Obésité : Ob’in Tours, l’asso qu’il faut

Ob’in Tours vient en aide aux personnes souffrant d’obésité. L’asso vient d’ouvrir un local et collabore avec des restaurants qui proposent des menus adaptés. Émilie Chevallier, présidente, explique.

Emilie Chevallier est présidente d’Ob’in Tours. (Photo NR)

C’est quoi l’association Ob’in Tours ?
C’est le point de rencontre pour les patients souffrant d’obésité et qui ont déjà ou veulent pratiquer une chirurgie bariatrique (réduire la taille de l’estomac – NDLR). Nous organisons des réunions mensuelles avec des professionnels de la santé, des réunions de parcours. L’asso travaille avec des médecins de la clinique de l’Alliance. Car après l’opération, on repart comme un nourrisson, on réapprend à manger.

Vous ouvrez un local ce 4 septembre au 1 allée Jean-Cocteau…
On y trouvera des activités comme la zumba adaptée, avec des intervenants qui connaissent la maladie de l’obésité, de la sophrologie, du Pilates, des groupes de paroles, des cours de cuisine et une permanence.

Pourquoi parlez-vous de « l’effet baguette magique de l’opération » ?
Ce qui nous énerve souvent dans les médias, c’est que l’on montre uniquement l’énorme perte de poids après l’opération, mais on n’aborde pas le côté psychologique très difficile. Tout n’est pas rose, il y a aussi une fatigue immense. Ce n’est pas rien, on se réalimente, on doit se re-sociabiliser. Le chemin mérite d’être fait, mais c’est un sacrifice et une implication personnelle. Il faut prendre de nouveau soin de soi, car on s’était oubliés.

Vous avez mis en place une convention avec des restaurateurs de Tours pour réduire les portions.
Oui, je profite de tmv pour lancer un appel à candidats ! (rires) On a eu l’idée de repas adaptés aux personnes qui ont subi l’opération. On travaille avec des restaurateurs qui ont apposé un sticker sur leur devanture : ils font soit un plat réduit (portion moins 15 à 20 %) et donc moins cher, ou alors ils proposent des doggy bags pour les plats classiques. Il suffit au client de montrer sa carte d’adhérent Ob’in Tours. Pour l’instant, le Quai 37 a fait cette démarche. Là, on signe aussi avec les Bonnes Grillades, Poggio et Gus.

Selon vous, le regard sur l’obésité a-t-il changé ?
Ça reste délicat. Les gens qui n’ont pas été en situation d’obésité ne savent pas ce qu’on peut vivre. Les choses changent doucement, mais il reste de la discrimination, par exemple au travail. Commencer par sensibiliser dès l’école serait déjà bien. L’obésité est une maladie. Cela peut nous arriver à tous.

Propos recueillis par Aurélien Germain

> Infos sur obintours.com ou 06 60 72 99 07.