Forum de l’emploi : 600 offres à pourvoir

Les intéressé(e)s seront ravi(e)s d’apprendre qu’un Forum de l’emploi se tient à Tours. A la clé ? 600 postes à pourvoir.

Évidemment, non. La mairie de Tours ne va pas embaucher d’un coup 600 nouveaux collaborateurs. Avec le soutien de la Région, de la CCI, de Pôle Emploi, de la Préfecture et de la Mission locale, elle organise à l’hôtel de ville la troisième édition de Tours pour l’emploi et l’alternance. « L’idée, c’est que nous n’aurons ici que des entreprises qui ont effectivement des postes en CDD ou en CDI à pourvoir ou des offres de contrats en alternance », explique Laetitia Pasquier, en charge du dossier à la Mairie.
En tout, donc, au moins 600 offres à pourvoir, le plus souvent en local, puisque les entreprises présentes interviennent essentiellement en Touraine. La manifestation prendra, cette année, une importance particulière puisqu’en plus du forum de l’emploi, on pourra assister à des démonstrations de métiers (de 10 h à 12 h et de 15 h à 17 h).

« Nous aurons des ascensoristes, des cordonniers, des coiffeurs, des étudiants en alternance. Une bonne façon pour des jeunes en période d’orientation de découvrir des formations porteuses ». A noter également que Murielle Hermine, la marraine de la journée donnera une conférence sur les valeurs du sport comme tremplin vers l’emploi. Là encore, une façon d’évoquer l’emploi qui devrait parler à tous.

>Mercredi 1er juin, Hôtel de ville de Tours, sans interruption, de 9 h à 17 h.

Aucard de Tours en un quart de seconde

Tonton Roger ne comprend pas votre amour pour Aucard ? Mamie Pierrette a du mal à imaginer le bien que ça fait quand vous secouez votre tignasse et remuez du popotin au fameux festival ? Voilà quelques infos à ressortir, histoire de briller au repas de famille.

La teuf avec les Wampas.
La teuf avec les Wampas.

PLUS D’UNE CENTAINE DE BÉNÉVOLES

« On a 150 bénévoles, contre 600 pour Terres du Son par exemple. Ce qui fait que, du coup, tout le monde cohabite à Aucard : bénévoles et artistes mangent ensemble. C’est vraiment une bonne ambiance », rappelle Enzo, le big boss responsable de la prog’ du festival.

PETIT EST DEVENU GRAND

On prend la machine à remonter le temps : nous sommes le 21 juin 1986. Lana Del Rey fête ses un an (et pan, le coup de vieux), Coluche est mort deux jours plus tôt, le groupe Téléphone s’est séparé 2 mois auparavant, la mode est aux choucroutes sur la tête. Bref, tout va mal. Fort heureusement, Aucard lance sa 1re édition. Au menu ? 12 groupes, pendant 12 h, pour un budget de 12 000 francs.
L’Île Aucard accueille les concerts mais au fil du temps, les festivaliers affluent. De plus en plus nombreux. Aucard devra donc déménager. Maintenant, la Gloriette et le festoche semble indissociables. Le succès, aussi.

LIBERTÉ J’ÉCRIS TON NOM

On sait, on sait : Aucard, c’est un mélange de concerts, de découvertes, tout ça tout ça. Mais ce qui plaît, surtout, pendant ces cinq jours, c’est un état d’esprit propre à Radio Béton et plus globalement à Aucard. Bref, un vent libertaire tout simplement, aussi bien dans la musique que dans l’ambiance.
Un esprit de contestation aussi, comme à Béton qui se retrouve tant dans la colonne vertébrale du festival (l’an dernier, le thème était Ni Dieu, ni maître…) que dans la prog’ (oubliez les gros groupes commerciaux, racoleurs et qui copulent un peu trop avec le playback). Et quand on y pense, le festival Aucard est né en 1986, suite à une interdiction d’émettre de Radio Béton. Liberté et contestation, qu’on vous dit.

MOT D’ORDRE : DIVERSITÉ

On le disait : à Aucard, vous pouvez zapper les grosses variétoches un peu mièvres. Ici, le leitmotiv, c’est de proposer une diversité musicale et même au niveau des têtes d’affiche. Le festival a pu voir passer, au cours des années, Tryo, Ez3kiel, Les Ogres de Barback, Guerilla Poubelle ou encore Atari Teenage Riot. Pour l’anecdote, ces derniers avaient d’ailleurs voulu une certaine marque d’eau avec zéro nitrate, une loge individuelle excentrée sans aucune fumée de cigarette. Ça vous la coupe ? Non ? Tant pis, c’est cadeau.

LE MONDE EST FOU

Aucard, c’est l’occasion de faire la fête pendant 5 jours. C’est aussi la possibilité d’assister à des choses plutôt… étonnantes. En 1999, le musicien Jean- Louis 2000 a débarqué en hélico. Un périmètre de sécurité est installé, le public, lui, n’est au courant de rien. Jean-Louis 2000 descend sur le site, escorté par des gardes du corps et une infirmière. Il fend la foule, monte sur scène et balance du Boney M. Normal.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=dSZemAeJftI[/youtube]

Men & Chicken : absurde et jubilatoire

De l’absurde, du foufou, du WTF : Men & Chicken débarque sur nos écrans. Un film hybride, mais terriblement malin.

Chicken Run chez Men & Chicken.
Chicken Run chez Men & Chicken.

Un OFNI. Un objet filmique non-identifié. C’est un peu ça, Men & Chicken : un extra-terrestre, une tambouille cinématographique à la fois déroutante, hilarante, perturbante, touchante.
Pondu par Anders Thomas Jensen (Les Bouchers verts, Adam’s apple…), ce Men & Chicken suit Gabriel et Elias qui viennent de perdre leur père. Ce dernier leur a laissé une vidéo, dans laquelle il leur annonce ne pas être leur père biologique. Les demi-frères vont alors tenter de rencontrer Evelio, leur vrai papa, généticien vivant dans une maison à la limite du sordide, où vivent aussi leurs autres frères… plutôt étranges.

Démarre alors un film rocambolesque, une fresque bizarroïde absurde, un drame complexe, un « freak show » déjanté dans un quasi huis-clos. Le tout, enveloppé dans un humour noir déroutant (la scène Bible/Darwinisme est grandiose). Difficile, d’ailleurs, de décrire Men & Chicken. Parce qu’à chaque séquence, le spectateur est trimballé dans des montagnes russes d’émotion et d’illogisme. Délicieusement fou, jubilatoire dans son postulat « on-ne-choisit-pas-sa-famille », traitant avec brio du rapport homme/animal, Men & Chicken est par ailleurs emmené par une tripotée d’acteurs extraordinaires, tant par leur jeu que leur physique (Mads Mikkelsen, méconnaissable en masturbateur compulsif !!).

Ce conte philosophique – aussi farfelu soit-il – a le mérite de prendre des risques, bousculer le public, entretenir une atmosphère drôle et inquiétante en même temps. Quitte à choquer ? Oui, assurément. Même lors d’une morale finale 100 % amorale. Irrévérencieux, le film de Thomas Jensen l’est donc jusqu’au bout de la pellicule. Iconoclaste, pas franchement grand public, certes. Mais à découvrir de toute urgence.

Aurélien Germain

> Comédie dramatique, d’Anders Thomas Jensen (Danemark). Durée : 1 h 38. Avec Mads Mikkelsen, David Dencik, Nikolaj Lie Kaas…
> NOTE : 4/5

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=sNLp6V8tMoI[/youtube]

Culture, tendances & web #23

Double dose de CD, avec Rob Zombie et Soan, de la BD, du DVD avec Creed ou encore un bad buzz bien moisi : voilà l’heure des chroniques culture et tendances web.

LES CDS
Image8SOAN – RETOURNÉ VIVRE
Après avoir joué sur son image de rebelle (participer à La Nouvelle  star, on a connu plus punk mais bon), c’est désormais la rédemption qui prime pour Soan : avec Retourné vivre, l’écorché vif revient après 3 ans d’absence, une fois ses soucis réglés. Entièrement  financé par le crowdfunding, ce 4 e  album offre 16 titres, alternant  entre le joyeux et le mélancolique. Soan malmène son auditeur en  proposant une variété impressionnante (trop ?) dans les styles.  Dommage que, malgré l’intensité de ses sublimes textes (« Un  verre sur deux » est de toute beauté), certains titres soient gâchés  par l’horrible articulation du musicien…
A.G.

ROB ZOMBIE – THE ELECTRIC… Image9
Davantage occupé par ses films d’horreur (géniaux, au  demeurant), sieur Rob Zombie est finalement revenu en studio  pour enregistrer The Electric Warlock Acid Witch Satanic Orgy  Celebration Dispenser (oui, il n’y avait pas plus long). Avec cette  pépite taillée dans un mur du son, Rob Zombie propose ce qu’il  sait faire de mieux : un metal rock horrifique testostéroné, saupoudré de grosses machines electro et de samples de films des années  40-50. Direct mais trop court (31 minutes au compteur), pêchu  mais plombé par deux interludes, ce Electric Warlock reste tout de  même un gros bâton de dynamite faisant péter les décibels.
A.G.

LA BD
Image6CHOC : LES FANTÔMES DE KNIGHTGRAVE
Déjà le deuxième tome pour cette  série où le duo Colman (scénario)  et Maltaite (dessin) font de nouveau  merveille. La tâche était pourtant rude  de se confronter à ce personnage  emblématique des mythiques aventures de Tif & Tondu. Mais le résultat  est une pure merveille due à la construction scénaristique flamboyante,  mais aussi au dessin trop longtemps  sous-évalué d’un Eric Maltaite. Ce  polar sombre, truffé de flashbacks,  rempli de gags, saturé de rebondissements est une œuvre jouissive. Inutile  de  dire que l’on attend le dénouement  de ce triptyque avec impatience.
Hervé Bourit

MUSIQUE
(BAD)BUZZ SORDIDE… 
Un coup marketing… Le groupe YACHT, va  peut-être voir son buzz se retourner contre lui.  Le 9 mai, YACHT, dévasté, prévient ses fans  sur Facebook que leur sex-tape a été piratée et  dévoilée sur Internet. Pour prendre les devants, le  groupe annonce s’approprier la vidéo en la revendant 5 $ sur une section de leur site. Mais les  fans se retrouvent face à une page web bardée  de bugs. Deux jours plus tard, YACHT avoue :  « Si vous avez essayé d’acheter la vidéo, votre  carte n’a jamais été débitée (…) Nous souhaitions  explorer explorer les croisements entre l’intimité, les médias et la célébrité. »  La plupart des  fans, eux, n’ont pas franchement apprécié. Tout  comme les assos de protection de victimes de  revenge porn.
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PIRATAGE GoT
HBO PASSE À L’ATTAQUE
Game of Thrones a beau être la série la plus  aimée de l’univers (si, si) et la plus regardée, elle  est aussi la plus piratée. La chaîne HBO a donc  décidé de contre-attaquer en faisant appel à IP  Echelon, une société qui leur permettra d’identifier les adresses IP des méchants pirates, puis de  les traquer via leur fournisseur d’accès à Internet…  avant de les poursuivre. Bref, pas vraiment de  quoi inquiéter, les Fournisseurs d’accès internet  (FAI) de nombreux pays n’étant pas obligés de  fournir ces données…

CINEMA
LE DOUBLAGE QUI PASSE MAL
C’est le 22 juin que sortira le prochain Disney/ Pixar, Le Monde de Dory. Mais le doublage de  cette suite du Monde de Nemo a provoqué la  colère d’un paquet d’internautes. En cause ?  La présence de Kev Adams (pour le rôle d’un…  beluga !) et la youtubeuse EnjoyPhoenix. Beau- coup estiment que le respect pour le métier de  doubleur professionnel est jeté aux oubliettes.  Comme quoi, il faut toujours voir les films en VO…

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LE DVDImage13
CREED
Pari casse-gueule, mais réussi, ce spin- off sur le rejeton d’Apollo Creed (ancien  adversaire de Rocky) a été la surprise de  ce début d’année. Débarquant en DVD/ Blu-ray, le film de Ryan Coogler est à revoir  dans son salon : exit toute nostalgie pesante,  Creed est un récit initiatique, avec un savant  dosage entre combats, entraînements et  instants mélo. Stallone, touchant, excelle ;  Michael B.Jordan, sobre, attire tous les  regards. L’éditeur ayant rempli les bonus  de petites séquences de 20 minutes et de  scènes coupées, c’est donc le moment de  retourner au rayon DVD de son magasin…
A.G.

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Gus restaurant : petit plaisir à Tours Nord

Et si on faisait un petit tour du côté de Tours Nord ? Histoire de découvrir le Gus Restaurant.

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Ce n’est  pas la première fois qu’on vous l’écrit : certains restos valent  le coup de s’exiler à Tours-Nord. Cette semaine nous nous sommes carrément aventurés au nord de Tours. Dans une zone indus’ (on est des  guedins). Vous nous direz : mais quel restaurateur est assez fou pour  s’installer là-bas ? Eh beh, c’est qu’il y a des entreprises à côté !
Le Gus restaurant fait partie de ces bons petits bistrots qui proposent  à la fois la base (tartare frites maison, bavette, etc.) et des plus. On a  goûté le dos de cabillaud avec son écrasé de pommes de terre, l’échine  de porc (plat du jour) et le burger au chèvre : des délices.

En cuisine, on  s’applique à choisir des produits du coin et surtout de saison. Du coup,  les entrées comme les plats sont régulièrement renouvelés. Pareil pour  les burgers, qui changent tous les lundis. Le patron-cuisinier le précise  tout de même : ce n’est pas un restaurant à burgers. Pour la carte des  vins, rien à redire, le personnel connaît ses produits (issus pour une partie de l’agriculture raisonnée) et saura vous conseiller.

Le Gus c’est de la qualité et aussi de la sympathie. Accueil chaleureux,  personnel aux petits soins : même si ces critères semblent parfois la  moindre des choses il faut avouer qu’ils ne sont pas répandus pour  autant. En été, la terrasse peut accueillir jusqu’à 15 personnes alors pensez à réserver. Depuis quelque temps le restaurant prépare aussi des  plats à emporter et les livre, dans des bocaux consignés, histoire de ne  pas jeter. Bistrot + en zone industrielle : on valide.

> 48 avenue Gustave-Eiffel. Ouvert du lundi au vendredi tous les midis (11 h 45-14h30), et les lundis, jeudis et vendredis soir (19 h 30-21 h 30). Résas :  02 47 74 64 92.

> Formule midi entrée + plat du jour  ou plat du jour + dessert : 13,90 €. Formule  midi et soir à la carte : entrée + plat ou plat +dessert : 17,90€. Formule complète  entrée + plat + dessert : 20,90 €.

Bienvenue à bord de la Rabouilleuse !

Amoureux de la nature, cette balade est faite pour vous. Dépaysement garanti.

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Postés sur la rive droite de la Loire, près de Rochecorbon, nous  attendons Clément Sirgue, l’animateur de La Rabouilleuse, une  association de navigation et d’éducation à l’environnement. C’est  alors que nous l’apercevons au beau milieu du fleuve : à l’aide  d’une petite barque, il rejoint la Rabouilleuse, une belle embarcation en bois. Il largue les amarres puis entame une périlleuse  manœuvre pour accoster sur la berge, malgré la végétation printanière qui rend son accès difficile.

« Bienvenue à bord » , lance-t-il  au groupe. Une fois installés, nous remontons le cours du fleuve,  bercés par les flots. Un moment paisible, en pleine nature, pour  observer les oiseaux de Loire, comme les sternes : ces migrateurs  reviennent au printemps pondre sur les bancs de sable de petits  œufs qui ressemblent à des cailloux. Puis nous empruntons un  bras de la Loire situé entre deux îles.  « Il y a 150 hectares d’îles  entre Montlouis-sur-Loire et Tours » , compte Clément Sirgue.

Fin  connaisseur de l’environnement ligérien, l’animateur n’est jamais  à court d’anecdotes sur Dame Nature. Les castors, par exemple,  ont élu domicile en bord de Loire :  « Regardez ce castorium, c’est  le terrier-hutte du castor,  explique l’animateur en désignant un  amas de bois sur la berge.  Son entrée se trouve sous l’eau, et pourtant, à l’intérieur, le castor profite d’une litière sèche et douillette.  Comment est-ce possible, alors que l’animal passe forcément sous  l’eau pour apporter sa litière ? »  La réponse ? Vous la trouverez sur  la Rabouilleuse !

> La Rabouilleuse École de Loire. Rochecorbon. 06 95 393 200.
larabouilleuse-ecoledeloire.com.
Balade toute l’année sur réservation.
Appel à financement participatif en cours  sur helloasso.com. 

Nathalie Picard

Flower Power Crew : le portrait chinois

À l’occasion du festival des Fourchettes soniques à Tours, les 20 et 21 mai, le groupe Flower Power Crew viendra balancer les watts, le vendredi dans le grand hall et le samedi dans le village du parc expo. Portrait de Grégoire (Dj GrègTONUS), Julien (Dj JUL), Guillaume (Dj Sigfried) et Léonard (Dj Léo)

Peace & love... and Flower Power crew (et electro, tiens)
Peace & love… and Flower Power crew (et electro, tiens)

SI VOUS ÉTIEZ UN  ANIMAL…
Un taureau pour mettre à  terre un torero. La Corrida  est un art noble  mais on a  du mal à supporter et nous  sommes contre la mise  à mort d’un animal aussi  beau et innocent. Eh oui, les  Flowers adorent aussi les  animaux (vivants).

SI VOUS ÉTIEZ UN (AUTRE) STYLE  DE MUSIQUE
Le funk ! car sans lui la  techno n’aurait sûrement  jamais existé. Les artistes  sont tellement atypiques et l’envie de danser irrésistible.

SI VOUS ÉTIEZ UNE FEMME…
« Je ne vois pas bien l’intérêt d’être une femme »  (OSS 117).

SI VOUS ÉTIEZ UN PAYS…
La France car il y tant à  faire, et à défaire… sinon les  Pays-Bas pour leur liberté,  leur civisme, leur vision et  leur modernité (mais pas  pour leur gastronomie …)

SI VOUS ÉTIEZ UN INSTRUMENT…
Une machine TR 909 de  Roland, car nous sommes  une asso de musiques électroniques !

SI VOUS ÉTIEZ  UNE SALLE DE  CONCERT
Le Grand Hall du parc des expositions de Tours  (Tours Expo).

SI VOUS ÉTIEZ UNE  CHANSON
« Aux armes et caetera »  de Serge Gainsbourg car  on adore le grand Serge,  l’album est géant et cette  chanson a un côté un peu  révolutionnaire !

SI VOUS ÉTIEZ UNE  DROGUE… LÉGALE
Le vin, français de préférence blanc, rosé ou rouge peu importe… sans modération !

SI VOUS ÉTIEZ UNE INSULTE
« Alors casse-toi pauv’ con »… (Nicolas Sarkozy)

SI VOUS ÉTIEZ UN FILM
La Classe Américaine (Michel Hazanavicius) en 2 e  choix, plus sérieux,  Taxi Driver.

SI VOUS ÉTIEZ UN OBJET DU  QUOTIDIEN
Une clé USB, pour que  nos tracks nous suivent  partout …

SI VOUS ÉTIEZ UNE  VILLE FRANÇAISE
Tours bien sûr !

SI VOUS ÉTIEZ UNE DEVISE…
Ne jamais remettre au  lendemain ce qui peut être  fait le jour même!

SI VOUS ÉTIEZ UN PERSONNAGE  DE FICTION
Sangoku, car il peut se téléporter!!!

> Pour suivre en direct l’actu des Fourchettes Soniques : PAR ICI !

Horoscope WTF du 18 au 24 mai 2016

En mai, faites ce qu’il vous plaît. Du genre, lire l’horoscope wtf de tmv. Par exemple, hein.

BÉLIER
Amour : L’horreur… Rupture + ex  enceinte + malheur + trop la  tristesse en vous, snifou. Ah  non, ouf, c’est destiné aux Taureau, relax.
Gloire : Vous allez prendre vos  jambes à votre cou. Sauf les  unijambistes.
Beauté : Vous sentez le triton.

TAUREAU
Amour : Conseil de l’astrologue : ne lisez pas l’horoscope  des Bélier.
Gloire : « Prends-toi une bière  et kiffe la life » (Socrate)
Beauté : Caressez-vous le lobe  d’oreille.

GÉMEAUX
Amour : Rien ne sert de t’ouvrir, il faut flirter à point.
Gloire : À choisir pour toute  la vie, vous préféreriez avoir  le rire de Cyril Hanouna ou la  coupe de Donald Trump ?
Beauté : Vous faites partie de  la #TeamDuvet sur les tétons.

CANCER
Amour : Comme le dit le proverbe  turc : tout nouveau, tout beau  ; mais en mariage, c’est le contraire.
Gloire : Vous, vous êtes libertineuh, vous êtes une tatin.  (haha qu’on est tarte !)
Beauté : Titille-moi la moumoute.

LION
Amour : Vive les petites travailleuses (on parle du meuble, vous êtes vraiment  dégoûtants(es).
Gloire : Au moins, maman vous  aime.
Beauté : Cessez de photoshoper  vos trous de nez.

VIERGE
Amour : Ça ne va pu bien. Comme  les poils.
Gloire : Aucune idée. Arrêtez de  compter sur nous, c’est lourd.
Beauté : Sourcils touffus et  steak au tofu.

 BALANCE  (Cette semaine,  vous êtes punk)
Amour : Vous êtes le Sex Pistols  du Kama-sutra.
Gloire : No future pour Balladur.
Beauté : Cocaïne et fraises  Tagada.

SCORPION
Amour : Pas l’temps de niaiser.  Faites vibrer le caribou qui est  en vous au plumard.
Gloire : C’est la fin des haricots. Heureusement, votre père  est un petit pois.
Beauté : Odeur de chou au niveau  de l’aisselle gauche.

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SAGITTAIRE
Amour : Il/elle vous aime comme  un fou, comme un soldat, mais pas  trop comme une star de cinéma.  Faut pas déconner non plus.
Gloire : En changeant 142  lettres à stagiaire, ça fait  esclave. Coïncidence ? Je ne  crois pas.
Beauté : Ding dong, l’heure de  la crème anti-rides a sonné.

CAPRICORNE
Amour : Vous vivrez de très beaux  moments… à condition de laisser  tomber vos défenses. (ça vient  d’un vrai horoscope. On était  jaloux alors on la pique !)
Gloire : Pas d’pitié pour votre  pâté.
Beauté : Arrêtez de remuer des  tétons.

VERSEAU
Amour : Rien à faire, vous êtes  un cyclope.
Gloire : Arrêtez de retourner  votre veste. On voit toutes vos  coutures.
Beauté : Évitez d’aller en  forêt. Vous avez assez de champignons comme ça.

POISSON 
Amour : Jon Snow va vous faire  l’amour d’ici 23 jours.
Gloire : Pluton vous conseille  de prendre 2 kg. Et l’astrologie, ça ne trompe pas.
Beauté : Vous êtes le plus beau  des Strudels.

Tours : ils jouent leur sortie de prison

À la maison d’arrêt de Tours, la compagnie de théâtre Les 3 Sœurs intervient auprès de jeunes détenus. L’objectif ? Les aider à avancer dans leur parcours de vie.

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Les comédiens jouent une première saynète pour interpeller les détenus.

Une casquette bleue vissée sur la tête, Frank sort tout juste de  prison. Pour redémarrer du bon pied, il souhaite se lancer  dans le commerce. D’abord, se former. Mais avec son casier  judiciaire bien rempli, il se dit qu’il ne sera jamais pris en  formation. Heureusement, son pote Mario, qui a ouvert  une pizzeria, propose de l’embaucher et lui donne même une avance  sur salaire. Sauf que Frank est tiraillé. Là, il a surtout envie de fumer.  Et puis son copain qui l’appelle pour jouer aux jeux vidéo, c’est super  tentant. Alors tant pis, le travail attendra. Quant au rendez-vous avec sa  petite amie, il a zappé. Résultat, il se brouille avec Mario et sa copine.

En réalité, Frank n’existe pas. C’est un personnage joué par Antoine  Miglioretti, de la compagnie tourangelle Les 3 Sœurs. Face à lui, six  jeunes détenus de la maison d’arrêt de Tours. La scène se déroule dans  une salle d’activités de la prison, accessible de l’extérieur après avoir  franchi cinq portes et autant de grilles fermées à clé. La compagnie  intervient dans le cadre du programme Bouge — Bien orienter une  génération en devenir — à destination de jeunes délinquants, souvent  récidivistes, âgés de 18 à 25 ans. À l’origine, le questionnement de deux  conseillères d’insertion et de probation — Vanessa Fouillet et Emmanuelle Terriot — chargées d’accompagner les détenus et de prévenir  leur récidive :  « Le comportement de ces jeunes est un réel problème.  Comment les aider à évoluer ? »  Une difficulté décuplée par la détention  et la promiscuité qu’elle impose.

Un personnage tiraillé entre sa voix intérieure et les sollicita- tions extérieures.
Un personnage tiraillé entre sa voix intérieure et les sollicitations extérieures.

Ici, plus de 200 détenus vivent à deux  ou trois dans une cellule de 9 à 10 m2. Ils y passent 22 heures par jour,  sauf activité ou rendez-vous particulier. Le projet Bouge est porté par  le Spip, service pénitentiaire d’insertion et de probation, dont l’une des  principales missions est de prévenir la récidive par un accompagnement  individuel et collectif.

« Souvent, l’approche collective consiste à organiser des groupes de parole à visée thérapeutique. En investissant le champ  éducatif, nous nous inscrivons dans une toute autre logique » , souligne  Isabelle Larroque, directrice du Spip. Après une première session du  programme Bouge fin 2015, une deuxième est aujourd’hui en cours.  Parmi les six séances prévues, deux sont consacrées à l’intervention de  la compagnie Les 3 sœurs, qui pratique le théâtre d’intervention :  « Nous  avons créé un objet théâtral personnalisé et adapté à la demande du  Spip » , précise Sonia Fernandez-Velasco, comédienne de la compagnie.  Le personnage de Frank a été conçu de sorte que les détenus puissent  se projeter sur lui et réfléchir à leurs propres difficultés. Très présent,  l’humour favorise l’implication des jeunes et leur participation.

Ce mercredi-là à la maison d’arrêt, les détenus réagissent à la scène  jouée par la compagnie :  « En fait, Frank, il a réussi que les problèmes ! »,  lance Kader*. Accompagné des trois acteurs, les participants retracent  le parcours de Frank depuis sa sortie de prison. Matérialisées au sol,  deux lignes divergentes constituent un plateau de jeu imaginaire. La  première, la  « ligne de conduite » , mène Frank à l’objectif qu’il s’est fixé,  symbolisé par une coupe. Pour les jeunes, cette coupe, c’est avant tout  « un travail légal » . La deuxième ligne, déviante, conduit à un point  d’interrogation : c’est  « la cité » ,  « le quartier », « la prison »  ou encore  « le travail illégal  » .
Le groupe décortique ce qui a poussé Frank d’une  ligne vers l’autre : Quelles priorités s’est-il fixé ? Quels choix l’ont fait  basculer ? Quelle responsabilité porte-t-il dans cette évolution ? Puis, les  trois acteurs invitent les détenus à prendre leur place :  « Vous allez sortir  de prison. Vous serez au début d’un nouveau chemin. À vous de vivre votre  propre parcours. »  Commence alors la distribution des rôles : aux côtés de Kader dans le rôle principal de Frank, Julien* joue le monde extérieur  — toutes les personnes avec qui Frank interagit une fois dehors — et  Kevin*, la voix intérieure de Frank. Quant à Luc*, extérieur à la scène,  il peut à tout moment stopper l’action grâce à une télécommande. Voilà  comment s’invente l’histoire avec les jeunes comédiens…

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Elsa Adroguer, comédienne, dans le rôle de la petite amie de Frank.

Frank annonce à son conseiller :  « Mon oncle va m’embaucher dans sa  pizzeria. »  Mais dès sa sortie de prison, son pote du quartier l’invite à  boire un coup. Puis, son conseiller l’informe qu’il doit se rendre immédi- atement à la mission locale pour bénéficier d’un programme d’insertion,  avec des aides au permis et au logement à la clé. Excellente nouvelle !  Mais Frank a vraiment envie de trinquer avec ses copains. Tout de suite.  Il ne sait plus quoi faire…
Intervient alors sa maman, au téléphone :  «   Tu vas aller à ce rendez-vous, Frank, insiste-t-elle. Sinon, qui est-ce qui va  encore finir au parloir pendant un an, hein ? »  Ensuite, Frank apprend que  le rendez-vous à la mission locale est finalement à Blois. Sans permis, il  galère pour se faire conduire là-bas, et résultat, il arrive 45 minutes en  retard. Le conseiller, joué par Julien, retire sa proposition :  « Il faut être  assidu, ponctuel » , justifie-t-il. Kader s’emporte :  « J’ai fait 100 kilomètres pour vous ! Toi, t’as vu comment tu m’reçois ? Rentre chez toi, tu veux que j’t’insulte ou quoi ? » Fin de l’histoire.

Les trois comédiens se sont donné à fond dans leur rôle. Avec plein  d’énergie, d’humour et un sacré sens de la répartie. Un débriefing de la  saynète permet d’analyser pourquoi la situation a dérapé. En résumé :  « Il y a eu trop d’embrouilles ! Frank aurait dû expliquer clairement sa  situation au conseiller : lui dire qu’il n’avait pas le permis, pas de voiture.  Qu’il ne pouvait donc pas se rendre à Blois en si peu de temps » , analyse  Vanessa Fouillet.
L’occasion aussi, avec les comédiens de la compagnie,  de lancer quelques pistes de réflexion : comment canaliser son énergie,  se fixer des objectifs ou plus globalement, être réellement acteur de sa  vie. Pour Vanessa Fouillet et Mathieu Besson, les deux conseillers d’insertion et de probation qui accompagnent le groupe, cette séance s’avère  précieuse :  « Nous pouvons évaluer leurs réactions, leur comportement. Ce qui nous permettra, dans les prochains entretiens, de valoriser ce qu’ils  ont réalisé de positif et de leur montrer qu’ils détiennent en eux des clés  pour changer » .
L’objectif : leur donner confiance dans leur capacité à  changer dans la durée.

Reportage et photos : Nathalie Picard

* Les prénoms ont été changés.

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Pas facile de choisir entre sa ligne de conduite et une voie divergente.

Il fait le taxi pour… chiens et chats !

Eric Liauté, un Tourangeau, lance Citydog services. Il fera donc le taxi pour les chiens et les chats !

(Photo Citydog services Facebook)
(Photo Citydog services Facebook)

L’initiative est surprenante  (et donc nous plaît) : le  Tourangeau Eric Liauté vient  de lancer CityDog Services.  Soit un taxi animalier, pour  chiens et chats ! Une idée  que cet ancien de la grande  distribution cogitait depuis  longtemps, notamment lorsqu’il a recueilli Horus, un  lévrier errant. Postulat de  base ? Pas facile de l’emmener chez le vétérinaire quand  les horaires de travail ne  sont pas compatibles avec les  siens. Il fallait trouver une  solution.

Une fois sa tonne de certifications – obligatoires – sous  le bras, Eric s’est donc  lancé dans l’aventure… qui va  encore plus loin, puisqu’il  « propose également des  gardes et des visites d’animaux à domicile, jeux et câlins compris » , ainsi que des  promenades d’épanouissement.
Amoureux des animaux (il appartient à l’asso Lévriers  sans frontières), Eric Liauté est donc le pionnier de  ce secteur à Tours. Un projet qui a du chien (ok, elle  était facile) et peut-être  même un futur incontournable ?

> Plus d’infos : citydog-services.fr, facebook.com/city-dogservices
ou par mail :  eric.l@citydog-services.fr

Stars des planches et des bruitages

Ils montent sur les planches et créent les bruitages de leur spectacle. Ce sont les jeunes stagiaires de l’atelier Théâtre et sons de Courteline.

Tiens, et si on arrivait à imiter le son des gargouillis d’un loup ? C’est la mission de William, 8 ans, armé de son casque et de son micro. Tel un sourcier cherchant de l’eau, il part en quête de bruits.
Comme chaque semaine, le garçon participe à l’atelier Théâtre et sons de l’association Courteline. A trois enjambées, deux camarades répètent le texte de leur pièce, tandis qu’une autre teste un piano à pouces ou un mini-synthétiseur tenant dans la paume d’une main. « Le principe, c’est que le théâtre et les sons sont mis au service de la création », résume Magali Manceau, coordinatrice culture et loisirs de l’association Courteline.

Deux artistes du Théâtre des trois clous, une compagnie de spectacle vivant, animent cet atelier en binôme. Pas besoin d’être instrumentiste pour s’y épanouir. « L’objectif, c’est de faire de la musique sans notion de solfège, détaille l’artiste sonore Olivier Bosseron. On apprend à ouvrir ses oreilles, à décrypter les atmosphères, les sons qui nous entourent : rythmes de la nature, rythmes cardiaques, etc. » Ces découvertes sont mises au service d’un spectacle créé collectivement. Les bruitages enregistrés par les jeunes stagiaires seront intégrés à la pièce que ces derniers joueront début juin. Le thème : l’émancipation d’un loup qui veut sortir des rôles auxquels il est habituellement cantonné… Tout un programme sonore !

Flore Mabilleau

Jeu vidéo : une passion à fond les manettes

Ce week-end aura lieu à Tours la 2e édition de la Dreamhack, un tournoi e-sport où s’affrontent des milliers de joueurs venus de toute l’Europe. Créé en 1994 par des Suédois, ce circuit international (dont Tours est la seule date française) est une référence mondiale. Tmv en a profité pour rencontrer 4 joueurs tourangeaux.

FLORENT BEAUFILS (alias Morrison, 24 ans)

Image3Florent Beaufils, plus connu sous le pseudo Morrison, est passionné de jeux de cartes et de réflexion depuis qu’il est gamin. Pokémon, Yu-Gi-Oh!, Magic : il n’a échappé à aucune de ces aventures. Depuis deux ans, il s’intéresse sérieusement au jeu vidéo de cartes Hearthstone et c’est tout naturellement que le Tourangeau jouera dans cette catégorie pour la Dreamhack. Néanmoins, Morisson ne fait pas (encore) partie des pros. Après des débuts d’études un peu chaotiques, le jeune homme s’est finalement tourné vers le périscolaire. « Ce n’était pas facile de trouver du travail sans qualification. Mais j’aime encadrer et divertir les gens. »
Pour autant, il n’assure pas un plein temps. « C’est un choix, qui me permet de continuer à améliorer mon niveau de jeu. » Il s’entraîne environ 4 h par jour et à l’approche de tournoi, cela grimpe vite à 8 h voire 12 h. Réaliste, il explique qu’il ne gagne pas sa vie pour l’instant avec le jeu, car son niveau « est correct mais encore insuffisant ».
Pour monter en compétences et en visibilité, il a rejoint une grande structure, CWOL. Staff, défraiement : tout est mis en place pour se professionnaliser. Morrison prévoit aussi d’investir dans du matériel (caméra HD, ordinateur, fond vert, micro…) pour assurer des heures de streaming et développer son audience. « Si un jour j’ai l’opportunité de vivre du jeu vidéo, je la saisirais. C’est un rêve de gosse. »

LA TEAM CONNECTESPORT

Image1C’est bien connu, l’union fait la force. Comme de nombreux joueurs et passionnés de jeux vidéos, l’équipe de Connectesport a compris que pour avancer, se développer, se professionnaliser, il faut se regrouper. Une large partie de cette team est tourangelle, mais considérant les moyens technologiques actuels, des joueurs d’autres villes ont rejoint les rangs. Entraînement en ligne, conseils grâce au logiciel teamspeak, tout est facilité.
Pour la Dreamhack, John, 24 ans, et Dylan 21 ans joueront respectivement à Starcraft et Hearthstone. Pas besoin de constituer des équipes pour ces jeux qui se font en un contre un. Le premier nécessite beaucoup de dextérité et John en sait quelque chose : « J’ai dû freiner mon rythme, mon petit doigt gauche ne supporte plus la cadence », montre-t-il (petit doigt déformé à l’appui) et qui n’a rien d’une blague. Ces structures de e-sport ont un staff impressionnant : community manager, rédacteurs web, ingénieur son… l’équipe recherche même un monteur vidéo et un développeur web.
Pour l’instant, Connectesport fonctionne de manière bénévole, même si personne ne compte ses heures. Leur but ? Se faire une place sur le marché du e-sport et en vivre à terme, aussi bien en valorisant les joueurs qu’en proposant un site internet et des événements autour du gaming. Leur stratégie semble fonctionner : Orange les a démarché pour leur proposer un partenariat.

YSOLINE (alias Yziia, 18 ans)

Image4Le monde du jeu vidéo, Ysoline est tombée dedans quand elle était petite. Grâce à son grand frère. Normal, puisque « déjà tout petit, il jouait aussi avec mon père ! Moi j’étais obligée de finir comme eux », raconte-t-elle. Une passion pour elle, « parce que ça sort de la réalité et divertit. Certains ont la musique ou le cheval, moi j’ai le jeu vidéo comme échappatoire ». Désormais, elle fait partie des orKs. Un nom étrange qui regroupe en fait une « association multigaming ». Un regroupement de fans, ou plutôt « une communauté, une famille », comme le décrit Ysoline. De quoi oublier ses débuts sur console, lorsqu’elle s’en prenait « plein la poire. Des joueurs me disaient : mais pourquoi tu fais pas le ménage, plutôt ? Il n’y a pas trop de filles dans le gaming. Elles n’osent pas trop… »
Un de ses jeux fétiches ? Rainbow Six Siege, « très stratégique ». Quand elle joue, elle est diffusée sur la web TV twitch.tv/yziia. À la manière d’un YouTube, cette plate-forme diffuse ses parties, mais en direct. Elle peut alors parler à des gens du monde entier, casque vissé aux oreilles. Une passion qui lui prend une douzaine d’heures par semaine. « Mais attention, je sors hein ! », rigole Yziia. « On ne reste pas tout le temps enfermés, contrairement à ce qu’on croit… »
Maintenant, elle attend la Dreamhack avec impatience. Comme l’an dernier. De toute façon, elle a déjà son pass VIP depuis bien longtemps…

FABIEN PAGNARD (alias Cafeine, 35 ans) Image2

On est méchant à tmv. C’est qu’on l’a réveillé, Fabien, avec nos questions. Mais forcément, en parlant jeu et jeu vidéo, il a accepté d’y répondre avec plaisir, « avec sa voix de Barry White sorti du lit », comme il dit. Connu sous le pseudo de Cafeine, Fabien joue une à deux heures par jour, « mais gère aussi les pages Facebook, Twitter, a un rôle de community manager pour Hearthstone ». Un jeu qu’il adore, découvert il y a 2 ans (mais mister Cafeine a débuté avec les Magic en 1996 !) et qui compte 50 millions de connectés. « Vous n’imaginez même pas le nombre de gens qui jouent à Hearthstone, c’est dingue. Même des quadras, sur leur pause de midi au boulot. Il faut dire que les règles s’apprennent en 10 minutes… », rappelle Fabien, technicien Telecom dans la vraie vie et connu pour son rôle d’arbitre dans le monde du jeu.
Bref, Hearthstone, c’est son bébé. Et il s’y tient, comme beaucoup d’autres gamers. « C’est difficile d’aller voir ailleurs. Un joueur de volley ne va pas faire un marathon », métaphorise-til. « Moi, par exemple, je suis incapable de jouer à Counterstrike [un jeu de tir, NDLR]. » Lui aussi sera à la Dreamhack cette année. En précisant bien « que c’est une vraie compétition, un vrai tournoi. Le public ‘’lambda’’ ne doit pas s’imaginer venir pour voir des Pikachu. Là, il y a 2 000 mecs qui sont là pour gagner. Ce n’est pas un festival de jeux vidéos ! »

Portraits par Julia Mariton & Aurélien Germain

PRATIQUE
>DreamHack, du 14 au 16 mai, au Vinci.
facebook.com/DreamHackFrance ou dreamhack.fr

>Pass 1 jour : 15 € / pass 3 jours : 35 €.

> Pour aller plus loin :
Faites un tour sur facebook.com/groups/GamersOfTours (toute l’actu du jeu vidéo sur Tours)

Merci à All Geek Studio de Tours pour ses infos et ses contacts !

>> N’oubliez pas que tmv vous fait gagner des PASS POUR LA DREAMHACK JUSTE ICI !! <<

Chasseurs d’appart débarque à Tours

Chasseurs d’appart lance un casting à Tours et aux alentours.

Stéphane is in da place.
Stéphane is in da place.

L’émission Chasseurs d’appart, présentée par Stéphane Plaza sur M6, débarque à Tours.
L’émission lance donc un casting et « recherche activement des personnes souhaitant acquérir une maison ou un appartement à Tours et dans ses environs ».

Le tournage aura lieu à partir du 28 juin.

Les intéressé(e)s peuvent donc s’inscrire dès à présent sur chasseursdappart.tours@gmail. com en précisant nom, prénom, âge, ville, numéro de téléphone et une photo.

Dreamhack 2016 : gagnez votre pass !

Tmv et Orange vous font gagner des pass pour la Dreamhack de Tours !

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A l’occasion de la Dreamhack, qui posera ses valises (et ses manettes) à Tours, tmv et Orange – fournisseur de la fibre sur l’événement – vous font gagner des entrées pour cet événement unique.

Du 14 au 16 mai, cette méga-compétition réunissant des tonnes de joueurs de jeu vidéo, venus de partout, s’installera au Vinci de Tours.
> Nous mettons en jeu un pass 3 jours et 10 pass 1 journée.

Pour jouer, rien de plus simple : vous n’avez qu’à envoyer un petit mail à redac@tmvtours.fr avec nom, prénom et numéro de téléphone. Les gagnant(e)s seront tiré(e)s au sort jeudi 12 au soir et seront contactés par mail.
Ils n’auront qu’à récupérer leur bien à la boutique Orange (rue Nationale), dès le vendredi 13.

Bonne chance !

Next week : l’actu à suivre du 11 au 17 mai

Toute l’actu à ne pas manquer à Tours, aux alentours et partout en France, c’est maintenant !

MERCREDI

PANAMA PAPERS. C’est le 11 mai au matin que Frédéric Oudéa, directeur général de la Société générale, devrait être entendu par la commission des Finances du Sénat, suite aux révélations sur les liens entre la banque et le cabinet panaméen Mossack Fonseca.

CINÉMA. Ouverture du Festival de Cannes ce mercredi 11 mai ! Jusqu’au 22, la Croisette vivra au rythme du ciné, des stars, des paillettes, du champagne et de la coc… non, pardon. Reste que les intermittents menacent déjà de perturber le festival. La CGT spectacle, par la voix d’Eric Aubin (membre du bureau), a annoncé dans les colonnes du Figaro que « rien n’était exclu » et que « la menace autour » du festival de Cannes était « une réalité ».

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VENDREDI

FOOT. La fin du championnat approche ! Le Tours FC affrontera le 13 mai l’ASNL. Les joueurs de Nancy ont beau avoir validé leur montée en Ligue 1, ils auront tout de même les crocs. Attention à ne pas se faire manger tout crû.

SAMEDI

JEUX VIDÉO. À partir du 14 mai, Tours accueillera pour la seconde fois la DreamHack. Les meilleurs joueurs du monde squatteront le Vinci jusqu’au 16 mai pour THE compétition mondiale de jeux vidéo en réseau. Il y aura aussi des concours, des nouveautés de jeux, des nuits blanches à jouer, une ambiance unique, des milliers de gens. La DreamHack de Tours sera séparée en trois zones : la Lan Party, la DH Open et la Dream Expo. Bref, le plus grand festival numérique au monde qui vient dans notre bonne vieille ville, c’est la classe.
> Pass 1 jour : 15 € ; pass 3 jours : 35 € (ou 45 € en VIP). Infos sur dreamhack.fr
> à retrouver dans notre numéro du 11 mai : un dossier spécial sur les gamers tourangeaux !

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LUNDI

TÉLÉVISION. À partir du 16 mai, et jusqu’au 22, France 3 retransmettra les championnats européens de natation, en direct de Londres. Ce qui veut dire – ô malheur que c’est moche la vie – que Plus Belle la vie ne sera plus diffusé à son horaire normal. Bon, que les fans de la place du Mistral se rassurent : le programme sera simplement décalé en prime-time.

MARDI

POLITIQUE. En février dernier, Martine Aubry, maire de Lille, signait une tribune assassine sur François Hollande. Mais no soucy, comme disent les jeunes : un nouveau meeting Hé oh la gauche sera organisé à Lille le 17 mai afin de soutenir le président. Un rassemblement initié par Patrick Kanner et Stéphane Le Foll.

Les fils à maman : retour en enfance

Aaaah, le petit kif du Babybel, des Kinder, des coquillettes et de la cuisine maison… Les Fils à maman a ouvert sur Tours. On l’a testé !

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La peinture du nouvel établissement est encore fraîche. Entre les gigantesques luminaires accrochés au plafond, la fresque de comics et les chaises d’école old school, le décor est chaleureux et accueillant. La musique donne la pêche et vous aurez du mal à ne pas fredonner en croquant dans votre burger (évitez la chemise blanche du coup). Sans complètement vous spoiler, on vous prévient aussi que vous allez kiffer votre set de table. Le concept du resto ? Retomber en enfance, avec une carte de bistrot classique (cheesburger, salade césar, pièce du boucher avec frites maison) à laquelle ont été ajoutés des plats plus originaux comme des croquettes de Babybel, un tiramisu au Kinder ou un Sablé de Petits Lu au Nutella (avec Chantilly bim bam boum).

Le concept est en vogue en ce moment, comme le prouvent les 16 autres établissements déjà ouverts par la chaîne. Disons le franchement : les produits sont frais et plutôt de qualité (du bon pain ça compte aussi !) et les entrées sont réussies (excepté la salade en décoration, pas assaisonnée). On recommande les nems au chèvre de Sainte-Maure, le tartare de saumon et les croquettes de Babybel.

Par contre le service est encore en train de s’ajuster : attente, plats pas toujours chauds et pas servis en même temps… c’est le début, restons compréhensifs. En revanche, attention aux prix. 10 € pour un plat du midi qui passe entre 15 € et 18 € le soir. Entrées et desserts sont à 3 € le midi (certains avec supplément + 1 € ou 2 €) mais minimum entre 6 € et 8,50 € le soir. En résumé, comptez au moins 16 € le midi (hors boissons) et 28 € le soir. Assez cher pour du bistrot.

> 24 rue du Grand marché à Tours. Ouvert du jeudi au samedi midi et soir, dimanche midi, mardi et mercredi soir. Fermé le lundi. Contact : 02 47 20 50 25
> Leur page Facebook par ICI

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Les Topovaures : une vidéaste au top sur Internet

Pour sa journée d’information sur les métiers du numérique, l’Esten recevra Coralie Brillaud, la vidéaste qui réalise Les Topovaures . La chaîne Youtube de la jeune femme propose des vidéos de quelques minutes pour raconter des anecdotes sur l’art ou l’histoire.

Alors, on fait moins l'malin Norman ?
Alors, on fait moins l’malin Norman ?

Ses yeux bleus se posent sur sa tasse de chocolat chaud, sa voix est tranquille, presque timide. Une grande humilité émane d’elle et peu soupçonneraient qu’elle accumule des centaines de milliers de vues sur sa chaîne Youtube, Les Topovaures. Coralie Brillaud a 27 ans, elle est vidéaste et préfère ce terme à celui de Youtubeuse. « Je ne veux pas être rattachée à une seule plateforme », défend-t-elle. Originaire de Paris, elle a élu domicile à Tours depuis trois ans avec son mari et ses deux enfants. « Nous avons eu un vrai coup de cœur ici, nous ne sommes pas près de partir », assure-t-elle. Cela n’est pas toujours pratique pour fréquenter les réseaux professionnels parisiens, mais à peine une heure en TGV, la petite famille trouve des solutions.

Vidéaste, Youtubeuse, c’est quoi exactement ? Encore quelqu’un qui se met face caméra pour nous raconter des tas d’histoires ? Eh bien non. Contrairement à nombre de ses confrères, Coralie ne se met pas en scène dans ses vidéos, elle utilise seulement sa voix pour commenter ses sujets (qu’elle monte d’ailleurs elle-même). Quant à ce qu’elle raconte, ce sont des anecdotes sur l’art ou l’histoire avec, par exemple, les cinq meilleures improvisations au cinéma, les cinq partis politiques les plus improbables, les cinq morts les plus atroces dans les Disney ou encore les cinq lois françaises les plus absurdes. Image12
Du haut de son mètre soixante- dix, la réalisatrice ne manque pas d’imagination. Son projet de créer une chaîne Youtube est né de deux idées : les vidéos sont un format à la mode qui touche facilement les gens et permettent de croiser divertissement et instruction. « J’ai voulu utiliser la vidéo pour montrer que Youtube n’est pas réservé à l’humour, au gaming et à la beauté », ajoute-t-elle. À l’époque, son concept de le construire sous forme de « Top » ne convainc pas ses pairs. Le milieu de la culture et du web le perçoit comme un format trop facile, peu créatif et très commercial. « Moi j’étais convaincue que c’était un excellent moyen d’être pédagogique et synthétique », s’accroche-t-elle. Elle lance son essai le 1er avril 2015, moment où de nombreux blogueurs et youtubeurs publient des vidéos « blagues ». « C’était symbolique, pour montrer que j’avais compris la critique mais en la détournant ».

La chaîne des Topovaures décolle rapidement, parvenant aujourd’hui à la coquette somme de 245 000 abonnés. « On est très fiers d’elle », insiste sa maman, « première fan » dont on voit les yeux briller même à l’autre bout du téléphone. « C’est vrai qu’au début quand elle m’a parlé de son projet, je voyais ça comme un passe-temps, pas comme un vrai travail », confie-t-elle. Mais très vite toute la famille, Coralie incluse, doit bien admettre que le projet prend de l’ampleur et qu’il devient une alternative professionnelle crédible. « Coralie est quelqu’un de très intuitif et je lui ai dit : “ Si tu arrives à faire de ta passion ton métier alors vas y, fonce ” », ajoute Annie.

Inventer son métier

Pour Coralie, cela avait toujours été compliqué de visualiser quel métier elle exercerait « plus tard ». Passionnée de numérique depuis qu’elle a posé les doigts sur un clavier, elle a fait une section Littéraire tout en gardant une option math pour ne pas abandonner les sciences. Après le bac, elle valide une licence en art et culture à Lille et un master cultures et métiers du web à Marne-la-Vallée. Ses premières expériences professionnelles la conduisent vers la formation pour adultes, lui permettant d’acquérir un autre atout : la pédagogie. Au bout du chemin, un dilemme : comment créer un pont entre toutes ces compétences ? « Depuis des années, j’avais envie de métiers qui fassent le lien entre le numérique et le traditionnel, mais je ne visualisais pas à quoi cela correspondait. Je me rends compte que c’est parce que ces métiers n’existaient pas. Nous sommes en train de les inventer. »
Les métiers du web sont effectivement en pleine expansion, aussi neufs que le secteur qui les abrite. Pour l’instant, force est de constater que ce sont plutôt les hommes qui s’en sont emparés, un constat qui n’a évidemment pas échappé à la jeune femme. Son apparente timidité disparaît d’ailleurs rapidement quand on aborde le sujet, même si le thème lui brûle un peu les lèvres. Pour elle comme pour d’autres, l’envie de faire avancer les choses le dispute souvent aux conséquences catastrophiques d’une mauvaise phrase dans un journal. Elle le reconnaît pourtant : elle a dû affronter la réalité d’un milieu professionnel très masculin et pas toujours enclin à respecter la minorité.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=YkpexUDKVEk[/youtube]

Peu de femmes

Image11Pas plus tard qu’il y a deux semaines, elle assistait à la deuxième édition du salon Neocast, à Strasbourg, qui rassemble environ 70 Youtubeurs. « Nous étions cinq femmes seulement », raconte-t-elle. A l’annonce de la programmation, les critiques avaient fusé sur les réseaux sociaux, s’interrogeant sur les raisons de cette sous-représentation. « Quand j’en ai parlé autour de moi j’ai entendu tout et n’importe quoi, notamment que les femmes n’avaient qu’à augmenter la qualité de leurs chaînes. Ou encore que dans ce cas, nous pourrions aussi bien parler du quota d’handicapés et de noirs qui sont invités, ce à quoi j’ai répondu : oui parlons en aussi ! », s’agace Coralie. Heureusement, certains se sont simplement contentés d’une mauvaise foi absolue : que cinq femmes ? Ils n’avaient « pas remarqué ».
Pour faire évoluer les mentalités, le meilleur moyen est encore la preuve par l’exemple. Coralie continue à développer son projet, même si elle reconnaît que sa seule chaîne Youtube ne lui permet pas d’atteindre un Smic. Ce qui lui permet d’en vivre, ce sont les contrats qu’elle décroche « à côté », grâce à l’audience qu’elle a développé sur le web. « Je ne fais pas de placement de produits, à la fois car j’ai un public jeune et parce que je ne veux pas que Youtube devienne une télé bis. En revanche, je crée des partenariats avec des organismes privés ou publics où il est entendu que j’ai été payée : ce qui est normal puisque c’est mon métier », justifie-t-elle. Un grand musée français vient d’ailleurs de la contacter pour réaliser deux vidéos… tenues secrètes pour l’instant.

> INFOS PRATIQUES
Journée d’information aux métiers du numérique le samedi 7 mai de 10 h à 18 h, à l’Esten (18 rue Bretonneau à Tours)
→ Plus d’infos sur supedition.fr

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Hope festival : le rêve d’un danseur

L’association Dance Hope s’est lancé le défi d’organiser un festival de hip hop à Tours. Pour sa première édition, tous les acteurs sont mobilisés.

Baruc Mikiele, Tiara Logoué et Djalud Bandeke qui sont à l’initiative du Hope Festival.
Baruc Mikiele, Tiara Logoué et Djalud Bandeke qui sont à l’initiative du Hope Festival.

La page Facebook de l’événement Hope festival affiche quasiment 300 personnes intéressées et plus de 130 participants. Ce qui n’était qu’un petit événement avec 150 places prévues est en train de devenir un rassemblement auquel de nombreux amateurs de hip hop aimeraient être conviés. « Nous sommes en train de voir si nous pouvons utiliser d’autres salles du Centre social », anticipe Andry .R, « l’ancien » de 43 ans qui aide l’association Dance Hope à porter l’événement (et qui mixera pendant la journée). C’est son petit protégé, Baruc Mikiele qui en est à l’initiative. À seulement 21 ans, il a eu l’idée d’organiser un festival de hip hop complet, avec à la fois des battles de danse (break et all style) mais aussi de rap. « Pour bien faire il aurait fallu avoir du graff, peut-être l’année prochaine », se projette-t-il. Il voit loin et il a raison.

CaptureDepuis deux ans, le hip hop lui a permis de créer ses propres opportunités. Il a fondé son association en 2014 et donne aujourd’hui des cours de danse à une cinquantaine d’élèves dans les salles de centres sociaux. « Moi, le gamin qui a grandi au Sanitas, on me confie les clefs des centres », s’étonne-t-il encore parfois, avec fierté. Ce qui émane le plus de lui et des deux autres jeunes qui l’ont aidé à organiser l’événement c’est de la reconnaissance. « On a eu la chance d’être accompagnés et d’arriver jusque là. Aujourd’hui nous voulons donner leur chance à d’autres », explique Djalud, 22 ans, en charge de l’organisation logistique.
Tiana, en études dans la mode et en charge des backstages pour l’événement, renchérit : « On veut que les danseurs aient l’occasion de se faire un nom. » Elle explique aussi que leur projet doit permettre de casser les stéréotypes, comme l’idée que les « noirs danseraient mieux que les blancs, qu’il y aurait moins de femmes, etc ». Loisir, passion, le hip hop est devenu pour eux une affaire plus sérieuse. Grâce à leur professionnalisme, Baruc et Andry ont voyagé en France et dans le monde (Maroc, Japon, Thaïlande, Miami).

« Aujourd’hui on peut vivre du hip hop c’est vrai. Mais, comme tous les arts, c’est instable et cela demande énormément de travail », insiste Baruc. Lui-même n’a pas validé ses deux ans d’études postbac et le regrette souvent : « Il ne faut rien lâcher, il faut aller le plus loin dans ses études pour toujours avoir le choix. » Malgré tout, il a trouvé un emploi qu’il occupe en plus de ses cours, pour assurer ses arrières. Tous les matins, le jeune homme se lève à 5 h et part travailler chez un grand distributeur alimentaire, rentre à 13 h 30 et s’entraîne tout l’après-midi ou donne des cours selon les jours de la semaine. « Il faut se ménager, récupérer du sommeil pendant le week-end car si on en abuse notre corps nous arrête très vite », reconnaît-il. Comme dans tout sport, interdiction de manger n’importe quoi ou de relâcher la pression. Baruc s’attache à découvrir toutes les autres danses, classiques, moderne jazz, africaines, pour s’approprier leurs techniques. « Je demande toujours à mes élèves d’avoir beaucoup de vocabulaire. Quand j’en vois qui dansent depuis 6 ans avec certains profs et qui n’ont pas les bases ça me choque », s’agace-t-il.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=wosqE5urX4c[/youtube]

D’ailleurs des formations sont en cours pour répondre à la forte demande. Faire semblant de découvrir que le hip hop existe à Tours serait une hérésie : il y est bien présent depuis les années 1990 et une dizaine d’associations y sont consacrées. Mais depuis quelques années, la culture hip hop s’est structurée, institutionnalisée. Image7
Les mentalités ont changé tout comme « les postures des intervenants de culture urbaine », note Marie- Lise Aubry, coordinatrice jeunesse pour la ville. Andry le reconnaît également, chacun a appris les codes, comme remplir un cahier des charges par exemple. Cela a permis notamment au hip hop d’être inscrit dans le programme Réussite éducative de la ville, qui offre à des jeunes de quartiers prioritaires l’accès à des activités extrascolaires. « Cette année la caisse des écoles de la ville de Tours a même étendu l’atelier aux maternelles », informe Marie-Lise Aubry. Le but ? « L’éveil corporel. Les enfants travaillent leur équilibre, leurs appuis et ils observent ce que font les autres », explique Andry.

De nouveaux projets et de nouveaux acteurs accélèrent encore le mouvement. « Baruc a fait en un an ce à quoi je n’ai pas accédé pendant 20 ans. C’est la génération 2.0, tout va plus vite », plaisante Andry, plein de fierté. Il fallait oser, frapper aux bonnes portes, faire ses preuves. Beaucoup de critères qui ont demandé du temps. De quoi se réjouir même si Baruc aime rester prudent. « Pour le moment nous sommes très demandés, il faudra voir si ça dure. »

> Plus d’infos sur la page Facebook de l’asso ICI !

Captuére

Mr Holmes : Sherlock à la retraite

Bill Condon offre une relecture intéressante de Sherlock Holmes, avec un Ian McKellen toujours aussi extraordinaire.

Mr Holmes
Gandalf porte bien le chapeau.

Il y avait de quoi avoir peur avec ce Mr Holmes signé Bill Condon. C’est que le cinéaste, malgré son oeuvre Le 5e Pouvoir, est aussi responsable de films plus ou moins discutables comme les chapitres 4 et 5 de Twilight ou encore Dreamgirls. Mais ô surprise, en s’attelant à cette nouvelle lecture de Sherlock Holmes, Bill Condon s’amuse et offre une adaptation étonnante et réussie.

Dans ce Mr Holmes, le célèbre détective vit désormais une paisible retraite dans le Sussex, entouré d’une gouvernante et de son fils Roger. Sa passion ? Les abeilles… et ses souvenirs. Car Sherlock, maintenant nonagénaire amaigri et affaibli, a la mémoire qui flanche. Il décide alors de se pencher sur une vieille affaire non-résolue, malgré le récit élogieux qu’en fit le célèbre Watson à l’époque.
En se focalisant sur l’esprit plus si aiguisé de Sherlock Holmes, le réalisateur emmène le spectateur dans un jeu assez difficile à suivre au départ : il s’amuse à flouter la frontière entre fiction et réalité, balance entre présent et passé, en y ajoutant des flashbacks. On vient, on part, on revient. Mais rapidement, cette mise en scène fait effet, aidé il est vrai par l’immense Ian McKellen. À la fois mélancolique, beau et tendre, le comédien britannique (connu pour son rôle de Gandalf) sait varier sa palette d’émotions et son jeu. Précis, il montre à quel point le temps est assassin ; malicieux, il montre à quel point la mémoire est méandreuse.

Mr Holmes a beau être alourdi par quelques lenteurs (une intrigue trop étirée pour une résolution si simple), il a le mérite de proposer une intéressante (re)lecture du mythe. En brouillant la réalité, en dézinguant l’imaginaire collectif (ici, point de pipe, ni de casquette). En se voulant humain. Plus qu’un film de détective, un conte intimiste.

Aurélien Germain

> Policier de Bill Condon (États-Unis, G-B). Durée : 1 h 44. Avec Ian McKellen, Laura Linney, Milo Parker…
> Note : 3/5

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=tzqPKHI3M80[/youtube]

Des astuces pour parents et enfants

Marie-Ange Zorroche, coach parental sur Tours, vient d’imaginer des objets ludo-éducatifs pour aider les familles à vivre en harmonie.

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La fondatrice de TerrEducation est bien connue des Tourangeaux pour ses conseils pratiques pour sortir parents et enfants de situations de crise. « L’idée est de laisser une trace de mon passage après mon coaching. J’ai eu envie de créer des objets qui entrent dans la vie quotidienne des foyers. Ces astuces permettent une médiation entre les parents et leurs progénitures dès l’âge de 2 ans.

Ces objets transitionnels sont là pour guider les enfants et non pour les sanctionner », explique-t-elle. Parmi les objets inventés par la directrice, on retiendra l’horloge de Ninou : une méthode qui a pour objectif d’apprivoiser le temps ensemble. Les règles sont établies par les parents puis présentées aux petits. « Idéalement, il faudrait respecter chaque jour les mêmes horaires pour que l’enfant s’habitue », conseille la coach. Pour rendre la tâche plus ludique, elle s’appuie sur l’histoire d’un petit lapin nommé Ninou. Un personnage tendre qui doit aller prendre son bain, manger, se coucher à heure régulière chaque jour. Image12
Tout comme Ninou, l’enfant peut ainsi visualiser ces moments clés de la journée grâce à des gouttes d’eau en forme de magnets placées sur l’horloge. Autre astuce : le trousseau des sept émoti-panneaux qui apprennent aux bambins à mieux communiquer sur leurs émotions. Ils peuvent ainsi nommer ce qu’ils ressentent (fatigue, colère, etc.). Le principe reste le même avec, cette fois, l’histoire d’un poussin aux grands yeux bleus nommé Achille. Et pour les parents qui perdent patience, la coach a inventé le panneau STOP, particulièrement utile quand votre enfant transgresse les règles. À tester !

Anne-Cécile Cadio

>> Les astuces de Marie-Ange sont en vente sur terreducation.com

Beat Matazz balance les watts

Le Tourangeau Beat Matazz – Marco Pillitteri à la ville et ex-Funktrauma – continue de mélanger hip-hop et electro avec brio pour son projet solo. À l’occasion de la sortie de son second EP, tmv vous propose une session « track-by-track », où le musicien commente sa nouvelle offrande, chanson par chanson.

Le hip hop et l'electro, c'est Matazz de thé (oui, il fallait qu'on la fasse)
Le hip hop et l’electro, c’est Matazz de thé (oui, il fallait qu’on la fasse) [Photo tmv]

1. MA BEATZ

« Pour ce morceau d’ouverture, je voulais que l’auditeur se prenne une claque », sourit Beat Matazz. C’est chose faite avec ce Ma Beatz minimaliste, mais écrasant et tapant sec. « C’est inspiré du beatmaker Samiyam, le protégé de Flying Lotus. Il y a un beat [une pulsation sur laquelle se rythme la chanson, NDLR] bien lourd et qui donne le max de place à la voix. » Dans cette chanson, l’artiste raconte son rapport au beat qu’il imagine « comme des créatures aux pouvoirs secrets ». Mais c’est clairement l’electro qui domine ici et qui se greffe parfaitement au phrasé rappé de Beat Matazz.

2. DEDICATED INSPIRATION

« Comme son titre l’indique, la chanson parle de ma dévotion à la création. Je veux toujours aller plus loin, j’ai envie d’inspirer les gens. » Dedicated Inspiration est un morceau très charnel, aidé en cela par la sublime présence de Tilö, des Boys in Lilies. « Cela faisait pas mal de temps qu’on cherchait à faire quelque chose. Je voulais sa voix, son timbre. Ici, elle chante de manière un peu soul, c’est sensuel. » C’est le titre coup de cœur de tmv : un véritable voyage, un mélange envoûtant entre le hip-hop de la rue, l’electro planant et la douceur de la soul.

3. TANTRUM

Changement d’ambiance total avec ce Tantrum, véritable OVNI « qui parle de la Mort et de folie », précise Beat Matazz. « C’est un morceau ultra agressif, à base de samples, de basse, et de reverb. Il y a des grincements, c’est un cauchemar ! » L’ambiance glauque qui s’en dégage fait frissonner. Le Tourangeau prend l’auditeur par surprise avec cet instant bizarroïde. « C’est un univers que je veux esthétiser, un peu comme Tarantino. Je souhaitais peindre un tableau qui fait peur. » Qu’il se rassure : ça marche !

4. THE ATTACK

« Ici, j’ai samplé et trituré la B.O du film Mars Attacks ! » Normal, puisque ce morceau hyper-entêtant et dégoulinant d’esprit science-fiction « fait référence à une invasion d’aliens. » Beat Matazz avait en tête le film Signes qui l’avait bien flippé quand il était jeune (si, si, rappelez- vous de cette scène dans le champ de blé !). « C’est davantage une chanson avec une histoire et un scénario. Il y a tout de même une happy-end. À la fin, on entend l’extraterrestre chanter “ La guerre est injuste ”… »

5. THE FINGER DRUMMING MPC BEAT TAPE

L’EP se clôture comme il se doit : avec un morceau pensé comme tel, réfléchi, qui propose « toutes les instrus que j’avais stockées pour en faire un patchwork », indique le musicien. Un paquet d’ambiances, toutes plus réussies les unes que les autres. C’est le point final, sans textes, uniquement des images à se faire en tête. « Ma grosse inspiration a été Prefuse 73, hyper électro et subtil », dit-il. Avant, de nouveau, de métaphoriser : « Je suis entre le bûcheron et l’ébéniste du hip-hop fait main. »

> EP#2 dispo sur beatmatazz.bandcamp.com

> Beat Matazz sera en concert à Tours le 7 mai au festival Dance Hope.

> Dates, infos et contact sur facebook.com/BeatMatazz

Les Canailles : le coup de cœur fripon de tmv !

Eh bien voilà : il fallait que ça arrive. Tmv a flashé sur le petit nouveau Les Canailles, un établissement qui n’est autre que le petit cousin du Dagobert. Miam !

En pointant le bout de notre nez dans ce nouvel établissement joliment intitulé Les Canailles (rien que le nom, on adore !), on savait par avance qu’on ne serait pas déçus. Parce qu’il faut vous confier un secret pas si secret : les Canailles, c’est le petit cousin du Dagobert, rue du Grand Marché. Alors en connaissant la réputation du Dago’, il eut été difficile de se prendre les pieds dans le plat avec ce beau bébé né il y a seulement quelques semaines.

Les gérants du Dagobert ont donc traversé quelques rues pour ouvrir ce charmant petit bistrot bien vintage comme il faut, rue Colbert. Vintage, car ici, les murs débordent d’esprit cool et old-school. Des Paris Match qui ont fait leur âge, de vieilles publicités au mur, des bobines de cinoche à l’ancienne : la déco a ce petit côté rétro qu’on aime tellement à tmv. Qui fait qu’on se sent à l’aise, comme chez soi.
Sauf que « chez soi », on ne mange pas aussi bien qu’aux Canailles. Pourtant, ils nous avaient prévenus, les fripons sur Facebook : « Cuisine bistrot, plats copieux, belle sélection de viandes et de vins… » Pfeuh ! Un de plus ? Que nenni ! Les Canailles sait enchanter l’assiette. Preuve en est avec cette bavette de bœuf Black Angus à la plancha – une merveille en bouche ! – tendre et sublimée par sa poelée de légumes du marché. Histoire de bien caler l’estomac, un gratin maison complète la bête. Les appétits de moineau, passez votre chemin : ici, c’est du copieux (et délicieux !).
Rajoutez à cela une belle assiette soignée et une présentation réfléchie, ainsi qu’une carte des vins très riche : vous obtenez un de nos restaurants « coup de coeur ». Rah, les canailles !

A. G.

> 123, rue Colbert à Tours. Du jeudi au lundi, midi et soir. Contact : 02 47 61 54 33 ou facebook.com/lescanailles37.

> Menu entrée+plat+dessert à 30 € ou menu entrée/plat ou plat/dessert à 25 €. Plats à la carte.

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Corentin Charbonnier : « Le metal est une valeur refuge »

Vous connaissez Corentin Charbonnier ? Ce Tourangeau chevelu est anthropologue doctorant, auteur d’une thèse sur… le festival de metal Hellfest comme lieu de pèlerinage ! A l’occasion de la semaine liée à la culture metal à Tours, on a parlé socio avec lui et dézingué les préjugés.

Corentin Charbonnier, docteur socio, mister Hellfest.
Corentin Charbonnier, docteur socio, mister Hellfest. [Photo tmv]

On vous surnomme l’anthropologue du metal. Une petite présentation ?
Je suis docteur en anthropologie et j’ai rédigé une thèse sur le Festival Hellfest, comme lieu de pèlerinage. Je suis aussi prof et chargé de cours dans diverses institutions. Il y a mon association Throne of Thanatos et avec ça, des conférences, expos-photo et l’organisation de concerts. Mon travail sur Radio Béton m’a aussi pas mal aidé pour préparer ma thèse et ses 375 interviews. Sinon, je suis Tourangeau et j’ai 33 ans. L’âge du Christ ! (rires)

Concernant votre thèse sur le Hellfest, c’est Isabelle Blanquis, de l’université de Tours, qui a accepté d’être directrice de recherche. C’était compliqué à trouver ?
Elle m’a tout de suite dit : « Je n’y connais rien. » Et moi, je m’y connaissais trop ! J’avais besoin de quelqu’un pour objectiver mon propos. Grâce à elle, j’ai pu simplifier des termes comme le mosh-pit  (un dérivé du pogo dans le public, NDLR) ou la symbolique d’un veste à patchs (une caractéristique vestimentaire du métalleux, NDLR). J’avais tout à réexpliquer, car de l’extérieur, le Hellfest est perçu comme un ramassis de gens en noir, psychopathes dans une messe satanique qui mangent des poules. Bref, la vision M6+TF1.

On trouve quoi dans votre thèse ?
Il y a une partie sur le terrain, une sur le pèlerinage du point de vue religieux et sur l’économie. Car le Hellfest, c’est tout de même 16 millions d’euros de budget alors qu’ils sont partis de rien. C’est un festival auto-subventionné vivant grâce au festivalier qui est en fait un « consommateur-actionnaire » ! Il faut aussi rappeler que le festival a réussi à se lier au local. C’est 70 000 litres de Muscadet pendant trois jours au Hellfest… et grâce à des viticulteurs du coin.

Hellfest 2015 (photo tmv)
Hellfest 2015 : on the road to Hell (photo tmv)
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Cliquez sur la photo pour l’agrandir et avoir accès au programme de la semaine metal à Tours.

Votre travail doit d’ailleurs être publié…
Oui, normalement, vers octobre-novembre 2016. J’ai réduit à 200 pages et ce sera sûrement en auto-édition, pour moins de 20 € avec, peut-être, une traduction future en anglais. Bref, du « do it yourself » de A à Z.

Cent quarante personnes à la soutenance de votre thèse. Le jury a dit ne jamais avoir vu ça…
Oui, d’habitude, une thèse, c’est 30 personnes dont la famille et les potes. Là, l’amphi était blindé. Dans la foulée, la vidéo de la présentation a comptabilisé 94 000 vues sur Internet.

C’est osé d’utiliser un terme religieux – pèlerinage – pour une thèse sur le Hellfest (1). Vous avez hésité ?
Oui… J’étais passionné par ce remplacement de la religion par d’autres facteurs, comme le metal. On sait pourquoi on vient au Hellfest et pourquoi on va s’entendre entre festivaliers. Donc oui, c’est comme un pèlerinage, où l’on oublie ses différences pendant trois jours, en étant hors du temps. Il faut savoir aussi qu’un tas de festivaliers débarquent chaque année dans la petite église de Clisson. Et il n’y a jamais eu de souci.

Alors pourquoi toujours autant d’a priori en France ? Pourquoi, en Norvège par exemple, il y a des groupes de metal qui gagnent l’équivalent de nos Victoires de la musique. Idem en Allemagne, où ce genre de musique est parfaitement intégré.
Ça choque encore. C’est un territoire judéo-chrétien, où la religion a encore un impact. On a du mal, quoiqu’on en dise, à intégrer tout le monde, alors que peu importent ses différences. Dans les autres pays, le hard-rock et le heavy metal sont apparus plus tôt. Dès les années 60, en Angleterre, ils ont eu Black Sabbath, Iron Maiden… En Allemagne, pareil avec Scorpions, ou encore les années 80, en Norvège, avec les débuts du black metal. En France, on aime tacler le truc visible et – sans vouloir taper sur les journalistes, hein – mais il y a un journalisme « gros medias » toujours soumis au diktat de l’audimat. Mais voilà, désormais, les gens commencent à voir que ce n’est pas si malsain.

Beaucoup voient le métalleux comme violent, bête et bourré de bière. Mais que fait-il dans la vie ?
Oui, bon, il boit, c’est sûr ! Le Hellfest, c’est tout de même 270 000 hectolitres de Kro ! Mais le métalleux sait gérer. Il y a plus de comas éthyliques dans les soirées étudiantes (rires). Dans le village de Clisson où se déroule le festival, les habitants sont contents. Ils disent que le festivalier est propre, poli et sympa ! Majoritairement, c’est quelqu’un d’intégré. Il y a très très peu de drogues… D’ailleurs, ce n’est pas spécifique aux métalleux. Ce sont aussi des gens qui aiment jouer avec la religion. Si le metal ne choque pas, il se fait bouffer par le système.

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Et concernant les catégories socioprofessionnelles ?
Il y a de tout. Des étudiants, beaucoup de travailleurs sociaux, des gens de la police, de l’armée, ou encore des cadres de banque et des professions libérales. Au Hellfest, tout le monde se fout de la classe sociale. À préciser aussi que le métalleux consomme sa musique : il paye pour ses concerts, ses tee-shirts, sa collection de CD et de vinyles.

Certains imaginent le public metal très masculin et machiste.
En fait, le Hellfest devient de plus en plus féminin. Ce n’est pas l’équilibre, certes, mais il y a 35 % de femmes. Ça évolue ! C’est intéressant de voir leur façon de se vêtir en festival : elles peuvent être habillées hyper court, personne ne vient les embêter. Il y a toujours un respect de la femme.

Hellfest 2014 (photo tmv)
Hellfest 2014 (photo tmv)

Les médias français ont mis 10 ans à se rendre compte que le Hellfest avait du succès. Pourquoi ?
Personne n’y croyait ! Alors que maintenant, certains crèvent de faim pour obtenir leur accréditation au festival ! Cela dit, dans les années 80, Philippe Manoeuvre (journaliste et critique musical) avait dit que les Ramones et AC/DC ne feraient pas carrière…

Le sociologue Gérôme Guibert a dit que le metal donnait à ses fans une forme d’énergie face à l’adversité. Vous êtes d’accord ?
Oui, le metal est un exutoire ! Peu importe les tracas de la vie, cette musique est une valeur refuge. Le metal, ça les tient en vie ! C’est un peu comme le milieu des motards : on se rassemble dans l’adversité.

En 1991, la sociologue Deena Weinstein disait que le metal permettait d’oublier la pression du quotidien à travers un imaginaire. Est-ce toujours vrai ?

Oh oui ! Je ne pense pas qu’il y ait un seul secteur musical qui ait autant d’imaginaire. Il suffit de voir les groupes de black metal, d’autres qui parlent d’heroic fantasy, Klone et son univers positif, Avatar et ses monstres ou encore Amon Amarth et ses vikings.

Alors au final, est-ce que le metal est une contre-culture ?
J’ai du mal avec ce terme. Je ne sais pas… Disons que pour moi, c’est une culture à part entière. Ce n’est d’ailleurs pas anodin si le Hellfest fonctionne si bien. Le metal possède ses rites, mais il ne rentre pas dans les moeurs et son acceptation est encore différente suivant les territoires. Le metal persiste et signe quand même : c’est la Bête qui refuse de mourir.

(1) En parlant pèlerinage, tmv fera le sien, car cette année encore, la rédac débarquera au Hellfest cet été pour vous ramener un paquet de souvenirs et un joli reportage. 

Propos recueillis par Aurélien Germain

LE PROGRAMME COMPLET DE LA SEMAINE METAL A TOURS, DÉBUT MAI :

>Tours metal week l’événement Facebook ou facebook.com/mfest.asso.5 et facebook.com/ThroneOfThanatos

Plus d’infos :

>Site officiel du Hellfest : ICI !
>Nos anciens articles sur le Hellfest : Par là !

Dalton Trumbo : Guerre Froide à Hollywood

Dalton Trumbo sort sur nos écrans le 27 avril. Idéal pour se faire une petite piqûre de rappel historique sur la chasse aux sorcières qui a opéré en Amérique… et à Hollywood.

De Breaking Bad à Dalton Trumbo.

C’était le temps de la chasse aux sorcières. C’était le temps du Maccarthysme. C’était le temps de la Guerre Froide. Où, même à Hollywood, on traquait « les Rouges ». Dalton Trumbo fut l’une des figures emblématiques de cette période : un scénariste idolâtré et réputé – le meilleur disait-on à l’époque – tombé en disgrâce après avoir été placé sur la liste noire en raison de ses sympathies pour le communisme…

C’est cette histoire vraie qu’a voulu raconter Jay Roach, auteur d’Austin Powers ou encore Mon Beau-père et moi. Dans ce biopic élégant et passionnant, le cinéaste s’applique à suivre le fameux Dalton Trumbo, de sa confrontation au Congrès à son passage en prison, en passant par son exil et ses Oscars.
Interprété de façon irréprochable par l’excellent Bryan Cranston (le papa de Malcolm et Walter White dans Breaking Bad, oui oui !), Dalton Trumbo sait aussi s’entourer d’une brillante galerie de personnages. Parmi eux, John Goodman toujours aussi imposant et surtout Helen Mirren, exquise en chroniqueuse perfide et so chic !

Outre cette plongée dans les coulisses hollywoodiennes, dans une époque pas franchement glorieuse, le film de Jay Roach parvient aussi à saisir les conséquences de la clandestinité de Trumbo, entre vies brisées, instabilité familiale, lâchetés et injustices.
Et même si, dans la forme, Dalton Trumbo souffre évidemment de ce côté ronflant propre au genre du biopic (tout ça est un peu plat), il dépasse ce travers avec de subtils dialogues et des répliques assassines pour la plupart authentiques (« Il y a beaucoup de questions auxquelles il ne peut être répondu par oui ou non, que par un imbécile ou un esclave », dit Trumbo face au Congrès). Un portrait intéressant qui, certes aurait mérité d’accentuer son côté poil à gratter, mais qui se pose comme un plaidoyer politique et donne matière à réflexion.

Aurélien Germain

> Biopic, de Jay Roach (États-Unis). Durée : 2 h 04. Avec Bryan Cranston, Helen Mirren, Diane Lane…
> Note : 3,5/5 

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=uKGOuvipG2g[/youtube]

Vive la récup’ en musique !

Il fallait y penser : fabriquer des instruments avec un pot de yaourt ou un bout de bois, c’est rigolo et pas bien compliqué.

Un pot de yaourt transpercé d’une paille et scotché sur une bouteille en plastique, ça donne quoi ? Une corne de brume ! Et cette tige creuse en bambou recouverte d’un papier de soie, c’est un mirliton. Mercredi dernier, une dizaine d’enfants, accompagnés de leurs parents ou de leurs grands-parents, ont fabriqué plusieurs petits instruments de musique. Leurs points communs : tous sont conçus à partir de matériaux que l’on peut trouver facilement, soit dans sa poubelle, soit dans la nature. L’atelier s’est déroulé à la maison de la Gloriette, dans le cadre du programme des animations environnement de Tour(s)Plus.

Au menu, un joyeux mélange entre sciences, musique et environnement : « Comprendre comment fonctionnent ces objets sonores et profiter de ce qui nous entoure pour s’amuser », propose Marion Carcelen, l’animatrice d’Arborésciences. Pour susciter l’envie, elle présente des exemples d’instruments. Tap-tap, kazoo, sifflet en paille, guiro, carillon… Sur une table, tout le matériel est mis à disposition des participants.
Munie d’une lime en bois, Eléana taille des encoches dans une tige de bambou. Pas facile ! Elle fabrique un guiro, instrument originaire des continents africain et américain : c’est une sorte de racloir, qui, frotté à l’aide d’un bâton, entonne le chant de la grenouille. Au fil de la séance, chacun fabrique plusieurs instruments et bien sûr, s’attache à vérifier leur bon fonctionnement. Au bruit fort de la corne de brume, s’ajoutent le coassement du guiro, puis le sifflement du kazoo… Le tout dans une joyeuse cacophonie !

> Infos pratiques : Maison de la Gloriette. 02 47 21 63 79.
> Programme sur agglo-tours.fr

Nathalie Picard

Pony pony run run : le portrait chinois

Une Victoire de la musique en 2010, des centaines de concerts, un troisième album et un concert à Saint-Avertin fin avril : il n’en fallait pas plus pour qu’on passe les Pony Pony Run Run au test diabolique du portrait chinois !

Courez, courez, mes poneys !
Courez, courez, mes poneys !

SI VOUS ÉTIEZ UN ANIMAL (AUTRE QU’UN PONEY QUI COURT !)…
Un axolotl, le triton le plus heureux de la terre. Toujours le sourire aux lèvres. En deuxième position, l’ornithorynque.

SI VOUS ÉTIEZ UNE OEUVRE D’ART…
Le Jugement Dernier, de Jérôme Bosch. Incroyable pour l’époque quand même…

SI VOUS ÉTIEZ UNE CHANSON…
Me, Myself and I, de De La Soul !

SI VOUS ÉTIEZ UN SURNOM RIDICULE…
Kitty Kitty Ron Ron, un pote nous appelait comme ça. Plutôt catchy, non ?

SI VOUS ÉTIEZ UNE FEMME…
Aung San Suu Kyi, prix Nobel de la paix, rien que ça.

SI VOUS DEVIEZ VOUS RECONVERTIR DANS UN AUTRE MÉTIER, CE SERAIT…
Hédoniste professionnel. Il faudrait vraiment l’inventer ce métier, d’ailleurs.

SI VOUS ÉTIEZ UN ADJECTIF POUR RÉSUMER LE GROUPE (VOUS AVEZ DROIT À L’AUTO-FLATTERIE)…
Super cool !

SI VOUS ÉTIEZ UN ALBUM CULTE ET MYTHIQUE…
« The Stone Roses », des Stone Roses, histoire de tout répéter deux fois, pour changer…

SI VOUS ÉTIEZ DE LA BONNE MALBOUFFE…
Un burger de chez « In and Out », en Californie, un certain standing dans le monde de la malbouffe.

SI VOUS ÉTIEZ UN PAYS OÙ VOUS RÊVERIEZ DE JOUER…
Les Îles Malouines, même si techniquement elles appartiennent au Royaume-Uni, pays où nous avons déjà pas mal joué.

SI VOUS ÉTIEZ UNE DROGUE LÉGALE…
Du très très bon vin!

SI VOUS ÉTIEZ UNE INSULTE…
Gros blaireau, plutôt sympa et « vieille école ».

> Vendredi 29 avril, à 20 h 30 au Nouvel Atrium de Saint-Avertin. Tarifs : de 17 à 24 €.

Noof & ses potes : le come-« Bach »

Noof, alias Stéphane Gourdon, un ancien Wriggles, investit le Petit Faucheux avec ses chansons inspirées de la musique classique. Un spectacle pour tous les publics, manière de réfléchir ensemble aux sujets qui nous touchent tous.

NOOF, C’EST QUI AU JUSTE ?

« Je fais ce que l’on appelle du Vocal Trip, c’est-à-dire que j’imite le son d’instruments avec ma voix. J’ai fait deux albums plus un jeune public avec ce répertoire et il me fallait un personnage pour le présenter au public. Noof est une sorte de médiateur qui porte le message. C’est aussi un personnage qui se transforme en fonction de la chanson que j’interprète. Une sorte de costume dans lequel je me glisse. »

POURQUOI CE CLIN D’OEIL À LA MUSIQUE CLASSIQUE ?

« Il y a, contrairement à ce que l’on croit parfois, une vraie diversité dans la musique classique. Et moi, la diversité, j’aime ça. Ce n’est pas par hasard, par exemple, si le morceau de Mozart se retrouve au cœur d’un rock (Jeux d’argent, d’après Dies Irae, ndlr). Il y a, à la base, du rock dans Mozart. Comme il y a de l’alternatif dans Saint-Saëns. Et plus, j’aimais cette idée de l’échange entre des morceaux anciens et des arrangements, des sonorités modernes. Se mettre ensemble, ça allait bien avec l’idée du spectacle. »

QUE RESTE-T-IL DE NOS WRIGGLES ?

« L’aventure s’est terminée en 2009 mais, évidemment, il m’en reste beaucoup. Le public est toujours là, ceux de l’époque, mais aussi des ados de 14 ans qui découvrent nos albums… À titre personnel, cela m’a apporté une vraie solidité scénique. Nous avons donné plus de 800 concerts un peu partout. Cela m’a donné confiance aussi dans l’écriture. Un groupe, c’est un cadre, une exigence, un collectif. C’est formateur. »

JEUNE PUBLIC OU TOUT PUBLIC ?

« Tout public, résolument. Le but, c’est d’échanger entre les générations sur des sujets forts, qui nous touchent tous. Les enfants reçoivent ces sujets, de toute façon. L’idée, c’est de tenter de les appréhender ensemble, de créer une réflexion. Pour ce spectacle, Noof n’est pas seul en scène. Je suis accompagné de Nathan Bloch à la guitare électrique et de Jean-Marc Herbreteau au clavier, à la basse et au piano. Le tout est un mélange de Vocal Trip, de rock et d’electro. »

C’EST QUOI, C’EST QUAND, C’EST OÙ ?

Noof Come Bach, c’est un spectacle de chansons à destination de toute la famille : les enfants ET les parents. À partir de partitions classiques, Stéphane Gourdon a construit des chansons rock, hip-hop ou de jolies ballades pleines de sens et de sensibilité. Histoire de taper du pied intelligent !
Le lundi 25 avril, à 19 h, au Petit Faucheux. 7 €.

Bibovino : le pinard peinard

Le cubi est mort, vive le cubi ! À Tours, la franchise BiboVino remet les vins au cubi à la mode. Depuis l’hiver, ce bar à vins veut casser les préjugés dans une Région qui n’est pas forcément fan du vin en bib.

LE CONCEPT

Bibovino, c’est le nouveau concept de cave à vin et cave à manger installé depuis décembre rue des Halles. Il ambitionne de détendre un peu l’atmosphère en vendant son vin en bib, c’est-à-dire en bag-in-box. Vous savez, ces boîtes en carton qui renferment une poche plastique sous vide, remplie de vin, avec un petit robinet. Avantages de ce conditionnement : conservation du vin entre 4 et 6 semaines, prix réduit de 25 à 30 % par rapport au prix de la bouteille.

EPICURE LIKES THIS !

Claire, à la tête de la boutique, le dit sans détour : « Mon mari et moi sommes des épicuriens. On aime bien boire un coup, manger de bonnes choses » (Nous aussi, ça tombe bien). Avant de préciser : « Avec Bibovino, je veux répondre aux envies de ceux qui veulent se faire plaisir avec de très bons produits mais dans un bon rapport qualité-prix. Grâce au bib, moins cher à fabriquer qu’une bouteille en verre, on peut rendre un bon vin accessible ».

LE TEST

Là, vous vous dites, « bof, ça sent la piquette » ? Détrompez-vous, tmv a testé : les vins sont de très bonne qualité ! Du Crozes Hermitage au beaujolais, du morgon au bourgueil, la sélection est méticuleuse, soignée et issue de vignerons indépendants. C’est la grande force du concept, créé en 2013 à Paris et qui compte maintenant une vingtaine de boutique en France et à l’étranger : tous les vins sont offerts à la dégustation. Tous les verres et toutes les carafes, quel que soit le vin, sont au même prix. Un chardonnay ou un saint-émilion ? Le choix se fait en fonction des goûts et non des sous… !

DU VIN, MAIS PAS QUE

Pour aller avec la quarantaine de nectars proposés, Bibovino propose de bonnes petites planches qui vont bien avec. On vous conseille l’italienne, inspirée par Hugo, le mari de Claire, italien et amoureux des produits de son pays. Les fans de burrata y trouveront aussi leur compte, ainsi que les amoureux de jambons et fromages italiens.

C’EST OÙ ?

93 rue des Halles tél. 09 53 91 60 34 Ouvert midi et soir, formule midi à 12 € (soupe, plat, dessert et un petit verre de vin) Le jeudi soir, happy bibo : 3 € le verre et 7 € la planchette. Les 1er mardis de chaque mois, c’est Bibo Nana : que des filles, autour d’une raclette, d’une galette…

>>>POUR EN SAVOIR PLUS
facebook.com/bibovinotours

Par Jeanne Beutter

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Culture, tendances & web #20

Du lourd, cette semaine, avec les groupes Revivor et Johnson Concorde qui ont sorti de vraies perles… Le reste ? De la BD, de l’autobiographie un peu débilos et une extension web trop chouette.

Image16LES CDs
REVIVOR – SMOKING GUN SESSIONS
Partagé entre Tours et Londres, les Revivor viennent de balancer, mine de rien, l’une des pépites estampillées soul moderne de l’année. Avec ce premier EP, Revivor sert une musique chaude et langoureuse, au groove hypnotique : nourrie par une basse planante, la voix de Renn emmène ces quatre morceaux dans une ambiance sensuelle. On n’est pas loin des intonations à la Adam Levine (Maroon 5) en moins sirupeux et agrémenté de références à la Portishead ou Ray Charles. Hyper pro et produit avec brio, ce petit bijou bourré de feeling vintage est une sublime découverte.
A.G.

JOHNSON CONCORDE – ANTALANOCRYPTOVICIOUSImage10
L’inventeur autoproclamé du « rockshow » is back ! Avec son nom tellement simple à écrire, Antalanocryptovicious, ce 3e album de la troupe rock baroque enquille les pépites. En témoigne, par exemple, l’énorme tube &1&2&3, entêtant au possible entre ses R roulés et ses envolées d’orgue à la Deep Purple. Dans une débauche d’énergie, les Tourangeaux de Johnson Concorde savent aussi lever le pied, notamment avec un Oh Daddy bluesy délicieux. Un disque qui transpire la folie, fait copuler la brit-pop avec des structures à la Queen, dans une orgie déjantée. Décidément, Johnson Concorde est un groupe supersonique, kamikaze, osé, mais qui fait un bien fou.
A.G.

Image8LA BD
SAUDADE
Déjà repéré dans Tcho !, Spirou ou le Psychopat, Fortu nous livre avec Saudade son premier album adulte. À travers ces histoires courtes, qui parfois s’entremêlent, il nous donne à voir des instants d’humanité qui parlent au coeur. Avec tendresse, émotion ou humour il nous emmène dans l’intimité de ses personnages avec une maîtrise rare, soulignée par un choix particulièrement bienvenu du noir et blanc. Le résultat, c’est bien cette saudade, cette mélancolie pleine de nostalgie, qui vous étreint à chaque page et vous envoûte littéralement. Sensible, poignant et tellement vrai.
Hervé Bourit

LE DVDImage11
OUPS ! J’AI RATÉ L’ARCHE
Cette version Blu-ray est à l’image de ce petit film d’animation : sans prétention. L’éditeur n’a visiblement pas trouvé bon d’agrémenter son contenu avec quelques suppléments. Ici, c’est zéro bonus. Il faudra donc se contenter du film seul, production européenne néanmoins sympathique et ultra-colorée, dans laquelle deux animaux tombent d’une arche censée les sauver du déluge. Malgré son manque d’audace (tant dans l’humour que dans l’émotion), le film de Toby Genkel réussit à embarquer le spectateur dans une agréable aventure, au goût de fable mignonnette sur l’union et les différences.
A.G.

A LA TV
BYE BYE SUPERKIDS
Le nouveau bébé de M6 n’avait que quelques semaines : mais la chaîne a finalement décidé de déprogrammer Superkids, son « talent show » du mercredi. Crash total côté audiences, Superkids est donc annulé pour être remplacé par des rediffusions de Recherche Appartement ou maison et Maison à vendre. Le groupe M6 a décidé de diffuser les trois derniers épisodes de Superkids – déjà tournés – sur W9.

Image7AUTOBIOGRAPHIE
NABILLA ZOLA : LES PERLES
Attention, attention, Nabilla vient de publier Trop Vite, son autobiographie. Sympas comme nous sommes, nous vous avons choisi quelques passages philosophiques : « Un homme ne reste pas six heures le nez dans tes cheveux si tu ne lui fais aucun effet, LOL. » / « Le monde s’ouvrait devant moi, j’avais peur de ne pas être à la hauteur. Comment assurer ? Il me fallait des seins plus gros. Je suis passée du bonnet B au bonnet D. » / « Au lit, je veux un homme avec un grand H ! » / « Pauvre mec. Et [ton cas], tu veux qu’on en parle ? [à propos de Matthieu Delormeau, NDLR]. Faire HEC pour finir avec des nouilles dans le slip à 40 ans. » Enfin, lors de son passage en prison, sachez que la starlette a réussi à récupérer une pince à épiler, car elle préfère « mourir que d’être moche ». Ne nous remerciez pas.

ON ZE OUEB
L’EXTENSION COOL
Fans d’Instagram et de belles découvertes, on vous conseille Take Four. Une extension Chrome qui s’installe rapidement et permet, à chaque onglet ouvert sur le web, d’avoir quatre photos d’un compte Instagram à suivre. Leur point commun ? Proposer un contenu intéressant et varié, que le compte soit connu ou non. Et si l’auteur vous plaît, vous pouvez le suivre en un clic.

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J’ai testé pour vous… être coaché par un chef

Le cours de cuisine à domicile est-il un snobisme ? On a testé avec Juliette Camatta, la chef tourangelle de La Marbellière.

Image18ÉTAPE 1 : TÂTER LE TERRAIN

D’abord, trouver un coach culinaire. Si les chefs à domicile sont nombreux à Tours, peu d’entre eux donnent ce type de cours. Après plusieurs réponses négatives, alléchée par les recettes aperçues sur son blog, je tente ma chance auprès de Juliette Camatta. Ses premières questions me rassurent : « Avez-vous des enfants ? Voulez-vous que je vous accompagne pour faire les courses ? » Le coaching culinaire, c’est d’abord se mettre au niveau du stagiaire pour l’aider à progresser, pas lui infliger un cours tout fait. Elle estime donc mon niveau : « Est-ce que vous cuisinez tous les jours ? » Heu oui, mais parfois c’est des pâtes. « Avec ou sans sauce ? » Des pâtes sans sauces ?! Ah non, toujours une sauce, et maison, même si elle se limite parfois à un coup de crème fraîche.
Je maîtrise la soupe et les pâtisseries, je m’accorde le niveau 2 et je demande à Juliette un cours de perfectionnement pour « recevoir vite et bien ». En gros, sauver les meubles le vendredi soir en cas d’invités déboulant à 20 h, alors que je suis sortie du taf à 18 h 30.

ÉTAPE 2 : PRENDRE LA TEMPÉRATUREImage19

Quelques jours plus tard, Juliette m’envoie une liste d’ingrédients longue comme un jour sans pain. Je commence à flipper, avant de réaliser que j’en ai déjà la moitié dans le placard. Elle a bien cerné mes habitudes. Je complète tant bien que mal la liste mais il manque encore des bricoles. Juliette me rassure : on fera avec ce qu’il y a.
Elle arrive avec une caisse pleine d’ustensiles de cuisine, sa base, « au cas où… parce que certaines personnes n’ont même pas une spatule. » C’est un autre avantage du coach : d’un oeil jeté à votre cuisine, il vous donne des conseils pour compléter votre équipement.

Image20ÉTAPE 3 : METTRE LES BOUCHÉES DOUBLES

« Attention, c’est vous qui travaillez », prévient Juliette. Règle numéro 1 : pour recevoir au pied levé, il faut anticiper, en gardant chez soi un fond d’épicerie sucrée et salée. « En restauration, tout est une question d’organisation et de détails. Une sauce maison relève une viande simple comme du poulet. » Pendant que les légumes cuisent, je prépare la sauce. « On commence toujours par le plat le plus long à cuire », explique mon professeur. Sous sa direction, j’apprends à confire des citrons dans du gros sel, puis je fais un pesto… au persil ! Plus frais, il se conserve plusieurs jours au frigo.
Au menu ce soir, ce sera donc julienne de carottes et courgettes aux épices, aiguillettes de poulet et sauce à la crème au citron confit. La crème peine à cuire. « C’est normal, vous avez acheté une crème allégée, elle contient des épaississants qui réagissent différemment. » Horreur ! Ce n’est pas de la vraie crème ? On ne m’y prendra plus.

ÉTAPE 4 : SE SENTIR L’ÂME D’UN CHEF Image21

Conclusion : bluffant. Les enfants, éblouis, n’ont toujours pas compris d’où venait ce dîner de roi un mardi soir. En une heure, Juliette Camatta m’a transmis quatre recettes de sauces et de condiment, les secrets d’une julienne goûtue et celle du poisson (toujours cuit à 130 °C, au-delà, il se dessèche). Elle m’a aussi appris à dénicher le gluten caché dans une brique de crème fraîche. Le coaching à domicile est parfait pour progresser ou réadapter sa façon de cuisiner en cas d’allergies ou de régime.

Robinson Crusoé : un naufragé en 3D

Robinson Crusoé arrive au ciné et en 3D. Une petite production belge qui souffre de quelques défauts mais brille par sa technicité visuelle hallucinante.

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L’histoire de Robinson Crusoé, racontée du point de vue des animaux, notamment d’un perroquet… Il fallait le faire et le studio d’animation belge nWavePictures l’a fait. Un principe narratif différent pour un film étonnant : en signant ce Robinson Crusoé new generation, Vincent Kesteloot et Ben Stassen ont décidé d’une approche inédite et bien particulière (oubliez le compagnon Vendredi ; ici, il s’agit de Mardi et c’est un ara !).

Mais outre cette liberté par rapport au roman culte de Defoe, ce qui saute aux yeux en premier, dans cette petite production belge, c’est cette 3D brillante et d’une technicité hallucinante. Robinson Crusoé 3D est tout simplement éblouissant et époustouflant sur le plan esthétique. Toutes les textures, du ciel au réalisme de l’eau en passant par les pelages des animaux, montre une véritable maîtrise du procédé. Magnifiée par de sublimes couleurs et par un relief qui ferait rougir certains blockbusters hollywoodiens, la 3D bourrée d’ingéniosité est la véritable plus-value de Robinson Crusoé.

Une réussite qui rattrape les défauts dont pâtit le film. Car ce divertissement – certes rafraîchissant – souffre tout de même d’un récit bien trop linéaire et se voit plombé par des rebondissements pas vraiment excitants, au goût de déjà-vu. Un peu trop enfantin (les petits adoreront, mais il manque un niveau de lecture pour les adultes), Robinson Crusoé 3D pêche par son scénario léger et ses séquences un poil répétitives.
Dommage, car entre sa superbe palette graphique et ses personnages attachants (cette chèvre vieillotte, à moitié bigleuse et affamée est géniale), Robinson Crusoé 3D aurait pu réellement se démarquer et être une vraie merveille.

Aurélien Germain

> Film d’animation (Belgique) de Vincent Kesteloot et Ben Stassen. Durée : 1 h 30.
> NOTE : 2,5/5

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=eCeQkxLhhL0[/youtube]

Décrochage scolaire : un accueil pour les jeunes

Le Point d’O lance une campagne de financement participatif. Il veut ouvrir un lieu d’accueil pour les jeunes en décrochage scolaire.

« Point d’O, accueil de jeunes en rupture scolaire. Aidez-nous à emménager ! » Sur le site de financement participatif Ulule, ce projet tourangeau crée des émules. L’aventure a commencé en janvier 2015, où 26 membres fondateurs avaient lancé l’association Objectif 100 %, soucieuse « d’aider les jeunes décrocheurs tourangeaux à révéler leurs talents ». Pour eux, il fallait « passer de l’éducation pour tous à la réussite de chacun ». Quelques mois après, le projet Point d’O prenait vie, défini et construit en collaboration avec des ados.

Désormais, Le Point d’O cherche des fonds pour pouvoir investir les 230 m2 de bureaux qu’un mécène a mis à leur disposition. Histoire de finaliser et lancer ce lieu, où « les jeunes seront les bienvenus en permanence et recevront une écoute ». Ressources, soutiens et projets pour décider de la suite de leur parcours seront proposés. Le Point d’O sera tenu par des professionnels ou des bénévoles, formés à l’accueil, à l’écoute et aux méthodes d’accompagnement d’orientation.
L’asso souhaiterait récolter 2 000 €. Elle a déjà obtenu plus de 1 300 €.

Aurélien Germain

> Pour aider le projet : fr.ulule.com/local-point-do

(Photo Objectif 100%)
(Photo Objectif 100%)

Dans 2 mois, tmv débarque au Hellfest !

Du 17 au 19 juin, le Hellfest se tiendra à Clisson, près de Nantes. Comme chaque année, tmv y sera pour tout vous raconter et secouer nos trombines sur fond de death metal (entre autres) !

"On se rejoint ? Je suis habillé en noir"
« On se rejoint ? Je suis habillé en noir »

C’est devenu notre petit rituel, à tmv. Chaque année, notre journaliste vient traîner ses chaussures boueuses au Hellfest (mais si, lisez donc ICI), faire le plein de décibels et de groupes de metal. Pour l’édition 2016 – qui aura lieu du 17 au 19 juin – c’est rebelote ! Au retour de ces trois jours de folie musicale, vous aurez droit à un compte-rendu complet, trempé dans la sueur (miam), la bière (re-miam) et la bonne humeur (ce n’est pas pour rien que le Hellfest est constamment cité et nommé comme meilleur festival de l’année).

Les Allemands de Rammstein seront pour la première fois à l'affiche. Oh ja !
Les Allemands de Rammstein seront pour la première fois à l’affiche. Oh ja !

Une nouvelle fois, Ben Barbaud, le big boss du festival, et toute son équipe ont concocté une édition en acier trempé : des têtes d’affiche bodybuildées comme nos chouchous de Black Sabbath, les teutons pyrotechniques de Rammstein et un show rock’n’rollesque à souhait des Twisted Sister.
Pour le reste, la grande Messe (noire) du metal balancera les watts et enquillera les groupes sans répit : à tmv, on attend Volbeat de pied ferme (prenez du Johnny Cash, du Elvis et du Metallica, vous faites copuler tout ça), ainsi que Napalm Death, Dropkick Murphys, Bad Religion, Abbath, Slayer, Gojira ou encore Rival Sons, Amon Amarth (parce qu’au fond, on a tous quelque chose de viking en nous) et Kadavar.

Bref, vous l’avez deviné : comme chaque année, le Hellfest a prévu du lourd sur trois jours. Et comme dans chaque metalleux, il y a un cœur plein de paillettes et de zigouigouis qui bat, l’orga a prévu un énorme feu d’artifice et une statue géante en l’honneur de sieur Lemmy Kilmister, bassiste et chanteur de Motörhead décédé en décembre 2015.

On vous raconte tout ça dans deux mois.

> Pour le running order, c’est par là

> L’info en temps réel sur le Facebook du festival, c’est par là

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Clique pour agrandir la photo. Si tu ne vois toujours rien, c’est que tu as déjà commencé l’apéro du Hellfest.

Mister Wrap’s : surf et tex mex

On a testé le nouveau venu Mister Wrap’s. Ici, c’est ambiance surf et tex mex. Et en plus, c’est super bon !

Chez Mister Wrap’s, on sait porter le Panama au moins.

Les amateurs de tex mex et de surf sont ravis ! Depuis deux mois, le sympathique Mister Wrap’s fait des heureux rue des Trois-Ecritoires. Calé bien au chaud dans la rue, ce resto façon cuisine rapide s’est lancé dans l’aventure des burritos, nachos ou autres tacos et trucs-qui-finissent- en-os.

Ici, on est à la cool (ou à la coolos, pour reprendre la terminologie). Ce jour-là, les enceintes jouent du Manu Chao. Les murs offrent une ambiance sea (sans sex) and sun, avec palmiers et ciel bleu, une déco surf vintage qu’on adore. Il y a d’ailleurs une planche de surf qui sert de table. Une autre est accrochée fièrement au plafond. Ce sont les bébés d’Olivier Hébert, le big boss des lieux. Revenu du Kenya parce que la situation géopolitique empirait, ce Tourangeau a ouvert Mister Wrap’s. Le concept ? Vous choisissez votre plat (tacos, salade, nachos, burrito, quesadillas), puis votre viande (bœuf, poulet, tofu, etc.) et piochez dans la garniture. « Autant que vous voulez ! Tant qu’on peut fermer le burrito après ! », sourit Olivier Hébert. « Certains disent que c’est un peu comme au Subway, mais je ne suis pas trop d’accord. » Mister Wrap’s joue sur d’autres qualités : viande française, du fait maison et « des produits frais du marché ».

Notre choix s’est porté vers une quesadillas, blindée de fromage, accompagnée de boeuf, concombres, sauce piquante, maïs, haricots rouges, riz et… du cactus ! Dans l’assiette, c’est du tout bon et un sans-fautes. D’autant que les plats vous calent amplement (les portions sont bien consistantes), sans être trop lourds sur le bidon (en résumé, personne n’a dû nous ramener dans une brouette). Mister Wrap’s a tout pour séduire et devenir une adresse au top dans le Vieux Tours.

> 4 rue des Trois-Écritoires. Du mardi au samedi, de 11 h 30 à 15 h et de 18 h à 23 h. facebook.com/misterwraps37 ou 02 47 56 53 66. Sur place ou à emporter.

> 7,50 € pour un plat. Formules entre 8,50 € et 10,50 €.

Portraits de celles et ceux qui font chanter nos enfants

Tmv a rencontré des musiciens et musiciennes intervenant(e)s : portraits de ceux et celles qui font chanter nos enfants !

CYRIL BENAT,
EN FORMATION AU CFMI

Il s’exerce à taper des rythmes complexes sur un balafon. C’est difficile et pourtant le plaisir se lit sur son visage. Il faut dire qu’à 36 ans, Cyril Benat s’apprête à réaliser un rêve : vivre de sa passion, la musique. Cet ancien salarié dans l’informatique a tout quitté, ou presque : son travail et sa région alpine. Avec sa femme et ses enfants, il a traversé la France pour s’installer en Touraine et intégrer le Centre de formation des musiciens intervenants. La musique, pour lui, est une longue histoire. Il entre au conservatoire dès l’âge de cinq ans pour apprendre le piano. Il en ressort neuf années plus tard et continue à pratiquer en solo. À 25 ans, il rentre dans une chorale puis devient chef de chœur.
« La musique prenait de plus en plus de place dans ma vie. Aussi, je recherchais le contact avec les enfants. » D’où son idée : devenir musicien intervenant, le métier idéal pour allier ces deux envies. Il lui restait à franchir les derniers obstacles. « Je pensais ne pas pouvoir vivre de ma passion. Mais j’ai fini par me dire : “ Et pourquoi pas ? ” »

MARIE MENOU, Image4
EN FORMATION AU CFMI

Si elle a suivi quelques cours de guitare avec un professeur particulier, Marie Menou est surtout une musicienne autodidacte. Elle adore chanter, et rien de tel qu’une guitare pour s’accompagner. Ce qu’elle aime aussi, c’est le contact avec les enfants et les ados. Chaque été, elle reprend sa casquette d’animatrice en centre de vacances avec plaisir. Passé le bac, une seule envie l’animait : faire de la musique. Mais ses parents étant inquiets de ce projet, elle finit par s’orienter vers un BTS dans l’optique. Sauf que ça ne lui plaisait pas. Ses parents ont accepté son choix, et elle a intégré la licence de musicologie à l’université François-Rabelais.
Lorsqu’elle a découvert la formation de musiciens intervenants, elle a décidé de consacrer un an à la préparation du test d’entrée : cours de guitare, de chant, participation à des ensembles vocaux… Avec succès. « Par la musique, j’apporte aux enfants un moyen de s’exprimer et d’exister différemment. Certains élèves, qui ont du mal à trouver leur place à l’école, peuvent briller en musique. » À la voir mener tambour battant une chorale de 50 élèves, on se dit qu’elle est bien dans son élément.

Image2GABRIELLE MORCHÉ,
MUSICIENNE INTERVENANTE À L’ABEILLE COMPAGNIE

« Dans ma fusée, j’ai ramené des perles de lune, une étoile brune… », chante Gabrielle Morché, accompagnée de sa guitare. Face à elle, quatre fillettes poussent la chansonnette. Depuis octobre 2015, la jeune femme anime un atelier d’éveil musical et corporel à l’Abeille compagnie, à Saint-Pierre-des-Corps. Titulaire du diplôme universitaire de musicien intervenant de Tours, elle travaille aussi dans des crèches et des écoles à Notre-Dame d’Oé et à Tours-Nord. Son petit plus : des ateliers de comédie musicale qu’elle anime à Montlouis-sur-Loire : « un mélange de théâtre, de chant et de danse, qui laisse place à l’improvisation ».
Cette passionnée a découvert tardivement son attrait pour la musique, à l’âge de 17 ans. Elle prend alors des cours particuliers de chant, puis devient chanteuse lyrique dans différents groupes. « La musique, c’est ma vie, ma passion. Je ne pourrais pas m’en passer ! » Son petit secret pour apprécier la musique à sa juste valeur ? Le silence qui doit la précéder et l’accompagner. Et ça, elle le répète souvent aux enfants.

JÉRÉMY BOUDSOCQ, Image3
MUSICIEN INTERVENANT À L’ÉCOLE DE MUSIQUE DE SAINT-CYR-SUR-LOIRE

« La formation m’a donné une grande ouverture d’esprit », reconnaît Jérémy Boudsocq. Le jeune homme garde un souvenir inoubliable de ces deux années passées au CFMI. Musicien depuis l’âge de sept ans, cette activité artistique a toujours fait partie de sa vie. Mais vivre de sa passion n’est pas chose facile, d’autant que le métier n’est pas reconnu à sa juste valeur, estime Jérémy Boudsocq. Avec l’école de musique de Saint-Cyr-sur-Loire, il anime des chorales d’enfants dans les écoles de la commune et monte des projets en classe. En parallèle, il dirige des choeurs amateurs et intervient dans quelques crèches.
« La musique, c’est toute ma vie. J’aime la faire partager, mais j’ai aussi besoin de garder du temps pour moi dans la musique. » L’artiste participe à divers projets de théâtre musical, quatuor vocal et percussions corporelles. Un juste équilibre à trouver entre enseignement et activités artistiques

CONTACT :
Centre de formation des musiciens intervenants.
7 rue Jean-Inglessi à Fondettes.
> ash.univ-tours.fr/cfmi

Tours : la musique forme la jeunesse !

Au Centre de formation des musiciens intervenants (CFMI), de futurs artistes et pédagogues apprennent à transmettre leur passion de la musique aux enfants. Tout un art.

En cours de chant, il faut donner de la voix... et des émotions
En cours de chant, il faut donner de la voix… et des émotions

Ne cherchez pas. Ici, vous ne trouverez ni de sombres amphithéâtres, ni les interminables cours magistraux qui vont souvent avec. Pourtant, nous sommes bien à l’université François-Rabelais. Mais dans cet espace un peu à part, la plus vaste salle de cours est un auditorium. Des balafons multicolores — sorte de xylophone en bois d’origine africaine — sont disposés en demi-cercle, face à de larges baies vitrées offrant une belle vue sur les champs attenants. Un environnement propice à l’inspiration. Bienvenue au Centre de formation des musiciens intervenants (CFMI), un département universitaire qui occupe de charmants locaux sur les hauteurs de Fondettes. Sa mission : former des personnes, à la fois musiciennes et pédagogues, qui interviennent auprès des enfants pour les sensibiliser à la musique. Deux années de formation professionnelle, basées sur différentes pratiques musicales et sur une réflexion pédagogique, permettent d’obtenir un précieux sésame : le diplôme universitaire de musicien intervenant.

Répéter un rythme compliqué, toujours et encore
Répéter un rythme compliqué, toujours et encore

Ce jeudi-là, Richard Vincent, enseignant en percussion, donne un cours de rythme aux élèves de deuxième année. Chaque étudiant répète le rythme proposé par leur professeur sur un balafon. La mission de Richard Vincent ? « Je suis là pour développer le potentiel rythmique des élèves. Ils doivent être capables, avec les enfants, de chanter en s’accompagnant de rythmes. Cette indépendance de la voix et des mains est plus facile à acquérir que celle d’une main par rapport à l’autre. Nous travaillons cette difficulté ensemble. » Qui peut le plus, peut le moins. Son tuyau ? « Répéter toujours la même mélodie permet de se donner des repères. »
Mine de rien, ce n’est pas facile. Réussir à superposer des rythmes différents, travailler l’indépendance des deux mains… Certains s’arrachent même les cheveux. Comme Josefa Tvetey, 25 ans, qui a intégré le CFMI après un master de musicologie : « Le rythme, c’est compliqué pour moi. J’ai du mal à dissocier les deux hémisphères cérébraux. Il faut persévérer, pratiquer en permanence », insiste la jeune femme qui travaille d’arrache-pied. Pour s’entraîner entre les cours, quelques studios attenants à l’auditorium, avec synthétiseurs, ordinateurs et percussions, sont à la disposition des étudiants. Chacun peut venir y travailler son instrument.

À quelques mètres de l’auditorium, dans le bâtiment principal du CFMI, le cours d’écriture se tient dans une salle aux murs rouges. L’enseignant, Dominique Billaud, et ses deux étudiants, Lucas et Jonathan, sont en grande discussion autour d’une partition posée sur le pupitre d’un piano à demi-queue. Ici, les jeunes apprennent à composer une chanson : ils écrivent le texte et inventent la musique pour un ensemble d’instruments. L’objectif ? Mettre le tout en scène pour en faire un vrai spectacle. Toujours dans la perspective de leur futur métier. Histoire de le vivre au moins une fois avant d’en monter avec les enfants.
« Dans le métier de musicien intervenant, la création et l’inventivité sont essentielles », souligne Dominique Billaud. Les deux étudiants apportent leurs idées. « J’aimerais créer sur le thème du voyage. Les idées fourmillent, je les ai posées sur un carnet. Mais musicalement, ça ne se dégage pas encore. J’imagine quelque chose de massif, avec un chœur et des instruments », annonce Lucas. L’enseignant, lui, est là pour les accompagner : « Ils restent libres de leur choix, et surtout, il n’y a pas de jugement de valeur. » Dans cette formation, l’attention portée à chaque personne semble essentielle. Logique, si l’on considère que la relation humaine est au coeur de la musique.

Un moment de plaisir en cours de guitare
Un moment de plaisir en cours de guitare

Une impression confirmée lors du cours de chant, qui se déroule dans une petite salle au dernier étage du bâtiment, au fond d’un couloir. « Ici, on abat les masques, lance Muriel Marschal. C’est un sas de décompression, un endroit où les étudiants se permettent de craquer. » L’enseignante donne toute son énergie dans un objectif : « donner aux élèves le goût d’eux-mêmes et de leur voix, leur permettre de se sentir beau et confiant, éradiquer tous leurs doutes. » En somme, apprendre à s’aimer. Vaste programme. D’autant que travailler sur sa voix a quelque chose de troublant : « Des métamorphoses s’opèrent. C’est très intime », avoue Lucie.
La jeune femme se lance, debout face à son pupitre, dans une interprétation de « mon légionnaire ». Muriel Marschal l’accompagne au piano : « C’est magnifique ! C’est hyper beau », s’enthousiasme-t-elle. Ici, enseignants et étudiants partagent une même passion : la musique.

C’est maintenant l’heure du cours de guitare. Cet instrument populaire est le précieux allié du musicien intervenant. Pratique et facile à transporter, il s’avère idéal pour accompagner les enfants. En plus, la guitare s’adapte à tous les styles, du country au rock. Maëva, Marie et Jean-Félix s’entraînent sur l’air de Helplessly Hoping, une belle chanson à plusieurs voix accompagnées de deux guitares. « Regardez-vous bien, vous devez suivre comme une ombre la voix de Marie, la chanteuse principale », leur conseille Émilie Sansous, l’enseignante. Dissociation des deux mains, souplesse, dextérité… « Les étudiants doivent maîtriser suffisamment l’instrument afin de pouvoir gérer les erreurs des enfants qu’ils accompagnent », poursuit le professeur.

À l’école, le groupe des cloches s’en donne à coeur joie
À l’école, le groupe des cloches s’en donne à coeur joie

Et travailler avec des enfants, justement, ça s’apprend ! C’est une partie importante de la formation : les étudiants animent chaque semaine des ateliers musicaux dans des écoles. Comme chaque vendredi, Marie Menou, élève en deuxième année, se rend à l’école élémentaire Jules- Verne à Tours-Nord. Avec la classe de CM2 de Pierre Deseuf, elle monte un projet de création musicale autour de Casse-noisette. Non, il ne s’agit pas de leur apprendre à jouer de la flûte à bec… L’idée ? « Amener les enfants à créer eux-mêmes leur morceau. »
Avec leur enseignant, ils ont écrit des virelangues que la musicienne réutilise : « À partir d’un texte écrit rigolo, c’est plus facile de poser des rythmes. » Et ça marche : « Pirlipat a un papa qui fait du rap… en mangeant ! », chantent les enfants en tapant avec lames, grelots, cloches et bâtons. Ryad, 11 ans, aime cet atelier car « on peut chanter et s’exprimer ! ». Au mois de mai, ils présenteront leur création sur une vraie scène, comme des grands.

Textes et photos : Nathalie Picard

 

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La France a un incroyable talent : casting en Indre-et-Loire

La France a un incroyable talent va réaliser son casting ! L’équipe passera par l’Indre-et-Loire les 12 et 15 mai.

Allez, ne mentez pas : on sait que vous, oui vous, avez un incroyable talent. Alors réjouissez-vous : dans le cadre de sa tournée régionale, l’équipe de casting de l’émission La France a un incroyable talent (#LFAIT pour les intimes, graou), diffusée à la fin de l’année sur M6, passera par l’Indre-et-Loire les 12 et 15 mai. L’équipe se déplacera chez les Tourangeaux volontaires. Donc si vous savez marcher sur des clous en portant un mammouth sur le nez, ou si vous savez vous transformer en licorne (ce qui est un incroyable talent), n’hésitez pas !

En gros, ils viendront vous rencontrer à domicile après sélection de votre candidature. Les intéressé(e)s peuvent, dès à présent, se manifester auprès de l’équipe en présentant une vidéo ou en indiquant un lien internet.

Les premiers noms retenus seront convoqués fin août pour l’enregistrement de l’émission à Paris.

> Pour se faire connaître, les candidat(e)s peuvent d’ores et déjà contacter la société de production au 01 46 62 38 27, ou par mail en écrivant à eric.barbe@fremantlemedia.com. 
> Plus d’informations sur www.fremantlemedia.fr

Do it yourself : la Fête de la musique

Le compte à rebours est parti ! La Ville de Tours a lancé son recensement pour la Fête de la musique : groupes, musiciens et organisateurs sont appelés à s’inscrire. Mais d’ailleurs, pour assurer le 21 juin, voilà ce qu’il vous faut…

Un public en folie devant un groupe imaginaire. Et si c’était vous ?

SE PRESSER AVANT LE 8 MAI

Oui, on vous l’a déjà dit : c’est à cette date que finiront les inscriptions. Ce recensement, organisé par la mairie et la Direction des affaires culturelles, est vivement conseillé. 1) vous serez prioritaires sur un emplacement (toujours mieux si vous êtes un groupe de heavy metal obligé de jouer entre DJ AssKiller et Paulo et son accordéon). 2) cela facilitera la mise en relation entre vous, les organisateurs et même nous, pour notre numéro spécial de la Fête de musique (un exemple de la bête ? Juste ICI !). Magie !
>Inscriptions sur tours.fr

BOSSER (ET COMPTER SUR LA BIÈRE)

Vous pensez mettre le feu et que le public soit fou ? Alors bossez votre set et soyez carrés pour être les meilleur(e)s. Sinon la bière fera le reste : sur un malentendu, ça peut toujours marcher et mettre l’ambiance.

DU MATOS

Non, Serge Babary ne va pas vous passer sa batterie ou sa Fender Stratocaster. La Ville ne prête pas d’instruments. C’est à vous de ramener votre matériel. Pour les gratteux, n’oubliez pas votre ampli. Les chanteurs et chanteuses, pensez au micro. Tout le monde n’a pas le coffre surpuissant de Carla Bruni (ouarf ouarf).

DES POTES

Toujours malin de placer ses ami(e)s discrétos dans le public. La foule paraît plus nombreuse et ils joueront les groupies en hurlant votre nom et en balançant petites culottes, caleçons ou déambulateurs. Idem dans le groupe, jouez entre ami(e)s : cela diminue le stress avant THE passage à la Fête de la musique. Évitez l’aventure musicale avec votre frère. Dans Oasis, ils ont fini par s’envoyer des droites avant de monter sur scène à Rock en Seine. Est-ce là votre destin ? Non.

RESPECTER VOTRE TIMING

Parce qu’après, on ne comprend plus qui est qui, qui joue quoi et pourquoi on a le groupe Zombie Psychokiller au lieu des reprises de Patrick Fiori. Pas cool.

Culture, tendances et web #18

Toutes les chroniques culture, tendances et web de la semaine. Avec, aujourd’hui, l’album de Radio Elvis, le prix d’un épisode de GOT ou encore le DVD de Babysitting 2.

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L’ART DU CANARD
Lors du dernier festival d’Angoulême, on avait été bluffés par cette superbe exposition où un collectif d’artistes, Interduck, réinterprétait l’Histoire de l’Art en y introduisant des canards partout et à toutes les sauces ! L’expo est maintenant devenue un livre luxueux, édité en trois langues, où l’on retrouve avec plaisir toutes ces toiles et ces dessins. Car loin de la démarche dadaïste et cette touche d’humour bien déjanté, c’est aussi une véritable oeuvre d’art qui se dévoile sous nos yeux. De la Préhistoire à Warhol en passant par la Joconde : tous les grands moments de l’art pictural, peinture mais aussi photographie et sculpture, sont passés au prisme canardesque. Un résultat bluffant tout au long de ces 512 pages.
Hervé Bourit

LE DVD PAUSE_ECRANS_DVD
BABYSITTING 2
Babysitting, c’est le genre de petit plaisir coupable : un produit pas franchement malin, mais terriblement fun et sans prise de tête. Pour ce second épisode, la bande à Lacheau avait ressorti la même formule utilisée lors de son premier succès. Gags en rafale, très très potaches et le tout, ultra-prévisible. Quoiqu’il en soit, malgré ce manque cruel d’originalité, on rigole tout de même. De quoi faire le job pour les fans qui pourront donc se ruer sur cette édition Blu-ray proposant aussi des scènes coupées, un module sur la tournée cinéma et le commentaire audio de l’équipe du film.
A.G.

PAUSE_ECRANS_CDLE CD
RADIO ELVIS – LES CONQUÊTES
Radio Elvis a définitivement toutes les armes en main pour conquérir la scène française. Avec ce premier album, le trio prouve à point il sait mêler musique et lettres. Les Conquêtes enthousiasme, propose un rock lettré de qualité, où souvent les textes surpassent les notes. Même si le jeune groupe a parfois du mal à se détacher de son influence « Noir desiresque », et plonge dans la mélodie un peu trop facile, il accouche là d’un album généreux, à classer aux côtés des grands comme Dominique A.
A.G.

SÉRIE TV PAUSE_ECRANS_SERIE
GOT COÛTE BONBON
Cette année, HBO a encore misé gros pour sa série fétiche, Game of thrones. La chaîne a en effet augmenté le budget de la saison 6, passant au-dessus des 10 millions de dollars par… épisode ! Une saison à 100 millions de dollars, donc (soit 88 millions d’euros pour tourner ces 10 épisodes), alors qu’à l’époque, la saison 1 n’avait coûté que la moitié. En comparaison, The Walking Dead dépense en moyenne 3 millions de dollars par épisode.

RÉSEAUX SOCIAUX
NINTENDO A SON APPLI
Au Japon, elle a connu un million de téléchargements en 3 jours. Voilà que Miitomo débarque maintenant en Europe. Une appli signée Nintendo qui mélange réseau social à la Facebook et jeu vidéo. Celle-ci se base sur des interactions entre des avatars (votre « Mii » est personnalisable) et se veut résolument simple d’utilisation et fun.
> Dispo sur iOS et Android. Gratuit.
PAUSE_ECRANS_NINTENDO

1,25

C’est, en millions, le nombre de spectateurs français qu’a attiré Batman VS Superman… la première semaine ! Aux États- Unis, où le film cartonne tout autant, des fans mécontents de la réalisation de Zack Snyder ont lancé des pétitions pour le virer du prochain gros projet, Justice League !

Wine&Box : entre vin idéal et solidarité

Deux Tourangeaux de 25 ans ont créé Wine&Box, un site d’e-commerce qui trouve le vin qui vous correspond grâce à un algorithme… et aide les producteurs dans le besoin !

WINE&BOX, C’EST QUOI ?

Pierre Seigne

Un site de vente de vin en ligne, sous forme d’abonnements et au détail. Son avantage ? Un algorithme pour « faciliter l’achat. C’est le vin qui vient à vous », présente Pierre Seigne, entrepreneur depuis ses 21 ans et l’un des créateurs de Wine&Box, aux côtés de Gaëlle Le Bouffau. En gros, dis-moi qui tu es, je te dirai quel vin tu bois. Cet algorithme a été développé avec Henri Chapon, 3e meilleur sommelier d’Europe. C’est lui qui sélectionnera les vins qui figureront dans la cave du site et dans les box d’abonnement (un coffret surprise avec 3 bouteilles par mois).
Le site wineandbox.com devrait être opérationnel fin mai, début juin.

SOLIDAIRE DES PRODUCTEURS

« Nous sommes en désaccord avec la grande distribution qui compresse les producteurs. Alors, si on peut aider… » Pierre Seigne et Gaëlle Le Bouffau ont donc eu l’idée d’une « box solidaire » pour Wine&Box. Les bénéfices de ce quatrième abonnement seront reversés aux producteurs qui ont connu une mauvais année ou une grosse galère : « Ce projet, c’est une grande famille. S’il y a des bons produits, c’est parce qu’il y a de bons producteurs. Mais des fois, ils peuvent avoir des problèmes : incendie, climat, mauvais rendements… », justifie Pierre Seigne. « On développe une base de données sur le terrain et on identifie les producteurs qui en ont besoin. »

Gaëlle Le Bouffau.
Gaëlle Le Bouffau.

POUR QUI ?

« C’est vrai qu’on vise surtout les 18-35 ans, éduqués aux réseaux sociaux », admet le créateur. Mais selon lui, Wine&Box s’adresse globalement aux consommateurs qui souhaitent de la facilité et du fun (chaque action sur le site donnera droit à des points, des badges, pour passer des niveaux, un peu comme le système TripAdvisor)… et d’être guidé par un grand sommelier.

100 % RÉGIONAL

« C’est un projet vraiment régional », tient à préciser Pierre Seigne qui rappelle que, tant au niveau du développement, du graphisme que de la logistique, tout s’est fait dans le coin. Pierre Seigne et Gaëlle Le Bouffau se sont rencontrés en 1re année à l’IAE de Tours. « Même Henri Chapon est en Touraine, maintenant », se réjouit Pierre Seigne.

FINANCEMENT PARTICIPATIF

« Le boss de Kiss kiss bank bank [site de financement participatif, NDLR] m’a dit : Mets ton projet sur ma plateforme ! C’est la banque de demain. » Parce que la première fois que Pierre Seigne a parlé de Wine&Box à son banquier, « ça a mis 4 mois… » « On a donc opté pour le crowdfunding, afin de lancer le projet. C’est une arme de communication, maintenant. Ça crée une communauté et de la visibilité. »
Wine&Box a donc lancé sa campagne de financement participatif (*) pour « avancer sereinement » et « se donner le maximum de chances de réussir ». La petite équipe recherche 15 000 € et a déjà récolté plus de 4 500 € en deux semaines. « On y croit à fond, car on a eu que des échos positifs. On veut vraiment changer le monde du vin ! »

(*) CapturePour soutenir le projet : kisskissbankbank.com/wine-box-com

>> Le Facebook de Wine&Box est à retrouver ICI

Gods of Egypt : la 11e plaie d’Egypte

Dézingué par la critique outre-Atlantique, critiqué pour son « whitewashing », Gods of Egypt sort enfin sur les écrans français. Futur flop ?

Aux États-Unis, tout est allé mal dès le départ pour Gods of Egypt. Avant même sa sortie en salles, il s’est noyé dans la polémique « whitewashing », accusé pour son casting plus que blanc pour une histoire censée se dérouler en… Égypte Antique. Et puis une fois sur les écrans, ça a été le flop. Monumental. Des critiques assassines. En réponse, la tribune du réalisateur, Alex Proyas, en colère contre ces « conna… de journalistes responsables de l’échec » de son film. Et la guillotine : 14 millions de recettes pour 140 millions de dollars alignés. Outch.

Alors ? La faute à qui, à quoi ? Parce que oui : Gods of Egypt est fondamentalement mauvais. Il est vrai qu’on attendait mieux du long-métrage de Proyas, cinéaste mésestimé d’Hollywood : librement inspiré de la mythologie égyptienne, le film se déroule dans un univers fantasmé, où dieux et vivants cohabitent. Seth, Dieu du désert, assassine le roi, condamnant Horus à l’exil et entraînant alors le chaos. Mais le chaos, c’est surtout Gods of Egypt, foutoir gigantesque naviguant entre fantastique, action, super-pouvoirs, mythologie, love-story et touches d’humour.

Plombé par des effets spéciaux épouvantables, ce spectacle lénifiant de plus de 2 h, dans lequel avant et arrière-plan se dévorent constamment dans une bouillie visuelle, est une aberration tant il est kitsch et totalement ringard. Pourtant, on sent bien qu’Alex Proyas tente des choses. Et c’est tout à son honneur. Il y a de vraies bonnes idées, un souffle épique pas désagréable.
Mais entre une distribution inintéressante au possible et son design indigne, voire franchement ridicule, Gods of Egypt n’est qu’un produit d’une platitude absolue, coulé par un script d’une vacuité abyssale. Un véritable gâchis.

Aurélien Germain

Aventure, action, fantastique (États-Unis) d’Axel Proyas. Durée : 2 h 07. Avec Gerald Butler, Breton Thwaites, Courtney Eaton, Elodie Yung…

NOTE : 1,5/5

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=IJBnK2wNQSo[/youtube]

Enfants : Gordon à la rescousse !

Être parent n’est pas toujours facile. Les situations de conflit et de crise sont fréquentes dans les familles. Tmv s’est intéressé aux ateliers Gordon.

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Kézako, les ateliers Gordon ? Ce sont des formations payantes dispensées aux parents afin de leur permettre de mieux communiquer avec leurs enfants. Une antenne locale vient de se monter à Tours. Nathalie Reinhardt, la responsable de l’atelier Gordon pour la France, est maman de deux enfants.  Âgée de 46 ans, cette ancienne cadre dans la finance en est convaincue : « Il n’existe pas de mauvais parents, mais des parents qui manquent d’outils concrets pour harmoniser les relations avec leurs enfants au quotidien. »

La méthode Gordon, théorisée par Thomas Gordon, psychologue américain dans les années 60, donne aux parents les moyens de s’affirmer, d’écouter leurs enfants tout en sachant se montrer tels qu’ils sont. « Il ne s’agit pas d’être des parents parfaits, mais de savoir se remettre en question et revisiter notre système de valeurs », explique la formatrice. L’association organise donc des ateliers sous forme de modules encadrés par des formateurs. Chaque participant travaille avec un carnet dans lequel il pourra noter ses progrès au fur à mesure des séances.

« Nos familles testent notre approche à la maison et reviennent pleines de nouvelles expériences, de succès ou de questionnements à l’atelier suivant. Ces moments donnent lieu à des échanges, des jeux de rôle, le tout bien sûr dans la bienveillance. » Et cela porte ses fruits : Julie, une maman tourangelle d’une petite Tania, a suivi ses ateliers. Elle confie qu’elle a réalisé « qu’aimer ses enfants, c’était les accepter tels qu’ils sont et non pas tels qu’elle voudrait qu’ils soient ». A méditer…

Anne-Cécile Cadio

> ateliergordon.com.
> Les ateliers Gordon seront présents le dimanche 17 avril au salon des Clés pour grandir au domaine de Cangé à Saint-Avertin.

Le Gambrinus : paradis de la bière belge

Cette semaine, on a décidé de changer un peu nos habitudes pour la chronique resto : on a testé le bar à bières belges Le Gambrinus. Rassurez-vous, ils ont aussi de délicieuses collations !

Eh viens boire un p'tit coup à la maison...
Eh viens boire un p’tit coup à la maison…

« Ce fut un homme sage, celui qui a inventé la bière », disait Platon. Avouez que, pour commencer la chronique d’un bar à bières, c’est une citation qui en jette. Parce que de mousse il est question ici. À tmv, on avait envie de rendre un petit hommage à cet établissement qui fait figure d’institution à Tours depuis 1995. Le Gambrinus fait toujours office de bonne adresse. Idéale pour celles et ceux qui veulent changer de la place Plum’. Lui, se situe à deux pas du tram’, à cheval entre le CGR Centre et le Sanitas. On l’appelle le paradis de la bière belge.

Ici, c’est la classe à Dallas. La bière, c’est une philosophie. Magali et Franck sont de fins connaisseurs. Vous expliquent la bibine comme personne, décrivent leurs 150 références aussi précisément qu’un roman de Zola (elle en jette aussi cette comparaison, non ?). Accueil chaleureux, équipe aux petits soins, prête à faire découvrir de petites pépites, en bouteille ou à la pression. Au hasard, on vous conseille la Bière des ours, une petite Guillotine ou la Nostradamus. Parfaites à déguster les pieds sous la table, ou en jouant au billard ou aux jeux de société que le bar propose.

L’autre avantage du Gambrinus, c’est sa partie petite restauration. Avec, à la carte, saucissons exquis (6 €), croque-monsieur (4,50 €) et son fromage bien coulant, mais aussi camemberts chauds (11 €) et tartines jurassiennes (7,90 €) qui donnent envie rien qu’à l’odeur. Des collations venues tout droit des producteurs (ici, on ne badine pas avec la qualité), accompagnant à merveille votre petite binouze. Et avec les beaux jours qui arrivent, c’est l’occasion de redécouvrir la petite terrasse planquée du Gambrinus, un verre à la main. L’avait tout juste, ce bon vieux Platon…

> 69 bis rue Blaise-Pascal. Sur Facebook : Le Gambrinus ou tours-gambrinus.com
> Du lundi au jeudi, de 16 h 30 à 1 h et vendredi – samedi jusqu’à 2 h. Possibilité de dégustations de bières, whiskies et vente à emporter jusqu’à 20 h.

Culture, tendances et web #17

Retour des chroniques culture et web de la semaine, avec cette fois, double dose de CD et de BD !

LES CD
PAUSE_ECRANS_CDIGGYIGGY POP – POST POP DEPRESSION
Il est bien gentil, notre ami Iggy. Mais on le préfère tout de même derrière un micro, que dans des pubs pour les galeries La Fayette ou Le Bon Coin. Avec ce nouveau disque (peut-être le dernier de sa carrière), l’Iguane s’est acoquiné avec le géant Josh Homme, gourou des Queens of the stone age. Le résultat est à la hauteur : brillant. Dépouillé, sincère, doté d’une basse qui remue les tripes. Parfois, Iggy fait aussi penser à Bowie. Les mélodies s’envolent et vous accrochent. C’est bourré de « coolitude », de rock élégant, de classe tout simplement. Du Iggy Pop pur jus.
A.G.

BATTLESHEEP – WOLF KILLER (EP) Image6
Les p’tits gars de Battlesheep, on les avait repérés lors de notre numéro spécial Fête de la musique 2015. À l’époque, on avait été « scotché par la puissance de leur musique» (dixit nous). Un an après, voilà que les Tourangeaux sortent un EP baptisé Wolf Killer. Et là, vlan, gros mur du son. Enregistrés au studio Le Pressoir, masterisés par ODN, les 4 titres s’écoutent volume max, potards poussés à fond. Leur gros rock fusion mêle voix hip-hop et un assemblage basse/guitare, dont les ri·s sautillants rappellent Rage Against the machine (écoutez donc le titre Alarm !)
A.G.
> à écouter sur battlesheep.bandcamp.com ou facebook.com/battlesheepband
> En concert au Shelter, le 31 mars, à 21 h (gratuit).

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=_qzk0d6-J5Y[/youtube]

PAUSE_ECRANS_DVDLE DVD
AU ROYAUME DES SINGES
La série des docu’ animaliers Disney Nature ne cesse de s’étoffer. Nouvelle bonne pioche avec ce Monkey Kingdom (en VO), voyage à travers la jungle d’Asie du Sud, peuplée d’une tribu de macaques à toques. Entre bagarres de territoires et menaces animales ou humaines, le film montre aussi la société simiesque telle qu’elle est : régie par une hiérarchie sociale. Joliment shooté (un travail titanesque de 3 ans), captivant malgré sa narration très juvénile et sa sur-scénarisation, le documentaire est à (re)découvrir. D’autant que Disney, l’éditeur de ce Blu-ray, a su proposer d’intéressants bonus : making-of, deux mini-reportages et le vidéo-clip d’une chanson.
A.G.

LES BD
R.U.S.T – GREY DAY PAUSE_ECRANS_BD1
Blengino et Nesskain sont de retour ! Avec ce tome 2, les humains planqués au fond de la Terre continuent de lutter contre une espèce extra-terrestre ultra-violente et puissante. L’intrigue a certes un peu perdu de sa force comparé au premier épisode. Mais R.U.S.T enchaîne tout de même les séquences spectaculaires (on pense d’ailleurs parfois au film Pacific Rim). Reste un monde apocalyptique pour lequel il faudra se montrer patient avant d’y entrer pleinement et une folie graphique dans les combats qui en surprendra plus d’un(e).
A.G.

PAUSE_ECRANS_BD2LES PETITS MYTHOS
Cela fait déjà un certain temps que Philippe Larbier (ou Pehel) navigue dans le paysage du 9e Art. Ce Tourangeau, élevé à Mickey et à Jacovitti, a su insu¿er son trait rond et son humour légendaire et pince-sans-rire à de nombreux projets. Parmi ceux-ci, la série des Petits Mythos. En compagnie du scénariste Christophe Cazenove, il revisite tous les mythes de l’Antiquité. Dans ce tome 6, c’est à l’Odyssée d’Ulysse qu’il se frotte avec une pléiade de gags et un regard décalé. Le résultat est plutôt plaisant et les di·érents degrés de lecture y sont pour beaucoup.
Hervé Bourit

INSTAGRAM
STARS ET SANDWICHES
Internet, parfois, ça ne sert à rien et c’est très bête. C’est pour ça qu’on l’aime d’ailleurs. Du coup, pourquoi ne pas vous parler de Celebs on sandwiches ? Ce compte instagram montre les oeuvres de Je· McCarthy, des illustrations peintes à l’aquarelle qui représentent des célébrités assises sur des sandwiches. Taylor Swift sur un burger ou encore Ellen DeGeneres surfant sur un wrap sont à voir sur instagram.com/celebsonsandwiches

1 h 15

C’est, en moyenne et par jour, le temps passé par les salariés français sur internet… à des fins personnelles. Soit un mois par an. Et soit une baisse de 17,6 % de la productivité, d’après Olfeo qui a mené l’étude.

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Un nouveau Gadawi Park à Tours

Un nouveau Gadawi Park va ouvrir à Tours Nord. Avis aux aventurier(e)s !

« Qui c’est qui ouvre un second parc aventure à Tours ?? C’est GAetan, DAvid et WIlliaaaaammmm !!! » Le message posté sur la page Gadawi Park a récolté une tonne de likes et de partages. C’est donc officiel : face au succès du parc de Joué-lès-Tours, la société Gadawi vient de se lancer dans l’ouverture de nouveaux parcours à Tours-Nord.

Depuis ce week-end, petits et grands peuvent donc tenter l’expérience au Parc des grandes brosses.  Contrairement au lac des Bretonnières, où les parcours sont créés dans du résineux, Tours Nord offrira des parcours sur des chênes parfois centenaires. « Les deux parcs sont complémentaires », précise l’équipe. Ce nouveau Gadawi Park propose sept parcours, avec chacun douze jeux, adaptés aussi bien aux enfants dès 3 ans qu’aux adultes un poil plus casse-cou. Le parc a aussi mis le paquet sur les tyroliennes, dont une à sensation de… 250 mètres !

> Gadawi Park à Tours Nord : Parc des Grandes Brosses, allée Roger-Lecotte. Contact : 07 83 28 26 10 ou sur Facebook, ainsi que gadawinord@gmail.com
> Tarifs: de 8 à 23 €.

Une ruche de créativité avec l’Abeille compagnie

Chanter, danser, jouer et improviser : voilà ce que propose l’Abeille compagnie dans l’un de ses ateliers pour enfants.

Louise fait virevolter les volants de sa robe bleue turquoise. Avec  ses trois copines, elle bouge au rythme de la musique. Les épaules,  les genoux, la tête, le bassin, le dos… Tout le corps est sollicité.  Les jeunes filles ont même le droit de ramper et de se rouler par  terre. Quand la mélodie s’arrête, c’est le moment de s’exprimer.
« Une parole libre », « une phrase de princesse », propose Fanny  Comedy, l’artiste qui anime chaque mercredi cet atelier de l’Abeille  compagnie, à Saint-Pierre-des-Corps. Des histoires à danser, à  jouer et à chanter qui s’adressent aux enfants de six à neuf ans.  « Nous partons toujours des participants et de leur imaginaire.  Travailler sur le corps permet de libérer la parole et de découvrir  sa voix. Notre corps nous donne des idées : il suffit de l’écouter, il  a toujours quelque chose à dire » , affirme Fanny Comedy.

Mais  cet atelier est aussi une initiation au spectacle vivant, précise la  comédienne qui donne aux fillettes des outils pour transmettre à  un public par la voix, les gestes et le regard. L’objectif ? Permettre  aux enfants de développer leur imaginaire et leur créativité.
Et ça  marche : les comédiennes en herbe inventent des histoires au fil  des séances, grâce à des techniques d’improvisation. Ce mercredi-là, c’est l’histoire d’une chanteuse qui mange une mauvaise clé  de sol et se transforme en sorcière. La suite ? Les fillettes l’inventeront lors du prochain atelier.

> Inscription encore possible à deux ateliers, le mercredi à la salle de la  médaille. Pour les 6-9 ans, histoires à danser, à jouer et à chanter de 18 h 15  à 19 h 05. Pour les 3-6 ans, éveil musical et corporel  de 17 h 30 à 18 h 15. 
> abeille-compagnie.fr

Nathalie Picard

Tmv a 5 ans ! Joyeux anniversaiiireuh

P… 5 ans, comme dirait l’autre ! On a toujours toutes nos dents et on continue de vous proposer, chaque mercredi, votre dose d’info. On continue ?

Vous savez ce qui a changé entre le 11 mars 2011, date de sortie du premier tmv et aujourd’hui ? OK, oui, la maquette du journal, son format, son papier, tout ça, tout ça… Mais encore ? Ce qui a vraiment changé, c’est qu’aujourd’hui vous êtes là. Vous tous qui nous lisez. Au début, il y a cinq ans, tmv c’était une petite chose qu’on vous mettait dans les mains. Maintenant, tmv, c’est un journal. On le sent, ça. Tous les jours, on le sent. Quand on vous parle, vous nous répondez, par mail, par courrier, sur Facebook ou Twitter. Vous êtes d’accord, ou pas du tout. Vous êtes contents, ou pas trop. Vous avez envie qu’on parle de ça, ou de ça. Ça vit, ça vibre autour de ces quelques pages hebdomadaires que nous vous livrons.

Et surtout, ce qui nous fait plaisir, c’est que la bienveillance et l’amitié que nous mettons dans notre hebdo, on a l’impression que vous nous la rendez, au centuple. On est de bons amis, maintenant. On a vécu des choses ensemble. Des trucs bien et des coups durs. On a accompagné l’arrivée du tram, on a vu éclore plein de talents, on a écrit des bêtises et on a bien rigolé. Mais on a aussi pleuré Charlie, tous ensemble. Et les morts du Bataclan. C’est ça qui a changé. Et maintenant, je vais vous dire, entre nous, c’est à la vie à la mort. Chiche !

Notre cadeau, c’est vous.

Pour retrouver notre numéro spécial anniversaire, vous n’avez qu’à cliquer ICI pour télécharger sa version en PDF.

Les 10 commandements de Mauvais Genre

Du 24 au 28 mars, préparez le café : le festival Mauvais Genre revient pour sa 10e édition. Cinq jours de folies cinématographiques, de culture à fond la caisse et de moments culturels dingues tous azimuts.

1.TOUTE LA NUIT (INTERDITE) TU TIENDRAS
C’est THE rendez-vous  incontournable du festival  Mauvais Genre. La Nuit  interdite commence à  20 h 30 et se finit très  tard. Ou plutôt très  tôt.
Imaginez la bête :  3 longs-métrages et 5  courts à s’enfiler durant  toute la nuit. De quoi  vous emmener jusqu’à  4 h 30 du matin facile.  Cette année, vous aurez  notamment droit à The  Forgotten (lire inter- view de Gary Constant),  Hardcore Henry (un film  d’action spectaculaire  filmé en « point of view »)  et Bunny The Killer Thing  (un groupe d’ados et  de scientifiques coincés  dans une cabane alors  qu’un monstre mi-homme  mi-lapin assoiffé de sexe  les attend… Et promis on a  pris aucune drogue).
La séance aura lieu vendredi 25, dans la grande  salle du CGR Centre. Soit  420 places et donc 420  potentiels fanatiques de  ciné qui ressortiront de  là le lendemain matin  les traits tirés, les yeux  englués (miam), accompagnés du gazouillis des  oiseaux.

2.LES  OREILLES  TU TE NETTOIERAS 
Trois jours, trois  concerts, trois  moments pour nettoyer vos esgourdes  et trémousser votre  petit popotin au  square Sourdillon.  Samedi, à 19 h 15,  place d’abord à nos  chouchous de Johnson  Concorde, rockeurs  survitaminés qui revendiquent un « savant  mélange entre Alice  Cooper et l’Opéra de  Quat’sous  ».
Dimanche,  même heure, Holy  Chips, un groupe qui  mixe les influences de  leurs compositeurs :  Piano Chat, Funken et  Iologic. Lundi, The  Shady Greys débar – queront à 19 h : un  petit duo au gros son  saturé qui envoie aux  fraises les White  Stripes.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=kf82yeG2-Zw[/youtube]

3.AU VILLAGE TU TE BALADERAS
Au village sans prétention,  vous avez mauvaise réputation… sauf à Sourdillon  (trouvez la référence et  vous gagnez une pipe,  une moustache et une gui- tare). Au Village Mauvais  Genre, geeks, cinéphiles  et littéraires trouvent leur  compte. Sont notamment  prévus auteurs et illustra- trices (Denis Soubieux,  Claudine Chollet, Aurélie  Lecloux…), des assos  (tailler le bout de gras  avec Ohé du bateau, ça  vaut le coup), mais aussi  la Fouée Gourmande bio  et Geek’n’Pop, boutique  dédiée aux produits dé- rivés de série TV, comics  et jeux-vidéos.
Et comme  c’est le week-end et que  vous serez fatigué(e)s de  votre marathon ciné- phage, le village Mauvais  Genre a même convié des  masseurs, relaxologues et  des pros du shiatsu. Zen…

4.DEVANT LE JURY TU BAVERAS index
Qui dit 10e édition,  dit jury en béton. Le  jury pro est constitué, cette année, de  Claude Perron. La  comédienne française  (vue dans Bernie, La  Horde, Belles fa – milles, Le Fabuleux  destin d’Amélie Poulain…) sera d’ailleurs présente pour  une rencontre avec  le public dimanche à  11 h. Pour les autres  membres, comptez sur  les acteurs Thierry  Frémont et Eriq  Ebouaney, Dédo l’humoriste métalleux du  Jamel Comedy Club… et  le réalisateur allemand Nikias Chryssos,  vainqueur l’an dernier avec son énormissime Der Bunker.
Comme en 2015, les  jurys jeune et de la  critique (dans lequel  tmv sera, youhou,  c’est la fête) seront  de la partie.

5.EXPOS ET CONFÉRENCES  TU IRAS VOIR 
Un peu de culture dans  ce monde de brutes. La  galerie Oz’art accueille  l’exposition Les Maîtres  de la BD européenne  et ce, jusqu’au 6 avril.  Parfait pour découvrir une  cinquantaine d’originaux  signés des plus grands  artistes, comme Franquin,  Toppi, Uderzo, Peyo, Hugo  Pratt…  Côté conférences, il faudra  compter sur le duo de  réalisateurs Seth Ickerman  pour une présentation  exceptionnelle de leur  prochain long-métrage de  science-fiction (samedi à  16 h). Lundi, même heure,  Paul Chadeisson, directeur  artistique, présentera en  exclu son jeu vidéo Strike  Vector ex. Et tout ça, c’est  gratuit. Cadeau!

6.DES COURTS- MÉTRAGES TU ENCHAÎNERAS
C’est pas la taille  qui compte. Ni la  longueur. La preuve,  Mauvais Genre enquille  les courts-métrages  et c’est d’ailleurs  souvent dans ces mi – ni-formats qu’on dé – couvre des perles. Il  suffit de zieuter un  œil au programme des  10 courts « fiction »  en compétition le  samedi soir pour s’en  apercevoir : Lux,  Seth, Les Garçons  clignotants ou encore  Sweet Family… Durée  mini pour plaisir  maxi.

7.MAD TU SERAS
La séance Mad in  France, c’est  simple : vous prenez  Erwann Chaffiot, journaliste à Mad Movies  et big boss sélectionneur du meilleur  des courts-métrages  français de genre récents. Vous rajoutez  leurs réalisateurs,  ainsi qu’une salle blindée et six petits  films qui vont vous  propulser dans la  stratosphère du bizarre, du fantastique  et de la créativité.
Rendez-vous le dimanche dès 15 h 45 au  Petit Faucheux.

8.DES PÉPITES TU DÉCOUVRIRAS
Avant-premières françaises, européennes ou  internationales, inédits, le  tout en version originale  sous-titrée… Le programme fait envie. À tmv,  on espère beaucoup du  Sunset Edge de Daniel  Peddle, où des ados à la  ramasse naviguent entre  skate, picole et substances  dans une petite ville abandonnée. Idem pour Wonderland, le film de clôture  qu’on rêve de voir pour  son côté film d’anticipation terrifiant (un effrayant  nuage apparaît dans le  ciel et recouvre la Suisse).
Enfin, on mise notre piécette sur 13 Cameras de  Victor Zarcoff, dans lequel  un couple en rupture  s’installe dans une maison,  sans savoir qu’un proprio  un poil voyeur et pas mal  flippant les observe…

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=3fzE481uu18[/youtube]

9.LA FRENCH  TOUCH TU AURAS 
Parce que le cinéma français, ce n’est pas que Kad  Merad ou des comédies  gnan-gnan. C’est aussi  un paquet de talents à  découvrir. Preuve en est  avec la soirée French  Touch, le dimanche à 21 h  15 au Petit Faucheux. Au  menu ? Le court-métrage  La Fille bionique, suivi du  pilote de la série Reset  et du film The Open, en  avant-première. Entrée,  plat, dessert, 100 % made  in France. Peut-être même  qu’il y aura Kev Adams.  Non, là, on rigole.

10.LE SOURIRE  TU GARDERAS
Le festival Mauvais  Genre, c’est surtout  de la bonne humeur.  C’est passer sans  souci d’une comédie déjantée, à un  thriller psychologique, en passant par  une production obscure sanguinolente.  C’est partir à dos  de licorne pailletée pour s’enfiler les  films jusqu’à ressortir de la salle avec  le siège imprimé sur  le derrière. Bref,  5 jours pour avoir la  banane.

>>>>Programme sur festivalmauvaisgenre.com

>>>>L’interview de Gary Constant, du festival, c’est PAR ICI

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Remember : vengeance, mémoire et obsession

Egoyan est toujours autant obsédé par la mémoire. Dans ce Remember étonnant, il suit un survivant de l’Holocauste, la vengeance dans la tête.

Les papys font de la résistance.

Après l’inégal Captives – thriller enneigé labyrinthique et son dédale narratif – Atom Egoyan prouve une fois encore avec ce Remember qu’il est un cinéaste surprenant. Ici, le réalisateur filme une traque, une quête humaine. Remember raconte Zev, quasi-nonagénaire, survivant de l’Holocauste et atteint de démence sénile. Son passé est flou. Sa mémoire, défaillante. Constamment, il se réveille en appelant sa femme qui vient de décéder. Le jour des funérailles de son épouse, Zev se voit confier une lettre par son ami Max. Celle-ci doit lui rappeler la promesse qu’il avait faite à sa femme : retrouver et tuer le Nazi qui avait massacré sa famille.

Alors, passée une introduction expéditive, Egoyan va tout doucement dérouler son road-movie étonnant. Un périple psychologique rappelant parfois le Memento de Christopher Nolan, où tout repose sur la mémoire. On scotche sur Christopher Plummer, 86 ans, à l’interprétation impeccable en papy amnésique. L’acteur rehausse l’ensemble d’un récit qui a tendance à être trop linéaire. Remember a, en revanche, la fâcheuse tendance à foncer tête baissée dans le mélodrame poussif. Egoyan, lui, y va aussi avec ses gros sabots (la chienne d’un facho appelée Eva, les appels du pied avec des plans de douche et de trains de cargaison…).
Mais pourtant, Remember procure de nombreuses sensations. C’est tour à tour touchant, émouvant, passionnant. Emmenant le spectateur aux côtés d’un homme obstiné par la vengeance, seul avec son flingue, sa mémoire troublée et la lettre de son ami. Le baladant dans un jeu oscillant entre le devoir de mémoire et l’oubli (« On oublie souvent quand on vieillit », dit d’ailleurs une petite fille dans le film). Avant de jeter, dans une dernière séquence palpitante, un twist final… déroutant.

Aurélien Germain

Drame/Thriller, d’Atom Egoyan (Canada). Durée : 1 h 34. Avec Christopher Plummer, Martin Landeau, Dean Norris…
NOTE : 3/5

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=vFxXCoprNqc[/youtube]

Court-Circuit : un café locavore à Tours !

Le projet sympathique de la semaine ? Court-circuit, un café locavore qui s’installe bientôt sur Tours.

(Photo Ulule.fr/court-circuit)

« Court-Circuit [n.m tourangeau] : café passionné par la vie locale. » C’est ainsi que se présente le Court-Circuit, sur sa page de financement participatif. Jean-François Grant – mais appelez-le Jeff – a décidé de se lancer dans l’aventure d’un « café locavore d’ici un mois, place de la Victoire ». En résumé, un lieu qui proposera des produits frais locaux et encouragera l’économie et les initiatives locales. « Un lieu inédit à Tours, un lieu de rencontres qui se donne pour mission d’encourager la vie locale. »

 L’établissement, qui devrait être ouvert du midi au soir, proposera un buffet avec des produits dénichés chez les petits producteurs du coin, des événements, un espace de réunion et une déco réalisée par des artisans d’ici, à partir de bois et de récupération. Pour finaliser le projet, Jeff et son Court-Circuit ont donc lancé une campagne de financement participatif. Il reste encore une vingtaine de jours pour participer. Plus de 1 200 € (sur les 2 500 espérés) ont déjà été récoltés.

>Pour aider : fr.ulule.com/court-circuit

>Contact : facebook.com/courtcircuit.tours

[Mise à jour 6/04/2016 : la campagne de financement participatif a eu un succès monstre, dépassant l’objectif de 2 500 € ! Félicitations !]

La Happy Color débarque enfin à Tours !

La course colorée Happy Color arrive à Tours ! Départ le 5 juin pour se prendre la dose de poudre de couleur… et finir dans un festival électro (eh oui !)

La Happy Color débarque enfin à Tours ! Vous avez sûrement vu les images un peu partout dans le monde et en France : inspirée d’une fête indienne, cette course permet aux participant(e)s de se faire recouvrir d’une poudre de couleur (on vous rassure, c’est inoffensif pour votre petite santé !), à chaque kilomètre parcouru. Elle partira de L’Heure Tranquille le dimanche 5 juin et se fera sur 5 km. Facile à finir, d’autant que les plus fatigué( e)s d’entre vous pourront même marcher (mais on vous aura à l’œil, héhé). Oubliez donc les chronos qui tuent et vos grosses suées : ici, on est davantage dans le bon moment et la fête. La course se terminera d’ailleurs à la Gloriette pour le festival Run Electro, une première.

C’est le comité d’organisation des 10 et 20 km de Tours et le Marathon Touraine Loire Valley qui sont à l’origine de l’événement. Celui-ci impliquera par ailleurs la Ville de Tours, Tour(s) plus, le département et la Région. La course permettra aussi d’apporter un soutien au Lions Club Tours, dans le cadre de la recherche contre la spondylarthrite ankylosante.
Happycolortours.fr, le site de la course, ouvrira bientôt pour les inscriptions ! 

En attendant, rejoignez la page FACEBOOK de l’événement ici !

On a testé l’étoile La Roche Le Roy !

Eh oui, tmv a enfin testé le grand restaurant étoilé La Roche Le Roy. Un établissement à la hauteur de sa réputation !

Il nous aura fallu du temps avant de vous proposer cette chronique. Il faut dire qu’on ne va pas manger dans ce sublime manoir, symbole de la gastronomie tourangelle, tous les midis. Mais maintenant que le pas est franchi, que le dîner est passé, disons-le tout de go : La Roche Le Roy est un véritable et extraordinaire voyage culinaire… et mérite vraiment d’être testé au moins une fois !

Alors certes, l’établissement est étoilé et les prix sont à l’avenant (ceci dit, les menus « affaires » sont à 35 € le midi). Mais une fois les couverts portés à la bouche, la magie opère. Le chef Alain Couturier propose une belle cuisine réalisée avec soin et maîtrise. Par exemple, cette délicieuse petite crème brûlée de foie gras en amuse-bouche. Mieux encore : le dos de sandre rôti et sa croûte de pain d’épices. Sur sa fondue de poireaux, le poisson fond dans la bouche. C’est exquis et on en redemande. Idem pour le dessert, un soufflé chaud à l’orange et son granité Grand Marnier. Tout y est préparé et présenté avec goût.

Au-delà de cette cuisine raffinée, c’est aussi et surtout l’accueil qui est exceptionnel. Le service est parfait et toujours dans le bon ton. Loin d’être familier, mais surtout pas trop guindé. L’équipe, généreuse, est aux petits soins, sans être trop envahissante. Que ce soient le maître d’hôtel Stéphane Benoît (par ailleurs sommelier d’exception) ou Marilyn, l’épouse d’Alain Couturier, les attentions se font toujours dans la bonne humeur et l’élégance. Ajoutez à cela une magnifique carte des vins (un sans-fautes côté références) et un cadre tout aussi remarquable… Bref, une très belle table et un excellent moment.

> La Roche Le Roy, 55 route de Saint-Avertin. Du mardi au samedi, midi et soir. Contact : 02 47 27 22 00 ou larocheleroy.com
> Tarifs : comptez de 60 à 75 € pour un menu. Menu du midi à 35 €.

A Clocheville, l’appétit revient en cuisinant

Grâce à l’association 1001 pétales, de grands chefs cuisiniers redonnent l’envie de manger à des enfants malades. Tmv les a rencontrés à l’hôpital Clocheville.

Clément met sa toque.
Clément met sa toque.

Les hamburgers, Antoine avait pris l’habitude de les façonner avec de la pâte à modeler. C’était le seul moyen qu’il avait trouvé pour évacuer la frustration de ne pas pouvoir les manger. Car le garçon de 10 ans, atteint d’un cancer, est soumis à un régime alimentaire restrictif. Ce mardi-là, pourtant, c’est avec un grand sourire qu’il se rend à l’atelier cuisine organisé à l’hôpital Clocheville. Et pour cause : il va enfin pouvoir manger des hamburgers. Bientôt rejoint par trois autres enfants et leurs parents, Antoine file se laver les mains. Un passage obligé avant de revêtir l’habit du mini chef cuisinier. Coiffée d’une toque, Zoé, 12 ans, porte fièrement un tablier blanc flanqué du logo vert de 1001 pétales, l’association à l’origine du projet. L’idée ? De grands chefs tourangeaux animent des ateliers cuisine au sein de l’hôpital, pour les enfants atteints d’un cancer.

Ce jour-là, c’est Hervé Guttin, chef du Bistrot de la Tranchée, à Tours-Nord, qui s’y colle. L’objectif de la matinée est de préparer deux types de hamburgers, l’un sucré et l’autre salé. Première étape : le chef sort des petits pains ronds briochés. Tandis que Zoé les coupe en deux, Clément, 12 ans, mélange la sauce au beurre, parfumée de jus d’orange et de vanille, qui cuit à petit feu. « Ça sent bon !, s’exclame Marie-Pierre Kut, diététicienne-nutritionniste à l’hôpital. Est-ce que ça vous donne envie de manger ? » Une question qui reflète sa principale préoccupation. Car les lourds traitements suivis par les enfants refrènent souvent leur appétit. Et pour ne rien simplifier, la prise de certains médicaments – comme les corticoïdes – oblige aussi à manger moins salé et moins sucré. Ce qui rend les plats d’autant moins appétissants.

Antoine, concentré, dépose la ganache au chocolat
Antoine, concentré, dépose la ganache au chocolat

Mais en pleine croissance, pas question d’arrêter de s’alimenter. Alors tous les moyens sont bons : « Grâce à ces ateliers, nous souhaitons montrer aux enfants qu’ils peuvent avoir plaisir à manger. Même avec la maladie, même avec des régimes restrictifs, on peut toujours trouver une solution pour rendre un plat appétissant », affirme la diététicienne.

Pour cela, les conseils du grand chef sont précieux. « Comment faire un hamburger sucré ayant l’air d’être salé ?, demande Hervé Guttin à ces apprentis cuisiniers. Nous allons remplacer la viande par de la ganache au chocolat et aux fruits de la passion », explique-t-il tout en versant le mélange dans des poches à douille distribuées aux enfants. Chacun s’applique à déposer délicatement la ganache en spirale sur le pain brioché. En guise de tranche de fromage, une gélatine de fruits de la passion fera bien l’affaire : il suffit de le découper à l’aide d’un emporte-pièce et de le poser avec précaution. Et l’incontournable ketchup ? C’est un coulis de griottes rehaussé de quelques épices. La salade se transforme en feuille de chocolat surmontée d’une pointe de basilic, et le tour est joué. Il fallait y penser ! La recette, proposée par le chef, a été adaptée en amont avec la diététicienne-nutritionniste, afin de satisfaire les exigences thérapeutiques.
Les chefs impliqués, membre de l’association La Touraine gourmande, sont tous bénévoles. Touché par ce projet, Hervé Guitton a répondu présent : « D’abord parce que je suis père de famille. Si je me retrouvais dans une telle situation, j’aimerais que des gens se mobilisent pour mes enfants, dit-il avec émotion. La cuisine, c’est un métier de partage et aujourd’hui, ce mot prend tout son sens. C’est aussi un moyen de s’évader. Bien manger permet de se sentir mieux : ça joue sur le moral, j’en suis persuadé. »

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Zoé ajoute la gélatine de fruits de la passion.

Les hamburgers sucrés sont terminés, mais pas question de se relâcher pour autant. « Nous n’avons pas fini de travailler ! Passons maintenant aux salés », lance le chef. Au menu cette fois-ci : de la vraie viande, du cheddar, du bacon, de la salade, des oignons rouges et des tomates. Pas de ketchup mais une mayonnaise au miel et au curry. L’occasion d’apprendre à fabriquer cette sauce maison. Les mini chefs réussiront-ils à séparer les blancs des jaunes d’oeufs ? La tension est palpable, mais tous relèvent le défi avec succès. Une fois la mayonnaise bien montée, Hervé Guttin taquine un peu ses commis : « Veux-tu lécher la cuillère ? », demande-t-il à Antoine. Attention, c’est une question piège. Car au restaurant comme à l’hôpital, on ne rigole pas avec l’hygiène. D’autant plus que les enfants sont fragilisés par leur maladie.

C’est maintenant le moment de lancer la cuisson des steaks et du bacon. Une odeur alléchante envahit la pièce. « Quand on cuisine soit-même, les bonnes odeurs de cuisson sont une chance de plus d’ouvrir l’appétit », note la diététicienne à l’attention des parents. Agnès, la maman d’Antoine, écoute avec attention. Suite au précédent atelier auquel elle avait déjà participé avec son fils, elle a réalisé des recettes à la maison : « On a refait le velouté de potimarron et la panna cotta. Avant, je ne réalisais jamais ce dessert car je pensais que ce serait trop compliqué. Finalement, c’est assez simple et l’atelier nous a donné de nouvelles idées. »

Les ingrédients du hamburger salé
Les ingrédients du hamburger salé

La fin de la matinée approche. La petite touche du chef : griller les pains au four. Puis, c’est le moment de monter les hamburgers, et surtout de les manger ! Les trois apprentis se lèchent les babines et n’en laissent pas une miette dans leur assiette : « Ça n’a pas du tout le même goût que ceux du fast-food ! », s’exclame Clément qui se ressert, tout comme Antoine. « Ces hamburgers-là, vous pouvez en manger tous les jours. Si vous les faites vous-mêmes, avec des produits naturels et sans rajouter de sel, ça ne pose pas de problème. » Cette information n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd. Antoine est bien décidé à remettre le tablier dès le week-end suivant.

Reportage et photos par Nathalie Picard

Capture

Next week : ça se passera la semaine prochaine

Toute l’actualité en France et à Tours de la semaine prochaine, à partir du 16 mars. C’est à surveiller d’un œil (et même des deux !).

MERCREDI

JEU VIDÉO. Dungeon of the endless sortira sur Xbox One le 16 mars. Très attendu, le jeu vidéo a été développé par Amplitude Studios, créateur indépendant plusieurs fois récompensé. C’est leur premier titre sur Xbox One. L’équipe a précisé avoir voulu préserver « le côté addictif qui a fait son succès sur PC ». En 2014, Dungeon of the endless a été un carton sur ordinateur.

SANTÉ. Ce sera la Semaine du rein. Le FNAIR Centre Val-de-Loire et le CHRU de Tours en profitent pour se joindre à la Ville pour une journée spéciale à la mairie, le 16 mars, de 10 h à 17 h. Au programme : informations auprès de néphrologues, questionnaires, stands, conférence ou encore possibilité de mesurer gratuitement sa pression artérielle.

SAINT-MARTIN. Cinq étudiantes en communication de l’IUT de Tours prennent part aux festivités du 1 700e anniversaire de Saint-Martin, en organisant la Saint- Martin de printemps. La matinée du 16 mars, elles organiseront une randonnée entre l’abbaye de Marmoutier et la Tour Charlemagne, ponctuée d’énigmes et de démonstrations de batelleries sur la Loire.
> Inscriptions à inscription.saintmartin@gmail.com (2 € qui seront reversés à la restauration du dôme de la basilique Saint-Martin). RDV devant l’entrée de l’institution de Marmoutier à 9 h 30.

JEUDI

FOOTBALL. Le sélectionneur de l’équipe de France, Didier Deschamps, devrait annoncer, le 17 mars, la liste des joueurs retenus pour les matchs amicaux contre les Pays-Bas (25/03) et la Russie (29/03).

SAMEDI

MUSIQUE. C’est le 19 mars que Canal + diffusera le concert des Eagles of death metal, donné le 16 février à l’Olympia, le groupe étant revenu sur Paris quelques mois après le terrible attentat du Bataclan. 100 % hommage et 200 % rock’n’roll.
> Sur Canal +, à 23 h.

LUNDI

HIGH-TECH. Conférence de presse d’Apple le 21 mars. D’après le site d’informations américain Buzzfeed, c’est à cette date que la firme présenterait le nouvel Iphone SE, ainsi qu’un nouvel Ipad et de nouveaux accessoires pour la Watch. Cette conférence se tiendrait donc un jour avant l’audience d’Apple devant la cour de justice en Californie, concernant l’affaire du déblocage de leurs téléphones réclamé par le FBI après la tuerie de San Bernardino.

Horoscope WTF du 9 au 15 mars 2016

Réjouissez-vous, vils fripons et viles friponnes. Il est l’heure de l’horoscope WTF de la semaine.

BÉLIER
Amour : Vous vous sentez comme un(e) ado. L’acné en moins.
Gloire : Fais l’malin, tu tomberas dans le ravin.
Beauté : Le roux vous irait bien. En revanche, attention au rejet de la population.

TAUREAU
Amour : Saturne me souffle qu’une rencontre est prévue pour mars 2017. Z’avez le temps, baby.
Gloire : « Sur le nez du voleur, il ne pousse jamais d’herbe » (proverbe nigérian. Celui-là est gratuit, de rien)
Beauté : Trop sexy les kikis.

GÉMEAUX
Amour : Bisou du matin, haleine en chagrin.
Gloire : Pédoncule. (Pourquoi ? On ne sait pas)
Beauté : La calvitie, c’est tabou, on en viendra tous à bout.

CANCER
Amour : Débrouillez-vous cette semaine. Marre de devoir décider de votre avenir.
Gloire : #astrologueTMVengrève
Beauté : … NAAAAAAN, on vous kiffe les loulous.

wtf

LION
Amour : Y a baleineau sous gravillon avec votre ex, là !
Gloire : Qui va à la chasse d’eau perd sa place.
Beauté : Mettez-vous à la raclette.

VIERGE
Amour : Dites, vous avez lu autre chose que l’horoscope dans ce journal ??
Gloire : Ouais, voilà, c’est ce qu’on pensait bande de malotrus…
Beauté : Pensez un peu à nos escla… euh, nos stagiaires.

BALANCE
Amour : Les blonds du 1er décan méritent tout notre love.
Gloire : Pour sa survie, ne l’appelez pas Brian, Dylan ou Steven.
Beauté : Vous ressemblez de plus en plus à votre mère.

SCORPION
Amour : Ah, cette simulation… Gloire : Allez raconter vos histoires à Père Castor.
Beauté : Pluton vous conseille de tenter le string en cuir. Vous aussi messieurs.

SAGITTAIRE (Mais cette semaine, vous êtes un chat)
Amour : Demandez à ce qu’on vous gratte le bas du dos. Attention aux mains baladeuses.
Gloire : C’est bien connu, les chats seront un jour les Maîtres du monde. Préparez déjà votre plan.
Beauté : Vos léchouilles malplacées pour vous laver vous desservent en société. Pensez-y.

CAPRICORNE
Amour : Vous allez vous enflammer et faire des cochonneries, tartinés de Nutella®.
Gloire : De quoi dégommer la planète, AH BAH SUPER, BRAVO…
Beauté : … les orangs-outans vont se révolter et vous péter la tronche.

VERSEAU
Amour : Oscar Wilde disait : « La meilleure façon de résister à la tentation, c’est d’y céder ». On ne sait pas pour vous, mais nous, on comprend toujours pas ce qu’on doit faire.
Gloire… aux poilu(e)s.
Beauté : Vous sentez le mammouth.

POISSON
Amour : Une discussion s’impose avec votre conjoint(e). Sauf pour les bègues.
Gloire : Pluton est avec vous (ça vous fait une belle jambe, hein ?)
Beauté : D’après une récente étude, le fitness serait efficace sur la réduction des inflammations du foie provoquées par l’alcool. Vache, va falloir choisir, désolé.

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Journalisme : ces médias qui bousculent l’actu locale

Parce qu’ils sentaient une certaine défiance des citoyens vis-à-vis de la presse, ces journalistes ont voulu innover et bousculer les choses. À l’occasion des Assises du journalisme*, zoom sur certains médias qui ont décidé de traiter l’actu locale différemment, à Tours et ailleurs.

Cliquez sur la photo pour l’agrandir.

LE RAVI (PACA)

Leur dernière Une annonce la couleur. Le titre ? « Quand le FN prend le pouvoir ». L’illustration ? Un dessin fendard où un cafetier demande « Un p’tit noir ? Un gros rouge ? Un jaune ? » devant un élu FN surexcité qui hurle « Un grand blanc sec !! » Le Ravi, c’est ça : ça pique et ça arrache. « Une presse poil à gratter et irrévérencieuse, où on se tient à distance des pouvoirs économique, politique et spirituel », présente Michel Gairaud, le rédacteur en chef. Ce mensuel aux 13 années d’existence tirant à 5 000 exemplaires fonctionne sur les enquêtes et la satire. « Si la porte est fermée, on passe par la fenêtre », théorise-t-il. Leurs dessins de presse agissent comme un pansement qu’on arrache d’une zone poilue. Leurs reportages font grincer des dents (notamment sur les conseils municipaux). « On nous compare à un amour incestueux entre Mediapart et le Canard enchaîné », dit Michel Gairaud. Avant de lancer : « Le Ravi, c’est le canard qui ne baisse jamais les bras. »
> leravi.org

37° (TOURS)

« Aucun média tourangeau n’avait pris le pari du 100 % web et aucun n’avait tenté le côté “ journalisme simple ” comme on parle à son voisin », explique Mathieu Giua, la tête pensante du pure-player 37°. Le constat est toujours le même : « Il y a une défiance face à la presse. » Alors l’aventure 37° est lancée. Immanquable dans le paysage de l’info locale, le site se veut être « un magazine socioculturel. On fait beaucoup de politique, de faits sociétaux et culturels. Il y a des sujets de fond et parfois de la légèreté. On ne s’interdit rien, mais on est pédagogues : on donne des clés au lecteur », précise Mathieu Giua. Lui qui pense « qu’il n’y a jamais trop de presse », regrette tout de même qu’il n’y ait « pas assez de pluralité dans la façon de faire ». 37°, après avoir rempli son objectif de devenir un média crédible, souhaite voir plus loin. Il va donc lancer une web TV « pour servir les acteurs locaux » et ressusciter un gros délire, en relançant Le sujet décalé (LSD). De quoi satisfaire les 50 000 visiteurs uniques par mois de 37°.
> 37degres-mag.fr

MARSACTU (MARSEILLE ET ENVIRONS)

Le conseil général des Bouches-du-Rhône l’a souvent dans le collimateur. Et pour cause : MarsActu s’est intéressé au clientélisme qui y règne et aux affaires touchant son président Jean-Noël Guérini. Lequel a d’ailleurs qualifié les journalistes de « connards », après quelques questions gênantes. MarsActu est comme ça : il grattouille là où ça picote. Créé en 2010, ce pure-player s’intéresse à Marseille et sa région, à coup d’enquêtes et reportages, du scandale des diplômes bidons à Science Po aux petites affaires bizarroïdes du monde de la culture. À l’automne 2015, ses journalistes ont relancé la publication en rachetant la société éditrice qui venait de faire faillite. Épaulé par Mediapart, MarsActu n’a donc pas fini de se proclamer fièrement « journal indépendant de Marseille ». Ce sont les politiques qui vont être contents.
> marsactu.fr
NB : la semaine dernière, le journal a été cambriolé à deux reprises en à peine sept jours.

LE MAP (NANTES) 

Son petit nom, c’est le Magazine des autres possibles. Le Map. Projet courageux d’une journaliste de 28 ans, Jeanne La Prairie. Entourée de Marie Bertin (une ancienne de l’EPJT, l’Ecole de journalisme de Tours) et de jeunes Nantais qui ont la gnaque comme elle, cette ex de tmv (eh ouais !) a créé ce mensuel qui veut traiter « des sujets de société à travers le prisme des nouvelles solutions, de l’innovation sociale locale : économie sociale et solidaire, développement durable, numérique social… ». Nantes verra ce nouveau journal débarquer début avril pour son numéro zéro, avant le n°1 en septembre. Le Map aura beau tenir dans la poche (format carte routière dépliable en huit), il proposera enquête au long, articles, grand portrait, le tout sur un thème choisi. « On va chercher les interlocuteurs qui prennent peu la parole. Il faut donner envie d’agir en expliquant ce qu’il se passe à côté de chez nous. » Le journal laissera aussi la place aux artistes locaux. En ciblant les 25-45 ans, Le Map souhaite avoir sa place sur Nantes : « Il y a quelque chose à faire, car les gens veulent retrouver la transparence dans la presse. Il leur faut une info utile et optimiste, sans être moralisateur ou chiant. » Fonctionnant sans pub, à 2 € le numéro, on leur souhaite que le meilleur.
> facebook.com/lemapnantes

LA ROTATIVE (TOURS & ENVIRONS)

Pas d’annonceurs, pas d’abonnements, pas de subventions. À la Rotative, « tout est assuré complètement bénévolement. Ce qui nous garantit une complète indépendance », tient à préciser ce site collaboratif d’informations locales qui ne passe pas inaperçu à Tours. « La Rota » n’est pas franchement fan des médias de la ville. « En vrai, il y a surtout un énorme conformisme de tous les acteurs médiatiques tourangeaux qui dépendent, pour vivre, des annonceurs et des bonnes relations avec les institutions. Et on est très critiques de la manière dont ces médias traitent des luttes sociales. » Régulièrement, une petite équipe de contributeurs-trices – individus ou collectifs – assure le traitement de l’info tourangelle et des environs. N’hésite pas à dégainer contre les médias du coin (la NR, info-tours et nous y compris), défendre les égalités hommes-femmes, interpeller sur les travers de la politique et surtout « offrir un espace d’expression à celles et ceux qui sont de l’autre côté du manche ». En résumé ? « On oscille entre luttes sociales et critique des médias. »
> larotative.info

DAILYNORD (NORD PAS DE CALAIS)

L’information pas ou peu exploitée ailleurs, c’est le credo de Dailynord. « L’autre information du Nord », comme on dit là-haut. Pour Nicolas Montard, le cofondateur de ce magazine en ligne, le média ch’ti « propose un regard honnête sur l’info locale : ni brûlot, ni consensuel, ni franc-tireur, ni partisan. » Lancé en 2009 par des journalistes indépendants pensant qu’il y avait « un créneau pour renouveler le ton de l’information en région », Dailynord enquille maintenant les reportages au format long – son gros plaisir – mais aussi de l’analyse et des « rebonds décalés sur l’actu ». Récemment, les Nordistes ont choisi de passer au format payant. Dans ce contexte plus que compliqué, « seule solution à notre sens pour nous financer », comme le rappelle Nicolas Montard…
> dailynord.fr

MAIS AUSSI
On aurait pu parler de Fakir (Amiens), journal local jusqu’en 2009, « lancé en réaction au Journal des Amiénois, l’hebdo municipal, qui titrait sur le carnaval alors que les fermetures d’usine se multipliaient », comme le rappelle Baptiste Lefevre, du journal désormais porté par des bénévoles. Il y aurait aussi Polenta !, le journal « qui ne rend pas i-diot », comme le souligne son site (polenta.lautre.net) et traitant l’actu de Chambéry et des alentours, avec enquêtes, poésie, reportage et théâtre. Ainsi que La Voix des allobroges, même si son équipe avoue être « en quasi sommeil », « n’arrivant pas bien vivre ». Ce « canard savoyard qui ouvre son bec » a squatté les kiosques pendant 4 ans, avant de tenter l’aventure web. Mais les temps sont durs…

* Les Assises du journalisme se dérouleront du 9 au 11 mars, au Vinci. Infos et inscriptions sur journalisme.com. Direct à suivre sur : assises.journalisme.epjt.fr

BONUS
3 (+1) bonnes raisons d’être journaliste et dépressif

Personne ne vous aime…
On le voit chaque année lors du classement des pires métiers et des professions les plus détestées des Français : le métier de journaliste est constamment sur le podium. Le plus haï (aux côtés de politique) et le pire à exercer (ex aequo avec bûcheron).

Google aussi se fiche de vous…
En tapant le début de phrase « pourquoi les journalistes » dans la barre de recherche Google, voilà les résultats automatiques qui sont proposés : « Pourquoi les journalistes sont-ils de gauche / parlent comme ça / mentent ». Méchant moteur de recherche.

… et même Mélenchon.
Ses échanges houleux avec les journalistes font le bonheur du Petit journal sur Canal. Jean-Luc Mélenchon adooore insulter et secouer les journalistes. Mais les exècre tant, qu’il adooore aussi passer à la télé et apparaître régulièrement dans les médias.

… Mais pas vos parents !
Consolation : papa maman vous aiment. Et sont fiers que vous soyez journaliste. Sans comprendre pourquoi vous stagnez en CDD depuis des lustres, et n’êtes ni au JT de TF1, ni sur le terrain en Syrie. Vous direz que c’est la faute de Mélenchon et de Google. Na !

Le festival Mauvais Genre se dévoile !

Ô joie, bonheur, licornes et bébés qui volent dans le ciel : le festival Mauvais Genre a dévoilé sa programmation. Tmv y sera. Mais vous aussi, n’est-ce pas ?

Ça y’est, le festival Mauvais Genre a enfin dévoilé sa programmation ! C’est qu’on l’attendait impatiemment, la bave aux lèvres, l’oeil torve (ça, c’est pour l’image sexy), histoire de voir à quelle sauce on allait être mangés pour cette 10e édition. Mauvais Genre va donc enquiller les pépites, passant de la science-fiction post-apocalyptique (Cord), au film d’anticipation (Wonderland), en saupoudrant de comédie dramatique (Alki Alki) et d’une tonne de courts-métrages venus des entrailles de la Terre.

Le festoche déjanté proposera, en outre, des expos (les maîtres de la BD européenne), des concerts, des conférences et une soirée French touch. Sans oublier la Nuit interdite, le 13 hours de Michael Bay en avant-première. La fête sera menée par un jury pro alléchant ; à savoir Thierry Frémont, Eriq Ebouaney, Dedo, Nikias Chryssos et la présidente Claude Perron.
Pour rappel, tmv sera de nouveau partenaire. Non seulement on sera dans le jury de la Critique (allez-y, vénérez-nous, please), mais on vous servira aussi un dossier spécial, tout dodu et appétissant, dans notre numéro du 23 mars. Par ailleurs, il vous reste encore quelques jours pour tenter de gagner un pass pour le festival grâce à tmv et Mauvais Genre (toutes les infos se trouvent ici).
L’est pas belle, la vie ?

> Du 24 au 28 mars. Au CGR, Petit Faucheux et Square Sourdillon.

> Programme complet et tarifs sur festivalmauvaisgenre.com

> Version PDF du programme en cliquant ICI !

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=tIU8iigyaOc[/youtube]

Atelier cuisine : les enfants préparent l’apéritif !

De plus en plus d’enfants aiment apprendre les secrets des grands chefs. Reportage chez Un arôme 2 chefs.

Plus la peine de se décarcasser pour préparer un apéritif digne des meilleurs traiteurs. Il suffit d’embaucher ses enfants ! Un arôme 2 chefs – cours de cuisine, chef à domicile et épicerie fine depuis 3 ans à Tours – a concocté un atelier pour les enfants de 7 à 12 ans où ces derniers apprennent à concocter des recettes parfaites pour aiguiser les appétits.
Au menu : wraps de saumon et fromage, pousses d’épinard et lamelles de carottes, brochettes de poulet tomates/abricots avec un caramel au vinaigre de tomates, feuilleté façon hot dog avec des saucisses de Francfort… De succulents mets que les jeunes apprennent à élaborer en 2 h, pour 22 €, auprès d’un expert.

Ce jour-là, c’est Grégory Huguet, 37 ans, ancien chef de cuisine de la Maison des Halles, qui joue les profs. « Le but, c’est que vous puissiez tout refaire à la maison, avec la recette et les ingrédients », dit-il aux enfants. Le cuisinier autodidacte voit passer de plus en plus de jeunes fans de gastronomie. « Les émissions culinaires rendent la cuisine accessible à tout le monde, analyse Grégory Huguet. Je vois des enfants qui savent déjà faire une pâte à choux, une crème pâtissière, etc. Une petite fille m’a un jour récité sa recette comme elle l’aurait fait avec un poème ! »
Toine, 14 ans, fin gourmet, profite de son cadeau d’anniversaire offert par ses grands-parents. « Il adore cuisiner et le fait de façon très autonome, sourit sa maman Fanny. Il sait préparer les viandes, fait des croques-monsieur, des quiches, etc ». Un arôme 2 chefs propose des ateliers pour les enfants autour d’autres thématiques (cupcake, verrines, gâteau décoré…). Et pour les parents qui préfèrent rester en centre-ville, d’autres cours pour les petits existent, comme par exemple avec Tours à table.

Flore Mabilleau

Horoscope WTF du 2 au 8 mars 2016

Minikeums, ouh ouh, Minikeums, ouh, ouh… On est la Minikeum génération. Ah, pis prenez aussi votre dose d’horoscope WTF de la semaine.

La pizza, c'est la vie.
La pizza, c’est la vie.

BÉLIER
Amour : Vous allez revoir votre ex et lui direz le fond de votre pensée (pas sûr qu’il/elle la pige, cela dit).
Gloire : La grosse tête.
Beauté : Mais c’est moche, une grosse tête.

TAUREAU
Amour : L’amour viendra frapper à votre porte. Ou votre belle-mère.
Gloire : Haut les nains.
Beauté : Être gentil(le), c’est bien. Être sexy, c’est mieux. (Ou le contraire, si vous le prenez mal)

GÉMEAUX
Amour : Avec votre chéri(e), c’est le Syndrome de Stockholm.
Gloire : Vous voyez des cygnes partout. C’est un signe : arrêtez la drogue.
Beauté : La raie au milieu vous va si bien (on parle de cheveux, hein).

CANCER
Amour : L’alcool ne résout pas les problèmes. L’eau non plus, cela dit.
Gloire : Le trône est à vous. (attention, il n’y a presque plus de PQ)
Beauté : Votre humour dégoûtant est corrozizif.

LION
Amour : Même au lit, vous signez du bout de votre épée (Zorro, gros dégueulasse).
Gloire : Vous avez le cœur sur la main (velue).
Beauté : Boulet mais canon.

VIERGE
Amour : Après une période d’abstinence si longue, entrez dans les Ordres.
Gloire : Kev Adams, sors de ce corps ! (les 4e B, ne fantasmez pas, c’est une expression)
Beauté : Dodu(e) et doux/douce comme un loukoum.

BALANCE
Amour : Tel le crapaud, vous bavez devant l’élu(e) de votre cœur.
Gloire : « Celui qui se lève tôt ne voit pas le lézard se brosser les dents » (proverbe ivoirien)
Beauté : Ce fessier n’est plus ce qu’il était.

SCORPION
Amour : Wow, libido en feu. Relax, soufflez un coup.
Gloire : Qui suis-je ? Où vais-je ? Pourquoi dois-je manger ce bébé ? Tant de questions sans réponse pour vous.
Beauté : Slibard et cassoulet.

SAGITTAIRE
Amour : Entre vous, c’est l’amour vache. Réconciliez-vous autour d’un bon steak.
Gloire : Uranus vous conseille de vous sortir les doigts de là où ils sont.
Beauté : Mouais.

CAPRICORNE
Amour : Non, non, non, ce n’est pas la faute de votre matelas.
Gloire : L’alignement de Pluton et de Tom Cruise vous pousse vers la Scientologie.
Beauté : Épilez-vous les épaules. Un peu, mais pas trop.

VERSEAU
Amour : Votre rencontre avec Roger, 59 ans, routier et fan de Patrick Sébastien changera votre vie.
Gloire : Sexe, drogues et profiteroles.
Beauté : « On ne dit pas ‘’le gospel’’, mais ‘’l’enfant a un coup de soleil ».

POISSON (Amel Bent est dans la place)
Amour : Viser la lune, ça ne vous fait pas peur.
Gloire : Même à l’usure, vous y croyez encore et en cœur.
Beauté : Les sacrifices, vous en avez déjà fait, mais toujours le poing levé. Wesh.

PORTFOLIO : Instants de vies migrantes

Nous avions, depuis quelques semaines, prévu de vous offrir le regard humain d’Olivier Pain, un photographe tourangeau que nous suivons depuis longtemps, sur la situation des migrants à Calais. Entre-temps, le sujet est tombé dans le flux bouillant de l’actualité. Raison de plus, alors que les mots fusent, pour lui donner toute sa chance, à ce regard simplement humain posé sur des hommes qui vivent dans une « jungle ».

Olivier Pain, photo-reporter tourangeau spécialisé dans l’immersion, a accepté de nous montrer quelques photos de son reportage réalisé dans les camps de Calais (quelques semaines avant son évacuation), Grande-Synthe et Norrent-Fontes. Depuis le début de l’année, il suit GSF, l’association humanitaire Gynécologie sans frontières. Pour lui, ses photos ne sont pas là pour apitoyer, « car la pitié veut dire qu’on est supérieur ». « Le message est que ce sont des PERSONNES réfugiées », appuie-t-il. « Ce sont des gens qui auraient pu être nos frères, nos sœurs, nos ami(e)s. »

Si les migrants détestent habituellement les médias (« ils en ont marre d’être considérés comme des animaux dans un zoo. Certains journalistes se comportent très mal », explique Olivier Pain), ils n’étaient pas réticents au travail du photo-reporter. « Parce qu’il y a une façon de regarder, d’aborder les gens. Il ne faut pas les voir comme des personnes pulvérisées. Ce sont juste des personnes avec qui on discute. Des humains. »

> Les photos d’Olivier Pain sur les camps de migrants seront exposées aux Rencontres photographiques d’Esvres, du 4 au 8 mai.

Voici un aperçu de ses photos. Le portfolio complet se trouve dans la version papier du n°202 de tmv (ou en téléchargement ICI)

 (Photo Olivier Pain)
C’est l’entrée du camp de Calais. Une partie qui, depuis, a été rasée. Des plaques électroniques forment cette oeuvre. Il y a beaucoup d’artistes chez les réfugiés. C’est l’un d’eux qui a construit ce « Welcome to the city ».  (Photo Olivier Pain)
 (Photo Olivier Pain)
Le mot peace est omniprésent au camp de Calais : tags, graffitis, oeuvres d’art… Au fond, on peut apercevoir une église, construite par les réfugiés et les humanitaires. Ici, les religions sont respectées. (Photo Olivier Pain)
 (Photo Olivier Pain)
Inondation totale au camp de Grande-Synthe. La photo parle d’elle-même : cet homme lutte contre le vent… (Photo Olivier Pain)
(Photo Olivier Pain)
Le camp est inondé, mais cela fait le bonheur de certains ! Des enfants qui jouent sont des enfants heureux. « Ils ne comprennent pas trop pourquoi ils sont là, car les parents entretiennent un mythe autour du voyage pour que les enfants vivent sans rancoeur et sans haine. Ils les protègent. » (Photo Olivier Pain)

Zoolander 2 : la déception

Les mannequins crétins sont de retour : pour cette suite de Zoolander, Ben Stiller (pourtant l’un de nos chouchous) déroule le tapis rouge de la déception. Excepté les caméos qui font sourire, il ne reste pas grand-chose de cette pelloche bien maladroite. Réchauffé et indigeste.

Les bouches en cul-de-poule à l'attaque.
Les bouches en cul-de-poule à l’attaque.

L’histoire avait pourtant bien commencé : Zoolander, premier du nom, avait été érigé au rang de comédie culte, suite à un score honorable au box-office et son carton côté DVD. Bébête mais drôle, la comédie qui égratignait joliment les fashionistas a fait le pari d’un retour gagnant 15 ans après. Dopé par une campagne promo-marketing béton (happening dans une vitrine d’un magasin en Italie, apparition délirante à la Fashion week, etc.), Zoolander 2 aurait dû casser la baraque.

Sauf que non. Non, non et non. Assassiné par la critique aux États-Unis, force est de constater que ce Zoolander 2 patauge effectivement dans le marécage des suites inutiles et poussives.
Dans ce deuxième épisode, Derek et Hansel sont devenus has-been. Exit, les podiums. Tous deux vivent reclus, jusqu’à ce qu’un mystérieux psychopathe dézingue les célébrités à tout va. Valentina, de la Fashion police d’Interpol, va alors appeler nos héros aux bouches en cul-de-poule pour sauver le monde de la mode et le fils de Derek qui a été enlevé.

Sur un scénario fouillis, l’acteur-réalisateur Ben Stiller va alors enchaîner moments gênants, blagues qui tombent à plat et séquences paresseuses. Là où le premier opus réussissait avec son humour très second degré, ce deuxième épisode n’arrive jamais pousser les curseurs au bon endroit. Ressemblant davantage à un amas indigeste de mini-sketches, Zoolander 2 est surtout un exercice de parodie alignant les clins d’oeil et une tonne de « caméos » : ces apparitions de stars sont d’ailleurs le seul plaisir coupable du film. Sting, Benedict Cumberbatch, Mika, Katy Perry, Anna Wintour… Des invités-surprise, pour des rôles stupides (donc drôles), qui ont le mérite de faire rire.
Et finalement, passée la première scène jouissive (Justin Bieber se fait dégommer par une rafale de balles, avant de mourir en faisant un selfie Instagram !), il ne reste pas grand-chose à retenir de ce come-back raté et décevant.

Aurélien Germain

Comédie, de Ben Stiller (États-Unis). Durée : 1 h 42. Avec Ben Stiller, Owen Wilson, Penelope Cruz, Will Ferrell…
NOTE : 2/5

La tête dans les étoiles (de l’apprentissage)

Les Etoiles de l’apprentissage remettra des trophées et des prix aux meilleurs apprentis. C’est aussi l’occasion de casser les a priori…

« L’apprentissage, ce n’est pas une voie de garage, c’est une voie d’avenir. » Une phrase lancée l’an dernier aux Étoiles de l’apprentissage et toujours d’actualité. Lundi 7 mars, la troisième édition de l’événement aura lieu à Joué-lès-Tours. Une nouvelle fois, près de 700 personnes sont attendues (chefs d’entreprises, familles, élus et surtout des jeunes !). Sept Centres de formation des apprentis (CFA) du département s’associeront à cette remise des Étoiles de l’apprentissage. Une soirée avec en ligne de mire, la volonté de pousser les entreprises à avoir confiance en l’apprentissage.
Le chiffre surprend : aujourd’hui, seulement 10 % d’entre elles ont recours aux apprentis qui ont pourtant là le moyen de découvrir le monde du travail. Au programme, ce lundi ? Témoignages, vidéos, tables rondes, et remise de prix et trophées aux apprentis. Alain Roche, ancien international de football et parrain de cette édition, interviendra aussi sur l’importance d’esprit d’équipe en entreprise. Des étoiles pour casser les préjugés : idéal pour prouver que l’apprentissage est un vrai parcours de réussite.

> Lundi 7 mars, de 19 h à 22 h, à l’Espace Malraux de Joué-lès-Tours.
> Inscriptions sur eventbrite.fr 

Fil Bleu : la grève se poursuivra ce mardi

Faute d’accord, la grève à Fil Bleu se poursuivra ce mardi 1er mars.

(Photo Hugues Le Guellec)
(Photo Hugues Le Guellec)

Le mouvement social continue à Fil Bleu : la poursuite de la grève a été décidée ce lundi. Des perturbations sont donc à prévoir pour ce mardi 1er mars. Il est prévu que le tramway circule toutes les 15 minutes environ, de 6 h 21 heures. Côté bus, 45 % d’entre eux circuleront. Les lignes 19, 30, 31, 32, 34, 51, 52, 53 ne circuleront pas. Les bus circuleront de 6 h 30 à 21 heures.

Ce lundi, une grosse centaine de chauffeurs Fil Bleu a d’ailleurs manifesté en distribuant des tracts aux passants.

Pour rappel, les agents de Keolis se plaignent « des conditions de travail ». Et notamment des temps de pause qu’ils estiment mal réglés entre leur arrivée à un terminus et le moment où ils doivent repartir.

[Mise à jour 29/02 18 h 16]
En guise de riposte, le collectif « Usagers Fil Bleu » a décidé de lancer un appel à la grève du côté des usagers, à partir du lundi 7 mars et ce, pendant 5 jours. Le collectif demande à ce que les passagers ne présentent pas leur titre de transport, en précisant bien que ceux-ci doivent être « en règle » et demandant « le respect des contrôleurs ».

Pour les horaires, rendez-vous sur filbleu.fr

A l’école de la piste avec C’koi Ce Cirk

C’est la seule école de cirque du département alliée à la Fédération française des écoles de cirque. Avec C’Koi Ce Cirk, les novices et connaisseurs des arts de la piste mettent au défi leur sens de l’équilibre, apprennent à maîtriser les acrobaties ou s’amusent du jonglage.

Une petite avenue de Saint-Pierre-des-Corps. Au 50 de la rue Maxime-Bourbon, la devanture comme instagrammée d’un cinéma : bienvenue au Rexy. L’ancienne salle obscure, qui a abandonné ses bobines depuis 1983, s’est métamorphosée en école de cirque. Derrière les rideaux noirs, le grand écran est toujours là. Mais les sièges de velours ont laissé place aux tapis, massues, trapèze et au tissu d’acrobatie de C’Koi Ce Cirk. La compagnie, fondée en 2003, crée des spectacles, théâtre d’objets et de marionnettes et compte trois créations, une quatrième en gestation pour 2017.

« On a inventé “ Sourde oreille ” qui tourne un peu partout en France, avec 110 représentations en deux ans, souligne Ludovic Harel, le fondateur de la compagnie. On est très contents, on a fait de belles rencontres avec ce spectacle accessible aux sourds et malentendants ». Mais la deuxième activité de C’Koi Ce Cirk, c’est l’école de cirque, la seule dans le département et en Région Centre affiliée à la Fédération française. Et qui a déposé ses bagages, depuis le 1er octobre 2014 dans ces murs à deux pas de la gare TGV. « Depuis le début, nous proposons des activités pédagogiques mais nous avions envie de sédentariser une partie de notre activité », détaille Ludovic Harel.

La compagnie continue par ailleurs de balader ses ateliers itinérants partout dans le département : « on amène le cirque aux enfants », glisse Ludovic Harel, comme dans les écoles, les centres socio-culturels, ou encore lors de différents stages. L’année dernière, C’Koi Ce Cirk a ainsi prodigué 3 000 heures de cours à ses différents publics.
Parmi eux, des petits à partir de 5 ans mais aussi des adultes… jusque 45 ans. « Les enfants ne viennent pas pour travailler mais pour jouer, précise Ludovic Harel. Mais comme dans tous les jeux, cela passe par la maîtrise de techniques, de règles, par la rencontre de l’autre et l’épanouissement. » Et les adultes ? « Des connaisseurs mais aussi des débutants qui ont envie de s’initier à une activité artistique et physique. » Une combinaison réussie.

>> Pour le reportage photos à l’école, vous pouvez retrouver notre numéro en PDF SUR CE LIEN (l’article se trouve des pages 16 à 19)

Flore Mabilleau

Saint-Avertin : la médiathèque mène une vie de château

SPÉCIAL #SAINTAVERTIN / À Cangé, les tablettes côtoient les cheminées et les jeux vidéo rivalisent avec les livres. L’objectif ? Mettre la technologie au service de la connaissance.

UN PEU DE CHIFFRES

50 000 documents / dont 6 000 CD / 40 000 livres / 2 800 vidéos / 950 jeux vidéos / 11 consoles et 12 tablettes à emprunter / 80 000 visiteurs uniques par an / 174 000 documents empruntés chaque année.

LE CHÂTEAU

Deux ans après l’incendie qui a ravagé une partie du château, la ville de Saint-Avertin a acquis le domaine de Cangé en 1980. Mais c’est en 2010 que la municipalité décide, après deux ans de travaux, d’implanter la nouvelle médiathèque de 1300 m2 répartis sur trois niveaux dans les murs du château. Ce site de 15 hectares abrite également l’école de musique et le centre de loisirs.
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LES JEUX VIDÉO, LES CHOUCHOUS

Les jeux vidéo dans une médiathèque ? Pourquoi faire me direz-vous (Je vous entends d’ici) ? Pour apporter de la connaissance Ÿ? Pour créer du lien social ? Voire pour se divertir ? Les trois mon capitaine. Comme le dit Jérémy Blais, directeur des affaires culturelles, «si ça permet de passer du temps entre mémé et son petit-fils, c’est gagné ! »

TOUT POUR LES CHÉRUBINS

Il paraît que dans l’espace jeunesse on dit rarement «chuuuut » ! Parce que tout est fait pour que ce soit un lieu de vie, un endroit où les familles se parlent. Et ça ne doit pas déranger les parents puisque l’espace jeunesse totalise à lui seul 50 % des prêts.

ÇA CARTONNE

Le lieu bat tous les records d’affluence. Saint-Avertin comptait 990Ÿadhérents dans l’ancienne bibliothèque du centre-ville. La nouvelle médiathèque en dénombre aujourd’hui 3 000, dont la quasi-totalité résident dans la commune.

Image12LE NUMÉRIQUE EST SON CREDO

Dans ce lieu vieux de plusieurs siècles, on croit que les nouvelles technologies peuvent être des vecteurs d’apprentissage culturel. Même si on croit aussi que le livre ne disparaîtra pas pour autant. Alors on essaye de suivre les usages et les pratiques des gens en mettant à disposition tablettes et liseuses aux côtés des CD et des livres. On croit aussi que c’est une façon de réduire la fracture numérique.

>> MÉDIATHÈQUE DE CANGÉ, 126 rue de Cangé, Saint-Avertin.
02 34 36 81 08 – bibliotheque.ville-saint-avertin.fr

Par Camille Petit

Marco Simone : portrait chinois !

Ancien attaquant virevoltant du Milan AC, du PSG ou encore de l’AS Monaco, ex-consultant sportif pour Canal + et l’Equipe Tv, Marco Simone, 47 ans est, depuis l’été dernier, l’entraîneur des bleus du Tours FC. Portait chinois de l’Italien au verbe spontané.

Marco Simone : portrait italien d'un Chinois. Euh non, portrait chinois d'un Italien.
Marco Simone : portrait italien d’un Chinois. Euh non, portrait chinois d’un Italien.

SI TU ÉTAIS UNE ÉQUIPE…

Le Real Madrid ! « Los blancos », j’ai toujours été attiré par les équipes avec des maillots blancs. Et jouer pour une telle équipe, c’est le rêve pour tous les footballeurs. J’aurais aimé porter ce maillot.

SI TU ÉTAIS UN CHANTEUR…

J’aurais aimé avoir la vie de Michael Jackson. C’était un génie !

SI TU ÉTAIS UN BUT…

Franchement, je vais dire mon plus beau but. C’était en 1992. J’étais attaquant au Milan AC avec Van Basten. On jouait contre l’AS Bari. Frank Rijkaard me fait une passe magnifique et je conclus l’action avec un geste technique extraordinaire.

SI TU ÉTAIS UN JOUEUR…

Diego Maradona ! Lui aussi était un génie. Je suis attiré par les génies. Quand on dit Maradona, tout le monde comprend. C’est l’essence du football.

SI TU ÉTAIS UNE FEMME…

Je ferais l’amour tous les jours ! C’est la vérité ! (rires)

SI TU ÉTAIS UN ENTRAÎNEUR…

Arrigo Sacchi sans hésiter. J’ai eu la chance de le connaître et d’être sous ses ordres. Dans le football, il y a de bons entraîneurs et il y a des génies. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien qu’on l’appelait « Le Mage ».

SI TU ÉTAIS UNE OEUVRE D’ART…

L’Ultima Cena de Leonardo Da Vinci..

SI TU ÉTAIS UNE INSULTE…

Porca Puttena ! (putain de merde) Ce n’est pas tellement une insulte. À vrai dire, c’est une expression que l’humoriste italien Lino Banfi utilise beaucoup avec son accent du sud. (rires)

SI TU ÉTAIS UN ANIMAL…

Un cheval avec l’esprit d’un cochon ! (rires)

SI TU ÉTAIS UN LIVRE…

Il y a un livre que je relis souvent. C’est Le portrait de Dorian Gray, d’Oscar Wilde. On va dire que c’est le premier bouquin « intellectuel » que j’ai lu et que j’ai terminé… (rires)

SI TU ÉTAIS UN PLAT…

Une île flottante ! Le principe de l’île me parle et j’adore la crème anglaise.

SI TU ÉTAIS UN STADE…

J’aimerais être deux stadesŸ: San Siro et Santiago Bernabéu. Quand tu joues dans ces arènes, tu te sens tout petit.

SI TU ÉTAIS UN CONSULTANT SPORTIF…

J’ai beaucoup aimé travailler avec Didier Roustan. Sa manière de voir les choses, de les interpréter et de les analyser… il sort du cadre traditionnel du journaliste sportif. C’est quelqu’un que j’estime.

Par Hugo Lanoë
Photo : Thomas Chatriot

Culture, tendances et web #14

Cette semaine, côté culture, on vous parle des derniers Louise Attaque et Wolfmother, sans oublier un ouvrage 100 % tourangeau avec 316 l’Ultime secret. Et en cadeau, comptez sur nous pour vous faire écouter La Feeling. TOTAL WTF !

Image5LA BD
L’HOMME QUI NE DISAIT JAMAIS NON 
Cela fait déjà un petit bout de temps que l’on suit le travail d’Olivier Balez. Son trait accrocheur, à chemin entre le dessin d’humour et l’encrage réaliste, bluµe de nouveau avec cette histoire divertissante. Il faut dire que le scénario est signé par Didier Tronchet et que les pérégrinations de leur héros entre la France et l’Équateur réservent plein de rebondissements qui font de cette comédie policière un petit chef-d’oeuvre entre Hitchock et Capra. Tout est bien vu et bien venu avec un sens incontestable du suspense et du loufoque qui en font un des ouvrages indispensables de ce début d’année.
Hervé Bourit

LE LIVRE PAUSE_ECRANS_LIVRE det
316, L’ULTIME SECRET
« Vous avez dans les mains une invitation au voyage à travers notre histoire de France et celle de Touraine ». Cette phrase, page 7, pourrait résumer à elle-seule cet ouvrage passionnant signé Marie-Françoise Sacré, entièrement créé et réalisé localement (l’éditeur tourangeau Incunables 2.0, l’imprimeur Présence Graphique à Monts, etc.). Sorte de thriller historique, mêlant fiction et personnages ayant réellement existé, il raconte la quête d’une artiste et d’une journaliste, en plaçant Saint-Martin au cœur de l’histoire – un thème on ne peut plus actuel. Mais au-delà de son aspect « Da Vinci Code », 316 l’ultime secret vaut aussi pour ses anecdotes historiques délicieuses et pour sa vingtaine de pages bonus, bourrées de photos, de plans et d’archives sur la basilique Saint-Martin, Marmoutier ou encore Michel Audiard (protagoniste et qui signe la préface). Captivant de A à Z.
> Sortie le 5 février
> Infos : facebook.com/316.Ultime.Secret

LES CD
PAUSE_ECRANS_CD1LOUISE ATTAQUE – ANALOGIE
Après près de 10 ans d’absence, le groupe culte qui a écoulé un premier album à plus de 2 millions d’exemplaires (un record à l’époque en France) est-il toujours d’attaque ? Après un premier titre (« Analogie ») banal, le nouveau disque des Louise Attaque fait l’eµet de montagnes russes. Il y a du (très très) bon. Du (vraiment) moyen, aussi. « Les pétales », avec son côté variété faiblarde, n’est guère convaincant. Mais en face, brillent les excellents « Avec le temps » ou « Du Grand banditisme ». La voix éraillée de Gaëtan Roussel varie les plaisirs ; Louise Attaque explore les sons. Tente, rate parfois, réussit aussi. Un album en demi-teinte qui mérite que l’on s’y attarde.
A.G.

WOLFMOTHER – VICTORIOUS PAUSE_ECRANS_CD2
Propulsés à l’époque dans la stratosphère du bon gros rock’n’roll grâce à leur hit Woman (c’était en 2005 !), les Wolfmother n’ont cessé de sortir de bons albums. Mais qu’en est-il de cette cuvée 2016 ? Avec ce Victorious de 35 minutes à peine, les Australiens enquillent les titres. Pas le temps pour du blabla, place aux gros riµs gerbés des amplis, les potards poussés au max. Sauf que, passée une première écoute agréable sans être transcendante, il ne reste plus grand-chose. Le monumental Gipsy Caravan marque les esprits, mais le reste manque de panache et de force. Dommage…
A.G.

100 % WTF
LA FEELING
On appelle ça du WTF. Du « mais-bon-sang-sontils- sous-LSD ?! ». Fête de fête, de La Feeling, est un OVNI musical sorti sur le label Cocktail Pueblo, basé à Tours. Pour imaginer la Bête, vous imaginez le « C’est la fêêêteuh », de Michel Fugain, greffé sur… NTM, Beyoncé, ou encore Mike Brant et Claude François. La chose dure 6 minutes (dont 5 minutes d’intro et outro !!). C’est débile mais hypnotique, foldingue mais délirant, incompréhensible mais addictif. Rubin Steiner, notre célèbre zikos tourangeau, a avoué avoir « pleuré de rire ». Allez, 3, 4… C’est la fêêêteuh…
> À écouter sur cocktailpueblo.bandcamp.com (pas besoin de substances illicites)
Ou en images ici :

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=rfL-Y3kd7wE[/youtube]

PAUSE_ECRANS_DVDLE DVD
SEUL SUR MARS
Mark, astronaute et botaniste, se retrouve coincé sur Mars après avoir été laissé pour mort par ses coéquipiers. Visuellement sublime, ce survival de l’espace réalisé par le grand Ridley Scott brille par sa photographie, ses décors à couper le souffle, mais aussi grâce à un Matt Damon tout en justesse. Malheureusement égratigné par son côté hyper-optimiste agaçant, Seul Sur Mars mérite d’être (re)vu. Notamment grâce à cette édition Blu-ray qui oµre au spectateur son lot de bonus, certains se révélant captivants (distribution, costumes, révision du scénario…) et d’autres beaucoup moins (bêtisier, bande-annonce…).
A.G.

Manudigital : le routard du reggae

Tmv a interviewé le célèbre beatmaker Manudigital. En direct de la Jamaïque, il a accepté de nous de parler en vrac de reggae, de basse, de Babylon Circus, de la Touraine… et de son audacieux show qui passera par Saint-Avertin le 27 février !

(Photo Stéphane Buttigieg)
Manudigital prépare sa valise (Photo Stéphane Buttigieg)

Week-end du 13 février. Pendant que Tours s’envole sous les bourrasques de vent et ses 8°C, la Jamaïque se dore la pilule sous une température trois fois plus élevée. Bon, sincèrement, on n’a pas franchement envie d’embêter Manudigital avec nos considérations météorologiques. Là-bas, il est davantage occupé à « enregistrer des nouveaux morceaux avec Alex, de Flash Hit Records pour nos futures sorties de Cali P, Jah Vinci, Papa Michigan par exemple. Je suis aussi en Jamaïque pour enregistrer la saison 2 des “ Digital session ’’ », comme il le rappelle. Des digital sessions qui font un carton sur YouTube. Qui ont fait ce que Manudigital est ce qu’il est aujourd’hui : un musicien talentueux, the beatmaker à ne pas louper. Le pro du « digital reggae ».

« Les digital sessions sont des vidéos où je joue un riddim (une séquence musicale, NDLR) en compagnie d’un MC », explique Manudigital. En gros, imaginez un Casio MT40, le synthé qui a révolutionné la musique jamaïcaine au milieu des 80s. Branchez-y Manudigital et son sens du rythme imparable. Ajoutez enfin les plus grands chanteurs et saupoudrez d’une méga dose de bonne humeur. La recette est parfaite : ces instants de folie musicale enquillent les milliers de vues. La prochaine saison de ses digital sessions sera d’ailleurs diffusée en mars, sur les réseaux sociaux.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=3nqhS3-XmwI[/youtube]

Et depuis, Manudigital est devenu un incontournable dans le milieu. « Je m’inspire du reggae jamaïcain des années 80-90, c’est ce que l’on a appelé le reggae digital. » Pour enrober sa musique, il apporte une touche perso’, « un peu plus moderne », comme il le dit. Qu’il mixe avec un tas d’influences qu’il a parfaitement su digérer. Il faut dire que l’homme aux 70 000 likes sur Facebook a fait l’American school of modern music. Une école de jazz renommée qui lui a appris « à avoir une rigueur dans le travail de musicien, mais aussi une ouverture d’esprit musical », dit-il. « C’est ce qui m’a permis d’apporter pas mal de nouvelles sonorités à la musique reggae. »

Multi-instrumentiste complet, Manudigital est avant tout bassiste de formation. Fan du jeu au doigt, il a commencé la basse à 13 ans. « Et je n’ai jamais arrêté depuis ! » Un prolongement de son bras. « C’est clair : c’est une partie de moi qui est devenue naturelle, tu vois, c’est devenu vital ! ». Son amour de la quatre cordes l’a poussé à intégrer, en 2010, le célèbre groupe Babylon Circus. L’aventure le mènera dans plus de 25 pays et dans les plus gros festivals. « Une superbe expérience qui restera gravée dans ma mémoire ! »
Une corde en plus à son arc, dans le domaine de la musique, lui qui a accompagné les maîtres du reggae : « J’ai adoré travailler avec des artistes francophones qui étaient des stars quand j’étais ado, comme Tonton David, Nuttea et bien d’autres », raconte- t-il, sans oublier Brahim « qui est devenu un ami ».

Dans son entourage, aussi, le fameux Biga*Ranx. Prodige du reggae et du dub né à Tours, ce dernier enchaîne maintenant les dates et blinde les salles. Leur amour pour la Jamaïque les a réunis. Manudigital et Biga collaborent. « Une histoire de musique », résume Manudigital. « Biga est un artiste très passionné comme moi, c’est cette vision commune de la musique qui nous a permis de faire tous ces projets ensemble. » Autant dire qu’entre Biga*Ranx ou encore Brahim par exemple, Manudigital a fini par bien connaître la Touraine. « J’y ai passé pas mal de temps grâce à mes collaborations avec des artistes tourangeaux. Il y a plein d’artistes talentueux et de très bons producteurs dans la scène dub/ reggae à Tours, c’est très dynamique », confirme-t-il.

Le 27 février, Manudigital, accompagné de son MC Bazil, viendra donc en terrain conquis d’avance (mais si, mais si) sur les planches de l’Intime festival. Saint-Avertin aura d’ailleurs droit au nouveau projet original et novateur ramené par l’artiste. La deuxième date de son Digital Pixel Tour. Un concert qui mêlera live et vidéo : « Pour mon show, ce sera un mix de musique et d’images avec toutes les machines que j’utilise en studio pour créer ma musique. La projection sur écran sera des images exclusives que j’ai filmées lors de mes collaborations avec différents artistes ! » De quoi en prendre plein les yeux… et les oreilles.

> Samedi 27 février, à 20 h 30 au Nouvel Atrium : Manudigital (+Pierre Mottron, Kid Francescoli). De 10 à 16 €.
> Intime Festival, du 25 au 27 février, au Nouvel Atrium de Saint-Avertin. Avec Agnès Jaoui, H-Burns, Les Deux moiselles de B, etc.
> manudigital sur Facebook ou sur YouTube.

Newlita Express : ça roule place Jean-Jau’ !

Le Newlita de la place Jean-Jau a eu un petit frère : direction le Newlita Express. Salades à composer soi-même, pasta-box et pizzas à emporter !

« Chérie, elle est où ma caisse ? »

Retour vers le futur : il y a un an, en février 2015, tmv vous parlait du restaurant Newlita. Février 2016, nous revoilà à causer de Newlita… express ! Le petit frère de cette brasserie à la croisée de l’Amérique et de l’Italie. Ce Newlita Express, tout beau tout neuf, vient donc agrandir l’établissement en visant une clientèle plus jeune et mobile. Aux manettes, encore et toujours le couple Desassis, propriétaires du Newlita et des Quick tourangeaux. Ici, on peut certes manger sur place (ça fait du bien aux yeux cette couleur orange flashouille), mais il est aussi possible d’emporter. Salades avec produits de saison, bagels, pizzas ou encore pasta box : idéal pour les plus pressés.

Et c’est qu’on l’était, nous aussi, ce midi. Hop, ni une, ni deux, la sympathique et souriante (et nombreuse !) équipe nous explique le concept : « Dès que vous arrivez, vous prenez à boire et un dessert dans ce frigo. Ensuite, vous commandez votre plat et votre formule, des pâtes avec la sauce désirée, à la salade que vous composez vous-même. » Top !
Le comptoir, lui, est une sorte de gros food-truck, où on se débrouille pour préparer vite fait bien fait (et avec le sourire, ouf) votre plat. Vu la température extérieure, on a opté pour du chaud : pâtes quatre fromages arrosées de crispy onions, des petits oignons frits. Ajoutez une boisson et un tiramisu en guise de dessert : l’affaire de quelques minutes et une note finale à 11,20 €.

Sachant qu’il est aussi possible de commander par téléphone ou en ligne, le Newlita Express a toutes les cartes en main pour faire des heureux sur une place plutôt tristounette côté restauration.
A.G.

> Newlita Express, au 17 place Jean-Jaurès. Ouvert du lundi au samedi, de 11 h 30 à 15 h et de 19 h à 22 h. Infos et contact sur newlita.fr, facebook.com/Newlita37 ou 02 47 60 99 99.
> Formules de 4,90 à 12,20 €.

Tout savoir sur l’univers Radio Béton

Radio Béton n’oeuvre pas que sur les ondes. Loin de là ! Petit aperçu de la galaxie Béton, de quelques exemples de ses différentes (et nombreuses !) activités, ses projets et tout ce qui l’entoure.

LE CHIFFRE

200

Le nombre de partenaires de Radio Béton en 2015 : assos, radios, structures publiques ou encore librairies, bars et cafés-concert, dont la très grande majorité sont des lieux d’Indre-et-Loire.

FOIRE AUX DISQUES, VINYLES & BD

Chaque année, Béton prouve par A+B que, non le vinyle n’est pas mort. Et que oui, le format CD s’achète encore. La foire aux disques ramène aussi les zikos, mais aussi les fans de bande-dessinée qui ont de quoi trouver leur bonheur. Depuis novembre 84, l’événement (par ailleurs gratuit, ce qui est plutôt rare en France) squatte les Halles et rameute un paquet de fouineurs et collectionneurs.

DES ATELIERS

« Nous proposons de nombreux ateliers à destination de publics variés », souligne Maylis Cerbelaud, coordinatrice d’antenne. Notamment la réalisation d’un audioguide poétique avec les collégiens d’Azay-le-Rideau en ce moment. Une émission avec les collégiens aura d’ailleurs lieu le 17 mars au matin, à la Canopée d’Azay.
« Nous avons aussi travaillé cette année avec Cultures du cœur et nous sommes intervenus en prison pour des émissions autour de la littérature », rappelle Maylis Cerbelaud. Par ailleurs, dans le cadre du prix Rockattitude et de la résidence de David Christoel, Béton est en partenariat avec l’université : « Nous apportons nos connaissances aux étudiants pour leur apprendre la prise de son, le montage, etc., en vue de réaliser des pièces radiophoniques à partir de textes scientifiques loufoques, pièces en 180 secondes ». Elles seront présentées à la fac des Tanneurs, le 17 mars après-midi.

Une partie de la prog pour Aucard 2016 !
Une partie de la prog pour Aucard 2016 !

AUCARD DE TOURS (ET AUTRES !)

Impossible de passer à côté : le gros festoche culte, organisé par Béton, a fêté ses 30Ÿans. Chaque année, il fait la part belle à de véritables artistes, loin de la variétoche gnan-gnan, et pioche allègrement dans le rock, le hip-hop, le metal ou encore l’electro. L’an dernier, la Gloriette se souvient des pogos pleins de sueur pendant Verbal Razors ou encore de la folie furieuse balancée par les Wampas et Chill Bump devant un public chaud bouillant.
En 2016, Aucard se déclinera sous le thème Savants fous ou fous savants. Pour le reste, comptez sur Béton dès qu’il y a de bons concerts, sachant que l’asso en organise depuis maintenant 10 ans !
> Festival Aucard de Tours, du 31 mai au 4 juin.

FERAROCK MON AMOUR

Radio Béton est aussi membre du CA de la Férarock : c’est la Fédération des radios associatives musiques actuelles. Comprenez, un réseau de 20 radios réparties partout en France, qui souhaite diffuser et promouvoir «les musiques actuelles en émergence ou peu exposées sur les radios nationales», comme l’explique ferarock.org. Bref, la philosophie même de Béton.

PIMANT : ÇA ARRACHE !

Le Pimant, Pôle info musiques actuelles, a été créé en avril 1998. Le but ? Centraliser les infos sur les artistes, salles de concert, studios de répétition, organisateurs de concerts et techniciens son ou lumière.
Le Wikipédia de la zik tourangelle ? Oui, c’est un peu ça !
> Contact : 02 47 51 11 41 ou pimant@radiobeton.com

MAIS AUSSI

Au Nom de la Loire, les Bétonnades (notre photo), Musica ex-machina… À chaque fois que vous voyez ces noms, c’est Béton qui se cache là-dessous. Infatigable, la radio tourangelle multiplie les projets et essaye de développer le tissu associatif tourangeau : « Ce que nos nombreuses émissions permettent », indique Maylis Cerbelaud, faisant référence aux partenariats avec les cinémas Studio, les salles de concert, les assos programmatrices de concerts au centre-ville, celles à but social, etc.

A l'époque, on savait s'habiller classe à la radio.
A l’époque, on savait s’habiller classe à la radio. Prends ça, Elkabach !

The Revenant : Leo se les gèle

Leonardo DiCaprio aura-t-il enfin son Oscar ? Pour tmv, c’est un OUI massif, vu ce Revenant exceptionnel, technique et de toute beauté. La baffe (polaire) !

"C'est par où la Fashion Week ?"
« C’est par où la Fashion Week ? »

Il suffit de cinq minutes à peine pour comprendre que The Revenant est et sera un film épique, enivrant, exigeant. Cinq minutes à peine pour comprendre qu’Iñárittu, le réalisateur, vient de signer avec The Revenant un film virtuose. Lors d’une introduction magistrale, le cinéaste filme lors d’un plan-séquence hallucinant une attaque d’Indiens sur un camp de trappeurs. Overdose de violence dans un paysage enneigé. La fresque est lancée…

The Revenant est le récit d’Hugh Glass, grièvement blessé par un ours et laissé pour mort par un traître de son équipée sauvage. Porté par un désir de vengeance, il va parcourir des centaines de kilomètres, bravant les obstacles dans un environnement hostile. Que ce soit dit : cette histoire, devenue d’ailleurs un classique que l’on se raconte autour du feu en Amérique, est un survival dément, mâtiné de « revenge-movie » sale et épuisant. La Nature et l’Homme, tous deux, sont dangereux.

Sublimé par une photographie extraordinaire, techniquement ahurissant, The Revenant est une expérience sensorielle, une aventure ébouriffante. Terrifiante, même. Emmenée par un Leonardo DiCaprio exceptionnel. L’acteur disait sûrement vrai, quand il a avoué avoir tourné « le film le plus diˆfficile de toute sa carrière » (tournage par -40°C notamment). Habité par son rôle, voire possédé, DiCaprio bave, saigne, tremble, hurle. Magnétique lors d’une scène ultra-réaliste et étouffante (et déjà culte !), où il est attaqué par un grizzly.
Captivant et passionnant, tout comme l’oeuvre qu’il porte à bout de bras, même si The Revenant accuse quelques longueurs. Mais il serre à la gorge jusqu’à son final apocalyptique. De quoi (enfin) faire gagner la précieuse statuette à DiCaprio lors des Oscars ?

Aurélien Germain

Western/Aventure (États-Unis), d’Alejandro Iñárittu. Durée : 2 h 36. Avec Leonardo DiCaprio, Tom Hardy…
NOTE : 4,5/5

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=y-hPP5fW7tg[/youtube]

Gagne ton pass pour le Festival Mauvais Genre !

Et si vous alliez tranquilou au Festival Mauvais Genre à Tours, en mars ? Tmv vous fait gagner votre pass pour cette semaine de folie. Bonne chance !

Réjouissez-vous, cinéphiles ! Comme l’an dernier, tmv est partenaire du festival de cinéma Mauvais Genre. Mais pour 2016, on vous fait un grooos cadeau : on vous offre la possibilité de gagner un pass pour aller voir tous les films que vous désirez pendant cette semaine délirante, où se mêleront drames, comédies bizarroïdes, films de genre, fantastique, avant-premières et pelloches de folie.

Le festival Mauvais Genre se tiendra au CGR et au Petit Faucheux, du 24 au 28 mars.

Pour gagner votre précieux sésame, rien de plus simple : envoyez un petit mail à redac@tmvtours.fr en précisant nom, prénom, numéro de téléphone (n’oubliez pas de rajouter « pass Mauvais Genre » comme objet du mail). Vous pouvez même nous rajouter un mot d’amour, on les prend aussi.

L’affiche de la 10e édition, réalisée par l’artiste Moon Li.

 >Le tirage au sort des deux gagnant(e)s aura lieu vers la mi-mars. Bonne chance !

Deadpool : torgnoles, WTF et super-héros

Anti-héros au possible, humour salace, bastonnades bien gores : l’attendu Deadpool est enfin au ciné. Alors, verdict ?

Deadpool
Deadpool, posey mais pas dans son canapey.

Deadpool  Enfin, le voilà ! Ultra-attendu, « rated-R » aux States (interdit aux moins de 17 ans, car jugé trop violent), le fameux Deadpool débarque enfin sur les écrans. Et qu’on se le dise tout de suite, les yeux dans les yeux (oui, oui, c’est à vous que je parle) : Deadpool fait un bien fou. Encore plus dans l’univers trop aseptisé des dernières prod’ Marvel qui, soyons sincères, étaient bien fades et lisses.

Deadpool, donc, c’est l’anti-héros atypique de l’univers Marvel. À la base, un mercenaire nommé Wade Wilson qui, bien heureux dans son quotidien de parties de jambes en l’air avec sa chérie ex-péripatéticienne, apprend un jour qu’il un cancer. Il tente donc une expérimentation proposée par un monsieur qui ne met pas franchement en confiance… et devient Deadpool, superhéros bad-ass à l’humour noir et salace. Décidé à se venger, il va alors se mettre traquer l’homme qui l’a défiguré à vie…

Et c’est parti pour 1 h 48 de gros délire. Parce que Deadpool, c’est ça : un gros majeur tendu, un WTF permanent. Entre apartés à son spectateur (un poil trop rares cependant) et bastonnades sanguinolentes, le super-héros (joué par un Ryan Reynolds coolos et à l’aise) enquille gore, fun et irrévérence à un rythme survitaminé.
Dans une avalanche de vannes foireuses (le film est à voir en VO sous-titrée, impérativement !), de clins d’oeil délirants et de grand n’importe quoi (un super-héros avec un sac Hello Kitty rempli de kalach’), la bobine du réalisateur Tim Miller fait plaisir, car elle ne se prend pas au sérieux. Il suffit de voir ces moqueries en cascade ; l’acteur, lui-même, prenant malin plaisir à vanner son flop Green Lantern par exemple. À condition d’accepter de jouer le jeu de la surenchère, le spectateur – et surtout fan de comics – saura apprécier le mélange humour gras / action-torgnole-gore.

Politiquement incorrect mais aussi ultra-calculé (on reste dans une pelloche co-produite par la Fox), cette ode aux répliques cinglantes, à la bastonnade de super-héros et à la saturation du « fuck » (essayez de compter le nombre de fois qu’il est prononcé !) est un « putain » de bon divertissement. Et qui fait du bien au slip de Marvel.

> Action, comédie (Etats-Unis), de Tim Miller. Durée : 1 h 48. Avec  Ryan Reynolds, Morena Baccarin, Ed Skrein…
> NOTE : 4/5  

PS : n’oubliez pas de rester jusqu’à la fin du générique…

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=Tgdw-sHvYpY[/youtube]

Famille, enfants et écrans : les conseils de Serge Tisseron

Smartphones, TV, tablettes… Les écrans sont partout dans le quotidien des familles. Comment les réguler ? Eclairage du psychiatre et psychanalyste Serge Tisseron.

3-6-9-12, C’EST QUOI ?

Serge Tisseron
Serge Tisseron

Quand et comment les enfants doivent-ils regarder les écrans ? Pour répondre à cette épineuse question qui trotte dans la tête de nombreux parents, Serge Tisseron, psychiatre et docteur en psychologie, a imaginé les repères « 3-6-9-12, pour apprivoiser les écrans et grandir». En résumé : pas de TV avant 3 ans, pas de console avant 6 ans, internet après 9 ans, et les réseaux sociaux après 12 ans. « Mon but était de proposer quelques repères simples pour que les parents sachent quand introduire les écrans dans la vie de leur enfant, détaille Serge Tisseron. C’est pour ça que cette règle sonne comme une comptine enfantine facile à mémoriser ! ».

>PAS D’ÉCRANS AVANT 3 ANS

L’enfant a besoin de construire ses repères spatio-temporels. Les écrans seraient en effet dangereux pour les bébés. « Beaucoup d’études montrent aujourd’hui que la télévision nuit au développement des bébés, et cela même quand il semble jouer sans la regarder alors qu’elle fonctionne dans la pièce où il se trouve (…). Le meilleur des jouets, c’est celui que l’enfant se fabrique, le meilleur des écrans, c’est le visage de l’adulte » résume Serge Tisseron. Le psychiatre préconise les jeux traditionnels et les histoires lues en famille plutôt que la télévision et les DVD. Il préconise aussi de laisser à l’enfant le temps de s’ennuyer pour imaginer ses jeux. Et si tablette, il y a, il est préférable de l’utiliser et d’y jouer à deux.

>DE 3 À 6 ANS, PAS DE CONSOLE DE JEU PERSONNEL

L’enfant a besoin de découvrir toutes ses possibilités sensorielles et manuelles, il a besoin de temps pour imaginer, jouer, bricoler avec son environnement et ses dix doigts. Les parents doivent donc fixer « des règles claires sur le temps d’écran, respecter les âges indiqués sur les programmes ». Serge Tisseron déconseille à cet âge les consoles de jeu personnelles. Tablette, télévision ou ordinateur doivent être regardés dans le salon par l’enfant et pas dans sa chambre. Préférer, toujours, les jeux sur écrans à plusieurs.

>DE 6 À 9 ANS : DES ÉCRANS DANS LE SALON

L’enfant a besoin de découvrir les règles du jeu social. Les règles sur les temps d’écrans fixés avec les parents doivent être respectées, mais il faut aussi parler avec l’enfant de ce qu’il voit et fait. Les écrans doivent encore rester dans le salon et il est nécessaire de sensibiliser l’enfant au droit à l’intimité, au droit à l’image et aux trois grands principes d’internet (tout ce que l’on y met peut tomber dans le domaine public, peut y rester éternellement et il ne faut pas croire tout ce que l’on y trouve).

>DE 9 À 12 ANS : UN TEMPS D’ÉCRAN À ÉTABLIR

« L’enfant a besoin d’explorer la complexité du monde ». Il est nécessaire de déterminer avec lui l’âge à partir duquel il aura droit à un téléphone mobile. L’enfant a le droit d’aller sur internet (les trois grands principes du web devant lui être rappelés) seul ou accompagné, et les parents doivent décider avec l’enfant du temps qu’il peut consacrer aux différents écrans. Enfin, il est nécessaire, toujours de parler avec lui de ce qu’il voit et fait.

>APRÈS 12 ANS : COUPER LE WIFI LA NUIT

« L’enfant commence à s’affranchir des repères familiaux ». Il surfe seul sur la toile, mais il est nécessaire de fixer avec lui des horaires à respecter, de parler des téléchargements, du plagiat, de la pornographie et du harcèlement. Derniers conseils : la nuit, couper le wifi et éteindre les mobiles, et refuser d’être l’ami de son enfant sur Facebook (il faut légalement 13 ans minimum pour aller sur ce réseau social).

>> POUR RETROUVER L’ARTICLE INTÉGRAL ET L’EXEMPLE DE FAMILLES, RDV PAGES 22-23 SUR LA VERSION PDF (cliquez ICI) <<

Kids : Olé Flamenco !

Bientôt, la danse sévillane n’aura plus de secret pour les sept fillettes de l’association Tiempo flamenco. Ambiance.

flamenco

Jupes noires à pois rouges, chaussures pailletées à talons, fleurs rouges dans les cheveux… Comme tous les vendredis soirs au foyer Mirabeau à Tours, sept fillettes se tiennent prêtes pour leur cours de flamenco. Une danse pas très courante pour des enfants. Comment cette curieuse idée leur est-elle venue ? « Mes parents m’ont ramené une robe flamenco d’Espagne », répond Manon, une jeune blondinette. « Ce qui m’a donné envie, c’est Idalina, ma poupée espagnole danseuse de flamenco », ajoute Maëlys. Quant à Lana, elle a vu un spectacle avec « Florence et ses copines ».

Florence Milani, c’est la professeure de l’association Tiempo Flamenco, née en 2002. Au départ, une bande de copines, donc. Passionnées par cette danse, elles décident de monter une association afin d’organiser elles-mêmes les cours qu’elles ne trouvaient pas à Tours. Aujourd’hui, Tiempo Flamenco compte 50 élèves, dont sept enfants.
« Ce qui m’a plu, c’est le contraste entre les mouvements des mains et du corps, gracieux et sensibles, et ceux des pieds, plus carrés et rythmés », décrit Florence Milani. Car une bonne danseuse de flamenco doit aussi être musicienne : avoir une bonne oreille et le sens du rythme, coordonner ses bras et ses jambes. Alors, facile le flamenco ? « On tape souvent avec nos talons, ça fait mal aux jambes. Mais on se fait les muscles, aussi ! », lance Jeanne-Ève. Emballées, les jeunes filles préparent déjà le spectacle de fin d’année. Elles s’en donnent à coeur joie. Car pour une fois, elles ont le droit de taper du pied.

> tiempoflamenco.com

Nathalie Picard

Sport : le hockey pour les nuls

Les Remparts de Tours bataillent dur pour se qualifier pour les Play-off de D1. Samedi, ils reçoivent Cholet et tmv est parrain de la rencontre. Pour vous remettre à niveau voici deux ou trois choses à savoir pour profiter à fond de ce spectacle décoiffant !

hockey

DEUX OU TROIS TRUCS À SAVOIR

D’abord, c’est bête, mais ne venez pas en débardeur sans manche : on est dans un patinoire, ok, avec de la glace. Donc, il peut faire un peu frais. Quand ça marque pour Tours, le speaker crie « Et il est où le palet ? » et là vous répondez avec le public “Il est au fond des filets”. Lors de la dernière minute, vous vous levez comme tout le monde et vous applaudissez.

PRISON !

Quand on fait une bêtise, au hockey, on va en prison (pour de vrai, c’est un box en plexi sur le bord de la patinoire). En général, c’est deux minutes, mais ça peut être plus. Et quand plusieurs joueurs de la même équipe sont aux fers, ça chauffe pour les copains

LA RÈGLE DE TROIS

Au hockey, il y a trois tierstemps de 20 minutes chacun. Comme au basket, le chrono s’arrête à chaque arrêt de jeu. Donc, pas de temps additionnel. On stoppe tout à la sonnerie, mais pas une seconde avant non plus

ON EN EST OÙ ?

Les Remparts de Tours sont actuellement en D1, ce qui, bizarrement, est l’équivalent de la deuxième division. Au-dessus, il y a la Magnus, la classe, l’élite. À la fin de la saison régulière, il y a deux équipes qui descendent direct en D2, quatre équipes qui se battent pour éviter la relégation (Play-Down) et les huit premiers disputent les Play-Off, pour monter d’un étage. Tours est actuellement 10e et il reste 4 matchs à jouer. C’est chaud, donc…

IL FAUT SAVOIR PATIENTER

Avant le début de la rencontre et entre chaque tiers temps, on refait la glace. Il y a un monsieur qui conduit un gros camion et qui laboure toute la patinoire, méthodiquement, et plein de fois. L’opération dure environ un quart d’heure. Juste le temps d’aller à la buvette. La vie est bien faite, hein, quand même.

LE BUT DU JEU

C’est assez simple, sur le principe. Le but, c’est de faire entrer le palet (une sorte de galette en plastique) dans le but. Le problème, c’est que le but, il est tout petit et protégé par un gars harnaché comme le chevalier qui fait peur dans Game of Thrones. Du coup, il faut être rapide, précis, tenace et un peu malin aussi, des fois…

ÇA CHANGE TOUT LE TEMPS !

Il y a six joueurs de chaque équipe sur la glace, un gardien et cinq autres. Mais, les cinq joueurs « de champ » changent très souvent. Quand vous aurez assisté à un match, vous comprendrez pourquoi… Dans chaque équipe, il y a un cinq majeur avec les meilleurs joueurs, une deuxième ligne, une troisième, une quatrième. Tout le jeu pour les coaches est de regarder quelle ligne l’équipe adverse aligne à un moment donné et de réagir vite, très vite !

hockeyTours- Cholet,
samedi 6 février, à la patinoire.
>à 20 h 30. 11 € (5 € pour les enfants).

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=Zyk0r86qu_Q[/youtube]

Aux p’tits soins pour les petits lions

Des micro-crèches poussent dans l’agglomération tourangelle. Ces petites structures pour dix enfants maximum proposent un accueil collectif à taille humaine. Récit d’une matinée ordinaire à la micro-crèche Les petits lions, implantée dans le quartier des Deux-Lions.

9 H : La plupart des enfants sont arrivés. Certains font déjà la sieste, quand d’autres s’amusent dans un vaste espace de jeux. Avec ses couleurs vert et bleu pastel et son gentil lion peint sur le mur, la pièce à vivre s’avère très accueillante. Un univers tout douillet, et surtout des jeux partout à disposition des enfants : circuits de voitures, ballons, vaisselle, tapis… « Les temps de jeux libres sont indispensables pour leur autonomie. On laisse les enfants choisir », explique David Lécu, le directeur de la micro-crèche Les petits lions. Visiblement, ce matin-là, les petits élisent la cuisine « the place to be » !

9 H 30 : Jazz et sa maman poussent tranquillement la porte de la crèche. « Elle a tellement bien dormi : jusqu’à 9 h ! », s’emballe la jeune femme tout en déposant les affaires de sa fille dans un casier blanc. Ses chaussures troquées contre des chaussons bien confortables, Jazz rejoint ses petits camarades sans demander son reste. Pour prolonger encore un peu sa nuit, elle s’allonge sur un tapis, l’air rêveur.
Sidney, elle, est bien réveillée. La fillette d’à peine 3 ans communique par les signes. Le doigt sur l’oeil, elle me signifie son envie de regarder les images sur mon appareil photo. Je me prête au jeu et me retrouve subitement entourée de quatre enfants, qui mettent maintenant les doigts… sur l’objectif !

10 H : C’est l’heure de l’activité. « Margot, veux-tu faire de la pâte à modeler ? », demande Marine Foucault, éducatrice spécialisée. Margot, 16 mois, manifeste son enthousiasme : elle accourt en tapant des mains. Avec Imrane et Sydney, elle s’installe à la table. Jazz préfère se reposer. « On incite les enfants à participer aux activités, mais ce n’est pas obligatoire. Notre objectif, c’est qu’ils se sentent bien ici, qu’ils puissent évoluer à leur rythme », précise David Lécu.
La pâte à modeler, c’est l’occasion de manipuler une nouvelle matière et d’apprendre les couleurs. Alors, plutôt boudin ou ver de terre ? Ni l’un, ni l’autre. Le plus rigolo, c’est de taper dessus : on aplatit la pâte au maximum, et surtout on fait du bruit. Mais l’activité touche vite à sa fin. Imrane, lui, aurait aimé continuer : il n’est pas content.Capture

10 H 30 : Les plus jeunes commencent à se réveiller. Comme Tiago, 9 mois, le grand copain d’Imrane. Le deux petits se font de gros câlins. « On note systématiquement les heures de réveil. Un carnet de suivi, avec de nombreuses informations, permet de communiquer avec les parents. Ça leur permet de connaître les phases de sommeil, les changes, les activités… », souligne Pauline Mitault, animatrice petite enfance.
Le change, justement : un passage obligatoire après la sieste. C’est au tour de Tiago : « Quand je change un enfant, je peux prendre mon temps. Alors que dans une grande structure, c’est l’usine : tout doit être vite expédié. Ici, c’est très familial, on peut profiter de chaque enfant, on est plus proche des familles aussi », poursuit la jeune femme. « Voilà jeune homme, tu es tout propre », annonce-t-elle à Tiago. Le petit brun à bouclettes, en body vert kaki et jogging bleu, est un rampeur invétéré.

11 H 30 : Le repas approche. La fatigue des plus grands se fait sentir. Rien de tel qu’une histoire pour calmer les enfants avant le repas. Sidney choisit Chloé l’araignée, mais repart dès les premières phrases. Quant à Camille, elle se met à pleurer… Il est temps de préparer le repas. Tatiana Guyon, animatrice petite enfance, arrive en renfort. Trois personnes pour gérer le déjeuner, ce n’est pas de trop. Ici, ce sont les parents qui amènent les plats de leur enfant. Chacun son menu : boeuf-carottes pour Sydney, purée de potiron et pomme de terre pour Imrane, jambon-pâtes pour Camille…
Un temps calme après le déjeuner, puis tous vont faire une sieste dans deux dortoirs, un pour les petits, un pour les grands. Ce qui permet de gérer l’endormissement au cas par cas. « Certains enfants, comme Camille, ont besoin d’une présence. Nous pouvons répondre à cette demande », affirme le directeur. L’un des nombreux avantages d’un accueil à taille humaine.

Texte et photo : Nathalie Picard

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>> Nos idées pour les modes alternatifs de gardes d’enfants, c’est par ICI ! <<

Culture, tendances et web #13

Côté chroniques, cette semaine, on s’est intéressé aux albums de Gonzague, Rihanna, à la BD Roma, mais aussi à l’ouvrage « Publier son livre à l’ère numérique ». Sans oublier le classement des animateurs rentables (ou pas, d’ailleurs). En route !

PAUSE_ECRANS_BDLA BD
ROMA
Il s’y sont mis à quatre ! Didier Convard, Eric Adam, Pierre Boisserie et le regretté Gilles Chaillet ont concocté cette fresque gigantesque sur l’histoire de Rome. Le moins que l’on puisse dire est que le résultat est particulièrement bluffant. D’autant plus que dans ce tome 3, c’est Annabel qui illumine, grâce à son trait vif et nerveux, cette saga centrée sur la personnalité de Jules César. Mieux qu’un cours d’Histoire, la BD sert ici une fresque historique incroyablement documentée et qui laisse pantois devant la somme de détails et d’anecdotes ainsi sublimées. Nul doute que sa lecture provoquera bien des vocations et un intérêt croissant sur cette époque.
Hervé Bourit

LE DVD PAUSE_ECRANS_DVD
MISS HOKUSAI
Japon, 1814. O-Ei, fille du peintre reconnu Hokusai, l’épaule dans ses oeuvres mais reste dans l’ombre, sans reconnaissance. Signée Keiichi Hara, cette balade dans l’art pictural nippon mélange les genres. À la croisée entre portrait de femme et biopic, ce sublime animé (la palette graphique est extraordinaire) pourrait tout de même rester un peu trop pointu pour une frange du public qui restera sur le carreau. Les autres se délecteront de cette sortie DVD. Conseil, toutefois : jetez un oeil sur la version collector qui rajoute une interview du dessinateur, mais aussi un making of bien dodu de 2 h !
A.G.

LES CDs
PAUSE_ECRANS_CD1GONZAGUE – SLY (EP)
Mehdi, Charly et Florian, trois Tourangeaux, réchauffent les coeurs et les corps avec leur second EP tout beau, tout chaud : Sly, petit concentré d’une electro-pop chaleureuse et élégant. Quatre titres, tantôt dans la modernité, tantôt dans le old-school pur et dur. Vulture et ses accents 80s s’écoute en buvant un gin, vautré dans son canapé en cuir ; Forest fait remuer du popotin en se dandinant et en fermant les yeux. Slap est un poil moins marquant, mais on ne peut oublier le planant Sly, meilleur titre de cet EP. À quand l’album ?
A.G.
Pour écouter : soundcloud.com/gonzague-gnzg/sets/sly-ep

RIHANNA – ANTI PAUSE_ECRANS_CD2
Travaillé en collaboration avec mister megalo Kanye West, le dernier album de Rihanna a été balancé d’un coup sur Internet… et gratuitement (pendant une période limitée) s’iou plaît ! Divisant les fans (certains ont crié au scandale, d’autres se sont pamés avec ce 8e album), que reste-t-il vraiment d’Anti, au bout de plusieurs écoutes ? Si la belle Rihanna réussit à être parfois percutante (l’excellent « Consideration » et son phrasé délicieux), elle est inégale tout au long de ces 13 titres. Entre le faussement romantique James Joint (en fait, une ode à la cigarette qui fait rire), le ridicule Work en featuring avec Drake, l’ennuyeux Woo… Rihanna n’accouche ici d’aucun tube. Sans prise de risque et inégal, Anti est loin du disque excitant tant attendu.
A.G.

PAUSE_ECRANS_LIVRELE LIVRE
PUBLIER SON LIVRE À L’ÈRE NUMÉRIQUE
Non, l’édition traditionnelle n’est pas incompatible avec l’édition indépendante. C’est un peu le leitmotiv de cet ouvrage exquis, signé Marie-Laure Cahier et Elizabeth Sutton. Petite guide de l’auteur-entrepreneur, facile à lire, cette véritable boussole sur l’auto-édition enchaîne conseils pratiques, témoignages et retours d’expérience. Huit chapitres, documentés et loin d’être ronflants, qui se dévorent. Bref, idéal pour celles et ceux qui souhaiteraient se faire leur stratégie de publication à l’ère numérique. >19 € en librairie physique et online ; ou 4,99 € en ebook (Amazon, ibooks, etc.)

À LA TV 
ANIMATEURS RENTABLES (OU PAS)
Dans son édition de février, le magazine Capital a fait le classement des animateurs télé les plus rentables. Le tout grâce à un calcul savant, concluant en gros sur le rapport qualité/prix d’une émission et donc de celui qui la présente. Les plus rentables sont donc Cyril Hanouna en première position (TPMP), puis Yves Calvi (C dans l’air), Patrick Sabatier et Laurent Ruquier (Mot de passe, ONPC) et Laurence Boccolini (Money Drop). Dans le bas du classement, se trouvent Maïtena Biraben (Grand Journal), Laurence Ferrari (Le Grand 8), Ali Baddou (Le Supplément), Evelyne Thomas (C’est mon choix) et en première position, Valérie Damidot (Le Labo).

INTERNET
GOOGLE À L’AMENDE
Le fisc italien réclame plus de 227 millions d’euros à Google. Le moteur de recherche est accusée d’avoir fraudé le fisc de la péninsule pendant des années. Un porte-parole de Google a affirmé respecter « les lois en matière fiscale dans chaque pays où il [Google] opère. Nous continuons à travailler avec les autorités compétentes. » Ouf, alors…

1,56

En milliard de dollars, ce qu’a gagné Facebook au 4e trimestre 2015, contre… 701 millions fin 2014 ! Une progression constante pour la firme.

Tours : notre guide des bars à vin et cavistes

Tmv s’est essayé à un petit exercice : vous proposer un guide des cavistes et bars à vin de Tours et des alentours. Histoire de faire votre choix et de savoir où manger, où boire et surtout… où profiter !

Vin guide

Vous cherchez un Fixin 1er Cru Clos du chapitre 2004 ou vous venez de découvrir le mot tanin. Dans tous les cas, vous cherchez de bonnes bouteilles et le sourire qui va avec, assorti, parfois, d’une petite tartine de rillettes. Parce que le vin, c’est une tradition, un savoir-faire et que, mine de rien, un bon conseil donné avec amour par un pro, ça fout la pâté à tous les guides d’oenologie du monde.
On a donc décidé de vous concocter un mini guide tourangeau du vin, avec quelques conseils et surtout, les adresses des cavistes et des bars à vin (en essayant de n’oublier personne). Et n’oubliez pas : comme dans la chanson de Nirvana : allez-y comme vous êtes. Le vin, c’est tout sauf une science exacte. On a le droit d’aimer ou pas, de le préférer blanc plutôt que rouge, de le déguster tout seul ou avec du fromage. Le vin, c’est de l’amour ! Le reste n’est que littérature.

Nota Bene : Zéro. Aussi étonnant que cela paraisse, c’est le nombre de verres ingérés à la rédaction pendant le bouclage de ce dossier. On a compensé avec les tasses de café (25) et les sodas plus ou moins vitaminés (4).

>> POUR RETROUVER NOTRE GUIDE DES BARS A VIN ET CAVISTES, TÉLÉCHARGEZ NOTRE NUMÉRO EN PDF (à partir de la page 7) ! <<

 

>> POUR RETROUVER NOS CONSEILS VIN & DÉGUSTATION, C’EST PAR ICI ! <<

* L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération

Tout savoir sur le vin quand on est un peu nul (et ne pas se piquer la honte)

Tout savoir sur le vin quand on n’y connaît pas grand chose (et pour ne pas avoir l’air bête dans un repas), c’est possible. Suivez le guide, hips !

« Y a un truc dans mon verre » (Photo Flickr/Luca Ciriani)

CONSEIL N°1 : Ne pas acheter de Château d’Yquem 1992 (en vendant un rein, votre maison et vos enfants)
Okay, vous êtes tout fier(e) : vous venez d’acquérir un Château d’Yquem 1992 pour plusieurs centaines d’euros. Trop classe, surtout vu le prix habituel de ces bouteilles ? Mouais, pas vraiment. Vous venez de vous faire arnaquer. Sachez qu’il n’a jamais été commercialisé cette année-là. Cela vaut aussi pour les Château d’Yquem 1952, 1972 et 2012.

1CONSEIL N°2 : Comment tenir son verre
Non, vous ne devez pas tenir votre verre par la coupe. Parce que 1) vos doigts sont de dégoûtants boudins ; 2) Vous laisserez des traces en plus de réchauffer le vin. Tenez donc le verre par son pied. Là, vous êtes un pro. Et s’il vous paraît trop lourd, c’est que : 1) vous l’avez trop rempli (au tiers, c’est parfait) ; 2) vous êtes aussi musclé(e) qu’un moustique (filez à la muscu).

CONSEIL N°3 : Maîtrisez le jargon
« Joli, ce vin, il est tout jaune et bon. » Non, arrêtez tout, vous paraîtrez un peu bête et ça nous mettrait mal à l’aise. Apprenez le vocabulaire inhérent au vin. Sortez des mots trop cool, comme : moelleux, robuste, racé, confituré, subtil, minéral, etc. Lisez donc « Le Vin, tout comprendre tout simplement », de Marnie Old. De quoi faire de vous le Fabrice Luchini du pinard.

CONSEIL N°4 : Les couleurs tu connaîtras
À moins d’être daltonien (ou un peu bêbête), vous savez distinguer un rouge d’un blanc d’un rosé. L’aspect visuel d’un vin est notre premier contact avec la Bête. Quand vous dégustez un verre, zieutez l’intensité de la couleur qui présage la structure du vin. Exemple ? Un vin blanc aux reflets dorés risque d’être plus boisé qu’un autre transparent comme de l’eau. Un rouge clair sera, lui, moins corsé qu’un rouge sombre. Pigé ?

CONSEIL N°5 : Savoir pourquoi on a la bouche sèche
Bon, on ne parle pas de grosse cuite, hein. Mais il se peut que vous ayez une sensation de dessèchement de la bouche, après avoir bu du vin rouge. Rien de plus normal, puisqu’il y a la présence de tanins, des composés phénoliques venant des pépins et des pellicules du raisin. Ce qui bloque la salivation.

CONSEIL N°6 : Ne pas garder le rouge au frigo Capture
Contrairement aux rosés ou aux blancs, on ne laisse pas un rouge au frigo. Sinon, ses tanins et autres composés de la peau du raisin seront plus astringents (c’est-à-dire qu’il va resserrer vos papilles gustatives) et amers, si la température est basse. Dans l’idéal, n’importe quel vin se conserve en sous-sol, dans un lieu sombre et humide, calme et frais, avec une température oscillant entre 10 et 15°C.

CONSEIL N°7 : Savoir pourquoi on trinque
Cette tradition vient en fait du Moyen-Âge. À l’époque, l’empoisonnement était fréquent pour éliminer ses ennemis. Du coup, les grands seigneurs, un peu flippés pour leur vie, ont pris l’habitude de trinquer, pour qu’un peu du contenu de chaque verre se retrouve dans l’autre, lorsqu’il s’entrechoquaient. Si la personne en face n’avait subitement plus soif, c’était légèrement louche. De fait, sortez cette anecdote quand vous trinquez. De une, ça vous fera passer pour quelqu’un de cultivé ; deux deux, vous lirez la peur dans les yeux de votre belle-mère qui vient de louper son coup pour envoyer le sac à vin que vous êtes six pieds sous terre, en l’empoisonnant lâchement.

CONSEIL N°8 : Météo = vin
Il fait chaud ? Piochez dans un vin jeune et léger. Il fait froid ? Optez plutôt pour un vin puissant et complexe. Facile, non ?

CaptureCONSEIL N°9 : Apprenez à déguster
S’enfiler un Pétrus pomerol cul sec, ce n’est pas très classe. La dégustation se fait en six étapes. 1) Observez le vin. Sauf si vous vous appelez Gilbert Montagné. 2) Faites-le tourner. Plus on remue, plus le vin s’aère. Évitez d’en mettre à côté. 3) Humez-le. L’odorat est un sens très mobilisé dans la dégustation. Analysez ce que vous dit votre nez (même si un nez ne parle pas) : arômes intenses, fruités, herbacés, etc.? 4) Sirotez. Vous prenez une gorgée de vin et la gardez entre 3 et 5 secondes en bouche, sans l’avaler. Ça fait stylé, non ? 5) Remuez en bouche. C’est-à-dire que le vin doit circuler en bouche pour laisser s’exprimer toutes ses saveurs et ses arômes. Ne rigolez pas, sinon ça ressort par le nez. 6) Savourez. Vous l’avez mérité, en espérant que vous venez pas de passer 10 minutes à faire semblant de vous y connaître. Le goût du vin qui reste après avoir dégluti fait découvrir d’autres qualités sensorielles. Bonus : 7) évitez de tout casser en lançant, plein d’assurance, un « waouw, il déchire à donf’ ce vin, mon pote ». (direction le conseil n°3)

CONSEIL N°10 : Suivez vos envies
Inutile de frimer en vous abonnant à la newsletter de je-me-la-pète-avecmes- grands-crus.com L’amateur de vin que vous êtes doit avant tout se faire plaisir et suivre ses propres envies, ses propres goûts. Inutile de vous rassurer en consommant des vins sophistiqués et hors de prix. Soyez curieux et n’hésitez pas à découvrir un vin canadien ou chilien, « même si beuuuh le pinard français, c’est c’qui a d’meilleur ma bonne dame ».

CONSEIL N°11 : Attention aux plats épicés 2
L’alcool attise le feu des épices. Donc, dans le cas d’un plat relevé, favorisez un vin léger. En effet, un vin lourd aura une forte teneur en alcool, ce qui rend bien pénibles les notes épicées (même si, on le sait, vous êtes un warrior).

CONSEIL N°12 Connaître #SVPJeanMichel
C’est un peu le bon plan pour frimer lors de votre prochain repas. Vous avez une question par rapport à un accord ou la garde de vos vins ? Envoyez votre question avec le hashtag #SVPJeanMichel. Le Petit Ballon (@LPBallon sur Twitter) et son sommelier hyper gentil et fin connaisseur vous répondra. On dit merci qui ? Merci #SVPJeanMichel !

23ECONSEIL N°13 Être le pro du vin pour un barbecue
Il fait beau, chaud, les enfants couinent, les merguez sur le grill aussi. Bref, on vient de vous nommer champion du barbec’ et décideur en chef du vin qui l’accompagnera. Voilà un petit pense-bête des types de vin à choisir selon le barbecue : merguez (rouge léger fruité ou rosé corsé), gambas (rosé ou blanc), brochettes de poulet (rouge, rosé), brochettes de boeuf (rouge jeune), porc mariné (rouge charnu).

CONSEIL N°14 Cracher or not cracher ?
Vous les avez vus, au Vitiloire, celles et ceux qui crachent délicatement leur précieux nectar, n’est-ce pas ? Alors, question : vous aussi, devez- vous recracher votre vin lors d’une dégustation ? Pour les pros, c’est très fréquent. Cela permet de réduire l’absorption d’alcool et surtout les risques d’ébriété. Pour vous, si vous êtes non-initié, c’est à vous de voir si vous voulez les copier…

>>Et en bonus :

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=HpWrx0gr6aY[/youtube]

* L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération

Vide-dressing : se rhabiller pour la bonne cause

Un vide-dressing pour la bonne cause est organisé par des étudiantes de Tours.

Les étudiantes en charge du projet. Clothilde Mallet Justine Garnier Alice Grelier Georgia Berthelot Andréa Beuriot Jeanne Bourdin
Les étudiantes en charge du projet. Clothilde Mallet, Justine Garnier, Alice Grelier, Georgia Berthelot, Andréa Beuriot, Jeanne Bourdin.

 

Vous avez envie de réveiller un peu vos placards, de virer tout ce qui est trop grand, trop petit ? Ou, au contraire, de trouver un slim pas cher, une veste en velours brodée ou un nouveau sac à main sans y laisser votre bras ? Le vide-dressing est la botte secrète. Et ça tombe bien, six étudiantes de l’IUT de Tours organisent très bientôt un vide-dressing caritatif, avec plein d’animations sympa. Cerise sur le cheese-cake : les organisatrices ont imaginé une tombola et réquisitionné des blogueuses mode.
Elles vous partageront leurs astuces pour vous aider à choisir les pièces de vos rêves sur les stands.

L’entrée est gratuite, les frais d’inscriptions des vendeurs et les tickets de tombola seront reversés à l’association Pour Quentin, qui aide les personnes atteintes de maladies neurologiques à payer leurs frais médicaux.

>Le 7 février, de 14 h à 19 h, salle des Halles, à Tours. Entrée gratuite. Installation des stands à 13 h.
>Infos et inscriptions pour les vendeurs : videdressingtours2016@gmail. com ou 06 32 38 44 88.

Sport : les 10 qui vont briller en 2016

Ils souquent, ils tirent, ils sautent, en solo ou en équipe, empilent les titres et font briller leur club. On agite haut nos pompons pour soutenir ces sportifs sur-motivés qui courent tous vers les sommets.

1. SARAH GUYOT
Six courses et six titres : en individuel comme en équipe, la kayakiste de 24 ans a tout cassé aux championnats de France, avant de remporter son premier titre international en mai dernier, devenant championne d’Europe. Sarah Guyot offre au club tourangeau de canoë-kayak les meilleures chances de croquer des médailles aux Jeux olympiques de Rio cet été et aux championnats du monde, en août. Si elle obtient sa place sur le podium, elle pourra dire que 2016 aura été son année.

2. VINCENT PELLUARD
En vous promenant vers la piste des Bretonnières, vous avez peut-être aperçu Vincent Pelluard faisant des voltiges. Le champion de motocross BMX se prépare dur pour Rio. Un entraînement qu’il a pu rendre possible grâce à un appel à financement participatif réussi cet été. Et comme ses fans ont été plus généreux que nécessaire, il a décidé de reverser le surplus à une association d’aide aux enfants défavorisés.

Image103. ÉRIC PEREIRA
C’est pour oublier son handicap qu’éric Pereira s’est mis au tir à l’arc en 2011. Il excelle très vite : en 2013, l’archer du club Le Casas de Saint-Avertin arrive déjà en 5e place au niveau mondial, puis gagne une médaille de bronze de champion d’Europe en équipe. S’il explique que le tir à l’arc lui a permis de se reconstruire, ce sport lui permet aujourd’hui de porter les couleurs de la Touraine aux quatre coins du monde.
> archersstavertinsports.jimdo.fr

4. ALISON LEPIN Image11
À 15 ans, Alison a déjà sauté dans la cour des grands gymnastes. Quatre ans seulement après avoir commencé la barre et la poutre, la gymnaste du club d’Avoine-Beaumont est entrée dans l’équipe de France juniors. Le 3 décembre, au tournoi international de Charleroi, elle remportait sa première médaille d’or aux barres asymétriques. Son défi 2016 : grimper sur le podium des championnats d’Europe et des Jeux olympiques.

Image125. LES COYOTES
Pourquoi ? Parce que l’équipe de baseball de Joué-lès-Tours, née au début des années 1980, est discrète mais s’arrache pour défendre un sport légendaire mais fort méconnu dans nos contrées. Si le hockey a fait son trou chez nous, le baseball peut aussi séduire les foules, non ? On y croit, d’autant plus qu’ils viennent de créer une équipe de softball mixte. Et d’ici deux mois, les Coyotes devront se battre pour conserver leur couronne de champion régional. Go, les Coyotes !
> facebook.com/baseball.club.joue

6. KOUMBA CISSÉ
On aurait pu en citer bien d’autres, des joueuses (épatantes !) du CTHB. Pour ceux qui ne suivent pas, c’est du hand féminin, ça se passe à Chambray et ça s’envole tranquillement vers l’élite. On a choisi Koumba, parce qu’elle a longtemps été blessée juste après son arrivée en Touraine et qu’elle revient peu à peu à fond les ballons. Et puis bon, elle frappe aussi un peu à la porte de l’équipe de France, quand même, quoi…
> chambraytourainehandball.com

Image167. TONY RAMPHORT
Bon, c’est sûr, s’appeler Tony, quand on joue au basket, ça aide ! Non, mais sans rire, le meneur comme tous ces copains de l’UTBM en a sous la pédale. Pour info, l’UTBM, c’est l’union entre le PLLL Tours et le Touraine Basket Club, le but étant de redonner une équipe élite au basket tourangeau. Et c’est plutôt pas mal parti puisque l’équipe pointe en tête de sa poule en Nationale 2.

8. BOB MILLETTE Image15
C’est une figure, l’entraîneur des Remparts, c’est le moins que l’on puisse dire ! On ne reviendra pas sur l’historique : le passé, c’est le passé. Ce que l’on peut dire, c’est que depuis que le bonhomme est à la tête de l’équipe, ça gagne ! “On travaille fort !” qu’il dit avec son bel accent de là-bas. Gros travail physique et tactique pour tout le monde. Résultat : le spectre de la relégation s’éloigne et l’objectif des play-off se rapproche.
> lesrempartsdetours.com

Image139. HARIS BENKEBLA
Il est un peu comme son équipe, le TFC, Haris : généreux et appliqué, mais pas toujours récompensé. Comme elle, il ne cesse de monter en puissance et on miserait bien une poignée de bêtises (c’est des bonbons, hein !) sur ce jeune (21 ans) milieu algérien. Il n’emmènera sans doute pas le TFC en Ligue 1 cette année (ou alors, il va falloir une deuxième partie de saison canoninissime) mais ça n’empêche pas de briller !
> toursfc.fr

10. NATHALIE MAUCLAIRImage14
Pour la faire courte, elle est championne du monde de trail, la licenciée de Free Run / A3 Tours. En août dernier, elle a décroché la lune en remportant l’Ultra Trail Mont-Blanc en 25 heures, 15’ et 33’’. Alors nous, qui bouclons péniblement nos trois tours de lac le dimanche matin, nous disons “chapeau, madame !” et pour les championnats du monde 2016, qui auront lieu en octobre, au Portugal, eh bien on sera avec elle (par la pensée). Voilà.

Par Elisabeth Segard et Matthieu Pays

>> Et aussi : L’archère Laurie Lecointre qui porte les couleurs de Le Casas, la gymnaste Lucie Lepin, la championne paralympique Amélie Le Fur qui court vers Rio…

VIH : la prévention autrement avec PlaySafe

Retenez ce nom : PlaySafe. C’est celui d’un projet étudiant qui veut sensibiliser les étudiants au VIH par le buzz et la surprise !

playsafe

Léa, Bastien, Tom, Clara. Quatre étudiants de l’IUT de Tours. Des idées plein la tête et un nom à retenir : PlaySafe. C’est leur projet, leur bébé. Qu’ils chouchoutent, puisque PlaySafe veut sensibiliser les étudiant( e)s tourangeaux sur le virus du sida.
Leur credo ? Prévenir autrement. Oubliez les discours un chouïa moralisateurs ou complètement anxiogènes. Les quatre amis vont plutôt organiser « trois opérations “buzz” qui ne laisseront pas indifférents » qui auront lieu aux facs des Tanneurs et des 2-Lions, mais aussi à l’IUT de Tours-Nord. Des actions de prévention originales qui restent pour l’instant assez secrètes (et nous, on adore ça, curieux qu’on est !).

Pour parfaire le tout, ils organiseront aussi un concert étudiant le 17 mars au Temps Machine, au profit de l’association AIDES. Au menu ? Last Train, We are match et Thylacine. Bref, prévention et gros son.

 > Vous pouvez les aider grâce au financement participatif. Faites péter leurs compteurs sur fr.ulule.com/playsafe

La vie en yoga

C’est sûr, on ne s’y met pas pour maigrir : avec 330 calories grillées en 1 h 30, le yoga n’est pas là pour faire péter les capitons. Mais il a d’autres atouts. Enquête sur une discipline au final assez méconnue.

A la rédaction, avouons-le, on est plus bière, paillettes, Abba et rock’n’roll que pagne en mousseline de coton et patchouli. Le yoga ? Il nous apparaissait comme une nouvelle lubie Instagram, noyée dans des effluves d’huile essentielle et un déferlement de contorsionnistes en bikini. Et puis, difficile de s’y retrouver entre les termes techniques en sanskrit et les 200 écoles de yoga traditionnel, sans parler des variantes qui fleurissent depuis dix ans : yoga parents-enfants, yoga senior, yoga dynamique, yoga Bikram (pratiqué dans une salle surchauffée à 40 °C), yoga du rire, yoga chinois, yoga en piscine ou dans un hamac (le fly yoga)… autant de fantaisies dans lesquelles on se noie et qui transforment une discipline en phénomène de foire. Le yoga est devenu un marché. Dans les magasins de sport, le rayon tapis et pantalon en jersey progresse de 10 % chaque année. Les tour-opérateurs proposent des croisières aux Caraïbes labellisées yoga, et des gurus sans vergogne comme Bikram Choudhury veulent même déposer des série d’exercices de yoga.

Cette frénésie autour du yoga ne lui fait pas forcément du bien et risque de le réduire à des acrobaties. Ce serait comme réduire l’art de la pâtisserie au cupcake. Yoga signifie « lien », c’est un chemin d’évolution personnelle qui compte huit étapes et les célèbres postures ne sont que l’une d’entre elles. « La première étape, celle du travail sur soi, est la plus difficile », rappelle Sylvain Castagnos. Professeur de yoga, il est presque né en position du lotus : sa mère pratiquait, sa grand-mère aussi. Dans les années 70, ces adeptes passaient pour des OVNIS. En 2015, ils sont plus d’un million en France.
Le Ashtanga Yoga, celui des postures, est le plus pratiqué en Occident mais il existe d’autres formes : le Karma-Yoga, ou yoga de l’action désintéressée, pratiqué dans la vie courante, le Bhakti-Yoga, centré sur la dévotion, le Jñâna- Yoga, ou yoga de la connaissance non discursive.

Comment une discipline aussi vieille que les Pharaons, née sur les rives du Gange, a-t-elle fait son trou sur les bords de Loire ? Au début des années 90, la discipline a profité du culte du corps bien fait, athlétique, fin, et de la quête générale de bien-être. C’est aussi une méthode employée pour s’obliger à débrancher, à oublier la montre ou le smartphone, confirment les enseignants. « De plus en plus de médecins pratiquent le yoga pour se détendre et le conseillent à leurs patients contre le stress, souligne Pascal Ferret, professeur depuis 10 ans. Mais il faut se rappeler que le stress n’est pas une maladie, c’est un symptôme. » Lui a commencé à pratiquer le yoga pendant ses études, jusqu’à se reconvertir comme professeur de yoga. « Le yoga n ’ e s t pas une baguette magique mais je vois des évolutions chez mes élèves. Au fil des mois, des gens qui arrêtent de bégayer, dont la démarche devient plus sûre… » Le yoga aide donc à rééquilibrer physique et psychique. On est bien loin des cabrioles glamour survendues par les starlettes sur Internet.

À Tours, La Maison du yoga propose 24 cours chaque semaine. Ce mercredi soir, 8 élèves débutants enchaînent pendant 1 h 30 les salutations au soleil et la position du chien. Un autre de nos préjugés tombe : on pensait la pratique majoritairement féminine, mais ce soir, le groupe comprend 50 % d’hommes. L’un d’entre eux vient de s’inscrire « parce qu’il a les genoux en compote, ne peut plus faire de sport, même plus de piscine.» C’est son premier cours. Il compte sur le yoga pour garder un peu de forme physique. Comme Christelle, qui pratique depuis un an en complément de la course à pied.
« Les élèves viennent d’abord pour rester en forme, faire un sport doux. Mais au fond, je suis persuadé que tous ont un besoin de réflexion spirituelle », souligne un enseignant. « J’aborde très peu l’aspect religieux en cours car dans nos pays laïcs et matérialistes, la méfiance est vive à l’égard de tout ce qui est teinté de spiritualité », analyse Pascal Ferret. Le yoga tire justement sa force de cette globalité, en faisant travailler le corps, l’esprit et l’âme. Les asanas, ces positions si spectaculaires, ne sont qu’une porte d’entrée vers un mode de vie bien éloigné de notre culture moderne : « Elle s’appuie sur la compétition et le gaspillage, ce qui est préjudiciable non seulement pour les autres créatures mais aussi pour la planète, écrit le spécialiste David Frawley. C’est le contraire de Ahimsa, la non-violence, principe essentiel du yoga. »

Ce principe de non-violence pousse des adeptes du yoga à changer petit à petit de régime alimentaire jusqu’à devenir végétariens. « C’est normal, on devient plus attentif aux autres règnes, animal ou végétal », confirme Pascal Ferret. Malgré les apparences, le yoga n’est pas une discipline solitaire, rappelle Sylvain Castagnos. « Il y a plus d’énergie en groupe, on pratique mieux et plus longtemps. En faisant des exercices seuls, un débutant risque de se faire mal, de tirer trop fort. » Pour vraiment profiter de ses cours, il faut être à l’aise avec le prof et trouver l’horaire qui convient, parce que si vous courrez comme un damné pour être à l’heure, vous perdrez pas mal de zenitude en chemin. Et surtout, comme l’explique joliment Pascal Ferret, « chacun doit trouver la forme de yoga qui correspond à sa forme d’âme ».

>> Retrouvez toutes les salles de sport de Tours et ses alentours dans notre bonus FORME, disponible en téléchargement ICI (numéro du 20 au 26 janvier 2016)

Tours : les 10 qui vont faire l’actu culturelle en 2016

Musique, monde du spectacle, du web ou encore cinéma… Cette année, ça va bouger côté culture, au sens large du terme. La rédaction a choisi de mettre en valeur dix Tourangeaux qui, chacun à leur niveau, font bouger Tours dans ce domaine. Ils ne sont, bien sûr, pas les seuls, mais notre petit doigt nous dit que 2016 ne se fera pas sans eux !

1. LVOE
Ne cherchez pas d’erreur, ça s’écrit vraiment comme ça. Le truc à LVOE, c’est le « psychbeatrock », comme ils l’écrivent sur leur page Facebook. Et LVOE, c’est un peu LE groupe à surveiller cette année. Naviguant entre Tours, Paris et la Lune (c’est eux qui le disent, chut !), ces zikos balancent un groove sexy et surtout des tubes en puissance.
Leur premier EP, Misspelling of love, sorti l’été dernier, vous envoie valser du côté des British des 90’s. Et ça fait un bien fou. Tant qu’à faire, réservez votre 11 février : LVOE sera en concert avec Odezenne au Temps Machine. #Bisou.
> facebook.com/LVOEMUSIC ou soundcloud.com/lvoelvoe

2. OLIVIER PAIN
Olivier Pain passe de la photo portrait à celle de mariage, en passant par le reportage humanitaire avec une facilité déconcertante. Surtout, ses clichés sont sincères et humains. La preuve avec sa série sur le camp de réfugiés de Calais, pour le compte de GSF (Gynécologie sans frontières). Un reportage que le Tourangeau continuera fin janvier et en février. Ce qui devrait permettre d’organiser des expos et lever des fonds pour permettre à GSF de continuer à travailler là-bas. Humain, qu’on vous disait.
> olivier-photographie.com

(photo olivier-photographie.com)

3. GARY CONSTANT
Il est comme ça, Gary : capable de dézinguer le dernier Tarantino (pas taper !), comme de se farcir un film de sushis cannibales et de flasher sur une comédie d’espionnage 100% deutsch et délirante. Il revient cette année pour les 10 ans de son bébé, l’excellent festival de ciné qu’il a créé et qu’il préside : Mauvais Genre. Du 24 à 28 mars, il va donc dynamiter le cinéma gnan-gnan et amener une dose de fraîcheur à Tours. Comédie, drame, science-fiction, thriller, bis, avant-premières, Nuit interdite, concerts, expos (les grands maîtres de la BD franco- belge à l’honneur !)… De quoi voir la culture diffƒéremment (et se marrer un bon coup).
> festivalmauvaisgenre.com et sur Facebook

4. CHACHADELILLA
Son vrai nom est Charlotte de Lilla. Chachadelilla pour les intimes (graou). Plus de 3 500 abonnés au compteur pour sa chaîne YouTube, où elle réalise des doublures voix truculentes de jeux vidéos, films et dessins animés. Et en plus, mademoiselle chante à merveille !
Cette Tourangelle de 25 ans à la voix magnifique enquille les succès (227 000 vues pour son doublage de la chanson de la Reine des neiges) et parsème le tout de bonne humeur. Ses talents de graphiste (elle est multi-fonctions) l’ont aussi emmenée sur Mythomen (mytho.mn) : un projet fou de long-métrage d’animation, avec des super-héros, réalisé par Sébastien Périer et 100 % made in France. Bref, si Hollywood repère notre Chacha un jour pour doubler Le Roi Lion 12, tmv a choisi d’être son agent. Si, si.
> chachadelilla.com et @ChachaDeLilla sur Twitter

5. JACQUES VINCEY
Impossible de passer à côté de cette figure de la culture. Le directeur du théâtre Olympia cherche, avec toute son équipe, à s’ouvrir, rendre curieux ceux et celles qui n’iraient pas forcément poser leurs petites fesses au théâtre. En plus de ça, il se pourrait fortement que le CDRT obtienne, à la rentrée 2016-2017, le label centre dramatique national. Une vraie reconnaissance. Et une fierté pour Tours.
> cdrtours.fr

(photo tmv)

6. PEPIANG TOUFDY
Infatigable, ce Pepiang. Directeur artistique de l’asso Prod’Cité, il court partout, toujours occupé et fait bouger le monde de la culture tourangelle depuis des années. 2016 sera encore très riche pour lui : une nouvelle édition du festival des cultures urbaines Imag’IN, WantedTV l’émission sur TVTours et surtout la sortie de son Daymane Tours (dont on vous avait parlé dans le N°183), court-métrage tourné en ville. « Et aussi un autre film en cours d’écriture ! », précise mister Toufdy. Rien n’arrête Pepiang on vous dit…
> prod-cite.fr

(photo tmv)

7. LIVE UNLIMITED
« On voulait faire quelque chose pour les gens qui souhaitent bouger, s’ouvrir sur les territoires et assister à plein de concerts. Diversité de salles, mais aussi de style musical ! », résume Alban Gautron, de Live Unlimited. Avec Diego Movilla et Grégoire Rist, il a trouvé THE concept : le pass concerts illimités dans la région Centre.
La start-up tourangelle propose de payer un abonnement sans engagement de 25 € par mois pour se faire un tas de concerts, tranquilou, dans diffƒérentes salles partenaires (Le Temps Machine, Le Chato’Do, Espace Malraux, Le Petit Faucheux, L’Astrolabe…). Bref, 800 spectacles sur un an au programme.
D’ailleurs, il se pourrait que tmv vous fasse gagner certains de ces sésames d’ici peu. Genre ICI !
> Live-Unlimited sur Facebook

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8. MARIE-CLAUDE CARAËS
Directrice des Beaux-arts de Tours depuis 2014, elle a dû faire face au déménagement de l’ancienne école, rue Nationale, devenue le futur CCCOD (Centre de création contemporaine Olivier-Debré). À elle, donc, de repenser l’école (et les nouveaux locaux, tant qu’à faire) : pour 2016, elle souhaite mettre l’accent sur l’art contemporain et ouvrir des ateliers publics au plus grand nombre. Bref, l’Art pour tous. L’étape finale étant «d’accueillir dans les étages que l’école n’occupe pas, des start-up et des gens créatifs », comme elle l’a indiqué au magazine de l’agglo.

9. CONNECTESPORT
Les Tourangeaux un peu (beaucoup) geeks vont adorer. Connectesport, un site internet, promeut l’e-Sport à travers des revues de presse, mais aussi des tests et des dossiers sur le jeu-vidéo (avec, en bonus, une web TV toujours à fond dans le gaming et qui recherche d’ailleurs des joueurs intéressés). « La motivation de Connectesport est de devenir un point de référence journalistique dans le domaine du sport électronique de la région », souligne la tête pensante Steven Kukulski. Avec son associé Benjamin Lattron (de publicitemoi), ils souhaitent « acquérir un studio pour nos animateurs de stream ».
> connectesport.com

10. DOROTHY SHOES
L’inclassable artiste tourangelle, qui a fait des études d’art-thérapie, continue de surprendre. En 2015, les grilles de la préfecture avaient été décorées de ses photos, fruit de sa rencontre avec une dizaine de personnes en situation de handicap vivant en Touraine. Celle qui a intégré le studio Hans Lucas expérimente beaucoup.
Jusqu’au 31 mars, sa sublime expo ColèresS Planquées (anagramme de sclérose en plaques, dont Dorothy est atteinte) sera placardée à l’hôpital Salpêtrière de Paris. « J’ai demandé à des femmes de mon entourage de bien vouloir interpréter mes représentations personnelles de cette pathologie lourde, ainsi que chacune de mes peurs liées à ses facteurs dégénérescents », indique la Tourangelle.
> facebook.com/DorothyShoes

> > Et encore, on aurait pu citer : Poncho Prod’, K.Mie Illustratrice, Eric Maravélias et son festival Anonym’us, les All Geek Studio et tant d’autres…

La rue Nationale sera-t-elle rebaptisée ?

La rue Nationale changera-t-elle de nom ? L’hypothèse a été lancée par Christophe Bouchet, adjoint au tourisme à Tours.

rue Nationale

L’annonce – ou tout du moins l’hypothèse – de Christophe Bouchet, adjoint au rayonnement et au tourisme, a enflammé la toile. Énoncée dans les colonnes de la Nouvelle République, l’idée d’une réflexion autour du changement de nom de la rue Nationale ne passe pas inaperçue.

« La rue Nationale a été ainsi nommée parce que la RN 10 passait par là. Est-ce que ça a encore du sens aujourd’hui ? », interroge l’élu. Avant de se demander si l’ex-rue Royale (ah ça en jetait comme nom) ne pourrait pas s’appeler plutôt… rue Balzac, le célèbre auteur étant né à Tours. D’autant qu’en 2018- 2019, la Ville devrait célébrer l’année Balzac.

Débaptiser la rue Nationale : est-ce déjà une priorité ? En attendant, Christophe Bouchet aimerait le retour d’une statue Balzac au coeur de Tours. Une statue en bronze qui trônait, jadis, place Jean-Jaurès. Avant d’être fondue par les Allemands en 1942. L’Histoire, un éternel recommencement.

> Rue Nationale ? Rue de Balzac ? Rue Royale ? Rue du monsieur en toge devant Nature & Découvertes? Rue où tu ne peux pas marcher un samedi de soldes ? Si vous avez envie de réagir et choisir un nouveau nom de rue, n’hésitez pas en commentaire ou sur notre page Facebook !

A Joué, les enfants adorent la zumba

La zumba, ce n’est pas que pour les grands. Les cours pour les enfants se multiplient dans l’agglo comme au Centre social de la Vallée Violette, à Joué-lès-Tours.

zumba

Pour trouver le cours de zumba, il suffit de tendre l’oreille. Musique hyper rythmée et consignes enthousiastes d’Emilie Boissinot, qui donne des cours pour enfants au Centre social de la Vallée Violette à Joué-lès-Tours, chaque mercredi après-midi. « Et 1, 2, 3, 4 tapez », lance-t-elle tout en dansant sur Te quiero, la musique d’une chorégraphie que le petit groupe de 7 à 11 ans – quasiment que des filles – a appris.
Ici, pas de ballerines ou de tutu. La zumba se pratique habillé(e) décontracté(e) et en baskets. Ce mélange bondissant d’aérobic, de danse jazz et latine, a happé des millions d’adultes dans le monde. Mais il plaît aussi beaucoup aux enfants et particulièrement aux filles.

C’est d’ailleurs à la demande des familles fréquentant le Centre social que la structure propose, depuis l’année dernière, ce cours. « J’aime bien, ça bouge, c’est collectif et on rigole bien ! », sourit Amina, 9 ans, entre deux sauts. Échauffement, répétition des chorégraphies, l’apprentissage ne se fait pas sans jeux. Le tout sur les tubes qui font un carton chez les pré-ados, du genre Un monde meilleur, de Keen’V, ou encore les titres de la jeune Louane. Un moyen de faire fonctionner ses muscles, tout en faisant travailler sa mémoire.
Pas question cependant d’épuiser les corps. Le cours, entrecoupé de pauses pour boire de l’eau, dure maximum une heure. Et ça suffit, visiblement, pour leur donner le smile.

Flore Mabilleau

Désir des Mets : fais ton propre sandwich

Cette semaine, on a voulu tester le Désir des Mets, rue Colbert. Et ô miracle, on s’est trouvé des talents de cuistot en faisant notre propre sandwich. Bon ok, on rigole : on y est pour pas grand chose… Snif.

« À essayer : au Désir des mets rue Colbert. Original et sympa. » Hop, voilà le mail que l’on a reçu d’un lecteur. Mystère, mystère. Comme nous ne connaissions pas ce petit établissement ouvert il y a un an et demi, niché au fond de la rue Colbert, ni une, ni deux, nous voilà à passer le pas de la porte sous le « bonjour » enjoué de la boss des lieux.

Elle, c’est Amélie. Elle a écumé tous les restos possible. En cuisine, en salle, dans la restauration rapide tout comme celle de luxe, « j’ai tout fait ! », rigole-t-elle. Et un jour, elle a voulu se lancer dans l’aventure toute seule. « J’ai souhaité commencer petit. J’ai donc lancé ma sandwicherie Désir des mets. Je ne voulais surtout pas de tout industriel. Je favorise au maximum les produits frais et le local dès que possible. Mon fromage, par exemple, vient d’un petit producteur du coin. » À l’intérieur, les murs vert pomme sautent aux yeux. Le mobilier marron se fond parfaitement au décor. Désir des mets transpire la gaieté.
Le côté fun, c’est qu’il est possible de composer son sandwich soi-même. Avec ce système, compris dans la formule gourmet (lire ci-dessous), c’est zéro limite pour le nombre d’ingrédients ! On a donc tenté rillons, mayo faite maison, concombre, emmental, maïs et champignons crus (appelez-le le tmv-dwich, tiens !). Du tout bon, préparé avec soin par Amélie, avec des produits savoureux. Et comme la vitrine change tous les trimestres — « pour ne pas lasser le client » — ça nous a donné envie d’y retourner. Une surprise et l’adresse idéale pour manger sur le pouce.

> Désir des mets, au 134 rue Colbert. Du lundi au vendredi, de 8 h 30 à 15 h. Dès le mois de mars, du lundi au samedi, de 7 h 30 à 18 h 30.
Infos : desirdesmets.fr ou 02 34 53 12 84.
> Formule gourmet (avec dessert+boisson) à 8 €. Sandwich+boisson à 5,20 €. Pour les petits-déj : 1,30 € le café et 0,90 € le pain au chocolat.

Les 10 étudiant(e)s entrepreneurs qui vont faire 2016

Ils sont jeunes, dynamiques, pleins d’idées et beaux (oui, on est gentils à tmv). Mais surtout, ce sont les futurs entrepreneurs de demain. Tmv a déniché les 10 étudiant(e)s entrepreneurs à surveiller cette année : croyez-nous, vous allez entendre parler d’eux !

1. MARIE LOURME, 23 ANS.
AVEC BENJAMIN LATTRON ET NICOLAS BRILLOUX
C’est un défi bougrement osé que se sont lancés Marie Lourme, étudiante en master Contrôle de gestion à l’Escem de Tours et ses deux associés. Avec la volonté de réinventer la relation annonceur – consommateur, ils ont créé, en juin dernier, Publicite moi. Ce site Internet propose aux internautes un visionnage de publicités non-intempestives puisque consenties et ciblées selon le profil. Le tout contre rémunération ! Les intéressés peuvent gagner jusqu’à 60 € par mois. De leur côté, les annonceurs obtiennent la garantie de toucher le public visé. On appelle ça de l’ultra-ciblage. En plein dans le mille !
>>publicitemoi.com
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2. LOLA LEBREDONCHEL, 24 ANS
Manger des insectes, ça vous dit ? Dans le futur resto de Lola, ce sera possible ! Étudiante à l’École d’art et de design d’Orléans et actuellement en stage à Tours, la jeune fille a décidé de promouvoir, à sa table, cette tendance qu’est l’entomophagie ! Pour le moment, elle se concentre sur la recherche et l’élaboration de produits à base d’insectes. Viendra ensuite la phase de développement du projet qui pourrait mener à l’ouverture, en 2017, du restaurant « le Grillon domestique », à Tours ou dans la région ! Décidément, ces jeunes fourmillent d’idées !

3. LUCAS BENSAIAH, 25 ANS
Actuellement étudiant à l’Escem de Tours, Lucas est à la tête Uniqcreation.fr depuis 2009. Avec ses associés Quentin et Pierre, ils commercialisent auprès des BDE, associations étudiantes et de quelques entreprises, des produits textiles et accessoires personnalisés. Du fameux sweat à capuche aux casquettes en passant par les mugs, Uniqcreation arrose le marché parisien, français et même européen. Rien que ça.
>>uniqcreation.fr

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weecop-500x5004. ANTOINE PECQUET, 19 ANS
Weecop : retenez bien ce nom. C’est en train de devenir un véritable phénomène au sein de la communauté étudiante de Tours. Il s’agit d’un bracelet mais pas n’importe lequel. C’est en réalité un système de paiement sans contact, réservé aux étudiants et utilisable dans les établissements partenaires comme les boîtes de nuit, les bars mais aussi les cinés, piscines, etc. L’intérêt ? Plus de liquide à transporter, ni de cartes bleues à faire chauffer. Un système sécurisé qui permet une maîtrise de son budget via un compte perso qu’on alimente (quand on est sobre !) par virement ou CB.
>>weecop.fr

5. JÉRÉMY SEBAN, 23 ANS
Jérémy est autoentrepreneur depuis qu’il a 18 ans. Les petits boulots pour arrondir ses fins de mois, il connaît bien. Ce sont ses nombreuses expériences qui lui ont donné l’idée de créer PetHeroes, un site communautaire destiné à faire collaborer les propriétaires d’animaux et les pet-sitters. Actuellement en master à Supinfo Tours, Jérémy est en phase d’élaboration du modèle économique et envisage une phase test à l’échelle de la ville pour la rentrée 2016 et une application pour 2017.
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6. NICOLAS DAUPHIN-MOULIN, 22 ANS Image14
C’est un voyage d’un an en Asie du sud-est qui lui a donné l’idée de se lancer dans l’aventure de… la plancha glacée. La machine ressemble à une plancha pour grillades, sauf qu’elle ne diffuse pas de la chaleur mais du froid et permet de concocter soi-même en un tour de main des glaces à base de fruits frais. Nicolas Dauphin-Moulin, 22 ans, en 3e année de licence de sciences de gestion à l’IAE, compte bien la faire produire et la commercialiser dans l’Hexagone. « Je voulais la miniaturiser tout de suite pour la proposer aux particuliers, explique-t-il. Mais je me heurte à des problèmes techniques. Dans un premier temps, je vais la commercialiser auprès des professionnels ».

Image137. PIERRE GARDAIS, 20 ANS
Une plateforme de mise en relation entre entreprises et youtubeurs. Digital Cast, c’est le projet sur lequel travaille Pierre Gardais, 20 ans, en deuxième année à l’IUT gestion des entreprises et des administrations (GEA), avec trois autres associés. Cette nouvelle interface devra permettre « aux entreprises de contacter directement les youtubeurs qui les intéressent pour des partenariats (placement de produits, événements sponsorisés, etc.) ». L’équipe de Digital Cast interroge actuellement youtubeurs et sociétés afin de peaufiner les fonctionnalités de cette nouvelle plateforme qui doit être lancée en 2016.

8. JÉRÉMY CIEPIELEWSKI, 22 ANS
Il lance un festival de cinéma à Tours, le Good Old Film Festival, programmé pour septembre 2016 durant une semaine et un jour. Le concept ? « Faire revivre la pellicule cinéma et la photo argentique », décrit Jérémy Ciepielewski, 22 ans, diplômé de l’école de management de Tours. Avec son association Les Compères Production (qui doit se transformer en SCOP), le jeune fan des salles obscures a déjà produit deux courts-métrages et s’apprête à en sortir un troisième qui servira à la promotion de la manifestation. L’association, qui va également travailler avec United Photographs, vient d’obtenir le label Rayon Frais et a déjà conclu un partenariat avec les Studio.

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Image99. PIERRE SEIGNE, 24 ANS
Un nouveau site e-commerce de vin, avec possibilité de vente au détail ou sous forme d’abonnement : c’est le projet Wine & Box porté par Pierre Seigne, 24 ans, diplômé d’un master 2 en entreprenariat de l’IAE de Tours. La nouveauté dans ce secteur « où la concurrence est féroce », dixit le jeune entrepreneur ? Quatre abonnements possibles – dont un de soutien aux producteurs – avec des sélections de vin concoctées par le sommelier multi récompensé Henri Chapon, la création d’une communauté autour du vin et la mise en place algorithmes permettant à chaque client de trouver le vin idéal pour chaque dégustation. Lancement du site en avril-mai.

10. GHITA MARCHOUDI ET AMEL DJAOUD, 24 ET 25 ANS
Un site internet qui permettra aux baroudeurs de louer des véhicules à des particuliers, où ils pourront dormir le temps de leurs road-trip. « Campings-cars, vans ou voitures, tous les types de véhicules que l’on pourra aménager pourront être loués », détaille Ghita Marchoudi, 24 ans, diplômé d’un master 1 en management de l’IAE de Tours, qui a lancé AdVanTrip avec Amel Djaoud, 25 ans, diplômée en économie. Les deux jeunes femmes, amoureuses des voyages nez au vent, fignolent leur étude de marché et vont attaquer la phase marketing et commerciale de leur projet.

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Par Jeanne Beutter et Flore Mabilleau

>> En savoir plus : Pour devenir étudiant entrepreneur contacter pole.entrepreneuriat@univ-tours.fr

Etudes : jamais trop tard pour se réorienter

Non, non, ne désespérez pas, ne pleurez pas : il n’est jamais trop tard pour se réorienter. D’ailleurs, il y a le Forum de l’orientation ce week-end.

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Pas simple de savoir que faire de sa vie à 18 ans… En première année de licence (L1), vous avez vraiment l’impression de vous être planté de filière ? Sachez que plusieurs voies de réorientation sont possibles. Et certaines dès maintenant. Les étudiants de L1 qui ont constitué leur dossier pourront changer de filière dès le second semestre. Certains IUT et BTS proposent même des rentrées décalées.
Le principe ? Dès le mois de février, vous intégrez un programme intensif qui vous permet de rejoindre la deuxième année en septembre.

À Tours, deux sections proposent cette formule : le DUT génie électrique et informatique industrielle et le DUT gestion des entreprises et administrations. Le parcours à l’université n’est pas un long fleuve tranquille. C’est pourquoi la MOIP – Maison de l’orientation et de l’insertion professionnelle – accompagne les étudiants dans leur projet de réorientation : « Il ne faut pas hésiter à venir nous voir. Nous pouvons trouver des solutions adaptées à chaque situation », souligne Carole Peyre à la MOIP. Et pour se remotiver, pourquoi pas, également, faire un petit tour au Forum de l’orientation ce week-end ?

N.P.

> univ-tours.fr/moip 02 47 36 81 70

> Forum : 15 et 16 janvier de 9 h à 17 h au Parc des expositions

N.P.

Horoscope WTF spécial 2016 !

Paix, bonheur, joie, chance, licornes et aqua-poney : l’année 2016 sera merveilleuse pour tout le monde. Ou pas. On a enchaîné l’astrologue tmv au fond de la cave afin qu’il concocte un horoscope spécial. Votre destin est entre vos mains. Ou les siennes, on ne sait plus…

horoscope wtf

BÉLIER

Pour les célib’ seuls au monde : Essayez le style Cupidon. Mettez-vous tout(e) nu(e) et baladez-vous avec un arc et des flèches. (PS : tmv ne paie pas les cautions en cas de prison)
Pour les couples gnan-gnan trop choupinous : Tremper n’est pas tromper.
Le mois qui sent mauvais : Décembre. Vous ressemblerez à un gros lombric velu. Ce qui n’est pas forcément super chouette.
Votre mission si vous l’acceptez (sinon tant pis) : Continuer votre méthode imparable. Si l’horoscope tmv va dans votre sens, sortez un « mais ouaiiis, c’est trop moi, ça ». Et quand ça vous contrarie, dites votre plus beau « pff, c’est n’importe quoi de toute façon, je vais leur envoyer un mail d’insulte ».
La personnalité du même signe que vous à copier : Gad Elmaleh. Foutez votre carrière en l’air : posez à côté de Kev Adams.
Ce qui ne changera pas en 2016 : Les rhododendrons seront toujours précoces.
Le proverbe à méditer toute l’année : « Le malheur des nains fait le bonheur des autres » (C’est Passe-Partout qui nous a dit ça, on croit)

TAUREAU

Pour les célib’ seuls au monde : Une cure de Maître Gims et de Booba trois fois par semaine. Vous verrez qu’il y a pire que le célibat dans la vie.
Pour les couples gnan-gnan trop choupinous : Saturne prédit un début d’année fertile. Profitez-en pour faire des petits vous. (pas trop quand même, car après, qui se farcit votre marmaille pendant les vacances, hein ?! C’est bibi !)
Le mois qui sent mauvais : Avril, quand Game of thrones reprendra. Dites adieu à votre vie sociale.
Votre mission si vous l’acceptez (sinon tant pis) : Devenez miss France. Faites fondre la couronne. Revendez-la et faites- vous un max de pognon. La personnalité du même signe que vous à copier : Faites comme Zaz. Chantez « C’n’est pas votre argent qui f’ra mon bonheur », mais ne crachez pas sur 40 000 € le concert de 30 minutes. Il ne faudrait pas pousser mémé dans les orties, tout de même. Pauvre mamie, va.
Ce qui ne changera pas en 2016 : Vos cornes.
Le proverbe à méditer toute l’année : « Eifersucht schließt eine tür und öffnet zwei. » (bah alors, on n’a pas de dictionnaire allemand ?)

GÉMEAUX

Pour les célib’ seuls au monde : Vous ramassez les râteaux à la pelle. Soyez malin(e), tentez les brouettes.
Pour les couples gnan-gnan trop choupinous : Bon maintenant, il va falloir penser à se bouger les fesses pour les tâches ménagères. Ce n’est pas toujours aux mêmes de le faire, pfouah ! (allez, maintenant, baston !!!)
Le mois qui sent mauvais : Juillet. Faire du naturisme devant la gare de Tours ne vous réussira pas. On vous aura prévenus…
Votre mission si vous l’acceptez (sinon tant pis) : Conquérir le monde. Comme tous les soirs, Minus.
La personnalité du même signe que vous à copier : Charles Aznavour. On ne sait pas ce que vous prenez, mais vous êtes increvable.
Ce qui ne changera pas en 2016 : Comme on dit, « qui trop embrasse, mal étreint ». Et biiiiiiiiiiim !
Le proverbe à méditer toute l’année : « Rien ne sert de sourire, il faut pourrir Adam » (Eve, qui avait forcé sur le whisky dans le jardin d’Eden.

Interlude : voici des chèvres qui crient comme des humains (oui, ben, hein)

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=nlYlNF30bVg[/youtube]

CANCER

Pour les célib’ seuls au monde : Draguez sur Tinder et Adopteunmec, ça vous fera les pieds. Sauf les unijambistes.
Pour les couples gnan-gnan trop choupinous : Comme disait l’auteur Maurice Chapelan, « le ramollissement du sexe durcit le coeur ». Débrouillez-vous avec ça.
Le mois qui sent mauvais : Septembre et novembre. Parce que d’après le magazine Marie Claire, « un élément pourra changer la donne provisoirement » côté coeur pendant ce moment là. Alors que durant la seconde quinzaine de mars, courant mai et/ou fin juin, vous « nagerez dans le bonheur ». Ouf !
Votre mission si vous l’acceptez (sinon tant pis) : Arrêter d’appeler votre ex dès que vous avez trois grammes dans chaque œil.
La personnalité du même signe que vous à copier : Tom Cruise. Votre religion dérange ? N’écoutez pas les rageux, sauvez le monde.
Ce qui ne changera pas en 2016 : Le mal de crâne du dimanche matin, parce que « non-mais-promis-c’était-la-dernière-foisque- je-buvais ».
Le proverbe à méditer toute l’année : « La sagesse est dans la tête et non dans la barbe » (proverbe ukrainien)

LION

Pour les célib’ seuls au monde : Vous jouirez (non, ne vous enflammez pas, lisez jusqu’au bout) d’un sex appeal hallucinant. Uranus jouera en votre faveur, même si ça ne veut rien dire.
Pour les couples gnan-gnan trop choupinous : Tel un pokémon, un(e) ex sauvage pourra apparaître.
Le mois qui sent mauvais : Tous. Les étoiles ont décidé de vous faire payer d’avoir spoilé le dernier Star Wars. Au fait, à la fin de Bambi, sa mère meurt. Et vlan, prenez ça, vous voyez ce que ça fait maintenant !
Votre mission si vous l’acceptez (sinon tant pis) : Conquérir le/la chéri(e) de votre boss, peu importe les conséquences. Mouahahahaaaaa…
La personnalité du même signe que vous à copier : Jennifer Lopez. Comme elle, vos fesses sont parfaites et font des envieux/ses, faites-les assurer.
Ce qui ne changera pas en 2016 : Tout aura toujours une fin, sauf les saucisses qui en auront toujours deux.
Le proverbe à méditer toute l’année : « Qui pisse contre le vent se rince les dents » (un visionnaire)

VIERGE

Pour les célib’ seuls au monde : Janvier, premier mois de l’année 2016 ? Additionnez 1 + 2016. Cela fait 2017. Nous sommes au XXIe siècle, donc 21 x 2017 = 42 357. Combinons donc les chiffres dont nous disposons : 4 + 2 + 3 + 5 + 7 = 21. Comme vous pouvez le constater, ça n’a pas de sens. Voilà.
Pour les couples gnan-gnan trop choupinous : Tout ira dans le meilleur des mondes jusqu’au 31 janvier. Ce qui est déjà pas mal, non ?
Le mois qui sent mauvais : Février. Augmentation des tarifs des péages, vacances pluvieuses et visite de la belle-mère. Dur.
Votre mission si vous l’acceptez (sinon tant pis) : Soyez un lémurien.
La personnalité du même signe que vous à copier : Ségolène Royal, parce que… euh… Oui, bon, on a la personnalité qu’on mérite hein.
Ce qui ne changera pas en 2016 : Le nombre impressionnant de textos que vous allez regretter d’avoir envoyé.
Le proverbe à méditer toute l’année : « Les poules d’en haut salissent celles d’en bas » (un dicton brésilien qui vous fera réfléchir)

BALANCE

Pour les célib’ seuls au monde : Vous sortirez avec un Scorpion ou un Sagittaire. Si vous êtes désespéré(e), tentez Taureau ou Bélier. Mais quel mauvais goût…
Pour les couples gnan-gnan trop choupinous : Saturne et Jupiter soutiennent le rythme frénétique de vos galipettes et vous faites des étincelles. Mais vos voisins ne le supportent pas. Donnez- leur un cours particulier.
Le mois qui sent mauvais : Mai. Car en changeant sept lettres à « mai », ça fait « pédoncule ». Et c’est un mot plutôt flippant, avouons-le.
Votre mission si vous l’acceptez (sinon tant pis) : Mettre un tee-shirt Johnny Hallyday à un concert de Serge Lama et provoquer une émeute.
La personnalité du même signe que vous à copier : Hulk ou Yoda. Le débat est tout vert (triple lol).
Ce qui ne changera pas en 2016 : Vos poils sur les bras. Mi-longs et bien dégagés des côtés.
Le proverbe à méditer toute l’année : « Ne te laisse pas lécher par qui peut t’avaler » (un proverbe béninois qui, décidément, nous intrigue fortement)

SCORPION

Pour les célib’ seuls au monde : Vous allez conclure d’ici peu. Vous verrez alors à quel point vous êtes mieux seul(e).
Pour les couples gnangnan trop choupinous : Pimentez votre vie de couple. Faites l’amour dans du Tabasco.
Le mois qui sent mauvais : Juillet. Ce moment magique où vous ressortirez votre maillot de bain.
Votre mission si vous l’acceptez (sinon tant pis) : Changer l’eau en vin. De quoi en mettre plein la vue à vos potes et à Jésus.
La personnalité du même signe que vous à copier : David Guetta. Piquez la musique des autres, levez les bras pendant votre concert et faites-vous un paquet d’argent. N’oubliez pas votre chignon.
Ce qui ne changera pas en 2016 : Si vous êtes né(e) une année bisextile, vingt-quatre de vos amis Facebook ne vous aiment pas vraiment. Ne cherchez aucune logique là-dedans, on a raison, c’est tout.
Le proverbe à méditer toute l’année : « Bague au doigt, corde au cou » (proverbe québécois qui file la patate)

SAGITTAIRE

Pour les célib’ seuls au monde : Pluton vous conseille d’arrêter de faire le/la difficile. Prenez ce qui vient : hommes, femmes, chaises, caribous…
Pour les couples gnangnan trop choupinous : Invitez une tierce personne dans votre couple. Roh, allez, faites pas les jaloux(ses), pff…
Le mois qui sent mauvais : Mai. À force de faire les ponts, vous allez tomber.
Votre mission si vous l’acceptez (sinon tant pis) : Cesser de ponctuer vos SMS par un point, ce qui – d’après une étude de l’université de Binghamton – vous ferait passer pour quelqu’un de cruel, antipathique et hypocrite.
La personnalité du même signe que vous à copier : Jacques Chirac. Quand on vous agace, lancez comme lui cette phrase hautement philosophique : « ça m’en touche une, sans faire bouger l’autre. »
Ce qui ne changera pas en 2016 : Votre amour – que dis-je, votre idôlatrie – pour le Nutella®.
Le proverbe à méditer toute l’année : « J’ai l’impression qu’il y a des haltères qui sortent de sa bouche, car tout ce qui sort, c’est lourd ! » (Moundir, poète de Koh-lanta)

CAPRICORNE

Pour les célib’ seuls au monde : Évitez de draguer les prénoms suivants : Delphine, Thomas, Enzo, Marcelline, Clara, Morgane, Jasper, Jonathan et BGLoverDu37@hotmail.fr
Pour les couples gnan-gnan trop choupinous : Troquez votre copain/copine contre un an d’abonnement à Cheval Magazine.
Le mois qui sent mauvais : Janvier. Parce que Pluton posera quelques petits pièges sur votre chemin (un piège à rats, un trou, votre belle-mère, votre ex de 4e, une pizza mais avec anchois).
Votre mission si vous l’acceptez (sinon tant pis) : Trouver Ornicar. Parce qu’on a beau le chercher, on le trouve pas le saligaud.
La personnalité du même signe que vous à copier : Jésus. Vous changez votre eau en vin et marchez sur l’eau. Mais finissez toujours écroulé dans un coin ou par couler.
Ce qui ne changera pas en 2016 : La nuit, les chats seront toujours gris. Du coup, vous ne retrouverez plus le vôtre.
Le proverbe à méditer toute l’année : « L’eau chaude n’oublie pas qu’elle a été froide » (proverbe haoussa)

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VERSEAU

Pour les célib’ seuls au monde : Promis, cette année, sur un malentendu, ça va vraiment marcher.
Pour les couples gnan-gnan trop choupinous : 2016 année de la… fraise. Hop, ça vous apprendra à être un couple de gros dégoûtants. Non, mais !
Le mois qui sent mauvais : Septembre, puisque c’est le mois des Journées du patrimoine. Et franchement, votre beaupère n’apprécie plus d’être visité.
Votre mission si vous l’acceptez (sinon tant pis) : D’après l’American chemical society, la tequila serait efficace pour maigrir, grâce au sucre qu’elle contient, l’agave. Vous savez donc ce qu’il vous reste à faire…
La personnalité du même signe que vous à copier : Giscard d’Estaing. Coquinou, filou et sexynou.
Ce qui ne changera pas en 2016 : Vous ne saurez toujours pas si votre ex vous aime toujours en envoyant PIGEON au 6 12 12.
Le proverbe à méditer toute l’année : « Un homme laid ne doit pas reprocher au miroir d’être de travers » (proverbe chinois)

POISSON

Pour les célib’ seuls au monde : D’après une étude de l’université de Bâle, la vie en couple ferait prendre du poids (environ deux kilos). Ne changez rien.
Pour les couples gnan-gnan trop choupinous : D’après une étude (oui, encore) de retrevo.com, pour 35 % des gens, la première activité après avoir fait l’amour est de se rendre sur Facebook ou Twitter. Lâchez les réseaux sociaux, « likez » plutôt votre coït.
Le mois qui sent mauvais : Août, parce que ça rime avec croûte.
Votre mission si vous l’acceptez (sinon tant pis) : Apprendre le nom de toutes les provinces d’Ouzbékistan, histoire de briller en société.
La personnalité du même signe que vous à copier : Bruce Willis qui a la classe même en marcel blanc, adore péter des tronches et sauver le monde. Rendez- vous utile, bon sang.
Ce qui ne changera pas en 2016 : On sera toujours en 2016 (voilà, ça vous apprendra à vouloir faire confiance à un horoscope).
Le proverbe à méditer toute l’année : « Traverse la rivière avant de te moquer du crocodile » (proverbe ivoirien)

Sur le web : les 10 Tourangeaux à suivre en 2016

Pour le magazine Influencia, spécialisé dans l’analyse des courants de société, « Le blogueur en tant que tel n’existe plus. Il est désormais tout autant un twittos, un instagrammeur, un youtubeur… ». Cette nouvelle bête digitale polymorphe est difficile à classer. La rédac a épluché le web et déniché 10 Tourangeaux qui égayent la Toile, chacun dans leur style.

Capture

1. BRYAN BERGOUGNOUX : Le capitaine du Tours FC relaye les fans, poste des photos des rencontres, des petits moments de sa vie perso et des clins d’oeil à sa ville de coeur, Lyon. On ne lui en veut pas, parce que son compte est sympa et qu’il essaye de doser au mieux le délicat équilibre pro/perso exigé d’un compte Twitter. Et c’est assez réussi, ses gazouillis touchent même des néophytes du foot.
@BryanSupaberg

2. JM37000 : Déjà bien connu sur Twitter (46 000 tweets postés, plus de 1 000 abonnés), JM est l’un des rares Tourangeaux présents sur Périscope, le nouveau réseau social qui permet de poster en temps réel des films. JM est un twittos, qui cause à tout le monde et est toujours prêt à partager une info. C’est surtout un expert ès bières et vins, qui présente tous ses coups de coeur et n’hésite pas à dénoncer les arnaques.
@jm37000

3. JEAN-PATRICK GILLE : Le député et conseiller municipal est un twitto suractif et avec le retour de la gauche en Touraine, on peut s’attendre à pas mal d’interventions cette année. À suivre pour ses réactions poivrées à tous les événements politiques, locaux et nationaux et, bien sûr, ses dossiers de député, comme celui sur les intermittents.
@jp_gille

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4. LA BIBLIOTHÈQUE DE TOURS : On avait dit « pas de compte institutionnel », oui, mais c’est la première bibliothèque municipale de France à plonger sur Instagram en ouvrant son compte fin 2015, alors elle mérite bien une entorse. Amoureux des livres anciens, des gravures et du patrimoine, les archives de la Bibliothèque centrale vont vous faire rêver.
instagram.com/bibtours_patrimoine

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5. NOTA BENE : Pourquoi tous les empereurs romains s’appellent César, comme la salade ? Benjamin, dit Benabarbe s’amuse avec l’Histoire. Humour, passion et professionnalisme, un cocktail gagnant déjà récompensé par 230 000 abonnés et une participation à la première édition de Vidéo City Paris, le salon des youtubeurs les plus influents. Génial pour découvrir les dessous de l’Histoire et remettre à jour certaines notions. (Rappelez-vous, on en avait parlé ICI dans tmv)
youtube.com/user/notabenemovies

Captéure

6. LES BLOGUEUSES DE TOURS : Elles ont ouvert une page commune en 2015. Chaque semaine, elles y relaient les articles des 35 blogueuses mode, beauté, cuisine ou lifestyle de l’agglo. Les bons plans, les opérations cadeaux, les ouvertures des nouvelles boutiques, c’est aussi là que ça se passe. Et elles organisent deux vide-dressings par an. Des blogs vraiment sympas, qui ont gardé chacun leur ton propre.
facebook.com/LesBlogueusesdeTours

7. NOTRE CARNET D’AVENTURES : Son originalité ? Un blog à 4 mains, tenu par Anthony et Noémie. Ils se sont jetés dans l’aventure bloguesque avec toute leur énergie… et ça se voit. Le design est chouette, les articles sont variés. Les textes sont simples et efficaces, les photos sont de plus en plus belles. Un blog bien calibré.
notrecarnetdaventures.com

8. MADEMOISELLE MAEVE : Mademoiselle Maeve est adorable, elle lit des livres, et elle en lit beaucoup, elle les avale comme d’autres gobent les fraises Tagada. Check list, polar, romans fantastiques, historiques ou contemporains, elle pioche dans tous les genres sans a priori. Le blog à consulter pour sortir de sa zone de confort littéraire.
mademoisellemaeve.wordpress.com

9. DANS MA BOÎTE : Pauline a la bonne idée d’adapter plein de recettes en mode vegan. Renoncer au lactose ou aux oeufs sans sacrifier sa gourmandise, c’est possible et elle le prouve. Elle a classé toutes ses recettes sur un onglet : hyper pratique. En prime, Pauline fait de petites vidéos rigolotes. Et bien sûr, elle a un compte Instagram.
dans-ma-boite.blogspot.fr

10. PROJET TOURS : Le nom annonce bien le programme. Sandrine Samii, responsable de la communication du TEDx de Tours, parle de notre ville chérie. Elle la photographie aussi, au fil de ses envies et des moments. À découvrir en images sur instagram.com/projettours/ et via de jolis portraits de Tourangeaux sur son blog :
projettours.com

Mistress America : comédie survitaminée

Noah Baumbach et sa Muse, Greta Gerwig, sont de retour pour une comédie aux accents alleniens.

Mistress America

Comme pour son précédent Frances Ha, Noah Baumbach a cherché à centrer son film sur un personnage féminin au tempérament fort. Comme pour Frances Ha, toujours, le réalisateur a voulu mette au premier plan sa compagne, sa muse, son actrice fétiche : Greta Gerwig. Elle y joue Brooke, une trentenaire new-yorkaise pure et dure – concentré de folie, d’extravagance et de je-m’en-foutisme – qui va accueillir sa future demi-soeur Tracy, petite étudiante plutôt paumée et qui débarque dans la ville.

Brillante comédie aux thèmes multiples (l’identité, la solitude, les rêves et envies), ce Mistress America survolté fait parfois penser à Woody Allen. Pour sa façon de faire de New York un véritable protagoniste. Pour sa manière de filmer des personnages urbains et balancer les répliques savoureuses en cascade.
Ça va d’ailleurs très vite. Parfois trop, peut-être. Dans un déluge d’énergie, Mistress America ne s’arrête jamais. Impulsif et foufou, à l’instar de Greta Gerwig, véritable attraction du film. Face à elle, exquise et détestable, il y a la gentillette Lola Kirke. La jeune comédienne, relativement peu connue du public, est une révélation.

Autour des deux femmes gravite une galerie de personnages délicieux (l’ex-meilleure amie et son mari barré, l’intello mou et son amoureuse jalouse névrosée…) qui prendront toute leur saveur dans une séquence surréaliste, un feu d’artifice burlesque et hilarant. Au final, Noah Baumbach accouche d’une fable sur la fin des rêves de jeunesse, aux accents de Nouvelle Vague. C’est drôle et théâtral. Et surtout, c’est un joyeux bazar.

Comédie (USA) de Noah Baumbach.Durée : 1 h 24. Avec : Greta Gerwig, Lola Kirke, Matthew Shear, Heather Lind…
NOTE : 3/5

 [youtube]https://www.youtube.com/watch?v=cjPWrbavKCU[/youtube]

Citiz : ça cale à Tours

L’année commence mal pour Citiz : le réseau d’autopartage doit supprimer une autre station à Tours et licencier un salarié.

citiz

La fin d’année 2015 a été compliquée pour Citiz, le réseau d’autopartage qui permet de louer à la carte un véhicule. Présent à Tours depuis 2012, Citiz connaît des difficultés malgré ses 250 abonnés, ce qui a conduit à une baisse du chiffre d’affaires de 15 000 €.

Résultat ? La suppression de la station de la Tranchée (quelques mois seulement après celle des Deux-Lions) et le licenciement économique du seul salarié de l’antenne tourangelle… Un coup dur, d’autant que l’accompagnement financier de Tour(s) plus cessera en 2016.
Mais Nicolas Guenro, directeur de la Scic Autopartage Tours-Centre (qui gère le réseau tourangeau) ne désespère pas. « Nous ne voulions pas arrêter ce service, alors que certains adhérents se sont séparés de leur véhicule parce que Citiz arrivait », a-t-il souligné. Donc place aux économies. Avec six stations et dix véhicules, Citiz retrouve désormais l’offre de ses débuts. « Nous devons faire le dos rond pour arriver à l’équilibre en 2016 », a précisé Nicolas Guenro. Un nouveau départ ?

> Infos sur tours.citiz.coop ou au 06 27 75 06 29.

Culture, web et tendance #11 (spécial Star Wars)

Pour nos chroniques culture de la semaine, c’est bien évidemment du Spécial Star Wars ! BD, livres ou encore jeu vidéo : suivez le guide.

PAUSE_ECRANS_LIVRELE LIVRE
JE SUIS TON PÈRE
Mettre en parallèle Star Wars et l’histoire de l’Amérique, voire de la société occidentale en général : c’est le pari cassegueule mais diablement réussi de ce Je Suis ton père. Sorti chez Naive livres, cet essai signé de l’historien Thomas Snégaroff est une franche réussite, un passionnant regard sur la culture politique américaine. Sans être ronflant, l’auteur parvient à captiver et raconter comment une nation démocratique peut évoluer vers un « côté obscur ». Piochant aussi bien dans la première trilogie que dans les épisodes plus récents, Snégaroff sort le film culte de la science-fiction et lui offre un regard politique et contemporain. Aussi brillant qu’intéressant. A.G.

LE JEU VIDÉOImage11
STAR WARS : BATTLEFRONT
Vous rêvez d’incarner les personnages mythiques de Star Wars ou de jouer du canon laser à bord d’un légendaire X-Wing ? Alors n’hésitez pas, Star Wars : Battlefront est fait pour vous ! Fidèle à l’esprit de la saga de Lucas, ce FPS familial, porté par des graphismes et une bande-son de folie, vous propose de vous battre du côté de la République ou de l’Empire dans une multitude de parties multijoueurs. Vous pouvez également relever toutes sortes de défis palpitants en solo, en écran partagé ou en coopération en ligne. Bref, difficile de passer à côté si vous êtes du bon côté de la Force.
> Electronic Arts, + 16 ans, Xbox One, de 60 à 70 €.
L. Soon

LE DOCU
STAR WARS – LES ORIGINES DE LA SAGA
Il reste sans doute l’un des meilleurs documentaires sur la saga. Signé Kevin Burns et diffusé notamment par Arte, ces 90 minutes passionnantes font le lien entre l’histoire du film et ses influences : de la mythologie grecque, aux légendes des chevaliers de la Table Ronde, en passant par les valeurs politiques, spirituelles et des travaux anthropologiques : le docu s’appuie sur des extraits des films et fait appel aux différents réalisateurs qui se sont succédé aux commandes de ce gros vaisseau surpuissant qu’est devenu le désormais culte Star Wars.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=Giu6-xlng_g[/youtube]

PAUSE_ECRANS_EXTENSIONSUR LE NET
EXTENSION ANTI-STAR WARS
Deux petits malins, Alex Jumasev et Max al Farakh ont eu l’idée de créer une extension sur Google Chrome pour éviter de se faire spoiler le prochain Star Wars. Le principe ? Une fois installé, ce petit module recherche automatiquement la moindre mention de Star Wars sur une page web. Si le fameux titre est mentionné, une alerte est lancée et crie « nooooo ». Cette fonction est baptisée « Star Wars Spoiler Blocker » (pour les intéressé(e)s) et, ô magie, servira aussi à celles et ceux qui en ont simplement marre de voir Star Wars écrit partout sur Internet (et dans tmv, désolé mouahaha).

SUR LE WEB
LA VIE RÊVÉE DES STORMTROOPERS
L’artiste Darryll Jones ne s’arrête jamais : cela fait des mois et des mois que ce photographe propose des clichés intégrant les Stormtroopers (célèbres soldats de La Guerre des étoiles) dans le monde réel. Parfait pour les observer en train de balayer, boire le café, faire du kayak ou encore en balade en amoureux.
PAUSE_ECRANS_WEB

PAUSE_ECRANS_BDLA BD
LES OPUS PANINI COMICS
De nombreux éditeurs de BD se disputent depuis des années la très rentable franchise Star Wars. Au milieu du flot ininterrompu de comics, Panini Comics se distingue avec deux opus qui méritent que l’on s’y attarde. Le premier autour de Dark Vador, personnage emblématique de la saga, et surtout ce « Skywalker passe à l’attaque » où le duo Jason Aaron (scénario) et John Cassaday (dessin) fait des merveilles. La qualité du dessin est au rendez-vous (ce qui n’est pas toujours le cas) et les scénarios tiennent la route (au milieu d’un univers de nullités). Bref deux ouvrages qui vous donneront la force et à savourer vraiment pour mettre un peu de bulles au milieu de l ‘espace. Hervé Bourit Star Wars vous est complètement inconnu ? Vous n’y comprenez pas grand-chose ? Le Monde a publié une petite vidéo toute mignonne et explicative de la saga mythique. Un résumé de la double trilogie en plusieurs chapitres, intitulée « En 10 minutes, Star Wars tu comprendras ». > À voir sur https://dg7k.net/zl3kf

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Le nombre de jours sans se doucher que vont passer des dizaines de fans qui ont déjà commencé à faire la queue devant le cinéma Chinese Theater d’Hollywood : ces fans se sont installés le 5 décembre pour camper et être parmi les premiers à voir le nouveau Star Wars qui sortira le 18 décembre aux États- Unis.

Au lycée Vaucanson, la COP21 bat son plein

C’est ce jeudi 17 décembre qu’aura lieu une simulation de la COP21 au lycée Vaucanson à Tours-Nord. Pour faire comme les grands (en mieux ?).

COP21

Devenir des mini-experts du climat. Voilà le défi relevé cette année par des jeunes du lycée Vaucanson, à Tours-Nord. Dans le cadre du projet Les changements climatiques, et après ?, la classe de Seconde 504 travaille depuis le mois de septembre sur ces questions. Des actions menées toute l’année, comme la Fête de la science ou la visite du Train du climat.

En point d’orgue, l’organisation d’une simulation de COP21 dans l’établissement. Ici, il n’y aura pas 195, mais 16 pays participants, qui présenteront leurs engagements pour tenter de contenir l’augmentation de la température en dessous de deux degrés. Chine, France, Brésil, Ethiopie…
« Nous avons sélectionné les pays selon leur niveau de développement et leur localisation géographique. La simulation se déroulera en trois rounds, entrecoupés de présentations des activités liées au projet. Chaque pays sera représenté par un binôme d’élèves », explique Anne Blin, professeure d’Histoire-géographie. La France, pays d’accueil, ouvrira la conférence. Pour les jeunes experts, c’est un peu l’angoisse… Il faut dire que le challenge est de taille. Et pour cause : il faut faire un vrai discours, ni trop long ni trop court, en trois minutes chrono. Dont une partie devra être en anglais.

Pour se préparer, ils ont recherché des informations au CDI. Connaître le niveau de développement du pays, ses particularités, sa position dans les instances internationales… En cours de français, les lycéens ont aussi travaillé sur des repères grammaticaux ou la manière de s’exprimer à l’oral. Tous les professeurs de la classe sont associés à ce projet, qui s’inscrit dans les enseignements au programme et s’intègre dans l’Agenda 21 du lycée (lire ci-contre). « Un projet fédérateur, pour les élèves comme pour les enseignants », estime Anne Blin.
Dix jours avant leur COP, lundi 7 décembre, les lycéens s’entraînent devant deux de leurs enseignantes. Debout au tableau, Eliot et Agathe, mini-experts français, lisent leur discours d’accueil. Le temps passe moins vite que prévu : en une minute, ils ont déjà fait le tour de la question. « Votre rythme est trop rapide, et le ton monotone. C’est lié à votre écriture. Nous allons retravailler les phrases pour qu’elles soient plus percutantes », annonce Claire Tastet, professeure de français. Anne Blin, elle, se concentre sur le contenu : vérifier que le propos soit étayé et que les engagements soient réalistes. « Bien sûr, on peut exagérer un peu, jouer un rôle, mais il faut rester dans les orientations décidées par le pays. » Aurélie et Doryan sont les mini-experts envoyés par les États- Unis. Leur déclaration, bien aboutie, se termine à deux voix : « Il n’y a pas de planète B, merci et vive notre planète ! »

Reportage de Nathalie Picard

> Pour retrouver d’autres initiatives locales COP21, suivez le lien !

Fréro Delavega : portrait chinois !

Leur nouvel album, Des ombres et des lumières, est déjà certifié disque de platine et cartonne. Tmv a rencontré les Fréro Delavega et les a soumis au machiavélique test du portrait chinois. Un passage à la casserole avant leur concert du 17 mars au Parc des expos à Tours.

NEWS_DELAVEGASI VOUS ÉTIEZ UN ANIMAL

Florian : Je serais un singe, parce que c’est habile, ça vit dans les arbres et c’est ultra intelligent. Mais j’aurais pu choisir le dauphin aussi, avec les mêmes caractéristiques mais pour vivre dans l’eau.
Jérémy : Le lion c’est bien, mais c’est un peu égoïste comme envie. Il reste assis par terre à attendre qu’on lui amène sa nourriture. Mais pourquoi pas un oiseau sinon, j’aimerais bien voler.

SI TU ÉTAIS UN PAYS

Florian : Le monde. On est en 2015, on n’a plus besoin de se diviser et de se dire qu’on vient d’un pays ou d’un autre. J’aimerais découvrir tous les pays, toutes les cultures m’intéressent. J’aimerais être un mix de tout ça. SI VOUS ÉTIEZ UNE PLANTE Florian : Une plante de marijuana ? Non… parce qu’on me fumerait ! Non, plutôt du mimosa, l’odeur que cette plante dégage est fabuleuse.
Jérémy : Je n’aime pas trop les fleurs, je ne suis pas forcément fan de l’odeur. Du coup je serais plutôt comme les oiseaux du paradis, magnifiques mais inodores.

SI VOUS ÉTIEZ UNE OEUVRE D’ART

Florian : Je ne suis pas un grand connaisseur d’art. Je crois que j’aimerais être une belle chanson qui a traversé les siècles, immortelle.
Jérémy : Moi je serais les pyramides parce que je me suis toujours demandé comment ils avaient fait. Ça sent la triche, ils n’ont pas pu porter des pierres aussi lourdes (rires).

SI VOUS ÉTIEZ UN SPORT

Florian : L’escalade en milieu naturel. Je n’en ai jamais fait, mais j’en ai vu récemment et ça m’a donné envie. Tu es seul, avec toi-même, face à une montagne. Génial.
Jérémy : Moi, ce serait le base jump. En ce moment je passe mon brevet de saut en parachute. Je dois faire 15 sauts et j’en ai déjà fait 7. À chaque fois que je me retrouve dans la nature, sur de grandes hauteurs, je me dis que j’ai vraiment envie de sauter.

SI TU ÉTAIS UN PLAT

Florian : Rien de compliqué, surtout pas des choses où on a voulu faire trop bon avec trop beau et où finalement ça ne marche pas. Moi j’aime bien la tarte à l’oignon de ma mère.
Jérémy : Moi aussi ce serait un plat de ma mère, mais impossible d’en choisir un. Elle n’a pas de spécialité, elle varie selon ses humeurs.

SI TU ÉTAIS UN SURNOM RIDICULE

Jérémy : Moi ce serait Chinito. Ça veut dire petit chinois.
Florian : Chancho. En Amérique du sud ça veut dire cochon (rires).

SI VOUS ÉTIEZ UN STYLE DE MUSIQUE

Florian : Le reggae, parce que ça me donne le sourire. C’est une musique avec laquelle je peux me réveiller, m’endormir, sur laquelle je peux danser. Je trouve ça bien fait et tellement dur.
Jérémy : Moi ce serait la bossa nova, parce que depuis tout petit j’entends ça et ça me met de bonne humeur.

Par Julia Mariton

>>Fréro Delavega, le 17 MARS au Parc des expos de Tours.
Infos sur le site tours-evenements 

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Transports et mobilités : Tours, palme d’or

Tours a obtenu la première place pour la performance de son réseau de transport. Justifié ?

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Le 24e Palmarès des mobilités a attribué la première place à la Ville de Tours. Cette palme d’or a été remise au vice-président de Tour(s)Plus, Jean-Gérard Paumier, chargé des transports. Ce classement a été réalisé par le magazine Ville, rail et transports.

« Les Français sont prêts à changer leurs habitudes de déplacements nous apprend l’observatoire de la mobilité mis en place par l’UTP. A l’heure de la COP21, c’est une bonne nouvelle. Les autorités organisatrices, qui cherchent à rendre leurs transports publics plus attractifs, avaient sans doute déjà perçu cette tendance sur le terrain. Les collectivités que nous récompensons cette année (Tours se place devant Nantes et Dijon, ndlr) ont toutes mis en oeuvre des politiques très volontaristes de ce point de vue-là. Elles se sont souvent engagées dans des démarches d’expérimentation de matériels moins polluants », indique Ville, rail et transports.

Le classement a été réalisé grâce aux chiffres recueillis par l’Union des transports publics qui recense les performances des plus grands réseaux de France.

Critères pris en compte pour prouver que Tours méritait la première place côté transports ? Voyages par habitant et par kilomètre, évolution de l’offre et du trafic, kilomètres par salariés, ou encore taux de couverture et leurs évolutions et vitesse d’exploitation des bus.

D’après le site, Tours a bénéficié des « effets de l’arrivée du tramway » et a su profiter de l’occasion « pour réorganiser de fond en comble leur réseau, lancer des niveaux différents de services et remodeler le tissu urbain ».

Alors, selon vous, est-elle méritée cette première place ? Le réseau de transports est-il perfectible à Tours ?

Sur 97.4 FM, la jeunesse sur les ondes

C’est le moment d’allumer votre poste : la Raj, radio animation jeunesse, émet jusqu’au 19 décembre. La parole est aux jeunes du val de l’Indre. Reportage au collège de Cormery.

« Hello, bienvenue sur la Raj, la radio animation jeunesse, sur le 97.4 FM. Aujourd’hui, on va parler de sexe », lance Abdelhakim, un micro orange à la main. Très à l’aise, le collégien n’en est pas à sa première émission, et ça s’entend. Avec trois copains, Clément, Justine et Nicolas, il profite de la pause déjeuner pour enregistrer une émission de radio. Le studio ? C’est la caravane de la Raj. Postée dans un coin de la cour du collège Alcuin de Cormery, elle ne passe pas inaperçue. Et surtout, elle ne désemplit pas.
L’initiative originale lancée l’année dernière par la communauté de communes du Val de l’Indre (CCVI) est un vrai succès. « Au service jeunesse, ça faisait plusieurs années qu’on montait ponctuellement des animations radio. Là, on a décidé de lancer une vraie radio, avec un nom, un site Internet, des lieux d’enregistrement et des périodes d’émission sur les ondes. Pour désacraliser un peu la radio. Montrer que ce n’est pas cher et accessible à tous », raconte Benoît Bourbon, animateur jeunesse à la CCVI. D’où l’idée de se doter d’un outil itinérant pour se poser sur la place du village, dans la cour d’un collège, et venir à la rencontre du public : des jeunes, bien sûr, mais aussi des habitants, des associations ou des élus locaux.
« Il nous fallait un lieu fun. La caravane, on l’a pensée et aménagée avec les jeunes », poursuit l’animateur. Sur la carrosserie, des graffitis multicolores sont partiellement recouverts d’une énorme inscription : « Info jeunesse exprime-toi ». Les quatre collégiens présents ce midi-là l’ont prise au mot ! Même quand il s’agit de parler de sexualité. À l’intérieur, ils sont bien installés, assis sur la banquette à fleurs orange des années 70. Dans cet espace exigu, le studio d’enregistrement est forcément sommaire : un ordinateur portable, une petite table de mixage et cinq micros suffisent.

Image2Première étape : préparer l’émission. Abdelhakim est volontaire pour prendre le rôle d’animateur. Ce grand brun aux lunettes noires raconte qu’il a déjà fait plein d’émissions, des directs même. Pas plus tard que la semaine dernière, il animait « Around the music », un direct sur l’histoire des courants musicaux. Pour les trois autres copains, cette émission est une première. Comme la dynamique Justine, bientôt 14 ans, qui n’a pas la langue dans sa poche : « Tu t’appelles Cauet, alors ? », dit-elle à Abdelhakim pour rigoler, en référence à l’animateur vedette de NRJ. « Non, ça sera plutôt Difool », répond l’intéressé du tac au tac. Le ton est donné.

Un peu de sérieux, quand même : « Vous avez choisi de parler de la sexualité chez les jeunes. Vous devez donc préparer différentes questions. L’animateur est là pour présenter l’émission et son contexte. Pensez aussi à l’intermède musical, qui coupera l’émission en deux parties. Pour vous lancer, ça peut être bien de vous appuyer sur ce que vous avez vu en cours d’éducation à la sexualité », conseille Benoît Bourbon. Car la Raj, c’est aussi un outil à vocation pédagogique. Les objectifs : valoriser les jeunes en leur permettant de s’exprimer à l’oral et d’être acteur de leur territoire, mais aussi créer un espace de débat public. « Sortir de l’écrit permet à ceux qui ont des difficultés de s’exprimer plus facilement. On propose ici un espace d’apprentissage, des mises en situation concrètes », estime l’animateur jeunesse. Ici, la parole est libérée. Si certains ont parfois du mal à énoncer des termes, Benoît les encourage : « On peut se dire les choses, utiliser les vrais mots, comme pénis ou vagin, plutôt que de parler d’appareil reproducteur. »

Silence dans la petite caravane, c’est le moment de commencer l’enregistrement. Après le lancement de l’émission, Abdelhakim, Benoît et Rémy Dougé, animateur jeunesse également, posent tour à tour des questions : qu’avez-vous appris au collège en cours d’éducation à la sexualité ? Avez-vous abordé la question des sentiments ? Qu’est-ce qui fait qu’à un moment, on se sent prêt ? Pourquoi a-t-on des rapports sexuels ? Comment imaginez-vous votre première fois ? Chacun, tour à tour, prend le micro pour donner son point de vue. À cette dernière question, Abdelhakim répond que pour lui, ce sera après le mariage : « Quand je serai bien avec ma femme. Pour des raisons religieuses, et aussi parce que je n’ai pas envie de jeter une fille comme une chaussette ! » Clément et Nicolas, eux, espèrent bien que ce sera avant 18 ans. Majeurs et puceaux, très peu pour eux… Quant à Justine, pour l’instant, elle a du mal à imaginer cette première fois. Des visions différentes, qui amènent les quatre jeunes à débattre entre eux.

C’est l’heure de la pause musicale, l’occasion pour Benoît de leur donner un petit conseil : « Pensez à vous observer, à vous écouter et à vous passer le micro, pour mieux répartir la parole. » Quelques minutes après, c’est reparti pour une dernière série de questions : quels sont les moyens de contraception ? Quels sont les maladies sexuellement transmissibles ? Comment peut-on les éviter ? Le Sida est sur toutes les lèvres. « Et vous en connaissez d’autres, des MST ? », interroge Benoît. « La rage, ça en fait partie, non ? », demande Abdelhakim. « Ah, non, la Raj, c’est la radio animation jeunesse ! » Grands éclats de rire.
L’enregistrement touche à sa fin. En animateur quasi professionnel, Abdelhakim clôture l’émission. Le retour de Justine sur sa grande première : « Moi, j’étais à l’aise, j’ai vraiment kiffé ! » Dernier conseil de Benoît avant que les quatre collégiens ne filent déjeuner : « Continuez d’apprendre sur la sexualité. Vous avez quelques bribes d’information, mais ce n’est qu’un début. Réfléchissez aux sentiments. Ne restez pas seuls avec vos peurs, parlez-en à des personnes de confiance autour de vous. » L’objectif des animateurs jeunesse est bien de créer des espaces où les ados se sentent en confiance, où ils peuvent se lâcher et parler de tout, même de sujets délicats. En tout cas, à la Raj, c’est mission accomplie.

Textes et photos : Nathalie Picard

EN SAVOIR PLUS :

>>sur Internet (diffusion permanente, boîte à outils, podcasts des émissions, radio collège) : radio.la-raj.fr

>>sur les ondes jusqu’au 19 décembre : 97.4 FM

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Cover Tours #2, le concert de la semaine

Une soirée concert géniale, où les groupes du coin reprennent des groupes connus à leur sauce. Sympa, non ? C’est vendredi, aux 3 O’ !

Et si on remettait les doigts dans la (re)prise ? L’an dernier, la structure tourangelle Leska Prod avait tenté une « soirée cover ». Le principe ? Prendre plusieurs groupes du coin, leur faire jouer des morceaux connus mais à mille lieues de leur style musical. Face au succès rencontré, Ludivine – la tête pensante du projet – lance la deuxième édition. « On continue à vouloir rassembler la scène tourangelle. Seule contrainte pour le groupe ? Il doit reprendre un artiste qui a la même initiale que lui ! », précise Ludivine.
Sympa, surtout quand on se dit que pour cette Cover Tours #2, Malakit (de la chanson pop avec un trio à cordes) va se lancer dans une reprise de… Mylène Farmer ! Pour le reste de la partition, c’est du sans-faute aussi : joueront à cette soirée Carry Her, Slap (qui reprendra du Stupeflip), Florent Collange, Sève Duo, ou encore The Viewers et Michael Todd (venu, lui, d’Oklahoma City) qui balanceront du Michael Jackson et du Taylor Swift à leur sauce !

Le petit bonus ? L’excellent Eddie Kaiser (folk) qui s’occupera de mettre l’ambiance pendant les changements de plateau.

> Le 11 décembre, dès 19 h 30 aux 3 Orfèvres.
Tarif : 5,50 € (préventes) ou 7 € (sur place).

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Dis-moi comment on fête Noël dans ton pays

#EPJTMV. Ah la magie de Noël ! L’esprit de la fête et du partage… À Tours, ville cosmopolite, les habitants originaires de contrées lointaines fêtent Noël un peu, beaucoup ou pas du tout ! Mélange des gastronomies, des coutumes et des traditions… Petit tour du monde.

Éthiopie, Sahgah, 31 ans. 
« Tous les chrétiens fêtent Noël en Ethiopie, c’est une fête très populaire où l’on invite toute notre famille et  nos voisins. Mais là-­bas, on le célèbre début janvier. Étant installée en France depuis un an, je vais fêter Noël  deux fois cette année : à la date française et à la date éthiopienne. »

Mali, Siaka, 27 ans. 
« À Bamako, on fête Noël entre jeunes. Le 24 au soir, je faisais des soirées dansantes jusqu’au bout de la  nuit. En fait, ça ressemble un peu à votre 31 décembre. Mais quand j’étais petit, je ne faisais rien de particulier  pour Noël. Depuis que je suis dans l’Hexagone, et que j’ai rencontré ma compagne qui est de Tours, je fête  Noël à la française. »

Earth_planetLiban, Rafic, 43 ans. 
« Au Liban, Noël est une fête extraordinaire que toutes les communautés célèbrent. Cela ressemble vraiment  à la France : il y a le sapin, les enfants ouvrent les cadeaux le 24 au soir et on fête Noël en famille avec un  grand repas le 25. »

Arabie Saoudite : Ahmed, 35 ans. 
« En Arabie Saoudite, on ne fête pas Noël mais l’Aïd, en été. On réunit toute la famille, on mange beaucoup  de gâteaux et on s’offre des cadeaux. Comme pour Noël, sauf qu’on ne boit pas. Je suis en France depuis  trois mois et pour Noël, je vais participer aux festivités car j’adore cette fête et cet état d’esprit de partage. »

Lituanie, Solveiga, 26 ans. 
« En Lituanie, Noël est une grande fête. Quelques jours avant le grand jour, on effectue un grand ménage car  tout doit être parfait. On mange 12 plats, un pour chaque mois. C’est une fête très familiale, on laisse une  assiette vide pour les membres de la famille décédés. On doit goûter à tout mais on ne boit pas d’alcool et on  ne mange pas de chocolats. En attendant le Père Noël, on endort les enfants avec du lait au pavot. On aime  aussi faire des prédictions en tirant des pailles : une longue signifie une longue vie, une courte un mariage  prochain. »

Albanie, Andi, 26 ans. 
« En Albanie, je faisais juste un repas en famille le 25. On ne s’offrait pas de cadeau, mais on installait quand  même un sapin en décembre. Dans mon pays, certains ne fêtent pas Noël, alors que les catholiques le fêtent  comme en France. Et puis, il y a des gens, comme ma famille, qui célèbrent Noël sans pour autant que ce soit  une grande fête. Je suis arrivé en France il y a six ans et je ne fais pas Noël, sauf si des amis me proposent  de sortir. »

Corée du Sud, Han Bi, 20 ans. 
« Chez nous, le 25 décembre est un jour férié depuis 1948 car les Américains ont importé cette tradition. Mais  c’est surtout une fête commerciale. En général, on offre des cadeaux aux enfants et on achète une bûche  pour le dessert. Cette année, en France, je partagerai une bûche de Noël avec mes amis. »

Algérie, Kader, 35 ans. 
« Avec ma femme, on fait un mélange de plats algériens et français pour le repas de Noël. L’important, c’est le  métissage. On le fait d’ailleurs toute l’année, car c’est ce que l’on veut transmettre à nos enfants. Noël, c’est  juste l’occasion de rappeler en plus les valeurs de solidarité et de partage. »

Australie, James, 21 ans. 
« En décembre nous fêtons Noël en t­-shirt et à la plage car c’est l’été, c’est un jour férié et la fin de l’année  scolaire. Même s’il fait chaud nous décorons quand même un sapin. Je passe le jour de Noël avec mes  proches. Une année dans la famille du côté maternelle, une autre, du côté paternel. Nous mangeons une  dinde, du pudding, des fruits de mer et… de bons barbecues. Nous nous offrons des cadeaux comme ici, mais  Noël est quand même moins grandiose en Australie. »

Marie, Chili, 21 ans. 
Noël au Chili c’est en plein été, du coup l’ambiance générale est un peu différente. Dans les centres  commerciaux, il y a de la fausse neige, des sapins, des calendriers de l’avent. En revanche, les vitrines sont  remplies de maillots de bains. Et comme en France, les Chiliens fêtent Noël en famille.

Aimie Faconnier, Camille Charpentier et Chloé Marriault

Un Tours-Paris moins cher qu’un Paris-Brest

#EPJTMV. 2 € l’aller-retour entre Tours et Paris en bus ? Vous n’y croyez pas ? Pourtant, c’est bien réel et nous l’avons testé pour vous. C’était long, mais rentable !

Image13RÉSERVATION

La réservation se fait en quelques clics sur Internet. Je me décide pour un trajet avec la compagnie allemande Flixbus à 1 €. La ligne a été ouverte mi-novembre avec un prix attractif qui se révèle être une offre de lancement. Il sera revu à la hausse à la fin de l’année pour tourner autour d’une dizaine d’euros. Quatre autres compagnies d’autobus proposent quotidiennement cette liaison entre Tours et Paris avec des prix pouvant aller jusqu’à 25 €. En train, le coût du trajet oscille entre 28 et 65 €. Mon billet est pris et payé. Départ à 10 heures de la gare routière, rue Édouard-Vaillant.

EMBARQUEMENT Image14

J’arrive une dizaine de minutes avant le départ. Le bus de couleur verte est déjà là. Devant la porte, il y a Ralf, le chauffeur. Je sors mon téléphone et lui présente mon e-billet téléchargé via l’application de la compagnie. Il le scanne. Pour les nostalgiques du papier, il est aussi possible d’imprimer son billet et de le présenter de la même façon. Contrôle rapide des papiers d’identité. Tout est en règle. Je peux monter dans le bus.
Pendant ce temps, les autres passagers placent leur valise dans la soute. Chaque billet donne le droit de transporter deux bagages en plus d’un bagage à main. Une fois à l’intérieur, je me rends compte qu’il y a très peu de voyageurs. Seulement neuf pour une cinquantaine de places. « J’avais quatorze réservations, glisse Ralf. Mais à un prix aussi bas, les gens ne prennent pas la peine d’annuler. » Retardataires ou non, tant pis pour eux. Il est 10 heures précises, le bus démarre. Direction Paris.

Image15TRAJET

L’avantage d’être si peu nombreux ? Je ne suis pas obligé de partager ma rangée avec une autre personne. Et j’en profite ! Je pose ma veste sur le dossier du siège devant moi et mon sac sur la place d’à côté. L’espace est assez grand pour y étendre mes jambes. Le siège est lui confortable : pas trop dur, ni trop mou. Sous la rangée de sièges gris, le luxe : deux prises électriques. Immédiatement, je branche mon téléphone que je connecte au wifi… Car oui, il y a aussi le wifi gratuit ! Et il fonctionne plutôt bien !
Une fois connecté, on peut même louer des films ou des séries le temps du voyage sur une plate-forme propre à la compagnie. Dans le bus, les passagers regardent la route et le paysage défiler, lisent, écoutent de la musique, dorment ou bien regardent le paysage défiler. Et quelques fois, de l’autre côté de l’autoroute, notre Flixbus croise des bus concurrents. Le voyage est long mais finalement, après plus de deux heures de trajet : on aperçoit enfin la Tour Eiffel. Paris, me voilà !

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Le bus traverse Boulogne-Billancourt. Il passe devant la tour abritant TF1 puis en dessous du Parc des Princes. J’aperçois furtivement le blason du Paris-Saint-Germain.
Les tunnels se succèdent. On m’avait promis 2 h 50 de voyage. J’ai eu droit à un retard de trente minutes à cause de la circulation parisienne. Le bus nous dépose porte Maillot. Je suis alors à deux pas du palais des Congrès et de la station de métro et RER la plus proche. Pratique pour regagner le centre de la capitale. Mais pas le temps de profiter de mon après-midi à Paris. Le bus du retour est à 14 h. Dans l’autre sens, le prix est aussi de 1 €. Rentable qu’on vous avait dit…

Testé par Aubin Laratte

Photos : Lucas Barioulet

Tours : les étudiants travaillent sur leurs déchets

#EPJTMV. L’Indre-et-Loire fait partie des bons élèves en matière de tri sélectif. Mais les étudiants tourangeaux contribuent-ils à ce bel effort ? Tmv leur a posé la question.

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Les étudiants sont capables de trier correctement leurs déchets mais ne le font pas », constate Jean-Louis Brasero, coordinateur de Tour(s)Plus chargé d’informer et de sensibiliser le public au tri sur le territoire de l’agglomération tourangelle. Après une rapide concertation au sein de la jeune rédaction étudiante en journalisme de tmv, cette affirmation est à relativiser. Si certains font la démarche, d’autres ne s’en préoccupent pas. Pourtant, des moyens sont mis en place pour éduquer les enfants dès le plus jeune âge au tri sélectif.

La maison communautaire de l’environnement, située à Joué-lès-Tours, propose des animations, des ateliers ou des sorties natures, à destination du grand public mais aussi des établissements scolaires et des éducateurs. Des animateurs de Tour(s)Plus interviennent sur demande, pour aborder plus précisément les enjeux du tri sélectif et du recyclage. Parfois même sous forme ludique. L’université François-Rabelais avait proposé à Tour(s)Plus de participer à sa semaine organisée sur la réflexion autour du réchauffement climatique.
« Dans l’idée, cette activité aurait pris la forme d’une balade avec les étudiants à travers la ville, pour les sensibiliser au tri, explique Jean-Louis Brasero. Mais nous avons reçu leur demande par mail trop tardivement et cela n’a pas pu se faire. » De leur côté, les étudiants tentent de reproduire les bons gestes, acquis dans leur noyau familial. « Chez mes parents, on triait beaucoup, se sou- vient Tom Aguillon, étudiant en communication. J’ai des conteneurs pour trier les déchets devant chez moi, et si j’ai le réflexe de mettre les bouteilles ou les emballages dans une poche à côté, je le fais ! »

La commune de Tours possède 29 000 bacs jaunes, destinés à récolter les emballages métalliques, en plastique, en carton mais aussi le papier. En complément,  200  conteneurs enterrés viennent s’ajouter à ces poubelles, majoritairement dans la ceinture du vieux Tours. Malgré toute ces dispositions, c’est parfois difficile de garder ses bonnes intentions. « Honnêtement, je trie quand j’ai le temps et la motivation, poursuit l’étudiant. Quand je ne le fais pas, c’est plus par fainéantise… »
Alizée Le Moullec, elle ne partage pas cet avis. Cette étudiante en médiation scientifique et éducation à l’environnement pense « que les jeunes ne trient pas, parce que cela ne fait pas encore partie de leurs priorités. »

Autre difficulté à laquelle sont confrontés les jeunes : trier ses déchets lorsque l’on vit dans un petit espace. « Nous sommes beaucoup moins sollicités par les étudiants, regrette le coordinateur de Tour(s)Plus. Mais il y a trois ans, nous en avions suivi quelques-uns durant plusieurs semaines dans les résidences. Malheureusement, s’il n’y a pas de cadres, les bonnes résolutions ne tiennent pas. »
Une étudiante résidant en chambre universitaire à Saint-Symphorien, connaît cette difficulté. « Je dois avoir dans ma chambre de 9m2 ma poubelle d’ordures ménagères et autre chose pour stocker les déchets que je mettrai dans la poubelle jaune. Le constat est que pour autant, je pense que beaucoup d’étudiants de la résidence doivent trier, car la poubelle de tri est souvent pleine », ajoute-t-elle. Dans tous les cas, l’Indre-et-Loire ne fait pas figure de mauvais élève en matière de recyclage. Selon le rapport d’Éco-Emballages, une société privée qui fait le lien entre les industries et les collectivités pour le recyclage, 35 254 tonnes d’emballages ménagers ont été triées l’année dernière dans le département. Ce qui en fait l’un des plus performants de France.

Flore Battesti

Ze Chantier : qu’on amène papy Bricole !

#EPJTMV. Pour la chronique resto de cette semaine, ce sont les étudiants de l’Ecole de journalisme qui s’y sont collés. Direction Ze Chantier !

(Photo Victorine Gay)
(Photo Victorine Gay)

« Après Mamie Bigoude, restaurant de la même chaîne, Ze Chantier aurait pu s’appeler Papy Bricole », explique Kevin Bujol. Le gérant a ouvert ce nouvel établissement le 12 novembre dernier, près du centre commercial La Petite Arche, à Tours Nord. Ze Chantier est le petit frère de La Bricole qui existe déjà à Chambray-lès-Tours. Ce bistrot grill, qui propose hamburgers, viandes, et brochettes, mise sur les produits frais. « La carte évolue chaque semestre en fonction des saisons », souligne Kevin Pujol.

Au total, 17 personnes y travaillent, prêts à accueillir au maximum 125 clients en un seul service. Plus que la nourriture, c’est la décoration qui rend cet endroit atypique. Avant même de passer les portes, pots de peinture et plots de chantier accueillent les clients. À l’intérieur de ce grand « chantier », les barils se transforment en chaises, une grue en bois traverse la salle, les murs et les tables noires sont bariolés de gouttes de peintures. Pour les enfants, un large espace est prévu, avec des jeux à base de plots et de casques de chantier. « Attention à vos papilles gustatives », annonce un panneau collé au mur. Mais avec hamburgers au pain léger, frites maison, viandes parfaitement cuites et desserts en tous genres, aucune appréhension à avoir.
« Vous voulez avoir fini de manger pour quelle heure ? », demande en début de repas le serveur. Quelques minutes après avoir fait son choix, voilà que les plats arrivent déjà. Une heure plus tard, dans le laps de temps indiqué, le repas est fini. Le tout avec un service impeccable de la part des serveurs dont l’uniforme, un bleu de travail, rappelle une nouvelle fois que l’on est vraiment dans un chantier.

Jeanne Laudren

> Centre commercial La Petite arche. Réservations au 02 47 78 89 04.
Fermé le dimanche soir.
Comptez 9,90 € pour le plat du jour. Menus entre 13,90 € et 17,90 €

Noël solidaire : leur mot d’ordre est partage

#EPJTMV. Ils sont bénévoles au sein d’associations et pour les fêtes de fin d’année, font revivre l’esprit de Noël. Leur maître-mot : le partage.

BONUS_SOLIDAIRES1« LES GENS SONT SEULS, ABANDONNÉS »
Véronique Verger, ancienne prostituée de 50 ans, a vécu six ans dans la rue. Entre 1989 et 1995. Aujourd’hui, elle préside l’association tourangelle Comme à la maison, qui accompagne les personnes démunies. Le 24 décembre, elle sera présente pour la cinquième année de suite en tant que bénévole au repas solidaire « Noël pour tous », organisé à la basilique Saint-Martin par le diocèse.
« Les gens sont seuls, abandonnés. J’ai éduqué mes quatre enfants dans cet esprit de partage. Lorsqu’ils étaient jeunes, on préparait des soupes ensemble, on achetait des oranges et on allait les distribuer aux SDF qui vivaient dans notre rue », témoigne-t-elle. Ce repas solidaire, ouvert à tous, rassemble chaque année depuis 2010 entre 300 et 400 personnes dans le besoin et mobilise une cinquantaine de bénévoles. (Photo Nathanja Louage)

« JE ME SUIS RÉCONCILIÉE AVEC NOËL »BONUS_SOLIDAIRES2
Avant son arrivée, en 2010, au café associatif La Barque (rue Colbert) en tant que directrice, Barbara Demcak ne fêtait pas Noël. Mais ça, c’était avant les repas solidaires « Noël pour tous ». Cela fait maintenant cinq ans qu’elle passe son 24 décembre auprès des plus démunis.
« Je me suis réconciliée avec Noël. J’ai découvert qu’on pouvait le fêter sans paillettes, sans argent. Maintenant je me dis toujours “ vivement l’année prochaine ! ”, raconte-t-elle. Il faut penser à toutes ces personnes pour qui ce moment de l’année est compliqué, parce qu’ils n’ont plus de famille, et pour qui il est difficile de demander de l’aide. Voir plus de 400 personnes réunies depuis maintenant cinq ans montre bien qu’ils sont heureux de passer ce moment avec nous et donc que notre objectif est atteint » conclue-t-elle. (Photo Nathanja Louage)

Image1« ILS NOUS APPRENNENT BEAUCOUP »
« J’ai été élevé dans la pauvreté. Petit, si l’on ne me donnait pas à manger je ne mangeais pas. Mon père était ouvrier et gagnait mal sa vie ». Claude Rouleau, ancien boucher de 72 ans, a connu la misère. Francine, sa femme de 74 ans, a œuvré dans plusieurs associations caritatives et avoue avoir la même sensibilité auprès des plus pauvres : « Quand j’étais enfant, il y avait toujours une assiette pour le pauvre au repas de Noël. »
Le couple de retraités participe depuis près de quarante ans à des repas de Noël solidaires, en tant que bénévoles. « C’est rafraîchissant, tout est simple et joyeux. Il y a plus de chaleur humaine que lors des dîners en famille », assure Francine Rouleau. Ce que partage son mari. « On les aide beaucoup. Ils nous apprennent beaucoup aussi. Des liens se créent et on se fait des amis » apprécie-t-il. (Photo Robin Doreau)

« DES CADEAUX CHOISIS PAR NOS SOINS »Image2
Depuis maintenant un an, Aimé Deux, 70 ans, est le président de l’association d’entraide des pupilles d’État, qui vient en aide aux enfants nés sous X ou aux orphelins pris en charge par l’État jusqu’à l’âge adulte. Cette année, le père Noël va passer en avance dans l’association. Samedi 5 décembre, entre 14 et 18 h, au centre Giraudeau de Tours, 25 enfants recevront leurs cadeaux de Noël.
« Des présents choisis et achetés par nos soins », précise Aimé Deux. Pour cet ancien conducteur de car, dans l’association depuis 1983, aider les enfants qui n’ont aucun repère est une évidence. Lui aussi a connu cette situation. « Tous les membres de l’association sont des pupilles. Moi même, je n’ai pas connu mes parents. J’ai eu la chance d’être élevé par mon oncle et ma tante. Cette chance, tous ne l’ont pas. » (Photo Robin Doreau)

Image5« JE LUTTE CONTRE LA SOLITUDE »
Cela fait huit ans que Johnny Gaulupeau, bénévole au Secours Populaire, endosse le costume de père Noël vert pour distribuer des cadeaux aux 300 enfants de l’association. Pour ce non-voyant de 35 ans, « la valeur du partage est la plus forte. Beaucoup de personnes se retrouvent exclues de cet esprit de fête. C’est pour ça que nous sommes là. Les fêtes durent tout le mois de décembre. »
Le repas de Noël sera, lui, distribué aux bénéficiaires les 22 et 23 décembre. Ils se retrouveront ensuite aux Tourettes pour le Nouvel An. L’association laïque n’organise pas de repas le 25. « Mais l’esprit de Noël transparaît le soir du nouvel an. » Cet engagement, Johnny le tire de son expérience personnelle. « En tant que non-voyant, je me suis senti abandonné. Aujourd’hui, je lutte contre la solitude. » (Photo Robin Doreau)

« TOUT EST PLUS SIMPLE »Image3
Nadège Henriot est à la retraite depuis quelques mois, mais cela fait déjà plus de onze années qu’elle est engagée au sein des actions du Secours populaire français. Bénévole, elle sera présente au repas solidaire de fin d’année organisé à la salle des Tourettes. « L’ambiance est totalement différente par rapport à un dîner familial, tout est plus simple. C’est vrai qu’on s’amuse bien. Certains se souviennent longtemps de cette soirée », sourit-elle, « J’ai été éduquée dans cet esprit de générosité », nous confie-t-elle après avoir fini de remplir de jouets un camion de l’association.
« Le Secours populaire occupe six jours sur sept dans ma semaine », révèle l’ancienne femme de ménage de 62 ans. Depuis maintenant six  ans, l’association occupe même sa fin d’année, pour son plus grand bonheur. (Photo Robin Doreau)

Textes : Robin Doreau et Nicolas Tavares

Des collégiens triés sur le bracelet

#EPJTMV. Aux collèges Christ-Roi et Sainte-Jeanne-d’Arc, deux établissements privés, les élèves portent constamment un bracelet de couleur correspondant à leur comportement. Un principe éducatif qui pose bien des questions. Reportage.

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Pour votre reportage, vous ne venez pas là uniquement afin de chercher la petite bête ? », nous demande un brin tendu Olivier Boyer, chef d’établissement du collège privé Christ-Roi. Après notre passage au collège privé Sainte-Jeanne-d’Arc, où l’on aurait posé « des questions trop pointilleuses » à Claudine Abraim, chef d’établissement, notre venue était attendue (et redoutée ?).
Et pour cause : le système de « bracelets d’autonomie » instauré dans ces deux établissements fait débat. Le principe ? Porter constamment un bracelet de couleur correspondant à un certain nombre de points acquis ou perdus selon le comportement de l’élève. Plus le collégien a de points, plus il a de droits. « La couleur du bracelet n’est pas liée aux notes, c’est en rapport avec l’autonomie et la responsabilité des élèves », explique Claudine Abraim. Chaque semaine, l’élève gagne un point. Mais au moindre écart (bavardage, oubli de matériel ou de bracelet, leçon non sue, travail non fait, etc), il est sanctionné par une perte de points.

Image10Les droits et les couleurs des bracelets varient sensiblement dans les deux établissements. À Sainte-Jeanne-d’Arc, le meilleur bracelet est violet, avec 24 points. Le moins bon, blanc. À partir de 14 points (soit 14 semaines de cours sans perte de points), un élève peut « lire en étude » quand il a terminé son travail. Plus surprenant, avec le bracelet violet, l’élève se voit accorder « la gratuité de l’étude le soir ».
Au Christ-Roi, les élèves avec le plus de droits obtiennent un bracelet vert avec 30 points, ceux avec le moins de droits en ont un rouge. Avec le bracelet vert, l’élève peut « choisir un camarade qui sera dans sa classe l’année suivante ».  Dans les deux cas, les élèves au meilleur bracelet ont accès au « graal », d’après Claudine Abraim : une salle où ils peuvent être indépendants et et qu’ils peuvent décorer à leur goût (la « salle violette » à Sainte-Jeanne-d’Arc et le « foyer » ouvert aux 4e et 3e à Christ-Roi).

Capture4Seul bémol, et pas des moindres : le foyer n’existe pas encore au Christ-Roi. « On nous promet cette salle depuis l’année dernière, mais elle n’existe toujours pas. Résultat : avoir un bracelet vert n’est pas vraiment intéressant », confie Anne*, élève de 4e. À Sainte-Jeanne-d’Arc, cette salle convoitée existe mais elle ne paye pas de mine. Elle est d’ailleurs fermée pour dégradation. « Les élèves doivent apprendre à respecter les règles », souligne Claudine Abraim. Ce système, impulsé par Olivier Boyer, est né au collège Sainte-Jeanned’Arc en 2009 : « On s’est demandé : et si on autorisait certaines choses à certains élèves au lieu de tout interdire à tout le monde comme le fait le règlement intérieur ? Avec les bracelets, on dit merci aux élèves qui ne nous cassent pas les pieds. » Alors qu’il change d’établissement il y a trois ans, il décide d’implanter ce fonctionnement au collège Christ-Roi. « C’est un  dispositif qui est loin d’être parfait, précise-t-il, mais on espère qu’il encourage les élèves, qu’il les amène à plus d’humilité et de confiance en eux. »  Sans surprise, la plupart des élèves avec les bracelets de la meilleure couleur sont plus favorables au système.Capture3
« Les droits que l’on nous accorde sont assez intéressants », explique Juliette, élève en 4e au Christ-Roi, qui a le meilleur bracelet, le vert. Mais tous ne sont pas cet avis. « Ces bracelets ne servent à rien, c’est de la ségrégation, comme dit ma mère. Je préfèrerais que personne n’en ait », explique Anne. Son ami Julien*, en 4e, a lui un bracelet rouge. Il est contre ce système. « Les élèves avec un bracelet vert sont vus par les profs comme les bons élèves, et ceux avec un bracelet rouge comme les mauvais élèves. Il y a du favoritisme. Quand on a un mauvais bracelet, on est stigmatisés. »

CaptureEt si certains estiment que les droits qui leur sont accordés sont intéressants, d’autres sont mitigés. Maxime*, en 3e » à Sainte-Jeanne-d’Arc, est très critique : « C’est un peu la prison ici. Il n’y a pas beaucoup de droits intéressants, ça ne vaut pas le coup de faire des efforts. Pour ceux qui n’ont pas le meilleur bracelet, il faut tout négocier et avoir une bonne excuse afin d’avoir accès au moindre droit. » Du côté des anciens élèves aussi, le constat est en demi-teinte. Andréa, passée par Sainte-Jeanne-d’Arc et maintenant en 1ere, recommande ce  système. Elle a gardé le meilleur bracelet de la fin de la 6e jusqu’à la 3e. « Pour moi, ce système fonctionne très bien, je n’en retiens que du positif. » À côté d’elle, son amie Shauna, qui avait un bracelet d’un niveau inférieur, tempère. « Les groupes d’amis étaient souvent composés d’élèves possédant un bracelet de même couleur. C’était quand même très strict mais maintenant que je suis au lycée, j’ai l’impression d’être plus autonome que ceux qui n’ont pas bénéficié du système. » Image8

Si ce système pose des questions, il n’est pas unique en France. On le retrouve notamment en Loire-Atlantique, au collège privé Saint-Joseph, à Machecoul. Là-bas, c’est la couleur des cartes qui donne des droits. Dans l’école élémentaire Sainte-Geneviève à Luynes, les enfants aussi sont récompensés pour leur attitude. Mais là-bas, aucune matérialisation. Les enfants n’ont ni carte, ni bracelet. Leur « couleur » est simplement écrite sur un tableau exposé en classe. « Si nous étions une plus grosse structure comme le Christ-Roi, ce serait sûrement plus facile d’être réactif avec une couleur exposée, par exemple sur un bracelet », explique Marie Robin-Brossard, chef d’établissement et professeure en petite et moyenne section.

Capture2Dans ces deux collèges, les bracelets ont pris une part très importante dans la vie des élèves. S’ils le montrent à l’entrée de Sainte-Jeanne-d’Arc et dès qu’ils ont besoin de prouver qu’ils ont le droit de faire quelque chose, ils deviennent aussi un moyen d’identification. Lola, élève au Christ Roi, soupire : « Maintenant, quand on parle à quelqu’un qu’on ne connaît pas, on ne demande pas son prénom mais la couleur de son bracelet. »

*Les prénoms ont été modifiés.

Reportage de Jeanne Laudren et Chloé Marriault
Photos de Nathanja Louage et Victorine Gay

EXTRAIT DU RÈGLEMENT INTÉRIEUR DU COLLÈGE SAINTE-JEANNE-D’ARC

Bracelet blanc : de 0 à 3 points.
Pas de droits particuliers.

Bracelet jaune : de 4 à 8 points.
Droit d’exercer ses fonctions de délégué Droit de participer à un club ou au spectacle de fin d’année Droit d’accompagner un élève ou de se rendre au secrétariat sur demande d’un professeur

Bracelet rose : de 9 à 13 points.
Droit d’accès à un ordinateur de la salle d’étude pour réserver ses cours au choix Droit de se faire prêter une clé par un adulte de l’établissement Droit d’être responsable d’un club (à partir du niveau 5e)

Bracelet vert : de 14 à 17 points.
Droit de lire en étude quand on a plus de travail. Droit de proposer son aide à la cantine des maternelles. Droit d’accès à la zone de “travail de groupe” dans la salle d’étude.

Bracelet bleu : de 18 à 23 points.

Droit d’accès à une salle d’étude autonome sur la pause méridienne. Droit de choisir une heure pendant les cours au choix du vendredi après-midi.

Bracelet violet : 24 points.
Droit de choisir sa place en classe (si accord du professeur ou du surveillant). Droit d’être en étude autonome (sur décision du surveillant) ou dans une salle annexe à la salle de cours (sur décision du professeur). Droit d’avoir accès à une salle sur une pause déjeuner, et aux récréations, ou l’on peut écouter de la musique, avoir un accès libre à des ordinateurs… Gratuité de l’étude le soir. Membre de droit d’accès à la zone d’ordinateurs dans la salle d’étude. Droit de déjeuner au rez-de-chaussée. Droit de sortie libre pendant l’étude du soir.

Zones blanches : quand téléphoner devient impossible

#EPJTMV Officiellement 99 % de la population d’Indre-et-Loire est couverte par la 2G, qui permet de passer des appels et d’envoyer des messages depuis un téléphone mobile. Mais dans de nombreux villages ruraux, il est encore impossible de se servir de son portable. Souvent qualifiés de zones blanches, ces territoires ne reçoivent aucun réseau. Un paradoxe dans un monde interconnecté.

Si passer un appel depuis son portable semble d’une simplicité infantile en ville, la tâche se complique quand il s’agit de téléphoner depuis la campagne profonde tourangelle. Dans le petit village de Chezelles, dans le sud de la Touraine, il est impossible de téléphoner ou d’envoyer des messages avec son portable. Chaque tentative d’appel se solde par un message d’erreur « réseau mobile non disponible ». À l’emplacement où s’affiche généralement le petit sigle 3G ou 4G, les barres indiquant le débit du réseau sont grisées. La seule alternative possible pour le voyageur perdu est donc une vieille cabine téléphonique aux vitres brisées. Une anachronie pour le citadin de passage dans la campagne tourangelle. Ce n’est pas faute d’essayer et de se battre pour avoir accès à un réseau mobile. Depuis de nombreuses années, le maire de ce petit village du Chinonais dénonce l’inaction des opérateurs mobiles. Alors que son village est censé être couvert par la technologie 2G, qui permet de transmettre la voix ainsi que des données numériques de faible volume, comme des SMS ou MMS, la réalité s’avère complètement différente.

Photo : Nathanja Louage.
Il n’est pas rare de n’avoir qu’une seule barre de débit à Chezelles… Si votre opérateur vous permet déjà avoir du réseau mobile. Photo : Nathanja Louage.

Plus de la moitié du Chinonais sans réseau mobile

Exaspéré par ce décalage entre les rapports officiels des opérateurs et la réalité, Laurent Baumel, député socialiste du Chinonais, a arpenté pendant plusieurs mois toutes les communes de sa circonscription. Le 20 juillet dernier, il rend son rapport à l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep). Et le constat qui en ressort est sans appel. Plus de la moitié des communes du Chinonais n’ont aucun réseau mobile. Dans l’autre moitié, les appels coupent systématiquement après quelques minutes. Ce rapport avait pour but de pointer les manquements des opérateurs mobiles, qui prétendent couvrir 98 % de la population française, dont le Chinonais, avec la technologie 2G. « Elle n’est pas assez rentable pour des densités très faibles, comme à Chezelles », explique le député socialiste. Déployer la 2G dans les zones blanches coûterait en effet entre 100 000 et 150 000 euros par village. Soit 24 millions d’euros pour couvrir les 160 communes encore en zone blanche, d’après les recensements de l’Arcep. Mais l’initiative de Laurent Baumel, si elle était généralisé à l’ensemble des circonscriptions françaises, révélerait sans aucun doute beaucoup plus de zones blanches.

Une obligation légale

Les quatre opérateurs historiques (Numericable-SFR, Bouygues Telecom, Orange et Free) sont pourtant tenus de couvrir l’intégralité de la population. Un programme établi par l’Arcep prévoyait un partage de la couverture de toutes les communes en 2G… dès 2003. « Le problème, c’est que les opérateurs ne se sont pas entendus pour mutualiser leur matériels techniques », regrette Christian Pimbert, le maire de Chezelles. Installer une antenne relais dans ces campagnes coûte cher et les opérateurs qui font l’effort ne sont pas prêts à “prêter” leur matériel à la concurrence. Ce qui explique que les abonnés SFR parviennent à téléphoner dans Chezelles, là où ceux d’Orange ou de Bouygues doivent se contenter du téléphone fixe. « Chez nous, SFR a une antenne sur un château d’eau à Verneuil, à quelques kilomètres de Chezelles » précise Alexandre Dechezelles, un auto-entrepreneur installé dans la commune depuis 5 ans. « Ce que nous voulons, c’est que les opérateurs s’entendent entre eux pour se louer ou prêter leur matériel afin que chaque habitant, quelque soit son opérateur, puisse téléphoner avec son portable dans le village. »

Plus qu’un simple impact sur les habitants, ce manque de coopération participe aussi à la fracture territoriale. « L’absence de réseau mobile va dissuader les gens de s’installer à la campagne. Si les jeunes familles ne viennent plus dans nos communes, elles vont disparaître », prévient Laurent Baumel. Vite appuyé par Christian Pimbert : « Avoir le téléphone aujourd’hui, c’est aussi indispensable qu’avoir accès à l’eau courante dans les années 60. »

Wilfried Redonnet

Comprendre les Régionales en 5 minutes chrono

Au mois de décembre, on a plus l’habitude de choisir ses cadeaux que ses élus. Mais comme cette année, vous avez droit aux Régionales, on s’est dit qu’on allait vous faire comprendre l’élection en 5 minutes chrono.

POURQUOI VOTER ?

Si vous voulez plus de TER le matin, allez voter ! La région choisit ses axes de développement économiques et l’aménagement de son territoire. Par exemple :
– La gestion des lycées et financement des filières d’apprentissage (50 % du budget de la région Centre)
– La formation et l’orientation des étudiants (gestion des CROUS et CIO) – le financement d’actions de formation pour les salariés des secteurs en difficultés et les chômeurs.
– Le soutien aux PME et au tissu économique via des actions de filières (agriculture, industrie, recherche, tourisme…)
– Le transport ferroviaire : 20 % du budget de la région (TER, articulation des bus et des trains, transport scolaire à partir de 2017)

CaptureCOMMENT CA MARCHE ?

C’est un scrutin proportionnel, avec prime majoritaire. Au premier tour, le 6 décembre : si une liste recueille 50 % ou plus des votes, elle reçoit le nombre de siège proportionnel, plus un quart des sièges à pourvoir. Les autres sièges sont répartis entre les listes ayant obtenu au moins 5% des suffrages exprimés.
Au second tour (le 13 décembre) : si aucune liste n’obtient la majorité absolue, celles ayant obtenu au moins 10% des suffrages exprimés participent au second tour. La liste qui arrive en tête obtient automatiquement la prime majoritaire, soit le quart des sièges au conseil régional en plus du nombre de sièges lié à son score. Le reste des sièges est ensuite réparti entre les listes ayant recueilli au moins 5 % des suffrages exprimés. A savoir : entre les deux tours, les listes peuvent fusionner avec d’autres ayant obtenu au moins 5% des votes. L’entre-deux tours est donc une période de fortes tractations politiques, chacun essayant de conserver son influence et de peser sur les futures décisions votées par la Région. Chaque département sera représenté par 2 conseillers minimum, 4 pour ceux de plus de 100 000 habitants.

ON NE SAIT PAS QUI ON ÉLIT

C’est vrai, pas facile de connaître chaque candidat puisque les listes sont communes à tous les départements. Mais elles sont tronçonnées par département, en fonction de son poids démographique. Plus un département va voter, plus il sera représenté au niveau régional. Ça vaut le coup d’être chauvin, pour une fois, non ?

COMMENT FONCTIONNE LE CONSEIL RÉGIONAL ÉLU ?

Les 77 membres du Conseil régional élisent le Président du Conseil régional : il dirige l’Assemblée régionale qui se réunit 4 fois par an pour voter les politiques de développement et le budget. En dehors de ces grandes orientations, les élus se répartissent en 11 commissions de travail.
Une Commission permanente composée de conseillers régionaux se réunit une fois par mois et prend les décisions sur les dossiers.

QUI SE PRÉSENTE ?

Huit listes ont été déposées en région Centre-Val-de-Loire. Elles sont présentées dans l’ordre, attribué par tirage au sort, dans lequel elles apparaissent sur les panneaux d’affichage.
Liste Front national présentée par Marine Le Pen, menée par Philippe Loiseau (conseiller jusqu’en 2014). Tête de liste pour l’Indre-et-Loire : Daniel FRACZAK

L’UPR avec François Asselineau Le parti qui monte malgré le silence des médias, menée par Thierry Fouquiau. Tête de liste pour l’Indre-et-Loire : Saïd HAREK

Lutte ouvrière – Faire entendre le camp des travailleurs, menée par Farida Megdoud. Tête de liste pour l’Indre-et-Loire : Jean-Jacques PRODHOMME

Debout la France avec Nicolas Dupont-Aignan, menée par Alix Penloup. Tête de liste pour l’Indre- et-Loire : Patrice COURT-FORTUNE

Centre-Val de Loire, la Renaissance !Union de la droite (UDI – LR – MoDem), menée par Philippe Vigier (conseiller jusqu’en 2014). Tête de liste pour l’Indre-et-Loire : Claude GREFF

Écologistes, citoyens et solidaires (Europe-Ecologie- Les-Verts), menée par Charles Fournier (conseiller jusqu’en 2014). Tête de liste pour l’Indre-et-Loire : Benoît FAUCHEUX

À fond ma région – Union de la Gauche (PS – PRG), menée par François Bonneau (président sortant). Tête de liste pour l’Indre-et- Loire : Jean-Patrick GILLE

Rassembler avec l’Humain au Centre (PCF – MRC), menée par Nicolas Sansu

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Précarité : «  Les étudiants sont toujours plus nombreux »

#EPJTMV Halima Mounir est présidente de l’association étudiante Les Halles de Rabelais depuis septembre. Cette action de solidarité aide les étudiants précaires en organisant des distributions de paniers repas deux fois par mois à la Maison de l’étudiant à Tours.

Halima
À 24 ans, Halima a toujours voulu faire du bénévolat. (Photo : R.D)

En dehors de l’associatif vous êtes également étudiante en licence de biologie, qu’est-ce qui vous a motivé à intégrer les Halles de Rabelais ?

J’ai connu ce projet il y a un an à travers le bouche à oreille au sein de l’université. Ma volonté première était d’apporter une aide aux étudiants et de me sentir utile. Il y a une ambiance très sympa entre bénévoles et chacun s’investit de son mieux. Je suis présidente de l’association depuis la rentrée, et ça me plaît beaucoup. En tant qu’étudiante, je peux comprendre la difficulté de certains jeunes à boucler les fins de mois. La solidarité reste une valeur essentielle, surtout dans le contexte actuel. Globalement cette action n’est pas très répandue dans les villes étudiantes, surtout en ce qui concerne les produits de première nécessité.

Ce projet de distribution existe à Tours depuis 2009, comment a-t-il été mis en place ?

À l’origine c’était un projet étudiant ponctuel, mais au fil du temps la précarité des jeunes s’est faite davantage ressentir. Il y a eu des périodes creuses mais nous avons un bureau qui s’est beaucoup mobilisé l’an dernier, afin de relancer les distributions de denrées. Avec l’aide de la banque alimentaire mais aussi grâce à quelques dons d’étudiants, nous parvenons à distribuer une centaine de paniers repas par mois. Les étudiants sont toujours plus nombreux à chaque distribution et nous comptons augmenter nos commandes. Il y a toujours 700 étudiants en situation précaire à Tours, d’où notre motivation à s’élargir. Avec 200 bénéficiaires de panier repas l’an dernier, la cotisation est passée de 10 à 8 € par semestre.

Quelles sont les conditions à remplir pour bénéficier d’un panier repas ?

Il existe plusieurs façons de venir à nous mais dans tous les cas, il faut passer par une assistante sociale. Elles sont présentes au sein de l’université, du Crous et même lors des distributions. Pour chaque étudiant, elles calculent le montant du « reste à vivre », suite aux dépenses mensuelles courantes (loyer, factures, transport..). Si l’argent restant est inférieur à 6 € on peut bénéficier du panier. La plupart des étudiants qui viennent ne disposent pas de bourse ou d’aide financière de leurs parents. Ils sont souvent contraints de travailler de nuits en parallèle de leurs études. Savoir qu’une telle action existe peut être un réel coup de pouce.

Une épicerie solidaire en centre-ville avait été envisagée en 2012, est-ce toujours d’actualité ?

Bien sûr. Ce projet est l’un de nos principaux objectifs car le campus de Grandmont est bien trop isolé des autres universités. Avoir une épicerie dans le centre-ville serait l’idéal, mais nous ne parvenons pas à trouver de local. Pour l’instant, l’université met à notre disposition la Maison de l’étudiant. En plus des distributions, nous envisageons de mettre en place des ateliers culinaires pour apprendre à cuisiner les produits frais et limiter le gaspillage. Les fruits et légumes seront distribués à partir de 2016. Ici, nous accueillons tout le monde avec le sourire et les gens ne devraient pas ressentir de honte s’ils sont dans le besoin. Chacun peut traverser des périodes difficiles mais il ne faut pas se renfermer sur soi-même.

 

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La quinzaine de bénévoles se retrouve deux fois par mois à la Maison de l’étudiant, pour la distribution de paniers repas. (Photo : R.D)

Ralitsa DIMITROVA 

Vous vous appelez Lucas Martin !

#EPJTMV Vous ne savez pas comment appeler vos futurs enfants ? Faites comme tout le monde : prenez le prénom de votre star préférée ou suivez la mode !

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Lucas, Nathan et Enzo sont les prénoms les plus utilisés pour les garçons. Photo: Florian Gautier

Jean et Marie en 1950, Nicolas et Céline en 1980, Lucas et Emma en 2010 : ce sont les prénoms les plus répandus sur trois générations dans la région Centre. Depuis cinq ans, l’Indre-et-Loire, le Cher, le Loire-et-Cher, le Loiret, l’Eure-et-Loire et l’Indre voient naître beaucoup de Lucas, de Nathan et d’Enzo pour les garçons ; d’Emma, de Manon et de Lola pour les filles. Non, vous n’êtes pas les seuls à appeler vos enfants ainsi. Sur toute la France, le trio de tête chez les garçons ne varie pas – hormis l’ordre – et seule Chloé chez les filles grimpe sur le podium détrônant ainsi Manon. A Tours, vous avez une préférence pour Lucas et Emma. Comme quoi, tout arrive.

Les prénoms sont les témoins des générations. Sans le savoir, ils se posent en souvenir de décennies tirant leur source de stars ou d’icônes. Jean (Ferrat), Michel (Serrault),  Alain (Delon), Martine (Sarcey), Françoise (Sagan) à partir de 1950 ; Nicolas (Sirkis), Julien (Clerc), Céline (Dion), à partir des années 1980… Aucun prénom ne revient trente ou soixante ans plus tard. Le changement est perpétuel. Et cela concerne aussi la longueur du prénom. Plus l’on s’inscrit dans le présent, plus les prénoms sont courts. Vous ne nous croyez pas ? Dans le Top 10 se trouvent : Lucas, Enzo, Jules, Tom, Louis, Léo, Ethan, Hugo, Emma, Léa, Lola, Inès, Lilou, Chloé, Jade… Les prénoms composés sont bel et bien abandonnés.

Mais qui êtes-vous sans nom de famille ? Personne. En Indre-et-Loire, il est de coutume de s’appeler Martin, Moreau, Mercier, Rousseau ou Simon. Il ne sera donc pas rare pour vous de tomber sur des Lucas Moreau, des Emma Simon, des Nathan Mercier ou des Manon Martin. Bienvenue dans le Centre !

Source : INSEE et Journal des femmes

Florian Gautier

Upper Burger : eat me, I’m famous

Ultra connu à Bordeaux, Upper Burger débarque maintenant à Tours. Il fallait bien que l’on teste !

Ça sent encore le vernis frais et le bois neuf : l’Upper Burger a ouvert ses portes il y a moins de deux semaines. Si la déco blanche et rouge, dans un style un peu scandinave, fait craindre une cuisine standardisée, on comprend vite qu’Upper Burger n’a rien à voir avec une chaîne, encore moins un fast food.
Devant nous, deux clients sont un peu déboussolés. Le patron leur explique gentiment le concept : les burgers sont confectionnés à la commande, à eux de choisir ce qu’ils mettent dedans. La carte accrochée au-dessus du comptoir propose des burgers de base (steak ou poulet, avec cheese ou bacon, ou, soyons fou, les deux) à customiser de légumes frais ou grillés, de pickles et d’une sauce. La maison en propose sept. Y a plus qu’à choisir. Et c’est dur. « C’est de la cuisine rapide mais les clients doivent savoir qu’ils peuvent attendre 10 minutes avant de passer leur commande, explique Pierre- Jean, le gérant, puisqu’on ne sert que du sur-mesure. »

Upper Burger est né à Bordeaux en 2012. Pas encore une chaîne, mais le resto de Tours est déjà le troisième à ouvrir. On le doit à Pierre-Jean, un Tourangeau qui a tenu à l’importer place Plum’ : « Les créateurs d’Upper sont des amis et je trouvais que ça manquait à Tours. Ce qui cartonne le plus, c’est les steaks végétariens et les frites à la sauce cheddar. On la fait nous-même. » Nous, on vous recommande la sauce Upper au piment d’Espelette, une vraie tuerie qui relègue la sauce barbecue au rang de bouillie pour les chats. Outre la fraîcheur des ingrédients préparés chaque matin et ses frites maison découpées avec amour, l’Upper burger se distingue par un pain délicieux, fabriqué par un boulanger tourangeau selon une recette maison sans doute aussi bien gardée que celle du Pepsi. Et rien que pour ça, on a envie d’y retourner. La bonne idée en plus ? La petite lingette rince-doigts offerte. La street food, c’est bon, mais ça graisse. Et pas que les fesses.

27 rue du Change, à Tours.

Ouvert du lundi au dimanche, de 12 h à 15 h et de 19 h à 22 h 30. Tél. 02 46 10 44 20.
Burger à partir de 8 €. Menu burger + frites + boisson : 11 à 13 €. Menu kid à 8,50 €.

Reportage : L’enfant autiste au cœur de l’attention

À Tours-Nord, un nouvel établissement expérimental accompagne de jeunes autistes. Parti à la rencontre de leurs éducateurs, tmv est revenu impressionné par leur dynamisme.

Gaëlle Fernandes, éducatrice, amuse les enfants.

Avec ses murs grisés par le temps et ses fenêtres obstruées par des volets roulants, l’ancien collège Paul-Valéry paraît bien triste. Pourtant, depuis le mois de mai, le site connaît une nouvelle vie : « Établissement Aba de Tours », peut-on lire sur la pancarte bricolée à l’entrée. Installé au rez-dechaussée, un établissement médico-éducatif accueille de jeunes autistes. Aba, c’est l’acronyme d’Applied behavior analysis, une approche basée sur l’analyse du comportement. Derrière la haie de thuyas, des fenêtres laissent percevoir quelques têtes d’enfants : l’un d’eux est en train de sauter, une jeune femme à ses côtés. C’est dans la salle de motricité que s’amuse le petit. À l’intérieur, des tapis bleus recouvrent le plancher, et la piscine à balles fait des heureux. Gaëlle Fernandes, l’une des éducatrices, agite un large tissu multicolore, pour le plus grand plaisir de Jules*, qui en redemande. Un joyeux bazar à vocation éducative, explique Johan Toulouse, psychologue Aba de l’établissement : « Jules a bien travaillé, c’est grâce à cela qu’il peut profiter de ce moment de récréation et de détente. C’est un temps de renforcement, une notion essentielle dans notre approche. »
Le renforcement ? « C’est l’inverse de la punition », répond le spécialiste. En somme, une récompense, même si Johan Toulouse n’aime pas utiliser ce mot. « Les punitions restent exceptionnelles. Le renforcement représente 99 % de notre pratique. Suite à un bon comportement, obtenir un moment de plaisir va donner envie à l’enfant de se tenir de la même manière. » À force de répétitions, les jeunes autistes, qui ont du mal à communiquer, finissent par comprendre, par exemple, que crier ou taper n’est pas une solution.

Des étagères pleines de jeux à demander.

Comme Jules, huit autres enfants de trois à sept ans et demi fréquentent les lieux. Un dixième étant sur le point d’arriver, la structure affichera complet. C’est un père d’enfants autistes qui a porté le projet d’ouverture dès 2008 avec Agir et vivre l’autisme, une association qui développe un réseau national d’établissements de ce type. De longues années ont été nécessaires pour obtenir les financements publics. La structure expérimentale, sous la tutelle de l’agence régionale de santé (ARS), se distingue par son taux d’encadrement élevé – un intervenant pour chaque enfant – ainsi que sa prise en charge spécifique (Aba).
Deux critères déterminent l’admissibilité d’un enfant : la notification d’orientation de la maison départementale des personnes handicapées (MDPH) ainsi qu’un diagnostic d’autisme établi. « Nous bénéficions d’un agrément pour dix enfants de deux à douze ans, mais en réalité nous ciblons les plus jeunes, car plus la prise en charge est précoce, meilleurs seront les résultats », explique Félix Tran, le chef de service qui gère l’établissement tourangeau.

Pascaline Lair, éducatrice, montre une image à un enfant.

Lorsqu’un enfant arrive ici, Marc Jacob, moniteur-éducateur, détermine précisément ses difficultés à l’aide d’évaluations. « Ça nous permet de mettre en place un accompagnement individualisé, car chaque enfant est différent », estime par ailleurs le psychologue. Sur la base du curriculum établi à partir des évaluations, l’équipe éducative rédige ensuite des programmes détaillés. Un enfant peut en suivre quatre à douze en une année. Globalement, il s’agit de développer l’autonomie et la capacité à communiquer, apprendre et imiter. À chaque programme son objectif spécifique, comme uriner aux toilettes ou formuler une demande.
Pas facile, pour ces enfants, d’apprendre à demander. L’agencement de « la savane », la salle d’enseignement en environnement naturel (pour les spécialistes), a été pensé pour les y aider. Sur de hautes étagères grises reposent des bacs en plastique soigneusement étiquetés : pâte à modeler, legos, voitures, dînette… Tous ces jouets bien rangés, les enfants peuvent les voir mais pas y accéder. Pour en obtenir un, il faut le demander correctement.

Dans cet espace de jeu, installé à une petite table, Tom* tient consciencieusement son feutre bleu. Concentré sur sa feuille, il s’applique : « Ils ont l’air heureux, papa et maman », l’encourage son éducatrice, tout en regardant son dessin. Ici, toute la journée, on entend un concert d’encouragements et de compliments. Toujours dans l’idée de renforcer les bons comportements. Dans la pièce d’à-côté, c’est un « bravo, ouhaou ! » qui retentit. Pascaline Lair, éducatrice, s’enthousiasme des efforts d’Emma*, la brunette assise face à elle. Ici, c’est la salle d’enseignement à table. Les espaces de travail, de petits bureaux, sont délimités par des cloisons amovibles.
Première étape : apprendre aux enfants à coopérer. Face à une demande simple, comme « lève les bras », leur collaboration va leur permettre d’obtenir un moment de jeu. L’idée, c’est de leur donner envie de venir travailler au bureau. Les apprentissages plus poussés viennent dans un second temps. « Avion », « fromage », « clé », Emma doit répéter les mots énoncés par Pascaline Lair, reproduire ses gestes ou encore sélectionner des images. À chaque bonne réponse, elle gagne un jeton. Dix jetons accumulés, et elle obtient un temps de jeu. Satisfaite, la fillette s’amuse avec une petite maison rose. « Je ne vais pas tarder à la reprendre », prévient l’éducatrice, qui s’exécute quelques minutes après, pour se lancer dans une nouvelle série d’exercices. Très cadrés, ces temps de travail durent quinze minutes par heure maximum. En parallèle, Pascaline Lair remplit une feuille de cotation, qui lui permet de mesurer précisément le comportement de l’enfant. Pour éviter toute subjectivité dans son suivi.

Au fond de la pièce, un garçon est assis à une table, face à un tableau blanc accroché au mur. Un peu comme dans une classe ordinaire. L’éducatrice, elle, se tient debout, comme le ferait une maîtresse. À sa demande, Léo* se dirige vers le tableau afin d’y inscrire une série de chiffres. Pour l’instant, il est le seul à aller à l’école, dans le cadre d’un temps partagé. « Pour les enfants comme Léo, nous travaillons sur des compétences spécifiques. Par exemple, suivre une consigne de groupe », souligne le psychologue Aba. Pour que la transition s’effectue en douceur, Léo se rend à l’école avec son éducatrice. Permettre à leur petit de rejoindre un jour l’école ordinaire, comme les autres enfants, tel est certainement le plus grand souhait des parents.

* Les prénoms ont été changés.

Reportage et photos de Nathalie Picard

> Retrouvez les témoignages du moniteur éducateur et de la directrice de l’établissement ICI 

Redonner le jeu et se remettre à travailler.

COP21 : Mettez la ville en vert !

Certaines villes proposent à leurs habitants de faire pousser des plantes, des fleurs, tout ce qui pousse, sur l’espace public. Ça va se mettre en place à Tours, sans doute au printemps. Tenez-vous prêts !

PARTOUT EN FRANCE
Des villes comme Orléans, Lille, Angers, Marseille, Bordeaux, Rennes, Strasbourg, Chartres, plus récemment Paris et bien d’autres proposent à leurs habitants de prendre en main la végétalisation de l’espace public : pieds d’arbres, façades de maison, potelets, espaces sablés ou simples pots sur les trottoirs, les possibilités sont immenses. Selon les villes, le service offert est plus ou moins développé. Certaines assurent le découpage du trottoir au pied des habitations, d’autres fournissent un kit de plantation. Une seule condition à chaque fois, avoir sollicité l’autorisation de la mairie.

SIMPLEMENT QUELQUES RÈGLES À RESPECTER !Image7
>Maintenir sur le trottoir un espace libre d’au moins 1,40 m et n’engendrer aucune gêne pour la circulation et l’accès aux propriétés riveraines.
>Ne pas utiliser de désherbants et produits chimiques.
>Ne pas mettre de plantes épineuses, urticantes, invasives.
>Privilégier les plantes résistantes et peu consommatrices en eau.
>Entretenir l’espace végétalisé, c’est-à-dire arroser, tailler, ramasser les feuilles mortes et déchets verts issus des plantations.
>Maîtriser le développement des plantes grimpantes.

ET POURQUOI FAIRE, DONC ?
Végétaliser la ville, c’est fixer les polluants, les poussières et le carbone émis par les gaz d’échappement ; offrir aux insectes, oiseaux et autres charmantes petites bêtes un habitat et donc favoriser la biodiversité, donc la survie de l’homme sur terre ! Le raccourci est un peu rapide mais en gros, c’est quand même ça ! Enfin, le long des façades, les plantes permettent de réguler les températures des bâtiments. En été, elles rafraîchissent en retenant le rayonnement solaire et en augmentant l’humidité de l’air ambiant, et en hiver, elles tiennent chaud en tant qu’isolant naturel.

Capture

ALORS À TOURS ?
Vous avez remarqué que Tours n’était pas dans la liste des villes pré-citées ? Mais pas d’inquiétude, le projet est justement dans les cartons ! Dans le cadre du plan d’embellissement de la ville, le service voiries envisage d’offrir aux Tourangeaux la possibilité de verdir les façades.
Comment ça va se passer ? A priori, comme dans les autres villes, un formulaire de demande sera mis à disposition sur le site de la Mairie. Vous sera ensuite délivrée une permission de voiries à titre gratuit. La Ville effectuera, à sa charge, les travaux de découpage du trottoir (fosse de 10 à 15 cm de large) et pourrait même fournir la terre et les plants, type roses trémières. Mise en route prévu pour le printemps 2016.

ILS LE FONT DÉJÀ !
Certains précurseurs embellissent déjà la rue depuis quelques années. La librairie Lire au jardin a obtenu l’accord de la mairie pour poser des pots devant sa vitrine. Tout comme une propriétaire d’immeuble, dans le quartier des Halles. Chaque année, elle fait grimper des capucines le long de sa façade et propose aux passants de se servir en graines. Voisins, commerçants, passants apprécient.

Image9UN CRÉNEAU À PRENDRE
Surfant sur la vague, la société GreenCityZen conçoit des GreenPods, supports de végétalisation urbains à monter soi-même sur des potelets (poteaux anti-stationnement) ou des gouttières. monjardindansmarue.fr

Par Jeanne Beutter

Pour les autres initiatives locales, dans le cadre de notre série COP21, vous n’avez qu’à cliquer ICI 

Portrait chinois : TVB, l’amour du jeu

TMV parraine le derby contre Poitiers ce samedi. Une fête en bleu et rose, donc ! L’occasion de passer le TVB, fleuron du sport tourangeau, à la moulinette de notre portrait chinois.

TVB

SI C’ÉTAIT UNE CHANSON

We are the champions, évidemment. Vu que les joueurs du TVB sont, cette saison, en course pour leur 5e titre consécutif de champion de France. What else…

SI C’ÉTAIT UNE VILLE D’EUROPE

Belgorod. Et oui, c’est dans cette charmante bourgade de Russie que le TVB a conquis son titre de champion d’Europe en 2005 en s’imposant en finale face à Salonique.

SI C’ÉTAIT UN MOYEN DE TRANSPORT

Une 4L. Celle de Loïc de Kergret, bien sûr ! Le plus jamaïcain des Bretons tourangeaux, qui fut le passeur emblématique du TVB jusqu’en 2011.

SI C’ÉTAIT UN CHIFFRE

25. Le but étant de l’atteindre avant ceux d’en face (et avec deux points d’avance)…

SI C’ÉTAIT UN ANIMAL

Je sais pas… Un kangourou, ça saute haut un Kangourou.

SI C’ÉTAIT UN SURNOM

Int’nable. C’est le nom d’un de leurs clubs de supporters. Mais le surnom va bien à l’équipe aussi…

SI C’ÉTAIT UNE DATE

1940, parce que c’est son année de naissance, au TVB, fondé par des étudiants.

SI C’ÉTAIT UNE COULEUR

Le bleu. Pourquoi le bleu ?

SI C’ÉTAIT UNE BOISSON

Le champagne, qu’on le boivent à la bouteille (avec modération, hum…) ou qu’on en arrose les copains.

SI C’ÉTAIT UNE IMAGE

Une étoile. Le TVB est le club masculin le plus titré de France : 19 titres (6 de champions de France, 9 Coupes de France, 3 Super coupes et une Ligue des Champions)

SI C’ÉTAIT UN LIEU À TOURS

La salle Grenon, évidemment. La grande salle du Palais des sports de Tours où se jouent les matchs et les entraînements. Elle porte le nom d’un ancien conseiller municipal de la ville.

SI C’ÉTAIT UN FILM

La vie devant soi, car le meilleur est toujours le prochain titre !

>>>TVB – POITIERS
SAMEDI 21 NOVEMBRE, SALLE GRENON, À 19 H 30.

Le Thélème : ambiance cosy et adresse du midi

On a beau le voir depuis un bout de temps quand on passe devant en tramway, tmv n’avait jamais pensé à tester Le Thélème. C’est désormais chose faite !

Le Thélème

À deux pas de la gare, l’adresse est manifestement connue de plusieurs chefs d’entreprise et commerçants du quartier. On a hésité à réserver : « Oh, tout de même, un vendredi midi, ça ira. » En réalité, Le Thélème se remplit doucement mais sûrement. En entrée, on choisit, un peu au hasard, les gambas plancha, choux chinois au citron confit et huile de sésame, bouillon de légumes au thé noir fumé. À l’arrivée, soyons franc, on dirait une soupe mais du genre succulente. On a même glissé un regard à droite, pour vérifier que la tablée d’hommes d’affaires à côté ne nous regardait pas et on a saucé notre assiette.
Arrive un dos de cabillaud dans une sauce au poivre de Timut, au léger goût d’agrume, et au citron yuzu. De fines tranches de haddock fumé, cachées dans la fondue d’endives, surprennent un peu. Saupoudré de citron vert, le poisson est une réussite. Au pays de Rabelais, peu de restaurants français osent utiliser les condiments orientaux et le chef, Thierry Duhamel, relève bien le défi. La brioche façon pain perdu au coulis de framboise et mousse Grand Marnier est tentante mais pour un déjeuner, on préfère un café gourmand. Très classique mais copieux (crème brûlée, boule de glace, gâteau au chocolat et macaron), il clôt ce menu à 30 €.

On ne va pas au Thélème pour danser sur les tables, mais l’ambiance cosy donne envie d’y revenir le soir. Outre sa cuisine parfumée, il présente deux qualités, pas si courantes dans les restaurants tourangeaux : un service impeccable, à la hauteur de l’addition et qui sait s’adapter au client et une salle bien insonorisée. Une adresse parfaite à midi pour un déjeuner d’affaires et le soir pour un dîner en amoureux.

> 30 rue Charles-Gille, à Tours. Réservations au 02 47 61 28 40 .
Fermé le samedi midi et le dimanche.
Formule déjeuner à 16,80 € : plat du marché + café gourmand. Menus de 26 à 42,50 € et plats à la carte

SOS centre pour policiers en détresse

Tmv a passé une journée au Courbat, un établissement unique en France. À 45 minutes de Tours, ce centre accueille policiers, gendarmes et gardiens de prison brisés par leur métier, le burnout ou les conduites addictives. Et tente de les reconstruire.

Il est 8 h 30. Le Liège et ses 340 habitants baignent dans un épais brouillard. Tout semble endormi. Sur la route du Courbat, il y a un château et un parc de 80 hectares. Le calme est assommant. Billy se grille une clope. Lui, c’est un PAMS. Un policier assistant médico-social. Billy connaît bien le Courbat, il y a fait un passage fut un temps. Ancien CRS, hyperactif, à fond dans son métier. Sauf qu’un jour, il a cramé comme la cigarette qu’il consume. 22 de tension, boum. Quand il a vu « la souffrance ici », ça l’a décidé : « J’ai postulé. Désormais, j’accompagne et j’encadre dans les démarches de soin », sourit-il.
Au Courbat, 60 % des 400 patients qui transitent chaque année sont policiers. Ils cohabitent avec les « civils » en soin ici : tous logés à la même enseigne.

Au Courbat, on reste un mois pour le burn-out, deux pour les conduites addictives (alcool, drogues…)
Au Courbat, on reste un mois pour le burn-out, deux pour les
conduites addictives (alcool, drogues…) [Photo Tmv]

9 h pétantes. Le deuxième appel de la journée (il y en a quatre chaque jour). Face à Billy et Philippe Adam, du développement des réseaux et communication au Courbat, une quarantaine de personnes. Au premier coup d’oeil, on reconnaît qui vient d’arriver et qui va partir. Certains ont la tête rentrée dans les épaules et fixent le sol. D’autres ont le torse bombé et un sourire. C’est le cas de Lolo. Ce matin, Lolo s’en va. Il en a fini avec le Courbat. Il triture un bout de papier et fait ses adieux. Il sort, retapé, et devra affronter le monde extérieur. Le vrai. Parce qu’ici, les flics sont dans un cocon. « Avant d’arriver ici, certains dormaient dans leur voiture, ils avaient tout perdu. Ils se faisaient verbaliser par leurs propres collègues. C’est une spirale infernale », souligne Philippe Adam. « On veut les remettre en selle. Mais parfois, le réveil est dur. »
En discutant avec les pensionnaires du Courbat, on sent la crainte. Sortir du cocon, c’est prendre le risque de retoucher à une bouteille par exemple. Ivan a cette appréhension. Ce Breton est arrivé début octobre. Très grand, avec une petite moustache, des yeux cernés, mais rieurs. Ivan a la voix cassée, comme son corps de flic (« l’appellation ne me dérange pas ! », rassure-t-il). « On n’est pas receveur, mais acteur de sa propre rédemption », pose-t-il d’entrée.  Trois divorces, surrendettement, accumulation, sommeil fichu, alcool… Ivan a fini par craquer. « Moi j’étais en triple burn-out. Je rentrais dans une maison vide, sans avoir envie de me faire à bouffer. Sentimentalement, je me disais : ‘t’as encore merdé’. Ma confiance en moi était arrivée à zéro. J’avançais sans projet, j’affrontais des murs », raconte-t-il sans tabou.

Loïc a réalisé une sculpture de Marianne durant l’atelier création. [Photo tmv]
Loïc a réalisé une sculpture de Marianne durant l’atelier création. [Photo tmv]

En ’95, à 23 ans, alors qu’il n’est policier que depuis trois ans, il connaît les attentats de 1995. « J’ai aussi vécu trois décès à mon boulot. Et vous savez, la dépendance à l’alcool est insidieuse… » Du coup, il aligne les bouteilles. Parfois une entière de whisky « à 8 h du mat’, devant BFM ». « Moi, c’est de l’alcoolisme chronique anxiogène. C’est-à-dire que je bois pour oublier », précise Ivan. Oublier, notamment, qu’il n’est pas « un surhomme », comme on lui demande constamment. Passionné de culture, hyper bavard, sympathique, faible et fort à la fois, cet officier (« eh oui, les hauts gradés aussi finissent au Courbat ! », lance Ivan) sait qu’il reste un espoir. « Rien n’est perdu, l’important est de se relever quand on est tombé ! »

Une maxime que veut suivre aussi Steve. Tête rasée, de faux airs à Vin Diesel, il s’applique à dessiner un masque des Anonymous. Bienvenue à l’atelier créa, géré par Elsa : « C’est comme une ruche, n’est-ce pas ? », s’amuse-t-elle. Steve tient à finir son œuvre. Puis il souhaite s’installer dans la bibliothèque pour parler. Il vapote, cherche ses mots, semble gêné. Puis sa timidité s’efface. Le gaillard raconte qu’il en est à son deuxième passage au Courbat. « La première fois, c’était pour un burn-out. Avec tout ce qu’il y a autour : alcool et dépression. C’est le boulot qui m’y a poussé. Mon travail était ma maîtresse, puis ma copine, puis ma famille. Je pensais H24 au boulot… »

« Bien sûr, j’aime toujours mon métier », indique Steve. [Photo tmv]
« Bien sûr, j’aime toujours mon métier », indique Steve. [Photo tmv]

Il regarde dans le vide. « Je n’ai pas peur d’en parler. Ça peut arriver à tout le monde. Moi, je ne suis pas un robot. J’étais tellement bas que j’allais faire une connerie.  Je me suis mis à boire. Juste une fois par semaine, mais seul chez moi sans m’arrêter jusqu’à être minable. Alors qu’en société, je gérais… » Sa hiérarchie l’a soutenu à 300 %, assure Steve, qui a travaillé à la BAC dans une des villes les plus difficiles de France pendant 10 ans. Mais à la sortie du Courbat, il a fait un AVC. Puis une opération à coeur ouvert. « J’avais grossi, je n’arrivais plus à marcher. Je suis revenu ici, car je voulais me sentir vivant et reprendre une vie saine. »

Car impossible d’y réchapper : au Courbat, le sport est une obligation. Les activités aussi. Peinture, dessin, équitation, atelier mécanique, basket, volley, art thérapie… « Nous avons une vocation pédagogique. Notre établissement doit s’ouvrir et faire partie du parcours de vie d’une personne », justifie Frédérique Yonnet, directrice de l’établissement. La big boss des lieux semble presque désolée que tant de flics détruits viennent pousser sa porte : « Ils viennent de toute la France et d’Outre-Mer. Il y a de plus en plus de jeunes, de plus en plus de précaires et de plus en plus de femmes ! » Selon elle, « les policiers sont passionnés par leur travail. Or, le burn-out, c’est une maladie professionnelle, c’est une histoire d’amour à mort avec son travail ».
Message de santé publique le Courbat ? Assurément. « Tous les métiers sont impactés », rappelle Frédérique Yonnet. Avant de parler de la « grande part de responsabilité des politiques » : « Il y a un manque de reconnaissance du métier, l’impression de travailler pour rien. Depuis 2007 et la politique du chiffre, l’image du flic qui est là seulement pour la répression a transformé la façon de percevoir la police. »
Ivan semble d’accord avec ça. Lui en a eu marre de « l’accumulation de victimes qui reviennent et n’assimilent pas les solutions qu’on leur propose ». Il donne en exemple les violences conjugales ou « le délinquant qu’on a vingt fois mais qui s’en tire toujours ». Il déplore le manque de solutions de réinsertion en France. Pour lui, « le tout-répressif ne sert à rien » : « Il faut parler, discuter, sans être moraliste, par exemple pour les conduites en état d’ivresse. C’est juste qu’on en a marre de ramasser les cadavres. »

Le repas de midi est passé. Salade de carottes en entrée, paella avec poulet et poisson au plat principal (« c’est jour de fête, car vous êtes là ! », rigolent Steve et Ivan) et fromage en dessert. La cantine se vide. C’est bientôt l’heure d’un énième appel. « On réapprend les règles pour la vie en société », résume Billy. Parce que le Courbat est une sorte de petit monde. Un village. Il est loin le temps où l’on n’osait pas parler du Courbat. « Je vais en stage de voile. » Voilà l’expression derrière laquelle les policiers malades se planquaient. « On a moins l’image de l’hôpital pour flics dépressifs et alcoolos », se réjouit désormais Billy. « Le Courbat est là pour tendre la main aux oubliés. »

Reportage et photos par Aurélien Germain

Ivan s’est trouvé l’âme d’un poète au Courbat. Ici avec son écrit « Acceptation ». [Photo tmv]
Ivan s’est trouvé l’âme d’un poète au Courbat. Ici avec son
écrit « Acceptation ». [Photo tmv]

#Paris : des hommages, des visages

Ce ne sont pas des symboles qui sont tombés vendredi. Ce sont des femmes et des hommes qui se trouvaient là. Comme nous aurions pu nous y trouver nous-mêmes, sans distinction d’âge, de confession ou de couleur de peau. Sur Facebook, sur Twitter, on peut voir les échos de leurs vies fauchées…

PEACE, LOVE & DEATH METAL

C’est pendant la chanson Kiss the devil que le Cauchemar a débuté. Un riff délicieux subitement noyé dans l’horreur des tirs. Une chanson géniale de l’album « Peace, love, death metal ». Les Eagles of Death metal n’ont rien à voir avec les Eagles. Encore moins avec le death metal. C’est simplement du rock’n’roll. Des chansons drôles, cliché, filant la banane. Heureuses. Le public était venu pour ça. Pour l’amour de la musique, du rock, de la déconne, de la vie tout simplement. Et tout s’est écroulé. Comme aux quatre coins de Paris.
La musique est notre arme à nous. La vie et la joie de vivre aussi. On aime l’art, les terrasses, boire un coup, la musique, sourire. On aime la vie, montrons-le. La liberté est plus forte que la terreur.
Aurélien Germain

Elodie Breuil
Elle avait 20 ans et étudiait le design à l’école de Condé, à Paris. En janvier, comme beaucoup de Français, elle avait participé à la marche républicaine suite aux attentats contre Charlie Hebdo et l’Hyper Casher.

Elodie Breuil

Lola Salines
Elle avait 29 ans. Elle était mariée, aimait la vie et le roller Derby. Elle était éditrice chez Gründ Jeunesse. « Une jeune femme talentueuse, lumineuse… Je suis si triste de cette jeunesse fauchée. » écrit Claudine sur sa page Facebook.

Lola salines

Mathieu Hoche
Technicien caméraman de la société Ericsson, il travaillait depuis le démarrage avec la chaîne France 24. Il a été tué au Bataclan. Il avait 37 ans et était père d’un enfant de six ans.

Mathieu Hoche

Djamila Hound
Originaire de Dreux, elle avait 41 ans et était la maman d’une fillette de huit ans. Vendredi soir, elle était à la terrasse du restaurant La Belle équipe, rue de Charrone, en compagnie d’amis. Elle a été fauchée par deux balles tirées par les terroristes.

Djamila

Véronique Geoffroy de Bourgies
Cette quinquagénaire avait créé en 2004 l’association Zazakely Sambatra, qui avait pour mission d’aider à l’éducation des enfants malgaches. Elle avait elle-même adopté, avec son mari, deux enfants venus de Madagascar. Elle a été tuée rue de Charonne.
Véronique

Cédric Mauduit
Normand de 41 ans, il était au Bataclan avec cinq amis. Originaire du Lion-sur-Mer, il était Directeur de la Modernisation du Département du Calvados.
Cédric

Elsa Delplace
Son métier, c’était la qualité de vie au travail… Être mieux dans son boulot pour être plus performant… 35 ans, d’origine chilienne, elle était née en France, sa mère s’étant exilée à Paris après le coup d’état militaire de 1973. Sa mère également tuée dans l’attentat.

Elsa Delpace

Guillaume B. Decherf
Il était l’une des plus grandes plumes du rock en France. Fan de metal, militant du hard rock, du riff qui tâche, ce papa de deux filles, connu pour sa grosse boucle d’oreille et sa connaissance encyclopédique (d’Iron Maiden à… Céline Dion !), était un critique musical visionnaire et fan de bonne bouffe. Il est mort à 43 ans.

Guillaume

Mathias Dymarski et Marie Lausch
Ils étaient originaires de Metz et ils vivaient ensemble, depuis septembre, à Paris. Ils avaient 23 et 22 ans. Ils avaient offert le concert des Eagles of Death Metal à un couple d’amis pour leur anniversaire. Ils se sont perdus dans la panique. Leurs amis s’en sont sortis. Pas eux.
Mathias et marie02

Kheirddine Sahbi
Jeune violoniste algérien, il était venu en France pour perfectionner son art. Il était également étudiant à la Sorbonne à Paris. Il est mort sous les balles vendredi soir.

Kheirddine

Marie Mosser
Elle avait 24 ans, elle était originaire de Nancy et passionnée de musique. Elle travaillait pour Mercury et pour le site Celebrities in Paris qui avait trois de ses collaborateurs présents au Bataclan (deux sont décédés) et qui a mené la recherche sur les réseaux sociaux tout au long de la journée de samedi.

Marie Mosser

Thomas Ayad
Il avait 32 ans et travaillait pour la maison de disques Mercury Records (label du groupe Eagles of the Death Metal). Il mort au Bataclan. C’est son club de hockey sur gazon qui a annoncé la nouvelle sur Facebook.

Thomas Ayad

François-Xavier Prévost
Ses copains l’appelaient Fixou. Ils ont créé une page Facebook pour lui rendre hommage. Sa trop courte vie brutalement fauchée s’y déroule en quelques photos que l’on aurait pu retrouver sur un diaporama de mariage. Il avait 26 ans.

François Xavier

Des vies, des visages parmi toutes les
victimes de cette terrible journée…

En hommage aux victimes, le lycée Vaucanson de Tours a réalisé cette magnifique initiative et photo :

PHOTO CVL Vaucanson
PHOTO CVL Vaucanson

Page réalisée par Matthieu Pays, Elisabeth Segard et Aurélien Germain

Arborésciences : la science en s’amusant

Mieux comprendre le monde qui nous entoure, c’est l’objectif des ateliers organisés par l’association Arborésciences.

Une pince à la main, Gaspard, concentré, dénude un à un les fils électriques qui vont lui permettre de fabriquer un jeu d’adresse. Son frère, Siméon, est en train de démonter une curieuse pile : deux tomates flanquées de lames métalliques reliées entre elles par des fils. « Vous avez fabriqué des piles végétales. Elles fonctionnent comme celles que vous avez à la maison, explique Brigitte, l’animatrice. Maintenant, nous allons construire un jeu d’adresse électrique que vous pourrez emmener chez vous. »
Comme les deux frangins, une quinzaine d’apprentis électriciens participent ce samedi-là à l’atelier organisé par l’association Arborésciences à la médiathèque de Tours. L’activité, gratuite, est ouverte aux adultes et aux enfants à partir de sept ans. « Le but, c’est de mieux comprendre le monde qui nous entoure », affirme Anne-Lise Desnoyers, la présidente de l’association. « On apprend en expérimentant, en faisant par soi-même. »

Observer, se poser des questions, émettre des hypothèses… Le tout en s’amusant. « L’aspect ludique est très important. On apprend plus facilement par le jeu », précise la présidente. Venus avec leur maman, Gaspard et Siméon en sont à leur troisième atelier : « On a découvert les sons, puis la lumière. On a même fabriqué une boîte noire », se rappellent- ils, enthousiastes.
L’objectif, aussi, c’est de faire le lien avec la vie quotidienne. Pour que les enfants, une fois rentrés chez eux, trouvent à la maison le matériel nécessaire pour refaire l’expérience avec leurs parents.

Nathalie Picard

> Plus d’infos sur arboresciences37.wix.com/arboresciences

Gagnez une entrée pour le match du TFC… et faites le coup d’envoi !

Foot : Et si vous gagniez la possibilité de tirer le coup d’envoi du match Tours contre Clermont-Ferrand ?

Le 1er décembre se jouera le match Tours contre Clermont-Ferrand. Comme nous sommes de bonne humeur et partenaires de la rencontre (le stade sera à nos couleurs et il y aura une animation hip-hop en avant-match), nous vous donnons la possibilité de tirer le coup d’envoi avec le TFC ! Bien évidemment, vous bénéficierez aussi d’une entrée au stade pour le match.

Il n’y aura qu’un(e) gagnant(e) !

Pour participer, rien de plus simple : il suffit d’envoyer un mail à redac@tmvtours.fr avec vos noms, prénoms et adresse mail. Si possible, dans l’objet du mail, précisez « jeu concours TFC »
Le ou la gagnant(e) sera tiré(e) au sort.

Bonne chance

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L’équipe tmv

Portrait chinois : Joe Pilgrim

Joe Pilgrim, chanteur franco-béninois, surfe sur la scène Reggae/Dub. À l’instar de ses grands cousins jamaïcains, il met sa voix au service d’un message spirituel. Accompagné des infatigables Ligerians (formés à Tours), « Brother Joe » s’apprête à sortir un nouvel album : Intuitions, le 20 novembre.

SI TU ÉTAIS UNE OEUVRE D’ART…

Un tableau de Salvador Dalí : La Persistance de la Mémoire, avec ses fameuses montres molles. Les Hommes ont toujours eu l’obsession de contrôler le temps.

Joe PilgrimSI TU ÉTAIS UNE CHANSON…

La Mauvaise Réputation de Brassens. Tout y est dit !

SI TU ÉTAIS UN LIVRE…

Un texte Sanskrit (langue des textes religieux hindous), où la déesse Bhairavi demande au dieu Bhairava ce qui est le plus sacré dans la vie. La réponse ? Rien que tu ne trouveras sur Terre.

SI TU ÉTAIS UN PLAT…

Lasagnes siciliennes à base d’aubergines et de parmesan… c’est fou !

SI TU ÉTAIS UN FAIT D’ACTUALITÉ…

Ce qu’il se passe avec les réfugiés et les migrants. Les politiques ne peuvent plus faire la sourde oreille.

SI TU ÉTAIS UNE ARME…

Classique… Je serais ma guitare. La musique est une arme.

SI TU ÉTAIS UN PHILOSOPHE …

Pierre Rabhi. Ce qu’il fait pour l’environnement est significatif. Il pense par et pour la Terre

SI TU ÉTAIS UN FILM…

Le Sixième Sens ! Parce que le gamin développe son intuition (en référence à son album éponyme, NDLR)

SI TU ÉTAIS UNE FEMME…

Wangari Muta Maathai. C’est la première femme africaine à avoir reçu le Prix Nobel de la Paix pour son militantisme écologiste.

SI TU ÉTAIS UN POÈTE…

Dur de choisir… Je vais dire moi ! (rires)

SI TU ÉTAIS UN CHANTEUR…

Joseph Hill du groupe Culture. C’est sa manière de chanter des louanges qui m’a donné envie de chanter.

SI TU ÉTAIS UNE DROGUE… LÉGALE

Le vin rouge.

SI TU ÉTAIS UN OBJET DU QUOTIDIEN…

Un porte-manteau, c’est pratique, c’est cool.

Par Hugo Lanoë

>> Le facebook de mister Pilgrim, c’est PAR ICI

 

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=-6SJP3nWQ5M[/youtube]

Fêter son anniversaire : encore mieux l’automne !

Pas de bol, le petit dernier est né le 30 novembre. Impossible de l’emmener pour un pique-nique géant au bord du lac des Bretonnières. On fait quoi ? 1/ on lui raconte que le monsieur de la mairie s’est trompé et qu’il est né le 4 avril 2/ on trouve une solution pour le fêter à l’intérieur sans devenir dingo.

JE SUIS PRÊT A FAIRE LA/LE SUPER HÉROS

Image2A la maison… C’est possible sans devenir fou. Première condition : limitez le nombre d’enfants. Au-delà de 8, c’est un peu sport sauf si vous habitez un château-fort et pouvez en perdre une poignée dans les oubliettes. Deuxième précaution : rangez tout ce qui est dangereux et fragile. La collection de dagues kurdes, les porcelaines de mamie sur la table basse, au placard.

À partir de 6 ans, l’atelier de cuisine est un deux-en- un qui cartonne. À faire soi-même, si vous êtes patient et pas maniaque, sinon, des cuisiniers ou des animateurs spécialisés interviennent à domicile. Entre la préparation et la dégustation, les enfants sont occupés au moins deux heures et ils auront découvert que le brownie ne naît pas dans un carton plastifié.

Vous habitez une maison sur plusieurs étages ? Organisez une chasse au trésor. Si vous êtes en panne de créativité, des sites proposent des kits à télécharger adaptés à chaque tranche d’âge (6-8 ans ou 9-12 ans) et peuvent même vous expédier à domicile tout le matériel nécessaire, y compris des lots de ballons et de cartes d’anniversaire.

Jusqu’au CP, le basique après-midi déguisé + maquillage reste une valeur sûre. Demandez aux parents d’amener les enfants déguisés ou mettez à disposition une malle de tenues. Pour le maquillage, pas besoin d’être Raphaël : les moustaches de chat, la barbe de pirate, les paillettes sur les yeux, les points de coccinelle… ça fonctionne.

Image5Emmenez tout le monde se faire une toile, une vraie, au musée des Beaux Arts. Les tableaux ne leur sembleront plus jamais barbants. Guidés par l’appli culturelle Guideez (gratuite), petits et grands suivent un parcours ludique d’une heure. Plusieurs stations de jeux, les « box », permettent de recomposer une nature morte en 3D, de réaliser un puzzle, de se costumer devant un tableau… Parfait pour les 7 à 12 ans.
>Musée des Beaux Arts, place François- Sicard, à Tours.
L’entrée est gratuite pour les enfants de moins de 12 ans. Parcours famille accessible dès l’âge de 3 ans, tous les jours de 14 h 18 h.
Informations au 02 47 05 68 73.

JE VEUX LES FATIGUER SANS ME FATIGUER

Il faut prévoir des gants, des pantalons et des vêtements confortables et chauds mais les souvenirs sont à la hauteur de l’effort. À la patinoire de Tours, l’animateur accueille les enfants, leur dispense les consignes de sécurité puis organise deux heures de jeux sur la glace. La pause goûter, avec viennoiseries et jus de fruit, se déroule au snack de la patinoire. A Joué, ce sont aux parents d’encadrer et de prévoir le goûter, la patinoire offre un cadeau et une surprise.
>Patinoire de Tours, 22 rue de l’Élysée.
Le mercredi, de 14 h 15 à 17 h. Informations et réservations au 02 47 70 86 30. Forfait comprenant le goûter, les entrées et la location des équipements. Groupe de 15 enfants maximum, de 4 à 14 ans.
>Patinoire de Joué-lès-Tours, place François Mitterrand, réservations au 02 47 39 71 42. Les mercredi et samedi après-midis.

Image7Les Studios offrent toujours une programmation originale pour les enfants. Dès l’âge de 5 ans, le mercredi ou le week-end, la séance de 16 h vous tend les bras et occupera la fin de l’après-midi. Il est préférable d’être deux adultes pour encadrer le petit groupe (limité à 10 enfants). Les cinémas CGR, eux, proposent un forfait qui inclut la place de cinéma, deux jetons de jeux, un sachet de bonbons, la visite des cabines, un gâteau et des boissons, plus un cadeau.
>Les Studios, 2 rue des Ursulines, programmes et tarifs sur studiocine.com
>CGR des Deux Lions ou Tours Centre informations aux caisses ou sur le site cgrcinemas.fr/tours

Le cirque Georget a vu passer tous les écoliers de la région et il a concocté une formule spécialement pour les anniversaires. Vous devrez rester sur place mais vous pourrez acquérir quelques techniques de jonglerie ou même de trapèze en suivant du coin de l’oeil l’initiation proposée aux enfants. Et profiter du spectacle de cirque de 30 minutes. Si le cirque offre bonbons et boissons, vous devrez fournir le gâteau.
>Pôle Arts du cirque, Parc des Varennes, avenue de l’Europe à Luynes.
Formules pour groupes de 10, 15 ou 20 enfants. Informations au 06 52 37 08 91 et réservations sur le site pole-artsducirque.com

Foooooot ! Le foot en salle, en voilà une bonne idée pour libérer les énergies. Ces chères têtes blondes et brunes pourront passer 2 heures à taper dans un ballon, avec boissons et bonbons (presque) à volonté. La solution présente deux avantages : aucun risque de rendre des enfants crottés de boue et possibilité de commander le gâteau d’anniversaire. Et si les petits préfèrent jouer au ballon prisonnier plutôt que refaire le match PSG-St Etienne, ils ont le droit.
>Le Five, 15 avenue du Danemark à Tours Nord.
Forfait pour un groupe de 14 enfants maxi, réservé aux moins de 14 ans. Informations et réservations au 02 47 51 62 40 et sur lefive.fr

#COP21 : J’ai testé pour vous… manger local !

On continue les initiatives locales dans le cadre de la COP21. Cette semaine, on a vu que manger 100 % local, c’était possible… mais pas si facile que cela. La preuve.

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Aujourd’hui, mon petit déjeuner risque d’être light. Voire déprimant. Sauf erreur de ma part, le thé, le café et les oranges « made in Touraine » n’ont pas encore été inventés. Je compte me rattraper au déjeuner : courgettes et oignons sautés achetés à un maraîcher de Saint-Genouph, présent sur le carreau des Halles, accompagné d’un oeuf tout pareil. Je l’avoue, j’ai mis du sel et du cumin dans ma tambouille… Manque un bout de fromage, un petit chèvre produit à Avon-les-Roches.
Une pomme empruntée à un collègue habitant à la Celle-Saint-Avant, et mon premier vrai déjeuner 100 % local est réussi ! Problème, j’ai besoin d’une huile locale pour le soir même afin d’accompagner ma salade de chou rouge/pommes/chèvre. Direction le Biocoop où je trouve une huile de Colza produite à Nouans-les-Fontaines. Ouf !

JOUR 2

Mon petit déjeuner laisse toujours à désirer. Pas grave, je vais me rattraper ce midi. J’irais bien acheter directement à la ferme, attendre le rendez-vous d’une Amap ou commander par internet (par exemple sur panierdetouraine.fr) mais je n’ai pas envie de me compliquer la vie. Direction un magasins de producteurs. Il y a la Charrette des producteurs, mais j’opte pour Tours de fermes à Joué-les-Tours, le paradis du tout local. Des fromages, des crèmes, des yaourts, des fruits et légumes, de l’épicerie, des viandes made in Touraine rassemblés en un seul lieu.
Ça change mon déjeuner : un pâté de volaille de Betz-le-Château, des saucisses de canard de Mouzay avec des carottes de Saint-Genouph, et cerise sur le gâteau, j’ai même dégoté une boulangerie tourangelle qui fabrique son pain avec de la farine locale.

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Enfin un petit déjeuner digne de ce nom ! Un délicieux jus de pomme des Vergers de Fontenay, un yaourt de chèvre sucré de Dolus-le-Sec, du pain de ma boulangère locale, du beurre de la laiterie de Verneuil. J’avoue que l’absence de thé ou de café commence à être un peu pesante. Et quelle préparation! Quand on veut manger local, impossible d’improviser, de manger un sandwich au débotté.
Manger local, signifie regarder toutes les étiquettes, tout le temps. Mes collègues me proposent un chinois, raté pour moi. Mais j’ai tout ce qu’il faut. Je me suis cuisiné un petit salé, avec des lentilles de Manthelan, oui, oui !

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Manger local, c’est se mettre, forcément, aux fourneaux. Difficile de trouver des plats tout prêts « made in Touraine ». J’ai pourtant dégoté une soupe courgette/pistou produite à Saint-Genouph. Une tranche de jambon de Vautournon et l’affaire est dans le sac. Ce soir, j’ai mangé local sans cuisiner. Une gageure.

JOUR 5

C’est le dernier jour de mon challenge. Petit problème, je suis invitée chez mes parents. Je me vois mal leur imposer le « made in Touraine », eux qui mangent essentiellement « made in Loir-et-Cher ».
Saison oblige, ma mère a préparé des coquilles Saint Jacques. J’aimerais dire que je regrette, que je n’aurais jamais dû baisser si vite les bras. Mais rien à faire, rien de rien, c’était tellement délicieux… Avec une pointe de safran, produite localement s’il vous plaît!

Testé par Flore Mabilleau

Retrouvez chaque semaine dans tmv des initiatives locales dans notre rubrique COP21.

Salon de l’érotisme de Tours : entre chaud et business

Des sex-toys par milliers, un rodéo sur un zizi mécanique et un gros paquet de sourires : on vous ramène nos souvenirs du Salon de l’érotisme à Tours, qui s’est tenu du 7 au 8 novembre 2015.

Que faire un samedi après-midi de novembre ? Se faire un petit plaisir charnel en zieutant Les Carnets de Julie suivi de Questions pour un champion sur France 3 ? Profiter des derniers rayons de soleil en buvant une Despé’ hors de prix Place Plum’ (« c’est parce qu’il y a une rondelle de citron avec, monsieur ») ? Ou bien prendre la température du Salon de l’érotisme au Parc des expos ?

Choisir sa tenue même si l’habit ne pas le moine.

 Va pour le troisième choix, Marcel ! (oui, on vous appelle comme je veux) Nous voilà donc devant l’Antre de l’érotisme – et plus si affinités – bref, Eropolis comme on l’appelle dans le milieu. Ici, tout, tout, tout, vous saurez tout sur le zizi.  En arrivant dans l’après-midi, il y a déjà la queue. [interlude : voilà, il fallait visiblement que l’on place ce fameux calembour utilisé à tout va par les journalistes dès lors qu’ils traitent du sujet] Ce qui est drôle, c’est d’observer les gens. Au Salon de l’érotisme, pas de regard de travers. Tout le monde vient comme bon lui semble. Eropolis aurait dû piquer le « venez comme vous êtes » à Mc Do. Ce jour-là, on croise tour à tour des visiteuses en tenue sexy, des hommes travestis, des jeunes couples, comme des papys mamies (plus rare, certes) ; à vue d’œil un public composé de 40 % de femmes et 60 % d’hommes. Tranquilou, Bilou. Pas de honte, ni gêne.

ALORS ON DANSE (bon, tout nu, ok)

  La majeure partie de l’espace est occupée par des stands de jouets, divers et variés, de tenues, costumes, ou autres ustensiles incroyables (mon dieu, qu’est-ce que c’est que cet avant-bras ?!). Car érotisme rime avec business. Le sexe fait vendre, c’est bien connu. Tout est bon pour appâter le chaland. Les vendeurs et vendeuses sont beaux/belles, ont la tchatche et savent vous faire rester (et acheter). D’un coup d’un seul, on se fait alpaguer par l’une d’elles. Boum, nous voilà debout, droit comme un piquet, à nous faire masser par deux appareils à trois pattes qui vibrent. Ça passe dans le dos, sur les jambes, dans la nuque. « On doit l’utiliser avec de l’huile de massage. Si vous voulez, on en a à la barbe à papa, au chocolat, ou encore à la framboise. Ça peut rapidement faire monter la température, mais vous pouvez aussi le faire seul, chez vous, si vous avez des douleurs musculaires », me dit-elle. On s’imagine au lit en train de nous auto-masser après notre footing. Ouarf !

Le zizi mécanique attend son rodéo.
Le zizi mécanique attend son rodéo.

Ailleurs, les couples s’agglutinent devant la lingerie affriolante. Du slip en cuir à ouverture-zipette facile aux bas résilles graou-graou. Pour le reste, ce sont surtout les vibromasseurs ultra-perfectionnés qui font les yeux doux aux porte-monnaie des couples. Sous une tente, un homme vante les bienfaits de son « gloss fellation ». Sous ses airs de Salon à bonne humeur (on ne le renie pas), Eropolis est aussi un marché XXL, une vitrine à ne pas louper pour les commerçants des joujoux coquins.
Quelques instants après, on croise un ami journaliste. Son joli badge « PRESSE » (écrit en très gros) a la classe. Nous, nous n’en avons pas pris. OUI, MONSIEUR ! Investigation, reportage inside, Bernard de la Villardière-style ! Visiblement surpris, il bredouille en nous voyant là : « Tu couvres le Salon pour tmv ? Tu as choisi quel angle ? », demande-t-il. Moui, moui, coquinou. Ne fais donc pas semblant de parler boulot !

On continue un peu plus loin pour s’apercevoir que quelques stands proposent aussi des lap dances privées. Les prix varient entre 40 € le petit strip-tease pépère à 80 € le show où l’on peut huiler madame. Perchée sur ses talons, en string et les jambes enveloppées dans des bas, Sophia a l’œil qui brille. Sourit aux clients qui s’approchent. Elle enchaînera les strips pendant deux jours. « Aussi bien pour des personnes seules que pour des couples ! Ce n’est pas réservé qu’aux hommes ou aux célibataires », indique l’hôtesse d’accueil. Après plusieurs recherches internet délicates (ah, quel métier difficile), nous apprendrons que ladite Sophia est aussi actrice X de chez Dorcel. C’est qu’on côtoie les stars, à tmv, non mais !

ZIZI, HYPNOTIQUE ET MÉCANIQUE

« J’veux desceeeendre »

A côté dudit stand trône un tout gros zizi. Mécanique. Il tourne, tourne et tourne sur lui-même. Se cambre, penche, se relève. Diantre, c’est que c’est hypnotique ce machin-là ! Il s’agit en fait d’un rodéo-pénis (on n’a pas trouvé mieux comme terme, désolé). Comme les taureaux mécaniques, mais en plus phallique. Une dizaine de filles vont alors se succéder pour chevaucher la bête et essayer de rester le plus longtemps possible dessus, après avoir payé 5 € de participation. Chacune enfile une paire de gant et zou ! En voiture, Simone. Dans le public, on rigole, on commente, on philosophe. Le zizi continue de tournicoter et de faire valser les courageuses, sous une pluie de stroboscopes et de grosse techno qui fait boum-boum-boum. Finalement, la gagnante – une petite brune qui a tenu plus d’une minute – remporte un strip-tease privé avec un gentil monsieur tout de cuir vêtu et aux fesses douces et imberbes. Félicitations !

Plus loin, l’espace X (comprenez vraiment hard) est rempli jusqu’au slip. Grosse ambiance. Il faut débourser 3 € de plus pour y accéder et montrer patte blanche : ici, s’enchaînent les strip-tease très très chauds sur scène, mais aussi des tournages de scènes porno. L’ambiance est plus qu’étrange. Rivés aux devants de la scène, des jeunes venus entre potes pour se marrer. D’autres pour mater. Des messieurs au regard lubrique filment la fornication avec autant d’attention qu’un Scorcese du X… Mais au milieu, il y a aussi des couples. Bien plus qu’on ne le pense. « C’est que ça va nous exciter, ça », soufflent deux amoureux, la trentaine. D’autres débattent ardemment sur la circonférence impressionnante de l’attribut du monsieur tout nu qui enchaîne les positions comme un robot sans âme. Tmv reste un peu perplexe devant cette partie spéciale du Salon. Mais les goûts et les couleurs, n’est-ce pas ?

  Il est 20 h 30 et nous piétinons au Salon de l’érotisme depuis plus de 3 h (ah quel métier difficile, bis). Après avoir éclusé une bière à 6 € (ça, c’est tout de même moins sexy) et un Ice-Tea en canette à 3 € (le business, qu’on vous dit), nous quittons l’ambiance tamisée du Parc expo. Au loin, les visiteurs continuent à sourire, se bidonner, ou faire des rencontres dans de gros canapés blancs.  Une fois dehors, on se rend compte à quel point le Salon de l’érotisme est une sorte de monde à part. Où l’inhibition n’existe plus vraiment. Qui ramène des milliers de personnes, de tous âges, toutes catégories socio-professionnelles confondues. Dingue tout de même.
Allez, on dit merci qui… ?

>>Plus de photos sur le site de la Nouvelle République (qui a un plus gros objectif que le nôtre, mais c’est pas la taille qui compte !) : JUSTE ICI !

Tours : une crèche 24 h/24 ?

Les Petites Bulles d’air est un nouveau projet qui pourrait faire un carton à Tours…

Le projet est ambitieux, mais formidable : Les Petites bulles d’air – c’est son joli petit nom – est né de l’esprit de Jonathan Bénuffé, rejoint depuis par Joanna Bedu. L’objectif ? Développer à Tours le concept d’accueil des tout-petits aussi bien la journée que la nuit. En gros, une sorte de crèche d’une dizaine de places, 24 h sur 24, six jours sur sept.

De petits cocons qui, selon le créateur, fourniront couches, lait, nourriture, et favoriseront le recrutement des personnes en situation de chômage et d’apprentissage. Pour parfaire le tout, Les Petites bulles d’air (facebook. com/lespetitesbullesdair) souhaitent s’appuyer sur la pédagogie Montessori et la langue des signes pour communiquer avec les enfants. Bref, faciliter la garde des enfants sans bien sûr se substituer aux parents ! Ambitieux, mais formidable qu’on vous disait !

Une campagne de financement participatif a été mise en place pour aider le projet à se construire.
Il suffit de faire un tour sur fr.ulule. com/lespetitesbullesdair/

TOP 4 : Star Wars insolite

Alors que la fièvre n’arrête pas de monter autour du prochain épisode, voilà notre top 4 des anecdotes insolites (donc inutiles) sur Star Wars.

LE SABRE LASER

Mais d’où vient le bruit caractéristique de cette arme culte ? Il a été inspiré par le bourdonnement des moteurs du projecteur de la salle de visionnage du film, d’après le designer des sons. Le tout, mixé avec un… aspirateur.

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VADOR L’INCOMPRIS

David Prowse, qui a joué Dark Vador, a été banni de toutes les conventions par George Lucas. En cause ? Raisons financières et disputes : ce n’est pas la voix de Prowse qu’on entend dans le film. Ce que l’acteur n’a jamais encaissé.

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E = MC YODA²

Stuart Freeborn est le créateur de Yoda. Pour le réaliser, ce maquilleur de génie a créé une réplique de son visage, puis s’est inspiré d’Einstein qui lui ressemblait quelque peu. Le papa de Yoda est mort à 96 ans, en 2013.

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À LA BOURRE, TU SERAS

C’est en juin 2015 que la Chine a enfin pu découvrir le premier volet de la trilogie Star Wars au cinéma. Soit 38 ans après la sortie originale. La saga était toutefois disponible depuis longtemps, en DVD ou en téléchargement.

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J’ai testé pour vous : Pirates de Loire

« Tu connais l’application Pirates de Loire ? C’est super pour visiter le coin. » À force d’en entendre parler, notre journaliste a voulu tester. À l’abordage !

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Le principe ? Découvrir le patrimoine du Val de Loire grâce à une chasse au trésor. Plus besoin de l’organiser soi-même pour ses enfants, le rêve ! Une fois l’appli téléchargée, j’ouvre un compte de pirate et choisis mon personnage. Moussaillon, second, capitaine… Tant qu’à faire, je serai seigneur de Loire. « Bienvenue à bord, Nathalie la rouge », nous accueille l’application une fois le profil créé. Et c’est parti pour une petite virée familiale.

Image19Minute culturelle

Première étape : choisir le lieu de notre chasse au trésor. Historique, nature ou insolite ? L’appli en propose plein, de la place Plumereau à l’église Saint-Julien. Soleil au beau fixe, on opte pour la balade des bords de Loire. Pas question de démarrer tant que nous ne sommes pas au bon endroit, place Anatole-France : le système de géolocalisation veille au grain.
Sur place, le pirate Barbe-verte nous soumet la première énigme : « À l’aide d’un panneau, trouvez le nom de la chapelle de l’autre côté de la Loire. » En moins de deux, on trouve la réponse, trop facile ! Le nom, on ne vous le donnera pas, mais chaque énigme est l’occasion d’une minute culturelle. On a appris, par exemple, qu’en 1996, Jean-Paul II avait foulé le sol de cette chapelle. Ça vous en bouche un coin, hein ?

Panique sous le pont WilsonImage21

Forts de ce premier succès, nous voilà repartis à la recherche de l’échelle des crues de la Loire. Objectif : trouver l’année de la plus haute crue. Trois minutes après, nous sommes déjà en train de taper la réponse sur le téléphone. Erreur. Notre deuxième tentative se solde aussi par un échec. La panique s’installe… Notre chasse au trésor va-t-elle tourner court ?
C’est alors qu’un éclair de génie me traverse l’esprit (non, non, pas moins que ça) : nous avions tapé la date complète, alors que seule l’année était demandée. Ouf, cette fois ça marche. Les énigmes suivantes nous amènent à poursuivre notre balade : traversée du pont Wilson, promenade sur les bords de Loire jusqu’au pont de fil, direction le château de Tours puis retour à la place Anatole-France. 2,5 kilomètres de soleil, nature et découvertes, sans aucune plainte des enfants, genre « j’en ai marre », « je veux rentrer », « j’ai mal aux pieds », « c’est quand qu’on arrive » (j’en ai encore plein sous le coude, mais je m’arrête là).

Course au QR code

La fin approche, le trésor avec. C’est bien ça qui motive les enfants (ah, terrible société de consommation…). Le principe ? Au fil des énigmes, nous cumulons des clés. Et la grande énigme finale, que nous réussissons à résoudre sans peine (modestie, quand tu nous tiens), nous donne droit à quatre clés ! C’est bien beau, ces clés virtuelles, mais on en fait quoi ? On peut soit les cumuler sur plusieurs visites, soit les dépenser dans un magasin. On opte pour le magnet de Tours, offert par l’office de tourisme. Mais là, c’est le drame… « Low battery », affiche mon portable. Sans téléphone, plus de cadeau. On court à l’office de tourisme. Objectif : trouver le QR code et le flasher.
Ouf, on arrive à temps. L’agent d’accueil nous donne le trésor, soigneusement emballé. Quelques minutes après, mon portable s’éteint. Game over.

Testé par Nathalie Picard

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Classique VS metal : Charles Bordes VS Iron Maiden

Les journées Charles Bordes, du nom du compositeur classique, ont lieu ce week-end. On l’a donc confronté au groupe de heavy metal Iron Maiden. Parce que musique classique et metal font bon ménage, si, si !

CHARLES BORDES

Qui c’est ?
Charles Bordes était un grand compositeur français, né en 1863. Organiste de génie et maître de chapelle d’une extrême discrétion, il a inauguré la Schola Cantorum, une société de musique sacrée.

Son actu ?
Aucun disque en vue, monsieur étant mort en 1909. N’empêche que du 6 au 8 novembre, Tours le met à l’honneur. Au menu de ces journées spéciales : conférence le 6, à 19 h (musée des Beaux-arts), concert chœurs et orgues avec le sublime ensemble Ludus Modalis le 7, à 20 h 30 (église Saint-Étienne) et récital d’orgues, le 8 à 17 h (à Vouvray), pour rejouer du Charles Bordes et du Franz Liszt.

Sa musique ?
Bordes est perçu comme un réformateur de la musique sacrée. Tout comme Liszt. L’ami Charles menait des compositions raffinées, mélodieuses, des pièces orchestrales, des œuvres pour piano, des emprunts au folklore basque, et même un opéra inachevé.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=hnz81Ni4-v0[/youtube]

Quel rapport avec Tours ?
Charles Bordes est né à Vouvray ! Tombé dans l’oubli, il revit chaque année grâce aux célèbres Journées Charles Bordes qui en sont à leur 7e édition (journeescharlesbordes.com).

Le lien avec le metal ?
Charles était dépressif… Comme les métalleux ! C’est bon, on l’a sentie venir, votre vanne. Mais que nenni. En restant strictement dans le musical (Bordes et Liszt étaient plutôt axés religion ; le metal, euh… bon, voilà), l’art vocal tenait une place importante dans l’oeuvre de Bordes (oh, comme le chant technique chez Iron Maiden !). Bordes a aussi permis de faire découvrir aux Français Bach… influence dans le rock. Il suffit d’écouter le guitar hero Van Halen qui plaçait La Fugue, extraite de La Toccata de Bach dans ses solos. Ça vous la coupe ?

IRON MAIDEN

Qui c’est ?
Iron Maiden, l’un des groupes de metal les plus cultes au monde. Son actu ? Le groupe vient de sortir un double CD, The Book of souls, pavé de 92 minutes. Iron Maiden jouera aussi au Download festival, à Paris, en juin. Son chanteur, Bruce Dickinson (par ailleurs champion d’escrime, animateur radio et… pilote d’avion !) vient tout juste de guérir d’un cancer de la langue.

Leur musique ?
On appelle ça du heavy metal. Un genre apparu début des années 70 aux États-Unis et au Royaume-Uni, dérivé du hard rock, puisant aussi bien dans le gros metal qui tache que dans le blues et la musique classique. Depuis quelques albums, Iron Maiden adore y injecter du progressif : des structures alambiquées, des compositions complexes inspirées du classique. D’autres, comme leurs amis de Therion, ont fait appel à des orchestres symphoniques pour doper leur metal.

Quel rapport avec Tours ?
Aucun, désolé ! Mais le groupe a joué à Orléans le 23/04/81. On dit ça, comme ça.

Le lien avec le classique ?
De nombreuses structures, gammes et motifs sont calqués sur ceux de la musique classique. D’ailleurs, l’emploi du triton (un intervalle dissonant de trois tons) chez Maiden et le metal en général est très fréquent. Exclu de la musique médiévale et considéré comme « diabolus in musica » par les moines, ce procédé est pourtant né de la musique… romantique, avec Berlioz et Liszt (tiens donc !).
Jetez aussi une oreille sur les titres d’Iron Maiden, comme To tame a land, adaptation du compositeur espagnol Isaac Albéniz (1860-1909). Ou encore la chanson épique Mother Russia et le fabuleux Empire of clouds, agrémenté de piano, violoncelle et construite comme une pièce classique.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=4PEioWrUNc0[/youtube]

Au fait : 

D’après une étude de l’université Heriot-Watt, amateurs de musique classique et fans de metal ont beaucoup en commun : tous deux sont « créatifs et bien dans leur peau, partagent un amour du grandiose ». Et rajouter : « Beaucoup de fans de heavy metal vous diront qu’ils aiment aussi Wagner, parce que c’est bruyant, exubérant ». Seule différence pointée par l’étude ? « Leur différence d’âge ». Match nul !

Restomouv : le foodtruck sauce tradi’

Il écume la Touraine avec, dans son sac, une petite carte de plats traditionnels. Bienvenue au foodtruck Restomouv !

Restomouv

Deux ou trois semaines qu’on l’apercevait sur le parking, en face du bureau et puis un jour de flemme comme les autres, où on avait encore oublié d’amener notre gamelle, on s’est dit : « Hé, ho, mais il y a le camion- repas, aujourd’hui ! ». Du lundi au vendredi, le Restomouv’ pose ses roues sur le parking d’une grande entreprise ou sur une place publique et propose aux affamés deux plats du jour et deux desserts. Le tout servi dans une petite barquette, avec des couverts et une bonne tranche de pain.
Ce midi, c’est rôti de porc sauce moutarde ancienne et lentilles vertes du Berry ou pommes de terre et émincé de dinde. Comme on est des fous, on a tout testé. La sauce à la moutarde est épaisse juste comme il faut, le pain est ultra frais. Si les barquettes semblent petites, attention à l’illusion d’optique : ça nourrit son homme. On a vraiment le sentiment de manger des plats maison… sans avoir eu à les faire !

Cuisinier expérimenté, Grégory Terfas, le créateur de Restomouv’ préfère proposer des recettes classiques « J’aime la cuisine traditionnelle et depuis mes débuts dans le métier, je rêvais d’avoir un camion. C’est frustrant d’être enfermé dans sa cuisine sans voir les clients. Mais il y a 20 ans, j’étais trop jeune et j’ai pas osé. »
En mars 2015, un licenciement lui fait sauter le pas. Depuis, il mitonne ses plats de grand-mère et les vend dans son camion vert. Tout est fait maison, avec des produits de saison et la carte est renouvelée chaque semaine. La tarte tatin imprégnée de caramel nous fait de l’oeil, les pots de confiture maison aussi. On va être obligés de revenir la semaine prochaine pour goûter les desserts…

>>Restomouv’, informations au 07 71 27 54 25.
Tous ses emplacements sont affichés sur sa page Facebook : facebook.com/restomouv.
Plat du jour et sa garniture : 5,90 €, 2,90 € le dessert, 8,90 € la formule complète (plat, dessert et boisson).

Mode et handicap : au-delà de l’image

La mode et la beauté, futiles ? Pour les personnes handicapées, elle est surtout difficilement accessible. À Tours, Véronique Barreau forme les professionnels de la mode à s’adapter aux besoins liés au handicap. Une pédagogie unique en France.

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Le braille dans les ascenseurs, c’est bien, mais qui a pensé à en mettre sur les rouges à lèvres ? Le sujet semble secondaire, pour Manuella, il ne l’est pas : « J’étais commerciale et j’en ai eu marre des rapports centrés sur l’argent. Je me sens bien moins superficielle en aidant les autres à être à l’aise avec leur corps. » Avec Sandrine, Lorraine-Marie, Mareva et Guylaine, conseillères en style ou socio-esthéticiennes, elle est venue de Paris pour suivre cette formation professionnelle de 15 jours unique en France. Dans une société obsédée par l’image, avoir un handicap crée souvent une double peine : la « fracture de la beauté ». Image11
La formation de J’avais pas vu est basée sur l’empathie. En utilisant un fauteuil ou en se bandant les yeux, stagiaires de J’avais pas vu réalisent les difficultés que les hommes et les femmes handicapés surmontent chaque matin pour se coiffer ou s’habiller. « Au-delà des techniques du relooking, on apprend à faire attention à l’autre », résume Sandrine.

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Cette première semaine de formation est consacrée à la prise en compte des handicaps physiques et mentaux, la deuxième à celle des difficultés sociales. Épaulée par sa collègue Maria et des intervenants extérieurs, Véronique Barreau alterne présentations théoriques et exercices pratiques.Image4

Le centre de formation J’avais pas vu a développé une ligne de cosmétiques dont la texture et la pigmentation permettent aux personnes aveugles ou voyant mal de s’approprier facilement le maquillage.

Styliste, elle-même en fauteuil, Solène est venu présenter sa collection de vêtements pour les personnes dont la mobilité est réduite. Ils sont faciles à enfiler mais aussi confortables, un critère essentiel pour une personne assise toute la journée dans un fauteuil.

Textes : Elisabeth Segard
Photos : Thomas Chatriot

>>En savoir plus : J’avais pas vu, centre de formation mode et handicap, 21 rue Édouard-Vaillant, à Tours.
Site : javaispasvu.com

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Cin’et Moi : les enfants du Sanitas, futures stars !

Le projet Cin’et Moi, lancé par quatre étudiants de l’IUT de Tours, continue ! Les voilà qui tournent de mini-films, dont les stars sont des jeunes du Sanitas. Des courts-métrages qui seront notamment diffusés aux enfants malades de Clocheville.

Kenny et Lucas, les deux frères, répètent leur scène.

Vous êtes journaliste, monsieur ? On va passer à la télé ? » Rania, 7 ans, sourit et laisse découvrir ses dents qui poussent. « Et vous, monsieur, vous avez eu un appareil dentaire ? Comment vous vous appelez ? Vous avez quel âge ? Comment vous connaissez nos prénoms, vous avez une boule de voyant ? » Les questions fusent. La petite Rania s’agite sur sa chaise. Hyper curieuse. Sans jamais se départir de son sourire. Aujourd’hui, elle est la « star » d’un court-métrage. Le terme la fait marrer. À ses côtés, Sofia (« Oubliez pas d’écrire Sofia avec un F, s’il vous plaît monsieur », précise-t-elle), 11 ans et demi. Concentrée à 100 % quand il s’agit de répéter son script.

Les deux amies se sont inscrites à Cin’et Moi. Une initiative dont tmv avait déjà parlé : le projet scolaire d’Emmanuelle, Mathis, Sloane et Chloé. Ces quatre étudiants en communication, à l’IUT de Tours, ont commencé Cin’et Moi fin septembre en organisant des ateliers de stop-motion (une technique d’animation image par image) aux enfants hospitalisés à Clocheville.
Deuxième étape du projet : un tournage de plusieurs petits films avec des jeunes du Sanitas, âgés de 7 à 10 ans environ, pendant les vacances de la Toussaint. Suivront le montage et une projection publique gratuite du résultat dans une salle à Tours, en 2016. Sans oublier une remise de dons à l’association Clocheville en fête, lors d’une deuxième diffusion… aux enfants malades cette fois !

SURF, CINÉ ET CÉLÉBRITÉ

Rania, future star d’Hollywood.

Et ce mardi-là, le ciel a beau être tout gris, les jeunes acteurs du Sanitas rayonnent. Dans la maison de l’étudiant, à Grandmont, Lucas stresse un peu, car il lit avec difficulté. « Pas grave du tout, tu improvises, ne t’inquiète pas ! », le rassure Mathis. Son frère Kenny l’aide à réviser son texte : Lucas sera un magicien dans cet épisode. « Je ne veux pas faire le méchant ! », lance-t-il. À sa gauche, la petite Rania – la plus jeune du groupe – fait les essayages. Son rôle ? Cin’, l’égérie créée par Emmanuelle. Alors Rania attrape un bonnet orange bien flashy et enfile une salopette deux fois trop grande pour elle. Toute mignonne, elle prend la pose. Fait tournoyer ses cheveux. Rigole. Plus tard, elle veut être mannequin ou « travailler dans les magasins ». En attendant, elle « préfère faire du surf au pays. C’est pour ça que j’ai les cheveux tout bouclés ! », explique-t-elle le plus sérieusement du monde. Avant de filer répéter aux côtés de Chloé qui voit en Cin’et Moi « un projet humain, où l’on fait découvrir le monde du cinéma à ces jeunes ».

La troupe est parée. Emmanuelle ajuste sa grande chemise à carreaux et donne les derniers conseils. Mathis embarque caméras et micros, Sloane n’oublie pas le fameux clap et Chloé emmène les enfants : c’est le moment d’entrer en action. Le tournage se fait dans un petit bois qui jouxte le parc de Grandmont. Le micro est branché ; Kenny lui balance un tonitruant « Bonjouuuur » pour s’assurer du fonctionnement. Merci à lui ! Son frérot se marre : « C’est la célébritééé ! » Ils ont beau partir rapidement dans tous les sens, tous redeviennent très concentrés dès qu’est lancé le « Action ! ».
Sofia prend son rôle à cœur. On lui demande si elle veut être actrice quand elle sera grande. « Non, comédienne ! C’est pas pareil », rétorque-t-elle (bon, bah, désolé !). Aujourd’hui, elle s’occupe de la prise du son. Observe Rania défiler devant la caméra. Une fois, deux fois, trois fois. Pas de soucis pour elle. Hyper à l’aise, son bonnet enfoncé sur la tête, elle recommence ses prises et gambade avec son panier à châtaignes en main. Elle a voulu s’inscrire à ces courts-métrages, parce qu’elle a « déjà vu Aladin avec Kev Adams trois fois » et que ça l’a « inspirée ». Lucas, lui, semble admiratif : « Tu vas être connue en Amérique ! »
En attendant le tapis rouge, les strass et Hollywood, ces jeunes talents seront déjà connus déjà au Sanitas, notamment au centre de vie où le film devrait être projeté l’an prochain. Avec la satisfaction, tout comme pour les étudiants tourangeaux de Cin’ et Moi, d’avoir donné le sourire aux petits malades de Clocheville en prime…

Textes et photos : Aurélien Germain

>>L’avancée du projet est à suivre sur : facebook.com/cinetmoi

>>Retrouvez notre article dans lequel tmv présentait le projet Cin’et Moi, juste ici !

Chloé, à droite, s'est greffée au projet Cin'et Moi il y a peu.
Chloé, à droite, est la nouvelle venue dans le projet Cin’et Moi

Maladie de Parkinson : une avancée à Tours

Une avancée dans le diagnostic de la maladie de Parkinson ? Le CHRU de Tours a mis au point un médicament.

maladie Parkinson

On connaissait déjà le centre expert Parkinson, à Tours. Ouvert en novembre 2014, il représentait « une heureuse initiative » pour « cette maladie difficile à gérer », comme le confiait l’an dernier Monique Pizania, présidente du comité d’orientation de France Parkinson, à tmv.
Bonne nouvelle, Tours connaît visiblement de nouvelles avancées : un médicament permettant un diagnostic très précoce de la maladie a été mis au point par des chercheurs du CHRU de Tours. Un projet lancé en collaboration avec le laboratoire Cyclopharma.

Ce médicament devrait aider au diagnostic de cette maladie insoignable aujourd’hui et pourrait aussi permettre de mesurer l’efficacité d’éventuels nouveaux traitements. Cette substance radiopharmaceutique a été injectée à un patient malade pour un essai clinique au CHRU. C’est le professeur Maria-Joao Ribeiro, chef du service de médecine nucléaire, qui l’a réalisé. Un premier examen qui s’est révélé très encourageant dans la mise en évidence de la maladie de Parkinson.

Whoopr : l’appli tourangelle qui va buzzer !

Une sorte de Twitter local : c’est ce que proposent ces deux Tourangeaux.

Imaginez un Twitter local, de proximité. C’est bon ? Eh bien, c’est un peu ce qu’a inventé la start-up tourangelle Whoopr, avec son appli mobile du même nom.

Ismaël et Sylvain Méité, les créateurs, expliquent que Whoopr permet « de découvrir en temps réel tout ce qu’il se dit autour de vous (…) dans un rayon de 15 km ». Idéal pour s’informer ou communiquer avec les gens autour de vous !

 

Avant de rajouter : « Les possibilités d’usages sont nombreuses : Par exemple, un étudiant pourra utiliser Whoopr pour partager des infos sur une soirée à venir, un touriste pour communiquer avec les locaux autour de lui, un commerce de proximité pour diffuser des informations sur son activité en temps réel… »

>>Whoopr, sur Android uniquement (sur iOS d’ici la fin de l’année).

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CHRU Tours : le propre de la blanchisserie

Allier économie et écologie, c’est possible. La preuve à la blanchisserie du CHRU de Tours : ses travaux de modernisation lui ont permis de réduire son impact sur l’environnement, tout en économisant de l’argent.

Livrer du linge sain au niveau bactériologique et visuellement propre, telle est la mission de la blanchisserie du CHRU de Tours (centre hospitalier régional universitaire). Utilisé de manière intensive, son matériel dispose d’une durée de vie limitée. À partir de 2009, les responsables de la blanchisserie ont profité du renouvellement à venir pour monter un projet visant, entre autres, à améliorer la performance écologique de l’établissement.
Leur réflexion s’est structurée autour de trois axes principaux : économiser l’énergie, améliorer les conditions de travail des employés et respecter l’environnement. « Se doter de matériel innovant permet de consommer le moins possible d’énergie et de ressources naturelles, tout en respectant les obligations réglementaires », estime Philippe Gadesaudes, responsable de la blanchisserie. La modernisation, d’un coût de 4,4 millions d’euros, est un investissement pour au moins dix ans.

EN CHIFFRES

Avec ses six sites et ses plus de 2000 lits, le CHRU de Tours est un grand fournisseur de linge sale. Chaque jour, 12 tonnes sont lavées dans la blanchisserie, dont :
– 6 000 draps
– 3 000 alèses

– 9 000 pièces de « petit plat », comme les serviettes et les torchons
– 8 000 pièces de « linge en forme », comme les tenus du personnel ou les blouses pour les personnes opérées.
– 150 armoires de linge sont préparées chaque jour, puis livrées à l’occasion de 14 tournées.

EN DATES

1976- Installation de la blanchisserie à Joué-lès-Tours
1995 – Remplacement de l’ensemble du matériel et passage à un système de « tri au propre » : dans les services hospitaliers, un pré-tri du linge sale est réalisé grâce à des sacs de différentes couleurs. Une fois à la blanchisserie, ce linge est d’abord lavé, puis trié.
2009 – Montage d’un projet pour remplacer 95 % du matériel
2012 – Validation du projet par la direction de l’hôpitalImage4
2013 – Lancement de l’appel d’offres en onze lots puis choix des fournisseurs
2014 – Mise en service du nouveau matériel au printemps
À partir de 2016 – Démarrage de travaux de rénovation et d’isolation du bâtiment

MOINS DE CONSOMMATION PLUS D’ÉCONOMIE

Globalement, la blanchisserie a quasiment divisé par deux sa consommation d’eau, soit une économie de 32 000 euros. Dès 2014, elle a économisé 63 % sur la quantité de gaz consommée, soit un gain de plus de 280 000 euros. Des données qui se confirment en 2015. Le tout, avec la même qualité de traitement du linge.

Textes et photos de Nathalie Picard

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Horoscope wtf du 28 octobre au 3 novembre

Comme disait le proverbe chinois : 肉包子打狗 – 有去無回 ! C’est fou, ça, non ? Non ? Bon, bah lisez donc votre horoscope alors.

BÉLIER
Amour : Mc Do.
Gloire : Porno.
Beauté : Dodo.

TAUREAU
Amour : Il/Elle ne vous fait pas de câlins ? Ne vous plaignez pas, vous pourriez sortir avec un homme-tronc.
Gloire : Soyez inventif. Apprenez à courber les bananes.
Beauté : L’axonge est une graisse molle et blanche de porc, obtenue par fusion de tissus adipeux. Prenez-le pour dit.

GÉMEAUX
Amour : Christine Boutin + vous = amour pour toujours (cœur sur vous)
Gloire : Autant de succès qu’un Giscard.
Beauté : Minis lolos comme Sarko.

CANCER
Amour : Ça ne sent pas bon. Regardez sous votre chaussure.
Gloire : Comme le dit le proverbe chinois : si tu as le Nord devant toi, tu as le Sudoku.
Beauté : Ce qui ne vous tue pas vous rend plus fort. Évitez quand même de marcher pieds nus sur des clous rouillés. C’est bof.

LION
Amour : Une de perdue… bah, une de perdue, hein, c’est comme les clés !
Gloire : On vous attend au tournant. Sortez par derrière ce soir.
Beauté : « Au royaume des aveugles, les borgnes sont rois » (Gilbert Montagné).

VIERGE
Amour : Fesse de face.
Gloire : Fesse ta face.
Beauté : Face de fesse.

BALANCE
Amour : Ceci n’est pas une pipe.
Gloire : « Rien que des planètes positives en charge de votre santé en ce moment. Pas de souci donc : tonus et optimisme au rendez- vous. Petite mise en garde : Uranus peut indiquer un léger risque accidentel. » Voilà, on l’a piqué d’un vrai horoscope. Profitez, pour une fois !
Beauté : Un rien vous déshabille.

SCORPION
Amour : Cupidon a parfois mauvais goût. Désolé pour vous.
Gloire : Prenez un bon bol d’air. Surtout si vous êtes un corn-flake.
Beauté : Vous êtes rayonnant(e), tel un poisson d’Hiroshima.

SAGITTAIRE
Amour : Ce petit orteil de pied est d’un laid. Mais votre amant(e) l’aime quand même.
Gloire : Comme le dit le proverbe : vérifiez votre nez après le mouchou ; il peut toujours en rester un bout ! (enfin, on l’a peut-être inventé).
Beauté : Tu sens bon le cornichon.

CAPRICORNE
Amour : Vous a-t-il offert des perles de pluie venues de pays où il ne pleut pas ? Non, bah non, super, quoi. Quelle brêle, cet amour.
Gloire : « Un pour tous, tous pour un ! » (entendu dans une orgie).
Beauté : L’hiver arrive. Remettez- vous en mode Demis Roussos.

VERSEAU
Amour : Il y aura toujours pire. Votre voisin de gauche par exemple.
Gloire : Être gentil(le) et sexy, c’est bien. Lui offrir des donuts, c’est mieux.
Beauté : Si ça brûle dans les toilettes, arrête le piment d’Espelette.

POISSON
Amour : La perfection. Ni plus ni moins.
Gloire : Tout vous réussit, vous êtes la/le meilleur(e).
Beauté : (Ma maman est Poisson, je veux pas me faire engueuler).

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Escape Game : le tombeau du pharaon sera-t-il le vôtre ?

Le nouveau jeu d’évasion grandeur nature Escape Yourself fait un carton à Tours. Après Le secret de Léonard de Vinci et Contamination, deux nouvelles pièces viennent de voir le jour. Tmv a eu accès, en avant-première, à Pharaon. Et comme on est gentils, on a décidé de vous donner quelques indices. On vous laisse faire le tri !

LE CONCEPT DE L’ESCAPE GAME

Une énigme, une équipe de 2 à 6 joueurs et 60 minutes, pas une seconde de plus, pour trouver comment sortir de la pièce dans laquelle on vient de vous enfermer. Pour réussir, un zeste de matière grise et une grosse cuillère de logique, à mélanger avec un sens de la fouille bien développé suffiront ! (souvenez-vous, tmv avait testé la première pièce ICI)

PHARAON, À LA RECHERCHE DES TRÉSORS DE L’ÉGYPTE

Pour cette nouvelle énigme, le dépaysement est total. Vous vous retrouvez en l’an -1184, quand le jeune Pharaon Siptah accède au pouvoir. Se sentant manipulé par ses conseillers, il se dit que la fin est proche. Il sait déjà où se trouve son futur tombeau dans la Vallée des rois : la tombe KV47. Il décide alors de cacher dans sa future demeure mortuaire les plus grands trésors de l’Égypte. Ce sont ces trésors, que vous, aventuriers lecteurs de tmv, allez tenter de récupérer. Mais pour y arriver, il va falloir être rapide. Car Siptah n’a pas fait que cacher ses trésors, il a aussi maudit son tombeau, et quiconque y restera plus de 60 minutes sera maudit à jamais…

Si vous vous sentez l’âme d’un Champollion, pas de doute, cette énigme est pour vous. Car il se pourrait bien que vous ayez un peu de lecture. Nous, on fait des recherches (ouais, ouais) et d’après la Pierre de Rosette, le bonhomme en bas à gauche, ça veut dire « dieu » et la croix de Ankh au-dessus « vie ». Ça ne vous avance à rien ?

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Il se pourrait bien que quelqu’un vous observe durant votre quête… Nan, ce serait trop facile. Et si ça avait quelque chose à voir avec des mesures ? À l’époque, les Égyptiens l’utilisaient pour écrire des volumes en fractions, avec un dénominateur de 64. Si on était vous, on réviserait mos cours de maths. On dit ça, on dit rien.
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Quand on vous dit qu’il faut trouver un trésor ! Un vrai beau trésor qui brille de mille feux avec des pièces, des bijoux, des diamants, des vases, toussa quoi. À vue de nez, on tape dans le million, facile. Nous, on sait où il est, mais on vous le dira pas. Mouahahah.

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Hey, coucou toi. Sympa le style cheveux longs et couronne à la mode Reine Elisabeth. D’après une certaine encyclopédie en ligne, c’est le maître de l’eau fraîche. Classe ! D’ailleurs, peut-être bien que quelque chose se cache dans sa coiffe (soit dit en passant, beaucoup trop grande pour lui). Ou pas.
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Allez, on vous donne quand même un petit indice : vous ne sortirez pas du tombeau sans avoir trouvé cette urne. Encore faut-il avoir fait marcher ses neurones pour arriver jusque-là (vous comprendrez quand vous y serez). Eh oui, pas de logique, pas d’urne. Pas d’urne, pas de trésor. Pas de trésor… ben, pas de trésor !
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KIDNAPPÉS, BIG TURNER IS WATCHING YOU

Un chouia plus difficile, l’autre salle plongera les joueurs au coeur des années 80, dans le sinistre appartement d’un ancien officier de police, John Turner. Il n’est plus le même homme depuis qu’il a été démis de ses fonctions. Reclus, il sombre petit à petit dans la folie. Son rêve désormais : devenir l’un des plus grands tueurs en série de l’histoire. Et malheureusement pour vous, sans le savoir, vous avez croisé sa route hier soir. Depuis, c’est le trou noir. Vous ne vous souvenez de rien, à part de votre réveil, ici, dans l’antre de John. Pour retrouver la liberté, vous allez devoir vous montrer plus malin que lui…

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>>INFOS PRATIQUES
Pour les novices, on vous conseille de commencer par la toute première pièce créée par Escape Yourself, « Le secret de Léonard de Vinci ». Au même endroit, 53 bis rue Léon-Boyer, vous pourrez également chercher l’antidote du virus IB7A-H qui vous permettra de sauver le monde (oui, rien que ça) dans la salle « Contamination ». Attention, les deux nouvelles énigmes se trouvent quant à elles au 21, rue Etienne-Pallu, à côté des Galeries Lafayette.
Tarifs : de 19 € à 30 €, selon le nombre de joueurs et l’horaire. Pensez à réserver à l’avance sur escapeyourself.fr ou au 06 28 48 00 34.

 

 

Par Camille Petit

J’ai survécu à l’école de Xavier Niel !

Plonger dans le code informatique 7 jours sur 7, pendant un mois : bienvenue aux sélections de l’École 42, la pouponnière des développeurs de Xavier Niel, alias Mister Free. Une colonie de « vacances » geek racontée par Cédric Renouleau, un Tourangeau qui y a passé un mois complet.

J’ai fait l’école de Monsieur Free, mais j’ai pas tout compris.

Vous l’avez sans doute croisé, dans une autre vie, à l’accueil de la Carterie place Jean-Jaurès. Ou chaque été, en train de servir des bières à la Guinguette. Il s’appelle Cédric Renouleau et comme ses grands yeux bleus et ses longs cheveux soigneusement attachés ne l’indiquent pas, ce jeune homme de 24 ans est apprenti codeur. Pas le genre Néo de Matrix. Non, son cerveau n’est pas relié à un disque dur. Plutôt du genre à avoir fait ses études dans le domaine du commerce, à enchaîner les saisons : l’été à Tours, l’hiver en Suisse.
Et puis un jour, une révélation. « J’étais au chômage, je cherchais une nouvelle orientation professionnelle, j’ai commencé à m’intéresser au développement, à internet, à la programmation et on m’a parlé d’une école gratuite et accessible à tous avec le bac », dit-il. L’École 42. Ça ne vous dit rien ? La fameuse pouponnière de Xavier Niel. Oui, le PDG de Free, symbole de la success story entrepreneuriale à la française, grand gourou de tous les start-upers du numérique. Celui-là même qui a observé et décrété — ou l’inverse — que la France manquait de développeurs. Et s’est donc mis en tête de former les futures stars du code.

TROIS SALLES DE 300 MAC

L’École 42, c’est 3 ans de formation à Paris XVII. Mais avant d’y poser ses neurones, les heureux élus doivent passer une batterie de tests. Durant 26 jours en tout, sans pause. Cédric a sauté dans le grand bain en août dernier. « Ça s’appelle la piscine, car on plonge dans le code 24 heures sur 24. Il y en a qui nagent, d’autres qui se noient, il y en a qui ont juste la tête qui dépasse ». 900 jeunes âgés, grosso modo, de 18 à 30 ans débarquent. Ils sont répartis dans trois salles, les « clusters » où s’alignent 300 Mac. « Le bâtiment est impressionnant de technologie », décrit Cédric.

Les compétiteurs et élèves badgent, une machine salue chacun d’eux par leur prénom et leur demande, au passage, comment ça va. Pour manger ? Le food-truck reçoit les commandes par mail et informe chaque élève lorsque sa pitance est prête. Ambiance geek oblige, les salles de classe sont très branchées Star Wars : la cantine a été baptisée La Cantina, référence au bar de Jabba le Hutt. Côté hôtellerie, c’est un peu spartiate. « Sur place, il y a des douches, des toilettes, de quoi vivre. Moi, j’ai vécu là-bas durant 26 jours sans quasiment jamais sortir, se souvient Cédric. L’école met à disposition deux salles où l’on peut amener son matelas gonflable, ainsi qu’un sac de couchage pour dormir. Au début, les lits étaient collés les uns aux autres tellement il y avait de monde. Mais au bout de deux semaines, on avait beaucoup plus de place, car beaucoup ont abandonné. »

450 ABANDONS

Car il faut tenir le rythme fou de ces phases de sélection. « À 8 h 42, du lundi au vendredi, on reçoit les exercices à faire et on a jusqu’au lendemain 23 h 42 pour les rendre. Tous les vendredis, on passe un examen de 17 h à 21 h qui évalue ce que l’on a appris durant la semaine. Après cela, on doit se lancer dans un projet de groupe de 2 à 4 personnes qui va durer tout le week-end. Il n’y a pas de pause, on ne s’arrête jamais. »
De quoi en décourager plus d’un. Entre le début et la fin des phases de sélection, près de 450 élèves se sont fait la malle. « On t’impose un rythme énorme et une pression difficile à supporter, raconte Cédric. On n’a pas de prof, pas d’horaires, on travaille tout seul ou avec d’autres élèves. On n’a pas l’habitude de cela dans le système scolaire traditionnel. » L’apprenti codeur se dit pourtant prêt à retenter l’aventure si l’occasion lui en est donnée.

Car las, Cédric a reçu un mail du BDP (pour bureau des pleurs), lui signifiant que son nom ne faisait pas partie de la short list des grands gagnants. « C’est une super expérience, on vit un truc exceptionnel dans une bonne ambiance, c’est comme une grosse colonie de vacances. Et puis, c’est une méthode de travail qui me convient. J’ai appris 10 fois plus que n’importe où ailleurs. En un mois, j’ai carrément appris à programmer ! »

Portrait par Flore Mabilleau

Le Rond de serviette : la bonne surprise !

Ambiance Mistinguett au Rond de serviette : relativement récent, cet établissement est une jolie surprise.

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Le vieux Tours, une expression que Le Rond de serviette a prise au mot : situé à deux pas de la place Plum’, ce nouveau venu (un joli bébé qui n’a que deux mois et demi !) plonge ses clients dans l’ambiance des années 20. Un charme désuet et suranné, un vieux comptoir en bois brun et, partout sur les murs, des tableaux défraîchis. « On voulait faire quelque chose d’un peu différent », nous confie-t-on. Et c’est réussi ! Décor façon bric-à-brac, objets qui semblent chinés tout droit d’un vide-greniers (ah, cette carafe d’eau !)… tout a un délicieux goût de vintage. Aux commandes, Franck et son équipe savent accueillir.

Ce jour-là, le service, impeccable, est aux petits oignons (ah ah, elle est bonne). Mais le plus important, c’est dans l’assiette, non ? Toute la carte nous tente. On choisit donc deux entrées (qui a dit morfale ?) : les rillettes sur leur petite ardoise sont savoureuses, premier bon point. Le second ira à la poêlée de Saint-Jacques tout bonnement exquise ! On continue avec un plat, certes simple, mais un véritable régal : l’onglet et ses frites maison. La viande succulente, qui vient du marché des Halles, se coupe comme du beurre, fond dans la bouche. Des plats traditionnels — c’est le credo du resto — mais parfaitement exécutés. Si les prix nous semblaient un peu élevés au départ, on se dit que la qualité est tout de même au rendez-vous.

Le Rond de serviette s’est donc fait une place de choix. Une adresse sympathique, à deux pas de la place Plum’. Qui sait aussi se transformer une fois la nuit tombée, comme le rappelle l’équipe : « Le soir, on change un peu d’ambiance. Lumières tamisées, on passe des chansons de Mistinguett, le champagne est servi dans du cristal Baccarat, etc. » À ce soir ?

> 28-30 rue du Grand Marché. Ouvert du mardi au samedi, midi et soir. Réservations conseillées au 09 80 67 88 89.
Page Facebook : Le Rond De Serviette.
Entrées : entre 6,80 € et 8,80 € ; plats : entre 15,80 € et 20 € ; desserts : de 7 à 9 €.

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Tours : Autour de la galaxie dub

Ce n’est pas nouveau. Tours est un terreau musical dans lequel germe une pépinière de talents. Tels des astres connectés entre-eux, les artistes de la scène dub tourangelle, composée de frères et d’amis de longue date, forment une galaxie unique en son genre.

(Attends deux minutes… Le dub c’est quoi ?!)

C’est un art, une science même. Inventé, développé et perfectionné par l’ingénieur du son jamaïcain  King Tubby au début des années 70 dans un ghetto de Kingston, le dub consiste à remixer radicalement un titre préexistant. Popularisé et diffusé par Lee « Scratch » Perry, parmi d’autres, le dub est par la suite devenu un genre à part entière. La recette ? Amplifiez la basse et la batterie, enlevez et rajoutez des instruments, superposez des effets sonores galactiques comme la réverbération ou l’écho puis faites saturer le tout… Vous voilà ouvrier du dub ! Et à Tours, il y a un certain savoir-faire.

BIGA*RANX

Appelez-le Biga, Telly ou même Gabriel, peu importe ! À Tours et même au-delà, tout le monde le connaît. Avec ses 10 millions de vues sur YouTube, ses 500 concerts (dont un à l’Olympia), ses 25 000 albums vendus et ses apparitions télévisées chez Nagui ou Yann Barthès… Biga*Ranx, icône du reggae tourangeau, s’est installé confortablement dans le paysage musical français. Sa spécialité ? Le toasting ! Àl’image de tartines éjectées d’un grille-pain, Biga fait sauter les mots sur des rythmes rub-a-dub (un reggae dub à la fois lourd et squelettique, dont le couple basse/batterie est l’épine dorsale). Accompagné de ses trois musiciens sur scène, Biga*Ranx produit un dub aux sonorités hip-hop qui fait l’unanimité. Terres du Son peut en témoigner.

(Photo Sébastien Multeau)
(Photo Sébastien Multeau)

ART-X

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(Photo Adrien Sanchez Infante)

Compositeur, claviériste et joueur de mélodica (instrument à vent équipé d’un clavier), Art-X est une fi gure incontournable du dub ligérien. Après avoir fondé ODG avec son frère, le jeune Tourangeau décide de créer son projet solo. En 2014, il sort Toy Story, premier EP dédié à son instrument fétiche. Après plusieurs concerts à travers la France, Art-X revient en 2015 en se plongeant dans un album entièrement auto-produit qui rend hommage à Augustus Pablo, célèbre mélodiciste jamaïcain décédé en 1999. Appelé Spiritual Father, l’album revisite les classiques du maître d’une manière très personnelle. Talentueux, c’est le mot.

ROOTS RAID

Certes, le projet n’est pas directement né à Tours, mais à Bourges, en 2011. Peu importe. Bongo Ben et Natty Bass, les deux pilotes du Roots Raid, connaissent bien notre contrée. Le premier offi cie en tant que percussionniste au sein des Ligerians, le second est le bassiste d’ODG. Spécialistes de l’arrangement et de la production musicale, les deux passionnés de rub-a-dub cultivent la technique du « do it yourself » dans leur propre studio analogique. Ils enregistrent la plupart des instruments et abordent les techniques de mixage oldschool. Sorti en 2014, leur premier album From The Top est axé sur un basse-batterie puissant et asservi de gros eff ets psychédéliques vintage. Une sorte de vibration unique, intemporelle et dansante.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=t190NWX3AkQ[/youtube]

BABS

Il est l’homme de l’ombre. Celui qu’on ne voit pas, mais qu’on entend. Dans la lignée des grands ingénieurs son jamaïcains, Pierre « Babs » Lacour fait perdurer la tradition originelle du dub. Celle que King Tubby a instauré : l’art de remixer radicalement un titre ou un album en direct. Ami proche du chanteur Rod Anton, l’opérateur rejoint les Ligerians en 2009 et devient l’ingé son du groupe. Il remixe leurs deux premiers albums : Reasonin’ in Dub (2011) et Wevolution Dub (2014). En live, si vous vous trouvez devant les Ligerians, ne soyez pas surpris par les réverbérations galactiques et les échos psychédéliques. Babs, à la barbe fournie et généreuse, est seulement en train de travailler. Juste derrière vous.

ONDUBGROUND (ODG)

Nous sommes à Tours, en 2004. Deux frangins, Paul (Art-X) et Simon (Olo), lancent un projet musical galactique : OnDub- Ground. Véritable fusion de styles, leur son résolument électronique associe malicieusement la profondeur du dub à l’intensité du dubstep. En 2007, le duo devient trio avec l’arrivée d’un bassiste percutant : Natty Bass. Il sera suivi 7 ans plus tard par Flying Fish, machiniste des temps modernes, pour palier l’absence temporaire d’Olo, parti en tournée avec Biga*Ranx. Car ODG et Biga, c’est la famille. Rappelez- vous, six titres du premier opus de Biga*Ranx, On Time, ont été conçu par ODG, dont le terrible Gipsy Rock.
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ATILI BANDALERO

DJ et producteur aux infl uences reggae, hip-hop et dub, Atili Bandalero débute dans le milieu en compagnie de son petit frère : Biga*Ranx. Ensemble, les deux frangins écument les scènes d’Europe et petit à petit, Atili se tourne vers la production musicale. Le célèbre titre Good Morning Midnight, sur l’album éponyme de son frère, a d’ailleurs été préparé par ses soins. Il collabore ensuite avec son ami Joseph Cotton, toaster jamaïcain emblématique, sur l’EP Back To The Roots, avant de se lancer en solo. Se distinguant par son originalité et sa communion avec le public sur scène, Atili Bandalero est aux manettes pour vous off rir des morceaux colorés qui vous envoient tout droit à Kingston !

LES LABELS ET PRODUCTEURS

♦ORIGINALDUBGATHERING
Original Dub Gathering, également appelé Odg- Prod, est un weblabel créé par OnDubGround. Véritable base de données gratuite et légale, la plateforme inspirée par le précurseur dubzone.org propose un catalogue musical en constante évolution. C’est sur odgprod.com que vous pourrez télécharger gratuitement les albums de Roots Raid, d’Atili Bandalero, d’ODG et d’Art-X, entre bien d’autres.

♦SOULNURSE RECORDS
Fondé par Gabriel Bouillon, guitariste chevronné des Ligerians, le SoulNurse Records est né à Tours en 2012 à l’occasion du premier album de Rod Anton. Depuis ce jour, le label s’attache à la production d’un reggae de qualité au travers du Soul- Nurse Studio. De Joe Pilgrim à Art-X en passant par Babs, le label travaille en association avec plusieurs artistes, chanteurs, musiciens et ingénieurs du son.

♦BRIGANTE RECORDS
Élaboré par Biga*Ranx sous le nom de Telly, Brigante Records est un label indépendant. Né d’un fort désir d’autonomie, il s’emploie dans l’édition, la diff usion et la distribution musicale. Et ce n’est pas tout. Ligne de vêtements, vinyles, organisation de soirées et tournée de concerts… Le label brasse large. D’Atili Bandalero à Dizziness Design en passant par Green Cross, sans oublier Higher- Light, Manudigital et ODG… Brigante Records est une communauté solide menée par des musiciens, des designers, des beatmakers et des stars de la musique jamaïcaine comme Joseph Cotton. Leur philosophie ? Recréer un reggae alternatif ouvert à d’autres horizons tels que l’électro ou la variété française. En août 2014, l’EP Dub Champagne suscite l’intérêt de grand médias tels que France Inter ou Radio Nova.

Dossier réalisé par Hugo Lanoë

Disco Soupe : rien ne se perd, tout se récupère

Parce que « le gâchis, salsifis », les économes étaient de sortie vendredi sur la place des Halles. Organisée chaque mois par une dizaine de Tourangeaux, la Disco Soupe vise à sensibiliser au gaspillage alimentaire. Au menu : des fruits et légumes invendus, une équipe d’éplucheurs et de la musique, pour une distribution de soupe gratuite. Tmv est allé y faire un p’tit tour. Et y a pris goût !

Arrêter de consommer à outrance. » C’est le leitmotiv de Noémie, bénévole de l’association Disco Soupe. Alors vendredi dernier, à l’occasion de la Journée nationale de lutte contre le gaspillage alimentaire, elle et ses discopains ont récupéré 45 kilos de fruits et légumes prêts à être jetés. Certains viennent directement de producteurs locaux, d’autres ont été glanés à la fin d’un marché et quelques-uns ont été sauvés in extremis des bennes d’une grande surface. Alors oui, tous avaient la tête des mauvais jours. Une tâche par-ci par-là, une légère protubérance ou un petit coup de mou. Bon ok, certains avaient l’air d’avoir sérieusement abusé sur l’arrosage. Les traits tirés. Le corps malfichu. La tignasse froissée. M’enfin bon, y avait pas de quoi les jeter au rebut.
La lutte contre les « gueules cassées » ou les légumes « moches » commence à faire son chemin. Tant au niveau des enseignes que dans l’esprit des consommateurs. Mais les chiffres font toujours autant tourner la tête, années après années. C’est donc pour sensibiliser le grand public au gaspillage alimentaire que la première Schnippel Disko est organisée à Berlin en 2012, puis à Paris dans les mois qui suivent, sous le nom de Disco Soupe. Aujourd’hui, de plus en plus de villes des quatre coins du globe sauvent régulièrement leurs gueules cassées.

Car n’importe qui peut organiser son propre événement. À condition de respecter les discommandements de l’association, bien sûr. À Tours, la première Disco Soupe a eu lieu il y a un peu plus d’un an. Avec l’ambition de dépasser la lutte contre le gaspi, pour en faire un moment aussi bien festif que convivial. « La sensibilisation oui, mais pas que. On est aussi ici pour créer du lien social. On fait venir des musiciens pour que les gens s’arrêtent, prennent de quoi éplucher, boivent une soupe et discutent un peu », explique Maxime, également bénévole.

Radis to cook ? C’est parti mon kiwi. Il est 17 h 30 et chaque discosoupeur est armé de son plus bel économe. Le son est lancé, la fête peut commencer. Au menu ce soir : soupe de saison (comprenez un mélange de tout ce qu’on a sous la main) et compote pommes-bananes-coings. Pas d’inquiétudes à avoir sur l’avenir des pelures, elles finiront au compost ! Alors ça épluche, ça coupe, ça mixe.
Comme l’ambiance est top, je décide moi aussi de donner un coup de louche. À l’heure où je vous parle, l’épluchage de carottes n’a plus de secret pour moi (j’avais encore un doute). Je me retrouve avec un cuisinier « évidemment sensible à la question du gaspillage alimentaire » et une étudiante « venue par curiosité, pour voir ce que c’est ». Je papote en faisant la popote et la corvée habituelle devient un vrai plaisir. Également à mes côtés, Liam, 9 ans, manie l’économe comme personne. Futur cuisinier, « végétalien » s’il vous plait, il en est déjà à sa deuxième Disco Soupe. Ce soir-là, il a notamment découvert ce qu’était un coing : « c’est comme une poire, mais ça a le goût de pomme ! » lui a répondu sa maman (au cas où vous auriez eu un doute).

Dix carottes et un potiron plus tard, les premières odeurs chatouillent les narines. Les passants commencent à se prendre au jeu : certains mettent la main à la pâte, d’autres se contentent de goûter la première tournée de compote (on les a repéré ceux-là, oui, oui), mais tous approuvent l’initiative. Côté disco, on éteint la sono pour faire place à un tromboniste, un guitariste et un percussionniste venus proposer leurs services. Ce soir-là, puisqu’aucun groupe n’a répondu à l’appel lancé sur Facebook pour mettre un peu de pomme humeur, trois musiciens improvisent un petit boeuf. Comme ça, normal, sans même avoir répété avant. Et ça passe crème.

C’est donc sur quelques-uns des plus grands tubes des années 80 que la soirée se poursuit. Un verre de soupe à la main, l’heure est à l’échange de bons procédés. Les bénévoles n’hésitent pas à faire part de leurs petites astuces aux commis d’un jour. Saviez-vous que les tâches sur les poires ne sont pas synonymes de pourriture mais de… forte teneur en sucre ? « On demande aux gens comment ils consomment et on fait en sorte qu’ils repartent chez eux en se disant qu’ils peuvent agir à leur échelle. Ce sont des petits gestes à adopter. Il suffit par exemple de frotter les carottes, de les essuyer et de les laisser sécher une dizaine d’heures avant de les mettre au frigo, pour éviter qu’elles pourrissent en quelques jours », conseille Noémie, perruque bleue-disco sur la tête.

Afin de prolonger son combat contre le gaspillage alimentaire, l’association a pour projet d’installer un frigo collectif dans une rue de Tours. Basé sur l’esprit de partage et de solidarité, il fonctionnera en libre-service : chacun pourra y déposer et récupérer les fruits d’une récolte trop généreuse ou le surplus avant un départ en vacances.
Partager, plutôt que jeter : l’idée est bête comme chou, mais il fallait oser ! En attendant que l’initiative se mette en place, les disco-soupeurs profitent de l’occasion pour distribuer gratuitement aux passants les confitures de coings préparés avec les fruits de la dernière cuisine collective, ainsi que les légumes non utilisés. Tous s’étonnent de ne pas avoir à sortir leur porte-monnaie. Alors ils en profitent pour faire leur marché. Je suis moi-même repartie avec mon sac de provisions pour la soirée. Et promis, j’ai rien gâché !

>Reportage et photos de Camille Petit

La prochaine Disco Soupe aura lieu le 28 novembre devant le bar The Pale, place Foire le Roi. Si vous êtes choux-patates pour donner un coup de main, rendez-vous sur leur page Facebook « Disco Soupe Tours ».

Les légendes de Touraine se racontent aux enfants

Vingt-et-un élèves de l’Esten, l’école multimédia spécialisée dans l’édition et la communication, ont travaillé dur pour sortir Contes et légendes de Touraine. Un ouvrage qu’ils ont réalisé de A à Z, entre aventures épiques et univers fantastique, le tout à la sauce tourangelle…

L'ouvrage sort ce 21 octobre (Photo tmv)
L’ouvrage sort ce 21 octobre (Photo tmv)
(illustration extraite du livre Contes et légendes de Touraine)

Il était une fois des étudiantes et étudiants de l’Esten, à Tours, passionnés par le patrimoine tourangeau. Âgés de 18 à 24 ans, ils s’aimèrent beaucoup, travaillèrent dur et eurent beaucoup d’enfants. Cinqcents au total (oui, ça fait un paquet de bébés) qu’ils appelèrent « Contes et légendes de Touraine ». Parce que c’est vraiment ça dont ont accouché les élèves : un gros bébé de 100 pages. Un chouette ouvrage, sous la bénédiction du directeur de l’Esten Emmanuel Roc, qui sera vendu à Tours et aux alentours. Le résultat de mois de travail pour ces élèves de première année.
« C’est un projet éditorial scolaire : il fallait que l’on réalise un livre, avec pour seule contrainte, de parler de la Touraine. On s’est rendu dans des librairies et on a remarqué que ce qui marchait le mieux, était le marché de l’enfance. Comme la région compte beaucoup d’histoires, le choix était fait… », raconte Julie Allain. Elle est l’une des « chefs » du projet. Le mot n’est pas très joli, mais soyons fous, utilisons-le. Parce que 21 élèves qui se concertent, réfléchissent et bossent ensemble, ça peut vite tourner au grand n’importe quoi. « Les profs sont là pour nous chapeauter, bien sûr, mais on est lâchés dans la nature ! », sourit Julie.

Visiblement, ils ont survécu puisque leur Contes et légendes de Touraine est dans les bacs. Et c’est un livre magnifique. Pro jusqu’au bout de la reliure. Au sommaire, quatorze histoires : du célèbre Fritz l’éléphant à Guipé le pigeon blanc d’Ussé, en passant par la Fontaine des amoureux. « On a effectué un sacré travail de recherche pour toutes ces légendes. Jusqu’à lire des livres en vieux françois. Impossible de faire appel à de vrais auteurs, ils étaient trop chers ! » Alors les étudiants à l’aise avec leur plume se lancent dans la rédaction. Les autres se répartissent la maquette, les dessins (10 à 15 heures par illustration !), les couleurs. « On a tout fait tout seul », souffle Julie. La classe a même été jusqu’à démarcher un créateur de typographie au Danemark ! « On allait payer et en fait, il a adoré le projet. Il nous a permis d’utiliser sa typo gratuitement ! » L’impression, elle, s’est faite en Italie car les tarifs étaient plus bas.

UN LIVRE POUR TOUS

Pas peu fière du travail réalisé par ses coéquipier(e)s et elle, Julie est hyper enthousiaste. Nous montre l’ouvrage. Tourne les pages en souriant. Il y a plein de couleurs, de vie. Les textes se mêlent au dessin. Coeur de cible ? Les 7-8 ans. Si les parents pourront lire ces légendes tourangelles à leurs enfants, ils pourront aussi leur laisser le livre : le format a été adapté pour que les petits puissent le tenir entre leurs mains. Au final, un ouvrage pour les jeunes. Et surtout pour tout public.

(illustration extraite du livre Contes et légendes de Touraine)
(illustration extraite du livre Contes et légendes de Touraine)

Parce qu’après leurs recherches, les étudiants de l’Esten ont bien vu que certaines légendes étaient un peu… trash, dirons-nous. Exemple ? Le coeur Navré, au hasard. Situé près de la rue Colbert, à Tours, ce passage était en fait le chemin emprunté par les condamnés à mort qui allaient se faire zigouiller place Foire-le-Roi, où attendait l’échafaud. Pas franchement jojo pour des enfants… « Même l’histoire de Fritz qui meurt, c’était un peu tendu. On ne voulait pas choquer », souligne justement Julie. Dans leur livre, la mort de l’éléphant est limite poétique : « C’est alors que Fritz quitta ce monde, emportant avec lui tous ses souvenirs du cirque et ses belles découvertes des dernières semaines. »

Désormais, les 21 étudiants croisent les doigts pour que les lecteurs soient au rendez-vous. Sorti ce mercredi 21 octobre, Contes et légendes de Touraine sera vendu dans plusieurs points de vente du coin, notamment à la Boîte à livres et dans des grandes surfaces et à la Fnac (novembre).

EDIT : Claudine Chollet, auteure tourangelle, a rédigé la préface du livre et ce, bénévolement.

Morgan Bourc’his : à couper le souffle

Pas d’homme-poisson qui tienne, il affirme être un terrien avant toute chose. Et pourtant, à 90 mètres sous les mers, il dit avoir envie de tout, sauf de respirer. Lui, c’est Morgan Bourc’his, l’un des plus grands apnéistes du monde. Et vous savez quoi ? Ses premières brasses, c’est à Joué-lès-Tours qu’il les a nagées.

Morgan Bourc'his
Morgan Bourc’his, l’homme qui avait la classe même avec un bonnet de bain.

SA BIO

— Né en 1978, Morgan Bourc’his a passé son enfance en Touraine. Après avoir barboté quelques années à la piscine municipale Jean Bouin, c’est d’abord sur les terrains de basket qu’il se distingue. Il part ensuite faire ses études de Staps (sciences du sport) à Poitiers, où il ressent le besoin de retourner sous l’eau, au sein d’un club de plongée cette fois. En parallèle, dans le cadre de ses études, il travaille sur la physiologie cardio- vasculaire de l’homme en apnée. Il devient alors son propre sujet d’expérience. En 2000, face à l’appel du large, il quitte Poitiers pour Marseille.

SA BOUFFÉE D’AIR FRAIS

— « J’habite à Marseille, à côté des calanques. C’est un endroit préservé, encore sauvage, dans lequel on retrouve la puissance des éléments. Ma bouffée d’oxygène, c’est une balade à pieds, un tour en bateau ou une plongée dans cet environnement. J’entretiens avec ce petit bout de terre un rapport puissant et viscéral. »

SA PHILOSOPHIE

— « Plonger, c’est faire un voyage intérieur. On se retrouve dans un milieu hostile, voire inquiétant. Mais quand je descends, mon corps s’adapte et j’ai envie de tout, sauf de respirer. Je m’y sens bien, je vis des instants grisants. J’éprouve un certain apaisement, je me retrouve avec moi-même. Mais je plonge aussi pour profiter de l’environnement marin. Je suis sensible à sa faune et à sa flore, menacées par la pollution actuelle des fonds. »

SON PALMARÈS

— 2005 : première sélection en équipe de France 2008 : champion du monde par équipe avec Guillaume Néry et Christian Maldamé
2012 : recordman d’Europe en poids constant sans palmes (– 88 mètres)
2013 : champion du monde en poids constant sans palmes
2015 : disqualification lors de la remise en jeu de son titre de champion du monde (protocole de sortie dépassé de deux secondes)

SA MADELEINE DE PROUST TOURANGELLE

— « Je reviens environ deux fois par an en Touraine pour voir mes parents. Aujourd’hui, je ne pourrais plus habiter dans un endroit loin de la mer, mais quand je rentre, j’aime me balader avec eux dans la campagne tourangelle, du côté de Loches ou d’Azay-le-Rideau. À l’époque, ils avaient une maison du côté de Manthelan. J’apprécie tout particulièrement le sud du département, qui a beaucoup marqué mon enfance. »

SES CAPACITÉS PHYSIQUES HORS-NORMES

— Morgan Bourc’his assure être un autodidacte. Ses entraînements lui ont permis d’adapter son corps à la pratique de l’apnée. Il peut ainsi stocker jusqu’à 10 litres d’air dans ses poumons (environ 5 litres pour le commun des mortels). Spécialiste de la brasse, il a également acquis des techniques qui lui permettent d’être économe dans ses mouvements. En raison de ces capacités physiques hors-normes, l’apnéiste est devenu un sujet d’études et d’expérimentations scientifiques.

"Il va faire tout noir !"
« Il va faire tout noir ! »

Portrait par Camille Petit

O Petit Paris : le renouveau, rue Marceau

Fini, le Singe Vert ! Place, désormais, O Petit Paris. L’établissement a repris les lieux rue Marceau. Voilà notre chronique resto de la semaine.

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La carte annonce la couleur : côte, tartare, carpaccio, mais aussi, plus rare, des rognons de veau : ami de la viande, réjouis-toi, un vrai bistrot pour carnivore a ouvert ses portes rue Marceau. Le Singe vert a disparu, remplacé par O Petit Paris. Nouveau nom, nouveau propriétaire et nouvelle cuisine, Stéphane Gaignard et son épouse Lucie ont voulu un « vrai resto à viande ». Dans les brasseries à poissons, on dîne à côté du vivier, ici, de beaux morceaux de boeuf trônent dans une vitrine de boucher, au fond de la salle. « Toutes nos viandes viennent de petits producteurs de race limousine, explique le patron. On sait où elles ont été élevées et abattues. La carcasse est ensuite débitée par un boucher tourangeau, puis je coupe les pièces moi-même, à la commande. » Du coup, le client paye sa viande au poids, comme chez le boucher.

En optant pour un tartare, on pressent que choisir une préparation hachés serait un pêché, va pour le couteau. On ne regrette pas : la viande est délicieuse, parfaitement coupée. Le tiramisu à la framboise compris dans le menu du jour est fait maison, comme les frites. Une exception : l’opéra, qui vient du Kiosque Gourmand, à Neuilly-Pont-Pierre « On voulait un vrai croquant et la pâtisserie, ce n’est pas notre métier », explique le patron.
Faire ce qu’ils savent faire et s’entourer de bons fournisseurs, tel est le choix de Lucie et Stéphane Gaignard, qui vont bientôt afficher la carte d’hiver. Au menu : plats en sauce et tête de veau. Le Singe vert est définitivement enterré. Il ne reste que sa décoration un peu froide, et on espère qu’elle va vite se faire la malle : les propriétaires du bistrot O Petit Paris méritent d’être entouré d’un cadre aussi chaleureux que leur accueil.

E. S.

> O Petit Paris, 5 rue Marceau, à Tours. Ouvert du lundi midi au samedi soir, de 8 h à 22 h. Fermé le mercredi soir et le jeudi soir. Réservations au 02 47 20 34 47.
Le midi, menu du jour entrée + plat + dessert : 14,50 €. À la carte, environ 13 à 20 € pour un plat, 5 à 7 € un dessert.

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Ces profs qui filent la pêche aux enfants !

Il y a quelques semaines, à la rédaction de tmv, on se racontait la rentrée des enfants… Puis est née l’idée d’une galerie de portraits. Envie de parler autrement du métier d’enseignant, de montrer ceux qui donnent envie aux enfants d’aller à l’école. Si, si, c’est fou, mais ça existe. La preuve en images.

Image8ISABELLE DE SAINT-LOUP,

ENSEIGNANTE EN CE1 À L’ÉCOLE SAINT-MARTIN, TOURS

« Tous les matins, c’est un grand bonheur de venir en classe », s’enthousiasme toujours Isabelle de Saint-Loup, à deux ans et demi de la retraite. Les yeux bleus pétillants, elle se présente aux élèves comme elle est, pas seulement une maîtresse, mais une personne dans toute sa globalité. Entière et passionnée, elle se raconte sans crainte et nourrit son métier de sa vie extérieure.
Son credo ? « Conjuguer rigueur et fantaisie, discipline et détente. » Toujours dans le souci de permettre à chaque élève d’exprimer sa singularité. « On ne doit pas s’ennuyer chez maîtresse », leur dit-elle souvent. Quand ils ont fini leur travail, ils peuvent se reposer dans une pièce adjacente à la classe ou se lancer dans une nouvelle activité : « Je prévois toujours des exercices supplémentaires pour ne pas freiner l’élan des plus rapides, tout en prenant du temps avec ceux qui rencontrent plus de difficultés. » Ce qui l’émerveille, c’est « cette étincelle qui surgit dans le regard d’un enfant lorsqu’il a compris. » Ce qu’elle appelle « la beauté de la compréhension ».

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PROFESSEUR DE TECHNOLOGIE AU COLLÈGE DU VAL-DE-L’INDRE, MONTS

« La technologie, c’est une matière concrète, ancrée dans le réel. » Une spécificité que Fabien Maignaut sait bien exploiter pour susciter l’intérêt des élèves. Dans sa salle de classe, de la fraiseuse à l’imprimante 3D, les jeunes mettent la main à la pâte. Le cours magistral ? Très peu pour lui : « C’est ce qu’on me demandait en début de carrière, mais je ne m’y retrouvais pas. Heureusement, la pédagogie a évolué. Aujourd’hui, je travaille sous forme de projets. Ça me permet d’aborder le programme tout en construisant le cours avec les élèves. Rien n’est figé. »
En troisième, ils créent et vendent un prototype de produit. De vrais entrepreneurs : « Étude de marché, conception, coût… Nous simulons le fonctionnement d’une entreprise. » Certains élèves auront même le privilège de présenter leur création lors d’un salon des jeunes inventeurs. De quoi motiver les troupes. Une satisfaction ? « Voir des élèves s’investir et s’épanouir dans leur projet. » Certains, lui en reparlent même plusieurs années après.

Image9LAURENT COSTE,

PROFESSEUR DE LETTRES MODERNES ET DE THÉÂTRE AU LYCÉE VAUCANSON, TOURS

« L’option théâtre, j’y cours ! Je viens ici avec grand plaisir », affirme Méline, lycéenne en terminale. L’enseignant qui fait courir ses élèves s’appelle Laurent Coste. Le moins que l’on puisse dire, c’est que son envie de partager et de transmettre porte ses fruits. Une question essentielle guide sa réflexion : « Comment déclencher une prise de parole ? » Face à la résistance des élèves, il teste de nouvelles techniques. 20 ans d’enseignement, et toujours l’envie de se renouveler. Son approche ? « De plus en plus ouverte. L’enseignant est seul face à sa préparation, ses élèves et ses copies. Dans ce métier de solitude, il faut ouvrir les murs : aller au théâtre avec les élèves, nouer des partenariats avec des comédiens ou des libraires… Sortir de l’entre-soi. »
Son lien avec les jeunes, il le décrit comme une relation teintée d’échanges, de spontanéité et de bienveillance : « Je suis d’abord là pour leur redonner confiance. Je leur dis souvent qu’il y aura forcément du bon dans ce qu’ils vont produire. » Les élèves, eux, le lui rendent bien.

PASCALE DELPLANQUE,Image5

ENSEIGNANTE EN PETITE SECTION DE MATERNELLE À L’ÉCOLE JEAN DE LA FONTAINE, CHAMBRAY-LÈS-TOURS

« Quand je serai grande, je serai maîtresse. » Pascale Delplanque était l’une de ces petites filles à la vocation précoce. « Enseigner, c’est une évidence », affirme-t-elle encore après 33 ans de carrière. Dans sa classe, c’est un peu comme à la maison. Chaussons aux pieds, les enfants peuvent regarder tranquillement des livres sur le canapé, préparer le repas dans la cuisine, coucher bébé dans sa chambre ou téléphoner. De beaux espaces de jeux, mais pas seulement : « Dans la cuisine, nous avons appris à mettre le couvert. S’occuper d’un bébé est l’occasion de parler d’hygiène corporelle. Ces espaces sont agencés pour que les enfants apprennent à jouer ensemble et à se parler. »
Développer le langage et vivre avec les autres, ce sont les apprentissages essentiels de cette première année d’école. « Il y a des règles et je leur explique pourquoi. Une fois ce cadre posé, je leur laisse une grande liberté. » Pascale les emmène souvent en sortie, à la découverte du monde extérieur : « J’aime la spontanéité des petits. Avec eux, c’est toujours l’aventure. »

Image7ISABELLE BOURGOIN,

ENSEIGNANTE EN POSTE D’APPUI À LA RÉUSSITE DES ÉLÈVES (PARE) À L’ÉCOLE NELSON-MANDELA, CHÂTEAU-RENAULT

Lorsqu’un enfant est triste, Isabelle Bourgoin lui propose un « bon de gros chagrin » : il peut y inscrire ce qui l’affecte, le garder ou le déposer dans son « pot à soucis ». Ce genre d’outils, l’enseignante en a inventés plus d’un, chacun dans un objectif précis : gérer ses émotions, développer sa confiance en soi ou apprendre à vivre en groupe. « Je me suis vite aperçue qu’il n’était pas simple de réussir à transmettre des apprentissages. Si l’enfant n’est pas disponible pour se mettre au travail, ça ne marche pas. »
Face à ce constat, elle s’interroge : comment donner envie d’apprendre ? En questionnement permanent, l’enseignante trouve des pistes dans ses lectures ou lors de formations. « Pour les motiver, j’utilise des jeux, des activités en musique ou en mouvement. Quant à la relaxation, elle me permet de développer leur concentration. » Cette année, elle n’a pas de classe attitrée, mais intervient auprès d’élèves en difficulté : « Je peux leur accorder plus de temps. Ils apprécient qu’un adulte s’intéresse vraiment à eux. »

UNE ENSEIGNANTE D’ANGLAIS,Image11

DANS UN COLLÈGE DE L’AGGLOMÉRATION TOURANGELLE

Elle n’avait pas envie de se mettre en avant, pas envie de se raconter. Mais une fois la discussion lancée, elle avait beaucoup à dire sur son métier. « Je suis professeur d’anglais, mais ce qui m’importe, au-delà de ma discipline, ce sont les liens avec les enfants. » Des liens qu’elle tisse petit à petit, à force de patience et d’observation. Et avec du temps, beaucoup de temps : « Les collégiens, c’est un public compliqué, mais c’est justement ce qui me plaît. Il faut passer du temps avec eux pour les connaître. C’est important. Ça me permet de comprendre pourquoi, à un moment donné, un jeune n’est pas disponible pour travailler, à cause d’une difficulté familiale par exemple. »
Et l’apprentissage de l’anglais ? « On parle une langue pour communiquer. Les voyages et les correspondances avec des anglophones permettent de donner du sens aux apprentissages. Du vécu et de vrais échanges, c’est quand même plus joyeux. »

MAVILLE_dernier portraitDOMINIQUE LEROUX,

PROFESSEUR DE LETTRESHISTOIRE AU LYCÉE PROFESSIONNEL NADAUD, À SAINT-PIERRE-DES-CORPS

« Je me suis reconverti dans l’enseignement par conviction et réalisme. » Ancien animateur socio-culturel, Dominique Leroux souhaitait aller plus loin dans l’accompagnement des jeunes. Quinze ans après, il ne regrette rien. Ses trois mots d’ordre ? Respect, ambition et empathie. « Le respect que l’on se doit mutuellement, c’est essentiel. L’ambition, car je crois que la vie ne mérite pas d’être médiocre. Quand mes élèves ne sont pas assez ambitieux pour eux-mêmes, je le suis pour eux. Et l’empathie, car elle me permet de les comprendre. »
Les élèves subissent souvent leur orientation en lycée professionnel. « Notre travail, en équipe, c’est de leur montrer que ce n’est pas une voie de garage. Ça peut être une voie d’excellence, s’ils s’en donnent la peine et s’ils reprennent confiance. » Car souvent, leur passage au collège les a abimés. Depuis la rentrée, Dominique Leroux est chargé d’accompagner des jeunes en décrochage : « Les élèves, quelque soit leur parcours, sont tous éducables. » Un discours optimiste qui lui permet d’avancer.

Portraits réalisés par Nathalie Picard

Bon anniversaire l’Atelier Pop !

Eric Dérian, Aurélie Lecloux, Greg Lofé, Giovanni Jouzeau, Ullcer, Annelise Sauvêtre et Stéphanie Lezziero sont les membres de l’Atelier Pop qui vient de fêter ses 15 ans ! À cette occasion, ils ont reçu tmv dans leurs bureaux du vieux Tours.

Image4MULTIFONCTIONS

Auteur, dessinateur, scénariste, graphiste, illustrateur, story boarder, coloriste. La palette de talents est étendue au sein de l’Atelier Pop. Dans une chaîne de création éditoriale de plus en plus industrialisée, les auteurs sont contraints de faire des albums dans des laps de temps de plus en plus courts. Tronçonner et répartir le travail permet de gagner du temps. C’est pourquoi le dessinateur est souvent contraint de confier notamment le travail de couleur à un tiers. L’avantage dans un atelier, c’est qu’on peut faire bosser les potes. À l’Atelier Pop, l’entraide a l’air de fonctionner.

OUI MAIS ENCORE ?

Cours de dessins, initiation à la BD, l’atelier veut transmettre. Les membres sont donc souvent présents sur les différentes manifestations qui tournent autour de la BD dans le département : Chinon, Amboise, Mangas sur Loire, À Tours de Bulles.

POLYVALENTS

Actif depuis 15 ans, l’Atelier Pop en a soutenu des plumes. Une trentaine d’indé’ sont passés par là. L’équipe actuelle entend donner un nouveau souffle à sa créativité. « Vu les profils et les savoir-faire des membres de l’atelier, on est capable de bosser pour l’édition bien sûr mais aussi pour la comm, l’institutionnel, le jeu vidéo, la presse, le cinéma, le web, etc., explique Johann Leroux alias Ullcer. Et sur des styles variés : SF, semi réaliste, jeunesse, humour, etc. »
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MIEUX QUE LES RICAINS

Image1Chaque année depuis 2008, l’Atelier Pop organise les 23 h de la BD, inspirés des 24 hour Comics Day. Objectif : noircir 24 planches, non pas en 24 h comme dans sa version américaine, mais en 23, durant la seule journée de 23 h de l’année, celle où on change d’heure. Un thème et une contrainte — souvent loufoque — sont imposés… Ouvert à tous, amateurs ou pro, enfants ou adultes, il suffit de s’inscrire sur le site. Ici, pas de classement, pas de récompenses, juste un petit Lapin d’or devant le nom de ceux qui relèvent le challenge. La première année, 80 personnes avaient participé. En 2014, ils étaient 500.
>>www.23hbd.com 

DES PETITS NOUVEAUX

L’Atelier Pop accueillera bientôt deux nouveaux membres. Identités secrètes pour le moment… Qui sait ? L’un d’eux est peut-être David Hasselhoff… Ou Rantanplan…

TOUT BEAU TOUT NEUF
Pour ses 15 ans, l’Atelier Pop, qui n’avait jusque là qu’un blog et une page Facebook, s’offre en plus un tout nouveau site Internet. www.atelierpop.com Le but : créer une identité visuelle commune en tant qu’atelier. Chaque membre possède également son site perso.

SEULS MAIS ENSEMBLEImage2
Indépendants, les membres de l’atelier travaillent aussi sur des projets communs de temps en temps. Il y a quelques années, ils ont réalisé un fascicule sur la séropositivité pour l’association Aids. Pour la ville de Château- Gontier en Mayenne, ils ont imaginé deux BD pour mettre en avant le patrimoine et l’histoire de la ville : le secret du marinier et Millénium. Actuellement, ils travaillent avec la communauté de communes du Val d’Amboise.

MAIS AUSSI…

Stéphanie vient de sortir un livre de coloriages zen, aux éditions Gründ Jeunesse. Pour colorier des créatures imaginaires (fées, dragons, sirènes, griffons, licornes) mais aussi pour y coller des strass vendus avec !

>>>L’Atelier Pop sur Facebook, c’est PAR ICI !

Par Jeanne Beutter

Les Rendez-vous de l’Histoire : on y fait quoi ?

Pas grand public, les Rendez-vous de l’Histoire ? Si vous le pensez encore, c’est que vous n’y êtes jamais allé ! L’histoire, c’est passionnant et c’est comme les particules fines ou le gluten, on en mange toute la journée sans s’en apercevoir. La preuve, ce week-end, à Blois.

NEWS_HISOIRELIVEMAGTESTEZ LE LIVE MAGAZINE !
Le LiveMag, c’est une revue, avec des sujets développés, des rubriques, des brèves, des pubs… mais vivante ! Pendant 100 minutes, auteurs, journalistes, artistes font le show sur scène et racontent au public des histoires, toujours vraies : actu ou faits d’armes, le récit est mimé, narré, dessiné. Les 3 premiers numéros ont cartonné à Paris. Cette fois, c’est à Blois et c’est un Hors-série. Une première pour le magazine ! Ici, 12 historiens et historiennes monteront sur scène pour incarner et faire vivre pendant 7 minutes un personnage, un objet, un événement. Leur défi : captiver le public. Attention, pas de replay et pas de captation, que du live ! Samedi 10 octobre, à 19 h à la Maison de la Magie. Seul événement payant des RDV de l’histoire. Billets à acheter sur place : 13 € ou 9 € pour les -25 ans et les demandeurs d’emploi ou sur livemagazine.fr mais avec quelques frais supplémentaires…

BAVEZ DEVANT « LES BELLES IMAGES DE POULAIN »NEWS_HISTOIREPOULAIN
Cette expo retrace l’histoire de la pub du XIXe siècle à aujourd’hui, à travers les affiches, images à collectionner ou boîtes en fer de la chocolaterie d’origine blésoise Poulain. Jusqu’au 31 octobre, du mardi au samedi, de 9 h 30 à 12 h et de 14 h à 17 h 30, entrée libre à la Maison de la BD, 3 rue des Jacobins.

PLONGEZ AU CŒUR DE LA NUIT AVEC UN GRAND N
Frédéric Beigbeder et Antoine de Baecque raconteront trois siècles de nuits parisiennes. Ça risque d’être long… mais amusant. Samedi 10 octobre, à 18 h 30, au café littéraire à la Halle aux Grains, 2 place Jean-Jaurès

NEWS_HSTOIREMONGENVOYEZ-VOUS EN L’AIR À L’IMPÉRIALE !
Les Compagnons du vent organisent des visites-guidées de la Vallée de la Loire… en montgolfière. Avec un vrai historien à bord ! Prix impérial : 237 € le vol-histoire. Réservation obligatoire au 06 61 20 33 93, info@compagnons-du-vent.fr ou sur www.compagnons-du-vent.fr

VOYEZ DES STARS POUR DE VRAI…
Jacques Attali, Stéphane Bern, Audrey Pulvar, Daniel Picouly, les frères PPDA et plein d’autres seront aux Rendez-vous de l’Histoire. Il y aura aussi un immense salon du livre avec des centaines d’auteurs en dédicace, près de 750 intervenants, des projections cine, des spectacles, des cafés historiques et 45 000 personnes attendues !

DÉVOREZ UN POZOLE VERDE DE L’EMPIRE AZTÈQUE OU UN BORTSCH TRADITIONNEL DE L’EMPIRE RUSSE
Autour du thème de cette année, 12 restaurateurs de Blois revisitent des recettes d’antan, avec plus ou moins d’inspiration… On craque pour le menu du Maryland « pour le 1er em/ pire et le meilleur » avec sa salade d’Austerlitz de légumes en bataille, sa sole Murat et son riz « Voli » ou son île St Hélène. Les prix varient selon les resto de 22 à 32 €. Liste des établissements participants sur le site www.rdv-histoire.com. Réservation conseillée !

Par Jeanne Beutter.

Portrait chinois : Emilie Tardif de TSUP !

La présentatrice de Tout sur un plateau (TSUP pour les intimes, graou) balance l’actu à la sauce positive-attitude du lundi au vendredi sur TV Tours avec une nouvelle formule et un nouveau plateau, cette saison. On voulait voir si Émilie Tardif avait autant la patate dans la vraie vie. On n’a pas été déçus !

Emilie Tardif (Photo tmv)
Emilie Tardif (Photo tmv)

SI TU ÉTAIS… UNE CHANSON ?

You Could be Mine, de Guns N’ Roses. Je la connais par coeur, comme pas mal de truc de hard rock un peu ringos aujourd’hui mais que j’aime toujours d’amour.

SI TU ÉTAIS UNE INSULTE ?

« Va te faire cuire le cul ». Qui se transforme en « andouille » si ma fille est dans les parages.

SI TU ÉTAIS UN PLAT ?

Les Patagos à la crème et à l’ail de l’ile d’Yeu. Le meilleur plat du monde dans le meilleur endroit du monde. Je vous laisse googliser « patagos », cela va de soi.

SI TU ÉTAIS UN OBJET DU QUOTIDIEN ?

Un gros bol. Pour mettre plein de Ricoré au lait dedans. (si si c’est très bon je vous assure).

SI TU ÉTAIS UNE MALADIE ?

L’alcoolisme festif, cette plaie.

SI TU ÉTAIS DE LA BONNE MALBOUFFE ?

Une salade McDo, le truc le plus absurde du paysage culinaire contemporain ? Sinon n’importe quoi à base de fromage fondu, mon vice.

SI TU ÉTAIS UN PERSONNAGE HISTORIQUE ?

Voltaire. Parce qu’il a dit un truc dont j’ai fait ma devise : « il est poli d’être gai » (ou alors c’est Bernard Menez ? Je ne me souviens plus).

SI TU ÉTAIS UNE DES 7 MERVEILLES DU MONDE ?

Ma mère, mon héroïne. Si tu as déjà croisé la route de Fifine, toi-même, tu sais.

SI TU ÉTAIS UN ANIMAL ?

Choupette, le chat de Lagerfeld, qui a 50K followers sur Twitter, sa ligne de vernis à ongles bleu, et a gagné 3 millions d’euros en posant assise sur des grosses voitures. Oui je pourrais être ce chat.

SI TU ÉTAIS UNE OEUVRE D’ART ?

Le Concert champêtre du Titien. Pas qu’il soit exceptionnellement beau, mais il me fait de la peine. Il est accroché à côté de la Joconde au Louvre donc tout le monde s’en cogne. Moi je t’ai vu Concert Champêtre ! Et te voilà dans le tmv ! Gloire !

SI TU ÉTAIS UNE ANIMATRICE TÉLÉ GÉNIALE ?

Robin Scherbatsky, la journaliste de la série How I met Your Mother, toujours à fond même si elle a 17 téléspectateurs. Je suis un peu la Robin Scherbatsky du Val-de-Loire (mais avec vachement plus de téléspectateurs, of course).

 

Toi aussi tu as envie d’aller faire un tour sur le Facebook de Tout sur un plateau maintenant ? Allez, clique ICI !

Bienvenue chez les éco-habitants

À Tours et ailleurs, ce week-end, des habitants vont ouvrir les portes de leur maison en éco-construction. En avant-première, tmv s’est rendu chez l’un d’entre eux.

(Photo tmv Nathalie Picard)
(Photo tmv Nathalie Picard)

Avec son bardage en bois et son toit recouvert de panneaux solaires, la maison de Nicolas Delbarre-Caux détonne dans ce quartier de Nazelles-Négron, à quelques encablures des bords de Loire. Avant, c’était une petite maison des années cinquante, une construction tout ce qu’il y a de plus classique : briques et parpaings, ardoises et simple vitrage. En 2008, Nicolas Delbarre-Caux se lance un défi : acheter ce pavillon pour en faire un habitat passif (consommant un minimum d’énergie). Pour gagner son pari, il doit réussir à diviser la consommation énergétique de l’habitation par 40.
Une gageure ? Qu’importe, le jeune homme n’aime pas faire les choses à moitié. De l’ancienne construction, il ne garde que les murs. Et encore, l’isolation par l’extérieur leur fait prendre 40 centimètres d’épaisseur. Même la toiture est changée. Un projet très ambitieux : « À l’intérieur, on a tout cassé et tout reconstruit… Pour les démolitions les plus lourdes et le gros-oeuvre, je me suis fait aider par des proches. Mais sinon, avec ma compagne, on a tout fait seuls », raconte Nicolas Delbarre-Caux.
Sept ans après le début des travaux, la maison, métamorphosée, est toujours en chantier. Petit tour du propriétaire.

AMBIANCE TROPICALE AU SALON

Passé le perron, gare au visiteur qui oublierait de se déchausser : un panneau l’invite à prendre le tablier de la ménagère. L’ancien escalier extérieur, intégré dans la nouvelle maison, est bordé de plantations. À l’étage, on longe un grand mur couleur brique. Ici, pas de virage à 90 degrés : les murs sont arrondis. « Les faire droits, ça aurait été trop simple ! », s’amuse le jeune homme. Un beau résultat, esprit Gaudì, mais côté pratique, ce n’est pas vraiment ça : « C’est dur à enduire et à meubler. » Arrivé dans le salon, on se croirait sous les tropiques. Grâce à une isolation performante et de grandes surfaces vitrées orientées plein sud, il fait plus de 25°C. Et tout cela sans chauffer. Difficile à croire lorsque l’on peine, chez soi, à atteindre 19°C. « En été, on se protège grâce à des stores, mais là, on préfère emmagasiner la chaleur pour l’hiver », explique Nicolas Delbarre-Caux. Mais il n’y a pas que la température : l’atmosphère, elle-aussi, s’avère très chaleureuse. Tommettes oranges au sol, enduits en terre et lambris sur les murs, troncs d’arbres en guise de décoration… « Les bois sont des essences locales. Certains proviennent d’arbres que j’ai plantés petit. »

(Photo Nicolas Delbarre-Caux)
(Photo Nicolas Delbarre-Caux)

UNE SALLE DE JEUX DE RÊVE

Les trois enfants du couple ont aussi leur paradis. Avec ses murs arrondis et son sol en liège, leur chambre est un petit cocon. Même les lits en frêne sont faits maison. Au fond, la pièce s’ouvre sur une immense salle de jeux. Les éléments boisés côtoient un grand mur bleu turquoise : « Les couleurs vives, c’est possible aussi avec des peintures naturelles », démontre Nicolas. Nous sommes dans l’une des deux extensions prévues : un cube de 50 m2 rajouté juste derrière la maison. Ses 4,2 mètres de hauteur lui permettent de bénéficier, lui-aussi, de fenêtres exposées plein sud. La deuxième extension n’est pas encore réalisée.

CARRELAGE INTERDIT DANS LA SALLE D’EAU

De retour dans la partie d’origine, passé les toilettes sèches, on arrive dans la salle de bain. Un parquet en bois massif, du liège au-dessus des lavabos, un enduit marocain sur les murs de la douche… Pas une trace de carrelage. « Pourquoi utiliser un matériau aussi froid dans une pièce où l’on a besoin d’avoir chaud ?, interroge le propriétaire. Malgré son intérêt technique, le carrelage est vraiment le pire des matériaux. On a tendance à reproduire les choses par habitude, parce qu’on l’a vu chez son voisin ou ses parents, sans se poser les bonnes questions. Contrairement aux idées reçues, le mur en terre absorbe bien la vapeur d’eau. »

LE SOUS-SOL OU L’ANTRE DE L’AUTO-CONSTRUCTEUR

Le clou de la visite est gardé pour la fin. Au sous-sol, il y a bien sûr l’atelier de l’auto-constructeur. Mais c’est aussi là que se cachent le chauffe-eau solaire et la ventilation. Si Nicolas a réussi le pari de réduire par 40 la consommation énergétique (label Minergie-P à l’appui), c’est aussi grâce à ces deux installations. Les 12,5 m2 de panneaux solaires permettent de chauffer l’eau et l’air de la maison en cas de besoin. Et qui dit habitation étanche et isolée, dit ventilation adaptée. La VMC double flux (ventilation mécanique contrôlée) est indispensable : elle permet à l’air d’être renouvelé sans faire chuter la température, puisqu’un système permet de récupérer la chaleur et l’humidité.

ENVIE DE SE LANCER ?

Luminosité, chaleur, esthétique, confort… La visite nous a convaincus. Mais de là à se lancer… « Il vaut mieux être bien informé sur les matériaux et les techniques, et surtout, prendre son temps. Comprendre le fonctionnement global d’une maison permet de faire des choix cohérents. C’est important, aussi, de se questionner en permanence, pour ne pas reproduire forcément ce que fait le voisin », conseille Nicolas. Construction ou rénovation ? « Rénover, c’est plus accessible financièrement, surtout quand on fait tout soi-même. » Mais la rénovation amène aussi son lot de galères et de mauvaises surprises… « J’ai passé plus de 3 000 heures sur le chantier. Actuellement, je travaille sur la maison tous les matins de 6 h 30 à 8 h. Mon temps libre, je le consacre intégralement à ma famille et ma maison. » En bref, mieux vaut aimer les travaux, ou alors, avoir les moyens de les faire faire.

Reportage par Nathalie Picard

Capture

Procès des mariages chinois : cartes sur table

Le procès des mariages chinois s’ouvre mardi 13 octobre, à Tours. Sept mois après le suicide de Jean Germain. Pour en comprendre les enjeux, retour chronologique sur cette affaire qui empoisonne la vie tourangelle depuis quatre ans.

FÉVRIER 2007
Tours fête le Premier de l’An chinois et Jean Germain, alors maire de la ville, rencontre Lise Han qui a participé à l’organisation des festivités. L’élu veut offrir à Tours une stature internationale. Il est persuadé que la french touch tourangelle peut se vendre en Chine. D’origine taïwanaise, dynamique, séduisante, Lise Han connaît bien le pays, elle a de l’entregent et lui apparaît comme la femme de la situation.

2008
Jean Germain charge Lise Han des relations France-Chine et elle entre officiellement au cabinet du maire pour organiser l’opération « noces romantiques en Touraine ». Le concept est simple : proposer à des couples chinois de venir à Tours renouveler leurs voeux de mariage à la française. Coût du séjour clé en main pour les amoureux : 3 000 euros. La mairie lance un appel d’offre, une société, Time Lotus Bleu, remporte le marché. Elle est chargée de vendre en Chine ces voyages romantiques, puis d’organiser le séjour sur-mesure.

2009 À 2011
Les « noces » se succèdent, par petits groupes. Les amoureux sont accueillis et totalement pris en charge : coiffés, maquillés, promenés en calèche dans les rues de Tours, ils sont ensuite immortalisés sur le perron l’hôtel de ville, au bord de la Loire, dans les vignobles, puis invités à faire leur shopping dans les grands magasins de la ville privatisés toute une soirée. Au fil des mois, plus de 200 couples chinois viennent s’embrasser dans la grande salle des fêtes de la mairie, sous l’oeil ravi de Jean Germain.

3 AOÛT 2011
Le Canard Enchaîné publie des copies de factures envoyées anonymement au journal. Toutes payées par la mairie, elles révèlent un conflit d’intérêt entre Lise Han, responsable des marchés publics pour les mariages chinois et la société qui remporte tous ces marchés depuis 2008, Time-Lotus Bleu,… dont elle est la gérante. Le parquet de Tours ouvre une enquête.

NOVEMBRE 2011
Lise Han est licenciée du cabinet du maire et reclassée à l’office de tourisme du Val-de-Loire, sous la direction de Jean-François Lemarchand.

DÉCEMBRE 2012Image5
L’office de tourisme licencie Lise Han.

25 JANVIER 2013
Après deux jours de garde à vue dans les locaux de la police d’Orléans, Lise Han est mise en examen pour escroquerie, tentative d’escroquerie, recel de fonds publics et prise illégale d’intérêt. La justice lui reproche sa double position de chargée des relations avec l’Asie auprès du maire de Tours et de gérante de la société Time-Lotus Bleu. Lise Han doit également s’expliquer sur des factures que la justice estime injustifiées payées par la mairie. Lise Han refuse d’être la seule inquiétée dans ce dossier. Elle déclare : « J’ai réalisé exactement ce que me disait de faire le maire. »

FÉVRIER 2013
Le mari de Lise Han, Vien Loc Huynh et son ex-mari, Marc Cheung, sont à leur tour mis en examen. Le premier pour les mêmes motifs que son épouse et le second pour complicité d’abus de bien social. Les enquêteurs suspectent Lise Han d’avoir continué à gérer de fait la société Time-Lotus Bleu après 2008 et d’en avoir confié la gérance fictive à son mari, tandis qu’elle continuait à travailler pour la collectivité, rémunérée 3 500 € par mois, pour organiser les mariages chinois.

6 FÉVRIER 2013
Jean-François Lemarchand, directeur de l’Office de Tourisme de Tours est à son tour mis en examen. La justice le suspecte d’avoir embauché Lise Han pour un emploi fictif à la Société publique locale de tourisme (SPL) ce qui constitue un détournement de fonds publics. Devant les enquêteurs et le juge d’instruction, Jean-François Lemarchand affirme « avoir engagé Lise Han après avoir cédé à des pressions de ses supérieurs ».

Image328 MAI 2013
François Lagière, le directeur de cabinet de Jean Germain à la mairie de Tours est mis en examen pour « complicité de prise illégale d’intérêt et complicité d’escroquerie. »

30 MAI 2013
Faute d’avoir versé la caution exigée par la justice, Lise Han est placée en détention. Elle sera libérée fin août 2013.

6 OCTOBRE 2013
Lors de l’emission Sept à huit, sur TF1, Jean Germain déclare avoir été abasourdi quand il a découvert les liens de Lise Han avec la société Time-Lotus : « Elle m’a fait un enfant dans le dos. Je me suis fait avoir. Mais quand on est maire d’une grande ville on n’a pas le droit. »

31 OCTOBRE 2013
Jean Germain est mis en examen pour « pour complicité passive de prise illégale d’intérêt et complicité passive de détournement de fonds publics ». Il n’est reproché au maire aucun enrichissement personnel.

4 FÉVRIER 2014
Une confrontation a lieu, au palais de justice de Tours, entre le maire Jean Germain et son ancienne collaboratrice. Elle durera 14 heures et chacun campe sur ses positions. Lors de cette même confrontation, Jean-François Lemarchand aurait confirmé avoir embauché Lise Han sur ordre de Jean Germain.

DÉCEMBRE 2014Image2
Lise Han est interpellée à l’aéroport de Roissy, alors qu’elle tentait de s’embarquer pour la Chine, passant outre son interdiction de quitter le territoire. Elle explique par la voix de son avocat avoir voulu rendre visite à son père mourant. Suite à cet épisode, elle sera assignée à résidence sous surveillance électronique. Mais elle se débarrassera de son bracelet une heure après sa pose et sera de nouveau placée en détention. Elle y restera pendant huit semaines.

11 FÉVRIER 2015
Les Prud’hommes donnent raison à Lise Han face à son ancien employeur, la SPL. Elle obtient 48 000 € d’indemnités pour licenciement abusif.

7 AVRIL 2015
Le procès doit s’ouvrir devant le tribunal correctionnel de Tours. Au matin de l’audience, l’ancien maire, Jean Germain, choisit de mettre fin à ses jours.

Textes : Elisabeth Segard et Matthieu Pays
Dessins : NRV

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Toute la culture (locale) dans un panier !

Des étudiantes ont lancé le panier culturel. Idéal pour attraper le plein de culture 100 % tourangelle tous les trimestres.

Vous connaissiez les paniers bio (mais si, les heureux possesseurs adooorent s’en vanter). Place, maintenant, aux panierx culturels. Un super projet lancé par des étudiantes tourangelles qui permet d’avoir un sac avec plein de surprises dedans. En gros, à la place de vos courgettes et de vos haricots, ce sera plutôt musique, bouquins, places de concert, et le tout, 100 % made in Touraine. Du bien de chez nous, quoi.
Le but ? Promouvoir la culture locale. Un concept déjà en place à Lille, Paris ou encore Bruxelles, mais que ces étudiantes en formation culture et médiation art et spectacle ont voulu décliner à Tours.

Ce « panier curieux » a officiellement débarqué dans notre bonne vieille ville. Il sera disponible tous les trois mois pour 30 € ou 25 € en tarif réduit (étudiants et demandeurs d’emploi, c’est pour vous). Et sera, en plus, sérigraphié par un artiste du coin.

Pour plus d’infos, vous prenez vos petits doigts et tapotez « Le panier curieux par WHAT » sur Facebook (ou en cliquant ICI parce que vous êtes feignants) ou un tour sur le site de leur asso Viens voir à Tours (plus connue sous le doux nom de What).

Notre nouveau flyer réalisé par Marie, nouvelle bénévole et Cindy membre active depuis le commencement
Flyer réalisé par Marie, nouvelle bénévole et Cindy membre active depuis le commencement.

Suicide de Jean Germain : un livre pour comprendre

Alain Dayan et Arnaud Roy publient ce jeudi un livre qui revient sur le suicide de Jean Germain, le 7 avril dernier, au matin de l’ouverture du procès de l’affaire des mariages chinois. Interview croisée.

Pourquoi avoir accolé les mots de suicide et de politique dans le titre de votre livre ?
Alain Dayan : Ce qui nous a intéressés, c’est le double sens. C’est évidemment bien plus compliqué que ça, mais c’est la politique qui a tué Jean Germain. La conversation qui ouvre le livre fait d’ailleurs état des différends que l’on a pu avoir au sujet du titre, Arnaud et moi. J’estimais que résumer la vie d’un homme comme lui à son geste final était un raccourci. Mais il y a le mot enquête aussi dans le titre et nous y tenons.

Une enquête, justement, qui met à jour un engrenage fatal dans lequel Jean Germain se serait senti piégé. Dans cet engrenage, quel est le rôle de la justice ?
Arnaud Roy : C’est la première phrase de la lettre d’adieu de Jean Germain… Elle est simple : “ Des indiscrétions de personnels du TGI révoltés me laissent penser que déjà, alors que les débats n’ont pas eu lieu, le ministère public va requérir de la prison ferme à mon encontre, pour des raisons plutôt politiques. C’est insupportable. ”
A.D. : Faire sortir une réquisition une semaine avant un procès, rien que ça… Et quelle réquisition ! Un an de prison ferme pour de tels faits, c’est hallucinant ! Le procès doit s’ouvrir le 13 octobre et c’est une anomalie majeure qu’il ait lieu à Tours. Nous le révélons dans le livre : un des prévenus est lié de façon très proche à quelqu’un dans le tribunal. Il y a donc une interférence suffisamment importante pour que cela pose une question majeure.

Jean GermainDeuxième élément du piège, selon vous : les médias. Pensez- vous vraiment qu’ils en ont rajouté dans le traitement de cette affaire ?
A.R. : En tant que journaliste, je ne pense pas qu’il y ait eu battage médiatique. Il y a eu un traitement classique. On n’est pas sur un traitement de tabloïd à l’anglaise, ni sur une presse très dure à l’américaine. Ici, en Touraine, on est plutôt sur une presse tempérée.
A.D. : Je n’ai jamais dit, moi non plus, qu’il y avait eu un lynchage médiatique et je ne l’ai pas écrit dans le livre. Mais Jean Germain analysait l’époque comme étant particulièrement toxique pour les hommes politiques. Il y a aussi des erreurs qui ont été écrites, involontaires, comme je le dis dans le livre, mais elles faisaient sens pour quelqu’un comme Jean Germain.

Le troisième volet de l’engrenage, c’est le complot politique que vous révélez dans le livre…
A.D. : On avait parlé, en filigrane d’un éventuel corbeau au moment du déclenchement de l’affaire. Nous, nous mettons en évidence le complot politique par lequel tout est arrivé. Il y a, à un moment, des gens qui se sont dit “on va monter un dossier que l’on va envoyer au Canard enchaîné et à la presse locale” pour nuire au maire.
A.R. : Précisons que ce n’est pas du tout un complot de grande envergure. C’est un complot de petitesse, mais un complot qui tue… Il y a la mort d’un homme au bout.

Comment Jean Germain a t-il pu se laisser enfermer ainsi ?
A.R. : Ce qui l’a desservi, je crois, c’était d’être à ce point taiseux et discret. Il parlait de tout cela avec certains de ses amis, mais c’est tout. Il aurait dû, sans doute, allumer des contre-feux, avec la presse, notamment.
A.D. : Et puis il estimait que, franchement, ce qu’il avait à se reprocher allait, à un moment, se dégonfler tout seul…
A.R. : Sa véritable erreur, c’est de ne pas s’être séparé très rapidement de Lise Han…
A.D. : Pour lui, ce qui comptait, c’était que ça marche. La Chine représentait un enjeu très important pour la ville. Il s’est dit que si Lise Han était à la SPL (Société publique locale de tourisme, NDLR) et non plus au cabinet du maire, on ne pourrait plus rien lui reprocher et qu’elle pourrait continuer à travailler. Ça n’était pas dans ses manières de lâcher les gens…

Et la défaite aux municipales, a-t-elle joué un rôle dans son geste ?
A.R. : On ne peut pas le dire catégoriquement… Après la défaite, il a commencé à oublier l’affaire et il était, au contraire, assez épanoui comme sénateur. Il adorait se promener dans le quartier du Luxembourg, auprès des petites librairies où personne ne le reconnaissait. Il vivait dans son appartement à Paris avec sa compagne et il revenait le week-end à Tours. Il était heureux. Il disait lui-même qu’il était soulagé.

Depuis quand mûrissait-il son acte ?
A.R. : On ne sait pas depuis combien de temps il y pensait. Ce que je peux dire avec certitude, c’est que la veille, il avait pris sa décision, puisqu’il a écrit des lettres le 6 et le matin du 7. Le vendredi précédant, il fait la fête comme tous les vendredis midi, au café d’Isa, place des Halles avec ses proches. Le dimanche de Pâques, 48 heures avant le drame, il dit à son frère « s’ils veulent ma peau, je terminerais comme papa. » C’était peut-être une première annonce.

Propos recueillis par Matthieu Pays

>>Alain Dayan a été adjoint au maire de Tours de 1995 à 2014. Il était un ami proche de Jean Germain.
>>Arnaud Roy est journaliste indépendant, il collabore avec différents médias et est cofondateur du site d’informations 37° MAG.

Enquête sur un suicide politique, Jean Germain, maire de Tours. 16,50 €. Cherche midi éditeur.

Pas de zéro, à l’école de Château-Renault

Tmv est retourné sur les bancs de l’école, le temps d’une matinée, au collège de Château-Renault. Au programme, une séance de relaxation, un cours de maths en petit comité et surtout, pas de notes ! Une idée qui fait son chemin à Tours.

Fatima, toujours sur les starting-block pour participer. (Photo Thomas Chatriot)
Florence Ondet, professeur de mathématiques, explique aux élèves l’intérêt de bien comprendre la consigne. (Photo Thomas Chatriot)

Voilà une jeune fille qui ne va pas au tableau la boule au ventre. Brunette dynamique, Thaïs se tient fièrement debout face à la classe. « On vide les poumons, on inspire, on bloque sa respiration puis on souffle », explique-t-elle à ses camarades tout en réalisant l’exercice, la main posée sur le ventre. Ce matin, la relaxation est au programme des sixièmes E du collège André-Bauchant, à Château-Renault. Des petits sixièmes particulièrement chouchoutés en cette période de rentrée. Techniques de respiration, jeux de connaissance et de cohésion de groupe, échanges : chaque vendredi, ils bénéficient d’un temps d’accueil. L’occasion, aussi, de dire ce qui ne va pas.
Comme ce cours de français, raconte Maëlle, où « la prof va un peu trop vite, on n’a pas le temps de copier la leçon ! » Delphine Moron, référente de la classe, est là pour recueillir les plaintes : « C’est vrai que cette année, vous devez apprendre à écrire plus vite. Vendredi prochain, on fera des exercices pour s’entraîner. Vous allez y arriver ! », les encourage-t-elle.

Pour cette assistante d’éducation, « L’entrée en sixième, c’est l’un des plus grands changements dans une scolarité. Il faut se repérer dans le collège, changer de salles toutes les heures, fréquenter dix enseignants… » Pour faciliter la transition, l’établissement de Château-Renault adapte l’organisation des cours de sixième. L’objectif : accompagner au mieux les élèves en fonction de leurs compétences et surtout, prévenir l’échec scolaire. Une action qui profite à toutes les classes de sixième, soit environ 180 des 800 élèves du collège. Aux temps d’accueil s’ajoutent d’autres mesures, comme l’évaluation par compétences. Finie l’angoisse terrible de rapporter de mauvaises notes à la maison (allez, avouez, ça vous rappelle de mauvais souvenirs !). Le bulletin scolaire est un relevé de compétences, avec, face à une liste de connaissances et d’attitudes, quatre appréciations possibles : acquis, presque acquis, en cours d’acquisition ou non acquis. Ces compétences peuvent être des connaissances dans une matière particulière — en anglais, par exemple, « je sais poser des questions simples et y répondre » — ou des capacités transversales, comme l’expression orale. « Ça permet aux enfants de ne pas se décourager face aux premières notes », estime Sophie Bardoux, professeur de maths.

Timothée est sur le qui-vive. C’est à qui répondra le premier. (Photo Thomas Chatriot)

La sixième est une année difficile : « Au collège, j’ai vu beaucoup d’enfants se casser la figure », confie Marie- Claude Bonin, la principale. Difficile de remonter la pente quand l’échec est déjà là : « On n’imagine pas la violence que c’est, pour un enfant et ses parents, de recevoir un bulletin à 7 de moyenne pendant quatre ans au collège ». Alors qu’avec ce nouveau système, même un élève en difficulté obtient au moins quelques A (acquis). Pour autant, pas question d’oublier les bons élèves. Des modules, organisés par groupes de niveaux, permettent aux meilleurs d’aller plus loin dans leurs apprentissages, et aux autres de revenir sur leurs difficultés. Ils sont organisés à raison de trois heures par semaine, une heure par matière en mathématiques, français et histoire-géographie. Ce vendredi-là dans la classe de Florence Ondet, prof de maths, six mains sont levées. Retentissent de part et d’autre de la pièce des « Moi, madame, moi, je sais ! » Tous plus pressés les uns que les autres d’aller au tableau pour donner la réponse. Et pourtant, c’est un groupe de niveau faible.
Ce coup-ci, c’est Antonin qui a gagné le droit de se lever. Il souligne les mots essentiels de la consigne inscrite au tableau. « Mais m’dame, pourquoi on fait du français alors qu’on est en cours de maths ? », lance Even. Car aujourd’hui, l’objectif du module est de bien comprendre les consignes. Au fond de la classe, Myriam(*), elle, se fait toute petite. Elle n’a pas fait ses devoirs et finit par se mettre à pleurer : « J’y arrive pas, madame, c’est pour ça que je les ai pas faits… Je ne comprends pas ! » Un sourire rassurant sur le visage, l’enseignante se penche vers elle et lui répond avec bienveillance : « Ça va venir, Myriam, c’est pas grave de ne pas y arriver, il ne faut pas se décourager. » Une séance suivie par tous les élèves de sixième, mais adaptée à chacun.

Les modules ont été mis au point par l’ensemble des enseignants de sixième, pour chaque matière. Une bonne occasion de travailler en équipe. Pour la principale du collège, c’est l’un des points forts de l’initiative. Et sa clé de réussite. Florence Ondet fait partie de ces enseignants convaincus et motivés qui portent le projet. Au départ, ce sont les cours interdisciplinaires — deux professeurs de matières différentes qui interviennent ensemble dans une classe -— qui l’avaient incitée à participer. « L’évaluation par compétences, je n’y croyais pas vraiment. C’est en la pratiquant que je me suis rendu compte de son intérêt. Ça me permet de mieux situer les élèves, de savoir précisément ce qu’ils savent faire ou pas. » Maintenant, elle utilise même ce mode d’évaluation en cinquième, en plus des notes. « Et sur les copies faibles, je préfère ne pas mettre de note », précise-t-elle.

Depuis son lancement en septembre 2010, le projet a évolué. Les cours interdisciplinaires, coûteux en heures d’enseignement, ont été supprimés. Malgré tout, pour continuer à donner du sens aux apprentissages, l’équipe lance une nouvelle action : la réalisation d’une « tâche complexe », par exemple une enquête policière qui permettra aux élèves d’utiliser leurs compétences dans différentes matières. Résultats de l’initiative ? « On observe moins de décrochage en sixième. Les élèves restent investis dans les apprentissages. Ils sont plus sereins, et les parents rassurés », remarque Peggy Brulin, conseillère principale d’éducation. Les parents, justement, sont les plus difficiles à convaincre. Surtout ceux dont les enfants ont de bons résultats.
Et les élèves, eux, qu’en pensent-ils ? S’ils ont tous apprécié les temps d’accueil, les meilleurs, comme Noah, sont contents de retrouver leurs notes en cinquième : « Au moins, on peut avoir 18/20 ! » Julie, elle, n’est pas de cet avis : « Quand on est proche de zéro, c’est mieux d’avoir des lettres… Ce qui était bien aussi en sixième, c’est qu’on passait en premier à la cantine. » Même quand il s’agit de manger, les petits sixièmes sont privilégiés. Et ça aussi ça compte !

Thaïs et Anaëlle, au premier rang, sont concentrées. (Photo Thomas Chatriot)

(*) Le prénom a été changé.

Retrouvez les témoignages de ces élèves ICI

Et l’interview d’un spécialiste sur la suppression des notes ICI 

Reportage de Nathalie Picard

Un début prometteur : surprenant, mais décousu

Le deuxième long-métrage d’Emma Lucchini (fille de qui-vous-savez) est une délicate comédie dramatique, saupoudrée de mélancolie. Un casting brillant, mais un scénario foutraque au possible…

Un début prometteur

Le cinéma français réserve parfois de bonnes surprises… Entre les sempiternelles comédies bas du front et les films d’auteur ronflants, les distributeurs osent parfois jouer la carte du changement. Un Début prometteur, signé Emma Lucchini, serait-il une légère bouffée d’air frais ?

Cette adaptation du roman de Nicolas Rey conte l’histoire de Martin, auteur alcoolo en instance du divorce, qui retourne vivre chez son père. L’écrivain retrouve alors son petit frère Gabriel, tombé éperdument amoureux de Mathilde, une femme plus âgée. Derrière ce pitch simpliste se cache en fait une étonnante comédie dramatique. Réussie, déjà, grâce à ses dialogues, à la fois poétiques et cyniques. Réussie, aussi, grâce à un excellent casting.
En premier lieu Manu Payet, second couteau des comédies hexagonales, qui navigue ici à contre-courant. En incarnant le désabusé Martin, il s’essaye à un registre plus grave. Méconnaissable, avec une grosse bedaine, il se cache sous des cheveux hirsutes et une épaisse barbe. Une épave enquillant les clopes. Se noyant dans l’alcool. Manu Payet est sans conteste l’attraction principale d’Un Début prometteur. Autour de lui gravitent Fabrice Lucchini, sobre et délicat ; Veerle Baetens, solaire et divine ; Zacharie Chasseriaud, un peu trop expansif.

Dommage, cependant, qu’Un Début prometteur parte dans tous les sens. La mise en scène est faiblarde, le scénario foutraque au possible. Décousu (les sous-textes s’emmêlent), sans point d’attache (quel personnage suit-on, au final ?), le script manque de profondeur. Reste aussi un troisième acte précipité et trop moyen. Le film de Lucchini fait alors écho à son titre : un début prometteur, torpillé par une fin pleine de fadeur.

 

> Comédie dramatique d’Emma Lucchini. Durée : 1 h 30. Avec Manu Payet, Fabrice Lucchini, Veerle Baetens, Zacharie Chasseriaud

 

NOTE : 3/5

L’Atelier Ahncé : l’art pour les kids

Tmv est allé à la rencontre d’Ahncé et ses ateliers d’arts plastiques pour enfants.

Atelier Ahncé

Pour l’instant, ils sont quatre depuis début septembre à suivre attentivement les cours proposés par Ahncé, la trentaine, et diplômée bretonne en arts appliqués. Celle que l’on connaît sous le nom d’Anne-Cécile Morin dans la vraie vie se définit « comme une gribouilleuse en tout genre ».
Ce mercredi, Edgar, Aalya, Justine et Marthe, 6 ans, protégés par des tabliers, suivent leur deuxième séance dans le cocon artistique de la graphiste. « Je souhaite les faire travailler sur le livre objet, car je suis très attirée par l’illustration jeunesse. J’aimerais que notre travail puisse déboucher sur la création d’une histoire. Nous avons commencé par l’élaboration de personnages. Mes apprentis se sont dessinés dans un premier temps avec leur famille », indique-t-elle. Ensuite, ils rajouteront des éléments à chaque séance : « Cela peut être des doudous ou des objets qui leur sont familiers puis nous agrémenterons ce livre, baptisé Ma fabrique à histoires, par quelques mots. »

Ahncé compte utiliser différentes techniques pour intéresser les élèves : peinture, collage, outils numériques ou encore visionnage de courts-métrages. « J’aime changer de médium. L’idée est de donner du rythme à mes cours. » Le tout avec une certaine bienveillance, car cette maman de deux enfants croit au potentiel de chacun. « Pour moi, il n’y a pas d’enfant qui ne sait pas faire, ils ont tous des capacités. Il faut juste leur donner le déclic parfois. »

Anne-Cécile Cadio

Atelier d’Ahncé, 64 rue du Grand Marché à Tours. Il reste des places pour cette année. Pour les 5-8 ans, tous les mercredis.
Renseignements : gribouilleetcie.blogspot.fr

Théâtre : à ce projet, personne ne s’opposait

La compagnie Théâtre à cru est en résidence au CDRT. Bientôt prête pour sa grande première. Rencontre.

(Photo Jeanne Roualet)
(Photo Jeanne Roualet)

Un grand mur noir s’étale d’un bout à l’autre de la scène du Centre dramatique régional de Tours. Dans cet univers sombre, seuls un extincteur rouge et un compteur bleu égayent le tableau. C’est le décor de la nouvelle création de la compagnie Théâtre à cru, À ce projet personne ne s’opposait. Alexis Darmengol, co-écrivain et metteur en scène, s’assoit au bord de la scène, face aux membres de son équipe, comédiens, costumière ou créateur son : « Je vais vous présenter les idées qui me sont venues dans la nuit », lance-t-il avant de dérouler, pendant près d’une demi-heure, le fruit de ses cogitations nocturnes. Le proverbe disait bien vrai, la nuit porte conseil !

Son projet de création est né, il y a plus d’un an, d’une réflexion sur les théâtres, « des lieux où l’on peut se rencontrer, penser notre monde et célébrer notre humanité », estime l’auteur. Il s’inspire du mythe de Prométhée, qui vole le feu pour donner aux hommes les moyens de s’élever par le travail et la connaissance. Mais aujourd’hui, que fait-on de ce don ? Partant de cette question, Alexis Darmengol construit une pièce décalée, utilisant l’humour et tous les outils du jeu théâtral contemporain : montage sonore, chant, improvisation…
Mais alors, de quoi ça parle ? « De la confrontation entre un résistant, Prométhée, et le pouvoir, Zeus. Le dieu, qui finit par créer la boîte de Pandore, apporte la guerre et la famine à l’humanité. À la fin du premier acte, c’est bien le pouvoir qui a pris le dessus. Seule l’espérance reste dans la boîte : sera-t-elle un moteur pour rêver d’un autre monde ? » C’est ce que l’on découvre dans le deuxième acte, dont les artistes travaillent actuellement la mise en scène. Habitué à l’écriture de plateau, Alexis Darmengol fait évoluer le texte au fil des répétitions. Il s’est associé avec Marc Blanchet, co-écrivain : « Son écriture, plus littéraire, amène de la fantaisie et une forme d’extravagance à notre texte. » À quelques jours de la première, Alexis Armengol est au four et au moulin : « Bien sûr, je passe beaucoup de temps avec les comédiens. Mais je dois aussi coordonner la musique, le son, la lumière, les costumes… »
Un peu comme un chef d’orchestre.

Nathalie Picard

>>> À ce projet personne ne s’opposait, du mardi 29 septembre au vendredi 9 octobre au CDRT.

EN BREF
AU PROGRAMME
La programmation est disponible sur le site cdrtours.fr. La nouvelle saison est axée sur le jeune théâtre en région Centre, un dispositif de soutien de jeunes comédiens et techniciens. En février et en mai, ils joueront La Dispute, de Marivaux, mise en scène par Jacques Vincey. La première édition du festival de jeune création contemporaine, WET°, aura lieu début avril 2016 : neuf spectacles seront proposés sur trois jours.

CURIEUX Les Partages du mardi, c’est un rendez-vous mensuel d’une heure, dans la salle de répétition du théâtre : une invitation à « participer au bouillonnement artistique et intellectuel » de ce lieu. On connaît la date du premier partage : le 6 octobre, à 18 h. Quant à savoir ce qui s’y passe vraiment, une seule solution : y aller ! Envie de discuter avec les artistes en représentation ? C’est possible grâce aux Rencontres du jeudi, qui permettent un temps d’échange à la fin de certains spectacles.

INFOS PRATIQUES
CDRT – Centre dramatique régional de Tours Théâtre Olympia – 7 rue de Lucé 37000 Tours Ouvert du lundi au vendredi, de 12 h à 18 h 02 47 64 50 50
billetterie@cdrtours.fr
Billetterie en ligne : cdrtours.fr

J’ai couru mon premier marathon

À 50 ans, Xavier a choisi de courir son premier marathon sous les couleurs de tmv. Il boucle le parcours en 3 h 50 et avec le sourire. La clé de la réussite, selon lui : la préparation ! Moments choisis…

AVANT LE DÉPART
J’ai été très rigoureux dans ma préparation. J’ai dû adapter ma vie pour caser les quatre entraînements hebdomadaires. Et j’ai fait attention à ne plus trop faire la fête… LE DÉPART Je pars plutôt confiant. J’ai suivi ma préparation à la virgule près. Mais bon, comme c’est mon premier marathon, il y a quand même une vraie part d’inconnu. Et puis, j’entends des choses autour de moi, dans le sas de départ : le mur des 30, tout ça. Ça fait un peu peur… Et puis arrive la musique, le départ, quelque chose monte en moi : c’est parti ! LE

10E KILOMÈTRE
Dans les 10 premiers kilomètres, j’essaie de me caler. Je suis les meneurs d’allure, mais j’ai l’impression qu’ils vont un peu plus vite que l’allure prévue. Alors, je cherche les 5’20’’ au kilo qui doivent m’emmener à mon objectif de 3 h 45. Ça me prend quelques kilomètres, mais je me cale.

marathonLE 28E KILOMÈTRE
28 kilomètres, c’était mon max à l’entraînement. Quand je passe la borne du 28, je plonge dans l’inconnu, je commence à appréhender un peu. J’appréhende un peu le mur des 30 mais, finalement, il passe sans trop de douleur. Je commence à voir pas mal de gens qui s’arrêtent, pris de crampes, qui coincent vraiment. Je me dis, peut-être que c’est bientôt mon tour !

LE 35E KILOMÈTRE
Là, ca devient vraiment plus difficile. Surtout au niveau des jambes. Le cardio, ça va mais les jambes se raidissent. La douleur est là. Heureusement, le public m’aide. C’est ce qui est grisant dans un marathon : ce public qui te transporte et qui te permet de surmonter les moments compliqués.

LE 38E KILOMÈTRE
« À mon avis, c’est gagné », c’est ce que je me dis intérieurement. Je cours un peu mécaniquement, j’oublie la douleur. C’est vraiment au niveau de la tête que ça se passe. C’est la tête qui m’emmène. Et puis, je n’étais pas seul dans ce marathon et la présence de mes compagnons de course m’aide beaucoup.

LE 41E KILOMÈTRE
Le public à l’arrivée est incroyable ! Je me retrouve comme à l’arrivée du Tour de France. C’est serré, il n’y a plus que mon passage à travers la foule, tout le monde crie mon nom. C’est vraiment enivrant. Ça me transporte.

ET APRES ? MARATHON 05

Je suis heureux, très heureux d’avoir réalisé cette performance. On est beaucoup de marathoniens, mais en faire partie, c’est un aboutissement. Les heures d’entraînement, tous les sacrifices, je ne les ai pas faits pour rien. L’entraînement me paraît, a posteriori, plus dur que la course elle-même, mais tellement essentiel.

Agents très spéciaux : James Bond version pop

Une comédie d’espionnage décalée, au coeur des sixties. Loin d’être inoubliable, mais suffisamment divertissante.

Agents très spéciaux

Ce n’est pas nouveau : depuis plusieurs années, le monde du cinéma – Hollywood en tête – semble se complaire à patauger dans la grande mare de la crise d’inventivité. Remakes, reboots, spin-off… Rien n’y fait, les idées originales n’existent plus. À court d’idées, les réalisateurs et les studios ? On répondrait aussi par l’affirmative avec cet Agents très spéciaux, Code U.N.C.L.E. Énième remake, encore et toujours. Ce coup-ci, une relecture de la série télé de 1964. Un feuilleton culte diffusé sur NBC à l’époque, signé Norman Felton et Sam Rolfe.

Quoi de mieux, alors, que d’engager le cinéaste britannique Guy Ritchie derrière la caméra ? Le réalisateur de Sherlock Holmes et RockNRolla – et accessoirement ex de Madonna, si cela vous intéresse… – est loin d’être un manchot côté mise en scène. Preuve en est ici encore, dans un film survolté et dynamique, où deux agents, un Russe et un Américain, sont obligés de faire équipe pour mettre deux, trois torgnoles à une organisation criminelle plutôt friande d’armes nucléaires…
Sans aucune méga star à l’affiche malgré son gros budget, Agents très spéciaux remplit brillamment son objectif : être un film d’espionnage décomplexé, fun mais qui n’oublie pas les bonnes scènes d’action. Bourré de second degré (cette scène de la montre, aux accents de western) et de répliques savoureuses, il enquille les clichés tout en les parodiant.

En se la jouant James Bond version pastille pop, Guy Ritchie fait parfois penser à la comédie d’espionnage Kingsman (2015) et insuffle un grain de folie dans un genre balisé. Dommage, toutefois, que le casting ne sache profiter pleinement de l’occasion : Henry Cavill, l’ex-Superman bodybuildé de Man Of Steel (2013), et Armie Hammer, précédemment vu dans le flop Lone Ranger, peinent à créer un tandem crédible. Loin d’être cabotin, ce duo n’est simplement pas complémentaire.
Dans cette dose de ciné à l’ancienne, délicieusement vintage, Agents très spéciaux est aussi d’une élégance british typique. Raffiné tant dans ses costumes, que ses coiffures et ses décors. Tout y est esthétique et assumé. Et par ailleurs nourri d’une fantastique BO, rappelant dans son esprit et son utilisation le cinéma de Tarantino : des morceaux de musique frais, entraînants, dépoussiérant le genre et faisant péter les conventions. Les cinéastes britanniques semblent définitivement être les meilleurs pour marier espionnage et comédie…

NOTE : **
Espionnage/comédie (États-Unis / Grande-Bretagne), de Guy Ritchie. Durée : 1 h 57. Avec : Henry Caville, Armie Hammer, Alicia Vikander, Elizabeth Debicki…

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=ST9IdB70zNw[/youtube]

NOTATION :
**** CULTEissime
*** TOPissime
** PASMALissime
* BOFissime
X NULissime

Une monnaie made in Tours ?

Une monnaie locale à Tours ? Mais c’est quoi donc ? Tmv a rencontré Sarah, Bruno, Nathalie et Stéphane, membres du collectif citoyen à l’origine du projet. Réponses à cinq questions basiques, histoire d’y voir plus clair.

Trogo, rabelaise, turon ou martin, pour choisir le nom de la future monnaie, rendez-vous sur monnaie-locale-valdeloire.org. (Photo tmv)
Trogo, rabelaise, turon ou martin, pour choisir le nom de la future
monnaie, rendez-vous sur monnaie-locale-valdeloire.org. (Photo tmv)

1. À quoi ça sert ?

Partager une monnaie locale, ça permet de relocaliser des activités économiques sur un territoire, de donner plus de visibilité aux circuits courts déjà existants et aussi de créer du lien entre les gens.

2. Comment ça marche ?

Une association gère la monnaie. Après une adhésion symbolique, une personne peut échanger, auprès d’un comptoir, un euro contre une unité de monnaie locale. Les unités sont utilisées auprès d’un réseau de prestataires basé sur des valeurs et des pratiques communes, précisées par une charte éthique et un cahier des charges. Par ailleurs, les euros échangés sont placés auprès d’une banque partenaire et prêtés sur le territoire, pour soutenir des projets générateurs d’emplois.

3. Est-ce bien légal, tout ça ?

On s’appuie sur une évolution législative récente, la loi sur l’économie sociale et solidaire de juillet 2014, qui reconnaît les monnaies locales complémentaires.

4. Et cette monnaie, elle a un petit nom ?

Justement, on vient de lancer un sondage ouvert à tous pour le trouver. Et nous ne sommes pas à court d’idées : une cinquantaine de noms sont proposés, des termes en lien avec l’histoire, le patrimoine ou la littérature, mais aussi des jeux de mots.

5. La planche à billets va bientôt tourner ?

Aujourd’hui, on travaille encore sur les grands principes. Une démarche démocratique et citoyenne, ça prend du temps ! Il nous reste beaucoup à faire d’ici le lancement de la monnaie, prévu au printemps 2016. Et avant d’imprimer les billets, il faut déjà les créer. Avis aux graphistes intéressés.

 

Nathalie Picard

CCNT : Entrez dans la danse !

Thomas Lebrun, directeur du Centre chorégraphique national de Tours, présente la nouvelle saison.

thomas lebrun
(Photo Luc Lessertisseur)

En janvier 2016, vous allez fêter la fin de votre premier mandat, après quatre années à la tête du CCNT. Vous vous apprêtez à renouveler l’expérience pour trois ans. Quel lien avez-vous créé avec le public tourangeau ?
Nous occupons un petit espace, ce qui nous permet d’être proche des gens. Nous avons mis en place des rendez-vous qui permettent vraiment de tisser des liens : les spectateurs sont curieux, ils osent poser des questions aux chorégraphes. C’est très agréable. Maintenant, nous avons un public fidèle : le nombre d’abonnés a été multiplié par quatre en trois ans. Le bouche à oreille fonctionne bien.

Pouvez-vous nous parler de la nouvelle saison ?
Cette année, nous allons accueillir de grands noms de la danse contemporaine, comme Trisha Brown ou les Peeping Tom. Nous créons un nouveau temps fort, pour renforcer notre soutien à des compagnies émergentes : avec « SPOT », de jeunes chorégraphes vont venir en représentation. Ce sera un mini-festival, sur trois jours, avec des styles variés. Autre nouveauté, « Un samedi avec » : une journée pour entrer dans l’univers d’une chorégraphe expérimentée, Catherine Diverrès, à travers sa pédagogie, ses paroles, ses créations. Et nous poursuivons nos missions : la production et la diffusion de nos oeuvres, l’aide à la création, la sensibilisation du public et la programmation.

Vous lancez également un projet de coopération culturelle, Correspondanses, avec l’Agora de la danse, à Montréal…
La saison dernière, nous sommes allés y jouer une pièce. Cette année, nous allons organiser des résidences croisées entre les deux centres et sensibiliser des enfants de deux classes de Tours et Montréal, dans le cadre d’un jumelage. C’est un grand projet, sur trois ans, avec un beau final en perspective : une création franco-canadienne qui sera jouée sur nos deux territoires.

Vous êtes tourangeau depuis trois ans et demi, vos endroits préférés dans cette ville d’adoption ?
J’adore le cloître de la Psalette. Mais surtout, j’apprécie l’ambiance de la ville : son caractère paisible et dynamique en même temps. Il y a une vie culturelle riche, avec des propositions diverses et un public engagé dans sa manière de vivre le spectacle.

Propos recueillis par Nathalie Picard

>>EN BREF
OUVERTURE
Rendez-vous les 17, 18 et 19 septembre à 19 h, pour trois soirées lors desquelles le CCNT présentera les temps forts de sa nouvelle saison. Au programme, Density 21.5, un solo de Carolyn Carlson interprété par Isida Micani et des surprises des danseurs du CCNT. En fin de soirée, vous pourrez rencontrer l’équipe du CCNT autour d’un verre. Entrée libre sur réservation.

EN SEPTEMBRE
Un premier rendez-vous est programmé le 25 à 19 h : François Laroche-Valière se livrera à l’exercice de l’heure curieuse. Il parlera du processus de création de sa nouvelle pièce : « (…) dans l’indice… ». Les cours réguliers avec Emmanuelle Gorda débuteront le 30 septembre. Un cours d’essai est possible le 23, de 19 h à 21 h, sur réservation. ÉTUDIANTS Lundi 21 septembre de 14 h à 18 h, le CCNT sera présent au forum culture sur le parvis de Thélème, à l’université François Rabelais, pour présenter sa nouvelle saison aux étudiants.

INFOS PRATIQUES
Programme téléchargeable sur le site du CCNT ou envoyé chez vous sur demande. Tél : 02 47 36 46 00
Email : info@ccntours.com
Facebook : Ccnt Thomas Lebrun
ou ccntours.com

La Charpentière : complément d’objets

La ressourcerie La Charpentière répare et remet en vente les objets usagés apportés par les habitants. Installée depuis peu sur Tours, elle démarre sur les chapeaux de roue.

Tout l’après-midi, des habitants apportent des meubles et des objets usagés. Sophie et Paul font de la place dans l’espace de collecte, vite saturé.
Tout l’après-midi, des habitants apportent des meubles et des objets usagés. Sophie et Paul font de la place dans l’espace de collecte, vite saturé. (Photo tmv)

Danielle, si tu continues à visser de travers, je ne vais pas te donner le brevet ! », lance Paul en rigolant. Le duo fabrique un grand bac à roulettes pour collecter du bois. Pour Danielle, pas facile de maîtriser la visseuse électrique, mais sous le regard attentif de Paul, elle persévère. « Au fait, tu as passé de bonnes vacances ? », demande-t-elle. À la ressourcerie La Charpentière, on bricole et on papote aussi ! L’objectif de cette jeune association ? Récupérer, valoriser et réparer des objets usagés pour les revendre. Depuis le mois d’avril, elle s’est installée dans ses locaux, juste derrière le jardin botanique, à la limite de Tours et La Riche.
Abat-jour, chaise haute, machine à coudre, parasol, trotteur : des objets improbables s’empilent sur les étagères. Des colonnes de meubles en bois, elles, montent carrément jusqu’au plafond. Un joyeux bazar, plus organisé qu’il n’y paraît : à chaque espace sa vocation. « C’est ici que nous collectons les objets apportés par les habitants : meubles, vaisselle, bibelots, livres, petits appareils électriques… Nous récupérons tout ce qui peut être réutilisé ou réparé, sauf le textile et le gros électroménager », explique Fabienne Gouin, l’une des animatrices de l’association. On peut venir en voiture, une large rampe permet d’accéder facilement à l’espace de déchargement. Chaque objet est enregistré, diagnostiqué puis orienté vers la réparation ou le nettoyage. À peine cinq mois d’activité et déjà, les 140 m² de l’atelier sont remplis à bloc. Il faut dire que l’affaire est gérée par un duo de choc : Sophie Robin et Fabienne Gouin, les deux salariées, sont impliquées depuis longtemps dans l’éducation populaire et l’environnement. « Cette idée, c’est une vieille histoire, raconte Sophie avec le sourire. Je faisais beaucoup de vélo, et en 2009, j’ai lancé une association, Roulement à Bill, qui permet à des cyclistes d’apprendre à réparer leur vélo. Avec des copains, on avait envie d’élargir ce concept à tous les objets. » L’originalité de cette ressourcerie, c’est justement qu’elle est portée par un groupe de citoyens engagés. La plupart des autres projets sont impulsés par des collectivités territoriales. L’association est née fin 2014 et depuis, tout va très vite. Déjà, une centaine d’adhérents participent à la vie de l’association. « On est dans l’air du temps, estime Sophie. Les gens en ont marre de consommer à tout-va, d’acheter des objets programmés pour casser. »

L’atelier bricolage prend ses quartiers au soleil. Au menu, réparation d’objets cassés et fabrication d’un bac de stockage par Michelle.
L’atelier bricolage prend ses quartiers au soleil. Au menu, réparation d’objets cassés et fabrication d’un bac de stockage par Michelle. (Photo tmv)

Ras le bol du gaspillage ! Les bénévoles présents ce mercredi-là sont unanimes. Comme Annie, qui vient souvent donner un coup de main. Aujourd’hui, elle nettoie une lanterne en métal blanc. L’étiquette pend encore dessus. « Sûrement un cadeau mal choisi, imagine-t-elle. Quand je vois, à la déchetterie, tous ces meubles, ces fauteuils en bon état, ça me fait mal au coeur… Ici, je me sens utile. En plus, ça me correspond bien car je suis très branchée récup ! » Annie et Julien au nettoyage, Paul et Danielle à la fabrication… Chacun trouve sa place, accompagné par les animatrices. Il y a deux types d’ateliers : ceux qui sont proposés par les habitants — comme la création de meubles en palettes, la restauration de meubles, la fabrication d’une machine à laver à pédale… — et ceux qui sont nécessaires pour la vie associative, comme le netto-yage d’objets, le rangement ou la signalisation. La ressourcerie est ouverte à tous, sa vocation étant intercommunale.
Ce mercredi-là, plusieurs curieux découvrent les lieux. Souvent, ces nouvelles têtes passent déposer ou acheter des vêtements à l’association Active, juste à coté. Ils en profitent pour s’arrêter ici. Sophie et Fabienne prennent soin d’accueillir chacun. Elles proposent même une petite visite guidée. « Si vous avez une ou deux heures de libre, n’hésitez pas à venir donner un coup de main. Vous pouvez aussi apporter vos objets cassés et apprendre à les réparer », explique Fabienne à Ali, un curieux de passage. Elle lui montre l’espace bricolage, rempli d’outils collectés auprès des gens. « Wahou, c’est super ! », s’exclame cet habitant du Sanitas, qui a meublé tout son appartement avec des objets trouvés dans la rue. Car la ressourcerie, c’est un petit paradis pour les bricoleurs : du matériel, de l’espace et surtout, la liberté de faire du bruit et des saletés ! Ali reviendra sûrement pour réparer sa console de jeux. Il pourra demander conseil à Frédéric, un spécialiste. « Notre rôle, c’est de mettre les gens en lien. C’est extraordinaire, toutes les compétences que l’on peut trouver au sein de notre réseau de bénévoles, s’enthousiasme Fabienne. Et puis l’objet devient aussi prétexte à la rencontre, à l’échange et à la création. »

Autour d’une pause café, c’est aussi du lien social que les gens viennent chercher. Comme tous les objets peu abîmés, la lanterne nettoyée par Annie devrait rapidement trouver sa place dans la boutique. L’espace, bien rangé, tranche avec le bricà- brac de l’atelier. « Les objets que nous vendons sont toujours propres et en très bon état. Nous sommes là pour les mettre en valeur, donner envie de les acheter, un peu comme s’ils étaient neufs », estime Fabienne. Certains articles, comme les livres et les DVD, sont à prix libre tandis que d’autres, comme la vaisselle, disposent d’une pastille de couleur, du jaune (20 centimes) au rose (3 euros). La boutique doit devenir la source de financement principale de l’association. Car l’argent reste le nerf de la guerre… En tout cas, ce ne sont pas les idées qui manquent. Avec son immeuble de quatre niveaux et ses 750 m² exploitables, la ressourcerie dispose d’un sacré potentiel. Dans les étages sont prévus des « ateliers propres », comme la couture, l’informatique ou la réparation du petit matériel électroménager. L’association a obtenu un financement du Conseil régional dans le cadre d’un appel à projet sur l’économie circulaire : 30 000 euros sur trois ans pour des investissements. Une autre demande est en cours auprès de l’agglomération Tours Plus, sur l’éducation à l’environnement. Le projet : proposer aux enfants de réparer leur jouet cassé ou de démonter des objets de la vie quotidienne pour comprendre leur fonctionnement.

« Nous lançons notre activité auprès des particuliers, mais nous sommes déjà sollicités par d’autres structures, comme des centres de loisirs ou des centres sociaux, pour animer des ateliers », précise Sophie. Aussi, les deux animatrices aimeraient bien monter un bar associatif, pour animer un peu le quartier : « Il faut rêver, sinon on ne fait rien ! » Une philosophie de vie qui semble plaire à Charp’, le singe mascotte de la ressourcerie : des écouteurs sur les oreilles et une peluche Kiki dans la poche de son pantalon bleu, il pose à l’entrée de l’atelier, déjà prêt à faire le pilier de comptoir.

Nathalie Picard

COMMENT ÇA MARCHE ? Une chaise cassée, une lampe démodée, un sèche-cheveux hors-service… Plutôt que de jeter, apportez vos objets à la ressourcerie. Vous pourrez vous en débarrasser ou apprendre à les réparer. Et profitez-en pour faire un petit tour à la boutique !

À la boutique, Fabienne est en pleine réflexion : comment agencer au mieux l’étagère pour mettre en valeur ces verres à vin ?
À la boutique, Fabienne est en pleine réflexion : comment agencer au mieux l’étagère pour mettre en valeur ces verres à vin ?

101 C’est le nombre d’adhérents qui soutiennent déjà l’association, créée fin 2014. Aménager les locaux, fabriquer des étagères, nettoyer, animer un atelier, préparer la fête de soutien… Les activités ne manquent pas et toutes les bonnes volontés sont les bienvenues.

LA CHARPENTIÈRE ? « Nous avons choisi ce nom en référence à la structure porteuse d’un arbre, solide et ancrée sur le territoire, comme notre projet. Sur les branches plus fines, les habitants s’épanouissent, libres de réparer, créer et d’échanger. » Sophie Robin.

Straight Outta Compton : gloire à NWA

L’ascension fulgurante de NWA, pionnier du rap violent. Une vraie surprise. Pas seulement réservé aux fans, mais bien trop manichéen.

Straight Outta Compton

NWA. Trois lettres qui ont changé la face du rap. Du hip-hop violent et cradingue. Né dans les bas-fonds de Compton, banlieue sud de Los Angeles où les gangs font la loi. Fusillades et drogues sont partout. Une communauté afro-américaine paumée, des flics surexcités. Dès les premières secondes, la caméra de NWA Straight Outta Compton plonge dans cette atmosphère.

1985. Eric vend de la came, Andre joue le DJ pour nourrir son gamin. Ils ont la vingtaine, mais peu d’avenir. Quelques années plus tard, ils seront richissimes avec NWA… Un groupe qui comptait en ses rangs ceux que l’on connaît aujourd’hui sous les noms d’Ice Cube, Dr Dre et Eazy-E. Oubliez les pseudos rappeurs à la Booba et La Fouine, clichés ambulants qui se battent à coup d’Instagram. Ici, le réalisateur F. Gary Gray nous emmène dans le gangsta-rap, violent et ingérable. Avec une mise en scène énergique et étonnante, le cinéaste retrace avec brio l’histoire du légendaire premier album de NWA.

Loin de n’être qu’un biopic uniquement destiné aux fans de hip-hop, Straight Outta Compton est aussi un brûlot social. Film à charge contre la police, il témoigne de la brutalité de la LAPD, les forces de l’ordre de Los Angeles. Certaines séquences se répètent : des policiers qui débarquent, menottent un jeune Black, lui collent la tête contre le capot et utilisent le « N word » – le mot interdit outre- Atlantique. « Nigger ». « Négro ». Le mot claque. Transperce. En filigrane apparaît une colère. Une soif de révolte. Suivra la naissance d’un morceau, un classique de NWA : Fuck tha police. Une chanson qui préfigura les émeutes raciales de 1992. Triste écho avec les actualités de Ferguson d’il y a peu…

Straight Outta Compton est d’une dynamique parfaite. Un récit efficace et bien mené. Des acteurs d’une justesse incroyable. Si certains personnages sont trop faiblement dessinés (MC Ren, par exemple), d’autres crèvent l’écran : Jerry, le manager, et son rôle constamment ambigu dans les histoires d’argent. Ou encore le producteur Suge Knight, un véritable bad guy, un pittbull enragé.
Si Straight Outta Compton reste un biopic qui ratisse large, il apparaît tout de même édulcoré. Orienté (exit les controverses et moments qui fâchent) et peu subtil (des gentils et des méchants, point.), il lorgne parfois vers l’autopromo et la flatterie d’ego (le film a été co-produit et contrôlé par les anciens membres Dr Dre et Ice Cube…). On aurait parfois préféré du plus politiquement incorrect. À l’image de NWA.

Aurélien Germain

Biopic (États-Unis), de F. Gary Gray. Durée : 2 h 17. Avec : O’Shea Jackson JR, Corey Hawkins, Jason Mitchell…
NOTE : ***

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=Z_zcyfSq9yw[/youtube]

NOTATION :
**** CULTEissime
*** TOPissime
** PASMALissime
* BOFissime
X NULissime

Accueil des migrants : et maintenant ?

La Riche était la première à accueillir des migrants. Et ailleurs en Touraine, que fait-on ?

À Tours, récemment, des manifestants avaient fait pression sur la municipalité, rappelant que la Ville comptait plus de 2 000 logements vides. (Photo Hugues Le Guellec)
À Tours, récemment, des manifestants avaient fait pression sur la municipalité, rappelant que la Ville comptait plus de 2 000 logements vides. (Photo Hugues Le Guellec)

C’est le premier à avoir libéré des appartements pour l’accueil de migrants… Wilfried Schwartz, maire de La Riche (PS), a promis d’ouvrir les portes de quatre appartements rue Paul-Bert, déjà disponibles. Les premiers réfugiés sont d’ailleurs attendus cette semaine. Alain Michel, l’ancien maire de la Ville, a été nommé coordinateur du dispositif d’accueil, à titre bénévole. Mais La Riche peut aussi compter sur son site internet (ville-lariche.fr) sur lequel les habitants peuvent remplir un formulaire en ligne. Celui-ci permet de collecter les dons et recenser les bénévoles, afin de participer à l’accueil de personnes fuyant un pays en guerre.

Ailleurs en Touraine, on a pu entendre Christian Gatard, maire de Chambray (PS), parler sur TV Tours « d’obligation morale ». Jean-Yves Couteau (président du département, UDI), lui, ne souhaite pas « créer des ghettos dans des ghettos », mais espère « l’intégration ». Marie-France Beaufils (PC), toujours sur la chaîne tourangelle, rappelait que Saint-Pierre-des-Corps accueillait « depuis longtemps des demandeurs d’asile ».

Du côté de Tours, le ciel s’éclaircit- il après un été catastrophique, suite à la polémique concernant les migrants vivant dans des tentes au Sanitas ? Ce week-end, Serge Babary (Les Républicains) a rencontré le ministre de l’Intérieur, aux côtés de 600 autres maires. L’État s’est en effet engagé financièrement, à hauteur de 1 000 € par logement. Serge Babary a donc pris contact avec le Préfet d’Indre-et-Loire lundi, « pour organiser la participation de la Ville de Tours à cet effort exceptionnel d’accueil des réfugiés fuyant l’Irak et la Syrie ». Quelques jours avant, il avait déclaré vouloir veiller à organiser un accueil pour que « Tours, ville de partage qui honore Saint-Martin, soit au rendez-vous de la solidarité ».

[Mise à jour 15/09/2015 13 : 25] D’après le site d’informations collaboratives La Rotative, certains des migrants du Sanitas se retrouvent de nouveau à la rue, sans aucune solution d’hébergement.

>>Les réactions d’élus du département (par TV Tours) :

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=5P73kxq21gs[/youtube]

Festival Imag’In : 5 (ou 6) raisons d’y aller !

La 7e édition du festival Imag’In a lieu les 11 et 12 septembre, place Saint Paul. Il y a mille raisons d’y aller, mais nous, nous en avons choisi cinq.

01. Le programme est varié, sans barrière. Imag’IN met en avant de nombreuses pratiques artistiques et culturelles actuelles. La pluridisciplinarité et l’éclectisme, ils connaissent. Le mélange de ces disciplines se concrétisera notamment avec Lio et Renar : « Ce sont des artistes énormes. Ils vont peindre en live, pendant les concerts ! » se réjouit Pepiang Toufdy, le créateur du festival.

02. Le festival aime sa planète. Sur place, on trie ses déchets. Exemple : le petit pot de glace ici, l’emballage du gâteau là (c’est bon, vous l’avez fait tout l’été !). Il y aura aussi des gobelets consignés : on le garde en souvenir ou on le redonne. En plus, le festival est très accessible en tram, bus et en vélo.

03. Les battle de hip-hop ! Deux danseurs s’affrontent face à face. Désigné par le jury, le gagnant reste sur place et se mesure à un nouveau danseur, tandis que le perdant va faire la queue pour retenter sa chance. Vendredi à 18 h, 16 danseurs s’affronteront. Le lendemain dès 17 h, les enfants auront eux aussi leur battle !

04. La danse version Bolly. Samedi, les danseuses de Bolly Woodintours nous feront découvrir une danse toujours peu connue en France. Le voyage s’annonce coloré, joyeux et entraînant grâce aux différentes richesses empruntées aux danses traditionnelles, folkloriques et modernes, orientales et occidentales.

05. Et en plus c’est gratuit ! Quoi ? Vous avez dépensé tous vos sous cet été en achetant des glaces ? Mais vous avez quand même très envie d’aller voir une expo peinture, un film, des battle de hip-hop, de la danse et des concerts ? Eh bien vous tombez à pic, le festival est entièrement gratuit. (Comme quoi, il ne faut jamais se priver de glace.)

La raison bonus
Cette année, sur le site du festival, il y aura en plus un village associatif. En ces temps de rentrée, c’est l’occasion rêvée de rencontrer des assos en tout genre (artistiques, sportives…) pour organiser vos petites activités de l’année !

Anais Andos

PROGRAMME

RENAR ET LIO
Grâce à ses pinceaux usés et une lame de cutter, les portraits de Renar sont très proches d’un réalisme photographique saisissant. Quant à Lio, ses « visages art en ciel » plein de couleurs ne vous laisseront pas indifférents.


CHILL BUMP
// HIP-HOP
Tête d’affiche du festival, Chill Bump est un duo tourangeau qui a su s’imposer dans les terres du rap grâce à un style décalé qui n’hésite pas à bousculer les codes. (En bonus, on vous propose une interview des zigotos en train de jouer au babyfoot !)

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=kWXAYDQ_K7k[/youtube]

KAD’KRIZZ // HIP-HOP ALTERNATIF
Sur scène, Kad’Krizz est accompagné d’un guitariste et d’un percussionniste. Dans son premier projet « à la surface », il nous dévoile un hip-hop épuré et mature.

PEDRO KOUYATÉ // MUSIQUE DU MONDE
Pedro Kouyaté est originaire du Mali. Lorsqu’il fait vibrer sa voix grave et profonde, on entend l’Afrique et la liberté ; on se laisse emporter.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=wBf1ALgn0CU[/youtube]

SIKAA SIDI // URBAN POP
Cette jeune chanteuse de 23 ans n’a pas fini de vous inspirer. Auteure, compositrice et interprète, elle offre à nos oreilles un univers métissé, le sien.

TOBASSI // GROOVE FUSION
Jeune groupe tourangeau composé de 6 musiciens aux influences variées, Tobassi laisse libre cours aux compositions originales de chacun de ses membres. Attention, ça groove.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=xgsUUgGmhr8[/youtube]

INFOS PRATIQUES
Email : prodcite@yahoo.fr
Facebook : Festival Imag’IN / Tours www.prod-cite.fr

Quand y en a plus, y en a encore …

Livres et édition : le futur sera numérique

C’est une première à Tours : le Salon du livre numérique débarque. Deux jours entièrement dédiés à l’édition et la culture numérique. Tmv s’est penché sur cet univers en pleine expansion, qui ravit les amateurs de nouvelles technologies.

édition numérique

Success story 2.0

15 ans. C’est l’âge qu’avait Abigail Gibbs quand elle a commencé à publier son roman, chapitre par chapitre, sur une plate forme de lecture en ligne. Sous son pseudo Canse12, la petite Britannique écrit The Dark heroine. L’histoire d’une jeune femme témoin d’un meurtre, puis kidnappée dans le royaume d’un vampire sur qui elle va flasher. Le pseudo-Dracula, lui, préfère la salade — il est végétarien — et a une trouille bleue du sang. Les mots d’Abigail auraient pu en rester là. Perdus dans les méandres du web.
Sauf que. Le site sur lequel elle poste ses chapitres, c’est Wattpad. Sorte de gros réseau social made in Canada, mixé à une plate forme d’autoédition gratuite. Un café littéraire 2.0 en somme. Les jeunes plumes s’y pressent. Le public aussi : chaque mois, 11 millions de visiteurs, cinq millions d’histoires, 25 langues différentes. Peu importe le support — tablette, ordinateur, téléphone… — les internautes sont là.
Ils seront 17 millions à lire le Twilight végétarien d’Abigail Gibbs. Et un agent littéraire qui lui conseillera de tenir à distance la publication de la fin de l’histoire. HarperCollins, maison d’édition américaine, se chargera du reste: Abigail, pour fêter ses 18 ans, signera un contrat d’édition à six chiffres pour publier son roman. Une success-story numérique comme il en arrive de plus en plus souvent maintenant. Oui, il va falloir se mettre à la page.

En chiffres (et en mots)

120 000
Le nombre de livres numériques français sous droit disponibles à la vente, répartis entre nouveautés et catalogues de fonds (chiffres 2014, d’après le SNE, Syndicat national de l’édition). 15 % de la population française (15 ans et plus) ont déjà lu un livre numérique.

(AUTO)ÉDITION
E.L James était une inconnue. Un jour, elle écrit un certain 50 Shades of Grey. Mis en ligne sur Thewriterscoffeeshop.com, le roman est repéré par l’éditeur Vintage Books qui le sortira en version papier. On connaît le destin plutôt jouissif de la trilogie érotique…

UNE GUÉGUERRE ?
62 % des lecteurs numériques ont lu un livre imprimé au cours du dernier mois. D’après de nombreuses études, le e-book ne ferait pas d’ombre au livre papier : il ne représenterait d’ailleurs que 1,6 % en valeur des ventes de détails de livres en France, loin derrière les États-Unis.

Notre top 4

Les quatre moments du samedi à ne pas louper au Salon du livre numérique à l’Institut de Touraine, à Tours, alias Le Futur du livre (ça en jette comme nom).

DES DÉDICACES
Toute la journée, une vingtaine d’auteurs et dessinateurs dédicaceront leurs oeuvres et leurs ouvrages numériques. Patrick Jacquemin, Marek Corbel, Jean-Mathias Xavier et Blandine Jacquot… Idéal pour tailler le bout de gras (numérique).
> Toute la journée au square Sourdillon.

DES ATELIERS
Soyez rapides, filez vite sur lefuturdulivre. com pour vous inscrire aux ateliers. À l’heure où nous écrivons, il restait quelques places aux ateliers de dessin pour les enfants ou encore pour s’essayer à l’écriture numérique (adulte et enfants).

UNE CONFÉRENCE
Emmanuel Roc (oui, encore, il est partout !), de l’Esten, tiendra une conférence : Bien choisir son orientation dans les métiers de la publication numérique. Nombreux sont les gens intéressés par l’évolution des pratiques liées au numérique. Votre chaise vous attend. > À 11 h 30.

DES APPLIS DE CHEZ NOUS
Sans se la jouer chauvin, on assure en Touraine (lire ci-dessous). Pirates de Loire, Peetch, Rêve aux lettres, Parembole… Le module pecha-kucha présentera applis et ePubs développées aussi bien par les étudiants que par des start’up du coin.
> À 10 h 30, 12 h 30, 15 h 30 et 16 h.

>>>>>>>>>> A LIRE : L’INTERVIEW D’EMMANUEL ROC, CRÉATEUR DU SALON DU LIVRE NUMÉRIQUE <<<<<<<<<

>>>>>>>>>>>>>> A LIRE : NOTA BENE, LA CHAINE YOUTUBE D’UN TOURANGEAU QUI CARTONNE <<<<<<<<<<<<<<<<<<<

Numérique : les talents du coin !

Ils sont de plus en plus nombreux à se faire une place dans le beau monde du numérique. Tmv a choisi de mettre trois initiatives tourangelles en lumière.

> PEETCH En mars 2015, la start’up tourangelle a remporté le StartUp Weekend tourangeau. Derrière Peetch, des jeunes qui en veulent. Et une idée lumineuse : une application qui permet de créer de petites histoires bien fun, entre utilisateurs, grâce à une chaîne d’idées. En gros, vous créez des histoires collaboratives avec des internautes du monde entier. Un projet amené à cartonner. Il sera d’ailleurs présenté aux éditeurs français et au public, lors du Salon du livre numérique.

> E-STOIRES Quatre mots : édition numérique jeunesse interactive. Cyril Puiseux, quadra tourangeau, a créé e-stoires, un site internet de lectures d’histoires via… webcam ! Imaginez, vous êtes en voyage d’affaire à 500 km de chez vous : vous enregistrez vos histoires sous forme de vidéos et vos enfants ou petits-enfants pourront les écouter, même si vous êtes loin. D’ailleurs, c’est à l’occasion d’un déplacement professionnel en Ukraine que Cyril Puiseux avait eu l’idée, alors que sa petite lui réclamait une histoire avant d’aller dormir.

> NUMËE L’appli mobile Tours sur Loire ? C’est eux. Le site internet de l’Esten ? C’est encore eux. Numëe est une agence de com et d’édition numérique qui aide les PME ou encore les collectivités à concevoir et réaliser un projet de communication multimédia. Basée à Saint-Avertin, la start’up accompagne les entreprises de Tours et de Paris dans leur développement numérique. Elle sera aussi présente ce samedi au Salon.

Tours : 11e ville la plus « cool » de France

Tours est-elle une ville cool ? Si ce n’est la plus cool de France ? … Eh bien, non, à en voir le palmarès du site Merci Alfred.

Le site Merci Alfred a réalisé un classement des villes les plus cool de France. Ici, les données prises en compte sont les restos, les concerts, ou encore les sorties à faire (bon, ça vaut ce que ça vaut, hein…), concernant les villes de plus de 100 000 habitants.
Si Bordeaux arrive en première position de ce palmarès, Tours est située à la onzième place.

Et en détail ?

♥ GASTRONOMIE : 
Paris arrive à la première place avec 235 habitants pour… un resto ! Tours est en 15e position (1200 habitants pour un resto environ)

♥ ON FAIT LA TEUF !
Le site s’est intéressé au nombre d’habitants pour un bar. A ce petit jeu, Tours n’arrive que 17e. Lille et Bordeaux sont en tête.

♥ CINEMA, TCHI TCHAAA
En observant le nombre d’écrans de cinéma, comparé au nombre d’habitants, Tours est 5e (wouhouh). Rouen et Grenoble sont en première et deuxième positions.

♥ MUSÉE
Tours se retrouve douzième, quand Rouen est première et Metz bonne dernière…

♥ CONCERTS ET SPECTACLES
Combien d’habitants pour une salle de spectacle ? Ouille, ouille, Tours se retrouve 18e. Rassurez-vous, Reims est 32e avec près de 37 000 habitants pour une salle de spectacle.

Et vous, Tours est-elle la ville la plus cool de France ?

Tours

Rentrée 2015 : laissez-vous guider !

Et voilà, c’est reparti pour un tour. Pour ce début de mois de septembre, on a voulu vous aider. Histoire d’aborder la rentrée de façon pratique et d’avoir quelques bons plans sous le coude…

Faire son agenda concerts

Oxmo Puccino revient à Tours, en acoustique.

Vous allez être servis, oh que oui. Outre le Mfest qui débarque ce weekend à Rouziers (lire page 20), Tours ne sera pas avare en concerts. Côté Temps Machine, la saison s’ouvrira avec The Apartments et 49 Swimming pools (25 septembre), avant d’enchaîner avec Laetitia Sheriff (26 septembre), BigFlo & Oli (3 octobre) ou encore Sophie Hunger (5 octobre), St Lô (8 octobre) et la super chouette Philémone (22 octobre).
Le Vinci, lui, enquillera les concerts en octobre : Hubert Félix Thiéfaine le 11, Francis Cabrel les 12 et 13, Brigitte le 14, Juliette Gréco le 15 et l’immense guitariste Joe Bonamossa le 17.
Sans oublier Lilith Duo au Petit Faucheux (22 septembre), le grand Oxmo Puccino à l’Opéra de Tours en trio et en concert acoustique (20 octobre) et un paquet d’autres dont on vous parlera dans tmv…

Vive la course

Boh allez, pas de chichis : dimanche 20 septembre, c’est parti pour les 10 et 20 km de Tours, mais aussi le marathon. Idéal pour prendre la rentrée du bon pied (oh oh, que c’est rigolo ce jeu de mots), parce que : 1) ça fait faire du sport ; 2) ça éliminera les 9 000 calories que vous avez prises par jour pendant les vacances ; 3) c’est bon pour la santé ; 4) tmv vous fait gagner des dossards (lire notre numéro 180, pages 14-15).

De l impro comme un pro...
De l impro comme un pro…

S’essayer à l’impro

La compagnie La Clef continue son bout de chemin. Régulièrement, ces fanas de l’improvisation organisent de super-shows, des catch-impro. Comprenez, une tripotée de foldingues qui montent sur un ring et improvisent des scènes avec les indications données en direct par un public chaud bouillant. Cette année, c’est reparti pour un tour (un de ces catch-impro a d’ailleurs lieu le 9 octobre, à Chambray). Il est possible de découvrir ce monde bizarroïde de l’improvisation, puisque la compagnie vous offre un cours d’essai. À l’heure où nous imprimons, celui du 24 septembre est complet, mais il reste des places pour une séance gratuite le mardi 29 septembre, de 19 h 30 à 21 h 30. La séance est encadrée par un professionnel et vous pourrez vous inscrire aux ateliers annuels à l’issue de ce cours. Pour les intéressé(e)s, les cours sont prévus les lundis, mercredis, jeudis, suivant votre niveau et le tarif à l’année est de 270 € + 10 € d’adhésion à l’asso.
>>Faites donc un tour sur compagnielaclef.fr pour plus d’infos. Compagnie La Clef, 02 47 41 14 71 ou contact@laclef.fr

Arrêter de chouiner sur son célibat (et foncer)

On vous la fait courte : Aperocelib. Gneh, kesskidit ? Oui, Aperocelib, un concept destiné aux célibataires, créé et basé à Tours, qui permet de se retrouver par petits groupes de 6 à 10 personnes autour d’un apéro. Pour cela, il suffit de s’inscrire sur le site aperocelib.com et choisir de participer à la rencontre la plus proche de chez soi grâce à un agenda en ligne. Quelques jours avant le jour-J (et votre dose de stress, bande de coquin(e)s), vous recevrez le lieu de rendez-vous et les prénoms des participant(e)s. Les premiers aperocelib devraient avoir lieu fin septembre. Il suffit de fouiner sur le site ou liker la page sur Facebook.

Un bon supporter, tu seras…

« Allô ? Je suis au match, là, tu me vois ? »

Et une bonne supportrice aussi, bien entendu. Parce qu’une rentrée sans sport, c’est comme une raclette sans fromage, allez par exemple au stade pour crier tout votre amour (ou crier tout court) au TFC. Rien qu’en septembre, il y a de quoi faire. Les Tourangeaux affronteront Bourg-en-Bresse à domicile, le 11 et l’USCL le 22. Notre petit doigt nous dit qu’il faudra aussi encourager les excellents du TVB et les Remparts, parce qu’il va y avoir du sacré spectacle !

S’inscrire pour voter

Bon, on sait. Dit comme ça, c’est pas très sexy. Mais pour pouvoir voter aux régionales des 6 et 13 décembre prochains, vous devez être inscrits sur les listes électorales. Et les demandes sont possibles jusqu’au 30 septembre.

Une rentrée sportive

Les inscriptions aux activités sportives municipales ont ouvert fin août. C’est le moment de faire son choix entre natation, fitness, musculation, zumba ou encore parcours santé : c’est la nouveauté de la rentrée. Une formule pour les seniors et personnes suivies en cancérologie. Toutes les infos sur tours.fr

Protéger son vélo

Chaque année, près de 800 vols de vélo sont signalés au commissariat de Tours. Avec une grosse partie entre avril et octobre. Il vous reste donc encore deux mois pour investir dans un super-cadenas- de-la-mort-qui-tue. Histoire d’éviter d’arriver en retard au travail/lycée/collège/fac, tout en sueur parce que « désolé m’sieur, on m’a volé mon vélo ».

Tout, tout, tout, vous saurez tout sur mon appli…

Rester « Tours-connecté »

Que vous soyez d’ici ou que vous ne vous soyez arrivés à Tours que depuis quelques jours (rassurez-vous, on vous aime aussi), il est toujours pratique d’avoir quelques applis sur son smartphone.
> Tours Monuments Tracker : cette appli gratuite (IOS et Android) permet de découvrir les monuments de la ville. Une fois téléchargée, elle vous avertit automatiquement dès que vous passez à proximité d’un site qui vaut le coup d’oeil. À la clé, infos sur l’Histoire, les architectes, l’époque ou encore des anecdotes et l’itinéraire pour s’y rendre.
> Pirates de Loire : gratuite aussi (IOS et Android), elle permet de découvrir le patrimoine historique et naturel de la Touraine, grâce à une… chasse au trésor. Au programme, des énigmes proposées sur plus de 80 sites du département. À chaque bonne réponse, une clé ; au bout d’un certain nombre de clés, un cadeau. Yaaaaargh ! (c’est le cri d’un pirate, hein)
> Tours in my pocket : les habitués de Twitter le connaissent sous le nom intime de Timp. Téléchargeable gratuitement sur tout support, elle recense tous les flux d’information concernant la ville, de tmv à 37 Degrés, en passant par La Nouvelle République et TV Tours. Et permet aussi d’écouter les radios du coin, comme Radio Béton ou encore France Bleu Touraine.
> Géovélo Touraine : l’appli pour cyclistes. Quarante-quatre boucles et circuits à découvrir en deuxroues, ainsi que le calcul et le guidage d’itinéraire sur Tours et en Touraine. En selle, Marcel !
> Tmv Tours : oui, instant auto-flatterie. Dispo sous IOS et Android, elle est gratuite et permet d’accéder à un agenda culturel, nos bons plans resto ou encore l’actu de la ville et des critiques ciné. N’hésitez pas, non plus, à liker notre page Facebook et suivre notre compte Twitter @tmvmag. Et restez connectés sur notre site tmvtours.fr (waouw, on a changé d’adresse mais ça ne change rien pour vous). Si avec ça, vous n’êtes pas prêts à aborder la rentrée…

Râler contre la politique (oui, mais avec des arguments)

« Quoi, Serge Babary a dit ça ? Oui, mais Jean-Patrick Gille a répondu ça ! Pfeuh, n’importe quoi ! » En cas de joute verbale sur la politique à Tours avec vos ami(e) s, il vous reste une arme ultime : la vidéo du conseil municipal. Celui-ci est retransmis en direct sur le site tours.fr et peut être visionné de nouveau en différé, avec compte-rendu à l’appui. Après, à vous de voir si vous avez envie de vous farcir cinq heures de conseil municipal sur votre ordinateur. Chacun ses occupations après tout…

Parents co-accompagnateurs

Ceci n est pas un plan pour perdre ses enfants…

Sympa, l’idée. Hopways est un réseau de parents co-accompagnateurs des enfants aux activités. En gros, vous mutualisez les trajets. Exemple ? Vous devez emmener votre chère petite tête blonde, Philastère (bah quoi, on l’appelle comme on veut notre gamin !), au judo à 17 h le samedi. Vous vous rendez compte que les parents de la petite Cunégonde (eux aussi font ce qu’ils veulent, roh) font de même. S’ils sont d’accord pour accompagner les deux, vous vous contactez, vous rencontrez et ensuite co-accompagnez. La ligne de conduite de hopways.com tient en quatre points : gain de temps, écologie, économie, convivialité. La première mise en relation est gratuite. Il faut ensuite compter 10 € pour cinq mises en relations et 60 € pour l’année.
Des trajets sont déjà disponibles à Tours et ses environs.

Par ici le bon numéro

Vous cherchez une infrastructure de la ville de Tours ? Le numéro de Touraine Logement ? L’adresse du square Sourdillon ? Au lieu d’écumer le Net à chaque fois, le site de la Ville répertorie tout sur une cartographie hyper précise. C’est par ici ! 

Se remuer sur Imag’in

Pour se faire une bonne rentrée musicale, Pépiang Toufdy et l’association Prod’Cité reviennent avec leur festival Imag’in. Deux jours de concert, de danse, de battles de hip-hop ou encore de projections. Avec, notam-ment, des pointures comme Chill Bump, Tobassi et Kad Krizz. Autant dire que ça va bouger au Sanitas et que tmv en reparlera dans son prochain numéro à paraître le 9 septembre. Festival Imag’in, place Saint-Paul, les 11 et 12 septembre. Gratuit.

Préparer sa saison au CCNT

Perso’, on trouve cela super chouette. Le public est invité au Centre chorégraphique national de Tours les 17, 18 et 19 septembre à 19 h. C’est là que le CCNT dévoilera le programme de cette nouvelle saison. L’occasion, aussi, de découvrir Density 21.5, solo de Carolyn Carlson, qu’elle vient de transmettre à Isida Micani, l’une de ses interprètes. En plus de ça, toute l’équipe du CCNT sera là pour boire un coup avec vous et discuter à propos de la nouvelle programmation. Plus d’infos sur ccntours.com

Tenter le bus

… Pour aller à Paris. Ceux qui trouvent le train trop cher ou ont peur du covoiturage (si, si, ça existe !), il est désormais possible de faire Tours- Paris en autocar. Suite à la loi Macron, la ligne Isilines, par exemple, permet de relier la capitale pour des tarifs relativement bas : comptez 10 à 15 €. Le bus vous emmène directement à Paris, Porte de Bagnolet – précision importante puisque le lieu se situe à l’extrême-Est de la ville – en un peu plus de 3 h. Sans les bouchons. D’autres destinations au départ de Tours sont possibles : Niort, Lyon, Angers, Toulouse ou encore Rennes. Informations sur isilines.fr

On peut aussi préciser que le spécialiste du voyage, GoEuro, vient de publier une carte interactive de tout le réseau de bus des différentes compagnies en France. Idéal pour faire son choix (bah oui, il faut bien comparer ! ). Pour y jeter un coup d’oeil, c’est par ICI 

Riche en assos !

La date est proche, alors autant vous en parler maintenant. Ce 5 septembre, c’est le Forum des associations à La Riche. Parce que déjà, il n’y a pas que le centre de Tours dans la vie, et qu’en plus, c’est l’occasion de faire son choix parmi un paquet d’asso’ qui seront présentes. Bref, c’est le moment de s’inscrire, d’autant que cette année, le Forum se fera dans un gymnase. Autant dire qu’on attend du monde… En plus, si vous remplissez votre gros bidon à la buvette, les bénéfices sont reversés au Fonds de participation des habitants.
>>Samedi 5 septembre, de 10 h à 18 h, au gymnase Jean-Marie- Bialy, à La Riche.

Romain Stampers sera là le 13 septembre. Un homme qui ne regarde personne de haut.

Rencontrer les acteurs du sport tourangeau

Ne mentez pas : avouez, vous avez passé vos vacances vautrés dans un hamac à boire des mojitos et manger des chips. Hop, remettez-vous à niveau : dimanche 13 septembre, ce sont les Sport’ ouvertes (hé hé, ils essaient de nous battre niveau jeu de mots honteux). Une question : quel sport choisir cette année ? La Ville met en place un touuuut graaaand stand, avec possibilité de rencontrer les 143 associations sportives tourangelles, poser des questions aux dirigeants ou athlètes et surtout essayer les disciplines ! Idéal pour savoir que, avec vos 10 kg tout mouillé, vous allez peut-être vous prendre une sacrée dérouillée au karaté ou que vous serez peut-être le futur Mauresmo. Ou pas.
Sans compter qu’un tas d’animations égayeront votre petit dimanche tristounet : 100 m2 de tatamis avec démonstrations, show nautique avec Romain Stampers, double champion du monde, de la moto volante (la drogue, c’est mal), des baptêmes de jet ski, ou encore promenades en poney. Entre midi, vous pourrez même vous mesurer aux joueurs du TVB (envoyez-nous des vidéos, on ne rigolera pas, promis). Et pour tonton Marcel qui viendra en touriste avec sa banane et les chaussettes/sandales, il y aura même une buvette et des grillades. Ouf, sauvé !
>>Dimanche 13 septembre, de 11 h à 19 h, au pôle nautique du Cher. Entrée libre. Parking des foires gratuit, avec navette gratuite toutes les 20 minutes pour aller jusqu’au site.

Miss Hokusai : balade au pays du Soleil-Levant

Un film aux qualités plastiques indéniables, véritable hommage graphique, mais susceptible de laisser une partie du public sur le carreau…

Miss Hokusai

Keiichi Hara est un grand. Très grand. Réalisateur de séries télé familiales et populaires dans les années 80 (Doraemon, notamment), puis cinéaste indépendant, le Japonais s’est de nouveau distingué en recevant récemment le Prix du jury au Festival international du film d’animation d’Annecy pour son Miss Hokusai, sorti en mai au Japon. Avec ce film d’animation remarqué et remarquable, Hara livre une formidable adaptation de Sarusuberi, manga historique devenu culte, signé Hinako Sugiura. Une authentique balade dans l’art pictural nippon.

Miss Hokusai débute au pays du Soleil-Levant, en 1814. Il s’agit de la vie d’O-Ei, l’une des filles du peintre reconnu Katsushika Hokusai, qu’elle a aidé et épaulé dans ses œuvres. Toute sa vie. Dans son ombre. À la croisée entre biopic, film d’époque et portrait de femme teintés de rêveries fantastiques, Miss Hokusai brasse large. Mais s’appréhende plutôt comme un beau voyage. Géographique d’une part, emmenant le spectateur dans une véritable balade à travers la ville d’Edo – l’actuelle Tokyo – des années 1800. Psychologique d’autre part, avec cette envie de liberté d’O-Ei, jeune femme indépendante, qui se cherche, s’explore, écrasée par son travail sans obtenir la reconnaissance qu’elle mérite.

Doux mélange entre humour et poésie, agrémenté de dialogues à la fois simples et emprunts de lyrisme, Miss Hokusai est une fable fragile, belle et délicate. La jeune O-Ei nous intrigue. Nous touche. Célibataire, entourée d’hommes et d’un père sarcastique (malheureusement un peu insipide dans son traitement), parfois perdue, mais forte et obstinée…

Le dessin de Keiichi Hara, techniquement irréprochable, retranscrit parfaitement les émotions. Mieux, tout au long du film, il dépeint à merveille les quatre saisons. Des instants sublimes. Il suffit de voir les couleurs utilisées pour ce ciel rouge et brûlant, ou encore ces teintes de gris représentant un hiver cotonneux, aux nuages boursouflés de neige. Le reste est à l’avenant : travail impressionnant sur les ombres et l’eau, paysages, ville et arrière-plans remarquables de précision et de toute beauté… Baignant dans un certain onirisme, le film a beau être une charge émotionnelle, il court tout de même le risque de paraître comme une oeuvre inclassable… et uniquement destinée aux fans de mangas et de culture japonaise.
Divertissant, ambitieux, mais éminemment pointu. Peut-être trop.
Aurélien Germain

NOTE : **
Film d’animation (Japon). Durée : 1 h 26. De Keiichi Hara. Avec les voix de Yutaka Matsushige et Anne Watanabe…

NOTATION :
**** CULTEissime
*** TOPissime
** PASMALissime
* BOFissime
X NULissime

Capture

Ciné : que valent les trois cartons du moment ?

Ils explosent le box-office en ce moment : film de super-héros, d’animation délirant ou encore gros action-movie… Compte-rendu de Mission Impossible 5, Les Minions et Les 4 Fantastiques. Attention, spoiler : un des trois est à éviter. Argh !

Mission impossible 5 : Rogue Nation

mission impossible 5C’est quoi ?
Le gros action-movie de l’été. L’équipe IMF est dissoute et Ethan Hunt (Tom Cruise) se retrouve un peu seul face à un réseau d’agents spéciaux qui ont bien envie de lui faire la tête au carré et mettre le bazar sur la planète. Il va alors regrouper une mini-équipe, dont une agent britannique révoquée, histoire de détruire ce qu’on appelle « le Syndicat » et sauver le monde. Normal, quoi.

Avec qui y aller ?
Vos potes, un scientologue (non, on déconne), un conspirationniste, ou tout seul. Mais pas avec votre copine qui trouvera « trop coooool » que Tom Cruise, 53 ans et des abdos de dingue, s’accroche encore à des avions en vol et ridiculise votre corps de crevette asséchée.

Bien ou pas bien ?
>Bien :  Depuis les débuts, Tom Cruise porte le projet quasiment seul et à bout de bras. Dans ce nouvel épisode, l’acteur-producteur réussit étonnamment à trouver l’équilibre parfait entre gros film d’action et scénario bourré de faux-semblants. Habile et sans temps mort, ce Rogue Nation multiplie les scènes de castagne lisibles, les cascades hallucinantes (la poursuite en voiture dans les rues marocaines), et quelques touches d’humour burlesque bien senties (merci Simon Pegg, jubilatoire)…  Brillant dans sa narration, surprenant, et parfois attachant (m’sieur Cruise réalise ses cascades lui-même, on vous le rappelle), ce cinquième opus est un blockbuster burné, réussissant la délicate mission de nous divertir pendant plus de deux heures. Efficace.

>Pas bien : Rah, ces placements de produit toujours aussi polluants mais inhérents au système cinématographique hollywoodien…

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=0AnwYTBKRrw[/youtube]

Les Minions

C’est quoi ? maxresdefault
Le carton de l’été, assurément. Vous les aviez aimés dans Moi, moche et méchant ? Voilà le film consacré aux Minions, ces petites créatures jaunes, hilarantes et franchement débiles. Trois Minions vont se lancer dans un périple vers Londres, pour y rencontrer la superméchante Scarlet Overkill.

Avec qui y aller ?
En famille, avec les enfants, papy-mamie, vos ami(e)s, votre chéri(e), tonton, tata, le frère de l’oncle de ta sœur de ta grand-mère maternelle…

Bien ou pas bien ?
>Bien : Pierre Coffin est un géant de l’animation. Le Français, créateur de Moi, moche et méchant 1 et 2, fait trembler les studios. Peut rivaliser avec les plus grands. Explose le box office. Et a surtout accouché d’une pépite visuelle, hilarante et jouissive. Les Minions a cela d’étonnant qu’il met en scène des bestioles stupides, râleuses, qui baragouinent un langage incompréhensible (et pourtant… compréhensible !), mais terriblement attachantes.
Road-trip délirant et bourré de références, enveloppé d’une BO génialissime (The Who, The Kinks…), ce métrage surexcité et méchamment drôle enquille les moments cultes (cette scène d’ouverture !), avec gags en rafale et délire non-stop, régressif et savamment orchestré. Boo yaaaa !

>Pas bien : Rien à voir avec le film, mais on commence quand même à saturer de la folie Minions, déclinée à tout va avec son avalanche de produits dérivés, parfois à la limite du ridicule. Ah, le marketing…  

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=oVdKpb2MUhc[/youtube]

 

Les 4 Fantastiques

w_4fantastiquesC’est quoi ?
Le reboot du film de super-héros signé Josh Trank, adaptation 2015 de l’aventure des quatre jeunes génies balancés dans un univers alternatif qui modifie leurs formes physiques.

Avec qui y aller ?
N’importe qui n’étant pas fan de Marvel (sous risque de devoir lui proscrire du Xanax à vie), un pote avec quatre bras (bah ouais, pourquoi pas?).

Bien ou pas bien ?
>Pas bien : Étrillé par la critique, véritable flop au box-office, ce reboot des 4 Fantastiques fait peine à voir… L’adaptation attendue des super-héros créés par Stan Lee et Jack Kirby en 1961 est un ratage quasi-total.
En cause ? En premier lieu, la guéguerre entre le réalisateur Josh Trank et les studios Fox, propriétaires des droits des Fantastic Four (les réprésentants de Marvel ayant déclaré qu’ils n’aideraient donc le film d’aucune manière qui soit). Si le premier prétend que la Fox a saboté son film, la production avance que le comportement du jeune Josh Trank sur le plateau aurait été inacceptable (il se dit même qu’il aurait failli en venir aux mains avec l’un des acteurs)… Ajoutez à cela des scènes reshootées à la dernière minute et la volonté de la Fox de donner une nouvelle orientation au film et vous obtenez un reboot d’une pauvreté absolue.
Bancal et déséquilibré, il ne correspond en rien à l’ADN voulue par ses créateurs originels. D’un ennui profond, le film de Trank se débat, patauge et finit par couler, se noyer. Sans épaisseur, ni rythme, il souffre d’un montage (ou plutôt d’un charcutage) pathétique, transformant Les 4 Fantastiques en un film grotesque, pas même sauvé par des effets spéciaux tout simplement laids.  Occultant par ailleurs des conflits pourtant moteurs dans la vraie histoire (l’amitié mise à mal entre Ben et Red), le long-métrage se permet aussi d’accoucher d’un des « méchants » les plus moches et mous de l’histoire des super-héros. Un gâchis… un véritable gâchis.

>Bien : On peut sauver l’introduction, laquelle développe les personnages avec une naïveté délicieuse et typique des productions des années ’90, joli moment avant une heure de débâcle.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=VgLKjliScaE[/youtube]

Bonnes vacances tout le monde ! Découvrez notre spécial été

Eh oui, les vacances sont là, même pour nous. On vous a donc concocté un spécial été, comme chaque année, avec plus de 90 bonnes raisons de rester à Tours et aux alentours. Suivez le guide pour les bons plans !

Image44
Voilà les vacances ! Après la canicule qui nous a transformés en gros lamantins tout transpirants, tmv vous donne un peu de fraîcheur avec ce numéro spécial été. Si certain(e)s d’entre vous vont quitter Tours pendant ces deux mois, d’autres vont rester ici. « Arf, y aura rien à faire ! », qu’on entend déjà. Vous en êtes sûrs ? On a voulu prouver le contraire : voilà un paquet de raisons de rester en Touraine (et ses environs). Parce que l’été, c’est repos, c’est tranquillité, mais c’est aussi la chance de pouvoir prendre le temps de faire plein de choses qu’on zappe en temps normal.
Gardez ce numéro sous le coude : vous pourriez en avoir besoin en juillet et en août, quand vous vous demanderez quoi faire un dimanche après-midi. Ou que vous voudrez consulter les astres pour votre horoscope. Car l’astrologue de tmv a beau partir en vacances dans sa villa de luxe aux Bahamas (il reçoit 500 € à chaque mail de lecteur/lectrice mécontent(e), donc bon), il a pris le soin de lire l’avenir pour vous concocter un horoscope spécial été. Comme quoi, il peut être gentil… parfois.

Avec ça, vous devriez tenir jusqu’à la rentrée, pour la sortie de notre numéro 180 (pfouah, ça ne nous rajeunit pas). En attendant, on continuera à vous faire des petits coucous sur les réseaux sociaux. Likez, partagez et n’hésitez jamais à nous écrire. Vous êtes toujours plus nombreux et ça, ça nous fait vraiment plaisir avant de partir en vacances et revenir en super forme dans deux mois. Merci à vous toutes et tous et bel été ! On se revoit le 2 septembre !

La rédaction

>>> 91 bonnes raisons de rester à Tours et aux alentours à retrouver ICI !

Avoine Zone Groove, Claire Diterzi & des Cd’s que je n’aime pas

La dernière chronique de la saison de Monsieur Doc Pilot. Enjoy.

Manu Katche (photo Doc Pilot)

Des CD’s que je n’aime pas mais ils vous plairont peut-être
C’est un peu comme pour les fournitures scolaires de la rentrée, fin juin les services promos des labels vous envoient tous ces disques espérés à leur sortie en septembre devenir les cartons de la fin 2015  héhé). Un temps, ce fut Christine and the Queens et son travail à m’ennuyer profondément (et ça continue) qui arriva dans ma boîte ; tout cela pour vous dire à quel point ce peut être un bon signe pour « les affaires » quand je n’aime pas un truc…
Là, d’abord, le troisième album d’un « génie », David Lafore, « j’ai l’amour », présenté pour faire « danser les gens », c’est tout dire pour ce sous-Boogers, cet ersatz de Jacno ou d’Etienne Charry, ou comment on nivelle par le bas en habillant le truc d’un argu à grosses ficelles, tout cela pour tenter de décrocher la timbale : bonne chance… Pendant ce temps-là des mecs comme Bertrand Belin ou Bertrand Louis restent dans l’ombre…

Retour de Pascale Picard avec « All things pass » (clin d’œil au chef-d’œuvre de Georges Harrison ?), mixé par un mec qui a bossé avec Ben Harper, masterisé par un autre qui a fait Plant, Clapton… Aznavour peut-être ? Ben oué, mais le problème est que cela ressemble à tout ce que l’on entend depuis un demi-siècle sans jamais être touché au cœur (mais bon ai-je vraiment un cœur ?!?). A la deuxième écoute c’est encore plus ennuyeux et long, laborieux dans la forme comme dans le fond ; mais bien bombardé sur les radios qui font le truc, ça peut marcher !! Pendant ce temps-là des nanas comme Mesparrow, Jungle bouk ou Claire Diterzi ont grand mal à exposer leur travail dans les vitrines « grand public »…

Alex Nevsky et son album « Himalaya mon amour » : on aimerait les aimer tous les deux, à l’instar des Canadiens qui en ont fait l’interprète masculin de l’année et l’album pop de 2015, mais dommage… C’est comme pour le sirop d’érable, j’aime pas, je ferais un mauvais canadien !! En même temps « du sirop », cet album en est huilé à chaque titre, peut-être pour mieux faire passer la médecine, même pas amère. Le jeu de mots est facile mais là, nous sommes vraiment dans du Canada Dry, surtout quand l’animal plagie la forme d’un Miossec (pour le fond, heu, heu comme dirait  François), la guitare du sud de Nino (mais là c’est le grand Nord) ! Mais encore une fois il faut l’avouer, bien travaillés par les attachés de presse, « on ira nus sur la brise comme de vieux oiseaux » (ah ! la belle poésie canadienne !), et on allumera nos briquets les larmes aux yeux en se disant que l’on subit la bande-son de « son époque » et qu’on la mérite, à force d’avoir pris des vessies pour des lanternes, des Christine pour des Fontaine.

CLAIRE DITERZI 69 battements par minute, journal d’une création
Au travers de ce journal d’une création, l’artiste donne de la substance à son dernier album, offre à lire au-delà de l’écoute, exprime l’intime dans un style impudique très déstabilisant dans la découverte des blessures d’enfance portées en étendards virtuels d’une œuvre totalement nourrie des épreuves et des charges, implacablement justifiée dans l’expression et le traitement d’un mal inguérissable.
On aimait Claire sans raison, d’instinct, un peu à la manière totalement décérébrée induite par l’amour-passion ; au sortir de la lecture de ce journal, on comprend pourquoi on l’aime, tant la dramaturgie sans appel de son existence bousculée devient universelle. Le charisme d’un artiste se révèle en cette capacité à devenir un miroir pour comprendre, soigner voire parfois guérir. Acide, ironique, tragiquement lucide, elle se joue du destin, utilise les armes qui auraient du la tuer pour combattre à son tour en fédérant un public. A la manière d’une Barbara, d’une Fontaine, Claire est un médium et un guide possible dans sa manière de forcer le destin, et ce journal d’une création est nécessaire voire incontournable pour aborder son Œuvre dans sa globalité.

AVOINE ZONE GROOVE caniculaire
Richard Arame au rest’o groove le bien nommé pour le premier son du festival, prestation solaire sous la charge d’une chaleur africaine, sans effet négatif sur l’adhésion directe du public attablé la bière en main… Sous le chapiteau il fait chaud, très chaud, face à une prestation mi-figue mi-raisin d’un Charles Pasi oscillant entre de réelles performances instrumentales et des bleuettes variétoches. Nous savons l’artiste un bluesman talentueux et la question se pose alors de l’influence possible et négative d’une direction artistique basée sur le court thème. Reste un medley instrumental des tubes de Michael Jackson, envoyé avec feeling et passion…

Robben Ford
Robben Ford

Concert fleuve de Robben Ford pour finir la soirée, lui donner de la substance, un power trio dans la ligne de SRV, sous la direction aristocratique du guitariste virtuose appuyé par des instrumentistes au service. Ce style oscille entre le jazz et le blues à la manière californienne ; dans la voix parfois une approche à la Donald Fagen mais l’absence de thèmes fédérateurs propres à enflammer le public : audience polie, attentive, sensible aux performances techniques, mais je le pense peut-être à tort, en l’attente du « grand shoot »…
Dans la nuit, les Barons du Bayou donnent l’aubade aux festivaliers sur le départ, à la police municipale aussi, très attentive à leur prestation : surréaliste… Le samedi, Deborah Bonham balance un blues rock seventies bien lourd dans la forme et le son ; la   sœur du batteur de Led Zep emporte l’adhésion. Sous le chapiteau concert poussif de Nicoletta sauvé par le talent de ses choristes dont une ex-Magma, avant la grande claque donnée par le Michel Jonasz Quartet, cadeau absolu de joie, de feeling et de virtuosité ; Manu Katché aux drums est époustouflant, surprenant dans l’inventivité et l’utilisation de l’instrument, unique dans le son et totalement identifiable par un style dépassant la pratique, l’évoluant vers l’écriture symphonique et une esthétique quasi picturale : l’ex-batteur de Peter Gabriel est un maître. Michel confirme son statut de « grand de la chanson » : c’est beau, c’est fort, on en sort heureux et rassuré…

Dimanche 16 h, chaud, très chaud, et un « Au Bonheur des Dames » venu balancer du rock’n drôle comme au milieu des seventies avec Vincent Lamy en comique troupier dans un style Guy Lux caricatural. Alors on mâche des Globos en gueulant « oh les filles » : drôle mais sans plus, pas légendaire car un peu beaucoup vidé de sens… Belle prestation de Julien Clerc avec un programme en grande partie tiré des titres co-écrits avec Etienne Roda Gil ; en apothéose un « patineur » en piano/ voix. Affolant de voir le nombre de grandes chansons écrites par ce mec. On quitte Avoine, le Tour de France commence… Terres du Son se profile à l’horizon…

… Chris Squire, le bassiste de Yes, est parti aux fleurs ; je me souviens de ses yeux amusés croisant les miens lors d’un concert à Paris en 1976, alors qu’il balançait une tuerie sur l’instrument tout en sautillant…

Economie numérique et TPE : SOS petits patrons

L’école d’informatique Supinfo et l’association Centre & Tic aident les petites entreprises à passer le pas du numérique.

TPE numérique

Tout est parti d’un constat relevé en 2013 par l’Observatoire économique de Touraine dans une de ses études : les PME et les TPE sont en retard dans l’utilisation des outils numériques. Si les grandes entreprises ont leurs services informatiques et leurs solutions, les artisans locaux, les commerçants ou encore les chefs d’entreprises en général ne s’emparent que très rarement des logiciels à leur disposition. « Tout le monde est aujourd’hui équipé mais cette fracture est différente, c’est celle des usages », analyse Mathieu Brémond.
Il est étudiant de l’école d’informatique de Supinfo à Tours. Avec son collègue Jérémie Rabusseau, ils encadrent une cinquantaine d’étudiants qui, dès juillet, vont convaincre, gratuitement, les entreprises tourangelles et orléanaises de se moderniser. Leur projet : accompagner les PME et les TPE dans la prise en main des nouveaux outils.

« Nous visons 500 entreprises à qui nous pouvons apporter des solutions pour améliorer leur productivité, réduire la charge de travail ou même améliorer l’organisation, explique Jérémie Brémond. L’autre jour, j’étais dans une entreprise de communication qui utilisait des tableaux avec les tâches marquées dessus. Je leur ai dit qu’il existait des applications comme Trello qui permettait de tout partager, de gagner du temps et de mieux s’organiser. Il existe quantité de logiciels ou d’outils comme Dropbox ou Doodle qui permettent de s’adapter au monde actuel et aux nouveaux usages. »

Tic & Tac, c’est le nom de ce projet mené par les étudiants de Supinfo. Une idée initiée par l’association Centre & Tic et un de ses vice-présidents, Éric Emmanuelli : « Les chefs d’entreprises sont constamment dans l’action, ils n’ont pas le temps de se tenir au courant des nouveautés. Je dirais même que le numérique est parfois vécu comme une contrainte dans les petites entreprises. Quand nous avons proposé aux étudiants de Supinfo ce projet, l’idée, c’était que les entrepreneurs puissent s’approprier ces outils. Demain, si ces entreprises ne modifient pas leur façon de travailler, d’autres le feront à leur place. C’est essentiel pour elles de se saisir de ces nouveaux outils. »

 Plus d’infos sur le projet Tic & Tac : tours.supinfo.com et centre-tic.fr

La folie greeters : voir sa ville autrement

Découvrir une ville gratuitement aux côtés d’un habitant bénévole séduit de plus en plus de touristes. À l’arrivée, ils repartent avec bons plans et bonnes adresses.

Jardin des Beaux-Arts, cathédrale, château, vieux-Tours… Tout y passe. (Photo tmv)

« Tourangeau de cœur depuis maintenant 20 ans, la ville m’a adopté et je souhaite vous la faire découvrir lors d’une balade tout en convivialité et simplicité. » C’est cette annonce de Patrick qui a séduit Toshio et Shoko, sur un site de rencontres bien particulier. Sur tours-greeters. fr, ces retraités japonais l’ont choisi pour une découverte gratuite de la ville. Le rendez-vous est pris, Patrick va les « greeter ». Ce concept de tourisme participatif venu tout droit des États-Unis est en vogue. À Tours, il a vu le jour en 2012, à l’initiative de l’office de tourisme. Patrick Chabault était alors l’un des premiers greeters. « J’ai découvert ce principe grâce à une annonce postée sur Facebook par l’office de tourisme, ça m’a tout de suite tenté ! » Aujourd’hui, il est l’un des 40 ambassadeurs tourangeaux.
Avec Toshio et Shoko, c’est la première fois que Patrick greete des étrangers. Point de départ : l’office de tourisme. Sac sur le dos, lunettes de soleil sur le nez, le quadragénaire arbore fièrement son badge de greeter. « Alors, que vous voulez-vous voir de la ville ? » questionne-t-il, avec un sourire aux lèvres qui ne le quittera pas de la matinée. « On s’adapte aux demandes des personnes et les circuits varient aussi selon les centres d’intérêts et les connaissances des greeters. Aucune balade n’est identique », nous explique le guide amateur, à qui le couple a donné carte blanche. Au programme, ce sera donc un circuit vers les lieux emblématiques de la ville.

Premier virage au jardin des beaux arts, où les attend le célèbre Fritz. Un éléphant empaillé devenu mascotte tourangelle : « Le cirque Bailey en a fait don à la ville de Tours. La bête de 7 tonnes a été tuée car l’éléphant devenait fou et avait déjà causé la mort d’une personne », narre Patrick, sous le regard un brin inquiet de Shoko. Une pause photo s’impose. Puis, le greeter et ses deux compagnons de route prennent le chemin de la cathédrale Saint-Gatien. Outre les quelques explications historiques de Patrick, le lieu offre surtout la possibilité d’échanger avec le couple. Sur les croyances, la religion. « Être greeter permet de partager. Les balades sont avant tout des rencontres », explique Patrick, qui n’est pas prêt d’oublier celle avec Toshio.
Tour à tour, ces deux-là se livrent leur passé. L’un travaillait dans une usine d’ustensiles de cuisine à Tokyo avant de prendre sa retraite, il y a sept ans. L’autre était téléconseiller à Tours avant de perdre son emploi, il y a trois ans. Au chômage, Patrick trouve alors dans son activité de greeter un bon moyen de passer le temps et de faire découvrir « son petit Paris », pour lequel il est passionné. « C’est une ville géniale ! », ne cesse-t-il de répéter pendant les deux heures de balade avec Toshio et Shoko.

« Être greeter permet de partager. Les balades sont avant tout des rencontres. »

(Photo tmv)

En vacances en France pour deux semaines, le couple découvre le concept des greeters en même temps qu’il découvre la ville, son église Saint-Julien et son château. Patrick leur fait voir les coins de Tours qu’il affectionne. Il les balade ainsi des bords de Loire à la rue Colbert. Toujours soucieux du bien-être des touristes. « Ça vous plaît ? Madame, on ne marche pas trop vite ? » En guise de réponse, Shoko fait non de la tête, sourit et rattrape les deux hommes déjà emmanchés sous le passage du Coeur Navré. « C’était le passage emprunté par les condamnés à mort, au Moyen Âge, pour se rendre place du Foire le Roi où avaient lieu les exécutions. » Madame n’a pas compris, Toshio se charge alors de traduire l’explication de Patrick en japonais. Si elle effraie un peu la Japonaise, cette dernière retrouve de la sérénité à la Fontaine des Amoureux. Là encore, Patrick n’est pas là pour en conter l’histoire, qu’il ne connaît pas spécifiquement. « C’est ce qui différencie les greeters des guides-conférenciers professionnels, le greeter adopte plutôt une posture d’ami qui partage ses bons plans, ses bonnes adresses, explique Frédérique Noël, responsable des greeters à l’office de tourisme. Par respect pour la profession, nous parlons d’ailleurs de balades ou découvertes plutôt que de visites. »
Pourtant, le circuit emprunté par Patrick a – a priori – tout l’air d’une visite traditionnelle. Preuve en est, la prochaine halte se fait devant la basilique Saint-Martin. Où Patrick se livre à un petit commentaire : « Mon frère habitait l’appartement juste en face, il avait une vue imprenable sur cette basilique depuis sa baignoire ! » Finalement, cette balade se déroule vraiment hors des sentiers battus. Les anecdotes se multiplient, faisant sourire Toshio et Shoko. Devant The Shamrock notamment, « le bar où j’ai bu ma première bière lorsque je suis arrivé à Tours ! » À l’époque, Patrick était étudiant en licence d’administration économique et sociale (AES). Aujourd’hui, à 41 ans, il aimerait reprendre le chemin de l’école, pour passer une formation en tourisme : « Une vocation est née. »

Pour devenir greeter, aucun diplôme n’est exigé. Il suffit d’être passionné par sa ville. C’est ainsi que Margot, 22 ans, a intégré la course en septembre dernier. Étudiante en histoire de l’art, elle propose des circuits axés sur l’analyse de l’architecture urbaine et les activités culturelles. « Je greete une fois par mois environ, c’est une réelle pause dans mes études. Je fais des rencontres exceptionnelles que je n’aurais pas pu faire autrement. Je me souviens notamment d’un greet, avec une femme handicapée moteur. Il fallait penser le circuit pour qu’elle puisse se déplacer sans problème avec son fauteuil roulant. » Une autre fois, sa balade s’est prolongée autour d’un café et a duré quatre heures, le double de ce qui était initialement prévu.
Toshio et Shoko, eux, avant de repartir s’installent avec leur greeter sur une terrasse de l’emblématique place Plum’. Histoire de poursuivre leur échange autour d’un mets français. L’occasion pour Patrick, de leur raconter une dernière anecdote : « Il y a quelques mois, j’ai greeté un couple et ils ont tellement apprécié Tours que peu de temps après, ils s’y sont installés ! » Toshio regarde Shoko d’un oeil amusé. Pas sûr que ces deux là soient prêts à quitter Tokyo…

GREETER ?
Ce terme vient du verbe anglais « to greet » qui signifie accueillir. Les greeters sont des passionnés de leur ville qui la font découvrir bénévolement aux touristes. Les balades constituent avant tout un moment d’échanges entre le greeter et un groupe de six personnes maximum.

ORIGINE
En 1992, Lynn Brooks, une New-Yorkaise, lance ce concept de tourisme participatif avec Big Apple Greeters. Son objectif ? Casser l’image négative de sa ville, jugée trop grande et dangereuse, en partageant bénévolement avec les touristes ses bonnes adresses et bons plans.

100
C’est le nombre de destinations dans le monde où les greeters proposent leurs services. Présentes dans les cinq continents, les organisations de greeters sont fédérées dans un réseau international GGN. La France est le pays qui a le plus adopté ce concept avec 43 villes d’accueil.

>>>ALLER PLUS LOIN
Être greeté Vous souhaitez tenter l’expérience ? Vous trouvez les informations et les contacts nécessaires sur le site tours-greeters.fr ou auprès de l’office de tourisme. Pour un greet hors de Tours, toutes les organisations sont recensées sur globalgreeternetwork.info.

Être greeter L’office de tourisme de Tours Val de Loire recherche des habitants bénévoles de tous âges pour devenir greeter. Si vous souhaitez partager et faire découvrir votre ville, vous pouvez remplir le formulaire sur tours-greeters.fr

Retrouvez l’interview d’une guide-conférencière de Tours qui réagit sur le statut des greeters.

« Les greeters ne m’inquiètent pas »

Émeline Gibeaux, guide-conférencière professionnelle, nous livre son point de vue sur les greeters.

Émeline Gibeaux, guide-conférencière professionnelle à Tours.

Que pensez-vous du concept des greeters ?
En soi, le concept ne me dérange pas. Au contraire, c’est une avancée pour le tourisme participatif. Dans la lignée de ce qui existe déjà depuis longtemps comme le couchsurfing. En revanche il ne faut pas faire d’amalgame, un greeter n’est absolument pas un guide-conférencier. Ce sont deux conceptions totalement différentes de la visite. Le bénévole montre la ville telle qu’il la connaît, l’apprécie. Le professionnel partage ses connaissances, historiques notamment. Mais il gère aussi toute la logistique par exemple. Aussi, un guide est apte à faire la visite à de gros groupes tandis qu’un greeter propose des balades plus personnalisées, pour un groupe de six personnes au maximum. Nous proposons aussi des visites en petits groupes, bien sûr, mais nous ne sommes pas sur le même créneau.

Quels sont les risques d’une confusion entre greeter et guide-conférencier ?
Ce n’est pas la même chose, il faut que ce soit très clair aussi bien dans la tête du greeter, du guide que dans celle du visiteur. De plus en plus, c’est vrai que le débat se pose : les gens peuvent parfois se demander s’il s’agit d’un guide-conférencier professionnel ou d’un greeter. Les confusions pourraient entraîner la concurrence déloyale. Mais je ne crois pas que ce soit le cas. Les greeters ne sont pas ce qui m’inquiète le plus pour notre profession.

Il y a eu de nombreuses manifestations de guides-conférenciers, en décembre dernier notamment, et votre slogan était : « guide-conférencier, c’est un métier ».
Oui c’était notre slogan mais il ne faisait pas directement référence aux greeters. C’était surtout une allusion au manque de visibilité dans notre profession. Beaucoup pensent qu’elle est reservée aux jobs d’été pour les étudiants ! Alors que nous avons des qualifications et des formations complexes.

Quelles sont ces formations ?
Depuis 2012, la préfecture dél ivre une carte professionnelle attestant que le guide-conférencier est titulaire d’une licence professionnelle. (Tandis que pour être greeter, aucun diplôme n’est exigé, NDLR) Ce statut avait d’ailleurs été remis en cause par une discussion autour de la loi Macron. Telle que la réforme était prévue il y a quelques mois, elle prévoyait de supprimer la carte professionnelle. Ce qui est un danger pour notre statut. Au contraire, les gros tour-opérateurs auraient été gagnants car la réforme leur aurait permis de se contenter d’accompagnateurs de voyages qui n’ont pas nos qualifications. Heureusement, nous avons été entendus après nos manifestations. Le dossier est maintenant dans les mains du ministère de la Culture, et non plus de l’Économie.

Comment va évoluer le statut ?
Les réunions entre nos syndicats et les autorités nous le diront ! Mais je crois que c’est sur la bonne voie. Nos conditions d’exercice ne sont pas faciles. Nous sommes souvent vacataires. Et au niveau administratif, c’est parfois très complexe. Donc, je ne suis pas contre une réforme, mais il ne faut pas qu’elle nuise à notre profession.

Propos recueillis par Solène Permanne.

Hellfest : quand l’Enfer est un paradis  [+photos]

Comme l’an dernier, tmv a fait son petit tour au Hellfest, l’un des plus grands festivals de France et LE passage obligé pour tout bon métalleux qui se respecte. Reportage et photos du samedi 20 juin, entre avalanche de décibels, hectolitres de bière, gros barbus, maxi riffs, gens en string ou déguisés et bonne humeur.  

L'entrée du Hellfest a été repensée. (Photo tmv)
L’entrée du Hellfest a été repensée. (Photo tmv)


Reportage

Samedi 20 juin. Le soleil inonde Clisson, petit village près de Nantes. L’air est déjà chaud, mais pas autant que les milliers de métalleux qui se baladent dans les rues. La plupart ont un pack de 6 (ou 12 ou 24 ou 666) sous le bras, histoire de s’hydrater avant une journée brûlante dans l’Enfer du Hellfest. On laisse la voiture sur un petit parking de la gare : « Euh, excusez-moi, mais c’est gratuit pour stationner ? » Une Clissonnaise, la soixantaine, se marre : « Oh bah oui, tout est gratuit ici, ne vous inquiétez pas ! Bon festival ! » Sac à dos + casquette + tee-shirt Necrophagist (un groupe plein de romantisme et d’amour), et c’est parti. Comme l’an dernier, tmv vous fait (re)découvrir le Hellfest.

« A POIIIIIL ! »

C’est marrant, il n’est même pas 11 h et pourtant, sur le site, une fille est étalée par terre, en mode flaque. Elle dort paisiblement au milieu du chemin. Ses potes sont super sympas : ils lui ont dessiné une grosse barbe au feutre noir. C’est ça, l’amitié. Le temps de faire deux, trois photos, c’est parti pour le concert des BUTCHER BABIES. Les chanteuses font l’effet d’une bombe : leurs poitrines généreuses déclenchent quelques réactions de mâle en quête d’amour (« à poiiiiiil », hurle mon voisin). N’empêche que leur gros rock qui tabasse laisse des traces : c’est ultra-simple, mais bien fichu. Efficace et idéal pour se mettre en jambes. D’habitude, les demoiselles font dans la provoc’ en dévoilant leurs seins entre deux riffs de guitare ; ce coup-ci (et n’en déplaise à mon voisin), elles resteront dans le soft. Noël Mammaire likes this.
D’ailleurs, il est toujours aussi agréable de voir la place de plus en plus importante qu’occupent les femmes dans le metal et au Hellfest (jetez un oeil au reportage de nos confrères de France 3 ICI).

Prostitute Disfigurement : une ode à la poésie.
Prostitute Disfigurement : une ode à la poésie.

Pour rester dans la poésie, direction la scène Altar pour causer amour avec PROSTITUTE DISFIGUREMENT (on vous laisse traduire). Pour les connaisseurs, c’est du gros death de bourrin, limite grind. Pour les amateurs, imaginez un rouleau compresseur qui vous passe dessus.  En sortant de là, on a déjà la patate. Pour cette dixième édition, le Hellfest a vu les choses en grand. Les scènes Temple, Altar et Valley sont carrément plus grandes que les années précédentes. Du luxe, vu qu’habituellement, elles rameutaient tellement de monde qu’on était davantage comme des sardines (Patrick Sébastien, si tu nous lis), tous collés les uns aux autres pleins de sueur (c’est ça, la fraternité).
Serrés, on l’est aussi devant les Mainstage. Les scènes principales ont été totalement relookées : une immense façade avec un poulpe encadre un des écrans géants, tout est dans un style old-school. Non seulement c’est magnifique, mais ça permet aussi de se faire une petite dose de vintage avec THE ANSWER. Groupe de hard rock d’Irlande du Nord (ça s’entend), ils sont influencés par Led Zep et AC/DC (ça s’entend aussi). Grosse ambiance, gros son, gros solos. Mince, je viens de perdre 10 litres de sueur. Vite, bière.  Eh oui, la bière permet de tenir, de vivre. De survivre même. Kronenbourg, fidèle au Hellfest depuis des années, y balance environ 900 000 bières. Il y a quelque temps, Christine Boutin, pas vraiment amie-amie du festival, avait écrit au PDG de la célèbre marque de bière pour lui demander expressément de boycotter le Hellfest. On ne comprend toujours pas pourquoi c’est resté lettre morte…

DU LIBAN A CLISSON

Après la pause, on se nettoie les esgourdes avec THE WOUNDED KINGS. C’est doom (comprenez trèèès lent), ça vous écrase doucement mais sûrement. On regrettera le peu de variation dans la voix, mais les Anglais savent y faire : le public les acclame, ravi.  Tandis qu’ACE FREHLEY connu pour sa place au sein de Kiss, décoche son hard rock old-school, nos yeux vagabondent sur l’immense espace du Hellfest. Parfois moqué et appelé « le Disneyland du métalleux », force est de constater que les décors sont de nouveau sublimes cette année. Et qu’il n’existe aucun équivalent en France (le Hellfest peut d’ailleurs se targuer d’avoir été élu meilleur festival en France, devant les Vieilles Charrues).
Sur l’herbe (qui, ô miracle, est toujours là), d’immenses os qui servent de bancs. Des crânes, une main géante faisant le signe du metal, un skatepark (!), une grande roue (!!), une cathédrale décorée façon Hellfest pour l’entrée du festival (!!!)… Tout est pensé, stylisé à l’extrême : comme en 2014, il y a une ville dans le Hellfest. Un coin calqué sur le Camden de Londres, où on rivalise à coup de tatouages, de karaoké-bourré ou encore de fringues, véritable paradis pour refaire sa garde-robe (ça tombe bien, il me manquait un slip Cannibal Corpse). Dans ce véritable petit monde, les allées vomissent des hordes de métalleux. Tout le monde a le sourire, la pêche, la banane ou n’importe quel fruit. On discute avec un Libanais, un Canadien et même un Brésilien. Ils ont fait le déplacement exprès, quitte à tuer toutes leurs économies. « But hey man, it’s Hellfest ! », qu’il nous lance. Pas faux.

Sans titr2eAprès avoir regardé quelques minutes les excellents ONSLAUGHT (dix fois plus brutal que sur album), place à AIRBOURNE. On vous explique la bête : le groupe australien est une copie plus jeune et encore plus énergique d’AC/DC. Véritable bulldozer scénique, leur réputation n’est plus à faire. Et ça se voit… le site est noir de monde, impossible de s’approcher, la masse est grouillante. Mini-crise lorsque le son pète… Argh, instant gênant où Joel O’Keefe, le chanteur survolté (en général, il escalade les échafaudages des scènes et tape un solo à 10 m de hauteur), martyrise sa guitare et son micro et s’éclate une bière sur le crâne… sans s’apercevoir que le son a sauté. Rock’n’roll !
Pas de problème côté sono, en revanche, pour AHAB. Musique pachydermique, broyant vos os, vos cervicales : la rythmique est une chape de plomb, s’abattant et plongeant la fosse dans les ténèbres, dans une transe hallucinante. Passant d’une voix gutturale, du fin fond des entrailles de l’Enfer, à des envolées douces et planantes, Daniel Drost nous fait partir dans un voyage terrible, magnifique, terrifiant, mais beau. Le public sort de là, sonné. Wow…  Retour sous le soleil avec SLASH. Balançant quelques missiles pas forcément explosifs de son dernier album, le guitariste haut-de-forme n’est jamais aussi plaisant que quand il retourne dans le passé… en jouant ses tubes accouchés lors de la période Guns ‘n’ Roses. Autant vous dire qu’un Sweet child o’mine ou Paradise City ont le don de filer une sacrée chair de poule.

CARESSE-MOI LA BARBE

ZZ Top : la barbe leur va si bien.
ZZ Top : la barbe leur va si bien.

Pendant qu’on frôle l’émeute à BODY COUNT (le groupe de rap un peu rock, ou rock un peu rap qui a le « New York unité spéciale » Ice-T comme leader), en raison d’un ratio 100000 personnes pour 2 mètres carrés, KILLING JOKE ratatine la scène principale. Les pionniers de la vague post-punk/new wave enchaînent les hymnes dévastateurs. Une claque. À croire que les vétérans ont la cote, c’est une foule immense qui se presse devant ZZ TOP. Les célèbres barbus, annoncés à l’aide d’une cloche et d’un « here comes ZZ Top from Texas », se voient submergés par le public qui chante comme un seul homme un Gimme all your lovin’ d’anthologie {Instant savoir pour briller en société : le batteur du groupe est le seul à ne pas être barbu. Pourtant, son nom de famille est « Beard », soit « barbe » en anglais. Bisous}
La transition est étrange mais jouissive, avec ORANGE GOBLIN. Les Anglais, véritables stars du festival devant leur mur d’amplis Marshall et Orange, sont d’une sincérité désarmante. Sous la tente, on sue à grosses gouttes en s’explosant les cervicales sur leur gros stoner dégoulinant de riffs délicieux. Le géant Ben Ward et ses 2 mètres attire tous les regards, ne cesse d’enquiller les bières et d’en cracher en l’air (petite douche gratos, qui s’en plaindrait ?). Un véritable passage dans la machine à laver, programme essorage ultra-rapide-dans-ta-face. (pour info, une petite vidéo du groupe cette année ICI)

METAL ET BISOUNOURS

Lectrice, lecteur, ne nous leurrons pas : le métalleux est un Bisounours. C’est moi qui vous le dis. Pourtant, je suis moi-même un adepte de Satan et des sacrifices de chauve-souris les soirs de pleine lune en buvant du sang de vierge (quoi ? Les clichés ont la peau dure malheureusement dans le metal). Bref, le métalleux n’est qu’une gentille petite bête pleine de poils, hyper respectueuse (il n’y a jamais d’incidents au festival ou même à Clisson), qui rote très fort mais adore verser sa petite larmichette.
C’est ce qui est arrivé à 23 h… Quand le Hellfest, pour fêter ses 10 ans, a fait péter un feu d’artifice tout simplement magique. Durant un quart d’heure. Avec un final interminable et incroyable (zieute donc la vidéo ci-dessous, si tu l’oses). Et que dire quand 50 000 métalleux lèvent leurs bières devant ce feu d’artifices grandiose et chantent en choeur, d’une seule et même voix, le « Bohemian Rhapsody » de Queen que le festival a décidé de faire cracher volume 666 ? Nous, on a failli verser une larme. C’était une larme de bière, mais même.
[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/x2uui6z_video-l-interminable-bouquet-final-du-feu-d-artifice-du-hellfest-clisson_news?start=1[/dailymotion]

CaptureInstant émotion, toujours, quand SCORPIONS envoie un Wings of change de toute beauté. Certains pleurent, d’autres se prennent dans les bras. Orgie de câlins aussi, durant un Stiiiill looooviiiin’ youuuu repris par toute la foule, tandis que d’autres feux d’artifices illuminent le ciel. On ne misait pas un kopek sur les Teutons, mais la bande à Klaus Meine nous a piqués sévère.
Pour finir un samedi en Enfer, quoi de mieux que rencontrer l’auto-proclamé Antéchrist ? Sieur MARILYN MANSON clôt la journée, grosse guitare en avant, façon mur du son. Le m’sieur a beau être un chouïa désintéressé (les pauses entre les morceaux s’éternisent), voire peut-être un peu imbibé, il reste magnétique, charismatique au possible.  Tandis que les notes résonnent encore, nos jambes poilues ne tiennent plus toutes seules. La nuit est tombée.

Une fois de plus, le Hellfest a tenu ses promesses et apporté une bouffée d’air frais et de la bonne humeur comme personne. Une fois de plus, le Hellfest était en fait le Paradis.

NOTRE GALERIE PHOTOS

>>Retrouvez le diaporama photos des groupes du samedi, par Eric Pollet (La Nouvelle République)

>>Pour plus de photos, un tour sur le Facebook officiel du Hellfest.

>>Remerciements à Ben Barbaud, Roger, aux 3 000 bénévoles du Hellfest, mais aussi à TOUS les Clissonnais(es) !

Tout le programme de la Fête de la musique

Dimanche prochain, la ville sera rythmée au son de la Fête de la musique. On a tout écouté et on vous propose ce qui se fait de mieux.

Fête de la musique 2015

Le programme localisé réalisé par la Maison des associations de Tours :

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De notre côté, nous avons épluché le programme et écouté tous les groupes qui passent sur des scènes ou s’installent eux-même dans la rue. Pour consulter notre tour d’horizon de la Fête de la musique 2015, c’est par ici.

Pour retrouver les infos heure par heure, ça passe plutôt sur la page Facebook de la Fête de la musique, qui a été créée cette année. Allez on like !!

 

INFOS PRATIQUES
Comme chaque année, diverses mesures ont été prises pour encadrer cette édition de la Fête de la musique. Elle commencera dans la matinée, mais s’arrêtera à minuit. Eh oui, le 21 juin tombe un dimanche et le lendemain, c’est boulot/marmots/bac (rayez la mention inutile). Interdiction, bien sûr, de vendre de l’alcool sur la voie publique. Les ventes ambulantes sont interdites sans autorisation préalables. Les boissons à emporter ou à consommer en terrasse seront servies dans des contenants en plastique. Des containers de tri sélectif seront aussi mis en place pour une fête propre.

LE TRAMWAY
Avec trop de décibels dans les oreilles, vous risqueriez d’être un poil inattentif… Alors n’oubliez pas : le tram circulera durant la Fête de la musique. Laissez votre voiture chez vous, Fil bleu renforce sa ligne à partir de 21 h, avec un tram toutes les 15 mn. Le dernier départ à Jean-Jaurès vers Joué sera à 0 h 13 ; et vers Vaucanson à 1 h 12. + d’infos sur filbleu.fr

N° D’URGENCE
17 : police 18 ou 112 : pompiers et secours Retrouvez la programmation complète et la cartographie détaillée de la Fête de la musique sur tours.fr, et sur Facebook avec la page « Fête de la musique de Tours ».

LA MACT CONNAÎT LA MUSIQUE
La Maison des associations culturelles de Tours (Mact) coordonne l’organisation de la Fête de la musique depuis 2011. Son but ? Recenser les groupes qui se produisent lors de cet événement d’une part et aider les musiciens à trouver un emplacement d’autre part. Elle peut aussi leur apporter un réel soutien logistique et une aide pour la communication. Vous n’y avez pas pensé ? Pas de soucis ! Pour l’édition 2016, n’hésitez pas à préparer avec eux votre passage à la Fête de la musique de Tours. Contact : 02 47 20 71 95 ou fetedelamusique@ville-tours.fr Plus d’infos sur le site de la ville de Tours.

Précision :dans la page 13 de notre numéro, il y a une erreur d’horaire : Namfone Marie Dutour passera de 12 h à 13 h, et non de 13 h 30 à 14 h 30.

 

Journée mondiale des donneurs de sang : donnez !

Ce week- end , c ’est la Journée mondiale des donneurs de sang. Et l’Établissement français du sang de Tours a organisé deux jours de festivités et de prise de conscience sur cet acte volontaire si particulier en France.

Cette année, l’objectif c’est d’attirer 800 donneurs de sang à Tours.
Cette année, l’objectif c’est d’attirer 800 donneurs de sang à Tours.

Pourquoi le 14 juin ?
C’est vrai ça… Hé bien, c’est la date anniversaire de Karl Landsteiner (né en 1868) le médecin qui a découvert le système ABO des groupes sanguins. C’est où ? Pendant deux jours (oui parce qu’en fait la collecte commence vraiment le 13 juin), la place Anatole-France va vivre au rythme de votre flux sanguin mais également des animations prévues pour les enfants.

Est-ce que ça fait mal ?
Pour l ’avoirr testé nous-mêmes, franchement, c’est indolore. Et en plus, spécialement pour ce week-end, des masseurs de l’EFT Tours vous relaxeront.

Et si on a peur des piqûres ?
Ça ne vous empêche pas de venir ! Il y aura plein d’animations autour des donneurs. Notamment un mur d’escalades pour s’initier, un podium avec plein d’artistes de programmés (on cite au hasard The Suns, The Seabling, The Souledgers…) mais aussi un atelier de maquillage, des fanfares, des animations autour du cirque…

Pourquoi ce week-end ?
Parce que la population de donneurs a tendance à reculer légèrement ces dernières années. Dans le département, 3 256 personnes ont fait la démarche de donner leur sang en 2014, une baisse de 12 % par rapport à 2012. L’idée de l’EFS, c’est d’attirer notamment les jeunes pour qu’il y ait un renouvellement. En moyenne, un donneur réalise 1,7 don dans sa vie. Et puis, la période estivale est une période souvent compliquée et il faut pouvoir engranger du stock.

Quelques chiffres.
Pour répondre à la demande des malades et des blessés, l’EFS doit trouver chaque jour 10 000 dons, en France. En Indre-et-Loire, chaque semaine, 600 poches de sang sont nécessaires.

Plus d’infos sur facebook.com/EFSCentreAtlantique

Festival Faune Sonore : « On mise sur des artistes locaux »

Axel Nadeau est l’un des organisateurs du Festival Faune Sonore, qui revient pour une troisième édition, le 18 juillet, à Saint-Étienne-de-Chigny.

Festival Faune Sonore
Faune Sonore Photo Davy Crokett.com)

Comment est née l’idée du festival ?
À l’origine du projet, on retrouve des copains de lycée. À Paul- Louis-Courier, on faisait option musique et à la fin de l’année, on voulait pouvoir garder contact. L’idée d’un festival est née et en parallèle, l’association Faune Sonore a été créée pour pouvoir l’organiser. Le lieu était déjà tout trouvé : le théâtre de Verdure à Saint-Étienne-de-Chigny. Un lieu super que peu de gens connaissent, c’est un amphithéâtre en pleine nature, idéal pour les concerts. On a mis presque un an à tout caler pour la première édition…

À quoi doit-on penser quand on organise un festival ?
Plein de choses ! Le budget, le matériel, les artistes, la communication, la sécurité, la buvette… Ça prend beaucoup de temps et ce n’est pas toujours facile d’en trouver en parallèle de nos études. On met beaucoup d’énergie dans l’organisation du festival et le jour J. Les gens ne le voient pas forcément, ils viennent pour passer un bon moment. Moi qui suis dans la musique (il est bassiste dans Peter Pitches NDLR), je me rends compte maintenant de l’envers du décor d’un festival.

Quelles difficultés pouvez- vous rencontrer ?
Elles sont surtout financières. D’autant plus que nous tenons à la gratuité du festival. On doit donc démarcher mais ce n’est pas toujours facile de trouver de l’argent. La première année, on avait lancé un appel à contribution sur Kisskissbankbank. On a aussi des partenaires et quelques subventions de la Ville et de la Région. Et surtout, on a de nombreux prêts de matériel. Mais on est toujours ric-rac…

Quel est le secret pour un bon festival ?
Les bénévoles ! Une soixantaine, le jour du festival. Sans eux, il ne pourrait pas avoir lieu. Les ingénieurs son par exemple, il sont tous du métier mais viennent bénévolement. Et la programmation. On mise sur des artistes locaux, car il y a beaucoup de talents à Tours. Certains tournent déjà beaucoup dans toute la France, mais on aime aussi avoir un rôle de défricheurs. Il y en a pour tous les goûts musicaux. Parmi les groupes cette année, Swing Shouters, Ropoporose ou encore Caïman Philippines…

Des nouveautés pour cette nouvelle édition ?
Oui, une deuxième scène ! Des conférences seront aussi proposées.

Que peut-on vous souhaiter ?
Du soleil ! L’année dernière, à cause des orages, on a d’abord pensé à annuler le festival mais finalement, on l’a délocalisé dans un hangar à Saint-Pierre-des- Corps. Trois artistes seulement ont pu jouer sur les neuf initialement prévus. C’était complet en quarante minutes mais on n’a pu accueillir que 350 personnes. Malgré l’organisation sur laquelle on travaille toute l’année, on n’est pas à l’abri d’imprévus…

Propos recueillis par Solène Permanne

Le guide du parfait festivalier

La saison des festivals approche à grands pas.
On entre dans la danse et on fait le topo sur ce qui va rythmer la Touraine ces prochains mois. Histoire de passer l’été en musique comme il se doit.

Festivals sur le gril

CartocriseL’été approche, la saison des barbecues qui arrive fait saliver nos papilles, quand nos oreilles bourdonnent : la série des festivals est lancée. Quel rapport dites-vous ? Toute l’année, les organisateurs recherchent les plus belles viandes à présenter à leur public affamé. Mais les festivals pourraient bien partir en fumée. Emeline Jersol, médiatrice culturelle, tient depuis le début de l’année un registre des structures culturelles fermées ou des festivals annulés en France, en 2015. Hébergée par la plateforme Openstreetmap, sa « cartocrise » recensait le jour de son lancement, en janvier, une quarantaine de points. Aujourd’hui, il y en a près de 200. La raison ? Les coupes budgétaires pratiquées par les collectivités locales ou régionales, en lien avec la baisse des dotations de l’État, moins 11 milliards d’euros sur trois ans.

Dans ce contexte, plusieurs villes décident de faire des économies en diminuant leur budget alloué à la culture. Un constat fait notamment lorsque les villes ont connu l’alternance après les élections municipales de 2014. Tous les domaines sont touchés : danse, arts plastiques, arts de rue, littérature ou théâtre… Ainsi localement, à Joué-lès-Tours, le collectif Râ théâtre a annulé la seconde édition de son festival « Auteur(e)s à jouer », prévu en avril dernier. Entre 2014 et 2015, l’association a dû faire face à une baisse de 56,7 % de la subvention municipale qui leur était attribuée.
Et les festivals musicaux ne sont pas en reste. Dans la région, le festival M comme musique, à Châteauroux, a mis la clé sous la porte après douze années d’existence. « Nous aurons tout tenté mais en vain et finalement mieux vaut en finir une bonne fois pour toute que de mourir à petit feu », regrettaient les organisateurs. Sale temps pour les festivals et pourtant, l’été approche. Heureusement, une belle brochette d’entre eux n’ont pas encore été piqués. Sous les cendres encore chaudes, il reste une minuscule braise. L’été approche, la saison des festivals est lancée et à tmv, on espère de tout cœur qu’ils ne finiront pas avariés.
(D’ailleurs, retrouvez ICI l’interview des organisateurs du Festival Faune Sonore)

Neuf festivals régionaux

Notre sélection pour une tournée des festoches sans trop bouger…

DOSS_VIGNETTE1POTAGER ÉLECTRONIQUE
Le potager de la Gloriette devient terreau artistique. Organisé par l’association Les Hommes Verts, ce festival donnera la banane au milieu des courgettes. À l’entrée, vos euros seront échangés en Pioux, monnaie officielle du festival. À Tours, les 26 et 27 juin. Entrée libre.

LES KAMPAGN’ARTS DOSS_VIGNETTE2
Perturbé par la pluie l’an dernier, on leur souhaite (et chante) tout le bonheur du monde… Comme Sinsemilia, au programme. Des artistes locaux sont aussi attendus et des animations seront proposées : graffitis, arts de rue, jeu de bois… À Saint-Paterne Racan, le 27 juin. 10 € le pass.

DOSS_VIGNETTE3LES COURANTS
Au programme de cette 14e édition : rock, punk, world, dub, reggae, yiddish et tzigane. Le festival fait tomber la chemise avec la venue de Zebda, entre autres. Quatre groupes locaux se partageront la scène au cours d’une soirée tremplin. À Amboise, les 3 et 4 juillet. 24 € le pass.

AMERICAN TOURS FESTIVALDOSS_VIGNETTE4
Le Parc des expositions prendra des airs d’Amérique avec ces trois jours dédiés à la culture U.S. On y va pour les concerts rock et country mais aussi parce qu’on rêve de se marier comme à Las Vegas. Si, si, ce sera possible… À Tours, du 3 au 5 juillet. 30 € le pass.

DOSS_VIGNETTE5AVOINE ZONE GROOVE
Anciennement Avoine Zone Blues, le festival ouvre son répertoire. La programmation promet toujours des découvertes blues mais évolue, notamment avec la venue de Julien Clerc. Deux tremplins sont proposés aux jeunes groupes. À Avoine, du 3 au 5 juillet. 60 € le pass.

TERRES DU SON DOSS_VIGNETTE6
Staline, Lénine et Khrouchtchev à Tours ? Oui, oui. Ou plutôt Sylvester Staline, John Lénine et DJ Croute Chef du groupe français Soviet Suprem, qui sortira son premier album en septembre. Ils partagent l’affiche avec Fauve, The Dø ou encore Asa. À Monts, du 10 au 12 juillet. 70 € le pass.

DOSS_VIGNETTE7YZEURES’N’ROCK
Il souffle sa 10e bougie. En cadeaux : Groundation, Le Peuple de l’Herbe, Broussaï, Skawax, Shaka Ponk, Yaniss Odua, High tone, Aldawa et Manston. S’il bat son record d’affluence (8 500 personnes), ce sera la cerise sur le gâteau. À Yzeures-sur-Creuse, les 31 juillet et 1er août. 30 € le pass.

COSMOPOLITE DOSS_VIGNETTE8
On y retrouvera des groupes tourangeaux qui tournent maintenant dans toute la France. Les Voleurs de Swing présenteront leur style déjanté inspiré de la musique tzigane. Bankal et Miscellaneous de Chill Bump rapperont dans la langue de Shakespeare. À Artannes, les 15 et 16 août. 23 € le pass.

DOSS_VIGNETTE9MFEST
On dit oui car c’est le seul festival metal du coin. Avec un petit budget, il réunit une grosse affiche parmi laquelle Belphegor, Anaal Nathrakh ou encore HateSphere. En bonus, Fleshgod Apocalypse, une exclusivité sur un festival français. À Rouziers-de-Touraine, les 4 et 5 septembre. 35 € le pass.

Mini-quiz (réponses en fin de page !)

1/ Qui a reçu le Festival award 2014 dans la catégorie « grand festival » ?
a. Les Vieilles Charrues b. Le Hellfest c. Beauregard

2/ À qui sont reversés les bénéfices de Solidays ?
a. À des assos de lutte contre le racisme b. Aux restos du cœur c. À des assos de lutte contre le sida

3/ Où peut-on assister à un festival de musique ancienne et baroque ?
a. À Saint-Michel b. À Saint-Louis c. À Saint-Lô

4/ Classez ces festivals de metal par ordre d’apparition :
a. Raismes Fest b. Motocultor Festival c. Rock your brain fest

5/ Quels artistes étaient présents pour la 1re édition du Printemps de Bourges ?
a. Jacques Higelin, Les Frères Jacques b. Jacques Higelin, Renaud c. Jacques Higelin, Magic System

6/ Où se sont exportées les Francofolies en 1995 ?
a. En Belgique et aux Pays-Bas b. En Espagne et au Portugal c. En Argentine et au Chili

 

Le kit des festivaliers ! Garanti sans clichés (ou pas)

Au Hellfest, on sait s'habiller pratique (Photo tmv)
Au Hellfest, on sait s’habiller pratique (Photo tmv)

√Le sac à dos du métalleux
Apportez avec vous votre meilleure amie. Une belle blonde, ou plutôt une quinzaine… La bière est ce qui réhydrate le mieux le métalleux mais pensez quand même à prendre une bouteille d’eau, on ne sait jamais. Surtout que votre meilleure amie peut vite devenir votre pire ennemie. Pour les matins difficiles, prévoyez un tube d’aspirine, toujours fidèle, lui. Et il y a encore une chose que vous ne contrôlerez pas (outre vos cheveux pendant un headbanging) : la météo. Toujours prendre un sweat à capuche, c’est mieux qu’un parapluie pour ne pas gêner les gens derrière et risquer de s’attirer les foudres d’une bande de blackeux.

√Le sac à dos du hippie
She loves you yeah yeah yeah… Embarquez votre vinyle, choppé chez votre disquaire préféré, dont vous êtes le plus fier. Les Beatles, Bob Dylan ou Jimi Hendrix, à vous de voir. Côté fringues, laissez parler l’amoureux de la nature qui est en vous : chapeau de paille et chemises à fleurs (fabriquées à partir de matériaux naturels de préférence). Si votre sac à dos est trop petit, oubliez les vêtements, ça se fait chez les hippies. Et laissez tomber la toile de tente qui prend de la place, un bon duvet suffira : la nuit à la belle étoile, même pas peur. Enfin prévoyez un livre de philo pour méditer entre deux concerts et un peu d’herbe pour que le temps paraisse moins long.

√Le sac à dos du rappeur
Casquette à l’envers, ou sur le côté, pour le swag. Prenez-en une panoplie. On n’ira pas vérifier si vous avez changé de slip pendant les trois jours, mais de casquette en revanche… Apportez aussi votre tee-shirt à l’effigie de Tupac, parce qu’on a beau ne pas se rendre à l’enterrement de sa vieille tante, on n’oublie pas le boss. Pensez au stylo et au bout de papier pour écrire vos meilleures punchlines. Sinon votre téléphone fera l’affaire. Et sera bien utile pour retrouver vos potes partis aux toilettes.

√Les indispensables de tous les festoches
Des bouchons d’oreilles, pour ne pas finir sourd. Et un pince-nez, pour ne pas mourir asphyxié. Prenez aussi des chewing-gum : après trois sandwiches au pâté, douze bières et cinq vomis, ça peut servir. Enfin, le programme : multifonctions, on l’embarque dans son sac d’abord pour les horaires. Mais on s’en sert aussi comme GPS grâce au plan du site. Et comme éventail en cas de grosse chaleur.

 

Réponses au quiz
1/ b. C’est de la culture générale. Si, si, on vous assure.
2/ c. Vous le saviez ? Bien joué.
3/ a. Vous vous coucherez moins bête ce soir.
4/ a, b, c. Parce qu’on est gentil, c’était déjà dans l’ordre : 1998, 2007 et 2013.
5/ a. C’était en 1977. On y était aussi… ou pas.
6/ c. Vous ne le saviez pas ? Nous non plus.

De UND au Années Joué via Les Éphémérides Décalées

Qui dit lundi, dit chronique pilot. Le doc revient avec un paquet de concerts et de culture sous le bras… et même un CD à découvrir !

UND au Théâtre Olympia

Nathalie Dessay (Photo vidéo doc pilot)
Nathalie Dessay (Photo vidéo doc pilot)

Nathalie Dessay, bien sur, dans le rôle, l’incarnation vocale, mais surtout une actrice de la trempe des grandes tragédiennes pour exprimer la force du bel agneau en l’attente de son boucher, l’omniprésence du drame sans possibilité d’endiguer l’angoisse, le destin tragique de ceux qui durent comprendre avant l’heure l’impossibilité d’échapper à la chute et à la déchéance. Rarement vu et entendu une si parfaite expression de cette injustice universelle vécue par les victimes de génocides, identifiée ici dans la Shoah mais directement transposable pour d’autres peuples, d’autres temps ou d’autres terres.
De la Saint-Barthélémy au Rwanda, toujours cet état au delà de la classe sociale, au-delà de la raison, au-delà de la force d’exister, de résister, d’envisager l’avenir. Dans une mise en scène de Jacques Vincey difficile à exprimer par des mots, l’attente et l’angoisse s’installent avec la certitude d’une « happy end » impossible. L’accompagnement musical d’Alexandre Meyer joué en live habille d’impacts et de malaises un univers de glaces en fusion, et la scène de peur « pisse sur elle ». Une réussite globale et utile, une leçon de vie et de mort.

Les Éphémérides Décalées en Arcades Institute

Philippe du Janerand en lecture jouée de textes écrits par l’historienne dramaturge Typhaine de Toury et la joie d’ainsi dépasser l’histoire reliée à Tours et diverses dates et événements habilement exposés pour générer la curiosité, le rire et le partage. Dans un Arcades Institute bondé, nous voyageons sur 2 000 ans d’Histoire, avec des points forts dans une scène sur Calder, une autre sur Henri III et celle sur une hypothétique remise des « Étienne » aux saints les plus méritants, dans un possible concours de l’an 400.
La plume de l’auteure est imparable, habile, subtilement travaillée pour mélanger des sources identifiées d’événements importants à une liberté délirante dans la forme et parfois même dans le fond. De la bonne matière pour l’excellent acteur qu’est Philippe du Janerand.

Les Parpaings à Montjoyeux

Parpaing (Photo vidéo doc pilot)
Parpaing (Photo vidéo doc pilot)

Rock’n’roll au bar le Montjoyeux, avec l’une des plus anciennes formations tourangelles dans le style, une bande de vieux restés jeunes, motivés par l’électricité et la joie, fédérateurs d’une génération venue assister à la messe du punk et du reggae décalé. Le concert de ce groupe devient alors l’alibi à des retrouvailles ; il crée ainsi du lien, du souvenir, de l’échange, et c’est bien : c’est rock et populaire.

Trois jours passés aux Années Joué

Enchaînement de temps forts pour cette bonne cuvée des Années Joué, Funambus ou l’utilisation d’un bus en support à des funambule-acteur pour une plongée dans un univers psychédélique très technique et fascinant, avant la force de la Compagnie Off dans son opéra cosmique et son hypothèse d’un big bang surréaliste ( la participation des enfants du Morier est un plus évident à la mise en scène). Grande claque avec la Cie Bitonio et son spectacle de marionnettes à taille humaine dans une dramaturgie mythologique, avec en réel produit d’appel leur bar animé, où Marcel et Alice vous servent à boire sur leurs corps de bois et de fer animés.
Total dépaysement avec la compagnie belge La charge du Rhinocéros, dans « y’a de la lumière chez le voisin », mélange de jeux d’acteurs et d’images projetées, une lanterne magique appliquée à l’instant pour un charmant scénario plein de douceur et d’humanité. Ballet de vents et de lumières avec la compagnie des quidams dans « fiers à cheval », une déambulation pour atteindre la place Nelson-Mandela où les ambiances sonores donnent matière à divers mouvements de la harde équine imagée… Final grandiose avec le Théâtre Tol, mélange d’opéra et de grande claque visuelle, avec des vélos porteurs d’acteurs musiciens soulevés dans les airs… Le manège enchanté tourne haut dans les airs : il est de chairs et de technologie mélangées, d’Ave maria et de Carmen revisitées… Et puis dans les rues l’oiseau de la compagnie Paris Benares, une belle bête fascinante et magique, La Fanfare Saugrenue et la compagnie Blaka … Dans le square, un temps fort imprévu avec « Ma vie de grenier » de Carnage Productions : plus d’une heure de comédie désopilante par un acteur haut de gamme, ou comment transformer un banal vide-greniers en un dramatique détournement psychologique poussant au rire et à la démesure : avec Bitonio, mon autre coup de cœur du festival.

Beaujardin à Gentiana

En plein soleil, premier apéro rock du festival Aucard de Tours sur l’esplanade de Gentiana avec Beaujardin, le groupe qui monte et se bonifie à chaque prestation. Néo new wave des 80’s passée à la moulinette du rock anglais du début du XXIe siècle, servie par un chanteur habité et des musiciens au service d’un style et de compositions bâties comme des hymnes. Belle reprise de Björk et grande énergie offerte au maigre public, pour ce midi à la température trop élevée pour garantir une parfaite attention.

CD LP Des Jeunes Gens Modernes vol 2 Agnes B

Volume 2 pour ce travail d’archiviste mené par Jean-Francois Sanz, en opposition à d’autres « années 80’s », avec la réunion de pépites et de groupes devenus cultes. C’est de l’Histoire mais ce n’est pas passéiste, tant la période charnière de la fin des seventies au début des eighties se révèle avec le temps une source identifiée pour nombre de groupes des années 10. A leur manière, ces « jeunes gens modernes » inventaient un style et une école sans le savoir, sans en avoir conscience, motivés parfois par l’envie de faire table rase du passé pour s’identifier comme uniques, pour d’autres installés dans ce désir à créer la bande-son de leur époque loin des codes établis… Souvent dans une démarche totalement artistique, globale dans l’accord entre un style vestimentaire, une attitude, un axe de vie, la musique en un reflet sensible d’un romantisme de la déglingue.

J’en suis persuadé : pas un des artistes présents dans cette compilation ne pensaient être encore écouté 30 ans après. L’heure n’était pas à durer, le mois suivant obligeait à se renouveler ou à mourir. Cette compilation est envahie par cette urgence instinctive…

Le BistrO d’Arlot : il cartonne !

Pour notre spécial Joué-lès-Tours, on a fait un petit tour par le BistrO d’Arlot. Un délice.

Dans son Bistro, Olivier Arlot reste en salle, mais c’est lui qui donne le ton. (Photo tmv)

Ce jour là, on a de la chance, c’est Olivier Arlot himself qui nous accueille en salle. Tout sourire, le garçon. Remarquez, il peut : aujourd’hui comme tous les midis depuis l’ouverture (en mars), la salle est pleine. Pas une chaise de libre ! Donc, on le dit tout de suite et on ne le répétera pas : il faut réserver. Vu de dehors, l’affaire ne paie pas de mine, c’est un resto d’hôtel, avec les petites marches pour entrer et l’enseigne jaune Logis de France, le tout en bordure du lac des Bretonnières, à Joué-Lès-Tours. L’intérieur a été repensé dans une ambiance moderne-chic avec une pointe de végétal de bon aloi. Un bémol pour le carrelage gris au sol qui rend la salle un poil bruyante. Mais c’est pour l’assiette que l’on vient et là, c’est carton plein.

« Ici, explique Olivier, on fait une cuisine familiale de qualité et à petit prix. » Traduisez : on n’est pas à la Chancellière (le resto gastronomique d’Olivier Arlot à Montbazon), mais on y mange pas mal quand même. Pour 18 €, vous avez trois plats (dont le dessert à la carte) cuisinés avec des produits frais et de saison. Olivier Arlot reste en salle, mais ce sont ses recettes et Mickaël, le chef qu’il a recruté pour ce bistrot, sait parfaitement les interpréter. « Si je ne suis pas là, tout tourne exactement comme si j’y étais : c’est le but ! »
Mention spéciale à la carte des vins. Nous avons repéré quelques flacons régionaux visiblement choisis avec soin, à peine plus chers que si vous les achetiez chez votre caviste. Bon, nous le midi, on reste sobre, mais la tentation fut forte… Le concept, porté sans doute par le nom de son créateur, plaît donc. Il plaît même tellement qu’Olivier Arlot parle de le dupliquer ailleurs dans l’agglomération tourangelle. Bonne idée : ça nous fera plein de bonnes petites adresses à tester !

AU MENU

UN PLAT
Tenez, par exemple, cette entrée. Une soupe froide de petits pois frais toute simple et pleine de saveurs printanières, qui vient napper des filets de sardines (fraîches aussi). Pas compliqué en soi, mais super agréable en début de repas.

L’ADDITION
La formule déjeuner comprend deux versions : 15 € pour entrée/ plat ou plat/dessert et 18 € pour la totale. Nous, on dit ça, on dit rien mais pour trois euros, pourquoi se priver ? À la carte, compter autour de 15 € pour un plat et 7 € pour une entrée ou un dessert. Vins de la région autour de 20 € la bouteille

PRATIQUE
Le bistrO d’Arlot 6, avenue du Lac (Joué-Lès- Tours). Comme l’adresse l’indique, c’est juste en arrivant sur le lac des Bretonnières, attenant à l’hôtel du lac (encore !)

Fête des mères : génération maman(s)

Nous avons posé des questions identiques à des mamans et à leurs filles. Elles ont répondu séparément sans savoir ce que l’autre disait. À vous de comparer les réponses.

KIKI, LA GRAND-MÈRE, NADÈGE, LA MAMAN, ELEA, LA PETITE-FILLE

Quel est le meilleur moment vécu ensemble ?
Kiki « La naissance de ma fille. Elle m’a apporté une grande satisfaction. »
Nadège « Un week-end au mont Saint-Michel, il y a trois ans, avec ma mère et mes deux filles. Pour maman, c’était un rêve d’y retourner. Elle ne l’avait pas revu depuis son certificat d’études. »
Eléa « La première fois où nous sommes parties en vacances ensemble. C’était au mont Saint-Michel. C’était un week-end génial. »

Image29Un souvenir de votre fille bébé ?
Kiki « C’était mon rayon de soleil. Elle est née 8 ans après son frère et mon mari était très heureux d’avoir une fille. »
Nadège « Le jour où Eléa s’est fait mordre par un chien au restaurant. Ça m’a marquée. Il y avait un médecin juste en face, chez qui on a frappé en urgence. »

Votre pire souvenir partagé ?
Kiki « La mort de mon mari. Il a laissé un grand vide qui nous a rapproché Nadège et moi. »
Nadège « À la mort de mon père, Eléa n’était pas avec nous. J’ai dû lui apprendre par téléphone. »
Eléa « Je n’étais pas présente lors de la mort de mon grand-père mais c’est la période qui a suivi qui a été très dure pour moi. »

Votre mère est-elle votre modèle ?
Nadège « J’ai autorisé plus de sorties à mes filles mais mon éducation est calquée sur celle de ma mère. Il n’y a jamais eu de tabou entre nous et je n’en ai pas non plus avec mes filles. J’ai la chance d’avoir encore ma mère avec moi et je me sens protectrice envers elle. »
Eléa « Nous avons eu des rapports très conflictuels ; maintenant, ça va mieux. J’ai tendance à protéger ma mère. Je lui suis redevable de beaucoup de choses et je me rends compte de la chance que j’ai eue. »

Sa plus grande qualité ?
Kiki « Nadège a bon cœur. Elle fait tout à la maison. Eléa est gentille, parfois trop et ça peut lui porter préjudice. Elle se soucie beaucoup des autres. »
Nadège « Maman est aimante et attachante. Elle a le sens de la famille et elle est très responsable. Eléa est à l’écoute, généreuse. »
Eléa « Ma grand-mère est moderne, on parle sur Skype, on s’envoie des textos. Elle est protectrice et confiante. Pour ma mère je dirais travailleuse et altruiste. »

Son pire défaut ?
Kiki « Je regrette les choix de vie qu’elle a fait. Qu’elle n’ait pas continué ses études. Mais elle est heureuse aujourd’hui et c’est le principal. »
Nadège « Ma fille a tendance à se laisser vivre. Comme elle n’aime pas cuisiner, elle aime bien se mettre les pieds sous la table (rires). Parfois, elle se laisse bouffer par les autres. Kiki monte vite en pression. Elle est du signe du scorpion et elle sait piquer où il faut. Comme elle ne dort pas et elle est survoltée. »
Eléa « Ma mère est têtue. Quand elle a une idée, elle ne la lâche pas. Kiki est trop spontanée et peut être blessante. Elle est trop entière. Et puis elle est maniaque, on pourrait manger par terre chez elle. »

Une petite manie ?
Réponse unanime « On s’appelle tout le temps ! »
Nadège « On se touche tout le temps les cheveux aussi. »
Eléa « Elles sont maniaques tout court. »

Un mot pour qualifier votre relation ?
Kiki « Sincère. »
Nadège « Fusionnelle. »
Eléa « Complicité. »

CHRISTELLE, LA MAMAN, MARINE, UNE DES FILLES

Quelle fille est-elle pour vous ? Quelle fille êtes-vous pour elle ?
Christelle « Elle est douce, aimante, attachante même si elle déteste ce mot (rires). Elle dit qu’elle est la préférée. Elle est serviable et à l’écoute s’il y a le moindre souci. »
Marine « Je suis la chiante, celle qui ne fait pas ce qu’on lui dit. Je suis différente des deux autres autres enfants, j’ai le caractère de mon père. Mais je suis la préférée ! »

A-t-elle des petits secrets pour vous ? Image28
Christelle « Elle a son jardin secret et elle a raison ! Elle a sa vie d’adulte et comme je suis un peu trop mamanpoule, elle ne me dit pas tout parce que je risquerait de critiquer. »
Marine « Je ne pense pas qu’elle ait des secrets, à part d’ordre intime mais ça je ne veux pas savoir. Nous sommes très ouvertes, on discute beaucoup. »

Vous souvenez-vous de la période d’adolescence ?
Christelle « Elle nous a tout fait : jogging, casquette sur le côté, cigarette ! Ce n’était pas facile. C’est l’enfant du milieu avec une grande soeur et un petit frère. Je pense qu’elle a eu du mal à trouver sa place. C’était tendu avec son père alors j’essayais de temporiser. C’est à cette période que nous nous sommes rapprochées. »
Marine « J’étais atroce ! Ça a dû être très dur pour eux. J’ai fait une crise d’ado pour trois. Ce n’est pas que je ne les aimais pas mais j’étais dans le conflit. »

Vous diriez qu’elle est une femme … ?
Christelle « Bien dans sa peau. Elle mord la vie et ne se prends pas la tête. Ma plus grande fille est plus stressée, comme moi, mais Marine jamais. Elle aime se débrouiller seule. »
Marine « Ma mère est généreuse, pleine d’amour, droite, sérieuse. »

Un souvenir ensemble ?
Christelle « Que toutes les deux ?! Elle est toujours avec sa soeur. On fait tout en famille. Peut-être que nous l’avons un peu plus épaulée dans ses choix professionnels et dans ses études. »
Marine « Nous sommes rarement toutes les deux, à part pour les courses (rires). Je suis esthéticienne alors nos de complicité, c’est quand je lui fais des soins. »

Niveau sentimental ?
Christelle « Je surveillais un peu. On aime que les amoureux nous plaisent mais je ne les ai pas tous connus. Elle ne nous a pas tout de suite présenté l’actuel mais j’étais au courant. »
Marine « Elle est commère ! Si elle peut choper une bride de conversation elle tend l’oreille. Mais elle n’a jamais jugé mes copains. »

Vous vous téléphonez souvent ?
Christelle « Deux fois par semaine. Elle est comme son père : elle n’appelle pas pour ne rien dire. Et quand elle ne veut pas répondre, je le sais. Le mercredi par exemple, c’est « Grey’s Anatomy », pas la peine de l’appeler. »
Marine « Au bout de trois jours de silence, je l’appelle en lui disant “ Tu ne m’as pas appelée ! ” et elle me répond toujours “ Toi tu pourrais m’appeler aussi ”. »

Que représente la famille pour vous ?
Christelle « C’est les bases. Nous avons vécu une vie militaire alors nous étions recentrés sur un noyau familial : des parents et trois enfants. J’aime savoir que mes filles sont près de moi. Je vais essayer de garder le dernier plus longtemps. »
Marine « C’est la chose la plus importante pour moi. Ce sont des personnes qui seront toujours présentes. C’est de l’amour et c’est vital. »

VALÉRIE, LA MAMAN, LUCINE, LA FILLE

Qu’est-ce qui vous fait rire chez elle ?
Lucine « Elle est complètement sourde, c’est génial. On a beau crier du salon, elle n’entend rien dans la cuisine. C’est assez pratique parfois ! »
Valérie « Elle a une tendance à utiliser des mots complètement hors contexte. Je trouve ça très drôle. J’ai l’habitude de dire qu’elle fait partie des contrariés de la méthode globale. »

Sa plus grande qualité ?
Lucine « Son perfectionnisme, elle travaille d’arrache- pied et ne lâche rien. Elle est metteure en scène, je l’admire, elle est consciencieuse. »
Valérie « Elle est ouverte aux autres, elle a une grande facilité à nouer des liens. Elle possède une qualité que je trouve fondamentale : elle est est curieuse. »

DOSS_PORTRAIT CROISE2_PAGE3Le plus beau cadeau de fête des mères ?
Lucine « C’est quand je lui ai offert une broderie. J’étais chez mes grands-parents et ma grand-mère venait de m’apprendre à broder. Il y avait marqué “ Maman je t’aime ” avec plein de petits coeurs et une flèche qui transperçait un gros coeur rouge. Qu’est ce que c’était cliché ! »
Valérie « Je suis une grande fan du groupe Scorpions. Une année, elle a réussi à se procurer deux places pour leur concert, en douce. Et elle a fabriqué un livre avec des rébus et les entrées à la fin. Je l’ai encore ! »

Un moment partagé important ?
Lucine « Les vacances chez mes grands-parents. On a une famille éparpillée et ce sont ces moments que j’aime. »
Valérie « Elle avait quatre ans et je l’ai emmenée avec moi au Burkina Faso où je faisais un stage de contes africains. Je l’ai trouvé incroyable. Elle était toute menue et en même temps, elle s’est adaptée très vite. »

Un surnom qui fait rager ?
Lucine « En fait, c ’est surtout un surnom que les autres me donnent qu’elle déteste : Lulu. Moi sinon, quand je veux l’enerver, je l’appelle Valoche, elle n’aime pas du tout. »
Valérie « Je me suis pris la tête à lui trouver un joli nom, Lucine, qu’est-ce-que ça m’énerve quand ses amis l’appellent Lulu ! »

Comment est-ce qu’elle vous aide ?
Lucine « Quand ça ne va pas bien, elle est toujours là pour me soutenir, m’aider. »
Valérie « Concrètement, je suis une maman solo et elle prend souvent en charge son petit frère (pause)… Elle m’aide à tenir. Elle est tellement… Forte. »

>> Aller plus loin

INSOLITE
La maman de Ralf Bouffioux, un Belge de 27 ans, a dû être bien heureuse. Après avoir disparu pendant un an et laissé une lettre d’adieu, le jeune homme est réapparu le jour de la Fête des mères en Belgique. Il avait fait le tour d’Europe en vélo.

POURBOIRE
Le week-end dernier, un client d’un restaurant en Caroline du Sud a laissé 9 000 dollars en pourboire. Après avoir pris un petit déjeuner avec des amis, l’homme a annoncé qu’il voulait être généreux pour la Fête des mères.

FOOTBALL
Aux Pays-Bas, les joueurs de l’Ajax Amsterdam ont voulu rendre hommage aux mamans. Lors de la traditionnelle arrivée sur le terrain, tous les footballleurs sont rentrés dans le stade avec leur mères.

Futuroscope : le sens d’une marque

Futuroscope est un groupe de musique de Tours… Mais le service juridique du Futuroscope, le parc d’attraction, souhaite que leur nom change…

À gauche, l’album d’un groupe de musique à Tours, à droite le Parc d’attraction de la Vienne. Leur point commun ? Le nom Futuroscope et un différend sur son utilisation
À gauche, l’album d’un groupe de musique à Tours, à droite le Parc
d’attraction de la Vienne. Leur point commun ? Le nom Futuroscope
et un différend sur son utilisation

Mi-mai, sur leur page Facebook, qui affiche à peine 200 likes, le groupe de musique tourangeau Futuroscope poste un message qui dénote avec leurs annonces de concerts. Envoyée par le service juridique du parc d’attraction basé de Poitiers, il dit : « La société du Parc Futuroscope a constaté que votre groupe de musique procédait à une utilisation non autorisée de la marque Futuroscope comme nom de scène. […] Nous vous demandons donc d’arrêter d’utiliser la marque […] de supprimer toute référence à la marque dans les meilleurs délais. »

Un des membres du groupe de musique raconte : « Nous leur avons répondu que nous souhaitions garder ce nom. Nous leur avons expliqué que le mot Futuroscope provoque un imaginaire. Ce néologisme, une contraction de Future et Scope qui veut dire “ regarder vers le futur “, est lié à notre musique. Nous sommes convaincus que les marques ne peuvent pas s’approprier tous les mots, surtout ceux comme celui-ci qui pourraient faire sens plus tard. » Le groupe de musique Futuroscope comprend que juridiquement, ils ne sont pas dans leur droit. Mais il souhaite, par cet échange de lettres, mettre en avant la question de la propriété intellectuelle et de l’évolution de sa perception à l’heure des nouvelles technologies. «

Aujourd’hui, Internet permet à n’importe qui de réutiliser des images, des sons, des vidéos, des mots sans souci de propriété et sans vouloir forcément faire de l’argent. » Lorsque le duo a cherché un nom, celui du Futuroscope a tout de suite sonné comme le bon. « Nous pensons qu’un tel mot doit pouvoir évoluer, ne pas être associé à un seul sens. Qui sait, dans quelques années il aura sa propre définition. »
De son côté, Le Futuroscope, le parc d’attraction, ne souhaite pas verser dans la polémique et a indiqué à tmv qu’il allait entamer un dialogue avec le groupe de musique.

Street wars Tours : prêt ? Arrosez !

Sébastien le Coz est l’organisateur de la Street wars Tours, il nous explique le principe du jeu.

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Alors, c’est quoi cette Street wars ?
Le principe est simple : c’est une chasse à l’homme géante, à l’échelle de Tours. N’importe qui peut y participer. Vous jouez un tueur à gages pendant un mois. Une fois que vous êtes inscrit, vous me fournissez une photo et vos renseignements personnels. Le 24 mai à minuit, vous recevez votre contrat avec la personne « à abattre ». Vous avez ensuite une semaine pour le traquer et l’éliminer avec un pistolet à eau ! Mais ce n’est pas fini, vous êtes également la cible de quelqu’un d’autre. Si vous êtes touchés, vous ne pouvez plus jouer.

Donc, si on affronte un cowboy du pistolet à eau, le jeu peut s’arrêter très vite…
Carrément ! Si en plus vous tombez sur un pote qui joue contre vous, il faut se méfier. L’idée, c’est de traquer sa cible, de voir où elle habite. Il existe des zones neutres où rien ne peut vous arriver : au travail, à l’intérieur d’un bar, dans une bibliothèque… Mais pas ton domicile, c’est même là où tu peux être le plus vulnérable. À part le dimanche, jour de repos, on joue 24 h sur 24.

Vous avez un conseil pour les futurs joueurs ?
Tout le monde adopte sa stratégie. Il y a ceux qui peuvent suivre leur cible pendant des heures avant de repérer le bon moment ou ceux qui se ramènent ntavec un énorme pistolet à eau en pleine rue.

Comment vous avez eu l’idée d’organiser la Street wars ?
C’est un concept qui a bien cartonné à Paris et à Lyon. Il nous vient des États-Unis, c’est un avocat américain fan de films de gangster qui l’a inventé.

Pourquoi Tours ?
J’ai trouvé qu’elle se prête bien au jeu, le centre est assez grand pour s’amuser, mais ce n’est pas compliqué de traverser la ville pour traquer sa cible. J’ai un magasin de déguisements à Tours, et je me suis dit que c’était aussi un bon moyen de le faire connaître. Le jeu est gratuit, je ne fais pas ça pour l’argent. Je dynamise Tours. On peut dire que c’est de la com’ ludique.

INSCRIPTION N’importe qui d’entre vous qui s’en fiche d’être trempé à 3 heures du mat’ en revenant d’un dîner entre amis où d’un pot en ville peut jouer. Il suffit d’envoyer un mail à jetfete@orange.fr en mettant dans l’objet pré-insciption à la Street wars Tours. Plus d’infos sur la page Facebook dédiée.

LES ARMES Pour être éliminé, il suffit d’être touché par de l’eau. Donc bombe à eau, petite fiole remplie d’eau, jet d’eau, verre d’eau… Tout est bon. Soyez malin et sortez avec votre parapluie.

EN ÉQUIPE Il est possible de jouer à plusieurs. C’est plus facile pour encercler la victime, sauf que si un seul de vos coéquipiers est touché, tout le monde a perdu.

Parkour à Tours : « On voit l’espace en 3 D »

Charles Brunet a 28 ans et vit à Joué-lès-Tours. Il pratique le parkour depuis une dizaine d’années. Totalement accro !

« Le Parkour, c’est être adepte de la liberté du corps » (Charles Brunet). (Photo Mary Saphy – instagram.com/marysph)
« Le Parkour, c’est être adepte de la liberté du corps »
(Charles Brunet). (Photo Mary Saphy – instagram.com/marysph)

Tee-shirt rouge, cheveux courts et visage anguleux, Charles Brunet arrive avec sa compagne et sa petite fille âgée de 3 mois. Poignée de main franche, virile. Ses paumes sont égratignées, quelques éraflures strient ses bras et ses coudes. Charles est adepte du parkour, « cette façon de se déplacer d’un point A à un point B, de la manière la plus efficace possible et le plus rapidement » (retrouvez notre dossier ICI). C’est ainsi qu’il décrit cette discipline qu’il pratique depuis onze ans. Il l’a découverte lorsqu’il était en BEP, après un reportage. « Avec un pote, on a commencé par des acrobaties sur le béton, puis on a vu des vidéos sur YouTube avec David Belle. » La référence ultime ! L’un des pionniers du parkour, le maître.

Charles, qui passait son temps à grimper dans les arbres quand il était enfant, devient vite accro. Maintenant, il escalade tout, peut se retrouver sur un toit en quelques secondes, sauter entre deux murs, franchir n’importe quel obstacle. Peu importe sa tenue, en jogging ou en jean. Pour cela, cet ancien prof de kung fu s’entraîne dur. « C’est une discipline très rigoureuse. Musculation, technique et mental : ce sont les trois piliers », glisse-t-il.
Oubliez le terme de casse-cou, il n’aime pas ça. Charles ne s’est jamais rien cassé. « Le plus gore, c’est quand je me suis ouvert la main sur une poutre. Notre hantise ? Une entorse. » Ok, soit. « Mais tous les sauts sont risqués. »

Pour décrire l’esprit de ce sport, on emploie le terme de famille. Charles acquiesce. « On est tous potes, tous soudés. L’entraide est très importante. » À Tours, Charles et sa West Coast Family (sa « team », comme il l’appelle) adorent traîner du côté d’Anatole- France. Son coup de coeur ? La place Velpeau : « Parce qu’il y a plein de murs dans tous les sens ! »
Malgré 11 ans de pratique, il continue à découvrir de nouveaux endroits. Un moyen de voir la ville différemment, aussi. Quand il marche dans la rue, lui regarde en l’air : « Grâce au parkour, on voit la nature et l’espace en 3D. » Le reste du temps, il s’occupe aussi de Parkour 37, l’association où il entraîne des jeunes. Salle Vallée Violette à Joué, il inculque aux intéressé(e)s le goût de l’effort et la rigueur. « Et un échauffement un peu hard ! », concèdet- il, en rigolant. Dans le coin, il y a une trentaine de vrais actifs, mais plus de 250 personnes s’y sont essayées. Dès 12 ans, on vient le voir pour se frotter au Parkour. « On n’a besoin de rien, il n’y a aucune excuse. Il faut juste de la motivation. »

Aurélien Germain

>>Infos et vidéos sur wcfparkour.com ou sur Facebook 

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=T74gdZ7KLhY[/youtube]

Le Plessis théâtre est-il en danger ?

L’avenir du Plessis théâtre et de la compagnie de théâtre Cano Lopez sont dans le flou le plus total. En cause ? Une baisse des subventions…

Le Plessis
Le Plessis, en 2015, c’est 80 manifestations artistiques et 28 équipes accueillies, 135 artistes et 900 stagiaires en formation.

Depuis quelques jours, une pétition, postée sur le site change.org et diffusée sur les réseaux sociaux, accumule les signatures. Adressée au maire de Tours, Serge Babary, elle cristallise le malaise entre la compagnie Cano Lopez et la Ville, la délicate équation politique culturelle/subventions. En cause ? Cano Lopez qui s’alarme de son sort et de celui du Plessis Théâtre, qu’il estime « en danger ». Depuis 1979, la célèbre compagnie mène un projet artistique qui nourrit grandement la « culture humaniste pour et par tous ».

Au fil des ans, les conseils régional et général (devenu départemental), ainsi que la Drac Centre, ont décidé de baisser leurs subventions. La Ville de Tours, elle, avait maintenu la sienne depuis vingt ans. Mais selon la compagnie Cano Lopez, depuis l’élection de Serge Babary, la mairie enquille les « baisses radicales qui ne lui permettent plus de maintenir son projet artistique ». En ajoutant que Serge Babary a « décidé unilatéralement le départ de la Compagnie du Plessis au 1er janvier 2016, sans aucune possibilité de discussion ». Désormais, de larges banderoles « Le Plessis en danger. Défendez le Plessis » ornent le bâtiment. La compagnie demande au maire de « reconsidérer la baisse de subvention » et qu’elle « puisse maintenir ces multiples propositions artistiques dans le lieu qu’ils ont aidé à sauvegarder ».
La Ville, elle, estime qu’elle n’a pas à rougir. L’adjointe à la culture, Christine Beuzelin, s’est défendue en déclarant à nos confrères de La Nouvelle République : « Les subventions de l’État et de la Région ont baissé. Lorsque nous sommes arrivés, nous avons ajouté 10 000 € à la subvention de 100 000 €. » Elle a aussi précisé que le château, occupé par la compagnie depuis l’automne 1998 mais qui reste propriété de la Ville, ne devrait plus recevoir de public pour des raisons de sécurité. On parle de 700 000 € de rénovations. Une polémique qui semble agacer le maire qui fait référence à des compagnies qui ne peuvent entretenir leurs locaux et « demandent à la Ville de passer à la caisse ».

>>Aller plus loin : Le Plessis-théâtre de la discorde, dans 37° Mag.

Du Strapontin à 49 Swimming Pools via Le Petit Faucheux

Cette semaine, notre superstar Doc Pilot a encore mangé du concert à tout va. Et vous fait revivre tout ça !

Peu de temps passé cette semaine à Tours, beaucoup plus dans le Sud-Ouest ; malgré tout, quelques sorties en début de semaine…

Quartet Filleul/ Mazé/ Polin/ Piromalli au Strapontin

Grâce à Patrick Filleul, il y a tous les lundis de la musique en live au Strapontin et c’est bien, car c’est une alternative ludique et conviviale pour les esseulés, les touristes, les naufragés du sentiment à la recherche d’une île… Pour les aficionados du blues et du jazz aussi. Le rouge sombre et apaisant du lieu, le bois brillant sous la bière, l’impression d’une architecture stratégique pour sauvegarder l’écoute attentive et celle plus diffuse des rencontre en cours… J’adore ce quartet (Patrick a plusieurs formules dans sa poche), son coté hard bop parfois, sa capacité dans une mélodie à maintenir à flot la beauté et le son dans des thèmes populaires et historiques.
D’abord, les quatre musiciens n’ont pas de barrière technique et en plus, ils s’activent avec une tonne de feeling. Au sax, Renaud Mazé s’applique à ne jamais laisser flotter l’ensemble dont il semble diriger la trame et l’usage. Antoine Polin vit la musique, ainsi pas une fois le son ne sort de son instrument sans que dans son physique l’on voit le total investissement de son être ; avec lui nous dépassons l’étalage d’une technique dépourvue de sens : tel un maître compagnon, il construit l’œuvre avec méthode et passion.
Patrick Filleul aux drums est à sa place, toujours à l’écoute, au service. Il aime l’humain c’est une évidence, le public comme les musiciens. Cedric Piromalli à l’orgue me fascine ; je l’ai connu dans des contextes beaucoup plus difficiles et plus techniques, toujours brillant et surprenant, mais il suffit de le voir jouer ce jour pour saisir à quel point le jeu de cet artiste se bonifie dans « le populaire », le joyeux, le musclé : ce type est bâti pour les grands festivals, pour les grosses machines bien huilées faites pour générer la sueur et l’ivresse… de Parker à Monk, on se balade l’air de rien dans un instant privilégié, l’un de ceux possibles à vivre les lundi soir au Strapontin.

Florent Sepchat & Renaud Detruit au Petit Faucheux

Florent Sepchat (vidéo Doc Pilot)
Florent Sepchat (vidéo Doc Pilot)

Concert des professeurs : ainsi est annoncée cette soirée débutée par des prestations plus qu’honorables d’élèves en la matière percussive avant une deuxième partie pour le duo inédit de deux maîtres en leurs matières. Etonnant, l’accord entre le vibraphone et l’accordéon, perfection dans le mélange harmonique du soufflé et du frappé, cohésion des artistes dans leur volonté à bâtir du beau au travers de la technique. L’écoute est la clé de voûte du concept, une attention commune portée au geste du frère en ce trip, chaque solo au service d’une histoire, d’une narration et d’une esthétique au rendu élevé.
Le programme inclut des compositions de Renaud Detruit, une reprise de Pat Metheny, une adaptation de Bartok, le tout lié par la forte personnalité des musiciens. Cette première est une réussite, un coup de maître, l’assurance d’avoir trouvé la bonne recette. Je pense que nous allons revoir ce duo à la scène, et je suis sûr qu’il va beaucoup plaire au public, l’air de rien : il est nourri de ce feeling et de cette dextérité nécessaires pour rendre populaire une pratique issue de la niche « jazz » mais totalement capable de toucher un plus large public. Normal, on aime tous se faire du bien. Ce duo nous apaise et nous soigne.

49 Swimming Pools au Nouvel Atrium

18 h, horaire ingrat pour un dimanche soir de fin de weekend, sous un soleil et une chaleur longtemps attendus. Difficile pour amener les foules intra-muros même pour assister au concert d’un des groupes des plus brillants de la scène hexagonale. Après une première partie honorable avec le concert RubiCan, pour une néo new wave à la guitare snakefingerienne marbrée de tricatelleries sucrées, entrée de nos héros, les maîtres de la mélodie, de la beauté, de la construction orchestrale entièrement dédiée à l’installation de climats cinématographiques nécessaires à l’évasion. Jamais ce groupe ne me lasse, jamais il ne m’ennuie tant il semble ne devoir jamais s’arrêter de séduire les plus réticents, d’emballer les plus difficiles, de donner une raison d’exister à la scène pour sa capacité à nous soigner, nous calmer, nous coller la banane en tapant la semelle.

Je pense les 49SP en progression évidente en ayant trouvé le bon équilibre entre leurs images de fond de scène et leur gestuelle attractive. Le réarrangement de leurs titres dans des versions brutes et roots, un peu « garages », parfois pseudo unplugged. Le chanteur en sort plus abordable, moins personnel dans la gestion des climats, le rapport au public. Ce groupe est mûr pour nous offrir un album live, passage incontournable pour tout vrai groupe qui se respecte et pense à son public.

CD EDWARD PERRAUD Synaesthetic Trip 02 Beyond The Predictable Touch

Nouvel opus pour le surdoué jazzopsychélique, ping-pong entre des furies alternatives aux frontières de l’expérimental et des gentils morceaux propres à séduire toutes les oreilles. Il y a de la décadence de fin de soirée dans cet « Entrailles » en ouverture du disque. De la fausse normalité à la manière des tangos de Carla Bley ; la belle musique d’un film oublié, le souvenir dilué d’un temps où tout semblait facile…
Puis l’on tombe dans la déviance, l’accumulation de références distordues dans le style, du bop pop, du hard free, l’oubli d’un cahier des charges hypothétique pour surfer sur les vagues et les requins. A pleines dents, les musiciens mordent dans la planche : même pas peur, on aime bien, on est venu pour ça, pour coller Elise et sa lettre au mur graffé de cris de révolte, contre les règles et les bienséantes harmonies. En Captain universe, Edward nous balade dans les étoiles. Parfois l’on se demande s’il a vraiment les cartes en plus des atouts.
Le peintre est doué, le peintre donne du sens à son propos, avec ce disque charnière, ce disque de carrière, mélancolique et furieux, insolent et fragile. Sa toile demande la réécoute et l’oubli de l’instant. Il est bon de savoir perdre son temps en se donnant corps et âme à l’écoute.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=2jSOe9WtxfA[/youtube]

La Nuit des musées : notre abécédaire

L’événement est incontournable. La Nuit des musées, c’est ce samedi soir et tmv vous conseiller d’y poser les pieds.

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Le CCCOD (Photo Benoît Fougeirol)

M… comme musée (ou mammouth)
Chaque année, c ’e s t un rendez-vous à ne pas manquer. À Tours, comme partout en Europe, les musées ouvrent leurs portes en soirée et la nuit (et gratuitement). L’occasion, pour le public, d’avoir « une autre approche de l’environnement muséal, en nocturne et au travers de nombreuses animations », comme l’a rappelé Fleur Pellerin, ministre de la Culture et de la Communication, dans l’édito de cette onzième édition. Et quel rapport avec les mammouths ? Parce que les grosses bébêtes poilues seront aussi visibles de nuit, au museum de Tours. Et ça peut être super sympa (ou flippant).

U… comme ubiquité
Il vous faudrait ce don pour pouvoir être simultanément dans tous les lieux qui participent : les musées, certes, mais aussi le Château de Tours, les Eternal gallery et le Centre de création contemporaine.

S… comme selfie
Le musée des Beaux-Arts propose un éclairage sur les premières oeuvres entrées dans les collections. En plus de ça, vous avez l’occasion – exceptionnellement – d’admirer des tableaux en cours de restauration. Ils profiteront d’un cadre suspendu, d’accessoires et de costumes pour réaliser un selfie dans le musée (et c’est valable pour tous les autres lieux). Si vous en avez envie, vous pouvez ensuite partager votre photo sur facebook.com/musees.de.tours

É… comme Émile
En fait, on parle d’Émile le Tourangeau. Il a plein de secrets et c’est à découvrir au musée du Compagnonnage qui dévoilera l’histoire et les traditions des Compagnons du Tour de France sous un autre angle.

E… comme expositions
Parce qu’entre le château de Tours, le CCC (qu’on appelle CCCOD maintenant) et l’Eternal Gallery, vous avez de quoi faire. Le château de Tours en propose deux sur quatre étages (Nicolas Muller, traces d’un exil et L’écriture en mouvement). Eternal Network vous propose carrément un vernissage de l’expo Arrondir les angles, de Guillaume Constantin sur le devenir et la valeur des réserves patrimoniales et des musées de Tours. Enfin, au CCCOD, la présentation des projets du cabinet Ares Mateus sur le futur centre de création contemporaine Olivier-Debré.

>> CÔTÉ HORAIRES
Le musée des Beaux-Arts, le muséum et le château sont ouverts de 19 h à minuit. Pour le musée du compagnonnage, ce sera de 20 h à minuit et de 18 h à minuit pour le CCCOD. La galerie place Choiseul, dans l’octroi (notre photo), poussera jusqu’à 1 h du matin ! Une seule date à retenir : le samedi 16 mai.

>> EN CHIFFRES
En France, c’est près de 1 300 musées qui seront ouverts. En Europe, on passe carrément la barre des 3 400. Pour en savoir plus, n’hésitez pas à faire un petit tour sur nuitdesmusees.culturecommunication.gouv.fr Ce site répertorie tous les lieux ouverts pour cette Nuit européenne des musées. Peu importe la ville.

>> UN FILM À REGARDER AVANT
La Nuit au musée, bien sûr. De toute façon, vous avez le choix, il y en a trois (on a une préférence pour le premier opus). Dans cette comédie ultra-sympa, un gardien de musée (joué par Ben Stiller) découvre que les oeuvres, les statues et autres animaux empaillés prennent vie la nuit, une fois les portes fermées. Conseil tmv : prenez un selfie si le mammouth du muséum de Tours se réveille et vous court après.

Soirée Aloha ! au Temps Machine : on y va ?

Le 13 mai, c’est grosse soirée au Temps Machine. La soirée Aloha ! sera dédiée à la scène régionale. Voilà 6 bonnes raisons d’y aller.

Sybernetyks
Sybernetyks jouera à la soirée.

1. Pour supporter la scène régionale
Oui, c’est un peu le principe de la soirée. « Qu’on vienne pour un groupe ou pour les quatre, ça reste de la découverte », confirme Pauline Planté, du Temps Machine. « On voulait montrer une esthétique différente. Il y a donc quatre groupes, totalement différents. » Un véritable coup de projecteur sur la scène musicale de la région qui regorge de talents.

2. Parce que le concept est chouette
Cette soirée, c’est un peu la cousine des TACKTs et c’est parti d’un brainstorming entre plusieurs structures du coin qui font bouger les choses et « accompagnent les groupes », comme le rappelle Pauline Planté. Soit un partenariat entre Tous en scène, Jazz à Tours, Asso Terres du son et la Fraca-Ma. Le Temps Machine, lui, fait l’accueil, la communication et offre les moindres recoins de sa salle (eh oui, il n’y aura pas que des concerts ! Lisez donc notre colonne « en bref »). « Tout l’espace sera occupé. C’est aussi une manière de découvrir le Temps Machine d’une autre manière. »

3. Car c’est le 13 mai
Et que le lendemain, c’est férié. Donc pas d’excuses, non mais oh.

4. Pour découvrir the « next big thing »
Une soirée idéale pour dégoter la future grosse machine scénique. Quatre groupes joueront toute la soirée. À l’affiche, Minou, un duo pop tout doux et plein de poésie, venu tout droit de Blois. Ainsi que les Tourangeaux Roller 79, pop rock mâtinée de new-wave, et Sybernetyks (notre photo) qui balance du gros rock mélodique, lorgnant vers Linkin Park et Nickelback. Enfin, Doclap, à cheval entre Tours et Nantes, un trio qui pioche dans le trip-hop bourré d’ambiances.

5. Parce que NON, ce ne sera pas élitiste
Cette critique vise parfois le Temps Machine. Mais là… impossible. Chacun des quatre groupes à été découvert et mis en valeur par les structures pré-citées et leurs dispositifs d’accompagnement. Par exemple, Roller 79 est estampillé « Coup d’coeur » de l’asso Terres du Son. Eh ouais, rien que ça.

6. Tmv vous fait gagner des places
Alors, elle est pas belle, la vie ?

>> QUOI D’AUTRE ? Non seulement, vous pouvez vous décrasser les oreilles avec quatre groupes bien sympas, mais il y aura aussi plein de choses pour illuminer votre soirée.

> Pour faire honneur à la scène locale (et pour trouver votre bonheur niveau musique), des tables de distro seront en place pour trouver des CDS des labels… (MLP, Another records, Guys Rock, Goat cheese…).
> Sans oublier une borne Electrophone pour écouter plein de groupes et artistes 100 % région Centre.
> Conseil : reluquez donc la tripotée de jolies photos « Artistes en scène », signées Carmen Morand (photo).
> Parce que la santé, c’est aussi important : possibilité de découvrir l’expo interactive d’Emmetrop, sur les risques auditifs.

Prix littéraire tmv : les 4 finalistes

Voici les quatre finalistes du Prix littéraire tmv. Vous découvrirez le ou la vainqueur en juin.

Ça y’est, le prix du roman tmv 2015 entre dans la dernière ligne droite. Le but du jeu était de désigner le roman de l’été, le livre parfait à emmener dans sa valise quand vous vous dorerez la pilule au soleil. Vous avez été nombreux à participer à cette deuxième édition, organisée par tmv en partenariat avec La Boîte à livres, le Crédit Mutuel, le Cabinet Vaccaro et Fil bleu. Parmi les neuf romans proposés, vous avez désigné les quatre finalistes. Il s’agit de :


> Mon Amour, de Julie Bonnie (éditions Grasset)

L’auteure tourangelle offre un regard sur la fugacité des rencontres. Un homme et une femme s’écrivent, s’aiment, une passion amoureuse quasi fusionnelle, alors qu’un autre va entre en jeu…

> D’argile et de feu, d’Océane Madelaine (éditions des Busclats)
Un premier roman pour Océane Madelaine. Les trajectoires de deux Marie : l’une est en fuite et se cherche après une enfance traumatique ; l’autre est potière et se bat dans un monde d’hommes.

> Madame, de Jean-Marie Chevrier (éditions Albin Michel)
Intemporelle et singulière, l’oeuvre de Chevrier parle d’une certaine Madame de la Villonière, veuve aristocratique s’efforçant de donner une étrange éducation au fils de ses fermiers… qu’elle se permet même de rebaptiser.

> La Route de Beit Zera, d’Hubert Mingarelli (éditions Stock)
Court roman décrivant la solitude d’un homme, Stepan, accompagné uniquement de sa chienne. Chaque jour, il écrit à son fils Yankel, forcé de se cacher à l’autre bout du monde…

Le nom de la ou du gagnant(e) sera dévoilé le mercredi 10 juin.

Tendance envie(s) d’enfance

Aujourd’hui, les adultes sont nombreux à trouver refuge dans leurs madeleines de Proust. Gâteau au Carambar, atelier poterie, nuit dans une cabane… Nostalgie quand tu nous tiens !

Selon l’agence de prospective Nelly Rodi, une convergence de tendances nommée « megatrend 2015 » trouve sa source dans la nostalgie de l’enfance. « Pour la génération Y (…), ce sont plutôt leurs plus jeunes années, celles des années 80 et 90, celles de la consommation de masse inconséquente et de la pop culture hyper positive, qui incarnent à leurs yeux une certaine forme de légèreté, très attirante. »
Plus qu’une régression, il s’agit avant tout d’un mode de vie qui pioche dans les souvenirs de jeunesse. Rien de niais là-dedans. Au contraire, la consommation devient une manière de se positionner socialement. tmv a investigué afin de vérifier si les courants annoncés par le laboratoire digital parisien sont déjà notables. Bingo !

#TREND 1 : LA COMFORT FOOD
Avec la crise, l’ancrage dans les traditions s’est amplifié. Chacun possède ses plats de prédilection mais la définition est universelle : des recettes qui réchauffent le cœur car elles remémorent des souvenirs, se rattachent à des émotions.

√ Où la déguster à Tours ?

Un cupcake de Yummii (Photo Facebook)
Un cupcake de Yummii (Photo Facebook)

Si vous suivez régulièrement notre rubrique resto et nos découvertes culinaires, vous avez sûrement entendu parler de Yummii. Cette reine des pâtisseries s’est spécialisée dans les cupcakes et parcourt les marchés de créateurs depuis des années. Elle fonctionne aussi à la commande (elle a une page sur Facebook). Sinon, vous avez le Carousel gourmand à Chambray-lès-Tours qui propose dans un même lieu : Mamie Bigoude (la crêperie qui vous fait revenir en enfance), la Bricole (le resto pour les fans de mécanos et de bricolage) et Pom d’Amour (surtout pour les enfants, mais vous prendre dans l’ambiance fête foraine ne fera pas de vous un monstre. Trois atmosphères aux relents de nostalgie : parfaitement régressif.
Dernier conseil : testez les gaufres du Café Marcel (place Plum’), en plus d’être délicieuses, elles n’ont d’autres prétentions que de vous faire voyager dans le passé à base de chocolat et de chantilly. Sinon, ils ont aussi de très bonnes limonades.

#TREND 2 : LE DO IT YOURSELF ET LA CÉRAMIQUE
Souvenez-vous de la fierté éprouvée en offrant un porte-clés Scoubidou ou un cendrier en pâte à sel fait maison pour la Fête des pères ! L’ère n’est plus au laisser-faire. Chacun veut reprendre la main. Le « do it yourself » séduit de plus en plus. Les savoir-faire de tradition redonnent de la valeur aux objets manufacturés. Ainsi les poteries… jusque-là reléguées aux étagères de nos grands-mères, font leur come-back. Revisitées par une nouvelle garde d’artistes, elles trustent les pages des magazines de décoration et trônent désormais fièrement dans les salons des hipsters.

√ Où les shopper à Tours ?
Fun lab On va d’abord rester sur la tendance « rétro-food » et la référence en ce moment se situe rue des Halles. La marque Scrap cooking propose toute une série d’ustensiles pour faire le gâteau de vos rêves (d’enfant), celui que vous aviez vu petit(e) dans les livres illustrés. À étage, avec du glaçage, des bonshommes en pain d’épice ou des formes incroyables, vous trouverez tout ce qu’il faut pour vous y mettre. Si vous étiez plus Lego® ou mécano, on vous conseille vraiment d’aller jeter un coup d’oeil au Fab lab de Tours (qui s’est installé chez les Compagnons dans le vieux Tours) : c’est le temple du Do it yourself. La différence avec votre enfance, c’est que maintenant vous avez le droit d’utiliser une imprimante 3D, une découpeuse laser ou de souder des fils pour vous faire un robot ou un drone (il faut quand même être un boss pour faire ça).
Si, en grandissant, vous êtes devenu un peu plus militant mais que vous n’avez pas abandonné votre amour du vélo (il vous manque votre vieux biclou avec une carte coincée dans les rayons pour faire du bruit) on vous conseille d’aller rencontre l’assoc’ Roulement à Bill. Avec son atelier d’auto-réparation, vous n’aurez plus besoin de votre maman, de votre papa ou d’un magasin pour réparer une roue.

#TREND 3 : CULTIVEZ VOTRE ENFANCE
Alors que notre époque se dirige vers le tout digital, le papier semble vivre un nouvel âge d’or. On retrouve le goût du temps pour soi, la lecture matérialisant ce besoin de lenteur. Les magazines de niche et les fanzines se multiplient, tout comme les livres, en apparence pour kids ou adolescents, ciblant les parents. Parallèlement, les cafés-librairies et les clubs de lecture sont en plein essor. Nous avons ainsi l’impression de replonger en enfance, lorsqu’on bullait des heures le nez dans Picsou Magazine ou Le Club des Cinq.
Et puis, rappelez-vous de cette VHS que vous regardiez tous les deux jours, à tel point que la bande magnétique lâchait au bout d’un moment dans votre magnétoscope (nous, c’était Robin des Bois de Walt Disney, la cassette ne s’en est jamais remise). Bref, la culture de votre enfance a ce goût vintage aujourd’hui que vous essayez de retrouver.

√ Et à Tours ?
On vous conseille d’aller faire un tour à l’Instant café pour revivre l’ambiance vidéo club que vous adoriez fréquenter jusqu’à ce qu’il ferme en 1999. Vous pourrez boire un bon café et louer un DVD. Si vous êtes plutôt bloqué dans votre période ado en révolte (même si oui, vous avez grandi avec toutes les grandes responsabilités qui vont avec), passez un peu de temps dans la Librairie Imaginaute. Le choix de bouquin de SF et de comics est impressionnant.
Pour les anciens adeptes de jeux de rôle, testez l’Escape game de Tours (rue Léon-Boyer) : vous êtes enfermé dans une pièce et devez résoudre des énigmes pour en sortir avant que l’heure s’écoule. À tous les coups, vous allez repenser à ces parties endiablées de Cluedo quand vous aviez 9 ans.

ALLER PLUS LOIN >>> Retrouvez l’interview d’Alexandre Liégard, il réalise des films avec des Playmobil.

La Piste Sherman
La Piste Sherman

PLC’s Band, Angie Palmer & Motor Rise

Cette semaine, doc pilot rend hommage au batteur des Johnson Concorde et cause festoches, Rubin Steiner et Motor Rise !

Thierry, batteur de Johnson Concorde (photo Facebook Johnson Concorde)
Thierry, batteur de Johnson Concorde (photo Facebook Johnson Concorde)

Thierry le batteur de Johnson Concorde est « parti aux fleurs », et nous sommes tous très affligés par ce départ… Nous pensons bien sur à ses proches, à sa famille, à son groupe, à lui… trop jeune pour partir , vraiment trop jeune…

L’arrivée des festivals, au printemps l’été

En Touraine au Printemps l’Eté, avec l’annonce de festivals à venir, avec un premier tir groupé sur le week-end de la Pentecôte, avec le festival Wabam à Fondettes (Odran Trummel, La Mécanique des sourds…), La Poule à Facettes à Cormery avec les mythiques Graves de Grave, Sapiens Sapiens, Beaujardin… Le Florilège vocal… avant l’arrivée en juin du 30e Aucard de Tours, les Fêtes musicales en Touraine à la Grande de Meslay, et puis le Potager électronique à La Gloriette, Les Kampagnards ( la putain d’affiche !!), Avoine Zone Groove, Terres du Son, et puis Yzeures n rock, et ce nouveau festival le dernier week-end d’aout à Villaines les Rochers (Oh la Villaines, avec Kommandoh chamanik, etc.), et tant d’autres opportunités récréatives à la portée de toutes les bourses (profitez en, on ne sait pas ce que sera demain)…
En ao
ût, et ailleurs en Bretagne au milieu d’une centaine de festivals, à Paimpol, belle destination avec le Festival des Chants de Marins du 14 au 16 août avec Youssou n dour, Denez Prigent, Les Souillés de fond de Cale et une centaine d’autres formations ! Et puis les ouvertures des guinguettes de Tours et de Saint-AvDans un mois, c’est à l’air libre que la culture se vivra, les doigts de pied en éventail.

Chapeau bas pour Rubin Steiner et Madame Douze

Et oui, Fred Landier et son épouse Sandrine Douze arrêtent fin juin leurs activités au sein du Temps Machine, un projet puis une réalisation aboutis par leur investissement à plein temps depuis près de huit ans, une couleur et un style initiés par leur amour de l’art et de la musique, une empreinte lisible tant au niveau de l’architecture du lieu que du graphisme du Fascicule, devenu pour beaucoup « le gratuit » le plus lisible et le plus brillant de la région. Une sorte de Nova mag local dépassant de loin la promotion de la programmation pour devenir un outil didactique au service de toutes les générations, drôle et artistique, passionné et passionnant.

A l’instar d’une Suzie Johnson, de Béton, d’une Gisèle Vallée ou d’ Epsylon connection dans les 80’s, nous sommes en présence de gens « qui font », de gens qui créent sur du vide, désireux d’incarner leur rêves et leurs fantasmes dans le présent, de les inscrire dans du solide et du concret. Sandrine, Rubin et leur gang ont bien sur mis la barre très haut en envisageant la création d’un lieu dédié à la musique pointue zé amplifiée dans une petite ville de province finalement très classique. Souvent critiquée comme élitiste, leur direction artistique entrera bientôt dans la légende, et l’on se dira : « Tu te souviens de ce groupe dont tout le monde parle, on l’a vu démarrer au TM à l’époque de Rubin… tu te souviens de ce concert de fous, dire que cet artiste est devenu culte et on l’a vu jouer dans le Club… tu te souviens… tu te souviens… »
Oui, il va nous rester beaucoup de bons souvenirs de cette période unique, osée, décalée… à sa manière une œuvre d’art conceptuel
le dans l’interrogation portée par sa nature, son aspect, sa raison d’être.

PLC Band au Petit Faucheux

PLC pour Paul-Louis Courier, le fameux lycée qui a vu passer un paquet de musiciens en herbe depuis les seventies (François Couturier entre autres). Eh oui, le big band du lycée pour un concert sans amateurisme et sans approximation, une prestation prête à s’inscrire dans un circuit professionnel, brillante et conviviale dans le choix du répertoire, respectueuse de chacun dans la distribution des interventions des solistes, visuelle par la cohérence des look et du propos, celui d’une génération qui s’affirme dans le partage de sa passion avec le public.

Et mine de rien, on passe deux heures à les écouter sans lassitude, sans se sentir obligés de rester, en oubliant leur jeune âge, sans l’impression d’assister à un concert de fin d’année. Tout devient logique, tout est à sa place. Lou Estival au chant à la présence d’une pro ; Louis Chevé (aussi membre de Tobassi) à l’alto a le jeu fluide et inspiré d’un vieux renard… Et ce solo de trombone en quelques notes enchaînées sans accumulation mais dans une continuité d’expression suggérant le touché d’un peintre sur la toile : je ne connais pas le nom du musicien présenté comme le « Pierre Richard » de la bande, mais ce jeune mec a un truc, une puissance dans sa fragilité, une gestion intelligente de ses limites techniques pour en tirer un atout (bien sûr, je n’y connais rien, moi !!). Bravo à Laurent Desvignes et Arnaud Gravet pour la gestion et la direction de l’affaire : aux gamin, ils préparent de beaux souvenirs et aux musiciens en herbe ils proposent une belle opportunité d’action.

Angie Palmer en Arcades Institute

Concert magique, arrêt sur l’image en ce vendredi, pour deux heures d’extrême sensibilité exprimée par la voix de Angie, les solos très très inspirés de Jack Cigolini, le guitariste au service de l’artiste : un musicien en pleine progression dans la maîtrise de son art. En trio avec le compagnon de la dame à la basse, ces trois là nous entraînent aux racines de la musique anglo-saxonne, tant par le folk que par le blues, collection d’histoires bien glauques pour certaines, fort festives pour d’autres, un répertoire habilement construit pour le plaisir de l’auditeur au travers de celui généré par la fusion des artistes.
A peine quittée, Angie nous manque déjà, et l’envie nous vient de la revoir en Arcades Institute…
Dans l’édition 2016 des Arcades Hivernales, par exemple.

Motor Rise à Gentiana

Motor Rise (Photo Francis Blot)
Motor Rise (Photo Francis Blot)

Certes, ce devait être la grande fiesta de la semaine. La folle soirée de sortie du nouvel EP de Motor Rise, et puis le départ de Thierry a fortement dilué nos capacités à nous laisser aller : c’est ainsi. Malgré tout, le trio a balancé l’affaire au mieux de sa forme, pour un set alternant compos originales et reprises flamboyantes (Motörhead, Black Sabbath). Fabrice à la basse et au chant est un homme de passion investi dans sa joie, dans son rêve, dans son envie du partage d’un style avec ceux qui aiment ce style, sans compromis, sans dilution du concept pour le rendre plus séducteur, sans le rendre franchouillard et donc désuet.
Fabrice est massif comme le son balancé sur sa Ricken’, un jouet entre ses mains ; avec le batteur il bâtit une assise de béton sur laquelle le guitariste balance du feu, de la virtuosité, de la nervosité, des trucs incisifs pour nous filer des shoots d’adrénaline. Ce musicien use d’une technique inspirée, sans tomber dans le cirque exubérant et saoulant de certains sportifs de la six cordes.
Il balance du beau et du sens, des jets d’électricité aérographiés sur la toile métallique. L’influence de Motörhead est omniprésente et revendiquée, mais nous ne sommes pas dans la caricature : moi j’aime ça.

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Les Steppes de Mongolie : voyage aux Halles

Pas besoin de prendre l’avion pour voyager. On a fait un tour aux Halles, où se trouvent les Steppes de Mongolie.

Steppes de Mongolie
Itgel Bat cuisine tout elle-même dans l’arrière boutique et sert ses clients avec un grand sourire. (Photos tmv)

Nous avons reçu l’autre jour un mail nous invitant à aller tester ce traiteur asiatique. C’était un ami du couple (Itgel et Soyombo Bat) qui tient les Steppes de Mongolie depuis mars dernier. Pour tout vous dire, on ne répond pas, en général, pas à ce type d’invitation puisque nous avons déjà nos idées d’adresses. Un petit tour sur leur page Facebook nous fait savoir que le couple est originaire de Mongolie (assez logique…) et qu’ils sont installés en Touraine depuis une petite dizaine d’années. Sauf qu’avant d’ouvrir leur boutique, le couple et leurs enfants ont dû se débrouiller pendant plusieurs années à jongler entre petits boulots et études à l’Université de Tours.

Une histoire qui a finalement piqué notre curiosité. Alors on a enfourché notre vélo pour aller voir de nos propres yeux cette épicerie-traiteur. Un peu coincée à côté d’une brasserie de quartier, la boutique ne paye pas de mine de la rue. Une fois rentrée, l’ambiance change complètement. Des produits chinois, vietnamiens, thaïlandais ou encore mongols sont soigneusement rangés sur des étagères en bois. L’intérieur est lumineux.
Mais ce qui attire particulièrement notre regard, c’est la vitrine contenant les plats préparés. Nous sommes venus pour ça, d’abord par curiosité : que mange-t-on en Mongolie ? Et puis par envie gustative. Tout est préparé pas Itgel Bat, la femme de Soyombo. La cuisinière présente ses plats avec simplicité.

On a devant nous des mets que nous n’avions jamais réellement testés : Huushur (chausson fourré à la viande), Tsuivan (un plat de nouilles) ou encore Buuz (des raviolis à la viande). On a pris un peu de chaque plat à emporter. Les plats étaient très bien cuits, pas trop gras. Les pâtes tiennent bien au corps. On sent que la nourriture mongole est faite pour survivre en milieu hostile. Parfait quand on a un gros appétit !

EN BREF
DANS L’ASSIETTE
Ça donne envie, hein ? À gauche vous avez le plat de pâtes fraîches (faites maison) mélangées avec des morceaux de boeuf et des patates. On a décelé une pointe de cannelle qui donne un côté un peu sucré. À droite, ce sont des petits pains frits à la viande et au fond, des raviolis fourrés au porc qui ressemblent à leurs homologues chinois en un peu plus gros cela dit. Préparé dans la journée, c’est frais et finalement pas si gras.

L’ADDITION
Chaque plat est vendu à la pièce. Donc si vous avez une grosse faim, comptez 7 € pour un plat de pâtes et des raviolis par exemple. Si vous déjeunez sur le pouce, vous pouvez vous en tirer pour 5 €.

PRATIQUE
Les Steppes de Mongolie se trouvent au 7 place Gaston-Paillhou. Plus d’infos sur facebook.com/lessteppesdemongolie

Horoscope wtf du 22 au 28 avril

Qui qui veut un horoscope wtf ? C’est vouuuuuuuus. Bisou et cœur sur vous. Ou pas.

Dormir, c'est cool.
Dormir, c’est cool.

BÉLIER
Amour : c’est la salsa du démon et il est très inspiré. Caliente !
Gloire : « Ce chat se sèche au chaud sans chichi. » On vous écoute.
Beauté : qui mange de l’ail le paie au travail.

TAUREAU
Amour : attention les Fernande, Georges pense à vous.
Gloire : à vouloir le beurre et l’argent du beurre, vous avez fait du gras.
Beauté : c’est un bouton ? Ah non, juste une verrue.

GÉMEAUX
Amour : faites l’amour, pas la guerre. C’est franchement plus agréable.
Gloire : vous allez gagner au loto. Et découvrir que cet horoscope n’est pas fiable.
Beauté : c’est dur en ce moment, non ?

CANCER
Amour : Game of Thrones a repris. Votre vie sociale s’arrête donc ici.
Gloire : vous poussez le bouchon un peu trop loin. Surtout vous, Maurice.
Beauté : jetez vos produits de beauté. C’est foutu, de toute manière.

LION
Amour : chassez le naturiste il revient au bungalow.
Gloire : Mercure vous conseille de changer votre code PIN. Vite.
Beauté : « Les hommes préfèrent les blondes parce que les blondes savent ce que les hommes préfèrent. » Sainte Marylin.

VIERGE
Amour : ne le cherchez plus ! C’est mort.
Gloire : pour vous la péter, placez le mot « cénobite » en soirée.
Beauté : le ridicule ne tue pas, mais pas loin. Restez couché.

BALANCE
Amour : notre plus belle histoire d’amour, c’est vous. Trop de love.
Gloire : un proverbe chinois dit que quand on n’a rien à dire on cite un proverbe chinois.
Beauté : d’ailleurs : « C’est en voyant un moustique se poser sur ses testicules qu’on réalise qu’on ne peut pas régler tous les problèmes par la violence ».

SCORPION
Amour : votre rencard est (encore) un thon.
Gloire : dites lui être trop canon pour lui. C’est ça, la grande classe.
Beauté : cela dit vous n’êtes pas top non plus.

SAGITTAIRE
Amour : « Ce soir tu vas grimper aux rideaux » n’était pas à prendre au sens strict.
Gloire : vous avez bien fait rire les pompiers, c’est déjà ça.
Beauté : et prouvé que le rideau peut être porté de manière sexy.

CAPRICORNE
Amour : osez, osez, les Joséphine. Les autres, ne tentez rien, c’est trop risqué.
Gloire : l’anagramme de gloire, c’est rigole. Fou, hein ?
Beauté : tiens, voilà du boudin !

VERSEAU
Amour : avec le temps va tout s’en va, votre sex-appeal avec.
Gloire : « Tous pour la maille, chacun pour sa gueule, c’est l’alliance. » Joey Starr represent’.
Beauté : le tatouage de Popeye ne va qu’à Popeye. Sachez-le.

POISSON
Amour : un de perdu, dix mois de galère.
Gloire : démissionnez avec un « au revoir », à la façon de Valéry.
Beauté : si si, c’est un cheveu blanc. Si si, vous vieillissez.

Guide pour un pique-nique en folie

Vous aurez remarqué : c’est le printemps et avec lui, les beaux jours reviennent. Alors, on sort son panier de pique-nique et on révise ses basiques !

Les 11 Commandements, film avec Michaël Youn
Les 11 Commandements, film avec Michaël Youn

Pique-nique foiré

Franchement, ça aurait pu être une magnifique journée. Pensez donc : emmener pique-niquer sa belle, sa douce, sa magnifique, sa chère et tendre (non, non, je n’ai absolument rien à me reprocher). Soleil qui brille, oiseaux qui gazouillent, ma glacière sous le bras, ma dulcinée qui gambade et crie des « hiii », parce qu’il y a des fourmiiiis. Mais qui sourit.
Bon, ça, c’était en arrivant. Et c’était avant que je ne me rende compte que le camembert avait coulé sur les fraises. Le dessert était déjà fichu avant l’heure. Moi qui m’imaginais déposer sensuellement le fruit rouge entre les lèvres pulpeuses de ma chérie, tel un David Hasselhoff (quand il était jeune et pas encore coulant comme mon fromage, hein), musculeux et romantique… Madame a donc râlé. Bon, d’un côté, une barquette de fraises façon fondue de frometon, c’est pas bon pour les bisous.

Bref. Ensuite, ça a été à moi de râler. Puisque Môdame avait, elle, oublié les couverts. « Hi hi, mais c’est pas grave, mon chéri », qu’elle m’a dit avec sa petite voix niaise (celle qu’elle a quand elle a fait une bêtise). J’ai voulu me la jouer McGyver. J’ai donc coupé la baguette de pain avec mes clés de voiture. « Mais t’es dégoûtant. C’est plein de bactéries ! Je mangerai pas de ce pain-là, moi », qu’elle m’a dit avec sa grosse voixpour- faire-peur (celle qu’elle a quand elle est en colère). De toute façon, allez beurrer un bout de pain avec une clé, c’est super dur et pas sexy du tout. Du coup, blessé dans mon ego de mâle, je me suis énervé et j’ai lancé le pain dans le seul carré d’herbe du parc où Médor avait déposé son offrande. Merci Médor…
J’ai définitivement craqué lorsque j’ai vu ma bande de potes, au loin, se précipiter vers nous avec un air de dire « Hé, salut, on t’a vu au loin avec ta copine, on va te pourrir ton instant romantique ». Entre celui qui s’est mis à faire les yeux doux à ma copine ; l’autre qui voulait énoncer l’alphabet en rotant et le troisième qui restait scotché sur les sous-entendus vaseux avec le mot « pique nique », ça n’a pas traîné. Quand ils ont fini par lever le camp, ma copine n’avait plus de voix du tout. Elle était comme le lapin de mamie : toute blanche avec des petits yeux tout rouges. Elle a voulu rentrer. Inutile de dire que ma clé de voiture pleine de beurre ne faisait plus rien démarrer du tout. Elle m’a planté là. « Pique nique de folie », qu’ils disaient à tmv…

TOURAINE : 5 lieux parfaits pour son pique-nique

Une plage
La Presqu’île du bout du monde. Rien que le nom fait rêver. On a l’impression d’être dans Koh-Lanta mais en fait, ces plages ne se trouvent pas très loin de chez vous. Pour tout vous dire, elles ne sont pas facile d’accès, il faut bien chercher pour tomber sur ce petit coin de paradis entre le Cher et la Loire. Pour cela, longez les berges entre Berthenay et Savonnières jusqu’à trouver un chemin vers le fleuve. Pique-nique paradisiaque assuré. À 19 minutes de Tours.

Château de Candé
Château de Candé

Un château
Candé. C’est un des bons plans si vous voulez déguster votre sandwich au camembert en famille, sur l’herbe. Le parc du château de Candé est accessible à tout le monde, gratuitement. Et si vous avez des enfants, il existe aujourd’hui plein de petites animations pour les occuper. À 20 minutes de Tours. Plus d’infos sur domainecande.fr

L’alternative
Les bords de Cher. Il faut parfois regarder pas très loin de chez soi. Bonne alternative à la Loire, le Cher offre de magnifiques spots pour un pique-nique au calme. Outre le lac de la Bergeonnerie, qui peut parfois être bondé les jours de beau temps, on vous conseille d’aller jeter un coup d’oeil du côté de Saint-Avertin. En s’éloignant un peu du centre-ville, vous trouverez des coins de verdure où il est agréable de faire sa sieste après avoir mangé. À moins de 10 minutes de Tours centre.

Un village
Crissay-sur-Manse. Considéré comme un des plus beaux villages de France, c’est un des joyaux de Touraine (avec Montrésor et Candes- Saint-Martin). Tout près de L’île-Bouchard et de Chinon, le village est assez facile d’accès par l’autoroute (A10). Prévoir quand même une journée complète pour vraiment profiter des lieux. À 40 minutes de Tours.

Square Sourdillon
Square Sourdillon

Et en ville ?
Centre-ville. Ce n’est pas parce que le temps nous manque qu’il faut sacrifier la perspective d’un bon pique-nique. Le centre-ville de Tours offre plusieurs jardins pour poser son panier rempli de victuailles. Plutôt que les très courus jardins des Prébendes et Jardin botanique, on vous propose le plus intimiste et urbain Square Sourdillon (juste derrière l’Institut de Touraine).

Le saviez-vous ?

ÉTYMOLOGIE
Pique-nique est un mot composé. « Pique », vient du verbe piquer dans le sens de « picorer » utilisé au XVIIe siècle (allusion aux oiseaux ou aux poules qui picorent des graines un peu partout). Quant à « nique », non non, pas de mauvais esprit, on vous a à l’oeil, vous ! Toujours à la même époque, une nique désignait une petite chose sans valeur.

RECORD DU MONDE
480. C’est le nombre de personnes qui ont participé au plus grand pique-nique du monde. C’était le 22 juin 2014 à Athènes, en Grèce. L’opération était orchestrée par Elite une marque alimentaire du pays. Il aura fallu dresser une table de 120,33 mètres de long pour nourrir les convives.

HANAMI
Au pays du Soleil-Levant, le pique-nique sous les cerisiers est un rituel annuel immuable. On l’appelle « Hanami ». Symbole du printemps, la contemplation des fleurs de cerisiers est l’une des plus importantes traditions saisonnières au Japon. On se réunit entre amis ou en famille dans les parcs, sous les branches fleuries et on pique-nique assis sur des bâches bleues étendues au sol.

Hanami

BUSINESS IS BUSINESS
À peine les premiers rayons de soleil pointent leur nez que déjà les pelouses sont prises d’assaut. En famille ou entre amis, les Français adorent pique-niquer. Et ça, certains entrepreneurs l’ont bien compris. Depuis quelques années, des sites internet proposent à la vente des paniers repas tout prêts. Exemple à Paris avec parispicnic.com ou à Toulouse avec restaurantenmarge.com/fr.
Au niveau national, le groupe Saintonge Alimentaire propose des paniers-repas à composer soi-même via son site internet sachet-repas-kit.com. Seuls bémols : le délai de livraison (5 jours) et la quantité de la commande (au moins pour 20 personnes). Allez les fainéants, un bon pique-nique ça se mérite.

RECETTES POUR PIQUE-NIQUE

√ Madeleines lardons-camembert
Ingrédients : 3 oeufs, 110 g de farine, 1 cuillère à café de levure chimique, 50 g de beurre demi-sel, 100 g de lardons, 60 g de camembert, poivre, origan.
Recette : Pendant que le four préchauffe à 240 °C, faire fondre le beurre dans une casserole et le laisser refroidir. Faire revenir les lardons pendant 10 minutes dans une poêle. Fouetter les oeufs dans un saladier et y ajouter progressivement la farine et la levure. Lorsque la pâte est lisse, y ajouter le beurre fondu et assaisonner.
Couper le camembert en dés et l’ajouter à la pâte, avec les lardons. Remplir les moules à madeleine et enfourner pendant 4 minutes. Baisser le four à 200 °C et cuire encore 6 minutes.

√ Scones aux tomates et au comtéScones
Ingrédients : 100 g de tomates séchées, 100 g de comté, 250 g de farine, 1 sachet de levure chimique (11 g), 1 oeuf battu, 1/2 cuil. à café de sel, 4 pincées de piment de Cayenne, 1 cuil. à soupe d’origan séché, 5 cl d’huile d’olive, 4 c. à s. de lait entier ou demi-écrémé.
Recette : coupez le comté et les tomates séchées en petits dés. Dans un grand bol, mélangez la farine, la levure, le sel, le piment et l’origan séché. Versez l’huile d’olive et mélangez à l’aide d’une cuillère en bois, jusqu’à ce que la pâte ressemble à une chapelure grossière. Intégrez le comté et les tomates séchées, l’oeuf battu, la moitié du lait et mélangez rapidement avec une main, jusqu’à ce que vous puissiez former une boule. La pâte doit être souple sans être collante. Si elle est trop sèche, ajoutez progressivement le restant du lait.
Étalez cette pâte sur une surface farinée, sur une épaisseur d’1,5 cm. À l’aide d’un emporte-pièce ou d’un verre, détaillez d’un coup sec des cercles de 5 cm de diamètre et déposez-les en les retournant sur une plaque de cuisson antiadhésive. Enfournez pour 15 minutes environ (200°C ou th. 7). Les scones doivent être gonflés et blonds.

Sandwich guacamole√ Sandwich au bœuf et guacamole
Ingrédients (6 personnes): 1 rôti de boeuf cuit froid, 4 avocats bien mûrs, pain au choix : baguette, pain de mie ou pain à burger, du jus d’1,5 citron, 1 cuillère à café de Tabasco, 1,5 oignon blanc, 2 oignons rouges, 3 tomates, sel et poivre.
Recette : Retirez la peau et le noyau des avocats. Coupez-les en morceaux, mettez-les dans un plat, arrosez-les de jus de citron. Pelez et hachez finement l’oignon blanc. Mettez l’avocat, le jus de citron, l’oignon blanc et le Tabasco dans le bol d’un mixeur. Salez, poivrez et faites tourner jusqu’à obtention d’une purée fine. Goûtez et rectifiez l’assaisonnement à votre convenance.
Versez la mixture dans un bol, couvrez de film alimentaire et placez au frais. Pelez et émincez finement l’oignon rouge. Coupez les tomates en tranches fines. Coupez le pain choisi en deux. Coupez le rôti en tranches très fines. Garnissez les deux parties du pain d’une couche de guacamole, ajoutez les tranches de tomates puis les tranches de viande et enfin quelques rondelles d’oignon rouge, poivrez. À présent, régalez-vous ! Miam.

Fête de la musique : pensez à vous inscrire !

Les inscriptions pour la Fête de la musique ont commencé : vous avez jusqu’au 8 mai pour avoir une chance d’avoir un bon emplacement.

FÊTE DE LA MUSIQUE : L’APPEL DU 21 JUIN

C’est la Mact qui le rappelle ! Le compte à rebours est lancé pour la 34e édition de la Fête de la musique. Comme chaque année, musiciens et groupes sont priés de se faire connaître pour le recensement et pouvoir jouer le 21 juin. Pas obligatoire, mais trèèès conseillé (parole de tmv), pour être prioritaire sur un emplacement et aussi être annoncé dans notre journal, tiens.

Pour ce faire, direction CETTE PAGE et téléchargez la fiche. Vous renvoyez tout ça par mail ou par courrier et en voiture, Simone.

 

>>Attention, clôture des inscriptions le 8 mai !

 

Fête de la musique

Grossesses à risques : un centre pour mieux prévenir

Un centre pour mieux prévenir des grossesses à risques : c’est bientôt possible à Tours, grâce à un nouveau centre.

L’évaluation au centre sera prise en charge et remboursée par la Sécurité sociale. (Photo Shutterstock)
L’évaluation au centre sera prise en charge et remboursée par la
Sécurité sociale. (Photo Shutterstock)

PreGnanT.SEE… Comme « pregnancy » (grossesse, en anglais). Aucun mot de code, là-dedans. Simplement le nom d’un centre qui risque fort de faire bouger les choses. Son petit nom complet ? Prévention des risques de la grossesse dès le premier trimestre – Sécurisation et évaluation. Ouf ! Naissance programmée le 4 mai, au CHRU de Tours. Un joli bébé, le deuxième centre de ce type en France, pour mieux évaluer les différents risques concernant la grossesse dès le premier trimestre.

« L’objectif, c’est d’identifier les risques », confirme Franck Perrotin, chef de service gynécologie obstétrique, à l’origine de la création du centre. « On distinguera deux groupes : le premier, les femmes enceintes pour qui tout va bien. On pourra donc privilégier la levée de la médicalisation, favoriser le bien-être de la patiente, être moins intrusif… Et le deuxième groupe, celles des grossesses à risque. Pour en faire un dépistage plus précoce » Rassurer, adapter, orienter.
Concrètement, les femmes enceintes prendront d’abord rendez-vous (au 02 47 47 36 41, NDLR). Rendez-vous qui devra avoir lieu entre 11 et 14 semaines d’aménorrhée. « La patiente viendra ensuite au centre une petite demi-journée. Il y aura une consultation avec une sage-femme : questions, échographie complète, bilan biologique. Après, on fera un rendu du risque existant. On veut faire une quantification : mettre un pourcentage sur le risque, mieux chiffrer », précise Franck Perrotin.

Au total, une équipe composée de deux médecins (un échographiste et un gynécologue), trois sages-femmes, une secrétaire et une infirmière. Le centre, lui, sera ouvert tous les matins à partir de septembre. En attendant, de mai à septembre, il ne le sera que trois par semaine. « On va voir… On espère que ça va bien fonctionner », indique Franck Perrotin. Avant de rappeler : « Il n’est pas nécessaire d’accoucher chez nous par la suite. On accepte bien évidemment tout le monde ! »

Aurélien Germain

La lutte de l’Observatoire des inégalités : interview de Louis Maurin

Louis Maurin, le fondateur de l’Observatoire des inégalités nous a reçus pour parler des 12 ans d’existence de cet institut indépendant basé à Tours. Grand entretien.

Louis Maurin (Photo tmv)
Louis Maurin (Photo tmv)

Louis Maurin nous accueille dans les locaux de l’Observatoire, au premier étage d’une tour du Sanitas, à quelques pas de la gare. Journaliste, il a notamment fait ses armes au magazine Alternatives économiques. C’est un des fondateurs de l’Observatoire des inégalités à Tours avec le philosophe Patrick Savidan. Aujourd’hui, Louis Maurin est consultant pour le Centre d’observation et de mesure des politiques d’action sociale (Compas). Poignée de main ferme, il se félicite des fenêtres qui viennent d’être changées dans les locaux, « c’est quand même fou que dans les logements sociaux on doit attendre 20 ans avant d’en remettre des neuves ». Il se pose à la table de la petite salle de réunion, tend la main pour prendre un M&M’s.

« Vous en voulez un ? »

Oui, volontiers. Merci. Pourriez-vous revenir sur la création de l’Observatoire des inégalités ?
Disons que l’histoire commence en 2002. Je suis dans la rue avec Patrick Savidan, qui est professeur de philosophie. C’était mon voisin à Tours. Le Pen vient de passer au deuxième tour des présidentielles. Nous étions révoltés. Nous ne voulions pas rester les bras ballants. Faire de la politique ? Monter une association de lutte contre les inégalités ? Et si nous utilisions notre matière grise ? C’est comme cela que l’Observatoire des inégalités est né en quelque sorte. Nous avions une ligne simple, qui est encore la même aujourd’hui : faire appel à des chercheurs et des penseurs pour un état des lieux permanent des inégalités en France. Nous voulions montrer ce décalage de la réalité entre la perception de la société et celle montrée par les médias par exemple.

En 2003, quand vous montez cet observatoire, il n’existait pas vraiment de modèle…
Non, c’est vrai, à l’époque je suivais beaucoup ce que faisait le site inequality. org aux États-Unis. Là bas, il existe une multitude d’organismes indépendants, de centres d’étude. En France, nous en avons très peu. à part la Fondation Abbé-Pierre, Amnesty international… Depuis quelques années, des observatoires comme le nôtre se sont montés en Europe. Le dernier en date, en Belgique, s’est complètement inspiré de notre modèle français. Tant mieux.

Graphique extrait de l’enquête « Le taux de chômage selon le diplôme et l’âge » publié sur site web de l’Observatoire des inégalités et réalisé en janvier 2015. Plus sur inegalites.fr (Photo Observatoire des inégalités)
Graphique extrait de l’enquête « Le taux de chômage selon le diplôme et
l’âge » publié sur site web de l’Observatoire des inégalités et réalisé en janvier
2015. Plus sur inegalites.fr (Photo Observatoire des inégalités)

Comment s’est passée la création ?
Nous avions zéro ressource matérielle et voulions rester indépendants. Ce qui est encore le cas aujourd’hui puisque nous touchons seulement une aide à l’emploi du Conseil régional. Au début, donc, le magazine Alternatives économiques a lancé un appel aux dons dans son courrier des lecteurs. Et, à notre grande surprise, nous avons reçu une cinquantaine de chèques. Aujourd’hui, nos donateurs sont des personnes âgées, des jeunes, des personnes diplômées ou non, dans toute la France. Des personnalités comme Thomas Piketty, qui trouvait l’idée très bonne, nous ont beaucoup soutenus médiatiquement. L’an dernier, nous avons réussi à collecter 45 000 euros, ce qui représente la moitié de notre budget. Le reste, nous le finançons principalement avec des formations ou des publications.

Comment qualifier le travail de l’Observatoire des inégalités : militant ? Engagement citoyen ?
Hum… Je n’aime pas trop le terme d’engagement citoyen qui est galvaudé. Militant, pourquoi pas, mais pas dans le sens d’un programme politique. Nous faisons appel aux sciences humaines pour déchiffrer la société française avec des tableaux, des chiffres, des opinions, des analyses. Nous ne voulons pas d’entre-soi. En France, nous avons une culture de la rhétorique. C’est celui qui parle le plus fort qui a raison. On entend souvent dire que l’on manipule facilement des chiffres. C’est sûr qu’avec un même graphique, les discours peuvent être différents. Mais seulement si l’hypothèse de départ change.

Par exemple ?
Prenez le seuil de pauvreté, en fonction du seuil choisi, on peut passer de 5 à 8 millions de personnes vivant en dessous. Nous essayons d’être le plus juste possible dans les outils de mesure du niveau de vie ce qui nous permet de remettre en cause certains discours sur les niveaux de vie ou, par exemple, cette vision de la France pauvre des zones pavillonnaires.

Vous disiez que vous n’êtes pas affilié à une pensée politique, alors comment vous classer ?
Ce que j’aime, c’est quand on ne peut pas nous mettre dans une case. Nous entretenons la confusion quand il s’agit de définir notre statut. Nous sommes à la fois un média, notre site internet est grand public, et à la fois nous apportons une expertise.

Si vous deviez faire un bilan de ces 12 années d’existence ?
Nous sommes installés pour l’éternité ! Des injustices et de inégalités, il y en aura toujours. Après, je dirais qu’elles évoluent. Je suis foncièrement optimiste. D’ailleurs si ce n’était pas le cas, j’arrêterais tout de suite. Je refuse d’alimenter les polémistes comme Zemmour qui n’arrêtent pas de répéter que c’était mieux avant, qu’il n’y a plus d’avenir. Je ne suis pas non plus dans le « tous pourris ». C’est bien plus complexe. Prenez la fracture numérique, très importante au début des années 2000. Aujourd’hui, elle a presque disparu. L’égalité homme-femme progresse maintenant, elle stagnait depuis des années, l’espérance de vie des ouvriers augmente. Nous observons des progrès et des retards. Mais il faut arrêter de dire que nous sommes dans une société en déclin.

Pourtant, vous continuez…
Oui, nous mettons en garde contre les moyennes qui masquent la réalité. Il y a ce discours sur la crise qui dramatise et empêche de voir les écarts qui se creusent. On peut dire que les jeunes, aujourd’hui, ont beaucoup plus de mal que d’autres catégories mais il faut aller plus loin. On voit que le marché du travail est aujourd’hui scindé en deux. La situation est complètement différente entre les jeunes diplômés qui s’installent dans une entreprise et les autres qui tournent d’entreprises en entreprises. Maintenant, il y a un risque par rapport à ces jeunes. Soit vous leur tenez le discours bourdieusien qui consiste à dire que s’ils sont dans une situation compliquée c’est à cause de la reproduction sociale. Et là il n’y a pas d’issue, ils vont intérioriser cette inégalité. Soit il y a l’autre extrême disant que n’importe qui peut faire n’importe quoi à moins de se donner les moyens, peu importe son milieu.

C’est quoi l’entre-deux alors ?
Je crois que dans le système actuel, très compétitif, il est impossible de chercher l’égalité des chances, tout le monde ne peut pas atteindre la même place. À l’Observatoire, nous essayons de poser les bonnes questions. Le sociologue François Dubet, qui collabore avec nous, remet en cause par exemple l’organisation de l’égalité des chances et de ce qu’elle produit. Nous essayons de mettre à jour cette mécanique de la reproduction. Mais dans la vie, on ne peut aussi s’en sortir malgré les difficultés, je suis très heureux quand ces jeunes écoutent une chanteuse comme Tal qui leur prouve qu’ils peuvent se dépasser

DBFC, Tahiti 80, Farlight et des CD’s (bien vivants)

AAAAAH il est partout ce Doc Pilot. Cette semaine, des concerts au programme et même des chroniques de disques. PARTOUT.

Au Temps Machine DBFC, Tahiti 80 & Rich Aucoin

DBFC (Photo doc pilot)
DBFC (Photo doc pilot)

Vendredi, nous n’étions pas sur les terres de Cheyenne Prod​ pour Shakaponk, mais au Temps Machine​ pour une soirée sucre et miel, avec des bonbons canadiens à l’acide d’érable figés sur la glace brûlante d’une bamboule quadrado (oui, ça veut rien dire, et alors !?)…
Avec Tahiti 80 (une vieille machine installée dans le temps avec la bonne recette qui fait onduler du corps et toucher l’autre, un sourire béat aux lèvres de sucre glace marbrées collé dans son cou), nous ne sommes pas dans la surprise mais dans l’évidence : celle de passer un moment loin de la réalité, de retrouver une insouciance néosixtique, une manière de construire « des tubes », des hymnes, des mélodies mille fois entendues depuis Beatles et Everly Brothers mais resservies avec du style, de la joie, au travers d’une culture club, une sorte de disco west coast. Point faible, les nouveaux titres n’ont vraiment pas l’impact des anciens… En cette soirée, ma préférence va à DBFC, dans la ligne de ce que Rubin Steiner​ faisait il y a une quinzaine d’années, en cette manière très canaille de mélanger la culture techno à des instrumentations traditionnelles jouées par de vrais instruments, et bien, très bien même. On sent le bon mélange des styles et des artistes, une écriture faite pour séduire sans trop d’effort, l’usage d’évidences imparables, l’assemblage de recettes issues de la fin des seventies relookées façon eighties avec cette envie de donner du plaisir si présente dans les nineties doublées de celle emblématique des années 2000 : péter le score !! Je suis impatient de les revoir à la scène…

Le canadien Rich Aucoin est drôle et tonique et son concept « populaire », pour autant son besoin vital de séduire à tous prix n’a pas mis longtemps à me lasser… au bout de trois tirs de canon à confettis, j’attendais les bulles, la mousse et la chenille, voire un tirage de loto pour la caisse des vieux musiciens technos handicapés. On ne peut nier la formidable énergie de l’artiste, son amour du contact, l’efficacité du film en fond de scène, mais passé l’effet de surprise, il faut tenir à subir la même recette multipliée à l’infini…. alcoolisés, ce doit être sympa comme toutes les pitreries sur lesquelles on peut danser les nuits de fiesta.

Farlight Au Miam’s

Le Miam’s est un restaurant à Tours Nord, à l’Horloge près du Leader Price au bout du boulevard Maréchal-Juin… Dit comme ça, on ne peut guère y trouver de quoi rêver, d’inciter en nous l’appel de la fête et du glam. Et pourtant, la nuit tombée, il s’en passe des choses au Miam’s : des bœufs, des concerts à l’arrache, de sacrées soirées pleines de convivialité et de son.

Farlight (Photo Rémi Angeli)
Farlight (Photo Rémi Angeli)

Ce samedi, concert de Farlight, groupe de style seventies très brillant par la conjonction d’identités exceptionnelles : Aymeric Simon, un guitariste virtuose dans la ligne Hendrix/ Stevie Ray Vaughan, inventif, artiste en sa conception des parties solos, efficace dans sa mise en marche de rythmiques au cordeau, heureux de balancer du bonheur, partageur. Aurore Haudebault au chant, dans un style à la Janis Joplin sans tomber dans la caricature, bourrée d’envie et de talent, d’urgence, celle d’exprimer l’émotion omniprésente dans sa pratique, particulièrement fascinante dans les tempos lents.
Bien sûr, ce groupe est un couple, un duo ouvert aux comparses, en cette affaire Guillaume Commençais à la basse ( l’incroyable Guiz à l’aise dans tous les styles, tous les climats), un batteur, un clavier et sur certains titres la subtile Marine Fléche aux drums, une artiste multicarte qui n’en finit plus de nous surprendre par sa capacité en l’écoute et sa mission à magnifier les concepts en son accompagnement. Farlight est désormais incontournable sur la scène régionale et peut être le meilleur groupe dans sa niche, celle de la virtuosité et de l’esprit, de l’âme en la facilité d’exécution, de la joie.

CD BEAUJARDIN Beaujardin autoprod

Le premier album de Beaujardin est produit par Thomas de Fraguier et cela s’entend car un peu à la manière d’un Dominique Ledudal, il apporte cette cohésion du concept et du style qui fait tant défaut à la plupart des albums à petits budgets. Ici, nulle trahison du travail du groupe à la scène, mais une sublimation dans la fixation en l’instant.
On retrouve la force et l’envie de faire du beau et du péchu, de l’écoutable aussi par un public élargi aux différentes strates de ceux qui apprécient la bonne musique. Le lyrisme omniprésent reste la clé de voûte de l’affaire, cette impression d’avant un temps inédit, un événement (on pense bien sûr aux diverses incarnations transitoires de Bowie, celles de Berlin puis celle de la fin des nineties mais aussi aux gâteries ultra léchées des 80’s type Prefab Sprout). Jerome Deia est habité sans forcer, Chris Deia, son frère siamois, installe la scénographie, bâtit les murs délimitant l’aire d’un jeu coupable et subtil ou les quatre boys se passent la balle et nous bluffent. Du bel ouvrage, du travail d’orfèvre.

CD LILO’RIVER Lilac time autoprod

Le style est la clé dans toutes les pratiques. Sans lui, toutes les créations ne sont que de l’artisanat plus ou moins bien goupillé. Lilo’River a du style, un style : le duo a de la classe, une aristocratique perfection du geste dans sa manière de réinventer des classiques. Sa manière d’enchaîner les covers, le choix pas banal de celles-ci, la mise en danger de s’attaquer à du lourd, du culte, installent le duo dans un espace élevé et surtout dans le Beau. Le Beau leur semble obligatoire, une évidence, un espace de volupté saupoudré de technique, celle évidente du pianiste Jean Marc Herbreteau, celle surprenante de Dahlie la chanteuse, l’âme.
Les relectures de Lana Del Ray et Jeff Buckley sont étonnantes, en phase avec les originaux mais totalement éloignées du syndrome du “perroquet” si exploité dans The Voice. Ici, la voix s’appartient et l’on espère ne jamais la voir se formater, ne jamais s’ennuyer, car bien sur la passion est la clé de vôute, l’originalité dans le grain la lymphe de raison de ce concept. Je suis impatient de les voir à la scène, avec la peur que ce disque soit un instant béni impossible à reproduire.

Mauvais Genre : carnet de bord (jour 4)

Pour le quatrième jour de Mauvais Genre, on a fait un tour au Village aux Halles, on a zieuté de la comédie d’espionnage allemande (ça existe), et un film qui nous a mis mal à l’aise.

 Comédie d’espionnage allemande (oh ja), enfants terribles et fête au village

C’est r’parti pour un tour ! Au quatrième jour du festival Mauvais Genre, tous les visages semblent familiers. On se salue, on se claque la bise, on partage une bière. On discute avec des réalisateurs et acteurs qui ont la gentillesse de rester jusqu’à la fin (d’ailleurs, on vous prépare une interview de l’équipe du film irlandais Darkness on the edge of town). Le jury jeunes est toujours là, fidèle au poste (chapeau à eux et elles).

>On commence la journée avec The Returned (compétition). Signé Ivàn Noel, ce film argentin est terrible dans tous les sens du terme. Déjà, parce que le réalisateur réussit parfaitement à installer une tension progressive, une montée lente, rampante, jusqu’à exploser dans les dernières minutes. Mais terrible aussi (et là, c’est plutôt négatif, désolé…) parce que derrière cette habile mise en scène et ses qualités indéniables, le film met mal à l’aise. Vraiment mal à l’aise. Ivàn Noel met effectivement en scène trois enfants qui reviennent, totalement nus, chez eux après avoir subitement disparu. C’est à ce moment que des phénomènes étranges et une drôle d’ambiance commencent à plomber leur village. Scènes malsaines versus caractérisation brillante (les enfants sont terrifiants de naturel)… Le discours du réalisateur, présent pour l’occasion, n’apaisera rien : humour (trèèèès) noir, pince-sans-rire, sincère ? Aucune idée, mais The Returned laisse un goût amer.

Mauvais Genre >>Niveau contraste, on ne pourra pas faire mieux ! On enchaîne avec A Hitman’s solitude before the shot. On vous la fait courte : salle hilare pendant 1 h 30. Cette réalisation allemande de Florian Mischa Böder est une comédie d’espionnage ultra-bien ficelée, où chaque phrase, chaque scène, est pleinement pensée et réussie. Les pastilles humoristiques et vraiment fendardes se succèdent, et l’acteur Benno Fürmann (une star outre Rhin) excelle en agent secret complètement débile et pas franchement doué. A Hitman’s solitude before the shot enterre profondément OSS 117 (pour la référence française) et un sacré paquet de comédies d’ailleurs. Triste de se dire que le film n’a obtenu qu’une vingtaine de copies à sa sortie en Allemagne, comme nous l’a confié le réalisateur à la sortie de la séance. Le public allemand n’étant que très peu friand de ce genre de cinéma. En revanche, dans tous les festivals, c’est un succès total.

>Dernier petit plaisir en faisant un tour au Village Mauvais Genre (qui restera salle polyvalente des Halles jusqu’à lundi avec exposants, concerts et auteurs ! Avis aux intéressé(e)s). Le duo Buddy Buddha et son funk/electro/psyché/bizarroïde (choisissez) met l’ambiance depuis 19 h. On comptera aussi sur d’autres groupes pour remuer les popotins tout le week-end (z’avez qu’à jeter un œil ICI, on en parlait !).

Festival Mauvais Genre : carnet de bord

Comme promis, tmv suit (et de près !) le festival de cinéma Mauvais Genre à Tours. Tous les jours, compte-rendu et chroniques des films, de l’ambiance et du nombre d’heures passées, le postérieur vissé sur un siège. Miam.

Mercredi 1er avril : ouverture et film culte

19 h. La billetterie a ouvert, la file d’attente est déjà longue. Il y a de tout : du jeune, du moins jeune, du papy (dédicace !), de la fille, du garçon. Qui dit premier jour, dit ouverture du festival. Mauvais Genre bénéficie de la plus grande salle du CGR Centre (salle 7 pour les intimes). Dans la salle, on aperçoit Francis Renaud, le président du jury. Eh bah comparé à la photo que tmv a publiée dans l’interview (à retrouver ici), le monsieur a un peu changé ! Grosse barbe et cheveux longs, on l’aurait presque pas reconnu (eh ho, normal, c’est un acteur, me souffle-t-on dans l’oreille).

Les premiers arrivent dans la salle (Photo tmv)
Les premiers arrivent dans la salle (Photo tmv)

Les lumières s’éteignent, Gary Constant (le papa de Mauvais Genre, c’est lui) lance le teaser du festival. Sauf que… Bah la vidéo bugge, freeze et plotch. Gros blanc. Image bloquée, parce que YouTube (et surtout la connexion internet) a décidé de faire des siennes. Dans la salle, on se marre. Quelqu’un crie le premier « à poiiil Gary ». Quand ça veut pas, ça veut pas. Tant pis, Gary Constant se lance dans son discours d’ouverture. Discours d’ailleurs en mémoire de ceux tombés sous les balles en janvier.
Ensuite, place au speech du président Francis Renaud (donc le barbu chevelu super cool), drôle et sérieux à la fois. Pince-sans-rire, mais réaliste. Chouette entrée en matière.

Mais après ça, on s’installe confortablement pour le film d’ouverture. La petite exclu (sortie officielle le 6 mai) pour bien commencer : le film culte Il était une fois en Amérique (Sergio Leone, 1984), en version remasterisée, dépoussiérée et surtout plus longue (on atteint les 4h15). Autant dire que cette restauration est de toute beauté. La musique d’Ennio Morricone sublime le tout, fait voler cette perle loin, très loin. Transporte autant qu’un De Niro plongé dans l’opium, à la fin du film. Certaines scènes inédites rajoutées sont peu lisibles, mais qu’importe. C’est une véritable fresque (les spectateurs sont scotchés à l’écran), un monument, réhabilité à la perfection par Martin Scorcese et son équipe.
Il est 0 h 45, les lumières se rallument. Au dodo (la Nuit interdite du lendemain va faire mal !)…

Exclusif : Game of Thrones à Chenonceau

Exclusif : un épisode de la série d’HBO a été tourné à Chenonceau en novembre 2014.

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Alors que la saison cinq commence dans moins de deux semaines aux USA, une des sources proches de la direction du Château de Chenonceau nous a fait savoir qu’une scène a été tournée en Indre-et-Loire en novembre 2014. Pour des raisons de sécurité et de secret de tournage, la production a voulu que l’information reste confidentielle.

La scène en question a été filmée dans les jardins du château de Chenonceau  avec seulement une partie des acteurs dont Kelly Marot (Sansa) et Aidan Gillen (Petyr Baelish). Nous avons contacté la direction de HBO qui a répondu laconiquement par mail : « Merci de l’intérêt que vous portez à la série, mais nous ne pouvons pas donner suite à votre demande. »

 

 

Festival Mauvais Genre : ciné folies !

Pendant une semaine, le Festival de cinéma Mauvais Genre s’installe au centre de Tours. Une autre vision de la culture, tout aussi intéressante, et complètement barrée.

Festival Mauvais Genre édito→ GUIDE DE SURVIE

Mercredi 1er avril : c’est l’ouverture officielle au cinéma Méga CGR du centre-ville. En gros, des discours, des blagues et Il était une fois en Amérique de Sergio Leone dépoussieré, restauré et avec 22 minutes inédites. À 19 h 30.

Jeudi 2 avril : ça commence à 18 h 30 par le vernissage de la super expo de planches de comics originales et inédites (Franck Miller, David Mazzucheli, Jack Kirby…) à la mairie de Tours. Et ça finit en beauté avec la soirée que tout le monde attend, la Nuit interdite (20 h 30) : sept heures de films de genres.

Vendredi 3 avril : projection de trois films hors et en compétition de 17 h à 1 heure du mat’ au Petit Faucheux.

Samedi 4 avril : projections non-stop au Petit Faucheux de longs et courts métrages à partir de 14 h et, à 18 h, aura lieu la conférence de Michel Koch sur le jeu vidéo Life is strange.

Dimanche 5 avril : projections non-stop au Petit Faucheux de longs et courts métrages à partir de 14 h et, à 18 h, aura lieu la conférence de Kook Ewo créateur de Générique (The Strain, Splice, La Belle et la Bête).

Lundi 6 avril : projections non-stop au Petit Faucheux de longs et courts métrages à partir de 10 h 45 et à 21 h, cérémonie de clôture avec remise des prix et films bonus.

Le village Cette année, le festival s’installe dans la salle polyvalente des Halles de Tours du samedi au lundi. Stands de livres, d’artistes, BD, pâtisserie (miam), conférence… C’est le centre névralgique du festival. Et s’il pleut, on s’en fiche !

Les tarifs Pass complet : de 40 à 47 € Pass week-end (sam, dim, lun) : de 25 à 30 € 1 film : 5 € – Nuit interdite : 13 € Pour le détail des films en sélection ou hors-compétition, la billetterie : festivalmauvaisgenre.com

√ LE MINI QUIZ (réponses en pied de page)

1/ Dans le film Psychose (Hitchcock), de quoi est fait le sang utilisé dans les scènes de meurtres ?
a) De confiture de groseille – b) De sirop de chocolat c) De sang de boeuf

2/ Dans Les Dents de la mer, un élément troublant apparaît dans le ciel et a fait débat. Lequel ?
a) Un avion de l’US Army – b) Un drone c) Un OVNI

3/ Dans le dessin-animé Bernard & Bianca (c’est vraiment Mauvais genre !), quelle image subliminale voit-on à une fenêtre ?
a) Un doigt d’honneur – b) Une femme seins nus c) Le neveu de Walt Disney

4/ Combien de litres de sang ont été utilisés dans Scream ?
a) 100 litres – b) 150 litres – c) 200 litres

5/ Quelle « légère » bourde a été commise pour La Nuit des morts vivants, de George Romero ?
a) Un oubli de copyright – b) Un faux raccord devenu célèbre – c) Une cigarette mal éteinte qui a fait brûler le studio

6/ Qu’écoute Johnny Depp dans son lit, dans le film Les Griffes de la nuit ?
a) NIN – b) KRGR – c) YMCA

7/ Combien d’heures de maquillage, par jour, a dû subir Jeff Goldblum dans La Mouche ?
a) Deux – b) Cinq – c) Huit

>>>> Pause culture : LE GROUPE DE RAP-JAZZ ASSAD FAIT SON CINÉMA <<<<<

√ SAVOIRS INUTILES

> Bon pour la santé Un chercheur de l’université de Westminster a découvert que regarder un film d’horreur pouvait faire perdre jusqu’à 180 calories.
> Oh my gore ! Avant d’être un Hobbit, Peter Jackson a accouché d’un film ultime, Braindead (1992). C’est pour ce film gore et culte que le réalisateur du Seigneur des anneaux a notamment tourné une scène des plus mythiques (et des plus sanglantes). 300 litres de faux sang ont été utilisés lors d’une séquence de quelques minutes, durant laquelle des zombies se font taillader à la tondeuse à gazon.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=E73N1MC2UjQ[/youtube]
> Dans ta face Dans L’Exorciste, de Friedkin (sorti aux États-Unis le jour de… Noël), Regan vomit sur le Père Karras. À la base, ce joli jet verdâtre aurait dû finir sur le torse de l’acteur. Mais à cause d’une erreur de trajectoire du projecteur, tout a atterri dans son visage. Loupé.
> Sacré Spielberg Dans une scène géniale de Rencontres du 3e type, de Steven Spielberg, vous pouvez remarquer R2D2 dans le vaisseau-mère.
sharknado-3-> Comme un ouragan Surprise ! On verra le Frenchie Bruno Salomone dans le 3e volet de Sharknado (ce film génial avec des tornades remplies de requins). David Hasselhoff a prévenu : « Sharknado 3 est le pire film que vous ne verrez jamais ! »
> C’est mort D’après le site Movie body counts, Le Seigneur des anneaux (le retour du roi) est le film qui compte le plus grand nombre de morts visibles. 836 personnes en 201 minutes.
> BRRZZZZZ Tobe Hooper a eu l’idée de son Massacre à la tronçonneuse un soir, dans le rayon quincaillerie d’un magasin bondé. Stressé par ce monde, il s’est imaginé ce qu’il se passerait s’il en brandissait une pour fendre la foule.

→ LES NEUF IMMANQUABLES
Il va y avoir un paquet de films pendant ces six jours. Mais notre petit doigt nous dit que ces neuf là vont remuer l’assistance…

Hellmouth « Il apporte la mort… et une pelle. » Petite punchline qui passe bien, pour cette production qui a l’air fofolle et vintage. L’histoire d’un fossoyeur, atteint d’un mal incurable, voyageant en Enfer pour sauver l’âme d’une jolie blonde. Normal.

Dyke Hard
Dyke Hard

Dyke Hard Le bon gros délire complètement foldingue qui achèvera la Nuit interdite : un groupe de rock lesbien, se rendant à un concours de musique, doit affronter ninjas, robots et fantômes. Une sorte de trip sous LSD en partance pour l’Eurovision quoi.

Alpha Le trailer présente un noir et blanc de toute beauté. Moitié SF, moitié mythe, on y voit Alpha, une bourgeoise qui refuse de donner asile à un fugitif poursuivi par des miliciens. C’est le premier film grec financé par crowdfunding. Bref, un exploit.

Darkness on the edge of the town Encensé dans les festivals, budget dérisoire, : le thriller urbain de l’Irlandais Patrick Ryan suit Cleo, jeune fille passionnée de tir à la carabine voulant venger la mort de sa sœur. Violent, froid, cruel. Le réalisateur sera présent à Tours !

Young bodies heal quickly Et si c’était la surprise de la semaine ? Un road-movie sec et primitif, pendant lequel deux jeunes frères, contraints de fuir après avoir tué « accidentellement » une fille, sillonnent les États-Unis… Et en plus, c’est une première française…

Backcountry Soit l’histoire d’un couple de citadins partis faire du camping dans un parc naturel, mais attaqués de toute part par des ours bruns plutôt décidés à zigouiller du campeur. Mauvais genre le présente comme « Les Dents de la mer en forêt ». Slurp.

Backcountry
Backcountry

México Bàrbaro Les talents sud-américains débarquent avec une pépite de près de 2 h, mêlant légendes du pays, esprits vengeurs, sacrifices aztèques et monstres. Une anthologie de huit segments, entre gore, sexe, fun, et bizarreries. Ça va soit râler, soit adorer.

Les Jaunes Deux commis d’épicerie qui se retrouvent au milieu d’une invasion de « cerveaux lents à tentacules », transformant les gens en zombies jaunes. Signé Rémi Fréchette, un Canadien visiblement nourri à Beetlejuice (quand Tim Burton faisait de bons films).
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=LSGCpdSqhS0[/youtube]

Tex Montana will survive Film surprise pour clôturer la cérémonie, des réalisateurs de The Battery (succès en 2014). Une exclu mondiale. Un gros délire dans lequel un présentateur d’un programme de télé-réalité essaye de survivre en condition extrême. Flippe, Bear Grylls !

>>>> INTERVIEW DU PRÉSIDENT DU JURY FRANCIS RENAUD <<<<<

ABC du Genre

>>>>>ALLER PLUS LOIN

Tours n’est pas en reste pour ce qui est des cultures parallèles. On vous conseille fortement L’Imaginaute (69 rue du Commerce), la librairie qui remue la ville, avec un choix exceptionnel d’œuvres (si vous ne trouvez pas votre bonheur, on vous fouette). Quelques numéros plus loin (au 81), Bédélire est THE repère. Sans oublier le magazine Parallèle(s). Dédicace, aussi, à L’Étoile Bleue, ancienne maison close, devenue local des artistes du théâtre municipal de Tours, et abritant désormais la Jeune chambre économique.

> Un ouvrage : Distorsion X, c’est punk, déjanté, dans l’esprit fanzine (des anciens du génial et feu Metaluna sont derrière le bousin). Un véritable objet, mélangeant BD, reportages, interviews, passant de l’érotisme au cinéma fantastique, d’horreur, et au metal. LEUR FACEBOOK

RÉPONSES DU QUIZ
1/b) Désolé de casser le mythe.
2/c) Un débat constamment relancé. L’objet filant est visible lors de la scène où Brody recharge son revolver sur le pont du bateau. Certains pensent que Spielberg aurait rajouté ça en post-production.
3/b) Combien d’entre vous vont regarder la séquence sur Youtube ?
4/c) Soit trois fois plus que le second volet. Il a été interdit aux moins de 16 ans.
5/a) Le titre original a été changé juste avant sa sortie, en 1968, en oubliant d’insérer le copyright. Le film est donc directement tombé dans le domaine public.
6/b) Il s’agit en fait du nom Krueger, sans les voyelles.
7/b) Selon lui, l’une des plus grosses contraintes de sa carrière.

Départementales : la gauche sombre

La droite tourangelle, comme dans de nombreux départements en France, reprend la main du Conseil général. Au détriment de la gauche.

49,08 % des Tourangeaux ne se sont pas déplacés pour ce deuxième tour. C’est plus d’un électeur sur deux. (Photo E. Pollet)
49,08 % des Tourangeaux ne se sont pas déplacés pour
ce deuxième tour. C’est plus d’un électeur sur deux. (Photo E. Pollet)

Le chiffre parle de lui-même : dimanche dernier, la gauche n’a décroché que 4 cantons sur les 19 d’Indre-et-Loire. Symbole de la défaite socialiste, le président sortant Frédéric Thomas s’est incliné dans le nord de Tours face à l’UMP Cécile Chevillard et l’UDI Xavier Dateu 52 % à 47 %. Le canton de Tours II est le seul à Tours, à rester à gauche. Dominique Lemoine et Florence Zulian devancent Louis Aluchon et Marion Cabanne (Union de la droite) de 113 voix. Sans surprise, Barbara Darnet-Malaquin et Olivier Lebreton remportent le canton de Tours III avec 53,35 % des voix contre 46,65 % pour le duo de gauche Jean-Luc Dutreix et Nadia Hamoudi. C’est finalement dans le canton de l’ouest de la ville, Tours IV, que la bataille a été la plus spectaculaire.
Le candidat PS sortant Nicolas Gautreau, associé à la MoDem Fanny Siouville se voit ravir le siège par Céline Ballesteros, adjointe chargée du commerce et Thomas Gelfi, pour 31 voix. Amer, Nicolas Gautreau a déclaré : « La division du premier tour a été mortifère. Même si nous avons discuté avec les autres partis de gauche, je regrette qu’il n’y ait pas eu de consignes claires. » Et le FN dans tout ça ? Son duel face au PS, à Langeais était l’objet de toutes les attentions. Martine Chaigneau et Jean-Marie Carles (PS) l’emportent finalement nettement (56,54 %). Absent au second tour dans l’agglomération tourangelle, mais présent dans neuf cantons du département, le Front national ne gagne finalement aucun siège.
Les vainqueurs de l’UMP et l’UDI étaient réunis lundi dernier à Saint-Cyr autour du leader de la droite tourangelle, Philippe Briand, pour élire le futur président du Conseil départemental. Lundi dernier, deux candidats étaient en lice. Finalement, Pierre Louault a retiré sa candidature et c’est Jean-Yves Couteau, également premier adjoint de la mairie de Saint-Cyr, qui devrait prendre la tête du Conseil départemental. Le vote en assemblée, qui validera ce choix officiellement, aura lieu ce jeudi.

Société du spectacle : résidence à l’octroi

Jusqu’au 3 avril, un collectif d’artistes prend possession de l’Octroi mis à disposition par l’association Mode d’emploi.

La Société du spectacle
La porte d’entrée de l’Octroi, place Choiseul, grince légèrement. Attablé, Charles Hilbey sirote son café tranquillement. « Annouck devrait arriver dans pas très longtemps, on a travaillé tard ces derniers temps. » Anouck Hillbey, c’est sa soeur. Elle est metteure en scène. Mais pas que. Charles, lui est cinéaste, mais aussi performeur, il dessine…
« Est-ce que c’est un truc de notre génération ? J’ai lu quelques articles où on nous appelle des slashers parce qu’on met sur nos CV cinéaste/vidéaste/sérigraphiste… » Difficile de les enfermer dans une case ? Anouck Hilbey pousse à son tour la porte de l’Octroi, se verse une tasse de café. Elle se pose quelques minutes pour expliquer cette mystérieuse Société de spectacle : « C’est le nom que nous avons donné à cette résidence à l’Octroi qui se terminera début avril.

Tout a vraiment commencé en 2006 avec l’association Hexacte et le groupe de musique Perox à Orléans. D’une bande de potes, nous avons constitué une sorte de collectif, un groupe d’artistes d’horizons divers. Et puis nous avons monté Sacré/Profane, une Amap culturelle et un mini-festival : pendant trois ans, nous avons créé des formes dans différents lieux à Orléans, avec zéro dollar mais en mutualisant le matériel, les envies et les compétences. » La Société de spectacle se place dans la continuité de ces trois ans de créations.
La différence, c’est que ce groupe d’une trentaine d’artistes possède un lieu pendant plusieurs mois. Si le nom d’Anouck Hilbey se retrouve mis en avant, la metteure en scène, elle, cherche à montrer que c’est surtout un travail d’équipe. « En fait, pendant cette résidence, chaque semaine des artistes différents viennent pour créer des formes. Cela peut être un concert au casque, une performance divinatoire, des expérimentations sonores… Nous prenons à l’envers la logique actuelle qui veut que l’on fasse des dossiers avant de répéter et de créer. Là, nous commençons par faire une représentation avant que ces petites formes grandissent et tournent dans d’autres lieux. »

EN BREF
>>AU PROGRAMME
CULT_BV_VISUELChaque week-end, La Société du spectacle organise des performances, concerts, discussions, apéros dansants pour vous. Il suffit de réserver directement avec eux au 06 51 02 02 34 puisqu’il y a peu de places. Le lieu : Octroi 1 place Choiseul. Il reste des horaires à confirmer sur facebook.com/societeduspectacle

VENDREDI 27 MARS L’excellent groupe de Tourangelles Jungle Book va s’acoquiner musicalement avec Majnun, un poète/musicien d’Orléans et le saxophoniste David Sevestre. Le résultat risque de faire péter la baraque (ou l’Octroi) tellement ça va être joli. À 20 h.

SAMEDI 28 MARS Soirée théâtre et performance avec une mise en voix de la comédienne Lola Diane, entre installation, masque et femme. Et puis, il y aura aussi une proposition d’écriture de Laetitia Ajanohun. En gros, du texte, de la voix, des mots. À 20 h.

MERCREDI 1ER AVRIL Petit apéro pour parler du travail de ce groupe d’artistes pendant les trois derniers mois. Convivial. L’heure est à confirmer.

JEUDI 2 AVRIL Surprise !

VENDREDI 3 AVRIL C’est la dernière soirée, la clôture de la résidence, avec deux groupes Angle mort & Clignotant et puis Old kids, à base de rap, d’amour et de technoboom. À partir de 20 h 30.

Festival Mauvais genre : ça va être du lourd !

Du 1er au 6 avril, Tours se met aux couleurs de Mauvais genre. Le programme est plus qu’alléchant. Tmv est de la partie aussi !

Mauvais genre
Affiche réalisée par Alice Probst, de l’école Brassart à Tours.

Ouuuuh oui, ça approche à grands pas. Chaque année, le Festival Mauvais genre casse les conventions, dézingue le cinéma ennuyeux.

Cette 9e édition ne dérogera pas à la règle. Du 1er au 6 avril, le festival de cinéma tourangeau, créé par Gary Constant, diffusera courts et longs-métrages, avec du fantastique, du foufou, du drame, du bizarre, du culte (eh, version inédite et intégrale d’Il était une fois en Amérique, en exclu siouplaît !)…

A quelques jours du top départ, on vous rappelle pourquoi vous devez y aller (si, si, écoutez-nous, on a toujours de bons conseils. Enfin…) :

√ La Nuit interdite
Ok, on l’avoue, c’est notre péché mignon. Imaginez la bête : vous posez vos jolies fesses sur un siège et vous vous goinfrez de trois longs-métrages et deux courts-métrages. Ce qui vous emmène à 3 ou 4 h du matin quand même. Mais l’ambiance est top, complètement délirante, et c’est jouissif de squatter un cinéma toute la nuit.

Cette année, vous aurez notamment droit à Backcountry (thriller horrifique), Mexico Barbaro (fantastique) et Dyke Hard (euuuh, un trip avec un groupe de rock lesbien qui affronte des ninjas, des fantômes et des robots).
>>Jeudi 2 avril, au Mega CGR Centre, à 20 h 30. Tarif : 13 €.

√ Une tonne de films (pour pas cher !)
« Oui, blabla, le cinéma c’est trop cher. » Cette excuse ne passera pas. Comptez 5 € la place individuelle (et même 4 € en PCE), 47 € le pass entier (40 € en PCE), ou bien 30 € (25 € en PCE) pour le pass weekend, de samedi à lundi.
En plus de ça, faites un tour ICI pour le programme en détail. Entre Hellmouth, Alpha, la compétition de courts-métrages ou encore The Returned et Darkness on the edge of town (l’actrice principale Emma Eliza Regan sera d’ailleurs là pour présenter le film)… Fiou !

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=R2GFp-uuJZ4[/youtube]

√ Un weekend de cultures parallèles
Du 4 au 6 avril, Mauvais genre s’installe à la salle polyvalente des Halles avec son village. L’occasion de découvrir un paquet de choses. Comme quoi, me susurrez-vous langoureusement dans mon oreille toute propre ? Au choix, des concerts (Buddy Buddah, Moonjellies, Assad, La Grauss Boutique), des exposants (Bédélire, l’Atelier Pop, la super librairie Imaginaute, Sortilèges, O’CD, une expo Brassart, Les Siffleurs, Yummi, Olivier Jubo, Brice Banzé et même tmv [ouaip, on tape l’incruste]). logo-mg
Un petit bonus aussi, avec les conférences (sur le jeu vidéo et l’art du générique)
Mais aussi tout un village littéraire, avec la présence de :

Mélanie Fazi (membre du jury du festival, « Le jardin des Silences »),
Frank Lafond (« Dictionnaire du cinéma fantastique et de science-fiction »),
Gilles Le Coz (« Nous irons tous au bois », « Mourir n’a jamais tué personne, YOYO post mortem »)
Stéphane Rolet (« Le Trône De Fer : Game Of Thrones Ou Le Pouvoir Dans Le Sang »).
Terreur Graphique (« le F.I.S.T » et « La rupture tranquille »)
Goupil Acnéique (« Paf & Hencule »)

En plus de ça, on ne saurait que trop vous conseiller de filer, jeudi 2 avril, à la mairie pour le vernissage de l’expo Les Maîtres de la BD américaine.

√ Le jury est cool
Francis Renaud.
Francis Renaud.

Bah ouais. Surtout qu’il est présidé par Francis Renaud qui, en plus d’être comédien, producteur, réalisateur, scénariste, est aussi un homme de grand cœur. Puisqu’il est parrain de l’association Eux Pour Eux qui réalise les rêves d’enfants malades.
Pour le reste, c’est aussi du lourd : Christine Masson, Aurélia Poirier, Mélanie Fazi et Till Kleinert !

Pour info, cette année, tmv est partenaire du festival et sera donc dans le jury pour décerner le Prix de la critique (aux côtés des confrères de Rolling Stone, France Culture, Premiere, Collider, et Ecran large).

Un numéro spécial sortira d’ailleurs mercredi 1er avril. Et ça, ce n’est pas du tout une blague.

Festival Mauvais genre, du 1er au 6 avril. Au CGR Centre, Petit Faucheux, aux Studio, en ville et à la salle polyvalente des Halles.

 

Eclipse du 20 mars : à quelle heure l’admirer à Tours ?

L’éclipse partielle de soleil sera aussi visible à Tours. Voilà les horaires pour profiter du spectacle. Reste à voir si le ciel sera suffisamment dégagé…

Sauf si vous avez vécu dans une grotte ces dix derniers jours, vous devez savoir que ce vendredi 20 mars, une éclipse partielle de soleil sera visible en France. L’axe Brest-Lille sera idéal pour jeter un œil ou deux à tout ça. Et pour Tours ?

Eh bien, l’éclipse commencera à 9 h 18 et se finira à 11 h 35.

L’éclipse maximale aura lieu à 10 h 25, avec 76,7 % d’occultation.

arton16322-92a9eBien évidemment, pour les têtes en l’air, on rappelle qu’on ne doit pas regarder le spectacle sans lunettes protectrices spéciales (le coup de la radio pour regarder à travers va juste vous brûler la rétine, mais bon…).

Pour les curieux, un tour s’impose sur le site de l‘Institut de mécanique céleste et calcul des éphémérides pour les données en détail.

A savoir aussi que la société astronomique de Touraine fera découvrir le spectacle sur son site de l’observatoire de Tauxigny (lunettes spéciales, télescopes et autres dispositifs seront à disposition du public).

Les départementales à Tours ? Mode d’emploi

Premier tour des départementales, ce dimanche 22 mars. Tmv vous fait le point : mode d’emploi de ces élections pas franchement connues…

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Les quatre nouveaux cantons de Tours. (CC Open Stree map)


On vote pour qui déjà ?

En fait ces élections remplacent les cantonales. Il s’agit tout simplement d’élire les conseillers qui siégeront au conseil du département.

Pourquoi ça nous embrouille ?
D’abord parce que la réforme de 2013 a mis fin à celle de 2009 initiée par Nicolas Sarkozy. Rappelez- vous, l’ancien président de la République souhaitait supprimer les conseillers régionaux et généraux pour en faire des conseillers territoriaux. Bref, ça c’est fini. Et puis aussi parce qu’on ne doit plus dire conseiller ou conseil général mais conseiller et conseil départemental.

Les nouveautés
La réforme de 2013 introduit des changements. Les candidats doivent obligatoirement se présenter en binôme homme- femme pour plus de parité. Logiquement, pour que le nombre de conseillers ne bouge pas, les cantons ont été redécoupés. En Indre-et-Loire, on passe donc de 37 à 19 cantons.

Et à Tours ?
C’est que les luttes cette année sont particulièrement sévères sur les 4 nouveaux cantons. Au nord, c’est le président du Conseil général sortant Frédéric Thomas, avec Samira Oublal, qui affrontera Cécile Chevillard (conseillère municipale) et le centriste Xavieu Dateu. Dans le canton du centre-ville, c’est surtout Christophe Boulanger (C’est au Tour(s) du peuple) qui tentera de garder son siège avec Fanny Puel. Il devra notamment affronter deux binômes de gauche, celui de Claude-Pierre Chaveau et de Florence Zulian. Dans le canton sud (Fontaines, Grammont) c’est l’adjoint municipal chargé de la sécurité, Olivier Lebreton qui brigue le siège historiquement de gauche. Il affrontera l’ancien conseiller municipal Jean-Luc Dutreix (PS). Finalement, dans le canton ouest, c’est l’alliance Nicolas Gautreau (PS) et Fanny Siouville (Modem) qui part en tête. Ils devront affronter Céline Ballesteros (UMP) et Thomas Gelfi (UDI) sur un des secteurs en pleine expansion dans l’agglomération. Dernière inconnue, les candidats FN le parti d’extrême- droite sera présent dans chaque canton tourangeau.

RIP Daevid Allen… Il nous reste Jeff Ballard, Grisbi et Johnson Concorde

Notre chroniqueur blogueur Doc Pilot rend hommage à Daevid Allen… Mais n’en oublie pas de se nettoyer les oreilles, à coup de concerts bien sympas.

À 77 ans Daevid Allen, le fondateur des groupes Gong & Soft Machine, repart vers les étoiles… Un piano sous la lune, souvenir d’un album géant sorti en 1971, Camembert électrique …. et là-haut dans l’immensité éthérée, le pool vibratoire, pas mal de mecs dans la flying teapot : Pip Pyle, Alan Jack, Michael Karoli, et maintenant Daevid…. et bien sûr beaucoup de nous… 

On s’est quand même bien marré grâce à des mecs comme Daevid qui ne passaient pas à la radio , et tant mieux… Cette musique a bien hérissé mes parents, et tant mieux… Nos profs de musique détestaient cette musique, et tant mieux… Les culs-bénis détestaient cette musique et toutes les religions la détesteraient encore, et tant mieux… mais les concerts de Gong étaient toujours pleins… C’est un peu de cette étrange lumière des seventies qui s’efface avec le départ de l’artiste, de cette lumière qui nous fait tant défaut alors que l’ombre s’installe, liée à sa philosophie malsaine, l’obscurantisme..

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=ycBYm_1MUo8[/youtube]

Johnson Concorde au Temps Machine

Opéra rock au Temps Machine, tir de barrage étoilé dans le temple local de l’électricité pour le fantasme glamour d’un rock tubesque, mélange de Kiss et de Gary Glitter, aussi potache qu’un Slade, aussi technique qu’un Sparks, l’accord dans la forme entre la comedia del arte et la déclinaison décadente du rock n roll, tel que la firent et la débutèrent des Little Richard ou des Sweet, le tout glissé dans l’emballage de cuir noir d’un couple de Suzi Quatro dans la caricature. La bande-son d’un film italien sur le rock londonien du début des seventies, une pop spaghetti sexy, drôle, bâtie avec intelligence.

Derrière les acteurs du « drame », de l’image en appui, un rocky turone show initié au nord de Tours. Un bémol dans cette soirée pour les habitués du lieu : un fouillis dans la définition du son et un volume assez sage face aux concerts que nous venons régulièrement y voir.

Jeff Ballard au Petit Faucheux

Batteur légendaire ayant joué avec Chick Corea, Brad Mehldau, Pat Metheny, Jeff amène un quartet sans leadership évident, sans starisation optimale. Mélange équitable entre les artistes pour donner une musique aux racines évidentes, mais au rendu assez flottant pour un répertoire divers et inégal, avec des instants de grâce, des illuminations, des malaises aussi voire un peu d’ennui sur des climats trop étirés pour ne pas générer l’attente.

Lionel Loueke (Photo Doc Pilot)
Lionel Loueke (Photo Doc Pilot)

Pourtant, la recette semble porteuse dans le mélange de l’électronique (le point faible à mon oreille) aux instruments traditionnels, de la voix à la musique, de mélodies simples à des structures rythmiques proches de la musique contemporaine. Malgré toute la brillance des instrumentistes, je reste sur ma faim, pure attitude subjective, car le public adore. Reste le guitariste magique Lionel Loueke, un personnage et une histoire, un destin : chapeau bas. Reste aussi l’homme des claviers Kevin Hays, à la carrière historique : là, devant nous, pour nous, chez nous. Trop classe, Le Petit Faucheux, trop classe.

Moonjellies & Grisbi en Arcades Institute

Avant-dernière étape des Arcades Hivernales, de sucre et de miel avec deux formations maîtresses en l’art de bâtir des mélodies imparables, des harmonies de voix propres à vous faire planer, à vous propulser direct dans les hauteurs… The Moonjellies d’abord, dans la tradition des Byrds, de Crosby, Stills, Nash & Young, et cette impression de retrouver direct l’esprit et le son de la fin des sixties en Californie, avec une lente glissade vers le psychédélisme sur les deux derniers morceaux du set. Un feeling à la Jefferson Airplane, à la Grateful Dead… Avec un morceau de Neil Young en rappel, histoire de bien marquer le style, les racines…

On pense à Jonathan Wilson ; ils sont dans la même ligne. Grisbi, en deuxième partie, deux desserts pour cette fin d’après-midi, après deux ans d’absence le retour à la formule en quartet, la perfection dans l’exécution, toute en nuances, en écoute, le charme dans la voix de Natacha, l’impression encore une fois de s’élever à leur suite, d’être embarqué dans la lumière, avec en rappel une relecture incroyable d’un titre de Young Marble Giants. Ces deux formations sont des formations-sœurs, avec en commun la recherche du beau et du bonheur induit. Chapeau bas au sonorisateur, atout incontournable pour l’expression des artistes.

On a rencontré… Beat Matazz

Ce musicien tourangeau se lance dans un projet solo. Entre lâcher prise et hip-hop. Portrait.

Beat Matazz (Photo tmv)
Beat Matazz (Photo tmv)

Absorbé par le travail, Marco Pillitteri a oublié l’heure du rendez-vous. Il se confond en excuses, au téléphone. On le rassure. « Je suis à 30 kilomètres de Tours, ça va être compliqué là. J’étais en pleine préparation de mon répertoire pour les prochains concerts. Je n’ai pas vu l’heure tourner. » Séance de rattrapage.
Rendez-vous le lendemain matin place Plum’. Il commande sa grenadine, cherche ses mots, ne veut pas trop en dire dès le début. Marco Pilliteri compose ses propres morceaux depuis des années, bien avant Funktrauma ou Madera em Trio. « Je me suis aperçu que j’avais déjà créé ma boîte mail Beat Matazz en 2010 et un profil MySpace sans jamais m’être vraiment lancé. » Sauf qu’un jour, l’évidence : il va jouer sa musique, seul maître à bord. C’était il y a quelques mois. Marre du centre-ville de Tours, il déménage à la campagne. Il s’installe avec son home studio. S’enferme et termine un premier EP de cinq titres. Mélange d’abstract hip-hop, d’electro et de jazz-rock, Beat Matazz propose une musique hybride. Une envolée dans un hip-hop presque tribal, quasi organique.
Il passe de l’anglais au français comme si de rien n’était, lance sa voix basse lancinante sur des vocalises envoûtantes. « Je trouve dans ce nouveau projet un plaisir que j’ai toujours du mal à décrire. C’est une forme de libération dans l’implication. Quand je fais de la musique, ça ne passe plus par le cerveau mais pas le coeur. »

Comme si avec Beat Matazz, il passait à la vitesse supérieure. Difficile de lui donner 27 ans. Il a dans son approche artistique une maturité digne des grands et un professionnalisme impressionnant. « Je recherche une justesse dans la création. J’ai l’impression que je pourrais faire un morceau seulement avec des solos de batterie, ce qui compte, c’est l’attitude, être juste avec ce que l’on propose. » Pas vraiment rap, ni vraiment électro ou trip-hop ? Beat Matazz évite les étiquettes ou plutôt, les collectionne, s’amuse avec.
Il vogue quand même avec un noyau dur de références : de Bonobo à DJ Shadow, il fait quelques hommages à Portishead. « Ce n’est pas évident de se lancer seul. Il faut pouvoir assumer d’afficher les failles de son être. Je ne révolutionne rien mais j’essaye d’être le plus sincère possible. » Beat Matazz a cette modestie des grands, une façon de faire à lui, une musique que vous n’entendrez nulle part ailleurs.

EN BREF
>>DANS L’ACTU
Beat Matazz EPBeat Matazz est en train de se préparer pour des live. Autant vous dire que vous allez entendre parler de lui dès que le printemps pointera son nez. Printemps de Bourges, Potager électronique… on vous tiendra au courant le moment venu. Et pour patienter, Beat Matazz vient de sortir un EP de cinq titres, La Symphonie des glaces, que l’on vous encourage à aller télécharger gratuitement sur beatmatazz.bandcamp.com

ET SINON… UN PLAT PRÉFÉRÉ ? « Les frites. Maison, congelées, je m’en fiche, j’adore ça. Et pour mon anniversaire, avec des bougies dessus, c’est parfait. »

UN LIVRE ? « Plutôt qu’un seul, je dirais la série de bouquins écrits par Carlos Castaneda. C’est un ethnologue qui a notamment passé du temps avec des sorciers mexicains. J’ai adoré l’Herbe du Diable et la Force du silence. Je suis mystique, mais de façon rationnelle. J’ai l’impression que quand on pense aux étoiles et qu’à ce moment le cerveau débloque, ça prouve qu’on ne comprend pas tout. »

UN ALBUM ? « S’il fallait en garder un seul ? Everyday de Cinematic orchestra. Je n’écoute plus rien de nouveau depuis l’arrivée de la musique en streaming. Depuis l’avènement de Deezer, je me suis replié sur mes acquis. »

Le tour(s) du monde dans votre cuisine

Vous le savez : la cuisine n’est pas le plus désagréable des voyages ! Alors, osons le défi : un jour, une cuisine du monde pour faire le tour de la planète, sans quitter Tours.

Cuisine monde
J-1

Blogs, émissions de téléréalité, box thématiques, ateliers… Depuis une dizaine d’années, l’engouement des Français pour la cuisine ne se dément pas. Chaque année, Tours – la ville, mais aussi l’université – accueille des milliers de touristes et étudiantes étrangers. À la question « Que voudriez-vous importer de chez vous ici ? », l’expatrié répond souvent en citant une spécialité de son pays. Mais si certains rites culinaires sont entrés dans les moeurs locaux, d’autres recettes traditionnelles restent difficiles à réaliser, faute du produit typique nécessaire.
Vous connaissez notre étiquette de foodista : à tmv, on adore manger. Notre mission dure donc six jours. Un carnet de bord, un tour du monde, sans bouger de sa cuisine (ou presque). Et promis, c’est plus appétissant que les 7 plats les plus étranges du monde qu’on vous a dégotés en deuxième partie…

MERCREDI

C’est le jour des enfants. Une envie de sucré pointe son nez. On décide de commencer le périple par une douceur du continent américain.
√ Le produit à dénicher : le beurre de cacahuète Protéiné et emblématique de l’alimentation aux États-Unis (75 % des foyers en possèdent dans leur placard !), il peut faire son apparition à tous les moments de la journée.
→ Où se le procurer à Tours ? USA rimant avec langue anglaise (bon hé, c’est une façon de parler hein), on réfléchit à une échoppe anglophile. Donc qui dit échoppe anglophile, dit… Le Comptoir irlandais de Tours. Oh yeah. Direction le 7 rue Marceau. Comptez 4,95 € pour un pot de 510 g. À vous de voir si vous préférez l’onctueux ou le croustillant, c’està- dire avec des éclats de cacahuètes dedans. Ah, et oubliez monsieur Cholestérol.
→ Comment le cuisiner ? Rien de plus facile : tartinez-le sur des toasts de pain de mie, étalez la confiture de votre choix, puis recouvrez d’un second toast.

JEUDI

Image27Tout le monde le sait, c’est soir de nouba à Tours. J’opte pour une cuisine relevée, qui mettra du piquant jusqu’au bout de la nuit. ¡ Oye, vamos a Mexico ! La température monte d’un cran.
√ Le produit à dénicher : la sauce pimentée Les Mexicains sont les plus gros consommateurs de piment au monde : près de 9 kg par an et par habitant ! Cette nourriture est parfaitement adaptée au climat puisqu’elle fait transpirer, élimine les toxines et chasse les moustiques. Reste à voir si vos intestins supportent. Humpf.
→ Où se la procurer à Tours ? C’est parti pour l’épicerie Terre Exotique, au 60 quai de la Loire à Rochecorbon (terreexotique.fr). Tentons la sauce piquante Habanero, extraite du piment du même nom, à 6,60 € la flasque. Sur l’échelle du piquant, c’est le must, le hot, le fiou. Sinon, vous pouvez tricher en vous connectant à casamex.com ou myamericanmarket.com qui proposent des sauces archi-piquantes. Bon, chut, on ne vous a rien dit.
→ Comment la cuisiner ? Fruitée, épicée, de force moyenne, elle accompagne à merveille les burritos, les oeufs ou les saucisses.

VENDREDI

On fête le weekend, c’est l’heure de l’apéro. On rêve de couleurs et de soleil. Notre niveau d’espagnol est un peu mauvais – voire franchement nul – alors on prend un virage tapas.
√ Le produit à dénicher : le Manchego Cette pâte pressée est fabriquée avec du lait de brebis produit en Castilla- La-Mancha. Son léger goût piquant et salé l’a propulsé « fromage le plus célèbre d’Espagne » devant 338 autres variétés.
→ Où se le procurer à Tours ? La Montagne aux fromages, à la porte H des Halles. Thierry Cartereau sait parfaitement aiguiller et conseiller. Normal, c’est un pro. Spécialiste du fromage fermier, il a aussi des spécimens anglais, italiens et espagnols. Autrement, si vous êtes nombreux, pensez à Paella Tours, un spécialiste de la paella XXL pour les gros événements. Qui propose notamment un plateau de Manchego, avec jambon Serrano Iberricco !
→ Comment le cuisiner ? Préparez le fromage en pintxos : un rectangle déposé sur un peu de pain et recouvert de pâte de coing. Un grand classique ibérique.

SAMEDI

Les amis débarquent à la maison. On vise un plat raffiné. Épices et parfums devraient garantir la bonne humeur de la tablée. Envolons- nous pour l’Afrique du Nord.
√ Le produit à dénicher : le citron confit Révélateur de goût incontournable dans les recettes marocaines, ce condiment permet de trouver un équilibre entre acide, salé, sucré et amer. Lacto-fermenté, il s’intègre parfaitement à la tendance « healthy food » du moment.
→ Où se le procurer à Tours ? Pas toujours aux mêmes de bosser. Voilà donc un conseil de ManuXYZ, notre dessinateur qui est aussi pro de la cuisine : « Si tu es patient, il te suffit d’inciser un citron, de le remplir de gros sel et de le mettre en saumure (un mélange d’eau et de sel). Tu es impatient (tsss, jeune padawan, patient tu dois être), peut-être que tu trouveras ton bonheur aux Halles de Tours ou sur les marchés au stand des fruits secs et autres olives. Je crois bien en avoir vu au marché d’Amboise. »
→ Comment le cuisiner ? Un tajine au poulet s’impose. Accommodez- le avec des olives vertes, de l’ail, de l’oignon, du curcuma, du safran, du gingembre et de la coriandre.
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DIMANCHE

Rah, l’angoisse. L’estomac crie famine : c’est l’appel du brunch. Mais on aspire à une ambiance zen en ce jour de repos dominical. Le thème sera donc… japonais.
√ Le produit à dénicher : la pâte d’azuki Appelée anko, cette pâte sucrée de haricots rouges caractérise nombre de pâtisseries asiatiques. Son goût se rapproche de celui de la crème de marron.
→ Où se la procurer à Tours ? Un détour au Paris Store Tours s’impose. Prenez votre voiture, votre vélo, votre poney ou n’importe quoi et filez au 18 avenue Gustave-Eiffel, à Tours Nord (bon, n’y allez pas le dimanche, hein, c’est fermé). C’est le temple de l’alimentation asiatique. Il y a vraiment de tout, et même côté sucré. Rapportez quelques bonbons au litchi, tant qu’à faire (paris-store.com).
→ Comment la cuisiner ? Pour le brunch, place aux pancakes façon soleil levant, les dorayaki. Il suffit de composer un sandwich avec deux crêpes mousseuses en forme de petits gongs, et de les garnir d’anko.

LUNDI

Aïe, nous sommes déjà lundi. Pour adoucir la reprise du travail (oui, parce que le lundi, ça pique), on se met à rêver de plages de sable blanc, de lagons aux eaux cristallines… Argh, n’en jetez plus : aujourd’hui, c’est voyage à l’Île Maurice.
√ Le produit à dénicher : le fruit de l’arbre à pain Dans la gastronomie créole, l’uru est l’équivalent de la pomme de terre.
→ Où se le procurer à Tours ? Après quelques recherches et hésitations, on pense à Tours d’Afrique, mais… loupé, ils n’en ont pas. Deuxième essai : Africa Belle, au 61 boulevard Jean-Royer. Et là, ouf, le Graal est disponible sur les étals. On repart donc avec notre fruit à pain.
→ Comment le cuisiner ? Comme une daube, avec lard, oignon, ail, piment, tomate, persil, thym et gingembre. Prenez soin d’ôter la partie centrale de l’uru. Cuisson : 30 minutes.

Prix littéraire tmv : un roman pour l’été !

Comme l’an dernier, le prix littéraire tmv revient ! A vous de choisir le romain idéal pour les vacances d’été…

CaptureEt c’est parti pour la deuxième édition de notre prix littéraire tmv, en partenariat avec La Boîte à Livres, le Crédit Mutuel, le Cabinet Vaccaro et Fil bleu. Le but de l’opération ? Désigner notre roman de l’été à nous parmi les romans français parus depuis septembre dernier.

→ COMMENT ÇA MARCHE ?

Nous avons sélectionné pour vous neuf romans qui pourraient avoir leur place dans nos valises estivales. C’est à vous d’en retenir quatre. Pour cela, vous pouvez voter sur le site tmvmag.fr (EN COMMENTAIRE DE CET ARTICLE), sur notre page facebook ou compléter les bulletins de vote qui seront distribués en même temps que tmv cette semaine et les déposer dans l’urne installée à La boîte à Livres.

Vous avez jusqu’au 15 avril pour le faire. C’est, ensuite, le jury qui choisira le lauréat de ce deuxième prix du roman tmv, parmi les quatre ouvrages qui auront obtenu le plus grand nombre de suffrages. Alors, à vous de jouer ! Lisez-en un, lisez-en deux ou toute la sélection et votez pour votre coup de coeur.

Pour mémoire, en 2014, c’est Léonor de Récondo qui avait été primée, pour son roman Pietra Viva, paru aux éditions Sabine Wespieser.

 

 

LES ROMANS SÉLECTIONNÉS

ROMAN1√ Simone et André Schwarz-Bart, L’Ancêtre en Solitude, éditions Seuil
À la Guadeloupe, trois générations de femmes se succèdent depuis le milieu du XIXe siècle jusqu’aux premières années du XXe siècle. La première, Marie, a été achetée bébé par la veuve d’un planteur. Plus tard, un pauvre blanc la « met en case ». Il finira par l’épouser. Sa fille, Hortensia, est comme sa mère, une étrange petite fille, tentée par la révolte mais prisonnière de sa condition. L’esclavage a été aboli mais rien n’a vraiment changé. Puis vient Mariotte. Un homme qui est peut-être son père, lui raconte l’histoire de son aïeule, la mythique Femme Solitude.
Elle entend aussi parler de négresses qui savent lire et écrire. Mais apprendre les « petites lettres » n’est-ce pas risquer de devenir folle ?  Le réalisme du quotidien est enchanté par l’imagination des trois héroïnes hantées par les sortilèges. La vie est dure. Mais c’est la joie ou du moins l’élan à vivre et à rire qui l’emporte toujours.

ROMAN2√ Jean-Marie Chevrier, Madame, éditions Albin Michel
C’est une étrange éducation que Madame, veuve excentrique et solitaire, s’obstine à donner au fils de ses fermiers dans un lointain domaine menacé par la décadence. Que cherche-t-elle à travers lui ? Quel espoir, quel souvenir, quelle mystérieuse correspondance ?
Curieusement, le garçon accepte tout de cette originale. Avec elle, il habite un autre temps que celui de ses parents et du collège. Un temps hanté par l’ombre de Corentin, l’enfant perdu de Madame. C’est dans ces eaux mêlées que nous entraîne l’écriture secrète, raffinée, et cruelle jusqu’à la fascination de Jean-Marie Chevrier.


√ Nicolas Delesalle, Un parfum d’herbe coupée, éditions PréludesROMAN3

« Le jour où mon père a débarqué avec son sourire conquérant et la GTS, j’ai fait la gueule. Mais j’ai ravalé ma grimace comme on cache à ses parents l’odeur de sa première clope. J’ai dit “ouais”, j’ai dit “super”, la mort dans l’âme, même si j’avais compris que la GTS pour la GTX, c’était déjà le sixième grand renoncement, après la petite souris, les cloches de Pâques, le père Noël, Mathilde, la plus jolie fille de la maternelle, et ma carrière de footballeur professionnel. » Par petites touches qui sont autant d’instantanés de vie, Kolia convoque les figures, les mots, les paysages qui ont compté : la route des vacances, les filles, Totor le paysan aux cèpes et la maison de famille, des livres, quelques sauterelles, Raspoutine le berger allemand… Des petits riens qui seront tout.
Un premier roman remarquable, plein d’émotion, d’humour, de poésie, de profondeur, où la petite musique singulière de l’enfance ouvre sur une partition universelle.

√ Jean-Marie Blas de Roblès, L’île du point Némo, éditions ZulmaROMAN4
Roman d’aventures total, tourbillonnaire, conquérant, véritable machinerie de l’imaginaire où s’entrecroisent et se percutent tous les codes romanesques, la littérature populaire, entre passé historique et projection dans le futur, nos hantises programmées et nos rêves d’échappées irrépressibles. Martial Canterel, richissime opiomane, se laisse interrompre dans sa reconstitution de la fameuse bataille de Gaugamèles par son vieil ami Holmes (John Shylock…).
Un fabuleux diamant, l’Anankè, a été dérobé à Lady MacRae, tandis que trois pieds droits chaussés de baskets de marque Anankè échouaient sur les côtes écossaises, tout près de son château… Voilà donc Holmes, son majordome et l’aristocratique dandy, bientôt flanqués de Lady MacRae et de sa fille Verity, emportés – pour commencer – dans le Transsibérien à la poursuite de l’insaisissable Enjambeur Nô.

ROMAN5√ Hubert Mingarelli, La route de Beit Zera, éditions Stock
Stepan vit avec sa chienne quelque part en Israël dans une maison isolée près des bois. Il écrit chaque jour à son fils Yankel, forcé de se cacher à l’autre bout du monde. Il raconte ainsi sa vie de solitude et dit son espoir, un jour, de le retrouver. En faisant face à son chagrin, il se souvient de l’époque où il contrôlait les Palestiniens aux postes-frontières, éprouvait de la haine, de la honte ou de la compassion. Depuis quelque temps, un adolescent mystérieux lui rend visite et s’attache peu à peu à la chienne.
Livre de la paternité et de la transmission, il aborde la question de la séparation, celle d’un père et d’un fils mais aussi celle des peuples qui vivent avec les fautes commises par leurs aînés. Et dit, à hauteur d’homme, la vie quotidienne éprouvée par le conflit israélo-palestinien.

ROMAN6√ Serge Joncour, L’écrivain national, éditions Flammarion
Le jour où il arrive en résidence d’écriture dans une petite ville du centre de la France, Serge découvre dans la gazette locale qu’un certain Commodore, vieux maraîcher à la retraite que tous disent richissime, a disparu sans laisser de traces. On soupçonne deux jeunes  » néoruraux « , Aurélik et Dora, de l’avoir tué. Mais dans ce fait divers, ce qui fascine le plus l’écrivain, c’est une photo : celle de Dora dans le journal. Dès lors, sous le regard de plus en plus suspicieux des habitants de la ville, cet « écrivain national », comme l’appelle malicieusement monsieur le Maire, va enquêter à sa manière, celle d’un auteur qui recueille les confidences et échafaude des romans, dans l’espoir de se rapprocher de la magnétique Dora.
Dans une atmosphère très chabrolienne, Serge Joncour déroule une histoire à haute tension : les quelques semaines de tranquillité que promettait ce séjour d’écriture se muent, lentement mais sûrement, en une inquiétante plongée dans nos peurs contemporaines.

√ Julie Bonnie, Mon amour, éditions GrassetROMAN7
Un homme et une femme s’écrivent. Ils s’aiment, elle vient d’accoucher de leur enfant et lui, pianiste, est parti en tournée. Passion amoureuse, fusion maternelle, engagement artistique s’entremêlent et s’entredévorent tandis qu’un autre homme entre en jeu. Au fil des lettres et de l’inéluctable chassé-croisé amoureux, chacun se découvre livré à sa solitude.
Julie Bonnie saisit avec une extrême sensibilité une histoire qui s’écrit autant dans les mots posés sur le papier que dans les marges d’échanges impossibles. Un regard bouleversant sur la fugacité des rencontres, la transmission et la force des silences.

ROMAN8√ Océane Madelaine, D’argile et de feu, éditions des Busclats
Durant des années, j’ai été un point de silence et d’immobilité. Mais ce point s’est mis en marche ce matin. Mes pieds commencent à inventer une ligne. C’est une ligne de fuite. » Ainsi écrit Marie, jeune femme d’aujourd’hui, dans le cahier blanc.
Elle y raconte sa déambulation, sa halte, l’adhérence des pieds sur le sol des chemins, sa rencontre par- delà les siècles avec l’autre Marie, Marie Prat la potière, qui savait transformer la terre dans ses mains et la cuire au feu. En ce 19ème siècle où la poterie était affaire d’hommes, elle inventait des pots et les signait avec insolence « fait par moi ». Et c’est comme si la force vitale de Marie la potière consignée dans le cahier rouge, apprivoisait peu à peu Marie la narratrice hantée par un cauchemar d’incendie. Flamme de vie contre flammes de mort.

√ François- Henri Désérable, Évariste, éditions GallimardROMAN9
À quinze ans, Évariste Galois découvre les mathématiques ; à dix-huit, il les révolutionne ; à vingt, il meurt en duel. Il a connu Raspail, Nerval, Dumas, Cauchy, les Trois Glorieuses et la prison, le miracle de la dernière nuit, l’amour et la mort à l’aube, sur le pré.
C’est cette vie fulgurante, cette vie qui fut un crescendo tourmenté, au rythme marqué par le tambour de passions frénétiques, qui nous est ici racontée.

Sandwich jambon-beurre : Tours explose les prix

Et bouuuum. Tours est la deuxième ville de France, où… le jambon-beurre est le plus cher.

D’après une récente étude publiée par le cabinet Gira conseil, Tours est la deuxième ville de France où le sandwich est le plus cher ! le jambon-beurre coûte en moyenne 3,15 € chez nous, contre 2,74 € au niveau national.

Pour info, sur les 2,19 milliards de sandwiches consommés en France, chaque année, 60 % sont des jambon-beurre (soit 1,31 milliards).

Bon, pour la peine, on va casser la croûte…

(source : Facebook Cabinet Gira Conseil)
(source : Facebook Cabinet Gira Conseil)

Holding Sand : fais péter les watts !

Un nouvel album en béton armé et de la motivation à revendre. Rencontre avec les musiciens d’Holding Sand.

Holding Sand
Holding Sand.

Ce soir-là, il vente et on gèle. Un temps à ne pas mettre un metalleux dehors. Plutôt à le coincer dans un pub, comme au Mc Cool’s, place Plum’. Trois des cinq membres d’Holding Sand sont là. Enfer et damnation : il n’y en a qu’un qui boit une bière. Le reste tourne au café. On commence à parler electro swing et bal musette, comme ça. Bon, ok, ça commence pas très rock’n’roll. Pas grave, leur musique s’en charge très bien toute seule.

Car Holding Sand, c’est un mélange de rock et de metal. Du « post-hardcore », pour les pointilleux qui ont le doigt branché dans l’ampli. « C’est hybride. Entre mélodique et bourrin. Ça gueule, mais ça chante aussi. Il y a de grosses guitares et du violoncelle ! », décrit Clément, le chanteur. Oui, vous avez bien lu. Sur leur dernier (et excellent) album, A Life Worth Memoirs, le groupe tourangeau s’est acoquiné avec les locales, et toutes douces, Boys in lilies. Un détail, mais cela résume parfaitement Holding Sand : taper là où on ne s’y attend pas. Idem quand on leur parle de la place de leur bassiste Coralie. « Boh, on ne fait même pas la différence. On ne la met pas en avant, juste parce que c’est une fille. Elle peut peut-être souffrir d’un milieu un peu macho, mais c’est une dure. Elle est même plus masculine que nous ! (rires) »

Créé en 2007, le groupe a bourlingué. Enregistrant trois Eps, un album et écumant les scènes. « En 2010, on a tourné comme des malades », sourit Franck, le guitariste. Ils s’enquillent les premières parties de Mass Hysteria, Aqme et même Fishbone ! Les Tourangeaux entrent, en juillet 2014, en studio avec Francis Caste, à Paris. Un producteur célèbre qui transforme les albums en mur du son, façon parpaing dans les dents. « On a enregistré ce deuxième album en 14 jours non-stop. Bon, on a dû faire du couch-surfing chez des inconnus, car on n’avait plus un rond… », rigole Clément.
Leur album, pro jusqu’au bout des cordes, devrait désormais faire des ravages sur les planches. Mais c’est un milieu difficile. « Le souci, ce n’est pas que les programmateurs de la région n’aiment pas le metal. C’est qu’ils n’écoutent même pas. Notre but est de jouer un peu partout. On refuse rarement les dates ! »

Aurélien Germain

LE GROUPE
Holding Sand se compose de Franck Grison et Cyril Faichaud (guitares), Clément Horvath (chant), Coralie Fumard (basse) et Quentin Dabouis (batterie). Ils joueront aussi à La Belle Rouge, le 24 avril, avec Klone et Beyond the styx. Ainsi qu’à Paris, le 5 mai, au Buzz.
>> facebook.com/holdingsand

SI VOUS ÉTIEZ…
On a joué au questionnaire de Proust avec Holding Sand. Peutêtre qu’on n’aurait pas dû.
Un plat > « Du Mc Do ! C’est lourd, gras, mais plein de saveurs (rires). Et aussi parce qu’on y passe notre temps, quand on tourne. »
Un animal > « Un chaton géant qui lance des lasers avec les yeux. »
Un film > « La Cité de la peur, pour ses blagues pipi-caca. »
Un objet > « L’album d’Holding Sand ! Ou non : un livre de Proust. Non, une madeleine de prout ! (éclat de rire général) »

√ LA CHRONIQUE DE L’ALBUM

A Life worth memoirs – HOLDING SAND

 Sur la pochette du deuxième album des Tourangeaux d’Holding Sand, il y a ce visage. Dur, mais impénétrable. Un regard sombre qui nous fixe. Sombre, cette galette l’est assurément. A Life worth memoirs, concept-album, raconte l’histoire d’un homme imbu de lui-même, allant jusqu’à délaisser ses proches. Malade, il finit par mourir en réalisant que la Terre ne tourne pas autour de lui. Interrogeant sur la valeur de la vie, le disque s’articule autour de trois axes : la vie, la maladie, la mort. Une histoire racontée avec brio (au final, le message est positif) et collant parfaitement aux ambiances instaurées par Holding Sand.
C’est là l’un des gros points forts du groupe : éviter les clichés inhérents à un style ultra-balisé (le post-hardcore), en dégainant des armes étonnantes. Pour preuve ? Des riffs ultra-lourds, inventifs et plombants à la Glassjaw certes (l’influence se fait sentir tout au long), mais aussi des atmosphères rehaussées de trompettes (!) ou encore des violoncelles des excellentes Boys in lilies, combo officiant dans des sphères totalement étrangères au metal d’Holding Sand.
Tour à tour sombre, mélancolique, violent et planant, A Life worth memoirs mêle habilement batterie survitaminée et gros riffs. La basse écrasante et l’excellente production, signée Francis Caste, renforcent les titres les plus bourrins (cette double croche de « Hellbent », boum !). Le travail sur les arrangements – étonnamment réussis et subtils – et les voix élève le disque et réussit à merveille l’exercice pourtant délicat du concept album. Chapeau.

Sortie le 23 février.

√ CLIP : Hell-Bent
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=4_bzWeiq5XA[/youtube]

√ DOCUMENTAIRE et STUDIO REPORT : 
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=nOND205a_5A[/youtube]

Nouvel an chinois ou chez toi ?

A partir du 19 février, les communautés chinoises fêteront le Nouvel an. On vous en dit plus sur cette tradition.

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Le Nouvel an chinois en 5 leçons

1 – Préparez le balai Avant les réjouissances, qui peuvent durer sept jours d’affilée, il faut d’abord faire le grand nettoyage de sa maison. Une fois qu’il ne reste plus aucune poussière, on écrit des souhaits sur du papier rouge (c’est symbole de chance). Par exemple : (bonheur) ou encore (le printemps est arrivé).
2 – On mange une première fois Oui, comme en France, on fête le réveillon. Le repas traditionnel diverge en fonction des régions en Chine. En général, on mange des raviolis, des nouilles ou des Niàngàon (des gâteaux de riz gluant). Ce n’est que le premier repas d’une longue série, juste avant celui du premier jour qui est aussi très important.
3 – On fait tout péter ! Les pétards… C’est souvent le moment préféré des enfants. Les faire éclater dans la rue pendant cette Fête du printemps servait à effrayer Nian, un méchant esprit animal, lors de l’époque antique.
4 – Visites En général, le premier jour de l’année, les membres d’une famille s’échangent des voeux du genre : (bonne année : Xnnián kàilè) ou (Beaucoup de chance et de bonheur : Hoyùn chángzài). C’est aussi un moment pour aller voir les aînés et rendre hommage aux ancêtres.
5 – Ce n’est jamais fini… Quinze jours après le Nouvel an, c’est la fête des lanternes en l’honneur de la première pleine lune de l’année. On en accroche partout à l’extérieur de sa maison. On mange plein de bonne choses (notamment des boules fourrées au sésame ou aux haricots rouges ou simplement sucrées) et on sort ensuite avec des lanternes accrochées au bout d’une tige admirer les autres illuminations.


Le saviez-vous ? 

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> Pour le Nouvel An, on doit finir de préparer le repas la veille au soir et ne surtout pas utiliser de couteaux le jour J, pour ne pas couper la chance. Le balai doit aussi rester au placard, pour ne pas balayer cette même chance.
> Ah, les baguettes… Les faire tomber ou les croiser porte malheur. Tout comme les piquer à la verticale dans son bol de riz. Jamais ! Croisées dans le plat, elles indiquent en revanche que vous avez terminé.
> En Chine, le chiffre 4 porte malheur. Il se prononce « Si », comme la mort. Du coup, dans les immeubles on passe parfois du 3e au 5e étage, où les appartements du 4e sont moins chers. Les numéros de téléphone se terminent rarement par 4 et peu de logements portent ce numéro. Dans les hôtels par exemple, les chambres dont le numéro se termine par 4 sont réservées aux étrangers.
> Depuis 2012, la mode est au facekini, une sorte de cagoule fantaisie portée par les femmes sur la plage, qui ne laisse apparaître que les yeux et la bouche, pour garder la peau blanche.
> En Chine, éternuer à une signification. Éternuer une fois signifie que quelqu’un pense à vous, deux fois que quelqu’un dit du mal de vous, trois fois… que vous êtes malade.
> Un milliard de Chinois, soit 85 % de la population, se partagent cent noms de familles. Il y aurait 3 050 patronymes au total mais 93 millions de personnes s’appellent Wang, 92 Li.
> Lorsque l’on est invité dans une famille chinoise, un cadeau est le bienvenu mais ne surtout jamais offrir de fleurs, réservées aux funérailles. > Dans certaines régions reculées de Chine, les policiers utilisent des oies plutôt que des chiens pour garder le poste. Un système d’alarme très performant…
> Quatre bruits sont autorisés, même vivement recommandés au restaurant : claquer des lèvres, boire bruyamment, aspirer la soupe, roter.
> Les consoles de jeux Playstation sont interdites en Chine. Seules les Xbox sont autorisées.
> Les pétards, qui chassent les mauvais esprits et portent chance, sont interdits en Chine depuis 1993, suite à des accidents. L’interdiction est souvent transgressée sinon, pour les fêtes comme le Nouvel An, restent les téléchargements de sons les imitant.
> Chaque année, le Losar (c’est le petit nom du Nouvel an tibétain) est célébré à la même période que celui en Chine. C’est que la façon de le calculer est quasiment la même : il est basé sur le calendrier lunaire. Fêté pendant quinze jours au Tibet, c’est un moment où les tibétains chassent les ondes négatives de l’année achevée, pour repartir de zéro. En 2009, le gouvernement en exil du Tibet a décidé de ne pas célébrer le Nouvel an. Une façon de se rappeler les manifestations qui avaient eu lieu l’année d’avant et d’honorer les morts qui ont protesté contre le pouvoir chinois. Cette mesure symbolique a été suivie par de nombreux Tibétains jusqu’en 2013.

 

Votre horoscope chinois

chèvre
(Vous ne connaissez pas votre signe ? Cherchez-le sur signe-chinois.com

RAT
Atouts : Malin(e) et rusé(e).
Défauts : Un peu radin(e), individualiste.
Il aime : Charmer et ronger ses ongles. Ou bien un bout de meuble, ça fait les dents.
Il n’aime pas : Les pantoufles et les idiot(e)s (autant dire, un bon paquet de personnes).
Ressemblance : Sagittaire.

BOEUF
Atouts : Courageux( se) et sauvage.
Défauts : Mauvais(e) joueur(se) et colérique.
Il aime : La bonne bouffe et faire l’amour.
Il n’aime pas : Les ascenseurs, les gens qui reniflent, l’échec et jouer aux échecs. Plein de trucs, en fait (trop lourd !).
Ressemblance : Capricorne.

TIGRE
Atouts : Tient parole, protecteur( trice).
Défauts : Plutôt agaçant(e) et inconscient(e).
Il aime : Les gros steaks, l’aventure, le risque, se mettre le petit doigt dans l’oreille.
Il n’aime pas : La concurrence, le chou, les gens qui mangent bruyamment.
Ressemblance : Verseau.

LAPIN
Atouts : Discret( e), imperturbable.
Défauts : Souvent sourd(e) comme un pot et égoïste.
Il aime : La lecture, voyager, les soldes à – 70 %, tout ce qui a la forme d’une carotte.
Il n’aime pas : S’engager, prendre des responsabilités et Christophe Maé.
Ressemblance : Poissons.

DRAGON
Atouts : Chanceux- (se) et plutôt sex bomb.
Défauts : Rentre-dedans et méga compliqué(e)
Il aime : Avoir toujours raison (le tort tue), manger, dormir.
Il n’aime pas : Le poisson- pané, le film Le Hobbit, le hard-rock et avoir tort (ben suivez, bon sang).
Ressemblance : Bélier.

SERPENT
Atouts : Droit(e), généreux- (se) et sensuel(le).
Défauts : Méfiant(e), sournois(e) et jaloux(se).
Il aime : La drague, râler pour rien, son téléphone portable et le RedBull®.
Il n’aime pas : La Bible, les pommes, le matin, les glandeurs et glandeuses.
Ressemblance : Taureau.

CHEVAL
Atouts : Loyal(e), passionné( e).
Défauts : Plutôt lourdingue et casse-bonbons… (désolé, mais c’est vrai)
Il aime : les lasagnes, les blagues salaces, galoper sur la plage, apprendre, le vin.
Il n’aime pas : les films de Dany Boon, le dédain, le célibat.
Ressemblance : Gémeaux.

CHÈVRE
Atouts : Doux- (ce), responsable.
Défauts : Reste sur la voie de gauche sur l’autoroute, capricieux(se).
Il aime : Le fromage, se sentir protégé(e), les musiques honteuses.
Il n’aime pas : Sentir mauvais, les gens superficiels, les bisous avec la langue.
Ressemblance : Cancer.

SINGE
Atouts : Drôle, lucide, plein(e) d’entrain.
Défauts : Se croit supérieur(e), fier(e), transpire beaucoup.
Il aime : Être le centre du monde, manger avec les doigts, les grosses teufs.
Il n’aime pas : Ne rien faire, l’ignorance, les pieds, les slips blancs.
Ressemblance : Lion.

COQ
Atouts : Honnête, intelligent( e), téméraire.
Défauts : Agressif(ve), vaniteux- (se), volage.
Il aime : Qu’on le complimente, les priorités à droite, les punks, le foot.
Il n’aime pas : Les lundis matin, ses ennemi(e)s (et y en a !), les Nuggets du Mc Do.
Ressemblance : Vierge.

CHIEN
Atouts : Fidèle (en amour et en amitié), à l’écoute.
Défauts : Angoissé(e), parano, associal(e).
Il aime : La tendresse, la bière, les zombies, les guili-guilis dans le dos.
Il n’aime pas : L’hypocrisie, marcher dedans du pied gauche et l’hédonisme.
Ressemblance : Balance.

COCHON
Atouts : Rigoureux( se), diplomate et sérieux(se).
Défauts : Naïf(ve), têtu(e).
Il aime : Le saucisson, le whisky, sourire pour rien, faire gruik.
Il n’aime pas : Qu’on lui touche le bidon, les surnoms débiles, les fautes d’orthographe, l’intolérance.
Ressemblance : Scorpion.

 

Les recettes du chef
Nous avons demandé à Céline Martin, la chef de Parfum Culture (rue Blaise- Pascal), de nous offrir son Nouvel an chinois à elle, version gastronome. Tous en cuisine !
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Boules de riz gluantes >> « C’est un des desserts appréciés lors des célébrations. Généralement, elles ne sont pas fourrées mais placées dans un bol rempli d’un mélange d’eau et de sucre de canne (il faut en mettre beaucoup pour que ce soit d’aspect liquoreux). » Pour la pâte, mélangez 300 g de farine de riz gluant avec 240 ml d’eau chaude et pétrir pendant quelques minutes. Vous pouvez les laisser telles quelles ou les fourrer de pâte d’haricot rouge sucrée, d’arachide. Plongez-les ensuite dans de l’eau bouillante. Quand elles remontent, attendez deux minutes et les mettre dans de l’eau froide pour stopper la cuisson.

Les raviolis >> « C’est un plat qui est fait en famille, même les enfants peuvent y participer. Sa forme ressemble à celle du lingot d’or. Ils symbolisent la richesse, la prospérité : ce plat prend un sens différent pendant le Premier de l’an. » Pour la pâte, prenez 400 g de farine de blé que vous mélangez avec 200 ml d’eau chaude. Ne pas trop pétrir la pâte. Laissez reposer à l’air libre pendant 30 minutes. Roulez-la ensuite en forme de baguette et découpez en petits morceaux. Aplatissez- les. Pour la garniture, vous pouvez mettre du chou blanc, de l’ail chinois, de la ciboulette et de la viande blanche. Il suffit d’émincer le tout et d’ajouter à la farce un peu de sauce soja. Attention de ne pas broyer. Il faut laisser un tout petit peu de jus sans que pour cela les raviolis s’ouvrent. Replier la pâte de manière à ce que cela soit hermétiquement fermé. Pour la cuisson, il faut les plonger dans de l’eau portée à ébullition. Laissez-les cuire jusqu’à ce qu’ils remontent à la surface (environ 8 minutes). Le petit truc en plus : c’est de les plonger dans l’eau froide puis de les remettre à cuire et de répéter l’opération deux fois. C’est contraignant mais les raviolis seront encore plus croquants .

 

Violences et droits des femmes : il faut que ça change !

Deux étudiantes tourangelles ont lancé Tours Ange’L Wake up. Objectif ? Sensibiliser aux droits des femmes et alerter sur les violences qui leur sont faites.

Tours Ange'L Wake Up
Lisa et Asma ont reçu des soutiens de Najat Vallaud-Belkacem, Harry Roselmack et Marisol Touraine. (Photo tmv)

Cela fait des mois et des mois qu’elles y mettent tout leur courage et leur motivation. Obsédées par un projet aussi génial qu’admirable. Épaulées par Femmes 3000 Touraine, Lisa Brie et Asma Mhaih, 19 ans et étudiantes en GEA à Tours, lancent Tours Ange’L Wake Up, destiné à mettre en valeur les droits des femmes. Une initiative « qui sort de l’ordinaire », sourit Asma. Elle et son amie Lisa sont nées un 8 mars, Journée internationale de la femme. Le destin ?

« On voulait faire de la sensibilisation, mais avec plein d’événements. Parce que les violences faites aux femmes et leurs droits, ça touche tout le monde. Même les jeunes ! », explique Asma. Objectif de leur projet : plusieurs manifestations sportives et culturelles, dont les bénéfices seront reversés à trois associations, Solidarité Femmes, Une femme un toit et le CIDFF (Centre d’information sur les droits des femmes et des familles).
Au programme, flash mobs aux lycées Grandmont et Jean-Monnet, foot en salle avec le TFC, aéroboxe au gymnase des Fontaines ou encore dédicace de Nadya Hokmi à l’Heure Tranquille, madame n’étant rien de moins que… la championne du monde de boxe anglaise ! Point d’orgue du projet des étudiantes : un concert caritatif (1) le 7 mars avec notamment Charly Bell et Marin Monster à Montlouis. « On voulait faire passer un message aux jeunes. Il y aura une sensibilisation derrière la musique. Et on remettra les chèques aux assos », précise Lisa.

Lisa et Asma l’avouent : « Ce projet a tout changé pour nous. On ne se renseigne jamais assez sur les droits des femmes. » Elles regrettent qu’il n’y ait pas grand-chose de fait pour les femmes violentées. « Il y a des pubs, des spots, certes. Mais sinon, on en entend rarement parler. Certaines sont venues nous voir et nous ont dit : la société ne nous écoute pas. Elles pensent qu’elles sont seules. » Elles ne le seront certainement pas grâce à l’initiative, louable et admirable, d’Asma et Lisa : « On peut changer les mentalités. On espère au moins avoir un impact à Tours… »
(1) Tmv, partenaire de l’opération, fait gagner 5 places pour le concert. JOUEZ ICI !

Programme complet : toursangelwakeup.blogspirit.com 

Et sur FACEBOOK ICI. 

tours ange'l wake up

Vive les sœurs Labèque et Nathalie Menant (mais pas Christine and the queens)

Doc Pilot n’aime pas Christine & the queens… En revanche, il vous parle du petit (grand) monde de la culture à Tours et dans ses environs !

Depuis un an, tout le monde essaye de me vendre la révélation incontournable du siècle. Mais je le répète, persiste et signe : je n’aime pas Christine and The Queens, et ne me demandez pas d’argumenter cette formulation sévère et définitive, car peu m’importe que la majorité des gens adore. Je ne suis pas un prédicateur et certains de mes albums de chevet ne se sont pas vendus à plus de 2 000 exemplaires : Bertrand Belin, Bertrand Louis, Young Marble Giants… donc les chiffres de vente d’un disque ne m’inspirent pas obligatoirement de l’admiration et l’obtention de Victoires de la musique n’influe en rien sur mon adhésion à un artiste.

Halle aux Grains, Blois : Les Sœurs Labèque

Soeurs Labeque
Soeurs Labeque (Photo Doc Pilot)


Dans la sphère classique, Katia et Marielle Labèque sortent des codes et des cadres, car elles sont « glam », donc identifiées et armées d’une capacité à toucher un public plus étendu que celui du classique. Passé ce constat admiratif sur leur image et leur identité singulières, il reste la présence de deux interprètes de haut niveau, totalement investies au service de l’œuvre et du compositeur. La Halle aux Grains est un lieu d’écoute magnifique, une arène où déguster l’excellence hors de toute contrainte physique, d’oublier son corps pour tomber dans le son, l’esprit.
En première partie, une sonate de Mozart apéritive, une mise en bouche aérienne pour juger de la symbiose des deux artistes, le mélange des notes et la globalité du jeu…
Puis l’émotion, le trouble intense dans cette fantaisie à quatre mains de Schubert, l’impression d’être touché en l’intime au delà des barrières de sécurité de la pudeur et de la raison. Après un court entracte, plongeon dans l’univers brut et brutal de Stravinsky, avec la version du Sacre du Printemps pour deux pianos. J’aime le Sacre, je n’y peux rien, je l’aime depuis ma première écoute de l’œuvre il y a près de 40 ans, mais cette version à deux pianos est d’une intensité nettement supérieure à celle de la version orchestrale et elle demande aux interprètes un investissement physique et technique sans repos et sans faille. Emmenés très haut dès les premières notes, la partition nous maintient dans une attention vitale, nous interdit la distraction, l’évasion.
Nous sommes du voyage et il est impossible de descendre en chemin, de s’installer face au film et de redevenir spectateur. Nous sommes acteurs, tous concentrés autour du jeu physique des interprètes, plongés dans leur second souffle, les perceptions exacerbées par l’enchaînement des thèmes, leur percussion instinctive, cette image de la chute et de l’éclosion qui fit tant scandale en son époque… et ça continue, j’en fus témoin à la sortie. .. En rappel, un Gershwin balancé du fond d’un bar obscur à Brooklyn, puis une pitrerie des années folles, de la musique à cancan.. Eh oui, les Labeque savent tout faire et elles ont tous compris, elles marchent dans les traces de ceux qui firent les œuvres tout en vivant, en aimant, en rigolant, en pleurant, et l’humanité des deux sœurs magnifie le choix pointues des œuvres et leur interprétations passionnées.

Collision Collective, Petit Faucheux

Collision Collective est une alternative communautaire pour regrouper des énergies régionales et organiser une tournée nationale passant par Tours, Rouen, Nantes, Lyon et Pantin. Le Capsul Collectif en est la cellule tourangelle. Pour cette 2e soirée en Touraine, deux formations, Le Migou de Lyon menée de main de maître par la saxophoniste Thibault Fontana dans une relecture de la bande-son d’un film à réaliser, une inspiration revendiquée du grand Enio balancée avec justesse et beauté à l’aune de cette formation globale et compacte nourries des éclairs inspirés de la guitare de Nicolas Frache ou du violon de Quentin Andréoulis : à l’image des tiags pailletées du saxo, un western de charme et de jazz surréaliste…

1band4acrew (Photo Doc Pilot)
1band4acrew (Photo Doc Pilot)

1band4acrew de Nantes, une machine de guerre, deux batteurs, deux guitaristes, des cuivres, des claviers et une basse en axe central de ce kommando prêt à l’attaque. Du visuel aussi, brillant, fascinant, le noir et blanc en force, et puis des mantras, des boucles balancées à la manière d’un Glen Branca, d’un Phil Glass, puis des chorus agressifs, à la guitare, coltraniens, l’image de certaines formations de Miles, de la folie, de l’audace. Enfin de quoi nourrir notre besoin d’être collés aux murs par un concept original.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=rVZYFYhEOD0[/youtube]

Mues, Nathalie Menant en Arcades Institute

L’hiver était sans nul doute la meilleure saison pour initier cette installation dans les vieilles pierres chargées d’histoire, chaudes et protectrices comme un cocon dans cette caverne-matrice où l’on croise des parcelles d’enveloppes, des impressions de corps et de vie, de la beauté en morceaux et une intensité dans l’image en appel à de la vie, à des destins, à ce que l’on fuit, à ce que l’on efface, mais finalement constitutive de ce que l’être humain porte d’esprit à la surface de son corps.
La féminité en est l’axe, l’association Joséphine le moteur humaniste, le travail de l’artiste son prolongement pour l’inscrire dans le temps, faire le passé un état sublimé dans l’œuvre et dans le présent pour qu’enfin le futur devienne l’allié de ceux qui souffrent et qui gal
èrent. Incontournable.

Apprenties couturières à Tours

Eh oui nos enfants peuvent aussi être de futur(e)s grand(e)s couturier(e)s ! C’est possible à Tours. Au moins de s’entraîner…

Fabiejos créations
Ce samedi matin, au 11, rue des Écritoires, Rachel, 9 ans, Daphné, 10 ans, et Capucine, 11 ans, participent à leur premier atelier de création avec Fabienne Colboc, alias Fabiejos Créations. Cette formatrice de métier, passionnée par la couture dès son plus jeune âge, a réalisé son rêve en ouvrant sa première boutique dans le vieux Tours. Son univers : la création d’accessoires très stylisés et colorés pour tous. Ce matin, justement, les trois couturières en herbe ont comme mission de confectionner leur premier doudou chic.

Daphné vient de commencer a dessiner sur papier le modèle de ses rêves. Il sera grand avec des bras et des jambes interminables. Rachel, équipée de ciseaux, s’oriente vers un doudou strass et paillettes. « En création, il faut pouvoir casser les codes et laisser libre cours à son imagination », indique Fabienne. « Un doudou chic n’est pas sérieux mais amusant. »
Deuxième étape, la réalisation du patron, le modèle en quelque sorte. La créatrice guide les fillettes. Vient le moment délicat de la machine à coudre. Capucine, habituée à utiliser ce genre d’engin, enchaîne les points de couture avec une facilité déconcertante. Daphné s’agace, l’aiguille vient de casser et appelle à la rescousse Fabienne qui profite de l’incident pour rappeler aux fillettes que la patience est le maître mot en couture ! Enfin ! Les doudous ont pris forme. il ne reste plus qu’à les remplir de tissus.

Anne-Cécile Cadio

Fabiejos Créations : 06 48 12 23 87.

L’anti-guide tmv de la Saint-Valentin

Ça vous énerve les couples qui se regardent dans le blanc des yeux le 14 février ? Vous ne vous retrouvez pas dans cette fête de l’amour ? Ce guide pour éviter la Saint-Valentin est fait pour vous.

♥ VOS PIRES SAINT-VALENTIN !
« Pour la première Saint-Valentin avec mon copain, j’avais oublié que c’était le 14 février… Notre rendez-vous romantique s’est déroulé dans une chambre d’hôpital, car j’avais choisi ce jour-là pour me faire enlever les dents de sagesse. Je n’ai jamais osé lui demander ce que ça faisait d’embrasser un hamster… » (Lola)

« Tout a commencé par un classique : l’oubli de réserver un restaurant. À cela s’ajoute notre besoin quasi maladif de prendre 1 h 30 pour choisir LE bon resto. Aucun n’avait de place dispo bien sûr. Mais si ce n’était pas assez, j’ai d’un seul coup eu très mal au ventre. Bilan : pas de dîner en amoureux et une soirée au lit avec de la fièvre… » (Adrien)

« Au programme, resto au top et hôtel mignon comme tout. Sauf qu’au moment d’aller dîner, la voiture est restée bloquée dans la neige sur le parking. Avec l’aide de passants, j’ai mis 1 h 30 à la dégager. Ma copine râlait. On est arrivés en retard au restaurant, j’étais sale et frigorifié. Au final, le service était atroce, les deux menus à 100 € infâmes et au retour, l’hôtel avait fermé ses portes. » (Aurélien)

chiffres

♥ LES FILMS ANTI-GLAMOUR AU POSSIBLE
(500) jours ensemble Ou comment un héros niais se rend compte que l’amour c’est pas parfait. Et se fait larguer.
Mortelle St-Valentin Il revient tuer celles qui l’ont éconduit. Assez jouissif de voir des filles superficielles massacrées.
Amour Quand idylle rime avec sénile.
Meurtres à la Saint-Valentin Quoi de mieux qu’un tueur en série qui tue tout son village le soir de la Saint-Valentin ?
Expendables De la testostérone, du sang, de la chique et du mollard pendant 1 h 45. Pas pour les fleurs bleues.
Titanic Parce que c’est tellement bon de voir Jack mourir à la fin.
Comment épouser un millionnaire Un film pour se dire que, finalement, il vaut mieux faire ce qu’on peut avec ce qu’on a.
Blue Valentine En voilà un film qui file bien le cafard. À la rigueur, le célibat a peut-être du bon…
Comment se faire larguer en 10 leçons Ça paraît assez clair, non ?
Teeth Un film où la fille se rend compte qu’elle a des dents à la place du vagin. Ça vous coupe toute envie.

♥LE PARCOURS POUR ÉVITER LA SAINT-VALENTIN (et tous les couples qui se galochent)
1 – Voir des pictogrammes chinois à la bibliothèque des Rives du Cher. Calme garanti. Entrée libre. Plus d’infos : bm-tours.fr

2 – Se (re)faire l’expo du photographe Nicolàs Muller au Château de Tours, en partenariat avec Le Jeu de Paume. Plus d’infos : tours.fr

3 – Aller au ciné salle Thélème pour se cultiver, et rien d’autre, voir Le Sud sinon rien, à l’occasion du festival Viva il cinema. À 17 h 30. Plus d’infos : cinefiltours37.fr

4 – Faire du retro gaming au festival Manga-sur-Loire de Montlouis dans la salle Kotori. Pour en savoir plus : manga-sur-loire.fr

5 – Se mater l’Egypte des Dieux sur Arte à 20 h 50. Un super docu sur Amenhotep IV, Toutankhamon et toute la clique.

 

♥ LE SAVIEZ-VOUS ? (+ quelques savoirs inutiles…)
> Le premier baiser au cinéma date de 1896, dans The Kiss. Un bisou de 4 secondes qui fit éclater un scandale et indigna la presse. (Retrouvez la vidéo méééga hot ICI)

first kiss> Le mot vagin vient du latin vagina, qui signifie fourreau, étui. Pénis, quant à lui, est un dérivé de pendeo, soit « chose qui pend ». Voilà, voilà…

> Les oiseaux ont très vite été associés aux croyances de la Saint-Valentin. Ainsi, le 14 février, les jeunes filles essayaient de deviner quel serait leur futur époux : si elles voyaient un moineau, elles épouseraient un homme peu fortuné ; un chardonneret, c’était avec un homme riche ; un rouge-gorge signifiait mariage avec un marin.

> La plus ancienne carte de Saint-Valentin date de 1415. C’est un poème du Duc d’Orléans, alors qu’il était emprisonné.

> Au Japon, la Saint-Valentin a été introduite par les fabricants de chocolat, dans les années 1950.

> Un baiser sur la bouche de 10 secondes, c’est 80 millions de bactéries échangées. Et encore, c’est sans la langue ! Bon ap’

 

♥ LE PIRE DES CADEAUX POUR ELLE
cadeau pour elleUn truc Kâmasûtra
Livre, puzzle, poster, guide, jeu sexy… Tous les cadeaux ayant une allusion avec les positions sexuelles peut avoir l’effet inverse de ce que vous cherchez. En gros, en l’offrant, vous dites malgré vous : « Chérie ça fait trois mois que l’on n’a pas fait l’amour, notre vie de couple est chiante, j’ai envie de le faire, là, maintenant, à n’importe quel prix. » C’est lourd. Osez le Kâmasûtra de Tonia Savage et Karo (Ed. Musardine). Env. 10 €.

Le bouquet de fleurs
Le problème avec vous, les gars, c’est que vous l’offrez une seule fois par an. Franchement, faites-le plus souvent dans l’année, à l’improviste et vous éviterez la remarque : « C’est rare que tu m’offres un bouquet. Merci mon minou. » Bouquet de 3 roses en plastique, 6 € sur artificielles.com

Le machin beauté
C’est compliqué… Sans rentrer dans le cliché des magazines féminins, disons que ça peut être mal interprété. « Chérie, pourquoi la crème hydratante que je t’ai offerte est dans la poubelle ? » Kure Bazaar, coffret 12 vernis à ongles. 192 € sur lebonmarche.com

>>Notre conseil Parce que c’est trop cool de commander une pizza et de glander un dimanche soir devant la télé : offrez-lui le coffret intégral de Walking dead. Câlin garanti.

♥ LE PIRE DES CADEAUX POUR LUI
Un abonnement à la salle de sport
Parce que ça sous-entend : « Mon choupinet chéri, c’est mignon les poignées d’amour, mais là, je peux carrément m’y accrocher. » Du coup, choupinet d’amour, il râle, il s’imagine que les autres sont mieux bâtis que lui. Il se sentira obligé de se traîner là-haut toutes les semaines. Et va faire la tronche. La soirée est fichue. En général, 30 à 40 € par mois.

Une gourmette gravée
Choix n°1, avec son prénom : honnêtement, il est censé savoir comment il s’appelle (même si, on sait : les mecs, c’est pas débrouillard). Choix n°2, avec votre prénom. Alerte ! Ce n’est pas mignon, c’est juste flippant. Et honnêtement, c’est dépassé. 80 € en moyenne.

Le chéquier spécial couple cadeaux lui
Avec des bons pour « un moment en solo », « un petit déj’ au lit », « un massage intégral », « un fantasme au choix »…. Ça semble romantique, mais en fait, ce n’est pas terrible. 1) creusez- vous la tête. 2) pas besoin de ces bouts de papier pour penser à votre homme (et à vous). 5,90 € chez Cultura, la Fnac, etc.

>>Notre conseil Faites-vous un ciné… Un film d’horreur : il adore ça et vous ferez semblant de vous blottir contre lui, parce que monsieur se sentira fort (alors qu’en fait, non). Rentrez, faites un mix bière-charcuterie. Il en faut peu pour être heureux.

♥ TOP 10 DES CHANSONS ANTI-LOVE
Pour vous accompagner dignement dans cette journée du 14 février, tmv vous propose une playlist garantie sans cœurs, sans niaiseries mais concoctée… avec amour évidemment.
-« L’amour est mort » Jacques Brel. Ou comment vous dégoûter de la vie à deux à tout jamais. À écouter sans modération.
-« Mon cœur, mon amour » Anaïs. À la fois drôle et cynique, le titre se moque sans détour des petites mièvreries de couple. Excellent.
-« Les histoires d’A » Rita Mitsouko. Un classique. Vous êtes prévenus : les histoires d’amour finissent toujours mal. C’est sans issue. Point final.
-« Formidable » Stromae. Les ruptures, ça craint. On finit toujours brisé, cocu, ou alcoolique. Le mieux c’est de ne peut-être pas commencer du tout.
-« Je ne t’aime plus mon amour » Manu Chao. C’est cash. C’est propre. What’s else ?
-« Je suis venu te dire que je m’en vais » Serge Gainsbourg. Cette fois c’est sûr , il n’y aura pas de Happy End à la Disney.
-« I will survive » Gloria Gaynord. Il / elle vous a dit ‘’ bye -bye’’? Et vous pensez ne pas y survivre? Allez, on se ressaisit. Fini la déprime. Stop au pot de Nutella et place à Gloria à fond dans l’appart.
-« J’aime pas l’amour » Olivia Ruiz. Célibataire et fier(e). Ce titre est fait pour vous.
-« Pipeau » Brigitte Fontaine. « L’amour, l’amour, l’amour toujours, le vieux discours idem le baratin / jusque dans les WC / j’en peux plus par pitié / faudrait changer de disque ». Tout est dit.
-« Love is a losing game » Amy Winehouse. Euh… Vu les déboires sentimentaux de la feue chanteuse, on est tenté de la croire.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=t1-aMLFVhBc[/youtube]

BONUS : 
Au cas où vous aimez toujours la Saint-Valentin… Essayez-vous à notre quiz tmv : quel loveur/quelle loveuse êtes-vous ?
A RETROUVER EN CLIQUANT ICI (p.6) !

Santé : le petit peluche avec l’hôpital des nounours

Hortense Sibille et Alexandre Vergès sont membres des Carabins à la fac de médecine de Tours. Depuis quelques années, cette association organise l’Hôpital des nounours.

L'hôpital des nounours
L’hôpital des nounours, c’est aussi des opérations à cœur ouvert. (Photo asso des Carabins)


C’est quoi, en fait, cet hôpital ?

Nous invitons des classes de maternelles au Centre de vie du Sanitas pendant deux jours. C’est un hôpital factice où les enfants emmènent leur doudou pour qu’il se fasse soigner. Ils voient d’abord le Nounoursologue, c’est un peu comme le généraliste, qui va faire avec eux un diagnostic. Une fois qu’ils savent quelle maladie il a, on les oriente vers le bon stand où les attendent des étudiants sages-femmes, orthophonistes ou encore pharmaciens.

Quel est le but pour ces enfants ?
Nous leur offrons une première approche rassurante du monde hospitalier. Il faut utiliser des mots simples pour expliquer ce que l’on fait. Le nounours, c’est une jonction entre le monde médical et leur intimité. Nous avons également la chance, pour les étudiants bénévoles qui participent, de recevoir le Dr Catherine Barthélémy qui est pédopsychiatre.

Et pour vous, cette expérience est-elle bénéfique ?
C’est d’abord un événement de plus en plus important qui nous permet de sortir du cadre des études, d’apprendre comment louer une salle, contracter une assurance… Et puis il doit y avoir une éducation à la santé. Et plus la vision des jeunes patients est bonne, plus ce sera bénéfique pour eux par la suite.

Vous représentez la future génération de médecins, qu’elle est aujourd’hui votre relation au patient justement ?
Pendant longtemps, la profession était orientée vers l’organe. Aujourd’hui, le patient est acteur de sa santé et nous sommes beaucoup plus tournés vers lui. En revanche, s’adresser de la bonne manière, cela s’apprend. Nous avons de plus en plus de cours, sous forme de jeux de rôles, avec des professeurs de sciences humaines, des philosophes…

Propos recueillis par B.R.

Le festival Mauvais Genre lance sa campagne de financement participatif

Le festival Mauvais genre a besoin de vous ! Le célèbre rendez-vous ciné tourangeau lance une campagne de financement participatif.

Mauvais genre
Vous l’avez sûrement vu passer sur notre compte Twitter… Le festival tourangeau Mauvais Genre, emmené par Gary Constant, a lancé une campagne de financement participatif sur la plateforme Ulule.

Pour sa neuvième édition, le festival dit vouloir « voir plus grand » et « a décidé de mettre tout en oeuvre pour atteindre ses ambitions ». Comme, cette année, le budget des subventions est voté en mars (au lieu de décembre, habituellement), Gary Constant a voulu jouer la carte du financement participatif. Objectif ? Participer au financement du teaser 2015, améliorer les conditions techniques des projections, ou encore participer à la venue d’invités internationaux, de groupes de musique et récompenser le créateur de l’affiche (un étudiant de l’école Brassart).

Le festival espère obtenir 3 500 € (le 27 janvier, il en était déjà à 330 €). Chaque donateur recevra une contrepartie (une place, un pass, un teeshirt etc.)

>>>Pour aider Mauvais Genre, c’est PAR ICI !!!

Par ailleurs, sachez jeunes gens que cette année, tmv sera partenaire du festival Mauvais Genre. On vous réserve du lourd. Du très lourd.
Rendez-vous du 1er au 6 avril 2015 !

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#Jesuischarlie à l’école : les mots des profs

Après les attentats contre Charlie Hebdo et les récents événements, Éducation nationale et profs se retrouvent au centre des débats. Mais quel est leur rôle ? Leur place ?

Suite aux attentats, les professeurs ont choisi l’option du débat ou des questions. (Photo Phovoir)
Suite aux attentats, les professeurs ont choisi l’option du débat ou des questions. (Photo Phovoir)

Après les attentats contre Charlie Hebdo et les récents événements, Éducation nationale et profs se retrouvent au centre des débats. Quel est le rôle de l’école dans tout cela, dans l’après ? Jérôme Fonteneau est professeur de français à Blois. Pour lui, il était nécessaire de bousculer ses plans. « Dans la foulée, j’ai demandé à mes élèves s’ils voulaient parler, discuter librement… L’école est un lieu d’expression. » Tout le monde réagit « avec beaucoup de lucidité ». Mais « c’est vite retombé », déplore-t-il. Et problème : dans l’une de ses classes de 4e, certains se sentent offensés par les caricatures et clament « Je ne suis pas Charlie ». « Là, c’est délicat. Je les laisse s’exprimer, mais j’essaye de les ramener sur les libertés en France. C’était un peu tendu. Donc j’ai décidé de faire avec eux une séquence sur la liberté de la presse, avec la littérature dans l’Histoire, Montesquieu, etc. »

Pour Jérôme Fonteneau, l’école a pleinement son rôle là-dedans. Tout comme les enseignants. Diane Roman, professeur de droit public à l’université François-Rabelais de Tours, ajoute : « On a même TOUS un rôle à jouer. » Avec la doyenne, elles ont décidé de mettre en place une conférence débat ce jeudi 22 janvier (1) « pour donner un éclairage juridique sur les questions de ce drame ». Obligatoire, aussi, selon elle : « Faire connaître le souci du contradictoire. Notre arme, c’est la réflexion ! »
« On entend constamment à la télé : il n’y a qu’à, il faut que… », nuance Béatrice Boulay, enseignante en anglais au lycée. Comme si l’école devait tout faire. « On joue ce rôle de parent, d’éducateur, on transmet le savoir. On connaît le phénomène de la montée des extrémismes ; on voit aussi les gens rejetés du système. Il faudra redéfinir le rôle de l’école. Il y a un grand silence de la part de notre ministre. Ce serait bien qu’elle encadre tout cela, qu’elle lance l’idée d’un grand débat… »

A.G.

(1) De 17 h à 19 h, à l’UFR Droit.

>> VOUS POUVEZ CONTINUER A REAGIR, TEMOIGNER, PARLER SUR NOTRE PAGE SPECIALE.

De Pantagruel à Ecoute-Voir en passant par Le Kyma

On ne sait pas comment il fait, mais Doc pilot est une encyclopédie de la culture. Et ça tombe bien, nouvel épisode de ses chroniques et découvertes pour tmv.

Pantagruel au Théâtre Olympia

Grande claque visuelle avec le Pantagruel, mis en scène par Benjamin Lazar : l’impression de tomber dans un trip psychédélique, une geste sous acide de la venue sur Terre du fils de Gargantua et de son parcours initiatique, sorte de Tour de France d’un compagnonnage de la folie et de la démesure, une glissade dans l’iréel par un texte étonnant de modernité dans son écriture, si facile à capter dans ses images explosives, servi par une interprétation excessive (pour notre plus grand plaisir) , époustouflante, délirante, du génial Olivier Martin-Salvan.
L’accompagnement musical sur des instruments d’époque apporte une touche d’identification temporelle à cette confrérie des fous sous ergot de seigle.

Désir Désirs à La Chapelle Sainte Anne

Je vous conseille d’aller voir la nouvelle expo collective en La Chapelle Sainte Anne, promenade onirique dans le talent et l’inédit, poussée de tous les artistes dans des secteurs inexplorés de leurs pratiques. Jean Pierre Loizeau en pleine recréation de son art, des extensions de ses personnages sous la découpe des corps et des âmes, Nikita et sa galerie de genre, interrogation sur l’identité et l’image, la sensation intime ne pas avoir le corps en phase avec l’esprit voire la possibilité d’évoluer dans la transformation ; extraordinaires portraits de Martine Bligny, ou comment oser le classique en sa perfection technique vers un clair-obscur intime et apaisant, les chaussons de danse de Alexandra Riss, une collection inquiétante… Un arrêt dans le temps, l’espace, le raisonnable, l’évident.

Le Kyma au Temps Machine

Soirée assez folle pour le dernier tour de piste de Le Kyma dans un Temps Machine relooké en un souk alternatif propre à dérouter le visiteur vers une soirée identifiée. Puis le concert, tel une messe païenne, de la joie et de la peine, de l’humanité en sons et en mots, un clin d’œil générationnel à la scène rap ligérienne avec la présence brillante de Ali’n et Nivek sur un titre, la naissance alors d’un super-groupe session dans l’esprit et dans le style. J’ai toujours du mal avec les concerts d’adieu.
Je reste dans le doute face à l’arrêt d’une démarche créative et sociale, m’imagine mal la fin d’une aventure artistique sans la contrainte d’un événement tragique. La talent est là, le public a répondu présent, la joie d’œuvrer et partager semble toujours d’actualité : nous restons tous dans l’attente de la prochaine étape : Le Kyma, le Retour !!

Le Kympa (doc pilot vidéo)
Le Kympa (doc pilot vidéo)

Festival Ecoute-Voir au Petit Faucheux

Grand bravo à Francis Plisson pour avoir programmé dans son festival François Chaignaud et Jérôme Marin dans « Sous l’Ombrelle », grande éclate visuelle et sonore déroulée sur la trame de chansons un peu désuètes des années 30 et des années 20, une légèreté surréaliste transposée dans deux personnages hors des normes et hors du temps. Deux représentations issues des fantasmes les plus fous habilement exprimés par la grâce d’un capital technique et artistique haut de gamme.
Pendant une grosse heure, les artistes nous transportent loin de la réalité, nous apportent bonheur, bien être, chute libre dans la rire et l’émotion : rarement pris autant de plaisir depuis longtemps à perdre pied loin des chapelles.

Matchbox en Arcades Institute

Troisième étape des Arcades Hivernales avec le country blues tonique de Matchbox, une plongée vers les racines, servie par des musiciens totalement investis dans le blues et ses codes, respectueux du cheminement créatif des pionniers pour en tirer une exaltation complice avec le public… Ou comment tenir dans la joie une historique contemplation d’une histoire du XXe siècle dans cet art populaire né dans les champs de coton de l’Amérique du Nord.
Matchbox est peut être la meilleure formation hexagonale pour porter témoignage de cette culture aujourd’hui bien diluée sur ses terres de naissance ; ainsi l’on s’instruit sans le savoir dans la joie et le plaisir, et au travers de ce parcours ludique et didactique l’on rend hommage aux pères fondateurs du blues du Delta.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=7eR9cINmQbk[/youtube]

Musique : chasse au trésor 2.0

Pour les 3 ans du label electro Indé.Klik, son fondateur a caché, dans toute la ville, dix clés USB contenant de la musique.

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Je ne savais pas quoi faire pour les trois ans de mon label. Et puis un matin de novembre 2014, je me suis réveillé en pensant à une chasse au trésor ! Quand je dors, j’ai des idées… », sourit Julien Brument.
À 30 ans, ce Tourangeau, par ailleurs prof d’informatique, a donc décidé de cacher des clés USB aux quatre coins de la ville, contenant différents albums d’electro et une notion explicative, « au cas où quelqu’un la trouverait par hasard, sans savoir de quoi il s’agit ». Sur ces clés (emballées dans du papier cellophane et de l’aluminium « en cas d’intempéries »), une vingtaine d’artistes. Tous signés sur Indé. Klik, le label de musique électro qu’il a créé en auto-entrepreneur (lire ci-dessous). Son « bébé », comme il l’appelle.

Pour mettre en place son action, il a dû faire une déclaration en préfecture. Après avoir été transformé en balle de ping-pong (Julien, balloté de service en service, a probablement écumé tous les standards téléphoniques possibles), la réponse est tombée : « Ils ont dit oui, car il n’y avait aucun trouble à l’ordre public. Même la police a trouvé ça cool ! », se réjouit-il.
Ce jeudi 15 janvier, c’est donc le départ de cette chasse au trésor grandeur nature. Les indices pour trouver le Graal seront surtout diffusés sur Facebook, mais aussi sur certains médias locaux, dont tmvmag.fr « C’est sympa, car en tant que Tourangeau, je fais découvrir la ville aux gens en même temps. C’est quelque chose qui peut intéresser tout le monde… Pas forcément le fan d’electro ! », indique Julien. Mais, avoue-t-il, « c’est aussi une promo géniale pour les artistes qui ont adoré l’idée ». Et pas de limite de temps pour les joueurs : elle s’arrêtera simplement lorsque les dix clés USB seront trouvées. Les acquéreurs devront se manifester sur la page Facebook de l’événement. « Histoire d’éviter que les autres cherchent pendant des jours à un endroit où il n’y a plus rien ! », rigole Julien.
En revanche, cette chasse au trésor ne sera qu’un « one-shot », une action unique. Il n’y aura pas de deuxième édition. Julien y tient : « Déjà que je n’aime pas les remix… »
Aurélien Germain

BONUS : UN INDICE ! Comme à tmv, on est plutôt sympa (si, des fois), voilà un indice qui vous permettra de cogiter avant tout le monde… Une clé USB, contenant 2 EPs techno de Koschka, est cachée à Tours. L’indice ? « Édifice du centre-ville de Tours, construit sur des bases romanes, d’une longueur totale de 100 m pour une largeur de 28 m. » A vous de trouver la clé dans ces alentours… [MISE A JOUR : Il semblerait que cette clé ait été trouvée. Mais il en reste d’autres ! Indices par ICI !]

LE LABEL IKM EN BREF

IKM music>>DU 100 % ELECTRO
Le projet est né en décembre 2011. Déclaré en mars 2012, le label de Julien Brument, Indé.Klik music (ou IKM pour les intimes), n’a pas chômé : le mois d’après, il signait déjà Sophie Watkins, alias Miss Duckin’, la jolie DJ française qui enquille les scènes. « Je voulais commencer par quelqu’un que j’aime bien. Son projet m’a tout de suite plu », raconte Julien Brument. « Je marche au coup de coeur ! »

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=JzLFj44ue6g[/youtube]

>>UN CATALOGUE INTERNATIONAL

Sophie Watkins
Sophie Watkins

« On a des artistes suédois, tchèques, allemands, anglais, écossais… Mais aussi des Tourangeaux, comme avec Animal DST. » Côté artistes, IKM a notamment signé Basscave, Act-One, Larry-J, Krimshok et Sophie Watkins.

>>LE CHOIX DU MP3
« Il y en aura toujours pour dire que les MP3 ne remplaceront jamais le vinyle… Mais maintenant, il y a de super logiciels », affirme Julien Brument. Lui a décidé de jouer sur le tout-dématérialisé, d’autant que le prix du pressage vinyle a explosé, maintenant que les 33 tours reviennent à la mode… Sa touche secrète ? Son mastering est effectué aux studios K, à Nantes, connus pour leur gros son… rock ‘n’ roll ! Plus d’infos sur indeklikmusic.fr

Les Religions se parlent (spécial #JeSuisCharlie)

Au lendemain de l’attentat contre Charlie Hebdo, une douzaine de représentants des religions à Tours se sont réunis autour d’une même table pour parler de la tragédie. Dialogue interreligieux.

Dialogue interreligieux
Salah Merabti, président de la communauté islamique d’Indre et-Loire (à gauche) : « La majorité des musulmans aspirent à vivre dans la paix ».

Le couvent des Dominicains, rue Jules-Simon, est plongé dans la pénombre de cette nuit du jeudi 8 janvier. Silence nocturne en plein centre-ville. La réunion est prévue de longue date pour organiser un événement dans les mois qui viennent. L’actualité a rattrapé l’ordre du jour. Dans une petite salle du couvent, plusieurs musulmans de la mosquée de Bouzignac et de celle de la rue Lobin sont déjà installés. Ils discutent avec deux représentants bouddhistes zen et tibétain. Le décorum de la salle est d’une neutralité absolue. L’ambiance n’est pas forcément tendue, elle est plutôt respectueuse. L’attentat de la veille se lit sur tous les visages, le nom du journal qui a été visé n’a pas encore été prononcé. La conversation commence :
Père Jean-François Bour : « Même si les personnes changent, ce groupe est constitué depuis des années. On pourrait dire qu’il a réellement pris cette forme de rendez-vous réguliers depuis le 11 septembre 2001, un événement qui résonne aujourd’hui. »

Salah Merabti, président de la communauté islamique d’Indre-et- Loire : « Ce dialogue est indispensable pour le vivre ensemble. On se fait tout un film sur nos voisins mais c’est en discutant avec eux qu’on peut les comprendre, et même en faire des amis, des alliés. Je me rappelle des années 1980, au moment des attentats en Algérie. Nous étions déjà montrés du doigt. Nous ne pouvons pas nous justifier à chaque fois que des jeunes paumés commettent ce genre d’acte. La majorité des musulmans aspirent à vivre dans la paix. Cette minorité nous tient en prison. »

Paul Levy, président de la communauté juive de Tours : « Je suis persuadé que le vocabulaire concernant l’Islam a évolué depuis ces dernières années. Je crois que les gens sains d’esprit font la différence entre les radicaux et les musulmans. »
David Mitrani, pasteur de l’Église réformée de France à Tours : « Il faut que nous puissions envoyer un message fort : les religions sont un facteur de paix. »
dialogue interreligieux Salah Merabti : « Si vous prenez les grands ensembles, comme au Sanitas par exemple, le dialogue entre les religions se fait tous les jours, entre habitants, amis. C’est un dialogue qui n’est peut-être pas officiel mais il existe. »
Abderrahim Hami de la mosquée de Bouzignac : « Pour moi, ces jeunes qui ont attaqué le journal ne sont pas musulmans. À mon avis, c’est vers les jeunes personnes qu’il faut concentrer nos efforts, c’est avec eux qu’il faut discuter en priorité. »
Larbi Boucetta, musulman et impliqué dans le milieu associatif : « Il ne faut pas, je pense, mettre en avant les différences entre nous mais plutôt apprendre à se connaître, entre humains, avec le coeur. »
Jean-François Bour : « Tout à fait et en même temps, je suis persuadé que tout le monde vient d’un univers différent, je pense que pour avancer, nos différences sont une richesse. »
Tmv : « Que pensez-vous de Charlie Hebdo et des caricatures faites sur les religions ? »
Paul Levy : « Le rire fait partie de notre religion, les juifs sont les premiers à se moquer d’eux-mêmes (rires). »
David Mitrani : « Je respecte ce que fait Charlie Hebdo mais pour moi, j’ai toujours trouvé leur humour malsain. Ce que je défends aujourd’hui, c’est le principe de la liberté d’expression. »
Jean-François Bour : « Pour moi, les actes qui ont été commis sont un signe de faiblesse. Quand on est fort, dans sa religion, pas besoin de prendre les armes de se défendre par la violence. »
Jean-Pierre Dupont, pasteur évangélique à Tours : « Je comprends ce que peuvent ressentir les musulmans, toutes proportions gardées, car nous avons longtemps été considérés comme une secte et nous avons souffert d’insultes ou d’amalgames. »

Inondations : quel risque pour Tours ?

En 2015, l’État lance une grande enquête publique, la dernière phase de la révision du Plan de Prévision des Risques d’inondations (PPRI). François Louault, président de l’association Aquavit et géographe tourangeau spécialisé dans l’hydrologie, fait le point.

Inondations à Tours
Contrairement aux idées reçues, la menace de crues importantes viendrait du Cher.

C’est quoi cette révision du PPRI ?
[François Louault, président de l’association Aquavit et géographe tourangeau spécialisé dans l’hydrologie] : Depuis deux ans, il y a eu un travail sur cartes et en laboratoire pour simuler les crues dans les conditions actuelles. Les résultats montrent qu’en cas de crue historique, basée sur celle de 1856, le niveau d’eau serait plus important aujourd’hui. Les digues, qui protègent Tours, résisteraient mieux. En revanche, certains ponts ne résisteraient pas au débit de la Loire. Pareil sur le Cher, le Pont Saint-Sauveur et celui du tram, en cas de crues très importantes, ne tiendraient pas.

Quels sont les risques de vivre une crue centennale à Tours ?
Je suis certain que je n’en vivrai pas d’aussi importantes que celle de 1856 dans ma vie. En revanche, je m’attends à voir le Cher déborder de manière catastrophique. Tous les experts locaux s’accordent pour dire qu’il y a une faiblesse sur ce point.

Quelle est la réaction des élus locaux faces à ces risques ?
Ils sont inconscients et juridiquement exposés. En cas de catastrophe, même si l’État a sa responsabilité, ce seront eux qui seront jugés. Regardez la tournure que prend le procès Xynthia. Leur maître mot, c’est « résilience » : la résistance d’un bâtiment et la capacité d’une ville de rebondir après une crue. C’est du pipeau. Une crue historique à Tours et les villes alentours ne fera pas de victimes. En revanche, il n’y aura plus de gaz, d’électricité, de communication et de traitement des eaux. Ce n’est pas comme dans le midi de la France où en deux heures le niveau d’eau baisse. À Tours, qui est une ville sanctuarisée, elle resterait des dizaines de jours.

Propos recueillis par B.R.

Fêtes de fin d'année : Ciel, mon réveillon !

Si les fêtes de fin d’année vous agacent avant même d’avoir commencé, prenez un moment de détente avec tmv. Voici la preuve que l’on peut voir Noël et Nouvel an différemment…

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Bref, j’ai fêté Noël

Bref. Je voulais que ce fichu repas de Noël passe vite. Les invités sont arrivés à 20 h 42 alors que je leur avais dit 19 h. Sandy a dit : « Désolée, c’est à cause du bébé ! hi hi ! » Elle a fait son rire de demeurée qui m’énerve. Ça m’a énervé. Ils avaient vraiment le bébé avec eux. J’avais prévu pour six, il fallait que je rajoute une septième assiette. Ça m’a aussi énervé. Le bébé a commencé à pleurer. Sandy, son mari, ma femme, mes gosses et tonton Marcel étaient autour. Ils lui parlaient bêtement. Le champagne se réchauffait. J’ai crié : « Oh, il va pas s’envoler votre gamin ! On picole, oui ou … ». Tout le monde s’est arrêté. On a bu le champagne. Tonton Marcel en a trop bu. Il a sorti une blague limite raciste, en imitant Coluche.
Sauf qu’il n’était pas Coluche. Mais qu’il était raciste. Ça m’a énervé. À lui seul, il a bouffé la moitié des petits toasts au foie gras. Mes préférés. Il a laissé ceux à la crème de saumon. Ceux que je déteste. On est passés à table. La dinde était presque froide. J’ai dit : « Ben si vous étiez arrivés à l’heure aussi… » Ils m’ont regardé. Je les ai regardés. Ils m’ont regardé et Sandy a dit : « Roh, c’est pas grave, c’est qu’une dinde, hi hi ! » Je lui ai dit : « C’est toi, la dinde. » Ça m’a échappé. Ça l’a énervée. Son mari m’a insulté. Ma femme a demandé de nous calmer. Mes gosses ont commencé à pleurer. On s’est un peu calmés.
Tonton Marcel a vidé mon château d’Yquem 95 tout seul. Il a dit : « Mouais, pas trop mal. » J’ai bredouillé : « Marcel, c’est quand même 1 500 € la bouteille… » Il s’est marré et s’est lancé dans une histoire. Il a raconté le dernier Nouvel an, où je me suis endormi sur le tapis du chien. Il s’est marré de nouveau. Je lui ai dit de se calmer. Il a continué. Je lui ai écrasé une truffe sur la tête. Ma femme a beuglé : « Mais tu sais combien ça coûte les truffes ?! » Mes gosses ont pleuré. Je leur ai mis une baffe éducative. Réflexe conditionnel. Tout le monde m’a regardé. Je les ai regardés. Tonton Marcel se marrait. Le bébé s’est mis à pleurer. Sandy et son mari m’ont engueulé. Tout le monde est parti. Ma femme aussi. La dinde était froide. Il était à peine 22 h. C’était court. Bref, j’ai fêté Noël.

Le saviez-vous ?
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>Père Noël volant En 1809, l’écrivain américain Washington Irving imagine une scène où Saint-Nicolas vole dans le ciel en traîneau et distribue des cadeaux. Celui-ci a, par la suite, muté en Père Noël (genre, film de science-fiction), d’où l’image qu’on a de lui sur son traîneau dans le ciel. Pour info, c’est ce même auteur qui a inventé la légende du cavalier sans tête. Et ça, ça vous la coupe.
>Histoire de noms Sachez qu’en République tchèque, le Père Noël est appelé Ježíšek (« enfant Jésus ») et donne du charbon aux vilains enfants (sympa). En Irak ou en Iran, on le nomme Noel Baba. Pratique, si on a le nez bouché.
>Silent night, tradition timbrée Chaque année, les supporters de l’équipe de basket de l’Université de Taylor (États-Unis) organisent la Silent Night. Une sorte de soirée complètement foldingue pour le dernier match avant les exams de Noël. Pour tenter de vous décrire la chose : le public, super sage, exulte au dixième point de leur équipe. En gros, les gens hurlent, sautent, envahissent le terrain, presque tout nus, en pyjama ou déguisés en hot dog (la drogue, c’est mal). Puis, les spectateurs reprennent en chœur la chanson Silent Night, le fameux Douce nuit de chez nous. Euh ?
>Ouvre-toi Janus « Janvier », vient de Janus, le Dieu des portes et des ouvertures. Dans la mythologie romaine, Janus avait deux visages : une face tournée vers l’avant (le futur), l’autre vers l’arrière (le passé). D’où le fait que le premier jour de l’année lui était consacré (Jules César l’avait ordonné). D’où le 1er janvier, tout ça, tout ça…
>Oh, les boules ! À la base, on accrochait des fruits – et surtout des pommes – sur le sapin. Pas de pot, en 1858, une grande sécheresse fut catastrophique pour les récoltes. Un souffleur de verre en Moselle a donc eu l’idée de remplacer les pommes par des boules de verre. La tradition des boules de Noël sur le sapin était née…
>Légende urbaine Contrairement à la croyance populaire, le Père Noël n’a PAS été inventé par Coca-Cola.

10 films à revoir pour la 15e fois à Noël

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Père Noël Origines (Rare Exports : A Christmas Tale), 2010 De l’épouvante et une démythification de Noël par Jalmari Helander. Des chercheurs américains mettent à jour le village du Père Noël en Laponie. S’en suivent un massacre de rennes et la découverte d’un vieillard violent. À ne pas regarder en famille.
L’étrange Noël de Monsieur Jack (The Nightmare Before Christmas), 1993 Jack, le « Roi des citrouilles », habite la ville d’Halloween. Lassé de préparer chaque année la même fête, il s’en va. Et découvre la ville de Noël. Un film Disney réalisé par Henry Selick sur un scénario de Tim Burton.
Un fauteuil pour deux (Trading Places), 1983 Chef d’œuvre mésestimé de John Landis, Un fauteuil pour deux réussit à assembler critique sociale et humour. Un jeune cadre dynamique (Dan Akroyd) et un petit magouilleur noir (Eddie Murphy) échangent leurs places. Le premier devient un instant un Père Noël désargenté et imbibé.
Maman, j’ai raté l’avion (Home alone), 1990 Le classique de Noël, signé Chris Colombus. La famille McAllister s’envole pour Paris. Ils ont oublié le cadet Kevin (Macaulay Culkin) à la maison. Ce dernier protège le foyer familial contre un cambriolage perpétré par deux nigauds. Jubilatoire pour les (grands) enfants.
Monty Python : La vie de Brian (Monty Python’s Life of Brian), 1979 Brian Cohen naît dans l’étable voisine de Jésus et finit en martyr, crucifié. Sa vie croise de très près celle du Messie, il subit l’occupation romaine autant que l’insupportable voix de sa mère Mandy. Un délicieux prétexte à mille et une facéties des Monty Python. Beau comme une crèche punk.
Garde à vue, 1981 Le soir de la Saint-Sylvestre n’est pas un jour de fête au commissariat de Cherbourg. L’inspecteur Antoine Gallien (Lino Ventura) auditionne un notable. Le notaire Martinaud (Michel Serrault), témoin, puis suspect dans une affaire de meurtres et de viols de petites filles, s’énerve. Un huis clos fascinant de Claude Miller.
Tout le monde dit I love you (Everyone says I love you), 1996 Comme souvent avec Woody Allen, il est question de famille bourgeoise new-yorkaise, et plus particulièrement de leur vie sentimentale. Cette comédie musicale nous entraîne jusqu’à un réveillon parisien débridé où chacun porte la moustache de Groucho Marx. Champagne !
Quand Harry rencontre Sally (When Harry met Sally), 1989 Il faut bien l’avouer, aucune comédie romantique n’a réussi à détrôner ce film de Rob Reiner, suffisamment drôle, sensé et pas trop niais pour séduire un large public. Même si la déclaration de Harry le soir de la Saint-Sylvestre n’est pas le meilleur moment du film.
Groom service (Four Rooms), 1995 Un groom nommé Ted (Tim Roth), un hôtel et quatre historiettes inégales. Le niveau monte crescendo durant le réveillon du Jour de l’an avec des sorcières, une séquestration, les enfants d’un gangster et un pari stupide. Tarantino et ses amis sont derrière la caméra.

Le Molière : théâtre de saveurs

#EPJTMV. Et si vous preniez un menu Bourgeois gentilhomme ? Ou L’Avare ? On a testé (et adoré) Le Molière, rue Corneille.

Le Molière Tours
Le Molière accueille tous les jours une clientèle de fidèles. Des commerçants du quartier y déjeunent régulièrement.

À l’angle de la rue Corneille, c’est presque un petit bout de Paris qui est planté au milieu de Tours, en face du Grand Théâtre. Pour preuve, le bar-brasserie-restaurant Le Molière était en 2012 le cadre des scènes parisiennes du film Nos héros sont morts ce soir. C’était avant que l’établissement ne soit repris en mai dernier par Élodie et Sandra, cousines et associées.
Le Molière, c’est une affaire de famille. « Ça a tout de suite marché », s’enthousiasme Élodie, dont le mari, Kolia, vient donner un coup de main de temps à autre. Et on veut bien la croire. Pas sûr que l’on retrouve un tel décor pour se restaurer ailleurs dans Tours.

Des colonnes en fonte dans un style néo-classique grimpent jusqu’à un haut plafond orné de deux fresques circulaires du XIXe siècle, desquelles tombent deux imposants lustres. Sur l’un des deux médaillons de peinture, les regards attentifs pourront distinguer le portrait de Molière, qui a d’ailleurs donné son nom au restaurant.
Les références au célèbre dramaturge français vont même jusqu’à l’appellation des menus : le « Don Juan », avec entrée – plat – dessert pour les plus gourmands, « Le Bourgeois gentilhomme », avec entrée ou dessert, ou bien juste le plat du jour de « L’Avare » pour les plus petites faims (ou les plus petits budgets). « Ma femme a osé appeler notre menu comme ça », sourit Kolia. Loin de pâtir de son nom, la formule plaît beaucoup aux clients, qui apprécient même ce joli clin d’oeil teinté d’humour. L’endroit, plutôt classe, rappelle les brasseries parisiennes. Si le restaurant est très sonore, c’est aussi ce qui fait son charme. Et dans l’assiette, la cuisine est à la hauteur du décor. À en faire mentir le célèbre adage de Molière dans L’Avare : « Il faut manger pour vivre, et non vivre pour manger »…

AU MENU 

UN PLAT
Nous nous sommes laissés tenter par un poulet à la plancha. « Une des spécialités du chef, Fabrice », nous a-t-on glissé. Légèrement dorés, les blancs de poulet sont accompagnés de quelques feuilles de salade et de frites maison disposées dans un petit panier métallique. C’est si joliment présenté qu’on aurait presque envie de ne pas y toucher… On aurait tort ! Honnêtement, c’est un régal. Et le tout presque sans matières grasses. Merci la plancha !

L’ADDITION
Pour le poulet à la plancha à la carte, comptez 11,90 €. Sinon, côté menus, il y en a pour tous les budgets : de 9,90 € pour « L’Avare » à 16,90 € pour le « Don Juan », en passant par « Le Bourgeois Gentilhomme » à 13,90 €.

EN PRATIQUE
Le Molière, 1 rue Corneille. Ouvert du lundi au vendredi, de 8 h à 19 h 30 et le samedi de 9 h à 19 h (et en soirée les soirs de représentations théâtrales). Tél. 02 47 61 24 61.

Pole dance : Tiens bon la barre !

#EPJTMV. Passionnée de danse, Marie Dunot est passée outre son handicap pour devenir a pionnière de la pole dance tourangelle.

Pole dance
Marie Dunot, pole danseuse. (Photo Romane Boudier)

Exit les pointes, tutu et barre horizontale. Place aux talons hauts, petit short et barre verticale. Avant d’être professeure à l’association Para Pole Dance de Tours, Marie Dunot, 38 ans, était danseuse classique. Jusqu’à ce qu’une maladie oculaire mette fin à son rêve de ballerine. À 31 ans, elle se découvre une nouvelle vocation. Marie a le déclic lorsqu’elle tombe sur une vidéo de pole dance sur Youtube : « J’ai découvert une discipline à la fois artistique et très sportive. C’est ce qui m’a attiré. »

Fraîchement célibataire, Marie prend son premier cours à Paris le 14 février 2007, jour de la Saint-Valentin. « Un hasard du calendrier », aime raconter la petite brune. Très vite, elle achète une barre métallique sur eBay pour pouvoir s’entraîner chez elle. En 2008, celle qui se définit comme « quasi autodidacte » termine sixième au championnat de France et dixième au championnat d’Europe. Des compétitions où elle est la seule handicapée parmi les valides. Elle décide alors de créer son association tourangelle, avec sa mère. D’abord destinée aux personnes handicapées, elle s’ouvre ensuite aux femmes, hommes et enfants valides.

Outre le fait d’être malvoyante, la pole danseuse souffre d’une insuffisance rénale. Mais Marie est une battante. À peine sortie d’un week-end à l’hôpital, elle assure son cours, multipliant les blagues et enchaînant les figures : human flag, butterfly, gemini… Celle qui semble lui correspondre le mieux est encore le Superman, tant l’image de super héros lui colle à la peau. « Mon médecin considère que ce n’est pas la meilleure activité vu ma santé, mais je ne suis pas prête d’arrêter », confesse-t-elle, la tête en bas. Marie est pleine d’entrain et de dynamisme. Ce ne sont pas ses élèves qui diront le contraire : « Elle est speed, parfois trop, affirme Lisa. C’est une excellente prof, mais il faut pouvoir la suivre. »
Parallèlement à ses cours de pole dance, Marie donne des cours privés de strip-tease à celles qui souhaitent se sentir bien dans leur corps et/ou faire plaisir à leur petit ami. « Une idée originale de cadeau », suggère la professeure, surtout à l’approche des fêtes. Alors si vous êtes sage, la mère Noël enlèvera peut-être le bas…


EN BREF

ÇA DÉMÉNAGE !
Installée au Projet 244 depuis plusieurs années, l’association Para Pole Dance va faire peau neuve dans des locaux situés rue Febvotte, dans quelques semaines. Le hangar du Projet 244, ancienne usine de fabrique de poutrelles métalliques, qui abritait un collectif d’artistes de rue depuis 1999, va disparaître. Les nombreux tags qui ornent ses murs aussi. Plus d’informations sur parapoledance.fr ou au 07 77 49 22 40.

L’ÉVÉNEMENT
Organisé par l’association Para Pole Dance, le premier championnat de pole dance en région Centre aura lieu le 11 janvier 2015, à la salle Ockeghem. On court y admirer danseurs et danseuses, amateurs et professionnels des environs. De 14 h à 20 h. Tarifs : 5 euros, gratuit pour les moins de 12 ans. Salle Ockeghem, 15 place de Châteauneuf, Tours.

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BONUS : On a testé pour vous la pole dance !!
>> PHOTOS ET VIDEOS

photo pole dance

Frenchy's Burger : le burger de Voltaire

Vous les connaissiez en food-truck : le Frenchy’s Burger a désormais son propre restaurant, rue Voltaire. Et c’est toujours aussi bon.

Sous l’enseigne Frenchy’s Burger se cache aussi un bistrot qui propose entrées, plats et desserts. (Photos tmv)
Sous l’enseigne Frenchy’s Burger se cache aussi un bistrot qui propose
entrées, plats et desserts. (Photos tmv)

« Hein ? New generation ? Z’ont sniffé un burger à tmv ou quoi ? » Non, non, pas d’inquiétude. On a toujours notre tête (et nos narines), mais le Frenchy’s Burger mérite bel et bien cette nomination. Parce que fut un temps pas si lointain, vous le connaissiez en tant que food-truck à Tours. Quand tmv avait rencontré Romain, le big boss, en octobre 2013, son « rêve était d’ouvrir un restaurant ». Rêve réalisé depuis début novembre, rue Voltaire.
Exit donc le burger mobile (son food-truck est maintenant parfois utilisé pour faire traiteur), place au petit resto façon bistrot. Romain est visiblement ravi de l’ouverture de son établissement : « Un restaurant, c’est beaucoup plus simple vu ce qu’on propose. C’est du tout fait maison, même le ketchup ! En plus, à l’époque, on devait s’arrêter à 13 h sur les marchés. C’était compliqué. »

Au Frenchy’s Burger, c’est l’ambiance sympa. Pas beaucoup de places, mais c’est mignon comme tout. Déco et couleurs simples, voire épurées, mais chaleureuses dans ses tons. Des petites tables à carreaux rouges et jaunes, des grosses lampes design marron et une étagère, où s’entassent verres et livres. Le petit écriteau accroché à la porte des toilettes ? « En cas d’urgence, gardez votre calme. » Bien joué ! Durant l’attente, on se laisse transporter par cette petite musique jazzy, un peu typée années 1940, le fessier vissé sur les confortables chaises (merci les coussins !). Romain, lui, n’a rien perdu de son sourire et de son sens de l’accueil. Et pourtant, le gérant court dans tous les sens. Le stakhanoviste du burger est en salle avec un de ses collègues, court voir son cuistot à l’étage du dessous, explique les plats et… livre aussi à domicile ! Et ce n’est pas tout, puisqu’il a pour projet d’ouvrir aussi dans l’aprèsmidi. Comme quoi, tout roule pour le burger.
A.G.

>>AU MENU
Image12UN PLAT
Oh qu’il est bien passé, ce Barbecue Burger ! Sur un steak bien épais repose une tranche de vieux comté – donc fort en bouche avec l’âge. La sauce BBQ, faite maison, est sublime. Histoire de bien caler l’estomac, le burger contient aussi des onion rings croustillants et dorés. Inutile de dire que les frites maison (elles aussi) sont délicieuses.

L’ADDITION
Notre Barbecue Burger, seul, revient à 13,80 €. Un peu cher diront certains, mais tout est fait maison et c’est très consistant ! Possibilité d’un plat seul (10 € les travers de porc au paprika fumé), ou menus entre 12 et 14 €. Comptez sinon 6,70 € pour un menu enfant.

EN PRATIQUE
Frenchy’s Burger, 18 rue Voltaire. Ouvert du mardi au dimanche, de midi à 14 h et de 19 h à 22 h (ou 23 h pour le vendredi et samedi). Tél. 02 47 20 92 11. Sur place, à emporter ou livraison. SUR FACEBOOK FRENCHY’S BURGER.

Restos du cœur : "difficile à admettre"

Interview de Maurice Diot, président de l’antenne d’Indre-et-Loire des Restos du coeur.

Restos du coeur
Dans le département, il y a plus de 600 bénévoles. « Mais on recherche du sang neuf pour la distribution et l’administration. » (Photo Patrick Gaïda)


Peut-on revenir sur votre collaboration avec La Poste ? C’est une première en Touraine…

La Poste est venue vers nous. Elle souhaite s’associer. On a décidé de faire une collecte de vêtements. Parce qu’il n’y a pas que l’assiette, même si l’alimentaire est important. La Poste a donc fait faire 3 000 sacs plastiques avec nos logos, des flyers dans les boîtes aux lettres, etc. Les gens n’ont qu’à mettre des habits en bon état dans ces sacs (à rapporter avant le 12 décembre, dans les centres de distribution du courrier, NDLR). Il faut que nos bénéficiaires aient du prêt à porter.

Le 24 novembre, c’est l’ouverture de la 30e campagne hivernale. On suppose que les besoins sont toujours plus grands…
J’en ai bien peur. On va fatalement vers une hausse. On a encore plus de bénéficiaires que l’an dernier, je ne vois pas de miracle.

Combien sont-ils dans le département ?
Concernant la campagne hivernale de 2013, nous avons eu 6 600 adultes, 400 bébés… Soit 2 500 familles. C’est 1,2 % de la population d’Indre- et-Loire.

Humainement, ça doit être très difficile d’être bénévole aux Restos. Vous le vivez comment ?
Au bout d’un certain temps, on prend les choses de manière plus pragmatique. Mais c’est toujours poignant. Le plus dur, c’est dans les centres ruraux. C’est là où l’on voit des retraités, honteux, tête baissée. Ce n’est pas toujours simple de faire la demande. Et après 40 ans passés à travailler, c’est difficile à admettre, de venir frapper à la porte… Il ne faut pas oublier que certains retraités ont payé des impôts pour la première fois cette année. Ils sont perdus.

Propos recueillis par Aurélien Germain

L'aéronautique en Touraine recrute !

à l’occasion des Rencontres aéronautiques de la Région Centre, vendredi 14 et samedi 15, au Vinci, on fait le point sur la filière aéronautique avec Christine Denis, l’organisatrice.

aéronautique
Quand on pense à la filière aéronautique, on ne pense pas forcément à la région Centre. On se trompe ?
Eh bien oui. La région Centre est la cinquième de France dans cette filière, derrière l’Ile de France, Midi-Pyrénées, PACA et les Pays de la Loire. Le secteur comprend 321 entreprises dans la région pour environ 19 000 emplois.
Des entreprises qui, selon vos dires, sont en recherche de main d’œuvre…
Avec le développement du trafic aérien, il y a un besoin croissant d’avions dans le monde. De plus, les innovations récentes permettent de réduire de façon considérable la consommation de kérosène, ce qui incite nombre de compagnies à anticiper le renouvellement de leur flotte. Airbus fait tout, donc, pour produire plus et plus vite, ce qui se ressent, naturellement, chez les sous-traitants qui sont implantés dans notre région, qui voient leur activité augmenter et, donc, leur besoin en main d’œuvre.
Quels types d’emplois sont proposés ?
En 2012 et 2013, la filière embauchait surtout des ingénieurs et des experts. C’est moins le cas aujourd’hui où beaucoup de postes sont proposées en production, des emplois de techniciens supérieurs ou d’ouvriers qualifiés.
Comment se déroulent les rencontres de ce week-end ?
Le vendredi, nous accueillons les scolaires. L’idée, c’est de faire comprendre aux jeunes la diversité et le potentiel des emplois proposés dans l’aéronautique. On peut très bien intégrer cette filière avec un bac pro et être formé ensuite en interne de façon très pointue. Le samedi, c’est plus le moment des familles. En plus des conférences sur les métiers, les visiteurs pourront s’initier au pilotage grâce à des simulateurs gratuits. Rencontres aéronautiques de la Région Centre, vendredi 14 et samedi 15, au Vinci.

Energie… 1,2,3, économisez !

Le défi Familles à énergies positives revient. Ce concours gratuit permet de réduire ses consommations d’énergie. Et ça marche.

économisez - énergie

« Aucune condition pour participer. Il faut juste avoir envie d’économiser ! » C’est comme cela que Nathalie Blanc, coordinatrice de l’association Couleurs sauvages, présente le défi Familles à énergies positives. Une sorte de jeu-concours qui marche du tonnerre. Normal, quand on sait qu’il permet d’alléger sa facture énergétique de 8 % minimum. Les gagnants, l’an dernier, ont même économisé… 37 % !
Familles, voisins, ou encore amis forment des équipes au sein de leur commune et sont accompagnés par l’Agence locale de l’énergie d’Indre-et-Loire (Ale37) et un binôme composé d’un conseiller et d’un animateur. « En fait, c’est un ensemble de trucs et astuces. Tout ça sous la forme d’ateliers, de rencontres, d’outils fiables… Un guide éco-gestes leur est donné et on prête du matériel au capitaine de l’équipe, comme un wattmètre ou un thermomètre », précise Nathalie Blanc, aussi référente lors du défi.

Les équipes sont donc accompagnées et aidées. Des conseils et des gestes ultra-simples, pour un maximum d’économie : « Par exemple, l’épaisseur de glace dans le frigo… Un centimètre, c’est 30 % de surconsommation en plus ! Il faut aussi nettoyer la grille du frigo, car de la poussière entraîne la surchauffe. On peut aussi indiquer qu’il faut des rideaux épais pour les fenêtres mal isolées. Et tout ça, mis bout à bout… »
En gros, un seul mot d’ordre : « C’est le progrès qui compte, peu importe d’où on part », rappelle Nathalie Blanc. En 2013, le département a vu 232 personnes participer au défi, soit 72 foyers répartis en 10 équipes. Tous ensemble, en quatre mois, ils ont économisé 25 720 kilowatt-heure et cinq tonnes de CO2 ! Grâce à cette initiative, les participants des précédentes éditions ont réussi, en moyenne, à économiser 200 € sur leurs factures d’énergie et d’eau. Toujours ça de pris.

>>Inscriptions jusqu’au 22 novembre, sur ale37.org Contact : 02 47 60 90 70.

Émergences et Moodoïd, en passant par… Woody Allen

On l’appelle l’Encyclopédie de la culture. THE Bible. Son nom est Pilot, doc Pilot…

Aux Studio, j’ai vu le dernier Woody Allen et je l’ai déjà oublié ; je l’ai aimé pourtant, mais je l’ai déjà oublié… pourquoi ? me direz-vous. Je ne saurais vous répondre. Pourtant, il me semble avoir trouvé ça beau, il me semble avoir entendu des rires forcés dans la salle, de ceux que l’on entend toujours dans les salles où passe du Allen…

Devant le McDo de la gare, devant le rhino d’Audiard, un chanteur/guitariste noir balance des mélodies imparables, des chansons à la qualité évidente, une force qui fait s’arrêter les passants en pleine course, s’installer quelques minutes à l’écoute… Non, je ne le connais pas ; c’est fort de le voir sur un ampli de 5 watts à deux pas du tram, balancer son talent comme dans un grand festival : la force du truc appelle l’écoute, la force du talent lui donne l’impact d’une grosse sonorisation…. En fait, c’est du playback sur des titres enregistrés de Tracy Chapman, me dira-t-on plus tard. Je me suis fait bananer avec joie : chapeau !!

Over The Hills au Petit Faucheux

On entre dans le Festival Émergences par la grande porte, une œuvre de Carla Bley « Escalator over the hill » revisitée par une brochette d’instrumentistes réunis pour l’événement et introduite dans l’après-midi par une conférence de Ludovic Florin sur le sujet au Petit Faucheux. J’y découvre une Carla Bley, artiste majeure en son époque, véritable jonction entre tous les styles de musique pour aboutir dans le jazz à une formule unique et attractive à laquelle vont vouloir participer la crème des musiciens de l’époque… Au soir énorme travail offert au public avec la représentation en live des titres les plus forts de ce chef d’œuvre interprétée avec passion et respect ; il est indéniable d’y voir une écriture de la fin des sixties à la manière du Uncle meat de Zappa ou du Bitches Brew de Miles, mais restent la force des thèmes, la brillance dans leur interprétation, celle de ce little bigband,« Over The Hills », en tournée pour en donner lecture. Bernard Santacruz, Jean Aussanaire, Olivier Thémines et leurs potes semblent unis comme les neuf doigts de la main, les neuf vies d’une lionne.

Aquaserge et Moodoïd au Temps Machine

Aquaserge
Aquaserge

Soirée néopsyché au Temps Machine avec deux relectures des seventies explosées dans l’espace d’un XXIe siécle en mal d’identité. Ma préférence va à la première partie, Aquaserge, un concept étonnement plaisant dans sa capacité à intégrer la couleur de l’école de Canterbury, de Robert Wyatt à Caravan en passant par Henry Cow, à une réelle création due en partie aux qualités indéniables des divers instrumentistes. J’adore le jeu du guitariste, savant mélange de technique et d’inventivité, de travail du son axé dans la recherche de la surprise sans jamais tomber dans l’expérimental. Je craque aussi, comme plusieurs copains présents dans la salle, pour le jeu de Lucie Antunes aux drums : elle nous rappelle Pip Pyle de Gong et Hatfield and the north, elle en a la science du mélange des styles, l’implacable aliénation de la technique au service d’un discours progressif et finalement pop : la clé du prog psychédélique… Elle tient aussi les baguettes dans le groupe vedette de la soirée Moodoïd, une formation « à la mode » mais à la réputation un peu exagérée, car finalement l’effet de surprise et de joie provoqué par les quatre premiers morceaux, se dilue par la suite dans un « ron-ron » dont je me lasse vite… au contraire du public présent prompt à les ovationner. Certes, c’est beau, ça dégage, mais le chanteur joue un rôle auquel je ne crois pas.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=amoy1kcJnV4[/youtube]

Agglo de Tours : quelles politiques culturelles ?

Nous avons rencontré des programmateurs, des artistes, des politiques pour qu’ils nous parlent de leur vision de la culture.

Politique culturelle
Cet été, le Temps Machine organisait avec l’association Vivre ensemble un atelier Human beatbox pour des enfants des Rives du Cher. (Photo Temps Machine)

Dans la petite salle du Temps Machine, à Joué-lès-Tours, Frédéric Landier fait le compte des personnes qui profitent de la salle de musiques actuelles. Il est programmateur : « Le Temps Machine ne se résume pas aux 10 000 personnes qui viennent assister aux concerts chaque année. » Olivier Claveau, le directeur technique, ajoute : « Depuis le début, nous avons eu 765 musiciens qui se sont inscrits pour bénéficier des locaux de répétitions, chacun représentant un groupe de musique de plusieurs personnes. »
Claire Heymans et Lucie Beignet, elles, s’occupent de l’action culturelle : « En 2013, 2 000 personnes sont venues visiter la salle. Plusieurs centaines ont bénéficié d’ateliers et de concerts en dehors du Temps Machine. » « Une de nos missions, c’est de rendre compte de la richesse locale, explique Frédéric Landier. Est-ce que le Temps Machine a contribué à redonner une fierté d’appartenir à la scène tourangelle ? Sûrement en partie. »
Publics, subventions, coût
À quelques kilomètres de la salle de musiques actuelles, Marie Hindy est depuis quelques mois programmatrice de l’Espace Malraux : « C’est une cuisine compliquée, la programmation. Je viens du social avant d’être rentrée dans le monde de la culture : peu importe leur envergure, j’attache une grande importance au discours de l’artiste. » Pour Marie Hindy, la culture est stratégique dans une ville comme Joué-lès-Tours : « Le développement du spectacle vivant est une réponse intéressante au manque de patrimoine historique. »
Qu’en est-il des subventions ? « Je vais vous faire un petit calcul simple : en 2015, nous allons recevoir la nouvelle pièce de Jacques Weber. Le spectacle coûte 20 000 euros. Il faut compter deux jours pour installer les décors, recevoir les artistes, préparer la technique : ce sont 6 000 euros en plus. Ajoutez 5 000 euros de fonctionnement et la note totale affiche 30 000 euros. Si on divisait par le nombre de spectateurs, nous avons 1 000 places, les billets coûteraient 300 euros. S’il n’y avait pas de subventions, on reviendrait à une culture réservée aux élites. »
Alors, culture pour tous ? Chaque art a bien sûr ses adeptes, ses connaisseurs. Un fan de rock ne va pas forcément aller à un concert de dub step. Quoi que : Thomas Lebrun, le directeur du Centre Chorégraphique National de Tours a une autre idée du public. « Tout le monde en fait un pataquès de la danse contemporaine, s’amuse le chorégraphe. Pour moi, elle n’est pas si hermétique. Elle peut être populaire. C’est possible d’être un artiste innovant dans sa danse et proche du public. Chaque spectateur a son propre regard. Prenez la soirée What You Want que nous avions organisée à la Guinguette de Tours. Certains voyaient de la danse contemporaine pour la première fois. D’autres ont apprécié le niveau technique d’improvisation. »
Politique culturelle
Les soirées What you want du Centre Chorégraphique National de Tours permettent selon Thomas Lebrun, d’intéresser un autre public à la danse contemporaine. (Photo CCNT/Frédéric Iovino)

Populaire ?
Au coeur de Tours, une petite salle offre un autre modèle de structure culturelle. Arcades Institute existe depuis 2010, ce lieu a été créé par la fratrie Jauzenque. Cécile et ses frères ont eu envie de se faire plaisir. Passés par le ministère de la Culture de Renaud Donnedieu de Vabres, Cécile et Dominique Jauzenque ont voulu faire d’Arcades Institute un endroit de décloisonnement des arts. Ils se sont entourés de plusieurs programmateurs, en musiques actuelles, anciennes, jazz, peinture, photographie…
« Nous avons ouvert un lieu de création exigeant, explique Cécile Jauzenque. Nous sommes très flexibles. Pendant trois ans, nous avons fonctionné sans subvention. Aujourd’hui, nous en recevons certaines du conseil général et de la ville de Tours mais pour des projets bien précis. Nous voulons être autonomes, nous nous finançons avec la billetterie, grâce à la location des lieux pour des événements privés et au mécénat d’entreprise. Mais le coeur d’Arcades Institute, c’est la culture. Le grand risque, pour un lieu comme le nôtre, c’est de privilégier ce qui rapporte au détriment de la qualité. Nous sommes plutôt partis du principe que la culture était créatrice de richesse et qu’une création pouvait attirer du monde tout en étant très pro. Il faut redonner du sens à la culture populaire qui vient avant tout du mot peuple. »
Dans son bureau près des Halles, Julien Lavergne porte un autre regard sur la culture. Il dirige AZ Prod, une société privée de production de spectacles. « La culture et le business ne sont pas incompatibles pour moi. Et puis, nous attirons des personnes de tout le département qui vont venir manger au restaurant, passer par Ikea avant d’aller à un concert au Vinci. » Julien Lavergne fonctionne avant tout en logique de marché : « Je ne suis pas du tout opposé à ce qui se fait dans les salles subventionnées puisqu’elles programment des artistes qui ne seraient pas rentables pour moi. En revanche, quand une structure associative touche des aides publiques et programme un groupe très connu, c’est pour moi de la concurrence déloyale. Je suis incapable de m’aligner sur leurs tarifs. »
Côté villes
En se plaçant au niveau de l’agglomération, chaque ville possède sa propre politique culturelle. Pourquoi subventionner des compagnies ou payer des spectacles quand la Région ou la Drac le fait déjà ? Gérard Paumier, le  maire de Saint-Avertin avance une première réponse, consensuelle : « C’est ce qui fait partie du vivre ensemble. » En 10 ans, la ville s’est imposée dans le paysage tourangeau notamment grâce à sa politique culturelle. « Une des premières décisions que j’ai prises en arrivant à la tête de Saint-Avertin a été de ne plus déléguer la culture, mais d’avoir un service culturel fort. Aujourd’hui, nous avons le Nouvel Atrium qui cartonne, une guinguette, une médiathèque à la pointe, une galerie d’exposition… » Même si, en termes d’habitants, Saint-Avertin n’est pas la plus grande ville de l’agglomération tourangelle, sa politique culturelle lui a permis de trouver une visibilité et une influence importante.
Pour Christine Beuzelin, l’adjointe à la culture et à la communication de la ville de Tours, la culture permettrait de faire rayonner Tours au-delà de ses frontières. « Nous pâtissons de la proximité avec les châteaux de la Loire. Nous avons, par exemple, plusieurs ensembles de musiques anciennes qui sont connus à l’international mais qui n’ont pas beaucoup de visibilité à Tours. Nous devons les faire connaître en local et les accompagner pour ensuite faire rayonner la ville. » Pour Christine Beuzelin, la place de l’agglomération dans la culture devrait être plus importante. « Je sais que Tour(s)plus ne gère que les équipements, mais pourquoi ne pas monter une grande commission qui permettrait de se mettre d’accord sur les grands dossiers culturels ? L’agglomération finance des lieux comme le Temps Machine et le Point Haut à Saint-Pierre-des- Corps, mais ensuite, ce sont les villes qui prennent le relais. C’est parfois lourd à gérer. »
>> POUR ALLER PLUS LOIN : l’interview de Xavier Greffe

Et si on avait une monnaie locale ?

Interview de Romain Lalande, du groupe citoyen Monnaie locale complémentaire de Val de Loire qui organise deux temps forts les 7 et 8 novembre .

Monnaie locale en Touraine.
Pour Romain Lalande, la monnaie locale, « c’est de l’économie sociale et solidaire à 100 % ». (Photo Phovoir)


Une monnaie locale, c’est quoi ?

Une monnaie locale complémentaire (MLC) ne se substitue pas à l’euro. C’est une utilisation locale, dans un périmètre strict, par exemple en Touraine. Elle fonctionne avec des collectivités, des citoyens, des commerçants : bref, une utilisation dans un réseau. On favorise les échanges locaux et on s’engage à la consommation locale. C’est une monnaie en plus sur le territoire.

Quel est l’intérêt ?
Relocaliser l’économie, questionner les gens sur l’utilité de la monnaie – donc favoriser les échanges – sensibiliser sur le côté local, être dans le rapport convivial.

L’Eusko, la monnaie locale basque, connaît un immense succès… Tours pourrait-elle suivre ?
On ne sait pas. Le pays Basque fait beaucoup de choses culturellement. Notre groupe se réunit depuis un an. Pour l’instant, on en parle, on voit qui est intéressé et ensuite, on pourra mettre en place.

En quoi consistent les temps forts des 7 et 8 novembre ?
Le premier, c’est le vendredi 7 à 19 h 30, à la Maison de la Gloriette. C’est de l’info, on fait découvrir la MLC. Les gens de la Muse (monnaie locale d’Angers) seront là. Il y aura une présentation de la démarche, un temps d’échanges, etc. Le deuxième, samedi matin de 10 h à midi, dans les locaux du Cresol, rue Theuriet, un temps destiné à ceux qui veulent réfléchir avec la Muse, comment transposer ça à Tours, les démarches pour mettre tout en place.

Tout ça n’est-il pas utopique ou trop complexe ?
Complexe, un peu, car ça prend du temps. Si nous avons le soutien d’une collectivité, ça ira encore plus vite. Utopique, oui, mais ça ne nous fait pas peur. Dans les modes de consommation actuels, il y a des choses qui ne nous correspondent pas. La MLC peut changer ça. L’enjeu est de valoriser les productions locales.

Propos recueillis par Aurélien Germain

Plan anti-tabac : débats fumants

Hausse du prix du tabac et paquets neutres pour les cigarettes : qu’en pense-t-on à Tours ?

Plan anti-tabac.
Paquets neutres, hausse du prix, interdiction de vapoter dans certains lieux… font partie du plan anti-tabac. (Photo Patrice Deschamps)

« Franchement, c’est comme si on cachait le pain dans une boulangerie ! », lance ce buraliste tourangeau du centre-ville, en rigolant. Sauf que lui rit plutôt jaune. Il prend même très mal les annonces du plan anti-tabac. Notamment une. C’est la mesure clé de Marisol Touraine, annoncée le 8 octobre, l’introduction des paquets neutres en 2016 : standardisés, sans logo, avec les mêmes couleurs et des avertissements sanitaires qui occuperaient 65 % de l’espace. « Bref, encore une manière de taper sur les petits buralistes et les faire couler. Les fumeurs vont nous fuir et la contrebande va prospérer. C’est magnifique », ironise ce buraliste. Un de ses clients va plus loin, en parlant « d’hypocrisie gouvernementale ».

En revanche, pour Jeanne Mesmy, déléguée prévention à la Ligue du cancer d’Indre-et-Loire, c’est une vraie bonne idée : « En tant que tabacologue, je suis pour. C’est une mesure efficace. La preuve ? Les cigarettiers sont déjà prêts à intenter un recours devant le Conseil d’État. » Si cette ancienne médecin avoue que cela n’arrêtera certes pas « les vrais dépendants », elle précise que « le but est que les jeunes ne soient pas attirés par des paquets collector, l’aspect, les couleurs, l’emballage ».

Pour l’instant, seule l’Australie s’est lancée dans le paquet neutre. Avec, pour résultat, un marché qui a chuté de 3 %. Dérisoire ? « S’il y a cette diminution pour nos 13 millions de fumeurs, ça fait déjà beaucoup. Il faut voir sur le long terme pour les conclusions », estime Jeanne Mesmy. « En tout cas, madame Touraine a plein d’idées formidables. Mais entre l’annonce et l’adoption, il y a un pas. » En attendant, pas sûr que buralistes et fumeurs se calment en grillant une cigarette. Car le prix du paquet pourrait aussi augmenter de 30 centimes au 1er janvier…

Aurélien Germain

**POUR ALLER PLUS LOIN**
L’interview intégrale de Jeanne Mesmy, de la Ligue contre le cancer.

La Table de Fred : le goût du rock

Tout nouveau (et tout beau) : on a testé La Table de Fred. En plus, le gérant est au top (of rock !)…

La Table de Fred Tours
A La Table de Fred, on cuisine ses sandwiches devant le client.

La façade avait déjà attiré notre oeil (enfin, notre estomac) de gros gourmand. Un jour, comme ça, sans prévenir. La Table de Fred : de grosses lettres rouges sur fond gris. Tout beau, tout neuf, rue du Commerce. Les sandwiches en vitrine nous faisaient de l’oeil. Le mot « terroir » collé juste au-dessus.

En entrant, Fred, le patron, met tout de suite à l’aise. Il discute, raconte des anecdotes, tutoie rapidement, explique ses produits. Il a un petit air de rockeur, avec ses baskets Converse® et son piercing discret à l’oreille. Normal pour celui qui a bourlingué dans le monde de la musique, à Paris, pendant une vingtaine d’années, notamment en côtoyant la Mano Negra. « Tiens, récemment, Manu Chao est venu manger chez moi, à la maison… », indique Fred, le plus simplement du monde. Puis un jour, il a tout plaqué : entre crise du disque et besoin de se poser…

Désormais, il a trouvé à Tours un coin de tranquillité. Son établissement près du vieux Tours, ouvert il y a deux mois, semble être son petit plaisir perso. À « sa table », c’est comme à la maison. Déco sympa, mais pas surchargée (« il faut que je me retienne de mettre un paquet de choses au mur ! », lance-t-il, hilare), petites nappes à carreaux et panneaux estampillés cuisine à droite à gauche. Fred cuisine devant ses clients. Il tartine ses délicieux sandwiches de rillons, terrine maison, rosette et rillettes… « Cuisinées par Nicolas Herault, un des derniers pêcheurs pro du coin, à Huismes. » Une fois encore, Fred est intarissable. Il raconte ses produits, avec passion. Toujours franc et direct, il parle comme il cuisine : sans fioritures. Peut-être d’ailleurs que La Table de Fred élargira bientôt ses horaires « pour combler les gens qui sortent de boîte ! » On se sent bien à la Table de Fred. À tel point qu’on traîne des pieds quand il faut quitter la petite terrasse et ses histoires.
AU MENU
UN PLAT
On a pris le sandwich aux rillons (pas par chauvinisme, voyons) finement coupés et exquis, tomates, salade et mayonnaise. Délicieux ! Le pain croque sous la dent, c’est savoureux. Idem pour le sandwich à la terrine de poisson maison, fameux. Un sansfaute.

L’ADDITION
Une formule sandwich + boisson + dessert varie entre 7 et 8 €. Comptez environ 4,50 € pour un casse-croûte classique, ou 6 € par exemple pour une garniture mulet fumé de Loire. Autant dire, vraiment pas grand-chose pour une nourriture de qualité, avec des produits frais ou du terroir.

EN PRATIQUE
La Table de Fred, 9 rue du Commerce à Tours. Ouvert du lundi au samedi, de 9 h 30 à 19 h. Contact : 06 61 72 01 99 ou contact@ latabledefred.com. Sur internet : latabledefred.com ou une page sur Facebook.

Loi famille : la grogne des associations

Monique Fontaine est présidente de l’Union départementale des associations familiales d’Indre-et-Loire (UDAF). Elle réagit à l’annonce du projet de loi de financement de la Sécurité sociale présenté fin septembre par Marisol Touraine.

Loi famille
La prime de naissance sera réduite pour le deuxième enfant.


Dans ce projet, la prime de naissance serait réduite pour le deuxième enfant, que pensez- vous de cette mesure ?

Marisol Touraine a déclaré que les parents pourront réutiliser le matériel utilisé par le premier enfant. Ce n’est pas complètement absurde pour des personnes de notre âge de penser comme cela. Mais les parents d’aujourd’hui n’ont pas la même vision. Lors d’une réunion de l’association Famille du Cheminot, nous avons demandé à de jeunes papas de nous parler justement de leur deuxième enfant. Tous ont répondu que racheter un landau, un siège auto ou de nouveaux vêtements démontrait son implication vis-à-vis ce nouveau enfant. Une façon de montrer qu’il est assumé. Ce que Marisol Touraine propose relève d’une vision de l’ancienne génération.

Vous pensez que ce projet de loi, dans son ensemble, pourrait impacter la natalité en France ?
Oui, la France faisait exception depuis des années en Europe. Avec ce genre de mesure, la natalité va logiquement baisser. Un pays qui vieillit, ce n’est jamais bon.

Qu’est-ce qui vous gêne dans ce projet de loi ?
C’est le fait d’opposer les familles qui ont plus de moyens avec celles qui en ont moins. Ce qui m’intéresse plus, c’est d’essayer de comprendre que les modèles de la famille sont aujourd’hui de plus en plus complexes. Et ce projet de loi ne prend pas du tout cette évolution de la société en compte. J’aimerais que ce type de projet de loi concerne avant tout l’enfant. Ce qui n’est pas du tout le cas ici.

La Manif pour tous a vivement critiqué ce projet de loi. Récupération ?
C’est une anomalie. Ils ratissent larges. Après le mariage homo, la GPA, la PMA, ils s’emparent d’un nouveau thème. Ce n’est pas la place de la Manif pour tous.

Interview : cet hyperactif d'Arnaud Ducret

Avant sa venue à l’Escale, on a posé quelques questions à l’humoriste trublion hyperactif. Rien que ça !

Arnaud Ducret (Photos Pascalito)
Arnaud Ducret (Photos Pascalito)


Question bête pour commencer : pourquoi « j’me rends » comme titre de spectacle ?

Oh, pour que les journalistes aient une question à poser ! (rires) Non, c’était pour dire « j’me rends dans votre ville » et « je me donne à vous ». C’est un spectacle dynamique, avec beaucoup de personnages.

Justement, vous passez du prof de karaté, à l’allumeuse, en passant par l’alcoolo. Il faut être un peu schizophrène pour faire ça, non ?
(Rires) Schizo, non, mais j’aime faire des situations avec mon visage, que les gens puissent imaginer un décor. Je suis hyperactif, ça c’est sûr. Comme quand j’étais gosse ! Mais les gens aiment ça. C’est un combat de boxe, ce spectacle : je leur mets des coups pendant 1 h 30.

J’ai lu qu’une femme avait accouché pendant le spectacle. C’est une blague ?
Non ! Son mari l’avait invitée au spectacle et elle a tellement ri que, quand elle est sortie, elle a perdu les eaux dans les toilettes du théâtre. Elle est d’ailleurs venue récemment à Avignon me montrer son fils…

Qu’elle a appelé Arnaud ?
Non, même pas ! (rires)

Vous faites un prof de karaté dans le show, mais avez aussi joué un prof de sport dans le film Les Profs. Vous arrivez très bien les caricaturer…
Ouais ! J’ai beaucoup fréquenté les salles de sport. Et ça me fait tellement marrer les gens qui marchent jambes écartées, avec des dorsaux sur les bras… Mais j’aime le sport, j’aime le combat, c’est la base du comédien.

Vous êtes vraiment hyperactif… Ça mange quoi au petit déjeuner, un Arnaud Ducret ?
(Rires) Je ne sais pas, vous savez, Jamel aussi est un hyperactif. Moi, ça m’a beaucoup servi. Gamin, j’étais comme un labrador à qui on lance un caillou. J’ai beaucoup d’énergie et ça, c’est positif. Je mange beaucoup de protéines…

Vous touchez à tout : danse, humour, chant… À quoi faut-il s’attendre pour le spectacle ?  
À tout ça, justement. Je fais aussi du mime, du beatbox, de l’humour, je chante… Tout est mélangé. On paye pour me voir, donc je dois tout donner. J’essaie de faire plaisir.

Ça se voit sur les réseaux sociaux où vous êtes très présent…
Oui, j’essaye au maximum d’être proche de mon public. Je l’aime et le respecte. Je suis toujours ému de voir une file d’attente pour me voir sur scène. C’est ce que j’ai toujours voulu faire. Déjà enfant, je disais à ma mère, au ciné, « un jour, il y aura mon nom ».

Il y a quelques années, vous avez été évincé de Caméra Café 2. Maintenant, avec toute votre réussite, c’est une revanche ?
Revanche, non. Mais M6 a viré Caméra Café beaucoup trop rapidement. Elle n’a laissé aucune chance au programme. J’ai été déçu, 400 épisodes flingués en trois semaines… Mais bon, j’ai pu rencontrer Bruno Solo et désormais, Parents mode d’emploi cartonne.

Justement, vous n’aviez pas trop peur de  vous relancer dans une aventure télé avec Parents, mode d’emploi ?  
Un peu, mais c’est un programme court, c’est différent. Tout l’écrin de cette petite série me donnait envie, ça a sa propre identité. Je suis très fier de ce programme et c’est parti pour durer, vu le succès.

CULT1_BV_SPECTACLEParaît-il que les humoristes sont ennuyeux dans la vraie vie…
Euh, je ne sais pas ! Moi, je suis pareil sur scène et dans la vraie vie. J’aime faire rire et je suis positif. Je n’aime pas les conflits ; la vie est belle !

Au fait, comment a-t-on pensé à vous pour le doublage dans La Grande aventure Lego ?
Grâce à mon talent ! (rires) Non… Je suis fier de ce film, vraiment content. On a pensé à moi, car on m’avait vu au cinéma, à la télé, mais aussi dans l’émission Vendredi, tout est permis (avec Arthur, NDLR). J’aime beaucoup le doublage, j’espère que je serai dans la suite…

Allez, pour finir, instant promo : vous avez le droit de donner envie de venir à votre spectacle !
Je ne revendique pas d’actu, ni de politique dans mon spectacle. C’est comme le film du dimanche soir. On est là pour se marrer, tout simplement. Je vous emmène pendant 1 h 30 dans des histoires farfelues. Vous sortez avec la banane, revigorés.

Propos recueillis par Aurélien Germain

>>LE SPECTACLE
Mercredi 8 octobre, à 20 h 30, à l’Escale de Saint-Cyr-sur-Loire, « J’me rends », d’Arnaud Ducret.
Tarifs : de 24 à 27 €.
>>BONUS
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=6Dx9en6L05I[/youtube]

Loi de finances : les CCI dans le viseur

L’État devrait ponctionner 4.7 millions d’euros sur le fond de roulement de la CCI d’Indre-et-Loire.

L’État devrait ponctionner 4.7 millions d’euros sur le fond de roulement de la CCI d’Indre-et-Loire.
L’État devrait ponctionner 4.7 millions d’euros sur le fond de roulement
de la CCI d’Indre-et-Loire.

Le projet de loi de finances 2015 a mis les présidents des Chambres de commerce et d’industrie (CCI) de France hors d’eux. L’État ponctionnera 500 millions d’euros sur leurs fonds, « un effort nécessaire à la maîtrise des finances publiques » pour le ministre de l’Économie. Emmanuel Macron a précisé que les ressources des chambres ont longtemps excédé leurs besoins, conduisant à une augmentation importante de leur fond de roulement. L’argument passe mal auprès des chefs d’entreprise élus car les CCI, sauf autorisation spéciale, n’ont pas le droit d’emprunter.

Ce fond de roulement représente leur épargne, utilisée pour développer des projets territoriaux : les CCI participent en effet à la gestion et au développement des grands équipements locaux.
C’est sur ce trésor que l’État fait main basse : en Indre-et-Loire, 4,78 millions d’euros seront prélevés.

Le maire-adjoint de Tours en charge du développement économique, Thibault Coulon, s’indigne : « C’est une réduction de coûts. On est dans la logique budgétaire à court terme et on se prive d’une action à long terme. Les CCI accompagnent les entreprises dans leur modernisation et les aident à conquérir de nouveaux marchés. Ce n’est pas quand on est malade qu’on congédie le médecin. » Outre la ponction, Bercy impose une diminution de 37 % de la taxe pour frais de chambre consulaire (TFC), qui représente 78 % des ressources des chambres en région Centre.
Pour la municipalité, cette diminution de budget de la CCI fragilisera l’aéroport, l’Observatoire économique de Touraine et tout un ensemble de leviers locaux : la ville de Tours et la communauté d’agglomération sont incapables de colmater cette saignée financière. La casse serait aussi humaine. « Les CCI sont composées de commerçants et d’industriels qui connaissent très bien la ville et le territoire, c’est nier leur rôle et leur engagement dans le développement économique. »

Théâtre. On a vu : Yvonne, princesse de Bourgogne

Jacques Vincey, le nouveau directeur du CDRT, signe une pièce exigeante qui magnifie le texte de Gombrowicz.

Yvonne, princesse de Bourgogne (photo Pierre Grosbois)
Yvonne, princesse de Bourgogne (photo Pierre Grosbois)

Ambiance tropicale. Le roi court sur un tapis, le prince s’exerce au ping-pong. La reine répète quelques pas de tango avec le chambellan. Royaume des apparences, les polos et les leggings sont de rigueur. Ambiance nouveau riche californien. Une douce musique d’ascenseur berce la petite bande de sportifs royaux. Le public sert de cour, la famille souveraine la salue. Rires enregistrés de circonstances, courbettes, main en l’air. Le Prince Philippe, laissé seul avec son acolyte Cyrille, cherche une distraction. Ambiance moqueuse. Son ami lui propose quelques courtisanes.

Soudain, Yvonne. La jeune femme lui tape dans l’oeil. Dégoûtante, dégoulinante, elle le rebute mais l’attire : pourquoi doit-on forcément sortir avec de jolies femmes quand on est prince ? Yvonne est muette. Philippe plonge dans le désarroi et décide de l’épouser. Ambiance catastrophe. Le palais est sens dessus-dessous. La future mariée, amorphe, devient l’objet central des moqueries et des critiques.

Dans les mains de Jacques Vincey, le texte de Witold Gombrowicz résonne plus que jamais avec le présent. Universelle, Yvonne Princesse de Bourgogne a ce pouvoir de traverser les âges et les époques. Elle devient alors satire de nos vies modernes où les apparences normales sont tout d’un coup bousculées par un élément absurde. La scénographie, magistrale, souligne sans insister cette façon de raccrocher au réel. Yvonne se transforme en miroir des défauts de l’âme des autres. La normalité disparaît pour laisser place au monstrueux, thème cher à Jacques Vincey. Le metteur en scène déjoue les pièges, évite les sous-entendus lourdauds, affine le texte. Il se méfie de la grandiloquence évidente pour mieux tendre un fil avec ses acteurs et se concentre sur la déconstruction de cette famille. Pour amener au chaos final, la musique trouve une place centrale et nourrit avec force la nervosité qui gagne peu à peu le plateau.
Quant aux acteurs, tous justes, sans exception (c’est assez rare pour le souligner), ils jouent cette montée en puissance de la folie, sans tomber, eux aussi, dans la surenchère. Comme si d’un seul coup, le spectateur ne s’était pas aperçu du dérèglement progressif. Comme s’il était happé sans le vouloir dans ce tourbillon de l’anormalité.

>>EN BREF
AU THÉÂTRE OLYMPIA
Oui, parce que c’est officiel, on dit le théâtre Olympia maintenant. Yvonne, Princesse de bourgogne se joue jusqu’au samedi 11 octobre (il n’y a pas de représentation le dimanche 5 octobre). Tarifs (hors abonnement) de 15 à 22 €. Pour les horaires et pour réserver : cdrtours.fr ou au 02 47 64 50 50.

FICHE TECHNIQUE
Durée : 2 h 15. Une mise en scène de Jacques Vincey. Dramaturgie de Vanasay Khamphommala.
Avec Marie Rémond (Yvonne), Hélène Alexandridis (La Reine Marguerite), Alain Fromager (Le Roi Ignace), Thomas Gonzalez (Le Prince Philippe), Jacques Verzier (Le Chambellan), Miglé Bereikaité (dame 1), Clément Bertonneau (Cyrille), Nelly Pulicani (Isabelle), Delphine Meilland (dame 2), Blaise Pettebone (innocent).

Journées du patrimoine : l'antre de Max Ernst

Visite guidée de l’ancienne maison de l’artiste surréaliste Max Ernst, en compagnie de son propriétaire actuel, avant son ouverture exceptionnelle pour les Journées du Patrimoine.

Pour les Journées du Patrimoine, Dominique Marchès ouvre les portes de l'atelier de Max Ernst
Pour les Journées du Patrimoine, Dominique Marchès ouvre les portes de l’atelier de Max Ernst

Huismes, à quelques kilomètres de Chinon. Le soleil est écrasant ; le silence, étourdissant. Au milieu de ces 1 600 habitants, dans ce village arrosé par l’Indre, seule la voix de Dominique Marchès vient rompre la tranquillité. Voix paisible qui enveloppe les murs d’une maison dont il paraît fier… Parce que c’est ici, de 1955 à fin 1968, qu’a vécu l’un des plus grands artistes surréalistes, Max Ernst. Alors pour le commissaire d’expo et photographe Dominique Marchès (modeste, il ne se décrit pas comme un « artiste »), avoir racheté cette maison en 2006 est une sorte « d’hommage et de contribution ». Une sorte de rêve de gosse féru d’art, aussi… Lui qui, à 15 ans, était parti tout près de là, à Saché, en mobylette pour découvrir l’atelier du grand peintre et sculpteur Calder. « Ça a déterminé ma vocation… » « L’art m’a fait vivre plus richement, au niveau intellectuel », indique Dominique Marchès.
Cette richesse, il veut la transmettre. Quand il raconte la vie de l’artiste allemand, ses yeux se perdent partout. Dominique enquille les anecdotes sur le co-fondateur des mouvements Dada et surréaliste. Il est heureux de pouvoir ouvrir ses portes, lors des Journées du Patrimoine. Tout comme il le fait habituellement les week-ends. « Cela me permet de transmettre le visible, comme le jardin, la maison… et l’invisible, avec la mémoire de l’absent. Ce qui m’a intéressé en Max Ernst, c’est sa vie d’homme qui représente 60 ans du XXe siècle. Avec lui, on est face à un auteur qui a vécu pleinement cette période, ses horreurs, ses grandeurs. » Une fois entré dans cette ancienne grange, on se prend à rêver. Imaginer. C’était l’atelier de peinture de Max Ernst. Il avait commencé à travailler dans la longère située en face, « mais elle était exposée plein sud. Il y avait trop de lumière ». Impossible pour appréhender correctement les couleurs. « Alors il s’est installé dans la grange, avec la lumière du nord, plus diffuse. » Au mur, de gigantesques fresques sont posées. Un hommage de l’artiste Richard Fauget qui a reproduit la fameuse technique de frottage, inventée par Max Ernst (frotter avec un crayon les reliefs d’une surface sur laquelle on a posé une feuille de papier, NDLR). Contre une table, une très grande photo de la fontaine à Amboise, réalisée fin 1968 par l’artiste.
Dans cet atelier, le vieil évier est encore là. Il a vu passer les pinceaux de Max Ernst. Juste à côté, une petite arrière-salle, pleine de contrastes : un immense écran plat, qui diffuse un film sur l’artiste, trône au milieu de petits bancs d’époque, d’un châssis de tableau et de grandes étagères. L’odeur du vieux bois remonte aux narines. Les réminiscences du travail d’Ernst flottent dans l’air. Il a passé des heures ici. Lui qui avait acquis cette ancienne ferme, fin 1954, grâce aux 45 000 lires gagnées pour son prix à la Biennale de Venise. Lui qui revenait d’un exil aux États-Unis après la guerre. Lui qui avait passé du temps, isolé dans un désert en Arizona, alors que tous les artistes anti-nazis étaient revenus en Europe. « Peu importe le lieu, il n’était pas matérialiste. En venant à Huismes, il a trouvé un lieu paisible. » Nos pas filent vers une petite entrée à côté. Le mot « artiste » est inscrit sur un petit encadré, fixé à la porte. Une photo en noir et blanc du couple Max Ernst – Dorothea Tanning, de 1955, attire l’oeil sur ce mur blanc. Couple heureux. Couple d’artistes. « Regardez, c’est ici qu’il y avait la chambre du jardinier. Il n’habitait pas loin, mais pouvait dormir ici », raconte Dominique Marchès. Désormais, c’est une petite librairie. Où des ouvrages d’art s’alignent sur les étagères. Le dadaïsme et le surréalisme ont la part belle. Le Manifeste du surréalisme d’André Breton repose sous une cloche et l’oeil aguerri remarquera même une bouteille de vin estampillée Max Ernst !
L’art en lumière
En grimpant l’escalier, on arrive dans l’ancien atelier de collages de l’artiste. L’étage s’étire sur la longueur. Sous des tables en verre dorment des ouvrages rares, une collection parfois jaunie par le temps. Des documents inestimables pour l’amoureux de l’oeuvre de Max Ernst l’avant-gardiste. Il y a même une invitation à une inauguration, signée Jacques Duhamel, ministre des Affaires culturelles, datée de 1971. « Je pense que je possède la plus grosse documentation sur Ernst en France », dit sans détour Dominique Marchès. Petit sourire en coin. Puis il se perd de nouveau dans le silence en se plongeant dans la lecture d’un ouvrage. Il veut retrouver une petite info. Si, si, il y tient. Les minutes passent. « Ah, voilà ! Regardez la fenêtre en face de vous. C’est Max Ernst qui l’a faite, en oculus, une sorte de rond. Elle est souvent présente dans ses oeuvres. C’est un symbole, une forme comme un astre. » La luminosité exceptionnelle qui en émane inonde effectivement toute l’immense pièce. Mais dans le fond, à l’abri de la lumière, repose paisiblement la partie bibliothèque. Catalogues ultra rares et livres uniques font leur sieste. Certains dans du plastique, vu leur vieil âge. Dominique Marchès ne semble pas s’en lasser et contemple. Encore et encore.
Le jardin de la France
La visite touche à sa fin dans le jardin. Immense. Tranquille. Tout simplement beau. Des sculptures du XIXe siècle qu’Ernst a récupérées décorent les murs. Il y a au fond, derrière le noisetier, une serre. « Dorothea, sa femme, adorait les fleurs », dévoile Dominique Marchès. Il est agréable de tout observer, de s’approcher de ces immenses arbres, rêvasser… « Pour les Journées du Patrimoine, les gens pourront bien évidemment venir dans ce jardin de près d’un hectare. En général, ils adorent ça. C’est idéal pour se reposer un peu. » Pareil jardin fait penser au titre d’une de ses oeuvres les plus connues, Le Jardin de la France. Un dernier détour se fait par la maison de Dominique Marchès. Ancienne demeure de Max Ernst aussi. De vieilles photos montrent qu’en près de soixante ans, ça n’a pas tellement changé. La grande cheminée est toujours là. Tout comme l’escalier, les grosses poutres ou encore la table à manger… L’esprit du « Pin perdu », comme le couple d’artistes l’appelait à l’époque, n’a pas disparu. « Par contre, cette partie-là ne sera pas visible pour les Journées du Patrimoine. C’est vraiment… c’est ma maison, c’est chez moi », souffle Dominique Marchès. « Je l’avais déjà ouverte, mais j’avais même retrouvé des personnes dans ma chambre. Et ça fait bizarre. »
ALLER PLUS LOIN
Un ouvrage
Pour les curieux et adeptes de l’art de Max Ernst, impossible de passer à côté du livre Max Ernst, le Jardin de la France. Un joli pavé de plus de 200 pages qui a accompagné une expo au musée des beaux-arts de Tours. Bourré d’analyses, de somptueuses photos
et riche d’une documentation très intéressante. Ce catalogue est d’ailleurs disponible
à la maison de Max Ernst, présentée dans notre
 
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Art-thérapie : le soin, tout un art

Rencontre avec des art-thérapeutes tourangeaux pour parler de ce métier, de plus en plus visible dans les institutions médicales.

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J’ai envie de coller des bulles, là, tout autour et puis de les éclater ! » Isabelle*, 10 ans, sérieuse, cherche un nouveau moyen de continuer la peinture qu’elle a entamée avant l’été. Elle est assise devant sa toile qui représente un chapiteau de cirque, très coloré. De ses petits doigts, elle essaye de faire exploser les alvéoles d’un papier bulle résistant. Elle ne s’éparpille pas pour autant et reste concentrée sur l’avancement de son œuvre. À ses côtés, Audroné Berthier écoute, intervient très peu, propose de manipuler elle-même les ciseaux. L’art-thérapeute, bienveillante, dirige avec douceur la séance hebdomadaire. Tous les vendredis, elle rencontre Isabelle dans son atelier à l’Institut d’éducation motrice (IEM) Charlemagne, à Ballan-Miré. La pièce, pas très grande, est baignée d’une douce lumière qui rentre par une grande fenêtre. Les œuvres de ses patients remplissent l’atelier bordé de grandes étagères. Sur celle-ci, des dizaines de boîtes, de rouleaux de papier, de peinture, de capuchons, de petits objets… « Quand vous rentrez, vous pourriez penser que c’est le bazar, rigole Audroné Berthier. Le but, c’est que tout le matériel soit visible, ça permet de donner des idées aux patients, que ce ne soit pas imposé. » La séance continue. Isabelle plonge consciencieusement un pinceau dans un petit pot de colle blanche et l’applique par petite touche sur son tableau. Elle prend ensuite les bulles soigneusement découpées par Audroné Berthier et les presse délicatement contre la toile déjà peinte. L’art-thérapeute s’extasie devant la multitude de points en plastique : « On dirait de la pluie ! » Isabelle agite les bras en souriant.
Smiley et handicap
Au bout d’une heure de discussion et d’art plastique, Audroné Berthier annonce la fin de la séance. « Alors, Isabelle, tu trouves que c’est joli ce que tu as réalisé cet après-midi ? » Elle tend alors un morceau de bois avec des smileys plus ou moins heureux dessus. Isabelle saisit celui avec un petit sourire avant de sortir de l’atelier. Audroné Berthier est heureuse de la séance. Elle s’occupe d’une vingtaine de patients à l’IEM Charlemagne. Handicapés moteurs, certains trouvent dans l’art-thérapie une espace de liberté bénéfique. « Mais contrairement à ce qu’on peut lire parfois, l’art-thérapie ne guérit pas comme un médicament peut le faire, explique-t-elle. Si c’était le cas, Van Gogh aurait encore ses deux oreilles ! Mais je pense que l’art-thérapie permet de débloquer certaines choses. Contrairement à un kiné ou un ergologue, nous travaillons sur la partie saine du corps, ce qui marche bien. »
Audroné Berthier travaille main dans la main avec l’équipe médicale. « Chaque patient est unique. L’art-thérapeute s’adapte à eux. Dans quelques minutes, je vais recevoir Baptiste*. C’est un garçon qui ne s’exprime presque pas avec la parole. Nous avons essayé de trouver quelque chose qui lui plaisait, mais finalement, l’art plastique ne semblait pas lui convenir. Au bout de quelques séances, c’est la musique qui lui a plu. » Le garçon rentre à son tour dans l’atelier d’art-thérapie. Audroné Berthier lui propose d’écouter un CD et sort d’un placard une boîte remplie de maracas, de tambours et de petites percussions. Baptiste saisit un petit flacon rempli de graines et se met à battre en rythme alors qu’un morceau de blues sort des enceintes. Pendant une heure, le jeune homme ne parle pas beaucoup mais s’exprime avec ses percussions et son plaisir de jouer de la musique. Audroné Berthier a découvert l’art-thérapie au bout d’un long parcours professionnel. Le travail avec les personnes handicapées, elle l’a commencé dans son pays d’origine, en Lituanie. Bénévole dans une association handisport, elle est passée par la case Beaux-arts et le sport professionnel. Parcours atypique, quand elle s’installe en France, elle rentre en tant qu’éducatrice à l’Institut Charlemagne en 1999. Un jour, alors qu’elle s’occupe d’un atelier d’art créatif, une psychologue lui lance : « Mais tu fais de l’art-thérapie en fait ! » Audroné Berthier connaît vaguement le terme. Elle se renseigne. Elle tombe sur l’Afratapem, l’école de Tours. Elle est diplômée en 2005.
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Cas d’école
Direction la Tranchée où se trouve la formation d’art-thérapie de Tours. C’est un cas unique en Europe. Créée en 1976, elle forme chaque année des professionnels agréés par l’État. L’Afratapem a exporté son modèle dans plusieurs villes en France mais aussi en Corée, en Croatie, au Portugal, au Brésil… « L’art-thérapie est un terme très à la mode en ce moment, commence Richard Forestier, un des fondateurs de l’école et responsable du diplôme universitaire. Notre problème aujourd’hui, c’est que n’importe qui peut porter le titre d’art-thérapeute. Il suffit de faire quelques semaines de formation dans une école peu scrupuleuse et non reconnue. » Remonté, Richard Forestier insiste sur le sérieux des professionnels qui sortent de l’Afratapem : « Il faut faire attention avec l’art. C’est un domaine qui peut être néfaste pour certaines personnes. Une séance d’art-thérapie est forcément prescrite par un médecin au sein d’une équipe pluridisciplinaire. » Pour cette sommité de l’art-thérapie, il ne faut pas non plus confondre la pratique traditionnelle, liée à la psychologie, et celle moderne apprise à l’Afratapem. « Elle s’adresse à des patients sensibles aux arts, explique Richard Forestier. Elle exploite le potentiel artistique dans un but thérapeutique. » Musique, art plastique, calligraphie… L’art-thérapie possède ses spécialités et demande aux professionnels d’être compétents dans leur domaine artistique.
Les origines
Pour Richard Forestier, les prémices de la discipline sont nées dans les écoles de musique en Touraine. Au début des années 1970, plusieurs communes ont commencé à proposer l’apprentissage d’un instrument à tout le monde, pas seulement dans le but de former des musiciens aguerris, mais aussi pour ceux qui voulaient se faire plaisir. Cette pratique a ensuite franchi l’entrée des écoles. En 1975, des pédopsychiatres, à Tours, ont commencé à faire rentrer l’art dans leur service. La création de l’Afratapem était la suite logique. « L’art-thérapeute ne donne jamais son avis sur l’œuvre de son patient. C’est lui qui évalue sa pratique. Je me rappelle d’un vieux monsieur en maison de repos qui prenait beaucoup de plaisir à reproduire des cartes postales. Autour de lui, tout le monde s’est mis à lui rapporter des cartes postales de retour de vacances. Il se retrouvait à chaque fois avec une pile à recopier. On ne peut pas dire qu’il y avait une once de créativité dans ce qu’il faisait. Seulement, il n’était jamais aussi heureux que quand il se penchait sur ses dessins. Il diffusait en plus son bonheur. »
* Les prénoms ont été changés.
 
ALLER + LOIN
La bible, pour l’école de Tours, c’est le livre de Richard Forestier. Mis à niveau régulièrement, c’est une référence qui évolue en même que la profession et les recherches universitaires.
Tout savoir sur l’art-thérapie, ed. Favre, 7e édition.
 
 
 

Associations : "faire plus avec moins"

À l’Assemblée nationale, la commission d’enquête chargée d’étudier les difficultés du monde associatif a repris ses travaux. Le point avec Nicolas Aubry, responsable de la Maison des associations culturelles de Tours.

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L’emploi associatif , c’est 10 % du secteur privé et la commission d’enquête veut anticiper les risques sociaux d’une baisse des crédits publics…
Oui, le tissu associatif touche tous les secteurs. Les Studio regroupent 25 000 adhérents et embauchent une vingtaine de salariés. Les associations de service à la personne, comme l’ADMR (Aide à domicile en milieu rural), en emploient des centaines. Et pensez au TVB, au TFC…
En Indre-et-Loire, le secteur associatif compte 15 000 salariés. Une coupe dans le budget de la ville de Tours aurait quelle incidence sur ces emplois ?
Nous connaîtrons la position de la nouvelle municipalité en décembre. Uniquement sur le secteur culturel, la ville soutient 120 associations. Les aides vont de 200 € pour une manifestation de quartier à 900 000 € pour le CCNT et sont stables depuis 3 ans mais la crise amplifie l’action associative. Concrètement, les associations apprennent déjà à faire plus avec moins. Mais les établissements employeurs sont principalement financés par l’Etat et la Région et là, oui, les crédits sont de plus en plus difficile à obtenir.
Le mécénat compenserait-il une diminution des subventions ?
C’est une piste pour les associations à fort rayonnement : l’Opéra, les Beaux-arts, le TVB… Pour les associations moins prestigieuses, le financement participatif, qui fait appel aux particuliers, est mieux adapté. Elles mutualisent aussi leurs moyens, en partageant les frais d’un chargé de mission ou d’un local. En revanche, les financements européens sont sous-utilisés car les dossiers sont très complexes à monter. Il serait utile de simplifier ces procédures.

Festival MFest : Metal hurlant !

Chevelus de tout poil, unissez-vous. À l’occasion du Festival metal, le MFest, entretien avec Quentin Rusterholtz, chargé de prod.

Le Mfest se réinstalle à Rouziers cette année (Photo MFest)
Le Mfest se réinstalle à Rouziers cette année (Photo MFest)


Il y a quand même quelques concerts de metal, ici à Tours, mais aucun gros festival… Vous étiez les pionniers ?

Pionniers, je ne sais pas. Il y a eu pas mal d’initiatives, mais pas régulières. Il y a eu un creux pendant un temps. Le Black Hawk organisait des concerts avec des groupes cool, mais c’était la seule option. C’est difficile de louer des salles pour du metal : question bénéfices, etc. Le MFest, c’est un peu la seule initiative. On est contents ! Ceux qui ont voulu se lancer dans l’aventure du festival avaient la gnaque, le matos logistique et avaient une mentalité d’artisan. Sans tout ça, il aurait été dur de faire les premières éditions…

Comment est née l’idée du MFest ?
L’ancien président de l’association avait un groupe (les Caverneux). Voyant le manque de structures et étant plus dans l’action que le blabla, il a voulu se lancer. Ce n’est pas du hasard, c’est un festival créé par passion.

Niveau affiche, la différence entre la première édition et cette quatrième fournée est étonnante. Vous avez déjà de gros groupes ! 

Aborted
Aborted

C’est vrai ! Les gens seraient surpris de savoir la solidarité qu’il y a dans le monde du metal. Aussi, prenons le cachet de Napalm Death (la tête d’affiche, NDLR) : il n’est pas si élevé alors qu’ils tournent depuis 30 ans. On est contents, car on a progressé. Mais on aimerait aller encore plus vite. On souhaite juste que ce soit solide. Comme nous sommes indépendants, il y a peu de subvention, environ 1/5e du budget. Si cette année, ça fonctionne bien, on se fera coproduire pour la prochaine.

Comment est le public du MFest ?
Rigolard, détendu, attentif et attentionné, provocateur, éclectique. Il y a aussi des familles, des ados, des connaisseurs… Ils sont supporters et soutiennent le local.

Si tu devais donner envie au profane qui n’y connaît rien au metal de  venir au MFest, comment t’y prendrais-tu sans lui mettre un couteau sous la gorge ?
Oh, je lui dirais qu’il en aura pour son argent et que c’est intense à vivre, scéniquement aussi. C’est une expérience. L’affiche est variée, car « metal » ne veut rien dire, il y a un paquet de styles différents à y inclure. Il pourra profiter aussi d’une ambiance bon enfant. Et enfin, il pourra voir de la technicité musicale et essayer d’outrepasser la voix, qui est un problème pour beaucoup.

L’affiche est étonnante, car on passe du bourrin, comme Aborted, au très rare et particulier Regarde les hommes tomber. Vous souhaitez rester éclectiques ?  
C’est une volonté, mais c’est aussi suivant l’ordre des choses. En plus, on fait ça à la fin des vacances, avec des groupes qui n’ont pas fait tous les festivals… Smash Hit Combo, par exemple, va embêter un sacré paquet de metalleux, car c’est du metal avec du chant rappé. Mais ça joue bien ! On n’a pas le budget pour une grosse affiche. Et si on reste enfermés dans un style particulier, on se tire une balle dans le pied.  Cette année, on a Phazm qui vient de se reformer, ils ne sont nulle part. Trepalium aussi, nous sommes les premiers à les avoir après leur nouvel album. Otargos revient d’Angleterre etc.

Quels seraient les groupes rêvés, à obtenir un jour ?
On a failli avoir Decapitated. Personnellement, j’adorerais avoir Textures, Katatonia – mais ils sont trop chers – Entombed, Havok, Obscura, Psycroptic…

A l’époque, vous aviez tourné un faux reportage absurde et délirant sur votre festival…
Oui, c’était après un reportage sur M6 (un documentaire mensonger et subjectif qui avait révolté la communauté metal). Poncho Prod, dont je fais partie, voulait parodier leur truc, avec un ton racoleur etc. On s’est dit : allons nous jouer des clichés. C’était la couverture vidéo du fest ! Elle compte 35 000 vues, ça a buzzé sur plein de sites. C’est là qu’on voit que le metal est sous-représenté alors qu’il y a un public énorme. (Il peut être visionné ICI)

Cette année, le Hellfest a été médiatisé comme jamais et a ramené 152 000 personnes sur trois jours (lire nos articles ICI). Penses-tu que ce festival puisse bénéficier à des initiatives plus locales ?
Pour moi, les effets secondaires sont positifs. A notre niveau tourangeau, on ne voit pas encore la différence. Le pouvoir de diffusion du Hellfest ne rejaillit pas sur nous. Le public qui vient est déjà conquis, mais leur succès peut rejaillir par contre sur les médias. Et c’est une bonne chose.

Mais au fait, pour le MFest, pourquoi Rouziers et pas Tours ?
Parce qu’on nous a accueillis là ! Et on aime que tout le monde soit gagnant. Là-bas, ils nous ont fait la salle moins cher, nous ont offert un soutien psychologique durant l’organisation et un très bon accueil. Tours, on n’aurait pas pu, déjà parce qu’il n’y a pas de salle au centre. A Rouziers, on peut aussi installer le camping, le market (un marché metal, NDLR) et on n’embête personne !

Propos recueillis par Aurélien Germain
EN BREF
C’EST QUAND ?
Le MFest se déroulera les 5 et 6 septembre, à l’Espace Les Quatre vents de Rouziers-de- Touraine. Début des concerts à 18 h le vendredi et 14 h 30 le samedi. Pass 2 jours à 25 € en prévente, ou 30 € sur place (possibilité de ticket une journée). Infos sur festival-mfest.com

L’ASSO
C’est l’association MFest qui organise le festival. Celle-ci est née des cendres d’Xtreme Arts et met en place des concerts depuis cinq ans, notamment à La Belle Rouge (Joué-lès-Tours) : « Ils sont vraiment un soutien pour nous. D’ailleurs, ils ferment leur salle les deux jours du MFest et viennent au festival ! »

QUATRIÈME ÉDITION
L’an dernier, « on a fait 508 entrées. Il en aurait fallu 540. Ce n’est pas une gamelle, mais on a eu des surcoûts. Cette année, l’idéal serait de faire venir 600 personnes ».

À VOIR ABSOLUMENT
> Phazm, parce qu’ils se reforment et mélangent habilement death metal et rock ‘n’ roll (histoire de secouer sa chevelure ondoyante et sa bière).
> Aborted, parce que la brutalité musicale des Belges va vous faire péter vos plombages (histoire de reprendre contact avec votre dentiste).
> Regarde les hommes tomber, parce qu’ils sont rares sur scène (histoire de frimer aux prochains concerts).
> Napalm Death, parce que le groupe anglais, ultra engagé, est culte et a posé les bases du grindcore bien énervé (histoire de prendre une douche de transpiration si vous êtes au premier rang).
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=6Q6BYV9k9c4[/youtube]

Intermittents du spectacle : « Nous sommes pour le dialogue »

A l’approche des festivals de l’été, la colère gronde chez les intermittents du spectacle. Françoise Dupas est directrice du Petit Faucheux et déléguée régionale du Syndicat des musiques actuelles (SMA). Engagée dans le combat des intermittents, elle en explique les raisons.

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Pouvez-vous faire un point sur la situation ?
Depuis la réforme de 2003, le régime spécifique de l’intermittence est retouché sans réponse satisfaisante. Nous sommes pour une réforme, nous savons qu’il faut faire des efforts. Mais il n’y a aucune négociation sérieuse et, tant du côté du patronat que des salariés, les forces en présence autour de la table à l’Unedic ne représentent pas le secteur culturel. Nous sommes pour le dialogue, mais le gouvernement donne des signaux négatifs et contradictoires. Le rapport de 2013 de Jean-Patrick Gille, député et médiateur, est excellent mais ses préconisations sont restées au fond d’un tiroir.
Quid des festivals cet été ?
Intermittents, permanents, employeurs, nous sommes tous main dans la main, c’est une situation exceptionnelle, un ras-le-bol général. Il est question de la culture en France, de la société que nous voulons. Menacer les festivals est le seul moyen que nous avons d’être entendus. Mais mobilisation ne veut pas dire annulation, ce peut être une sensibilisation du public et des pouvoirs publics. À Tours, lors du festival Tours d’Horizons du CCNT, comme à Orléans pendant l’Orléans Jazz festival, les équipes techniques et artistiques discutent et décident ensemble du mode d’action.
Que pensez-vous de l’idée de limiter le salaire des stars ?
C’est une proposition dans le cinéma, pourquoi pas ? Nous voulons plus de partage, de solidarité. On dénonce les parachutes dorés, alors il faut être logique.

Permis de conduire : les progrès à attendre

Gérard Cosneau, directeur de la Prévention routière d’Indre-et-Loire, donne son avis sur les nouvelles mesures pour le permis de conduire, comme celle de la conduite accompagnée à partir de 15 ans ou d’un examen raccourci.

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Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a annoncé les nouveautés pour le permis de conduire, qu’en pensez-vous ?
La conduite accompagnée permet d’accéder à un permis moins cher, ce qui remet l’égalité parmi les jeunes. Ceux qui ont fait les 3000 km obligatoires sont plus souvent reçus à la première tentative et la mortalité est moins importante, car ils sont mieux responsabilisés. La prise de risques est réduite d’un tiers. Raccourcir l’examen de 3 minutes permet de faire passer un élève de plus chaque jour. La Prévention routière est prête à encadrer l’examen du code à la place des inspecteurs.
Commencer l’apprentissage de la conduite à 15 ans vous semble- t-il raisonnable ?
Tout dépend de l’élève. Chacun a une maturité différente, mais les parents doivent bien connaître leur enfant. On peut les aider en testant l’élève en auto-école, avec le regard d’un professionnel. Le parent doit être un guide attentif, comme si c’était lui qui était au volant. Donc, par exemple, pas de texto dans la voiture
La réforme prévoit la création de l’ASSR 3…
Une nouvelle attestation scolaire de sécurité routière est une idée innovante, mais uniquement s’il ne s’agit pas de bachotage. Il faut aller chercher les nouveaux risques : téléphone, ordinateur sur les genoux, tablette, dépendances diverses. L’ASSR 2 insistait un peu plus sur la conduite accompagnée ces dernières années, mais les jeunes n’y pensent pas. Ils ne connaissent pas les nombreux avantages. Idéalement, l’ASSR 3 devrait intervenir au 1er trimestre de seconde.

Eric Derian et la future école de BD

L’auteur de bande dessinée tourangeau vient d’être nommé à la tête de l’Académie Brassart- Delcourt. Il nous parle de cette future école de BD parisienne.

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Vous dites que c’est « la première école de BD parisienne ». En fait, c’est quoi l’Académie Brassart-Delcourt ?

L’idée, c’est de proposer une formation en trois ans à l’opposé de ce qu’enseignent les écoles d’arts appliqués. Nous, nous enseignons la bande dessinée mais aussi les métiers du livre, l’encrage, l’élaboration de scénarios. C’est illusoire de promettre à nos futurs étudiants qu’ils deviendront tous auteurs de BD. Dans la réalité, peu d’entre nous vivent exclusivement de leurs albums. Nous sommes aussi là pour apprendre aux étudiants le graphisme, l’illustration…

Pourquoi Delcourt, une maison d’édition, décide d’ouvrir cette école de BD ?
Il faudrait leur demander. Je me suis posé la question. Pour moi, ce n’est pas une question d’argent, ni de découverte des jeunes auteurs. C’est une façon d’innover pour Delcourt, qui a l’ambition de devenir un jour le n°1 de la BD en France. Et puis, je crois qu’il souhaite que le niveau de ces nouveaux arrivants augmente. Beaucoup d’éditeurs me parlent de premiers projets d’album qui se passent mal, parce que les jeunes auteurs sont mal préparés. Dans beaucoup de formations, ils ne produisent que 12 pages de BD à la fin de leur cursus. Dans la réalité, pour manger, c’est à peu près ce qu’il faut faire en un mois. C’est primordial, pour moi, que nos futurs étudiants fassent de la BD tout au long de leur formation.

Vous pensez que l’enseignement de la bande dessinée est actuellement désuet ?
Oui, désuet, c’est le bon mot. Je travaille depuis des années dans l’Atelier Pop et je vois souvent passer des stagiaires qui sont en école. Leur formation n’a pas bougé depuis les années 1970. Elles essayent de former des auteurs complets qui scénarisent, dessinent, encrent, font la couleur et le lettrage… Mais dans la réalité, la plupart des BD sont issues de collaborations entre différents professionnels.

Vous avez essuyé des critiques sur ce projet ?
Le marché de la BD, devant son apparente bonne santé, laisse de plus en plus d’auteurs galérer. Les critiques ne comprennent pas pourquoi former de nouveaux précaires. Moi, je me situe de l’autre côté de cette critique : je pense qu’en formant bien les jeunes auteurs, ils s’en sortiront mieux et les éditeurs suivront. Il y a quand même du travail.

Propos recueillis par B.R.
√ INTÉRESSÉ ?
Vous avez envie de vous lancer dans des études pour, peut-être, devenir un jour auteur de BD ? L’Académie Brassart-Delcourt recrute en ce moment les futurs étudiants. Il faut au moins avoir 16 ans et avoir envie de se lancer dans un cursus de 3 ans. L’école demande un aperçu de ce que vous faites en dessin, un CV. La lettre de motivation n’est pas obligatoire mais vivement conseillée. Toutes les infos sont sur academie-bd.fr

BONUS
On a demandé à Eric Déran 4 albums qu’il fallait lire avant de se lancer dans des études de BD.

« Je commencerais par L’art Invisible de Scott McCLoud : c’est la bible du futur auteur. Ensuite, Lapinot et les carottes de Patagonie de Lewis Trondheim, qui représente pour moi, l’essence même de la bande dessinée. Avec des moyens graphiques très faibles, naïvement, il donne des leçons sur la BD moderne. Sinon Batman : Year one parce que Frank Miller et David Mazzucchelli montrent plusieurs écoles graphiques. Enfin, Les Bijoux de la Castafiore, c’est un classique mais cette aventure de Tintin est un bijou de non-action et d’érotisme étouffé. »

Rythmes scolaires : une rentrée 2014 plus light

Les rythmes scolaires, on en parle, on en parle. Mais à Tours, comment ça va se passer ?

Les activités périscolaires des petits tourangeaux auront lieu seulement deux après-midis par semaine.
Les activités périscolaires des petits tourangeaux auront lieu seulement deux après-midis par semaine.

« C’est une petite victoire, » rigole Sabrina Hamadi, représentante de la Coordination des écoles de Tours. Cette organisation, qui a beaucoup combattu les nouveaux rythmes scolaires, vient de participer à une réunion avec la ville de Tours. Le 12 mai dernier, plusieurs représentants des directeurs d’école, de parents et d’Atsem (Agent spécialisé des écoles maternelles) se sont mis d’accord avec la municipalité sur un assouplissement des horaires pour la rentrée 2014.

« C’était surtout la question des activités pendant la pause méridienne qui nous choquaient, rappelle Sabrina Hamadi. Nous avons été très surpris de voir que la nouvelle municipalité nous avait écoutés. » La semaine se déroulera bien du lundi au vendredi. Deux jours par semaine, les enfants iront à l’école de 8 h 30 à 11 h 30 et de 13 h 30 à 16 h 30. En revanche, les deux jours restants, ils finiront à 15 h et les activités périscolaires gratuites prendront le relais jusqu’à 16 h 30. Le mercredi, une garderie sera mise à disposition jusqu’à 12 h 15, gratuitement.

« C’est une avancée, constate Sabrina Hamadi. En revanche, il reste beaucoup de questions sur le bon déroulement de la rentrée. » Quel budget la mairie a-t-elle ? Comment les 250 éducateurs seront formés ? Par qui ? Sabrina Hamadi se dit « contente de cette avancée, en revanche, je suis un peu déçue que cet assouplissement soit appliqué aux maternelles et aux primaires de manière identique. Un enfant de quatre ans n’a pas la même concentration qu’un autre de huit ans. »
Cette réunion tourangelle coïncide avec le projet de Benoît Hamon pour « alléger » le décret Peillon. Le nouveau ministre de l’Éducation, sans revenir sur la semaine de cinq mâtinées d’affilée, propose de concentrer les trois heures de périscolaire en une seule demijournée. Visiblement, ce n’est pas l’option tourangelle. Les écoles de Tours se dirigent vers un système à mi-chemin entre l’ancien et le nouveau.

Vidéosurveillance : souriez, vous êtes filmés

Tmv a fait une petite balade… sous l’œil des caméras. Levez les yeux, elles sont plutôt nombreuses et pas forcément où on les attend. Visite guidée et paroles de Tourangeaux

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Il paraît que les murs ont des oreilles… mais aussi des yeux. Si, si, regardez un peu à droite, à gauche, les façades des bâtiments. Mais aussi les poteaux, le tramway, les lampadaires. Vidéosurveillance pour les uns, vidéoprotection pour les autres : peu importe la terminologie, le débat a toujours agité Tours. Pendant la campagne des municipales, Serge Babary (lire notre interview ICI) a répété vouloir de nouvelles caméras dans les rues, notamment dans des « zones sensibles ».
Le bas de l’avenue Grammont est plutôt vide, en matière de caméras, à part autour de la Maison d’arrêt de Tours. Arrivée à la place de la Liberté : les petits yeux sont là. Des boules, appelées « caméras Dome », sont posées sur le réseau du tramway et son environnement. Elles sont gérées par Kéolis, un opérateur privé. Vous ne les voyez pas forcément (d’un côté, qui se balade le nez en l’air ?). Mais curez-vous le nez dans la voiture, vous êtes vus. Embrassez goulûment votre dulcinée à l’arrêt Liberté, en attendant le tram, vu aussi !
Un peu plus loin, en plein quartier du Sanitas, la vidéoprotection hérisse le poil de certains habitants. « Il y a des caméras partout ! Au Palais des sports, au Centre de vie… Le Sanitas, c’est Big Brother ! », lance Ibra.
Accompagné de son ami Jonathan, il traîne dans le quartier et fait la moue à chaque caméra. « C’est pas ça qui va arrêter la délinquance. Ceux qui croient le contraire ne réfléchissent pas. Un type qui voudra voler un autre n’aura qu’à le faire un peu plus loin », souffle-t-il, dépité.
Inefficace, donc ? Catherine Lison- Croze, présidente de la Ligue des droits de l’homme Touraine (LDH37), le pense aussi. « Les caméras ne dissuadent pas. J’étais avocate pendant 40 ans et j’ai bien vu que les gens savaient s’adapter aux moyens de dissuasion. La loi oblige à prévenir de la présence des caméras. Donc on ne fait que déplacer le problème. » Avant d’asséner que « ce qui est ciblé, ce sont les couches populaires, les plus pauvres ». Récemment, Jean Germain, à l’origine de la vidéoprotection à Tours, se justifiait en rappelant que « les gens ont le droit de se promener en ville sans être ennuyés ».
« Le Sanitas, c’est le royaume des caméras. Je ne suis pas contre la vidéosurveillance, mais il ne faut pas exagérer… », soupire André, septuagénaire, vivant dans le quartier depuis une dizaine d’années. Trop de caméras, alors ? Non, d’après quelques habitants croisés. Notamment pour deux étudiantes, Marjorie et Leïla, qui estiment pour leur part que « la vidéoprotection a apporté un bénéfice au quartier. Pas seulement pour la sécurité, mais ça a poussé certains à respecter un peu les bâtiments, les gens, la tranquillité de tous… »
La balade continue. Le soleil tape. On se retrouve devant la gare, baignée par le soleil et où l’on peut apercevoir des caméras « boîtes » : de longs boîtiers, les plus répandus, que l’on voit souvent sur les bâtiments publics. Dites-vous que quand vous courez comme un dératé pour attraper votre train, vous êtes filmés ! Idem tout autour des arrêts de l’arrêt gare du tramway.
Une présence qui ne semble pas beaucoup déranger ici : « C’est même plutôt rassurant, surtout sur le parvis de la gare, le soir. Quand on rentre, seule, on a un peu la trouille… », raconte Sarah, 19 ans. « Et je me mets à la place de quelqu’un qui va se faire piquer son portefeuille. Moi, ça m’arrangerait bien que les vidéos aident à retrouver le voleur ! »
La gare oui, mais le tramway… c’est visiblement plus problématique. En apercevant la petite caméra suspendue à l’arrêt, exploitée par Kéolis, Pierrick, Tourangeau de naissance, se sent « épié et pas à l’aise ». Chaque rame compte deux caméras extérieures et huit intérieures. Ces dernières sont indiquées par de petits écriteaux, au-dessus de vos têtes quand vous validez votre ticket. Sans compter celles disposées aux abords, tout le long de la ligne, Joué-lès-Tours y compris. Un système qui avait, par exemple, permis à la police, en novembre dernier, d’éplucher les bandes vidéos et d’arrêter trois femmes coupables de nombreux vols à la tire dans le tramway.
Début mars, MobiliCités (portail des transports publics et de la mobilité) expliquait que, suite à une demande de Kéolis Tours, le préfet avait autorisé le transporteur à installer 22 caméras aux abords des stations. Seule condition : l’exploitation des images serait du ressort des pouvoirs publics.
S’appuyant dessus, La Rotative, site collaboratif d’informations locales, s’interrogeait sur la visualisation des images filmées sur la ligne de tramway, plus uniquement réservée aux compétences de la police, mais aussi désormais aux agents de Kéolis. En citant un arrêté préfectoral du 20 décembre 2013, qui faisait disparaître la référence de « visualisation de l’image ». « Celle-ci n’est donc plus réservée aux flics (sic), et les agents de Kéolis pourront passer leurs journées à regarder la ville depuis leurs écrans de vidéosurveillance », écrivait La Rotative. Or, la loi stipule bien que le public doit être informé de la présence de vidéoprotection. Si c’est bien le cas à l’intérieur des rames du tramway, tous les arrêts que nous avons visités ne présentaient pas de panneaux pour l’annoncer.
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Alors pour se reposer un peu, direction les quais, au bord de la Loire. On finirait presque par s’habituer à tous ces petits objectifs. En grignotant votre sandwich, sur les marches de l’Hôtel de ville, vous pouvez voir quelques caméras si vous levez un peu les yeux. Il y a aussi celles collées aux banques le long de la rue Nationale, autour du commissariat rue Marceau ou encore aux lycées René-Descartes et Paul-Louis-Courier.
Il est 15 h et une dizaine de collégiens, 16 ans à tout casser, sirotent des bières. Ça fume aussi (mais chut, il ne faut pas le dire). En attendant, une vingtaine de caméras observe tout ça. Julie, en classe de 3e, en rigole : « Bah, de toute façon, ça ne filme pas, c’est juste pour faire peur ! » Sa copine Sandra rétorque : « Au moins, depuis les caméras, c’est devenu plus calme et tranquille ici. »
Un couple, posé au bord de l’eau à bouquiner, ne se dit « pas dérangé » par cette vidéoprotection le long de la Loire. « Il ne faut pas polémiquer pour rien. Le Tourangeau est parano ! Si on n’a rien à se reprocher, où est le problème ? »
Le problème, pour Catherine Lizon-Croze, présidente de la LDH37, c’est le trio effet-coût-liberté. « La vidéosurveillance est inefficace. En plus, c’est une politique onéreuse dans une période de pénurie et d’économie. Et c’est attentatoire aux libertés individuelles. » Un débat loin d’être tranché. « La vidéosurveillance n’est qu’un outil, il ne faut pas caricaturer. Il faut en ajouter, mais ce n’est qu’un outil. La priorité c’est la prévention », a encore récemment rappelé Serge Babary dans la presse locale.
ALLER PLUS LOIN
tours.sous-surveillance.net
Projet né sur le web, c’est une cartographie participative et collaborative qui recense toutes les caméras de vidéosurveillance de Tours. Construit à la manière d’un Google Maps, ce plan indique aussi le nom de l’opérateur, public ou privé, ainsi que l’endroit précis filmé et l’apparence de la caméra (boîte, Dome…)
LES DÉBUTS C’est au Royaume-Uni que s’est généralisée la vidéosurveillance, suite aux attentats de l’IRA. Il reste d’ailleurs le pays d’Europe le plus « télésurveillé », avec au moins 4,2 millions de caméras installées depuis 1990. Londres, la capitale, est la ville qui en compte le plus.
À TOURS Aujourd’hui, il existe près d’une soixantaine de caméras dites de « vidéoprotection », dans la ville. Une quarantaine surveille les bâtiments communaux. Les enregistrements sont archivés durant un mois et détruits ensuite, sauf si la police demande à les consulter.
OBLIGATIONS Depuis la loi du 21 janvier 1995, le public doit être informé de manière claire et permanente de l’existence d’un système de vidéoprotection. De plus, il faut savoir que chaque citoyen a le droit de demander à la municipalité les images enregistrées le concernant.

Accident place Jean-Jaurès : reprise progressive du tramway

Violente collision, ce midi, entre le tramway et une voiture. Les deux voies sont bloquées au niveau de la place Jean-Jaurès.

Photo tmv
Photo tmv

Ce midi, un grave accident s’est produit à Tours, place Jean-Jaurès, entre une voiture et le tramway. La collision a été très violente.
Des dizaines de secours sont présents. Police, identification criminelle, samu, pompiers…
Le périmètre est bouclé. La circulation des tramways est toujours interrompue, à 13h30. Celle des bus passant par la place Jean-Jaurès est fortement perturbée. Il reste de nombreux curieux sur la place.
D’après certains témoins, la voiture aurait foncé délibérément sur le tramway. D’après la Nouvelle République, le conducteur de la voiture est décédé. Aucun voyageur n’aurait été blessé dans le tramway, son conducteur a d’ailleurs été pris en charge par les secours, très choqué.
MISE A JOUR 15 H 43 :
[nrm_embed]<blockquote class= »twitter-tweet » lang= »fr »><p>Info trafic Ligne Tram A : Retour progressif à la normale sur le réseau. <a href= »https://twitter.com/search?q=%23timp&amp;src=hash »>#timp</a></p>&mdash; Fil Bleu (@filbleu) <a href= »https://twitter.com/filbleu/statuses/454612475561148417″>April 11, 2014</a></blockquote> <script async src= »//platform.twitter.com/widgets.js » charset= »utf-8″></script>[/nrm_embed]
MISE A JOUR 14 h 30 :
Le site filbleu.fr indique :

« La ligne de tram est interrompue entre les stations Place Choiseul et Gare de Tours. Les stations Jean Jaurès, Nationale et Anatole France ne sont pas desservies.
Un bus de remplacement « Plan B » circule entre Place Choiseul et Gare de Tours. Il dessert les arrêts de bus Gare de Tours, Jean Jaurès (bd Béranger), Grand Marché, Victoire, Constantine (situé à l’angle de la rue des Tanneurs et de la rue Constantine) et Place Choiseul.
Reprise des itinéraires normaux des lignes 2 Tempo et 10 dans les deux sens. Attention, les arrêts de bus à Jean Jaurès sont effectués dans la voie de circulation générale. »

Autisme : "Les parents sont isolés"

À l’occasion des Journées nationales des centres ressources autisme 2014, les 10 et 11 avril au Vinci, nous avons interrogé le professeur Gilbert Lelord. Spécialiste reconnu à l’international, il a mené d’éminentes recherches sur l’autisme, pendant des décennies à Tours.

Où en est-on, dans la recherche sur l’autisme ? 
C’est assez simple : les progrès décisifs viendront des gènes. Mais pour le moment, les progrès sont dans la rééducation. Les thérapies de développement sont, à Tours, efficaces. Surtout quand elles sont pratiquées tôt. Il ne faut pas attendre de résultats immédiats, mais il y a une ébullition. Pour le moment, il n’y a pas de retombées. Il y a bien quelques effets thérapeutiques etc. : c’est sérieux, mais pas décisif pour l’instant.

On dit souvent que l’Indre-et-Loire est en pointe sur le sujet. Est-ce toujours vrai ? 
C’est exact. Surtout avec Catherine Barthélémy. Moi j’étais l’initiateur, je suis le dinosaure ! (rires) En 1972, j’avais fait un colloque à Tours, avec des Américains etc. Déjà à l’époque, je disais que le problème de l’autisme n’est pas la mère, mais le cerveau de l’enfant. Mme Barthélémy a pris le flambeau. Quand elle claque des doigts, 300 chercheurs internationaux viennent au Vinci ! États-Unis, Suède, Inde… Tous à Tours ! Il y a aussi Frédérique Bonnet-Brillault, maintenant que Mme Barthélémy est à la retraite. Elle est très dynamique et compétente. Ce ne sont pas des psychiatres pures, elles sont polyvalentes.

En 2012, on parlait déjà de l’autisme comme grande cause nationale. Est-ce que ça change vraiment les choses ou ce ne sont que des mots ?
Oui et non. Il est exact que l’on s’intéresse à l’autisme, le gouvernement aussi. Mais les moyens ne sont pas extraordinaires. Il faudrait des petites structures qui reçoivent les enfants et les adultes aussi ! Ça n’existe pas. Il faut des thérapies éducatives, que l’on demande aux enfants de jouer, d’échanger.

Un enfant sur 150 naît avec un trouble du développement lié à l’autisme. Les médecins doivent-ils faire des efforts ?
Bien sûr ! Mais c’est une longue histoire. Par exemple, dans les facs ordinaires, il n’y a qu’une petite demi-heure d’enseignement sur l’autisme. Le médecin lambda n’a pas eu de formation sur l’autisme. Cette réunion à Tours (des 10 et 11 avril, NDLR), c’est le type même d’une initiative heureuse. Tours initie les choses et on prend conscience.

Concrètement à Tours, que devrait-on faire ? 
Ici, la recherche ne marche pas trop mal. Mais il ne faut surtout pas de réduction de crédits ! En Touraine et partout ailleurs, il y a le problème de petites structures avec un personnel hyper-spécialisé qui accueille les enfants la semaine – les adultes aussi ! – mais ça demande des moyens. Et plus que tout, il faut une prise de conscience, de connaissance. Les gens sont un peu trop timides face à l’autisme.

Mais vous qui êtes un pionner, trouvez-vous que la perception de l’autisme a changé ?
Oui, mais trop lentement. Les parents sont isolés. Tours a eu de la chance d’avoir Barthélémy, Bonnet-Brillault, l’Arapi. Mais l’alliance thérapeutique entre parents et médecins est capitale.

Propos recueillis par Aurélien Germain

En 2012, tmv interviewait Josette Cousin, directrice des Maisonnées, maisons d’accueil en Touraine pour adultes autistes. L’entretien est à retrouver ICI

Le pionnier Gilbert Lelord et son ancienne interne, Catherine Barthélémy, en 2012. (Photo Patrice Deschamps)
Le pionnier Gilbert Lelord et son ancienne interne, Catherine Barthélémy, en 2012. (Photo Patrice Deschamps)

Municipales : Serge Babary, nouveau maire de Tours

Pour le second tour des municipales, tmv vous livre infos et résultats tout au long de la soirée.

Comme la semaine dernière, tmv suit en direct les municipales 2014. Pour rappel, lors du premier tour, Jean Germain a été égratigné par Serge Babary ; le FN, lui, a percé (cf. notre analyse ICI). Ce dimanche soir, nous connaîtrons le nom du nouveau maire de Tours.
22 h 09 : résultats définitifs >> Babary (Tou(r)s ensemble, 49,76 %) ; Germain (Tours, tout simplement, 41,68 %) ; Godefroy (Tours Bleu Marine, 8,57 %).

Photo capture écran http://elections.tours.fr/
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22 h 05 : Sur 71 bureaux, Babary (49,62 %) ; Germain (41, 97 %) et Godefroy (8,61 %)
21 h 46 : Plus que dix bureaux à dépouiller. Le FN n’a pas franchi la barre des 10 %.
21 h 37 : les résultats définitifs bientôt connus. Sur 62 bureaux, Babary (48,23 %) ; Germain (42,78 %) et Godefroy (8,99 %).
21 h 30 : Joué-les-Tours bascule à droite !
21 h 26 : déclaration de Serge Babary sur TV Tours : « Ce soir, les Tourangeaux expriment leur volonté de changer. »
21 h 22 : « François Mitterrand disait « quand on est dans les sables mouvants, on évite de s’agiter ». C’est ce que je vais faire. » (Jean Germain)
21 h 17 : déclaration de Jean Germain sur TV Tours : « Nous avons perdu cette élection. Je félicite Serge Babary »
« Après cette élection, je vais rentrer dans un certain silence. »
21 h 07 : Tours passe à droite. Jean Germain reconnaît sa défaite.
21 h 04 : 34 bureaux dépouillés et Serge Babary reste en tête (46,84 %).
20 h 56 : les chiffres changent, rechangent et rechangent encore ! Sur 24 bureaux, Babary (45,33 %) ; Germain (44,29 %) et Godefroy (10,38 %).
20 h 50 : pour l’instant, seules 65 voix séparent Jean Germain et Serge Babary.
20 h 42 : 14 bureaux sur 75 : Babary (43,89 %) ; Germain (45, 36 %), Godefroy (10, 75 %)
20 h 33 : 6 bureaux sur 75 : Babary (48,15 %) ; Germain (42,69 %) et Godefroy (9,16 %)
20 h 28 : Chinon passe à droite : Jean-Luc Dupont (« Un nouveau souffle pour Chinon ») 62,47 %, Celine Delagarde (« Chinon 2020 ») 22,75 %, Bernard Sicot (« Ensemble bougeons Chinon ») 14,76 %.
20 h 25 : Et de deux bureaux dépouillés ! Serge Babary reste en tête.
20 h 14 : premier bureau dépouillé : Tou(r)s ensemble 45,04 % ; Tours bleu Marine 10,18 % ; Tours tout simplement 44,18 %. Serge Babary devance donc Jean Germain… d’une voix (177 contre 176).
20 h 10 : Jean-Patrick Gille : « Il y a une interrogation sur le devenir du vote du Front national (…) » et évoque l’idée de « s’être préparé » en cas de défaite (TV Tours)
20 h 05 : Les Verts laissent entendre que Tours basculerait à droite ! (Info de la Nouvelle République)
19 h 44 : D’après La Nouvelle République, sur 12 bureaux (Fontaines + hôtel de ville), soit un peu plus de 12 000 électeurs, la participation s’établit à 59 % contre 54 % dimanche dernier.
19 h 30 : les dépouillements ont commencé. Les résultats tomberont dans la soirée.
18 h : Plus qu’une heure pour voter !
17 h 40 : A 17h, la participation en Indre-et-Loire était de 58,12 %. Une progression, comparé au premier tour.
16 h 30 : visiblement, la pluie fait venir les Tourangeaux dans les bureaux de vote !
N’oubliez pas, vous avez jusqu’à 19 h !
2014-03-30 16.18.27
12 h 40 : à midi, le taux de participation dans le département de l’Indre-et-Loire atteint les 20,87 % (contre 21,50 % au premier tour).
A titre de comparaison, il est de 19,20 % dans le Loir-et-Cher.
Plus généralement en France, à midi, 19,83 % des votants s’étaient rendus aux urnes.
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Le Tours gratuit : donnez comme vous prenez

Café en attente, Gratiferia, Happy troc… Des mouvements ponctuels de gratuité venus du monde entier se multiplient à Tours, entre nouveaux modes de consommation et façon locale de repenser les échanges humains.

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Sur une grande ardoise noire, à l’Instant ciné rue Bernard-Palissy, treize petits bâtons suivent le mot café. Comme ces traits que l’on trace, en comptant les jours. Là, ce sont des consommations « en attente » : quelqu’un paye deux cafés et en laisse un sur ce tableau, afin de l’offrir à un(e) inconnu( e). Bienvenue dans une de ces nombreuses zones gratuites qui prolifèrent tout doucement à Tours. Un petit geste désintéressé pour changer les choses. Comme cela. Parce qu’on sous-estime parfois la largesse du cœur humain.
Ce concept (aussi appelé café suspendu), Sylvain Petitprêtre, le gérant de l’Instant ciné, y a immédiatement accroché. « Quatre étudiantes sont venues me voir et je me suis tout de suite lancé. » Il prend son ardoise, y inscrit les consommations en attente : café, expresso, thé ou encore jus de fruits… Ses clients se prêtent au jeu. Payer 4 € au lieu de 2 € pour être solidaire, aider. « L’exemple typique, ce sont les petits groupes d’étudiants. S’ils sont cinq ou six, il y en aura souvent un qui ne peut rien consommer, faute de moyens. » Il peut donc prendre un café suspendu. « Il y aussi des retraités… », en raison de leur petite retraite ou simplement pour retisser un lien social un peu usé. On se pose alors la question des malintentionnés qui voudraient avoir leur petit café gratuit : « Alors oui, bien sûr, ça marche sur la confiance », souffle Sylvain Petitprêtre, avec un large sourire.
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Lancée au départ en Italie, cette idée de café en attente a beaucoup plu à quatre copines de l’IUT de Tours. Julie, Agathe, Élisabeth et Ingrid, étudiantes en Gestion des entreprises et administrations (GEA), ont décidé de tenter le coup pour leur projet d’école. « Il n’y avait rien à Tours, ville pourtant connue pour ses cafés. Il y avait un potentiel. Et je trouvais ça tellement bien… On s’est donc lancées en novembre », raconte Ingrid Merleau. Voix douce, posée, elle explique s’être heurtée au refus de certains cafetiers de la place Plumereau et du Monstre. « À cause des stéréotypes… On s’imagine le SDF qui vient, dégoûte le client », soupire-t-elle, trouvant cette attitude « dommage ». « L’un d’eux nous a même dit : “ Je ne vois pas pourquoi je paierais le chauffage pour quelqu’un qui ne paie pas son café ’’… »
Pourtant, cela ne coûte rien au gérant et il peut poser ses conditions. Pour l’instant, ils ne sont que quatre cafés tourangeaux à participer. Les étudiantes aimeraient, bien sûr, plus de participants. « Ça a de très bonnes répercussions et ce n’est pas du boulot en plus pour eux ! » Un concept qui pourrait d’ailleurs aussi donner des idées à d’autres. « Baguette en attente » utilise le même principe : une achetée pour soi, l’autre mise en attente pour une personne dans le besoin. Une centaine d’établissements dans une soixantaine de villes en France participe. Succès plus mitigé en Touraine, puisque, pour l’instant, seule la boulangerie EmiNico à La-Croix-en-Touraine (près de Bléré) joue le jeu.
Cette philosophie du prendre et donner, c’est aussi ce que va tenter La Belle Rouge, à Joué-lès- Tours, une salle proposant habituellement des manifestations artistiques et culturelles. Le 18 mai, elle organise une Gratiferia. Un néologisme en espagnol qui signifie foire gratuite. L’idée, née dans les quartiers populaires d’Argentine, a tapé dans l’œil de Charlotte Ameslon, gérante de la salle, il y a deux mois. « C’est un marché gratuit, c’est sympa ! Pas d’argent, pas de troc ; tout dans un esprit de récup’ pour éviter de jeter », s’enthousiasme- t-elle. Venez les mains dans les poches, sans porte-monnaie, et… prenez ce qui vous fait envie ! Dix minutes après avoir créé l’événement sur Facebook, elle recevait déjà une cinquantaine de réponses ! « Il faut croire que les gens attendaient ça. Là, tout sera gratuit : et pas seulement les objets, mais aussi des services. »
Elle qui dit en avoir « marre de cette société de sur-consommation qui gaspille » a bien conscience que les gens risquent d’être gênés. « Ils vont probablement dire : je n’ose pas. Mais servez-vous, c’est gratuit ! » Une culture inhabituelle qui demande un temps d’adaptation. Car beaucoup pensent encore que ce ne peut pas être gratuit ET désintéressé… Autre zone de gratuité, autre démarche, le Happy troc. Organisé par Adresse à échanger, ce « rendez-vous convivial permet de s’échanger des objets (CD, vêtements, etc.) : du troc ! », explique Marjorie, fondatrice du site. Ce nouveau mode de consommation, qui a essaimé dans six villes de France, aura lieu à Tours à table, le dimanche 13 avril, de 16 h à 18 h. « Il suffit de s’inscrire sur notre site. Il y a une quarantaine de places. Ensuite, vous troquez gratuitement ! »
Une initiative mise en place, car Marjorie et sa collègue Manon sont « à fond sur la tendance du consommer autrement ». Et là encore, comme le café suspendu, « cela marche beaucoup à la confiance. C’est un principe de réciprocité. On n’échange pas qu’un objet. On échange aussi un bon moment ». À chaque fois, au-delà du simple côté gratuit, il y a aussi et surtout cette façon de repenser les rapports humains. « De partage », comme insiste Yohan Vioux, graphiste de Sous le manteau. Avec l’auteur Jérémy Bouquin, le photographe Philippe Lucchese et la relectrice Isabelle Maximin, ils mettent à disposition de tous des cartes postales, avec une petite histoire et un visuel. « On donne un accès gratuit à la lecture, au partage. On l’avait déjà fait avec des petits livres. » Là, leurs cartes postales sont disséminées dans Tours, dans le tramway, à l’Instant ciné… « Toutes racontent une histoire globale. Il y en a 25 au total et pour l’instant, 14 ont été distribuées. Certains les jettent par terre, d’autres les font voyager. Il y en a même une qui a atterri à… l’île de la Réunion ! »
Ces Tourangeaux ont fait ça pour « faire réagir sur notre société. » Un acte gratuit comme un autre, par ailleurs auto-financé à 100 % : « Les cent exemplaires de chaque carte sont imprimés par nos propres moyens… »
Lancée en 2011, la zone de gratuité à la fac des Tanneurs a eu un sacré succès, tout comme ses autres éditions. Idem pour celle du Bar Bidule chez Colette, ou encore celle mise en place rue Nationale à Noël 2013. Elles doivent être appréhendées. Expliquées. Comprises. S’habituer à penser en terme de « je prends ce dont j’ai besoin », plutôt que « je prends tout ce que je peux et j’amasse, car c’est gratuit ». Petit à petit, le 100 % gratis fait son chemin. Tours doit simplement se familiariser avec ces nouveaux modes de consommation et d’échange. L’écrivain Cesare Pavese disait : « Les choses gratuites sont celles qui coûtent le plus : elles coûtent l’effort de comprendre qu’elles sont gratuites… »
Aurélien Germain
++ Café en attente
tmv a décidé de s’associer à l’initiative Café en attente. Pour rappel, les établissements participant pour l’instant au concept sont : Sa Majesté des couches et le Corneille (rue Colbert), l’Instant ciné (rue Bernard-Palissy) et New 7 (Sanitas). Si vous voulez jouer le jeu, direction la page Facebook « Café en attente Tours ». Et rien ne vous empêche non plus de vous inscrire sur « Baguette en attente ».
+ E-books
De nombreux livres, tombés dans le domaine public, sont disponibles gratuitement en PDF sur livrespourtous.com ou encore ebooksgratuits. com À lire sur votre ordinateur ou sur smartphone et tablettes.

Baruc : Faire danser le quartier

19 ans et déjà engagé : Baruc Mikiene danse, bouge pour son quartier, quand il ne fait pas ses études.

Son groupe, Kobo, compte aujourd’hui six danseurs : « Quand tu prouves ce que tu vaux, on te prend au sérieux. » (Photo tmv)
Son groupe, Kobo, compte aujourd’hui six danseurs : « Quand tu prouves ce que tu vaux, on te prend au sérieux. »
(Photo tmv)

Premier contact au téléphone, à l’aise : « Vous voulez parler de moi ? C’est vrai que je suis intéressant ! » Baruc Mikiene rigole, sa remarque ingénue cache une envie d’exposer ce qu’il fait le mieux : la danse.
Une passion ? « Plus que ça. » Il arrive à l’entretien avec le look de ses 19 ans et sa longue silhouette. « J’ai grandi avec des danseurs autour de moi qui dansaient en continu, à faire des spectacles de quatre heures. J’ai fait comme eux. Je ne me suis jamais arrêté. Je ne peux pas m’arrêter, je danse quand je marche dans la rue, quand je cours. J’arrive toujours à faire deux trois pas. Au travail, les autres m’ont d’abord pris pour un fou. J’ai continué et ils ont compris que c’était important pour moi. »
Il travaille dans un entrepôt qui appartient à une marque de la grande distribution. Baruc Mikiene prépare un BTS logistique des transports en alternance. Il fait souvent les allers-retours à Vendôme pour suivre les cours.
Le reste du temps, il le passe au Sanitas, son quartier d’enfance, celui de ses potes. De ses rêves d’adolescent, quand il commençait à se produire en public. « On était plusieurs danseurs. Sans lieu, on s’est mis à danser dans la gare, pas très loin du Vinci, dans la rue. » Pendant des heures, il mélange mouvements de hip-hop, de house, de coupédécalé ou de house afro. Aujourd’hui, son groupe, Kobo, compte six membres et s’entraîne dans un local. « Quand tu prouves ce que tu vaux, on te prend au sérieux. »
Baruc Mikiene donne des cours de danse au centre social. « Les petits peuvent te prendre en exemple. Je dois leur montrer ce qui est bien, qu’ils ne répètent pas les bêtises des autres. »
Engagé, Baruc Mikiene essaye de jouer les modèles dans le quartier : « Quand tu passes ta journée en bas d’un immeuble, tu as plein d’idées qui te passent par la tête. Tu ne discernes pas le bien du mal, qu’est ce qui t’empêche d’aller voler ou brûler des voitures ? Certains jeunes ont pour modèle les clips avec des kalach’ et des filles nues, pourquoi ils ne feraient pas comme les rappeurs ? Ce n’est pas leur faute, il faut juste leur montrer d’autres choses. » Il lutte, enseigne ses mouvements de danse, prend son rôle d’éducateur à cœur.
Il est arrivé au Sanitas il y a quelques années avec ses parents. Baruc Mikiene est né au Congo, le pays de sa mère. Son père est Burundais. Il ne veut pas parler de son arrivée en Europe. « J’ai choisi de ne pas me rappeler cette période, même si elle fait partie de ma construction. »
Il a grandi dans la foi, celle de l’église évangéliste. Deux fois par semaine, il se réunit avec sa famille pour prier. Il prend la religion au sérieux. La politique l’intéresse beaucoup moins. « Je ne vais pas voter, je pense, pour les municipales ». Il est plutôt porté sur les bonnes causes, « dès qu’il y en a une, je suis là. »
Baruc Mikiene n’affiche jamais de doute. Il pousse l’optimisme à l’extrême. « Le Sanitas, c’est un quartier sensible, peut-être, mais je suis là pour prouver le contraire, montrer que nous avons des idées. On a la dalle de s’exprimer. »
Benoît Renaudin
>> Vous voulez lire plus de portraits de Tourangeaux pour notre série Vos municipales 2014 ?

Piano Chat : L'homme qui retombait sur ses pattes

Un nouvel album en mars prochain, une date au Temps Machine : on se devait de vous dresser le portrait de Piano Chat.

Piano Chat
Il tapote sur son téléphone portable et quand il lève la tête, son regard se perd un peu dans le vide. 19 heures, Marceau Boré est accoudé au bar, lieu de rendez-vous pour l’interview. Il s’excuse de trop parler : « J’ai passé toute la journée seul devant mon ordi. Ça m’arrive de ne voir personne. Après je suis un peu décalé. J’ai l’impression d’être autiste. »
Marceau Boré est un musicien plus connu sous le nom de son pseudonyme, Piano Chat. Depuis quelques années, il arpente les scènes avec son style inimitable et son bazar musical. Marceau Boré est seul sur scène. Un bout de batterie, une guitare, des pédales d’effet et le voilà parti à mettre en branle ses chansons à fort potentiel hallucinogène, un peu punk, beaucoup de Do It Yourself. Mélange de pop psyché et de mélodies enjouées, sa musique transporte les esprits. Il parle de ses peurs, d’amours, d’angoisse, de joie. « J’ai l’impression ces derniers temps que ma façon d’écrire change. Je suis toujours tourné vers moi-même, mais je m’ouvre en même temps au monde qui m’entoure. »
Ses yeux fatigués par l’ordinateur fixent son interlocuteur avec insistance. Quand il doit s’asseoir sur un petit tabouret du bar, il pli sa longue silhouette avec aisance. Il a le physique de sa musique, de son double Piano Chat, comme d’autres diraient qu’un animal ressemble souvent à son propriétaire. Honnête, le mot sort des dizaines de fois dans ses réponses. Il ne veut pas mentir, à lui, aux personnes qui l’écoutent. « J’ai beaucoup tourné ces deux dernières années. J’ai eu l’impression que j’avais certains tricks qui marchaient sur scènes. Je les refaisais constamment. J’en ai eu marre. J’avais l’impression de ne plus être naturel. » La création de son nouvel album lui a redonné ce goût authentique de faire de la musique, qu’il avait à ses débuts. « J’ai retrouvé quelque chose. Je vais bientôt avoir 30 ans. C’est peut-être ça. Je crois que je suis impatient d’avoir 30 ans. C’est cool, non ? »
De sa vie privée, il ne veut pas trop en parler. Il lâche quelques bribes en rigolant. Insiste de nouveau pour que ce ne soit pas dans l’article. Pudique, il dévie vers sa façon de voir la musique, le monde. « J’ai choisi d’aller dans un petit label, Kythibong. J’avais d’autres propositions, mais ce n’était pas logique. » Il aime le fait maison, sans s’en gargariser. Besoin de maîtriser ? Marceau Boré a besoin de comprendre le monde qui l’entoure, de lire l’actualité. S’il vit aujourd’hui de sa musique, ce ras-le-bol des tournées bourrées d’automatisme lui a redonné un cap à tenir. Piano Chat va revenir cette année, reboosté, gonflé à bloc de cette énergie viscérale qui lui propre.
+ LE CONCERT
Piano Chat sera au Temps Machine ce jeudi 13 mars, à partir de 20h30
++ BONUS
Piano Chat a accepté de sortir des sentiers battus
Un livre ?
« J’aime beaucoup Lettre à un jeune poète de Rilke. Je l’ai découvert assez tard. Je trouve que c’est le livre parfait quand tu es au lycée, ado. J’aurais bien aimé le lire à cet âge là. »
Un plat ? »Les escalopes de dinde panées. Je suis végétarien, mais le souvenir que j’en ai est tellement incroyable. J’en remangerais peut-être un jour.  »
 
 

Handicap à Tours : des progrès à faire !

Tours arrive à la 54e place des 96 villes notées par l’APF et son baromètre de l’accessibilité.

Niveau accessibilité, Tours a des efforts à faire sur les équipements municipaux. (Photo tmv)
Niveau accessibilité, Tours a des efforts à faire sur les équipements
municipaux. (Photo tmv)

L’Association des Paralysés de France (APF) a rendu, la semaine dernière, son baromètre de l’accessibilité. Tours arrive à la 54e place des 96 villes notées et affiche une légère progression par rapport à l’année dernière.

Ce palmarès souhaite sensibiliser le grand public et les politiques locales sur l’échéance qui se dessine à grands pas : d’ici 2015, tous les établissements recevant du public devront être accessibles pour les personnes en situation de handicap.
Pour Tours, le constat est mitigé. Si la ville reçoit une très bonne note pour son cadre de vie, en revanche, le constat sur l’accessibilité des équipements municipaux est catastrophique (9,7/20). Elle se situe dans les villes les moins biens notées au niveau national.

Dans son rapport, l’APF constate : « Outre la moyenne générale dont il aurait été attendu qu’elle soit au moins à 16/20 cette année, on constate que les commerces de proximité ainsi que les cabinets médicaux et paramédicaux sont toujours aussi mal notés par les personnes en situation de handicap qui vivent au quotidien des grandes difficultés pour mener une vie sociale comme tout un chacun. […] À peine plus de la moitié des écoles primaires sont accessibles. De même, un tiers des chefs-lieux départementaux (32/96) n’ont même pas la moyenne pour l’accessibilité de leurs équipements municipaux ! »

Pour l’antenne locale de l’APF, la faiblesse de Tours se situe plutôt dans l’absence d’une politique volontariste. Elle a perdu beaucoup de points dans ce baromètre pour ne pas avoir fourni de Plan de mise en accessibilité de la voirie et des espaces publics. Le document est pourtant obligatoire depuis 2009. En septembre dernier, le gouvernement a déclaré que l’objectif d’accessibilité ne serait pas atteint d’ici 2015.
Une concertation est ouverte depuis, entre acteurs publics et privés, pour qu’ils s’engagent sur un calendrier de travaux en cas de non-application. L’APF craint la mise en place « d’un délai supplémentaire inacceptable de 3 à 9 ans. »

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EN BREF
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HUMANITAIRE 50 étudiants de médecine ont décidé de lancer un projet humanitaire. Construction d’une maternelle, soutien scolaire, reboisement, actions de sensibilisation à des problèmes de santé : Médecine Tours au Népal souhaite aider le village de Meghauli. Pour pouvoir partir cet été, ils ont besoin de financements. Intéressé ? Contacter les à solidarite. internationale.act@gmail.com

Louise : Si maman si

Jeune maman de 24 ans, la dynamique Louise Pigelet partage son temps entre sa petite fille et sa profession d’aide soignante en Ehpad.

Louise Pigelet, fan de sport, partage ses journées entre son travail à l'Ehpad et sa petite fille, Célestine. (Photo tmv)
Louise Pigelet, fan de sport, partage ses journées entre son travail à l’Ehpad et sa petite fille, Célestine. (Photo tmv)

Louise Pigelet a donné rendez-vous dans un café à Velpeau, le quartier où elle vit depuis quatre ans. Sourire vissé aux lèvres, de petites pommettes et des yeux noisette pétillants : à bientôt 25 ans (« Je les aurai en mai ! »), cette Tourangelle est une maman heureuse grâce à Célestine, son petit bout de chou de 18 mois. « Il y a beaucoup de clichés qui entourent le fait d’être une jeune mère, à 23 ans. Je l’ai un peu moins senti, parce que mon ami a 30 ans. Mais il y a toujours des gens qui savent tout mieux que toi. Parfois, on croit encore que je fais du baby-sitting ! », lance-t-elle en riant. Dans son entourage, elle est la seule maman.
Elle aborde très vite le sujet de la politique. D’elle-même. « J’adore ça ! J’ai été bercée dedans. » Elle s’est même occupée les dépouillements aux dernières élections, comme ses parents le faisaient avant elle. Pour elle, voter est « un devoir ».
Elle avoue entendre peu parler de la campagne pour les municipales à Tours. « C’est limite triste. Pourtant, c’est important pour la vie de quartier. » Pour autant, « ce n’est pas possible de ne pas voter. Il le faut ! Quitte à voter blanc ! » Elle quitte le sujet aussi vite qu’elle l’a commencé. « Je suis très bavarde, hein ? », dit-elle. Toujours avec le sourire. Toujours avec les yeux rieurs.
Louise Pigelet le dit elle-même : « Je suis dynamique ! » Pas qu’un peu, effectivement. De toute façon, elle aime le bruit et quand ça bouge. C’est pour cela qu’elle est vit en plein centre de Tours. « Je n’aime pas du tout le silence », dit-elle.
Dynamique, elle l’est aussi au travail. Louise Pigelet est aide soignante à l’Ehpad La Source, à Tours Nord. Arrivée en 2010, elle continue à se demander le soir en rentrant chez elle « Est-ce que j’ai bien fait ? » : celle que ses collègues surnomment Calimero est toujours soucieuse de l’effort fourni. De ce qu’elle a pu apporter à ses résidents. Quel est son quotidien ? « Olala, c’est dur comme question ! », rigole-t-elle. Elle parle en vrac du matin, « des transmissions avec les équipes de nuit », son travail avec les familles, les infirmiers. « Je m’occupe des levers, de la toilette des résidents, des repas… Mais aussi des animations l’après-midi. C’est très prenant. » A tel point que des liens se créent forcément. Elle se souvient d’une dame qui l’a « beaucoup marquée. Elle était tellement gentille, douce. Mais la maladie faisant… » Louise Pigelet ne termine pas sa phrase. Juste avant, elle disait que dans son travail, il y avait forcément de l’affect. « On ne peut pas rester de marbre. »
En parlant, Louise Pigelet regarde droit dans les yeux. Elle triture son collier sicilien. En regardant par la fenêtre du bar, elle s’agace de voir une voiture à cheval sur le trottoir. Pour elle, c’est vraiment « la galère » du quartier Velpeau : « Si je devais changer quelque chose à Tours, ce serait ça ! Les gens qui se garent comme ça. Déjà que ça m’embête avec la poussette, je me mets à la place de ceux en fauteuil roulant… » Cette adepte du tram aimerait expliquer aux gens qu’il est possible de laisser de la place aux piétons et laisser sa voiture de côté. « Il y a d’autres moyens de transport. Mais c’est dur de bousculer les habitudes… »
Aurélien Germain
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Nyanko Café : tour(s) au Japon

La folie Manga n’épargne personne. Reportage dans un lieu typique où se réunissent les fans.

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Haruka, Konomi et Kaori (Photo tmv)

Prêt pour un dépaysement en deux secondes chrono ? À peine entré au Nyanko café, c’est un autre monde. Le Japon à l’honneur. Des senteurs de thé dans les narines et nos yeux se baladant partout : estampes typiques au mur, immense kimono, long jardin zen à faire soi-même… On veut parler à François, le gérant, mais il court partout. Aujourd’hui, les clients sont venus en nombre.

Plutôt relax, le chat au Nyanko Café... (Photo tmv)
Plutôt relax, le chat au Nyanko Café… (Photo tmv)

Un peu moins stressé, un gros chat pas franchement farouche s’affale sur la table. Ce qui amuse Haruka, Konomi et Kaori, 20 ans, tout droit venues du Japon. De passage à Tours « pour apprendre le français », elles enchaînent les photos dans « cet endroit trop marrant dont nous ont parlé nos amis ».

Idem pour Antony, 26 ans, qui vient « depuis que je sais que ça existe ! » Le Nyanko est sorti de terre en août 2012. Né du cerveau de François, à son retour du pays du Soleil Levant. « Je suis parti au Japon en 2009 et j’ai vécu dans une famille traditionnelle. Je voulais mettre en valeur cette culture. Il y avait un potentiel sur Tours, d’ailleurs jumelée avec Takamatsu, une ville japonaise. Ce que peu de monde ne sait. »

Accoudée au comptoir, une jeune fille – cheveux roses surmontés de fausses oreilles de chat et lentilles bleu clair – regarde un clip vidéo de LM.C, un groupe de visual kei (mouvement musical au Japon).
Au fond, une salle où on joue aux jeux vidéo. Après avoir longé le mur (consacré à des expos), on descend à l’espace Manga et ses… 3 000 ouvrages !
Ici, on enlève ses chaussures (et on regrette d’avoir gardé ses chaussettes trouées). Certains lisent, d’autres apprennent à dessiner avec Manu Stvz. Caché derrière de petites lunettes, « gros geek » revendiqué, cet amoureux du Japon, 34 ans, est intarissable. « Je leur apprends les bases du dessin. » Il travaille même sur un projet de manga sur Tours, « où il y a une grosse communauté ! »

Le Nyanko, petit monde et « concept novateur », comme le dit François qui souhaiterait juste un peu plus de lecteurs (« les Tourangeaux sont davantage collectionneurs »). Sa collègue Floriane et lui travaillent plus de 70 heures par semaine et n’ont pas pris de vacances depuis un an et demi. « C’est compliqué, mais on tient uniquement par passion. »
Aurélien Germain

Nyanko Café / 15 rue de Jérusalem. Sur le net : nyankocafe.wix.com/site
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FESTIVAL MANGA SUR LOIRE
CULTURE_BV1-C’EST OÙ ET QUAND ?
La vague manga déferle sur Montlouis- sur-Loire pour la sixième fois, au complexe du Saule Michaud. Le festival Manga sur Loire est devenu un événement incontournable dans la région. Cette année, c’est reparti pour une journée spéciale jeux vidéo, expos, défilés de cosplay, conférences, gaming, ateliers ou encore concerts… L’an dernier, la journée avait ramené plus de 3 500 visiteurs. Samedi 15 février, de 10 h à 20 h. Gratuit.

-À NE PAS MANQUER
> Le défilé cosplay à 17 h, animé par Soheil. Véritable sous-culture japonaise, le cosplay (mix de costume et playing, pour votre gouverne) est une performance qui consiste à jouer le rôle de personnages (mangas, jeux vidéo, films, etc.). Mêmes costumes, mêmes coiffures et maquillage : impressionnant !
> De 10 h à 17 h, un concours de dessins par catégories d’âge, avec de nombreux lots à gagner.
> La séance karaoké, à 13 h, qui fera de vous une star. Ou pas…
> Le manga des petits à la médiathèque Stéphane-Hessel, avec salon de thé, contes et ateliers confection.

Programme intégral sur wmaker. net/mangamontlouis/

Comte de Bouderbala : du parquet aux planches

« Le slam, c’est le cousin du rap… Bon sauf que le slam est allé à l’école ! » Ça, c’est signé Sami Ameziane, alias le Comte de Bouderbala. Pour les adeptes de l’humour brûlant comme l’acide, l’humoriste sera de passage à Tours samedi 1er février. Chaud devant !

Basket et Grand Corps Malade…
Sami Ameziane (son vrai nom) est à la base basketteur. D’abord recruté par le PSG Racing, ce natif de Saint-Denis progressera très vite et finira par côtoyer les meilleurs, jusqu’à être international algérien. Sauf qu’une blessure à l’épaule lui fait abandonner ses rêves et l’éloignera du ballon orange. C’est Fabien Marsaud qui l’orientera vers le stand-up et la carrière comique. Fabien qui ? Oh, juste celui que l’on surnomme Grand Corps Malade...

Un humoriste en haillons
« Bouderbala », en arabe, signifie « haillon, guenille ». L’humoriste choisit donc le Comte de Bouderbala comme nom de scène, « un comte de ghetto », comme il expliquera dans une interview au JDD.
« Les States »
Le Comte de Bouderbala a beau avoir participé quelques fois au Jamel Comedy Club, il a aussi fait ses preuves à New York. Écumant les clubs, il finit par s’imposer et foule les planches de Comedy Cellar, une salle qui a vu défiler Robin Williams ou encore Jerry Seinfeld. Son « amour » (ou pas) du pays de l’Oncle Sam se retrouve dans un sketch énorme : « Les States VS La France ».
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=7JqKW0R0yVk[/youtube]
Attention humour corrosif !
Ce qui est sûr avec le Comte de Bouderbala, c’est qu’on aime son humour ou … pas du tout ! A vous de vous faire une idée avec deux de ses sketches le plus « cultes » (et piquants), Les rappeurs et Les Roumains.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=VDdsvB5RBEc[/youtube]
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=_blEj5DxUh8[/youtube]
Samedi 1er février, au centre Vinci de TOURS, à 20 h 30. Tarif : à partir de 35 €.
ev-1374481909Comte-de-bouderbala-format-paysage-fait-par-MC

L'avortement, "un droit fondamental"

A l’occasion du débat concernant l’avortement, nous avons interrogé Diane Roman, professeure de droit et spécialiste du sujet…

diane-romanEntretien avec Diane Roman, professeure des Universités en droit public. A travaillé sur le rapport remis par le Haut conseil à l’égalité sur l’accès à l’IVG et co-responsable du projet REGINE.

Dans son projet de loi pour l’égalité femmes-hommes, l’Assemblée nationale a voté la suppression de la notion de « détresse » pour l’avortement…
Un rapport en novembre mettait l’accent sur la nécessité de désigner l’IVG comme un droit. Le droit français ne reconnaît pas les droits reproductifs. Tout ce qui concerne la contraception, l’avortement, n’est pas considéré comme un droit fondamental de la femme. Dans le Code de santé publique, l’avortement n’est pas garanti comme droit des femmes. Dans la pratique, qui peut apprécier la « détresse » de la femme, si ce n’est la femme elle-même ?

Était-il temps de modifier cette notion ?
Très certainement. « Détresse » ne correspond pas à la mentalité de 2014. Il vaut mieux poser le principe d’un choix personnel. Là, on ne touche même pas à un tabou ! Notons d’ailleurs que ce n’est pas la première fois que l’on touche à la loi Veil.

Vous êtes spécialiste en droit à Tours : parlez-vous de ce débat avec vos étudiants ?
Bien sûr. Nous avons évoqué la question dans un cours de droit des libertés. C’est intéressant de les faire réfléchir sur le décalage entre un texte et une représentation sociale dominante.

On a pu voir des manifestations anti-IVG…
En France, il y aura toujours une opposition de certains. C’est leur droit ! Le problème, c’est quand certaines associations font des interventions musclées…

Y a-t-il quelque chose à changer ?
Il faudrait que le gouvernement soit plus en pointe, qu’on ait un article sur le droit reproductif, le droit à l’information. Ça coince au niveau de l’éducation.

Et concernant les autres pays ?
On a pu voir tout ce qu’il s’est passé en Espagne. Mais aux États-Unis aussi, rien n’est acquis ! Le débat s’est déplacé, ils insistent sur la protection de la femme, qu’elle se protège d’un choix qu’elle regretterait ! Quel recul !

Notre société est-elle en retard ?
On est dans la moyenne européenne pour le droit à l’avortement, les délais etc. Une grande majorité de gens est attachée à cette idée du droit des femmes à disposer de leur corps. Les récentes manifestations contre l’IVG restent marginales et galvanisées par le « mariage pour tous ».
Propos recueillis par Aurélien Germain 

Chroniques Cultures #12

Chaque semaine, retrouvez quatre » choses » culturelles chroniquées par nos soins.


LE CD
SAMBA DE LA MUERTE
Détrompez-vous, pas de plumes ni de strings à paillette pour ce groupe de pop léchée et française ! Quelques sonorités et choeurs rappellent la musique tribale, mais le voyage est à la fois plus proche et plus lointain : nuageux, atmosphérique. Ce quatuor caennais composé d’un des membres de Concretes Knives et de Superpoze (la Normandie, nouveau berceau de la musique actuelle !), propose dans cet Ep, une jolie promesse pour la suite… 4 (nom de l’EP), 2013.
LE DVD
KICK-ASS 2
Sorti pendant les fêtes, il vous a peut-être échappé. Dans les grandes lignes ce deuxième épisode reprend les ingrédients qui marchaient dans le premier : du sang, de la castagne, une bonne dose d’humour. En revanche, nos héros ordinaires sont plus torturés, l’intrigue est plus noire, plus violente. La fraîcheur adolescente des débuts a laissé place à un monde adulte, compliqué, où les méchants sont vraiment méchants et où le meurtre devient réel.
LE JEU
GRAN TURISMO 6
Amateurs de course automobile, attachez votre ceinture de sécurité et prenez le volant de 1 200 véhicules différents dans le dernier opus de la saga Gran Turismo. Sans être révolutionnaire, cette exclusivité PlayStation 3 s’appuie sur des graphismes flatteurs et une durée de vie à rallonge pour séduire les fans de trajectoires au cordeau. Sans oublier un gameplay très réaliste.
> Gran Turismo 6, Sony, tout public, Playstation 3,70 €.
LA BD
BLAKE ET MORTIMER
Très beau début d’année avec le 22e album de Blake et Mortimer. Sur un scénario diablement malin de Jean Duffaux, le trait savoureux du tourangeau Antoine Aubin fait des merveilles. Il faut dire que l’histoire revisite la célèbre Marque Jaune, un pan d’histoire de la BD franco-belge. Blake, toujours aussi impassible, Mortimer, très sensible aux charmes de la gent féminine, un Olrik toujours aussi déjanté et un méchant bien méchant avec le retour du savant fou Septimus : du grand art !
Hervé Bourit

Une nouvelle vie pour le café Colette

Un collectif de Tourangeaux a décidé de faire vivre autrement le café Colette, à Paul-Bert.

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La nuit tombe sur le pont de fil. Quelques passants se dirigent dans le noir vers les quais Paul-Bert. Le café Colette se remplit peu à peu, ses lumières illuminent le bout du pont. À l’intérieur, les murs sont recouverts d’affiches annonçant des concerts, des expos, un appel à lutter à Notre- Dame-des-Landes.

Près du bar, Céline et Adrien discutent. Ils font partie du collectif qui souhaite continuer à faire vivre ce lieu. « Les gérants ont décidé d’arrêter le bar, explique Céline. C’est une figure du quartier, un lieu hétéroclite où les habitués se mélangent aux habitants du quartier, à des associations. C’est un café qui a une histoire depuis presque cent ans. »
Un lieu qui pourrait vivre différemment : le collectif des Colettes n’est pas né d’hier. Depuis deux ans, une vingtaine de personnes se sont regroupées pour organiser des concerts, des expos, des spectacles. Petit à petit, ils ont fédéré plusieurs associations avec pour point de rencontre, ce café.
« Ce n’est pas l’idée de sauver l’entreprise mais de proposer autre chose dans Tours, une coopérative où des associations pourraient se croiser, proposer, partager, continue Céline. Un café qui garderait son âme de bistrot de quartier », ajoute Adrien.

Une utopie ? Pas vraiment, les membres du collectif parlent avec pragmatisme de leur projet. « Nous nous sommes vite rendu compte qu’à Tours, il y a des bars, des salles de concert, de spectacle, mais aucun lieu transversal qui mélangeait les initiatives, les expérimentations, les publics. Tout est segmenté », lance Adrien. Ils apprennent en faisant, croisent leurs connaissances, s’entraident, montent des dossiers.
« On nous fait croire que la culture, c’est compliqué, réservé aux experts. Nous prouvons qu’ensemble, c’est possible », s’enthousiasme Adrien. Dans quelques mois, leur société coopérative devrait reprendre la suite du café. Adrien : « Musique, folie, politique, art contemporain, buveurs de café, tout se croise ici. »
Benoît Renaudin

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EN PRATIQUE
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DONS
Le collectif est toujours à la recherche de sous pour faire vivre le projet. Chèques, espèces, bitcoins : ils prennent tout. Il suffit de faire ses dons au bar directement ou par voie postale au 57 quai Paul-Bert, à Tours. Plus d’infos sur cafecomptoircolette.blogspot.fr

HISTOIRE
L’histoire du café Colette, c’est surtout celle de Saint-Symphorien, une commune avalée par Tours en 1964. Elle s’est transformée en Paul-Bert, un quartier, un peu à l’écart, de l’autre côté de la Loire. Le café Colette a connu les guerres du XXe siècle, la séparation quand les ponts sont tombés au début de la Seconde Guerre mondiale.

PROGRAMMATION
Curieux ? Allez découvrir ce bistrot en allant écouter et voir le Tours Soundpainting Orchestra, il passe le jeudi 23 janvier chez Colette, vers 20 h 30. Sinon, en journée, vous pouvez aller y faire un tour avec vos enfants : le bar Bidule s’installe le mercredi (de 8 h 30 à 18 h) et le dimanche (de 10 h à 16 h) avec plein de jeux, du chocolat chaud, des plats maison, une zone de gratuité. Tout le programme sur leur facebook !
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Dieudonné : spectacle à Tours interdit

Dieudonné devait se produire ce vendredi soir au Vinci. Son spectacle a été interdit. Tmv suit en direct ce qu’il se passe devant le Vinci.

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Photo prise peu avant 20 h (photo tmv)

[article mis à jour à 20 h 40]
20 h 40 : Les fans de Dieudonné campent toujours devant le centre Vinci. Vers 20 h 15, de nombreux chants ont eu lieu, à coup de « Dieudonné président », « Sioniste raciste assassin » ou encore « La Licra rentre chez toi ! ». De nombreuses personnes présentes ont entonné la Marseillaise. Mais la foule reste très calme.
La circulation est difficile aux abords du centre Vinci.
19 h 07 : Denis Schwok, le président de Tours Événement, a confié aux journalistes présents que Dieudonné ne se rendrait pas au Vinci.
Quelques huées à l’annonce de l’annulation.
19 h 04 : Dieudonné pourrait proposer un autre spectacle pour ce soir, au maire Jean Germain.
18 h 37 : Le Conseil d’Etat confirme l’interdiction du spectacle ce soir à Tours.
18 h 26 : Le site officiel du Conseil d’État est « down » : il est donc inaccessible, comme hier, suite à un trop grand nombre de connexions.
18 h 20 : L’audience est finie. Lecture de l’arrêt dans une trentaine de minutes.
18 h 10 : D’après certains twittos, une dizaine de cars de CRS est arrivée devant le Vinci.
18 h : L’audience publique au Conseil d’État a commencé à 17 h 30, comme prévu.  D’après Libération, l’un des trois avocats de Dieudonné a déclaré dans sa plaidoirie : « Le spectacle se joue depuis six mois six fois par semaine et il n’a jamais posé de problèmes relatifs à l’ordre public. Il n’y a eu que du bruit médiatique. C’est donc une dérive grave de porter atteinte à une liberté fondamentale  »
17 h 28 : Une vidéo circule sur les réseaux sociaux et YouTube : lors de son interview, le maire Jean Germain a été « victime » d’une « quenelle ».
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=o6XS4tglx2c#t=24[/youtube]
14 h 55 : Sur son Facebook officiel, Dieudonné précise que « ses avocats saisissent à leur tour le conseil d’état ! Cette fois le jury du conseil sera différent ! Réponse pour que Dieudonné joue à Tours ce soir : vers 18h !! Merci encore pour votre soutien », avant de dire « les médias vous mentent », en se défendant d’un quelconque salut nazi hier, à Nantes.
Me Damiens-Serf
Me Damiens-Serf

14 h 50 : Devant le Vinci l’Avocat Me Damiens-Serf est interrompu par des ados fans de Dieudonné.
Derrière la porte vitrée.

14 h 47 : L’humoriste/polémiste n’est toujours pas là. Sur place, on doute qu’il viendra. L’avocat du spectateur (condamné à payer 500 €, NDLR), un huissier, deux avocats de Dieudonné étaient là et sont rentrés pour avoir une discussion dans le centre Vinci. Ils se trouvent derrière une porte en verre.
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Discussion derrière porte vitrée = silence radio (pour le moment!) (Photo tmv)

14 h 33 : Manuel Valls, le ministre de l’Intérieur, souhaite que tous les spectacles de Dieudonné soient interdits.
A Tours, les portes du Vinci restent fermées.
Sur Twitter, on apprend que Dieudonné souhaite faire un spectacle « best of » et non celui de la tournée Le Mur.
14 h 01 : Dieudonné avait annoncé qu’il arriverait sur Tours à 14 h 30. Certains journalistes font déjà le pied de grue devant la salle.
Devant le Vinci (Photo tmv)
Devant le Vinci (Photo tmv)

13 h 58 : LE POINT // La Ville va recevoir 1 500 € de dommages et intérêts. 1 000 € de la société de production de Dieudonné et 500 € d’un spectateur qui s’estimait « lésé » après avoir payé 86 € ses deux places pour un spectacle ensuite annulé.
Une audience en référé devant le Conseil d’Etat aura lieu à 17 h 30.
13 h 30 : Le tribunal d’Orléans a annoncé l’interdiction du spectacle de Dieudonné, ce vendredi soir à Tours. Les 2 000 places du Vinci avaient trouvé acquéreurs.
Sur BFM TV, le maire Jean Germain (PS) s’est dit « satisfait » de cette décision.
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Expo au château de Tours : une Maier vue

L’expo sur le travail de Vivian Maier, organisée par le Jeu de Paume, vue par Gaëlle Benoit-Caslot photographe tourangelle. Street photo Vintage.

Extrait de l'expo Vivian Maier au Château de Tours
Extrait de l’expo Vivian Maier au Château de Tours

Elle ne manque aucun détail et prend un sacré plaisir à déambuler dans les salles du Château de Tours. Normal, Gaëlle Benoit-Caslot apprécie la photographie de rue, comme celle de Diane Arbus ou, ici de Vivian Maier. Sur l’exposition de cette dernière, elle la définit en trois mots.
« Contraste ». Avant tout, les photos de l’Américaine sont une affaire de contraste, de contraire. D’abord, dans certains looks. « On a un portrait d’une fille par exemple. Elle est sale, et en même temps porte une grosse montre », décrit Gaëlle. Vivian Maier aime jouer avec les lignes de fuite, les perspectives, les tailles. Comme avec un garçon à côté d’une boîte en carton plus grande que lui. « Elle travaille sur les profondeurs de champ, la démesure » sur certains clichés. Idem sur des extraits de films tournés avec une Super-8, où un homme tire une charrette en pleine ville.
« Humain ». Le style de photographie de Maier implique forcément un bon nombre de visages. Au cours de la visite, des gamins, des sans-domicile fixe, des personnes âgées, riches ou moins riches se succèdent sur les murs. « Elle capte des expressions naturelles, des moments de vie qui se lisent sur les visages. Le noir et blanc leur apporte plus d’intensité ». Une salle où sont exposés des portraits en grand format en est le reflet. « Elle montre aussi qu’il n’y a pas besoin d’être à la mode, ou d’avoir une plastique formatée pour être beau », analyse Gaëlle. Elle justifie la qualité et diversité des oeuvres par un atout : « Elle était libre et n’était pas contrainte par une commande et ne se focalisait pas sur une typologie de personne ». L’humain, chez Vivian Maier, c’est aussi des clichés de précaires, comme les sans-abri. « Il faut avoir de l’empathie pour réaliser ce genre de photos. »
« Instant T ». Gaëlle note que le travail est « spontané, frais », grâce à des photos prises dans l’instantané. Elle aime l’ancrage au sein d’une époque, les années 50. « Elle montre le quotidien. On aime ce retour en arrière. La photo avec tous les hommes lisant le journal dans le train et un chapeau sur la tête, on ne voit plus cela aujourd’hui », explique Gaëlle. La photographe conclut en louant le travail de scénographie de l’exposition, permettant de saisir l’essence des clichés de Maier.
+ Notre Guide : Gaëlle Benoit-Caslot, 40 ans, s’est installée à Tours, à son compte, après avoir passé plusieurs années à Paris au sein d’une agence. Elle est intéressée par les photos sur les personnes en situation de précarité. son site : gaellebcphotographe.fr
++ L’expo : Jusqu’au 1er juin 2014 au Château de Tours. Horaires : du mardi au vendredi, de 14 h à 18 h. Samedi et dimanche, de 14 h 15 à 18 h. Entrée libre. Plus d’infos par ici.
 

Ingress, guerre mondiale virtuelle

Plongée dans l’univers d’Ingress, un jeu sur mobile qui utilise Google Maps comme support.

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Une voix aux accents électroniques accompagne l’entrée dans le jeu. Le monde se livre une guerre entre les « éclairés » et les « résistants ». Les verts contre les bleus. Il faut choisir son camp. Sur l’écran du smartphone, Ingress reprend habilement les codes de la science-fiction : couleurs noires et vertes, police futuriste, graphisme des rues rectiligne.
Édité par Google en 2012, Ingress a révolutionné les jeux à réalité alternée. D’abord par son ampleur, puisqu’il est disponible sur tous les terminaux Android. Des centaines de milliers de joueurs sont répartis entre les deux factions rivales dans le monde entier. Le concept, alliant les atouts du géocaching et ceux du jeu vidéo, séduit. « Se déplacer physiquement dans la rue change la donne du jeu vidéo », affirme Aurélien Charron, alias Blacknights, joueur de la région.
Stratégie collective
Le but d’Ingress ? Capturer le plus grand nombre de portails possibles, ces derniers étant le plus souvent adossés à des lieux publics. À Tours, par exemple, la gare, le monstre de la place du grand marché ou le bar Le Corsaire. Ces portails peuvent être protégés et améliorés grâce à des objets obtenus en piratant les autres portails. Résonateur, matière (via les XM), champ : le vocabulaire clairement geek représente une barrière pour les néophytes. « Certains peuvent peiner aussi car le jeu n’est qu’en anglais », ajoute Blacknights.
Pour ne pas lâcher, les forums et les communautés sont des soutiens précieux pour comprendre et vite progresser. Si les premiers niveaux restent accessibles en solo, une stratégie collective se développe en grimpant les échelons. « On peut faire plus de choses quand on atteint le niveau 8 : on échange des clés, on crée des liens entre les portails…», explique Bertrand Girault, un des plus anciens gamers de l’agglomération.
Google is watching you
Ingress devient alors vite addictif. Les utilisateurs prennent plaisir à voir l’espace urbain devenir virtuel sur leurs téléphones. Le jeu se démarque aussi par un côté « humain ». « On rencontre d’autres joueurs. Au tout début, un vert (les éclairés, NDLR) rôdait autour des portails près de chez moi, je l’ai invité à boire un coup et on a discuté », se réjouit Aurélien Charron, louant par ailleurs le côté sportif d’Ingress puisqu’il a parcouru 78 kilomètres en quasiment trois mois.
Ces aspects réjouissants ne doivent pas faire oublier les enjeux financiers, nichés derrière l’écran. « On a tendance à utiliser tous les produits Google, pour s’organiser, communiquer, comme Hangouts ou les forums Google+ », reconnaît Bertrand Girault. Ajoutez les milliers de données de géolocalisation récupérées ou les informations sur des lieux touristiques ou d’intérêts (via les portails, que les joueurs peuvent créer), vous obtiendrez le vainqueur de la guerre. Il n’est pas seulement vert ou bleu, mais aussi jaune et rouge…
Téléchargez Ingress sur www.ingress.com
Retrouvez notre reportage sur le géocaching
 

Rythmes scolaires : semaine de mobilisation

La Coordination des écoles appelle à plusieurs actions contre la réforme et dénonce des ratés. La mairie se défend.

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Un boycott, des manifs, une occupation. La Coordination des écoles de Tours (CIET) prévoit plusieurs actions ces prochaines semaines pour marquer son mécontentement face aux nouveaux rythmes scolaires. En écho à une action nationale d’autres collectifs de parents, une opération « classes vides » se déroule ainsi mercredi 13 novembre à Tours. Le lendemain, le CIET rejoindra trois syndicats, minoritaires dans l’Education nationale, qui ont appelé à une grève et à des manifestations dans tout le pays.
Sabrina Hamadi, représentante de la coordination à l’école Boutard, égrène les griefs. « Les enfants sont plus fatigués, il y a des problèmes d’hygiène, de logistique, avec seulement un tiers des animateurs promis », énumère-t-elle. La mère de famille met en avant des activités réduites (une ou deux) pendant la pause méridienne et une hausse des incidents (hospitalisations), sans toutefois les chiffrer. La Coordination des écoles note également un manque d’Atsem (Agent spécialisé des écoles maternelles) dans plusieurs écoles maternelles tourangelles.
Expérimentation
De son côté, la mairie martèle son mot d’ordre : l’expérimentation. Dans La Nouvelle République, Régine Charvet-Pello a déclaré tester « le dispositif sur une année, soit cinq périodes », rappelant que la forme définitive sera adoptée pour l’année scolaire 2014-2015. Le CIET s’indigne d’une telle lecture. « C’est maintenant qu’il faut agir, sinon, il ne va rien se passer », s’agace Sabrina Hamadi.
Quant aux problèmes soulevés par le collectif, Régine Charvet-Pello répond : « La sieste ? On ne note pas plus de fatigue que l’an dernier à pareille époque ». Elle a aussi déminé le point sur les études surveillées, critiquées pour leur manque d’encadrement. « 112 sont opérationnelles. Et s’il faut en ouvrir de nouvelles, la Ville répond toujours aux besoins », a-t-elle continué. Au niveau national, le Ministère a assuré que la réforme ne posait aucune difficulté dans 93,5% des 3 223 communes.

Vignes : jeunes pousses de Touraine

Reportage au lycée viticole d’Amboise, où le profil et les envies des futurs travailleurs se transforment en même temps que les métiers de la vigne.

 

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Le seau à leurs pieds, le sécateur dans la main. Les mouvements se répètent. Presque mécaniques. Raphaël, Emmanuel, Nicolas et leurs camarades vendangent depuis une dizaine de jours les pieds de vigne du domaine de la Gabillière, qui appartient au Lycée viticole d’Amboise. « Raphaël, tu ramènes des caisses ? », lance Jordan. En classe de première Conduite et gestion d’une exploitation agricole, option vigne et vin, ils s’appliquent dans leurs tâches. Sans machines à vendanger, la priorité est donnée au travail manuel. Même si la « vigne comme nos grands-parents, c’est fini », résume Rodolphe Hardy, maître de chai sur le domaine.

Afféré sur un exercice de thermovinification avec d’autres élèves, il mesure la température d’une cuve. « Avant, il y avait seulement le travail de la vigne et celui du vin. Désormais, il y a tout l’aspect commercialisation qui rentre en jeu », explique-t-il. Vendre son vin aux quatre coins de la France ou du monde, savoir le mettre en valeur. « Le métier s’est professionnalisé », analyse Guillaume Lapaque, directeur de la Fédération des associations viticoles d’Indre-et-Loire et de la Sarthe (Fav 37). Avec les mutations de l’industrie du vin, les jeunes générations changent aussi. « Avant la question de la transmission ne se posait pas. Le fils reprenait l’exploitation du père », continue le directeur de la Fav 37. Aujourd’hui, seuls 30% des viticulteurs d’au moins 50 ans de la région Centre pensent que leur successeur sera un membre de leur famille, selon l’Agreste, le service des études du ministère de l’Agriculture. Et 60 % ne savent pas qui prendra la relève ou estiment que leur domaine est voué à disparaître.

« Investir peut être un peu cher pour les jeunes »

Les investisseurs n’appartenant pas au milieu doivent s’assurer de posséder une certaine capacité financière ou d’être rentable. Ce qui peut décourager les plus jeunes. «Quand on veut acheter un domaine, ce n’est pas une petite somme, on parle en millions », résume Raphaël, 17 ans, les bottes pleines de boue. Tout dépend de l’appellation : en Indre-et- Loire, le coût moyen d’un ha dans une AOP est de 22 600 euros quand il est seulement de 3 700 euros hors AOP. Quel que soit la surface, « il y a désormais tellement de techniques et de machines qu’il faut aussi bien anticiper cette partie de l’investissement », avertit Rodolphe Hardy. « Cela peut peut-être un peu cher pour un certain nombre de jeunes », poursuit Guillaume Lapaque. Les grosses structures s’alignent ainsi avec plus de facilité. La preuve par le chiffre : seules les exploitations de 30 ha ou plus ont vu leur nombre augmenter ces dix dernières années, en région Centre.

Un horizon plus grand

La professionnalisation aidant, l’éventail des métiers s’est élargi. Et travailler au cœur de la vigne devient moins attirant. Au cœur des lignes, la crête de Roman dépasse des rangées. Il est le seul à couper les grappes sans sécateur, et utilise ses mains. Avec facilité. Il assure pourtant que « les métiers dans la vigne sont compliqués. C’est assez physique, il faut avoir du courage ». Une pénurie de main-d’œuvre pointe à l’horizon. « En stage, on s’est déjà retrouvé à trois pour tailler la vigne. Alors qu’aujourd’hui, on est 12 ! », s’exclame Guillaume, qui est habitué du domaine de Vouvray. Il montre un de ses doigts, blessé par les vendanges. « En même temps, il faut comprendre, quand on est à moins quinze degrés et qu’il faut tailler… » lâche-t-il.

« On doit être complet »

Guillaume et Roman s’orientent vers le vin plutôt que la vigne. Maître de chai pour le premier, œnologue pour le second. Le seau plein dans la main gauche, Emmanuel, souhaite, lui, reprendre l’exploitation familiale. Ils s’accordent tous sur un point : travailler dans le secteur viticole requiert aujourd’hui un niveau plus élevé. « Un BTS permet souvent d’approfondir les connaissances après le bac pro », appuie Gaëlle, occupée à trier les grappes dans les bacs. « On doit être complet », poursuit Raphaël, insistant sur les compétences commerciales nécessaires dans les métiers du vin. Dans la ligne d’à côté, Nicolas parade. Toujours la banane et la tchatche facile. « Je veux devenir négociant », glisse-t-il, le smartphone visible dans une poche de sa combinaison. Originaire de Montreuil (Seine-Saint-Denis), son profil est symbolique d’un secteur qui s’ouvre à d’autres mondes. « On a environ 30 % de fils ou filles de vignerons. On devait être à 90 % il y a quinze ans », estime Rodolphe Hardy.

Le renouvellement et l’attractivité pour le vin n’empêchent pas les élèves d’être attachés à des valeurs. Conscients que les mutations ne doivent pas galvauder une certaine conception de leur domaine. « Il faut garder un équilibre entre les grosses structures et les petits vignerons », souligne Guillaume, quand Raphaël met en garde contre une « monopolisation du système de vente des vins ». À eux de jouer. D’autant plus qu’ils sont certains d’être à l’ouvrage d’ici quelques années. Jean-Pierre Genet, directeur de l’établissement, confirme avec le sourire : « Six mois après la fin d’études, plus de 90% de nos élèves ont un emploi ».

Osez le féminisme : "On est dans l'action de rue"

Osez le féminisme va prochainement officialiser une antenne de son association en Indre-et-Loire. Interview avec Mélanie Boyeau, à l’origine du mouvement local.

ACTU_PAP1 (CREDIT PATRICE DESCHAMPS)
Active depuis janvier dernier avec des réunions informelles et un flash mob, la section d’Indre-et-Loire de l’association Osez le féminisme sera bientôt officialisée. Une réunion de lancement et un débat sont organisés vendredi 4 octobre. Mélanie Goyeau, à l’origine du mouvement local, présente les futures actions de l’association.
Pourquoi axer la réunion de lancement sur la parité ?
C’est un thème qu’Osez le féminisme avait déjà beaucoup utilisé en 2012, au moment de l’élection présidentielle. On souhaite reparler de la parité pour les municipales de 2014. Il n’y a qu’une femme maire dans les communes de plus de 3 500 habitants dans le département, à St- Pierre-des-Corps.
Outre la parité, quels thèmes allez-vous aborder ?
Prochainement, nous allons lutter contre le sexisme à la fac. C’est une campagne nationale. On n’a pas les moyens de les reprendre toutes, mais on a choisi celle-ci parce que Tours est une ville étudiante. Et on aperçoit ce sexisme, par exemple, avec certaines affiches de soirées étudiantes.
Par quels modes d’action Osez le féminisme va-t-elle opérer ?
On opère avec des actions visibles. Par exemple, on avait organisé le flash mob du 14 février dernier, « One billion rising », contre les violences faites aux femmes. On est dans l’action de rue, dans des campagnes d’affichage, des manifestations. À partir de novembre, on va mettre en place une réunion publique par mois, axée sur un thème.
Réunion de lancement d’osez le féminisme 37, vendredi 4 octobre, à 19 h, salle de réunion du foyer des jeunes travailleurs. 16 rue Bernard-Palissy. Arrêt de tram : Gare de tours. osezlefeminisme37@gmail.com

Journées du patrimoine : nos coups de coeur

En France, vous êtes des millions à vouloir découvrir les lieux insolites pendant ces Journées du patrimoine. En Indre-et-Loire, nous sommes bien lotis puisque les visites de caractères sont légion. Pour vous, tmv a choisi le meilleur de ce week-end placé sous le signe des 100 ans de la protection du patrimoine français.

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UNE PETITE BALADE EN VÉLO ?
Oui, et pas la traditionnelle au bord de la Loire. Non, là, on vous propose une visite guidée à vélo des belles demeures de Joué-lès- Tours. Dimanche, départ 9 h place François-Mitterrand, devant l’hôtel de ville, arrivée vers 12 h 30, au palais des sports Marcel-Cerdan. Les casques et gilets sont obligatoires, au moins pour les enfants.
CHAPELLE DE BÉTON
L’intérêt de cette visite, c’est de pouvoir bénéficier des explications de Mathieu Julien sur la construction de cette chapelle des Frères mineurs, rue de la Pierre (près de la tranchée). Le président de la Maison de l’architecture de France vous expliquera la particularité de ce bâtiment en béton. Samedi et dimanche. 14 h – 19 h.
POUR LES ENFANTS
Rue des Ursulines, au pied de la brèche gallo-romaine, il y aura des animations autour des voyageurs français qui sont allés explorer le Canada avec des jeux super cool de l’époque : du tir-àl’arc et du jeu de crosse. Tout ça, pour les petits enfants. Samedi, de 10 à 19 h, et dimanche, de 10 h à 18 h.
VISITE INSOLITE DU CHÂTEAU DU RIVAU
Vous avez sûrement vu les jardins mais ce week-end, la propriétaire du château Madame Laigneau, à Lémeré, organise elle-même une visite de la propriété et vous explique comment elle fait, avec sa famille, pour protéger un tel lieu ! Samedi et dimanche à 15 h 30. Adulte : 8,50 €. Gratuit pour les moins de 18 ans. Comme chaque année, le ministère de la Culture sort un superbe programme. Si vous ne l’avez pas trouvé en ville, téléchargez-le sur journeesdupatrimoine.culture.fr

Agenda : la rentrée des petits

Chaque année, c’est la même rengaine : qu’est-ce qu’on va bien pouvoir faire pendant leur temps libre ? Tmv vous aide à gérer leur planning… s’ils ont fini leurs devoirs, bien sûr !

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Ça y est, c’est lancé. Après avoir ramassé tout le sable que les gamins ont mis dans la voiture, il faut déjà les ramener à l’école. Et chaque année, c’est la même rengaine : qu’est-ce qu’on va bien pouvoir faire pendant leur temps libre ? Tmv vous aide à gérer leur planning… s’ils ont fini leurs devoirs, bien sûr !
Lundi : piscine
Il ne s’agit pas d’en faire le futur Michael Phelps ou la prochaine Manaudou. Juste d’apprendre les bases, être à l’aise dans l’eau. Puis pour les plus grands de se perfectionner Comme chaque année, les cours de natation vont ravir les mômes. Le lundi, les cours sont possibles pour les 6-13 ans aux piscines Bozon, Tourettes ou Mortier. Pour les plus petits, des sessions bébé-nageur ont lieu le samedi. Plus de renseignements au 37 rue galpin-Thiou. www.tours.fr ou au 02.47.70.86.20
Mardi : console
Ils ont bien le droit de temps à autre. Parfois ils en abusent, mais s’ils ont fini leurs devoirs, pourquoi ne pas leur laisser une petite session jeux vidéo ? Des chercheurs européens ont mené une étude il y a deux ans et ont trouvé que les joueurs réguliers (de 1 h 30 à 2 h 30) auraient une meilleure capacité d’attention et de concentration. Et les enfants sont beaucoup moins passifs que devant une télé !
Mercredi : contes
Des histoires et des rêves enchantés. Des contes sont narrés pour émerveiller les enfants dans les bibliothèques. Il sera facile de les endormir quand ils rentreront. Sauf si vous voulez y aller avec eux, et là, c’est vous qui risquez d’en redemander. Des lectures sont organisées aussi le samedi. le programme complet sur www.bm-tours.fr
Jeudi : lire Tmv 
Votre journal préféré est sorti la veille. De nouvelles rubriques, des sujets sérieux ou décalés, parfait pour lui faire pratiquer la lecture ! Et en plus il est joli à regarder, avec des belles images. Mais, c’est addictif, et attention à ce que votre enfant ne lise pas tmv en cours, ce serait bête d’enchaîner les punitions dès le début de l’année.
Vendredi : un tour à la guinguette
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Jusqu’au 22 septembre, la guinguette est ouverte ! Avec elle, son lot de concerts, d’animations… Profitez avec vos enfants de l’espace qui leur est réservé. La Maison des jeux de Touraine organise régulièrement des initiations à plusieurs jeux de société grâce à la Cabane à jeux. Les gamins remuent leurs méninges, au soleil, avec les dés dans une main et le soda dans l’autre. Plus d’infos sur www.tours.fr
Dimanche : Rigoler avec Fritz
Tout le mois de septembre, Fritz est mis à l’honneur au Musée des Beaux-Arts avec un parcours-jeu qui s’appuie sur les planches de Tours de piste. Oui, Tours de Piste, la bande dessinée d’Amélie Clément que vous avez pu admirer dans tmv toute la saison dernière. Les enfants, de 3 à 12 ans selon les sessions, s’initient au dessin tout en visitant le musée. les dimanches 8 et 29 septembre. Aussi le mercredi 11 septembre. Réservation au 02 47 05 68 73 .

Spécial été – 101 bons plans sur Tours

Vous restez à Tours pendant les vacances ? Et bien, vous avez raison. Même 101 bonnes raisons.

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C’est l’été : pastis, merguez, taboulé. Et surtout, on a envie de s’évader de Tours et de revenir tout bronzé (et pas tout nu, enfin comme vous voulez) et avec plein de choses à raconter à la rentrée. Alors pour tous ceux qui dépriment parce qu’ils ne partent pas : pas d’inquiétude ! Concerts, spectacles de rue, dégustations, visites insolites… Pas besoin de parcourir des milliers de kilomètres entassé dans une voiture entre la planche de surf du frangin et le parasol pour la grand-mère. Ici, il y en a pour tous les goûts ! TMV se glisse dans votre sac et vous donne 101 raisons de rester en Touraine cet été. Sous le soleil, en terrasse, entre potes ou en famille. C’est l’heure de profiter, histoire de ne pas s’en mordre les doigts quand il fera deux degrés en décembre prochain.
TELECHARGEZ ICI NOTRE NUMERO SPECIAL ETE AVEC 101 BONS PLANS POUR JUILLET/AOÛT
Ah oui, et au fait : Merci du temps que vous passez avec nous, de votre présence et de votre confiance. Bon été à tous et rendez- vous le 28 août pour des sensations fortes !

Enfance & handicap : Faciliter la garde

Sonia Pareux s’occupe d’une aide à l’accueil pour les enfants handicapés, dans tout le département.

C’est quoi ?
Un projet né en 2010 et qui a été initié par la Caisse d’allocations familiales d’Indre-et-Loire (Caf 37) et qui est « une aide à l’accueil des enfants en situation de handicap reconnu ou non, ou de maladie chronique », comme l’indique Sonia Pareux. Cette éducatrice de l’association Apajh 37 (comprenez, Association pour adultes et jeunes handicapés) a reçu une mission de la Caf : faciliter la vie de parents d’enfants handicapés en recherchant un accueil adapté. « Je dois accompagner ces familles. » Notamment sur Tours, « ce que tout le monde ne sait pas forcément ». « Nous permettons de concilier vie familiale et vie professionnelle… »
Comment ça se passe ?
Pour favoriser la prise en charge des familles et améliorer l’accueil des enfants (dans les crèches, les centres de loisirs, chez les assistantes maternelles du territoire…), l’Apajh 37 apporte son expertise et aide les équipes à accueillir au mieux. « On peut aussi se déplacer à domicile si la famille ne peut pas », précise Sonia Pareux. Le principe ? L’accueil des enfants porteurs de handicap doit être assuré en accueil ordinaire, autant que possible.
Où en est-on ?
Depuis près de trois ans, « on a suivi déjà une soixantaine de situations ». Un chiffre important, mais pas encore suffisant selon elle, dans un département pourtant bien mobilisé sur la question du handicap. Car certaines familles, pourtant dans la souffrance, « n’osent pas ». Il suffit pourtant de passer un petit coup de téléphone à Sonia Pareux. L’idée est que ce n’est pas à l’enfant de s’adapter, mais à la structure d’accueil de faire des efforts.
Contact : s.pareux@apajh37.org ou 06 24 21 02 77.

Ce dispositif d'aide permet de concilier vie professionnelle et vie familiale
Ce dispositif d’aide permet de concilier vie professionnelle et vie
familiale

 

Le match : beach-soccer vs beach-volley

Vous en avez marre que votre conjoint se prélasse sur le sable. En plus, il a pris une belle bedaine. Motivez-le à faire du Beach-soccer ou beach-volley. Tmv l’aide à choisir.

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Aie ! Allongé sur la plage, vous avez encore été agressé par un ballon. Au lieu de vous énerver, prenez le temps de discuter avec le malotru qui vous l’a envoyé. Est-ce un adepte du beach-soccer ou de beachvolley ? Comment choisir ? tmv vous donne un coup de main.
LE PLUS TECHNIQUE
Ne tentez pas les roulettes de Zizou ou les virgules de Ronaldinho (oui, on est old school à tmv). Vous risquez de perdre le ballon bêtement et de manger du sable. Le beach-soccer demande surtout une maîtrise technique aérienne : contrôle de la poitrine, jeu à une touche, volée.
Pour le beach-volley, il faut être précis. Le terrain est plus petit et il n’y a pas cinq partenaires pour rattraper une manchette ratée, mais un seul. Alors, il vaut mieux s’appliquer sur les gestes basiques, mais rien de bien différent du volley-ball.
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LE PLUS SPECTACULAIRE
Désolé amis bretons, mais le beach-soccer est bien plus attrayant qu’un Guingamp-Rennes. « C’est vraiment spectaculaire, avec un ballon qui touche beaucoup moins le sol qu’au foot », s’enflamme Marcel Girard du club de Véretz, qui organise un tournoi de beach chaque année. Les joueurs n’hésitent pas à taper des ciseaux acrobatiques et marquent plus de buts en un match que Brest en une saison.SPO_MAG_FOOT_1
« Certains arrivent à sauter plus haut que sur un sol dur », s’enthousiasme Élodie Daumain, joueuse de volley à Joué-lès-Tours, qui développe une section beach. Sinon, pas de geste de fou. Les attaques sont rapides, on va droit au but, sans trop de préparation.
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LE PLUS PHYSIQUE
Trois fois 10 minutes. Sur un terrain de 35 x 26 m. De quoi attaquer sévèrement les mollets et les cuisses. « Les muscles s’usent vite sur le sable », relève Marcel Girard. Le risque de blessure est cependant minime : les tacles sont interdits et les torsions des chevilles ou des genoux plus rares sur un tel sol.
Un terrain de volley classique, c’est 9 x 9 m. Celui de beach fait 8 x 8 m. Sauf qu’il y a seulement deux joueurs, au lieu de 6. Crevant. « On fait beaucoup plus d’efforts sur le sable : les déplacements sont plus lents et les reprises d’appui plus difficiles », relève Élodie Daumain.
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LE MOINS COMPLIQUÉ
Jetez votre manuel de foot et habituez-vous aux règles du beach. Tous les coups francs sont directs et les adversaires doivent se tenir à cinq mètres du ballon. Les touches peuvent se faire au pied, et le gardien a le droit de récupérer le SPO_MAG_VOLLEY_1ballon à la main sur une passe en retrait.
Deux légères différences avec le volley-ball. « On doit faire une passe dans l’axe de ses épaules et le ballon ne doit pas tourner sur lui-même lors d’une passe. On privilégie donc les manchettes », explique Élodie Daumain. Sinon, aucune difficulté, le débutant comprend tout !
Score final : 2-2
 
 
LE BILAN
Match nul serré entre les deux beach ! À vous de décider si vous êtes plus habiles avec vos bras ou vos jambes. Une chose est sûre, à la fin de la partie, vous serez bien fatigués !

Naturisme : ce qu'il faut savoir

Vous voulez tenter le naturisme ? Avant tout, lisez ces quatre points clés avant de vous lancer.

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– En chiffres
Chaque été, deux millions de naturistes, dont 600 000 Français, sont présents sur le territoire. Un chiffre qui fait de notre pays la première destination mondiale des adeptes de cette pratique. Selon la Fédération française de naturisme (FFN), 11 millions de Français seraient tentés par une telle expérience. Elle recense 116 plages naturistes et 39 campings associatifs.
– Comment pratiquer ?
Il est nécessaire de posséder une licence pour entrer dans un camping naturiste. Par exemple, la « découverte » permet d’essayer pendant trois jours. Idéal pour les débutants. Son prix varie selon les campings. À Cléréles- Pins, elle coûte 8 euros. Une licence à l’année peut être demandée auprès de la FFN ou des associations, au prix de 25 euros.
– Les sports
« Les deux activités favorites des naturistes sont le volleyball et la pétanque », explique avec joie Alain Asselinne. Pour pratiquer le premier sport, les brassières sont autorisées pour les femmes. Au camping de Cléré-les-Pins, on compte également des terrains de badminton, un mini-golf, un trampoline et une piscine.
– La randonnue
Une nouvelle pratique se développe depuis quelques années : la randonnue. Comme son nom l’indique, il s’agit de se balader en forêt tout nu. Mais hors des sentiers réservés aux naturistes. Alain Asselinne reste sceptique sur ce phénomène. « Il faut surtout ne rien imposer aux “ textiles ”», dit-il. Se balader tout nu en dehors des endroits réservés n’est plus condamné en pratique, tant que la nudité ne rentre pas dans le cadre d’une « exhibition sexuelle ».

Reportage : Les naturistes lèvent le voile

Au fin fond d’un bois vit un camping peuplé d’irréductibles naturistes. Leur credo ? Être nus, en harmonie avec la nature. TMV est parti à leur rencontre… en restant habillé.

UNE
Deux tasses de thé posées sur la table. L’accent british entre deux tranches de rire. Heureux et tranquilles comme pas possible. Janet et Ron, 69 et 74 ans, venus de l’Essex, se dorent la pilule devant leur caravane. En plein soleil. Le grand gaillard, lunettes de playboy sur le pif et cheveux blancs bien dressés comme Clint Eastwood, relève la tête. Il regarde une femme nue passer à vélo sur le chemin. Il n’est même pas étonné et retourne à son « sudo-cul ».
Normal. Ron, est lui, aussi à poil. En vacances au Club du soleil de Touraine. Un camping dédié au naturisme. « Cela fait une quinzaine d’années qu’on le pratique. La première fois, c’était dans le Var. On a tenté, car les gens avaient l’air tellement heureux », explique-t-il avec bonhomie, jambes croisées, bien enfoncé dans sa chaise.
Une vingtaine d’emplacements sont occupés en cette fraîche fin de mois de juin. Huit hectares au calme, dans un petit bois à proximité de Cléré-les-Pins (Indre-et-Loire). Chemin escarpé et étroit, indications minimales : l’endroit est àl’abri des regards indiscrets. Et pour cause, des rumeurs et des quolibets, les naturistes en ont entendus.
« La Cap d’Agde, ce n’est pas du naturisme »
« Ici, c’est notre paradis », démine d’entrée Alain Asselinne. Le vice-président de l’association éponyme qui gère le camping est habillé. Trop froid et « pas envie de tomber malade ». Il a l’air d’un vacancier classique, avec son t-shirt et son bas de jogging trop large. « Ici, ce n’est pas le Cap d’Agde », affirme-t-il, déterminé. La célèbre plage héraultaise est pointée du doigt. Honnie par ceux qui se considèrent comme des puristes. « Ce n’est pas du naturisme. C’est juste pour naturisme1faire vendre », poursuit-il, agacé. Il a en tête des reportages télé bidonnés, l’image erronée donnée par des pratiques libertines. « Le naturisme, c’est vivre nu en harmonie avec la nature. Le nudiste, c’est celui qui aime qu’on le voit nu », répète-t- il en bon prophète.
Le prêche est relayé par les vacanciers. À l’abri du soleil, aux abords de la piscine, Raymond et Patricia, Anglais eux aussi, abondent. « On n’est pas du genre à dire aux gens de nous regarder. La différence avec l’exhibitionnisme est là. Les exhib’, ils friment ! », explique la seconde, entièrement nue, avec seulement une serviette sur l’épaule. Du coup, certains « étroits d’esprit ont de mauvaises idées sur nous et croient que c’est sale », confirme Ron.
« On ne regarde pas en bas »
À la vue des parties intimes, aucun regard déplacé venant des autres membres. Le voyeurisme, Alain Asseline le laisse aux autres. « On ne regarde pas en bas », glisse-t-il. La question habituelle à propos de l’érection, il la balaye d’un revers de la main : « Non et encore non. Ça ne se produit jamais. Il n’y a pas de problème d’excitation ! » Sa femme, Michèle, est postée près du barbecue. Elle, qui « a perdu ses complexes » grâce au naturisme, admet « regarder les beaux mecs, comme tout le monde ». Sans plus.
À une centaine de mètres, les jeux pour enfants restent vides et silencieux. Les gamins ne sont pas là. « Pas la période », répond Armand, un autre membre de l’association bien couvert et qui se dit lui-même « frileux ». Mais surtout, est-ce bien raisonnable d’exposer des gosses à des adultes nus ? « Demandez aux enfants, ils trouvent cela naturel. Au nom de quoi peut-on dire ce qui est digne et indigne de voir ? » s’exaspère Alain Asselinne. En vieux briscard, Ron tente une naturisme2boutade : « Après tout, on nait tout nu, non ? », rigole-t-il. À l’adolescence, beaucoup s’autorisent un pagne et ne veulent plus se montrer sans rien en public. L’âge ingrat. Certains reviennent au naturisme un jour, d’autres deviennent des « textiles » (NDLR : le surnom donné aux individus habillés) à jamais.
Toujours est-il qu’il y a un sacré déficit de jeunes. Le mouvement reste grandement porté par des soixante-huitards, à l’image d’Armand, qui a commencé à pratiquer cette fameuse année. « On essaye de remédier à ce vieillissement », concède Alain Asselinne. Le rapport avec la nature semble avoir changé et passe au second plan, derrière le bien-être individuel. Le mouvement apporte « la liberté », « la satisfaction de ne pas avoir du sable dans le maillot de bain », répondent-ils en choeur. Peu évoquent une symbiose avec l’environnement. « L’important, c’est d’être respectueux de soi-même et des autres », conclut le vice-président. Et si l’essentiel était finalement là ?
Aurélien Germain et Guillaume Vénétitay
EN LIEN : naturisme, ce qu’il faut savoir !

Où rouler en Touraine ?

Le Tour de France commence et vous avez envie de tâter le guidon. Voici des parcours pour rouleurs et grimpeurs.

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Le parcours du maillot blanc
L’itinéraire tranquille. Pour ceux qui ne veulent pas se prendre la tête et dont les cuisses ou mollets ne sont pas encore au point. Pour Arthur Goumon, coureur au Guidon chalettois, c’est un parcours « de récupération ». Situé au nord de l’Indre-et-Loire, 26 kilomètres au total. Il démarre de chez lui, à Sonzay. Il roule jusqu’à Neuillé-Pont-Pierre, puis redescend direction Pernay et bifurque vers Souvigné avant de rentrer au bercail. « Ce n’est pas trop vallonné, même s’il y a quelques petites côtes », explique-t-il.
Le parcours du maillot à pois
Vous rêvez d’imiter Marco Pantani dans l’ascension du plateau de Beilles ? Commencez par attaquer la côte du Haut-Montas, la plus longue du département (2 km). « Elle est assez dure, elle nous permet de travailler notre force », juge Arthur Goumon. Pour atteindre le Haut-Montas, un parcours conseillé : aller de Saint-Paterne- Racan jusqu’aux Hermites, puis redescendre vers Marray et entamer la montée.
Le parcours du maillot vert
Pour rouler dans la nature. Au calme, à côté des châteaux. Le cycliste du Guidon chalettois aime beaucoup emprunter les routes menant à Villandry. Au sein de cette dernière, il s’enthousiasme sur les « 700 mètres de pavé ». Ce n’est pas le Paris-Roubaix, mais c’est déjà pas mal. Une belle boucle de 50 km est possible en partant de Tours, en passant par Savonnières, Villandry donc, avant de remonter à Langeais et de revenir sur la ville.
Le parcours du maillot jaune
On vous prévient, le parcours est costaud. Arthur Goumon le tente à partir de chez lui. Il descend vers Tours, jusqu’à Azay-sur-Cher. Puis remonte jusqu’à Monnaie pour aller à Fondettes et enfin, retourne chez lui. Un itinéraire varié, avec du plat et des légères montées. Après ça, vous aurez bien le droit de vous mettre dans le canapé, de poser les pieds sur la table basse et de regarder le Tour à la télé.
GV


NOTRE GUIDE
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À 19 ans, Arthur Goumon est un espoir du cyclisme en région Centre. Il a remporté cette année le circuit du Pays de Craon et a terminé 5e du Grand Prix de Tours. Le coureur du Guidon chalettois attend avec impatience le dernier gros rendez-vous de la saison : le Paris-Tours.
SES CONSEILS
« Regarder les prévisions météo pour partir avec le vent contraire. En position défavorable, c’est vraiment plus dur au début, mais cela permet d’avoir une deuxième partie et un retour plus facile. Mentalement, ça joue. Boire aussi un bidon d’eau toutes les heures est important. Et aussi, ne pas oublier de manger des fruits. Il faut du sucre pour éviter la petite fringale. »
QUEL VÉLO ?
Bien sûr, un vélo de route est plus adapté à des longues distances. Plus facile pour rouler, grimper. « Pour ceux qui font des trajets de 30 à 50 km, on peut tenter le VTC (vélo tout chemin), assez léger également », explique

La Bricole : un resto à devenir marteau !

Les créateurs de Mamie Bigoude proposent un nouveau concept fou : manger au coeur d’un chantier !

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Des plots suspendus, des échafaudages et des pots de peinture qui dégoulinent. Un chantier. Mais le cliquetis des fourchettes sur les assiettes a remplacé le bruit strident du marteau-piqueur. En entrant dans le restaurant La Bricole, géré par Arnaud Deffis, le client en prend plein la vue. « Un concept unique en France », se réjouit Frédérique Deffis, du restaurant.
Les restaurants à thème, elle en connaît un rayon. Créatrice du célèbre Mamie Bigoude, à Tours, elle a remis le couvert avec la Bricole depuis le 29 mai. « On a fait appel à notre décorateur habituel, Michael Duval. Il a un côté loufoque, comme le lieu », rigole-t-elle.
Brochettes sur tournevis
On admire son travail. On suit les lignes de démarcation au sol. Elles amènent à des tables sur lesquelles on observe de grands panneaux de signalisation. Et puis, on s’assoit dans un curieux mais agréable fauteuil-brouette. Les serveurs, avec leur sacoche de bricoleur, apportent des plats à la présentation originale : brochettes plantées sur des tournevis, hamburger dans des boîtes à outils.
Mais qui vient donc manger dans cet univers décalé ? « Le midi, on cible une clientèle de travailleurs de la zone », explique Frédérique. Les gars du chantier de l’avenue de Bordeaux, juste à côté, ne devraient pas être dépaysés. L’idée du restaurant rameute aussi des familles et ravit les enfants. « Ils s’amusent dans le décor du bricolage et adorent les serrures accrochées au mur », continue Frédérique. Un espace, Pom d’amour, leur est dédié et jouxte la Bricole. L’enseigne est ainsi intégrée dans un ensemble plus large, appelé le Carrousel gourmand, qui comprend une troisième entité : un nouveau Mamie Bigoude !
Et pas de panique : un repas vous coûtera moins cher que de retaper votre salon. Une formule entrée+plat ou plat+dessert coûte 13,50 €. Les prix ne devraient pas donc pas vous faire péter un boulon. Alors, foncez vous réparer le ventre !
Chloé Vernon
Rue Gilles-Personne-de-Roberval, 37170 Chambray-lès-Tours. 02.47.37.81.14.


UNE ENTRÉE
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Une petite terrine de porc pour fixer votre appétit.
UN PLAT
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Hamburger dans la boîte à out’s, avec frites maison et fromage de lait cru.
UN DESSERT
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Après ce dur labeur, un galopin façon pain perdu et sa glace caramel au beurre salé.

DIVERS ET HORS DE TOURS : Fête de la musique 2013, le programme

Sortez des sentiers battus. Allez découvrir des genres musicaux hybrides et des artistes talentueux en dehors de Tours ! Le programme complet ici.

42 – MONTLOUIS AUSSI !
« Y’a pas que Tours dans la vie ! » Bah oui ! Il y a Montlouis-sur- Loire. Trois lieux, trois ambiances. Jardin de la Viguerie, place à la classe d’orchestre, la chorale Coeur Battant, un atelier pop rock et salsa et des musiques actuelles en soirée. Place Mitterrand, Bab ‘n Blue (blues), Gypsy Juke Box (swing manouche) et Body Mind Soul (trip hop electro) se chargeront de l’ambiance. Enfin, place Nougaro, joueront le Choeur des Élèves, Accordeaki (musiques balkaniques), Hustle & Bustle (reggae) et Nivek (rap). Dès 18 h.
43 -TOUR(S) DE PISTE
Bon, la musique, c’est bien joli, mais quand est-ce qu’on danse ? Eh bien, à partir de 18 h 30, le centre Léo-Lagrange Gentiana présente des ateliers zumba, danse de salon, piano, chorale et hip-hop. Et c’est en partenariat avec l’Espace loisirs jeunes de Tours-Nord. De quoi se dégourdir les pieds…
44 – ROCK EN TUBE
Les membres du groupe Phaag adorent se faire plaisir. Du coup, ils s’éclatent à jouer du Toto, Supertramp, Stevie Wonder et les Beatles. Et nous, ça nous fait plaisir aussi, parce que les vrais tubes, il n’y a rien de mieux. Alors il suffit d’aller faire un tour au Carré de Saint-Cyr-sur-Loire, à 22 h. Repli à l’Escale en cas de mauvais temps.
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45 – SOIRÉE ACCORDÉON
Cyril et Cédric font danser les amoureux d’accordéon de France depuis 20 ans. Standards du musette, rétro et variété des années 60, c’est ce que les Frères Blanchard vont jouer en long, en large et en travers, dès 20 h, sur la place Plumereau. En plus, la soirée se terminera à… 1 h du matin ! Qui dit mieux ?
46 – QUELLE MIXTURE !
Vous ne pouvez pas vous empêcher de taper du pied sur des hits comme « Jumping Jack Flash » ou « La Grange » ? Parfait, si vous êtes sur Crotelles (au nord de Tours), Mixture sera en concert pour présenter ses reprises des classiques du rock, avec Garo Dawa en première partie.
47 -L’IRLANDE À SAINT-AVERTIN
Saint-Avertin a aussi du lourd sous le coude. Dès 18 h 30, quartier des Onze-Arpents, Les Airelles grimperont sur scène et seront suivis de M. Pénado, l’école municipale de musique, une animation danse avec Angélique Rebours et enfin, une bonne dose d’Irlande avec la musique celtique de The Palers, à 21 h. Une Guiness, une !
(ANNULATION) 48 – TRIPORTE-MOI
Allez, postez-vous rue Nationale, à 20 h. Et c’est parti pour une heure de déambulation des triporteurs en musique avec Vélogistic. Ils rouleront du sud au nord, en passant par les petites rues. À 21 h, ils s’installeront place de la Victoire, parmi les musiciens et les comédiens. Tout roule, non ?
49 – MUSIQUE MAGENSTRIA !
Leur rock a un son absolument MONSTRUEUX et en plus de ça, Magenstria se permet d’y incorporer des parties de violon subtiles et énergiques. Le pire, c’est que ça marche et qu’il est impossible de ne pas s’enthousiasmer avec ce mélange de Ruda Salska et de Merzhin. C’est à Fondettes que ça se passe, de 22 h 15 à 23 h 30.
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50 – ON THE ROAD
Leur credo, c’est le rock des 60’s : les Stones, les Who et les Kinks. Le trio des Roaders s’en inspire et envoie un rock classique aux riffs taillés dans l’acier. Si le 23 juin, ils seront devant le restaurant Le Twistin’, à Tours, ils passeront la soirée aussi ce 21 juin sur le parking du restaurant Le Chinon, à Joué-lès-Tours.
51 – MON COMMANDEMENT
Les jardins de l’Hôtel du Grand- Commandement se mettent au pas de la musique. Sur leur partition, la chorale Chant’Avertin, l’Orchestre d’harmonie de la Ville de Tours, les Sonneurs de Trompe, mais aussi le Bagad de Poitiers (9e BIMa) venus spécialement. 12 bis, rue des Minimes, à partir de 18 h 30.

Manga : paroles de lecteurs

À l’occasion de l’exposition « À la découverte du manga », à la médiathèque des Fontaines, nous avons interrogé les fans de cette BD du Japon.

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Comment tombe-t-on dans le manga ?
La plupart du temps, les fans l’ont découvert grâce au Club Dorothée : « J’ai commencé, comme beaucoup de ma génération, avec Dragon Ball Z, Nicky Larson… », raconte Anthony, 27 ans. Même son de cloches pour Michael, 24 ans, entraîné dans la spirale par son frère aîné et les « mangas qui passaient sur TF1 ». Wendy, 20 ans, est tombée dedans un peu de la même manière, avec les séries et son amie qui en lisait « en permanence ». « Je me suis dit, pourquoi ne pas lire les livres qui sont plus développés ? »
Un manga à conseiller ?
Filles et garçons ont des goûts différents : Wendy adore Fruits baskets (amour, amitié, secret…) et Anne Freak (intrigue, vengeance, haine…). Johann, 24 ans, est fan de Death Note, « un héros qui veut faire le bien, mais finit par incarner le mal ». Pour Anthony et Michael, Naruto reste une valeur sûre, « un best-seller ».
Y a-t-il un sens de lecture ?
Tous les lecteurs vous le diront : Oui ! « Vu que les Japonais lisent de droite à gauche, c’est pareil pour le manga. Ça demande un petit temps d’adaptation au début », avouent Anthony et Michael.
Pourquoi ce succès ?
Question de génération pour Johann et Michael, « personnages ordinaires aux destins extraordinaires », pour Anthony ou encore le format « facile et rapide à lire » et le caractère « addictif » selon Leïla… Pour Jeff, 33 ans, la raison est aussi dans le prix : « Avec 200, 300 pages, on en a pour notre argent ! »
Y a-t-il plusieurs styles de mangas ?
« Des tonnes », d’après Anthony : « Les plus connus sont les Shonen (Dragon Ball Z), ensuite les Shojo, pour les filles plutôt (Sailor Moon). Les Seinen ciblent plus les adultes du fait du contenu ultra violent (Berserk)… » Michael le résume ainsi : Shonen = « combats et valeurs d’amitié », et Shojo = « essentiellement des histoires d’amour ».
Ses caractéristiques, ses particularités ?
« C’est avant tout un style graphique », rappelle Michael. Anthony ajoute : « Coupe de cheveux improbable, taille des yeux et des seins : les mangaka (dessinateurs de manga, NDLR) sont bel et bien des mecs ! »


UNE EXPO 
Réalisée par l’association Afuji, l’exposition « À la découverte du manga : la bande dessinée venue du Japon » se tiendra à la médiathèque des Fontaines, du 3 juin au 6 juillet. Contact : 02 47 74 56 30.
UNE BOUTIQUE
Depuis la fermeture de la boutique Ailleurs, Tours n’avait plus de spécialiste manga… Préjudice réparé en septembre 2012, quand Azu Manga a ouvert ses portes. À l’intérieur, belle déco, mangas, DVD, figurines, posters… C’est aussi toute la culture nippone qui y est représentée avec une épicerie et des sucreries. Azu Manga, 20 rue du Commerce. Contact : 02 47 05 87 13 ou sur Facebook.
UN MANGA CAFÉ
Le Nyanko Café, kézako ? Un espace culturel francojaponais créé par François Girard, fin août 2012. En plus de la consultation de mangas, c’est un « salon de thé où il est possible de déguster des pâtisseries japonaises », afin de promouvoir la culture de ce pays en Touraine : « Rencontres Français – Japonais, documentation, méthodes de langues, exposés », énumère son créateur. Nyanko Café, 15 rue de Jérusalem. Du lundi au dimanche. Contact : 09 80 65 01 84 ou sur Facebook.
Aurélien Germain

Sports extrêmes : têtes brûlées

Saint-Avertin accueille le 6e Riding Park, festival de skate et de BMX. Mettez vos genouillères, tmv vous emmène faire un tour (à toute vitesse)…

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SKATE
Les + : la multitude de figures (les « tricks ») vu que le skate se pratique sur des rampes dans les skateparks ou dans la rue (le street), en utilisant l’environnement urbain : rampes d’escaliers, murets, etc.
Les – : impossible sous la pluie ! L’eau abime l’adhérence du grip (le « dessus » du skate). Qui dit « skate mouillé » dit « les figures, vous oubliez ».
La figure à connaître : le flip. C’est la base. Il s’agit de sauter et faire vriller sa planche autour de son axe… et bien entendu, retomber sur son skate !
La star : le pionnier Tony Hawk, 50 figures inventées et un jeu vidéo à son nom. Le premier de l’histoire à réussir un 900° (deux tours et demi en l’air).
Blessures : elles font bien mal : entorses de la cheville, du poignet, chutes sur le coccyx et sur les parties intimes (sur un rail, par exemple).
BMX
Les + : la vitesse, ou la possibilité de poser le pied à terre quand ça part en vrille. Et votre vélo peut servir de moyen de transport !
Les – : le prix. Comptez 400 € minimum pour un vélo de qualité.
La figure à connaître : le bunny hop 180°, qui consiste à basculer son corps en arrière, en tirant sur le guidon, pour soulever son BMX. Et en même temps effectuer un demi-tour (vous vous retrouvez donc à rouler en arrière).
La star : Matt Hoffman, l’un des meilleurs pratiquants de rampe au monde. Il a réussi, en 2002, une figure inédite, le no-handed 900 : un 900°… sans les mains.
Blessures : les tibias peuvent souffrir. Et un vélo qui vous écrase, c’est aussi tout de suite plus douloureux.
ROLLER
Les + : les différents styles, que ce soient le street-roller (utiliser le matériel urbain), la rampe (acrobatique), ou bien le hockey de rue, la course et simplement pour se promener.
Les – : le freinage, pas forcément évident au début.
La figure à connaître : le frontside. Le slide (quand on glisse sur une barre de fer) le plus basique, où les rollers atterrissent sur une barre, jambes écartées, entre les roues centrales.
La star : Taïg Khris, champion du monde. À son actif ? Un double backflip (double rotation arrière) et un record en 2010, où il s’est élancé du premier étage de la Tour Eiffel !
Blessures : le genou va encaisser. Et comme le slide est aussi de la partie, les vôtres (de parties !) vont connaître quelques frayeurs…
 
C’EST QUOI LE RIDING PARK ?
SPORT_MAG_BVUne manifestation autour des sports de glisse urbaine, organisée par l’association KoMAVan, en partenariat avec la mairie de Saint-Avertin. Au programme, cette année ? Un contest de skate et de BMX, avec qualifications le samedi et finale puis récompenses le dimanche. Tout ça au skatepark de la Bellerie, à Saint- Avertin.
C’EST QUAND ?
Tout le week-end, du vendredi 31 mai au dimanche 3 juin. À noter que le vendredi, de 18 h 30 à 20 h 30, est organisée une ronde roller en circuit fermé dans les rues de Saint-Avertin. Le samedi, côté horaires, c’est de 11 h (pour les inscriptions) à minuit. Et le dimanche, de 14 h à 18 h 30. Bien entendu, c’est gratuit.
ET CÔTÉ ANIMATIONS ?
Vous pourrez vous initier au roller, skate, BMX, trial VTT ou monocycle, trampoline, finger skate ou encore au graff… Des nouveautés sont prévues : initiations à la slack (marcher sur une corde tendue entre deux arbres), au hip-hop et à la capoeira (avec des démonstrations), ou encore du skimboard.
DE LA MUSIQUE ?
Qui dit sport de glisse, dit musique. Pour cette sixième édition, deux concerts auront lieu le samedi, de 19 h 30 à 22 h, avec DJ Reggae et Hustle & Bustle.
Aurélien Germain

Job d'été : encore possible !

Avis aux retardataires, vous pouvez encore trouver un travail pour juillet-août ! Un forum est organisé jeudi 30 mai au Centre de vie du Sanitas.

ACTU_TOURS_forum
Un job dating
Vous n’avez pas encore de travail pour juillet-août ? Rassurez-vous, il n’est pas trop tard ! Le Bureau information jeunesse Indre-et-Loire (Bij 37) organise un forum « jobs d’été dernière minute », ce jeudi 30 mai après-midi, pour les retardataires. « Beaucoup de jeunes cherchent encore un travail en mai-juin, pour différentes raisons… Et les employeurs aussi recherchent des jeunes à la dernière minute, car ils ne connaissaient pas encore leurs besoins fin mars », rappelle Françoise Dessables, documentaliste- informatrice au Bij.
Une dizaine d’employeurs
Au total, quatorze employeurs seront présents pour proposer jobs d’été et petits contrats pour la rentrée. Pour les jobs d’été, différents secteurs sont représentés : hôtellerie-restauration, ventedistribution, services à la personne, agence d’intérim, animation vacances adaptées (à condition d’avoir 21 ans et un an de permis) et même Pôle emploi international, « car il est plus dur de partir travailler à l’étranger, maintenant », indique Françoise Dessables. Et pour la rentrée scolaire, « il y aura des offres des communes de Tours et La Riche, en animation ou encore surveillance de restaurants scolaires… »
Comment ça se passe ?
Première condition : il faut être majeur. Le forum s’adresse « aux jeunes surtout, âgés de 18 à 26 ans ». Il suffit de venir avec son CV déjà prêt et imprimé. Les jeunes iront voir les employeurs à leur stand. « Cela ne doit pas durer plus de dix minutes. Il n’y a pas de signature de contrat à la fin du forum », précise Françoise Dessables. Mais l’employeur vous verra en face et proposera ensuite un poste. Un exercice « plus pratique » qu’un simple CV qui atterrit bêtement sur un coin de table. Là, « c’est du visu. Le contact passe plus facilement avec l’employeur ». Les jeunes, à vous de convaincre !
Jeudi 30 mai, de 13 h 30 à 17 h 30, au Centre de vie du Sanitas, au 10, place Neuve.
 
Aurélien Germain

Levée d'immunité pour Jean Germain ?

La justice tourangelle cherche à entendre le sénateur-maire de Tours dans l’affaire des mariages chinois.

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Les communiqués en provenance du bureau du Sénat seront scrutés avec attention du côté de Tours, mercredi 29 mai. À l’ordre du jour figure une demande de levée d’immunité parlementaire. Selon toutes vraisemblances, il pourrait s’agir de celle du sénateur-maire de Tours, Jean Germain.
La demande en a été faite il y a déjà plusieurs mois, selon le procureur de Tours, Philippe Varin. La justice tourangelle cherche à l’entendre dans l’affaire des mariages chinois, révélée en août 2011 par le Canard Enchaîné. Depuis fin janvier, quatre personnes ont été mises en examen dans le cadre d’une information judiciaire.
Ancienne collaboratrice de Jean Germain, Lise Han est poursuivie pour escroquerie, prise illégale d’intérêt et recel de fonds publics. Tout en étant employée municipale chargée des relations avec la Chine à partir de 2008, elle avait développé l’organisation de mariages collectifs chinois. Problème : elle était à la tête de Lotus Bleu, la société qui s’occupait de ces festivités. Elle avait ensuite placé son conjoint comme gérant de l’entreprise. Le montant de l’argent public versé à la société de service est évalué à 800 000 euros. L’ancien et le nouveau mari de la femme de 50 ans ont également été mis en examen, comme le directeur de l’office intercommunal de tourisme, Jean-François Lemarchand.
Lise Han affirme qu’elle ne connaissait pas les règles d’attribution des marchés publics et qu’elle se contentait d’appliquer les consignes données par le maire, Jean Germain. Dans un communiqué diffusé vendredi dernier, le maire de Tours réaffirme qu’il « se tient à la disposition des juges » et rappelle « sa totale intégrité ». L’élu risque une mise en examen qui ne serait pas du tout une bonne nouvelle pour lui, à moins d’un an des municipales.
EDIT / MISE A JOUR 13 h 00 : Le bureau du Sénat a refusé ce mercredi matin de lever l’immunité parlementaire du sénateur-maire socialiste de Tours, Jean Germain dans l’affaire dite des « mariages chinois ».

Mariage et homophobie

A l’approche de la Gay Pride et après huit mois de débat autour du mariage pour tous, les associations LGBT déplorent la hausse des témoignages d’actes homophobes.

ACTU_PAP_HOMOPHOBIEA quelques jours de la Gay Pride (samedi 25 mai à Tours), Jérémy Coquereau détaille les appels et les témoignages reçus depuis huit mois. Le co-président du centre inter-LGBT de Touraine annonce une forte hausse des visites au local de l’association. « Entre janvier et avril, nous en avons eu près de 130. D’habitude, on est sur une moyenne de 150 par an », indique-t-il.
Une recrudescence à mettre en parallèle avec le rapport annuel de SOS homophobie, publié le 14 mai. Les actes homophobes ont bondi de 27 % en 2012, selon le document de l’association, qui y voit une conséquence directe du débat autour du projet de loi sur le mariage pour tous.
La longueur des débats et la virulence d’une opposition exacerbée chez les groupuscules d’extrême-droite ont renforcé cette ambiance, selon les associations. Insultes, slogans violents lors des manifestations, peur de se tenir la main dans la rue. Le président de l’inter-LGBT admet qu’il n’y a pas eu de dépôt de plainte à Tours pour des actes homophobes. « Mais, insiste-t-il, il y a un climat délétère. Encore plus que pour l’adoption du PACS ».
« Depuis le début de notre mouvement, nous combattons l’homophobie », rappelle Patrick Ménard, responsable de la section Indre-et- Loire de la Manif pour tous regroupant les opposants au mariage pour tous. Sur l’augmentation des témoignages d’actes homophobe, il reste circonspect. « Il faut faire attention aux pourcentages, on n’est pas dans des quantités extraordinaires. Personnellement, je n’entends aucune parole de ce genre », élude-t-il. Pour lui, une pancarte « On veut du boulot, pas du mariage homo », ne rejette pas les homosexuels. « Sans présumer des pulsions homophobes de leurs auteurs, les slogans des manifestations étaient a minima hétérosexistes puisqu’ils établissaient une hiérarchie entre les sexualités », pointe de son côté Arnaud Lerch, sociologue et co-auteur d’une Sociologie de l’homosexualité (La Découverte).
La loi validée par la Conseil constitutionnel vendredi dernier, le premier mariage entre personnes de même sexe aura lieu le 29 mai, à Montpellier. L’occasion de faire baisser la tension. « On espère que ce pic d’insultes va retomber et que le projet de loi permettra une plus grande acceptation », souhaite Jérémy Coquereau. Au moins jusqu’à ce que la question de l’assistance à la procréation médicale (PMA) pour les couples homosexuels revienne sur le tapis.