Cancer : l’art-thérapie au service des patient(e)s

#OctobreRose Hypnose, sophrologie, activité physique, mais aussi art-thérapie : les soins prodigués aux patientes souffrant d’un cancer du sein à Tours sont nombreux. Car la guérison se joue au-delà des seules chimios et séances de rayons.

C’est sur un chariot qu’Elodie Larsonneur balade son attirail. Des crayons de couleur, des pinceaux, des palettes, des carnets de croquis, des feutres, et tout un tas de livres. Depuis dix-sept ans, l’art-thérapeute rencontre à l’hôpital Bretonneau les patients. Depuis plusieurs années, c’est en oncologie et hématologie qu’elle fait rouler son matériel d’une chambre à l’autre.

Souvent méconnue, l’art-thérapie fait en effet partie des soins proposés aux patients. C’est sur indication médicale que l’art-thérapeute ira donc à la rencontre d’un ou d’une patiente. « L’art-thérapie est proposée comme soin de support en oncologie, comme d’autres soins que sont la psychologie, l’hypnose, la diététique ou la kinésithérapie », explique élodie Larsonneur.

Pour les malades du cancer, passer par l’art peut être salvateur : « Certains vont arriver à exprimer l’indicible du bouleversement qu’ils traversent ». Et pas besoin d’être un artiste-né ! Tous les livres qui peuplent les étagères de ce chariot coloré sont aussi là pour montrer que l’art peut prendre mille et une formes. Et lorsqu’ils sont alités et voient venir à eux un atelier portatif, les patients laissent finalement tomber leurs barrières habituelles.

Dessin, musique, créativité

Sur le mode du « et finalement pourquoi pas », ils s’expriment par le dessin, ou la musique si cela leur convient mieux. « Les patients retrouvent leur enfant intérieur, ils n’ont plus rien à perdre et prennent plaisir à ces activités, ils découvrent leur créativité, cela stimule leur confiance en eux. Ils sont dans un état de mieux-être qui peut faire oublier la souffrance du quotidien et par exemple faire passer le temps de la chimio », décrit la thérapeute.

Il n’est d’ailleurs pas rare que l’œuvre d’art toute fraîchement créée soit accrochée sur le tableau blanc de la chambre. Elle servira alors de point de départ pour une conversation avec les soignants, qui trouvent ainsi une nouvelle porte d’entrée dans la relation au patient. Si la musique adoucit les mœurs, l’art apaise donc les douleurs…

Texte : Maud Martinez / Photo : Elodie Larsonneur