Metallica offre une fois encore un album beaucoup trop long, trop répétitif. Mais quand on aime, on ne compte pas… ?

Aurélien Germain


FESTIVAL

DES TOURANGEAUX AU HELLFEST

Leur nom n’est peut-être pas inconnu à vos douces petites oreilles toutes sucrées, surtout si vous lisez parfois nos chroniques : Beyond the Styx, c’est ce groupe de hardcore tourangeau qui écume les scènes depuis plus d’une dizaine d’années maintenant.

Et si le combo va déjà remuer la plaine de la Gloriette d’ici peu pour Aucard de Tours, il va également fouler les planches d’un des plus grands festivals européens… le Hellfest ! C’est d’ailleurs la seule formation de Tours qui a cet honneur. Beyond the Styx réveillera son monde en passant le 18 juin (le festival dure 4 jours cette année), à 11 h 05, sur la scène Warzone. Oui, ça va être la guerre !

photo DR facebook / Beyond The Styx

A.G


LA SELECTION BD DE LA SEMAINE

On commence avec « La Fabrique des Français » (éd. Futuropolis), un livre épatant de Sébastien Vassant qui nous donne à lire l’Histoire de la France et surtout comment elle s’est formée au gré des vagues successives d’immigration. Indispensable et génial.


Du génie, Ben Guesmans en a toujours ; la preuve avec ce roman graphique « Les Fidèles » (Dargaud) qui ne ressemble à aucun autre. Cette histoire d’ados paumés au grand coeur est juste une pure merveille de graphisme et d’inventivité.

Une autre héroïne ado, c’est Sofia, dont le T1 « La Plage de la chaise rouge » (Dupuis) nous entraîne dans les traces d’une jeune hackeuse projetée dans l’Internet. Davide Tosello, avec un style frais et moderne, se place d’emblée parmi les grands.
« C’est un beau jour pour mourir » aurait dit Custer à la « Bataille de Little Big Horn » (Glénat). Giner-Belmonte, Goy et Belgino y racontent cette page d’histoire des Etats-Unis avec un réalisme cru et beaucoup de tension.

Enfin, on se détendra avec James qui livre avec « William 31 ans, scénariste » (Delcourt) une palanquée de gags à l’humour acerbe. Une mise en abyme réussie du métier de scénariste.

Hervé Bourit


LE LIVRE

DESPERADO SUR LE RIVAGE

On connait le goût de Claude Bathany pour la Bretagne, le polar et le rock, ce qui faisait le charme de ses précédents romans. « Desperado sur le rivage » (éd. Métailié) n’échappe pas à cette ligne bien affirmée, dans un road trip qui nous balade dans les zones hors du temps d’une station balnéaire imaginaire.

Il promène son héros Jeff de rencontres en rencontres toutes plus improbables les unes que les autres. Les errances de cet « ancien connard », flâneur professionnel et joueur d’accordéon occasionnel, servies par la gouaille et l’humour qui vont bien avec, en font un roman attachant mené par un personnage marginal mais loin des clichés.

H.B.

Notre guide des restos à Tours : 50 idées et bonnes adresses

Cette semaine dans tmv, l’équipe a concocté un petit guide pratique des restaurants de Tours. On passe à table ?

Découvertes, tables incontournables ou encore coups de cœur, découvrez un petit guide utile des restaurants tourangeaux que nous avons, un jour ou l’autre, testés dans tmv.

Un annuaire évidemment non-exhaustif, compte tenu du grand nombre d’adresses existantes qui, forcément, ne pourraient pas toutes rentrer dans ces six pages de rédactionnel et de chroniques…

Pour lire ce guide, direction le numéro 445 de tmv, du 24 mai 2023, en CLIQUANT JUSTE ICI ! 

Photo ouverture : adobe stock

 

TMV du 24 au 30 mai 2023

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2023/05/TMV_A_20230524_TMV_001_T_Q_0_web-1.pdf

Cette semaine dans tmv, un guide des bons restos à Tours ! On a répertorié et chroniqué 50 bonnes adresses qu’on vous propose ici, de quoi vous donner des idées pour le midi ou le soir. A l’actu aussi : la hausse de l’homophobie en Touraine, un challenge de rubgy, le portrait d’un réfugié irakien, un VisMaVille à Ecopia et son aide dans le milieu culturel, sans oublier les chroniques culture et un horoscope WTF.

En Touraine comme ailleurs, l’homophobie progresse

Agressions physiques en hausse, idem pour les injures et insultes… En Touraine, des associations alertent face à une homophobie qui progresse.

Les faits

Six fois en moins de trois mois… Alors que mi-mai, le centre LGBTI de Touraine, à Tours, était victime d’un acte de vandalisme pour la cinquième fois, un individu a lancé une bouteille contenant un mélange explosif à l’intérieur du centre LGBTI de Touraine, ce lundi 22 mai. À peine quelques jours après que l’association SOS Homophobie a révélé son rapport annuel sur les LGBTI Phobies 2023. Une étude qui prouve que l’homophobie progresse…

Les agressions physiques ? En augmentation de 28 %. Et dans 60 % des cas, celles-ci sont accompagnées d’insultes et d’injures. Et la Touraine n’est pas épargnée.

« La situation de Tours reflète tout à fait ce qu’il se passe au niveau national, indiquait il y a peu Georges Ratineau, membre de la délégation Centre-Val de Loire de SOS Homophobie, dans les colonnes de la Nouvelle République. Nous sommes dans les mêmes proportions de chiffres de progression. »

Tours, LGBT friendly ?

Le constat est sans appel pour Georges Ratineau : « Tours est une ville de moins en moins accueillante pour les personnes LGBTI qui se sentent de plus en plus en insécurité. » D’après lui, le rapport montre bien que les appels de personnes en détresse absolue ne cesse d’augmenter. Il n’y en a jamais eu autant. Le délégué a confié avoir été lui-même victime de trois agressions à Tours. « Il y a ici une culture de rejet des LGBTI. »

Et ce ne sont pas les récentes dégradations du centre LGBTI de Tours qui vont aider. Boîtes aux lettres arrachées, serrures bouchées par de la colle, courrier déchiré, porte vitrée cassée… Les locaux ont tout subi, faisant maintenant craindre aux équipes et aux bénéficiaires des attaques physiques, ce qui a fini par se produire cette semaine.

Se mobiliser

Face à cet « ancrage de la violence contre les personnes LGBTI » en Touraine, Georges Ratineau et SOS Homophobie souhaitent une « nécessaire mobilisation » de tout le monde et « de vraies mesures prises par les pouvoirs publics ». A Tours, 300 élèves ont été sensibilisés en 2022, précise l’association qui a fait de même avec 1 200 élèves dans la Région.

Elle aimerait également des formations plus poussées au sein des commissariats et des administrations.

Aurélien Germain / Photo : archives NR

> À noter aussi que l’édition 2023 de la Semaine des fiertés aura lieu du 12 au 18 juin. Comme d’habitude, le moment-clé sera la Marche des fiertés. Celle-ci aura lieu le 17 juin.

 

Chroniques culture : le conte de fées de Stephen King et la sélection BD de la semaine

Cette semaine, on se régale avec les presque 800 pages du dernier roman de Stephen King, sans oublier de faire un tour dans le monde merveilleux des BD parues ces derniers jours…

LE ROMAN DU MOIS

Conte de fées – Stephen King

I-né-ga-la-ble… Stephen King revient avec un nouveau roman sous le coude. Cette fois, on lorgne du côté du pavé (la bête fait 729 pages) qui se dévore tout de même à la vitesse éclair. Dans ce « Conte de fées » (éd. Albin Michel), le Maître s’éloigne de son domaine de prédilection. Exit l’horreur pure et dure ou la flippe, place à une sorte de science-fiction féérique teintée de fantasy.

On y découvre Charlie, jeune Américain vivant avec son père veuf, et dont la vie va basculer le jour où il aide un vieillard misanthrope qui s’est cassé la jambe et qui va lui faire découvrir un « autre monde »…

Tout du long ici, King convoque ses références personnelles (le père du héros est un ex-alcoolo, comme l’écrivain), fait écho à ses travaux (on pense à sa nouvelle sur le Téléphone de Mr Harrigan), et embarque le lecteur dans un univers parallèle à la Lovecraft / frères Grimm.

Stephen King prouve de nouveau quel formidable conteur il est : il prend son temps et va même jusqu’à utiliser le premier tiers de son livre pour l’installation de ses personnages ! Mais comme à chaque fois, c’est diablement efficace. Comment fait-il pour que la sauce prenne à coup sûr ? Mystère. Presque magique. Comme ce que devrait toujours être la littérature, même celle dite « populaire ».

Aurélien Germain


La sélection BD de la semaine

Bagnoli et Gaillard frappent fort avec cette nouvelle série, « La Bulle » (éd. Auzou), qui développe un univers SF très riche entre Le Labyrinthe et Truman Show. Ce T1 « Bienvenue sur Adenaom » développe une atmosphère particulièrement addictive.

Sherlock Holmes reprend du service avec « Les Mystères de Londres » (Soleil), où Suro et Pecau s’en donnent à cœur joie pour nous présenter un Holmes anarchiste et caustique à souhait. C’est très réussi et on attend le T2 suite et fin avec impatience.

Autre univers, celui de « Alice au pays du chaos » (Tabou) : Manolo Carot revisite le mythe d’Alice au pays des merveilles avec un joli sens graphique et de la composition. Un voyage dans les tréfonds de l’âme humaine.

Les éditions Noir Dessin ont quant à elles eu la bonne idée de rééditer en intégrale les quatre albums (depuis longtemps épuisés) de « Au bonheur des Dames » avec Walthery et ses amis : à découvrir !

L’Abbé, lui, nous faire mourir de rire à chaque gag de « 3 Cases pour une chute » (Fluide Glacial). Son exercice génial fonctionne parfaitement, dans un univers où humour noir se marie avec l’absurde et où l’ironie côtoie le sarcasme.

Hervé Bourit

 

Quoi de neuf en mai dans nos musées ?

C’est toujours mi-mai qu’ont lieu la Journée internationale des musées et la Nuit des musées en France. L’occasion de mettre en lumière cinq musées tourangeaux et de voir ce qu’il s’y trame en ce moment…

Au CCC OD

Comme d’habitude, le programme est chargé du côté du CCCOD. Si le lieu accueille actuellement les expos « Olivier Debré – la figuration à l’envers » et celle des diplômé(e)s de l’Esad Orléans (« U.S.B #6 Nous vivons à la lisière), il se prépare aussi à sa nocturne du 13 mai, de 19 h à 23 h. Et surtout, il s’apprête à se transformer en… salle de concert !

Les 12 et 13 mai, Post Post Post y organise deux jours d’expériences musicales. Au programme, Arno N’ Joy, Stuffed Foxes, Ishkr ou encore You Said Strange.

Au Château de Tours

Viiite ! Il reste encore quelques jours pour profiter de la très belle exposition « 1,2,3 Couleur… ! » et ses presque 180 œuvres. Un moment pour découvrir, ou redécouvrir, la diversité des autochromes, une révolution dans l’histoire de la photo. Fin de l’expo le 28 mai !

En revanche, que les retardataires se rassurent, puisqu’il reste encore cinq mois pour jeter un œil, voire deux c’est préférable, à l’exposition collective « Art en marge » qui mêle dessin, peinture, sculpture, son et vidéo.

Au Musée des Beaux-arts

Ce vendredi, c’est vernissage au musée des Beaux-arts de Tours ! Place à l’exposition « Promenades de papier » et ses collections datées du XVIIIe siècle et issues de la bibliothèque nationale de France. Toutes ces pièces rares (de Coypel, Boucher ou encore Greuze et Fragonard) seront à voir jusqu’à la fin août.

En même temps, du 13 au 21 mai, les murs accueilleront « Destruction », une installation sonore de la compagnie Machine Molle qui « questionne le lien entre la construction identitaire et le devoir de mémoire ». A découvrir de toute urgence évidemment.

Au Musée du Compagnonnage

Comme ses collègues, le Musée du Compagnonnage de Tours se prépare activement à la nuit des musées (on vous rappelle que c’est visite libre pour les collections !).

Mais on retient également deux moments forts : celui de la découverte des chefs d’œuvre restaurés, un travail de minutie et de patience qu’il est possible d’observer les 13 et 25 mai… et bien sûr le gros morceau avec l’expo « Apprenti.e » qui courra du 1er juin au 10 septembre. Celle-ci mettra en valeur l’apprentissage, « essentiel aux métiers de l’artisanat et de l’industrie » grâce aux photos de Benoît Rajau.

Au Muséum d’Histoire Naturelle

L’exposition temporaire « Les As de la jungle » se joue encore jusqu’au 11 juin. Ludique et interactive (ce qui devrait ravir vos chers enfants qui ne veulent pas rester à la maison et c’est tant mieux), elle embarque tout ce beau monde dans une balade afin de retrouver Miguel le gorille et Mélina la loutre dans la forêt tropicale.

Mieux encore, l’expo arrive à sensibiliser à la protection de l’environnement et de notre éco-système. D’une pierre deux coups.

Salon des jeunes inventeurs à Monts : rendez-vous les 13 et 14 mai !

C’est reparti pour une 26e édition ! Le Salon des jeunes inventeurs revient à Monts les 13 et 14 mai. Un rendez-vous incontournable et une rampe de lancement assurée.

Les faits

C’est un rendez-vous incontournable en Touraine. Les 13 et 14 mai, le Salon des jeunes inventeurs se tiendra à Monts. L’événement, organisé depuis vingt-six ans, récompense des projets de jeunes âgés de 11 à 25 ans, dont les travaux portent sur le développement durable, l’environnement, la vie quotidienne ou encore la technologie. Cette année, le Salon mettra à l’honneur la transition écologique, un thème on ne peut plus actuel et qui, de plus, tient à coeur aux jeunes en ce moment.

Un jury déterminera ensuite les lauréats des différents prix parmi vingt-deux inventions collectives et quatre projets individuels.

Se faire remarquer

Pour ces jeunes, c’est évidemment une occasion en or de se faire connaître et de bénéficier d’un petit coup de pouce. En effet, le ou la gagnant(e) du premier prix gagnera une place au stand du célèbre concours Lépine, lors de la Foire de Paris. Côté visibilité, on peut difficilement faire mieux !

La Ville de Monts offrira également 1 000 € au projet le plus créatif et innovant (d’autres pourront aussi être récompensés par des prix financiers allant de 100 à 500 € et le public pourra décerner son prix coup de cœur).

Des précédents

Le Salon des jeunes inventeurs de Monts est un tremplin. Plusieurs anciens lauréats ont notamment été repérés et ont, depuis, eu un beau parcours. Par exemple, Kenny-Marcel Nyamugabo (photo), repéré en 2021 et vainqueur d’un prix dans la catégorie « senior individuel ». Le Tourangeau a maintenant monté sa propre start-up, afin de développer son invention la Smart-Borne, une borne de tri qui récompense ses utilisateurs (lire tmv #440 du 22 mars).

En 2014 à Monts, le Nantais Guillaume Rolland avait quant à lui présenté le SensorWake, un réveil olfactif avec diffuseur de parfums intégré. Deux ans après, Google le repérait et l’étudiant levait 1,6 million d’euros. Aujourd’hui, son invention se retrouve dans plus de 200 magasins en France, ainsi qu’en Allemagne et au Japon. Et sa société a été rachetée par Maison Berger Paris.

Aurélien Germain / Photos : archives tmv + archives NR

> Les 13 et 14 mai de 10 h à 19 h à l’Espace Jean-Cocteau à Monts

 

TMV du 10 au 23 mai 2023

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2023/05/TMV_A_20230510_TMV_001_T_Q_0_web.pdf

Non, non, non, les petits commerces en ville ne sont pas morts. On fait le point en parcourant les rues et en interrogeant les concerné(e)s pour savoir comment ils tiennent le coup et sont appelés à sans cesse se renouveler. Au sommaire également, le Salon des jeunes inventeurs de Monts, la spécialiste des plantes aromatiques, un horoscope fou, l’actu dans le monde, et aussi la chronique resto de Janine et Paulette.

Aucard de Tours : une affiche toujours plus riche et variée

Dans un mois, c’est reparti pour Aucard de Tours ! Et cette année encore, le festival prouve son éclectisme, en offrant une affiche plus que variée et qui soutient – une fois n’est pas coutume – les scènes indépendantes

Ce n’est un secret pour personne. Et à moins d’avoir vécu dans une grotte les trois dernières décennies (c’est votre droit, on ne juge pas), chacun sait que le festival Aucard de Tours se fait toujours un devoir de proposer une programmation riche, éclectique, pointue mais ouverte.

Rebelote pour 2023 ! Du punk au hip hop, en passant par le techno jazz, le dub et le metal, la prochaine édition qui se déroulera du 6 au 10 juin ratisse large et affiche, de nouveau, un soutien sans faille aux scènes indépendantes.

Preuve en est avec la tripotée de noms qui composent cette nouvelle fournée. Impossible d’être exhaustif dans ces quelques lignes, mais citons par exemple le groupe Algiers qui mélange allégrement de la musique industrielle à des sonorités post-punk mâtinées de cold wave et… et bien d’autres choses en fait ! (jetez une oreille sur le titre « Blood », vous partirez même pour un trip blues/gospel)

Autre venue forcément attendue, celle de Totally Enormous Extinct Dinosaurs – TEED pour les intimes – où ce producteur et DJ britannique devrait faire remuer la Gloriette comme il se doit.

Cette année, on note également un retour en force des formations plus électriques. Au hasard ? Le thrash crossover incisif des Tourangeaux de Verbal Razors, les Allemands énervés de Slope, le punk culte de Ludwig Von 88 ou encore les locaux de Beyond the Styx et leur hardcore qui devrait faire péter deux trois plombages s’il reste encore des dents aux festivalier(e)s dans la fosse.

Enfin, Aucard joue aussi la carte du voyage, puisque débarqueront par exemple sur scène Nadia Mc Anuff & The Ligerians, un reggae bien roots comme il se doit, et Kutu, un mix improbable avec la fusion des voix de deux chanteuses éthiopiennes et de la rythmique d’un violoniste français. De l’éclectisme à tous les étages. De quoi espérer une nouvelle édition aussi réussie et folle que l’an dernier…

Aurélien Germain / Photo : archives NR Julien Pruvost


UN JOUR, UNE PROG’

Top départ le 6 juin, avec Agar Agar, Clinton Fearon, H JeuneCrack, Kutu, We Hate You Please Die, Nadia Mcanuff & The Ligerians.

Le 7 juin, Ludwig von 88, Rendez-vous, BCUC, Slope, Verbal Razors, Beyond The Styx.

Le 8 juin, TEED, A Place To Bury Strangers, San Salvador, Meule, Shark Mayol et Chikou.

Le 9, Youv Dee, Marina Satti, Romane Santarelli, Lambrini Girls, UTO, Ghoster.

Et le 10, Acid Arab, Algiers, Eloi, Kabeaushé, Tukan, Ada Oda et Unity Vibes Hifi.

Nuit des Studio : notre top 5 des immanquables

Le 3 juin prochain, c’est reparti pour une nouvelle édition de la Nuit des Studio. Le cinéma a dévoilé sa programmation. Quinze films à dévorer toute la nuit. Voici notre top 5 des incontournables… Faites vos jeux !

RoboCop

Detroit, dans le futur. Un officier laissé pour mort est réanimé en cyborg mi-homme, mi-machine pour endiguer la violence et le crime dans la ville. Difficile de bouder son plaisir en se disant que l’on va enfin pouvoir revoir le classique de Paul Verhoeven sur grand écran.

Lors de sa sortie en 1987, le film est provoc’, méchant, satirique et rentre-dedans. En 2023, il l’est tout autant. Ça va faire mal.

Là-haut

Un film d’animation beau à pleurer (oui, oui, on a un cœur !) et probablement le meilleur Pixar qui soit : Là-haut est un bijou qui aborde des thèmes très difficiles comme la mort et le deuil, mais qui vise terriblement juste et reste tout simplement touchant.

L’histoire est toute simple (un vieux papy bougon attache des milliers de ballons à sa maison pour s’envoler mais un gamin embarque à son insu), mais le résultat est aussi drôle que poétique. On risque de pleurer de nouveau.

Evil Dead 2

Un couple, une halte dans un chalet au fond des bois, un magnétophone et les forces du Mal qui se réveillent et débarquent. Programme idéal pour un samedi soir, n’est-ce pas ?

Pour quiconque connaît déjà le premier volet, ce Evil Dead 2 est évidemment à voir de toute urgence. On pourrait décrire ça comme un Tom & Jerry à la sauce gore (hématophobes, planquez-vous !), un film d’horreur cartoonesque, ou un film cartoonesque d’horreur au choix. C’est stupide donc jouissif.

Pour une poignée de dollars

Sergio Leone est un grand. Ses films sont donc à voir sur grand écran. On sort son poncho, on grimpe sur le dos de son mulet et on file aux Studio pour se refaire un petit « Pour une poignée de dollars », western culte de chez culte emmené par Clint Eastwood et son regard inimitable.

Psychose

La scène de la douche, la fameuse musique, le nom de Norman Bates… Tout dans Psychose est mythique. Il serait donc dommage de passer à côté, d’autant que redécouvrir le film de Hitchcock au cinéma, vissé dans son fauteuil, c’est tout de même bien plus stimulant que zieuter tout ça sur son écran d’ordinateur avec votre petit Jean-Eudes, 4 ans, qui beugle car il refuse d’aller se coucher.

Aurélien Germain

> Le 3 juin de 18 h à 6 h du matin aux cinémas Studio. Pass abonné(e)s à 15 € ; non-abonné(e)s 20 €.

> 15 films à l’affiche : Le Caire confidentiel, Tel Aviv on fire, Evil Dead 2, Le Jouet, Gloria, Pour une poignée de dollars, Fraise et chocolat, Le Labyrinthe du silence, Le Grand silence, Une affaire de famille, Robocop, Psychose, Là-haut, Huit femmes, C.R.A.Z.Y.

Chroniques culture : le blues abrasif de Frank, l’affiche du Riip Fest et le retour du Department of Truth

Attention, coups de cœur à tous les étages cette semaine dans nos chroniques culture ! On commence par la musique de Frank, avant d’enchaîner sur les nouveaux noms du Riip Fest, et on finit avec un peu de lecture et le tome 3 du comics Department of Truth.

L’ALBUM DU MOIS

FRANK – I’M A PHONY AND A FRAUD

C’est peu dire qu’on attendait ce groupe au tournant… Car derrière Frank, il y a des trombines qu’on avait déjà croisées dans les contrées tourangelles il y a quelques années. Aux manettes ? Elise et Seb, deux ex-Spooky Poppies (lire tmv #350) qui ont eu la mauvaise idée de quitter Tours (bon, on les pardonne, allez), mais quand même la bonne idée de ne pas nous abandonner et lancer Frank, un concentré abrasif de blues-rock. Preuve en est avec ce tout premier album, « I’m a phony and a fraud », aussi bien troussé que composé.

Au menu, 9 titres sans redite et sans fioritures, où tout vient des tripes. Une fois encore, Elise brille dans des compositions habitées (le très touchant « Saïd » qui clôture le disque), où sa voix rocailleuse aux accents « joplinesques » fait des merveilles.

Derrière, la section rythmique assure, que ce soit sur « Honest » (un trip tout chaud aux sonorités ZZ Top et un refrain impossible à enlever du crâne) ou encore sur « Spinning Wheel » (son riff si efficace, sa basse qui tricote), le futur hit du groupe.

Au final, c’est un blues mâtiné de rock qui sent la bière, la mélancolie, l’authentique ; du brut de décoffrage. Et qui reste beau, tout simplement.

Aurélien Germain

> facebook.com/FRANKISABAND
> en concert à la Foire de Tours le 13/05


FESTIVAL

LE RIIP FEST ATTAQUE

 

Et ça continue ! Si vous avez un peu trop somnolé durant ces vacances, il se peut que vous ayez raté la dernière annonce du Riip Fest. Le festival tourangeau avait déjà surpris son monde en dévoilant sa tête d’affiche (les pionniers du hardcore Cro-Mags).

Voilà que les organisateurs ont divulgué le reste de la programmation. Notons déjà cette exclu, avec la venue de Memoriam, ainsi que les barons Born From Pain. Pour le reste, il faudra notamment compter sur Grove Street, Brothers till we die, ou encore Final Shodown, Overpower, No Glory et bien d’autres… Rendez-vous est pris pour les 7 et 8 juillet, à la salle Oésia.
A.G


LE COMICS

DEPARTMENT OF TRUTH – TOME 3

Un premier volet renversant, un second captivant, un troisième… encore plus fascinant ! Difficile de croire que l’œuvre de James Tynion IV ne souffre d’aucune baisse de régime et, mieux encore, se surpasse à chaque fois. Le concept de Department of truth (édité par Urban Comics) est toujours aussi extrême, voire complexe (en gros, théories du complot se mélangent à une deuxième réalité et d’autres principes très abstraits).

La construction, elle aussi, reste difficile. Pourtant, l’édifice narratif ne cède jamais et cette série mythologique emporte tout sur son passage. L’atmosphère graphique est exceptionnelle, d’autant que ce tome 3 « Monde Libre » se lit comme une parenthèse dans l’histoire (une histoire = un dessinateur différent = des visuels dingues).

On passe de Lee Harvey Oswald aux Hommes en Noir, en passant par les ovnis et l’alunissage. Touffu, ardu, subjuguant, troublant : Department of truth retourne le cerveau. Vivement la suite !

A.G.

Les frites, c’est la vie ? On a donc testé… « Trois Frites » !

Un concept qu’on a aimé, des frites excellentes et des garnitures à tout va… Il fallait bien qu’on goûte cette friterie, rue du Commerce.

« Frites. Fraîches. Garnies. » Voilà le mot d’ordre de Trois Frites, restaurant installé à deux pas de la place Plumereau, ouvert mi-avril par trois associés, Maxime, Grégoire et Clément. Avec un concept qui surprend. Et qui paraît audacieux !

Parce que mettre en valeur la frite, ce n’est pas forcément si simple que ça en a l’air. Surtout quand tout le principe de la carte se base là-dessus. Pourtant, force est de constater que l’établissement y parvient avec brio et qu’on est revenu de là très agréablement surpris.

Il faut dire qu’aux manettes, on retrouve l’ancien boss aux fourneaux du Delirium Café, un bar et une cuisine qui ne nous ont jamais déçus. Et côté frites, monsieur maîtrise. Elles sont fraîches, évidemment, mais également faites sur place. Oubliez la frite maigrelette, ici c’est de la vraie, de l’épaisse qui croustille et au goût, c’est vraiment du tout bon.

Des recettes prédéfinies ou des compositions à créer soi-même

Idem pour la garniture : la qualité est là, de nombreux fromages sont par exemple d’appellation d’origine protégée (AOP) et l’établissement travaille au maximum avec des produits locaux.

Et dans la barquette, alors ? On aurait pu se contenter des classiques proposées. Au hasard ? La version avec frites, poulet mariné et raclette fumée (rah !) ou la savoyarde avec son reblochon AOP, son bacon et ses oignons confits (rah ! bis). Mais on a opté pour l’option « composition à faire soi-même ».

Toutes les garnitures sont au comptoir, alors on a commandé une portion de frites et choisi d’y mettre de la saucisse, du cheddar fermier – parce que le cheddar, c’est la vie – et, par-dessus, des oignons frits pour le petit côté croquant. Une portion généreuse (et qui cale bien l’estomac), gourmande comme tout, et vraiment bonne.

Ajoutez à ça un accueil chaleureux et une équipe qui a la patate (a-t-on honte de ce jeu de mots ? Oui, probablement), et Trois Frites apparaît comme la parfaite adresse où l’on retournera avec plaisir, pour tester d’autres compositions. Des frites, des frites, des frites !

Aurélien Germain / photos : tmv (ouverture) + facebook Trois Frites


> L’addition : Comptez 7,50 € ou 8 € pour une classique « petite » (130 grammes), 9 € environ pour une « moyenne » et 12 € max pour une « grande » (250 grammes). Pour les personnalisées, 4 € (petite) jusqu’à 8 € (grande), puis pour les garnitures : 2 € par portion pour le fromage, 1,50 € pour la viande et 0,50 € pour les accompagnements.

> Au 100 rue du Commerce, à Tours. Ouvert du mardi au samedi, midi et soir. Sur place ou à emporter.

> Contact Tél. 02 47 05 13 20. Réseaux sociaux : facebook.com/ troisfrites et @troisfrites sur Instagram.

TMV du 2 au 9 mai 2023

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2023/05/TMV_A_20230503_TMV_001_T_Q_0_web.pdf

Cette semaine, on navigue du côté du Bateau ivre pour voir comment se termine sa saison, comment ce navire de la culture se situe financièrement parlant et du côté des spectateurs. Culture encore avec une double dose, car on parle également de la nouvelle édition d’Aucard de Tours, ainsi que d’Enzo, big boss du festival mais aussi mister Radio Béton pour un portrait rock ! Retrouvez également notre chronique resto de Trois Frites, un horoscope fou, un vrai/faux sur Stephen King et nos immanquables de la Nuit des Studio.

Top départ pour la Foire de Tours ce 5 mai

Village gastronomique, animations, exposants… C’est le retour de la Foire de Tours.
Avec, cette année, la Corée du Sud mise à l’honneur

La Foire en chiffres

C’est l’immanquable de l’année et, surtout, l’un des plus gros événements pour la Ville de Tours. La Foire revient donc à partir du 5 mai et s’attend à de nombreux visiteurs. L’an dernier, ce sont 328 000 personnes qui ont débarqué du côté du Parc expo (pour rappel, en 2019 avant la crise sanitaire, on comptait près de 350 000 visiteurs).

Environ 500 exposants seront présents, contre 456 en 2022. Parmi eux, 70 sont originaires de Tours, 180 du département. Notons qu’il y en aura aussi 9 de l’étranger. Et ce sera la première Foire de Tours pour 45 d’entre eux. Le tout, réparti sur 8 secteurs et univers d’exposition et 19 hectares.

« Il s’agit de la cinquième foire de France au niveau de la surface commerciale et du plus gros événement de la Région Centre-Val de Loire », souligne Iman Manzari, adjoint au commerce.

Honneur à la Corée du Sud

Chaque année, l’événement met à l’honneur un pays. Après l’Espagne en 2022, place à la Corée su Sud, notamment la ville liée à Tours, Suwon, capitale de la province de Gyeonggi. L’ambassadeur du pays, Jae-Chul Choi, viendra inaugurer le début de la Foire. Une délégation sera également de la partie.

Côté animations, il sera possible pendant dix jours de découvrir des institutions comme l’École coréenne de Tours Salangchae, le club de taekwondo, l’association Tours Korean, la calligraphie sur bâche de Jung Hwa-Lee, ou encore des spectacles de K-Pop avec le groupe YNS et la présence de restaurants coréens.

Manger, manger, manger !

C’est évidemment l’une des traditions pour nombre de Tourangeaux et Tourangelles. Cette année encore, le Village gastronomique prendra place durant dix jours. Cent-dix exposants seront présents et on devrait y découvrir une vingtaine de petits nouveaux, entre restaurants, brasseries ou encore bars à bière.

Top départ le 5 mai, donc. La Foire de Tours fermera ses portes le 14 mai.

Aurélien Germain / Photo : archives NR – J.Pruvost

> Entrée et parking gratuits. Programme en détail sur lafoiredetours.fr

 

Chroniques culture : Notre sélection BD pour buller pendant les vacances d’avril

L’enfance du fils de Pablo Escobar, le tome 4 de la série Reckless, un héros galactique complètement crétin ou encore de la SF bien troussée : on vous propose quelques BD bien sympathiques pour bouquiner durant ces vacances d’avril…

ESCOBAR – UNE ÉDUCATION CRIMINELLE

En voilà un premier tome qui frappe fort dès le départ ! Dans « Escobar – Une éducation criminelle » (éd. Soleil), Juan Escobar – fils de qui-vous-savez – raconte sa jeunesse, son enfance passée auprès de ses « nounous » un peu particulières (= ses gardes du corps, tueurs à gages ultra-violents) qui sont finalement ses seuls amis.

Son récit est illustré par le dessin très expressif de Madrigal. Idéal pour accoucher ici d’une BD à l’humour noir et fort crédible. C’est une biographie atypique, nerveuse, portée par le second degré et l’hémoglobine. Vivement la suite de cette série !
Aurélien Germain

RECKLESS – TOME 4

C’est le retour tant attendu des maîtres Ed Brubaker et Sean Phillips, pour leur série Reckless. Et loin de se reposer sur ses acquis, le duo axe ce quatrième tome, « Ce fantôme en toi » (éd. Delcourt), sur la figure d’Anna, femme badass et assistante de l’antihéros Ethan qui ici n’intervient que sur trois pages !

Tout au long de cette bande palpitante, scène de crime terrifiante à Hollywood, manoir hanté (ou pas) et secrets bien glauques mènent la danse. Le trait est toujours aussi épais, le dessin fait des merveilles (les décors d’époque bien travaillés) et la colorimétrie reste en parfaite adéquation avec ce récit qui lorgne sur le polar. Poisseux et tendu, ce tome 4 se dévore. Vivement la suite !

A.G.

JOHNNY BICEPS

Johnny Biceps est un héros galactique, un vrai de vrai. Grand aventurier, musclé… mais surtout bien macho et bien crétin. Ce tome 1, « L’Argonaute du futur » (éd. Delcourt), se moque de ce personnage demeuré et caricatural à la poursuite de sa némésis, accompagné d’un assistant-clone, d’une guerrière médiévale et d’un docteur mihumain, mi-requin (!).

Bref, avec pareil pitch, on se doute à quelle sauce vont nous manger Karibou et Witko, les auteurs. Parodique puissance mille, boosté par un humour mâtiné de millième degré, improbable, ce Johnny Biceps vise juste. Amusant et totalement barré.
A.G.

LA SELECTION EN BREF

« Les Murailles invisibles » (Dargaud) est un formidable récit de SF signé Chauvel et Rio. Ce tome 1 nous transporte dans un futur proche, où des murs invisibles et infranchissables cloisonnent l’humanité. Un récit âpre et prenant au moment où tant de murs s’élèvent dans le monde.
Le T2 de « Magafauna » (Sarbacane) confirme le talent de Nicolas Puzenat à nous entraîner dans son univers bien particulier, où se mêlent heroic fantasy et chroniques sociales. Avec, pour parfaire le tout, un dessin sublime.

Avec « The Rock Cocks » (Dynamite), Leslie et Brad Brown voient enfin publiée en France leur saga sur la vie d’un jeune couple de musiciens, leurs galères et leurs amours dans l’Amérique d’aujoud’hui. Un premier titre de la collection Kinky, pétillant et décomplexé.
« Mo » (Claire de Lune) est le premier ouvrage d’une trilogie de Robin, Leoni et Negrin qui nous embarque dans un mystérieux royaume aux airs de Game of Thrones. Secrets, trahisons et batailles épiques au programme !
Un trio également avec Arleston, Gay et Boiscommun, pour « Succès Damné » (Drakoo), premier tome d’une série, où le fantastique règne en maître. Le destin d’un écrivain raté va basculer à la lecture d’un livre magique. Original et attachant : à suivre de près.

Hervé Bourit

On a testé Più Più et sa « fastronomie italienne »

Fastronomie italienne, produits frais et belles portions de pizza : on a fait un tour du côté de la place du Grand-Marché, pour goûter à la cuisine de Più Più.

Vous êtes partant(e)s pour de la « fastronomie italienne » ? Voici ce que propose Più Più installé place du Grand-Marché, à Tours, depuis l’automne dernier ; un établissement à mi-chemin entre le fastfood et le restaurant qu’on avait hâte de tester.

Pour la petite histoire, Più Più c’est d’abord une franchise, une enseigne de restauration rapide qui voulait allier une large gamme de produits tout droit venus d’Italie, de qualité, et à manger sur le pouce. Le concept, lancé par Paul Ghostine à Paris, a ensuite fait des petits et s’est implanté à Lyon, Angers… Et donc désormais aussi à Tours, avec une affaire tenue par Giovanni Payet. Hop, fin de la petite leçon, on passe à table.

On arrive donc pour notre session test, un mardi bien ensoleillé. Dans la petite salle en long, un grand comptoir vitré qui laisse apercevoir ce qui attend les estomacs. Il y a de bien belles portions de pizza, travaillées, garnies de produits frais comme de la burrata artisanale ou encore du jambon cuit italien. Un peu plus loin, des pâtes fraîches, des énormes pièces de charcuterie et de fromage (découpées en direct et sous nos yeux, d’ailleurs). Appétissant !

On prend la commande. La vente à emporter est possible, mais on préfère s’installer en salle, même si l’accueil nous a paru un peu impersonnel cette fois-là. Nous voilà avec un petit plateau doré et des couverts dans le même style. Sympa !

On s’est laissé séduire (et séduits nous avons été) par une portion de « Amore al tartufo ». Côté garniture, c’est généreux : la crème de truffe d’été est onctueuse, elle est bien présente, alors on la sent… et pas qu’un peu ! Miam. Idem au niveau du parmigiano reggiano, fort en goût et excellent, parsemant notre pizza.

À noter que la pâte n’est pas bourrative ou sèche, loin de là. Elle est au contraire un poil croustillante, très légère et vraiment aérée. Des produits italiens à 200 %, des produits de qualité, c’est sûr. Un petit air d’Italie flotte désormais sur la place du Grand-Marché.

Aurélien Germain


> L’addition : comptez entre 9,90 € et 13,90 € la formule. Pour la part de pizza seule, les prix commencent à partir de 5,90 €. Planches entre 17,90 et 19,90 €. Antipasti à 7 €. Formules panino ou insalata (salades) dès 11,90 €.
> Più Più se situe au 9 place du Grand- Marché, à Tours. Ouvert du mardi au samedi, midi et soir. Repas sur place ou à emporter. Epicerie. Terrasse.
> Contact Tél. 09 81 43 30 81. Sur Facebook : Più Più Tours ou @piupiu.tours sur Instagram. Site de la franchise : piu-piu.com

 

Arbres, arbustes et végétaux plantés place du Grand-Marché

La place du Grand-Marché a enfin terminé sa mue. Dernière phase de ce lifting XXL : la plantation d’arbres, d’arbustes et de plantes vivaces.

Les faits

C’est bon, c’est (presque) terminé ! Rénovée l’an dernier, avec piétonnisation et agrandissement des terrasses notamment, la place du Grand-Marché aura bientôt son visage définitif, puisque la dernière étape a été enclenchée. Du 3 au 7 avril, c’est en effet près d’un millier de plantations qui ont été faites par les agents de la Direction du patrimoine végétal et de la biodiversité. Un objectif : rendre l’endroit plus vert, plus verduré.

En tout, six mimosas et un laurier ont été plantés, sans compter les 122 arbustes et 868 plantes vivaces, d’après les services municipaux de la Ville de Tours. Des végétaux qui sont mieux adaptés au réchauffement climatique, comme l’a précisé la mairie.

Un gros chantier

Il s’agit donc là de « la dernière pierre de l’édifice », pour reprendre les mots de l’adjointe à la biodiversité et de la nature en ville, Betsabée Haas. La réfection de la place dite du Monstre était l’un des chantiers importants de l’année. Au total, on estime qu’il aura coûté environ 1,8 million d’euros.

La Ville avait engagé les travaux nécessaires, estimant que « l’attrait » de la place du Grand-Marché était « bridé par un aménagement vétuste, trop routier et peu lisible ». Dans sa présentation, le projet de requalification de la place disait « conforter la nature en ville, en mettant à la même échelle de valeurs les patrimoines arboré et bâti ».

Une place plus… méditerranéenne

C’est en tout cas le souhait de Philippe Herlin, le paysagiste en charge du projet de végétalisation de la place. L’expert voulait donner à l’endroit « une inspiration de basilic, méditerranéenne, avec beaucoup de plantes aromatiques », a-t-il précisé dans les colonnes de La Nouvelle République. Un hommage ou un clin d’œil à la Foire à l’ail et au basilic qui a lieu chaque année, à Tours. La prochaine aura d’ailleurs lieu le 26 juillet 2023.

D’ici là, les plantes auront un peu plus poussé et la place du Grand-Marché aura sûrement retrouvé une couleur un peu plus verte !

Aurélien Germain / Photo NR

On a testé le restaurant OBist’Ro, à deux pas de la rue Nationale

On ne pense pas forcément à manger dans ce coin-là : pourtant, rue Gambetta, on vous a trouvé une petite adresse bien sympathique pour un déjeuner le midi.

Mais c’est qu’elle était passée sous notre nez, cette adresse ! OBist’Ro est ouvert depuis l’automne et on aurait tort de passer à côté. Déjà, parce qu’il s’agit là d’un restaurant où l’on se sent bien et où l’on mange bien. Ensuite, parce que la carte change toutes les deux semaines et les propositions sont appétissantes. Et enfin, parce que l’établissement est situé à deux pas de la rue Nationale, dans un coin où l’on ne pense pas forcément à aller pour manger.

Ces considérations faites, on débarque un beau jour à OBist’Ro à midi tapant. De nombreuses tables sont déjà réservées, certains convives tapotent l’épaule des gérants, ça discute, ça se salue. Ce qui nous laisse croire que l’endroit a déjà ses habitués dans le quartier et qu’on est bien dans l’ambiance familiale qu’on recherchait en entrant ici.

Pour ce déjeuner-là, on a commencé par des ravioles au fromage. L’assiette, à la présentation soignée, arrive rapidement. On a une jolie émulsion de noix, bien douce, par-dessus. Inutile de dire qu’on a rendu le plat tout propre (eh oui, on est team « saucer son plat », désolé !).

Pour la suite, les quatre choix nous faisaient envie, mais on a fini par tenter le travers de porc laqué. Le couteau se pose et ça se coupe tout seul, une viande bien tendre avec une sauce généreuse. Sans oublier une purée de pommes de terre délicieuse et bien fondante comme on l’aime.

À la carte, il y avait également un saumon mi-cuit et quinoa en risotto avec émulsion à l’ail, ou encore une brandade de morue et ses pickles d’oignons rouges, ainsi qu’un suprême de volaille et poêlée de légumes au thym.

On a donc là une gastronomie d’inspiration française, avec produits de saison et du fait-maison. Avec, en plus, un rapport qualité-prix raisonnable, puisque vous avez la formule entrée/ plat ou plat/dessert pour un billet de 20 euros. Une cantine du midi, en plein centre-ville, et sympathique comme tout. Pour nous, c’est oui !

Aurélien Germain


> L’addition : formule du midi à 20 € (entrée + plat ou plat + dessert). La totale entrée – plat – dessert à 25 €. Séparément, comptez 7 € pour une entrée, 16 € pour un plat et 6 € pour les desserts.
> Au 9 rue Gambetta à Tours. Ouvert du mardi au vendredi, de midi à 14 h, ainsi que les soirs pour le jeudi et le vendredi. Le samedi, ouverture de 12 h 30 à 15 h.
> Contact Tél. 02 47 05 45 22 / obistro7.wixsite. com / Sur Instagram @obistro37 ou sur Facebook : OBist’Ro Tours

 

TMV du 5 au 11 avril 2023

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2023/04/TMV_A_20230405_TMV_001_T_Q_0_web.pdf

L’été approche… Alors c’est le moment de chercher un job d’été ! Pour vous, des pros et des étudiant(e)s et saisonniers racontent leurs expériences, les points positifs et négatifs, ainsi que quelques conseils. On a aussi passé une tête à la Banque alimentaire de Touraine, pour observer le quotidien de son président. Pour le reste : coupe pour le TVB, horoscope WTF, chronique resto de OBist’Ro, et la Maison des Femmes du CHRU de Tours qui s’agrandit et a désormais Camille Cottin comme marraine.

Maison des Femmes : projet d’agrandissement et Camille Cottin comme marraine

Des locaux bientôt agrandis et Camille Cottin comme nouvelle marraine : la Maison des Femmes du CHRU de Tours poursuit son chemin.

C’est quoi la Maison des femmes ?

Ouverte en juin 2021, la Maison des Femmes du CHRU de Tours est une unité de soins qui propose un accueil sécurisé pour les femmes victimes de violences, qu’elles soient physiques, sexuelles (y compris mutilations), ou psychologiques. Située à Bretonneau, la structure réunit une équipe pluridisciplinaire autour de la médecin-légiste Justine Canales : sagefemme, infirmière, psychologue ou encore éducatrice sont présentes.

Lorsque nous l’avions rencontrée l’an dernier (lire ici), Justine Canales détaillait son rôle : « Je pratique un examen général médico-légal, constate les blessures physiques et psychologiques pour établir un certificat qui pourra servir ensuite à la victime pour faire valoir ses droits, puis on leur propose un parcours de soin adapté à chacune. »

Projet d’agrandissement

Mais aujourd’hui, le lieu a besoin de prendre de l’ampleur. Un projet d’agrandissement est donc dans les tuyaux. Coût des investissements ? Environ 1,3 million d’euros. Un nouvel espace de 220 m2 est prévu, avec un extérieur sur le site de Bretonneau.

« Nous avons remarqué que des ateliers, comme l’art-thérapie, les groupes de parole, tout ce qui permet de se regrouper et de faire les choses ensemble, étaient porteurs de succès. C’est une des choses qui serait à développer, ainsi que les accompagnements sur le long terme, avec des psychologues et des assistantes sociales », précise la Professeure Pauline Saint-Martin.

Camille Cottin, marraine

Pour mettre en lumière tout ça et lever plus de fonds, c’est l’actrice Camille Cottin qui sera désormais la marraine de la Maison des Femmes du CHRU de Tours. La comédienne, vue notamment dans « Dix Pour Cent » ou encore « Connasse », déjà engagée pour les droits des femmes et des personnes LGBT+, a rencontré les équipes de la structure fin mars.

« Je voulais quelqu’un de lumineux pour cette structure où les femmes se reconstruisent », a expliqué Justine Canales. Camille Cottin soutiendra le projet des nouveaux locaux donc, mais aidera aussi aux futures actions et sera une aide précieuse au niveau de la communication. Car la Maison des Femmes n’a pas fini d’œuvrer. L’an dernier, elle a encore effectué plus de… 1 400 consultations.

Aurélien Germain / Photo : NR- Julien Pruvost

Chroniques culture : la sélection BD de la semaine, le Tourangeau S.DEE et le duo Keziah Jones – P.C.Solal

Et hop, nouvelle salve de chroniques culture avec le plein de BD pour bien entamer la semaine, sans oublier la collaboration entre Keziah Jones et Philippe Cohen-Solal, et le EP d’un Tourangeau prometteur.

La sélection BD de la semaine

Coup de cœur de la semaine ? « L’Ami » (Dupuis) de Lola Halifa-Legrand et Yann Le Bec ! Noir et blanc charbonneux et intense, scénario imparable et impeccable, récit (un duo d’ados toujours à la limite dans leurs expériences) : une réussite de A à Z.


On reste dans l’originalité avec « Tous les vivants » (Dargaud), où Roman Muradov, inspiré par la mort d’un ami proche, déroule une grammaire visuelle et scénaristique de haut vol. Une histoire singulière sur la solitude et le mal de vivre.

Dominique Mermoux adopte lui, avec grâce et sensibilité, le bel ouvrage d’Edouard Cortes « Par la force des arbres » (Rue de Sèvres). Ode au silence et à la contemplation, cet exil dans une cabane perchée dans les arbres, loin du monde, est juste formidable.
« L’Agence Pendergast » (Auzou) est la nouvelle série de Lambert et Casado. Dans le T1 « Le Prince des Ténèbres », on suit Sean, jeune voleur à la tire dans le New York de 1893, recruté par une mystérieuse agence pour intercepter les créatures paranormales…

On finit avec l’humour déjanté de Karibou et Wikto. Dans « Johnny Biceps » (Delcourt), le héros galactique, parodie de Conan, est hilarant. Bêtise crasse au programme, du bonheur !

Hervé Bourit

LE COIN MUSIQUE

S.DEE – LIFE IS KIND OF STRANGE

On avait laissé Simon Declerck en 2020, avec un projet musical fort bien ficelé. Le Tourangeau se distinguait déjà par une production travaillée. Rebelote ici avec S.DEE, son nouveau bébé. En proposant le EP « Life is kind of strange », il dégoupille un 6 titres (dont une intro et un interlude), au son cristallin et plein de profondeur. Lequel lui permet de mettre en valeur comme il se doit sa musique, influencée avant tout par la black music.

Jazz et soul se mélangent, sur lesquels se greffent parfois des arrangements hip-hop et des atmosphères R’n’B. Un mini-album réussi pour S.DEE.

A.G.

> facebook.com/s.dee.music

KEZIAH JONES & Philippe cohen-SOLAL – CLASS OF 89

Quand le guitariste nigérian multiplatiné s’associe au créateur du génial Gotan Project pour un EP, c’est la fête avant l’heure ! Il faut dire que Philippe Cohen Solal et Jones se connaissent depuis que Keziah jouait dans le métro parisien à ses débuts.

Cela crée des liens et une réelle complicité autour d’une boucle, d’un sample, d’un riff de guitare ou d’un accord de piano pour ces quatre titres qui vous vrillent le cerveau dès la première écoute. Il faut dire que le mélange très réussi des instruments et de l’électronique y est pour beaucoup. Vivement la suite !

H.B.

Courts de Loire : un festival de courts-métrages à Rochecorbon

Un tournage, une rencontre, une passion commune… Et voici quelques mois plus tard le tout nouveau festival Courts de Loire à Rochecorbon les 31 mars et 1er avril ! Pour en savoir plus, nous avons convoqué le président du festival William Mangeon et le président du jury Stéphane Gourdon pour une interro TMV.

Présentez votre acolyte s’il vous plaît…

Stéphane : William est le directeur du festival Courts de Loire. On s’est rencontrés par le truchement de l’amusement cinématographique, en tournant ensemble il y a quelques mois (juin 2022). On s’est tellement bien entendus qu’on a partagé plein d’idées, dont celle de ce festival.

William : Stéphane m’a fait confiance en tournant dans un court-métrage que je réalisais. Un rôle pas facile, qui a débouché sur une amitié, des projets, à commencer par le festival pour lequel je ne voyais que lui comme président de jury, car la thématique de la sélection est la musique (Stéphane fait partie du groupe Les Wriggles, et a réalisé le clip Les Cyprès, ndlr).

Le court-métrage, c’est le format qui vous tenait à cœur ?

William : il oblige à se concentrer sur l’essentiel, car on a peu de temps, souvent peu d’argent (et donc des moyens techniques et humains limités). Arriver à être court, intéressant et de qualité, c’est difficile !

Stéphane : Par la musique j’ai déjà l’habitude d’écrire des choses courtes : condenser un sujet, une ambiance, des sensations dans une oeuvre courte. Mais le court c’est aussi le format par lequel on débute dans la réalisation, et par la même occasion c’est une manière de se découvrir soi-même, comme chef d’équipe, au sein du collectif, pour mener à bien son projet.

Un journaliste aime bien les chiffres. Allez, faites-nous plaisir !

William : on a été surpris de recevoir plus de 500 films pour les deux sélections (« musique », et une sélection de réalisateurs d’Indre-et-Loire). Nous avons donc tout visionné pour garder cinq films pour chaque sélection, en plus de la sélection jeune public, réalisée avec les écoliers de Rochecorbon.

Stéphane : et le jury est composé de six professionnels (les comédiens/metteurs en scène Sébastien Lalanne, Lucile Krier, et Mona Gourdon, le directeur des cinémas Studio Philippe Lecoq, la directrice de casting Babette Hauss et le photographe et réalisateur Le Turk).

William : Un jury paritaire, tout comme du côté des sélections car on a 6 réalisatrices et 5 réalisateurs. Même si la sélection s’est faite sur les qualités artistiques des projets, on est contents de cette parité. Mieux que les César, non ? Et il faut remercier la quarantaine de bénévoles de l’association La Crue qui porte le projet, et sans qui rien ne serait possible !

M.M.


Courts de Loire, programme des festivités

Vendredi 31 mars À 20 h 30 : cérémonie d’ouverture et projection de long-métrage. Samedi 1er avril De 9 h 30 à 19 h projection des courts-métrages sélectionnés (9 h 30 et 14 h pour le 37, 11 h 15 et 17 h 30 pour la sélection « musique »). Conférences, master classe et table ronde à 11 h 15, 14 h et 15 h 45. 19 h 15 : cérémonie de clôture puis ciné-concert avec la Compagnie du Coin.

> Billetterie et programme complet sur courtsdeloire.com

 

Création d’entreprise : ça bouge en Touraine !

En Touraine, rien qu’à la Chambre de Commerce et d’Industrie, on a enregistré près de 3 500 entreprises nouvelles en 2022. Les anciens étudiants de Pépite sont de la partie, mais ils ne sont pas seuls : reconversions en quête de sens et entrepreneuriat au féminin sont les grandes tendances observées depuis quelques années, loin des clichés du vieux patron assis dans son fauteuil en cuir pour diriger une entreprise à la papa.

« Le secteur de la création d’entreprise évolue beaucoup depuis quelques années », constate Vincent Gérard, vice-président de la CCI Touraine (en charge de la création-transmission d’entreprise) et vice-président d’Initiative Touraine.

« On observe un véritablement mouvement de fond de jeunes diplômés, souvent des bac+5, qui après un premier emploi qui ne les satisfait pas se tournent vers la création d’entreprise. Le plus souvent dans un domaine différent de leur spécialité de départ. » Viennent à l’esprit ces chercheurs devenus maraîchers, ces travailleurs sociaux transformés en épiciers, ou des ingénieurs rebranchés sur l’ébénisterie.

Pour le vice-président de la CCI Touraine, cette nouvelle génération d’entrepreneurs est en recherche non seulement d’indépendance, mais aussi de sens : « Ils créent des entreprises dans des secteurs qui les font vibrer, après avoir découvert que ce qui les passionnait pouvait devenir leur métier, quitte à baisser leurs revenus. »

Des femmes plus nombreuses

Autre tendance forte, la présence accrue de femmes dans le monde de l’entrepreneuriat : « Depuis deux ou trois ans, elles sont de plus en plus nombreuses, et c’est tant mieux ! » se félicite Gérard Vincent. La multiplication des récompenses, concours et autres associations de femmes entrepreneuses n’y est sans doute pas pour rien.

Le mois de mars 2023 voit d’ailleurs revenir pour une troisième édition le concours Kléopatres, « Césars de l’entrepreneuriat par les femmes » porté par l’association Touraine Women. En plus de ses rencontres régulières, l’association tourangelle créée en 2020 organise un Startup Weekend Women, et ce concours Kléopatres qui donne une visibilité accrue à l’entreprenariat au féminin. Après une édition 2022 récompensant dix lauréates, pour 116 candidates actives dans des domaines aussi variés que le bien-être, la gastronomie, le conseil, le patrimoine ou les transports, le concours Kléopatres recueille les inscriptions jusqu’au 15 avril, avant une remise des prix prévue pour juin 2023.

Femmes, étudiants, séniors, repreneurs d’entreprises ou créateurs d’entreprises, une chose est sûre : s’appuyer sur les associations, institutions et dispositifs d’aides existants semble indispensable pour partir sur de bonnes bases, et voir son projet prendre forme tel qu’on l’a rêvé !

M.M. / Photo : Adobe stock

Socio-esthétique : Renouer avec son corps en cancérologie

#VisMaVille Sylvie Guillemoz est socio-esthéticienne. À l’hôpital de Tours, elle prodigue des soins essentiels pour les malades atteints de cancer.

Je suis contente de voir que vous avez une peau beaucoup plus lumineuse que la dernière fois. » Sylvie Guillemoz, socio-esthéticienne depuis deux ans au CHRU, après une formation au Codes (cf. encadré), accueille ce mardi, au service cancérologie de Bretonneau, une patiente qui vient de subir des séances de chimiothérapie.

Pendant une heure, sur fond de musique douce, pieds, mains, tête et corps seront massés et hydratés par Lorine, stagiaire au Codes, sous le regard de Sylvie qui l’évalue ce jour-là. Lorine finira par un maquillage qui redonnera le sourire à la patiente.

« Nous sommes une petite bulle de douceur au milieu des protocoles de traitement agressifs, explique Sylvie. Nous apportons du bien-être aux patients qui subissent les effets secondaires des radiothérapies et chimiothérapies, des brûlures sur leur peau, la perte de cheveux, d’ongles. »

Également, la socio-esthéticienne ne manquera pas de conseiller la personne sur les soins à suivre chez elle. « Je vous ai préparé un coffret avec des échantillons. Faites le sérieusement pour traiter vos brûlures », lance avec bienveillance Sylvie à la fin de la séance.

En cancérologie, elle reçoit cinq à sept patients tous les mardis dans son petit cabinet ou bien monte prodiguer ses soins dans les chambres, pour les adultes comme pour les enfants et adolescents. Chaque personne peut bénéficier de ces soins gratuits, financés par La Ligue contre le Cancer et l’hôpital principalement.

Au-delà des soins classiques d’esthétique, le rôle de la socio-esthéticienne est de conseiller mais aussi d’écouter la personne. « Il faut beaucoup d’empathie pour exercer ce métier, aimer prendre soin de la personne dans sa globalité. Je prends toujours le temps et je m’adapte dans les gestes et l’écoute. Ce qui est important aussi, c’est le suivi pour voir l’évolution du soin sur la peau. »

Le côté social du métier est ici primordial. « Nous avons certaines personnes en précarité qui découvrent les soins, qui n’ont jamais été massées, n’ont tout simplement pas les moyens de prendre soin d’elles ; ici, elles retrouvent une estime de soi. »

Lorsqu’elle ne travaille pas à l’hôpital de Tours, Sylvie Guillemoz exerce en micro entreprise dans d’autres structures dans le Loir-et-Cher où elle habite, en EHPAD, dans des établissements dédiés aux malades d’Alzheimer ou aux personnes handicapées. Mais c’est à l’hôpital qu’elle s’est révélée. « J’ai l’impression d’être à ma place ici. Je travaillais avant en pharmacie, puis à la vie scolaire d’un collège et j’ai élevé mes six enfants. Ici, depuis deux ans, j’ai découvert le milieu médical et c’est le poste que je préfère. Je ne m’ennuie pas. »

L’infirmière coordinatrice du service d’hospitalisation des enfants-adolescents vient de passer la porte du cabinet de Sylvie. « J’ai un ado qui souhaiterait un massage, ce serait possible ? ». « Je monte dans sa chambre à 13 h », répond, avec le sourire, la socio-esthéticienne.

Texte et photos : Aurélie Dunouau

Chroniques culture : un Vercingétorix délirant, le glam metal de Steel Panther et le retour de Joseph d’Anvers

Cette semaine, on se lance dans la lecture foldingue de « Sans Peur et sans moustache. Histoire ébouriffante de Vercingétorix », un coup de cœur total. Pour le reste, place à « Un Garçon ordinaire » de Joseph d’Anvers et du fun à tous les étages avec le nouvel album des Steel Panther.

LES LIVRES

Sans Peur et sans moustache. Histoire ébouriffante de Vercingétorix

Et hop, un nouveau bébé dans la collection Romans d’Histoire pop’, des éditions Eyrolles ! Les premiers ouvrages avaient déjà été chroniqués dans nos pages et nous n’avions pas tari d’éloges sur ces romans où « l’Histoire avec un grand H est respectée », mais où la « forme n’a en revanche rien de sérieux », pour reprendre le mantra de la collec’ !

Le dernier né, « Sans Peur et sans moustache. Histoire ébouriffante de Vercingétorix » ne déroge pas à la règle. Car niveau fantaisie, Juliette Lécureuil n’a pas hésité à pousser le curseur !

Ici, l’autrice ne lésine pas sur les dialogues inventés (savoureux), les anachronismes et les références pop. « Sans peur et sans moustache » revisite un bout de la vie de Vercingétorix et sa stratégie face à César. La sauce prend. C’est décalé comme pas possible (les petits surnoms donnés au chef par son amoureuse comme « oh mon cannelloni »), porté par des punchlines à tout va (« Mamma mia, vous avez une épaisseur de cheveux à faire pleurer les chauves et les tondus ») et une écriture très rythmée.

Le côté fantasque fait penser au Astérix de Chabat, l’humour est « kaamelottesque » : l’Histoire vulgarisée comme on l’aime.

Aurélien Germain

UN GARÇON ORDINAIRE

Chanteur, musicien, parolier pour Bashung ou Françoise Hardy, Joseph d’Anvers est aussi écrivain. La preuve avec ce quatrième ouvrage, « Un garçon ordinaire » (éd.Rivages). On y suit les aventures de ce groupe de jeunes lycéens amateurs de rock, dévastés par la mort de leur idole Kurt Cobain.

Sur 224 pages bien tassées, on les observe dans leurs doutes, leurs errances, leurs relations avec leurs parents et leurs premières amours dans une société qui semble avoir été pensée pour tout le monde sauf eux. Grace à une écriture sensible, Joseph D’Anvers signe là un roman fort, magnifique portrait de la génération X.

Hervé Bourit

LE CD

STEEL PANTHER – ON THE PROWL

Et de six albums pour Steel Panther ! Les Américains dignes héritiers du glam rock metal des 80s sont de retour avec, sous le bras, un nouveau disque jonglant toujours autant entre la parodie et l’hommage au style. Car derrière, ça riffe sévère, ça riffe touffu et les morceaux fédérateurs s’enchaînent. Musicalement, les loustics ne sont pas des manches !

Refrains catchy, solos qui tuent, section rythmique béton… Et ce, malgré le propos bien gras, bas du front (= sous la ceinture) et les titres portés « sex, drugs & rock’n’roll » (surtout « sex »). Bref, Steel Panther reste fidèle à lui-même. Un voyage rock 40 ans en arrière qui fait taper du pied.

A.G.

TMV du 22 mars au 4 avril 2023

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2023/03/TMV_A_20230322_TMV_001_T_Q_0_web.pdf

32 pages dans lesquelles vous retrouverez un dossier sur les étudiants-entrepreneurs tourangeaux, un VisMaVille sur les socio-esthéticiennes qui aident à renouer avec son corps en cancérologie, mais aussi les Salons de Choiseul, le festival Courts sur Loire, sans oublier les 25 ans de la compagnie d’impro La Clef, un horoscope WTF, nos chroniques culture et la chronique resto de la street food coréenne de Joie Joie.

Les 30 et 31 mars, grand retour des Salons de Choiseul

Ouf ! Après quatre ans d’interruption, les Salons de Choiseul reviennent. Et vont refleurir avec comme volonté d’explorer le végétal sous toutes ses facettes.

De malheur en malheur, de galère en galère… Les derniers temps ont été mouvementés pour les mythiques Salons de Choiseul, à Tours, dont la dernière édition avait été un véritable triomphe. À l’époque, plus de 7 000 personnes s’étaient précipitées à la soixantaine de conférences organisées au lycée Choiseul. C’était en… 2018.

Ensuite, les têtes pensantes Sylvie Mercadal et Stéphane Genêt avaient préféré souffler un peu face à cette organisation dantesque. Puis est arrivé un certain vilain méchant pas beau (coucou le Covid-19). Puis la crise sanitaire. Puis les restrictions. Puis le pass sanitaire. Bref.

Mais 2023 signe enfin le retour des Salons ! Ce sera donc les 30 et 31 mars prochains, avec un tas de conférences loin d’être ronflantes (les intitulés le prouvent), de spécialistes et de professionnel(le)s, sur le thème du végétal.

Un objectif

Emmanuel Gagnepain, président de l’association des Salons de Choiseul, le dit : « L’idée, c’est d’ouvrir ces Salons à de nombreux champs disciplinaires, à la fois culturels et scientifiques. » Ce prof d’histoire-géo qui a repris les rênes de l’événement voulait, comme il le précise dans les colonnes de la NR, « faire venir les spécialistes les plus compétents dans leur domaines ».

De nombreuses conférences

Ainsi, on retrouvera par exemple au menu Gaëtan Evrard, le chef étoilé du restaurant L’Evidence, pour une conférence sur « le végétal en sources d’inspiration », ou encore Nathalie Guivarch et Vincent Courdavault, deux pros au CV bien rempli, puisque les deux chercheurs au CHU de Tours sont également professeurs de médecine et spécialistes de phytobiologie et interviendront sur « les nouveaux médicaments à base de plantes pour cutter contre certaines maladies ».

Pour le reste, on a également repéré d’autres conférences comme : « Coca, pavot, cannabis : une dimension géopolitique ? », « Léonard de Vinci et la botanique », « L’évolution des jardins de Villandry » ou encore, et bien sûr, le discours inaugural et la conférence du fondateur des Salons Stéphane Genêt sur « L’affaire des Poisons : complots et psychose au temps de Louis XIV ». Mais attention, les places partent vite, très vite…

Aurélien Germain


> Les 30 et 31 mars au lycée Choiseul. Gratuit mais réservation obligatoire sur lessalonsdechoiseul.com

 

 

On a testé La Gallery, le restaurant du Palais des Congrès

Cette semaine, direction le Palais des Congrès de Tours pour… y manger ! Oui, oui. On a goûté aux petits plats de Stanislas et Marie qui gèrent La Gallery, le restaurant du « Vinci ».

Le nom de La Gallery ne vous est sûrement pas inconnu si vous avez feuilleté tmv en octobre 2021. Notre équipe avait testé ce restaurant situé au Palais des Congrès (oui, car il ne faut plus l’appeler Le Vinci, suivez un peu !), porté par un concept de cuisine en bocaux.

Tout ça, c’est de l’histoire ancienne ! On garde le nom, on garde l’adresse, mais on change le reste ! Désormais, La Gallery propose une cuisine qu’elle qualifie de « créative et gourmande » (spoiler : c’est vrai), ce qui, en soi, est tout à fait normal puisqu’on trouve désormais aux manettes Marie Paulay de La Petite Cuisine et Stanislas Roy du Potager Contemporain. Avec ces deux noms, autant dire que c’est les yeux fermés qu’on a fait un tour là-bas…

Une formule entrée plat à 15 €

Deux âmes et deux talents qu’on retrouve donc logiquement dans les très bons petits plats proposés à la carte. Au menu ce midi-là, bien installés dans d’agréables sièges en cuir et entourés des larges baies vitrées du bâtiment, on a débuté par le velouté du moment, histoire de se réchauffer après l’averse de pluie qu’on a prise sur le coin du nez.

C’était plein de saveurs, avec ce goût de carottes et de cumin, et surtout bien parfumé. Une bonne entrée en matière suivie du plat principal, un tataki de basse côte de bœuf black angus (excellent produit) délicieux et préparé avec ce qu’il faut de riz et d’accompagnement croustillant. Avec, à chaque fois, une jolie vaisselle et un service efficace de Matthias.

Au total, une petite note à 15 € (19 € avec le dessert), ce qui nous fait dire que le rapport qualité/prix est plus que raisonnable. Une belle découverte qui nous a donné envie de tester, prochainement, les autres plats à la carte (ce jour-là notamment, l’œuf parfait crème chorizo ou encore le croque truffe…), car il n’y a pas qu’une simple formule du midi.

Le midi, d’ailleurs, est l’unique moment pour goûter aux mets de La Gallery. Le soir, elle n’est ouverte que quand il y a spectacle ou concert. Avis aux intéressé(e)s…

Aurélien Germain


> L’addition : formule du midi à 15 € pour entrée + plat. Et 19 €  entrée+plat+dessert. À la carte : entrées entre 6 et 10 € ; plats de 10 € (croque truffe, salade) à 19 € (filet de canette fumé au kamado par exemple). Option végé possible.
> Au 72, rue Bernard- Palissy, à Tours. L’entrée du restaurant se trouve sur le côté du Palais des Congrès. Ouvert du lundi au vendredi, les midis uniquement. Egalement les soirs de spectacle.
> Contact : lagallery.toursevenements.com ; facebook.com/lagallery. toursevenements, insta @lagallery.tours

Saint-Patrick : Tours se met à l’heure irlandaise

Le 17 mars, tous les bars de Tours ou presque se mettront aux couleurs de la fête irlandaise. Authentique ou Irlande en toc ? On fait le point avec les principaux concernés. « Sláinte ! »

« C’est un peu comme un carnaval où on est forcément habillé en vert, déguisé en Leprechaun ou en Saint Patrick, il y a des trèfles partout, un défilé avec des chars, des musiciens, avec un gros concert en guise de bouquet final avant de rejoindre les pubs pour continuer la fête ! ». Non, ceci n’est pas une Saint-Patrick tourangelle, mais celle qu’a vécu Violaine Lemaire-Cardoen lors de ses études à Belfast, en Irlande du Nord, il y a quelques années déjà.

À Tours, ce 17 mars, on croisera aussi quelques personnes déguisées ou arborant des chapeaux verts aux couleurs d’une célèbre marque de bière. Mais la majorité des fêtards seront là pour s’amuser et boire. Les pubs (le Mc Cool’s, l’Oxford, The Pale…) seront bien sûr à la fête, mais pas seulement.

« Maintenant tout le monde fête la Saint-Patrick, même les boulangers ! regrette Warren, patron (irlandais) du Pale. Ça a perdu de son charme, pas seulement à Tours. À part en Irlande ou dans des villes comme Boston qui ont une grosse communauté irlandaise, c’est devenu super commercial. Les bars qui ne servent pas de Guinness en proposent juste ce jour-là, on distribue des cadeaux… mais les gens ne sont pas dupes, et ils viennent juste pour s’amuser. »

A tmv, on risque d’aller faire un tour au Pale… Et vous ?

Un peu comme pour la fête de la musique, les bars du centre-ville misent en effet sur cette Saint-Patrick qui tombe un vendredi pour augmenter le chiffre d’affaires en même temps que la fréquentation. Sylvain, au Piraat Café, le confirme : « Pas besoin de faire grand chose, les gens sont dans les rues et s’arrêtent acheter un verre à emporter. On va juste faire un prix d’appel sur notre bière classique, qu’on va colorer en vert pour l’occasion. »

Lors d’une bonne Saint-Patrick, le bar peut doubler son chiffre d’affaires, en écoulant jusqu’à 300 litres (600 pintes) de cette pression. Un peu plus loin, rue des Trois-Écritoires, le bar à cocktails MaskWood prépare aussi une carte spéciale pour attirer les curieux : « Quatre cocktails inédits, avec du whisky, car il n’y a pas que la bière en Irlande. Les spiritueux irlandais méritent d’être connus ! », explique Jordan, patron et pro des cocktails.

Même à Tours Nord, on se met au vert. À la Cervoiserie, Florent et son équipe prévoient de distribuer des cadeaux à leurs clients, et de servir une bière stout de la brasserie locale Le Cyclope, avec une étiquette spéciale St Patrick. Le tout dans une ambiance qui sort de l’ordinaire selon Florent, qui constate que « ce soir-là, on voit les gens aller d’une table à l’autre, faire des rencontres, c’est convivial ! ».

Cliché or not cliché ?

L’âme de la Saint-Patrick survivrait-elle à l’aspect commercial ? Marine et Eric, flûtiste et percussionniste du groupe Ghillie’s, ont été marqués par cette convivialité quotidienne des pubs d’Irlande : « Toutes générations confondues, les gens se mettent à chanter ou à danser, les musiciens qui ne se connaissent pas toujours se réunissent pour jouer des airs connus de tous. Mais ce n’est pas parce que c’est de la musique de pub que ce n’est pas de qualité, à l’arrache : c’est souvent rapide et technique ! ».

Le regard des Ghillie’s

Quant à la danse irlandaise, il serait bon de la mettre au pluriel. Violaine Lemaire-Cardoen enseigne en effet depuis dix ans LES danses irlandaises. Danses en solo (ancien style, sean nos, ou modernes avec le step dancing et ses déclinaisons), danses collectives plus ou moins codifiées, à deux, quatre ou huit personnes… Au-delà des spectacles XXL avec leurs danseurs alignés et cramponnés les uns aux autres, dont les jambes semblent tricoter des pulls à la vitesse d’un cheval au galop (Lords of the Dance, Celtic Legends et autres), les danses irlandaises sont plus riches et variées qu’on ne le croit.

En grattant un peu le vernis commercial de la Saint-Patrick, on découvre un folklore plus vivant que jamais, avec ses dizaines de mélodies et de danses transmises d’une génération à une autre… à découvrir en sortant des sentiers battus des rues pavées tourangelles, avec les cours de danse de Violaine ou les concerts à débusquer au fil de l’année, pour être à niveau lorsque les rugbymen du XV du Trèfle débarqueront dans nos contrées !

Maud Martinez / Photos : Freepik  (ouverture) + archives NR J.Pruvost


L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération.

TMV du 15 au 21 mars 2023

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2023/03/TMV_A_20230315_TMV_001_T_Q_0_web.pdf

« Sláinte ! » Cette semaine, on fête la Saint-Patrick dans un tmv tout vert : on fait le point sur la fête irlandaise du côté de Tours. Authentique ou non ? Voyage toujours, on s’intéresse à la future ligne (éphémère) directe pour relier la Touraine à Francfort en Allemagne. On parle aussi des violences sexuelles dans le sport, d’un coach en transition environnementale, du resto La Gallery au Palais des Congrès, mais aussi de culture et d’un petit horoscope WTF.

Cet été, un train direct entre Saint-Pierre-des-Corps et Francfort

Du nouveau du côté du transport ferroviaire. Cet été, une nouvelle liaison reliera directement, sans changement, Saint-Pierre-des-Corps à Francfort, en Allemagne.

Les faits

Dans le cadre de leur coopération franco-allemande, la Deutsche Bahn, compagnie ferroviaire allemande, et la SNCF ont annoncé une nouvelle liaison qui devrait faire quelques heureux. Cet été, du 8 juillet au 26 août 2023, des allers-retours seront proposés entre Bordeaux et Francfort-sur-le-Main, sans changement de gare à Paris (ni même à Strasbourg ou Karlsruhe). Un train qui passera notamment par Saint-Pierre-des-Corps, permettant ainsi de relier la très belle ville allemande à la Touraine en direct.

Il est toutefois à noter que cette nouvelle liaison, éphémère donc, ne fonctionnera que les samedis.

Quel parcours ?

La ligne desservira plusieurs gares françaises et allemandes. Elle partira donc de Bordeaux, en passant par Angoulême, Poitiers, Saint- Pierre-des-Corps, Massy TGV, Marne-la- Vallée, Champagne-Ardennes TGV, Meuse, Lorraine TGV, Strasbourg, puis Mannheim, Karlsruhe et terminus à Francfort.

Il faudra compter entre sept et huit heures de trajet au total. Mais en partant de Saint-Pierre-des- Corps, la liaison se fera en moins de 6 heures.

Top départ

Les billets pour début juillet seulement ont déjà été mis en ligne sur le site de la SNCF. Nous avons tenté une réservation, histoire d’en savoir un peu plus côté horaires. Ce train direct partira le samedi de Saint-Pierre-des- Corps à 17 h 57, pour une arrivée à Francfort à 23 h 51. En sens inverse, départ à 6 h 56 de Francfort et arrivée à Saint-Pierre à 12 h 37, avec un trajet de 5 h 41 cette fois.

Avec un test réalisé le lundi 13 mars, certains billets pour le 8 juillet étaient proposés à partir d’une soixantaine d’euros avec une carte de réduction, et entre 84 et 150 € sans abonnement.

Coopération symbolique

Cette initiative menée de front par la Deutsche Bahn, en accord avec la SNCF, a pour objectif d’encourager les déplacements en train entre les deux pays. Les deux gouvernements allemand et français ont soutenu le projet et doivent d’ailleurs instituer, cet été, « un ticket binational » pour les jeunes, dont 60 000 exemplaires seront gratuits, comme il a été annoncé lors d’un Conseil des ministres franco-allemand.

Aurélien Germain / Photo archives NR

10 & 20 km de Tours : appel à candidatures aux associations

Le Comité d’Organisation du Marathon, 10 et 20 km de Tours a lancé un appel à candidatures à destination des associations de la Région Centre-Val de Loire. Attention, clôture des inscriptions le 17 mars !

On vous prévient tout de suite, il ne vous reste plus que quelques petits jours pour vous inscrire ! Dans le cadre des 10 & 20 km de Tours – ainsi que du marathon – un appel à candidatures a été lancé, en janvier, aux associations de la Région mettant en œuvre des actions sur des thématiques précises (environnement, solidarité, inclusion, handisport, sport, santé et solidarité).

L’heureuse élue sera ensuite mise à l’honneur lors de la prochaine édition de la célèbre course qui aura lieu le 24 septembre prochain, « via une communication tout au long de l’année et le versement d’un euro pour chaque inscription coureurs », rappelle le comité d’organisation.

Les associations intéressées peuvent donc encore se manifester jusqu’au 17 mars, en postulant via un formulaire disponible sur www.runningloirevalley. com (en bas de page ou EN CLIQUANT ICI).

« Le Comité Directeur sera particulièrement attentif à la qualité et la pertinence des projets menés par l’association mais aussi des valeurs véhiculées lors de ses actions », précise-t-on. Le vote aura lieu le 20 mars.

Ces cinq dernières années, 42 120 € ont été reversés à : la Ligue Contre le Cancer (9 500 € en 2018), Magie à l’hôpital (10 053 € en 2019), Vaincre la Mucoviscidose (6 767 € en 2020), Les Blouses Roses (6 500 € en 2021), Comité Handisport 37 (9 300 € en 2022).

A.G. / Photo : NR – J.Pruvost

Aucard de Tours dévoile les derniers noms de son affiche

Et voilà ! L’affiche d’Aucard de Tours est désormais complète. Le festival a annoncé de nouveaux noms, comme Totally Enormous Extinct Dinosaurs, Verbal Razors ou encore H Jeunecrack et Marina Satti.

Les Tourangelles et Tourangeaux l’attendaient de pied ferme : c’est désormais chose faite, le festival Aucard de Tours vient de dévoiler l’intégralité de son affiche, en annonçant les derniers noms. Au menu ?

Un gros nom qui devrait rameuter un sacré paquet de monde déjà ! Puisque TOTALLY ENORMOUS EXTINCT DINOSAURS – alias T.E.E.D pour les intimes – sera de la partie pour faire remuer la Gloriette.

Pour le reste, on retrouvera également la révélation grecque MARINA SATTI et ROMANE SANTARELLI et sa techno onirique. A leurs côtés, SLOPE et TUKAN ou encore UTO et KABEAUSHE.

Alors que la première annonce, début février, nous ravissait avec du punk sous toutes ses formes, on retrouve pour cette deuxième fournée deux noms qui risquent de ravir les amateurs de gros son et de metal : VERBAL RAZORS et leur thrash incisif, et le hardcore façon bulldozer de BEYOND THE STYX !

Aucard a également annoncé la venue de H JEUNECRACK, étoile montante du rap en ce moment. Côté découvertes à ne pas louper, on serait d’avis de vous conseiller d’assister au show d’ALGIERS et de BCUC (de la pop psychédélique africaine).

Enfin, pour les derniers groupes prévus, il faudra compter sur  CHIKOU, GHOSTER, SHARK MAYOL, WOOD HARMONY et UNITY VIBES.

Sans oublier…

Tous ces nouveaux noms se rajoutent donc au reste de l’affiche, avec ACID ARAB, LUDWIG VON 88, RENDEZ VOUS, ADA ODA, LAMBRINI GIRLS, WE HATE YOU PLEASE DIE, AGAR AGAR, mais aussi CLINTON FEARON, A PLACE TO BURY STRANGERS, YOUV DEE, ELOI, SAN SALVADOR, KUTU,    MEULE, NADIA MC ANNUFF et THE WACKIDS.

Le festival Aucard de Tours se déroulera à Tours, plaine de la Gloriette, du 6 au 10 juin 2023, sur le thème « Faut qu’ça brille ! ».

Texte : A.G.  / Photo ouverture : archives NR

TOP 8 : les plus grands rassemblements de France

Avec la nouvelle réforme des retraites, les manifestations se multiplient. La France est connue pour sa propension à descendre dans la rue. La preuve avec ce top 8 des rassemblements où les gens ont battu le pavé. Pas forcément pour exprimer leur colère, mais aussi parfois pour dire leur joie ou leur tristesse

1. Les obsèques de Victor Hugo

Victor Hugo meurt le 22 mai 1885, à l’âge de 83 ans. Ses obsèques sont organisées dix jours plus tard. Pour ces funérailles nationales, les rues sont noires de monde. De la place de l’Etoile au Panthéon, on compte près de 2 millions de personnes venues lui rendre un dernier hommage.

(CC – Fonds photographique Léon et Lévy)

2. La libération de Paris

Le 26 août 1944, la foule en liesse se réunit dans un Paris outragé, brisé, martyrisé, mais libéré. Pour acclamer le chef de la France libre. De Gaulle se fendra d’ailleurs d’un « C’est la mer ! ». Car deux millions de Français sont ici réunis.

3. Pour l’école libre !

Le 24 juin 1984, une foule immense descend dans la rue. L’ennemi ? Le projet de loi Savary qui remet en cause l’autonomie des écoles privées et vise à les intégrer à un grand service public. On compte environ 2 millions de personnes rien qu’à Paris (des milliers de Français ont déjà battu le pavé en province) ; Chirac est même en tête de cortège. Un mois plus tard, Mitterrand annonce le retrait du projet. Entraînant la chute du Premier ministre, Pierre Mauroy.

4. La rue contre Juppé

C’est l’un des plus gros rassemblements. En 1995, dans le froid du 12 décembre, plus de 2,2 millions de personnes – la moitié selon la police – défilent dans la rue pour protester contre le plan Juppé sur… les retraites et la sécurité sociale (toute ressemblance avec des situations existantes…). Les grèves paralysent le pays durant trois semaines. Le gouvernement finira par céder.

5. Et 1, et 2, et 3… 0 !

La foule s’étend à perte de vue. C’est l’effervescence sur les Champs-Elysées. On comptera 1,5 million de personnes (on vous laisse calculer les potentielles gueules de bois du lendemain matin). Tout le monde – uni et peu importe sa couleur de peau – fait la fête, exulte et célèbre la victoire de l’équipe de France face au Brésil. On est le soir du 12 juillet 1998 et la Coupe du monde de foot vient de se terminer.

6. Le non à Le Pen

Séisme politique le 21 avril 2002. Pour la première fois, Jean-Marie Le Pen accède au second tour de l’élection présidentielle. Une onde de protestation parcourt le pays et le 1er mai, plus de 1,3 million de personnes descendent dans la rue, la jeunesse en tête, pour dire non au Front national.

7. Le doublé La colère des années 2000…

Le 19 mars 2009, 1,2 million de personnes défilent pour la défense de l’emploi, du pouvoir d’achat et des services publics en pleine période de crise.

(Crédit Myrabella / Wikimedia Commons / CC BY-SA 3.0 & GFDL)

Rebelote un an et demi après, le 12 octobre 2010. Cette fois, c’est le projet de loi Woerth sur les retraites qu’étrille une partie de la population. Le nombre de manifestants ? Un record. Entre 1,2 million d’après les autorités et 3,5 millions de personnes d’après les syndicats.

8. La France est Charlie

Une atrocité sans nom. Puis un peuple réuni et soudé pour y faire face. Dimanche 11 janvier 2015, la France sous le choc de l’attentat contre Charlie Hebdo marche en silence, dans le calme et la dignité. L’hommage d’une foule immense, partout en France. Au moins 3,7 millions de personnes.

Texte : Aurélien Germain / Photo ouverture : NR Hugues Le Guellec

Chroniques culture : le gros rock de Nash, le beau coup du Riip Fest et la série Sky Rojo

Cette semaine, on monte le son avec les Tourangeaux de Nash et on se réjouit de la bonne nouvelle du Riip Fest. Sans oublier de se poser quelques instants devant la saison 3 de Sky Rojo.

MUSIQUE

NASH – PRISONER OF MYSELF

On avait laissé les Tourangeaux de Nash en janvier avec leur single « Hear me out » qui nous avait tapé dans l’œil – et surtout dans les oreilles – et qui n’augurait que du meilleur pour leur nouvel EP, « Prisoner of myself ». Le mois de mars est là et, avec lui, la sortie de l’album, donc !

Le duo confirme ici tout le bien qu’on pensait de lui en balançant six titres efficaces, sans fioritures, gorgés d’un rock qui fait taper du pied (« Rock Yourself » et son côté très AC/DC), poussant les potards au max (le puissant « She Has no name »).

Comme nous l’écrivions à l’époque, on pense souvent à Rival Sons et Royal Blood pour les influences, Nash parvenant à aligner les bons riffs bien costauds avec un son fuzzy qui leur est propre (particulièrement vrai sur « Between your eyes »). Reste désormais à jouer tout ça sur scène. On a hâte !

Aurélien Germain

> https://www.facebook.com/nashbandofficiel

FESTIVAL

LE GROS COUP DU RIIP FEST

Belle surprise pour les fans du Riip Fest ! Le festival a en effet annoncé le premier nom de son édition qui aura lieu les 7 et 8 juillet prochains, à Notre-Dame-d’Oé : la légende du punk hardcore new yorkais Cro-Mags sera la tête d’affiche du samedi, pour une exclusivité française. Autant dire que la scène de l’Espace Oésia risque de trembler !

Lancés dans les années ‘80 par leur album « The Age of Quarrel », les Cro-Mags ont écumé les scènes, jusqu’à celle du Hellfest, lors d’un show mémorable en juin 2022. Les places pour la 7e édition de ce Riip Fest sont déjà en vente (de 20 à 25 € la journée / 35 € le pass 2 jours).

A.G.

> facebook.com/RIIPFest

La série

Troisième et dernière saison pour la série espagnole Sky Rojo ! Pour celles et ceux qui avaient apprécié les deux précédentes, aucune surprise à l’horizon ici. Mais le plaisir de retrouver ces trois héroïnes est intact, trois ex-prostituées lancées dans une cavale foldingue pour échapper aux griffes de leur ancien proxénète, un paquet de quatre millions d’euros sous le coude.

Une troisième partie consacrée à la vengeance donc, et qui pousse clairement le curseur au maximum, sans souci du « too much » ! Au final, un tourbillon pop jouissif, aussi hystérique qu’improbable, tantôt violent, tantôt fun ; Sky Rojo parvenant même à jouer la carte de l’émotion.

A.G.

Chronique Resto : On a goûté aux poutines de PoutineBros

Partir au Québec sans bouger de Tours, c’est possible. On a fait un tour au nouveau venu, PoutineBros, installé à deux pas de la place Plumereau.

Tabarnak ! Un resto à poutine en plein Tours ? Il n’en fallait pas plus pour que le cœur de l’équipe de tmv se mettre à battre. Car ici, on est plutôt du genre à aimer nos cousins du Québec et, surtout, leur plat mythique.

Pour la faire courte, la poutine se résume à trois ingrédients : des frites, de la sauce brune et du fromage en grains, le fameux qui fait « skouik skouik » (du cheddar caillé originaire de la Belle Province, mais on vous laisse entre les mains de votre ami Google pour en savoir plus). Bref, c’est gros, costaud, ça tient chaud.

Raison de plus pour traîner notre estomac, un dimanche soir bien froid, à PoutineBros. On entre donc dans cet établissement ouvert le 12 janvier dernier, installé à deux pas de la place Plumereau. La déco joue la carte canadienne à 200 % : grosses banquettes à carreaux rouge et noir, tout comme les chemises de bûcheron portées par l’équipe, panneau jaune avec une silhouette d’orignal, beaucoup de bois et posters d’artistes canadiens…

Il est possible de prendre à emporter ou de manger sur place. C’est ce qu’on vous conseille, surtout à l’étage ! Car là, c’est cosy comme tout, hyper chaleureux et même si l’on a trouvé le volume de la musique un poil trop fort, on a adoré cette ambiance « chill », les sièges confortables, les tables en bois, les coussins imitation fourrure et les gros canapés où se vautrer. Le système fonctionne par bipper : une fois le plat prêt, on vient récupérer son assiette. Rapide et efficace.

Du vrai fromage skouik skouik

On s’installe sous le néon rouge « Pour que tu m’aimes encore » – coucou Céline ! – et c’est parti pour la dégustation. Première chose : on est sur de la vraie poutine, avec un authentique fromage skouik skouik. Ouf ! La sauce est maîtrisée et ramollit les frites comme on le fait au Québec. Deuxième chose : ça a de quoi remplir le bidon ! On a testé la « régulière » (la classique) et une des variantes, la « carey price » (avec du bœuf effiloché et de la sauce barbecue en rab) et c’est généreux !

Cette franchise, lancée en 2014 en Bretagne, a donc désormais également un pied à terre à Tours. Et force est de constater qu’on a été séduits ! Pour nous, c’est donc validé. Alors comme on dit là-bas : c’était bin fun et correc’, Certain qu’on r’viendra !

Aurélien Germain


> L’addition : poutines entre 8,40 € et 12 € pour un format classique et normal, mais le prix augmente suivant la taille que vous choisissez (XL ou les énormes à partager à quatre). Formules possibles.
> C’est où ? PoutineBros est au 21, rue de la Monnaie. Ouvert tous les jours, de midi à 23 h. Sur place ou à emporter, en click & collect ou en livraison.
> Contact :  02 47 66 65 47. Ou sur facebook.com/ poutinebrostours. Pages de la franchise : instagram.com/ poutinebros et linktr.ee/poutinebros

Prix du roman tmv 2023 : les quatre ouvrages en compétition

C’est reparti pour un nouvelle édition du Prix du Roman tmv ! Voici la liste des quatre ouvrages en compétition, avant notre délibération en mai prochain…

LA POÉSIE DES MARCHÉS
ANNE-LAURE DELAYE (ÉDITIONS ALBIN MICHEL)

Dans la vie, l’autrice Anne-Laure Delaye est analyste de marchés dans une entreprise d’énergie. Pour son premier roman, elle a donc choisi de faire de son personnage principal, une… analyste financière chez Vega Energie ! Dans le décalé « La Poésie des marchés », Lucie survit dans un monde corporate bien trop sérieux, torpillé par la folie des marchés. Un beau jour, elle lance un projet : la PVV, la Poésie Vibratoire du Vivant, pour réenchanter un univers qui a perdu le nord.

Mieux : dans ce monde absurde de l’open space et des jobs ennuyeux, elle va même révolutionner le quotidien de l’entreprise !

NUIT NIGÉRIANE
MÉLANIE BIRGELEN (ÉDITIONS CALMANN-LEVY)

« C’est une nuit nigériane, l’obscurité avale tout, mais la musique déborde des rues opaques où prolifèrent les clubs en vogue d’Abuja. » Premier roman également pour la journaliste Mélanie Birgelen. Dans « Nuit nigériane », Olumiji est un jeune styliste qui espère percer dans le monde de la mode et ce, depuis tout petit. Mais il fuit. Il fuit amis, famille. Et alors que les statistiques de son compte Instagram explosent, Olujimi doit également faire face à la haine, à la violence, lui qui clame sa liberté sexuelle…

Un roman qui se demande comment être soi-même et vivre sa sexualité dans une société très conservatrice.

 

STALINE A BU LA MER
FABIEN VINÇON (ÉDITIONS ANNE CARRIÈRE)

C’est l’histoire d’un projet fou. Celui de Staline qui va vouloir assécher la mer d’Aral. Cette histoire, c’est celle de « Staline a bu la mer », de Fabien Vinçon (déjà auteur de « La Cul-singe » en 2021). Cette fois, l’auteur retrace l’année 1948 et suit Leonid Borisov, un brillant et fanatique ingénieur, chargé par le dictateur soviétique de vider cette fameuse étendue d’eau. Pour la grandeur de l’URSS !

Il y a du réalisme, il y a de la fable, il y a de la fiction, mais pas que. Les frontières sont toujours floues et « Staline a bu la mer » raconte in fine l’une des plus grandes catastrophes écologiques du XXe siècle.

J’AI TOUT DANS MA TÊTE
RACHEL ARDITI (ÉDITIONS FLAMMARION)

Lui est peintre, elle est comédienne. Lui, c’est le papa ; elle, c’est la fille. À eux deux, ils ont plutôt tendance à partager un penchant pour tout ce qui leur permet d’échapper au réel, d’éviter la réalité. Mais le père, en maison de retraite, est persuadé que des Japonais richissimes vont lui racheter une de ses toiles. Quant à la fille, elle reçoit un appel de son amie metteuse en scène qui lui propose de travailler sur une adaptation célèbre.

« J’ai tout dans ma tête » est la première œuvre signée Rachel Arditi. Un livre qui aborde la relation père-fille, la vieillesse, la maladie, l’univers de l’art et des artistes et l’amitié.

Aurélien Germain

Le jury, également composé de trois lectrices et lecteurs de tmv, se réunira le jeudi 25 mai pour la délibération.


> Un grand merci à nos partenaires : Auchan Tours Nord, Acuitis, Fil Bleu, Mc Donald’s Touraine, Oceania L’Univers, Walter & Garance avocats, Galeries Duthoo, Crédit Mutuel

 

 

Vrai / Faux : connaissez-vous bien le festival Aucard de Tours ?

Notre curiosité est enfin satisfaite : il y a quelques semaines, Aucard de Tours dévoilait une partie de son affiche. L’occasion de passer le célèbre festival à la moulinette de notre vrai/faux ! Faites notre test !

 

Réalisé par Aurélien Germain / Photo ouverture : archives NR Julien Pruvost

TMV du 1er au 14 mars 2023

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2023/02/TMV_A_20230301_TMV_001_T_Q_0_web.pdf

Cette semaine, tmv est parti du côté de la plutôt discrète SPA de Luynes mais qui, désormais, utilise de plus en plus les réseaux sociaux pour rappeler son rôle plus qu’utile et nécessaire. Un numéro avec des toutous et des minous ! Pour le reste du sommaire, on parle de la Journée internationale des droits des femmes, de l’orfèvre de l’Atelier d’Offard, du resto PoutineBros et ses poutines, sans oublier un horoscope WTF, un vrai/faux sur Aucard de Tours ou encore le Tours MB en basket.

Droits des femmes : un mois d’actions en mars

Durant le mois de mars, de nombreuses animations seront organisées pour mettre en lumière et en valeur les droits des femmes. Petit tour d’horizon (non-exhaustif !).

Une journée spéciale

Chaque année, le 8 mars est la date de la Journée internationale des droits des femmes. En France, il s’agit de rassemblements, manifestations, événements et autres animations, tout en faisant un bilan sur la situation des femmes, fêter victoires et acquis, ou encore et surtout faire entendre leurs revendications. Il ne s’agit donc aucunement de « journée des femmes », mais bel et bien des droits de ces dernières.

Wake up Ladies

Le projet Wake up ladies se déroulera sur plusieurs jours à Tours. Ayant pour objectif la lutte contre les inégalités hommes femmes et la valorisation du travail des femmes, il mettra notamment en place une création chorégraphique au centre social Pluriel(le)s du 4 au 10 mars. Artistes, danseuses, musiciennes et comédiennes tourangelles y participeront.

Le 8 mars, il y aura également des conférences sur les discriminations, suivies d’une battle de danse féminine à l’hôtel de ville. Un défilé dansé est aussi prévu le 11 mars.

Bruissements d’elles

C’est l’un des rendez-vous incontournables… et ce, chaque année depuis plus de 20 ans ! Le festival Bruissements d’Elles se tiendra tout le mois de mars, à Tours et dans son agglo pour « mettre en lumière la femme artiste, pas assez présentée sur le devant des scènes », souligne l’organisation.

Au total, une quinzaine de lieux pour accueillir comédiennes, danseuses, autrices ou encore chanteuses. Au hasard ? Le concert de DORRR le 2 mars au Bateau ivre à Tours ; la pièce de théâtre « La Femme qui ne vieillissait pas », le 3 mars à l’Escale ; la rencontre avec la romancière Laura Poggioli le 13 mars à la bibliothèque George-Sand ; le bouleversant « 37 heures » le 11 mars à Oésia…

Expo d’inconnues… …

Mais d’inconnues illustres et de Touraine ! Elle sera visible du 3 mars au 1er avril à la Bibliothèque centrale de Tours. Et mettra en lumière « des femmes de Touraine qui se sont illustrées dans l’art, la politique, les sciences et le sport, mais que l’Histoire écrite au masculin, a occultées ». Toujours utile pour rappeler à toutes les générations le rôle majeur que les femmes ont pu avoir.

Mais pas que !

Le reste du programme est tout aussi chargé. Course à pied avec la championne Salomé Brun, stage de self-defense, ateliers ludiques, rencontres, création d’un jeu éducatif… Le mois de mars se conjuguera définitivement au féminin !

Texte : Aurélien Germain  (Photo Freepik – Stephanie2212)

> Programme : tours.fr, bruissementsdelles.fr, tours-metropole.fr…

 

Villes où il fait bon vivre : Tours se classe 23eme

Tours, ville où il fait bon vivre ? En tout cas, elle apparaît assez haut dans le classement réalisé par l’association Villes et villages où il fait bon vivre, pour son palmarès annuel.

L’association Villes et villages où il fait bon vivre vient de dévoiler son palmarès annuel. Le classement prend en compte la qualité de vie, la sécurité, le commerce, l’éducation ou encore l’attractivité immobilière et la protection de l’environnement.

En parcourant quelque peu la liste, on s’aperçoit que plusieurs communes d’Indre-et-Loire figurent dans ce top 500.

On peut déjà noter que Tours est classée 23e (et onzième parmi les communes de plus de 100 000 habitants en France). Mais la ville perd cinq places comparé au précédent classement daté de 2022 ! Pour le reste : Joué-lès-Tours est 127e, Saint-Cyr-sur-Loire 218e, Saint-Pierre-des-Corps 229e et Chambray-lès-Tours pointe à la 429e place.

Pour ce qui est des villages, pas grand-chose en Touraine en revanche, si ce n’est Saint-Genouph qui se distingue et apparaît à la 212e place.

Texte et photo : A.G.

Aucard de Tours : le festival annonce ses 16 premiers noms

Ludwig von 88, Agar Agar, Acid Arab live ou encore Clinton Fearon feront partie de la cuvée 2023.

Enfin ! On l’attendait de pied ferme, mais c’est désormais chose faite : le festival Aucard de Tours a annoncé ce jeudi 9 février, ses seize premiers noms.

Au programme ? Déjà la venue des punks mythiques de LUDWIG VON 88 qui risquent de provoquer quelques pogos démentiels sous les chapiteaux ! Le punk sera bien représenté cette année, puisque joueront également RENDEZ-VOUS, ADA ODA, les LAMBRINI GIRLS et WE HATE YOU PLEASE DIE.

Pour le reste, on pourra aussi compter sur CLINTON FEARON et AGAR AGAR, sans oublier la noise de A PLACE TO BURY STRANGERS, le rap emo de YOUV DEE, les excellents ACID ARAB LIVE et ELOI.

A l’affiche d’Aucard, il faudra aussi jeter un œil (voire deux) aux WACKIDS, à SAN SALVADOR, KUTU, MEULE et NADIA MC ANUFF & THE LIGERIANS !

Cette nouvelle édition du festival culte tourangeau aura lieu du 6 au 10 juin prochains. Sur le thème « Faut qu’ça brille » !

A.G.  / Affiche et photo d’ouverture : Krusal’art

Le top 8 des endroits où l’humain ne peut pas mettre les pieds

Difficile de croire que certains lieux sur Terre restent inaccessibles, voire carrément interdits aux gens et aux touristes ? Et pourtant si ! Embarquez pour un petit tour du monde des endroits où l’humain n’est pas franchement le bienvenu…

1. Ilha da Queimada Grande : nos amis les serpents

Aussi appelé « Snake island » (l’île aux serpents pour ceux qui ont séché les cours d’anglais), ce bout de terre de 30 000 m² est situé au large des côtes brésiliennes. Près de 4 000 serpents y vivent tranquillement leur vie, interdisant de fait tout accès à l’être humain.

D’autant qu’on y trouve une espèce endémique appelée Jararacailhoa, une vipère très dangereuse qui n’a pas de prédateur et qui possède un venin surpuissant entraînant – entre autres joyeusetés – un œdème, des bleus, des saignements dans les vomissures et les urines, une défaillance des reins et une nécrose des tissus musculaires.

2. La grotte de Lascaux ne respire plus

Découverte en 1940, puis ouverte au public en 1948, la grotte de Lascaux a dû fermer en 1963. En cause ? Le gaz carbonique, expiré par la tonne de touristes, qui a fini par détériorer les peintures préhistoriques. Aujourd’hui, seule sa réplique est à visiter.

3. Uluru : terre sacrée

Il aura fallu attendre 2019 (et surtout l’impolitesse des touristes) pour que l’ascension d’Uluru, une formation rocheuse au coeur de l’Australie, soit interdite. Egalement connu sous le nom « Ayers Rock », le site est vénéré par les aborigènes. Qui en ont eu assez de voir leur rocher sacré de 348 mètres escaladé par des étrangers débarqués par paquets de douze.

4. Île de North Sentinel et son peuple isolé

(Crédit : Abhijith21 Wikimédia commons)

C’est le peuple le plus isolé de la planète : les Sentinelles vivent solo sur leur île depuis des millénaires et ont dézingué absolument quiconque essayait de les approcher. La tribu – qui compte près de 200 individus – a même tiré à l’arc sur l’hélicoptère qui les a survolés en 2004. Dernier exemple en date de leur envie de faire copain-copain ? Une volée de flèches dans la bouille de John Allen Chau, missionnaire américain illuminé qui a voulu poser le pied sur l’île pour « leur apporter Jésus ». Son corps n’a jamais été rapatrié.

5. Zone 51 : E.T. téléphone maison

Endroit qui abrite des extraterrestres ? Des projets secrets gouvernementaux ? Base militaire un poil bizarroïde aux expériences secrètes ? La zone 51, planquée en plein désert du Nevada, nourrit les fantasmes de tout le monde, y compris des complotistes. Une chose est sûre : le site est très bien gardé et les autorités ont l’autorisation de faire feu si on s’en approche trop.

6. Îles Heard et McDonald : seul au monde

Si vous vous trouvez à 1 600 km de l’Antarctique (sait-on jamais, on ne juge pas de votre sens de l’orientation), vous apercevrez de magnifiques îles volcaniques subantarctiques, les Heard et McDonald. Pas de chance pour vous, il est formellement interdit d’y poser un seul orteil, l’endroit étant un des rares écosystèmes insulaires vierges au monde.

7. Île de Surtsey : le monde de demain

Sur ce bout de terre à la merci des vents, pas loin des côtes islandaises, seuls quelques scientifiques triés sur le volet sont autorisés à venir s’y balader. Et encore, après s’être désinfecté les pieds ! Surtsey est née en 1963, d’une éruption volcanique sous-marine. Déclarée réserve naturelle protégée, elle est un « laboratoire » grandeur nature, puisque la vie a peu à peu colonisé cette terre vierge.

8. Poveglia : l’île pestiférée

Certains disent que c’est l’île la plus hantée au monde. Bon. Mais Poveglia, c’est surtout un territoire italien abandonné qui servait à l’époque de lieu de quarantaine pour les personnes atteintes de la peste. C’est donc là où sont mortes plus de 160 000 personnes. Ce qui fait un paquet de potentiels fantômes, soyons d’accord.

La belle histoire continue en 1922, année de la construction d’un asile psychiatrique. Les médecins y auraient pratiqué des lobotomies. L’un d’entre eux a fini par sauter par la fenêtre. Bref, pas franchement un lieu où passer ses vacances en amoureux.

Aurélien Germain
Photo ouverture : (Crédit : Abhijith21 Wikimédia commons)

Chroniques culture : le plein de musique avec Skáld, Dirty Shirt et Pierre de Maere

L’ALBUM

SKÁLD – HULDUFÓLK

Faire revivre les mythes et le folklore scandinave et nordique ? C’est l’objectif affiché par les Français de Skáld depuis leurs débuts. Et force est de constater que la troupe y parvient album après album et transforme l’essai sur cette nouvelle offrande, malgré l’absence de ses chanteurs historiques. « Huldufólk » est un voyage, une immersion dans les temps anciens, porté par des chants en vieux norrois et des instruments d’époque, s’inspirant des textes des scaldes pour transporter son auditeur.

Preuve d’une certaine évolution, ce nouvel album fait montre de diversité, piochant dans les hymnes rythmés (l’entêtant « Elverhøy », impossible à sortir de sa tête), les atmosphères quasi chamaniques (l’excellent « Ljósálfur »), ou offrant des morceaux très éthérés (la pause « Hinn Mikli Dreki »).

Reste le choix – discutable – de placer deux reprises en bonus d’album (dont une du « Du Hast » de Rammstein, façon viking !) qui gâchent quelque peu ce beau voyage dans le temps que vient de nous offrir Skáld, une fois ce « Huldufólk » terminé.

Aurélien Germain

LE VINYLE

DIRTY SHIRT – GET YOUR DOSE NOW

Il faut imaginer la chose… Non, parce que Dirty Shirt, c’est un peu l’OVNI du rock. Le bidule ? Une tripotée de musiciens (nombreux) venus tout droit de Roumanie, balançant une fusion metal saupoudrée de grosses guitares sous-accordées, de chants folkloriques traditionnels des Balkans, de pop schizophrène où des choristes féminines entremêlent leurs voix à des chants tantôt guillerets, tantôt énervés.

Un gloubi-boulga pourtant maîtrisé, efficace et dansant. Pour réchauffer l’hiver, la joyeuse troupe ressort son album « Get your dose now » en vinyle orange, version limitée. Prenez votre dose maintenant !

Aurélien Germain


L’ALBUM

PIERRE DE MAERE – REGARDE MOI

Porté par le déjà super tube « Un jour je marierai un ange », le Belge Pierre de Maere nous livre son premier album, où se côtoient douze titres maîtrisés d’une fraicheur absolue. Aucun temps mort dans les musiques dont les colorations nous emportent littéralement et dans la profondeur des textes.

Élégant, extraverti, romantique, flamboyant, tous les qualificatifs pourraient nous venir à l’esprit ; une réussite faisant penser aux premiers ouvrages de Stromae notamment. Nominé aux Victoires de la Musique, invité dans les plus gros festivals de l’été, Pierre de Maere est à ne pas manquer en live cette année !

Hervé Bourit

Ces métiers que l’on pense « genrés » : tout est pourtant possible !

Pas plus qu’il n’y a des jeux pour les filles et d’autres pour les garçons, il n’existe pas de métiers interdits aux unes ou aux autres. Ce qui compte, c’est la passion et, même si parfois le chemin est rude, tout est possible !

Des femmes cheffes cuisiniers étoilées, d’autres qui commentent les matchs de foot ou de rugby masculins à la télé, ou encore des hauts gradées dans les métiers de la sécurité… Cela aurait été impensable il y a encore quelques années. Signe que les mentalités ont évolué. Mais attention, ne nous emballons pas, ces exemples médiatiques demeurent des exceptions dans certains domaines. Les évolutions sont lentes…

Car dans les faits, « on observe une ségrégation genrée très forte, avec des métiers surreprésentés chez les femmes et chez les hommes à la fois au niveau numéraire et symbolique », analyse la sociologue Marie Buscatto. « Si la mixité progresse dans certaines professions qualifiées, la polarisation des métiers entre les hommes et les femmes s’accentue du côté des emplois moins qualifiés. »

Socialisation marquée dès l’enfance

Dans son livre « Sociologie du genre », elle relève que quasiment la moitié des emplois occupés par les femmes sont concentrés dans une dizaine des 86 familles professionnelles : aides à domicile et aides ménagères, assistantes maternelles, agentes d’entretien, aides-soignantes, infirmières et sages-femmes, secrétaires, vendeuses, employées administratives de la fonction publique, enseignantes, employées de la comptabilité, employées administratives d’entreprise, employées de maison.

Dans ces métiers, plus de 77 % des employés en moyenne sont des femmes. En cause, une socialisation marquée qui s’applique dès l’enfance, dans les goûts, les pratiques sportives et culturelles, et dans le choix de l’orientation. Dans leur vie professionnelle, « les jeunes filles sont confrontées à la dévalorisation de leur métier quand elles vont vers des métiers masculins alors que les hommes sont confrontés à une dévalorisation de leur personne quand ils exercent un métier féminin », décrypte la sociologue.

Yann Maurel-Loré, esthéticien

Sont-ils des vrais garçons ? C’est la question qu’est habitué à entendre Yann Maurel-Loré, esthéticien et créateur de la marque bio Estime et Sens. Marié, père de trois enfants, on lui demande souvent s’il n’est pas homosexuel. Âgé aujourd’hui de 52 ans, il était le premier homme diplômé d’un BTS d’esthétique en France.

« Il y a 30 ans, l’esthétique pour un homme, c’était seulement être maquilleur ou vendeur de parfum. Aujourd’hui, les esthéticiens sont plus nombreux avec la clientèle homme qui augmente. J’en connais aussi trois qui exercent en cabine pour faire de l’épilation pour femmes. » Une petite révolution dans le milieu.

Pour y parvenir, « à partir du moment où la famille vous suit, je ne vois aucun obstacle. Il faut être motivé, passionné et également respectueux, car certains hommes arrivent dans le métier en terrain conquis, comme si c’était gagné. Non, il faut faire ses preuves. »

Grégoire, « sage-femme »

Montrer ses compétences avec humilité, c’est également ce qu’apprend à faire Grégoire, nouveau « sage-femme » à l’hôpital. Diplômé l’année dernière, il fait partie des 2 % d’hommes dans ce métier. « Ma famille exerçait dans le soin donc je ne me suis pas rendu compte que c’était un métier féminin. C’est quand je me suis retrouvé le seul mec à l’école que j’ai compris ! Je n’ai eu aucun problème au niveau de l’apprentissage à l’école même si j’étais vite repéré. Au CHU, les patientes et leurs maris ont peu l’habitude d’avoir un homme sage-femme mais la plupart des réticences se résolvent par le dialogue. Je n’ai eu qu’un seul refus de patiente pour le moment. »

Pourquoi donc si peu d’hommes dans ce métier alors que la profession de gynécologue est largement exercée par des hommes ? « Je pense qu’un homme gynécologue est socialement plus accepté qu’un sage-femme, explique Grégoire. Si les conditions salariales étaient plus intéressantes dans mon métier je pense que ce serait plus attractif pour les hommes. »

En effet, la question de la rémunération et du prestige social semble essentielle pour les jeunes hommes. Les chiffres prouvent que les métiers féminins attirent peu les hommes. Mais une fois qu’ils choisissent cette voie, aucune difficulté ne semble s’opposer à eux.

Elsa Berthelot, tailleuse de pierre

À l’inverse, du côté des métiers masculins, la tendance est à une ouverture plus large aux femmes. Tels les métiers du bâtiment où Elsa Berthelot, tailleuse de pierre, a fait sa place à seulement 26 ans en tant que chef d’équipe dans une entreprise artisanale. « Je suis femme et plus jeune que mes collègues mais cela se passe bien. Il y a des besoins dans ces métiers qui recrutent alors si on est motivée, il n’y a pas de raison que cela ne marche pas. »

Dans les métiers de la sécurité, les femmes sont également de plus en plus embauchées. Des métiers qui jouissent d’une bonne image, socialement utiles, et valorisés dans les séries télé, ça crée forcément des vocations. Pour autant, les femmes doivent toujours se battre pour percer dans ces postes.

Émilie Juquois est sapeur-pompier professionnelle, elle était la première femme pompier professionnelle de terrain dans son département au début des années 2000 (lire aussi ICI). Un poste nommé « homme du rang »… Elles sont aujourd’hui 20 sur 400 pompiers à exercer tous postes confondus. 20 en 20 ans, cela évolue, mais très lentement…

D’après l’expérience d’Émilie, « il faut avoir de la volonté et être à fond. Physiquement, car il faut parfois tirer des cordes, des tractions, porter des matériels lourds, monter dix étages en urgence. Mais c’est possible, on s’entraîne pour et le matériel évolue aussi. Quant au regard des collègues masculins, ils s’enthousiasment vite sur nos efforts et trouvent qu’on assure pour un rien, mais, globalement, que ça évolue positivement. Pour y arriver, il faut se démarquer, être bonne en sport, passionnée. » À 42 ans et 20 ans de carrière chez les sapeurs-pompiers, Emilie ne regrette pas un instant sa vocation.

Textes : Aurélie Dunouau et Maud Martinez – Photos : Freepik

TMV du 1er au 28 février 2023

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2023/01/TMV_A_20230201_TMV_001_T_Q_0_web.pdf

Les vacances approchent, alors on vous a concocté un gros numéro de 48 pages ! Avec une partie sur les métiers dites « genrés » (osez !), la formation et l’orientation, les études de santé mais aussi les droits et devoirs des alternants. On part aussi du côté des écoles tourangelles qui s’offrent un petit lifting. Pour le VisMaVille, on a rencontré une super vidéaste Barbara Goutte, et on fait aussi le point sur le (futur ?) RER de Touraine. Retrouvez enfin notre horoscope WTF, notre vrai/faux ou le top des endroits où l’humain ne peut mettre les pieds, sans oublier le plein de culture et de bons plans.

Vers un RER métropolitain en Touraine ?

Les élus ont signé un déclaration d’intention pour lancer un RER métropolitain. Tous et toutes aimeraient faire partie des dix lauréats nationaux du projet d’Emmanuel Macron.

Le contexte

Retour en arrière… ! Fin novembre 2022, Emmanuel Macron surprend son monde en annonçant vouloir développer un transport ferroviaire du quotidien, l’équivalent du RER dans dix métropoles françaises. « Le RER, ce n’est pas que sur Paris », plaide-t-il, donnant des idées à bien des élus… y compris chez nous !

Ni une, ni deux, le maire de Tours Emmanuel Denis dégaine alors un tweet dès le lendemain, dans lequel il écrit : « 100 fois OUI aux RER métropolitains pour décarboner nos mobilités. Mais pourquoi les réserver aux 10 plus grandes villes ? L’aire urbaine de #Tours est à la fois candidate et volontaire. »

Les faits

L’idée est donc restée en tête, puisque le 27 janvier, maires, présidents d’intercommunalité, accompagnés du président de la Région François Bonneau, se réunissent et signent une « déclaration d’intention » pour « mettre sur les rails » le RER Touraine.

Un document qui montre également que Tours aurait dans sa poche un argument fort. Celui d’une étoile ferroviaire. Soit un réseau à huit branches qui relierait par exemple Tours à Amboise, Chinon, Chenonceaux, Langeais, Château-Renault, Loches etc., tout en étant adapté aux mobilités et irriguant ainsi le bassin d’emploi.

Des élus… d’accord !

Incroyable, mais vrai : le projet met au moins tous les élus d’accord ! Peu importe leur bord politique, tous et toutes sont en faveur de ce réseau express métropolitain tourangeau. Pour Emmanuel Denis, cette étoile ferroviaire permettrait « de disposer d’une alternative robuste au tout voiture » et servirait à « sortir des énergies fossiles ».

Frédéric Augis, maire de Joué-lès-Tours et président de Tours Métropole Val de Loire, est tout aussi partant, tweetant aussi que la mobilité était « un marqueur de notre territoire ».

Sur le même réseau social, la députée Sabine Thillaye a écrit que tous étaient « unis à Tours Métropole » pour « donner l’impulsion avec une ambition commune : s’engager pour les mobilités durables et irriguer tous nos territoires ».

Et maintenant ?

Eh bien, c’est là tout le mystère. Aucun calendrier précis n’a évidemment été dévoilé. Quant à la question du coût, celle-ci est prématurée pour Frédéric Augis. Reste donc désormais à se pencher sur les autres sujets et projets de la Métropole. Celui de la seconde ligne de tram, par exemple.

Aurélien Germain
Photo : NR + document ville de Tours

Bob Jeudy : « Le street art à Tours en est à ses balbutiements »

#EPJTMV Comme tous les arts, le street art a ses pionniers. Bob Jeudy est de ceux-là. Il était là au tout début de l’aventure à Tours. Rencontre.

D’abord inconnu du grand public à ses débuts dans le monde artistique, Bob Jeudy se fait un nom lorsqu’il met les pieds à Paris dans les années 2000. Avec l’aide de Jean Faucheur, il tend à démocratiser l’art de rue. En 2012, il s’installe à Tours. À cette époque, la ville n’offre pas d’endroit pour peindre. Au fil des années, il parvient à obtenir des murs où des centaines d’artistes se sont succédé pour exposer leurs créations éphémères, ouvrant la voie au street art tourangeau.

Comment le street art a-t-il vu le jour à Tours ?

Je suis arrivé à Tours en 2012. À cette période, les différentes mairies qui se sont succédé n’étaient pas favorables à l’art urbain. Les artistes qui souhaitaient peindre dans la rue n’avaient pas la possibilité de s’exprimer. Le centre était très surveillé. Ils se rendaient donc aux alentours, par exemple à Saint-Pierre-des-Corps. Le premier mur d’art urbain de Tours se trouvait rue Nationale. En 2016, l’artiste franco-colombien Chanoir a exposé son travail pendant deux mois. Puis comme prévu, le mur a été détruit.

Depuis cette exposition, y a-t-il eu une évolution de ce milieu artistique dans la ville ?

Au côté de certains artistes, nous avons proposé d’autres murs dont celui du passage du Pèlerin. Pendant des années, il y a eu des oppositions. Récemment, j’ai été contacté par l’association Modulable.Urbain.Réactif (M.U.R) de Tours pour relancer le projet. Elle se compose de trois co-présidentes et de l’artiste local Drope. En septembre 2022, elles ont obtenu l’autorisation de peindre le mur du passage du Pèlerin, le troisième emplacement dans la ville. Chaque artiste expose ses œuvres pendant deux mois.

Avant Dawal, qui vient tout juste de terminer sa performance, nous avons eu la chance de voir les œuvres de Madame et de Mr Dheo. Les gens s’arrêtent et réagissent. Beaucoup font un raccourci entre le graffiti et l’art de rue, et ne s’attendent pas à voir ces types d’œuvres. Il y en a qui passent et qui trouvent cela horrible mais, le plus souvent, les passants sont agréablement surpris.

Récemment, des grandes fresques ont vu le jour à Tours, pouvez-vous nous en dire plus sur ces œuvres ?

En août 2022, la mairie m’a contacté pour réaliser deux fresques sur les murs de l’îlot Vinci, près de la gare. J’ai proposé à l’artiste lyonnais Brusk et à Drope de travailler sur ce projet. En une semaine, ils ont réalisé des oeuvres originales à l’aide de nacelles. Il y avait un thème proposé en lien avec les transports, mais les artistes étaient totalement libres de créer ce qu’ils voulaient à partir de cette idée.

De nombreux artistes ont exprimé le fait que l’art urbain tourangeau est encore trop peu développé, qu’en dites-vous?

Le street art à Tours en est à ses balbutiements. Il y a maintenant le mur du passage du Pèlerin et les fresques de l’îlot Vinci. Ce sont les débuts. Il y a deux ans, il n’y avait rien de tel. Je suis optimiste car depuis les élections municipales de 2020, la mairie est ouverte à ce genre de projets, elle a envie de s’investir. Pour moi, c’est une très bonne chose. L’art de la rue est magique. C’est accessible à tout le monde, à tous ceux qui passent par là. Dans la période peu joyeuse que nous avons traversée tous ensemble, le street art peut être un bon remède, une façon d’amener du bonheur à Tours.

Dossier réalisé par Élias Insa, Sellim Ittel, Zeïneb Hannachi, journalistes en formation à l’Ecole publique de journalisme de Tours

Photos : Mathilde Lafargue, Kelvin Jinlack

Street art : quand les artistes décorent nos rues

#EPJTMV Le street art est un mouvement artistique apparu d’abord de façon sauvage. Il est désormais reconnu par la municipalité tourangelle. En posant des mosaïques ou en concevant de gigantesques fresques, des créatifs habillent l’environnement urbain, par une diversité foisonnante d’œuvres. Un musée gratuit, à même les murs de la ville ! Petit guide de safari urbain…

LES ATELIERS DE L’ETOILE

Investis par un collectif d’artistes créé par les Ateliers de l’étoile, les quatre étages du parking Gambetta, situé dans l’hypercentre, forment une véritable galerie souterraine, où brille l’art du graffiti. Treize artistes, nationaux comme internationaux, ont recouvert ce lieu où circulent des centaines d’automobilistes tous les jours. Des artistes tourangeaux comme Inco Nito ou Monsieur Plume ont également eu droit à leur espace. Alors garez-vous au 8, rue Gambetta : ça vaut le coup d’œil !

MIFAMOSA

« Le pixel art c’est ma marque de fabrique, ça me permet de faire autre chose que des toiles et de la bombe. »

Tourné autour de l’art mosaïque, l’artiste orléanais Mifamosa a un style bien particulier qui dénote dans une ville où les œuvres réalisées à base de carreaux de faïence n’avaient pas encore leur place. Du vandale au vandale, grâce à ces jeux de mots qui ornent les plaques de rue, il a acquis une véritable notoriété partout en France. De quoi rendre fière sa grand-mère, la personne pour qui il a commencé ces œuvres.

BRUSK

« Cette fresque de 100 m2, je l’ai réalisée en trois, quatre jours avec l’aide d’une nacelle. J’ai varié les techniques au rouleau, pour le fond, à la bombe et au pinceau, pour les détails. L’idée était de partir sur une œuvre très colorée, flashy. J’ai mis en avant une sterne aux longues ailes, qui est un oiseau de la région. Il y a également un vrai message écologique derrière cette œuvre qui appelle à une meilleure entente avec l’animal, tout en mettant en avant, dans un univers onirique, un moyen de transport vert.

Et enfin, j’ai fait un petit clin d’œil à l’œuvre d’Antoine de Saint-Exupéry, avec ce petit garçon qui s’accroche au volatile et qui est une sorte de Petit Prince contemporain, un petit tagueur plein de vie et plein de rêve. J’ai ajouté cet enfant, pour que l’œuvre parle à tout le monde, aussi aux plus jeunes. »

COLLECTIF LES GRABOUILLEURS

Le mur Maryse Bastié présenté par Topaz, street artist membre du crew « les Grabouilleurs » « Concernant le mur, pendant plusieurs années avec Imak (membre du collectif des Grabouilleurs), on a rencontré les services culturels de Tours dans l’objectif de créer un mur d’expression au graffiti dans la ville, en accès libre. On a récupéré le mur de l’ancienne caserne avec un côté libre laissé aux graffeurs recouvert, en grande majorité, de lettrages.

L’autre partie du mur est dédiée aux ateliers graffiti pour des grands formats et ceux-là restent sur les murs. C’était le premier spot en ville qui a été rendu accessible pour peindre et ces 300 m de surface laissent vraiment de l’espace à l’expression artistique ! » On peut y voir les œuvres de Luciole, ou encore Koye, deux artistes tourangeaux.


Dossier réalisé par Élias Insa, Sellim Ittel, Zeïneb Hannachi, journalistes en formation à l’Ecole publique de journalisme de Tours

Photos : Mathilde Lafargue, Kelvin Jinlack


> Retrouvez l’intégralité de notre dossier sur le street art dans le n°436 de tmv. A télécharger juste ici !

 

 

TMV du 25 au 31 janvier 2023 (Spécial EPJT)

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2023/01/TMV_A_20230125_TMV_001_T_Q_0_web.pdf

Cette semaine, on réitère notre opération EPJT ! Les étudiant(e)s de l’Ecole publique de journalisme de Tours prennent le contrôle de tmv et ont tout rédigé de A à Z. On parle donc street art à Tours, réforme des retraites, quotidien d’une kiosquière, ou encore ateliers d’improvisation, chroniques culture et même un horoscope réalisé par nos chers étudiants…

Les Cinémas Studio : le temple du Septième art

En 2023, les cinémas Studio à Tours fêteront leurs 60 ans ! L’occasion de passer ce lieu mythique à notre exercice du vrai/faux pour remonter le cours de l’histoire…

1. Les Studio, c’est 365 films par an

FAUX

C’est… bien plus ! Les cinémas Studio exploitent, chaque année, près de 550 films ! Récemment dans les colonnes de la Nouvelle République, la présidente Catherine Melet parlait de « proposition cinématographique énorme. Ici, nous offrons aux spectateurs des films de tous les genres, pour tous les publics, venus du monde entier, en version originale sous-titrée ».

2. Le cinéma a été détruit par un incendie en 1985

VRAI

Dans la nuit du 25 au 26 février 1985, ce qu’on appelait à l’époque « le studio 1 » est totalement détruit par un incendie. Les deux salles voisines subissent également des dégâts. Ce jour-là, sur les bobines ? Je vous salue Marie, le film controversé de Godard et haï par les milieux catholiques intégristes. Beaucoup y verront un lien, pensant à un incendie criminel, d’autant que partout en France, des incidents ont éclaté. L’enquête mènera à un non-lieu. Le mystère ne sera donc jamais levé.

3. Il a été créé par une association de réalisateurs tourangeaux

FAUX

C’est l’abbé Henri Fontaine qui, en 1963, a ouvert les cinémas Studio. Ce curé de campagne, fou de ciné, s’est entouré d’un groupe de cinéphiles tourangeaux et d’animateurs de ciné-clubs pour fonder une association et retaper – énormes travaux oblige – le Myriam Ciné, une salle en faillite dans une certaine rue des Ursulines…

4. Ce sont les Studio qui organisent le plus vieux festival de France sur la thématique LGBT+

VRAI

Son petit nom, vous le connaissez sûrement : il s’agit de Désir… Désirs. Le festival de cinéma queer et LGBT+ existe depuis 1993, c’est le plus vieux de France. Il aborde les questions liées à l’identité de genre, à l’orientation sexuelle et aux désirs. Cette année, pour ses 30 ans, il se tiendra du 18 au 24 janvier 2023, et réfléchira sur la question de la quête du bonheur.

5. C’est le cinéma d’art et essai le plus important de France

VRAI

Eh oui, on appelle ça la classe ! Sept salles, 350 000 spectateurs par an (un peu moins depuis le Covid, alors hop, on retourne au ciné !), et une bibliothèque renommée dans toute la France.

Chroniques culture : black metal islandais avec Misþyrming, passage par Tours avec Nash et Jekyll Wood et le retour d’Iggy Pop

Cette semaine, on fait le plein de musique dans tmv ! Au menu : l’album coup-de-poing de Misþyrming, de la douceur avec Aldebert, mais aussi un zoom sur des talents tourangeaux.

MISÞYRMING – MEÐ HAMRI

Aaah, l’Islande, ses volcans, ses fjords, ses glaciers et… son black metal ! Depuis quelques années, la scène islandaise se démarque avec une pelletée de groupes talentueux et à la personnalité plus qu’affirmée. Parmi eux, Misþyrming qui, après un « Algleymi » acclamé par la critique, déboule avec un nouvel album coup-de- tête.

Ce troisième méfait, « Með Hamri », relève encore le niveau et ce, dès le premier morceau éponyme, déluge d’accords assassins, titre d’une brutalité inouïe mené pied au plancher (la nuque est mise à rude épreuve !). Puis tout s’enchaîne.

C’est un black metal aux riffs froids, alliant mélodies imparables et accélérations qui décrochent la mâchoire. Misþyrming sait aussi jouer la carte du mid-tempo efficace à souhait, avec une basse, omniprésente, enrobant le tout et prenant aux tripes. Epique, profond, musclé, doté d’un son massif : « Með Hamri » est un album glacial comme le blizzard, impossible à prendre en défaut.

Aurélien Germain


NASH – HEAR ME OUT

Il y a du nouveau du côté des Tourangeaux de Nash ! Ce duo qui fait autant de boucan qu’un quatuor vient de divulguer son tout nouveau single, « Hear me out », parfait amuse-bouche avant la sortie de son futur EP, « Prisoner of myself ».

Toujours doté d’un son puissant et clair, parfaitement mixé, ce titre fait taper du pied, enquille les riffs efficaces, un peu comme si Royal Blood copulait gaiement avec Rival Sons.

Autant dire que côté influences, on navigue dans du très bon, mais Nash possède sa patte, la petite touche qui donne toute sa personnalité au groupe. De quoi annoncer du (très) lourd pour le EP.
A.G.

> facebook.com/nashbandofficiel

https://www.youtube.com/watch?app=desktop&v=Ale63BnE9fI


JEKYLL WOOD – THE DOLL

Le multi-instrumentiste Jekyll Wood a du nouveau dans sa besace ! Le musicien tourangeau revient avec un single, « The Doll », toujours dans la même lignée que ses précédents morceaux, à savoir un mélange entre rock et pop, toujours dynamique et éclectique.

Le tout, comme d’habitude, est très bien emballé et fait l’effet d’une petite gourmandise. Ce morceau fait partie du futur EP qui doit sortir au courant du premier semestre 2023. Reste donc, en attendant, à aller découvrir tout ça sur scène, notamment à Monnaie, ce 21 janvier, salle Raymond- Devos.
A.G.

> facebook.com/jekyllwood


IGGY POP – EVERY LOSER

Renouer avec la fureur de ses débuts ? C’est ce que souhaitait Iggy Pop avec ce dix-neuvième album studio, « Every Loser » qui a déboulé dans les bacs début janvier. Le premier titre lui donne raison : « Frenzy » a de l’énergie à revendre et l’Iguane se la joue punk et provoc’ (on vous laisse découvrir ce texte tout en… finesse), lève son majeur bien droit et bien haut.

D’autres chansons sont à l’avenant, comme ce « Modern Day ripoff » bien troussé et bien senti. Iggy Pop s’est également fait un petit plaisir perso, puisqu’il y a là une kyrielle d’invités de luxe, de Chad Smith des Red Hot Chili Peppers en passant par Duff McKagan des Guns’n’Roses. Pas l’album du siècle évidemment, mais une petite baffe bienvenue, surtout quand on sait que le parrain s’apprête à souffler ses… 76 bougies !
A.G.


ALDEBERT – ENFANTILLAGES 4

Rempli à ras bord avec quatorze titres et six inédits, des duos (Thomas Dutronc, Souchon, Peter Garrett…), le dernier album en date d’Aldebert est une baffe ! Peut-être parce que ce chanteur attachant a dépassé le cadre de la « chanson pour enfants » pour proposer autre chose de plus universel, à travers les thèmes qu’il aborde comme la parentalité (« Papa Parfait ») ou l’invasion des réseaux (« Ecrans »).

Loin, très loin d’être gnan-gnan ! Bref une (re)découverte a savourer pleinement.
Hervé Bourit

> En concert le 13/01 au Parc Expo de Tours

TMV du 11 au 17 janvier 2023

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2023/01/TMV_A_20230111_TMV_001_T_Q_0.pdf

Et c’est reparti pour une saison ! Tmv est de retour en 2023 et on commence tout de suite en faisant un tour du monde des danses… tout en restant à Tours ! Suivez le guide. On parle aussi de l’anniversaire des cinémas Studio, de la colère des usagers du TGV Tours-Paris, d’une psy des élèves à l’école et de son quotidien. Sans oublier un horoscope totalement WTF, le plein de culture, des places à gagner et les événements qui vous attendent en 2023.

TGV Tours-Paris : usagers en colère

La rupture est bel et bien consommée entre les usagers du TGV Tours-Paris et la SNCF. Après la grève des billets, le bras de fer continue.

Les faits

Sur leur compte Twitter aux 1 300 abonnés, l’association d’usagers de la ligne TGV Tours-Paris n’y va pas par quatre chemins. « Un point de rupture est atteint », écrit-elle, avant d’énumérer ses griefs : « qualité de service en baisse (retards, horaires inadaptés, durée de trajets plus long…), tarifs en constante augmentation (+ 42 % en 10 ans), rupture de dialogue avec la SNCF (comités de ligne abandonnés). »

Chaque année, ces usagers alertent de la dégradation de la ligne Tours-Paris, l’une des plus chères de France. Récemment, les 4 000 abonnés de la ligne étaient appelés à refuser de présenter leurs abonnements aux contrôleurs. Revendication de cette grève symbolique ? Réclamer une indemnité de 150 € en compensation à la grève des contrôleurs à Noël dernier.

Mais la demande vient de leur être refusée en début de semaine. « Ils refusent cette indemnisation au motif que les abonnés ont été très peu impactés, car ils se sont organisés autrement, résume David Charretier, président de l’association dans les colonnes de la NR. C’est une réponse hallucinante de la part d’une entreprise commerciale. D’autant que la situation a causé beaucoup de stress. »

Pour la SNCF, c’est parce que très peu d’abonnés avaient réservé une place dans les trains restés à quai durant la grève.

Poursuite de la grève

Toujours en colère, les usagers vont donc poursuivre leur grève de présentation des cartes d’abonnement, une décision qui a visiblement inspiré d’autres associations de voyageurs, à l’instar de celle du TGV Le Mans-Paris. « La piste juridique, sur la notion de contrat qui existe entre nous et la SNCF » est également à l’étude.

Prochainement, les abonnés du TGV Tours-Paris devraient voir leur forfait augmenter à nouveau. De 454 € il y a dix ans, il est passé à 615 € aujourd’hui.

Des objectifs pour 2023

L’association a sollicité un rendez-vous avec Emmanuel Denis, le maire de Tours, qu’elle devrait rencontrer cette semaine, afin d’évoquer la baisse du nombre de TGV entre la ville et la capitale, le matin et le soir. Elle souhaite aussi un retour de la dégressivité du tarif des abonnements selon ancienneté et un prix de billet plafonné à 55 €, un retour des comités de ligne trimestriels et convaincre la SNCF de remettre en place « l’observatoire ponctualité ».

Aurélien Germain / Photo : archives NR – J.Pruvost

Une grande vente privée éphémère à l’Heure Tranquille

Le Hangar, boutique éphémère itinéraire, fait un passage à Tours. C’est à L’Heure Tranquille qu’il organisera une grande ventre privée éphémère.

La direction de L’Heure Tranquille se réjouit « d’un événement inédit » : du 4 au 7 janvier, le Hangar – une boutique éphémère itinérante spécialisée dans la vente de baskets et vêtements de grandes marques à prix cassés – y sera présent pour une vente privée géante.

Il est donc prévu « 800 m2 d’articles hommes, femmes et enfants (…) avec des prix allant de 5 à 69,90 € max ». La vente privée se déroulera de 10 h à 20 h, en face de Zara (l’ancien Max Plus).

En octobre dernier, le pop up store le Hangar avait également organisé ce genre d’événement à Lille, où une foule immense s’était réunie dans un centre commercial. 

Les 5 films à regarder (ou pas) à Noël et leurs anecdotes inutiles

[2/2] Qui dit fêtes de fin d’année, dit « se caler sous un gros plaid devant la télé ». Voilà la suite de nos quelques petits films à visionner solo ou à plusieurs, pour celles et ceux qui aiment Noël… et aussi pour ceux qui n’aiment pas !

L’ÉTRANGE NOËL DE MR JACK

Le film : Inutile de présenter ce chef d’œuvre. Merveille d’animation, le long-métrage fascine toujours autant, près de 30 ans après sa sortie. À voir encore et encore, tout en chantant le thème sublime de Danny Elfman qui signe là une des bandes originales les plus savamment orchestrées de sa carrière.

Le savoir inutile : On l’attribue toujours à Tim Burton. C’est bien lui qui a tout imaginé, tout écrit et produit. Mais c’est Henry Selick le réalisateur de ce film !

PÈRE NOËL : ORIGINES

Le film : Non, le Père Noël n’est pas un vieux barbu sympa. C’est ce que découvre le jeune Pietari dans cette co-production finlando-suédo-norvégienne qui dynamite le mythe et passe l’esprit tout mimi de Noël au broyeur (les elfes sont des vieillards tout nus et flippants). Humour noir et fantastique au programme ici, un OFNI – objet filmique non-identifié – parfait à regarder le 24 décembre avec Mamie.

Le savoir inutile : Il n’y a absolument aucune femme dans tout le film. Sexisme ? Machisme ? Le réalisateur Jalmari Helander a répondu : « Il était plus facile de faire faire aux hommes des choses stupides, dans la mesure où aucune femme n’était là pour les en empêcher. »

GREMLINS

Le film : Il ne fallait pas le mouiller ! Pas de pot, Billy n’écoute pas le conseil et fait tout ce qu’il ne faut pas faire avec son mogwaï, une petite créature poilue qu’il reçoit pour Noël. Avec les Gremlins, la fin d’année s’annonce fichue. Un conte cruel, mais drôle.

Le savoir inutile : Cette comédie familiale était, de base, bien plus sombre. Dans la version initiale, le héros voyait son chien se faire bouffer tout cru par les Gremlins, sa mère assassinée et des familles dévorées dans un Mc Do’. Steven Spielberg, le producteur, a décidé de calmer le jeu et d’édulcorer un peu tout ça…

MAMAN, J’AI RATÉ L’AVION

Le film : Avant de réaliser les premiers Harry Potter, Chris Colombus a signé l’une des comédies cultes des années 90. « Maman, j’ai raté l’avion », c’est un gamin oublié chez lui pour les fêtes de Noël, avec un Macaulay Culkin parfait, deux cambrioleurs stupides qui rôdent, un esprit très slapstick saupoudré de Tex Avery et des gags en rafale. Les guirlandes sont là, la grosse poudreuse aussi, ça se déguste en famille et ça a un charme suranné qu’on adore.

Le savoir inutile : Le film a coûté 15 millions de dollars, mais en a rapporté 533 millions ! Un coup de maître qui a de quoi faire pâlir l’ex-businessman Donald Trump… qui apparaît d’ailleurs dans une scène !

LA REINE DES NEIGES

Le film : A réserver impérativement pour sa chanson, afin de faire fuir vos invité(e)s, parce que… « Libérééééée, délivréééée »

Le savoir inutile : Le pasteur américain Kevin Swanson, chrétien fondamentaliste, y a vu une œuvre « maléfique » qui faisait « l’apologie de l’homosexualité » : « Je crois que ce petit film tout mignon va endoctriner mon enfant de 5 ans pour en faire une lesbienne », a-t-il déclaré, ajoutant par ailleurs que la relation entre le personnage Kristoff et son renne Sven était « contre-nature »… Voilà, voilà et joyeux Noël !

Retrouvez notre autre sélection de films  en cliquant ICI ! 

Chroniques culture : la sélection BD et un carnet de reportages dessinés sur les migrants réfugiés

LA SÉLECTION BD

Même au 28e tome de la saga, on plonge de nouveau avec plaisir dans ce XIII, « Cuba, où tout a commencé » (Dargaud). Il faut dire que le dessin de Jigounov et le scénario de Sente sont juste deux petites merveilles de précision. Une BD d’action à posséder !


De l’action, il y en a à ras bord dans « Michel Vaillant – Dans l’Enfer d’Indianapolis » (Dupuis), où Lapière et Breteuil emmènent notre pilote préféré dans l’une des plus grandes courses automobiles du monde en 1966. Une reprise très réussie.

Publié à de nombreuses reprises, le récit de Robert Louis Stevenson, « L’Île au trésor » (Daniel Maghen), retrouve de la force sous la plume de Riff Reb’s. Particulièrement soigné au niveau de sa fabrication et de sa mise en page, ce livre est un coup de cœur de cette fin d’année.
« Rock Strip » (Flammarion) de Vincent Brunner, c’est l’Histoire du rock en BD ! Soit près de 500 pages consacrées à Elvis ou encore à Amy Winehouse, mises en image par Luz, Sattouf, Clerc et bien d’autres. Savoureux.

On finit avec l’humour toujours aussi ravageur de la série Donjon Zenith qui, avec ce tome 9 « Larmes et Brouillard » (Delcourt), orchestré par Sfar, Trondheim et Boulet, nous entraîne une fois de plus dans des aventures abracadabrantesques. Hilarant…

Hervé Bourit

LES LIVRES

REFUGE(S) – DE LA JUNGLE DE CALAIS…

Il avait cartonné avec sa série Fox-Boy, chez Komics Initiative. Laurent Lefeuvre revient, mais cette fois avec un projet bien différent ! L’auteur est en effet allé à la rencontre des migrants réfugiés dans les centres en France, signant donc un « Refuge(s) – De la jungle de Calais à l’Ukraine, parcours de réfugiés ». Un carnet de reportages dessinés, dont les premières images touchent en plein cœur.

Au total, 144 pages, de portraits, d’histoires de vie, de récits, le tout publié également chez Komics Initiative, une maison d’édition tourangelle. Pour exister, ce livre s’aide d’une campagne de financement participatif.

Aurélien Germain

> À aider sur fr.ulule.com/refuges-laurent-lefeuvre

LE LIVRE

DÉMO D’ESPRIT

Sous-titré « Aphorismes et autres primes » (éd. Verticales), le premier livre de la Dactylo est le recueil de tous ces petits mots doux que l’on a pu lire calligraphiés au pochoir sur les murs de pas mal de villes ces dernières années. Ces petites phrases à la typographie toujours impeccable, jetés sur des murs, des matelas ou des bouts de carton abandonnés, témoignent d’un sens de la formule qui fait mouche à chaque fois.

Entre le « On sort en boîte ? » signé Pandore ou « Les misogynes n’ont aucun état dames », on sourit ou on rit franchement. Le street art est décidément une mine d’invention sans fin qui n’a pas fini de nous surprendre.
H.B.

 

La Chope : le bon plan pour un restaurant avant Noël

Et si, pour Noël, on s’offrait une petite virée dans une des institutions de la ville ? Un de ces restaurants qui est là depuis si longtemps, que l’on en oublie presque, parfois, de le mettre sur nos petites tablettes gourmandes. Place à la Chope !

A-t-on construit l’avenue de Grammont autour de La Chope ? C’est ce que l’on pourrait croire, à voir les photos en noir et blanc qui rappellent, au mur, le long et joli passé de ce bel endroit qui existe depuis près d’un siècle, nous dit-on. Car ici, on vient aussi pour le décor, les serviettes en tissu, les belles tables nappées, la moquette au sol, les sièges confortables et la petite noria de gentils serveurs qui se pressent autour de nous. C’est la classe et le service à la française, un monsieur pour la carte, un monsieur pour le vin…

D’accord, nous direz-vous, mais quid de ce que l’on dispose dans les belles assiettes de porcelaine blanche ? En ce qui nous concerne, nous avions opté pour le menu du jour. Une entrée en forme de ballotine, avec un petit cœur de foie gras. Histoire de se mettre en train pour les fêtes à venir. Et, pour le plat principal, une généreuse assiette de paleron de bœuf, cuit à basse température et nappée d’une petite sauce au vin. Du classique, de l’efficace. Pour vous dire, il n’y avait plus de place pour le dessert.

Alors, évidemment, la Chope n’entend pas révolutionner la gastronomie tourangelle. Les amateurs de twist et de classiques revisités en seront sans doute pour leurs frais. Mais la cuisine, ici, a le charme désuet et chaleureux de la restauration traditionnelle. On est heureux de s’y attabler, par exemple, avec sa petite tante des Prébendes, qui va nous raconter comment on vivait, à Tours, avant.

À la carte, pour accompagner le moment, on trouve de la beuchelle aux cèpes et aux racines d’antan. Une illustre recette tourangelle, que l’on ne propose plus beaucoup dans les restaurants de la ville. Mais, c’est écrit dessus, la vraie spécialité de la Chope, c’est le poisson et les fruits de mer. D’ailleurs, on nous souffle dans l’oreillette que, pour les fêtes, le restaurant propose ses fameux plateaux et bourriches d’huîtres à emporter.

Une bonne façon de ramener chez soi un peu de la chaleur cossue de l’endroit.

Matthieu Pays


> L’addition : menu du jour (entrée/plat ou plat/dessert) à 21,50 €, sauf le weekend et les jours fériés. La totale à 24 €. L’autre menu, à 32 € les trois plats, est disponible à tous les services. Pour un plateau de fruits de mer complet, comptez 49,50 €/personne.
> Au 25 avenue de Grammont et c’est ouvert tous les jours, au déjeuner comme au dîner.
> Contact : www.la-chope.fr/ Retrouvez-les également sur Facebook Tél. 02 47 20 15 15 Mail : info@la-chope.fr

France-Maroc : bus déviés, circulation neutralisée, feux d’artifice interdits

Ce mercredi soir, la France affrontera le Maroc en demi-finale de la Coupe du monde. Avant l’effusion des fans de foot, à Tours, la municipalité et Fil bleu ont déjà pris les devants.

Tramway coupé

Côté tramway, Fil bleu a annoncé que la circulation serait coupée entre Gare de Tours et Porte de Loire. Impossible, donc, de s’arrêter à Jean-Jaurès et Nationale. Cette coupure sera effective à partir de 21 h 30.

Bus déviés

Attention également si vous prenez le bus. Les arrêts de l’avenue de Grammont, du boulevard Heurteloup et boulevard Béranger ne seront pas desservis. Les lignes 2, 3 et 5 subiront des déviations.

Sur son site internet, Fil bleu « remercie le public de garder, en toutes circonstances, une attitude courtoise envers les agents en service ».

Place Jean-Jau ? Fermée à la circulation !

Le gros des perturbations se trouvera au niveau de la place Jean-Jaurès. La municipalité a annoncé que la circulation y sera totalement coupée ce mercredi donc, à partir de 21 h 30, mais également les 17 et 18 décembre prochains à partir de 17 h 30.

Aussi, les axes au niveau des intersections suivantes seront neutralisés :

–          Rue Bernard Palissy (voire rue Buffon si celle-ci est rouverte à la circulation) – Boulevard Heurteloup

–          Rue Charles Gilles – Avenue Grammont

–          Rue Boulevard Béranger – Georges Sand

Pétards et feux d’artifice interdits

La préfecture d’Indre-et-Loire, quant à elle, a pris deux arrêtés. Elle interdit donc « l’acquisition et utilisation de récipients contenant des produits chimiques, inflammables ou explosifs interdit sur l’agglomération de Tours » et « le transport, le port et l’usage d’artifices de divertissements, quelle qu’en soit la catégorie, d’articles pyrotechniques, de pétards et de fusées ». 

A.G. / Photo : archives NR

TMV du 14 au 20 décembre 2022

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2022/12/TMV_A_20221214_TMV_001_T_Q_0_web.pdf

Dernier numéro de l’année pour tmv ! Pour la peine, l’astrologue prend les rênes et vous propose un maxi horoscope, votre thème astral suivant les stars qui ont le même signe que vous et un quiz pour savoir quel signe astro êtes-vous vraiment ! On parle aussi de l’appel aux dons du château de l’Islette, d’un Vis Ma Ville d’antiquaire, du retour en force du tennis en Touraine, sans oublier notre chronique resto (La Chope) et le plein de culture.

Indre-et-Loire : appel aux dons pour le Château de l’Islette

Après l’effondrement d’un plancher lors d’un tournage, les propriétaires du château de L’Islette lancent une cagnotte pour financer une partie du chantier.

Les faits

En septembre dernier, un plancher des combles du château de l’Islette, à Azay-le-Rideau, s’effondrait durant un tournage. Les membres de l’équipe de télévision, entraînés dans la chute, avaient été légèrement blessés.

Un accident imprévisible, mais qui « a révélé une fragilité de structure insoupçonnée, rendant le lieu aujourd’hui interdit à la visite », précisent Pierre-André et Bénédicte Michaud, les propriétaires du château. L’effondrement serait en effet dû à des infiltrations d’eau dans le toit, au cours du XIXe siècle.

Appel aux dons

Le chantier s’annonce donc complexe… et aussi coûteux. Les propriétaires ont ainsi décidé de lancer un « appel à soutien, notamment à destination des Tourangeaux, pour faire aboutir ce chantier indispensable à la réouverture de l’Islette, au 1er mai prochain », précise Pierre-André Michaud. Une cagnotte en ligne (1) a été mise en place.

L’objectif premier de cette campagne de financement est la réparation du sol des combles (effondrement et remplacement/renforcement des poutres) qui s’élève à 118 743 €, auxquels il faudra ajouter le traitement contre la mérule, un champignon qui ronge le bois.

Les propriétaires solliciteront également l’aide de l’État et les collectivités.

En contrepartie

Pour remercier les donateurs, des contreparties sont mises en place (billets d’entrée, livre, etc.). Et tout le monde sera automatiquement inscrit au tirage au sort, peu importe le don. Pour, peut-être, gagner une nuit avec petit-déjeuner, pour deux personnes, au château de l’Islette.

Histoire(s) de château

Si les Michaud espèrent ne pas être seuls dans cette délicate aventure, c’est parce qu’ils chérissent et souhaitent préserver du mieux possible le château de l’Islette. Classé monument historique, l’édifice typique de la Renaissance est connu pour être le berceau des amours tumultueuses de Camille Claudel et Auguste Rodin, dans les années 1890. C’est aussi ici que les deux artistes y ont créé La Petite Châtelaine et Le Balzac.

Aurélien Germain / Photos : NR Julien Pruvost + château de l’Islette

(1) jedonneenligne.org/demeurehistorique/ ISLETTE2/

5 films à regarder (ou pas) à Noël et leurs anecdotes inutiles

[1/2] Qui dit fêtes de fin d’année, dit « se caler sous un gros plaid devant la télé ». Voici la première partie de nos petits films à visionner solo ou à plusieurs, pour celles et ceux qui aiment Noël… et aussi pour ceux qui n’aiment pas !

KLAUS

Le film : Drôle, poétique, esthétiquement dingue, original, ambitieux, rafraîchissant. Stop, n’en jetez plus ! S’il doit rester UN film de Noël, c’est bien ce « Klaus », pépite d’animation signée Netflix qui possède une qualité de narration rare. Même les anti-Noël aimeront « Klaus ». Promis.

Le savoir inutile : Le film étant conçu en Espagne, certains des animateurs ayant travaillé dessus n’avaient jamais vu de neige de leur vie et n’étaient pas capables de représenter des traces de pas dessus.

LOVE ACTUALLY

Le film : Ok, plus cliché tu meurs ! Mais un Noël sans « Love Actually », c’est comme un Noël avec la chanson de Mariah Carey sans s’arracher les cheveux (même les chauves). Pas possible. C’est un film feelgood à 200 %, ça sent Noël de partout, il y a des sourires, de la joie et de l’amour.

Le savoir inutile : Dans le film, Keira Knightley porte une casquette. Une bonne grosse gavroche qui lui bouffe le visage et c’est dommage. Mais pourquoi donc ? Parce qu’un bouton d’acné de l’enfer avait trouvé refuge sur le front de la jeune actrice. Impossible à camoufler, à part avec cette casquette.

JOYEUX BORDEL

Le film : À la tête de l’entreprise familiale, Carole menace de fermer la branche dirigée par son frère. Lui est un poil trop fêtard et ses collègues sont de gros boulets. De là leur vient l’idée d’organiser une soirée de Noël épique dans les bureaux pour impressionner un gros client. « Joyeux Bordel », c’est un mix de « Projet X » et de « Very Bad Trip », à la sauce Noël. Totalement crétin, mais drôle : parfait pour affronter la gueule de bois.

Le savoir inutile : Au Québec, le film s’appelle « Noël de folie au bureau ». Voilà de rien.

SANTA & CIE

Le film : Dur, dur. Le réveillon approche, mais les 92 000 lutins qui fabriquent les cadeaux sont malades. Le Père Noël n’a pas le choix, il va devoir se débrouiller et chercher un remède sur Terre. Un film de et avec Alain Chabat ? À tmv, c’est un oui à coup sûr.

Le savoir inutile : Dans le film, le Père Noël est en vert et non en rouge. Couleur qui avait été choisie par Coca Cola dans les années 30 pour représenter le fameux Santa Claus.

LES CHRONIQUES DE NOËL

Le film : Aïe ! Un accident de traîneau et c’est toute la distribution des cadeaux qui est menacée. Un ado et sa sœur vont aider le Père Noël dans une mission de folie… Ici, pas de film de Noël bien niais et dégoulinant (de toute façon, Santa Claus est joué par Kurt Russell et rien que ça, c’est rock’n’roll…), mais ça reste léger, fun et avec de bons sentiments.

Le savoir inutile : Goldie Hawn, la maman Noël qui apparaît dans le film, est la véritable épouse de Papa Noël Kurt Russell.

Aurélien Germain


La suite… la semaine prochaine ! 

Top 5 : les anecdotes insolites de Noël

Quelle taille mesure le plus petit sapin du monde ? Et pourquoi y a-t-il 13 Pères Noël en Islande ? Et avant, on en faisait quoi de la bûche ?

N°01 • le plus petit sapin du monde

Alors, à votre avis ? 10 cm ? 3 cm ? 1 mm ? Non. Composé de 51 atomes, le plus petit sapin du monde mesure 4 nanomètres de haut. Soit 20 000 fois plus fin qu’un cheveu humain.

Il a été conçu par Maura Williams, une étudiante de l’université des technologies des Pays-Bas, grâce à un microscope de l’enfer, où chaque atome peut être scanné et changé de position pour en faire, donc, une silhouette triangulaire de sapin. Chacun son hobby.

N°02 • il y a 13 Pères Noël en Islande

En Islande, on compte treize Pères Noël. En réalité, il s’agit surtout de trolls – une croyance bien ancrée dans le pays – appelés les jólasveinar. Ils sont très farceurs et débarquent en ville treize jours avant Noël et font des petites bêtises (Túfur gratte les fonds de casseroles pour récupérer les restes, Þvörusleikir lèche les cuillères en bois qui ont servi à faire à manger, Hurðaskellir fait claquer les portes pour empêcher les gens de dormir, etc.).

Un peu comme des défauts que pourraient avoir les enfants islandais… qui doivent donc se débarrasser de ces petits vices pour espérer avoir un cadeau. Sinon ? C’est patate pourrie en guise de présent. L’Islandais est sympa.

N°03 • le père Noël ne prend pas le bus

Chaque mois de décembre, les chaînes françaises rediffusent pour la 32 890e fois « Le Père Noël est une ordure ». Un film culte qui avait connu bien des difficultés durant son tournage, en raison d’un titre qui posait souci aux autorités.

Mais pire, c’est pour la promo que le long-métrage a subi les conséquences de son nom. La RATP a purement refusé de diffuser les affiches. Idem de la part de la Ville de Paris. Imaginez si le film avait gardé son titre prévu à l’origine : « Le Père Noël s’est tiré une balle dans le cul »…

N°04 • en Pologne, c’est 12 plats par personne !

Le 24 décembre, c’est Wigilia en Pologne. Pour eux, la veille de Noël est très importante. C’est à ce moment-là qu’on organise un repas composé de… 12 plats ! En référence aux 12 apôtres. Petite consolation pour espérer éviter les 12 kg supplémentaires dans son bidon : il n’y a ni viande, ni alcool.

N°05 • la bûche, avant, on la brûlait

La tradition de la bûche de Noël est d’origine païenne. Lors du solstice d’hiver, on faisait brûler une bûche pour allumer un feu nouveau, éloigner les esprits (on pouvait par exemple la graver). Une sorte d’offrande pour espérer que les futures récoltes soient bonnes. Ce n’est que dans les années 1945-1950 que la bûche comme pâtisserie a été popularisée. Moins sacré, mais plus calorique.

Chroniques culture : le retour de Nota Bene en BD, notre sélection et le EP de Jane et les autres

Cette semaine, on retrouve le Tourangeau Nota Bene qui propose un nouveau tome dans sa collection BD en s’attardant sur la mythologie grecque. Zoom, aussi, sur les autres bandes dessinées à avoir et le EP de Jane et les autres.

LE COIN BD

NOTA BENE – LA MYTHOLOGIE GRECQUE

Nota Bene ne s’arrête plus ! Le youtubeur enquille les vidéos sur sa chaîne d’Histoire, les projets (podcast et compagnie), sans oublier les BD. La preuve avec ce – déjà – cinquième tome de la collection (éditions Soleil).

Après avoir notamment exploré la mythologie nordique et égyptienne, c’est au tour de la mythologie grecque. Accompagné de Mariolle au scénario et Castaza au dessin, Nota Bene instruit autant qu’il divertit. L’album est dense (56 pages et beaucoup d’écrit), mais les petites touches d’humour (un décalage amusant grâce aux références pop culture) et le talent de Benjamin Brillaud pour conter allège le tout.

De Zeus à Prométhée, en passant par Héraclès, tout y passe : une bande dessinée qui offre un panorama complet et captivant pour qui aime la Grèce antique.
Aurélien Germain

LA SELECTION BD

Avec « Hoka Hey » (éd.Rue de Sèvres), Neyef livre 224 pages de pur bonheur, sur la rencontre improbable entre un jeune sioux élevé dans un pensionnat catholique et un guerrier ivre de vengeance. Une histoire prenante, magnifiée par une mise en scène haute en couleurs.


« Wonderland » (Graph Zeppelin), est une adaptation des plus originales d’Alice au Pays des merveilles : le trio Gregory, Gill, Embury fait des miracles aussi bien au niveau du scénario, du dessin que des couleurs.

Dans « Qatar le lustre de l’Orient » (Delcourt), le spécialiste de la péninsule arabique Victor Valentini et le dessinateur Emmanuel Picq s’associent pour livrer un récit très intéressant sur ce pays plus que jamais d’actualité…

On ne le dira jamais assez, mais Zidrou est l’un des scénaristes les plus doués de sa génération. Il le prouve avec « Celle qui fit le bonheur des insectes » (Daniel Maghen), où porté par le dessin éclatant de Salomone, ce conte fantastique se révèle être la surprise de la fin d’année.

Et non, on n’est pas passés à coté du génial « Thérapie de groupe » (Dargaud), où notre Larcenet préféré présente pour la troisième fois ses angoisses existentielles. De l’humour à tous les étages, brillant !
Hervé Bourit

MUSIQUE

JANE ET LES AUTRES – COLLISION

En avril 2021, la rédac découvrait le premier EP de Jane et les autres, « Lessons ». La jeune artiste y faisait déjà preuve d’une certaine maturité musicale. Et l’essai est confirmé sur cette deuxième offrande, « Collision », un mini-album qui pioche dans la pop, le rap sucré saupoudré de R&B, avec toujours une touche très personnelle.

L’ouverture se fait avec « Les Etoiles », un titre rappelant Angèle (avouons qu’il y a pire comme comparaison !) et déroule cinq chansons qui font découvrir l’univers de cette Tourangelle. Il y a de bonnes idées ici (cette si jolie guitare sur « Addiction ») et tous les textes sont ciselés et bien travaillés. À découvrir, bien sûr, sur toutes les plateformes.

Aurélien Germain

> instagram.com/janeetlesautres

On a fait un petit tour à l’Atelier de la Pinsa, aux Halles

Le nouveau projet d’Olivier Arlot a ouvert ses portes dans le quartier des Halles. Direction l’Atelier de la pinsa, où on mange non pas de la pizza, mais de la… pinsa !

Ça ressemble à de la pizza… mais ce n’est pas de la pizza. La pinsa, visuellement et esthétiquement, c’est très très proche de la pizza. Mais on la distingue déjà par sa forme allongée et, surtout, par sa pâte. Plus croustillante, plus croquante, plus aérienne. Et comme elle est composée d’un mélange de farines, de riz et de soja, on dit souvent que la pâte d’une pinsa est plus digeste et légère.

Un bien beau cours de cuisine me direz-vous, mais qui a en fait tout à voir avec notre chronique resto de la semaine. Car au niveau des Halles, c’est un nouvel établissement spécialisé dans la pinsa qui a ouvert ses portes il y a peu.

L’Atelier de la pinsa est situé au 20 place Gaston-Paillhou, c’est le nouveau projet d’Olivier Arlot, un nom que la gastronomie tourangelle connaît bien.

Ici, une dizaine de propositions sont à la carte, avec des références simples comme la pinsa margherita ou regina que tout le monde a en tête. Mais aussi d’autres plus originales, telle la pistacchio (crème, pistache, mortadelle, parmesan) ou travaillées (la salmone et son saumon fumé, ricotta, citron, pignon, ou encore la turenna avec poitrine de cochon confite, sainte-maure, miel et noix).

Pour nous, ce sera une spinata. Le plat est affiché à 16 € tout de même. La pinsa arrive sur une petite planche rectangulaire. Elle est pré-découpée, donc à vous de voir si vous optez tout de même pour les couverts ou si vous mangez avec les doigts. En bouche, la pâte est effectivement plus différente que celle d’une pizza classique.

Par dessus, le chef y a mis de la roquette en portion suffisante. Des petits bouts de parmesan alimentent le tout. Et, surtout, il y a cette bonne spianata, toute fine, un peu piquante ; une charcuterie typique de Calabre façon chorizo qui rajoute des saveurs.

Pour nous, le repas s’est fait sur place (on a pu zieuter la trancheuse à charcuterie et le grand box vitré rempli de beaux fromages). Mais il faut noter qu’on peut également prendre à emporter et faire chauffer sa pinsa chez soi au four. À vous de choisir !

Aurélien Germain


> L’addition Pour une pinsa, comptez entre 12,50 € (la simple margherita) et 18 € (pour la pistacchio). Desserts : 8 €. Antipasti à 15 €, burrata à 12 € et des entrées à partager ou non, entre 6 et 12 €. Menu enfant à 12 €.

> C’est où ? Au 20 place Gaston-Paillhou. Ouvert du mardi au samedi, de midi à 14 h et de 19 h à 22 h 30. Sur place ou à emporter.

> Contact Tél. 02 47 66 42 65 ou encore sur instagram. com/atelier_pinsa

 

Première annonce pour Terres du Son, avec notamment Shaka Ponk et Orelsan

L’hiver approche, les organisateurs des festivals d’été veulent déjà réchauffer les cœurs. Terres du Son vient de dévoiler les six premiers noms de son affiche pour 2023.

Dans 7 mois, ce sera le top départ de la 18ème édition du festival Terres du Son, à Monts, près de Tours. Ce mardi 6 décembre, les organisateurs viennent d’annoncer les premiers noms qui constitueraient l’affiche des 7, 8 et 9 juillet prochains.

Vendredi 7 juillet, place à Orelsan, rappeur emblématique de la scène française. A ses côtés, un deuxième artiste annoncé : Feder.

Le lendemain, samedi 8 juillet, Shaka Ponk devrait faire remuer la foule du popotin ! Même date, La Femme sera également là de la partie.

Enfin, deux derniers noms ont été dévoilés, avec Adé et le Tourangeau… Biga*Ranx !

A.G. / Photo : Alice Moitié

TMV du 7 au 13 décembre 2022 – Spécial Noël

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2022/12/TMV_A_20221207_TMV_001_T_Q_0_web.pdf

Ow, ow, ow ! Le Père Noël approche et il a un joli exemplaire de tmv dans sa hotte. Cette semaine, numéro spécial fêtes de fin d’année avec des bons plans, des recettes délicieuses, des sorties et la filmographie de Noël.
Pour le reste, zoom sur une sapeur-pompier professionnelle de Joué-lès-Tours, un tour à l’Atelier de la Pinsa pour le midi, du nouveau au tri postal de Fondettes qui déménage sa partie « colis », un vrai/faux sur l’espace, le retour des corridas pour la course à pied ou encore un horoscope WTF et des chroniques culture.

Fondettes : L’activité « colis » du centre de tri postal déménagera à Joué-lès-Tours

Il va y avoir du changement, en avril 2024… La Poste envisage de déplacer l’activité colis du centre de tri postal de Fondettes. Direction Joué-lès-Tours.

Les faits

Déménager l’activité « colis » du centre de tri postal de Fondettes à Joué-lès-Tours, c’est le projet de La Poste et dont l’annonce a été faite par Emmanuel David, le directeur du site. Ce déménagement se ferait du côté de la zone industrielle de la Liodière.

C’est en effet de là que la filiale de logistique Viapost va partir, laissant vacant un entrepôt de 12 000 m². Le centre de tri pourrait alors s’y installer sur une grande partie (8 000 m²), soit largement plus que les locaux de Fondettes. Le déménagement se ferait durant le printemps 2024.

Pourquoi ce changement ?

« On ne pouvait plus se développer, alors que la croissance des colis augmente », a souligné le directeur Emmanuel David dans les colonnes de la Nouvelle République. Car aujourd’hui à Fondettes, sur les 2 600 m² dédiés à cette activité (sur les 3 100 m² du centre), ce sont 8 000 à 10 000 colis quotidiens ! La majeure partie – un peu plus que la moitié – file en direction des communes de la métropole de Tours. Ainsi qu’aux centres postaux de Bourgueil, Château-Renault et Saint-Paterne-Racan. Alors le site de Fondettes, croulant sous les colis, est donc saturé.

L’investissement global de ce déménagement et de ce développement à Joué est estimé à 5 millions d’euros.

D’autres projets

Outre les colis et leur livraison, La Poste souhaite aussi diversifier son activité et a aussi un autre projet en tête : le centre tourangeau prévoit également de développer les livraisons à domicile de courses en drive en centre-ville. Ainsi, Fondettes ne garderait que l’activité courrier, « avec des changements immobiliers », comme le précise Emmanuel David, puisque le lieu serait alors sinon bien trop surdimensionné.

Colis = besoin de main d’œuvre

À noter également qu’en cette période de fêtes, La Poste voit la quantité de colis exploser. Il faut donc recruter d’urgence. Dans la région, on estimait il y a peu encore, à 250 le nombre de postes saisonniers, dont 65 en Indre-et-Loire.

Aurélien Germain / Photo : archives illustration NR

Chroniques culture : de Nickelback à Jack Pote, en passant par le Winteriip et notre sélection BD

L’ALBUM
NICKELBACK – GET ROLLIN’

Instant aveu… On s’était arrêté au Nickelback d’antan, ce temps où « How you remind me » squattait les ondes radio et les méchouilles de Chad Krueger cramaient l’écran de votre vieille téloche décrépite. Bref, en 2001 (coucou le coup de vieux). Alors quelle surprise au moment de mettre ce « Get Rollin’ » dans les esgourdes !

Ce dixième album débute avec « San Quentin », gros riff plombé à l’appui, déroulant un heavy rock bien lourd. Pour le reste ? Nickelback joue la carte du post grunge, balance de la voix éraillée quand il faut, sait pousser les potards. Chaque morceau est pensé pour la radio (la ballade sirupeuse « Those Days », le quasi country « High Time »), c’est du rock US à 100 %.

Alors que l’on trouve ça racoleur ou non, force est de constater que le groupe sait faire taper du pied en rythme et dérouler les chansons efficaces. Pas toujours donné à tout le monde.
Aurélien Germain

LE COFFRET
JACK POTE

Lorsque Jack Pote nous avait quittés, tous ses amis avaient décidé qu’il méritait plus que deux lignes dans la rubrique nécrologie. Alors pour célébrer celui qui fut une icône du rock tourangeau, de Gérard Blanchard aux Reactors puis en solo, ils se sont attelés à lui rendre un bel hommage. Le résultat est un coffret magnifique avec une pochette clin d’œil à Elvis et aux Clash, où l’on retrouve 5 CD, un DVD, un vinyle, un fanzine et plein de goodies.

Il n’en fallait pas moins pour ce fou de musique, cet amoureux des mots, ce rocker dans l’âme qui a illuminé les nuits tourangelles. Repose en paix l’ami, tes potes ne t’oublieront jamais…
H.B.

> Facebook : Les Potes de Jack.

FESTIVAL
LE WINTERIIP APPROCHE !

L’hiver, la sinistrose, le froid… Quoi de mieux que de se réchauffer avec un festival metal hardcore ? Le 17 décembre, le 37e Parallèle accueillera le Winteriip Fest, déclinaison hivernale du fameux Riip Fest.

Pour cette 3e édition, l’orga a mis le paquet à en juger par l’affiche : Verbal Razors, Suicidal Angels et In Other Climes pour la triplette en tête et aussi Pavement Punishment, Ariel Tombale, Projet 86, Lovve et Grand Master Krang. Et, toujours en filigrane, une sensibilisation à la cause environnementale notamment. À ne pas manquer.
A.G.

Dès 15 h. Tarif : 15 à 20 €. Infos : facebook.com/ RIIPFest

https://www.youtube.com/watch?v=Hig5bGfTiZ8

LA SÉLECTION BD

Avec maintenant Kris au scénario et l’inégalable Lambil au dessin, les Tuniques Bleues continuent leur chevauchée avec ce T66 « Irish Melody » (Dupuis). On y retrouve avec plaisir Blutch et Chesterfield aux prises avec des Irlandais : un album joyeux, même très joyeux !

 

Lucky Luke lui non plus ne manque pas d’humour et cet « Arche de Rantanplan » (Dargaud) est un vrai régal. Toujours mis en valeur par le dessin impeccable de Ache, notre cowboy solitaire est pour le coup entouré d’animaux divers et variés, dont un Rantanplan d’anthologie.
On reste dans le western, mais plus classique, avec le prequel de « La jeunesse de Durango » (Soleil), superbe série du genre crée par Yves Swolf. Si celui-ci reste au scénario, c’est Roman Surzhenko qui reprend le dessin de cette trilogie qui ne manque pas de justesse et d’action.

Déjà le tome 17 pour les Sisters ! « Dans tes rêves » (Bamboo) est une réussite de plus pour le duo William Cazenove. En effet, les deux sœurs Marine et Wendy sont une fois de plus en forme quand il s’agit de faire face à des situations toutes plus folles les unes que les autres.

« Ça balance pas mal à Lutèce » (Albert René/Hachette) est le titre du troisième album des aventures solo d’Idéfix, un travail d’équipe où l’on retrouve le dessin d’Etien, mais aussi pas mal des personnages emblématiques de la série mère. Bourré d’humour et de gags bien placés !
H.B.

 

Tours : Fréquence réduite pour certaines lignes de bus

Pas assez de conducteurs dans le réseau Fil bleu… Résultat ? Depuis le 28 novembre et jusqu’au 9 janvier, les bus passeront moins fréquemment sur certaines lignes.

Les faits

« Face aux difficultés de ressources de conducteurs, Fil bleu diminue l’offre de transports de certaines lignes à partir du 28 novembre. » L’annonce a été faite dans un communiqué de Keolis Tours, qui gère le réseau de transport dans la Métropole. Pénurie de conducteurs oblige, les conséquences vont donc se faire sentir sur huit lignes de bus qui verront, jusqu’au 9 janvier 2023, leur service amoindri du lundi au vendredi (hors vacances scolaires).

Quelles lignes concernées ?

Les lignes 2, 3, 4, 5, 10, 16, 30 et la C1 sont concernées. Dans le détail, il faut noter que la ligne 2 verra sa fréquence moyenne diminuer très légèrement : toutes les 8 minutes au lieu de 7 min 30 jusqu’à maintenant.

Pour les 3, 4 et 5, les bus ne passeront que toutes les 12 minutes et non toute les 10. Côté ligne 10, il faudra espérer un passage toutes les 20 minutes au lieu de 15.
Service encore plus espacé pour la 16, soit toutes les 30 minutes, et non toutes les 20. Idem pour la ligne 30 qui relie Ballan-Miré au CHU Trousseau.

Quant à la ligne C1, cette citadine parcourant le centre-ville de Tours, elle ne passera que toutes les 45 minutes au lieu des 15 précédentes.

Le contexte

Différents facteurs peuvent expliquer ce manque de personnel qui est d’ailleurs aussi visible dans le transport scolaire. Ce phénomène avait notamment été accentué après le Covid. Il y a également eu de nombreux départs à la retraite. Certains conducteurs ont par ailleurs dû récupérer des services et d’autres ont décidé de changer de poste, en raison des conditions de travail (service tôt le matin ou tard le soir, les dimanches, etc.).

Une situation temporaire

« Cette offre va permettre de fiabiliser le service et de retrouver un bon niveau de ponctualité ». Keolis l’a assuré : la situation ne devrait pas durer. Toutefois, ce n’est qu’au 9 janvier 2023 que la direction espère un retour à la normale. En attendant, elle poursuit ses sessions de recrutements. Des conducteurs qu’il faudra ensuite former. Sept nouveaux sont déjà arrivés.

Aurélien Germain

> Horaires en détail sur filbleu.fr

 

TMV du 30 novembre au 6 décembre 2022

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2022/11/TMV_A_20221130_TMV_001_T_Q_0-7.pdf

La fin de l’année approche et vous sentez que le portefeuille s’allège de plus en plus ? Pas de souci, la rédac vous a dégoté quelques astuces pour se faire plaisir, tout en économisant et sans se ruiner ! On revient aussi sur la pénurie de conducteurs de bus, et on fait le plein de chroniques culture, de resto avec Olanjali, de sport avec Giroud et son cœur tourangeau. Enfin, un VisMaVille qui suit les chauffeurs-ripeurs de la Métropole.

Imagine Dragons en concert au Château de Chambord en 2023

Dans le cadre de Chambord Live, Imagine Dragons sera de passage pour un show qui s’annonce dantesque. On attend 30 000 personnes.

On avait déjà eu Sting au Château de Chambord (pour un show archi-complet) en 2022… Pour sa deuxième édition, Chambord Live organisé avec AZ Prod, vient d’annoncer qu’Imagine Dragons serait en concert le 8 septembre 2023.

La billetterie – qui risque d’être prise d’assaut – ouvrira le 1er décembre à 10 h (sur chambordlive.com). Côté tarifs, comptez 78,50 € pour la fosse debout classique et 133,50 € pour la fosse debout « or ». 30 000 personnes y sont attendues.

Le groupe, qui a enquillé les hits (dont le célèbre « Radioactive ») et remplit les salles du monde entier, ne jouera sur deux dates en France. Chambord donc, mais aussi Paris.

A.G.

Chroniques culture : l’album d’Amari Natura, un nouveau mag’ rap et le dernier Springsteen

Cette semaine, on commence avec un disque bourré de soleil, celui d’Amari Natura, partie d’Amérique du Sud et désormais Tourangelle. On enchaîne avec un tout nouveau magazine 100 % rap, Mosaïque. Et on finit avec le petit kif de Bruce Springsteen !

L’ALBUM

AMARI NATURA – MUÉVETE

Le mois de novembre n’est pas franchement connu pour être le plus gai de l’année. Par chance, voilà un album qui devrait apporter une bonne grosse dose de soleil, de bonne humeur et de « caliente ». Parce qu’aux manettes de ce « Muévete », on retrouve Amari Natura, chanteuse née en Colombie, ayant grandi au Vénézuela, et qui a ramené dans ses valises (elle vit désormais à… Tours !) des compositions péchues et qui sentent bon l’Amérique du sud.

Pour se faire une idée, il faut imaginer un mélange habile entre reggaeton latino, cumbia et de trap. Un résultat qui fait du bien aux oreilles, fait bouger du popotin (le bien nommé « Danser Bonito ») et fait réellement voyager (l’ouverture « La Cumbia Brava »). Amari Natura chante dans sa langue natale et reste tout aussi mélodique lorsqu’elle se lance dans des paroles en français.

Réfugiée en France en 2017, membre de L’Atelier des artistes en exil, activiste pour l’environnement et le droit des femmes, elle raconte à travers « Muévete » sa vie, son parcours, son histoire. Un album à potentiel. Il suffit de jeter une oreille à « Cumbiamba » et son refrain qui s’ancre en tête dès la première écoute ; un véritable single dont le clip a été tourné à Tours pour un résultat (d)étonnant. À l’image de ce disque.

Aurélien Germain

> amarinatura.com et réseaux sociaux @amarinatura


LE MAG

MOSAÏQUE

Juillet 2021, tmv vous faisait part d’un petit nouveau dans le monde des médias : Mosaïque, magazine web 100 % indépendant consacré au rap, lancé par Lise et Thibaud, deux jeunes journalistes passés par l’Ecole publique de journalisme de Tours. Depuis, leur bébé a bien grandi… et pas qu’un peu, puisque le duo tente désormais l’aventure du mag’ papier.

Et c’est carton plein, puisque ce trimestriel (écoresponsable de surcroît) qui veut relancer la presse rap a écoulé tous les exemplaires de son tout premier numéro en… moins d’une heure ! Pour ne pas louper les prochains, restez donc à l’affût sur mosaiquemagazine.fr 

A.G


LE CD

BRUCE SPRINGSTEEN – ONLY THE STRONG SURVIVE

Reprendre des titres de soul et de rhythm’n’blues des années 60-70 ? C’est l’exercice qu’entreprend Bruce Springsteen ici, avec ce « Only the strong survive ». Petite récréation avant sa tournée 2023, le rockeur s’offre un petit plaisir coupable, tant son enthousiasme semble communicatif. Au total donc, quinze covers piochant dans Franck Wilson, The Temptations, ou encore The Four Tops et autres références de la Motown.

Un joli répertoire, porté par une voix rocailleuse, où la technique est mise en avant et où Springsteen semble s’éclater. À 73 ans, il reste le Boss.

A.G

Musée des Beaux-Arts : dans le quotidien de Jessica Degain, conservatrice du patrimoine

#VisMaVille Jessica Degain est conservatrice du patrimoine au musée des Beaux-Arts de Tours. Sous les feux des projecteurs avec le commissariat de l’exposition François Boucher, elle mène un travail de fond sur les œuvres.

2022 est une grande année pour Jessica Degain. La jeune conservatrice du patrimoine, arrivée au musée des Beaux-Arts en mai 2020 après un premier poste au service de la Conservation des œuvres d’art religieuses et civiles (COARC) de la Ville de Paris, a la charge des deux expositions du musée. Celle d’Antoine Coypel qui a eu lieu début 2022 et depuis début novembre, François Boucher, deux peintres du XVIIIe siècle.

Au départ spécialiste en art indien, Jessica Degain s’est tournée vers l’art du siècle des Lumières, et complète avec le XVIIe et XIXe au Musée des Beaux-Arts. « J’aime beaucoup le siècle des Lumières très riche au niveau artistique, sensuel et élégant. On perçoit très bien ce côté dans l’œuvre de François Boucher, sa proximité avec la nature et son art délicat. »

Cela fait deux ans qu’elle bâtit cette exposition événement, aux côtés de Guillaume Kazerouni, conservateur à Rennes, avec qui elle avait déjà expérimenté une collaboration pour une exposition au Petit Palais. « Le commissariat d’exposition, c’est d’abord proposer une listes d’œuvres en partant des collections du musée et en enrichissant par des prêts extérieurs. On part d’une liste idéale mais on s’adapte car il est difficile d’obtenir tous les prêts souhaités. L’idée est surtout d’avoir une approche originale pour faire avancer la connaissance scientifique. »

Ensuite, vient le temps de l’élaboration du catalogue d’exposition, puis la mise en place de la scénographie. « C’est une étape stimulante qui permet de se projeter dans les espaces, de choisir les couleurs, l’identité visuelle de l’exposition. » Une étape qui se fait en lien avec le personnel du musée et des prestataires extérieurs. « Nous ne sommes pas isolés dans un bureau, c’est un travail d’équipe collectif », souligne Jessica Degain.

La recherche de mécénat fait aussi partie des missions de la commissaire, avec l’aide du service dédié à la Ville de Tours. « Ensuite, il faut faire vivre l’exposition pendant trois mois, la médiation est ici importante, par des cours d’histoire de l’art notamment. »

En dehors du montage des expos, la conservatrice du patrimoine travaille, telle une fourmi, à enrichir les collections du musée. Là aussi un budget est défini. « Depuis deux ans et demi, nous avons acquis un nombre d’œuvres importantes que l’on peut voir aujourd’hui accrochées, comme un De Boulogne et des tableaux de Girardet qui a illustré des paysages de Touraine. »

Enfin, Jessica Degain est également occupée par la restauration, en ayant un rôle de maîtrise d’ouvrage, qui permet de faire découvrir de nouvelles œuvres au public en les faisant tourner dans le musée. Ce dernier possède au total 18 000 œuvres dont 10 à 15 % seulement sont visibles, les réserves étant stockées sur le site de la Camusière à Saint-Avertin.

Texte et photos : Aurélie Dunouau

On a goûté la cuisine de El Cafecito, au jardin des Prébendes

Vous connaissiez El Cafecito, rue du Grand-Marché ? Mais l’établissement a un petit frère au jardin des Prébendes. On est allé faire un tour pour notre pause du midi et déguster la formule déjeuner.

Un cadre idéal, de la tranquillité, un petit coin de verdure et une pause gourmande pour le midi. Voilà à quoi l’on pourrait résumer El Cafecito. Attention, on ne parle pas ici de l’établissement situé rue du Grand-Marché (testé dans nos pages en 2017 d’ailleurs), mais de celui qui s’est installé cet été à l’entrée du jardin des Prébendes.

La tête pensante est toujours Karla Derenne qui, décidément, a des projets plein la tête et des idées à tout va. Elle s’est installée dans ce joli parc suite à l’appel à projets de la mairie lancé début mai 2022.

Vue sur les Prébendes et formule déjeuner

On arrive donc ce jeudi-là à midi pile – la salle est toute petite, autant dire qu’elle est vite remplie et qu’on vous conseille de réserver si intéressé(e)s – et on découvre un endroit tout mignon. C’est chaleureux, accueillant, avec de grosses lampes en osier, un grand tableau d’une artiste guatémaltèque accroché au mur et des meubles signés La Malfabrique. Installé sur une table haute, on a vue sur le jardin des Prébendes, idéal pour rêvasser en attendant le plat qui arrive assez rapidement.

Cette semaine, c’était d’abord soupe de courge Carat et châtaignes pour commencer. Ça réchauffe, ça fait du bien et on a apprécié la touche de lard fumé et de crème pour parfaire le tout. Pour accompagner, un grilled cheese : des petits pains toastés et grillés fourrés aux trois fromages et patate douce ! Le chef a aussi eu la bonne idée de l’assaisonner de coulis de persil.

À noter que cette formule déjeuner revient à 14,50 € (avec un café ou un thé), mais une troisième assiette est possible (cette semaine, une crème de fenouil au gingembre avec graines de courges et fromage de brebis) pour une note à 19 €. Une pause du midi bien agréable !

Reste évidemment que les amoureux/ ses de café – LA spécialité d’El Cafecito – ne seront pas déçus, puisqu’aux Prébendes aussi tout comme rue du Grand-Marché, on peut en déguster à foison. Du café venu tout droit d’Amérique latine et du Guatemala, torréfié par l’équipe pour une carte plus que fournie.

Chronique : Aurélien Germain / Photo : Facebook El Cafecito + tmv


> L’addition : Menu déjeuner à 3 assiettes (2 plats + 1 dessert) à 19 € avec café ou thé. Formule 2 assiettes à 14,50 €. Brunch le dimanche à 22 €.
> C’est où ? Au jardin des Prébendes, à Tours. El Cafecito se trouve dans la petite maisonnette et il y a également une terrasse. Ouvert tous les jours de 9 h à la fermeture du parc.
> Contact Tél. 07 72 33 59 51 ou par mail à karla@elcafecito.fr + réseaux sociaux, où il poste ses menus chaque semaine : @elcafecitotours sur Facebook et @el_cafecito_tours sur Insta

Guide à Tours : l’ABC de la BD !

On n’ira pas jusqu’à dire que dès qu’on soulève un pavé du Vieux-Tours, on y trouve un dessinateur ou un scénariste de BD, mais… Plus on avance dans ce monde de bulles, et plus on est étonné de la profusion d’acteurs du secteur qui sont à Tours. Voici un tout petit aperçu…

A COMME…

Atelier POP

Ici, personne qui bulle : tout le monde est au travail sur son ordinateur, palette graphique et stylet à la main… ou stylo, pour ceux qui travaillent à l’ancienne. L’Atelier POP a été créé au tout début des années 2000, et il en a vu passer, des dessinateurs, dessinatrices, illustratrices, illustrateurs et graphistes en tout genre ! Seul Johann Leroux (alias Ullcer) était là dès le début. Ils travaillent chacun sur leur projet, se donnent des coups de main, et trouvent dans cet espace de coworking (né avant que le mot ne soit à la mode) une alternative pratique au bureau à la maison.

Giovanni Jouzeau (que vous avez vu passer dans nos pages fut un temps !) ajoute : « L’atelier m’a permis aussi d’avoir des conseils et quelques contacts car je sortais tout juste de ma formation. »

Chacun sa spécialité, comme Greg Lofé qui est coloriste, un métier pas si connu mais essentiel : c’est lui qui colore les planches noir & blanc fournies par les dessinateurs de BD ! Envie d’en apprendre plus sur les métiers liés à la BD ? C’est simple : l’équipe de l’Atelier POP est tous les ans au festival À Tours de Bulles ! Y’a plus qu’à patienter ! Et pour suivre leurs actualités, c’est sur Facebook @atelierpopbd

À Tours de Bulles

Le rendez-vous annuel des bédéphiles urbains, qui ne bougent pas leurs fesses jusqu’au festival de BD d’Amboise ou à la journée BD De Langeais (fainéants, va !). À Tours, cela fait maintenant 18 ans que le festival existe. Et pour la 19e édition, qui se déroulera comme d’habitude en septembre, on retrouvera une expo autour de l’album vainqueur de la Tour d’Ivoire 2022 : Lettres perdues, par Jim Bishop, et plein d’autres animations : ateliers dessins, concert-dessiné, conférences, séances de dédicaces… Tout un programme à guetter sur le site du festival www.atoursdebulles.fr.

B COMME…

Bédélire

Une institution pour les bédéphiles ! Rue du commerce, la boutique de BD a tout l’air d’une caverne d’Ali Baba avec ses meubles en bois, ses échelles pour grimper au sommet et ses albums par milliers. S’il existe depuis 1993, ce repaire des fans de bulles a fait parler de lui récemment pour autre chose que le 9e art. Ses cinq salariés ont en effet repris le magasin sous forme de société coopérative. Un format qui leur ressemble, où chacun a son mot à dire !

Et vous savez quoi ? On sait pourquoi on ne trouve pas d’étiquette pour nous guider dans les rayons : c’est pour nous pousser à nous approcher de ces libraires sympas, et profiter de leurs conseils avisés !

> 81 rue du commerce – Facebook @bedelire

La Boîte à bulles

C’est à Saint-Avertin que Vincent Henry a posé ses valises en 2012, après avoir démarré son activité en région parisienne. « J’étais un provincial malheureux à la capitale, tout simplement ! » raconte cet éditeur de bande-dessinée.

Chaque année, avec son équipe, ils sortent une vingtaine de nouveautés. Leur credo ? « La vie réelle, les tranches de vie, avec de la BD documentaire, des témoignages ou des récits intimes qui peuvent pencher vers la fiction. »

Et comme pour un éditeur de roman, l’éditeur de BD mène un travail de fourmi avec ses auteurs : « En tant qu’éditeurs, nous choisissons des projets et les mettons au point en collaboration avec les auteurs, c’est un accompagnement qui peut démarrer dès le storyboard, jusqu’aux détails finaux liés à la publication. »

Lui-même journaliste spécialisé dans ce secteur, Vincent Henry est également scénariste : on lui doit par exemple Les derniers Kalash (en coécriture avec Jean-Yves Loudes, et avec Hubert Maury au dessin), ou Jacques Damour (dessins Gaël Henry).

Avec ses deux casquettes, l’éditeur a des journées bien chargées, qui incluent aussi le suivi des ventes d’ouvrages et la promo des dernières parutions de la Boîte à Bulles : Majnoun et Leïli, chants d’outre-tombe de Yann Damezin, poème graphique rédigé en alexandrins, Prison de Fabrice Rinaudo, Sylvain Dorange et Anne Royan qui nous plonge dans le milieu carcéral, et le plus léger Le Renard, le corbeau et leurs potos de la Tourangelle Véropée.

> À suivre sur www.la-boite-a-bulles.com

Brassart

L’école tourangelle s’est fait un nom dans la formation des illustrateurs et graphistes de talent… Ce qui inclue aussi la BD ! Durant quelques années l’école a même été en partenariat avec l’éditeur Delcourt, c’est dire si elle fait référence en matière d’illustration et de dessin !

C COMME…

COMMERCES

D’autres adresses pour des BD : J’ai les Bulles, rue du Commerce, pour de l’occaz’ et du neuf à petit prix ; la Boîte à Livres qui agrandit sans cesse ses rayons BD, l’Imaginaute côté comics américains, ou le Bibliovore pour quelques secondes mains en très bon état.

Maud Martinez


Retrouvez la suite de notre dossier dans le N°431 de TMV (du 23 au 29/11/2022)

TMV du 23 au 29 novembre 2022

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2022/11/TMV_A_20221123_TMV_001_T_Q_0_web.pdf

Et hop, un dossier spécial BD ! On vous a préparé un petit guide de la bande dessinée à Tours, entre auteurs, scénaristes, ateliers ou encore commerces et festival : il y a de quoi buller par chez nous. Pour le reste du sommaire : des colis cadeaux pour les plus démunis, la madame patrimoine du musée des Beaux-Arts, la chronique resto avec El Cafecito aux Prébendes, un horoscope WTF, les matchs de foot annulés dans la région, ou encore les bons plans culture.

Grande collecte de colis de Noël pour les personnes sans-abri

L’opération reprend cette année ! Main dans la Main 37 organise une grande collecte pour distribuer ensuite des sacs-cadeaux aux personnes précaires et démunis dans la rue.

Les faits

« On remet ça cette année et c’est grâce à vous ! » Un petit emoji, les yeux en cœur, est accolé à cette phrase, postée sur la page Facebook de Main dans la main 37. Et dans la foulée, une tonne de réponses, de partages et de « likes ». L’opération de colis de Noël pour les plus démunis reprend donc, avec toujours ce mot d’ordre : « On ne peut pas aider tout le monde, mais tout le monde peut aider quelqu’un. »

Pour rappel, le principe est tout simple : il s’agit d’une grande collecte pour aider les personnes précaires qui sont à la rue. Les colis de Noël récoltés sont ensuite distribués directement aux sans-abri, à la période des fêtes. Le succès est tel que Fanny et Marine, à l’origine de la démarche, avaient notamment récolté plus de 4 000 boîtes-cadeaux !

L’an dernier, il y avait de quoi distribuer ! (Photo Facebook Main dans la main 37)

Comment on fait ?

Pour cette quatrième édition, on ne change pas une équipe qui gagne. Les boîtes sont toujours acceptées, mais il est recommandé de prendre un petit sac (c’est moins encombrant et plus utile*), et on y glisse « un truc chaud, un truc bon, un produit cosmétique, un divertissement, un mot doux » et si besoin, un petit plus pour un chien qui reste souvent un bon compagnon pour les personnes sans-abri.

Il faut surtout penser à bien noter si le sac-cadeau est destiné à un homme, une femme, ou un(e) enfant.

Des points de collecte

Main dans la main 37 a cette année agrandi sa liste de points de collecte. On retrouve notamment My French agent, à Tours (boulevard Béranger), O Bistrot Quai à Esvres, l’épicerie Tour’n’Vrac à Descartes, ou encore la société STI à Larçay, le mairie de Montbazon, le centre social de la Vallée Violette à Joué-lès-Tours et bien d’autres. La liste complète est à retrouver sur la page Facebook du collectif.

La collecte a lieu jusqu’au 16 décembre. Tout sera ensuite redistribué aux personnes précaires. Pour qu’elles puissent, au moins l’espace d’un instant, bénéficier d’un peu de douceur et d’humanité à Noël.

Texte : Aurélien Germain / Photo ouverture : archives NR – Julien Pruvost

Main dans la main 37 sur Facebook

(*) Sac avec réduction de 10 % à Decathlon Chambray, partenaire de l’opération

Chroniques culture : une comédie policière, la sélection BD, un morceau ensoleillé et une illustratrice tourangelle

Il y a de quoi faire cette semaine ! Entre un polar rigolo signé Elisabeth Segard, le nouveau morceau de la Tourangelle Leo, un compte Insta fun avec la dessinatrice Manonymousse et notre sélection BD, voici les chroniques culture.

LE LIVRE

UN FUTUR PRESQUE PARFAIT

Elle-même le confie : si on lui avait dit il y a trois ans qu’elle écrirait une série, elle « aurait ri. Très, très fort ». Et pourtant, Elisabeth Segard, journaliste tourangelle le jour à la NR et romancière la nuit (un peu comme Superman, mais en encore plus fort), retrouve son personnage-clé, Violette, dans « Un futur presque parfait » (éditions Calmann-Lévy), suite du déjà très bon « Une certaine idée du Paradis » (lire ICI).

Ses protagonistes, « ils se sont imposés » comme elle le dit. Et quel bonheur, car c’est un plaisir de les retrouver, toujours aussi bien façonnés sous sa plume. Parce que m’dame Segard sait y faire. Elle sait emmener son lecteur, elle sait bidouiller comme il faut ses polars pas glauques du tout, prenant place dans la campagne tourangelle (les références sont multiples).

Dans « Un futur presque parfait », les élections approchent à Mouy-sur-Loire et la maire sortante doit défendre son bilan face aux rivaux. Mais Violette Laguille (la fameuse !), qu’on avait adorée en vieille dame pas franchement commode dans le premier volet, entre dans la danse. Avec, au menu, des bijoux, un coffre-fort, et un candidat assassiné. Un roman qui se dévore rapidement, toujours porté par un sens du rythme difficile à prendre en défaut, et qui sait toujours faire sourire et faire se questionner (bah oui, c’est une comédie policière, oh !).

Aurélien Germain


LA DECOUVERTE

LEO – SUNNY DAY

Léopoldine est une chanteuse et guitariste tourangelle, plus connue sous le nom de Leo sur scène. Pour affronter le froid et l’hiver qui arrivent, l’artiste dégoupille un single intitulé « Sunny Day » qui est désormais disponible sur toutes les plateformes, avec un très joli clip à la clé… qui sent bon l’été !

Donc oui, l’écoute de ce titre est fort agréable : c’est un morceau ensoleillé, tout doux et sucré, dans lequel Leo y distille sa pop aux relents soul. Bien goupillé et composé, Sunny Day se déguste. Les intéressé(e)s pourront découvrir ce projet – solo passé trio depuis peu – sur facebook.com/leoacoustique
A.G.

INSTAGRAM

MANONYMOUSSE, ILLUSTRATRICE

Son petit nom, c’est Manon Ghuzel ; son pseudo, c’est Manonymousse. Et cette illustratrice tourangelle fait vivre son compte Instagram – 1 200 followers et quelques pour le moment – avec dessins humoristiques et strips BD en quatre cases efficaces, le tout réalisé sur iPad (et avec son chat visiblement). Egalement autrice du webtoon « Les Quenottes », Manonymousse possède visiblement une bonne dose de second degré et d’autodérision, ce qui se ressent jusqu’aux légendes de ses postes.
A.G.

> Pour suivre tout ça, direction instagram.com/manonymousse


LA SELECTION BD

Avec la « Gazette désarmée » (Editions i), François Boucq démontre toute l’étendue de son talent. Avec ce format mi- magazine, mi-livre d’illustration, il déploie en effet toute sa palette graphique et navigue entre humour noir, pastiche et absurde. Bluffant !


Lapin Poche N°1 (L’Association) est la nouvelle aventure éditoriale de Lewis Trondheim, entouré d’une vingtaine de dessinateurs (David B, Jousselin, Parrondo…). Au total, 144 pages de strips, de gags et d’histoires courtes savoureuses, dans un format carré façon Pif Poche.

On a déjà dit ici tout le bien que l’on pensait d’Alex W. Inker et son talent pour le noir et blanc… Il monte encore d’un cran avec ce « Colorado train » (Sarbacane) et cette histoire d’ados lancés sur la piste du tueur d’un de leur camarade. C’est chaud et froid à la fois et d’une maîtrise totale.
En matière de surprise, on est resté scotché par « Attachements » (Edition Lapin) d’Alice Bienassis qui nous entraîne avec ce roman graphique en noir et blanc dans le monde du shibari. Au travers de quatre témoignages de cette pratique érotique, elle livre un éclairage sur les questions de pouvoir et interroge sur les limites du plaisir.

« On la trouvait plutôt jolie » (Michel Lafon) est une adaptation réussie du roman de Michel Bussi par Joël Alessandra. Ce dessinateur est sûrement l’un des plus doués de sa génération : mise en scène maîtrisée, formidable travail sur les couleurs à l’aquarelle et récit émouvant.
Hervé Bourit

On a testé Le Céci’Bon, rue Briçonnet, à deux pas de Plumereau

Une récente adresse est à noter du côté de la place Plumereau. On a donc goûté à la carte travaillée du Céci’Bon, un restaurant aux produits locaux et de saison.

C’est qu’il avait failli passer sous notre radar, ce restaurant ! Il faut dire qu’on n’a pas trop l’habitude de voir trop de changement du côté de la place Plumereau. Pourtant, au mois de juillet dernier, il y a eu du nouveau sur la place historique, à la jonction avec la rue Briçonnet.

Fini, la crêperie Le Be New ; place au Céci’Bon ! Et là, autant vous dire qu’on n’est plus du tout sur le créneau de la galette. Maintenant, c’est cuisine tradi avec produits frais, de saison et locaux (les viandes, par exemple, sont toutes régionales) et belles assiettes joliment présentées.

À la tête de l’établissement, Cécile et Lucas, un duo qui carbure et qui a de l’énergie (et de la bonne humeur) à revendre ! On a d’abord été particulièrement satisfaits de leur bonhomie et de l’accueil. Mais après avoir causé… il fallait bien manger !

Le midi, c’est formule complète à 18 € (ce jour-là, il y avait notamment rillons de Touraine snackés crème de panais et hachis parmentier au tandoori, mais l’ardoise change régulièrement) ou des plats à la carte à 18 €. Avec, comme on aime à tmv, la triplette : un tableau avec 3 entrées, 3 plats, 3 desserts. Gage de qualité et de cuisine minutieuse. C’est vers ce modèle qu’on s’est tourné.

Météo fraîche oblige, on a donc commencé par se réchauffer avec un velouté de potimarron. Onctueux à souhait, avec de chouettes saveurs, car il est composé avec de la faisselle de chèvre frais, quelques touches croquantes et du piment d’Espelette.

Et du côté du plat principal, même plaisir : on s’est lancé dans la dégustation d’un filet mignon de porc Le Roi Rose de Touraine. La viande est excellente, tellement tendre qu’elle se coupe toute seule, à peine le couteau posé. Le Céci’Bon se fournit chez Sylvain Chable, la boucherie du Carrefour Express de la rue Colbert qui a franchement bonne réputation (et maintenant, on confirme !). Et en accompagnement, une purée bien crémeuse et un taboulé de chou-fleur au curry. Sympa comme tout, avec de très bonnes idées de la part d’un jeune chef. Une bonne surprise, une adresse à retenir.

Aurélien Germain


> L’addition : formule du midi à 16 € pour entrée/plat ou plat/dessert, et la totale à 18 € pour entrée/plat/dessert. À la carte, comptez 8 € pour les entrées et les desserts et 18 € pour le plat principal.
> C’est où ? Céci’Bon  au 35, rue Briçonnet à Tours (au niveau de la place Plumereau). Ouvert du mardi au samedi, de midi à 14 h et de 19 h à 21 h 30.
> Contact Tél. 09 86 50 81 56, et Le Céci ‘Bon sur Facebook et instagram.com/le_ ceci_bon

 

Toutes les cellules commerciales (enfin) occupées en haut de la rue Nationale

Centre médical, boutique du Musée du Compagnonnage, Monoprix… Prochainement, les cellules commerciales du haut de la rue Nationale seront toutes occupées. Il va y avoir de la nouveauté à Porte de Loire en 2023.

LES FAITS

Cela aura mis du temps, mais c’est enfin complet ! En 2023, de nouvelles enseignes s’installeront en haut de la rue Nationale, au pied des deux hôtels. Les cellules commerciales, propriété de l’investisseur immobilier Héraclès, devraient donc toutes occupées d’ici peu.

Jusqu’à présent, on comptait sur le café Starbucks, la salle de sport Basic Fit, mais aussi le restaurant B Chef. Depuis peu, le 7 novembre exactement, la Clinique des Champs-Elysées – considérée comme le leader de la médecine esthétique – a également ouvert. C’est sa neuvième en France, et la plus grande clinique en dehors de celle de Paris (600 m² répartis sur deux étages).

En 2023 donc, du changement est également à prévoir, puisque s’implantera un Cosem, un centre médical de médecine générale, spécialisée et dentaire, qu’on pouvait par exemple retrouver à Orléans jusqu’à présent. En septembre prochain, ouvrira aussi la future boutique du Musée du Compagnonnage : l’établissement de 100 m² permettra aussi aux personnes à mobilité réduite (PMR) de retrouver l’accès au musée.

Dernière enseigne à s’installer en haut de la rue Nationale, à l’angle côté ouest : un autre… Monoprix ! Déjà présent aux numéros 63-65, ce nouveau magasin aura pour lui une partie restauration et épicerie, d’après la Nouvelle République.

LE CONTEXTE

L’arrivée de ces nouveaux visages fait partie du projet Porte de Loire qui a vu se transformer le haut de la rue Nationale il y a quelques années. Lancé en 2011, il n’avait vu ses premières démolitions qu’en 2016. Et l’ouverture des deux hôtels Hilton qu’en… 2021 (ce qui avait fait jaser plus d’un Tourangeau), puis l’apparition des commerces au compte-gouttes qui devaient de base être des boutiques de luxe (ce qui fera jaser plus d’un Tourangeau, bis).

ET APRÈS ?

Reste désormais à démolir l’îlot sud-ouest prévu en 2023. L’endroit laissé libre verra naître un immeuble avec commerces et habitations. Suivra ensuite la destruction de l’îlot sud-est (au niveau du coiffeur Carpy) prévue pour 2025. La toute fin de ce vaste chantier est prévue pour 2027.

Aurélien Germain / Photo : archives NR

TMV du 16 au 22 novembre 2022

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2022/11/TMV_A_20221116_TMV_001_T_Q_0_web.pdf

Jouer, jouer, joueeeer… La folie des jeux de société s’est aussi emparée de Tours. Entre ses joueurs, ses acteurs, ses lieux spécialisés, on fait le point, avec 1001 façons de s’amuser ici. Tmv revient aussi sur les changements en haut de la rue Nationale et les nouvelles enseignes, sans oublier un tour par La Petite Cuisine pour rencontrer sa cheffe et qu’elle nous raconte son quotidien. Pour le reste : horoscope WTF, chronique resto (Le Céci’Bon), la venue de l’équipe irlandaise de rugby à Tours, sans oublier les chroniques culture.

Chroniques culture : le plein de musique avec Toukan Toukän, Poppy Club, Tea Steam

Trois groupes tourangeaux à l’honneur cette semaine dans nos chroniques culture, avec les albums de Toukan Toukän, Tea Steam et Poppy Club.

TOUKAN TOUKÄN – SIROCCO

À tmv, on suit les Toukan Toukän depuis une paire d’années. À tel point que lorsqu’on découvre la galette « Sirocco », leur premier album, c’est un peu comme retrouver un ami de toujours. D’ailleurs, d’entrée, c’est la voix si agréable et chaude de Laure qui nous cueille et nous susurre des jolis mots à l’oreille. C’est tout doux, c’est réconfortant comme premier titre. C’en est même étonnant, tant de tranquillité.

Puis avec le second titre, « Disco Dream », c’est le retour de la pop sucrée qui file la banane. Et ça continue avec le très coloré – et bien-nommé – « Colors » qui sautille de partout et colle son refrain entêtant dans la tête comme un gros chewing gum rose fluo accroché dans notre tignasse. Tout le reste est à l’avenant : hyper ensoleillé et qui donne envie de se dandiner.

Et qu’ils soient chantés en français ou en anglais (chouette alternance, d’ailleurs), les titres de ce Sirocco sont impeccablement composés.

Un album en autoproduction qui aura mis 2 ans à naître, parfaitement maîtrisé. Il n’y a pas à dire : ces Tourangeaux savent y faire ! Et enfin, il y a cette pochette. Parce que oui bande de coquinous, si vous dégotez cet album plus que recommandable, vous aurez droit à une bien belle jaquette, avec Etienne et Laure tout nus cachés derrière un zèbre. Alors si ça, c’est pas l’argument ultime…

Aurélien Germain

> Sortie le 18 novembre


POPPY CLUB – HORNY AND VIRGIN

Tout droit venu de Tours, le duo Poppy Club vient de sortir son premier album, le joliment nommé… Horny and virgin ! Ici, place à de la synthpop qui va droit au but et embarque pour un aller sans retour dans les 80s. De quoi ravir les amateurs du genre !

Porté par sa boîte à rythmes, Poppy Club fait voyager avec ses neuf morceaux et si l’ADN est vraiment synthé, il ne s’interdit jamais d’explorer d’autres territoires pour une fraîcheur bienvenue (en témoigne le saxo dans « Splendor in Berlin » et son ambiance vaporeuse). Pour les intéressé(e)s, le disque est également dispo sur Deezer et une date live dans le 37 approche : ce sera le 25/11 à La Bonne Dame.
A.G.

TEA STEAM – OLD BLOSSOM

Tea Steam était passé sous notre radar. C’est donc le moment de vous présenter ces Tourangeaux qui ont accouché, avec « Old Blossom », d’un EP d’indie rock fort bien troussé. Si le groupe est encore tout jeune (il a été formé en janvier 2022), il est déjà bien mature !

Avec six titres et 23 minutes au compteur, Tea Steam a le temps de dérouler ses compositions qui ont un petit goût de pop funk (les lignes de basse – ô miracle bien mise en avant dans le mix – vont dans ce sens), voire de jazz (les montées de voix sur « The Same Fable »). Tea Steam est donc encore tout frais, mais sort une belle carte de visite avec ce disque.
A.G.

On a testé Chai Max : un coup de cœur !

Il y a des découvertes, comme ça… On est allé faire un tour du côté de la place François-Rabelais. C’est ici que, le midi notamment, Chai Max fait vibrer les papilles…

« Une pépite ! Chai Max est clairement dans notre top 3 des meilleures adresses. » Voilà. On aurait pu s’arrêter là, car ces deux petites phrases sont un parfait résumé du coup de cœur que l’on a eu. Mais avouons que ça fait un peu maigre pour une chronique resto qui doit tenir sur une page (en plus, vous auriez râlé, on vous connaît). Alors voici quelques lignes supplémentaires pour vous faire découvrir, si ce n’est déjà fait, cet établissement situé place Rabelais.

Faisons les présentations : Chai Max, c’est une cave à manger. Un bar à vin. Le midi, c’est bistrot raffiné avec des plats exquis et délicats ; le soir, on passe à la version carte à tapas. À la tête du lieu, Maxime, 27 ans, véritable encyclopédie humaine du vin. L’homme sait raconter ses crus, il vous en parle avec autant d’amour que de précision. Certain(e)s d’entre vous l’ont peut-être croisé à l’Embellie, où il a fait ses armes.

À ses côtés, Danny, tout jeune chef qui maîtrise sa cuisine à la perfection. Non seulement ses assiettes sont belles, mais elles sont aussi travaillées et marient toutes les saveurs.

La preuve ce jeudi-là, où l’on s’est réfugié entre deux grosses averses. À l’intérieur, la salle apporte un côté cosy hyper chaleureux, grâce à des lumières chaudes et tamisées. Les tables sont peu nombreuses, un pan de mur est décoré avec un tas de bouchons de liège entassés, il y a même un petit coin sofa au fond.

La carte change régulièrement, mais pour nous, le doublé entrée-plat a tenu toutes ses promesses et prouvé le talent de ces jeunes restaurateurs. Déjà avec ces ravioles de chèvre frais pour débuter, enveloppées dans un crémeux de carottes bien onctueux, le tout réhaussé de saveurs curry et coco. Gourmand ! Et ensuite, avec ce filet mignon de porc qui arrive en basse température… Il est là, tendre et doux, posé sur une polenta crémeuse. Par-dessus, Maxime verse sous nos yeux un filet de jus de cochon épicé au soja. Un accord par-fait, un pur régal.

On ne se répétera pas en disant que Chai Max est l’une des nos excellentes surprises de l’année. Mini salle pour maxi plaisir : donc réservations plus que conseillées…

Aurélien Germain


> L’addition : formule du midi (entrée+plat ou plat+dessert) à 19,50 €. La totale avec dessert grimpe à 23,50 €. 
> Chai Max, 30 place François-Rabelais. Ouvert du jeudi au lundi, de 11 h 30 à 15 h et de 17 h à minuit. Fermé le mardi et mercredi. Petite terrasse extérieure. Bistrot le midi et bar à tapas le soir. Vins et cocktails également.
> Tél. 02 47 35 26 44 ou par mail : info@chaimax.fr Et sur les réseaux sociaux : instagram.com/chaimax.tours ou sur Facebook.

 

Economie d’énergie : Tours expérimente l’extinction de l’éclairage public nocturne dans trois quartiers

La semaine prochaine, la Ville de Tours éteindra l’éclairage public dans trois quartiers, entre 1 h et 5 h du matin. Une expérimentation pour réduire la consommation électrique.

Les faits

Crise énergétique, économies, sobriété… À compter du lundi 14 novembre, la Ville de Tours va éteindre l’éclairage public entre 1 h et 5 h du matin, dans trois quartiers : Blanqui, Febvotte et les Douets. Il s’agit pour le moment d’une expérimentation qui doit durer six mois. Celle-ci s’inscrit dans le plan de sobriété énergétique voulu par la municipalité. Plusieurs milliers d’euros devraient ainsi être économisés.

Martin Cohen, adjoint délégué à la transition écologique et énergétique, a précisé que ce test sera aussi l’objet d’une évaluation dans trois mois. À ce moment-là, les habitants concernés seront interrogés et pourront répondre via un questionnaire en ligne « sur les sites de la Ville et de la Métropole ».

Pourquoi ces quartiers ?

La Ville indique : « Ces quartiers ont été choisis en raison du peu d’activité nocturne dans la mesure où ils sont résidentiels. Pour des raisons techniques, car ils sont équipés d’éclairages led qu’il est possible de rallumer à distance en cas d’intervention de secours. » Deuxième raison avancée : le bien-être animal et la protection de la biodiversité. « Notamment pour les jardins partagés de Febvotte et les espaces boisés autour du secteurs des Douets », est-il également souligné.

Le contexte

Jusqu’à présent, la Ville de Tours n’avait pas franchi le pas, contrairement à d’autres communes qui n’ont pas hésité à éteindre la lumière, parfois même dès 23 h et non 1 h du matin. Des voix se sont notamment élevées pour pointer les risques et les craintes (marcher dans le noir tout(e) seul(e) par exemple…). Mais de nombreuses municipalités rappellent que les cambriolages – redoutés – ont lieu à 80 % le jour.

Le média de l’écologie Reporterre note que « d’autres agglomérations pratiquent l’extinction nocturne de longue date, comme Saint-Nazaire depuis 2018 ». D’autres s’y sont mises récemment comme Nevers, Chambéry, Colmar ou encore Saint-Brieuc. Tours a donc rejoint la liste également.

Aurélien Germain

TMV du 9 au 15 novembre 2022

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2022/11/TMV_A_20221109_TMV_001_T_Q_0_web.pdf

Les vacances de la Toussaint sont finies, mais certain(e)s pensent déjà  orientation. On a concocté un grand quiz pour nos étudiant(e)s qui y verront sûrement plus clair côté orientation. Au sommaire également : des quartiers sans éclairage public la nuit, un #VisMaVille avec une aide à domicile à Tours, un horoscope fou, notre coup de cœur resto avec Chai Max, un vrai/faux sur Elon Musk, le Goncourt 2022, mais aussi du sport et le plein de musique tourangelle.

Festival Emergences : le jazz pour toutes et pour tous

Le jazz, une musique élitiste ? Oh que non ! C’est qu’affirme et prouve le festival Emergences à Tours, axé sur un jazz ouvert, vivant et pluriel. C’est parti pour un marathon de cinq jours de concerts.

Emergences, kézako ?

« Ouiii, le jaaaaazz, c’est snooob, c’est élitiiiiste, tout ça tout çaaaa… » Faites bien durer les voyelles, prenez un air pédant et levez les yeux au ciel. Ça y’est, le cliché est en place ! Le jazz, musique tournée vers le passé, beaucoup trop savante, faite pour des vieux intellos moustachus engoncés dans un canapé, un whisky à la main… Avec plus de 100 années d’existence au compteur, ce style musical a toujours ce genre de stéréotypes absurdes lui collant à la peau.

Mais le jazz, c’est loin, très loin d’être ça. Alors depuis plus de 20 ans en Touraine, Le Petit Faucheux et Jazz à Tours s’acoquinent pour dézinguer les poncifs et accoucher d’Emergences, un festival qui, justement, montre que le genre n’a pas dit son dernier mot, qu’il reste toujours aussi vivant, libre et curieux, accessible à toutes et à tous.

Une programmation jeune

C’est l’un des axes intéressants et forts qu’a voulu mettre en place l’équipe d’Emergences pour cette nouvelle édition. « C’est une programmation très ‘’jeune’’ portée sur les nouveaux talents du jazz, dans toute la diversité de ce style “ mutant ” », comme nous l’a indiqué Jérôme Preus, chargé de communication.

Jeunes talents locaux et nationaux s’y croisent, différentes générations se mélangent. Il suffit de constater, par exemple, la venue d’Erik Friedlander, grand habitué de la scène downtown new yorkaise, qui viendra certes avec son quartet, mais donnera aussi une masterclass aux élèves de Jazz à Tours.

Idem pour la carte blanche à Noise Gate, l’association des (anciens mais pas que) élèves de l’école qui organisent quatre concerts dans quatre bars de la ville lors d’un « Barathon ».

Jazz 2.0

Et qui dit mélange des générations, dit mélange des genres. Du jazz tradi ? Il y en a. Du jazz contemplatif ? Aussi. Du jazz un peu fou, voire électro ?… Également ! Notamment le 10 novembre au Bateau ivre, avec Bada-Bada, grosse gifle qui prend ses compos jazzy en impro libre, pour les bidouiller à la sauce… électro ! Casser les clichés, surprendre, encore et toujours.

Et les femmes, dans tout ça ?

Eh bien, les femmes, justement, elles sont bel et bien là ! En force. Pour cette édition, réflexion a été menée sur la place des femmes dans le jazz. À cette occasion, une table-ronde aura lieu le samedi, à la Bibliothèque, autour de ce thème. Mené par Glaire Witch – que les auditrices et auditeurs de Radio Béton connaissent bien – ce débat se focalisera sur les jeunes artistes et laissera la parole aux musiciennes Yohna Lalanne, Coline Busquet, Jasmine Lee et Lina Noui. Elles présenteront d’ailleurs leur création originale et plus qu’audacieuse Mysterium, sur les planches du Petit Faucheux le soir-même.

Et seront suivies, le lendemain, par l’entité Suzanne, portée notamment par Maëlle Desbrosses et Hélène Duret. Le jazz dans tous ses états, qu’on vous disait…

Aurélien Germain / Photos : ouverture René Pierre Allain + deuxième : Laurent Vilarem

> Festival Emergences, du 9 au 13 novembre, à Tours (Au Petit Faucheux, salle Ockeghem, au Bateau ivre, à la bibliothèque centrale et dans les bars). Concerts payants ou gratuits, programmation en détail sur festivalemergences.fr et facebook.com/emergencesfestival

 

Brigitte Giraud, prix Goncourt 2022 et… ancienne lauréate du Prix du roman tmv

Le nom de Brigitte Giraud, qui vient de recevoir le prix Goncourt 2022, dira peut-être quelque chose aux Tourangeaux. En 2018, elle apparaissait effectivement dans nos pages, en remportant le Prix du roman tmv !

De tmv au Goncourt… Oui, bon, on exagère peut-être un poil. Mais tout de même ! Le 3 novembre, c’est Brigitte Giraud qui a reçu le Prix Goncourt 2022 pour son livre « Vivre vite » (éditions Flammarion). Et cette même Brigitte Giraud nous avait déjà tapé dans l’œil quelques années auparavant – en 2018 plus précisément – puisque l’autrice faisait partie des sélectionné(e)s pour notre Prix du roman tmv.

Et cette année-là, après avoir parcouru les 288 pages de « Un loup pour l’homme », une œuvre poignante, c’est la révélation. Le jury, à l’unanimité, souhaite sacrer Brigitte Giraud. Il n’y a pas photo, c’est elle qui sera la lauréate du Prix du roman tmv 2018.

Ses mots nous ont touchés, sa façon d’écrire aussi (nous parlions même de roman quasi-olfactif), son histoire également, celle d’un appelé qui ne voulait pas porter d’arme, celle d’une femme refusant de vivre séparée de son fiancée lors d’une guerre qui ne dit son nom.

La treizième femme à obtenir le Goncourt

Lors de sa venue au CCC OD de Tours pour la remise du prix, le 14 juin 2018, elle nous confiait : « Il m’a fallu plus de vingt ans pour écrire ce livre. J’avais besoin de me sentir les épaules plus larges en tant qu’écrivain pour être sûre de ne pas le gâcher. » À l’époque, la rédaction de tmv avait eu l’impression que Brigitte Giraud irait loin, très loin. Le flair ? Oui ! Et tant pis pour la modestie ! Force est de constater que cette Lyonnaise, native d’Algérie, a su embarquer tout le monde dans son monde, son style et ses récits, que ce soient romans, nouvelles ou bien encore essais.

Désormais, c’est le sacre suprême : le Goncourt. Une superbe distinction. Brigitte Giraud est la treizième femme récompensée depuis sa création il y a 120 ans.

Aurélien Germain

TEDx Tours : la soirée retransmise en direct, mardi 25 octobre, à l’Etape 84

Comme chaque année, les places pour le TEDx Tours, ces mini-conférences passionnantes, sont parties comme des petits pains. Mais l’Etape 84 retransmet la soirée. Ouf !

Les places étaient parties vite, très vite. Encore plus vite que d’habitude… En moins de deux heures, les tickets pour assister à la huitième édition de TEDx Tours avaient trouvé preneurs.

Mais bonne nouvelle pour celles et ceux qui n’ont pas pu obtenir le précieux sésame pour cette soirée du 25 octobre au Grand Théâtre : les organisateurs vont rediffuser l’ensemble de la soirée en direct, au bar de l’Etape 84, avenue Grammont. Cette retransmission sera gratuite et ouverte à tous.

« Mais mieux vaut arriver tôt », prévient-on du côté de la page Facebook de l’événement. Car il y aura également « bar et food sur place » et « début de la retransmission à 19 h, alors être sur place pour l’apéro à 18 h 45 nous paraît être la meilleure des options », est-il également noté.

Un succès toujours plus grand

Pour rappel, TEDx est une série de mini-conférences tenues par des « speakers ». L’idée est née aux Etats-Unis, mais s’est ensuite invitée partout dans le monde et notamment en France. Le mot d’ordre ici est « des idées qui valent la peine d’être diffusées ». Chaque année, le succès ne se dément pas et sujets, thèmes et intervenants sont gardés secrets jusqu’au jour J.

A l’époque, en 2017, Fabien Boutard, qui avait lancé l’événement en Touraine résumait TEDx ainsi : « Il s’agit de partager des idées qui changent le monde. On sélectionne des idées innovantes, originales, puissantes. Tous les thèmes sont abordés : numérique, digital, gastronomie, santé, etc. » Seuls interdits ? « La politique et la religion. »

(Photo : flickr TEDxTours)

Chroniques culture : Lamb of God dans les oreilles, roman pop et BD dans les mains !

Si vous partez en vacances cet automne, voici une petite sélection pour vous divertir durant le trajet…

LE CD

LAMB OF GOD – OMENS

Sale journée ? Votre boss vous ennuie ? Les bouchons à la station essence vous ont pourri le midi ? Votre petit Jean-Eudes vous casse les pieds à brailler ? Tmv a la solution : enfourner le dernier album de Lamb Of God, pour un défouloir assuré ! La dernière offrande des Américains est – sans surprise – toujours dans la lignée d’un metal groovy et enragé.

Les guitares sont acérées, les riffs démentiels (oh la la ce « Ditch » façon parpaing dans les dents), le chant habité, et le son surpuissant. Sans jamais lever le pied, Lamb Of God déroule ses compos déchaînées et enchaîne les claques. L’auditeur est sonné, mais continue de taper du pied.

Aurélien Germain

LES LIVRES

J’AI CRAQUÉ AU BUREAU

Deuxième fournée pour la collection Romans d’Histoire pop’ (lire tmv n°426) avec, cette fois, « J’ai craqué au bureau. Histoire ébouriffante de Louis Pasteur » (éd. Eyrolles). Le principe de cette collec’ fun et flashy à souhait ne change pas : l’Histoire, la vraie, est respectée, mais c’est totale liberté sur la forme et l’originalité.

Et ici, la Tourangelle Louise Cado s’en donne à cœur joie. Bourré d’humour subtil, porté par une écriture vive et pétillante (vocabulaire anachronique et ton fantaisiste au programme !), ce roman tire le portrait d’un Louis Pasteur rongé par le burn-out, tandis que les incidents se multiplient au labo. Un livre rafraîchissant au possible ; une histoire ébouriffante, pour sûr !
A.G.

LES SENTIERS OBSCURS DE KARACHI

Avec « Les Sentiers obscurs de Karachi » (éditions Metailié), Olivier Truc délaisse les contrées glaciaires de l’Antarctique pour nous entraîner dans un thriller politique captivant entre la France et le Pakistan, autour de pots-de-vin liés à la construction d’un sous-marin. Cela vous rappellera sûrement une certaine actualité…

C’est donc à une reprise totale de cette ténébreuse affaire que se livre Olivier Truc, via une enquête rigoureuse. Le résultat est bluffant et nous plonge dans des arcanes insoupçonnées sans épargner personne. Maîtrisé de bout en bout, ce roman est une réussite.
H.B.

LA SELECTION BD

Avec le tome 3 de « Bella Ciao » (éd. Futuropolis), Baru clôt en beauté cette magnifique saga familiale et politique, de l’immigration italienne en France au siècle dernier. Un héritage sensible et poignant, à l’image de cet auteur autodidacte dont on ne saluera jamais assez l’humanité et l’engagement.
Autre histoire, ce « Hollywoodland » (Fluide Glacial) où Maltaite et Zidrou impressionnent par leur maîtrise du dessin et du scénario. Neuf lettres pour Hollywood, donc neuf histoires pour se plonger dans l’envers du décor.

« Duo » (Glénat), c’est la BD hors norme de l’année, où plus d’une centaine d’artistes venus de tous les horizons se sont confrontés deux par deux à ce projet collaboratif de grande ampleur. Précision : tous les bénéfices iront à l’association Epic qui aide les enfants.
Victor Dixen et Eder Messias sont aussi en duo pour un petit chef d’œuvre avec « Vampyria Inquisition » (Soleil), une histoire de vampires sous le règne de Louis XIV. Magnifique et flamboyante, cette uchronie fantastique, prévue en plusieurs tomes, est un régal.

Pour finir, on n’oublie pas le nouveau « Les Petits Mythos : À Troie, on lâche tout » (Bamboo) pour le plein d’humour avec Cazenove et le Tourangeau Larbier qui cassent les codes de la mythologie.
H.B.

TMV du 18 octobre au 8 novembre 2022

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2022/10/TMV_A_20221019_TMV_001_T_Q_0-1.pdf

Les vacances approchent ! L’occasion pour nous de vous proposer un tas de bons plans pour se faire chouchouter et de chouettes idées de sorties pour se reposer et s’amuser cet automne… Côté actu, on parle d’Echo, lieu d’entraide mutuelle pour les personnes atteintes de troubles autistiques, et on a rencontré Justine Canales, médecin légiste de la Maison des femmes. On parle aussi foot, bonnes nouvelles, chroniques culture, resto végé et horoscope wtf.

Autisme : Echo, un lieu d’accueil pour rompre l’isolement et créer du lien social

Rue Courteline existe Echo, le groupe d’entraide mutuelle lié aux troubles du spectre de l’autisme à Tours. Un lieu d’accueil chaleureux et forcément de soutien.

C’est quoi ?

Direction le 92, rue Courteline, à Tours. C’est ici qu’a ouvert Echo, « un groupe d’entraide mutuelle (Gem) lié aux troubles du spectre de l’autisme », comme le précise la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH37).

Ce lieu de soutien, d’écoute, a organisé une journée portes ouvertes il y a quelques jours, pour faire découvrir ses locaux, son rôle, et la grande aide qu’il apporte. Car ici peuvent venir personnes majeures, avec ou sans diagnostic médical, et qu’elles soient accompagnées ou autonomes.

Rompre l’isolement

Regarder un film, se reposer, jouer, parler et échanger, ou encore participer à des ateliers… L’espace Echo est avant tout un lieu pour rompre l’isolement. Il suffit de jeter un œil à la page Facebook du lieu (1) pour constater à quel point les animations sont nombreuses. Café-rencontre, bœuf musical, projet vidéo, atelier d’écriture, ou encore petit déjeuner et initiation LSF (langue des signes) étaient notamment au programme du planning d’octobre. Avec, en ligne de mire, créer du lien social.

Comment ça marche

Pour faire fonctionner tout ça, la structure est passée en association au printemps et des animateurs sont présents. Parrainé par les Maisonnées (maisons d’accueil en Touraine pour adultes autistes dont tmv parlait déjà en 2012), ce groupe d’entraide mutuelle qu’est Echo perçoit aussi un financement de l’ARS, l’Agence régionale de santé. De quoi payer par exemple le loyer et les charges.

En chiffres

On estime qu’un enfant sur 150 naît avec un TSA, un trouble du spectre de l’autisme. L’association internationale Autisme Europe, quant à elle, le chiffre à un sur 100. En France, environ 700 000 personnes sont atteintes d’un TSA, résume l’asso principale Volontaires pour les personnes avec autisme.

Aurélien Germain / Photos : archives tmv et NR


(1) facebook.com/GEMTSA37

> Echo, au 92, rue Courteline à Tours. Ouvert du lundi au vendredi de 13 h à 17 h (9 h 30 à 17 h le vendredi). Contact : gemtsa37@gmail.com. Tél. 06 37 35 39 53.

 

On a testé la « food du moment » de La P’tite Maiz Le Bar

Après la brasserie La P’tite Maiz… le bar La P’tite Maiz ! Et comme on peut y grignoter de chouettes petits plats, on y a fait un tour pour notre chronique resto.

Les amoureux(ses) de bière connaissaient déjà La P’tite Maiz, sympathique brasserie locale lancée par Christophe Le Gall et Quentin Besnard. Mais comme les deux amis ont visiblement soif d’aventure, c’est du côté de la place du Grand Marché qu’ils ont choisi de poser leurs pintes depuis début août, pour une version bar de La P’tite Maiz ! Et un bar où – chronique resto de tmv oblige – il est également possible de manger.

Ce midi ensoleillé, on flâne donc sur cette « nouvelle » place du Monstre, toute belle et reliftée, avant de tomber sur le plat du jour unique de l’établissement. Ni une, ni deux, on ne peut manquer l’occasion (on avait déjà loupé leur poutine à la truffe, à notre plus grand désarroi) et goûter à l’omelette aux cèpes.

Une formule du midi et un galopin !

Aux manettes, c’est Julien Proutière, alias mister julienaubeurre.fr, excellent nom de la cuisine. Tandis que certains journalistes de tmv ont déjà du mal à cuire des pâtes, Julien est diplômé de l’Institut Paul Bocuse Lyon. Rajoutez à ça la présence de Thomas Ballester, l’ancien chef pâtissier de l’Aubépine, pour l’épauler, autant vous dire que c’est confiance aveugle pour tester les lieux.

Le magnum cake est une spécialité des lieux !

À l’intérieur, une équipe chaleureuse qui sait accueillir et mettre à l’aise. On se laisse porter par la playlist diffusée, passant de Franz Ferdinand à Muse et Queens of the stone age, et on tente un galopin de Captain Hopvious pour patienter. Un système de bipeur électronique vous prévient quand votre plat est prêt : on attaque donc l’omelette aux cèpes tamagoyaki.

Bien fondante, avec un accompagnement de nouilles un poil relevé, des accords réussis, une assiette pleine de saveurs : rien à dire, c’est du tout bon. Il y a également un antipasto pour la mise en bouche, une tartine qui fait son effet puisque le pain vient des Blés de demain, une boulangerie sur laquelle on a déjà flashé il y a peu.

Reste à y retourner le soir, où la cuisine se veut différente. Exit le choix unique de la « food du jour », place aux « piques », des tapas servis sous forme de brochettes verticales, dans des créations de la céramiste Léa Caïe. Vivement l’apéro…

Chronique : Aurélien Germain / Photos : tmv (principale) et FB La P’tite Maiz (magnum cake)


> L’addition : à midi, ce jour-là, la formule 1 affichait 12 € pour l’antipasto, le plat et un galopin (ou café). Ou formule 2 à 19 € en rajoutant une boisson et la spécialité « magnum cake ». Suivant le plat, la formule 1 peut aussi monter à 15 €. Tapas entre 4 et 12 € le soir.
> Le bar La P’tite Maiz : 53 place du Grand Marché, à Tours. Ouvert du lundi au samedi, de midi à 2 h du matin. « Food du moment » le midi et « restauration piques apéro » et tapas le soir. Bar à bières.
> Contact : facebook.com/barlaptitemaiz ou instagram.com/barlaptitemaiz Et laptitemaiz.com

***L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. À consommer avec modération***

A la recherche des « quincados » : l’âge, c’est dans la tête ?

Et toi, l’âge, ça va ? C’est la question que nous avons posée autour de nous, pour débusquer quinquas qui ne veulent pas vieillir (ces fameux « quincados ») et seniors bien dans leurs baskets.

On s’imagine volontiers Thierry, la cinquantaine bedonnante, moulé dans un jean slim, baskets aux pieds et cheveux gominés, des enfants déjà grands. Marié ou non, Thierry a un regain de vitalité. Il passe quelques soirées devant sa console, rattrapant le temps perdu. Les sorties nocturnes arrosées avec les copains ne sont pas de refus. Bien sûr, le foie ne résiste plus aussi bien qu’avant, et au lieu de rentrer en titubant, il appelle volontiers un taxi.

Lorsque Thierry traine le lendemain, toute la journée en pyjama dans le salon à grignoter des chips dans le canapé, sa femme (ou ses enfants, au choix) lui rappellent qu’il faut qu’il range sa chambre, et qu’un vrai repas, c’est bien aussi. Thierry, un vrai gamin ! Un quincado ?

« Mordre la vie à pleines dents »

Nous n’avons pas rencontré Thierry, mais Valérie. Un profil légèrement différent. 58 ans, célibataire, deux grands enfants dont le petit dernier fait déjà ses études supérieures. « J’assume mon âge, il apparaît même sur mon profil Facebook. Je suis dans une chouette période : quand les enfants sont grands, on retrouve de la liberté, on n’est plus contraint par les vacances scolaires, et on a encore de l’énergie pour profiter de la vie ! ».

Ajoutez à cela une garde-robe colorée (pour Valérie, hors de question de se limiter en se disant « ce n’est pas de mon âge »), 4 à 6 h de fitness par semaine pour garder la forme et se dépenser, et vous obtenez un portrait qui ressemble un peu au « quincado » décrit par Serge Guérin dans son livre Les Quincados paru en 2019 chez Calmann Levy, qui écrivait par exemple « au lieu de se regarder vieillir, ils mordent à pleines dents dans la vie ».

« Je me considère comme une mamie jeune et branchée »

Cela pourrait être le crédo d’Isabelle, retraitée de 65 ans. « Je ne me considère pas comme une senior. Avec des enfants et des petits-enfants, tu ne peux pas te complaire dans un univers trop fermé : j’essaie de rester jeune pour eux, je me considère comme une mamie jeune et branchée. D’ailleurs je n’ai pas l’impression de faire mon âge, et mes deux meilleures amies sont aussi jeunes d’esprit que moi ».

Elle ajoute en riant : « J’ai ma carte SNCF Senior, ça c’est bien pratique, et je sais l’âge que j’ai, mais je ne me sens pas vieille dans l’âme… C’est un fait : je n’attire pas les mémés ! ».

Assumer son âge, mais le vivre comme on l’entend. C’est le discours que l’on retrouve aussi chez Denis, bientôt 60 ans, qui a pourtant des loisirs bien différents de nos deux amatrices de sorties entre amis, de théâtre ou de sport. Toujours enseignant, il attend la retraite pour pouvoir passer encore plus de temps à jardiner, bricoler, lire, jouer de la musique, écrire… et à choyer ses futurs petits-enfants. « Peut-être que je redeviendrai un peu ado quand je serai avec eux ? » se demande-t-il.

Comme Valérie, la cinquantaine ne lui a fait ni chaud ni froid, à la différence du passage à la quarantaine, un peu plus dur à encaisser, avec une prise de recul finalement bénéfique : « On laisse de côté les tracas peu importants, on se concentre sur l’essentiel. »

L’essentiel pour nos quinquas ? La liberté, la joie de vivre, et profiter du temps qu’on a encore devant soi. Que ce soit pour lire un bon bouquin au coin du feu, ou sortir s’enivrer jusqu’à pas d’heure, finalement, quincado ou pas, est-ce que l’important ne serait pas de vivre sans se préoccuper du regard des autres, qu’ils nous considèrent comme des ados attardés ou des seniors encroûtés ?

Maud Martinez


BOOMER OU QUINCADO ?

→Les quincados sont des baby-boomers qui arrivent dans le grand âge en voulant vivre encore et toujours à 100 %. « Prendre de l’âge sans vieillir » serait leur mojo. Mais les baby-boomers, ces gens nés dans l’euphorie de l’après-guerre qui atteignent aujourd’hui la soixantaine sont aussi à l’origine de l’expression « OK Boomer », popularisée par le web.

→Le boomer devient alors celui ou celle qui a une vision conservatrice et planplan des défis sociétaux d’aujourd’hui. Question qui tue : le boomer peut-il être aussi quincado, ou celui-ci est-il forcément branché et connecté à nos enjeux de société ?

TMV du 12 au 18 octobre 2022

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2022/10/TMV_A_20221012_TMV_001_T_Q_0-4.pdf

Les quinqados ? Kézako ? On revient sur ce concept de quinquagénaires qui gardent leur esprit ado et on traite de la question de l’âge (ça pique ?) cette semaine dans tmv. Petit point aussi sur les illuminations de Noël à l’heure où les municipalités veulent réduire la facture énergétique, ainsi que sur les bras solidaires de l’université avec l’asso Les Bonnes Mines. Sans oublier un horoscope déjanté, la chronique resto du Bar La P’tite Maiz et la dose d’actu 37.

Indre-et-Loire : économies sur les illuminations de Noël

Les municipalités d’Indre-et-Loire continuent de cogiter pour réduire leur facture énergétique. Dans le viseur, les illuminations de Noël.

Les faits

Dur, dur d’imaginer un Noël sans guirlandes et illuminations. Mais il va falloir réduire la voilure cette année ! Face à la flambée des prix et la situation actuelle, les municipalités du département réfléchissent aux moyens possibles pour baisser la facture énergétique (lire également tmv n°426), ce qui passera donc aussi par les équipements lumineux.

Ça change à Tours

À Tours par exemple, le choix a été fait d’installer moins de décorations dans l’hyper-centre. Ce qui avait déjà été le cas, comme nous vous le disions la semaine dernière, dès 2020 sans que pas grand monde ne s’en aperçoive. En 2021, un rang sur deux avait été supprimé rue Nationale.

La Ville a également décidé de les allumer un peu plus tard. Cela se fera à la tombée de la nuit, entre 17 h et 17 h 30. Elles brilleront jusqu’à minuit et non 1 h du matin, exception faite du soir de Noël et de Nouvel an. La facture devrait rester salée, mais un peu moindre, d’autant que « la plupart des illuminations sont en Led et consomment peu », a indiqué Martin Cohen, adjoint à la transition écologique et énergétique, dans les colonnes de la NR.

Amboise, Loches et les autres

Tours n’est pas la seule dans ce cas-là. La Ville de Loches a décidé d’allumer ses décorations de Noël le 15 décembre, au lieu de fin novembre. Des illuminations qui seront directement enlevées le 31 décembre. Idem à Ballan-Miré qui retirera tout ça dix jours plus tôt que prévu.

Du côté d’Amboise, les plages-horaires seront quant à elles réduites. À Monts, seuls certains carrefours de la commune seront éclairés.

Consultation citoyenne

À Château-Renault, la mairie a voulu laisser la parole aux habitant(e)s. « La période de Noël devant rester un moment magique, la Ville entend toutefois faire les choses de manière raisonnée », prévient-elle en préambule d’un document posté sur sa page Facebook : il s’agit d’un questionnaire à remplir, une consultation citoyenne concernant les secteurs à illuminer, leur durée, ou encore la période d’éclairage à favoriser.

Aurélien Germain / Photo NR

Nouveaux animaux de compagnie : les conseils du vétérinaire spécialiste François Guiraud

Qui de mieux qu’un vétérinaire pour nous aider à tout savoir des NAC, les « nouveaux animaux de compagnie » ? À Tours, le docteur François Guiraud soigne chiens, chats… et NAC en tous genres, en étant l’un des rares spécialistes en reptiles de la région.

Avant d’acquérir un animal qui sort de l’ordinaire, à quoi faut-il penser ?

Avant toute chose, il ne faut pas céder au coup de cœur. Quelle sera la taille adulte de l’animal ? Quelles installations sont nécessaires ? C’est parfois assez contraignant, et pour certains serpents, il faut non seulement avoir un endroit où l’animal vit, mais aussi développer des élevages de rongeurs ou de grillons en parallèle, pour les nourrir ! Et un reptile est difficile à faire garder. On ne peut pas le mettre en chenil comme un chien, et les amis ou voisins sont parfois réticents à vous remplacer pendant votre absence.

Vous parliez d’installations…

Il faut reconstituer chez vous le biotope naturel de l’animal, son cadre de vie. Or, des reptiles, il y en a partout sur la planète ! Dans des régions désertiques, dans des zones équatoriales humides… Certains sont arboricoles, d’autres vivent au sol… Il faut donc constituer un habitat qui lui convient, avec une température et un taux d’humidité adaptés. Vous ne pouvez pas mettre un reptile arboricole dans un décor de désert australien pour faire joli.

 

 

Et il faut aussi anticiper la taille adulte. Chez certains clients, c’est une chambre entière qui est transformée en terrarium pour un grand serpent. Tout cela est primordial : 80 % des maladies que je vois sont liés à des problèmes d’inadaptation du reptile au milieu dans lequel on le fait vivre.

Et côté réglementation, ça se passe comment ?

Il faut bien se renseigner : pour certains animaux l’identification est obligatoire, ou bien le nombre d’animaux est limité. Pour certains types de serpents il faut aussi passer un certificat de capacité qui contrôle vos connaissances.

Il y a quand même des animaux plus simples à gérer ? Les tortues peut-être ?

Les tortues terrestres peuvent souvent s’autogérer, dans un jardin clos, elles sont quasiment autonomes. Mais attention quand même : il faut les protéger pendant l’hibernation, pour que les rats ne viennent pas les attaquer et les manger par exemple. Certains clients m’ont ramené des carapaces vides au printemps : les rats avaient creusé un tunnel pour passer sous la porte de leur espace grillagé. Quel que soit l’animal, il faut bien le connaître pour pouvoir s’en occuper.

Propos recueillis par Maud Martinez


> Retrouvez l’intégralité de notre dossier sur les nouveaux animaux de compagnie, dans le n°426 de tmv, du 5/10/2022 ou dans notre rubrique « l’hebdo en pdf »

 

Chroniques culture : des romans d’histoire pop’, le plein de BD et de comics, et la série glaçante de Netflix

Cette semaine, on vous a choisi une nouvelle collection géniale, les romans d’histoire pop’ ! On lit également le tome 3 de Reckless et un paquet de BD… sans oublier de regarder la mini-série Dahmer.

LE LIVRE DE LA SEMAINE
MON ENFANCE TOUT FEU TOUT FLAMME

« Dans la collection Romans d’Histoire pop’, on ne vous raconte pas d’histoires. L’Histoire avec un grand H est respectée. (…) Leur forme n’a en revanche rien de sérieux. » Tout est dit dans ces quelques lignes de présentation de la nouvelle collection « Romans d’Histoire pop’ », la dernière bonne idée des éditions Eyrolles.

Ici, le pep’s se retrouve aussi bien dans la forme (couverture des ouvrages flashy et fun, tenue funky, tranche orange qui pète) que dans le fond : on revisite la vie de figures historiques, mais avec fantaisie, humour et intelligence.

On a donc, en toute logique, eu un coup de cœur pour cette collection maline comme tout, dirigée par Elisabeth Segard, et qui propose notamment « Mon enfance tout feu tout flamme », roman sur les premières années de Jeanne d’Arc.

L’auteur Michel Douard se sert d’une écriture actuelle pour nous faire découvrir la célèbre pucelle sous un autre jour. On sourit donc très souvent tout au long de ces 240 pages (qui se lisent en un éclair) : « Mon enfance tout feu tout flamme », verbalement anachronique, offre un réel plaisir de lecture et, surtout, prouve en deux secondes chrono que les biographies historiques peuvent intéresser le plus grand nombre quand elles sont à ce point si bien vulgarisées et sympathiques.

Aurélien Germain

LE COMICS
RECKLESS – TOME 3

Ô joie, ô bonheur ! Voici venu le T3 de « Reckless » (éditions Delcourt), la série poisseuse de Brubaker et Philipps. La saga continue donc, toujours aux côtés d’Ethan Reckless, grand blond dur à cuire et taciturne qui, cette fois, doit enquêter et faire tomber un magnat de l’immobilier de Los Angeles. Une plongée dans l’inconnu qui risque bien de prendre une tournure mortelle…

Le duo offre de nouveau un polar âpre et rugueux, emmené par un récit bien charpenté, un trait épais et une colorimétrie simplement parfaite. La violence est ici un peu moindre, mais l’aspect psychologique prend le dessus : pas de souci, Brubacker et Philipps réussissant ici leur troisième opus avec brio.

A.G.

LA SELECTION BD

L’événement de la semaine, c’est la sortie de « Dernier week-end de janvier » (éd. Casterman), où Bastien Vivès déploie une fois de plus un sens inégalé du récit. Un moment de grâce, magnétique, avec en toile de fond le Festival BD d’Angoulême et une histoire d’amour qui vous émeut.
Avec le Tome 39 de son héros Jeremiah, « Rancune » (Dupuis), Herman prouve de nouveau son talent, avec son art de la mise en scène, sa palette graphique, ses ambiances et la noirceur de son propos qui met à nu l’âme humaine. Un récit post-apocalyptique.
Ce n’est pas mieux avec « Très chers élus » (Delcourt) où Gueguen, Tronchet et Terier se penchent sur 40 ans de financement politique. Après un tel réquisitoire et cette enquête choc, difficile de rapprocher les élites du peuple…

On se détendra avec la série « Valérian vu par… » : Virginie Augustin se confronte, avec « Là ou naissent les histoires » (Dargaud), à l’univers de Mézières et Christin. Ce dernier signe d’ailleurs le scénario de ce nouveau chapitre et son vieux complice y fait une apparition remarquée.
Enfin, on se précipitera sur « Tours » (Petit à Petit), où une foule de dessinateurs tourangeaux se sont alliés pour raconter, de Saint-Martin à la Révolution, l’histoire de notre ville. Passionnant et hyper bien documenté !  Hervé Bourit

LA SERIE
DAHMER

Sorti le 21 septembre dernier sur Netflix, « Dahmer » s’est rapidement hissé en tête des fictions les plus regardées sur la plateforme. Créée par Ryan Murphy – mister American Horror Story – elle retrace le parcours du serialkiller Jeffrey Dahmer, alias le Cannibale du Milwaukee. Mieux, elle est portée à bout de bras par un Evan Peters terrifiant, dont la prestation convaincante est impossible à prendre en défaut.

Précis dans sa reconstitution (l’épisode sur le procès est glaçant de réalisme), « Dahmer » surligne également à quel point la police a failli dans cette affaire. Jamais racoleuse, privilégiant le psychologique, la série prend aux tripes de bout en bout. Littéralement.
A.G.

Dans le quotidien de Maël Fusillier, régisseur son et créateur sonore au Théâtre O

#VisMaVille Maël Fusillier est régisseur son et créateur sonore au Théâtre Olympia de Tours. Un métier qui s’exerce en coulisses mais qui se révèle plus créatif et relationnel qu’on ne l’imagine.

Au deuxième étage de l’imposant bâtiment en verre du Théâtre Olympia, Maël Fusillier prépare son matériel dans la petite remise dédiée : micros, câbles et divers matériels sonores attendent la reprise des représentations.

En ce mois de septembre (période à laquelle est réalisée notre rencontre avec Maël – NDLR), il faut s’assurer que tout fonctionne bien. Prévoir est le maître mot du métier, même s’il faudra faire face aussi aux défaillances inattendues telle une panne de micro !

Premier grand rendez-vous pour le régisseur son : la présentation de saison où il sera en première ligne avec l’accueil d’un groupe de musique dans le hall.

Dans son quotidien, Maël Fusillier, à peine 23 ans, s’occupe principalement de la partie sonore pour le Jeune Théâtre en Région Centre (JTRC), les jeunes comédiens en contrat au théâtre, de l’accueil des techniciens qui accompagnent leurs compagnies venant jouer sur place, et de la création sonore et vidéo sur certaines pièces, comme l’an dernier sur « Grammaire des mammifères », de Jacques Vincey, avec qui il va d’ailleurs partir en tournée.

La création sonore, inventer une partition, une ambiance musicale, ajouter des effets de voix, c’est sa spécificité à laquelle il ajoute de la création vidéo. Tous les régisseurs-son n’ont en effet pas ces compétences. Ce côté créatif qui s’ajoute à la technicité du métier (savoir faire fonctionner une table de mixage, des micros,…), le rapproche des artistes qu’il aime tant.

Car Maël, musicien depuis son plus jeune âge, a su très tôt qu’il serait compliqué d’en faire son métier. « Au collège, je me suis décidé à travailler dans le milieu, mais à côté, car j’avais aussi une appétence pour la technique et le bricolage. » Il débute par la régie son dans une salle de musiques actuelles, à La Rochelle, avant d’atterrir, il y a deux ans, à Tours. Le théâtre est une totale et heureuse découverte pour lui. « J’ai mon mot à dire, on apporte à la création, on échange avec l’équipe, il y a beaucoup de réflexion. Dans la musique, j’avais plus l’impression d’être plus passif, à l’affût le jour du concert. »

Cet échange avec les artistes, Maël le définit comme réciproque. « On dit que la technique est au service des comédiens. Mais le son et la vidéo donnent aussi un contexte aux comédiens qui vont les restituer dans leur jeu. »

Le régisseur voit aussi son rôle comme celui d’un accompagnateur, facilitateur, de par sa place en retrait de la mise en scène. « Au moment des créations – une période intense – je leur apporte un café pour décompresser, je m’assure qu’ils vont bien, cela peut débloquer certaines choses. »

Un travail d’équipe qu’il souhaiterait poursuivre au-delà de son contrat qui s’achève en juin prochain. Intermittent du spectacle, le jeune homme s’imagine travailler pour différentes structures et, pourquoi pas, mêler le théâtre et la musique.

Texte et photos : Aurélie Dunouau

 

On a testé les burgers aux falafels de Ma Petite Dînette

On connaissait la Dînette, à deux pas de l’Opéra. Voici maintenant Ma Petite Dînette, sa deuxième version, dans la galerie du Grand-Passage.

La Dînette, le fameux restaurant et salon de thé rue Corneille, a une petite soeur ! Son nom ? Ma Petite Dînette. Où vit-elle ? Rue de Bordeaux. Plus précisément, dans la galerie du Grand-Passage. C’est ici que cette mini-version de la Dînette a ouvert ses portes, le 22 juin dernier.

Mini-version, car force est de constater que les lieux sont plutôt exigus – peu de places, mais elles sont prisées ! – on vous le dit donc tout de go : si vous êtes intéressé(e)s, réservations plus que conseillées ! Mais bonne idée, il est également possible de prendre à emporter.

En entrant dans Ma Petite Dînette, tout fleure bon l’esprit cocooning. Les fauteuils sont confortables et les plus chanceux(ses) peuvent se glisser sur cette banquette dotée de gros coussins. La salle, coquette, est lumineuse puisqu’entièrement vitrée. Les tables en bois, agrémentées de serviettes noires et de sets de table verts, font le reste.

On jette un œil à la carte : il y a le choix entre des salades gourmandes (César ou chèvre chaud) et les plats chauds. Au menu notamment, le wrap poulet à la provençale ou les briques de thon rouge et le caviar d’aubergine. Il y a aussi un burger alléchant, avec lard fumé, confit d’oignons et fromage à raclette.

Burger falafel et frites maison

Mais pour changer un peu, on tente l’option végé : le burger… falafel ! La cuisine, au sous-sol, carbure, car les lieux se remplissent vite. Notre assiette arrive rapidement et on peut dire que le burger falafel tient toutes ses promesses. Il est même plutôt copieux et bien garni. Côté accompagnements, il y a un peu de salade, mais également et surtout d’excellentes frites maison qu’on a adorées.

Au final, c’est une agréable surprise. À noter qu’après le déjeuner, l’après-midi, Ma Petite Dînette se transforme en salon de thé. Avec, cette fois au programme, des glaces artisanales, des desserts et pâtisseries maison, des boissons et une sélection de thés Damman Frères et Palais des Thés.

Aurélien Germain


> L’addition : Le burger falafel coûte 14,90 €. Pour le reste du menu, comptez entre 10,90 € (la quiche poulet) et 16,90 € (les briques de thon rouge par exemple). Sinon, les salades gourmandes affichent 16,90 €. 

> C’est où ? Galerie du Grand-Passage, au 18, rue de Bordeaux. Ouvert du mardi au samedi, le midi. L’après-midi, c’est salon de thé ! Sur place ou à emporter. Contact Tél. 02 47 61 22 27. Ou sur facebook.com/mapetitedinette ou par mail : mapetitedinette37@ orange.fr

Energie : objectif économies dans le département d’Indre-et-Loire

Un peu partout en Indre-et-Loire, les municipalités se préparent à l’hiver avec, en tête, les pistes possibles pour réduire la facture énergétique.

Les faits

Ce n’est un secret pour personne : les factures énergétiques vont exploser cet hiver. Comme les habitant(e)s, les municipalités aussi prévoient de tout faire pour limiter les dégâts. À Tours par exemple, la Ville ambitionne de faire une économie de 500 000 € sur la facture annuelle. Une obligation, puisque d’après Martin Cohen, adjoint à la Transition écologique et énergétique, « dans le contexte de hausse du prix de l’énergie, nous allons passer de 4,5 millions d’euros en 2019 à 7 millions en 2022 et 10 millions en 2023 ».

Les idées et projets

Pour réduire la facture, il faut donc des idées. Dans le département, à Amboise par exemple, la mairie éteint désormais l’éclairage public, de 23 h à 5 h du matin (sauf 5 axes fréquentés par les piétons). Idem à Fondettes.

En Indre-et-Loire, les piscines ont aussi pris le pli. « La Plage » de Saint-Avertin avait notamment baissé d’un degré la température de son bassin et ce, depuis juin déjà. Tours a fait de même avec ses piscines municipales, mais aussi ses gymnases depuis la rentrée. Elle a aussi acté l’automatisation de l’extinction des ordinateurs et imprimantes raccordés aux réseaux.

Côté éclairage, le fameux « Parcours lumières » sera réduit d’une heure. Quant aux illuminations de Noël, elles seront repensées et un peu moins nombreuses, rue Nationale. « Ce qui avait déjà été le cas l’an dernier et personne ne s’en était aperçu », souligne-t-on du côté de la mairie de Tours.

Mais pas que…

Sauf que ça ne suffira pas. À plus long terme, la Ville de Tours a aussi prévu de ne déclencher la climatisation, l’été prochain, qu’à partir de 28°C et non 26. Elle réfléchit aussi à faire fonctionner moins souvent les fontaines publiques, très énergivores. Surtout, elle envisage de créer une société publique locale d’efficacité énergétique (SPL S2E), une sorte d’outil au service de la transition énergétique.

Même à la fac

Et même l’Université de Tours est concernée par le problème. Le Président et les doyens planchent actuellement sur des pistes de réflexion, tout en souhaitant le moins d’impact possible sur les 30 000 étudiant(e)s. Car la facture d’énergie, elle, s’annonce salée : près de 7 millions d’euros en 2023. Trois fois plus qu’en 2021.

Aurélien Germain

TMV du 5 au 11 octobre 2022

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2022/10/TMV_A_20221005_TMV_001_T_Q_0_web.pdf

Les NAC ? Qu’est-ce donc ?? Eh bien ce sont les « nouveaux animaux de compagnie ». Pas de chien ou de chat non, mais des rongeurs, des oiseaux ou des reptiles. On a rencontré les propriétaires de ces drôles de compagnons ! On fait aussi un tour au Théâtre Olympia pour rencontre le « monsieur son » des lieux. On parle aussi économies d’énergie pour la Ville, resto avec Ma Petite Dînette, mais aussi du festival Blagues [à part] et d’un horoscope foufou.

Festival Blagues [à part] : l’humour fait escale à Joué-lès-Tours

Ouf ! Après une longue attente due au Covid et aux restrictions sanitaires, le festival « Blagues [à part] » peut (enfin) présenter sa première édition. Au menu ? Trois têtes d’affiche, les humoristes de demain et des sourires à tous les étages.

Ziouuuf… retour en arrière ! En 2020 plus précisément : cette année-là, l’Espace Malraux, à Joué-lès-Tours, et AZ Prod s’associent pour lancer Blagues [à part], un festival d’humour qui doit se tenir en octobre. Têtes d’affiche et comiques en herbe sont au programme et doivent faire vibrer la Ville pendant trois soirs d’affilée.

Sauf que patatras ! À ce moment-là, durcissement des protocoles sanitaires, passage de l’Indre-et-Loire en « zone rouge » (oui, oui, vous vous souvenez…), jauges et distanciation physique dans les salles de spectacle compliquent l’organisation. Et entraînent l’annulation.

« On veut marquer les esprits »

En 2021, rebelote ! Pendant que l’on se demande quelle est notre narine préférée pour un PCR, le monde de la culture continue de souffrir et de faire avec ce qu’elle a. C’est-à-dire pas grand chose. Impossible donc de présenter une édition dite « normale » (avec restauration notamment), Blagues [à part] préfère alors de nouveau, et la mort dans l’âme, reporter à 2022…

En mai dernier, l’adjointe à la culture de Joué-lès-Tours, Caroline Chalopin, indiquait : « On ne voulait pas lancer une première édition en mode dégradé. On veut marquer les esprits avec un festival voué à se renouveler chaque année. Cette fois, tout est parfait. »

Oui, cette fois, tout est parfait. AZ Prod et l’Espace Malraux ont bétonné ce qui est leur première en Touraine. Les organisateurs se sont fixés sur trois soirs. Trois soirs où vont se succéder trois têtes d’affiche.

D’abord, François-Xavier Demaison le vendredi 7 octobre. Tout juste papa pour la deuxième fois – tmv, premier sur les potins ! – l’humoriste devrait être remonté à bloc et jouera son spectacle « Di(x)vin(s) », dans lequel il croque les personnages de sa vie, notamment son ado qui voudrait nettoyer la planète (« Bah, qu’elle range déjà sa chambre », balance-t-il), ou y raconte ses souvenirs de jeunesse.

Le lendemain, le 8 octobre, place à Verino qui affiche complet quasiment partout avec son « Focus », one-man show incisif qui n’épargne rien ni personne, en ratissant large, de l’écologie à la politique en passant par le racisme. Enfin, le 9 octobre, Alex Vizorek fermera le bal avec « Ad Vitam », où le chroniqueur belge réussit l’exploit de faire rire… avec la mort !

Mais loin de se contenter de ses trois « stars », les organisateurs du festival ont également souhaité mettre un coup de projecteur sur les artistes de demain. Quatre lauréats feront donc face aux mille personnes prévues chaque soir. Sélectionnés parmi des centaines de candidatures et suite à des auditions en public, Juloze, Cyrielle Knoepfel, Marina Izarra et Mouataz Guermah auront la lourde tâche de chauffer le public.

Un public qui pourra aussi profiter, avant les spectacles, d’un espace restauration, d’un cabaret et de la Ligue d’improvisation de Touraine. De quoi avoir le sourire aux lèvres du début à la fin.

Aurélien Germain


> Du 7 au 9 octobre, à l’Espace Malraux de Joué-lès-Tours.
Tarifs : 35 € (réduit) ou 38 € (plein) la soirée.
Infos sur www.bap-festival.fr

 

Tours & agglo : Retrouvez notre numéro spécial saison culturelle 2022-2023

Envie de concerts, d’expos, de théâtre ou autres spectacles ? Notre numéro spécial saison culturelle sur Tours et son agglo est sorti !

Et c’est reparti pour un tour ! Comme chaque année, tmv vous propose un numéro spécial, dans lequel la rédaction vous propose un condensé de la saison culturelle à venir, à Tours et son agglo.

Dans nos contrées, les différents programmes s’annoncent plus que riches et variés. C’est un aperçu que l’on vous propose dans ce numéro 425. Vous y retrouverez un résumé (impossible de tout traiter par manque de place évidemment) de ce qui vous attend en Touraine.

Amusez-vous, émerveillez-vous, vibrez. La culture n’est pas qu’essentielle. Elle est vitale.

> A télécharger en cliquant JUSTE ICI ! 

 

 

TMV du 21 septembre 2022 – Spécial Saison culturelle

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2022/09/TMV_A_20220921_TMV_000_T_Q_0.pdf

C’est devenu une habitude : chaque année, en septembre, l’équipe de tmv vous offre ce numéro spécial saison culturelle, condensé de tous les spectacles qui vous attendent pour 2022-2023. Au menu : théâtre, concerts, expos et autres événements culturels, d’octobre jusqu’à avril !
Bonne lecture !

Chroniques culture : complotistes en comics, Machine Head, le chaos de Woodstock et le coin BD

Cette semaine, on a adoré le tome 2 de Department of truth, comics renversant, sans oublier un paquet d’autres BD dont celle de Véropée revisitant les Fables de La Fontaine. Pour le reste, on se nettoie les esgourdes avec le nouvel album de Machine Head et on fait un voyage dans le temps avec Woodstock 99 !

LE COMICS

DEPARTMENT OF TRUTH – TOME 2

On l’attendait de pied ferme, ce tome 2 ! (lire ICI) Pour cette suite, James Tynion IV et Martin Simmonds transforment l’essai, et de nouveau avec brio. Plongée infernale dans les thèses complotistes, Department of truth confirme son intelligence folle en balançant son lecteur à la frontière de la paranoïa.

On y retrouve le personnage Cole Turner, intégré au Département de la Vérité, assailli par le doute au fur et à mesure que les tulpas – ces formes tangibles créées par les sphères complotistes – s’incarnent dans le monde réel. Brillamment raconté, toujours emmené par un trait et un graphisme époustouflants, ce volume 2 pousse les curseurs encore plus loin, incorpore une dose d’ésotérisme, brouille les pistes et retourne la tête.

Un comics audacieux, compliqué, mais terriblement génial.

Aurélien Germain


LE DISQUE

MACHINE HEAD – ØF KINGDØM AND CRØWN

On appelle ça un retour en force… Machine Head revient ici par la grande porte, après un « Catharsis » plus que moyen. Cette fois, avec « Øf Kingdøm And Crøwn », la troupe à Robb Flynn distribue les mandales par paquet de douze.

Retour aux fondamentaux avec un morceau à tiroir pour débuter (l’excellent « Slaughter the martyr » et ses 10 minutes au compteur) et une tripotée de pépites thrashy et groovy à souhait (au hasard, la tempête sonore « Becøme The Firestørm » qui ne laisse pas indemne).

Grondant de colère, rageur et épique, ce disque sait toutefois se montrer nuancé et tout en maîtrise. Du metal musclé et costaud comme pas deux : Machine Head is back !

A.G.


À (RE)VOIR

CHAOS D’ANTHOLOGIE : WOODSTOCK 99

Mi-juillet, Netflix profitait de la torpeur estivale pour raviver les souvenirs de Woodstock 99, édition maudite du festival mythique. Au menu de ce qui se voulait un prolongement des belles années hippie (mortes, soit dit en passant, dès ‘69 avec la Manson Family) ? Chaleur écrasante, eau à 4 $, insalubrité, foule surexcitée voire quasi camée, agressions sexuelles, incendies et émeutes.

Le docu, signé Jamie Crawford, retrace en 3 épisodes comment le festival a viré au drame et s’est auto-dézingué (la cupidité édifiante de John Scher) en préférant la « money » au « flower power ». Un retour dans le temps passionnant ; idéal aussi pour revoir les prestations d’un KoRn au sommet de sa gloire, des Red Hot à poil et survoltés ou d’un Limp Bizkit apocalyptique.

A.G

LE COIN BD

LE RENARD, LE CORBEAU & TOUS LEURS POTOS

Impossible de faire comprendre un traître mot des Fables de La Fontaine à votre petit Jean- Eudes ? Cet ouvrage devrait vous aider ! Dans « Le Renard, le corbeau & tous leurs potos » (éd. La Boîte à Bulles), la Tourangelle Véropée revisite l’œuvre de La Fontaine avec humour et en la traduisant à coup de verlan, d’expressions d’aujourd’hui et autres anglicismes.

On y retrouve ainsi, par exemple, un corbeau qui parle de son « boss qui va faire un bide avec ses idées toutes claquées », tandis que le renard, opportuniste et machiavélique, le flatte un poil trop, vu que « dans l’vrai biz, pas d’pitié ». Une BD mignonne, maline, qui a également la bonne idée d’y incorporer les fables originelles.

A.G

LA SELECTION DE LA SEMAINE

« L’Homme à la tête de lion » (éditions Sarbacane) est la nouvelle pépite de Xavier Coste, avec cette histoire située dans le monde des bêtes de foire, de ces monstre chers à Ted Browning et son « Freaks ». Un récit âpre et prenant sur 208 pages.

Autre récit envoûtant, la nouvelle aventure de Corto Maltese, « Nocturnes Berlinois » (Casterman), démontrant une fois de plus le talent de Pellejero et Canalès. Se fondant dans l’univers de Pratt, en gardant leur propre identité, ils nous transportent dans un Berlin en 1924 au bord du gouffre.

L’intérêt ne faiblit pas non plus avec le T12 de Châteaux Bordeaux « Le Sommelier » (Glénat) où le scénario de Corbeyran et le dessin de Espé enchantent. Résultat ? Un polar viticole, une saga familiale et un thriller captivant.

Quelle sacrée découverte, cet Arthur Levrard ! L’auteur nous fait tordre de rire à chaque page avec ce « Brouhaha » (Delcourt) proprement infernal. Pas de limites pour ce nouveau prince de l’humour pince-sans-rire !

Enfin, on salue le génial mais trop méconnu Jean-Claude Gotting qui revient avec ce « Version originale » (Vertiges Graphiques). Dans un jeu graphique subtil, il partage son amour du cinéma à travers un dispositif de lecture bluffant, entre réalité et fantasmes.

Hervé Bourit

Bon plan du midi : on a testé le Bistrot 22

Situé place Gaston-Paillhou, le Bistrot 22 propose des formules déjeuner le midi et une ambiance davantage planchettes/apéro le soir.

Trois entrées, trois plats, trois desserts. Au Bistrot 22, c’est carte courte, mais efficace ! Et qui change chaque semaine. Installé depuis un an dans le secteur des Halles, à la place de Saveurs Rôties, cet établissement a fait le choix d’une formule déjeuner à moins de 20 € pour le midi et d’une partie apéro- planchettes le soir.

Pour nous, c’est évidemment l’aspect restaurant qui nous intéresse. Ce jeudi- là, on file à midi pile au Bistrot 22. Mais Clara Kalmes, la tête pensante du lieu, est déjà à cent à l’heure. Roses rouges flashy dans les cheveux, elle accueille avec le sourire et la bonne humeur, saluant en même temps les habitué(e)s. Tout autour, de jolies et larges toiles contemporaines décorent la salle, une petite musique latino se joue discrètement en fond.

Côté carte, les beignets de courgette et sauce façon tartare nous font de l’œil. Mais on opte plutôt pour le gaspacho. Servie rapidement, cette entrée apporte de la fraîcheur en bouche. Présentée dans un gros bocal posé sur une ardoise noire, la portion est également composée de petits bouts de feta (fromage grec) bienvenus. Une bonne entrée en matière et de quoi nous mettre en appétit.

Le plat arrive, lui aussi, assez vite. C’est parti pour un filet de daurade à la cuisson idéale. La part de poisson repose sur un lit de petits légumes marinés. La sauce au vin rouge, qu’on a plutôt l’habitude de voir « rouge » justement, avec de la viande, apparaît ici presque mauve. Bonne idée de l’avoir travaillée avec, notamment, de la crème ! « Pour le reste de la préparation, c’est le secret du chef ! », sourit Clara.

Au final, un billet de vingt suffit pour une pause du midi au Bistrot 22. La formule entrée, plat, dessert n’affiche que 18,90 €, ce qui offre un rapport qualité/prix vraiment correct avec du fait-maison. On reste sur des propositions simples – ce qui n’est pas du tout péjoratif – et bien réalisées. De quoi donner envie de revenir un soir, pour une petite planchette ou un apéro entre ami(e)s.

Aurélien Germain

> L’addition : formule du midi à 15,90 € pour entrée+plat ou plat+dessert. La formule complète est à 18,90 €. Suggestions entre 17,50 € (la salade Bistrot 22) et 18,90 € (la sole au beurre citronné).

> Au 22, place Gaston-Paillhou plus précisément. Ouvert lundi et mardi, 10 h – 17 h, et mercredi, jeudi, vendredi, de 10 h à 2 h. Formule déjeuner et cuisine bistrot le midi. Et le soir : cocktails, vins et planchettes apéro.

> Contact Tél. 02 47 61 80 78. Ou facebook.com/bistrot22tours et bistrot22.com

 

TMV du 14 au 20 septembre 2022

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2022/09/TMV_A_20220914_TMV_001_T_Q_0-2.pdf

La place du Grand Marché s’est refait une beauté ? On a donc fait un tour et fait le tour du quartier, avec celles et ceux qui font vivre cette place du Monstre. On revient aussi sur le projet du nouveau Centre chorégraphique qui ne se fera pas. On parle aussi de l’US Tours, de la chronique resto du Bistrot 22, de l’horoscope WTF et d’un tour avec les drôles de dames de la cinémathèque.

Posture royale

L’art subtil de ne rien faire, mais avec élégance. C’est ça la posture royale à la britannique et la reine Elizabeth la maîtrisait à la perfection. Mais attention, ne rien faire n’empêche pas d’être, bien au contraire. Quoique n’accomplissant rien, la reine était.

Pour chacun de ses sujets, elle était un fil, une boussole, un trait d’union. Presque tous les Britanniques ont un souvenir avec la reine. Quand elle croisait une personne, elle se montrait totalement disponible. Les yeux dans les yeux, souriante, attentive et sincèrement concernée. Et les quelques secondes qu’elle accordait ainsi, à des milliers de ses sujets, ont fini par tisser un lien indéfectible avec le peuple.

Mais, en même temps, Elizabeth se tenait très loin, ailleurs, au-dessus. Elle avait appris à gommer ses sentiments personnels, ses avis, ses colères et ses peurs pour n’être plus que le symbole d’elle-même. Aujourd’hui qu’elle est partie, on se demande si l’homme qui lui succède sera à la hauteur. Si le roi saura se montrer digne de la reine. Une interrogation assez réconfortante et qui lui rend un assez bel hommage…

Matthieu Pays

Le projet de nouveau Centre chorégraphique abandonné, en raison de la hausse des coûts

Le nouveau Centre chorégraphique national ne se fera pas. Face à la hausse des prix des matériaux, le projet de l’architecte Lina Ghotmeh n’est pas tenable financièrement.

Les faits

Le futur chantier du Centre chorégraphique national de Tours avait déjà eu du plomb dans l’aile quand son budget avait été revu à la hausse une première fois. Puis, mi-juillet, les collectivités ont souhaité que le budget du futur centre soit resserré.

Cette fois, l’augmentation exponentielle du coût des matériaux s’est rajoutée à l’équation, tuant le beau (mais cher) projet de l’architecte Lina Ghotmeh (photo de l’article). Le budget initial en 2017, de 15 millions d’euros, était effectivement passé à 23,4 millions d’euros.

Quant au coût de fonctionnement, il était de 1,5 million au début, mais a grimpé à 2,2 millions par an aujourd’hui. Une facture bien plus importante, en raison d’une surface agrandie et des frais en hausse pour tout ce qui concerne l’énergie et l’entretien.

Le contexte

Ce projet de nouveau CCNT s’inscrivait dans le cadre d’un « projet culturel et artistique, porté par Thomas Lebrun et son équipe, ainsi que dans une ambition urbanistique nouvelle pour l’ouest tourangeau, via l’aménagement par la Ville du quartier des casernes Beaumont-Chauveau », précise la municipalité.

Confiée à l’architecte Lina Ghotmeh, donc, cette nouvelle version du Centre chorégraphique prévoyait notamment un équipement à 450 places, un grand studio de 150 places, des loges pour les artistes et un studio pédagogique pour les résidences.

Quel avenir ?

La copie devait donc être revue. Les partenaires financiers ont demandé à Lina Ghotmeh de retravailler un projet qui comprendrait « un bâtiment le plus sobre possible », comme l’a rappelé l’adjoint à la culture, Christophe Dupin. Las ! Même ainsi, le projet ne serait pas tenable financièrement.

Fini donc le plan B, place au plan C : « Il correspond à la sobriété, avec comme solution possible une mutualisation des salles avec d’autres salles, comme Malraux, le Vinci, le nouvel Olympia à envisager avec les partenaires, a précisé Christophe Dupin à la NR. Dans le projet, c’était surtout la salle de diffusion qui coûtait cher. Maintenant, il va falloir travailler soit pour rénover le bâtiment existant, soit investir pour en créer un, sobre. Nous allons chercher des solutions. »
Avant d’indiquer : « Pour moi, le projet est relancé, plutôt qu’arrêté. »

Aurélien Germain / Photo : illustration Lina Ghotmeh – projet initial

Abdelkader Zighem, le boxeur qui a plus d’un coup dans son gant

#VisMaVille Abdelkader Zighem est le directeur sportif du club de boxe de Joué-lès-Tours. Ancien champion international, il vit pleinement son rôle d’éducateur et de faiseur de lien social par le sport.

Abdelkader Zighem n’est pas du genre à tenir en place, à part peut-être sur les rings où il ne peut s’échapper de ses 7 m² de concentration imposée. Sa vie semble à l’image de son flot de paroles : inépuisable. Occupée d’abord par sa passion, la boxe.

Champion du monde de boxe française en 1995 et quadruple champion de France dans les moins de 74 kilos (les super mi-moyens), il est diplômé de l’Insep (l’Institut National du Sport), de la génération des David Douillet et Jamel Bouras.

Après ses titres, le champion revient dans son quartier jocondien où il fonde en 1998 le club « Bouge ton corps à La Rabière ». Les débuts ne sont pas faciles, à enseigner la boxe française dans une ancienne salle de danse, principalement à des filles.

Aujourd’hui, à 54 ans, directeur sportif, entraîneur de kick-boxing dans son club de 80 adhérents dorénavant nommé les Eagles Boxing Club Joué, il vit ce sport en famille (sa femme Fatia est la présidente du club). Pour s’y consacrer ainsi qu’à ses enfants qu’il voulait voir grandir, il a choisi pour gagner sa vie, lui l’éducateur, un poste de veilleur de nuit pour l’association dans laquelle il exerçait, le CAES 37 de Fondettes qui accueille des 10- 18 ans confiés par l’Aide sociale à l’enfance.

Les enfants, c’est aussi ce qui l’anime. Les siens d’abord, mais aussi les autres. En ce moment, il se bat pour accueillir sa nièce algérienne, un bébé atteint de surdité et cherche le financement de son opération d’appareillage qu’il souhaite voir réalisée à Clocheville. « C’est mon objectif et je m’en donne les moyens. »

La boxe, il la voit aussi comme un moyen, celui de créer du lien social. « Quand je vois les mamans qui amènent leurs enfants me demander d’essayer de boxer aussi, ça me rend heureux. Je les vois ensuite, grâce à la boxe, s’ouvrir, prendre confiance en elles, c’est incroyable. » Le cours de boxe éducative pour les ados est d’ailleurs constitué à 70 % de filles. « Elles ne sont plus les mêmes après », assure Abdelkader Zighem.

Avec Nedid Elbaja, fondateur et dirigeant de El Baja Boxing Académy à Tours, il travaille main dans la main pour faire découvrir les bases techniques de la boxe dans les quartiers via Poings Communs 37.

Cet été, ils ont installé des rings gonflables dans les quartiers sensibles d’Amboise, de Saint-Pierre des Corps et de la Riche. Avec comme idée de partager les valeurs de la boxe : respect, écoute et concentration. « C’est là que je m’enrichis, souligne celui que tout le monde appelle Kader. En créant du lien social. » Il n’est pas rare d’ailleurs de le voir improviser en vacances une partie de basket avec son fils et les estivants autour.

Texte : Aurélie Dunouau / Photos : Ficta Effect

Ces Tourangelles et Tourangeaux qui ont réussi hors de nos frontières (2/2)

[2/2] Talents confirmés ou en passe de l’être, en France ou à l’international, ces personnalités ont leurs racines en Touraine mais ont dépassé les frontières de la région.

Sami Nouri
La mode chevillée au corps

On fait un pari : un jour, un film sera consacré à la vie de Sami Nouri. Jugez plutôt : né en 1996 en Afghanistan, il fuit avec sa famille le règne des Talibans pour rejoindre l’Iran, puis l’Europe. Arrivée en Turquie, la famille se sépare. Sami grimpe dans un avion sans avoir où il va atterrir. Ce sera la France, puis Tours, où il est pris en charge et peut entamer sa scolarité au collège Jules-Ferry puis au lycée professionnel François Clouet. Son papa était tailleur, Sami ne l’a pas oublié, et avait même appris à manier la machine à coudre à ses côtés.

Ses talents lui valent de décrocher des stages chez John Galliano et Jean-Paul Gaultier, puis de décrocher un contrat d’apprentissage chez ce dernier. Aujourd’hui, à 26 ans, le jeune homme a sa propre maison de couture à Paris !

Benjamin Brillaud
L’histoire pour les nuls

Ok, on admet : notre sous-titre est un peu désobligeant pour tous les fans de Nota Bene. Mais il faut bien dire que le Tourangeau a l’art et la manière de vulgariser l’Histoire avec un grand H pour nous la rendre passionnante et surprenante, non ?

Avec 2 millions d’abonnés, sa chaîne Youtube reste le fer de lance des activités de Benjamin Brillaud, qui développe aussi avec toute son équipe des podcasts et des émissions sur Twitch, un nouveau livre qui vient de sortir, écrit avec Stéphane Genêt (Tourangeau également) sur les complots et les coups fourrés historiques.

(Photo archives NR Julien Pruvost)

Valérie et Corentin Halley
Jusqu’où ira le Bibliovore ?

 

Au départ présents sur les marchés avec leurs livres d’occasion, Valérie et Corentin Halley ont ensuite ouvert des comptoirs éphémères dans le Vieux-Tours, avant de s’installer durablement rue Colbert. C’était en 2018, au numéro 104. Depuis ils ont déménagé au 91, mais l’idée reste la même : des livres d’occaz qui sont comme neufs, un stock qui se renouvelle constamment, et des sourires et bons conseils au rendez-vous !

La formule marche si bien que Marco à Blois, Virginie à Orléans, Jean-Luc à Poitiers, Sophie à Angers, Joséphine à Limoges et Ambre à Clermont-Ferrand ont ouvert leur propre Bibliovore !

Adam Ounas
International du ballon rond

La nouvelle est toute fraîche : le footballeur né à Chambray, qui a fait ses premières armes au Tours FC, puis au pôle espoir de Châteauroux et au FC Ouest Tourangeau, vient d’être recruté au LOSC. Lille en ligue 1, voilà un beau transfert pour l’ailier qui alterne entre France et étranger : après ses des débuts de pro chez les Girondins, il a passé cinq ans au SSC de Naples (avec quelques incursions à Nice et au Cagliari Calcio, en prêt), sans oublier sa sélection en équipe nationale d’Algérie. À 25 ans, voilà qui promet !

Compagnie Off
Toujours IN !

Elle fait partie du paysage, à tel point qu’on oublie parfois que la Compagnie Off basée à Saint-Pierre-des-Corps est un des projets artistiques tourangeaux qui voyage le plus à l’étranger. Philippe Freslon, fondateur et toujours directeur artistique, est entouré d’une équipe hors pair pour imaginer des spectacles qui font le lien entre l’humain, le grandiose et le public. La parade festive de septembre 2020 rue Nationale, véritable explosion de joie après des mois confinés, c’était eux !

Du Burning Man américain en 2018 aux rues de Galway ou Berlin et Valladolid cet été, pas de doute, les Off sont toujours « In ».

Clara Blachier
Vol direct Québec – Grèce

Point de départ ? Fondettes et son club de basket. Point d’arrivée ? Pour la saison 2022-2023, ce sera la Grèce, à Giannina. Mais entretemps, la joueuse tourangelle a évolué six ans d’affilée sur les terrains québécois de l’UQAM. Une chose est sûre, la température va grimper pour cette étoile des parquets !

Vincent Pelluard
Ça roule

Il est né à Joué-lès-Tours en 1990. C’est dans cette ville qu’on trouve un des plus beaux terrains de BMX et le club qui va avec. Coïncidence ? Le trentenaire est en effet devenu un professionnel du BMX. Installé en Colombie (pays natal de son épouse), il participe à des compétitions nationales et internationales de haut niveau, avec une 4e place à la coupe du monde 2021. Fera-t-il mieux fin septembre ?

Nicolas de Jong
Saisir la balle au bond

Il n’aura pas foulé longtemps les parquets tourangeaux. Ce basketteur de talent a en effet rapidement quitté le Tours Joué Basket pour rejoindre les clubs de Pro A puis Pro B, en faisant aussi un passage par la sélection nationale néerlandaise puisqu’il a la double-nationalité. Vichy, Strasbourg, Antibes, Cholet, Châlons-Reims, et même l’Espagne à Saragosse, et plus récemment à Madrid : le joueur revient cette saison au Boulazac Basket Dordogne où il était passé en 2018-2019.

Chronique resto : on a testé les burgers des Frères Tuck

D’abord implanté à Limoges, Frères Tuck est désormais également à Tours. On a fait un tour rue du Dr Bretonneau pour tester ces burgers des bois.

La quête des bons restaurants continue ! Et cette semaine, l’estomac nous a rappelé qu’un petit burger ne nous ferait pas de mal, histoire de prendre des forces – hum hum – avant les 10 et 20 km de Tours qui approchent…Un mets plutôt commun, surtout dans notre contrée, mais encore faut-il tomber sur du burger, du vrai, du bon.

Une amie nous indique alors de filer rue Bretonneau, pour y découvrir les Frères Tuck et les burgers des bois. Du fameux, nous promet-on. Va donc pour le test !

C’est au numéro 24 que se situe ce nouvel établissement remplaçant le Mai Tai qui a cessé son activité. À l’intérieur, des tables hautes en bois et de la déco artisanale ; à l’extérieur, une terrasse, également en bois. L’accueil, poli, est des plus sympathiques.

Huit burgers et une option végé

Mais ce qui nous intéresse surtout, c’est la carte. Au menu, huit burgers, dont un du mois. On retrouve par exemple le Cigalin avec cigaline de cochon mariné, tomme de Touraine, salade et granny smith. Ou encore le Ramuntcho (bœuf, crème de chèvre au piment d’espelette, chorizo snacké…) et une version végétarienne avec galettes de panais notamment pour remplacer le steak.

Pour nous, ce sera le California et il nous a enchantés : la viande – du bœuf limousin – est suffisamment épaisse et se laisse porter par une sauce californienne, composée de moutarde, mayonnaise, miel et jus de citron. Avec ça, ce qu’il faut d’avocat, une petite feuille de salade et du cheddar bien fondant. Surtout, le burger est élaboré avec une boule de pain directement réalisée par Les Blés de Demain, la boulangerie à deux pas de là. Une différence de taille, car ce pain est tout simplement excellent.

De toute façon, le restaurant a fait le choix de s’approvisionner en majeure partie dans le coin. Le fromage, par exemple, vient de chez Rodolphe le Meunier… Autant dire : qualité assurée !

Aventure née à Limoges, Frères Tuck est donc maintenant implanté également à Tours. Une nouvelle proposition tout près de la place du Grand-Marché qu’on a beaucoup appréciée et qui devrait ravir les papilles des amateurs de burgers locaux.

Aurélien Germain


> L’addition : entre 11,10 € et 13,40 € le burger. Avec la formule frites ou frites et eau parfumée, le prix monte de quelques euros. Portion de frites : 3,30 € ou à 4,20 € avec du cheddar fondu. Pour notre repas, un burger California + une portion de frites cheddar + une bière LBF IPA = une addition à 20,90 €. Menu enfants est à 8,10 €.

> C’est où ? 24, rue du Dr Bretonneau, à Tours. Ouvert du mardi au samedi, matin et soir. Sur place ou à emporter.

> Contact Tél. 09 87 34 76 65. Ou « Frères Tuck Tours » sur Facebook et instagram.com/frerestucktours

 

TMV du 7 au 13 septembre 2022

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2022/09/TMV_A_20220907_TMV_001_T_Q_0_web.pdf

Ils et elles sont Tourangeaux et Tourangelles, mais leur réussite a dépassé les frontières. Cette semaine, zoom sur celles et ceux qui ont réussi hors de Touraine, que ce soit en France ou à l’international. Au sommaire également : Emmaüs qui aide les étudiants, un horoscope WTF, un VisMaVille sur un boxeur qui met le social en avant, la chronique resto Les Frères Tuck et nos bons plans culture.

A peine une sensation

Je me réveille un matin et… Stupeur ! Je ne reconnais plus rien. A la radio, on me parle d’inflation, de prix du pétrole, de maîtrise de l’énergie… Je me gratte la tête. Puis, arrive la pause musicale après le journal. Et là, Kate Bush qui se met à chanter. Mais oui, Kate Bush… Par peur d’enchaîner avec Kim Wilde et Cindy Lauper, je décide d’éteindre la radio.

Je me frotte les yeux et j’allume la télé et là, quoi ? Le portrait de Mikhaïl Gorbatchev en plein écran, avec sa jolie petite tache lis-de- vin sur le sommet du crâne. Il fait risette à Ronald Reagan, il roule une pelle à Erich Honecker… Un peu plus tard, une sorte de Margaret Thatcher en plus jeune sort du 10 Downing Street.

Suis-je dans le 5e épisode de Retour vers le Futur, celui qui n’a pas encore été tourné ? Suis-je dans la quatrième dimension ? Suis-je, du coup, redevenu le beau jeune-homme que j’étais dans les années 80 ? Je me précipite dans la salle de bain, avec un fol espoir. Et là… Déception. Juste une illusion.

Matthieu Pays

Indre-et-Loire : Emmaüs propose une remise de 50 % aux étudiant(e)s

Une opération lancée par les centres Emmaüs d’Indre-et-Loire permet aux étudiant(e)s d’obtenir des remises de – 50 % pour cette rentrée. Elle dure encore jusqu’au 11 septembre.

Les faits

Il reste encore quelques jours pour profiter de l’opération spéciale d’Emmaüs, en Indre-et- Loire. En effet, jusqu’au 11 septembre inclus, les étudiant(e)s peuvent bénéficier de remises de 50 % sur les prix pratiqués par l’association.

L’événement se déroule sur l’ensemble des sites Emmaüs du département, c’est-à-dire Auzouer-en-Touraine, Amboise, Chinon, Esvres, Joué-lès-Tours, et Saint-Pierre-des- Corps. Seul le local de Tours-Nord n’est pas concerné, puisqu’il est pour l’instant fermé en raison des travaux et ne rouvrira qu’en décembre.

Comment ça marche ?

Rien de très compliqué… Les jeunes concerné( e)s doivent simplement présenter leur carte étudiante en cours de validité et une pièce d’identité. Les rabais concernent aussi bien des vêtements, que des meubles et du mobilier, ou encore des appareils électroniques. L

es recettes contribuent ensuite aux actions solidaires d’Emmaüs, puisque les ventes permettent de financer les structures d’accueil et d’hébergement notamment.

Le contexte

L’association Emmaüs organise cet événement pour la deuxième année. Une opération qui apparaît plus que nécessaire, dans un contexte de forte inflation et à l’heure où la précarité étudiante se fait de plus en plus grande.

Dans sa récente étude, l’Unef – l’Union nationale des étudiants de France – a indiqué que la vie étudiante avait augmenté de 6,47 % par rapport à l’année dernière, soulignant également que tous les postes de dépenses avaient grimpé en flèche. Une hausse qui représente 428,22 € en plus par an, d’après le syndicat.

Le point de vue

Emma (*), étudiante à la fac des Tanneurs, est venue « chiner » dès le premier jour de l’opération, le 3 septembre. « Les prix avaient déjà explosé après la pandémie. Maintenant, tout est devenu hors de prix. Mon budget ne suit pas… », dit-elle.

À Emmaüs, elle a ainsi pu se trouver un petit meuble Ikea en parfait état et un vieux vélo pour vraiment pas cher : « Il me servira à aller au travail, car j’ai dû prendre un boulot partiel pour tenir les fins de mois. »

Aurélien Germain / Photo : archives NR

(*) Le prénom a été modifié, par souci d’anonymat

Chroniques culture : Heilung côté musique ; BD et monde viking côté lecture

Retour des chroniques culture pour la rentrée avec le dernier disque de Heilung, le plein de BD, mais aussi des livres sur le monde viking et sur… Johnny !

L’ALBUM DE LA SEMAINE

HEILUNG – DRIF

Nouvel album pour le phénomène Heilung qui, avec ce « Drif », a décidé de s’éloigner de ses contrées nordiques habituelles pour proposer un véritable tour des civilisations. Le groupe de dark folk, toujours très chamanique dans son propos musical, navigue ainsi entre le chant guerrier de l’armée romaine (« Urbani »), les souffles de la Mésopotamie (« Marduk »), sans oublier ces voix gutturales typiques de Heilung.

Mélodique à souhait, bourré de rituels, Drif transporte et fait voyager. C’est un travail minutieux (une mélodie a été créée grâce à un système de code spécial utilisant chiffres, runes et lettres latines), toujours aussi riche thématiquement. Avec Drif, Heilung explose de nouveau les frontières.

Aurélien Germain

LES LIVRES

LE MONDE VIKING

Passionnant ouvrage que voilà ! Dans « Le Monde viking » (éd. Tallandier), Lucie Malbos – maître de conférences en histoire médiévale à l’Université de Poitiers – retrace le parcours de quatorze personnalités, hommes et femmes scandinaves qui ont façonné l’histoire viking. À la lecture, on voyage ainsi aux côtés de Rollon, qui a notamment constitué le duché de Normandie, ou encore Erik le Rouge, célèbre explorateur banni d’Islande qui posera ensuite pied au Groenland pour y établir une colonie.

« Le Monde viking » offre ainsi multitude d’informations sur une société bien plus complexe qu’il n’y paraît et tue dans l’œuf l’éternel cliché du viking comme simple pilleur sanguinaire.

A.G.


JOHNNY ET MOI

Hervé Moisan, connu sous le pseudo de HM quand il écrit dans Rock’n’Folk, se livre sans détour sur sa passion sur Johnny Hallyday dans « Johnny et moi » (éd. Camion Blanc), celui qui « malgré ses concessions grand public et ses dérives du côté de la variété » reste pour lui le seul rocker français.

Il le fait d’une manière originale en prenant chacun des concerts qu’il a vu entre 1965 et 2017, pour se livrer à une analyse sociologique et musicale. Un ouvrage touchant par sa forme donc, mais aussi par la passion qu’il dégage. Hervé Bourit

> Hervé Moisan sera sur la scène du Bateau Ivre le 8 septembre pour présenter « Poésies en liberté », un spectacle de poésies mises en scène.

La sélection BD

Nouveau coup de génie, de la part de Lewis Trondheim qui catapulte notre Lapinot préféré dans l’univers d’Astérix ! « Par Toutatis » (éditions L’Association) est donc une « parodix » complètement folle, mais jubilatoire, car ce télescopage est une réussite absolue.
Bonne nouvelle du coté de nos héros, car Spirou reprend lui aussi du service avec « La Mort de Spirou » (Dupuis). Une 56e aventure gérée de main de maître par le trio Abitan, Guerrive et Schwartz.

Avec « L’Ecluse » (Grand Angle), Philippe Pelaez et Gilles Aris livrent un polar bien troussé dans l’esprit d’un Simenon. L’intrigue est bien amenée dans un milieu fluvial et le dessin colle à l’histoire : une des belles surprises de cette rentrée.
Quand l’humour se fait rare, on peut compter sur Libon ! Il nous embarque dans « Un Petit pas pour l’Homme, et un croche-patte pour l’humanité » (Fluide Glacial). Son non-sens et son humour caustique font mouche, comme d’habitude.

On termine avec une découverte, Julia Reynaud, qui avec « Le Bel Alex » (Casterman) offre un premier album doté d’une très belle histoire autour des rapports humains. Un récit sensible et délicat soutenu par une mise en scène originale.

H.B.

Cuisine japonaise près de la gare : on a testé Hokane Ramen

Récemment installé rue Blaise-Pascal, Hokane Ramen a fait du ramen sa spécialité. On a testé pour vous…

* Instant culture générale dans 3, 2, 1… * Le « ramen », qu’est-ce donc ? C’est un plat traditionnel de la cuisine asiatique. Née en Chine, cette recette a été importée au Japon où elle y est fort prisée, réunissant viandes, légumes, et autres assaisonnements, dans un bouillon de nouilles.

Alors que les amoureuses et amoureux de ramen se réjouissent : un petit nouveau situé rue Blaise-Pascal l’a placé au cœur de son menu ! Hokane Ramen, à deux pas de la gare, remplace l’ancien restaurant Parfum Culture, mais continue dans la lignée de la cuisine japonaise. À sa carte donc, le client peut tester l’un des trois ramens proposés : porc braisé, poulet ou l’option végétarienne. Pour nous, ce sera celui au poulet mariné.

En attendant, on se détend dans cette salle toute calme, à l’atmosphère chaleureuse et à la jolie déco asiatique, où sont rangées des dizaines de mangas, rendant le cadre vraiment agréable. Passé l’entrée – notre péché mignon, des brochettes bœuf fromage bien fondantes en bouche – vient alors le ramen.

Ramen, sushis et bento au menu

Et là, surprise : le plat nous paraît gargantuesque. C’est qu’il est profond… et bien rempli, ce bol ! On ne lésine pas sur la quantité, mais on n’en oublie pas la qualité. Car force est de constater que c’est du tout bon côté cuisine. Les nouilles sont faites maison et savoureuses, le poulet reste tendre et baigne dans un bouillon parfumé. Un œuf mollet, un peu de gingembre et du nori – cette algue typique et comestible – complètent le tout.

Avec bol si copieux et recette bien maîtrisée, le rapport qualité/prix nous semble plus que raisonnable.

À noter que le Hokane ne fait pas que des ramens. On retrouve également à la carte son lot de sushis et makis, ainsi que le bento qui est une sorte de « boîte à déjeuner » japonaise. Il est composé de riz nature, d’un oeuf mollet, de trois sushis saumon et de chashu (tofu, viande, etc.) et d’accompagnement (beignet de poulet, tempura crevettes…).

À deux pas de la gare, une nouvelle adresse à noter pour quiconque aime la cuisine du pays du Soleil-Levant.

Chronique : Aurélien Germain


> L’addition : Pour notre repas, nous arrivons à un total de 24,50 € pour une entrée (brochettes bœuf fromage à 5 €), le plat (un ramen à 15,50 €) et une boisson (bière japonaise à 4 €). Au menu, on retrouve également le bento à 19 € (ou 17 € en végétarien), des nouilles à 12 €, ou encore des formules sushis à 13,50 €. Assiettes de riz entre 10 et 13 €. Options végé.

> Au 63, rue Blaise-Pascal, à Tours. Possibilité de livraison sur les plateformes habituelles. Ouvert tous les jours, midi et soir. Contact : 02 47 61 71 02 ou facebook.com/HokaneRamenTours et @hokaneramen sur Instagram.

 

Actu 37 : réouverture de la ligne Tours-Loches, coût de la vie étudiante, travaux et festivals

L’actu du 37 en quatre infos et en deux minutes chrono : de la réouverture de la ligne Tours-Loches, au classement du coût de la vie étudiante à Tours, en passant par la bonne santé des festivals et les travaux du giratoire de Saint-Sauveur.

SNCF
Retour de la ligne Tours-Loches

Et c’est reparti ! Après un an d’absence, la ligne SNCF entre Tours et Loches a rouvert, ce lundi 29 août. Désormais, cinq trains effectueront le trajet en semaine (contre deux auparavant) entre Loches et Tours, ainsi que deux supplémentaires le samedi. En sens inverse, depuis Tours, un voyage en plus aura lieu le dimanche soir. Le prix du voyage reste inchangé, soit 9 €. Et les mêmes arrêts seront desservis.

Cette réouverture fait suite à des travaux sur plus de 27 km de voies ferrées entre Joué-lès- Tours et Reignac-sur-Indre, pour pérenniser l’exploitation de la ligne pour 15 ans et refaire une beauté à certains rails.

VIE ÉTUDIANT(E)
Quel coût de la vie ?

L’Unef, l’Union nationale des étudiants de France, a publié il y a peu son classement annuel des villes universitaires en terme de coût de la vie étudiante. Frais d’inscription et de restauration, téléphone, transports, ou encore prix du loyer sont autant d’indicateurs et de postes de dépenses qui ont servi à réaliser l’étude.

Tours apparaît à la 34e position (sur 47 villes répertoriées) avec 907,81 € de dépenses en moyenne par mois (contre 1 332,52 € pour Paris par exemple) pour les étudiant(e)s.

Dans ce tableau, Le Mans est la ville où le coût de la vie est le moins cher pour ses étudiant(e)s (850,44 €).

TRAVAUX
Giratoire Plus fluide

L’été à Tours a été marqué par de gros problèmes de circulation, dû à de nombreux travaux, notamment l’un des chantiers les plus importants : celui du rond-point de Saint-Sauveur. Mais la circulation devrait être un peu plus fluide, car ce giratoire – aux 50 000 voitures par jour – a finalement rouvert à la fin août.

Les travaux sont encore en cours, mais la circulation est maintenant autorisée sur des bretelles d’accès libérées. Ils seront terminés fin octobre. Toutefois, entre le 26 septembre et le 14 octobre, les voitures pourront rouler, mais risquent d’être impactées par les travaux réalisés par tronçons autour du giratoire.

FESTIVALS
Carton plein !

Deux ans de disette, puis un retour en fanfare ! Les festivals tourangeaux ont connu de belles fréquentations cet été. Citons par exemple Aucard de Tours qui a notamment affiché des soirées à 5 000 spectateurs/ trices, mais aussi le Festival des Horizons, avec 10 000 personnes, les Kampagn’Arts et leurs 7 000 personnes sur deux jours.

En juillet, Terres du Son a également fait carton plein, avec 38 000 festivalier(e)s. Avoine Zone Groove a réuni près de 6 000 personnes chaque soir. Gros succès également pour Yzeures ‘n’ Rock avec 24 000 fans en un week-end, dont rien que 9 000 qui se sont précipités le samedi.

Aurélien Germain / Photos : NR H. Le Guellec et J. Pruvost

TMV du 31 août au 6 septembre 2022

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2022/08/TMV_A_20220831_TMV_001_T_Q_0_web.pdf

C’est la rentrééééee ! Et quoi de mieux que de lire le nouveau numéro de tmv et, en plus, y glaner 20 bons plans et bonnes idées pour aborder ces premiers jours de septembre comme il se doit ? Ensuite, on file dans les pages actu pour découvrir les nouveaux bus de nuit de Fil Bleu, avant d’engloutir nos pages culture, l’horoscope WTF, la chronique resto à Hokane Ramen (cuisine japonaise) et découvrir le quotidien d’un charpentier écoconstructeur.

A Tours, des bus de nuit à partir du 1er septembre

Le 1er septembre, Fil Bleu lancera le tant attendu service de bus de nuit. Baptisée N1, cette ligne reliera Tours-Centre et Tours-Sud, les jeudis, vendredis et samedis.

Les faits

Cela faisait bien longtemps que les usager(e)s de Fil Bleu réclamaient des bus de nuit ! C’est désormais chose faite, puisqu’à compter du 1er septembre, la petite nouvelle « N1 » sera mise en place, entre Tours-Centre et Tours- Sud. Ces bus circuleront donc les nuits de jeudi, vendredi et samedi, toute l’année sauf exceptions comme le 1er-Mai par exemple. Les départs se feront entre 1 h et 4 h du matin, effectuant une sorte de boucle à partir de la gare de Tours.

La N1 passera ainsi sur tout Grammont, avec un passage par le Lac, le quartier des Fontaines, le lycée Grandmont, avant de passer par Polytech, la fac des Deux-Lions, puis de filer vers Saint-Sauveur, Giraudeau, Saint-Éloi, avec un saut par les Halles et la place du Grand-Marché, puis par le boulevard Béranger pour terminer la boucle à la gare de Tours. Attention toutefois, Tours-Nord n’est pas desservi par cette ligne.

Le trajet en détail et les arrêts sont disponibles sur le site internet de Fil Bleu.

Quatre départs et de la sécurité

« Noctambules, étudiants et travailleurs de nuit bénéficient de quatre départs », résume Fil Bleu, rappelant qu’ils se feront à 1 h, 2 h, 3 h et 4 h du matin. À la question de la sécurité, qui peut évidemment se poser lors de trajets nocturnes, Fil Bleu précise qu’un « agent de sécurité sera à bord pour veiller à la tranquillité des voyageurs. »

Le contexte

Régulièrement, Fil Bleu était interpellé sur l’absence de service de nuit sur son réseau. Des expérimentations avaient toutefois été mises en place, comme par exemple à la nuit du Nouvel An, ou certains événements festifs comme des prolongements de service pour la Fête de la musique.

Du nouveau, Vallée du Cher

C’est l’autre grande nouveauté de la rentrée. La ligne 16 qui reliait Joué-lès-Tours à Saint- Pierre-des-Corps fera un passage par le complexe sportif de la Vallée du Cher, le Parc des expositions et les établissements scolaires Corneille et Becquerel.

Aurélien Germain

> NB : A l’heure où nous imprimons, un préavis de grève de 24 h renouvelable a été déposé par l’intersyndicale Fil Bleu, à partir du 1er septembre.

Numéro spécial : nos bons plans pour un été à la cool en Touraine

Dernier numéro avant les vacances ! Notre numéro 421 est un numéro spécial, avec un tas de bonnes idées de sorties, à faire solo ou en famille, en Indre-et-Loire.

Voici donc venu le temps de notre petite pause estivale ! Cette saison s’achève comme elle a commencé : en fanfare et en beauté grâce à vous, lectrices et lecteurs, fidèles ou de passage, mais qui continuez de nous faire confiance, tout comme nos annonceurs et quiconque collabore de près ou de loin avec tmv.

Après deux années délicates, c’est donc le moment de connaître (mais si, mais si !) un été « normal ». Retrouvez donc, dans notre numéro spécial du 6 juillet, qui vous accompagnera pendant toutes ces vacances tous nos bons plans et des idées de sorties sympathiques à faire en famille, solo ou entre ami(e)s, tout en restant dans notre magnifique Touraine.

Passez d’excellentes vacances et revenez en pleine forme !

Découvrez tous nos bons plans pour un été à la cool en Touraine, en cliquant JUSTE ICI ! 

 

Chronique resto : un voyage en Grèce avec la cuisine de Dionysos

Un numéro de tmv spécial été et vacances ? Il fallait bien que notre chronique resto aille aussi en ce sens ! Alors, la rédac’ s’est dit qu’elle allait voyager et partir en Grèce… mais sans bouger de Tours.

Envolons-nous donc du côté de la place Plumereau, avant de bifurquer rue du Dr Bretonneau ! C’est là qu’on a pris notre aller simple pour le pays de Socrate (ou de Nikos Aliagas, c’est selon). Ici, le restaurant Dionysos ravit les papilles de celles et ceux qui ont envie d’une découverte culinaire. Cuisine grecque et tradi à tous les étages, l’établissement joue la carte du fait-maison, que ce soit sur place ou à emporter.

Nous, on choisit de rester dans l’ambiance. On s’installe, pieds sous la table, à jeter un œil au décor bien sympathique. Pour l’entrée, il est évidemment impossible de louper la pita, ce pain grec bien connu. Un délice ! Avec ça, ce sera halloumi, pour une dose de fromage chypriote. Il est grillé au lait de vache, de brebis et de chèvre.

À noter qu’il est aussi possible de tenter des entrées froides, comme le ktipiti (poivron rouge de Florina et yaourt grec) ou le tahini, de la purée de sésame.

Steaks de courgettes, yaourt grec et khoriatiki

Pour la suite, le dépaysement continue ! Elle nous faisait de l’œil, cette nouvelle recette : alors on suit les conseils du chef et on tente le kolokithokeftedes. Très pratique à écrire (*les plaintes pour orthographe grec sont à déposer sur notre boîte mail*), ce plat est populaire sur les îles.

On dévore ces steaks de courgettes pleins de goût et croustillants. Des saveurs encore plus prononcées par l’accompagnement, du yaourt grec et de la khoriatiki, une salade (qu’on aurait toutefois aimé plus conséquente) dans laquelle on retrouve de la féta, des olives de Kalamata, un peu d’huile d’olive, de la tomate et du concombre.

Un bien bon repas donc, passé dans une atmosphère chaleureuse, qui fait voyager. Finalement, seule la pierre de tuffeau de l’établissement nous rappelle que l’on est bien… à Tours et non en Grèce !

Chronique : Aurélien Germain / Photo : Facebook Dionysos


> L’addition : entrées entre 3,50 € et 7 €, sauf la pita à 1,50 €. Plats : comptez 15 € pour le gratin oussaka ou les brochettes. Un papoutsaki (aubergine farcie) revient à 17 €. Les desserts sont à 5 € environ.
> Option végé  (13 et 15 € le plat).
> C’est où ? Au 31, rue du Dr Bretonneau. Ouvert du mardi au samedi, de midi à 14 h et de 19 h à 22 h. Sur place, à emporter click ‘n’ collect (sur dionysostours. fr), livraison.
> Contact : 02 19 03 70 41. Ou sur les réseaux : instagram. com/dionysos. cuisinegrecque et facebook.com/rgdionysos

 

 

Actu37 : pas de feu d’artifice au 14-Juillet, baignade interdite à Joué et travaux au giratoire de Saint-Sauveur

L’actu du 37 en 3 minutes chrono : entre le feu d’artifice annulé pour protéger des oiseaux nichés et les travaux du nouveau giratoire à Saint-Sauveur, en passant par les urgences à Amboise et les cyanobactéries aux Bretonnières.

Pas de feu d’artifice pour le 14 Juillet à Tours

Il n’y aura pas de feu d’artifice tiré au-dessus de la Loire pour le 14 Juillet. S’il avait déjà été annulé en 2020 et 2021 pour cause de Covid et restrictions sanitaires, c’est cette fois pour tout autre chose… En effet, la municipalité souhaite préserver la protection des oiseaux : car c’est à cet endroit, sur des bancs de sable, que nichent des sternes naines et pierregarin. Et cet oiseau diurne ne goûte guère aux pétarades du 14-Juillet. Effrayées, elles fuient et ne retrouvent plus leurs petits ensuite.

Ce jour-là, il y aura toutefois un banquet populaire au nord de Tours et un spectacle de feu dans le centre.

JOUÉ-LÈS-TOURS : Baignade interdite

Il s’agit là d’une « mesure préventive pour écarter tout risque », ainsi que le dit la municipalité : à Joué-lès-Tours, le lac des Bretonnières restera fermé à la baignade tout l’été. Et ce, pour la troisième année consécutive. En cause ? Les cyanobactéries, comme très souvent dans certains points d’eaux en Indre-et-Loire. Si, pour l’instant, le taux de ces microorganismes « reste inférieur à la norme, celui-ci ne cesse de progresser », précise la Ville dans un communiqué.

Les cyanobactéries sont nocives pour l’homme, mais aussi pour les animaux ; elles peuvent provoquer troubles digestifs voire nerveux.

Giratoire de SAINT-SAUVEUR : Bientôt les travaux

Les travaux d’aménagement du giratoire de Saint-Sauveur (où s’était produit un accident mortel, le 7 novembre 2021) devraient commencer prochainement. Ils doivent sécuriser les axes piétons et cyclables. La Métropole espère que cela commencera dès la mi-juillet, période estivale durant laquelle le trafic est moindre.

Les travaux devraient durer 2 mois. Il y aura notamment les rétrécissements de voies, en remplaçant les balises par des terre-pleins surélevés et végétalisés, ainsi que neuf plateaux assurant la continuité de circulation des vélos et des piétons. Est aussi prévu un éclairage à leds. Coût total de l’opération : 560 000 €.

AMBOISE : Urgence aux urgences

C’est malheureusement devenu une information « habituelle »… Cet été, et comme d’autres villes en France, les urgences « hors Smur » fermeront une à deux nuits par semaine, à l’hôpital d’Amboise. Tout a été fait pour maintenir les urgences vitales tout au long de l’été et « seule » la ligne urgence donc sera close une quinze de nuits entre juillet et août.

Une casse limitée, grâce à « l’investissement des médecins et soignant(e)s », a précisé Alain Deilgat, chef de service, qui appelle aussi au bon sens des gens, dans les colonnes de la Nouvelle République. À Amboise, trois postes de médecins sont manquants.

TMV spécial été du 6 juillet 2022

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2022/07/TMV_A_20220706_TMV_001_T_Q_0.pdf

Et voilà, c’est la fin de la saison ! Retrouvez notre numéro spécial été qui répertorie près de 40 bonnes idées de sorties pour l’été, en restant dans notre jolie Touraine. Bons plans garantis ! Vacances oblige, on parle aussi de la course aux passeports (de nouveaux créneaux, vite), et d’un horoscope WTF spécial pour vos congés… En prime, un vrai/faux sur Sting, des chroniques culture et le portrait du big boss de l’escape game à Tours.

Passeports et cartes d’identité : de nouveaux créneaux à Tours

Depuis le 1er juillet, 5 000 rendez-vous supplémentaires ont été mis en place par la Ville pour délivrer passeports et cartes d’identité. Il reste encore des places… Mais cela part (très) vite !

Les faits

C’est bon, c’est parti ! Début juin, la Ville de Tours et la Préfecture avaient annoncé l’ouverture de 5 000 rendez-vous pour délivrer passeports et cartes d’identité, dans une situation à l’époque totalement bouchée. Depuis le 1er juillet donc, 13 guichets – au lieu de 3 – ont été ouverts pour débloquer des créneaux engorgés. Tout le mois, à la mairie de Tours, il est possible d’obtenir un rendez-vous, entre 8 h 30 et 17 h 30 non-stop.

Mais les places sont chères et partent vite. À l’heure où nous imprimons, il restait toutefois encore des créneaux libres à partir du 19 juillet, et surtout, du 25 au 29 juillet, à la mairie de Tours centre. En tentant la mairie du quartier des Fontaines, une petite place était disponible le 9 août, avant un trou jusqu’à fin septembre ! À la mairie annexe de Saint-Symphorien, il n’y a plus rien avant octobre. Idem pour Sainte-Radegonde prise d’assaut jusqu’à fin septembre.

C’est donc bien sur les nouvelles disponibilités de Tours centre qu’il faut miser…

Le contexte

« À Tours-Centre, en s’y prenant le lundi 9 mai, en début d’après-midi, nous obtenions un premier créneau pour le mercredi 3 août. Soit 55 jours d’attente avant de pouvoir faire sa demande de passeport. Pour les mairies annexes, c’était encore pire », écrivions-nous, dans tmv, il y a deux mois. À cette époque, cette situation inédite était liée en grande partie à l’effet de rattrapage, suite à la crise sanitaire. Un bon million de documents officiels n’avait pas été renouvelé, en raison des restrictions de déplacement. Les vacances approchant, c’est peu dire que les services ont vite été débordés !

C’est dans ce contexte que la Ville de Tours avait décidé d’ouvrir ces milliers de rendez-vous sur le mois de juillet. Le tout, grâce à la formation de vingt vacataires, chargés de la réception des démarches. Le premier jour d’ouverture, 234 rendez- vous avaient déjà été pris.

Comment ça marche ?

Il suffit de se rendre sur tours.fr En s’inscrivant sur internet, il n’y a qu’à remplir un formulaire d’identité, puis choisir l’objet de la demande. Ensuite, s’ouvre un tableau des créneaux encore disponibles. Et à ce moment, il faudra cliquer… très vite !

Texte : Aurélien Germain
Photo : NR

Chroniques culture : Nova Twins, la sélection BD, Chabat sur Netflix et Prix Maya

Cette semaine, on se met « Supernova » des Nova Twins dans les oreilles, tout en lisant notre sélection BD, avant de jeter un œil aux lauréat(e)s du Prix Maya à Tours et d’avoir la petite info Netflix sympa…

LE CD

NOVA TWINS – SUPERNOVA

Retour en force du duo Amy Love (guitare) et Georgia South (basse) ! Le duo londonien vient nous mettre une petite claque derrière la nuque avec l’excellent « Supernova », album coup-de-boule qui a le culot de mélanger tous les genres, sans verser dans l’opportunisme musical ou le grand n’importe quoi.

Rap et hip hop, électro, gros rock costaud, tout y passe et les Nova Twins passent tout ça au shaker pour accoucher d’un disque accrocheur au possible, mélodieux et mélodique, rageur et rythmé, tranchant comme une lame de rasoir. Les baffes s’enchaînent (« Toolbox » fera un malheur en live), portées par une basse vrombissante qui remue les tripes. Un album tout en contraste, 100 % réussi.

Aurélien Germain

La sélection BD

On a adoré la nouvelle série d’Eric Stalner, Bertille& Bertille, quiavec « L’ÉtrangeBoule rouge » (éd. Grand Angle) propose un duo iconoclaste entre un policier et un jeune bourgeoise, confrontés à un phénomène paranormal. Le dessin est superbe et le scénario bluffant, avec une résonance à l’actualité.

Avec « Le Serpent à deux têtes » (Soleil), Gani Jakupi démontre l’étendue de son talent en nous emmenant aux prémices de l’histoire de l’Australie avec un récit troublant sur ce qui fait l’identité d’un homme. Un roman graphique saisissant. Henriet et Yann continuent de nous entraîner sur les traces de l’aviatrice Bessie Colman avec ce Black Squaw, dont le T3 « Le Crotoy » (Dupuis) livre une aventure originale entre récit historique et aventure d’aviation.

« BFF » (Delcourt) est un récit complet signé Cadene, Safieddine et Fabre, qui nous plonge aux côtés d’une bande d’amis, où le mensonge et la dissimulation semblent être la règle. Soit 256 pages sur notre société contemporaine, ses affres et ses tourments. On terminera avec le tome 2 d’Idéfix et les Irréductibles, « Les Romains se prennent une gamelle » (Albert René), bourré d’aventures trépidantes, illustrées par Penech et Bastide.

Hervé Bourit

PRIX MAYA  : LES LAURÉATS

Le 18 juin dernier, se tenait à Tours la Vegan Place et avec elle, son prix littéraire animaliste. Le Prix Maya – son petit nom – a sacré Sophie Hénaff, pour le roman « Voix d’extinction » ; Marie Pavlenko et Camille Garoche, pour le livre jeunesse « La Plus belle du monde » ; et Badger pour la BD « Des graines et du boudin ». Le jury était notamment constitué de Camille Silvert, Sophie Wyseur et Audrey Jougla.

A.G.

> facebook.com/prixmaya

NETFLIX : CHABAT ET ASTÉRIX

Ça y est ! Alain Chabat a bouclé l’écriture des cinq épisodes du « Combat des chefs », une mini-série d’animation 3D, adaptée de l’album d’Astérix. Cette production sera diffusée sur Netflix et remet mister Burger Quiz dans la marmite, vingt ans après son cultissime « Mission Cléopâtre ». Pour cette série, Chabat collabore avec Benoît Oullion qui écrivait également les sketchs de Burger Quiz, justement, et Pierre-Alain Bloch, cocréateur de « Avez-vous déjà vu… ? ». Est-ce qu’on attend ça avec impatience ? Oh que oui !

A.G.

Hellfest 2022 partie 2 : chiffres fous et marathon du metal

Canicule le premier week-end, début sous des trombes d’eau pour le second, avant le retour du soleil ! Mais pas de quoi décourager les festivalier(e)s du Hellfest qui, durant quatre jours supplémentaires, ont pris une nouvelle (grosse) dose de metal. Notre compte-rendu !

Hellfest pluvieux, Hellfest heureux (quand même)

En débarquant de nouveau à Clisson, pour ce deuxième week-end d’affilée du Hellfest, c’est un sublime ciel gris et de magnifiques nuages bien moches qui nous accueillent. Comparé aux 17, 18, 19 juin, la température a chuté de… 20 degrés. Rien que ça. De la canicule qui nous a fait perdre 32 litres de sueur et 10 kg de gras, voici désormais madame Pluie qui s’abat par averses sur le site clissonnais.

Vendredi 24 juin, le jugement est sans appel : la boue aura eu raison de notre première paire de baskets et le soir, nos orteils ressemblent à des Knacki® mouillées. Mais le metal réchauffe.

Des chiffres ahurissants

420 000

Cette 15e édition du Hellfest – on l’a dit – est synonyme de démesure. Sur ces 7 jours, 420 000 festivalier(e)s réuni(e)s pour l’amour du metal (et de la bière, mais chut). Les 350 groupes se répartissent sur 6 scènes, ratissant large en représentant des dizaines de genres musicaux.

Boire un petit coup et manger ? Toujours possible partout sur les dizaines d’hectares du festival.

800 000

Entre 700 000 et 800 000 litres de bière ont été écoulés durant tout ce Hellfest, a estimé Ben Barbaud, big boss du festival. Mais – ô fichtre diantre, malheur ! – c’est 15 % de moins qu’une édition normale, « la faute » à une canicule qui aura poussé les metalleux à préférer l’eau (c’est bien) au breuvage houblonné.

5 000

Le nombre de bénévoles qui ont œuvré tout du long. 3 000 d’entre eux ont même fait les deux week-ends !

900 m2

La taille de la « loge » de Metallica, tête d’affiche de cette 15e édition, d’après le journal Ouest France. En fait, il s’agit surtout d’un mini-village, où s’affaire un staff de 120 personnes, installé exceptionnellement pour ce groupe mythique jamais venu au Hellfest.

300 000

En litres, la quantité de fioul utilisée pour l’ensemble des groupes électrogènes durant cette semaine.

74

C’est l’âge du légendaire ALICE COOPER qui a délivré un concert fun à souhait le vendredi, un spectacle, un vrai de vrai.

Y a pas d’âge pour écouter du metal !

17

En moyenne, le nombre de kilomètres que la team tmv parcourait par jour. (PS : si quelqu’un a une bonne adresse pour les massages de pieds…)

La dose de claques

[Lectrice, lecteur, on te connaît : si tu t’ennuies, tu peux aller en fin d’article pour lire notre baffouille sur la déception de cette édition ou sur le concert magique de Metallica]

Difficile de ne pas trouver son bonheur avec une telle programmation. Celui ou celle qui n’aura rien à trouver à se mettre sous la dent sera condamné à se farcir l’intégrale de Christophe Maé. Une fois de plus, c’était totale régalade.

On retiendra notamment la prestation absolument hallucinante de NINE INCH NAILS. Le groupe de Trent Reznor, que le Hellfest draguait depuis tant d’années, a enfin mis les pieds à Clisson. En mode machine de guerre. Set imparable (« Wish » en deuxième titre, façon pichenette de bûcheron), mur du son qui décolle les plombages, jeu de lumières ultra-réfléchi… La perle noire du metal indus aura mis le Hellfest à genoux.

On attendait de pied ferme, le samedi à 13 h (l’équivalent de 6 h du mat’ quand on est au Hellfest…), HUMANITY’S LAST BREATH. Un nom poétique qui signifie « Le dernier souffle de l’humanité ». Bref, une bonne dose d’optimisme en vue ! Là encore, une bonne baffe des familles, puisque les Suédois ont mis tout le monde d’accord avec leurs rythmiques syncopées et visqueuses, ces guitares sous-accordées plongeant dans les abysses de la noirceur, le tout avec une voix d’outre-tombe qui vous rappelle que oui, la fin du monde est bel et bien pour bientôt.

Humanity’s Last Breath : douceur, poésie et optimisme au Hellfest.

Dans un registre totalement différent, THE RUMJACKS a balancé son punk celtique devant une fosse bouillonnante (coucou, j’ai perdu un pied), riffs sautillants imbibés de Guinness, pour une dose de bonne humeur et un public chauffé à blanc, où l’on a pu dénombrer 12 slammeurs au mètre carré durant tout le show.
Récemment passé par Joué-lès-Tours, IGORRR a pulvérisé la scène malgré un retard de 15 minutes, amputant un set joué à cent à l’heure. Quant à MONKEY 3, le groupe suisse a offert une partition confinant au sublime, avec son stoner psyché sans paroles. Le concert, de toute beauté, s’est fini par l’extatique « Icarus » qui – on l’avoue, moquez-vous – nous a fait couler une larme.

Pas du tout metal, mais diablement superbes, NYTT LAND (du folk nordique très chamanique) et MYRKUR (un set acoustique folk danois) auront permis une bouffée d’air frais pendant ce week-end.

Car avec MIDNIGHT, la température est remontée de quelques degrés : prenez du punk, saupoudrez de speed metal, ajoutez-y trois musiciens encagoulés dont on ne voit pas le visage, et ça donne un concert totalement maboule, finissant sur un public en feu, des cordes de basse arrachées et des types se tapant leurs instruments sur le crâne. Normal.

Midnight, quasi incognito au Hellfest…

Oh, un OVNI !

On ne misait pas grand-chose sur DIRTY SHIRT, mais c’est probablement l’une des prestations les plus remarquées et remarquables de ces dernières années au Hellfest ! Au menu ? Du metal roumain, mâtiné de folklore de Transylvanie, avec 28 (!) personnes sur scène (grosse guitare, flûte, choeurs féminin, violons et autres), pour un joyeux bordel aussi accrocheur que fantasque. En un mot comme en cent : génial.

Et la palme de la déception revient à…

Tu l’attendais, ce moment, où tmv crache son fiel. C’est pourtant avec douleur que l’on écrit ça, car la déception 2022 aura été… GUNS ‘N ROSES. Le groupe mythique de notre adolescence, ce par quoi tout a commencé, « THE truc à voir une fois dans sa vie » comme dirait mamie Guiguitte. D’autant qu’il s’agissait de la formation originale… Las. Si Duff et Slash ont été impériaux, Axl Rose a rendu ces 2 h 30 (interminables) de concert douloureuses, avec un chant aux fraises et des envolées façon canard ramolli coincé dans une porte.

Evidemment, des « Welcome to the jungle » et « Live & let die » sont toujours un orgasme auditif… Mais rien n’y fait, difficile d’entrer dans ce set aux allures de jam entre potes (pourquoi caser une reprise d’ACDC en… 4e morceau ??), desservi par un son brouillon sur certains titres. Bref, on pleure des larmes de sang. Tristesse.

Metallica, en maître sur le Hellfest

Dimanche 26 juin, dernier jour. Plus de guibolles, plus de panards, le corps suintant la bière et les lingettes pour bébé (on n’avait que ça pour se nettoyer, désolé) : mais pas l’temps de niaiser, car c’est à ce moment-là que METALLICA devait marquer le Hellfest au fer rouge. Le groupe légendaire est attendu depuis des années et des années. Ce Graal, Ben Barbaud le convoitait depuis bien longtemps, alors que tous les groupes cultes (Iron Maiden, Kiss et compagnie) sont déjà passés sur les terres clissonnaises.

À ce moment-là, le site est en ébullition. Blindé. Trop. L’orga’ a fait venir de nombreux invités et des milliers de personnes ont acheté un pass 1 jour juste pour le groupe. La circulation se fait centimètre par centimètre et il y a BEAUCOUP trop de monde. Un enfer.

Mais quand l’intro d’Ennio Morricone se fait entendre, tant pis, c’est l’excitation qui reprend le dessus. Les Californiens débarquent enfin à Clisson. Mastodonte musical (plus de 150 millions d’albums vendus dans le monde, dont un « Black Album » à 30 millions…), METALLICA dicte sa loi. Triplé « Whiplash », « Creeping Death », « Enter Sandman » pour débuter (« Bon, on a joué les plus connues, qu’est-ce qu’on peut faire maintenant ? », sourit James Hetfield), petites surprises au menu (« No Leaf Clover » ou le plutôt mal-aimé « Dirty Window »), l’incontournable ballade « Nothing Else Matters » reprise en choeur par 60 000 personnes, ou encore un « Damage Inc. » orgasmique en fin de set…

En deux heures, METALLICA aura prouvé son statut de « star » (même si l’on regrette un petit manque de mise en scène). La preuve, même le ciel s’est illuminé pour lui, avec un feu d’artifice grandiose et XXL pour clôturer cette 15e édition.
Rendez-vous les 16, 17 et 18 juin 2023 pour un retour en Enfer.

Texte, photos et vidéos : Aurélien Germain

TMV du 29 juin au 5 juillet 2022

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2022/06/TMV_A_20220629_TMV_001_T_Q_web.pdf

Deeemandez le programme des festivaaals ! Cette semaine, on vous a concocté un bon petit guide de tous les festoches à faire, cet été, en Touraine, pour profiter un maximum de musique, certes, mais aussi de théâtre. Zoom, aussi, sur deux réfugiés haïtiens qui sont désormais à la tête de l’atelier couture de la Table de Jeanne Marie. Pour le reste : un horoscope WTF, des chroniques culture, l’actu tourangelle et notre page feelgood.

Cantine du midi, brunch, afterwork… On a mangé chez Paula, près de la gare

Depuis peu, le quartier de la gare compte un nouveau-venu. Paula a ouvert ses portes rue Charles-Gille : on y est allé pour découvrir leur cuisine du midi.

Ah, ce n’est pas peu dire qu’il y a de quoi faire chez le nouveau-venu de la rue Charles-Gille ! Visez un peu les propositions de Paula : le midi en semaine ? C’est cantine. L’après-midi ? C’est coffee shop. Le week-end ? Brunch. Et pour finir, l’établissement propose aussi des afterworks le jeudi et vendredi. Rien que ça !

On avait déjà un oeil sur l’ouverture de Paula qui avait commencé à faire son teasing sur les réseaux sociaux. Céline et Maxime, les gérants, ont repris le lieu précédemment occupé par Les Frangins. Céline a « toujours eu envie d’ouvrir son propre commerce » et Maxime « est un passionné de cuisine », racontait le couple dans sa campagne de financement Ulule. Résultat : voilà un bel endroit qui a plusieurs cordes à son arc.

De la salade grecque au bun cheddar pastrami

Pour notre part, on a voulu tester la partie restauration (puisque c’est l’esprit de cette rubrique, c’est bien, vous suivez au fond !). Va donc pour un mardi midi, où l’on s’installe sur la petite terrasse au soleil. Avant ça, il faut commander directement au comptoir et prendre son petit plateau comme à la cantine. Pas commun, mais sympa. On a même pu étrenner le système de bipeur/ vibreur qui vous alerte quand le plat est prêt.

Aux fourneaux, Maxime et Alexis s’affairent déjà. On commence par une salade grecque, histoire de prendre un peu de fraîcheur et goûter à de la bonne feta. Ensuite, place au bun cheddar pastrami : c’est du tout bon et très costaud (niveau viande fumée, il y a des étages !), donc on sait qu’on sera rassasiés. Une fine tranche de tomate, de la salade et un peu de sauce complètent le bun. Et pour accompagner l’assiette, une bonne portion de coleslaw. L’ensemble entrée/plat nous revient à 16,50 €, sans compter la bière IPA locale – toutes les boissons sont d’ici – à 5,50 €(*).

Un bon départ, donc, pour Paula qui n’a pourtant que quelques jours d’existence. Une première impression positive qui nous a évidemment donné envie de revenir un dimanche… pour le brunch bien sûr.

Aurélien Germain

(*) L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération


> L’addition  : ce midi-là, les deux entrées étaient à 3,50 € pour la salade et 4 € pour l’assiette de charcuterie. Côté plat, 10 € pour les lasagnes et 13 € pour le bun cheddar qu’on a pris. Niveau desserts, comptez entre 3 et 4 € ; de quoi s’en tirer avec un billet de 20 pour un repas complet.

> PAULA, au 33, rue Charles- Gille. Ouvert mardi et mercredi de 8 h à 18 h ; jeudi et vendredi de 8 h à 21 h ; samedi 10 h – 18 h et dimanche 11 h – 16 h. Sur place ou à emporter. Brunch le week-end. Tél. 02 47 61 98 84 ou sur facebook.com/PaulaToursCafe et instagram.com/paulatours_

TMV du 22 au 28 juin 2022

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Retrouvez cette semaine notre dossier sur le handicap au travail avec, notamment, un point sur les établissements ESAT qui œuvrent à une meilleure acceptation. On parle aussi de ce deuxième tour des législatives qui voit un nouveau député écolo, d’un VisMaVille sur une animatrice périscolaire qui trime dur, mais aussi et toujours l’horoscope WTF, les chroniques culture et les bons plans sorties de la semaine.

Hellfest et canicule : un samedi dans les flammes du festival

Grand retour du Hellfest après la (trop) longue période de restrictions sanitaires ! Le premier week-end (il y a deux éditions en une cette année) aura été chaud, très chaud, plongeant les festivaliers dans la marmite de la canicule. Récit d’une journée dans les chaleurs de l’enfer, pour une édition de tous les records.

420 000 personnes sur 7 jours, 350 groupes et parkings géants

[Instant introduction]

Les métalleux de tout poil l’attendaient avec impatience : cette quinzième édition – anniversaire – du Hellfest se devait d’être grandiose, après 2 ans d’annulation pour cause de Covid et restrictions. Autant dire que Ben Barbaud, big boss du festival, a vu les choses en grand : pour 2022, place à deux éditions réparties sur… SEPT jours ! Au menu ? Plus de 350 groupes, répartis sur deux maxi week-ends gros comme un kebab post-soirée, sur 6 scènes, avec comme point d’orgue la venue de Metallica pour clore l’événement.
On ne vous parle même pas des 420 000 personnes attendues sur cette « 2 éditions en une ».

Pour faire face à l’afflux et éviter le stationnement sauvage dans la paisible bourgade de Clisson (à peine 7 000 habitants habituellement), les organisateurs ont ouvert deux parkings, dont l’un de 35 hectares (l’un des plus grands de France)… qui ont pourtant été rapidement complets dès le vendredi. Résultat : un troisième parking géant ouvrira pour le week-end prochain.

Des chiffres vertigineux qui risquent d’exploser un record devenu mythique au Hellfest : celui du nombre de bières ! Lors de la dernière édition, 440 000 litres de binouze avaient été écoulés. Nul doute que cette double ration de festival devrait faire augmenter la dose…

Chercher de l’ombre : deuxième activité après les concerts au Hellfest.

Sue, sue donc !

On ne va pas vous mentir : ce week-end au Hellfest aura été l’un des plus difficiles en 10 ans de pèlerinage pour notre part. Si le vendredi fut atrocement chaud, c’est le samedi que les flammes de l’enfer ont littéralement léché le site du festival.

Avec pareille météo, le Hellfest n’aura jamais aussi bien porté son nom…

Les 40°C ont été dépassés. Pour le ressenti, on devait plutôt être sur du 666°C. Une fournaise, une vraie. Et ce, dès le matin, les 33°C étant déjà largement de mise. De quoi nous mettre direct dans l’ambiance pour le concert de BRUTAL SPHINCTER (amis de la poésie, bonjour), du grindcore gruik gruik bien gras, fun et stupide, mais parfaitement maîtrisé. Idem du côté de AKTARUM, du folk metal – eux revendiquent l’étiquette « troll metal » – qui a mis l’ambiance dans une fosse déjà bouillante.

Bref, à midi, on avait déjà perdu environ 328 litres de sueur et 2 kg de gras par conséquent.

800 malaises

Le bonheur des brumisateurs géants, commandés en dernière minute…

Coup de chaud ! Alors que le vendredi avait déjà fait quelques victimes (rien de grave, on vous rassure) de l’écrasante chaleur, la canicule a envoyé 800 festivalier(e)s chez les secours, d’après un décompte samedi à  19 h.

Par chance, brumisateurs géants et murs d’eau ont été installés sur le site. Tout comme nos amis pompiers qui auront sauvé la vie de bien des gens dans le public, en les arrosant à coup de lance à canon (11 000 litres d’eau dans le gosier).

Les murs d’eau – ou « arches » – ont sauvé bien des festivalier(e)s…

Oui, mais côté musique ?

Ouais, c’est vrai ça ? Non, parce que malgré les températures infernales (qui, on vous le rappelle, ne sont pas du tout normales pour la saison…), la caliente était aussi et surtout sur scène. A ce petit jeu, les cultissimes SEPULTURA ont gagné haut la main. Pionniers du thrash metal brésilien, le groupe formé en 1984 a déboulé sur scène avec un « Arise » joué pied au plancher, transformant la scène Altar en folie totale et rajoutant quelques degrés supplémentaires (on en avait besoin, c’est vrai). Et on ne vous parle même pas du final composé de Refuse/Resist, Ratamahatta, Roots Bloody Roots. Outch.

Et ce ne sont pas les Norvégiens de KAMPFAR qui ont fait retomber la température non plus, avec leur black metal pourtant froid comme une forêt de Bergen. Dolk, le chanteur, fait le show à lui tout seul, nom du groupe tatoué sur le ventre, vêtu de son éternel perfecto et éructant dans le micro. Derrière, c’est riff guerrier sur riff guerrier, et ça tabasse à la double pédale.

« Tmv, c’est quiiii l’astrolooooogue stupide de ton journaaaal ? » (Aktarum, combo belge de passage le samedi)

Petite surprise, plutôt agréable, du côté de la scène principale où l’on avait loupé l’info de l’annulation des Dead Daisies (la chaleur nous a fait perdre quelques neurones)… mais remplacé par SOLDIER SIDE, un groupe de reprises de System of a down qui, malgré quelques erreurs de jeu et quelques fausses notes (personne n’est parfait, surtout pas nous), retranscrivent très fidèlement la musique des Arméniens. « On espère que vous n’êtes pas trop déçus de tomber finalement sur le System of a down de Wish ! », balancera même le frontman (on salue la vanne). Visiblement non, vu l’ambiance dans la foule ! Des classiques bien défendus et un retour dans le temps aussi agréable qu’une pizza 4 fromages : avouons, on a aimé !

Un petit mot également sur STEEL PANTHER : le groupe qui parodie le heavy metal des années 80 débarque sur scène à 19 h 25, heure à laquelle nous avons perdu 390 litres de sueur supplémentaires (à ce stade, notre ressemblance avec un phoque échoué est frappante).
Le show des Californiens, c’est 2398 vannes en-dessous de la ceinture, un humour « prout-nichons-braguette » beauf et millième degré, mais le public réagit au mélange hard rock et glam, maîtrisé il faut le dire (Satchel, sous les délires, manie très clairement la guitare, technicité y compris). Le tout, avec une énergie contagieuse. Reste que les bonhommes de Hollywood gagneraient à mieux répartir leur set, entre humour et musique (Sauf quand il s’agit, comme ce jour-là, de singer Ozzy Osbourne face à un public hilare. Là, avouons qu’on a BEAUCOUP ri).

Pour le reste de ce samedi, si EINHERJER n’a provoqué chez nous qu’un ennui poli (on est sympas, hein ? Les euphémismes, tout ça), ME & THAT MAN nous a mis la petite claque blues qui va bien (en vrai, c’est de la dark country, mais chut) avec son lot d’hymnes (« Blues & Cocaine » qui a fait chanter tout le chapiteau). Le leader, Nergal, connu aussi pour son groupe de black metal polonais satanique BEHEMOTH (bah ouais, on sait se diversifier dans le metal), a du charisme à revendre et tourne au muscadet alors qu’il fait environ 593049°C. Normal.
Enfin, RIVAL SONS prouve encore à quel point Jay Buchanan est l’un des meilleurs chanteurs du circuit (cette voix, bon sang, cette voix !). On appelle ça une claque.

La Préfecture avait conseillé de boire de l’eau, plutôt que de la bière.

Quand les vikings débarquent

« Le Hellfest, gngngn, de toute façon, c’est que du metal. » Eh bien oui, mais non. La preuve encore cette année, puisqu’un des concerts qui aura le plus dégagé d’intensité en ce samedi aura été celui de SKÁLD. Racontant les vikings et leurs poèmes, utilisant le chant des scaldes et du vieux norrois, à la frontière de la transe chamanique, le groupe, possédé sur scène via ce qu’il appelle des « chants », aura atomisé la scène Temple qui, pour le coup, aura parfaitement porté son nom.

Et ô miracle, c’est à ce moment-là, 23 h passées, que la température baisse et le vent arrive. Un signe de Thor, pour sûr…

Un petit mot pour l’Ukraine…

Impossible de ne pas faire une parenthèse sur un concert qui, certes, n’a pas eu lieu le samedi, mais le dimanche : JINJER a débarqué sur la Mainstage face à parterre surblindé. Il faut dire que les Ukrainiens, menés par l’hallucinante Tatiana Shmayluk, étaient attendus de pied ferme. Leur dernière tournée a été annulée, afin que le groupe prenne soin de sa famille durant la guerre.

Résultat : un show en béton armé et une foule solidaire, arborant drapeaux ukrainiens et même casquettes aux couleurs du pays. Classe, vraiment.

Texte et photos : Aurélien Germain (excepté photo Jinjer : capture écran Arte Concert)


> TMV retourne au Hellfest lors de la partie 2 de cette édition 2022. On vous ramène encore un compte-rendu en bonne et due forme à notre retour. Une fois qu’on aura dormi plus de 23 minutes d’affilée.

 

Indre-et-Loire : le député Charles Fournier (Nupes) remporte la 1re circonscription

#Législatives Du changement dans la première circonscription, où l’écologiste Charles Fournier a battu le député sortant, macroniste de la première heure, Philippe Chalumeau. Dans les autres circonscriptions, la majorité présidentielle résiste.

Les faits

On appelle ça un coup de tonnerre local. Lors du deuxième tour des législatives, le député sortant Philippe Chalumeau (Renaissance – Ensemble) a été battu par l’écolo Charles Fournier (Nupes). Le premier a obtenu 46,49 % des voix, contre 53,51 % pour le second.

Le résultat est on ne peut plus symbolique : Philippe Chalumeau fut en effet le premier « Marcheur » du département, en 2017. La majorité présidentielle perd donc Tours, la première circonscription.

C’est qui ?

Né le 10 mars 1968 à Romorantin, Charles Fournier (à gauche sur la photo) a été, très jeune, plongé dans le milieu associatif, comme salarié et aussi comme bénévole. Il a beaucoup œuvré, notamment, dans l’éducation populaire. Ce proche d’Eric Piolle, maire écologiste de Grenoble, était entré en politique à 30 ans, comme candidat aux régionales, à Tours (liste « Urgence sociale »). Il avait adhéré aux Verts en 2000, et avait été élu conseiller régional Europe Écologie Les Verts en 2010.

Et ailleurs ?

Si la victoire de la première circonscription par la Nupes est un vrai camouflet pour les macronistes, ils gagnent toutefois les quatre autres. Les candidats de la coalition Ensemble arrivent en tête ailleurs.

Dans la 2e circonscription, le député sortant Daniel Labaronne est réélu face à l’insoumise Christelle Gobert (54,71 % des suffrages contre 45,29 %).

Dans la 3e circonscription, Henri Alfandri (parti Horizons, de l’ex-Premier ministre Édouard Philippe) s’est imposé avec 57,16 % des voix, face à Roxane Sirven (Nupes) et ses 42,84 %. Au premier tour, la surprise avait été de taille, puisque Sophie Métadier avait été éliminée directement.

Coup de chaud en revanche dans la 4e circonscription. La macroniste Fabienne Colboc a certes remporté le deuxième tour… mais de seulement 400 petites voix. Face au socialiste Laurent Baumel (49,48 %), elle fait 50,52 %.

Enfin, la majorité présidentielle gardera également la main sur la 5e circonscription, puisque Sabine Thillaye a finalement battu Ambre Louisin, du Rassemblement national.

Texte : Aurélien Germain  / Photo : NR – Hugues Le Guellec

Chroniques culture : l’album de Birdstone, les Stones sur Arte et le coin lecture

Cette semaine, on écoute l’énorme album des Birdstone, avant de passer au live mythique des Rolling Stones disponible sur Arte, puis de se calmer en lisant Les Maisons vides et Sublimation – Mœurs Musicales.

LE CD

BIRDSTONE – LOSS

Qu’on l’attendait de pied ferme, ce deuxième méfait de Birdstone ! Et disons le de suite : « Loss » est une claque. Une belle. Concentré abrasif de blues rock psyché, le disque de ce trio est impressionnant. On pense tour à tour à un Rival Sons qui copulerait avec Graveyard, le tout saupoudré d’un soupçon de Led Zep’. Côté influences, on a vu pire !

Mais Birdstone les digère habilement et a sa propre personnalité, n’hésite pas à partir en stoner grassouillet, aidé par une basse démente (Edwige à la 4-cordes fait des miracles), avant de balancer un gros riff sabbathien en diable. Dernier argument pour ne pas passer à côté : jetez une oreille (même les deux) sur « Madness », véritable tube qui ne quittera plus votre cervelle. Une claque, qu’on vous disait.

Chronique : Aurélien Germain / Photo ouverture : Guillaume Guérin

LES ROMANS

LES MAISONS VIDES

C’est elle qui a reçu le Prix du roman tmv, pour cette édition 2022 (lire tmv n°417 JUSTE ICI) : Laurine Thizy, 31 ans, est une autrice sur qui il faudra compter ces prochaines années. Il suffit, pour s’en convaincre, de lire Les Maisons vides (éditions de l’Olivier), son premier roman justement. On y suit Gabrielle, enfant puis jeune fille, une gymnaste attachante et taiseuse. Dans ses poumons ? Des « araignées ».

Elle grandit, s’affranchit, lutte. L’univers de Laurine Thizy est singulier ; la construction du roman, pas commune (l’alternance passé/présent, le narrateur mystérieux…). Puis le puzzle se met en place. Ce livre sur le silence bouleverse, accroche le lecteur, il parle des familles qui se taisent, il parle des secrets. Les Maisons vides est d’une douce poésie, il est porté par une très belle écriture, délicate. Et puis, vient la fin. Un uppercut, un twist final véritablement. De quoi donner une couleur très cinématographique à l’ensemble. Un premier roman plus que réussi.

A.G.

SUBLIMATION – MŒURS MUSICALES

Quel meilleur timing pour parler de ce premier roman de Jessica Apirene que… maintenant ? Dans notre numéro spécial Fête de la musique ? C’est en effet ce 21 juin que paraît Sublimation – Mœurs musicales, une œuvre rendant hommage à la musique. Publié en autoédition, Sublimation raconte un monde devenu stérile, depuis qu’un pesticide étrange a ravagé la planète. Le peuple des Hommes, musiciens dans l’âme, est en voie d’extinction ; ils ne devront compter que sur Pia l’Impitoyable, la dernière… des femmes.

L’autrice, ex-ingénieure qui vit désormais à Noisay, décortique le rapport étroit entre les humains et l’art. Un récit bercé sur le lit de la dystopie. De quoi passionner les amateurs du genre.

A.G.

> instagram.com/jessica.apirene.auteure

VIDEO

ARTE ROCK’N’ROLL

Arte continue de régaler ! Régulièrement encensée pour proposer des concerts en intégrale sur sa chaîne Youtube, la chaîne vient de mettre en ligne, sur son flux Youtube, un live mythique : celui des Rolling Stones, en 2006, sur la plage de Copacabana. Mick Jagger, Keith Richards, Ronnie Wood et Charlie Watts écrasent la scène de leur puissance.

La set list, aux allures de bestof géant, est monstrueuse (« Brown Sugar », « Start me up », « Sympathy for the devil », « Midnight Rambler ») et en face, une toute petite – que dis-je, minuscule – foule : 1,5 million de personnes.

A.G.

Dispo jusqu’au 12 septembre sur Youtube ARTE Concerts.

On a goûté à la cuisine du Matchi, à deux pas de la gare

#ChroniqueResto Le quartier gare revit avec, ces derniers mois, de nouvelles adresses ouvertes. Cette semaine, on est donc allé tester le Matchi, remplaçant de l’ancien Rest’O Quai.

Et une nouvelle adresse dans le secteur de la gare, une ! Ouvert à la mi-mars, le Matchi remplace un établissement bien connu des Tourangeaux dans ce coin-là, le Rest’O Quai. Au 24, rue Edouard-Vaillant, Matchi compte déjà visiblement quelques habitués, d’autant qu’à quelques pas de là, on trouve la SNCF, ou encore les bureaux de la CAF et de la CPAM. Une cantine du midi toute trouvée !

Nous voilà donc en direction de la gare : arrivés devant, l’établissement semble tout petit, mais à l’intérieur, on trouve une belle et grande salle toute en longueur. La déco est sobre, mais moderne et chaleureuse. Surtout, au fond, on trouve une terrasse intérieure très agréable et donc à l’écart du bruit de la rue et de sa circulation. On y fonce direct.

Le service est efficace d’entrée de jeu. Pour la carte, elle change régulièrement. L’ardoise présente un deux entrées, deux plats, trois desserts. Au top. Le prix nous fait tilt, puisqu’un plat seul revient à moins de 10 euros (9,90 € précisément) ! Et un billet de 20 suffit pour la totale entrée, plat, dessert. Une formule à 18,90 €, ce n’est pas cher.

Le repas débute par une crème de courgettes au cumin (l’autre choix était une tartine au chorizo, betterave et parmesan, bien tentant aussi), servie vite. Portion correcte, du goût et du tout-doux en bouche et dans le gosier, ça démarre bien. Pour la suite, le tartare de veau et caviar d’aubergine fait face au dos de cabillaud. Mais c’est le poisson qu’on choisit.

Là encore, la bonne portion est respectée et le chef est généreux sur la sauce (ah, on a rendu l’assiette toute propre !). Pour accompagner le tout, c’est tatin de pomme de terre agata et munster, ce qui passe tout seul. Que du fait maison et un rapport qualité-prix qu’on a trouvé excellent, puisque un duo entrée+plat ne revient qu’à 14,90 €.

Un repas qui s’est très bien déroulé, donc : prix abordables, carte restreinte, petits plats sympathiques, pour un restaurant-bistrot qui l’est tout autant.

Aurélien Germain


> L’addition : formule du midi, pour entrée plat dessert à 18,90 €. Plat seul : 9,90 €. Le duo (entrée/plat ou plat/ dessert) affiche 14,90 €.
> C’est où ? Le Matchi se trouve au 24, rue Edouard- Vaillant. Ouvert le midi, du lundi au samedi, et le soir du jeudi au samedi. Fermé le dimanche.
> Contact Tél. 09 86 20 30 60 ou sur les réseaux sociaux : @matchirestaurant sur Instagram et facebook.com/Matchirestaurant

 

TMV du 15 au 21 juin 2022

https://tmv.tmvtours.fr/wp-content/uploads/2022/06/TMV_A_20220615_TMV_001_T_Q_0_web.pdf

Comme chaque année, retrouvez notre numéro spécial Fête de la musique ! A l’intérieur de ce numéro 32 pages, tout le programme à Tours, artiste par artiste, scène par scène. Retrouvez également les infos tourangelles, sur les législatives, les bons plans culture et les chroniques du moment, un  #VisMaVille avec Jessy Gerin qui restaure les tableaux et oeuvres d’art, un horoscope foufou et l’actu sportive du 37.

Législatives en Indre-et-Loire : les duels prévus pour le second tour

Pour le premier tour des législatives, Nupes rebat les cartes en Indre-et-Loire. La Nouvelle union populaire économique et sociale sera au second tour dans quatre circonscriptions.

Les faits

Des duels à surveiller, ce dimanche 18 juin, pour le second tour des législatives ! Dans le département d’Indre-et-Loire – et comme d’ailleurs partout en France – la Nupes (la Nouvelle union populaire économique et sociale) a rebattu les cartes. Elle sera d’ailleurs au second tour dans quatre circonscriptions et une possibilité de victoire à la clé.

Virage à gauche à Tours ?

Regroupant la quasi-totalité de la Ville de Tours, la première circonscription a vu le candidat écologiste Charles Fournier (Nupes) arriver en tête, avec 39,60 % des voix. Il devance ainsi le député sortant Philippe Chalumeau (ex-LREM, puisque le parti s’appelle désormais Ensemble !), avec 27,38 % des voix. Pour le macroniste, c’est bien moins que ses 36,29 % en 2017. La Ville de Tours pourrait donc bien retrouver un député de gauche.

2e mandat pour Labaronne ?

Dans la seconde circonscription (le nord-est du département), le député sortant Daniel Labaronne (Ensemble !) a une avance assez confortable, puisqu’il recueille 32 % des voix et réalise d’ailleurs le meilleur score des élus sortants en Indre-et-Loire. Il devance ainsi Christelle Gobert (Nupes) et ses 25 %. Derrière, le candidat du Rassemblement national Christophe Guestault n’est pas qualifié.

Métadier éliminée

C’est la surprise du dimanche : Sophie Métadier est éliminée dès le premier tour. La troisième circonscription (Saint-Pierredes- Corps, Loches, Chambray…) a décidé de ne pas renouveler la députée UDI sortante. Cette fois, c’est Henri Alfandari (parti Horizons, de l’ex-Premier ministre Edouard Philippe) qui arrive en tête. Il devance de 500 voix la candidate Nupes, Roxane Sirven.

Duel dans le chinonais

La députée sortante Fabienne Colboc (Ensemble !) et l’ex-député Laurent Baumel (Nupes) arrivent au deuxième tour, dans la quatrième circonscription. Et dire que le vote a été serré est un doux euphémisme : seulement 205 voix séparent les deux candidats (30 % pour Colboc, 29,55 % pour Baumel).

Le RN au second tour

La cinquième circonscription (Saint- Cyr, Bourgueil, Fondettes…) se distingue, puisque le Rassemblement national arrive au second tour, grâce à Ambre Louisin qui obtient 21,08 % des voix. Elle reste toutefois assez loin de la députée sortante Sabine Thillaye (Modem) et ses 29,15 %. l Aurélien Germain

Chroniques culture : Villa Royale, une tonne de BD et la Touraine à l’honneur

Il y a de quoi lire, cette semaine, entre Villa Royale (ayant concouru au Prix du roman tmv), des livres 100 % tourangeaux et le plein de bandes-dessinées.

LES LIVRES

VILLA ROYALE

L’ouvrage était arrivé sur la seconde marche du podium, lors de la délibération du Prix du roman tmv cette année : il fallait donc bien toucher un mot sur ce sublime « Villa Royale » (éditions Gallimard) ! Signé Emmanuelle Fournier-Lorentz, ce premier roman très cinématographique suit les errances d’une fratrie, une famille soudée et fusionnelle, mais décapitée depuis la disparition de la figure paternelle.

Le papa s’est donné la mort ; le deuil impossible imprègne chaque page et prend aux tripes. L’autrice tourangelle écrit avec un style fluide, de beaux mots, sait rendre ses personnages attachants (la sœur cynique qu’on adore, un frère rebelle, un autre surdoué bizarroïde, une maman fatiguée et paumée). Il y a de l’amour, de la tristesse, de l’osmose, dans « Villa Royale ». Mélancolique, mais magnifique.

Aurélien Germain

JE NE DIRAI PAS LE MOT

En juin dernier, Madeleine Assas recevait le Prix du roman tmv, édition 2021, pour « The Doorman ». Un an après, voilà que l’autrice nous revient par surprise avec « Je ne dirai pas le mot » (éditions Actes sud junior), première incursion en littérature jeunesse. On y découvre, à travers un texte très court mais percutant, le monologue intérieur et les interrogations d’une jeune ado amoureuse pour la première fois. Des frissons, des désirs, des émois, un corps et un cœur chamboulés.

Ça se lit d’une traite, d’un souffle, voire à voix haute. Les jeunes lecteurs devraient s’y retrouver (et les plus âgés, se rappeler).

A.G.

La Touraine à l’honneur…

Deux publications, ce mois-ci, issues directement de Touraine ! D’abord, « Baraque à frites » (éd. In8), signé du (très) prolifique Jérémy Bouquin. Le Tourangeau y raconte l’histoire de Julien, un trentenaire autiste, tenant une baraque à frites avec Maman, et de Mike, un ami de la famille, jusqu’à ce que Maman, un beau matin, ne se lève pas…

Autre sortie, celle de « Meurtre en Touraine : l’assassin est un flic » (Geste éditions) de Gilles Martin qui retrouve son personnage fétiche, Josselin Maroni, dans un polar mêlant commissariat de Tours, coronavirus et meurtre du fils d’un industriel de la région…. l A. G.

L’ESPACE BD

La sélection de la semaine

Le must de la semaine, c’est bien sur le final de « L’Espoir malgré tout » tome 4 (éd. Dupuis), où Émile Bravo offre une conclusion magistrale à son Spirou sous l’Occupation. Un monument de narration, plein de nuance et de subtilité : à lire… de toute urgence !
Autre conclusion, celle de la saga « Aquarica » (Rue de Sèvres) : ce T2 voit la reprise de l’aventure par François Schuiten suite au décès de son ami Benoît Sokal. Là encore, un récit fantasmagorique comme les aimaient ces deux géants du 9e Art… La reprise des aventures du Scorpion par Luigi Critone, avec toujours Stéphane Desberg au scénario, confirme via ce T14 « La Tombe d’un Dieu » (Dargaud) que le choix était judicieux pour succéder à Marini. Des séquences époustouflantes, des femmes fatales et des destins brisés : le cocktail est détonant.

Avec « Au nom de la République » (Soleil), Bartoll et Guzman démarrent une série policière dont le T1 « Mission Bosphore » narre l’élimination des ennemis de la France par une mystérieuse cellule, dans le contexte post-attentats de 2015. Un récit âpre et glaçant sur une des faces cachées de la lutte contre le terrorisme.
On terminera avec une note plus légère, le T15 de « Donjon Monsters » (Delcourt), où Sfar, Trondheim et Juanungo s’en donnent une fois de plus à coeur joie avec cet esprit toujours déjanté. Une série devenue mythique !

Hervé Bourit

UNE FAMILLE ÉPATANTE

Deux parents heureux, oui… mais débordés ! Rajoutez trois enfants dans l’équation, ainsi qu’un gros matou débonnaire, et voilà « Une famille épatante », chronique familiale tendre et drôle (tome 1 aux éditions Soleil) que d’aucuns avaient déjà pu découvrir dans Femme Actuelle. Sophie Ruffieux, avec un trait réaliste et beaucoup de couleurs, croque tous les petits travers et les situations d’un couple et de leurs marmots, avec ce qu’il faut d’humour et de douceur.

Ça ne révolutionne en rien un thème déjà traité de nombreuses fois, mais c’est suffisamment divertissant pour passer un bon moment.

A.G.

Garance Duplan, étudiante et championne de rugby

#VisMaVille Garance Duplan joue depuis dix ans à l’US Joué Rugby. Avec son tempérament de battante, la jeune femme participe à l’accession de son club au haut niveau.

Elles ne sont pas professionnelles mais les féminines de l’US Joué Rugby évoluent déjà à un très bon niveau. Une saison en Fédérale 1 qui vient de se conclure par une accession en Elite 2, le deuxième échelon national, après leur victoire en championnat de France ce week-end.

C’est toute la fierté de Garance Duplan, elle qui a déjà été championne de France de sa catégorie en rugby à 7. Celle qui joue en 2e ligne, numéro 5, attrape les ballons en touche, les gratte, bataille aussi rude en mêlée et dans les plaquages.

Si elle s’est tournée vers ce sport à 16 ans, intégrant l’US Joué déjà, c’est parce qu’elle avait envie « d’un sport de combat et d’équipe ». Dans le club jocondien, elle a trouvé son équilibre sportif et ses meilleures amies. Garance Duplan se souvient « qu’à l’époque, on s’appelait les Panthères de Touraine. On a démarré à 7, aujourd’hui on constitue une vraie équipe. Ce n’était pas facile, car le rugby féminin n’avait pas la même place qu’aujourd’hui. Depuis quelques années, ça s’est bien développé au club, nous avons chaque année de nouvelles joueuses. »

À l’instar du rugby féminin en France qui commence à attirer l’œil des médias, avec en ligne de mire la coupe du monde cet automne en Nouvelle-Zélande. Mais pour la jeune femme, les préjugés demeurent. « Bien souvent, le rugby ce n’est pas encore pour les filles ! ». Chez les Duplan, originaires de l’Ile Bouchard, ce n’était pas le cas : les deux filles jouaient au rugby tandis que le frère de Garance pratiquait la danse.

Si le rugby occupe une grande place dans sa vie, Garance, 26 ans, est d’abord étudiante en master de commerce, en alternance dans une enseigne sportive. Elle enchaîne donc ses journées de travail avec l’entraînement le soir, deux à trois fois par semaine, ainsi que la salle de sport deux fois par semaine. « Cela demande beaucoup d’efforts. »

Mais elle se sent récompensée par le niveau atteint cette année par l’équipe. « Sur la fin de saison, on commence enfin à se trouver sur le terrain, c’est un travail de longue haleine pour parvenir à comprendre et anticiper les comportements individuels des autres joueuses sur le terrain. »

À la rentrée, Garance Duplan aura terminé ses études. Elle continuera le rugby de haut niveau, pas de doute là-dessus. Quant à son avenir professionnel ? « Il reste à tracer, je suis ouverte aux opportunités », avoue celle qui possède une seconde passion : la décoration et la friperie de seconde main. « Je passe tout mon temps libre et mon salaire d’étudiante dans les ressourceries », sourit-elle. Une fille bien dans sa vie et dans ses crampons tout usés qui devront encore tenir pour la finale tant attendue.

Texte et photos : Aurélie Dunouau