Il transforme vos vieux vélos en vélos à assistance électrique

À Bléré, Christophe Barreau convertit votre vieux vélo classique en VAE, le vélo à assistance électrique. Une affaire qui marche, pour un véhicule en plein boom.

Dans son atelier, Christophe Barreau a de quoi s’occuper : depuis mars 2021, il a déjà équipé une soixantaine de vélos. Vélo de route, VTT, VTC, triporteur, vélo couché, tout y passe ou presque : « Le plus vieux vélo datait de 1959 ! 90 % des vélos peuvent être convertis, les seuls qui posent problème, ce sont les vélos hollandais avec frein en rétropédalage, les vélos carbone car cela fragiliserait leur structure, et les vélos de course aux jantes très fines. »

Et pour se convertir au vélo à assistance électrique (VAE), on vient de loin : la Touraine bien sûr, mais aussi Saint-Nazaire, Romorantin, Vierzon ou les Deux-Sèvres. Dans sa boutique-atelier L’Heureux Cycle, les futurs clients qui passent la porte ont en général deux profils : des cyclistes convaincus qui veulent continuer à pédaler malgré des pépins de santé, et ceux qui veulent passer à l’électrique sans abandonner leur biclou adoré.

Derrière le comptoir, Christophe prêche donc souvent des convertis d’avance auxquels il n’a plus qu’à expliquer sa démarche : changer la roue arrière par une roue motrice 250 W, ajouter des capteurs de pédalier et de freinage, et monter une batterie sur le porte-bagage ou la poutre centrale en plus d’un afficheur LCD sur le guidon. En quelques heures, le tour est joué ! En quelques mois de recherches, d’études des normes européennes, de tests et de prototypes suite à un confinement qui lui a fait découvrir le VAE, cet ancien employé de l’aéronautique en quête de sens a trouvé sa voie.

« Il faut quand même pédaler pour que l’assistance fonctionne, et au final, on finit par faire beaucoup de kilomètres ! »

« J’ai toujours adoré mettre les mains dans les machines. Au collège la techno était mon cours préféré ! J’ai fait un bac génie mécanique, option productique, et une licence organisation-gestion de production et amélioration de processus… Et aujourd’hui je suis un autodidacte curieux qui aime toujours autant ça ! »

À tel point qu’il ne résiste pas à l’envie de nous proposer de convertir notre monture aux joies de l’électricité. On lui oppose la peur de devenir trop fainéant pour pédaler, mais il a la réponse : « Il faut quand même pédaler pour que l’assistance fonctionne, et au final, on finit par faire beaucoup de kilomètres ! Et vous pouvez rouler sans l’assistance, en conservant vos pignons et plateaux d’origine : à vous de décider quand vous avez besoin d’un coup de pouce. »

Il ne faut toutefois pas s’attendre à déclencher les radars, puisque les VAE sont forcément limités à 25 km/h avec leur moteur de maximum 250 W. Pour monter la Tranchée ou la côte de l’Alouette, de nombreux Tourangeaux ont déjà sauté le pas de l’électrique. Achat neuf ou recyclage de votre ancien deux-roues, une chose est sûre : le VAE a le vent en poupe.

Maud Martinez