Mauvais Tours : un nouveau festival de cinéma à Tours en octobre

Tout nouveau, tout chaud, le Festival Mauvais Tours débarque à Tours en octobre et célébrera les cinémas de genre et de l’imaginaire. Une campagne de crowdfunding est lancée.

On rejoue le film

C’est l’histoire de deux amis travaillant à Paris mais qui se sont rencontrés au Festival Mauvais Genre à Tours. Et qui, à l’arrêt de ce dernier, se sont retrouvés orphelins, mais titillés par l’envie de créer quelque chose ensemble. Ces deux amis ? Simon Riaux et Nicolas Martin, deux noms bien connus dans le circuit du cinéma et du journalisme, qui ont donc créé le Festival Mauvais Tours.

« Il y a une filiation symbolique avec Mauvais Genre, car notre amitié est née là-bas. Le jeu de mots était facile ! Néanmoins, la ligne sera différente, précise Simon Riaux. Ce n’est pas un festival de genre ou d’horreur simple, car on n’a pas envie de le dédier à un seul genre. Mauvais Tours, c’est un festival des cinémas de l’imaginaire, un festival qui secoue, un peu branque, avec des films qui nous surprennent. »
Fantastique, épouvante, étrange, SF, thriller, Mauvais Tours ne veut rien s’interdire : « Même s’il y a une comédie folle, on prend ! »

Plus que du cinéma

Toutefois, pour Simon et Nicolas, accompagnés de leur fine équipe tourangelle, il s’agit plus que d’un simple festival de cinéma stricto sensu. « Ce qui nous taraudait, c’était d’avoir autre chose qu’une série de projections. On veut aussi en faire un lieu de créateurs qui parlent, qui échangent », indique Simon qui rappelle son « plaisir fou » pris aux Utopiales, festival international de science-fiction regroupant littérature, cinéma et BD.

L’objectif ici à Mauvais Tours est de se gaver de films à tout va, certes, mais aussi de partager via des conférences, des tables rondes, des concerts et des rencontres autour des cinémas de l’imaginaire. Le tout est prévu aux cinémas Studio et au Bateau ivre.

Financement et crowdfunding

Preuve que la ville se sentait en manque d’un festival de ce genre, une campagne de crowdfunding a été lancée par Mauvais Tours et démarre fort ! En moins de 3 semaines, plus de 6 300 € ont été récoltés. « C’est encourageant et ça nous surprend en bien. Mais à Tours, le tissu associatif et culturel est super fort ! », se réjouit Simon.

La cagnotte est prête à « péter », le public prêt à débarquer. Rendez-vous est donc donné du 17 au 20 octobre.

Aurélien Germain


> pour participer au crowdfunding : kisskissbankbank.com/ fr/projects/mauvais-tours

> Mauvais Tours sur les réseaux sociaux : @mauvais.tours sur Insta et sur Facebook 

> retrouvez l’interview intégrale de Simon Riaux en un clic ICI

 

« Mauvais Tours est un festival des cinémas de l’imaginaire, un festival qui secoue »

Un nouveau festival de cinéma débarque à Tours au mois d’octobre. Son petit nom ? Mauvais Tours. On a passé au grill des questions l’un de ses créateurs, Simon Riaux.

Bonjour Simon ! Alors il se trouve qu’avec Nicolas, vous avez eu cette folle idée de nous refaire un festival de cinéma à Tours ? Est-ce né des cendres du festival Mauvais Genre ? D’où vient l’idée ?

Il y a une filiation symbolique : mon amitié avec Nicolas est née à Mauvais Genre il y a plusieurs années. On est vraiment devenu amis et, autour de nous, il y avait tout un noyau dur. Quand le festival s’est arrêté, on se retrouvait certains week-ends, on se disait ‘’ce serait bien si ça reprenait’’, mais on n’avait ni les épaules ni le temps. À l’époque, j’étais encore rédacteur en chef d’Ecran Large et Nicolas était à France Culture. Ensuite, quand on a quitté nos postes, on s’est dit : ‘’en vrai, ça nous manque. On sait regarder des films, et si on faisait un truc ensemble ?’’ Pas un Mauvais Genre bis, car ce ne sera pas la même ligne, mais le jeu de mots était facile !

Quelle sera la philosophie du festival ?

Il se jouera sur deux axes. Le premier, c’est que ce n’est pas un festival de genre ou de simple horreur. On n’a pas envie d’un événement dédié à un seul genre. Mais c’est un festival des cinémas de l’imaginaire, un festival qui secoue, branque, avec des films qui nous surprennent. Il y aura du fantastique et de la SF, mais pas que. C’est ouvert : s’il y a une comédie folle, on prend aussi, tant que la matrice est l’imaginaire.

Le deuxième axe vient du fait qu’on a écumé des festivals littéraires. Ce qui nous taraudait, c’est de montrer autre chose qu’une série de projections. Mauvais Tours, ce sera aussi un lieu de créateurs qui parlent, qui échangent, des tables rondes… On a pris un plaisir fou aux Utopiales par exemple.

Le festival se déroulera aux cinémas Studio et au Bateau ivre notamment. Comment ça s’est fait ?

Oui le Bateau ivre aussi, car on prévoit des échanges et avec un lieu comme ça, c’est top ! Cette salle est modulable. On peut organiser des rencontres, un ciné concert, boire un coup, etc. Et bien sûr, les projections se feront aux cinémas Studio qu’on adore.

Vous avez lancé une cagnotte de financement participatif. À quel état en est le projet ?

On a de la chance, on est soutenus par la Ville, la Drac, etc. Elles fournissent une aide matérielle, car nous ne sommes qu’à notre première édition. Donc on a besoin de financer les déplacements des invité(e)s, les films à transporter, aider à loger etc. Tout ça, ce sont des frais. Par conséquent, on a besoin des gens ! La cagnotte en est à plus de 73 % pour les 8 000 € demandés, c’est donc viable mais ric-rac.

Avec un peu plus, on peut par exemple organiser une masterclass supplémentaire, inviter une autre personne à une table ronde, faire un lieu plus accueillant, etc. L’ambition est de dégager suffisamment de trésorerie pour les futures éditions. N’oublions pas que toute l’équipe du festival est bénévole, Nicolas et moi y compris.

Une partie des membres et bénévoles de Mauvais Tours. (Photo https://www.kisskissbankbank.com/fr/projects/mauvais-tours)

D’ailleurs, il a démarré fort ce crowdfunding ! C’est une surprise ? Avez-vous senti une réelle demande de la part des Tourangelles et Tourangeaux pour un festival de ce type ?

C’est super encourageant et ça nous surprend en bien. Même si tu es Squeezie et que tu es hyper suivi, il faudra quand même toujours que ton projet soit excitant en fait. Là, à Tours, on voit bien que le tissu culturel et associatif est super fort. On ne fait doublon avec personne, ça a du sens, il n’y a aucune tentative de prendre l’aspiration de quelqu’un.

Et puis Tours, c’est tout près de Paris en train, donc d’autres talents et créateurs peuvent venir. On a envie d’un festival où l’on se dise : « Purée, d’où il sort ce film ?! »

Concrètement, qu’est-ce qu’on aura ? Du long-métrage, du court ? De la compétition ?

Du long-métrage en priorité avec compétition et de l’international également. Il y a une énergie dingue dans le cinéma français, ça s’électrise, alors on le mettra aussi en avant. Le tout, face à un jury professionnel. Côté films, je ne peux évidemment pas t’en dire plus pour le moment, héhé ! (flûte, pourtant on sait garder un secret à tmv, hum hum ! – NDLR)

Propos recueillis par Aurélien Germain / Photo ouverture : DR – Simon Riaux (à gauche sur la photo)


> Mauvais Tours, du 17 au 20 octobre, aux cinémas Studio et au Bateau ivre. Et pour le cagnotte participative, c’est PAR ICI ! 

> Retrouvez notre article sur le festival Mauvais Tours en un clic ICI !