UTBM : retour vers le futur

Tmv sera, ce samedi, le parrain du match de l’UTBM contre Gravenchon, à 20 h, à la halle Monconseil. Pour vous faire comprendre l’importance du basket à Tours (et donc d’être là samedi avec nous !), nous avons pris notre DeLorean pour un voyage dans le temps à couper le souffle. Allez, Doc, en voiture !

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6 mars 1976

Le Palais des sports est plein à craquer. 4 000 personnes au moins, coude à coude, débout dans les travées et le souffle coupé. Sur le parquet, cinq types en débardeur blanc avec un mammouth imprimé dessus et ce sigle ASPO Tours. Un mec immense s’avance vers la raquette. Un autre gars lui tape sur l’épaule en passant. L’arbitre fait le signe « deux » avec ses doigts. Deux lancers francs. « Dewitt ! Dewitt ! », la foule gronde, prête à exploser. Mais lui n’entend rien. Il pose le ballon sur les cinq phalanges de sa main droite. Soudain, un silence étouffant. Comme un trou noir. D’où je suis, j’entends le bout des doigts frotter le cuir du ballon quand il s’élance.
Divine trajectoire. Pureté de la ligne. Grâce de la courbe. On entend juste une sorte de « scrotch ». La balle vient caresser le filet. Elle ne touche même le cercle. Une fraction de silence encore. Le temps du « pop » du ballon qui rebondit sur le sol et c’est l’explosion. Un cri qui perce tout. Une seule voix et des milliers de gosiers. Le type qui passait s’approche du tireur qui reste comme pétrifié. L’autre l’agrippe par l’épaule. Il le prend dans ses bras et tous les autres mecs en blanc viennent leur sauter dessus.
Un spectateur pleure en me regardant : « On est champions de France, mec ! Champions ! »

22 mars 1980

Même Palais des sports, mais pas de mammouths sur les maillots, cette fois. Juste une curieuse mention : « Biscottes Auga ASPO Tours ». Mais je reconnais le gars des lancers, celui que la foule appelait Dewitt. Toujours aussi grand. Il y a de l’électricité dans l’air. Les gars en face, ils viennent du Mans et ils sont champions de France en titre. Mais aujourd’hui, sur le parquet tourangeau, ils n’en mènent pas large.
Ça percute, ça glisse, ça s’infiltre et les points s’enchaînent. +15 pour les biscottes. Puis ça fond : +2. Et ça se recreuse. Puis un gars surgit de nulle part, dribble et marque : 92-66. Un spectateur pleure en me regardant. « Oui, je sais, je lui dis : On est champions de France ! »

1995

Toujours le Palais des sports. Les gens sont debout et ils crient : « Défense ! Défense ! ». C’est une finale de championnat de France. De Pro B. Je repère le grand type des lancers dans les tribunes. Il se ronge les ongles. Un gars à côté de moi attaque carrément la deuxième phalange : « Tu te rends compte, mec. Ils ont gagné deux fois chez eux. Ils mènent. Il reste moins d’une minute. Si on perd, c’est fini… » Et là, le même « scrotch » que l’autre fois. Un panier qui vient d’on ne sait où et les gars en bleu et blanc passent devant. Et le buzzer buzze.
Et le gars à côté de moi fait un bond jusqu’au plafond : « Deux fois, mec ! Ils l’ont fait deux fois ! ». Deux matchs partout. Il y aura une belle à Besançon, mais je n’ai pas envie de régler mon commutateur temporel pour y aller. Si c’est pour se prendre 4 fautes en un quart d’heure, merci bien.

19 juin 2014

Changement de décor, je me retrouve dans des bureaux. Il y a là des gens en costard et une poignée de journalistes. Un monsieur, l’air jovial et portant col ouvert sa chemise blanche, s’avance vers le micro. Il dit que tout n’a pas été facile et que tout ne se fera pas en un jour, mais que grâce à l’union entre les deux clubs de basket tourangeau (le TBC et le PLLL), une équipe capable de retrouver une place dans l’élite est née. C’est l’acte de naissance de l’UTBM. Le premier objectif, c’est la Nationale 1.
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3 mai 2017

Le dernier ballon de la saison vient de rebondir sur le parquet de La Rochelle. Ce sont les bleu et blanc qui se sont imposés, 58-64. Sur leur maillot, pas de biscotte, ni de mammouth, mais le logo de Tours Metropole. Un grand type tape dans la main d’un autre grand type. En treize rencontres depuis janvier, c’est la douzième fois qu’ils gagnent. Mais on lit de la déception dans leurs yeux. Ca ne suffira pas à accrocher une place pour les play-off. L’UTBM termine 3e de sa poule après une saison compliquée. Encore un effort, encore une marche à franchir… Ce sera pour la saison prochaine.

(Photo Julien Pruvost)
(Photo Julien Pruvost)

7 avril 2018

Pour voyager dans le temps avec nous, c’est simple : le tram, arrêt Monconseil.
C’est pas cher (tarif unique : 5 € et gratuit pour les moins de 12 ans). Et, pour vous situer, l’UTBM est actuellement troisième de sa poule, à égalité de points avec Angers et à deux points seulement du leader, Vitré. Il reste quatre matches. Il faut les gagner. L’émotion, c’est maintenant !

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