J’ai testé pour vous… le bar à sieste

Après les bars à eau, les bars à chats, les bars à oxygène… Voici le bar à sieste à deux pas de la Place Plum’ et bien sûr, on a voulu tester.

POUR LE TRAVAIL

Je connaissais Centre One pour y avoir fait des séances de cryothérapie et d’autres de boxe. Quand j’ai appris qu’il s’y installait un bar à sieste, j’ai évidemment voulu tester.
Et quand j’ai dit aux gens : « Je peux pas, cet après-midi je vais faire une sieste pour le travail », ils ont trouvé que j’avais un travail cool. De mon côté, je m’inquiétais de devoir dormir entourée d’autres gens, mais le bar venant d’être lancé, j’étais toute seule. Cela dit, il y a de grands rideaux qui séparent les différents lits, situés à l’étage du local de Centre One, à l’abri de la cacophonie de la place et même du bruit du reste de la salle de sport.

LIT CHAUFFANT

Jérémy Ouanna m’installe en me donnant un masque rafraîchissant pour les yeux et un casque sans fil VR diffusant différents morceaux de musique relaxante.

Je choisis les vagues ; j’apprécie la fraîcheur du masque, mais je mets quelques instants à m’adapter au casque car je ne peux pas me coucher sur le côté. Après avoir cessé de gigoter comme une anguille pour trouver la bonne position, j’ai enfin pu apprécier la détente de l’endroit et du moment. Le lit chauffant, le plaid, la cheminée… Pas de petite voix disant « tu pourrais faire le ménage, ou bien cet article, ou encore ceci, ou cela… »

Le fait d’être à distance de mon bureau me permet de me détendre très rapidement et même de m’assoupir au bout d’un moment à écouter les vagues. Tout est bien sûr optionnel : on n’est pas obligé de faire chauffer le matelas, on peut apporter son propre casque et sa musique (ou ne pas en mettre du tout), opter pour un matelas à picots Champ de fleurs… L
e but est de profiter de son moment tranquille dans une bulle cosy et c’est bien ce que je fais. Je suis étonnée de réussir à me détendre dans un lieu public mais l’espace est tellement cocooning et l’équipe aux petits soins (et j’avais visiblement vraiment besoin d’une bonne sieste !) que mes appréhensions se sont évanouies.

ÎLOT DE CALME

Une bonne demi-heure plus tard, Jérémy vient me réveiller. J’ai un peu de mal à me rappeler où je suis et ce que je fais là, mais je pense à lui demander comment il a eu cette idée.
« Quand j’étais pompier de Paris, j’étais adepte de la micro-sieste, m’a avoué l’ancien champion de France de boxe. J’en faisais souvent pour récupérer, car ce n’était pas toujours évident avec le rythme. En attendant le train, je me suis souvent dit que j’aurais payé pour m’isoler du bruit. Et c’est un peu ça Place Plum’ aussi, avec le bruit parfois. Le but est d’offrir un îlot de calme. »
Pari réussi.

Testé par Chloé Chateau

Centre One, 34 rue de la Paix, à Tours. Bar à sieste disponible de 11 h à 17 h, tous les jours d’ouverture. 20 min : 7 € (ou 44 € les 8 séances) ; 30 min : 10 € (ou 64 € les 8 séances) et 1 heure : 14 € (ou 89 € les 8 séances).
> Réservations possibles.

 

J’ai testé pour vous… la doundoun danse !

Que faire un dimanche pluvieux à Tours ? De la doundoun danse ! La rédaction a participé fin novembre à un stage organisé par l’association tourangelle Le pied à l’oreille.

doundoun2

La doundoun danse ? Mais c’est quoi ce truc ?? « C’est pas compliqué, on joue sur un doundoun et en même temps on danse ! Et c’est trop cooool ! », annonce Maeva Frémont, danseuse, percussionniste et organisatrice du stage à l’association Le pied à l’oreille.

Le doundoun, c’est un grand tambour africain au son grave, fait de bois et de peaux reliées par des cordons. L’accessoire indispensable ? Les baguettes pour taper dessus ! À l’origine, la doundoun danse viendrait de Guinée, raconte Maeva Frémont : elle ferait partie des rites initiatiques de passage à l’âge adulte pour les femmes du peuple Baga. Aujourd’hui, c’est une danse mixte. Si, si ! Pourtant, à l’occasion du stage, un seul danseur a répondu présent… pour 18 danseuses.

À vos marques…

La séance commence en douceur. L’échauffement complet – des pieds à la tête – monte progressivement en cardio. Ensuite, nous découvrons le rythme (macru) sur lequel nous allons jouer et danser. D’abord, nous écoutons les trois percussionnistes, David, Olivier et Abdoulaye. Puis nous marquons le rythme avec des pas simples, tout en claquant des mains. Jusque là, tout va bien. doundoun1

Prêts…

Ça y est ! On va enfin taper sur les doundouns. Mais pas n’importe comment : David nous explique comment ne pas les abîmer, ni casser les baguettes. Comme il n’y a pas assez de doundouns, des congas (grand tambour cubain) et des poubelles renversées sont réquisitionnées. Chacun devant son « truc à taper », nous voilà fin prêts. « Ce n’est pas grave si vous ne captez pas tout. L’essentiel est de se faire plaisir ! », insiste Maeva.

Dansez !

Facile, le premier mouvement : les pieds ne bougent pas, il suffit de taper sur le temps avec les baguettes. Bien fort, ça défoule ! « Takalata poum poum ! », scande Maeva. Que signifie ce curieux langage ? Mettre des mots sur les rythmes permet de mieux les retenir. Testé et approuvé.
D’autant qu’au fil de l’après-midi, la chorégraphie se corse : rythmes décalés, pas plus difficiles, enchaînements à retenir… Je comprends mieux pourquoi une pratique de la danse africaine ou des percussions était conseillée pour participer au stage. Heureusement, mes quelques années de danse me permettent de suivre la cadence (#jemelaraconte !).
Mais voilà qu’en plus, il faut se mettre à crier. Scander des « hey ! » au bon moment. « Seule, je crie plus fort que vous tous », lance Maeva, pleine d’énergie. Et c’est vrai. L’après-midi passe très vite. Nous apprenons une dizaine de pas.
Le bilan : beaucoup de plaisir, des courbatures et surtout, l’envie de recommencer.

Testé par Nathalie Picard

> En savoir plus : Le Pied à l’oreille (lepiedaloreille.wixsite.com/danse-africaine) organise de nouveaux ateliers danse parent-enfant et maman-bébé. Samedi 15 décembre à la salle du Petit Morier (81 boulevard Jean-Royer) à Tours. Résa obligatoire : lepiedaloreille@gmail.com. 

> D’autres assos proposent de découvrir danses et percussions africaines sur Tours et environs : Choréa Corps à Saint-Pierre-des-Corps, Courteline et Anoukowadé à Tours, L’Aubrière à Fondettes, Tous ensemble 37 à Joué-lès-Tours…

doundoun3

J’ai testé le mandarin

Tester une nouvelle langue, quand on ne connaît ni l’alphabet, ni la langue, c’est comme se mettre à poil devant des inconnus. Il faut mettre la honte de côté et se lancer.

mandarin

Je suis venue, j’ai vu et… je n’ai pas vaincu. J’ai essayé d’apprendre le mandarin, à l’institut Confucius de La Rochelle. J’ai entendu une langue subtile mais je n’ai pas réussi à la parler. N’allez pas croire que mon anglais ressemblant à « du chinois », je partais avantagée. C’est tout le contraire ! Et question intonation, le mandarin se trouve à des années lumière des imitations grossières de Michel Leeb. Si j’avais su… j’aurais sûrement été moins excitée au moment de m’embarquer dans cette aventure. Pour moi, pardon pour la référence, c’était mon « Rendez-vous en terre inconnue ». Sauf que, heureusement, j’étais seule. Sans micro, sans caméras, ni présentateur pour recueillir mon désarroi. Me voici donc un mercredi soir en route pour la Flash (Faculté des lettres, langues, arts et sciences humaines). Je pousse la porte de la salle de l’institut Confucius, aux Minimes. Les élèves sont là. Ils sont moins d’une dizaine. Le cours a déjà commencé et me voilà déjà remarquée. Je m’installe. On me parle ? J’écarquille les yeux. Un élève chuchote : « On vous a souhaité la bienvenue.» – Moi : « Ah ! D’accord. Merci ». On me file un bouquin pour suivre le cours. Je l’ouvre et tadaaam ! Les mots sont écrits en mandarin et traduits en… ANGLAIS, mon chinois à moi. L’élève à ma gauche, me demande : « C’est votre première fois ? » – Moi : « Euh, oui ». L’élève ajoute en rigolant : « Bah, bon courage ! »
Ma prof d’un jour s’appelle Yang Xi. Aujourd’hui, la leçon porte sur le voyage. Je comprends ça grâce aux dessins de la page du livre. On fait comme on peut. Premier défi : comprendre ce qui se passe autour de moi. La prof interroge les élèves. Je réprime difficilement mon envie de rire quand j’entends les premiers mots. Je ne capte rien hormis les prénoms à la fin des phrases. Les élèves répondent. Ils se renvoient les questions-réponses et moi, je suis les échanges de part et d’autre comme une spectatrice suivant du regard la balle d’un match de tennis ! Étrange sensation. Je suis là mais perdue, larguée et encore ce sont des euphémismes. Venue pour apprendre une langue orientale, me voilà totalement à l’ouest ! Seule dans ma galère, je suis épatée par mes camarades de jeu. Ils sont en 3e année d’apprentissage. On ne joue pas dans la même catégorie. Pourquoi sont-ils là ? Liliane évoque des raisons familiales : « Mon fils est marié à une Chinoise, elle ne parle pas français. Je veux pouvoir communiquer avec elle ». Marie-Jo est « allée en Chine et a désormais envie d’apprendre la langue ». Le cours s’achève sur une lecture générale. C’est le moment le plus drôle. La prof lit et nous répétons les mots écrits en phonétique. Je peux enfin me lâcher. Les élèves se marrent et moi aussi. Fin du cours. Bref, j’ai testé un cours de mandarin. Mais pour moi, c’est resté du chinois.