La cavale de Carlos

Plus rien n’arrête le nouveau roi du coup de théâtre. Après avoir visité les geôles japonaises, dans des conditions décrites par sa femme comme inhumaines – à deux doigts de le proclamer juste parmi les justes pour avoir subi un tel affront – Carlos Ghosn se fait la malle en douce pour rejoindre le Liban !

L’ex-patron de Renault-Nissan, libéré sous caution et assigné à résidence à Tokyo depuis avril, a manifestement de la suite dans les idées. Comme un petit sioux, Carlos a trompé la surveillance de ses gardes pour s’enfuir en avion privé en passant par la Turquie. Le lendemain, le 8 janvier, il dénonce devant la presse, visage tendu et traits tirés, un « coup monté » de la part de Nissan. Résultats des courses : le 9 janvier, Carlos est interdit par la justice libanaise de quitter le territoire.

Après avoir traversé la moitié du globe, le voilà coincé à domicile. Le pauvre homme, incompris de tous, est tel un poète romantique désespérant devant la vacuité de l’existence. Une seule solution Carlos : ouvre ton école d’art dramatique !

Marie-Élizabeth Desmaisons