Métropole de Tours : port du masque obligatoire dès l’âge de 11 ans

L’arrêté préfectoral le stipulant a été publié ce vendredi 30 octobre. Pour la Préfecture, cela « constitue une mesure de nature à limiter le risque de circulation du virus ».

[MISE A JOUR DU 3/11/2020]

Finalement, l’arrêté préfectoral a été abrogé. Le nouvel arrêté du 2 novembre rend obligatoire le masque à partir de 11 ans et non plus 6 ans.

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Et une nouvelle mesure, une ! Désormais, le port du masque sera obligatoire dès 6 ans (contre 11 ans jusqu’à maintenant) dans les communes de la métropole de Tours et dans l’hypercentre d’Amboise. Et ce, « à toute heure sur la voie publique et dans les lieux ouverts au public ».

L’arrêté, repéré par nos confrères de La Nouvelle République, a été pris par la Préfète Marie Lajus ce vendredi 30 octobre (vous pouvez le retrouver et le lire ici), en raison d’un taux d’incidence qui augmente en Indre-et-Loire.

Dans cet arrêté, les services de la Préfecture indique qu’à la date du 28 octobre, il était de « 351,20/100 000 habitants ; que ce taux atteint 389,5/100 000 habitants sur le territoire métropolitain ». Quant au taux de positivité des tests, il « s’établit au-delà de 14% tant sur l’ensemble du département que sur le territoire de la Métropole ».

Pour rappel, le port du masque n’est pas obligatoire pour les cyclistes, les joggeurs ou encore pour les personnes en situation de handicap munies d’un certificat médical et pour les personnes à l’intérieur d’un véhicule particulier.

 

 

Indre-et-Loire en zone rouge : quelques mesures mises en place dès lundi

Le département est officiellement passé en zone rouge ce samedi 19 septembre. La Préfète Marie Lajus veut mettre un tour de vis et a annoncé des mesures supplémentaires.

Samedi 19 septembre, la Préfète d’Indre-et-Loire Marie Lajus a fait le point sur la progression de l’épidémie de Covid-19 dans le département, ainsi que les nouvelles mesures qui allaient être mises en place, à compter de lundi 21 septembre.

La Préfète a effectivement rappelé son inquiétude quant aux chiffres en Touraine : selon elle, 17 clusters (foyers) ont été recensés en Touraine. Aussi, 4 % des tests sont positifs ces derniers jours, contre 1,2 % au début du mois d’août.

De nouvelles mesures

Marie Lajus a donc annoncé :
– concernant les salles de cinéma, de spectacle et de conférence, un siège sur deux doit rester vide.

-interdiction des pots, cocktails, vins d’honneur servis debout dans des lieux recevant du public. Il faudra rester assis !

-les soirées dansantes et étudiantes, tout comme les week-end d’intégration, sont également interdits.

-en entreprise, pas de pots de départ. Port du masque quand on est plusieurs en voiture.

-les forces de l’ordre continueront les contrôles dans les bars. La Préfète précise qu’elle n’hésitera pas à restreindre les horaires en cas de dérive. Ce qui n’est pas le cas pour le moment, le secteur de la restauration respectant bien les règles d’après elle.

-envoi de courriers aux directeurs d’établissement médico-sociaux, chefs d’entreprise et directeurs d’établissements d’enseignement supérieur, pour leur rappeler les règles de bonne conduite (port du masque, hygiène, interdiction d’événements festifs, etc.)

Marie Lajus a également rappelé à la population – et notamment « aux jeunes » – d’adopter une « attitude responsable » dans la sphère privée.

Quant au périmètre du masque obligatoire à Tours, il n’est pour l’instant pas étendu.

Ces mesures sont valables durant un mois, mais pourront être prolongées si la situation l’impose, prévient la Préfecture.

Plan anti-tabac : débats fumants

Hausse du prix du tabac et paquets neutres pour les cigarettes : qu’en pense-t-on à Tours ?

Plan anti-tabac.
Paquets neutres, hausse du prix, interdiction de vapoter dans certains lieux… font partie du plan anti-tabac. (Photo Patrice Deschamps)

« Franchement, c’est comme si on cachait le pain dans une boulangerie ! », lance ce buraliste tourangeau du centre-ville, en rigolant. Sauf que lui rit plutôt jaune. Il prend même très mal les annonces du plan anti-tabac. Notamment une. C’est la mesure clé de Marisol Touraine, annoncée le 8 octobre, l’introduction des paquets neutres en 2016 : standardisés, sans logo, avec les mêmes couleurs et des avertissements sanitaires qui occuperaient 65 % de l’espace. « Bref, encore une manière de taper sur les petits buralistes et les faire couler. Les fumeurs vont nous fuir et la contrebande va prospérer. C’est magnifique », ironise ce buraliste. Un de ses clients va plus loin, en parlant « d’hypocrisie gouvernementale ».

En revanche, pour Jeanne Mesmy, déléguée prévention à la Ligue du cancer d’Indre-et-Loire, c’est une vraie bonne idée : « En tant que tabacologue, je suis pour. C’est une mesure efficace. La preuve ? Les cigarettiers sont déjà prêts à intenter un recours devant le Conseil d’État. » Si cette ancienne médecin avoue que cela n’arrêtera certes pas « les vrais dépendants », elle précise que « le but est que les jeunes ne soient pas attirés par des paquets collector, l’aspect, les couleurs, l’emballage ».

Pour l’instant, seule l’Australie s’est lancée dans le paquet neutre. Avec, pour résultat, un marché qui a chuté de 3 %. Dérisoire ? « S’il y a cette diminution pour nos 13 millions de fumeurs, ça fait déjà beaucoup. Il faut voir sur le long terme pour les conclusions », estime Jeanne Mesmy. « En tout cas, madame Touraine a plein d’idées formidables. Mais entre l’annonce et l’adoption, il y a un pas. » En attendant, pas sûr que buralistes et fumeurs se calment en grillant une cigarette. Car le prix du paquet pourrait aussi augmenter de 30 centimes au 1er janvier…

Aurélien Germain

**POUR ALLER PLUS LOIN**
L’interview intégrale de Jeanne Mesmy, de la Ligue contre le cancer.