Baba au rhum

IMAGINEZ. Vous entrez chez votre pâtissier préféré, les papilles déjà émoustillées par la promesse des saveurs fruitées, sucrées, chocolatées qui vont s’offrir à vous.
Déjà, vous salivez à l’idée de ce dessert que vous allez rapporter pour votre déjeuner dominical en famille. Vous entrez chez votre pâtissier préféré et, en un mot comme en cent, c’est un peu la fête…

Et là, dans tous ses présentoirs réfrigérés, vous voyez quoi, alignés comme une armée de clones de l’armée impériale ? Une impressionnante collection de Paris-Brest. Que des Paris-Brest. Des Paris-Brest partout. À la place des éclairs, des opéras, des fraisiers, des Balzac, même : des Paris-Brest. Vous vous étonnez.

Vous questionnez. « Oui, mais les gens, ce qu’ils veulent, c’est des Paris-Brest », qu’il vous dit, votre pâtissier préféré. Dépités, vu que vous n’avez pas envie de renoncer à votre dessert du dimanche, vous grognez un peu et puis, vous achetez un gros Paris-Brest bien crémeux. C’est pas que vous n’aimez pas les Paris- Brest, mais bon, vous auriez bien aimé avoir le choix, rêver un peu, quoi…
Maintenant, arrêtez d’imaginer et remplacez le mot « pâtissier » par le mot « média » et « Paris-Brest » par « canicule ». Et bon appétit, bien sûr !

Matthieu Pays

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