Années 2000 : une décennie d’actu

[Spécial années 2000] Retour sur les événements marquants des années 2000, une décennie pas forcément réjouissante. Bon, il y a quand même eu quelques trucs sympas (merci à Barack et à l’euro).

LES TOURS S’EFFONDRENT

Une journée d’horreur. Le 11 septembre 2001, deux avions percutent les tours jumelles du World Trade Center, dans le quartier de Manhattan à New York. Quelques heures plus tard, elles s’effondrent et le monde entier avec elles. Cet attentat, qui a fait au moins 3 000 morts, sera revendiqué par Al-Qaïda.
La réaction du président George W. Bush est quasi immédiate. En 2003, il envoie ses armées en Irak combattre le dictateur Saddam Hussein. Il sera abattu en 2006.

POUTINE ARRIVE

Vladimir Poutine, ancien membre du KGB, devient président de la Fédération de Russie le 26 mars 2000 en récoltant 52 % des voix, succédant à Boris Eltsine. Le début d’un règne, que dis-je, d’une ère Poutine, puisque 19 ans après, il est toujours là. Après avoir laissé la place à Dmitri Medvedev le temps d’un mandat, il a été réélu en 2012 et en est aujourd’hui à son troisième mandat. Sans aucun opposant sérieux.

FIN DE SERVICE

Établi depuis 1789 (rien que ça), le service militaire fait ses adieux aux français en 2001 grâce à Jacques Chirac. Finis les tests physiques et les levées de drapeaux à 6 h du mat’. Quoique, pas totalement.
Dix-huit ans après, Emmanuel Macron lance l’une de ses promesses de campagne : le service national universel. Et à première vue, ce service militaire 2.0 ne semble pas si éloigné de son ancêtre, esprit (ultra) patriotique et uniformes sont au rendez-vous.

GROSSES CHALEURS

En France et en Europe, l’été 2003 a été marqué par un épisode de canicule encore jamais vu. Dans l’Hexagone, le bilan est lourd. En deux semaines, 20 000 personnes sont décédées. Les températures ont pu atteindre jusqu’à 44° dans certaines villes (!).

L’ÉCLAIR BOLT

Du jamais vu sur une piste d’athlétisme. Aux mondiaux de Berlin en 2009, Usain Bolt, sprinter jamaïcain, va entrer dans l’histoire le temps de deux courses. D’abord, sur la finale du 100 m. Bolt pulvérise son propre record établi lors de JO de Berlin, un an plus tôt : 9’’58. Sur le 200 m, il arrive en tête : 19’’19. Son propre record battu. Encore.

COUP DE BOULE

9 juillet 2006, Berlin, finale de Coupe du monde de football. Alors que Zinedine Zidane et Marco Materazzi sont les deux héros du match, ayant inscrit un but chacun, les deux joueurs s’écharpent sur la pelouse. Jusque là, rien de grave. Mais après avoir été insulté par l’Italien, Zidane fait volte face et lui inflige un coup de tête au niveau du thorax. Le geste, qui sera évidemment sanctionné d’un carton rouge, restera dans les mémoires.

« OUI » AU QUINQUENNAT

En 2000, Jacques Chirac avait appelé les Français aux urnes pour qu’ils approuvent ou non le passage au mandat présidentiel de 5 ans. Et ils se sont prononcés : 79 % ont répondu « oui ». Le quinquennat entrera donc en vigueur à l’occasion des présidentielles de 2002 et est venu remplacer le septennat, le mandat de 7 ans (au cas où).

LE CONCORDE TOMBE

C’est l’une des plus grande catastrophe aérienne que la France ait connue. Le 25 juillet 2000, un concorde d’Air France se prépare à s’envoler pour New York. Mais quelques secondes après avoir décollé de Roissy Charles-de-Gaulle, l’appareil prend feu et vient s’écraser sur un hôtel. Les 113 personnes présentes dans l’avion sont mortes sur le coup, ainsi que 4 membres du personnel de l’hôtel. Cet accident signera le coup d’arrêt du modèle Concorde.

MONNAIE EUROPÉENNE

Après avoir été mis en place par le biais du traité de Maastricht, cette fois, ça y est : l’euro est là ! Les billets et pièces de monnaie en euros sont mis en circulation en 2002. En voyant certains de nos aînés qui convertissent, encore aujourd’hui, à peu près tous les prix en francs, on imagine bien l’ampleur de l’événement. Désormais, dix-neuf pays utilisent cette monnaie, devenue quasi universelle en Europe.

« YES, WE CAN »

Il est sans aucun doute l’un des personnage qui aura le plus marqué les années 2000. En 2009, Barack Obama devient le 44e président des États-Unis d’Amérique, succédant à Georges W. Bush. De ses deux mandats, on retiendra l’apaisement des relations avec Cuba, ses prises de position contre les armes à feu, son combat contre Daech en Syrie et la reconnaissance sur tout le territoire américain du mariage entre personnes du même sexe.
Des actions exemplaires qui lui vaudront le Prix nobel de la paix en 2009. Rien que ça.

C’EST LA CRISE !

Décidément, pas très réjouissant ce début de siècle… En 2008, Lehman Brothers, alors 4e banque d’affaire mondiale, fait faillite et entraîne dans sa chute les grandes places financières mondiales. C’est la crise des subprimes, la plus grave que le monde ait connu depuis 1929 et le fameux Black Thursday.

ILS NOUS ONT QUITTÉS

Le monde du spectacle perd deux de ses figures : le chanteur Charles Trenet et l’actrice Marie Trintignant, tuée par les coups de son compagnon, Bertrand Cantat.
On se souvient aussi de la mort de Yasser Arafat, activiste palestinien, décédé alors qu’il s’était réfugié en France. Le monde religieux, lui aussi, a été ébranlé par la mort du pape Jean-Paul II en 2005. Son successeur sera Benoît XVI. Enfin, en 2007, la France perd une figure, empreinte de solidarité et d’humanité : l’Abbé Pierre. C’est à cet homme que l’on doit notamment la création d’Emmaüs.

 

The Walk : film vertigineux !

The Walk : rêver plus haut, est de nouveau un joli coup de la part de tonton Zemeckis. Une plongée vertigineuse, un film de funambule, bien plus qu’un simple biopic. Le vertige !

The Walk

Robert Zemeckis possède ce petit quelque chose. Capable des films les plus cultes (Forrest Gump, Qui veut la peau de Roger Rabbit, Retour vers le futur…), comme des plus surprenants : Flight notamment, ou encore l’incroyable Seul au monde. Un film où seul ce réalisateur pouvait tenir le spectateur en haleine avec du « rien ».

The Walk est du même acabit. Un véritable exercice. Où le réalisateur américain réussit l’exploit de captiver pendant deux heures, alors que le climax (l’apogée du film) ne se trouve que dans la demi-heure finale. Car The Walk, c’est ça : du funambulisme à l’état pur. Un film sur la corde raide, qui raconte l’histoire vraie de Philippe Petit. Célèbre pour avoir marché sur un câble entre les deux tours du World Trade Center, en 1974. Et que cela soit clair : ladite traversée ne se trouve qu’à la toute fin. Tout le reste n’est qu’une histoire, savamment construite pour se préparer physiquement avant de se cramponner à son siège.
Zemeckis y filme Joseph Gordon-Levitt – excellent – comme un Mime Marceau ou un Buster Keaton. Nous sommes dans un conte, bien plus qu’un biopic. Une fantaisie, aux accents de carte postale. Zemeckis passe alors de narrateur de génie à technique hors-pair. Sublimée par une 3D magistrale, la traversée des deux tours de New York est une plongée vertigineuse. Le vide est abyssal. Le public retient son souffle. Vit ce moment de tension. se dessine alors une phrase dans nos têtes : croyez en vos rêves.

Il y a de tout dans The Walk : du biopic, du conte, du film de casse, de la romance… Zemeckis envoie valser les conventions. Écrase les blockbusters du moment avec ce film d’artisan. Casse-gueule, mais passionnant. Un instant de beauté. Un hommage aussi bien au funambule Philippe Petit qu’aux tours jumelles.

Aurélien Germain

Biopic, de Robert Zemeckis (Etats-Unis). Durée : 2 h 03. Avec Joseph Gordon-Levitt, Charlotte Le Bon… 

NOTE : 4/5

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=5H5K0aslGoE[/youtube]