C’est quoi un président américain (by the way) ?

On dit de lui que c’est l’homme le plus puissant de la planète. Mais quels sont les vrais pouvoirs du président américain ?

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L’ABSENCE DE POUVOIRS EXCEPTIONNELS

La Constitution américaine ne permet pas au président américain de s’octroyer les pleins pouvoirs en cas de crise, comme l’autorise l’article 16 de la Constitution française.

LE DROIT DE GRÂCE

Comme le président français, le chef d’État américain peut gracier, amnistier ou accorder un sursis pour les crimes fédéraux. Ce pouvoir est d’autant plus important que la peine de mort existe dans certains États américains.

LA DÉCLARATION DE GUERRE

Le président est chef des armées et de la garde nationale. La Constitution donne au Congrès le pouvoir de déclarer la guerre mais la décision d’envoyer les troupes au combat revient en réalité au président.

L’IMPOSSIBILITÉ DE DISSOUDRE LE CONGRÈS

Le président américain ne peut agir sur le pouvoir législatif en raison du principe de « checks and balances » (séparation des pouvoirs). Il lui est donc impossible de dissoudre le Congrès en cas de crise ou d’absence de majorité.

LA DESTITUTION

Le président peut être destitué en cas de mise en accusation ou de condamnation pour trahison, corruption ou crimes. La destitution est alors votée par la Chambre des représentants. C’est ce qui est arrivé à Bill Clinton en 1998 après le scandale du Monicagate. Il a toutefois été acquitté par le Sénat.

LA COHABITATION

Les élections de mi-mandat entraînent parfois une cohabitation qui se révèle être un handicap de taille pour le président. Dans ce cas, le chef d’État doit alors composer avec l’opposition et rechercher toujours le consensus, au risque d’être systématiquement bloqué par le Congrès.

LE DROIT DE VETO

C’est son arme suprême. La Constitution donne au chef d’État le pouvoir de renvoyer au Congrès un projet de loi voté par les deux assemblées. La simple menace d’un recours au veto peut parfois suffire à influencer un vote. Toutefois, son efficacité est relative : si le texte est voté une seconde fois à la majorité des deux tiers, la loi est promulguée.

(et si vous voulez tout savoir sur les élections américaines, c’est par ICI que ça se passe)

Par Camille Petit

Comprendre les Régionales en 5 minutes chrono

Au mois de décembre, on a plus l’habitude de choisir ses cadeaux que ses élus. Mais comme cette année, vous avez droit aux Régionales, on s’est dit qu’on allait vous faire comprendre l’élection en 5 minutes chrono.

POURQUOI VOTER ?

Si vous voulez plus de TER le matin, allez voter ! La région choisit ses axes de développement économiques et l’aménagement de son territoire. Par exemple :
– La gestion des lycées et financement des filières d’apprentissage (50 % du budget de la région Centre)
– La formation et l’orientation des étudiants (gestion des CROUS et CIO) – le financement d’actions de formation pour les salariés des secteurs en difficultés et les chômeurs.
– Le soutien aux PME et au tissu économique via des actions de filières (agriculture, industrie, recherche, tourisme…)
– Le transport ferroviaire : 20 % du budget de la région (TER, articulation des bus et des trains, transport scolaire à partir de 2017)

CaptureCOMMENT CA MARCHE ?

C’est un scrutin proportionnel, avec prime majoritaire. Au premier tour, le 6 décembre : si une liste recueille 50 % ou plus des votes, elle reçoit le nombre de siège proportionnel, plus un quart des sièges à pourvoir. Les autres sièges sont répartis entre les listes ayant obtenu au moins 5% des suffrages exprimés.
Au second tour (le 13 décembre) : si aucune liste n’obtient la majorité absolue, celles ayant obtenu au moins 10% des suffrages exprimés participent au second tour. La liste qui arrive en tête obtient automatiquement la prime majoritaire, soit le quart des sièges au conseil régional en plus du nombre de sièges lié à son score. Le reste des sièges est ensuite réparti entre les listes ayant recueilli au moins 5 % des suffrages exprimés. A savoir : entre les deux tours, les listes peuvent fusionner avec d’autres ayant obtenu au moins 5% des votes. L’entre-deux tours est donc une période de fortes tractations politiques, chacun essayant de conserver son influence et de peser sur les futures décisions votées par la Région. Chaque département sera représenté par 2 conseillers minimum, 4 pour ceux de plus de 100 000 habitants.

ON NE SAIT PAS QUI ON ÉLIT

C’est vrai, pas facile de connaître chaque candidat puisque les listes sont communes à tous les départements. Mais elles sont tronçonnées par département, en fonction de son poids démographique. Plus un département va voter, plus il sera représenté au niveau régional. Ça vaut le coup d’être chauvin, pour une fois, non ?

COMMENT FONCTIONNE LE CONSEIL RÉGIONAL ÉLU ?

Les 77 membres du Conseil régional élisent le Président du Conseil régional : il dirige l’Assemblée régionale qui se réunit 4 fois par an pour voter les politiques de développement et le budget. En dehors de ces grandes orientations, les élus se répartissent en 11 commissions de travail.
Une Commission permanente composée de conseillers régionaux se réunit une fois par mois et prend les décisions sur les dossiers.

QUI SE PRÉSENTE ?

Huit listes ont été déposées en région Centre-Val-de-Loire. Elles sont présentées dans l’ordre, attribué par tirage au sort, dans lequel elles apparaissent sur les panneaux d’affichage.
Liste Front national présentée par Marine Le Pen, menée par Philippe Loiseau (conseiller jusqu’en 2014). Tête de liste pour l’Indre-et-Loire : Daniel FRACZAK

L’UPR avec François Asselineau Le parti qui monte malgré le silence des médias, menée par Thierry Fouquiau. Tête de liste pour l’Indre-et-Loire : Saïd HAREK

Lutte ouvrière – Faire entendre le camp des travailleurs, menée par Farida Megdoud. Tête de liste pour l’Indre-et-Loire : Jean-Jacques PRODHOMME

Debout la France avec Nicolas Dupont-Aignan, menée par Alix Penloup. Tête de liste pour l’Indre- et-Loire : Patrice COURT-FORTUNE

Centre-Val de Loire, la Renaissance !Union de la droite (UDI – LR – MoDem), menée par Philippe Vigier (conseiller jusqu’en 2014). Tête de liste pour l’Indre-et-Loire : Claude GREFF

Écologistes, citoyens et solidaires (Europe-Ecologie- Les-Verts), menée par Charles Fournier (conseiller jusqu’en 2014). Tête de liste pour l’Indre-et-Loire : Benoît FAUCHEUX

À fond ma région – Union de la Gauche (PS – PRG), menée par François Bonneau (président sortant). Tête de liste pour l’Indre-et- Loire : Jean-Patrick GILLE

Rassembler avec l’Humain au Centre (PCF – MRC), menée par Nicolas Sansu

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