#WTF 31 : Une truie anti-stress à l’aéroport !

Entre une truie déstressante, un site de rencontres pro-Trump ou encore une bougie parfum friture, le monde est décidément bien #WTF. Voilà l’actu insolite de la semaine.

(Photo courtesy San Francisco International Airport)
(Photo courtesy San Francisco International Airport)

> L’aéroport de San Francisco vient de se doter d’une truie anti-stress. Lilou – c’est son doux nom – sert de soutien thérapeutique aux voyageurs angoissés avant le vol. Habillée d’une casquette de commandant de bord, elle se laisse ainsi caresser par les passagers un poil stressés. La bête possède même un compte Instagram (@lilou_sfpig).

> Un ancien étudiant d’Oxford a décidé de porter plainte contre la prestigieuse école, parce qu’il n’est pas… devenu aussi riche et célèbre qu’il l’espérait. Faiz Siddiqui, déçu, réclame donc 1 million de livres (environ 1,2 million d’euros). L’établissement demande, lui , l’annulation du procès.

> Le Teddy Bear Toss est une tradition outre-Atlantique durant laquelle les supporters d’un match de hockey lancent des ours en peluche sur la glace après le premier match. Cette année, les Hershey Bears ont fait fort : le public leur a lancé 20 000 peluches. Elles seront offertes à une association caritative. > Les forces de l’ordre de Manchester ont arrêté un supporter du Celtic Glasgow, car ce dernier, ivre, avait lancé un hamburger sur un cheval de la police. Il a aussi dû payer une amende de 90 livres. Voilà, voilà…

> Le producteur de télévision David Goss a créé trumpsingles.com, un site de rencontre où seuls les pro-Trump sont autorisés à faire connaissance. Il a raconté à l’AFP s’être lancé dans ce projet après avoir entendu des histoires de « gens qui ont des rendez-vous amoureux et tout va bien, jusqu’à ce qu’ils se mettent à parler politique ».

> Après la crème solaire et le vernis à ongles goût poulet, KFC vient maintenant de lancer… la bougie parfum friture. Joyeux Noël !

Big Eyes : retour en force pour Tim Burton

Tim Burton sort de sa zone de confort et délivre un biopic divertissant quoiqu’un peu lisse. Un retour intéressant.

Big Eyes
Depuis quelques films, Tim Burton était devenu l’ombre de lui-même. Sombrant dans la caricature. S’autoparodiant, en pataugeant dans l’univers gothique et (quand même) génial qu’il avait créé. Alignant les peu mémorables Frankenweenie et Alice au pays des merveilles. Où étaient passés les Batman, Beetlejuice et autres Mars Attacks ! et Ed Wood ?

Ed Wood, justement. Voilà que ses scénaristes se sont de nouveau acoquinés avec l’ami Burton, pour accoucher de ce Big Eyes. Un retour en force. Un biopic nourri de la musique de Danny Elfman et de Lana del Rey, bourré de bonnes idées.
Soit l’histoire vraie de la peintre Margaret Keane, pionnière dans l’art populaire, dans le San Francisco des années 50. Charmée par un certain Walter, elle l’épouse. Mais celui-ci s’attribue rapidement la paternité des tableaux de sa femme et devient célèbre. Déçue dans un premier temps, elle va alors accepter la supercherie, vu que les dollars s’amassent. Mais l’envie de se rebeller couve…

Big Eyes est un des meilleurs tableaux de Tim Burton. Décors sublimes, aux couleurs saturées faisant exploser les bleus et les verts, véritable voyage de la fin des années 50 à celui des années 60 : la caméra de Burton est élégante. Le scénario est d’une fluidité imparable. Simple, mais efficace. Dessinant parfaitement la plongée du couple dans une spirale infernale. Elle est timide, naïve, mais déterminée. Lui est amoureux, manipulateur, vampirisant, parfois même terrifiant.
Un contraste aidé par le casting. Exit le chouchou Johnny Depp, (trop) présent dans les dernières réalisations du cinéaste. Place au duo Amy Adams – Christoph Waltz. La première campe une Margaret Keane timide, aux yeux de biche, broyée, en totale perdition. Révélé par Tarantino, Waltz, lui, confirme son talent. Il brille, crève l’écran. A une gueule, un débit, une présence. Tour à tour amoureux transit et fou furieux, il agit comme un aimant. Malgré un côté trop lisse (on aimerait en voir un peu plus) et ce petit grain de folie qui manque, Big Eyes prend le spectateur dans sa trajectoire dramatique. Allant même jusqu’à un dernier acte au tribunal, naviguant dans un tragicomique jubilatoire.

Les tableaux de Margaret ne sont que des portraits de personnages aux grands yeux, d’une profondeur incroyable. Lorsque son mari lui demande pourquoi, elle répond simplement « Les yeux sont la fenêtre de l’âme ». Écho à l’obsession de Tim Burton pour les immenses yeux tout ronds, présents dans tous ses films. Walter, lui, force sa femme à peindre encore et encore, toujours plus. Des dizaines, des centaines de toiles. Toujours en s’attribuant tous les mérites qui ne lui reviennent pas. De là à y voir là un parallèle entre réalisateurs et grands studios hollywoodiens. On dit ça…
Aurélien Germain

Note : ***
Biopic, drame (États-Unis, Canada), de Tim Burton. Durée : 1 h 47. Avec Amy Adams, Christoph Waltz, Danny Huston ; Krysten Ritter…

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=xcP8lOKH2OU[/youtube]

NOTATION :
**** CULTEissime
*** TOPissime
** PASMALissime
* BOFissime
X NULissime