Louise : Si maman si

Jeune maman de 24 ans, la dynamique Louise Pigelet partage son temps entre sa petite fille et sa profession d’aide soignante en Ehpad.

Louise Pigelet, fan de sport, partage ses journées entre son travail à l'Ehpad et sa petite fille, Célestine. (Photo tmv)
Louise Pigelet, fan de sport, partage ses journées entre son travail à l’Ehpad et sa petite fille, Célestine. (Photo tmv)

Louise Pigelet a donné rendez-vous dans un café à Velpeau, le quartier où elle vit depuis quatre ans. Sourire vissé aux lèvres, de petites pommettes et des yeux noisette pétillants : à bientôt 25 ans (« Je les aurai en mai ! »), cette Tourangelle est une maman heureuse grâce à Célestine, son petit bout de chou de 18 mois. « Il y a beaucoup de clichés qui entourent le fait d’être une jeune mère, à 23 ans. Je l’ai un peu moins senti, parce que mon ami a 30 ans. Mais il y a toujours des gens qui savent tout mieux que toi. Parfois, on croit encore que je fais du baby-sitting ! », lance-t-elle en riant. Dans son entourage, elle est la seule maman.
Elle aborde très vite le sujet de la politique. D’elle-même. « J’adore ça ! J’ai été bercée dedans. » Elle s’est même occupée les dépouillements aux dernières élections, comme ses parents le faisaient avant elle. Pour elle, voter est « un devoir ».
Elle avoue entendre peu parler de la campagne pour les municipales à Tours. « C’est limite triste. Pourtant, c’est important pour la vie de quartier. » Pour autant, « ce n’est pas possible de ne pas voter. Il le faut ! Quitte à voter blanc ! » Elle quitte le sujet aussi vite qu’elle l’a commencé. « Je suis très bavarde, hein ? », dit-elle. Toujours avec le sourire. Toujours avec les yeux rieurs.
Louise Pigelet le dit elle-même : « Je suis dynamique ! » Pas qu’un peu, effectivement. De toute façon, elle aime le bruit et quand ça bouge. C’est pour cela qu’elle est vit en plein centre de Tours. « Je n’aime pas du tout le silence », dit-elle.
Dynamique, elle l’est aussi au travail. Louise Pigelet est aide soignante à l’Ehpad La Source, à Tours Nord. Arrivée en 2010, elle continue à se demander le soir en rentrant chez elle « Est-ce que j’ai bien fait ? » : celle que ses collègues surnomment Calimero est toujours soucieuse de l’effort fourni. De ce qu’elle a pu apporter à ses résidents. Quel est son quotidien ? « Olala, c’est dur comme question ! », rigole-t-elle. Elle parle en vrac du matin, « des transmissions avec les équipes de nuit », son travail avec les familles, les infirmiers. « Je m’occupe des levers, de la toilette des résidents, des repas… Mais aussi des animations l’après-midi. C’est très prenant. » A tel point que des liens se créent forcément. Elle se souvient d’une dame qui l’a « beaucoup marquée. Elle était tellement gentille, douce. Mais la maladie faisant… » Louise Pigelet ne termine pas sa phrase. Juste avant, elle disait que dans son travail, il y avait forcément de l’affect. « On ne peut pas rester de marbre. »
En parlant, Louise Pigelet regarde droit dans les yeux. Elle triture son collier sicilien. En regardant par la fenêtre du bar, elle s’agace de voir une voiture à cheval sur le trottoir. Pour elle, c’est vraiment « la galère » du quartier Velpeau : « Si je devais changer quelque chose à Tours, ce serait ça ! Les gens qui se garent comme ça. Déjà que ça m’embête avec la poussette, je me mets à la place de ceux en fauteuil roulant… » Cette adepte du tram aimerait expliquer aux gens qu’il est possible de laisser de la place aux piétons et laisser sa voiture de côté. « Il y a d’autres moyens de transport. Mais c’est dur de bousculer les habitudes… »
Aurélien Germain
>> Vous voulez lire plus de portraits de Tourangeaux pour notre série Vos municipales 2014 ?

Reportage : le tatouage dans la peau

À l’occasion de la 6e convention de tatouage de Tours, tmv est allé passer un après-midi dans le salon de son organisateur, histoire de s’ancrer dans le monde encré.

Jack Jouan, tatouant une jeune femme. (Photos tmv)
Jack Jouan, tatouant une jeune femme. (Photos tmv)

« Bon, t’es prête ? C’est parti ! » D’ici une grosse demi-heure, Déborah aura une première rose tatouée dans le haut du dos. Puis une deuxième, symétrique. Un nouveau tatouage qui se rajoutera à ses colombes et à son lys. « Oui, j’ai pas mal de fleurs encrées sur moi, effectivement. Ma mère est fleuriste ! », lance-t-elle en souriant. Jolie jeune femme aux cheveux auburn, elle est venue accompagnée de Philippe, 31 ans, coiffure impeccable et énorme barbe, aussi fan de tatouages. Ses jambes en sont d’ailleurs recouvertes. Les deux travaillent dans un laboratoire pharmaceutique. Et quand ils ont envie d’une séance, ils débarquent chez Jack, du Studio Ray Tattoo.

Jack Jouan est arrivé dans ce salon de tatouage il y a cinq ans. Concentré à tatouer les contours de la rose de Déborah, il manie son dermographe (la machine à tatouer) qui semble minuscule dans ses mains gantées.
Regard sombre, large d’épaule, bracelet religieux à droite, montre classe à gauche : cet imposant Tourangeau de naissance est chic et choc à la fois. Engoncé dans une chemise  élégante, cheveux gominés, barbe taillée au millimètre. Le reste, c’est du tatouage à tout va. Cou, phalanges, ou encore sous l’œil…
Né en 1980 d’un père tourangeau et d’une mère pied-noir née en Algérie, Jack s’est vite distingué par ses dessins. Après un tour en Loire-Atlantique, il est revenu à Tours, poussé par sa famille. « Et ma petite fille. » Lui qui est tombé dans cet univers « par hasard » a rapidement choisi la voie de l’auto-didactisme. « Je me suis formé tout seul, à coup de vidéos et d’émissions, tout en m’intéressant à différents artistes. »

Le pied sur une pédale (qui fait fonctionner le dermographe), Jack continue de « piquer » le dos de Déborah. Il essuie les quelques gouttes de sang qui perlent et trempe son faisceau d’aiguilles dans un petit pot à usage unique, rempli d’encre noire. Celle-ci est déposée dans un espace assez précis à la limite entre le derme et l’épiderme. D’où le tatouage à vie.
Déborah et Philippe en sont presque devenus accrocs. « Une fois que t’es lancé, difficile de s’arrêter ! », expliquent-ils.

« Brrrzzzzzzz ». Le petit bruit de la machine à tatouer continue et se mêle aux grosses guitares des Guns N’ Roses et à la voix criarde d’Axl Rose. Un morceau ultra-calme de Johnny Cash enchaîne. La salle de tatouage ressemble à un appartement du vieux Tours, poutres apparentes et cheminée abandonnée. Il y a une chaîne hi-fi vintage, des feutres posés dans un étui à violon et des posters au mur. Dans l’étagère du fond, au milieu d’un livre Playboy et sur les orchidées, s’entassent des ouvrages sur Dalí, Michel Ange et d’autres peintres. « Je suis spécialisé dans le réalisme et les portraits. Je suis influencé par des artistes de l’Est et j’essaie d’y apporter des couleurs ou quelque chose qui ressort. », indique Jack.

Dès qu’il a fini de poser sa patte sur une des peaux, place au nettoyage. Tout y passe. « Je désinfecte tout bien entendu. » Le siège, son espace de travail et même ses feutres. Un travail minutieux avant d’encrer le prochain client. Comme cela, toute la journée et parfois jusqu’à 22 h ou minuit…
Jérôme (son prénom a été changé, NDLR) est venu de région parisienne exprès avec sa compagne. Lui va un peu plus souffrir que Déborah : il est venu se faire tatouer dans le cou ! « Tourne ta tête. Voilà, comme c’est bon. »  Le bruit de la machine, comme celui d’une roulette de dentiste en plus sourd, se mêle à la rythmique de la chanson American Woman des Guess Who. Jérôme serre sa ceinture et les dents. Grosse douleur sur la gorge. Vêtu d’un débardeur, on voit ses muscles saillir et tressauter. Finalement, la séance sera écourtée, car sa peau saigne un peu trop et l’encre pourrait s’en aller. Une fois le tatouage bandé et fini, il faudra encore attendre la cicatrisation…

Un cou tatoué, de la folie pour certains ? 5 % des Français en sont adeptes. « Je refuse juste de tatouer les mains et les doigts pour les non-initiés. Sinon, je ne fais pas sur les parties génitales pour les hommes. On a juste eu une ou deux fois des filles qui voulaient quelque chose sur le pubis… », raconte Jack.
Y a-t-il certains motifs qu’il n’accepte pas de faire ? « Tout ce qui est symboles nazis. Hors de question », répond-il du tac au tac. Mais tient à préciser que « le tatouage n’est pas politique » : « J’ai parfois tatoué des skinheads d’extrême gauche, comme d’extrême droite. Mais c’étaient des dessins comme des menhirs, des signes celtiques. Tant que le motif n’est pas tendancieux, croix gammées et compagnie, je le fais. C’est mon boulot. Je me fous des convictions politiques des gens », indique le tatoueur, avant de tracer un parallèle avec la religion. « Moi, je suis catholique et croyant. Mais ce n’est pas pour autant que je vais refuser de tatouer des personnes athées. Je suis hyper ouvert d’esprit. Au delà de tout, j’aime le métier que je fais ! »

Avant de rentrer chez lui ce soir, il aura tatoué des roses, un lettrage ou encore un papillon réaliste. Il aura même vu passer un quinqa, looké comme un cadre BCBG, lui demander « Pouvez-vous faire quelque chose pour les trois tatouages que j’ai sur le corps ? » Surprenant. Mais l’habit ne fait pas le tatouage…

Aurélien Germain.
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A SAVOIR
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√ SALON DU TATOUAGE
Tattoo-Tours-2014Tours accueille sa 6e convention du tatouage et piercing. Au total, une trentaine de professionnels pour ce salon (incorporé au Tours moto show). Le 21 février, de 18 h à 22 h (gratuit) ; le 22 de 10 h à minuit (5 €) et le 23 de 10 h à 19 h (5 €). Au Parc des expos. Retrouvez toutes les infos ICI

√ UN SYNDICAT
Le Snat est le Syndicat national des artistes tatoueurs qui « œuvre pour la reconnaissance du tatouage artistique et la défense » des professionnels en France. Créé en 2003 par le célèbre Tin-tin, tatoueur mondialement reconnu, il compte plus de 1 000 membres.

√ 10
C’est le pourcentage de personnes à posséder un ou plusieurs tatouages en France, d’après le dernier sondage Ifop. La tranche des 18-24 ans est la plus représentée. Aux États-Unis, ils sont 21 % à être « encrés ». Et les plus adeptes sont les 26-40 ans.

Retrouvez aussi notre interview de David Le Breton, Professeur à l’université de Strasbourg et sociologue travaillant sur les représentations et les mises en jeu du corps.
>>>NOTRE GALERIE PHOTOS :

Savant du rêve

Tourangeau et jeune chercheur doctorant, Anthony Guihur veut faire bouger les mentalités sur sa profession et casser les préjugés.

« Je ne suis pas un savant fou ! On est comme tout le monde. On a même Facebook ! », lance Anthony Guihur, avec un petit rire. Ce Tourangeau de 29 ans est chercheur et ce stéréotype du savant fou dans son labo lui colle à la peau. Tout comme celui de « l’éternel étudiant ». Des préjugés qu’il veut briser.
Barbe de trois jours, regard profond, des airs de Jim Carrey… Anthony Guihur balade un bac + 8 sous le bras. Un jeune doctorant chercheur en biologie végétale à Tours ultra motivé lancé dans l’aventure après avoir testé des études en mathématiques – « mais pas mon truc ! » – puis en informatique (idée aussi avortée).
C’est sa licence en biologie qui l’a lancé à 20 ans. En master, il s’est spécialisé en biotechnologie végétale. « Je passe ma thèse en avril. Je stresse un peu, oui… » Mais ne l’appelez surtout pas « thésard : rien que le suffixe -ard, c’est déjà péjoratif. »
Lui désire vraiment casser l’image « de ces chercheurs dans leur tour d’ivoire ». Il sort, fait du sport, boit des verres au centre-ville. « Comme tout le monde ! »

Voix toujours posée, mains immobiles, Anthony Guihur raconte son quotidien avec plaisir. Une vie de tous les jours « mal connue de tous ». « Je me réveille vers 7 h 30. De 9 h à midi, je pratique des expérimentations dans un laboratoire. »
Ses yeux pétillent quand il parle de la pervenche de Madagascar, une plante sur laquelle il travaille en ce moment, dont certaines molécules peuvent être efficaces contre le cancer. « On ne sait jamais quand on termine ! On revient aussi souvent le weekend », reprend le chercheur. « De toute façon, c’est un métier de passion. »

Comme beaucoup de gens mettent les chercheurs dans une bulle (« qu’on a du mal à percer ! »), il s’est lancé dans le parcours associatif. Sa deuxième maison. En plus d’être élu au conseil scientifique de l’université François-Rabelais, il a été président de l’Association des doctorants de Tours (Adoct), durant deux années consécutives. « Cela me permet d’exposer le métier de doctorant, beaucoup trop dans l’ombre. On essaye d’abattre les cloisons avec le grand public. » En projet, un « Nobel des lycéens » qui évalueront les travaux vulgarisés par les chercheurs eux-mêmes. « Parce que les mentalités ne bougent pas », soupire- t-il.

Pourtant, il est un salarié comme tout le monde. Avec une paie et des galères. Selon lui, la concurrence des grandes écoles fait du mal et « après le doctorat, c’est un problème… » Parce que la France est « le pays d’Europe où il y a le plus de chômage pour notre catégorie » : 10 % d’inactifs, alors que les chercheurs représentent 2 % de la population française. Alors beaucoup partent à l’étranger.
« À Tours, il y a une pépinière de 800 chercheurs. Pourquoi ne pas valoriser ça ? Au lieu de nous laisser partir en Angleterre… » Si c’était à refaire ? « Tout pareil ! Sauf que je serais allé en grande école. » A-t-il l’impression d’avoir perdu huit ans de sa jeunesse ? Il hésite. Puis se reprend : « Quand je vois mes amis, ils ont une petite amie, une maison… Nous, c’est sûr que c’est plus difficile pour la vie personnelle et familiale. J’ai fait beaucoup de concessions. Mais je me suis enrichi d’une autre manière. »
Aurélien Germain
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L’an dernier, l’association d’Anthony a organisé un concert « pour montrer qu’on ne fait pas que chercher ! » (Photo tmv)
L’an dernier, l’association d’Anthony a organisé un concert « pour montrer qu’on ne fait pas que chercher ! » (Photo tmv)

Chez Paulette : comme à la maison

Soupe et tartines : simple, mais efficace. Chez Paulette, on se sent chez soi. L’avis tmv est à lire ici…

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Déco rustique et produits frais : Chez Paulette, ils ont tout compris.
(Photo tmv)

La place Châteauneuf bouge, les commerces ouvrent, ferment, changent de propriétaires. Le parking central n’aide pas vraiment à l’attrait de la place, pourtant se trouve ici un des restaurants les plus sympathiques de la ville. Juste à côté du coiffeur- barbier, Chez Paulette joue sur l’authenticité.
La salle compte seulement quelques tables, le bar peut accueillir quelques convives. Derrière, sur un mur rouge pétant, les étagères sont remplacées par des cageots en bois, à l’ancienne (il paraît que ça s’arrache dans les brocantes). Aucune chaise ne se ressemble, tout a l’air chiné, une déco bric-à-brac très maîtrisée.

Chez Paulette, c’est de bon goût, mais faut pas trop se prendre la tête non plus. Le menu est succinct : soupe en entrée, tartines comme plat de résistance et desserts maison du jour. Une autre ardoise annonce les provenances des produits utilisés. Un maximum de local, que du frais.
Ouvert depuis novembre dernier, ce bistrot avait déjà fait un tabac à Angers. Son ancien propriétaire, Maxime de Beaumont, a déménagé le concept de bistrot local à Tours et s’est associé à Nathalie Lebreton. Au service, c’est elle. Familière, accueillante, elle ne s’embarrasse pas des convenances. On se sent vite très bien dans le petit restaurant, presque comme à la maison. Pas de chichi mais beaucoup d’attention portée aux détails.

Les plats sont dressés avec goût, sans non plus tomber dans le surfait. Les proportions ne sont pas gargantuesques (les gros mangeurs, il va falloir prendre la formule complète) mais elles sont assez bien étudiées pour éviter les sensations de ballonnement et de piquer du nez au boulot. Le soir, Chez Paulette se transforme et propose plutôt de prendre l’apéro avec une planche de charcuterie et de déguster un verre de vin de Loire. Un conseil ? Réservez, dès que le mot sera passé, les places vont être chères.
Chloé Vernon

AU MENU
SORTIR_RESTO_BV_PLAT>>LE PLAT
Le concept des tartines a envahi la France il y a quelques années, des dizaines d’enseignes proposaient ce plat rapide et pas très cher à manger le midi. Chez Paulette en a aussi fait une spécialité, seulement, c’est vraiment frais et de saison. Vous pouvez y aller les yeux fermés. Le pain, les champignons, les lardons, le fromage : tout est de bonne qualité.

>>L’ADDITION
En prenant une entrée + plat ou dessert + plat, vous vous en tirez pour 11 euros. Pour la formule complète, comptez 13 euros. Chez Paulette est vraiment dans les prix.

>>PRATIQUE
Chez Paulette, 8 place Châteauneuf. Ouvert du lundi au mercredi, de 9 h à 15 h et du jeudi au samedi, de 18 h à 23 h. Résa au 02 47 05 28 64.

Nyanko Café : tour(s) au Japon

La folie Manga n’épargne personne. Reportage dans un lieu typique où se réunissent les fans.

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Haruka, Konomi et Kaori (Photo tmv)

Prêt pour un dépaysement en deux secondes chrono ? À peine entré au Nyanko café, c’est un autre monde. Le Japon à l’honneur. Des senteurs de thé dans les narines et nos yeux se baladant partout : estampes typiques au mur, immense kimono, long jardin zen à faire soi-même… On veut parler à François, le gérant, mais il court partout. Aujourd’hui, les clients sont venus en nombre.

Plutôt relax, le chat au Nyanko Café... (Photo tmv)
Plutôt relax, le chat au Nyanko Café… (Photo tmv)

Un peu moins stressé, un gros chat pas franchement farouche s’affale sur la table. Ce qui amuse Haruka, Konomi et Kaori, 20 ans, tout droit venues du Japon. De passage à Tours « pour apprendre le français », elles enchaînent les photos dans « cet endroit trop marrant dont nous ont parlé nos amis ».

Idem pour Antony, 26 ans, qui vient « depuis que je sais que ça existe ! » Le Nyanko est sorti de terre en août 2012. Né du cerveau de François, à son retour du pays du Soleil Levant. « Je suis parti au Japon en 2009 et j’ai vécu dans une famille traditionnelle. Je voulais mettre en valeur cette culture. Il y avait un potentiel sur Tours, d’ailleurs jumelée avec Takamatsu, une ville japonaise. Ce que peu de monde ne sait. »

Accoudée au comptoir, une jeune fille – cheveux roses surmontés de fausses oreilles de chat et lentilles bleu clair – regarde un clip vidéo de LM.C, un groupe de visual kei (mouvement musical au Japon).
Au fond, une salle où on joue aux jeux vidéo. Après avoir longé le mur (consacré à des expos), on descend à l’espace Manga et ses… 3 000 ouvrages !
Ici, on enlève ses chaussures (et on regrette d’avoir gardé ses chaussettes trouées). Certains lisent, d’autres apprennent à dessiner avec Manu Stvz. Caché derrière de petites lunettes, « gros geek » revendiqué, cet amoureux du Japon, 34 ans, est intarissable. « Je leur apprends les bases du dessin. » Il travaille même sur un projet de manga sur Tours, « où il y a une grosse communauté ! »

Le Nyanko, petit monde et « concept novateur », comme le dit François qui souhaiterait juste un peu plus de lecteurs (« les Tourangeaux sont davantage collectionneurs »). Sa collègue Floriane et lui travaillent plus de 70 heures par semaine et n’ont pas pris de vacances depuis un an et demi. « C’est compliqué, mais on tient uniquement par passion. »
Aurélien Germain

Nyanko Café / 15 rue de Jérusalem. Sur le net : nyankocafe.wix.com/site
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FESTIVAL MANGA SUR LOIRE
CULTURE_BV1-C’EST OÙ ET QUAND ?
La vague manga déferle sur Montlouis- sur-Loire pour la sixième fois, au complexe du Saule Michaud. Le festival Manga sur Loire est devenu un événement incontournable dans la région. Cette année, c’est reparti pour une journée spéciale jeux vidéo, expos, défilés de cosplay, conférences, gaming, ateliers ou encore concerts… L’an dernier, la journée avait ramené plus de 3 500 visiteurs. Samedi 15 février, de 10 h à 20 h. Gratuit.

-À NE PAS MANQUER
> Le défilé cosplay à 17 h, animé par Soheil. Véritable sous-culture japonaise, le cosplay (mix de costume et playing, pour votre gouverne) est une performance qui consiste à jouer le rôle de personnages (mangas, jeux vidéo, films, etc.). Mêmes costumes, mêmes coiffures et maquillage : impressionnant !
> De 10 h à 17 h, un concours de dessins par catégories d’âge, avec de nombreux lots à gagner.
> La séance karaoké, à 13 h, qui fera de vous une star. Ou pas…
> Le manga des petits à la médiathèque Stéphane-Hessel, avec salon de thé, contes et ateliers confection.

Programme intégral sur wmaker. net/mangamontlouis/

Voyage, voyage !

Partir de Touraine pour quatre ans en Australie, en Inde et au Brésil : Pierre l’a fait, et puis il est revenu.

Pierre Saikali
Pierre Saïkali a l’attitude d’un jeune professionnel de 26 ans bien dans sa peau. Petite chemise et pantalon de circonstance, son regard cherche à évaluer, il pose des questions, prend parfois le rôle de l’intervieweur. Jamais il ne se laisse démonter sur les questions personnelles. Pierre Saïkali est graphiste sur le web, il s’occupe de communication, de développer des sites web. Mais pas que…
« Il faut savoir écrire son quotidien » , lâche le jeune homme. Partir loin, l’évidence. 2009 : Pierre Saïkali a 22 ans. Il a passé toute sa vie en Touraine. Comme beaucoup, son envie de voyage le démange. C’est un « voyage initiatique » qu’il cherche. Faire des milliers de kilomètres pour se construire, sortir de chez ses parents, pù il a vécu les 22 premières années de sa vie. Fraîchement diplômé de l’école de communication visuelle de Brassart, il décide alors de partir au Brésil un mois avec une association et d’autres jeunes d’un lycée professionnel. Premier électrochoc. « Nous sommes partis à Belo Horizonte, dans le sud-est du pays, se remémore Pierre Saïkali. Notre mission, c’était d’aider à la construction d’une crèche à côté d’une favela de la ville. » Début de sa vie d’indépendance, il rencontre aussi Raisa, celle qui deviendra sa femme.
Pierre Saïkali avait pour idée de partir un an en Australie. Il garde son plan initial, le cœur un peu lourd, son billet est déjà pris. Comme beaucoup de jeunes français de son âge, son visa en poche, il va enchaîner les petits jobs pendant plusieurs mois au pays des kangourous, travaille dans une ferme qui produit des œufs. Il est aussi accueilli par plusieurs familles en échange d’un coup de main (on appelle ça le woofing). Rêves d’ailleurs, toujours plus loin, il décide de partir un mois en Inde, pour faire un peu de couch surfing. Il donne des cours d’Anglais dans un orphelinat. Aller vers l’autre : « Dans ces voyages, tu te sens parfois seul, même si tu rencontres pas mal de personnes. J’avais envie de partager ce que je vivais. » Son frère, de dix ans son aîné, le rejoint à Adélaïde, dans le sud de l’Australie pour un mois de road trip. Après des milliers de kilomètres des centaines d’images en tête, Pierre Saïkali sent qu’il doit revenir… pour repartir au Brésil.
>> Vous voulez lire plus de portraits de Tourangeaux pour notre série Vos municipales 2014 ?
Retour à Belo Horizonte. « Là, je ne voulais pas forcément refaire des petits boulots. » Il rencontre une femme médecin qui lui donnera sa chance pour refaire la communication de son dispensaire. Le jeune homme a le contact facile. À aucun moment il ne parle de barrière de la langue. Il se fait très vite un réseau, répond à des commandes, commence son métier de graphiste sur le web. Ses clients sont Français, Brésiliens, Américains. Ses parents ne remettent pas ses choix en cause. « Mon père est d’origine libanaise. À 18 ans, il est parti faire ses études de médecine en France. Il a rencontré ma maman, a voulu exercer son métier ici. Il est resté. Est-ce que j’ai ça de lui ? Peut-être. » Pierre Saïkali se marie avec Raisa en 2012. Le besoin de revenir en France se fait sentir. « Au quotidien, le Brésil, c’est génial, les gens sont faciles à vivre, ils viennent vers toi facilement. Au niveau professionnel, c’est une autre histoire. Je n’en pouvais plus. »
Le couple prend la décision de venir en France, s’installer à Tours. Pierre Saïkali a 26 ans, il apprend alors qu’il va devenir papa. « Je ne suis pas toujours facile à vivre, j’ai besoin de mon indépendance, j’ai une tendance à me construire seul. Mais j’en suis conscient. »
 
 
 

Tu as mis quoi dans les Crêpes… Tout devient Psychédélique !

Chaque semaine, Doc Pilot partage ses découvertes culturelles du week-end.

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En 1974 j’ai vu le Pink Floyd lors de la tournée Dark Side of The Moon ; en premier set ils jouaient un morceau inédit : Shine on your crazy diamond… Autant vous dire que j’attendais l’Australian Pink Floyd Show au tournant, du style on ne me la fait pas. Je comprends pourquoi Gilmour leur a donné sa bénédiction, c’est beau et fidèle, didactique aussi pour ceux qui découvrent le Flamand ( non, pas Bruegel, le djeun comme le viok ; mais le truc couleur bonbon qui sautille dans la vase)… Dernière étape de la Folle Journée de Nantes, de la musique classique américaine au Péristyle, pas du Jefferson Airplane ou le I wanna be your dog des Stooges, mais Gershwin, Cage ou Glass ( c’est top, non ?)… Je suis fan de René Martin l’initiateur de la FJN ; il fait parti du Club des 6 avec Manfred Eicher de ECM, Ahmet Ertegun de Atlantic, Claude Nobs de Montreux, Bill Graham des Fillmore, Chris Blackwell de Island : sans ces six là, la diffusion de la musique eut été différente… Jeudi, grosse soirée à Mademoizelle H : “ la culture club populaire ” c’est souvent là que ça se passe, mais ce soir au 244, BadBilly fait péter les bouteilles de son pour baptiser son nouvel album : c‘est rock. Action/Réaction, l’artistique se reproduit à la pelle contre vents et marées ; du Atlatis de Padawin au Enjoy de Sapiens Sapiens tu peux bouffer local sans risquer l’indigé-son…
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A Saint Avertin, L’Intime Festival est incontournable ; je zappe la soirée Delerm, me réserve pour le samedi soir : FunkTrauma l’instrumental jukebox de rose et bleu mélés, Rubin Steiner dans une suite krautienne sous LucyintheSkywithDiamond, Fumuj ou la machine à flows sur le Cher embrumé pour une dernière valse (snif) : on en sort ravis sans car, faut appeler un taxi ; il est si tard… Les photos de K.pture à Saint Pierre sont “ Non Conformes ? ” : tout est affaire de noms ou de formes, ses modèles identifiés en une mode prête à émerger dans la rue ou sur les dancefloors. A St Pierre encore, Sanjin Cosabic invite à visiter son atelier avant reconstruction ! ! Ce weekend reste planant et psychédélique et ce n’est pas le “ Twelve dreams of dr sardonicus ” de Spirit au réveil qui va nous ramener sur Terre avant d’aller planer avec Boys in Lilies en Arcades Institute. Alors à quoi bon résister : planons sur leurs harmonies vocales, planons sur l’aisée et diaphane esthétique de ce quatuor unique et hors du temps. T’as vu mes Clark avec des semelles en crêpe ; j’avais les mêmes au concert du Floyd en 74, mais y’avait des petites fleurs dessinées dessus.
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Les Enfants terribles : péché de gourmandise

Des plats simples, rapidement servi, pas cher, c’est Cocteau qui doit se retourner dans sa tombe.

Une petite salle bien cosy chez les Enfants terribles.
Une petite salle bien cosy chez les Enfants terribles.

On ne dirait pas comme ça, mais nous sommes de vrais sales gosses à tmv (on me souffle dans l’oreillette que nos collègues acquiescent). L’idée de faire un tour aux Enfants Terribles, rue de la Rôtisserie, était bien tentante. Pensez donc : rien que la devanture, estampillée d’un E à cornes et queue fourchue, titille le gamin qui sommeille en nous.
Une fois à l’intérieur, c’est un autre terrible qui vient jouer de nos tympans. Jim Morrison nous éructe son « Break on through, to the other side ». The Doors comme fond sonore, plutôt sympathique comme accueil ! Ici, Tony et Sylvain, les deux gérants (l’un en salle, l’autre en cuisine) sont amis et se disent « épicuriens ».
Aimant les repas simples mais bien cuisinés, agrémentés d’un bon petit verre de vin (l’hédonisme, le pur, le vrai !), où convivialité est le maître-mot. La salle est relativement petite, mais un deuxième étage est ouvert si besoin. Murs orangés, nappes noires et serviettes rouges rappellent la queue de diable sur la vitrine et que nous sommes là pour être des enfants terribles. Un jeu auquel nous battent les restaurateurs : « Si ce n’est pas bon, disputez plutôt le cuisinier, moi j’ai rien fait ! »
On n’arrive même pas faire de caprice : la cave est de grande qualité, les verres prouvent qu’ici, on déguste le breuvage de Dyonisos, un serveur sait expliquer ses coups de coeur si besoin… Mais aussi des plats de brasserie toujours originaux, pas chers, du fait maison (« sauf le jus de fruit, on n’a pas encore de pressoir ! », nous dit-on) et une ambiance chaleureuse façon auberge, à rester entre amis bien au chaud. Un véritable plaisir à deux pas de la place Plume. Mais au fait, pourquoi avoir appelé cela Les Enfants Terrib les ? « Je vous donne le numéro de ma mère. Elle vous dira pourquoi, croyez-moi ! »
AU MENU
Le plat. Remplacer le boeuf par du boudin, c’est une bonne idée pour le parmentier, la purée est peut-être un peu trop liquide à notre RESTO_PLATgoût. Mais c’est très bien cuit, la chapelure sur le dessus ramène un peu de croquant gourmand, comme le dirait Cyril Lignac. La salade qui l’accompagne est soigneusement assaisonnée. Un plat du jour plus qu’honorable. Notre estomac nous a aussi poussés vers un cheeseburger à la raclette et ses frites maison. Un délice, tout simplement.
L’addition. Un menu du jour (plat + dessert (ou entrée) + café) à 12 €, pas cher et ultra compétitif. Avec deux verres de vin, l’addition se chiffre à 19 €. À la carte, comptez 23 € pour entrée, plat, dessert ou 15 € plat seul.
Pratique. Les Enfants Terribles, 22 rue de la Rôtisserie, à Tours. Ouvert le lundi, de 19 h à 22 h, et du mardi au samedi, de 12 h à 14 h et de 19 h à 22 h.

Festival à Tours : viva il cinema !

Fantastico, Tours accueille les Journées du film italien pour la première fois. Suivez le guide.

A comme… avant-première
Acclamé dans plusieurs festivals, Ali a les yeux bleus (de Claudio Giavonnesi) est un peu le gros morceau des journées italiennes à Tours. Une histoire de contradictions identitaires et d’amours impossibles qui sortira sur les écrans le 30 avril. Il sera présenté en avant-première, samedi 8 février à 20 h 30, salle Thélème. Le lendemain, celle-ci accueillera aussi la première d’Anni Felici, de Luchetti, à 18 h 30.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=o8A_ZbgYR-U[/youtube]
C comme… crise
Le cinéma italien a bien connu un âge d’or. Si, si ! Je vous parle d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître, mais notre voisin transalpin a commencé à exceller après-guerre : du néo-réalisme (Rossellini pour n’en citer qu’un) au giallo (Mario Bava et Dario Argento, les boss du domaine !), en passant par les western-spaghetti et la ribambelle de films d’horreur (Fulci était le maître)… Jusqu’aux années 80 où le déclin s’est amorcé pour faire tomber parfois (et à tort !) le cinéma italien dans l’oubli. Pour rattraper tout cela, Paolo Modugno, fondateur d’Anteprima, organise une conférence le 6 février, à 18 h, à la bibliothèque : « Où en est le cinéma italien aujourd’hui ? » (gratuit).
F comme… films
Oui, bon, c’est quand même le plus important ! Pas de compétition, mais neuf projections : outre les pellicules précitées, les amateurs pourront se délecter de L’Intervallo, Le Temps s’est arrêté, Piazza Fontana, L’Homme qui viendra, Senso, Les Premiers de la liste et Viva la libertà. Quatre courts-métrages sont aussi programmés.
I comme… invités
Les organisateurs ont convié plusieurs invités. Notamment Simonetta Greggio, romancière italienne (L’Odeur du figuier, Les Mains nues, etc.) qui sera à la Boîte à Livres le 7 février, à partir de 18 h. Ou encore Renzo Lulli (scénariste de I Primi della lista), Gianluca Farinelli (directeur de la cinémathèque de Bologne) et – sous réserve – le réalisateur Giorgio Diritti.
Aurélien Germain
EN BREF
C’EST QUAND ET OÙ ? Le Festival Viva il cinema se déroulera du 5 au 10 février. Quatre lieux de rendez-vous à retenir : les Studio (rue des Ursulines), la salle Thélème (rue des Tanneurs), la bibliothèque municipale (rue Malraux) et la Boîte à Livres (rue Nationale).
COMBIEN ÇA COÛTE ? Un pass pour les sept séances coûte 25 €. Sinon, un film revient à 6 € (tarif plein) ou 4 € en réduit et 3 € pour les étudiants et lycéens.
QUI ORGANISE ? L’association Henri-Langlois, née en 1990, veut promouvoir le cinéma classique et s’est associée à l’association Dante Alighieri qui tente d’ancrer la culture italienne dans nos petites têtes, à travers des cours, conférences ou encore des voyages culturels. Dernière association organisatrice : Cine off. Elle existe depuis 1984 et propose des séances en milieu rural. Pour le festival, la Cinémathèque de Tours s’est aussi greffée au mouvement. Créée en 1972, elle programme des films de patrimoine et mène des recherches sur l’histoire du cinéma en Touraine. Sans oublier le département italien de l’université François-Rabelais de Tours…
CONTACT Renseignements au 02 47 21 63 95. Tout le programme sur http://www.cinefiltours37.fr ou sur « Viva il cinema » sur Facebook.
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« Comme les extraterrestres, la théorie du genre n'existe pas »

L’universitaire Georges-Claude Guilbert spécialiste d’études sur le genre, revient sur la polémique autour du programme, l’ABCD de l’Égalité, expérimenté dans plusieurs écoles françaises.

Georges-Claude Guilbert est Professeur des Universités à François-Rabelais, spécialiste en études sur le genre (gender's studies en Anglais).
Georges-Claude Guilbert est Professeur des Universités à François-Rabelais dans le département d’Anglais et spécialiste en études sur le genre (gender studies en Anglais).

Mais que s’est-il passé pour que la polémique prenne sur ce programme, l’ABCD de l’égalité, dans les écoles ?
Je pourrais parler de conspiration, les meneurs de la manif’ pour tous, après avoir perdu sur le mariage gay, ont essayé de retrouver une nouvelle cause. Ils parlent d’une colère, mais contre quoi ? Contre qui ? Il s’agit pour eux de gagner la bataille de la reproduction. C’est un fantasme. Ils essayent de pointer du doigt un bouc émissaire, dans ce cas précis, ce sont les enseignants dans leur ensemble, la gauche « caviar », les « intellos »… Pourtant, ils devraient regarder en arrière. Depuis 1989, le ministère favorise ce type de programme qui favorise l’égalité entre les hommes et les femmes, dans l’Éducation nationale et dans l’Enseignement supérieur. J’ai travaillé pour ce dernier il y a quelques années et j’ai pu voir que la classe politique, de gauche comme de droite, était sensible à l’égalité entre les femmes et les hommes. En Europe, la directive sur le sujet existe depuis 12 ans. Cet ABCD de l’égalité est seulement une application. Il permet de faire réfléchir sur les stéréotypes qui touchent les femmes, les hommes. Mais surtout pas de transformer les petits garçons en petites filles, et les filles en petits garçons. Ces réactionnaires oublient de dire que c’est une lutte contre le sexisme internalisé, une façon de rétablir l’égalité .
Le terme « théorie du genre » a été repris dans beaucoup de médias, qu’implique-t-il ?
Comme les extraterrestres, ça n’existe pas. C’est une invention des collectifs réactionnaires, des mouvements catholiques extrémistes qui part d’une pure mauvaise foi et qui sert à la manipulation dans la droite lignée des théories du complot. Les universitaires qui travaillent dans les études sur le genre sont directement visés. Il y a de véritables efforts de fait dans les ministères de l’éducation et dans celui de l’enseignement supérieur pour répandre ces études.
Concrètement, comment se traduit ce programme dans les salles de classe ?
C’est très simple, les enseignants montrent qu’il est possible de tout faire. Si une petite fille veut devenir chauffeuse de poids lourds mais qu’elle dit « mais je peux pas, parce que je suis une fille » son professeur va la questionner, la faire réfléchir et lui montrer qu’elle peut finalement le faire si elle le souhaite. Non, ces enfants ne sont pas en danger ! Bien au contraire, ce programme touche plus largement à la notion de respect, à assimiler les différences et à ne surtout pas les uniformiser.
Pourquoi cette réaction ?
Comme nous avons pu le constater par le passé, dès qu’une société réalise un progrès social se met en place une réaction inverse. Le mariage gay a été vécu pour certains comme une révolution. C’est une campagne de panique qui grandit grâce à la rumeur. Il y a derrière ces manifestations des stratèges politiques qui manipulent les foules. Tout leur discours repose exclusivement sur la peur, celle de la nouveauté, de l’autre.

Reportage : dans les profondeurs du deep web

Le deep web, vous connaissez ? En plus de vous expliquer ce que c’est, on l’a exploré.

Le but de cet article n’est pas de vous encourager à vous rendre sur le deep web. C’est un réseau qui peut être risqué. Cela vous expose à de nombreux dangers (images très violentes et virus à gogo).

Pourquoi il ne veut pas rebooter sur le cd ? » « Tu as essayé echap ? » « Ouais, mais je crois que Windows 8 a changé le système de rebootage. » Au bout de quelques minutes de discussions et de recherches, LesPortes et Elquarinque trouvent le moyen de lancer le programme sur l’ordinateur. Une nouvelle interface apparaît sur l’écran, elle ressemble à s’y méprendre à une vieille version de windows XP. « Ça y est, on va enfin pouvoir aller sur le deep web… »

Visite dans les bas-fonds
LesPortes et Elquarinque, ce sont deux informaticiens tourangeaux qui ont accepté de visiter avec nous cette partie du web invisible des moteurs de recherche classiques (voir l’infographie). On trouve de tout sur le deep web, et en grande quantité. Certains spécialistes expliquent que cette face obscure du web contiendrait 500 fois plus de contenus que, par opposition, le clear web, celui de Madame et Monsieur Tout le monde.
Le deep web comprend aussi les vieux sites internet tombés dans l’oubli. « Certaines entreprises l’utilisent également, à leur manière, pour échanger des informations, des données, sans que ce soit public », ajoute Elquarinque. Pour atteindre le deep web, il faut accéder au réseau Tor (qui veut dire The Onion Router). Pour faire simple, quand un ordinateur se connecte à Tor, il rentre dans un labyrinthe fait de plusieurs milliers de routeurs situés en Chine, au Bangladesh, en Égypte ou au Japon. Une fois sur Tor, impossible de savoir où la personne se trouve physiquement et ce qu’elle fait. Intraçable.

Si internet était à un iceberg, ça ressemblerait à ça. (cliquez pour agrandir notre infographie )
Si internet était à un iceberg, ça ressemblerait à ça. (cliquez pour agrandir notre infographie )

Cryptage
« Quand on est sur le deep web, il faut oublier le web classique. Il n’existe pas de moteur de recherche efficace sur le web caché, explique Elquarinque. Les sites internet ne ressemblent pas à ceux que nous trouvons avec Google mais finissent tous par .onion et commencent par des séries de lettres et de chiffres. » Justement, LesPortes clique sur un lien qui ressemble, en gros, à fz1535fz51efe21.onion : « J’essaye de trouver The Hidden wiki, c’est un site qui propose une sélection de sites internet du deep web. » Au bout de plusieurs tentatives, de fausses adresses, il tombe sur la bonne page, qui rappelle le web des années 1990. « Comme tout est crypté sur le deep web, le temps de chargement est plus long, analyse Elquarinque. Les sites sont donc réalisés de manière la plus simple possible. »

Porte d’entrée
The Hidden wiki est une porte d’entrée. Un premier clic et c’est parti. Un site internet apparaît, son titre : Unfriendly solution (une solution pas très amicale, NDLR). Juste en dessous, un long texte explique que vous pouvez faire appel à un tueur à gages, les prix vont de 7 000 à 15 000 $. Pour le contacter, il faut une adresse email estampillée deep web et crypter les messages.
En quelques secondes, on bascule dans un monde où la morale n’a plus lieu d’être. LesPortes modère quand même : « Rien ne prouve qu’il y a un vrai tueur à gages derrière ce site. » Pour Damien Bancal, journaliste et fondateur du site zataz. com (voir son interview ICI), il existe un « web opaque » à l’intérieur même du deep web, pour désigner les pratiques illégales qui pullulent. Certains parlent de dark web. « Mais tout ça, ce n’est que du vocabulaire marketing, pour faire peur. » Au bout de quelques minutes Elquarinque tombe sur un site qui propose de vous créer un faux passeport. Comptez 700 $ pour des papiers français et le permis. Là encore, il faut envoyer un mail crypté pour entamer la transaction.

Le but de cet article n’est pas de vous encourager à vous rendre sur le deep web. C’est un réseau qui peut être risqué. Cela vous expose à de nombreux dangers (images très violentes et virus à gogo).
Le but de cet article n’est pas de vous encourager à vous rendre sur le deep web. C’est un réseau qui peut être risqué. Cela vous expose à de nombreux dangers (images très violentes et virus à gogo).

Bitcoins
Si les sommes sont exprimées en dollars, en revanche, sur le deep web, il faut payer avec des Bitcoins. Cette monnaie virtuelle est intraçable quand on en possède sur un compte dans l’internet profond. Le moyen de paiement idéal quand il s’agit de s’adonner à des pratiques illégales, comme vendre de la drogue. Les deux informaticiens ont retrouvé la trace de The Silk Road (la route de la soie, NDLR). Où plutôt un site qui y ressemble fort.
The Silk Road a été fermé par le FBI en octobre dernier. Sorte d’Ebay de la drogue, ce site a fait beaucoup de petits, qui ont copié son interface. LSD, haschich, cocaïne, amphet…. des centaines de vendeurs anonymes proposent d’acheter leur « marchandise ». Un email, un point de rendez vous ou même directement par la Poste : en quelques clics vous pouvez vous procurer une quantité de drogue assez impressionnante, au meilleur prix. Porno, vente d’armes, d’iPhones, de numéros de cartes de crédit valides : les deux informaticiens plongent peu à peu dans cet internet caché, où l’anonymat est roi et l’illégalité est à quelques clics de souris. « Il y a quand même beaucoup de liens qui ne fonctionnent plus, constate LesPorte. Les sites changent continuellement d’adresse. »

L’anonymat
Pour tomber sur du contenu vraiment choquant et des images très violentes, il faut vraiment le vouloir et s’engager dans les méandres les plus obscures. Si les vices et les crimes règnent sur le deep web, le FBI ou d’autres organisations en surveillent également les tréfonds. Régulièrement, des réseaux pédophiles sont démantelés et des sites fermés. Mais c’est aussi un repère d’activistes. Quand un État bride internet, les opposants se réfugie dans le deep web pour s’envoyer des messages, organiser des manifestation ou échanger des idées contre un régime dictatorial.
Pendant les printemps arabes, de nombreux révolutionnaires ont utilisé le deep web pour communiquer, échanger. L’anonymat du deep web attire tous les fervents défenseurs d’un internet libre qui militent pour moins de surveillance. Beaucoup d’utilisateurs restent dans la partie légale du deep web, pour montrer qu’il n’existe pas qu’un seul internet.

American Bluff : ambitieux

Plongée loufoque dans un scandale des seventies. Un film brillant, drôle, mais très alambiqué…

Bradley Cooper et un Christian Bale méconnaissable (Photo DR)
Bradley Cooper et un Christian Bale méconnaissable (Photo DR)

Une scène d’ouverture déjà culte : un grassouillet kitsch à souhait réajuste sa moumoute horrible devant un miroir. Absurde au possible et les secondes qui passent. Mais c’est inévitable : on pouffe de rire. Bienvenue dans American Bluff (American Hustle en version originale, cherchez l’erreur…), la dernière réalisation de David O. Russell, estampillée, en début de film, d’un « Some of this actually happened »… Comprenez un mélange entre fiction et réalité.

Réalité, car American Bluff raconte un scandale qui avait secoué le pays de l’Oncle Sam (l’affaire Abscam, si vous voulez briller en société) dans les années 70. L’histoire d’un escroc et sa femme, prospères arnaqueurs s’enrichissant sur le dos de pigeons, mais contraints un beau jour par le FBI de coincer un maire véreux et corrompu.
Fiction, car Russell livre un mélange jubilatoire de comédie-thriller-drame, à la croisée de Scorsese et des Frères Cohen, pour un résultat carrément foldingue.

On comprend dès lors pourquoi le film a tout écrasé sur son passage outre-Atlantique et a rafflé les Golden Globes : nappé d’une bande-originale géniale (jazzy au début, rock sur la fin), American Bluff est une critique acerbe des institutions US. FBI, politique, mafieux minables, services de police… Tout y passe, mais David O. Russell parvient à distiller son message dans une tornade visuelle et filmique : esthétique léchée des seventies (décors, coiffures, photographie, tout est bluffant !), caméra parfois virevoltante, dialogues débités à vitesse folle…

Dans ce joyeux bazar — parfois très ou trop tordu — naît une alchimie qu’on n’avait pas vue depuis longtemps. La triplette Christian Bale (méconnaissable avec sa bedaine et sa barbe), Amy Adams (délicieuse en femme fatale) et Bradley Cooper (en agent du FBI permanenté, toujours aussi impeccable) nous tire de la torpeur quand le film s’enfonce dans des bavardages interminables.
Idem pour Jennifer Lawrence, miss Hunger Games, qui confirme une nouvelle fois son statut d’actrice extraordinaire irradiant l’écran…

Mais American Bluff désarçonne : thriller pachydermique mâtiné de comédie (certaines scènes sont tordantes), points de vue multiples et digressions rendent la lecture très difficile.
Plus embêtant, il laisse parfois place à la lassitude. Discussions tunnel (n’est pas Tarantino qui veut) et passages à vide inutiles (l’apparition furtive d’un Robert de Niro s’autoparodiant est incompréhensible) minent un film déjà compliqué à appréhender. Avec, pour résultat, un premier et dernier acte intelligents et réussis, mais faisant du surplace pendant 45 longues minutes. Dommage, car pour le reste, c’est glamour, drôle, efficace et ambitieux. Trop ?
Aurélien Germain
NOTE : ***

Thriller/Comédie, de David O. Russell. Américain. Durée : 2 h 18. Avec : Christian Bale, Bradley Cooper, Jennifer Lawrence, Amy Adams, Jeremy Renner…
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TOUJOURS EN SALLE
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THE RYAN INITIATIVE *
Jack Ryan, ancien Marine, a tout du héros : intelligent, courageux et patriotique. C’est donc tout naturellement que la CIA lui propose de devenir agent secret, sous couvert d’un boulot pépère d’analyste financier à Wall Street. Tout se complique le jour où des méchants russes veulent faire chuter l’économie mondiale. Un film d’action sans originalité, ni dans le jeu des acteurs, ni dans le scénario, pas travaillé pour deux sous. C.P.
THE SPECTACULAR NOW
On se disait qu’avec deux acteurs récompensés au Sundance 2013, cette comédie romantique pouvait apporter un petit souffle nouveau sur le genre. Niet. Absence totale de surprises, de rebondissements, d’originalité. Tant que ça en devient drôle. Tous les clichés de la romance adolescente niaiseuse à l’américaine sont réunis dans un seul et même film. On pourrait même croire que c’est fait exprès. Mais non. Subtilité est définitivement un mot rare pour ce genre vu et revu. J.L.P.
LES BRASIERS DE LA COLÈRE **
Drame sombre et sinistre, à l’image de la ville qu’il filme, le dernier film de Scott Cooper trace le quotidien de deux frères (un sorti de prison, l’autre revenu d’Irak) dans une Amérique rurale terne et minée par le chômage. Le pitch est classique, la mise en scène simpliste, mais Les Brasiers de la colère méritent d’être vus de par son incroyable direction d’acteurs : Christian Bale est magnétique, Woody Harrelson est grandiose… Pas révolutionnaire, mais une chronique sociale terrible. A.G.
NOTATION :
 **** CULTEissime 
*** TOPissime
** PASMALissime 
* BOFissime
X NULissime

Electro en Pleurs, Electro en Joie

Chaque semaine, Doc Pilot partage ses découvertes culturelles du week-end.

Pascale Boquet pour tmv
Dimanche dernier nous apprenions le décès de Vonnick Mocholi, créatrice avec Klod, du groupe de rock Clandestines, du groupe électro expérimental Alma Fury et du festival Total Meeting, concept artistique global de confrontation des pratiques en ses terres inconnues où l’innovation est la règle. A deux heures du mat’ dans la même nuit Daft Punk décrochait cinq Grammy et jouait Get Lucky avec Nile Rodgers et Stevie Wonder dans une version bourrée de feeling ! ! Ainsi le même soir le monde de l’électro pleurait de tristesse et de joie.
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En 1996, un éditeur parisien me parlait le sourire aux lèvres de son neveu qui enregistrait des trucs à la maison sous un drôle de nom : Daft Punk… Le DIY commençait à titiller le bizness… Autres temps, autre gamin surdoué : Venetian Snares au teatime, j’adore. Je file à la fiesta organisée pour les 3 ans d’Arcades Institute, 3 années contre vents et marées sans aide significative pour maintenir la mission à flot, mais pourtant toujours là. En ses murs une création inédite, rencontre de la musique ancienne avec Pascale Boquet, du jazz avec Patrick Filleul, du texte avec Philippe du Janerand, la MATMUT en partenaire, le mécénat d’entreprise restant désormais la seule alternative pour nombre d’initiatives privées. Autre coterie incontournable, Cocktail Pueblo, avec la sortie d’un album compilation ( Rubin Steiner, German Cow, ect…) et un festival sur trois jours du Temps Machine à la place du Grand Marché en passant par le Canadian Café avec Gablé et les Princes du Rock. C’est fou comme les indés me rassurent, comme les jeunes me réjouissent, la culture rock en base incontournable de l’initiative. Fat and The Crabs sortent un album : le cd plus le vinyl pour 10 eu t’en as pour ta caillasse, du rockba’ décalé néosixties emballé dans un look hors du temps. Ça me change du Sacred Songs de Valentin Silvestrov : chœurs de Kiev extatiques, montagne russe des harmonies à te coller au sol sous l’écoute ; Under My Wheels de Alice Cooper me ramène à la rue.
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Aux Studios “ Le Vent se lève ” de Miyazaki réjouit et attriste à la fois : un chef d’œuvre. En Arcades Institute, Honky Donk : le duo blésois relit des classiques, en appelle aux racines et à l’esprit des champs de coton ; rien ne se crée rien ne se perd tout se transforme …Coup de blues sur la Syrie : sur Google Earth il manque des bouts dévorés par La Bête. Le Vent se lève, il faut tenter de vivre.

Patrice : au swag et caetera !

Le musicien Patrice, à mi-chemin entre le reggae et le swaggae, est en concert à l’Escale. L’occasion pour tmv de s’entretenir avec le chanteur.

Patrice-Gscarf--2B
Votre dernier album s’intitule « The Rising of the son ». Est-ce que cela veut dire que vous êtes mature désormais ?

Je pense que je ne serai jamais mature ! (Rires) C’est plutôt une renaissance, une nouvelle prise de conscience, une nouvelle inspiration. Un besoin de me retrouver et de tracer toujours mon propre chemin. Il y a aussi une référence à Babatunde, mon deuxième prénom (qui signifie « le retour du vieux » en haoussa, langue de l’Afrique de l’Ouest, NDLR). Il m’a été donné par mon père le jour de ma naissance, qui est aussi le jour où mon grand-père est mort. Il y a donc aussi cette idée d’un cercle de vie dans cet album.

Vous avez défini le style de ce nouvel album comme du « swaggae ». C’est quoi ?
C’est une musique qui a son propre style. Elle ne cherche pas à copier d’autres musiques. Il y des influences de l’Europe, de l’Afrique, des îles pour le reggae. Le swaggae représente les gens comme moi. Je ne suis pas comme les autres, de par ma culture et mes origines métissées. La mixité est désormais une culture avec une nouvelle génération. Le swaggae en est sa musique dont le style se veut moderne.

Autre particularité liée à cet album : vous avez réalisé des concerts gratuits au lever du soleil, par exemple à Montmartre à Paris. Comment expliquez- vous cette démarche ?
Je voulais simplement réaliser quelque chose d’original, qui n’avait jamais été fait. Je me suis dit qu’on faisait toujours des concerts le soir. Pourquoi pas le matin ? Tout le monde n’y croyait pas au départ. Mais ça a marché. Et finalement, c’est différent d’un concert habituel. Il y a une plus grande proximité avec le public et les fans. J’essayerai toujours de trouver des nouveaux concepts comme celui-là.

On a parlé de mixité. Comment vous êtes-vous connecté à vos deux identités ?
Déjà, pour revenir là-dessus, l’histoire de la rencontre entre mes parents est plutôt cool. Ils se sont rencontrés dans un avion, entre l’Afrique et l’Europe. Je suis quelqu’un de métissé, et cela se ressent dans ma musique. Si vous écoutez mon accent, vous ne saurez pas de quelle partie du monde je viens ! (rires)
Propos recueillis par Guillaume Vénétitay
EN BREF
LE CONCERT
Du bon son pour commencer le mois ! Patrice sera en concert le mardi 4 février à l’Escale de Saint- Cyr-sur-Loire.

BIO EXPRESS
Son nom complet, c’est Patrice Bart-Williams. Il est né le 9 juillet 1979 à Cologne (Allemagne), d’un père originaire de Sierra Leone et d’une mère allemande. Son père est décédé alors qu’il n’avait que 11 ans. Il a eu deux enfants avec la chanteuse Ayo.
SES ALBUMS
« The Rising of the son » est son sixième album studio, sorti au dernier trimestre 2013. Son premier album, « Ancient Spirit », diffusé en 2000, a lancé sa carrière. Ses premiers opus sont beaucoup plus teintés reggae. Il navigue ensuite entre différentes influences : soul, blues, hip-hop. Ce qui le rend inclassable. D’où un style auto-qualifié de « swaggae » (lire ci-contre). À tmv, on a une petite préférence pour l’album « How do you call it ? ».
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=HpLcnUQ9TRs[/youtube]

Comte de Bouderbala : du parquet aux planches

« Le slam, c’est le cousin du rap… Bon sauf que le slam est allé à l’école ! » Ça, c’est signé Sami Ameziane, alias le Comte de Bouderbala. Pour les adeptes de l’humour brûlant comme l’acide, l’humoriste sera de passage à Tours samedi 1er février. Chaud devant !

Basket et Grand Corps Malade…
Sami Ameziane (son vrai nom) est à la base basketteur. D’abord recruté par le PSG Racing, ce natif de Saint-Denis progressera très vite et finira par côtoyer les meilleurs, jusqu’à être international algérien. Sauf qu’une blessure à l’épaule lui fait abandonner ses rêves et l’éloignera du ballon orange. C’est Fabien Marsaud qui l’orientera vers le stand-up et la carrière comique. Fabien qui ? Oh, juste celui que l’on surnomme Grand Corps Malade...

Un humoriste en haillons
« Bouderbala », en arabe, signifie « haillon, guenille ». L’humoriste choisit donc le Comte de Bouderbala comme nom de scène, « un comte de ghetto », comme il expliquera dans une interview au JDD.
« Les States »
Le Comte de Bouderbala a beau avoir participé quelques fois au Jamel Comedy Club, il a aussi fait ses preuves à New York. Écumant les clubs, il finit par s’imposer et foule les planches de Comedy Cellar, une salle qui a vu défiler Robin Williams ou encore Jerry Seinfeld. Son « amour » (ou pas) du pays de l’Oncle Sam se retrouve dans un sketch énorme : « Les States VS La France ».
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=7JqKW0R0yVk[/youtube]
Attention humour corrosif !
Ce qui est sûr avec le Comte de Bouderbala, c’est qu’on aime son humour ou … pas du tout ! A vous de vous faire une idée avec deux de ses sketches le plus « cultes » (et piquants), Les rappeurs et Les Roumains.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=VDdsvB5RBEc[/youtube]
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=_blEj5DxUh8[/youtube]
Samedi 1er février, au centre Vinci de TOURS, à 20 h 30. Tarif : à partir de 35 €.
ev-1374481909Comte-de-bouderbala-format-paysage-fait-par-MC

The Tearoom : thé very chic

Would you like some tea ? Ok, faisons un tour au Tearoom à Tours !

Un petit coin british en plein Tours (photos tmv)
Un petit coin british en plein Tours (photos tmv)

Les « so » et les « very » viennent tout seul dans ce nouveau salon de thé « bloody » anglais. Nouvellement arrivé rue de la Scellerie, The Tearoom se différencie par son attrait, voire sa fascination pour la perfide albion. Celle de la tradition ancestrale du thé, des pâtisseries de quatre heures, des scones et de l’imagerie kitsch.
Au sol, de la moquette (soit, c’est du jonc de mer, mais quand même). Sur une étagère, la porcelaine fine est rangée avec soin. Les vieilles chaises en bois côtoient les transparentes.
Dans ses portraits, Élisabeth vous regarde déguster votre thé (attention, on lève le petit doigt), avec son regard plein de jugement. Au fond du salon, quatre fauteuils donnent envie de faire une sieste. On se sent bien.
Chloé Chateau vous accueille avec humour, « attendez, il faut que je demande à mes amis imaginaires si vous pouvez vous asseoir ici. » Cette jeune auto-entrepreneuse était journaliste, spécialiste de Kate, George, Harry et compagnie. Les gâteaux sont maison. Vous pouvez y aller les yeux fermés. « J’ai découvert un petit salon thé à Durham, avec ma soeur. La dame avait une toute petite boutique, de quelques mètre carrés, et pourtant c’était plein, avec des scones délicieux. J’ai eu envie de retrouver cet esprit anglais un peu désordonné mais typique. »
Amoureuse de Londres, elle n’a jamais vraiment repassé le tunnel sous la Manche. Un autre atout pour ce bel endroit, c’est le brunch. Pensez-y, un dimanche, après une grasse mat’, des beans et du bacon, ça réveille.
Chloé Vernon
AU MENU
LE THÉ
RESTO_BV_PLATOn a goûté le Christening tea de Fortnum and Mason, une maison british très distinguée (elle fournit directement la reine) et qui a créé cet assemblage en hommage au baptême du Prince George. Avec un carrot cake pour l’accompagner (il colle aux dents comme il faut), c’est le goûter parfait.
L’ADDITION
Pour la pâtisserie et le thé, on s’en tire pour six euros. C’est vraiment honnête. Pour le brunch, comptez 10 euros pour manger et rajoutez une boisson à trois euros : vous avez de quoi vous faire plaisir.
PRATIQUE
The Tea Room, 37 rue de la Scellerie. 09 84 14 18 83
Ouvert du mardi au dimanche, de 12 h à 19 h.

L'avortement, "un droit fondamental"

A l’occasion du débat concernant l’avortement, nous avons interrogé Diane Roman, professeure de droit et spécialiste du sujet…

diane-romanEntretien avec Diane Roman, professeure des Universités en droit public. A travaillé sur le rapport remis par le Haut conseil à l’égalité sur l’accès à l’IVG et co-responsable du projet REGINE.

Dans son projet de loi pour l’égalité femmes-hommes, l’Assemblée nationale a voté la suppression de la notion de « détresse » pour l’avortement…
Un rapport en novembre mettait l’accent sur la nécessité de désigner l’IVG comme un droit. Le droit français ne reconnaît pas les droits reproductifs. Tout ce qui concerne la contraception, l’avortement, n’est pas considéré comme un droit fondamental de la femme. Dans le Code de santé publique, l’avortement n’est pas garanti comme droit des femmes. Dans la pratique, qui peut apprécier la « détresse » de la femme, si ce n’est la femme elle-même ?

Était-il temps de modifier cette notion ?
Très certainement. « Détresse » ne correspond pas à la mentalité de 2014. Il vaut mieux poser le principe d’un choix personnel. Là, on ne touche même pas à un tabou ! Notons d’ailleurs que ce n’est pas la première fois que l’on touche à la loi Veil.

Vous êtes spécialiste en droit à Tours : parlez-vous de ce débat avec vos étudiants ?
Bien sûr. Nous avons évoqué la question dans un cours de droit des libertés. C’est intéressant de les faire réfléchir sur le décalage entre un texte et une représentation sociale dominante.

On a pu voir des manifestations anti-IVG…
En France, il y aura toujours une opposition de certains. C’est leur droit ! Le problème, c’est quand certaines associations font des interventions musclées…

Y a-t-il quelque chose à changer ?
Il faudrait que le gouvernement soit plus en pointe, qu’on ait un article sur le droit reproductif, le droit à l’information. Ça coince au niveau de l’éducation.

Et concernant les autres pays ?
On a pu voir tout ce qu’il s’est passé en Espagne. Mais aux États-Unis aussi, rien n’est acquis ! Le débat s’est déplacé, ils insistent sur la protection de la femme, qu’elle se protège d’un choix qu’elle regretterait ! Quel recul !

Notre société est-elle en retard ?
On est dans la moyenne européenne pour le droit à l’avortement, les délais etc. Une grande majorité de gens est attachée à cette idée du droit des femmes à disposer de leur corps. Les récentes manifestations contre l’IVG restent marginales et galvanisées par le « mariage pour tous ».
Propos recueillis par Aurélien Germain 

L'indépendante aînée

Portrait de Marie-Hélène, qui se bat pour rester autonome.

MARIE-HELENE
« Vous me donnez quel âge ? » Marie-Hélène Epailly rigole. « Mon cerveau fonctionne à 300 à l’heure. » Elle prévient aussi, dès le début de l’interview : « Si jamais j’oublie des dates ou j’ai un flou, vous m’excusez. » Atteinte d’une méningite il y À quatre ans, elle n’a presque pas gardé de souvenirs de cette période. La septuagénaire a été mise sous tutelle. Elle ne contrôle plus son argent. Ses journées, elle les passe à voyager dans la ville. « J’ai une boîte dans ma chambre avec des numéros, chaque matin, j’en tire trois. Je me rends ensuite à la gare et je prends les bus correspondants à ces numéros. J’observe autour de moi. » Sur ses doigts vieillis par les années, elle porte plusieurs bagues, dont une en forme de croix catholique. Autour de son cou, une étoile de David, mais aussi la main de Fatima, sur son manteau c’est un ruban rouge. « J’ai toujours été portée par les religions et les causes. Ces symboles que je porte sur moi, c’est aussi un moyen d’attirer le regard des autres, de provoquer une réaction, de commencer une conversation. Je participe à beaucoup de manifestations à Tours. Peu importe la cause, c’est un moyen de se distraire gratuitement. »
Une vie d’actrice
Comme une actrice, Marie- Hélène Epailly s’habille en fonction des circonstances, joue parfois le rôle d’une vie qu’elle rêve. « Aujourd’hui, je me suis habillée pour parler à un journaliste ! » Elle vit dans un foyer pour personnes âgées dans le quartier des Fontaines, elle a son propre appartement. Mais c’est de Chinon qu’elle parle avec passion, la ville de sa vie. Celle où elle s’est mariée, fille d’aristocrate, elle a cédé son nom à particule pour celui d’un avocat de 24 ans son aîné. « Il avait un physique à la Yves Montand, c’était un grand helléniste. Chaque vacances, nous partions en camping car sur les îles grecques. » Marie-Hélène Epailly l’a connu alors qu’elle collait des affiches politiques pour les présidentielles de 1965. Elle se dit royaliste, « même si aujourd’hui, je n’ai pas vraiment de candidat. » Combative. Elle a beaucoup milité pour la reconnaissance des écoles libres (privées), s’est occupée de Radio Chinon Val de Vienne.
Combat de vie
Elle ne souffre pas de solitude mais de manque d’autonomie. Elle ne comprend plus sa mise sous tutelle. « J’ai 50 euros par semaine pour manger. En décembre dernier, j’ai fait un voyage à Jérusalem, un des plus beaux de ma vie. J’ai dû faire un devis et rencontrer un psychiatre pour voir si j’étais apte. » Elle accumule les preuves de sa normalité, de son indépendance. Elle lance, « cet article en sera une de plus, non ? »
>> Vous voulez lire plus de portraits de Tourangeaux pour notre série Vos municipales 2014 ?

Pauline Peretz : "Donner la parole aux gens"

Interview de Pauline Peretz, directrice éditoriale du site participatif Raconter la vie, où tout à chacun peut se raconter.

Raconter la vie
Pierre Rosanvallon (à gauche) et Pauline Peretz (à droite) valident les couvertures des futurs ouvrages prévus pour janvier. (Photo DR raconterlavie.fr/le-blog)

 
Quand est née cette idée de Raconter la vie ?
Pierre Rosanvallon* avait cette idée en tête depuis longtemps. À travers des biais éditoriaux et web, il voulait donner la parole aux gens, parler de leur vie. La progression du Front national l’a décidé à concrétiser son projet. Il y a eu une prise de conscience politique d’un moment grave. Il fallait réactiver une solution narrative déjà existante dans la première partie du XIXe siècle, avec ces ouvriers qui n’avaient pas accès aux suffrages…
Le site fonctionne plutôt bien !
Oui, vraiment. On a parlé de nous dans Libération, France Inter… Ça a boosté le site. On a 1 500 membres inscrits, parfois il y a eu des week-ends avec un afflux de cinquante récits… Bon, tout n’est pas publiable : parfois, ce sont des pamphlets ou la forme n’est pas appropriée. Et ces derniers jours, il y a eu beaucoup de demandes de partenariats.
Vous êtes plutôt surpris de ce succès ?
Agréablement surpris par la couverture des médias, mais aussi par les retours sur le site et des récits de qualité littéraire et sociale !
Vous parlez de « Parlement des invisibles ». D’où vient ce terme ? Et comment pourrait-on les définir ?
C’est le titre donné au manifeste de Pierre Rosanvallon qui explique son ambition. Au départ, c’est un souci politique qui l’a animé : ces gens dont on ne raconte pas la vie, qu’on « méprise », qu’on ignore. Il fallait leur donner une représentation qui passe par la narration, un récit qui ait un poids politique et fasse émerger les questions sociales. Ces invisibles, ce sont ceux dont on ne parle pas. Ces gens loin du radar.
Y a-t-il certains récits qui vous ont particulièrement marquée ?
Dans notre collection, on a « Chercheur au quotidien » par exemple : un chercheur connu, mais personne ne sait ce qu’il vit tous les jours, ses soucis… Sur le site, il y a aussi ce « Ligne 11 ». C’est ma ligne de métro ! (rires) Le conducteur du métro raconte tout, on voit tout, les malentendus, son quotidien… C’est très réussi. Ou encore « Sous le même toit », qui parle de la cohabitation forcée entre deux personnes récemment divorcées. Ah, et l’histoire d’une hypokhâgneuse de banlieue.
Est-ce qu’on peut donc parler de roman de la société d’aujourd’hui ?
Oui, c’est la « base-line » du site. On encourage la narration pure, la véracité qui nous anime : c’est un témoignage social, pas seulement un roman.
Pour vous, y a-t-il une dérive démocratique en ce moment ? Comment se traduit-elle ?
(hésitante) On voit un sentiment d’indifférence d’une classe politique qui s’éloigne du terrain, une dérive vers le populisme et des revendications populistes.
Êtes-vous fière de participer à ce site ?
Très fière et heureuse, honorée. J’ai toujours eu ce souci de proximité à l’égard de la société. Et avec ce site, j’apprends beaucoup…
*Né en 1948, à Blois, cet historien occupe une chaire au Collège de France et dirige les sites La Vie des idées et Raconter la vie. Propos recueillis par Aurélien Germain

Showcase privé de Cantinero et Peter Peter : 10 places à gagner

Cantinero et Peter Peter pour un showcase privé : tentant ? Tmv vous fait gagner 10 places !

Imaginez-vous installés bien tranquillement, pour un showcase privé de Cantinero et Peter Peter. Tmv vous fait gagner non pas une, ni deux, mais DIX places, en partenariat avec Virgin Radio. Un concert à l’EASY SOUND.
Pour avoir une chance de gagner, rendez-vous sur  https://tmv.tmvtours.fr/jeux-concours ! Bonne chance.
CANTINERO
C’est la scène hip hop que Karim Ebel (chant, textes) et Brice Chandler (composition, guitares) se sont rencontrés, pour donner naissance au duo Cantinero. Produit par David Salsedo (Superbus), ils viennent de sortir leur single La Roue Tourne et officient dans ce qu’ils nomment de la « Urban Country ».
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=fmv2WE7m8MI&feature=youtu.be[/youtube]
PETER PETER
Y a pas que Roch Voisine au Canada ! Il y a aussi Peter Peter, auteur compositeur, interprète à la gueule d’ange. Dans une veine pop/rock, il sortira son deuxième album le 24 février.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=CA_chBLGUtg[/youtube]
CANTINERO & PETER PETER

From Padawin to Olivier Carole : investir ton gain à l’EuroMillion !

Chaque semaine, Doc Pilot partage ses découvertes culturelles du week-end.

Padawin 1 pour TMV
Je sors du Cabinet d’Art de Hugues Ménard, la tête pleine de Spiessert et de Pagé, des travaux inédits jamais croisés…C’est drôle en 2014 de voir l’espace temps se contracter, les strates éloignées se rapprocher une dernière fois en leur trajet ellipsoïdale, David Crosby nous livre son disque le plus beau depuis quarante ans, une dernière valse pour les ex-ados des seventies.
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Ce mail aussi des jeunes La Femme disant apprécier le Alcool de X Ray pop, comme les Beastie Boys le clamaient eux aussi à la fin des nineties ; puis ce concert de Padawin au Temps Machine ( je revois Erwin en solo au Delhys Café pour une fête de la musique il y a 7 ans : tout Ez3kiel était là, mais il n’y avait guère plus de monde) ; Padawin, une démarche artistique aboutie où l’électronique colore la musique classique en un quatuor post-atomique, savant mélange des rythmes tribaux d’Alix, des soli paganiniestiques de Madeline au violon, des sculptures du son de Simon à la guitare, l’impression que leur temps est venu sur ces terres ou sur d’autres. Sapiens Sapiens apporte une évidente complémentarité en cette soirée où la qualité reste de mise, et la fiesta la raison d’être d’une salle pleine à craquer. En la Chapelle Sainte Anne on tombe dans un purgatoire de joie où tous les candidats ont l’assurance d’aller au Paradis : Anne Bothuon ne s’en doute peut être pas, mais l’occupation du Lieu par sa coterie molle et chiffon est le plus bel hommage rendu à la pierre. En la nuit dans le casque Nobody’s heroes de Stiff Little Fingers en place du Neocodion : Dit Tonton, pourquoi tu tousses ?
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Rasili en performance en Omaa Akiing* à Saint Pierre c’est une remise en question de l’espace et un miroir à nos doutes. Au Petit Faucheux, rencontre au sommet entre les deux ex Triade, Sebastien Boisseau et Cedric Piromalli : une salle pleine et une ovation ; nous ne parlerons pas des artistes en tête d’affiche : chiants à dormir. En Arcades Institute, Olivier Carole donne sa carte blanche aux Hivernales ; le bassiste virtuose a joué le jeu et convié du beau monde et du beau son. L’ex musicien de Ben l’Oncle Soul, de Tayfa et de Rauni, et actuel Oceakyl s’impose pour le leader qu’il se devait d’être ; le public est aux anges. J’en suis. Ah si j’habitais Loches et si j’avais touché les 65 patates de l’EuroMillion, je produirais les disques de tous ces artistes (oui c’est un appel à toi qui bientôt ne saura plus quoi foutre de ton fric).
*185 rue Marcel Cachin

Bibliothèques : et si on ouvrait la nuit ?

Ouvrir les médiathèques et bibliothèques le dimanche et la nuit… Pas si bête ?

Vous aimeriez bien aller plus souvent à la bibliothèque, mais elle est ouverte aux horaires de bureau et, le problème, c’est qu’à cette heure-ci, vous êtes justement au bureau !
En partant de ce constat, l’ONG Bibliothèques Sans Frontières a lancé début janvier une campagne pour réclamer une ouverture des bibliothèques publiques étendue le soir et le dimanche.Leur pétition en ligne a déjà reçu plus de 4000 signatures.

Et à Tours ? « Nous avons une amplitude horaire déjà assez élevée, qui va jusqu’à 40 heures par semaine, explique Bruno Lonchampt, directeur du Service culturel à la mairie. Il faut être attentif aux modes de vie à Tours, je ne suis pas sûr qu’il y ait une forte demande comme dans les grandes métropoles françaises. À Poitiers, l’ouverture nocturne le mardi soir est surtout prisée par les étudiants qui viennent y étudier et très peu emprunter. »

Ouvrir le dimanche relève forcément d’une question sociale délicate, comme pour les magasins de bricolage... Une idée qui ne semble donc pas d’actualité à Tours. « Il faudrait faire une étude plus précise, fermer certains créneaux du matin », réfléchit Bruno Lonchampt.
Concerts, expositions, les bibliothèques de Tours essayent d’attirer d’autres publics. « Les bibliothèques d’aujourd’hui ont évolué, elles se modernisent, notamment avec le numérique, constate Bruno Lonchampt.

Le public a également changé, il s’est diversifié, ses pratiques aussi. Je crois surtout que l’accès aux bibliothèques pour le plus grand nombre de personnes n’est pas uniquement dû aux horaires. Il y a plusieurs réponses à apporter pour faire venir un public large. » L’ONG se penche également sur l’ouverture des bibliothèques universitaires qui ferment leurs portes le plus souvent à 19 h 30. « Aux États-Unis, les bibliothèques universitaires restent ouvertes 20 h sur 24 voire 24 h sur 24 en période d’examens, déclarent les initiateurs. On n’apprend pas, on ne crée pas à horaire fixe, entre 9 h 30 et 18 h, du lundi au samedi ! ».
J.L.P et B.R.

√ Voir la pétition sur bibliosansfrontieres.org
 

Une pétition lancée le 9 janvier propose d’ouvrir les bibliothèques le soir, le dimanche et la nuit...
Une pétition lancée le 9 janvier propose d’ouvrir les bibliothèques
le soir, le dimanche et la nuit…

 

Une nouvelle vie pour le café Colette

Un collectif de Tourangeaux a décidé de faire vivre autrement le café Colette, à Paul-Bert.

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La nuit tombe sur le pont de fil. Quelques passants se dirigent dans le noir vers les quais Paul-Bert. Le café Colette se remplit peu à peu, ses lumières illuminent le bout du pont. À l’intérieur, les murs sont recouverts d’affiches annonçant des concerts, des expos, un appel à lutter à Notre- Dame-des-Landes.

Près du bar, Céline et Adrien discutent. Ils font partie du collectif qui souhaite continuer à faire vivre ce lieu. « Les gérants ont décidé d’arrêter le bar, explique Céline. C’est une figure du quartier, un lieu hétéroclite où les habitués se mélangent aux habitants du quartier, à des associations. C’est un café qui a une histoire depuis presque cent ans. »
Un lieu qui pourrait vivre différemment : le collectif des Colettes n’est pas né d’hier. Depuis deux ans, une vingtaine de personnes se sont regroupées pour organiser des concerts, des expos, des spectacles. Petit à petit, ils ont fédéré plusieurs associations avec pour point de rencontre, ce café.
« Ce n’est pas l’idée de sauver l’entreprise mais de proposer autre chose dans Tours, une coopérative où des associations pourraient se croiser, proposer, partager, continue Céline. Un café qui garderait son âme de bistrot de quartier », ajoute Adrien.

Une utopie ? Pas vraiment, les membres du collectif parlent avec pragmatisme de leur projet. « Nous nous sommes vite rendu compte qu’à Tours, il y a des bars, des salles de concert, de spectacle, mais aucun lieu transversal qui mélangeait les initiatives, les expérimentations, les publics. Tout est segmenté », lance Adrien. Ils apprennent en faisant, croisent leurs connaissances, s’entraident, montent des dossiers.
« On nous fait croire que la culture, c’est compliqué, réservé aux experts. Nous prouvons qu’ensemble, c’est possible », s’enthousiasme Adrien. Dans quelques mois, leur société coopérative devrait reprendre la suite du café. Adrien : « Musique, folie, politique, art contemporain, buveurs de café, tout se croise ici. »
Benoît Renaudin

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EN PRATIQUE
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DONS
Le collectif est toujours à la recherche de sous pour faire vivre le projet. Chèques, espèces, bitcoins : ils prennent tout. Il suffit de faire ses dons au bar directement ou par voie postale au 57 quai Paul-Bert, à Tours. Plus d’infos sur cafecomptoircolette.blogspot.fr

HISTOIRE
L’histoire du café Colette, c’est surtout celle de Saint-Symphorien, une commune avalée par Tours en 1964. Elle s’est transformée en Paul-Bert, un quartier, un peu à l’écart, de l’autre côté de la Loire. Le café Colette a connu les guerres du XXe siècle, la séparation quand les ponts sont tombés au début de la Seconde Guerre mondiale.

PROGRAMMATION
Curieux ? Allez découvrir ce bistrot en allant écouter et voir le Tours Soundpainting Orchestra, il passe le jeudi 23 janvier chez Colette, vers 20 h 30. Sinon, en journée, vous pouvez aller y faire un tour avec vos enfants : le bar Bidule s’installe le mercredi (de 8 h 30 à 18 h) et le dimanche (de 10 h à 16 h) avec plein de jeux, du chocolat chaud, des plats maison, une zone de gratuité. Tout le programme sur leur facebook !
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Le Point Haut : la culture en chantier

La Compagnie Off et le pOlau sont en plein travaux : leur ancien hangar se transforme en Point Haut de la création tourangelle. On a chaussé les bottes pour vous faire visiter le chantier qui va changer le visage de la culture à Tours.


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aint-Pierre-des-Corps, un vendredi. Le ciel gris rogne cette matinée qui touche à sa fin. Rue des Mortiers, les bâtiments alignés et le silence. Au numéro 20, un autre espace, un autre monde : un gros pylône blanc, sur lequel est estampillé « Chantier ouvert. L’expérience a lieu ici », trône à l’entrée.
La petite allée est un chemin de flaques et de terre, trempé par la pluie du matin. Mais dans quelque temps, ce sera une véritable et authentique petite rue.

C’est ici, sur ce site industriel, que Le Point Haut prend vie tout doucement. Un futur lieu de création urbaine, histoire de renforcer le rayonnement culturel de l’agglomération de Tours.
Dans ce gigantesque chantier, la Compagnie Off et le pOlau (pôle des arts urbains) cohabitent avec la « trentaine d’ouvriers », comme le présente Pascal Ferren, chargé de projet au pOlau. Les deux acteurs occupent le terrain depuis 2001 : la Compagnie Off, fondée en 1986, est devenue emblématique des arts de la rue et se présente comme un « débordement poétique urbain ».
Pour le pOlau, ce chantier est un espace de nouvelles expérimentations urbaines. Né en 2007, ce pôle accompagne les projets artistiques et de la rue.

Jeune, à l’aise dans ses baskets, engoncé dans sa grosse veste, Pascal fait visiter le chantier. Il s’attarde sur la grande maquette de « ce lieu de travail » qui se trouve au milieu de la pièce. À ses côtés, Ariane Cohin. Le sourire vissé aux lèvres, des cheveux tissés en dreads, cette étudiante s’occupe de la permanence architecturale du site. « Il y a trois phases pour le chantier. D’abord, la rénovation des bureaux, où il y aura aussi les logements des futurs artistes », indique-t-elle.
Il y a aussi ce bâtiment neuf, adapté aux normes pour handicapés, « un lieu de vie des structures, comme ce “ coffee’’ où tout le monde mange » : un vrai point névralgique, où les membres de la compagnie se mélangent aux ouvriers munis de leur petit sac. Enfin, derrière de grandes grilles, s’élève la halle industrielle. « La troisième phase du chantier : c’est sa réhabilitation », avec le désamiantage de l’ossature métallique impressionnante. « Elle servira au pOlau pour la diffusion de spectacles, à la Compagnie Off pour leurs décors et comme atelier de création », précise Ariane Cohin.
Dans cette immense bâtisse, le fameux point haut. Une tour de 22 mètres qui s’élèvera depuis ce hangar central : « Un point rouge qui donnera un point de vue sur la gare de Saint-Pierre-des-Corps. » Chloé Bodart, architecte à la tête du chantier culturel, précise que l’équipe travaille « beaucoup sur Google Earth. Ce rond, il sera visible du ciel, voulant dire : c’est ici, c’est là que ça se joue ». Pour Pascal Ferren, c’est « un beau projet, vraiment excitant ».

Quelque chose qui cogite dans leurs têtes depuis longtemps : « Les premières réflexions remontent à 1998. C’est un travail de longue haleine. On a un peu la pression, car on devra le faire vivre », sourit Ariane. En attendant, c’est ce chantier que tout le monde doit faire vivre. Une véritable fourmilière. Beaucoup de charpentiers et d’électriciens. Les plus matinaux arrivent à 7 h. Les ouvriers repartent en général vers 17 h. Au milieu de tout cela, on scie, on perce, on soude. On chante aussi.
De nombreuses tasses de café vides jonchent les étagères poussiéreuses, à côté des casques empilés. Un peu plus loin, la terrasse prend forme. Le bruit est assourdissant à cause des cris stridents des perceuses. L’odeur de la peinture rouge pique le nez.
En levant les yeux, on aperçoit en face de grosses lettres collées au mur comme pour un vieux motel américain : la lettre C à l’envers, un « OFF » et un « EE ». Soit « coffee », comme le lieu où tout le monde se réunit à midi. Et comme « Compagnie Off ».

Midi approche justement. Une bonne odeur titille les narines. Au fond de la cafétéria, une femme s’affaire, concentrée dans sa tambouille. Tellement concentrée qu’elle sursaute quand on lui adresse la parole. « Désolée, j’étais à fond là… ! » Cette cuisinière courageuse, qui s’occupe aussi de la logistique, c’est Edwige. Travailleuse sociale à la base, elle n’a « que » dix bouches à nourrir aujourd’hui… « Oh mais ça, c’est rien ! Elle en a déjà eu trente ! », renchérit Pascal. Edwige n’est pas cuistot à l’origine, mais se débrouille comme une chef. « Aujourd’hui, c’est riz, lentilles, sot-l’y-laisse et pudding de semoule », indique-t-elle en naviguant de casserole en casserole, dans cette cuisine rudimentaire.
Tout autour, l’ambiance est paisible. On fume sa cigarette tranquillement, au milieu de chaînes hi-fi, de chaises de jardin et de tabourets rose fluo. Dehors, il y a un petit palmier, un bac, des vélos qui s’entassent et un faux héron. C’est bariolé. Original.
À l’image de ce lieu « d’expérimentation » qui sera inauguré en janvier 2015. « Si les occupants se l’approprient, ils feront participer le public qui, à son tour le prendra en main. En réhabilitant ces bâtiments, on touche à leurs tripes, à l’histoire des lieux », précise Chloé Bodart. Un lieu « partagé » dans une région qui manquait de création, comme l’explique Pascal Ferren. « Là, on est atypique. Notre mission, ce sera de rapprocher l’art et la ville. »
Aurélien Germain

VISITES & CONFÉRENCES
Le chantier du Point Haut est ouvert au public. Des visites sont organisées les jeudis, à 17 h. Des conférences et des « moments spéciaux » ont aussi lieu régulièrement. Il suffit de se connecter sur www.pointhaut-lechantier.com pour réserver et tout savoir.
CONSTRUIRE
L’agglomération a confié la réhabilitation de cette friche culturelle au constructeur scénographe Patrick Bouchain et aux architectes de l’agence Construire. Celle-ci a notamment réalisé le Lieu Unique à Nantes (en 1999) ou encore le Channel à Calais (2005).
LES CHIFFRES DU PROJET
4,4 M€, c’est le montant total TTC de l’opération (coût des travaux, des études ou encore honoraires, branchements, équipements, etc.). Le financement de Tour(s) plus s’élève à 3,9 M€ et 500 000 € pour la Région Centre.
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POUR ALLER PLUS LOIN
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√ L’architecte parle
Toujours sur notre site internet, retrouvez l’interview de Chloé Bodart, l’architecte de l’équipe de Patrick Bouchain qui suit le chantier du Point Haut. Elle revient sur la place occupée par le lieu dans le paysage de Saint-Pierre.

L'entrée du chantier du Point Haut (photo tmv)
L’entrée du chantier du Point Haut (photo tmv)

Les 5 livres en compétition !

En partenariat avec la Boîte à Livres, le Crédit Mutuel et le Cabinet Vaccaro, tmv lance son Prix du roman 2014 : vous nous avez conseillés vos coups de coeur. 5 ont été retenus. On vous livre ce que les lecteurs en disent.

SORTIR_CULT_PAP
Cent vingt et un jours, de Michèle Audin (Ed. Gallimard)
« C’est la durée du bonheur d’André Silberberg, un des hommes qui traverse ce roman. On y rencontre aussi des femmes, qui parcourent avec eux le siècle né dans les fracas de la Première Guerre mondiale. Michèle Audin, mathématicienne et membre de l’Oulipo, explore d’un chapitre à l’autre tous les modes possibles de narration, dans une langue aussi précise que légère et entraîne le lecteur dans un roman subtil aux allures d’enquête. »
Caroline
3000 façons de dire je t’aime, de Marie-Aude Murail (Ed. Ecole des Loisirs)
« La magie opère : le livre est vivant, à la fois drôle et triste, beau et émouvant. On suit trois adolescents dans leurs parcours théâtraux. Les personnages principaux, Chloé, Bastien, Neville ne sont pas caricaturaux. J’aimerais beaucoup que d’autres le découvrent. »
Louise
Pietra viva, de Léonor de Récondo (Ed. Sabine Wespieser)
« En 1505, Michelangelo quitte précipitamment Rome pour fuir le souvenir de la mort d’un jeune moine qu’il chérissait. Il se rend à Carrare pour tenter de s’oublier dans le travail. La violoniste Léonor de Récondo possède un style enchanteur, maniant les mots comme une douce musique. Son roman est magistral, un concentré de beauté et d’émotions. »
Vanessa
Faillir être flingué, de Céline Minard (Ed. Rivages)
« Le roman emporte dans ses pages cow-boys, indiens, lecteurs sans jamais faiblir une minute, un quart d’heure, le rythme délirant qui bat entre ses lignes. Balles perdues, transactions, romance et trahisons sont les piliers d’une terre qui protège le sacré. Les mots sont éternels, le Far-West est conquis. »
Sarah
>>> Le jury va maintenant se rassembler le 6 mai prochain à la rédaction de tmv. Une fois que les membres se seront mis d’accord après des discussions respectueuses (ça va castagner sévère pour élire le meilleur roman ! ), ils annonceront le mercredi 14 mai la ou le lauréat 2014 à la Boîte à Livre.

12 years a slave : époustouflant

Le réalisateur anglais Steve McQueen décrypte froidement l’esclavagisme aux USA dans ce grand film qui fera date.

Chiwetel Ejiofor, impressionnant dans son rôle (Photo DR)
Chiwetel Ejiofor, impressionnant dans son rôle (Photo DR)

Après s’être attaqué à la grève de la faim dans les geôles irlandaises, à l’obsession du sexe dans la société contemporaine, Steve McQueen filme l’esclavagisme. Sa matière brute, c’est la haine, l’inhumanité, la corruption, la violence. La terreur aussi, celle de Solomon Northup, un noir américain du nord des États-Unis, libre, penseur, joueur de violon qui, un jour, va se faire kidnapper, enchaîner et traîner de force dans le sud du pays.

Dans les années 1840, l’esclavagisme fait rage. Cet homme libre, dans le Nord, devient esclave dans le Sud. Admiré par ses pairs dans sa petite ville de l’État de New York, il est traité comme une bête à La Nouvelle Orléans, vendu comme un vulgaire chien.
Pendant 12 ans, il va vivre l’horreur du système esclavagiste, au premier rang : battu, humilié, mutilé, formaté. Histoire singulière d’un homme libre qui devient du jour au lendemain enchaîné, sans voir sa femme et ses enfants.

Celle de Solomon Northup est vraie. Son autobiographie a servi de base à Steve McQueen. Comme un peintre qui décrit les abominations avec ses plus belles couleurs, le réalisateur anglais pose un cadre magnifique à cette histoire tragique. Photographie majestueuse, couleurs magnifiées, cadrages larges d’une nature luxuriante, on se croirait presque dans un tableau impressionniste où l’inhumanité serait concrètement incarnée.
Il prend son temps. Ce plan fixe colle à la mémoire, comme un mauvais rêve : Solomon s’appelle Pratt, son nom d’esclave. Parce qu’il ne s’est pas plié à l’autorité de son maître, il se retrouve la corde au coup, attaché à une branche, devant les dortoirs. Un contre-ordre le sauve de la mort, reste la punition de sa rébellion. La corde reste autour de son cou, ses pieds touchent à peine le sol boueux, la caméra continue à tourner, les autres esclaves sortent, font comme si de rien n’était, un des maîtres le surveille, la scène dure, la souffrance de Solomon explose à l’écran.
Pas un bruit ne vient troubler le châtiment ignoble. Le malaise se transforme en dégoût, celui de vivre de l’intérieur le système esclavagiste.

Quand Tarantino filmait un homme en pleine revanche, un justicier, dans Django unchained, Steve McQueen met à nu un héros déchu, solitaire, abandonné. À l’opposé d’un Jamie Foxx arborant sa fierté comme étendard, Chiwetel Ejiofor offre un personnage rongé par la misère qui l’entoure et le touche, la tête basse, sans repère. Comme la Liste de Schindler, l’œuvre de Steve McQueen décrit méticuleusement la machine à broyer les enfants, les femmes et les hommes. Voir l’esclavage dans toute sa cruauté est une expérience éprouvante, nerveusement, moralement. 12 years a slave s’inscrit dans la mémoire.
Benoît Renaudin
NOTE : ****

Drame historique de Steve McQueen. Amérique. Durée : 2 h 13. Avec Chiwetel Ejiofor, Lupita Nyong’o, Michael Fassbender, Benedict Cumberbatch, Paul Dano.
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Les films toujours en salle
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LES BRASIERS DE LA COLÈRE **
Drame sombre et sinistre, à l’image de la ville qu’il filme, le dernier film de Scott Cooper trace le quotidien de deux frères (un sorti de prison, l’autre revenu d’Irak) dans une Amérique rurale terne et minée par le chômage. Le pitch est classique, la mise en scène simpliste, mais Les Brasiers de la colère mérite d’être vu pour son incroyable direction d’acteurs : Christian Bale est magnétique, Woody Harrelson est grandiose… Pas révolutionnaire, mais une chronique sociale intéressante. A.G.
À COUP SÛR *
Après avoir été comparée à une limace au lit, Emma, une journaliste élevée dans le culte de la performance, décide de devenir le meilleur coup de Paris. Où certains cinéastes auraient pu faire rire avec un tel pitch, Delphine de Vigan rate son coup (et là, c’est sûr !) et accouche d’une comédie faiblarde et balourde. Les dialogues et les effets de style (comique de répétition) sont parfois à la limite de l’affligeant. On sourit deux, trois fois et on oublie. Pas franchement jouissif. A.G.
YVES SAINT LAURENT **
En 1957, le jeune créateur Yves Saint Laurent prend la tête de la maison Dior. À la même période, il rencontre Pierre Bergé, qui deviendra son compagnon, dans la vie, et dans les affaires. Dans son biopic autorisé, Jalil Lespert décrit la relation entre le torturé Yves et l’autoritaire Pierre dans une France en pleine mutation des années 50 à 70. On note la performance des acteurs, surtout celle de Pierre Niney, criant de justesse en Yves Saint Laurent. Un film fort malgré quelques longueurs. C.P.
NOTATION :
 **** CULTEissime 
*** TOPissime
** PASMALissime 
* BOFissime
X NULissime

Le n°117 de tmv est sorti

Et un nouveau numéro, un ! Le sommaire et le téléchargement, c’est ici…

Le nouveau numéro de tmv sort ce mercredi, mais la version PDF (gratuite !) est déjà disponible en avant-première. Côté sommaire, pour ce N°118, on retrouve :
Notre dossier : une visite du chantier du Point Haut avec la Compagnie off et le pOlau. Deux pages de reportage sur ce futur lieu de création urbaine, à Saint-Pierre-des-Corps
Cinéma : on a vu 12 years a slave… La première grosse claque de 2014. Ainsi que d’autres critiques (Yves Saint-Laurent, A coup sûr, Les Brasiers de la colère…)
Culture : un petit tour chez Colette, ça vous dit ? Suivez-nous !
Actu : et si on ouvrait les bibliothèques…la nuit ?
Ainsi que du buzz, un voyage, une page resto sur La Rose d’Ispahan, l’horoscope et vos rubriques habituelles.
Pour le télécharger, c’est ici !
UNE

Ecoute/Voir, Touche et Sent

Chaque semaine, Doc Pilot partage ses découvertes culturelles du week-end.

Juliette Rillard
Juliette Rillard

Belle surprise, un inédit de Michael Jackson enregistré en 1998, relecture du Horse with no name de America en A place with no name… Merci Les Nocturnes pour tracer la route vers Le Petit Faucheux pour cette nouvelle édition du Festival Ecoute/voir programmée par Francis Plisson de Marouchka : hypnotique Julie Coutant sur la clarinette basse de Fabrice Barré ; furieux Blast avec Hélène Rocheteau et JB le batteur de Pneu : ils m’ont boosté le rythme cardiaque tant fut intense l’accord du geste et du son.
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Semaine psychédélique en passant à Ozart où la couleur, le flash et l’onirique sont la matière brute à un déferlement de rêves éveillés. J’y trouve Louis XIV avec une superbe photo pleine page de Pierre Mottron : en pleine attaque de Paris, il joue au Bus Palladium (remember qui est in qui est out). Angle Mort en l’Octroi, l’envie sur ce noir bureau minéral de signer un pacte avec le démon, puis sur le lit de charbon de brûler dans les flammes. Mince, un groupe de Tours me file 2 de leurs albums mais je n’aime pas leur style et j’en suis bien triste : ma subjectivité intègre ne peut ignorer le travail donné. Le dernier album du Boss (high hopes) dans le lecteur, en route vers le Temps Machine : la guitare de Tom Morello (ex Rage Againts The Machine) bonifie les chansons de Bruce Springsteen. A l’arrivée sous la BubbleClock, prêt pour la messe électronique ; oui je passe du coq à l’âne et j’en tire bien du plaisir. Le parisien Moresounds offre une suite subélectronique et savante dans son mélange de références assumées passées à la moulinette d’une créativité mutine. Il efface ainsi de mon souvenir la prestation de Kantyze et le marathon final de Killawat. En Arcades Institute, Juliette Rillard pose sa carte blanche en Deux Moiselles de B sur le tapis de jeu de l’an 1000. Elle me touche au cœur, je le sens ; je suis à deux doigts d’y perdre mon âme.
[nrm_embed]<iframe frameborder= »0″ width= »480″ height= »270″ src= »http://www.dailymotion.com/embed/video/x8l2oy » allowfullscreen></iframe><br /><a href= »http://www.dailymotion.com/video/x8l2oy_juliette-rillard_creation » target= »_blank »>JULIETTE RILLARD</a> <i>par <a href= »http://www.dailymotion.com/xraypop » target= »_blank »>xraypop</a></i>[/nrm_embed]

Tours : accueillir les familles des malades

Depuis 1992 l’association Adel Centre aide les parents d’enfants atteints de leucémie ou de cancer. Elle vient d’ouvrir un appartement à Saint-Cyr pour héberger les familles lors de séjours longs à Clocheville.

Chaque année, en France, ce sont plus de 500 enfants qui sont atteints de leucémie. (Photo Phovoir)

Chaque année, en France, ce sont plus de 500 enfants qui sont atteints de leucémie. (Photo Phovoir)

Une chambre, un salon, une cuisine : au premier regard, rien ne différencie cet appartement d’un autre dans cette résidence anonyme de Saint-Cyr. Pourtant il va soulager des dizaines de familles, devenir un point d’ancrage pour ceux qui doivent attendre dans la douleur que leur enfant soit soigné à Clocheville. Aux murs, certaines tapisseries rappellent l’ancienne propriétaire, Jeanne Cuma. L’appartement porte le nom de cette généreuse donatrice tourangelle.
Chaque année, ce sont plus de 100 enfants, entre 0 et 15 ans, qui passent dans le service d’oncologie de Clocheville. Des traitements qui ne laissent personne indemne et qui bouleversent l’équilibre d’une famille. Certaines habitent à plusieurs centaines de kilomètres, trouver un logement proche de centre hospitalier devient vite compliqué. « En plus, dans la plupart des cas, un des parents s’arrête de travailler pour s’occuper de l’enfant à plein-temps et ils ne roulent pas sur l’or », explique Henriette Arbona, membre de l’association Adel.
Cet appartement, ce sera une bouée de secours supplémentaire pour les familles qui n’ont pas toujours les moyens de prendre une chambre dans la Maison des parents, la structure mise en place par le centre hospitalier pour héberger les accompagnants de malades. Mais le prix d’une chambre est relativement élevé quand il faut rester plusieurs jours.
Rendre leur vie moins pénible, parler s’ils le souhaitent, l’appartement ajoute une corde à l’arc de cette association vitale qui aide quotidiennement ceux qui passent du temps au service d’oncologie. L’Adel centre mène ce combat depuis plus de 20 ans. Il y a quelques années, c’était une salle des parents qu’elle faisait construire dans le service d’oncologie, « nous étions malades de voir les parents manger seuls un sandwich ou en train de s’assoupir sur un banc dans le couloir, » se rappelle Henriette Arbona. Le milieu médical ne prend en compte que les soins, pour le reste, Adel Centre améliore petit à petit le quotidien des jeunes malades à l’hôpital et de leur famille. « Pour les soins de jour, qui ne nécessitent pas de dormir sur place, il existe une salle avec plusieurs lits, décrit Morgane Vandelle, qui s’occupe aujourd’hui de la communication de l’association. Adolescents, jeunes enfants, tout le monde était soigné aux yeux de tous. C’était difficile de voir la douleur des autres, mais aussi de partager la sienne. Adel a réussi, avec l’hôpital, à installer des paravents pour séparer les patients, redonner un peu d’intimité. »
À l’origine de l’association, deux parents qui essayaient de trouver un donneur pour leur enfant malade. C’était dans les années 1990, la France n’avait pas encore de fichier nationalisé. Leur combat, avec d’autres parents, a permis de le mettre en place. Faire bouger les lignes, aider les familles, Adel centre a longtemps milité pour que l’État apporte une aide financière aux familles et simplifie les démarches. Depuis, la Caf a mis en place des fonds pour les soutenir. Toutes les démarches passent par l’assistance sociale.
Quel combat reste-t-il à mener pour l’Adel Centre ? Danielle Couppé, de l’association : « Tant qu’il y aura de jeunes malades, nous existerons. »
 + Pour visiter le site de l’Adel Centre et voir ce qu’ils font, c’est par là.
 

Le 8.20 : au bout du boulevard

Pas de resto rue Giraudeau ? Que nenni ! On vous a dégotté le 8.20 pour vos midis.

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Rue Giraudeau, ce n’est pas vraiment l’axe principal pour trouver un restaurant. Vous savez, cette rue au bout du boulevard Béranger. Bon, en tout cas, ce n’est pas la première idée que vous avez pour inviter un client ou vous faire un déj’ entre copines. Et pourtant…
Vous vous trompez, il existe un endroit chic et pas hors de prix juste à l’entrée de la rue. Loin du tumulte de l’hyper centre-ville ou des terrasses en plein vent de la place Jean-Jaurès, le 8.20 propose un cadre contemporain et une cuisine simple mais confectionnée avec soin. Derrière la façade de verre, une vingtaine de tables, certaines sont regroupées pour accueillir des groupes. Murs rouges, quelques tableaux, le décor est minimaliste, de bon goût. La lumière du jour, malheureusement, ne pénètre que très peu.
En fait, c’est assez sombre à l’intérieur pour un midi. Une ambiance tamisée qui doit être plus appréciable le soir. Serveuse souriante, elle apporte les menus dans la minute.
Pour les pressés (comme vous), le menu du jour est parfait. La carte, elle, n’est pas trop grande. C’est toujours bon signe. Entre les brochettes, les salades, les poissons et les viandes, le nombre de plats reste correct, assez pour que le chef maîtrise ses stocks et puisse utiliser des produits aussi frais que possible. En attendant, le burger montagnard nous fait de l’œil (lisez ci-dessous nos impressions sur ce beau morceau avec plein de viande à l’intérieur).
Si le cadre peut paraître froid, l’équipe est rapide, aimable. Les plats arrivent après quelques minutes. Le 8.20 se situe à la frontière du restaurant traditionnel et de la brasserie. Si l’originalité n’est pas son fond de commerce, c’est plutôt la simplicité et l’efficacité qui priment. Vous n’allez plus voir la rue Giraudeau comme avant.
Chloé Vernon
AU MENU
LE PLAT
La photo est trompeuse : le burger a l’air petit mais il était réellement bien garni. Le reblochon fondu et le pain façon miche coupée en deux, c’est la french touch. Le bon gros steak haché boucher, en revanche, on est dans la pure tradition anglo-saxonne. Rien à dire sur les frites et la salade.
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L’ADDITION
Pour un menu du jour complet entrée + plat + dessert, comptez 15 euros le midi. Un très bon rapport qualité-prix, vu que les plats sont assez copieux. Pour le hamburger, nous avons déboursé 14 euros, un prix dans les normes.
EN PRATIQUE
C’est assez simple de se garer dans le secteur puisque vous pouvez trouver une place sur le boulevard Béranger. Si vous êtes dans le centre, c’est à 15 minutes à pied de la place plum’. Le 8.20, 8 rue Giraudeau. Résa au 02 47 38 18 19. Plus d’infos sur 820-restaurant-Tours.fr

Lectrices, lecteurs !

Nous avons besoin de vous… pour parler de vous ! Pour les municipales 2014, tmv a décidé de parler des invisibles, des anonymes, de ceux que nous ne voyons pas dans les médias, les institutions.

Tours ma vie
Vous voulez nous raconter votre vie ? Votre histoire ? Ou alors, raconter celle d’un(e) autre ? De votre voisin(e), ami(e), parent, un(e) inconnu(e) ? Nous sommes à votre recherche. Il n’y aucun critère, seulement de vouloir témoigner de son quotidien ou de celui d’un(e) autre.
Vous pouvez nous contacter sur redac@tmvmag.fr ou nous envoyer un message sur notre page Facebook

Mariages chinois : une confrontation en février

Une confrontation entre Jean Germain et Lise Han aura lieu en février.

Mercredi, la première personne mise en examen dans le dossier des mariages chinois, a été entendue l’après-midi par les juges d’instruction de Tours. Elle était accompagnée de son nouvel avocat, Maître Gérard Chautemps.
Cette audition devrait servir pour préparer une confrontation avec l’actuel maire Jean Germain (PS), un face-à-face réclamé depuis le début par l’ancienne chargée des relations avec l’Asie.
Cette confrontation entre les deux aura lieu le mardi 4 février.
Un véritable feuilleton
Retrouvez nos anciens articles ici :
La mise en examen de Jean Germain décryptée
Mariages chinois : Des rebondissements à la pelle
Février 2013 : les mariages chinois, mais keskispasse ?
Lâchez-vous : le concours de la photo à légender !

Lise Han sera confrontée à Jean Germain le 4 février (Photo DR)

Jacques Vincey, Acte I, scène 1

C’est le nouveau directeur du théâtre régional de Tours, le Nouvel Olympia. Portrait.

Ce metteur en scène de 53 ans a remplacé Gilles Bouillon à la tête du Nouvel Olympia le 1er janvier.
Ce metteur en scène de 53 ans a remplacé Gilles Bouillon à la tête du Nouvel Olympia le 1er janvier.

Il scrute, jauge derrière ses lunettes. Jacques Vincey fait une pause avant de répondre à chaque question. Ses mots sortent, lentement, ses longs doigts dressent dans l’air des lignes invisibles. À Tours depuis une semaine, il vient tout juste d’investir son bureau de directeur du Nouvel Olympia. Il reçoit dans la cafétéria du théâtre, en public. Jacques Vincey fait attention. « Je ne viens pas comme Zorro. » Il préfère se voir dans un rôle fédérateur que comme le pourfendeur de la politique du théâtre déjà mise en place.
Nommé le 1er janvier à la succession de Gilles Bouillon, le metteur en scène ne jubile pas. Il vient juste d’arriver, est en train de prendre la mesure de ce rôle qu’il a pensé depuis plusieurs années. Ce n’était pas la première fois qu’il postulait à la direction d’un théâtre. Il imagine le Centre dramatique régional de Tours comme un camp de base, comme il en existe en montagne. Un cœur qui bat et qui irrigue les différents vaisseaux, le reste de la région. Ses mains ondulent : « J’aimerais que le CDRT rayonne dans d’autres lieux, que des créations soient jouées en dehors de ce théâtre. »
Construire, toujours plus haut, « je veux encore élargir le public du théâtre, toucher celui qui n’ose pas franchir la porte d’un théâtre sans pour autant me couper de l’existant. » Pas de révolution théâtrale mais un enrichissement de l’existant, de l’exigence, de la précision, de l’ouverture. Jacques Vincey est souvent présenté comme un metteur en scène attaché au texte et au jeu. Ses mains s’agitent, il n’aime pas trop être enfermé dans cette case. Le metteur en scène a toujours peur du bavardage dans ses pièces. « Quand je crée, j’aiguise les questions que soulève le texte. J’aime aussi la surprise, l’inattendu. C’est ça, le théâtre, l’excitation que l’on ressent en voyant se dérouler une pièce, différente à chaque représentation. »
Le milieu du théâtre le scrute en ce moment, attend sa future création, sa programmation, son style, ses envies. Il ne souhaite pas tout livrer, pas maintenant. « La peur ? Elle paralyse. Avec mon expérience d’acteur et de metteur en scène, j’ai appris que pour lutter contre elle, il faut agir. »
 

+ Parcours
Parisien d’origine, il a passé son adolescence à Annecy. Le théâtre ? « J’ai le souvenir d’un prof de français qui m’a d’abord fait aimer la poésie et la littérature. » Après des études au conservatoire de Grenoble, il se lance dans une carrière d’acteur à Paris. Sobel, Cantarela, Pelly, Chéreau, il joue pour les plus grands.

 + Mise en scène
En 1995, il décide de créer sa compagnie Les Sirènes. « Devenir metteur en scène, pour moi, c’était faire le même métier mais en changeant d’angle de vue. » En 18 ans, il a monté du classique (La Vie est un rêve, de Caldéron), du tragique (Les Bonnes, de Jean Genet) ou encore des pièces pour les plus jeunes (L’Ombre, d’après le conte d’Andersen). Il a déjà l’idée du texte pour sa première création au Nouvel Olympia, la saison prochaine : Yvonne, princesse de Bourgogne de Witold Gombrowicz

 + Quoi de neuf ?
On attend toujours qu’un nouveau directeur apporte de nouvelles idées. S’il garde la troupe de jeunes comédiens mise en place par Gilles Bouillon, Jacques Vincey va accueillir deux artistes associés sur quatre ans : Alexis Armengol et Caroline Guila Nguyen.

Astro-scepticologie : votre horoscope pour 2014

Paix dans le monde, hausse des salaires, fonte des kilos, amour tendre et torride… 2014 vous réserve le meilleur. Enfin, finalement, quand on y pense, ça dépend surtout de vous… Les astrologues déjantés (juste un peu) de tmv fouillent dans l’avenir. Cherchez votre signe.

BelierBÉLIER
Pour les couples : Soleil au beau fixe pour les natifs du troisième décan (en partant de la droite).
Pour les célib’ : Les températures seront au-dessus de la moyenne saisonnière.
Le mois de tous les dangers : Mars, vous devriez attraper un rhume. Ce qui vous causera une fatigue passagère, mais fatigante, mais passagère, mais fatigante.
Votre mission si vous l’acceptez : Ne plus jamais écrire de sms en marchant. D’une, vous avez le temps de le faire une fois arrivé(e) à destination. De deux : vous pourrez regarder à nouveau autour de vous.
La personnalité à copier cette année : Patrick Fiori. Un célèbre poissonnier corse.
Ce qui ne changera pas en 2014 : Votre grâce et votre sens du rythme quelque peu foireux sur la piste de danse.
Le proverbe à méditer toute l’année : Quand l’eau baisse, les fourmis mangent les poissons ; quand l’eau monte, les poissons mangent les fourmis. (Thaïlande)

taureauTAUREAU
Pour les couples : Suis-moi je te fuis, fuis-moi je te fuis euh non, suis-moi je te suis, fuis-moi je te.. Bref. Vous voyez quoi.
Pour les célib’ : Vous êtes fier(e) et content(e) d’être solo, mais alors… Pourquoi vous pleurez ? (ça va aller hein. Là.. Tout doux…)
Le mois de tous les dangers : Décembre. Vous avez le temps d’en profiter avant. Mais alors profitez-en bien parce qu’après…Who knows.
Votre mission si vous l’acceptez : Conquérir le monde. (Comme chaque soir Minus !).
La personnalité à copier cette année : Valéry Giscard d’Estaing, un petit filou.
Ce qui ne changera pas en 2014 : Votre amour inconsidéré pour le beurre.
Le proverbe à méditer toute l’année : L’eau arrêtée devient impure. (Géorgie)

gémeauGÉMEAUX
Pour les couples : Et si vous faisiez entrer une troisième personne dans votre cocon d’amour ? C’est juste une suggestion. Mais bon, faites pas vos coincés, quoi.
Pour les célib’ : Il est, paraît-il, des terres brulées donnant plus de blé qu’un meilleur avril.
Le mois de tous les dangers : Juillet, le moment crucial où l’on ressort le maillot.
Votre mission si vous l’acceptez : Ne plus oublier les pièces jointes de vos mails. Pour vous éviter le classique « Oups ! Avec la pièce jointe c’est mieux… hihihi ! ».
La personnalité à copier cette année : Angela Merkel, eine schöne Frau.
Ce qui ne changera pas en 2014 : Le nombre de vos mignons petits bourrelets.
Le proverbe à méditer toute l’année : Ne pense pas éclairer les vastes ténèbres avec la lumière d’un ver luisant. (Mongolie) *une belle madame

cancerCANCER
Pour les couples : Attendez-vous au classique : faut que j’te parle… C’est pas toi, c’est moi, je ne sais plus où j’en suis, je ne suis pas une bonne personne… BLABLABLA.
Pour les célib’ : Cette année vous allez conclure. Et vous trouverez que finalement être célib’ c’était pas si mal.
Le mois de tous les dangers : Avril, car ça rime avec nombril et que c’est une grosse cicatrice quand même.
Votre mission si vous l’acceptez : Participer à un jeu télévisé pour briller en société.
La personnalité à copier cette année : Mufasa. Le papa qui fait la sieste sous les arbres dans le roi lion. (Quoi « Il est mort » ? Maiiiiis non ! Non !!! Nooooonnnnnnn…)
Ce qui ne changera pas en 2014 : Le mal de tête post-bières.
Le proverbe à méditer toute l’année : Quand une tuile tombe de ton toit, c’est l’opportunité de voir dix mille étoiles. (Argentine).

lionLION
Pour les couples : Les étoiles vous rendent fertiles. C’est le moment de planter la petite graine ! (On parle de potager, ne vous emballez pas).
Pour les célib’ : Si l’on en croit les prévisions plutoniennes, vous devriez vous faire draguer au moins une fois cette année, ne laissez pas passer cette occasion.
Le mois de tous les dangers : Novembre, les feuilles mortes, les verrues et la toux sèche.
Votre mission si vous l’acceptez : Grossir des fesses. Car selon une sombre étude scientifique, avoir des grosses fesses serait signe d’intelligence.
La personnalité à copier cette année : Père Castor. Un homme bien sous tout rapport. Un gendre idéal.
Ce qui ne changera pas en 2014 : Votre incapacité à faire des choix simples (pizza quatre fromages ? Non, margarita, non, euh… attendez…)
Le proverbe à méditer toute l’année : Il appartient à l’Autriche de régner sur le monde entier. (Autriche).

viergeVIERGE
Pour les couples : Certes, la roue tourne. Mais la roue tine également.
Pour les célib’ : Votre amour sans limite pour les rayures nuit à votre vie sentimentale. Il fallait que quelqu’un se dévoue pour vous le dire. C’est fait. À vous de jouer. (Allez. Vite.)
Le mois de tous les dangers : Mai, parce qu’il y a beaucoup de ponts. Et les ponts, ça donne le vertige.
Votre mission si vous l’acceptez : Apprendre tous les noms des maires communistes de la province Nord du Rajasthan. Histoire de.
La personnalité à copier cette année : Le koala, qui passe 22 h de sa journée à dormir et qui est mignon (Coïncidence ? Je ne crois pas.)
Ce qui ne changera pas en 2014 : François Hollande.
Le proverbe à méditer toute l’année : Les saouls dessaouleront mais les fous ne défolleront pas. (proverbe breton)

balanceBALANCE
Pour les couples : Selon une étude (oui, on a payé des chercheurs pour ce scoop), la femme heureuse en couple dormirait mieux que celle qui vient de se faire larguer. Bonne nuit les petits.
Pour les célib’ : Déo et des bas.
Le mois de tous les dangers : Février, parce que ça rime avec regretter. Et gratter. Et lévrier.
Votre mission si vous l’acceptez : Apprendre à réciter l’alphabet cyrillique à l’envers.
La personnalité à copier cette année : Serge le lama. Parce qu’il a prouvé qu’on pouvait avoir un air niais et être hype.
Ce qui ne changera pas en 2014 : Votre tête au réveil, digne d’un Godzilla sous Lexomil.
Le proverbe à méditer toute l’année : Quand la racine est profonde, pourquoi craindre le vent ? (Chili).

scorpionSCORPION
Pour les couples : Votre vie de couple risque d’être pimentée, sauce curry avec salade-tomates-oignons.
Pour les célib’ : Wesh ma gueule. Bien ou bien ? T’es au taquet pour pécho de la go ?
Le mois de tous les dangers : Octobre, vous risquez d’énerver les Balance.
Votre mission si vous l’acceptez : Ne plus manger de saucisses. Car manger une saucisse par jour peut être mortel, selon une étude très sérieuse.
La personnalité de l’année à copier : Adèle Exarchopoulos. Rajoutez de la feta à votre combo salade-tomates-oignons.
Ce qui ne changera pas en 2014 : Vos poils sous les bras. Mi-longs.
Le proverbe à méditer toute l’année : Quand on ne sait pas boire, on ne boit pas. (Hongrie).

sagitaireSAGITTAIRE
Pour les couples : De l’eau a coulé sous les ponts. On appelle ça un fleuve ou une rivière.
Pour les célib’ : Sous l’influence de Pluton et de Platon, réservez votre journée du 30 février, vous risquez d’avoir une ouverture.
Le mois de tous les dangers : Avril (Lavigne).
Votre mission si vous l’acceptez : Danser sur du Grand Corps Malade.
La personnalité à copier cette année : Mamie Nova, la plus swag des mamies, la seule qui ait des vrais cheveux bleus.
Ce qui ne changera pas en 2014 : Vos rides ne prendront pas une ride.
Le proverbe à méditer toute l’année : Les uns pêchent à la ligne, les autres lancent des pierres. Chacun a sa manière de prendre. (Congo).

capricorneCAPRICORNE
Pour les couples : Vous vivrez une année prolifique en galette-saucisse.
Pour les célib’ : Un conseil : lavez-vous, maquillez-vous et sortez de chez vous pour de nouvelles rencontres.
N’oubliez pas de vous habiller quand même, hein.
Le mois de tous les dangers : Décembre. On vous le dit tout de suite, Noël ne sera pas un cadeau (Jeu de mots sponsorisé par le Père Noël).
Votre mission si vous l’acceptez : Arrêter d’appeler votre ex chaque fois que vous êtes sérieusement poivré(e).
La personnalité à copier : Karl Lagerfeld. Ce mec est toujours dans le coup alors qu’il a une queue de cheval et des lunettes de soleil en hiver. Forcément un génie.
Ce qui ne changera pas en 2014 : L’écosystème qui s’est créé dans votre évier suite à l’amoncellement de vaisselle sale.
Le proverbe à méditer toute l’année : L’amitié est fragile comme un poil. (Ouzbékistan)

verseauVERSEAU
Pour les couples : Vos corps vont se refroidir. Attention à ne pas congeler non plus, il n’y aura pas de place pour vous deux dans le freezer.
Pour les célib’ : Vous allez tendre la main. Cupidon vous fera un « give me five » avant de tourner les talons.
Le mois de tous les dangers : Mars, et ça repart.
Votre mission si vous l’acceptez : Apprendre à masser les mollets de votre conjoint(e). Parce que oui, le mollet est une zone érogène.
La personnalité à copier : Justin Bridou. Le béret, la moustache, le gilet vert, le saucisson. Éternel.
Le proverbe à méditer toute l’année : N’abandonne jamais la route pour le raccourci. (Andorre).

poissonPOISSON
Pour les couples : Vénus et Mars vous inciteront à aller mater des pièces de théâtre mièvres et sexistes. Des bonnes soirées en perspective.
Pour les célib’ : Ne changez rien. C’est quand même génial d’être célibataire, sans boulot et sans amis, non ?
Le mois de tous les dangers : Janvier. Parce que ça ressemble trop à Javier, et toutes les personnes s’appelant Javier sont vicieuses.
Votre mission si vous l’acceptez : Devenir un (poisson) clown.
La personnalité à copier : Beyoncé, la classe américaine.
Le proverbe à méditer toute l’année : Quand les éléphants se battent, ce sont les fourmis qui meurent. (Laos)

 

Dieudonné : ennemi comique numéro 1 ?

Interview de Piem. Le dessinateur de 90 ans est passé par la célèbre émission satirique Le Petit rapporteur, l’enragé humaniste du crayon vit près de Tours… et ne goûte pas franchement à la polémique Dieudonné, dont il ne prononcera jamais le nom durant l’interview.

(Photo H. Le Guellec)
(Photo H. Le Guellec)

Le spectacle de Dieudonné vient d’être interdit à Tours, est-ce que…
Piem : (coupant la question) La connerie humaine n’a pas de limites ! Dieudonné, c’est de l’humour provoc’ pour vous ? Ce n’est pas du tout ça. Il ne faut pas en rajouter. L’humour est quelque chose de fragile et là, ce qu’il fait, c’est juste carrément minable.
Qu’est-ce que cela vous inspire, ces interdictions, notamment concernant le spectacle de Tours ?
Un spectacle ? Ah, je croyais que c’était un meeting ! Il faut remettre les choses à leur place, voyons… J’ai vécu les années 39-45. Là, ce n’est même pas de la provocation, c’est de la m… ! De quel droit des Tourangeaux font la queue pour aller voir ça ?
Certains ont pu comparer Dieudonné et Pierre Desproges (l’humoriste a aussi participé à l’émission satirique Le Petit rapporteur, NDLR). Est-ce que cela vous heurte ?
Non, ça ne veut rien dire ça ! Ce n’est pas vrai du tout. Desproges, c’était un provocateur, il était drôle. Il n’était pas raciste. Là, c’est lâche et minable. À ce titre, ce n’est même pas du courage d’ailleurs.
Vous avez l’air vraiment remonté…
Je suis remonté et surtout épouvanté…
Est-ce qu’on ne joue pas le jeu de Dieudonné au final, à faire de lui un martyr comme il le dit. Peut-être en parle-t-on trop ?
Absolument. On est en train de rendre service à cet homme. Et c’est Marine Le Pen qui va en profiter… Le Français est lâche. Ah la la, qu’est-ce qu’on peut rire avec ça, c’est drôle d’avoir un enfant qui brûle dans une chambre à gaz, hein … ?
+ Pour en savoir plus sur l’interdiction à Tours, c’est par ici

Cannabis et coffee-shops : et si on ouvrait le débat ?

Cannabis/ Après l’ouverture de coffee-shops dans le Colorado et sa légalisation en Uruguay, tmv s’intéresse à l’éventualité d’une telle « révolution » en France. Débat avec Dominique Broc et Dr Costentin. Du pour…et du contre ! Et vous, votre avis ?

Le 1er janvier, le Colorado (États-Unis) a surpris son monde en ouvrant les premiers coffee-shops. Les consommateurs peuvent désormais acheter légalement du cannabis, à condition d’avoir au moins 21 ans et se limiter à 28 grammes par visite. Le tout, sans même besoin de prescription médicale.  En décembre dernier, en Uruguay, les sénateurs ont carrément approuvé la loi permettant à l’État de contrôler la production et la vente de cannabis, afin de lutter contre le narcotrafic. Une première mondiale.
En France, le pays le plus répressif d’Europe, le débat est loin d’être terminé. Tmv a interrogé Dominique Broc, initiateur et porte-parole des Cannabis social club et Jean Costentin, médecin et professeur au CNRS.

POUR
Dominique Broc, initiateur et porte-parole des Cannabis social club.

dominique broc
Dominique Broc (Photo DR)

Les politiques
Le Tourangeau qui ironise sur la « guerre aux drogués » a toujours la dent dure contre les gouvernements : « Les chefs d’État ont reconnu l’échec de la prohibition politique mise en place depuis 40 ans. Celle-ci a été inefficace, même au niveau social. »

Bien pour l’économie
« Ces coffee-shops américains, c’est bien et pas bien en même temps. On ne voit que le côté économique, car Amérique égale fric. C’est quand même tant mieux pour eux, car l’argent ne tombe pas dans les poches des mafias ». Pour lui, la décision de l’Uruguay est « déjà mieux ».

Conso et pas schizo
Pour le porte-parole, « le cannabis n’est pas responsable de la schizophrénie. La consommation a été multipliée par dix. Ce n’est pas pour autant que le samedi soir, il y a une file d’attente devant l’hôpital psychiatrique ! », indique-t-il en rappelant que « des études ont démontré qu’il n’y avait pas de lien entre schizophrénie et consommation de cannabis ».

Un réveil en France
« En France, ce n’est pas peine perdue. On assiste à un réveil. De plus en plus de gens soutiennent la régulation, alors qu’ils ne consomment même pas ! Par exemple, Daniel Vaillant (du Parti socialiste, il appelait à une régulation contrôlée du cannabis, NDLR) mais qui n’est pas écouté. » Dominique Broc souhaite que l’on aille plus loin : « il faut être responsable et assumer qu’il y a 10 % de consommateurs quotidiens en France. Pourtant, on est toujours considérés comme des criminels… »

Attention aux jeunes
« Adolescent, on n’a pas à acheter de la drogue aux dealers ! Si la politique de prévention avait été bien faite, il n’y aurait pas ça », répète Dominique Broc. « On aurait pu expliquer, être sérieux, dire que le cerveau se forme en dernier… »

Le souci, c’est donc du côté de la jeunesse selon lui. « Les gamins consomment trop tôt et ne sont pas informés. Le cannabis est dangereux pour un ado. Les problèmes d’addiction commencent très tôt. »

Cannabistrot
Coffee-shops ou pas, alors ? Dominique Broc propose des « cannabistrots » : « Des points de vente, réservés, encadrés, avec gestion des membres et une production française ». Il propose qu’on « prenne ces petites mains qui bossent illégalement pour un vrai travail dans des cannabistrots. Cela libérerait du temps pour la police face aux vrais trafiquants et aux vrais criminels… »

De toute manière, il estime impossible l’ouverture de coffee-shops en France. « Les Français ne sont pas informés. Ils en auraient une autre vision, sinon… » Avant de conclure : « Il y a beaucoup de consommateurs mais on laisse le marché aux mafias. Est-ce responsable ? »

√ Retrouvez nos archives web sur Dominique Broc et son Cannabis social club ici.

CONTRE
Jean Costentin, professeur de pharmacologie CNRS et faculté de médecine de Rouen.

Jean Costentin (Photo DR)
Jean Costentin (Photo DR)

Son avis sur l’actu
Concernant l’Uruguay, « c’est une décision législative, mais les sondages ont montré que la population était en majorité opposée ! Dans le Colorado, c’est une votation citoyenne », rappelle Jean Constentin, tout en admettant « les premiers effets économiques ».

Les coffee-shops
Pour les coffee-shops néerlandais, il pense que « ces lieux sont là pour attirer le  »frenchie », le Luxembourgeois, le Belge… On y a fait des fouilles et ceux qui venaient chercher du cannabis avaient aussi de la cocaïne etc. »

Jusqu’à 8 semaines dans les urines
« Mon problème – car je suis médecin – c’est qu’on avait à l’époque des présomptions sur les effets du cannabis. Mais le travail neurobiologique a vérifié ces suspicions. » Le professeur rappelle alors que c’est un « produit accrocheur, même si c’est une drogue douce comme le tabac ». « On a 1,5 million d’usagers réguliers qui bravent la loi pour satisfaire leur appétit. De toutes les drogues, le THC (le tétrahydrocannabinol, la molécule contenue dans le cannabis, NDLR) est le seul à se stocker durablement dans l’organisme, car il est soluble dans la graisse. Or le cerveau est riche en lipides. C’est là où se stocke le joint. Un joint égal une semaine dans la tête ! » Il rappelle alors que les consommateurs réguliers qui arrêtent du jour au lendemain auront encore des traces de cannabinoïde dans leur urine « pendant huit semaines ».

Les effets du cannabis sur l’organisme
Côté effets, Jean Costentin est à l’opposé de Dominique Broc. Il cite notamment les « effets aigus, le sournois, comme les perturbations de la mémoire : un effet désastreux pour notre pays et l’Éducation nationale. Le THC perturbe la mémoire de travail, par exemple le fait de terminer une phrase qu’on a commencée. »

Il parle aussi des « troubles amotivationnels, l’effet  »ça plane pour moi » », mais aussi « l’effet anxiolytique chez les sujets anxieux. Il va en abuser, ça ne fera plus rien sur l’anxiété, mais ça sera dix fois pire plus tard. » Le docteur s’agace « de l’effet pseudo anti-dépresseur » du cannabis et parle de risque de suicide accru, puisqu’il y a une « corrélation entre suicidalité et consommation ».

Attention aux ados
Le seul rapprochement à effectuer entre nos deux interlocuteurs concerne le cannabis chez les jeunes. « Plus tôt l’essayer, c’est plus tôt l’adopter et plus vite se détériorer. Car le cerveau de l’ado est en maturation », insiste le docteur, précisant que fumer va agir intensément sur les grands axes neuronaux et les synapses.

Cannabis = schizophrénie
Pour le médecin, le rapport entre cannabis et schizophrénie est avéré. Il cite ainsi diverses études, notamment celle réalisée en Suède dans les années 70, époque où le pays était laxiste en la matière. Une étude gigantesque qui a suivi « 50 000 appelés aux armées et vus par des psys » et a prouvé « qu’avoir fumé plus de 50 joints avant ses 18 ans multipliait par six le risque d’être schizophrène ». Désormais, le pays a changé toute sa législation et l’explicite « depuis la maternelle, avec 40 h de cours. Le pays a maintenant la plus faible incidence des toxicomanies ».

Dosage ?
Jean Costentin fustige les coffee-shops, dans lesquels « le cannabis n’est pas du tout moins dosé qu’ailleurs ! » Il parle de « manipulation et sélections génétiques » et rappelle que la demande du consommateur est un dosage plus fort, car de fait plus accrocheur. « Le fait de réglementer ne raisonnera pas les gens. »

Cannabis, tabac, alcool
Le cannabis étant mélangé avec du tabac pour rouler un joint, le Dr Costentin rappelle que ce mélange multiplie par 6 à 8 le facteur de goudron cancérigène et de 200°C la température de combustion. « Il y a 73 000 morts par an à cause du tabac. En 2030, il y en aura 90 000, sachez-le… »

Enfin, il précise que « cannabis + alcool font très mauvais ménage. Notre pays macère dans l’alcool, c’est une folie supplémentaire. Il y a une démagogie dans tout ça… »

« Une folie »
Ce débat ? « Une folie », pour le médecin qui se dit « hors de lui » et parle « en tant que professionnel, docteur, père et grand-père ». Avant de conclure : « Touche pas à nos mômes ! »

  @rrêt sur images : « Cannabis, et si on parlait santé ? » avec J. Costentin
[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/xugc0x_cannabis-et-si-on-parlait-sante_news[/dailymotion]
Propos recueillis par
Aurélien GERMAIN
 

Dieudonné : spectacle à Tours interdit

Dieudonné devait se produire ce vendredi soir au Vinci. Son spectacle a été interdit. Tmv suit en direct ce qu’il se passe devant le Vinci.

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Photo prise peu avant 20 h (photo tmv)

[article mis à jour à 20 h 40]
20 h 40 : Les fans de Dieudonné campent toujours devant le centre Vinci. Vers 20 h 15, de nombreux chants ont eu lieu, à coup de « Dieudonné président », « Sioniste raciste assassin » ou encore « La Licra rentre chez toi ! ». De nombreuses personnes présentes ont entonné la Marseillaise. Mais la foule reste très calme.
La circulation est difficile aux abords du centre Vinci.
19 h 07 : Denis Schwok, le président de Tours Événement, a confié aux journalistes présents que Dieudonné ne se rendrait pas au Vinci.
Quelques huées à l’annonce de l’annulation.
19 h 04 : Dieudonné pourrait proposer un autre spectacle pour ce soir, au maire Jean Germain.
18 h 37 : Le Conseil d’Etat confirme l’interdiction du spectacle ce soir à Tours.
18 h 26 : Le site officiel du Conseil d’État est « down » : il est donc inaccessible, comme hier, suite à un trop grand nombre de connexions.
18 h 20 : L’audience est finie. Lecture de l’arrêt dans une trentaine de minutes.
18 h 10 : D’après certains twittos, une dizaine de cars de CRS est arrivée devant le Vinci.
18 h : L’audience publique au Conseil d’État a commencé à 17 h 30, comme prévu.  D’après Libération, l’un des trois avocats de Dieudonné a déclaré dans sa plaidoirie : « Le spectacle se joue depuis six mois six fois par semaine et il n’a jamais posé de problèmes relatifs à l’ordre public. Il n’y a eu que du bruit médiatique. C’est donc une dérive grave de porter atteinte à une liberté fondamentale  »
17 h 28 : Une vidéo circule sur les réseaux sociaux et YouTube : lors de son interview, le maire Jean Germain a été « victime » d’une « quenelle ».
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=o6XS4tglx2c#t=24[/youtube]
14 h 55 : Sur son Facebook officiel, Dieudonné précise que « ses avocats saisissent à leur tour le conseil d’état ! Cette fois le jury du conseil sera différent ! Réponse pour que Dieudonné joue à Tours ce soir : vers 18h !! Merci encore pour votre soutien », avant de dire « les médias vous mentent », en se défendant d’un quelconque salut nazi hier, à Nantes.
Me Damiens-Serf
Me Damiens-Serf

14 h 50 : Devant le Vinci l’Avocat Me Damiens-Serf est interrompu par des ados fans de Dieudonné.
Derrière la porte vitrée.

14 h 47 : L’humoriste/polémiste n’est toujours pas là. Sur place, on doute qu’il viendra. L’avocat du spectateur (condamné à payer 500 €, NDLR), un huissier, deux avocats de Dieudonné étaient là et sont rentrés pour avoir une discussion dans le centre Vinci. Ils se trouvent derrière une porte en verre.
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Discussion derrière porte vitrée = silence radio (pour le moment!) (Photo tmv)

14 h 33 : Manuel Valls, le ministre de l’Intérieur, souhaite que tous les spectacles de Dieudonné soient interdits.
A Tours, les portes du Vinci restent fermées.
Sur Twitter, on apprend que Dieudonné souhaite faire un spectacle « best of » et non celui de la tournée Le Mur.
14 h 01 : Dieudonné avait annoncé qu’il arriverait sur Tours à 14 h 30. Certains journalistes font déjà le pied de grue devant la salle.
Devant le Vinci (Photo tmv)
Devant le Vinci (Photo tmv)

13 h 58 : LE POINT // La Ville va recevoir 1 500 € de dommages et intérêts. 1 000 € de la société de production de Dieudonné et 500 € d’un spectateur qui s’estimait « lésé » après avoir payé 86 € ses deux places pour un spectacle ensuite annulé.
Une audience en référé devant le Conseil d’Etat aura lieu à 17 h 30.
13 h 30 : Le tribunal d’Orléans a annoncé l’interdiction du spectacle de Dieudonné, ce vendredi soir à Tours. Les 2 000 places du Vinci avaient trouvé acquéreurs.
Sur BFM TV, le maire Jean Germain (PS) s’est dit « satisfait » de cette décision.
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Les Sorcières de Zugarramurdi : loufoque !

Dernier film de l’Espagnol Alex de la Iglesia, une comédie d’horreur loufoque dans la pure tradition des séries B.

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Et si les femmes se vengeaient des hommes ? Une question féministe à laquelle Alex de la Iglesia répond avec un mélange d’humour et de gore dans les Sorcières de Zugarramurdi.
Dans l’Espagne contemporaine, bouleversée par la crise, deux amis décident de braquer un magasin d’or madrilène sur la fameuse place de la Puerta del Sol. Un vol armé pas très bien préparé qui va demander aux deux loulous, accompagnés du jeune fils du leader divorcé, de s’enfuir en taxi. Forcée de partir vers la France, la bande va être happée par un monde qui les dépasse, celui de Zugarramurdi. Un village de sorcières où tout ce que les légendes ont raconté est vrai. Des femmes assoiffées de sang et dotées de super-pouvoirs qui cherchent, pour leur festin de fin d’année, un jeune enfant.
Dès les premières minutes, Alex de la Iglésia annonce la couleur de son film : une comédie où le burlesque façon espagnol n’a pas peur de tacher le film à gros coups de blagues bien grasses. Les plans s’enchaînent, en même temps que les gags et les conversations à l’emporte-pièce sur les femmes, le couple ou les bienfaits du mariage. Ce n’est pas sans rappeler un de ses anciens films, un Crime Farpait.
Le réalisateur a décidé de laisser tomber la super-production hollywoodienne pour revenir à son pays natal et son amour de la série B, teintée du style grossier des telenovelas. Il faut oublier l’intrigue façon Meurtre à Oxford (2008) ou le sérieux de la Balada triste de trompeta, Alex de la Iglesia met au premier plan cet humour grinçant qui n’était alors que sous-jacent, mis en sourdine.
Et les femmes ? Comme Peter Jackson avant lui (dans Brain dead ou Bad taste), il se sert du film comique gore pour parler de thèmes très sérieux. Ces femmes vengeresses, avec leur propre religion et leurs cultes païens font de l’émasculation un quotidien joyeux et bon enfant. Leur domination fait froid dans le dos et renvoie directement au massacre de femmes adultères ou tentatrice du Moyen Âge mais aussi aux persécutions contemporaines, aux frustrations des femmes au foyer et leur soumission depuis des siècles.
Mais Alex de la Iglesia n’oublie pas que l’ingrédient principal de ce genre, c’est l’action. Avec des effets spéciaux volontairement mauvais, il met le paquet sur les fusillades, les courses-poursuites, batailles épiques et autres scènes de sacrifices ou de séduction. Comme Tarantino avec sa Nuit en enfer, de la Iglesia rend un hommage réussi au gore, aux histoires de sorcières, aux films de genre.
Benoît Renaudin
Une comédie d’Alex de la Iglesia. Espagnol. Durée : 1 h 52. Avec Hugo Silva, Mario Casas, Carolina Bang, Carmen Maura.
NOTE : **
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LES FILMS TOUJOURS EN SALLE
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LE LOUP DE WALL STREET ***
Martin Scorsese a le chic pour réaliser des films cultes, sûr que cette plongée dans la vie d’un jeune trader ambitieux va rester dans les annales. Surtout quand c’est le désormais immense DiCaprio qui campe le grand méchant loup prêt à tout pour réussir et s’en mettre plein les poches. L’histoire se résume en quelques mots : c’est celle d’un homme qui va vivre son rêve américain à sa façon, avec beaucoup de drogues, de prostitués et de dommages collatéraux. Jouissif, corrosif. B. R.
TEL PÈRE TEL FILS ***
L’histoire n’est pas sans rappeler La Vie est un long fleuve tranquille. Mais c’est peu probable que le réalisateur japonais Irokazu Koreeda (primé à Cannes) l’ait pris pour modèle, tant son esthétisme tire vers la perfection, la sobriété. Paternité, liens du sang, importance de l’éducation, critique de la société japonaise : ce film sur l’échange de nouveau-né va vous faire couler toutes les larmes de votre corps, par sa beauté et la tristesse qui s’en dégage. B. R.
LE HOBBIT 2 ***
Les fans attendaient le deuxième volet avec impatience : Le Hobbit, la désolation de Smaug poursuit donc les aventures de Bilbon Sacquet et sa troupe, venus récupérer le trésor auprès du dragon. Plus rythmé et moins ronflant que le premier, ce nouvel opus est une gigantesque baffe visuelle, grâce à la maîtrise technique d’un Peter Jackson virtuose en très grande forme (l’évasion en tonneaux est hallucinante), aux décors époustouflants et à l’esthétique splendide : vivement le troisième ! A. G.

NOTATION :
 **** CULTEissime 
*** TOPissime
** PASMALissime 
* BOFissime
X NULissime

 

2014 = 2+1+4 = 7 Cavaliers de l’Espoir

Chaque semaine, Doc Pilot partage ses découvertes culturelles du week-end.

Thomas VDB, le rigolo au Temps Machine l'année dernière (décembre 2013).
Il y a 100 ans mes 4 arrière-grands-parents allaient vivre l’expérience la plus choquante de leur vie en partant se battre « pour la France » dans des tranchées boueuses d’où ils reviendraient vivants mais pas intacts. C’était la fin de La Belle Époque et le constat que progrès et modernité ne modéraient pas la sauvagerie. Notre année 2013 fut aussi celle d’une Belle Epoque à sa manière, exacerbée par diverses incohérences sociales, fiscales et géopolitiques. Il m’en reste l’impudeur stérile et caricaturale de Facebook, le gag de voir le PSG connu un temps pour ses supporters extrêmes, boosté par des capitaux du Golfe, la sortie du nouveau Bertrand Louis ; à Tours l’arrivée du Tram dans lequel je ne suis toujours pas monté mais que j’aime voir passer tel un jouet électrique, l’installation dans le temps de nos héros locaux ( Ben, Zaz, Colotis Zoé, Jacques Perry, Rodolphe Couthuis, Rubin Steiner, Ez3kiel, Thomas Lebrun).
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La montée en ligne (de front) aussi des petits nouveaux qui s’affirment ( Fucking Butterfly, Royal Ukulele, Boys in Lilies, Padawin, Pierre Mottron, Chill Bump, Jekyll wood). Et puis cette fin d’année au Temps Machine avec Thomas VDB et Perceval, nos docteurs par le rire, au Petits Formats Érotiques aussi, concept paradoxal en son identification racoleuse à souhait. Et puis ce trio gagnant vu aux Studios : Le Géant Égoïste, T.S Spivet et le Loup de Wall Street. En pleine semaine arrive alors 2014 comme une glissade : elle oblige au mouvement pour ne pas se faire mal. Début du Festival Arcades Hivernales avec une carte blanche à Patrick Filleul : c’est beau, c’est jazz, la maîtrise est la marque, la joie est la finalité, en trio avec Remi Jeannin à l’Hammond et William Chabbey à la guitare, deux virtuoses. Sincère Bonne Année à Tous : demain est toujours mieux qu’avant et la nostalgie à proscrire.
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Chroniques culture #13

Chaque semaine, tmv parle culture. Nos chroniques cette semaine ? Un DVD, un CD, une BD et un jeu vidéo.

CHRONIQUE_CD
LE CD

MOGWAI – RAVE TAPES
L’énorme groupe écossais, emblème du post-rock de la fi n des années 1990, continue son chemin. Après s’être attaqué à la bande son de la série tv Les Revenants (franchement géniale), ils sortent un album quelques mois après. Plus analogiques, organiques, leurs morceaux transportent quand même à des milliers d’années-lumière. Rave Tapes plane très haut, parfait quand on est allongé dans l’herbe, au soleil ou au fond de son lit en regardant la pluie tomber.

LE DVD
INSIDIOUS 2
Dans cette suite d’Insidious, la famille Lambert croit être débarrassée de ses problèmes et mener une vie normale. Sauf que le monde des esprits en a décidé autrement. La deuxième fournée de James Wan, petit génie de l’épouvante, frôle la mention « à zapper », malgré un dernier acte réussi (par ailleurs honteusement pompé sur Shining). On se réconfortera avec les bonus alléchants de ce DVD : entretiens sur le plateau, making of ou encore webisodes. Et le tout en master haute défi nition.

LA BD
WAKE UP AMERICA
Cette peinture de la société américaine des années 60 raconte le parcours hors du commun du député John Lewis. Seul survivant du groupe des Big Six qui lutta auprès de Martin Luther King, ce roman graphique est une pure merveille. Il donne aussi à voir toute la construction d’une identité face à la négation de l’être humain au regard de sa couleur de peau. Les super héros ne sont pas toujours ceux que l’on croit. Hervé Bourit

LE JEU
MARIO PARTY ISLAND TOUR
33 ans et pas une ride ! En ce début d’année 2014, le plombier moustachu et sa bande reviennent plus en forme que jamais dans un nouvel opus de la saga Mario Party. En exclusivité sur 2DS et 3DS. Coloré et complètement déjanté, Island Tour est un party-game familial dans la plus pure tradition. Un mélange réussi de jeu de l’oie et de mini-jeux à savourer en solo ou à quatre joueurs maxi (avec une seule carte s’il vous plait). Que demander de plus ? Nintendo, tout public, 40 €.

Nouveau chapitre pour la Bibliothèque centrale

Après vingt mois de travaux de rénovation, elle rouvre ses portes. Visite guidée.

19 000 CD et 4 800 DVD sont à dispositions dans la section "discothèque" (Photo E.S)
19 000 CD et 4 800 DVD sont à dispositions dans la section « discothèque » (Photo E.S)

« Nous sommes dans un bâtiment classé depuis 1996, il est représentatif de l’architecture des années 1930 à 1950, introduit Régis Rech, le directeur de la Bibliothèque de Tours. Nous devions respecter un certain nombre de règles et conserver la touche de l’architecte d’origine : Patout. »  Si, de l’extérieur, le bâtiment n’a pas beaucoup changé, l’intérieur a été largement repensé, pour 6,1 millions d’euros de travaux. À commencer par l’escalier principal et ses deux annexes sur les côtés, désormais sous le jour grâce à des puits de lumière.
Le mobilier a également été changé. Il a été vendu au début des travaux, en mai 2012, puis remplacé par des meubles « plus sobres, plus élégants et plus esthétiques ». Intégrée à l’ensemble repensé, la bibliothèque laisse une impression de moderne, dans un espace lumineux. Sur cet aspect encore, le nouvel architecte, Jean-Romain Girodet, a joué avec les éléments. Il a notamment fait placer des miroirs au pied des fenêtres, ce qui renvoie les rayons lumineux vers l’intérieur. Les ouvertures sont aussi beaucoup plus efficaces et offrent, depuis les étages, des vues imprenables sur la Loire, le pont Wilson et le haut de la rue Nationale.
Espace multimédia fourni
L’aménagement et les espaces ont été revus : au rez-de-chaussée, un coin cafète jouxte la salle de presse, qui rassemble près de 250 titres. De nombreux postes internet permettent également l’accès aux ressources en ligne. L’étage du dessus est consacré aux 30 000 livres de l’espace adulte (romans, poésies, pièces de théâtre, documents divers). Des liseuses, afin de pouvoir profiter des livres électroniques, sont empruntables pour une durée d’un mois.
Enfin, le second étage s’ouvre désormais sur un espace multimédia. Près de 19 000 CD, 4 800 DVD, de nombreux livres et périodiques consacrés au cinéma et à la musique, s’y trouvent. Deux écrans de télévision et des lecteurs audio permettent d’en profiter sur place. « Voilà, la première phase est terminée. Nous nous attendons à avoir beaucoup d’emprunts ces premiers mois », sourit Régis Rech. Une seconde phase de travaux, qui devrait être annoncée très prochainement, déplacera l’entrée et l’accueil de la bibliothèque vers la place Anatole France. Entre autres.
Emmanuel Schmitt
Retrouvez notre galerie photo de la bibliothèque centrale


Pop-up expo
Philippe UG expose dans la Bibliothèque centrale jusqu’au 1er février. Ce passionné de livres animés et d’illustrations en tous genres crée des bouquins « vivants » grâce aux techniques « d’ingénierie papier ». Une série de maquettes d’élaboration de ces pop-up, sera visible pendant cette période. Le 27 décembre, de 10 h 30 à 15 h, un atelier pop-up sera animé par Philippe UG lui-même.
Automates de prêts
Plus besoin de passer au guichet, les opérations d’emprunts sont désormais réalisés de façon automatique. Probablement un gain de temps pour les lecteurs. Les agents ne seront pas moins nombreux pour autant, mais pourront se concentrer sur leurs missions de conseil et d’assistance. Si besoin, ils seront toujours capables de gérer les emprunts, à la place des machines.
Derrière l’espace public

100 000 documents sont archivés dans le "magasin de conservation", au troisième étage (Photo E.S)
(Photo E.S)

30 000 livres sont disponibles dans l’espace adulte. Ils sont trois fois plus nombreux dans le magasin de conservation : 100 000 références. Celles-ci sont consultables sur place ou empruntables, sur demande. On y trouve principalement des documents des années 1950 à 1970, moins demandés par le public, ou sur des sujets trop précis. Dans les sous-sols de la bibliothèque, le trésor est encore plus impressionnant : près de 200 000 archives sont entreposées, avec un accès restreint. Les documents qui s’y trouvent sont très anciens ou réservés à la recherche. Il y a également beaucoup de périodiques.

Nobuki, no sushi

Raffiné, élégant, délicieux : le Nobuki a tout pour devenir le grand restaurant japonais de Tours.

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Jean-Nobuki rémon, le chef franco-japonais va faire des adeptes de son restaurant. (crédit tmv)

Déco impeccable, la couleur du mobilier en bois contraste avec les murs blancs. Minimalisme dans le décorum, cet esprit de bon goût japonais se retrouve jusqu’aux objets qui trônent dans le restaurant, choisis avec le plus grand soin. Il y a peu de tables, toutes pleines ce midi. La cuisine donne sur la salle. Transparence gastronomique oblige, un petit bar fait face aux fourneaux et les heureux élus attablés peuvent plonger leurs baguettes dans les délicieux plats en observant la préparation avancer.
Délicieux, minutieux aussi : la cuisine du Nobuki se veut comme une fenêtre sur la culture culinaire japonaise. Le nom du restaurant signifie saison éternelle. Prenez le même mot et changez-le de sens (en japonais, le même terme peut s’écrire différemment mais se prononcer de la même façon) et vous obtiendrez le prénom du chef qui a lancé cette merveille : Jean-Nobuki Rémon.
Soin et pédagogie
Après 10 ans de vie au Japon, il a lancé plusieurs restaurants là-bas, il a décidé d’ouvrir le sien dans sa région natale. « Je ne savais pas encore quel pays choisir quand Fukushima a eu lieu. Je travaillais en cuisine à ce moment-là. Ce fut un grand traumatisme. À cause de la menace nucléaire, nous avons décidé d’installer le restaurant à Tours. » Sage idée : les Tourangeaux vont enfin pouvoir goûter le pays à travers ses plats préparés avec grand soin.
Pédagogue, il donne volontiers des explications sur ce qu’il y a dans l’assiette. Il faut s’enlever de la tête les sushis fabriqués à la chaîne. Le Japon, c’est plus que ça. La cuisine de Jean-Nobuki Rémon essaye d’aborder cette variété gastronomique à l’aide de délicieux tempura de dorade, de salades créées avec délicatesse, de soupes maison, du thé au riz soufflé. C’est fin, profond, lumineux : Tours a enfin trouvé son grand restaurant japonais.
Chloé Vernon


La spécialité

Bento royal
Bento royal (crédit tmv)

Ce bento est une boîte au trésor, sur deux niveaux. Vous avez de quoi vous remplir l’estomac de manière exquise : la salade est finement assaisonnée, l’omelette japonaise cuite à point. Et en dessous, la chaleur de la tempura de dorade reste chaude et succulente. Accompagnés de la soupe et d’un bon thé, c’est royal.
L’addition
Si vous y allez le midi, comptez 15 € pour un menu complet entrée + plat, 18 €, et vous avez le droit au poisson cru. Le soir, les prix sont plus élevés et dépassent les 25 €. La carte est volontairement réduite et Nobuki privilégie les menus. Mais c’est une question de qualité vu qu’ils transforment tous les produits eux-mêmes.
En pratique
Pensez à réserver avant, le restaurant est vite pris d’assaut le midi et le soir. Ouvert du mardi au samedi. Résa au 02 47 05 79 79. Nobuki se trouve juste à côté de la préfecture au 3 rue Buffon.

Entreprises : "un autre regard" sur les femmes

Les inégalités entre hommes et femmes dans le monde du travail restent immenses. Femmes 3000, qui prépare son forum en janvier, fait le point.

Le forum de Femmes 3000 lors d'une précédente édition. (crédit Tmv)
Le forum de Femmes 3000 lors d’une précédente édition. (crédit Tmv)

Femmes 3000 prépare son 8e forum de l’entrepreneuriat féminin, qui aura lieu le 30 janvier prochain. Outre des ateliers et des rencontres avec des partenaires, l’association remettra le trophée de l’entrepreneuse 2013. Les candidatures peuvent être soumises jusqu’au 20 décembre. Une initiative pour donner un coup de pouce aux femmes dans le monde du travail qui, au vu des statistiques, est encore d’actualité.
Selon une récente étude du ministère du Travail, les femmes chefs d’entreprise sont de plus en plus nombreuses, elles étaient 134 000 en 1983 et 165 000 aujourd’hui. Une bonne nouvelle ? Pas vraiment, proportionnellement elles ne représentent que 16 % des entrepreneuses (en 2011) alors qu’elles étaient 19 % en 1983.
« Manque de confiance »
Pour Laurence Hervé, la présidente de Femmes 3000 en Touraine, il reste un blocage : « Beaucoup trop de femmes ont encore un manque de confiance en elles. Par ailleurs, leur entourage, s’il n’est pas positif, peut jouer en leur défaveur. Toute la société, culturellement, se tourne vers les hommes, valorise leur travail, les encourage. Quand une femme décide de monter son entreprise, c’est perçu comme anormal. Et même sans être chef, elle va avoir des difficultés à atteindre un poste à responsabilité. »
Les luttes pour la valorisation des femmes dans la société, et en particulier au sein des entreprises, ont pourtant sensibilisé les pouvoirs publics depuis de nombreuses années sur ces sujets. « Les aides de l’État existent pour que les femmes entreprennent, » ajoute Laurence Hervé. « Nous apportons un autre regard sur l’entreprise, sur sa façon de fonctionner. Ces valeurs féminines permettent une pratique différente. J’ai l’exemple d’une entrepreneuse qui, l’autre jour, me racontait qu’elle organisait des massages pour ses collaborateurs, au sein de l’entreprise. Elle l’a proposé naturellement, sans se poser de questions. Ce qu’elle met en place pour le bien de sa société, elle l’offre aux autres. » Plus d’infos sur le forum

Hobbit, no smauging

La saga de Peter Jackson est de retour. Dix ans après le premier Seigneur des anneaux, voici le deuxième épisode des aventures de Bilbon le Hobbit.

" Mais pourquoi les dragons sont méchants ?"
 » Mais pourquoi les dragons sont méchants ? »

Bilbon Sacquet et les treize nains reviennent envahir les salles obscures. Dans ce deuxième volet des aventures du Hobbit, la petite bande va parvenir jusqu’à la Montagne solitaire, où se cache Smaug, le dragon avide d’or. Mais avant, ils devront affronter de nombreux dangers : des araignées velues, des elfes égocentriques, des orques sanguinaires. Ces monstres ne cesseront pas de poursuivre et de harceler nos amis, attaquant à plusieurs centaines, ce qui rend leurs défaites d’autant plus ridicules. La version 3D de ce film prend de l’intérêt avec la mort d’une de ces bêtes, dont la tête coupée vous parviendra en plein visage. Dégoûtant. Les paysages de la Nouvelle- Zélande apportent l’onirisme attendu de ce long-métrage. Quant aux batailles, elles sont épiques comme jamais. La plus impressionnante : une descente de tonneaux virevoltants dans un torrent, filmé façon jeu vidéo, elle devrait délecter les fans du genre et mêmes les autres. Dommage que Peter Jackson ait voulu adapter en trois films, un roman de 300 pages. Le résultat est parfois ennuyeux, souvent long. Par souci de prolonger le scénario original, une romance fait son apparition. Elle manque de logique et n’apporte rien d’intéressant. Au chapitre des bons ajouts, on trouve un dialogue mélangeant flatterie et tentative de survie, de plusieurs minutes, entre Bilbon et Smaug.
Peter Jackson introduit une bonne dose d’humour décalé à ses personnages. Par exemple, à l’affirmation « Je le fais en moins de deux » de l’un des nains, un autre répond « Fais-le en moins de un ! ». Le jeu des acteurs est assez bon, notamment Martin Freeman, l’interprète de Bilbon, dans ses paroles et surtout lorsqu’il porte l’anneau. Au fur et à mesure de ces séquences, le Hobbit est en proie au pouvoir de cet objet. Les spectateurs ressentent ce qu’il va advenir à celui qui le portera trop longtemps. Le lien avec le Seigneur des anneaux, dont l’histoire se déroule quelques décennies après, se poursuit avec quelques saynètes maladroitement intégrées à l’ensemble. Peter Jackson s’est forcé à créer un lien entre ses deux sagas. Les effets spéciaux sont, comme dans les autres adaptations des romans de Tolkien, de très bon niveau. Le dragon Smaug est détaillé, presque humain, non seulement dans sa réalisation graphique, mais aussi en tant que personnage. Ses dialogues et son comportement surprennent et on en redemande. L’histoire de ce deuxième épisode se termine brusquement, rappelant de cette façon que rien n’est terminé et que pour connaître la fin de cette adaptation, il faudra attendre encore un an.
 

Le Microspop de Mister Doc #11

Chaque semaine, Doc Pilot partage ses découvertes culturelles du week-end. Épisode 11 : Le Super-Flux est nécessaire

Luc Ex, ici avec Rutabong
Luc Ex, ici avec Rutabong

Des images de Brice Martinat sur du Pierre Mottron : les tourangeaux exilés à Paris tapent fort avec la vidéo Sleep. Au Marché de Noël le jardinier du vent Michel Gressier propose ses cerf-volant ; pas de bol, déjà commandé un drone histoire de voler au dessus de La Fourchette voir si Mick est là pour les fêtes…
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Le dernier Jonathan Wilson est mon album de la semaine, une impression de déjà vu dans les Nocturnes de Georges Lang en la coque de glace d’un pare-brise givré ; sur l’écran noir des mes nuits blanches, Tijerina Projekt dans le Lift de Culturz… A la Mediathèque de La Riche, Hybridations : Nikita interroge les genres, Pierre Fuentes marie minéral, végétal et métal, Chantal Colombier ose l’homo-mobile, leurs confrères de l’Artothèque aussi créatifs. Curieux comme une chèvre me précipite sur le Festival Super Flux initié par Le Temps Machine et le Petit Faucheux, collaboration au sommet pour une prog’ éclectique dans le créneau des musiques différentes. Défricheurs obstinés ces artistes avancent dans le vide sur un fil tissé en l’instant : Atelier 9, une installation magique de Pierre Bastien, la Pierre sur laquelle bâtir l’Eglise hérétique d’un Dreamtime esthétique et unique. Au Temps Machine on danse sur Plapla Pinky, au Petit Faucheux on décolle sur Radian. Intermède à la Bibliothèque : le Royal Ukulele Orchestra berce et calme. Je ne mange ni ne dors car c’est superflu, dans un état flottant assiste au concert de clôture : Luc Ex dans Rubatong, furieux heavy növoblues à la Pére Ubu !! A la Salle des Halles et à l’Ecole des Beaux Arts c’est le souk, de l’art décliné en objet à petit prix ; on y fait son marché pour fourrer la botte histoire d’amener de l’inédit dans la hôte. On y croise le meilleur comme le pire sans jamais oublier que le pire des uns est le meilleur des autres ; l’accumulation des mets génère l’indigestion et l’Art avec un petit A me semble superflu.

La petite table, pas si petite

Un bon bistrot, au bout de l’avenue de Grammont ? Allez, c’est pas le bout du monde, surtout que c’est bon !

A l'intérieur de la Petite table
Autant le dire tout de suite, quand nous sommes arrivés pour tester la Petite Table, nous n’avons pas été trop dépaysés. C’est que ces murs, qui portaient naguère un autre nom, abritent le QG de notre rédaction tourangelle quand le besoin d’un vrai café, d’un bol d’air ou d’un bon plat chaud se fait sentir. Nous y prolongeons nos conférences de rédaction et, pourquoi ne pas l’avouer, c’est autour de ces tables simples et bien mises que nous avons eu quelquesunes de nos moins mauvaises idées. En plus, c’est pratique : ils ont tmv… Bref, depuis mars dernier, c’est Yann (aux cuisines) et Adama (en salle) qui président aux destinées de l’endroit. Des anciens propriétaires (une bise à Laurence), ils ont gardé le sourire et la bonne humeur. Mais ils n’ont pas eu peur non plus d’y imprimer leur patte.
Un coup de peinture et un peu de déco et hop, nous voici dans une ambiance bistro-ardoise de bon aloi. Un grand tableau pour la formule du jour (à la fois copieuse et bonne pour les papilles) et, sur le mur d’en face, sur quatre petits tableaux, la liste des plats à la carte, des entrées, des desserts et des boissons (courte mais jolie sélection de vins). Simple, efficace. Dans l’assiette, le niveau est franchement étonnant pour un établissement de cette catégorie (ben oui, parce que de l’extérieur, rien ne différencie la Petite Table des autres troquets du quartier). Les produits sont frais, bien travaillés et, surtout, la qualité nous accompagne jusqu’à la fin du repas puisque le rayon des desserts n’est pas du tout en reste. (Ah, ce riz au lait de coco à la mangue…) Avec la même recette, feu le 210 était devenu une de ces adresses de quartier que les habitués gardent discrètement pour eux. Sans faire de bruit, La Petite Table a déjà repris le flambeau.
++ Pratique : 210 avenue de Grammont Tél. 02 36 70 87 09 Menus et tout ce qu’il faut sur la-petite-table.com

Chancel Balhoud, jeune pousse du foot us

À 17 ans, le quaterback junior des Pionners de Tours participe aux sélections pour l’équipe de France. Portrait.

Chancel Balhoud dans son nouveau sweat fétiche.
Chancel Balhoud dans son nouveau sweat fétiche.

Il parle beaucoup, ne s’arrête pas. Heureux d’être interviewé, pas impressionné, il remercie sans relâche les Pionniers de Tours, « ils m’aident à progresser, à grandir. » Il possède cette façon de s’exprimer, piquée aux joueurs professionnels télévisés. Chancel Balhoud balance entre la candeur lycéenne et la maturité d’un sportif de haut niveau en devenir. Il commence le football américain par hasard. Dans sa famille, à Bondy, c’est plutôt football tout court. Enfin lui, il dit soccer. « Mon père jouait pour l’équipe nationale du Congo, il me demande toujours pourquoi j’ai choisi le football américain. » Il ne sait pas. « J’ai tout de suite aimé, gros, maigre, petit, tout le monde peut trouver un poste dans une équipe. » Ses débuts, à 14 ans, ce sont aux Flash de La Courneuve, le plus gros club de France. Le débutant commence par le flag, une variante sans tacle du football américain. Très vite, il sait qu’il sera quaterback, un poste clé dans un sport très codifié.
Anglophone ?
Il prononce les mots anglais avec un accent impressionnant. Il n’a jamais mis les pieds de l’autre côté de l’Atlantique, « mais quand tu fais ce sport, tu te dois de bien parler anglais, surtout quand tu rencontres des coaches américains. » L’étoile montante des Pionniers a des chances d’intégrer l’équipe de France junior, mais Chancel Balhoud pense aux autres plutôt que de parler de lui : « Si j’en suis là, c’est grâce à ma famille, mes potes et aux Pionniers. » En seconde, il déménage à Tours sans jamais avoir entendu parler de la ville. Chancel Balhoud tombe sur les Pionniers. « C’était une organisation complètement différente. À La Courneuve, je n’ai jamais rencontré le président du club, aux Pionniers, je le croise presque à chaque entraînement. » C’est comme s’il ne laissait rien au hasard. Avec assurance, il parle de ses années lycée comme d’un chemin logique, qui le mènera au métier qu’il a choisi. Il est sensible au handicap, sait qu’il veut un métier qui mélangerait l’aide aux personnes et le sport. Chancel Balhoud aimerait se lancer dans le football américain, mais hésite encore. Manque de confiance en lui ? « Chancel, c’est un jeune joueur très prometteur, explique Guillaume Goubard des Pionniers de Tours. Mais son pire ennemi, c’est lui. Quand il aura confiance en lui, il deviendra exceptionnel. »
 

Teaser Fifa 2014 : Billy Vs Aly

Billy Ketkeophomphone, l’ailier du TFC, a accepté de se mesurer sur Fifa 2014 à Aly Koulibaly, le jeune milieu défensif de l’équipe des U19 de Tours. Un avant-goût de la rencontre qui paraîtra la semaine prochaine.

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Portraits d'ouvriers des Temps modernes

Quatre ouvriers tourangeaux nous parlent de leur travail, de leurs rêves et de leurs envies, de leurs craintes. Loin des pneus qui brûlent et de la fièvre des manifestations.

Il y a eu les Conti de Clairoix. Les Florange, les PSA d’Aulnay. Et plus proche de nous, les « Bibs » de Michelin, à Joué-lès-Tours. Des piquets de grève, des barricades, des poings levés et des gueules fermées devant les caméras. L’image est figée, presque intemporelle. Seuls les dégâts humains attirent les objectifs sur ce milieu, cette classe oubliée. Il y a pourtant six millions d’ouvriers en France, qui occupent seulement 2% de l’espace médiatique, selon l’Observatoire des inégalités, basé à Tours. Derrière les chiffres et les combats devant les caméras, un constat : les ouvriers ne sont plus une catégorie sociale homogène. Ils sont les derniers représentants d’un monde industriel qui a laissé place à une société de service. Leur identité de classe s’est effritée, les syndicats se sont retirés (5,9% des ouvriers étaient syndiqués entre 2001 et 2005, ils étaient de 20 à 25 % dans les années 70). Ces changements amènent à un questionnement : qu’est-ce que le travail à l’usine aujourd’hui ? Il est difficile de se livrer, de décrire ses conditions de travail. Quatre ouvriers, anciens ou actuels, ont accepté de témoigner. Ils parlent de « trois huit » épuisants, de « gueuletons » entre collègues, du rapport à la hiérarchie, des mutations de leur métier. Au-delà du nombre d’emplois supprimés/sauvegardés ou des appellations comme « plan de sauvegarde de l’emploi » utilisées comme écran de fumée, ces portraits offrent une plongée dans une complexe et hétérogène condition ouvrière.
 

PHILIPPE
Philippe Doucet, 44 ans

Le feu crépite dans le salon de sa petite maison d’Auzouer-en- Touraine. Philippe Doucet est de l’après-midi et doit embaucher vers 13 heures à l’usine de Joué-lès- Tours. « D’habitude, je suis du soir, j’ai des problèmes de sommeil, alors embaucher à 5 heures du mat’, c’est compliqué pour moi. » Il ne se dit pas forcément ouvrier, même si le terme ne le rebute pas. À l’usine Michelin de Joué-lès-Tours, il est opérateur sur machine fabrication. Philippe Doucet est dans la maison depuis 19 ans. Il parle de ses débuts avec nostalgie : « J’ai commencé à Poitiers en 1995. Il y avait une certaine classe à travailler chez Michelin, un prestige. On s’entendait tous très bien, on se voyait tous en dehors de l’usine. On organisait de sacrés gueuletons ! » 25 ans à l’époque, Philippe Doucet a connu la case chômage, l’apprentissage en mécanique, en chaudronnerie et serrurerie. À l’école ? « Un cancre ! Je ne pouvais pas m’empêcher de faire le bazar. » En 2005, il vit un premier plan de licenciement économique à Poitiers. L’entreprise l’envoie à Joué-lès-Tours. En juin dernier, le PSE de l’usine tourangelle de Michelin, il l’apprend chez lui, sur internet. « Je n’ai pas tout de suite trouvé les mots. Très vite, je me suis dit que je voulais travailler, continuer. » Philippe Doucet veut évoluer, avoir plus de responsabilités. Il aime les machines, les répare quand il peut. Partir dans une autre usine, il doit en parler avec sa femme, mais lui, ça ne le dérange pas. Les manifestations qui ont eu lieu cette année, il n’en parle pas trop. Il a participé à certaines, par solidarité, mais il n’a pas voulu montrer de colère et de violence. « Je ne suis pas syndiqué. J’aurais pu, mais ça me demanderait trop de temps et d’investissement. » Philippe Doucet a déjà une passion qui l’accapare. Fan de Jean-Michel Jarre, il compose de la musique sur son ordinateur depuis plusieurs années. Dans une petite pièce, l’ancienne chambre de sa fille, deux synthés sont reliés à son PC. Ambiance techno années 1980, nappe de synthés vintage : il fait écouter ses morceaux avec beaucoup de modestie. « Je chante beaucoup à l’usine, au début ça dérangeait un peu les autres, ils se sont habitués depuis. J’ai besoin de faire des blagues, de siffloter, de rendre le travail joyeux. »
 

ZORA
Zora Bouab, 37 ans

Elle ne se tient pas toujours droite. L’échine abîmée, usée progressivement. Depuis quatre ans, Zora est une « bib » de Joué-lès-Tours. Elle est entrée dans ce monde sans a priori, ni préjugés. « Tant qu’on n’est pas dedans, on ne sait pas ce que c’est », assure-t-elle, de sa voix rauque. Maintenant qu’elle est habituée, Zora résume : « Il faut du caractère pour bosser à l’usine. Surtout quand on est une femme », ajoute-t-elle spontanément. À Michelin, elles sont seulement treize dans ce milieu d’hommes, « machos », complète la trentenaire, affectée à la fabrication de membranes. Elle se souvient de son premier jour et de son « erreur » : débarquer en tailleur. Zora raconte aussi les remarques à connotation sexuelle de ses collègues masculins. « Je les remets à leur place», explique-t-elle. « Quand je suis en bleu, ils sont en bleu. On fait le même travail, à porter des membranes de cinquante kilos ». Ce travail leur laisse des traces à tous. Pour Zora, c’est le dos qui souffre. Elle retrousse ses manches, montre ses avantbras et ses mains, marqués par quelques brûlures. Le corps encaisse. S’habitue à des conditions exténuantes. Mentalement, il faut aussi résister. La répétition des tâches, la pression de la cadence. Zora égratigne ces fameux « trois huit », ces horaires décalés, ce rythme ingrat reconnu comme dangereux par plusieurs études. « C’est dur, pénible. Personne ne rêve de bosser à l’usine. On s’adapte parce qu’il faut s’adapter », lâche-t-elle. La « bib » apprécie la reconnaissance dans son travail. Elle aimerait une « revalorisation » du monde ouvrier. « Parce qu’être à l’usine, c’est un acte courageux », poursuit celle qui élève seule ses trois enfants, âgés de 10 à 13 ans. Pour les 50 ans de l’usine, les familles des travailleurs étaient rassemblées sur le site autour d’un grand barbecue. Les proches se rendent compte de cette atmosphère particulière. Comme « l’odeur, le bruit constant dans les oreilles ». Zora envisage de poursuivre à l’usine jusqu’à la majorité de ses enfants. Elle pourra peut-être ensuite redresser l’échine.
 

MICHEL
Michel Guillot, 56 ans

Multiples casquettes : Michel Guillot est ouvrier d’imprimerie et président du Racing, le club de football de La Riche. Il a longtemps été élu CGT au comité d’entreprise de Mame. Il ne peut s’empêcher de courir sans cesse, interrompu de temps à autre par un coup de téléphone. Pour réussir à tout faire, il a un principe : ne jamais s’éloigner. Lors de son CAP conducteur-typographe, de 1973 à 1976, il effectue un apprentissage dans une imprimerie des halles de Tours, « à un kilomètre de chez moi. Probablement mon lieu de travail le plus éloigné ! » Il est ensuite embauché par l’imprimerie Mame, comme margeur, puis comme aide-conducteur, et enfin conducteur d’une rotative quatre couleurs, « à quelques centaines de mètres de mon domicile. » Un avantage qui lui permet de se consacrer à sa vraie passion, le football. « Ça fait 33 ans que je m’occupe du club et de ses 300 licenciés. J’ai été joueur, secrétaire… jusqu’à devenir président. J’occupe ce poste depuis 2000 et j’y ai toujours passé beaucoup plus de temps qu’à mon travail. » D’ailleurs, il s’est installé à quelques pâtés de maisons de là. Lors de la liquidation judiciaire de l’entreprise, « les réunions s’enchaînaient. Nous avons essayé de sauver Mame, mais il y a eu une mauvaise gestion des dirigeants », lâche-t-il, amer. Il a été licencié en juin 2011, à 54 ans. Depuis, il travaille de temps en temps à l’imprimerie de La Nouvelle République, en CDD. Un poste qui lui convient parfaitement. « Notre métier a été bouleversé avec l’avancée des technologies, constate-t-il. Aujourd’hui, il y a moins de travail pour les ouvriers de l’imprimerie, mais c’est devenu plus facile. Désormais, nous produisons plus, plus vite, avec moins de monde. La difficulté, maintenant, c’est d’être très attentif et réactif. C’est moins fatiguant. »
 

FRANCOIS
François Breton, 62 ans

« Fini les 3 x 8 », sourit François Breton, un retraité de 62 ans. Et pour rien au monde, il ne recommencerait. Ce Tourangeau, né à Saint-Étienne-de- Chigny, mais dont l’enfance s’est déroulée près de Vendôme, a suivi une formation de deux ans en apprentissage dans une imprimerie d’Indre-et-Loire. Après une année comme ouvrier-typographe aux Presses universitaires de France, à Vendôme, et un an de service militaire, François Breton postule à l’imprimerie Mame. Il est embauché en 1972 comme margeur. « C’était le poste classique pour commencer, explique le jeune retraité. Concrètement, il fallait alimenter la machine en papiers. » Il évolue rapidement et obtient la fonction de « conducteur d’une machine quatre couleurs. » Dès le départ, comme tous les ouvriers, il fonctionne sur le système des 3 x 8. « 5 h – 13 h, 13 h – 21 h et 21 h – 5 h, se souvient-il. C’est très difficile, particulièrement à cause des rythmes de sommeil. » Lorsqu’ils sont jeunes, les ouvriers ne bronchent pas pour travailler la nuit. À l’imprimerie Mame, les heures de nuit étaient rémunérées 33 % de plus. Sans compter l’absence de la plupart des chefs, qui rend ce créneau horaire plus « tranquille ». « Et puis, lorsqu’on bosse le matin, ça permet de profiter des journées. » Très vite, l’ouvrier a changé d’opinion : « Plus les années passent, plus cela devient difficile de reprendre un rythme. On récupère de plus en plus mal. » Il est presque soulagé lorsque, à 59 ans, les gérants lui annoncent son licenciement. « Avec la liquidation judiciaire en cours, c’était déjà fini. Nous, nous en avions marre. Malgré tout, je me disais que mon licenciement pourrait peut-être sauver quelques jeunes… » François Breton se retrouve au chômage pendant un peu plus d’un an, avant de toucher sa retraite. « Je ne m’ennuie pas, j’ai un million de choses à faire entre les livres, internet, le bricolage, la cuisine, etc. Et je peux affirmer une chose : le travail ne me manque pas ! »

Ils se font un sang d'encre

Les tatoueurs s’inquiètent d’une future règlementation leur interdisant quasiment la couleur. Ils réfutent l’argument sanitaire porté par les autorités.

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« Ils veulent qu’on utilise du maquillage permanent. Mais ce n’est pas de l’encre de tatoueur », témoigne un gérant d’un shop tourangeau.

Il se désinfecte les mains et enfile ses gants bleus. Devant lui, plusieurs instruments posés à côté de l’évier. Sur ses avant-bras, des tatouages se dévoilent. Ce tatoueur de Tours s’enorgueillit même de l’être « quasiment de la tête aux pieds ». Et il craint de ne plus pouvoir encrer ses clients avec la même liberté.
La faute, selon lui, à un arrêté ministériel déposé le 6 mars dernier et prévoyant l’interdiction de 59 substances pour les tatoueurs professionnels au 1er janvier prochain. Ce gérant estime que les couleurs chaudes seront sacrifiées. L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) affirme de son côté qu’il restera un grand nombre de colorants pour réaliser des motifs teintés. « Ils veulent qu’on utilise du maquillage permanent. Mais ce n’est pas de l’encre de tatoueur. C’est plus léger et ça ne reste pas. On ne va pas faire payer un client pour un tatouage qui s’efface », rétorque le Tourangeau.
Tatoueurs clandestins
À l’origine de l’interdiction, plusieurs rapports ont mis en avant les dangers de certaines pratiques de tatouage. Cette année, par exemple, le Syndicat français des dermatologues et des vénérologues (SNDV) a pointé du doigt les réactions possibles après un tatouage, comme l’eczéma, la lucite ou d’autres allergies. « L’arrêté s’appuie sur un rapport anglais de 2006. C’était il y a sept ans, et les conditions ne sont pas les mêmes qu’en France », répond notre tatoueur. « Les problèmes sont hyper-rares. Dans leurs têtes, il y a encore cette image marginale du tatouage », juge-t-il.
Pour lui, la question sanitaire est ailleurs. « Depuis quelques années, on est de plus en plus contrôlés et on est totalement d’accord pour que notre profession soit mieux réglementée. Ce sont les tatoueurs clandestins où il n’y a pas de sécurité qu’il faut aller prendre », poursuit- il, en avançant une possible montée de ces enseignes nondéclarées avec cet arrêté. Le Syndicat national des artistes tatoueurs (SNAT) compte porter l’affaire devant la justice.
(Photo CC/davidcwong888/Flickr)

Le Microspop de Mister Doc #10

Chaque semaine, Doc Pilot partage ses découvertes culturelles du week-end. Épisode 10 : Des Produits Dérivés à l’ Arlésienne, en Attendant Maja.

Dirty Beaches
Dirty Beaches

En Attendant Maya est le titre de l’expo de Cedric Marcillac Lhemann à Ozart Galerie, l’impression de pénétrer les rêves de l’artiste, son inconscient aux impressions fantastiques qu’il nous fait nôtres. Surréalistes aussi au Temps Machine la prestation énervée des colombiens de Meridian Brothers, sorte de salsa mâtinée de Devo, un bal sud-américain passé au filtre des Residents ou comment foutre toutes les influences dans la marmite pour cuisiner la potion magique…
[youtube]http://youtu.be/pdoYi6zD4pI[/youtube]
Suit l’intense Dirty Beaches, növo électro-gothique avec au chant une âme forte à la Jim Morrisson en étendard d’un concept obsédant. Marlene Guichard des Castas Divas m’apprend le décès de Mandela ; je m’en réjouis, il a bien mérité le repos. Au matin nous assistons en direct au triste destin d’un africain en Centre Afrique. Tout semble vain. Le lendemain au retour du furieux concert des Parpaings en Arcades Institute l’écran de nuit m’envoie un reportage sur la France-Africaine et Elf : à gerber. A La Boulangerie c’est Noël avec «  Produits dérivés », de l’œuvre d’art à pas cher à mettre sous le sapin : Nico Nu, Juliette Gassies, Fred Dumain et bien d’autres. Atrium de Saint Avertin, Birkin et son Arabesque, les chansons de Gainsbourg en orchestrations arabisantes pour la forme, l’important restant le fond, la cassure dans la voix de Jane, l’émotion… un temps déjà lointain, une autre époque…Au 244 pour la soirée des Hommes Verts c’est plein à craquer, beaucoup ne peuvent pas entrer… A l’Opéra de Tours l’ OSRCT offre du Mozart et du Bizet, de la joie et de la force, le Gang de Jean-Yves Ossonce au top. En rentrant j’écoute Electric Ladyland de Hendrix, histoire d’augmenter le contraste : finalement dans le haut de gamme tout est musique et les tubes sont magiques, qu’ils soient du rock ou du classique.
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Chroniques culture #9

Chaque semaine, retrouvez quatre » choses » culturelles chroniquées par nos soins.


LE CD
LES AMANTS PARALLÈLES
Voilà un album qui ne va pas convertir les anti-delermiens primaires. Si, si, il y en a… En même temps, ce n’est pas le but. En treize chansons, le chanteur à la voix douce raconte l’histoire d’un couple à travers les différentes étapes de la relation. Le tout sur une base de pianos. Si on aime les presque-non-dits, les sentiments juste suggérés, les évocations qui flottent et les petits riens qui en disent beaucoup, on va adorer. Mais vraiment. Sinon, on peut acheter le best of Patrick Fiori. Aussi. Warner / Tôt au tard, sorti le 25 novembre.
LE DVD
LAZY COMPANY
Une série mettant en scène des militaires américains débarqués en juin 1944 pour libérer la France. On se dit qu’ils sont les meilleurs, alors qu’en fait, on a affaire à une belle bande de bras cassés, pas très courageux ou débrouillards. À leur manière, ils vont bouleverser le cours de l’Histoire. Cette production tourangelle, primée au Festival de Luchon, ravira ceux qui aiment un humour absurde et déjanté, dans le même style que la série Kaamelott. En DVD dès le 4 décembre.
À LA TV
MISS FRANCE 2014
« Bonjour-euh, je m’appelle Jennifer-euh, je n’aime pas la guerre, mais j’aime l’amour et les poneys. » Elles vous avaient manqué, ces Miss France. En direct de Dijon, l’élection fera monter la moutarde au nez de madame qui verra son homme regarder les miss droit dans les yeux pendant le défilé en bikini, tandis qu’elles-mêmes lanceront un « Pff, de toute façon, je suis mieux ». En plus, le président d’honneur cette année est le top modèle Garou. Samedi 7 décembre, à 20 h 50. TF1.
LE JEU VIDÉO
NEED FOR SPEED – RIVALS
En voiture Simone ! Présentée comme la franchise de jeu de course la plus vendue au monde, Need for Speed pointe à nouveau le bout de ses parechocs sur consoles avec Rivals. Au programme de cet opus opposant les forces de l’ordre à des as du volant prêts à tout pour les défier, des courses-poursuites d’anthologie dans des décors de rêve qui fleurent bon l’Amérique sauvage. Une valeur sûre pour les fans de pilotage arcade et de belles mécaniques. EA, + 7 ans, PS3, PS4.

Les bons vivants

Nouvelle dans le vieux Tours, la cave se rebiffe propose une belle collection de vins étrangers et de la cuisine faite maison.

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Quels dialogues aurait imaginé Michel Audiard pour les Tontons, attablés au fond de la salle et surplombés par le dessin géant d’une bouteille de rouge sur le mur blanc ? À coup sûr, Raoul, après une lichée, n’aurait pas lâché son fameux : « Faut reconnaître… c’est du brutal ! ».
« Brutal » pourrait qualifier le changement de parcours du propriétaire, Benoît Martin. Ancien directeur général du Palais des Congrès de Tours, il est désormais à la tête de son établissement. « À la fois bar à vin, bar à manger et caviste », précise-t-il. En grand fan, il a naturellement rendu hommage à Audiard, via le nom de son enseigne.
Vins étrangers
Ouverte depuis début octobre, la Cave se rebiffe se situe au coeur du vieux Tours. « Là où je voulais être », poursuit le gérant. Dans une vieille bâtisse, il faut dire que le lieu a du charme, alliant un design moderne dans la pièce principale et une cave voûtée. Dans cette dernière, les clients peuvent aller chercher leurs bouteilles. S’ils souhaitent la consommer sur place, ils doivent payer un droit de bouchon de six euros.
Mais surtout, le bar à vin se démarque par la nature de ses vins proposés. Sur 120 références, quarante proviennent de l’étranger. « J’adore montrer aux clients ce qui se fait ailleurs », sourit Benoît Martin. Il propose de les découvrir par trilogie. Deux vins étrangers et un français à un prix très abordable. Affable et disponible, il conseille chaque table. « Je préfère n’avoir pas trop de bouteilles et bien conseiller les clients que l’inverse », justifie- t-il.
C’est là que les Tontons auraient réclamé : « Sois gentil, je meurs de faim, alors va t’occuper de mon petit encas ». La Cave se rebiffe aurait répondu avec une belle carte. Ardoises garnies, hamburger, andouillette. C’est bon et fait maison. Il n’y a pas que les Tontons qui en redemandent.
Chloé Vernon


AU MENU
L’ARDOISE
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La « Tourangelle » est la plus fournie. Mention très bien pour le foie gras, les rillons et les rillettes maison. On a accompagné ça d’un petit vouvray. Et c’est très bien passé.
L’ADDITION
La Tourangelle (l’ardoise la plus chère à 16,50 €) + un verre de vouvray = 21,50 €. À noter que l’ardoise nourrit facilement trois à quatre personnes, donc le rapport qualité+quantité/prix est bon. Trilogies de vin à partir de 7,90 €. Plats à partir de 11 €.
EN PRATIQUE
La cave se rebiffe. 50 rue du Grand Marché. Tél : 02 47 38 63 52. Horaires : du mardi au samedi à partir de 18 h. Brunch tous les deuxième dimanche du mois (le prochain le 15 décembre, de 11 h à 15 h). Possibilité de privatiser une petite salle dans la cave voûtée.

Expo au château de Tours : une Maier vue

L’expo sur le travail de Vivian Maier, organisée par le Jeu de Paume, vue par Gaëlle Benoit-Caslot photographe tourangelle. Street photo Vintage.

Extrait de l'expo Vivian Maier au Château de Tours
Extrait de l’expo Vivian Maier au Château de Tours

Elle ne manque aucun détail et prend un sacré plaisir à déambuler dans les salles du Château de Tours. Normal, Gaëlle Benoit-Caslot apprécie la photographie de rue, comme celle de Diane Arbus ou, ici de Vivian Maier. Sur l’exposition de cette dernière, elle la définit en trois mots.
« Contraste ». Avant tout, les photos de l’Américaine sont une affaire de contraste, de contraire. D’abord, dans certains looks. « On a un portrait d’une fille par exemple. Elle est sale, et en même temps porte une grosse montre », décrit Gaëlle. Vivian Maier aime jouer avec les lignes de fuite, les perspectives, les tailles. Comme avec un garçon à côté d’une boîte en carton plus grande que lui. « Elle travaille sur les profondeurs de champ, la démesure » sur certains clichés. Idem sur des extraits de films tournés avec une Super-8, où un homme tire une charrette en pleine ville.
« Humain ». Le style de photographie de Maier implique forcément un bon nombre de visages. Au cours de la visite, des gamins, des sans-domicile fixe, des personnes âgées, riches ou moins riches se succèdent sur les murs. « Elle capte des expressions naturelles, des moments de vie qui se lisent sur les visages. Le noir et blanc leur apporte plus d’intensité ». Une salle où sont exposés des portraits en grand format en est le reflet. « Elle montre aussi qu’il n’y a pas besoin d’être à la mode, ou d’avoir une plastique formatée pour être beau », analyse Gaëlle. Elle justifie la qualité et diversité des oeuvres par un atout : « Elle était libre et n’était pas contrainte par une commande et ne se focalisait pas sur une typologie de personne ». L’humain, chez Vivian Maier, c’est aussi des clichés de précaires, comme les sans-abri. « Il faut avoir de l’empathie pour réaliser ce genre de photos. »
« Instant T ». Gaëlle note que le travail est « spontané, frais », grâce à des photos prises dans l’instantané. Elle aime l’ancrage au sein d’une époque, les années 50. « Elle montre le quotidien. On aime ce retour en arrière. La photo avec tous les hommes lisant le journal dans le train et un chapeau sur la tête, on ne voit plus cela aujourd’hui », explique Gaëlle. La photographe conclut en louant le travail de scénographie de l’exposition, permettant de saisir l’essence des clichés de Maier.
+ Notre Guide : Gaëlle Benoit-Caslot, 40 ans, s’est installée à Tours, à son compte, après avoir passé plusieurs années à Paris au sein d’une agence. Elle est intéressée par les photos sur les personnes en situation de précarité. son site : gaellebcphotographe.fr
++ L’expo : Jusqu’au 1er juin 2014 au Château de Tours. Horaires : du mardi au vendredi, de 14 h à 18 h. Samedi et dimanche, de 14 h 15 à 18 h. Entrée libre. Plus d’infos par ici.
 

20 ans de Bédélire : notre reportage en BD

Comme un clin d’œil aux fans du 9e art, nous avons décidé de vous raconter l’histoire de Bédélire, la mythique librairie de bd de Tours, avec des cases et des bulles.

Cliquez sur une photo pour agrandir la bande-dessinée !
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+ LA FÊTE D’ANNIVERSAIRE
Pour les 20 ans de Bédélire : soirée au Petit Faucheux autour d’un concert illustré, alliant jazz et dessin. La première performance évoquera Johnny scrapbook, danseur des années folles. Puis le groupe Chromb ! invite Benjamin Flao, dessinateur. samedi 7 décembre, à 20 h 30. De 7 € à 12 €.
++ LE OFF DU VENDREDI 13
La genèse du Festival À tours de bulles, c’est d’abord des passionnés de bd qui se réunissaient tous les vendredis 13 autour d’un repas. À partir de 1999, le off du vendredi 13 se déroule chaque week-end suivant un vendredi 13. une association est créée et prend la main en 2004.
+++ LES AUTRES LIBRAIRIES
Il existe d’autres librairies de bande dessinée à tours, seulement elles ont chacune leur spécificité (même si elles se concentrent rue du Commerce), que ce soit en manga (Azu-manga), en comics (Imaginaute,) ou en occasion (J’ai les bulles).
 

Librairies : fin de Chapitre

Les librairies Chapitre sont en cessation de paiement. Celle des Deux-Lions pourrait donc prochainement fermer.

Chapitre à Tours
Coup dur pour le centre commercial des Deux Lions, la libraire Chapitre installée au centre commercial de l’Heure Tranquille pourrait fermer. Le directeur de la galerie, Fabrice Robert, a déclaré dans la Nouvelle République : « Ça ferait un petit coup, mais on est actuellement dans une bonne dynamique. Mango va ouvrir, un restaurant et une boutique de cosmétiques vont suivre mi-décembre. De plus en plus d’enseignes s’intéressent à nous, en partie grâce au tram. »
Les librairies Chapitre traversent depuis le début de l’année une tempête financière et se sont retrouvées en cessation de paiement devant le tribunal administratif de Paris, la semaine dernière. Lundi, la justice a décidé de placer le groupe sous contrôle judiciaire afin de favoriser la reprise des 53 librairies, qui emploient plus de 1 000 salariés en France.
Pertes
Pas de surprise pour Chapitre qui avait déjà tiré la sonnette d’alarme en avril dernier. La direction avait annoncé la suppression de 271 postes avant de revenir sur cette annonce et de mettre en vente la totalité de ses librairies. La date butoir, pour la reprise des enseignes, était le 2 décembre. À ce jour, seules quatre librairies ont été rachetées.
Depuis sa création en 2009, le réseau de librairie créé à partir du site internet chapitre.com n’a jamais vraiment fonctionné. En 2011, le groupe a enregistré plus de 20 millions d’euros de pertes et l’année suivante, 17 millions.
« Catastrophe »
À l’origine, les libraires Chapitre devaient refléter ce qui se faisait sur le site internet, notamment la reprise et la vente de livres d’occasion. La marque est la propriété d’Actissia, un géant de la distribution du livre dans l’Hexagone, juste derrière la Fnac, qui possède également France-Loisirs. «
Quelques mois après la disparition de Virgin, c’est la seconde fois en 2013 que des choix ignorant les fondamentaux de la librairie conduisent à la catastrophe », a déclaré le Syndicat national du livre dans un communiqué. La boutique de Tours n’est toujours pas fixée sur son sort et la seule issue serait la reprise de l’enseigne par une autre librairie indépendante.

l'Artothèque, de l'art chez soi

Une association tourangelle a décidé d’aider une trentaine d’artistes locaux de manière originale : tout le monde emprunter une des œuvres d’art de leur catalogue, et l’exposer à la maison.

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Au milieu de la salle, des petites tartes au citron attendent d’être dégustées sur la petite table basse. Dehors, le ciel de fin d’après midi s’assombrit. La façade de la mairie de Saint-Avertin, de l’autre côté du parking, reflète la lumière déclinante. À l’intérieur de l’Artothèque, les lampes halogènes prennent le relais et éclairent les murs de ce local niché sur la place de la Marne. Trois artistes papotent de la prochaine exposition qui aura lieu en décembre. Sur les murs, des dizaines et des dizaines d’œuvres sont accrochées. Elles sont là pour être empruntées par les adhérents.
Justement, dans un coin de la pièce, Agnès regarde, s’arrête, prend un tableau, le repose, soupèse un autre. Elle hésite. « Mon mari m’a demandé des couleurs bien spécifiques, c’est une contrainte supplémentaire, » rigole l’adhérente. Chaque semestre, cette Tourangelle vient à l’Artothèque redonner une œuvre et passe un peu de temps avant d’en choisir une autre qu’elle ramènera. Aujourd’hui, elle hésite vraiment. Elle flâne dans la pièce depuis une heure. « J’imagine quelle place elle prendra dans mon entrée, je suis très attentive aux couleurs. Et puis j’aime bien laisser traîner mes oreilles, écouter les artistes qui parlent. »
 Artistes locaux
Les trois peintres ont entamé les tartes au citron : Chantal Colombier sort de son sac une feuille de papier sur laquelle elle présente la fameuse exposition de l’Artothèque qui réunira tous les artistes de la collection en décembre, à La Riche. Claudine Dumaille acquiesce silencieusement. Didier Boudin observe. Il n’est membre de l’Artothèque que depuis trois semaines. Ce Tourangeau d’une quarantaine d’années se lève pour montrer les tableaux qu’il a apportés. Il y en avait quatre il y a une heure mais deux ont déjà été empruntés par des adhérents. Format carré, ses œuvres fourmillent de détails, de symboles et de petites créatures étrangement semblables à celles des tableaux de Jérôme Bosh. « J’ai arrêté la peinture pendant 16 ans, je voulais m’occuper de mes filles, assumer mon rôle de père, raconte Didier Boudin. Et puis, un jour, j’ai craqué, je me suis installé dans mon nouvel atelier, j’ai repris mes pinceaux. J’ai réalisé ma première expo cette année. L’Artothèque m’a appelé dans la foulée. J’ai tout de suite accepté. Cette offre s’inscrivait dans mon retour à l’art. » Besoin de s’inscrire dans un collectif, d’échanger avec les autres artistes, Didier Boudin a rejoint avec enthousiasme le groupe des artistes de l’Artothèque Centre val de Loire.
Arto quoi ?
Promouvoir les artistes locaux, c’est la première mission de cette association tourangelle. Reconnue d’intérêt général, elle a été créée au début des années 2000 par Gérard Leduc un galeriste de Tours. Très vite, c’est Robert Brasseur qui va prendre le relais. Cet ancien visiteur médical, passionné d’art contemporain, se fait licencier par le groupe dans lequel il travaille. Il décide de se consacrer corps et âme à cette association et monte la première version de l’Artothèque à la Médiathèque de La Riche. En plus d’offrir une vitrine aux artistes, l’organisation veut rendre l’art contemporain accessible au grand public en permettant aux citoyens d’emprunter des œuvres et les emporter chez soi. La recette fonctionne, les adhérents s’inscrivent. En 2009, l’Artothèque franchit un nouveau cap et s’installe dans son propre local, à Saint-Avertin, grâce à l’aide de la mairie. Aujourd’hui, l’association propose à ses 80 adhérents plus d’une centaine d’œuvres de 35 artistes locaux. « Nous fonctionnons sans subvention, explique Robert Brasseur, aujourd’hui vice-président de l’association. À part le soutien de la médiathèque de La Riche, de la ville de Saint-Avertin et de l’aide financière de la Caisse d’Épargne, nous vivons avec les adhésions. » Pour emprunter une œuvre tous les semestres, il faut s’acquitter de 15 euros d’inscription et de 90 euros par an. Une somme modique quand il s’agit d’avoir de l’art original dans son salon.
Un tableau dans mon salon
Le concept a tout de suite plu à Marie-Annick Vergneau. Cette enseignante, à la retraite, de Saint-Cyr emprunte des œuvres de l’Artothèque depuis plusieurs années. Enthousiaste, à l’idée de parler de l’association, elle fait un petit tour guidé de son salon. Au-dessus du radiateur, une œuvre de Claudine Dumaille attend un meilleur emplacement. Un peu plus loin, un petit format de Yannick Petitcorps, décédé il y a quelques semaines, rayonne à côté d’un miroir. Elle va vivre avec ces deux œuvres pendant trois mois. « Ce sont un peu comme des personnes, sourit la jeune retraitée. Elles apportent une âme à ma maison, une présence. » Dans l’entrée trône une grande photographie minérale de Laurent Dubois. « C’est presque impossible de pouvoir s’offrir une œuvre d’art. Avec l’Artothèque, c’est un bon moyen d’en profiter sans se ruiner. C’est un fil que l’on tire dans le monde des artistes locaux et qui nous amène à les découvrir dans d’autres expos, à les rencontrer, comprendre leur travail. Et puis, au bout d’un moment, j’ai craqué. Pour mon anniversaire, mes enfants m’ont offert deux œuvres de Laurent Dubois. Ce photographe fait des randonnées sur des roches et peut passer des heures avant de prendre la photo d’une faille, d’un éboulement, d’une fissure dans la pierre. »
 De l’art chez le dentiste
Rendez-vous chez un autre habitué de l’Artothèque. Damien Chollet est dentiste boulevard Béranger. Quand il s’est installé dans son nouveau cabinet en 2007, il a eu l’idée d’égayer sa salle d’attente. Le docteur fait lui aussi le tour du propriétaire, habillé de sa blouse de circonstance. Dans la salle d’attente, l’œuvre d’une amie peintre sourit aux patients. Le docteur rigole : « Aujourd’hui, ça ne fait plus très peur d’aller chez le dentiste, alors on a le temps de poser son regard sur un tableau, de rêver. » Au-dessus du bureau de l’accueil, un tableau qui vient de l’Artothèque. Comment lui est venue l’idée ? « Moi non plus je n’avais ni l’envie ni les moyens d’acheter des œuvres d’art. Le concept m’a séduit. Surtout qu’il est facile de se lasser d’une œuvre qui dégage un esprit bien particulier. C’est intéressant ce turn-over. Elles donnent une âme à ce cabinet. C’est important surtout que le reste est très neutre pour des raisons d’hygiène. Je choisis toujours des œuvres qui diffusent des impressions positives. Beaucoup de mes patients réagissent, certains sont très sensibles à l’art. D’autres me disent d’emblée qu’ils n’aiment pas. Je comprends les difficultés de vivre de son art, c’est une petite contribution que j’apporte au milieu local. On est au-delà de la déco consumériste façon Ikéa. Elles authentifient un endroit. »
Retour dans le local perché de l’Artothèque. Félix Oyoua, photographe, est de permanence. Chaque mois, un artiste différent donne un coup de main à l’association, emballe les œuvres, les accroche, conseil. Entre deux papier-bulles, Félix Oyoua discute avec Robert Brasseur, observe silencieusement les autres. Michel Gressier, le plasticien, rentre alors dans la pièce. Après les « bonjours » et les « ça va ? » il installe un appareil photo et se met à prendre ses œuvres pour qu’elles soient répertoriées dans le catalogue de l’Artothèque. Quelqu’un lui rappelle ses grands pavois du pont Wilson, il s’emporte avec un sourire en coin : « Au bout d’un moment, tu arrives à saturation, plus personne ne voit que tu peins aussi. » L’ambiance est à la rigolade. Ça parle valeur de tableau. Soudain, alors que Michel Gressier emprunte l’escalier qui va le ramener à son camion, Michel Gressier interpelle la petite bande d’artiste : « Venez voir ! » Tout le monde se précipite dehors. La nuit va tomber, le ciel s’est paré de ses couleurs d’automne, du rose, du rouge, un peu de jaune. Du haut du balcon de l’Artothèque, en extase, tout le monde admire ces cieux flamboyant. Comme s’ils reprenaient un peu de cette inspiration dont seuls les paysages de Touraine détiennent le secret.
 
Plus d’infos sur le site de l’Arthotèque
 

Ohé du Bateau : et après ??

Cette salle mythique est le pilier culturel du quartier Velpeau. Le collectif Ohé du Bateau se bat depuis trois ans pour la ressusciter. Interview de Franck Mouget, un des fondateurs.

Photo Nikita
Photo Nikita

Vous êtes en train de tirer les enseignements du week-end des 12 et 13 octobre ?
Quand on a 4 000 personnes qui sont venues voir ce que le collectif pouvait faire, nous ne sommes plus dans la démonstration de nos compétences. Nous organisons jeudi prochain une soirée pour discuter avec les adhérents, mais aussi tous les Tourangeaux qui veulent venir, de ce que nous avons appelé la première distillation. Ce sera un retour sur cette expérience, réel et humain (voir le programme ci-contre).
Ce projet de distillerie culturelle, comment résonne-t-il dans le paysage artistique local ?
Nous souhaitons changer ce qu’était le Bateau Ivre. Le but avec la Distillerie, c’est de rapprocher les milieux artistiques de leur public. C’est aussi de décloisonner les pratiques entre elles, de pouvoir montrer de la danse, de la musique, du graphisme… Tout ça dans un même lieu. Le Bateau a permis de mettre en acte des paroles et des idées que nous avions développées pendant ces trois ans d’existence du collectif.
Quelle issue après le premier échec et le refus de la mairie d’aider le projet ?
Même si nous n’avons pas obtenu gain de cause pour l’instant sur la reprise du lieu, nous avons toujours gardé le contact avec la Semivit (Société d’économie mixte qui possède maintenant les murs, NDLR). Jeudi prochain, ce sera aussi le temps du débat. Collectivement, nous allons décider quelle voie prendre. Continuer notre projet pour un autre lieu ? Revoir notre projet pour le Bateau Ivre ? Peaufiner l’estimation de remise aux normes ? Ce seront les personnes présentes jeudi qui répondront à ces questions.
La viabilité de ce projet n’est plus remise en cause ?
Nous avons déjà prouvé nos compétences. Nous ne sommes pas dans les théories boboistes mais dans la volonté de montrer qu’il existe une autre économie dans l’art et d’autres façons de penser que d’avoir un lieu où seul un directeur tout puissant prend des décisions. D’un point de vue économique, nous sommes très attentifs à sa faisabilité. Il faut arrêter de croire que la culture n’est pas rentable. C’est un des secteurs économiques les plus importants en France et à Tours. Beaucoup de gens en vivent.
++ Après la première distillation, le nom donné au week-end du mois d’octobre, Ohé du Bateau continue sur la métaphore et propose de faire le bilan lors de la 1re décantation. Au programme, un retour sur ce fameux week-end, un documentaire des Tontons filmeurs, un débat sur l’avenir du Bateau et pour finir, un pot de l’amitié. Tout le monde est invité, adhérent au collectif ou non. Le jeudi 28 novembre, à partir de 19 h, à la salle thélème (fac des tanneurs). Plus d’infos sur leur Facebook

Hunger Games, l'embrasement : brûlant !

Le deuxième volet de la saga surpasse son prédécesseur. Vif et intelligent, un blockbuster réussi et transcendé par sa star Jennifer Lawrence. La note ? 3 étoiles.

Qu’on se le dise : Hunger Games est désormais une saga cinématographique aussi « bankable » et importante que les Twilight, Harry Potter et consorts. Il suffit de voir les salles pleines à craquer pour les avant-premières de ce deuxième volet et les fans en transe. Hollywood a une nouvelle fois flairé le bon coup avec les livres de Suzanne Collins et lance donc ce Hunger Games : l’embrasement, un an après le premier opus.
On retrouve donc Katniss et Peeta, les grands gagnants des derniers jeux, devant effectuer une grande tournée des vainqueurs. Sauf que Katniss (jouée par la géniale Jennifer Lawrence, oscarisée dans le très beau Happiness Therapy) n’est pas franchement fière d’avoir triomphé aux dépends de la vie de plusieurs jeunes et refuse de suivre le protocole. Le Capitole, agacé, voit en elle la figure possible de la rébellion des petites gens…
Avec un pitch encore plus politique que le numéro 1 (à voir cette scène du président et ses références à la période nazie, drapeaux rouges verticaux, pupitre…), le blockbuster pour ados surpasse en tous points son prédécesseur. Déjà par un rythme haletant, une esthétique bien plus réussie que celle du premier volet qui confinait à la laideur, mais aussi une galerie de personnages très bien travaillés : Haymitch toujours aussi pincesans- rire et alcoolique (joué par l’impérial Woody Harrelson), le président Snow infâme et terrifiant (Donald Sutherland est génial) ou encore Finnick (Sam Claflin en faux beau-gosse arrogant)…
Si Hunger Games 2 continue son histoire (des gamins s’entretuent pour assurer la paix et renforcer une dictature), il parvient à être plus mature et plus sombre, en abordant frontalement l’idée d’une révolte d’une population opprimée. Bien évidemment, les poncifs inhérents à ce genre peuvent parfois lasser (jolie dose de gros bisous sans la langue, câlins, larmes, pas de sang et surtout l’éternel triangle amoureux ronflant).
Il n’empêche que Hunger Games s’en dépatouille habilement avec un scénario béton au niveau de l’action et quelques touches d’humour vraiment bien senties. Même la photographie, le design et les effets spéciaux sont bien plus réussis que dans le premier volet (si ce n’est cette scène nocturne baveuse et pas franchement mémorable).
Au final, Hunger Games : l’embrasement et ses 2 h 25 au compteur passent bien, grâce à son intelligence et son côté noir. On en retient surtout cette critique déguisée d’une société avide d’images violentes et de sa médiatisation à outrance. Pour les volets 3 et 4 de la saga, il faudra être patient : sorties prévues en 2014 et 2015.
Aurélien Germain
Fiche technique :
Action – Sciencefiction, de Francis Lawrence. USA. Durée : 2 h 26.
Avec Jennifer Lawrence, Josh Hutcherson, Liam Hemsworth…
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Le Microspop de Mister Doc #8

Chaque semaine, Doc Pilot partage ses découvertes culturelles du week-end. Épisode 8 : De Fumuj à Wagner…

Stephane Belmondo
Stephane Belmondo

Du froid au chaud, de Tours avec le dernier Bertrand Louis dans l’auto-radio au Temps Machine pour le concert de sortie du nouvel album de Fumuj ; Bad Billy en première partie ou comment des Traine-savates deviennent des Stooges turones. Le son est confus mais le groupe brillant : Nathan Bloch devient Steve Jones sur sa Lespaul. Fumuj est attendu avec amour ; ils nous le rendent bien : leur concept est généreux, leur musique générationnelle, leur démarche intègre. En Arcades Institute vernissage d’Olivier Jauzenque avec des petits bonhommes acrobates pendus à des fils… Dernier concert du festival Emergences au Petit Faucheux et nouvelle claque ; le duo Ortie, piano et clarinette basse pour un couple lyonnais emblématique : beau, classe, novateur, tout le monde le dit . J’écoute en boucle leur premier album. L’homme du soir n’est pas venu seul : Stephane Belmondo est accompagné par le batteur prodige Benjamin Henocq (magique main droite, comment fait-il), Laurent Fickelson au piano, esthéte associé à l’histoire de Seventh Records (Simon Goubert/Magma), à la contrebasse l’israélien Yoni Zelnik (une star!!rarement vu de pareils solis)… Au Velpot y’a des TMV dans la vitrine, non, pas du papier mais du rédacteur en chair et en os… ça délocalise. A l’Opera de Tours découverte de la pièce de Wagner, Siegfried Idyll, écrit par amour pour les trente trois ans de sa femme. C’est beau à pleurer, planant, après ça qu’allons nous offrir à nos dames ? Pas les chansons de Poulenc par Francois Le Roux : daté, une sorte de comique troupier du classique (quoi, j’ai pas d’humour ? quitte à ce que l’OSRCT fasse dans le format court, pourquoi n’ose-t-il pas une relecture des Beatles ? ).. Après la pause L’Orchestre Symphonique Région Centre donne la première symphonie de Tchaikovski : superbe… à la sortie manque une place Rouge, mais de drôles de lumières sur la ville : je vois tout bleuuuuuuuuuuuu !

Bistrot n'home, chic et goûtu

Une nouvelle adresse, aux Halles, qui devrait faire parler d’elle.

resto
C’est une de ces rues très fréquentées le soir, par la jeunesse arrosée mais qui, en journée, ne paye pas de mine. Sauf que là, maintenant, à l’angle de la rue de la Serpe, il y a un resto qui va compter. Une adresse qui va faire parler d’elle, si ce n’est pas déjà fait.
On s’est dépêché d’aller déjeuner au Bistrot n’Home avant que la liste des réservations rende la chose plus compliquée. Ce nouveau restaurant, c’est l’idée des Dallay. Aux fourneaux, le mari, Guillaume (Senderens, Le Choiseul, Château d’Artigny… Rien que ça !) et au service, sa femme, Laetitia. Comme beaucoup de restaurateurs de haut vol, ils lancent un bistrot. On en rappelle pour la énième fois le principe : des formules rapides, pas trop chères mais avec des plats de grande qualité.
Alliances de goûts
Une fois à l’intérieur du Bistrot n’Home, la déco raffinée donne le ton. Les Dallay prennent plutôt la tendance chic sans pour autant en faire trop. Histoire de ne pas mettre trop mal à l’aise. Déco de table soignée mais aucune nappe ni serviette en tissu. La fameuse ardoise prend un pan de mur entier. Il y a du choix. Le service est rapide (35 minutes montre en main pour la formule plat et dessert), courtois, pas trop guindé.
Toujours en rodage ? On ne sait pas si c’est un hasard, mais l’oubli du pain et de l’eau sur la même table, ça fait mauvais genre. Dans la salle, c’est ambiance collègues de travail ou déjeuner sur le pouce en amoureux. La clientèle visée est assez large. Dans l’assiette, rien à dire sinon que c’est du haut de gamme, de la grande cuisine. Les alliances de goûts sont justement pensées. Notez vite l’adresse de ce restaurant avant que tout le monde ne l’apprenne par coeur.


AU MENU
LA SPÉCIALITÉ
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Cette joue de porc, elle vous prend, elle fond sur la langue et elle vous renverse. Avec ses pommes (de terre, caramélisées et frappées), elle vous donne carrément une claque dans votre bouche. C’est de la dynamite ! Alors quand en plus, vous saucez… (c’est là que l’absence de pain devient critique !)
L’ADDITION
Pour une formule plat et dessert, on s’en est sorti pour 17 euros. Si vous avez un appétit plus conséquent que le nôtre, vous pouvez mettre 23 ou 28 euros. Là, vous vous faites super plaisir.
EN PRATIQUE
11 rue de la Serpe. Pour réserver : 09 81 00 62 21. Le Bistrot n’Home est ouvert du mardi au samedi le midi et les vendredis et samedis pour le soir. Ils ont une page Facebook.

L'orientation nouvelle génération ?

A l’occasion de Studyrama (le 23 novembre) interview de Thibault Séguret, le directeur général de Projet futur, une entreprise qui propose des ateliers d’orientation nouvelle génération.

Thibault Séguret en plein atelier de Projet futur
Thibault Séguret en plein atelier de Projet futur

Comment fonctionnent vos ateliers ?
Je vous donne un exemple. Le jeune est recruteur, nous lui donnons plusieurs CV et il doit dire lesquels sont les plus susceptibles d’avoir un travail. Le but de chaque atelier, c’est de faire émerger les raisons pour lesquelles les jeunes veulent exercer tel ou tel métier et d’éliminer les mauvaises.
Les résultats scolaires, c’est primordial ?
Justement, au début de chaque atelier, nous leur disons d’oublier leurs notes. Un jeune s’aperçoit qu’il veut devenir écrivain mais il est nul en français ? Est-ce qu’il est prêt à franchir cette montagne ? Quand l’objectif fixé correspond à ses attentes, les résultats suivent presque automatiquement.
Pour vous, l’orientation doit changer ?
Nous ne faisons pas de la voyance mais nous souhaitons juste replacer les jeunes au centre du système d’orientation. Nous voulons également leur montrer que leur future carrière ne s’arrête pas au premier emploi, qu’il existe des métiers auxquels ils n’ont même pas pensé. La nouvelle génération me semble plus mature. Ils sont conscients qu’il y a une différence entre ce qu’ils apprennent à l’école et ce que le marché du travail demande comme compétences.
Vos services sont payants, n’est-ce-pas un problème qu’ils soient réservés à des jeunes plutôt favorisés ?
Nous nous sommes posés la question avant de lancer Projet futur. De peur de ne pas toucher les plus défavorisés, nous avons créé un trésor de guerre, une caisse dans laquelle nous reversons 25 % de nos bénéfices. Avec cette somme, nous offrons des conférences sur l’orientation dans des établissements ou auprès d’associations de parents d’élèves par exemple. Mais malgré cette crainte du début, la réalité est différente. 60 % de nos jeunes clients sont en pleine sortie du système scolaire et nous avons en face des parents pas forcément fortunés, qui préfèrent mettre de l’argent dans l’orientation que d’en dépenser sur des années d’études inutiles.
Studyrama, le samedi 23, de 10 h à 18 h au Vinci.

Les étudiants de Tours ont disparu…

Rues mortes, amphis désertés, couloirs vides : où sont passés les 23 045 étudiants tourangeaux ? Reportage (fiction)

Les Tanneurs désertés...
Les Tanneurs désertés…

Sa broche à kebab tourne au ralenti. Depuis deux jours, elle scrute avec attention le moindre signe de vie sur la place du Grand Marché. « Il n’y a pas un chat », soupire Raji, qui gère avec son mari Chez Sam, une institution chez les jeunes Tourangeaux. « Les étudiants sont une grande partie de notre clientèle. Qu’est-ce qu’on va faire s’ils ne reviennent pas ? », s’inquiète- t-elle, la mine désabusée. Comme elle, toute la ville s’interroge, se pince pour sortir d’un mauvais rêve.
Les 23 045 étudiants de l’université François-Rabelais ne sont plus là. Envolés dans la nature, volatilisés 48 heures plus tôt. Aucune piste plausible ou rationnelle n’a émergé. Des illuminés envoient des vidéos d’Ovni à la rédaction de tmv, alors que Raël (oui, il existe encore) a débuté un campement sur les bords de Loire et annonce une fin du monde imminente. Les médias nationaux s’intéressent à cette étrange disparition, et Libération n’a pas manqué l’occasion de placer un jeu de mots bien senti : « Les étudiants passent leur Tours ». « Ça ne nous fait pas rire », bougonne un adjoint au maire, préférant rester anonyme. Il décrit l’ambiance place Jean-Jaurès : « Ici, tout le monde est abasourdi. On attend de voir la suite. Jean Germain a convoqué un conseil municipal extraordinaire pour la fin de semaine. Il est un peu paniqué ». Et il n’est pas le seul.
Un barman dépité
Il suffit de se promener dans le Vieux- Tours, aux abords de la place Plumereau pour sentir la désarroi des commerçants. Un barman, dépité. « Les étudiants, c’est au moins 80 % de ma clientèle. Je fais quoi sans eux ? Je me mets aux verveines et trucs bio pour les bobos ? », lâche-t-il, regrettant presque « les vomis à nettoyer quotidiennement ». Quelques mètres plus loin, un magasin de bijoux. Le propriétaire est prêt à enlever son autocollant « – 20 % pour les étudiants ». « Il y en a qui vont devoir mettre la clé sous la porte, c’est certain. Parce qu’on a beau dire que les étudiants sont parfois en situation précaire, ils ont quand même de l’argent », confie ce commerçant. Ils ont compris que l’économie tourangelle allait prendre une gifle. Certains prônent une réorientation de leur cible, sans trop y croire.
Mais où sont ces étudiants ?
Mais où sont ces étudiants ?

Une habitante de la rue Colbert est une des rares à se réjouir. « J’ai enfin pu dormir tranquille. J’en avais marre chaque nuit d’entendre David Guetto… Guetta, me casser les oreilles. Enfin, vous voyez », raillet- elle avec un sourire narquois. Sa rue s’est transformée en désert urbain. Dans son immeuble, huit logements sur les dix étaient occupés par des étudiants. Chez Bed&School, agence spécialisée dans le logement étudiant, Vincent garde la tête froide et tente une analyse : « 55 % des étudiants sont dans le centre-ville. Il va y avoir un parc de logements vides important. Si la situation perdure, il faudra trouver un nouveau type de locataires pour être rentable. Pourquoi pas s’orienter vers ceux qui travaillent sur la ligne grande vitesse », avance le jeune homme. Il prévoit des perspectives plus sombres : « Le loyer moyen d’un étudiant, c’est entre 350 et 390 euros. S’ils ne reviennent pas, les propriétaires se feront la guerre et les loyers baisseront. Des agences vont prendre un coup », énonce-t-il.
Côté culture, ça grimace sévère. Les étudiants ont un budget « temps libre » conséquent, en moyenne 79 euros pour les garçons et 59 euros chez les filles. Terminées les salles pleines pour les concerts. Les multiples groupes étudiants ne dynamiseront plus la scène tourangelle ces prochaines semaines. « Tours est amené à devenir une ville morte », prédit une figure du milieu culturel local. Une virée sur le campus des Tanneurs résume l’ampleur du désastre. Un prof reste immobile à son bureau depuis deux jours. Il est optimiste. « Ils vont revenir », assure-t-il. Devant lui, des rangées vides. Des flyers pour la prochaine soirée étudiante traînent sur le sol.
À quoi vont désormais servir ces locaux ? « On va peut-être les louer à des petites sociétés. Et encore, quelle entreprise voudra s’installer ici s’il n’y a pas de jeunes prêts à rentrer dans la vie active ? » peste-t-on du côté de l’université. Le retentissement secoue aussi le monde associatif et sportif. Au CEST, l’équipe de badminton a perdu une large partie de ses joueurs. « C’est la section où il y a le plus d’étudiants », indique-t-on au club. Plusieurs associations réduisent leurs activités. D’autres, gérées par des étudiants, ont disparu. Plus que les impacts économiques, la ville fait la tête. Aucune vie le soir, c’est le silence absolu. Terminés les chants paillards à 4 h du mat’, les soirées à tchatcher et dragouiller sur les bords de Loire, les longues queues devant la Civette pour acheter un paquet de clopes en pleine nuit. « Les étudiants mettaient de la bonne humeur dans la ville », raconte Raji, déjà nostalgique. Le sourire aux lèvres, elle se souvient de gars sérieusement poivrés lui demandant « du poisson cru », ou débutant une bataille de farine sur la place du Monstre. Ils vont lui manquer. À elle, comme à tous les Tourangeaux

La ville a besoin de ses étudiants

Interview d’Antoine Tredez, responsable du suivi de l’antenne tourangelle de l’UNef. Il analyse le rapport de la ville aux étudiants.

Antoine Tredez de l'Unef
Antoine Tredez de l’Unef

Comment les étudiants sont-ils intégrés à Tours ?
Contrairement à d’autres villes, les étudiants ne sont pas marginalisés. Ils ne sont pas oubliés, il y a des politiques mises en oeuvre qui s’occupent de la jeunesse, comme c’est le cas dans les transports. Ils sont visibles dans une ville qui est jeune, qui bouge et qui est dynamique. Mais il y a encore des insuffisances. Les étudiants ont du mal à se faire entendre. Plus de structures devraient permettre de mieux les écouter. Ils sont éclatés aux quatre coins de la ville et cela n’aide pas à créer un lien, un endroit fort.
Quelle vision les Tourangeaux ont-ils des étudiants ?
Dans la société, il y a globalement une méconnaissance des jeunes. À Tours, une ville sociologiquement assez conservatrice, la vision a tendance à être plutôt négative. D’autant plus qu’ici, et c’est le cas aussi dans d’autres universités, il n’est pas encore culturellement naturel d’accéder à l’enseignement supérieur et aux études longues.
Comment se traduit cette méconnaissance ?
L’image d’étudiants fainéants, ne voulant pas travailler, perdure… Sur le marché du travail, par exemple, les jeunes sont infantilisés. Le diplôme universitaire est parfois caricaturé par les patrons. Il y a un manque de confiance. Alors que tout ce que nous demandons, c’est d’être autonomes. Avec la précarisation et le renvoi constant à leur jeunesse, les étudiants risquent de s’enfermer dans les cadres fixés par la société et de se résigner.
Une forte présence d’étudiants, comme à Tours, n’atténue-t-elle pas cette incompréhension ?
C’est sûr que leur façon de vivre impacte la ville, dans de nombreux domaines. Par exemple, les étudiants ont une forte influence culturelle sur la ville, et sur les générations qui ont dix ans de plus ou dix ans de moins. Le présence de beaucoup de jeunes modifie la manière dont on perçoit la jeunesse, puisqu’on est plus confronté à leur mode de vie. La compréhension est plus grande et les a priori diminuent.
Et s’il n’y avait plus d’étudiants à Tours, comme dans notre fiction ?
Une ville qui attire les étudiants est un bon moyen de savoir si la ville est dynamique. C’est un marqueur. Les jeunes s’ouvrent sur leur environnement et forcent la cité à s’ouvrir elle-même. Sans eux, Tours serait moins attirante, stagnerait. Une sorte de ville endormie comme dans les romans de Flaubert…

Le Microspop de Mister Doc #7

Chaque semaine, Doc Pilot partage ses découvertes culturelles du week-end. Épisode 7 : deux ex-Forguette Mi Note en la Ville : Un Bizarre Hasard !!

Le batteur JB de Papaye
Le batteur JB de Papaye

Ah le Hasard ! Deux ex Forguette Mi Note parties faire carrière à Paris de retour à Tours pour présenter leur travail issu de carrières bien distinctes… Julie Bonnie à La Boite à Livres pour son premier roman, une œuvre utile, sensible et humaniste ; bonne nouvelle : un album à sortir de l’écrivaine/chanteuse en 2014… Claire Diterzi à l’Opéra de Tours grâce à Radio Béton pour un concert esthétique et mesuré : superbe reprise des Doors. Au Temps Machine Blackie nous crache ses désillusions, Jessica 93 en solo une sorte de Joy Division progressif ( une performance) avant Papaye, trio énervé, technique et bruyant, sortes de Captain Beefheart mâtiné de Sonic Youth et de King Crimson ( ça fait du bien !!). Tribal Palace à l’Imprimerie : l’univers coloré de Coco Nut, les créations issues de rêves laudanumés de Marie Pierre Fontaine et Thomas l’Imposteur, le technicien Jean Claude Lardrot sans limite pour exprimer des fantasmes surréalistes très sex, drogs and rock n roll. En La Chapelle Sainte Anne des vidéos d’art, de l’image alternative, du sens et du non-sens, belle installation audiovisuelle de Didier Laget. Au Petit Faucheux bonne surprise avec les émergeants de Welder Bee 4, puis grande claque avec le quartet de David Murray : son saxe touche l’âme, file du son en plein cœur, à bout portant. A l’Opera Les Fêtes Musicales en Touraine propose Abdel Rahman El Bacha dans des sonates de Beethoven, un calme relatif : le feu couve sous le doigté magique.
 
Bonus : [nrm_embed]<iframe frameborder= »0″ width= »480″ height= »270″ src= »http://www.dailymotion.com/embed/video/xc2dv4″></iframe><br /><a href= »http://www.dailymotion.com/video/xc2dv4_abdel-rahman-el-bacha-joue-chopin-a_news » target= »_blank »>Abdel Rahman El Bacha joue Chopin &agrave; la Folle…</a> <i>par <a href= »http://www.dailymotion.com/NantesMetropole » target= »_blank »>NantesMetropole</a></i>[/nrm_embed]

Chroniques culture #7

Chaque semaine, retrouvez quatre » choses » culturelles chroniquées par nos soins.


LE CD
CLARA MOTO BLUE DISTANCE
Clara Moto révélée en 2010 avec son album Polyamour réveille de nouveau une scène techno peu habituée aux touches féminines. Plus mélancolique que son prédécesseur mais toujours dans l’exploration d’ambiance onirique, Blue Distance est un voyage lointain en apesanteur. Sur un rythme techno percutant, des synthés légers (ouf), la voix hypnotique de Clara Moto jongle de la minimal au hip-hop. On adore. On adhère.
Tout frais, sorti le 4 novembre chez InFiné.
LE DVD
ÉRIC ANTOINE, MYSTERIC
Magicien mesurant plus de 2 m, à la coiffure hirsute et à l’humour complètement déglingué, Éric Antoine ressort son spectacle du Casino de Paris en DVD, complété par une heure de bonus. L’illusionniste a su renouveler ses tours et son show, davantage théâtralisé et agrémenté de music-hall. Mais il reste toujours aussi foldingue, limite schizophrène avec son public et réussit à mélanger magie, prestidigitation et one-man show hilarant. Géant !
Sortie le 19 novembre.
À LA TV
VALSE AVEC BACHIR
Ari a effectué son service militaire pendant la guerre du Liban. Vingt-quatre ans plus tard, il retrouve un ancien camarade israélien, qui cauchemarde toutes les nuits de chiens tués à cette époque. Ari, lui, n’a que de vagues souvenirs. Il part à la recherche de ses compagnons d’armée, et se rappelle, progressivement, des horreurs et des massacres. Un splendide film d’animation abordant la mémoire et l’oubli avec doigté.
Dimanche 17, à 20 h 30 sur LCP – AN / Public Sénat.
LE JEU
ANGRY BIRDS STAR WARS
Téléchargé plus de 1,7 milliard de fois, Angry Birds Star Wars déboule sur consoles. Au programme de cette version toujours aussi délirante : les personnages et les environnements de la saga de George Lucas, 220 niveaux à savourer, des graphismes en HD. Sans oublier un mode multijoueur digne de ce nom. Avec cet épisode, les volatiles contreattaquent pour mettre un terme au côté obscur du cochon. Que la Force soit avec vous !
Tout public, 3DS, PS3, PSVita, Wii, Wii-U, 30 €.

L'atout coeur, avec application

Le restaurant du lycée Albert Bayet offre une cuisine de qualité à un prix défiant toute concurrence !

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Une musique jazz caresse les oreilles. Relaxante. Elle se marie avec les élégantes tenues du personnel : tailleur pour les filles, costume-cravate du côté des garçons. Rien n’est laissé au hasard au restaurant du lycée d’application Albert- Bayet. Ce jour, c’est une fournée d’élèves de première qui s’y colle, au service et en cuisine. Dès l’accueil, les jeunes s’occupent parfaitement des clients. Prise des manteaux, table très bien dressée au sein d’une salle assez grande, dominée par l’imposant bar. Au service, le fonctionnement est simple : une table par élève.
La particularité de l’Atout Coeur, c’est justement le service. Le plat principal, une tendre fricassée de volaille avec des légumes anciens, sont disposés dans l’assiette devant le client. Quelques tables plus loin, d’autres en sont au dessert. Les jeunes serveurs flambent les crêpes. Chaque plat est consciencieusement préparé et présenté. Impossible donc de manger sur le pouce. Ici, on est là pour ouvrir ses sens et déguster.
Prendre le temps
« Il faut avoir du temps quand on vient ici », confirme M. Courseau, professeur de restauration. Il scrute la moindre action de ses ouailles et recadre si besoin. Brice, notre serveur, a été très appliqué, mais a encore « quelques trucs à corriger », selon l’enseignant. « Ils sont un peu plus stressés qu’en stage. Ici, on est toujours derrière eux », poursuit-il.
Et dans l’assiette ? On touche de la cuisine de qualité, réalisée avec tact. Mention spéciale pour la tarte aux agrumes, qui a conclu ce festin sur une excellente note. En parlant de notes, le professeur rappelle la prochaine échéance de ses poulains. Il lâche : « Les examens, c’est dans un mois ! ». Pour voir à l’oeuvre un partiel en direct et apprécier un très bon repas, vous savez donc où aller mi-décembre…
AU MENU
LE PLAT DU JOUR
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La fricassée de volaille se découpe et se mange facilement avec une belle sauce. On adore la variété des légumes. Le tout servi sur une assiette où est inscrit le nom du lycée. Classe.
L’ADDITION
Un rapport qualité prix imbattable. Hors d’oeuvre + entrée + plat + fromages + dessert = 13 € (hors boisson). Même Bertrand Renard, le matheux des Chiffres et des Lettres, n’aurait pas fait mieux.
PRATIQUE
Adresse : 9, rue du commandant Bourgoin. Ouvert tous les midis, du lundi au vendredi, de 12 h à 14 h 30, et le mardi soir (19 h à 22 h). Dernière prise de commande à 12 h 30 le midi, et à 19 h 30 le soir. Fermé pendant les vacances scolaires et stages. Calendrier et menus consultables sur bayet.org. Réservations du lundi au vendredi, de 9 h 30 à 14 h 30, au 02 47 77 12 39.

Jour de répét' avec Boys in Lillies

Avant leur concert au Temps Machine, tmv est allé voir comment se préparait le groupe tourangeau qui monte.

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Ils ont le calme absolu pour répéter. Sur les hauteurs de Rochecorbon, dans une baraque nichée au milieu d’une impasse où personne ne s’aventure. Au milieu du salon, les quatre membres du groupe Boys in Lilies alignent quelques clopes. Ils se rongent les ongles, un brin soucieux. Ce n’est pas la pression d’un concert au Temps Machine qui occupe leur esprit pour l’instant.
« Mon synthétiseur est tombé en rade », explique Laure. « Ça fait partie de la vie d’un groupe », analyse avec recul Nastasia. La bande établit des plans B pour son concert deux jours plus tard. Mais en attendant, il faut répéter, avant les échéances des prochains jours.
Répétition dans 10m²
Auteur d’un EP très réussi avant l’été, Boys in Lilies a été récompensé par des belles salles. « On va être dans la SMAC (Salle de musique actuelle) de Tours », dit Kévin, une once de fierté dans la voix. Sur une grande scène, ils pourront poser leur univers onirique au sein du Temps Machine et prévoient un cocon qui les enveloppe.
L’espace dont ils disposeront tranche avec celui du jour : un étage d’une dizaine de mètres carrés où s’enchevêtrent des dizaines de fils ou câbles reliés à des micros, table de scratch, amplis… Un beau barnum. Au fil des chansons où se mêlent douces voix et le punch des basses, les quatre membres s’encouragent, se révèlent exigeants. « Les répétitions permettent de réviser les structures, les techniques. On ne peut pas mettre autant d’énergie que lors d’une journée de filage, mais on se doit de faire comme si on était en concert », note Nastasia, impatiente d’être sur scène, galvanisée par la présence du public.
Le souvenir du Plessis
Les quatre membres profitent de ces moments de préparation ensemble. « On ne se voit pas si souvent en dehors », continue la jeune femme. Ils prennent le temps de papoter, rigoler. Se tapent un bon petit déjeuner ensemble le matin d’une journée de répétition.
Quant au stress, chacun le vit à sa manière. Laure va être angoissée pendant une semaine, Anastasia le jour même. Ils se souviennent de leur concert au Plessis, en septembre. « On a blagué, fait une sorte de boum, bu un bouchon de rhum pour chauffer la voix, fait du beatbox… », énumère Kévin, en rigolant. Rebelote au Temps Machine ?
LE CONCERT
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Les quatre larrons de Boy in Lilies (Nastasia, Kévin, Laure et Marylou) seront en concert au Temps Machine, vendredi 15 novembre, à 20 h 30. Tarifs : de 4 à 7 euros.
SUR SCÈNE
Une musique planante, ça donne quoi sur scène ? « Ceux qui viennent voir le live sont agréablementt surpris. Ça bouge ! », affirme Kévin, citant les basses teintées d’electro. Par ailleurs, le groupe livrera au Temps Machine des versions différentes de celles présentes dans l’EP. On en a écouté un bout, et ça vaut le détour !
LA GENÈSE
Nastasia et Laure se rencontrent à une soirée, chez une amie commune, il y a deux ans. Elles s’entendent vite et passent une annonce. Marylou se lance dans le projet, ainsi que deux autres filles. « Après l’été, elles avaient d’autres projets. Et puis, Laure a fait connaissance de Kévin au Sherlock (maintenant le Campus, NDLR) », sourit Nastasia.
L’EP
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Intitulé Hatching, l’EP du groupe comporte cinq titres. Envoûtant grâce aux échos des voix et prenant grâce aux beats et à la patte electro. Disponible depuis le 21 juin. À écouter sur boysinlilies.bandcamp.com

Géocaching, cache-cache trésor 2.0

C’est un des plus vieux jeux du monde et pourtant, la chasse au trésor a été réinventée avec l’arrivée des nouvelles technologies. Ça s’appelle le géocaching. On a testé.

On a essayé le géocaching, hé bah c'est achement dur.
On a essayé le géocaching, hé bah c’est achement dur.

Quelques joggeurs passent, le regard suspicieux. Le gps indique des coordonnées situées sous le pont qui mène au centre aquatique du lac. Après 30 minutes de recherches infructueuses, quelques dizaines de retraités croisés et une vingtaine de coureurs, le Graal apparaît. La géocache ressemble à une petite boîte de médicaments. Fermée hermétiquement, elle est recouverte d’un autocollant camouflage, pour la cacher aux yeux indiscrets. À l’intérieur, un petit bout de papier avec des dizaines et des dizaines de pseudonymes. Ces noms correspondent aux géocacheurs qui ont trouvé cette géocache. Créé au début des années 2000, le géocaching est un jeu qui commence sur internet et se poursuit dans la vie réelle.
Le site geocaching.com référence toutes les caches, placées par les joueurs eux-mêmes. En forêt, derrière un panneau de signalisation, sous une fausse pierre ou dans un tronc d’arbre : ces boîtes aux trésors peuvent être minuscules ou ressembler à de grands coffres. Si les plus petites ne renferment que le log book obligatoire, ce petit registre de papier où il faut inscrire son nom, les plus importantes recèlent des petits trésors que les géocacheurs laissent une fois la cache trouvée. Si le géocaching réunit plus de six millions d’adeptes sur la planète, en Indre-et-Loire, environ 120 personnes jouent activement. Plus de 1 072 caches se trouvent dans le département, dont 126 à Tours, ce qui en fait la 13e ville de France la plus géocaching friendly. En entrant dans le monde du géocaching, il faut s’habituer aux termes inhérents à la pratique du jeu. Quand un géocacheur parle des Moldus (mot emprunté à Harry Potter) sur un forum, c’est pour désigner ceux qui ne connaissent pas cette pratique. Les passionnés sont d’ailleurs sur leurs gardes au moment de la trouvaille, si elle tombe entre de mauvaises mains, la géocache disparaît et son créateur doit tout refaire.
Rando, gps, caches
Jouer au géocaching, c’est entrer dans un monde parallèle où chaque coin de la ville peut être une géocache potentielle. Après cette première trouvaille en bord du Cher, rendez-vous rue Nationale avec Stéphane Barreau, un des adeptes tourangeaux. Ce formateur multimédia a organisé une séance de géocaching à la Webschool de Tours, en juin dernier. Il est tombé dans la marmite de ce jeu après avoir acheté un gps. Cet outil démocratisé au début des années 2000 (voir encadré ci-dessus), c’est la base du géocaching. Sans gps, pas de jeu. Stéphane Barreau raconte : « Je faisais pas mal de randonnées mais je ne me servais que très peu de mon nouveau gps finalement. En regardant sur le web ce que je pouvais faire d’autre, je suis tombé sur le géocaching. On essaye une fois, on trouve sa première géocache et on se prend très vite au jeu. Surtout avec des enfants, aller trouver une cache en forêt, c’est le bon prétexte pour se balader. Aujourd’hui, la pratique est en plein développement grâce aux smartphones et les applis de géocaching. » Téléphone en main, il joint les actes à la parole : « Vous voyez sur la carte, là, il y a une multicache qui commence à la fontaine des amoureux, à une centaine de mètres. » Une multicache ? « Il existe des géocaches simples, mais là, il faut répondre à des énigmes qui mènent, au bout d’un moment, aux bonnes coordonnées gps. »
C’est parti pour 15 minutes de questions sur la belle place située entre la rue Nationale et la rue Jules-Favre. Combien de fenêtres sur la façade Renaissance ? Et l’artiste qui a créé les coussins devant la fontaine ? À chaque fois, la réponse donne une partie des coordonnées gps mystère pour trouver la multicache. Pour ne pas divulguer la réponse (on dit spoiler en bon géocacheur), le périple s’arrête ici. Enfin, pas vraiment, puisque Stéphane Barreau a rendez-vous à un « event » (événement en anglais, hein ?). Si le géocaching est un jeu solitaire, le but premier c’est quand même de trouver un maximum de caches ou d’en fabriquer le plus possible, ses adeptes se réunissent régulièrement dans le monde entier.
Géocaching
Salut Stephbar92
À côté de la station de tramway Nationale, une vingtaine de géocacheurs discutent. « Salut, moi c’est Stephbar92 ! » « Bonjour, Fab_seeker, je suis le créateur de l’event. » « Ah tiens, salut Le Troyen ! » Vous l’avez compris, tout le monde s’appelle par son pseudo de jeu. Un peu bizarre au début. Mais c’est plus pratique que de chercher le prénom de l’autre en plus du pseudonyme. Une fois la troupe réunie, direction le pub de la rue Colbert. Ça parle aventures et statistiques de jeu. Il y a de tous les âges, presque autant d’hommes que de femmes, une photographe, des retraités, un dessinateur industriel. Le but de la soirée, c’est de célébrer l’arrivée du géocaching dans l’espace. Sans blague : l’astronaute Rick Mastracchio a décidé d’amener avec lui un Travel Bug dans la Station spatiale internationale. Le but, c’est de lui faire parcourir 16 fois le tour de la terre.
Travel… quoi ? Encore un peu de jargon : le TB (l’abréviation utilisée par les joueurs), c’est un petit objet (en métal ou en tissu) sur lequel est écrit un numéro qui permet de le géolocaliser. Le géocacheur lui donne une mission juste pour le fun : arriver au Japon ou parcourir 16 fois le tour de la planète par exemple. Le joueur dépose le TB dans une géocache et ce sont les autres qui s’occupent de le faire voyager et d’indiquer où il se trouve.
L’autre but de cet « event » tourangeau, c’est de créer une petite course entre géocacheur : le travel bug qui parcourra l’équivalent de trois tours de la terre aura gagné. Les Moldus trouveraient cette réunion un peu étrange, de l’intérieur, tout fait sens quand le vocabulaire est intégré. Paradoxalement, les géocacheurs se dissimulent pour assouvir leur passion mais accueillent les nouveaux à bras ouverts.

Ingress, guerre mondiale virtuelle

Plongée dans l’univers d’Ingress, un jeu sur mobile qui utilise Google Maps comme support.

DOS_PAP2
Une voix aux accents électroniques accompagne l’entrée dans le jeu. Le monde se livre une guerre entre les « éclairés » et les « résistants ». Les verts contre les bleus. Il faut choisir son camp. Sur l’écran du smartphone, Ingress reprend habilement les codes de la science-fiction : couleurs noires et vertes, police futuriste, graphisme des rues rectiligne.
Édité par Google en 2012, Ingress a révolutionné les jeux à réalité alternée. D’abord par son ampleur, puisqu’il est disponible sur tous les terminaux Android. Des centaines de milliers de joueurs sont répartis entre les deux factions rivales dans le monde entier. Le concept, alliant les atouts du géocaching et ceux du jeu vidéo, séduit. « Se déplacer physiquement dans la rue change la donne du jeu vidéo », affirme Aurélien Charron, alias Blacknights, joueur de la région.
Stratégie collective
Le but d’Ingress ? Capturer le plus grand nombre de portails possibles, ces derniers étant le plus souvent adossés à des lieux publics. À Tours, par exemple, la gare, le monstre de la place du grand marché ou le bar Le Corsaire. Ces portails peuvent être protégés et améliorés grâce à des objets obtenus en piratant les autres portails. Résonateur, matière (via les XM), champ : le vocabulaire clairement geek représente une barrière pour les néophytes. « Certains peuvent peiner aussi car le jeu n’est qu’en anglais », ajoute Blacknights.
Pour ne pas lâcher, les forums et les communautés sont des soutiens précieux pour comprendre et vite progresser. Si les premiers niveaux restent accessibles en solo, une stratégie collective se développe en grimpant les échelons. « On peut faire plus de choses quand on atteint le niveau 8 : on échange des clés, on crée des liens entre les portails…», explique Bertrand Girault, un des plus anciens gamers de l’agglomération.
Google is watching you
Ingress devient alors vite addictif. Les utilisateurs prennent plaisir à voir l’espace urbain devenir virtuel sur leurs téléphones. Le jeu se démarque aussi par un côté « humain ». « On rencontre d’autres joueurs. Au tout début, un vert (les éclairés, NDLR) rôdait autour des portails près de chez moi, je l’ai invité à boire un coup et on a discuté », se réjouit Aurélien Charron, louant par ailleurs le côté sportif d’Ingress puisqu’il a parcouru 78 kilomètres en quasiment trois mois.
Ces aspects réjouissants ne doivent pas faire oublier les enjeux financiers, nichés derrière l’écran. « On a tendance à utiliser tous les produits Google, pour s’organiser, communiquer, comme Hangouts ou les forums Google+ », reconnaît Bertrand Girault. Ajoutez les milliers de données de géolocalisation récupérées ou les informations sur des lieux touristiques ou d’intérêts (via les portails, que les joueurs peuvent créer), vous obtiendrez le vainqueur de la guerre. Il n’est pas seulement vert ou bleu, mais aussi jaune et rouge…
Téléchargez Ingress sur www.ingress.com
Retrouvez notre reportage sur le géocaching
 

Rythmes scolaires : semaine de mobilisation

La Coordination des écoles appelle à plusieurs actions contre la réforme et dénonce des ratés. La mairie se défend.

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Un boycott, des manifs, une occupation. La Coordination des écoles de Tours (CIET) prévoit plusieurs actions ces prochaines semaines pour marquer son mécontentement face aux nouveaux rythmes scolaires. En écho à une action nationale d’autres collectifs de parents, une opération « classes vides » se déroule ainsi mercredi 13 novembre à Tours. Le lendemain, le CIET rejoindra trois syndicats, minoritaires dans l’Education nationale, qui ont appelé à une grève et à des manifestations dans tout le pays.
Sabrina Hamadi, représentante de la coordination à l’école Boutard, égrène les griefs. « Les enfants sont plus fatigués, il y a des problèmes d’hygiène, de logistique, avec seulement un tiers des animateurs promis », énumère-t-elle. La mère de famille met en avant des activités réduites (une ou deux) pendant la pause méridienne et une hausse des incidents (hospitalisations), sans toutefois les chiffrer. La Coordination des écoles note également un manque d’Atsem (Agent spécialisé des écoles maternelles) dans plusieurs écoles maternelles tourangelles.
Expérimentation
De son côté, la mairie martèle son mot d’ordre : l’expérimentation. Dans La Nouvelle République, Régine Charvet-Pello a déclaré tester « le dispositif sur une année, soit cinq périodes », rappelant que la forme définitive sera adoptée pour l’année scolaire 2014-2015. Le CIET s’indigne d’une telle lecture. « C’est maintenant qu’il faut agir, sinon, il ne va rien se passer », s’agace Sabrina Hamadi.
Quant aux problèmes soulevés par le collectif, Régine Charvet-Pello répond : « La sieste ? On ne note pas plus de fatigue que l’an dernier à pareille époque ». Elle a aussi déminé le point sur les études surveillées, critiquées pour leur manque d’encadrement. « 112 sont opérationnelles. Et s’il faut en ouvrir de nouvelles, la Ville répond toujours aux besoins », a-t-elle continué. Au niveau national, le Ministère a assuré que la réforme ne posait aucune difficulté dans 93,5% des 3 223 communes.

Le microspop de Mister Doc #6

Chaque semaine, Doc Pilot partage ses découvertes culturelles du week-end. Episode 6 : tir groupé dans le quartier des Halles.

Coco nut et les Barons du bayou
Coco nut et les Barons du bayou

Rue de la Longue échelle au Hurricanes Pub Les Barons du Bayou en trio, Coco Nut chant et banjo, Eric Pelle (Last Chance Garage) aux drums et un contrebassiste pour une relecture des racines américaines, festive et tonique, rejoints par Christiane Grimal ( Tijerina project) et Misty White, la vedette de la soirée avec son groupe rock’n’roll où elle chante et où elle tape. On pense aux Meteors, aux Cramps, à Dr Feelgood aussi : Guy « Petit Guy » Delcasse fête ses 62 ans en ondulant à la Elvis au milieu de jolies dames qui l’assistent. Dans l’audience, le peintre Jean Claude Lardrot : saviez-vous qu’au début des 80’s il a fait partie de « 2 hommes avec des boites », groupe culte dans la niche indé ? Première soirée du Festival Emergence au Petit faucheux pour 3 heures de plaisir non simulé : 51 shots le trio du pianiste compositeur Valentin Pommeroy ( 22 ans), et puis celui du batteur Franck Vaillant, haute musicalité pour trois virtuoses dont Bruno Chevillon à la contrebasse. Public mélé, du Ez3kiel Matthieu Fays à l’adjointe Colette Girard, du couple Guittier à Didier Sallé : on en sort tous groggy mais enchantés. Place Chateauneuf s’installe le camion-musée avec sa mascotte addictive. Rue de nuit, dans l’auto-radio les nocturnes de Georges Lang, le dernier Jonathan Wilson. Laurent Bouro et Vincent Gudernoz, s’exposent à la Boite Noire ( Paint it Black) ; Bluesy Roosters repeint l’Arcades Institute en Bleu… comme tes yeux. Salle des Halles les marchands du Temple de la musique s’installent alors que je m’endors.
Bonus ?
[nrm_embed]<iframe frameborder= »0″ width= »480″ height= »270″ src= »http://www.dailymotion.com/embed/video/xgtleh »></iframe><br /><a href= »http://www.dailymotion.com/video/xgtleh_guillain-le-vilain_creation » target= »_blank »>GUILLAIN LE VILAIN</a> <i>par <a href= »http://www.dailymotion.com/xraypop » target= »_blank »>xraypop</a></i>[/nrm_embed]

Escapade à Montpellier : l'envers du décor

On oublie les lieux touristiques de base et on creuse un peu. Montpellier et ses environs façon nature et culture.

Montpellier. (Photo Phovoir)
Montpellier. (Photo Phovoir)


>La Panacée

Le Centre de culture contemporaine montpelliéraine est située en plein cœur des superbes petites ruelles de l’Écusson, ancien lieu historique de Montpellier reconverti en galerie d’exposition d’art contemporain (expositions semi-permanentes). A découvrir aussi, brunch et bar avec de délicieux rhums planteurs, et une ambiance agréable et particulière vouée aux échanges, à l’art, à la fête. Le lieu, qui sort des sentiers battus, a été décoré par un groupe d’ architectes de moins de 30 ans. La Panacée s’attache à repérer et produire les artistes.
>>Promenade du Peyrou
La promenade du Peyrou, avec son parc et ses jardins, se situe à la périphérie de l’Écusson. Aménagée pour recevoir la statue équestre de Louis XIV, elle est l’un des lieux favoris des habitants de Montpellier, avec son château d’eau monumental ou encore l’aqueduc des Arceaux (classé monument historique). Attention aux heures d’ouverture ! Informations sur www.ot-montpellier.fr 
>>>Le lac du Salagou
Ce lac artificiel est situé à 50 km de Montpellier, direction Millau : ce qui est surprenant, c’est le sol rouge à cause du grès dans la région, donnant par là un visuel tout à fait étonnant et dépaysant. On peut y faire randonnées, VTT, pêche, baignade, équitation, sports nautiques et balades tranquilles…
Notre guide : Céline Poschmann. Cette jeune femme de 25 ans a choisi de quitter la Lorraine pour s'installer dans le sud et ouvrir son cabinet d'orthophonie. Elle vit désormais à Montpellier depuis 2009. (Photo DR)
Notre guide : Céline Poschmann. Cette jeune femme de 25 ans a choisi de quitter la Lorraine pour s’installer dans le sud et ouvrir son cabinet d’orthophonie. Elle vit désormais à Montpellier depuis 2009. (Photo DR)

>>>>Saint-Guilhem-le-Désert et les gorges de l’Hérault
Classé parmi les plus beaux villages de France, il se trouve sur le chemin des pèlerins de Saint-Jacques-de-la-Compostelle. Il y a possibilité de faire une petite randonnée tranquille jusqu’au « Bout du monde » (le nom du chemin !), dans la crique bordée de falaises de 200 m. Ou monter la route des Crêtes jusqu’en haut des falaises (le Chemin des pèlerins avec d’anciennes ruines). Les plus sportifs pourront s’essayer au canoë dans les gorges magnifiques.
>>>>>Le Jam
École régionale de jazz et des musiques actuelles, le Jam est aussi une salle de concert, dotée d’une excellente acoustique et d’une programmation assez variée, sympathique et bien différente de grosses salles qui a déjà vu défiler Five Guitar Project, Michel Petrucciani, Steve Coleman, Hush..
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EN BREF
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OÙ MANGER ?
>L’Alchimiste, un petit restaurant qui ne paye pas de mine, tout petit et perdu dans une ruelle, mais vraiment mignon et pas très cher. Leur spécialité ? Camemberts rôtis à la framboise et cocktails maison ! 19, rue Roucher. 04 67 60 93 53.
>Aux 2 Fondues. La boisson officielle ? Un biberon de pinard ! Leur déco ? Culottes, strings, caleçons et soutiens-gorge punaisés aux murs ; de la musique. Ambiance géniale ! 5 rue du Faubourg de la Saunerie. Tél. 04 67 60 71 20.
OÙ BOIRE UN COUP ?
>L’incontournable « La Distillerie : de la bière, du rhum, du rock » : des quiz les lundis soir permettent de gagner des tournées au milieu d’une super ambiance et de la musique. Un bar dont la terrasse envahit toute la patte d’oie de la rue de l’Aiguillerie. En plus, on peut y savourer les hamburgers de l’extrême de Burger n co qui se trouve juste à côté…  67, rue de l’Aiguillerie. 04 67 86 41 15.
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Dix étapes pour devenir haltérophile

Vous en avez marre qu’on vous surnomme « gringalet » ? Envie de soulever de la fonte ? Tmv vous aide à démarrer l’haltérophilie. Prêt ? poussez… musclez !

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1 – sortir des clichés
Bon, d’accord, quand on parle de culturisme, vous vient en tête Stalone en train de gueuler « Adrienne ». Vous n’avez pas envie de ressembler à ça. On vous comprend. L’haltérophilie, ce n’est pas que des gros mecs pleins de testostérone qui s’injectent du Synthol pour faire gonfler leurs biceps enduits d’huile. Les culturistes, ce sont aussi des gens avec un petit coeur qui bat (certes, très fort).
2 – s’habituer au justaucorps
Oui, vous savez, le truc moulant, qui gratte, aussi sexy qu’un col roulé des années 90. Eh bien, c’est la tenue indispensable pour soulever des haltères de 100 kilos. Vérifiez que vos partenaires d’entraînement aiment les poils, sinon, passez un petit coup sous les aisselles.
3 – Acheter de nouveaux vêtements
Oubliez votre t-shirt blanc, taille S, col V, que vous arborez fièrement sur la plage l’été venu. Après avoir pris quelques muscles, vous risquez de ne pas rentrer dedans et d’étouffer. Ou de passer pour quelqu’un qui vole les vêtements de ses gamins. Alors, donnez un coup de neuf à votre garde-robe.
4 – Ne pas confondre craie et talc
Pour soulever la barre, vous avez le droit d’utiliser de la craie. Attention, le talc n’est pas autorisé, laissez-le aux bébés. Et si on ne veut pas se salir les mains ? À moins d’avoir des mains en peau de lézard, la barre va glisser et retomber sur vos pieds. Si vous ne nous croyez pas, prenez un cobaye (au hasard, un mec du Medef) et dites-lui d’essayer.
5 – suivre un peu
Devenez incollable sur les champions d’haltérophilie. Ça tombe bien, les championnats du monde se déroulent à Paris les 15 et 16 novembre. Soit vous avez le budget pour aller y assister au gymnase Élisabeth dans le XIVe arrondissement, soit vous le suivez sur lequipe.fr
6 – se remettre en question
Vous êtes comme tout le monde, vous avez vos petits complexes. Pas assez de fesses, ventre qui sort un peu trop : à l’approche des fêtes, vous redoutez le régime foie gras/pétillant/dinde aux marrons. L’haltérophilie, c’est un bon moyen de se sculpter sa silhouette et de reprendre un peu l’exercice. Surtout quand ça fait 5 ans que vous n’avez pas bougé de votre bureau.
7 – se culturer
Une fois que l’on devient supercostaud, la tentation est grande de devenir encore plus costaud. Alors on vous conseille de jeter un oeil sur l’excellent documentaire Bigger Stronger Faster. Sur le modèle de Super Size Me, vous n’aurez plus envie de regarder le foot américain et de vous piquer pour faire grossir vos petits muscles. Plus d’infos sur biggerstrongerfastermovie. com
8 – se désaltérer
Si vous n’avez pas compris, passez-nous un coup de fil.
9 – Acheter des revues
Quand on démarre dans un sport, il vaut mieux se documenter. Certes, cet article de tmv devrait vous aider, mais pour être au top du top, achetez Flex magazine ou Muscles et Fitness. Chez votre libraire, ces doses de lecture sont placées tout en haut. On vous connaît, ne déviez pas trop du regard, vous risquez de tomber sur de toutes autres lectures.
10 – Faire un essai
Bon, maintenant, vous avez les bases pour vous lancer. Mais avant d’aller crâner sur Instagram en gonflant vos muscles, le plus simple, c’est d’aller au club de l’US Tours. Vous aurez un bon aperçu de l’ambiance. Leur salle se trouve près du boulevard tonnellé. Plus d’infos au 02 47 37 88 94.

Une faim de lionceaux

Rassurez-vous, la cuisine vole un peu plus haut que le titre de cet article. Bonne lecture et bon appétit !

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On passe souvent devant pendant les après-midi shopping dans le centre- ville sans le voir. La rue Jules-Favre, offre l’avantage d’être toute proche des rues commerçantes, mais a l’inconvénient d’être peu attractive, passante. On s’arrête finalement peu par là. Mais bon, Les Lionceaux ont juste ce qu’il faut de caché, pour que les habitués puissent en parler comme d’une adresse qui compte en ville.
Les Lionceaux mène une deuxième vie depuis un peu plus de trois ans et l’arrivée à sa tête de Valérie Marsilly, une figure connue du service à la tourangelle. Déco bistrot, il faut aller voir dans les coins pour distinguer les détails un peu girly apportés par la nouvelle propriétaire. Lampions imprimés léopard, deux trois boules de papier rose façon pom-pom girl : le reste est cependant sobre, dans les tons neutres, pas à vous donner la nausée lorsque vous dégustez les plats. Dès les premières minutes, on s’est dit que tout allait bien se passer.
La carte se bouge
Malgré notre arrivée tardive, le service est rapide, agréable sans être trop envahissant. Aux murs, ces ardoises qui poussent comme des champignons dans les bonnes petites adresses du centre-ville. Vous connaissez déjà ce principe en vogue, si vous lisez notre chronique régulièrement : une formule qui change tous les jours, des produits frais et une carte qui ne reste pas trop longtemps figée.
Les Lionceaux rajoutent une autre formule : la carte des vins bouge aussi régulièrement. Quand le stock de bouteilles est bu, exclusivement au verre, la patronne change de référence. Les plats arrivent vite, c’est simple mais très bien présenté. La viande est belle, bien cuite. Les légumes ont été mixés, la purée très liquide sert finalement à saucer. La bonne idée ! Rapide, sain, pas cher : la prochaine fois que vous faites vos courses en ville, soyez curieux, ne loupez pas la bonne adresse !


Au menu
La spécialité
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C’est compliqué de mettre un seul plat en avant, car Les Lionceaux changent de carte continuellement. Arbitrairement, on a adoré cette entrée très simple mais maîtrisée composée de gambas croustillantes, avec sa petite sauce asiatique. Miam…
L’addition
Le gros avantage des Lionceaux, c’est que vous pouvez manger une formule complète pour 18 euros le midi. Le prix comprend l’entrée, le plat et le dessert. Sans être trop copieux, vous ne repartirez pas le ventre vide.
En pratique
Vous pouvez aller vous lécher les babines aux Lionceaux, c’est au 17 rue Jules-Favre. Ne faites pas attention à l’extérieur du bâtiment, à l’intérieur c’est très joliment décoré. Pour réserver (conseillé), c’est au 02 47 20 84 79.

Mariages Chinois, La mise en examen de Jean Germain décryptée

Le maire de Tours a été mis en examen la semaine dernière, ça veut dire quoi ?

MAriages chinois
La nouvelle est tombée la semaine dernière. Le maire de Tours était entendu toute la journée du mercredi 30 octobre par trois juges d’instruction. Après onze heures d’interrogatoire, Jean Germain est sorti avec une double mise en examen pour « complicité de prise illégale d’intérêts » et « détournement de fonds publics ». Les avocats de Jean Germain entendent saisir la chambre de l’instruction pour annuler cette mise en examen avant les municipales. Une requête qui a peu de chance d’aboutir.
Que risque Jean Germain ? Si le premier chef est confirmé, il encourt jusqu’à 5 ans de prison et 75 000 euros d’amende. Le second est passible d’un emprisonnement pouvant aller jusqu’à dix ans et d’une amende de 150 000 euros. Seulement, tout sénateur français bénéficie d’une immunité. L’article 26 de la Constitution stipule qu’un parlementaire ne peut faire l’objet d’une arrestation ou de mesures restrictives sans l’autorisation du bureau de l’assemblée concernée. Celui du Sénat a pour le moment refusé de lever son immunité.
Pour rappel, la justice soupçonne la municipalité de Tours d’avoir donné, sans être passée par la procédure d’appel d’offres, l’organisation de « Noces romantiques en Touraine » à la société Lotus bleu. L’entreprise, codirigée par Lise Han, proposait un voyage à des couples chinois avec un mariage factice à la mairie de Tours. Sauf que cette entrepreneuse d’origine taïwanaise était également employée à la mairie de Tours. Elle avait ensuite été embauchée par l’office de tourisme pour un emploi que la justice considère comme fictif. Après Lise Han, son ex-compagnon, son mari actuel, le directeur de l’office de tourisme et le directeur de cabinet de Jean Germain, la liste des mis en examen s’allonge. À quelques mois des municipales, l’image du maire est écornée, mais il reste le candidat incontesté au Parti socialiste.

Le microspop de Mister Doc #5

Chaque semaine, Doc Pilot partage ses découvertes culturelles du week-end. Episode 5 : Halloween aux Rockomotives : Même Pas Peur !!

Hello Arno, ça va, la transe ?
Hello Arno, ça va, la transe ?

Merde, des mômes sonnent à ma porte, j’ai oublié Halloween ! Pas de sucreries à donner : ils m’envoient des malédictions, un coup à se prendre une prune entre Tours et Vendôme où nous filons au festival Les Rockomotives. Le Transformer de Lou Reed écouté, nous sommes face au Minautore muté en un freemarket du son moderne Zé équitable. Stand du label Another Record (j’achète la compil), borne d’écoute de Lelectrophone (les groupes de la région), vins du coin, bonne bouffe du coin (y’a même Boogers qui aide au comptoir), des artistes qui traînent (Mesparrow heureuse de croiser des copains car toujours sur la route).. Premier groupe, Fat Supper, un peu new wave daté, bof, suivi de Louis Jean Cormier le quebecois leader de Karkwa (J’aime Ben ça), suivi de l’univers vénusien de Mesparrow (c’est de l’art, c’est beau, je pense à Laurie Anderson, la veuve de Lou). Arno nous file une grande claque avec à la guitare le complice de PJ Harvey, John Parish ( !!), pour un set de rock-hard-pub-blues entre Captain Beefheart et le premier Stooges ; intense du début à la fin, culte mojo et black juju, Arno en transe, en corps à corps avec la musique ; un ancien de TC Matic aux claviers manie le Moog au pinceau. A la sortie dans le bar, King Salami balance son rockab’ métissé dans nos yeux explosés. Les Rockomotives sont vraiment les Trans de chez nous ; chapeau bas au sorcier Richard Gauvin… Promis, l’année prochaine je lui amène des bonbons.

Bonus : Iggy a vendu son âme au Bon coin ?

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=9P87riJM-rE[/youtube]

Le microspop de Mister Doc #4

Chaque semaine, Doc Pilot partage ses découvertes culturelles du week-end. Episode 4 : La Nuit est riche et le Jour à La Riche.

Fanny Lasfargues
Deux expos à La Riche… Laurent Bouro à La Laverie (ex laverie de l’Hopital Bretonneau) une ambiance à la Jeunet, des crochets au plafond, des fours de brique en sous-sol ; je pense à Landru quand Laurent interrogé par une admiratrice clame peindre des hommes mais aimer les femmes ( bien cuites ? !). J’apprécie son travail, cette accumulation de portraits venus d’une civilisation oubliée. J’y croise Jacques Moury Beauchamp, le bluesman photographe. En la Chapelle sainte Anne Lydie Arickx ne fait pas dans le décoratif : c’est fort, intense, parfois déstabilisant. Ne pas trop s’impliquer dans la contemplation pour en sortir intact. Un Strapontin plein comme un œuf pour le bœuf ( !), la musique prétexte à de la convivialité nocturne ; au Bistro 64 idem pour le concert Des 2 Moiselles de B avec Juliette Rillard dont je suis fan ( on y croise de l’ Ez3kiel, du Padawin, de l’Homme Vert). Un dernier regard en Arcades Institute aux sensations d’un temps où la vie semblait plus douce et plus simple sous le pinceau de Daniel du Janerand ; d’un pas l’autre nous sommes au Petit Faucheux où se produit The Bridge, 2 ricains et 3 fransozes : fascinante est Joelle Leandre catalyseur de l’osmose artistique. En première partie Fanny Lasfargues outrage sa basse acoustique, la détourne de son usage académique ; ainsi elle existe et crée sa place par ce désir d’être unique… En sortant j’ose dans la rue chanter : « Aux contrebassins j’ai toujours préféré les contrebassistes ».

Chroniques culture #6

Chaque semaine, retrouvez quatre » choses » culturelles chroniquées par nos soins.


LE CD

TIM PARIS, DANCERS
Attendu pour le 28 octobre, le premier album de Tim Paris s’annonce riche en collaborations avec notamment la présence de Ben Shemie, chanteur du groupe montréalais Suuns ou encore Coco Solid, la chanteuse de Parallel Dance Ensemble. Ce Dj underground parisien sait non seulement s’entourer mais il parcourt les différents territoires de l’électro minimaliste avec talent. sorti chez My Favorite robot records.
LE CD
MOTÖRHEAD, AFTERSHOCK
Motörhead, à l’instar d’un AC/DC, fait partie de ceux qui ne changeront jamais d’un iota leur formule, mais qu’on continuera d’aimer. Culte jusqu’à la moelle, la bande à Lemmy (67 ans !!!) balance de nouveau un concentré de rock’n’roll trempé dans le whisky, un brûlot continu à coup de groove bluesy imparable : treize pépites pour ce 21e album studio qui conforte Motörhead dans son statut d’icône.
À LA TV
PRINCESSE MONONOKÉ
Entre le monde des rêves et la mythologie japonaise, ce chef-d’oeuvre de Miyazaki remue les thèmes favoris du réalisateur : écologie, technologie, choix de société. Mais c’est aussi une plongée fantastique dans l’onirisme et la poésie. 16 ans après sa sortie en 1997, ce dessin animé n’a pas pris une ride et s’adresse toujours autant aux parents qu’aux plus petits.
Sur Arte, mercredi 23 octobre, à 20 h 50.
LE DVD
STAR TREK, INTO DARKNESS
Épisode de Star Trek. Sur un script basique, le réalisateur nous fait embarquer dans un film visuellement époustouflant, mené par des effets spéciaux de toute beauté. Rythme à cent à l’heure mais pas étouffant, quelques touches comiques et de très bons acteurs (Zachary Quinto) rattrapent certaines erreurs grossières de ce blockbuster parfois dégoulinant de bons sentiments.

Roller derby, comme sur des roulettes

À la découverte des Silly geez de Tours et d’un sport qui détonne par son sens tactique, sa castagne et aussi son folklore.

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Elle hurle une série de chiffres. « 3 ! 4 ! ». Stoppe ses coéquipières, qui étaient lancées sur la piste. « On va changer de tactique », annonce Cindy, capitaine des Silly Geez, l’équipe de roller derby de Tours. Elle sourit. « Il y a pas mal de personnes qui pensent qu’on est juste des filles qui se bousculent sur des patins. Mais il y a une grande part de stratégie », confie-t-elle.

Le roller derby dépote auprès de nombreuses Tourangelles depuis deux ans. Elles sont une trentaine en ce début de saison. À s’étaler sur le parquet. Se marrer à chaque pause. Transpirer au gré des accélérations. Il n’y a pas à en douter : « C’est du sport ! », s’exclame Anne-Lise, en enfilant une genouillère.

En témoigne un début de séance assez physique. Abdos, gainage et même saute-mouton. Cléor, qui dirige l’exercice, explique : « On fait monter le cardio. Et puis chauffer des muscles spécifiques : les cuisses, une bonne partie du dos ». Avant d’aller au charbon. Sport de contact, le roller derby peut parfois laisser des traces. Casque sur la tête et patins accrochés aux pattes, Cécile observe pourtant l’entraînement depuis le banc. « L’an dernier, en jouant, j’ai eu le droit aux ligaments croisés du genou et aussi une belle entorse », raconte-t-elle, voulant rester prudente ce soir.

Ambiance girly, voire « harpie »

Toutes assurent pourtant qu’il n’y a, en général, pas de gros bobos. Des bleus sur les cuisses et les côtes, plus souvent. « Pour mon premier match, j’avoue que j’avais un peu peur. Mais une fois sur la piste, on prend une grosse bouffée d’adrénaline, avec la vitesse, les contacts », révèle Anne.roulettes

Une intensité louée, mais pas autant que l’esprit du roller derby. « L’ambiance girly, voire un peu harpie », décrit Cécile. Les nouvelles sont affectueusement appelées « Fresh meat » (viande fraîche). Chaque joueuse a un surnom et choisit son numéro. Exemple : Cindy, alias Cissy Spankette sur le terrain, porte le numéro 85b. Un folklore dissimulant une certaine solidarité. Les rencontres n’étant pas inscrites dans un championnat, c’est le système D qui prévaut. « On s’entraide avec l’équipe adverse, qui vient souvent de loin. Elles dorment chez nous, on bouffe ensemble », poursuit Cécile. Et conclut son attrait pour le roller derby : « quand on est ici, on change un peu de peau ».

 


DES RECRUES
Les Silly Geez cherchent du monde. Hommes, femmes, sur patins, sans patins, pour arbitrer, encadrer, jouer. Il y a de la place pour tous. Une équipe masculine de roller derby se crée à Tours cette année. Infos sur thesillygeez@live.fr Entraînements mardi (20 h- 22 h), et vendredi (18 h 30-20 h), au gymnase ronsard.

LE BUT DU JEU
Autour d’une piste ovale, deux équipes de cinq s’affrontent sur des patins. La jammeuse, une dans chaque camp, doit dépasser le pack, composé de « bloqueuses », sans se faire jeter au sol ou en dehors du terrain de jeu. Si elle réussit, elle marque des points.

LE FILM
BLISS
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Ellen Page (Juno) joue le rôle d’une jeune fille s’épanouissant et trouvant sa personnalité grâce au roller derby. Parfait pour découvrir l’univers de ce sport.

L’ÉQUIPEMENT
Il faut impérativement des patins de type « quads » (4 roues non alignées), protège-genoux, protègecoudes, protège-poignets, un protège-dents et un casque. « On s’en tire entre 250 et 300 euros pour du matériel neuf », dit Cécile, lineup manager de l’équipe.

Broadway en Touraine

Le Brodway Artistic Show s’agrandit et lance son institut de comédie musicale cette année. Vous connaissez cette compagnie qui a commencé avec un petit groupe d’étudiants ?

LE BAS
(Crédit David Savary)

Les vocalises résonnent depuis la salle panoramique du Sanitas. Elles s’entendent jusqu’au bas de l’immeuble. À l’intérieur, la troupe du Broadway Artistic Show (BAS), spécialisée dans la comédie musicale. Ils s’échauffent la voix, avant de débuter leur répétition. Jupes longues à carreaux, vestes en jean, banane sur la tête. Les artistes soignent leur look 60s. Logique, cette année, ils ont choisi Grease. Le 4e spectacle d’une compagnie étudiante qui s’agrandit d’année en année.
En 2013, le BAS a ainsi ouvert son institut. Les Tourangeaux se prenant pour Fred Astaire peuvent recevoir des formations en chant, danse ou improvisation scénique. « C’était une idée que j’avais en tête dès la première année », sourit Thomas Thuillier, président de l’association. L’étudiant en droit de 22 ans savoure la « professionnalisation » grandissante de BAS. Les débuts, en 2010, lui semblent même déjà loin. Il se souvient du jour où on lui a demandé un plan de feu (ndlr : disposition de l’éclairage) et une scénographie. « On ne connaissait rien à la production », se marre-t-il. Terminés les moments hésitants, quand par exemple l’université a accueilli tièdement son initiative.
L’image vieillotte des comédies musicales françaises a été supplantée par un effet Glee. Et surtout, BAS a convaincu par ses shows. « Maintenant, la fac dit qu’on est une de ses vitrines », fanfaronne Thomas. Il a souhaité amener la rigueur et l’intensité observées lors d’une année universitaire en Alabama. Il avait été impressionné par un de ses amis, étudiant en… comédie musicale. À ses côtés, Nathalie apporte sa parole de sage. « Je suis passée par une école de comédie musicale à Paris, et j’ai l’impression qu’il y a plus de profondeur dans le boulot ici », loue-t-elle.
La troupe dispose d’une directrice vocale et travaille avec Marie-Mathilde Amblat, comédienne au théâtre de l’Ante, une ancienne troupe étudiante devenue pro. Un futur qui trotte dans la tête de Thomas Thuillier. D’ici une décennie, il imagine une troupe BAS pro, et une amateure, en plus de l’Institute. Chiche ?
 
+ Après Cabaret, Adieu Berlin et Chicago, les étudiants ont choisi le célèbre Grease. L’histoire de Sandy, adolescente qui retrouve son petit ami de l’été dans son nouveau lycée. Représentations les 9, 10 à la salle Thélème et le 23 mai 2014 à l’Espace Ligéria, à Montlouis-sur-Loire. Vous avez le temps de réviser les paroles de « You’re the one that I want ».
++ Fondé cette année, BAS Institute propose différents stages, ouverts à tous et à prix abordables (50 €). La prochaine session se déroulera les 9 et 10 novembre. Elle s’intitule « Danse et conscience du corps ». Plus d’infos par ici !

Le cinéma s'adapte au handicap

L’association Ciné-ma différence organise des séances ouvertes à tous, où les handicapés peuvent venir sans appréhender des remarques d’autres spectateurs.

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Elle évoque ces « regards ». À chaque séance de cinéma avec Simon*, son fils, Patricia remarque ces coups d’œil et ressent une crainte. Celle que les spectateurs « disent quelque chose ». Son enfant est autiste. Pendant les séances, il peut avoir du mal à gérer ses troubles du comportement. L’initiative Ciné-ma différence l’a soulagée.
Présent dans 22 villes de France et à Tours depuis 2012, le dispositif instaure des séances de cinéma ouvertes à tous. Où les personnes handicapées, victimes de troubles du comportement, peuvent assister à des films sans appréhender des remarques d’autres spectateurs. « Alors que des familles s’excluent d’elles-même, cela permet d’accéder au cinéma sans frein », explique Benoit Pinero, coordinateur de l’association l’Art et la manière, liée à Ciné-ma différence.
Sensibiliser le public habituel
Avant la séance, des bénévoles vêtus d’un gilet jaune, guident les personnes handicapées jusqu’à la salle. Et les rassurent. Un court-métrage précédant le film est diffusé à tous pour expliquer le principe et les incidences sur le déroulé. « Les handicapés peuvent crier, parler, exprimer leurs émotions. Bref, elles sont-elles-mêmes », continue-t-il. Selon lui, 20 à 50% de la salle est composée d’individus atteints de troubles du comportement. « Il y a une vertu pédagogique sur le public habituel. Les enfants posent notamment beaucoup de questions et la discussion peut s’engager avec les parents », relève Benoit Pinero.
En partenariat avec les cinémas Studio, les séances ont lieu tous les derniers samedi du mois, à tarif unique (4,50 euros). Patricia se réjouit. « Tout est plus facile. Mon fils est moins stressé quant il regarde le film et a même moins de troubles », racontet-elle. Et parle à nouveau des regards d’autres spectateurs. « Bienveillants et accueillants », cette fois-ci.
*le prénom a été changé
Prochaine séance le samedi 26 octobre à 14 h 15 aux Studio. Film : Ma maman est en Amérique.

Thanatopracteur, la mort chevillée au corps

Bienvenue dans le monde des thanatopracteurs, un métier qui a la mort pour quotidien.

Didier Leveau, thanatopracteur depuis plus de 15 ans.
Didier Leveau, thanatopracteur depuis plus de 15 ans.

Carrure d’ancien rugbyman, Didier Leveau sort deux valises en plastique de sa voiture. Il est garé dans le parking des Pompes funèbres intercommunales de Tours. Dans le coffre, des bouteilles remplies de formol dilué et de solutions pour la conservation du corps des défunts qu’il « soigne ». Oui, les thanatopracteurs opèrent des soins sur les morts, leur redonnent une apparence convenable pour que leur famille puisse les voir une dernière fois.

Didier Leveau exerce ce métier depuis plus de 15 ans. Il rigole. S’exclame : « J’ai passé le cap. » Alors qu’il enfile sa blouse bleu : « Souvent, les hommes changent de métier après 15 années de thanatopraxie. Bizarrement, on dit que les femmes s’arrêtent au bout de 2 ans. » Cette profession, il ne peut pas dire qu’il l’adore mais il éprouve une fierté à rendre leur dignité, aux morts. « C’est un métier de l’ombre, regrette-t-il. Les embaumeurs égyptiens étaient des parias dans leur société parce qu’ils s’occupaient des défunts, peut-être qu’il y a un lien avec notre manque de reconnaissance aujourd’hui. »

Mort aseptisée

Didier Leveau est employé des 3T, une entreprise spécialisée dans la thanatopraxie et dans le transport funéraire. Il travaille en Touraine depuis plus de dix ans. Le thanatopracteur est parfois appelé à travailler au domicile du défunt ou de sa famille. Mais la majorité de ses soins sont effectués dans des lieux aseptisés, comme aujourd’hui dans cette pièce des Pompes funèbres, cachée au public. « On ne meurt plus chez soi. La mort ne fait donc plus partie de la vie domestique. Il y a donc eu une marginalisation de la mort, qui est devenue plus mystérieuse », analyse David Lebreton, président de l’Association des professeurs de philosophie et de l’enseignement public (Appep) en région Centre.
Murs en faïence, poubelles médicalisées, grandes tables d’opération en inox : ces éléments du décor s’apparentent à une salle d’opération classique. L’odeur n’est pas trop insupportable, quelques effluves de formol flottent dans l’air constamment recyclé par un système d’aération. Didier Leveau prévient : « Surtout, pas de sensationnalisme, notre métier n’a rien à voir avec ce que tout le monde imagine. »

Les ustensiles du parfait thanatopracteur

Devant le thanatopracteur, le corps d’une femme âgée, habillée d’une robe bleu marine, assez chic. De sa vie, Didier Leveau ne sait presque rien à part des éléments de son état civil. Alors il lui parle, sa façon à lui de se « blinder » et lui invente une existence heureuse pour ne pas rentrer dans la routine. Même s’il ne l’avoue pas facilement, son métier ne laisse pas indemne. Lui, il oublie sa journée en revenant chez lui, le soir, en voiture. Arrivé à la maison, impossible de se rappeler en détail de ce qu’il a fait. Des souvenirs douloureux, il en a quelques-uns qui lui collent à la mémoire. Sa femme travaille dans le domaine funéraire, mais aucun de ses amis n’est dans la profession. « Ça intrigue les autres, ils sont fascinés parce que je fais mais, en même temps, ne veulent pas trop en savoir. Certains se sont éloignés de nous à cause de ça. »

Images choquantes, morts respectueux

De l’une de ses valises, il sort une pompe péristaltique avec plusieurs tuyaux. C’est par eux que va sortent les fluides corporels du corps. Didier Leveau injecte ensuite une solution qui l’empêchera de se décomposer trop vite. Il explique avec simplicité cette procédure. Même si les images peuvent être choquante, ses mots sont respectueux. Autour de lui, les employés des pompes funèbres réceptionnent d’autres corps, les placent dans des chambres réfrigérées. Mourad, le responsable habillé d’un costume gris de circonstance, note avec précision les informations sur les personnes décédées.

Didier Leveau lui, est en train de mettre un collant opaque aux jambes de la défunte : son petit-fils veut la voir comme ça. Il place ensuite du coton dans ses cavités nasales et en dessous de ses lèvres. Avec un peu de cire, il forme un début de sourire. « Je ne vais pas en faire plus. Le but, pour la famille, c’est de revoir la personne qu’ils ont perdue. Si je la maquille trop ou lui fais un grand sourire, ils peuvent ne pas la reconnaître. » Pourquoi une telle attention. « La mort a acquis un côté insupportable. On apporte des soins au corps pour nier l’évidence, donner une illusion de vie. Il y a aussi ce caractère sacré de l’humain. On ne laisse pas la nature prendre le dessus et corrompre le corps », explique David Lebreton.

Avec l’éclatement géographique des familles modernes, et le besoin de présenter un défunt plusieurs jours après sa mort, la thanatopraxie prend de plus en plus d’importance dans les services funéraires. Didier Leveau ajuste les dernières mèches de cheveux et place le corps dans le cercueil qu’il transporte jusqu’à une chambre funéraire. La famille a loué ce lieu pour se recueillir. Au centre de cette petite salle glaciale, il place le corps de biais, pour choquer le moins possible ceux qui vont rentrer. Didier Leveau jette un dernier regard et sort tranquillement par la porte de service.

la rédaction de tmv s'installe à Velpeau

La rédaction se délocalise en plein cœur de Velpeau du 19 au 22 novembre au bar le Vel’pot. Le but ? Réaliser un tmv spécial quartier qui sortira le 27 novembre.

Les deux journalistes de tmv s'installent au bar le Vel'pot du 19 au 22 novembre
Les deux journalistes de tmv s’installent au bar le Vel’pot du 19 au 22 novembre

 
Le QG
Pendant cette semaine de novembre, les deux journalistes de tmv posent leurs ordis, leurs moufles, leurs stylos et leurs calepins au bar Le Vel’pot. Vous avez forcément des idées, des sujets et des personnes incontournables à nous faire connaître sur le quartier avant notre arrivée. Pour ça, nous avons construit avec nos petites mains une belle boîte à idée, à l’ancienne. Elle est posée en ce moment sur le zinc du bar Le Vel’pot jusqu’à notre installation, à vous de la remplir.
Participez !
Forcément, le but, ce n’est pas de faire l’hebdo dans notre coin, sans parler à personne. Habitants de Velpeau, amoureux du quartier ou Tourangeaux d’autres horizons, si nous nous installons dans le quartier, c’est pour échanger avec vous, mieux vous connaître. Si en plus d’avoir des bonnes idées à mettre dans notre boî-boîte vous voulez nous rencontrer, on sera très heureux de boire un café avec vous, du 19 au 22 novembre !
 Sur le web
Avant même de venir à Velpeau, nous avons créé une page Facebook qui relate nos aventures et surtout, vous permet de nous aider. Vous retrouverez également tous les articles réalisés sur le quartier sur ce site internet, dans la rubrique super spéciale créée à l’occasion.

De la cave à la table

Un resto qui est en fait une cave… ou plutôt une cave qui est un resto… Allez, venez, on a testé pour comprendre.

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Des bouteilles partout et des verres accrochés aux lustres ! Le ton est donné mais tout est normal : la maison-mère de ce nouveau resto-bistrot à vin est une enseigne de caviste bien connue dans la contrée, laquelle appartient à un vigneron non moins connu, en la personne de Jacky Blot, pape du montlouis et seigneur de bourgueil. Bon, voilà c’est dit : on est dans l’ambiance.
Ensuite, on a le choix. On peut s’arrêter juste à droite de l’entrée, dans une jolie salle lounge, version fauteuils cosy et tables basses. Et là, on peut choisir de grignoter à midi ou, plus souvent, le soir de petites assiettes gourmandes à base d’huîtres, de jambon de pays et de foie gras. Sucrés ou salés, ces petits tapas vous coûteront entre 5 et 8 euros. Gourmandises que l’on accompagne, naturellement, du vin qui va bien, choisi parmi la quarantaine de références au verre ou les bouteilles conservées dans la cave voisine. Dans la lignée des After Work qui font florès actuellement, le concept est parfait.
Mais on peut aussi décider d’emprunter le long couloir qui mène à la salle de restaurant. Le cadre est raffiné, sans excès et discrètement aux couleurs de l’enseigne. L’intérêt principal de cette table, vous l’aurez compris, c’est de proposer une carte des vins proprement hallucinante : 36 pages, 1 200 flacons triés sur le volet. Un vrai pavé. Les bouteilles viennent de la partie cave juste à côté, et leur prix est simplement majoré de 10 € par rapport au prix magasin. Pour ce qui est de la cuisine en elle-même, pas de quoi crier au génie : c’est bon, mais sans plus. La formule du jour affiche les deux plats à 18 € et les trois à 24 €, dans le haut du panier des bistrots-gastros, donc. Le « menu carte » grimpe jusqu’à 38 € pour les trois plats.
Chloé Vernon
Le Bistrot des Belles Caves 21/23, rue du Commerce (tram : Anatole-France) tél. 02 47 05 71 21.


UNE ENTRÉE
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L’oeuf cocotte était un poil trop cuit. Du coup, ça faisait un peu oeuf sur le plat… Dommage.
UN PLAT
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Caille rôtie, sur son lit de choux et son panais. Un plat simple, mais bien réalisé. Agréable.
UN DESSERT
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Petite mousse de poire et son cigare à la pistache. Une note douce et délicatement sucrée.

Philo : penser en série

Professeur de philosophie, Hugo Clémot ouvre le cycle Sérial philo à la Médiathèque François Mitterrand. Il voit dans les séries télé un bon outil pour se réapproprier la matière.

Les sopranos
Quels sont les aspects qui vous intéressent dans l’étude d’une série télé ?
Les séries télé possèdent des personnages qui évoluent plus que dans des films de deux heures, bien que j’utilise aussi beaucoup ces derniers. En les regardant régulièrement, on peut s’identifier plus facilement à eux car ils possèdent une ambiguïté. Il y a des personnages extraordinaires mais on s’immerge aussi dans leurs problèmes quotidiens.
Comment expliquer le retard français dans l’étude philosophique des séries télé ?
Par la nullité des séries françaises, qui est due à des raisons institutionnelles dans le milieu du cinéma. Avec le courant de la Nouvelle Vague, on a moins mis l’accent sur le scénario, au cinéma et dans les séries. En France, il y a eu aussi pendant longtemps un mépris pour les séries, qu’on assimilait à Dallas ou aux Feux de l’amour. Néanmoins, il y a des initiatives comme le séminaire sur The Wire à Nanterre, ou celles de Sandra Laugier, mais elles restent souvent personnelles.
Au lycée, comment utilisez-vous les séries télé ?
Trois usages pour ma part. D’abord, elles permettent d’illustrer des idées. Je peux aussi aborder un problème philosophique avec la série. Enfin, je montre les différentes conceptions d’une notion. Dans ce dernier cas, j’ai déjà utilisé Barry Lyndon, le film de Kubrick, qui traite du désir.
Quelles vertus possèdent l’usage des séries télé en classe ?
Ce sont des références communes que l’on a avec les élèves. On a du mal à admettre qu’elles sont plus du côté des séries et du cinéma que des textes classiques. Ainsi, le côté cinématographique gomme le côté abstrait de la philosophie. Ces extraits ont aussi un côté hypnotique, et ça calme les élèves tout de suite.
Et ça ne risque pas de les endormir ?
Non. L’expérience m’a appris que les élèves ont pris l’habitude d’une telle pratique. Et quand je ne le fais pas, ils sont en demande ! Ils sont donc actifs. Ils me font même remarquer des choses que je n’avais jamais vues. Ils sont très forts. Ils prennent confiance. Certains me suggèrent même telle série pour un thème précis.


LA CONFÉRENCE
Le cycle Sérial Philo a été mis en place par Hugo Clémot et David Lebreton, président de l’Association des professeurs de philosophie de l’enseignement public (APPEP). La première conférence se déroule jeudi 17 octobre, à 19 h, à la médiathèque François Mitterrand. Hugo Clémot, professeur de philosophie au lycée Paul-Louis-Courier, se centrera sur Dexter. Trois autres sont prévues dans l’année, dont une sur Kaamelott.
PHILO-HEROS
DEXTER
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« J’utilise pas mal Dexter pour parler de l’inconscient. Il y a toute la problématique du traumatisme d’enfance, et sa dualité entre son côté ordinaire et son statut de tueur en série ».
DR HOUSE
« On peut évoquer la religion. C’est une thématique qui est de toute façon assez présente dans les séries, et plus généralement, aux États- Unis. »
JOHN LOCKE
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« Rien que par son nom, le personnage de Lost est intéressant. On travaille la notion de vivre ensemble et celle du contrat social de Rousseau. »

Illectronisme, de @ à z

Tablettes, 4G, haut-débit. Un langage inconnu pour certains adultes. Pour eux, c’est difficile de raccrocher les wagons… mais indispensable.

illectronisme

Ses doigts touchent le clavier avec hésitation. Elle s’inquiète de réussir l’exercice et de poursuivre son apprentissage. « Ah, mais pourquoi il me met incorrect ? » À 68 ans, Roberte a décidé de suivre des cours, avec les ateliers de l’Espace public numérique (EPN) de Tours. Bureautique, internet, la sexagénaire apprivoise les outils numériques. Elle se corrige finalement toute seule. « C’est parce que je l’ai mis en majuscules ! », s’exclame- t-elle. Heureuse d’avoir identifié son erreur. Roberte est une illectronique. Une personne qui n’a aucune base dans l’utilisation des outils numériques. Près de 15 % de Français seraient touchés par l’illectronisme, selon le Ministère délégué à l’Économie numérique. Aux côtés de Roberte, Geoffrey Lebert, animateur à l’EPN de Tours. Il écoute, explique, passe slide sur slide grâce à son logiciel de présentation. « Les inscrits à nos cours sont principalement des personnes âgées, des demandeurs d’emploi », décrit-t-il.

Retraités mais pas que…
Un discours confirmé par des chiffres. Près d’un retraité sur deux ne possède pas d’ordinateur (48 %). « Ce n’est pas notre génération, on n’a pas vécu avec ces machines », explique Jacqueline*, 77 ans, ancienne enseignante à Saint-Pierre-des- Corps. Elle s’est décidée à franchir le pas numérique il y a quatre ans. « Beaucoup de personnes âgées se sentent débordées par une technologie qu’elles ne comprennent pas », renchérit Benoît Thibault, référent à l’EPN de Chambray-lès-Tours. Il voit une « forme d’inégalité », conscient que la fracture numérique reste une réalité et une source d’exclusion. 43 % des non diplômés n’ont pas accès à internet à domicile, tout comme 47 % des personnes disposant d’un revenu inférieur à 900 euros par mois, selon une étude du Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Crédoc).

Assise confortablement dans un fauteuil de son appartement à Saint- Pierre-des-Corps, Jacqueline parle de ce qui la poussait à ne pas utiliser ces appareils. « Je n’en voyais pas l’utilité », lâche-t-elle laconiquement. Aujourd’hui, elle est la première à répondre à des mails de son association. La rapidité des évolutions freine également certains non-utilisateurs à prendre la souris. « Ce que vous apprenez peut être remis en cause le lendemain, c’est un problème pour beaucoup », analyse Benoît Thibault. Une complexité qui a rebuté Priscilla, 31 ans, en recherche d’emploi. « Quand on ne sait pas, on peut avoir une forme de honte. Et on se met des barrières », juge-t-elle, devant l’ordinateur de l’EPN de Tours, attentive aux consignes de l’animateur. 41 % des non-utilisateurs pointent la complexité en premier frein à l’usage d’internet, d’après le Crédoc. En revanche, l’argument du coût n’a jamais été aussi bas. Seuls 12 % des personnes n’ayant pas internet le mentionnent. « Quand on veut s’y mettre, on peut », juge Geoffrey Lebert. Ceux qui rament avec leurs écrans sont conscients de la nécessité d’être connectés. « Ça devient indispensable », estime Marie-Josée, 66 ans, qui note avec application les noms des différents navigateurs.

Un monde de plus en plus complexe
Pour les plus âgés, il y a d’abord l’envie de rester branchés avec leurs familles. Et notamment, leurs petits-enfants, toujours le smartphone scotché aux mains. « Je leur envoie des mails et c’est vrai qu’on utilise moins le courrier postal », annonce fièrement Jacqueline. Lucide également sur l’évolution de la société. Banques, administrations, entreprises : la transition vers le numérique est amorcée depuis plusieurs années. « Avec un organisme, on a été obligé de passer au mail, mais j’imprime toujours ce qu’on m’envoie », note-t-elle, encore attachée au papier. Tous constatent les bienfaits du web. « On va plus vite. Je l’utilise beaucoup pour aller consulter mes comptes », se réjouit Marie-Josée. Priscilla complète : « Je n’ai pas besoin de me déplacer à la CAF ou à Pôle Emploi ». Pour elle, la recherche d’emploi passe obligatoirement par le net. Envoyer des CV, trouver des employeurs, de nouveaux horizons. Une stratégie salutaire selon Benoît Thibault. « Beaucoup pensent que tout va s’enclencher une fois le CV posté sur Pôle Emploi. Mais ce mode de recherche n’est plus bon. Il faut aller plus loin », raconte l’animateur, qui aide ponctuellement des chômeurs à l’EPN.

EPN, what else ?
Près de 5 000 EPN ont été mis en place en France, dont 15 à Tours. La lutte contre la fracture numérique reste longue à mener. Les méthodes n’enchantent pas tous les illectroniques. « Quand on parle de travail en groupe, on peut avoir des niveaux trop différents, et il y a parfois un manque de pédagogie », constate Jacqueline. Surtout, les EPN accueillent des individus en demande. Les publics les plus réfractaires au numérique ne sont pas touchés par ces ateliers. Benoît Thibault plaide pour une stratégie plus globale : « Il faudrait aller plus vers eux. Être dans leur quartier pour les initier. »

* Le prénom a été changé.

Tours a la science de la fête

Ce week-end, le village des Sciences s’installe sur le parvis des Tanneurs. Pour la 22e édition de la fête de la Science, tous les curieux sont invités à venir explorer le monde, de l’infiniment grand à l’infiniment petit.

Jeanne, le bus-découverte des Petits Débrouillards, sera sur le parvis des Tanneurs dimanche, de 10 h à 18 h.
Jeanne, le bus-découverte des Petits Débrouillards, sera sur le
parvis des Tanneurs dimanche, de 10 h à 18 h.

Du côté de l’infiniment grand, une visite du système solaire et des trous noirs grâce à des animations et des posters. On retourne sur Terre en devenant archéologue du dimanche grâce à l’analyse d’ossements et d’objets anciens. On zoome encore en se baladant sur les bords de Loire, à la rencontre d’un grain de sable. Encore plus petit, aux Tanneurs, des chimistes vous présenteront le monde des molécules de fruits ou de fleurs et animeront des ateliers pour comprendre la fabrication des parfums de synthèse utilisés en agroalimentaire et en cosmétique.
Encore plus petit : venez fêter les 60 ans de la découverte de l’ADN. À cette occasion, des scientifiques vous proposent de (re)découvrir les mystères de sa double hélice de façon ludique et accessible à tous. Si les Tanneurs concentreront ce week-end la plupart des animations, des expositions seront proposées un peu partout dans la ville. À noter, l’exposition sur les serpents au Muséum d’Histoire Naturelle, gratuite tout le weekend, sur réservation. Et enfin, au jardin botanique, l’exposition Bio’Cité vous propose un parcours ludique et sensoriel entre milieux urbains et espaces naturels. Une bonne idée s’il pleut, car la visite se fait au chaud, dans la grande serre de l’Orangerie. Avec tout ça, vous ne pourrez plus dire « La science, j’y comprends rien ! ».

Laura Buratti

+++ Samedi et dimanche de 10h à 18h, tout le programme en détail sur fetedelascience.fr

Le burger qui roule

Un camion, un bon grill, des bons burgers : très bon concept de ce food-truck tourangeau.

Frenchy's burger
Les clients s’entassent devant la caravane. Attirés par une douce odeur d’oignons et le bruit des steaks sur le grill. Ils repartent le sac rempli d’un hamburger, un cornet de frites, parfois une boisson. La scène se déroule place des Halles et non à Paris. « Même si c’est le Camion qui fume qui m’a donné l’idée », avoue Romain, le créateur de Frenchy’s burger, le premier food truck tourangeau. Amoureux des hamburgers, « comme tout le monde », il se lance dans l’aventure il y a quatre mois. Avec une démarche singulière : proposer des produits locaux. « Avec la conjoncture actuelle, c’est ce qu’il faut faire », affirme, convaincu, le jeune homme de 31 ans. Sa viande vient de chez Jean- Michel Coolen, du marché des Halles. « Ce matin, j’ai acheté des cageots de tomates au marché pour préparer les sauces moi-même », continue-t-il.
Même engagement niveau boisson. Les jus de fruits, labellisés écoresponsables, sont produits à Sepmes. « Forcément, cela oblige à être un peu plus cher », avoue le gérant. Sans être excessif. Les menus (burger+frites ou salade+boisson) ont une fourchette de prix assez large : de 6,50 € le standard à 11,60 € pour le Méditerranéen, qui comprend, salade, comté, confit de figue, oignons maison au miel, steak et bacon ! La qualité est forcément au rendezvous. Le pain n’est pas sec. Le steak fond dans la bouche. Les frites maison ont le goût des pommes de terre, contrairement aux grandes enseignes. La fraîcheur des produits fait la différence. Et est appréciée. « On est entre 20 et 60 burgers pour un service », estime Romain, qui voit la liste d’habitués s’allonger, qu’importe l’endroit où il se trouve. Réserver est donc une bonne astuce pour éviter la queue. À plus long terme, il espère pouvoir offrir plus de services le soir (seulement le jeudi pour le moment). « Et puis ouvrir un restaurant », lâche-t-il rêveur. Tout en gardant sa fidèle caravane.

Chloé Vernon

Frenchy’s burger
tél : 07 81 10 90 51
facebook.com/Frenchysburger


LE BURGER
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« Le patron » qui régale : salade, comté, sauce béarnaise, compotée d’oignons.

PRATIQUE

Frenchy’s burger change de lieu chaque jour !

Mardi : marché du boulevard Heurteloup. 11 h à 13 h.
Mercredi : marché des Halles ou place Coty. 11 h à 13 h.
Jeudi : marché de la place Velpeau. 11 h à 13 h. Et devant le V and B (194 avenue Maginot). À partir de 18 h 30.
Vendredi : Jardinerie Delbard (199 bd Jean-Jaurès à Jouélès- Tours). 12 h à 14 h.
Samedi : marché de la place Coty. 10 h à 13 h.
Dimanche : marché de la place Velpeau. 9 h à 13 h 30.

Rétro hip-hop

La nouvelle création hip-hop d’Abderzak Houmi se jouera à l’occasion des Rencontres de danses urbaines 2013. Nous, on l’a déjà vu et on vous en parle.

La dernière création d'Abderzak Houmi
La dernière création d’Abderzak Houmi

Il débarque dans la pénombre de la scène. Abderzak Houmi observe. Jauge son public. Avant de déblatérer son exposé sur le hip-hop. Un exposé, une démonstration. Comme si une part de l’étudiant qui s’imaginait thésard ne l’avait jamais quittée.  Il est passé des bancs de la fac au hip-hop à 20 ans, il y a une dizaine d’années. A l’occasion des 16e Rencontres de danses urbaines, il présente son huitième spectacle, F.T.T avec sa compagnie X-press. Un opus pour mettre en perspective son chemin et celui du hip-hop.
Au démarrage, il y a une certain contraste à écouter sa voix calme émaner de sa grande carcasse. Il débite les techniques de danse marquantes. Smurf, locking, break. Abderzak s’y colle parfois pour épauler ses trois danseurs. Le rappel est salutaire pour les non-initiés. Utile pour illustrer des noms souvent entendus, rarement connus.  La succession d’extraits et de rappels aux précédentes créations d’Abderzak Houmi s’avèrent pertinentes pour comprendre les facettes du danseur. La constante référence aux lignes et tracés. À la géométrie.
Perpétuelle évolution
En témoigne le nom de son premier spectacle : 3 au cube. Les suivants reviennent aux racines, comme Alifat Mat. Une représentation qui parle des mouvements mécaniques de son père à l’usine. Côté danse, les mélanges sont les bienvenus. Aux mouvements saccadés du popping (contraction et décontraction des muscles en rythme) se mêle une musique baroque aux accents électro. Des bribes de danse contemporaine apparaissent. Un ensemble montrant la diversité du mouvement hip-hop et la porosité des frontières entre les arts aussi. Un signe que le hip-hop demeure en perpétuelle évolution.
La dernière partie du show est peut-être la meilleure. Quasiment pas d’interruption. La pédagogie  d’Abderzak Houmi s’avère juste. Le spectateur reconnaît les mouvements, les mélanges. Le regret : une séquence finalement un brin courte. Exploiter les éclaircissements précédents avec plus de danse aurait apporté de l’épaisseur à F.T.T. L’aspect « mise en scène » et très explicatif était dangereux. Le retour sur le parcours aurait pu être trop mégalo, et long à digérer. Abderzak Houmi livre en définitive une oeuvre convaincante, très accessible pour le grand public, permettant de (re)découvrir l’ensemble des facettes du hip-hop.
++ Foncez à la salle Thélème pour voir le spectacle FTT. Deux représentations auront lieu jeudi 10 octobre. La première à 14 h 30 et la deuxième à 20 h 30. Tarif unique : 8 €.
+++ Le reste de la prog du festival ici

Le microspop de Mister Doc #1

Chaque semaine, Doc Pilot partage ses découvertes culturelles du week-end. Episode 1 : quand le Doc part en Arizona armé de bpm et de lunettes noires.

Bob Log III, vous connaissez ?
Bob Log III, vous connaissez ?

Au Nouvel Olympia j’ai bien souri pour « La Nuit Tombe » de Guillaume Vincent. Quoi ? C’était censé nous foutre la trouille, nous projeter dans nos fantasmes intimes et nos cauchemars de l’enfance en l’âge adulte : c’est peut être pour ça que j’ai bien souri, car à force d’y croire on se retrouve en Arizona à Joué les Tours, La Bubble Clock du Temps Machine larguant des bulles au Cactus sur cinq formations de Tucson survitaminées. Y’a même un duo de filles qui tapent le rock et un champion de dragster trempé dans le glitter qui balancent un blues urbain en canoë, Bob Log III. Aussi marteaux que le Shangaan Electro, ultraspeed dating sud africain, bassins dans l’huile pour oscillations à mille tours, et bpm surmultipliés pour des petits Mickey de BD qui piétinent. Piétinement plus lents à l’entrée de La Pleiade pleine à ras bord pour le retour du beau grincheux Jean-Lous Murat ; seul avec un batteur un peu nounours, les lunettes noires, il met du Bashung dans son Murat et ça le fait bien. Y’a même des plasticiens dans le public, Pagé, Gressier… Pour peu l’un le peindrait pour garnir les murs des chambres des dames, l’autre lui collerait un drapeau sur son ampli, celui de l’Auvergne et du Centre réunis, histoire de donner du relief au film de famille projeté derrière lui. Il a plu dans le film, en sortant le sol était trempé : magique, non ?

La vie domestique, plan-plan féministe

Plongée radicale dans le quotidien d’une femme d’une banlieue résidentielle. Intelligent, engagé, du bon cinéma français.

Un matin comme les autres, Juliette se lève pendant que son mari tente le câlin du matin. Elle pense déjà aux tâches ménagères, prépare le petitdéjeuner, les enfants descendent pour leur chocolat chaud. Comme dans un mauvais rêve, la caméra suit lentement cette femme d’une banlieue chic. Aujourd’hui, elle attend un coup de fil d’un copain éditeur pour un job sur Paris. Envie de revenir dans le stress de la capitale ? Ici, tout semble si calme, rangé, policé. Les maisons se ressemblent toutes comme dans la chanson de Malvina Reynolds, Little Boxes. Weeds, Desperate Housewives, les références collent facilement à la peau de cette critique acerbe de la condition des femmes dans cette bourgeoisie résidentielle. Mais là s’arrête la comparaison. Contrairement aux standards télévisés américains, La Vie domestique choisit la sobriété. Peu de musique, ni de cadrage dynamique, l’histoire se déroule comme une journée banale. On avale les images d’humiliation, de femmes complètement absorbées par les tâches domestiques, soumises par habitude, d’hommes travailleurs incapables eux aussi d’analyser leurs comportements machistes.
La vie domestique
Comme un coup de poing en slow motion, Isabelle Czajka réalise un film à la fois flegmatique dans la forme et violent dans le fond. Aucune lourdeur ne vient alors déranger le propos grave du film. Les plans s’enchaînent en toute simplicité comme pour mieux restituer ces journées ennuyeuses qui défilent sans anicroches apparentes. Véritable tour de force, cette histoire de banlieue chic résonne au-delà des clichés et arrive à évoquer la condition des femmes, en général, dans la société actuelle. Position de nouvelle arrivée dans ce monde codifié, Juliette se fond peu à peu dans le paysage ambiant, accepte de prendre un Nespresso comme on passe un baptême du feu. Tout en nuance, Emmanuelle Devos joue à merveille cette éditrice intelligente et féminine peu à peu absorbée par ce train-train dégradant.

Le bateau ivre refait surface

Le collectif ohé du bateau lance la Distillerie culturelle pour remettre le navire à flots.

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Ohé du bateau ne lâche rien. Le 12 et 13 octobre, le collectif tourangeau organise un grand weekend événement pour montrer que son projet de reprise du Bateau ivre est possible sur le plan culturel. Concert de musiques amplifiées, baroque, classique, plasticiens, théâtre : tout le monde devrait s’y retrouver pendant ces deux jours. Une scène devrait être installée en face de l’ancienne salle de concert.
Le Collectif a même eu l’accord d’utiliser la scène du Bateau. « En mars dernier, la proposition de la mairie pour la location du Bateau ivre a été un vrai coup dur pour nous, Christophe Dupin, membre du collectif. 5 000 € de loyer alors que nous en demandions maximum 1000 par mois pour être viable économiquement, c’est clairement un désengagement politique. Après avoir réfléchi ensemble, nous avons décidé de continuer. Nous avons alors créé la Distillerie culturelle. »
L’idée est simple : il n’existe aucun lieu culturel transdisciplinaire sur Tours. La Distillerie deviendrait un pole pour toutes les compagnies de théâtre, les groupes de musique, d’artistes qui veulent émerger dans le milieu culturel local mais qui n’en ont pas les moyens. « Nous avons constitué des laboratoires, explique Christophe Dupin. Tout le monde peut en faire partie, associations comme citoyens. Dans ces labos, nous réfléchissons à la programmation et la gestion de la Distillerie. »
Le projet de la Distillerie : ohedubateau.com

Hell's Kitchen, sauce new-yorkaise

On choisit ce qu’il y a dans son sandwich et on le déguste comme si on était dans la Big Apple.

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On pourrait se croire dans une scène de Gangs of New York, version XXIe siècle. Murs en pierre, tables et chaises hautes. Un lieu où pourrait se réunir la mafia irlandaise. Normal, le Hell’s Kitchen désigne aussi un ancien quartier populaire de NewYork où les immigrés s’entassaient il y a plusieurs décennies, rentraient dans un pub pour manger leur sandwich et siffler leurs pintes. « Le nom est un hommage », confirme Mickaël, le cogérant de l’établissement ouvert il y a un mois. Il est aussi manager au Pale, situé quelques mètres plus loin, rue Colbert.
Il estime que les Tourangeaux « aiment le concept ». Celui de constituer son propre sandwich. On choisit le pain : complet, ciabatta, bagel, wrap. Qui détermine le prix du casse-croûte (entre 4,50 et 5,50 euros). « Et surtout, il y a des produits locaux. Une partie du pain vient du boulanger du coin par exemple », continue Mickaël.
Ambiance rock’n’roll
Ensuite, le client a le droit à un fromage (cheddar, philadelphia…), une viande (on peut même prendre du pastrami, typique des USA) et un choix de crudités à volonté ! Le nombre de sauces, étalées sur un présentoir à 2,50 mètres de haut, impressionne.
On déguste le tout dans une ambiance rock’and’roll. « On a une télé qui passe des vieux concerts de Pink Floyd ou de Led Zeppelin », annonce fièrement Mickaël. Ou plus au calme. Les douceurs du début d’automne autorisent à manger dans la petite cour intérieure, à l’abri de l’agitation, rue Colbert. Le passage à la caisse n’est pas douloureux. Neuf euros pour sandwich (pain Ciabatta) + boisson + dessert. De quoi donner envie de retourner dans l’enfer.
Chloé Vernon
71 « street » Colbert. Tél : 09 83 62 65 94. Du lundi au samedi de 11 h 30 à 14 h 30/19 h-23 h. Dimanche : 15 h-22 h.


UN SANDWICH
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Classique de la Big Apple : le « BLT ». Bacon, salade, tomates et mayo plein les doigts.
UN DESSERT
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Le cheesecake tellement bon qu’on l’a croqué avant de le prendre en photo.
UNE BOISSON
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Dr. Pepper, un des plus vieux sodas au monde, difficilement trouvable en France.

Le pari d'une école différente

En pleine réforme de l’Éducation nationale, en particulier sur les rythmes scolaires en primaire, certaines écoles ont déjà choisi les pédagogies Steiner, Freinet ou Montessori.

L’humidité de l’automne, en cette matinée de septembre, ne pénètre pas à l’intérieur de la yourte. Installée dans le parc du château de Taillé, dans la campagne de Fondettes, cet étrange édifice accueille une école différente des autres. Sur les étagères sont rangés des peluches, des casseroles, du papier de toutes les couleurs, des jouets en bois, des foulards et de la ficelle. Au milieu d’un joyeux bazar, trois enfants se racontent des histoires, jouent au docteur, se fabriquent un toboggan à l’aide d’une table et d’un banc en bois. Assise à la petite table, Akiko Hitaï, la maîtresse, les regarde d’un oeil bienveillant et confectionne des couronnes de feuilles et de branches.
L’école du Petit Pommier fonctionne selon la pédagogie Steiner, du nom d’un philosophe allemand qui l’a inventée. Les PHOTO_UNE_3élèves dans cette yourte paraissent très heureux d’être à l’école. C’est par le jeu qu’ils apprennent, jamais par la contrainte. Chants, histoires, siestes, poèmes, balades dans la forêt, les activités ressemblent à une maternelle classique, le côté un peu « rigide » en moins. L’école du Petit Pommier a longtemps été installée à Joué-lès-Tours. Elle s’appelait alors le Petit Porteau. Mais avec le départ à la retraite de l’enseignante, plusieurs parents se sont mobilisés pour garder cette pédagogie et l’ont réouverte à Fondettes. Akiko Hitaï, d’origine japonaise, s’est formée avant de prendre le relais.
« Etancher leur soif de savoir »
« Chaque jeu ou activité est entrecoupé de rondes et de chants, décrit Élise Charbey, la directrice de l’école et maman d’un des enfants. Les jours de la semaine ont des couleurs. Tout est mis en oeuvre pour qu’ils se repèrent dans le temps. Il s’agit pour eux d’expérimenter, de toucher, de jouer, d’être sensible aux saisons. Pour eux, le futur n’est pas angoissant. » Mettre son enfant dans cette école a un coût. Il faut compter 250 euros par mois. Il existe un tarif solidaire de 125 euros pour les parents qui ont moins les moyens. « Nous sommes une association et l’école est hors cadre, elle ne bénéficie donc pas des subventions des collectivités », explique Élise Charbey. Autre exigence de ce type de structure : il faut y adhérer et s’investir. Les parents sont avant tout là pour faciliter la vie de l’enseignante, apporter à manger, trouver du matériel quand il faut.
À plusieurs kilomètres du Petit Pommier, en plein coeur du quartier Velpeau, à Tours, s’est ouverte une autre école d’un genre différent. La Maison des enfants s’inscrit dans la pédagogie de Maria Montessori. Elle accueille une vingtaine de petits élèves âgés de 3 à 12 ans. « Ici, on se met au service de l’enfant, sourit Cécile Lawniczak, la directrice de l’école, mais aussi une des animatrices. Ils traversent des périodes dites sensibles où, d’un seul coup, ils s’intéressent à un sujet en particulier, une matière. Nous sommes là pour observer ces moments et leur donner le maximum de connaissances. Que ce soient les volcans, les planètes, l’envie de sentir un maximum d’odeurs, de faire des calculs, nous leur apportons tout ce dont ils ont besoin pour étancher leur soif de savoir. »
Pas de cartables ou devoirs
PHOTO_UNE_2La Maison des enfants s’est installée en septembre dernier au rez-de-chaussée d’un immeuble de la rue de la Fuye. À l’intérieur, il règne un calme presque absolu. Tout le monde chuchote. Une petite fille est en train de colorier un chat, une autre joue avec des perles de couleurs représentant des chiffres. Un groupe s’est formé pour fabriquer un puzzle en trois dimensions. Cécile Lawniczak passe de table en table pour apporter une aide éventuelle, proposer des activités. Pas de tableau noir ni de rangées bien alignées. Certains des enfants font des maths sur un tapis, par terre. « Il n’y a ni punition, ni récompense, ni d’instit qui soit là pour donner ce qu’il sait dans l’école Montessori, continue Cécile Lawniczak. Les enfants n’ont pas de cartables et de devoirs à la maison. Ils avancent à leur rythme. »
Et quand ils reviennent dans un système scolaire plus classique ? « Ils sont souvent en avance par rapport aux autres, affirme la directrice de la Maison des enfants. Même si nous sommes hors contrat, un inspecteur académique va venir nous voir une fois par an. Je ne suis pas inquiète quant au niveau scolaire. » Pour Élise Charbey, c’est le même constat : « Mon fils est sorti du Petit Pommier pour intégrer le CP dans une primaire classique. En quelques semaines, il était premier de sa classe et s’est très vite adapté. Il était en revanche assez étonné du fonctionnement de la classe et de sa rigidité. Un jour, il est revenu en me demandant pourquoi il ne pouvait pas aller se servir un verre d’eau tout seul, quand il le voulait, avec un gobelet en verre. Il ne comprenait pas ; au Petit Pommier, il était déjà très autonome. »

Découvrir Freinet, Montessori et Steiner

Pour aller plus loin dans l’étude des pédagogies alternatives, un article qui offre des informations pratiques sur ces écoles en Touraine et revient sur les fondateurs de ces méthodes.

Les pédagogues
FREINET
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Célestin et Élise Freinet mettent en place leur pédagogie après la Première Guerre mondiale. Avec pour principe de partir des intérêts de l’enfant. Ses envies et ses choix sont au coeur d’une méthode fondée sur le collectif et le partage. En témoigne ainsi le fonctionnement comme coopérative scolaire, avec par exemple un processus de vote pour prendre certaines décisions. Des enseignants peuvent pratiquer la méthode Freinet dans une école dite classique.
MONTESSORI
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Maria Montessori, Italienne, médecin de profession. Son métier influence justement sa pédagogie, fondée sur l’observation des enfants. Elle part d’un problème dans l’éducation : on propose un rythme général à des enfants qui n’évoluent pas au même rythme. Elle propose une avancée progressive, en mettant l’accent sur l’environnement de l’enfant et la façon dont il s’y adapte. On crée alors une ambiance qui va permettre à l’enfant de trouver des choses qui vont répondre à ses besoins, et de stimuler ces derniers.
STEINER
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Philosophe de formation, Rudolf Steiner s’intéresse au développement de l’être humain dans toutes ses dimensions : intellectuelle, physique, spirituelle. Il est ainsi adepte de l’anthroposophie (courant de pensée dédié à l’étude de phénomènes spirituels). Il a ouvert une école à Stuttgart pour les enfants des familles ouvrières de l’usine de cigarettes Waldorf. Sa méthode se fonde pour les plus petits sur de nombreux jeux et activités artistiques. Le professeur suit les mêmes élèves pendant un certain nombre d’années.


PORTES-OUVERTES
L’école du Petit Pommier vous accueille dans sa yourte le samedi 28 septembre. Un bon moment pour découvrir la pédagogie Steiner. Et pour voir comment ça fonctionne concrètement si vous êtes intéressés pour inscrire votre enfant. Il reste encore des places à pourvoir dans la classe. De 10 h à 18 h, dans le parc du château de Taillé, 54 rue de la Morienne. Plus d’infos au 06 31 48 96 94.
LES AUTRES ÉTABLISSEMENTS
La Maison des enfants Logée en plein coeur du quartier Velpeau, cette école Montessori s’est ouverte en septembre dernier et accueille presque une vingtaine d’élèves. Plus d’infos sur lamaisondesenfants.eklablog.fr
PRIMAVERA
Depuis plus de 15 ans, l’école primaire Primavera fonctionne selon la pédagogie Steiner à Joué-lès-Tours. Pour beaucoup de parents, elle peut fonctionner dans la continuité du Petit Pommier. Toutes les infos sur ecoleprimavera.org


UN LIVRE
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Catherine Piraud-Rouet, Écoles différentes – des pédagogies pour apprendre et grandir autrement (Fabert, 2010).

Bajram Bili, portrait d'un grand calme

Ce talentueux musicien tourangeau offre une musique électro mélancolique et poétique. Il joue ce vendredi 27 septembre au Temps Machine.

Mais qui se cache derrière Bajram Bili ? Vous le saurez en lisant la suite !
Mais qui se cache derrière Bajram Bili ? Vous le saurez en lisant la suite !

Regard de biais, il s’arrête parfois de parler, comme s’il était confus. C’est une évidence : il déteste les interviews. Plus à l’aise pour bricoler ses machines et jouer du piano, pour la communication, il se force un peu. « À la limite, on parlerait de cuisine ensemble, je serais plus détendu », finit-il par lâcher au bout d’un moment. De son enfance entre Beaugency et Meung-sur- Loire, de son apprentissage du piano, de la relation musicale fusionnelle avec sa mère, il donne quelques indices, sans trop se livrer. Il parle de sa timidité à plusieurs reprises. Il, c’est Adrien Gachet, l’homme derrière Bajram Bili. Avec ce pseudonyme tout droit sorti d’une chanson de Captain Beefheart, il produit une musique electro envoûtante, charmeuse, rêveuse, exigeante.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=GhLll2p6Ccc[/youtube]
En concert, il préfère que les projecteurs soient derrière, son visage importe peu. Si Adrien Gachet joue dans l’ombre, c’est pour mieux mettre sa musique en avant. « Bizarrement, je ne suis pas stressé sur scène. J’ai toujours été détendu. En revanche, je ne prends du plaisir en live que depuis peu de temps. Le déclic a eu lieu au Temps Machine, en 2011. Je me suis tout d’un coup senti très bien, le public était réceptif. » 2011, c’est l’année de son premier EP, You’re a ghost in a tipi. Dans le milieu electro, ses premières compositions ont un certain retentissement.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=OvEEMzuc9lg[/youtube]
À 29 ans, il se consacre entièrement à la musique. S’il n’en vit pas encore, les prochaines dates de concerts à l’automne présagent d’un futur succès. Adrien Gachet ne s’emballe pas. Il continue à composer ses morceaux mélancoliques, teintés d’envolées rock et de percussions millimétrées. Bajram Bili vient tout juste de sortir un deuxième EP. On y retrouve encore ses influences majeures, en particulier Bords of Canada, son groupe fétiche. Mais difficile de coller une étiquette sur la musique de Bajram Bili tant Adrien Gachet les collectionne par centaines. Il adore ça. Boulimique de musique, il découvre toujours de nouveaux groupes, absorbe, compose. L’avenir ? Adrien Gachet, plus sûr de lui : « J’apprends à chaque disque, à chaque tournée. J’essaye d’être plus sincère dans ma musique. »
++ Allez le voir en concert au Temps Machine, c’est ce vendredi 27 septembre.
 +++ écoutez donc son nouvel EP

Le tiers payant généralisé d'ici 2017 ?

Nous avons demandé à Pascal Moussu (syndicat MG France) et Jean-Pierre Peigné (Confédération des syndicats médicaux français) de commenter le projet de généralisation de tiers payant de Marisol Touraine.

 

(Photo J. Dutac)
(Photo J. Dutac)

Que peut apporter une généralisation du tiers payant ?
Pascal Moussu : L’avantage de cette mesure est celui d’un meilleur accès aux soins, notamment pour la population qui ne peut pas se permettre une avance de frais. Aussi, un moindre recours à l’hospitalisation est envisageable si les patients nous consultent plus précocement.
Jean-Pierre Peigné : Je ne
suis pas convaincu que cela favorise l’accès aux soins. Avec la transmission par fichier électronique, le patient est déjà remboursé en seulement cinq jours…
Cela peut-il amener une hausse des consultations et donc des dépenses ?
P. M. : C’est toujours l’argument qu’on ressort contre une telle mesure. De 1998 à 2005, l’option de médecin référent (OMR) avait été mise en place et permettait ce dispositif de tiers payant. Et je n’ai pas observé un surcroit de consultation chez les patients ayant choisi ce fonctionnement.
J-P.P. : Je le pense. C’est une mesure qui va déresponsabiliser les patients. On le voit déjà avec le coût des médicaments en pharmacie. Ils ne se rendent pas compte du prix des ordonnances, qui peut monter très haut.
De manière pratique, une telle mesure est-elle envisageable ?
P.M : Pour le médecin, l’explosion des complémentaires peut compliquer les choses. Mais je ne vois pas d’obstacles majeurs à une telle mise en place. Quant à la franchise d’un euro qui reste, on peut imaginer une retenue quand la caisse doit de l’argent à un patient.
J-P. P : Si le gouvernement veut qu’une telle réforme marche, il est indispensable que le professionnel de santé soit assuré d’être payé. Je n’ai pas envie que les médecins fassent de nombreuses recherches pour obtenir leurs honoraires. C’est-à-dire vérifier quelle mutuelle a le patient, s’il est bien à jour… Cela peut être infernal.

Chroniques culture #3

Chaque semaine, retrouvez quatre » choses » culturelles chroniquées par nos soins.



 
 
LE DVD
THE WALKING DEAD – SAISON 3
On sait que l’attente de la nouvelle saison de la série à zombies est insupportable. Mais en attendant la mi-octobre, The Walking Dead vomit l’intégrale de sa saison 3 dans un coffret DVD et Blu-ray. 687 minutes géniales de suspense terrifiant et de coups de fusil à pompe dans la tête de mortsvivants. La saison 3 surpasse la légère paresse de la 2, dans une prison abandonnée. Ou pas…
Sortie le 25 septembre.
A.G.
LE CD
CARRY ON – WE ARE ENFANT TERRIBLE
Voilà une fille et deux garçons lillois, qui portent bien leur nom. Ils s’emparent de la musique pour en faire ce qu’ils veulent, ils la déchirent, la caressent, la noient, la dézinguent. Ces fous d’electro, de pop-rock minimaliste et de « 8 bits Music » (inspirée son de jeux vidéo des 90’s) reviennent avec un deuxième album, fatiguant et excitant comme le premier.
Déjà sorti chez Pil records / La Baleine
J.L.P.
LE MAG
LA REVUE DESSINÉE
Nouveau mook (vous savez ces beaux magazines que l’on trouve en librairie) fraîchement débarqué, La Revue dessinée mélange sur 230 pages bande dessinée et journalisme. Entre chroniques sur l’histoire de l’informatique et reportage en pleine mer, la RD essaye de proposer un autre type de magazine.
En libraire, 15 euros.
B.R.
À LA TV
TANGUY
« T’es un Tanguy ! ». L’expression est entrée dans les moeurs après le film de Chatiliez. Sorti en 2001, le film avait mis un mot sur le phénomène grandissant des jeunes tardant à quitter le domicile familial. Drôle, le réalisateur pousse à bout la guerre intra-familiale, incluant même la grand-mère.
Sur France 3, 20 h 45.
G.V.

Réussir ses 10 et 20km de Tours

Des semaines de préparation, des litres de sueur écoulés. A quelques jours de l’épreuve, les conseils de Frédéric Lepinay, entraîneur à l’A3 Tours.

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À 55 ans, il peut encore courir un 10 km en 40 minutes. Entraîneur à l’Athletic Trois Tours (A3T), Frédéric Lepinay livre ses recommandations avant le grand départ.
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« Au niveau de la course, il faut lever le pied. On peut courir la veille ou l’avant-veille, 40 à 45 minutes pour une personne lambda. Mais sans puiser dans ses réserves. Pour que les jambes ne soient pas trop lourdes le jour de la course, la musculation doit être évitée. Une bonne avant-dernière nuit est importante, car la veille, le stress et l’adrénaline perturbent le sommeil ».
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« Le repas du soir, on privilégie bien sûr les sucres lents : du riz ou des pâtes. Et on ne boit pas d’alcool bien sûr, Pour être même plus précis, le vin blanc donne des crampes. C’est l’ennemi des coureurs ! Ne pas hésiter, par contre, à prendre du thé et du café, sans excès. »
Le matin
« L’idéal est de manger au minimum trois heures avant. Quatre heures, c’est encore mieux, mais du coup, on se lève très tôt ! Ainsi, quand on s’apprête à courir, on a digéré. Si on avale un petit-déjeuner seulement 30 minutes avant, on va souffrir ! Arrivé sur les lieux, un réveil musculaire fait du bien, avec des étirements. Je conseille un travail de respiration pour évacuer le stress. »
Pendant la course
« Surtout ne pas rater les ravitaillements. Indispensables pour le 20 kms. Les bons athlètes peuvent s’en passer sur un 10 km. Les coureurs qui ne sont pas habitués à boire en plein effort, je leur conseille de s’arrêter pour le faire, car ce n’est pas évident. Il y a aussi du monde sur la route. On peut trouver quelqu’un qui court au même rythme ou un peu plus vite et se mettre dans sa roue. Ce n’est que bénéfique. C’est de l’entraide. »
Après la course
« Après une course, on a soif ! Donc, boire beaucoup d’eau pour la récupération. Et se restaurer tranquillement, avec des barres de chocolat ou des oranges par exemple. Ne pas trop attendre avant de se doucher, sinon on aura l’impression que les muscles se durcissent ».
Propos recueillis par G. V.


ARRÊTER DE FUMER
« Bien sûr, il ne faut pas fumer juste avant la course. Pratiquée régulièrement, elle peut même être un bon moyen pour arrêter la cigarette. J’accompagne un coureur qui réduit progressivement grâce au footing. Avec l’effort, on libère de l’endorphine qui n’a pas besoin d’être stimulée par le tabac ».
LE SUCRE
« J’avais une petite habitude lors des 10 km, pour me donner un coup de fouet sur la fin. Au 7e kilomètre, j’avalais un petit morceau de sucre pour me booster. Après, il y a aussi une part psychologique, mais ça peut aider. »
LA PLAYLIST DE LA RÉDAC
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Cinq titres pour vous aider à fournir votre effort !
Let’s groove – Earth Wind & Fire
Eye of the Tiger – Survivor
Beat it – Michael Jackson
I need a dollar – Aloe Blacc
Run run run – Phoenix
BIENTÔT LE MARATHON
L’an prochain, Tours accueillera son premier marathon, le 21 septembre, en même temps que la prochaine édition des 10 & 20 km ! Le parcours longera la Loire et le Cher, jusqu’à Villandry. C’est déjà l’heure de se préparer !

Université de Tours, la bonne élève ?

Chaque année, le magazine l’Étudiant sort son classement des universités en France. Sur les 42 de retenues, Tours arrive en 18e place. On a rempli son bulletin de classe.

Université de tours
Bon élève
L’Université François-Rabelais se distingue particulièrement au niveau de l’environnement. Comprenez par là que Tours est green, avec une qualité de l’air correcte et l’existence du service de location des Vélocity. Elle n’est pas non plus trop mauvaise dans les offres de logements et se place à la 14e place des universités les moins chères pour les loyers. Dernier atout, la fac de Tours fait des efforts dans ses offres culturelles, comme le reste de la ville d’ailleurs.
Bravo, continuez comme ça Tours !
 
Médiocre
Tours passe tout juste la moyenne quand on parle de la réussite de ses élèves et du nombre de ses filières d’excellence, puisqu’elle se hisse à la 19e place du classement de L’Étudiant. Pareil pour son offre sportive, c’est surtout le nombre d’équipements sportifs qui reste un peu léger par rapport à des villes comme Angers (1re) et Orléans (10e).
Vraiment, Tours, vous pouvez mieux faire…
 
 
Cancre
La Fac de Tours pêche clairement au niveau de son rayonnement international. Selon l’Étudiant, elle manque d’élèves étrangers mais surtout de filières qui excellent sur le plan international.
Tours, vous copierez cent fois « je dois être plus festive. »

Quel avenir pour la ligne Tours-Paris ?

TGV en moins d’une heure, prix, LGV Tours-Bordeaux… La SNCF et l’association des usagers réguliers débattent.

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La ligne Tours-Paris avait été déclarée « malade » par Guillaume Pépy, le président de la SNCF, en janvier 2011. Quasiment deux ans plus tard, David Charretier, président de l’Association des usagers Paris-Tours et Dominique Latard, directeur délégué TGV de la SNCF pour la région Centre font le bilan.
Combien y a-t-il d’abonnés ? La tendance est-elle à la baisse ou à la hausse ?
David Charretier annonce le chiffre de « 4 000 abonnés », pour le Paris- Tours, et « 1 500 à 1 700 » empruntant le TGV quotidiennement. Dominique Latard ne peut dévoiler les chiffres exacts mais confirme cet ordre, « relativement stable » depuis quelques années.
Quelles sont les plages horaires des TGV ?
Le premier part à 6 h 11 depuis Tours. Pour le retour, le dernier train quitte Montparnasse à 20 h 16. « On réclame une plage plus large.Nos abonnés doivent partir avant la fin de certains rendezvous », continue David Charretier. Dominique Latard annonce un dernier TGV pour l’an prochain, aux alentours de 20 h 35, « sous réserve que Réseau Ferré de France (RFF) donne son accord ».
Quelle a été l’évolution des prix ?
« On constate une augmentation de 30 % en dix ans, soit environ 100 euros, avec un abonnement le moins cher aux alentours de 450 euros, au bout de la 3e année. C’est le double de l’inflation », affirme David Charretier. La SNCF nuance. « La seule hausse de ces trois dernières années pour les abonnés s’est faite en 2012, avec + 1,7%, hors impact de la TVA », explique Dominique Latard. Il rappelle qu’un tiers du prix d’un billet de TGV provient du « coût du péage payé à RFF. » Et note une « hausse des coûts de l’énergie en quelques années et la modification des matériels SNCF ».
Paris redeviendra-t-il à une heure de Tours ?
« Aujourd’hui, on est à 1 h 15, voir 1 h 20. Comme l’ancien Corail », soupire David Charretier. « Tours-Paris en moins d’1 heure, on ne peut pas faire. Mais Saint- Pierre-des-Corps-Paris, c’est possible », dit Dominique Latard. Ce dernier annonce un aller/retour par jour SPDC-Paris en moins d’une heure pour l’an prochain, et donc qui ne s’arrêtera pas à Vendôme. Une réunion avec l’association devrait prochainement en fixer l’horaire.
La ligne LGV Tours-Bordeaux va-t-elle nuire au Tours-Paris ?
La ligne sera mise en service en 2017, pour permettre un Paris-Bordeaux en 2 h 05. « On évalue de 30 à 40 % de TGV en moins directs pendant les heures de pointe », s’inquiète David Charretier. Les récentes déclarations de Guillaume Pépy, le patron de la SNCF, ne devraient pas le rassurer. En visite à Tours le 28 août, il a éludé la question avec une phrase très diplomatique : « Pas question de sacrifier qui que ce soit, mais on ne peut contenter tout le monde en même temps. » Dominique Latard « ne peut aller que dans le sens de [son] président ». « Si on fait une LGV Paris-Bordeaux, c’est pour aller vite, et donc ne pas marquer l’arrêt à Saint-Pierre. Il y a 16 A/R de l’agglo tourangelle jusqu’à Paris aujourd’hui. Il y en aura peut-être moins, mais je ne peux confirmer une baisse pour le moment et s’il y en a une la chiffrer », déclare-t-il.
G.V
Photo : Patrice Deschamps

Deux TGV par jour : le rythme des pendulaires

TGV-boulot-dodo. Un « train-train » quotidien pour de nombreux Tourangeaux. Au prix d’une vie très cadencée, avec de nombreux rites et contraintes.

La sono crache de bon matin le tube de Mattafix, « Big city life ». Traduire « la vie de grande ville ». La banane sur le visage, Laurent fredonne le refrain. Il y a trois ans, cet ingénieur marketing chez SFR, a quitté Paris, cette « grande ville ». En partie seulement. Installé à Tours avec sa femme et ses deux enfants depuis 2010, il se rend à Paris quatre jours par semaine pour son travail. Il emprunte le TGV, comme près de 1 500 autres « pendulaires » de l’agglomération tourangelle. Un rythme de vie soutenu, souvent contraignant. Synonyme d’emploi du temps serré et cadencé par les horaires des trains.
Laurent fait partie des lève-tard parmi les matinaux. Il prend le TGV de 7 h 59. « Un horaire qui me permet de profiter de ma famille. C’était le deal avec mon chef quand j’ai emménagé ici », dit-il, après une grimace adressée à sa fille, Romane,

7h59. Atelier brossage de dents dans le TGV.
7h59. Atelier brossage de dents dans le TGV.

deux ans. Être pendulaire impose de vivre à proximité de la gare. Pour ne pas perdre de temps. Le grand gaillard de 33 ans et sa femme possèdent un T2 avec jardin, près de l’hôpital Clocheville. Une centaine de mètres carré au total. Un luxe introuvable à Paris. Dans la capitale, le couple a pourtant vécu dans un 70m2 dans le XVe arrondissement durant deux ans. Muté depuis Lyon, Laurent bénéficiait d’un coup de pouce de son entreprise, qui payait la différence de loyer entre les deux villes. « Sans ça, on aurait vécu dans 35 mètres carré maximum », dit Aurélie, sa compagne. « Soit on diminuait de surface, soit on allait en banlieue », résume Laurent. Ils choisissent finalement la troisième couronne. Celle des pendulaires.
« Une vie qui ne laisse que peu de place à l’imprévu »
L’ingénieur marketing grimpe surson vélo et file de chez lui. Dix minutes avant le départ de son TGV. Arrivé dans le train, il déboule aux toilettes pour… se laver les dents. « Simple optimisation du temps », glisse-t-il, en faisant attention à ne pas mettre du dentifrice sur sa chemise blanche. Un rituel. Comme le café englouti à Saint-Pierre-des-Corps, pendant l’arrêt.
« C’est une vie qui ne laisse que peu de place à l’imprévu », relève-t-il. D’autres pendulaires, sac à dos pour ordinateur et costumes bien taillés défilent sur le quai. L’ingénieur apprend le retard de dix minutes de son train. « Je ne suis pas du genre à râler. Mais depuis la rentrée, c’est un peu le souk », concède-t-il. L’association des usagers réguliers de la ligne Tours-Paris relève un retard de 17 h par passager depuis janvier. Un taux conséquent pour beaucoup de clients, même s’il s’améliore par rapport à 2012 (32 h), selon le collectif.
« On n’a plus le temps d’aller boire un coup après le boulot »
Arriver à 10 h sur le lieu de travail a une contrepartie : il faut bosser dans le train. Un accord tacite avec son ancien chef. Syndicaliste à la CGT et détaché à temps plein depuis un an, Laurent a essayé de l’inscrire officiellement dans les accords d’entreprise. Pour permettre à d’autres salariés de faire comme lui. En vain. « À partir de la fin d’année, ils auront le droit à deux jours de télétravail par semaine, c’est déjà une avancée », note celui qui opère déjà de chez lui un jour sur cinq. « Je suis dans une demi-routine », juge-t-il.
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17h. Sortie du travail et scrabble dans le Transilien.

Une fois arrivé à Meudon (92) après un quart d’heure de train de banlieue, Laurent déboule dans son open-space. Les collègues sont déjà tous là. Ses relations avec eux se limitent désormais au site de SFR. « Plus le temps d’aller boire un coup après le boulot, puisqu’il doit partir. Parfois même en pleine réunion », raconte son collègue Stéphane. Les autres salariés soulignent la « contrainte » d’être dépendant du TGV. Mais comprennent le choix de Laurent. « Personnellement, j’ai 1 h 30 de voiture chaque matin. C’est quasiment pareil », relève Patrick. Le portefeuille de Laurent est même allégé. Un abonnement TGV lui revient 450 € par mois, mais il ne paye que 160 € de transport mensuellement (pass Navigo inclus), SFR participant à hauteur de 70 %. Moins cher qu’un budget auto, estimé à 215 € par mois selon des données de l’INSEE.
« Un moindre mal face à une situation complexe »
Il est 17 h et Laurent reprend le chemin de Tours. La mine un brin fatiguée. « C’est sûr que je ne tiendrais pas ce rythme pendant dix ans », analyse-t-il, critique sur la condition de pendulaires. « Dans un monde parfait, bien sûr qu’il serait aberrant de se dire qu’on habite à 250 km de son lieu de travail. Aujourd’hui, c’est un moindre mal face à une situation complexe », explique l’ingénieur d’un ton laconique. Outre les loyers à Paris, il égratigne des entreprises obnubilées par le centralisme. Par exemple, sa société va regrouper progressivement quatre de ses pôles. A Saint-Denis (93, au nord de Paris). « En 2015, j’aurai vingt minutes de plus en transport en commun. Ce seront peut-être les 20 minutes de trop », lâche-t-il.
Il n’épargne pas la SNCF. La promesse d’un TGV Tours-Paris en moins d’une heure n’est plus tenue. Ligne vieillissante, trains supprimés. « 1 h 20 de trajet désormais. Si j’avais su, j’aurais peut-être fait un autre choix que Tours… », soupire-t-il. Il pense au futur. Un autre métier, une autre ville peutêtre. Des songes vite effacés par l’arrivée d’Oscar, son fils de quatre ans, à l’appartement. En télétravail demain, il pourra l’emmener à l’école. Et sortir de la routine.
Guillaume Vénétitay

Loi Duflot : vers une déontologie des agences immobilières ?

Le projet de Loi Duflot, sur le logement en France, comporte un volet sur l’encadrement des agents immobiliers. Interview de Patrice Petit, président de la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim)* du Centre.

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La loi prévoit d’encadrer les mauvaises pratiques, quel est votre constat ?
Au niveau de la Fnaim, nous sommes dotés d’un code d’éthique et d’un service de qualité depuis plusieurs années. Les particuliers peuvent nous avertir de problèmes avec l’un de nos adhérents. Nous pouvons aller jusqu’à l’exclusion d’une agence de notre fédération. Même si c’est rare, ça ne veut pas dire que ces mauvaises pratiques n’existent pas.
Vous êtes donc pour un Conseil national de la transaction et de la gestion immobilières, prévu par la loi Duflot ?
Nous avons toujours demandé plus de déontologie. En revanche, nous souhaitons que ce conseil soit exclusivement encadré par des professionnels et non par des professeurs en droit, des urbanistes ou d’autres personnes. Pourquoi notre profession ne pourrait pas avoir un conseil comme les ordres des avocats ou des médecins pour établir nos règles déontologiques ?
Êtes-vous favorable à un changement de la formation au métier de l’immobilier ?
Notre métier évolue constamment avec les nouvelles législations, les normes, les règles. Il demande une expertise. Il existe de trop nombreuses formations permettant de faire notre métier, certaines personnes peu compétentes ont alors le droit de l’exercer. Il est nécessaire de simplifier, de créer une formation unique afin de tirer vers le haut le niveau de nos collaborateurs.
Pensez-vous que cette loi va transformer votre profession ?
Elle va la modifier profondément. Il est, entre autres, question de supprimer une partie des honoraires perçus par les agences immobilières. La loi va directement impacter les chiffres d’affaires, impliquant des suppressions d’emploi. Charge à nous de réagir afin de nous adapter, nous remettre en cause et repartir de plus belle.
* Elle représente 12 000 agences sur 30 000 en France

Le Vietnam, version fast-food

C’est nouveau et c’est unique sur Tours : de la cuisine vietnamienne à emporter !

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La rentrée est passée. La rue nationale se remplit de Tourangeaux affamés à l’heure du déjeuner. Et encore nostalgiques des vacances. Ils n’ont pas tout perdu. Une nouvelle enseigne, Eat Delice, leur propose de voyager au Vietnam. Odeur typique, clients qui défilent. Comme dans un boui-boui d’Hanoi. Le bruit du tram ramène sur terre et donne un curieux métissage entre le centreville et l’ambiance exotique du restaurant.
L’enseigne a ouvert le 5 août. Aucun souci de mise en route. La gérante, Lili, est une habituée de la restauration. « Je tiens aussi le Chinatown avec mon mari. Le midi, je suis désormais ici », glisse-t-elle, en claquant des bises à plusieurs fidèles de son autre enseigne. Elle a senti le coup. « La restauration rapide vietnamienne manquait à Tours », avance Lili pour justifier l’ouverture d’Eat Delice.
Le voyage débute avec un classique. À la mode à New York, il commence à gagner l’Europe. Un héritage de la colonisation française : le banh mi. Une baguette, avec à l’intérieur des carottes, de l’huile de sésame, du soja, de la coriandre et au choix du poulet ou du boeuf. Saté, citronnelle ou autre épice. Le tout n’est ni trop sec, ni trop relevé et « élaboré avec des produits frais », dit Lili. Ce mélange des cultures est aussi présent dans les desserts, entre muffins et boules de coco. Des viennoiseries ou des chips à la crevette sont également disponibles.
Pour ceux qui veulent aller aux racines de la cuisine vietnamienne, il y a un chouchou : le bo bun. Composé de vermicelles de riz, de crudités, de morceaux de nems, cacahuètes pilées, et là encore d’une viande au choix. Complet, avec la certitude d’avoir le ventre rempli pour l’après-midi. Et des envies de voyage plein la tête. Avec une formule à 8 € (bahn mi+dessert+boisson), l’aller-retour pour le Vietnam n’est pas très cher.
Chloé Vernon
32 rue Nationale. Ouvert du lundi au samedi, de 10 h à 19 h 30.
 
LE MENU
UN SANDWICH
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Un banh mi aux brochettes de poulet, ses crudités. Le tout dans un délicieux pain chaud.
UNE SALADE
SORTIR_RESTO_SALADE

Le classique : Le bo bun. Nems, vermicelles de riz, salade, coriandre… Il y a de tout !
UN DESSERT
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Original : un mochi au thé vert.

Chroniques culture #2

Chaque semaine, retrouvez quatre » choses » culturelles chroniquées par nos soins.

LE DVD
CHRONIQUE_DVDLES GAMINS
Cinq mois après sa sortie en salles, « Les Gamins » atterrit en dvd et Blu-ray. L’histoire de ce vieil aigri qui retombe en adolescence est l’une des meilleures comédies de l’année, notamment grâce à un Alain Chabat absolument énorme. Dialogues savoureux, gags redoutables et hilarants, menés par un duo complice : le pur dvd pour des soirées entre potes. Sortie le 11 septembre.
 
 
LA BD
FRITZ L’ÉLÉPHANT CHRONIQUE_BD
Fan de tmv, vous avez dévoré les aventures de Fritz l’éléphant dans Tours de piste, le strip bd élégamment mis en dessin par Amélie Clément. Pendant un an, chaque semaine, la dessinatrice tourangelle a inventé avec poésie des histoires du Monstre, de l’indien et de la petite Ninon. Un recueil de toutes les histoires est sorti. Pour le commander (10 €) sur amelieclement.com.
 
LE CD
KING KRULE, 6 FEET BENEATH THE MOON
CHRONIQUE_CDDe ce jeune rouquin (le plus roux de tous les roux) imberbe et osseux, sort une voix profonde, blasée, autoritaire. Un son qu’il qualifie de blue wave : mélange de rock anglais (l’accent ne trompe pas), de lancinant blues, de colère intelligente et de plénitude jazzy. King Krule est né en 1994 (!), il tient le net en haleine depuis 2010 et explose aujourd’hui avec cet album.
 
 
 
LE MAG
LUI CHRONIQUE_LUI
Frédéric Beigbeder voulait ressusciter Lui, magazine masculin culte des sixties. Il ne parvient qu’à en fournir une pâle copie. Blindée de pub (60 pages sur 220), avec des « signatures » (Nicolas Rey, Marcela Iacub…) imbues d’elles-mêmes, des conseils « mode » à 7 000 euros la montre. Et soft niveau cul. Bref, une revue faite par des mondains parisiens pour des mondains parisiens… 2,90 € chez votre libraire.

Rencontre bd avec Sébastien Morice

Cet auteur rennais a signé l’affiche du festival À Tours de bulles, qui commence le 13 septembre. Rencontre avec un nouveau dans le métier de la BD.

 

L'affiche de Sébastien Morice pour A Tours de bulles 2013.
L’affiche de Sébastien Morice pour A Tours de bulles 2013.

Chaque année le festival choisit de mettre en avant un jeune auteur, comment ça s’est passé pour vous ?
Un jour, quelqu’un de l’organisation m’appelle et me dit que j’ai gagné le concours de la Tour d’Ivoire. Je ne m’étais même pas inscrit ! Je suis heureux de cette reconnaissance surprise. Normalement, c’est un moyen de mettre en avant un jeune auteur. Votre cas est un peu spécial… Oui, j’ai commencé ce métier sur le tard, il y quatre ans. J’ai aujourd’hui 39 ans. Auteur de bande dessinée, c’était un rêve de gosse.
Racontez-nous un peu votre parcours.
Après une année aux Beaux-Arts un peu loupée, j’ai fait architecture. Une fois sorti de l’école, j’ai travaillé trois mois dans une agence mais ça ne m’a pas vraiment plu, alors j’ai intégré une entreprise qui s’occupait du rendu en images de synthèses de bâtiments pour les concours d’architecture. Au bout de dix ans, je n’en pouvais plus. J’avais fait le tour. C’est pendant mon congé parental que j’ai décidé de me lancer. J’ai posté des dessins sur un forum en ligne et des scénaristes m’ont contacté.
Vous travaillez exclusivement avec le scénariste Didier Quella- Guyot, comment ça fonctionne avec lui ?
C’est un scénariste qui fait énormément de recherches. Sur l’album Papeete, qui se passe à Tahiti, il m’a donné beaucoup de lectures avant que je me mette à dessiner. Là, nous travaillons sur un nouvel album que se passera en 1915 dans la forêt amazonienne. Je commence à me passionner pour les populations indiennes et sur les producteurs de caoutchouc.
Vous avez le souci du détail dans vos dessins, non ?
C’est presque maladif, je peux passer des heures sur une case qui sera lue en 3 secondes. De par ma formation, je soigne particulièrement les décors, j’ai besoin que tout soit juste.
 
Retrouvez son blog avec pas mal de dessins magnifiques
 

Quand les murs fleurissent au Sanitas

Le Sanitas voit ses tours fleurir. Non pas en nombre, mais sur les façades. Des arbres et des plantes présents sur les bords de Loire ornent les murs. Olivier Pain, photoreporter à Tours, suit le projet.

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Le Sanitas voit ses tours fleurir. Non pas en nombre, mais sur les façades. Des arbres et des plantes présents sur les bords de Loire ornent les murs. Un peu moins de dix façades seront présentées lors de l’inauguration en mai 2014. Olivier Pain, photoreporter à Tours, suit le projet.
D’où vient ce projet de ravalement des murs ?
Le point de départ de ces façades, c’est le changement de l’isolation thermique extérieure des bâtiments. C’était l’occasion pour Tours Habitat d’engager un changement dans l’apparence des tours, mais il fallait aussi respecter les voeux de l’architecte qui les a construites. Cité Création a ensuite pris en charge cette réalisation de fresques.
Comment vous êtes-vous retrouvé dans l’aventure ?
C’est Cité Création qui est tombé sur mon site et qui m’a contacté. Ils ont aimé mon approche et voulait quelqu’un qui soit libre artistiquement, qui ne soit pas passé par une école. Un livre de photos retraçant ce travail sortira en 2014.
Comment avez-vous senti les habitants vis-à-vis du projet ?
De ce que j’ai vu, ils sont emballés. À la base, ce sont eux qui ont voté pour les motifs des fresques. Et puis, les peintres avaient besoin de bouteilles d’eau vides. En deux jours, ils ont collecté l’équivalent d’un mois de bouteilles ! Les habitants leur apportent du thé, des gâteaux. Il y a une grande solidarité.
Que peuvent apporter ces fresques au Sanitas ?
Elles peuvent apporter plus de flux. Alors que c’est un lieu où il y a beaucoup de points statiques, il va y avoir des déplacements pour les commenter, les regarder. Les écoles du quartier pourront aussi travailler autour de l’art et de la nature.
Propos recueillis par G.V.
Crédit photo : Olivier Pain

L'Assiette : un bistrot peut en cacher un autre

Une bistrot simple et solide. Et un prix défiant toute concurrence. Normal que l’Assiette soit bondée. On a testé.

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Ambiance de fin de vacances : la rue Giraudeau affiche une torpeur d’été presque austère. Dans un petit coin de l’artère passante, un lieu fait de la résistance : l’Assiette est bondée. À l’intérieur, beaucoup de lumière et des gastronomes hétéroclites. En costard-cravate ou short, chacun est venu chercher la convivialité d’un bistrot simple, mais rigoureux. Pas beaucoup de déco aux murs, des couleurs neutres, rien qui ne semble distinguer l’adresse d’un autre resto de quartier.
C’est dans l’assiette, justement et sur le prix que la différence se fait. Imaginez : 13,50 euros pour une entrée, un plat et un dessert. Le menu change tous les jours en fonction des courses faites par le chef. Tout est frais, maison, travaillé, transformé par Laurent Taveau qui se donne dans cette cuisine depuis 4 ans.
Les plats sont bien dressés, sans fioriture, ni originalité outrancière. Mais quand vous goûtez le tartare de saumon et de Saint-Jacques, vous vous dites que ce gars-là a tout compris à la marinade. C’est fondant, ce qu’il faut de généreux, vous en redemandez. Arrive alors le filet mignon. Même constat, Laurent Taveau se concentre sur le produit : la viande n’est pas trop sèche et sa sauce, un petit peu sucrée, la sublime sans la noyer.
Certes, il faut pouvoir se déplacer jusqu’à l’Assiette, ouverte seulement le midi. Oui, l’endroit ne paye pas de mine de prime abord. D’accord, il faut absolument réserver. Mais, bravés ces obstacles, vous (et votre porte-monnaie) ne seront pas déçus.
Chloé Vernon
L’Assiette, 152 rue Giraudeau
Réservations au 02 47 50 32 98. Fermé le dimanche


L’ENTREE
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Le grand moment de notre déjeuner : le tartare de saumon fond sur la langue. Avec les Saint-Jacques… hum !
Le PLAT
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La viande est bien cuite, pas trop sèche, la sauce a juste ce qu’il faut de sucre. Une réussite.
Le DESSERT
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Un peu en dessous du reste, le moelleux reste quand même un bon moment pour les adeptes du chocolat.

L'expo d'Abraham Poincheval, l'artiste-aventurier

Envie de vous faire une petite expo sympa ? Abraham Poincheval est l’artiste qu’il vous faut.

Abraham Poincheval
Pour Eternal Gallery (quoi vous ne savez pas ce que c’est ? Allez vite lire ça), il présente trois expériences. Au rez-de-chaussée, vous pourrez admirer une énorme nacelle dans laquelle il s’est enterré sous terre pendant sept jours dans une librairie et dans une galerie d’art contemporain. À côté, il présente la maquette d’une grotte qui a été réalisée avec des lycéens de Descartes. Il a passé cinq jours avec eux au printemps dernier dans une caverne, avec le minimum pour survivre et sans contact avec l’extérieur. Au deuxième étage, Abraham Poincheval a décidé de montrer son futur projet : marcher sur la canopée nuageuse. À l’aide de schémas et de figurines, il vous explique comment il va marcher dans le ciel.
Mais ce n’est pas tout. L’artiste a voulu poursuivre son expérience souterraine et passera sept jours dans sa nacelle en béton sous le boulevard Heurteloup. Le trou devrait être creusé dans quelques jours. Si vous voyez un énorme caillou de trois tonnes au milieu du boulevard, c’est normal, il y a un artiste dessous. Allez lui dire bonjour, il vous répondra peut-être.
Ouvert les vendredi et samedi, de 16 h à 19 h et le dimanche, de 15 h à 18 h. Plus d’infos ici

Agenda : la rentrée des petits

Chaque année, c’est la même rengaine : qu’est-ce qu’on va bien pouvoir faire pendant leur temps libre ? Tmv vous aide à gérer leur planning… s’ils ont fini leurs devoirs, bien sûr !

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Ça y est, c’est lancé. Après avoir ramassé tout le sable que les gamins ont mis dans la voiture, il faut déjà les ramener à l’école. Et chaque année, c’est la même rengaine : qu’est-ce qu’on va bien pouvoir faire pendant leur temps libre ? Tmv vous aide à gérer leur planning… s’ils ont fini leurs devoirs, bien sûr !
Lundi : piscine
Il ne s’agit pas d’en faire le futur Michael Phelps ou la prochaine Manaudou. Juste d’apprendre les bases, être à l’aise dans l’eau. Puis pour les plus grands de se perfectionner Comme chaque année, les cours de natation vont ravir les mômes. Le lundi, les cours sont possibles pour les 6-13 ans aux piscines Bozon, Tourettes ou Mortier. Pour les plus petits, des sessions bébé-nageur ont lieu le samedi. Plus de renseignements au 37 rue galpin-Thiou. www.tours.fr ou au 02.47.70.86.20
Mardi : console
Ils ont bien le droit de temps à autre. Parfois ils en abusent, mais s’ils ont fini leurs devoirs, pourquoi ne pas leur laisser une petite session jeux vidéo ? Des chercheurs européens ont mené une étude il y a deux ans et ont trouvé que les joueurs réguliers (de 1 h 30 à 2 h 30) auraient une meilleure capacité d’attention et de concentration. Et les enfants sont beaucoup moins passifs que devant une télé !
Mercredi : contes
Des histoires et des rêves enchantés. Des contes sont narrés pour émerveiller les enfants dans les bibliothèques. Il sera facile de les endormir quand ils rentreront. Sauf si vous voulez y aller avec eux, et là, c’est vous qui risquez d’en redemander. Des lectures sont organisées aussi le samedi. le programme complet sur www.bm-tours.fr
Jeudi : lire Tmv 
Votre journal préféré est sorti la veille. De nouvelles rubriques, des sujets sérieux ou décalés, parfait pour lui faire pratiquer la lecture ! Et en plus il est joli à regarder, avec des belles images. Mais, c’est addictif, et attention à ce que votre enfant ne lise pas tmv en cours, ce serait bête d’enchaîner les punitions dès le début de l’année.
Vendredi : un tour à la guinguette
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Jusqu’au 22 septembre, la guinguette est ouverte ! Avec elle, son lot de concerts, d’animations… Profitez avec vos enfants de l’espace qui leur est réservé. La Maison des jeux de Touraine organise régulièrement des initiations à plusieurs jeux de société grâce à la Cabane à jeux. Les gamins remuent leurs méninges, au soleil, avec les dés dans une main et le soda dans l’autre. Plus d’infos sur www.tours.fr
Dimanche : Rigoler avec Fritz
Tout le mois de septembre, Fritz est mis à l’honneur au Musée des Beaux-Arts avec un parcours-jeu qui s’appuie sur les planches de Tours de piste. Oui, Tours de Piste, la bande dessinée d’Amélie Clément que vous avez pu admirer dans tmv toute la saison dernière. Les enfants, de 3 à 12 ans selon les sessions, s’initient au dessin tout en visitant le musée. les dimanches 8 et 29 septembre. Aussi le mercredi 11 septembre. Réservation au 02 47 05 68 73 .

Tranches de tram

Reportage sans prétention dans le tram, pour voir comment vous le sentez, vous, les Tourangeaux.

Calme plat à l'intérieur du tram...
Calme plat à l’intérieur du tram…

«Heure tranquille ! La la la la ! » L’annonce chantée de la station fait sourire les quelques voyageurs assis. Certains critiquent, un enfant s’écrit : « Maman, il chante le tram ! » La cloche de départ retentit, la secousse est forte. Les novices sont obligés de trouver en urgence une barre à laquelle se raccrocher. Direction Tours, Malick et sa famille essayent de trouver de la place. Ses trois jeunes fils, une fois assis, regardent le paysage défiler derrière la fenêtre, comme hypnotisés. La quarantaine, Malick travaille dans le bâtiment. Parfois en déplacement plusieurs mois à l’autre bout de la France, aujourd’hui, il profite de sa famille. C’est la première fois que le Jocondien prend le tram pour aller dans le centre-ville de Tours, « je pense que c’est plus rapide que le bus ». Le temps de quelques stations, il parle de ses difficultés à monter sa propre entreprise, « trop de racisme » et l’envie de quitter Joué-lès-Tours.
Le chauffeur n’entend rien
Dans les rames, certains Tourangeaux ont déjà pris leurs aises, écouteurs vissés aux oreilles, ils rêvent en observant la ville. Les voyageurs commencent à rentrer en masse à l’approche du centreville. D’autres prennent le tram comme un manège, commentent chaque arrêt, la façon dont les sièges sont agencés : « Rhoo, il n’y a pas beaucoup de place pour passer. » À la station Sanitas, une famille avec poussette cherche à savoir comment valider ses tickets. Les Monteiro viennent de Chartres pour accompagner leur aîné s’inscrire en fac de musicologie. Un peu stressé, le futur étudiant ne sait pas trop où se trouve le conservatoire. Tout aussi inquiets que leur fils, les parents essayent de le rassurer. C’est le premier à quitter la maison. « Faut que je pense à acheter des cordes de guitare » finit par lâcher le grand garçon. Le tram s’arrête à la station de la gare, une première foule descend, très vite remplacée par une autre. Les portes se referment. Des cris retentissent : « Arrêtez ! Il y a un enfant qui est rentré sans sa maman ! » Le chauffeur n’entend pas dans sa cabine sécurisée. On essaye de trouver une solution, un voyageur se dévoue pour rester avec le bambin jusqu’à la prochaine station, le temps d’attendre sa maman. Et toujours ces annonces farfelues. « Anatole France ! La lala la la ! » Un autre enfant s’amuse, « on va tomber dans la Loire, la lala la la ! »
+ Une vidéo sympa de Poncho production à voir ici !

Numéro 100 : spécial tram

Le numéro 100, c’est aussi l’inauguration du tram à Tours. Téléchargez-le !

Tramway Tours
Téléchargez notre numéro 100 – Spécial tram
Vous avez vu ça ? L’inauguration du tram à Tours coïncide avec notre N°100 ! Franchement, nous aurions voulu le faire exprès que nous n’y serions pas arrivés. Et pourtant… Quand l’idée folle de lancer un hebdo gratuit nous a pris, au printemps 2011, l’arrivée prochaine du tram n’y était pas tout à fait pour rien. C’est que, mine de rien, il va en changer des choses, ce long serpent argenté qui parcourt la ville du nord au sud.
Il a déjà profondément modifié le visage des quartiers qu’il traverse. Voyez Monconseil et son écoquartier, relié désormais au reste de la ville, voyez le Beffroi qui a pris un joli coup de neuf, voyez la Tranchée qui prolonge désormais une rue Nationale immaculée et entièrement dédiée aux piétons, voyez le Sanitas relooké, désenclavé, les 2 Lions enfin irrigués et Jouélès- Tours, deuxième commune du département, dignement accrochée à ce beau morceau de ville.
Alors, naturellement, pour célébrer cet événement unique, nous avons décidé de vous offrir un numéro exceptionnel. Un numéro au cours duquel vous pourrez suivre, avec nous, le tracé de la ligne et découvrir, de station en station, nos coups de coeur, nos trouvailles, nos amusements. Car le tram, ce n’est pas simplement un moyen de transport. Le tram, c’est un miroir sur les quartiers qu’il traverse, une fenêtre sur la ville.
Bonne lecture et bon voyage !

Regards sur le Sanitas

Olivier Pain, photographe indépendant, était présent à la Fête du Sanitas. Il livre son regard sur l’évènement à travers une photo.

Des ballons, une fanfare, des jeux. La fête du Sanitas, organisée le 29 juin 2013,  a apporté son lot d’animations. Olivier Pain, photographe indépendant qui collabore ponctuellement avec TMV, était présent. Il a choisi une photo marquante de la journée et pose son regard sur le quartier.
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Olivier Pain, photographe indépendant.
« Sur cette photo, on voit de tout. Des enfants qui dansent, de toutes les origines. Tout ce petit monde cohabite de façon intelligente. Il y a une émotion particulière avec eux. Et puis, les enfants sont l’avenir, ce sont les futurs adultes. Une partie de la prochaine cohésion sociale dépend d’eux. Cette photo donne une impression plus normale du quartier. Je dis « normale », car il ne faut pas tomber dans l’excès, positif ou négatif. Il y a également des gamins qui ne sont pas du Sanitas, et c’est intéressant car c’est un quartier qu’il faut ouvrir. »
Mohamed Moulay, chargé de développement territorial pour la ville de Tours, rebondit sur les propos d’Olivier Pain.
« Ce qui me marque, c’est le visage de la jeune fille. Elle est heureuse. On peut y voir l’innocence, la pureté d’un enfant. Alors que derrière cette image, il y a des difficultés sociales, des maux de la vie. Mais on voit que le temps d’une fête, il y a de la joie et du partage. Et derrière les parents qui observent. A ce moment-là, les enfants dansaient grâce à la Fanfare la Saugrenue.  »
Retrouvez toutes les photos de la Fête du Sanitas par Olivier Pain sur son site personnel.
Propos recueillis par GV.
Crédit photo : Olivier Pain

Spécial été – 101 bons plans sur Tours

Vous restez à Tours pendant les vacances ? Et bien, vous avez raison. Même 101 bonnes raisons.

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C’est l’été : pastis, merguez, taboulé. Et surtout, on a envie de s’évader de Tours et de revenir tout bronzé (et pas tout nu, enfin comme vous voulez) et avec plein de choses à raconter à la rentrée. Alors pour tous ceux qui dépriment parce qu’ils ne partent pas : pas d’inquiétude ! Concerts, spectacles de rue, dégustations, visites insolites… Pas besoin de parcourir des milliers de kilomètres entassé dans une voiture entre la planche de surf du frangin et le parasol pour la grand-mère. Ici, il y en a pour tous les goûts ! TMV se glisse dans votre sac et vous donne 101 raisons de rester en Touraine cet été. Sous le soleil, en terrasse, entre potes ou en famille. C’est l’heure de profiter, histoire de ne pas s’en mordre les doigts quand il fera deux degrés en décembre prochain.
TELECHARGEZ ICI NOTRE NUMERO SPECIAL ETE AVEC 101 BONS PLANS POUR JUILLET/AOÛT
Ah oui, et au fait : Merci du temps que vous passez avec nous, de votre présence et de votre confiance. Bon été à tous et rendez- vous le 28 août pour des sensations fortes !

Aurélia Poirier : portrait d'une actrice tourangelle prometteuse

Aurélia Poirier est une actrice tourangelle prometteuse que l’on voit dans la série Lazy Company. Un visage d’ange qui cache une volonté farouche.

PORTRAIT
Deux grands yeux bleus sur un visage innocent, Aurélia Poirier semble à peine sortie de l’enfance. Au premier abord, tout du moins. Dans Lazy Company, une série délirante qui se déroule pendant la Seconde Guerre mondiale, elle interprète Jeanne, une chef des résistantes au caractère bien trempé.
« C’est une guerrière. Cela correspond bien à mon caractère. » Devant notre surprise, elle explique, le visage angélique : « Je peux être assez hargneuse parfois, c’est une partie de moi. » Petite, la Tourangelle rêvait d’être danseuse, de faire partie de l’univers du spectacle. Elle tombe amoureuse du théâtre grâce à des cours du soir. C’est décidé, elle sera comédienne. Ses parents la soutiennent mais lui conseillent d’assurer ses arrières, « Passe ton bac d’abord ! ».
Après de longues études, elle passe un casting repéré dans une petite annonce. Elle rencontre alors Jessica Woodworth, la réalisatrice du film La cinquième saison. Le coup de foudre est immédiat entre les deux femmes. Plus tard, elle lui confiera : « Dès que tu es entrée dans la pièce, j’ai su que c’était toi. » Elle, c’est Alice, le rôle principal. Un personnage renfermé, mutique, tout en retenue. « C’est très difficile à jouer, avoue la jeune femme. Des fois, quand le personnage vit des choses très dures, j’aurais aimé qu’elle pleure, qu’elle exprime quelque chose. Mais les réalisateurs me deman-daient de tout garder en moi. »
TMV_TOURS_UNE_ACTRICE
Pour ce rôle, elle obtient le prix de la meilleure actrice (révélation féminine) au Festival européen des Arcs. « Ça fait plaisir, souffle-telle, le sourire en coin et les yeux baissés. Le tournage était difficile. Nous étions très dépendants des conditions météo, mes horaires changeaient tout le temps. Il faisait froid, c’était super dur mais j’en garde un très bon souvenir. »
Si elle n’était pas actrice, elle aurait aimé être reporter, « pour aller à la découverte de l’humain. Le plus important pour moi, c’est de faire un métier dans lequel tu apprends tout le temps. Finalement, quand je joue des personnages, je les explore et les découvre, un peu comme un reporter », analyse-t-elle, pensive, ses grands yeux bleus perdus loin, très loin à l’intérieur.
Laura Buratti
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Son actu
En ce moment, elle tourne en Touraine la deuxième saison de Lazy Company, une série humoristique dans la veine de Kaamelott ou Hero Corp. Pas de table ronde ni de super pouvoirs mais quatre soldats américains un peu abrutis, quelques jours avant le débarquement, qui tentent d’accomplir leur mission malgré leur incompétence. Elle est également l’actrice principale du film La cinquième saison de Jessica Woodworth et Peter Brosens. Un petit village belge attend l’arrivée du printemps. Mais la belle saison ne vient pas, la nature semble en pause. Alice (Aurélia Poirier) et Thomas (Django Schrevens) se battent pour donner un sens à leur vie dans un monde chamboulé. Le 24 juillet aux Studio
 
L’ANECDOTE
« Nous avons tourné La cinquième saison en hiver mais nous devions jouer des scènes d’été, autour d’un barbecue. Il faisait – 5°C, j’étais en t-shirt et il s’est mis à neiger. Ce n’était pas prévu mais les réalisateurs ont gardé la scène. Je suis quand même tombée malade deux fois pendant le tournage. »

Enfance & handicap : Faciliter la garde

Sonia Pareux s’occupe d’une aide à l’accueil pour les enfants handicapés, dans tout le département.

C’est quoi ?
Un projet né en 2010 et qui a été initié par la Caisse d’allocations familiales d’Indre-et-Loire (Caf 37) et qui est « une aide à l’accueil des enfants en situation de handicap reconnu ou non, ou de maladie chronique », comme l’indique Sonia Pareux. Cette éducatrice de l’association Apajh 37 (comprenez, Association pour adultes et jeunes handicapés) a reçu une mission de la Caf : faciliter la vie de parents d’enfants handicapés en recherchant un accueil adapté. « Je dois accompagner ces familles. » Notamment sur Tours, « ce que tout le monde ne sait pas forcément ». « Nous permettons de concilier vie familiale et vie professionnelle… »
Comment ça se passe ?
Pour favoriser la prise en charge des familles et améliorer l’accueil des enfants (dans les crèches, les centres de loisirs, chez les assistantes maternelles du territoire…), l’Apajh 37 apporte son expertise et aide les équipes à accueillir au mieux. « On peut aussi se déplacer à domicile si la famille ne peut pas », précise Sonia Pareux. Le principe ? L’accueil des enfants porteurs de handicap doit être assuré en accueil ordinaire, autant que possible.
Où en est-on ?
Depuis près de trois ans, « on a suivi déjà une soixantaine de situations ». Un chiffre important, mais pas encore suffisant selon elle, dans un département pourtant bien mobilisé sur la question du handicap. Car certaines familles, pourtant dans la souffrance, « n’osent pas ». Il suffit pourtant de passer un petit coup de téléphone à Sonia Pareux. L’idée est que ce n’est pas à l’enfant de s’adapter, mais à la structure d’accueil de faire des efforts.
Contact : s.pareux@apajh37.org ou 06 24 21 02 77.

Ce dispositif d'aide permet de concilier vie professionnelle et vie familiale
Ce dispositif d’aide permet de concilier vie professionnelle et vie
familiale

 

Le match : beach-soccer vs beach-volley

Vous en avez marre que votre conjoint se prélasse sur le sable. En plus, il a pris une belle bedaine. Motivez-le à faire du Beach-soccer ou beach-volley. Tmv l’aide à choisir.

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Aie ! Allongé sur la plage, vous avez encore été agressé par un ballon. Au lieu de vous énerver, prenez le temps de discuter avec le malotru qui vous l’a envoyé. Est-ce un adepte du beach-soccer ou de beachvolley ? Comment choisir ? tmv vous donne un coup de main.
LE PLUS TECHNIQUE
Ne tentez pas les roulettes de Zizou ou les virgules de Ronaldinho (oui, on est old school à tmv). Vous risquez de perdre le ballon bêtement et de manger du sable. Le beach-soccer demande surtout une maîtrise technique aérienne : contrôle de la poitrine, jeu à une touche, volée.
Pour le beach-volley, il faut être précis. Le terrain est plus petit et il n’y a pas cinq partenaires pour rattraper une manchette ratée, mais un seul. Alors, il vaut mieux s’appliquer sur les gestes basiques, mais rien de bien différent du volley-ball.
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LE PLUS SPECTACULAIRE
Désolé amis bretons, mais le beach-soccer est bien plus attrayant qu’un Guingamp-Rennes. « C’est vraiment spectaculaire, avec un ballon qui touche beaucoup moins le sol qu’au foot », s’enflamme Marcel Girard du club de Véretz, qui organise un tournoi de beach chaque année. Les joueurs n’hésitent pas à taper des ciseaux acrobatiques et marquent plus de buts en un match que Brest en une saison.SPO_MAG_FOOT_1
« Certains arrivent à sauter plus haut que sur un sol dur », s’enthousiasme Élodie Daumain, joueuse de volley à Joué-lès-Tours, qui développe une section beach. Sinon, pas de geste de fou. Les attaques sont rapides, on va droit au but, sans trop de préparation.
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LE PLUS PHYSIQUE
Trois fois 10 minutes. Sur un terrain de 35 x 26 m. De quoi attaquer sévèrement les mollets et les cuisses. « Les muscles s’usent vite sur le sable », relève Marcel Girard. Le risque de blessure est cependant minime : les tacles sont interdits et les torsions des chevilles ou des genoux plus rares sur un tel sol.
Un terrain de volley classique, c’est 9 x 9 m. Celui de beach fait 8 x 8 m. Sauf qu’il y a seulement deux joueurs, au lieu de 6. Crevant. « On fait beaucoup plus d’efforts sur le sable : les déplacements sont plus lents et les reprises d’appui plus difficiles », relève Élodie Daumain.
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LE MOINS COMPLIQUÉ
Jetez votre manuel de foot et habituez-vous aux règles du beach. Tous les coups francs sont directs et les adversaires doivent se tenir à cinq mètres du ballon. Les touches peuvent se faire au pied, et le gardien a le droit de récupérer le SPO_MAG_VOLLEY_1ballon à la main sur une passe en retrait.
Deux légères différences avec le volley-ball. « On doit faire une passe dans l’axe de ses épaules et le ballon ne doit pas tourner sur lui-même lors d’une passe. On privilégie donc les manchettes », explique Élodie Daumain. Sinon, aucune difficulté, le débutant comprend tout !
Score final : 2-2
 
 
LE BILAN
Match nul serré entre les deux beach ! À vous de décider si vous êtes plus habiles avec vos bras ou vos jambes. Une chose est sûre, à la fin de la partie, vous serez bien fatigués !

La Halte aux K'sdales : pour les lève-tôt et les couche-tard

Il est 4 h du mat’, vous sortez de boite et avez un petit creux ? Pas de problème, c’est possible à la Halte aux K’sdales ! Si, si, on vous jure.

Il croque goulûment dedans. Ce poulet-crudités, Pierre- Alexandre l’attendait avec impatience. Les yeux dans le brouillard, la mine usée par la nuit. Il est 4 h 30 du matin, la lueur du jour pointe à l’horizon et les jeunes comme « PA » affluent devant la Halte aux K’sdales.
« C’est le seul endroit ouvert pour manger un truc chaud dans le quartier », raconte-t-il, calé à côté de la porte. Derrière le comptoir, Aurore approuve : « Quand je sortais, j’étais obligée de me faire des pâtes en rentrant parce qu’il n’y avait rien en centre-ville ».
Il y a trois ans, elle se lance avec son mari, Patrick, et décide de fournir dès le petit matin sandwichs, burgers et croissants aux Tourangeaux noctambules. Il y a les habitués, comme Simon. Il claque une bise à Patrick, surnommé « Papa ».
À côté se trouve Adrien. Un effluve d’alcool se dégage de sa bouche. Intarissable, il se rappelle : « Ici, j’ai le souvenir des chouquettes des anciens proprios », dont Aurore a repris la recette. Devant l’entrée, PA cherche ses clés. Alban, qui a perdu son portable, se fait gentiment gronder par une de ses copines. Les conversations de fin de soirée surgissent : comment rentrer jusqu’aux Atlantes ? Qui sera au boulot à 8 heures ? Bref, un joyeux barnum.
« On rigole pas mal. Les jeunes sont tranquilles, ils reviennent passer le bonjour quand ils sont plus frais », s’amuse Aurore. Et le lieu n’est pas qu’un repaire de fêtards. Sur les coups de 6 h arrive « Ti’Claude », peintre en bâtiment, la moustache bienveillante. Il boit un café tous les matins. Un peu plus tard, les mamies arrivent pour récupérer du pain. Quant à PA, il ne dort toujours pas. Il a retrouvé ses clés et termine son festin en repassant prendre quelques pains au chocolat.
Chloé Vernon
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134 rue Colbert. Tél. 02.47.64.53.39
DANS L’ASSIETTE
Un sandwich
Le favori du matin : le poulet crudités, très bien garni. 4,30€ le soir ; 3,40€ en journée.
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Un burger

Disponible quand il n’y a pas de rush. Idéal pour digérer la nuit.
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Une viennoiserie
Il y a aussi du sucré. Le pain au choc’ fait le plaisir des petites faims.
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La Tribu des Zazous : des idées pour grands-parents

Grands-parents, grands-parents : cet été, le projet « Jamais sans mamie » se mettra en route. L’occasion parfaite de réunir les générations.

Viendez, mamie et papi, on va s’amuser ! Cet été, le projet Jamais sans mamie, propose de rassembler autour d’activités créatives grands-parents et petitsenfants de tous âges. Comme l’explique Margot Donaint, fondatrice et chef de file de l’association La tribu des zazous : « Les grandsparents d’aujourd’hui sont en bonne santé et gardent de plus en plus leurs petits-enfants. Mais ils sont parfois en panne d’idées pour les occuper et c’est là qu’on intervient. Nous proposons des ateliers créatifs, scientifiques, des jeux autour de l’eau, le plus souvent à l’extérieur. Le but est de les faire sortir de l’isolement, de créer des rencontres et de les rassembler autour d’une activité qu’ils peuvent ensuite refaire chez eux. »
L’idée lui est venue de sa propre expérience. Sa mère, une jeune retraitée de 60 ans, garde souvent ses quatre petits-enfants. Mais difficile de canaliser quatre petits monstres d’âges différents autour d’une même activité. C’est de ce constat qu’est partie Margot Donaint, qui travaille également dans une maison de retraite, pour créer son projet. En octobre dernier, elle a rassemblé autour d’elle cinq ou six bénévoles, sa « famille de coeur », rencontrés tout au long de sa vie. La jeune association commence tout juste à proposer des activités. « Je suis sûre que ce projet répond à un besoin, encore faut-il que les familles répondent présentes. »
Car l’association vise toutes les familles : « classiques, nombreuses, recomposées, intergénérationnelles, éloignées, monoparentales ou frapadingues » comme se plaît à rappeler la bénévole, qui aimerait, à terme, pouvoir dégager un poste salarié et vivre de cette activité. En parallèle du projet, l’association propose également des ludovisites, sortes de rallyes façon chasse aux trésors, où petits et grands peuvent découvrir des sites historiques tourangeaux tout en s’amusant.
Tout le programme et bien plus encore sur tribudeszazous.jimdo.com
Laura Buratti

Garder ses petits-enfants, c’est bien, encore faut-il savoir les occuper. (Photo Phovoir)
Garder ses petits-enfants, c’est bien,
encore faut-il savoir les occuper. (Photo Phovoir)


Naturisme : ce qu'il faut savoir

Vous voulez tenter le naturisme ? Avant tout, lisez ces quatre points clés avant de vous lancer.

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– En chiffres
Chaque été, deux millions de naturistes, dont 600 000 Français, sont présents sur le territoire. Un chiffre qui fait de notre pays la première destination mondiale des adeptes de cette pratique. Selon la Fédération française de naturisme (FFN), 11 millions de Français seraient tentés par une telle expérience. Elle recense 116 plages naturistes et 39 campings associatifs.
– Comment pratiquer ?
Il est nécessaire de posséder une licence pour entrer dans un camping naturiste. Par exemple, la « découverte » permet d’essayer pendant trois jours. Idéal pour les débutants. Son prix varie selon les campings. À Cléréles- Pins, elle coûte 8 euros. Une licence à l’année peut être demandée auprès de la FFN ou des associations, au prix de 25 euros.
– Les sports
« Les deux activités favorites des naturistes sont le volleyball et la pétanque », explique avec joie Alain Asselinne. Pour pratiquer le premier sport, les brassières sont autorisées pour les femmes. Au camping de Cléré-les-Pins, on compte également des terrains de badminton, un mini-golf, un trampoline et une piscine.
– La randonnue
Une nouvelle pratique se développe depuis quelques années : la randonnue. Comme son nom l’indique, il s’agit de se balader en forêt tout nu. Mais hors des sentiers réservés aux naturistes. Alain Asselinne reste sceptique sur ce phénomène. « Il faut surtout ne rien imposer aux “ textiles ”», dit-il. Se balader tout nu en dehors des endroits réservés n’est plus condamné en pratique, tant que la nudité ne rentre pas dans le cadre d’une « exhibition sexuelle ».

Reportage : Les naturistes lèvent le voile

Au fin fond d’un bois vit un camping peuplé d’irréductibles naturistes. Leur credo ? Être nus, en harmonie avec la nature. TMV est parti à leur rencontre… en restant habillé.

UNE
Deux tasses de thé posées sur la table. L’accent british entre deux tranches de rire. Heureux et tranquilles comme pas possible. Janet et Ron, 69 et 74 ans, venus de l’Essex, se dorent la pilule devant leur caravane. En plein soleil. Le grand gaillard, lunettes de playboy sur le pif et cheveux blancs bien dressés comme Clint Eastwood, relève la tête. Il regarde une femme nue passer à vélo sur le chemin. Il n’est même pas étonné et retourne à son « sudo-cul ».
Normal. Ron, est lui, aussi à poil. En vacances au Club du soleil de Touraine. Un camping dédié au naturisme. « Cela fait une quinzaine d’années qu’on le pratique. La première fois, c’était dans le Var. On a tenté, car les gens avaient l’air tellement heureux », explique-t-il avec bonhomie, jambes croisées, bien enfoncé dans sa chaise.
Une vingtaine d’emplacements sont occupés en cette fraîche fin de mois de juin. Huit hectares au calme, dans un petit bois à proximité de Cléré-les-Pins (Indre-et-Loire). Chemin escarpé et étroit, indications minimales : l’endroit est àl’abri des regards indiscrets. Et pour cause, des rumeurs et des quolibets, les naturistes en ont entendus.
« La Cap d’Agde, ce n’est pas du naturisme »
« Ici, c’est notre paradis », démine d’entrée Alain Asselinne. Le vice-président de l’association éponyme qui gère le camping est habillé. Trop froid et « pas envie de tomber malade ». Il a l’air d’un vacancier classique, avec son t-shirt et son bas de jogging trop large. « Ici, ce n’est pas le Cap d’Agde », affirme-t-il, déterminé. La célèbre plage héraultaise est pointée du doigt. Honnie par ceux qui se considèrent comme des puristes. « Ce n’est pas du naturisme. C’est juste pour naturisme1faire vendre », poursuit-il, agacé. Il a en tête des reportages télé bidonnés, l’image erronée donnée par des pratiques libertines. « Le naturisme, c’est vivre nu en harmonie avec la nature. Le nudiste, c’est celui qui aime qu’on le voit nu », répète-t- il en bon prophète.
Le prêche est relayé par les vacanciers. À l’abri du soleil, aux abords de la piscine, Raymond et Patricia, Anglais eux aussi, abondent. « On n’est pas du genre à dire aux gens de nous regarder. La différence avec l’exhibitionnisme est là. Les exhib’, ils friment ! », explique la seconde, entièrement nue, avec seulement une serviette sur l’épaule. Du coup, certains « étroits d’esprit ont de mauvaises idées sur nous et croient que c’est sale », confirme Ron.
« On ne regarde pas en bas »
À la vue des parties intimes, aucun regard déplacé venant des autres membres. Le voyeurisme, Alain Asseline le laisse aux autres. « On ne regarde pas en bas », glisse-t-il. La question habituelle à propos de l’érection, il la balaye d’un revers de la main : « Non et encore non. Ça ne se produit jamais. Il n’y a pas de problème d’excitation ! » Sa femme, Michèle, est postée près du barbecue. Elle, qui « a perdu ses complexes » grâce au naturisme, admet « regarder les beaux mecs, comme tout le monde ». Sans plus.
À une centaine de mètres, les jeux pour enfants restent vides et silencieux. Les gamins ne sont pas là. « Pas la période », répond Armand, un autre membre de l’association bien couvert et qui se dit lui-même « frileux ». Mais surtout, est-ce bien raisonnable d’exposer des gosses à des adultes nus ? « Demandez aux enfants, ils trouvent cela naturel. Au nom de quoi peut-on dire ce qui est digne et indigne de voir ? » s’exaspère Alain Asselinne. En vieux briscard, Ron tente une naturisme2boutade : « Après tout, on nait tout nu, non ? », rigole-t-il. À l’adolescence, beaucoup s’autorisent un pagne et ne veulent plus se montrer sans rien en public. L’âge ingrat. Certains reviennent au naturisme un jour, d’autres deviennent des « textiles » (NDLR : le surnom donné aux individus habillés) à jamais.
Toujours est-il qu’il y a un sacré déficit de jeunes. Le mouvement reste grandement porté par des soixante-huitards, à l’image d’Armand, qui a commencé à pratiquer cette fameuse année. « On essaye de remédier à ce vieillissement », concède Alain Asselinne. Le rapport avec la nature semble avoir changé et passe au second plan, derrière le bien-être individuel. Le mouvement apporte « la liberté », « la satisfaction de ne pas avoir du sable dans le maillot de bain », répondent-ils en choeur. Peu évoquent une symbiose avec l’environnement. « L’important, c’est d’être respectueux de soi-même et des autres », conclut le vice-président. Et si l’essentiel était finalement là ?
Aurélien Germain et Guillaume Vénétitay
EN LIEN : naturisme, ce qu’il faut savoir !

Où rouler en Touraine ?

Le Tour de France commence et vous avez envie de tâter le guidon. Voici des parcours pour rouleurs et grimpeurs.

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Le parcours du maillot blanc
L’itinéraire tranquille. Pour ceux qui ne veulent pas se prendre la tête et dont les cuisses ou mollets ne sont pas encore au point. Pour Arthur Goumon, coureur au Guidon chalettois, c’est un parcours « de récupération ». Situé au nord de l’Indre-et-Loire, 26 kilomètres au total. Il démarre de chez lui, à Sonzay. Il roule jusqu’à Neuillé-Pont-Pierre, puis redescend direction Pernay et bifurque vers Souvigné avant de rentrer au bercail. « Ce n’est pas trop vallonné, même s’il y a quelques petites côtes », explique-t-il.
Le parcours du maillot à pois
Vous rêvez d’imiter Marco Pantani dans l’ascension du plateau de Beilles ? Commencez par attaquer la côte du Haut-Montas, la plus longue du département (2 km). « Elle est assez dure, elle nous permet de travailler notre force », juge Arthur Goumon. Pour atteindre le Haut-Montas, un parcours conseillé : aller de Saint-Paterne- Racan jusqu’aux Hermites, puis redescendre vers Marray et entamer la montée.
Le parcours du maillot vert
Pour rouler dans la nature. Au calme, à côté des châteaux. Le cycliste du Guidon chalettois aime beaucoup emprunter les routes menant à Villandry. Au sein de cette dernière, il s’enthousiasme sur les « 700 mètres de pavé ». Ce n’est pas le Paris-Roubaix, mais c’est déjà pas mal. Une belle boucle de 50 km est possible en partant de Tours, en passant par Savonnières, Villandry donc, avant de remonter à Langeais et de revenir sur la ville.
Le parcours du maillot jaune
On vous prévient, le parcours est costaud. Arthur Goumon le tente à partir de chez lui. Il descend vers Tours, jusqu’à Azay-sur-Cher. Puis remonte jusqu’à Monnaie pour aller à Fondettes et enfin, retourne chez lui. Un itinéraire varié, avec du plat et des légères montées. Après ça, vous aurez bien le droit de vous mettre dans le canapé, de poser les pieds sur la table basse et de regarder le Tour à la télé.
GV


NOTRE GUIDE
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À 19 ans, Arthur Goumon est un espoir du cyclisme en région Centre. Il a remporté cette année le circuit du Pays de Craon et a terminé 5e du Grand Prix de Tours. Le coureur du Guidon chalettois attend avec impatience le dernier gros rendez-vous de la saison : le Paris-Tours.
SES CONSEILS
« Regarder les prévisions météo pour partir avec le vent contraire. En position défavorable, c’est vraiment plus dur au début, mais cela permet d’avoir une deuxième partie et un retour plus facile. Mentalement, ça joue. Boire aussi un bidon d’eau toutes les heures est important. Et aussi, ne pas oublier de manger des fruits. Il faut du sucre pour éviter la petite fringale. »
QUEL VÉLO ?
Bien sûr, un vélo de route est plus adapté à des longues distances. Plus facile pour rouler, grimper. « Pour ceux qui font des trajets de 30 à 50 km, on peut tenter le VTC (vélo tout chemin), assez léger également », explique

Sanitas : les sciences seront de la fête

Samedi 29 juin, direction le quartier du Sanitas, à Tours. Fête du quartier, ciné, animations et une grosse fête de la science au programme…

Montrer aux enfants, comme aux plus grands, que l’on peut découvrir la science en s’amusant. C’est le credo de l’association Les Petits Débrouillards qui sera, cette année encore, présente à la Fête du Sanitas.
Titulaires et bénévoles seront armés de leur fameuse « Malle à manip’ », un joyeux fourre-tout d’objets de récup’ qui serviront à créer de petites expériences autour des grands thèmes scientifiques : l’eau, l’air, le son … Pour Sylvie Morice, membre de l’association, l’objectif est clair : « Nous voulons nous faire connaître et montrer que la science est ludique, abordable et amusante. Je donne souvent des exemples concrets : la cuisine, par exemple, c’est de la chimie ! Présentée comme ça, la science fait moins peur. »
L’association sera présente cet été, du 15 au 19 juillet, dans le quartier du Sanitas. Baptisée « Cités débrouillardes », l’initiative a pour but de faire découvrir les sciences aux enfants des quartiers défavorisés de l’agglomération, dès l’âge de 6 ans. Tous les après-midi, dans le jardin de la Gaudinière, sous les tonnelles, c’est sans inscription et entièrement gratuit. « Ils nous reconnaissent d’une année sur l’autre, c’est vraiment sympa, s’enthousiasme Alicia, membre de longue date de l’association. Je me souviens du petit Medhi, la terreur de la classe. Il a adoré nos expériences. Comme nous avons une approche différente et complémentaire de l’école, certains enfants en difficulté s’y retrouvent. »
Et peuvent se découvrir une vocation. Dans quelques années, le nouvel Einstein s’appellera peut-être Medhi…
Laura Buratti.

Comprendre la poussée d'Archimède, la capillarité ou la flottaison grâce à des expériences, c'est plus sympa qu'à l'école ! (Photo SD)
Comprendre la poussée d’Archimède, la capillarité ou la flottaison
grâce à des expériences, c’est plus sympa qu’à l’école ! (Photo SD)


>FÊTE
Samedi 29 juin, rendez-vous place Saint-Paul, à Tours, à partir de 15 h, pour la fête du quartier. Pour les petites fringales, vous pourrez déguster grillades, merguez, sandwichs, frites et boissons sans alcool (la fête sera plus folle). Retrouvez toutes les infos et le programme complet sur le site tours.fr
>CINÉ À la tombée de la nuit, retrouvez la projection du film Ratatouille. Oscar du meilleur film d’animation en 2007, il raconte l’histoire de Rémy, un rat passionné de cuisine qui emménage au célèbre restaurant parisien Chez Gusteau ! Il aidera Alfredo, un jeune commis, à devenir un grand chef étoilé.
>ANIMATIONS Ateliers arts plastiques, comptines, maquillage, poterie, modelage, sculpture sur ballons raviront les apprentis artistes. Sans oublier les jeux gonflables, l’atelier BD pour apprendre à dessiner ses super-héros préférés, et l’initiation au tag numérique en mosaïque façon QR code. Venez, venez, il y en aura pour tout le monde !
 

La Bricole : un resto à devenir marteau !

Les créateurs de Mamie Bigoude proposent un nouveau concept fou : manger au coeur d’un chantier !

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Des plots suspendus, des échafaudages et des pots de peinture qui dégoulinent. Un chantier. Mais le cliquetis des fourchettes sur les assiettes a remplacé le bruit strident du marteau-piqueur. En entrant dans le restaurant La Bricole, géré par Arnaud Deffis, le client en prend plein la vue. « Un concept unique en France », se réjouit Frédérique Deffis, du restaurant.
Les restaurants à thème, elle en connaît un rayon. Créatrice du célèbre Mamie Bigoude, à Tours, elle a remis le couvert avec la Bricole depuis le 29 mai. « On a fait appel à notre décorateur habituel, Michael Duval. Il a un côté loufoque, comme le lieu », rigole-t-elle.
Brochettes sur tournevis
On admire son travail. On suit les lignes de démarcation au sol. Elles amènent à des tables sur lesquelles on observe de grands panneaux de signalisation. Et puis, on s’assoit dans un curieux mais agréable fauteuil-brouette. Les serveurs, avec leur sacoche de bricoleur, apportent des plats à la présentation originale : brochettes plantées sur des tournevis, hamburger dans des boîtes à outils.
Mais qui vient donc manger dans cet univers décalé ? « Le midi, on cible une clientèle de travailleurs de la zone », explique Frédérique. Les gars du chantier de l’avenue de Bordeaux, juste à côté, ne devraient pas être dépaysés. L’idée du restaurant rameute aussi des familles et ravit les enfants. « Ils s’amusent dans le décor du bricolage et adorent les serrures accrochées au mur », continue Frédérique. Un espace, Pom d’amour, leur est dédié et jouxte la Bricole. L’enseigne est ainsi intégrée dans un ensemble plus large, appelé le Carrousel gourmand, qui comprend une troisième entité : un nouveau Mamie Bigoude !
Et pas de panique : un repas vous coûtera moins cher que de retaper votre salon. Une formule entrée+plat ou plat+dessert coûte 13,50 €. Les prix ne devraient pas donc pas vous faire péter un boulon. Alors, foncez vous réparer le ventre !
Chloé Vernon
Rue Gilles-Personne-de-Roberval, 37170 Chambray-lès-Tours. 02.47.37.81.14.


UNE ENTRÉE
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Une petite terrine de porc pour fixer votre appétit.
UN PLAT
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Hamburger dans la boîte à out’s, avec frites maison et fromage de lait cru.
UN DESSERT
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Après ce dur labeur, un galopin façon pain perdu et sa glace caramel au beurre salé.

Le grand méchant Dark Skies

Ici, les petits hommes verts sont gris et ne détruisent pas la planète. Juste une famille en la rendant folle. C’est bien plus sadique !

«Il y a deux possibilités. Soit nous sommes seuls dans l’univers, soit nous ne le sommes pas. Les deux hypothèses sont tout aussi effrayantes. »
C’est sur cette citation d’Arthur C. Clarke que s’ouvre Dark Skies (vous l’avez compris, c’est E.T en plus flippant). Réalisateur de séries B sympas, Scott Stewart offre, cette fois, un film de science-fiction, à la croisée de Rencontres du 3e Type, X-Files, Signes et Sinister.
Dark Skies narre en effet l’histoire de la famille Barrett, dans sa banlieue paisible, qui voit son quotidien troublé par des événements étranges. Le plus jeune des deux enfants parle alors d’un mystérieux « Marchand de sable » qui vient les visiter la nuit. Dark Skies installe alors progressivement un cauchemar fort réaliste et crédible, avec un récit esquivant les pièges inhérents à ce style de film (l’invasion extra-terrestre, puisque c’est de ça dont il s’agit).
Ici, pas question d’attaque sagouine façon destruction à tous les étages à la Independence Day ou La Guerre des mondes. Le film puise davantage ses idées dans Poltergeist ou L’Emprise : montrer (presque) rien, utiliser la terreur suggestive. Bruitages, ombres de créatures, musique ou encore des scènes angoissantes (au hasard, celle de la centaine d’oiseaux noirs s’écrasant contre les vitres ; Hitchcock bonjour !).
Loin de n’être qu’un film sur les extra-terrestres, Scott Stewart réussit à dessiner en filigrane un mélodrame intéressant en toile de fond. La famille « envahie » a beau être soudée en apparence, elle est pourtant rongée par une crise familiale. Chômage du père, disputes avec sa femme ou encore un ado difficile ; le tout bien orchestré grâce à une caractérisation réussie des personnages et de leur psychologie. Dark Skies montre alors aussi à quel point on ne peut rien contre le hasard (et c’est forcément cruel) et envoie un final terrible, intriguant et — pour une fois ! — maîtrisé sans être ridicule.
NOTE : 3 ETOILES
Aurélien Germain
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LES FILMS DÉJÀ EN SALLE –
MAN OF STEEL (NOTE : 2 ETOILES)
Steel loving youuuuu, oui ! S’il est une chose à retenir de ce reboot de Superman, c’est bien la plastique et le sourire parfait de Henry Cavill, sexy à souhait malgré l’absence du slip par dessus le pantalon. Les scènes d’action spectaculaires, quoique répétitives, nous permettent certes d’oublier un peu la porosité du scénario. Le tout souffre sans aucun doute d’un gros manque d’ironie. J.L.P.
LES BEAUX JOURS (NOTE : 2 ETOILES)
Fanny Ardant campe Caroline une jeune retraitée, en quête de sens pour la dernière partie de sa vie. Dans un club de retraités, elle couche avec son prof d’informatique, fume des joints, part d’un restaurant sans payer. Puis, se demande si toutes ces transgressions en valent la chandelle. Le film pose des réflexions intéressantes sur la vieillesse, l’amour, l’identité. Mais tout celà finit par ennuyer. G.V
LA GRANDE BOUCLE (NOTE : 2 ETOILES)
François, quadra loser tout juste licencié et brouillé avec sa femme, se décide à courir le Tour de France, en partant un jour avant les pros. Au fil des étapes, son défi devient populaire, jusqu’à faire de l’ombre au maillot jaune. Les passionnés de la petite reine regretteront des situations parfois grotesques. Le film aborde néanmoins le monde du vélo et ses travers (dopage, marketing) sans prise de tête. G.V

Test : quel "shopper" êtes-vous ?

Et si le moment des soldes révélait votre vraie personnalité de consommateur ?

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BUZZ : Big Brother is really watching you

Le buzz qui a fait cette semaine ? L’affaire Prism. Espionnage et compagnie, bienvenue dans le monde d’Orwell.

L’affaire PRISM, c’est le nouveau scandale dont les États-Unis se seraient bien passés. Révélé par Edward Snowden, un ancien informaticien de la CIA et de la NSA (agence de renseignement militaire), Prism est un vaste programme de surveillance d’internet au profit des USA.
Le gouvernement américain a donc ainsi pu réclamer aux principaux géants du net (Google, Facebook, Microsoft, Yahoo !, Apple, etc.) des accès aux données des utilisateurs de leurs services. Une révélation qui a suscité de nombreuses réactions dans le monde entier et qui a forcé son auteur, Edward Snowden, à s’exiler à Hongkong. Prism a surtout mis dans l’embarras les acteurs du web, à l’instar de Google qui a fait de la transparence son leitmotiv.
Pour l’instant, seulement le nombre de demandes a été communiqué. Microsoft aurait ainsi reçu entre 6 000 et 7 000 demandes, Apple entre 8 000 et 9 000, idem pour Facebook. La plupart des requêtes concernent des faits divers situés sur le sol américain : des cambriolages, la recherche d’enfants disparus, des fraudes, des homicides ou encore la localisation d’une personne souffrant d’Alzheimer.
Des affaires qui sont bien éloignées de ce qui est censé être l’objectif de Prism, c’est-à-dire la lutte contre le terrorisme. Barack Obama s’est contenté de défendre ce dispositif qu’il estime utile pour lutter contre le terrorisme et qui serait sans risque pour la vie privée des américains. Un programme qui, selon la NSA, aurait permis « d’empêcher plus de 50 attaques terroristes depuis le 11 septembre 2001″.
BUZZ_PAP (AFP)

Porto, sans modération

Renommée pour son vin et pour son club de foot, Porto vous enivre aussi par ses balades le long du Douro et ses monuments historiques.

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1. La quartier de la Cathédrale
Première surprise pour les touristes : le monument est une cathédrale-forteresse, contrairement à ce que l’on voit en France. Elle date du XIIe siècle, quand la ville a été fondée et est située sur une petite colline. Il offre donc une belle vue sur les Douro et les berges Ribeira. Les amoureux d’architecture peuvent visiter le palais épiscopal, juste à côté de la cathédrale.
2. Ribeira et ses berges
Pour flâner en journée le long des quais. Ou faire la fête toute la nuit. On trouve d’un côté des restaurants pour manger des tripes à la mode de Porto, la spécialité locale, et des habitations très colorées. De l’autre, les caves de Porto pour goûter les meilleurs millésimes. Les deux berges sont reliées par le pont Dom Luis, construit par Théophile Seyrig, un disciple de Gustave Eiffel. Vous noterez la grande ressemblance avec la Tour !
3. Le quartier Baixa
Au nord-est de la cathédrale, le quartier est élégant et plus sobre que Ribeira. Il garde des traces d’architecture française. Si vous n’avez pas abusé du Porto, montez les 240 marches de la Tour de Clercs, qui culmine à 76 mètres. Un arrêt à la gare Sao Bento est ensuite indispensable pour admirer les azulejos, des carreaux de faïence décorés, représentant des scènes de l’histoire portugaise. Enfin, la librairie Lello est une des plus belles d’Europe, avec un intérieur en bois sculpté doré et une jolie verrière.
4. Le marché Bolhoe
Des odeurs, du bruit, de la foule. Un marché datant de 1839, implanté dans un superbe bâtiment néo-classique depuis le début du XXe siècle. On trouve de tout : des légumes, des fleurs, des vêtements… et, bien sûr, du poisson. Le véritable spectacle, c’est de regarder et d’écouter les poissonnières crier sur chaque étal. Attention à vos oreilles.
5. La plage à Espinho
Pour profiter des plages, il est conseillé de sortir de Porto. Pas de panique, vous pouvez rejoindre celle d’Espinho en 30 minutes depuis le centre-ville, et en métro, s’il vous plaît ! Un coin peinard, pour laisser vos gamins participer à un tournoi de volley-ball, une des nombreuses animations organisées chaque jour durant l’été.
6. Le Majestic
Le plus vieux café de la ville de Porto, bâti en 1921, et connu dans tout le pays. Inspiré par une architecture française, le café a gardé toutes les traces de la Belle époque. Vous trouverez des serveurs très classes au milieu des murs en marbre, des chandeliers et des nombreux miroirs. L’endroit est souvent utilisé pour des décors de films.


PETITE HISTOIRE DU VIN
Le vin de Porto est issu des vignobles situés en terres intérieures (Alto Douro). Il tire son nom de son port d’exportation. Le vin était auparavant acheminé par le fleuve et était vieilli dans les fûts à Porto, où se trouvent toujours toutes les caves. Musée du vin de Porto.  Rua de Monchique, 45 – 52 4050-394. Porto.
OÙ FAIRE DU SHOPPING ?
ESCAPADE_SHOPPINGLe centre commercial Norte Shopping est réputé pour être l’un des plus modernes du pays. Le paradis des acheteurs compulsifs. Et de ceux qui veulent juste ramener un petit souvenir. Boutiques de luxe, vêtements, supermarchés, restaurants et même un cinéma ouvert jusqu’à… 3 h du matin.
 
 
 
NOTRE GUIDE
ESCAPADE_GUIDEJORGE CARVALHO
47 ans, président de l’association Soleil du Portugal à Joué-lès-Tours. Arrivé à 4 ans en France, il retourne tous les étés à Porto, sa ville natale.

Musique. BOYS IN LILIES, un premier EP somptueux made in Tours

Tours regorge de talents, c’est bien connu. La preuve par quatre, avec BOYS IN LILIES qui sortent leur premier EP « Hatching ». Une réussite !

Souvenez-vous, avant la Fête de la musique 2013, votre Tmv adoré avait choisi comme coup de coeur BOYS IN LILIES (mais si, ICI). Un groupe de voix en or (avec Nastasia, Laure, Marylou et Kevin) sorti tout droit de Tours. Eh bien, magie de l’été : leur EP 5 titres vient tout juste de sortir (disponible ICI).
REVIEW
Autant le dire tout de suite, « Hatching » de BOYS IN LILIES est un OVNI inclassable, nourri de cinq pépites composées avec un professionnalisme rare.
Le mini-album débute sur « Ode to the sailors », avec son intro onirique, étrange, qui pourrait faire la B.O parfaite d’un film. « Ode aux marins »  (en français !) vous plonge dans un univers teinté de bleu, naviguant dans des eaux profondes, avec des bruitages intrigants, avant de laisser place à une musique tout en douceur. Et là, une voix magique. Berçante. De la soie sonore. C’est séduisant. Et tout simplement beau.
Le reste est du même acabit. Le deuxième titre, « Runaway », change de monde, mais est probablement le meilleur titre de cet EP. Envoûtant, rêveur, avec un accent en anglais impressionnant pour un groupe frenchie (enfin !). Trois voix qui se complètent et s’enchevêtrent pour un mélange étrange : on imagine une petite danse dans notre tête, tandis que notre corps reste immobile. Et toujours cette impression d’être bien, porté par des voix mélodieuses et magnifiques.
« The Bird » est empreint d’une mélancolie juste et vous transporte loin ; « Echoes » est doux, lent et berce l’auditeur, tandis que « Raindrops » réussit le pari de mêler habilement une couche sonore très travaillée et un assemblage de voix plein de charme.a3106806103_10
Au final, l’EP « Hatching » est un concentré de douce mélancolie, un Spleen baudelairien magique et somptueux, qui transporte son auditeur grâce à trois voix absolument magiques et une musique simple mais qui s’accorde parfaitement. Une vraie surprise ; un EP à l’image de sa pochette : une poésie en couleurs. A écouter sans modération…
Aurélien Germain.
EP en écoute ici : http://www.lelectrophone.fr/tous-les-disques/hatching-ep1
Facebook Boys in Lilies : https://www.facebook.com/BoysInLilies
Style : dream pop, musique électronique, voix, inclassable, folk
INTERVIEW DISPO ICI

Fête de la musique : Coups de coeur de la rédac (2)

Vous ne savez pas quoi choisir pour la Fête de la musique ? Les journalistes de Tmv donnent un choix purement subjectif : leurs petits coup de cœur ! Et aussi la playlist qui tourne sur leur platine en ce moment.

DOS_ELECTRO_PADAWIN
 
Nesta
Sa passion pour Bob Marley a conduit Nesta a revisiter ses chansons. Il ne s’est pas contenté de simples reprises, il les a travaillé en mode acoustique. Un résultat étonnant. Parfait pour redécouvrir les morceaux du roi du reggae. Ici, la reprise de Forever lovin’ Jah. Pour découvrir les autres facettes de Nesta, rendez-vous à la guinguette de Tours, à partir de 20h.
[youtube width= »400″ height= »25″]https://www.youtube.com/watch?v=6VUNohvyHuo[/youtube]
Olive MonCoin
Ils se classent dans la catégorie « chanson minimaliste ». Ecouter Olivier et Mr Seb permet d’entrer dans un univers. Celui de deux potes, trentenaires. Ils nous embarquent dans un voyage qui va de la paternité au coup de gueule politique. Chez eux, c’est le texte avant tout. A écouter à la guinguette de Tours, à partir de 20h.
[youtube width= »400″ height= »25″]https://www.youtube.com/watch?v=djjw3ToAIls[/youtube]
Padawin
Une claque. Peut-être le meilleur de la scène électro tourangelle. Bon, eux naviguent même jusqu’à Bruxelles. Avec un cortège d’instruments variés (batterie, trombone, violons, guitare électrique, claviers, batterie), ils explorent et mixent des sonorités inconnues. Avant le live à l’Arcades Institute (à partir de 23h), un extrait d’un précédent live chez les amateurs de moules-frites.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=OCbUxHwTu_8[/youtube]
My Favourite Swing
Du jazz manouche mélangé avec des classiques du genre, ça fait un swing entraînant. My Favourite Swing oscille entre tous les registres de jazz pour créer des morceaux originaux. A écouter au calme, en costume, avec un petit verre de scotch. Le groupe sera au restaurant le Bac, à partir de 20h.
http://www.reverbnation.com/favouriteswing
Arno’joy
DJ connu dans toute la région Centre, Arno n’Joy régale par un son house qui ravit les puristes. Un long morceau pour vous préparer avant sa session place Plumereau.
https://soundcloud.com/arnonjoy
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Playlist du moment
Demain c’est loin – IAM
La météo de Joël Collado
New Slaves – Kanye West
Holocene – Bon Iver
Ordinary Day – Biga* Ranx
Retrouvez la première partie des coups de coeur de la rédaction
G.V

JEU VIDEO : The Last Of Us (PS3)

Rubrique jeu vidéo : cette semaine, on vous cause de The Last Of Us sur PS3.

L’APOCALYPSE, C’EST MAINTENANT !
Des villes abandonnées, un champignon qui attaque le cerveau et transforme n’importe quel être humain en zombie, une pandémie qui ferait passer la grippe aviaire pour un simple rhume des foins : placé sous le signe de l’action, The Last of Us est un jeu à (très) grand spectacle. Signé Naughty Dog, le studio à l’origine des incontournables Uncharted, ce futur blockbuster vous propose d’accompagner un contrebandier et une adolescente de 14 ans fermement décidés à quitter une zone de quarantaine militaire aux allures de prison. Graphismes impressionnants, prise en main optimale, scénario de haut vol : ce véritable film interactif, qui n’a rien à envier aux mégaproductions américaines, mérite sa place dans la ludothèque idéale.
L. Soon
 
> The last of Us, + 18 ans, PS3, 60 €.
 
JEUVIDEO

Fête de la musique : coups de cœur de la rédac (1)

Vous ne savez pas quoi choisir pour la Fête de la musique ? Les journalistes de Tmv donnent un choix purement subjectif : leurs petits coup de cœur ! Et aussi la playlist qui tourne sur leur platine en ce moment.

Coups de cœur d’Aurélien Germain, journaliste à Tmv
MELT (stoner metal)
Rencontrés dans la rue, les Tourangeaux de Melt envoyaient leur sauce stoner metal devant un bar, amplis Orange à fond. On pense à Red Fang et Orange Goblin, mais les Melt mixent leurs influences (d’où leur nom !) : de Kyuss à Black Sabbath, en passant par le metalcore. C’est tout nouveau, tout chaud, mais efficace et « totalement burné », comme ils le disent.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=iM3jRE1uaYw[/youtube]
Morceau à écouter ICI (ou Facebook : Melt 37 )
BOYS IN LILIES (dream pop / chants)
Une de ces découvertes qui vous retournent le cerveau et vous donnent des papillons dans l’estomac. Boys In Lilies, ce sont trois filles à la voix en or et un garçon. C’est beau, poétique, parfois mélancolique, mais à chaque fois onirique. Fermez les yeux et laissez-vous transporter. Et c’est un cœur de rockeur qui parle !
Jetez une oreille sur ces morceaux superbes ICI.
Facebook : https://www.facebook.com/BoysInLilies  
DOS_CHANSON_BOYSINLILIES
EIDON (metal symphonique)
Les Tourangeaux d’Eidon sont de plus en plus pros. Et tellement motivés. Un coup de cœur amplement mérité, pour ce metal symphonique façon Nightwish en plus péchu : grosses guitares, mélodies et envolées lyriques avec un univers personnel qui se développe. Et en plus, leur clip est une franche réussite. Du lourd de chez lourd. Que demande le peuple ?
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=CuO6gHCwsUo[/youtube]
Morceaux :  www.eidon.fr
ELISA JO (soul rétro)
Et vlan, une voix incroyable, une ! 19 ans, mais une voix soul rétro, un peu rock, qui placent la jeune Elisa Jo en héritière directe d’Amy Winehouse, les frasques en moins. Son timbre un peu éraillé et son style rafraîchissant méritent une mise en lumière. Une vraie surprise.
Son Facebook est disponible ICI.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=8kZf_HuOI74[/youtube]
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Playlist du moment :
« Fear of the dark » Iron Maiden (LIEN VIDEO)
« Paint it black » Rolling Stones
« Sad man’s Tongue » Volbeat (LIEN VIDEO)
« Cry cry cry » Johnny Cash
« Guitar Boogie » Arthur Smith
« Raining Blood » Slayer (LIEN VIDEO)
« Mjod » Kvelertak
et encore « Intro » de The XX (LIEN VIDEO)
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A.G.

POUR RETROUVER LA PLAYLIST DE GUILLAUME VENETITAY, JOURNALISTE A TMV, CLIQUEZ ICI.
Tout le programme de la Fête de la musique, c’est ici !

DIVERS ET HORS DE TOURS : Fête de la musique 2013, le programme

Sortez des sentiers battus. Allez découvrir des genres musicaux hybrides et des artistes talentueux en dehors de Tours ! Le programme complet ici.

42 – MONTLOUIS AUSSI !
« Y’a pas que Tours dans la vie ! » Bah oui ! Il y a Montlouis-sur- Loire. Trois lieux, trois ambiances. Jardin de la Viguerie, place à la classe d’orchestre, la chorale Coeur Battant, un atelier pop rock et salsa et des musiques actuelles en soirée. Place Mitterrand, Bab ‘n Blue (blues), Gypsy Juke Box (swing manouche) et Body Mind Soul (trip hop electro) se chargeront de l’ambiance. Enfin, place Nougaro, joueront le Choeur des Élèves, Accordeaki (musiques balkaniques), Hustle & Bustle (reggae) et Nivek (rap). Dès 18 h.
43 -TOUR(S) DE PISTE
Bon, la musique, c’est bien joli, mais quand est-ce qu’on danse ? Eh bien, à partir de 18 h 30, le centre Léo-Lagrange Gentiana présente des ateliers zumba, danse de salon, piano, chorale et hip-hop. Et c’est en partenariat avec l’Espace loisirs jeunes de Tours-Nord. De quoi se dégourdir les pieds…
44 – ROCK EN TUBE
Les membres du groupe Phaag adorent se faire plaisir. Du coup, ils s’éclatent à jouer du Toto, Supertramp, Stevie Wonder et les Beatles. Et nous, ça nous fait plaisir aussi, parce que les vrais tubes, il n’y a rien de mieux. Alors il suffit d’aller faire un tour au Carré de Saint-Cyr-sur-Loire, à 22 h. Repli à l’Escale en cas de mauvais temps.
DOS_AUTRES_PHAAG
45 – SOIRÉE ACCORDÉON
Cyril et Cédric font danser les amoureux d’accordéon de France depuis 20 ans. Standards du musette, rétro et variété des années 60, c’est ce que les Frères Blanchard vont jouer en long, en large et en travers, dès 20 h, sur la place Plumereau. En plus, la soirée se terminera à… 1 h du matin ! Qui dit mieux ?
46 – QUELLE MIXTURE !
Vous ne pouvez pas vous empêcher de taper du pied sur des hits comme « Jumping Jack Flash » ou « La Grange » ? Parfait, si vous êtes sur Crotelles (au nord de Tours), Mixture sera en concert pour présenter ses reprises des classiques du rock, avec Garo Dawa en première partie.
47 -L’IRLANDE À SAINT-AVERTIN
Saint-Avertin a aussi du lourd sous le coude. Dès 18 h 30, quartier des Onze-Arpents, Les Airelles grimperont sur scène et seront suivis de M. Pénado, l’école municipale de musique, une animation danse avec Angélique Rebours et enfin, une bonne dose d’Irlande avec la musique celtique de The Palers, à 21 h. Une Guiness, une !
(ANNULATION) 48 – TRIPORTE-MOI
Allez, postez-vous rue Nationale, à 20 h. Et c’est parti pour une heure de déambulation des triporteurs en musique avec Vélogistic. Ils rouleront du sud au nord, en passant par les petites rues. À 21 h, ils s’installeront place de la Victoire, parmi les musiciens et les comédiens. Tout roule, non ?
49 – MUSIQUE MAGENSTRIA !
Leur rock a un son absolument MONSTRUEUX et en plus de ça, Magenstria se permet d’y incorporer des parties de violon subtiles et énergiques. Le pire, c’est que ça marche et qu’il est impossible de ne pas s’enthousiasmer avec ce mélange de Ruda Salska et de Merzhin. C’est à Fondettes que ça se passe, de 22 h 15 à 23 h 30.
DOS_AUTRES_MAGENSTRIA
50 – ON THE ROAD
Leur credo, c’est le rock des 60’s : les Stones, les Who et les Kinks. Le trio des Roaders s’en inspire et envoie un rock classique aux riffs taillés dans l’acier. Si le 23 juin, ils seront devant le restaurant Le Twistin’, à Tours, ils passeront la soirée aussi ce 21 juin sur le parking du restaurant Le Chinon, à Joué-lès-Tours.
51 – MON COMMANDEMENT
Les jardins de l’Hôtel du Grand- Commandement se mettent au pas de la musique. Sur leur partition, la chorale Chant’Avertin, l’Orchestre d’harmonie de la Ville de Tours, les Sonneurs de Trompe, mais aussi le Bagad de Poitiers (9e BIMa) venus spécialement. 12 bis, rue des Minimes, à partir de 18 h 30.

FÊTE DE LA MUSIQUE 2013 : TOUT LE PROGRAMME A TOURS

Où aller ? Qui écouter ? C’est quand ? Qui suis-je ? Tant de questions existentielles pour la Fête de la musique 2013 à Tours. Mais Tmv vous sert de guide. Suivez-nous !

Tmv a répertorié une cinquantaine de lieux et scènes à Tours et aux alentours, pour cette édition de la Fête de la musique. Au programme, plus d’une soixantaine de groupes. Vous n’avez qu’à piocher dans le genre ou la section qui vous intéresse et vous référer au plan ci-dessous et cliquer dessus pour l’avoir en taille réelle… Bonne Fête de la musique à tous et toutes !
POP ROCK METAL
CHANSON
HIP-HOP/REGGAE
ELECTRO
MUSIQUE JAZZ CLASSIQUE ET VOIX
DIVERS ET HORS TOURS
/!/
Le maire a pris quelques mesures pour encadrer cette édition de la Fête de la musique : Elle aura lieu de midi à 1 h du matin. Interdiction de vendre de l’alcool sur la voie publique. Les ventes ambulantes sont interdites sans autorisation préalable. Les boissons à emporter ou à consommer en terrasse doivent être servies dans des contenants en plastique.
Pour une fête propre, merci d’utiliser les containers de tri sélectif. Par ailleurs, des bacs pour le verre usé seront installés en ville, notamment place Plumereau.

Attention, le tramway effectuera des essais jusqu’à 20 h ! Soyez prudents…
Postes de secours : places des Halles, Anatole-France, de la Résistance, des Carmes et des Turones.
PLAN FETE ZIK

CHANSON : Fête de la musique 2013, le programme à Tours

Votre truc, c’est la chanson, la voix et les voix… Allez suivez la mélodie, voilà le programme.

17. AVEC MA GUITARE « J’ai toujours voulu retranscrire mes idées dans la musique. » Le jeune Théo Verhelst, compositeur- interprète, sait où il va. Il promène sa voix sur des ballades, simplement accompagné d’une guitare. Et plutôt deux fois qu’une, le guitariste se produira d’abord Placis Michel-Conaut, à 17 h 30 et quai Paul-Bert, avec l’école Tous en Scène, à 19 h.
18. UN AIR BRETON Deux jeunes musiciens d’inspiration celtique et de la scène française, ça vous dit ? Eh bien, nous oui ! Les Korrigan’S brassent large, entre Debout Sur Le Zinc, Thomas Fersen ou encore Tri Yann et Naheulband. En plus, ils sont Tourangeaux et la place Picou les accueille pendant une heure, à partir de 21 h.
19. MUSIQUE ET CINÉMA La cour des cinémas Studio fait aussi sa petite Fête de la musique. Déjà avec Des Croches et des Etoiles, sept musiciens trimballant leurs instruments dans une musique folklo et toute en mélodie, avec flûtes, harpe, trompettes ou encore violons. Accompagneront aussi Noush, avec ses saveurs piano-voix. À partir de 19 h !
20.UN TOUR AU BISTROT Dominique Copy a beau être seul avec son orgue électrique, il joue tous les styles de musique : classique, rock, musette et ballades. En plus de cela, il ne s’arrête jamais. La preuve, il sera en représentation de 19 h à 22 h 30. Direction la rue Charles-Gille, au Bistro Rossini.
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21.COUP DE COEUR ET VOIX EN OR / AU PALE – À PARTIR DE 18 H
BOYS IN LILIES
Interview express de Nastasia, l’une des chanteuses.
DOS_CHANSON_BOYSINLILIES
Comment définir le groupe ?
C’est hyper compliqué. Nous sommes trois filles, un garçon. Les filles (Marylou, Laure et Nastasia) composent et chacune a son style : un côté RnB soul, l’autre pop électro et enfin mélancolique trip-hop. Le terme de « dream pop » colle bien.
Pourquoi Boys In Lilies ?
On voulait du paradoxal : on s’attend à voir des hommes et… non ! Lilies, qui signifie lys, cela a un côté féminin. On peut traduire ça par Garçons dans les lys ou Garçons faits de lys. Et ça a une sonorité douce.
Et votre rencontre ?
J’ai rencontré Laure (de Jazz à Tours) à une soirée. On a écouté nos sons respectifs et commencé par des impros piano-guitare une fois par semaine. Puis on a monté un groupe. Laure était en cours avec Marylou (violoncelliste) qui est venue après. Kevin, un scratcheur, nous a rejointes. Et il y a aussi ceux qu’on ne voit pas en concert, deux « hommes de l’ombre »… www.boysinlilies.com
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22.JEUNES TALENTS PLACIS MICHEL-CONAUT – À PARTIR DE 16 H 30
PHÉNOMÈNE PHILÉMONE
Dans la vraie vie, elle s’appelle Fanny. Étudiante en psycho et en théâtre, elle devient Philémone quand elle monte sur scène. Voix douce et timide, mais vite ironique quand elle croque les petites choses de la vie dans ses chansons, notamment les délicieuses « L’imbécile » ou « Je te quitte ». Accompagnée par le guitariste Cédric, elle fait partager ses textes empreints d’une poésie simple et parfois mélancolique, mais toujours juste et qui risque de parler à beaucoup de monde ! Pour que l’après-midi soit tout en chanson, le Placis Michel- Conaut accueille aussi The Black Fireflies (rock/folk), Eugénie Koestinger (voix suave et mélodieuse sur fond de guitare acoustique), Théo Verhelst (lire ci-dessus) et JJ Bear (des mélodies imparables folk, avec un chant gracieux). Pour en écouter davantage : http://www.noomiz.com/philemone
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DOS_CHANSON_SAYAH
Pierre Sayah

23.SALVADOR EST LÀ Le Chambraisien Pierre Sayah, c’est le sourire d’Henri Salvador (lui-même se dit être son fils spirituel) et le mélange entre chanson française et rythmes latinos et bossa-nova. Au menu du concert de ce crooner de chez nous, reprises et compositions, à partir de 19 h, devant le café-restaurant New Sept, au Sanitas.
24.LES Z’ENFANTS La musique, c’est aussi pour les enfants ! Alors, en passant à l’hôpital Clocheville, tout au long de la journée, ils pourront se dégourdir les oreilles. Avec déjà, Blouse Notes et leurs chansons pour enfants. Une formation née en 1997 pour sensibiliser le personnel soignant à la pratique musicale en pédiatrie. Mais aussi avec la Compagnie 100 voix, des lectures de contes mis en musique.

POP/ROCK/METAL : Fête de la musique, le programme à Tours

Vous êtes davantage U2, Rolling Stones, Iron Maiden ou Saez ? Jetez un œil à notre programmation pop, rock, metal…

1.I GOT THE BLUES ! Moondrill Blues Band, c’est comme si Elvis Presley avait mangé Robert Johnson : un mix de bon blues entraînant, avec ce swing dans la voix façon rock des années 60. Musique simple, mais percutante : de quoi emmener votre dame danser un petit rock endiablé dans l’arrière-cour du troquet Le Courteline, à partir de 19 h 30. Et tout près, le groupe rock indé Jeans jouera à 21 h, à la brasserie de la Victoire. Rock ‘n’ roll !
2.DUO SUPRÊME Red Supreme est un duo composé de Bintily Diallo et François Madeuf. Leur truc, c’est la guitare et la voix. Minimaliste mais irrésistible : de la folk au rock, en passant par la soul, les Tourangeaux maîtrisent leur répertoire. Ils se permettent même des reprises de « Hey Jude » au ukulélé ! À 18 h, à l’Espace Gentiana ; à 19 h 30, place du Grand-Marché devant Un air de famille et à 21 h 30, quai Paul- Bert, scène Tous en scène.
3.TOUS EN SCÈNE ! Ah, on les aime ces élèves de l’asso Tous en scène ! Tant mieux, car ils proposeront des sets musicaux sur le quai Paul-Bert, histoire d’en mettre plein les oreilles et plein la vue. Ça risque de jouer fort, bien et longtemps. Miam. À partir de 18 h.
4.ROCK AU KEBAB Ils sont tout jeunes et méritent donc d’être encouragés. Deux guitaristes, un synthé, une basse et un batteur pour former Feedback, petit groupe pop rock influencé par Two Door Cinema Club. Ils joueront à côté du kebab Lucullus, rue du Commerce, à partir de 18 h 30.
5.RASE TA CRÊTE Neuf ans qu’ils jouent à Tours : le ska de Raztacrete sera présent 01 02 03 04 05 au Mac Cools, rue du Commerce. Avec eux, Fat & The Crabs (du rock… crustacé !), Mysterious Ashtmatic Avenger & The Good Old Boys et son fameux banjo et The Ass Shakers (si vous causez anglais, vous savez que vous allez remuer du derrière !). Rendezvous à partir de 19 h.
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6.MELT, GROUPE PROMETTEUR
PLACE ANATOLE-FRANCE, DEVANT AMPLITUDE – DÈS 20 H
«Notre musique, c’est un melting pot de metal. C’est pour ça qu’on s’appelle Melt. » Imaginez des intonations de voix à la Black Sabbath, période Ronnie James Dio, une batterie survoltée façon rock australien et de grosses guitares stoner à la Red Fang ou Orange Goblin : vous avez Melt, un groupe de Tourangeaux électriques, 100 % rock’n’roll. Formé en septembre 2012, le groupe réunit Antoine (guitare), Guillaume (chant et guitare), Fabien (batterie) et Guillaume (basse). « Mais on a déjà bourlingué, on était dans d’autres groupes avant, comme Supersizer ! » Quand ils sont sur scène, impossible de ne pas remuer sa tête. Amplis Orange old-school pour un son chaud et grosses guitares qui décrochent des riffs ravageurs qui font taper du pied : Melt va aussi enregistrer un EP cette année. Mot de la fin pour Antoine ? « Bref, on joue du rock’n’roll burné ! » Pour nettoyer ses oreilles : Melt 37 sur Facebook.
DOS_ROCK_MELT
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7. TERRES DU SON
PLACE VELPEAU – A PARTIR DE 18 H

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Elisa Jo

Bon, si vous ne remuez pas votre popotin devant la scène Terres du son, c’est à rien n’y comprendre. Laissez-vous guider : déjà, Martine On The Beach, des Tourangeaux avec un goût de la mélodie imparable qui envoient un swing electro archi original. Clarinette et guitare pour un groupe qui rappelle Chinese Man avec un esprit rock ! Avec eux, Jekyll Wood, un petit prodige avec sa pop/folk mâtinée de sample. Électrique et électrisant. Enfin, côté tête d’affiche, Tours aura droit à la jeune Elisa Jo. Produite par Benjamin Biolay (eh oui), elle mélange pop, rock et soul, en saupoudrant tout ça d’une voix soul qui la place en héritière d’Amy Winehouse. Un gros programme, histoire de fêter dignement les 150 ans de la place Velpeau. Horaires : Le Printemps des couleurs (guitare solo), 18 h 30 ; Jekyll Wood, 19 h 30 ; Elisa Jo, 21 h 30 ; Martine On The Beach, minuit. Pour voir la prog du festival en juillet : www.terresduson.com
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8.ESPLANADE METAL Entraînez-vous à avoir la plus belle voix rauque possible, en route pour une petite soirée metal et gros rock. L’esplanade Thélème accueille Presumption (du stoner lourd, aux accents doom et aux guitares dégoulinantes), Call U.S Legion (un rock metal alambiqué, original et symphonique), Insane (rock) et Le Harem Soulshake (et son rock situé entre les années 60 et 70, avec des reprises des Cramps). Et paraît-il qu’il y aura une surprise. On dit ça… À partir de 18 h.
9.HISTOIRE DE CHIFFRES Ils s’appellent les Six-Seven-Eight et joueront devant le café-restaurant New Sept, au Sanitas ! Cela ne s’invente pas. Les 6-7-8 ? Cinq musiciens piochant dans les standards du rock, de ZZ Top aux Rolling Stones, en passant par Deep Purple. À partir de 19 h, au Sanitas.
10.MOTUS ET BOUCHE COUSUE Les trois amis de Motus offrent un rock qui mélange habilement Yann Tiersen, Saez, Bashung avec une pincée de Noir Désir dans la voix. Mélodique et paroles travaillées, le monde de Motus est à découvrir. Avec eux, Tiphaine Francisco et son acolyte Romain Benitez, ainsi que Dorian et Laurent  seront aussi là pour vous transporter dans un monde pop rock, bien électrique (contrairement à ce qui est précisé dans notre version papier, NDLR). Place du Grand-Marché, rue Châteauneuf, à partir de 21 h.
11.LE PALE ROCK ! Du rock, du rock, du rock ! C’est le mot d’ordre au bar The Pale et c’est tant mieux. Le menu ? Servez-vous entre The Paper Plane (rock’n’roll qui donne la pêche), Westerlies Project (pop rock expérimental) et Sky Fischerman (rock carrément envoûtant). Pour boire un verre, tout en regardant de très bons groupes, rendez-vous à partir de 17 h, place Foire-Le-Roi.
12.METAL SYMPHONIQUE Les Tourangeaux de Eidon reviennent et ça nous fait plaisir, car ils sont de plus en plus pros ! Les six musiciens et la jolie chanteuse Gabrielle balancent un metal symphonique façon Nightwish en plus pêchu. Grosses guitares sur fond d’orchestrations mélodiques aux claviers, Eidon revient pour la quatrième année au croisement de la rue du Grand-Marché et de la rue Bretonneau, à partir de 20 h.
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13. ARCADES INSTITUTE
PLACE DE LA MONNAIE – À PARTIR DE 21 H
Yan Péchin. Rassurez-nous, ce nom vous dit quelque chose ? Non ? Bon, pour faire court, monsieur a accompagné sur scène – entre autres – Alain Bashung, Brigitte Fontaine, Hubert- Félix Thiéfaine et Jacques Higelin. Rien que ça ! Le compositeur a aussi signé certains titres de Miossec. Il sera accompagné du danseur incroyable Hamid Ben Mahi (passage prévu à minuit). Histoire de proposer un sacré duo. Mais avant cette tête d’affiche, les amplis cracheront quelques décibels avec le rock bluesy de The Doc Machine (21 h), vous rappelleront les années 70 avec Les Parpaings et leurs relents de Sex Pistols (rock punk, 22 h) et l’electro entraînant des (déjà bien connus désormais !) Padawin (23 h). Pour ceux et celles qui voudraient déjà se défouler ou avoir un petit aperçu, les balances s’effectueront à partir de 18 h. Documentaire sur Yan Péchin : http://vimeo.com/13514310
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14. ROCK ‘N FOLK
CHÂTEAU DE TOURS – À PARTIR DE 18 H
Ils sont trois et leur truc, c’est le pop rock. Dog Guilty Party, alias DGP, c’est un mélange de guitare rock, des rythmiques disco et des refrains endiablés. Leur titre « You’ve got it » a des goûts de Franz Ferdinand. Tout ça emmené par Damien Raynaud, le batteur, aussi étudiant à Tous en Scène, l’école des musiques actuelles de Tours. Avec eux, Helendest (un rock folk au goût de Cranberries), Acoustic River (pop/rock), Illegal Copy, Hit&J (une pop survitaminée) et les punks de KTS et Alja (pop rock). Sans oublier le rock alternatif de Kill The Shade, formé il y a sept mois et influencé par Queens Of The Stone Age et Noir Désir. Ces Tourangeaux ont même gagné plusieurs podiums en Touraine ! Dès 18 h, au château de Tours.
DGP
DGP

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15.SWING À L’ÉGLISE L’association Swing on the rock Tours fait sa petite Fête de la musique à elle : alors souvenezvous de vos pas de danse les plus ravageurs, car musique et danse, avec démonstrations de rock et de swing, sont au programme, sur le parvis de l’église Saint-Julien. Dès 19 h.
16.PUNK’S NOT DEAD Ça va commencer tout doux avec Virginie (pop acoustique)… Et ça va pas jouer de la berceuse ensuite. Visez un peu : Les Slog’s, Les Enfants de Panurge et Noïtall. En gros, du punk et du hardcore. Alors n’oubliez pas votre crête et dirigez-vous rue du Commerce, aux BerThoM, à partir de 19 h. Oh yeah !
(AJOUT : Les délicieux Blues Messenger joueront au Bar des Pavillons, place des Halles. Harmonica, chant parfait et riffs blues à souhait pour la guitare, nous on dit oui tout de suite !)

JAZZ/VOIX/CLASSIQUE/MONDE : Fête de la musique, le programme à Tours

L’éclectisme, c’est votre dada. Mais vous êtes fasciné par le classique, les musiques du monde ou encore le jazz. Réveillez le Duke Ellington qui sommeille en vous…

28.REMIX A L’ANTILLAISE HDB, c’est plusieurs DJ. Mais pour la fête de la musique, c’est Jimmy Largitte qui s’y colle, aka DJ Windo. L’Antillais remixe de la salsa, du Rnb, des musiques des îles. « Avec HDB, c’est l’ambiance assurée », dit-il. Il sera précédé d’un showcase hip-hop : Melting Music. Sur le boulevard Béranger (poste).
29.ALLUMER LE FEU Ils ont l’habitude de l’éteindre. Exceptionnellement, ils vont mettre le feu. Enfin, en douceur quand même, avec de la musique d’harmonie. La musique départementale des sapeurs-pompiers de Touraine, créée en 1966, ira exercer son talent au Jardin de la Préfecture. À partir de 21 h 30.
30.NE FUYEZ PAS Le comité de quartier La Fuye- Velpeau fête ses 150 ans non pas en fanfare mais en harmonie. La chorale sera présente, comme l’an dernier, pour le solstice d’été. Le tout, avec le soleil éclairant tranquillement le jardin Velpeau. À partir de 18 h.
31.FLÛTE ALORS ! La flûte à bec, on en a tous fait au collège. Pour ceux qui ont été dégoûtés, nous vous recommandons d’aller voir souffler les Éoliennes, un quatuor qui ne pioche pas seulement dans le répertoire classique. Surprenant. À partir de 17 h, médiathèque François-Mitterrand.
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32.L’AMOUR DU TEXTE À 17 H, À LA MÉDIATHÈQUE FRANÇOIS-MITTERRAND – À 20 H, À LA GUINGUETTE DE TOURS
DANS LEUR COIN
Amateurs de chansons à texte, foncez voir Olive- MonCoin ! Le projet est porté par deux trentenaires, qui ont pas mal bourlingué avant de se retrouver dans la musique minimaliste. « On est issus de la scène punk/rock alternative de la fin des années 80/90. Puis, on s’est tournés vers le hip-hop, le reggae aussi », se rappelle Olivier Jacopin, dit Olive. Avec Mr Seb, qui l’accompagne aux percussions, ils se connaissent depuis tout petit. Et donc, ces deux potes, de quoi ils causent dans leurs chansons ? De sujets intimes. Forcément, avec l’âge.
« On peut passer d’un coup de gueule politique à un sujet comme la paternité. On parle du quotidien », continue Olivier. On les sent à la bonne franquette, sans prise de tête. La preuve sur leur page Facebook, où ils annoncent leur agenda pour la Fête de la musique. À 23 h, il est écrit : « Chez toi, si tu as un grand appart et du vin ». Ce sera aussi l’heure de télécharger leur prochain EP numérique, qui sort le jourmême ! olivemoncoin.c.la
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33.DU GOSPEL MODERNE ! COURS OCKEGHEM – À PARTIR DE 20 H 30
OH HAPPY DAYS !
Pour les rares badauds qui n’auraient pas vu Sister Act, séance de rattrapage avec l’association Gospel Aujourd’hui. Et même mieux puisque vous aurez le droit à un gospel moderne. « C’est plus groovy, on s’appuie sur des chants qui ont été écrits par des personnes contemporaines, comme Kirk Franklin ou Vickie Winans », explique Catherine Adam, qui pratique cet art depuis trois ans.
La particularité de l’association : prendre des gens qui n’ont aucune expérience sur le grand choeur. Il y aura aussi le choeur Rejoice, avec des personnes qui ne sont pas professionnelles mais recrutées sur audition. Attention, le dimanche matin, vous aurez envie de prendre un avion pour la messe à Harlem.
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34.AUX BEAUX-ARTS Non, Fritz ne barrit (White ?) pas pour la Fête de la musique. Le jardin des Beaux-Arts vous offre quelque chose de plus calme : l’orchestre Choeur A Piacere, un orchestre classique, avec un côté jazzy bien entraînant. À écouter également : les Troiselles pour de la variété internationale et deux bouts d’chou de huit ans (Jules et Henri) qui vont jouer du basson. De 17 h 30 à 19 h 45.
35.ALLELUIA Les cathos ont aussi leurs groupes de pop. Les Boeufs louanges de la paroisse St-Jean de Beaumont donnent rendezvous au passage du Pèlerin. S’ils pouvaient louer le ciel en musique pour que le soleil et la chaleur arrivent enfin, on leur serait reconnaissants. À partir de 18 h.
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36.RESTAURANT LE BAC 3 RUE DU COMMERCE – À PARTIR DE 20 H
ÇA VA SWINGUER !
Du jazz manouche avec des voix qui se posent dessus. Le pari était osé. My Favourite Swing a relevé le pari. « On se situe entre du manouche comme Angelo Debarre et du jazz vocal », explique Brice Guillon, le contrebassiste. La rencontre s’est faite en octobre 2012. Brice arrive un peu par hasard, pour un remplacement, trois jours avant une date. Et le courant passe direct avec Jean Guyomac’h et Philippe Cann.
Des bonnes tranches de rire, un gros repas. Les trois compères régalent avec leur swing audacieux, sans prise de tête et accessible à tous. Ils ont enregistré un EP de cinq titres, qui sera diffusé à la rentrée. « Pour la Fête de la musique, on va jouer les morceaux », indique Brice Guillon. Pour les écouter le 21 juin, rendez-vous dans une ambiance intimiste et idéale pour écouter du jazz : au restaurant le Bac, 3, rue du commerce. À partir de 20 heures. http://www.reverbnation.com/favo uriteswing
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37.LES CUIVRES À LA FÊTE Deux « orchestres à l’école », on est gâté ! Les petits des écoles Alain et Claude Bernard lancent les hostilités. La deuxième partie sera assurée par les élèves de classes de cuivre du conservatoire. Histoire d’écouter les futurs meilleurs joueurs de trompette, tuba et saxophone. Le tout sera à savourer du côté de l’esplanade François-Mitterrand, à partir de 18 h 30.
38.ENCORE DES JEUNES Les élèves de l’association Alumni Poulenc de l’Université François- Rabelais iront partager leur répertoire très varié au kiosque du jardin Mirabeau. Au programme : du jazz bien sûr. De la musique classique, cela va sans dire, avec également le choeur de la fac. Et puis des petites balades folk pour rêver tranquillement, allongé dans l’herbe… De 15 h 30 à 18 h 30.

HIP-HOP/REGGAE : Fête de la musique à Tours, le programme

Le hip-hop n’a pas de secrets pour vous ? Le reggae, c’est votre credo ? Tant mieux, Tmv vous dit où aller pour suivre trois bêtes de scènes !

25.EN FAMILLE PARVIS DE L’ÉGLISE NOTRE-DAME-LA-RICHE – À 18 H
RAMÈNE TA SMALLA
Des sounds system tourangeaux bien lourds (African Heritage, Tunatik- Sound, Cool and Ruff sound ou encore Blond1) pour des sons variés (hip-hop, reggae, dancehall, roots). Le parvis de l’Eglise Notre Dame La Riche est prêt à s’enflammer de nouveau pour la Smalla Connection. Le collectif indépendant, avec sa caravane de DJ, participe depuis onze ans à la Fête de la musique, toujours au même endroit. Le sol vibre au milieu de chansons festives ou parfois animées d’un ton contestataire. Chaque année, la rue Courteline est toujours pleine et perpétue la réputation de la place. Mythique pour tous les fans de reggae de l’agglomération. Elle a abrité un disquaire fondé par African Heritage, au début des années 2000. Aujourd’hui disparus, les vinyles se retrouvent sur les platines de la Smalla Connection. À partir de 18 h.
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26.REMETS TON SCRATCH Il scratche. Tout et tout le temps. DJ Tiscar expérimente. Il prend des morceaux de hip-hop, de soul, de funk et des lourds beats electro. Sur des plages qui durent une heure ou trois minutes. Résultat : des sons qui donnent la pêche, replongent les amateurs de rap américain dans des classiques remis au goût du jour. On a envie de lâcher des pas de breakdance un moment, puis de bouger comme des fous quand le son se fait plus électro. Même le monstre de la place du Grand- Marché devrait se mettre à agiter ses bras. À partir de 21 h.
27.REGGAE ACOUSTIQUE Bob Marley est son idole. Ok, pas très original pour un mec qui fait du reggae. Mais Nesta se démarque dans ses morceaux. Son dernier projet a été de revisiter le répertoire de Bob, en mode acoustique. Et ça claque ! Sa voix bien rasta vous transporte dans les rues de Kingston, à côté de Studio One. Ses autres sons intègrent des gros riddims jamaïcains et des textes engagés, pour le bonheur des puristes. Le tout sur les bords de Loire, à la guinguette. À partir de 20 h, en partenariat avec l’association Le Petit Monde.

ELECTRO : Fête de la musique, le programme à Tours

Le gros gros son, ça vous cause ? Regardez donc la programmation électro pour faire bouger Tours toute la nuit…

39.MUSIK TRIP JARDIN FRANÇOIS IER – À PARTIR DE 15 H
ÉLECTRO SOLIDAIRE
Gros rendez-vous de l’électro au jardin François Ier, où une belle palette d’artistes vous attend ! Parmi eux, on retrouve les jeunes de Lézéfront.T, Ouverture psychik, Nico, Decibel, Frett ou encore Freeson. Et aussi, on vous conseille d’aller laisser traîner vos oreilles du côté de Musik Trip. « On est branché break beat, dub, aussi psycho et trance. Et on mêle tout ça avec des sonorités africaines, comme le djembé et aussi des voix ragga », raconte Rudy Rossignol, cofondateur du collectif avec sa femme. Et cela s’explique par leur lien fort avec l’association Doni Doni, qui monte des projets culturels en Côte d’Ivoire.
Un film sera même diffusé ce soir-là, pour sensibiliser les Tourangeaux au travail de Doni Doni. Le but sera également de « faire découvrir l’électro au grand public », ajoute Rudy. À partir de 15 h.
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40.POSE TA PLUME Un patron. Un ponte de l’électro tourangelle. Arno n’Joy régale depuis 20 ans avec sa house, sa deep techno qui flotte. Le DJ a enquillé des milliers d’heures de musique dans sa carrière, écumé les ondes de Radio Béton. Un mec multicasquette : programmateur, donc, organisateur de soirées aussi. Passionné de tous les sons, old school ou futuristes, ce fan de Laurent Garnier vous aidera à vous déhancher sur la place Plumereau jusqu’au bout de la nuit. À partir de 23 h.
41.POSE TON SABRE Ils remettent ça ! Comme l’an dernier, les brillants Padawin se retrouvent sur la scène de l’Arcades Institute. Rangez vos sabres lasers, les Yoda de l’électro vont se charger de vous découper les jambes avec un dub teinté de jazz, de hip-hop et même de musique classique ! À partir de 23 h.

Les grappes n'ont pas résisté

Les violents orages ont dévasté une grande partie du domaine de Vouvray. Les vignerons témoignent.

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« Un massacre complet. » C’est avec anxiété que Gérard Guertin, vigneron à Vouvray, a fait le tour de ses parcelles. La grêle, qui s’est abattue ce matin vers 5 h 50, a anéanti la majorité de ses vignes. Il décrit le paysage qui s’étend sous ses yeux : « Quand on regarde les vignes, on se croirait en hiver. Il n’y a plus rien alors que tout était vert. Les grêlons étaient gros comme des œufs de poule, je n’avais jamais vu ça. Il y a bien eu de la grêle en 1982, mais ce n’étaient que des billes. Cette fois, même ma voiture a des traces d’impact. »

Selon le vigneron, l’orage a suivi la vallée de la Brenne, en remontant vers le Nord. Si les communes de Montlouis et de Rochecorbon ont globalement été épargnées, celles de Vernou et de Reugny ont en revanche été particulièrement touchées : « C’est simple, tout est détruit, toutes les grappes sont par terre. Pour nous, la vendange est faite, se désespère un vigneron de Reugny, une petite commune au nord de Vernou. C’est rageant parce qu’on a déjà souffert du gel l’année dernière. »

« Augmenter les prix, ce n’est pas la solution »

Le syndicat des vignerons de l’appellation Vouvray estime que deux tiers du domaine ont été atteints et 10% complètement détruits. Mais pour les vignerons, il reste difficile, pour l’instant, de déterminer la surface touchée. En effet, certaines grappes sont restées accrochées mais peuvent tomber dans les prochains jours ou pourrir sur place, aggravant encore le bilan. Seule solution pour les vignerons : étendre de la bouillie bordelaise, un mélange de chaux et de cuivre, chargée en oligo-éléments et utilisée pour ses vertus cicatrisantes.

Faut-il pour autant s’attendre à une flambée des prix de la cuvée 2013 ? Pas si sûr. « Augmenter les prix, ce n’est pas la solution, surtout dans le contexte économique actuel, défend Alain Blateau, vigneron à Vouvray. De toute façon, cela ne suffirait pas à compenser nos pertes. On va essayer de tenir le coup jusqu’à l’année prochaine. On aime notre métier, donc on n’abandonne pas aussi facilement. »

Laura Buratti

(Photo : Patrice Deschamps, NR)
Retrouvez notre autre article avec galerie photos et vidéos ici

Touraine : dégâts après les orages de grêle

De violents orages accompagnés de grêle ont fait des dégâts, très tôt ce lundi matin…

Ce lundi, vers 5 h du matin, de violents orages ont frappé Tours et ses environs. Parfois, des grêlons gros comme des œufs ont provoqué de nombreux dégâts.
A Tours, les intempéries ont causé des inondations, notamment du côté de la Gloriette, et du Lac de la Bergeonnerie. Des déviations ont été mises en place. Ardoises cassées, vitres brisées, voitures cabossées…  Les dégâts matériels sont importants.
Dans le Vouvrillon, 80 à 100 % des vignes seraient détruites en certains endroits, on aurait enregistré 30 cm de grêlons sur certains secteurs. 2.500 hectares sont touchés…
Sur l’A10, les voitures ne peuvent emprunter la sortie vers Tours-Centre, une partie du boulevard Heurteloup étant inondé (à l’heure où nous écrivons, 10 h 30)
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Photos envoyées par Philippe Lucchese.
Vidéo des orages :
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=BBK7_3YRDS4[/youtube]

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=wDNmHHeLX1w[/youtube]
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=P-kGmS0H9Gk[/youtube]

L'objet tendance : le rasoir mensuel

N’oubliez pas votre papounet dimanche, et offrez-lui un rasoir pour sa fête !

Parce qu’il faut faire vachement gaffe en matière de parité, cette semaine à la Fête des pères qu’il vous faut penser. Pas le choix, mais passionnant, quand on voit le panel étriqué des idées pâlichonnes. Note pour moi-même : penser à demander au paternel comment il vit l’appel annuel du tire-bouchon high-tech, de la dégustation de vin ou du guide des vignes tourangelles.
Pour l’heure, c’est sur ses petits soins que nous allons nous pencher. Celui qui consiste à ne plus être contraint de se blesser quotidiennement. Parce qu’on ne veut plus que notre papoune se rase avec sa vieille lame usée. Parce que oui, lors des courses, c’est à ces indispensables que l’on oublie de penser. Choisies rien que pour toi papa, quatre lames toutes neuves viendront à toi chaque mois !
Le site Bigmoustache prend tout en main, et nous offre le manche, pour que tu sois le plus doux des papas, ce dimanche.
Sur www.bigmoustache.com

Perles du Bac : "Les Zastèques vivaient en Amérique du Sud"

Le Bac commence demain ! Tremblez, tremblez. Mais amusez-vous aussi un petit coup en lisant les perles du Bac de l’an dernier…

Vraies ou fausses, les perles du Bac ? A vous de vous faire une idée ! En attendant, on vous en livre quelques unes bien corsées et fleuries, datant de l’an dernier, et parues dans un tout nouvel ouvrage…(1)
HISTOIRE
> Les conditions de vie du poilu ça doit être triste, car à ce que je vois dans le texte, on dit à un passage « de la boue jusqu’à la ceinture ». Tout cela ne doit pas être beau à voir.
> C’est à Luc Ferry que l’on doit l’obligation d’aller à l’école même si on en a pas envie.
MATHS
> « …le carré de la longueur de l’hyppopotamus… » (En parlant de l’ami Pythagore, bien entendu ! NDLR)
GEO
> La France a 125 000 cm2 du territoire d’outre-mer.
> Les Zastèques et les Zincas vivaient en Amérique du sud. (Za, z’est bien vrai ! NDLR)
LITTERATURE
> L’Odyssée est l’histoire du long voyage qu’a fait Ulysse qui ne supportait pas de voir sa femme Pénélope tricoter.
> Les habitants de l’Encyclopédie, les cyclopes, étaient des monstres énormes et terrifiants qui attrapaient facilement leurs proies, les pauvres petits hommes, malgré leur œil unique au milieu du front comme la lampe des mineurs. (C’est moche la drogue, n’est-ce pas ? NDLR)
PHYSIQUE
> Einstein était un savant connu pour tirer la langue. (Pas si faux !, NDLR)
ECONOMIE
> L’économie de l’Europe, surtout de la France, coule à cause des fonctionnaires, sauf ceux de l’enseignement qui sont mal payés et pas respectés. (A Tmv, on pense qu’il a eu un zéro pointé là…, NDLR)
(1) Source : « Brèves de copies de Bac » éditions Chiflet et Cie, juin 2013.
N’oubliez pas notre dossier spécial Bac, paru en mai, avec notamment un guide de survie parents/enfants : c’est ICI ! et notre fiche révisions pour les nuls (philo), c’est ICI
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Manchester : ville tout foot !

Un stade et une équipe mythiques mais aussi une industrie et une histoire. Découverte d’une ville méconnue.

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1 – Old Trafford
Sir Alex Ferguson est parti, mais le club et le stade restent. Marchez sur les traces de King Éric Cantona en visitant Old Trafford et aussi le musée qui retrace les 130 ans d’histoire des Red Devils. On s’attarde sur la tragédie de Munich, en 1958, quand huit joueurs de l’équipe avaient trouvé la mort dans un accident d’avion. Les supporters de Manchester City l’auront mauvaise mais c’est un fait : United reste le club le plus populaire.
2 – Midland Hotel
Une architecture typique de l’Empire britannique, 110 ans d’histoire et 400 chambres disponibles. Mais il y a d’autres secrets derrière. L’endroit a abrité la rencontre entre Charles Rolls et Fréderick Royce, qui a donné plus tard la célèbre marque de voiture. Durant la Deuxième Guerre mondiale, les nazis avaient décidé d’épargner le Midland Hotel pour son architecture et souhaitaient en faire un de leur QG en cas de conquête de la Grande-Bretagne. Un immense bunker proche de l’hôtel rappelle cette période.
3 – Balade le long du canal
On peut partir d’Old Trafford et remonter le Manchester Ship Canal pour finir au centre-ville. La promenade est agréable. L’histoire du canal évoque la rivalité avec les voisins de Liverpool. Il a été construit pour éviter les taxes imposées par le port de la ville rivale. Les Mancuniens ont alors créé leur accès direct à la mer, inauguré en 1894, après sept ans de travaux et 15 millions de livres sterling. Il devient alors le plus long canal navigable du monde (58 km).
4 – Le MOSI
Derrière l’acronyme se cache le Musée des Sciences et de l’Industrie de la ville. En arrivant devant, on a l’impression de se retrouver devant une vieille usine. Normal, il est dédié à l’histoire industrielle du nord-ouest de l’Angleterre, qui a marqué la région et ses habitants. On peut notamment découvrir l’histoire de la première ligne ferroviaire commerciale du monde, reliant Manchester à Liverpool, et observer une locomotive d’époque.
5 – Manchester Art Gallery
Une grosse dose de culture. La galerie est réputée pour abriter des oeuvres de Pierre Adolphe Valette, un impressionniste français, qui a passé de longues années à Manchester. On admire aussi les tableaux de son poulain, le Mancunien Laurence Lowry. De nombreuses expositions temporaires viennent enrichir la visite, totalement gratuite, de cet édifice, bâti en 1824.
Notre guide
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Cyrille Rollet, 37 ans, professeur à l’Alliance française de Manchester. Fan de United, il a été guide pour le club. Il est aussi traducteur en freelance.
Où manger ?
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The Molly House, un pub comme on les aime. Pas trop cher, des assiettes remplies, une bonne musique dans les oreilles. Un burger maison avec une pinte pour un peu plus de 10 pounds, on en salive d’avance.  26 Richmond Street.
Où boire un coup ?
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Siroter un cocktail avec une vue magnifique sur toute la ville et même jusqu’à Liverpool. Le bar Cloud 23 se trouve dans la tour Beetham qui abrite également l’hôtel Hilton. Vu le nom du bar, on vous laisse deviner à quel étage il se trouve. Cloud 23, Hilton Hotel, Beetham Tower, 303 Deansgate.

Polo vs Cricket

Le polo n’est pas qu’un vêtement et le cricket n’est pas qu’un insecte. Méconnus en France, les deux sports sont très prisés outre-Manche. Laquelle des deux disciplines est la plus abordable pour vous ?

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LE PLUS WESTMINSTER
Le polo est un des sports les plus appréciés de la noblesse outre-Manche. De temps à autre, on aperçoit les Prince William et Harry à la une des tabloids, entre deux matches. Une version light oeuvre à sa démocratisation : le paddock polo, sur un terrain plus petit (150 m de long contre 275 m pour le polo).
Le monde du cricket tient à sa réputation de deuxième sport le plus populaire du monde derrière le foot. Longtemps réservé aux classes sociales les moins favorisées, il a été accaparé au fur et à mesure par la bourgeoisie. Il reste néanmoins très pratiqué dans plusieurs pays du Commonwealth (Inde, Nouvelle-Zélande, Canada).
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LE MOINS COMPLICATED
Au polo, le principe est plutôt simple : deux équipes de quatre joueurs à cheval doivent inscrire le plus de buts possible. « Mais si les règles peuvent être parfois complexes, elles sont souples. Les arbitres s’adaptent en fonction du danger », explique Yann Guillemin, instructeur au Polo Club de Touraine.
Le règlement du cricket est difficile à assimiler pour le néophyte. Pour résumer, les batteurs d’une équipe doivent marquer le plus grand nombre de runs (aller-retour jusqu’à la ligne de leur acolyte), après avoir envoyé la balle le plus loin possible. Soyez patients, les matches peuvent durer plusieurs jours.
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LE PLUS GENTLEMAN
« La 3e mi-temps est la plus intéressante », note avec malice Yann Guillemin. Après un match, se retrouver autour d’une bière (british of course) est apprécié par les joueurs. « Mais sur le terrain, il n’y a pas un esprit fair-play particulier. Tout dépend des personnes, comme dans chaque sport », analyse-t-il.
Au cricket, on est moins peace. Tapez « fight+cricket » sur internet et vous trouverez des belles vidéos d’embrouilles, avec peu de beignes mais quelques lancers de balle sur l’adversaire. C’est le haut niveau, les amateurs sont plus calmes.
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LE MOINS DANGEROUS
« Une fois, j’ai tiré dans la balle, elle a atterri dans la figure d’un adversaire. Il est ressorti avec de multiples fractures », raconte Yann Guillemin. Lourdeur de la balle, chevaux galopant côte à côte, accrochages du maillet (accessoire avec lequel on frappe dans la balle) : bref, le polo, ça déménage !
Le cricket est moins risqué. Les batteurs sont protégés par un casque. Pour, justement, éviter de recevoir la balle en pleine tête. Leurs jambes et leurs avant-bras sont également préservés par des pads. Ils disposent de gants. Les joueurs de champ, moins exposés, n’y ont pas droit.
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LE PLUS ÉPUISANT
« Toutes les parties du corps sont stimulées dans la pratique du polo », note l’ancien joueur, qui recommande aussi de travailler les méninges, le sport étant très tactique. Mais, avouons-le : sur un terrain aussi grand, ce sont surtout les chevaux qui sont épuisés…
Au cricket, un joueur peut passer des heures sans être sollicité. La concentration est la donnée la plus importante car il peut être obligé de se réveiller à tout moment. Il doit être explosif et agile dans ses courses, lancers et plongeons.
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LE MOINS EXPENSIVE
Malgré ses évolutions et ses variantes, le polo reste un sport assez cher. Comptez entre 50 et 70 euros pour une leçon collective d’une heure. «Mais cela reste dans les prix d’une discipline équestre », explique Yann Guillemin.
Une licence annuelle de cricket coûte généralement entre 150 et 200 euros. Ajoutez 50 à 100 euros d’équipement (batte, casque, gants) pour les joueurs qui en ont besoin.
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Score final : 3-3
« Tie » comme disent les British ! À chaque sport son style. Si vous êtes d’une nature concentrée et calme, préférez le cricket ! Pour ceux qui veulent se défouler, osez monter sur le cheval pour une partie de Polo.

Une fanfare distribue votre Tmv ce samedi en ville !

Une fanfare qui distribue des Tmv et des cadeaux… Vous y croyez ? C’est samedi !

Préparez-vous à en prendre plein les oreilles ! La fanfare de la fac de médecine de Tours sort les écharpes, casquettes et t-shirts aux couleurs de Tmv et bien sûr leurs instruments pour distribuer votre magazine préféré !
Ils déambuleront samedi 15 juin, de 14 h 30 à 17 h 30, rue Nationale et rue de Bordeaux, des Tmv dans une main et des cadeaux dans l’autre.
Saluez-les et dansez au doux son des trompettes…
Amusez-vous bien bande de veinards !
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"Le tram, un lien dans la ville"

A partir du samedi 15 juin, la mairie accueille une exposition sur les coulisses de la création du tram à Tours. On y découvre notamment l’ampleur du travail réalisé ici par l’artiste, Daniel Buren. Interview.

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Comment s’est construit votre travail sur ce tram ?
La première idée que j’ai proposée, avant même que notre équipe soit sélectionnée, c’était ces bandes sur le tram qui se prolongent sur le sol, au niveau de la station. Ensuite, on m’a demandé de travailler sur des choses en périphérie, les deux terminus et les points forts du trajet : la Tranchée, la place Choiseul, la gare, Joué-lès-Tours. Puis, est arrivée l’idée de signaler les stations par de très grands totems qui montent à sept mètres de haut. Ensuite, nous nous sommes dit que le tram ne devait pas se contenter de couper la ville de son sillon, mais qu’il devait s’y infiltrer, s’y fondre. J’ai suggéré différentes propositions et nous en avons retenu sept. C’est une chose rarissime qu’un artiste se voit confier un travail si important dans un espace public, un travail qui couvre une ville entière. Cela apporte certainement une homogénéité à l’ensemble. Et c’est important car le tram, c’est fait pour relier tous les quartiers entre eux. Même s’il est le seul qui bouge, il constitue le lien homogène, reconnaissable partout.
La technique, la sécurité, le financement, comment intégrer un projet artistique dans un cadre si contraignant ?
Je pars du principe, depuis toujours, qu’une oeuvre est le fruit des contraintes auxquelles l’artiste était confronté au départ. Longtemps, ce qui m’a intéressé, c’était de dévoiler les contraintes cachées, liées à la galerie ou au musée où j’exposais. J’ai toujours essayé de jouer avec et de révéler celles que personne n’avait jamais vues : l’architecture, la couleur des murs… Dans l’espace public, les contraintes sont très importantes. Il faut savoir ne pas se fourvoyer en tentant de les contourner. C’est la façon dont on a résolu les contraintes qui donne forme à l’idée que l’on veut développer, comme un moule.
Que voudriez-vous que les Tourangeaux disent de votre travail ?
Je ne sais pas si cela va toucher les gens… En tout cas, ce n’est pas fait pour les révolter ou les provoquer. Il m’est arrivé, comme on le sait, de tomber dans de sacrées bagarres sur l’espace public, mais je n’ai jamais rien fait pour provoquer de telles réactions. Les créations qui ont ouvert aux polémiques, comme au Palais Royal, par exemple, ont été ensuite, très vite, acceptées et intégrées par les gens. Les polygones, les enfants jouent dessus, comme sur une aire de jeux. Ce n’était pas fait pour ça, mais c’est ce que cela est devenu et ça me va. Si j’ai un espoir, c’est que les Tourangeaux s’approprient ce que j’ai fait pour le tram de Tours, qu’ils l’intègrent dans leur vie et dans leur ville.
Propos recueillis par Matthieu Pays
« 15 km2 d’émotions », exposition à la mairie de Tours, du 15 juin au 15 septembre. Entrée libre

Un petit vert ?

Numéro special British oblige forcément à tester un pub. On est allé à l’Atelier.

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Un espace intimiste. Des tables en bois. La musique des Dubliners en fond sonore. « On voulait vraiment cette ambiance, c’est ce qui nous plaît », explique Cédric, derrière son comptoir. À 29 ans, il a repris l’établissement en septembre 2012, avec son associé Nicolas, d’un an son aîné. Convivialité et proximité reviennent dans la bouche du jeune homme.
L’Atelier n’est pas qu’un lieu de passage. Cédric souhaite mettre les clients à l’aise, leur faire aimer l’atmosphère anglo-saxonne. Et qu’ils reviennent. Comme si on était dans un recoin paumé du Conemara, où le pub est l’endroit où tous les habitants se retrouvent.
Les deux compères ont aussi apporté leur patte. Le côté geek de Cédric, avec un poster de Super Mario remixé à la bière. Un saxo et une guitare au plafond pour son pote, branché musique. Mais l’Irlande n’est jamais loin. On lève la tête et on aperçoit des vieilles bouteilles de Guinness ou de Jameson. Et bien sûr, le ballon ovale a sa place, comme le dit Cédric, un passionné : « On peut venir tranquillement voir les matches ici. Gueuler un bon coup avec une bière à la main ». Avec le quinze du Trèfle et les Bleus aux deux dernières places du Tournoi des 6 nations cette année, il y avait de quoi crier. Les fans ont pu noyer leur chagrin dans la boisson : la pinte la moins chère est à 3,50 euros.
Les habitués accoudés au bar, les âmes de passage se retrouvent à l’étage. Plus de tables et de banquettes pour faire la fête. « On peut privatiser le haut pour des anniversaires ou des grandes occasions si on nous le demande », poursuit Cédric. Avant de venir, pas besoin de réviser votre vocabulaire. Il est précisé à l’entrée qu’à l’Atelier, « on parle anglais avec un accent très français » !
Chloé Vernon
L’atelier, 20 rue de Châteauneuf. Du mardi au samedi, jusqu’à 2 h du matin. Tel : 09.82.57.49.12.
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. Consommez avec modération.


AU COMPTOIR
UNE BIÈRE
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Une pinte de Grimbergen, une blonde bien rafraîchissante l’été. 5,60 €.
UNE AUTRE BIÈRE
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Une obligation dans un pub irlandais : la Guinness. La pinte est à 5,50 €.
LES FLÉCHETTES
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Après ces deux pintes, une partie de « darts » (gratos) s’impose ! Visez droit, sinon vous risquez d’atteindre les clients qui sortent des toilettes, juste à côté.

Grève SNCF : le point sur les perturbations

La grève à la SNCF a débuté… Tmv vous fait le point sur les perturbations : attention, ça coince !

Grève nationale oblige, ça ne circule pas beaucoup dans les gares, ce jeudi. La circulation en région Centre est perturbée.
TGV : un train sur deux en moyenne (Saint-Pierre-des-Corps – Paris)
Intercités : un train sur trois en moyenne
TER : un train sur quatre en moyenne
Attention :
>la correspondance TGV à Saint-Pierre-des-Corps depuis Tours n’est pas assurée. Les voyageurs sont donc invités à rejoindre directement la gare TGV par leurs propres moyens…
>aucun train entre Bourges et Montluçon
>Paris-Orléans-Tours : un train sur deux !
Fin de la grève prévue pour demain, vendredi 14 juin, à 8 h.
Pour savoir si votre train circule, rendez-vous sur http://www.infolignes.com/300px-TGV-Duplex_Paris

Echangez votre maison !

Préparez vos vacances à moindre prix avec Adresse-a-echanger.fr, un nouveau site créé par deux Tourangelles.

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La froideur des chambres d’hôtel tombe aux oubliettes. Deux Tourangelles ont lancé, le 8 avril, le site « adresse-a-echanger.fr ». Le principe : échanger son appartement ou sa maison. Pour un weekend ou des longues vacances. Dans la lignée du couchsurfing, le site propose « une autre façon de voyager », selon Marjorie Ravier, cocréatrice du site.
Le concept n’est pourtant pas nouveau. Créé par des universitaires américains, il remonte aux années 50. Mais adresse-a-echanger est uniquement axé sur la France et l’Outre-mer. « L’idée, c’est de découvrir des régions de France que nous laissons habituellement de côté. Nous ciblons aussi les courts séjours », poursuit Manon Vonderscher, autre tête pensante du projet. Pour participer, l’utilisateur doit payer un abonnement de 59 € par an. « Aussi cher qu’une nuit d’hôtel, c’est donc vite amorti », glisse Marjorie.
Ensuite, finies les histoires de sous. Il peut alors choisir parmi les offres et rentrer en contact avec les autres membres pour caler l’échange. En plus de l’avantage financier, la convivialité est au rendez-vous. « Il est possible de laisser les bons plans et des informations utiles à la personne qui vient », confirme Edwige, une jeune Tourangelle qui a échangé avec une utilisatrice originaire de Lannion.
Et que les stressés se rassurent. Selon les fondatrices, il n’y aurait jamais eu de vols ou d’arnaques avec ce type de plateforme. « Les gens ne sont pas dans cet état d’esprit », abonde Manon. Au cas où, chaque participant est couvert par son assurance habitation, puisque c’est le statut juridique d’invité qui est octroyé. Les locataires peuvent donc participer. Et si vous ne voulez pas que quelqu’un mette les pieds sur votre table basse, un contrat d’échange est disponible pour le préciser.
Seul inconvénient pour le moment : le choix restreint de destinations. Marjorie acquiesce et nuance, dans un sourire : « Mais le site permet d’avoir d’autres idées de vacances auxquelles vous n’aviez pas songé ! Cette année, par exemple, je vais partir à Orléans, je n’y pensais pas avant d’avoir lu une proposition ! ».
www.adresse-a-echanger.fr

Marie Cherrier, Miss Billie

Après cinq ans de silence, la belle Marie nous revient sous les traits de Billie et une tournée qui commence le 15 juin chez elle, à Blois. Interview

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C’est qui, d’abord, cette Billie ?
Billie, c’est une attitude, plus qu’un personnage. On peut tous être sauvages, amoureux et audacieux. Mais la société nous bride souvent. Alors Billie, c’est ça. C’est ce côté aventureux et libre que nous avons tous en nous mais que nous n’osons pas laisser s’exprimer. Bien sûr, si on était tous tout le temps comme ça, ce serait compliqué de vivre ensemble, mais bon, c’est juste pour ne pas l’oublier, cette attitude fière et sauvage qui dort en nous.
Qu’est-ce que vous avez fait pendant ces quelques années où on ne vous a pas trop vue ?
Eh bien, j’ai regardé autour de moi. J’ai pris du recul. Vous savez, je sortais de cinq ans de folie. Deux albums qui se sont enchaînés, des concerts un peu partout en France et à l’international… J’étais sûrement arrivée au bout de quelque chose. Alors, j’ai pris le temps de découvrir un autre monde musical, de construire autre chose.
Et cela a commencé par la rencontre avec Mickael Désir, le batteur de Kéziah Jones et d’Ayo…
Oui, il m’a proposé de travailler avec lui. Lui incarne la musique pop et variété et moi, j’ai un univers très chanson française. Du coup, ça a donné un beau son pop/rock aux morceaux que nous avons cocomposés.
Et sur scène, ça va donner quoi ?
Eh bien, ce sera le Billie-Show ! Nous serons quatre sur scène avec les tenues qui vont avec les chansons. C’est l’album, qui est quand même un peu un album-concept (même si je n’aime pas trop ça), qui impose ce côté spectacle. Mais il y aura aussi des moments plus intimes, pianovoix ou guitare-voix. Et je chanterai aussi les anciennes chansons, Les Baleines, Le temps des noyaux… On ne devrait pas s’ennuyer !
C’est devenu vraiment très compliqué de faire un album aujourd’hui et encore plus de le vendre. Comment vivez-vous cette situation ?
C’est très difficile, bien sûr… Mais je crois que cela nous impose d’être encore plus pointus et pertinents dans l’écriture. Il faut être acteur, dire les choses. Les grands médias ne jouent plus leur rôle, les émissions disparaissent. Alors, pour exister et se faire entendre, il nous faut créer notre propre antenne, sur internet. C’est un créneau de libre expression qui est devenu indispensable aujourd’hui.
Propos recueillis par Matthieu Pays


EN LIVE
Marie Cherrier sera en showcase à l’Espace culturel du Auchan de Saint-Cyr-sur- Loire, le vendredi 14 juin, à 18 h. Pour une version acoustique de son album. Le lendemain, nous la retrouverons au Chato’do (Blois), à 20 h, pour la première de sa nouvelle tournée. Résa au 02 54 45 50 00. Le 21 juin, à Orléans, place de la République, dans le cadre de la Fête de la musique.
EN CD
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Billie est dans les bacs et un peu partout depuis le 27 mai. Autant dire qu’il est tout frais.
EN ÉCOUTE
Ni vue ni connue (2004) Le premier album de la jeune blésoise décroche 3 clés Télérama. On dira ce qu’on veut, c’est quand même un signe. Nous avions adoré cette fraîche insolence, aux mélodies simples, certes, mais limpides, juste portées par sa guitare, quelques arrangements et un coeur gros comme ça. Ça faisait frais dans les oreilles !
Alors quoi ? (2007) Il serait injuste de résumer ce deuxième album au coup de pied au c.. (mérité et admiratif) que la jeunette y envoie à Mister Renaud. Arrêtons-nous plutôt sur ce Temps des noyaux, ode Prévertienne qui, une fois calée dans l’occiput, s’entête à ne plus en sortir…

SNCF : attention à la grève jeudi !

Attention à la grève, ce jeudi : de nombreux Tourangeaux qui prennent le train seront touchés. On fait le point sur les perturbations.

La grève des cheminots devrait être particulièrement suivie, ce jeudi 13 juin, sur la ligne TGV Tours-Paris : au programme, deux TGV le matin (au lieu de six) et trois le soir (au lieu de six…)
 
Selon l’association des abonnés TGV Tours-Paris, plusieurs milliers de Tourangeaux ne pourront pas rejoindre leur lieu de travail sur la capitale. « Environ 2 000 Tourangeaux qui resteront sur les quais à Tours ou à Saint-Pierre-des-Corps », estime l’association.
La grève (un appel des syndicats hostiles à un projet de réforme ferroviaire) perturbera le trafic de mercredi 20 h à vendredi 8 h du matin. Pour le reste des lignes, on attend 4 trains sur 10 (TGV et TER) en moyenne.
 
Pour savoir si votre train circule : rendez-vous ici 
 
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Do you speak english ?

Doués en anglais ou pas, les Tourangeaux ? Pour le savoir, nous nous sommes glissés dans les habits d’un British de passage à Tours…

IDEE UNE DRAPEAU
Avenue Grammont, un mercredi. Il est midi, le ciel est brûlant. Les gens se pressent un peu partout. Avec mon appareil photo accroché au cou, ma chemise col ouvert et mes lunettes de soleil, je sens bon le touriste (et non, je n’ai pas l’horrible banane autour du ventre). Aujourd’hui, je serai Anglais, that’s it ! Ma première victime ? Un jeune homme qui a tout de l’étudiant. Et qui doit donc manier la langue de Shakespeare. Normalement…
« Excuse me, do you speak English ? ». En guise de réponse, confiant, il me lance un « yes ! » plein d’assurance. Exercice pas trop difficile, je lui demande alors de m’indiquer le chemin pour la gare. « Alors, you go jusqu’au feu rouge. After, a stop (en me faisant un signe de la main, au cas où…) et euh, you have pour environ dix minutes. » Oh my God…
Je me dis que c’est ce que bon nombre d’Anglais doivent subir en débarquant à Tours. Certains Tourangeaux n’osent pas leur répondre, à cause de l’accent et d’autres, parce que les notions les plus basiques sont tombées dans l’oubli. La preuve, par exemple, dans un bureau de poste où une (très gentille) dame ne sait pas me dire « timbre » en anglais. Je me résigne à en prendre au distributeur automatique. Je le paramètre en langue anglaise : gros bug, la machine rame, je me dis que j’ai probablement cassé l’appareil. Au bout de quelques minutes, je ressors fièrement avec… mon timbre.
« C’est plutôt à vous de faire des efforts »
« Je le dis honnêtement, moi aussi, j’ai honte de parler anglais. Pourtant, ce n’est pas faute de l’avoir appris pendant six, sept ans. Mais quand je reçois trois clients américains habituels, il n’y a pas moyen d’aligner trois mots », me confie en français une commerçante, près des Halles. Et visiblement, c’est pour beaucoup le même problème…
Dans le centre-ville, je m’installe pour boire un verre en terrasse. De nombreux restaurants tout autour proposent aussi une carte en anglais. Mais apparemment, un simple « the bill, please » (l’addition, s’il vous plaît) n’est pas bien compris. Ou bien n’a-t-on tout simplement pas envie de s’embêter à parler anglais ? « Vous savez, parfois en France, les gens ne veulent pas perdre de temps à essayer de vous comprendre », m’explique un couple venu de Londres pour un petit séjour en Touraine. Compatissant et l’air tout triste, comme si j’étais un touriste au bout du rouleau, Robert, le mari, me souffle : « C’est plutôt à vous de faire des efforts. » Pas de chance, je me sens d’humeur à embêter ce pauvre serveur. Au bout d’un temps, la discussion en anglais, certes laborieuse, est lancée. Ouf !
L’aéroport de la ville desservant l’Angleterre, on imagine que les touristes d’outre-Manche affluent. Mais, d’après l’office de tourisme (où la connaissance de l’anglais et d’une autre langue est obligatoire), il n’y en a finalement pas tant que cela : « Ce n’est pas vraiment la tendance. Il y a davantage de Brésiliens, d’Asiatiques et d’Hispaniques. »
« Maaï akzent iz terribeul »
Quant à savoir si les Tourangeaux sont bons ou mauvais, l’office de tourisme a son avis : « Contrairement à avant, tout le monde a fait des efforts pour parler anglais. Les touristes l’ont remarqué. Auparavant, en entrant ici, ils nous disaient : “ Enfin quelqu’un qui parle notre langue et nous comprend ! ” Désormais, ça a évolué. Ils ont constaté que des efforts avaient été faits et sont ravis d’être compris… »
En continuant mon périple de faux touriste, je tombe par hasard sur un groupe de jeunes Britanniques. Ils sont là pour apprendre le français. Leur dévoilant l’idée du reportage, ils deviennent très loquaces. « Quand je suis ici à Tours, j’essaie de parler un anglais plus… plus français ! », indique en riant Mark, 24 ans, son iphone en main qui mitraille la tour Charlemagne. « Il y a beaucoup de stéréotypes qui circulent quand on vient chez vous », précise son ami Rob. « On nous dit qu’ici, personne ne sourit, que les gens sont distants etc. Mais à Tours, je n’ai pas vraiment remarqué ça. En plus, je trouve que les restaurateurs ou les hôteliers parlent plutôt bien anglais. » La tranche d’âge 25-35 ans s’en sortirait avec quelques honneurs, d’après eux. Pour les autres, « il faut faire des progrès », sourit Mark. En tombant sur d’autres jeunes – Tourangeaux pur jus, ce coup-ci – on sent qu’ils sont gênés de parler et ont du mal à assumer leur accent. « Maï akzent iz terribeul », s’excuse presque une jeune fille. Certes. Pourtant, je la comprends parfaitement quand elle m’indique le chemin pour aller place Jean-Jaurès. C’est le plus important, non ?
Aurélien Germain
Retrouvez l’interview d’un spécialiste sur le niveau des Français ICI

« L'anglais ne s'apprend pas seulement à l'école »

Enseignant-chercheur au département d’anglais de l’université de Tours, Guillaume Cingal explique le retard des Français dans la langue de Shakespeare.

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Les Français sont-ils vraiment nuls en anglais ?
Les Français ne sont pas mauvais. Mais les résultats sont alarmants par rapport à notre statut géopolitique. Quand on compare avec des pays similaires, nous sommes en retard. La France a stagné quand les autres progressaient. Pour donner un chiffre, et selon nos statistiques, en 2011, un tiers des étudiants qui entraient dans nos filières d’anglais à la fac n’avaient pas le niveau requis en classe de seconde.
Est-ce que l’apprentissage commence assez tôt ?
L’anglais a sa place dès le CE 1. Mais on ne commence vraiment l’instruction de l’anglais qu’à partir de la 6e.
Qu’est-ce qui cloche donc en primaire ?
Il n’y a pas de cohérence pédagogique. On a tendance à refaire en CM 1 ce qu’on a déjà travaillé en CE 1. Parce que l’approche de la langue est très ludique, à travers des ateliers. Et surtout, parce que les instituteurs ne sont pas assez formés sur ce point. Ils doivent avoir le niveau 2 du CLES (Compétences en langues de l’enseignement supérieur), mais c’est une vérification minimale. C’est comme si on demandait à quelqu’un d’enseigner la géométrie parce qu’il connaît très bien ses tables de multiplication…
Et nos parents, est-ce qu’ils suivaient des cours adaptés ?
Dans les années 70-80, il y a eu un âge d’or. On travaillait beaucoup sur l’oral et l’interaction, au travers de méthodes audiovisuelles. Ce qui manque aujourd’hui à tous les niveaux. Il y a eu un retour à l’écrit à partir du début des années 90.
Mais on ne peut pas mettre toute la faute sur l’école, si ?
Non, au contraire ! Le gros problème français, il est surtout en dehors. Nous ne sommes pas assez confrontés à la langue anglaise.
C’est-à-dire ?
Au Danemark, une large partie des programmes télé pour les petits est en anglais et sous-titrée en danois. On observe un double effet : une meilleure alphabétisation de la langue maternelle et une accoutumance à entendre la musique d’une langue étrangère. L’anglais devient normal puisqu’on a l’habitude de l’entendre.
Doit-on, alors, sortir de l’apprentissage classique ?
Oui ! Il faut arrêter de croire que l’on apprend l’anglais seulement dans le cadre scolaire. Psychologiquement, c’est déjà une barrière ! Par exemple, si les entreprises veulent faire progresser leurs employés dans cette langue, il vaut mieux les envoyer outre- Manche en mission que leur payer des cours. L’idée, c’est de s’immerger dans un bain linguistique pour progresser.
Existe-t-il d’autres barrières psychologiques à casser ?
Déjà, arrêtons de dire que les Français sont nuls en anglais. Si on se dit que l’on est nul, forcément, on ne va pas progresser. Nous sommes schizophrènes. On veut être bon, mais on n’arrête pas de se dire qu’on est mauvais. Comme si c’était une fatalité. On ne dit jamais : « Je suis nul en histoire-géo, comme toute ma famille ». Mais pour l’anglais, c’est une excuse toute trouvée…
Et même si on y arrive, l’anglais n’est-il pas trop différent de notre français ?
L’anglais a une sonorité et une accentuation qui sont éloignées de notre langue. Mais c’est loin d’être insurmontable. L’essentiel n’est pas là dans ce débat.
Ne sommes-nous pas aussi trop attachés à notre langue, qui a rayonné dans le passé ?
La défense de la francophonie, c’est un débat d’élites. Franchement, je ne pense pas que cela soit la préoccupation du Français lambda. On est dans quelque chose de politique. Vous regrettez le manque de place pour l’oral.
Avec les nouvelles technologies, les jeunes ne peuvent-ils pas plus facilement apprendre de manière audiovisuelle ?
Je ne suis pas sûr que nos adolescents utilisent beaucoup plus ces ressources, qui se sont considérablement développées. Sur Internet, j’ai l’impression qu’ils passent toujours plus par l’écrit.
Quels conseils donneriez-vous aux Tourangeaux qui souhaitent progresser ?
S’immerger progressivement dans l’anglais. Chaque jour, lire cinq minutes en anglais sur un sujet qu’ils aiment. La version anglophone de Wikipedia est de qualité. Ils peuvent regarder des vidéos. Au fur et à mesure, le déclic va se faire. Qu’ils délaissent les problèmes de vocabulaire ou de grammaire. Ils doivent se lancer et foncer !
Propos recueillis par Guillaume Vénétitay

Michelin : 730 emplois supprimés

L’annonce du bibendum a provoqué la colère des salariés de Joué-les-Tours.

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« On savait que la situation ne pouvait pas durer très longtemps. Mais de là à imaginer que 700 postes allaient être supprimés ! » José est amer. Dépité. Monteur sur moules depuis 33 ans à l’usine Michelin de Joué-lès-Tours, il réagit à l’annonce du groupe de fermer l’usine au premier semestre 2015 et de supprimer 730 emplois.
Le site de la ville produit des pneumatiques pour poids lourds depuis 1961 et compte 900 employés. Un lieu emblématique. « Notre patrimoine », raconte Michel, horticulteur, sur le marché de la Vallée Violette. Trop cher à maintenir pour sa taille répond la direction.
Environ 200 ouvriers resteraient à Joué, affectés à des activités de semi-finis (tissus métalliques et membranes en caoutchouc) sur un nouveau site. « 250 autres salariés pourraient bénéficier d’un aménagement de fin de carrière », a précisé Michelin lundi. Le constructeur a ajouté que les 500 salariés restants se verraient proposer un reclassement sur un autre site en France. Face aux critiques, le groupe se défend en rappelant qu’il compte investir 800 millions d’euros et créer 500 postes sur l’Hexagone, notamment à La Roche-sur-Yon (Vendée).
+ 7,4% de bénéfices en 2012
Du côté de la CGT, on ne perçoit pas une équation aussi simple. « Nous estimons qu’environ 300 personnes pourraient être licenciées et ne pourront pas bouger, parce que les conjoints ont un travail dans l’agglomération de Tours… », calcule le syndicat. Remontée, une centaine d’ouvriers a commencé un débrayage, lundi, dès 5 h du matin pour mettre la pression sur Michelin.
En attendant le comité central d’entreprise jeudi 13 juin, les salariés ont reçu le soutien du maire PS, Philippe Le Breton. « La direction de Clermont-Ferrand doit nous démontrer la pertinence de son choix… », a-t-il déclaré. Le député socialiste, Laurent Baumel, a promis de travailler « avec combativité » pour trouver des solutions. Et remarque la bonne situation d’un groupe qui a plutôt bien résisté à la crise de l’automobile. Si le bibendum a annoncé un chiffre d’affaires en baisse de 8,1 % au premier semestre 2013, ses bénéfices avaient gonflé de 7,4 % sur l’année 2012.

Mode : Peut-on encore craquer pour le cropped top ?

Gros débat mode avant l’été. Cette semaine : le cropped top.

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Suite à une indigestion de Madonna en petits hauts, il nous a fallu quelques années pour le voir ressusciter. Déjà, l’été dernier, ce miraculé a su nous enchanter. Et maintenant revenu, il compte bel et bien rester parmi nous. Pour éviter toute confusion avec l’allure de Geri Halliwell, il faut le voir comme une cloison tissée, un obstacle cotonneux, une évocation des courbes les plus belles.
Votre taille, attrait sensuel, est ici considérée comme le nouveau décolleté. Ce look « like a virgin » se joue avec retenue, hors de question de voir tout le bidon ! Il devient révélateur de cambrure avec une taille haute. Car il faut être joueuse sans être vulgaire, on peut très bien l’intégrer dans une tenue sportswear, une jupe crayon ou encore une salopette. À coup sûr, vous ne pourrez plus vous en défaire. Cet hiver, les plus grands l’ont fait défiler pour nous inspirer. Mais rien ne vous empêche un revival de Flashdance… chez vous, dans l’intimité.

Et si vous tentiez l'ESS ?

Le secteur de l’économie sociale et solidaire (ESS) est en plein essor. Lancez-vous dans l’aventure !

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Le Cre-sol (Centre réseau économie solidaire) fête son 10e anniversaire. Depuis sa création, il rassemble les acteurs de l’économie sociale et solidaire (ESS) dans la région. Le ministère de l’ESS table sur 600 000 postes d’ici 2020. Et si c’était votre chance ?
Quels métiers ?
« L’éventail est large », explique Marie-Laure Jarry, coordinatrice du Cre-sol. L’action sociale reste majoritaire dans l’ESS avec, par exemple, l’aide à l’insertion ou à la petite enfance. « On peut parler aussi des métiers du commerce avec les boutiques équitables » ou même d’agriculture.
Intégrer l’ESS
Le recrutement de proximité est souvent la norme dans l’ESS. Bouche-à-oreille, recommandation, connaissance. Il est possible de le contourner. « Le service civique est un excellent tremplin », relève Marie-Laure Jarry. Autre porte d’entrée : le bénévolat. Les emplois d’avenir pourraient également booster le secteur.
Être engagé
L’ESS n’implique pas un fonctionnement métro-boulot-dodo. « On n’est pas dans un emploi alimentaire. Il faut être animé, se sentir porteur de certaines valeurs », confirme la coordinatrice de Cre-Sol. Respecter l’environnement. Créer du lien social. Promouvoir la démocratie en entreprise. « En clair, mettre l’humain au coeur de l’activité, et non le profit », continue-t-elle.
Et créer sa boîte ?
En France, il serait compliqué de créer son entreprise. « C’est plus simple dans l’ESS. Il y a des coopératives d’activités et d’emploi (CAE). Elles permettent à des gens de démarrer leur activité au sein d’un collectif avec des ser-vices partagés », éclaire Marie-Laure Jarry. Par exemple, une couturière souhaite se lancer mais n’y connaît rien en comptabilité. En intégrant une CAE, elle bénéficie d’une gestion administrative complète. Alors, à vous de jouer !
* Sondage CSA/Jeun’ESS en juin 2011.
Cre-sol, 12 rue Louis- Mirault 37000 Tours 06.67.28.50.36

Marathon musical

Une trentaine de groupes, huit heures de concert. C’est le marathon Tous en Scène. Présentation avec Virginie Beaume, une des organisatrices.

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Tous en scène organise un marathon, le dimanche 9 juin ?
Oui, c’est un marathon musical qui se déroulera de 15 h à minuit, non-stop ! Il y aura une trentaine de groupes avec une centaine des élèves du Centre (lire ci-dessous) sur scène. Ils joueront des sets de deux, trois morceaux. Amplis, guitare, basse, batterie, chant, etc. Ce sera très rythmé : il y aura une régie et c’est une sacrée organisation…
Que vont-ils jouer ?
Leur répertoire sera varié, avec Queen, Iron Maiden, Earth Wind & Fire, du jazz, mais aussi du pop rock comme The Kills ou Red Hot Chili Peppers…
C’est très rock, tout ça !
Oui, on a pas mal de jeunes orientés rock/métal. Nos enseignants sont aussi des musiciens et sont rodés à la scène. On a, par exemple, le prof de guitare Richard Chuat qui joue dans le groupe de death metal Kronos ou Mike Saccoman, le batteur d’As de Trèfle. Ce marathon, c’est vraiment plus pour les musiques amplifiées.
Y aura-t-il aussi de « vrais » groupes pendant le marathon ?
Non. Pour certains passages, il y aura un featuring de prof (sa participation au morceau, NDLR) qui seront comme des « coachs » sur scène. Mais la journée est faite pour présenter nos élèves. Leur moyenne d’âge est de 25 ans. Certains ont même 15-16 ans !
Quel est le public ?
L’an dernier, on a fait salle comble. On espère le même succès, dimanche. En général, c’est un public assez jeune. Mais c’est l’aboutissement d’un an de travail, il y a aussi la rencontre avec l’équipe pédagogique. Dans le public, il y a des copains ou les parents pendant la journée, car on présente d’abord nos musiciens du cours « loisir ». Le soir, pour nos élèves du cursus professionnel, on a vraiment de tout dans le public, c’est pour tout le monde.
C’est quand même beaucoup plus qu’un simple spectacle de fin d’année…
Oui, bien sûr. C’est aussi un coup de boost pour nos élèves, pour les concerts, etc. Ça apporte un peu de sang neuf sur la scène…
Propos recueillis par Aurélien Germain.


LE MARATHON, C’EST QUAND ?
Dimanche 9 juin, de 15 h à minuit, à l’Escale de Saint-Cyr-sur- Loire. Et c’est gratuit ! Restauration légère et boissons sur place. Renseignements : 02 47 41 86 86 ou contact@tousenscene.com
TOUS EN SCÈNE, C’EST QUOI ?
Le centre d’enseignement des musiques actuelles et amplifiées, situé 56, avenue de la Tranchée, à Tours. C’est la première école spécialisée dans les musiques actuelles au niveau national. Elle compte parmi les vingt écoles les plus réputées dans ce style. Depuis 1994, elle a formé près de 7 000 musiciens amateurs et professionnels.
SES ÉLÈVES ?
Il y a plus de 900 élèves, avec des cours « loisirs » pour les musiciens amateurs et des cours « professionnels », pour ceux qui aspirent à en faire leur métier. « Au-delà, on organise des stages, des cours ateliers — où les élèves jouent en groupe — et des Master Class. Nous avons notamment reçu des guitar-hero virtuoses comme Patrick Rondat », indique Virginie Beaume. « Tous nos groupes sont ensuite envoyés dans de grandes salles ou des festivals ».

Jeune sur le ring

Joué-lès-Tours accueille la « Fête de la boxe ». Une occasion de remettre des gamins en selle, par le sport.

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La sueur dégouline de son front. Il enlève ses gants, encore essoufflé. « Ici, j’ai toujours le sourire. Franchement, c’est plus qu’un sport ». Karim, 19 ans, a déjà six ans de boxe derrière lui. Il a découvert au club du Morier une discipline qu’il « n’est pas prêt de lâcher ». Malik Mesbah l’observe d’un oeil bienveillant. Le vice-président du Comité départemental 37 de boxe anglaise (CD 37) compte attirer des jeunes vers son sport le 8 juin prochain, avec la « Fête de la boxe », une demi-journée d’initiation organisée à Joué-lès-Tours. À ses côtés, Wilfried Triolet, entraîneur à Monts et membre du CB 37, confirme. « On veut montrer la boxe sous tous ses traits et que les plus petits se fassent plaisir ».
La trentaine de sportifs enchaîne les exercices. Cordes à sauter, séances d’abdos. Le jeu de jambes est vif et leurs petits pas résonnent sur le sol du gymnase du Morier. Des cris d’épuisement parfois. Jafar, 14 ans, a le visage rougi par l’effort. « J’avais besoin de me défouler et la boxe est un excellent moyen », explique-t-il. Se calmer, évacuer le quotidien. Les mots reviennent dans la bouche de tous. « Quand j’ai commencé, il fallait que je me canalise, comme eux », continue Malik Mesbah.
Il voit aussi dans la boxe des vertus éducatives. « Les entraîneurs ne sont pas là seulement sur le plan sportif. On joue parfois les psychologues, les grands frères, Pôle Emploi », abonde-t-il, derrière sa carrure imposante. Avec l’idée, en filigrane, de faire de la découverte du sport une étape clé dans l’avenir de certains gamins.
Il raconte les histoires. Celle du grand frère qui pousse le petit à venir toutes les semaines à l’entraînement. « La boxe donne un cadre pour la vie de tous les jours. Elle évite de faire des conneries », glisse Karim. Son pote Jafar, la mine timide, dit avoir appris « le respect ». Sur le côté, Malik Mesbah se marre en entendant ses poulains. De sa voix grave, le grand gaillard prend du recul et conclut : « ils arrivent avec leurs rêves de Tyson et compagnie. Une image donnée par les médias. Mais ils voient autre chose ici. Ils grandissent avec nous et avec cette discipline ».
Guillaume Vénétitay


C’EST QUOI ?
La Fête de la boxe (sous-titrée « Faites de la boxe » est organisée par le Comité départemental de boxe anglaise (CD 37). Cela se passe devant le Super U (boulevard des Bretonnières) de Joué-lès-Tours, le 8 juin, de 14 h à 18 h. Il y aura un ring gonflable, des explications d’entraîneurs. Et bien sûr, à boire et à manger pour se restaurer après les combats. En cas de pluie, le rendezvous est fixé au gymnase du Morier.
PAS DE COUP
L’initiation sera effectuée par de la boxe éducative, c’est-àdire que les coups sont seulement portés et non donnés. Aucun risque pour votre bambin de revenir avec une blessure !
LA BOXE ANGLAISE
Les enfants seront initiés à la boxe anglaise, réputée comme la plus noble. Elle date du XVIIIe siècle. Seuls les poings sont utilisés pour porter des coups à l’adversaire, au visage ou au buste.
UN CHAMPION
Le Tourangeau Jérémy Ouanna est champion de France des lourds-légers. Il s’est initié à la boxe anglaise au club du Morier. « C’est le courage incarné. Il a enquillé des séances d’entraînements intenses pour en arriver là, enchaîné de nombreuses défaites avant de remporter des titres », raconte Malik Mesbah, admiratif.

Fête foraine pour enfants malades

Manège, animations, cadeaux : l’association Sapeurslipopette redonne le sourire aux enfants malades le 5 juin au CHRU.

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Quand les enfants ne peuvent pas aller à la fête foraine, c’est la fête foraine qui vient à eux. C’est le credo défendu par l’association Sapeurslipopette et sa cinquantaine de membres. Celle-ci organise, ce mercredi 5 juin, une mini-fête en plein coeur de l’hôpital Clocheville, dans sa cour.
Le but de cette thérapie du bonheur ? Que les enfants malades ou alités ne soient pas oubliés. « Il y aura de tout : un manège, des animations, des dessinateurs de BD ou encore des jeux, de la pêche à la ligne et des cadeaux », énumère Anne-Karen Nancey, de la direction de la communication du CHRU de Tours. Le tout « gratuitement, bien sûr ».
Les enfants hospitalisés pourront alors descendre et participer à ce moment de bonheur. « Pour ceux qui ne peuvent pas quitter leur chambre, les animations viendront à eux. » Et comme la fête se déroule le mercredi, jour des consultations, les enfants seulement de passage, accompagnés de leurs parents, pourront aussi faire un tour.
« Ça les change de leur quotidien », explique Noël Jugel, vice-président de Sapeurs-lipopette. Il a cofondé l’association avec « l’envie de créer des choses à l’hôpital ». Lui et son équipe emmenaient souvent des enfants à Clocheville, sans pour autant avoir de nouvelles par la suite. « Grâce à cette fête, c’est une prolongation : on continue à les suivre. »
Ce 5 juin, les bambins auront droit à la police montée (chevaux), à des essais de lance à eau, une centaine de BD offertes et dédicacées, ou à la présence d’un clown. « On a des retours en direct quand les enfants sourient », se réjouit Noël Jugel. « Mais tout le personnel de l’hôpital est aussi unanime. Et après avoir tout rangé, on est bien content. On a l’impression qu’une auréole touche le bois de notre lit ».
Aurélien Germain
Mercredi 5 juin, de 14 h à 18 h, à Clocheville. Gratuit.

Les voisins : espèce menacée ?

Individualisme, indifférence, le « chacun chez soi » est-il en train de tuer le voisinage ? Pas si sûr…

DOS_VOISINS_EVOLUTION
Elle montre avec joie ses petites boîtes posées sur la table, construites à l’issue d’ateliers de cartonnage. Une activité conduite entre voisins. « On les organise pour les riverains, comme on programme aussi des tournois de belote », explique Jeanne Gentilhomme, 73 ans, présidente du Comité de quartier Febvotte-Marat. à la tête de l’association depuis le début des années 90, elle débite lentement ses griefs. « C’est net, les gens se voient moins. Il y a beaucoup plus de relations qui se limitent à “ Bonjour/bonsoir ”. Les voisins se voyaient davantage dans le temps ».
« Si j’ai besoin d’un marteau pour bricoler, je vais l’acheter. Au pire, je demande à des copains, mais certainement pas à un voisin », s’énerve Marie-Christine, 55 ans, habitante du vieux-Tours, « gavée » par le voisinage. Elle rêve d’un déménagement en pleine campagne, avec personne autour d’elle. Et de n’avoir jamais à demander une faveur à ses voisins. Comme payer un paysagiste pour redorer le jardin ou une nounou afin de garder les enfants. « Il y a un phénomène de monétarisation des petits services », analyse Nathan Stern, ingénieur social et fondateur du site Peuplade. Un chiffre parlant : en 2011, 300 millions d’heures de plus ont été rémunérées pour les services à la personne, par rapport à l’an 2000.
A l’aise avec ceux qui nous ressemblent
Nathan Stern poursuit sur un autre registre. « On constate des changements dans les relations entre voisins à cause du fort turnover des locataires », relève-t-il. Rester six mois, un an dans un logement, c’est un classique, notamment chez les jeunes. 31,8 % des moins de 30 ans font leurs cartons tous les ans, selon une étude du Crédoc de 2010. « Je n’ai pas l’occasion de connaître beaucoup de mes voisins. Ce sont souvent des étudiants. Il y a du changement tout le temps », témoigne Bruno, 47 ans, qui vit près de la Préfecture.
Et même quand ils changent rarement, il reste compliqué de faire le premier pas. La peur de tomber sur quelqu’un de trop différent, par ses goûts ou sur le plan social. « L’hétérogénéité s’est accrue. Cela peut forcer des gens à se fermer », avance Nathan Stern. Assis dans le parc des Prébendes, Thomas confirme qu’il est à l’aise avec des voisins qui ont une vie similaire à la sienne. Occupé à surveiller ses enfants en train de jouer à l’heure du goûter, il se justifie : « on partage le même quotidien, on a souvent les mêmes horaires. Si mon quartier ne me ressemblait pas, j’aurais plus de mal à nouer des liens », affirme ce jeune médecin.
« On a toujours besoin d’un voisin »
Les relations entre voisins ont donc changé. Sans disparaître pour autant. « Il y a une tendance à idéaliser les rapports d’il y a 30 ou 50 ans », relativise Nathan Stern, raillant le discours nostalgique du « C’était mieux avant ». Il observe des évolutions, qui intensifient les liens entre riverains sur différents points. Les pratiques de consommation collaborative qui se développent par exemple : locations de machine à laver, troc de matériel de bricolage. Le voisin est de plus en plus vu comme une ressource. On ne se focalisera plus sur l’insupportable chien de la vieille dame du 5e, mais plutôt sur la possibilité d’utiliser son sèche-linge.
C’est ainsi l’idée même du voisin qui change. Avant, la vie sociale s’effectuait principalement dans un seul quartier. « Aujourd’hui, l’offre de mobilité s’est accrue », pointe-t-il. Plus facile de se déplacer et de rencontrer d’autres personnes au-delà de la rue familiale. Chacun délimite alors ses voisins de manière subjective. Élodie*, serveuse de 25 ans, ne voit pas plus loin que son « immeuble » quand Thomas parle de son « quartier » et des quinzaines de riverains dans les rues adjacentes. La jeune femme, qui habite le quartier Velpeau, définit un bon voisin comme quelqu’un « qui n’empiète pas sur [sa] vie et qui respecte les autres ». Elle reste marquée par ses nuits agitées. « Au bout de six appels à la police pour tapage nocturne, j’ai déménagé ». Thomas évoque l’entraide : « le voisin idéal, c’est celui à qui on pourrait laisser ses clés ».
Malgré quelques coups de gueules, les relations entre voisins ne sont pas prêtes de disparaître, selon eux. « On en a toujours besoin », explique Elodie. Elle est bien placée pour le dire. « Il y a quatre ans, la voisine a commencé à accoucher. Son mari ne pouvait pas venir la chercher et il n’y avait plus le temps d’aller à l’hôpital. C’est mon copain, qui vivait déjà avec moi, qui l’a aidée à accoucher, chez elle. Aujourd’hui, il est le parrain de la petite fille et nous les revoyons régulièrement, même si nous ne sommes plus voisins ».
Guillaume Vénétitay
A LIRE AUSSI :
Quels sont les cinq voisins à éviter ?

Mariages chinois : Rebondissements à la pelle

Jean Germain reste intouchable quand son directeur de cabinet est mis en examen. Lise Han se retrouve incarcérée. Le point sur l’affaire des mariages chinois.

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Le soulagement de Jean Germain n’est pas encore total. Si le Sénat a refusé mercredi dernier la demande de levée d’immunité du sénateur-maire de Tours, son directeur de cabinet, François Lagière a, lui, été mis en examen. Juste avant que Lise Han, l’organisatrice des mariages chinois, soit incarcérée le lendemain. Bref, des rebondissements nombreux pour un feuilleton encore loin d’être terminé.
François Lagière, plus proche collaborateur de Jean Germain, est la cinquième personne mise en examen dans cette affaire, après Lise Han, son ex-mari et son actuel conjoint, ainsi que Jean-François Lemarchand, directeur de l’office intercommunal de tourisme. Il est poursuivi pour complicité de prise illégale d’intérêts et complicité d’escroquerie. Supérieur direct de Lise Han de 2008 à 2011 au cabinet du maire, il sera entendu dans les prochaines semaines. La justice cherche à savoir s’il connaissait et s’il a été impliqué dans les activités de l’ex-employée de la mairie. Dans un communiqué, Jean Germain a « réaffirmé son indéfectible soutien » à son collègue.
De son côté, Lise Han a été incarcérée jeudi à Orléans, faute d’avoir payé deux mensualités de sa caution de 70 000 euros. N’ayant rien versé en avril et mai, Lise Han avait demandé un mois de délai pour vendre son appartement, estimé à 50 000 euros, pour continuer à s’en acquitter, selon son avocat, Me Christophe Moysan. Ce dernier a déposé une procédure urgente pour demander la remise en liberté de sa cliente.
Mise en examen pour escroquerie, prise illégale d’intérêt et recel de fonds publics, elle avait développé l’organisation de mariages collectifs chinois, tout en étant, un moment, à la tête de Lotus Bleu, la société qui pilotait ces festivités. Elle avait ensuite placé son mari comme gérant de l’entreprise. En trois ans, la ville et la communauté d’agglomération auraient versé 800 000 euros à Lotus Bleu.

Appel aux lecteurs : CHANGER DE VIE !

TMV fait appel à ses lecteurs et lectrices… On recherche des gens ayant changé de branche professionnelle, de métier, de profession. A vos e-mails !

Bonjour ami(e)s de TMV !
Dans le cadre d’un prochain sujet, nous recherchons des Tourangeaux (au sens large du terme !) ayant opéré un changement important
dans leur vie professionnelle. Vous étiez ingénieur, mais vous vous êtes lancé comme vigneron ? Vous étiez infirmière et vous voilà
restauratrice ? Votre expérience nous intéresse…
Envoyez-nous un mail à l’adresse suivante :
redac@tmvmag.fr
Merci à vous
Toute l’équipe de TMV
changer de vie

Un air de seventies

Entrez dans le décor rétro de Cuisines et gourmandises, tout nouveau salon de thé, qui offre aussi des plaisirs salés le midi.

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Un tableau brodé de Cloclo au-dessus de la fausse cheminée. Un énorme tuner vintage crachant le doux son de Bob Dylan. Des mythiques tasses Mobil sur les étagères. On se croirait chez Mémé (sans l’odeur d’eau de Cologne) en entrant chez Cuisine et gourmandises. Ou revenu dans les seventies. Le salon de thé, qui offre aussi tartes et salades, est pourtant tout récent : il a ouvert le 7 mai dernier.
L’idée de fonder cette enseigne a germé dans la tête de deux trentenaires, Charlotte Maume-Viel et Séverine Brault. Elles se sont rencontrées quand elles ont commencé leur CAP cuisine en 2011. Toutes les deux ont le point commun d’avoir osé se reconvertir : Charlotte était animatrice socioculturelle quand Séverine gérait un magasin alimentaire. «On exerce désormais une passion », sourit la première.
Les visages s’illuminent quand elles évoquent leur attrait pour les années 70, qui se révèle dans la déco. « On ne voulait pas faire un salon de thé classique, à l’anglaise, gris et mauve », explique Séverine. Les couleurs chaleureuses (orange, vert) se mêlent habilement avec un meuble en formica. Les tables, chaises et couverts volontairement dépareillés finissent de donner une teinte pétillante. Un poster de Sylvie Vartan orne même les toilettes. « Les clients deviennent nostalgiques avec cette ambiance », continue Séverine.
Côté assiette, tout est fait maison, avec les produits frais de saison. Et la carte change tous les jours. Seuls le cheesecake et le tiramisu, les deux spécialités de Charlotte et Séverine, ne quittent jamais l’ardoise, qui se révèle abordable (formule à 11,50 euros pour un plat et un dessert). Une cuisine simple, sans chichis. À l’image du salon de thé. Donc, rassurez-vous : pas besoin de venir en pattes d’eph ou avec une coupe afro pour rentrer et apprécier.
126, rue Colbert. Tél. 02 34 37 10 43. Ouvert du mardi au samedi, de 9 h à 18 h. Brunch le dimanche, de 10 h 30 à 15 h. Vente à emporter.


DANS L’ASSIETTE
UN PLAT
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Röstis de riz, fricassée de bacon et chorizo et un léger coulis de poivron rouge. Goûtu !
UN AUTRE PLAT
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Un classique bien maîtrisé : une tarte au thon, avec une excellente moutarde de Dijon.
UN DESSERT
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Gâteau au rhum et à l’ananas. Et on ne se lasse pas de la chantilly avec les amandes.

Manga : paroles de lecteurs

À l’occasion de l’exposition « À la découverte du manga », à la médiathèque des Fontaines, nous avons interrogé les fans de cette BD du Japon.

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Comment tombe-t-on dans le manga ?
La plupart du temps, les fans l’ont découvert grâce au Club Dorothée : « J’ai commencé, comme beaucoup de ma génération, avec Dragon Ball Z, Nicky Larson… », raconte Anthony, 27 ans. Même son de cloches pour Michael, 24 ans, entraîné dans la spirale par son frère aîné et les « mangas qui passaient sur TF1 ». Wendy, 20 ans, est tombée dedans un peu de la même manière, avec les séries et son amie qui en lisait « en permanence ». « Je me suis dit, pourquoi ne pas lire les livres qui sont plus développés ? »
Un manga à conseiller ?
Filles et garçons ont des goûts différents : Wendy adore Fruits baskets (amour, amitié, secret…) et Anne Freak (intrigue, vengeance, haine…). Johann, 24 ans, est fan de Death Note, « un héros qui veut faire le bien, mais finit par incarner le mal ». Pour Anthony et Michael, Naruto reste une valeur sûre, « un best-seller ».
Y a-t-il un sens de lecture ?
Tous les lecteurs vous le diront : Oui ! « Vu que les Japonais lisent de droite à gauche, c’est pareil pour le manga. Ça demande un petit temps d’adaptation au début », avouent Anthony et Michael.
Pourquoi ce succès ?
Question de génération pour Johann et Michael, « personnages ordinaires aux destins extraordinaires », pour Anthony ou encore le format « facile et rapide à lire » et le caractère « addictif » selon Leïla… Pour Jeff, 33 ans, la raison est aussi dans le prix : « Avec 200, 300 pages, on en a pour notre argent ! »
Y a-t-il plusieurs styles de mangas ?
« Des tonnes », d’après Anthony : « Les plus connus sont les Shonen (Dragon Ball Z), ensuite les Shojo, pour les filles plutôt (Sailor Moon). Les Seinen ciblent plus les adultes du fait du contenu ultra violent (Berserk)… » Michael le résume ainsi : Shonen = « combats et valeurs d’amitié », et Shojo = « essentiellement des histoires d’amour ».
Ses caractéristiques, ses particularités ?
« C’est avant tout un style graphique », rappelle Michael. Anthony ajoute : « Coupe de cheveux improbable, taille des yeux et des seins : les mangaka (dessinateurs de manga, NDLR) sont bel et bien des mecs ! »


UNE EXPO 
Réalisée par l’association Afuji, l’exposition « À la découverte du manga : la bande dessinée venue du Japon » se tiendra à la médiathèque des Fontaines, du 3 juin au 6 juillet. Contact : 02 47 74 56 30.
UNE BOUTIQUE
Depuis la fermeture de la boutique Ailleurs, Tours n’avait plus de spécialiste manga… Préjudice réparé en septembre 2012, quand Azu Manga a ouvert ses portes. À l’intérieur, belle déco, mangas, DVD, figurines, posters… C’est aussi toute la culture nippone qui y est représentée avec une épicerie et des sucreries. Azu Manga, 20 rue du Commerce. Contact : 02 47 05 87 13 ou sur Facebook.
UN MANGA CAFÉ
Le Nyanko Café, kézako ? Un espace culturel francojaponais créé par François Girard, fin août 2012. En plus de la consultation de mangas, c’est un « salon de thé où il est possible de déguster des pâtisseries japonaises », afin de promouvoir la culture de ce pays en Touraine : « Rencontres Français – Japonais, documentation, méthodes de langues, exposés », énumère son créateur. Nyanko Café, 15 rue de Jérusalem. Du lundi au dimanche. Contact : 09 80 65 01 84 ou sur Facebook.
Aurélien Germain

"C'est notre patrimoine"

Rodolphe Le Meunier est à l’origine du premier Mondial du fromage (1er au 3 juin, au Vinci). Il revient sur la place de ce classique dans la gastronomie française.

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Le fromage a-t-il été toujours été une institution en France ?
Bien sûr ! Mais il y a eu des évolutions. Au Moyen Âge, il était principalement fabriqué par les moines et servait à nourrir les pauvres. Il y a des périodes où il est devenu plus onéreux. Quand le Brie de Meaux est devenu le fromage favori de Louis XVI, par exemple.
Comment expliquer cet ancrage ?
Le lait est la première nourriture de l’homme. Le fromage conserve toutes ses protéines et ses qualités. C’est une tradition beaucoup plus occidentale. En France, il fait partie de notre patrimoine. On est envié par le monde entier. Mais les gens ne se rendent pas compte de la chance qu’ils ont d’être au coeur de cette diversité.
Justement, pourquoi existe-t-il autant de fromages ?
Il y a quelque chose de très local dans le fromage. Ils évoluent selon les paysages. En montagne, on fait des fromages de 50 kilos parce qu’avant, on ne redescendait pas souvent dans la vallée et les habitants faisaient des réserves. Et chaque région a ses préférences. Dans le Nord, ils préfèrent le maroilles à notre chèvre !
Le fromage peut-il survivre aux repas rapides et à certains nutritionnistes qui le pointent du doigt ?
Bien sûr, il ne faut pas en manger trois kilos par jour. Mais c’est comme tout. Avec les protéines, les vitamines, le fromage apporte beaucoup. C’est vrai aussi qu’il peut sauter dans les repas du midi. Et encore, on en met beaucoup dans les sandwichs.
Comment est-il utilisé aujourd’hui ?
On est dans l’ère du fromage. On le cuisine mieux, il est devenu noble. Par exemple, on l’utilise de plus en plus à l’apéro ou en début de repas. Franchement, c’est bien meilleur que les cacahuètes !
Propos recueillis par Guillaume Vénétitay

FÊTE DE LA MUSIQUE : Appel aux musiciens !

Pour notre numéro spécial fête de la musique, on fait appel aux musiciens ! Dites-nous tout sur votre passage à Tours !!

Vous là ! Oui, vous, guitaristes, chanteurs et chanteuses, DJ, rappeurs, musiciens de tout poil,  de la pop à l’électro, en passant par la dubstep, la chanson française, le jazz ou le métal, ce message est pour vous. Vous faites partie d’un groupe amateur et vous vous produisez pour la Fête de la musique ? Faites-nous passer l’info, nous la publierons dans notre numéro spécial « Fête de la musique », qui paraîtra le 19 juin.
 
Comment faire ? Envoyez-un un mail à redac@tmvmag.fr avant le 12 juin.
Indiquez le nom du groupe, le style musical, l’heure et le lieu du concert. N’hésitez pas à ajouter une petite description du groupe et à nous communiquer un numéro de téléphone (qui ne sera pas publié). Et, si possible, une photo de bonne qualité !
 
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Sports extrêmes : têtes brûlées

Saint-Avertin accueille le 6e Riding Park, festival de skate et de BMX. Mettez vos genouillères, tmv vous emmène faire un tour (à toute vitesse)…

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SKATE
Les + : la multitude de figures (les « tricks ») vu que le skate se pratique sur des rampes dans les skateparks ou dans la rue (le street), en utilisant l’environnement urbain : rampes d’escaliers, murets, etc.
Les – : impossible sous la pluie ! L’eau abime l’adhérence du grip (le « dessus » du skate). Qui dit « skate mouillé » dit « les figures, vous oubliez ».
La figure à connaître : le flip. C’est la base. Il s’agit de sauter et faire vriller sa planche autour de son axe… et bien entendu, retomber sur son skate !
La star : le pionnier Tony Hawk, 50 figures inventées et un jeu vidéo à son nom. Le premier de l’histoire à réussir un 900° (deux tours et demi en l’air).
Blessures : elles font bien mal : entorses de la cheville, du poignet, chutes sur le coccyx et sur les parties intimes (sur un rail, par exemple).
BMX
Les + : la vitesse, ou la possibilité de poser le pied à terre quand ça part en vrille. Et votre vélo peut servir de moyen de transport !
Les – : le prix. Comptez 400 € minimum pour un vélo de qualité.
La figure à connaître : le bunny hop 180°, qui consiste à basculer son corps en arrière, en tirant sur le guidon, pour soulever son BMX. Et en même temps effectuer un demi-tour (vous vous retrouvez donc à rouler en arrière).
La star : Matt Hoffman, l’un des meilleurs pratiquants de rampe au monde. Il a réussi, en 2002, une figure inédite, le no-handed 900 : un 900°… sans les mains.
Blessures : les tibias peuvent souffrir. Et un vélo qui vous écrase, c’est aussi tout de suite plus douloureux.
ROLLER
Les + : les différents styles, que ce soient le street-roller (utiliser le matériel urbain), la rampe (acrobatique), ou bien le hockey de rue, la course et simplement pour se promener.
Les – : le freinage, pas forcément évident au début.
La figure à connaître : le frontside. Le slide (quand on glisse sur une barre de fer) le plus basique, où les rollers atterrissent sur une barre, jambes écartées, entre les roues centrales.
La star : Taïg Khris, champion du monde. À son actif ? Un double backflip (double rotation arrière) et un record en 2010, où il s’est élancé du premier étage de la Tour Eiffel !
Blessures : le genou va encaisser. Et comme le slide est aussi de la partie, les vôtres (de parties !) vont connaître quelques frayeurs…
 
C’EST QUOI LE RIDING PARK ?
SPORT_MAG_BVUne manifestation autour des sports de glisse urbaine, organisée par l’association KoMAVan, en partenariat avec la mairie de Saint-Avertin. Au programme, cette année ? Un contest de skate et de BMX, avec qualifications le samedi et finale puis récompenses le dimanche. Tout ça au skatepark de la Bellerie, à Saint- Avertin.
C’EST QUAND ?
Tout le week-end, du vendredi 31 mai au dimanche 3 juin. À noter que le vendredi, de 18 h 30 à 20 h 30, est organisée une ronde roller en circuit fermé dans les rues de Saint-Avertin. Le samedi, côté horaires, c’est de 11 h (pour les inscriptions) à minuit. Et le dimanche, de 14 h à 18 h 30. Bien entendu, c’est gratuit.
ET CÔTÉ ANIMATIONS ?
Vous pourrez vous initier au roller, skate, BMX, trial VTT ou monocycle, trampoline, finger skate ou encore au graff… Des nouveautés sont prévues : initiations à la slack (marcher sur une corde tendue entre deux arbres), au hip-hop et à la capoeira (avec des démonstrations), ou encore du skimboard.
DE LA MUSIQUE ?
Qui dit sport de glisse, dit musique. Pour cette sixième édition, deux concerts auront lieu le samedi, de 19 h 30 à 22 h, avec DJ Reggae et Hustle & Bustle.
Aurélien Germain

Job d'été : encore possible !

Avis aux retardataires, vous pouvez encore trouver un travail pour juillet-août ! Un forum est organisé jeudi 30 mai au Centre de vie du Sanitas.

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Un job dating
Vous n’avez pas encore de travail pour juillet-août ? Rassurez-vous, il n’est pas trop tard ! Le Bureau information jeunesse Indre-et-Loire (Bij 37) organise un forum « jobs d’été dernière minute », ce jeudi 30 mai après-midi, pour les retardataires. « Beaucoup de jeunes cherchent encore un travail en mai-juin, pour différentes raisons… Et les employeurs aussi recherchent des jeunes à la dernière minute, car ils ne connaissaient pas encore leurs besoins fin mars », rappelle Françoise Dessables, documentaliste- informatrice au Bij.
Une dizaine d’employeurs
Au total, quatorze employeurs seront présents pour proposer jobs d’été et petits contrats pour la rentrée. Pour les jobs d’été, différents secteurs sont représentés : hôtellerie-restauration, ventedistribution, services à la personne, agence d’intérim, animation vacances adaptées (à condition d’avoir 21 ans et un an de permis) et même Pôle emploi international, « car il est plus dur de partir travailler à l’étranger, maintenant », indique Françoise Dessables. Et pour la rentrée scolaire, « il y aura des offres des communes de Tours et La Riche, en animation ou encore surveillance de restaurants scolaires… »
Comment ça se passe ?
Première condition : il faut être majeur. Le forum s’adresse « aux jeunes surtout, âgés de 18 à 26 ans ». Il suffit de venir avec son CV déjà prêt et imprimé. Les jeunes iront voir les employeurs à leur stand. « Cela ne doit pas durer plus de dix minutes. Il n’y a pas de signature de contrat à la fin du forum », précise Françoise Dessables. Mais l’employeur vous verra en face et proposera ensuite un poste. Un exercice « plus pratique » qu’un simple CV qui atterrit bêtement sur un coin de table. Là, « c’est du visu. Le contact passe plus facilement avec l’employeur ». Les jeunes, à vous de convaincre !
Jeudi 30 mai, de 13 h 30 à 17 h 30, au Centre de vie du Sanitas, au 10, place Neuve.
 
Aurélien Germain

Levée d'immunité pour Jean Germain ?

La justice tourangelle cherche à entendre le sénateur-maire de Tours dans l’affaire des mariages chinois.

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Les communiqués en provenance du bureau du Sénat seront scrutés avec attention du côté de Tours, mercredi 29 mai. À l’ordre du jour figure une demande de levée d’immunité parlementaire. Selon toutes vraisemblances, il pourrait s’agir de celle du sénateur-maire de Tours, Jean Germain.
La demande en a été faite il y a déjà plusieurs mois, selon le procureur de Tours, Philippe Varin. La justice tourangelle cherche à l’entendre dans l’affaire des mariages chinois, révélée en août 2011 par le Canard Enchaîné. Depuis fin janvier, quatre personnes ont été mises en examen dans le cadre d’une information judiciaire.
Ancienne collaboratrice de Jean Germain, Lise Han est poursuivie pour escroquerie, prise illégale d’intérêt et recel de fonds publics. Tout en étant employée municipale chargée des relations avec la Chine à partir de 2008, elle avait développé l’organisation de mariages collectifs chinois. Problème : elle était à la tête de Lotus Bleu, la société qui s’occupait de ces festivités. Elle avait ensuite placé son conjoint comme gérant de l’entreprise. Le montant de l’argent public versé à la société de service est évalué à 800 000 euros. L’ancien et le nouveau mari de la femme de 50 ans ont également été mis en examen, comme le directeur de l’office intercommunal de tourisme, Jean-François Lemarchand.
Lise Han affirme qu’elle ne connaissait pas les règles d’attribution des marchés publics et qu’elle se contentait d’appliquer les consignes données par le maire, Jean Germain. Dans un communiqué diffusé vendredi dernier, le maire de Tours réaffirme qu’il « se tient à la disposition des juges » et rappelle « sa totale intégrité ». L’élu risque une mise en examen qui ne serait pas du tout une bonne nouvelle pour lui, à moins d’un an des municipales.
EDIT / MISE A JOUR 13 h 00 : Le bureau du Sénat a refusé ce mercredi matin de lever l’immunité parlementaire du sénateur-maire socialiste de Tours, Jean Germain dans l’affaire dite des « mariages chinois ».

Visa pour un bon repas

Depuis décembre, Wikiwan propose aux passagers de l’aéroport de Tours de voyager le ventre plein. On est allé tester, sans prendre l’avion derrière, malheureusement.

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Le bruit d’un avion en toile de fond. Les pistes de décollage derrière les baies vitrées. Le voyageur rêve déjà de sa prochaine étape. Les plages de Porto ou le Vieux-Port de Marseille. L’aéroport Tours Val de Loire offre une nouvelle destination depuis décembre. Pour laquelle tous les passagers peuvent embarquer. Celle du Wikiwan.
Le bar-restaurant est une alternative aux plateaux-repas froids et sans saveurs des avions. Avant, c’était le désert si on voulait des plats chauds à l’aéroport. En bon stewart, Anthony Loiseau, le chef, présente ses visas pour bien manger : « On propose une formule découverte (à partir de 12,90 €) modifiée toutes les deux semaines et un plat express, qui change chaque jour ».
En dégustant son entrecôte ou sa tarte aux fraises, le baroudeur n’a pas fini d’observer la population qui l’entoure. Une jungle. Où tous les styles se côtoient. Des costumes. Des riches badauds prêts à prendre leur jet privé. Des gamins excités avant le grand départ. Des futurs vacanciers, chaussettes bien relevées et banane serrée sous le ventre. « La clientèle change au quotidien, selon les vols. Mais on attire aussi des employés qui bossent dans le coin, des groupes d’entreprises en visite dans la ville », continue le chef.
La population locale (chauffeurs de taxi, personnel de l’aéroport) sympathise avec les nouveaux venus. Elle les guide. Il arrive que certains partagent un repas. Un café. « Il y a un lien qui se créé entre ceux qui passent régulièrement », confirme Anthony Loiseau. La dernière bouchée avalée, le voyageur s’apprête à partir. Heureux d’avoir le ventre bien rempli avant de prendre son vol.
Chloé Vernon
40 Rue de l’Aéroport, Tours. 02.47.51.11.54


UNE ENTREE
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Une salade de gésiers confits, avec pommes de terre toutes juste poêlées.
UN PLAT
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Un beau suprême de pintade, accompagné de pâtes légères.
OUVERTURE
Les horaires du restaurant sont variables. Ouvert à partir de 6 h certains jours. Parfois le créneau est restreint (9 h-15 h). Wikiwan s’adapte et ouvre toujours deux heures avant chaque vol. Pour les soirs de la semaine et le week-end, sur réservation seulement.

Le bac pour les nuls : histoire-géographie

Dans cette fiche, Tmv vous rappelle quelques dates importantes. Et n’oubliez pas de bien tailler vos crayons de couleurs pour les cartes.

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Bon, pas de chance, force est de constater que pour l’histoire-géo, c’est du « par coeur » sinon rien. Faites un effort pour retenir quelques dates… Par exemple, 1804, Premier Empire avec un petit homme, toujours la main dans son gilet, que l’on appelait Napoléon. 1947, le plan Marshall, un programme économique où les Américains ont voulu sauver le derrière des Européens après la Seconde Guerre mondiale. 1881, liberté de la presse, sans qui tmv n’existerait pas (et vous seriez bien embêté du coup pour réviser votre bac sans nous, CQFD). Côté géographie, ayez un peu de jugeote pour les cartes à remplir et à colorier. Malheureusement, le monde est rempli d’inégalités : les riches sont au Nord, les pauvres au Sud. Parfois, il y a des rusés : par exemple, le Brésil est au sud, mais est un pays émergent (en gros, pauvre qui devient riche). Pour les petits dessins, faites des barils de pétrole au Moyen-Orient ; du gaz en Russie et plein de gros ronds rouges au Japon, en Chine et en Inde, parce qu’ils sont super nombreux.
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Retrouvez notre guide de survie pour le bac !

Concert The Voice : on vous fait gagner des invitations pour DEUX !!

TMV vous fait gagner des places pour deux pour le concert de The Voice, qui s’arrêtera à Tours le 5 juin !

« This is the Voiiiiice ! » Aaaah vous l’avez entendu un paquet de fois, n’est-ce pas ? Et si vous aimez l’émission phare de TF1, vous n’êtes pas sans savoir
que les gagnants seront en concert à Tours, le 5 juin !
 
Alors on vous fait gagner DIX places (soit cinq invitations pour DEUX personnes) ici :
https://tmv.tmvtours.fr/jeux-concours?id=190
 
 
Tirage au sort le 3 juin ! Bonne chance à tous !the-voice-la-plus-belle-voix-un-titre-a-la

Le foot US, vous connaissez ?

Touchdowns, yards, quaterbacks. Vous n’y comprenez rien ? Pas de panique, tmv vous explique tout avant la finale des Pionniers
de Touraine.

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Tactique ?
« Idroite38 ! Neardroite 22 ! » Dans les teen movies américains, on voit parfois le Quaterback d’une équipe beugler des suites de chiffres et de mots incompréhensibles à ses coéquipiers. Ces codes sont pourtant essentiels. « Notre sport, c’est comme une partie d’échecs », affirme Fabrice Duplessier, 45 ans, coach des Juniors des Pionniers de Touraine. Courir à un endroit précis, mettre en place des phases millimétrées. Il est indispensable de répéter inlassablement les stratégies aux entraînements ou de les réviser chez soi. Pas forcément facile en France où les joueurs sont amateurs et doivent concilier foot et boulot.
Populaire ?
En plein essor, la discipline compte plus de 20 000 licenciés en France et parvient à attirer de plus en plus de jeunes. « Il existe une fascination pour la culture américaine chez beaucoup de nouveaux », explique Guillaume Goubard, receveur des Pionniers. En mode beer-pong, Jay-Z dans le casque et casquette vissée sur la tête. Est-ce qu’on pousse le bouchon jusqu’aux poms-poms ? « Cela dépend des équipes. Mais attention, le cheerleading est un sport, avec des règles strictes ! Même s’il y a le cliché de filles écervelées dans notre pays », affirme le jeune homme de 25 ans.
Dangereux ?
On ne va pas comparer à la NFL (la ligue américaine). Où les sportifs ont une espérance de vie réduite et des commotions cérébrales à répétition. « Ici, on n’a eu qu’une seule commotion cette année », relativise Fabrice Duplessier. Il y a peu de blessures. Mais souvent, elles font bien mal : luxation, fractures. « C’est un sport de contact, un mec peut arriver après un sprint de 50 mètres. On est donc conscients des dangers. Avec une bonne prévention à l’entraînement et nos protections, on réduit les risques », continue le coach.
On court vraiment ?
Combien d’arrêts de jeu pendant un match ? Innombrables. Idéal pour les pauses pubs aux États-Unis. Agaçant pour le spectateur néophyte. Et les joueurs dans tout ça, est-ce qu’ils se dépensent vraiment ? « C’est sûr qu’on ne va pas tout le temps courir. Mais ce sont des efforts intensifs, il faut être à 100 % sur six secondes », explique Guillaume Goubard. Priorité à l’explosivité. C’est fatiguant aussi. À haut niveau, un poste est même triplé et les effectifs sont pléthoriques. « Il faut savoir gérer ses efforts. Il y a des arrêts de jeu, mais on s’ennuie quand même moins qu’au Baseball », raille Fabrice Duplessier.


À TOURS
Fondés en 1987, Les Pionniers de Tours sont en 3e division (appelée Casque d’Argent). Et ils cartonnent cette année ! Ils iront affronter les Dockers de Nantes le dimanche 26 mai en finale de la conférence nord. Une victoire et ils s’ouvriront les  portes de la finale nationale ainsi qu’une montée en 2e division.
https://www.facebook.com/PionniersDeTouraine
RÈGLES
Deux équipes de 11 joueurs. Un match dure 60 minutes (4 x 15 minutes) Vous vous en doutez, il faut marquer plus de points que l’adversaire.
Trois possibilités :
− Le touchdown (6 pts) : le joueur se retrouve avec le ballon dans la zone d’en-but adverse (la dernière partie du terrain avant le poteau). Comme au rugby, il y a transformation ensuite (1 pt). On peut troquer ce coup de pied pour retenter un touchdown à 5 mètres de la zone d’en-but (2 pts)
− Le field goal (3 pts), coup de pied arrêté entre les poteaux.
− Le safety (2 pts) : bloquer un attaquant adverse dans son propre en-but. Très rare. Pour avancer vers l’en-but adverse, une équipe dispose de 4 tentatives pour progresser de 10 yards (9 mètres). Une tentative s’achève quand un joueur se fait plaquer. Un ballon par terre = une tentative perdue et on recommence.
Si on franchit les 10 yards en 4 tentatives, on en a 4 nouvelles pour les 10 yards suivants et ainsi de suite (le terrain mesure 100 yards). L’adversaire récupère la possession si les 10 yards ne sont pas franchis ou s’il intercepte directement le ballon. Ça a l’air simple comme ça, non ?

Le bac pour les nuls : français-littérature

Si vou neu voyé pa deu fotes d’hortograf, on vou conseye sept phiche de francé.

fiche bac céfran
Vous allez rire : potassez votre Bescherelle. Les adeptes du « langage SMS koukou lol komen sava » peuvent envisager un retour tous frais payés au CE2. Les profs traquent la moindre faute d’orthographe, surtout si vous êtes estampillés 1re et Terminale L. Vous êtes censés assurer sur la littérature du XVIIe siècle, comme le théâtre moderne ou le roman. Et si vraiment vous êtes fichus à quelques semaines du jour J (« Quoi ? Il fallait le lire, celui-là ?!? »), foncez enrichir votre libraire en achetant la collection Profil bac de l’oeuvre en question, le sauvetage parfait pour les très retardataires. Toujours pas satisfait ? Bon, pour résumer… Madame Bovary : l’histoire d’une femme qui s’ennuie ferme, fait des choses pas catholiques, devient pauvre et meurt. L’Etranger : un type existentialiste qui ne pleure pas à l’enterrement de sa mère, tue quelqu’un et finit condamné à mort. Pour le reste, achetez un Profil bac, comme vu ci-dessus…
AG
Retrouvez notre guide de survie pour le bac.

Mariage et homophobie

A l’approche de la Gay Pride et après huit mois de débat autour du mariage pour tous, les associations LGBT déplorent la hausse des témoignages d’actes homophobes.

ACTU_PAP_HOMOPHOBIEA quelques jours de la Gay Pride (samedi 25 mai à Tours), Jérémy Coquereau détaille les appels et les témoignages reçus depuis huit mois. Le co-président du centre inter-LGBT de Touraine annonce une forte hausse des visites au local de l’association. « Entre janvier et avril, nous en avons eu près de 130. D’habitude, on est sur une moyenne de 150 par an », indique-t-il.
Une recrudescence à mettre en parallèle avec le rapport annuel de SOS homophobie, publié le 14 mai. Les actes homophobes ont bondi de 27 % en 2012, selon le document de l’association, qui y voit une conséquence directe du débat autour du projet de loi sur le mariage pour tous.
La longueur des débats et la virulence d’une opposition exacerbée chez les groupuscules d’extrême-droite ont renforcé cette ambiance, selon les associations. Insultes, slogans violents lors des manifestations, peur de se tenir la main dans la rue. Le président de l’inter-LGBT admet qu’il n’y a pas eu de dépôt de plainte à Tours pour des actes homophobes. « Mais, insiste-t-il, il y a un climat délétère. Encore plus que pour l’adoption du PACS ».
« Depuis le début de notre mouvement, nous combattons l’homophobie », rappelle Patrick Ménard, responsable de la section Indre-et- Loire de la Manif pour tous regroupant les opposants au mariage pour tous. Sur l’augmentation des témoignages d’actes homophobe, il reste circonspect. « Il faut faire attention aux pourcentages, on n’est pas dans des quantités extraordinaires. Personnellement, je n’entends aucune parole de ce genre », élude-t-il. Pour lui, une pancarte « On veut du boulot, pas du mariage homo », ne rejette pas les homosexuels. « Sans présumer des pulsions homophobes de leurs auteurs, les slogans des manifestations étaient a minima hétérosexistes puisqu’ils établissaient une hiérarchie entre les sexualités », pointe de son côté Arnaud Lerch, sociologue et co-auteur d’une Sociologie de l’homosexualité (La Découverte).
La loi validée par la Conseil constitutionnel vendredi dernier, le premier mariage entre personnes de même sexe aura lieu le 29 mai, à Montpellier. L’occasion de faire baisser la tension. « On espère que ce pic d’insultes va retomber et que le projet de loi permettra une plus grande acceptation », souhaite Jérémy Coquereau. Au moins jusqu’à ce que la question de l’assistance à la procréation médicale (PMA) pour les couples homosexuels revienne sur le tapis.

Le chapiteau du livre de retour

Cinquième édition pour l’évènement littéraire majeur de Touraine

Saint-Cyr-sur-Loire, c’est un peu la ville de l’écriture. Balzac l’avait choisie. Tout comme Anatole France, Bergson ou encore Tocqueville. Et, comme le Chapiteau du Livre s’y plaît plutôt, il revient pour sa cinquième édition, les 25 et 26 mai, au coeur du Parc de la Perraudière. Entièrement gratuite, la manifestation s’adresse à un large public, afin de lui proposer dédicaces et contacts avec plus d’une centaine d’auteurs et d’éditeurs.
En vrac ? Citons Olivier de Serres, Jean- Jacques Astruc, Jean Goblet, Jean- Pierre Coffe, Jean-François Kahn ou encore Janick Chesneau et Guy de Saint-Roch… La livre se meurt ? Pas sûr ! Près de 10 000 visiteurs sont attendus à cet événement littéraire phare en Touraine. Tandis que le jury (emmené par Mireille Meunier Saint-Cricq) détermine les Plumes d’or et d’argent et les jeunes talents. Des conférences sont aussi prévues, ainsi qu’une dictée publique !
Samedi 25 mai, à partir de 14 h, et dimanche 26, à partir de 10 h. Conférence de Philippe Charlier, le 24 mai à 20 h 30. Plus d’infos sur www.chapiteaudu- livre.com

Comment profiter du VitiLoire ?

Tours accueille de nouveau VitiLoire les 25 et 26 mai. Voici comment profiter au mieux de cette belle vitrine des vins de Loire.

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Comment ça marche ?
Venez les mains dans les poches. Il suffit d’acheter un verre à vin à l’entrée (coût : 5 €) qui vous donnera accès à la dégustation chez 130 vignerons présents lors de ce VitiLoire. Des fontaines à eau seront disposées un peu partout pour vous rincer non seulement la bouche, mais aussi votre verre entre deux vins.
Doit-on recracher le vin ?
Rassurez-vous, ce n’est, bien évidemment, pas obligatoire. Les vrais goûteurs recracheront élégamment le nectar dans un crachoir (les amateurs, déjà moins). Pour les fins connaisseurs, on déguste avec le palais et la langue ; c’est pour cela qu’ils n’avalent pas. Si l’on ingurgite chaque fois son verre de vin, autant dire que les effets de l’alcool changeront quelque peu notre perception, au bout d’un moment…
Est-on obligé d’acheter ?
Évidemment, non. Le principe de VitiLoire est de mettre l’accent sur la dégustation. Les vignerons seront là pour vous aiguiller. Mais l’achat est tout à fait possible : une simple bouteille ou même plusieurs caisses. Dans ce cas, un service de grooms est disponible sur le site pour vous aider à transporter vos achats jusqu’à votre véhicule.
Faut-il prévoir à manger pour une dégustation ?
Comme chaque année, le Village gourmand proposera une restauration sur la place de la Gare, avec des produits du terroir (rillons, rillettes, foie gras, fromage…). Alors certes, vous pouvez prévoir quelques petits morceaux de pain et de fromage à manger, mais n’oubliez pas qu’il s’agit d’une dégustation. Trop d’amuse-bouches peuvent tuer le goût.
Dans quel ordre faut-il déguster ?
En général, on préfère commencer par les vins les plus jeunes, pour finir par les plus vieux. La piste la plus commune est de débuter par les vins effervescents, puis les blancs et les rouges, et enfin les liquoreux et moelleux.
VitiLoire, samedi 25 mai, de 10 h à 19 h, et dimanche 26 mai, de 10 h à 18 h. Infos sur www.vitiloire.tours.fr

Musique : venu d'ailleurs

Flow nerveux, accent du sud, gueule marquante. Némir détonne dans le milieu du rap français. Il débarque en concert à Tours.

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Pour nos lecteurs qui ne vous connaissent pas, comment pouvez-vous décrire votre rap ?
C’est un rap du quotidien, qui ne se prend pas la tête. J’essaye de trouver un compromis. Avec de la légèreté dans le déplacement, en évitant que le texte soit trop pesant. Mais cela peut s’exprimer différemment selon les phases de ma vie et je ne me pose aucune barrière. En clair, je me considère comme un couteausuisse du rap, un mec multifonctions. Vous faites même certains choeurs dans vos morceaux.
Ce côté touche-à-tout, est-ce qu’il est dû à votre passé de musicien ?
C’est vrai que j’étais dans une chorale au collège. J’ai aussi joué de la batterie, participé à une batucada. J’ai une grande sensibilité pour les percussions. Sur le plan rythmique, avoir joué avec des musiciens me sert aujourd’hui. Et puis, j’adore mélanger les univers, m’approprier différentes influences. J’aime tout ce qui est hybride, comme The Roots par exemple.
Le titre de votre EP, Ailleurs, c’est un clin d’oeil au sud dont vous êtes originaire ?
Ouais, c’est clair ! Je montre que je viens de Perpignan. Mais qu’il y a également des inspirations qui viennent de partout. Ailleurs, c’est aussi un message d’ouverture. Ailleurs représente l’autre.
Coup de coeur du jury au Printemps de Bourges, des clips aux millions de vues sur internet… Les succès s’enchaînent. Comment le vivez-vous ?
Au départ, on a l’impression que le travail est reconnu. Il y a une satisfaction car cela montre que les gens comprennent ce que je fais. Mais après, il y a un retournement. J’ai une pression supplémentaire sur mes épaules. Il faut toujours jongler entre les deux sentiments. C’est particulier.
Pour certains, le rap français, c’était mieux avant. Pour d’autres, on est à une époque novatrice. Comment voyezvous le milieu ?
Ce qui est cool, aujourd’hui, c’est qu’il y a de la diversité. A une période, vers 2002-2004, le rap qui était mis en valeur ne parlait plus aux gens. Maintenant, c’est assez représentatif des attentes en France. Grâce aux productions indépendantes et à la diversité des médias, il y en a pour tous les goûts : le rap soleil, le rap slam, le rap électro…
Propos recueillis par Guillaume Vénétitay


EN CONCERT
Le Temps Machine accueille Némir le jeudi 23 mai 2013, à 20 h 30. Il ne sera pas seul à venir rapper avec un accent du sud : les excellents Montpelliérains de Set&Match devraient aussi mettre le feu. Comix Delbiagio, bien connu à Tours, complète le plateau. À partir de 10 euros.
SES DISQUES
Némir prépare son premier album pour 2014. En septembre, il sortira le troisième volume de sa trilogie Next Level. Le grand public l’a découvert avec son EP, Ailleurs, sorti l’an dernier.
UNE RENCONTRE
« Si je devais en retenir une ces derniers temps, ce serait Féfé (NDLR : ancien membre du Saïan Supa Crew). On s’est vus il y a trois semaines. On a parlé en toute simplicité, même si on ne se connaissait pas. C’est un mec qui m’a inspiré au niveau du flow. On a discuté de rap, de placements rythmiques, de techniques, de structures des rimes, de groupes de différents styles. J’ai adoré. »

Anniversaire : Fritz, vous connaissez ?

Fritz, vous avez dit Fritz ? Un des monuments préférés des Tourangeaux. Mais connaissez-vous vraiment tout, tout, tout sur l’éléphant ?

Fritz, c’est un des monuments préférés des Tourangeaux. Depuis plus d’un siècle, petits et grands viennent lui rendre visite. Abattu le 11 juin 1902 à Tours, l’éléphant est revenu empaillé le 4 mai 1903, il y a tout juste 110 ans. L’histoire de Fritz l’éléphant est familière pour les Tourangeaux. Venu en tournée avec le cirque Barnum, le pachyderme, 80 ans, 3 mètres de haut et 7 500 kilos sur la balance, est pris d’une crise de furie. Il termine étranglé par ses cornacs sur la place Nicolas Frumeaud. Pourtant, quelques détails restent méconnus.
Fallait-il écouter les astres ? Selon le Magazine de la Touraine datant de janvier 1986, Henriette Couédon, une célèbre diseuse d’avenir de la fin du XIXe siècle, avait écrit : « L’oiseau chante ; l’éléphant barrit, quand on le pique pour nous narguer… Jusqu’à l’intervention du charpentier qui dresse le palan fatal… C’est pourquoi la municipalité de Tours recevra bientôt un cadeau de poids ». Mais il n’est pas sûr qu’elle ait écrit ce passage avant le coup d’éclat de Fritz.
Un dépeçage à l’école de médecine et de pharmacie. L’éléphant fut immédiatement offert à la ville par le cirque. Au surlendemain de sa mort, Fritz a été envoyé à l’école de médecine et de pharmacie, où les étudiants ont dû attendre un jour avant d’observer le dépeçage d’urgence de l’animal. « Sans une opération rapide, la peau du pachyderme n’aurait pas pu être conservée », rapporte la même édition du Magazine de la Touraine.
5 880 francs (soit 896,40 euros). C’est le prix de la deuxième restauration de Fritz, orchestrée en 1991 par Bernard Boisselier, artiste animalier de La Ville-Aux-Dames. Au programme : dépoussiérage, reprise des coutures défaillantes, de la teinte. Il avait déjà requinqué l’éléphant en 1976-1977. Après 270 heures de travail.
Le coup du cigare. Plusieurs versions quant à la cause de la fureur de l’éléphant. Une chose est sûre, il était déjà passablement agité depuis quelques jours. Son ultime coup de colère serait dû au cigare allumé d’un spectateur, qu’il aurait avalé. Jamais tranchée, cette question continue d’alimenterACTU_PAP2

Expo : le printemps passe…

Garnir les murs avec des oeuvres évoquant la nouvelle saison : un pari osé, relevé par Marion Franzini.

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Vous pouvez avoir  plein de raisons  de détourner le  regard au restaurant  : votre vis-à-vis vous  ennuie à mourir, votre voisin  est trop bruyant et vous avez  envie de le claquer, le serveur  (ou la serveuse) vous plaît.  Depuis le 4 avril, le Rive Gauche  propose une autre option, un brin  plus avouable, en accueillant Le  Retour du prin-temps, une exposition  des oeuvres de Marion  Franzini, plasticienne de 31 ans,  diplômée de l’école des Beaux-Arts  de Tours.  Mais, admirer des tableaux entre  une bouchée de parmentier de  canard et une gorgée de chinon, est-ce bien conseillé ? Le procédé est  plutôt courant : des artistes y trouvent  un moyen de montrer (et  parfois de vendre) leur talent et les  restaurateurs, eux, y voient une  façon de varier leur déco et, surtout,  de donner un supplément d’âme à  leur salle. « C’est la première fois  que j’accepte d’exposer dans un  restaurant, j’avais toujours refusé  par le passé. Mais là, j’ai senti une  réelle compréhension de mon  travail », explique l’artiste.
Juliette Chenneveau, la gérante du  Rive Gauche, parle d’un coup de  coeur : « J’ai été d’emblée séduite  par son style. Et quand je regarde  mes trois salles, j’ai l’impression que  tout a été fait sur mesure et que les  tableaux ont toujours été là ».  Aucune oeuvre n’a été créée pour  l’occasion. « J’ai observé le lieu et  ramené des peintures datant de 2007  à 2013 », abonde Marion Franzini.  Les courbes fines de ses tableaux  épousent délicatement le  décor cosy du Rive Gauche.  Au fil des « Curiosités »  posées sur des étagères ou  des diptyques accrochés au  mur, on remarque des tons  dynamiques. Du vert, du  orange. Des teintes printanières.  La sauce prend aussi dans les assiettes  de Pierre-André Dupin, le  chef cuisinier de 29 ans, qui aime  jouer avec les couleurs et les  formes.
Sur les murs, on cherche à  faire des liens entre les plats, le  printemps et les figures variées  apparaissant dans ses tableaux.  « On peut y voir quelque chose de  végétal. On voulait quelque chose  dans ce ton pour coller avec notre  nouvelle carte », glisse Juliette  Chenneveau. « Mais la lecture est  multiple avec l’art abstrait », précise  Marion Franzini. On a vu des oeufs  dans les formes ovales. Des tulipes  ou des asperges dans les longues  tiges. Et vous ? Un conseil : ne levez  pas la tête trop longtemps non plus,  sinon votre filet de boeuf risque de  refroidir.
Guillaume Vénétitay

Musique : le blues du prof

Son credo, c’est le blues et la country. David Evans, musicien mythique du Tennessee, vient jouer à Tours. TMV l’a contacté à l’autre bout de l’Atlantique…

UNE_bluesVous jouez de la country très fortement teintée de blues. Quels sont les liens entre ces deux genres ?
L’influence du blues dans la country est très importante, c’est très proche. Il y a aussi beaucoup de paroles, dans la country, qui traitent des mêmes thèmes que le blues. Notamment concernant la tromperie, l’infidélité… Beaucoup de musiciens de country et de chanteurs ont appris directement du blues noir. Des gens comme Hank Williams ou Jimmie Rodgers, par exemple.
Dans ce style de musique, les textes ont toujours eu une importance capitale. Pensez-vous que ce soit toujours le cas dans la musique d’aujourd’hui ? De quoi parlent vos textes ?
Les textes sont, en effet, importants. Malheureusement, ils sont souvent quelque peu « oubliés » par les fans de blues de nos jours, davantage intéressés par le « son ». Mes textes sont traditionnels. Et beaucoup de mes chansons parlent de chanteurs que j’ai connus personnellement ou sur lesquels j’ai fait des recherches. Mais je tiens absolument à éviter certains sujets, comme la violence ou la misogynie.
Vous venez à Tours très prochainement. C’est la première fois ? Y aura-t-il un show spécial ? Ou vous préférez goûter nos vins ?
Non, je ne suis jamais venu ici. J’ai hâte d’être le 16 mai pour le concert. Je n’ai rien prévu de particulier, juste un concert normal. Ceci dit, je pense que l’on va jammer (réunion où les musiciens improvisent, NDLR) avec le musicien local Michel Lelong. Et, bien sûr, je rêverais de goûter vos vins !
Je suis amoureux du bon vin !
En plus d’être musicien, vous êtes aussi « docteur » en blues !
Mon diplôme a en fait un rapport avec le folkore. Je suis professeur d’ethnomusicologie, spécialiste du blues. Je me suis spécialisé dans la musique folk et ma dissertation est devenue l’ouvrage Big Road Blues (en 1982). J’ai commencé par être prof à l’université, en 1969, et je suis parti à l’université de Memphis, en 1978. J’ai pris ma retraite l’an dernier, mais je continue à enseigner tous les printemps.
Difficile d’être bluesman et prof en même temps, non ?
Non, ce n’est pas trop difficile. J’arrive à lier les deux activités sans compromis. Et en plus, maintenant, j’ai plus de temps pour mes tournées !
Propos recueillis par Aurélien Germain
Arcades Institute accueille donc ce pro du blues à l’ancienne le jeudi 16 mai, à 20 h 30. À partir de 12 €. Réservations fortement conseillées au 02 47 66 25 65.
https://www.facebook.com/davidevansblues
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UN AMI CELEBRE
Vous avez tous fredonné cette chanson connue de Canned Heat, On the road again. Le regretté Alan Wilson, cofondateur du groupe, était aussi ami et partenaire musical de David Evans. « J’ai rencontré Alan dans un magasin de disques, dans le Massachusetts, en 62 ou 63… Nos yeux se portaient toujours sur les mêmes disques de blues. » Rapidement, ils collaboreront et partiront en Californie en 1965. « J’ai continué à le fréquenter jusqu’en 1969. » Un an après, Alan Wilson, surnommé BlindOwl (chouette aveugle) en raison de sa mauvaise vue, meurt. Il rejoint le tristement célèbre Club des 27, regroupant les figures de la musique décédées à 27 ans.

La Balagne : la finesse corse

Les saveurs corses à déguster sur tartines ou en plat du jour, mais aussi à emporter pour cuisiner chez soi, c’est le concept du resto épicerie fine La Balagne.

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Décidément, quand on déjeune près des Halles, on peut voyager chaque midi. Après le Portugal et le Cambodge, nous vous proposons cette fois de faire une pause entre deux réunions pour venir sentir le goût fruité de la figue corse, le croquant de la coppa finement grillée, le tout parfumé d’un doux fumet de fromage de brebis made in l’Ile de Beauté. De quoi replonger dans ses vacances d’été, sans la marée de touristes (mais sans la mer non plus !).
Dans un décor sobre et chic, où trônent vitrines et étagères gastronomiques, l’épicerie fine La Balagne a des airs de restaurant. On y goûte, à toute heure de la journée, des spécialités corses sur des planchettes. Du fromage, de la charcuterie, des tartines ou un plat du jour. « Je cuisine les produits que je vends », explique la gérante, Isabelle Marmara. Un concept curieux mais qui fonctionne : le « resto-épicerie fine ».
Cette ancienne responsable de parfumerie, a décidé d’ouvrir son enseigne gastronomique en décembre dernier, « faute de pouvoir m’installer en Corse, j’ai installé la Corse à Tours ! ». Originaire du village de Cateri en Haute-Corse, Isabelle sait où se fournir en bonne charcuterie ou en vin du pays. Côté épicerie fine d’ailleurs, elle nous propose un bon choix de terrines, confitures de châtaignes, huile d’olive, biscuits, miel… Quant à la fromagerie, il y a de quoi se faire plaisir, et pas seulement avec le petit brebis Fiore di Muntagna. Vous y trouverez aussi du saintemaure- de-touraine, pourvu qu’il soit de qualité et frais ! Car si la base de l’épicerie et sa tenancière sont bien corses, Isabelle pense à élargir sa gamme fine aux autres régions.
La Balagne,
ouvert du mardi au 
samedi, de 10 h à 19 h et le dimanche jusqu’à 13 h
22 place Gaston-Paillhou
Tél. 02 47 32 88 04

Google : les lunettes du futur

Si jamais elles voient le jour (sans mauvais jeu de mots…), tout le monde en portera. Les lunettes Google en trois leçons.

Les lunettes Google
Les lunettes Google

Mais qu’est-ce que c’est ?!
Après des mois de rumeurs, les lunettes interactives de Google devraient être commercialisées avant la fin de l’année. Équipées d’un petit écran et d’une caméra, elles permettront de voir la vie en réalité augmentée. Guidage GPS en surimpression, affichage d’informations concernant un monument lorsqu’on le regarde. Tout se passe par commande vocale. Il faudra quand même débourser 1 120€ pour se les offrir.
Révolution audio
C’est certainement l’innovation la plus bluffante des lunettes Google. Pas besoin d’oreillettes ni de hautparleurs pour écouter de la musique, le son devrait être transmis directement par les os du crâne. Les branches des lunettes posées sur le nez émettent des vibrations qui sont captées par l’oreille interne. On imagine aussi les applications pour les malentendants.
Adieu vie privée ?
Alors qu’il est facile de savoir quand quelqu’un nous prend en photo avec un Smartphone, ce sera impossible avec les Google glasses. Finis les rendez-vous discrets avec son amant. Grâce à la reconnaissance faciale, il sera peut-être aussi possible de connaître tout d’une personne d’un seul coup d’oeil. On peut également gager que la publicité saura optimiser cette invention grâce à ce que vous aimez regarder. Bye bye vie privée…

tmv 2 ans : moment émotion…

Tmv, votre hebdo tourangeaux s’il en est, fête ses deux ans grâce à vous ! L’occasion de vous annoncer de grandes nouvelles… On attends un heureux évènement ! Gouzi gouzi.

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Deux ans déjà que, chaque mercredi, vous découvrez dans les rues et commerces tourangeaux votre hebdomadaire gratuit. tmv est désormais solidement installé dans le paysage médiatique de notre ville. Et c’est grâce à vous ! Chaque semaine, nous nous efforçons de rester fidèles à nos fondamentaux : l’actualité d’ici autrement.
Deux ans, pour nous, c’est déjà l’âge de grandir… Début avril, vous découvrirez « tmv le Mag », un mensuel, toujours gratuit bien sûr, consacré à l’art de vivre à Tours.
La même semaine, nos voisins de Poitiers et Niort auront aussi droit à leur tmv tout nouveau, tout beau ! Ce sera l’occasion, pour notre site internet, tmvmag. fr, de s’offrir une petite cure de jouvence.
Mais au fait, nous direz-vous, tmv, ça veut dire quoi ? Au bout de deux ans, il serait peut-être temps de le décider… Tours Ma Ville ? Ben non ! Toute Ma Ville ? Non plus. Toi, moi, Vous ? Raté. Et si c’était à vous de choisir ?
 

Nicolas Corneau, directeur de la publication

Ça plane dans Cloud Atlas

Le dernier film des frères Wachowski, les réalisateurs de Matrix. Un blockbuster compliqué.

Cloud atlas
Vous connaissez les films chorus ? D’autres disent polyphoniques ou films à tiroirs. Des mots différents pour parler d’une seule et même chose : ces longs métrages avec différentes histoires sans liens apparents. Cloud Atlas, c’est ça. Dans le genre, il y a les films d’Alejandro González Iñárritu (Amours chiennes, 21 grammes ou encore Babel). Avant de les décortiquer, il faut d’abord comprendre la trame. Et elle est plutôt compliquée, en général. Cloud Atlas met donc en scène six récits à six époques différentes. Des aventures d’un jeune explorateur au XIXe siècle au destin d’une jeune femme en l’an 2300, en passant par celle d’un éditeur anglais en 2013, c’est facile de perdre le fil. Surtout que les six acteurs principaux de chaque histoire jouent aussi dans les autres récits. Ça va, vous suivez ? On continue. Et ça se complique. Ces différents récits, qui se succèdent sans jamais vraiment coïncider sont, en revanche, liés
Les frères Wachowski, en adaptant le livre de David Mitchell (La Cartographie des rêves, en France), font clairement référence à la réincarnation et tout ce que cela implique. Si le comportement d’un personnage en 2013 est jugé moral, il renaîtra en 2300 sous les traits d’un gentil. Et inversement. Malgré cette grande complexité, Cloud Atlas se veut grand public : une brochette d’acteurs incroyables (Tom Hanks, Halle Berry, Hugh Grant, etc…), des moyens énormes, des effets spéciaux réussis… En dépit de ses abords abscons, Cloud Atlas est loin d’être à jeter. Au contraire. D’abord pour sa réflexion tout en nuances sur le fameux effet papillon qui intrigue beaucoup de cinéastes. Ensuite pour son étonnante exigence à ne pas se perdre malgré les nombreux obstacles. Les frères Wachowski insufflent une véritable humanité dans ces histoires. Ils prouvent encore une fois leur brio à offrir un blockbuster sombre, bien loin d’être lisse.

Quelle est la couleur 2013 ?

Et les nominés sont : le rouge, le bleu, le blanc, le noir….. et c’est l’émeraude qui l’emporte !

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Pantone l’a décidé et la couleur fût. N’essayez pas d’y échapper, ce diktat est reconnu. Chaque année une teinte est désignée comme étant la référence, dans le monde entier. Après le corail, ils ont modestement misé sur l’émeraude. Une couleur qui nous sera précieuse quand on sait que cette pierre est associée à la croissance, au renouveau et à la prospérité. Elle possède un fort pouvoir de régénération qui en fait une des meilleures pierres de guérison.
On y voit aussi de la magie. Certains disent que grâce à elle, l’âme agit. En ouvrant les énergies du coeur, oui, la mode pense à votre bonheur ! Mais sans sarcasme et dérision, on aime cette couleur et ces idées pour notre génération. Dans ce monde qui veut passer à autre chose, quoi de mieux que de faire appel au magicien d’Oz ? Enfilez cette teinte, d’une élégance classique, et

Cuisinez-moi : le royaume du burger maison !

Des burgers, fish & chips et frites maison dans la rue Colbert, avec des produits locaux et de qualité dedans super miam miam. Qu’est ce que vous attendez !?

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Enfin un fish&chip à Tours, et qui s’avère être le royaume du hamburger maison ! Il fallait bien que la tendance restauration rapide gastronomique arrive jusqu’à chez nous… Le jour de grâce est arrivé grâce à Thomas Mouhatcheff.

THE Burger délicieux.
THE Burger délicieux.

Ce jeune trentenaire a laissé tomber son ancien job pour la cuisine, et il a eu raison ! Son burger est succulent, vraiment. Et pour cause : il hache sa viande chaque matin pour concocter lui-même le steak haché volumineux qu’il glisse entre deux tranches de pain burger commandé à un boulanger du coin. Ajoutons que, devant les deux tranches de fromage fondant, le cheddar en plastique peut aller se rhabiller : le comté affiné vient direct de chez le fromager. Et pour clore le sandwich, la compotée d’oignons ajoute une petite touche salée sucrée… miam.
Un plat du jour à emporter
Comme si ça ne suffisait pas, les frites sont « maison » et servies dans un cornet à l’ancienne. Elles sont tellement chouettes qu’on leur reprocherait un petit goût de trop peu. Pour l’instant Thomas est seul en cuisine, alors le service peut parfois être plus gastronomique que rapide lors des coups de bourre… Mais il met tant d’amour et de soins à préparer ses burgers, qu’on n’a pas du tout envie de lui en vouloir. Cuisinez-moi propose aussi un plat du jour entre 5 et 6 euros (et publie le menu sur Facebook tous les matins !), à emporter ou à consommer sur place, le tout à base de légumes de saison et/ou de produits régionaux, et encore une fois fait maison.
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Le Fish & Chips à l’anglaise !

La carte des desserts se décline aussi selon l’humeur, tarte aux pommes, mousse au chocolat, muffin’s aux noisettes… et là c’est encore Thomas qui s’y colle ! On se croirait au coeur de Londres dans le petit intérieur de Cuisinezmoi, mais avec les vieilles poutres au plafond et la vue sur la rue Colbert, on ne peut pas se tromper : on est bien dans un petit resto du midi tourangeau où on peut enfin concilier burger, chic, et cuisine locale !
Ouvert le midi, et le soir pour les réservations de grandes tables, 86 rue Colbert. Tél. 02 47 47 12 97.

No : on dit oui !

Un film très stylé sur la chute de Pinochet, un vrai bon morceau de cinéma chilien avec l’excellent Garcia Bernal.

Gael Garcia Bernal dans No
L’image n’est pas parfaite. Comme les vieilles cassettes VHS, maintenant disparues, elle se tord. Le bleu sort du rouge et du jaune. Ça grésille un peu aussi. Le vintage, c’est à la mode ! No colle à l’esthétique de ce revival des années 1980. Le parti pris artistique de No sert avant tout le propos politique du film, pas de faire-valoir hipster. Donc pas de problème. C’est pour coller aux images d’archives de l’époque que le réali- sateur, Pablo Larrain a choisi de remettre au goût du jour quatre caméras de l’époque.
Quelle époque ? Celle de la campagne de 1988, au Chili. En plein référendum, qui aurait consacré Pinochet à la présidence, No suit les pas d’un jeune publicitaire engagé par les partis d’opposition. Sa mission : créer des clips qui passeront 15 minutes chaque jour à la télévision nationale, seul créneau autorisé par le pouvoir en place à ses opposants. Ambitieux, l’orgueilleux René Saavedra accepte de se confronter à la dictature, malgré son profil de jeune loup du marketing. Drôle d’équipe que celle de l’opposition, entre les méthodes publicitaires du trentenaire et l’idéologie post-Allende des vieux briscards communistes.
C’est le quatrième film de Pablo Larrain, qui a déjà réalisé deux longs métrages sur deux périodes plus anciennes de la dictature. Forcément positionné anti- Pinochet, il montre à quel point le pouvoir se trouve dans l’absurdité en fin de règne, entre capitalisme ouvert à la mondialisation et exactions policières. La star Gael Garcia Bernal nous sort le grand jeu. Comme le Michael J. Fox de Retour vers le futur, il fonce avec son skate dans les rues de Santiago avec son look de jeune premier et pose les bases de son personnage, taraudé par le passé engagé de son père et son métier de requin. Véritable réussite visuelle, No est finalement un grand film d’histoire. C’est hype l’histoire ? Comme ça, oui.

Le Nid : pour abolir la prostitution

Zoom sur l’association « Le Nid » qui aide les prostitués à quitter le trottoir, et qui milite pour l’abolition de la prostitution.

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En juin dernier, Najat Vallaud-Bel kacem, ministre du Droit des Femmes, lançait un pavé dans la mare en annonçant vouloir « abolir la prostitution ». L’enjeu social avait déjà été évoqué par le candidat Hollande lors des élections présidentielles, celui-ci souhaitant abroger la loi de 2003 sur le racolage passif.
À Tours, le Mouvement du Nid, qui a fêté ses 40 ans l’an passé, s’en félicite. « Actuellement, le débat est plus intense, la prostitution devient un problème signifiant et la relation avec les décideurs a changé », explique Guy Joguet, délégué départemental. Le Nid est, en fait, un mouvement relais, et « pas un service social », tient à préciser le délégué.
Le mouvement est dit abolitionniste. « Nous défendons la Convention pour la répression de la traite des êtres humains et de la prostitution d’autrui ratifiée en 1960 par la France. Ce texte dit que la prostitution est une atteinte à la dignité humaine », indique Magalie Besnard, agent de développement de la délégation. En cela, ses missions sont multiples.
Une prostitution qui ne dit plus son nom
D’une part « auprès des personnes en situation ou en danger de prostitution » en allant à leur rencontre, en les accueillant aussi et en les accompagnant dans leur sortie de la prostitution. D’autre part, le Nid mène des actions de sensibilisation auprès du grand public. À Tours, les équipes bénévoles rencontrent les personnes sur les lieux de prostitution en allant audevant de celles qui sont demandeuses d’une aide pour se sortir de cet engrenage. « Nous avons des compétences en écoute et en observation. Nous orientons les personnes démunies face à ce problème mais pas seulement. Notre soutien est également psychologique », ajoute Magalie Besnard.
Mais depuis 2003, la prostitution devient de plus en plus invisible, même si la police tourangelle n’applique pas forcément la loi de 2003, dans les faits. « Avec les nouvelles technologies, il devient compliqué de connaître tous les réseaux et les moyens utilisés », précise Magalie Besnard. Le travail du Nid se transforme alors. « Cela se fait sur le long terme avec les personnes qui souhaitent en sortir, évoque Guy Joguet. Nous avons avec nous des professionnels bénévoles tels qu’un médecin, une infirmière, un psychanalyste ou encore un thérapeute pour donner les conseils les plus pointus. » En outre, le Nid travaille en étroite collaboration avec d’autres associations, formant ainsi un réseau. « Par exemple, nous avons aidé une jeune Arménienne menacée qui nous a été indiquée par l’association Mobilité 37 », note Guy Joguet.
Par ailleurs, le Nid cherche à sensibiliser le grand public et mène différentes actions centrées autour de trois champs : la formation des acteurs de terrains, la création de support de communication et également des réunions de sensibilisation auprès des jeunes dès le collège afin de « combattre des préjugés encore tenace ». Les réflexions avec les politiques se font également plus intenses, ce qui réjouit les membres du Nid. « Le 13 avril prochain, nous allons réunir à la salle de la Médaille de Saint- Pierre-des-Corps de nombreux décideurs locaux pour parler du problème de la prostitution, c’est une première et nous en sommes fiers », conclut Guy Joguet.

Véronique, l'insoumise

Véronique Verrier, prostituée pendant plusieurs années à Tours, est sortie du réseau en 2000. Aujourd’hui, elle témoigne.

véronique, prostituée
Regard assuré de celle qui en a vu d’autres, elle ne vous lâche pas des yeux, juge, jauge celui qu’elle ne connaît pas. Surtout les hommes. Et puis, il y a cette voix, grave, un peu éraillée au timbre impossible à oublier. Une voix d’expérience pour ne pas dire abîmée. Véronique Verrier était prostituée à Tours. 12 ans qu’elle ne fait plus de passes. La fin du tunnel arrive tout juste. Il a duré toute une vie. Elle prend désormais le temps d’exister en tant que femme. Mais pour sortir de la prostitution, il a fallu ressasser ses traumatismes d’enfance et de jeune femme, les mettre à plat, soigner son amour-propre. Au lieu d’enfouir le passé, elle le déterre avec des mots durs, crus, à peine mâchés. Elle ne filtre rien, passe du tarif des « prestations » au mépris des proxénètes et de leur violence sans ciller, les mots se bousculent. Besoin de tout lâcher, de partager ce qu’elle a gardé pour elle : Véronique Verrier vient de finir un livre témoignage. Il sort le jour de la journée de la femme. Tout un symbole. Ce livre, elle l’a écrit la nuit. Propice pour parler de la noirceur humaine.

« Plus vieux métier du monde ? Tu parles !
Ces filles sont des victimes, c’est tout »

Le déclic est venu quand elle est allée visiter son frère, longtemps perdu de vue, dans le sud de la France. Violent, instable, elle a tout de suite pensé à son père. « Je lui ai dit qu’il reproduisait les mêmes comportements qui nous avaient détruits. Je suis partie, ces années de maltraitance me sont revenues comme un boomerang. » Le livre est venu comme une bouée de sauvetage, un exutoire. Elle écrit comme elle parle. Pas de pathos mais une vérité pénible à lire. Elle tutoie le lecteur, le plonge la tête la première dans ses blessures de petite fille, de jeune prostituée à Tours et de mère désavouée. Pour « mettre cette question sur la place publique ». Elle ne veut plus de prostitution, demande l’abolition. Et puis, il y a ces vieux clichés qu’elle souhaite briser. « Plus vieux métier du monde ? Tu parles, toutes ces filles sont des victimes, c’est tout. » Sans parler des clients qu’elle décrit comme des hommes avec une vision des relations amoureuses désastreuse. « Ils cherchent dans la prostitution une solution à des blessures intérieures. » La prostitution les plonge encore plus profondément dans le désespoir.
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Véronique Verrier est militante. En politique et dans les oeuvres de charité, c’est une pile électrique qui veut tout défendre en bloc. Parfois jusqu’à l’épuisement. Fragile sous sa carapace, elle a parfois du mal à éviter les conséquences de son combat. En novembre dernier, Mireille Dumas prépare une émission autour de la question de l’abolition de la prostitution sur France 3. Elle rentre en contact avec Véronique, passe une journée avec elle, une bonne partie devant la caméra. Au final, l’ancienne prostituée apparaît à peine quelques minutes. Logique de la télévision spectacle…
Pour veiller au grain, le Mouvement du nid n’est jamais très loin. Depuis que l’association lui a tendu la main un jour, pour l’aider à sortir de la prostitution, elle ne l’a jamais lâchée. Les militants de cette organisation, qui veut abolir la prostitution, sont un ciment, une base sur laquelle elle peut compter en cas de coup dur. « Ils m’ont ramassée à la petite cuillère pas mal de fois. » « Plus vieux métier du monde ? Tu parles ! Ces filles sont des victimes, c’est tout » Véronique Verrier, prostituée pendant plusieurs années à Tours, est sortie du réseau en 2000. Aujourd’hui, elle témoigne.

« Au moins, sur le boulevard, j’avais mon honneur de prostituée qui me protégeait. Aux Restos du coeur, il a fallu affronter les regards de la société. »

Car il y en a encore des moments de désespoir. Après la rue, il a fallu trouver un travail pour survivre et ne pas y retourner. Alors Véronique Verrier enchaîne les petits boulots : à la mairie de Tours, ou encore dans un restaurant bar. Mais pour celle qui se décrit comme « hors-système » depuis sa naissance, construire une vie de femme, être heureuse, se révèle plus compliqué que prévu. Comment retrouver sa place dans une société qui ne l’a pas prise en compte lorsqu’elle était petite fille de la DDASS ? Encore moins quand elle s’est prostituée.
Alors il y a eu l’humiliation des Restos du coeur, la grande précarité. « C’était plus dur pour ma dignité que quand je travaillais sur le trottoir. Au moins, sur le boulevard, j’avais mon honneur de prostituée qui me protégeait. Aux Restos du coeur, il a fallu affronter les regards de la société. » Très croyante, Véronique a témoigné dans sa paroisse il y a quelques mois. « Un moment fort » qui l’a confortée dans ses choix. Elle s’accroche, persévère. Elle vient tout juste de passer une formation pour devenir gardienne de nuit dans des foyers qui accueillent des jeunes en grande difficulté. S’en sortir, trouver enfin un peu de tranquillité et surtout, une voie apaisée.

Le Cannabis Social club persiste et signe

Le Cannabis Social Club continue à s’exposer malgré la mise en examen de son chef de file.

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Ce lundi 4 mars après-midi, quatre membres de la Fédération des Cannabis Social Clubs (CSC) français sont venus déposer leurs statuts d’association à la préfecture de Tours.
Le collectif, qui plaide pour la libre culture du cannabis et sa consommation en cercle privé, souhaite par ce biais mettre le débat sur la place publique, tout en tentant de faire entendre leur action. Pour l’instant, il s’agit uniquement de la Fédération regroupant les centaines de CSC français. Ceux-ci déposeront à leur tour, selon le plan stratégique annoncé, leurs statuts d’association, le 25 mars prochain, dans les préfectures de France. « L’objectif : jouer la transparence pour insister sur les bienfaits de ce mode de production tout en montrant patte blanche », avait expliqué Dominique Broc, le porte parole tourangeau des Cannabis social clubs, lors de notre rencontre en janvier dernier.
Une mise en examen
Cette action intervient alors que ce dernier a été mis en examen vendredi 22 février pour usage et détention de cannabis. La police avait alors détruit les 126 plants de cannabis qu’il partageait avec 15 autres des membres du club, au vu et au su de tous, depuis plusieurs mois.
Suite à cette interpellation, le chef de file du mouvement est convoqué au tribunal correctionnel le 8 avril prochain. Dominique Broc devra alors répondre de ses actes et défendre son mouvement. Il a promis une grande manifestation pour l’occasion.
Les médias sont attentifs à ce passage en force tourangeau et pour cause : Dominique Broc avait lancé ce mouvement pendant l’été 2012 et médiatisé son action sans relâche depuis décembre dernier, clamant haut et fort qu’il cultivait du cannabis chez lui avec ses amis pour éviter le marché noir et qu’il souhaitait faire bouger les lignes en prouvant qu’ils n’étaient pas les seuls et en incitant les autres auto-producteurs à se dénoncer comme lui.

Happy birthday les Studio !

Happy birthday to you… Happy birthday to you les Studio… Cinquante ans cette année, déjà ! On vous fait leur histoire en 6 dates et en 6 films.

 
Happy birthday to you...
 
1-Psychose 1963 : la fondation
Le succès d’Alfred Hitchock lance la première saison des Studio. Henri Fontaine, le fondateur curé et cinéphile, reprend la petite salle de projection gérée par l’évêché de Tours et la transforme en véritable cinéma d’art et essai, laïc et indépendant.

Psychose
Psychose

2-Le Jour où la terre s’arrêtera 1968-1971 : l’expansion
Henri Fontaine crée un deuxième studio, fumeur (c’était autorisé pour les salles de moins de 50 places). De nombreux films de genre, comme celui de Robert Wise (1971), sont pro- grammés en soirée. Avec la montée des grands groupes en France, le gouvernement impose trois salles d’art et essai dans chaque grande ville. Henri Fontaine reprend le Casino, la salle de la rue Édouard-Vaillant (qui deviendra le Bateau ivre). UGC la lui cède, en espérant son échec.
Le jour où la terre s'arrêtera
Le jour où la terre s’arrêtera

 
3-Harlan County 1977-1981 : film du mois.
Le documentaire oscarisé de Barbara Kopple inaugure ce qui fera l’identité des Studio qui, en 1977, possèdent quatre salles, dont celle de la rue Édouard-Vaillant. En 1981, Henri Fontaine annonce son départ. Les Studio doivent maintenant composer sans leur fondateur.
Harlan County
Harlan County

 
4-Je vous salue Marie 1985 : l’incendie
Dans la nuit du 25 au 26 février, le studio numéro 1 prend feu. Sur les bobines, le film de Godard, Je vous salue Marie, très critiqué par les milieux catholiques intégristes. Seules les salles 3 et 4 sont épargnées. L’enquête mène à un non-lieu, n’inférant ni la cause accidentelle ni le possible acte criminel. Grâce à la mobilisation des bénévoles, des salariés, les Studio survivent.
Je vous salue Marie
Je vous salue Marie

 
5-Microcosmos (1996) 1996-98 : concurrence
L’installation du multiplexe de Pathé en 1996 et CGR en 1998, est un coup dur et fait baisser de 20 % la fréquentation des Studio même avec le succès du documentaire sur les insectes.
Microcosmos
Microcosmos

 
6-Pina (2011) 2011 : l’ère du numérique
Après la création en 2006 et 2007 d’un nouveau bâtiment et deux nouvelles salles, les Studio s’équipent en 3D. Une technologie inaugurée avec le film de Wim Wenders sur la danseuse Pina Bausch.
Pina
Pina

 
Si vous avez envie de voir ce qu’ils programment pour leur fête d’anniversaire, ça se passe sur leur site : studiocine.com

Le Tour-Bouchon, tradi et familial

Du « Fait maison », des légumes de saison, du poisson, des vins de la région, bref… un tas de truc en « on » au Tour-Bouchon.

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Un coup de coeur. Ainsi a commencé la nouvelle aventure de Gaëtan Gérard. « Après l’école hôtelière de Blois, j’ai travaillé à La Vieille Fontaine, de François Clerc, puis j’ai monté des concepts de restaurants. Mais je voulais ouvrir ma propre affaire. Comme j’ai de la famille et des amis à Tours, je me suis dit pourquoi pas ici. Et quand j’ai visité cet ancien bar-tabac, je me suis immédiatement projeté. »
Le jardin et surtout le potager lui plaisent. Ils lui permettent deux choses : installer une grande terrasse pour l’été et utiliser des herbes et quelques légumes pour ses plats. Car au Tour-Bouchon, ouvert il y a un an et demi, tout est fait maison, à partir de produits frais et de saison (en ce moment : navet, panais, potiron…). La carte change tous les deux ou trois jours.
Gaëtan cuisine le matin, avec son cuisinier Bertrand, puis s’occupe de la salle. « Je veux offrir à mes clients une ambiance familiale, qu’ils aient l’impression d’entrer chez quelqu’un pour déguster une cuisine simple et goûteuse. » Si les plats sont traditionnels, Gaëtan aime y apporter sa petite touche personnelle. Récemment, il a servi de la tête de veau en carpaccio ou de la langue de cochon accompagnée d’une crème à l’oseille. Il peut passer deux semaines sur une nouvelle recette, comme son coeur coulant au caramel au beurre salé, pour trouver les proportions parfaites. Comptez entre 16 € (formule midi) et 26 € pour un repas complet.
Mais Gaëtan a un autre atout dans sa manche : son bar à vin. Il propose en permanence entre 40 et 50 références, dont la moitié provient de la région. « L’été, j’ouvre la terrasse à 18 h et les clients peuvent déguster un verre avec une assiette de tapas ou de foie gras par exemple. »
 
Le Tour-Bouchon
125 rue d’Entraigues. Du mardi au
samedi. Tél : 02 47 20 64 70.
 

Xavier Célanie, black carton

Des portraits stylés, colorés et cartonnés envahissent les cafés et restos tourangeaux depuis quelques jours, c’est le Black Panthéon de Xavier Célanie. Nous l’avions justement rencontré il y a peu…

Xavier Célani
Xavier Célanie reçoit au milieu des cartons. Façon de parler, puisque le peintre utilise ce matériau depuis des années pour créer ses portraits. Mais des cartons, l’artiste en utilise aussi pour déménager, puisqu’il revient tout juste de Paris où il a exposé son Black Pantheon à la Bellevilloise, un des hauts lieux branchés de la capitale. Cette série de portraits rend hommage aux blacks pas forcément connus. Il précise : « Vous ne trouverez pas Michael Jackson ou Martin Luther King. Les peindre aurait totalement desservi les autres. »
Aux murs de son atelier, ses nouvelles toiles. Peintes à l’acrilic, les têtes de Michael Jordan, Charles Mingus ou encore Jean-Michel Basquiat apparaissent sur le carton laissé parfois vierge par Xavier Célanie. Sur celui de Prince, la phrase « Noirot chauffage électrique » vient souligner les traits du chanteur. Un clin d’oeil pour le moins noir de ce Black panthéon, comme pour dire que, finalement, la couleur importe peu. Le message, lui, reste : figer dans la légende ces héros que le jeune Célanie a tant admirés.
S’il se décrit artiste engagé, il n’en fait pas non plus des tonnes et préfère laisser parler ses peintures. Son Black Pantheon sonne alors comme un hommage à ces femmes et ces hommes légendaires à leur manière. Des héros qu’il a admirés, entre autres, à Sarcelle, sa ville d’enfance. Papa ingénieur, maman littéraire, le petit Xavier est impressionné par la bibliothèque de son grand-père. Des milliers de livres et une rangée de bandes dessinées vont finalement l’aider à choisir sa voie. Il se met à décalquer les dessins de Gotlib, Franquin, Moebius ou encore Hugo Pratt.
De cette initiation il va garder l’amour du trait simple, de la ligne claire. Franck Miller, Sin City et les comics américains viendront plus tard. S’il fallait trouver une paternité à ses toiles, ce serait plus du côté de la Belgique et de sa fameuse école de dessinateurs. Le reste se déroule logiquement. Après avoir préparé les concours des écoles d’arts plastiques, il pose sa valise à Tours où il fera finalement sa vie. Il avance dans son art comme un artisan, prône plus la technique que l’abstraction. Xavier Célanie contrôle tout mais adore les surprises quand il peint. Un bout de scotch réticent, un trou dans le carton ou une agrafe rebelle font autant partie de l’oeuvre que ses coups de pinceau.
Son actu : Expo d’affiches au Café d’Isa, aux Halles de Tours place Gaston Pailloux et au Strapontin rue de Château neuf, bientôt chez Hello Sun, rue de la scellerie.
Pour en savoir plus :  www.xaviercelanie.com
Ou sur Facebook :  www.facebook.com/xaviercelanie.creations
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Le bar du vieux château, à la bonne franquette

Patricia a repris le bistrot de Jeannine il y a un peu plus de cinq ans. Elle a gardé l’ambiance familiale et c’est bien chouette.

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« Tu veux une soupe ? Ben tiens, prends donc la louche et sers-toi dans le pot…» C’est comme ça, chez Pat, Patou, Patricia. On se fait son café, on se coupe sa part de flan, pas pour faire genre « comme à la maison », juste parce qu’elle ne peut pas être partout, la dame… Non, parce que ça tourne, son petit bistrot de quartier. Le matin, c’est calme : quatre papys qui tapent le carton pendant que Pat fait la cuisine (elle commence à 6 h du mat’, elle…).
Mais dès midi, les habitués défilent. On s’installe où on veut autour des petites tables rondes, on salue les copains, on fait la bise à la patronne. « C’est comme si Patricia faisait la cuisine pour elle et qu’elle nous invitait tous les midis », sourit une habituée. Et des habitués, il y en a de toutes les couleurs : des gens de la culture, des artistes, des ouvriers qui travaillent dans le quartier, des étudiants, des politiques… Et, pour tout le monde, c’est plat unique. Patricia peut vous préparer deux oeufs sur le plat ou un croquemonsieur, si ça vous fait plaisir, mais son bon petit plat chaud est bien plus réconfortant.
C’est de la cuisine familiale, entièrement réalisée par les soins de la patronne (et en partie sous vos yeux gourmands), servie pour une petite famille de circonstance, une famille qui se retrouve à l’heure du déjeuner et qui ne se croise qu’ici. Les tarifs, puisqu’il faut bien parler d’argent, même en famille, défient toute concurrence. Avec des entrées et desserts à moins de 3€, un plat à moins de 6€, vous déjeunez copieusement pour une dizaine d’euros. Et la chaleur en pourboire…

Crumble mima miam
On a beau dire, un crumble maison, avec des vraies pommes bien cuites et caramélisées comme il faut, ben… c’est à tomber.

Le bar du Vieux château 6 bis rue du Président-Merville Tél. 02 47 05 64 80

Un éco-jean, c'est possible ?

Un jean au vin. Vous y croyez vous ?

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Étiqueté pollueur, le jean se taille un nouveau profil écolo. Les industriels ont soif d’innovations, et croyez-le ou pas, elles passent par la boisson. En janvier, le cow-boy géant à l’étiquette rouge prolonge son engagement pour que les mentalités bougent. C’est en recyclant des bouteilles de bière et de soda qu’il conçoit le tissus de sa nouvelle collection Waste- <Less, traduisez « gaspillez moins ». Préparez- vous à enfiler un denim « beer bottle brown » ou « soda pop green ». Le fabricant italien Denim ITV lui a préféré le vin. Il a présenté en novembre dernier ce nouveau procédé, Wine-Tex, qui utilise le vin et ses dérivés. Préférant la teinture naturelle à celle de l’indigo, connue pour ses ravages écolos. Voilà qui vient titiller votre fibre verte et vous rappeler qu’après l’achat, l’usage impacte. Réduisez le nombre de lavage, éliminez l’étape repassage et pensez à donner votre vieil ami quand vous aurez cédé au nouveau Levi’s® 511™ Skinny.

Et si vous tatouiez vos enfants ?

C’est rigolo mais c’est salaud… et ça se rince à l’eau.

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Enfin des tattoos de bon goût pour vos enfants, sans être obligés de mâcher du bubble-gum écoeurant !
N’y voyez pas une incitation à l’expérimentation de vrais tatouages dès le plus jeune âge. Ces graphismes éphémères déguisent le corps, animent un anniversaire. Ils ne sont qu’accessoires de beauté, du body art pour vos mouflets. La valorisation du corps se dessine maintenant, c’est une manière ludique de faire comme maman. Anti- Lolita, ces tatouages factices préservent l’imaginaire de l’enfant. Filles et gars joueront comme depuis la nuit des temps à faire comme les grands.
Des professionnels s’attellent donc à illustrer ce nouvel esthétisme avec leurs plus beaux graphismes. Mais je tiens à vous prévenir d’un potentiel danger, celui de jalouser votre enfant… et de vous en coller ! Alors cédez à cet amusant procédé, car vous pouvez même les customiser !
À dénicher sur le site tattyoo.com
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Le Clos, la pause gourmande

Un resto dans une zone commerciale, certes, mais au bon accueil et à la cuisine simple et savoureuse.

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Imaginez… Vous êtes en plein repérage pour votre future cuisine, vous êtes occupés à meubler le studio du grand, vous hésitez entre deux modèles de voitures et vous courez d’une concession à l’autre. Il vous faut un endroit calme et accueillant pour faire le point, pour reprendre vos esprits, pour regonfler les batteries. L’idéal, tiens, ce serait un petit bistro-gastro comme on en trouve dans le centre-ville.
Bon accueil, cuisine simple et savoureuse, produits frais. Et là, vous vous dites : « Oui, mais là, on est dans la zone commerciale de Chambray-lès- Tours et ce genre d’endroit, ça n’existe pas ici. » Et, bien c’est là que vous vous trompez. Tout au bout de la zone en question, sur le côté droit en venant de Tours, il y a un restaurant qui ne diffère pas des autres extérieurement mais qui gagne à être connu. Le Clos, ça s’appelle… Une large bâtisse toute ronde avec un toit pentu qui rappelle les maisons du village d’Astérix.
En entrant, la collection de vieux cognacs vous rassure, tout comme l’alignement de bouteilles de bière La Loère. Si le bar est accueillant, la salle semble un poil plus impersonnelle, mais les tables sont bien espacées et proprement mises, ambiance bistro (on regrette juste les serviettes en papier…). Dans l’assiette, le menu découverte entrée/plat ou plat/dessert, est parfait pour un midi gourmand. Tous les produits sont frais et les préparations maison. À la carte, bien sûr, le tarif est un peu plus élevé : 16 € pour les plats (l’endroit n’abuse pas des suppléments), 8 € pour les entrées et autant pour les desserts. À noter : une très belle carte des vins, pointue en Val de Loire mais qui sait aussi regarder un peu au-delà…
Le Clos, RN 10, 268 avenue du Grand Sud. Tél. 02 47 28 35 52.

Télé connectée : zappez 2.0

La télé connectée, c’est quoi ?Le terme est encore flou pour beaucoup d’entre nous. Il va bien falloir s’y habituer pourtant, puisque 2013 s’annonce comme l’année de la télé connectée.

C'est quoi c'te bête ?
Petite définition
Combinaison d’un téléviseur classique et d’une connexion internet, elle permet de profiter de contenus autour des programmes, de zapper de TF1 à Youtube, de revoir une émission déjà diffusée, d’accéder à des applications, de communiquer via les réseaux sociaux, etc. Le tout sur le même écran et en se servant d’une seule télécommande.
Chez vous
Ce qui existe déjà
Tout d’abord il y a les téléviseurs directement connectables. En complément de la connexion internet, ils proposent des services propres aux constructeurs (applis, replay, jeux…). Ensuite, viennent les boîtiers comme celui de Google, lancé en septembre dernier mais qui, pour l’instant, est un flop. Aucune chaîne française n’ayant souhaité s’y associer. Pour terminer, le HbbTV semble être le plus prometteur. Un télétexte 2.0 qui permet d’ajouter l’image et le son. France Télévisions et Arte s’y sont mis.
Dans le futur
Et demain ?
La TV connectée représente le meilleur espoir des constructeurs de stopper une chute des ventes vertigineuse : – 23 % en 2012. Grâce à la norme HbbTV, les chaînes françaises se lancent dans de nouveaux services pour nous transformer en « téléacteurs ». Il sera possible de commenter en direct une émission, de voter lors des émissions de télé-crochet voire de jouer à Questions pour un champion ! Autre nouveauté très attendue, Apple pourrait sortir sa télé en octobre 2013 après des années de rumeurs.

Tristes turfistes

Une comédie sur le monde des turfistes, par le réalisateur de Camping et Jet set, le potache Fabien Onteniente. Manque juste ce petit brin de folie…

Turf
Les grosses comédies qui nous font rire ont souvent un truc. Vous savez, une forme de magie qui actionne les zygomatiques de tous les spectateurs de la salle. Tout le monde se regarde sans comprendre quelle folie les submerge, quel fil invisible les manipule. Dans Turf, il y a de la camaraderie, puisqu’il est question de quatre potes parieurs tendance looser. Il y a du suspense aussi, quand tout le monde se demande comment le cheval acheté au rabais va bien pouvoir se mettre à gagner. L’ambiance est là aussi : il y a pire comme sujet, que le milieu des paris équestres et son lot de tronches, de jargon et de codes en tout genre. Mais de magie, point.
Certes, le scénario de Fabien Onteniente est mince. Les quatre potes, se font arnaquer mais, finalement, ils gagnent puisqu’ils sont gentils. Léger ? Et alors ! Ils sont nombreux ces films drôles qui ne brillent pas forcément par la force de leur intrigue. Alors oui, les acteurs sont des bons de la comédie. Edouard Baer et Alain Chabat jouent les maîtres de cérémonie et portent le film avec l’ancien Deschiens, Philippe Duquesne en clown triste. D’accord, Gérard Depardieu est présent dans le film en pleine tourmente belge, un argument sulfureux. C’est vrai, Turf se place dans la droite ligne des comédies populaires. En revanche, contrairement à Camping avec ses situations burlesques et son regard ironique sur l’univers des plagistes, il ne décolle pas.
Edouard Baer n’arrive pas à se laisser aller, Alain Chabat tente ses vieilles recettes sans vraiment convaincre. Comme si chacun apercevait petit à petit le vide s’installer à mesure que les minutes passent, les rires se transforment en grimaces forcées, les pleurs de Philippe Duquesne se mettent à sonner vrais. Plus personne n’y croit, pas même le spectateur, qui s’essaye à quelques sourires. Et puis, après un moment, le bruit s’amenuise. L’écran noir du générique est enfin là. Il n’y aura pas d’ensorcellement burlesque, ce soir.

Saint-Valentin : escapades amoureuses en Touraine

Cupidon, le dieu de l’amour, vous donne des idées pour une escapade en amoureux… en Touraine.

Escapade en Touraine
 
Cupidon
Notre guide : Cupidon
Ok, c’est un petit ange joufflu et tout nu, mais le dieu de l’amour connait les meilleurs coins romantiques de la région. La Touraine, il l’adore depuis toujours et nous assure que c’est une terre fertile pour l’amour. Et puisqu’il le dit…
 
1. Le séjour insolite : « J’ai trouvé cette idée en me baladant dans les environs de l’abbaye de Fontevraud. À Candes- Saint-Martin, un couple possède deux bateaux pour des balades sur la Loire : l’Amarante et la Belle Adèle. La nuit venue, l’Amarante se transforme en chambre d’hôtel voguant sur l’eau. Je crois qu’il faut réserver bien à l’avance. La nuit, vous aurez une magnifique vue sur le paysage ligérien et le matin, un petit-déjeuner vous sera servi à bord. »
Toutes les infos sur bateauamarante.com
2. Ambiance thermale : « Il faut savoir prendre soin de soi, et c’est encore mieux quand on le fait à deux ! Surtout que La Roche- Posay est à peine à une heure de Tours en voiture. Une journée ou même un week-end et vous ressortirez heureux et en pleine santé. Sur place, il y a quelques hôtels sympas pour que le plaisir dure encore plus longtemps. Vous pourrez aussi jouer au golf ou aller au casino. »
Plus d’infos sur larocheposay.com
3. Journée shopping : « Certains adorent shopper en couple. Je conseille aux aficionados des magasins, mais qui ne veulent pas dépenser trop non plus, de se programmer une excursion du côté de Troyes (Aube). Marques Avenue et Marques City sont deux énormes complexes avec des centaines de magasins d’usines. Les plus grandes marques sont présentes et c’est parfait pour faire quelques affaires. Disons, qu’il faut prendre sa journée et compter environ trois heures de route. »
Plus d’infos sur marquesavenue. com
4. la balade amoureuse : « La Touraine est pourvue de milliers de balades parfaites pour les amoureux. Mes préférées ? J’adore le calme de la forêt amboisienne ou les bords de Loire au niveau de Savonnières. Sinon, le Cher offre son lot de balades incroyables, du côté de Saint- Avertin ou d’Azay-sur-Cher. Si vous aimez les hauteurs, faites un tour à Rochecorbon ou à Vouvray, là où il y a des vignes il y a, en général, de très belles promenades où il fait bon s’embrasser… »
5. partie de jambes en l’air : « Vous voulez dormir dans un lieu hors du commun ? Pourquoi pas une cabane… à une dizaine de mètres de hauteur, vous passez la nuit en pleine nature avec votre amoureux(se). Il en existe plusieurs près de Sainte- Maure dans le magnifique parc de Fierbois. »
Contact et réservations sur lacabaneenlair.com
 

Mariages chinois : mais keskispasse ?

Derrière son nom déconcertant l’affaire des « mariages chinois » cache un scandale public qui pourrait embarrasser la politique locale.

Lise Han a été mise en examen fin janvier, mais de nouveaux noms se sont ajoutés à la liste depuis. (Photo Patrice Deschamps)

Si vous n’étiez pas là au début de l’affaire :
Lise Han, ex-chargée de mission à la mairie de Tours, a été mise en examen fin janvier pour escroquerie et tentative d’escroquerie. Les faits remontent à 2009 et 2010, Lise Han avait alors une double casquette. Elle était à la fois employée par la mairie de Tours en tant que chargée des relations avec l’Asie, mais aussi actionnaire principale de la société de prestation « Time Lotus Bleu ». À l’époque, il s’agissait de répondre à une commande de la municipalité : recevoir les amoureux venus d’Asie à la mairie pour leur faire visiter la région. La société de Lise Han avait été choisie sur appel d’offres pour conseiller et assister la mairie pour ces événements touristiques et a donc engrangé plusieurs centaines de milliers d’euros. Ce mélange des genres qui ressemble à s’y méprendre à un conflit d’intérêts, avait suscité pas mal d’émotions depuis 2010. La justice tente aujourd’hui de faire la lumière dans cette affaire…
Et il y a du nouveau :
L’instruction se poursuit et l’onde de choc se répand dans l’affaire dite des « mariages chinois » qui défraie la chronique depuis la mise en examen, le 25 janvier, du personnage principal, Lise Han, ex-conseillère du maire de Tours, Jean Germain.
Le 6 février, c’était au tour de Jean- François Lemarchand, le directeur de l’office intercommunal de tourisme de Tour(s)plus d’être mis en examen ce qui, rappelons-le, ne préjuge en rien de sa culpabilité. La justice lui reproche d’avoir engagé Lise Han pour un travail fictif et, du coup, de s’être rendu coupable de détournement de fonds publics. Jean-François Lemarchand a été placé sous contrôle judiciaire. Devant les enquêteurs, il aurait affirmé « avoir engagé Lise Han après avoir cédé à des pressions de ses supérieurs. »
Si l’on suit son regard, naturellement, la question du rôle d’autres personnalités et, en particulier, du maire, Jean Germain, va vite se poser. Ce dernier, invité lundi de nos confrères de La Nouvelle République, a choisi pour le moment de rester silencieux sur ce dossier. Selon des sources proches de l’enquête, une confrontation entre Lise Han et Jean Germain pourrait intervenir prochainement, mais elle ne préjuge en rien de la suite judiciaire de cette affaire pour le premier magistrat de la ville.
Le directeur de l’office de tourisme de l’agglomération de Tours a été mis en examen dans l’affaire des mariages chinois. (Photo Hugues Le Guellec)

Les regards pourraient également se porter dans les jours et les semaines qui viennent sur Frédéric Thomas, actuel président du conseil général d’Indre-et-Loire, qui était adjoint aux finances de Tours à l’époque des faits. D’un point de vue plus politique, cette affaire qui commence à prendre beaucoup d’ampleur, pourrait bien rallumer les braises encore chaudes de batailles récentes au sein de la majorité municipale et départementale.
Claude Roiron, qui s’était vue écartée de la présidence du conseil général en mars 2011 lance : « Je n’ai jamais apprécié ce déferlement de chinoiseries. C’était fantaisiste et un tantinet ridicule, et très éloigné des compétences municipales d’une ville… La mise en examen de Jean-François Lemarchand n’est pas la dernière. Il y en aura d’autres, mais une mise en examen ne vaut pas culpabilité.»
 
 
 
 
 
 
 

L'humeur de la semaine : Habemus papam

Une actualité passée à la moulinette tmv.

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Le pape s’avance sur le balcon du Vatican. De la Place Saint-Pierre devant lui, monte une clameur indistincte, comme un brouhaha, qui cesse aussitôt que sa présence devient visible de tous. Devant le pape, il y a deux micros dorés, tout fins, qui attendent sa parole, religieusement. Pendant un long moment, l’homme, tout du blanc et de pourpre vêtu, reste silencieux. Il semble écouter le silence de la foule comme on écoute la conversation d’un ami. On le connaît, ce pape, en fait. C’est un acteur célèbre. C’est Michel Piccoli. On est dans un film de Nanni Moretti.
Finalement, il se met à parler, le pape. Il dit que la mission qu’on lui a confiée est sacrée. Il parle avec des mots forts et profonds. La foule applaudit. Il dit qu’elle est sacrée, sa mission, mais que lui n’est pas en mesure de l’assumer. Qu’il n’est pas l’homme de la situation. Et qu’il ne veut plus être pape. Et la foule gronde. Et la foule pleure. Et le pape recule d’un pas et disparaît derrière le gros rideau.
Après, on ne sait pas du tout ce qu’il devient, l’ex-pape. Mais il nous est infiniment sympathique et pas seulement parce c’est Michel Piccoli. Mais parce que retirer ses habits de pouvoir alors que personne ne nous le demande, juste pour une raison qui nous dépasse, décider de redevenir un homme quand on a tutoyé Dieu, au cinéma comme dans la vraie vie, pardon, mais ça force le respect.
 
 

Vidéo surprise

En arrivant à la rédaction, nous avons découvert une surprise hallucinante sur Facebook… Nous vous laissons découvrir.

C'est une bombe ce clip, une surprise que nous avons reçue par le mystérieux Fritz.
C’est une bombe ce clip, une surprise que nous avons reçue par le mystérieux Fritz.

Quelle n’a pas été notre surprise en nous connectant ce matin sur Facebook. Un certain Fritz tmv nous demandait en ami. Jusqu’à-là, rien d’incroyable. Mais la vidéo proposée par ce nouveau camarade nous a laissé par terre… On s’est d’abord frotté les yeux : des éléphants roses avec des t-shirts tmv et des guitares roses en train de chanter « I love tmv » version rock’n roll ? Impossible.
Puis après deux ou trois cafés, ils étaient encore là. Alors, on a un peu rougi.
On vous fait donc partager la création de ce mystérieux Fritz, alias Razorbak. Il nous a fait ce cadeau, et on ne sait ni qui il est, ni s’il va nous demander une rançon. Mais on l’aime bien.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=UG4yQRNT9nY[/youtube]

Benoît Ménard, monstrueux figuriniste

Benoît Ménard, alias « LeBeN », est un figuriniste reconnu dans le milieu de la fantasy qui fait du jeu un art à part entière.

Les créatures sortent tout droit de l'esprit de Benoît qui s'applique pendant des heures à les mettre en couleurs pour leur donner vie.
Les créatures sortent tout droit de l’esprit de Benoît qui s’applique pendant des heures à les mettre en couleurs pour leur donner vie.

Certains se passionnent pour des livres fantasy type Game of Thrones ou Bilbo le Hobbit, voici la version artistique de la chose. C’est une discipline difficile à définir… Un mélange de peinture, de maquette, de sculpture, le tout dérivé de l’univers du « war game », les jeux de guerre fantasy. Un monde dans lequel Benoît exerce depuis plus de 20 ans en tant « qu’artiste-créateur-peintre de figurine fantastique de collection ». Figuriniste pour faire court.
Ah, ils ont bien changé les petits soldats de plomb ! Ils ont des crocs, des griffes, des cicatrices et des sabres immenses. Mais le plaisir est le même et l’art subtil. Et ceux là sortent tout droit de l’imagination de Benoît. Une fois le personnage bien en tête, avec tous ses détails les plus fantasques, comme son petit dernier, Gurka le Rouge, Benoît le commande à un modeleur qui le sculpte en 3D à partir d’une pâte spéciale.
Une des premières créations de Benoît, peinte par ses soins.
Une des premières créations de Benoît, peinte par ses soins.

« Ensuite, grâce à la couleur, je donne vie à un bout de résine, résume ce peintre d’un genre particulier. Tout l’enjeu est dans le traitement de la lumière, il faut la magnifier dans les moindres recoins… » Et minutieusement ! Car il s’agit bien ici de miniatures de quelques centimètres. L’usure du soleil sur les vêtements, les taches de sueur… Rien n’est laissé au hasard pour donner l’illusion de vie, pour créer la matière, du métal de l’épée au cuir du chapeau. Penché sous la lampe, les yeux collés à son pinceau, Benoît y passe un temps fou, entre 50 et 300 heures selon la pièce. Et le résultat est bluffant.
Titulaire de plusieurs prix nationaux dans le domaine, il est connu dans le monde entier pour sa maîtrise de la peinture sur figurine. Il envoie des exemplaires de ses créatures jusqu’en Corée ou en Nouvelle-Zélande. Mais seulement les pièces non peintes (les peintes, uniques, servent aux salons et aux concours) ! « Le but, c’est que les autres passionnés s’éclatent à leur façon avec les reproductions de mes figurines de collection, ils ajoutent des détails et me renvoient des photos de leurs créations ! » Un peintre qui donne à peindre… Original, non ?
Pour suivre son travail :
Sur la blogosphère : http://lebenstudio.blogspot.fr
Sur Facebook : LebenStudio Miniatures

Mei-Wei, un petit coin de Chine

Un restaurant asiatique tenu par Kim et Hach Lao, une cambodgienne et un chinois, juste à côté de la place plum’. Une bonne adresse traditionnelle, abordable et soignée.

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Bien qu’il soit situé à quelques mètres de la place Plumereau, Mei-Wei passe souvent inaperçu. Sa petite devanture, coincée entre deux autres restaurants, ne paye pas de mine. Pourtant, à l’intérieur, un festival de saveur vous attend. Kim et Hach Lao cuisinent tout eux-mêmes. Elle est cambodgienne et tient son savoir-faire de sa mère. Elle prépare les plats vietnamiens et cambodgiens. Lui est chinois et s’affaire donc derrière ses woks. Cela fait cinq ans qu’ils proposent une cuisine traditionnelle, faite maison.
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Et depuis quelques semaines, Kim a décidé de faire découvrir aux Tourangeaux des plats méconnus par ceux qui n’ont pas eu la chance de voyager en Asie ou d’habiter dans le XIIIe arrondissement de Paris, le Chinatown de la capitale. Le mardi, pas de carte. Un choix restreint, en général une ou deux soupes (soupe Pho et soupe aux raviolis de crevette par exemple) et une entrée (comme des raviolis vietnamiens). « Ces plats demandent beaucoup de préparations, explique Kim. Je ne peux pas les proposer chaque jour. Tout est fait maison et sans glutamate donc pour obtenir le goût, je dois faire cuire le bouillon plusieurs heures. »
Elle essaye de combattre les idées reçues : une soupe n’est pas une entrée. Au contraire, en Asie, c’est un vrai plat : pâtes, viandes ou raviolis. Le gros bol suffit largement, même pour les gros appétits. Les autres jours, le choix est large : nems, rouleaux de printemps, bibuong (aussi connu sous le nom de bo-bun), nouilles sautées mais aussi boeuf, poulet, canard et fruits de mer…  Si les saveurs se mêlent, ces plats ne sont pas pimentés. Et restent abordables. Comptez 8 € pour un plat et 17 € pour entrée, plat et dessert. Seul hic : la salle ne peut accueillir que 10 personnes. Mais tous les plats peuvent être emportés.

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Cuits à la vapeur, ces raviolis maison sont tout simplement délicieux.

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Le boeuf sauté aux oignons reste un classique. À tester également : le boeuf aux cinq parfums. Un régal.

 
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Le bi-buong (ou bo-bun) mêle vermicelles de riz, oignon, choux, soja, boeuf (ou poulet ou crevettes) et nems coupés.

 
Mei-Wei, 14 rue de la Rôtisserie. Tél : 02 47 05 60 45.
Facebook : restaurant Mei-Wei Tours.

Faut-il céder à la folie du nail art ?

Chaque semaine, notre spécialiste de la mode, Alice B. répond à une question de style…

Le vernis se réinvente. La seule limite : celle de votre imagination.
Le vernis se réinvente. La seule limite : celle de votre imagination.

Comme le prouve le Nailmatic,  un distributeur de  vernis made in France,  l’engouement des filles  pour le vernis est à son paroxysme.  L’art de l’onglerie s’échappe des  magazines, désormais on change  de vernis comme de culotte. Les  chimistes sont de la partie et la  marque Alessandro imagine des  formules dont la couleur varie  selon la température ambiante. Oui,  le nail art c’est über-classe, mais  après 2 mois (max !) de pratique  vous en serez lasses. Voici un coup  de pouce pour investir à moindre  coût dans ces ateliers coloriage.  Équipée d’une épingle à cheveux  pour pointiller à volonté, un vieux  pinceau d’eye-liner sera parfait  pour contourner des détails plus  osés. Des morceaux de scotch  posés sur une première couche  dessinent un motif graphique sans  escarmouches. Pour éliminer tout  ça sans effort, créer vous-même  votre bain dissolvant, munie d’une  éponge, d’un cutter et d’un récipient.  À vous de créer !

L'objet de la semaine : le bracelet-chargeur

Cette semaine, le bracelet qui recharge vos mobile où que vous soyez… Malin.

Objet de la semaine - le bracelet usb
On adore notre smartphone. J’ai moi-même fini par céder pour un bolide à l’épaisseur d’un dessous de verre, à la sensibilité tactile plus exacerbée qu’une plante carnivore. Ces fichus portables, on les adore. Ils sont notre mémoire, notre agenda, nos post-it, notre GPS, notre mp3… C’est loin d’être fini, des chercheurs payés trop cher s’apprêtent à trouver de nouvelles appli insoupçonnées pour en faire des gadgets indispensables. Bref, ces téléphones contiennent toute notre vie. Mais pourquoi n’y a-t-il jamais assez de batterie ?! La marque Mohzy vient réparer cette ineptie de technologie, avec son bracelet chargeur/USB. Au poignet ou plus discrètement autour de la sangle d’un sac, ce chargeur universel (avec adaptateur Apple) vous permet de toujours rester connectés. Parce que la connectivité illimitée encercle notre vie, la mode doit s’adapter. Avec les différents motifs de ces bracelets, pas d’inquiétude, vous êtes branché(e)s !
À découvrir chez Le 27 Concept Store, rue du commerce.

Chill Bump : le hip-hop de demain

Nous les avions découverts en 2012, aujourd’hui Chill Bump explose hors des frontières tourangelles avec leur son hip-hop à la cool.

Photo Chill Bump
Photo Chill Bump

Faire du rap old school sans renier la Touraine ? Chill Bump l’a fait. En plus, leur musique est super-classe. Les deux musiciens sont des amis de longue date. Pour la petite histoire : les grands-mères de Miscellaneous (au micro) et Bankal (à la MPC) étaient voisines. Leurs mamans se connaissaient déjà avant qu’ils se mettent à rapper ensemble pour la première fois au collège, à Amboise. Après s’être forgés séparément une expérience dans le scratch et le rap, les deux compères se sont recroisés pendant une soirée à Tours. Déclic, Chill Bump est né. Le clip de leur premier morceau Lost in the sound (tourné rue Colbert !) est sorti en novembre 2012 et a déjà été vu plus de 97 000 fois sur le net.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=7l48bfQuJeE&feature=share&list=UUf1hLNtj8g5T95N7IJ70GLw[/youtube]
Aujourd’hui, ils ont enregistré 4 EP. Ils nous confiaient à l’époque vouloir posséder un set avant de se lancer dans les lives. Malins, ils ont donné envie à des milliers de fans avant de se montrer en public. En 2013, le bulldozer Chill Bump est lancé. Le Potager électronique, Le Temps Machine, le Molodoï à Strasbourg ou encore le Chato’do à Blois : ces deux compères du beat n’ont pas perdu de temps et enchaînent les concerts.
Nous en avions parlé ici, en 2012. Pour nous, ils allaient changer le milieu hip-hop local. En 2013, vous pouvez les entendre sur radio Nova et sur même sur France Inter. Leur truc ? Un hip-hop old school que même les novices adorent.
Un exemple ? Leur dernier clip tourné dans une école à Montlouis. Comme quoi, on peut être stylé et habiter en Touraine…
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=PlBTqsWJyas&feature=share&list=UUf1hLNtj8g5T95N7IJ70GLw[/youtube]
Donc si vous voulez écouter ou connaître leurs dates de concert, vous avez leur site officiel, leur bandcamp pour télécharger leurs albums et leur Facebook pour être copain-copain avec eux.
 

L'habitat participatif, c'est quoi?

Des citoyens qui veulent gérer eux mêmes leur immeuble ? Ce n’est pas un camp hippie mais un projet d’habitat participatif.

Et si ça ressemblait à ça l'habitat participatif ?
Et si ça ressemblait à ça l’habitat participatif ?

Bonjour, moi c’est Carmen ! J’ai entendu parler de ce projet d’habitat participatif lors d’une visite des anciennes casernes de Beaumont. Cette idée de vivre ensemble m’a beaucoup séduite, c’est comme cela que je me trouve devant vous aujourd’hui. » Carmen se présente face à une dizaine de personnes dans une petite salle du boulevard Tonnellé. Elle fait partie d’un groupe de Tourangeaux qui souhaitent créer un habitat participatif.

D’abord, l’association

À l’initiative de ce projet, l’association Habiter écologique en Touraine et Fernando Gaete. Assis parmi dans le public, cet architecte d’origine chilienne n’hésite pas à répondre aux questions. Cette réunion publique sert à expliquer aux curieux ce que veut dire habitat participatif. « Depuis 2009, nous avons le projet de créer une coopérative d’habitants dans la future zone d’aménagement concertée des anciennes casernes militaires de Beaumont. » Coopérative d’habitants ? Habitat coopératif ? Ce groupe de citoyens tourangeaux souhaite habiter dans une résidence où tout le monde voterait les décisions concernant l’immeuble. Un immeuble, d’ailleurs, où il y aurait également des lieux communs partagés entre tous les propriétaires. « Nous aimerions avoir un atelier pour réparer les vélos, une buanderie commune pour faire des économies d’eau ou encore un petit studio commun à tous qui permettrait d’héberger des amis ou de la famille de n’importe qui de l’immeuble, explique Fernando Gaete. Je souhaite habiter ces futurs logements. J’ai grandi à Santiago du Chili dans les années 1970 et je me souviens de l’animation qui régnait dans mon quartier. Les enfants pouvaient jouer sans forcément que les parents soient derrière eux. Tout le monde se connaissait. Avoir un habitat participatif permet aussi de recréer une véritable vie de quartier. »

Une buanderie partagée, un atelier de réparation de vélo commun : tout est pensé pour le vivre ensemble.
Une buanderie partagée, un atelier de réparation de vélo commun : tout est pensé pour le vivre ensemble.

Un peu d’écologie

Cela implique, outre de vivre en symbiose avec ses voisins, d’être également responsable écologiquement. « C’est un volet important de notre projet », confirme Laurent, un informaticien de 46 ans, lui aussi membre de l’association. Je m’intéresse à l’écologie depuis 20 ans, et je me suis rapproché de ce groupe pour pouvoir, un jour, habiter un logement qui laisserait une empreinte écologique faible en ville. » Le projet de l’association Habiter écologique en Touraine est loin d’être un doux rêve. « Nous réfléchissons au montage financier, aux plans pour la construction et nous allons réaliser un dossier de candidature sérieux, comme le ferait un promoteur immobilier classique, assure Fernando Gaete. Mais en plus, nous devons nous mettre d’accord tous ensemble pour aboutir à ce projet commun. Cela fait maintenant des mois que nous nous réunissons et organisons des groupes de travail. »

Projet inédit à Tours

Inédite à Tours, l’initiative de ces Tourangeaux n’est en revanche pas un cas isolé en France. « Des projets comme celui-ci, il en existe des centaines », précise Olivier Cencetti, un professionnel du Réseau national des acteurs de l’habitat participatif basé à Nantes. Il donne des conseils aux différents habitants ou collectivité territoriale désireuse de se lancer dans de telles aventures collectives. Si, aujourd’hui, il peut vivre de ce métier, c’est que « depuis le début des années 2000, ce mouvement prend vraiment de l’ampleur. » Il y a d’abord un but économique à se mettre ensemble pour créer des logements collectifs et participatifs. Le prix du mètre carré explose en ville, se réunir permet de le réduire et de maîtriser les coûts. « Un autre facteur important, ajoute Olivier Cencetti, c’est l’envie de connaître ses voisins. »

Et les institutions ?

« Partagée », « collective » ou encore « participative », les institutions s’intéressent aujourd’hui à cette nouvelle façon de vivre. Cécile Duflot, la ministre du Logement a même annoncé en 2012, lors des Rencontres nationales de l’habitat participatif à Grenoble, que cette question ferait partie du prochain projet de loi sur le logement. Car sur le plan juridique et financier, l’encadrement de l’habitat participatif est encore dans le flou. À Tours, Fernando Gaete a mobilisé la mairie pour la sensibiliser à ce projet. Alain Devineau, adjoint au maire chargé de l’urbanisme, est particulièrement attentif aux appels de l’association. « Depuis 2011, je suis leur progression. Il faut encore que leur groupe se construise et que leur dossier soit solide sur le plan juridique et financier. Nous réserverons de toute manière une partie de la Zac de Beaumont à l’habitat participatif. Leur demande sera étudiée avec beaucoup d’attention. »

Le top de la cuisine cambodgienne

Vous avez envie de manger asiatique mais ne savez plus quoi choisir ? La réponse est du côté des Halles, au Royaume d’Angkor, c’est bon et maintenant, c’est aussi un bar !

A l'intérieur du restaurant Angkor
Vous n’avez jamais goûté de bières coréenne ? Nous non plus. L’occasion parfaite pour découvrir la nouvelle version du restaurant cambodgien ex-Khemarak Angkor, qui vient de déménager pour s’agrandir ! Pas d’inquiétude, c’est toujours « la maman », Chantal, qui cuisine (et comment !), épaulée par ses deux (charmants) fils au service. L’un d’eux, Anthony, gère justement cette nouvelle adresse, au 17 de la place des Halles (ex-Cosmic bar). Deux grandes salles, rouge et écru, sur deux étages sont désormais dédiées à la cuisine vietnamienne, thaïlandaise et, surtout, cambodgienne. Le beau et large comptoir en bois donne du cachet à cette nouvelle version, tout comme les escaliers en bois, qui mènent à la salle de l’étage.
Nouveauté : l’établissement fait office de bar. Il est donc ouvert toute la journée et toute la soirée ! Parfait pour changer un peu et découvrir les diverses bières asiatiques (coréenne, thaï…) sur un fond musical tout aussi exotique. Niveau gastronomie, c’est copieux, beau et délicieux (et en plus le service est rapide…). Un sans-faute ! La carte, bien sûr, fait voyager : raviolis vietnamiens, soupe thaïlandaise, riz cambodgien, de quoi s’ouvrir aux saveurs asiatiques. Tous les jours (même le dimanche), comptez entre 9 et 14 € pour les spécialités (Bobun, grenouille au basilic ou citronnelle, poisson grillé au gingembre…), ou entre 8 et 10 € pour les viandes ou crevettes en sauce. L’ancienne vitrine du numéro 25 place Gaston-Paillhou reste active, mais seulement pour la vente à emporter. Pratique pour une pause déjeuner entre deux réunions ou pour rentrer chez soi se déguster un petit plateau télé à la sauce aigre-douce.
Le Royaume d’Angkor, 17 place des Halles, 02 47 72 83 74.

Hitchcock, assommant

Il nous a juste donné envie de voir ou revoir Psychose, le vrai, de 1959.

HITCHCOCK
«Hitchcock, maître du suspens ». C’est la dernière phrase du film. Signe qu’il voulait vraiment appuyer dessus, Sacha Gervasi ! Et le réalisateur, presque inconnu, aurait pu en prendre de la graine… Un peu quoi. S’inspirer. Parce que, mettre du suspens, c’est quand même la dernière de ses préoccupations. Les dialogues ne sont pas téléphonés, ils sont carrément postés avec trois timbres méticuleusement léchouillés un à un, arrosés une touche de parfum fleuri. Sacha Gervasi… Il prend son temps le bougre, et pour rien nous dire en plus. Il alourdit tout. Même l’insignifiant (donc le scénario).
Hitchcock est un film sur Hitchcock. Au cas où on ne l’aurait pas remarqué, toutes les séquences sont là pour nous le rappeler. Oui oui. C’est lui. Il lève le menton, regarde les gens de haut, observe par des petits trous comme un voyeur (sans blague, son thème de predilection ). Le coup du voyeurisme, d’ailleurs, Sacha Gervasi nous le joue une dizaine de fois au cas où on ne l’aurait pas compris les 9 premières fois (là Sacha, ce n’est plus un clin d’oeil, c’est un coup de pied…)
Alors, oui, c’est donc un film sur Hitchcock. Mais attention, sur le gros Hitchcock. Oui oui. Hitchcock était gros. Il appuie bien dessus. Hop. Ça c’est dit. Hitchcock mange beaucoup, il est gros, il est vieux, et suffisant. Okay. Ça nous fait une belle jambe, hein ? A part ça qu’est ce qu’on a : une vague plongée dans la relation du réalisateur légendaire avec sa femme Alma Reville, jalouse et brillante, dans l’ombre évidement, et frustrée, qui hésite à convoler avec un autre, le tout pendant le tournage de Psychose. Enfin, de Psychose…. Seulement de la scène de la douche puisqu’apparemment il ne faut retenir que ça de l’œuvre d’Hitchcock. Et à part ça.. De quoi ça parle… Ah oui, Scarlett Johansson? Rien. Oui oui, elle est toujours jolie. Non non, on ne la voit pas nue sous la fameuse douche. Son rôle est anecdotique.
C’est dommage, sur le principe il y avait quelque chose : se glisser dans les zones d’ombre de ce cinéaste complexe qui a marqué le cinéma, on dit oui, pourquoi pas ! Même y insérer des scènes paranormales où le réalisateur en question voit son inspiration s’immiscer dans sa vie privée, ouais, okay ! Mais Non. Là, non. Non, non, non, ça ne marche pas, tout est grossier, on nous prend constamment pour des débiles, on n’apprend rien. Le seul mérite du film c’est de nous donner envie de voir, ou revoir, Psychose (le vrai, de 1959). Mais, c’est un peu long 1 h 38 pour un teaser, non ?

Moonfingers, à fond la pop

Ils sont 5 musiciens et on les a découverts au hasard dans un bar à Tours, rue Colbert… Leur pop-vintage a laissé des traces.

Les cinq musiciens du groupe de Tours qui monte, qui monte...
Les cinq musiciens du groupe de Tours qui monte, qui monte…

Après avoir entendu une fois « Mr Benson », impossible de s’en passer. On la chantonne, on veut la réentendre, on la cherche sur internet… Un vrai tube sorti tout droit de l’inspiration de Pierre et de ses partenaires des Moonfingers. « L’un d’entre nous apporte une compo et on la bichonne ensemble », explique le chanteurguitariste. Chacun apporte sa patte et ses influences, c’est vrai et, à chaque morceau, on ressent la signature de Pierre, Alban, Yurie, Phil ou Logann. « Nous sommes différents mais venons tous du jazz qui nous a appris à improviser autour d’un thème, et à composer ensemble. » Des vraies compositions donc, pour ses cinq musiciens de formation, exceptée la reprise des Beatles qui s’est glissée dans leur set. L’occasion de redécouvrir « Ticket to ride » en version trois voix, dont celle de Yuri, la pianiste, violoniste et choriste. Arrivée de Corée du Sud, il y a dix ans, elle apporte sa touche de grâce… et d’énergie. Elle en a même profité pour écrire des paroles en coréen sur un autre morceau « Balam » (ça veut dire Vent à Séoul, la classe non ?). « Toutes nos influences sont concentrées pour donner naissance à un style bien à nous, très personnel au final. On varie l’univers de la mélancolie au swing, mais on garde notre couleur musicale. C’est dans l’arrangement de chaque chanson qu’on retrouve la cohérence du groupe. »
 

 » Nous sommes différents mais venons tous du jazz  » 

Les mélodies simples sont mises en lumière par la qualité des musiciens, l’arrangement donne de l’épaisseur à chaque morceau, et le tout décolle vraiment lorsqu’ils chantent en choeur. Bref, ils sont bons, et en plus ils sont humbles. Ils ont entre 22 et 28 ans et gravitent autour de Jazz à Tours. Ils se sont rencontrés en soirée et la sauce a pris. Vous avez pu les croiser à la Guinguette, au Serpent Volant ou au Bergerac… Et ils devraient dégainer au printemps, à la sortie de leur premier EP. « Un peu tard pour les festivals d’été, mais on continuera à jouer un peu partout », explique le batteur Alban. En attendant, ils répètent au Temps Machine… le dimanche matin. La preuve absolue que chez les Moonfingers, on en veut. Et tant pis pour la grasse mat’.
Pour écouter leurs morceau :
noomiz.com/TheMoonfingers
 
LEUR CONCERT
Le 9 février au Festival Twist’n Tours Ils joueront avec deux autres groupes : Tranziztor (rock blues reggae) et RadioCharlie (rock psyché) pour une soirée sixties. C’est 3 euros, il y a une buvette sur place, et les fonds sont reversés à Emmaüs. À partir de 20 h, salle Ockeghem.

Cannabis social club : hymne à la feuille

À quelques kilomètres de Tours, ils font pousser du cannabis au vu et au su de tous. Leur mouvement fait tâche d’huile un peu partout en France. Rencontre.

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Dominique, 43 ans, est père de deux enfants. Depuis vingt ans, c’est un consommateur régulier de cannabis. Mais c’est aussi un producteur, un vrai. Tout commence en 1990 où un séjour en prison l’empêche d’assister à la naissance de son fils. À partir de ce jour, Dominique en fait un point d’honneur : plus jamais il ne veut avoir de contact avec le marché noir. Ce jardinier de profession commence alors à faire pousser la plante chez lui, à Esvres, à quelques kilomètres au sud de Tours.
Très vite, il est rejoint par plusieurs amis qui, comme lui, sont décidés à se passer des dealers. Au départ, l’entreprise est fastidieuse : les semis ne donnent rien, les feuilles fanent. Mais, d’essais en essais, les plantes s’épanouissent et le nombre des cultivateurs aussi. Et C’est ainsi que naît le Cannabis Social Club, un petit groupe au nom un brin provocateur qui ne tarde pas à essaimer un peu partout en France. Il y aurait aujourd’hui, la bagatelle de 300 CSC dans le pays.
Auto-production
Après des années de clandestinité, ce groupe d’auto-producteurs a décidé de lever le voile et d’assumer son action aux yeux de tous, pour clamer haut et fort que « produire son propre cannabis est un geste responsable qui réduit les risques ». Le message, atypique, inédit, trouve un écho dans les médias nationaux. Dominique Broc a les honneurs de Libération, du Monde, de l’AFP, qui viennent faire le portrait de ce briseur de tabous. Même Canal + et TF1 font le déplacement à Esvres. Après la tentative (avortée) de Vincent Peillon de remettre sur le devant de la scène le débat sur la légalisation du cannabis, l’aubaine médiatique est trop belle.
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Mais, pour se faire entendre, Dominique et ses camarades n’entendent pas en rester là. Le même jour (la date sera fixée début février), chacun des 300 Cannabis Social Club de France va déposer son statut d’association loi 1901 auprès des préfectures de France et se déclarer officiellement en tant que cannabiculteurs. »
L’activité étant illégale, les demandes ont, naturellement, toutes les chances d’être rejetées. Mais l’essentiel n’est pas là. « En nous dénonçant auprès des préfectures, nous cherchons avant tout un dialogue avec le gouvernement » explique Dominique, qui se trouve à la tête de ce mouvement. « Notre action est responsable et réfléchie. Le CSC réclame le droit de cultiver son herbe en s’appuyant sur une transparence irréprochable. C’est-à-dire en tenant un cahier de culture, imposant un suivi rigoureux de la production, de la consommation par personne et une traçabilité au gramme. Ainsi le club s’assure qu’il n’y a aucun commerce, ni aucune revente et peut montrer patte blanche aux autorités à tout moment. Car le mot d’ordre de tous les CSC est clair : pas de business. »
Anti-dealers
Eviter toute forme de commerce pour couper l’herbe sous le pied (si le jeu de mots nous est permis) aux dealers de tous poils. C’est tout le sens de ce débat que Dominique Broc et son CSC veulent relancer.
Et puis, bien sûr, il y a l’aspect thérapeutique… Car le cannabis possède des propriétés antidouleurs, anti-spasmes, anti-vomitives reconnues par la médecine. « Une personne de notre groupe souffre d’une maladie orpheline neurodégénérative. Lorsqu’elle consomme du cannabis avec nous, son visage se décrispe, ses membres se détendent et ses tremblements diminuent. Une autre souffre de sclérose en plaques, et soulage ainsi sa douleur. » Et Dominique de rappeler que le Canada, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, la Suisse ainsi que plusieurs états des États-Unis se sont laissés convaincre par l’utilisation du cannabis thérapeutique. Actuellement en France, l’usage du cannabis à titre médical est réservé à quelques dizaines de patients qui disposent d’une autorisation temporaire d’utilisation. Ils peuvent donc prendre du Marinol, un médicament à base de cannabis synthétique, le moins dosé du marché. Pour le reste, la réponse de l’état est toujours la même et ce quelle que soit la couleur politique du gouvernement : c’est non, en dépit des divers appels en provenance d’associations ou de médecins.
Les planteurs iconoclastes des CSC, de Touraine et d’ailleurs, parviendront-ils à relancer ce vieil et épineux débat ? Début de réponse en février, sur au bureau des associations de la préfecture…

Création d'entreprise : et les femmes alors ?

Oser se lancer, gérer sa vie familiale, se libérer du machisme… tant d’étapes à surpasser pour les femmes qui désirent entreprendre. Trêve d’hésitations ! C’est possible et ça marche plutôt bien ! Témoignages…

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Oser se lancer, gérer sa vie familiale, se libérer du machisme… tant d’étapes à surpasser pour les femmes qui désirent entreprendre. Trêve d’hésitations ! C’est possible et ça marche plutôt bien ! Témoignages
 
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VIE FAMILIALE : C’EST POSSIBLE
Construire une famille en même temps que de construire une entreprise ? Les hommes le font bien, non ? C’est pourtant tout un programme pour les femmes qui d’après l’Observatoire des inégalités consacrent en moyenne (weekends compris) près de 4 heures par jour aux tâches domestiques contre 2 heures et demie pour les hommes. « Celle qui y arrivent sont celles dont les conjoints les soutiennent moralement et financièrement », affirme Laurence Hervé. Comme Marie-Ange, qui salue son mari, bienveillant à son égard, contrairement aux conjoints d’autres amies entrepreneuses qui ne croyaient pas en leur femmes. « Leurs affaires ont rapidement splitté, moi, si je n’avais pas eu ma famille derrière moi ce n’était pas la peine de se lancer. Quant à mes enfants, ils sont adolescents, ils ont besoin de moins d’attention, et lorsque c’est le cas, je m’arrange pour être là. » Car l’avantage, lorsqu’on est son propre chef, c’est qu’on fixe ses propres règles et ses horaires ! « On peut adapter son rythme à la vie, précise Laurence Hervé. Moi je me suis permise de faire rentrer un bout de vie privée dans mon entreprise, au sein de laquelle j’allaitais mon enfant. Mes salariées aussi le font ! ». D’autres préfèrent travailler chez elles pour concilier leur business au bien être de leur enfant « je peux mettre de coté mes affaires pour les accompagnements en voiture le mercredi après midi, et je vais souvent sur le terrain ou à des réunions, je ne suis pas coupée du monde », témoigne Barbara Chaminade, mère de deux enfants.
DOS_PION 2OSEZ ! VOUS ETES LEGITIMES !
Par crainte d’être remises en cause, les femmes s’arment davantage que les hommes avant de se lancer. « Ce besoin de légitimité, les femmes le comblent par leurs formations ou leurs expériences sur le terrain, c’est pour cela qu’elles commencent moins jeunes que les hommes », constate Laurence Hervé, présidente de la délégation tourangelle de Femmes 3000. Marie-Ange Zorroche, 41 ans, a créé deux entreprises d’aide aux parents il y a un an, elle témoigne : « j’ai ressentis le besoin d’obtenir les diplômes qui convenaient. J’ai tendance à y faire souvent référence, comme si je me justifiais. » En plus des diplômes, c’est en étant sûres de leur compétences qu’elles veulent entrer dans l’arène. « Lorsque j’ai voulu me lancer, j’avais deux idées à la base : soit partir de ma passion et proposer des cours de coutures, soit, m’appuyer sur mon savoir-faire due à mon expérience de commerciale en proposant mes services aux entreprises. J’ai choisi la seconde activité, c’était plus réaliste, je me sentais plus confiante », se souvient Barbara, qui fête les deux ans de son entreprise. On retrouve ce besoin de légitimité dans le choix des secteurs d’activités. Bien-être, enfance, aide aux particuliers, les femmes ont tendance à aller vers les domaines qu’on prête « culturellement » aux compétences « féminines » : l’écoute, l’empathie, l’éducation. D’où le déficit féminin dans les métiers de la technique. D’une manière générale, les femmes fournissent plus d’effort pour monter leur business. L’effort numéro un étant de se permettre d’oser. « Et même lorsque l’on s’y autorise, nous avons a besoin qu’on nous rassure avant d’y aller », conclut Marie-Ange Zorroche. Car le manque de reconnaissance et de confiance ne vient pas uniquement de l’extérieur, ils sont ancrés dans la tête des femmes elle-même. « C’est en voyant des exemples de femmes qui réussissent dans les médias ou en les rencontrant dans les forums comme celui de Femmes 3000, qu’on se dit « pourquoi pas moi » », constate Laurence Hervé.
DOS_PION 2SE LIBERER (UN PEU) DU MACHISME AMBIANT
« Depuis que je suis à la tête de mon entreprise, je n’ai plus affaire aux réflexions machistes », raconte Marie-Ange, anciennement salariée dans le milieu sportif. Maintenant qu’elle exerce dans un domaine qu’on prétend féminin, l’éducation des enfants, la tendance s’inverse : les clients préfèrent avoir affaire à une femme. « Une des motivations des femmes pour créer leurs entreprises est de se libérer des carcans traditionnels et sexistes de certains organismes », analyse Typhaine Lebègue, spécialiste de l’entrepreunariat féminin. Selon elle, vu que l’entrepreneuse choisit son domaine de prédilection ainsi que son environnement de travail, elle arrive à se dégager des relations machistes qu’elle pourrait vivre ailleurs. C’est exactement dans ce but que Barbara Chaminade a crée sa propre activité, en quittant à 41 ans le groupe où elle exerçait en tant que salariée. « J’en avais marre des rapports machos avec mes patrons et des façons de faire inacceptables dans la vie quotidienne. Je voulais être prise au sérieux en arrêtant de prouver sans cesse que je suis capable parce que je suis une femme. J’avais envie de crier haut et fort : je suis une pro, j’ai fait des études, et j’ai l’expérience du terrain, laissez moi faire mon travail !». Bien que l’émancipation puisse être la solution, elle n’est pas le remède à tout, notamment lorsqu’on est patronne dans un secteur d’hommes… Comme Anne Courrier, 48 ans, à la tête d’une entreprise de bâches de camion à Chinon. «  Les remarques à mon encontre sont tellement courantes que je ne les relève plus maintenant. C’est surtout sur le physique, ou alors on a peur que je ne comprenne pas une explication technique. J’ai parfois l’impression, en tant que femme à la tête d’une entreprise, d’être attendu à chaque virage. Il ne faut pas se laisser faire et être confiante de ce que l’on est ! » Pour Marie-Anne Vivanco, pourtant chef d’une entreprise d’électricité, être une femme a cela dit des avantages dans le monde des affaires : «  je trouve que les hommes ont tendance à vouloir moins contrarier une femme, la négociation est plus simple, alors qu’entre deux hommes c’est plus brutal !»

Visite de la Cantine numérique

La cantine numérique, c’est un espace de co-working pour tous les professionnels des nouvelles technologies. En attendant son ouverture édbut 2013, visite guidée avec tmv.

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Fauteuils design, tables de travail, portemanteau, banquettes… tout le mobilier de la nouvelle cantine numérique tourangelle est installé depuis quelques jours. La Cantine numérique ? C’est un espace de travail partagé, où les professionnels du web peuvent louer un bureau à la journée.
Ce concept nous vient tout droit de Californie. Dans la Silicon Valley, les cantines numériques sont nombreuses. « Pour comprendre l’esprit d’une cantine numérique, prenons l’exemple de Google, explique Julien Dargaisse, un des initiateurs du projet et patron du réseau social Buzzleme. Quand un salarié signe un contrat chez eux, il s’engage à dédier 20 % de son temps à des projets personnels. Il doit passer une partie de ce temps à l’extérieur de Google, dans une cantine numérique principalement. Dans cet endroit, l’employé va rencontrer d’autres ingénieurs, des graphistes, des développeurs web, des journalistes. Bref, des professionnels d’autres entreprises. En même temps qu’il travaille, il va pouvoir créer des liens, échanger des façons de faire, initier de nouveaux projets. » Cet environnement stimulant bénéficie à tout le monde. Les entreprises se tiennent au courant des tendances et leurs employés se forment mutuellement. Au final, cette mutualisation des énergies rejaillit sur l’ensemble du secteur.

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En France, il existe aujourd’hui plusieurs dizaines lieux comme celui qui va ouvrir à Tours. Mais, seuls Nantes, Toulouse, Toulon etRennes possèdent le label Cantine numérique initié par celle de Paris. Tours est en passe de l’obtenir et bénéficier du réseau.
À Nantes, la cantine est une véritable réussite. Depuis sa création en 2011, ses membres ont organisé plus de 200 événements et accueillent des centaines d’acteurs locaux du monde numérique dans l’espace de co-working. « Les premiers mois, nous avons même été surpris de ce succès, se rappelle Magali Olivier, la chef de projet de la cantine nantaise. Il y avait un énorme vivier d’entrepreneurs et de professionnels du numérique. Mais ils n’étaient pas forcément visibles. La Cantine a permis de les fédérer et de leur donner une visibilité. Plusieurs start-up ont été créées dans notre cantine et de nombreux projets concrets sont nés ici. »
C’est en 2011 que tout commence dans la capitale tourangelle. Julien Dargaisse, Julien Gomez et Matthieu Siteau créent l’association Palo Altours, en référence à une ville californienne située dans la Silicon Valley. Avec ce projet de Cantine numérique, ils font le tour des collectivités territoriales. La chance leur sourit très vite. Leur idée correspond exactement au besoin de l’agglomération de développer l’économie numérique. Tour(s)plus est justement en train de faire construire un nouveau bâtiment au Sanitas et leur propose d’occuper le premier étage. « Depuis plusieurs années, nous essayons d’investir dans les technologies d’avenir, précise Valérie Sécheret, en charge du développement économique de Tour(s)plus. Ce projet a séduit les acteurs publics. Pour moi, cette cantine numérique joue le rôle de révélateur d’un mouvement de fond qui traverse Tours depuis quelques années. Aujourd’hui, des projets comme celui-ci mettent à jour ce nouveau souffle économique que connaît la ville. »
À Tours, tout le monde est unanime sur la future cantine numérique. « Elle va accompagner le développement du numérique, s’enthousiasme Julien Dargaisse. La France et la région Centre sont très en retard dans ce domaine. C’est un moyen de combler le fossé. »

Enquête sur la fin du monde (même si c’est passé)

21 décembre, dernier jour du monde ? Les médiums et les voyants de Tours nous répondent…

21 décembre, dernier jour du monde ? Les médiums et les voyants de Tours nous répondent…

Allo, je cherche à savoir si l’on va bien tous mourir le 21 décembre? » J’avoue que cela peut sonner bizarrement dit comme cela. Mais après tout pas plus que « Allo, j’aimerais savoir si je vais trouver l’amour un jour ? ». Pourtant, les premiers refus sont catégoriques. Je ne désespère pas et j’appelle les 32 médiums recensés en Indre-et- Loire en jetant un petit coup d’œil sur le compte à rebours avant la fin du monde sur 2012fin.com : « 14 jours, 13 heures, 30 minutes et 3 secondes, 2 secondes, 1 seconde… » Mine de rien, le temps presse et la mission est de taille. Heureusement, Julien, cartomancien à ses heures perdues, accepte de me recevoir dans son studio d’étudiant en musicologie, à Tours. « Ne m’appelez surtout pas voyant, j’ai horreur de cela, on croit qu’on va entrer dans un endroit lugubre et tomber sur une vieille femme avec une boule de cristal…» Hum, à vrai dire, c’est un peu ce que j’espérais. Pourtant, sur internet, Julien est bien répertorié comme voyant. « Je dirais plutôt que j’ai un septième sens, un instinct. » Depuis deux ou trois ans, il reçoit les âmes en peine et leur tire les cartes pour les guider. « Je veux aider les personnes en détresse. » Ah ? Bah, cela tombe bien, vous pouvez peut-être faire quelque chose pour moi : je cherche à savoir si c’est la fin du monde… Le voilà qui sort un jeu de tarot « marseillais ». « Si vraiment la fin du monde était proche, les personnes qui ont un don comme le mien l’auraient sentie », doute-t-il. Malgré tout, nous décidons de tenter l’expérience : nous tirons les cartes du monde.

 

La partie de tarot

C’est parti ! Julien mélange 21 cartes illustrées : les « arcades majeures ». Il coupe de la main gauche et en choisit douze sans les regarder. « Je le fais sans y croire vraiment », précise le jeune homme. Il tire délicatement trois cartes et les retourne une à une. Sur son visage s’affiche un sourire étonné. « Tiens, ça c’est marrant… » Quoi ? Quoi ? Silence…

J’imagine le pire, le tsunami, le nuage de cendres, les travaux du tramway qui ne finissent jamais… « Il se trouve que je pourrais bien avoir la réponse », révèle-t-il. Explications. La première carte, qui dévoile le passé, montre un chariot « le monde a avancé sans se préoccuper de ce qui se passait à côté ». Sur la deuxième carte, celle du présent, est dessiné un pape : « Le monde se pose des questions et cherche des réponses. » La troisième carte, décrivant le futur, est décisive : « Voilà l’empereur, cela signifie que le monde domine la situation, qu’il est sauvé ». Julien a l’air épaté. Moi aussi, un peu : c’est vrai que le résultat sonne bien. « Pour plus de précision, cela vaudrait le coup d’essayer le pendule », ajoute-t-il.

«J’entends à votre voix que vous aimez le thé. »

Je le prends au mot. Après tout, une journaliste se doit de multiplier ses sources. Voilà que j’obtiens un rendez-vous avec Nathalie Lemercier, médium depuis 31 ans, qui, dès notre conversation téléphonique, tente de m’épater : « Je vous prépare un thé ? J’entends à votre voix que vous aimez le thé. » Elle me reçoit dans son cabinet, au sous-sol de sa maison. Là, dans une ambiance tamisée, je suis surprise de trouver plusieurs Sainte-Vierge et des petits anges accrochés aux murs. Elle s’explique : « Les voyants sont croyants. Nous sommes connectés avec une force supérieure. » Une force que Nathalie appelle « Là- haut » et qui lui permet de répondre aux questions de ses clients. Tiens justement, et si nous demandions à « Là-haut » ce qu’ils en pensent de la fin du monde ? Nathalie est sceptique. Elle ne croit pas du tout au 21 décembre. « Par contre, je perçois des choses » « Ah ? » « Un gros ras-le-bol qui devrait éclater vers 2015-2017 avec la hausse du chômage, la baisse du pouvoir d’achat… Ça va dégénérer. » Oh non, Nathalie, ne me dites pas que ce n’est que ça la fin du monde : juste un conflit social. Ce n’est quand même pas très sexy. Moi, je veux un truc qui claque, genre une tempête d’acide sismique intersidérale. Et puis d’abord, le ras-le-bol anticapitaliste, il faut vraiment être voyant pour le pressentir ? « Oui, car moi, je le sais depuis 10 ans », se défend Nathalie, un grand châle noir lancé sur les épaules, un pendentif hibou autour du cou. Assise derrière son bureau près de sa bougie, on chercherait presque la boule de cristal…

 

Mouvement du pendule

Et le pendule, alors ? Sorti d’une petite bourse noire, caché au fond du tiroir, le voici, le verdict final, l’ultime confirmation : le pendule, rempli d’eau bénite. Nathalie le tient entre son pouce et son index, au-dessus d’une carte à jouer illustrée représentant une ville.

Je précise ma question : « Tours connaîtra-t-elle la fin du monde ? ». Le pendule pendouille : droite, gauche, droite, gauche. « Vous voyez le pendule, il dessine une ligne de gauche à droite, ce qui veut dire“non”. Si cela avait été “oui”, il aurait dessiné un cercle de droite à gauche. » À cet instant, nous venons de contredire les Mayas : le monde connaîtra des lendemains qui chantent après le 21 décembre.

Télégaucho, un peu gauche

Plongée dans l’histoire des télés libres et révolutionnaires des années 90, une comédie (trop) acide…

Vous en avez marre des émissions aseptisées destinées au grand public ? Dans les années 90, le réalisateur Michel Leclerc vous aurait conseillé de vous tourner vers les chaînes de télévisions libres, « désintéressées » par l’argent. Avec Télé Gaucho, il nous fait découvrir cette époque et plus particulièrement le milieu qu’il a côtoyé alors qu’il faisait partie de Télé Bocal, entre 1995 et 2000.

C’est un peu de lui qu’on retrouve dans Victor, le personnage central. Le jeune héros débarque à Paris pour y suivre un stage auprès de Patricia Gabriel, icône du petit écran. Mais ce passionné de cinéma va plutôt rejoindre les rangs de Télé Gaucho, une petite équipe qui, avec ses reportages, veut faire la révolution dans la capitale. Il va d’ailleurs se faire sa place grâce à des petits spots télé extrêmement drôles, comme « ces objets qui nous font chier ». Grâce à ce non-conformisme et ses programmes détonants, Télé Gaucho commence à connaître le succès ! Mais l’appel de l’argent, les envies de grande diffusion sonnent le glas de leur belle entente…

Après le succès du Nom des Gens en 2010, Michel Leclerc retrouve le grand écran avec une histoire un peu plus personnel. À la manière de Good Morning England, film sur les radios libres, la comédie est un prétexte pour parler de ce morceau d’histoire des médias. Mais malheureusement, le scénario est un peu trop linéaire pour qu’on s’implique véritablement. Contrairement à la comédie anglaise, aucune tension n’est présente.

Pourtant, plusieurs séquences, filmées à la caméra DV, donnent du rythme à l’histoire. Le spectateur, plongé dans l’action, s’immerge dans cette télé libre de gauche. Les acteurs sont également plutôt justes : le jeune Félix Moati (Victor) trouve sa place entre deux acteurs césarisés, Éric Elmosnino et Sara Forestier. Cette dernière confirme d’ailleurs son énorme potentiel avec une belle prestation de fofolle un peu allumée. Seule Maïwenn est complètement à côté dans son rôle de gauchiste encore plus révolutionnaire que le Che lui-même… Finalement cette comédie ne fait rire jaune, le documentaire aurait été peut-être plus approprié.

La Touraine tient le bon goût

L’inventaire du patrimoine culinaire de la région Centre, un sacré argument pour montrer que Tours est bien placé pour devenir Cité de la gastronomie française.

La gastronomie tourangelle à l'honneur

L’inventaire du patrimoine culinaire de la région Centre, un sacré argument pour montrer que Tours est bien placé pour devenir Cité de la gastronomie française.

Sur sa couverture, une image désuète de fromages et d’un verre de vin sur fond de Loire. À l’intérieur, il n’y a pas de photo. Surtout, il ne faut pas s’arrêter à cette mise en page sévère. Cet inventaire du patrimoine culinaire est un ouvrage très important pour la région Centre et pour Tours, candidate pour la Cité de la gastronomie française.

Ce travail de Titan a mobilisé plusieurs universitaires sur le terrain et dans les archives locales. Plus de 110 produits de la région Centre ont été répertoriés. « Ils ont été choisis selon des critères stricts, précise Loïc Bienassis, le coordinateur du projet et membre de l’Institut européen d’histoire et des cultures de l’alimentation (IEHCA). D’accord, ce sont des chercheurs qui ont écrit ce livre, mais nous parlons de gastronomie, un patrimoine vivant. Impossible, par exemple, de parler d’une spécialité qui n’est plus commercialisée depuis au moins 50 ans. » Rillons, rillettes, pruneaux, huile de noix, sucres d’orges : la Touraine est à l’honneur. Le panorama est saisissant vu la quantité de spécialités. Bon point pour la Touraine, souvent taxée de ne pas posséder de produits locaux, c’est surtout un argument supplémentaire pour mettre en valeur la gastronomie française. (Voir ci-contre Pourquoi ce sujet ?).

« Plus on parlera de la gastronomie tourangelle, plus elle existera. »

Afin de comprendre l’importance de cet ouvrage, sorti en mars dernier, il faut remonter à la fin des années 1980. Jack Lang, alors ministre de la Culture, crée le Centre National des Arts culinaires (CNAC) en 1989. Son but : faire l’inventaire de tout le patrimoine gastronomique de la France. Pour piloter cette mission, cette nouvelle institution mandate deux historiens, Philip et Mary Hyman, l’ethnologue Laurence Berard et le spécialiste d’agronomie, Jean Froc, aujourd’hui décédé. Pendant presque dix ans, ces chercheurs vont réaliser tout une série d’ouvrages dans les régions françaises. Finalement, en 1998, suite à plusieurs critiques concernant le coût de ses travaux, le CNAC ferme. Au moment de sa dissolution, il restait trois régions sans inventaire : l’Auvergne, l’île de la Réunion et la région Centre.

En 2001, le ministère de l’éducation nationale décide d’ouvrir l’IEHCA à Tours. Cet organisme, unique en son genre, est aujourd’hui le plus actif en France pour valoriser la gastronomie française. En 2010, l’IEHCA se bat pour l’inscription au patrimoine immatériel de l’Unesco du repas français qui sera finalement accepté. La même année, l’idée de relancer l’inventaire est lancée.

L’engagement de l’Unesco implique de grandes responsabilités. L’une d’elle, imposée à l’État français : créer une cité de la gastronomie. En 2011, le concours est lancé. Six villes françaises postulent : Beaune, Rungis, Versailles, Lyon, Dijon et bien sûr, Tours. L’inventaire de la région Centre, lui, sort en mars 2012, à quelques mois des premières auditions des villes qui entendent devenir cité gastronomique.

« Il faut savoir parler du savoir-faire, des produits, des spécialités, de l’histoire de notre gastronomie, explique Loïc Bienassis. En revanche, il y a aussi le faire-savoir. C’est une expression déjà toute faite mais qui résume bien l’enjeu. De nombreux volumes, des autres régions, prennent aujourd’hui la poussière. L’inventaire du Centre, lui, nous le soutiendrons. »

C’est un point de départ. Pour Loïc Bienassis, « le patrimoine est une fabrication. Comme une réputation, cela se construit. C’est d’autant plus vrai quand on parle de gastronomie. Plus on parlera de Tours, plus la gastronomie Tourangelle existera. Le patrimoine, et la gastronomie locale, n’a de valeur que celle donnée par les Tourangeaux et les Français. » Cet inventaire fait partie des armes de communication pour dire : oui il existe bien une gastronomie locale. Oui, elle est vivante. « Dans ce domaine, il ne faut pas diaboliser la communication. Elle est essentielle. Sans elle, les politiques ne s’occuperaient pas de cette question et les habitants de la région centre encore moins. »

Gastronomie – Nougat de Tours : spécialité gourmande

A 26 ans, Rémi Berment mêle créativité, rigueur et, bien sûr, recherche du goût. Ses assiettes sont un régal pour les yeux et le palais. Mais son péché mignon reste le nougat de Tours. Il se bat pour faire découvrir à ses clients cette spécialité tourangelle.

À 26 ans, Rémi Berment mêle créativité, rigueur et bien sûr recherche du goût. Ses assiettes sont un régal pour les yeux et le palais. Mais son péché mignon reste le nougat de Tours. Il se bat pour faire découvrir à ses clients cette spécialité tourangelle.

Rémi Berment est concentré. Penché sur son assiette, une cuillère à la main, il se prépare à étaler le coulis pour former une longue virgule. Chaque geste est millimétrée. La présentation de son nougat doit être aussi belle que son dessert est bon. « J’aime cette rigueur, cette précision qu’exige la pâtisserie, explique le jeune homme de 26 ans. Et puis j’ai toujours préféré le sucré au salé. » Après un BEP hôtellerie, il passe un CAP mention complémentaire en dessert de restaurant, en apprentissage. Il travaille alors sous la direction d’un chef pâtissier, au Choiseul, à Amboise. Et se forge le caractère. « A 17 ans, j’étais plongée dans un monde dur et exigeant. On tient le coup ou pas. » Il persévère.

Cette année-là, son lycée lui propose de participer au concours du nougat de Tours. « Comme beaucoup, je le confondais avec celui de Montélimar. En fait, je ne savais pas du tout ce que c’était. Alors que je suis tourangeau ! » Il tombe sous le charme de ce dessert composé d’un fond de tarte sucré, d’une couche de marmelade d’abricot, de fruits confis macérés dans un kirch, le tout recouvert d’une macaronade. « Cette spécialité mérite vraiment d’être connue. Malheureusement, certains utilisent des produits bas de gamme, notamment des végétaux confis, faits à partir de betterave et de melon. Ils sont jolis mais n’ont aucun goût. » Rémi tâtonne, teste, se loupe souvent. Pour finalement arriver à l’exigence attendue. Il gagne le concours deux fois de suite, en 2009 et 2010, dans la catégorie restaurateur, car il est alors chef pâtissier au restaurant Rive gauche. « J’étais fier de remporter un prix pour un produit de ma région. Avec l’expérience, j’ai appris qu’il était important de se battre pour les spécialités du coin. » Ce gâteau de voyage, qui peut se conserver facilement et pendant plusieurs jours, voit le jour au milieu du XIXe siècle. Dans la première moitié du XXe siècle, la marmelade d’abricot et les fruits confis disparaissent. Puis, c’est au tour du nougat de tomber dans l’oubli. Il réapparait grâce au restaurateur Charles Barrier au début des années 90. Sa version devient la recette officielle en 1998, lors de la création de la Confrérie gourmande du nougat de Tours et autres Pourlècheries tourangelles.

Depuis mai 2011, Rémi Berment a d’ailleurs intégré cette confrérie, organisatrice du fameux concours, et fait chaque année partie du jury. Il s’est aussi donné pour mission de faire découvrir cette douceur à ses clients, dans son salon de thé, le Two be café, ouvert il y a un an. « Certains personnes, qui n’aiment pas les fruits confis, apprécient ce dessert. Et ceux qui l’ont écarté après en avoir mangé un mauvais, le redécouvre. Je me bats pour prouver aux gens que le nougat de Tours est un régal. Le premier qualificatif qui me vient en tête ? C’est un dessert gourmand. » Ses secrets : il réalise son propre mélange de fruits confis. Il les achète dans le Sud de la France, où il existe un véritable savoir-faire, puis les fait macérer lui-même. Il ajoute aussi du zeste de citron et une gousse de vanille, pour libérer les arômes. « C’est une recette technique et à chaque fois que je prépare des nougats, je prends plaisir à les voir sortir du four. » Dans son salon de thé, Rémi Berment sert cette spécialité en format individuel, tiède, accompagnée d’un sorbet d’abricot. Comme tous ses autres desserts, le nougat de Tours est servi à l’assiette. Mais peut aussi s’emporter. Il va d’ailleurs bientôt être rejoint par de nouvelles créations du jeune chef : le macaron tuti-frutti, un éclair au chocolat revisité et un cheese cake à la clémentine. Rémi Berment aimerait retenter le concours du nougat de Tours, cette fois dans la catégorie des pâtissiers en boutique, « pour comparer ma recette à celles des grands professionnels. » Une catégorie où il a toutes ses chances. Car il n’a que 26 ans mais déjà tout d’un grand.

 

Gastronomie – L’autre pays du fromage

Comme son père avant lui, il vend ses fromages sous les Halles de Tours. Des fromages qu’il déniche un peu partout en France et ailleurs et que, pour beaucoup, il affine lui-même.

Comme son père avant lui, il vend ses fromages sous les Halles de Tours. Des fromages qu’il déniche un peu partout en France et ailleurs et que, pour beaucoup, il affine lui-même.

Tout minot, Hans courait déjà dans les allées des Halles de Tours. C’était son terrain de jeu, sa cour de récré, son petit far-ouest à lui… Et, tandis qu’il se cachait derrière les étals des amis de son père, son père, lui, vendait des œufs et du fromage aux ménagères du quartier. « C’était différent, les Halles, à l’époque… se souvient-il. La clientèle a changé, les gens ne font plus leur courses de la même façon, mais l’âme des Halles est toujours là, je crois… »

C’est là qu’il a appris son métier, Hans. Ici même, dans ce long emplacement qu’il a bien du mal à quitter pour aller discuter un peu, tranquillement, au café du coin. Il a appris auprès de son père tout ce qu’un fromager doit savoir. Mais le virus, le feu sacré, c’est du sang familial qu’il le tient. « Mon père fabriquait des fromages, en plus de les vendre. Et puis, il produisait aussi un yaourt qui s’appelait la Véronique et qui était assez connu à Tours à l’époque. » Dès l’ouverture des Halles, les parents Krischer achètent un emplacement et, assez logiquement, ils lui donnent le nom de Madame, France. Dès le début, les gamins (il y en a cinq dans la famille) donnent le coup de main. « Je me souviens, je remplissais les boîtes d’oeufs, comme mon fils le fait aujourd’hui, je rendais la monnaie aux clients. Et je posais aussi beaucoup de questions. »

Affiner, c’est amener un fromage à maturité, au bon moment

Et de questions en questions, de lectures en voyages, il a fini par en connaître un rayon, Hans, sur le monde du fromage et, surtout, sur les fromages du monde. Mais, comme son père, Hans n’est pas seulement un marchand de fromages. Son étal fait partie des rares emplacements qui disposent d’un petit local dans le ventre des Halles. Certains s’en servent de réserve sèche. Lui en a fait sa petite cave d’affinage. Dans cette pièce borgne, il règne une douce fraîcheur (12 – 13°) et une humidité qui oscille entre 85 et 90 %. « En tant qu’affineur, mon métier, c’est d’amener les fromages à maturité. Car, lorsque nous les recevons, ils n’y sont pas toujours. » L’oeil se met à pétiller. « C’est très sensuel, vous savez, l’affinage. Je les retourne tous les trois jours, je le regarde, je les touche, j’évalue leur état d’avancement. S’il le faut, je soulève un peu la croûte, j’y pique un couteau et je goûte. » Toute la subtilité, c’est de prévoir, en incluant le temps d’affinage, les bonnes quantités qui devront arriver à maturité aux bonnes périodes.

Hans aime tous les fromages. Il en mange depuis toujours, comme d’autres ne peuvent concevoir un repas sans un quignon de pain. Et ses antennes d’amateur (au sens noble du terme) sont toujours déployées. En vacances, comment ne pas goûter cette variété pas vue depuis longtemps, à la table d’un restaurant. Hans se met à sourire. « Je me souviens d’une fois, nous nous promenions dans le Périgord et, dans un restaurant, nous voyons sur le plateau, une trappe d’Echourgnac. C’est une tome de vache affinée à la liqueur de noix. Ma femme tombe sous le charme et moi… Je n’accroche pas du tout… Finalement, je me laisse faire : nous décidons d’en prendre pour le magasin. Aujourd’hui, c’est l’un de nos incontournables. Les femmes, surtout, en raffolent ! » Et oui, leçon de modestie, la fromagerie n’est pas une science exacte. « Moi, je suis un passeur. Je suis là, aussi, pour proposer des choses à mes clients, pour les emmener sur des saveurs nouvelles, sur des choses plus authentiques. Cela ne marche pas toujours, mais quand c’est le cas, c’est un vrai bonheur ! »

Gastronomie – Épicier sans frontière

Erwann de Kerros a commencé comme planteur de poivre au Cameroun. Il est aujourd’hui un des papes de l’épicerie fine en Europe.

Erwann de Kerros a commencé comme planteur de poivre au Cameroun. Il est aujourd’hui un des papes de l’épicerie fine en Europe.

C’est là que tout a commencé. Dans la touffeur africaine, quelque part à la lisière du Sahel, dans la brousse tchadienne. N’Djamena, milieu des années 1980, Erwann a quinze ans et les fragrances de l’Afrique, ses teintes ocres et ses sons insolites entrent en lui, par tous les pores de sa peau, comme une ondée sur la terre séchée.

Erwann est breton de Lamballe, Côtes d’Armor, 12 000 habitants. Au Tchad, il a suivi son père, employé de la FAO (organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture). Son père, c’est un broussard, un vrai. Plus qu’un expat’, c’est un Africain blanc. Alors, bien sûr, les quatre années que l’adolescent passe dans ce pays à la frontière entre deux mondes sont de celles qui ouvrent les horizons. Jeune homme, de retour au bercail, Erwann aura toujours un peu de mal après ça, à imaginer sa vie confinée entre les six rives de l’hexagone.

Il entame des études de commerce. Il ne démérite pas mais, rapidement, il sent qu’il lui manque quelque chose. « Je m’ennuyais un peu, alors j’ai décidé de repartir en Afrique, au Cameroun, à Penja, dans une plantation de poivre. » Là, il aurait dû rester un an. Le temps d’un joli stage à inscrire sur son CV. Mais l’endroit est unique, la plantation ancienne. Il y a peu d’électricité, très peu d’eau et pas de froid. Mais il y a de vieux chevaux à la retraite devant la maison. Et tout le vent de l’Afrique. Erwann y passera quatre années entières et se fera pipériculteur pour de vrai. « J’en ai fait pousser, du poivre. J’étais sur le terrain, à l’appel avec les gars et je m’occupais de vendre la récolte à l’international. » Le Cameroun est le seul pays africain producteur de poivre et la région de Penja produit une épice aux propriétés et à la saveur exceptionnelles. « Aujourd’hui, je vends encore ce poivre. Ce n’est désormais qu’une petite partie de notre activité, mais cela reste l’âme de Terre Exotique. »

Terre Exotique… Aujourd’hui, c’est une belle entreprise installée dans une grande demeure bourgeoise du XIIIe siècle, sur les quai de Loire, à Rochecorbon. Terre Exotique, aujourd’hui, c’est vingt employés et plus de 350 références. Que des produits d’exception, des sels, des poivres, des épices ramenées du monde entier, à force de voyages, de rencontres, de moments glanés et partagés. Terre Exotique, c’est aussi un beau concept marketing. Ici, on travaille les produits. On les explique, on les fait tester par un réseau de chefs (étoilés ou pas), partout en France. Packaging soigné, origines sélectionnées, les petites boîtes façon inox dépoli font le bonheur des épiceries fines de France et de Navarre.

Mais au début, Terre Exotique, c’était moins qu’une idée. « Quand j’étais producteur de poivre au Cameroun, j’en ramenais pour mes amis. Et puis, je suis revenu en France et leur petits stocks personnels se sont épuisés. Alors, j’en ai fait venir pour eux. Et, de fil en aiguille, je suis devenu importateur de ce poivre exceptionnel que je connaissais si bien. » Les autres produits sont venus après. La fleur de sel aux épices grillées, d’abord, rencontrée en même temps qu’un saulnier de Saint-Leu, sur l’île de la Réunion. Les billes de sel de Djibouti, ensuite, grosses comme des calots, qu’une géologie unique façonne sans relâche. Le mélange du trappeur, déniché au hasard d’un détour au Québec. Et tant d’autres… « Moi, résume Erwann, je ne mélange pas les épices pour créer des saveurs étonnantes, inédites. Je me contente de ramener ici des mélanges ou des épices qui existent, souvent, depuis très longtemps et de le mettre à la disposition de mes clients ».

Ni Corto Maltese ni El Gringo, Erwann est un voyageur. Erwann est un homme d’affaire. Un chef d’entreprise surbooké qui se méfie des écrans et des trucs électroniques. Un quarantenaire au goût sûr et au regard clair.

Caméra de surveillance : que pensait la municipalité

Interview de Patrick Desard, le directeur de la prévention et de la gestion des risques de la ville de Tours. C’était en mai 2011.

Comment a été pensé le système de surveillance de la ville ?

Nous l’avons créé dans un esprit de protection des citoyens et pas de surveillance. Nous avons installé les caméras dans les lieux où nous pensons que les Tourangeaux peuvent rencontrer des difficultés.
Pourtant on utilise souvent l’expression de vidéo surveillance.
Le terme a évolué. De vidéo surveillance, nous sommes passés à vidéo protection.
Comment fonctionne ce système à Tours ?
Nous avons un centre de surveillance à la mairie de Tours. Il n’est relié à aucun accès internet pour éviter le piratage. Nous avons dix fonctionnaires qui ont prêté serment devant le tribunal. Ce n’était pas obligatoire mais le maire a tenu à ce qu’ils le fassent. Deux d’entre eux sont en permanence dans le centre. Dès qu’ils détectent une anomalie, ils peuvent zoomer. Chaque mouvement de la caméra est enregistré dans la main courante. Ensuite, ils contactent directement la police. Le central a des écrans reliés qui permettent de retransmettre ce que nos caméras captent. Ensuite, les policiers prennent le relais s’ils jugent opportun d’intervenir. Sinon, nous pouvons avoir loupé quelque chose. À ce moment-là, la police judiciaire peut faire appel à nous afin de récupérer les archives. Elles sont conservées un mois dans notre système et ensuite elles sont détruites.
Que pensez-vous des critiques prononcées à l’encontre de la vidéo surveillance ?
Le maire de Tours est très respectueux de la liberté individuelle. Lorsque nous avons installé la vidéo protection, nous avons pensé à des moyens de ne pas entrer dans la vie privée des habitants. Par exemple, sur les images provenant des caméras, des flous grisés apparaissent pour masquer l’intérieur des appartements ou des maisons. Lorsque nous actionnons le zoom, les prises de vue « chutent ». C’est-à-dire qu’elles filment seulement le rez-de- chaussée, jamais au-dessus.
La mairie a lancé un appel d’offres pour l’installation de onze nouvelles caméras (en décembre 2011, NDLR), vous pensez qu’elles sont nécessaires à Tours ?
Oui, j’en suis persuadé. La ville est devenue plus calme. C’est jugé nécessaire, nous n’en mettons pas pour le plaisir d’en installer. Nous ne voulons pas empêcher de faire la fête ni restreindre les citoyens, nous veillons juste que la tranquillité des uns ne soit pas gênée par d’autres.

Gastronomie – Couple de bons produits

Il y a quelques années, Agnès et Joël Deviger en avaient marre de cultiver seulement des céréales. Pour lui, ce sera la truffe. Elle a choisi le safran.

Il y a quelques années, Agnès et Joël Deviger en avaient marre de cultiver seulement des céréales. Pour lui, ce sera la truffe. Elle a choisi le safran.

Située sur une petite colline tout près de Richelieu, la ferme de Grand Mont porte bien son nom. Digne d’un décor digne d’un roman de Balzac elle surplombe une vallée. En contrebas, on aperçoit une petite forêt. La brume matinale a encore du mal à se lever. Le soleil perce à peine le ciel chargé de blanc. Les petits aboiements de Gobi, le chien truffier de Joël Deviger, fonctionnent mieux que n’importe quelle sonnette. C’est Agnès Deviger qui sort dans la cour pour voir ce qui se trame dehors.

Joël Deviger attend à l’intérieur, dans le salon. La principale activité de ce couple de quinquagénaires, ce sont la céréale et l’asperge. Mais par envie de se diversifier, et un peu par militantisme, ils se sont battus pour réintroduire deux produits que la Touraine avait un peu oubliés : le safran et la truffe.

Deux produits rares qu’ils défendent avec passion

L’histoire commence dans les années 1990. Joël milite dans les organisations locales pour utiliser moins de pesticide. Pour lui, la culture paysanne se perd. Sa génération préfère se pourrir la santé avec des produits chimiques que de prendre soin de la terre. Très vite, il va changer sa manière de cultiver le sol. Amour de la terre, respect des sols, il a aujourd’hui décidé de passer au label biologique. Il n’utilise déjà plus de pesticide depuis des années. Ce terrien passionné se lance alors dans une nouvelle passion. Pour lui, comme pour sa femme, l’agriculteur doit pouvoir se diversifier. Il plante alors des chênes mycorisés sur un terrain. Cette espèce pousse de telle façon, que ces arbres peuvent produire des truffes. Il faut juste attendre 10 ans pour récolter les premières. L’année dernière, Joël Devigier a trouvé ses premières melanos porom grâce au flair de Gobi. Quand il parle de sa truffière, il ressemble à un passionné de sport ou de modélisme. Des trufficulteurs, il y en avait encore en Touraine au XIXe siècle. Disparus pendant des dizaines d’années, l’activité est revenue dans les années 1980. Outre un climat pour que les chênes poussent, il faut posséder un sol calcaire afin d’éviter que les racines, et par la même occasion les truffes, ne soient enfouies trop profondément dans la terre. La Touraine est parfaite pour les melanos porom.

Agnès, elle, cultive le safran depuis une dizaine d’années. Cette fleur, qui recèle des pistils rouges au goût si particulier, avait également disparu dans la région. La dernière safranière remontait à 1930. Il a fallu retrouver le savoir-faire. Pour les planter et les faire pousser, pas de problème. En revanche, Agnès a dû trouver des moyens d’améliorer le rendement. Aujourd’hui, grâce aux conseils avisés d’une ancienne cueilleuse, elle se laisse pousser les ongles pour pouvoir séparer les pistils de la fleur plus facilement. Si vous lui parlez de safran en poudre, elle vous rira au nez. Les filaments à l’état naturel, une fois séché, sont beaucoup plus forts en bouche que son équivalent industriel.

Agnès et Joël Deviger font partie de ces agriculteurs qui ont très vite pris conscience de la destruction des sols, de la disparition de certaines espèces en Touraine. En plus de participer à la réintroduction du safran et de la truffe en région, Joël et Agnès Devignier se battent à leur échelle pour éviter la désertion des villages tourangeaux. « Nos campagnes se sont vidées pendant des années, explique Joël. Cultiver la truffe et le safran, ça permet aussi de travailler toute l’année pour une petite exploitation comme la nôtre. C’est un moyen, de mieux vivre pour ne pas être rachetée par les grands propriétaires peu scrupuleux. Plus il y aura de petites fermes, plus les campagnes seront attractives. »

 

Tours : caméras de surveillance, vous en pensez quoi ?

En mai 2011, nous avions demandé à des Tourangeaux de quel œil ils voyaient les caméras installées par la municipalité de Tours. Et aujourd’hui, vous, vous en pensez quoi ?

Vous saviez qu’il y avait des caméras de surveillance en ce moment sur les bords de Loire ?

Chantal : « Non, c’est fou, je ne les avais pas vues. En tout cas, ça me fait un peu peur. Je n’aime vraiment pas ça. C’est quand même triste d’en arriver là. On se croirait pisté, non ? Je ne crois pas qu’il y a plus d’agres- sions en ce moment. Je suis persuadée qu’installer ce type de systèmes de surveillance accentue l’angoisse et la peur de l’autre. Avant que vous me dites qu’il y avait des caméras, je me sentais bien et libre. Maintenant, je vais ranger mon livre et changer d’endroit. Se sentir surveillé, je trouve que c’est un sentiment horrible. »

Vous lisez quoi ?

David : « Un livre de science-fiction tendance cyber-punk. Le thème de la surveillance, du fichage est très développé dans ce type de littéra- ture. C’est pour cela que je ne suis pas étonné qu’il y ait des caméras qui me filment en ce moment. En même temps, je trouve qu’elles ne servent pas à grand chose à Tours. C’est une ville très calme. Je suis originaire de Blois et là, il y en a peut-être plus besoin. Les quartiers chauds touchent le centre-ville et il y a plus d’insécurité. Même si, au final, les caméras ne sont pas franchement efficaces pour lutter contre la délinquance. Et puis, en extrapolant, on peut arriver à des abus de la part de ceux qui nous surveillent. Il faudrait trouver le juste milieu, en mettre vraiment là où il y en besoin. »

Pensez-vous que les caméras de surveillance réduisent la délinquance ?
Guy : « Je ne sais pas si c’est efficace car le débat est, pour moi, autre part. D’accord, il y a des bagarres de temps en temps sur les bords de Loire, un peu de drogue et de fêtes alcoolisées, mais pour résoudre cela, nos élus ont tendance à trop simplifier. Il n’y a pas de subtilité dans la manière de penser à la sécurité en France. Il faut faire de la prévention, engager plus de policiers de proximité. Mettre des caméras de surveil- lance, sans savoir si ça marche, c’est franchement ne pas prendre le temps de réfléchir. »

Pour vous, à quoi sert la vidéo surveillance ?
Idylia : « C’est simple, ça évite qu’il y ait des problèmes, c’est dissuasif. Moi, je n’ai pas peur, je m’en fiche si je suis observée, je ne fais rien de mal. Je ne crois pas qu’il y ait de la curiosité de la part de ceux qui ont installé ces caméras. C’est plus de la prévention que du voyeurisme pour moi. »

Gastronomie – Spécialité du chef

Benoît Pasquier, le grand chef du restaurant le Saint-Honoré, remet au goût du jour le pâté de Tours, dont la recette a disparu pendant des années. Visite en cuisine.

Benoît Pasquier, le grand chef du restaurant le Saint-Honoré, remet au goût du jour le pâté de Tours, dont la recette a disparu pendant des années. Visite en cuisine.

Physique sec du cuisinier mais surtout de l’homme qui travaille la terre, Benoît Pasquier a les mains caleuses. Il reçoit avec un petit sourire, sa poignée de main est chaleureuse. Ses yeux scrutent et sondent les intentions du visiteur. Il pose des questions, méfiants mais toujours affable. Une lueur apparaît quand il se met à parler de son restaurant, le Saint-Honoré et de son jardin d’où sortent les produits qu’il cuisine. Benoît Pasquier commence à se livrer.

Il raconte en rigolant des anecdotes passées, parle de son amitié avec Jean-Pierre Coffe, de son ancien restaurant gastronomique à Chartres, de sa tentative avortée d’aller s’installer au Canada et puis de son installation à Tours. Il s’est installé ici avec sa famille, à deux pas de la cathédrale de Tours et sur la place des petites boucherie.. Il passe d’une histoire à l’autre sans logique apparente, sauf celle de l’amour de la gastronomie et des bons produits. Pour mieux souligner son propos, il sort une bouteille de vin blanc. Benoît Pasquier sort plus de verres qu’il n’en faut car « il y a toujours quelqu’un qui passe. » Il s’installe sur la terrasse du Saint-Honoré, en plein soleil.

Ce grand chef n’aime pas la flatterie ni les récompenses. Il travaille pour le pays, le terroir. Pour lui, la gastronomie n’a de sens que quand elle est inspirée de la richesse des produits locaux. Alors quand il est arrivé dans la capitale tourangelle, son premier geste a été de magnifier la gastronomie ligérienne. À Chartres, il était spécialisé dans le pâté. Il était même l’initiateur d’un festival national qui célèbre chaque année ce plat. Il se met en tête de faire un pâté de Tours. Sauf que Benoît a beau chercher, il ne trouve aucune recette. Les restaurateurs n’en font plus depuis des dizaines d’années et les traiteurs encore moins. Commence alors un travail de recherche loin des casseroles et du four. Les archives municipales ne donnent rien. Seul indice : une pub des années 1960 qui vante le goût du pâté de Tours. Il ne l’a donc pas fantasmé, il existait bien au XX e siècle. Benoît pasquier décide alors de réinventer un recette. Le seul but, c’est qu’elle soit logique une fois en bouche, qu’elle ne déroge pas à l’histoire de Tours. La croûte, il sait déjà la faire. C’est une recette du 18e siècle qui n’a pas bougé et qui est la même partout en France. Pour la farce, ce sera un mélange de porc et de veau. Là encore, rien de bien compliqué. En revanche, que mettre à l’intérieur de la viande. Car ce qui fait la qualité et la spécificité d’un pâté, ce sont les mets cachés sous la croûte et la farce. Benoît Pasquier pense d’abord au foie gras. Puis il ajoute un morceau de Géline de Touraine, cette poule noire élevée en bord de Loire. Enfin, il place judicieusement de la poire tapée pour former un trio succulent, cuit au jus de cuisson à l’intérieur de sa carapace. Pour la gelée, ce sera du Vouvray. Goûter le pâté de Tours de Benoît Pasquier, c’est un peu un voyage dans le temps fantasmé et fondant. Une fois en bouche, chaque élément offre une saveur préservée. « Il ne faut pas oublier la croûte, avertit cependant le chef tourangeau plus du tout renfrogné. C’est ce qu’il y a de meilleur. »

 

Loin d’être Looper

Ce blockbuster intello, dans la veine d’Inception, est un régal d’action, de situations.

Sorti fin octobre, le film est projeté pour la première fois sur Tours en version original aux Studio. Une bonne raison d’aller voir ce blockbuster aux airs de film art et essai. Le réalisateur de Looper, Rian Johnson vient d’ailleurs du cinéma arty tendance festival de Sundance. En 2005, son premier long-métrage, Brick, mettait en scène Joseph Gordon Levitt en jeune lycéen détective. Cette fois-ci, le budget a changé. Pour Looper, il se compte en millions de dollars. L’acteur principal, lui, reste. Sauf que maintenant, Joseph Gordon Levitt donne maintenant la réplique à Bruce Willis. Difficile d’en dire plus sans révéler l’intrigue. Si, le contexte : le film se passe dans un futur pas trop lointain où la mafia a trouvé un moyen original de supprimer les témoins gênants et autres opposants. Elle utilise une machine à voyager dans le temps. Les loopers, ce sont ceux qui éliminent. Joe, fait partie de ces pistoleros du futur. Beau gosse, pas trop bavard, il exécute sans rechigner, met de l’argent de côté.

Rian Jonhson, avec Looper, se fait un nom parmi les réalisateurs de blockbusters intellos. Il s’inscrit dans cette lignée initiée par Christopher Nolan. D’ailleurs, Looper n’est pas sans rappeler Inception. Même scénario tarabiscoté, même direction d’acteurs (Di Caprio et Gordon Levitt apportent une certaine profondeur à leur personnage). Seule diffère la façon de filmer. Là où Christopher Nolan essaye de nouveaux plans, des cadrages hors-normes, Ryan Johnson reste très classique. N’empêche qu’il laisse du temps à son film. Les séquences silencieuses et les scènes lentes sont judicieusement insérées et donnent ce côté art et essai recherché par le réalisateur. Elles ont également le mérite de contraster merveilleusement avec les scènes d’actions qui prennent alors plus d’ampleur et de vitesse.

Hollywood est en train de nous habituer à un nouveau genre plutôt agréable : les blockbusters à l’esthétique radicale et avec juste ce qu’il faut de prise de tête. En allant dénicher Ryan Johnson, les producteurs confirment cette tendance. Divertir mais intelligemment n’est-ce-pas finalement le but ultime du cinéma ?

Véhicules électriques : on a tout testé !

L’Indre-et-Loire se lance dans un programme d’installation de bornes électriques inédit en France. Tmv a testé quatre engins qui pourraient changer notre façon de nous déplacer.


L’Indre-et-Loire se lance dans un programme d’installation de bornes électriques inédit en France. Tmv a testé quatre engins qui pourraient changer notre façon de nous déplacer.

LE GLISS-SPEED

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Le test : sorte de petit kart nautique, le gliss-speed rase l’eau pour des sensations de glisse vraiment sympa. Léger, très maniable, la prise en main est beaucoup plus facile qu’avec un jet-ski. Comme il y a trois vitesses les plus jeunes peuvent se débrouiller tout seul (à partir de huit ans) et les plus grands peuvent aller chercher un peu plus de sensations ! À 35 km/h, couché dans un virage au ras des vagues, ça décoiffe !

Le potentiel fiction : idéal chez James Bond. Le plus célèbre des agents secrets, à la recherche d’un trafiquant d’armes ou d’un terroriste, poursuit son principal suspect qui tente de s’échapper grâce à son yacht. 007 enfourche alors son gliss-speed, rattrape sans bruit le méchant, puis réussit à grimper sur l’embarcation de son rival à une main, en conduisant son engin de l’autre. Enchaînement de cascades et l’affaire est dans le sac !

Côté pratique : pas encore de gliss-speed sur une des bases nautiques d’Indre-et-Loire mais quelques-uns de nos élus se sont montrés très intéressés lors de la présentation de ce concept. Il sera peut-être possible de le tester dès l’été prochain, tmv vous tient au courant !

LE SOLOWHEEL

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Le test : une simple roue électrique avec deux petites cales pour les pieds, ce n’est pas évident à dompter ! Il faut d’abord trouver son équilibre pour arriver à grimper dessus sans tomber. Ensuite, il faut bien gérer le mécanisme : se pencher en avant pour accélérer, en arrière pour freiner, à la manière d’un segway. Après deux ou trois heures de pratique, plus besoin de marcher pour circuler en ville, sortir les poubelles ou bien aller promener le chien !

Le potentiel fiction : Cendrillon. Si la belle princesse avait enfourché son Solowheel à la fin du bal, elle n’aurait peut-être pas perdu sa pantoufle de verre en se précipitant pour rentrer avant minuit. Sa romance avec le Prince n’en aurait été que plus simplifiée…

Côté pratique : aujourd’hui, seulement une dizaine de Français se sont équipés d’un Solowheel. Ce moyen de transport révolutionnaire coûte aujourd’hui 2 200 € mais nul doute que si son prix baisse, il va vite de venir incontournable !

LA TROTTINETTE ÉLECTRIQUE

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Le test : qui, dans sa jeunesse, n’a jamais fait de trottinette avec ses copains ? Les deux mains sur le guidon et on pousse sur son pied comme un dératé pour propulser son bolide. Maintenant, plus besoin de s’embêter, il suffit de caler ses deux pieds, appuyer sur un bouton ou tourner la manette du guidon et roulez jeunesse ! Pour plus de sensations, il suffit d’enclencher le mode turbo et bien se pencher en avant pour éviter de décoller au démarrage ! On peut même, avec des pneus tout-terrain, aller se balader sur des chemins de campagne comme si on était sur un VTT.

Le potentiel fiction : Fast and Furious. Des courses folles à Los Angeles sur des trottinettes dopées à la dernière mode du tuning, ça le fait non ? D’un côté Vin Diesel et de l’autre Jason Statham pour un peu d’action en dehors des circuits, Sébastien Loeb en guest-star pour des cascades exceptionnelles. On termine par une course-poursuite en trottinette sur Hollywood Boulevard et c’est dans la poche !

Côté pratique : à partir de 750 €, les trottinettes permettent de bien compléter les trajets pour aller travailler quand on prend les transports en commun. Elles sont aujourd’hui faciles à plier et à transporter car elles pèsent moins de 15 kilos.

LE VÉLO ÉLECTRIQUE

Le test : avec le vélo électrique, c’est comme si vous vous transformiez en Lance Armstrong lors de l’ascension du Mont Ventoux ! (les heures d’entraînement et la petite piqûre en moins…). Vraiment, la différence avec un vélo traditionnel est saisissante ! L’assistance électrique donne un sentiment de facilité à chaque coup de pédale. C’est comme si, à chaque tour de jambe, une petite force supplémentaire vous poussait dans le dos. Avec une simple molette, il suffit de régler le niveau d’assistance pour franchir les montées sans problème ou profiter des descentes en pédalant comme un mort de faim. Le bonheur !

Le potentiel fiction : il aurait été parfait dans E.T. Imaginez le petit extra-terrestre de notre enfance, sur un vélo électrique lors de la fameuse scène où il s’envole. Avec Elliott sur le porte-bagage, l’assistance électrique aurait pu lui permettre de moins se fatiguer et de ne pas rater son atterrissage !

Côté pratique : l’assistance électrique existe pour tout type de cycle : les VTT, VTC et les vélos de ville. Pour chevaucher une de ces montures, il faut compter entre 1 000 et 2 000 €. Le prix varie selon l’autonomie de la batterie, qui peut aller de 30 à 80 kilomètres.

 

 

 

 

Après mai, c’était mieux avant

Le nouveau film d’Olivier Assayas revient sur cette période sujette à tous les fantasmes qu’est mai 68. Nostalgique et un brin moralisateur.

Le nouveau film d’Olivier Assayas revient sur cette période sujette à tous les fantasmes qu’est mai 68. Nostalgique et un brin moralisateur.

 

Que faut-il retenir de mai 68 ? La rébellion ? Le pouvoir de la jeunesse ? La créativité ? Dans Après mai, Olivier Assayas semble vouloir laisser le spectateur répondre lui-même à cette question. Mais en fait, son film l’aide à choisir ce qu’il faut en penser.
Gilles est un jeune lycéen, au début des années 1970. Peintre tendance fleur bleue, il traîne avec une bande de copains assez portés sur le cocktail molotov et les affiches révolutionnaires. Pas vraiment suiveur ni tout à fait meneur, le jeune banlieusard parisien se forme aux idées de son époque. mai 68, c’est le passé. Les seventies commencent et le début du réalisme avec elles. Alors, parmi ses copains, certains choisissent la voie de la révolution, même si elle est, déjà; un peu passée. D’autres préfèrent emprunter le chemin de la drogue, du mysticisme ou du rock’n’roll. Gilles, lui, opte pour les beaux-arts, à Paris. Il regarde ses amis s’enliser dans leurs questionnements post-soixante-huitards.
Olivier Assayas est parti de sa propre vie pour réaliser ce film. Malgré son intention, il pose un regard nostalgique sur ses années de jeunesse. Dans l’exercice de l’autoportrait, il donne raison à son héros. Oui, Gilles a raison de quitter tous ces mouvements révolutionnaires futiles et enfermés. Oui, l’art est une échappatoire au reste du monde. Il faut rêver et fuir pour être heureux. Après mai se regarde le nombril.
Pour corser un peu le tout, Olivier Assayas s’essaye à un parallèle avec la jeunesse actuelle. L’effet produit n’est pas à son avantage. Le regard compatissant du réalisateur, noyé dans sa propre adolescence, lui donne des airs moralisateurs. C’était mieux avant ? Peu importe… C’est un peu comme si Olivier Assayas tombait dans le panneau qu’il voulait à tout prix éviter.
Reste que le réalisateur maîtrise sa caméra, ses plans sont peaufinés. La reconstitution de l’époque n’est pas trop envahissante. Quant au casting, il a été effectué dans la rue. La plupart des acteurs sont anonymes et apportent une agréable fraîcheur au film.

Magnifique Augustine

Premier film de la jeune réalisatrice française Alice Winocour sur une femme atteinte d’hystérie et son médecin au XIXe siècle : d’une intensité magnifique.

 

Premier film de la jeune réalisatrice française Alice Winocour sur une femme atteinte d’hystérie et son médecin au XIXe siècle : d’une intensité magnifique.

 

La psychiatrie a beaucoup tâtonné avant de donner des résultats. Branche souvent controversée de la médecine, elle a traversé des phases plus ou moins sordides. Il faut se rappeler que la lobotomie était encore très en vogue dans les années 1960 avant l’arrivée des médicaments neuroleptiques.

En 1885, dans l’hôpital parisien de la Pitié Salpêtrière, les patientes du docteur Charcot vivent dans des conditions déplorables. Sales, échevelées, le regard vide : ces femmes se déshabillent chaque jour devant le médecin qui les palpe, les observe et commente l’avancée de leur démence. Comme du bétail de dernier choix que le professeur envoie de toute manière à l’abattage. Le docteur Charcot observe la folie, il la dessine, la mesure.

Comme le reste de la médecine à cette époque, le praticien avance dans le noir, comme un sorcier aux méthodes brutales. Et puis, un jour, il rencontre Augustine. À 19 ans, cette jeune patiente est atteinte de crises d’hystérie. Son œil droit ne veut plus s’ouvrir. Le professeur Charcot la prend rapidement sous son aile. Elle devient sa patiente préférée, son cobaye et son monstre de foire favori qu’il hypnotise devant l’aréopage de collègues pour subventionner ses recherches.

De cette relation particulière vont naître la force de ce film et son propos. Alice Winocour, la jeune réalisatrice, se sert de l’hystérie comme d’un prétexte. C’est l’attirance étrange entre Charcot et Augustine qu’elle souhaite filmer. Fantasmes, sexualité, amour : la jeune réalisatrice décrypte cette montée du désir entre deux êtres que tout sépare. Surtout qu’elle dirige deux acteurs de choix. Vincent Lindon, tout en virilité et en force, joue à merveille le docteur bourru et obsédé. Il donne avec brio la réplique à Stéphanie Sokolinski, qui campe une Augustine entre fébrilité de l’enfance et brutalité d’une femme qui s’affirme.

 

Conso : baissez votre facture d’énergie

L’hiver est déjà là… Pour réduire votre facture d’énergie sans vous transformer en glaçon, tmv vous donne dix gestes simples à faire chez vous.

L’hiver est déjà là… Pour réduire votre facture d’énergie sans vous transformer en glaçon, tmv vous donne dix gestes simples à faire chez vous.

 

  1. Évitez la veille

Comme la plupart des Français, vous regardez la télévision trois heures par jour et consommez ainsi 44 kWh par an (environ 5 €). Le reste du temps, vous la laissez en veille. Vous consommez alors 77 kWh par an (environ 9 €) ! Au total, dans un ménage traditionnel, la veille peut représenter une dépense de 174 € par an si l’on cumule tous les appareils courants. Pensez donc à éteindre ou débrancher la plupart des multiprises quand vous quittez votre maison.

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  1. Aérez, même s’il fait -30°

Pour ouvrir les fenêtres en hiver, il faut être un peu fou ? En fait non  ! En ouvrant en grand pendant 5 à 10 minutes, vous renouvèlerez l’air des pièces sans que les murs aient le temps de refroidir. Ça peut vous faire gagner jusqu’à 16 % de chauffage en moins, l’air frais se réchauffant plus vite.

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  1. Installez rideaux épais et volets

Cela peut permettre de réduire la perte de chaleur la nuit. C’est aussi un bon moyen d’économiser du chauffage, jusqu’à 10 % selon l’étude d’European Solar-Shading Organisation. En revanche, en journée, mieux vaut ouvrir rideaux et volets en grand pour profiter de la chaleur du soleil.

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  1. Baissez la température

En baissant la température de vos radiateurs d’un seul degré, vous allègerez votre facture de chauffage de 7 %. L’idéal, c’est 19° en journée et 16° la nuit. Après, faites attention aux pièces mal isolées. Les courants d’air peuvent aussi vous pousser à monter un peu le chauffage.

Potentiel Porte-Monnaie : € €

 

  1. Placez des panneaux réfléchissants

Si certains de vos radiateurs sont placés sur des murs non isolés, n’hésitez pas à installer des panneaux réfléchissants entre le mur et le radiateur. Ils permettent de renvoyer la chaleur dans la pièce au lieu de chauffer un mur froid. Et votre radiateur peut ainsi gagner 5 à 10 % d’efficacité. Attention, il ne faut surtout pas en placer devant des murs bien isolés, de la condensation peut se former entre le mur et le panneau !

 Potentiel Porte-Monnaie : €

  1. Limitez le débit d’eau

Afin de réduire le débit de vos robinets, et éviter de faire couler trop d’eau pour la vaisselle ou vous laver les mains, installez des éco-mousseurs (de 5 à 15 €). Ils réduisent le débit d’eau et vous permettent d’utiliser vos robinets normalement, sans gaspiller. L’économie d’eau peut alors atteindre 60 % !

 Potentiel Porte-Monnaie : € € € €

 

  1. Ne chauffez pas l’eau pour rien !

Certains petits gestes peuvent vous faire économiser un peu : se laver les mains ou laver la vaisselle à l’eau froide… Après, il faut avoir un minimum de courage !

 Potentiel Porte-Monnaie : €

 

  1. Optez pour une éco-plaquette

En installant une éco-plaquette (17 € dans le commerce) ou une bouteille d’eau au fond de la cuve de vos toilettes, vous économiserez jusqu’à 40 % d’eau par chasse ! Une belle alternative à la chasse à deux vitesses. Évitez d’utiliser une brique : en se désagrégeant, elle risque d’abîmer des joints.

Potentiel Porte-Monnaie : € € €

 

  1. Traitez bien votre frigo

Le dégivrage est indispensable tous les trois mois : trois millimètres de givre entraîne une surconsommation de l’appareil de 30 %. Un centimètre, 50 % ! Essayez aussi de nettoyer la grille arrière du frigo tous les ans : encrassée, elle peut conduire à une surchauffe et une double consommation en électricité…

 Potentiel Porte-Monnaie : € € €

 

  1. Sortez votre linge !

Pour limiter vos frais quand vous lavez votre linge, voici plusieurs astuces : utilisez tant que possible les cycles courts à basse température, évitez les prélavages, nettoyez et détartrez régulièrement la machine, faites sécher à l’air libre… Le sèche-linge est un des appareils ménagers les plus consommateurs, mieux vaut donc limiter son utilisation !

 Économie potentielle : € € €

 

 

8 petits plaisirs d’automne

Les arbres deviennent tout rouges, les feuilles tombent, la température aussi… L’automne s’est bien installé en Touraine. Oui, mais l’automne, ce n’est pas forcément triste…

Les arbres deviennent tout rouges, les feuilles tombent, la température aussi… L’automne s’est bien installé en Touraine. Oui, mais l’automne, ce n’est pas forcément triste…

 

Prendre un goûter en mode cocooning

C’est quand même un temps parfait pour faire une pause à quatre heures. Bien au chaud, vous buvez votre thé brûlant en dégustant une pâtisserie. Entre amis ou en famille, vous faites plaisir à vos papilles et à votre moral. Nous, on vous propose d’aller prendre un goûter au 2be Café. C’est juste derrière le Vinci et avec leur cadre cosy, c’est l’idéal pour se reposer d’une session shopping sous la pluie. Les desserts sont… comment dire… fabuleux !

Potentiel chocolat chaud : ****

 

S’enfermer dans une salle de ciné

Quoi de mieux que de se faire une bonne petite toile en plein mois d’octobre ? C’est très jouissif de se réfugier dans la salle de cinéma après avoir couru sous la fine pluie de la fin de soirée. Surtout que c’est la saison où les meilleurs films sortent en salle. Entre le nouveau James Bond, le Tim Burton (Frankenweenie) et Bilbo le Hobbit de Peter Jackson, vous pouvez craquer chaque semaine pour un ticket de cinéma.

Potentiel chocolat chaud : ***

 

Aller chercher des champignons

Forcément, la cueillette commence maintenant. Bon, vérifiez votre matériel. N’oubliez pas les bottes, le bon couteau et, surtout, pas de sac plastique mais un panier. Régulièrement, les différents offices de tourisme du coin organisent des sorties avec des mycologues. Il y en a une prévue, par exemple, à Azay-le-Rideau ce dimanche. Sinon lancez-vous dans la cueillette par vous-même en faisant toujours attention, bien sûr, à ne pas ramasser n’importe quoi !

Potentiel chocolat chaud : ***

 

Se relaxer encore un peu plus

L’été et la rentrée passés, votre niveau de stress en a pris un coup. Profitez de l’automne pour regonfler votre potentiel bien-être. Outre une cure de vitamines pour renforcer votre système immunitaire, vous pouvez penser à vous mettre à la relaxation. Yoga, Shiatsu, Zazen, toutes ces activités sont faites pour remonter votre quota santé afin de passer l’hiver dans les meilleures conditions. Si vous avez besoin d’adresses, essayez les cours du japonais Sokou Fujisaki. Plus d’infos sur yogatours.free.fr

Potentiel chocolat chaud : *

 

Agrandir sa bibliothèque

La rentrée littéraire a été fructueuse cette année. Sauf qu’en septembre, on a jamais ni le temps ni l’énergie de s’y mettre et on préfère plonger dans ce que l’on connaît déjà. Maintenant, vous allez avoir le temps de rentrer dans une librairie et d’emmagasiner quelques ouvrages pour vous occuper pendant les longues soirées d’hiver. Si vous ne deviez en choisir que trois, on vous conseille : Le Bonheur conjugal, de Tahar Ben Jelloun, La Fabrique des illusions, de Jonathan Dee et pour ceux qui n’ont jamais réussi à lire Harry Potter : Une Place à prendre, de J.K. Rowling.

Potentiel chocolat chaud : ****

 

En profiter pour bricoler

Quand on est obligé de rester chez soi, on peut en profiter pour faire un peu de peinture, acheter quelques meubles et redécorer le salon. Le bricolage, c’est typiquement une activité d’automne qui s’accompagne parfaitement d’un goûter et d’un feu de bois pour les privilégiés qui disposent d’une cheminée. En plus, ça tombe vraiment bien : tmv sort cette semaine son hors-série déco. Dedans, on vous donne plein de bonnes idées pour occuper vos longs dimanches pluvieux d’octobre. Vous le trouverez en même temps que votre tmv hebdomadaire. Elle est pas belle, la vie ?

Potentiel chocolat chaud : ***

 

Remplir sa cave

Ah l’automne, période des vendanges, de la bernache et du raisin que l’on croque chez soi devant un bon DVD. C’est aussi, bien sûr, le bon moment pour acheter du bon vin. Si votre cave s’est un peu vidée cet été, profitez-en pour aller fouiner du côté des foires aux vins et des caves du coin. Beaucoup de producteurs ouvrent leurs chais, le week-end, pour des dégustations.

Potentiel chocolat chaud : *

Reportage : Plongée dans la fac de médecine

La faculté de médecine de Tours fête ses 50 ans. Mais comment on étudie la médecine en 2012 ? Réponse avec des étudiants tourangeaux.

Le flot d’étudiants est impressionnant. Il est 10 h. Les 1re année de médecine sortent des amphithéâtres. La cafétéria est prise d’assaut. Certains sortent prendre l’air vers le jardin botanique. Les mines restent concentrées. « Ils sont vraiment à part. C’est un monde différent la première année qui ne se mélange pas avec nous. » Juliette est en troisième année. Elle fait la visite, même s’il y a « surtout, ici, des bureaux un peu mystérieux. » Passage au sous-sol obligé : c’est l’antre de la Corpo, l’association étudiante qui s’occupe de toutes les soirées et du Ronéo : un système d’entraide qui permet d’avoir les cours même sans y aller. Les portes sont fermées. Amélie attend devant. Elle connaît bien Juliette pour avoir bachoté avec elle en première année.

 

Salle de dissection

Au bout de quelques minutes, la conversation dévie vers les stages, leur première prise de sang, les cours d’anatomie et de dissection. Justement, en bons guides, les deux étudiantes se dirigent vers le laboratoire où les corps sont disséqués. Première impression : l’odeur. Ça sent le papier d’Arménie en train de brûler : un moyen de cacher la pestilence de la mort et du formol. Juliette se souvient de son premier cours de dissection. « J’ai eu l’impression de garder cette odeur sur moi toute la journée. Mais je n’ai pas tourné de l’œil. Je mettais du baume mentholé sous le nez pour ne pas être gênée. » Amélie, elle, n’est pas encore passée par cette étape. En rentrant dans le laboratoire, son regard se dirige vers le fond de la salle. Un cadavre est posé sur une table. Il est en train d’être disséqué par des internes. La jeune étudiante devra patienter avant d’avoir son propre cours. Les études de médecine sont rythmées par ce type de rites initiatiques indispensables pour devenir un jour professionnel. « Le système est structuré ainsi, continue Philippe Bagros, professeur de néphrologie et de sciences humaines, aujourd’hui à la retraite. Ces rites changent leur manière d’être en profondeur. Le cadavre devient une planche anatomique. La souffrance du patient se transforme en maladie qu’il faut soigner. »

 

Cafétéria

Rendez-vous, maintenant avec Anthony. Le jeune homme, assis à la cafétéria devant une tasse de café, vient de faire sa rentrée en deuxième année. Il semble à l’aise avec ce nouveau monde. 21 ans et il sait déjà quelle voie il veut prendre. Même s’il se donne la possibilité de changer, ce sera la chirurgie pédiatrique. Est-ce possible de connaître sa vocation aussi jeune ? « J’ai eu un déclic. En terminale, se rappelle Anthony, je passais une formation de secouriste. À l’époque, je m’orientais plus vers une carrière dans l’armée de l’air. Et puis un jour, je conduisais sur la rocade de Tours quand j’ai aperçu des voitures accidentées sur le bord de la route. Je me suis arrêté. Les pompiers n’étaient pas encore arrivés et il y avait un jeune enfant blessé. J’ai pratiqué les techniques que j’avais apprises. Plus tard, les pompiers m’ont dit que ces gestes l’avaient probablement sauvé. Ça m’a beaucoup marqué. » Tous n’ont pas d’idées aussi claires que celles d’Anthony. « Au début de la première année, nous avons un entretien avec chaque étudiant pour savoir pourquoi il veut faire médecine, explique le docteur Philippe Bagros,. Les réponses, en général, sont très conformistes. En réalité, la médecine représente pour eux une carrière intéressante. C’est une réaction normale, surtout dans ces temps de crises. Ils se rassurent en se disant que leur futur sera confortable. » Philippe Bagros, à 80 ans, reste quand même un grand optimiste qui dit avoir « confiance en la faculté ».

 

Salle de

Le Kirikou de trop ?

Troisième volet des histoires du garçon africain petit mais très intelligent. Celui de trop ?

Les meilleurs contes pour enfants ont souvent le don de plaire aux parents. Assis dans le lit, ils se prennent au jeu. Mais, pour qu’ils puissent la raconter, l’histoire doit aussi leur parler. Quand le premier film de Michel Ocelot est sorti en 1998, le succès a été immédiat. Kirikou est devenu rapidement le dessin animé que les parents prenaient plaisir à montrer. Comme dans Kirikou et les bêtes sauvages (2005), le film d’animation est divisé en quatre histoires. Même principe : c’est son grand-père qui raconte ses aventures en direct de cave bleue. On retrouve notre héros Kirikou avec sa bonne bouille et son QI surdéveloppé, la méchante Karaba qui n’est pas si machiavélique que ça et tous les personnages du petit village africain. Disparition de l’ancien, soirée de contes, rencontre avec un Touareg ou encore journée venteuse, les quatre histoires mettent à chaque fois en avant une problématique très simple. Kirikou est exemplaire pour les enfants qui peuvent le prendre comme modèle sans aucun problème.

Sauf qu’au bout du deuxième récit, pour les plus de 10 ans, c’est l’envie d’arrêter qui prend vite le dessus. Kirikou est toujours aussi sympathique. Les morales restent intelligentes. Seulement, le film d’animation ne s’adresse plus qu’aux enfants. La fraîcheur des précédents films se transforme tout d’un coup en simplicité enfantine, très ennuyeuse pour les plus âgés. Bien sûr, les enfants n’y verront que du feu… quoique ?

Petite nouveauté dans Kirikou et les Hommes et les Femmes : il intègre des images en relief 3D. Résultat, ce qui faisait la particularité de ce dessin animé, un des derniers résistants du tout-numérique, disparaît. Et son originalité avec. Les textures sont lisses, tout se ressemble. Les lieux perdent de leur magie. D’accord, même Disney abandonne l’animation classique, mais ce n’est pas une raison pour Michel Ocelot d’aseptiser à son tour son œuvre. Là encore, c’est peut-être un constat de grande personne. Les enfants, habitués aux films de Pixar et de Dreamworks n’y verront sûrement que du feu… Quoique ?

 

Portrait : Lucia Iraci et Joséphine

Portrait de Lucia Iraci, fondatrice de l’association Joséphine pour la Beauté des Femmes qui vient aujourd’hui de s’installer sur Tours.

(Photo Didier Pazery)

À la rencontre de Lucia Iraci, fondatrice de l’association Joséphine pour la Beauté des Femmes qui vient aujourd’hui de s’installer sur Tours.

Attablée au bistrot de la gare de Tours, Lucia Iraci vous accueille avec ce sourire des beaux jours. Elle vient juste de sortir du TGV, comme tous les soirs de la semaine quand elle revient de son salon de coiffure à Paris. Elle vit aujourd’hui à Tours. En ce moment, ses cheveux roux sont bouclés. Elle s’en fiche de l’heure tardive de l’interview. Les traits sont, malgré tout, un peu creusés : « J’ai toujours du temps pour parler de Joséphine ».

Joséphine, c’est l’emblème de son association. Ce prénom, qui symbolise la beauté pour toute, c’est surtout celui de sa sœur « au ciel » depuis 7 ans. Lucia Iraci voulait continuer à l’entendre tous les jours alors il s’est imposé de lui-même quand elle a cherché à nommer son projet. Mais elle ne préfère pas trop en parler. Quand elle parle, elle vous regarde gentiment mais fermement dans les yeux, sans trop ciller. Impossible d’aller plus loin.

 

Médiatique

Mais pourquoi se lancer à corps perdu dans cette association quand d’autres personnalités se contentent d’apparaître aux galas de charité ? Après des dizaines d’interviews, elle a bien été obligée de trouver une réponse. Joséphine Pour la Beauté des Femmes est né d’un besoin d’être utile à la société, partager, rendre ce que des femmes lui ont donné quand elle avait besoin d’aide : Lucia Iraci veut être généreuse. Elle est généreuse. « Je ne savais pas comment faire un geste de civilité pour la société. » Et puis c’est la révélation. Grâce à la coiffure la féminité et la beauté vaincront la morosité et le repli social que les femmes abîmées par la vie subissent.

Lucia Iraci s’est lancée dans l’aventure voilà cinq ans. Régulièrement, elle prenait sa valise de coiffure pour se rendre dans une banlieue parisienne aider des femmes qui n’ont pas le temps de se pomponner. Elle coiffe alors des têtes malmenées, des cheveux qui n’ont pas connu de coiffeur depuis des lustres et leur redonne de la superbe. Mais les réactions des aidées ne sont pas toujours faciles à entendre. Très vite elle s’épuise, veut abandonner. C’est la légion d’honneur remise en 2009 qui va la réveiller. Deux ans après, elle monte le premier salon social à Paris, dans le quartier de la Goutte-d’or. Joséphine pour la Beauté des Femmes à Paris est né.

Le succès médiatique est immédiat. Les magazines féminins s’emparent du sujet. Elle refuse d’apparaître dans certaines émissions de télévision : «  Je déteste le voyeurisme. » Elle ne cherche pas le succès, « je l’ai déjà. » Son nom résonne régulièrement dans les pages modes. Pendant vingt ans, elle a coiffé les plus grands mannequins de la planète. « Au tout début de ma carrière, je travaillais dans un salon et coiffais régulièrement des vieilles femmes. Elles n’arrêtaient pas de me demander de faire des frisettes au bout des mèches ou des choses comme ça. J’ai très vite su que je ne voulais pas faire ça toute ma vie. » Elle adore désobéir. Elle préfère les pieds-de-nez aux courbettes.

 

Blessures

Elle était à peine majeure quand elle s’est mise à couper, coiffer, soigner. Lucia Iraci arrivait tout juste de Sicile où elle était née. À l’époque, son rêve c’était Paris, la lumière, l’interdit. Père disparu, mère partie en France, la jeune fille a passé des années avec sa sœur, toutes les deux éduquées par des religieuses en Sicile. Joséphine, le prénom revient toujours. Elle aussi était rousse. « Mes blessures, je les ai déjà guéries. Il le fallait avant de se lancer dans cette aventure. »

Quand le nom de Lucia Iraci est prononcé dans le nouveau salon à Tours, c’est avec le plus grand respect que l’on parle d’elle. Pas vraiment comme d’une star ou d’une patronne mais avec la même tendresse fraternelle que l’on pourrait ressentir pour une sœur.

 

 

Reportage : Bienvenue chez Joséphine

Joséphine pour la Beauté des Femmes, c’est un salon social pour celles qui n’ont pas toujours le droit de se faire belle. Reportage dans le nouveau salon installé à Tours.

Deux semaines que ce salon social a ouvert ses portes à Tours. Entrez dans le monde des bonnes fées de Joséphine pour la Beauté des Femmes.

Elles papotent, les filles. Ça rigole un peu. Au centre de tous les regards : Jeanne*. C’est la « cliente » de la matinée du salon Joséphine pour la Beauté des Femmes. D’ailleurs on ne dit pas cliente ici. C’est Jeanne tout simplement. Autour d’elle, il y a d’abord Manon, l’assistante sociale. C’est avec elle que tout commence, car il faut justifier de sa précarité pour bénéficier des soins de l’association.

Quand Lucia Iraci a décidé d’installer un nouveau salon social, en plus de celui de Paris, Tours est vite devenu une évidence. Le local, situé au pied du pont Napoléon, à deux pas de la fac, a vite été trouvé. Les partenaires ont répondu tout de suite. Les bénévoles aussi. Ici on dit « Joséphine » d’ailleurs, pour parler du salon. Un peu comme une copine.

Jean-Charles Aponte est parrain de l’association. C’est aussi un professionnel de l’événementiel. Il démarche les entreprises pour des dons de matériel, de produits de beauté et tout ce qui est nécessaire au bon déroulement de Joséphine. Les collectivités territoriales mettent également la main au porte-monnaie. Avec sa gouaille et sa démarche enjouée, il invite à rentrer dans la salle d’essayage. Des dizaines de chemises, des manteaux ou des écharpes sont soigneusement posées sur des portants. « Tous ces vêtements, nous les prêtons aux femmes pour un entretien ou une réunion de famille. Ça évite qu’elles remettent pour la dixième fois la robe de la voisine. »

 

Cadre de rêve

On est loin de l’image d’Épinal que peut renvoyer une association venant en aide à des femmes accidentées par leur parcours de vie. Les murs sont roses, vert olive. Au sol, le parquet est tout neuf. Le salon de coiffure, la cabine esthétique et le bureau de l’assistante sociale sont tous très lumineux. Il est 9 h 45. Jeanne avait rendez-vous à 10 h mais elle est arrivée à 9 h 15. « On sent que c’était très important pour elle » , confiera plus tard Emmanuelle. C’est la coiffeuse. Ou plutôt socio-coiffeuse. La discipline n’existe pas encore en France mais la jeune femme a toujours pensé qu’elle voulait faire ce travail, écouter les plus démunis et reprendre les catastrophes que la précarité a fait subir aux cheveux. « Ces femmes sont souvent dans le système D, explique Emmanuelle. Des fois c’est le mari ou la voisine qui les coiffe. Sinon, elles se font leur couleur elles-mêmes avec un résultat par forcément à la hauteur des attentes. » Le salon de coiffure, c’est un monde auquel elles ne peuvent plus accéder faute d’argent et peur du regard des autres. Sans parler des soins esthétiques, de l’épilation, de la manucure et du masque de beauté qui sont à des années-lumière. Le bien-être est un mot qu’elles n’utilisent pas. Joséphine est là pour ça. C’est un temple de la beauté pour celles qui normalement n’y ont pas droit.

 

Fard à paupières

10 h, c’est l’heure du rendez-vous. Jeanne se dirige vers l’espace coiffure accompagnée d’Emmanuelle. Il y a des magazines partout, comme dans n’importe quel salon. Jeanne préfère discuter avec la coiffeuse. Son fils, qu’elle n’a pas vu depuis un an et demi va venir lui rendre visite cet après-midi. Elle veut se faire belle pour le recevoir, lui montrer qu’elle va bien. Emmanuelle travaille avec précision, place avec dextérité les pinces à cheveux, la fait parler. Ce sera chignon aujourd’hui avec quelques mèches de cheveux qui retombent sur le front. Le visage de Jeanne s’illumine une fois la coupe terminée. Elle se trouve belle. Ce n’est pas fini. Valérie entre dans la pièce et lui lance : « Vous êtes prête pour le maquillage ? » Jeanne change de siège pendant que la socio-esthéticienne sort les pinceaux, les tubes de gloss et autres eye-liner. Elle ferme les yeux et c’est parti pour 30 minutes de maquillage. Valérie, c’est la troisième employée du salon social. Elle a été formée aux Cours d’Esthétique à Option Humanitaire et Sociale à l’Hôpital Bretonneau. C’est la seule formation reconnue par l’État en France qui dispense deux ans d’entraînement à cette discipline particulière. Valérie est une esthéticienne formée pour prendre soin d’un public comme celui de Joséphine. Son rôle, c’est de dispenser des conseils beauté à ces femmes souvent portées sur les couleurs sombres. La première fois qu’elle est entrée dans le salon, Jeanne s’était mise du fard à paupière très sombre. Impossible de remarquer ses yeux bleus magnifiques. Valérie a d’abord proposé d’éclaircir un peu. Mais devant les remarques insistantes de la maquillée sur les couleurs vives, elle a dû se restreindre. « On doit aussi faire en fonction des goûts de la personne » , expose Valérie avec sa voix calme et rassurante. Le but est simple : rendre ces femmes belles, mieux intégrer et les préparer, parfois, à un entretien d’embauche. Et pour cela, il faut avant tout qu’elle retrouve leur féminité et l’estime de soi.

*Le nom a été modifié.

 

Photos : dans le salon social de Joséphine

Reportage photo dans le salon social de l’association Joséphine pour la Beauté des femmes.

Reportage photo dans le salon social de l’association Joséphine pour la Beauté des femmes.

Il était une fois une association qui aidait les femmes précaires en leur rendant leur beauté. À coup de ciseaux et de pinceaux à maquillage, Joséphine donnait de l’espoir et de la confiance à des créatures malmenées par la vie. Fondée par Lucia Iraci, une coiffeuse réputée dans le milieu de la mode, Joséphine pour la Beauté des Femmes a ouvert l’année dernière un salon social à Paris. Tout allait bien, les femmes venaient en nombre, elles repartaient toutes belles. Un jour, la présentatrice de l’émission Tous sur un Plateau sur Tv Tours nous a dit que Joséphine s’était installée sur Tours. Émilie Leduc, c’est sa marraine. À tmv, on s’est dit que c’était le genre d’histoire qu’on adorait raconter. On préfère ça aux contes de fées. Alors nous sommes allés rencontrer celles et ceux qui ont créé Joséphine pour la Beauté des Femmes dans la capitale tourangelle. On espère juste qu’ils vivront heureux et qu’ils auront beaucoup d’enfants dans le reste de la France.

Astuce foire aux vins : Comment dénicher la bonne bouteille…

Guide pratique pour se faire une bonne cave pour pas cher.

Après les grands déballages de fournitures scolaires, ce sont maintenant les vins qui ont la part belle dans les rayons de nos grandes surfaces. Des réductions, des noms de domaines, des années, peut-on réellement faire des affaires au milieu de toutes les bouteilles proposées pendant les foires au vin ?

La réponse est évidemment oui, à condition de savoir ce que l’on cherche, et ce qui peut-être mis à la disposition dans les enseignes de grande distribution. « Durant les foires, on va mettre en valeur des vins de petits distributeurs qui ne peuvent pas tenir toute une année dans un rayon, explique Christian Dagorn, chef de rayon boissons dans une enseigne. Et si les bouteilles sont moins chères, ce n’est dû qu’au rapport qui existe entre les producteurs et nous. Il faut que chacun y gagne, surtout que tout le monde n’a pas des gros moyens… » Partir à la découverte des différents cépages avec des vins « basiques » peut alors être une première approche pour les néophytes lors des foires aux vins.

C’est pourquoi dans ces grandes surfaces, le cœur de marché se situe entre 8 et 12 euros. Des prix pour lesquels on peut dénicher des petites merveilles selon le commerçant : « Au magasin, la première journée est cruciale car les connaisseurs savent ce qu’ils viennent chercher, avec des crus un peu plus chers. Mais dans les jours qui suivent on peut trouver aussi son bonheur pour un plus petit prix ». Surtout, il ne faut pas oublier que ce n’est pas forcément le prix élevé qui vous fera aimer un vin, mais bien vos goûts personnels.

Mais, il ne faut pas trop tarder non plus pour ne pas passer à côté de ce qu’on veut. Décortiquez les catalogues de chaque magasin mais aussi informez-vous sur les bonnes années selon les régions et les cépages. La Revue du vin de France et le Guide Hachette seront pour cela de bonnes références. Malgré tout, si vous voulez monter votre cave uniquement dans les jours qui viennent, cela risque d’être compliqué : « La plupart des vins qui sont en rayons lors des foires, en dessous de vingt euros la bouteille, sont à consommer dans l’année », précise alors Christian Dagorn. Essayez quand même de dénicher des Bordeaux de l’année 2009, un année exceptionnelle, c’est le dernier conseil de notre expert !

La vierge, les copte et Namir Messeeh

Premier long métrage de Namir Abdel Messeeh, un jeune réalisateur franco-égyptien très prometteur. Un vrai-faux documentaire hilarant élu film du mois au cinéma Les Studio.

 

Il part dans tous les sens Namir Messeeh. Il filme tout azimut. Il se met en scène aussi : un jeune réalisateur qui cherche à produire son film sur les apparitions de la vierge en Égypte. Namir Messeeh veut tout raconter. Il y a d’abord ses parents exilés du pays des pyramides et de confession copte, les boîtes de production qui ne se battent pas pour prendre son film, sa foi vacillante. Il montre le Caire, la campagne égyptienne. Il parle aussi de ses doutes quand au bien fondé de son film. Namir Messeeh est malin. Il balade le spectateur et fait ce qu’il veut de lui. Car Namir Messeeh est un charlatan, un arnaqueur de la meilleure espèce. De celle qui fait rire aux éclats et qui n’hésite pas à mentir sur la réalité pour mieux la raconter.

Explications : si La Vierge, Les Coptes et Moi ressemble à s’y méprendre à un documentaire sur la communauté chrétienne en Égypte, c’est un leurre. Le film est parfaitement scénarisé. Seules certaines scènes ont été improvisées. Namir Messeh fait penser à une version orientale de Michael Moore, en moins polémique. Sous ses airs de geek un peu bordélique, ce garçon manipulateur est un génie de la mise en scène. Il joue sans vergogne sur la frontière entre le réel et la fiction sur laquelle il tisse les liens de son histoire et de son propos : montrer en 1 h 30 le vrai visage d’une Égypte trop méconnue. Un pays cosmopolite. Une nation baignée d’humour, de théories du complot où les égyptiens évacuent les tracas du quotidien en blaguant. Par petites touches, Namir Abdel Messeeh raconte la complexité de son pays. Cet escroc bienveillant du septième art n’a finalement qu’un seul but : vous faire adorer l’Egypte.

 

 

 

#1 Terres du Son 2012 : ciré, bottes and rock’n’roll.

L’équipe de tmv s’est équipée de bottes et de cirés pour vous raconter de l’intérieur le festival Terres du son 2012.

 

 

L’équipe de tmv s’est équipée de bottes et de cirés pour vous raconter de l’intérieur le festival Terres du son 2012. Episode#1 : ambiance pluie le vendredi 13 juillet.

18h30. Arrivée sous le déluge. L’eau tombe du ciel par gros paquets. La boue commence à recouvrir les chemins de traverse qui mènent au festival. Les voitures sont garées sur les champs extérieurs. Certains courageux sont en train de monter leur tente au camping spécialement installé pour Terres du son. Les visages des festivaliers sont malgré tout souriants. « Vous avez des stups ? » demandent gentiment mais fermement les femmes et les hommes de la sécurité.

18h45. Une fois passé la fouille, on rentre dans le village du festival, adossé au magnifique château de Candé, à Monts. Les guides ont fini leur journée. Trois jeunes femmes sortent justement d’une porte dérobée. Leur tenue contraste avec celles des festivaliers. Vendredi soir, c’était aussi le festival des costumes anti-pluie. Chacun a son truc pour tenir le coup toute la soirée. D’ailleurs, elle ne s’arrête plus. La terre, foulée par des milliers de pas, se transforme en bourbier géant. Il y a ceux qui sont venus avec les bottes, les cirés et les parapluies. Des petits rigolos ont pensé à amener leur masque de plongée. D’autres n’ont pas prévu que le ciel allait s’abattre sur leur tête et les Converses ou les petites baskets se sont déjà transformées en sacs de boue.

19h. On s’approche peu à peu des deux scènes principales, celles du Ruisseau et de l’Etang. Nadéah, l’ancienne chanteuse australienne du groupe Nouvelle Vague a commencé. C’est jazzy à souhait. Malheureusement pour elle, il n’y a pas encore beaucoup de spectateurs.
20h. C’est au tour de Catherine Ringer de monter sur scène. L’ancienne Rita n’a pas pris une ride. Sa voix est toujours aussi rock’n’roll. Elle bouge, fait voler sa robe à froufrou et n’hésite pas ressortir ses tubes passés et écrits aux côté du génial guitariste feu Frédéric Chichin. Elle semble touchée par ces spectateurs qui bravent les éléments.
20h30. Les capuches redeviennent inutiles. Ouf… L’eau a cessé de tambouriner les têtes heureuses des festivaliers. Les parapluies ont disparu. Pour les organisateurs, c’est un peu le soulagement, même si le mal est fait. Tout le monde a Woodstock comme référence. Cette édition de Terres du son restera dans l’histoire du festival tourangeau.

21h15. Le cinéaste-musicien Emir Kusturica vient d’investir la scène du ruisseau avec son No Smoking orchestra. On écoute les premiers morceaux mais la faim se fait sentir. Il faut se préparer à voir Joey Starr qui va passer juste après. Et pour ça, il faut avoir l’estomac bien accroché.

21h45. Remontée pénible de la côte pour retourner au village du festival. Les festivaliers sont de plus en plus nombreux. Beaucoup portent des bottes. On avale une crêpe complète rapidement et une beurre-sucre.

22h30. Emir Kusturica a décidé de faire un rappel. Il parle, lance des « fuck » et chante un blues dans un anglais approximatif et rocailleux. La scène de l’Etang est en train d’être préparée pour le prochain article. La rumeur se fait de plus en plus présente : Joey Starr serait bloqué dans les bouchons des départs en vacances. Il passera en dernier, à une heure du mat’. Les géniaux DJ de C2C vont le remplacer au pied levé.

22h45. Emir a lancé un dernier « bonsoir ». C2C se poste derrière leurs platines. Jeux de lumière, vidéos, ils commencent en mettant les basses à fond. C’est jouissif. Les plus jeunes festivaliers dansent comme des fous. C’est parti pour une heure trente de grosse électro. Beaucoup de festivaliers lancent des pas de danse dans la boue. C2C a le don de faire bouger les corps. Vieux standards de blues, de jazz ou de musique brésilienne, ils jouent avec le public. Leur jeu scénique est millimétré. Petite battle entre eux amusante, chaises musicales : ce sont des pros qui ne laissent rien au hasard. Ils échangent de platine et finissent avec une petite surprise pour le rappel. Ils lancent alors Intergalactic des Beastie boys et se mettent à rapper. Décidément, C2C fait partie des grands groupes français de cette année 2012 et ils ont donné leur maximum à Terres du son.

00h. Place au rock. C’est Skip the Use, le groupe lillois, qui s’en charge. Même si certaines chansons peuvent sembler un brin trop commerciales, le sémillant chanteur Mat Bastard a le don, lui aussi, de faire bouger les foules. Ils ne sont pas dans l’économie d’énergie et finissent même par une reprise de Blur, Song 2. Tout le monde est aux anges.

01h15. Joey Starr est arrivé. On l’entend de loin. « Mais pourquoi suis-je aussi méchant » s’amuse-t-il. Il a une réputation de bad boy à tenir même s’il lance au public un gentil « Désolé pour le retard ». C’est lui la star de la soirée de toute manière. Il le sait, en joue. Sa voix caverneuse et les beats hip-hop tirent aux festivaliers leur dernière énergie. La pluie a refait son apparition. Mais les gouttes sont plus fines. La joie, elle, est immense.

Vous voulez encore plus de Terres du Son ? Voici l’épisode  #2 : le reportage photo de Nahim Houée

Rostand, Molière et tartes salées

Et oui, il y a une cafet’ au Nouvel Olympia. Et oui, elle est ouverte le midi et en plus, elle mérite vraiment le détour.

La cafet' du Nouvel OlympiaPour son cadre d’abord. Bien à l’abri des regards extérieurs, elle est coincée tout au bout du hall, dans un léger contrebas, à l’endroit où la courbe voulue par l’architecte s’accentue.

On se croierait à la poupe d’un navire moderne. Mais les matelots, ici, ce sont des acteurs, des techniciens de théâtre, des artistes et des travailleurs du quartier qui trouvent dans ce port improvisé une escale douce et calme pour leurs midis en ville. D’accord, nous direz-vous, mais que trouve-t-on dans les assiettes ? Eh bien, pour 5,50 € (non, il n’y a pas de faute de frappe), on vous donne le choix entre trois ou quatre tartes salées originales et savoureuses. Votre part vous sera servie avec une salade composée. Et un café pour finir.

Mais vous pouvez aussi opter pour un « plat à la carte » pour, grosso modo, le même tarif. Et là, c’est belle salade aux fromages chauds ou croquesaucisse à étages franchement appétissant. À ce prix-là, on n’hésite pas à s’offrir un petit dessert (comptez 2,5 € de plus !). Tartes sucrées ou gaufres chocolat/ chantilly, tout est bon. « Le but ici n’est vraiment pas de faire du profit. C’est un service que nous offrons à nos habitués », explique Giovanna Pace, secrétaire générale du Nouvel Olympia. « Cet esprit de convivialité, il a été voulu dès le départ par Gilles Bouillon. » Voilà une raison inattendue de remercier le metteur en scène…

7, rue de Lucé. Tél. 02.47.64.50.50

Visitez la Maison des jeux de Tours

Des milliers de jeux peuvent être empruntés à la Maison des jeux de Touraine
Des milliers de jeux peuvent être empruntés à la Maison des jeux de Touraine

Reportage dans la plus grande ludothèque de Touraine. Suivez le guide

Caché dans le quartier cathédrale, dans le coude de l’impasse Jules Simon, le bâtiment des années 1960 affiche deux étages et une petite cour pour garer des vélos. C’est la nouvelle Maison des jeux de Touraine. Au premier étage, des centaines de boîtes sont rangées, prêtes à être empruntées. N’importe quel Tourangeau peut venir. Il suffit d’adhérer à l’association. Créée en 2006, la Maison des jeux de Touraine compte aujourd’hui une soixantaine de bénévoles actifs et quatre employés. Son créneau : promouvoir l’usage des jeux. « Je ne crois pas ceux qui disent qu’ils n’aiment pas jouer, s’exclame François, un des permanents de l’association. Il existe un jeu pour chacun, peu importe son âge et sa situation sociale. »


à l'intérieur de la maison des jeux de Touraine
Les jeux géants de la Maison des jeux

Visite guidée

Heureux de ce nouvel espace en centre-ville, François fait la visite. Au rez-de-chaussée, il entre dans une première pièce. Sur les tables, des outils, des marteaux, des clous, des limes. C’est l’atelier de création et de réparation des jeux. La Maison des jeux doit faire en sorte que toutes les boîtes qu’elle prête soient complètes et pas trop abîmées. Elle fabrique également des jeux géants. Dans la pièce d’à côté, en partie fermée par des grillages, des dizaines de boîtes en carton au volume impressionnant sont soigneusement entreposées. À l’intérieur, des pièces d’échecs gigantesques, un puissance 4 version XXL, un jeu de la grenouille : La Maison des jeux de Touraine possède une sacrée collection de jeux grand format. Quasiment toutes ces pièces seront utilisées pour le festival qu’elle organise place Châteauneuf ce week-end.

Révolution ludique

" Petite " partie de puissance 4 à la maison des jeux de Touraine
" Petite " partie de puissance 4 à la maison des jeux de Touraine

« Les Français, dans les années 1970 et 1980 avec l’arrivée de la télévision, se sont désintéressés des jeux de société, explique François. Depuis 10 ans, cette pratique change, c’est ce que nous appelons dans le milieu, la révolution ludique. Les Français se sont remis à pratiquer et les maisons d’éditions sortent plus de jeux. L’année la plus faste de cette révolution, elles en ont sorti plus de 1 200 différents. » La Maison des jeux de Touraine a grandi dans ce contexte favorable. Tours fait d’ailleurs partie des villes les plus joueuses. Le nouveau bâtiment en centre-ville atteste de sa montée fulgurante dans l’espace tourangeau. En plus de cette belle vitrine, elle a ouvert une ludothèque au grand-public en 2011, dans le quartier des Fontaines, au sein de l’espace Toulouse-Lautrec. Elle multiplie aussi les projets dans les écoles et commence à rayonner dans toute la région Centre. « Les jeux permettent parfois de mettre en lumière la compétence de certains enfants en dehors de la salle de classe. Mais c’est un loisir avant tout, rappelle François en souriant. Et puis, les adultes aussi peuvent jouer. Les enfants n’ont pas le monopole ! »

Jeunesse et sport : 3 questions à Peter Ziedler

Interview de l’entraîneur de l’équipe pro en Ligue 2 du Tours Football Club.

(Photo dr)
(Photo dr)

Peut-on détecter très jeune le potentiel de certains joueurs ?

On voit assez vite si un joueur aura la technique, la volonté et le mental nécessaires pour devenir pro un jour. Mais avant 14-15 ans, c’est quasiment impossible de savoir. Et puis, il faut le dire, il existe un facteur chance. Ceux qui réussissent à accéder aux clubs de haut niveau étaient là au bon moment et au bon endroit.

 

Selon vous, quelles difficultés ces enfants rencontrent-ils ?

Pour moi, le plus compliqué, c’est de quitter le cocon familial trop tôt. Je préférerais que les enfants restent plus longtemps dans leurs petits clubs. Il y a de très bons éducateurs dans les villages et les petites villes. Il faut que ces jeunes évoluent, qu’ils aient une personnalité, avant d’intégrer un centre de formation.

 

C’est ce que font les clubs en France ?

Je ne connais pas assez le système français pour vous répondre. Chez moi, en Allemagne, les bons joueurs qui travaillent bien à l’école et qui possèdent une vraie personnalité sont très recherchés.

Le Boccaccio, un Italien à recommander

Au Boccaccio, on peut manger italien ou français sans se préoccuper de la qualité. La carte n’est pas exhaustive. Ici, on mise sur les plats maison de qualité. Une adresse à retenir !

Philippe Mureau et son équipe vont bientôt travaillé dans un resto complètement relooké. (Photo tmv)

C’est une adresse qui s’échange entre habitués. Habilement caché à l’abri de la rue Nationale, Le Boccaccio se trouve dans la rue Gambetta. Une fois la porte passée, le calme de la ruelle laisse place à l’agitation d’un bistrot plein à craquer. Ici, le service est très efficace. Les serveurs prennent quand même le temps de vous présenter le plat du jour et sont disponibles pour la moindre question.

Au mur, la carte joue sur deux tableaux : d’un côté les plats italiens, les pizzas, les pâtes et de l’autre, une vraie gastronomie française traditionnelle. Vous pouvez y aller les yeux fermés, tous les plats sont maison et préparés avec des produits de bonne qualité. Alors que certaines brasseries rognent sur la qualité et proposent des centaines de plats (la plupart surgelés), Le Boccaccio mise sur la simplicité de sa carte et la fraîcheur. Dans l’assiette, c’est bien présenté et très justement assaisonné. Les cuisiniers du Boccaccio maîtrisent vraiment leurs classiques français et italiens sur le bout des doigts.

Un relooking en vue

Côté addition, c’est plus que raisonnable. Compter environ 15 euros avec une entrée, un plat, un dessert et un café. Finalement, seul le décor façon trattoria et le manque de lumière au fond de la salle pourra laisser dubitatif certains des clients habitués aux nouveaux bistrots chics qui fleurissent en centre-ville. Peut-être, mais Philippe Mureau le patron vient juste de nous dire qu’il va bientôt se lancer dans des grands travaux de rénovation. Le Boccaccio va complétement changer de look. La cuisine, elle, va rester. De quoi parfaire une des adresses les plus recommandables pour un déjeuner entre amis.

9 rue Gambetta, résa au 02 47 05 45 22.

Le menu Le Boccaccio

Asiya, cuisine japonaise authentique

Dans une ambiance simple et sobre, digne du Japon traditionnel, Monsieur Noy vous invite à déguster ses sushis et sashimis de qualité depuis déjà cinq ans.

Monsieur Noy, un homme de courtoisie et de précision. (Photo tmv)

Voilà déjà cinq ans que Monsieur Noy propose sushis et sashimis dans son petit établissement de la rue Colbert. Ici, c’est l’esprit artisanal qui domine. Simple et sobre, avec ses tiges de bambou et ses poupées colorées, la salle nous installe tranquillement dans une ambiance de Japon traditionnel. Ce sentiment d’authenticité est renforcé par le tenue de Ni, la serveuse, qui porte avec naturel une tenue très « couleur locale ».

L’avantage avec la carte de l’Asiya, c’est que l’on peut vraiment adapter sa commande à son appétit du jour. Les petites faims peuvent se contenter de trois brochettes, servies avec un bol de riz et précédées de la traditionnelle soupe et du bol de crudités. Le tout pour moins de 10 €. Les plus gros mangeurs regarderont plutôt du côté des « menus mixtes », qui associent les sushis (poisson cru posé sur une boulette de riz), les makis (riz et accompagnement roulés dans une feuille d’algue), les sashimis (poisson cru tout seul) et les brochettes diverses et variées. Très agréables aussi lorsque l’on vient en amoureux ou entre amis : les grands plateaux assortis apportent une vraie convivialité au repas. Essentielle dans ce genre d’établissement, la qualité du poisson est au rendez- vous. La qualité du service (rapide et courtois) est là aussi.

Il y a quelques temps, Asiya était le seul resto japonais à Tours. Il a été rejoint, on le sait, par plusieurs établissements franchisés qui jouent, eux, sur la modernité et l’incroyable diversité de leur carte. Face à cette nouvelle concurrence, si l’Asiya est toujours là, ce n’est pas un hasard.

Asiya

64, rue Colbert.

Tél. 02 47 75 14 43.

Le menu Asiya

Tyrannosaur, glaçant de réalité

Au travers du portrait de banlieusards écossais pas gâtés par la vie, Tyrannosaur, montre une réalité violente, dérangeante avec virtuosité.

Tyrannosaur dresse les portraits de banlieusards écossais à qui la vie ne fait pas de cadeaux. Un film violent, dérangeant et virtuose.

Première image, il fait nuit : un homme d’un certain âge se fait éjecter d’une salle de Paris. C’est Joseph. Vieux grincheux alcoolique, il préfère jouer aux durs plutôt que d’avouer sa solitude. Sa vie se résume à toucher sa pension, aller au pub et se battre avec tous ceux qui se dressent en travers de sa route. Hannah, elle, vient des beaux quartiers. La journée, elle tient un magasin type Emmaüs. La nuit, elle subit les coups de son mari violent.

Un jour, à la recherche d’un peu de réconfort et de sécurité, Joseph rentre dans la boutique d’Hannah. Ces deux écorchés ne vont plus se quitter. Ce n’est ni de l’amitié, ni de l’amour, juste un moyen de pouvoir partager ses blessures.

Entièrement tourné dans une banlieue défavorisée de Glasgow, un ghetto écossais qui semble oublié du reste du monde, le film dresse un constat dur et sans appel sur les violences que s’infligent entre eux les humains. Pauvres, riches, femmes, hommes, enfants, grands, petits, gros, maigres : tout le monde peut être victime de maltraitances. L’histoire aurait pu se passer au Brésil, en Inde ou en Côte d’Ivoire.

Dénonciation de violences sans tabou

Oui, mais montrer cette part sombre de notre société juste au coin de la rue renforce le propos de Tyrannosaur. La violence n’a pas non plus de nationalité. Les monstres qui la pratiquent ont mille visages, mille façons de l’exercer. Loin d’être manichéen, Tyrannosaur dénonce toutes les formes d’abus, sans prendre de gants. Certaines scènes de sévices pourront choquer les spectateurs les plus sensibles par leur extrême froideur.

Paddy Considine, le réalisateur, signe un premier film glaçant qui a le mérite de ne pas tourner autour du pot. Tyrannosaur remue le couteau là où ça fait mal.

Tyrannosaur : la bande-annonce.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=CkMyQ1anKJ8[/youtube]

Sport et haut-niveau tuent la jeunesse ?

Enquête sur la jeunesse tourangelle qui pratique un sport de haut-niveau.

Les jeunes du centre de formation du TFC s'entraînent au moins trois heures tous les jours.

 

Au bout de la piste de saut, il y a la queue. Margot*, 11 ans, hésite à s’élancer. Marc Chirilcenco, l’un des entraîneurs du club de gymnastique d’Avoine, a placé des barres en métal pour l’obliger à allonger ses foulées. Lucie, 13 ans, tente de rassurer sa copine. « Calme-toi, ne stresse pas. Tu vas y arriver. Moi, j’adore ! » Gymnaste depuis ses quatre ans, Lucie a vaincu ce type de peur depuis bien longtemps. Elle consulte régulièrement un relaxologue pour mieux gérer son stress en compétition.

Aujourd’hui, Lucie fait partie des gymnastes françaises en devenir. « Je m’entraîne pour les JO, mais si je vais déjà aux champion-nats d’Europe ou du monde, je serais satisfaite. » Pour y arriver, elle s’entraîne 28 heures par semaine. Au collège d’Avoine, comme tous les jeunes sportifs de haut niveau, elle a des horaires aménagés. Elle finit les cours chaque jour à 15 heures pour ensuite filer au gymnase et enchaîner avec ses cinq heures d’entraînement. Sans compter les compétitions le week-end.

« Faut-il sacrifier à ce point son enfance et son adolescence ? J’ai parfois l’impression qu’ils ressemblent à des oies que l’on gave. » Le constat de Laurence Dejardin est dur. Entraîneuse au Tennis Club de Tours, elle côtoie régulièrement des jeunes à fort potentiel. « Au tennis, les gamins de 10 ou 11 ans doivent s’entraîner entre 5 et 6 heures par jour, continue-t-elle. Ils sont souvent repérés au niveau fédéral à cet âge-là. Les sponsors les gâtent. Les parents, eux, les poussent à fond. Au point, parfois, de donner l’impression de vivre par procuration. »

Prendre de la hauteur

Heureusement, ce n’est pas le cas de tous les jeunes sportifs de haut niveau. Certains arrivent quand même à prendre un minimum de recul. Bernard Blaquart est directeur du nouveau centre de formation du Tours Football club. Il entraîne aussi les U19, une équipe composée d’adolescents de 17 et 18 ans. « Vous voyez ces trois-là, ils sont en terminale S, explique-t-il au bord du terrain. Ils se tirent la bourre au football comme en cours. C’est à celui qui décrochera la mention très bien ! Je les encourage tous à avoir une bonne formation au cas où ça ne marche pas. » Il faut dire que la compétition est élevée. Surtout en football. Chaque année, le TFC intègre dix prétendants à son centre de formation. Pendant cinq ans, un joueur peut se faire congédier à n’importe quel moment. à la fin, seuls un ou deux accéderont aux bancs de l’équipe professionnelle.

Et ceux qui n'y arrivent pas au niveau pro ? Ils continuent quand même.

Mais alors, et ceux qui n’ont pas le niveau ? Réponse avec Emmanuel Caquet, entraîneur au Pôle espoir de Basket de Tours : « La plupart continuent à vivre leur passion dans un petit club à côté de leurs études. Même s’ils n’atteindront jamais la Pro A, ils arrivent à gagner 1 000 ou 1 500 € dans une équipe de Nationale. Le problème, pour ceux-là, c’est qu’ils arrêtent souvent d’aller en cours et se retrouvent à 25 ans sans formation ni travail. » Joey Coulon, 17 ans, a été brutalement stoppé dans son ascension au centre de formation du TFC qu’il a été obligé de quitter (voir ci-contre). Blessé au genou, il a été arrêté pendant un an. Il se rappelle les pa-rents qui, dès 10 ans, veulent que leurs enfants soient repérés. Plus le niveau augmente et « plus, les barrières de l’amitié tombent ». Malgré tout, Joey Coulon, va tenter, cet été, les sélections pour intégrer l’équipe des Chamois niortais. Depuis tout petit il baigne dans cette ambiance compétitive où il faut avoir « la rage » pour y arriver. « Jusqu’à mes 20 ans, je vais tout tenter pour rentrer dans un grand club, explique-t-il des étoiles dans les yeux. Pour y arriver, il faut aimer la concurrence, se dépasser, courir jusqu’à l’évanouissement. Moi, j’adore ça. » * Son prénom a été changé.

 

Lire l’interview de Peter Ziedler, l’entraîneur de l’équipe pro du Tours Football Club.

 

 

Les bruits du net #45

Au menu du jour : Pratique cet ascenseur, Dark Vador gentil ça donne quoi ?, le kit de survie…

Au menu du jour : Pratique cet ascenseur, Dark Vador gentil ça donne quoi ?, le kit de survie…

 

Pas de perte de temps. Combien de fois par jour prenez-vous l’ascenseur? Combien de jour par semaine ne prenez-vous pas le temps de manger au bureau? La marque de sablé anglais McVities a peut-être la solution : un papier peint à lécher installé dans un ascenseur sur lequel 1325 gateaux ont été disposés. Pratique? Hygiénique pas sûr… Sont fous ces Anglais. Plus d’infos ici.

 

Dark Vador. Imaginez Dark Vador gentil… Difficile hein ? Bon imaginons quand même, quel père serait-il ? Un petit aperçu juste en-dessous, la suite ici.

Kit de survie. La fin du monde approche à grands pas si elle intervient comme prévu le 21 décembre 2012. Une fin du monde qui a inspiré quelques têtes créatives. L’une d’elles, Menosunocerouno, a créé le kit de survie Just in case ® contenant une boîte d’allumettes étanches, de l’eau minérale, du chocolat… Une petite photo juste en-dessous, les détails de la panoplie ici.

(Capture d'écran behance.net)

En bonus. À tmv, on parle souvent de lol cat. Eh bien voici, un peu de lol chien. Si vous en voulez plus, c’est juste ici. Attention, il y a vraiment des trucs bizarres parmi ces 50 photos de chien les plus incompréhensibles …

 

Sinon, vous avez voté pour qui, vous?

Expo : Tours 1500, capitale des arts

L’exposition Tours 1500, capitale des arts, présentée au musée des Beaux-Arts, juqu’au 17 juin prochain, témoigne de la stature artistique de la cité tourangelle au sein du royaume entre 1470 et 1520.

Entre 1470 et 1520, Tours est le foyer dominant des arts dans le royaume de France. L’exposition Tours 1500, capitale des arts nous le rappelle…

(Photo : Tours, musée des Beaux-Arts/François Lauginie)

On le sait assez peu, mais il fut un temps où la création artistique tourangelle donnait le ton à celle du royaume tout entier. Il se trouvait même des dévotes parisiennes qui tenaient à agrémenter leur livre de prière d’une vierge « à la tourangelle ». Alors, c’est vrai, cet âge d’or ne date pas d’hier puisque Tours a détenu le statut de « capitale des arts » entre 1470 et 1520. À cette époque, le roi de France réside au Plessis et toute la cour nourrit de ses commandes les créateurs venus des quatre coins de France.

Ils s’appellent Jean Poyer, Jean Bourdichon ou Michel Colombe, ils sont peintres ou sculpteurs, ils travaillent à Tours et comptent parmi les artistes les plus importants de leur époque.

Tous dirigent des ateliers importants, forment des élèves, voyagent en France et à l’étranger (en Italie surtout).

Cette planche est issue des Heures de Louis XII, c'est-à-dire du livre de prière du roi. (Photo : Tours, musée des Beaux-Arts/François Lauginie)

C’est ce foisonnement méconnu, qui annonce l’arrivée de la Renaissance italienne, que l’exposition du musée des Beaux-Arts s’attache à faire mieux connaître. « Il y avait déjà eu des études consacrées à la sculpture et d’autres à la peinture, mais il s’agit de la première grande synthèse sur le foyer artistique tourangeau de cette époque », explique Pascale Charron, commissaire de l’exposition.

Des œuvres des quatres coins du monde

Témoins de l’importance de l’Art tourangeau à l’époque, les oeuvres présentées au musée des Beaux-Arts proviennent de plusieurs des plus grands musées du monde. Certaines sont exposées pour la première fois ou regroupées de façon très exceptionnelle à cette occasion.

Cette belle exposition qui, soit dit en passant, est une belle occasion en or redécouvrir le musée en lui-même, offre aussi aux Tourangeaux l’opportunité de mieux comprendre comment s’est constituée la ville qu’ils habitent aujourd’hui. De l’hôtel Gouin à la cathédrale, en passant par la basilique Saint Martin, une bonne partie du patrimoine tourangeau date de cette époque ou porte les traces des artistes présentés ici.

L’exposition est ouverte, comme le musée, tous les jours, sauf le mardi, de 9 h à 18 h.
Le prix est compris dans le billet pour le musée : 4 € (réduit : 2 €). Gratuit le premier dimanche du mois. À voir jusqu’au 17 juin.
Plus d’infos sur les visites thématiques et les conférences ici.

Fort L’enfant d’en haut

Ursula Meier signe à nouveau un film centré sur les liens familiaux complexes. Dans L’Enfant d’en haut, elle filme la vie de deux gamins écorchés. Deux magnifiques portraits d’humanité.

On avait aimé Home. On aime beaucoup aussi L’enfant d’en-haut, ce portrait de deux enfants privés d’amour, par Ursula Meier.

Simon (Kacey Mottet Klein), c’est l’homme de la maison. Il n’a que douze ans, mais sa petite entreprise de fauche et revente de skis et dérivés fonctionne plutôt bien. En bas, il est le gamin qui surnage entre une « sœur », Louise (Léa Seydoux), à la dérive et des copains d’immeuble qui peuvent se payer le luxe de vivre leur enfance. Mais, en haut, dans la station huppée où les riches viennent dépenser leur argent, il est le loup dans la bergerie. Lui qui ne sait pas tenir sur des skis sait, en revanche, reconnaître le beau matériel et le voler. Le butin de ses larcins permet à ce foyer qui n’en est pas un de surnager dans la galère. Et l’insouciante Louise est de plus en plus dépendante de ces rentrées d’argent inespérées.

On avait découvert Ursula Meier avec Home, un film atypique au charme fou. Dans L’enfant d’en haut, la cinéaste continue de passer au peigne fin de son regard aigu, les liens intenses et tortueux qui lient les personnes d’une même famille. Simon, en vérité, se fiche pas mal des billets qu’il gagne en revendant ses skis volés. Il les donne tous jusqu’au dernier pour un moment de tendresse avec Louise. Et, plus que des lunettes et des gants, c’est l’amour d’une mère, et la douceur d’une enfance qu’il aimerait pouvoir emporter.

Ecorchés vifs

Ursula Meier filme sans artifice ces deux gamins écorchés. Sa tendresse est infinie pour ce bonhomme qui se veut dur et frondeur mais qui refait la semelle des skis chapardés avec l’application d’un bon élève. Et son indulgence est presque maternelle pour cette Louise qui fuit, qui ne cesse de fuir, ses responsabilités, ses sentiments, sa vie tout entière.

En petites touches, comme un peintre au chevalet, la réalisatrice peint pour nous ces deux portraits d’humanité et, quand on sort de la salle, on est heureux de les emporter avec soi.

Vu en pré-projection grâce à l’Association des Cinémas du Centre
 

L’enfant d’en-haut : la bande-annonce

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=dmqsJULoeyY[/youtube]

Les bruits du net #44

Au menu du jour : stars du XVe siècle, Hillary Clinton fan de textos et un drame inattendu.

Au menu du jour : stars du XVe siècle, Hillary Clinton fan de textos et un drame inattendu.

Renaissance d’une star. Imaginez Angelina Jolie en longue robe style renaissance, Brad Pitt en costume d’époque. Eh bien, ça donne ça.

 

Hillary Clinton « textote ». Des internautes se sont amusés à imaginer les textos que peut envoyer Hilary Clinton à ses proches et ses collègues. Et ça fait le buzz. Un aperçu juste en-dessous, le reste c’est par ici.

 

Et ci c’était vous le réalisateur? C’est l’idée qu’a imaginé une chaîne de TNT. Pour cela, elle a simplement placé un gros bouton rouge surmonté d’une pancarte « Push to add your drama » en plein milieu d’un carrefour d’une petite ville flamande. Il ne reste plus qu’à attendre qu’un passant presse le bouton, pour que….

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=316AzLYfAzw[/youtube]

 

En bonus. Vous vous souvenez du chasseur et de l’ours de la pub Tippex? Ils sont de retour. Cette fois, c’est l’anniversaire de l’ours. A vous de choisir l’année et vous découvrirez la fête d’anniversaire correspondant à l’époque, c’est juste ici. En-dessous, le choix de tmv.

Reportage : des autistes chez eux

Nous avons passé la journée au Maisonnées, une structure qui accueille des adultes autistes. Ici, ce sont des résidents, ils ont leur chez-soi et leurs activités. Le but, c’est qu’ils vivent dans de bonnes conditions.

Nous avons passé la journée aux Maisonnées, une structure qui accueille des adultes autistes. Ici, ce sont des résidents, ils ont leur chez-soi et leurs activités. Le but, c’est qu’ils vivent dans de bonnes conditions.

 

Pour afficher les légendes et les titres des photos de ce diaporama, passez en mode plein écran et cliquez sur « plus d’infos »

Abderzak Houmi, danseur à facettes

Abderzak Houmi est un danseur de hip-hop autodidacte. D’abord passionné par la science, il est tombé dans la danse urbaine alors qu’il avait 20 ans. Ce fut une révélation. Aujourd’hui, il est le chorégraphe de la compagnie tourangelle X-press.

(Photo tmv)

Il bouillonne, le chorégraphe et danseur de la compagnie tourangelle X-press. À tel point que prendre un rendezvous avec lui relève du parcours du combattant. Son emploi du temps pourrait presque faire pâlir les candidats à la présidentielle. Quand il ne répète pas sa nouvelle pièce, Alifat Mat, il organise des ateliers de danse hip-hop dans des lycées de la région, voyage en Jordanie pour faire l’ouverture d’un festival de danse ou se produit sur une scène française. Cette urgence lui a justement inspiré le nom de sa compagnie, X-press.

C’est un jeune trentenaire calme et souriant qui arrive pour l’interview. Il parle avec prudence, choisit bien ses mots, n’élève pas trop la voix. Humble, il n’en fait pas trop. Pourtant, il pourrait se vanter d’avoir appris la danse hip-hop sur le tard, à 20 ans.

À l’époque, il était à la fac de science de Tours. Il s’imaginait dans un laboratoire et pas sur une scène. Il voulait travailler dans la recherche, et se voyait docteur en pharmacie. Et puis, c’est le déclic. Envie soudaine de changer de parcours et de vie, lui, qui n’a jamais fait de hiphop, commence à suivre des stages à Paris. Pendant un an, il entraîne son corps à danser, s’endurcit. Il va ensuite intégrer la compagnie Käfig, dirigée par Mourad Merzouki, aujourd’hui un des seuls chorégraphes hip-hop à diriger une scène de danse nationale. L’autodidacte Abderzak Houmi devient alors pro. S’il abandonne la pharmacie il garde un goût prononcé pour l’expérimentation. Sa compagnie X-press devient alors son laboratoire. Sur scène, Abderzak Houmi montre une danse musclée, nerveuse, hybride entre mouvements hip-hop et contemporains.

Alifat Mat, une histoire familiale

Dans Alifat Mat, il parle de la résistance des corps. Il danse l’histoire de ses parents et de toute une génération algérienne, marocaine et tunisienne qui se sont tués à la tâche dans la soudure, la maçonnerie ou d’autres métiers harassants. « Mais qu’est-ce qui les faisait tenir? » se demande Abderzak Houmi. Ses parents ne parlaient pas de ça à la maison, ils préféraient dire « Alifat mat », une expression qui signifie « ce qui est passé est mort ». Lui, justement, a choisi de se tourner vers ce passé pour témoigner, pour que les générations futures se souviennent.

 

Son spectacle : Alifat Mat

C’est sa sixième création depuis la naissance de sa compagnie X-Press, en 2001. Sur scène, il y a une danseuse, lui et la musicienne Najoi Bel Hadj. La Pléiade, à La Riche, le mercredi 11 avril, à 20 h 30. Plus d’infos au 02 47 38 31 30.

 

Dans le salon d’Abderzak Houmi

A Easy by O, du sain, du frais, du bio

Un self entièrement bio où on prône une nourriture saine, tel est l’idée du restaurant de Régis : Easy by O, à Tours nord.

On peut manger bio, tous les midis, de 12 h à 14 h, du lundi au samedi. (Photo tmv)

So easy de manger bio. À première vue, ça n’a pas l’air. Pourtant, c’est tout simple. On vous explique : à Easy by O, il faut se servir tout seul. Alors on prend son petit plateau et on se fraie un chemin au milieu de la file de convives du jour. Un peu de crudités par ci, de la viande ou une tarte aux céréales par là, un peu de garniture, sans oublier la petite note sucrée qui va bien. Attention à ne pas manquer la case balance. Bah oui, ici, les crudités et les garnitures sont facturées au poids. Et si vous êtes encore un peu perdu, Régis n’est jamais très loin. Il fait même la pesée à votre place si vous n’avez vraiment rien compris.

Régis, c’est la tête pensante d’Easy by O. Cet amoureux de la nature, comptable de formation, a une obsession : la nourriture saine. Alors, avant d’ouvrir Easy by O, il s’est beaucoup documenté, a rencontré un naturopathe et un médecin nutritionniste. Résultat, dans ses assiettes : du 100 % bio et du 100 % transformé sur place. « La cuisine est la plus-value pour trouver du plaisir à manger sain », précise-t- il. Son offre est restreinte mais de qualité et renouvelée chaque jour.

Le bio à toutes les sauces

Alors, à Easy by O, on vient manger entre collègues, entre amis ou en famille dans une ambiance sobre, naturelle. Côté prix, il faut compter entre 15 et 20 € pour une formule entrée-plat-dessert (la facture sera plus salée pour les gros mangeurs). Mais il y a du bio pour tous les goûts. Des plats sans viande pour les végétariens mais aussi à emporter pour les plus pressés.

Easy by O, 15, rue Arthur- Rimbaud.

Tél. 02 47 51 28 10. ou le site juste ici.

 

Le menu Easy by O

I wish, road-trip espiègle

I wish est un road trip japonais espiègle, léger et dynamique qui nous fait retomber en enfance.

Kore-Eda Hirokazu a réussi à réaliser un road trip japonais espiègle, léger et dynamique qui nous fait retomber en enfance, avec I wish.

Les couples séparés, c’est international. Des frères séparés, il en existe aussi au Japon. Koichi a 12 ans, il vit avec sa mère au sud de l’île de Kyushu. Ryunosuke, lui, est resté avec son père dans le nord après le divorce. Le grand frère, malgré sa grande volonté, éprouve quelques difficultés à supporter cette séparation. Un jour, en classe, il entend ses copains parler des deux nouveaux tgv reliant les deux parties de l’île. Il paraîtrait qu’au moment de se croiser, ils produisent suffisamment d’énergie pour exaucer n’importe quel souhait. Koichi décide alors d’embarquer ses camarades et son frère jusqu’au miraculeux croisement ferroviaire. Chacun emmène avec lui son vœu. Koichi, lui, souhaite que sa famille soit réunie.

C’est avec une intrigue plutôt simple que Kore-Eda Hirokazu, le réalisateur, entraîne les spectateurs dans ce qui se révèle être une véritable plongée en enfance. I wish pourrait être classé dans les road trip enfantins. Car ici, le monde est décrit uniquement à travers les yeux des enfants. Une vision universelle qui permet au film d’être transposé dans n’importe quelle contrée. I wish pourrait très bien parler de construction de cabane ou d’une escapade dans la campagne tourangelle. On pense alors à Alice au pays des merveilles, au grand Meaulnes, au Voyage de Chihiro. Même si I wish est loin du genre fantastique, il partage avec ces grands récits initiatiques un onirisme propre à l’enfance.

Un film tout en lenteur

Même si son film souffre parfois de quelques longueurs par rapport aux standards hollywoodiens, Kore-Eda Hirokazu fait vite comprendre à ses spectateurs qu’il n’a pas l’intention de se presser. Il multiplie les plans fixes, laisse des silences, fait respirer son récit. Mais surtout, il donne le temps aux enfants de vivre leur aventure sans être interrompus par un adulte.

I wish : la bande-annonce

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Ces jeunes qui vont changer Tours

Ils n’ont pas trente ans, ils s’engagent, ils ont des idées et ils sont passionnés. Portrait de huit jeunes tourangeaux en devenir.

Ces huit-là n’ont pas trente ans mais ils ont des idées et ils sont passionnés, alors ils s’engagent. Portrait de ces Tourangeaux en devenir.


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Julien Dargaisse, 26 ans : Entrepreneur 2.0

Julien Dargaisse (Photo tmv)

Il pourrait bien être le Steve Jobs de demain. C’est exagéré ? En tout cas, il a le profil : souriant, commercial, intelligent et dévoué à 100% à sa jeune entreprise web et à ses projets de développer l’économie numérique à Tours. Julien a lancé BuzzleMe courant avril, un nouveau réseau social, et, aujourd’hui, il commence à faire sérieusement parler de lui pour son projet de cantine numérique. Kesako? Très populaire aux États-Unis, une « cantine » c’est un lieu convivial où chacun peut travailler en louant le droit d’accès à l’espace pour la journée. Le but étant de rassembler des personnes avec des compétences différentes pour qu’elles se parlent, échangent, créent des projets ou simplement travaillent dans un cadre « détente », un peu à la manière de Google. Pour Julien, « il fait bon vivre à Tours et c’est tout près de Paris : c’est une ville parfaite pour installer sa start-up ». Tours, future Silicon Valley à la française, il y croit. Il a même posé la première pierre.

Rémi, 25 ans et Isadora, 24 ans : Flatteurs de papilles

Two Be Café (Photo tmv)

Un bar à desserts ? Qu’est-ce que c’est que ça? C’est l’idée un peu folle de Rémi et Isadora. Dans la ville qui a fait classer le repas gastronomique au patrimoine mondial de l’Unesco, cité du bon goût et de la tradition, ils ont décidé de ne proposer qu’une partie de repas à leurs clients, juste la fin : le dessert et le café. Et, comme la jeunesse ne manque pas d’audace, ils louent leurs murs à l’Institut du goût, juste derrière le Vinci, pierre taillée et poutres apparentes au menu. Au Two Be Café, on s’installe sur leurs belles chaises ou dans leurs larges canapés, on choisit son café ou son thé, son dessert (gastronomique ou plus simple), on feuillette tmv, on bavarde et on reste autant que l’on veut. C’est bizarre, mais ça marche…

Lucie Brisson, 25 ans : Chercheuse (qui le vaut bien)

Lucie Brisson (Photo tmv)

Elle ne voit pas bien ce qu’elle aurait pu faire d’autre, Lucie… Poser des hypothèses, aller « à la paillasse » (comme elle dit), mettre des trucs tout petits dans des tubes pour voir si elle avait raison, secouer le tout, attendre, resecouer, analyser, c’est toute sa vie. C’est de la bio, c’est de la recherche fondamentale. Et ça sert, en gros, à savoir comment les métastases du cancer se forment dans l’organisme. C’est là-dessus qu’elle travaille pour le moment, Lucie. Sur le cancer du sein, en particulier. Elle ne sait pas trop si tout cela trouvera une traduction concrète un jour, mais comme L’Oréal vient de lui attribuer sa prestigieuse bourse, on peut se dire que ses recherches ne doivent pas être complètement inutiles… Et elle, pas totalement dénuée de talent…

Pépiang Toufdy, 24 ans : Agitateur de culture urbaine

Pepiang Toufdy (Photo tmv)

Son truc, c’est d’amener la culture aux jeunes qui souvent n’y ont pas accès. Brillant, motivé et plein de projets, Pepiang fédère autour de lui et grâce à son association, Prod’cité, beaucoup de ses copains du Sanitas et pas mal de jeunes du quartier. Musicien tchadien, il est arrivé en France pour jouer avec son groupe Pyramide. Puis, il s’est installé au Sanitas, donc. Il s’est alors procuré une caméra, a tourné son premier film et gagné, en 2008, le concours Envie d’agir. Depuis, Pepiang Toufdy ne s’arrête plus. Il aide les groupes locaux à trouver des dates, met à disposition un local de répétition et a monté le festival Imag’in. Mais surtout, il continue son travail de réalisateur et vient de tourner un nouveau film qui raconte l’esclavage moderne d’une jeune tchadienne installée en France. Pepiang bouillonne, tourbillonne et entraîne avec lui une bonne partie de la jeunesse tourangelle.

Chill Bump, 28 ans : Groupe de hip-hop discret et hype

Chill Bump (Photo dr)

Faire du rap old school sans renier la Touraine ? Chill Bump l’a fait. En plus, c’est super-classe. Amis de longue date, les grands-mères de Miscellaneous (à droite sur la photo) et Bankal étaient voisines. Leurs mamans se connaissaient déjà avant qu’ils se mettent à rapper ensemble pour la première fois au collège, à Amboise. Après s’être forgés séparément une expérience dans le scratch et le rap, les deux compères se sont recroisés pendant une soirée à Tours. Déclic, Chill Bump est né. Le clip de leur premier morceau Lost in the sound (tourné rue Colbert !) est sorti en novembre dernier et a déjà été vu plus de 20 000 fois sur le net. Aujourd’hui, ils accumulent les compositions pour pouvoir commencer à faire des concerts d’ici cet été. Et si 2012 était placée sous le signe du hip-hop de Chill Bump plutôt que celui de la fin du monde ?

Marie Keruhel, 30 ans : Militante du naturel

Marie Keruhel (Photo tmv)

Petite, elle voulait sauver le monde, donner de quoi manger à toute la Terre. Aujourd’hui, elle tente de réintroduire la nature à Tours. Si déjà, elle arrive à faire changer les mentalités et les pratiques alimentaires des citadins, elle aura gagné. Créée l’année dernière, son association Biodivercity installe des ruches et des jardins partagés à Tours et dans l’agglomération. L’idée, c’est que les urbains se réapproprient la terre pour qu’ils accordent plus attention à ce qu’ils mangent. Marie et son association se développent jardin par jardin, ruche par ruche. En 2012, tous ses projets devraient se concrétiser. Elle en a d’ailleurs plusieurs à mettre en place pour Val Touraine Habitat, le bailleur social local.

Tiffany Descormiers, 18 ans : Reine de l’évasion

Tiffany Descormiers (Photo tmv)

On ne part pas tous avec les mêmes chances dans la vie. Elle le sait bien, Tiffany. Familles explosées, parcours scolaires en morceau… Elle sait bien d’où viennent les détenus de la maison d’arrêt. Depuis un moment déjà, avec l’association Genepi, elle donne des cours d’alphabétisation à ceux qui ne parlent pas français. Mais aujourd’hui, elle veut aller plus loin. Elle veut créer, derrière les barreaux, des ateliers d’improvisation théâtrale pour les détenus qui le demandent. « Beaucoup de personnes ont tendance à se blinder, en prison, à se renfermer. Exprimer les sentiments, c’est une des choses les plus difficiles dans ce contexte. L’impro, je pense que ça pourrait les aider », explique-t-elle. Elle a convaincu deux comédiens, elle a le soutien des intervenants en milieu carcéral et l’accord de l’administration pénitentiaire. Reste le financement : 1 000 € pour la première cession. Autant dire rien. Trop apparemment pour lui accorder une subvention…

 

My Week with Marilyn

Avec My Week with Marylin, Simon Curtis signe un joli biopic, genre pourtant difficile à maîtriser, et parvient à dévoiler la vraie personnalité de la célèbre actrice américaine.

La plus grande star de l’histoire du cinéma ? Marilyn Monroe, sans hésitation. Pas seulement pour son physique incroyable. Marilyn représentait ce besoin d’insouciance de la génération d’après-guerre. Mais derrière ce symbole moderne se cachait une femme dépressive qui se droguait pour enfouir l’ambivalence qui la rongeait : comment être aimée par le monde entier pour son art et son âme et pas seulement pour l’image qu’elle renvoyait ? En 1956, forte d’une grande popularité, Marilyn Monroe débarque pour la première fois en Angleterre. Elle doit tourner avec Sir Laurence Olivier, une légende en Europe qui réalise son premier film. Dans ses bagages, elle apporte son nouveau mari, le dramaturge Arthur Miller, et ses troubles de la personnalité. Lors du tournage, elle va se lier avec Colin Clark, le jeune assistant de Sir Laurence Olivier.

Le côté sombre de Marylin

Pour son premier long-métrage, le réalisateur britannique Simon Curtis déjoue tous les pièges éculés du biopic. Comme nous l’avions vu avec la Dame de fer, sur Margaret Thatcher, ce genre cinématographique souffre très vite de la médiocrité et du consensus. Un portrait de personnage connu ne peut être exhaustif. Là, dès le départ, Simon Curtis adopte un parti pris. Il ne raconte pas la vie de Marilyn, seulement une semaine de son existence. D’un point de vue strictement scénaristique, la star n’est même pas le personnage principal du film. C’est Colin Clark qui raconte son amour, son admiration pour l’actrice et ce moment intime partagé avec elle. Ingénieux. Car finalement, c’est bien la part sombre de Marilyn Monroe que Simon Curtis décortique. Celle qui décrit le mieux la personnalité de la star, de ce qu’elle était vraiment. L’amour du jeune homme n’est alors qu’un prétexte pour montrer la complexité de cette femme.

My week with Marylin : la bande-annonce.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=XyXumyhHhjo[/youtube]

Table conviviale à La Petite Cuisine

Dans La Petite Cuisine de Marie, seuls dix amis peuvent se retrouver autour de bons petits plats. Repas convivial assuré, comme à la maison.

Chez Marie, la cuisine est dans la salle, comme à la maison. (Photo tmv)

À La Petite Cuisine, il n’y a que dix couverts. Ben oui, car, comme le dit Marie, « on reçoit rarement plus de dix personnes en même temps chez soi ». Dans son tout petit restaurant de la rue Berthelot, Marie, ancienne juriste européenne (!!) a installé une grande table en chêne. Elle en a toujours rêvé, de recevoir ses amis autour d’une grande table en chêne, Marie. Et, chaque midi, elle met le couvert pour dix personnes. On réserve, on arrive, on s’installe. Alors bien sûr, on ne connaît pas ses voisins de table (encore que, ça dépend…), mais il y a le sourire de la patronne, ses petites attentions et, surtout, ses bons petits plats qui aiguisent les conversations.

De sa cuisine, ouverte sur la salle, Marie, attentive et discrète, n’abandonne jamais totalement ses convives. « C’est cela que je voulais, cette proximité, ce contact », explique-t-elle.

Côté assiette, la formule est simple : le menu change chaque semaine (attention, La Petite Cuisine n’est pas ouverte le week-end). À l’ardoise : trois entrées, deux plats et trois desserts. Tout est fait maison, tout est frais et préparé à la commande. Et tout est bon. Pour l’addition, c’est simple : 12,90 € pour deux plats et 17,90 € pour la totale. Dans la moyenne du quartier.

Beaucoup de restaurants jouent la carte du « comme à la maison ». La Petite Cuisine pousse à fond le concept. Et franchement, ça marche… Tiens, d’ailleurs, Marie propose aussi des apéros gourmands, à partir de 18 h 30. Au menu, rillettes, mezze, fromages… Comme à la maison, on vous dit…

La Petite Cuisine, 24, rue Berthelot.

Tél. 09 81 46 39 56.

 

Le menu La Petite Cuisine

Emmanuel Moire, chanteur de cabaret

Après Le Roi Soleil, le chanteur français Emmanuel Moire retrouve la comédie musicale avec Cabaret. Rencontre.

Découvert dans Le Roi Soleil, le chanteur français Emmanuel Moire revient avec la comédie musicale Cabaret, ce week-end, à Tours. Rencontre.

Qu’est-ce-qui vous attire dans les comédies musicales (Le Roi Soleil de 2005 à 2007 et Cabaret depuis fin 2011) ?

Je n’étais pas prédestiné à la comédie musicale. J’aime avant tout mon métier : faire de la musique. Mais je suis tombé là-dedans. Le Roi Soleil, ça s’est fait comme ça. J’ai eu rendez-vous avec ce spectacle. C’est très Français de mettre les artistes dans des petites boîtes et d’être étonné quand ils en sortent. Moi, j’ai un parcours un peu aventurier. Le Roi Soleil et Cabaret sont deux spectacles très différents dans lesquels je trouve ma place.

D’ailleurs, comment passe-t-on du rôle du Roi Soleil à celui d’Emcee, maître de cérémonie dans Cabaret?

Lorsque le directeur de casting du Roi Soleil m’a parlé de ce rôle, j’ai d’abord rigolé. Je ne me projetais pas du tout dans le personnage. Puis j’ai lu la pièce et j’ai été bouleversé. Et je me suis battu comme un malade pour séduire les producteurs américains et obtenir ce rôle. Ce fut une vraie rencontre. Je ne crois qu’en ça dans la vie : dans les rencontres de gens qui vous font évoluer dans le bon sens.

N’est-ce-pas un peu frustrant pour un chanteur de ne pas chanter ses compositions?

Dans une comédie musicale, le personnage est créé, la mécanique est créée. Mais pour moi, je n’ai jamais autant créé quelque chose que dans Cabaret. Je suis libre de l’interprétation. Je mets beaucoup de moi dans ce personnage, de ma fantaisie, de ma folie. Je n’éprouve aucune frustration à jouer dans cette pièce. Je suis créateur d’un rôle. Emcee est un personnage extrêmement complexe. J’ai été chercher des choses que je n’avais jamais exploitées.

Comment gère-t-on la vie dans une troupe?

J’aime bien l’ambiance troupe même s’il faut savoir se protéger. Il faut faire avec l’humeur des autres mais aussi être en accord avec soi-même. Il faut savoir vivre avec les autres, être altruiste. C’est comme une école de la vie. Je n’ai pas été surpris par la vie d’une troupe, pas piégé, ni happé. J’ai l’habitude après le Roi Soleil. Il y a des hauts et des bas et il faut faire avec. J’aime les artistes avec lesquels je travaille, je suis touché par leurs jeux. Être ému par ses partenaires pendant la pièce, cela donne encore plus l’envie de jouer.

 

L’histoire de Cabaret

La comédie musicale Cabaret se déroule dans les années 30 alors qu’une crise économique mondiale sévit. Au Kit Kat Klub du maître de cérémonie Emcee (Emmanuel Moire), boîte de nuit décadente, on ne veut pas faire face à la réalité. Rien n’entache l’extravagance, les idées libertaires, le métissage social et culturel qui font l’idée de ce club berlinois. Spectacle extravagant et provocant !

Au Grand Hall du Parc des Expositions de Tours, le vendredi 6 avril, à 20 h et le samedi 7 avril, à 15 h et 20 h. 29 à 79 €. Réservations ici.

 

Dans le salon d’Emmanuel Moire

Un dessert gastro au Two Be Café

Dans leur bar à desserts, Rémi et Isadora proposent ombre de desserts gastronomiques. Le Two Be Café : l’endroit idéal pour un brunch ou tout simplement un instant de gourmandise.

Au Two Be Café, Rémi et Isadora vous offrent un large choix de délicieux desserts. (Photo tmv)

Dans une petite impasse donnant sur la rue Bernard Palissy, se cache une adresse qui risque fort de plaire aux Tourangeaux gourmands.

Le Two be caféest un endroit où l’on déguste des pâtisseries d’une finesse rare en buvant un thé ou un café de qualité. Sommes-nous dans un salon de thé ? Pas exactement. Le Two be est un bar à desserts. Dans la lignée d’adresses parisiennes prestigieuses comme Mariage frères ou Ladurée, les pâtisseries proposées au Two be se rapprochent plus du dessert ou des mignardises servis dans les restaurants gastronomiques que des tartes maisons des salons de thé habituels. Perle chocolatée au Combava, écume gelée de framboise, macaron au chocolat blanc : toutes ces merveilles sont l’oeuvre de Rémi Berment, un jeune chef pâtissier tourangeau, talentueux et passionné.

Le Two Be Café, c'est un bar à desserts ! (Photo tmv)

Formé dans les plus grandes adresses de la région, (nommons le Choiseul à Amboise et Bardet), il a ouvert le Two be il y a un mois avec Isadora Betremieux, son amie. Envie de se lancer, marre de l’ambiance cuisine, Rémi Berment a quitté le restaurant Rive Gauche où il était, à 25 ans, le Chef pâtissier et a créé son propre lieu. Dans une ancienne bâtisse rénovée, donnant sur le dos métallique du Vinci, le Two be offre un cadre reposant, chaleureux, loin des tumultes de la ville. L’établissement est également ouvert le midi, parfait pour les pressés désireux de manger sur le pouce une petite tarte salée.

Two be café, 45, rue Bernard-Palissy.

Plus d’infos ici et au 02 18 36 08 65.

 

Le menu gourmand Two Be Café

Thomas Fersen parle aux fantômes

Dans son dernier album, Thomas Fersen chante toutes nos peurs enfantines. tmv l’a interrogé sur les fantômes, les vampires, et les sorcières.

Le nouveau spectacle de Thomas Fersen est plein de fantômes, de vampires, et de sorcières. Il répond à nos questions sur les peurs de nos nuits.

Le conte Dracula vous invite à dîner en son château. Vous y allez ?

Oui, bien sûr. Je suis sûr que c’est un personnage qui a beaucoup de choses à raconter. En même temps, s’il me demande de venir, ce n’est sans doute pas uniquement pour discuter. Mais je pense qu’il doit préférer la compagnie des jeunes femmes.

Vous lui apportez quoi, pour le remercier de son invitation ?

Pour lui faire plaisir, je crois que je lui apporterais un livre… Il a sans doute déjà tout lu… Enfin, je lui offrirais peut-être Le roi des Aulnes, de Michel Tournier.

Le coup de l’ail, ça marche vraiment, avec les vampires ?

Je ne sais pas… Je me dis que si les vampires n’aiment pas l’ail, c’est sûrement parce que se sont des êtres distingués qui ne peuvent pas envisager d’avoir l’haleine aillée.

Un fantôme vient vous annoncer que votre maison est hantée, vous faites quoi ?

Oh, mais elle l’est sans doute, hantée, ma maison en Bretagne. Alors, je ne fais rien. Je pense que nous pouvons vivre en bonne intelligence avec les fantômes.

Pourquoi ils reviennent, les revenants ?

Parce que nous suscitons leur présence. Plus on vieillit, plus on est entourés de fantômes. Sur ce banc, on avait discuté avec untel ; ici, on avait pris un café avec un autre. Nous sommes entourés de fantômes, tout le temps. Et c’est une présence délicieuse.

Ça peut être jolie, une sorcière ?

Bien sûr ! Tout serait tellement plus simple si les sorcières étaient toujours laides. La laideur, le balais, tout ça c’est un peu pour le folklore, c’est pour tromper le monde.

Un loup-garou peut-il mener une vie sociale ordinaire ?

Oui. Mais à la tombée de la nuit, on se transforme. C’est d’ailleurs pour cela que les paysans ont la sagesse de rentrer chez eux quand le soir arrive. Le soir, les barrières tombent. On dit des choses que l’on ne dirait pas dans la journée, on parle avec des inconnus, on se sent plus animal, moins civilisés. Nous sommes tous un peu des loupgarous…

Thomas Fersen sera en concert au Vinci, jeudi 29 mars, à 20 h 30. 36 €.

Résa. 02 47 70 70 70

SON ALBUM : Je suis au paradis

 

Dans le salon de Thomas Fersen

Fascinants Adieux à la reine

Dans les Adieux à la Reine, Benoît Jacquot filme la Révolution française sous un jour nouveau, celui du pouvoir, de la fascination qu’il excerce ainsi que de la solitude qu’il peut engendrer. Pari réussi.

Dans les Adieux à la Reine, Benoît Jacquot dépeint les premières heures de la Révolution française, vues à hauteur de femmes. Envoûtant…

Franchement, cela tient du miracle. Après tant et tant de longs métrages, de téléfilms, de documentaires en tout genre, Benoît Jacquot réussit encore à nous montrer la Révolution française sous un jour nouveau.

Il parvient même, et c’est encore plus fort, à repousser au loin l’image de la Marie-Antoinette de Sofia Coppola, qui semblait pourtant constituer la représentation cinématographique définitive de la dernière reine de France.

C’est que lui, il parle d’autre chose. Il ne parle pas vraiment de la Révolution, Benoît Jacquot, même s’il filme avec une ironie cruelle la fuite des rats quittant le navire versaillais. Au-delà du récit historique, parfaitement maîtrisé et servi par des décors et des costumes somptueux, lui parle surtout du pouvoir, de la fascination qu’exerce le pouvoir et de la solitude qui l’accompagne, aussi. La jeune Sidonie, lectrice de la Reine, campée par une Léa Seydoux magnifique, est de ces cristaux qui ne brillent que par l’astre qui les éclaire. Elle est tout à la Reine, elle ne peut rien lui refuser.

Mais Marie-Antoinette, elle, si fragile sous le fard se perd d’amour pour sa « douce amie » Gabrielle de Polignac, la très généreuse Virginie Ledoyen. Chacune à sa manière, est renvoyée à sa solitude, tandis que grondent les rues de Paris. De la prise de la Bastille, dont l’onde de choc se répand comme un tsunami dans les couloirs du palais, au départ de la jeune servante, il se passe quatre jours. Un temps très court pour la France pour passer d’un monde à un autre, pour la Reine de voir sa puissance vaciller et, pour Sidonie, d’abandonner ses douces illusions.

Rencontre avec le réalisateur Benoît Jacquot, vendredi 30 mars, aux Studio, après la séance de 19 h 45.

Les Adieux à la reine : la bande annonce

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Le 3B, un bistro au féminin

Décor sobre, poutres apparentes, le 3B, petit resto rue de la Scellerie, a tout d’un petit bistro convivial. d’autant que dans l’assiette, c’est frais et féminin.

Blandine dans son resto-bistro, le 3B. (Photo tmv)

Le 3B, c’est à cause de ses sœurs dont les prénoms commencent tous par B. Elle, par exemple, c’est Blandine. Ah, il y a aussi Blanchette, mais elle, c’est la mascotte de la maison : un petit cochon en porcelaine… fushia.

Si vous allez aux 3B, vous aurez peut-être l’impression de l’avoir déjà vue quelque part, Blandine. Normal : elle a tenu la petite halte gourmande de la Boîte à livres pendant plusieurs années.

Mais, ce sont des choses qui arrivent, au bout d’un moment, elle a eu envie de voler de ses propres ailes. Et c’est là qu’elle s’est posée, dans ce tout petit resto de la rue de la Scellerie, naguère tenu par Olivier Arlot. Pour le décor, rien à dire, c’est du sobre, du moderne qui, heureusement, ne renie pas les poutres apparentes qui donnent le cachet à l’ensemble.

« J’ai adoré le lieu dès que je l’ai vu », explique-t-elle. « Mes amis me disent qu’il me ressemble vraiment et c’est vrai que je m’y sens bien.»

Pour ce qui est de l’assiette, le 3B revisite les classiques du bistro, sur une gamme fraîche et féminine. Comme elle ne peut pas réaliser de friture ici (en avait-elle envie de toute façon ?), Blandine contourne et compose. L’écrasé de pommes de terre ne dépareille pas sur le tartare enroulé dans son drap de courgettes…

La formule entrée / plat ou plat / dessert s’affiche à 13,50 €, dans la moyenne du quartier. Les gourmands ajouteront un petit 5 € pour le plat en plus…

Le 3B, 37, rue de la Scellerie.

Résa au 02 47 05 32 38.

Le menu Le 3B

Casse-cailloux, un bistrot à retenir

Au Casse-Cailloux, le chef, Hervé Chardonneau préfère la qualité à la quantité. Sur la carte, une sélection de plats qui relèvent d’une cuisine raffinée.

En cuisine, Hervé Chardonneau (à droite) et son assistant. (Photo tmv)

Surtout, un conseil: ne vous arrêtez pas à l’aspect extérieur de ce restaurant. Au Casse-cailloux se cache une vraie cuisine gastronomique, raffinée, méticuleuse. C’est l’œuvre du chef Hervé Chardonneau. Il ne fait pas forcément partie du gotha tourangeau. Mais il devrait. En tout cas, son talent et son parcours le placent parmi les références de la restauration locale : Jean Bardet, les Linottes gourmandes, l’Atlantide à Nantes, on en passe…

Dans les assiettes, les produits sont frais, choisis avec soin et cuisinés avec le minimum de transformation. Avec quelques touches exotiques (la sauce aigre-douce ou celle parfumée au bacon), Hervé Chardonneau rend ses lettres de noblesse à la cuisine française. Le goût des coquilles Saint-Jacques est intact, le poulet fond presque sur la langue. Sa cuisine ne verse pas dans la surenchère mais dans la recherche des saveurs originelles. D’ailleurs, au Casse- Cailloux, pas de carte à rallonge. L’ardoise du jour propose un choix limité de plats. Hervé Chardonneau préfère maîtriser ses assiettes qu’en refourguer un maximum.

Madame, est là pour vous servir

En salle, sa femme Patricia assure, avec le sourire. C’est aussi son affaire le Casse-Cailloux. Pas question d’être intrusif ni de conseiller le vin le plus cher : elle se plie en quatre pour que vous passiez un bon moment. Certes, le prix d’un menu n’attirera pas toutes les bourses, compter 20 € pour la formule déjeuner et 29 € pour l’entrée, le plat et le dessert. Mais si un jour, l’envie vous prend de vous faire plaisir, le Casse- Cailloux ne vous décevra pas.

Le Casse-Cailloux, 26, rue Jehan-Fouquet.

Résa au 02 47 61 60 64.

Le menu Le Casse-Cailloux

Mickey à la rencontre des bambins

Mickey et ses amis font étape à Tours, aujourd’hui. Nous avons assisté à l’étape parisienne de « La Fabuleuse tournée de Mickey ». Ambiance.

« La Fabuleuse tournée de Mickey » débarque à Tours, aujourd’hui. Nous sommes allés à l’un des premiers spectacles, à Paris. Ambiance.

Une longue file d’attente de bambins s’étire devant le Grand Rex, à Paris, un mercredi après-midi. Dans moins d’une heure, La Fabuleuse tournée de Mickey va débarquer.

Dans le hall du bâtiment, les poussettes s’empilent déjà. Dans la salle, l’odeur intense de pop-corn se mêle aux cris et aux rires des jeunes spectateurs. L’excitation est à son comble. Ici, un petit garçon s’agace qu’on ne ferme pas les portes afin que le spectacle puisse commencer. « Il est où Mickey ? » La petite souris a beau avoir 84 ans, son succès n’a pas pris une ride.

Là, Alyssa quatre ans, venue avec sa mamie Claudine, est toute affolée : le rideau vient de bouger… Mickey arrive ! À moins que ce ne soit David Daumas, le maître de cérémonie du spectacle : « Certains préfèrent se concentrer en silence, moi, je le fais juste derrière le rideau. J’ai besoin d’entendre le brouhaha des enfants. Il me donne l’énergie pour assurer le spectacle. » La salle est plongée dans le noir. David Daumas entre en scène, énumère les règles à… ne pas respecter. Avec la fabuleuse tournée de Mickey, pas question de rester assis. Dès la première chanson, le public est invité à danser. « Tout le monde est fou… Lève-toi et danse ! ».

David Daumas, maître de cérémonie du spectacle. (Photo dr)

Mickey et Minnie, accompagnés de Pluto et Donald, font également leur entrée pour le plus grand bonheur du jeune public. S’enchaînent alors nombre de scénettes musicales (parfois surjouées mais c’est pour les petits !). Les spectateurs sont embarqués dans le bus de Mickey et ses amis à la recherche de talents pour le spectacle que la célèbre souris désire organiser. On croise ainsi Cendrillon, Tigrou et Buzz l’éclair and co. Mais il n’y a rien à faire, pour les jeunes spectateurs, c’est Mickey la star.

Mickey, éternelle superstar

À l’ouverture de la deuxième partie, l’interaction entre artistes et public est poussée à son maximum : quatre enfants et deux mamans montent sur scène et dansent avec les héros Disney. S’ensuit alors le spectacle de Mickey mêlant danse, chant et acrobaties (Tigrou fait du hiphop !).

Lors du final, une large partie du public a déserté les sièges pour danser juste devant la scène. Parmi eux, il y a Alima, 4 ans. Sa grande soeur Asselou, 6 ans, est restée à sa place. Le spectacle semble toucher davantage les moins de cinq ans. Mais la maman Lala accompagnera tout de même ses filles de nouveau l’année prochaine. « Certains spectacles pour enfants sont difficiles à apprécier pour les adultes mais un spectacle Disney est toujours agréable à regarder. » Surtout quand il y a Mickey !

La Fabuleuse tournée de Mickey sera à Tours ce mercredi, à 10 h 30, 14 h et 17 h 15, au Vinci. Tarifs : de 18,50 à 34,50 € pour les enfants et de 27,50 à 41 € pour les adultes.

Infos et réservations au 02 47 49 80 03.

Les bruits du net #40

Au menu du jour : de la Bretagne, un bébé, Twitter et du café.

Au menu du jour : de la Bretagne, un bébé, Twitter et du café.

Un domaine .bzh S’il y a bien une région française qui a fait parler d’elle sur la toile ces derniers temps c’est bien la Bretagne et sa volonté de créer le domaine .bzh. Sont fous ces Breton. Un projet porté depuis 2008 quand même par l’association .bzh C’est l’Icann (Internet corporation for assigned named and numbers) qui tranchera. Petit espoir pour les Bretons : cet institut avait validé le domaine .cat pour la région catalane. Plus d’infos, ici, ici et .

 

Grossesse en accéléré. Neuf moi, c’est long et c’est sourt vous diront les mamans. Voici une vidéo qui conte cette période en 1mn35 top chrono sans enlever la poésie d’un tel moment.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=nKnfjdEPLJ0[/youtube]

 

Qui se cache derrière les twittos? C’est à cette question que le site Following me essaie de répondre en accumulant les clichés des visages se cachant derrière les twittos. C’est par ici.

(Capture écran Following me)

 

Attention le café tue. Vous êtes fan de café et en buvez sans compter. Sachez qu’il existe un site, Energy Fiend qui calcule en fonction de votre poids la quantité de caféine que vous pouvez ingurgiter sans danger. Il suffit d’entrer votre boisson, votre poids et de cliquer sur Kill me, rien que ça !

(Capture écran, Energy Fiend)

 

 
En bonus. Une pub de la boisson Vitamin water qui reprend tous les ingrédients qui font que des vidéos ont fait le buzz sur le net. Enjoy, c’est juste en-dessous.
 
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=26bfE4msOfk[/youtube]
 

Imagine Pepiang Toufdy

Le festival de musiques urbaines tourangeau Imag’in : c’est Pepiang Toufdy qui en est à l’origine. Mais ce jeune tchadien de 24 ans a biend ‘autres cordes à son arc.

À 24 ans, ce jeune tchadien tourangeau est bien plus que le directeur du festival de musiques urbaines Imag’in, qui accueille, cette année, La Rumeur et Inna Modja (entre autres). Interview.

(Photo tmv)

Parlez-nous de votre festival…

Nous fêtons cette année la quatrième édition. L’idée de cet événement, c’est d’attirer un public qui n’a pas l’habitude d’aller à des concerts. Cette année, nous faisons venir le groupe de rap La Rumeur au Temps Machine, à Joué-lès-Tours. Je suis content que le public qui écoute cette musique découvre une salle de concert qu’il n’a sans doute pas l’habitude de fréquenter.

Vous dites festival urbain. Comment définissez-vous ce terme?

Nous essayons de promouvoir des genres qui sont souvent stigmatisés. Quand on parle de hip-hop, par exemple, on dit tout de suite que c’est une musique des « quartiers ». Ce n’est pas seulement ce qui la définit. Pour nous, il y a une autre façon de l’aborder, plus positive. À Imag’in, nous mélangeons plusieurs styles de musique urbaine qui ne se côtoient pas forcément et qui ont des publics différents comme le rap et la musique du monde. Chaque année, le festival grandit.

Quelle est la nouveauté de cette édition 2012 ?

C’est la découverte de talents locaux. Cette année, nous avons monté un tremplin pour les groupes du coin. Les gagnants participeront au festival. Ils deviennent alors automatiquement membres de notre association, Prod’ cité, pour que nous puissions ensuite les aider à trouver d’autres dates.

Prod’ cité, qui organise également le festival Imag’in, fonctionne un peu comme un label de musique ?

Surtout pas ! Les groupes que nous soutenons sont libres. Le but, justement, c’est qu’ils soient connus et trouvent un vrai label de musique.

Comment avez-vous eu l’idée de monter ce festival ?

Je suis avant tout un passionné de musique. J’ai moi-même un groupe, Pyramides. Mais je réalise aussi des films. En 2008, j’ai été lauréat dans le concours Envie d’agir. J’ai reçu un prix et de l’argent destiné à soutenir un projet social. Au même moment, j’étais en formation pour être animateur professionnel. J’avais les compétences et la théorie. Je suis passé à la pratique en montant l’association Prod’ cité avec des copains et on a tout de suite monté le festival Imag’in.

Le festival Imag’in : c’est trois soirées de musiques urbaines qui se déroulent les 15, 16 et 17 mars prochains, au Nouvel Atrium de Saint-Avertin et au Temps Machine, à Joué-lès-Tours.

Tout le programme ici.

Les bruits du net #38

Au menu du jour : les réseaux sociaux, un test présidentiel et du carton…

Au menu du jour : les réseaux sociaux, un test présidentiel et du carton…

 

Les réseaux sociaux comme déjeuner. Selon une étude de The Hartman Group and Publicis Consultant, 29% des adeptes des réseaux sociaux avouent avoir tweetés ou facebookés alors qu’ils étaient en train de manger. Meilleur pour la digestion ? Plus d’infos ici.

(cc xcode / zpeckler)

 

Une aide à la décision. Dans la même veine que la semaine dernière, voici un site qui vous aide à faire votre choix, les Présidentielles approchant. Après quivoter.fr, voici Je votequien2012.fr. Si avec ça vous ne faites pas un choix !

(Capture écran Je vote qui en 2012?)

 

Un carton. Voici deux vidéos avec le même personnage principal : le carton. La première raconte une histoire tout à fait d’actualité en cette période de sports d’hiver. La deuxième est beaucoup plus abstraite mais très artistique ! A découvrir ! C’est juste en dessous.

 

Les cartons de Mr. Carton // Gadin alpin from Michael Bolufer on Vimeo.

 

Carton from Babouchka on Vimeo.

 

En bonus. Pas de lol cat cette fois, mais des petits lapins. Chous !

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=3O2WcOLxymY[/youtube]

Les bruits du net #37

Au menu du jour : élections, magie,wc et poésie.

Au menu du jour : élections, magie, wc et poésie.

 

Magique l’iPod? Vous ne me croyez pas? Regardez plutôt la vidéo juste en-dessous de Marco Tempest un magicien à la pointe : à la place des cartes des iPhones. Plus d’infos sur ce magicien, ici.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=jvXqXcVF5S8[/youtube]

 

Une aide à la décision. Comme vous le savez, les élections présidentielles approchent. Certains ne savent pas encore pour qui ils voteront. Pour ceux-là, voici un site internet qui peut aider : quivoter.fr. Le principe : un jeu de questions basé sur les programmes des candidats. Ludique et instructif.

 

PQ vs réseaux sociaux. Juste en-dessous, découvrez la vidéo « Pascal et Quentin s’occupent dans les WC » réalisée dans le cadre du Partizan Forecast, sur le thème: « Réseau sociaux: obsession et voyeurisme ». Ravageurs les réseaux sociaux ?


Pascal & Quentin par patatorprod

 

Dream Motion. Ce petit film de quatre minutes nous plonge dans les rêves de Tom. Un petit moment de poésie à apprécier.

Dream Motion par vincemkb

 

En bonus : Un mélange de WTF et de lol cat. Que du bonheur!

[vimeo]http://vimeo.com/36820781[/vimeo]

Un air de famille : spécialiste du gril

Julie et Céline, deux soeurs, ont ouvert leur restaurant de grillades, place du Grand-Marché, à Tours, en novembre 2010. Un endroit idéal pour déjeuner comme à la maison.

Julie, toute seule sur la photo parce que sa soeur Céline ne travaille pas aujourd’hui. Ben non. (Photo tmv)

Vous savez quoi ? Le film, Un air de famille, Julie, elle ne l’a même pas vu. Remarquez, c’est sûr que son resto n’a pas grand chose à voir avec le bistro un peu glauque de Riri. C’est un tout petit peu plus chaleureux, comme ambiance (« Ah oui, un pub… Moi, je voyais un pub »).

En fait, si ça s’appelle Un air de famille, cet endroit, c’est parce que c’est tenu par deux frangines: Julie, donc et Céline. Et on la sent bien, la touche girly, dans la déco fraîche et funky, quelque part entre Madura et Ikea. Soit dit en passant, ne vous effrayez pas de la toute petite salle en entrant : il y en a une autre derrière, qui accueille une petite vingtaine de couverts.

Une repas comme chez soi

Et ce qui est rigolo, c’est que les filles, elles servent surtout des grillades. Ah mais attention, c’est de la grillade de filles, avec la viande qui va bien, la petite salade et les frites maison. Même si elles disent que les garçons de la maison (il y en a quand même et notamment Thierry, le chef, aux fourneaux) déteignent sur elles, les deux sœurs sont bien les maîtresses du lieu. Avant ça, Céline tenait une crêperie pas très loin et Julie, elle, travaillait dans une crèche de la ville. Et le papa était restaurateur dans le vieux Tours. Il y aurait donc de la tradition familiale dans ce petit resto ouvert en novembre 2010.

Comme à la maison, c’est le maître mot, pour les entrées comme pour les desserts. Foie gras maison, œuf cocotte et, pour finir en douceur, tarte tatin, œuf au lait, pomme au four… Pour midi, il y a la formule astucieuse : une grillade du jour et un dessert du jour aussi pour 11,90 €. Et, à la carte, les petits plaisirs restent très abordables.

28, place du Grand Marché

Résa au 02 47 20 24 63

Le menu Un air de famille

Les Deux-Lions en cartes

Depuis son rattachement à la Ville de Tours en 1965, les Deux-Lions n’ont cessé d’évoluer. Retrouvez l’évolution du quartier sur les cartes interactives.

La zone des Deux-Lions a été rattachée à la Ville de Tours en 1965. Depuis, cette zone au sud du Cher n’a cessé d’évoluer. D’ailleurs, en 2013, elle sera traversée par le tramway. Retrouvez l’évolution du quartier sur les cartes suivantes.

(Photo Daniele Laborde)

Le quartier des Deux-Lions en 1998

Le quartier des Deux-Lions en 2005

Le quartier des Deux-Lions aujourd’hui

Une Chronicle d’ados soignée

Avec Chronicle, on se croit parti pour un teenmovie, on se retrouve au cœur d’une réflexion sur la destinée. C’est malin et plutôt réussi.

Avec Chronicle, on se croit parti pour un teenmovie, on se retrouve au cœur d’une réflexion sur la destinée. C’est malin et plutôt réussi.

Voilà un film malin. Un film qui prend des allures de petit teenmovie de série B, histoire de nous embarquer tranquillement, sans trop nous effrayer pour nous emmener, finalement, bien plus loin que ça.

Au début, donc, ça fleure bon la potacherie made in USA, années 80/90. La techno a remplacé le rock’n roll, mais les personnages sont les mêmes. Au centre : Mister Looser. La vie n’est pas facile pour lui : sa mère se meurt, son père se noie, les filles le zappent… Juste à côté, son cousin Matt, roublard et sûr de lui et Steve, la star du lycée (Obama en plus jeune).

Par un drôle de hasard, ces trois-là vont se retrouver confrontés en même temps à une substance qui va leur donner des super-pouvoirs de super-ados. Alors, bien sûr, pour commencer, on rigole, on fait des blagues, on soulève les jupes des filles, tout ça. Mais, si Steve et Matt, à qui la vie ne cesse de sourire, comprennent vite qu’ils ont plus à perdre qu’à gagner à ce nouveau jeu, il n’en va pas de même pour Andrew. Pour lui, ce pouvoir, c’est l’occasion de rendre la monnaie de sa pièce à une vie qui ne l’a pas épargné. Et ce pouvoir le grise et ce pouvoir le prend. Très vite, c’est l’aigreur qui prend le dessus, puis la colère, puis la haine…

Un film à défauts mais à voir

Sans prévenir, le teenmovie plonge dans la noirceur de l’âme humaine et prend, soudain, une tout autre allure.

Alors, bien sûr, cette révélation est un peu tardive et le ton pour y arriver, parfois un peu dilettante. Bien sûr, on aurait pu se passer de ce parti pris agaçant de la caméra embarquée par les ados eux-mêmes qui donne au film de mauvais relents de Projet Blair Witch. Mais pour cette façon finaude de ne pas se dévoiler trop vite, de ne pas tout dire trop fort, cette petite chose américaine vaut le coup d’être vue.

Chronicle : la bande-annonce

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=7cTl_qkzevQ[/youtube]

Les bruits du net #36

Au menu : WTF, Bref et site de rencontres…

Au menu : WTF, Bref et site de rencontres…

 

WTF ? Le nouveau clip de Orphic Oxtra est totalement WTF. La vidéo est juste en-dessous.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=yXRrLJbwC3I[/youtube]

 

Bref, je n’ai pas toujours été Bref. Vous savez Bref, cette série phénomène dont on vous parle souvent ici. Eh bien l’acteur principal, Kyan Khojandi, n’a pas toujours été Bref. Il a aussi tourné dans une pub pour Norauto. Dur.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=MKL7zahCHVI[/youtube]

 

L’âme-soeur parmi les geeks. Petite pensée pour les célibataires qui ont dû traverser, la semaine dernière, la dure épreuve de la Saint-Valentin. Depuis janvier 2012, un petit nouveau a fait son apparition sur le marché des sites de rencontre. Geekmemore n’est pas un site comme les autres. Comme son nom l’indique, il est destiné aux geeks à la recherche de l’âme soeur. Plus d’infos ici.

(cc iwolkow.de)

 

En bonus. Et un peu de WTF japonais. Ça faisait longtemps.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=T6A7DL2_M-0[/youtube]

Il y en a un autre juste après. Une jeune chanteuse japonaise chante Ponponpon. Tout un programme!

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=yzC4hFK5P3g[/youtube]

Dame de Fer et biopic mou

La Dame de fer dresse le portrait intimiste de la féroce britannique Margaret Thatcher. Malheureusement, à trop vouloir en dire, le réalisateur livre un film mou qui réduit à néant la vie politique de la femme politique.

La Dame de fer dresse le portrait intimiste de la féroce britannique Margaret Thatcher. Maladroit.

Première femme Premier ministre en Angleterre, Margaret Thatcher laisse dans l’histoire une image de dirigeante dure et très conservatrice. Une femme qui a régné pendant plus de dix ans sur une Angleterre bouleversée par la chute de son économie.

Quoi ? Encore un biopic… Vous savez, c’est ce genre cinématographique toujours un peu bancal. Pourquoi ? Parce que tout réalisateur, avant de commencer à écrire le scénario d’un biopic doit se poser la question fatidique : mais comment résumer en une heure et trente minutes une vie entière ? C’est impossible. Pour un récit qui se tient, il faut couper et surtout, avoir un propos.

Il y a les petits malins, comme Gus Van Sant qui contournent le biopic comme avec Last days, un film sur les derniers jours de Kurt Cobain. Il ne dit simplement jamais qu’il en fait le portrait. Comme ça, il évite tous les écueils du genre. D’autres sont sauvés par leur acteur principal et leur mise en scène. Aviator de Scorsese, où Di Caprio casse la baraque, est dans ce cas.

Et puis, il y a les autres qui veulent tout dire… mais oublient le portrait en route. Citons le très plat La Môme sur Edith Piaf et l’edulcoré Walk the line, sur Johnny Cash.

Une vie politique réduite au néant

La Dame de fer fait partie de ces films mous du genou. Oui, Meryl Streep joue bien. Oui, Meryl Streep ressemble vraiment à Margaret Thatcher. Oui, Meryl Streep arrive à donner du rythme au film. Seulement, ce n’est pas assez pour dresser le portrait de la Dame de fer. En voulant montrer ce que Margaret Thatcher a sacrifié pour arriver au pouvoir, le film mentionne de façon lointaine sa vie politique. Ses années à la tête de l’État deviennent alors une sorte de fantasme, les grandes réformes qu’elle a menées et les contestations violentes des citoyens britanniques se transforment en chimères abstraites. Dommage…

La Dame de fer : la bande-annonce

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=_7IFvkSxIbY[/youtube]

Loïc Chevallier, à l’assaut du manga

Portrait du jeune auteur de bande-dessinée montlouisien, Loïc Chevallier qui a publié en septembre 2011 sa première BD : Kenji le Ninja.

La ville de Montlouis-sur-Loire sera le point de rassemblement des amateurs du manga du jeudi 16 au samedi 18 février prochains. Jeune auteur de bande-dessinée montlouisien, Loïc Chevallier y présentera sa première BD, sortie l’année dernière : Kenji le Ninja. Rencontre.

Le dessinateur montlouisien Loïc Chevallier travaille actuellement sur le tome 2 de Kenji le Ninja. (Photo dr)

Contrairement à ce qu’on aurait pu penser, la bibliothèque du petit appartement de Loïc Chevallier, jeune auteur montlouisien, n’est pas gigantesque, mais elle renferme principalement des bandes-dessinées. Une passion qui est devenue son métier. « Dès mes premières lectures de bandes-dessinées, je me suis dit : je veux devenir auteur de bandes-dessinées. Au début, je dessinais en fonction de mes émotions, c’était une sorte d’exutoire« , raconte-t-il. Il découvrira le manga plus tard avec le phénomène manga des années 80 : Akira.

Son futur professionnel en tant qu’auteur de bande-dessinée en tête, Loïc Chevallier prend des cours de dessin, dès la terminale. Deux heures hebdomadaires. Un moyen pour lui de parfaire son coup de crayon en découvrant différentes techniques mais également de préparer son entrée à l’école Brassart de Tours. Un établissement qu’il intègre en 1999. « L’école nous forme principalement au graphisme et à la publicité. J’ai donc laissé la bande-dessinée de côté pendant trois ans même si cette passion est toujours restée dans un coin de ma tête. » En 2002, son diplôme en poche, il est recruté par un studio de publicité basé à Vannes, pour lequel il travaillera pendant quatre ans.

Retour aux sources : retour à la BD

Mais la bande-dessinée va très vite le rattraper. Il réintègre l’école Brassart en 2006 pour suivre une formation d’un an dédiée à l’animation et à la BD.  « Cette annéeintense m’a redonné envie de me lancer dans la bende-dessinée. Mais il a fallu que je me remette à dessiner, je n’avais plus touché un crayon depuis quatre ans. » A Brassart, il fait également la rencontre de Julien Milliet avec qui il monte un projet de bande-dessinée sur le thème des zombies. Un projet à six mains : Julien Milliet au scénario, Loïc Chevallier au dessin des décors et Lylian, dessinateur bordelais aux personnages. La rencontre avec ce dernier sera décisive dans la carrière du Montlouisien. « Il avait un projet de BD sur un petit Ninja. Je l’ai suivi et c’est ainsi que je me suis mis au manga. C’est un style particulier dans la bande-dessinée que j’ai découvert avec Akira et dont je suis mordu. »

Les deux hommes ne se sont jamais rencontrés mais de leurs échanges de mails réguliers est né en septembre 2011 : la BD Kenji le Ninja. « C’est l’histoire d’un petit gamin qui a une idée en tête : devenir Ninja. Alors qu’il a perdu ses parents, il est recueilli par le maître du souffle sacré. Ce dernier est enlevé par des méchants. Le petit Kenji part à sa recherche. Commence alors une sorte de quête initiatique pour le jeune garçon car au cours de son voyage, il va en apprendre un peu plus sur sa famille. » Côté dessin, le dessinateur a misé sur un style kawaï : des tracés simplistes, des personnages attachants à la tête proéminente.

Tellements attanchants ces personnages, que le 2e tome est déjà en route. Il est prévu pour septembre 2012. Un projet qui rythme actuellement la vie du jeune trentenaire qui habite depuis peu à Tours. Il passe quatre jours sur sept dans son petit appartement assis devant son bureau à dessiner les planches du futur Kenji 2. « Je réalise une page par semaine. Je passe deux jours sur le dessin, puis, deux jours sur la couleur. »

Cette semaine, le dessinateur a dû s’organiser, pour se libérer, festival Manga-sur-Loire oblige. Mais ce n’est pas pour lui déplaire. « C’est un retour aux sources. C’est gratifiant de pouvoir aller à la rencontre des lecteurs et notamment ceux de ma ville natale. »

 

Le festival Manga sur-Loire

Le 4e festival Manga sur-Loire se déroule du jeudi 16 au samedi 18 février, de 10h à 20h, à la salle des fêtes du Saule Michaud, à Montlouis-sur-Loire.

Loïc Chevallier sera présent, samedi 16 février, de 10h à 20h, à Montlouis-sur-Loire. L’auteur montlouisien expose également douze planches de Kenji le Ninja, dont quatre originales, à la bibliothèque municipale de la ville, jusqu’au 18 février. Entrée gratuite.

Plus d’infos sur le site de la ville de Montlouis-sur-Loire, ici et , sur le blog du festival.

Les bruits du net #35

Au menu du jour : Facebook vs mamans, mode des 90’s, vélo.

Au menu du jour : Facebook vs mamans, mode des 90’s, vélo.

 

 

Pas l’âme maternelle Facebook ? C’est en tout cas ce que revendiquaient en début de semaine dernière des mamans américaines qui ont protesté, devant le siège social du réseau social, contre la suppression par Facebook de photos de maman allaitant leur progéniture. Plus d’infos et images ici.

 

Idées mode. Demain, c’est la fin des soldes et vous n’avez pas encore fait LA paire de chaussures de vos rêves. Si vous cherchez encore une idée de chaussure, voici un retour très nostalgique sur la mode 90’s. Quelques extraits juste en-dessous. La suite ici. Et si vous voulez vraiment toute la panoplie 90’s, vous pouvez trouver des infos ici ou encore . Il paraît que le rétro c’est à la mode…

 

Sa vie sur un vélo. Guillaume Blanchet vous connaissez? C’est un garçon pas comme les autres qui a passé 382 jours non-stop à arpenter les rues de Montréal sans jamais descendre de son vélo. Le résumé de sa petite vie de cycliste en vidéo, c’est juste en dessous.

[vimeo]http://vimeo.com/35927275[/vimeo]

 

Ah, la Saint-Valentin. Une soirée pour célébrer son amour pour certains, une simple fête commerciale pour d’autres. Pour ceux-là, voici deux petites vidéos : l’une qui vous donne quelques conseils pour éviter cette fête, c’est ici et l’autre () vous apprend les bons gestes pour gâcher cette soirée.

 

En bonus. L’une des pubs diffusées à l’occasion du SuperBowl. La plus drôle pour moi : SuperBaby!

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=4GIeIpcRv7o[/youtube]

Georges ? Oui, c’est l’homme fait-tout

Vous avez faim et il est 16h ? Tous les restaurants ne sont fermés, il y a la cuisine de Georges, un des meilleurs en plus.

Jacquelin Pajole, l’homme derrière la Cuisine de Georges.
Jacquelin Pajole, l’homme derrière la Cuisine de Georges.

Il vaut mieux être seul que mal accompagné. C’est un peu la philosophie de ce restaurant et surtout de son patron. L’homme derrière le tablier s’appelle Jacquelin Pajole. Cuisinier, serveur, animateur, il fait tout. Arrivé de Périgeux, il s’est installé à Tours en 2006. Il voulait être seul aux manettes, cuisiner à taille humaine. Jacquelin Pajole a besoin de tout contrôler, de se rassurer : « C’est le seul moyen de savoir si les plats que j’envoie sont de qualité. Si quelqu’un me dit c’est mal assaisonné, j’ai besoin de huit mois pour m’en remettre. » Au milieu de la salle, il a installé une grande table où les convives viennent s’installer. C’est un peu comme à la maison. Il n’y a pas plus de 20 couverts. L’ambiance est détendue. Seul le patron s’agite, sans pour autant troubler la quiétude de la salle. Les habitués lui donnent du « tu ».

Il papillonne de client en client, vante les mérites de son rizau- lait (aussi bon que celui de votre grand-mère) ou prépare entre deux commandes le tartare de boeuf. Mais derrière ce périgourdin à fort caractère, le cadre rustique et de la simplicité des formules déjeuners, se cache une gastronomie qui mélange souvenirs d’enfance, voyages et tradition française. Son gaspacho pourrait être servi sur les meilleures tables espagnoles. Le clafoutis salé, façon quiche lorraine, fond sur la langue sans la brûler. Le riz-au-lait (on y revient, mais c’est vraiment le clou du spectacle) donne envie de plonger la tête la première dans l’assiette et de s’y noyer de plaisir. La Cuisine de Georges épate par sa sobriété. De midi à 18 h, Jacquelin Pajole accueille tout ceux qui ne trouvent pas de restaurant ouvert l’aprèsmidi et qui veulent casser la croûte en sortant d’une réunion. Produits frais et prix imbattables (15 € pour entrée+plat+dessert+café !), son restaurant se place parmi les plus belles adresses tourangelles.

lacuisinedegeorges.com

20, rue Georges Courteline. Résa au 02 47 36 92 04.

Vous voulez un whisky ? Juste un doigt…

Fabrice Biguet set fan de Whisky, justement, il a ouvert une boutique à Tours.

Fabrice Biguet au Glen BrodieAssis confortablement dans un beau canapé en cuir au fond de sa boutique, Fabrice Biguet nous sert un verre de whisky écossais tourbé. Son goût fumé se répand sur le palais.

Glen Brodie est ouvert depuis 2010 et se trouve place du Grand-Marché. Ancien manager dans une banque, Fabrice Biguet a voulu changer de vie et tout plaquer. Élevé dans la tradition, il aime faire bonne chère et boire du bon vin, il décide de vendre du whisky. Une autre vie, un autre produit à vendre que des chiffres sur un compte en banque. « Je voulais donner à mon magasin un côté club où les passionnés partagent la découverte d’une bonne bouteille », explique-t-il. Sa façon de déguster : « Il faut laisser le whisky s’ouvrir dans le verre pendant quelques minutes. On le prend en bouche et d’autres sensations vous envahissent. On peut rajouter une petite goutte d’eau pour que le whisky s’épanouisse un peu plus longtemps. Il va alors s’ouvrir comme une fleur. » S’il avoue que les Tourangeaux sont un peu conservateurs dans leur consommation d’alcool, il est agréablement surpris de la connaissance de certains amateurs. Lui est venu alors l’idée de les réunir pour partager de bonnes bouteilles. Il a créé ses soirées dégustations (il faut réserver). La prochaine se tiendra jeudi soir et il fera goûter à l’aveugle cinq whiskys écossais. Une belle occasion pour venir découvrir (avec modération bien sûr !) ses nectars et ses découvertes. B.R.

Le Barju : réputation méritée

Les bistrots gourmands sont devenus incontournables à Tours, un bon exemple avec le Barju.

P.20_BARJULe bistrot gastronomique, une nouvelle tendance qui n’a pas épargné Tours. Le Barju, c’est peut-être l’établissement qui représente le plus ce nouveau type d’établissements. Ouvert depuis quelques années, il a déjà beaucoup fait parler de lui. Nous avons poussé la porte pour pouvoir confirmer ce qui se disait sur cette adresse très « place to be ».

La déco est simple, colorée. Les meubles modernes se mélangent sobrement aux pierres apparentes et aux poutres typiques des habitations du vieux Tours. Le service est exécuté avec soin. Pas d’empressement, les serveurs sont là pour nous guider et la présentation des plats ne prend pas des heures. Car dans le concept du « bistrot » nouvelle génération, il faut se sentir bien mais manger comme dans un « gastro ». Les assiettes arrivent. La fourchette se lève et rencontre des plats raffinés, assaisonnés avec très grand soin et cuit à la perfection.

Au final, la formule du midi ne se révèle pas si coûteuse. Pour 20 € nous avons dégusté avec appétit une entrée et un plat. Le vin ou l’eau minérale est compris. Si vous y allez le soir, il faut prévoir un budget beaucoup plus conséquent.

 

 15, rue du Change. barju.fr

Ouvert midi et soir sauf le dimanche et le lundi.

Tél. : 02 47 64 91 12.

Gastronomique cuisine du monstre

La cuisine du monstre, c’est un mélange de bistro et de gastro. Bistrot pour l’ambiance, et gastro pour la cuisine. Le chef a tenu un restaurant à Saumur qui avait décroiché une étoile au Guide Michelin.

Sophie et Patrick Chesnoy : après un resto gastronomique étoilé à Saumur, un bistro gourmand place du Grand-Marché. (Photo dr)

Vous savez quoi ? Le monstre de la place, celui qui ne fait pas peur aux enfants, eh bien c’est à La cuisine du monstre qu’il vient manger. Il aime bien, le monstre parce que chez Sophie et Patrick Chesnoy, il n’est pas dépaysé : des monstres (gentils), il y en a partout, sur les murs, sur la carte, partout… « Nous avons rencontré le caricaturiste Christian Antonelli dans un café du quartier et nous lui avons proposé de nous dessiner les monstres que nous avions en tête », explique Patrick tout sourire.

Ces drôles de compagnons de table donnent au repas un air léger, une ambiance décontractée. On l’aura compris, Sophie et Patrick misent résolument sur la formule bistro. Oui, mais aux fourneaux, Patrick vient clairement du monde de la cuisine gastronomique. Il a traîné ses couteaux dans les meilleures maisons (Guy Savoy, à Paris ou, bien sûr, Bardet, à Tours). Et le restaurant qu’il tenait à Saumur (Le Gambetta) avait décroché une étoile au Guide Michelin.

Exquis, le rapport qualité/prix

La patte d’un vrai chef, elle se sent ici, dans toutes les assiettes. Ne vous laissez pas refroidir par les intitulés un peu ternes du menu à 15 € (qui change toute les semaines) : c’est de la cuisine, de la vraie. À la carte, comptez entre 19 et 26 € selon les formules. Le rapport qualité/prix est excellent. « Ici, je veux faire une cuisine savoureuse et accessible et montrer aux gens que l’on peut donner du plaisir, sans mettre du homard partout ! »

La cuisine du monstre

51, place du Grand-Marché.

Résa au 02 47 38 74 86

www.lacuisinedumonstre.fr

 

Le menu La cuisine du monstre

Habitat participatif : l’avis de la sociologue

Sociologue à Tours, Sylvette Denèfle travaille sur la question des habitats participatifs depuis plusieurs années pour le programme de recherche Alterprop (Alternatives de propriété pour l’habitat).

Sylvette Denèfle

Depuis quand l’habitat participatif est-il arrivé en France ?

En 2005, nous avons vu le mouvement devenir vraiment significatif. En France, nous avons recensé plus de 300 groupes qui sont dans ce mouvement des habitats collectifs. Et, quasiment chaque jour, j’entends parler de nouveaux projets qui nous étaient inconnus.

Comment est-il né ?

Que ce soit participatif, collectif ou encore autogéré, ce type d’habitat reflète une envie de vivre autrement, de se loger en dehors de ce qui se fait déjà. Disons que c’est une réponse idéologique de certains citoyens à une époque de basculement de notre système de valeur. Ce qui relevait de l’utopie, comme le partage des biens, la création d’une monnaie locale et le logement participatif, s’est généralisé dans les années 2000.

C’est aussi question économique, non ?

Avant les années 1980, presque tout le monde dans la société avait accès à un logement. Avec l’augmentation du prix du foncier, la situation s’est dégradée, tous les Français qui faisaient partie de la classe moyenne, les enseignants, les intermittents du spectacle ou par exemple les travailleurs sociaux, ont vu leur situation se dégrader. Dans les années 1990, aucun ne pouvait se permettre d’acheter un bien. Et cette idée toute simple est apparue dans les esprits de cette classe moyenne. »

Comment réagissent les institutions ?

Je dirais qu’elles se sont intéressées à ce mouvement à partir de 2010. D’ailleurs, lors des rencontres de l’habitat participatif de Grenoble en 2012, c’était assez étonnant d’analyser le discours de Cécile Duflot, la ministre du Logement, sur ce sujet. À l’entendre, ce serait elle qui aurait eu l’idée de créer des habitats participatifs.

Beaucoup d’élus montrent leur enthousiasme face à ce nouveau type de logement…

Le terme participatif plaît, en effet, aux politiques. Ils veulent promouvoir cela pour que les citoyens participent plus à la démocratie pour pouvoir se présenter en champion de la concertation. C’est de la communication politique. En même temps, je pense que les institutionnels sont pris à leur propre jeu. Ils veulent croire à ce modèle plus participatif. Mais l’habitat participatif ne touche malheureusement pas l’ensemble de la population.

Que voulez-vous dire ?

Demandez à des gamins défavorisés à quoi ressemble la maison de leurs rêves… Ils ne vous parleront pas d’habitat où tout le monde peut donner son avis, mais d’une villa énorme avec des robinets en or et où ils pourraient garer leur gros 4 x 4. Ce modèle est aujourd’hui construit par les classes dominantes et ne correspond pas aux attentes des dominés.

Pourtant, certains citoyens montent des projets sans l’aide des institutions ?

Oui, mais la plupart font partie de la classe moyenne et possèdent les codes pour mener à bien ce projet. Tous ceux qui réussissent à finaliser un habitat participatif par eux-mêmes savent parler aux institutions, possèdent le même langage, même s’ils n’en font pas partie.

 

– Le site d’Alterprop pour plus d’infos et surtout beaucoup de ressources : alter-prop.crevilles-dev.org

– Le site de Sylvette Denèfle : sylvette-denefle.fr

A boire et à manger

Un bonne cave à vin où il fait bon manger et boire un coup !

La cave à manger

Première impression : ce restaurant a l’art de mélanger le moderne et l’ancien. Les tables hautes cotoient de grands fûts en bois coloré. Des bouteilles de vin font office de tapisserie. L’accueil est chaleureux, la lumière tamisée. Vous avez le choix entre deux étages ou plutôt entre le rez-de-chaussé et la cave. Au sous-sol, l’ambiance bistrot laisse place à l’atmosphère cosy voire quasi lounge. Les murs blancs, le plafond voûté : pas de doute, nous sommes bien dans une cave typiquement tourangelle. La température est un autre indicateur, il fait frais mais pas trop humide.

 

La carte est simple. Ici on mange des assiettes de charcuterie, du poisson fumé ou mariné et surtout, on boit du très bon vin. Si vous êtes joueur, demandez conseil, on vous choisira un rouge ou un blanc qui ira parfaitement avec ce que vous dégustez. Côté prix, il faut compter 15 € pour un repas complet. Si vous prenez le menu dégustation (26 €) attendezvous à ressortir le ventre plein et les papilles comblées.

 

La cave à manger

13 place châteauneuf

Tél : 02 47 66 92 51

Scarlett, esprit thé tranquille

Un salon de thé, tout ce qu’il faut et rue Colbert. On adhère.

Le Salon de thé Scarlett

Ce qui est surprenant dès qu’on pousse les portes du Scarlett, c’est cette sensation de bien-être qui vous envahit. Pari réussi, c’est exactement ce que souhaitait Patricia Audenet lorsqu’elle a ouvert, il y a 12 ans déjà, ce lieu bien connu des initiés… À l’époque, les impératifs devenus trop contraignants d’une carrière dans l’hôtellerie la poussent à se reconvertir dans une activité où elle pourrait faire partager ses passions et ses goûts. Et c’est vers le salon de thé, lieu de convivialité par excellence, qu’elle se tourne. Le Scarlett est un salon de thé donc. Les maisons les plus prestigieuses (Mariage Frères, Palais des thés, Kusmi tea, Contes de thé, Jardins de Gaya) se côtoient dans une odorante harmonie. Et quelles que soient vos préférences, thés noirs, verts ou rouges, thés rooibos, assam, oolongs ou bios, thés de Chine, du Japon, d’Inde, ou du Kénya, vous trouverez forcément votre bonheur. Que vous pourrez déguster sur place au prix unique de 3,40 €.

 

Echanges

Mais le Scarlett c’est aussi un lieu d’échange où vous pourrez prendre un petit en-cas salé (tartines bio) ou sucré (pâtisseries, sablés, pain d’épices…), écouter de la musique classique (c’est d’ailleurs un rendez-vous bien connu des chanteurs et musiciens du Grand Théâtre), mais aussi voyager un moment en Argentine, l’autre passion de Patricia depuis sa rencontre avec l’artiste José Maria. Voilà pourquoi les murs de la boutique accueillent, en alternance avec le château de Tours et la galerie des bons enfants, les oeuvres des plus grands peintres argentins. Voilà aussi pourquoi vous y trouverez d’originales spécialités culinaires comme le maté, infusion nationale, les pâtisseries au dulce de lecce ou les délicieux alfarojes. Ou comment multiplier les plaisirs…

 

70, rue Colbert – Tours Tél. 02 47 66 94 09

Le Mao, Asia-chic

C’est simple, depuis quelques mois, c’est le resto le plus « Place to be » de Tours.

Le Mao

C’est simple, depuis quelques mois, c’est le resto le plus « Place to be » de Tours. Mais, à tmv, nous ne sommes pas du genre à nous en laisser conter et, donc, ni une ni deux (mais à deux quand même), nous avons décidé de tester le Mao, in situ. Prudents, nous prenons soin de réserver. Accueil courtois et discret, ambiance chic, on sent que la bonne société tourangelle a ses quartiers méridiens en ces lieux… D’ailleurs, déjà attablés, il y a là un grand monsieur de la presse régionale, un écrivain célèbre… Un premier bon point pour le décor. À la fois végétal (apaisant la montée d’escalier couverte de lierre) et baigné d’Asie. Tout est un peu pêle-mêle : Bouddha et Mao qui courent main dans la main dans les champs verdoyants, cela n’a pas dû arriver souvent dans la vraie vie, mais bon pour l’ambiance, ça le fait. Une petite serviette chaude pour se rafraîchir les mains (c’est paradoxal mais c’est l’effet que ça fait) et nous voici plongés dans la carte en forme de Petit livre rouge (si, si, c’est vrai).

 

Tout fait envie mais le choix est assez court. Pour le midi, trois formules possibles de 13,5 € à 18 €. Le soir, à la carte, l’addition est plus salée et proche d’un Français un peu gastronomique. Mais les saveurs, qui allient avec bonheur les fragrances de l’Orient et les codes de la cuisine française sont à la fois surprenantes et très agréables. Un service efficace et discret, une table sobre… Il y a tout ce qu’il faut pour passer un bon moment. Attention quand même aux tables un peu serrées lors de vos conversations romantiques. L’argument du prix mis à part, le Mao est sans doute le vrai restaurant asiatique que Tours attendait depuis longtemps. M.P. 3 bis, avenue de Grammont Tél. 02 47 20 26 05 contact@restaurantmao.fr

Les bruits du net #34

Au menu du jour : Nahim Houée, Facebook, la farine…

Au menu du jour : Nahim Houée, Facebook, la farine…

 

Retour sur images. Le 30 novembre 2011, nous avons publié le portrait de Nahim Houée, jeune photographe de talent en devenir (retrouvez-le ici). Ces clichés, pris sur le vif, transpirent de réalisme mais également d’émotion. La preuve ici, avec une sélection de dix de ses clichés. Et juste en-dessous, retrouvez une vidéo qui n’est pas de lui, mais qui aurait pû : de jolis clichés mis en scène sur la musique de Romain Dider, « Sdf ». Un très très joli moment. Appréciez.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=Dt8frO0IA5s[/youtube]

 

Changement de décor. Depuis décembre dernier, vous pouvez changer votre wall (mur) en timeline (journal) sur Facebook. Mais sur les 800 millions d’utilisateurs, seuls 9% apprécient cette nouvelle interface. Dans quelques semaines, vous n’aurez pas le choix et devrez adopter le journal. Voici un petit mode d’emploi, ici, afin de gérer au mieux la transition. C’est bien connu le web est en perpétuel mouvement : le site Copains d’avant fais aussi peau neuve, ici.

 

En bonus. Du lol cat, parce que ça faisait longtemps. Une courte vidéo sur un chat japonais bien paresseux…

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=L20riHrBM1g[/youtube]

Le Pampre Fou et convivial

A la recherche d’une bonne adresse à Tours, pour un déjeuner convivial entre amis ou collègues? Le Pampre fou est l’endroit idéal, associant simplicité et qualité des produits.

Christine Besnier, la patronne de cette bonne adresse : Le Pampre Fou. (Photo dr)

Chacun possède son restaurant fétiche. Sa petite adresse habituelle que l’on partage avec ses amis lors d’un déjeuner sachant que les produits seront frais, les plats équilibrés et les goûts intacts. Le Pampre fou fait partie de ces endroits à la fois familiers et conviviaux. Il ne paye pas de mine avec sa façade anonyme et son auvent de travers, au milieu de l’avenue de Grammont. Il ne fait pas partie de ces nouveaux bistrots à la mode où l’addition laisse parfois un goût amer. Ici, les prix ne sont pas exorbitants (compter 12 euros le midi pour une entrée et un plat). La cuisine proposée, elle, est simple, efficace, traditionnelle.

Il faut également parler du cadre. L’ambiance n’est pas loin de la petite brasserie de quartier et le décorum donne le sentiment d’être « comme à la maison ». Le service est diablement efficace pour les pressés.

Miser sur la qualité des produits

Nappes en papier et couverts ordinaires cachent l’arrivée d’assiettes méticuleusement préparées et présentées avec soin. Le cuisinier, qui a fait ses armes à l’Auberge du XIIe siècle, restaurant gastronomique de Saché, préfère verser dans la qualité en bouche que dans la fantaisie et l’originalité. Les escargots, en entrée, sont cuits à merveille et la persillade souligne parfaitement la chaire caoutchouteuse. Que ce soit les travers de porc moelleux ou le carpaccio de boeuf avec des morceaux de parmesan, la viande est très fraîche et l’assaisonnement maîtrisé.

À voir les deux petites pièces bondées, l’idée de faire du Pampre fou son restaurant fétiche a vite circulé.

Le Pampre fou

54, avenue de Grammont.

Résa au 02 47 05 25 23.

 

Le menu Le Pampre fou

Une folie Almayer trop intello

Avec La folie Almayer, Chantal Akerman voulait faire dans le non-dit et la finesse. Finalement, il en ressort un film à l’intellectualisme pénible.

Chantal Akerman voulait faire dans le non-dit et la finesse. Son film, La folie Almayer, s’embourbe dans un intellectualisme pénible.

Nous partîmes cinq ou six et, par un grand mystère, nous nous vîmes tout seul en arrivant à terre. Tout seul dans la salle, les spectateurs du soir ayant tous abdiqué devant la matière âpre que nous propose Chantal Akerman avec sa Folie Almayer, très librement adaptée, nous dit-on, d’un roman de Conrad.

Pour faire simple et tenter de cerner une ligne narrative dans ce long fleuve assez peu tranquille, disons qu’il s’agit de l’histoire d’un homme blanc, perdu dans un recoin d’Asie et lié à une famille qu’il n’aime pas. Ne trouvant pas l’or qu’on lui avait promis et se sentant peu de dispositions pour la culture de la mangue, il s’accroche à l’amour de sa fille qui, elle, finit par rejeter cette image paternelle. S’en suit une longue (très longue) glissée dans la folie qui va conduire au drame final, que la cinéaste raconte, en fait, en premier, dans une scène d’ouverture totalement hallucinante et, il faut bien le dire, assez ridicule. Mais ce n’est rien à côté de ce qui suit.

D’une longueur monotone

Des dialogues sévères, martelés sur un ton qui ne l’est pas moins, des plans fixes, à peine perturbés par d’improbables allers-retours en arrière-plan (des techniciens un peu perdus, eux aussi ?), des évocations visuelles qui demeurent à nos yeux bien mystérieuses… Chantal Akerman, c’est peu de le dire, ne nous facilite pas la tâche. La beauté graphique de l’ensemble permet au regard de se raccrocher parfois à l’écran, mais une lourdeur plus loin, l’œil finit toujours par décrocher. Cinéma sans concession, cinéma sans cliché ? Vu de la salle, on a plus le sentiment d’un cinéma sans scénario, sans dialogue et sans spectateur. Restent des fauteuils vides et pas mal d’ennui.

 

La folie Almayer : la bande-annonce

[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/xno8e9_la-folie-almayer-bande-annonce_shortfilms[/dailymotion]

L’histoire du Sanitas en images

Zoom en images sur le quartier du Sanitas qui accueillera comme d’autres le tramway en 2013.

En 2013, lorsque le tramway sera en marche, le quartier du Sanitas sera directement relié au centre-ville de Tours. Un changement pratique pour les habitants du quartier mais également esthétique. Zoom sur ce quartier, qui a connu une expansion massive dans les années 60.

 

Avant les immeubles, des ateliers de la SNCF

Le Sanitas bombardé en 1944

Le Sanitas est né!

Le Sanitas des années 60

Le Sanitas a son église

Le Sanitas, tel un terrain de jeux

Une partie du centre commercial détruit par un incendie

Destruction de la barre Theuriet

Le Sanitas est cinquantenaire

Le tramway arrive au Sanitas

Femmes entrepreneuses : l’avis de la spécialiste

En France, seules 29 % des entreprises sont créées par des femmes. Un chiffre un peu timide quand on sait qu’elles sont autant que les hommes à participer aux réunions d’informations destinés aux entrepreneur(e)s. Quels sont les freins qui les retiennent encore trop souvent de passer le pas ? Rencontre avec, Typhaine Lebègue, une spécialiste de la question.

typhaine

 

Typhaine Lebègue est l’auteure de la première thèse française consacrée à l’entrepreneuriat au féminin, publiée en 2011. Elle est docteure en sciences de gestion et professeure en entrepreneuriat et gestion des ressources humaines à l’école de commerce FBS Tours.

 

Est-ce plus difficile pour une femme de monter son entreprise ?
Le débat n’est pas dans le plus ou moins dur. Le mot serait plutôt « spécifique ». Il faut tenir compte des spécificités de la femme, son identité imprègne la réalité, mais la rédaction d’un business plan c’est la même chose pour tout le monde. Il faut convaincre et cet aspect implique de se vendre, or les femmes peuvent avoir tendance à se sentir moins légitimes pour cela.

Mais, les banques ne sont-elles pas plus sévères avec elles ?
Selon moi, il faut plutôt interroger la perception qu’ont les femmes de leurs propres projets. En fait, elles développent elles-mêmes une gestion plus « prudentielle » de leur entreprise. Elles font en sorte qu’il n’y ait pas de casse au cas où elles échouent, et ont donc tendance à faire plus souvent appel à leur épargne personnelle. Pourtant ce n’est pas un bon choix stratégique que d’éviter la relation avec le financier. Elles n’investissent pas assez d’argent au début ce qui n’est pas bon pour que l’entreprise soit pérenne.

Les femmes s’auto-verrouillent en quelques sortes ?
Oui. Une étude nationale auprès des étudiantes montrent qu’elles ont moins l’intention d’entreprendre. Pourtant lorsque j’ai organisé une conférence sur le thème « femmes entrepreneures, et pourquoi pas vous? » il y a

Les bruits du net #33

Au menu du jour : twitter, dancefloor et amour…

Au menu du jour : twitter, dancefloor et amour…

 

Dance floor. Vous vous souvenez de la chanson « Daniella, lalala »? Eh bien, l’auteur de ce tube, c’est le groupe Elmer Food Beat et son célèbre chanteur aux chaussettes et sandales en plastiques. Il est de retour et vous apprend comment danser le Elmer Beat (et oui, sa danse a même un nom). Allez regardez et vous deviendrez une vraie star du dance floor. Rassurez-vous le ridicule ne tue pas.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=xPjGZi4tgVA[/youtube]

 

Twitter, une arme à double-tranchant. McDonald’s qui essaie de se donner une image de qualité et ça tourne au fiasco au lieu de raconter leurs heureux moments autour d’un Big Mac, les tweetos n’ont écrit que des tweets négatifs sur la marque. #fail Toutes les infos croustillantes de l’affaire, ici. D’ailleurs d’autres avaient senti le coup venir. Yann Barthès, lui ne tweete pas : « Je n’aime pas la violence de ce réseau, ses attaques, notamment physiques.  » (L’interview complète pour le magazine du Monde,  ici).

 

Amour quand tu nous tient. Il y a des émissions comme ça qui dure, qui dure. C’est le cas des Z’Amours sur France 2. L’émission a fêté la semaine dernière sa 5000e. Pour l’occasion, voici le bêtisier. Ah, l’amour…

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=kHlEXtC2Vp0[/youtube]

 

En bonus : La semaine dernière on découvrait le lipdub du PS. Ca a donné des idées à certains. Cette jeune femme fait une proposition pour la campagne de EELV…

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=IhwLgF4J6LE[/youtube]

Chez Nello, le cabaret du coeur

Maître du cabaret tourangeau, Nello s’offre un best-off à Saint-Avertin. Rencontre.

Maître du cabaret tourangeau, Nello s’offre un best-off à Saint-Avertin. Rencontre.

(Photo dr)
 
Chez Nello, c’est plein tous les soirs et ça fait 17 ans que ça dure. Comment vous expliquez ça ?
 
C’est une forme d’amour, vous savez. Une fidélité. Moi, j’aime les gens. Alors, j’accueille tout le monde à l’entrée, je mets les personnes à l’aise dès le début de la soirée et je dis au revoir à tous en sortant. Il y a de vraies amitiés qui sont nées de ce public. Rien ne me fait plus plaisir que de voir une personne qui ressort de chez moi avec le sourire aux lèvres. Et c’est le cas, la plupart du temps (rire) !
 
Qui est votre public ?
 
Il y a toutes sortes de gens, vraiment. De 7 à 80 ans ! J’ai des personnes qui viennent en couple, d’autres en famille, avec les enfants. J’ai même parfois des gens qui viennent seul. Des amis ou des groupes réservent parfois la salle en entier pour une occasion. Il y a aussi des personnes qui viennent de très loin, par amour de la fête, du cabaret…
 
Ça se passe comment, une soirée chez Nello?
 
Les gens arrivent vers 20 h et repartent, en général, vers 1 heure du matin. Mais je peux vous dire qu’entre-temps, personne n’a vu le temps passer ! Dès le début du repas, j’assure l’animation. Je n’abandonne pas les gens. Ensuite, il y a le spectacle. Nous présentons des numéros de danse, d’imitation, des sketches…
 
Une revue demande un travail d’équipe. Comment avez-vous composé la vôtre ?
 
Il y a une règle. Pour être artiste chez moi, il faut vraiment avoir l’esprit d’équipe. Nous sommes neuf en tout mais, tout le monde travaille ensemble et tout le monde met la main à la pâte, du début à la fin de la soirée. Chacun a un rôle indispensable au bon déroulement de celle-ci. Quand un artiste me quitte, c’est soit pour des raisons personnelles, soit pour aller travailler à Paris, dans de grands spectacles. C’est toujours un grand bonheur pour moi de voir que des artistes qui ont commencé ici faire une belle carrière.
 
Chez Nello,
8, rue Auguste-Chevallier
Réservation au 02 47 39 12 11.
 
« Best of Nello », au Nouvel Atrium de Saint-Avertin, dimanche 29 janvier, à 17 h.

Bagels & Coffees, l’antre du bagel

Le Bagels & Coffees souffle un vent US sur le fast-food tourangeau. A la carte, bagels, muffins et boissons chaudes. Un endroit idéal pour un déjeuner cosy ou une pause café entre amis.

L'endroit est idéal pour une pause café. Bertrand vous propose une large gamme de succulentes boissons chaudes. (Photo dr)

Franchir une frontière n’a jamais été aussi facile qu’au Bagels & Coffees. Passée la porte, vous entrez en territoire anglo-saxon, sur la musique de Frank Sinatra et faites la rencontre des deux gérants : Bertrand et Yolaine.

Sur leur CV, rien ne les prédestinait à la restauration. Elle a étudié le commerce à Tours, lui, la production industrielle. « Cette idée était depuis longtemps dans nos têtes. Lors d’un séjour de six mois en Irlande, j’ai été fasciné par ces bagels et ces coffee shops à chaque coin de rue. C’est un concept dans l’air du temps qui commence à se démocratiser en France, mais on trouvait que ça manquait vraiment à Tours », explique Bertrand. Un business plan et un emplacement en centre-ville plus tard, le Bagels & Coffees ouvrait en avril dernier.

Deux salles pour une pause cosy

À la carte, des bagels bien sûr mais également des muffins, des donuts et du café. Ici, on déjeune pour maximum 8,40 € (formule bagel, dessert, boisson froide et chaude), on peut aussi faire une simple pause café. « On voulait vraiment avoir une terrasse pour laisser, toute l’année, la liberté aux gens de s’asseoir à l’extérieur ou à l’intérieur dans une ambiance cosy. » Mais la petite salle est souvent bondée. Et dans ces moments-là, c’est Yolaine en cuisine qui compose vos bagels avec un pain au sésame, au pavot ou encore au fromage et au piment. Bertrand, lui, est là pour vous servir.

Si vous venez l’après-midi, ce pourrait bien être l’inverse. Ici on la joue polyvalence et multiculturalisme. Le pain est américain, certaines boissons brésiliennes, anglaises… Yolaine et Bertrand, eux, sont bourguignons…

Bagels & Coffees

13, rue du Commerce

Tél : 06 76 69 49 26.

 

Le menu Bagels & Coffees

Séduisant, ce Sherlock Holmes

Avec Sherlock Holmes 2, Guy Ritchie propose une suite réussie et un film grand public. Joli clin d’oeil aux livres populaires de l’auteur Conan Doyle.

Sherlock Holmes 2 est une suite réussie et un film grand public dans la lignée des livres populaires Conan Doyle.

En 1893, Conan Doyle décide de faire mourir son héros Sherlock Holmes dans le livre Le problème final. Marre d’écrire des polars, l’écrivain préfère se consacrer à la littérature historique. Devant cette fin tragique, des milliers de lecteurs s’offusquent et font pression jusqu’à ce que Conan Doyle décide de continuer à faire vivre son personnage.

La force de Sherlock Holmes réside dans cette attraction du public pour ce détective hors-norme, fantasque et incroyablement intelligent. Sa popularité a traversé les âges, vue des dizaines d’adaptations au cinéma. Celle, moderne, que propose Guy Ritchie s’inscrit bien dans cette tradition centenaire et donne à voir un Sherlock Holmes séducteur, étrange, manipulateur et particulièrement bagarreur.

Dans ce deuxième volet, l’enquêteur privé affronte son ennemi de toujours : le professeur Moriarty, un méchant machiavélique au QI aussi élevé que le sien et dont le but est de provoquer une guerre mondiale. Ce bras de fer entre les deux génies va prendre comme terrain de jeu l’Europe entière et se finira dans les fameuses chutes de Reichenbach, en Suisse. Même s’il garde sa façon de filmer, hachée, tonique et originale, Guy Ritchie souhaite surtout divertir.

Sherlock Holmes, héros éternel ?

Le cinéma est un art particulier, il est né avec le besoin d’impressionner le public, de lui offrir des sensations fortes. Avec l’ingéniosité de son personnage principal, des histoires au long cours, des intrigues alambiquées et des dénouements toujours jouissifs, Sherlock Holmes est un formidable support que le réalisateur utilise parfaitement à ses fins pour plaire aux spectateurs. Que Conan Doyle se fasse une raison : son héros encombrant n’est pas prêt de mourir.

 

Sherlock Holmes 2 : la bande-annonce

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=u4l9_JosrOI[/youtube]

La carte des tours de Tours

Retrouvez sur cette carte quelques uns des points dominants de la ville de Tours dont l’ensemble immobilier imaginé par Alain Gourdon qui devrait voir le jour en 2014, sur l’ilôt Vinci, près de la gare de Tours.

Un ensemble immobilier imaginé par Alain Gourdon sera construit sur l’ilôt Vinci près de la gare. La livraison de cette tour de 54 mètres, un immeuble de bureaux de 31 mètres ainsi qu’une résidence hôtelière de 29 mètres est prévue pour 2014. Du haut de ses 17 étages, l’édifice ne dominera pas le ciel tourangeau.

 

 

Retrouvez sur la carte ci-dessous quelques uns des points dominants de la ville de Tours.


Afficher Un nouvelle tour au milieu de Tours sur une carte plus grande

Les bruits du net #32

Au menu du jour : wc, du hardcore, lol cat…

Au menu du jour : wc, du hardcore, lol cat…

WC. Il paraît que nous allons près de 25000 fois aux toilettes par an (6 à 8 fois par jour), soit trois ans dans une vie. Alors pour rendre ce moment plus agréable certains ont de drôles d’idées. Quelques aperçus juste en-dessous, pour le reste c’est par ici. Sinon il y a le guide des wc en France et dans le monde, c’est sur baignade interdite.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Attention ça décoiffe. Voici un extrait d’une chanson hardcore de la petite Juliet, 8ans. Un talent en devenir?

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=IxnGbPgMH7g[/youtube]

 

Un peu de cat. Un bruit du net sans chat ce n’est pas vraiment un bruit du net. Sur cette vidéo, découvrez un chaton s’entraînant pour une compétition d’agilité.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=nka1BTUikcw[/youtube]

 

En bonus. Une vidéo pour le plaisir des yeux : le suivi en accéléré de la progression d’une oeuvre d’art. Impressionnant!

[vimeo]http://vimeo.com/33066471[/vimeo]

 

Rencontre d’habitants de l’ilôt Vinci

Rencontre avec des habitants de l’ilôt Vinci de Tours qui va disparaître au fur et à mesure de l’avancée des travaux du tramway. Portraits.

Là où s’érigera bientôt la tour Bouygues de 54 mètres, s’étale un petit quartier dynamique : l’ilôt Vinci. Nous avons rencontré des habitants de ce carré d’immeubles de Tours, situé près de la gare, à l’embouchure de la rue de Bordeaux. Portraits.

Première impression : ce pâté de maisons mérite bien son nom d’îlot. Certes, l’asphalte et le béton remplacent la mer mais une fois quelques portes poussées, on la voit, on la sent, la vie insulaire. Partout ici, conversations et rumeurs de bistrot au sujet de l’actualité de ce micro-quartier vont bon train. Mais le sujet du moment ne fait sourire personne.

Et l’îlot Vinci va disparaître. Les travaux de démolition ont déjà commencé. Et, dans quelques mois, la partie la plus proche de la gare s’effondrera en entier. Le salon de coiffure, les deux hôtels, le local de taxi, le magasin de tissus et le bar seront remplacés par une station de tramway. Portraits d’habitants de l’îlot contraints de partir.

Terminus pour l’hôtel de monsieur Sasia

Le Français lui aussi condamné

Une brasserie en Eaux Vives

Le Martin bleu arrêté en plein vol

 

Un Millénium très insipide

David Fincher signe une adaptation paresseuse et assez inutile passe largement à côté de ce qui faisait le sel du best seller Millénium de Stieg Larson.

David Fincher signe une adaptation paresseuse et assez inutile passe largement à côté de ce qui faisait le sel du best seller Millénium de Stieg Larson.

Le film Millénium de David Fincher. (Photo dr)

La nouvelle version de Millénium, le best seller mondial de Stieg Larson, signée David Fincher et clairement estampillée Hollywood est tout aussi insipide que l’adaptation suédoise qui l’a précédée, en 2009. Et à peu près pour les mêmes raisons.

Dans les deux cas, et c’est encore plus vrai pour cette version américaine, le film se perd dans les méandres d’un scénario complexe qui, pour passionnant qu’il soit, ne constituait que le squelette du roman originel. Raconter cette histoire alambiquée est, il est vrai, une gageure pour un réalisateur. Mais cela demeure plus facile que de tenter de reconstituer l’alchimie qui avait fait le succès de cette incroyable trilogie littéraire. Et Fincher de s’y essaye même pas.

Une histoire à trous

Si les livres de Larson étaient à ce point addictifs pour les lecteurs du monde entier, c’est qu’ils nous plongeaient dans une Suède qui nous était, pour l’essentiel, totalement inconnue. Et c’est, surtout, qu’ils exaltaient le droit à la liberté à laquelle chacun de nous aspire. Liberté d’informer, chevillée à l’âme de Mickaël (dont les doutes et les zones d’ombres sont totalement occultés ici), liberté d’être à sa guise pour une Lisbeth déboussolée, dont les fêlures tranparaissent tout de même, de temps à autres, sous les traits de la jeune Rooney Mara.

Trop empêtré dans la narration, Fincher occulte tout des relations électriques et tellement humaines entre tous ces personnages. Il en oublie même les personnages eux-mêmes. Erika Berger, l’éditrice de Millénium, essentielle dans le livre, est quasi absente ici. Sous la caméra de Fincher, Mikaël fait semblant d’être père, joue au journaliste, rien de tout cela n’a la moindre profondeur. Reste un polar sombre et humide et même dans le genre, franchement, on a vu mieux.

 

Millénium : la bande-annonce

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=Z2KYr3rOHRI[/youtube]

L’Arcades Institute, un lieu unique

Visite de l’Arcades Institute, nouveau lieu culturel autofinancé de Tours, aux côtés de Cécile Jauzenque, directrice du lieu.

À Tours, l’Arcades Institute est un nouveau lieu culturel autofinancé qui propose expos et concerts de grande qualité. Visite guidée avec Cécile Jauzenque, directrice du lieu.

Cécile Jauzenque, directrice d'Arcades Institute. (Photo dr)

Cécile Jauzenque nous fait la visite d’Arcades Institute. C’est elle qui dirige ce lieu culturel incroyable. Ouvert depuis le 9 décembre 2010, il se trouve en plein cœur du vieux Tours, sur la place de la Monnaie. Notre guide nous accueille au rez-de-chaussée de cette magnifique bâtisse en pierre de taille et nous invite à descendre au sous-sol. « C’est ce qu’il y a de plus magique ici. »

Cette grande salle est constituée d’arches magnifiquement conservées et d’une atmosphère silencieuse particulière que seules les catacombes où les églises peuvent produire. Elle date du XIIe siècle et donne sur une petite pièce en long du Xe siècle. Celle-ci sert de loge pour les musiciens et troupes de passage.

Malgré le poids de l’histoire, l’Arcades Institute est une scène artistique contemporaine, novatrice accueillant régulièrement des expositions de peinture et des concerts. Cécile Jauzenque souhaite avant tout que cet endroit soit rentable pour permettre de faire venir un maximum d’artistes et de les laisser le plus libre possible.

Un lieu culturel aux milles facettes

(Photo dr)

Pour cette raison, les locaux sont parfois loués à des entreprises, des institutions et des particuliers qui souhaitent faire une réception, un banquet ou une conférence. Et pourquoi ne pas faire intervenir des artistes de temps en temps ? « Prochainement, nous allons avoir une conférence sur le souffle, organisée par une entreprise. J’ai eu l’idée d’inviter un jeune homme sensible à cette thématique car il est à la fois joueur de didgeridoo et interne en médecine. »

Doc Pilot, le programmateur du festival des Hivernales et acteur majeur de la scène musicale depuis plus de 30 ans a trouver une expression pour décrire l’Arcades Institute. Pour lui, c’est une « utopie pragmatique. »

 

La programmation

Arcades Hivernales

L’Arcades Institute a lancé un festival de musique qui se déroule pendant tout l’hiver le dimanche après-midi : les hivernales. Top pour éviter de se morfondre quand il pleut et qu’il n’y a rien à faire. Ce week-end ce sera l’éphémère groupe Tapin avec la chanteuse tourangelle de Caravan Palace Colotis Zoé et le guitariste Sébastien Giniaux.

Dès 16 h 30. Entrée 10/8 €. Résa au 02 47 66 25 65. Retrouvez tous les autres concerts sur arcades-institute.fr.­­­

Les expos

Il y en a deux en ce moment. Une pour les photos de la jeune artiste du coin, K_pture et une autre sur les peintures acryliques très contrastées de Claudine Dumaille. Jusqu’au 12 février.

A La Réunion avec Le Boeuf à Boss

Un repas au restaurant tourangeau Le Boeuf à Boss, c’est un peu comme si vous entriez en territoire étranger. On y découvre avec plaisir les saveurs malgaches et réunionnaises.

Incontestablement, le Bœuf à Boss entre dans la catégorie des restaurants-ambassadeurs. Pour le dire autrement, quand vous y prenez un repas, c’est un peu comme si vous entriez en territoire étranger. D’ailleurs, tout ce qui touche à la culture malgache et réunionnaise finit toujours par se retrouver au Bœuf à Boss. C’est un carrefour, un lieu de d’échanges. « C’est d’ailleurs pour cela que je ne veux faire aucune concession sur les saveurs de la cuisine que nous servons », lance Christian sans se départir de son sourire jovial. « Si c’est fort, c’est fort ! Mais c’est comme ça qu’on le mange là-bas. » Et Christian, il sait de quoi il parle. La cuisine, il l’a apprise de sa mère qui, elle-même, la tenait de sa maman. Avec son fils qui le seconde en cuisine et son épouse qui fait le sourire en salle, il sert une cuisine familiale et authentique. Du rougail traditionnel au cary de poulet, en passant par l’agneau massala, les assiettes sont copieuses.

Des « oreilles » gourmandes

« Parmi nos clients, nous avons beaucoup de jeunes de là-bas qui veulent retrouver les saveurs du pays et qui n’ont pas trop le temps de cuisiner eux-mêmes ou bien qui n’ont pas appris. Nous avons aussi des “oreilles“ (les Européens qui ont effectué un séjour à la Réunion, ndlr) qui veulent retrouver ce qu’ils ont découvert lors de leur voyage. » Le Bœuf à Boss propose une formule du midi pour 13 € mais, pour véritablement plonger dans les saveurs réunionnaises et malgaches, il est sans doute préférable d’opter pour l’ardoise des spécialités. À la carte, compter une cinquantaine d’euros pour deux. C’est moins cher qu’un billet pour Saint-Denis…

Le Bœuf à Boss

184 rue Édouard-Vaillant.

Tél : 02 47 46 04 61.

 

Le menu Le Boeuf à Boss

Journal d’une jeune végétarienne #8

Quel est le comble pour une fille d’éleveur? Arrêter de manger de la viande bien sûr. C’est pourtant l’expérience que j’ai voulu tenter et que je me propose de vous raconter au fil des jours, ici même. Dernière étape.

Quel est le comble pour une fille d’éleveur? Arrêter de manger de la viande bien sûr! C’est pourtant l’expérience que j’ai voulu tenter et que je me propose de vous raconter au fil des jours, ici même. Pendant un mois, découvrez donc le parcours initiatique d’un passage au régime végétarien. Dernière étape.

(Photo Martin Cathrae)

Vendredi 23 décembre, 12h, sonne la fin de mon aventure végétarienne qui aura duré un mois. Et ma première pensée va pour mon prochain plat carnivore que j’attends, il est vrai, depuis quelques jours déjà. Mais je n’ai pas envie de me jeter sur le premier bout de viande qui pourrait se présenter. Je préférerais un plat de qualité (une belle entrecôte de bœuf) ou de circonstance (une raclette).Il est vrai que la viande et le poisson m’ont manqué dans les derniers jours. Mais il y a une chose dont je suis fière : JE N’AI PAS CRAQUÉ ! Contrairement à mes confrères de L’Express.

Les deux premières semaines de végétarisme ont été assez faciles. L’expérience était nouvelle, la motivation était là. Mais le grand repas de famille auquel j’étais conviée, a tout changé. Les difficultés sociales  (absence de partage d’un plat, railleries des autres convives…) ont été exacerbées pendant ce dîner. Mon régime est alors devenu davantage une contrainte qu’une expérience.

L’heure du bilan

Mais le bilan de cette expérience est plutôt positif : j’ai découvert de nouveaux ingrédients, de nouvelles associations et de nouvelles saveurs. J’ai également repris goût à cuisiner. Finalement, l’aspect social a été le plus dur à supporter pendant ce mois de végétarisme. Encore un effort messieurs les restaurateurs. Et contrairement à ce que j’aurai pu penser, aucun kilo en moins ne s’affiche sur ma balance…

Grâce à mes proches qui ont fait de leur mieux pour adapter leur cuisine à mon régime, à Anne Brunner et ses précieux conseils et au site de l’Association végétarienne de France, j’ai vécu une expérience très enrichissante qui aura des conséquences sur mon alimentation. Je n’hésiterai plus à faire des expériences culinaires en découvrant de nouveaux ingrédients ou en essayant de nouvelles associations. Je n’hésiterai pas non plus à passer un peu plus de temps en cuisine pour mitonner un bon petit plat. Je cuisinerai sans aucun doute davantage de plats végétariens mais seulement lorsque j’en aurai envie, pas sous la contrainte.

Cette expérience fera l’objet d’un dossier complet en janvier prochain sur le version papier de tmv.

Les petits ours de Sardinours

Sandrine a commencé à tricoter des oursons pour sa fille d’abord, puis, elle s’est pris au jeu et depuis tricote, et tricote encore des petits ours pour qui en veut. Rencontre.

 

(Photo dr)

Elle a toujours un ours en tête, Sandrine. La nuit, pour s’endormir, elle se les dessine. Elle se les imagine. Elle rêve des couleurs, des regards, des attitudes… Puis, le jour, elle prend ses minuscules crochet et vas-y que je te tricote tout ça.

« Il ne faut pas me parler quand je fais un ours », prévient-elle. Car « plus ils sont petits et plus c’est dur… ». Hyper concentrée, elle ne laisse rien au hasard pour donner vie à ses minuscules boules de tendresse. La laine, elle la fait venir d’Angleterre, puis elle la feutre, pour qu’elle devienne plus douce que douce. Pareil pour les yeux, qui sont de petites billes d’onyx ou de verre pour les plus gros sujets. Quant au bourrage, c’est de la laine de mouton : pas de synthétique. Les plus petits spécimens prendront place au bout d’un sautoir ou sur une broche et suivront les pas de leur maîtresse. Les autres vivront tranquillement leur petite vie décorative.

Entre tricot et cuisine

Cela fait plus de quinze ans qu’elle vit au millieu des ours, Sandrine. Au début, elle en inventait pour sa fille. Puis elle s’est mise à les collectionner, mais uniquement les plus petits. Aujourd’hui, elle en fabrique et elle en vend à qui en veut. C’était la famille au début, puis les amis et, maintenant, un cercle qui ne cesse de s’élargir. Pour un petit ours, comptez environ 12 € et pour un tout petit ours (c’est plus long à faire), c’est 14 €. Les ours de Sandrine n’ont pas pignon sur rue. Ils habitent un petit blog : sardinours.blogspot.com. Et en plus, on y trouve aussi de délicieuses recettes de desserts au chocolat, l’autre passion de Sandrine. Miam…

 

Portrait de la famille Sardinours

System Cash fascine les Nostal’geeks

System Cash à Tours, est l’un des quatre magasins en France qui vendent des anciens jeux et leurs vieilles consoles. Un véritable paradis pour les amateurs de jeux vidéos version vintage mais pas seulement.

David et Mathurin, les deux gérants de System Cash, jouent à Street fighter II sur borne d'arcade. (Photo dr)

Vos premiers souvenirs aux manettes d’un jeu vidéo datent des années 1980 ou 1970 ? Les Amstrad, Atari, Nes, Lynx ou Gamegear sont vos madeleines de Proust ? Alors, vous êtes un retro geek, un fan de jeux vidéos version vintage. Pour vous, tenir un Game&watch Donkey kong entre ses mains – une des premières consoles portables qui intégrait un seul jeu et un réveil – a plus de valeur que de jouer sur la dernière Game boy 3D. System cash devrait vous plaire.

Cette boutique d’objets d’occasion en tout genre est le résultat d’une collaboration entre David et Mathurin. Ces deux trentenaires ont ouvert leur magasin, situé juste à l’entrée de la rue Parmentier au milieu de l’avenue Grammont, en février 2010. Leur spécialité ce sont les « oldies » pour les « retro gamers » , deux termes anglais pour désigner les anciens jeux, les vieilles consoles et ses fans.

Seulement quatre magasins en France

À l’intérieur de la boutique, un nombre impressionnant de consoles et de cartouches sont soigneusement rangées sur les étagères. On se croirait presque dans un musée du jeu vidéo, sauf qu’ici tout est à vendre. Au milieu des Marios japonais, des Zeldas introuvables et des Sonics à l’ancienne, on remarque tout de suite les bornes d’arcade clignotantes. Vous savez, ces gros meubles avec des manettes et qui se trouvaient en général à côté du baby-foot et du flipper dans les bistrots. « En France, nous ne sommes que quatre magasins à vendre ce type de produit », explique David, grand passionné d’informatique et de consoles old school.

Que ceux qui n’aiment pas les jeux vidéos se rassurent, ce magasin vend également des télévisions, des téléphones portables, des instruments de musique, de l’éléctroménager. Ils peuvent aussi réparer beaucoup de choses. Une véritable caverne d’Ali baba où tout est d’occasion. Parfait en temps de crise et en période de Noël.

System Cash, 1 rue Parmentier, plus d’infos au 02 47 64 85 63.

Les raretés de System Cash

Madison : le dernier disquaire de Tours

Bertrand Ponsignon, gérant du Madison, est l’un des derniers disquaires de Tours. tmv l’a rencontré.

(Photo dr)

Voilà deux ans que Bertrand Ponsignon passe des vinyls et des CD dans sa boutique, Madison, rue Colbert. Bien sûr, le disquaire connaît la crise que traverse le disque, il la ressent dans ses ventes depuis des années, mais il continue.

Disquaire depuis plus d’une dizaine d’années, il a aussi été représentant pour une maison de disque qui s’appelait Saoul poster. Il sillonnait la France des années 1970 avec une camionnette remplie de 33 tours pour essayer de vendre ses importations de jazz ou de soul aux magasins de disques. Puis, il a voulu s’échapper de la vie parisienne, a posé ses valises et ouvert sa première boutique à Vendôme, avant de venir à Tours.

Entre reggae et rock psychédélique

Ce disquaire ne se lance pas dans de grands discours contre le pouvoir de nuisance des grandes enseignes qui vendent des produits culturels ni contre le téléchargement gratuit. Lui, lutter ? « Je préfère survivre », se contente-t-il de rectifier. N’y voyez surtout pas de la résignation.

Bertrand est un érudit de la musique qui verse avant d’abord dans la passion de la musique et la nostalgie. Il parle plus volontiers de son amour pour le reggae et le rock psychédélique de la fin des années 1970, que de la crise du CD. Dans sa boutique, la moindre place est comblée par un album. Pour trouver un artiste ou un titre en particulier, il faut d’abord prendre le temps de chercher. Et parfois, on tombe sur une pochette intrigante, mystérieuse, un artiste dont on avait entendu vaguement parler. Dans ce cas-là, il suffit d’aller voir Bertrand Ponsignon pour l’écouter. Il passe alors le CD ou le vinyl sur les enceintes du magasin et fait ce qu’il préfère : vous conseiller et parler musique.

Madison, 135 rue Colbert.

Plus d’infos au 02 47 61 21 27.

Zoom sur les disques de Madison

Glen Brodie, whisky club

A Glen Brodie, Fabrice Briguet partage, avec le sourire, sa passion pour le whisky.

 
Fabrice Briguet conseille, le sourire aux lèvres, ses clients en quête d'un whisky original. (Photo dr)

Assis confortablement dans un beau canapé en cuir au fond de sa boutique, Fabrice Biguet nous sert un verre de whisky écossais tourbé. Son goût fumé se répand sur le palais. Glen Brodie est ouvert depuis 2010 et se trouve place du Grand-Marché.

Ancien manager dans une banque, Fabrice Biguet a voulu changer de vie et tout plaquer. Élevé dans la tradition, il aime faire bonne chère et boire du bon vin, il décide de vendre du whisky. Une autre vie, un autre produit à vendre que des chiffres sur un compte en banque. « Je voulais donner à mon magasin un côté club où les passionnés partagent la découverte d’une bonne bouteille », explique-t-il.

Apprendre à déguster

Sa façon de déguster : « Il faut laisser le whisky s’ouvrir dans le verre pendant quelques minutes. On le prend en bouche et d’autres sensations vous envahissent. On peut rajouter une petite goutte d’eau pour que le whisky s’épanouisse un peu plus longtemps. Il va alors s’ouvrir comme une fleur. » S’il avoue que les Tourangeaux sont un peu conservateurs dans leur consommation d’alcool, il est agréablement surpris de la connaissance de certains amateurs.

Lui est venu alors l’idée de les réunir pour partager de bonnes bouteilles. Il a créé ses soirées dégustations (il faut réserver) au cours desquelles il fait goûter à l’aveugle cinq whiskys écossais. Une belle occasion pour venir découvrir (avec modération bien sûr !) ses nectars et ses découvertes.

Glen Brodie, 23, place du Grand-Marché à Tours.

Pour avoir plus d’infos ou réserver sa soirée dégustation : 02 47 31 94 68

Les whiskys de Glen Brodie

Le Tours underground #1

Notre série web sur les artistes underground de Tours commence avec le groupe de musique Wasted conversation.

Chaque ville possède des artistes underground. Des artistes qu’une seule poignée de personnes connaît et qui valent vraiment le coup. Street art, photographie, musique, peinture, etc. Cette série web leur rend hommage. Une question subsiste : si on vous en parle, sont-ils toujours underground ?

Épisode 1 : Le groupe de musique Wasted conversation.

La première fois que nous avons entendu parlé du duo Wasted conversation, c’était en juin dernier, à l’occasion de la fête de la musique. Nous faisions un numéro spécial pour vous faire connaître le maximum de groupe locaux. Dans la marée de groupes de ska-punk, de chanson française et d’orchestres de rue, Wasted conversation sortait du lot par son look et son style musical. Entre le rockabilly et le funk-rock foutraque, nous sommes un peu tombés des nues en les écoutant. Nous leur avons tout de suite téléphoné. C’est Duke Cottonhead qui a répondu dans un Français approximatif teinté d’accent anglais. Ils revenaient de répétition et on le sentait complètement fatigué. Nous les avons revus par la suite mais impossible d’avoir des infos sur leur biographie, leur passé où ce qu’il faisait à Tours. Duke Cottonhead a-t-il vraiment participé au mouvement punk dans les années 1980 à Londres ? Impossible de le savoir vraiment. En les écoutant, on se dit que c’est tout à fait possible.

A commencé alors, un échange de mails. M. Cottonhead nous bombardait de nouveaux morceaux et de vidéos assez dingues.

Voici un des mails.

Pour ce qui est de la vidéo que Duke Cottonhead nous a envoyée par la suite, la voici :

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=NqVRybsry98[/youtube]

C’est pas génial ? Nous on trouve que oui. Si vous voulez faire partie des initiés à connaître Wasted conversation, il faut aller ici, , par, ou bien en cliquant ce mot.

À la campagne Chez Annie

Ce restaurant, ambiance campagne, propose des omelettes copieuses. C’est aussi une adresse phare des végétariens tourangeaux.

 

La patronne, Annie, en salle. (Photo dr)

Ambiance champêtre, chez Annie. Poutres apparentes et mobilier vieilli rendent l’endroit authentique. La patronne, elle, ajoute l’accueil chaleureux digne des petits villages. Fille d’une gérante de pension de famille, Annie sait recevoir et cuisiner en grosse quantité. Alors, il y a quatre ans, lorsqu’elle a dû se reconvertir, l’idée du restaurant s’est imposée. Mais, Chez Annie, on a plus l’impression de déjeuner dans la salle à manger de la patronne que dans son restaurant. Elle s’assoit volontiers en salle pour discuter avec les clients. Des habitués, pour la plupart, mais également quelques curieux attirés par sa petite échoppe.

Lieu des végétariens tourangeaux

Les végétariens de Tours viennent ici car ils savent qu’ils y trouveront des omelettes adaptées à leur régime mais les carnivores peuvent aussi y trouver leur compte. Une ardoise, en forme de poule bien sûr (les gallinacées sont partout dans le restaurant, aux murs, sur des étagères…), précise qu’ici on sert « des omelettes pas comme les autres ». Il y a la spéciale à la ratatouille et aux figues mais également la Tourangelle, aux rillons. Dans l’assiette, il y a donc l’originalité mêlée à la quantité et la qualité. Les œufs, le café, le lait mais également le jus de pommes sont bios. Le tout pour un prix raisonnable. Pour 9 €, une petite omelette accompagnée d’une salade verte est suivie d’une petite mousse et d’un café.

Chez Annie, 31, rue du Grand Marché

Tél. 02 36 70 35 68

Voir le menu de Chez Annie 

Zeidler, chef d’orchestre du TFC

Ancien prof de français, ex-entraîneur adjoint d’Hoffenheim, Peter Zeidler est le coach du Tours FC depuis le début de la saison. Rencontre.

Ancien prof de français, ex-entraîneur adjoint d’Hoffenheim, Peter Zeidler est le coach du Tours FC. Rencontre.

(Photo dr)

Vous avez été prof pendant vingt ans. Entraîner une équipe de foot, est-ce si différent ?

 Entraîner une équipe professionnelle, ce n’est pas très loin d’un projet éducatif. Les joueurs comme les élèves, sont jugés chaque semaine. Il y a la vie du groupe. C’est un aspect essentiel et qui me plaît. Par exemple, il faut faire avec le problème de la concurrence, la gestion des remplaçants.

Vous sortez aussi d’une aventure sportive insolite à Hoffenheim…

Oui, j’étais entraîneur-adjoint à Hoffenheim, je dirigeais les séances. Derrière nous, il y avait un milliardaire qui avait grandi dans ce petit village de 3 500 habitants, qui y avait joué au foot et qui avait décidé d’investir dans l’équipe locale. Il l’a dotée d’un centre d’entraînement qui est peut-être le plus moderne d’Europe et même d’un stade ! Je suis arrivé quand l’équipe était en D 2. J’avais fait le choix, avant d’y aller, de quitter la fonction publique et mon poste d’enseignant de français et d’éducation physique, ce qui n’était pas forcément un choix facile. Puis, nous sommes très vite montés en Bundesliga. Nous avons été champions d’automne et nous rêvions d’Europe. C’était vraiment un rêve que je réalisais.

À Tours, comment gérez-vous la pression ?

On le sait bien : on gagne le vendredi, ce que l’on fait, c’est super ; on perd, c’est nul. La pression
existe toujours mais, pour moi, elle est positive, elle me motive. En fait, je trouve ici ce que je n’avais pas à l’Hoffenheim. Moi, ce qui m’intéresse, c’est la construction de quelque chose, le projet humain et sportif.

Si vous deviez donner trois mots pour vous définir, quels seraient-ils ?

La passion, l’enthousiasme et le plaisir.

Dans le salon de Peter Zeidler

Le Freemarket, c’est quoi?

Visite guidée du Freemarket de Tours en images. Cette année, l’expo-vente annuelle investit le temps d’un week-end les Halles de Tours. Suivez le guide.

(Photo dr)

Le Freemarket, expo-vente annuelle investit le temps d’un week-end les Halles de Tours. Vendredi 9 (de 16h à 22h), samedi 10 (de 10h à 22h30) et diamnche 11 décembre (de 10h à 19h), des créateurs se réunissent afin de proposer, en direct au public, leur productions. Voici une visite guidée du Freemarket en images.  Suivez le guide.

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Monconseil EcoQuartier au top

Le quartier Monconseil, à Tours, a été primé, au palmarès national EcoQuartier 2011 fin novembre. La raison de sa réussite : l’implication des habitants autour du projet.

L’Ecoquartier Monconseil, à Tours, a été primé, fin novembre, au palmarès national EcoQuartier 2011 avec deux autres quartiers français. La raison de sa réussite : l’implication des habitants autour du projet.

(Photo Patrice Deschamps)

Fin novembre, le quartier Monconseil a reçu des mains du secrétaire d’Etat au Logement, Benoist Apparu, le prix « De la qualité du projet à la vie de quartier » du Palmarès Ecoquartiers 2011. Comme l’écoquartier de Vidailhan à Toulouse et la ZAC Maria de Cannes, l’écoquartier de Monconseil à Tours a été récompensé pour la qualité des dispositifs d’implication et de concertation des habitants autour du projet, que ce soit avant ou après la réalisation du quartier.

Qu’est-ce-qu’un Ecoquartier?

L’Ecoquartier Monconseil de Tours est un projet de 1200 m² de commerces de proximité et un emplacement de marché, de multiples équipements tels une halle sportive et un espace petite enfance ainsi que 1200 logements dont 33% en locatif social sur 20 hectares. Les travaux ont commencé début 2009 à Tours Nord.

Aménagé par l’Opac de Tours, le quartier se veut avant tout un modèle en matière de développement durable. Outre le respect de l’environnement et la construction de bâtiments BBC, l’accent a été mis dans ce quartier sur l’implication des habitants, des riverains et des usagers dans ce projet que ce soit en amont, lors de réunions de concertation ou en aval du projet.

Une implication qui a valu au quartier d’être primé pour 2011 alors qu’il avait été recalé en 2009 lors du même palmarès. Cette année, les critères du Palmarès EcoQuartiers 2011 ont été élargis à des approches plus exigeantes en matières d’intégration urbaine, de gouvernance participative, d’anticipation des modes de vie et de gestion du quartier.

Journal d’une jeune végétarienne #4

Quel est le comble pour une fille d’éleveur? Arrêter de manger de la viande bien sûr. C’est pourtant l’expérience que j’ai voulu tenter et que je me propose de vous raconter au fil des jours, ici même. Etape 4 : le grand repas de famille.

Quel est le comble pour une fille d’éleveur? Arrêter de manger de la viande bien sûr! C’est pourtant l’expérience que j’ai voulu tenter et que je me propose de vous raconter au fil des jours, ici même. Pendant un mois, découvrez donc le parcours initiatique d’un passage au régime végétarien. Etape 4 : le grand repas de famille.

(Photo dr)

Vous ne voyez aucun lien entre mon expérience végétarienne et l’élection de Miss France 2012 ? Et pourtant, après un repas de famille riche en tentations, l’annonce du sacre de Miss France 2012 m’a fait chaud au cœur et m’a redonné du courage pour continuer mon régime. Pourquoi ? Parce que Delphine Wiespiser, notre nouvelle miss nationale est végétarienne !

Comme elle, je suppose, j’avais marqué d’une croix rouge la soirée du 3 décembre dans mon calendrier : date, pour moi, d’un grand repas de famille. Par chance, il avait lieu chez mes parents. J’ai donc pu adapter les plats à mon régime. Néanmoins, l’expérience fut difficile, les tentations, multiples.

Le test commençait dès l’apéritif avec les petits fours aux lardons et crevettes, ainsi que les pruneaux entourés de jambon. Pour moi, ce sera petits fours au fromage et pruneaux… seuls. Vient alors l’entrée : une salade aux gésiers (ma préférée…). Heureusement, j’aide en cuisine et peux donc préparer un plat végétarien : mâche, dés de roquefort et cerneaux de noix… alors que sont servis sur la table deux grands plats de salade complète.  Assise au milieu des convives, je me sens terriblement mise à l’écart.

Photo dr

Le plat de résistance n’y change rien : est servi un osso bucco de veau accompagné de ses pâtes fraîches bio et ses champignons. Pour moi, seules des pâtes fraîches et des tomates aux oignons prennent place dans l’assiette.

Heureusement, je me console avec le plateau de fromages et le dessert (un macaronais). Et tant pis si ce dernier peut contenir de la gélatine de porc, je ne ferai pas l’impasse sur ce plat.

Tentations et blagues : trop, c’est trop !

Lors de notre rencontre précédant ma transformation en végétarienne, Anne Brunner, bloggeuse tourangelle de recettes de cuisine bio et végétarienne, m’avait prévenue. « Outre les difficultés physiques (pour trouver des plats végétariens notamment au restaurant), les difficultés sociales sont non-négligeables. Ne pas se justifier passe d’autant mieux« , m’avait-elle conseillée.

Et ce repas de famille en est la preuve. Les blagues et les propositions de morceaux de viande se sont multipliées tout au long du repas. Il a également fallu se justifier malgré les conseils d’Anne Brunner. En effet, seule ma famille proche était au courant de cette expérience.

Le plus dur reste le fait de ne pas pouvoir partager un plat avec les autres convives. Le sentiment de solitude est alors très fort. Cette soirée reste, pour l’instant, la plus difficile depuis le début de mon régime végétarien même si l’élection d’une Miss France végétarienne m’a remotivée. Prochaine étape : les végétariens célèbres.

Journal d’une jeune végétarienne #5

Claude Ponti, papa raconteur

Claude Ponti, célèbre auteur de contes originaux pour enfants, a sorti un nouveau livre pour enfants, Mô Namour, en octobre dernier. Portrait.

Auteur majeur de livres pour enfants, Claude Ponti, conteur original, a sorti en octobre dernier un nouveau livre, Mô Namour. Portrait.

(Photo dr)

La carrière de Claude Ponti commence en 1985. C’est l’année de naissance de sa fille et la première fois qu’il crée un livre, pour elle : l’Album d’Adèle. Ce sera également le premier ouvrage d’une longue série de contes pour enfants.

(Photo dr)

Dernier sorti, en octobre dernier, son nouveau livre : Mô-Namour. Il ne préfère pas que l’on raconte l’histoire, « pour garder la surprise » mais nous pouvons vous confirmer qu’elle mêle digressions, imaginaire, quête initiatique, gentils monstres et méchants farfelus. Ses dessins sont toujours aussi foisonnants, détaillés et laisse l’imaginaire vagabonder librement dans chaque scène. Des milliers d’enfants vont encore être influencés par ce livre.

Car il en a influencé, Claude Ponti, des générations de bambins, même s’il garde la tête froide. « Je me sens responsable à chaque fois que j’écris une histoire. Un jour, j’ai reçu une lettre d’une institutrice et d’une bibliothécaire. Elles m’expliquaient qu’un de leurs élèves avait beaucoup progressé grâce à mes histoires. Alors, je fais attention. Même si ça ne se voit pas tout de suite, il peut se passer beaucoup de choses chez un petit après la lecture d’un conte. »

 Des histoires aux personnages entortillés

(Photo dr)

Claude Ponti ne prend pas les enfants pour des imbéciles. Ses histoires sont longues, complexes, bourrées d’obstacles. « Je déteste les livres qui se lisent en cinq minutes. » Elles sont, également, loin d’être niaises. « Ma mère, institutrice, vouait un culte au Petit Prince. Moi, je n’ai jamais pu le sentir, là, tout gentil, avec ses roses. Il est trop propre, c’est louche, il cache quelque chose à mon avis ! » Pétronille, Tromboline, Foulbazar, Okilélé, Schmélele : les personnages de Claude Ponti, eux, sont loin d’être des blondinets plein de bons sentiments. Comme, leurs noms ils sont entortillés, drôles, parfois maladroits mais toujours intelligents. « Ces noms sont nés de l’observation d’Adèle et ses amis au moment où ils étaient en train d’acquérir la langue et essayaient encore de former des mots. »

Adèle a, aujourd’hui, 26 ans, l’âge de la carrière de son papa. 26 ans à regarder son père raconter des histoires. « À 14 ans, à force d’entendre dire que j’avais commencé grâce à sa naissance, elle est venue me voir et me dire que, sans elle, je ne serais rien. Elle avait plutôt raison mais je lui ai répondu, malgré tout, que je gardais les droits d’auteur ! »

 

Dans le salon de Claude Ponti

Le bistro tourangeau comme on l’M

M, c’est un bistrot tourangeau du centre-ville où les habitués se bousculent. L’ambiance y est décontractée. Un endroit parfait pour une pause méridienne réparatrice.

Est-ce que tu M ? C’est forcément ce que chanterait le fils Chédid s’il entrait dans ce petit resto de la rue Charles-Gilles. Même si, convenons-en, la probabilité pour que le chanteur aux cheveux en forme de virgule rencontre un jour Nadège, la serveuse des lieux, est tout de même assez faible.

Non, pas que l’endroit ne soit pas assez « show biz » (ce n’est pas le Mao, mais c’est classe quand même) mais plutôt qu’il est surtout peuplé d’habitués. Ici, on entre, on discute avec le patron, on jette un œil rapide sur le tableau et sur l’assemblée présente et l’affaire est faite. En repartant, on rediscute un petit coup, en laissant la porte ouverte (et ça fait froid à la dame).

Comme souvent, cette proximité entre l’équipe (fort sympathique) et ses clients, donne une ambiance décontractée au repas. Parfait pour une pause méridienne réparatrice.

Et dans l’assiette, alors ?

Pour ce qui est de la cuisine, c’est du sérieux. On ne crie pas au génie, mais la formule à 13 € pour trois plats est assez attractive. Si ce n’est que, comme à la fin d’une partie de Monopoly, il est assez difficile de ne pas tomber sur un plat avec un petit supplément qui va bien. Mais bon, il y a le sourire de Nadège, alors ça va.
Inutile de préciser (mais on le précise quand même) qu’il est plus prudent de réserver. La salle n’est pas très spacieuse et, malgré quelques mange-debout, elle se remplit vite. Pour les dîners (en amoureux ou pas), c’est vendredi et samedi uniquement…

Le M, 33, rue Charles-Gilles.
Tél : 02 47 61 11 63.

Le menu M

Journal d’une jeune végétarienne #3

Quel est le comble pour une fille d’éleveur? Arrêter de manger de la viande bien sûr. C’est pourtant l’expérience que j’ai voulu tenter et que je me propose de vous raconter au fil des jours, ici même. Etape 3 : le restaurant.

Quel est le comble pour une fille d’éleveur? Arrêter de manger de la viande bien sûr! C’est pourtant l’expérience que j’ai voulu tenter et que je me propose de vous raconter au fil des jours, ici même. Pendant un mois, découvrez donc le parcours initiatique d’un passage au régime végétarien. Etape 3 : le restaurant.

Quand les restaurants s'adaptent au régime végétarien, ça donne ça. (Photo dr)
« Lorsqu’on est végétarien, il est difficile de trouver des restaurants qui proposent des plats végétariens, surtout dans les brasseries », m‘avait expliqué Anne Brunner, la bloggeuse tourangelle de cuisine végétarienne. « Par contre, les restaurants libanais, chinois et indien offrent toujours des plats sans viande », avait-elle ajouté. Mon expérience végétarienne lui a donné raison.

Au travail, difficile de faire changer les habitudes alimentaires de vos collègues. Alors lors de mon premier repas en tant que végétarienne, j’ai suivi le groupe dans notre brasserie favorite. Ne voulant pas « embêter » le restaurateur dès le premier jour de mon expérience, je lui ai simplement demandé ma salade favorite… sans les lardons. Résultat : ma salade favorite, certes, mais sans les lardons, ça change tout !

Dans une autre brasserie, lasse des salades incomplètes et avec quelques jours d’expérience de végétarienne derrière moi, je demande au serveur une salade végétarienne. Le serveur accepte après s’être renseigné des ingrédients qui m’étaient autorisés. Résultat : un plat copieux sur un épais lit de salade verte (voir photo). A la fin du repas, je laisserai un peu de verdure dans mon assiette. Trop c’est trop.

Manger végétarien au resto, c’est possible ?

Dans un autre restaurant italien, lors de la fameuse Pastas Party, pas le temps de demander une assiette spéciale alors qu’un plat collectif à base de poulet est posé au centre de la table, qu’une jolie assiette de pâtes aux légumes et huile d’olives m’est servie. Un délice. Adaptation parfaite.

Enfin, outre les restaurants étrangers, certains établissements proposent des mets végétariens. Il faut alors le temps d’un repas oublier l’accord parfait entre légumineuse et céréales complètes tant apprécié par les végétariens pour faire le plein de protéines mais au moins, pas besoin de demander un plat spécial et accentuant le sentiment de différence avec les autres convives et ça, ça joue. Dans un restaurant italien, je choisirai donc une pizza quatre fromages alors que dans une omeletterie je choisirai, une délicieuse omelette à la ratatouille.

Alors oui, aller au restaurant lorsqu’on est végétarien, n’est pas toujours chose aisée. Des difficultés qu’ont déjà tous rencontrées les « vrais » végétariens. La preuve avec cet article : Sorties au restaurant du blog de l’Association Végétarienne de France. Serais-je devenue une vraie végétarienne ? Prochaine étape : le grand repas de famille.

 Journal d’une jeune végétarienne #4

Quelques clichés de Nahim Houée

Nahim Houée, jeune photographe tourangeau, et auteur des photos sur les sans-abris du tmv n°32 nous délivre quelques clichés supplémentaires. Paysage, architecture, concert, portrait, détails…

Pour découvrir l’ensemble des clichés de Nahim Houée, cliquez sur la première afin de faire défiler la série de clichés. Appréciez.

Place Plumereau, à Tours, zoom sur une main en dit beaucoup sur l'homme. (Photo Nahim Houée)
Un couple se promenant sur l'avenue Grammont, à Tours, séparé par un panneau "des deux cotés"... (Photo Nahim Houée)
Le chanteur Patrice lors du festival Terres du son 2011 au Château de Candé (Monts). (Photo Nahim Houée)
Le chanteur Patrice lors du festival Terres du son 2011 au Château de Candé (Monts). (Photo Nahim Houée)
Vue sur le Pont Wilson de Tours. (Photo Nahim Houée)
Une autre vue sur le pont Wilson de Tours, et jeu de lignes. (Photo Nahim Houée)
Rue de la Monnaie, à Tours, illustration du lien fort entre l'homme et son chien, notamment dans la rue. (Photo Nahim Houée)
Le pont suspendu de Saint-Symphorien, à Tours, et sa couleur bleue si caractéristique, vus de nuit. (Photo Nahim Houée)
Contre-plongée sur la rue Nationale, à Tours. (Photo Nahim Houée)

Nahim Houée, chasseur de clichés 

Nahim Houée, chasseur de clichés

Nahim Houée, jeune photographe tourangeau, est l’auteur des photos sur les gens de la rue publiées dans notre tmv n°32. Rencontre avec un photographe modeste en devenir.

(Photo Nahim Houée)

 

Nahim Houée a posé ses valises à Tours en mars dernier (comme tmv, tiens !). Depuis, il se sent tel un touriste en soif de connaissance de cette nouvelle terre d’accueil : il erre dans les rues de la ville, son appareil photo sous le bras, accumulant les images et refusant tous les clichés.

Nahim n’a eu qu’un appareil-photo dans sa vie, qu’il a toujours sur lui d’ailleurs. Résultat : 4 000 photos en neuf mois. « J’ai toujours eu envie d’exprimer mon côté artistique. Mais je n’avais jamais osé, ni trouvé le bon moyen à Roissy-en-Brie (sa ville d’origine, ndlr). Venir à Tours m’a permis de m’ouvrir l’esprit et de m’intéresser davantage à la culture. J’ai ainsi appris à me mettre moins de barrières, à tenter le coup. » Bref, le jeune homme a pris confiance en lui et tente de se faire connaître. L’important dans ses photos : « il faut qu’elles suscitent quelque chose » que ce soit drôle, plus sérieux, voir chargé d’émotion. Le jeune photographe évite un maximum la mise en scène sauf lorsqu’il ébauche un portrait.

La photograghie : un acte social

Les portraits sont d’ailleurs l’une des spécialités de ce grand gaillard et notamment ceux de gens de la rue. « Ce sont les premières personnes que j’ai rencontrées à Tours en errant dans les rues. » Pour établir le contact, Nahim Houée s’est fié à son instinct : un regard, un bonjour, une pause cigarette partagée et quelques paroles échangées. « Les gens ne prennent pas la peine de s’arrêter. Pour eux, les SDF font partie du mobilier. Je voulais montrer la personne, des regards forts. » Son cliché fétiche, c’est celui que l’on aperçoit derrière lui sur la photo et qui fait aujourd’hui la Une de tmv. « C’est l’une des premières que j’ai faites à Tours. Lorsque je la regarde je me focalise sur ses yeux. Il y a quelque chose dans ses yeux. Elle me prend. » Au cours de son travail auprès des gens de la rue, le jeune homme a essuyé quelques refus mais qu’importe, ses quelques clichés lui ont permis « de contribuer à quelque chose à son échelle ».

Une contribution sociale dont il souhaite faire son métier : il est actuellement en préparation des concours d’éducateur spécialisé. Nahim Houée rêverait de vivre de la photographie mais il garde les pieds sur terre. « Ce serait génial de faire une expo voire de vivre artistiquement, mais je sais que c’est dur alors je laisse faire le temps. »

Quelques clichés de Nahim Houée

Les bruits du net #10

Au menu du jour : du fashion décalé à la mode casquette à l’envers, de la percussion (oui, beaucoup de percussion) et de la musique vintage.

Au menu du jour : du fashion décalé à la mode casquette à l’envers, de la percussion (oui, beaucoup de percussion) et de la musique vintage.

Ouaich. Une petite découverte comme ça au hasard de nos pérégrinations web : un superbe blog mode.  Oui, c’est d’origine, il n’y a pas de tuning. Contrairement à ce magnifique documentaire de Strip tease.

 

Aux percus. Non, ici pas de Hélène et les garçons où les musiciens ne font que poser et ne jouent jamais dans leur super local de repet’. Non, là on est sur du pro, du dur, du classe.

Les percussionistes de l’Opéra de Paris, ce ne sont pas seulement ceux qui frappent une fois toutes les deux minutes au fond de la salle. Non, ils font ça aussi :

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=x_kn9fS7T0I[/youtube

 

Et puis, en 2010, les Sound of noise ont décidé de faire un film. Leur intro donne ça :

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=Qct3nBWlNTA[/youtube]

 

Retro. Qui dit vintage dit pub Levi’s et donc M. Oizo :

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=Kv6Ewqx3PMs[/youtube]

 

Bonus. Allez, cadeau, un peu de WTF japonais

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=g_1WvxYBGTk[/youtube]

Une nuit aux côtés du Samu social

A Tours, le Samu social parcourt les rues de Tours quatre fois par semaine pour aller à la rencontre des sans-abris. Nous avons suivi une équipe lors d’une maraude. Reportage.

 

L’équipe du Samu social parcourt les rues de Tours quatre fois par semaine en hiver. (Photo dr)

Tous bénévoles, ils repartent plus riches, et plus forts qu’ils sont arrivés. Ce n’est pourtant pas la richesse qu’ils côtoient. Non, « nous, c’est le bas du bas », comme dit Richard, son gobelet de soupe aux asperges à la main, sur le terre-plein du boulevard Heurteloup.

Mardi, soir de maraude, le camion blanc du Samu social file vers la fac des Tanneurs. C’est Clément qui conduit, 25 piges, la casquette de travers et le sourire chaud comme les vingt baguettes récupérées plus tôt chez Thierry, boulanger dans le quartier des Halles. « Ce n’était rien qu’un peu de pain… » A côté de lui, Anne. Elle tient le cahier de bord. Normal, c’est l’instit’ de la bande. A l’arrière, François, la trentaine mal rasée et Jean-Jacques, chef d’équipe, le portable à l’oreille, branché sur le 115. « Ils sont une vingtaine de sans-papiers dans le hall de la fac. On va commencer par eux. Il doit y avoir des enfants. »

Devant l’amphi Thélème, c’est l’effervescence. Le groupe de migrants vient de la piscine du lac. Ils ont été délogés et les bénévoles de l’association Chrétiens migrants tentent de leur faire passer la nuit au chaud. Des enfants, il y en a, bien sûr. Des femmes aussi. Tout le monde est épuisé. Pour le véhicule de la Croix Rouge, la halte sera de courte durée. Le temps de déposer une caisse de sandwichs, quelques baguettes de pain et plusieurs packs d’eau minérale. Direction Chambray.

Des femmes, des enfants dans la rue. C’est comme un rendez-vous. Sur un semblant de parking au bord de la route, Nadine est là, flanquée d’un petit bout de fillette, emmitouflée dans une grosse doudoune rose fuchsia. « Dis, c’est normal si je ne trouve pas mon nom dans le calendrier ? » Elle a huit ans et demi, Lucie, et des yeux à percer tous les nuages de la vie. Une lumière de gamine. Clément explique, c’est normal : on ne peut pas écrire tous les noms de saints sur les pages des calendriers. Il y a là deux hommes aussi. Un grand poli et un autre avec un beau chien qui a faim. « J’ai trouvé un CDD jusqu’à la fin du mois. », dit l’un. Quelques jours de travail pour une poignée d’euros.

Quelques minutes arrachées à la nuit naissante et tout le monde remonte dans le camion. Mêmes places, allure vive, on file vers les Fontaines. Jean-Jacques prévient Stéphane, un habitué de la maraude, sur son portable (il n’a que le téléphone, pas de crédit, bien sûr) . « On y est dans cinq minutes, vous serez là ? C’est bon pour vous ? » En raccrochant, il n’a pas l’air bien sûr, Jean-Jacques. Il se penche vers Anne : «Tu aurais dû l’appeler, toi. Il aurait préféré ta jolie voix. » Cinq minutes plus tard : personne au rendez-vous. On s’y attendait un peu, on patiente. Pas trop : il reste tant à faire.

Un détour par Saint-Pierre, une visite éclair à la Ville-aux-dames et l’heure du premier grand rendez-vous de la soirée (22 h 15, boulevard Heurteloup) est déjà dépassée d’une bonne demi-heure. Clément navigue dans des rues improbables comme un chauffeur de taxi dans le souk de Marrakech. On se croit perdus mais non : voilà la Loire. On longe les quais, à gauche : arrivée devant la poste centrale.

Donner en retour. Ils sont une bonne vingtaine à attendre le camion du samu social. Tribu hétéroclite : un éclopé, une famille de Roumains, trois ou quatre historiques de la rue. Chacun repart avec un café, un peu de soupe, un ou deux sandwichs. François s’approche d’un homme entre-deux-âges : « Tiens, Romain, le sac-à-dos que tu avais demandé. Tu avais bien demandé un sac ? ». D’autres repartent avec des couvertures, des pulls. Les grosses chaussettes de laine, surtout, sont très recherchées. « On est des combattants, nous vous savez », souffle un homme à casquette. « Ici, on vient, on discute un peu et puis chacun repart à son squat. Si on se connaît ? Un peu. Des visages… » Presque une heure plus tard, tous les SDF se sont dispersés. « En tout cas, moi, j’ai plein de cassettes de l’île Maurice pour ma classe ! », s’amuse Anne. Cadeau d’un bénéficiaire. « Parce que tout le monde a le droit de donner… » sourit-elle comme une évidence.

Un peu plus tard, le camion stoppe place de la Victoire. La troupe est plus clairsemée. Le froid est plus vif. Véro le sent bien, le froid. Elle dormira dehors, ce soir. Mais, pour le moment, elle doit discuter « d’un truc de filles » avec Anne. On repart. Vite toujours et toujours poursuivis par la nuit qui avance.

Retour aux Tanneurs pour apporter un lot de couvertures aux sans-papiers qui dormiront là, finalement. Quelques rencontres encore et la nuit se termine sous le pont Napoléon. Il est deux heures passées. L’équipe du mardi vient de rendre sa dernière visite de la nuit. Un appartement à ciel ouvert au bord de la Loire. La dame s’est à peine réveillée. Elle a marmonné quelques mots sous la couverture. Le fleuve chante, imperturbable. Anne et Clément se prennent par l’épaule et restent là, un long moment, sans rien dire.

Une maraude filmée également en mars 2011 par les étudiants de l’IUT de Tours: Maraude du Samu Social – Tours par julien-ababsa.

Les bruits du net #7

Au menu du jour : tennis vs kuduro, spiderchildren, un clip interactif, bref que du bonheur…

Au menu du jour : tennis vs kuduro, spiderchildren, un clip interactif, bref que du bonheur….

(Photo dr)

 

Le groupe américain, We the Kings a trouvé une nouvelle façon de communiquer : faire participer les internautes au clip de sa nouvelle chanson à la manière d’un jeu vidéo. Pas mal.

 

 

Pourquoi jouer au tennis alors qu’on peut danser le kuduro? Démonstration avec Caroline Wozniacki, joueuse de tennis danoise lors d’un match d’exhibition en Slovaquie.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=qrfGHwPnG2U[/youtube]

 

Voici deux enfants très agiles pour le plus grand bonheur de leur papa. Qu’est-ce-qu’on en ferait pas pour une sucette… Attention à ne pas reproduire chez soi, ces deux-là sont des professionnels.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=7fJ4RcS80HE[/youtube]

 

Un petit bonus : juste parce que j’aime bien, et que , bref, enfin forcément, ça nous est tous déjà arrivé!

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=dZ3F8MInduI[/youtube]

Les bruits du net #6

Au menu du jour : mother earth, lettres ouvertes, du Benjamin B.

 

 

Space. On va commencer par de zolies images venant de l’espace et de la Station orbitale internationale. Asseyez-vous tranquillement, relaxez-vous, ce n’est que du bonheur.

[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/xmbjiy_astounding-orbital-time-lapse_news[/dailymotion]

C**. Lettres aux cons, c’est rigolos parce que vous pouvez vous adresser sans complexe à vos cons à vous. C’est ici pour vous lâcher.

Monsieur B. Poseur, lui, non. C’est juste un grand fou un peu triste. Nous on vous dit juste ce que l’on voit. Allez donc jeter un coup d’œil sur ce petit site

Bon, en fait ça nous a donné envie de tester le principe sur Bénabar et ça donne ça. Si vous êtes demandeurs, on recommencera peut-être avec Vincent Delerme ou Zaz.

Bonus. Super banco ? Super, super, super, super (si vous n’écoutez pas France inter le midi, vous ne comprendrez pas la référence) Allez, cadeau : c’est long mais très très drôle !

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=o_hxE6vBbsM[/youtube]

Journal d’une jeune végétarienne #1

Quel est le comble pour une fille d’éleveur? Arrêter de manger de la viande bien sûr. C’est pourtant l’expérience que j’ai voulu tenter et que je me propose de vous raconter au fil des jours, ici même. Etape 1 : les aliments interdits.

Quel est le comble pour une fille d’éleveur? Arrêter de manger de la viande bien sûr! C’est pourtant l’expérience que j’ai voulu tenter et que je me propose de vous raconter au fil des jours, ici même. Pendant un mois, découvrez donc le parcours initiatique d’un passage au régime végétarien. Etape 1 : les aliments interdits.

(Photo Danielle Laborde)

« Adieu, veaux, vaches, cochon, poisson et autres crustacés. » Voici comment j’ai annoncé, à mes proches, mercredi que je devenais végétarienne pendant un mois. Le but de cette expérience : découvrir le quotidien d’un tel régime, ses implications, ses difficultés et ses possibles avantages.

Anne Brunner, végétairenne et auteure de livre de recette de cuisine bio, sera ma référente durant mon mois de végétarisme. (Photo dr)

Mais avant de me lancer, j’ai cherché à connaître mes droits et mes devoirs. Pour Anne Brunner, végétarienne, bloggeuse tourangelle et auteure de livres de recettes bio, « il existe différents types de végétarisme. Est avant tout végétarien celui qui ne mange aucune chair animale, ni viande, ni poisson, ni coquillage, ni surimi« . Pouvant manger oeufs et produits laitiers, je serai plus précisément ovolactovégétarienne selon la définition de l’Association Végétarienne de France.

Mais sans chair animale, ma principale interrogation restait celle de la carence en protéines. Selon les diététiciens américains et canadiens qui se sont intéressés au régime végétarien, pour peu qu’on mange varié et qu’on subvienne à ses besoins en calories, on peut manger végétarien sans se préoccuper des protéines. Me voilà rassurée et mes proches avec !

Mais une autre question me taraude : Anne Brunner est végétarienne et écrit des recettes bio. Y-a-t’il un lien entre végétarisme et bio? « Il n’y a aucun lien logique entre végétarisme et bio. Mais certains végétariens le deviennent pour leur santé et sont très sensibles aux questions de l’environnement d’où la consommation de bio. » Il y a également un argument pratique : les magasins bios offriraient un plus grand choix de végétaux, indispensables dans le régime végétarien.

Reste les difficultés sociales qui, elles, sont bien présentes, selon Anne Brunner. « Le plus difficile est de refuser. » La preuve dès mon premier jour de végétarisme lorsque l’une de mes collègues m’offre des fraises Tagada®, je dois refuser. Dur. Vous vous demandez certainement pourquoi j’ai refusé ces petits bonbons rouges ? Eh bien, tout simplement parce qu’ils contiennent de la gélatine de porc…. Adieu, donc bonbons Haribo® mais également certaines mousses au chocolat, bavarois…. Un seul moyen de ne pas se faire avoir : lire les étiquettes. Après l’inspection de mon placard, pas besoin de jeter quoi que se soit. Mes réserves alimentaires ne contiennent aucune gélatine de porc. Ouf!

Après trois jours de végétarisme, les conseils d’une végétarienne, quelques lectures et le guide du végétarien débutant comme livre de chevet, j’ai survécu sans craquer. Un bon début. Prochaine étape : mes courses dans un magasin bio.

Journal d’un jeune végétarienne #2

Vidéo : les 10 coups Free Fight

Les spécialistes du Free fight tourangeau nous montre les 10 meilleures prises de leur discipline en vidéo.

Prêt pour prendre des coups ?

Un extrait de la vidéo : le superman punch. (Photo dr)

Le Free fight (ou MMA) est un sport de combat qui combine plusieurs arts-martiaux et donc toutes sortes de techniques. Nous sommes allés voir les licenciés du club le Tours Free-fight. Ils nous ont donné quelques leçons en vidéo.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=XXCQ8ebRQeQ[/youtube]

 

A Tours, les Papilles frétillent

Entre déco bistrot et cuisine gastro, le restaurant tourangeau Les Papilles font honneur à la cuisine traditionnelle. Un vrai bonheur pour nos palets et nos papilles bien sûr!

 

Nadine et Didier Darry prennent bien soin de vos papilles. (Photo dr)

Elles en frétillent encore, les nôtres, de papilles. Car si dans sa décoration, son agencement, son service, son style, quoi, l’endroit ressemble à un bistrot, ce que l’on trouve dans les assiettes relève franchement du repas gastronomique. « Nous pratiquons une cuisine de tradition », explique Nadine Darry, la maîtresse des lieux. « Le chef (Didier, son époux, ndlr) se permet parfois quelques innovations, mais les sauces sont des vraies sauces et tout est préparé sur place ». Et, dame, la tradition (surtout quand elle se pare d’habits modernes comme c’est le cas ici) eh bien cela a du bon.

Comme dans tout bistrot qui se respecte, les bonheurs du jour sont affichés au tableau, un peu comme les choses importantes à l’école. Le midi, deux formules sont possibles. Le menu du marché (16 € pour deux plats et 20 € pour une totale) comprend des plats simples mais bien travaillés. Risotto fondant en entrée, dos de cabilleau aux agrumes et crumble aux poires pour finir… Un excellent rapport plaisir / prix pour cette formule classique des midis tourangeaux. Mais pour quelques euros de plus (27 € pour entrée, plat et dessert) vous vous offrez un vrai moment gourmand.

Le jeudi, c’est tête de veau.

Finesse des produits, justesse des assaisonnements, précision des cuissons : tout y est. Et petit bonus : pour les amoureux de la cuisine de bistrot, tous les jeudis, c’est tête de veau à la sauce ravigotte. Et nous aussi, du coup, on se sent tout ravigotés…

 

Le menu Les Papilles

La Touraine à l’heure du web 2.0?

A l’heure où Facebook, Twitter et Wikipédia font partie intégrante de nos vies professionnel et personnelle. Nous avons voulu savoir comment se positionnait Tours par rapport au développement du web 2.0 (le web produit par et pour l’internaute). Alors la cité tourangelle est-elle dans les temps numériques?

Facebook, Twitter, ­­­­­Wikipédia and co ont envahi ordinateurs et smartphones du monde entier et notamment ceux des Tourangeaux depuis quelques années. Mais peut-être moins ceux des Tourangeaux que les autres.

(Photo sd)

Sur Facebook, on recense 85 380 comptes localisés à Tours dans un rayon de 16 km, alors qu’on en compte 205 880 à Orléans et 162 460 à Poitiers. Aujourd’hui, le web 2.0 (le web produit pour et par les internautes) fait partie intégrante de nos vies, personnelle et professionnelle. L’industrie d’Internet a créé 700 000 emplois en France depuis 1995 et représentait 3.1% du PIB en 2009. En Suède, elle représente 6.3%, selon une étude de mai 2011 du cabinet de conseil international Mc Kinsey.

Certes, à Tours, le web 2.0 commence à prendre racine. Les blogs autour de la cité tourangelle se multiplient. L’université lance son agenda collaboratif. La mairie, elle, prépare une refonte totale (la 5e) de son site internet dans les cinq prochains mois focalisée sur la collaboration. De même en 2007, des adeptes du web 2.0 ont créé la Webschool de Tours qui organise une fois par mois une conférence gratuite et ouverte à tous afin d’échanger autour du web 2.0.

Qu’en est-il du web 2.0 dans les entreprises? Le 2.0 commence également à investir progressivement le milieu entrepreneurial de Tours. En 2005, la Chambre de Commerce et d’Industrie Touraine a mis en place Écobiz, des communautés virtuelles de réseaux d’entreprises. L’intérêt : mettre en relation contributeurs et fournisseurs par l’intermédiaire d’internet. Pour certaines entreprises locales, le web 2.0 est même devenu une vraie source d’activité. Produit tourangeau dans la pure tradition web 2.0 : Womzone, une application lancée par une start-up tourangelle, Womup, sur laquelle les internautes peuvent acheter et vendre de l’information en tout genre. Aujourd’hui, 35 000 personnes y sont inscrites.

Pas de doute, les initiatives individuelles se multiplient en Touraine mais sans réelle coordination. À Tours, certains ont bien compris que le collectif était indispensable pour rester dans la course au web 2.0. Jean-David Rezaioff, le président de l’entreprise Womup, par exemple, a créé, avec 4 autres sociétés de la région, l’association Centre & TIC. « L’association a pour vocation de promouvoir les nouvelles technologies en région Centre et de favoriser la rencontre entre l’offreur et le demandeur. »

Mais à Tours, ce genre de projets collectifs reste marginal, la mobilisation autour du web 2.0 est encore loin d’être générale. La preuve : sur 16 000 adhérents de la CCI, seules 2500 ont intégré les communautés Ecobiz. Et seulement une entreprise sur deux dispose d’un site internet.

Pourquoi les entreprises tourangelles ne prennent-elles pas toute la mesure du web 2.0 ? La réponse est unanime : « le passage au 2.0 est un état d’esprit. Ce n’est pas propre à l’âge des chefs d’entreprise ni aux secteurs d’activité des entreprises mais bien à l’attitude des dirigeants », résume Yves Massot. Et les réactions des dirigeants face au web 2.0 restent encore très diverses. Il en est certains qui voient en cette innovation un nouveau moyen efficace de communiquer et qui se lancent sans hésiter. Mais d’autres, nombreux encore, refusent le changement.

Beaucoup également se lancent dans le web 2.0 sans vraiment en connaître la notice d’utilisation. « Pour eux, le web 2.0 offre une utilisation gratuite, donc, les entreprises investissent dans les réseaux sociaux à moindre coût. Mais ce n’est pas parce que c’est gratuit, qu’il faut en faire une utilisation à moindre frais. Il faut une vraie stratégie », explique Jean-David Rezaioff.

L’open data  : un vrai enjeu.  Á trop attendre, on peut vite se laisser dépasser. « Le web évolue, alors pour ne pas être à la traîne, il faut toujours avoir un coup d’avance, être à la pointe. Aujourd’hui, ce n’est pas le cas pour Tours », avance Lerig Couprie de la Webschool. Son exemple : l’open data (la libération des données publiques) dont se sont déjà emparées certaines villes françaises telles que Rennes, Paris et Toulouse. Tours, quant à elle, n’en est qu’au stade de la réflexion. Or, « libérer des données permet de les mettre à disposition de personnes qui peuvent en faire quelque chose et vendre leurs produits. Ce qui favorise la création d’entreprises innovantes », explique Lérig Couprie.

L’état du réseau numérique est également primordial au bon développement du web 2.0 en Touraine. « Le déploiement de la fibre optique sur l’agglomération de Tours est terminé. 188km de fibre ont été installés », assure Tours Métropole Numérique à qui Tours Plus a confié le déploiement du très haut débit uniquement pour le marché des entreprises sur dix-neuf communes de l’agglomération et 41 zones d’activité. Il faudra attendre 2016 pour que tous les foyers de Tours puissent prétendre à un abonnement très haut débit via la fibre optique.

Á l’heure du web 2.0, être au carrefour de la circulation physique ne suffit plus. Il faut désormais être au croisement de la circulation du web 2.0. Á Tours, force est de constater qu’une bonne partie du chemin reste à faire…

Reportage 2.0 au collège Beaulieu

« Le web 2.0 est un vrai débouché »

Rencontre avec Jean-Jacques Annaud

Jean-Jacques Annaud était à Tours pour présenter sa nouvelle fresque cinématographique : Or Noir. Il nous en a dit plus sur ce film dans la plus pure tradition du réalisateur.

Jean-Jacques Annaud sort Or Noir. Nous l’avons rencontré à Tours lors de la première de cette nouvelle fresque cinématograhique.

Jean-Jacques Annaud (Photo dr)

Tourner un film au Moyen-Orient, c’était un désir particulier ?

Oui, j’avais cette idée depuis longtemps. La première grande passion de ma vie est l’Afrique et j’ai déjà tourné en Asie. Entre ces deux continents, il restait une région qui m’intriguait : le Moyen-Orient qui m’a beaucoup fait rêver lorsque j’étais enfant avec ses décors des mille et une nuits.

D’où vous est venue l’idée d’une épopée telle que l’Or Noir ?

Il y a quatre ans, mon producteur, Tarak Ben Ammar m’a fait découvrir un livre « La soif noire », de Hans Ruesh. J’ai tout de suite été motivé par cette belle histoire autour d’un personnage principal sur fond épique.

Comment s’est passé le tournage du film au cœur du désert ?

Le tournage a été assez pittoresque. On a dû faire face à beaucoup de tempêtes de sable. J’ai travaillé avec un masque de plongée pendant ces tempêtes. Mais l’avantage de tourner dans le désert c’est qu’à l’image, c’est très beau, on retrouve la rudesse du désert.

Et avec les acteurs ?

C’est un bonheur de travailler avec des acteurs auxquels on croit. J’ai tout de suite été très séduit par Tahar Rahim. Il déploie une sincérité très troublante. Il m’a fait la même impression que Brad Pitt. Freida Pinto m’a complètement ébloui dans Slumdog millionnaire. Pour le rôle de la Princesse Lallah, je n’ai jamais pensé à quelqu’un d’autre qu’elle.

Vous n’avez pas été tenté par la 3D ?

A cette question, j’ai répondu non tout de suite. J’ai concentré mon énergie sur le scénario, les acteurs, les décors, pas sur un artifice technologique en perte de vitesse. La 3D est efficace lorsqu’on l’utilise à bon escient. Mon film est composé de beaucoup de grands espaces, il n’a pas besoin d’effet 3D.

Vous avez choisi de vous rendre personnellement à l’avant-première tourangelle. Pourquoi ?

J’ai un lien particulier avec Tours. Je suis né dans la banlieue parisienne d’un père qui mystifiait la Touraine. Il n’y avait pas une journée sans qu’il ne m’en chante les louanges.

 

Dans le salon de Jean-Jacques Annaud

Ciné : Or Noir, jolie fresque signée Annaud

« Le web 2.0 est un vrai débouché »

Quel est l’enjeu du web 2.0 pour les étudiants en marketing et nouvelles technologies, Patricia Bavoil, directrice des études de la licence professionnelle commerce spécialité marketing et technologies de l’information et de la communication, à l’IUT de Tours, nous a donné quelques réponses.

Patricia Bavoil, directrice des études de la licence professionnelle commerce spécialité marketing et technologies de l’information et de la communication, à l’IUT de Tours nous explique l’enjeu du web 2.0 pour ses élèves.

Patricia Bavoil (Photo dr)

Quel impact le web 2,0 a-t-il eu sur votre licence?

Bien évidemment, le programme des années 2000 n’a rien à voir avec celui de maintenant. On ne peut pas faire une licence M@tic sans évoluer. Nous avons une maquette de cours soumise à agrément mais un comité de pilotage constitué de professionnels et d’enseignants mène chaque année une réflexion sur l’évolution de la licence. NL’objectif est que les étudiants trouvent un travail à la sortie. Nous devons donc évoluer en fonction des attentes du marché. Mais nous sommes aussi prudents face aux évolutions et aux effets de mode. Le web 2.0 est inséré dans les programmes depuis trois ans avec par exemple, des cours autour des tablettes mobiles.

Sur vos étudiants?

Outre le phénomène de mode, le web 2.0 est devenu un vrai débouché pour nos étudiants. Nos étudiants deviennent de plus en plus des community managers. Il y a également beaucoup de choses autour du e-marketing et du e-commerce. Cette année, un tiers des offres de stage sont tournées vers le web 2.0. Nous avons également des offres vraiment mobiles surtout sur Paris. Cette année, il y en a plus dans la région. Ça se démocratise un peu.

Comment les entreprises tourangelles se situent-elles par rapport au web 2.0?

Aujourd’hui, les entreprises utilisent le web 2.0 Nous sommes un peu en retard au niveau du département. Les grandes entreprises sont sur Facebook. Dans la région, quelques entreprises sont à la pointe sur les réseaux sociaux. Utiliser le web 2.0 est une nécessité aujourd’hui. Le web 2.0 doit faire partie des compétences. Il faut mettre en place une campagne marketing ainsi que surveiller sa e-reputation. Internet est une compétence supplémentaire. Les entreprises peuvent avoir besoin d’une personne pour travailler sur le référencement du site internet, adapter le site aux mobiles, donner plus de composantes web 2.0 au site. Les postes purement web 2.0 sont principalement dans les grandes villes et dans les grandes entreprises.

Donc le web 2.0 ne présente que des avantages, pour vous?

Internet présente des avantages mais également des risques. Il faut élaborer une démarche structurée et une stratégie de développement multicanal. Je me demande quel est l’impact du web 2.0 sur les entreprises ? On ne maîtrise pas tout dans le web 2.0. Le web 2.0 demande un budget. Et 500 fans sur Facebook ont-ils des conséquences sur le chiffre d’affaires ? Les conséquences du web 2.0 sont sur le long terme. Le web 2.0 permet de travailler sur l’image la notoriété de l’entreprise mais je ne suis pas sûre des conséquences sur la chiffre d’affaires et je ne suis pas sûre que les entreprises en soient conscientes.

La Touraine à l’heure du web 2.0?

Reportage 2.0 au collège Beaulieu

 

Tours en 2050 : ville sans voiture?

Imaginons Tours en 2050. Quel sera votre moyen de locomotion? Aurez-vous abandonné votre chère voiture? Le tramway devrait s’installer à Tours en 2013, et ensuite?

En 2050, quid de la voiture? Nous sommes en 2050 et de voiture individuelle, plus personne n’a besoin dans le centre de Tours, puisque les transports collectifs permettent à chacun de se rendre où il le souhaite, rapidement et sans effort.

On peut toujours rêver, mais il est impossible pour un mode de transport collectif, aussi performant soit-il, de répondre à une infinité de besoins individuels. « Si, dans 50 ans, on a toujours besoin de se déplacer, pour aller au travail, pour emmener ses enfants à l’école, pour sortir ou faire ses courses, je ne vois pas comment la voiture pourrait disparaître des centre-villes », tranche Hervé Baptiste, enseignant-chercheur à l’école Polytech’ de Tours et spécialiste de l’écomobilité.

Jérôme Baratier est directeur de l’Agence d’urbanisme de l’agglomération de Tours, chargée de penser et d’organiser le futur des transports dans l’agglo tourangelle. Et lui, les transports urbains de demain, il les imagine en forme de bouquet de mobilités avec au centre la voiture.

La solution : l’électron? Et pourtant, le protocole de Kyoto nous impose de diviser par quatre nos émissions de gaz à effets de serre à l’horizon 2050. Alors, bien sûr, avec les avancées de la technologie et la progression de l’électrique, l’impact de la voiture sur l’environnement devrait diminuer dans les décennies à venir. Mais cela ne suffira pas. « Actuellement, 81 % des kilomètres parcourus dans l’agglomération tourangelle le sont en voiture, détaille Jérôme Baratier. Pour atteindre l’objectif de Kyoto, ce chiffre doit tomber à 44 %. »

Dans le centre, entre la Loire et le Cher, des expériences comme celle de l’électron (qui fait la navette entre la quartier de la cathédrale et les Halles), si elles sont généralisées et amplifiées, pourraient peut-être permettre de répondre à une vraie demande de déplacements courts en centre-ville.

Mais ne rêvons pas, le mode de transport qui réglerait d’un coup tous les problèmes de la ville appartient encore au domaine de la science-fiction. « Le mode de transport rêvé, reprend Hervé Baptiste, c’est celui qui abolit l’espace et le temps, qui ne coûte rien à personne, qui ne pollue pas et qui n’est jamais saturé. Tous les moyens de transport qui tendent vers cet idéal inaccessible, nous font faire un pas dans le bon sens. » C’est le cas du tram, qui est capable de transporter trois fois plus de passagers qu’un bus et permet un cadencement bien supérieur.

Le tramway, notre sauveur? « Oui, mais autour de ce moyen de transport lourd et couteux qu’est le tram, il faut favoriser les autres modes de déplacement doux, complète Jérôme Baratier. Dans un rayon de 500 m autour des futures stations de tram, il faudra des trottoirs larges. Les voitures pourront être présentes, mais elles devront rester à leur place. »

Sophie Robin du collectif Vélorution imagine aussi une ville où les transports collectifs et et le vélo (ou la marche) se complètent naturellement. « Je vois des transports collectifs très denses et avec un très fort cadencement, y compris la nuit. Et, surtout, je vois les transports collectifs gratuits. C’est l’avenir et c’est la seule solution pour qu’ils offrent une véritable alternative à l’automobile. »

Repenser la ville avant tout. Jérôme Baratier, lui, ne croit pas aux vertus de la gratuité. « Les gens ne sont prêts à abandonner leur voiture que s’ils trouvent un véritable avantage comparatif à utiliser un autre mode de transport. Par exemple, 22 % des déplacements entre Montlouis et le centre de Tours se font en train. Un chiffre très supérieur à la moyenne. Cela s’explique par le fait que la gare de Montlouis est très bien située dans la ville et que les usagers ne perdent pas de temps et se sentent libres en prenant le train. »

On le voit : penser la place de la voiture dans la ville, c’est avant tout réfléchir à l’organisation de la ville elle-même. « Il faut jouer sur l’urbanisme, renchérit Hervé Baptiste. Densifier l’habitat autour de ces quartiers équipés et desservis par le tram ou le train. » Serait-il le modèle du Tours de demain ? Début de réponse en 2013…

L’histoire des transports tourangeaux

Les transports tourangeaux en chiffres