Mika & Sebastian : l’aventure de la poire géante

Adapté d’un best-seller danois, Mika & Sebastian : l’aventure de la poire géante séduira les plus petits, mais les adultes pourront trouver le temps long…

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Au Danemark, c’est un best-seller. La Fabuleuse histoire de la poire géante, paru en 2012 et sorti depuis dans une dizaine de pays, est un monument de la littérature jeunesse scandinave (plus de 60 000 exemplaires vendus chez nos amis danois).
Un roman graphique signé Jakob Martin Strid qui n’attendait donc qu’une chose : se voir transposé sur grand écran.

Voilà donc l’adaptation cinématographique Mika & Sebastian : l’aventure de la poire géante. L’histoire commence dans le port de Solby : un chat et un éléphant trouvent un jour une bouteille à la mer, dans laquelle se trouve une petite graine qui va se transformer en poire géante et un message mystérieux. Celui-ci aurait-il été envoyé par leur ami disparu ?

Les voici alors qui embarquent dans l’aventure avec le professeur Glucose (et vous, gentils parents accompagnant vos enfants) . Il est évident qu’au premier coup d’oeil, Mika & Sebastian apparaît comme un film d’animation clairement destiné aux petits à partir de 4 ans.
Entre ses graphismes simplistes, ses personnages enfantins, ses couleurs pastel et une esthétique globale relativement plate, le film ne s’encombre pas (on reste dans un récit initiatique naïf du « oulala, le courage et l’amitié, c’est important »). Il souhaite simplement accrocher la rétine des nos chères petites têtes blondes. Ce qui fonctionnera forcément avec le jeune public, beaucoup moins avec les adultes qui pourront trouver le temps long.

Si l’ensemble est assez foutraque, la poésie qui enveloppe cette production danoise fonctionne assez bien. On préféra donc, et de loin, son modèle littéraire qui avait une saveur toute particulière. Car ici, au final, rien de bien foufou à se mettre sous la dent pour cette aventure de la poire géante qui manque de pêche (désolé).

> Animation, de Jorgen Lerdam et Philip Einstein Lipski (Danemark). Durée : 1 h 19.
> NOTE : 2/5 

Le Bonhomme de neige : thriller embarrassant

Adaptation du best-seller glaçant, le Bonhomme de neige est loin, très loin de son modèle. Un thriller qui s’annonçait grandiose mais qui, soucis au tournage oblige, laisse froid.

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Il y en avait, pourtant, des talents réunis… Côté distribution, avoir droit à Michael Fassbender, Rebecca Ferguson, Charlotte Gainsbourg, Val Kilmer et Chloë Sevigny. Mieux encore, compter sur Tomas Alfredson aux manettes, le réalisateur de La Taupe ou de l’excellentissime Morse. Enfin, sublimer le tout avec Martin Scorcese comme producteur.
Mais non, les beaux noms ne font pas tout.

La preuve avec Le Bonhomme de neige, alias The Snowman en V.O. Tout débute pourtant bien pour cette adaptation d’un roman policier à succès, histoire d’un serial-killer qui laisse des bonhommes de neige sur les lieux de ses crimes. La séquence d’ouverture, glaçante (père violent + suicide d’une maman + garçon terrifié), offre une entrée en matière sèche et intrigante. On admire alors à quel point Tomas Alfredson maîtrise sa mise en scène.
À travers des paysages spectaculaires (une Norvège hivernale, désertique et enneigée), le cinéaste déroule un cadre somptueux.

Mais cette beauté visuelle ne rattrapera jamais un film laborieux et brouillon, pourtant gorgé de bonnes idées. Difficile d’entrer dans un récit où le suspense policier est plat, où le spectateur ne participe pas.
Il faut dire que le réalisateur a récemment avoué que son temps de tournage avait été « trop court, car nous n’avions pas le scénario en entier avec nous » (!).
Le résultat est malheureusement flagrant à l’écran : trous noirs, incompréhensions, intrigue écrite avec des moufles… Pire encore, le casting, en pilotage automatique, peine aussi à rattraper l’ensemble.

L’impact est amoindri, Le Bonhomme de neige fond doucement au long de ces deux longues heures. The Snowman n’est donc pas un mauvais film. Il n’est simplement pas à la hauteur des attentes.

Aurélien Germain

> Thriller/policier, de Tomas Alfredson (USA/Suède). Avec Michael Fassbender, Rebecca Ferguson, Val Kilmer…
> NOTE : 2/5

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=fMC_Ppwomik[/youtube]

TOP 4 : les jeux vidéo au ciné

Sega a cédé les droits de Sonic (mais si, le hérisson bleu !) à Paramount. Il y aura donc Sonic, le film, au cinéma. Tmv en profite pour vous reparler de quatre adaptations de jeux vidéo à l’écran. Pour le meilleur et pour le pire.

SUPER MARIO BROS

Ridicule ou médiocre ? On hésite encore. Première adaptation d’un jeu vidéo (ça se voit), Super Mario Bros a été un échec critique total. Un four. Le pire, c’est qu’ils sont trois réalisateurs à avoir pondu cette… « chose ».

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ASSASSIN’S CREED

Un premier acte survitaminé et divertissant, puis… c’est le drame. Entre une narration souffreteuse et une surabondance vomitive d’images de synthèse, Assassin’s Creed version cinématographique n’a finalement que peu d’intérêt.

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STREET FIGHTER

On ne va pas se mentir, Street Fighter est un bon gros nanar. Jean- Claude Van Damme y enchaîne les torgnoles, mais l’ensemble est aussi ringard que grotesque. À regarder à 4 h du mat’, une nuit d’insomnie, en fin de compte.

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RESIDENT EVIL

Difficile d’adapter ce jeu vidéo culte qui a traumatisé toute une génération. Le tout premier Resident Evil remplit pourtant la mission de manière correcte. Crédible, un poil saignant, même si la trouille n’est pas toujours là.
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Le Petit Spirou : le grand flop

Pas très irrévérencieux, ce Petit Spirou… S’éloignant de la BD culte, le film de Nicolas Bary est bien faiblard. Quel dommage.

Le Petit Spirou

Adapter l’une des BD belges les plus cultes sur grand écran : le pari était on ne peut plus risqué quand on voit les Ducobu et autres Boule & Bill qui ont fait l’effet d’un pétard mouillé… Alors, Le Petit Spirou, coquille vide ou pas ?

Dès les premières minutes, Nicolas Bary prouve en tout cas son souci du détail. Les décors, très travaillés, sont minutieusement retranscrits par le réalisateur. Tout comme les costumes (de la tenue mythique de groom aux vêtements des jeunes), cela concorde à reproduire l’atmosphère de la bande-dessinée de Tome et Janry. Sauf que… cela s’arrête là.

Passons les grossiers placements de produits (la boisson Capri Sun® est visiblement sponsor) et le montage pataud, les ambitions du Petit Spirou sont torpillées par une foultitude de petits défauts qui, à terme, coulent le film. L’irrévérence de la BD a disparu (Spirou est bien sage et M.Mégot ne fume même pas, il vapote…).
Perdant en saveur et en substance, ni drôle ni polissonne, l’adaptation de Bary – même si elle drague le public enfantin – reste finalement bien niaise et plan-plan.

De ce marasme, émergent toutefois quelques trouvailles : François Damiens est plutôt bon dans son rôle de prof de sport libidineux et buveur de bière, par exemple. Philippe Katerine, malgré sa présence trop anecdotique, est amusant en Abbé Langelusse fan de metal (!). Le tout jeune Sacha Pinault est sympathique en Petit Spirou… Le film est aussi traversé de rares fulgurances, comme cette parenthèse poétique et romantique du voyage de Spirou et son amoureuse.

Mais tout cela est bien maigre face au naufrage. En sabordant un pan de notre enfance dessinée et en édulcorant son esprit originel, Le Petit Spirou frôle le ratage total. Un gâchis.

> Comédie (France). Durée : 1 h 26. De Nicolas Bary. Avec Sacha Pinault, François Damiens, Pierre Richard, Natacha Régnier…
> NOTE : 1/5 

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=Q3nSSlP4-os[/youtube]

Inferno : le film infernal

C’est reparti pour un tour, avec une nouvelle adaptation d’un des romans de Dan Brown. Loin d’avoir cassé le box-office américain, Inferno réussira-t-il à plaire au public français ? A tmv, on a déjà notre avis…

Inferno
« Quelqu’un sait pourquoi je suis dans ce film ? »

Inferno, l’adaptation de trop ? Après Da Vinci Code en 2006 et Anges et Démons en 2009, Ron Howard reprend les rênes une troisième fois avec ce nouvel épisode et replace Robert Langdon sur le devant de la scène. Sauf que cette nouvelle incursion dans l’univers de l’écrivain Dan Brown, loin d’être explosive, ressemble davantage à un pétard mouillé.

Pourtant, tout démarre plutôt sur les chapeaux de roues. Robert Langdon (Tom Hanks, de nouveau) se réveille dans un hôpital italien, amnésique. Traqué par des tueurs, accompagné d’une médecin, il va alors sillonner l’Europe pour déjouer un complot et empêcher le déchaînement de l’Enfer. La première demi-heure, menée à un rythme haletant, est traversée de superbes idées (les visions infernales). Mais rapidement, Inferno s’essouffle. Piétine et patine. Ron Howard semble s’imaginer qu’il suffit de secouer une caméra pour donner l’impression d’un film palpitant et speed. Il n’en est rien : Inferno devient vite désagréable et chaotique. Pas de quoi arranger un ventre mou qui cannibalise en plus les trois quarts du long-métrage, sombrant dans une lenteur soporifique.

Désarmant parce que vieillot et désuet, Inferno manque de piment pour accrocher, d’autant qu’il en oublie son côté ésotérique au profit d’un thriller brouillon. Désarmant aussi, parce que dans tout cela, il y a un Tom Hanks en pilotage automatique total. Un crève-coeur, vu l’immensité de son talent. Mou, sans envergure, Hanks traîne des pieds et assure le minimum syndical dans sa course à la montre bébête pour empêcher l’Apocalypse.
Une cruelle déception qui finit d’achever un troisième épisode finalement bien dispensable…

> Thriller/policier, de Ron Howard (USA). Durée : 2 h. Avec Tom Hanks, Felicity Jones, Omar Sy, Irrfan Khan…

> NOTE : 2/5

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Madame Bovary : pâle adaptation

Sophia Barthes est la 2309232984ème personne à s’attaquer au chef-d’oeuvre de Flaubert. Magnifique visuellement, mais si vide émotionnellement…

Madame Bovary

Adapter le chef-d’oeuvre de Flaubert pour la énième fois a-t-il vraiment du sens ? Tant de réalisateurs ont essayé d’accoucher d’un Madame Bovary version ciné (Renoir, Lamprecht, Chabrol, Minnelli, Schlieper…). Mais pour une fois, c’est une réalisatrice qui s’y colle. On aurait donc pu s’attendre à un nouveau regard sur le livre sulfureux de l’écrivain. De surcroît avec Sophie Barthes aux manettes, espoir du ciné indépendant.

Alors certes, ce Madame Bovary est d’une rare élégance (costumes, accessoires et décors sont de toute beauté). Reconstituant l’authenticité de l’époque avec brio, réussissant aussi à retranscrire cette vie si ordinaire d’Emma, mariée à Charles, qui sombre dans un ennui profond, alors qu’elle aspire à vivre aventures et passions. Une vie monotone qui la mènera dans les bras d’un autre et au suicide.

Mais le long-métrage de Barthes boîte, traîne la patte. Malgré un casting relativement crédible (Mia Wasikowska, Ezra Miller, Paul Giamatti…), le film – sincère, à n’en pas douter – peine à trouver un peu d’âme. Les émotions sont parfois présentes, mais embrouillées : trame narrative ratée par ses ellipses (le récit est bien trop simplifié), jeu d’acteurs froid et atone…
Difficile, alors, de croire à cette Emma infidèle, déçue, noyée dans ses dépenses luxueuses. Impossible, aussi, de croire à ce Charles, mari cocu, joué par Henry Lloyd-Hughes insipide et transparent. Madame Bovary est une aventure esthétique, c’est certain. Il ne faudra en revanche pas compter sur le côté tragique du classique de Flaubert, tout simplement occulté. Une adaptation tout juste passable.

Aurélien Germain

Drame, de Sophia Barthes (Grande-Bretagne/USA). Durée : 1 h 58. Avec Mia Wasikowska, Henry Lloyd-Hughes, Ezra Miller…

NOTE : 2,5/5

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=La-clCmfWGo[/youtube]

La Lazy Company débarque en BD !

Ce n’est pas le 6 juin mais le 14 octobre que le sergent Chester et sa compagnie de bras cassés débarquent en librairie. Oui, oui, on a bien dit en librairie. Et c’est Ullcer, illustrateur tourangeau, qui adapte cette délicieuse série française (et tourangelle !) en album. Vous êtes déjà perdus ? On reprend.

UNE SÉRIE OÙ TOUT EST PERMIS

Image1Lazy Company, c’est une très bonne série française écrite par Samuel Bodin et Alexandre Philip. Des gars du coin, avec des acteurs du coin (Aurélia Poirier, la géniale Jeanne dans la série), des tournages réalisés dans le coin, le tout co-produit par une boîte du coin, la société Six pieds sur terre et soutenu par Ciclic-Région Centre. Alors oui, on peut dire, avec un brin de chauvinisme, que la Lazy est Tourangelle, même si, en réalité, elle est américaine, enfin pour de faux…
On vous a encore perdu ? Ok alors, voilà le pitch. On a quatre para américains, Chester, Niels, Henry et Slice, largués sur la France juste avant la libération. Douillets, peureux, velléitaires et même lâches sans aucun sens du patriotisme, ils vont tenter de sauver leur peau face à des Allemands assoiffés de sang, des Françaises hargneuses et un État-major injurieux et avide de pouvoir. Ici, pas de second degré, des blagues en rafales sans aucun tabou. Et ça fonctionne puisque la 3e saison vient d’être sacrée Meilleure série de 26’ au Festival de la fiction TV de La Rochelle.
>>Diffusion de la saison 3 sur OCS à partir du 26 octobre

Grands lecteurs de BD, les auteurs de la série télé ont eu envie d’envoyer leurs anti-héros dans des missions encore plus ubuesques grâce à la bande dessinée. Ils se sont naturellement rapprochés d’Ullcer pour le dessin, restant eux-mêmes aux manettes du scénario. C’est donc une BD tirée d’une série télé et pas l’inverse.

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Vous avez loupé la série ? Pas grave ! L’album se lit indépendamment, comme une nouvelle aventure avec un début, un milieu et une fin. Dans ce premier volume intitulé le Grand sombre, les quatre guignols sont envoyés en mission très très spéciale au Tibet. C’est-à-dire loin, loin, bien loin du front, histoire de ne pas saper la libération par leur incompétence.
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On retrouve les personnages tels qu’ils sont au début de la série, en août 44. Henry est encore puceau, Niels toujours « parvert » (là, il faut avoir vu la série pour comprendre), Chester reste le chef et Slice est une femme…
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Le Grand sombre, qui sort le 14 octobre, vend du rêve aux lecteurs… Samuel Bodin, au scénario, s’est vraiment lâché ! Et on a adoré. D’après nos informations, Alexandre Philip planche déjà sur le tome 2.
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Côté dédicace, Ullcer sera au Comic Con Paris le week-end du 24-25 octobre, à la librairie Bédélire à Tours le 13 novembre, à BD Boum, à Blois le week-end du 21-22 novembre, au festival de la BD d’Arnage dans la Sarthe les 28-29 novembre.
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ULLCER, PAS UN GUIGNOL !

Ullcer, ça vous dit quelque chose ? Normal ! D’abord parce qu’il est Tourangeau et aussi parce qu’il est le dessinateur, entre autres, des BD Harley et Davidson chez EP Editions, Vents contraires chez Delcourt et, plus récemment, du dernier opus de Femmes en résistance chez Casterman qui retrace la vie de Berty Albrecht.
Membre de l’Atelier Pop depuis ses débuts, il met aussi son talent au service de la presse jeunesse pour Science et vie junior par exemple. Et s’il travaille déjà sur le tome 2 de la Lazy, il compte également développer le story-boarding. Parce que c’est bien connu, même talentueux, les auteurs indépendants doivent se diversifier pour faire leur beurre !

Par Jeanne Beutter

The Ryan (sans) Initiative

Un scénario plat, des comédiens faiblards et pleins de grosses ficelles pour emballer le tout : pas terrible.

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Pas facile de renouveler le genre du film d’espionnage. The Ryan initiative, la quatrième adaptation à l’écran d’un roman de Tom Clancy, ne fait que le confirmer.

Le pitch ? Le 11 septembre 2001, Jack Ryan (Chris Pine), jeune, beau, intelligent et surtout, patriote, abandonne sa brillante thèse d’économie pour servir son pays en devenant Marines. Dix-huit mois plus tard, il est gravement blessé en Afghanistan alors qu’il porte secours à deux de ses hommes.
Forcément, la CIA ne pouvait pas laisser passer une telle perle et lui propose de collaborer avec elle. Sous couvert d’un job d’analyste financier, il enquête, pendant 10 ans, sur les organisations terroristes financières mondiales. Sa compagne (Keira Knightley) médecin, n’en sait évidemment rien.
Alors qu’il mène tranquillement sa double vie, Jack Ryan découvre un jour les plans d’un riche homme d’affaires russe, qui fomente un complot financier, doublé d’un attentat. Son programme : anéantir les États- Unis. Jack Ryan se rend immédiatement à Moscou pour contrecarrer ses plans. Pas de chance, sa compagne le rejoint en douce, persuadée qu’il a une maîtresse. Tous les deux, ils ont deux jours pour sauver les États-Unis, entourés d’une équipe de la CIA, dépêchée sur place.

Aux États-Unis, justement, le film a fait un bide. Ce qui n’a rien d’étonnant vu la faiblesse du scénario, qui ne fait que reprendre les codes du genre, sans les retravailler, ni faire preuve de la moindre originalité. Les personnages sont mis en scène de façon platement manichéenne et on rit presque devant les grosses ficelles utilisées pour faire avaler aux téléspectateurs des rebondissements improbables.

Ce n’est pas le jeu des acteurs qui peut sauver le film. Chris Pine réussit l’exploit de jouer toutes les scènes de la même façon, sans jamais changer d’expression. Un mauvais choix de premier rôle, à coup sûr. À ses côtés, Keira Knightley, très jolie mais transparente, ne remonte pas le niveau. Seul Kenneth Branagh, le réalisateur du film, qui joue aussi le rôle du méchant russe, donne un peu de profondeur à son personnage, grâce à un jeu plus subtil. Au milieu de ce tableau, certaines scènes d’action, notamment une course poursuite dans Moscou puis en plein coeur de New York, réussissent à scotcher les spectateurs à leurs sièges. Enfin ! Dommage qu’elles n’arrivent que dans les vingt dernières minutes du film. On s’est endormi avant.
Camille Pineau
NOTE : *

Thriller de Kenneth Branagh. États- Unis. Durée : 1 h 45. Avec Chris Pine, Keira Knightley, Kevin Costner, Kenneth Branagh.
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TOUJOURS EN SALLE
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12 YEARS A SLAVE ****
Steve McQueen signe une fresque bouleversante, sur l’histoire de Solomon Northup, un noir new-yorkais kidnappé et envoyé dans le sud des États-Unis pour devenir esclave. Si la magnifique photographie du film souligne la cruauté et l’inhumanité du système esclavagiste, la performance des acteurs, Chiwetel Ejiofor et Lupita Nyong’o, coupe le souffle par son réalisme et son humanité. Un film violent et brut sur un sujet qui reste encore à fleur de peau. B.R.
THE SPECTACULAR NOW    X
On se disait qu’avec deux acteurs récompensés au Sundance 2013, cette comédie romantique pouvait apporter un petit souffle nouveau sur le genre. Niet. Absence totale de surprises, de rebondissements, d’originalité. Tant que ça en devient drôle. Tous les clichés de la romance adolescente niaiseuse à l’américaine sont réunis dans un seul et même film. On pourrait même croire que c’est fait exprès. Mais non. Subtilité est définitivement un mot rare pour ce genre vu et revu. J.L.P.
LE VENT SE LÈVE ****
C’est le dernier film de Hayao Miyazaki. Plus sombre que les autres, Le Vent se lève peint avec réalisme le Japon nationaliste pré- Deuxième Guerre mondiale. Il termine une filmographie incroyable, de la beauté écologique de Princesse Mononoké au conte spirituel du Voyage de Chihiro. Impossible de ne pas voir dans cette biographie onirique de l’ingénieur aéronautique Jiro, un lègue du réalisateur japonais. Un hymne à la volupté, à la création et aux rêves. B.R.
NOTATION :
 **** CULTEissime 
*** TOPissime
** PASMALissime 
* BOFissime
X NULissime