TOP 4 : panique sur le web

Le 26 décembre sort Unfriended : Dark Web, un film où une bande d’amis se retrouve sur le deep web, observés par un inconnu flippant. Voici quatre autres films où suspense, flippe, ordinateurs et dangers d’Internet se mélangent.

UNFRIENDED

Le premier volet de la franchise (?) : après le suicide d’une lycéenne, ses amis sont menacés d’être tués s’ils se déconnectent de Skype. Expérimental sans être vraiment foufou, Unfriended est un simple pop-corn movie.
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CAM

Une cam-girl, payée pour des shows érotiques, se retrouve piégée : une sorte de « clone » lui a volé son compte et usurpé son identité. Production Netflix, CAM est un thriller féministe bien emballé, relativement palpitant mais qui pourra en laisser perplexe plus d’un !

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FRIEND REQUEST

Lorsqu’une étudiante branchée supprime de ses amis Facebook une fille introvertie envahissante, ses proches meurent un à un. Un zoom sur les réseaux sociaux et la solitude, original mais fauché par une mise en scène plate.

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TRAQUE SUR INTERNET

Déjà en 1995, Irwin Winkler s’intéressait aux dangers de l’informatique. Une jeune informaticienne (Sandra Bullock) voit sa vie menacée par un amant qui recherche… une disquette ! Si ça, ce n’est pas old school…
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Culture, tendances & web #43

Voilà le retour des chroniques de la semaine. Avec, au menu, les derniers HER et Johnson Concorde, mais aussi de la BD et du DVD !

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FRIEND REQUEST
L’horreur 2.0… Avec Friend Request, un thriller un poil horrifique, Simon Verhoeven met en scène Laura, étudiante branchée dont la vie va basculer le jour où elle accepte sur Facebook la demande en amie de la très étrange Marina. Divertissant à défaut d’être flippant, Friend Request a des intentions prometteuses, mais se voit rapidement torpillé par les clichés de bas-étage. Plein de bonne volonté (ces séquences d’animation en noir & blanc, par exemple), porté par la présence d’Alycia Debnam-Carey, le film vrille malheureusement lors d’un dernier acte pathétique. Une petite série B sans prétention, mais efficace.
A.G.

LES CDS Image11
JOHNSON CONCORDE – WOOD MUSEUM
Ils n’auront pas chômé, les Tourangeaux de Johnson Concorde ! Moins d’un an après la sortie de leur album Antalanocryptovicious (toujours aussi difficile à écrire), les voilà avec un EP… acoustique ! Réarrangeant certains de leurs anciens titres, la formation tourangelle offre un disque épuré, mettant clairement en valeur le travail vocal, la mélodie et les harmonies. L’exercice n’est pas facile, mais le pari est réussi : l’exubérance habituelle se fait moindre, l’identité du groupe est pourtant toujours là. L’acoustique donne une nouvelle couleur aux compositions de Johnson Concorde. Wood Museum est une petite pause gourmande comme un gros bonbon. Idéal avant le prochain album.
A.G.

PAUSE_ECRANS_CD2HER – TAPE#2
Après le succès colossal de son premier EP (le titre Five Minutes, utilisé dans une pub Apple, a cartonné), les Rennais de Her reviennent avec un second opus qui tape de nouveau dans le mille. Irrésistible et séduisant, Tape #2 l’est assurément. Mâtinant sa pop épurée de soul et de lignes funk, Her dévoile des titres obsédants (ce « Jeanie J » magnifique !), aux refrains imparables, en y distillant autant de sensualité dans ses voix que dans ses arrangements et atmosphères. Ouvertement féministe, véritable ôde à la Femme, Her n’hésite pas non plus, cette fois, à se faire plus politique (l’engagé et politisé « Swim »). Une musique suave et enivrante. Court mais intense.
A.G.

LA BD PAUSE_ECRANS_BD
AMERICA
Avouons-le tout de suite : depuis Le Goût du Paradis, on a un faible pour les ouvrages la dessinatrice Nine Antico. Sa vision des États-Unis post Trump subjugue une fois de plus grâce à l’acuité de son propos et par la justesse de son observation. De New York à San Francisco, elle balade ses héroïnes dans un jeu de phantasmes subtil et de réalités très crues (le running gag des punaises de lit est savoureux). Elle y déroule un récit drôle et pensif, très attachant dans lequel, loin des clichés des films hollywoodiens, elle décode les us et coutumes de cette Amérique qui la fascine autant qu’elle la déroute. Ajoutez à cela des dialogues exquis et un dessin tout en pastels, et voilà un ouvrage parfait pour vous préparer au grand saut vers Big Apple cet été !
Hervé Bourit

PAUSE_ECRANS_TVA LA TV
L’ÉCHO DES SÉRIES
> Game of thrones a dévoilé un petit trailer de la saison 7. Les images sont alléchantes, mais il faudra encore attendre le 16 juillet pour découvrir la nouvelle saison.
> Coup de gueule de Norman Reedus (alias Daryl dans The Walking Dead). Dans une interview au site The Dirty, il s’est plaint des réactions de certains fans : « Quand une scène n’est pas violente, on trouve qu’il n’y en a pas assez. Mais quand il y en a beaucoup, alors il y en a trop. »
> Aucune date n’a encore été dévoilée pour le lancement de la saison 5 de Vikings. D’après le magazine Première, on pourrait les voir débarquer en novembre 2017 !

Friend Request : Facebook tueur

L’horreur 2.0 revient tisser sa toile au ciné, avec l’arrivée de Friend Request. Prometteur, mais rapidement torpillé malgré ses bonnes idées.

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Laura est une étudiante branchée. Si, si. La preuve, elle a 837 amis sur Facebook. Un beau jour, par gentillesse – et un peu par pitié – elle accepte la demande d’ami d’une certaine Marina, jeune fille dite « introvertie » (comprenez flippante parce que solitaire et habillée en noir). Sauf que Marina devient vite envahissante. Jusqu’à harceler Laura qui décide de la supprimer de sa liste d’amis. À partir de là, sur fond d’événements paranormaux, ses proches vont mourir un à un…

C’est qu’elle était prometteuse et maline, cette idée de base de Friend Request. Mais une fois le film terminé, que reste-t-il ? Pas grand-chose à vrai dire. Après Unfriended (ou Nerve dans une moindre mesure), c’est donc un nouveau venu dans le monde de l’horreur sur fond de Facebook. Qui, malgré toute sa bonne volonté, échoue dans sa mission.
Ici, zéro frisson à l’horizon. Les jump-scare(*), aussi prévisibles qu’éculés, ne font que torpiller Friend Request et le vautrer dans le cliché de bas-étage. Un vrai gâchis quand on voit, durant la première demi-heure, qu’il s’inscrit dans la veine d’une série B certes sans prétention, mais diablement efficace et accrocheuse. Pour preuve, ces séquences d’animation horrifique en noir et blanc, la présence de la lumineuse Alycia Debnam-Carey, le regard intéressant sur la solitude et/ou les réseaux sociaux…

Mais dans son heure restante, Friend Request titube, se perd jusqu’à en devenir banal et ennuyeux, mélange maladroitement épouvante et thriller. Avant d’échouer lamentablement dans un dernier acte à la limite du pathétique. Friend Request est loin d’être une purge, certes. Mais il reste bien trop classique et faiblard pour tisser sa toile dans le monde du film d’horreur 2.0.

(*) procédé pour faire sursauter le spectateur

>Épouvante/thriller, de Simon Verhoeven (USA). Durée : 1 h 27. Avec Alycia Debnam-Carey, William Moseley, Brit Morgan…
>NOTE : 2,5/5 

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=uwFs-k23LyQ[/youtube]