Chroniques culture : le EP de Nønne, le salon du livre queer et la BD de la semaine

Cette semaine, on se dégourdit les oreilles avec la musique de Nønne, on note dans son agenda la date du Salon du livre queer à Tours et on se détend avec une BD délicate, « L’Amour en équation ».

LE EP
NØNNE – NOTHING’S GOIN’ ON

Nønne a beau être un groupe relativement récent, il ne joue pas franchement dans la catégorie des amateurs ! Car derrière ce combo tourangeau se cachent des membres de Grande et d’Éphèbe (coucou Axel Nadeau). Autant dire qu’avec ce premier EP, Nønne affiche déjà clairement son côté pro.

Le mix est au poil – il est signé Vincenzo de Marinis – mettant en valeur cinq titres pêchus et travaillés, quelque part entre le rock et la pop saupoudrée d’électro. Dans sa présentation, le groupe parle de « la mélancolie des Cure, l’hyperactivité de Foals et le mordant des premières heures de Smashing Pumpkins ». Côté influences, on est plutôt sur du bon !

En résulte donc ce « Nothing’s goin’ on », EP sous forme de belle carte de visite avec, notamment, l’addictif « More Pain » et son refrain qui a tendance à s’incruster bien fort dans le crâne. Reste désormais à prouver tout ça également sur scène. Ce qui tombe bien, puisque Nønne viendra faire sa release party au Foudre de la guinguette de Tours, le 31 mai prochain.
Aurélien Germain

> Sortie du EP le 17 mai. Insta : @coucounonne

L’événement

SALON DU LIVRE QUEER

Le Salon du livre queer souffle ses deux bougies ! Pour sa seconde édition, il investira la bibliothèque centrale de Tours le 1er juin prochain avec, au programme, des rencontres et des dédicaces. De nombreuses autrices et auteurs seront présent(e)s tout au long de la journée, comme Wendy Delorme, Lou Eve, Alice Raybaud ou encore Vanasay Khamphommala.

Des animations et ateliers auront également lieu, comme des lectures à voix haute, des ateliers make-up drag, du théâtre et une table ronde. Et pour couronner le tout ? Une soirée festive au Foudre dans la foulée avec carte blanche au collectif Hic.
A. G.

> Le 1er juin, de 10 h à 18 h.


LA BD

L’AMOUR EN ÉQUATION – TOME 3 « l’heure des choix »

Troisième volet déjà pour la série « L’Amour en équation », dont les débuts nous avaient agréablement surpris (lire aussi ICI). Dans ce nouvel épisode, les autrices Camomille et Clara Lang poursuivent leur thématique centrale (trouver l’amour quand on est une personne autiste) avec leur personnage d’Emilie, atteinte du syndrome d’Asperger, qui cette fois se lance dans le développement d’une appli de rencontre.

Ce tome 3 se veut toutefois plus grave et sombre que les autres, en explorant également le thème du deuil d’entrée de jeu. Mais l’on reste toujours dans une BD pleine de sensibilité, de justesse, d’intimité. Bref, pleine de délicatesse.
A. G.

Festival Faune Sonore : « On mise sur des artistes locaux »

Axel Nadeau est l’un des organisateurs du Festival Faune Sonore, qui revient pour une troisième édition, le 18 juillet, à Saint-Étienne-de-Chigny.

Festival Faune Sonore
Faune Sonore Photo Davy Crokett.com)

Comment est née l’idée du festival ?
À l’origine du projet, on retrouve des copains de lycée. À Paul- Louis-Courier, on faisait option musique et à la fin de l’année, on voulait pouvoir garder contact. L’idée d’un festival est née et en parallèle, l’association Faune Sonore a été créée pour pouvoir l’organiser. Le lieu était déjà tout trouvé : le théâtre de Verdure à Saint-Étienne-de-Chigny. Un lieu super que peu de gens connaissent, c’est un amphithéâtre en pleine nature, idéal pour les concerts. On a mis presque un an à tout caler pour la première édition…

À quoi doit-on penser quand on organise un festival ?
Plein de choses ! Le budget, le matériel, les artistes, la communication, la sécurité, la buvette… Ça prend beaucoup de temps et ce n’est pas toujours facile d’en trouver en parallèle de nos études. On met beaucoup d’énergie dans l’organisation du festival et le jour J. Les gens ne le voient pas forcément, ils viennent pour passer un bon moment. Moi qui suis dans la musique (il est bassiste dans Peter Pitches NDLR), je me rends compte maintenant de l’envers du décor d’un festival.

Quelles difficultés pouvez- vous rencontrer ?
Elles sont surtout financières. D’autant plus que nous tenons à la gratuité du festival. On doit donc démarcher mais ce n’est pas toujours facile de trouver de l’argent. La première année, on avait lancé un appel à contribution sur Kisskissbankbank. On a aussi des partenaires et quelques subventions de la Ville et de la Région. Et surtout, on a de nombreux prêts de matériel. Mais on est toujours ric-rac…

Quel est le secret pour un bon festival ?
Les bénévoles ! Une soixantaine, le jour du festival. Sans eux, il ne pourrait pas avoir lieu. Les ingénieurs son par exemple, il sont tous du métier mais viennent bénévolement. Et la programmation. On mise sur des artistes locaux, car il y a beaucoup de talents à Tours. Certains tournent déjà beaucoup dans toute la France, mais on aime aussi avoir un rôle de défricheurs. Il y en a pour tous les goûts musicaux. Parmi les groupes cette année, Swing Shouters, Ropoporose ou encore Caïman Philippines…

Des nouveautés pour cette nouvelle édition ?
Oui, une deuxième scène ! Des conférences seront aussi proposées.

Que peut-on vous souhaiter ?
Du soleil ! L’année dernière, à cause des orages, on a d’abord pensé à annuler le festival mais finalement, on l’a délocalisé dans un hangar à Saint-Pierre-des- Corps. Trois artistes seulement ont pu jouer sur les neuf initialement prévus. C’était complet en quarante minutes mais on n’a pu accueillir que 350 personnes. Malgré l’organisation sur laquelle on travaille toute l’année, on n’est pas à l’abri d’imprévus…

Propos recueillis par Solène Permanne