J’ai testé pour vous le hockey en salle et à roller

#EPJTMV Quand on vous dit hockey, vous pensez tout de suite au hockey sur glace. Sport où plusieurs gars taillés en V se tapent dessus pendant près d’une heure. Mais comme à TMV, nous n’aimons pas nous bagarrer, nous avons poussé un journaliste à tester le roller-hockey et le hockey en salle. Pour le meilleur et pour le pire…

  • Le roller-hockey avec les Apaches de Tours

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Apprendre à maîtriser le palet pendant un match, c’est un exercice compliqué.Photo Martin Esposito.

Le rendez-vous est donné mardi soir au gymnase de la Rotonde dans le centre-ville de Tours. Très vite, Guilhem Bruel, l’entraîneur de l’équipe première (qui évolue en nationale 1 soit le deuxième niveau national) s’occupe de m’habiller. Dans un premier temps, j’enfile un pantalon noir épais qui doit me protéger le coccyx en cas de chute. J’enfile ensuite des genouillères, des coudières, le maillot et enfin les rollers. Seulement, comme votre serviteur n’a pas patiné depuis des lustres, je dois raser les murs pour éviter de tomber dans les vestiaires. Guilhem me donne une paire de gants, une crosse et c’est parti ! Sur un terrain d’une quarantaine de mètres, la séance commence par un jeu collectif qui consistait à faire une passe à un coéquipier, puis à se poster devant le but pour essayer de marquer. Jérémy, le gardien de l’équipe C qui évolue en quatrième division me prodigue les bases de ce sport. « Quand tu tiens ta crosse, tu dois placer une main en haut et elle ne doit pas bouger. Ta deuxième main va en bas, elle permet de déclencher un tir. » Je saisis ma chance, face au but. Raté, je ne tape pas dans le palet et je me retrouve les quatre fers en l’air. « Ne fais pas de grands mouvements comme au golf. Fais juste un petit geste avec ta main. » Deuxième essai. Cette-fois ci, je réussis mon tir. Il est mou mais il arrive quand même jusqu’au poteau.

L’entraînement a commencé à 21 h. Il est 21 h15 et je suis déjà lessivé. Les joueurs, frais comme des gardons, décident de faire un match. Je me retrouve dans l’équipe rouge. D’entrée, le rythme est dantesque. Je passe de la défense à l’attaque sans trop savoir où aller. Au bout de 20 minutes, je suis sur les rotules. Entre chutes, passe ratées et réceptions manquées, je prends conscience de la dimension physique de ce sport, et de l’énorme concentration dont il faut faire preuve. « C’est un sport où il est difficile de prendre du plaisir dès les premières séances, explique Jérémy. Quand tu patines tu dois être fléchi sur les genoux, mais aussi être légèrement penché en avant afin que tu puisses jouer le palet. » En fin de match, j’arrive à retrouver des réflexes de patinage, mais je ne parviens pas à prendre le palet. Dans un ultime effort, l’entraînement se conclut par une séance de tirs aux buts. Sur le même principe que le hockey sur glace, le tireur se présente seul face au gardien et n’a droit qu’à un seul tir. Mon honneur est sauf, je parviens à marquer deux fois.
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Bilan de la séance : je suis fatigué, j’ai des courbatures partout, mais ce sport très physique permet de se dépenser.

  • Hockey en salle avec le Tours hockey club

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Avant de débuter le match, j’apprends à maîtriser la trajectoire de la balle. Photo Martin Esposito.

Après mes exploits sur roller, place désormais au hockey en salle. Le rendez-vous est pris mercredi au gymnase de la Corneille à côté du stade de la vallée du Cher. Variante du hockey sur gazon qui est un sport olympique, les règles sont complexes. Mais Alexandre Blavet, le gardien de l’équipe première qui évolue en nationale 2 (quatrième championnat français) vous explique les règles de ce sport.
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Première difficulté, il n y a qu’une seule manière de tenir la crosse. La main gauche va en haut. Elle doit être solidement accrochée. L’autre main tient la crosse plus bas. Première étape apprendre à contrôler la balle. « Pour pouvoir toucher la balle à gauche, tu casses ton poignet gauche. » Une fois l’exercice accompli, place au tir. Le principe, essayer de marquer un but. Logique non ? Pour mettre de la puissance dans le lancer, j’essaye de faire glisser la balle sur la partie plate de ma crosse. Tantôt ça marche, tantôt ça rate. Mais aucun tir ne franchit la ligne de but.
La fin de l’entraînement approche et c’est l’heure du match. Les règles du jeu permettent l’épaule contre épaule, on ne tape pas dans la crosse de l’adversaire et on ne touche pas la balle du pied. Le match démarre, je parviens à faire une interception (c’est à peu près mon seul exploit de la soirée). Le rythme de jeu est effréné et il faut toujours faire attention à sa position sur le terrain. Globalement, mon équipe domine le jeu et se crée des occasions de but. Dans un temps fort offensif, le gardien adverse manque sa sortie et laisse sa cage vide. Un coéquipier me délivre une balle de but. Un cadeau du ciel, une offrande, une occasion de me découvrir un don pour le hockey en salle. J’arme ma frappe. Et là je loupe la balle…
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Après ce raté monumental, j’essaie de faire meilleure figure en passeur. C’est quelque peu laborieux mais je m’en sors bien. Si on occulte mes nombreuses fautes. Entre balle touchée du pied ou du mauvais côté de la crosse, obstruction pour empêcher mon adversaire de passer, ou anti-jeu (j’ai empêché mon adversaire de jouer la balle en me mettant devant lui), je m’aperçois de la difficulté à bien coordonner mes gestes pour toucher correctement la balle et surtout bien prendre conscience de la position des coéquipiers. Le but de ce jeu est, bien entendu, de jouer en équipe mais également, de créer des mouvements collectifs pour désorganiser la défense adverse.
L’arbitre siffle finalement la fin du match. Je suis essoufflé, mais je découvre un sport à la fois précis et dynamique au sein d’une équipe très conviviale. Le hockey en salle est absolument à sport à découvrir.

Bastien Bougeard

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