Nuit des Studio : notre top 5 des immanquables

Le 3 juin prochain, c’est reparti pour une nouvelle édition de la Nuit des Studio. Le cinéma a dévoilé sa programmation. Quinze films à dévorer toute la nuit. Voici notre top 5 des incontournables… Faites vos jeux !

RoboCop

Detroit, dans le futur. Un officier laissé pour mort est réanimé en cyborg mi-homme, mi-machine pour endiguer la violence et le crime dans la ville. Difficile de bouder son plaisir en se disant que l’on va enfin pouvoir revoir le classique de Paul Verhoeven sur grand écran.

Lors de sa sortie en 1987, le film est provoc’, méchant, satirique et rentre-dedans. En 2023, il l’est tout autant. Ça va faire mal.

Là-haut

Un film d’animation beau à pleurer (oui, oui, on a un cœur !) et probablement le meilleur Pixar qui soit : Là-haut est un bijou qui aborde des thèmes très difficiles comme la mort et le deuil, mais qui vise terriblement juste et reste tout simplement touchant.

L’histoire est toute simple (un vieux papy bougon attache des milliers de ballons à sa maison pour s’envoler mais un gamin embarque à son insu), mais le résultat est aussi drôle que poétique. On risque de pleurer de nouveau.

Evil Dead 2

Un couple, une halte dans un chalet au fond des bois, un magnétophone et les forces du Mal qui se réveillent et débarquent. Programme idéal pour un samedi soir, n’est-ce pas ?

Pour quiconque connaît déjà le premier volet, ce Evil Dead 2 est évidemment à voir de toute urgence. On pourrait décrire ça comme un Tom & Jerry à la sauce gore (hématophobes, planquez-vous !), un film d’horreur cartoonesque, ou un film cartoonesque d’horreur au choix. C’est stupide donc jouissif.

Pour une poignée de dollars

Sergio Leone est un grand. Ses films sont donc à voir sur grand écran. On sort son poncho, on grimpe sur le dos de son mulet et on file aux Studio pour se refaire un petit « Pour une poignée de dollars », western culte de chez culte emmené par Clint Eastwood et son regard inimitable.

Psychose

La scène de la douche, la fameuse musique, le nom de Norman Bates… Tout dans Psychose est mythique. Il serait donc dommage de passer à côté, d’autant que redécouvrir le film de Hitchcock au cinéma, vissé dans son fauteuil, c’est tout de même bien plus stimulant que zieuter tout ça sur son écran d’ordinateur avec votre petit Jean-Eudes, 4 ans, qui beugle car il refuse d’aller se coucher.

Aurélien Germain

> Le 3 juin de 18 h à 6 h du matin aux cinémas Studio. Pass abonné(e)s à 15 € ; non-abonné(e)s 20 €.

> 15 films à l’affiche : Le Caire confidentiel, Tel Aviv on fire, Evil Dead 2, Le Jouet, Gloria, Pour une poignée de dollars, Fraise et chocolat, Le Labyrinthe du silence, Le Grand silence, Une affaire de famille, Robocop, Psychose, Là-haut, Huit femmes, C.R.A.Z.Y.

Upgrade : une vengeance qui fait mal

Un homme paralysé qui se transforme en machine à tuer à la force surhumaine pour venger l’assassinat de sa femme ? Des robots et des cyborgs ? Une intelligence artificielle ? C’est dans Upgrade, un film décomplexé et qui castagne.

UNE_CINE
Grey ne serre pas les paluches. Il les broie.

On ne va pas se mentir : Blumhouse, boîte de prod’ fondée par Jason Blum, est capable du meilleur comme du pire. Capable d’enfanter d’infâmes franchises sans intérêt comme Paranormal Activity comme de franches réussites telles que Get Out ou Split.

Avec son tout nouveau bébé Upgrade, c’est un ouf de soulagement.
Porté par la vision de Leigh Whanell (au scénario des Insidious et autres Saw), Upgrade est une petite pépite de SF, une série B vengeresse classique mais redoutablement efficace. Pourquoi un tel plaisir ? Parce que le film de Whannell assume de rendre hommage au cinéma d’anticipation des années 80 à grand renfort de références cultes (Robocop, entre autres).

L’histoire est celle de Grey, un homme laissé paralysé et veuf après une violente agression. Celui-ci va accepter de se faire greffer une puce révolutionnaire, lui rendant ses facultés motrices… décuplées. Grey, contrôlé par une intelligence artificielle et devenu machine à tuer inarrêtable, va tout faire pour retrouver les assassins de sa femme.

Sur ce pitch, Upgrade se transforme alors en une croisade de vengeance aussi brutale que haletante. Dans son récit hybride (on mélange la SF, l’action, les mondes analogiques et futuristes), Whannell retient évidemment l’attention par sa capacité à proposer un montage rythmé, nerveux, mêlé aux belles images techniques et des scènes de combat jubilatoires. Le tout, malgré un budget riquiqui.

Parfois très violent (attention, c’est du frontal et graphique), parfois étonnamment comique, mais toujours énervé et fun, Upgrade est un concentré d’adrénaline doublé d’une réflexion sur les dérives technologiques. Solide et attachant : une bonne surprise !

> Science-fiction / Thriller, de Leigh Whannell (USA). Durée : 1 h 40. Avec Logan Marshall-Green, Betty Gabriel, Benedict Hardie…
> NOTE : 3,5/5

https://www.youtube.com/watch?v=EspMJ4MjYmI