C’est aussi la rentrée pour le collectif Ohé du bateau qui prépare la réouverture prochaine du Bateau ivre. On fait le point avec Laurent Polisset, du conseil d’administration.
Il y a eu une petite trêve estivale pour le collectif ? Ou vous êtes restés sur le pont ?
Le conseil d’administration ne s’est pas réuni en août, mais début juillet. En revanche, nous avons continué à travailler les dossiers. Il y a tellement de choses à faire ! On attendait la subvention de la Région et de l’agglo signée début juillet. Ensuite, on a refait les budgets provisionnels et estimé la première tranche des travaux qui commenceront à la rentrée. Car on a fini de recevoir les devis des entrepreneurs. Le chantier va démarrer en septembre !
Alors quoi de prévu maintenant ?
On se retrousse les manches ! L’ouverture de la salle doit se faire au premier trimestre 2020, début avril. Bref, ça arrive vite. C’est une grosse rentrée pour nous.
Vous pouvez enfin souffler ?
Ouais ! (rires) Quand les premiers entrepreneurs mettront les pieds dans la salle, ça fera du bien ! Le collectif s’est tout de même monté à l’hiver 2010…
Les collectivités locales ont mis la main à la poche. Ça vous a surpris ?
Ça faisait neuf ans qu’on les sollicitait avec plein de projets différents. Ça a mis le temps, la Région avait acheté des parts sociales. Mais à force, on est devenus plus crédibles, donc ils sont revenus vers nous car on tenait la route. Bon, il manque encore des fonds puisque nos débuts seront « bruts » : la salle aura 300 places dans un premier temps. Pour la deuxième phase, l’extension permettra une jauge de 600 places et un balcon. C’est donc une belle et vraie enveloppe pour commencer. Mais il nous reste encore pas mal de collectivités à aller voir.
Vous avez déjà les yeux rivés sur la programmation ? Comment cela se passera ?
En fait, il n’y aura pas de programmateur. La programmation viendra des structures culturelles sociétaires. Au début, on aura une grosse partie de location de salle. Et une petite partie qu’on se réserve avec nos labos, où il y aura de tout : danse, théâtre, musique… On pense aussi aux artistes qui nous avaient soutenus à l’époque et sont encore informés aujourd’hui. Une grande partie d’entre eux devraient être là, lors de la semaine d’ouverture en 2020.
« On est bénis des Dieux… » Ben Barbaud, le big boss du Hellfest, avait le sourire pour cette nouvelle édition ensoleillée et caliente du festival ! Plus de 180 000 personnes sur 3 jours très chauds, 156 groupes, du metal et de la bonne humeur : le Hellfest a encore brillé pour sa 14e édition. On y était. Instant souvenirs après avoir peu dormi…
1) Encore des records
> Moins de 2 heures. C’est le temps qu’il aura fallu pour écouler les 55 000 pass 3 jours, lors de leur mise en vente.
> 25 millions d’euros : le budget du Hellfest (toujours organisé par une association de loi 1901!). C’est le plus gros de France.
>215 € : le prix d’un pass 3 jours.
> 27 millions d’euros : le chiffre d’affaires du Hellfest
> 70: le nombre de nationalités présentes lors du festival
> 7 500 : la population de Clisson, la ville accueillant le Hellfest. Ben Barbaud, directeur du festival, a rappelé : » Il n’y a plus un habitant qui n’aime pas les festivaliers alors qu’il y a 14 ans, il n’y avait pas grand nombre à nous pifrer. Il y a une vraie histoire d’amour entre les Clissonnais et les festivaliers. »
> 15 000 litres: la consommation de muscadet durant les 3 jours
>400 000 litres de bière écoulés l’an dernier. Va-t-on casser le record en 2019 ? Vivement les chiffres…
2) La polémique Manowar
Ce n’est qu’un Manorevoir… Le vendredi, MANOWAR, la tête d’affiche, a tout simplement quitté le site du festival le jour même, à quelques heures de son show. Bim. La nouvelle a refroidi de nombreux festivaliers, dont certains qui venaient spécialement… d’Amérique du Sud !
Pas contents mais connus pour être des divas, les slips en cuir (on parle de Manowar hein) sont restés flous quant aux raisons, laissant croire que l’organisation les avait empêchés de proposer l’énorme show qu’ils avaient promis (Rammstein, Iron Maiden ou Aerosmith n’ont pourtant jamais râlé les années précédentes, mais soit). Le directeur du Hellfest, quant à lui, est resté tout aussi flou, parlant de désaccords contractuels.
Désormais, Manowar se fait allumer sur les réseaux sociaux et les rumeurs courent de partout : le groupe aurait voulu faire ses balances avec une chorale sur un horaire déjà pris, ou dépasser la limite sonore autorisée en France, il aurait râlé à propos de la taille de la scène…
Au final, l’histoire se réglera probablement au tribunal. Rock ‘n’ roll…
3) Le « Disneyland » des metalleux : plein les yeux !
Visuellement, il est impossible de ne pas être subjugué par les infrastructures magnifiques du Hellfest.
Imaginez la chose : sur une vingtaine d’hectares, trônent six scènes différentes, une grande roue, une statue géante en l’honneur de Lemmy de Motörhead, une horloge géante (ainsi qu’une main gigantesque faisant le signe du metal), une forêt « muscadet », ou encore un hélicoptère crashé dans un espace pour se rafraîchir et un espace VIP/Presse avec fontaine de faux sang et bar en ossature…
Aussi dingue que sublime, aussi grandiloquent qu’hallucinant : un travail d’orfèvre !
4) Pouvoir aux « vieux » !
On ne va pas se mentir, les vieux groupes en ont encore sous la pédale. Cette année, on s’est pris une bien bonne claque avec KISS – sur qui on ne misait pas un kopek – et leur concert ahurissant. Potards poussés au max, les amplis du Bisou ont craché sec. Et la bande à Gene Simmons a fait le show : débauche d’effets visuels, confettis, vomi de faux sang, pyrotechnie et… survol de la foule en tyrolienne !
Et les autres « anciens » n’ont pas démérité : ZZ TOP a fait pousser la barbe des festivaliers en une heure chrono, le temps de balancer ses tubes jouissifs. Quant à LYNYRD SKYNYRD, il a fait ses adieux devant une foule impressionnante. Le rock sudiste du gang floridien n’a rien perdu de sa superbe. Surtout quand il envoie un « Simple Man » beau à pleurer ou un « Sweet Home Alabama » ! Et que dire de ce rappel qu’on n’attendait pas (le groupe ayant dépassé son créneau) constitué de « Free Bird » et son solo mythique : ju-bi-la-toi-re. Après avoir entendu ce titre en live, croyez-moi que l’auteur de ces lignes peut mourir tranquille !
5) Les adieux
L’édition 2019 du Hellfest a également été marquée par le dernier concert des Américains de SLAYER. Les rois incontestés du thrash metal signaient là leur ultime passage français, pour cette tournée d’adieux. Set list monstrueuse (« Disciple », « Season in the abyss », « Hell Awaits », « Gemini », « Evil has no boundaries », « Angel of death », etc.), hargne dingue, concert brutal à souhait, scène envahie par une immense toile aux couleurs de l’Enfer et des rideaux de flammes…
Slayer a offert l’un de ses meilleurs concerts et tire sa révérence de manière sublime.
6) Ultra Vomit : la France brille (et rit)
Le Hellfest avait choisi cette année de mettre en place un vendredi spécial scène française sur la Mainstage. De KLONE à MASS HYSTERIA en passant par les énormes GOJIRA. Mais c’est ULTRA VOMIT qui, une nouvelle fois, a enflammé les milliers de métalleux. Jouant à domicile, les Nantais ont balancé leur metal parodique hilarant, dévoilant une Maïté peinturlurée en chanteuse de black metal, faisant venir une chorale gospel et un Jésus en maillot de foot qui distribue des hosties derrière une scène où apparaît un immense logo Jésus, façon ACDC. Sans oublier, bien sûr, la venue d’un faux Calogero (sur leur titre « Calojira ») qui aura berné tout le monde !
7) Metal maori et alerte aux fous
Dimanche, 10 h 30 du matin, la tête enfarinée, l’oeil bovin et l’haleine chargée de relents de la bière de la veille, on se dirige vers la Mainstage pour jeter une oreille sur ALIEN WEAPONRY. Bon, le nom est laid, le logo tout autant. Et pourtant sur scène, ces Néo-Zélandais vont mettre la torgnole matinale grâce à du metal maori ! Sur de gros riffs rappelant les Soulfly et Sepultura époque « Roots », les jeunôts alternent des chants maoris, traditionnels ou metal. Chouette !
Dans la foulée, on a assisté à INSANITY ALERT. Sur scène, ces Tyroliens (oui, oui) sont déchaînés. Oeuvrant dans le thrash crossover, les riffs s’enchaînent, rapides et véloces, tranchants et imbibés de bière et d’herbe qui fait rire. Heavy Kevy, le chanteur, balance vanne sur vanne et semble complètement torché alors qu’il n’est qu’onze heures du mat’. Dégaînant une pancarte avec la photo de David Guetta, il hurle « Pourquoi David Guetta est encore vivant ?? ». Derrière, sont diffusés des messages comme « Je m’appelle Mireille ». Pourquoi ? On ne sait pas. Mais les Autrichiens ont filé le sourire à tout le monde ce matin-là.
8) Folie, émotion et vikings
Qui d’autre a-t-on vu ? Les tarés de PUNISH YOURSELF (prenez de la grosse techno hardcore et mélangez avec un mur du son punk et metal), le « super-groupe » DEADLAND RITUAL (avec le bassiste de Black Sabbath !),ou encore l’instant émotion avec EAGLES OF DEATH METAL. Le groupe connu pour les tristes raisons que l’on sait, était de retour sur les terres françaises après avoir été banni suite aux paroles polémiques du chanteur après l’attentat. Le Californien arborait cette fois un badge « Life for Paris », du nom de l’asso des victimes et s’est fendu d’un « je vous aime » en français.
Le dimanche, on a aussi aimé le thrash monumental de DEATH ANGEL, le death-thrash ultra technique mais un peu m’as-tu-vu de REVOCATION (des musiciens qui ne se prennent pas pour des manches, ouarf), le black metal grec et poisseux de LUCIFER’S CHILD, le death culte d’IMMOLATION ou de VLTIMAS (regroupant des musiciens de Mayhem, Cryptopsy et Morbid Angel !).
Enfin, petit bonus avec SKALD, la nouvelle sensation de la scène musicale viking. Avec costumes et instruments traditionnels (lyre, talharpa, etc.), ces Français pratiquent une musique nordique, envoûtante, percutante, au lyrisme prononcé, piochant ses influences dans la mythologie scandinave, le vieux norrois, les légendes islandaises. À en voir l’immense foule massée pour les voir, Skald a confirmé que son ascension était loin, très loin d’être terminée.
9) Les deux claques du festival
Il aura suffit d’assister au concert terrifiant de CULT OF LUNA pour se prendre l’une des plus grosses baffes du week-end. Show dantesque, jeu de lumières confinant au sublime, voix surpuissante, transcendée par un mur du son et… deux batteries ! L’effet est fou et la musique pachydermique des Suédois aura fini notre samedi en beauté.
Retenons aussi EMPEROR, dimanche,qui nous a autant écrasé qu’un bulldozer croisé avec un mammouth :musique froide, technique, complexe, épique, aux envolées explosives ou symphoniques, les pionniers du black metal norvégien ont brillé.
10) L’événement Tool pour finir
Autant dire qu’après 12 ans d’absence en France, la venue du groupe légendaire TOOL était plus qu’attendue, le dimanche à 0 h 30. D’autant que le Hellfest essayait d’avoir la formation depuis bien des années.
Au final, du grand spectacle, des écrans géants enveloppant la scène de mini-films psyché et envoûtants. Envoûtant, comme la voix de Maynard James Keenan, véritable OVNI, pépite maniant les variations comme personne. Musique dense, intellectuelle, mélodieuse et mélodique, aussi mystérieuse que le groupe en lui-même. Un instant rare, un instant magique. Idéal pour finir un week-end extraordinaire.
Tmv publie un numéro spécial Fête de la musique cette semaine.
Ce vendredi 21 juin, les rues de Tours seront placées sous le signe de la Fête de la musique. Pour cette nouvelle édition, Tmv réitère son exercice annuel : voici donc le programme en long, en large et en travers de tous les groupes, artistes et scènes de la journée et de la soirée.
Ce travail a été rendu possible grâce au listing fourni par la Direction des affaires culturelles à la mairie de Tours qui s’occupe, chaque année, de répertorier les musicien(ne)s qui joueront.
Demandez le programme !
Vous pouvez dès à présent télécharger notre numéro spécial JUSTE ICI afin de vous faire une idée et préparer votre programme tout en musique !
Alors que Del Toro avait brillé lors des premiers épisodes, Neil Marshall signe ici un nouveau Hellboy sans queue ni tête. Un plantage quasi-intégral.
Dire que ce reboot d’Hellboy a été démoli aux États-Unis, où il est sorti il y a un mois, est un doux euphémisme. Laminée par la critique outre-Atlantique, la nouvelle adaptation du comic book a également été boudée par le public, faisant d’elle un plantage quasi-intégral au box office avec un remboursement qui s’annonce bien mal parti.
Alors que penser de tout ça ? Le retour de la bestiole mi-homme mi-démon promettait d’être plus violent et plus fun que les versions de Guillermo del Toro.
Que ce soit clair : ce Hellboy version 2019 est effectivement bien plus porté sur le gore, le sang et les « fuck » (le film a été classé « Rated-R » chez nos amis américains)… Mais il n’est sûrement pas plus fun, justement, torpillé par une majorité des vannes lourdingues au possible, voire tombant simplement à plat. L’humour ne fonctionne pas vraiment ici et ne sert en rien la chose.
Pas de quoi amadouer le public, donc, qui va devoir endurer pendant deux heures un film aussi maladroit qu’épuisant, emmêlé dans ses erreurs d’écriture, son visuel d’ensemble qui pique les yeux (le numérique frôle l’indigestion et les effets sont parfois laids), le tout ponctué de dialogues stupides ou insipides.
Par chance, dans tout ce gâchis, Neil Marshall offre une belle présence à l’écran à David Harbour (le shériff de Stranger Things, c’était lui) en Hellboy, mais aussi un bestiaire généreux et quelques morceaux rock pour booster le tout.
Mais ce n’est rien de très suffisant pour sauver ce Hellboy grotesque du désastre dans lequel il se noie et qui, en plus de toujours souffrir de la comparaison avec Del Toro, fait office de déception totale vu le matériau de base. Un véritable enfer…
> Fantastique (USA). Durée : 2 h 01. De Neil Marshall. Avec : David Harbour, Milla Jovovich, Ian McShane… > NOTE : 1,5/5
Un seul astrologue vous manque et tout est dépeuplé. Après une absence d’une semaine, il est de retour pour vous jouer un mauvais tour. Bienvenue dans l’horoscope WTF de tmv.
Bélier
Amour
« Les gens sont
comme un livre. Les uns sont
trompeurs par leur couverture,
les autres surprennent par
leur contenu. » (c’est beau
hein ? Mais c’est pas de nous)
Gloire
« Les gens sont comme
les saucisses : souvent dodus
et plein de jus » (ça, c’est
de nous, mais c’est moins
joli)
Beauté
Bref, vous êtes une
saucisse. À + pour un nouvel
horoscope super utile.
Taureau
Amour
N’espérez rien. Vous
êtes le signe mal-aimé de la
semaine.
Gloire
Mais vous êtes
premiers dans mon coeur. Biz
mes gnous.
Beauté
Vous voyez un
burrito ? Bah voilà, vous
ressemblez à ça.
Gémeaux
Amour
Pas l’temps d’niaiser
comme on dit au Québec. Vous
êtes en rut comme un caribou !
Gloire
Les extraterrestres
ne risquent pas d’avoir envie
de débarquer sur Terre quand
ils voient que des gens comme
vous la peuplent.
Beauté
C’te tête de
dépravé(e) que vous avez…
Cancer
Amour
Mon conseil cette
semaine, ne lisez pas
l’horoscope.
Gloire
Quelque chose vous
échappe dans cette vie… ça
s’appelle un pet.
Beauté
(bah voilà, on
vous avait dit de pas lire
l’horoscope)
Lion
Amour
Rassurez-vous, après
la pluie vient le beau temps.
Gloire
Rassurez-vous, après
la tristesse viennent les
grosses fesses.
Beauté
Rassurez-vous,
après la raclette vient la…
(celle-là, on vous la laisse.
Connaissant votre esprit
pervers, on imagine déjà la
rime)
Vierge
Amour
Titillez-lui les
aisselles, ça l’excite.
Gloire
En avril, ne te
découvre pas un fil. Vous vous
en foutez, vous êtes exhib’.
Beauté
Si canon et pourtant
si bête…
Balance
Amour
Vous êtes comme un
tire-fesses. On n’arrive
jamais vous choper du premier
coup.
Gloire
La vie, c’est comme
une boîte de chocolats. On
sait jamais sur quel truc bien
dégueu on va tomber.
Beauté
Une cure de Biactol
serait judicieuse.
Scorpion
Amour
Rappelez-vous toujours
que votre ex est une boule de
pus.
Gloire
Avec vous, c’est
comme les OVNIS. Mille
questions, aucune réponse.
Beauté
Scorpion rime avec
triton. Y aurait-il un lien
avec votre carrure ?
Sagittaire
Amour
L’allégorie de votre
vie amoureuse ? Ce fameux bout
de papier toilette qui reste
accroché.
Gloire
Avril, ça rime avec
ptérodactyle, imbécile et gros
sourcils. Coïncidence ? Je ne
crois pas.
Beauté
Tentez le string
panthère.
Capricorne
Amour
Révisez le kama sutra.
Sous la couette, vous êtes
aussi passionnant(e) qu’un
épisode de Julie Lescaut.
Gloire
Votre vie n’est
qu’une succession d’échecs et
de déceptions…
Beauté
… Par chance, vous
êtes drôlement sexy. Ça
compense.
Verseau
Amour
OEdipe vous passe le
bonjour et aimerait récupérer
son complexe.
Gloire
Tout le monde sait
que vous écoutez les Spice
Girls en cachette.
Beauté
Vous êtes gaulé(e)
comme une crevette. Mais
contrairement à elles, votre
tête est bonne.
Poissons
Amour
Pourquoi diantre
continuer à lire cet
horoscope ?
Gloire
Cette semaine,
vous aurez le bourdon (comme
Didier).
Les 21, 22 et 23 juin, c’est reparti pour une grosse dose de décibels avec le Hellfest. La rédaction de tmv y sera pour vous rapporter quelques souvenirs. Et d’ici là, rendez-vous fin avril pour une soirée spéciale Hellfest au Temps Machine.
La rédac au Hellfest
C’est devenu une habitude. Chaque année, un journaliste de Tmv file au rendez-vous incontournable pour tout métalleux : le Hellfest.
Cette fois encore, 2019 ne dérogera pas à la règle. Et la rédac compte bien vous rapporter quelques souvenirs du côté de Clisson, avec reportages, photos et vidéos.
Du 21 au 23 juin prochain donc, le Hellfest proposera plus de 150 groupes, répartis sur 6 scènes. Le menu est gargantuesque, mais on peut déjà vous dire qu’on ne manquera évidemment pas LE moment tant attendu de cette édition : la venue des mythiques TOOL, groupe phare que le big boss du Hellfest Ben Barbaud tente de faire venir depuis bien des années.
Pour le reste, on essayera de vous ramener des souvenirs des concerts de SLAYER (le dernier show français avant leur retraite), des foufous de KISS, du super groupe VLTIMAS (réunissant des membres de Mayhem et Morbid Angel, rien que ça), ou encore de FU MANCHU, de GOJIRA, EMPEROR, CULT OF LUNA et bien sûr des valeurs sûres et cultes comme LYNYRD SKYNYRD et ZZ TOP.
Pour les chanceuses et chanceux qui ont obtenu leur pass (le festival a écoulé la totalité de ses places en… moins de 2 h !), vous pouvez toujours faire un tour sur le site officiel et programmer votre week-end.
Une soirée Hellfest au Temps Machine !
A noter également pour les Tourangeaux qu’une warm up Hellfest aura lieu au Temps Machine le 29 avril. Y joueront Dagoba, Princesses Leya et Aro Ora. Des pass 3 jours pour le Hellfest seront également à gagner. Plus d’infos juste ICI !
Salon du running, parcours des 20 km, marathon en duo… Il y a du nouveau pour la course des 10 & 20 km de Tours.
Il faudra compter sur bien des nouveautés pour l’édition 2019 des 10 & 20 km de Tours et du marathon qui auront lieu le 22 septembre prochain.
>Tout d’abord, le comité d’organisation a annoncé la présence d’un Salon du running, les 20 et 21 septembre, au Palais des congrès Vinci de Tours. Y seront proposés accessoires, tests d’équipements, conseils bien-être et nutrition. Soixante-dix exposants sont attendus sur 2 500 m2.
>Côté parcours, les 20 km font peau neuve avec un tracé inédit sur deux boucles de 10 km avec passage en ville, en bord de Loire et par l’abbaye de Marmoutier (le parcours des 10 est identique à celui de 2018).
Le marathon, quant à lui, pourra se faire en duo !
>Le plateau élite ne sera par ailleurs pas renouvelé et pour les trois courses, un euro sera collecté par inscription au profit de l’association Magie à l’hôpital.
>Enfin, la marque Running Loire Valley regroupera désormais les 10 & 20 km, le marathon et la Happy Color.
Près de 13 000 sportives et sportifs sont attendus le 22 septembre. À vos baskets !
Le groupe électro-pop Toukan Toukän revient en duo sur le devant de la scène. Les musiciens sont lauréats du dispositif national Fair 2019, une occasion rêvée pour percer dans le monde des musiques actuelles.
DUO
Dans le duo Toukan Toukän, il y a la chanteuse Laure Berneau. Ce qu’elle aime par- dessus tout ? Composer. « J’ai découvert la musique assistée par ordinateur il y a six ans. Il suffit d’un clavier pour créer un orchestre entier », apprécie- t-elle. Son partenaire s’appelle Étienne Faguet. Lui réalise tous les arrangements électroniques. Avec sa formation de batteur, il a le sens du rythme. Et l’électro, il aime ça.
PASSION
La musique ? « À force d’en faire, on devient totalement accro. On ressent des sentiments tellement forts que ça nous obsède. C’est aussi merveilleux que difficile », exprime Laure. Étienne voit la musique comme une passion et un métier exigeant. Inconcevable pour lui d’en faire un job alimentaire. Et Laure d’ajouter : « Comme on vit depuis peu de notre musique, ça nous rend boulimique de travail ! »
EP & CLIP
En 2018, le duo a présenté sa nouvelle identité, avec la sortie de son EP (Vs the Giant Octotune). Leur style ? « Une musique pop, joyeuse, dansante et positive, aux sonorités exotiques, décrivent-ils sans vouloir se coller d’étiquettes. Nous mêlons notre culture pop aux influences qui nous inspirent, comme les percussions indiennes et africaines. » Une invitation au voyage que l’on retrouve dans leur clip sorti en décembre, Mr Boring, à l’univers bien particulier.
PARCOURS
Leur rencontre remonte à dix ans, alors qu’ils étudiaient sur Tours. Ils sont passés par les écoles tourangelles Jazz à Tours ou Tous en scène. Ils étaient ensemble dans des groupes comme Les Hommes de Lola ou Boys in Lilies. Né en 2015, Toukan Toukän était une formation scénique à quatre : un batteur, un guitariste, Laure au chant et Etienne à l’électro. En 2016, le coup de coeur du festival Terres du son leur a donné un coup de boost. Mais après le départ du batteur puis du guitariste, il a fallu reconstruire le projet.
PROPULSION
Récemment, les deux artistes ont appris une excellente nouvelle : ils sont lauréats de la sélection nationale Fair 2019, un dispositif de soutien au top pour lancer sa carrière dans les musiques actuelles. Avant Toukan Toukän, des musiciens comme Dionysos, Christine and the Queens, Jain et Miossec sont passés par là. Avec un nouvel EP en préparation, l’année 2019 s’annonce prometteuse.
L’Académie a dévoilé la liste complète des nominations aux Oscars 2019 qui auront lieu le 24 février. Qui gagnera ? La rédac’ livre ses pronostics !
RAMI MALEK
L’acteur pourrait bien remporter la statuette du meilleur acteur pour son rôle de Freddie Mercury dans Bohemian Rhapsody. Une performance, une ressemblance et une transformation physique : les Oscars, en général, adorent.
ROMA
Un film en noir et blanc, tourné en espagnol, avec des acteurs peu connus, le tout diffusé uniquement sur Netflix (une première) et qui est nommé dans 10 catégories. Vous sentez venir le (gros) truc ? Nous oui.
LADY GAGA
On a souvent des surprises aux Oscars. Alors soyons fous : misons un kopek sur Lady Gaga nominée dans la catégorie « meilleure actrice principale », pour son rôle dans le film A Star is born. Un titre prémonitoire ?
SPIKE LEE
On hésitait avec Pawlikowski mais notre choix se porte sur Spike Lee, pour la meilleure réalisation avec BlacKkKlansman. Accessoirement, on rappelle aux Oscars qu’aucune femme n’est en lice dans cette catégorie. Pas cool.
>>> Retrouvez la liste des nominations juste ici <<<
En 2019, Netflix prévoit d’ajouter 90 films originaux à son catalogue, sans compter les séries. Voici un top 4 de ce qu’on attend avec impatience sur la plateforme. Miam !
CONVERSATION WITH A KILLER
Sous-titrée The Ted Bundy Tapes, cette série documentaire s’intéressera au serial killer Ted Bundy. On retrouvera même des enregistrements inédits réalisés avant son exécution, gloups. Rendez-vous le 24 janvier.
THE IRISHMAN
Robert De Niro, Al Pacino, Joe Pesci au casting. Martin Scorsese à la réal’. Autant dire que The Irishman, adaptation de la vie du criminel Frank Sheeran, est plus qu’attendue. Sortie simultanée Netflix/cinéma courant 2019.
STRANGER THINGS
Impossible de manquer la nouvelle et troisième saison de Stranger Things, prévue cet été. Netflix a déjà dévoilé les titres des épisodes et un teaser qui a évidemment mis l’eau à la bouche de tout le monde. Vite ! Vite !
UMBRELLA ACADEMY
Première saison pour cette série basée sur les comics et qui raconte comment 43 bébés sont nés inexplicablement. Parmi eux, sept ont des pouvoirs surnaturels pour sauver le monde. L’apocalypse est prévue le 15 février.
Que va-t-il se passer en 2019 ? Les astres seront-ils tendres avec vous ? Amour, gloire & beauté, mois qui craint le pâté, résolution de l’année et phrase à méditer : voici nos prédictions.
BÉLIER
Amour : Chômage technique pour les 1er décans. Les autres, ça sera l’année des amourettes certes, mais des coups de la panne également. Eh bah oui mes p’tites loutres, tout ne peut pas être joli-joli dans le doux monde de tmv. Gloire & beauté : Vous vous ferez pote avec un Indien. Car Indien vaut mieux que deux tu l’auras. (bah voilà, super, l’humoriste ultraconnu Didier Gustin a déteint sur nous)
Le mois qui craint le pâté : Février, le mois où vous allez touch le tralala de Günther. Peut-être même son ding ding dong. Votre résolution 2019 : Justement, essayer de vous retenir quand il s’agit de toucher les tralalas, les ding ding dong. La phrase à méditer toute l’année : « Juin, ça rime avec Didier Gustin. » Tiens, qu’est-ce qu’on vous disait.
TAUREAU
Amour : Vous êtes un tsunami of love, vous ferez chavirer les coeurs et les slips. Gloire & beauté : Vous êtes aussi fragile qu’un poil. Le mois qui craint le pâté : Novembre, mois durant lequel vous retrouverez votre carrure de triton. Votre résolution 2019 : Cesser de vous comporter comme des mufles (Taureau / muffle. Z’avez pigé ?) La phrase à méditer toute l’année : « Mieux vaut une sardine sur le grill que deux pigeons qui volent ». C’est un proverbe africain. On l’a pas compris, mais vous avez tout intérêt à méditer cette phrase en 2019.
GÉMEAUX
Amour : Il faut s’y faire, les gens ne vous aiment que pour votre physique d’Apollon et votre corps joli comme du surimi. Gloire & beauté : Tout fout l’camp. Même votre slip, c’est dire. Le mois qui craint le pâté : Janvier, février, mars, avril, juillet, août, novembre. Eh oui, fallait le signe de la poisse, c’est tombé sur vous. Bisou sur vos genoux. Votre résolution 2019 : Continuer à être aussi sexy qu’en 2018. Parce que pfiou, vous donnez des zigouigouis au bidon. La phrase à méditer toute l’année : « Quand t’y penses, un kiwi, c’est comme un oeuf avec des poils » (Émile Zola)
Amour : Cette année est votre année. Vous frétillez tel un saumon à l’idée de trouver l’âme soeur (on parle qu’aux célib’. Les gens en couple, ça sert à rien et c’est pas drôle) Gloire & beauté : Le Mexicain qui sommeille en vous vous ordonne de vous enrouler dans votre couette tel un burrito et attendre que cette vie de malheur passe le plus vite possible. Le mois qui craint le pâté : Janvier, lorsque vous vous rendrez compte que la chanson enfantine « Il court il court le furet » est en fait une contrepèterie salace. Votre résolution 2019 : Continuer à lire l’horoscope de tmv et vous convaincre que oui, l’astrologue est votre dieu. La phrase à méditer toute l’année : « La fessée, y a qu’ça d’ vrai ! » (l’astrologue tmv)
LION
Amour : Cette année, vous serez célibataire ou en couple. Et vlan, ça c’est de l’astrologie, science exacte, tout ça tout ça. Gloire & beauté : Votre rencontre avec Roger, 54 ans, fan de Patrick Sébastien et de blanquette de veau, devrait changer votre vie sociale (voire amoureuse ? Oh oooh). Le mois qui craint le pâté : Août, où on vous décernera le Melon d’Or 2019 pour votre ego surdimensionné. Votre résolution 2019 : Tout plaquer et devenir prof d’aquaponey. La phrase à méditer toute l’année : « Les oreilles ont des murs. » (Zelko dans Secret Story 5)
VIERGE
Amour : Vous savez, même les stars du X ont des instants de faiblesse… Gloire & beauté : La constellation de la Geneviève de Fontenay indique que 23 de vos amis Facebook ne vous aiment pas. Le mois qui craint le pâté : Juillet. Car ça sera la fin du monde. Et comme personne ne lit l’horoscope des Vierge à part vous, vous serez les seuls au courant. Votre résolution 2019 : Arrêter d’avoir l’esprit mal placé et réduire un peu sur l’humour beauf. La phrase à méditer toute l’année : « Vous avez plus d’appétit qu’un barracuda. Attention à votre gras. » (Claude François)
BALANCE
Amour : Qui dit 2019, dit libido de gros boeuf. Ça va chauffer chez les Balance ! Gloire & beauté : L’alignement de la constellation du Tom Cruise et de la planète Travolta vous feront adhérer à la Scientologie, provoquant la colère de Raël et Sylvain Duriff. Le mois qui craint le pâté : Novembre. Un an après les Gilets Jaunes, vous lancerez le mouvement des Slips Bruns. Et ça fonctionnera drôlement moins bien. Votre résolution 2019 : Faire des Knacki. Car vous aviez dit qu’on ferait des Knacki. La phrase à méditer toute l’année : « La drogue, c’est comme quand tu close your eyes et que tu traverses la rue. » (Jean- Claude Van Damme)
SCORPION
Amour : Moui, avec vous c’est un peu comme un sèche-mains automatique. Bien bien chaud pendant 10 secondes, mais ça s’arrête vite. Gloire & beauté : #astucebeauté > Frottez des potatoes sur votre front pour un teint parfait et un front brillant. Le mois qui craint le pâté : Mai. Car figurez-vous que c’est à ce moment-là que vous ressemblerez le plus à un boudin de porte. Votre résolution 2019 : Acheter un alpaga et partir sur son dos jusqu’au Pérou pour refaire votre vie. La phrase à méditer toute l’année : « Quand le soleil du cœur s’allume, l’éteindre serait un pêché » (Serge Lama. Bah voui, vu qu’on parlait d’alpaga juste avant. Pis en plus, c’est beau ce qu’il nous dit l’ami Serge. Perso, je verse une larmichette)
SAGITTAIRE
Amour : Le monde se portera bien mieux cette année. Un reportage BFM TV prouvera enfin que les Sagittaire sont les personnes les plus extraordinaires de la planète. On vous aimera enfin. Gloire & beauté : Le petit lardon que vous étiez deviendra enfin un beau morceau de bacon, bravo. Le mois qui craint le pâté : Avril, car ça rime avec nombril. Et le vôtre n’est pas hyper propre. Votre résolution 2019 : Lever le pied sur Facebook, car on ne va pas se mentir : tout le monde se fout de ce que vous postez. La phrase à méditer toute l’année : Qui vole un œuf pousse mémé dans les orties en faisant déborder le vase.
Amour : C’est qui la bête de sexe ??? (bah c’est pas vous) Gloire & beauté : La constellation de la Nadine Morano prédit qu’en 2019, vous n’arrêterez pas de l’ouvrir pour tout et n’importe quoi, surtout sur Internet. Le mois qui craint le pâté : Février, lorsque vous vous rendrez compte que votre ex est un fond de cuve qui glougloute. Votre résolution 2019 : Vous taire. Tout simplement. La phrase à méditer toute l’année : Qui pisse contre le vent se rince les dents ; qui pisse loin ménage ses pompes
VERSEAU
Amour : Votre air canin n’apitoie personne. Résultat : pas de caresses et pas de tendresse. Gloire & beauté : Vous vous rapprocherez de la nature grâce à votre rire de dindon et votre tendance à murmurer à l’oreille des arbres, tel Francis Lalanne. Le mois qui craint le pâté : Septembre, le mois où votre ressemblance avec un flamby sera la plus troublante. Votre résolution 2019 : Tourner votre langue 7 fois dans votre bouche avant de parler. (on a dit dans VOTRE bouche, hein…) La phrase à méditer toute l’année : « Mes cheveux, j’aimerais qu’ils soient tout raides, comme ceux des oiseaux. » (Kamel, dans Loft Story, une émission que les fans de Bernard Pivot regrettent)
POISSONS
Amour : Arf… Comme on dit, l’amour est aveugle. Ce qui devrait en sauver plus d’un(e) chez les Poissons krrrkrr. Gloire & beauté : Il serait bon de copier la personnalité de Père Castor, cet homme bien sous tous rapports. Le mois qui craint le pâté : Mai, parce qu’il y a beaucoup de ponts. Et les ponts, ça donne le vertige. Votre résolution 2019 : Arrêter de ressembler à ce croisement entre un nem et un wrap. La phrase à méditer toute l’année : « La vie, c’est dur. » (Rocco Siffredi)
L’année 2018 s’achève bientôt. Petit coup d’œil dans le rétro…
L’année se termine bientôt. À tmv, on a voulu vous proposer une petite rétrospective 2018 de faits notoires dans le monde, en France, en Touraine et… à la rédac’ !
N’hésitez pas à partager, sur notre page Facebook ou en commentaire, les faits qui vous ont marqués.
Il est le nouveau directeur du Temps Machine depuis la rentrée. Rencontre avec le musicien Odran Trumel, 36 ans, qui, après un passage par Londres et Lisbonne, a atterri à Joué-lès-Tours.
Pouvez-vous revenir sur votre parcours ?
Je viens de Touraine, j’ai grandi à Montlouis. Après avoir fait mes études à Rennes, j’ai travaillé pendant 3 ans dans les collectivités territoriales à la mairie de Nanterre et en parallèle, je faisais beaucoup de musique avec le label Another Record. J’ai aussi vécu 4 ans à Londres, où je travaillais à l’Institut français du Royaume-Uni. Donc davantage dans le secteur culturel. Je jouais beaucoup en Angleterre et ça m’a permis de voir comment s’organise le secteur de la musique là-bas, ça aide ! C’est là qu’on voit à quel point l’accueil des musiciens est différent : ça n’est que du business dans ce pays. Ça peut être assez violent, mais au moins tu joues partout. Et jusqu’en 2017, j’ai occupé la fonction de secrétaire général à l’Institut français du Portugal, à Lisbonne.
Quels sont vos projets pour cette saison au Temps Machine ?
Je ne peux pas trop en dévoiler ! (sourire) Là, ce qui arrive, c’est une saison avec de grosses dates : Arthur H, Eddy de Pretto (les deux sont complets – NDLR), Odezenne, Hyphen Hyphen… On a également du plus roots, du cool avec le rocksteady de Toots and the Maytals le 29 septembre, une soirée électro le 3 novembre. On lancera notre saison le 28 septembre avec Léonie Pernet et Tootard : on ouvrira même la salle sur le parvis !
Et pour 2019 ?
De janvier à juin, je peux surtout dire qu’on bossera dur sur nos deux festivals hors les murs : d’abord Allotropiques début février, où l’on va changer les lieux – toujours insolites bien sûr – et continuer notre partenariat avec La Parenthèse à Ballan-Miré. Ensuite, en mars avec le Petit Faucheux, ce sera Superflux ! Et puis évidemment, on pense toujours à Terres du Son. Bref, on ne s’ennuie pas ! (rires)
Vous parliez du Petit Faucheux et de La Parenthèse… Vous êtes toujours dans cette optique de partenariat, non ?
Oui bien sûr. C’est même l’une de nos missions principales : être aux côtés des autres acteurs locaux. On travaille également avec le Petit Faucheux pour le projet « Des étoiles plein les yeux » : on a uni nos compétences pour proposer à des collèges du département différentes activités. Les profs soumettent des idées autour d’un champ artistique et nous, on aide dans l’accompagnement. Une classe avait par exemple pu réaliser la bande-son d’un film d’animation. On est vraiment sur de l’action culturelle, le travail de médiation, avec ce désir de toujours toucher le public jeune.
Vous êtes bien connu des amateurs de musique puisque vous étiez déjà administrateur de l’association l’ASSO qui organise Terres du Son.
Je suis arrivé administrateur de l’ASSO en mai 2017. J’ai candidaté au poste de directeur au Temps Machine, car l’ASSO y était favorable. C’est quelque chose de plus réglementé, puisque la salle est une SMAC, une Scène des musiques actuelles. Il y a donc un texte du ministère de la Culture, puis une annonce nationale et le projet culturel que je devais présenter et défendre a plu. Je suis donc entré en fonction le 1er septembre 2018.
Quel est le rôle du directeur du Temps Machine ?
Il faut défendre des valeurs et ancrer la structure sur le territoire. Je m’occupe aussi bien de Terres du Son que du Temps Machine qui a un cahier des charges. Mon travail est de faire coïncider les objectifs de la SMAC et du territoire, on continuera dans la même direction. Au quotidien, cela se traduit par un portage du projet, de voir comment on évolue (programmation, communication, volet social…) et on se fait un devoir d’accompagner la scène locale.
Est-ce vrai que, plus jeune, vous vous êtes fait la main lors de scènes ouvertes à Edimbourg ?
Oui c’est vrai ! C’était de l’open mic : tu grimpes sur scène, chantes deux chansons et hop. Ce qui m’a servi. Car chanter en anglais devant des gens qui parlent anglais… c’est différent hein ! (rires) Ça a modifié mon rapport aux paroles.
Quels sont vos genres musicaux de prédilection ?
Au départ, j’ai commencé par Nirvana… Comme quasiment tout le monde de mon âge et qui travaille dans la musique maintenant ! (rires) J’écoutais aussi beaucoup de pop des sixties, comme les Kinks. Maintenant, c’est varié. J’ai toujours cette attirance pour de la pop qui surprend, aussi bien dans le côté mélodique que dans les sons, certaines choses pointues et expérimentales… Dans le « bizarre », j’ai flashé sur Le Singe Blanc par exemple. Ou encore Snapped Ankles qui est passé à Terres du Son. Des mecs déguisés en arbre ! (rires)
Et quels sont vos coups de cœur pour la saison du Temps Machine ?
Odezenne, déjà. Je suis ravi qu’ils jouent chez nous. Comme j’ai vécu à l’étranger, j’ai loupé plein de groupes que tout le monde a déjà vus ici (rires) ! Sinon il y a aussi Altin Gün, Molly Burch et la soirée Holàlà avec Julian Mayorga, Grabba Grabba Tape et Caliza.
Et l’an prochain, on pense à quoi ?
À Allotropiques et Superflux ! Comme je l’ai dit, ce seront deux grands moments pour nous, début 2019. La réflexion sur Terres du Son a également commencé. Les premières annonces devraient être faites d’ici quelques mois, en décembre. Ce festival, c’est tout un travail : sur la programmation bien sûr, mais aussi l’économie, l’environnement, etc.
Comment percevez-vous la vie culturelle tourangelle ?
Elle est extrêmement riche. Déjà sur le plan musical. Il y a de plus en plus de lieux. Ainsi que davantage d’assos ! Les gens y sont investis et hyper motivés. On a un vivier de groupes intéressants, notamment grâce aux écoles comme Tous en scène et Jazz à Tours.
Deuxième partie de notre périple au Hellfest. Cette fois, on s’intéresse à un dimanche brûlant, aussi bien sur scène que sur le site. Une dernière journée placée sous le signe des découvertes.
Lectrice, lecteur, es-tu toujours là ? Bien, parfait.
Si vous avez lu notre première partie, vous savez qu’en ce dimanche matin, on se réveille cassé en deux, suite à un petit dodo à l’arrière d’une (petite) voiture. Les cheveux en pétard, la bouche pâteuse et de la poussière dans les oreilles (c’est bon, vous l’avez, l’image sexy du journaliste ?), on s’extrait du véhicule. Il est 8 h du matin, Clisson dort encore. Le temps de faire deux trois coucous aux villageois qui se baladent tant que les rues sont calmes, et nous voilà repartis sur le site.
Au Hellfest, les concerts commencent à 10 h 30 du matin pour se finir à un peu plus de 2 h. Du non-stop. Sur place, certains festivaliers sont déjà levés. Le soleil est déjà là et il fait une bonne vingtaine de degrés. Un barman, d’une bonhomie et d’une gentillesse sans pareil, nous convainc de commencer avec… une bière ! Matinal, le monsieur, mais que voulez-vous : nous sommes des journalistes de terrain. Alors trinquons !
15
En hectares, la superficie du site du Hellfest. Il y a six scènes : les deux Mainstages, la Valley, la Temple, l’Altar et la Warzone. 160 groupes s’y produisent en 3 jours.
C’est donc parti pour un tour sous la Valley, une pinte à la main, l’appareil photo dans l’autre. C’est THE TEXAS CHAINSAW DUST LOVERS qui a la lourde tâche de démarrer la journée. Le public est clairsemé, mais une chanson plus tard et la foule est là ! Parce que face à nous, les Français vont jouer comme si leur vie en dépendait.
Œuvrant dans le rock ‘n’ roll pur et dur, les « Dust Lovers » vont réveiller jusqu’au dernier des festivaliers endormis. Mélangeant le sens du rythme d’un Volbeat ou d’un Clutch, le remuage de popotin d’un Elvis Presley, avec un chant de crooner, les Parisiens proposent un excellent rock baignant dans le vieux whisk. Le set est énergique au possible, les loustics ont une patate monstre, le sourire vissé aux lèvres du début à la fin. Au beau milieu du concert, la foule obéit au chanteur qui lui demande de « faire un gros fuck »en levant un majestueux majeur au ciel. On aurait clairement repris une louchée d’un groupe aussi prometteur que sympathique.
À 11 h 05, direction la scène principale où résonnent les premières notes de FEED THE RHINO. On ne sait pas trop à quoi s’attendre avec pareil nom, mais c’est finalement vers le hardcore / metal que lorgne le groupe. Là encore, l’énergie est au rendez-vous, les Britanniques n’hésitant pas à descendre de scène pour se frotter aux premières rangs, voire s’y jeter ! Feed the rhino ne réinvente pas la roue, loin de là, et ne propose rien d’original (on pense souvent à Gallows et à une tripotée de combos du genre), mais il le fait avec beaucoup de sincérité.
11 h 40. La Valley se remplit de nouveau. Il est l’heure d’accueillir LUCIFER. Ici, c’est retour aux années 70. Vestes à franges, fringues en jean, son rétro au programme : emmené par Johanna Sadonis (qui fait visiblement chavirer quelques cœurs masculins), Lucifer donne dans le blues rock mâtiné de heavy. L’occultisme imprègne visiblement la musique des Suédois/Allemands et rajoute une belle atmosphère aux compositions. Sur les dernières secondes, la chanteuse s’empare d’une bouteille de vin qu’elle descend au goulot. La Belle part alors sans prévenir, laissant la Bête continuer de distiller ses dernières notes.
Des métalleux échoués sur la plage
La pause du midi va se faire sous un soleil de plomb et les écoutes furtives de SHINEDOWN (on ne se souvient pas de grand-chose…) et THE LORDS OF ALTAMONT (qui renverse la Warzone avec son punk efficace), et à admirer les centaines de cadavres chevelus qui jonchent le sol. Car en ce dimanche, 3e jour de festival, certains ont visiblement :
A) abusé de l’alcool
B) les pattes coupées à force d’enchaîner les concerts
C) mal digéré les « apééééroooos » du camping et les nuits blanches
D) Obi Wan Kenobi
Filons à la Valley pour assister à GRAVE PLEASURES. Il est 14 h 20 mais le chapiteau est plein à craquer. Les Finlandais vont alors nous transporter avec leur post-punk progressif rappelant un mix bâtard entre The Cure, The Smith, Depeche Mode, à la sauce metal. À ce titre, on reconnaît à la guitare le six-cordiste d’Oranssi Pazuzu (lire notre partie 1) dans un registre totalement différent. Mais, surtout, c’est vers Mat McNerney que tous les yeux se tournent. Le magnétique Kvohst – son surnom – scrute la foule de son regard bleu perçant. Solaire, le chanteur qu’on connaît dans Beastmilk maîtrise sa voix à la perfection et offre une performance vocale hallucinante. Gestuelle et mimiques finissent de le transformer le personnage, point névralgique du show. Géant !
Un rapprochement avec Nantes ?
Johanna Rolland, maire de Nantes, a été invitée à Clisson par les organisateurs du festival. En conférence de presse, Ben Barbaud, le patron du Hellfest, a indiqué : « Avec la Ville de Nantes, on a envie de créer des choses : pourquoi pas envisager de créer un trait d’union. »
Nebula et la cigarette qui fait rire
Après un croque-monsieur dégoulinant d’on-ne-sait quoi (notre estomac préfère ne pas savoir) devant ASKING ALEXANDRIA dont on n’a pas grand-chose à faire (leur metalcore nous en touche une sans faire bouger l’autre, comme disait Chirac), retour à la Valley. La tente a un parfum de cigarette qui fait rire, NEBULA déboule dans le plus simple appareil (ça ne veut pas dire tout nu hein) : une gratte, une batterie, une basse, un mur d’amplis poussés au max.
Le trio de rock stoner psychédélique, fondé par un ex de Fu Manchu, va nous emmener dans un trip hallucinatoire, un voyage où envolées de soli à la pédale wah-wah se mêlent à une basse vrombissante que fait résonner un Tom Davies visiblement un peu perché (vous me direz, avec un t-shirt où il est écrit « Say perhaps to drugs » [dites peut-être aux drogues]…). Planant quoiqu’un poil trop long.
La palme du meilleur concert
Mais dans ce déluge de bons groupes, c’est le créneau de 17 h 35 qui va connaître la plus grosse folie, le plus beau moment du festival. Après « Sacrilegium I », intro quasi dubstep (qui n’annonce en rien le style à venir), le « groupe phénomène » du moment débarque sur scène, encapuchonné. Succès grandissant oblige, ZEAL & ARDOR est tellement attendu que la Valley déborde de monde. Les photographes accrédités sont obligés de se succéder par groupe de 20 et ce, durant tout le concert !
Et pendant 45 minutes, on va assister à un show extatique, extraordinaire, une jouissance musicale. Zeal & Ardor, porté par la voix proprement ahurissante de son frontman Manuel Gagneux, mélange blues, gospel et black metal ; il le nourrit de références occultes, mais aussi de « negro spirituals », ces chants d’esclaves dans les champs de coton. Il y a une fureur folle, un groove contagieux, un sens de la musicalité incroyable, un propos parfois mélancolique voire dénonciateur torpillant le racisme. Le groupe, agrémenté de deux choristes à la limite de la folie, est possédé. La communion avec le public est merveilleuse (le tube « Devil is fine », les applaudissements sur « Row Row », la folie enragée de « Servants »). On considérait déjà Zeal & Ardor comme la meilleure chose qui soit arrivée au metal depuis dix ans. Au Hellfest, le groupe a prouvé qu’il était aussi épatant que sidérant.
On fait le bilan
Au final, la 13e édition du Hellfest aura de nouveau tenu toutes ses promesses. Tout au plus regretterons-nous l’éternel problème de la sur-saturation du site et du réseau GSM (rendant bien difficile les « eh Bébeeert, t’es oùùùù ? »), ainsi que la venue de plus en plus importante de « touristes » uniquement là que pour montrer leur trombine ou leurs nouvelles espadrilles et parce que le Hellfest, c’est rock ‘n’ roll, voyez-vous Jean-Eudes.
Pour le reste, avec 60 000 festivaliers par jour, Hellfest confirme sa place d’incontournable en France et en Europe, et son statut de meilleur « festoche metal ». Le week-end a été un plaisir absolu.
Des retombées économiques
Les acteurs locaux ont bien compris le poids du Hellfest. Si le budget s’élève à plus de 20 millions d’euros (le festival, qui a un statut associatif, vit majoritairement grâce aux festivaliers), les retombées économiques sont de 5 millions d’euros pour la ville.
Pour bien finir les trois jours, c’est Joey DeMaio, bassiste de MANOWAR, qui est venu sur scène exprès afin d’annoncer la venue de son mythique groupe de heavy metal lors de la prochaine édition. Pour la première fois, l’organisation du Hellfest a dévoilé quelques noms de la prochaine édition : Slayer (leur ultime date française), Dropkick Murphys, Mass Hysteria et Carcass.
Rendez-vous en Enfer en 2019 !
PS : Merci à Ben, Roger, tout le crew du Hellfest et bien sûr, les bénévoles !
PS 2 : Oh, et l’abus d’alcool est dangereux pour la santé. Votre pote Modération, tout ça tout ça…