[Numéro spécial années ’80] Vous êtes nés après la chute du mur de Berlin ? Alors vous n’avez sûrement pas connu ces objets ni ces habitudes si chers aux plus de 35 ans.
LE GOÛTER DISPARU Il fut une époque où les BN ne souriaient pas. Le Choco-BN de la Biscuiterie nantaise a en effet obtenu un visage seulement en 1992. Certains se rappellent aussi du Bamboula de Saint-Michel, biscuit au marketing douteux qu’on ne verrait plus aujourd’hui ; les Crok’images de l’Alsacienne avec leurs dessins à dévorer ; ou encore le Yes, biscuit moelleux au chocolat. Et l’été, Miko vendait bien sûr ses citrons et oranges givrés ou le Suspens équivalent du Mystère.
LA DISQUETTE ET LE MICRO-ORDINATEUR L’informatique commence à rentrer dans les bureaux et dans les foyers, les machines à écrire sont remisées et tout le monde sait ce qu’est une disquette. La mémoire des machines étant restreinte, il fallait enregistrer ses documents et certains logiciels sur ces ancêtres du cédérom et de la clé USB. Son format rectangulaire reste assez large même si la micro-disquette commence à arriver. Les années 2010 signent vraiment la fin de cette ère.
BYE GROQUIK ! « J’ai une énooorme envie de Nesquik » ! Quel déchirement quand Groquik s’en va en locomotive pour des vacances dont il ne reviendra jamais, laissant son cousin Quicky, lapin plus svelte et plus sportif, sur le quai de la gare avec les enfants. Ce gros lapin jaune a été la mascotte francophone de la marque de poudre chocolatée de 1978 à 1990, mais il ne donnait pas l’image de bonne santé que voulait véhiculer la marque.
LE MINITEL Ancêtre d’Internet, ce petit écran carré muni d’un clavier minimaliste est sorti dans les années 80. Son bruit strident si caractéristique et l’affichage lent des pages (jusqu’à cinq minutes de chargement) et les factures exorbitantes de téléphone ont peu à peu disparu dans les années 90 avec l’arrivée du web. Parmi les services proposés (connexion payante) 3617 ANNU pour l’annuaire, 3615 TF1 code Dorothée pour choisir son émission préférée ou faire figurer son prénom dans le générique, 3615 ULLA un site de rencontres pour adultes, 3615 les notes du bac… Extinction définitive du service le 30 juin 2012.
LE VINYLE ET LE POLAROID, SO VINTAGE ! On en trouve encore beaucoup aujourd’hui mais ces objets ont bien failli disparaître à tout jamais, remplacés par les CD dans les années 80 et l’appareil photo numérique dans les années 2000. Au début des années 80, l’ancêtre du CD se trouve sous forme de 45 tours et de 33 tours dans les bibliothèques municipales et chez tous les disquaires. Le Polaroid, appareil photo argentique instantané qui date des années 50, a lui aussi marqué toute une génération par ses clichés au format atypique. C’est seulement après 2016, que le vintage redevient à la mode, faisant réapparaître les microsillons et le Pola.
LE TANG Cette poudre orange et chimique qui, mélangée à de l’eau, faisait une boisson très appréciée des enfants (et des astronautes) a finalement disparu des écrans radars en France au début des années 90. Pourquoi ? Certains composants sont dangereux pour la santé.
LES SUCRERIES « Et les vrais roudoudous qui nous coupaient les lèvres, et nous niquaient les dents et les Mistrals gagnants », chantait Renaud en 1985 en parlant des caramels aromatisés servis dans des coquillages. Parmi les sucreries qui ont aussi disparu depuis les années ‘80, il y a le Raider, ancêtre du Twix ; les Treets qui ressemblaient aux M&Ms ; les Veinards, un chewing-gum qu’il fallait piocher dans une boîte chez la boulangère en espérant décrocher le chewing-gum à pâte verte pour en gagner un autre ; le Tubble gum, chewing-gum en tube pour faire de grosses bulles.
MAIS AUSSI
LES NUMÉROS DE TÉLÉPHONE À 6 ET 8 CHIFFRES
Le 25 octobre 1985, à 23 h, la numérotation téléphonique française est passée à huit chiffres, contre six auparavant en province et sept en Île-de-France. Et c’est seulement dix ans plus tard que sont arrivés numéros à 10 chiffres. Comme les téléphone à cadran et leur écouteur rond, ces « petits » numéros ont disparu.
LES SPEAKERINES ET SPEAKERINS
« Et maintenant, vous savez qu’à 22 h 15 nous avons rendez-vous avec les coureurs du Tour de France, mais en attendant nous allons voir un petit film de Jean-Jacques Cornu qui a pour titre La Couronne de Paris. » C’est un métier qui n’existe plus et qui avait disparu de TF1 et Antenne 2 dès 1993.
Pour la majorité des femmes, elles devaient présenter les programmes de télévision aux téléspectateurs. Elles annonçaient notamment le très attendu « cinéma du dimanche soir ». À cette époque, c’était un moment familial pour regarder un film à la télévision et le seul, si on ne louait pas une VHS et le lecteur au vidéoclub du coin.
LA CIGARETTE PARTOUT
Elle existe toujours, mais dans les années 80, on ne s’inquiétait pas de voir un enfant arborer une cigarette en chocolat à la bouche pour imiter les grands. Et le buraliste avait tout à fait le droit de vendre les paquets colorés aux moins de 18 ans. On pouvait s’en griller une au restaurant, dans les bureaux, dans le train et même dans l’avion ! La première Loi Evin de lutte contre le tabagisme et l’alcoolisme date seulement de 1991.
L’EMPIRE SOVIÉTIQUE
Les cartes portant la mention URSS (Union des républiques socialistes soviétiques) à l’endroit actuel de la Russie et des États devenus indépendants, n’ont peut-être pas toutes disparu, mais elles ont au fil du temps été remplacées dans les écoles.
« SALUT LES P’TITS CLOUS ! »
Le son des trompettes sur lequel on avance la tête en rythme, c’est bien celui du Top 50. Marc Toesca était l’animateur de cette émission culte sur Canal + entre 1984 et 1991. Il commençait toujours en disant « Salut les p’tits clous », clin d’oeil aux téléspectateurs qui lui envoyaient des lettres au nom de Marteau Esca.
[Numéro spécial années ’80] Dans les années 80, tout était assez différent. La façon de se coiffer, la façon de s’amuser, la façon de manger…
C’EST LE PIED Il y a des symboles, des marqueurs forts. Pour les pieds, c’est la Stan Smith qui reste, à ce jour, le chaussure la plus vendue au monde. Et c’est dans les années 80 (le modèle date de 78, en fait) que la Tennis sort des terrains de sports pour descendre dans la rue. Et, pour aller avec, un petit bandana rouge ou bleu… ou rouge… . ou bleu.
C’EST PAS DES PATINS, C’EST DES ROLLERS ! Nous, Môôôôsieur, dans les années 80 on avait le style sur nos rollers. On slalomait comme des bêtes entre les mémés et leurs chiens-chiens sur les trottoirs, en suçant nos roudoudous ou en faisant des bulles avec notre Tubble gum, sac à dos US en bandoulière. Folle jeunesse !
YOYO Il revient périodiquement sur le devant de la scène. Dans les années 80, c’est une des stars des cours de récré, avec le tac-tac (vous savez, les deux boules au bout d’une ficelle qui se cognent en faisant un bruit agaçant), les scoubibous et les albums Panini. Ah, la Coupe du monde 86…
HEUREUSEMENT, Y A BOLINO ! « Oh, Maman, personne ne réhydrate une pizza comme toi ! », c’est ce que dit Marty Mc Fly junior à Jennifer (sa mère, donc, faut suivre !) dans Retour vers le futur 2. Il faut dire qu’à l’époque, le soir devant Antenne 2, on mange des Bolino, des petits pots de pâtes à la tomate ou à la crème qui gonflent quand on ajoute de l’eau bouillante et on boit du Tang (la même chose, en version jus d’orange). Trop bon. Et à tous les coins de rue, des Burger King, mais oui, les mêmes que maintenant ! Mais, le dimanche, on mange aussi de la tarte au citron meringuée, de la viande de cheval (beuuuurk !) et de la cervelle de mouton (au secours !!!)
LA REINE DE LA SUSPENSION Les voitures des années 80, tout le monde a sa préférée. Le fils-à-papa chébran roulait en 205 GTI, Tonton Marcel en R5 et Richard Bullit en Fuego, évidemment. Mais le must, c’était la CX de chez Citroën. Parce que la CX de chez Citroën, avant de démarrer, elle faisait “psuuuuiiit” en levant le derrière. La suspension de la mort-qui-tue.
CADEAU Le Kiki a survécu aux années 80, mais pas la dictée magique, qui a pourtant permis à E.T. de rentrer maison. Et super Simon et ses sons en couleur qu’il fallait reproduire ? Et le Télécran ? Y’avait vraiment du lourd sous le sapin dans les années 80.
MONNAIE DE SINGE Quand jouer tu voulais, au café tu allais. En face du flipper, il y avait une grosse machine pleine de boutons avec des tas de jeux chouétos qui te faisait les poches en moins de deux. Mais, il y avait aussi le Donkey Kong portable. Des heures passées sur l’écran tout petit en deux parties à éviter des tonneaux balancés par un grand singe, ça vous forge un homme !
ON S’FAIT DES CH’VEUX Dans les années 80, la coiffure de madame prend du volume, façon casque. Une surenchère de gonflette capillaire ! Lady Di, la méchante Margaret, Tina Turner, Meg Ryan, tout le monde s’y met. Côté garçon, c’est la coupe mulet, dans toutes ses déclinaisons. Long derrière et court sur les côtés. Nos références : Mac Gyver, André Agassi et Patrick Swayze.
Un téléphone, ça ressemblait à ça…
Et un TGV ? A ça !
J’EN PIN’S Veste en jean, juste un peu délavée et sur les revers, tout un tas de pin’s de toutes les couleurs, un peu l’équivalent d’un mur Facebook portatif avec, sans ordre de préférence : Cure, Touche pas à mon pote, Amour Anarchie, Batman et Coca-Cola.
SALOPERIE DE RUBIK’S CUBE ! À l’époque, le tuto pour faire les six faces en moins de cinq minutes ne traînait pas partout sur le net. Vu que le net, y’en n’avait pas. Dans une classe, au lycée, il y avait toujours un caïd qui te le manipulait comme dans un film en accéléré, l’air blasé, une grappe de filles ébahies autour de lui. Et puis il y avait les autres, qui tapaient un grand coup dedans pour enlever tous les petits cubes et qui les remettait discrétos bien comme il faut sans le dire à personne.
[Spécial années ’80] Les chroniques culture changent de couleur cette semaine. On remonte le temps, à l’époque des VHS de Retour vers le futur ou encore de la sortie du mythique Appetite for destruction des Guns N’ Roses !
LE CLIP MICHAEL JACKSON THRILLER
2 décembre 1983. Minuit. Une bombe est lâchée sur MTV. La chaîne musicale diffuse, en exclusivité, le clip « Thriller ». Treize minutes au compteur. Une folie. À cet instant, Michael Jackson vient de révolutionner le monde du clip musical. Le King of Pop appelle John Landis en pleine nuit pour le tournage.
Connu pour avoir fait ses armes dans Le Loup-garou de Londres, le cinéaste va devoir réaliser une vidéo au budget pharaonique pour l’époque (900 000 dollars). Le reste est passé à la postérité : considéré comme le meilleur clip musical de tous les temps, avec son ambition cinématographique, Thriller est tourné en 35 mm et réunit tous les codes des films d’épouvante (le chanteur, baptisé témoin de Jéhovah, devra d’ailleurs éteindre la polémique, accusé ici d’occultisme).
Passant en boucle, avec ses pas de danse devenus mythiques, Thriller sera édité sur cassette VHS et se vendra à 9,5 millions d’exemplaires. De quoi faire ravaler leur cravate aux producteurs de Michael Jackson qui étaient contre ce clip au départ… A.G.
LE CD GUNS’N’ROSES – APPETITE FOR DESTRUCTION
On appelle ça un coup de maître… pour un coup d’essai ! En 1987, le groupe Guns ‘N Roses envoie à la face du monde un premier album qui reste, encore de nos jours, une des pierres angulaires du hard rock. À l’époque, la bande à Axl Rose est surtout connue pour son mode de vie (picole, dope et sexe) et ses concerts déjà fous furieux.
Mais avec Appetite for destruction – titre ô combien pertinent pour eux – les Californiens prouvent qu’ils sont aussi d’immenses compositeurs. Dès les premières notes de « Welcome to the jungle » (you’re in the jungle baby, you’re gonna diiiie !), l’auditeur se fait bouffer tout cru. Tout fonctionne : la voix éraillée et criarde d’Axl, l’ossature rythmique béton de Stradlin, la science du solo et des riffs jubilatoires de Slash, ainsi que la paire Mc Kagan/Adler à la section basse/batterie.
Énergie débordante, tubes alignés comme des missiles (« It’s so easy », « Sweet child o’mine » et le monument « Paradise city »), refrains anthologiques, ton provoc’ : les Guns mettront la planète rock à genoux après ce disque. Aujourd’hui, il fait partie des albums les plus vendus au monde, avec plus de 30 millions d’exemplaires. A.G.
LE CLASSIQUE CINÉMA DES 80’s E.T. 4,5/5
Steven Spielberg a accouché d’une flopée de titres cultes. Mais avec E.T., le cinéaste offre l’une de ses oeuvres les plus poétiques, magnifiques et doucement rêveuses. C’est également ici que l’on trouvera l’une des plus belles partitions du compositeur John Williams. Plaisir pour petits et grands, ce joli conte enchanteur et émouvant (qui n’a pas versé une larme ?) à base d’extra-terrestres a marqué toute une génération.
A.G.
LA CASSETTE VHS Retour vers le futur
Parce qu’il n’y aura jamais rien de plus classe que d’enfourner une cassette vidéo de Retour vers le futur dans son magnétoscope (quoi ? Vous ne l’avez pas gardé ?!)…
Le film mythique de Robert Zemeckis (sorti en octobre 1985 en France) se re-re-regarde en VHS, histoire de replonger dans cette folle histoire de voyage dans le passé aux côtés de Doc et Marty. Véritable triple sur l’espace-temps, ce « Back to future » jubilatoire, punchy et abouti se savoure encore et encore. De quoi se souvenir qu’à l’époque, un dénommé Louis Skorecki, un critique ciné, écrivait dans Libé que Retour vers le futur était « nul » et « l’un des plus consternants navets qu’ait produits la bande à Spielberg ». Loupé, Louis, loupé.
A.G.
[Numéro spécial années ’80] Musique, télé, cinéma, ou encore objets cultes : la décennie ‘80 était riche en inventions et a marqué toute une génération. Du walkman à Depeche Mode, en passant par Gym Tonic et des chansons inoubliables, on se rappelle « le bon vieux temps »…
ON SE FAIT UNE TOILE ?
En 1980, La Boum crève l’écran et révèle Sophie Marceau au public. Looks, danses (ouais, on maîtrisait le slow à l’époque!), musique et premières amours : tout y est. Cette comédie romantique ado restera 35 semaines à l’affiche ! Quant à la troupe du Splendid, elle monte, monte, monte. En ‘82, sort le film cultissime Le Père Noël est une ordure. Plus de 35 ans après, les télévisions continuent à le diffuser environ 2127 fois chaque Noël. Qui a dit intemporel ?
NEW WAVE ET POP MUSIC
Pendant que Madonna connaît la consécration avec son Like a Virgin en ‘84 – à 26 ans, elle est déjà multimillionnaire – et que David Bowie est à son firmament avec le magique Let’s Dance en ‘83, la new wave devient l’un des genres musicaux les plus populaires.
Depeche Mode balance à la face du monde un Just Can’t get enough qui cartonne. Les premiers succès arrivent aussi pour The Cure et Eurythmics. En France, Taxi Girl et Indochine côtoient les étoiles. La bande à Sirkis finit par s’imposer avec 3, un album qui grimpera à la 2e place du Top 20.
DES JOUETS
La peluche Kiki ? Les puces sauteuses ? La Dictée magique ? Le ressort arc-en-ciel ? Le Yoyo ? Les figurines GI Joe ? Les Maîtres de l’univers et leur château des ombres ? Les poupées Barbie ? Les collections de pin’s ou de stickers Panini ? Comme dirait Tonton Jean-Mi, « Ah, on savait s’occuper à l’époque ! ».
LE BOOM DE LA CHANSON FRANÇAISE
Aujourd’hui, ne mentez pas : dans chaque fête, peu importe votre âge et votre génération, on finit avec 3 grammes dans chaque oeil en sautillant sur les Lacs du Connemara (1981).
Nombreux sont les artistes français qui vont colorer les années ‘80 de tubes mémorables. « Born to be alive » de Patrick Hernandez (sortie en ‘79 mais qui va traverser les 80’s… et pas que !), « Un autre monde » (Téléphone), « L’Aziza » (Daniel Balavoine), « Sous les sunlights des tropiques » (Gilbert Montagné), « Quand la musique est bonne » (Jean-Jacques Goldman), « Les Démons de minuit » (Images), « Ouragan » (Stéphanie de Monaco), « C’est la ouate » (Caroline Loeb), « Besoin de rien, envie de toi » (Peter Sloane)… Les années ‘80, années de la chanson française ?
DE STAR WARS À DIRTY DANCING
Durant la décennie, alors que la production hollywoodienne explose et enquille les classiques (lire p. 20-21), la saga Star Wars s’impose définitivement en alignant coup sur coup L’Empire contre-attaque (1980) et Le Retour du Jedi (1983). Mais en 1987, le sensuel Dirty Dancing pulvérise les écrans. Et contamine toute la planète avec Bébé et Johnny, Jennifer Grey et Patrick Swayze. Et que celles et ceux qui n’ont aujourd’hui pas tenté le fameux « porté » se dénoncent.
L’ESPRIT CANAL
Fut un temps, Canal + était LA chaîne à regarder pour se marrer (eh oui). Dans les années ‘80, on parle d’« esprit canal » : les Nuls agitent l’actu, Nulle Part Ailleurs est un coup de pied dans la fourmilière, Gildas et De Caunes forment le meilleur duo de tous les temps, Coluche a carte blanche avec Coluche 1 faux, Jean-Yves Lafesse fait de la caméra cachée pas cachée, Philippe Vandel et Karl Zéro débarquent, tandis que les Guignols de l’info dézinguent la politique. Ju-bi-la-toire.
TOUT DANS LES OREILLES
Quoi de plus classe que de se balader avec un walkman ? Les baladeurs-cassette sortis par Sony s’arrachent comme des petits pains, bientôt rejoints par ceux de Panasonic et Toshiba. Un vrai bonheur (sauf lorsqu’il s’agit de rembobiner sa K7 débinée avec un crayon…).
Pour les fanas de hip-hop (et si on a envie de danser le… smurf !), on se tourne davantage vers le Ghetto-blaster, ce gros poste radiocassette porté à l’épaule. À l’époque, on se collait ces Boombox à l’oreille.
DOROTHÉE
On aurait pu l’appeler la décennie Dorothée : dans les années ‘80, Frédérique Hoschedé (oui, c’est son vrai nom, désolé) s’illustre en chantant des tubes comme Hou la menteuse (1982), Allô allô monsieur l’ordinateur (en ‘85 et 100 000 exemplaires vendus quand même) et remplit les Zénith. En ‘87, elle crée Club Dorothée. Les gamins devant leur télé se goinfreront pendant 10 ans de Bioman, Dragon Ball Z et autres Nicky Larson et Sailor Moon.
METAL POPULAIRE
Sous-genre du metal, le glamrock se jette sur la planète dès le début de la décennie ; Mötley Crüe saignant la planète avec ses tubes et ses excès. Le thrash metal se popularise – aidé par des pointures comme Metallica – tandis qu’Iron Maiden, roi de la nouvelle vague heavy metal, publie 7 albums cultes de ‘80 à ‘88 (plus de 20 millions d’exemplaires vendus pour cette période).
Le metal se popularise auprès du grand public avant de couler dans les années 90, comme tout le monde, englouti par le tsunami du grunge avec Nirvana… Il renaîtra de ses cendres plus tard.
CAMÉSCOPE ET CD
En ‘83, Sony commercialise le premier caméscope au monde. Deux ans plus tard, JVC fait de même mais permet de lire la cassette enregistrée. Du côté de l’audio, le premier CD destiné au public est pressé en août 1982. En octobre, la première platine est vendue au Japon, accompagnée d’un album de Billy Joel. C’est une révolution dans le monde de la musique.
En ‘85, le « Brothers in arms » de Dire Straits – premier album entièrement numérique – contribue à démocratiser le CD. Les ventes s’affolent, le CD vient de tuer (provisoirement) le vinyle.
LA PUB : TOUT UN PROGRAMME
À l’opposé de ce qu’elles sont aujourd’hui, les publicités des 80’s n’hésitaient pas à être kitsch, fun (voire limite), bourrées de punchlines. « T’as le ticket chic » de la RATP, « Ovomaltine », l’ami Ricoré, la plus qu’étrange réclame pour « Cachou cachou Lajaunie Lajaunie, han han », le célèbre « Quand y’en a marre, y a Malabar », la garce de la Peugeot 205 et le vieux Léon pour Panzani. De nos jours, certaines pubs de l’époque ne seraient plus autorisées, car taxées de sexisme ou de racisme… Au hasard ? Les Banania et compagnie, la pub couscous Saupiquet et celle du cahier Conquérant (Maghreb et Afrique sont grossièrement caricaturés).
ON FAIT DE LA GYM (TONIC)
On pourrait résumer Gym Tonic seulement à son générique culte. Mais Véronique et Davina ont surtout embelli la télé de 1982 à 1986. Chaque dimanche, dix millions de Français sont scotchés à l’écran. Tiens, pour le plaisir, on se remet le passage de Bernard Tapie en juste au corps rouge, invité dans l’émission.
NES ET PAC-MAN
Un rond jaune avec une bouche, un labyrinthe. Simplissime, mais c’est devenu l’icône des jeux vidéo : Pac-Man, à sa sortie, bouffe tout sur son passage sans laisser de miettes. Quelques années plus tard, la console Nintendo déboule et le succès est mondial. Il s’en vendra plus de 61 millions d’unités, Mario a de quoi avoir le sourire. À ce jour, la « NES » reste la meilleure console du monde dans nos cœurs (si, si, on ne veut rien savoir !).
[Numéro spécial années ’80] Sport, politique, société… Petite sélection de quelques événements qui ont marqué l’actualité de la décennie 80…
L’ÈRE COLUCHE
Dans les années ‘80, Coluche est partout, sur tous les fronts. À l’affiche de films, raflant aussi un césar, l’humoriste s’illustre surtout en se présentant à la présidentielle de 1981 (avant de retirer sa candidature suite aux menaces) et en créant les Restos du coeur en 1985, malheureusement toujours d’actualité en 2019. Il meurt en 1986 dans un accident de la route.
MORT DE JOHN LENNON
8 décembre 1980. 22 h 52. John Lennon rentre de studio avec son épouse Yoko Ono. Mark David Chapman, un fan obsédé des Beatles, tire 4 balles sur le musicien. L’assassin purge aujourd’hui une peine de prison et demande régulièrement une remise en liberté. Toutes ont été refusées.
TCHERNOBYL
C’est le plus grave accident nucléaire jamais répertorié. Le 26 avril 1986, à 1 h 24, le réacteur n°4 de la centrale nucléaire Lénine explose. L’incident est classé au niveau 7, le plus haut qui soit. Devenue ville fantôme, Tchernobyl est paradoxalement devenue une attraction touristique… En 2017, 50 000 personnes s’y sont rendues.
LE SACRE YANNICK NOAH
Cela faisait 37 ans qu’un Français n’avait pas remporté par Roland-Garros. En 1983, Yannick Noah, 23 ans, affronte Mats Wilander devant 17 000 personnes. Et en sort vainqueur… devenant ainsi le chouchou national.
MARIAGE ROYAL
750 millions, c’est le nombre de téléspectateurs qui ont assisté devant leur téléviseur à la diffusion du mariage de la famille royale entre Diana Spencer et le prince Charles, le 29 juillet 1981.
PEINE DE MORT : LE DISCOURS DE BADINTER
Le discours est resté dans les mémoires. L’homme aussi. Le 17 septembre 1981, Robert Badinter, Garde des Sceaux, présente le projet de loi pour l’abolition de la peine de mort en France. Le lendemain, elle est votée à l’Assemblée nationale.
SIDA : LA PANDÉMIE
En janvier 1983, les chercheurs français Françoise Barré-Sinoussi et Jean- Claude Chermann, sous la direction de Luc Montagnier, isolent un nouveau virus de l’immunodéficience humaine (VIH), responsable du sida.
GUERRES ET TRAGÉDIES
Car il n’y a pas une décennie sans conflits, les 80’s ont aussi connu leur lot. De 1980 à 1988, guerre Iran-Irak ; guerre des Malouines en 1982 ; attentats en Ulster ; ou encore fin de la guerre du Liban… En 1984, l’Ethiopie se meurt en raison de la famine (400 000 victimes).
Quant à la République populaire de Chine, elle devient tristement célèbre pour sa vague de répressions place Tian’anmen en ‘89. Dans un mois, on commémorera les 30 ans de ce massacre. La Chine a donc décidé de bloquer l’accès à Wikipédia…
MITTERRAND ÉLU
Il est le premier socialiste à occuper le siège présidentiel sous la Ve République. En 1981, François Mitterrand devient le chef de l’État. En ‘86, c’est la première cohabitation. Il nomme Jacques Chirac Premier ministre. Deux ans plus tard, Mitterrand sera réélu face à… Jacques Chirac. Vous connaissez la suite…
LIBÉREZ LES ONDES !
Le début des années 80 est synonyme de libération radiophonique et télévisuelle. Des chaînes TV privées apparaissent (coucou TF1) et en face, c’est l’explosion des radios libres (au hasard, Baudecroux qui fonde « Nouvelle Radio des Jeunes », soit… NRJ !). Les radios pirates sont légalisées et vont transformer le paysage.
ET LE MUR TOMBA
Les photos sont dans toutes les têtes: le 9 novembre 1989, c’est la chute du mur de Berlin, celui-là même qui avait été érigé une nuit d’août 1961. Un symbole de la Guerre Froide s’écroule.