TOP 4 : Poelvoorde balance

Actuellement en couverture de So Film, l’acteur Benoît Poelvoorde est revenu, pour le magazine, sur sa carrière et a taclé quelques célébrités. Revue de presse…

CATHERINE BARMA

De la productrice d’On ne demande qu’à en rire, Benoît Poelvoorde dit qu’elle est « une femme austère qui doit avoir, allez, 2 700 ans. Catherine Barma, c’est l’Egypte ». Avant de préciser : « Je dis ça sans être méchant. » Ah ouf.

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SHARON STONE

« Elle ne me faisait aucun effet. C’était juste une blonde américaine pas intéressante. La Sharon Stone, rien à foutre », philosophe Poelvoorde. « Si je l’ai croisée, je ne l’ai pas reconnue. » L’inverse est peut-être vrai aussi…

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THIERRY ARDISSON

Benoît Poelvoorde indique que l’animateur en noir « n’est pas une ordure. Par contre, il est cynique, et c’est peut-être pire ». Réponse de l’intéressé ? « Il faut vraiment qu’il arrête de picoler. » Un partout, balle au centre.

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LAURENT RUQUIER

Le comédien belge est un tantinet plus gentil avec Laurent Ruquier. Abordant le thème du rire, il dit de l’animateur de France 2 qu’il est « un homme qui rit à ses propres vannes et avant de les dire ». Oui, bon là… pas faux.
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Olivier de Benoist : faux macho, vraie interview

Pour sa venue à Tours, le 28 mars, tmv a passé un petit coup de fil à l’humoriste ODB. Fumant !

ODB (Photo William LET)
ODB (Photo William LET)


Vous vous appelez en vrai Baron de Benoist de Gentissart… Je peux vous tutoyer quand même, baron ?

(Rires) Par téléphone, oui, ça passe !

Tu as défendu les hommes pendant trois ans dans ton spectacle. Dans le nouveau, Fournisseur d’excès, tu défends les femmes : c’est parce que ton épouse et ta belle-mère te faisaient la tête ? 
C’est venu après avoir crée ce personnage pittoresque dans mes anciens sketches, ce misogyne sans le savoir : bref, un con ! C’est un personnage qu’on aimait bien, mais je voulais d’autres aventures. Maintenant, le spectacle est plus long, car il y a beaucoup plus de boulot pour défendre les femmes ! J’enfile la robe : du coup, je suis le seul avocat après Maître Vergès à défendre une cause perdue…

Beaucoup te collent l’étiquette de macho. Ce n’est pas un peu embêtant et réducteur, à force ? 
En fait non, car les gens qui me connaissent ajoutent toujours un mot, comme « macho rigolo » et ils savent comprendre les blagues et le second degré. Le vrai humour macho me gave, me fatigue. Ça ne m’amuse pas.

Dans un sketch, tu dis : « le mariage est un cercueil dont les enfants sont les clous. » Tu dois être quelqu’un de très romantique, non ?
(Rires) Je ne suis pas très romantique, oui ! Mais la formule est jolie. C’est d’ailleurs la caractéristique de mon humour : les formules qu’on peut reprendre après. Ça me fait marrer. C’est comme quand je me transforme en femme et que je dis « Tiens, j’ai un peu de temps, je vais faire la gueule ! » Il y a plusieurs types d’humoristes : de situation, visuels, le stand-up… Moi, c’est à texte.

D’ailleurs, aux repas de famille, tu es le rigolo de service ou super sérieux ? 
Tu sais, les humoristes sont chiants dans la vraie vie. Au quotidien, je suis normal. On n’a pas besoin de faire rire en permanence quand on fait ça comme métier.

Tu sais qu’une fois, je me suis disputé avec ma copine à cause de tes sketches. Qu’as-tu à dire pour ta défense ? 
(Rires) Sérieux ? Lequel ?

Celui sur les rapports hommes/femmes…
Tu vois, c’est drôle. C’est un sketch qui est beaucoup vu et qui reprend plein de préjugés. Ça fait beaucoup rire les couples. C’est du foutage de gueule énorme. On pourrait faire le même pour les hommes. Quand ils sortent du spectacle, ça fait du bien aux couples, ça leur fait un bol d’air. Mais c’est bon, dans le nouveau spectacle, je m’égratigne moi-même et les hommes !

Bon, question sérieuse :tu es catholique. Peut-on rire de la Religion ou pas ? 
Euh… Oui, oui ! Mais je ne fais pas de blagues sur les cathos dans mon spectacle. J’en ferais si je pouvais en faire sur les trois religions de la même manière.

A la base, tu es juriste. Tes parents ont dû être heureux quand tu as fait ton coming-out humoristique…
Ouais, mais en fait, ce n’est pas comme dans les films. C’est venu progressivement. J’ai fait cinq ans de Droit et des castings, de la magie… J’ai six frères et dans une famille nombreuse, on ne traite que les urgences ! Il y a 50 ans, ça aurait sûrement été plus complexe. Le seul truc, c’est que dans mon milieu, dès qu’on n’a plus d’actu, on te dit « Ah, ça ne marche plus ? »

Comment es-tu dans la vie de tous les jours ? 
Normal. Trop normal pour ce milieu d’ailleurs.

Et quand même stressé en montant sur scène ?
Tu rigoles ? Évidemment ! Sur scène, on doit toujours tout prouver, même après 15 ans de scène. Pas possible de ne pas avoir le trac !

Tu as dit une fois que Gad Elmaleh était ton humoriste français préféré. Tu le trouves toujours aussi drôle depuis sa pub LCL ?
(Rires) Pourquoi il a fait ça, je me demande… Enfin, je reste persuadé qu’il est drôle. Il a vrai talent, c’est un humoriste complet.

Au fait, comment écris-tu tes spectacles ?
Je l’écris à quatre mains avec Vincent Leroy. On se pose à 10 h du matin, dans un bar et on échange. Ensuite, j’appelle des copains, etc. pour le répéter. Je teste tous les effets que je fais. Car le public a toujours raison dans l’humour.

Tu t’es quand même pris de gros bides parfois ?
Oooh oui ! Quand le rire ne vient pas, c’est l’horreur. Un ange passe…

Merci pour l’interview. Je te laisse convaincre les gens d’aller voir ton nouveau show…
On m’a fait deux compliments sur Fournisseur d’excès : il est plus drôle que l’autre et trop court, alors qu’il fait 1 h 35 ! Je suis ravi du résultat. Une autre qualité, c’est aussi sa diversité des formes d’humour. Merci !

Propos recueillis
par Aurélien Germain

« Fournisseur d’excès », d’Olivier de Benoist. Vendredi 28 mars, à 20 h 30, au Vinci. Tarif : 42 €.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=V0ydhbfVZGE[/youtube]