Chroniques culture : rock tourangeau avec Nights of Atria, thrash metal avec Kerry King et le polar du jour

Cette semaine, les Tourangeaux de Nights of Atria débarquent avec un EP sous le bras, Kerry King de Slayer revient aux affaires avec un album qui tape dur et on découvre Marine Béliard et son super polar.

NIGHTS OF ATRIA – FOUNDATION PART.1

Et de deux, pour Nights of Atria ! Le combo tourangeau revient avec un second EP, concentré de gros rock abrasif. Intitulé « Foundation Part.1 », ce trois titres offre une belle carte de visite, en proposant une musique fusionnant des mélodies atmosphériques et de bons riffs bien plus puissants (le massif « N.I.K » ou l’ouverture quasi-stoner de « The Other Side »).

Bien mixé, le EP propose donc un juste équilibre entre la voix claire et sensible d’Eve (d’origine ukrainienne, elle chante des textes engagés) et l’ensemble basse-batterie- guitare. Et comme le rock se traduit le mieux sur les planches, c’est au Quartier de Tours qu’on pourra écouter Nights of Atria, lors d’un concert sous forme de release-party, le 31 mai prochain !
A. G.

@nights.of.atria sur Instagram


KERRY KING – FROM HELL I RISE

Difficile de ne pas parler de Slayer quand on parle de Kerry King. Et vice-versa. Il faut dire que le guitariste, figure emblématique du mouvement thrash metal, restera indissociable du célèbre groupe qui a décidé de raccrocher les gants en 2019. Impossible à mettre à la retraite, le père King a donc reformé un groupe autour de son nom, s’accompagnant au passage de noms prestigieux ayant fait leurs armes dans Death Angel, Hellyeah et… Slayer ! (le serpent qui se mord la queue, tout ça tout ça)

Autant dire qu’à peine l’album lancé et le son monté au max, le constat est sans appel : ce disque est du Slayer pur jus. Le groupe balance les torgnoles, décroche les uppercuts (ouille, le très brutal « Rage »), fait taper du pied autant qu’il donne envie de headbanguer ou de perdre quelques dents dans un bon gros pogo qui sent la bière et la sueur (de rien pour l’image).

Autour du King, le chant agressif de Mark Osegueda donne une toute-puissance aux morceaux et la double grosse caisse de Paul Bostaph fait l’effet d’un rouleau-compresseur. Hargneux, méchant, véloce, « From hell I rise » est un album qui convoque les belles heures du thrash : Kerry King, qui signe un premier effort solo convaincant, n’avait pas dit son dernier mot.

Aurélien Germain


NIG

LE LIVRE

A QUEEN IN NEW YORK

Dans le monde du polar, quand Marine Béliard se livre à l’exercice, on se précipite ! Car ce nouveau roman de la collection « New York Made in France » des éditions Rivages noirs est un bonheur.

À Greenwich Village, la chanteuse du groupe A Queen in New York est retrouvée décédée d’une overdose. Son ami Joaquin, ex-flic du NYPD, enquête sur cette mort suspecte, puisque la star avait raccroché depuis longtemps…

S’en suit un récit au rythme d’enfer dans le New York des clubs et de la scène musicale des années 1970. Marine Béliard nous entraîne dans l’histoire de cette bande de copains quittant leur Pennsylvanie natale pour se brûler les ailes dans les mirages de Big Apple. Un beau roman d’initiation doublé d’un polar efficace.
Hervé Bourit