Journal d’une jeune végétarienne #8

Quel est le comble pour une fille d’éleveur? Arrêter de manger de la viande bien sûr. C’est pourtant l’expérience que j’ai voulu tenter et que je me propose de vous raconter au fil des jours, ici même. Dernière étape.

Quel est le comble pour une fille d’éleveur? Arrêter de manger de la viande bien sûr! C’est pourtant l’expérience que j’ai voulu tenter et que je me propose de vous raconter au fil des jours, ici même. Pendant un mois, découvrez donc le parcours initiatique d’un passage au régime végétarien. Dernière étape.

(Photo Martin Cathrae)

Vendredi 23 décembre, 12h, sonne la fin de mon aventure végétarienne qui aura duré un mois. Et ma première pensée va pour mon prochain plat carnivore que j’attends, il est vrai, depuis quelques jours déjà. Mais je n’ai pas envie de me jeter sur le premier bout de viande qui pourrait se présenter. Je préférerais un plat de qualité (une belle entrecôte de bœuf) ou de circonstance (une raclette).Il est vrai que la viande et le poisson m’ont manqué dans les derniers jours. Mais il y a une chose dont je suis fière : JE N’AI PAS CRAQUÉ ! Contrairement à mes confrères de L’Express.

Les deux premières semaines de végétarisme ont été assez faciles. L’expérience était nouvelle, la motivation était là. Mais le grand repas de famille auquel j’étais conviée, a tout changé. Les difficultés sociales  (absence de partage d’un plat, railleries des autres convives…) ont été exacerbées pendant ce dîner. Mon régime est alors devenu davantage une contrainte qu’une expérience.

L’heure du bilan

Mais le bilan de cette expérience est plutôt positif : j’ai découvert de nouveaux ingrédients, de nouvelles associations et de nouvelles saveurs. J’ai également repris goût à cuisiner. Finalement, l’aspect social a été le plus dur à supporter pendant ce mois de végétarisme. Encore un effort messieurs les restaurateurs. Et contrairement à ce que j’aurai pu penser, aucun kilo en moins ne s’affiche sur ma balance…

Grâce à mes proches qui ont fait de leur mieux pour adapter leur cuisine à mon régime, à Anne Brunner et ses précieux conseils et au site de l’Association végétarienne de France, j’ai vécu une expérience très enrichissante qui aura des conséquences sur mon alimentation. Je n’hésiterai plus à faire des expériences culinaires en découvrant de nouveaux ingrédients ou en essayant de nouvelles associations. Je n’hésiterai pas non plus à passer un peu plus de temps en cuisine pour mitonner un bon petit plat. Je cuisinerai sans aucun doute davantage de plats végétariens mais seulement lorsque j’en aurai envie, pas sous la contrainte.

Cette expérience fera l’objet d’un dossier complet en janvier prochain sur le version papier de tmv.

3 réflexions sur « Journal d’une jeune végétarienne #8 »

  1. « (…) sous la contrainte »…? Il est vrai que le végétarisme met généralement le couteau sous la gorge de ceux qui le pratiquent…

    Vous avez mis en avant les difficultés relatives à l’aspect social, ce qui montre bien que ce n’est pas le végétarisme qui est difficile en soit mais bien l’entourage qui met des bâtons dans les roues en refusant d’accepter une once de différence. Vous n’avez pas « craqué » et l’on ne peut que reconnaitre votre détermination lors de ce mois. Mais…
    Je reste néanmoins sur ma faim quant à votre conclusion qui est de manger une « bonne » côte de boeuf quand vous en aurez l’occasion. Votre expérience vous a donc rien apporté en ce qui concerne la compassion envers les autres êtres vivants?
    Finalement cette « expérience » montre bien que l’égoïsme est toujours bien présent et finit bien souvent par l’emporter, au mépris du reste.

    Oh et pour conclure, non, le végétarisme n’est en rien un régime amincissant.

    1. Le terme « sous la contrainte » était peut-être mal choisi, il signifiait par obligation pour le travail.

      Cette expérience du végétarisme m’a rendue plus tolérante envers ce régime puisque j’ai été confrontrée aux difficultés pratiques et sociales que ceux qui le pratiquent rencontrent. Et désormais je mangerai davantage de plats végétariens. Mais je n’ai en effet pas adopté toutes les convictions du régime et continuerai à manger de la viande mais en moins grande quantité.Pour ce qui est de l’égoïsme auquel vous faites allusion, je trouve également votre commentaire quelque peu égoïste puisque vous n’acceptez l’idée que je puisse manger de la viande. Le mieux dans notre société serait que les « carnivores » acceptent le régime des végétariens et inversement.

  2. Bonjour, Très belle expérience dont je vous félicite. MAIS, un point me chiffonne pas mal, dans ce dernier article vous ne parlez que de l’aspect « j’ai découvert pleins de nouvelles saveur » etc… sauf que, le végétarisme, on ne l’adopte pas pour découvrir de nouvelles saveurs, on l’adopte AVANT-TOUT pour le bien être des animaux. Et cela, sauf erreur de ma part, vous n’en parlez pas… Alors bon, quand on s’intéresse vraiment et surtout sincèrement aux végétarisme, on parle du pourquoi du comment, on parle des animaux. Aussi, il est vrai que les critiquent des gens qui ne comprenne pas et n’essaient pas de comprendre peuvent nous blesser, mais ON S’EN FOU finalement, parce que l’on sait pourquoi nous faisons cela. Bref, je vais écourter mon texte sinon je m’arrête plus ^^. Voilà, sinon article très intéressant 🙂

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