Festival Émergences : un marathon de jazz

Le festival Émergences c’est déjà demain ! Et c’est parti pour huit jours de jazz et de musiques du monde à travers la ville. Jeudi 15 novembre, embarquez aussidans un « barathon » organisé par Noise Gate, association de Jazz à Tours.

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(Photo tmv)

Le festival Émergences, organisé par le Petit Faucheux et Jazz à Tours, donne carte blanche à l’association Noise Gate pour mettre en musique le Barathon. Pouvez-vous vous présenter ?
Noise Gate : Nous sommes l’association des élèves, des anciens élèves, des professeurs et des anciens professeurs de Jazz à Tours. Noise Gate existe depuis une dizaine d’années maintenant. C’est la deuxième année qu’on organise le Barathon, toujours de façon assez autonome. On s’occupe également le reste de l’année de concerts avec les élèves de Jazz à Tours et de soirées avec Le Petit Faucheux comme lors de l’Open Jam. Nous sommes un noyau fixe de six personnes accompagné d’un comité d’administration et de bénévoles.

« Barathon », c’est un mélange entre les mots « bar » et « marathon ». Expliquez-nous le principe ?
C’est un événement qui existe depuis pas mal d’années. Le temps d’une soirée, l’idée est de se balader de bar en bar en centre-ville et d’assister à différents concerts dans des lieux conviviaux. On essaye de changer les partenaires au fil des éditions pour faire découvrir de nouveaux endroits. Ce sont des lieux avec une activité culturelle à l’année.

Quand se déroule-t-il cette année ?
Nous proposons quatre concerts gratuits jeudi 15 novembre, un dans chaque bar, de 18 h à 22 h. On part de la rue du Grand marché et on s’avance en ligne droite vers la rue du Commerce et la rue Colbert. Chaque prestation dure environ 45 minutes pour que le public ait le temps de se déplacer et d’assister, s’il le souhaite, à tous les concerts. Mais certains n’en feront qu’un et resteront boire un verre avec les musiciens, d’autres prendront le convoi en route en passant par hasard devant. L’idée c’est aussi de faire découvrir le jazz et la musique du monde à ceux qui ne viennent pas forcément dans des salles de concerts.

Comment avez-vous préparé cette programmation ?
Ce sont tous des talents locaux, dont au moins un membre fait ou a fait partie de Jazz à Tours comme professeur ou élève. Guillaume Haddad, ancien élève pianiste, connaît bien le vivier musical local et nous a proposé une liste de musiciens jazz et musiques du monde. Nous travaillons sur ce projet depuis un an et demi et nous avons gardé nos coups de cœur dans cette sélection.

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Barathon 2017 (Crédit Coing Tete)
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Tinkty Boom

Pouvez-vous nous décrire les concerts à venir ?
On va monter en intensité dans la soirée, au fil des concerts. On commence à 18 h, par un bar cosy, le Bistro 64, rue du Grand Marché, avec le Duo Garcia. Ce sont deux frères qui s’inspirent des musiques de l’Afghanistan, de la Turquie, du Maroc et de l’Andalousie. Ensuite, direction le Winchester, rue du Commerce, à 19 h, avec Pottok on The Sofa. Là on sera plus sur de la chanson pop, jazz et bossa, à travers trois voix de chanteuses qui interprètent leurs titres en espagnol, anglais et français. Ce sont trois sœurs qui ont baigné dans la musique dès leur plus jeune âge et sont toutes passées par Jazz à Tours. L’une d’elle y est d’ailleurs encore.
On continue à La Réserve, rue Colbert, à 20 h, avec Tinkty Boom. C’est cette fois-ci vraiment jazz, ça swingue comme dans les années 30 et 40. Le trio tient son nom d’une expression du saxophoniste Lester Young qui a inventé ce terme pour caractériser la sobriété, la fluidité et l’efficacité du swing souhaité dans le jeu des batteurs qui l’accompagnent.
Et enfin, à 21 h, on termine au Spot, nouveau bar installé au 124 rue Colbert. On y a invité Troisième démarque. Ce trio, dont deux des membres viennent tout juste de sortir de Jazz à Tours, crée une musique écrite et improvisée aux influences jazz et modernes. Ils s’emparent des sons chauds et veloutés de la « west coast » des années 50 pour dérouler un jazz dans la lignée des trios acoustiques de Jimmy Giuffre.

Qu’est-ce-que l’organisation de ce Barathon apporte à Noise Gate ?
Noise Gate : C’est un moyen d’acquérir des connaissances dans la production, la programmation, l’administratif et la technique. On apprend aussi à aller vers les gens et à communiquer, que ce soit vers des artistes ou des lieux de diffusion. Les élèves bénévoles apprennent par la même occasion ces notions et nous pouvons échanger nos connaissances entre nous, notamment au niveau technique. On essaye d’impacter un maximum les élèves dans l’organisation de ces concerts car ça fait partie de la formation au métier. Noise Gate est un immense réseau, une fourmilière où se rencontrent les élèves et professeurs et où naissent des formations musicales.
Le Petit Faucheux : Cette association connaît bien le réseau de musiciens locaux, avec des groupes que parfois on ne connaît pas car les musiciens sont jeunes. Ils apportent ainsi leurs connaissances et leur sensibilité à ce festival, c’est pour ça qu’on les a choisis.

@ www.festivalemergences.fr

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Des invités de marque au festival

Le jazz va réchauffer l’ambiance à Tours, du 8 au 16 novembre. Cette année, deux événements phares marquent le festival Émergences.

> OSLO
Le premier événement à ne pas manquer se déroule jeudi 8 novembre. C’est le concert de l’Orchestre national de jazz Olivier Benoit. « Après Paris, Berlin et Rome, Oslo est le dernier programme de l’orchestre et il nous a beaucoup plu », révèle le programmateur du Petit Faucheux, Renaud Baillet. « Il y a un côté plus pop, une place plus importante laissée à la voix. Et c’est assez exceptionnel de les voir passer chez nous ! » Une écriture aux confins du jazz, de la musique répétitive, minimaliste et du rock, qui s’inspire de la singularité architecturale de cette capitale du nord de l’Europe, à la fois moderne et traditionnelle.
À 20 h, jeudi 8 novembre, au Petit Faucheux. Tarifs : de 8 € à 16 €

> JAZZ MÉTISSÉ
Second moment fort du festival, la venue de Jowee Omicil, vendredi 9 novembre. « Ce jeune saxophoniste qui monte a vécu à Haïti et au Québec, il a aussi voyagé dans le monde entier et s’est installé en France, énumère Renaud Baillet. Il vient présenter son nouvel album Love Matters! impregné des musiques du monde. » Ce « virtuose » sait jouer de tous les instruments à vent, « c’est spectaculaire » encense le programmateur conquis. Son quartet est composé d’un piano, d’une basse, d’une batterie et de lui, Jowee Omicil, qui joue de tout le reste : selon les morceaux on le retrouve au saxo, à la clarinette, à la flûte, à la trompette ou au chant. Une musique « joyeuse, dansante et populaire ».
À 20 h 30, vendredi 9 novembre à La Pléiade, La Riche. Tarifs : de 8 € à 14 €.

> C’EST GRATUIT !
En dehors du Barathon, deux autres concerts sont proposés aussi gratuitement pendant le festival, l’après-midi du samedi 10 novembre, dans des lieux de concerts originaux. Élodie Pasquier Solo à l’Hôtel Gouin à 16 h, présente des compositions et improvisations à la clarinette. Ensuite, à 17 h 30, le même jour, au HQ, espace de coworking impasse du Palais à Tours, le duo constitué de Laura Perrudin, harpiste et Thibault Florent, guitariste, propose une ambiance rappelant certaines musiques électroniques.

> POUR FINIR EN BEAUTÉ
Ultra Light Blazer clôture la semaine, vendredi 16 novembre. « C’est un mélange entre hip hop et jazz monté par Jonas Muel – saxophoniste et compositeur – et Edash Quata – MC et auteur de textes – », décrit le programmateur. Pour accompagner le flow du rappeur et le saxo, Mathieu Debordes aux claviers, Guillaume Marin à la basse et Julien Serié à la batterie. À 20 h, au Petit Faucheux. Tarifs : de 8 € à 16 €

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