Le monde secret des Emojis : la cata

Ratage total de bout en bout, écrit avec des moufles et en panne sèche d’inspiration : Le Monde secret des Emojis est ennuyeux au possible.

PAUSE_CINE

Une catastrophe. Y a-t-il un autre mot pour qualifier Le Monde secret des Emojis, dernier né des studios Sony ?
Il faut dire que le projet, faisandé dès le départ, avait de quoi laisser perplexe (un film d’animation sur les emojis, ces émoticônes utilisées sur les smartphones)… Malheureusement, à l’écran, le massacre est bel et bien là. Le malaise aussi.

Direction Textopolis, une ville où vivent tous les emojis qui ne possèdent qu’une expression faciale. Seul le dénommé Bof, né sans filtre, a de multiples expressions, mais souhaite redevenir normal. Avec l’aide de ses amis, il va se balader dans un smartphone, pour trouver le code qui changera sa vie. Mais un terrible danger menace le téléphone, ainsi que la vie des petits emojis.

Si vous ne vous êtes toujours pas endormis à la lecture de ce pitch, bravo. Car passée la sympathique scène d’introduction (colorée et détails à foison), le film de Tony Leondis fait l’effet d’un éléphant sous Lexomil. Écrasant et soporifique, Le Monde secret des emojis assomme. Malgré une trame sonore agréable l’histoire boiteuse, le scénario cagneux et la faiblesse des personnages plombent l’ensemble.
Écrit avec des moufles, pas même inventif ou humoristique, The Emoji movie (en VO) souffre aussi d’un problème d’équilibre. Pourtant clairement destiné aux plus jeunes, il balance sa tambouille de références numériques trop poussées pour des enfants (cloud, dropbox, Spotify…). Mais, en même temps, offre un récit trop enfantin et juvénile pour accrocher l’ado ou les parents.

D’un vide abyssal, The Emoji movie manque donc clairement d’idées. Derrière cette quête identitaire au ras des pâquerettes (la morale, intéressante, est de toute façon noyée dans les placements de produits), cette production triste et sans personnalité est un échec. Smiley triste, emoji caca.

> Film d’animation, de Tony Leondis (USA). Durée : 1 h 26.

> NOTE : 0,5/5

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