L’Origan : le trésor du château d’Artigny

Un petit tour à Montbazon, et plus précisément le Château d’Artigny. S’y cache l’établissement L’Origan, une table à découvrir !

(Photo restaurant-origan.fr)
(Photo restaurant-origan.fr)

À quelques jets de pierre de Tours, le château d’Artigny cache un restaurant qui mérite le détour. Et même une pause prolongée : le cadre et le service sont si étonnants qu’on peut y rester 3 ou 4 heures sans voir le temps passer. Entièrement rebâti dans les années 1910 par le richissime François Coty, le château semble sortir d’un roman.
Le restaurant L’Origan est installé dans une grande salle en rotonde : colonnes corinthiennes, moulures vert et or, grandes portes-fenêtres cintrées, nappes damassées, argenterie et fauteuils en velours rouge forment un cadre chic mais qui reste chaleureux, comme une maison de famille. On a l’impression d’être chez sa grand-mère (ok, une grand-mère un peu millionnaire).

Comme dans toute bonne maison qui se respecte, le maître d’hôtel donne aux dames une carte sans les prix. Richard Prouteau, le chef, semble avoir un penchant pour le poisson : sandre, turbot, noix de Saint-Jacques, esturgeon fumé, nous font de l’oeil sur la carte. La langoustine en deux textures, tartare au fruit de la passion et tempura citron-estragon avec son sabayon, se révèle magistrale. Notre voisine se régale avec ses noix de Saint-Jacques rôties accompagnées d’un crémeux de céleri-poire et de câpres en beignet. L’onglet de boeuf, un peu sec, sera moins convaincant. Image18

Côté dessert, les présentations s’avèrent là encore parfaites. Les framboises façon cheesecake et leur sorbet poivron enthousiasment notre voisin. Ajoutez le service prévenant, les mignardises offertes et le cadre somptueux, et L’Origan mériterait bien son étoile.

> L’Origan, château d’Artigny, rue de Monts, à Montbazon. Ouvert tous les jours, de 12 h 30 à 13 h 30 le midi et de 19 h 30 à 21 h 30 le soir.
> Formules déjeuner à 29 et 35 €, menu à partir de 35 € et plats à la carte de 30 à 40 €. Réservations au 02 47 34 30 50.

Café Marcel, la face hipster de Plumereau

Et si on vous disait qu’il y avait une bonne adresse maintenant pour manger Place Plum’ ? Là, tout de suite, ça vous intéresse !

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Bruits familiers d’une place bondée, Plum’ fait le plein avec le beau temps. De l’extérieur, presque rien ne pourrait différencier le Café Marcel des autres restaurants, pourtant, il faut observer d’un peu plus prêt. Remarquer les petites nappes rouges en papier à motif vichy sur la terrasse, pousser la porte : on y découvre une déco qui pourrait facilement ressembler à celle d’un boui-boui de Brooklyn. L’ardoise, elle, étale sa sélection de burgers maison, ses cocktails un peu différents. Esprit hipster, quand la place Plumereau a plutôt la réputation d’une gastronomie sans surprise, le Café Marcel détonne, casse les codes et les conventions (c’est ça d’être hipster, non ?).
Demain, vous n’irez plus manger au centre de Tours comme avant. La commande vite prise, on se retrouve avec un plat entièrement maison. Le boeuf est frais, travaillé sur place, les frites sont coupées à la main… Rien à dire, tout est de qualité. En guise de boisson, la limonade vintage à la purée de fraise nous fait de l’oeil. Le service est vraiment rapide. Là, on reste dans les standards de la place centrale et les tables qui n’en finissent pas de se remplir lorsque le soleil est au rendez-vous. Outre la déco, l’originalité se niche dans le concept : à toute heure de la journée, le Café Marcel a réponse à tout. Petit-déj’, goûter, apéro, brunch du dimanche… Et en rencontrant le patron, Charles Fourcaulx, on se dit aussi que l’exigence est là. Il parle de chacun des plats et des cocktails avec passion et intelligence, tout est réfléchi. Également patron du Baron, rue des Orfèvres, il a voulu ouvrir un restaurant de sa génération. Comprendre trentenaire pas prise de tête, ouvert sur le monde, qui a du goût. « Un étudiant qui vient brancher son ordi un aprèsmidi, un papa qui vient prendre un goûter avec sa petite fille, ici, on accepte tout le monde. »

L'Odéon : chic et choc

Un petit tour par l’Odéon s’imposait : direction la gare et … régalez-vous !

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L’entrée ressemble à un vieux cinéma américain des années 1960. À l’extérieur, la place de la Gare est bondée. Le soleil est encore là. On voit les tables dressées avec soin à l’intérieur. Bistrot chic, l’Odéon se définit comme ça. Pas vraiment un restaurant gastro, mais quand même.
La proximité de la gare, endroit populaire par nature, l’empêche d’être ce lieu typique de cuisine française chic. Mais quand même.

À l’intérieur, c’est assez traditionnel, de bon goût. Reste ce grand bar qui donne cette ambiance bistrot juste en rentrant, à droite. Pour le midi, le menu est abordable (enfin, à ce niveau de qualité, cela s’entend). Si vous y allez le soir, il faut vraiment taper dans le porte-monnaie. Mais l’Odéon, c’est avant tout une adresse où on prend le temps de savourer la cuisine, de discuter ou de se reposer devant cette avalanche de beaux plats. Même si tout est calme, le service est rapide, très attentionné. Le pain est servi avec des cuillères. On ne rigole pas avec la qualité ici. Peu de plats. C’est bon signe. En plus de ceux mentionnés sur la carte, des amuse-bouche et des mignardises à la fin. C’est copieux.

Mais le grand attrait de l’Odéon, c’est le mélange des saveurs. On a testé un plat terre-mer à tomber, entre porc craquant et langues d’oursins. C’est très fort en bouche, mais les deux saveurs s’accordent avec beaucoup de nuances. On voyage du côté de l’Espagne. Les goûts restent longtemps sur les papilles, même après avoir reposé la fourchette. Autour, ça parle affaires, élections municipales, cuisine. C’est raffiné. La salle est bien faite, pas de brouhaha, la lumière tamisée permet de se sentir bien. L’Odéon, depuis quelques années, s’est taillé une solide réputation. C’est une des adresses qui compte à Tours. Sa réputation est amplement méritée.

Chloé Vernon

AU MENU
√ LA SPÉCIALITÉ
On a décidé de prendre ce plat qui mélange morceau de porc et coquillettes aux langues d’oursin. Les senteurs de mer se mélangent avec SORTIR_RESTO_BVles saveurs de la viande grillée. Servis dans deux plats séparés, on peut vraiment prendre le temps d’associer les goûts, petit à petit.

L’ADDITION
En prenant juste le menu du midi, sans vin ni café, on s’en sort pour 30 €. Après, le ventre est rassasié et les papilles poussées au maximum de leurs capacités. Sinon, le soir, il faut compter 70 € le menu. Mais là, c’est la totale.

EN PRATIQUE
L’Odéon, 10 place Général-Leclerc (à gauche quand vous faites face à la gare). Résa au 02 47 20 12 65. Plus d’infos sur restaurant-lodeon. com Ouvert du lundi au samedi. Fermé le samedi midi et le dimanche toute la journée.

Le Mao, Asia-chic

C’est simple, depuis quelques mois, c’est le resto le plus « Place to be » de Tours.

Le Mao

C’est simple, depuis quelques mois, c’est le resto le plus « Place to be » de Tours. Mais, à tmv, nous ne sommes pas du genre à nous en laisser conter et, donc, ni une ni deux (mais à deux quand même), nous avons décidé de tester le Mao, in situ. Prudents, nous prenons soin de réserver. Accueil courtois et discret, ambiance chic, on sent que la bonne société tourangelle a ses quartiers méridiens en ces lieux… D’ailleurs, déjà attablés, il y a là un grand monsieur de la presse régionale, un écrivain célèbre… Un premier bon point pour le décor. À la fois végétal (apaisant la montée d’escalier couverte de lierre) et baigné d’Asie. Tout est un peu pêle-mêle : Bouddha et Mao qui courent main dans la main dans les champs verdoyants, cela n’a pas dû arriver souvent dans la vraie vie, mais bon pour l’ambiance, ça le fait. Une petite serviette chaude pour se rafraîchir les mains (c’est paradoxal mais c’est l’effet que ça fait) et nous voici plongés dans la carte en forme de Petit livre rouge (si, si, c’est vrai).

 

Tout fait envie mais le choix est assez court. Pour le midi, trois formules possibles de 13,5 € à 18 €. Le soir, à la carte, l’addition est plus salée et proche d’un Français un peu gastronomique. Mais les saveurs, qui allient avec bonheur les fragrances de l’Orient et les codes de la cuisine française sont à la fois surprenantes et très agréables. Un service efficace et discret, une table sobre… Il y a tout ce qu’il faut pour passer un bon moment. Attention quand même aux tables un peu serrées lors de vos conversations romantiques. L’argument du prix mis à part, le Mao est sans doute le vrai restaurant asiatique que Tours attendait depuis longtemps. M.P. 3 bis, avenue de Grammont Tél. 02 47 20 26 05 contact@restaurantmao.fr