Quinte de toux dans le tennis

Comme chaque année en janvier, le monde de la petite balle jaune débarque à Melbourne pour l’Open d’Australie. Mais attention cette année, l’homme à suivre ne s’appelle pas Nadal ou Djokovic, mais bien Brayden Schnur.

Comment suivre un joueur qui ne jouera pas le tournoi (car non qualifié) me direz-vous ? C’est très simple. Il ne vous aura pas échappé que l’accueil de ces millionnaires en tenue de sport (et d’un milliardaire depuis deux semaines : bravo Roger Federer !), a été éclipsé par les flammes destructrices qui ravagent l’Australie.

Écoutez la toux des joueurs sur les courts à cause de la qualité de l’air. Sentez le malaise s’installer en imaginant les forêts calcinées non loin de Melbourne, alors qu’ici, on joue au tennis.

Mais écoutez plutôt les grands joueurs répondre, hésitants, aux questions qui leurs sont posées sur la légitimité du tournoi dans ce contexte. Brayden Schnur (103e ATP) s’est posé en porte-parole de ce malaise et a récemment déclaré : « Federer et Nadal ne pensent qu’à eux ».

Jules Liévin