Le padel : succès d’un sport en plein essor

Pascal Boidron est prof de tennis à l’ATGT depuis presque 40 ans. Mais, depuis 2018, il porte l’activité padel au sein de son club. Un sport en plein développement dans toute la France.

Il avait 12 ans quand le virus de la balle l’a piqué. Et depuis, il ne l’a plus quitté. Cela fait plus de 35 ans que Pascal transmet sa passion, œil pétillant et sourire aux lèvres, sur les cinq hectares de l’ATGT, le club de tennis du sud tourangeau. Depuis 1987, jeunes, adultes, débutants, champions en herbe, toutes sortes de joueurs sont passés entre ses mains expertes.

Mais depuis quelques années, Pascal a un peu pris la tangente. En 2018, il a découvert le padel et il s’est formé pour pouvoir enseigner ce sport en pleine expansion (lire ci-dessous). Le voilà aujourd’hui à la tête de trois pistes homologuées et éclairées, et d’une école de padel qui ouvre officiellement ses portes cette année, le mercredi après-midi, pour les jeunes de 7 à 17 ans.

« Je trouvais que ça pouvait être sympa pour le club de se diversifier. J’ai tout de suite pris du plaisir à jouer au padel. Ce sport, qui est un mélange entre le tennis et le squash, correspondait assez bien à mon style de jeu. Et puis, c’est un sport où l’on est très vite en réussite. On n’a pas besoin d’avoir un super niveau pour s’amuser. J’ai tout de suite aimé ce côté convivial. »

Mais la vocation du formateur ne s’endort pas sous le côté sympa de ce sport assez facile d’accès. « Si on ne fait que des matchs entre soi, sans s’entraîner et sans prendre de cours, on a tendance à stagner. Et, la nouveauté depuis quelques mois, c’est que je vois des gens qui veulent travailler pour progresser et s’améliorer en compétition. »

Aujourd’hui, on vient d’un peu partout pour taper la balle contre les vitres des pistes de l’ATGT, que l’on soit adhérent au club ou non. Des stages sont organisés lors des vacances scolaires, des cours individuels ou collectifs sont ouverts toute l’année, des entreprises réservent les terrains pour des événements privés. Le club organise également huit ou neuf tournois tous les mois.

Autant dire qu’à l’ATGT, le padel ne s’arrête jamais. Pour Pascal, le padel a été une façon de redonner un coup de boost à sa pratique de formateur, une nouvelle passion à faire partager. « Moi, j’ai toujours aimé le sport, confie-t-il. J’ai découvert le tennis en regardant Wimbledon à la télé, en 1975. Arthur Ash qui s’impose devant Jimmy Connors. Et puis, il y avait les filles, Margaret Court, Chris Evert, Navratilova… J’ai tout de suite été séduit. Ma grand-mère avait un magasin de sport à Loches, je lui ai demandé une raquette et j’ai tapé mes premières balles tout seul contre un mur. »

Quarante ans plus tard, il n’a rien perdu de cette flamme. Entouré de jeunes qui découvrent les sensations du padel, il est chez lui. Un mot d’encouragement quand le bon geste ne vient pas, un peu de chambrage sur une balle facile que l’on a loupée. Il est comme eux. Le sport a cette vertu de garder la flamme de l’enfance toujours allumée. Et c’est pour ça qu’on l’aime.
Matthieu Pays


> Le padel est actuellement, tous sports confondus, celui qui enregistre le plus fort développement en France. Le classement officiel des joueurs français s’enrichit de 4 000 nouveaux noms chaque mois ! Ils étaient 46 000 en avril, les voilà plus de 60 000 à la fin de l’été.
Pour être classé, au padel, il faut participer à des tournois. Selon leur niveau, ils offrent un nombre de points qui va de 25 à 2 000 (ceux-là sont réservés à l’élite nationale). Chaque mois, tous les joueurs sont classés du premier au plus modeste.
En dehors de la compétition, on estime que 500 à 600 000 Français pratiquent le padel en loisir