Les voitures-radars privées arrivent en région Centre-Val de Loire

C’est parti… Depuis ce début d’année 2020, le Centre-Val de Loire, aux côtés de deux autres régions, fait place au nouveau système des voitures-radars privées. Ça va flasher…

Depuis le 1er janvier 2020, les voitures-radars privées peuvent circuler. (Photo archives NR)

Les faits 

Depuis le 1er janvier 2020, le Centre-Val de Loire fait partie des trois régions (avec la Bretagne et Pays de Loire) qui mettent en place le système de voitures-radars privées. Si jusqu’à présent, ces véhicules banalisés étaient conduits par des gendarmes, ils peuvent désormais être confiés à des sociétés privées.

Au total, 21 voitures sont mises en service dans notre région. Elles pourront circuler 5 à 6 h par jour, avec verbalisation automatique. La marge d’erreur sera légèrement plus élevée que pour les radars automatiques : 10 km/h en-dessous de 100 km/h et 10 % de la vitesse au-dessus de 100 km/h. À noter que vous ne verrez pas de « flash » si vous vous faites prendre… 

Le contexte

Le dispositif avait déjà été initié en Normandie en 2018. Pas du goût de tous, d’ailleurs, puisque la maire de La Caule Sainte-Beuve, Chantal Benoit, avait par exemple tenté de le faire interdire par arrêté municipal (une décision toutefois cassée par le tribunal administratif). Au final, au bout des 9 premiers mois, un premier bilan plus que contesté et mitigé avait été publié.

Les enjeux 

Après ces phases d’expérimentation, le gouvernement souhaite généraliser le dispositif sur tout le territoire. Selon AutoPlus, pourraient aussi être concernés d’ici la fin de l’année : le Grand-Est, la Bourgogne-Franche-Comté, les Hauts-de-France et la Nouvelle-Aquitaine. À terme, 383 voitures banalisées de ce type sillonneront le réseau routier français. 

Le point de vue 

Dénonçant une politique du chiffre, l’association 40 Millions d’automobilistes a pour sa part qualifié ces nouveaux véhicules de « pompes à fric », fustigeant au passage le fait qu’ils soient confiés à des sociétés privées.

L’État assure – évidemment – que ces voitures ne seront pas rémunérées au nombre de PV et qu’elles doivent se limiter à un nombre de kilomètres fixé au préalable… Le délégué interministériel à la sécurité routière, Emmanuel Barbe, estime aussi qu’il s’agit là d’un bon moyen de faire baisser le nombre d’accidents et « permettre aux gendarmes et policiers de se concentrer sur des tâches plus intelligentes ». 

Aurélien Germain