Courts-métrages au pOlau

Le Pôle des arts urbains organise une soirée dédiée à la ville le vendredi 19 décembre au Point Haut. Sélection de « courts » par Pascal Ferren qui travaille au pOlau.

CULT_PAP_OUVERTURE
« Depuis 2010, chaque année, nous montrons une approche de la ville à travers un média. Cette année, c’est le cinéma. Nous avons demandé au public de nous proposer des courts métrages qui parlent de la ville avant de faire notre propre sélection. Un film qui m’a particulièrement marqué, c’est Teclopolis. Ce film d’animation argentin parle d’angoisse du système urbain avec l’histoire d’une rencontre entre une caméra Super 8 et une petite sirène. Les deux personnages se retrouvent sur une plage avant d’être capturés par la naissance d’une ville. Ils se font enlever par une horde de souris d’ordinateur. On y retrouve une vision de la ville des années 1970, plus proche de Brasilia que de Paris. Aujourd’hui, les villes sont plutôt pensées par zones, en espaces fonctionnels.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=m4YPDh8_Myw[/youtube]
Une autre court métrage qui sera dans la sélection, c’est Logorama, qui a déjà pas fait parler de lui. Il montre à quel point la ville peut être angoissante et fascinante à la fois. Ces logos de marques sont en même temps plein de couleurs, on s’y se reconnaît dans cette ville d’apparence sympathique où le bonhomme Michelin et Ronald Mac Donald se courent après. En revanche, quelle ville ! Elle est infestée par les marques. J’ai remarqué que, dans beaucoup de courts métrages proposés, à la fin, la ville est détruite. C’est presque une constante. Comme si l’être humain n’était pas fait pour vivre dans un petit espace avec beaucoup d’autres personnes.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=cgrHFEVJY4w[/youtube]
Nous avons quand même certains films comme Nation Estate, celui de Larissa Sansour, qui explore des utopies urbaines. Dans ce court métrage de science-fiction, la Palestine est réduite à un grand immeuble. C’est le rêve de certains architectes comme Vincent Callebaut : pouvoir faire vivre un maximum de personnes en autonomie. Je me suis aperçu que beaucoup des films sélectionnés associaient souvent la ville avec la violence.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=pdSRbqsE9Yg[/youtube]
Alors que le film Paris vu par… apporte une image de la ville plus douce… Dans cette série de courts-métrages de la Nouvelle vague, Paris est montrée dans sa capacité à réunir, et créer des rapports de proximité. »
L’entrée est libre : plus d’infos