Wilfried Schwartz : « J’étais favorable à Radio Béton »

Le maire PS de La Riche revient sur la soirée de vendredi soir au Temps Machine. Il est le seul des quatre élus à répondre favorablement à notre demande d’interview.

Wilfried Schwartz
Wilfried Schwartz

Racontez-nous votre version de cette soirée au Temps Machine ?
Je ne souhaite pas vraiment revenir sur ce qui s’est passé, j’ai déjà expliqué ma version à la Nouvelle République. Mais pensez-vous que nous sommes du genre à faire la chenille ?
Vous niez donc ce qui a été écrit ?
Non, je ne nie pas forcément tout.
Quelle était la raison de votre présence vendredi dernier au concert de Glenn Branca ?
J’ai répondu favorablement à une invitation lancée aux maires de Tour(s)plus pour aller visiter le Temps Machine.
Qui a lancé l’invitation ?
C’est le président de l’agglomération (Philippe Briand, NDLR). Je trouvais ça intéressant d’y aller. J’étais curieux de ce qui se faisait.
Êtes-vous critique envers la programmation du Temps Machine ?
Je me rappelle quand il a fallu choisir les mandataires. À l’époque, j’étais favorable à Radio Béton, beaucoup moins pour l’association Travaux Publics qui a finalement été choisie. J’avais des a priori sur leur gestion. J’ai pensé que c’était plus intelligent de voir moi-même. Je trouve ça bien que les élus se déplacent et vérifient le choix du délégataire.
Au moment du choix de Travaux publics, vous n’étiez pas encore élu…
Oui, c’était un point de vue personnel.
Et votre constat ?
Je pense que nous pouvons ouvrir plus ce lieu vers des publics des quartiers notamment. Je ne remets pas en cause la programmation. Les élus n’ont pas à mettre la main dessus. A la Riche, nous avons la Pléiade, c’est une professionnelle qui s’en occupe. Je me permets de suggérer et de donner les grandes lignes.
Vous avez déclaré que ne compreniez pas la polémique, pourquoi ?
Je me suis senti piégé.
Par qui ?
Pas par l’équipe de Philippe Briand mais par des personnes malveillantes. Je ne souhaite pas casser le Temps Machine mais voir ce que l’équipe propose, me faire une idée. Je crois que la salle doit être ouverte à un public plus large.
C’était la première fois que vous veniez au Temps Machine depuis son ouverture en 2011 ?
Oui.
Partagez-vous la vision d’une culture populaire que défend Philippe Briand ?
Non, je n’ai pas la même vision. Il n’y a qu’à regarder ce qui se fait à la Pléiade. Je suis pour des spectacles de qualité, adapté à tous les publics, accessibles. Je ne me sens pas proche d’une culture des plumes et des maillots de bain, même si je tolère toute autre culture. On m’a critiqué sur les réseaux sociaux d’être allé au Temps Machine avec des élus de droite. Je n’ai pas à m’excuser d’être le seul élu socialiste avec Christian Gatard dans Tour(s)plus.
 
 

Élus de Tour(s)plus au Temps Machine : Dérapage ?

J’ai vu la délégation d’élus de Tour(s)plus au concert du Temps Machine, vendredi soir. Que veut dire le comportement de Philippe Briand, Frédéric Augis, Wilfried Schwartz et Cédric de Oliveira ?

Philippe Briand, Frédéric Augis, Wilfried Schwartz et Cédric de Oliveira
Soirée entre élus au Temps Machine et au delà des clivages : Philippe Briand (UMP), Frédéric Augis (UMP), Wilfried Schwartz (PS) et Cédric de Oliveira (UMP). >> Extrait de la page Facebook publique de Frédéric Augis.

Il est environ 21 h 15 ce vendredi 17 octobre. Glenn Branca monte sur scène avec ses musiciens. Dos au public, comme n’importe quel chef d’orchestre, il fait face à cinq guitaristes et un batteur. Il prend le temps d’expliquer ce qu’il va jouer, discute avec le public.
La grande salle du Temps Machine est plongée dans la pénombre, il y a une bonne centaine de personnes attentives aux paroles du compositeur. Au fond, à droite, des rires se font entendre et gênent d’autres spectateurs. Quelqu’un fait chut. Le premier morceau commence. C’est de la musique contemporaine, très avant-gardiste. Pour un public d’initiés. Glenn Branca annonce un deuxième morceaux, demande un peu moins de lumière sur scène. Son orchestre se remet à jouer.
Glenn Branca au Temps Machine vendredi 17 octobre.
Glenn Branca au Temps Machine vendredi 17 octobre.

Soudain, un petit groupe sort de la salle. Je reconnais tout de suite Frédéric Augis, le maire de Joué-les-Tours et Philippe Briand, le maire de Saint-Cyr. Le premier porte une veste noir, le deuxième un cuir. La dernière fois que j’ai vu le maire Saint-Cyr, c’était à la télévision aux côtés de Sarkozy au moment sa venue en Touraine. La veste en cuir, ça fait un autre effet que le costume deux-pièces d’élu ! Dans un deuxième temps, je reconnais Wilfried Schwartz, le jeune maire PS de La Riche et Cédric de Oliveira, celui UMP de Fondettes. Tous les quatre rigolent. Comme quoi, un concert peut briser les clivages politiques le temps d’une soirée !
Bon, ça c’est que j’ai vu. Seulement, j’étais placé au fond mais pas exactement au même endroit. Je suis donc allé demander à d’autres personnes du public, proches d’eux, ce qu’ils avaient observé. Les élus de Tour(s)plus auraient mimé pendant les deux premiers morceaux les guitaristes qui étaient sur scène. Au bout de quelques minutes, toujours en train de rire, ces mêmes élus se sont mis à faire la chenille. Une danse plus propice dans une salle de mariage à deux heures du matin que devant un artiste. Est-ce que cette attitude aurait été la même devant la 5e symphonie de Beethoven au Grand Théâtre de Tours ?
Les élus sont finalement sortis du Temps machine au bout de quelques chansons, sans s’arrêter de rigoler.
>> Lisez l’édition papier du 22 octobre dans tmv, nous reviendrons sur cette scène qui s’est déroulée au Temps Machine vendredi dernier.
 

Touraine numérique : connecter les acteurs

La communauté d’agglomération Tour(s)plus a réuni ce mardi, pour la première fois, tous les acteurs de l’économie numérique tourangelle. Objectif en vue ? Créer des liens et décrocher le label French Tech.

Tour(s)plus et la CCI de Tours s'unissent pour développer la filière numérique
Tour(s)plus et la CCI de Tours s’unissent pour développer la filière numérique

L’agglo vise le label French Tech, un sésame qui offrirait une vitrine aux entreprises tourangelles et l’accès à des subventions d’État supplémentaires. Laure Huguenin, directrice de l’Observatoire de l’économie et des territoires de Touraine (OE2T) a présenté une analyse chiffrée du secteur numérique à Tours.
Quelles activités avez-vous étudiées pour cette étude commandée par la CCI et Tour(s) plus ?
Il s’agissait de connaître l’ensemble de la filière : fabricants, conception de site, e-commerce, vente de matériel, création de contenus, ingénierie, développement d’application… Nous avons répertorié toutes les entreprises de service et de production, les laboratoires de recherche, la pépinière d’entreprises ou le Fun Lab.
Vous suivez le développement de l’activité numérique depuis 2009. Quelle évolution constatez- vous ?
Au 1er janvier 2014, le département comptait plus de 500 entreprises, essentiellement des TPE et employait 6 500 personnes. Alors que le chômage augmente dans l’agglomération tourangelle, le numérique a gagné 142 emplois cette année. Ce bilan positif est une exception : la Région Centre, comme l’ensemble du territoire, a subi une perte d’emplois de 9 % dans ce secteur (– 2 % sur toute la France).
Cette étude balaye certaines idées reçues…
Le poids social de la production (par exemple ST Microelectronics) reste très important, elle représente 4 % des établissements mais génère à elle seule un tiers des emplois. La crise a aussi touché le numérique. Autre point intéressant : les créateurs d’entreprises du secteur numérique ne sont pas plus jeunes que ceux des autres secteurs.