Journal d’une jeune végétarienne #3

Quel est le comble pour une fille d’éleveur? Arrêter de manger de la viande bien sûr. C’est pourtant l’expérience que j’ai voulu tenter et que je me propose de vous raconter au fil des jours, ici même. Etape 3 : le restaurant.

Quel est le comble pour une fille d’éleveur? Arrêter de manger de la viande bien sûr! C’est pourtant l’expérience que j’ai voulu tenter et que je me propose de vous raconter au fil des jours, ici même. Pendant un mois, découvrez donc le parcours initiatique d’un passage au régime végétarien. Etape 3 : le restaurant.

Quand les restaurants s'adaptent au régime végétarien, ça donne ça. (Photo dr)
« Lorsqu’on est végétarien, il est difficile de trouver des restaurants qui proposent des plats végétariens, surtout dans les brasseries », m‘avait expliqué Anne Brunner, la bloggeuse tourangelle de cuisine végétarienne. « Par contre, les restaurants libanais, chinois et indien offrent toujours des plats sans viande », avait-elle ajouté. Mon expérience végétarienne lui a donné raison.

Au travail, difficile de faire changer les habitudes alimentaires de vos collègues. Alors lors de mon premier repas en tant que végétarienne, j’ai suivi le groupe dans notre brasserie favorite. Ne voulant pas « embêter » le restaurateur dès le premier jour de mon expérience, je lui ai simplement demandé ma salade favorite… sans les lardons. Résultat : ma salade favorite, certes, mais sans les lardons, ça change tout !

Dans une autre brasserie, lasse des salades incomplètes et avec quelques jours d’expérience de végétarienne derrière moi, je demande au serveur une salade végétarienne. Le serveur accepte après s’être renseigné des ingrédients qui m’étaient autorisés. Résultat : un plat copieux sur un épais lit de salade verte (voir photo). A la fin du repas, je laisserai un peu de verdure dans mon assiette. Trop c’est trop.

Manger végétarien au resto, c’est possible ?

Dans un autre restaurant italien, lors de la fameuse Pastas Party, pas le temps de demander une assiette spéciale alors qu’un plat collectif à base de poulet est posé au centre de la table, qu’une jolie assiette de pâtes aux légumes et huile d’olives m’est servie. Un délice. Adaptation parfaite.

Enfin, outre les restaurants étrangers, certains établissements proposent des mets végétariens. Il faut alors le temps d’un repas oublier l’accord parfait entre légumineuse et céréales complètes tant apprécié par les végétariens pour faire le plein de protéines mais au moins, pas besoin de demander un plat spécial et accentuant le sentiment de différence avec les autres convives et ça, ça joue. Dans un restaurant italien, je choisirai donc une pizza quatre fromages alors que dans une omeletterie je choisirai, une délicieuse omelette à la ratatouille.

Alors oui, aller au restaurant lorsqu’on est végétarien, n’est pas toujours chose aisée. Des difficultés qu’ont déjà tous rencontrées les « vrais » végétariens. La preuve avec cet article : Sorties au restaurant du blog de l’Association Végétarienne de France. Serais-je devenue une vraie végétarienne ? Prochaine étape : le grand repas de famille.

 Journal d’une jeune végétarienne #4

7 réflexions sur « Journal d’une jeune végétarienne #3 »

  1. Je suis moi même végétarien depuis 8 ans. J’habite à Tours depuis 5 ans.
    Je trouve l’article intéressant, mais tout de même un peu trop « rose »…

    La France de façon générale est un enfer pour les végétariens, et Tours n’est pas une exception !

    J’ai pour ma part largement réduit mes sorties au restaurant, car l’offre pour végétariens est beaucoup trop souvent très réduite, voire inexistante. D’ailleurs il n’y a aucun restaurant 100% végétarien, c’est déjà un signe…
    Alors oui les restaurants indiens, OK. (les chinois je suis pas d’accord…)
    Les restaurants italiens proposent souvent une ou deux pizza. OK
    A Tours il y a « Chez Annie » où l’on trouvera son bonheur.

    Et puis après ? et bien il faut faire des pieds et des mains, demander au serveur, qui va se renseigner au chef, qui va bien finir par « trouver quelque chose »… bref on est forcément la 5ème roue du carrosse.
    Vous le dites dans votre article : « pour ne pas trop embeter le serveur »… Le client n’est il pas censé être roi ? Est-ce un crime de ne pas vouloir manger de la viande ?

    Quand ce n’est pas tout simplement le serveur qui se moque ouvertement de vous (vécu au « Clapotis » à Saint-Avertin, le maître d’hotel a bien rigolé avec clins d’oeil entendus aux autres convives)
    Ou alors, ce qui est fréquent également, c’est de ne servir qu’une partie du menu, sans la viande donc, et derrière de nous faire payer plein tarif.

    La France est hélas pleine de végéphobes coincés dans leur culture et qui ne feront pas l’effort de nous faciliter le changement hélas.

  2. Merci de votre commentaire.
    Il est vrai qu’il n’est pas facile dans les restaurants traditionnels français de trouver chaussure à son pied pour les végétariens. Mais les restaurateurs que j’ai rencontré ont pour la plupart fait l’effort de me servir un plat.
    Concernant « Chez Annie », le restaurant est en effet un endroit à retenir pour les végétariens. Des grandes omelettes de qualité. J’y suis moi-même allée et un article sur ce restaurant sera publié dans le prochain numéro de tmv…

  3. Encore « jeune » végétarienne (2 ans), je suis tout à fait d’accord avec Patrick. Trouver un restaurant où on se sent pas rejeté ou fautif de notre choix d’alimentation est très dur à trouver et, ce dans toute la France ! Je pense tout de même, par expérience, que le pire reste les cantines/restaurants d’entreprise ou scolaire, et la restauration rapide que l’on peut trouver en vacances à la plage notamment…
    Mais le plus dur dans ces sorties restaurants, reste le fait de « devoir » mangé toujours les mêmes choses : salade verte, chèvre, tomates et autres pâtes aux légumes… sans parler des pizzas qui sont très souvent les mêmes (4 fromages, chévre… mais parfois une végétarienne avec artichauts, courgettes…), quand on a l’habitude de manger des choses très diverses chez soi, ça fout le cafard ces menus ! Et pourtant pas bien compliqué d’apprendre à faire ces recettes… Les lycées hôteliers n’aident pas énormément dans ce domaine là, et devrait à mon sens proposer plus de diversité et découverte culinaire à leurs élèves, après tout ce sont eux qui feront la différence plus tard 😉 !

    Toutefois, habitant à Toulouse, je tiens à souligner qu’il existe malgré tout de nombreuses villes où des restaurants 100% végétariens – outre Paris – ont ouvert leurs portes comme la Faim des Haricots à Toulouse (je sais bien que ce site est dédié à la ville de Tours, mais il est bon de donner un peu d’espoir à ceux et celles qui lisent cet article 😉 et qui a été recommandé sur le blog d’Anne Brunner), ce qui me laisse de l’espoir pour les années à venir 😉

    1. Merci pour votre commentaire Carine. Il est vrai que le site est dédié à Tours. Mais votre remarque montre que les difficultés rencontrées par les végétariens tourangeaux, dans les restaurants notamment, sont les mêmes que celles rencontrées par les végétariens toulousains. Il y a donc des efforts à faire dans toute la France.

  4. bonjour,
    si vous voulez des restos où trouver votre bonheur je vous conseille La Part Belle à Rochecorbon (face à l’église, ouvert seulement le midi) et Les Chandelles Gourmandes à Larçay.
    C’est à la campagne ? Et oui, comme les maraîchers et les producteurs !
    Et Rochecorbon, ce n’est qu’à 30 minutes en vélo du centre de Tours en longeant la Loire magnifique…

  5. Bonjour
    Lorsque j’étais vegetarienne je n ai pas souvenir d avoir tant galéré que ça sur Tours… cela fait maintenant 13 ans que je ne mange plus de viande et 1 ans que je suis vegan (vegetalienne)…La j’avoue… Le resto c’est difficile et je comprends maintenant un peu mieux ce que peuvent ressentir les personnes intolerentes au lactose par exemple…car il y en a partout… (fromage, beurre, sauce, desserts…) A qd un resto vegetalien à Tours qui contentera végétariens, allergiques, vegetalien ?

  6. Je ne trouve pas que ce soit difficile de manger végétarien, je me suis toujours débrouillée, quand je l’étais encore. Être vegan et manger en ville pour pas cher par contre c’est impossible. Mais on peut toujours demander du sur mesure, ce que je fais chaque fois que je vais dans un restau…

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