DéTours des Sciences : alimentation et santé au menu

L’événement scientifique arrive à Tours avec conférences et débats prévus au programme.

L’alimentation, voilà bien un thème qui nous concerne tous et qui est au cœur de bien des débats de société et souvent même à la colonne des faits divers depuis des années. Et si la science avait quelque chose à nous dire pour nous aider à y voir plus clair sur la question ?

C’est tout le pari et tout l’intérêt de ce nouveau rendez-vous tourangeau DéTours des Sciences qui se propose de mettre une thématique à l’honneur chaque année et de créer la rencontre entre des scientifiques pointus, des personnalités de la société civile et le grand public.

Cela se passe à l’amphithéâtre Thélème de la faculté des Tanneurs et c’est totalement gratuit. Sur deux jours, le vaste sujet de l’alimentation sera décliné en quatre thématiques sur une demie-journée chacune. On commence avec les grands défis de l’alimentation, où l’on parle d’eau, d’environnement et de ressources avec, notamment le prix Nobel Jean Jouzel.

Puis, l’après-midi, on se penche sur l’alimentation et la santé, avec des révélations sur nos comportements alimentaires et, aussi, les comportements de notre système digestif. Le samedi matin, on fait le point sur nos peurs alimentaires et le père de l’oenologie moderne, Jacques Puisais, nous raconte d’où vient et ce qu’est le goût du vin.

Et on termine le samedi après-midi avec une passionnante projection sur la table de demain et, entre autres, les fameux insectes qui pourraient la garnir. Le menu est copieux ! La seconde édition de DéTours des Sciences pourrait nous emmener, dans un an, du côté du cerveau et de l’intelligence artificielle…


> Vendredi 8 et samedi 9 novembre, de 9 h à 17 h 30, amphi Thélème de la faculté des Tanneurs. Gratuit et sans inscription.

 

Néogourmets dit halte au sucre !

Des biscuits bio sans sucre ajouté ni additifs et fabriqués au coeur de la Touraine : c’est le pari de Gaëlle Hermange qui a lancé Néogourmets avec son mari. Une entreprise familiale qui veut révolutionner le monde des gâteaux, changer les habitudes… et nos palais.

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Néogourmets est encore tout récent sur le marché. Pouvez-vous rappeler son concept ?
Gaëlle Hermange : Ce sont des biscuits innovants, sans sucre ajouté et sans additifs. De toute façon, le sucre n’a aucun apport nutritionnel, ses effets sont néfastes. Nos gâteaux sont donc sucrés naturellement avec de l’abricot sec qui est un fruit riche en minéraux et en vitamines. Son index glycémique est bas, il arrive doucement dans le sang. Avec mon mari, on s’est dit que sur le marché du sans sucre, les produits proposés étaient quand même trop souvent chimiques et remplis d’édulcorants. Je voulais une alternative saine et gourmande, même sans la présence de sucre.

L’aventure est partie de votre souci de santé, non ?
Oui, suite à un problème, je ne peux plus consommer de sucre. J’ai donc souhaité faire des biscuits que je puisse manger, tout comme mes enfants. C’est dur de l’éviter, le sucre est partout ! Des études ont également prouvé qu’il était plus addictif que la cocaïne ! Difficile de s’en passer…

Faire de Néogourmets une aventure familiale, c’était quelque chose de pensé et réfléchi ou est-ce venu par hasard ?
Mon mari et moi-même sommes entrepreneurs dans l’âme. C’était aussi un nouveau challenge pour moi, puisque ça n’existait pas. On s’est donc dit : ‘’Allez, c’est le moment, c’est maintenant !’’. On voulait faire quelque chose de juste, qui apporte à la société. Et mes trois enfants sont à fond également ! Ils goûtent à tout.

Ce sont vos cobayes !
Oui exactement ! (rires) On travaillait sur ce projet depuis un an et demi et mes enfants sont les meilleurs testeurs. Avec eux, pas de langue de bois. Si ce n’est pas bon, croyez-moi qu’ils le disent tout de suite.

J’ai cru comprendre que vous aviez pris plusieurs engagements au niveaux des ingrédients, comme la farine de blé.
On a pensé le produit pour minimiser la réaction de la glycémie. Donc on utilise de la farine intégrale pour une recette la plus saine possible. Il fallait parvenir à garder le côté gourmand et le plaisir.

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On a beaucoup d’a priori sur le sucre. Un produit sans nous paraît plus fade…
Tout à fait. Je suis consciente qu’il faut aussi rééduquer notre palais. Le sucre est vraiment un exhausteur de goût. Sans, les saveurs fonctionnent différemment. On n’a plus l’habitude. Mais il faut avoir envie de mieux manger, tout en restant gourmands et gourmets.

Une diététicienne vous suit dans le projet ?
Camille Baïssas apporte tous les mardis matins les conseils nutrition et santé à ceux qui nous suivent sur les réseaux sociaux. On a également écrit un livre de recettes avec elle. Le projet l’avait emballée, car elle dit chaque jour à ses patients que l’avenir se fera sans sucre. On nous a tellement bassinés avec le gras qui fait grossir… mais c’est surtout le sucre !

Néogourmets, c’est aussi vegan ?
Sur nos quatre recettes actuelles, il y a en une vegane. Ce n’est pas notre concept de base, car on vise tout le monde. Mais le vegan est de plus en plus présent et celles qui sont dans ce mode de consommation ont déjà fait la démarche de manger mieux. Donc elles sont plus à l’écoute. Nos biscuits vegans sont faits avec de la farine de chia et sans œuf. Le beurre est remplacé par de l’huile de coco.

Quel est le consommateur visé avec vos gâteaux ?
Absolument tout le monde. En revanche, précisons que les matières premières sont très chères comme je le disais tout à l’heure, donc il faut avoir les moyens. On est sur du 4 € à 4,50 € le paquet de 80 g. de biscuits. Mais on veut démocratiser la chose pour baisser les coûts.

Vous ne faites que de la livraison ?
On vend nos biscuits sur la boutique de notre site Internet. Mais Néogourmets est aussi présent à Terres y Fruits à Saint-Cyr-sur-Loire et au Marché de Léopold. On essaye de nouer des partenariats, on a pas mal de pistes. C’est encore nouveau : on a démarré notre production au mois de décembre, donc ça se met en route. Ensuite, l’idéal serait de diffuser au niveau national, dans des magasins bio et dans les épiceries fines.

Vous avez une étiquette « fabriqué en Touraine ».  

(Photo Shutterstock)
(Photo Shutterstock)

C’est un produit de Touraine, oui. Évidemment, toutes les matières premières ne sont pas locales. Mais quand on peut, on travaille le plus possible avec des gens d’ici. La farine vient de Ballan-Miré par exemple.

Vous faites tout de chez vous ?
On a un bel atelier chez nous. On cherche tout de même des locaux et la Région Centre nous a aidés pour installer notre labo de production. Mais le but est de grandir, d’augmenter la capacité de production. Car les matières premières et les certificats bio coûtent cher.

En fait, vous préparez tout ça seuls dans votre sous-sol !
C’est un peu ça ! (rires) Mon mari et moi préparons tous les biscuits. Mais bon, l’idée est quand même de recruter, prochainement, un commercial et deux personnes pour la production et préparation des gâteaux. Il faut être ambitieux. Là, on a quatre recettes, mais on travaille sur d’autres. C’est un concept qui plaît, les gens sont prêts au sans sucre. Ils sont demandeurs.

Propos recueillis par Aurélien Germain
Photo : Néogourmets/GH sauf mentions

> Site internet de Néogourmets

> Page Facebook de Néogourmets

Boll ‘N Roll : sainement bon

Ouvert fin juin à quelques mètres de la place Plumereau, Boll ‘N Roll fait la part belle aux recettes vegan, sans gluten et aux plats équilibrés.

Boll 'N Roll

Manger sainement quand on n’a pas beaucoup de temps ? C’est le pari que s’est lancé Boll ‘N Roll arrivé rue du Commerce fin juin. Et disons-le tout de go : ce restaurant est notre coup de cœur de la rentrée (oui, après avoir enquillé les barbecues de l’été et à quelques jours des 10 & 20 km de Tours, un peu de nourriture saine ne nous fera pas de mal !).

Boll ‘N Roll reprend les codes du fast food : choix des compositions sur place (le comptoir est sous vos yeux), on sert vite et on peut manger sur le pouce…
La différence ? Les recettes sans gluten, végétariennes et vegan sont mises en valeur et les plats sont équilibrés. Leurs valeurs nutritionnelles sont indiquées en grand sur l’immense menu apposé au mur. Calculées par une nutritionniste, elles précisent fibres, calories, glucides ou encore protéines.

Et alors, dans l’assiette ? Eh bien, c’est excellent. On a tenté le Paris Boll, composé d’un peu de poulet très tendre et fort en goût, de riz blanc, poivron et patate douce, mélangé à du chou-fleur, avocat et salade. Des graines de sésame parsèment le tout et la sauce acidulée se marie parfaitement à l’ensemble. Les produits sont frais – Boll ‘N Roll insiste pour travailler au maximum avec des producteurs locaux – et ça fonctionne à merveille. Les plats sont doux, pleins de saveurs, parfaitement assaisonnés et « sainement bons » (comme le dit leur slogan).
Tout est assemblé dans des rolls, sorte de galettes, ou proposé en bol.

Une « healthy food » qui fait du bien et une équipe qui file le sourire (les gérants Azim et Melvin sont aussi décontractés qu’adorables), de quoi nous motiver à y retourner… pour leur brunch ou leur petit-dej’ par exemple !

> Boll ‘N Roll, 17 rue du Commerce. Du lundi au samedi, toute la journée. Contact : 06 64 42 21 10 ou sur Facebook.
> Tarifs : plats salés de 8,95 € à 12, 95 € ; menu à 18,95 € environ ; brunch le samedi à 17,95 €.