L’extinction de l’éclairage public s’étend à Tours

Dans le cadre de sa politique de réduction de l’éclairage nocture, la Ville a annoncé l’installation de systèmes de détection sur des candélabres autour de la rue Colbert.

Les faits

Trente-six lampadaires à led situés dans six rues perpendiculaires à la rue Colbert (rues des Jacobins, de la Barre, du Cygne, de Guise, Jules-Moineaux, de la Moquerie) vont être équipés d’un système de détection. Entre 22 h 30 et 6 h 30 et plus tard en hiver, la lumière (trois luminaires) s’allumera à l’arrivée d’un piéton.

Le reste du temps, la rue ne sera pas éclairée. Une idée née du premier budget participatif de la Ville.

Le contexte

Depuis le 14 novembre 2022, l’éclairage public s’éteint entre 1 h et 5 h du matin dans trois quartiers de la ville de Tours : Blanqui, une partie de la rue Febvotte et le quartier des Douets à Tours nord.

Une étude menée sur ces secteurs indiquent que les habitants sont globalement satisfaits (à 55 %) de cette initiative. Aucune agression n’a eu lieu dans les secteurs concernés. De même, les données fournies par la police montrent que la mesure n’a eu aucune incidence sur le nombre de cambriolages qui, contrairement à une idée reçue, se déroulent majoritairement en journée, quand les habitants sont absents de leur domicile.

Un éclairage à détecteur de mouvement, à Tours.

Les enjeux

Pour la Ville, limiter l’éclairage nocturne répond à trois enjeux majeurs. Il s’agit, tout d’abord, de limiter la consommation d’énergie. Éclairer des rues vides, de fait, ce n’est pas ce que l’on peut faire de mieux par les temps qui courent. Il s’agit, aussi, plus prosaïquement, de faire baisser la facture liée à l’éclairage public de la Ville, qui se monte quand même à près de 2 millions d’euros cette année, contre 1,2 million l’année dernière.

Enfin, le but est de favoriser la biodiversité en ville, en limitant les effets néfastes de l’éclairage nocturne.

Et demain ?

Un nouveau point sur l’éclairage nocturne et les deux systèmes (extinction totale ou allumage automatique par détection de mouvement) sera effectué à la fin de l’année. Mais sans attendre, la Ville laisse déjà entendre qu’elle envisage d’étendre le principe de l’éclairage ciblé dans les mois qui viennent. Une mesure qui ne concernera pas les grands axes.

Si elle l’appliquait à tous les quartiers, elle pourrait économiser jusqu’à 300 000 € sur sa facture d’électricité.

Matthieu Pays / photos archives NR

Economie d’énergie : Tours expérimente l’extinction de l’éclairage public nocturne dans trois quartiers

La semaine prochaine, la Ville de Tours éteindra l’éclairage public dans trois quartiers, entre 1 h et 5 h du matin. Une expérimentation pour réduire la consommation électrique.

Les faits

Crise énergétique, économies, sobriété… À compter du lundi 14 novembre, la Ville de Tours va éteindre l’éclairage public entre 1 h et 5 h du matin, dans trois quartiers : Blanqui, Febvotte et les Douets. Il s’agit pour le moment d’une expérimentation qui doit durer six mois. Celle-ci s’inscrit dans le plan de sobriété énergétique voulu par la municipalité. Plusieurs milliers d’euros devraient ainsi être économisés.

Martin Cohen, adjoint délégué à la transition écologique et énergétique, a précisé que ce test sera aussi l’objet d’une évaluation dans trois mois. À ce moment-là, les habitants concernés seront interrogés et pourront répondre via un questionnaire en ligne « sur les sites de la Ville et de la Métropole ».

Pourquoi ces quartiers ?

La Ville indique : « Ces quartiers ont été choisis en raison du peu d’activité nocturne dans la mesure où ils sont résidentiels. Pour des raisons techniques, car ils sont équipés d’éclairages led qu’il est possible de rallumer à distance en cas d’intervention de secours. » Deuxième raison avancée : le bien-être animal et la protection de la biodiversité. « Notamment pour les jardins partagés de Febvotte et les espaces boisés autour du secteurs des Douets », est-il également souligné.

Le contexte

Jusqu’à présent, la Ville de Tours n’avait pas franchi le pas, contrairement à d’autres communes qui n’ont pas hésité à éteindre la lumière, parfois même dès 23 h et non 1 h du matin. Des voix se sont notamment élevées pour pointer les risques et les craintes (marcher dans le noir tout(e) seul(e) par exemple…). Mais de nombreuses municipalités rappellent que les cambriolages – redoutés – ont lieu à 80 % le jour.

Le média de l’écologie Reporterre note que « d’autres agglomérations pratiquent l’extinction nocturne de longue date, comme Saint-Nazaire depuis 2018 ». D’autres s’y sont mises récemment comme Nevers, Chambéry, Colmar ou encore Saint-Brieuc. Tours a donc rejoint la liste également.

Aurélien Germain