La fripe, c’est chic

#EPJTMV. La friperie Victory Shop propose à ses clients un retour dans le monde des années 50. Mais elle s’ancre dans une économie beaucoup plus large, qui prouve que le rétro revient à la mode.

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Une robe Vivian à 32 €, une paire de chaussures Salomé Vernie à 32 € et un sac à main Lola Bag à 42 €. Photo : Théo Caubel.

Quelques mètres carrés plongés dans les années 1950 au beau milieu de la rue du Change, à Tours. Une vitrine décorée aux ornements rétros du milieu du XXe siècle. Des mannequins intimidants sortis d’une autre époque. En somme, une faille temporelle.

Robes à pois, sacs à main léopard et accessoires pour les cheveux, il ne reste plus qu’à chiner pour retrouver le look pin-up. Afin de rentabiliser son investissement et de se faire connaître, la friperie rétro organise des événements où elle prête des habits et organise des séances photos. C’est toute une économie du vintage qui s’est mise en place pour répondre à la nostalgie de certains. Sur les cintres, il y a aussi bien du neuf, que de l’ancien. En plus de quelques pièces originales, le Victory shop reproduit des tenues à partir de patrons. Mais que le vêtement ait déjà été porté ou non, le style est d’époque.

Le Victory shop a ouvert il y a tout juste dix mois. Pourquoi ce nom ? « Ma collection démarre à la période de la Libération », répond Wilfried Camain, l’heureux propriétaire du commerce dédié aux femmes. À peine passé le seuil, la musique rockabilly vous berce et vous plonge dans l’ambiance de l’époque. Même les vieilles radios, les enseignes publicitaires et les vieux bidons sont à vendre. Ici tout s’achète. Pas besoin de DeLorean ou du Doc pour vous faire remonter dans le temps.

« C’est par passion pour la période que je me suis lancé dans cette aventure », explique ce féru de vieilles voitures. La plupart du temps, les clients, souvent amateurs de sapes rétros, savent à quoi s’attendre en entrant dans la boutique. Wilfried Camain habille aussi des comédiens et des candidates aux concours d’élégance. Sans parler des partenariats qu’il a mis en place. Il collabore notamment avec l’Atelier Nicolas Pinon, spécialisé dans les vieilles voitures. Au Tours Vintage Legend, qui se tiendra les 3 et 4 décembre prochains au Centre international de Congrès Vinci, ce sont plus de 100 exposants vintages qui se rassembleront.

Maxime Buchot et Théo Caubel.