Designer de montres : le temps d’oser

Fan de sport et de montres, Thomas Hale s’est lancé un défi : créer son entreprise pour concilier ses passions tout en soutenant celle des autres.

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Des études de droit en Angleterre, un poste dans une banque à Tours, un costard et une cravate… la vie de Thomas Hale semblait bien rangée jusqu’à l’année dernière, quand un grain de sable l’a poussé à sortir du rang. Fils d’un père anglais artisan, biberonné au hockey et au design, Thomas a grandi dans la religion du « prends ta vie en main ». Et l’arrivée de son propre fils l’a poussé à regarder sa vie d’un oeil neuf : où en étaient ses rêves d’enfance ? « À 37 ans, il était temps d’aller au bout de mes passions et d’en faire quelque chose. »
Car après sa famille, Thomas aime deux choses plus que tout : les montres et le sport. Tout en continuant à travailler à la banque et à changer les couches de son nouveau-né, Thomas réfléchit. Les hommes ont peu d’accessoires, ils misent souvent sur la montre et certains, comme lui-même, aimeraient bien en avoir une nouvelle chaque mois. Peut-on imaginer des montres en série limitée à un prix raisonnable ? Il part à Baseworld, le salon international de la montre (qui se tient en Suisse, évidemment) pour creuser l’idée et rencontre un fabricant danois qui accepte de lui confectionner des prototypes. Boîtier en acier brossé, cadran noir, aiguilles et boutons-poussoirs colorés, bracelet canon de fusil, les modèles qu’ils dessinent ensemble mélangent savamment rétro et moderne.

Une nouvelle marque est née, baptisée M1M, pour « my one moment », une expression qui résume le rêve de Thomas : un petit moment que l’on s’offre, celui où l’on choisit un objet personnel mais aussi l’instant, pour un sportif, où tout peut basculer, la seconde où ça semble mal engagé mais où il décide de s’accrocher et de continuer coûte que coûte.
Et ces sportifs qui s’accrochent, Thomas veut les soutenir. « Même quand ils jouent au niveau international, c’est très difficile pour les athlètes qui pratiquent un sport peu médiatique de trouver des financeurs. Beaucoup de marques utilisent les sportifs pour vendre leur produit ou se valoriser. Avec M1M, je veux faire le contraire : vendre des montres et que les bénéfices me permettent de financer les entraînements ou les compétitions de ces oubliés des sponsors. » Le projet a déjà convaincu plusieurs sportifs tourangeaux : Corentin Dubois, pilote BMX au club de Joué-lès-Tours, Hovik Zakarian, vainqueur de la Nuit des titans, Jean-Baptiste Vallée, le pilote de rallycross, Luigi Makambo, champion d’Europe 2016 avec l’équipe de France handibasket… tous ont ramé pour trouver les financements nécessaires. Et tous sont ravis de jouer les égéries pour faire connaître M1M.

Les premières éditions limitées M1M sont disponibles en pré-commande et à tarif réduit sur Ulule >> fr.ulule.com/m1m/