Chroniques culture : black metal islandais, sélection BD et la discothèque idéale

Au menu pour la nouvelle année, le live de Misþyrming venu tout droit d’Islande, toutes les bonnes BD de ce mois de janvier et un ouvrage sur la culture de la pochette.

Le coin musique

MISÞYRMING – MEÐ HAMRI Í LIFANDI FORMI

L’Islande serait-elle le nouvel eldorado du black metal ? À en croire la tripotée de groupes talentueux qui naissent sur cette terre volcanique, on aurait envie de dire (pardon, beugler) un grand oui ! Et cette nouvelle galette de Misþyrming en rajoute une petite couche.

Le quatuor – qui est devenu, depuis 2013, l’un des incontournables du black metal contemporain – vient de livrer leur premier album live, enregistré à Reykjavík. Et une chose est sûre, c’est que ce « Með hamri í lifandi formi » (courage pour la prononciation) est une véritable déflagration sonore.

S’ouvrant sur l’ultra-violent « Með Hamri », enquillant les variations (les titres brouillent les pistes, les contrastes sont forts), ralentissant parfois la cadence pour mieux se faire frondeur et rageur, l’album retranscrit parfaitement la puissance de feu des Islandais.
Doté d’un mix équilibré, avec un son situé entre la clarté de la production et la noirceur un peu cradingue inhérente au genre musical pratiqué, le disque est une pépite explosive. Prouvant, une nouvelle fois d’ailleurs, que Misþyrming est décidément impossible à prendre à défaut sur scène.
Aurélien Germain

> Dispo sur Bandcamp et Youtube.

Le coin lecture

la sélection BD

Incroyable polar pour commencer 2024 que « L’Expert » (Casterman), de Jennifer Daniel, dessinatrice allemande déjà remarquée pour ses ouvrages singuliers. Son héros, vieil employé d’une morgue, va se lancer dans une enquête complexe et captivante sur la mort d’une jeune sympathisante d’un groupe d’extrême gauche. Une vraie découverte !

« Il était une fois l’Amérique » (Les Arènes) est un projet ambitieux autour de l’Histoire de l’Amérique à travers sa littérature. Signé Mory et Hostache, ce volume 1 nous emmène sur les traces de Twain, London, Melville ou Allan Poe, pour une relecture de ces oeuvres qui ont fondé un continent.

« Metal » est le dernier opus des docu-BD de l’éditeur Petit à Petit, où plusieurs auteurs se penchent sur un genre musical. Du thrash metal au grindcore, aucune chapelle du genre n’est ici oubliée, avec au menu anecdotes, discographies sélectives et surtout un regard attachant pour des styles trop longtemps brocardés malgré leur créativité.

Enfin, avec « Aïe ! » (Fluide Glacial), Achdé (oui, le dessinateur de Lucky Luke !) et le docteur Patrick Sichère se penchent avec humour sur nos petits tracas de santé du quotidien. Mal de dos, migraines, anecdotes (la fistule de Louis XIV !), l’album trouve le juste milieu entre didactisme et déconnade !
Hervé Bourit.

LA DISCOTHÈQUE IDÉALE : LA CULTURE DE LA POCHETTE

Imaginez plus de 1 000 pochettes de disques toutes plus iconiques les unes que les autres et explorant tous les genres, réunies dans un superbe objet qui pèse son poids… C’est au programme de « La Discothèque idéale : la culture de la pochette » (Fnac éditions), un pavé somptueux et bien agencé, entrecoupé d’interviews de Mondino ou de Fifou, de focus sur Jean-Paul Goude ou Andy Warhol.

Qu’elles soient photographiées (Anton Corbijn pour U2), illustrées (Andy Warhol pour les Stones) ou graphiques (le studio Hipgnosis pour Pink Floyd), les pochettes de beaucoup de vinyles sont devenues « la collection d’art de l’homme de la rue », comme le disait Noël Gallagher, le leader d’Oasis. Un ouvrage indispensable.
H.B

Amélie Mendes est l’œil expert de l’immobilier

#VisMaVille Amélie Mendes est experte immobilière à Saint-Avertin. Un métier qu’elle exerce en complément de la vente de biens, gestion de locations et de copropriété.

Ne négliger aucun détail, toujours aller voir sur place et comparer avec des biens similaires situés dans le même périmètre : cette rigueur semble la base de son métier pour Amélie Mendes. La patronne du cabinet immobilier Arthurimmo, installé à Saint-Avertin, possède depuis 2019 la casquette d’expert immobilier qui se rajoute à ses missions d’agent immobilier, de syndicat de copropriété et de gestion des locations.

Une fonction moins exposée qui consiste principalement à estimer la valeur exacte des biens à un moment donné, selon le marché et une multitude de critères objectifs concernant l’état du bien et sa desserte.

Pour cela, l’expert répond aux demandes de ses clients qui peuvent avoir besoin de connaître la valeur précise de leur maison, appartement, terrain ou immeuble en cas d’un divorce, d’un rachat de part, d’investissement dans une société civile immobilière, d’une succession ou encore d’un redressement fiscal. « Cette impartialité est l’essence de notre métier », insiste l’experte de 55 ans qui doit faire preuve de compétences juridiques.

Son autre spécificité est d’étudier la pathologie du bâtiment c’est-à-dire de relever ses moindres défaillances. Ce qui requiert des compétences techniques importantes. « C’est un peu comme le médecin qui va voir les bobos du bâtiment que ce soit des infiltrations, des fissures, un défaut de ventilation, des remontées de sol capillaire… On préconise le remède avant de laisser la main au professionnel du bâtiment ».

Munie de sa caméra thermique, elle expertise sur toute la région Centre- Val de Loire. Quand elle n’est pas sur le terrain, elle reçoit à son cabinet ses clients, prépare ses dossiers, rédige ses rapports, répond au téléphone… des journées bien remplies et hétérogènes. Ses diverses missions dans l’immobilier, Amélie Mendes les exerce en complémentarité avec son fils et associé, Maxime Mendes, avec qui elle partage son bureau.

Si à 55 ans elle est devenue rompue à l’exercice, ce métier n’était pas le sien au départ. Il s’est en quelque sorte imposé à elle, il y a trente ans. Alors qu’elle travaillait dans un restaurant italien avec son mari, elle se retrouve à gérer un immeuble après une acquisition de patrimoine. Elle devient alors syndic bénévole avant de passer professionnelle dans une agence comme assistante commerciale puis négociatrice.

Elle gravit vite les échelons dans différentes agences immobilières, passe même par un cabinet de notariat, avant de fonder sa propre enseigne, Averimmo, en 2018. « Je suis une autodidacte pure, je me suis constamment formée et je continue. Je suis friande d’apprendre, je lis beaucoup les informations et législations sur le métier, cela me permet d’avoir une longueur d’avance. »

Dans son bureau, les diplômes et certifications s’accumulent. Une des dernières formations en date concerne la rénovation énergétique, un aspect désormais essentiel pour l’expertise des bâtiments. Pour être toujours « à la pointe des compétences », souligne Amélie Mendes.

Texte et photos : Aurélie Dunouau