Gaëlle et David Hermange, les innovateurs du chocolat

#VisMaVille Gaëlle et David Hermange dirigent Néogourmets, une entreprise de biscuits et chocolats sans sucres ajoutés ni édulcorants. Leurs mots d’ordre : l’innovation et la gourmandise nutritive.

En cette fin novembre, toute la famille s’affaire à coller les étiquettes sur les dernières gourmandises de Noël sorties de Néogourmets, entreprise de biscuits et chocolats bio et équitables, installée à Saint-Cyr-sur-Loire depuis 2018. Gaëlle et David Hermange, les cofondateurs, sont entourés ce jour-là des parents de Gaëlle et de leur fille, Clémence. Une implication familiale qui résume bien leur état d’esprit.

« Tout est parti de notre cuisine, je ne pouvais plus manger de sucres rapides dans mon alimentation et je me suis posé la question d’un goûter sain pour mes trois enfants », explique Gaëlle Hermange. C’est ainsi que les premières gammes de biscuits sucrés sont nées, sans sucre ni édulcorant, ce qui était unique en France à l’époque. « Nous utilisons le sucre naturel présent dans les fruits, comme la datte », précise-t-elle.

De quoi attirer l’attention du chef Thierry Marx et du scientifique spécialiste de la cuisine moléculaire, Raphaël Haumont, avec qui ils travaillent désormais sur toutes leurs nouvelles recettes, recherchant l’équilibre parfait entre la gourmandise et l’intérêt nutritionnel.

« L’innovation est la raison d’être de notre société, dans le but de faire différemment et plus sainement », souligne David Hermange. Ainsi, le couple passe une grande partie de son temps dans leur laboratoire de recherche et de développement, installé dans leurs locaux. Des créations à la pistache chocolat blanc, à la figue chocolat noir café, des bouchées à l’orange bergamote figurent parmi les dernières innovations. En ce moment, le couple se penche sur les créations de Pâques.

Leur autre exigence a été de contrôler toute la chaîne de production du chocolat qu’ils ont entamée en 2020 avec un partenaire belge. Depuis l’année dernière, ils transforment eux-mêmes les fèves de cacao sur place. C’est ce que l’on appelle le « bean to bar ». « Nous avons la volonté de maîtriser la chaîne de A à Z, du produit brut à son emballage et sa commercialisation », explique David, autodidacte en la matière, qui s’est formé récemment en chocolaterie à l’école Alain Ducasse à Yssingeaux (Haute- Loire).

Il s’occupe également de la partie commerciale et gestion de la société tandis que sa femme, ancienne photographe, gère les finances, le graphisme des emballages et la communication-marketing, une grosse partie de son activité. De multiples casquettes nécessaires pour faire tourner leur entreprise en croissance, s’occuper aussi « des aléas quotidiens de la vie d’une petite société ».

Depuis 2018, Néogourmets, né en quelque sorte dans leur cuisine, a bien grandi et l’équipe s’établit désormais à dix personnes. Ce qui a permis de sortir cette année une vingtaine de nouveautés entre les tablettes, bouchées chocolatées, pâtes à tartiner et autres réjouissances gourmandes.

Pass’Sport pour l’emploi : la réinsertion grâce au sport

L’association Pass’Sport pour l’emploi, imaginée notamment par Thierry Marx, va ouvrir sa première antenne régionale en Indre-et-Loire. Objectif ? Réinsérer les personnes dans le monde du travail grâce au sport.

Une antenne ouvrira à Tours. (Crédit photo : sport-pour-l-emploi.com)

Les faits

Le sport, vecteur de performance, d’esprit d’équipe et de bien-être… Et le biais idéal pour réinsérer celles et ceux qui se sont éloignés de l’emploi ou qui sont en dérive scolaire. C’est de cette idée que sont partis Thierry Marx (chef cuisinier) et Benoît Campargue (champion de judo) pour lancer Pass’Sport pour l’emploi.

« Cette école de formation à but social, humain et éducatif permet aux personnes de retrouver un emploi pérenne à l’issue de la formation grâce aux partenariats d’entreprises que nous avons développés », explique l’association. Au menu ? Un programme de 12 semaines avec sport le matin et formation au métier l’après-midi.

L’association a décidé d’implanter une antenne régionale en Indre-et-Loire, à Tours plus précisément, pour cette année 2020. La première promotion devrait voir le jour fin avril. Des entreprises tourangelles ont déjà été retenues comme partenaires, notamment dans le secteur de la sécurité.

Le contexte

Cette implantation de Pass’Sport pour l’emploi à Tours s’est faite suite à un échange avec l’association ID Cités Touraine, comme l’a précisé la directrice de la structure, Lydia Bouchardon, à nos confrères de 37°. À Paris, l’association existe déjà depuis février 2017. Elle a permis à 103 personnes de retrouver un travail en CDI.

Les enjeux

L’antenne régionale veut favoriser le retour à l’emploi en Indre-et-Loire et compte sur son « concept » pour s’adresser à tout le monde. En effet, Pass’Sport pour l’emploi vise toutes les personnes âgées de 18 à 63 ans, des simples jeunes sortis du système scolaire aux moins jeunes éloignés du monde de l’emploi.
Le fait que la formation soit gratuite devrait en outre parler au plus grand nombre. Cette « innovation sociale et solidaire » met en avant son taux de réussite de 100 %.

Le point de vue

L’antenne régionale devrait donc également réussir son pari en Touraine. Lors de la présentation à Tours, le co-fondateur Benoît Campargue a rappelé que les personnes sortant de cette formation au bout de 12 semaines en étaient « transformées » et avaient retrouvé « confiance et collaboration ». La phase de recherche des candidat( e)s va maintenant commencer. Il faudra s’armer de motivation !

Aurélien Germain