Les bruits du net #4

Au menu du jour : des zombies, ouais !!!

 

 

Au menu du jour : des zombies, ouais !!!

 

Dans l’axe. On commence par cette pub Axe que certains penseront désaxée :

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=xgEKpggG8gI[/youtube]

Inconditionnels. Pour les fans de la série The Walking dead (la saison 2 est diffusée aux USA en ce moment) où vous propose  un jeu de survie dans une cage, un autre plus voiture et un dernier un plus basé sur la stratégique.

Dernier pour la route. Jouez à ce jeu avec le volume à fond et puis allez voir cette vidéo ici.

Bonus. Et oui, les Cranberries, vous vous souvenez ? Très très zombies kitsch ce clip.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=6Ejga4kJUts[/youtube]

 

 

La Touraine à l’heure du web 2.0?

A l’heure où Facebook, Twitter et Wikipédia font partie intégrante de nos vies professionnel et personnelle. Nous avons voulu savoir comment se positionnait Tours par rapport au développement du web 2.0 (le web produit par et pour l’internaute). Alors la cité tourangelle est-elle dans les temps numériques?

Facebook, Twitter, ­­­­­Wikipédia and co ont envahi ordinateurs et smartphones du monde entier et notamment ceux des Tourangeaux depuis quelques années. Mais peut-être moins ceux des Tourangeaux que les autres.

(Photo sd)

Sur Facebook, on recense 85 380 comptes localisés à Tours dans un rayon de 16 km, alors qu’on en compte 205 880 à Orléans et 162 460 à Poitiers. Aujourd’hui, le web 2.0 (le web produit pour et par les internautes) fait partie intégrante de nos vies, personnelle et professionnelle. L’industrie d’Internet a créé 700 000 emplois en France depuis 1995 et représentait 3.1% du PIB en 2009. En Suède, elle représente 6.3%, selon une étude de mai 2011 du cabinet de conseil international Mc Kinsey.

Certes, à Tours, le web 2.0 commence à prendre racine. Les blogs autour de la cité tourangelle se multiplient. L’université lance son agenda collaboratif. La mairie, elle, prépare une refonte totale (la 5e) de son site internet dans les cinq prochains mois focalisée sur la collaboration. De même en 2007, des adeptes du web 2.0 ont créé la Webschool de Tours qui organise une fois par mois une conférence gratuite et ouverte à tous afin d’échanger autour du web 2.0.

Qu’en est-il du web 2.0 dans les entreprises? Le 2.0 commence également à investir progressivement le milieu entrepreneurial de Tours. En 2005, la Chambre de Commerce et d’Industrie Touraine a mis en place Écobiz, des communautés virtuelles de réseaux d’entreprises. L’intérêt : mettre en relation contributeurs et fournisseurs par l’intermédiaire d’internet. Pour certaines entreprises locales, le web 2.0 est même devenu une vraie source d’activité. Produit tourangeau dans la pure tradition web 2.0 : Womzone, une application lancée par une start-up tourangelle, Womup, sur laquelle les internautes peuvent acheter et vendre de l’information en tout genre. Aujourd’hui, 35 000 personnes y sont inscrites.

Pas de doute, les initiatives individuelles se multiplient en Touraine mais sans réelle coordination. À Tours, certains ont bien compris que le collectif était indispensable pour rester dans la course au web 2.0. Jean-David Rezaioff, le président de l’entreprise Womup, par exemple, a créé, avec 4 autres sociétés de la région, l’association Centre & TIC. « L’association a pour vocation de promouvoir les nouvelles technologies en région Centre et de favoriser la rencontre entre l’offreur et le demandeur. »

Mais à Tours, ce genre de projets collectifs reste marginal, la mobilisation autour du web 2.0 est encore loin d’être générale. La preuve : sur 16 000 adhérents de la CCI, seules 2500 ont intégré les communautés Ecobiz. Et seulement une entreprise sur deux dispose d’un site internet.

Pourquoi les entreprises tourangelles ne prennent-elles pas toute la mesure du web 2.0 ? La réponse est unanime : « le passage au 2.0 est un état d’esprit. Ce n’est pas propre à l’âge des chefs d’entreprise ni aux secteurs d’activité des entreprises mais bien à l’attitude des dirigeants », résume Yves Massot. Et les réactions des dirigeants face au web 2.0 restent encore très diverses. Il en est certains qui voient en cette innovation un nouveau moyen efficace de communiquer et qui se lancent sans hésiter. Mais d’autres, nombreux encore, refusent le changement.

Beaucoup également se lancent dans le web 2.0 sans vraiment en connaître la notice d’utilisation. « Pour eux, le web 2.0 offre une utilisation gratuite, donc, les entreprises investissent dans les réseaux sociaux à moindre coût. Mais ce n’est pas parce que c’est gratuit, qu’il faut en faire une utilisation à moindre frais. Il faut une vraie stratégie », explique Jean-David Rezaioff.

L’open data  : un vrai enjeu.  Á trop attendre, on peut vite se laisser dépasser. « Le web évolue, alors pour ne pas être à la traîne, il faut toujours avoir un coup d’avance, être à la pointe. Aujourd’hui, ce n’est pas le cas pour Tours », avance Lerig Couprie de la Webschool. Son exemple : l’open data (la libération des données publiques) dont se sont déjà emparées certaines villes françaises telles que Rennes, Paris et Toulouse. Tours, quant à elle, n’en est qu’au stade de la réflexion. Or, « libérer des données permet de les mettre à disposition de personnes qui peuvent en faire quelque chose et vendre leurs produits. Ce qui favorise la création d’entreprises innovantes », explique Lérig Couprie.

L’état du réseau numérique est également primordial au bon développement du web 2.0 en Touraine. « Le déploiement de la fibre optique sur l’agglomération de Tours est terminé. 188km de fibre ont été installés », assure Tours Métropole Numérique à qui Tours Plus a confié le déploiement du très haut débit uniquement pour le marché des entreprises sur dix-neuf communes de l’agglomération et 41 zones d’activité. Il faudra attendre 2016 pour que tous les foyers de Tours puissent prétendre à un abonnement très haut débit via la fibre optique.

Á l’heure du web 2.0, être au carrefour de la circulation physique ne suffit plus. Il faut désormais être au croisement de la circulation du web 2.0. Á Tours, force est de constater qu’une bonne partie du chemin reste à faire…

Reportage 2.0 au collège Beaulieu

« Le web 2.0 est un vrai débouché »

Reportage 2.0 au collège Beaulieu

Le web 2.0 devient incontournable au sein des collectivités, université mais également dans le monde entrepreunarial. Qu’en est-il dans l’éducation? Quels changements le web 2.0 impose-t-il dans les établissements scolaires?

Mercredi, 11h, salle 205. C’est l’heure du cours d’arts plastiques pour la classe au collège Beaulieu de Joué-lès-Tours. Souris, claviers et ordinateurs ont remplacé pinceau, fusain et pastel. Mme Lequesne a choisi de faire cours en salle informatique. Au programme, aujourd’hui, détournement d’une œuvre d’art en publicité. Les élèves sont bruyants mais apprécient l’exercice.

Pour la professeure, les outils informatiques, imposés dans le programme, offrent un vrai intérêt : être en phase avec la création contemporaine mais pas seulement. « Tous les enfants en difficulté par rapport à la motricité fine ne sont pas du tout pénalisés lorsqu’ils travaillent sur ordinateur. Ils prennent alors confiance aussi bien en informatique qu’au cours des travaux plus manuels. » Pourtant, adapter son enseignement aux nouvelles technologies n’a pas toujours été très facile. « Au début, c’était pesant il fallait apprendre le fonctionnement des logiciels aux élèves maintenant les élèves en connaissent plus , ils ont acquis les bases. »

En salle voisine, M. Petiot, professeur de mathématiques et personne ressource du service informatique du collège, a troqué le marqueur, la règle et le rapporteur pour un stylet et un tableau numérique interactif depuis déjà quatre ans. Une vraie plus-value pédagogique pour le professeur qui offre « une richesse de possibilités et une souplesse d’utilisation ». Dans la salle, une dizaine d’ordinateurs est également reliée en réseau.

Le web 2,0 fait partie intégrante de l’enseignement au collège Beaulieu : en tout, l’établissement dispose de 90 ordinateurs dédiés à la pédagogie financés par le Conseil général et de trois tableaux numériques interactifs. L’investissement est lourd mais la directrice est certaine de son intérêt. « Actuellement, les élèves utilisent l’informatique comme un presse-boutons. Le collège leur permet de l’utiliser différemment. Le web 2.0 offre un richesse énorme de ressources. Il ouvre l’esprit des élèves. » La découverte des nouvelles technologies au collège est indispensable pour l’avenir des collégiens, affirme Céline Verheuge, chef du service éducation du Conseil Général. « On le voit professionnellement. Les compétences en informatique deviennent des compétences de base obligatoires. »

Une nouvelle relation parents-profs. En salle 206, à l’heure de dicter les leçons à ses élèves, M. Petiot utilise le cahier de textes numérique, une démarche imposée depuis la rentrée aux professeurs de l’établissement. « Cet outil aide certains collégiens à s’organiser. » Le site interactif du collège, dont il est à l’origine, offre d’autres fonctionnalités : enregistrement des absences en ligne, réservation du matériel, des ressources supplémentaires et notamment des vidéos. Des données auxquelles les parents ont également accès. Un moyen de suivre le travail de leur progéniture mais également de correspondre directement avec les professeurs. C’est la nouvelle relation parents-profs 2.0.

La Touraine à l’heure du web 2.0?

« Le web 2.0 est un vrai débouché » 

« Le web 2.0 est un vrai débouché »

Quel est l’enjeu du web 2.0 pour les étudiants en marketing et nouvelles technologies, Patricia Bavoil, directrice des études de la licence professionnelle commerce spécialité marketing et technologies de l’information et de la communication, à l’IUT de Tours, nous a donné quelques réponses.

Patricia Bavoil, directrice des études de la licence professionnelle commerce spécialité marketing et technologies de l’information et de la communication, à l’IUT de Tours nous explique l’enjeu du web 2.0 pour ses élèves.

Patricia Bavoil (Photo dr)

Quel impact le web 2,0 a-t-il eu sur votre licence?

Bien évidemment, le programme des années 2000 n’a rien à voir avec celui de maintenant. On ne peut pas faire une licence M@tic sans évoluer. Nous avons une maquette de cours soumise à agrément mais un comité de pilotage constitué de professionnels et d’enseignants mène chaque année une réflexion sur l’évolution de la licence. NL’objectif est que les étudiants trouvent un travail à la sortie. Nous devons donc évoluer en fonction des attentes du marché. Mais nous sommes aussi prudents face aux évolutions et aux effets de mode. Le web 2.0 est inséré dans les programmes depuis trois ans avec par exemple, des cours autour des tablettes mobiles.

Sur vos étudiants?

Outre le phénomène de mode, le web 2.0 est devenu un vrai débouché pour nos étudiants. Nos étudiants deviennent de plus en plus des community managers. Il y a également beaucoup de choses autour du e-marketing et du e-commerce. Cette année, un tiers des offres de stage sont tournées vers le web 2.0. Nous avons également des offres vraiment mobiles surtout sur Paris. Cette année, il y en a plus dans la région. Ça se démocratise un peu.

Comment les entreprises tourangelles se situent-elles par rapport au web 2.0?

Aujourd’hui, les entreprises utilisent le web 2.0 Nous sommes un peu en retard au niveau du département. Les grandes entreprises sont sur Facebook. Dans la région, quelques entreprises sont à la pointe sur les réseaux sociaux. Utiliser le web 2.0 est une nécessité aujourd’hui. Le web 2.0 doit faire partie des compétences. Il faut mettre en place une campagne marketing ainsi que surveiller sa e-reputation. Internet est une compétence supplémentaire. Les entreprises peuvent avoir besoin d’une personne pour travailler sur le référencement du site internet, adapter le site aux mobiles, donner plus de composantes web 2.0 au site. Les postes purement web 2.0 sont principalement dans les grandes villes et dans les grandes entreprises.

Donc le web 2.0 ne présente que des avantages, pour vous?

Internet présente des avantages mais également des risques. Il faut élaborer une démarche structurée et une stratégie de développement multicanal. Je me demande quel est l’impact du web 2.0 sur les entreprises ? On ne maîtrise pas tout dans le web 2.0. Le web 2.0 demande un budget. Et 500 fans sur Facebook ont-ils des conséquences sur le chiffre d’affaires ? Les conséquences du web 2.0 sont sur le long terme. Le web 2.0 permet de travailler sur l’image la notoriété de l’entreprise mais je ne suis pas sûre des conséquences sur la chiffre d’affaires et je ne suis pas sûre que les entreprises en soient conscientes.

La Touraine à l’heure du web 2.0?

Reportage 2.0 au collège Beaulieu