Orages, ô désespoir

Signe des temps, sur les sept journaux télévisés de TF1 la semaine dernière, au moins quatre s’ouvraient sur des images de torrents de boue dans les rues d’un village français. Toujours un peu les mêmes images. Toujours un peu les mêmes villages. On voit les habitants avec de grosses pelles refouler le marécage devant la porte de leur garage. Après, on voit l’intérieur des maisons, avec la ligne moche qui désigne l’endroit jusqu’où l’eau est montée.

Et puis, on les écoute pleurer devant la caméra, en disant qu’ils ont tout perdu. Parfois, on a aussi l’image d’un voisin qui dit qu’il est venu là pour aider et qu’il n’imaginait pas voir ça un jour chez lui. Et il est bien là, le problème. On n’imagine jamais vraiment que ce fameux dérèglement climatique dont on nous parle tant sonnera un jour à notre porte comme un démarcheur venu nous vendre un mauvais ravalement de façade.

Et pourtant, ces villages, ces maisons, ce sont bien les nôtres. Parfois même, nous les reconnaissons. C’est notre France et c’est maintenant…

Matthieu Pays