Violences dans les stades : tous concernés

Les violences dans les stades, ce n’est pas qu’au niveau des grandes équipes de Ligue 1. Même pour de plus petits clubs locaux, des incidents ont eu lieu ces derniers jours.

Les incidents très graves qui se sont produits avant la rencontre de Ligue 1 entre Marseille et Lyon, le 1er novembre, ont fait couler beaucoup d’encre. Et un peu de sang aussi puisque l’entraîneur lyonnais, Fabio Grosso, a été sérieusement blessé à la tête lors du caillassage par des supporters marseillais du bus qui transportait son équipe.

Si le foot professionnel semble bel et bien gangrené par un fléau que personne n’a vraiment voulu regarder en face, il n’est pas certain que la situation soit plus reluisante sur le plan local.

Poignet cassé

Ce dimanche, un match de quatrième division de district a dû être arrêté suite à des violences, à Saint-Martinle- Beau. Un dirigeant du club local a fini sa journée à l’hôpital. Bilan, dix points de suture et un poignet cassé. Quelques échelons au-dessus, le match entre Poitiers et le Tours FC avait connu le même sort, le 21 octobre.

Se disputant dans une ambiance tendue et interrompue une première fois à la 65e minute, la rencontre avait dû s’arrêter brutalement, sur décision de l’arbitre, à la 83e minute. En cause, des jets de projectiles en provenance de la tribune où étaient regroupés les Ultras tourangeaux, à la suite de la célébration d’un but poitevin.

Le groupe de « supporters » incriminé, les Turons 1951, a été créé en 2012 et il a déjà fait parler de lui, en mal évidemment. Selon Christophe-Cécil Garnier, rédacteur en chef adjoint du pôle enquête du média indépendant StreetPress, coauteur de « Supporter : un an d’immersion dans les stades de football français » (Amphora), cité par nos confrères de La Nouvelle République, il existe bien un certain noyau de hooligans chez les Turons 1951.

Tout cela, quoi qu’il en soit, démontre bien que le problème de la violence dans les stades ne se limite pas aux grands clubs et aux rencontres à enjeu. Antonio Teixeira, président de la ligue du Centre-Val de Loire de football le disait avec force lors de la dernière assemblée générale de la Ligue : « La tolérance ne doit plus être de mise. À ce sujet, la Fédération met en place une plate-forme de signalement. C’est notre combat à tous. »

Matthieu Pays / Photo : adobe stock