Carnage, le nouveau film de Roman Polanski, est un huit-clos intelligent du réalisateur, plus proche du théâtre que du blockbuster.
Sacré pari que Roman Polanski prend avec Carnage. En tournant une adaptation de la pièce de Yasmina Reza, il fait ce que le cinéma supporte le moins : un huit-clos. Et ça marche. Les acteurs s’en sortent à merveille. Sans partir dans les extrêmes, sans en faire trop, la mise en scène est extrêmement maîtrisée, subtile. Roman Polanski dresse un portrait féroce de la bourgeoisie américaine et des faux-semblants de mise quand on se rencontre entre gens de la haute société.
Enfermés dans les salles obscures
Comme dans The Ghost writer, les thèmes de l’enfermement et de la paranoïa sont très présents. Dans ce précédent film, Ewan Mc Greggor devait supporter l’insularité pour écrire la biographie d’un homme politique. Dans Carnage, Roman Polanski n’évoque pas seulement la claustrophobie, il la fait ressentir aux spectateurs. À tel point que certains, plus habitués aux blockbusters qu’aux pièces en cinq actes, pourraient ressentir des bouffées de chaleur et avoir la tentation (qu’ils feraient mieux de réprouver) de sortir de la salle.
Carnage : la bande-annonce.
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