Ligne TGV Tours-Paris : des plaintes et des avancées ?

La ligne TGV Tours-Paris n’en finit pas de faire causer et d’être source de tensions, notamment concernant les tarifs. Mais quelques promesses apparaissent après la rencontre entre élus et SNCF. Les usagers, eux, ne sont ni satisfaits ni convaincus.

Les faits

Régulièrement sur Twitter, l’association d’usagers de la ligne TGV Tours-Paris (@TGVTOURSPARIS) n’hésite pas à taper sur les doigts de la SNCF et dénonce les tarifs « exorbitants » des trains. Des prix qui font causer : entre 2004 et 2021, ils ont effectivement doublé. Et déjà en 2017, l’UFC Que-Choisir prouvait que la ligne Paris-Tours était l’une des plus chères de France. L’association a ainsi demandé aux politiques d’intervenir et a réclamé une amélioration du service ferroviaire dans sa globalité.

Le président de Tours Métropole, Frédéric Augis, a donc écrit au président de la SNCF. Le maire de Tours Emmanuel Denis et d’autres élus ont aussi rencontré la directrice commerciale de l’axe TGV Atlantique.

Les avancées

Emmanuel Denis a annoncé « une bonne nouvelle », « le retour à partir du 13 décembre » de deux allers-retours quotidiens entre les deux villes. Pour le reste, il a été décidé que l’abonnement devrait passer de 565 € à 315 € en configuration télétravail. La SNCF a également promis de « formuler de nouvelles offres promotionnelles liées à des événements organisés » à Paris ou à Tours. Sans toutefois avancer de chiffres.

Enfin, l’entreprise a indiqué que ce genre de rencontres avec les élus de Touraine était amené à se poursuivre. Celle du 10 novembre a réuni le président de Tours Métropole, des députés, deux sénateurs/trices et le maire de Tours.

Le point de vue

Plutôt satisfaits de cette rencontre, les élus tourangeaux ont toutefois déploré qu’il n’y ait eu aucune solution quant à la question du prix du billet isolé. Proposé hors abonnement et sans carte de réduction, un aller-retour peut vite grimper à 90 € ! Un effort est donc attendu de ce côté-là. La SNCF en « a pris acte ».

L’association des usagers n’a, elle, pas été aussi ravie… Sous un hashtag #ArnaqueSNCF, le collectif s’est dit « très surpris du satisfecit général concernant les fausses avancées proposées par la SNCF », disant par exemple qu’il y avait tromperie sur les deux nouveaux allers-retours, puisqu’il s’agit en fait « du retour à la normale post-Covid ».

Texte : Aurélien Germain / Photo : archives NR

Deuxième ligne : quel design pour le tramway ?

Elle était déjà à l’œuvre pour la première ligne : l’agence tourangelle RCP a été retenue pour designer les rames et les stations de la deuxième ligne de tramway.

Les faits

C’est désormais officiel. L’agence tourangelle RCP, de Régine Charvet-Pello, a été retenue pour le design des rames et des stations de la future ligne de tramway. C’est déjà elle qui avait été en charge de la première ligne à l’époque.

Wilfried Schwartz, président du Syndicat des mobilités de Touraine (SMT), a par ailleurs précisé que ce design ne serait « pas forcément identique » à celui de la ligne A, mais qu’il resterait évidemment compatible (oubliez donc un tram’ aux couleurs de tmv…). Vingt-deux rames et vingt-sept stations sont concernées.

Le contexte

L’agence RCP a été retenue parmi sept autres candidats. Le montant du marché s’élève à près de 250 000 €. Installé dans le quartier des Deux-Lions, RCP a également été sélectionné pour le métro du Grand Paris, dont le lancement est prévu dans trois ans. L’agence est spécialisée dans les transports publics : les tramways du Mans, d’Angers ou même d’Alger et Constantine, c’est elle aussi !

Les enjeux

Reste désormais à établir le projet culturel du tramway, confié à l’époque à l’artiste Daniel Buren. S’il n’est pas candidat, ou s’il l’est sans être retenu, ses fameuses lignes blanches et noires ne seront pas réutilisées, puisqu’elles sont directement liées à son œuvre. Le projet n’a pas encore été attribué pour le moment. « Il reste encore à définir avec des artistes internationaux », a déclaré Wilfried Schwartz.

Il faudra aussi penser à la végétalisation autour de cette ligne, puisqu’elle doit s’accompagner « d’un véritable projet vert, marqueur identitaire d’un territoire résolument tourné vers son inscription dans un écrin naturel dans lequel tous les modes se retrouvent », promet Tours Métropole. À ce jour, le Syndicat des mobilités de Touraine peut compter sur 80 millions d’euros de subventions (lire tmv n°394).

La mise en service de cette deuxième ligne, qui doit relier Chambray-lès-Tours à La Riche en passant par Tours, est prévue pour 2025.

Texte : Aurélien Germain / Photo : archives NR – Julien Pruvost