Municipales : la Ville rêvée des Tourangeaux (ENFANCE)

[5/5] A quelques jours des municipales, nous avons demandé aux Tourangeaux et Tourangelles quelle était leur ville idéale et rêvée. Voici le dernier épisode de notre série avec tout ce qui concerne le monde de l’enfance.

Dans moins de deux semaines, les Tourangeaux se choisiront un maire, mais aussi et surtout une équipe municipale et un projet pour les six années à venir. Nous avons eu envie de demander leur avis à des habitants sur les grands sujets qui concernent notre ville. Economie, Solidarité, Culture, Enfance, Vivre en ville, des Tourangeaux anonymes ou plus directement concernés nous ont dessiné la cité dans laquelle ils aimeraient vivre.


ENFANCE

♦Mathieu, papa fraîchement débarqué : « Nous sommes agréablement surpris »

Nous sommes arrivés à Tours en août 2019 avec ma femme Ingrid et nos filles Camille et Pauline. Nous n’avons donc pas encore beaucoup de recul, mais sommes agréablement surpris par pas mal de choses. À commencer par l’inscription à l’école : il y en a plusieurs prés de chez nous, du côté de Liberté / Prébendes, et nous avons pu choisir. L’accueil périscolaire du mercredi est moins flexible qu’à Pontoise où nous vivions avant, mais pour le soir, ça se passe bien. Il faudrait par contre faire quelque chose pour l’entretien des bâtiments, qui mériteraient des rénovations. Et si nous avons choisi Tours, une grande ville, c’est pour pouvoir profiter des équipements culturels et sportifs, notamment les spectacles ou ateliers pour enfants. Ce n’est pas toujours facile de se tenir au courant de tout ce qui existe à ce niveau-là… mais on y travaille !

♦Arthur, créateur des micro-crèches : « Tours a vraiment une offre de plus en plus variée »

La Pouponnière Lorsque j’ai ouvert la première Pouponnière, quartier Saint-Eloi, en 2013, il y avait très peu de structures de ce genre à Tours. Depuis, il y a eu un vrai boom ! De notre côté, nous avons maintenant trois micro-crèches et dix salariés. Et à l’échelle de la ville, l’offre s’est fortement développée et diversifiée.

En l’espace de six ans, de plus en plus de besoins des parents ont été couverts par toutes ces structures. On trouve aujourd’hui aussi bien des petites entreprises que des grands groupes du secteur, pour des profils variés. La crèche proche de la gare SNCF va ainsi accueillir les enfants des parents qui prennent le train pour aller au travail, celles des Deux-Lions s’adressent aux salariés et habitants du quartier… Sans oublier les assistantes maternelles ou les structures municipales ! Même si tous les besoins ne sont pas encore couverts et que la demande reste forte, Tours a vraiment une offre de plus en plus variée, et c’est tant mieux ! Car l’idéal est que les parents puissent trouver le mode de garde qui correspond à leur mode de vie et à leurs valeurs.

♦Delphine et Claire, moteurs du Bar Bidule : « Développer les activités pour les 0-3 ans »

Sortir avec son enfant n’est pas vraiment facile, et c’est donc la raison d’être du Bar Bidule, association et lieu pour les familles que nous avons repris en 2018. Ici, on vient en famille, prendre le goûter, jouer, rencontrer d’autres parents et enfants. C’est une respiration pour les pères et mères, et une occasion de se socialiser pour les enfants, sans compter les spectacles et ateliers qui permettent de découvrir d’autres horizons. Les médiathèques et les ludothèques ont beaucoup amélioré leur accueil famille dans ces domaines-là, c’est super !

Peut-être peut-on développer encore plus les activités pour les 0-3 ans, car c’est sur cette tranche d’âge que nos activités ont le plus de succès, et sont le plus demandées, il y a donc un vrai besoin de la part des familles. À l’extérieur, pourquoi ne pas développer les parcs et leurs jeux pour enfants, en laissant plus de place à l’imagination et à la rencontre ? Finalement, c’est l’espace public qu’il faudrait repenser, pour inciter à la rencontre, quel que soit l’âge !

♦Amina, pré-ado hyperactive : « Un parc d’attractions permanent en ville »
J’ai 11 ans et j’habite Tours-Nord. J’ai déjà fait de la gym, du basket et du foot… Avec tous les clubs qu’il y a, j’ai pu essayer ce qui me plaisait. Bon, j’ai abandonné assez vite, mais je ne me plains pas ! Si vraiment je devais réaliser un rêve, ce serait d’avoir un parc d’attractions permanent en ville… ou au moins une salle pour faire du roller quand on veut !

♦Isabelle, mamie en vadrouille : « Développer des lieux comme le Bar Bidule »
J’habite en bord de mer mais je viens souvent rendre visite à ma fille, et garder ma petite-fille de quatre ans. Elle adore être dehors ! On passe donc du temps au jardin des Prébendes, et j’aime l’emmener au cinéma ou à la librairie pour lire ensemble. Je viens de découvrir le Bar Bidule, et une chose est sûre : il faut développer plus de lieux comme celui-ci, où on peut aller et venir en famille, et en parler dans les écoles, pour que les familles sachent qu’elles peuvent sortir sans se compliquer la vie.

Propos recueillis par : Maud Martinez


CHIFFRES

>3 429 Bébés nés à Tours en 2019, d’après les registres d’état civil. Une légère baisse par rapport à 2018 (3510 naissances). Et Gabriel et Emma sont les deux prénoms-stars.

>1881 C’est l’année de création de l’hôpital Clocheville, qui veille sur la santé de nos têtes blondes.

>58 écoles primaires et maternelles publiques à Tours

Municipales : la Ville rêvée des Tourangeaux (VIVRE EN VILLE / ENVIRONNEMENT)

[4/5] A quelques jours des municipales, nous avons demandé aux Tourangeaux et Tourangelles quelle était leur ville idéale et rêvée. Voici le quatrième épisode de notre série : cette fois, le côté vivre en ville, environnement.

Dans moins de deux semaines, les Tourangeaux se choisiront un maire, mais aussi et surtout une équipe municipale et un projet pour les six années à venir. Nous avons eu envie de demander leur avis à des habitants sur les grands sujets qui concernent notre ville. Economie, Solidarité, Culture, Enfance, Vivre en ville/Environnement, des Tourangeaux anonymes ou plus directement concernés nous ont dessiné la cité dans laquelle ils aimeraient vivre.


VIVRE EN VILLE / ENVIRONNEMENT

♦Céline des Deux-Lions : « Avoir le parc de la Gloriette à deux pas, c’est un vrai plaisir ! »

Installés en famille aux Deux-Lions depuis 2012, nous avons vu le quartier évoluer. Avec le tramway, les lignes de bus vers le lycée pour notre fille, un vélo électrique qui me permet d’aller travailler, et une voiture pour les grosses courses, nous sommes vraiment proches de tout. Et pour le restaurant ou le cinéma, on est à côté ! Je n’ai encore jamais vu le quartier sans une grue à l’horizon, et cela m’inquiète un peu : cela se construit toujours plus, et les espaces verts rapetissent… Mais ce que j’espère surtout, c’est voir apparaître une vraie vie de quartier, avec plein de commerces de proximité.

♦David, Coprésident du Collectif Cycliste 37 : « Que le vélo ait sa place »
Tours a été reconstruite après-guerre avec la voiture comme seul mode de déplacement. Le passage de l’A10 en plein cœur de ville en est l’exemple le plus criant. Le Collectif Cycliste 37 milite donc pour que le vélo ait sa place, car selon nous, la ville idéale est celle qui tiendra compte de toutes les mobilités, en favorisant en priorité les mobilités actives que sont la marche et le vélo. Viennent ensuite les transports en commun et la voiture n’est qu’en dernière place dans cette nouvelle hiérarchie des moyens de transport, qui répond aussi aux enjeux climatiques actuels.

(Photo archives NR)

Tours a un énorme potentiel pour les mobilités douces, mais les éventuels cyclistes sont souvent freinés par un sentiment d’insécurité face au volume de la circulation et à la vitesse des véhicules. Nous préconisons donc des aménagements séparés pour les cyclistes sur les axes rapides, avec la création de voies express vélo permettant de traverser l’agglomération sans danger. Et par ailleurs, on peut jouer sur et un apaisement du trafic dans les quartiers, où une limitation à 30 km/h permettrait la circulation à pied ou à vélo en toute tranquillité.

♦Jérémy et Vanessa du quartier Paul-Bert : « C’est assez compliqué pour le bus, tôt le matin ou tard le soir »

Avec nos horaires décalés (livreur de journaux pour moi, et femme de ménage pour Vanessa), c’est assez compliqué pour le bus, tôt le matin ou tard le soir. Et à pied, certains quartiers ne sont pas toujours bien éclairés… Il m’est arrivé de servir d’escorte à des jeunes femmes traversant le Pont de Fil de nuit. Mais on est tout de même bien desservis, avec les lignes de bus au pas de la porte pour aller faire les courses à Tours-Nord ou se balader en ville.

♦Mathieu Ingénieur de recherches en géographie – laboratoire Citères (Tours) : « Les défis qui se posent sont multiples »

En quelques années, Tours a beaucoup changé : l’arrivée du tramway a modifié le paysage urbain ; les Tourangeaux se sont réappropriés les bords de Loire grâce à la guinguette et on assiste depuis plusieurs années à une densification urbaine importante. Cela ne va pas s’arrêter, car les nouvelles réglementations poussent à limiter au maximum l’utilisation des terres agricoles environnantes. Pour pouvoir accueillir plus d’habitants, il faudra donc détruire l’existant pour rebâtir, ou empiéter sur les espaces verts.

Mais cela amène à se poser la question du maintien d’îlots de fraîcheur, ces jardins et autres parcs qui font vivre la ville et qui sont indispensables à une démarche de transition écologique. Les défis qui se posent sont donc multiples : faire de Tours une ville plus dense, plus efficace, mais aussi une ville qui continue de respirer et d’offrir un cadre de vie agréable. Or l’urbanisme n’est pas fait que de questions techniques : face à ces enjeux, parfois contradictoires, c’est le choix politique qui tranchera !

♦Gérard et Bernadette du quartier des Halles : « Redynamiser l’avenue Grammont » 
Nous sommes à Tours depuis 1975 et toujours dans l’hypercentre, pour ne pas passer trop de temps dans les transports. La retraite nous laisse aujourd’hui encore plus de temps pour profiter de la ville, aller au marché, au cinéma… Certaines choses ont beaucoup changé !
Le tram a revitalisé des quartiers comme le Sanitas ou Europe et la rue Nationale est agréable sans voitures. Par contre, l’avenue Grammont était autrefois dynamique, dans une vraie continuité de la rue Nationale, mais aujourd’hui elle est endormie… Il faudrait donc la redynamiser. Nous espérons en tout cas que les futurs projets (tramway, grands hôtels, rénovation des Halles) seront menés par les prochains élus en prenant le temps de la réflexion.

Propos recueillis par : Maud Martinez

>> Retrouvez les autres articles de notre dossier spécial « la ville rêvée des Tourangeaux » juste ici << 


CHIFFRES

>3,03 / 6 C’est la note attribuée par les cyclistes tourangeaux à leur ville dans le dernier baromètre des villes cyclables publiés par la FUB (Fédération française des Usagers de la Bicyclette). Tout juste la moyenne !

>3 959 habitants au km2 à Tours selon l’INSEE (2016), contre 753 pour l’ensemble de la Métropole. Ah qu’est-ce qu’on est serrés…

>10 bus électriques sur le réseau Fil Bleu, pour 159 bus… et 1 calèche !

Municipales : la Ville rêvée des Tourangeaux (SOCIAL/SOLIDARITÉ)

[3/5] A quelques jours des municipales, nous avons demandé aux Tourangeaux et Tourangelles quelle était leur ville idéale et rêvée. Voici le troisième épisode de notre série avec tout ce qui concerne le social et la solidarité.

Dans moins de deux semaines, les Tourangeaux se choisiront un maire, mais aussi et surtout une équipe municipale et un projet pour les six années à venir. Nous avons eu envie de demander leur avis à des habitants sur les grands sujets qui concernent notre ville. Economie, Solidarité, Culture, Enfance, Environnement, des Tourangeaux anonymes ou plus directement concernés nous ont dessiné la cité dans laquelle ils aimeraient vivre.


♦Jérôme, technicien agricole: « Des actions sportives dans les quartiers sensibles »

Une ville qui intègre par le sport ! Je constate, en tant que bénévole à la fédération de multisports l’UFOLEP, que la Ville mène déjà pas mal d’actions dans les quartiers sensibles. Ce qui serait intéressant c’est que la Ville continue à aider les projets d’éducation sportive dans ces quartiers en faveur des jeunes, car cela leur évite de rester dans la rue, et en faveur des femmes, car cela leur évite de rester chez elles.
Il est important aussi que la Ville se penche sur les lieux d’accueil pour les associations sportives, il y un gros souci de disponibilité pour les associations de sport loisir, la Mairie semble plutôt portée vers le sport de haut niveau.

♦Agnès, secrétaire universitaire : Respecter les gens en rendant la ville belle »

Je souhaiterais qu’il y ait plus de solidarité créée par l’activité. Les personnes qui sont sans travail, en HLM, pourraient développer des activités paysagères, nettoyer et embellir l’espace en bord de Loire, aux côtés de jeunes en intérêt général ou de prisonniers, pour instaurer de la mixité. Ces personnes ont des talents qui pourraient s’exprimer dans la création. Autre exemple, rue Édouard-Vaillant, elles pourraient l’embellir par des trompe-l’oeil. Rendre une ville belle, c’est respecter ses habitants et les changer, les rendre heureux.

♦Séverine, bibliothécaire : « Moins de caméras, plus de social ! »
On parle de la fermeture du plan B, l’accueil d’Utopia 56 (association qui aide les jeunes migrants isolés) dans le quartier Velpeau, mais il serait souhaitable de pouvoir justement réquisitionner des locaux vides ! J’aimerais plus d’accueil pour les mineurs isolés, les femmes en difficulté, toutes les personnes qui se retrouvent à la rue et ont besoin d’un hébergement d’urgence.
S’il y avait un peu plus de centres d’accueil de nuit, ce serait mieux plutôt que de les mettre à l’hôtel. Je souhaiterais qu’il y ait moins de sécurité, moins de caméras de surveillance et que cet argent soit plutôt mis dans le social et pour les associations. Que les associations qui en ont besoin disposent aussi d’un endroit gratuit dans la ville.

♦Marie-Gaëlle, professeure des écoles : « Plus de facilité pour se déplacer »

Améliorer les transports en commun pour les personnes handicapées et les jeunes mamans, qui ont des difficultés à se déplacer avec des poussettes. Il est important pour une ville que les personnes se sentent libres de se déplacer ! Et il reste beaucoup d’infrastructures inaccessibles, des trottoirs encombrés par les poubelles.

♦Stéphanie, directrice de l’association Active : « Des chantiers d’insertion »

Dans notre association d’insertion par le vêtement, nous avons 80 % de femmes, 15 nationalités. Ce sont des personnes que l’on remet au travail, mais ça ne marche pas pour toutes. On a également des activités d’ouverture à la culture, des sorties au théâtre. C’est notre valeur ajoutée. Et ce qu’on constate, c’est que des personnes s’ouvrent ainsi à la langue française et s’épanouissent, se révèlent, ce qu’elles ne peuvent pas toutes faire dans nos activités. Du coup, je rêve qu’il existe des chantiers d’insertion culture, dans les festivals, les théâtres…
Avec le même principe : un salaire, des horaires à respecter, des tâches précises, un lien social qui se crée, et que ces personnes puissent valider des compétences dans le champ culturel. Peut-être est-ce utopiste mais ce pourrait être une solution à l’insertion et l’emploi des personnes en difficulté.

♦Warren, patron du bar The Pale : « Ce sont les associations qui font bouger la ville »

Les Français sont très râleurs mais solidaires. Avec le Pale, on récolte de l’argent pour les enfants à Clocheville, pour le centre LGBT, Les Petits Princes, Médecins sans frontières,… ce sont ces associations qui font bouger les choses et la ville.
Rue Colbert, il y a l’esprit village entre commerçants, habitants, pas de concurrence, à la différence de Plumereau. On ne se marche pas sur les pieds les uns des autres, et je trouve que c’est ça la solidarité de la rue Colbert : un exemple pour moi.

Propos recueillis par : Aurélie Dunouau

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CHIFFRES

>Plus d’1,5 million d’euros d’aides en nature accordées aux associations (aides logistiques, mise à disposition de salles et locaux…)

>11 % c’est le montant total de la part solidarité et action sociale dans le budget de fonctionnement la Ville de Tours

>Pour 100 euros investis par la Ville, 5 le sont dans la solidarité et vie sociale

Municipales : la Ville rêvée des Tourangeaux (ECONOMIE)

[2/5] A quelques jours des municipales, nous avons demandé aux Tourangeaux et Tourangelles quelle était leur ville idéale et rêvée. Voici le second épisode de notre série avec tout ce qui concerne l’économie.

Dans moins de deux semaines, les Tourangeaux se choisiront un maire, mais aussi et surtout une équipe municipale et un projet pour les six années à venir. Nous avons eu envie de demander leur avis à des habitants sur les grands sujets qui concernent notre ville. Economie, Solidarité, Culture, Enfance, Environnement, des Tourangeaux anonymes ou plus directement concernés nous ont dessiné la cité dans laquelle ils aimeraient vivre.


ECONOMIE

♦Mathis, doctorant en intelligence économique : « Tours semble un peu endormie par rapport à Nantes et Angers »

Il faudrait favoriser les synergies université- public-privé comme pour les pôles de compétitivité, trop rares. Ça marche pour la Cosmetic Valley ! Au Québec, où j’ai travaillé, les entreprises y font de la « coopétition », mélange de coopération et de compétition. Elles mutualisent leurs services, font des économies et sont plus performantes.
En France, j’ai l’impression que la compétition prime sur la coopération. J’ai l’exemple à Mame, où j’étais en alternance ; on en fait le porte étendard de la nouvelle économie à Tours mais en réalité, Tours me semble un peu endormie par rapport à Nantes et Angers. On est pas encore dans le tiers-lieu de rêve.

♦Grégori, économiste : « Une smart city »

Faire de Tours une smart city (ou ville intelligente). C’est un sujet pour la métropole qui a la taille idéale, avec des centres-villes ramassés et qui demande d’investir dans la formation et les compétences d’entrepreneurs afin de créer un environnement urbain plus respectueux des gens et de l’environnement.
L’idée est de développer des bureaux d’étude, des petites entreprises avec une vision, comme les capteurs pour mesurer la qualité de l’air. Par exemple, le Sanitas pourrait bénéficier d’une approche de ville intelligente à la fois pour le confort de vie et pour dissuader les dealers (grâce aux éclairages qui s’allument en détectant les gens…).

♦Lucie, agent territoriale : « Favoriser le commerce de centre-ville » 
Une ville idéale ? Celle qui favorise le commerce de centre-ville, qui crée une dynamique de centre-ville plutôt qu’en périphérie où les grands supermarchés me désespèrent. Pour cela, il faut qu’il y ait plus de transports en commun, de parkings relais à la périphérie, pour ne pas inciter les gens à venir en voiture. Toutes les villes ont des périphéries identiques mais pas les centres-villes qui font leur identité.
Orléans me semble moins plaisante à vivre mais plus dynamique au niveau de l’emploi de centre-ville. Il faudrait favoriser l’implantation d’entreprises et de grandes industries. Michelin et Tupperware sont partis, c’est dommage.

♦Vincent, conseiller clientèle : « Développer les structures responsables »

Ce qui me tient à cœur, ce serait de développer des économies et structures responsables. Cela passe par le développement de jardins partagés en ville, c’est essentiel de donner la chance au plus grand nombre d’être autonome et de produire ses propres légumes. Cela commence à se faire dans la métropole, mais on peut faire bien plus. Ce qui me plairait bien aussi, ce serait de mettre des plantes comestibles dans la ville plutôt que des plantes d’ornement pour subvenir aux besoins alimentaires. Le sujet est « comment on va manger dans le futur » ?

♦Anne-Laure, co-gérante d’une agence de communication : « Un coup de projecteur sur les femmes dans l’entreprise »

Je trouve que Tours est une ville très dynamique au niveau économique, on voit que ça bouge, qu’il y a de l’énergie. J’ai envie que les acteurs publics prennent en compte les jeunes entrepreneurs et les petites structures de 2-3 personnes qui ne parviennent pas à embaucher.
Également, je me rends compte que l’entrepreneuriat féminin est plus difficile que pour un homme, malheureusement encore de nos jours. On bénéficie de moins d’aides des banques, de moins de subventions, de moins de visibilité dans l’économie en général. Peut-être faudrait-il mettre un coup de projecteur sur les femmes dans l’entreprise dans le but de changer les mentalités.

♦Augustin, réparateur de guitares (Gus le Doc) : « Sauver le petit commerce »

J’aimerais vraiment que la Mairie fasse des efforts pour sauver le petit commerce, proposer des petits locaux pas chers pour ceux qui se lancent dans une activité. Pourquoi aussi ne pas rendre les parkings gratuits le week-end pour que les gens reviennent dans le centre-ville ? Ou bien proposer aux consommateurs des commerces, bars, restaurants, des coupons de remise sur le stationnement s’ils ont acheté quelques chose ?
Car c’est un réel problème, beaucoup de gens ne viennent plus car c’est compliqué et cher de se garer, comme ceux de Tours-Nord. Une politique qui boosterait le centre-ville ferait du bien. Il faudrait créer des manifestations originales les week-ends qui apporteraient plus de dynamisme.

Propos recueillis par : Aurélie Dunouau

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CHIFFRES

>4 % le montant des dépenses de fonctionnement pour le Commerce dans le budget de la ville de Tours (source Ville de Tours)

>17, c’est le nombre d’années nécessaires à la Ville de Tours pour rembourser sa dette en utilisant son épargne brute. La moyenne nationale est de 8,1 années. (source cabinet Michel Klopfer/ février 2020)

>Pour 100 euros investis par la Ville, 1,4 euro le sont dans le commerce

>2,7 millions d’euros sont consacrés en 2020 par la Métropole à l’investissements pour le développement économique du territoire dont 1,1 million d’euros en soutien aux structures de l’enseignement supérieur et de la recherche (CERTeM et Nano) (source Métropole)

Municipales : la Ville rêvée des Tourangeaux (CULTURE)

[1/5] A quelques jours des municipales, nous avons demandé aux Tourangeaux et Tourangelles quelle était leur ville idéale et rêvée. Voici le premier épisode de notre série avec tout ce qui concerne la culture.

Dans moins de deux semaines, les Tourangeaux se choisiront un maire, mais aussi et surtout une équipe municipale et un projet pour les six années à venir. Nous avons eu envie de demander leur avis à des habitants sur les grands sujets qui concernent notre ville. Economie, Solidarité, Culture, Enfance, Environnement, des Tourangeaux anonymes ou plus directement concernés nous ont dessiné la cité dans laquelle ils aimeraient vivre.


CULTURE

♦Arnaud, coordinateur d’un collectif d’artistes : « Lutter contre ces inégalités d’accès aux œuvres »

La politique culturelle rêvée de Tours, ce serait une politique publique qui soit à destination de la population, qui ne court pas après un objectif de rayonnement, de valorisation touristique, d’événementiel, mais qui s’intéresse à la question des inégalités qui sont nombreuses et diverses, qu’elles soient de revenus, d’origine symbolique (« ce n’est pas fait pour moi ») ou causes de mobilité géographique.
Ce serait lutter contre ces inégalités d’accès aux œuvres. Une politique publique qui ne considère pas les œuvres comme des outils de communication ni de pures marchandises mais comme un outil parmi d’autres pour faire société.

♦Joël, directeur de La Boîte à Livres : « Une vie culturelle idéale tient par ses associations »

Je considère que Tours et sa périphérie ont beaucoup de lieux de culture, une grande diversité. Pour moi, une vie culturelle idéale tient aussi grâce à la vie associative. J’aimerais que la vie associative dure et se développe. Elle permet l’échange, le partage, la réunion des gens. Dans mon domaine, l’important n’est pas qu’acheter des livres, mais aussi échanger avec les bibliothèques, les associations de lecteurs,… c’est le vivant qui donne l’ouverture au monde.

♦Louise, étudiante en master ingénierie de la formation : « Que Tours devienne la capitale du dub ! »

Avec mon copain, on aimerait bien que Tours devienne la capitale du dub ! On a un vivier incroyable, avec le label ODG qui a la moitié des artistes en France. Avec aussi le label Brigante records (Biga Ranx) et United Vibes qui organise le festival Ma cité va dubber. En fait, je ne comprends pas que le dub ne soit pas plus soutenu, je souhaiterais que des manifestations plus alternatives puissent se dérouler à Tours. Ce serait le moment de mettre en avant ce qui se passe chez nous et s’ouvrir à la diversité musicale !

♦Laurence, conseillère en insertion professionnelle : « Des lieux plus alternatifs »
J’aimerais bien des lieux un peu plus underground, alternatifs. Mon idéal de ville ? C’est Saint-Etienne où il y à la fois des lieux assez fous, pas totalement réhabilités un peu comme l’ancien projet 244 à Tours. J’aimerais plus de mélange entre les disciplines artistiques. On a beaucoup de compagnies, mais c’est balisé, avec des dates précises et des festivals qui reviennent. J’aimerais des nouveautés, comme un bar dancing à Saint-Étienne où les cultures, les styles et les gens se mêlent toute la nuit.

♦Alain, retraité banquier : « Desservir les lieux culturels par les transports en commun »

Quand on habite Tours-Nord et pas à côté du tramway, on a des difficultés pour se rendre sur certains lieux culturels. Par exemple, aux cinémas Studio, il est très compliqué de se garer et ce n’est pas bien desservi en transports en commun, un bus toutes les heures. Il faudrait que la ville prévoit de nouveaux transports en commun ou des parkings avec des prix plus raisonnables que les horodateurs actuels pour l’accès à la culture !
Également, j’aimerais qu’un coup de projecteur soit porté sur les petites troupes de théâtre amateur, on n’en parle pas suffisamment et le rôle d’une municipalité est de soutenir financièrement ces associations et de les faire connaître.

Propos recueillis par : Aurélie Dunouau

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CHIFFRES

>Pour 100 euros investis par la Ville, 18,70 euros le seront dans la culture en 2020 (source Ville de Tours

>14 %, c’est le montant total de la part culture dans le budget de fonctionnement la Ville de Tours

>65 000 C’est le nombre de spectateurs qui sont venus au Grand Théâtre la saison dernière.