CTHB : les handballeuses à l’assaut de l’Europe

Pour la Ligue européenne, les handballeuses de Chambray-lès-Tours héritent de la poule B, un tirage difficile (c’est normal à ce niveau), mais où aucune équipe ne semble imprenable.

Les choses sérieuses commencent dès le 6 janvier par un déplacement délicat à Braila (Roumanie) chez une équipe en bonne position dans son championnat. Il faut s’attendre à une ambiance tendue et n’avoir qu’un objectif : ramener quelque chose de ce déplacement.

Le 13 janvier, c’est l’heure de vérité. LE match à ne pas perdre, à domicile, contre les Allemandes de Thüringer, tombeuses du CTHB l’année dernière. Comme un air de revanche dans l’air : on réserve notre soirée, ce sera assurément un des matchs de l’année à la Fontaine Blanche.

Une semaine plus tard, autre rencontre déterminante, toujours à la maison, contre les Croates du Lokomotiva Zagreb. Une équipe qui a raté sa dernière campagne européenne, mais dont il faut tout de même se méfier. Le match retour, à Zagreb, aura lieu la semaine suivante. Une passe de deux placerait les Françaises en position idéale…

Il y aura ensuite la réception de Braila, le 10 février. Il faudra faire le plein à domicile, c’est la base pour s’en sortir et, surtout, pour voir arriver le déplacement très compliqué à Thüringer avec un peu plus de sérénité.

Alors, avec tout ça, avons-nous quelques raisons d’espérer une qualification en quart de finale ? C’est l’avis du directeur général du club, Guillaume Marques : « Il n’y a aucune équipe inaccessible, la poule est même plus accessible qu’il y a deux ans. Peut-être car nous sommes aussi plus forts », a-t-il déclaré à nos confrères de La Nouvelle République.

M.P. / Photo archives NR Julien Pruvost

A 19 ans, la handballeuse Flavie Le Doux voit grand

Flavie Le Doux, étudiante en deuxième année de psychologie à l’Université de Tours, joue au Chambray Touraine handball, Des objectifs plein la tête.

Nous la retrouvons à la fin de son entraînement le vendredi soir, lendemain de partiels et veille de coupe d’Europe. À 19 ans, Flavie Le Doux, étudiante en deuxième année de psychologie à l’Université de Tours et joueuse du Chambray Touraine handball, ne chôme pas. Elle a intégré le centre de formation du club après ses années lycée, passées au pôle espoirs de Segré handball (Maine-et-Loire).

La jeune femme, bavarde et joviale, n’a pas peur d’assumer ses objectifs : « Devenir professionnelle et être sélectionnée en équipe de France. Je ne fais pas tout ça pour rien. » Son quotidien ? Deux heures d’entraînement tous les soirs, six heures de cours par jour et parfois des séances matinales de musculation.

Aménager son emploi du temps entre sport et études

Flavie Le Doux « kiffe [sa] vie, c’est hyper rythmé ». Elle se sent parfois « oubliée » par la Faculté de Sciences Humaines. La sportive de haut niveau bénéficie du régime spécial d’études (RSE), qui lui permet d’aménager son emploi du temps. Mais elle doit effectuer de nombreuses démarches : « Faire des mails, des attestations, c’est du stress supplémentaire. L’université a besoin de justificatifs. »

Pour Flavie, les études sont un plan B, qu’elle est prête à mettre sur pause s’il le faut. Et peut-être dès l’an prochain, si elle doit changer de club et que l’université de sa nouvelle ville ne lui permet pas de poursuivre son cursus. Le contrat signé entre Flavie Le Doux et le centre de formation arrive à son terme à la fin de la saison. Ce qui ne fait qu’accroître sa motivation : « Mon objectif c’est de rester là, c’est l’idéal. »

Et ses efforts semblent payer. La handballeuse est entrée sur le terrain pour la première fois avec l’équipe professionnelle le samedi 15 janvier contre Viborg (Danemark), sous les yeux de ses parents. Trois minutes de temps de jeu qui suffisent à son bonheur : « La coupe d’Europe, ce n’est pas rien quand même ! » Prometteur pour la suite.

Texte : Honorine Morel-Jean, journaliste en formation à l’EPJT
Photo : Charles Bury, journaliste en formation à l’EPJT

Handball : le CTHB à l’assaut de l’Europe

Les Chambraisiennes ont rendez-vous avec Viborg, Váci et Ramnicu Valcea, en janvier et février 2022, lors de la phase de groupes de la Ligue européenne.

 

Ce fut la grosse sensation de cette fin de mois de novembre : les handballeuses de Chambray sont entrées dans le club encore très (trop) fermé des clubs tourangeaux européens.

De fort belle manière, par une victoire à la Fontaine Blanche, puis par une nouvelle victoire à l’extérieur, elles ont éliminé Molde (Norvège) et se sont ouvertes en grand les portes de la phase de poule. Le tirage au sort avait lieu le jeudi 25 novembre.

Et le moins que l’on puisse dire, c’est que puisqu’elles aiment les défis, les joueuses du CTHB ne risquent pas d’être déçues. Les Tourangelles ont, en effet, hérité de la poule la plus relevée de la compétition.

Un plateau de choix

Comme un épouvantail, c’est le nom du club danois de Viborg qui vient en premier à l’esprit. Un très gros palmarès (Ligue des Champions en 2010) et un très gros effectif, habitué à un très gros championnat national. Les Roumaines de Ramnicu Valcea peuvent également impressionner. N’oublions pas qu’elles ont atteint les 1/8es de finale la saison dernière et comptent plusieurs internationales dans leurs rangs. Les Hongroises de Vaci complètent ce plateau de choix.

Pour se qualifier, il faudra terminer à l’une des deux premières places de la poule. Sur le papier, cela relèverait de l’exploit, mais les joueuses de Chambray ont pris l’habitude de ne rien s’interdire. Pour le club, cette première expérience européenne est aussi un moyen de s’étalonner à ce niveau. De ce point de vue une (bonne) surprise, n’est pas totalement à exclure. Réponse en janvier et février 2022.

M.P.